Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
- Marché autorégulateur promut par le libéralisme économique n’est pas naturel et n’est pas
l’aboutissement d’un progrès humain et d’une soi-disant tendance à l’échange.
- Marché autorégulateur qui s’ajuste à lui-même est utopique
- L’échec de cette utopie a entrainé par réaction une grande transformation : l’avènement du
fascisme et la mort du libéralisme économique.
1) L’équilibre des puissances colonisatrices et internationales qui permet une paix relative
(grâce au rôle de la haute finance qui visait le profit)
L’équilibre s’est rompu à l’aube de la 1GM lorsque 3 blocs se font face. La finance est devenue
impuissante et la guerre a éclaté.
Mouvements des enclosures ou l’arrivée des machines qui encouragent à repenser l’organisation de
la production, des améliorations du point de vue économique se produisent au prix de violents
bouleversements sociaux. La révolution industrielle permet de penser à un marché unique dans
lequel tous les autres marchés devront être interconnectés et finir par s’autoréguler.
La société agricole commence à utiliser des machines assez chères qu’il faut rentabiliser. Il faut donc
que les marchandises se vendent et les matières premières qui alimentent les machines soient tjrs
présentes. Il ne s’agit plus de produire des choses pour subvenir à la société mais plutôt de produire
des choses pour le profit et la rentabilité. Les choses qui n’étaient pas marchandises comme la force
de travail ou la nature doivent s’insérer dans le marché.
Le but est de construire un système autorégulateur qui se gouverne seulement par les prix du
marché. L’économie est placée au premier plan comme quelque chose de naturel qui va de soi.
Adam Smith : la propension à échanger est au fondement de l’économie du marché dans laquelle
chacun vise son intérêt. Son erreur est révélée comme annonciatrice de l’avenir.
L’anthropologie montre à l’inverse que ce sont davantage les relations sociales qui englobe
l’économie que l’inverse. L’homme agit de manière non pas à protéger son intérêt individuel à
posséder des biens matériels mais de manière à garantir sa position sociale, ses droits et avantages
sociaux. L’économie n’a servi que d’instrument en vue d’autres buts à l’inverse, dans la société
libérale et capitaliste ce sont ces autres buts sociaux qui servent d’instruments à l’économie qui est
placée comme institution prévalent toutes les autres.
Dans les sociétés non-occidentales, précapitalistes ont peu voir des activités non fondées sur la
recherche du bien matériel :
Production des biens sont fondés sur la coutume, l’honneur, la religion. Ces organisations sociales
ont perduré en Europe jusqu’au 19e s jusqu’à ce qu’un nouvel imaginaire économique fondé sur la
recherche du profit prenne la première place dans l’organisation sociale.
Comment est-on passé à une société où l’économie était encastrée dans les relations sociales à
l’inverse ? Il faut étudier le passage d’un marché régulé à autorégulateur + choix politiques.
Marché : lieu de rencontre, différencié du commerce (réciprocité). Un commerce peut se faire sans
marcher mais dépendant une vie sociale.
Une économie de marché dans une cadre d’une société de marché. Tout ce qui doit être vendu ou
acheter sur le marché fonctionne par les prix, aucune intervention politique ne doit venir influencer
le fonctionnement. Cela implique de tout transformer en marchandises = marchandises fictives.
Une division inédite promue par le libéralisme économique, la sphère économique et politique
doivent être indépendantes l’une de l’autre, elles doivent être divisées. Une société qui ne
fonctionne que par le marché. La vie humaine et le milieu naturel doivent devenir des marchandises
(marché du travail, de la terre et de la monnaie = marchandise fictive selon Polanyi) 🡺 ce qui va
affecter la société. Laisser le marché s’en occuper seul aboutirait à des résultats désastreux.
1er mouvement : marché autorégulateur : Loi de Speenhamland qui donne un revenu minimum pour
les pauvres et contrecarrent la misère. Mais elle a entretenu la pauvreté. Thomson : pas besoin de
politique ou de gouvernement, seule la faim régule le marché. Les lois du commerce sont posées
comme les lois de la nature.
