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Microéconomie
Cours et exercices résolus
1
L’économie politique traite de la richesse en elle-même. C’est la
science de la richesse (et non de la pauvreté, comme c’est le cas de
la Religion). Elle se demande ce qu'est la richesse, comment nous
pouvons le mieux la consommer quand nous l'avons obtenue,
comment nous pouvons profiter de toutes les autres sciences pour
l'acquérir.
L'idée populaire est que la richesse consiste en monnaie, en espèces,
et que celles-ci sont faites d'or et d'argent ; l'homme riche alors serait
celui qui possède un coffre fort, plein de sacs de billets de banque,
de monnaie d'or et d'argent.
Faux ! La richesse n’est pas seulement l’argent.
Stanley JEVONS, l’un de fondateur de la Microéconomie moderne
(les marginalistes, avec Carl Menger et Leon Walras, tous
économistes mathématiciens) définit la richesse en ces mots : « sous
ce terme nous comprenons toutes les choses et seulement les choses
qui sont transmissibles, limitées en quantité, et qui, directement ou
indirectement, produisent du plaisir ou empêchent de la peine ».
Mon ouvrage est une richesse ; ça réduit de la peine. Au lieu de
souffrir en se masturbant scientifiquement, il vaut mieux lire cet
ouvrage. Il permet de réduire la peine, liée à l’ignorance.
Nous pouvons donc facilement discerner que tout ce qui forme une
partie de la richesse doit être utile, ou avoir de l'utilité, c'est-à-dire
servir à quelque usage, être agréable ou désirable d'une façon ou
d'une autre. Les choses utiles sont celles qui, directement ou
indirectement, produisent du plaisir ou empêchent de la peine.
0. INTRODUCTION
2
comprendre des phénomènes économiques plus généraux, à savoir la
compréhension des comportements collectifs.
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fins et l’économiste ne porte pas de jugement de valeur sur ces fins
(la sexualité, la bière, la drogue, …, la moralité, ce n’est pas le
problème de l’économiste). Ainsi, le criminel est parfaitement
rationnel pour les économistes, à partir du moment où il achète une
arme ; la prostituée est parfaitement rationnelle à partir du moment
où il se tape une chambre d’hôtel et, de ce fait, elle donne du travail
aux chômeurs (les travailleurs de l’hôtel). L’Economiste n’est pas le
philosophe ou l’anthropologue.
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tout de salariés, mais si à un moment donné il a intérêt à embaucher
un salarié supplémentaire.
L’utilisation du calcul à la marge permet le recours à la
formalisation mathématique, au calcul intégral et différentiel. Une
fois déterminée une fonction d’utilité, il est possible de dériver cette
fonction pour exprimer l’utilité marginale ; une fois déterminée une
fonction de coût, il est possible de dériver cette fonction pour
exprimer le coût marginale.
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CHAPITRE 1. QUELQUES CONCEPTS FONDAMENTAUX : les actes
économiques et l’allocation des ressources
6
- Les besoins psychologiques : besoin d’affection, besoin d’estime,
…
7
Figure 2. La pyramide des besoins de Maslow1
Source : http://www.bloc.com/article/travail/pratique/pyramide-de-
1
maslow-2009-03-23.html
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De tous les besoins, ce sont surtout les besoins physiques et
matériels (vitaux et semi-vitaux) qui sont considérés comme besoins
économiques.
Le pain est un bien car il satisfait notre besoin de manger. L’air est un
bien, il satisfait notre besoin de respirer. Est considéré comme bien, toute
chose apte à satisfaire un ou des besoins, ou toute chose ayant une utilité
reconnue par l’homme. Cependant, tout bien n’est pas un bien économique.
Les biens qui intéressent l’économie sont des biens économiques.
Les biens économiques sont ceux qui satisfont les quatre conditions ci-
après :
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- Ils sont rares ;
- Ils sont en quantités limitées par rapport aux besoins ;
- Leur acquisition entraîne un coût (des dépenses).
Toute activité économique est orientée vers la production des biens et des
services (biens non matériels) économiques. Il faut travailler ou faire une
activité pour produire des biens économiques. C’est ainsi que la définition
suivante d’un bien économique est retenue en microéconomie : un bien
économique est un bien qui peut faire l’objet d’une production en série.
Cette définition (qui n’est pas la seule) a le mérite d’exclure à la fois les
biens libres et les biens non reproductibles.
Les biens libres sont les biens disponibles en quantité illimitée et à un prix
nul et dont la jouissance procure une satisfaction qui n’est pas négligeable.
L’air, l’eau d’une rivière, le sable sur une plage sont des biens libres. Ces
biens ne font pas l’objet de transactions. Les biens non reproductibles,
comme les œuvres d’art font eux aussi l’objet d’analyses spécifiques, dans la
mesure où le rationnement de leur offre entre dans la définition même de ces
biens.
Les biens de production sont ceux qui servent à la production des biens de
consommation et ne satisfont les besoins du consommateur que de façon
indirecte. Ils peuvent être non durables, comme c’est le cas de bois de
chauffage (pour produire la nourriture), levure (pour la production du pain),
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huile de palme (pour produire du savon),… ou non durable, comme c’est le
cas d’une machine à coudre, d’une scie, d’une pirogue, …).
Un bien est un output s’il est le résultat d’une production, quels que soient
son état (fini, semi-fini, brut, élaboré, …). Lorsqu’un bien sert à la
production d’autres biens, quelque soit son état et son origine, le terme input
est économiquement consacré.
1.3. L’utilité
Nous venons de voir qu’un bien, c’est toute chose ayant une utilité
reconnue par l’homme. L’utilité est d’après C. MENGER, « la capacité que
possède une chose de servir à la satisfaction des besoins humains ».
L’utilité d’un bien est un concept qui est subjectif, car l’appréciation d’un
bien varie selon les individus. Par ailleurs, l’utilité d’un bien dépend de la
quantité de ce bien et de l’intensité du besoin à satisfaire. Le besoin étant
satiable, son intensité diminue quand la satisfaction augmente. Ainsi, dans le
11
même temps décroit l’intensité du besoin, décroît aussi l’importance du bien
qui permet de le satisfaire.
1.4. La valeur
Le lien entre l’utilité et la valeur d’un bien est bien traduit par Robinson J.
quand il écrit : « l’utilité est la caractéristique des biens qui fait que des
individus veulent les acheter, et les individus les achètent pour jouir de
l’utilité procurée par leur consommation ».
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La production est mise à la disposition des « consommateurs ». Ce type
d’activité dépend de la « distribution ». Celle-ci constitue un acte de
production puisqu’elle doit être analysée comme un service rendu.
Si tous les revenus distribués sont dépensés sous forme d’achats de biens
et des services, on a alors une égalité entre la production totale (Y), les
revenus (R) et la consommation (C). De ce fait : Y = R = C.
Y = R = C + S. (1)
Y = C+I (2)
Y=C+I+G
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Pour simplifier l’analyse, nous avons supposé qu’il n’y a pas d’échanges
extérieurs.
Celles-ci sont des cellules qui produisent des biens et des services en vue
de leur vente à un prix qui couvre approximativement leurs coûts. Elles sont
saisies en macro-économie par l’agrégat « Investissement » (I). .
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public des biens et des services gratuitement ou à un prix sans relation avec
le coût de production. Les administrations privées sont des unités
institutionnelles dont la fonction économique principale est la production de
services non marchands destinés à des groupes particuliers de ménages. Elles
peuvent également produire sans but lucratif des services marchands
réservés aux ménages. Les dépenses publiques ne sont pas mesurées en tant
qu’agrégat distinct. Elles sont évaluées à partir des comptes des
administrations publiques fournis par la comptabilité nationale. D’une part, il
y a les dépenses publiques (G) et, d’autre part, les recettes publiques (T).
D’une manière générale, les agents économiques effectuent entre eux des
transactions sur quatre grands marchés :
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Les actions initiées par l’Etat sont, en réalité, les instruments (politique
monétaire, politique de change, politique budgétaire, politique d’éducation,
politique de transfert, politique de l’environnement, politique de recherche et
développement, …) utilisés pour atteindre les buts qui sont les objectifs de la
politique économique. De ce fait, la politique économique devient un
ensemble des politiques ci-dessus ou un ensemble de mesures prises par
l’Etat en vue d’atteindre les objectifs concourant à l’amélioration du bien-
être collectif. Ces objectifs sont au nombre de quatre, à savoir : la croissance
économique, le plein-emploi, la stabilité des prix et l’équilibre extérieur.
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CHAPITRE 2. THEORIE DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR
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Cette hypothèse de mesurabilité implique que l’on doive établir une
hiérarchie entre les différents niveaux d’utilité : si l’utilité de la
consommation d’une quantité qa du bien A est de 10 utils et si celle obtenue
avec qb du bien B est de 5 utils, cela signifie que l’utilité de qa est deux fois
supérieure à celle de qb.
Il est à noter que l’utilité d’un bien est un concept subjectif, car
l’appréciation d’un bien varie selon les individus. Par ailleurs, l’utilité d’un
bien dépend de la quantité de ce bien et de l’intensité du besoin à satisfaire.
Le besoin étant satiable (saturation), son intensité diminue quand la
satisfaction augmente. Ainsi, au moment où décroît l’intensité du besoin,
décroît aussi l’importance du bien qui permet de le satisfaire.
Mathématiquement :
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Mathématiquement :
Pour illustrer ces deux notions, supposons qu’un consommateur chiffre
l’utilité que lui procure la consommation du bien X (voir le tableau 2.1).
0 0 -
1 20 20
2 35 15
3 45 10
4 50 5
5 52 2
6 52 0
7 49 -3
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De ces deux graphiques, nous constatons que, lorsque la quantité du bien
X augmente, l’utilité totale augmente aussi, mais d’une manière non
proportionnelle, c’est-à-dire à un taux décroissant. En plus, lorsque la
quantité consommée est de 5, l’utilité totale atteint le maximum de 52 utils ;
au-delà de ce point, tout nouvel accroissement de la consommation réduit
l’utilité totale. Par contre, l’utilité marginale de X définie comme
l’accroissement d’utilité résultant de l’augmentation d’une unité de la
consommation de X (c’est-à-dire la différence entre deux niveaux successifs
d’utilité totale) diminue à mesure que la quantité de X augmente et qu’au
niveau où la quantité est de 5, correspondant au maximum de l’utilité totale,
l’utilité marginale procurée par la quantité suivante est nulle. Au-delà de
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cette quantité, l’utilité marginale devient négative, traduisant ce qu’il
convient d’appeler « la désutilité ».
De cette constatation, nous pouvons énoncer le principe de l’utilité
marginale décroissante de la manière suivante : l’utilité marginale procurée
par chaque dose supplémentaire d’un bien consommé va en diminuant et
devient nulle à partir d’un certain seuil appelé « point de satiété » ou « point
de saturation ». Au-delà de ce point, l’utilité marginale de doses
supplémentaires peut devenir négative et se transformer en désutilité.
Ce principe découle de la loi psychologique de l’allemand Heinrich
GOSSEN (1854) qui stipule que l’intensité d’un plaisir qui se prolonge
diminue et finit par disparaître quand l’individu parvient à la satiété. Au-delà
du point de satiété, le plaisir peut se transformer en peine.
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pondérées. La recherche des quantités X et Y qui maximisent la satisfaction
du consommateur passe par la table de MENGER (voir au point III).
2.2. L’approche ordinale de l’utilité
L’approche cardinale a été critiquée par plusieurs auteurs parce qu’il est
impossible de mesurer l’utilité. C’est ainsi que certains auteurs, comme V.
