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INTRODUCTION
Titre I : THEORIE GENERALE DU BUDGET
Chap1 : Notion de budget
Chap2 : Etude des dépenses et recettes publiques
Chap3 : Principes fondamentaux du droit budgétaire
Denier = argent
Les finances publiques étudient les questions financières de l’Etat.
Le budget de l’Etat se vote sur la forme d’une loi = Loi de finances
C’est le parlement qui vote le budget
Le budget est un instrument politique, économique et social.
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On prévoit les fournitures de bureau, …, autres charges (imprévus)
INTRODUCTION
Les finances publiques ont pour objet l’étude des questions financières des organismes publics.
Par organismes publics il faut entendre l’Etat, les collectivités locales et les établissements
publics nationaux ou locaux.
Ainsi, les entreprises privées, les associations, les ONG et autres organismes privés n’entrent pas
dans le champ des finances publiques.
Au centre des préoccupations des finances publiques se trouvent le budget dont la notion
mérite d’être circonscrite avec ses implications avant d’aborder les principes fondamentaux qui
régissent les finances publiques.
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Chap1 : Notion de budget
Le budget de l’Etat est un acte qui prévoit en la forme législative les recettes et les dépenses de
l’Etat pour une année.
Le budget de l’Etat revêt ainsi plusieurs caractères :
C’est un acte juridique ; le budget de l‘Etat est voté sous la forme d’une loi, la loi de
finances qui traduit les objectifs économiques et toute la politique de gouvernement
C’est un acte de prévision ; il s’agit d’un document qui prévoit la recette et les dépenses
de l’Etat pour une année
C’est un acte politique ;
Le vote de la loi de finance par le parlement vaut autorisation que ce dernier accorde au
gouvernement pour exécuter les dépenses et les recettes prévues
C’est un instrument de politique économique ; c’est au travers du budget que les
gouvernants réalisent leur politique économique et sociale
23/11/23
La loi de finance de l’année est celle votée en principe au début de l’année financière
(premier janvier) qui consacre les prévisions de recette et de dépense de l’Etat pour
l’année à venir
La loi de finances rectificative ou collectif budgétaire est celle votée en cours d’exécution
de la loi de finances initiale qui modifie les prévisions de dépenses et de recette
initialement établis.
Deux types de facteurs peuvent justifier l’élaboration d’un collectif budgétaire :
Les facteurs politiques ou institutionnels
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Les facteurs économiques ou sociaux
Au plan politique ou institutionnel on peut faire allusion à des changements institutionnels
notables ou des grands changements politiques à l’instar d’un changement de majorité
parlementaire, une réorientation politique ect, …
Au plan économique ou social on peut faire allusion à des changements significatifs au niveau
de l’environnement économique par exemple une variation inattendue des cours(prix) de
matières premières de nature à rendre caduque les prévisions budgétaires, les mouvements
sociaux nécessitant une réorientation de la politique ect, …
c) La loi de règlement
La loi de règlement est une loi de finance en principe votée après l’exécution de la loi de
finance de l’année et qui modifie et qui consacre les écarts entre les prévisions de
dépenses et de recettes de l’Etat et leur réalisation effective
Structure et contenue dans la loi de finance (conférer consultation des documents )
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Chapitre II : Etude des dépenses et recettes publiques
Les dépenses et les recettes publiques constituent la composante essentielle du
budget d’un organisme public. Aussi ces notions doivent-elles être circonscrites
avant de présenter les principes fondamentaux du droit budgétaire.
Paragraphe1 : Les dépenses publiques
La dépense publique peut être définie comme l’emploi d’une somme d’argent par
une personne publique à une fin d’intérêt public.
On peut relever différents aspects de la dépense publique :
La dépense publique est monétaire ; Il n’y a de dépense publique que s’il y a
sortie de dénier des caisses de l’Etat.
