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INTRODUCTION

Le capitalisme est un système de production dont les fondements sont l’entreprise


privée et la liberté du marché. Il s’agit d’un ensemble d’éléments solidaires dont les relations
permettent la production, la répartition et la consommation des richesses indispensables à la
vie d’une collectivité humaine. Le capitalisme est à la fois un système économique, mais aussi
un type d’organisation sociale. C’est aujourd’hui le système économique dominant dans le
monde, qui est à l’origine du phénomène de mondialisation.

I. Définition

Le capitalisme peut être défini comme un système économique et social fondé sur la
propriété privée des moyens de production et la recherche permanente de profit afin
d’accumuler du capital.
Grâce à cette définition, on peut distinguer plusieurs types de capitalismes qui se sont
succédé dans l’histoire : le capitalisme commercial entre le XVIe et le XVIIIe siècle, le
capitalisme libéral au XIXe siècle, le capitalisme institutionnel au XXe siècle. Cependant,
la Révolution industrielle (le capitalisme industriel) constitue les véritables débuts du
capitalisme, car elle est non seulement un bouleversement des techniques de production
caractérisé par l’introduction des machines, mais aussi un phénomène plus complexe incluant
des transformations démographiques et institutionnelles, comme la suppression des
contraintes réglementaires touchant l’activité économique.
II. Origine du système capitaliste

II.1 la révolution commerciale


La révolution commerciale a vu le jour en Italie et au Pays-Bas. En effet, on trouve dès
le Moyen Age des premières manifestations du capitalisme « commercial » en Italie et au
Pays-Bas. En effet, le commerce maritime, notamment avec l’Orient a enrichi les cités
italiennes un siècle après les croisades, tandis que les Pays-Bas font le lien entre l’Italie et
l’Europe du Nord dominée par la ligue hanséatique. La naissance supposée médiévale du
capitalisme s’inscrit ainsi dans le commerce de la laine, achetée en Angleterre par des
marchands flamands ou italiens, qui la revendent ensuite dans les ateliers des Pays-Bas, de
Florence ou de Venise. Dans les grandes cités, les marchands des draps et de soleries
développent ainsi des méthodes de gestion capitalistes.
Dans cette époque troublée du Moyen Age, ils règlent leurs paiements par lettres de change,
moins dangereuses que le transport de métaux précieux. Se développent, en parallèle du
capitalisme « commercial », les premières activités bancaires du capitalisme « financier » :
dépôts, prêts sur gage, lettre de change, assurance pour les navires.
II.2 La révolution culturelle et morale
La révolution culturelle se traduit par l’évolution de la pensée. Ainsi à partir du XVIe
siècle, la pensée économique n’est plus dominée par les théologiens, mais par des penseurs
laïcs avec une pensée précapitaliste qui se soucient en premier lieu de la puissance de l’Etat et
développent de façon pragmatique un nouveau courant de pensée : le mercantilisme. Il s’agit
par exemples du bullionisme (en Espagne), du colbertisme (en France) et du
commercialisme (en Hollande et Angleterre).

III. Caractéristiques
Le capitalisme est un système composé de plusieurs éléments. L’ensemble des auteurs
s’accordent à le définir à partir des caractéristiques suivantes : le capitalisme repose sur la
propriété privée des moyens de production, la division du travail, l’existence d’un marché qui
permet la régulation de l’activité économique, l’objectif d’un profit individuel pour les
propriétaires du capital et la séparation entre le capital et le travail. Il convient également
d’ajouter un certain état d’esprit, la présence de certaines représentations collectives qui sont
inséparables du système capitaliste.
III.1 l’esprit (ou le mobile)
L’économie capitaliste repose sur la recherche du profit et de son accumulation :
le profit est le revenu de l’entrepreneur capitaliste. Dans la théorie économique, le profit est
distinct du salaire (revenu du travail) et de la rente (revenu du propriétaire foncier). En effet,
le profit est un résidu, c’est-à-dire qu’il est égal au produit des ventes de l’entreprise auquel
on retranche l’ensemble des charges comme les salaires, l’achat des matières premières et des
machines, les impôts et taxes (Profit = Recettes – Charges).

III.2 Organisation juridique


Le capitalisme est fondé sur la propriété privée des moyens de production : cette
caractéristique est la plus souvent évoquée pour définir le capitalisme. On entend par moyens
de production tout ce qui permet de produire, c’est-à-dire les terres, les bâtiments, les
machines ou les outils qui, exploités par le travail de l’homme, aboutissent à la réalisation des
biens et des services qui permettent la consommation, et donc la survie, des populations.
III.3 Organisation économique
L’organisation économique est l’ensemble des aspects qui participent au développement des
entreprises. Ces aspects sont entre autres : la division du travail, le rôle du marché, le rôle
de l’Etat.
-L’économie capitaliste repose sur la division du travail : la division du travail
permet d’augmenter la productivité, c’est-à-dire le rapport entre une certaine quantité de
produit et le nombre des travailleurs recrutés pour la réaliser. En effet, la naissance du
capitalisme industriel, l’avènement de la manufacture se traduiront par la division accrue des
tâches entre les agents productifs. A cet égard, l’exemple le plus célèbre est sans nul doute la
division du travail dans une manufacture d’épingles à la fin du XVIIIe siècle, telle qu’elle est
décrite et commentée par Adam Smith (1723-1790) dans la Richesse des nations (1776)  dans
cette entreprise, la réalisation matérielle de chaque épingle est divisée en dix-huit opérations
distinctes. Cet éclatement du processus de production permet une augmentation
substantielle de la production par travailleur employé.
-Le capitalisme est régulé par le marché : le marché permet la régulation de
l’activité économique. Il est au cœur de l’économie libérale. En effet, le marché, à travers les
entreprises, permet de répondre à trois questions fondamentales :« que produire ? »,
« comment produire ? » et « pour qui produire ? »
Adam Smith, toujours dans la Richesse des nations, montre que le marché fonctionne
comme une sorte de « main invisible » qui guide les intérêts individuels vers la satisfaction
des besoins de la collectivité. Adam Smith entend par marché où règne la concurrence.

III.4 Organisation sociale


Le capitalisme se caractérise par la distinction de deux classes sociales : la classe des
bourgeois et celle des prolétaires. Ces deux classes se justifient par le rapport salarial. En
effet, les employeurs (appelés capitalistes ou bourgeois par les marxistes), c’est-à-dire les
chefs d’entreprise, sont juridiquement séparés des salariés (appelés ouvriers ou prolétaires par
les marxistes). Les uns disposent de leur force de travail qu’ils vendent aux entreprises, les
autres, propriétaires des instruments de production, achètent la force de travail à son prix du
marché : le salaire
Ce rapport salarial dénommé salariat par les marxistes consiste en une exploitation des
prolétaires par les bourgeois à travers le mécanisme de la « plus-value ».En effet, dans la
Théorie de la valeur de Karl Marx, la plus-value (ou parfois la survaleur) a une signification
précise : la plus-value est la valeur de surtravail, c’est-à-dire le travail non payé accompli par
le travailleur pour le capitaliste, ce qui est la base de l’accumulation du capital.

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