PARETO, SLUTSKY, J.HICKS, SAMUELSON ont démontré que la
classification de l’utilité est préférable à la quantification. C’est l’approche
ordinale de l’utilité.
Cette approche part du constat que si un consommateur ne peut pas
mesurer l’utilité, il peut néanmoins la classer en ordonnant ses préférences.
C’est-à-dire que le consommateur sait classer les biens par ordre de
préférence sans recourir à une mesure d’utilité absolue. D’où les notions de
courbe d’indifférence (2.2.1) et du taux marginal de substitution (2.2.2).
Une courbe d’indifférence n’est rien d’autre qu’un lien des points
représentant les combinaisons de deux biens ( et ) qui procure au
consommateur un même niveau de satisfaction.
Une famille de courbes d’indifférences constitue « la carte
d’indifférence ».La courbe d’indifférence n’est pas construite de n’importe
quelle manière. Sa construction obéit à un certain nombre de postulats
connus sous l’appellation d’« axiomes de comportements ».
Après avoir défini la courbe d’indifférence, nous allons maintenant
examiner les axiomes de comportement et la manière dont la courbe
d’indifférence est construite (2.2.1.1), ses caractéristiques (2.2.1.2), les
quelques cas particuliers des courbes d’indifférences (2.2.1.3) et la manière
dont les fonctions d’utilités se construisent (2.2.1.4).
2.2.1.1. Les axiomes de comportement et construction de courbes
d’indifférence
Ces axiomes sont au nombre de quatre :
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2°/ Axiome de transitivité: il stipule que, face à un panier de trois biens, x,
y et z :
- si : si le bien est préféré à
- et : et est préféré à
- alors : alors est préféré à .
A
Courbe d’indifférence
B
C
x
Cette courbe reflète les différentes combinaisons des biens x et y qui
confèrent au consommateur une utilité totale identique. Comme les couples
A, B et C procurent au consommateur une utilité identique, le consommateur
est supposé, par hypothèse, indifférent : d’où le terme de courbe
d’indifférence.
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2.2.1.2. Caractéristiques de courbes d’indifférence
CI3
CI2
CI1
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Par définition, une courbe d’indifférence est une courbe
représentative de tous les points qui procurent au consommateur un
même niveau de satisfaction. Les points A et B, se trouvant sur la
courbe d’indifférence CI1, représentent donc pour le consommateur un
même niveau de satisfaction. Nous disons donc que le consommateur
est indifférent entre les combinaisons A et B, parce que se trouvant sur
la même courbe d’indifférence. De même, les combinaisons B et C, se
trouvant sur la courbe d’indifférence CI 2, représentent pour le
consommateur, le même niveau de satisfaction. Nous disons donc que
le consommateur est indifférent entre les points B et C.
D’après l’axiome de transitivité : A B et B C ; alors A C.
Ce qui est absurde, car une même combinaison C ne peut pas être à la fois
supérieure et identique à un autre (c’est-à-dire A)
D’où il est inconcevable que deux courbes d’indifférence se croisent. En
effet, si deux courbes d’indifférence se croisaient, un même niveau de
satisfaction serait à la fois supérieur et identique à un autre.
C
A
CI
1
CI
2
x
25
c) Une courbe d’indifférence a toujours une pente négative. Cela implique
qu’une courbe d’indifférence est toujours décroissante. En effet, si la courbe
d’indifférence était croissante, il y aurait violation de l’axiome de dominance
qui stipule que plus est préféré à moins.
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Figure 2.5. Courbes d’indifférence des substituts parfaits
Fardes
bleues
Fardes
rouges
b) Les compléments parfaits
Les compléments parfaits sont des biens qui sont toujours consommés
ensemble dans des proportions fixes. Un exemple typique est celui des
souliers droits et des souliers gauches. Le consommateur « désire » les
souliers mais porte toujours simultanément un soulier droit et un soulier
gauche. La possession d’un seul soulier n’influence pas du tout la
satisfaction du consommateur.
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(12,10) et (20,10) laisse le consommateur indifférent par rapport au panier
initial. Il en est de même de toute augmentation de souliers droits sans
augmentation de souliers gauches. Une augmentation simultanée du nombre
de souliers gauches et de souliers droits, comme c’est le cas des paniers
(11,11), (12,12) et (20,20), accroît la satisfaction du consommateur, et de ce
fait, les courbes se déplacent vers le haut et vers la droite. Les courbes
d’indifférence sont, par conséquent, en forme de L.
La caractéristique fondamentale des compléments parfaits réside dans le
fait que l’individu préfère consommer des biens dans des proportions fixes,
mais pas nécessairement dans la proportion de 1 pour 1. Si le consommateur
met toujours cinq verres de manioc dans un verre de maïs dans son fufu, les
courbes d’indifférence seront également en forme de L. Dans ce cas, l’angle
est situé aux points coordonnés (5,1), (10,2), …, au lieu de (1,1), (2,2),…
Souliers
gauches
Souliers droits
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2.2.2. Le taux marginal de substitution (TMS)
∆y
B
∆x C
Le taux auquel se fait cet échange dépend de l’endroit où l’on se situe sur
la courbe d’indifférence. Il apparaît, en effet, que pour obtenir une unité
supplémentaire du bien x, le consommateur sera de moins à moins disposé à
céder de grandes quantités du bien y devenant « petit », et donc rare, son
utilité marginale augmentant ; alors que c’est le contraire pour le bien x. Il
existe donc différents taux d’échange entre x et y. Ces taux d’échange sont
mesurés par le taux marginal de substitution (TMS).
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Mathématiquement, l’expression d’une courbe d’indifférence est donnée
par U=U(x,y). Etant donné que l’utilité est constante le long d’une courbe
d’indifférence, il en découle que :
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Notons à ce sujet qu’à l’équilibre du consommateur (à l’optimum) le taux
marginal de substitution est égal au rapport des utilités marginales des deux
biens qui est égal au rapport des prix
a) Le TMS est une notion ponctuelle, ce qui signifie que la valeur change
continuellement lorsqu’on se déplace sur une courbe d’indifférence. En
d’autres termes, à chaque point sur cette courbe correspond une valeur
donnée du TMS.
31
Dans cette section, l’équilibre du consommateur est analysé d’après les
deux approches de l’utilité : l’approche cardinale (2.3.1) et l’approche
ordinale (2.3.2).
32
8 5 2
9 4 1
10 3 0
11 2
12 1
13 0
Si les prix unitaires de ces biens sont respectivement : PA=3, PB=2 et
PC=1 :
Réponse :
Pour répondre à cette question, il faut d’abord élaborer la table de Menger
(table des utilités marginales pondérées ci-dessous).
Doses
1 4 4,5 6
2 3,67 4 5
3 3,33 3,5 4
4 3 3 3
5 2,67 2,5 2
6 2,33 2 1
7 2 1,5 0
8 1,67 1
9 1,33 0,5
10 1 0
11 0,67
12 0,33
13 0
33
a) Le plan de consommation de notre consommateur rationnel est donc la
suivante :
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budget) limité entre les biens et services fournis afin d’obtenir un maximum
de satisfaction. Donc la contrainte budgétaire est représentée par le revenu.
Si nous supposons que le consommateur ne dispose que de deux biens X
et Y ; et qu’il doit acheter en quantité x et y avec son revenu monétaire R, et
si le prix de ces deux biens sont respectivement PX et PY ; alors la contrainte
budgétaire s’écrit :
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X
Cette droite indique que si la totalité du revenu de notre consommateur est
dépensée à l’achat du bien y, la quantité totale à acheter ne peut être que de
R/Py (ordonné à l’origine). Et si le consommateur décide d’affecter tout son
revenu à l’achat du bien x, la quantité totale à acheter ne pourra être que de
R/Px (abscisse à l’origine).
Les différents points se trouvant sur la droite du budget représentent des
plans de consommation qui épuise le revenu du consommateur.
A gauche de la droite du budget, on a affaire à des plans de consommation
accessibles, mais non désirables. Et à droite de cette droite, on a affaire à des plans
de consommation désirables, mais inaccessibles. Le plan de consommation
accessible constitue ce qu’on appelle ensemble budgétaire (c’est la partie hachurée
du graphique).
Par contre, une hausse de prix est indiquée, d’une part, pour le bien X, par
la rotation vers la gauche de la droite du budget autour du point A, et, d’autre
part, pour le bien Y, par la rotation vers la gauche de la droite du budget
autour du point B.
OA<OA’
OB<OB’
B B’ X B
X
A’
37
B B’
X
B’ X B
2.3.2.3. L’équilibre du consommateur
K
M
CI
N 38 3
CI
2
L CI
1
x
B
Le point M représente la combinaison optimale qui assure l’optimum du
consommateur, c’est-à-dire l’équilibre du consommateur. Il est situé au point
de tangence de la droite du budget avec la courbe d’indifférence (CI 2). Tout
mouvement en dehors de ce point sur la droite du budget placera le
consommateur sur un niveau de satisfaction inférieur (cas de points K et
L qui sont accessibles, mais non désirables). De même, tout déplacement en
dehors de ce point le long de la courbe d’indifférence placera le
consommateur dans la zone des plans de consommation désirables mais
inaccessibles à son revenu (cas du point N).
En résumé, le point d’équilibre possède deux caractéristiques
importantes :
- Ce point est unique. Il indique les quantités de chaque bien susceptible
de maximiser l’utilité du consommateur compte tenu de ses préférences et de
son budget initial.
- A ce point, le TMS est égal au rapport des prix des deux biens.
Mathématiquement, on est amené à maximiser la fonction d’utilité sous la
contrainte budgétaire de la manière suivante :
39
On obtient un système de 3 équations à 3 inconnues dont la résolution
nous donnera d’équilibre.
Les solutions en (x, y) nous donnent les points stationnaires (c'est-à-dire
les points susceptibles d’être des extremums).
A l’optimum, c’est-à-dire à l’équilibre du consommateur, on a la relation :
⇒
∂U
avec = utilité marginale de X ( ∂ x ) et = utilité
∂U
marginale de y ( ∂ y ).
La condition du second ordre (C2O) pour maximiser l’utilité
consiste à tester la positivité du déterminant de la matrice hessienne
bornée :
La matrice est hessienne parce qu’elle est formée des dérivées partielles
secondes. Elle est bornée parce que les coefficients de la contrainte
apparaissent en bordure du déterminant.
Exemple :
Réponse :
(1)
40
(2)
(3)
(5)
(5) dans (4) donne :
De la contrainte, on tire :
10 y + 5 y = 1200
y = 240 – 2 x (1)
(à
maximiser)
CPO :
(2)
(2) dans (1) donne :
41
C2O :
L = xy – λ (x Px + 5 y – 1200)
'
L x = y – λ Px = 0
L'y = x – 5 λ = 0
'
L λ = x Px + 5 y – 1200 = 0
En résolvant ce système, pour x, on trouve :
L = xy – λ (10 Px + y Py – 1200)
'
L x = y – 10 λ = 0
'
L y = x – λ Py = 0
'
L λ = x Px + 5 y – 1200 = 0
En résolvant ce système, pour y, on trouve :
42
d’équilibre à la suite de la variation du prix d’un bien, le prix de l’autre bien
et le revenu restant fixes, engendre la « courbe de prix-consommation ».
a) Courbe de revenu-consommation
La courbe d’Engel est celle qui montre comment les quantités demandées
d’un bien varient à la suite de la variation du revenu, toutes choses égales par
ailleurs.
