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Chapitre I :

L’ANALYSE
ECONOMIQUE
Chacun s’accorde à reconnaitre que la hausse des prix,
l’augmentation du chômage, la multiplication des
richesses produites sont des faits économiques.
Pourtant les débats sur la définition de l’économie
sont multiples. Ces débats sont liés à ce qu’à l’arrière-
plan des définitions, il y a des différences d’analyses.
Le mot « économie » renvoie à des questions ou à des
problèmes perceptibles de façon intuitive (on observe
au mieux les besoins en utilisant leurs revenus, que
les entreprises produisent et s’efforcent de maximiser
leurs profits. L’état de son côté s’efforce d’assurer la
coordination des activités des uns et des
autres).pourtant, sa définition fait l’objet de
nombreux controverses ce qui se manifeste dès le
départ par la multiplicité des termes utilisés. Ainsi
parle-t-on indifféremment d’économie, d’économie
politique, et de science économique.
L’expression originel d’économie politique est due à
Antoine de Montchrestien (1615) qui dans un traité
dédié au roi considérait que la préoccupation des
économistes est de conseiller le décideur public de lui
fournir les meilleures recettes pour une bonne

1
gestion de la cité. Cette appellation traditionnelle a
prévalu pendant plus de deux siècles. C’est à partir de
la fin du 19ème siècle, sous l’impulsion de l’économiste
anglais Alfred Marshall que l’appellation économique
(« économiques ») s’impose progressivement et on
parlera de plus en plus de science économique.
En effet, dans « principes of economics » Marshall
montre que la science économique a pour objet
« l’étude des conditions matérielles de la vie
humaines » et cette étude doit conduire à la
formulation des principes généraux et des théories
économiques.la préoccupation des différentes
définitions sera donc de cerner l’objet de l’économie.
Trois définitions peuvent être proposées : la définition
substantive ou approche concrète de l’économie, la
définition systémique, la définition formelle.
 Définition substantive ou approche
concrète de l’économie :
La science économique est définie ici comme une
science de l’accumulation des richesses et des biens.
Selon Adam Smith par exemple, dans son ouvrage,
« recherche sur la nature et les causes de la richesse
des nations »(1776), l’économie politique cherche
comment procurer au peuple un revenu pour une
substance abondante et comment fournir à l’état et à
la communauté un revenu suffisant pour le service
public. Plus tard cette idée sera reprise par Alfred
Marshall selon qui « l’économie examine la partie de
la vie individuelle et sociale qui a le plus
particulièrement trait à l’usage et à l’acquisition des
choses matérielles »

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 La définition systémique ou l’approche
systémique :
L’économie est indissociable de ses relations avec
l’ensemble de la société. Pour Karl Marx « c’est l’étude
des lois régissant la production, la répartition et la
consommation des biens et services dans une
structure sociale donnée ».cette définition fait
apparaitre d’une part les fonctions économiques
fondamentales (la production, la répartition, la
consommation) et précise que les opérations
économiques prendrons des différences selon le type
de société.
 La définition abstraite ou l’approche
formelle de l’économie.
Cette dernière définition donne la conception
dominante de l’économie aujourd’hui et elle pose le
problème fondamental de l’économie. Elle est due à
Robbins (1932) qui définit l’économie comme
« l’étude du comportement humain en tant que
relation des fins (besoins, finalité) et des moyens rares
à usages alternatifs ».cette approche met l’accent sur
la rationalité des choix rendu nécessaire par la rareté
des ressources.
Au regard de ces différentes définitions ou approches,
de la science économique, son analyse peut se faire ou
se subdiviser en deux grandes parties : l’analyse
microéconomique et l’analyse macroéconomique. Il
importe de ne pas confondre les deux car chacune
présente sa spécificité.

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SECTION I : L’ANALYSE
MICROECONOMIQUE
Elle peut être étudiée selon son objet, sa nature ainsi
que sa démarche.
a) Son objet.
Elle a pour objet d’étudier le comportement des unités
économique individuelles (le consommateur, le chef
d’entreprise, le travailleur …) ainsi que leurs relations
sur les différents marchés où s’échangent les produits
et les facteurs de production.
b) Sa nature
L’analyse microéconomique tire sa source de la
parabole de la main invisible d’Adam Smith selon
laquelle « une main invisible gouverne l’économie : en
recherchant leurs intérêts propres, individuels et de
façon égoïste, les individus œuvrent implicitement
pour l’intérêt collectif ».appréhender ici comme une
science explicatives une science normative.
 La microéconomie : une science
explicative
Elle explique « ce qui est » .elle s’efforce de rendre
compte des comportements des agents et de
l’interaction de ces comportements.
 La microéconomie : une science
normative.

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Elle définit « ce qui doit être » et repose sur les
jugements de valeur.de ce point de vue elle étudie les
modalités les plus favorables pour organiser la
production, la redistribution et la consommation des
biens et services.
c) Sa démarche.
Celle-ci repose sur deux hypothèses fondamentales :
- L’hypothèse de « rationalité des agents »;
- L’hypothèse de « suprématie de l’échange
marchand ».
La première hypothèse signifie que les agents
économiques agissent partout et toujours de manière
à utiliser au mieux les ressources dont ils disposent
compte tenu des contraintes qu’ils subissent.
La deuxième hypothèse met en avant l’échange
marchand c'est-à-dire celui qui se réalise sur un
marché. Elle s’intéresse essentiellement à la manière
dont les individus réalisent leur objectif à travers ce
type d’échange.

SECTION 2 : ANALYSE
MACROECOMIQUE
Elle peut également être étudiée selon son objet, sa
nature ainsi que sa démarche.
a) Son objet ;
Elle étudie le fonctionnement de l’économie nationale
dans son ensemble et s’intéresse aux interactions

5
entre les grandeurs économiques globales ou les
« agrégats ».
b) Sa nature ;
Le point de départ de l’analyse macroéconomique
remonte dans les années 1930 c’est-à-dire après la
grande crise de 1929 sous l’impulsion de John
Maynard Keynes (pourtant il fut enseigné par
Alfred Marshall, l’un des fondateurs de la
microéconomie).pour Keynes, le comportement
global d’une économie ne résulte pas de l’agrégation
des comportements individuelles. L’étude d’une
économie nationale doit avoir ses fondements qu’il
présente dans son ouvrage de référence « théorie
générale de l’emploi de l’intérêt et de la
monnaie ».
NB : pour opérer cette rupture avec l’analyse
microéconomique, il part d’un constat assez simple
lors d’un défilé de chômeur à Chicago que « en
réalité le chômage est involontaire »
(pourtant les prédécesseurs, les classiques
disait qu’il était volontaire).
c) Sa démarche.
L’analyse macroéconomique s’effectue à travers
l’identification des acteurs et des grandeurs ainsi
que la formalisation des mécanismes économiques.
- Le premier point est du ressort de la
comptabilité nationale qui définit les
agents (secteurs institutionnels) les opérations
et les agrégats.
- Le deuxième point est rendu possible grâce à la
construction des modèles. Un modèle est une
maquette, une représentation simplifiée de la

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réalité utilisant le langage mathématique.
(système d’équations) qui décrit et explique le
fonctionnement de l’économie.il comporte
habituellement 3 types d’équations :
 Les équations de définitions ;
 Les équations causales ou explicatives ;
 Les équations indiquant les conditions
d’équilibre.

{
Y =C+ I ( 1 )
C=0 , 85Y + 1000(2)
Exemple de modèle : I 0=200( 3)
S=I (4 )
 L’équation (1) (équation de définition) montre
les différentes affectations du revenu national à
la consommation © et à l’investissement (I).
 La 2ème et la 3ème équation sont des équations
explicatives. La 2ème montre par exemple que la
consommation est fonction du revenu (plus le
revenu augmente, plus la consommation
augmente), 0,85 signifie la propension
marginale à consommer (elle montre que les
agents dépensent 85% de leur revenu à la
consommation.
 La 4ème équation indique la condition d’équilibre
sur le marché des biens et services.
Voilà comment à partir de 4 équations on parvient à
avoir le comportement d’ensemble d’une économie
nationale.
d) Nouvelle macroéconomie classique
(NMC) et nouvelle macroéconomie
keynésienne (NMK)

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Pour les nouveaux classiques (R. LUCAS, E.
Phelps, R. BARRO …) les prix restent « flexibles »
et jouent leur rôle traditionnel dans les marchés
concurrentiels. Le retour à « l’équilibre » est
organisé car « l’anticipation est rationnelle ». La
NMC se réfère méthodiquement à un cadre
« d’équilibre général». Elle rejette toute politique
économique discrétionnaire.
Inversement les nouveaux Keynésiens prennent les
« prix fixes », échelonnés, à ajustement lent, au
sérieux car les « difficultés de fonctionnement
des marchés » sont des éléments fondamentaux de
leurs structures naturelles (asymétrie
d’information ; conditions complexes de la
concurrence). Les auteurs ici sont G. MANKIW,
OLIVIER BLANCHARD, E. MALINVAUD,
L.UMMERS, J. STIGLITZ …
e) La notion d’équilibre en économie
L’équilibre peut être défini comme une situation de
cohérence de l’ensemble du système économique dans
laquelle les décisions des groupes d’agents,
s’exprimant sur différents marchés sont compatibles
entre elles. Cet état de l’économie se maintient tant
que « rien ne bouge » c’est-à-dire tant qu’une
perturbation exogène (externe) ne vienne pas
modifier une des composante du système.
Le concept d’équilibre sert de base à la construction
des modèles grâce auxquels des théories peuvent avoir
un pouvoir explicatif et prédictif.
Pour les néoclassiques, l’équilibre
macroéconomique est un « équilibre général » (au
sens où les offres et les demandes s’égalisent sur tous

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les marchés à la fois) qui résulte de l’agrégation des
comportements individuels de tous les agents
économiques.
Pour Keynes l’équilibre macroéconomique est un
« équilibre global » qui résulte de l’interaction des
fonctions macroéconomique (consommation ;
investissement ; demande de monnaie ; importation
…)

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Chapitre II :
LA REPRESENTATION
DE L’ACTIVITE
ECONOMIQUE
NB : les questions et exercices qui suivent permettent
de mieux comprendre ce chapitre.
Testez vos connaissances

1) Définir la comptabilité nationale, dites à quoi elle sert.


2)La notion de production est dominante tant en
comptabilité qu’en analyse économique pourquoi ?
3)Définir la production marchande et la production non
marchande.
4)Qu’est-ce qu’un flux, un stock ? donner des exemples.
Qu’enregistre la comptabilité nationale ?
5) Les flux économiques sont regroupés en opérations.
Présenter de manière abrégée les différentes catégories
d’opérations.
6)Etablir l’équilibre emploi-ressources des opérations
sur biens et services
7) Donner brièvement la définition et la composition de
chaque secteur institutionnel.
8)Définir les termes de « branche » et de « secteur »
9)Distinguer les notions suivantes : consommation
finale (CF), consommation de capital fixe,

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consommation intermédiaire et formation brute du
capital fixe (FBCF).
Corrigés

1- Nombreuses sont les définitions de la comptabilité


nationale. Le volume des méthodes du SECN (Système
Elargi de la Comptabilité Nationale) la présente comme
« une représentation chiffrée et synthétique de
l’activité économique nationale, décrivant et évaluant
les opérations économiques entre les différents pôles
de l’économie » ou encore « une technique de synthèse
statistique dont l’objet est de fournir une
représentation quantifiée de l’économie d’un pays »
Elle sert à suivre le comportement de l’économie au
travers des mouvements des principaux flux
économique (production, consommation des ménages,
formation du capital …), à aider à la prise de décision
tant des pouvoirs publics que privés, ainsi qu’à
effectuer des comparaisons internationales ou
régionales sur l’évolution économique.
2- L’activité que cherche à décrire la comptabilité
nationale trouve sa source dans la production qui, tant
dans son aspect création de valeurs que dans son
aspect distribution des revenus, lui permet d’être
au service de la politique économique. Certains auteurs
comme Foucquet (1980) disent que la puissance
d’un pays est synonyme de croissance de la
production.
3- On parle de production marchande lorsqu’elle
concerne les biens et services qui s’échangent ou qui
sont susceptibles de s’échanger sur un marché à un

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prix tel que l’on peut le considérer comme couvrant
leur cout de production.la production est non
marchande lorsqu’elle concerne les biens fournis par
les administrations publiques ou privées à la
collectivité ou à des ménages à titre gratuit ou quasi
gratuit (le prix demandé en contre partie couvre moins
de 50% des couts de production.)
4- Un flux est une grandeur mesurée entre deux instants
du temps. Un stock est une grandeur mesurée à un
instant du temps. C’est la valeur de lat 2variation d’un
stock sur une période.
t1 Flux t 1 t 2

Stock en t 1 Stock en t 2

On constate qu’entre t 1 et t 2 la valeur du Stock s’est


modifiée. Cette modification désigne le montant du
Flux.
Exemple :
 Le patrimoine, les immobilisations, les créances,
les dettes, le portefeuille d’actions et
d’obligation, le capital sont des Stocks.
 Le revenu, la production, la consommation,
l’investissement, l’épargne sont des Flux.
La comptabilité nationale enregistre les flux (sauf le
tableau des opérations financière : TOF qui distingue
flux et stock.)