Anthropologie économique
Polanyi ; l’autoprotection ; l’interventionnisme lutte contre le laisser faire (dogme utopique libéral). Il
est indispensable aux libéraux, l’intervention de l’état est nécessaire pour le marché. L’état peut faire
appel à la violence et aux guerres. Sur certains intérêts, les libéraux et interventionnistes s’accordent
= paradoxe. La société de marché ne peut aller sans ce contremouvement 🡺 totale utopie du marché
autorégulateur.
Le bouleversent de la société démolit les structures sociales et les ressources de la nature. On veut
imposer une économie de marché à d’autres sociétés non construites sur cette économie.
L’avènement du fascisme : la 1GM a mis un terme à une période paix entre grande puissance et pays
colonisateur. Pour raviver la paix on a cherché à raviver l’économie de marché. Le socialisme conçu
par Polanyi comme la tendance inhérente d’une civilisation industrielle a transcendé le marché
autorégulateur a le subordonnant à une société démocratique fut un échec 🡺 t ensions entre les
ouvriers et les patrons propriétaires. Le conflit entre le capitalisme libéral et les institutions
démocratiques a débouché sur une impasse qui semblait nécessité une intervention nouvelle, celle
du fascisme. Il pouvait survenir partout là où la société de marché ne pouvait fonctionner.
Il pouvait viser à réduire la démocratie. Il pouvait permettre de rééduquer les individus et les
interdire de participer au marché économique.
La liberté dans une société complexe : sauver la liberté implique un réencastrèrent de l’économie
dans le social. Le social doit primer sur l’économie, penser la paix dans la société industrielle. La
contrainte est nécessaire dans le champ économique pour préserver la paix et la liberté.
Il faut se diriger vers un socialisme démocratique qui tient compte de la réalité du pouvoir et
l’exigence de la liberté. Pour Polanyi, c’est le libéralisme économique comme idéologie d’un marché
autorégulateur qui mène à la barbarie fasciste et non la planification et l’intervention.
Ce texte explique pourquoi la théorie économique formelle ne peut servir à l’analyse des structures
fondamentalement différents de l’organisation économique primitive. Les deux caractéristiques
fondamentales de la théorie économique sont la production industrielle en usines et le marché.
L’échange marchant est le principe d’intégration de tte économie et oblige les participants à se
confronter à des règles très spéciale. Il renvoie à l’existence de places de marché (lieux) mais aussi à
un processus organisationnel d’achat et de vente à un prix monétaire qui constitue le mécanisme de
transaction des produits matériels, de la main d’œuvre et des ressources naturelles. Dans l’économie
occidentale, ces transactions ont fréquemment lieu hors des places de marché.
Les forces agissant sur le marché (offre et demande) sont fonctionnellement liées à celles qui
agissent sur les autres ressources (main d’œuvre et terre) = mécanisme du marché ou principe
marchand intégrant les composantes de l’économie en les combinant de façon à les rendre
mutuellement dépendantes. L’aspect caractéristique d’une économie fondée sur le marché réside
dans la nature spéciale de cette interdépendance. Les économistes résument ce processus
fondamental en disant que les prix fixés par le marché affectent les ressources à des productions
finales alternatives et fixent les revenus, salaires, profit, rente foncière et intérêts des propriétaires
des ressources. L’organisation marchande oblige ses participants à rechercher le gain matériel
personnel : chacun doit vendre qq chose ayant une valeur marchande pour acquérir ses moyens
matériels d’existence.
Anthropologie économique
Une économie marchande est hautement décentralisée. Elle consiste en une multitude de
transactions d’achat et de ventes reliées certes, mais quand même individuelles. Une telle
décentralisation renforme la conception atomistique de la société considérée comme un simple
agrégat d’individus égocentriques.
