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FACULTE POLYDISCIPLINAIRE TAZA

Problèmes
sociaux & économiques

AZAMI HASSANI KHALID


Année universitaire : 2019/2020
SEANCE 1
INTRODUCTION GENERALE
Depuis la révolution industrielle et la
naissance du capitalisme de nombreux
problèmes économiques et sociaux existent
et persistent.
Ces problèmes touchent soit les pays
industrialisés, soient les pays en voie de
développement, soit les deux.
En effet,
Le développement du capitalisme n’a pas fait
que des heureux et ne s’est pas fait sans faire
de victimes puisque tout le XIX° siècle fut
marqué par des luttes virulentes, par la
misère des classes laborieuses, par l’inflation
par le chômage par les maladies
professionnelles (dans les mines de charbon
et autres) et par les crises cycliques (parfois
longues) qui ont jalonné le développement du
capitalisme.
Tous ces problèmes et d’autres encore
continuent de faire l’objet d’attention
particulière de la part des autorités public
ou des analystes.
Ces problèmes sont souvent inter reliés,

ils sont de court terme (problèmes


conjoncturels ou cycliques) mais aussi de
long terme (problèmes structurels).
Certains problèmes sont endogènes : créés
par les gouvernements ou par les politiques
économiques exemple : déficits publics,
problèmes environnementaux.

d’autre exogènes: dues à la mondialisations et


l’ouverture presque totales des frontières.
De façon générale L’amélioration de la qualité
de vie de la population d’un pays donné
dépend essentiellement de son aptitude à
générer une croissance économique
substantielle.
le développement sociale d’un pays est
conditionner par la réalisation de bons
performances économiques.
Donc on peut dire que le développement
sociale et économique est étroitement lier.
Mais les études empirique montre que
formidables progrès économiques de certains
pays s’accompagnent d’importantes dégradations
des conditions de vies des gens.
De ce fait on peut dire que derrière ces
problèmes sociaux il y a un problème de
répartition.
De même et avec la mondialisation de l’économie
on assiste à des phénomènes d’interaction des
effets économiques entre les pays, soit
positivement ou négativement. Ainsi les
problèmes de croissance, de chômage et
l’inflation ne peuvent être traités de façon
indépendante de leurs environnement
économique.
Le Maroc, notre terrain de recherche se
caractérise par les constats suivants:
- Le Maroc est un pays ouvert sur le Monde :
effets négatifs et positives de la mondialisation
- Un pays importateur net d’énergie
- Déficit budgétaire structurel
- Taux de chômage élevé
- Augmentation du niveau générale du prix
- Disparités sociales entre les régions
- Dégradation des indicateurs sociaux: santé,
enseignement……
- Mise en ouvre d’un bon nombre de réformes:
PAS, politique d’emplois (ANAPEC)……
Chapitre Introductif: Notions générales sur la
répartition

⚫ Section I: L’analyse quantitative de la


répartition

⚫ Section II: L’approche théorique de la


répartition
Section I: L’analyse quantitative de la
répartition

I- définition du Revenu Nationale

II- partage du Revenu Nationale


Pour toute production correspond une
contrepartie sous forme de revenu versés à
l’ensemble des agents qui ont contribué à
cette production
Rappelons que la production constitue les
ressources des entreprises et que les revenus
qu’elles distribuent constituent leurs emplois.
Le revenu national est constitué par la
somme des revenus découlant de la
production ou des revenus produits
I- définition du Revenu Nationale
L’étude de la répartition des revenus produits
ne peut être correctement menée sans une
mesure du Revenu national.
Pour cela on va le déterminer a partir d’un
ensemble d’indicateurs
VALEUR AJOUTÉ
=
PRODUCTION
TOTALE
-
CONSOMMATION
INTERMÉDIAIRE
P = ∑VA
F
RN est la somme des revenus perçus par les agents
en contrepartie de leurs activités productives

Méthode directe:
RN = w+i+ᴨ

Méthode indirecte:

(
PNN= PNB - A
PNB= PIB + Soldes des revenus extérieurs
II- partage du Revenu Nationale
Le problème du partage du RN est lié à deux facteurs

stratégie de
la justice
développement
sociale
économique

contenir les conflits entre les groupes et


à harmoniser au maximum entre les
actes de production, d’échanges et de
consommation dans l’intérêt de tous.
On distingue généralement trois grands groupes
de revenus:
❖ la rémunération des salariés : elles comprend
toutes les sommes versées par les divers agents
économiques (entreprises, ménages,
administration) aux salariés pour le travail qu’il
fournissent
❖ les revenus de la propriété et de l’entreprise
qui vont aux ménage: dont les quels on
trouvent les revenus du capital et les bénéfices
d’exploitation des entreprises individuelles ou
personnelles
❖ les revenus de la propriété et de l’entreprise
qui vont aux société: autofinancement net avant
déduction des impôts.
Comment évaluer le
revenu après réalisation
Indirectement
1. A partir du produit
Directement
intérieur
D= C+I
2. A partir du revenu
D= C+FBCF+FS
3. A partir des capitaux
A partir du • DNN = PNN – (X+Rr)+(M+Rv)
produit