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5- Une opération est un regroupement de flux
élémentaires de même nature. La nomenclature des
opérations retient trois catégories d’opérations :
 Les opérations sur biens et services décrivent
l’origine et l’utilisation des biens et services pendant
une période.
 Les opérations de répartition regroupent les
opérations de ventilation du revenu disponible issu de
la production et les transferts en capital qui
influencent l’investissement.
 les opérations financières décrivent les
mouvements affectant les créances et les dettes de la
période. D’où le tableau suivant :

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LES LES LES
OPERATIONS OPERATIONS DE OPERATIONS
SUR BIENS ET REPARTITION FINANCIERES
SERVICES
Production de bien et Rémunération Moyen de paiements
service des salariés internationaux
Consommation Impôts liés à la Moyen de règlement
intermédiaire production et à en francs
Consommation finale l’importation Autres liquidités
Formation brute de Subvention Titre du marché
capital fixe d’exploitation et à monétaire
Exportation l’importation Obligations
Importations Revenu de la Actions et autres
Acquisition nette de propriété et de participations
terrains et actifs l’entreprise Prêts à court, moyen
corporels Opération et long terme
Consommation de d’assurance Réserves technique
capital fixe dommages d’assurance.
Transferts courants
sans contrepartie
(autre)
Transfert en capital.

6- Equilibre emplois-ressources
Les composantes de chaque membre de l’égalité
d’équilibre sont :
Emplois : consommation finale (CF),
formation brute de capital fixe (FBCF),
variation de stock (S).
Ressources : le PIB et les exportations.
On a donc :
PIB+ M =CF + FBCF+ ¿S+X

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7- Un secteur est un groupement d’entreprise
ayant la même activité principale. Une branche
l’ensemble des fractions d’entreprise ou
d’établissement produisant le même type de bien.
8- Distinction des notions :
 la consommation intermédiaire (CI) est la
valeur des biens et services marchands consommés par
les unités résidentes, dans le processus de production
au cours de la période.
 La consommation de capital fixe
(amortissement) est une évaluation des pertes de
valeur dues à l’utilisation et/où à l’obsolescence des
biens utilisés dans le processus de production et qui ne
disparaissent pas pendant la période.
 La consommation finale (CF) désigne
l’acquisition du bien ou services par des unités
économiques afin de satisfaire un besoin humain.
 La formation brute de capital fixe (FBCF)
désigne les biens durables acquis sur le marché par les
unités productrices et destinés à être utilisés sur une
période supérieure à l’année dans le processus de
production.

EXERCICE 1
Après avoir défini la notion de « résident » indiquez
parmi les agents suivants ceux qui appartiennent à
l’économie nationale camerounaise (résident) et ceux
qui font partie du reste du monde.

1) L’ambassade du Cameroun à paris

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2) EKOLO TSITSI CLEMENT camerounais, travaille à
la BANGE à MALABO (Guinée équatoriale)
3) Une famille gabonaise passe une semaine de
vacances dans la région du littoral
4) Un célibataire habite à ABANG MINKO (ville
frontalière avec le Gabon).il est salarié dans un
entreprise gabonaise à OYEM (ville frontalière avec
le Cameroun)
5) Mr ROSTANDLER, ingénieur Américain travaille
chez le CEA au Cameroun.
6) Une entreprise américaine dispose de deux
établissements dans le Missouri
7) Les bâtiments des nations unies à la nouvelle route
Bastos à Yaoundé.
RESOLUTION :
Une unité est qualifier de résidente si elle effectue
des opérations économiques pendant un an au plus
sur le territoire économique.
Le territoire économique correspond au territoire
géographique, à l’espace aérien national, aux eaux
territoriales, aux enclaves territoriales (ambassades,
consulats, bases militaires, bases scientifiques)
exclus les enclaves étrangères au Cameroun ce qui
permet donc de dire que :
1.(Résident) : c’est une enclave territoriale du
Cameroun
2. (RDM) : il est Camerounais mais il a un centre
d’intérêt en Guinée Equatoriale pendant plus d’un
an.
3. (RDM), la durée du séjour est moins d’un an
4. (Résident) étant donné que sa fonction principale
c’est la consommation (c’est un ménage) son centre

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d’intérêt économique se situe donc au Cameroun où
il habite et effectue ses dépenses de consommation.
5. « Attention » il est résident si la durée de son contrat
est de plus d’un an au CEA sinon (RDM).
6. L’établissement de Yaoundé est une unité résidente
et ceux de l’Illinois et du Missouri (RDM).
7.(RDM) c’est une enclave étrangère sur le territoire on
doit l’exclure.

EXERCICE 2
Classez les personnes, institutions ou organismes
suivant en fonction du secteur institutionnelle
auxquels ils appartiennent.
1. L’université de Yaoundé II - Soa
2. La chaine d’information Américaine CNN
3. La CRTV (Radio et Télévision)
4. Un club d’échec
5. Les usines Rio Tinto Alcan au Canada
6. L’usine ALUCAM au Cameroun
7. M .EBODE TABI jean François,
journaliste
8. Le syndicat des travailleurs camerounais
9. Le journal « le jour »
10. La radio MAGIC FM
11. Nathalie NGO NKOT, étudiante en
12.GILBERT MEKEME maçon au chômage
13.Evêché de DJOUM
14.BICEC
15.PMUC

RESOLUTION

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Un secteur institutionnel est un ensemble d’unités qui
possède un comportement analogue. Le critère retenu
est l’identité de comportement économique (même
fonction principale) et la nature des ressources
principales. (Cf. testez vos connaissances n°7)
1- (APU) il s’agit d’un organisme divers d’administration
centrale.
2- (RDM)
3- La CRTV (APU) ses services sont distribués à titre
gratuit ou quasi-gratuit aux autres secteurs
4- Administration privée (institution à but non lucratif au
service des ménages)
5- RDM
6- Société et quasi-société non financière (SQSNF)
7- Ménage
8- Administration privée
9- Le journal le « jour » (SQSNF)
10- La radio MAGIC FM (SQSNF)
11- Ménage
12- Ménage
13- Administration privée
14- Société financière
15- SQSNF
EXERCICE 3 : (les opérations sur les biens et
services)
A- Vous devez dire si les éléments suivants font
partie ou non de la production au sens de la
comptabilité nationale.
1- Le service non marchand rendu dans un tribunal
par un juge

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2- Une leçon de morale donnée à un enfant par ses
parents
3- Une leçon d’instruction civique donnée a des
enfants par un instituteur.
4- La vente de drogue
5- Une femme de ménage déclarée nettoie la maison
d’un particulier
6- La fabrication de couteaux de cuisine
7- Le vol de diamant dans une bijouterie
8- Le contrat d’un tueur à gages.

RESOLUTION
Les comptables nationaux considèrent comme
productive toute activités socialement organisée qui
consiste à créer des biens ou services s’échangent
habituellement sur le marché et obtenu à partir de
facteurs de productions marchands ; ici, pas de
considérations morales ou légales.
Ainsi :
1- (Production) : c’est la production des (APU)
2- Activité non productive : il s’agit d’un apport de
travail sans rémunération à un secteur
institutionnel.
3- (Production) : production des services éducatifs
4- (Production)
5- (Production)

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6- (activité non Productive) : pas de caractère
marchand
7- (Activités non productive) car elle est réalisée
avec violence ou contrainte ce qui exclut le
caractère marchand qui implique la liberté des
offreurs et demandeurs.
8- (Production)

B- EXERCICE
Dans une économie de ménages et de sociétés non
financières (SNF) ; on pose :
PIB : produit intérieur brut
X :exportation
M : importation
C Privée :consommation finale des ménages
ISNF :investissement des sociétésnon financières
Iei :investissement des entreprises individuelles
Ilo :investissement en logement des ménages .

1) Exprimer le PIB en fonction de la demande


intérieur et du solde extérieure.
2) On introduit les administrations publiques.
Celles-ci ont une consommation finale Cpublique et un
investissement public Ipublic. Exprimer la
consommation finale (C), l’investissement(I),
l’investissement productif (Iproductif),
l’investissement privé (Iprivé) et les dépenses
publiques(G)

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3) Exprimer le nouvel équilibre comptable sur le
marché des biens et services en faisant apparaitre les
dépenses publiques.
4) Rappeler le lien qui existe entre l’investissement
total (I) ; la formation brute de capital fixe (FBCF)
et la variation de stock (∆ S )
5) Pourquoi la variation des stocks est placée
comme la FBCF dans le compte de capital en
« emplois » ?
RESOLUTION

1. PIB = CF + FBCF + S + X- M

Demande intérieur solde


extérieur

CF : consommation finale
FBCF : formation brute du capital fixe
S : variation de stock
X : exportation
M : importation.
2. Les expressions :

G = CPublique + IPublic
C = CPublique +C Privée
I = IPublic + IPrivé
Avec IPrivé = ISNF+Iel+ Ilo

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IProductif = ISNF+Iel (NB : il s’agit des
investissements directement liés
à l’activité productive).
3. Expressions du nouvel équilibre.
PIB + M =C Privée +CPublique +I Public +I
Privé+ X
En remplaçant chaque agrégat par sa
valeur, on obtient :
PIB + M =C Privée + IPrivé + G + X

4.
I = FBCF + S

5. Le compte capital rend compte de


l’accumulation réelle. Ces éléments
sont places en emploi du compte capital
entant que différentes sources
d’utilisation de l’épargne brut.