Figure 2.17. Courbe de revenu-consommation
43
X
0
La courbe de revenu-consommation ou de niveau de vie ci-dessous 0K est
issue de la jonction du point 0 et les différents points d’équilibre lorsque le
revenu change, ceteris paribus.
b) Courbe de prix-consommation
Si le prix de l’un des biens varie, toutes choses égales par ailleurs, la pente
de la droite du budget va changer puisqu’elle est égale au rapport des prix,
mais par l’ordonnée à l’origine (s’il s’agit du bien x) ou l’abscisse à l’origine
(s’il s’agit du bien y).
En supposant que le prix du bien x augmente, le consommateur va réduire
la consommation de ce bien et la droite du budget va se déplacer vers la
gauche (de AB à AB’). Par contre, si le prix baisse, le consommateur va
augmenter la quantité consommée de ce bien et la droite du budget se
déplacera vers la droite (de AB à AB’’). En d’autres termes, il y aura
pivotement de la droite du budget autour de l’ordonnée à l’origine (le point
A=R/Py. Par conséquent, l’équilibre du consommateur se déplacera
également. Et sur une droite du budget donné, cet équilibre sera toujours
unique. Si les variations de sont continues, le déplacement du point
d’équilibre engendrera une courbe appelée « courbe de prix-
consommation ». C’est à partir de cette courbe que dérive la courbe de la
demande d’un bien.
La courbe de prix-consommation (AN) traduit la manière dont la
consommation des biens x et y varie lorsque le prix de l’un des biens varie,
toutes choses restant égales par ailleurs. Cette courbe est obtenue en
joignant le point A aux différents points de tangence des différentes droites
du budget aux courbes d’indifférence correspondantes. En d’autres termes, la
courbe de prix-consommation est le lien des points représentatifs des
combinaisons optimales de x et y lorsque, pour un budget donné, on fait
varier le prix de l’un des biens, l’autre restant constant. La courbe de
demande montre comment les quantités demandées d’un bien varient lorsque
son prix change, toutes choses égales par ailleurs.
A
44 N
X
0
2.4. Dérivation de la fonction de la demande et de la courbe d’Engel
45
Figure 2.19.: Dérivation de la courbe de demande individuelle
0 x1 X3
X2 B’ B B’’
P
x
P1
Courbe de la demande
46
P2
P3
X
x1 X2 X3
Mais cette loi enregistre quatre exceptions :
- Il y a des biens qui sont demandés pour leur valeur élevée. Par exemple :
les bijoux en or ou en diamant, … Il s’agit de l’effet de snobisme ou de
Veblen, le consommateur acquiert les biens pour leur valeur élevée pour se
distinguer des autres. Si le prix de ces biens diminue, le snob diminuer sa
demande pour ne pas être confondu avec la masse.
- L’effet de Giffen : la demande des biens varie en raison directe du prix.
Cet effet concerne les biens qui occupent une grande place dans le budget du
consommateur lorsque ce dernier est peu élevé et que le consommateur
aurait tendance à abandonner lorsqu’il accède à des tranches supérieures de
revenu.
- Pendant les périodes de hausse généralisée de prix, on assiste à un
comportement de la part des consommateurs qui est contraire à la loi de la
demande. Etant donné qu’ils s’attendent à ce que le prix augmente sans
cesse, ils ont tendance à augmenter les quantités demandées pour pouvoir
préserver le pouvoir d’achat de la monnaie.
- Effet d’imitation : il existe sur certains marchés des consommateurs
pour qui la quantité demandée d’un bien dépend directement de la quantité
de ce bien demandé à l’instant même par d’autres consommateurs. Le
marché de vêtements féminins fonctionne souvent de la sorte : le
consommateur achète un type « particulier » d’habit puisque celui-ci est à la
mode (et donc largement demandé par d’autres consommateurs). Dans ce
cas, l’augmentation du prix s’accompagne d’une augmentation de la quantité
demandée.
47
Figure 2.20. Dérivation de la courbe d’Engel
X1 X4 X5 X
0 X2 X3
P
4
P
3
P
2
P
1
0 X
X1 X2 X3 X4 X5
48
On mesure la sensibilité de la demande par rapport au revenu à partir de la
notion d’élasticité. Ainsi, la courbe d’Engel peut présenter trois formes
distinctes selon la sensibilité de la demande par rapport au revenu. Engel
distingue trois comportements à la suite de la variation du revenu :
- La consommation d’un bien peut augmenter plus que
proportionnellement à l’accroissement du revenu, ce bien sera catégorisé
parmi les biens de luxe ou biens supérieurs. Dans ce cas, la courbe croît à
un taux décroissant (la pente est faible).
- La consommation d’un bien peut augmenter moins que
proportionnellement à l’accroissement du revenu, ce bien est considéré
comme un bien normal. Dans ce cas, la courbe croît à un taux croissant (la
pente est forte).
- La consommation d’un bien peut augmenter proportionnellement à
l’augmentation du revenu, ce bien sera considéré comme un bien à
élasticité-revenu unitaire. C’est le cas d’un bien normal.
L’élasticité de la demande d’un bien par rapport à son prix est le rapport
entre la variation relative de la quantité demandée et la variation relative du
prix. Elle mesure la sensibilité de la demande aux variations des prix.
49
On interprète l’élasticité de la demande comme suit : « de combien varie,
en pourcentage, la quantité demandée d’un bien lorsque son prix est modifié
d’un certain pourcentage ? ».
Selon la loi de la demande, lorsque le prix d’un bien augmente, ce bien est
moins demandé ; ce qui veut dire que l’élasticité est une quantité négative.
Mais, on préfère l’exprimer en valeur absolue.
50
qu’on est prêt à payer n’importe quel prix pour obtenir une quantité
donnée de ce bien. Ex : les produits pharmaceutiques.
51
- Si , les deux biens sont complémentaires : c’est-à-
dire que la quantité du bien 1 s’accroit lorsque le prix du bien 2
décroît, et elle décroît lorsque le prix du bien 2 s’accroît.
52
abandonner dès qu’ils accèdent à des tranches supérieures du
revenu.
2.5. Conclusion
53
54
CHAPITRE 3
3 : COMPORTEMENT ÉCONOMIQUE DU PRODUCTEUR
Le rôle des entreprises dans l’économie est fondamental. Ce sont elles qui
embauchent des travailleurs et utilisent du capital afin de produire les biens
et les services qui seront consommés par les ménages. La compréhension du
comportement des entreprises permet donc de progresser dans celle du
système économique.
Dans la plupart des cas, plusieurs facteurs sont nécessaires pour obtenir un
produit. Toutefois, la quantité employée de chacun de ces facteurs est plus
ou moins étroitement liée à l’importance de la production : cette remarque
introduit une distinction entre les facteurs fixes et les facteurs variables qui
permettent de définir la notion de période de production.
55
ainsi, il recherche le plus grand profit. La maximisation du profit par le
producteur est la première hypothèse émise au départ de cette théorie.
Cette distinction est nécessaire à court terme car, à long terme, tous les
facteurs de production deviennent variables.
Les facteurs de production, que l’on appelle également inputs, sont les
biens ou les services utilisés par le producteur dans l’objectif de fabriquer le
produit. Les quantités de facteurs vont donc être les déterminants de la
quantité produite, appelée output.
56
services, des consommations intermédiaires2 ou des facteurs primaires3,
dans la mesure où la production est réalisée sur une période de temps
donnée, on sépare généralement ces facteurs en deux catégories distinctes :
les facteurs fixes et les facteurs variables.
Les facteurs fixes sont les facteurs dont le producteur ne peut modifier les
quantités durant la période sur laquelle est réalisée la production. Par
opposition, les facteurs variables sont les facteurs dont le producteur peut
modifier les quantités afin de changer son niveau de production s’il estime
que cela est nécessaire. En d’autres termes, les facteurs variables sont les
facteurs de production sur lesquels le producteur exerce un contrôle sur la
période déterminée.
Certains facteurs, fixes sur une courte période, peuvent devenir variables
si l’horizon temporel augmente. Ainsi, une entreprise ne peut ajuster sa
production à court terme qu’en modulant le nombre d’heures de travail et en
adaptant le volume de ses consommations intermédiaires. A moyen terme, la
firme peut également agir sur le nombre de ses machines-outils, le capital
devient donc un facteur variable. A court et moyen termes, les infrastructures
(bâtiments, …) – taille des bureaux et des ateliers –restent fixes. En
revanche, sur une longue période, l’entreprise peut ajuster la taille de ses
infrastructures en fonction de ses intérêts. L’horizon temporel considéré
modifie donc le cadre d’analyse de la firme.
2
Les consommations intermédiaires sont des biens ou des services produits par d’autres
entreprises (papier pour un éditeur, par exemple) et dont l’entreprise considérée se sert
comme inputs.
3
Les facteurs primaires sont des biens disponibles à l’état brut dans la nature (la terre pour un
agriculteur, mais aussi le travail).
57
évoluer, à la suite d’une découverte scientifique, par exemple, la fonction de
production devrait changer).
4
Les notions de très court terme et de court terme se réfèrent ici au nombre des facteurs dont
le producteur contrôle la quantité. A très court terme, le producteur ne peut modifier aucune
quantité de facteurs, le niveau de production est fixé. A cout terme, il peut contrôler la
quantité d’un facteur.
58
On dit qu’il y a divisibilité d’un facteur de production quand
ce dernier peut être obtenu et /ou utilisé en unités aussi petites
que l’on souhaiterait.
Exemple : La terre est un facteur adaptable, parce que sur une superficie de
10 hectares, par exemple, on peut associer 1, 2, 3, … travailleurs.
Q f ( L, T )
=
L L
PML =
∂Q '
= f (L,T )
∂L L
PmL =
59
tableau, les valeurs de la productivité marginale de L correspondent aux
différences entre les valeurs successives de la production totale (Q).
Cette loi s'énonce comme suit : « toutes choses égales par ailleurs, lorsque
l'on ajoute graduellement (continuellement) des unités de plus en plus
nombreuses d'un facteur variable à un facteur fixe,la production totale (ou
rendement total) augmente d'abord plus que proportionnellement, ensuite
moins que proportionnellement, atteint un maximum, puis commence à
décroître ».
5
Cette expression est considérée comme préférable à celle de « loi des rendements
décroissants » qui est susceptible de plusieurs interprétations différentes.
60
des différentes productivités : on obtient ainsi la relation entre les différentes
courbes.
Graphique 3.1. Les courbes de PT, PM et Pm
K L M
PM
Pm
PM
q
Pm
I II III
61
Exercice :
Solution
b) Représentation graphique :
Pour représenter graphiquement les différentes courbes, il convient d'abord de
rechercher le maximum de chaque courbe, ainsi que le point d'inflexion pour
la courbe de PT. Les autres points figurant sur chaque courbe s'obtiendront en
donnant à x des valeurs non négatives.
En optimisant chaque fonction, on obtient ;
- La PT atteint le maximum au point x = 5,25. Le point d'inflexion
correspond à x = 2,5.
- La Pm atteint le maximum au point x = 2,5.
- La PM atteint le maximum au point x = 3.75.
On obtient ainsi les différents points suivants qui nous permettront de
ressortir la relation entre ces différentes courbes.
A partir de ces différents points, on peut faire le graphique pour bien voir
la relation entre ces courbes (cf. graphique 2.1).
62
Les courbes de Pm et PM peuvent être aisément dérivées, dans leurs grandes
lignes, à partir de la courbe de PT étant donné les points caractéristiques de
la courbe de PT. Il suffit de projeter ces points sur un graphique des
productivités unitaires dont l'axe des abscisses correspond à celui du
graphique de productivité totale et mesure l'input total.
