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Outil Les temps du récit (valeurs temporelles)

1. Je découvre :

Luc avait vaguement senti pourtant que quelque chose clochait dans ce qu’il disait dans ce qu’il disait de sa carrière.
Il avait songé à appeler l’OMS pour voir ce qu’il y faisait au juste. Mais le geste lui avait paru absurde. Et maintenant
il se répétait que s’il l’avait fait les choses se seraient peut-être passées différemment.

Surlignez les verbes et donnez leur temps.

2. Je découvre et je comprends

Lucien leva les yeux et vit une grande maison, moins mesquine que celles devant lesquelles le régiment avait passé
jusque là ; au milieu d’un grand mur blanc, il y avait une persienne peinte en vert perroquet. « Quel choix de
couleurs voyantes ont ces marauds de provinciaux ! » Lucien se complaisait dans cette idée peu polie lorsqu’il vit la
persienne vert perroquet s’entrouvrir un peu ; c’était une jeune femme blonde qui avait des cheveux magnifiques et
l’air dédaigneux. Le second escadron, dont Lucien faisait partie, se remit en mouvement tout à coup : Lucien, les
yeux fixés sur la fenêtre vert perroquet donna un coup d’éperon à son cheval, qui glissa, tomba et le jeta par terre.

Stendhal, Lucien Leuwen, 1855

a. Entourez les verbes au passé simple et classez-les dans le tableau suivant.

Actions brèves et uniques

Action de premier plan

Succession d’actions

b. Soulignez les verbes à l’imparfait et placez-les dans le tableau suivant

Description

Actions de second plan

c. Quel est le temps de « avait passé » ? Justifiez l’emploi de ce temps.

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Exercice 1 : conjuguez les verbes au passé simple ou à l’imparfait.
L’escalier, très étroit, un ancien escalier de service, (avoir) ……………………………….. trois étages démesurés,
qu’elle (gravir)……………………………. en butant, les jambes cassées et maladroites. Ensuite, [Claude] la (prévenir)
…………………………… qu’ils (devoir)………………………….. suivre un long corridor ; et elle y (s’engager)
…………………………………. derrière lui, les deux mains filant contre les murs, allant sans fin dans ce couloir,
qui (revenir)…………………………. vers la façade, sur le quai. Puis, ce (être)………………………….. de nouveau un escalier,
mais dans le comble celui-là, un étage de marches en bois qui (craquer)………………………………….. sans rampe,
branlantes et raides comme les planches mal dégrossies d’une échelle de meunier. En haut, le palier (être)
……………………………… si petit, qu’elle (se heurter)…………………………….. dans le jeune homme, en train de chercher sa
clef. Il (ouvrir)……………………………………….. enfin.
Émile Zola, L’Œuvre, 1886.

Exercice 2 : conjuguez les verbes en choisissant le temps


Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la
nature (donner)……………………………………………….. les mœurs les plus douces. Sa physionomie (annoncer)
………………………………………………. son âme. Il (avoir)……………………………… le jugement assez droit, avec l’esprit le plus
simple ; c’est, je (croire)………………………………, pour cette raison qu’on le (nommer)…………………………………… Candide.
Les anciens domestiques de la maison (soupçonner)………………………….. qu’il (être)………………………………………… fils de
la sœur de monsieur le baron et d’un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne (vouloir)
…………………………….jamais épouser parce qu’il ne (pouvoir)…………………………………………..prouver que soixante et
onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l’injure du temps.
Voltaire, Candide, 1759.
Exercice 3 :
Ce fut un matin comme les autres. Elle s’est levée à sept heures, s’est habillée en silence puis avait un reste de café
froid. A sept heures trente, elle attend le bus qui l’emmènera vers la filature où elle a travaillé depuis cinq ans
lorsqu’une limousine blanche s’est arrêtée à sa hauteur. Un chauffeur en était descendu, a vérifié son identité, lui
ouvre la porte arrière gauche, l’emmena jusqu’à l’étude d’un notaire qui lui annoncera qu’elle vient d’hériter d’une
fortune colossale.

a. Quel est le problème avec ce texte ?


b. Récrivez-le d’abord au présent puis aux temps du passé.
c. L’effet produit sur le lecteur par chaque version est-il le même ?

Exercice 4 : vers le commentaire


Comme ils en étaient là, ils entendirent à quelque distance derrière eux du bruit et des cris ; ils retournèrent la tête,
et virent une troupe d’hommes armés de gaules et de fourches qui s’avançaient vers eux à toutes jambes. Vous allez
croire que c’étaient les gens de l’auberge, leurs valets et les brigands dont nous avons parlé. Vous allez croire que
cette petite armée tombera sur Jacques et son maître, qu’il y aura une action sanglante, des coups de bâton donnés,
des coups de pistolet tirés ; et il ne tiendrait qu’à moi que tout cela n’arrivât ; mais adieu la vérité de l’histoire, adieu
le récit des amours de Jacques. Nos deux voyageurs n’étaient point suivis ; j’ignore ce qui se passa dans l’auberge
après leur départ. Ils continuèrent leur route, allant toujours sans savoir où ils allaient, quoiqu’ils sussent à peu près
où ils voulaient aller.
Diderot, Jacques le fataliste et son maître (1796)

1. Identifiez les temps employés dans le texte et précisez leur valeur.


2. Expliquez pourquoi Diderot mêle ainsi les temps.
3. Analysez précisément chaque passage souligné.

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