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L’activité macroéconomique à c terme

1. L’équilibre sur le marché des biens

En valeur + en volume => la somme des composantes de la demande de biens et


de services doit être égale à l’offre de biens est de services d’une économie

A) Les composantes de la demande globale

Équilibre offre/demande
Y=C+I+G

- Y = PIB. Bien + services destinés à la conso privée. Aussi offre/production.


- C = conso des ménages
- I = investissement privé
- G = dépenses publiques

En économique ouverte:

Y = C + I + G + NX où NX => exportations nettes (différence entre exportations X


et importations IM)

Conso des ménages : 50-60% du PIB des pays euro (moins qu’aux US. Dépenses
publiques : 20-25% du PIB (+ qu’aux US).

- la conso des ménages (principale des ménages représente entre 50% et 60% du
PIB des pays européens, moins qu’aux USA)

Malgré la stabilité tendancielle des parts de chaque composante de la demande dans


le PIB, toutes les composantes n’ont ps la même variabilité :
- la conso des ménages (principale composante de la demande globale) varie, peu,
de même q les dépenses publiques de l’État alors que l’investissement connait
de + grande envergures
- Dépenses publiques (G) constituent la valeur marchande totale des achats publics
directs de biens et de services et s’effectuent dans des domaines tels que la conso
publiques ou les infrastructures. Dépenses publiques sont essentiellement
financées par des recettes fiscales (T) que l’État prélève sur les contribuables
- Investissement privé (I) : acquisition de biens d’équipement et la construction de
facilités productives ou commerciales par les entreprises. Investissement en
macro : achats de biens physiques nouvellement produits et non de biens déjà
existants.

Les déterminants de l’investissement

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ou
rt
- le taux d’intérêt réel (différence entre taux d’intérêt nominal et taux
d’inflation anticipé)
- Les anticipations de l’évolution future de la demande (les perspectives de
marché) : demande effective (source du chômage chez Keynes)
- Le taux d’utilisation des capacité de production des entreprises
- La fiscalité des profits
- L’apparition des nouvelles technologies

C’est en fonction du taux d’intérêt que les entrepreneurs prennent leurs décisions
d’investissement (l’inflation érode le revenu nominal fourni par les placements
financiers qui constituent l’alternative aux projets d’investissements).

Keynes : la volatilité de l’investissement reflète des vagues d’optimisme et de


pessimisme. Fluctuations : « esprits animaux » des entrepreneurs => facteurs
psychologiques.

La consommation

- composante la plus importante de la demande globale


Les déterminants de la consommation
- Le revenu, la richesse, les anticipations concernant les revenus et les prix futures..
Selon Keynes :
- la consommation dépend du revenu disponible
> revenu dont les consommateurs disposent après avoir payé leurs impôts directs
et reçu des transferts de l’Etat
- la consommation des ménages croît avec leur revenu disponible (Y-T).
Propension marginale à consommer : la fraction c d’une augmentation du
revenu disponible qui est consacrée à la consommation ( 0 < c < 1 ) => une
augmentation du revenu dispo se traduit par une augmentation plus faible de la
consommation
En résumé : C = c (Y - T ) + Co avec Co la consommation incompressible des
ménages (une sorte de « minimum vital »), indépendant du revenu disponible

Elle dépend aussi d’autres


facteurs :
- le niveau du taux de chômage
(confiance des consommateurs
dans l’économie, baisse de leur
revenu disponible, difficulté à
accéder au crédit..)
- La théorie du cycle de vie de F.
Modigliani et de R.
Brumberg (1954) : les agents
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épargne en consommant moins lorsqu’ils sont en activité pour financer leur
consommation à la retraite
- La consommation dépend de la structure des revenus : la propension à consommer
des salaires et des transferts sociaux étant en général plus forte que celle des
revenus du capital (ensemble des revenus issus de la détention d’un
patrimoine) (Villieu, 2010)
- la théorie du « revenu permanent » de M. Friedman : la consommation des
ménages dépend surtout de leur perception de revenus sur une longue période
(leur revenu permanent) plutôt que des variations temporaires de leurs revenus

Y - T = C + S avec Y - T = partie du revenu disponible, C = consommation, S =


épargne

« Paradoxe de l’épargne » => l’analyse de l’équilibre macroéconomique à court


terme implique des résultats très différents à propos du rôle de la conso et de
l’épargne
=> ex : récession allemande de 2002-2003 (baisse de la conso, augmentation de
l’épargne) : le PIB a ralenti.

