Vous êtes sur la page 1sur 10

Partie 2 : L’analyse en terme de « marché »

Chapitre 4 : Microéconomie et démarche scientifique.

La « microéconomie » de la Théorie de l’Equilibre Générale (TEG) se donne pour objet,


l’étude du comportement, (supposé) d’agents économiques (lesquels ?) et leurs
interactions (théorisées)

Ces interactions ont lieu sur des marchés : unique espace de socialisation.

Chaque agent s’efforce théoriquement d’améliorer sa position initiale.

La « microéconomie » imagine à quelles conditions ces échanges sont compatibles entre


eux.

→ La courbe d’offre et de demande→ de Léon Walras, ses premiers écrits datent de 1850.
Pour lui l’interaction à lieu sur le marché qui est un lieu de socialisation.

(Avec sa TGE Keynes considère que la TEG est un sous ensemble)

La TGE a été produite en 1874.

Walras déplore que l’économie ne soit pas considérer comme une science. A quoi doit- elle
s’intéressée ? → l’économiste devrait spéculer sur l’économie des marchés→ être
considérer comme une science nécessite un périmètre restreint. Alors l’économiste
regarde la société grâce aux principes des échanges.

Il se donne des principes par les échanges chaque agent s’efforce théoriquement
d’améliorer sa position initiale → il faut être mieux en fin de période par rapport au début
de période.

La « microéconomie » de la TGE pose comme postulat l’individualisme méthodologique →


correspond à→ chaque agent s’efforce théoriquement d’améliorer sa position initiale

Elle a un statut théorique. C’est-à-dire spéculatif → appliquée à l’économie de Walras qui


nécessite → que cette économie soit construite sur des théories explicatives.

La théorie de Walras est une théorie de choix qui suppose :

Un système de prix (prix de tout le marché) qui permet d’égaliser les offres et les
demandes (coordonner les agents)

CE N’EST QUE PAR LE PRIX QUE LES AGENTS SE COORDONNENT.

Et d’offrir à chacun la meilleure situation possible (maximum), compte tenu de ses


contraintes (rareté) → optimum.

La TEG s’intéresse à l’un des dimensions du choix : Laquelle ?


1. Procédures d’affectations des ressources
Walras espère une économie sans gaspillage et améliorer l’allocation des ressources.

Théorique ou réel, le marché est une procédure de choix.

1.1.Différents modes de comportement


Karl Polanyi (1944) « La grande transformation »

L’économie de marché est une construction socio-historique, ce n’est pas un trait


naturel (1ère hypothèse) , les interventions étatiques répondent aux dérèglements qu’il
induit (2nd hypothèse)

Différent modèle :

* Principe de réciprocité→ modèle de la symétrie, coutume, règlements,


police. Les marchandises ou les services s’échangent au moyen du don et du contre-don
qui créent le lien social.

* Principe de redistribution→ modèle de la centralité, l’ensemble de la


production est remise à une autorité centrale en charge de la répartir. Il est politique, le
choix de la répartition est politique.

* Principe de l’administration domestique→ modèle de l’autarcie, périmètre


de population limitée.

*Principe de troc, paiement en nature ou monétaire→ modèle du marché,


les biens et services s’échangent selon leur valeur monétaire, selon leur prix (s’il y en a
un).

Appât du gain, profit personnel, je viens rechercher un enrichissement dans l’échange.

Selon Polanyi, jusqu’au 15ème siècle tous les systèmes économiques étaient organiser selon
l’un ou l’autre des 3 premiers modèles ou la combinaison des 3. Le marché était
subordonné aux 3 premiers modèles.

A partir du 15ème siècle c’est le modèle du marché qui devient dominant, c’est un modèle
exclusif (et excluant) une fois que le marché maitrise le système économique il inhibe les
autres modèles et gère la société en tant qu’auxiliaire de marché.

Karol Polanyi (1944)

Le « marché » et l’Homo oeconomicus sont les produits d’une construction historique.

Dans toute autre société humaine, le « marché » ou « l’économique » sont insérés/


encastrés/ enchassés dans les autres institutions sociales.

Fait social total : (Marcel Mauss, enveloppe détermine tout le reste) « Marcel Mauss
l’esthétique et le « phénomène social total » » Travail, Homme. DEFEDEF
211 consistance symbolique du lien social.