Quantité de
Productivité Productivité Productivité
facteurs
totale (PT) marginale (Pm) moyenne (PM)
variables (x)
0 0 63 63
1 187 255 167
2.5 657.5 363 263
3.75 1080 288 288
5.25 1323 0 252
6 1242 207 -225
Du graphique ci-dessous, les constats suivants peuvent être révélés :
1° La courbe de Pm et celle de PM commencent au même point. La courbe de
Pm augmente plus vite que celle de PM et atteint aussi plus vite son
point maximum. A sa phase descendante, elle coupe celle de PM à son
maximum.
2° Le point d'inflexion de la courbe de PT, où la pente de la tangente à cette
courbe est la plus forte, correspond au point maximum de la courbe de
Pm. Lorsque la courbe de PT atteint son maximum, celle de Pm est nulle. Et
lorsque la courbe PT décroît, celle de Pm devient négative.
3° La pente la plus élevée que l'on puisse rencontrer, lorsqu'on relie les
points de la courbe de PT à l'origine des axes, correspond au point où
la courbe de PM atteint son maximum. Et, c'est à ce point que la courbe
de Pm coupe celle de PM en son maximum.
Q
En effet, la productivité moyenne x est maximale lorsque la dérivée par
rapport à x (dérivée d’un quotient) est nulle, soit :
'
x f x (x ) − f ( x )
2
=0
x
x f 'x (x ) f (x )
2
=
x x2
D’où, l’on tire :
63
f (x)
= f 'x
x
et, en simplifiant :
f (x)
'
f
Comme x représente la productivité marginale de x et x la
productivité moyenne, ces deux valeurs sont bien égales lorsque la
productivité moyenne est maximum.
Graphique 3.2. Relations entre les courbes de PT, PM et Pm
PT
1323
1080
657,5
I I II III
0
2,5 3,75 5,25 X
Pm et
PM
363
288
PM
63
Pm
0
2,5 643,75 5,25 X
I II III
Pour obtenir une signification économique des relations techniques
entre ces différentes courbes; il convient de distinguer 3 zones de production
à partir de la forme de PT.
Zone I : comprise entre l'origine des axes et le point où la PM atteint
le maximum. Ici, la PM est inférieure à la Pm et accroît avec
l'augmentation du facteur variable.
Zone II : comprise entre le point maximum de Ia PM et le point où
la Pm est nulle. Dans cette zone, la PM et la Pm décroissent tout
en demeurant positives.
Zone III : c’est celle où la Pm est négative, traduisant le fait que
l'emploi d'une unité supplémentaire de facteur variable diminue la
productivité totale.
Ce qui distingue réellement ces trois zones, c'est l'intensité de l'utilisation
des facteurs (fixe et variable).
En effet, dans la Zone I, il y a plus d'unités de facteurs fixes relativement
aux facteurs variables. Concrètement, un ouvrier produit une quantité trop sur
une terre d'une telle grande superficie. Aussi, deux ouvriers produisent-ils
ensemble plus du double de ce que peut produire un seul; trois ouvriers
produisent plus du triple et ainsi de suite. On dit alors qu'on est dans la phase des
rendements croissants. Dès lors, l'augmentation du facteur variable aura ,comme
conséquence, l'augmentation plus que proportionnelle de la productivité
totale.
65
Voici ce qui est intéressant de retenir de cette analyse: « tant que le facteur
variable rapporte plus que ce qu’il coûte, une firme aura intérêt à accroître
l’emploi de ce facteur pour augmenter son profit ».
6
Le moyen terme correspond à un horizon temporel suffisamment long pour que le
producteur puisse modifier les quantités du nombre donné des facteurs (ici deux). A long
terme, le producteur contrôle l’ensemble des facteurs.
66
3.1.4.2. Courbes d’iso-produits ou Isoquants
K K
(b)
(a)
Q3
K3
K2 Q2
K1 Q1
L L
L1 L2 L3
67
(Fig.3.3a) ou complémentaires (Fig.3.3b), les deux plus connues sont
respectivement la fonction Cobb-Douglas, du nom des deux auteurs
américains COBB et DOUGLAS, et la fonction de Leontieff, dont les
spécifications générales sont les suivantes :
Q(K,L) = AKα Lβ
{ }
K L
,
a b
Q(K,L) = Min
68
3.1.5. Fonction de production en longue période
Q( K , L) Q( K , L)
K L
PMK = et PML=
69
compte retenue est suffisamment petite (infinitésimale), on peut identifier la
productivité marginale à la dérivée partielle première de la fonction de
production par rapport au facteur considéré. Ainsi :
∂ Q( K , L) ∂ Q( K , L)
∂K ∂L
PmK = et PmL =
∂ Q K Pm K
. =
∂ K Q PM K
εQ/K = et
∂ Q L Pm L
. =
∂ L Q PM L
εQ/L =
70
Le point de tangence entre l’isoquant et l’isocoût ne représente pas
l’équilibre final du producteur, son objectif étant de maximiser le profit
plutôt que la production.
Après avoir défini les coûts de production (3.6.1.1), nous dériverons les
différentes fonctions de coût de courte période (3.6.1.2). L’analyse des
relations entre les différentes courbes permettra de dériver la courbe d’offre
(3.6.1.3).
CT = CV + CF
⇒ CT = f(q)
Les coûts fixes (CF) sont des dépenses liées aux facteurs considérés
comme fixes dans l’entreprise.
Exemple : les frais d’assurance, les frais de surveillance des installations
de l’entreprise, les loyers, les intérêts bancaires, etc.
Les coûts variables (CV) sont des dépenses liées aux facteurs variables,
c’est-à-dire que des dépenses liées au volume de production. Exemple : la
rémunération des ouvriers, les dépenses liées aux matières premières, etc.
71
Le coût moyen (CM) est la mesure du coût total par nombre d’unités du
bien produit. Ce coût peut être décomposé en coût fixe moyen (CFM) et
coût variable moyen (CVM). En d’autres termes, c’est le quotient du coût
total par la quantité produite. On a donc :
avec et
Exercice :
Solution
La fonction donnée ci-dessus correspond au coût total. Ainsi :
- Le coût variable correspond au montant encouru par le producteur
pour acquérir les facteurs qui varient avec le volume de la production.
Ce qui implique que :
.
- Le coût fixe est le montant encouru par le producteur quelque soit le
niveau de la production. Si q = 0 alors CT = 576; donc CF = 576.
- Le coût moyen est le coût par unité produite. Ainsi :
72
- Le coût marginal correspond à une variation « infinitésimale » du coût
total engendrée par la production d’une unité supplémentaire de
l’output. Ce qui implique que :
Cm = 2 q2 – 24 q + 82
- Le coût variable moyen est le coût variable par unité produite :
Nous savons que les coûts fixes ne varient pas avec le volume de la
production. Graphiquement, on peut les représenter par une droite
parfaitement horizontale.
Les coûts variables tirent leur forme de la courbe de production totale. On
distingue le coût variable en nature et le coût variable en monnaie.
Le coût variable en nature représente le nombre des unités x du facteur
variable X nécessaire pour produire une certaine quantité d’output q.
Soit la fonction de production de courte période q = f(x). La fonction de
coût variable en nature est la fonction inverse x = f(q).
A partir d’un certain coût variable en nature, on obtient le coût variable en
monnaie (CV) correspondant en multipliant par le prix le coût variable en
nature :
CV = x.px = f(q).px = h(q)
73
En effet, si on multiplie la quantité du facteur variable par le prix, on
obtient le coût total d’acquisition de ce facteur variable. Comme px
détermine la pente, il en résulte que la pente de coût variable en monnaie est
supérieure à celle de coût variable en nature.
CV en monnaie
q C.V en
ou nature Coû t
x
A
CV en
nature
B
A’
*
Fonction de
production B’
0
0 q
x ou q
74
Le coût total est la somme des coûts variables et des coûts fixes. Sa
courbe à la même forme que celle des coûts variables à partir du niveau des
coûts fixes.
Le coût moyen est mesuré par la pente de la sécante qui relie l’origine des
axes à un point donné de la courbe de coût total. Il est égal au quotient de
coût total par le nombre d’unités du bien produit et représente, de ce fait, le
coût ou le prix de revient d’une unité du bien q.
Le coût marginal est mesuré par la pente de la tangente menée à un point
donné de la courbe de coût total. Il est égal au quotient de l’accroissement du
coût total, pour une augmentation donnée de la production, par
l’augmentation de cette production.
Plus précisément, il correspond à la limite du rapport :
, lorsque
l’augmentation de la production tend vers zéro. Il est donc égal à la dérivée
du coût total par rapport à la production.
avec = pente de CM =
Si alors
Si alors
Si alors
Le coût variable moyen est le quotient du coût variable par le nombre
d’unités du bien produit, soit :
Le coût fixe moyen est le quotient du coût fixe par le nombre d’unités du
bien produit.
Il résulte de ces définitions que le coût moyen (ou coût total moyen) est la
somme de coût variable moyen et de coût fixe moyen.
75
Les relations entre les différentes courbes de coûts peuvent être résumées
comme suit :
3° L’inclinaison la plus faible que l’on puisse rencontrer lorsqu’on relie les
points de la courbe de CV à l’origine des axes correspond au point où la
courbe de CVM atteint son minimum (B’). Il en est de même du
minimum de la courbe de CM (C’) qui correspond à l’inclinaison la plus
faible que l’on puisse rencontrer lorsqu’on relie les points de la courbe de
CT à l’origine des axes.
4° La courbe de CM est d’abord descendante, ensuite, elle atteint un point
minimum, et, enfin, elle devient ascendante. C’est une courbe en forme
de U. la courbe de CVM ressemble à celle de CM ; mais, elle se situe en
tout point en dessous de la courbe de CM ; la différence entre les deux
courbes étant constituée de coût fixe moyen. Il en est de même de la
courbe de CVT qui est identique à celle de CT ; la différence étant
constituée par les coûts fixes.
76
parce que, dans ce cas, la perte subie en produisant sera supérieure à la perte
subie en ne produisant pas. C’est ainsi que la courbe d’offre du producteur
commence au niveau du seuil de fermeture, si l’entreprise cherche à
préserver sa clientèle.
Cm
CVM
CM
77
3.6.1.3. Dérivation de la courbe d’offre
78
L’élasticité de l’offre par rapport au prix est toujours positive, le prix et
les quantités évoluant toujours dans le même sens, en vertu de la loi de
l’offre.
C’est ainsi que l’élasticité de l’offre sera :
- élastique, si ,
- inélastique (ou rigide), si 0 < ,
- à élasticité unitaire, si
- parfaitement inélastique (ou rigide) si,
- parfaitement élastique si
79
Les facteurs qui peuvent déterminer l’élasticité de l’offre sont les
suivants :
La nature du bien considéré. Un bien qui peut être conservé facilement,
aura une offre plus élastique qu’un bien qui ne peut pas être conservé
facilement.
Les biens qui peuvent être produits et mis facilement au marché, leur offre
tendra à être plus élastique que celle des biens difficiles à produire et à
mettre facilement sur le marché.
80
CHAPITRE 4. EQUILIBRE DU MARCHÉ
MARCHÉ :
CONCURRENCE PURE ET PARFAITE
Pour que chaque vendeur soit indépendant des autres vendeurs et que
chaque acheteur soit indépendant des autres acheteurs, il faut qu’il y ait un
grand nombre de vendeurs et d’acheteurs, de telle sorte que chacun d’eux
représente une très faible partie de l’offre totale et de la demande totale du
produit considéré. Cette petitesse des offreurs et des demandeurs est
indispensable pour que personne ne puisse avoir une action suffisamment
déterminante sur le marché afin d’influencer le prix de vente du produit par
une action individuelle. C’est l’hypothèse de l’« atomicité du marché ».