- William Townsend fondait son argumentation sur l’idée que la peur de la faim était la
manière la plus efficace de forcer l’individu à travailler.
- Malthus : le fait que la fécondité naturelle des êtres humains entraine la rareté des
ressources alimentaires par suite de la pression démographique l’amènera à déduire sa
théorie des salaires
- Ricardo : la « loi » des profits décroissants est un phénomène naturel
- L’utilitarisme, sous forme déguisée d’une loi universelle : l’intérêt personnel comme ressort
de toute action humaine.
⇨ Les lois de l’économie marchande prenaient de ce fait valeur de lois de la nature. Les
processus économiques semblaient répondre à des lois physiques, distinctes des conventions
sociales.
⇨ L’économie de marché = un fait universel
La nécessité institutionnelle pour les individus de poursuivre leur intérêt privé matériel au sein d’une
économie marchande se refléta idéologiquement sous la forme de généralisation portées sur la
nature de « l’homme » dans la société. Les besoins matériels de l’homme sont infinis, ses moyens
matériels sont finis, donc l’acquisition maximum de biens matériels exige un calcul pour économiser
ces moyens, est considéré comme ayant un champ d’application universelle, c’est là une conclusion
incorrecte et fallacieuse. On confond ici le postulat universellement correcte dérivé de la biologie
avec un type participer d’orientation sociale : l’organisation sociale de l’homme le pousse à vouloir
continuellement plus de biens matériels qu’il n’en a pour le moment et lui fait apprécier ces
acquisitions matérielles plus encore que la réalisation d’autres objectifs sociaux avec lesquels cette
réalisation pourrait entrer en conflit.
- Qu’est ce que tous les systèmes économiques (occidental/ primitif) ont en commun
- Quelle est la nature des différences structurelles existants qui font que la théorie
économique occidentale est inapplicable à l’analyse économique primitive.
communautés sont composées d’êtres humains dont l’existence bio-sociale repose sur leur
approvisionnement continu en biens matériels. Les principaux facteurs sont partout les
mêmes : les atouts naturels et la coopération des habitants (structures et procès
organisationnels). L’utilisation de la technique et des ressources naturelles ainsi que la
nécessité de distribuer les biens parmi ts les habitants exigent des dispositions
institutionnelles déterminées – des règles du jeu possédant une structure (assurer la
répétition du processus d’approvisionnement = « système économique »). Les participants
dépendent des uns des autres. C’est naturellement, ce qu’entendent les anthropologues
lorsqu’ils parlent des aspects « économiques » de la société primitive (la même nécessité
d’organiser l’approvisionnement continu des biens matériels).
2) Le sens formel : « Procédé économique » et « processus qui économise les moyens » : un
ensemble particulier de lois visant à maximiser la réalisation d’un objectif ou à minimiser la
dépense de certains moyens (définition formelle de l’économie) :
- Dangereux de supposer que l’orga de l’appro en biens matériels doit être universellement
effectuée au moyen d’un calcul destiné à les « économiser »
- Ce calcul économique ne soit en aucun cas être limité à la création, la distribution ou l’usage
de biens matériels.
- Le calcul qui vise à faire des économies est hautement apprécié par rapport à d’autres
objectifs
- Si les règles de leur organisation sociale les obligent à n’utiliser que certains moyens que
pour un but seulement ‘religieu’, ou s’il n’y a pas de situation de « rareté » pcq l’acquisition
démesurée de biens matériels n’est pas considérée sur le plan social comme d’importance
première, dans ce cas, l’analyse économique formelle n’est pas en mesure d’éclairer la
réalité si on l’applique à cette économie.
Un des traits caractéristiques du système industriel marchant est que les deux sens de l’économie s’y
appliquent. L’ensemble institutionnel qui intègre le système réside dans le mécanisme offre-
demande-prix. Les lois de ce système marchand s’imposent à travers la concurrence et une
motivation correspondant à la structure du système : la poursuite du profit personnel matériel.
