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Introduction à

l’économie

Chapitre 1 : la science
économique
Introduction à l’économie Karim Economiste

Souvent, les gens utilisent le mot « économie » dans leurs paroles ou articles, dans la mesure
où il est un concept simple et claire, mais ce n’est pas le sens du mot, car le concept
« économie » est très vague.

Bien que la définition soit nécessaire pour toute science, la définition de la science de
l'économie est plus difficile que d'autres, car de nombreuses différences entre les
économistes dans leurs tendances intellectuelles découlent de leurs différences sur la
définition de l'économie.

En tant que science moderne, il est important de souligner que l’économie est une science
jeune d’à peine trois siècles. La science économique est née avec Adam Smith, même si dés
la Grèce antique déjà, plusieurs penseurs ont tenue des réflexions sur l’économie

I. Définition de l’économie :
Étymologiquement le mot économie Emprunté au latin oeconomia, lui-même emprunté
au grec ancien οἰκονομία, oikonomía (« gestion de la maison ») formé des
mots οἶκος, oîkos (« maison ») et νόμος, nómos(« loi »), c’est-à-dire l’art de bien
administrer ou gérer une maison.
Durant cette période du Grec (Antiquité), ainsi la période des moyens âges, l’économie
était une affaire privée et elle s’oppose à la politique. Cependant en 1615 avec Antoine
de Montchrestien, dans « le traité de l’économie politique », apparaît une expression
nouvelle qui est celle d’économie politique. Cette expression signifie que l’économie
n’est jamais isolée et qu’elle implique des liens entre les personnes et les différents
acteurs de la vie économique. L’économie s’inscrit donc dans la vie de la société dans
son ensemble puisqu’elle est faite de relations entre les personnes.

1. Définition classique : L’économie est la science des richesses :

L’économiste classique J.B Say dans son ouvrage «traité d’économie politique » : a
donné la définition suivante : L’économie politique enseigne comment se forment et se
consomment les richesses qui satisfont aux besoins des sociétés.
Garnier présente la définition suivante : L’économie politique est la science de la
richesse c’est-à-dire la science qui a pour but de déterminer comment la richesse est et
doit être le plus rationnellement produite, échangée, répartie, employée dans l’intérêt
des individus comme dans celui de la société tout entière.
D’autres définitions similaires, celles de Robert Turgot en 1766 dans son ouvrage « Essai
sur la formation et la distribution des richesses » et d’Adam Smith considéré comme
père fondateur de l’économie politique, qui dix ans plus tard, a publié son ouvrage
pionnier « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations ». Le titre
de cet ouvrage est en elle-même une définition de l’économie qui a été adoptée par la
plupart des auteurs à l’époque.

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En suivant ces définitions, l’enrichissement est le but fondamental de l’individu et de la


société. La science économique est définie alors comme la science de la richesse.
Dans la définition de la richesse, ces auteurs n’ont retenu que l’aspect matériel en
négligeant les services.
Alors, pour les auteurs de l’école néoclassique la richesse est tout ce qui satisfait un
besoin, tout ce qui a une utilité.
Recentrer la richesse autour de la notion de besoin revient à considérer l’économie
comme la science de l’échange marchand puisque la notion de l’utilité est subjective et
ne peut être mesurée qu’à travers l’échange moyennant un prix.

2. Définition néo-classique : L’économie est la science de la rareté et les choix


efficaces

Lionel Robbins, dans son ouvrage paru en 1947,« Essai sur la nature et la signification de
la science économique », a défini l’économie comme la science qui étudie le
comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage
alternatif.
Cette définition part de l’idée que la rareté des ressources oblige à faire des choix. La
rareté est une situation de non abondance des ressources telles que pour satisfaire les
besoins, il faut dépenser un effort en travail ou consentir des sacrifices.
R. BARRE a défini l’économie comme une science de l’administration des ressources
rares en vue de satisfaire des besoins illimités
Puisque les moyens sont rares, il y a lieu de les utiliser de façon efficace. Les agents
économiques ont des besoins illimités alors que leurs ressources sont limitées, se pose
alors le problème de choix. C’est le cas au niveau micro-économique (producteur,
consommateur) et au niveau macro-économique (Etat) où ces agents économiques sont
confrontés à un choix de maximisation de la fonction objective sous les contraintes
usuelles. Le consommateur, face à un budget limité et compte tenu des prix des biens,
cherche à affecter ses dépenses de telle sorte que sa satisfaction soit maximale. Le
producteur, face à ses ressources limitées et le prix des facteurs de production, choisira
la technique qui rendra sa production maximale.