22
LA
CHAPITRE III :
SYNTHESE ET
LA MESURE DE
L’ACTIVITE
ECONOMIQUE
Les comptes nationaux ne se contentent pas de
synthétiser l’activité économique d’une nation. Les
économistes et les décideurs les utilisent surtout pour
analyser la situation économique d’un pays et pour
mieux prévoir son évolution. La comptabilité
nationale est un excellent outil d’analyse pour ceux
qui savent où puiser les bonnes informations.
Ce chapitre vous permettra une bonne utilisation des
comptes et des principaux agrégats économiques
couramment utilisés.
I- LES COMPTES DES SECTEURS
INSTITUTIONNELS (SI)
La description des activités exercées par les secteurs
institutionnels dans un système particulier de

23
comptes exprime, au travers de la logique des
enchainements des comptes, la philosophie de
l’analyse de ces activités. Le tableau qui suit présente
la séquence des comptes de chaque (SI). Le mot
PERUC permet de mémoriser la succession de ces
comptes.
P : COMPTE DE PRODUCTION
 Analyse la production
 Solde : valeur ajoutée brute ou somme des
revenus crée par la production.
E : COMPTE D’EXPLOITATION
 Décrit le partage de la valeur ajoutée brute entre
les facteurs travail et capital
 Solde : excédent brute d’exploitation ou revenu
utilisable pour rémunérer le capital et payer les
impôts, sauf ceux liés à la production.
R : COMPTE DE REVENU
 Retrace la formation du revenu disponible.
 Solde : revenu disponible brut ou utilisable
directement par le secteur.
U : COMPTE D’UTILISATION DU REVENU
 Examine l’affectation du revenu disponible à la
consommation.
 Solde : épargne brute ou ressources disponibles
pour l’accumulation.
C : COMPTE DE CAPITAL

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 Rend compte de l’accumulation réelle.
 Solde : capacité ou besoin de financement
c’est-à dire l’existence d’une épargne financière
ou non.
A ces comptes non financiers s’ajoute le compte
financier : qui observe le comportement financier des
agents.
NB : la logique qui sou tend ces comptes est
que le solde du compte précédent est la
première ressource du compte suivant.
EMPLOIS RESSOURCES
COMPTE DE PRODUCTION
Consommation intermédiaire
production

Valeur ajoutée

COMPTE D’EXPLOITATION
Rémunération des salariés
Impôts liés à la production (sauf TVA)
Valeur ajoutée

Excédent brut
d’exploitation

COMPTE DE REVENU
Subventions d’exploitation (versées)
Excédent brut d’exploitation

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Revenu de la propriété et de l’entreprise

rémunération des salariés


(intérêts, dividende versés) impôts
liés à la production et à
Opérations d’assurance dommages

l’importation
Autres transferts courants revenu
de la propriété et de l’
(impôts sur le revenu,

entreprise
Cotisations sociales, prestations Opérations
d’assurance dommages
sociales versées) Autres transferts
courants
Cotisations sociales, prestations
(impôts sur le revenu, reçus)

Revenu disponible brut

COMPTE D’UTILISATION DU REVENU


Consommation finale Revenu
disponible brut

Epargne brut

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COMPTE DE CAPITAL
Formation brute de capital fixe
Epargne brut
Variation des stocks
Acquisition nettes de terrains et d’actif

transfert en capital
incorporels
Transfert en capital (versés)

Capacité (+) ou besoin (-) de


financement

Flux net de COMPTE Flux nets de


créances FINANCIER dettes
Moyens de paiement
internationaux
Monnaie et dépôts
non monétaires
Bons négociables,
obligations, actions et
autres participations
Crédits
Réserve techniques
d’assurance
Soldes des
créances et dettes

27
II- LES AGREGATS ET LES RATIOS
CARACTERISTIQUES DE L’ACTIVITE
ECONOMIQUE
A- LES AGREGATS DE L’ECONOMIE
NATIONALE.
Un agrégat est une grandeur synthétique qui mesure
le résultat de l’activité de l’ensemble de l’économie. Il
s’agit donc d’un indicateur d’activité économique de
l’ensemble des secteurs résidents.
Les agrégats les plus utilisés sont :
 Le PIB :(produit intérieur brut)
 Le PNB : (produit national brut)
 Le RNB :(revenu national brut)
 Le RNDB :(revenu national disponible brut)
Ces agrégats sont liés les uns avec les autres et se
calculent de façon échelonnée : on dit qu’ils sont
emboîté.
a) Le PIB :(produit intérieur brut)
Il est calculé selon 3 optiques :
 Optique production :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes
(VAB) + TVA + DD (droit de douane) -
subventions à l’importation.
 Optique dépense : il est calculé à partir de la
somme des emplois finals, de biens et de
services dont on déduit les importations.
On a:

28
PIB =CF + FBCF + S + X – M
 Optique revenue : le PIB est obtenu à partir des
comptes d’exploitation, il correspond à la
somme des revenus distribués à l’occasion de la
production.
PIB = rémunération des salaries verse
par le producteur résident (et non pas le
reste du monde) + excédent brut
d’exploitation + impôts liés à la
production et à l’importation (y compris
la TVA) – subventions d’exploitation.

Attention :
! Les 3 modes de calculs doivent
permettre d’obtenir le même résultat
dans un même exercice

b) Le PNB : (produit national brut)


PNB = PIB + revenus des facteurs reçus du
RDM – revenus des facteurs versés au RDM
(reste du monde)
NB : le revenu des facteurs comprend : le
revenu du travail (salaire), le revenu de la
propriété et de l’entreprise (intérêt,
dividendes …)

c) Le RNB :(revenu national brut)


RNB = PNB + subventions reçues du reste du
monde – impôts versés au reste du monde.

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d) Le RNDB :(revenu national disponible
brut)
Il permet de connaitre le revenu après redistribution,
c.-à-d. les sommes qui peuvent être librement
dépensées par les unités résidentes.
Le RNDB = RNB + autres transferts reçus
du RDM – autres transferts versés au
reste du mon (RDM).
NB : les autres transferts comprend : les
impôts courants sur le revenu et le
patrimoine, les cotisations et prestations
sociales.

B- LES RATIOS CARACTERISTIQUES DE


L’ACTIVITE ECONOMIQUE
Ils peuvent être classés en 4 grands groupes à savoir :
 Les ratios caractéristiques des (SQSNF)
 Les ratios caractéristiques des ménages
 Les ratios caractéristiques des APU
(administration publique)
 Les ratios caractéristiques des relations avec le
RDM (reste du monde)

1) Les ratios caractéristiques des (SQSNF)


EBE
- taux de marge= VAB × 100
EB
- taux d ' épargne= VAB ×100

30
FBCF
- taux d ' investissement = VAB × 100
EB
- taux d ' autofinancement= FBCF ×100
EBE=Excedent brute d ' exploitation
VAB=valeur ajoutée brute
EB=Epargne brute
FBCF=formation brute de capital fixe
2) Les ratios caractéristiques des APU
(administration publique)

impôts
 taux de pression fiscale= PIB × 100

impôts+cotisations
taux des prélèvements obligatoires= ×100
PIB

cotisations sociales éffectives
taux de pression parafiscale= ×100
PIB

3) Les ratios caractéristiques des ménages



prestations sociales
contribution des prestations sociales au revenu= × 100
RDB

RDB=revenu disponible brut

consommation
 propension moyenne à consommer= revenu disponible ×100
EB des ménages
 propension moyenne à épargner = RDB
× 100

31
4) Les ratios caractéristiques des relations
avec le RDM (reste du monde)
' Exportations
- taux d exportation= PIB
×100
' importations
- taux d importation= PIB
× 100
Exportations
- taux de couverture= importations ×100

EXERCICES
Exercice 1 (Extrait des TD)
On dispose des informations relatives à l’économie
camerounaise contenues dans les tableaux 1, 2,3 et 4
suivants :

Tableau 1 : Extraits compte nationaux du Cameroun


pour l’année 2002.
eurs Consommatio Productio Productio Productio Au
tutionnell n n (P) n n pour pr
intermédiaire marchand emploi n
(CI) e final m
propre e
NF 2909,21 5438,76
U 310,52 871,67
nage 1421,02 5286,30
Tableau 2 : Evolution de la valeur ajoutée de
l’ensemble des secteurs institutionnelle.

1998 1999 2000 20


Valeur ajouté 5355,43 5717,28 6114,4 651

32
7
Impôts ou taxes sur 442,49 453,33 497,91 549
produits (TVA)
Subventions 0 0 0 0
Impôts liés à la production 471,41 490,04 534,76 585
Autre impôts ou taxes sur la 28 ,92 34,71 36,85 35,
production
Tableau 3 : Emplois du PIB
1998 1999 2000 2001
Consommation finale (CF) 4709,68 4986,01 5269,26 5718,5
Formation Brute de Capital 863,88 904,88 1058,13 1430,5
Fixe
Variation des stocks 8,44 12,02 47,52 3,69
Exportations 1242,52 1326,83 1537,58 1547,8
Importation 1026,66 1959,14 1300,10 1639,2

Tableau 4 : déflateur du PIB (base 100 =1993)

19 199 199 199 20 200 20 200


96 7 8 0 00 1 02 3
PI 100 124, 129, 131, 135, 138, 142, 143,
B 66 14 83 11 05 54 88
Tableau 5 : Extraits du compte courant du reste du
monde.

Intitulés 1998 1999 2000 2001 200


OI Rémunérations des 2,36 9,4 20,85 20,69 18,
salariés reçues
Revenus de la 240,19 190,6 183,0 262,3 357
propriété reçus 8 9
Autres transfert 28,56 16,45 5,49 209,38 414

33
courant reçus
OURCES Rémunérations des 0,03 4,90 9,9 10,08 10,
salariés versées
Revenus de la 3,93 19,58 44,67 35,30 20,
propriété versés
Autres transfert 128,74 157,93 216,12 342,39 437
courant versés
1) Etablir le compte de production pour les sociétés et
quasi-sociétés non financières (SQSNF), les
administrations publiques (APU) et pour les ménages.
2) Définir valeur ajoutée et dire quel est le secteur le plus
créateur de valeur ajoutée au Cameroun sur
3) A combien s’élève le PIB du Cameroun selon les
optiques productions et demande pour chacune des
années ?
4) Que signifie « déflateur du PIB base 100=1993 » ?
5) PIB=PIB Marchand + PIB Non Marchand.
Commentez et expliquez cette relation.
6) Calculez les taux de croissance courant et les taux de
croissance réels de l’économie Camerounaise entre 1990
et 2003.présenter les résultats dans un tableau et
comparez-les.
7) Calculez sur l’ensemble de la période : le produit
national brut (PNB), le revenu national brut (RNB) et le
revenu national brut disponible (RNBD).

CORRECTIONS
1) La structure générale des comptes du PERUC
est donnée à la page … notamment pour le compte de
production d’un secteur, on a :
EMPLOIS RESSOURCES

34
CI Production du secteur
Solde : VAB
Ainsi pour les SQSNF, les APU et les ménages on aura
respectivement :

Production (SQSNF)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 2909,21 Production du secteur :
5438,76
Solde : VAB : 2529,55

Production (APU)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 310,52 Production du secteur :
871,67
Solde : VAB 561,15

Production (MENAGES)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 1421,02 Production du secteur :
5286,30
Solde : VAB 3865,28

NB : le solde est obtenu en faisant la différence


ressource (R) – emploi (E) et se place en emploi du
compte. Les valeurs sont extraites au premier tableau.
2) La valeur ajoutée mesurée pour une unité de
production ou pour un secteur représente la valeur

35
nouvelle crée dans le processus de production. Elle est
égale à l’excédent des valeurs des biens crées par
l’unité de production ou le secteur sur la valeur des
biens consommés pour le produire.
Exemple : une mère cultive 1 sac d’arachides et en
récolte 5 sacs. Sa valeur ajoutée est de 4 sacs. On
note ainsi VA = P – C, sa consommation
intermédiaire a été d’un sac.
Le secteur institutionnel le plus créateur de valeur
ajoutée est le secteur ménage (car sa valeur ajoutés
est la plus élevée)

3) Calcul du PIB courant pour chacune des


années
Le PIB :(produit intérieur brut) est calculé selon
3 optiques (Optique production, Optique dépense et
Optique revenu). On utilise la première approche de
calcul étant données les informations disponibles.
 Optique production :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes
(VAB) + TVA + DD (droit de douane) -
subventions à l’importation.
En l’absence des droits de douane et subventions le
PIB va se réduire à :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes
(VAB)
Le tableau suivant donne le calcul du PIB pour chaque
année :

36
Ann 1998 1999 2000 2001 2002 2003
ée
VA 5355, 5717, 6114, 6511, 7004, 7388
B 43 28 47 97 88 ,11
TV 442,4 453, 497,9 549,4 578,2 587,4
A 9 33 1 7 20 4
PIB 5797, 6170, 6612, 7061, 7583, 7975,
92 61 38 44 17 55

4) Le déflateur du PIB est un indicateur


statistique qui permet de corriger ou d’éliminer
l’augmentation des prix sur la valeur des biens et
services (l’augmentation des prix gonfle
artificiellement le PIB ou la valeur des biens et
services)
Le déflateur du PIB base 100 = 1993 signifie
qu’on considère l’année 1993 comme année de base à
partir de laquelle on va observer les variations des
prix et attribué à l’indicateur la valeur 100.
Exemple : si le prix augmente de 15% en 1994,
l’indicateur vaudra 115%