Chacun doit se soumettre aux lois du marché pour assurer sa subsistance matérielle dans une
économie marchande.
+ l’utilisation d’une technologie utilisant des machines entraine le même besoin de calculs pour
économiser les moyens.
Le fait que chaque société doive disposer d’une organisation économique substantive pour offrir des
moyens d’existence matérielle ne signifie pas que chacune soit obligée d’avoir cet ensemble
spécifique d’institutions d’échange marchand 🡪 on constate de plus en plus qu’une économie
intégrée par un marché est historiquement et anthropologiquement rare « toutes une série de
preuves vont à l’encontre des notions telles que les besoins humains sont sans limites… »
K. Polanyi et ses collègues ont montré qu’il existe au moins deux principes non marchands
d’intégration de l’organisation économique pour l’analyse desquels la théorie économique
conventionnelle est inappropriée
Anthropologie économique
Le fait que ttes les sociétés doivent avoir une orga économique substantive signifie qu’il y aura des
ressemblances (base de comparaison) même dans des économies très différentes : Etats-Unis/
Trobiand. Le fait que l’orga de marché et l’industrialisation envahissent toute l’économie des Etats-
Unis (ce qui permet l’analyse économique formelle), alors que ce n’est pas le cas des Trobiandais,
fait que les différences existant entre leurs orga et leur processus économiques l’importent en
importance.
1) Faire distinction entre les questions présentant un intérêt économique pour l’anthropo et
celles que l’économiste considère comme relevant de sa compétence
2) Démontrer que les mécanismes pratiques et processus économiques communs aux
économies primitives et occidentales sont intentionnalisées différemment et fonctionnent svt
de manière différente et dans des buts différents
3) Citer des exemples démontrant l’erreur que l’ont commet en supposant que l’organisation
économique primitive est fonctionnellement équivalente à l’économie occidentale et déduire
que l’on peut analyser l’économie primitive à l’aide de la théorie économique formelle.
Les institutions économiques et sociales sont si étroitement intégrées, dans la société primitive, que
l’anthropologue en peut décrire l’économique sans montrer en même temps ses rapports avec le
social. « Fondamentalement l’anthropologie ne pose pas les mêmes questions que l’économiste.
L’objet de l’anthropo n’est pas l’économie mais plutôt « l’ethno-économie : une définition des
catégories de la pensée, du langage, des idées, du principe d’action, d’après lesquels un peuple
institutionnalise le processus qui lui permet de se procurer des moyens d’existence ».
Dans l’économie occidentale, la monnaie est universelle. L’usage d’une monnaie universelle est une
nécessité dans une économie marchande car force de travail, ressources et produits finis doivent
tous porter des étiquettes de prix exprimées dans la même monnaie afin que les acheteurs et
vendeurs puissent les négocier par l’intermédiaire du mécanisme de l’échange marchand.
Dans une économie primitive, la monnaie n’est pas universelle, chaque type ne peut servir qu’à une
série de transaction (exemple : l’usage du bétail comme un objet monétaire quand il s’agit d’acquérir
une épouse). L’objet monétaire n’a svt qu’un seul usage.
⇨ Les différences de l’emploi de la monnaie constituent des différences fondamentales dans les
principes de l’intégration économique (comme la réciprocité, la redistribution et l’échange
marchand).
⇨ Ce ne sont pas des équivalents fonctionnels mais plutôt des pratiques qui se ressemblent
superficiellement mais qui possèdent non seulement une orga différente mais aussi svt des
raisons sociologiques ainsi qu’économiques différentes.
Dans l’économie occidentale, le commerce extérieur est fondé sur le principe du moindre coût : sont
importés des objets que l’ont peut produire sur le territoire national si ces biens importés coûtent
moins cher que leurs équivalents nationaux.
Dans l’économie primitive, le commerce extérieur résulte de ce que les articles d’importation
n’existent pas sur place.