3. Définition Marxiste :

Selon Engels « L’économie ne traite pas des choses mais de rapports entre personnes et,
en dernières instances, entre classes »

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4. Autres définitions

a. L’économie est la science de l’échange marchand


Un bien ou un service n’a pas de valeur en soi, il n’a de valeur que s’il satisfait un
besoin, que s’il a une utilité. Or le problème qui se pose est comment vérifier
cette utilité et donc comment mesurer la valeur de ces biens ?

C’est à travers l’échange que la valeur d’un bien ou d’un service se manifeste ;
cet échange s’opère à travers les marchés. Par conséquent les marchés sont au
cœur de la science économique dans la mesure où ils permettent de vérifier
l’utilité des biens et de mesurer donc leurs valeurs.

Ces marchés fixent le niveau général des prix, l’économie devient alors une
science des prix puisque ce dernier n’est que le résultat de l’échange ; est
économique tout (et seulement) ce qui peut se traduire par un prix. Cette
conception de l’économie a présenté un intérêt pour plusieurs auteurs qui ont
orienté leurs préoccupations théoriques sur l’étude de la formation des prix.

b. Définition de Malinvaud
Dans son ouvrage « Leçons de théorie micro-économique », Malinvaud a donné
la définition suivante : L’économie est la science qui étudie comment les
ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes
vivant en société ; elle s’intéresse, d’une part, aux opérations essentielles que
soient la production, la distribution et la consommation des biens et, d’autre part,
aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.

c. Définition de P Samuelson
Dans son ouvrage « l’économique », P Samuelson a présenté la définition
suivante : L’économie est l’étude de la façon dont l’homme et la société
choisissent avec ou sans recours à la monnaie, d’employer des ressources
productives rares qui sont susceptibles d’emplois alternatifs pour produire divers
biens, et les distribuer en vue de la consommation, présente ou future, des
différents individus et groupes qui constituent la société.
A travers cette définition, l’objet de la science économique étant la recherche de
solutions efficaces aux problèmes que produire ? Comment produire ? et pour qui
produire ? L’objet de toute économie c’est de répondre à ces trois questions
fondamentales.

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II. Economie positive et Economie normative :

On distingue deux approches de la science économique :


- L’approche positive concerne les explications objectives ou scientifiques du
fonctionnement de l’économie, pour expliquer comment la société prend des décisions
qui ont trait à la consommation, la production et l’échanges des biens et services. C'est-
à-dire que l’économie positive décrit la manière dont l’économie fonctionne
effectivement.
- L’approche normative donne des prescriptions et des recommandations basées sur des
jugements de valeurs personnels, c'est-à-dire que l’économie normative fait des
prescriptifs sur comment l’économie devrait fonctionner

III. La notion de Besoin :


Un besoin est une sensation d’insatisfaction qui ne peut être effacée qu’au prix d’un
effort ; c’est-à-dire un sentiment de manque accompagné du désir de le faire
disparaitre.
 Les besoins peuvent être :
- Individuels : ils sont de caractère subjectif (Boire, manger…)
- Collectifs : besoins partagés (Sécurité, infrastructures…)
 La classification des besoins selon Abraham Maslow

La pyramide des besoins de Maslow

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 Les caractéristiques d’un besoin sont :


- La satiété : L’intensité d’un besoin diminue au fur à mesure qu’il est satisfait.
- La comparabilité : Tout individu est capable d’établir une hiérarchie dans l’intensité
de ses besoins et d’établie des priorités.
- La diversité : il existe une multiplicité des besoins.
- La subjectivité : l’utilité éprouvée par la satisfaction d’un besoin dépend des goûts de
chaque individu

IV. La notion de bien :


Un bien est un objet matériel ou immatériel qui satisfait un besoin ; on distingue deux
types des biens :
- Biens non économiques (ou libre) ; qui on peut les obtenir gratuitement (l’oxygène,
l’air).
- Biens économiques ; qui il faut payer pour les obtenir ; on distingue 12 types des
biens économiques

 Classification des biens économiques :

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 Les caractéristiques d’un bien économique :