1.2 La détermination du revenu d’équilibre

La modèle keynésien

Équilibre entre offre globale


et la demande globale :

Y=D=C+I+G

- la dépense de
consommation dépend ©
dépend du revenu
disponible (Y-T) : les
dépenses publiques sont
exogènes (Go) tandis que
l’investissement (I) est
considéré co inversement
proportionnel au taux
d’intérêt
=> relation unique entre Y et r
(taux d’intérêt) => le marché
des biens est en équilibre

Si le taux d’intérêt diminue,


passant de r0 à r1,
augmentation de
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l’investissement puisque davantage de projets deviendront rentables.
Augmentation induite de la demande globale => augmentation de l’offre = équilibre
sur le marché des biens

Relation décroissante entre les niveaux de taux d’intérêt et de revenu qui


équilibrent le marché des biens. La courbe IS est décroissante. L’épargne S (le
revenu moins la consommation) est égale à l’investissement (donc on note IS)
La courbe IS est tracée pour un niveau donné de dépenses publiques.

La détermination du revenu d’équilibre

Diagramme à 45° ou Croix


Keynesienne (représentation
graphique de l'équilibre sur le
marché des biens)

L’équilibre sur le marché des biens


et services est garanti, d’après
Keynes

Ys = Y = Z = C + I + G

Ys = l’offre ; Y : le revenu national ; Z (AD) : la demande globale ; C : la


consommation ; I : l’investissement ; G : les dépenses publiques.

La consommation est la partie du revenu disponible des ménages, le


revenu une fois que l’on soustrait les impôts, qui est consommé. (C
= c*Yd = c(Y-T))

Il y a équilibre sur le marché des biens et services lorsque la demande


globale, égale à l’offre globale, est égale au revenu global. Nous avons
donc en ordonnée la demande globale et l’offre globale, et en abscisse le
revenu global.

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La courbe IS :

=> désigne l’égalité entre l’investissement et l’épargne, qui est une autre façon
d’expliciter l’équilibre sur le marché des B/S

-> on trace la courbe IS en reliant les points qui vérifient l’équilibre sur le marché
des B/S pour un taux d’intérêt i et un niveau de production Y. On la trace donc dans
le repère avec Y en abscisse et i en ordonnée.

Y=C+I+G
Y=C+I
Y-C=I
S=I

L'effet multiplicateur :

Dans le modèle keynesien, l'accroissement initiale de la demande induit une


augmentation du revenu national qui stimule la consommation des ménages ce qui
va ensuite accroître la demande de B/S et le revenu, augmentant à nouveau la
consommation etc...Il se crée alors un cercle vertueux qu'on désigne sous le terme
« d'effet multiplicateur » : C'est un outil majeur des politiques économiques, qui
vont jouer sur cet effet multiplicateur pour augmenter le niveau de production. On
en déduit que la valeur du multiplicateur est 1/1-c . Plus la consommation est élevée,
(plus elle est proche de 1), plus l’effet multiplicateur d’une économie est important.
Il est donc important de déterminer empiriquement la valeur de c pour mener des
politiques économiques en utilisant le multiplicateur.

L’équilibre sur le marché de la monnaie

I) La demande de monnaie.

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Keynes : considère que la monnaie a un rôle centrale dans le fonctionnement de
l’économie. (alors que classiques : la monnaie n’est qu’un voile).

Pourquoi détenir de la monnaie selon Keynes ?


-> motif de précaution
-> motif de spéculation = particulièrement important dans les périodes d’incertitude
économiques. L’incertitude en entourant les rendements futurs des investissements
peut entraîner une préférence accrue pour la liquidité, ce qui pourrait conduire à une
sous-utilisation des ressources économiques.
-> motif de transaction.

Les agents constituent une ‘préférence pour la liquidité’. Agrégation de ces motifs
= la demande de la monnaie.

L’offre de monnaie
- la Banque Centrale (BCE, FED, Banque d’Angleterre)
- Banques privés/commerciales
- Les déposants (ceux qui détiennent les dépôts dans les banques)

La création de la monnaie
Les banques commerciales créent de la monnaie par les prêts qu’elles octroient.
L’ampleur de cette création monétaire est proportionnelle au niveau de réserves
obligatoires (la proportion des dépôts qu'une banque commerciale est tenue de
conserver sous forme de réserves, plutôt que de les prêter ou de les investir).