Le terme économie monétaire souligne un trait dérivé plutôt que le trait dominant de la structure
économique occidentale. L’emploi d’une monnaie universelle est une nécessité pour que puisse
fonctionner une économie d’échange marchand. C’est seulement lorsque la terre, le travail tout
autant que les produits manufacturés sont transformés en marchandises disponibles qu’on peut
acheter et vendre par l’intermédiaire d’un marché, qu’il existe une économique monétaire. Pour
l’anthropologue, ces biens font parties de la même sphère d’échange marchant.
🡪 si une monnaie universelle n’existe pas dans l’économie primitive c’est parce que l’échange
marchand en tant que principe d’intégration de toute l’économie n’existe pas. « une caractéristique
fondamentale de l’économie primitive est l’absence de monnaie, de mécanisme des prix et, dans de
nombreux cas, de marché formel »
Pour l’anthropologue : une économie monétaire = une économie marchande pour l’économiste.
L’interdépendance des secteurs de l’économie marchande est telle qu’une forte réduction dans une
des catégories de dépenses (exemple : investissement d’une entreprise dans un nouvel équipement)
entraine inévitablement une réduction des dépenses dans d’autres secteurs de la demande (achat de
Anthropologie économique
bien destiné à la consommation domestique) – ceux qui tirent leur salaire et leurs profits de la
production de machines seront forcés de dépenser moins pour les biens domestiques par suite de
ces réductions de revenus 🡪 il est impossible d’appliquer cette analyse à l’économie primitive car la
condition institutionnelle de base n’existe pas : l’essentiel du revenu matériel ne provient pas, et
donc ne dépend pas, de la vente de la production sur un marché. Dans l’économie primitive la
dépendance mutuelle n’est pas fondée sur le mécanisme marchand : l’individu d’une société
primitive ne dépend pas, en ce qui concerne sa subsistance, de la vente de son travail contre une
rétribution lui servant à acheter des biens matériels.
Equivalence fonctionnelle
Un type d’ambiguïté apparait en anthropo lorsqu’on suppose que les processus et institutions de
l’économie primitive sont fonctionnellement équivalents à leurs contreparties occidentales.
Deux exemples pour montrer comment l’usage des catégories marchandes occidentales transforme
les pratiques de l’économie primitive en équivalents fonctionnels trop précis et obscurcit les
différences fondamentales qui existent entre les deux économies.
1) Le système économique des Indiens de la Colombie britannique est fondé sur le crédit tout
comme celui des communautés civilisées. (Potlatch p206)
Les bénéficiaires emploient les sommes Les couvertures constituent une monnaie à
empruntées de monnaie universelle de usage spécifiques servant seulement à un nb
façon matériellement productives pour limité de transactions et ne servant pas du
être en mesure de rendre le crédit plus la tout à certains secteurs de leur économie.
charge d’intérêt, et d’en tirer un certain Les couvertures ne constituent pas une
profit. monnaie universelle.
🡪L’appareil créateur de dette et de crédit
de l’économie occidentale fait partie de
l’institution de marché (le taux d’intérêt
payé sur les emprunts varie selon les
forces de l’offre et de la demande existant
sur les marchés monétaires)
C’est le débiteur qui prend l’initiative de C’est le créditeur qui fait le premier pas en
faire un emprunt forçant son rival à accepter ses dons.
Pour les deux, le volume de la « dette » peut dépasser celui de la « monnaie » en circulation MAIS les
mécanismes entrainant la création de dettes et de la monnaie ainsi que les conditions dans
Anthropologie économique
lesquelles les dettes sont remboursées sont entièrement différentes + les pénalités imposées à ceux
qui ne remboursent pas les « emprunts contractés ».
La théorie économique a été créée pour analyser les structures, processus et problèmes spécifiques
de la société industrielle marchande avec des caractéristiques propres : monnaie universelle,
obligations contractuelles impersonnelles, individualisme atomistique et nécessité institutionnelle
d’acquérir sa subsistance par l’intermédiaire de la vente sur le marché de la force du travail, des
ressources naturelles et des produits fabriqués >< caractéristiques opposées aux sociétés primitives.
