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La finance publique 

: C’est un instrument utilisé par l’Etat pour assurer le progrès social et atteindre
la croissance économique.

Les finances publiques : Définies comme l’étude des ressources, des charges et comptes des
collectivités publiques (Etat, collectivités territoriales, organismes et établissements publiques)

Différence

- Finance privée : répond au principe du marché et technique de droit commun (offre,


demande, prix)
- Finance publique : Soumise au principe d’attribution (‫ )داإلسنا‬et du droit constitutionnel, fiscal
et comptabilité publique.

La finance publique entre dans le cadre de la politique budgétaire de l’Etat qui consiste un moyen de
l’intervention Etatique dans l’économie.

Dans le cadre de la politique budgétaire l’Etat a plusieurs obligations :

- Prélèvement des ressources pour assurer les services nécessaires à la collectivité.

- Orientation de l’activité économique à travers les dépenses publiques (subventions)

Le droit budgétaire : L’ensemble des règles juridiques applicables à la prévision, l’autorisation et


l’exécution des recettes et des dépenses de l’Etat.

Le budget de l’Etat est un acte, document politique, juridique et financier, par lequel sont prévues
(prévisionnel) et autorisées les recettes et les dépenses annuelles de l’Etat pour agir sur la vie
économique (selon le modèle keynésien de l’intervention de l’Etat par la politique conjoncturelle).

Caractéristiques du budget de l’Etat

- Consiste un instrument principal du financement de l’Etat et d’exercer ses pouvoirs.


- Il est balisé (observé) de l’élaboration (gouvernement), l’autorisation (parlement : pouvoir
législatif) et exécution (gouvernement : pouvoir exécutif)
- Impact direct et indirect sur la situation économique, financière, sociale et l’équilibre spatial :
création d’emploi, stimulation des épargnes, soutient la balance de paiement et financement
des investissements …..

Rôle du budget sur

Plan fiscal :

- Instrument de redistribution des richesses par le biais des prélèvements fiscaux


- Moyen de la solidarité nationale

Plan du financement économique :

- Accentuer la pression sur les ressources financières disponible


- Réduire les conséquences de financement privé
Plan économique et spatial :

- Encouragement de certaines activités


- Réduire les coûts des facteurs
- Orientation des investissements
- Réduire les effets de la conjoncture économique (crise, récession …) par le renforcement de
l’offre (investissements productifs), encouragement de la demande effective (amélioration
du pouvoir d’achat)

Les composantes du budget de l’Etat 

Recettes fiscales (impôts) : TVA, IS, IR …

Recettes Recettes non fiscales :

- Revenus du patrimoine de l’Etat


- Revenus de l’activité industrielle et commerciale
- Rémunération des services rendus (redevance)
- Emprunts

Dépenses

Dépenses courantes Dépenses en capital ou d’investissement

Reproduits chaque année et votés une Opérations par modification de la


seule fois par le parlement. Aussi sont consistance ou de la valeur du patrimoine
destinées au fonctionnement des de la collectivité territoriale :
administrations publiques :
-Achat, travaux, construction, acquisition
-Consommation publique : salaire, des titres …
fourniture …
-Remboursement de l’emprunt par annuité
-Dépenses de transfert : subventions en capital de la dette par des recettes
propres.
-Service de dette : intérêts sur les dettes

SB > 0 Solde excédentaire


Solde budgétaire = R-D
SB < 0 Solde déficitaire

- Emprunt (obligation, BT) ; Augmentation des impôts

-Réserves excédentaires ; Création monétaire


L’endettement = Cumule des déficits publics actuels et passées

La dette de l’année = l’encours de la dette à la fin de l’année (la dette qui doit payer pour
l’année) + déficit de l’année actuelle

Le déficit de l’année actuelle = déficit primaire (R-D) + intérêts de l’encours de la dette

NB : la dette publique est l’ensemble des emprunts contractés par l’Etat (obligation et BT), ces
emprunts et leurs remboursements sont exclus dans le budget de l’Etat, seuls les intérêts de ces
dettes qui sont inscrits dans le budget de l’Etat.

L’origine du déficit budgétaire

Le déficit budgétaire impact la stabilité macroéconomique à savoir le niveau d’emploi, inflation,


équilibre …

Origine conjoncturelle

Cycle de l’économie

Cycle de ralentissement Cycle de croissance

Où l’output gap est négatif Où l’output gap est positif

L’output gap ou l’écart de production est l’écart entre le niveau observé du PIB (réel ou effectif) et
son niveau potentiel (PIB potentiel).