5) PIB marchand et PIB non marchand

PIB=PIB Marchand + PIB non Marchand


Le caractère marchand est donné à la production
lorsqu’elle concerne des biens ou des services qui
s’échangent ou qui sont susceptible de s’échanger sur
un marché à un prix tel que l’on peut le considérer
comme couvrant leur cout de production. Le PIB
marchand est donc la somme des valeurs ajoutées des

37
branches qui produisent des biens et des services
marchand.
Le PIB non marchand est la somme des valeurs
ajouté es des branches qui produisent des biens et
services non marchands. (APU, Institution à but non
lucratifs au service des ménages et les ménages aux
titres des services des domestiques)
Le caractère non marchand ici signifie gratuit ou
quasi gratuit (le prix demandé en contrepartie couvre
moins de 50 % des couts de production).
En définitive le PIB d’une économie intègre donc tous
ces aspects (bien marchand et services non marchand)
6) le taux de croissance courant représente le
taux de croissance du PIB courant et le taux
de croissance réel représente le taux de
croissance du PIB réel.
En général ; le taux de croissance de l’économie en
année t est calculé par
t t−1
PIB −PIB
gt = t −1
×100
PIB

L’application de cette formule donne pour le PIB


courant les résultats suivants :
Anné 1998 1999 2000 2001 2002 2003
e
PIB 5797, 6170, 6612 , 7061, 7583, 7975 ,
cour 92 61 38 44 17 55
ant
g 6,42 7 ,16 6,8 7,4 5 ,17

38
Exemple de calcul pour 1999
n−4 n−5
PIB −PIB 6170 , 61−5797 , 92
gn−4 = n−5
×100= ×100=¿6,42
PIB 5797 , 92

Pour calculer les taux de croissances réel, faut d’abord


trouver les PIB réel de chaque année à partir de la
relation déflateur du PIB.
PIB nominal
déflateur du PIB= ×100
PIB réel
PIB nominal
↔ PIB réel=
déflateur

Le tableau suivant présente les résultats obtenus. Le


PIB est calculé à prix constant.
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003
PIB 5797, 6170, 6612 7061, 7583, 7975
coura 92 61 ,38 44 17 ,55
nt
Déflat 129,1 131,8 135 ,3 138, 142,5 143 ,
eur 4 3 1 05 4 88
PIB 4489 4680 4886, 5115, 5320, 5543,
réel ,63 ,73 83 13 02 19

Après obtention des PIB réel, on calcule les taux de


croissances réel de l’économie en appliquant la
formule :
r r
PIBt −PIB t−1
grt = r
PIBt −1

39
Exemple pour n−4 :
4680 , 73−4489 , 63
gr 1999 = ×100
4489 , 63

L’application de de ce procédé permet d’obtenir les


résultats suivant :
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003
gréel 4,25 4,40 4,67 4 4,19

La comparaison des différents taux de croissance


montre que le taux de croissance résultant du
PIB à prix courant est plus élevé que le taux de
croissance du PIB à prix constant (taux réel).
Cela est du au fait que le PIB à prix courant est gonflé
par l’inflation (augmentation des prix)
Les tableaux no 4 montre que c’est le secteur tertiaire
qui a le plus contribue au PIB entre les années 1999 et
2003

7)
On sait que
PNB=PIB+revenu des facteurs reçus – revenu des facteurs versés

Avec revenu des facteurs = salaires + revenu de la


propriété
Les calculs sont présentés dans le tableau suivant :
Attention : le tableau des données est extrait du
compte du (RDM) cela signifie que les rôles sont
inversés dans la lecture : ce qui est reçu par le (RDM)

40
(ressources) est plutôt versés par l’économie nationale
(emplois)
Année 1998 1999 2000 200
PIB 5797,92 6170,61 6612 ,38 7061,
Revenus des (0,03+3,93 (4,90+19,5 (9,9+44, 10,08
facteurs )=3,96 8)=24,48 67) 5,30
reçus
Revenus des (2,36+240 ; 200 20,85+18 20,69
facteurs 19)=242,55 3,08 62,3
versés
PNB 5559,33 5995,09 6463,02 6823

CALCUL DU REVENU NATIONAL


DISPONIBLE BRUT (RNB)
Par définition :
RNB= PNB + subventions reçus du RDM –
impôts versés au RDM.
Comme ces deux derniers éléments sont absents dans
l’extrait du compte ci-dessus RNB=PNB+0+0=PNB
ainsi pour chaque période RNB=PNB
Ann 2002 2002 2002 2002 2002 2002
ée
PNB 5559, 5995, 6463, 6823, 7237,
33 09 02 83 07

CALCUL DU REVENU NATIONAL BRUT


DISPONIBLE (RNBD)

41
RNBD = RNB + autres transferts reçus du
RDM – autres transferts versés au RDM
Le tableau suivant montre les calculs :
née 1998 1999 2000 2001
B 5559,33 5995,09 6463,02 6823,83 7
res transferts versés 128,74 157,93 216,12 342,39 4
us
res transferts versés 28,56 16,45 5,49 209,38 4
DB 5659,52 6136,57 6673,66 6956,85 7
NB : les emplois correspondent à ce qui est versé et les
ressources correspondent à ce qui est reçus .à cet effet ce
que le reste du monde verse (qui correspond à son
emplois) est pour nous une ressources.
importations
Taux de pénétration = production+ M − X ×100

III- Quelques règles de calcul du PIB : PIB réel ;


PIB nominal ; le déflateur du PIB.
Les économistes calculent le PIB qui évalue la quantité
totale de biens et services produit par une économie.
Mais ce PIB bien qu’étant l’agrégat le plus utiliser n’est
pas une bonne mesure du bien-être économique.
Exemple simplifié : une économie produit deux biens
la bière et le pain.
1er cas : En 2015
Production de la bière = 1000 casiers ; production du
pain = 2000 pains.

42
- Prix du pain = 125
- Prix de la bière = 500
Ce qui donne le PIB2015 = (PB x QB +PP x QP) =
(500 x 1000) + (125 x 2000) = 750 000
PIB2015 = 750 000
2eme cas : en 2016
Production de la bière = 1000 casiers (toujours) ; prix
de la bière = 600.
Production du pain = 2000 (toujours) ; prix du pain =
150.
PIB 2016 = (PB x QB +PP x QP) = (600 x 1000) + (150 x
2000) = 900 000
PIB 2015 = 900 000
CONCLUSION :
Le PIB de l’économie a augmenté entre 2015 et 2016.
Mais cette augmentation n’est qu’illusoire car la
capacité de l’économie à satisfaire la demande
(production) n’a nullement changer puisque la
quantité de chacun des biens et services produit reste
exactement le même.
Le PIB mesurer ainsi est celui nominal ou à prix
courant.
Pour mesurer correctement le bien-être économique il
faut mesurer la production des biens et services en
neutralisant l’influence de la variation de prix : c’est le
« PIB réel ».

43
Le PIB réel = mesure de la valeur de la production de
l’économie a prix constant c'est-à-dire en supposant
que les prix n’ont pas variés par rapport à une année
de référence.
Exemple : dans notre exemple simplifier
Le PIB réel = (PrixB2015 x QB2016) + (PP2015 x QP2016)
En 2015 comme année de base.
Soit PIBréel =750 000
La production de l’économie ne s’est donc pas
modifiée en terme réel.
On détermine donc le déflateur du PIB qui est un
indicateur permettant de mesurer l’évolution de
l’ensemble des prix.
PIB nominal
déflateur du PIB= ×100
PIB réel

EXERCICE 2
1) Calcul du PIB à partir des informations du
tableau : on a par définition
PIB=CF+ FBCF +∆ S+ X −M

D’où les résultats suivants :

nées 1998 1999 2000 2001 2002

44
leur 5797,92 6170,6 6612,39 7061,46 7588,03 68
PIB

2) C’est la consommation finale qui est l’emploi du


PIB qui contribue plus à la croissance (c’est la
ligne qui dispose les valeurs les plus élevées)
NB : on retrouve les mêmes valeurs du PIB de
l’exercice précédent car il existe plusieurs optiques
de calcul du PIB (revenu, production et demande).
Il a été calculé ici selon l’optique demande alors
que dans l’exercice 2 c’est l’optique production qui
a été appliqué.
EXERCICE 3
L’économie nationale offre actuellement du maïs aux
personnes qui désirent l’acheter
1. D’où vient ce mais ?
2. Quelles sont les utilisations possibles de ce
maïs ?
3. Définir les termes suivants : consommation
intermédiaire, consommation finale, formation
brute de capitale fixe, exportation, importation,
variation des stocks
4. Ecrire l’équilibre comptable des ressources et
des emplois d’un produit
5. Montrez que le PIB est la somme de la demande
intérieure et du solde extérieur
SOLUTION

45
1- Le maïs vendu sur le marché provient de la
production du pays (P) et de l’importation s (M)
.en effet, les quantités disponibles d’un produit
ne peuvent que provenir de la production et des
importations.
2- Peut être utilisé pour les consommations finales
des ménages (CF), des consommations
intermédiaires (CI), pour la constitution des
stocks, pour la formation brute de capital fixe
(FBCF) et pour les exportations (X).
3- Définitions des termes (confère cours)
4- L’équilibre comptable des emplois et ressources
d’un produit est un équilibre comptable et non
un équilibre économique qui doit être donc
nécessairement vérifié. Pour avoir l’équilibre
comptable, il convient d’intégrer aux ressources
les éléments qui rendent supérieur les prix aux
utilisateurs (la TVA, les droits de douanes (DD),
les marges commerciales) ainsi nous avons :
P+ M + MC +TVA + DD=CI +CF + FBCF+ ∆ S + X

5- L’équilibre comptable demandé à la question 4,


peut être associé à l’équilibre commercial (P-
MC = 0).on obtient après addition de ces deux
relations :
P+ M +TVA + DD=CI +CF + FBCF+ ∆ S + X or
eur ajoutée ( VA )=P−CI . Il vient

VA +TVA + DD + M =CF + FBCF + ∆ S + X

En posant PIB=VA +TVA + DD on obtient

46
PIB+ M =CF + FBCF+ ∆ S + X Soit enfin

PIB=CF+ FBCF +∆ S+ X −M

Demande intérieure Solde extérieur

EXERCICE 4
On dispose sur le tableau suivant des informations
relatives à l’économie nationale pour l’année n.
1) Déterminer de trois manières différentes le PIB
de l’économie nationale :
a) A partir des valeurs ajoutées (optique
production)
b) A partir de la dépense (optique demande)
c) Et à partir des revenus (optique revenu)
2) a) déterminer le revenu national brut
b) déterminer le revenu national disponible brut
3) Etablissez pour le secteur institutionnel
ménages :
a) Le compte production
b) Le compte d’exploitation
c) Le compte d’utilisation du revenu
4) a) Quel est le taux d’épargne du secteur
institutionnel ménages ?
b) Quel est le taux d’investissement des
SQSNF ?