Par ailleurs, pour que les vendeurs soient indépendants des acheteurs et
les acheteurs des vendeurs, il faut que l’offre et la demande soient
parfaitement « fluide ». Cela suppose que les offres et les demandes soient
mobiles, c’est-à-dire que tout vendeur puisse entrer en contact avec
n’importe quel acheteur et vice versa ; tout obstacle à cette mobilité rend les
acheteurs dépendants de certains vendeurs et les vendeurs dépendants de
certains acheteurs. De ce fait, il y a libre entrée dans le marché et absence
des barrières à l’entrée. C’est l’hypothèse de « fluidité du marché ».
Cela suppose, enfin, que les biens offerts soient absolument homogènes
(et non hétérogènes ou différents), sinon certains acheteurs pourraient
s’attacher à un vendeur qui offre un produit présentant une caractéristique
particulière ; l’unité du marché serait alors brisée et la perfection de la
concurrence réduite. C’est l’hypothèse de l’« homogénéité du produit ».
81
détermine le niveau d’équilibre ? L’équilibre est-il stable ? Tous les
échanges se font-ils uniquement à l’équilibre ?
Exemple :
1 6 10 20 5 12 53
2 5 6 15 4 11 41
2 4 2 10 3 10 29
82
que ces 5 individus sur le marché. En additionnant toutes les quantités
demandées, pour le prix de 1, nous obtenons une demande globale ou
demande sur le marché de Q = 53 unités. De même, pour le prix de 2, nous
obtenons Q = 41 unités et pour un prix de 3, Q = 29 unités.
Pour des raisons de simplicité, nous nous sommes donné ici, par
hypothèse, des chiffres correspondant à des fonctions de demande
individuelle linéaire. Autrement dit, nous nous sommes arrangés pour
obtenir des courbes représentatives de ces diverses fonctions qui soient des
droites. Ceci n’est jamais strictement réalisé pour des courbes de demande
observées.
83
question de savoir s’il faut décider d’arrêter ou de continuer de produire.
Cette question sera examinée plus loin (cf. 4.3.4).
D’une manière générale, la pente d’une courbe d’offre est positive, ce qui
traduit le fait que la quantité offerte d’un bien varie en raison directe de son
prix, toute chose restant égale par ailleurs (c’est la loi de l’offre). Toutefois,
comme pour le cas de la demande, la pente de la courbe de l’offre peut être
aussi négative ou zéro.
Exemple :
Soient Qs = - 5 + 3P et Qd = 10 – 2P
En équilibre : Qs = Qd
⇒
- 5 + 3P = 10 – 2P
P̄
= 3, c’est le prix d’équilibre.
P̄=3 Q̄
En remplaçant dans l’une des équations ci-dessus, on obtient :
= 4 qui est la quantité d’équilibre.
84
Or, l’objectif du producteur est la maximisation du profit. Le profit ( )
Après avoir analysé les recettes totale, moyenne et marginale (4.3.1), nous
examinerons successivement l’équilibre du marché à court terme (4.3.2), le
déplacement de l’équilibre (4.3.3), la maximisation du profit à court terme
(4.3.4) et l’équilibre du marché à long terme (4.3.5).
Nous constatons que les recettes moyenne et marginale sont égales au prix
du marché. Ce qui nous fait dire qu’en concurrence pure et parfaire RM =
Rm = P.
85
En régime de concurrence parfaite, l’équilibre d’un marché particulier ou
équilibre partiel est réalisé si la quantité demandée par les acheteurs du
produit considéré est égale à la quantité offerte par les vendeurs de ce même
produit :
S(px) = D(px)
Exemple : Soient Qs = 3P et Qd = 10 – 2P
En équilibre Qs = Qd ⇒ 3P = 10 – 2P
⇒ P = 2 (prix d’équilibre) et Q = 6 (quantité d’équilibre)
5 demande
2 offre
0 6 10
86
9). Il y a excès de l’offre et, par conséquent, quelques-uns des vendeurs ne
pourraient pas vendre leurs produits au prix pratiqué, mais ils seraient
disposés à vendre à un prix inférieur plutôt que de ne rien vendre du tout. La
concurrence entre les vendeurs va ainsi réduire le prix jusqu’à ce qu’il
s’établisse au niveau où lequel la demande globale est égale à l’offre globale.
De même, lorsque le prix actuel est plus faible (soit P = 1) que le prix
d’équilibre, la quantité demandée (Qd = 8) va être supérieure à la quantité
offerte (Qs = 3). Il y aura excès de la demande. Ceci signifie que quelques-
uns des acheteurs ne pourront pas satisfaire leurs demandes pour le prix
pratiqué. Par conséquent, ils accepteront de payer un prix plus élevé plutôt
que de renoncer à satisfaire leurs demandes. La concurrence entre les
acheteurs va faire hausser le prix jusqu’au prix d’équilibre, pour lequel la
demande globale est égale à l’offre globale.
Il ressort de tout ce qui précède que le prix d’équilibre est unique. Tous
les acheteurs qui voulaient acheter à ce prix sont satisfaits ; et tous les
vendeurs peuvent vendre les quantités qu’ils souhaitaient vendre à ce prix.
87
substituables. Pour les biens complémentaires, c’est le contraire qui se
produit.
En définitive, on peut retenir que toute augmentation de la demande est
représentée graphiquement par un déplacement de la courbe de la demande
vers la droite ; et toute diminution de la demande se traduit par un
déplacement de la courbe de la demande vers la gauche.
Une augmentation de la demande signifie, de la part des acheteurs, une
volonté d’acheter davantage au même prix ou d’acheter autant qu’auparavant
à un prix supérieur.
P
D
D’’
Pe
D’
D’’
qe
88
vers la gauche (de OO à O’O’). Il en résulte aussi un déplacement du point
d’équilibre le long de la courbe de demande, de E à E’. En cas de réduction
des coûts de production (ex : institution d’une subvention par l’Etat), c’est
l’action contraire qui se produira (déplacement vers la droite, de OO à
O’’O’’).
O’
O
O’’
Pe
O’ O
O’’
q
qe
89
Une augmentation ou une diminution de la demande accompagnée
d’une augmentation ou d’une diminution identique de l’offre
n’influence nullement le niveau de prix.
O’
Pe
D’
O’
q
qe
90
La figure I montre comment une augmentation de l’offre accompagnée
d’une diminution de la demande provoque une diminution de prix. Par
contre, la figure II montre comment une augmentation de l’offre
accompagnée d’une augmentation moins que proportionnelle de la demande
provoque une diminution de prix.
>0
Ceci signifie que la pente de Cm est positive, c’est-à-dire croissante : la
fonction de Cm est donc dans sa phase ascendante (Fig. 4.6).
B
E D Cm CM
RM=Rm=P
F
C
0 q1 q
Graphiquement, l’entrepreneur maximise son profit au point D, car à ce
point il y a, d’une part, rencontre entre les courbes de Cm et de Rm
(condition du premier ordre), et d’autre part, la courbe de Cm est dans sa
phase ascendante.
A ce point, la recette totale correspond à la surface 0ADq1 et le coût total à
la surface 0BCq1. La différence entre la recette totale et le coût total
correspond au profit total, soit la surface (hachurée) ABDC.
En dehors du point D, si l’entrepreneur produit et vend une quantité
inférieure à q1, l’unité supplémentaire occasionne un manque à gagner ; et si
par contre, l’entrepreneur vend une quantité supérieure à q1, il va subir une
réduction de profit.
Ce profit maximum peut être visualisé par le graphique 4.7 ci-dessous.
Sur ce graphique, les points correspondants à l’égalité entre la recette totale
et le coût total correspondent aux points morts.
Sur la figure 4.7, le CT et la RT sont identiques en deux points (Q- et Q+).
A ces points, le profit est nul. Ces points sont connus sous le nom de points
morts. Sur la figure 4.6, ils sont représentés par les points E et F, où il y a
égalité entre la RM et le CM.
Toute livraison (production) entre les deux points morts procurera à
l’entreprise des profits. Toutefois, la quantité Q = Q* correspondant à
l’égalité entre la pente de la courbe de RT et celle de CT procure à
l’entreprise le profit maximum, conformément à la règle de maximisation de
profit.
92
Q*
Exemple :
Solution :
93
CVT = – 12 x2 + 82 x
CVM = – 12 x + 82
CM = – 12 x + 82 +
CF = 576
CFM =
b) Lorsque le prix du marché est 172, on aura :
RT = 172 x et CT = – + 12 x2 + 90 x – 576
π = RT – CT = – 12 x2 + 82 x + 576
Pour maximiser le profit, on aura :
C.P.O :
C.2.O :
Pour x = 15, on a
0
D’où, la quantité x = 15 maximise le profit.
Le profit maximum est :
π = 2580 – 1356 = 1224
N.B : On peut trouver le seuil de fermeture qui n’est rien d’autre que le
minimum duCVM :
Min CVM = – 12 x + 82 x
C.P.O :
C.2.O :
D’où, x = 9 minimise le coût variable moyen. Le coût variable minimum
94
Ainsi, un prix du marché équivalent à 28 correspond au seuil de
fermeture.
En procédant de la même manière pour la courbe de CM, on obtient le
minimum au point x = 12. A ce point, CM = Cm = 82. Ainsi, un prix p = 82
correspond au seuil de rentabilité.
Le Cm atteint le minimum au point x = 6 ; ce point correspond au
point d’inflexion de la courbe de CT.
On peut représenter les différents points sur le tableau suivant afin de
ressortir les relations entre les différentes courbes.
Qté (x) C CM CV CF CT CV RT R
m M M T M
=
Rm
0 82 – 82 – 576 0 0 172
3 28 244 52 192 732 156 516 172
6 10 130 34 96 780 204 103 172
2
9 28 92 28 64 828 252 154 172
8
12 82 82 34 48 984 408 206 172
4
15 172 90. 52 38.4 135 780 258 172
4 6 0
22.314 172 383 383
7 8 8
P.S. Nous demandons aux lecteurs de construire les différents graphiques
afin de mieux visualiser les relations entre différentes courbes.
c) Les chances de viabilité d’une entreprise dépendent de la distinction
entre les coûts fixes et les coûts variables.
95
producteur le conduirait à produire la quantité q = 12 (point
équivalent à l’égalité Cm et Rm). Le profit espéré par le producteur
sera donc de 984 (RT) – 984 (CT) = 0.
A court terme, l’offre des produits ne peut augmenter que jusqu’à la limite
fixée par la capacité de production des entreprises puisque cette capacité de
production constitue une donnée. A long terme, cette capacité de production
peut varier. Un prix est fourni par l’intersection de la courbe d’offre de
96
longue période des entreprises existantes et de la courbe de demande. Ce
prix doit bien entendu être suffisant pour couvrir les coûts de production des
entreprises, faute de quoi certaines d’entre-elles disparaîtront. L’offre
deviendra insuffisante et le prix montera.
Dans la réalité, si le prix du marché est le même pour tous, les coûts de
production ne le sont pas nécessairement : tout dépend de la manière dont
chaque entreprise est gérée, de la taille de sa main d’œuvre et de son
outillage, de son éloignement des sources de matières premières, etc. Dans
ce cas, seul le profit de l’entreprise marginale sera nul, les autres entreprises
dont les coûts sont faibles réaliseront des profits appelés rentes.
En définitive, lorsque les entreprises n’ont pas, toutes, les mêmes coûts de
production, l’équilibre du marché en longue période, ou équilibre de la
branche, exige seulement que l’offre et la demande totales soient égales et
que le profit de l’entreprise marginale soit nul.