Les BC disposent de nombreux leviers pr contrôler le niveau de monnaie, raison pr


laquelle on suppose que l’offre de monnaie est parfaitement contrôlable, donc
exogène (elle est constante à un niveau d’encaisse réelle (M/P)0). Le marché de la
monnaie s’équilibre au point d’intersection entre les deux courbes, c’est-à-dire à un
certain niveau de taux d’intérêt et une certaine quantité de monnaie.

L’équilibre entre offre et demande de monnaie

Construction de LM à partir de l’équilibre sur le marché de la monnaie.


La courbe LM décrit l’ensemble des combinaisons de revenu Y et de taux
d’intérêt i pour lesquels le marché de la monnaie est équilibré. (Y augmente ->
motif de transaction -> augmentation de la demande de monnaie. Taux d’intérêt
augmente -> motif de spéculation -> diminution de la demande de monnaie).
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Raisonnement :

Si Y augmente, alors la demande de monnaie augmente, ce qui bouleverse


l'équilibre sur le marché de la monnaie.
• L'offre de monnaie est exogène, donc ce n'est pas elle qui s'adapte pour rétablir
l'équilibre=> Il faut que la demande de monnaie diminue.
• Le taux d'intérêt s'accroît alors, ce qui augmente le coût d’opportunité de
détenir de la monnaie, diminuant la demande de monnaie.
• Conclusion : Une hausse du revenu Y conduit sur le marché de la monnaie à une
hausse du taux d'intérêt i sur le marché . Donc la courbe LM, qui décrit l'ensemble
des points d'équilibres sur le marché de la monnaie sur le repère (Y,i), est croissante.

L’équilibre macroéconomique, le
modèle ISLM

• Le modèle ISLM illustre l’équilibre


simultané sur le marché de la
monnaie et des B/S pour un niveau
de revenu et de taux d’intérêt.
•L'intérêt principal de ce modèle est
de comprendre comment
l'économie est affecté par un choc et
comment y répondre par des
politiques économiques.

La politique budgétaire expansionniste

• L'Etat augmente ses dépenses publiques (G), ce qui a pour conséquence de déplacer
la droite AD vers le haut, ce qui se traduit par un déplacement de IS vers la droite.
• La conséquence est une augmentation successive du revenu et du taux d’intérêt.
• En effet, l'augmentation initiale des dépenses publiques conduit à augmenter le
revenu et donc le motif de transaction, qui conduit ensuite à une hausse de la
demande de monnaie. •
Cette hausse de la demande de monnaie entraîne une hausse du taux d'intérêt pour

maintenir l'équilibre sur le marché de la monnaie.


• Or une hausse du taux d'intérêt conduit à une diminution des investissement privés
(ce qu'on appelle "effet d'éviction" de la politique budgétaire), ce qui conduit à

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réduire partiellement l'augmentation initiale de Y.
• Conclusion : La politique budgétaire expansionniste conduit à une hausse du
revenu Y et une hausse du taux d'intérêt i, et la hausse de Y dépend de l’effet
d’éviction qui peut être plus ou moins fort.
L’accompagnement monétaire de la politique budgétaire (ou policy-mix) permettrait
de limiter ou d’annuler la hausse du taux d’intérêt et l’effet d’éviction.

b) L’efficacité de la politique monétaire

Au sein du mécanisme keynésien, l’efficacité de la politique monétaire dépend :


1) de l’ampleur de la chute du taux d’intérêt après l’augmentation de la masse
monétaire
2) de l’ampleur de la réponse de l’investissement à une baisse du taux d’intérêt
3) de la taille du multiplicateur keynésien

Au voisinage d’un taux d’intérêt très bas : situation décrite comme « trappe à
liquidité » = situation de très forte incertitude liée aux crises financières, où la
demande spéculative de monnaie devient supérieure au taux d’intérêt en vigueur =>
inefficacité de la politique monétaire. (Paul Krugman : le Japon est tombé dans une
trappe à liquidité dans les années 1990.)

Dans les situations de trappe à liquidité

Les banques centrales augmentent la masse monétaire de manière disproportionnée


mais le taux d’intérêt ne baisse plus (les agents détiennent sont disposés à détenir des
liquidités supplémentaires). Seule la relance budgétaire peut permettre à l’économie
de sortir de la récession, en stimulant la demande globale (déplacement de la courbe
IS vers la droite)

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