EMPLOIS RESSOURCES
Ménages SQSNF Econo RDM Ménage SQSN
mie s
Nation

47
ale
402,6 Exportation
de biens et
de services
Importation
de biens et
de services
69,9 972,9 1219,8 Consommat
ion
intermédiair
e
152 Impôts
moins
subvention
sur les
produits
333,5 1705,0 2472,5 Production 333,5
36,8 465,8 733,6 2,9 Rémunérati 734,7
on des
salaires
11 34 226,5 Impôts sur
production
et
importation
732,1 Valeur 732,1
ajoutée
-1,2 -6,6 -27,4 Subventions
110,5 238,9 365,3 Excédent 110,5 238,9
brut
d’exploitatio
n
106,7 106,7 Revenu 106,7
mixte brut
32,4 172 412,2 72,4 Revenu de 125,1 83,7
la propriété
132,4 29,9 172,2 0,3 Impôts
courant sur

48
le revenu et
le
patrimoine
288,2 288,2 0,6 Cotisations 12,3
sociales
12 284 0,6 Prestations 281,4
sociales
autres que
transferts
sociaux en
nature
35,1 11,4 159,6 11,1 Autres 33,3 6,8
transferts
courants
903,7 Revenu 903,7
disponible
brut
143,4 Epargne 143,4
brute
760,3 1096,3 Dépenses de
consommati
on finale
666 Transferts 5,2 10,3
en capital à
recevoir
Transferts -8,9 -1,8
en capital à
payer
81,5 141,1 276,5 Formation
brute de
capital fixe
0,2 9,6 10,9 Variation
des stocks
1,2 1,2 Acquisition
net d’objets
de valeur et
non

49
productifs
16,2 -4,6 11,6 Ajustement
comptes
financiers et
non
financiers
109,5 250,3 869,6 Total des 33,9 281,6
variations
d’actifs
financiers
(RDM : reste du monde ; SQSNF : sociétés et quasi
sociétés non-financières)

CORRECTION EXERCICE 4
1) Calcul du PIB selon les 3 optiques
a) Optique production

PIB : ∑ VAB +TVA + DD−Subventions à l’importation

AN : VAB = P-CI
= (2472,5 – 1219,8)
= 1252,7
PIB = 1253,7 + 152
= 1404,7
NB : dans le tableau, on a la ligne impôt moins
subventions sur les produits cela regroupe (TVA +
DD) – subventions
b) Optique dépenses

50
PIB = CF + FBCF + ∆S Acquisition nette d’objet
de valeur + X – M.
= 1096,3 + 276,5 + 10,9 + 1,2 + 402,6 – 382,7
= 1404,8
c) Optique revenu
PIB = rémunération des salariés + EBE + revenu
mixte brut + l’impôt lié à la production et à
l’importation – subventions d’exploitation.
AN : PIB = 733,6 + 365, 3 + 106,7 + 226, 5 – 27,4
= 1404,7
NB : le PIB ainsi calculé selon les trois optiques doit
être identique.
2) RNB = PNB + Subventions reçues du
RND – Impôts versés au RDM.
Avec PNB = PIB + revenus des facteurs reçus –
revenus des facteurs versés.
AN : PNB = 1404,7 + (1,8 + 62,9) – (2,9 + 72,4).
=1394,1
Attention : les montants en ressources représentent
ce que le secteur institutionnel a reçu et emploi ce
qu’il a versé. Le revenu des facteurs constant : la
rémunération des salariés et le revenu de la propriété
et de l’entreprise.
On a donc RNB = 1394,1 + 9,5 – 0,3.

51
0,3 représente l’impôt courant sur le revenu et le
matrimoine versé au RDM.
RNB = 1403,3

3) Détermination du revenu national disponible


brut.
RNDB = RNB+ autres transferts reçus du
RDM – autres transferts versés au RDM.
Le solde des autres transferts est donné ainsi qu’il
suit.
+8,7 : impôts sur production et importation reçues
+1,0 : cotisation sociales reçus
+3,3 : prestations sociales autres que TSN
+19,6 : autres transferts courants reçus
-11,1 : autres transferts courants versés
-0,6 : prestations sociales versées
-0,6 : cotisations sociales versées
-0,3 : impôts sur le revenu et le patrimoine
= 19
RNDB = 1403,3 + 19

RNDB = 1422,3

52
Les comptes du secteur ménage
 Compte de production
E R
CI : 69,9 P° : 333,5
VAB :
263,6
Compte d’exploitation
E EXP R
R. sal : 36,8 VAB : 263,6
Impôt : 11
EBE : 215,8

E REV
R
subventions : 1,2 EBE : 215,8
rev. De la Rev. Propriété :
propriété : 32,4 125,1
impôt courant sur Prestation sociales :
le revenu : 132,4 281,4
cot. Sociale : Rémunération des
288,2 sal. : 734,7
autres transferts :
35,2
RDB : 867,7

E UR R
CF : 760,3 RDB : 867,7
EB : 107,4

53
EB
4) Taux d’épargne = RDB X 100

107 , 4
= 867 , 7 X 100

= 12,77%
- Taux d’investissement =
'
FBCF + ∆ S + Acquisition d objet de valeur
VAB
276 ,5+ 10 , 9+ 1 ,2
= 732 ,1
X 100

288 ,6
= 732 ,1 X 100=39 , 42 %

LE
Chapitre IV :
MODELE
REVENU-
DEPENSE
Le modèle revenu-dépense permet de fournir une
représentation schématique et simplifiée du
fonctionnement de l’économie et de déterminer

54
l’équilibre macroéconomique. Il explique en outre la
formation de cet équilibre à partir des fonctions
macroéconomiques de consommation,
d’investissement…

I- LA FONCTION DE CONSOMMATION

1. LA FONCTION DE CONSOMMATION
KEYNESIENNE

Pour John Maynard Keynes, le facteur


déterminant de la fonction de consommation est le
revenu (les prix étant considérés comme rigides en
période de sous-emploi). Il énonce ainsi la loi
psychologique fondamentale « …en moyenne et la
plus part du temps, les hommes tendent à
accroître leur consommation au fur et à
mesure que leur revenu croit, mais non d’une
quantité aussi grande que l’accroissement du
revenu »
En d’autres termes, si C est le montant de la
consommation et Y celui du revenu (mesurés tous
deux en unité de salaire) ∆C est de même signe que
∆Y, mais d’une grandeur moindre et on aura ainsi
∆C
0< < 1 (Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et
∆Y
∆C
de la monnaie chap8, section 3) ∆ Y désigne la
propension marginale à consommer qui mesure
l’accroissement de la consommation ∆C résultant
d’une variation infinitésimale du revenu ∆Y.

55
La fonction de consommation peut prendre plusieurs
formes :
 Forme affine : C=0 , 8 Y +100 avec 0,8 la
propension marginale à consommer
comprise entre 0 et 1et 100, la
consommation dite incompressible
 Forme linéaire : par exemple C=0 , 75 Y
 Forme concave :C=f ( y )+1000
Algébriquement, ces trois possibilités se traduisent
par des propensions moyennes et marginales à
consommer différentes.
La propension moyenne à consommer (PMC) se
définit comme le rapport de la consommation totale
C
au revenu. ( PMC= Y ).

Concernant l’épargne, elle n’est pas selon Keynes le


résultat d’une volonté de transfert de consommation
vers le futur mais fondamentalement, une
renonciation à la consommation « l’épargne est
l’excès du revenu sur la dépense pour la
consommation »elle constitue une non
consommation et elle est définie par la différence
entre le revenu et la consommation. S=Y −C (C’est en
quelque sorte un résidu une fois les décisions de
consommation prise)
On définit également la propension moyenne à
S
épargner ( PMS= Y ) et propensions marginale à
∆S
épargner ( PmS= ∆ Y ) avec :

56
PMC+ PMS=1 et PmC + PmS=1

2. LES REFORMULATIONS POST-


KEYNESIENNES DE LA FONCTION
DE CONSOMMATION
a) La théorie du revenu relatif
(James DUESENBERRY, 1949)
Selon cette théorie, les agents économiques ne
définissent plus leur niveau et leur structure de
consommation uniquement en fonction du montant
de leur revenu personnel « le revenu absolu »mais
également par référence aux dépenses et donc aux
revenus des catégories qui leurs sont socialement les
plus proches (on parle d’effet d’imitation ou de
démonstration).la fonction de consommation
s’écrit : C i=a Y i +b ( Y j−Y i ) +C 0.
Y j étant ≤revenu de la couche sociale immédiatement supérieur

b) La formation d’habitude (Thomas


BROWN, 1952)
La consommation des ménages dépend non
seulement de leur revenu mais également du montant
de consommation de la période antérieure car le
consommateur s’étant habitué à un certain niveau de
consommation (on parle d’inertie du
comportement).on a la fonction de consommation
suivante :
C t=a Y t +b C t−1 +C 0

c) La théorie du revenu permanent


(Milton FRIEDMAN, 1957)

57
Pour ce dernier, la consommation ne dépend pas du
revenu courant mais du revenu permanent .car le
revenu courant contient le revenu transitoire.
P T
Y t =Y t +Y t

Il ne peut donc pas exister une relation stable et


prévisible entre la consommation courante et le
revenu courant.la seule relation stable est entre la
consommation permanente et le revenu permanent :
P P
C t =h Y t

II- L’EQUILIBRE DU MODELE


1) Le diagramme à 45o
C’est Paul Anthony SAMUELSON en 1948 qu’il
a proposé afin de déterminer graphiquement
l’équilibre en utilisant le résonnement de Keynes. En
abscisse figure le revenu national (Y) (égale par
définition à la valeur du produit national) et en
ordonnée les dépenses projetées (ou désirées) pour
chaque niveau de revenu envisageable .dépense
portant sur les biens de consommation (C ) et
d’investissement ( I )(voir exercices corrigés) .
La demande globale s’écrit DG=C+ I
2) Détermination de l’équilibre
Le niveau d’équilibre effectif du revenu national
correspond alors au point d’intersection de la droite
DG =C+I, représentant la dépense totale désirée et la
droite à 450 exprimant la valeur de la production
totale.

58
Algébriquement on a :

{
Y =C + I
C=cY +C 0
I =I 0

⟹ Y =cY +C 0+ I 0 ⟹Y −cY =C 0+ I 0

⟹ ( 1−c ) Y =C 0 + I 0

1
Soit Y e = 1−c ( C0 + I 0 )

EXERCICES SUR LE MODELE REVENU-


DEPENSE
EXERCICE 1
On considère le tableau 1 suivant de l’évolution
de la consommation (C) et du revenu disponible
brut pour les ménages (Y d )
Années Yd C
1 351,1 294,2
2 377,3 318,2
3 409,8 344,5
4 445,6 375,8
5 497,8 426,7
6 562,6 457,2
7 621,7 508,4
8 699,3 567,3
9 793,3 641,6
10 929,5 745,6

1) Définir revenu disponible brut et épargne


brute.

59
2) c
CORRECTION EXERCICE 1

Le tableau ci-dessous résume les questions 2 et


3 .On sait que
C S
PMC= et PMS=
Yd Yd

∆C ∆S
PmC= et PmS=
∆Yd ∆Yd

 La PMC (Propension moyenne à


consommer) se définit comme la part de la
consommation dans le revenu. C’est en fait le
partage entre consommation et épargne à un
instant donnée « t »
 La PmC (Propension marginale à
consommer) mesure l’accroissement de la
consommation (∆ C ¿ en deux période t et t+1
suite à une variation du revenu (∆ Y ¿.
 De même La PMS (Propension moyenne à
épargner au taux d’épargne) se définit
comme la part du revenu disponible affecter à
l’épargne.
 La PmS (Propension marginale à
épargner) mesure l’accroissement de l’épargne
(∆ S ¿ en deux période t et t+1 suite à une
variation du revenu (∆ Y ¿.
Exemple de calcul.
294 , 2
- PM C 1= 351 ,1 =0,837
318 ,2
- PM C 2= 377 ,3 =0,843

60
56 , 9
- PM S1= 351 ,1 =0,162
59 , 1
- PM S2= 351 , 1 =0,156
2C −C
1 318 , 2−294 ,2
- Pm C 2= Y −Y = 377 , 3−351, 1 =0,916
d2 d1

2 S −S
1 59 , 1−56 ,9
- Pm S2= Y −Y = 377 ,3−351 ,1 =0,083
d2 d1

Année Yd C S=Y d−C


PMC PMS PmC PmS
s
1 351,1 294, 56,9 0,83 0,16 / /
2 7 2
2 377,3 318, 59,1 0,84 0,15 0,916 0,08
2 3 6 3
3 409, 344, 65,3 0,84 0,15 0,80 0,19
8 5 0 9 9 0
4 445, 375, 69,8 0,84 0,15 0,87 0,125
6 8 3 6 4
5 497, 426, 71,1 0,85 0,14 0,97 0,02
8 7 7 2 5 4
6 562, 457, 105, 0,8120,18 0,47 0,52
6 2 4 7 0 9
7 621,7 508, 113,3 0,817 0,18
4 2
8 699, 567, 132 0,811 0,18
3 3 8
9 793, 641, 151,9 0,80 0,191
3 6 8
10 929, 745, 183, 0,80 0,19
5 6 9 2 7

