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Leçon 3 :
LA SYNTHESE ET LA MESURE DE
L’ACTIVITE ECONOMIQUE :
Les comptes nationaux1 vont au-delà de simplement résumer l'activité
économique d'une nation. Ils servent avant tout aux économistes et aux
décideurs pour analyser la situation économique d'un pays et anticiper son
évolution. En effet, la comptabilité nationale2 se révèle être un outil d'analyse
exceptionnel pour ceux qui savent extraire les informations pertinentes.
Ce chapitre vise à faciliter une utilisation éclairée des comptes nationaux et des
principaux agrégats3 économiques fréquemment employés. Comprendre ces
données permet une meilleure appréhension de la dynamique économique d'un
pays, conformément à la vision de John Maynard Keynes4.

1 Les comptes nationaux sont un ensemble de comptes économiques qui mesurent l'activité économique d'un pays
sur une période donnée. Ils comprennent des indicateurs tels que le produit intérieur brut (PIB), la consommation,
l'investissement, les exportations et les importations. Ces comptes offrent une vue d'ensemble de la performance
économique d'une nation et sont essentiels pour analyser son développement et formuler des politiques
économiques.
2 La comptabilité nationale est une discipline qui se concentre sur la mesure et l'analyse de l'activité économique

d'un pays dans son ensemble. Elle utilise des outils tels que les comptes nationaux pour enregistrer et évaluer les
transactions économiques qui se produisent à l'intérieur et à l'extérieur du pays sur une période spécifique. Les
comptes nationaux incluent des indicateurs clés tels que le produit intérieur brut (PIB), la consommation,
l'investissement, les exportations et les importations.
3 Les agrégats économiques font référence à des mesures agrégées qui regroupent différentes transactions

économiques pour fournir une vision globale de l'activité économique d'un pays. Ces agrégats comprennent des
indicateurs tels que le produit intérieur brut (PIB), la masse monétaire, la balance commerciale, etc. Ils sont
utilisés pour évaluer la santé économique, la croissance et la stabilité d'une nation. En somme, les agrégats
économiques offrent une perspective consolidée des principaux aspects de l'économie d'un pays.
4 John Maynard Keynes était un économiste britannique de renom, né en 1883 et décédé en 1946. Il est largement

considéré comme l'un des penseurs les plus influents du XXe siècle en matière d'économie. Keynes a joué un rôle
crucial dans le développement de la macroéconomie moderne et a eu une influence majeure sur les politiques
économiques adoptées par de nombreux pays.
Son ouvrage majeur, intitulé "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" (1936), a marqué un
tournant dans la pensée économique et a contribué à façonner les politiques économiques adoptées par de
nombreux pays après la Seconde Guerre mondiale. La vision de Keynes a été à la base de la construction du
consensus en faveur de l'intervention gouvernementale pour atténuer les fluctuations économiques et promouvoir
le plein emploi.
2 I. LES COMPTES DES SECTEURS INSTITUTIONNELS (SI)

La description des activités exercées par les secteurs institutionnels dans un


système particulier de comptes exprime, au travers de la logique des
enchainements des comptes, la philosophie de l’analyse de ces activités. Le
tableau qui suit présente la séquence des comptes de chaque (SI). Le mot PERUC
permet de mémoriser la succession de ces comptes.

A. Rappel du principe de la comptabilité en partie double

La Comptabilité Nationale utilise le principe de la Comptabilité en partie


double5 qui consiste à enregistre la même transaction en deux (2) écritures de
même montant mais de sens opposé en utilisant les comptes en T6. Ainsi, tout
flux comptabilisé sera transcrit deux fois : Une fois en emplois7 (ou variations de
d'actifs) et une seconde fois en ressources8 (ou variations de passifs)

Exemple :
Achat de marchandises : les ménages de 1 000 F aux Entreprises. Et paiement de
salaires des Entreprises aux ménages de 5 000 F.