Origine durable

Liées aux structures de l’économie (par exemple PIB du secteur primaire agricole est faible, ce qui a
créé un déficit budgétaire. Donc il nécessite des réformes pour le réduire)
Intervention de l’Etat

 Les stabilisateurs automatiques :

Les recettes et les dépenses publiques exercent spontanément une action ‘effet contra-cyclique’ sur
l’activité économique c’est-à-dire sur la conjoncture économique :

RécessionChômage↗Allocation du chômage↗Dépenses↗Demande↗Relance (Keynes)

Expansion  Production↗  Impôts↗  Recettes↗  Dépenses↙  Ralentissement (effet


multiplicateur Keynes)

 La politique discrétionnaire (volontaire) :

- Politique expansive : Augmentation des dépenses publique pour simuler la demande.

- Politique restrictive : Réduire les dépenses publiques.

Histoire du rôle du budget de l’Etat dans l’économie

 Pensé libérale (Classique et néoclassique) 

-Contre l’intervention de l’Etat, ils ont avec la liberté économique (privé) c’est-à-dire laissé faire,
laissé passer.

-Les dépenses publiques n’ont aucun effet sur la croissance économique (c’est-à-dire moins
productive), don la neutralité des finances publiques.

-Il existe toujours un équilibre un équilibre comptable (automatique/arithmétique) entre les


dépenses et les recettes contre la loi de SAY.

-Le rôle de l’Etat est d’assurer la sécurité des citoyennes, il s’agit de garantir les droits fondamentaux
(l’Etat gendarme), et protéger les libertés (l’intérêt) individuelles.

-Le rôle de l’Etat est minimale (la fonctionne régalienne), elle intervienne juste pour corriger les rares
imperfections du marché (défaillances macroéconomiques de marché) :

- Monopole naturel : Une entreprise avec des charges variables quasiment nulle, plus
l’entreprise produit plus le coût de production diminue  prix ↙ bénéfice ↗  les
entreprise sorts du marché (économie d’échelle) monopole naturelintervention de
l’Etat pour le contrôle du monopole.
- Externalité (-ou+) : Contribution dans les différentes secteurs par la subvention en cas
d’externalité + et -.
- Biens publics (collectifs)
 Pensé keynésienne :

L’intervention économique et sociale de l’Etat prend progressivement de la légitimité ( ‫ )شرعية‬et la


rupture avec le principe de l’équilibre comptable des classiques pour adopter la vision keynésienne
de l’équilibre économique et financier.

Justification du rôle de l’Etat :

Pensé libérale Marché défaillant Pensé keynésienne


(GM1)
Etat régalienne Etat doit intervenir Etat régalienne
par son instrument
Etat gendarme Etat providence
budgétaire, c’est-à-
Equilibre dire par le
économique non multiplicateur des
Budget neutre atteint (GM2) dépenses Budget n’est pas
indépendant des publiques neutre régule des
fluctuations des fluctuations des
conjonctures de Nouvelles théories conjonctures de
l’économie économiques (crise l’économie

Pour les recettes Pour les dépenses


-Evolution des recettes ordinaires (impôts) à travers -Nouvelles fonctions d’intervention de l’Etat dans
les prélèvements fiscaux l’activité économique et sociale (redistribution des
-Nouveaux sources de financement comme revenus et patrimoines entre les individus)
emprunts et la création monétaire

Pour Keynes afin de garantir l’équilibre économique, il faut recourir systématiquement aux
déséquilibres budgétaires :

- Augmenter les dépenses pour éviter la récession et l’inflation.

- Trouver le taux de pression fiscale qui ne fait pas baisser la productivité.

- Ajouter les emprunts selon les conditions économiques.

L’équilibre économique de Keynes s’inscrit dans une perspective pluriannuelle, perspective dans le
cycle économique.