La dépense publique est formelle ; aucune dépense publique ne peut être
réalisée si elle n’est prévue par le budget
Les dépenses publiques sont réalisées par les personnes publiques (Etat,
collectivité locale ou établissement publique)
La dépense publique a une finalité publique ; la dépense publique n’est
réalisée que pour satisfaire l’intérêt général
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Les dépenses de fonctionnement sont des dépenses qui permettent de faire
fonctionner les services publics. Elles ont un caractère de renouvellement d’un
budget à un autre
Exemples : Les traitements, les dépenses d’entretien et de réparation, les
fournitures etc…
Les dépenses en capital sont celles qui permettent d’accroître la richesse de
l’Etat ; ce sont les dépenses d’investissement qui ont la particularité d’être réalisés
une fois pour toute.
Exemples :
Dépenses de construction de routes
Dépenses de construction d’un centre médico-social
Dépenses d’acquisition de véhicules etc…
Les dépenses temporaires et les dépenses définitives
Les dépenses sont dites temporaires lorsque le décaissement des deniers est suivi
d’un encaissement corrélatif de même valeur.
Exemples :
Une avance de solde consenti à un fonctionnaire
Un prêt de l’Etat à un organisme public
Au contraire, les dépenses sont dites définitives lorsque le décaissement des
deniers est réalisé sans l’attente d’un retour dans les caisses de l’Etat
Exemple :
Les dépenses de fourniture, les traitements, les dépenses d’entretien etc…
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et à l’équipement des services publiques. Ce sont des dépenses qui ont une
contrepartie économique.
Exemples : Les dépenses de construction d’un barrage hydroélectrique , les
traitements de dépense d’entretien, de réparation, de fourniture, dépenses de
construction, etc…
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L’interventionnisme(doctrine née au niveau de la crise économique) de
l’Etat de l’Etat : ce dernier ayant tendance à réguler tous les compartiment
de la vie nationale
Le progrès technique à la base de l’amélioration des conditions de vie et de
la démographie
Les progrès technologiques engendrant sans cesse de nouveaux produits et
de nouvelles prises en charge pour l’Etat
Les catastrophes naturelles et autres guerres entrainant toujours plus de
dépenses pour l’Etat
Paragraphe2 : Les recettes
Les recettes publiques sont les encaissements des deniers réalisés par les services
publiques
Il existe plusieurs types de recettes, toute fois il est possible de les ranger en
grande catégorie à savoir :
Les recettes fiscales
Les recettes du domaine
Les recettes de service
Les recettes externes
Les recettes de trésorerie
a) Les recettes fiscales : ce sont des recettes qui proviennent des impôts(c’est
un prélèvement) et autres taxes.
Exonération fiscale
14/12/2023
D'une manière générale, on peut définir l'impôt comme un prélèvement opéré par la
puissance publique sur les revenus et autres richesses des personnes (physiques ou
morales) en vue d'assurer la couverture des charges publiques. Il est reparti en fonction
des facultés contributives des personnes qui y sont assujetties.
Il existe une multitude de recettes fiscales mais l'on peut en donner quelques exemples :
- L'impôt sur le revenu des personnes physiques ( I.R.P.P ) auquel est assujetti tout
salarié quelque soit son secteur (public ou privé)
- L'impôt sur les sociétés ( I.S) qui est prélevé sur le bénéfice réalisé par les sociétés
- Les droits de douanes qui sont prélevés sur la valeur des marchandises à l'entrée des
frontières nationales (ou communautaires)
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- La taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) : qui est collectée par le commerçant mais supporté
par le consommateur final
La TVA est incorporée dans le prix d’achat. Dans chaque achat qu’on fait il y a la TVA
TTC= toute taxe comprise
La TVA couvre 50% des recettes fiscales
De cujus : personne décédée
- Les droits successoraux ou droit de succession : lorsqu’il y a un de cujus
- La patente qui est dû au commerçant chaque année
c) Recettes de service
Les recettes de services sont des recettes autres que fiscales et domaniales générées par
certaines administrations de l’Etat en raison des services rendus. Les revenus issus de
ces droits administratifs sont souvent appelés menues recette de l’Etat .