5 Pour chaque débit effectué sur un compte, il y a un crédit équivalent sur un autre compte, et vice versa. Cela
garantit que l'équilibre financier est toujours maintenu dans le grand livre comptable.
6 Outil visuel utilisé en comptabilité pour représenter graphiquement les opérations financières d'une entreprise.

Chaque compte en T est une illustration simplifiée de deux colonnes, avec le nom du compte écrit en haut. La
colonne de gauche est dédiée aux débits, et la colonne de droite aux crédits.
7 Utilisation des ressources productives dans l'économie. Par exemple, le calcul des emplois dans les comptes

nationaux peut représenter le total des heures travaillées ou la quantité de travail utilisée pour produire des biens
et des services.
8 Divers éléments disponibles qui peuvent être mobilisés pour répondre à des besoins.
3
B. P : COMPTE DE PRODUCTION

 Analyse la production
 Solde : valeur ajoutée brute ou somme des revenus crée par la production.

C. E : COMPTE D’EXPLOITATION

 Décrit le partage de la valeur ajoutée brute entre les facteurs travail et


capital
 Solde : excédent brute d’exploitation ou revenu utilisable pour rémunérer
le capital et payer les impôts, sauf ceux liés à la production.

D. R : COMPTE DE REVENU

• Retrace la formation du revenu disponible.


• Solde : revenu disponible brut ou utilisable directement par le secteur.
4

E. U : COMPTE D’UTILISATION DU REVENU

• Examine l’affectation du revenu disponible à la consommation.


• Solde : épargne brute ou ressources disponibles pour l’accumulation.
5 Pour les sociétés (SNF et SF), l'épargne = revenu disponible puisqu'ils ne font pas
de dépenses de consommations.
F. C : COMPTE DE CAPITAL

• Rend compte de l’accumulation réelle.


• Solde : capacité ou besoin de financement c’est-à dire l’existence d’une
épargne financière ou non.

A ces comptes non financiers s’ajoute le compte financier : qui observe le


comportement financier des agents.

NB : la logique qui sou tend ces comptes est que le solde du compte précédent
est la première ressource du compte suivant.
6 II. LES AGREGATS ET LES RATIOS CARACTERISTIQUES
DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
A. LES AGREGATS DE L’ECONOMIE NATIONALE.

Un agrégat est une grandeur synthétique qui mesure le résultat de l’activité de


l’ensemble de l’économie. Il s’agit donc d’un indicateur d’activité économique de
l’ensemble des secteurs résidents.
Les agrégats les plus utilisés sont :
• Le PIB :(produit intérieur brut)
• Le PNB : (produit national brut)
• Le RNB :(revenu national brut)
• Le RNDB :(revenu national disponible brut)
Ces agrégats sont liés les uns avec les autres et se calculent de façon échelonnée :
on dit qu’ils sont emboîté.
a) Le PIB :(produit intérieur brut)
Il est calculé selon 3 optiques :
• Optique production :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes (VAB) + TVA + DD (droit de
douane) - subventions à l’importation.
• Optique dépense : il est calculé à partir de la somme des emplois finals, de
biens et de services dont on déduit les importations.
On a:
PIB =CF + FBCF + S + X – M
• Optique revenue : le PIB est obtenu à partir des comptes d’exploitation, il
correspond à la somme des revenus distribués à l’occasion de la
production.
PIB = rémunération des salaries verse par le producteur résident (et non
pas le reste du monde) + excédent brut d’exploitation + impôts liés à la
production et à l’importation (y compris la TVA) – subventions
d’exploitation.

Attention :
! Les 3 modes de calculs doivent permettre d’obtenir le même résultat
dans un même exercice

b) Le PNB : (produit national brut)


7 PNB = PIB + revenus des facteurs reçus du RDM – revenus des facteurs versés
au RDM (reste du monde)
NB : le revenu des facteurs comprend : le revenu du travail (salaire), le
revenu de la propriété et de l’entreprise (intérêt, dividendes …)

c) Le RNB :(revenu national brut)


RNB = PNB + subventions reçues du reste du monde – impôts versés au reste
du monde.
d) Le RNDB :(revenu national disponible brut)
Il permet de connaitre le revenu après redistribution, c.-à-d. les sommes qui
peuvent être librement dépensées par les unités résidentes.
Le RNDB = RNB + autres transferts reçus du RDM – autres transferts
versés au reste du mon (RDM).