 L’utilité : c'est-à-dire l’intérêt que ce bien donne au consommateur ou la capacité
de satisfaire un besoin
 La rareté : un bien disponible en quantité limitée
 La disponibilité : la possibilité de se procurer de ce bien en tout temps

 Distinction entre bien privé et bien public :


Deux critères pour distinguer un bien privé et public :
 Rivalité : c’est-à-dire que la propriété d'un bien dont la consommation par un
agent diminue la quantité de bien disponible pour les autres agents, la non-
rivalité désigne le fait que la consommation d'un bien par un agent n'a pas
d'effet sur la quantité disponible de ce bien pour les autres individus.
 Excluabilité : c’est la possibilité d'interdire la consommation d'un bien. Un
bien est non excluable lorsqu'il est difficile ou coûteux d'empêcher les agents
de le consommer.
Un bien privé est un bien rival et excluable, par conte un bien public est un bien non
rival et non excluable

Rival Non rival


Excluable Biens privés : vêtements Biens de club : abonnement
Non excluable Biens communs : Biens publics : routes, jardins…
ressources naturelles

V. Les divers types d’analyse:


L’analyse économique peut présenter plusieurs caractéristiques, elle sera micro ou
macro économique, statique ou dynamique, de courte ou de longue période, ex ante ou
ex post .
 L’analyse micro ou macro économique :
- L’analyse est micro économique lorsqu’elle concerne l’étude d’unités élémentaires
de l’activité économique, c’est-à-dire les comportements individuels des agents
économiques (production et consommation)
Exemple : étude au niveau de l’entreprise, du consommateur, du producteur.
- L’analyse est macro économique, cette analyse concerne l’étude d’agrégats, c’est-à-
dire les comportements globaux des agents économiques, les grandeurs
économiques et les relations qui existent entre elles (ex : revenu national,
consommation nationale, …). Autrement dit la macroéconomie étude les
fonctionnements de l’économie nationale.
- L’analyse peut être méso-économique. C’est une analyse intermédiaire (ex : étude au
niveau des entreprises multinationales, étude des revenus d’une catégorie
socioprofessionnelle.)
 L’analyse de courte ou de longue période :
 La courte période
Les analyses y effectuées concernent essentiellement :

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- Les ajustements réalisés entre les offres et les demandes (au niveau micro et macro
économique).
- Les engendrements des grandeurs économiques.
- La fluctuation de la production nationale.
Il existe deux sortes d’analyse de courte période.
- La courte période concrète : elle s’étale sur quelques années, les conditions
fondamentales de l’activité économique demeurent relativement stables, parce que
ses éléments varient peu dans la courte période (ex : le rapport entre la
consommation et le revenu).
- La courte période théorique : c’est un procédé simplificateur qui est utilisé pour
schématiser les variations des grandeurs économiques, donc des mécanismes de la
courte période concrète (ex : la relation entre la variation des revenus et la variation
de la consommation.
 La longue période
C’est une analyse qui consiste à mettre en évidence les lois d’évolution donc les
modifications au niveau des grandeurs économiques vont être plus importantes du fait
de la langueur de la durée étudiée.
 L’analyse statique et dynamique :
Quand on parle des analyses statiques ou dynamiques, on parle des analyses de courte
période théorique, et il concerne la façon dont le temps est pris en considération.
 L’analyse statique
Elle ne date pas les variables, elle fait abstraction des délais de réaction, les
engendrements économiques sont considérés comme spontanés, (ex : C = aR).
 L’analyse dynamique :
Les variables sont datées car le temps est structuré en période théorique successive,
le but de l’analyse dynamique c’est de montrer comment l’économie évolue dans le
temps et comment la situation réalisée dans un moment donné exerce une influence
sur la situation d’une autre période (ex : Ct = aRt-1), c’est-à-dire, la consommation
d’aujourd’hui dépend de revenu d’hier.
 L’analyse Ex-ante et Ex-post :
Littéralement et à première vue, le couple ex ante-ex post renvoie à une chronologie :
l'ex ante est l'intervention sur un phénomène avant que celui-ci ne se cristallise, tandis
que l'ex post est l'intervention sur un phénomène après son avènement
- Ex-ante : C’est analyse prévisionnelle : Ex-ante (à priori ou par avance) lorsqu’elle se
situe en début de période avant la décision des agents économiques.
- Ex-post : C’est une analyse rétrospective ou comptable. Elle s’intéresse aux
réalisations et non intentions

VI. La méthode de la science économique :


Pour élaborer des lois, l’économiste suit une démarche scientifique qui passe par les
étapes suivantes :
1- La phase d’observation des phénomènes économiques qui est fournie par
l’économie descriptive et par la statistique.