LIEN ENTRE LES DIFFERENTES PROPENSIONS


On constate pour chaque année PMC+ PMS=1

61
Y C S
En effet Y =C + S ⇒ = + ⇒ 1=PMC + PMS
Y Y Y
Exemple :

Pour la première année PM C 1=0,837 et PM S1=0,162


PM C 1+ PM S 1=0,837+ 0,162=0,9999 ≈ 1

EXERCICE 2
1) Le tableau suivant montre les calculs effectués
en prenant le centre de chaque classe pour la
valeur du revenu correspondant à cette classe.
Rappel : le centre de la classe [ a , b ] est donné par
a+ b
c i= . On obtient alors :
2

Y (Revenu) C (Consommation) PMC


14 999,5 23635 1,57
19 999,5 26648 1,33
26 249,5 30863 1,17
34 999,5 35694 1,01
47 499,5 41840 0,88

Les calculs montrent que la PMC décroit au fur et à


mesure que le revenu augmente (les ménages riches
consomment proportionnellement moins par rapport
à leur revenu que les ménages pauvres).
C cY +C 0 C0
En effet C=cY + C0 , → PMC= = =c +
Y Y Y

62
C0
lim (PMC)= lim c+ =c
Y →+∞ Y →+∞ Y

Conclusion : la PMC est décroissante et tend vers la


propension marginale à consommer « c » quand Y
tend vers l’infini (c'est-à-dire Y augmente).
2) Expression de la fonction d’épargne
C=cY + C0 et Y =C + S → S=Y −C en remplaçant C par sa
valeur dans cette expression, on obtient :
S=Y −( cY +C0 )

S=Y −cY −C 0

S=(1−c)Y −C 0

⟹ S=sY −C0

Etude de l’évolution du taux d’épargne (PMS) :


S sY −C 0 C0
S=sY −C 0 ⟹ PMS= = =s−
Y Y Y

∂ PMS + C0
= 2 >0
∂Y Y

Conclusion : le taux d’épargne augmente lorsque le


revenu augmente
3) Représentation graphique
Les propensions de Keynes relatives à l’évolution de la
propension moyenne à consommer et à épargner sont
vérifiées. En effet Keynes affirme que la PMC est
décroissante « lorsque le revenu réel augmente, la

63
communauté ne désire consommer qu’une proportion
graduellement décroissante du revenu (Théorie
général chap. 10, section 3).
Quant à la PMS elle est croissante car Keynes définit
l’épargne comme « l’excès du revenu sur la dépense
pour la consommation (T.G. chap. 6, section 2)
Exercice 3
Soit pour les 6 dernières années, les données du
tableau ci-contre :
Années Consommation Revenu
disponible
1 450 500
2 458 510
3 466 520
4 474 530
5 482 540
6 490 550
a) Comment s’exprime la relation fonctionnelle qui
lie consommation et revenu disponible ?
b) Montrer que les données ci-dessus confirment la
fonction de consommation Keynésienne.
c) Donnez l’expression algébrique de cette
fonction.
Solution :
a) Les propensions à consommer expriment la
relation fonctionnelle qui lieC t, la consommation
d’une période t à Y t , le revenu de la même
période.

64
Ct
PM C t=
Yt

La propension marginale à consommer exprime


la variation de la consommation de la période
résultant d’une variation donnée du revenu.
∆ Ct
PmC=
∆Yt

D’où le tableau
Années PM C t PmC
1 450/500=0.9 /
2 458/510=0,898 (458-450)/
(510-500)=0,8
3 466/520=0,896 (466-458)/
(520-510)=0,8
4 474/530=0,894 (474-466)/
(530-520)=0,8
5 482/540=0,892 (482-474)/
(540-530)=0,8
6 490/550=0,890 (490-482)/
(550-540)=0,8

b) Les données vérifient la fonction de


consommation Keynésienne :
 La PMC est constamment décroissante.
 La PmC est stable et sa valeur est comprise
entre 0 et 1
Les comportements des consommateurs suivent donc
« la loi psychologique fondamentale » qui veut que

65
toute variation du revenu induise une variation dans
un même rapport de consommation.
c) La fonction de consommation Keynésienne est
une fonction affine de la forme :
C t=c Y t + Co

Nous connaissons la PmC (c=0,8).il reste à


déterminerC o paramètre de niveau de laconsommation . On écrit
C o=C t −c Y t et l’on choisit une année, par exemple
l’année 2 :
C o=458−0 , 8 ×510=458−0 , 8 ×510=50

On a donc : C o=0 , 8 Y t +50


Exercice 4
On considère les relations suivantes :

{
Y =C + I
C=50+0 , 8 Y
I 0=50

1) Tracez la fonction de consommation


2) Tracez la fonction de demande globale
3) Trouvez le niveau d’équilibre du revenu à l’aide
du graphique.

SOLUTION EXERCICE 4
1) La fonction de consommation est donnée par
l’équation C=50+0 , 8 Y .elle à la forme d’une

66
droite ayant pour pente 0,8 et pour ordonnée à
l’origine 50. Il suffit donc d’avoir deux points
appartenant à cette droite pour la tracer.
C 50 450
Y 0 500
NB : les valeurs sont attribuées de façon
arbitraire. On donne une valeur à Y et on
détermine la valeur de C correspondante.
2) De manière analogue, on cherche la fonction de
demande globale. La courbe de demande
globale représente la dépense globale projetée
par les agents. Elle intègre les courbes C et I.
On a ∆ G=C+ I =0 ,8 Y +50+50 soit ∆ G=0 ,8 Y +100
3) REPRESENTATION GRAPHIQUE
Graphiquement l’équilibre est obtenu au point
d’intersection de la courbe de demande globale et la
droite à 45o (représentant l’offre globale).c’est la
première bissectrice représenté en pointillé.

67
L’investissement est ici autonome, c'est-à-dire qu’il ne
dépend pas du revenu et est constant.la fonction
d’investissement est donc une droite horizontale
d’ordonnée égale à 50.
Exercice 5

{
Y =C + I
C=25+0 , 75 Y
Soit : I =I =50
0
G=G0=50

68
1) Tracez la fonction de demande globale et ses
différentes composantes
2) Trouvez le niveau d’équilibre du revenu
3) Tracez directement la fonction de demande
globale sans dessiner chacune de ses
composantes.

SOLUTION EXERCICE 5

1) Les composantes de la demande globale sont :


 La fonction de consommation C=25+0 , 75 Y
 L’investissement considéré ici comme autonome
I 0=50
 Les dépenses publiques considérées également
comme autonomeG0=50
La courbe de demande globale est obtenue en
faisant la somme de ces 3 courbes. Ce qui
correspond à une translation vers le haut de la
fonction de consommation.
C=25+0 , 75 Y

C 0 500
Y 25 400

69
2) Niveau d’équilibre du revenu
L’équilibre entre l’offre globale et la demande globale
de l’économie s’exprime par Y =∆ G⇒ Y =C + I +G
On remplace chaque composante de la demande
globale par sa valeur.
On a donc :
Y =25+0 , 75Y +50+ 25

⇒ ( 1−0 ,75 ) Y =100

70
100
⇒ Y e= =400
1−0 ,75

3) Tracez direct de la fonction de demande


globale. on cherche son équation :
∆ G=C+ I +G0=0 ,75 Y +100
en reprénant≤graphique précédent , on retrouve la même courbe .

71
CHAPITRE V :
l’INVESTISSEM
ENT
A)L’analyse de l’investissement par le
théorème de l’accélérateur
Le premier théorème de l’investissement remonte à
John Maurice Clark (1917) elles sont connues
D’accélérateur, elles énoncent que les entreprises
investissent si les débouchés s’accroissent.
Théorème expliquant l’investissement en fonction des
débouchés c’est-à-dire, c’est la demande qui
détermine l’investissement. C’est l’investissement.
On distingue 02 cessions de l’accélérateur :
l’accélérateur simple et flexible.
1) L’accélérateur simple
Le mécanisme de l’accélérateur simple repose sur
l’idée selon laquelle le stock de capital est relié à la
production elle-même. Également la demande y t par

72
un coefficient fixe v résultant d’une contrainte
technologique ou d’une rigidité des prix des facteurs
de production ont formellement kt = v yt . si int
désigne l’investissement net définit du stock de
capital au cours du temps, int est une fonction
linéaire des variations de la demande
en d’autres termes, le taux d’investissement net est
proportionnel à la croissance de la demande

.
Cela signifie que l’investissement net augmente
lorsque la demande s’accélère ou lorsque la
demande ralenti.
2 critiques ont été formulées à l’endroit du principe
de l’accélérateur sur :
- Il ne dit pas s’il s’agit d’une relation de
comportement des entreprises qui investissent
en fonction de la demande ou d’une simple
relation technologique entre la production et le
capital.
- Il suppose que le lien entre les variations de la
demande et de l’investissement peuvent avoir
des capacités de production excédentaires de
sorte que les fluctuations de la demande
peuvent se traduire uniquement par des du
taux d’utilisation des capacités de production.
2) l’accélérateur flexible
Le principe a été introduit par Koyck en 1954. Celui-
ci intègre dans l’analyse l’inverse de

73
l’investissement qui s’ajuste avec retard aux de la
demande , en raison notamment des coûts
d’installation de nouvelles capacités productrices et
d’un ajustement retardé des anticipations de
demande des entreprises. La théorie de l’accélérateur
simple suppose implicitement que l’investissement
ne permet pas d’ajuster instantanément le stock de
capital effectif K t −1au stock désiré autrement dit :

∫ ¿ ( K t−K t−1 )=¿ α ( K t¿ −K t −1 )

(Formule de l’accélérateur flexible)


Stock désiré
L’accélérateur flexible suppose aussi que le stock de
capital désiré est uniquement fonction de la
¿
demande courante K t =v Y t
Si l’on admet l’existence par les uses un coût
d’installation des équipements celles-ci ne peuvent
pas ajuster parfaitement leur capacité de production (
) à la capacité optimale .
que à chaque période, il y a une part
Il en résulte
uniquement de l’ajustement du capital effectif au
capital désiré qui est effectué soit
∫ ¿ α ( K t ¿−K t −1 ) 0≤α≤1
Montre en quoi le théorème de l’accélérateur simple
n’est pas pertinent.
Elle lie l’investissement à la de la demande réelle ce
qui pose un problème car compte tenu des coûts
d’ajustement, elle ne peut que satisfaire une part de
la demande).

74
Le stock désiré étant toujours déterminé par la
demande courante, il s’écrit .
Finalement, la formule de l’accélérateur flexible
s’écrit
∫ ¿ α ( v Y t −K t −1 ) =αv Y t −α K t −1
On remarque l’investissement net est relevé au
niveau de la demande courante et non à sa comme
le suppose l’accélérateur simple.

C- l’analyse Keynésienne de
l’investissement et ses prolongements

(Acquisition des biens destinés à créer d’autres


investissements du point de vue macro-
économique).
Les auteurs classiques comme Irving Fisher
analysent l’investissement comme une fonction
décroissante du taux d’intérêt. La spécificité de leur
analyse réside dans la détermination sur le marché
des biens du taux d’intérêt eux, celle-ci est réelle.
Alors qu’elle est monétaire chez Keynes car résulte
de la confrontation de l’offre et de la demande de
monnaie.
L’analyse Keynésienne présente ainsi un avantage
et a fait l’objet de prolongement.

1) L’analyse Keynésienne

Dans la théorie Keynes pose d’emblée


l’investissement est profitable tant que son
rendement dépasse son coût , or , nous savons que

75
l’investissement dépenser une somme d’argent dans
l’espoir d’obtenir dans un futur des recettes étalées
dans le temps. Dans la mesure où les sommes ne
sont pas dépensées et perçues au même moment, il
convient de déterminer la VAN d’investissement. Pour
cela on suppose que la dépense courante d’un
investissement engendre des recettes nettes pour
les périodes à venir.