Anthropologie économique : description et analyse
Pour l’anthropo économique, seul est valable le sens substantif du terme « économique ». Pour
n’importe quelle société primitive on peut seulement supposer qu’existe un type quelconque
d’appareil institutionnel par l’intermédiaire duquel s’opèrent l’acquisition et la distribution de biens
matériels. Il est impossible de supposer qu’aucune des institutions économiques qui caractérisent
les économies marchandes existent universellement.
Aucun « système » économique n’est fait d’une seule pièce. Dans chaque société, on trouve des
sphère de l’économie régies par des principes différents d’organisation, de sanctions, une
institutionnalisation différente des mécanismes économiques et des valeurs morales différentes pour
juger de la qualité et de l’exécution.
La différence entre l’économie primitive et le système industriel marchand n’est pas une différence
de degré mais de nature.
Économie primitive
La présence de mécanismes ou pratiques économiques similaires dans les économies n’est pas une
preuve immédiate de leur ressemblance organisationnelle, opérationnelle ou fonctionnelle.
La compréhension de l’économie primitive est devenue une nécessité pour les économistes qui
s’occupent de la transformation des régions sous-développées. L’expression « croissance
économique » réunis deux types de changements qui se produisent simultanément :
ni des systèmes marchands si des systèmes industriels. Il faut partir de l’analyse ethno-
économique de Malinowski pour choisir parmi les voies menant à l’industrialisation, celles qui
n’imposent que des coûts sociaux inévitables.
- Le capital
- La marchandise
- L’exploitation
- L’accumulation
Mode de production : manière d’organiser la production de choses qui vont satisfaire les besoins
humains. Il se définit par la correspondance entre :
- Forces productives (force de travail possédé par les prolétaires, moyens de production
possédés par les bourgeois)
- Rapports de productions (rapports sociaux entre des classes et qui organisent la manière
dont on va produire les choses dans une société).
- Quantité : valeur d’échange : la proportion dans laquelle des marchandises au valeur d’usage
différente vont pouvoir s’échanger les unes des autres (baguette a la même valeur d’échange
d’une fourchette.
ð Comment deux choses qui n’ont rien avoir entre elles peuvent s’équivaloir pour pouvoir
s’échanger ?
La substance de la marchandise : ce qui est tjrs commun, c’est qu’une marchandise est le produit
d’un travail humain = temps de travail. Si fourchette et baguette peuvent être échangées c’est parce
qu’elles ont nécessité le même temps de travail (attention, quantité moyenne et sociale de travail).
Il ne faut pas confondre le prix d’une marchandise dans le magasin avec sa valeur. Marx étudiera le
rapport entre le prix et la valeur dans le livre 3 du Capital.
Les formes de la valeur et la monnaie : la valeur recouvre plusieurs formes. Elle est tjrs un produit
social.
Une baguette = une fourchette. On ne peut pas évaluer la valeur de la baguette seule, il lui faut une
autre marchandise pour la rendre mesurable. La forme relative de la marchandise, la baguette, ne
peut exprimer sa valeur que dans une autre marchandise.
Anthropologie économique
Forme équivalent général dans laquelle toutes les marchandises peuvent exprimer leur valeur = la
monnaie.
Les échanges de marchandises représentent une énorme coopération sociale pour l’accumulation.
Le fétichisme de la marchandise : la marchandise est pour Marx, qq chose d’illusoire car les individus
en viennent à croire qu’ils échangent des valeurs vues comme naturelles et non comme du travail
humain. La socialisation du travail, la coopération sont totalement effacées par des marchandises qui
posséderaient leur valeur pour elle-même. Pour le modèle capitalisme, le social ne semble présent
que dans l’échange. Les producteurs pensent que c’est grâce à l’échange de marchandise qu’ils
peuvent entrer dans un rapport social alors que ce rapport a été produit par le travail et qui a
façonné la marchandise. Le fétichisme de la marchandise produit également le fétichisme de l’argent.