NB : les autres transferts comprennent : les impôts courants sur le


revenu et le patrimoine, les cotisations et prestations sociales.

B. LES RATIOS CARACTERISTIQUES DE L’ACTIVITE

ECONOMIQUE

Ils peuvent être classés en 4 grands groupes à savoir :

Les ratios caractéristiques des (SQSNF)


Les ratios caractéristiques des ménages
Les ratios caractéristiques des APU (administration publique)
Les ratios caractéristiques des relations avec le RDM (reste du monde)

1. Les ratios caractéristiques des (SQSNF)

𝑬𝑩𝑬
- 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒈𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑽𝑨𝑩
𝑬𝑩
- 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′é𝒑𝒂𝒓𝒈𝒏𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑽𝑨𝑩
𝑭𝑩𝑪𝑭
- 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒊𝒏𝒗𝒆𝒔𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑽𝑨𝑩
𝑬𝑩
- 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒖𝒕𝒐𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑭𝑩𝑪𝑭
EBE =excédent brute d'exploitation ; VAB =valeur ajoutée brute
EB=Epargne brute ; FBCF=formation brute de capital fixe
2. Les ratios caractéristiques des APU (administration publique)
8
𝒊𝒎𝒑ô𝒕𝒔
➢ 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒇𝒊𝒔𝒄𝒂𝒍𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩
𝒊𝒎𝒑ô𝒕𝒔+𝒄𝒐𝒕𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
➢ 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒓é𝒍è𝒗𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒐𝒃𝒍𝒊𝒈𝒂𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆𝒔 = ×
𝑷𝑰𝑩
𝟏𝟎𝟎
➢ 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒂𝒓𝒂𝒇𝒊𝒔𝒄𝒂𝒍𝒆 =
𝒄𝒐𝒕𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆𝒔 é𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆𝒔
× 𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩

3. Les ratios caractéristiques des ménages

• 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒊𝒃𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒖 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 =


𝒑𝒓𝒆𝒔𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆𝒔
× 𝟏𝟎𝟎
𝑹𝑫𝑩

𝑹𝑫𝑩 = 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆 𝒃𝒓𝒖𝒕


𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
• 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒆𝒏𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 à 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓 = × 𝟏𝟎𝟎
𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆
𝑬𝑩 𝒅𝒆𝒔 𝒎é𝒏𝒂𝒈𝒆𝒔
• 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒆𝒏𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 à é𝒑𝒂𝒓𝒈𝒏𝒆𝒓 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑹𝑫𝑩

4. Les ratios caractéristiques des relations avec le RDM (reste du


monde)

𝑬𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
- 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩
𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
- 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩
𝑬𝒙𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
- 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒖𝒓𝒆 = × 𝟏𝟎𝟎
𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

III. EXERCICES
A. Exercice 1

On dispose des informations relatives à l’économie camerounaise contenues


dans les tableaux 1, 2,3, 4 et 5 suivants :
9 Tableau 1 : Extraits compte nationaux du Cameroun pour l’année 2002.

Secteurs Consommation Production Production Production Autre


institutionnelle intermédiaire (P) marchande pour production
(CI) emploi non
final marchande
propre
SQSNF 2909,21 5438,76
APU 310,52 871,67
Ménage 1421,02 5286,30

Tableau 2 : Evolution de la valeur ajoutée de l’ensemble des secteurs


institutionnelle.