La VAN avec i le taux d’intérêt servant


de taux d’actualisation.
En général, la VAN dépend négativement du taux
d’intérêt i. le projet considéré est rentable si et
seulement si la VAN est positive en d’autres termes
si les recettes résultants de l’investissement
dépassent celles qui procurent un placement au taux
d’intérêt en vigueur ou encore s’il permet d’emprunter
au taux d’intérêt en vigueur et de rembourser ses
créanciers en restant avec une marge positive. Keynes
introduit la notion d’efficacité marginale du capital ou
taux interne de rendement. Celui-ci est l’intérêt
maximal qu’un investisseur est prêt à supporter sans
renoncer à l’investissement. Il se détermine à partir

de la résolution de l’équation
c’est-à-dire que selon Keynes, un projet est rentable
lorsque l’efficacité marginale du capital est
supérieure au taux d’intérêt i*=i.
Ainsi, au niveau macro-économique la relation entre
efficacité marginale du capital et le taux d’intérêt i
déterminé l’investissement. Si i augmente,

76
l’investissement diminue (remarque chez Keynes,
l’investissement est déterminée par la relation entre
l’efficacité marginale du capital et i).
( le TIR c’est le taux d’intérêt qui rend des
revenus actualisés, donc c’est le taux d’intérêt limité
qui est tel que s’il varie l’investisseur peut soit perdre
soit gagné c’est élevé i devant supérieur à la somme
des revenus , s’il est inférieur l’entreprise réalise un
bénéfice. Il permet donc de comprendre le coût de
l’entreprise avec ce que l’on gagne, le taux d’intérêt
sur le marché ou ce que l’on gagne.
I= faits de fonds pour investissement i* efficacité
marginale représente le taux qui annule la VAN de
l’investissement, c’est donc un taux limite qui permet
de savoir à partir de quel niveau l’investisseur gagne
ou perd. En conséquence, c’est le taux avec lequel il
faut comprendre le coût des fonds empruntés pour
l’investissement i pour savoir si on gagne ou si on
perd.

2) La profitabilité de l’investissement

James Tobin (1969) a introduit le concept de


profitabilité de l’investissement. En introduction est
que si un investissement n’a pas besoin de se
préoccuper d’un autre c’est la théorie dite du que
Tobin. Ce que de Tobin est un coefficient qui tente
de formaliser l’analyse Keynésienne. L’idée de base
est que si une unité additionnelle de capital accroit
la valeur de marché de la firme d’un montant
supérieur sur coût d’acquisition, un entrepreneur
rationnel devrait investir. Le coefficient que Tobin est

77
défini comme le rapport entre la valeur boursière de
la firme et sa valeur comptable c’est-à-dire la valeur
de remplacement de son capital .
Supposons constante de profit et le taux de profit,
on peut écrire la valeur de la forme s’écrit

avec un taux d’intérêt ou d’actualisation


le taux d’intérêt réel r. il en résulte que le
coefficient que de Tobin

La profitabilité s’écrit Tobin déduit ce


cette relation une fonction d’investissement croissante

en l’investissement est rentable, il faut


investir.
le capital nouveau coûte plus cher par rapport à
la valorisation boursière du capital existant.
.
c) le mode de financement
Cette analyse considère les contraintes financières
liées à l’investissement. De ce point de vue, il y a 02
considérations :
- La politique monétaire agit sur
l’investissement à travers le taux d’intérêt, une
augmentation de l’offre de monnaie (provoque

78
une baisse du taux d’intérêt, lorsqu’elle stimule
l’investisseur). Cependant l’élasticité de
l’investissement par rapport au taux d’intérêt
demeure faible.
- La politique monétaire agit également sur
l’investissement lorsqu’elle est trop restrictive.
dans ce cas elle élève les taux d’intérêts et le
coût d’intérêts et le coût du capital , incite les
banques à réduire leur taux de crédit ce qui
accroit la contrainte de financement de
l’investissement notamment par les petites et
moyennes entreprises.
- Remarque : toutes les analyses de
n’interrogent pas les déterminants des
l’investissement à l’étranger lesquels sont
proposés par 02 principales théories : la
théorie du cycle du produit de Vernon 1966 et
la théorie de la firme multinationale de
Dunning 1918.
En conclusion : il apparait que l’équilibre
macroéconomique dépend de 02 principales car la
consommation et l’investissement réel mêmes
dépendent pour la consommation du revenu pour
l’investissement de la demande et du taux d’intérêt.
En ce qui concerne l’investissement global, on peut
donc écrire de la manière suivante :
Partie de l’investissement qui
ne dépend pas du taux d’intérêt.

79
Autrement dit, le model revenu dépend s’écrit :

EXERCICES SUR L’INVESTISSEMENT


Exercice I
1- Distinguez les notions suivantes et faites un
rapprochement avec les opérations sur biens et
services vu en comptabilité nationale.
a) L’investissement en capital fixe
b) L’investissement en capital circulant
c) L’investissement net
d) L’investissement de remplacement
e) L’investissement total
f) L’investissement productif
g) L’investissement matériel
h) L’investissement immatériel.
2- Répondre par vrai ou faux.
a) Lorsque les rendements d’échelle sont
constants, le coefficient de capital est fixe.
b) La hausse des taux d’intérêt ne va pas modifier
la décision d’achat, par une entreprise, d’une
machine plus performante si l’entreprise n’a pas
besoin d’emprunter pour financer son
investissement.

80
c) Pour les comptables nationaux, les dépenses de
recherche et développement ne sont pas des
dépenses d’investissement.
d) La VAN ne peut être utilisé que pour comparer
des projets d’investissement de durée identique.
e) Le modèle de l’accélération suppose que les
entreprises n’ont pas d’invendus.
f) Les sociétés se basent sur leurs projets anticipés
dans leurs décisions d’investissement, mais pas
sur leurs profits courants.

Exercices 2
Une entreprise d’EZARCOA (un pays au Sud de
MEYOMESSI) se propose d’investir 2855 milliards de
FCFA. Cet investissement doit lui rapporter 1612
milliards par an pendant deux ans. Calculez le TRI et
le délai de récupération (DR) de cette opération. Si le
taux d’intérêt de l’économie est de 8%.
Exercice 3
L’entreprise "BIOMO" hésite entre acheter une
nouvelle machine au prix de 30000 FCFA, sachant
que cette machine devrait lui rapporter un revenu net
de 8400 FCFA par an pendant 4 ans ou placer cette
somme sur le marché financier à un taux de
rendement garanti de 5,2%. Pouvez-vous aider cette
entreprise à se décider ?
Exercice 4
L’économie d’AKOM-NDONG est définie par 6 projets
d’investissement dont les montants et les TRI sont
donné ci-dessous.

81
Projets 1 2 3 4 5 6
Montant 500 375 2500 1250 125 250
TRI 11% 7% 1,5% 3% 9% 4,5%

a) Quels projets sont adoptés lorsque le taux


d’intérêt du marché i s’élève à 10% ? à 8% ?
b) Tracez la courbe reliant les couples (i, I), I
représentant les montants d’investissement
cumulés réalisés (on suppose que le taux
d’intérêt, qui ne dépasse pas un maximum de 12
%, prend successivement les valeurs suivantes :
10%, 8%, 5%, 4%, 2%, 1%). Dans quelle mesure
peut-on considérer que cette courbe est la
fonction d’investissement d’AKOM-NDONG ?
Exercice 5
Une entreprise s’interroge sur la faisabilité d’un
investissement dont le montant est de 40000 FCFA et
dont les flux de bénéfices nets attendus s’élèvent à
10000 FCFA pendant 5 ans. A ce terme, l’équipement
en question disposera d’une valeur résiduelle égale à
1% de son coût d’acquisition.
1) Le projet d’investissement est-il rentable aux
taux d’intérêt respectif de 8% et 10% ?
2) Evaluez le TRI.
Exercice 6
Une entreprise dispose de 4 machines, au prix
unitaire de 2000. Chaque machine permet de
produire 500. La durée de vie d’une machine étant de

82
quatre ans, l’entreprise en remplace une par an, si
nécessaire. On suppose que le capital inutilisé est
conservé oisif et qu’il s’use comme s’il était en service.
La demande évolue de la façon suivante :
t0 t1 t2 t3 t4 t5 t6
2000 2000 2400 2500 3500 4000 3000

a) Compte tenu de l’évolution de la demande,


déterminez, à partir de t=1, l’évolution des
différentes catégories et du stock de capital de
l’entreprise (capital utilisé et capital oisif), en
vous aidant du tableau ci-dessous. A quel
problème l’entreprise fait-elle face en t=2 ?
b) Comment expliquez-vous qu’en t=5
l’investissement diminue alors que la demande
augmente ?

SOLUTIONS
Exercice 1
1-

83
a) L’investissement en capital fixe est l’achat de
biens ne disparaissant que partiellement dans
processus de production. En comptabilité
nationale il s’agit de la FBCF (formation brute
du capital fixe). « « la valeur des biens durables
acquis par les unités productrices résidentes et
destinés à être utilisé pendant au moins un an
dans le processus de production »
b) L’investissement en capital circulant : c’est
l’achat de biens d’investissement disparaissant
totalement dans le processus de production par
incorporation au produit. En comptabilité
nationale, il s’agit des consommations
intermédiaires (CI).
c) L’investissement net (ou l’investissement
nouveau) accroît la capacité productive de
l’entreprise. Il peut être un investissement de
capacité ou de productivité.
d) L’investissement de replacement (ou
investissement de renouvèlement) est
l’investissement destiné à remplacer le capital
usé ou obsolète par l’achat de nouveaux biens
d’équipement.
e) Investissement total (ou investissement brut)
comprend l’investissement de remplacement et
l’investissement net.
f) Investissement productif est un investissement
directement lié à l’activité de production des
entreprises ou des entrepreneurs individuels
(ménages).
g) V matériel : il correspond à un investissement
physique (machine, véhicule, bâtiments).

84
h) L’investissement immatériel (ou incorporel) est
un investissement « intellectuel ». il correspond
aux dépenses qui valorisent l’entreprise c’est-à-
dire améliore sa position sur le marché.
2- Vrai ou faux
a) Vrai : les rendements d’échelle sont dits
constants, lorsqu’une augmentation simultanée
des facteurs et dans les mêmes proportions
entraine une augmentation équivalente du
niveau de production obtenu. Le coefficient de
kt
capital v= Yt ainsi par exemple, un doublement
du capital entraine un doublement du revenu Y t.
Par conséquent, la fixité du coefficient de capital
est bien synonyme de rendement d’échelle
constants.
b) Faux
c) Vrai : les dépenses de recherche sont les
consommations intermédiaire.
d) Vrai
e) Vrai (c’est même une des hypothèses fortes du
principe sinon elles peuvent répondre à
l’augmentation de la demande en écoulant leurs
stocks, elles n’auraient alors ni besoin de
produire plus, ni d’investir.
f) Faux : elles se basent à la fois sur leur profit
courants et anticipés.

Exercice 2

85
Le TRI est le taux d’actualisation qui annule la VAN
(valeur actuelle nette) d’un projet d’investissement.
On cherche donc le TRI tel que
1612 1612
−2855+ + =0
1+TRI (1+TRI )2

Une première méthode consiste donc à résoudre


directement cette équation du second degré dont la
seule inconnue est le TRI. Mais cette méthode n’est
pas très opérationnelle car pour une durée de vie du
projet supérieure à 2 ans, il faut résoudre des
équations de degré 3, 4, 5… ce qui est pratiquement
impossible.
La deuxième méthode est donc la plus utilisée : cette
méthode consiste à faire interpolation linéaire après
avoir calculé la VAN pour deux taux d’intérêts
différents.
Ainsi on a donc pour i=8%
VAN= 19,62. Cette VAN est positive. L’opération
consiste maintenant à chercher arbitrairement un
taux d’intérêt pour lequel la VAN est négative.
On a par exemple pour i=9%
1612 1612
VAN =−2855+ + =−19 , 31(ce qui est déjà bon)
1+0 , 9 ( 1+0 , 9 )2

On sait donc qu’entre 8% et 9%, il y a un taux d’intérêt


pour lequel la VAN est nulle.
VAN
9%(-19,31) VAN
i=TRI 8%(-19,62)

86
VAN
On pose donc la formule de l’interpolation linéaire
(théorème de Thales vu en classe de 3e).

i=8 % ❑ VAN =19 , 62

i=TRI ❑ VAN =0

i=9 % ❑ VAN =19 , 31

TRI−8 % 0−19 , 62
Soit donc =
9 %−8 % −19 ,31−19 , 62

NB : j’ai juste simplifié les pourcentages


du membre de gauche.