Supposons qu’une taxe spécifique soit imposée sur les ventes. Pour
chaque unité vendue d’un certain bien, un montant déterminé d’argent doit
être payé au gouvernement. Ceci est équivalent à une augmentation du prix
du montant de la taxe dans la fonction d’offre. Ce qui revient à remplacer
dans la fonction d’offre, le prix P par le prix diminué du montant de la taxe
(t). Le montant total de la taxe perçue par le gouvernement sera donc de
T = tQ.
97
consommateur n’aura donc à payer que la différence entre le prix que le
vendeur aurait dû fixer et la subvention que paie le gouvernement. Ceci
revient à remplacer, dans la fonction d’offre, le prix normal par le prix
augmenté du montant de la subvention (s). Le montant total de la subvention
versée par le gouvernement sera : S = sQ.
Exemple :
- 2 + 2P = 10 – P
P̄=4 et { Q̄=6¿
Supposons qu’il soit imposé une taxe de 2F par unité vendue. La nouvelle
fonction d’offre devient : Qs = - 2 + 2(P – 2) = - 6 + 2P. En conséquence, on
aura donc la situation suivante :
Qs = Qd
- 6 + 2P = 10 - P
16 14
P̄= et { Q̄= ¿
3 3
T =2 (143 )=283
C’est ce que rapporte la taxe au gouvernement. Le prix touché par le
16 10
−2=
3 3
vendeur est en fait seulement de .
98
Supposons maintenant que le gouvernement institue une subvention de 1F
par unité. La nouvelle fonction d’offre devient : Qs = - 2 + 2(P + 1) = 2P.
Qs = Qd
2P = 10 - P
10 20
P̄= et { Q̄= ¿
3 3
10 13
+1=
3 3
Le prix touché par le vendeur est de :
Exercice :
Solution :
A l’équilibre : Qs = Qd
99
⇒
4P = 10 – 2P
P = 10/6 et Q = 20/3
(1)
Q̄=10−2 ( 5−23 s )
20+4 s
Q̄=
3
(2)
Ainsi :
20+4 s 20 1
− =
3 3 8
4s 1
=
3 8
⇒ s = 3/32
Une subvention de 3/32 par unité vendue aura donc, pour effet, d’accroître
la quantité d’équilibre de 1/8.
100
4(p – t) = 10 – 2p
6p = 10 + 4t
5+2 t 20−4 t
⇒ P= et Q=
3 3
20−4 t 20
Q= =
3 6
4 t 20 20
⇒ = −
3 3 6
t = 2,5
Ainsi, une taxe par unité de 2,5 aura pour effet de réduire la quantité
d’équilibre de 20/6 (la moitié).
20−4 t
Q= =0
3
4t = 20
t=5
Une taxe de 5 par unité vendue aura donc, pour effet, d’annuler toutes les
transactions (c'est-à-dire rendre la quantité échangée égale à 0).
101
CHAPITRE 5.
5. EQUILIBRE DU MARCHÉ DANS LES RÉGIMES
DE CONCURRENCE IMPARFAITE
102
facteurs de production. Une telle situation implique une indépendance
absolue des décisions de tous les agents ; en fait, l’indépendance pose
l’hypothèse de l’atomicité et de la fluidité de l’offre et de la demande. En
réalité, cette indépendance n’existe pas.
Dans cette section, nous analyserons les aspects relatifs à la violation des
hypothèses. La violation de l’hypothèse de l’atomicité amène à la situation
du monopole (5.1), du monopole bilatéral (5.2), du duopole et de l’oligopole
(5.3) avec, en plus, la violation de l’hypothèse d’homogénéité dans le cas de
l’oligopole. Il peut aussi y avoir différenciation de produits avec le maintien
de l’hypothèse de l’atomicité, c’est le cas de la concurrence monopolistique
(5.4). Le monopole discriminant (5.5) est un cas particulier où, en plus de la
violation de l’hypothèse de l’atomicité, le vendeur arrive à pratiquer une
politique de discrimination de prix.
5.1. Le monopole
Quand il n’y a qu’une seule entreprise sur le marché, il est fort probable
que celle-ci ait en principe conscience de son influence sur le prix du marché
et choisisse le prix et l’output qui maximise son profit.
5.1.1. Définition
Le monopole est un régime caractérisé par l’existence d’une seule
entreprise qui fabrique un produit absolument différent de tout autre produit,
c’est-à-dire un produit pour lequel il n’y a pas de substitut.
En régime de monopole, le monopoleur forme, à lui seul, l’industrie.
L’offre de la firme (du monopoleur) correspond à l’offre du marché, car
aucune autre entreprise n’a la possibilité de pénétrer le marché du produit
considéré.
Cette situation place le monopoleur dans une position de force à l’égard
des acheteurs, puisque son offre d’entrepreneur est en même temps l’offre du
103
marché. Ainsi, en situation du monopole, la demande globale est confondue
avec la demande à la firme.
L’élément essentiel dans la fixation du prix en monopole réside dans la
liberté dont jouit le monopoleur de choisir son prix de vente ; le monopoleur
(ou la firme) est un « price maker ».
D’où, le monopoleur est libre de fixer le prix en fonction des quantités
qu’il décide de produire et de vendre en vue de maximiser le profit. Par
contre, il n’est pas maître des quantités qui seront achetées à ce prix ; ces
quantités demandées dépendent des dispositions des acheteurs qui sont
matérialisées par leur courbe de demande. Or, la demande est une fonction
décroissante du prix, si le monopoleur fixe un prix élevé, les quantités
demandées seront moins importantes.
C’est ainsi que le monopoleur, pour maximiser le profit, aura donc le
choix entre une politique de prix et une politique de quantités.
- Si le monopoleur décide du prix, il vendra la quantité que les
acheteurs seront disposés à acheter à ce prix ;
- S’il décide de la quantité, il vendra au prix que les acheteurs
seront disposés à acquérir cette quantité proposée.
104
5.1.2. Recette totale, recette moyenne et recette marginale
La recette totale est égale au produit de la quantité vendue par le prix.
Etant donné que les quantités d’un bien que le monopoleur peut écouler à un
certain prix sont limitées, il doit baisser son prix pour écouler les quantités
les plus importantes. La courbe de la demande sera donc décroissante ; c’est-
à-dire que la demande est une fonction inverse du prix [q=f(P)] ; mais dans
l’étude des recettes, la quantité devient la variable explicative du prix
[P=f(q)]. On remarque donc qu’en situation de monopole, la demande à la
firme se confond avec la recette moyenne.
Si l’on suppose que la demande est une droite décroissante [p = f(q)], la
recette moyenne du monopoleur sera aussi une droite décroissante. Dans ces
conditions, la recette marginale est également une droite décroissante, mais
ayant une pente double de celle de la recette moyenne avec une même
ordonnée à l’origine.
Pour illustrer cela, supposons que la demande à la firme soit une droite de
la forme générale :
p = a + bq
105
droite ayant la même ordonnée à l’origine (a), avec une pente double de
celle de la recette moyenne. En d’autres termes, la recette marginale sera
toujours inférieure au prix de vente (RM) ; et la pente de Rm est la moitié de
celle de RM.
106
Figure 5.2. Relation Rm, RT et RM
RM
Rm
D’
A
P*
C
0 Q* D Q
D’
C RM
P*
0 b/2a b/a Q
107
La recette marginale coupant l’axe des abscisses au milieu du segment
0D, est donc nulle pour une quantité telle que l’élasticité-prix en valeur
absolue est égale à 1. Ainsi, la recette totale est maximisée pour le vendeur
(ou le producteur) quand l’élasticité-prix de la demande à la firme est en
valeur absolue égale à l’unité.
Or ⇒
, avec .
108
montre que la recette marginale est positive si la valeur absolue de
l’élasticité est supérieure à l’unité, négative, si cette valeur absolue est
inférieure à l’unité et nulle, si la valeur absolue de l’élasticité est l’unité.
Ces résultats sont intéressants dans la mesure où ils permettent de voir les
conséquences sur la recette totale d’un vendeur lorsque le prix ou les
quantités varient en fonction de l’élasticité-prix de la demande.
Si ∣εp∣> 1 et ∆P > 0, alors ∆RT < 0 et Si ∣εp∣> 1 et ∆P < 0, alors ∆RT >
0. Dans cette zone, l’augmentation de prix (baisse de prix)
s’accompagne d’une diminution (augmentation) plus que
proportionnelle de la quantité demandée. Par conséquent, il s’observe
une réduction (augmentation) de la recette totale. Le bien est élastique.
Si ∣εp∣< 1 et ∆P > 0, alors ∆RT > 0 et Si ∣εp∣< 1 et ∆P < 0, alors ∆RT <
0. Dans cette zone, l’augmentation de prix (baisse de prix)
s’accompagne d’une augmentation (diminution) moins que
proportionnelle de la quantité demandée. Par conséquent, il s’observe
une réduction (augmentation) de la recette totale. Le bien est
inélastique.
Si ∣εp∣= 1 et ∆P > 0, alors ∆RT = 0 et Si ∣εp∣= 1 et ∆P < 0, alors ∆RT =
0. Dans cette zone, l’augmentation de prix (baisse de prix)
s’accompagne d’une diminution (augmentation) proportionnelle de la
quantité demandée. Par conséquent la recette totale ne change pas. Le
bien est à élasticité unitaire.
Ceci s’explique par le fait que ∣εp∣< 1 en règle générale pour les produits
agricoles. Ainsi, une bonne récolte se traduira par un accroissement des
quantités sur le marché (∆Q > 0), donc une diminution plus que
proportionnelle des prix de vente (∆P < 0) et, par conséquent, une réduction
de la recette totale (∆RT < 0).
109
Enfin, ces résultats permettent aussi de saisir combien l’impact d’un
changement de prix sur le revenu d’un vendeur peut être différent selon que
l’élasticité-prix de la demande est supérieure, inférieure ou égale à l’unité.
π = RT – CT = (RM * q) – (CM * q)
110
= OBCE – OADE
Sur cette figure, le profit est donné par l’écart entre la courbe de la recette
totale et celle du coût total ; soit la partie hachurée. Il est maximal au point Q
= Q* qui correspond à l’éclatement maximal entre la courbe de RT et la
courbe de CT. Les points Q = QA et Q = QB correspondent aux points morts.
111
Exercice :
Solution :
P = 20 – 4q et CM = 2
et
Si une taxe de t est imposée à chaque unité vendue, alors le revenu total
perçu par l’Etat est de T = t.q (ce qui correspond à un élément de coût pour
le monopoleur).
C.P.O :
112
C.2.O :
C.P.O :
113
une seule entreprise achète un produit à plusieurs producteurs et le revend à
plusieurs consommateurs.
Le prix d’achat est déterminé par la courbe de l’offre, qui constitue la
courbe du coût moyen de l’entreprise. Le profit est maximisé à la rencontre
de la courbe de Cm et de Rm, qui permet la détermination du prix d’achat et
de vente du produit.
Pour le cas où l’entreprise est le seul acheteur et le seul vendeur, son prix
d’achat sera le plus le bas possible et son prix de vente le plus élevé possible.
Exemple :
Rm = Cm ⇒ 10 – 6q = 2q + 2
C
B 114
S
E
Le point d’intersection S de la courbe de Cm et de Rm correspond à la
quantité produite et vendue (q = 1) qui maximise le profit du monopoleur au
prix de 7 francs (0B = EC = 7 francs).
115
acheteurs (la courbe de la demande) et de la réaction imprévisible de ses
concurrents.