1.2. Différents systèmes de « choix social »

Dans sa typologique des différents modes de choix sociaux. Frank H.Knight (1921) dans
risk, uncertained and profit, distingue 3 mécanismes :

Coutume : Règle traditionnelle ou cadre religieux→ ils définissent les droits et les devoirs
de façon durable. La coutume donne aussi une légitimité → comment faire ? Cette
légitimité est extrêmement symbolique → Facile avec les religions.

Autorité→ On confit un droit de décision à un dictateur ou à un groupe d’élite.

Consensus → Régime dans lequel le choix est libre et effectué dans une société libérale.
Chacun prend ses décisions dans son propre intérêt→ individualisme.

En 1870’s-> néoclassiques -> naissance de nouvelles représentations qui tendent à faire de


l’économie une science autonome.

Donc il va falloir définir l’économie.

Néoclassiques vont emprunter aux mathématiques pour définir l’économie. Ils ne


s’intéressent pas à l’histoire contrairement aux marginalistes. Rupture épistémologique, on
ne pense plus comme avant.

2 difficultés :

Peut on généraliser ?

Peut-on faire la somme pour rendre compte de ce qui est ?

Il n’existe qu’un seul type de rationalité économique alors on peut généraliser.

Est-ce que si le plaisir et le choix individuel sont les piliers, va-t-on déboucher sur une
désintégration sociale?

La réponse des classiques est claire: non car il y a l’ordre naturel qui assure l’harmonie
entre intérêt collectif et intérêt individuel.

1.3. Une théorie des choix sociaux .

En 1951 à la RAND corporation, Kenneth Arrow rédige : choix collectifs et préférences


individuelles (Cambridge)

Comment réaliser des choix collectifs ou sociaux dans une démocratie capitaliste (notion
de choix)

Arrow ramène la réponse à 2 options :

Le vote : Démocratie→ suffrage universel, élection politique. Pas d’optimisation.

Ou
Le marché : maximisation du profit→ modèle d’optimisation microéconomique. Le marché
est une forme de consensus ( on se met d’accord sur les prix et les quantités). Le marché
est un mode de répartition des revenus.

Les 3 principes fondamentaux du libéralisme:

- La rationalité des comportements individuels.

- Le marché comme institution régulatrice de l’économie.

- Les valeurs s’échangent contre des valeurs.

Triomphe de la raison au 18ème siècle.

-L’homme est un être rationnel.

- Chacun recherche ce qui est utile à son plaisir

- Les choix sont avant tout individuels.

Il s’agit d’élaborer des instruments d’une science autonome.

a) La rationalité des comportements.

- Passer du comportement individuel au résultat général:

- Il n’existe qu’un seul type de rationalité économique.

- Généralisation de l’individu au collectif, à la société.

- La quête individuelle n’implique-t-elle pas la désintégration sociale ?

- L’ordre naturel accorde les deux pour Adam Smith:

- La main invisible.

b) Le marché comme institution régulatrice:

Ce n’est pas pour les mêmes raisons que les néoclassiques et les classiques sont des
adeptes du marché (et surtout de la concurrence)

Pour les classiques-> c’est un recul du politique.

Pour les néoclassiques -> comprendre l’ampleur de cette évolution/cet instrument qu’est
le marché.

Le marché serait l’instrument le plus efficace pour la circulation de l’information (au


coeur de l’analyse des marchés)

Le marché garantirait la satisfaction de chacun avec la meilleure allocation des ressources.

Le marché éliminerait les inefficacités (chose qu’on fait mal) et les abus de rémunération.

L’acteur principal est le producteur, il agit sur le plus grand nombre de marché.

Biens et services: achète des biens pour la production et vend sa production.


Travail: il vient chercher ce dont il à besoin.

Capitaux: Il vient chercher ce dont il à besoin.

Mais il n’en tire pas spécialement de profit à cause de la concurrence. Ce sont les individus
que nous devrions étudiés plus précisément.

Le producteur renvoie à la théorie néoclassiques.

c) Les valeurs s’échangent contre des valeurs.

- Les échanges fonctionne sur le modèle du troc : confrontation des marchandises.

- Il se fait en valeur réelle : c’est la valeur mesurée en termes d’utilité. Toutes les
confrontations sont en prix relatifs-> le prix ne signifie rien en soit.

La monnaie est une marchandise comme une autre: Elle n’est pas désirée pour elle même.
Elle est exclusivement une unité de compte c’est à dire que c’est quelque chose qui sert à
mesuré la valeurs dans le modèle classique ou néoclassique.

« La monnaie n’est qu’un voile »: TQM Bodin- 1568

Une fois que l’échange est terminé, on paye les produits avec des produits.