Exemples : Les revenus des centres médicaux sociaux de l’Etat, les amendes de police,
les revenus des radios et télévisions nationales, revenus des passeports ou autres pièces
d’identité, les revenus des licences d’importation, des revenues liés aux droits, aux
concours et autres examens d’Etat
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d) Les recettes externes
On appelle recette externe, les recettes à rechercher pour financer le déficit budgétaire
c’est a dire l’excédent des charges prévisionnel sur les ressources prévisionnelles de
l’Etat au moment du vote de la loi de finance. Les recettes externes sont essentiellement
constituées des emprunts et des dons.
- Les emprunts publics constituent des ressources que l’Etat peut négocier auprès
des institutions financières internationales, sous régionales ou auprès d’autres
pays. Mais le mode de recours à l’emprunt le plus répondu est sans nul doute
l’emprunt-obligations qui permet à l’Etat de s’endetter auprès du public en
émettant des obligations du trésor public.
La caractéristique essentielle de l’emprunt est qu’il génère des intérêts que l’Etat est
obligée de supporter
- Les dons au profit de l’Etat peuvent se négocier dans le cadre de la coopération ,
bilatérale, multilatérale ou internationale
A la différence des emprunts publics qui ont une contrepartie(le payement des
intérêts), les dons au profit du budget de l’Etat n’ont pas de contrepartie
économique. Ils se font à titre gracieux.
Cependant, si les dons n’ont pas de contrepartie financière, ils sont souvent assortis
de contrepartie politique. Aussi le recours aux dons doit être très limité pour ne pas
hypothéquer la souveraineté nationale.
e) Recettes de trésorerie
On appelle recettes de trésorerie les recettes directement générées par le trésor
publique au travers des opérations de trésorerie.
En effet, dans l’exécution du budget de l’Etat, il y a toujours un décalage entre les
encaissements des deniers et le décaissement de ceux-ci, le rythme n’étant pas le
même. Pour pallier ce décalage, le trésorier général de l’Etat effectue un certain nombre
d’opérations visant à augmenter niveau de liquidité en vue d’honorer les engagements
financiers de l’Etat.
Ces opérations ou opérations de trésorerie peuvent être :
Des avances de la banque centrale
L’émission des bons du trésor à court terme
Le réescompte d’effets
La tenue des comptes des correspondants
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e-1) Les avances de la banque centrale
Le trésor public joue comme une banque secondaire vis-à-vis de la banque centrale,
la banque des banques.
Les avances de la banque centrale constituent des facilités de caisse que la banque centrale met
à sa disposition notamment lorsqu’il en exprime le besoin.
Ces avances une fois accordées augmentent le niveau de liquidité du trésor public qui peut ainsi
faire face plus facilement aux engagements financiers
Tout public intéressé souscrit (achète) les bons en fonction de son épargne.
Lorsque tous les bons émis sont souscrits, le trésor public accroit son niveau de liquidité.
Une opération d’escompte permet au commerçant d’avoir son argent tout de suite, avant l’échéance
auprès du banquier. Permet au commerçant de mobiliser l’effet de commerce pour avoir de l’argent
avant l’échéance
Ainsi, le réescompte d’effets est une opération par laquelle le trésor public porte à l’escompte auprès de
la banque centrale des effets qu’il a au préalable escompté de ses clients.
Cette opération de vente des effets à la banque centrale permet au trésor public d’accroître le niveau de
ses liquidités.
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e-4) La tenue des comptes des correspondants
Les correspondants du trésor sont des organismes publics ou privés à qui l’Etat a fait
obligation en vertus de certaines conventions d’ouvrir des comptes dans les livres du trésor
public. La tenue de ces comptes par le trésorier général de l’Etat confère à ce dernier une
grande marge de manœuvre lui permettant d’augmenter la liquidité du trésor public
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ChapIII : Principes fondamentaux du droit budgétaire
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Les budgets annexes retracent les opérations des services publics non dotés de la
personnalité morale et tendant à produire des biens et services moyennant
paiement de prix.
Les comptes spéciaux du trésor retracent des opérations des recettes et des
dépenses de certaines activités spécifiques non reprises dans le budget général de
l’Etat
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