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Le budget de l’Etat est un acte de prévision et d’autorisation. Entant qu’acte de prévision, le budget doit se
baser sur un ensemble de données macroéconomiques afin de pouvoir présenter sous formes de chiffres les
prévisions de recettes et de dépenses de l’Etat.
L’analyse du cadre macroéconomique repose sur l’évaluation de la conjoncture économique nationale et
internationale et leur projection dans le futur. Plusieurs indicateurs conjoncturels doit faire l’objet d’une
prévision quant à leur évolution, car ils ont une influence sur les composantes du budget et surtout sur le
volet recette (fiscales et emprunts). On peut donner quelques exemples :
- La prévision de croissance économique a un impact sur les recettes fiscales de l’Etat, car elle
influence le niveau de certains impôts (impôt sur les revenus, impôt sur les sociétés, les impôts sur
les dépenses notamment la TVA etc.)
- La prévision d’inflation influencera le montant de certaines dépenses. On peut citer à titre d’exemple
les dépenses de transferts (subventions par exemple). La hausse des prix des produits de base conduit
à une hausse des subventions de l’Etat et par voie de conséquence les dépenses de transfert ;
- Une aggravation du déficit budgétaire peut conduire l’Etat soit à augmenter ses recettes (pour
maintenir le niveau de dépenses publiques) ou diminuer le niveau de dépenses publiques (si l’Etat ne
souhaite pas s’endetter d’avantage ou augmenter sa pression fiscale)
- La hausse des prix des matières premières (alimentaire par exemple) peut entrainer une augmentation
des subventions et donc des dépenses de l’Etat,
- Une baisse des taux d’intérêt sur le plan international peut augmenter la capacité de l’Etat à
emprunter et donc à laisser augmenter le déficit budgétaire et le niveau des dépenses
- etc.
Dans la pratique, la gestion budgétaire s’avère très difficile après le vote de la loi de finances. Le
cadrage macroéconomique peut être remis en cause suite à des aléas qui peuvent survenir à l’échelle
nationale et internationale. Ceci provoque une perturbation au niveau des autorisations
parlementaires qui se trouvent parfois dépassées.
Question 2
Rappelez, tout en donnant une brève explication, les principes « modernes » de
l’élaboration du budget général de l’Etat.
Avec la loi organique des lois de finance, on assiste à l’introduction de la culture de performance en
matière de politique. Ces principes modernes s’inspirent de la nouvelle gestion publique (New public
managment) dont la but est d’introduire la notion de productivité dans la gestion des affaires
administratives.
Parmi ces principes on peut citer :
- Le principe de la performance : chaque dépense publique doit être rationaliser (dépenser moins
mais mieux). Chaque gestionnaire des crédits (ministres, hauts fonctionnaires, directeurs de
programmes, de projets etc.) doit s’engager sur des indicateurs de performances (de résultats) sur
la base desquels sont action sera évaluée ;
- Le principe de la responsabilité : chaque gestionnaire de crédit s’engage sur des objectifs et doit en
assumer les résultats ;
- Le principe de la sincérité des comptes de l’Etat. La sincérité budgétaire renvoie à la sincérité avec
laquelle sont présentées les ressources et les dépenses dans la loi de finances. La sincérité
comptable reflète la présentation fidèle du patrimoine de l’Etat ainsi que la situation financière de
ses comptes.
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Question 3
Définissez ce qui suit :
- Le principe de l’annualité : le budget de l’Etat est établi sur une base annuelle (exception à ce
principe : les budgets programmes) ;
- Le caractère distributif du budget de l’Etat. La répartition primaire des revenus (entre les
facteurs de production basée sur les mécanismes du marché) peut être inégalitaires et exclure
certaines catégories de citoyens et certaines régions moins dotées en matières de ressources et
d’infrastructures. Le budget est moyen qui permet de lutter contre ces inégalités à travers son
pouvoir distributif (ou re-distributifs). A travers la masse des ressources qu’il mobilise
(prélèvement sur les revenus ou la fortune certains catégories de citoyens ; où les
prélèvements sur les ressources de certaines régions et les dépenses en faveur de certaines
catégories de citoyens (à revenus modestes ou sans revenus) et de régions marginalisées, le
budget de l’Etat joue le rôle d’un correcteur des inégalités sociales et régionales.