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2- La phase d’abstraction qui consiste à simplifier la réalité en dissociant les


aspects essentiels des aspects secondaires. L’abstraction est une opération qui
consiste à isoler certains éléments essentiels en négligeant les autres.
3- La phase déductive comprend :
- L’élaboration des hypothèses
- L’élaboration des lois par un raisonnement causal
4- La phase de vérification de la théorie qui consiste à confronter la théorie à la réalité
pour tester sa pertinence. La vérification de la théorie peut être réalisée par
l’utilisation des séries statistiques et des modèles mathématiques et/ou
économétriques. Si la théorie est vérifiée par les faits, elle est acceptée sinon elle est
rejetée.
 Approche inductive et déductive :

- Méthode inductive : Elle permet de passer d'observations, d'analyses


particulières ou spécifiques, à des perspectives plus générales. On va du
particulier vers le général ; l'exploitation pédagogique d'un thème industriel
favorise cette démarche : étude de cas, problème posé, analyse, concepts
nouveaux, règles, généralisation
- Méthode déductive : La démarche déductive va du général au particulier, du
principe à la conséquence. On part de l'énoncé du concept ou/et de la règle pour
aller à la vérification par des exemples. L'exploitation pédagogique de cette
démarche : concepts, règles, exemples (dossier technique ou élément de dossier
technique), analyse, vérification des concepts et des règles.

 Les éléments de la démarche scientifique de l’économie :


 Les variables
- Variables endogènes : proviennent de l’intérieur du modèle ; c’est une variable à
expliquer

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- Variables exogènes : proviennent de l’extérieur du modèle, c’est une variable


explicative ou donnée qu’on ne peut pas l’influencer.
 Les hypothèses : Sont des énoncés qui cherchent à expliquer comment deux
variables sont liées entre elles.
 Les modèles : Des représentations schématiques et mathématiques pour objet de
vérifier les théories.

VII. Lois économiques


 Loi de création :
Cette loi exprime des relations de très courte période, c’est-à-dire la réaction de la
variation d’une variable face à la variation d’une autre variable
Exemple :
 La propension marginale à consommer
 L’accélérateur
 Le multiplicateur
 Loi d’évolution :
Exprime des relations de longue période, et qui se poursuivre dans la longue période
 Tendance : Evolution dans le même sens
 Fluctuation : Tendance de baisse ou de hausse
On distingue deux lois d’évolution :
 Loi d’Engel : Plus le pays se développer plus les dépenses de consommation en
terme absolu augmentent, plus la part des dépenses alimentaires en terme relatif
(%) dans les dépenses de consommation diminuent.
 Loi de Colin Clarck : L’accroissement de la production provoque des changements
de sa structure.

VIII. Les dix principes d’économie :


1) Les agents doivent faire des choix :
La rareté des ressources oblige à faire des choix. La rareté est une situation de
non abondance des ressources telles que pour satisfaire les besoins, il faut
dépenser un effort en travail ou consentir des sacrifices.
Puisque les moyens sont rares, il y a lieu de les utiliser de façon efficace. Les
agents économiques ont des besoins illimités alors que leurs ressources sont
limitées, se pose alors le problème de choix.
2) Le coût d’un bien est à ce quoi l’on prêt à renoncer pour l’obtenir :
Parce que l’on doit faire des choix, prendre une décision implique d’être capable
de comparer des coûts et des bénéfices des diverses options possibles. Mais dans
de nombreux cas, le coût d’une action n’est pas aussi évident qu’il le paraît.
Le coût d’opportunité d’un bien, c’est ce à quoi on renonce pour obtenir le bien
désiré. Au moment de prendre une décision, comme savoir si on doit aller à
l’université, il faut être capable d’évaluer le coût d’opportunité associé à chaque
action possible. C’est d’ailleurs souvent le cas. Les athlètes universitaires qui