1998 1999 2000 2001 2002 2003


Valeur ajouté 5355,43 5717,28 6114,47 6511,97 7004 7388,11
Impôts ou taxes sur produits 442,49 453,33 497,91 549,47 578,20 387,44
(TVA)
Subventions 0 0 0 0 0 0
Impôts liés à la production 471,41 490,04 534,76 585,42 615,03
Autre impôts ou taxes sur la 28 ,92 34,71 36,85 35,95 36,83
production

Tableau 3 : Emplois du PIB

1998 1999 2000 2001 2002 2003


Consommation finale (CF) 4709,68 4986,01 5269,26 5718,57 6141,83 6564,45
Formation Brute de Capital 863,88 904,88 1058,13 1430,59 1503,11 1228,45
Fixe
Variation des stocks 8,44 12,02 47,52 3,69 -2,48 -45,65
Exportations 1242,52 1326,83 1537,58 1547,87 1511,57 1804,66
Importation 1026,66 1959,14 1300,10 1639,26 1570,96 1576,36

Tableau 4 : déflateur du PIB (base 100 =1993)

1996 1997 1998 1990 2000 2001 2002 2003


PIB 100 124,66 129,14 131,83 135,11 138,05 142,54 143,88
10 Tableau 5 : Extraits du compte courant du reste du monde.

Intitulés 1998 1999 2000 2001 2002 2003


EMPLOI Rémunérations des 2,36 9,4 20,85 20,69 18,48
salariés reçues
Revenus de la 240,19 190,6 183,08 262,3 357,89
propriété reçus
Autres transfert 28,56 16,45 5,49 209,38 414,92
courant reçus
RESSOURCES Rémunérations des 0,03 4,90 9,9 10,08 10,16
salariés versées
Revenus de la 3,93 19,58 44,67 35,30 20,20
propriété versés
Autres transfert 128,74 157,93 216,12 342,39 437,19
courant versés

1) Etablir le compte de production pour les sociétés et quasi-sociétés non financières


(SQSNF), les administrations publiques (APU) et pour les ménages.
2) Définir valeur ajoutée et dire quel est le secteur le plus créateur de valeur ajoutée
au Cameroun sur
3) A combien s’élève le PIB du Cameroun selon les optiques productions et
demande pour chacune des années ?
4) Que signifie « déflateur du PIB base 100=1993 » ?
5) PIB=PIB Marchand + PIB Non Marchand. Commentez et expliquez cette relation.
6) Calculez les taux de croissance courant et les taux de croissance réels de
l’économie Camerounaise entre 1990 et 2003.présenter les résultats dans un tableau
et comparez-les.
7) Calculez sur l’ensemble de la période : le produit national brut (PNB), le revenu
national brut (RNB) et le revenu national brut disponible (RNBD).
11 B. CORRECTIONS exercice 1

1) La structure générale des comptes du PERUC est donnée à la page …


notamment pour le compte de production d’un secteur, on a :

EMPLOIS RESSOURCES
CI Production du secteur
Solde : VAB
Ainsi pour les SQSNF, les APU et les ménages on aura respectivement :

Production (SQSNF)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 2909,21 Production du secteur : 5438,76
Solde : VAB : 2529,55

Production (APU)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 310,52 Production du secteur : 871,67
Solde : VAB 561,15

Production (MENAGES)
EMPLOIS RESSOURCES
CI : 1421,02 Production du secteur : 5286,30
Solde : VAB 3865,28

NB : le solde est obtenu en faisant la différence ressource (R) – emploi (E) et se


place en emploi du compte. Les valeurs sont extraites au premier tableau.
2) La valeur ajoutée mesurée pour une unité de production ou pour un secteur
représente la valeur nouvelle crée dans le processus de production. Elle est égale
à l’excédent des valeurs des biens crées par l’unité de production ou le secteur sur
la valeur des biens consommés pour le produire.