Le troc n’est pas l’échange primitif, c’est l’essence de l’échange.

Pourquoi ont-ils besoin de ça ?

Qu’est ce qu’ils critiquent? -> Le droit régalien de battre la monnaie.

2.3 Une définition formelle de l’économie.

Economie: La science qui étudie les comportement humains comme une relation entre des
fins et des moyens rare à usage alternatif Lionel Robbins The Subject matter of
oeconomicus- 1932—> théorie toute action à un but, pour certain alors tout devient
économique.

Dans ce cas il s’agit de la théorie formelle de toute action finalisée.

Une conception praxéologique de l’économie.

« Il n’y a pas de techniques ni de buts économiques spécifiques. C’est seulement la


relation entre des fins et des moyens qui est économique » Burling- Maximization Theories
and the study of Economy Anthropology- 1962.

L’économie politique se disant dans une théorie générale de l’action.

« La praxéologie traite de l’action humaine en tant que telle, d’une façon universelle et
générale » Ludwig Von Mises, L’action Humaine- 1949.

Ces définitions étendent la première définition de Robbins.

Le principe général de l’action rationnelle : critique

-La théorie formelle de l’action finalisée ne savait pas définir l’économie.


- Posée comme telle, il s’agit d’une procédure mathématique « indifférente » aux objets
qu’elle manipule.

- Elle suppose que ces « objets » préexistent

- L’économique doit être définit en terme réels et formels.

- la structure d’un système économique déterminée doit être connue.

- La structure des besoins/valeurs des membres d’une société doit être identifiée.

3. Hétérogénéité des démarches scientifiques.

3.1. La démarche scientifique

Savoir scientifique = vérité qui, de toute éternité, attendent d’être découvertes,


constatées.

but= découvrir, comprendre le monde tel qu’il est.

Moyen= utilisation d’une « raison pure », observations neutres, rationalité indépendante


de toute époque.

Résultat= Elaboration de théorie en stricte correspondante avec la réalité : empirisme


(Hume)

a) Naissance de la démarche expérimentale.

Renaissance: La raison n’a de valeur scientifique que si elle est confrontée à l’expérience.
Historiquement la Terre n’était pas plate pour les savants. La question était celle de son
mouvement.

Depuis plusieurs siècles la soclastique offre une vision du monde qui confronte nos sens :
obstacle épistémologique.

Nicolas Copernic (1473-1543) publie sa théorie héliocentrique le jour de sa mort: décentrer


la terre.

Galiléo Galilée (1564-1642) ne disposait pas de preuves directes du mouvement terrestre.


Hormis la force de sa pensée, de ses calculs, de quels moyens Copernic disposait-il?

Le messager Céleste (Siderus Nuncius)

Après Galiléo Galilée peut commencer la révolution scientifique:

- Développement de la démarche expérimentale.

- Mathématisation de l’astronomie et de la physique.

- Extension des mathématiques.

La révolution scientifique:

Galilée (1564-1642)

Les maths ce « langage décrivait la nature »


Il appelait de ses « l’écriture mathématique le livre de l’Univers »

Expériences uniquement de « pensée »

Galilée va ouvrir le champ grâce à sa manière de démontrer les choses.

b) Penser la démarche scientifique.

Francis Bacon (1561-1621)

- Naissance de l’empirisme.

- C’est un réaliste.

- « Révéler les vérités cachées de la nature »

Il ne faut pas s’éloigner des expériences, il faut bâtir les théories, il prône un espace des
sciences sur les vérités, séparation de la science de la morale, de la religion.

René Descartes (1596-1650)

- Se défaire de l’obstacle de la science intérieure.

- Douter de ce qui est supposé acquis (tabula rasa)

Auguste Conte (1798-1857)

- Naissance du positivisme

- Rechercher des lois (comment) et non des causes (pourquoi)

- Empirisme logique.

Il est un inductiviste : Ce que j’observe me donne la théorie.

Claude Bernard (1813-1878)

- Douter des théories et considérer les faits.

- Isoler toutes les causes pour interpréter un phénomène - empirisme.

- OHERIC.

Les mots et les choses foucault :

Conte= science= proposer des mécanisme expliquant des phénomènes: Comment ?

Bernard= Science= identifier les causes, expliquer le phénomène: Pourquoi ?

Démarche O.H.E.R.I.C :

(Observation, Hypothèse, Expérimentation, Résultats, Interprétations, Conclusion)

Conclusion: Idéalisme rationalisme:

- Démarche déductive

- La « vérité » émane de construction logiques et le schéma conceptuel.