Un objet ne représente plus tel temps de travail mais 10-20€. Le modèle capitalisme recherche la
valeur elle-même et non plus la valeur d’usage.
Chapitre 2 et 3 : la monnaie
La monnaie est la mesure des valeurs (forme visible du travail moyen et socialement nécessaire).
Le capital, c’est la recherche de l’extension de la valeur. Formule qui permet de faire plus d’argent.
La plus-value ne provient pas de la circulation des marchandises mais de la force humaine de travail.
C’est donc à partir de cette marchandise unique de la force de travail (produit de la plus-value elle
seule) que le l’argent du capitalisme va pouvoir grossir.
L’exploitation :
1) Mettre sur le marché sa force de travail en vente : si vendu d’un coup, c’est un esclave, sinon
que pour un temps déterminé dans la journée.
Exemple : un ouvrier doit travailler 6h pour obtenir la valeur qui correspond à ce qui va lui permettre
de renouveler sa force de travail pour une journée.
Le capitaliste doit produire de la valeur supérieure à celle qu’il a acheté à travers des moyens de
productions, outils, machines, matières premières et enfin des forces humaines de travail.
Processus qui crée de la valeur : 6h = 50€ or 6h c’est une demi-journée de travail dans une société
dans laquelle on travaillerait 12h par jour puisque le capitaliste paie déjà la valeur d’une journée de
reproduction de force de travail, il peut le faire travailler 12h plutôt que 6h avec la somme légitime
Anthropologie économique
de 50€. Première 6h = travail nécessaire pour reproduire la force de travail et des marchandises. Les
dernières 6h ne servent à rien à l’ouvrier mais elles servent au capitaliste à avoir sa survaleur = le
surtravail. L’exploitation repose sur du travail gratuit réalisé par le travailleur mais travail gratuit
qui a respecté la formule de l’échange.
Dans une société où il faut 6h pour faire 50 fourchettes, une fourchette vaut 1€. En 12h, on fait donc
100 fourchettes, on a donc 100€ de valeur totale. Sauf que l’ouvrier a été payé à sa valeur pour une
journée de travail donc 50€.
Pour le capitaliste, il sera intéressant de produire encore plus de survaleur. Pour ce faire :
1) En allongeant la journée de travail : survaleur absolue (lutte des classes pour baisser ou
augmenter le temps de travail)
· Machinisme (effet pervers, moins besoin de travail humain donc moins de survaleur
produite) toujours rechercher d’innover face à la concurrence pour avoir de la
survaleur mais cercle vicieux de l’effet pervers
Les effets sociaux du machinisme : les femmes et les enfants travaillent dans les usines. La journée de
travail peut être prolongée pour rentabiliser le coût des machines qui ne produisent aucune valeur
supplémentaire. Le travail va se faire plus intense pour suivre le rythme des machines. Leur usage
nécessite d’utiliser moins de travail humain, le chômage se fait croissant ce qui provoque la baisse
des salaires.
L’accumulation du capital : comment utiliser la survaleur obtenue par l’exploitation du travail vivant
pour augmenter son capital de départ.
- Quand la survaleur est transformée en capital, l’accumulation ne vient pas d’économie mais
de l’exploitation des travailleurs. La loi générale de l’accumulation du capitaliste : le capitaliste
peut encore plus acheter des moyens de production et des forces de travail à création de
monopole et de centralisation.
La valeur des marchandises tend à diminuer dans le temps et il faut de moins en moins d’ouvriers
(chômage ++) pour reproduire le même capital à crise du capital.
L’accumulation initiale : plusieurs étapes historiques. Mouvements des enclosures, exodes ruraux,
gonflant la population d’individus ayant uniquement leur force de travail, loi de vagabondage.
Anthropologie économique
Anthropologie économique