Exemple : une mère cultive 1 sac d’arachides et en récolte 5 sacs. Sa valeur


ajoutée est de 4 sacs. On note ainsi 𝑽𝑨 = 𝑷 – 𝑪, sa consommation intermédiaire
a été d’un sac.
Le secteur institutionnel le plus créateur de valeur ajoutée est le secteur ménage
(car sa valeur ajoutée est la plus élevée)
12 3) Calcul du PIB courant pour chacune des années
Le PIB :(produit intérieur brut) est calculé selon 3 optiques (Optique
production, Optique dépense et Optique revenu). On utilise la première approche
de calcul étant données les informations disponibles.
• Optique production :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes (VAB) + TVA + DD (droit de
douane) - subventions à l’importation.
En l’absence des droits de douane et subventions le PIB va se réduire à :
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes (VAB)
Le tableau suivant donne le calcul du PIB pour chaque année :
Année 𝟏𝟗𝟗𝟖 𝟏𝟗𝟗𝟗 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎𝟏 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟑
VAB 5355,43 5717,28 6114,47 6511,97 7004,88 7388,11
TVA 442,49 453,33 497,91 549,47 578,220 587,44
PIB 5797,92 6170,61 6612,38 7061,44 7583,17 7975,55

4) Le déflateur du PIB est un indicateur statistique qui permet de corriger ou


d’éliminer l’augmentation des prix sur la valeur des biens et services
(l’augmentation des prix gonfle artificiellement le PIB ou la valeur des biens et
services)
Le déflateur du PIB base 100 = 1993 signifie qu’on considère l’année 1993
comme année de base à partir de laquelle on va observer les variations des prix et
attribué à l’indicateur la valeur 100.
Exemple : si le prix augmente de 15% en 1994, l’indicateur vaudra 115%

5) PIB marchand et PIB non marchand

𝑷𝑰𝑩 = 𝑷𝑰𝑩 𝑴𝒂𝒓𝒄𝒉𝒂𝒏𝒅 + 𝑷𝑰𝑩 𝒏𝒐𝒏 𝑴𝒂𝒓𝒄𝒉𝒂𝒏𝒅


Le caractère marchand est donné à la production lorsqu’elle concerne des biens
ou des services qui s’échangent ou qui sont susceptible de s’échanger sur un
marché à un prix tel que l’on peut le considérer comme couvrant leur cout de
production. Le PIB marchand est donc la somme des valeurs ajoutées des
branches qui produisent des biens et des services marchand.
Le PIB non marchand est la somme des valeurs ajouté es des branches qui
produisent des biens et services non marchands. (APU, Institution à but non
lucratifs au service des ménages et les ménages aux titres des services des
domestiques)
Le caractère non marchand ici signifie gratuit ou quasi gratuit (le prix demandé
en contrepartie couvre moins de 50 % des couts de production).
13 En définitive le PIB d’une économie intègre donc tous ces aspects (bien marchand
et services non marchand)
6) Le taux de croissance courant représente le taux de croissance du PIB
courant et le taux de croissance réel représente le taux de croissance du
PIB réel.
En général ; le taux de croissance de l’économie en année t est calculé par
𝑷𝑰𝑩𝒕 − 𝑷𝑰𝑩𝒕−𝟏
𝒈𝒕 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩𝒕−𝟏
L’application de cette formule donne pour le PIB courant les résultats suivants :
Année 𝟏𝟗𝟗𝟖 𝟏𝟗𝟗𝟗 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎𝟏 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟑
PIB 5797,92 6170,61 6612 ,38 7061,44 7583,17 7975 ,55
courant
g 6,42 7 ,16 6,8 7,4 5 ,17