Donc, selon Keynes, les déséquilibres budgétaires temporaires sont admis pour atteindre l’équilibre
économique à condition que les déficits et les excédents s’annulent sur la durée d’un cycle économique.
Pour cela, les Etats ont souvent recours au déficit budgétaire pour financier leurs politiques économique.
Mais la vision d’intervention de l’Etat pour Keynes devient rapidement un Etat qui accumule les déficits et
les emprunts ce qui a conduit à un ralentissement de l’activité économique et d’un endettement avec un
rythmes élevés.
 Loi de Wagner 1935 :

L’intervention de l’Etat par l’instrument budgétaire à des conséquences :

Croissance naturelle des dépenses publiques, les dépenses ↗ d’une proportion plus que
l’augmentation du PIB et donc la part des dépenses dans le PIB↗ aussi.

Amélioration du Développement Dépenses Dépenses de


niveau de vie de la économique, d’industrialisation fonctionnement de
population dépenses de l’administration
recherches et
infrastructures

Les principes budgétaires

 Annualité

Il vise à obliger le gouvernement à se présenter devant le parlement de façon périodique afin de


confirmer les autorisations qui lui sont accordées pour lever des fonds publics et rendre compte de
l’usage qui a été fait. L’année budgétaire commence le 1 er janvier et se termine le 31 décembre de la
même année.

 Unité

L’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat groupées dans un document unique global de la
situation des finances publiques.

 Universalité

Exige que les ressources et les charges soient comptabilisées chacune de son côté, pas de
compensation entre les deux et l’ensemble des recettes devrait servir à la couverture de l’ensemble
des dépenses.

 Spécialité

Le parlement donne l’autorisation absolue au gouvernement en cas de besoin des sources de


financements pour la couverture des dépenses précise.

 Sincérité
- Budgétaire : exige la pertinence des hypothèses qui président à la préparation, modification
de la loi de finances, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat.
- Comptable : Sincérité des comptes de l’Etat.

Structure du budget

Le budget est un document comptable qui retrace l’ensemble des prévisions de recettes et
dépenses de l’Etat. La structure du budget comporte 3 composantes.
 Budget général de l’Etat

Le BGE réunit toutes les recettes et dépenses budgétaires, sauf les recettes qui sont affectés à
des dépenses spécifiques. Les recettes et dépenses concernés étant présentées dans des
comptes spéciaux de trésor. Le BGE est composé de deux parties :

Les ressources (recettes) du budget général


(Sont présentés dans l’article 11 de la LOF de 2015)

Recettes fiscales Recettes non fiscales

Impôts directs : -Produits de monopoles, exploitation et


participation financière de l’Etat
IR, IS et taxe professionnelle (patente)
-Les revenus de domaine

Impôts indirects : -Les recettes d’emprunt

TVA, droits de douanes, d’enregistrement -Remboursements de prêts


timbre et taxes intérieurs de
consommation -Produit de cessions des biens meubles,
immeubles et produits divers

Les dépenses publiques (moyen d’action dont dispose l’Etat pour accomplir les missions qui
lui sont confiés par le placement)

Fonctionnement Dettes Investissement

-Reviennent régulièrement chaque année - Court terme Financement des


- Long terme projets et restriction
-Répétitive correspondant à une C°
immédiate et sans incidence sur le
patrimoine de l’Etat
LT :
Amortissement + intérêts et les
-Personnel : salaire, cotisation et commissions engendrées par les
indemnité emprunts contractés par l’Etat
-Matériel et divers
-Communes (caractère social et patronal) CT :
-Remboursement, dégrèvement et fiscaux Paiement de la dette à CT OU
-Imprévus et dotations provisionnelle dette flottant : émission de BT
 Services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA)

Constituent des services de l’Etat dotés de ressources propres. Ils reçoivent des ressources propres et
bénéficient d’une certaine autonomie de gestion tel que : centre hospitaliers, cités universitaires et
CRI. Il prévoit des dispositions spécifiques :

- Report automatique de l’excédent des recettes dégagé au titre de l’exercice antérieur.


- Possibilité de relever le plafond des charges chaque fois que les recettes propres dépassent
les prévisions de la loi des finances.

 Comptes spéciaux (opérations spécifiques) de trésor (CST)


Conformément aux dispositions de la LOF, les CST pour objet de :

- Décrire des opérations qui ne peuvent être intégrés dans le cadre du budget général.
- Décrire des opérations en assurant leur continuité d’une année budgétaire sur l’autre.
- Garde trace d’opérations qui se poursuivant pendant plus d’une année.
- Retracer des recettes affectées au financement des dépenses relatives à des opérations
déterminées et l’emploi donné à ces recettes.

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