Ex: Lutte des classes.

Empirisme-positivisme:

- Démarche inductive

- Grace à l’empirisme, l’observation est à l’origine de la connaissance du monde réel.

- Elle part de cas singulier, pour en tirer par induction les causes.

- Le réel=source du savoir -> PB d’épistémologie.

Les menaces sur la démarche scientifique.

La méthode scientifique vs la méthode créationniste.

Faits-> conclusions. Voilà les conclusions quelles sont les faits.

3.2. Conception de la science chez Walras.

Les 3 oppositions posées pour Léon Walras.

Science abstraite ≠ science concrète.

Science pure≠ science appliquée.

Science naturelle≠ science humanitaire.

-> Walras est mal à l’aise concernant la démarche scientifique.

3.2.1. Science abstraite vs Science concrète.

- Sciences à priori / déductive : idéalisme.

validité ou non.

Objectif : principe de nécessité, à savoir: « je ne peux comprendre que si j’ai pensé au


part avant » = science noble/ abstraite / mathématisé/ rationnelle.

- Science à posteriori/ inductive empirisme.

Objectif: Définir l’ordre pensé et l’ordre perçu.

Léon Walras veut une science rationnelle et abstraite.

Mais il ne construit pas un modèle hypothétique, il recherche des « types idéaux » ->
quelque chose qui ne fait pas de doute = type réel.

Types idéaux -> déduire les déductions cohérentes. + « emploi démonstratif des
mathématiques ».

Les déductions sont vraies si la démarche est logique.


Opposition avec les classiques.

James Mil : « Les conclusions de l’économie politique, comme celle de la géographie, ne


sont vraies que dans l’abstrait, c’est-à-dire qu’elles ne sont vraies que sous certaines
conditions. » (1829)

- John Elliot Cairnes « On ne peut réfuter une théorie économique sur la base d’une
infirmation factuelle ».

Opposition avec l’école autrichienne.

Ludwig Von Mises (1950)

Théorie de l’action humaine.

Théorie correcte-> la raison.

Walras: j’ai besoin des faits pour définir les « types réels »

Il s’agit d’atteindre la vérité.

3.2.2. Science pure vs science appliquée.

- Léon Walras: « La science pure consiste à étudier les « faits » (substances des choses)
afin de formuler les lois . »

Elles permettent d’administrer les règles qui permettent d’administrer les choses.

- « Elle s’applique à des êtres de raison, fictif, aisés … »

3.2.3. Science naturelle vs science humanitaire

- Science naturelle-> faits naturels -> force aveugle et fatale de la nature.

Exercice de la volonté de l’Homme= Fatalité + régit par la volonté de l’Homme.

Science humanitaire = science qui permet la volonté de l’Homme. (ex: médecine)

Nous gouvernons les faits-> mais on doit les connaitre. Nous subissons les faits.

Walras-> théorie déduite, construite sur des types idéaux (nécessairement parfaite), une
épure vraie.

3.3. Critères de scientificité en économie.

-L’apriorisme qui affirme que les théories économiques ne peuvent jamais être réfutées
par les leurs implications ou les faits.

- Lionel Robbins, Ludwig Von Mises, Carl Mergan, Friedrich Von Hayek, Milton Friedman, …

Rationalisme et formalise:

- Il s’agit du rationalisme pur (carthésien) -> cf Walras. Il ne permet pas de véritables


confrontation de la théorie au mode de l’expérience.

- Frank Hahn, Kenneth Arrow, Gérard Pebreu,…


- Le rationalisme critique: Il s’agit de l’approche fondée sur les thèses de Karl Popper.

- Un corps de connaissances en progrès constant.

- Le refus de l’induction.

- Critères de réfutabilité et doctrine de failitalisme.

La scientificité d’une discipline ne doit pas être jugé par son approche mathématiques,…ce
n’est pas garant.

Conclusion:

1: La science économique moderne focalise ses théories sur les charges (marchés) et sur
les comportements individuels fondés sur l’information dont disposes les agents.

2: La théorie néoclassique 3 grandes ruptures :

- Rupture de construction de types idéaux/maths.

- Analyse exclusive des comportements individuels

- Le statut considérable de la notion d’information.

- (traitement de l’information la prise de décisions (rationalité) construction de types


idéaux.)

3: Une approche de l’économie, et une approche non réfutable.

Vous aimerez peut-être aussi