Exemple de calcul pour 1999


𝑷𝑰𝑩𝒏−𝟒 −𝑷𝑰𝑩𝒏−𝟓 𝟔𝟏𝟕𝟎,𝟔𝟏−𝟓𝟕𝟗𝟕,𝟗𝟐
𝒈𝒏−𝟒 = × 𝟏𝟎𝟎 = × 𝟏𝟎𝟎 =6,42
𝑷𝑰𝑩𝒏−𝟓 𝟓𝟕𝟗𝟕,𝟗𝟐
Pour calculer les taux de croissances réel, faut d’abord trouver les PIB réel de
chaque année à partir de la relation déflateur du PIB.
𝐏𝐈𝐁 𝐧𝐨𝐦𝐢𝐧𝐚𝐥
𝐝é𝐟𝐥𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐮 𝐏𝐈𝐁 = × 𝟏𝟎𝟎
𝐏𝐈𝐁 𝐫é𝐞𝐥
𝑷𝑰𝑩 𝒏𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒍
↔ 𝑷𝑰𝑩 𝒓é𝒆𝒍 =
𝒅é𝒇𝒍𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓
Le tableau suivant présente les résultats obtenus. Le PIB est calculé à prix
constant.
Année 𝟏𝟗𝟗𝟖 𝟏𝟗𝟗𝟗 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎𝟏 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟑
PIB courant 5797,92 6170,61 6612 ,38 7061,44 7583,17 7975 ,55
Déflateur 129,14 131,83 135 ,31 138,05 142,54 143 ,88
PIB réel 4489,63 4680,73 4886,83 5115,13 5320,02 5543,19

Après obtention des PIB réel, on calcule les taux de croissances réel de
l’économie en appliquant la formule :
𝑷𝑰𝑩𝒕 𝒓 − 𝑷𝑰𝑩𝒕−𝟏 𝒓
𝒈𝒓𝒕 =
𝑷𝑰𝑩𝒕−𝟏 𝒓
Exemple pour 𝑛−4:
𝟒𝟔𝟖𝟎, 𝟕𝟑 − 𝟒𝟒𝟖𝟗, 𝟔𝟑
𝒈𝒓𝟏𝟗𝟗𝟗 = × 𝟏𝟎𝟎
𝟒𝟒𝟖𝟗, 𝟔𝟑
L’application de de ce procédé permet d’obtenir les résultats suivants :
14 Année 𝟏𝟗𝟗𝟖 𝟏𝟗𝟗𝟗 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎𝟏 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟑
𝒈𝒓é𝒆𝒍 4,25 4,40 4,67 4 4,19

La comparaison des différents taux de croissance montre que le taux de


croissance résultant du PIB à prix courant est plus élevé que le taux de
croissance du PIB à prix constant (taux réel). Cela est du au fait que le PIB à
prix courant est gonflé par l’inflation (augmentation des prix)
Les tableaux no 4 montre que c’est le secteur tertiaire qui a le plus contribue au
PIB entre les années 𝟏𝟗𝟗𝟗 et 𝟐𝟎𝟎𝟑
7)
On sait que
𝑷𝑵𝑩
= 𝑷𝑰𝑩 + 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒓𝒆ç𝒖𝒔 – 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒗𝒆𝒓𝒔é𝒔
Avec revenu des facteurs = salaires + revenu de la propriété
Les calculs sont présentés dans le tableau suivant :

Attention : le tableau des données est extrait du compte du (RDM) cela signifie
que les rôles sont inversés dans la lecture : ce qui est reçu par le (RDM)
(ressources) est plutôt versés par l’économie nationale (emplois)

Année 𝟏𝟗𝟗𝟖 𝟏𝟗𝟗𝟗 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎𝟏 𝟐𝟎𝟎𝟐


PIB 5797,92 6170,61 6612 ,38 7061,44 7583,17
Revenus des (0,03+3,93)= (4,90+19,58 (9,9+44,6 10,08+35 10,16+20,
facteurs reçus 3,96 )=24,48 7) ,30 20
Revenus des (2,36+240 ; 200 20,85+18 20,69+26 18,48+35
facteurs 19)=242,55 3,08 2,3 7,89
versés
PNB 5559,33 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07

CALCUL DU REVENU NATIONAL DISPONIBLE BRUT (RNB)