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pourraient gagner de véritables fortunes en abandonnant l’université pour


devenir sportifs professionnels savent très bien que pour eux, le coût
d’opportunité est très élevé s’ils décident de demeurer universitaires. Il n’est
donc guère surprenant de constater qu’ils décident souvent que le jeu n’en vaut
pas la chandelle.
3) Les agents pensent en terme marginaux :
De nombreuses décisions de la vie courante impliquent des petits ajustements à
la marge d’un plan d’action préexistant. Les économistes appellent ces
ajustements des changements marginaux. La plupart du temps, les meilleures
décisions sont prises en raisonnant en termes marginaux.
4) Les agents réagissent aux incitations
Dans la mesure où les individus prennent leurs décisions en comparant coûts et
bénéfices, leur comportement changera quand les coûts ou les bénéfices
changeront. En d’autres termes, les gens réagissent aux incitations.
5) L’échange enrichit tout le monde :
L’échange autorise les divers agents à se spécialiser dans leurs domaines
d’excellence et à bénéficier une plus grande variété de biens et services et de
réaliser des bénéfices.
6) En général, les marchés constituent une façon efficace d’organiser l’activité
économique :
Aujourd’hui, la plupart des pays qui ont fait l’expérience de l’économie dirigée
ont abandonné ce système et cherchent à mettre en place une économie de
marché. Dans une économie de marché, les décisions de l’organisme central de
planification sont remplacées par les décisions de millions d’entreprises et
d’individus. Les entreprises décident de leur production et de leurs emplois. Les
individus choisissent l’entreprise pour laquelle ils vont travailler et ce qu’ils
achèteront avec leurs revenus. Ces firmes et ces ménages sont en relation au
sein du marché, où les prix et l’intérêt individuel guident les décisions à prendre.
7) Le gouvernement peut parfois améliorer les résultats du marché :
Si les marchés permettent généralement d’organiser efficacement l’activité
économique, il existe cependant quelques exceptions importantes. Il y a
principalement deux raisons qui poussent le gouvernement à intervenir dans la
vie économique : améliorer l’efficacité et promouvoir la justice. La plupart des
politiques économiques visent soit à agrandir le gâteau, soit à le répartir
différemment.
8) Le niveau de vie d’un pays dépend de sa capacité à produire des biens et
services :
Comment expliquer les énormes différences de niveaux de vie dans l’espace et
dans le temps ? La réponse est étonnamment simple. Pratiquement tous les
changements de niveaux de vie s’expliquent par des différences de productivité
des pays, c’est-à-dire la quantité de biens et services produite par heure
travaillée. Dans les pays où les travailleurs peuvent produire une grande quantité
de biens et services par unité de temps, la plupart des gens bénéficient d’un
niveau de vie élevé. Dans les pays où les travailleurs sont moins productifs, la
population doit se contenter d’une existence plus austère. De la même façon, le

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taux de croissance de la productivité d’un pays détermine le taux de croissance


de son revenu moyen.
9) Les prix montent quand le gouvernement imprime de la monnaie :
L’inflation se définit par la hausse durable au niveau générale des prix.
D’où provient l’inflation ? Dans tous les cas d’inflation importante et durable, le
coupable est le même : la croissance de la quantité de monnaie en circulation.
Quand le gouvernement crée de grandes quantités de monnaie nationale, la
valeur de celle-ci diminue et le niveau général des prix augmente.
10) À court terme, la société doit choisir entre inflation et chômage
Si l’inflation est si facile à expliquer, pourquoi a-t-on parfois autant de mal à la
contrôler ? Parce qu’on considère souvent que réduire le taux d’inflation
contribue à augmenter momentanément le taux de chômage. Ce compromis de
court terme entre inflation et chômage est décrit par la courbe de Phillips, du
nom de l’économiste anglais qui a démontré l’existence de cette relation. La
courbe de Phillips demeure un sujet de controverse entre économistes, mais
l’idée qu’il existe un compromis de court terme entre inflation et chômage est
acceptée par la plupart des économistes, qui l’expliquent par la lenteur
d’ajustement de certains prix. Imaginons par exemple que le gouvernement
réduise la quantité de monnaie dans l’économie. A long terme, le seul effet de
cette politique sera une baisse du niveau général des prix. Mais tous les prix ne
s’ajustent pas immédiatement. Il faudra quelques années pour que toutes les
entreprises émettent de nouveaux catalogues, tous les syndicats acceptent des
concessions sur les salaires, et tous les restaurants impriment de nouveaux
menus. On dit que les prix sont rigides à court terme.
Ici on parle de l’arbitrage inflation-chômage, c’est-à-dire que les gouvernements
doivent choisir entre la lutte contre le chômage ou le contrôle des prix.

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