Les compte spéciaux du trésor ont pour objet de retracer des recettes affectées,
conformément aux dispositions la LOLF (loi organique des lois de finances), au financement
des dépenses afférentes à des opérations déterminées et l’emploi donné à ces recettes. Donc
ce sont des comptes où l’on peut affecter certaines recettes au financement de dépenses
relatives à certains opérations (ce compte ne respecte pas l’une règle de l’élaboration du
buget général de l’Etat à savoir la règle de la non affectation)
Question 2
Le solde ordinaire du budget de l’Etat : c’est la différence entre les recettes ordinaires
de l’Etat (fiscales et non fiscales) et les dépenses ordinaires de l’Etat (dépenses de biens et
services, dépenses du personnels, intérêts de la dette, remboursement et dégrèvements
fiscaux etc.)
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Les redevances causales : ce sont les impôts. Les impôts (directs ou indirects) sont
payés sans « esprit de retour ». Elles ne constituent pas des contre-prestations destinées à
couvrir une tâche déterminée en faveur des citoyens. Elles servent à financer l’activité
générale de l’Etat. Elle sont due « sans condition » particulière. Ex. L’IGR, IS, TVA etc.
Les redevances non causales de l’Etat : Pour certaines tâches d’intérêt public qu’il
remplit, L’Etat doit être « payé » par des redevances causales qui sont des contre-prestation
en argent que les citoyens doivent verser à l’Etat pour les prestations particulières qu’il leur
fournit. A titre d’exemple on peut citer : émolument pour renouveler une pièce d’identité
(carte nationale, passeport etc.), taxe d’utilisation du domaine public etc.
La dette viagère
Est une dette dont le terme (échéance) est lié à la vie du créancier ( pension de retraite d’un
ancien fonctionnaire de l ‘Etat, par exemple).
Exercices séance 4
Question 2
Quelles sont les étapes d’élaboration d’une loi des finances ?
Il s’agit d’une mission du gouvernement. L’élaboration du projet de la loi de finances passe
par plusieurs étapes :
1. Choix de la stratégie budgétaire
Le choix de la stratégie budgétaire émane du ministère de l’économie et des
finances qui formule ses propositions au chef du Gouvernement quant aux scénarii
possibles à adopter sur les recettes (fiscalité), les dépenses (les secteurs prioritaires
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Question 3
Quelles sont les étapes d’adoption d’une loi de finances ?
L’adoption d’une loi des finances est une mission du parlement (avec ses deux chambres).
La chambre basse dispose de 30 jours pour proposer ses amendements et préparer sa version
du projet de loi de finances avant le vote. Une fois ce dernier est effectué, ou passé ce délai,
le texte voté ou initialement présenté ou modifié le cas échéant est déposé au bureau de la
chambre des conseillers pour suivre un parcours similaire à celui réalisé lors de son passage
à la première chambre. Une nouvelle version est alors élaborée suite aux modifications
exprimées par les conseillers dans un délai de 22 jours à partir de sa saisine par le
Gouvernement. Les députés de la chambre haute votent la nouvelle version du projet de loi
de finances élaborée à leur niveau et ils la font retourner à la chambre des représentants pour
son ultime adoption dans un délai de 6 jours.
Question 4
Qu’elles sont les différentes lois de finances
- La loi des finances initiale (annuelle)
- Les lois de finances rectificatives
- La loi de règlement
(Pour les détails, voir cours)
Question 5
Comment le parlement exerce-t-il son contrôle sur les finances de l’Etat ?
Il s’agit d’un contrôle politique sur les finances publiques. Dans le cadre da loi de finances,
le Parlement exerce un contrôle sur les procédures lors du vote de la loi de finances. Aussi, il
intervient dans l’examen et l’approbation de la loi de règlement.
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Question 1
Pour la théorie libérale « l’impôt tue les impôts » ou « les taux tuent les
totaux ».
Quels sont les principaux arguments de cette théorie ?
Question 2
Quels sont les principes de la politique fiscale ?
Question 3
Reconstituer le schéma à l’aide des éléments qui suivent :
(Attention : le schéma doit être reproduit sur votre feuille d’examen)
1. Production stimulée (croissance économique)
2. Hausse des investissements publics/
3. Hausse des revenus versés/
4. Incitation à la dépense privée/
5. Baisse des cotisations sociales/
6. Action à la baisse sur recettes de l’Etat/
7. Hausse de la demande globale/
8. Action à la hausse sur les dépenses publiques/
9. Hausse de l’emploi possible/
10. Baisse des impôts.
Question 4
Définissez de manière précise, les termes suivants :
Le consentement à l’impôt
Le « principe du « pollueur payeur »
La neutralité de l’impôt
L’équivalence ricardienne
Le multiplicateur fiscal Kéynésien
L’impôt proportionnel
L’impôt progressif
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Question 5