En outre, lorsque les vendeurs mettent sur le marché un produit
homogène, l’adoption d’une politique de prix, comme dans le cas du
monopoleur, crée une situation instable qui peut conduire à la disparition de
certains concurrents. Si, en effet l’un des producteurs baisse son prix pour
conquérir la clientèle des autres, cette diminution du prix contraindra les
autres producteurs à une baisse semblable s’ils veulent conserver leur
clientèle : chacun se retrouvera donc dans une situation moins favorable
qu’auparavant. Si la lutte des prix se poursuit néanmoins, les concurrents
disposant de la moins forte capacité financière feront faillite et l’on aboutira
à long terme à une situation de monopole.
Si la politique de prix est difficile, sinon impossible à pratiquer, ils
devront se rallier à une politique de quantité. Mais, comme chacun d’eux
représente une fraction substantielle de l’offre du marché, il peut influencer
le marché par ses décisions et agir indirectement sur le prix. Chacun doit
tenir compte des décisions des autres pour arrêter sa propre politique et
prendre en considération les effets de cette politique sur les réactions des
autres.
Cette indépendance peut se traduire, soit par une collusion qui suppose
des accords entre producteurs concernant le prix du produit, le volume de la
production ou le partage du marché, auquel cas on aboutirait à une situation
très proche du monopole, soit par une coordination spontanée, chaque
vendeur supputant les réactions des autres avant d’adopter sa propre ligne de
conduite. Dans cette dernière hypothèse, chacun s’efforce d’obtenir le
bénéfice maximum en décidant la quantité du produit qu’il offrira sur le
marché : ce faisant, il peut adopter une attitude de « satellite » en
considérant comme intangible la position de ses rivaux et en s’y adaptant
pour en tirer le plus grand profit possible. Il peut également adopter une
attitude de « maître » considérant que, quoi qu’il fasse, ce sont les
concurrents qui s’aligneront sur la décision qu’il aura prise.
Selon les attitudes adoptées par les différents producteurs, on aboutit à
toute une gamme des situations que l’analyse économique s’efforce de
systématiser.
116
Autrement dit, les producteurs sont suffisamment nombreux et leurs
produits sont différenciés (cette différenciation peut-être objective ou
subjective). Ce qui fait que chaque producteur dispose d’une part
relativement faible du marché pour lequel il fixe le prix indépendamment des
autres.
C’est ainsi que le producteur peut réduire son prix sans attirer toute la
clientèle de ses concurrents et l’augmenter sans perdre toute sa clientèle.
D’où, chaque producteur a une demande propre qui est une fonction
décroissante du prix et, comme tout monopoleur, il maximise, à court terme,
son profit en produisant une quantité telle que son coût marginal soit égal à
sa recette marginale.
A long terme, comme dans le cadre de la concurrence parfaite, la liberté
d’entrée existe. L’existence du profit va attirer d’autres producteurs, ces
derniers vont diminuer la part des marchés des entreprises existantes, c’est-à-
dire leur demande, entraînant la réduction des recettes et l’augmentation des
prix des facteurs par l’augmentation de la demande de ces facteurs. D’où, à
long terme, le profit sera nul.
Exemple :
117
or
et
Lorsque , on a :
118
Figure 5.6. Détermination du volume optimal
p P
p ou
c Marché
Marché
Marché I global
II
C
m
B2
P2
CM
B1 c
p 0 D
1
c
0
A A
1 2 A Rm
D Rm2 D2
Rm 1
1
O q1 q O q2 q O q0
1 2 q
Sur le graphique :
119
- Le Profit total : 01q1B1p1+ 02q2B2p2 – 0q0c0D.
En effet, lorsque les recettes marginales sur les deux marchés sont égales,
si on déplace une unité d’un marché vers l’autre, l’unité déplacée procure
alors une recette marginale plus petite et la recette totale diminue.
Inversement, si les ventes sont réparties de façon telle que la recette
marginale soit plus élevée sur un marché que sur l’autre, on peut augmenter
la recette totale en transférant des unités du marché qui a la recette marginale
la plus petite sur l’autre marché.
La courbe de la recette marginale du marché global est obtenue par la
sommation horizontale de Rm1 et Rm2, ceci implique, pour chaque niveau de
production, une allocation optimale des ventes entre les deux marchés.
D’une manière générale, la politique de prix discriminatoire est celle qui
consiste, pour le monopoleur, de vendre le même produit à différents prix
sur des marchés différents. Deux conditions doivent être réalisées pour
rendre efficace cette politique :
1. le monopoleur doit être capable de contrôler l’offre de son produit en
identifiant clairement ses différents clients
2. le monopoleur doit être capable de séparer effectivement les différents
marchés afin d’empêcher la revente de son produit d’un marché à
l’autre, laquelle finirait par conduire à l’égalisation des prix sur tous les
marchés qu’il dessert.
120
CONCLUSION
En effet, les dépenses des uns étant les recettes des autres, une
augmentation générale de l’épargne se traduirait par une réduction des achats
et donc des ventes, des revenus et finalement des possibilités d’épargner. En
d’autres termes, un excédent budgétaire signifie un excès de perception
d’impôts qui restent inutilisés, alors que les privés pouvaient utiliser cet
excédent de perception pour produire davantage des biens et des services.
121
appelés recettes du seigneuriage, pour financer son programme de relance
(routes, ports, éducation, …). De plus, si l’économie est dans la phase de
récession (sous-emploi), grâce à l’inflation, on peut diminuer les salaires
réels des travailleurs et cela permettra de les embaucher.
122
EXERCICES RÉSOLUS
Chapitre 1.
Ex. 1. Parmi les exemples suivants, identifiez, d’une part, les besoins et,
d’autre part, les biens (biens et/ou services), au sens où ces concepts ont été
définis :
a) voir un film, b) nager, c) dormir, d) apprendre la statistique, e)
crème, f) se faire embrasser, g) examen médical, h) maison, i) livre
d’économie politique, j) musique de Koffi , k) musique traditionnelle, l)
écrire, m) respirer, n) journal télévisé, o) piscine, q) baptême, r) Faire
une randonnée dans le lac, s) la plaidoirie d’un avocat.
Ex. 3. Pourquoi ne doit-on pas acheter l’air que l’on respire ? Dans
quelle condition l’air peut être considéré comme un bien
économique ?
123
barrage sur une rivière g) braise g) bois h) Energie électrique i) Appareil
de communication.
Chapitre 2.
e
| |
ou égale à l’unité : p ≥ 1.
a) Q = 120 – 4p
b) Q = 84 – 7p
Ex. 11. La fonction d’utilité d’un consommateur rationnel est donnée par
U = xy. Sachant que Px = 10 Fc, Py = 5 Fc et R = 1200 Fc
a) Trouvez les quantités de x et y qui maximisent l’utilité
b) dérivez les fonctions de demande rationnelle des biens x et y
c) Supposons que le prix du bien x seulement varie, passant de Px1 = 10
àPx2 =20 et Px3 = 5. Montrez graphiquement comment s’opère le
déplacement du point d’équilibre et dérivez la courbe de demande
du bien x à partir de la courbe de « prix – consommation ».
124
Ex. 12. En rapport avec l’exercice précédent, supposons, cette fois ci, que
toutes choses restant égalent par ailleurs, le revenu du consommateur varie,
passant de R1 = 1200 Fc à R2 = 2400 Fc et R3 = 600 Fc. Montrez
graphiquement comment s’opère le déplacement du point d’équilibre et
dérivez la courbe d’Engel à partir de la courbe de « revenu–consommation ».
Solutions
p
2
e dQ P
p = dp .
P
=(−5−2 p ). =
−5 p−2
Q Q
p
2
650−5 p−
Si p = 10, alors :
(10 )
2
−5( 10 )−2
e= =−0,5
650−5( 10 )−( 10 )
p 2
|e |=0,5p
, il s’agit d’un bien inélastique : si le prix augmente de 10%, la
quantité demande va baisser de 5%.
(b) Q = 75 – 5p
e = dQ P P −5 p
dP . Q =−5 . Q −75−5 p
p
e =−50
p 25 =−2
Si p = 10, alors
| e |=2
p
, il s’agit d’un bien élastique : si le prix augmente de 10%, la
quantité demandée va baisser de 20%.
125
(c) p = 20 – 0,2q
e =dqdp . qp =1dp
p
p
.q
dq
dp
=−0,2
dq
⇒q=50
Si p = 10, alors 10 = 20 – 0,2q
e =−0,2
p
1 10
( 50 )=−1
Ainsi,
dQ
e= p Q
dp fonction marginale
=fonction moyenne
p
Ex. 2.
(a) Q = 120 – 4p
dQ Q 120−4 p
=−4 =
dp p p
et
126
e = 120−4
−4
p p =−4 (120−4 p ) 30− p
p
=
−p
e
| p|
Pour que ≥ 1, il faut que p ≥ 30 – p. Cela revient à ce que p ≥ 15
(b) Q = 84 – 7p
dQ Q 84−7 p
=−7 =
dp p p
et
e =−7(84−7p p )=12−
p
−p
p
e
| p|
Pour que ≥ 1, il faut que p ≥ 6
∂Q p −p
e= . =
1 1 1
∂ p Q 50− p
1
1 1 1
e =50−10
1
−10
=−0 ,25
Au point p = 10, on a :
127
∂ Q p
e= .
2 2
∂p Q
2
2 2
∂Q p
e= .
2 2
∂p Q
2
2 2
−1,5
∂Q . 10 2
⇒
dQ =−6
2
∂p dp
40
2 2
(la pente)
e 11 =
∂ Q p
.
∂p Q
1
1
1
1
=−1
( )
p
Q
1
128
P1 = 10 et Q1 = 170 ⇒e11 = –0.059
|e| 11
∂Q p
e 12 = .
∂p Q
1 2
( )
20
=0 ,75 170
2 1
⇒ e11 = 0.088
∂Q p
e = − 0 ,25 ( 170 )
1 403
13 = .
∂p Q 3 1
⇒ e13 = –0.059
∂ Q
e 1R= ∂R .
1 R
( 10000
=0 , 0075 170 )
Q 1
129
⇒ e1R = 0.44
a) L = x y – λ (10 Px + 5 Py – 1200)
L’x = y – 10 λ = 0 λ = y/10 (1)
L’y = x – 5 λ = 0 λ = x/5 (2)
L’λ = 1200 – x Px + y Py = 0 (3)
⇒ x = 60 (5)
(5) dans (4) donne : y = 120
L = x y – λ (x Px + y Py – 1200)
L’x = y – λ Px = 0
L’y = x – λ Py = 0
L’λ = 1200 – x Px + y Py = 0
130
La droite du budget passe par les points (0, 240) et (120, 0)
U = x y = 60 (120) = 7200
Comme l’utilité est constante, U sera donc égale à 7200 le long d’une
courbe d’indifférence. D’où y = 7200/x est l’équation de la courbe
d’indifférence.
Si x = 60 alors y = 120
x = 180 alors y = 40
x = 120 alors y = 60
x = 30 alors y = 240
Graphique 1
y
240
(60,
120)
120
60 x
0
120
c)
131
budget d’indifférence d’équilibre
Graphique 2.a
240
Courbe de prix consommation CI1< CI2< CI3
132
120
CI3
CI2
CI1
30 60 90 180 240 x
120
Graphique 2b
P
x 600
Qx
Px
0 30 60 180
0
x
Explications
Lorsque le prix de l’un des biens varies (Px pour notre exercice), le prix
de l’autre bien (Py = 5) ainsi que le revenu nominal (R = 1200) restant
fixe, cette variation entraînera un déplacement du point d’équilibre du
consommateur comme le montre le graphique 2.a ci-dessus. Et lorsque
les variations des prix sont continues, le déplacement du point
133
d’équilibre engendrera une courbe appelée« courbe de prix
consommation ». cette courbe indique comment les quantités de chaque
bien varient lorsque le prix d’un seul bien varie. C’est à partir de cette
courbe de prix consommation qu’on dérive, comme le montre le
graphique 2.b, la courbe de demande d’un bien. La courbe de demande
montre comment les quantités demandées d’un bien varient lorsque son
prix change, toutes choses restant égales par ailleurs.