TRI −8 19 ,62
❑ =
9−8 38 , 93


19 ,62
❑ TRI =8+(9−8)( )
38 , 93

= 8+0,50=8,5%

TRI=8,5%

Calcul du délai de récupération (cf. cours pour la


définition).
T
Il est tel que ∑ ❑
1612=2855

t=1 où T est le délai de récupération.

87
Soit donc 1612 + 1612 + ….. = 2855
C’est-à-dire T fois.
T x 1612 = 2855

2855
❑T = =1 , 77
1612

Le délai de récupération est donc d’un an et neuf mois


(0,77 x 12 mois).
Exercice 3
On sait que l’investissement est concurrence avec la
possibilité d’opérer des placements financiers. On
calcule ainsi la VAN du projet. Si cette VAN est
possible, l’investissement s’avère plus rentable que le
placement sur le marché financier. La conclusion
s’inverse si la VAN est négative.
4
Bt
On aVAN =I 0+ ∑
t =1 (1+i)t

8400 8400 8400 8400


VAN =30000+ + + +
1,052 (1,052) (1,052) (1,052) 4
2 3

= -30000 + 29648,1
= -351,9
La VAN du projet d’investissement étant négatif au
taux d’actualisation choisi, l’entreprise n’a pas intérêt
à entreprendre son investissement, mais plutôt à
placer la somme correspondante sur le marché
financier.

88
Attention : le critère de choix utilisé ici (la VAN) est
un critère de rentabilité et cette rentabilité est relative.
L’entreprise doit évaluer si le fait de renoncer à son
investissement ne risque pas de lui faire perdre des
clients et affaiblir sa position à long terme sur un
marché concurrentiel.
NB : pour le même exercice, on peut également
utiliser le RTI pour décider.
On sait que : i=5,2%, VAN = -351,9. La VAN étant
négative, le taux d’actualisation choisi est trop élevé. Il
faut calculer la VAN pour un taux plus faible. Par
exemple 4,2% on a
8400 8400 8400 8400
VAN =30000+ + + +
1,042 (1,042) (1,042) (1,042) 4
2 3

= 347,9.
On peut en déduire que le TRI recherché se trouve
entre 4,2% et 5,2%. On applique l’interprétation
linéaire.

NB : les flèches m
i=4 , 2 %❑ VAN=347 , 9 pose l’opération

i=TRI ❑ VAN =0 côté court cô
=

côté long cô
i=5 , 2 %❑ VAN =−351 ,9
Pour les 2 memb
TRI−4 , 2 0−347 , 9
Soit = équation. En allant d
5 ,2−4 , 2 −351, 9−347 , 9
haut.
347 , 9
soit TRI −4 , 2=
699 , 8

89

347 ,9
❑ TRI =4 , 2+ =4 , 73 %
699 ,8

La TRI étant inférieur au taux d’intérêt du placement,


on doit renoncer à l’investissement au profit du
placement financier car il parait plus rentable.
Les deux critères (VAN et TRI sont ainsi
concordants).
Exercice 4
a) Le TRI d’un projet d’investissement est le taux
d’investissement qui annule sa VAN. Les
entreprises comparent le rendement attendu de
l’investissement (TRI ou efficacité marginale du
capital mesuré comme un taux d’intérêt) avec
un taux d’intérêt externe (i), par exemple le taux
qu’elles obtiendraient si elles plaçaient leurs
fonds, ou le taux d’intérêt de l’emprunt
nécessaire à leur financement. Si TRI > i,
l’investissement est réalisé, il ne le sera pas si
TRI < i (ou même si TRI = i).
En conséquence, si i = 10%, on réalise les projets dont
le TRI >10%, soit le projet 1 seulement.
Si i = 8%, les projets 1 et 5 peuvent être réalisés. On
obtient le tableau ci-dessous.
Projet TRI Montant Montant
cumulé = I
1 11% 500 500
5 9% 125 625
2 7% 375 1000

90
6 4,5% 250 1250
4 3% 1250 2500
3 1,5% 2500 5000

b) Fonction d’investissement
Si i = 10%, un seul projet est réalisé : le projet 1. Par la
suite, si i = 8%, deux projets sont réalisés (1 et 5) pour
un investissement cumulé I = 625. On procède de la
même manière pour les valeurs décroissantes de i
jusqu’à atteindre la valeur i = 1%, pour laquelle tous
les investissements sont réalisés (soit I = 5000)
puisque le TRI minimum est de 1,5%.
La courbe est obtenue en joignant les points
représentant les couples de valeurs de I (cumulés)
réalisé et de i tableau ci-dessous.
i (en %) Montant
réalisé : I
10 500
8 625
5 1000
4 1250
2 2500
1 5000

91
12

10

0
500 625 1000 1250 2500

Cette courbe représente une approximation continue


de la fonction d’investissement. En effet, par
définition, la fonction d’investissement est continue
c’est-à-dire qu’elle associé à toute valeur de i, une
valeur de I. la courbe ci-dessus étant déterminée par
des observations discontinues, en reliant les points
par les segments, elle extrapole les données effectives.

Exercice 5
On a : Investissement de départ Io=40 000
Bénéfices nets = 10000. Durée = 5 ans

92
Valeur résiduelle=1% du coût d’acquisition de
l’investissement qui est égal à 40000 (1%)=400.
NB : la valeur résiduelle s’ajoute toujours aux
bénéfices nets de la dernière année.
1) Calculons les VAN aux taux respectifs de 8% et
10% pour déduire de la rentabilité du projet.
n
Bt
VAN =−I 0 +∑
t=1 (1+i)t

Ainsi pour i = 8% on a
10000 10000 10000 10000 10400
VAN =40000+ + + + +
(1 ,08) (1 ,08)2 (1 ,08)3 (1 ,08)4 (1 , 08)5

= 199,33
Pour i = 10% on a
10000 10000 10000 10000 10400
VAN =40000+ + + + +
( 1, 1) (1 , 1)2 (1 ,1)3 (1 ,1)4 (1 , 1)5

= - 1844.
Conclusion : VAN = 199, 33 > 0 les bénéfices
attendus sont positifs. Le projet sera rentable. Il faut
investir à 8%.
VAN + -1844 < 0 le projet n’est pas rentable) 10%.
2) Calculons le TRI
(Par interpolation linéaire) pour

93

i=8 % ❑ VAN =199 , 33

i=TRI ❑ VAN =0

i=10 % ❑ VAN =−1844
TRI−8 0−199 , 33
Soit donc 10−8 =−1844−199 , 33

TRI −8 199 ,33
❑ =
2 2043 ,33

199 , 33
❑ TRI =2 x ( )+ 8
2043 , 33

❑ TR = 8,20%

Exercice 6
a) Le capital requis et nécessaire est déterminé en
utilisant le coefficient de capital (v) en t=0 la
valeur du capital de l’entreprise et égale à 4 x
2000 = 8000. (4 machines au prix unitaire de
2000). La production permise par ce capital est
Kt 8000
égal à 4 x 500 = 2000. D’où v= Yt = 2000 =4

Chaque année une machine est remplacée si


Kt 8000
nécessaire soit Ir= n = 200 =4 n étant la durée de vie
d’une machine.
 L’investissement nouveau est la différence entre
le stock de capital nécessaire et le stock
disponible en début de période soit

94
Kt= capital requis = vYt.
Kt= capital disponible en début de période
(Kt=Kt-1).
Ibt=Int+Ir
t Yt Yt K *t Kt Irt Int Ib

1 2000 0 8000 8000 2000 0 20


2 2400 +400 9600 8000 2000 2000 40
3 2500 +100 1000 9600 2000 0 20
0
4 3500 +100 14000 10000 2000 4000 60
5 4000 +500 16000 14000 2000 2000 40
6 3000 -100 12000 16000 0 0 0
Commentaire
- En t=1, la demande étant constante,
l’investissement total est égal à l’investissement
de remplacement. Ib1 = Ir1 = 2000.
- En t=2, la demande augmente de 400,
l’investissement nouveau nécessaire est de 1600
(Int = vYt = 4 x 400= or une nouvelle
machine permet de produire 500,
l’investissement nouveau est obligé d’être égal à
2000 et on constate ainsi les capitaux oisifs
(400) 400 = 2000 – 1600
- t=3, la demande augmente de 100, ce qui
nécessite un capital supplémentaire de 400 et

95
devrait entrainer un nouvel investissement.
Cependant, l’entreprise va utiliser ici le capital
oisif. L’investissement net est donc nul bien que
la demande augmente.
b) Entre les périodes 4 et 5, la variation de
l’investissement total est de (4000-6000).
L’investissement total diminue de 2000 alors que la
demande augmente de 500. L’explication est liée au
phénomène d’accélération. Certes la demande
augmente entre t=4 et t=5, mais son taux croissant
diminue. En t=4, la demande avait augmenté de 1000
elle n’augmente que de 500 en t=5. La variation de Int
est proportionnelle à la variation de la demande.

96
LA
Chapitre VI :

BALANCE DES
PAIEMENTS
La balance des paiements est un état statistique
dont l’objet est de retracer pour un pays donné sous
une forme comptable l’ensemble des transactions

97
économiques et financières à travers les frontières au
cours d’une période déterminée.
Les mouvements divers de marchandises et de
capitaux influent sur le fonctionnement interne des
économies nationales, c’est pourquoi un pays se doit
de connaître aussi précisément que possible l’état et
l’évolution des charges économiques qu’il entretient
avec le reste du monde.
La balance des paiements d’un pays est décomposée
en trois grands comptes :
- Le compte de transactions courantes : qui
regroupe les flux de biens et services à travers
les frontières (exportation et importation des
biens et services).
- le compte de capital, dans lequel sont
enregistrés les transferts de capitaux et les
acquisitions d’actifs non financiers (brevets…)
- Le compte financier qui fait ressortir les
mouvements financiers donnant lieu à
investissements, ainsi que la variation des
réserves en devises et des engagements de
l’économie nationale.
- Un poste erreurs et omissions nette sert à
prendre en compte les opérations mal recensées
ou non, les opérations volontairement non
déclarées et enfin les surfacturations ou les
sous-facturations.
La procédure d’enregistrement de ces opérations est
celle de la comptabilité en partie double selon

98
laquelle toute opération doit donner lieu à double
inscription.
 L’une traduisant la nature économique de
l’opération (exportation, importation…)
 L’autre rendant compte de sa nature monétaire.
Les principaux postes de la balance des paiements.
I- Compte de
transactions II- Compte de
courantes capital
 Bien - Transfert en
capital
Importations et
- Acquisition
exportations de
d’actifs non
marchandises c’est ce que
financiers.
l’on appelle la balance
III- Compte
commerciale.
financier
 Services - Investissements
La balance des services directs
est également appelé - Investissements
balance des invisibles de portefeuille
(transports, assurances, - Autres
tourisme, produit de la investissements
recherche scientifique). (secteur bancaire,
 Autres biens et autres secteurs)
services - Avoirs de réserve
 Revenus (or, avoirs en
droit de tirages
Rémunération des spéciaux, devises
salaires, revenus des étrangères).
investissements, IV- Erreurs et

99
investissements directs, omissions
investissement en port
feuille, autres.
 Transfert courant
(secteur des APU,
autres secteurs.

100

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