Par définition :
RNB= PNB + subventions reçus du RDM – impôts versés au RDM.
Comme ces deux derniers éléments sont absents dans l’extrait du compte ci-
dessus RNB=PNB+0+0=PNB ainsi pour chaque période RNB=PNB
Année 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟐 𝟐𝟎𝟎𝟐
PNB 5559,33 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07
15 CALCUL DU REVENU NATIONAL BRUT DISPONIBLE (RNBD)
RNBD = RNB + autres transferts reçus du RDM – autres transferts versés
au RDM
Le tableau suivant montre les calculs :
Année 𝟏𝟗𝟗𝟖 𝟏𝟗𝟗𝟗 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎𝟏 𝟐𝟎𝟎𝟐
RNB 5559,33 5995,09 6463,02 6823,83 7237,07
Autres transferts versés reçus 128,74 157,93 216,12 342,39 434,19
Autres transferts versés 28,56 16,45 5,49 209,38 414,92
RNDB 5659,52 6136,57 6673,66 6956,85 7256,33
NB : les emplois correspondent à ce qui est versé et les ressources correspondent à ce
qui est reçus .à cet effet ce que le reste du monde verse (qui correspond à son emplois)
est pour nous une ressources.
𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔
Taux de pénétration = × 𝟏𝟎𝟎
𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 +𝑴−𝑿

C. EXERCICE 2

L’économie nationale offre actuellement du maïs aux personnes qui désirent


l’acheter.

1. D’où vient ce maïs ?


2. Quelles sont les utilisations possibles de ce maïs ?
3. Définir les termes suivants : consommation intermédiaire, consommation
finale, formation brute de capitale fixe, exportation, importation, variation
des stocks
4. Ecrire l’équilibre comptable des ressources et des emplois d’un produit
5. Montrez que le PIB est la somme de la demande intérieure et du solde
extérieur
D. SOLUTION EXERCICE 2

1- Le maïs vendu sur le marché provient de la production du pays (P) et de


l’importation s (M). en effet, les quantités disponibles d’un produit ne
peuvent que provenir de la production et des importations.
2- Peut être utilisé pour les consommations finales des ménages (CF), des
consommations intermédiaires (CI), pour la constitution des stocks, pour
la formation brute de capital fixe (FBCF) et pour les exportations (X).
3- Définitions des termes (confère cours)
16 4- L’équilibre comptable des emplois et ressources d’un produit est un
équilibre comptable et non un équilibre économique qui doit être donc
nécessairement vérifié. Pour avoir l’équilibre comptable, il convient
d’intégrer aux ressources les éléments qui rendent supérieur les prix aux
utilisateurs (la TVA, les droits de douanes (DD), les marges commerciales)
ainsi nous avons :
𝑷 + 𝑴 + 𝑴𝑪 + 𝑻𝑽𝑨 + 𝑫𝑫 = 𝑪𝑰 + 𝑪𝑭 + 𝑭𝑩𝑪𝑭 + ∆𝑺 + 𝑿

5- L’équilibre comptable demandé à la question 4, peut être associé à


l’équilibre commercial (P-MC = 0). On obtient après addition de ces deux
relations :
𝑷 + 𝑴 + 𝑻𝑽𝑨 + 𝑫𝑫 = 𝑪𝑰 + 𝑪𝑭 + 𝑭𝑩𝑪𝑭 + ∆𝑺 + 𝑿
Or
𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆 (𝑽𝑨) = 𝑷 − 𝑪𝑰 .
Il vient
𝑽𝑨 + 𝑻𝑽𝑨 + 𝑫𝑫 + 𝑴 = 𝑪𝑭 + 𝑭𝑩𝑪𝑭 + ∆𝑺 + 𝑿
En posant :

𝑷𝑰𝑩 = 𝑽𝑨 + 𝑻𝑽𝑨 + 𝑫𝑫

On obtient :

𝑷𝑰𝑩 + 𝑴 = 𝑪𝑭 + 𝑭𝑩𝑪𝑭 + ∆𝑺 + 𝑿

Soit enfin :

𝑷𝑰𝑩 = 𝑪𝑭 + 𝑭𝑩𝑪𝑭 + ∆𝑺 + 𝑿 − 𝑴

Demande Solde extérieur


intérieure

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