Si le revenu du consommateur varie, l’équilibre varie, l’équilibre du
consommateur se déplace également. Et sur une droite de budget
donnée, cet équilibre sera toujours unique et correspondra au point de
tangence entre cette droite et la courbe d’indifférence. Les
déplacements du point d’équilibre à la suite des variations continues du
revenu du consommateur, toutes choses restant égales par ailleurs,
engendrera une courbe appelée « courbe de revenu consommation ».
(graphique 3. b). Cette courbe indique comment les quantités
demandées d’un bien varient lorsque le revenu varie. C’est à partir de
cette courbe qu’on dérive la courbe d’Engel, comme le montre le
graphique 3.b ci-dessous. La courbe d’Engel montre comment les
quantités demandées d’un bien varient lorsque le revenu change, toutes
choses restant égales par ailleurs.
Ex. 12.
134
d’indifférence
Graphique 3.a
y
480
Courbe de consommateur
CI1< CI2< CI3
135
240
120
60
x
Graphique 3.b
R
2400
1200
Courbe d’Engel
600
Chapitre 3.
0 30 60 120 x
q q
2 3
1
31+24 q−5,5 +3
Ex. 1. Soit la fonction de coût total : CT =
136
c) Tracez le graphique de CT, CVT et CF
Solutions
q
3
1
3
Ex. 1.CT = 31 + 24q – 5,5q2 +
a)
condition du premier ordre
q
2
dCT
=24+11 q +
dq
⇒ (q – 8) (q – 3) = 0
dq
2
d CT =−11+2( 8 )=5
2
dq
2
Pour q = 8, on a >0
137
d CT =−11+2( 3 )=−5
2
dq
2
Pour q = 3, on a <0
b)
le coût total maximum est :
1
3
CT = 31 + 24(3) – 5,5(3)2 + (3)3 = 62,8
le coût total minimum est :
1
3
CT = 31 + 24(8) – 5,5(8)2 + (8)3 = 41,67
c) Graphique
1
3
CT = 31 + 24q – 5,5q2 + q3
⇒
Si q = 0 CT = 31. Au point q = 0, la fonction de CT se confond avec
celle de coût fixe (CF). D’où CF = 31. Ce qui nous permet de dériver la
fonction de coût variable (CV), par la différence entre CT et CF.
1
3
CV = 31 + 24q – 5,5q2 + q3
Ainsi, si q = 0, alors : CT = 0, CF = 31 et CV = 0
138
CT, CF,
CVT
62,
CT
8
41,67
31 CVT
CF
10,6
7
0 3 8
Q
P = 45 – 0,5Q, et
RT = PQ = 45Q – 0,5Q2.
dRT
=45−Q=0
dQ
⇒Q = 45 (condition de 1er ordre)
139
d RT =−1
2
dQ
2
2
Q
b) CM = Q2 – 8Q + 57 +
Q −8 Q +57 Q+2
3 2
⇒CT =CM . Q=
( dCTdq )
Cm = = 3Q2 – 16Q + 57
dCm 8
=6 Q−16=0 ⇒ Q=
dQ 3
(condition de 1er ordre)
d Cm =6> 0
2
dQ
2
π = - Q3 + 7,5Q2 – 12Q – 2
140
condition de 1er ordre
Q +15 Q−12=0
2
dπ
=−3
dQ
⇒ Q1 = 1 et Q2 = 4
dQ
2
dπ =−6( 1)+15=9>0
2
dQ
2
Pour Q = 1, on a :
La quantité Q = 1 minimise le profit
dπ =−6( 4 )+15=−9< 0
2
dQ
2
Pour Q = 4, on a :
D’où la quantité Q = 4 maximise le profit
141
Chapitre 4 et 5.
Ex. 3. La fonction de demande pour un bien particulier est donnée par p =28
– 5q. Si le coût total du monopoleur pour la production et le
marketing de ce bien est donné par CT = q2 + 4q, déterminez le
profit total maximum attendu par le monopoleur.
Ex. 1. Q1 = 21 – 0,1P1
Q2 = 50 – 0,4P2
CT = 2000 + 10Q
142
Avec CT = 2000 + 10Q, on a :
dCm
Cm= =10
dQ
Ainsi, le Cm devra être le même à tous les niveaux de la production.
dQ 1
Rm1=
Lorsque Rm1 = Cm, on aura
⇒
210 – 20Q1 = 10 Q1 = 10
Avec Q1 = 10, on a : P1 = 210 – 10(10) = 110
dQ 2
Rm1 =
Lorsque Rm2 = Cm, on a :
⇒
125 – 2,5Q2 = 10 Q2 = 23
Avec Q2 = 23, on a : P2 = 125 – 2,5(23) = 67,5
143
(110 Fc) sur le marché local où la demande est relativement mois élastique
(|e |=1,1)
p
⇒
D’où Q = Q1 + Q2 = (21 – 0,1P) + (50 – 0,4P) = 71- 0,5P
P = 142 -2Q
RT = PQ = (142 – 2Q).Q = 142Q – 2Q2
dRT
dQ
Rm = = 142 – 4Q
Lorsque Rm = Cm, on aura :
⇒
142 – 4Q = 10 Q = 33
Si Q = 33, alors P = 142 – 2(33) = 76
c) Avec discrimination
RT = RT1 + RT2 = P1Q1 + P2Q2 = 110(10) + 67,5(23) = 2652,50
CT = 2000 + 10(Q1 + Q2) = 2000 + 10(33) = 2330
Ainsi, π = RT – CT = 2652,50 – 2330 = 322,50
d) sans discrimination
RT = PQ = 76(33) = 2508
144
CT = 2000 + 10Q = 2000 + 10(33) = 2330 (en effet, le coût de
production ne change pas quelle que soit la politique suivie).
Le profit étant très élevé dans une politique de discrimination des prix
(322,50 Fc) comparativement à celle de non-discrimination des prix (178
Fc), la conclusion suivante s’impose : « en situation de monopole, le profit
du monopoleur est maximisé lorsque celui-ci pratique une politique de
discrimination des prix ».
2p + q = 14 pour la demande
3 q
+
4 3
p= pour l’offre
3 q
+
4 3
(p – t) = pour l’offre (2)
T = t.q (3)
q
2
De (1) : p = 7 –
3 q
+ +t
4 3
de (2) : p =
145
En égalisant l’offre et la demande, on a :
q 3 q
+ +t
2 4 3
7– =
25 5
⇒ t= − q (4)
4 6
q
2
25 5
q−
4 6
T= t.q =
3
dq
2
Autre méthode
A l’équilibre, on a : O = D
146
q 3 q
+ +t
⇒ 2 4 3
7- =
15 6
⇒q= − t
2 5
t
2
15 6
t−
2 5
T= t.q =
dT 15 12
= − t=0
dt 2 5
⇒ t = 25/8
Ex. 3. p = 28 – 5q
CT = q2 + 4q
π = RT – CT = 24q – 6q2
147
d π =−12<0
2
dq
2
⇒ 28 – 5 q = 2 q + 4
7 q = 24
D’où q = 3,43 et p = 10,85
On remarque donc que le prix du monopoleur est toujours supérieur
au prix qui s’établit en situation de concurrence pure et parfaite.
Ex. 4. p =20 – 4q
CM = 2
RT = pq = 20q – 5q2
CT = CM(q) = 2q
Si une taxe de t est imposée à chaque unité vendue, alors le revenu total
perçu par l’Etat est : T = t.q (ce qui correspond à un élément de coût pour le
monopoleur).
CT* = 2q + tq
148
dπ 18-t 22+t
=18−t−8 q=0 ⇒q= et p=
dq 8 2
d π =−8<0
2
dq
2
18−t
q=
8
D’où la quantité maximise le profit. Le profit total
maximum est :
(18−t ) −4 18−t
( )
2 2
π∗¿
8
8
(18−t )
2
π∗¿
16
t
2
18 t −
T =t . q=
8
dT 9−t
= =0 ⇒ t=9
dt 4
d T =−1 <0
2
dt 42
149
Ainsi, t = 9 maximise le revenu total perçu par le gouvernement. En
instituant une taxe de t= 9 par unité vendue, le profit total maximum attendu
par le monopoleur sera :
π =
81
max 16
150
Table des matières
PRÉFACE..................................................................................................................4
INTRODUCTION.....................................................................................................6
PARTIE 1. ANALYSE MICROÉCONOMIQUE......ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
CHAPITRE 1. QUELQUES CONCEPTS FONDAMENTAUX...........................8
1.1. Notion de rareté et besoins économiques....................................................8
1.2. Les Biens économiques................................................................................9
1.2.1. Biens de consommation...........................................................................10
1.2.2. Biens de production................................................................................11
1.2.3. Biens substituables et biens complémentaires........................................11
1.3. L’utilité.......................................................................................................11
1.4. La valeur....................................................................................................12
1.5. Les grandes phases de l’activité économique............................................12
1.6. Les grands pôles d’économie.....................................................................14
1.6.1. Les ménages............................................................................................14
1.6.2. Les Entreprises........................................................................................14
1.6.3. Les administrations.................................................................................15
1.6.4. Le reste du monde (ou l’extérieur)..........................................................15
1.7. La politique économique............................................................................16
1.8. Conclusion.................................................................................................16
151
2.3.2.2. Le déplacement de la droite du budget................................................41
a) Variation de prix d’un de sdeux biens (prix de l’autre bien et revenu
inchangés).........................................................................................................42
b) Variation du revenu (prix inchangés)...........................................................42
2.3.2.3. L’équilibre du consommateur..............................................................43
2.3.2.4. Déplacement de la position d’équilibre : courbe de revenu-
consommation et courbe de prix-consommation..............................................47
a) Courbe de revenu-consommation.................................................................47
b) Courbe de prix-consommation.....................................................................48
2.4. Dérivation de la fonction de la demande et de la courbe d’Engel............50
2.4.1. Dérivation de la courbe de la demande individuelle..............................50
2.4.2. Dérivation de la courbe d’Engel.............................................................52
2.4.3. Effet de substitution et effet de revenu............Erreur ! Signet non défini.
2.4.4. L’équation de Slutsky......................................Erreur ! Signet non défini.
2.4.5. L’élasticité de la demande......................................................................53
2.4.5.1. L’élasticité de la demande par rapport au prix...................................53
2.4.5.2. L’élasticité partielle de la demande.....................................................55
2.4.5.3. Les facteurs déterminants de l’élasticité..............................................56
2.5. Conclusion.................................................................................................56
152
3.4.2. Producteur contraint par son marché............Erreur ! Signet non défini.
3.4.3. Maximisation du profit sans contrainte interne à la firme.....................81
3.5. Sentier d’expansion de l’entreprise...................Erreur ! Signet non défini.
3.6. Théorie de coûts.........................................................................................83
3.6.1. Les fonctions de coût...............................................................................84
3.6.1.1. Définitions de coûts..............................................................................84
3.6.1.2. Fonction de coût de courte période et relations
entre les différentes courbes.............................................................................86
3.6.1.3. Dérivation de la courbe d’offre...........................................................90
3.6.2. Les courbes de coûts de longue période.................................................91
3.7. Conclusion.................................................................................................94
EXERCICES RÉSOLUS..........................................................................................137
153
154