• DNN= Revenu disponible +Impôt


A partir du directs + Impôt indirects nets de
subventions + Solde des transferts
revenu et prêts

A partir
• DNN = PNN + Solde des transferts
des et prêts
capitaux
le produit nationale brut dans les trois optiques comptable

Optique Optique Optique


PRODUIT REVENU DEPENSE
Biens Salaires Biens de
Services Intérêts consommation
Profits
Biens
d’investissement
le PNB dans l’optique produit
PNB = PIB + Solde des revenus extérieurs

PIB = PonIB + Services non commercialisés

Solde des revenus extérieurs = Production


des entreprises et des ménages nationaux à
l’étranger – Production des entreprises et
des ménages étrangers à l’intérieur,
Le PNB dans l’optique revenu
RN = PNNcf

PNNcf = PNB - A - Impôts


indirects nets des subventions

PNNpm = PNB - A

PNNcf = PNNpm - Impôts indirects


nets des subventions
Le PNB dans l’optique dépense
DNB = PNB – (X+Rr) + (M+Rv)

PNB = DNB +(X+Rr) - (M+Rv)

DNN = DNB – A

DNB = DNN + A
soldes comptables

Soldes comptables Solde de la balance commerciale


SBC = X-M

Solde de la balance des services


SBS = Rr - Rv

Solde de la balances des opérations


courantes
SBOC = SBC+SBS
Quantification de l’équation de base &
détermination de la situation financière
Quantification de l’équation comptable de
base
PNN + M = DNN +X +Rr
Situation financière
PNN = DNN +X – M +Rr – Rv

PNN = DNN +BOC

PNN > DNN une capacité de


financement
Section : approche théorique de la
répartition
L’analyse de la répartition a occuper un place
importante dans l’histoire de la pansée
économique depuis le XVII siècle.
En effet l’étude de la répartition s’amorce chez
les physiocrates; Quesnay fait un large usage du
mot « distribution » dans un tableau
économique; Turgot publie en 1770 dans les
éphémérides du citoyen les « réflexions sur la
formation et la distribution des richesses »
Les physiocrate greffent sur le produit net de
la terre tout les mécanisme de la répartition:
la classe des propriétaires du sol, seule
productive, fournit des avances aux autres
classes de la société, qui sont stériles ».
Mais c’est à partir d’Adam Smith que l’analyse
de la répartition occupe une place importante
dans les ouvrages économiques: le livre de la
richesse des nations traite « des causes
d’accroissement de la puissance productive du
travail et de l’ordre suivant lequel son produit
est naturellement distribué parmi les
différentes catégories de la population »
Faute de ne pas pouvoir procéder à une
présentation détaillée des théories de la
répartition, on va se limiter aux caractères
principaux des contributions les plus
importantes à la théorie générale de la
répartition.
I- les conceptions de l’école classique
anglaise et française

II- Marx et la répartition

III- les orientations contemporaines de la


théorie de la répartition
I- les conceptions de l’école classique
anglaise et française:

1. Adam Smith

2. Jean Baptiste Say

3. David Ricardo

4. Thomas Robert Malthus


1. La répartition chez Adam Smith
« la masse total du produit annuel de la terre et du
travail d’un pays, ou, ce qui revient au même, la
somme totale du prix de ce produit annuel, se
divise naturellement, comme on l’a déjà observé, en
trois parties: la rentes de la terre, les salaires du
travail et les profits des capitaux, et elle constitue
un revenu à trois différentes classes du peuple: à
ceux qui vivent de rente, à ceux qui vivent de
salaires et à ceux qui vivent de profits »

« recherche sur la nature et les causes de


la richesse des nations »: Adam Smith. Paris
Galilimard 1976 p 118.
- Pour Adam Smith le prix de tout produit se
compose de salaire, de rente du sol et de
profit

- À l’époque d’AS: absence d’organisation


préteurs du capital d’ou absence de
distinction entre intérêt et profit.
La répartition chez Adam Smith
Les Salaires Le Profit La Rente
- « la récompense « Les profits, dira-t-on « la rente de la
libérale du travail, qui est peut être, ne sont autre terre, considérée
l’effet de l’accroissement chose qu’un nom différent
de la richesse nationale, comme le prix payé
donnée aux salaires d’une
devient la cause de pour l’usage de la
espèce particulière de
l’accroissement de la travail, le travail
terre, est donc
population » et que si les d’inspection et de naturellement un
salaire augmentent la prix de monopole »
direction. Ils sont
richesse augmente aussi. Et a signaler que
cependant d’une nature
- « les ouvriers désirent
gagner le plus possible,
absolument différente des avec la croissance
les maîtres, donne le salaires, ils se règlement économique la
moins possible… » sur des principes rente s’accroît et le
- l’existence d’un entièrement différents, et pouvoir d’achat des
« minimum vital », qui ne sont nullement en propriétaire
varie en fonction de rapport avec la quantité et
fonciers augmente.
l’activité économique, de la nature de ce prétendu
la demande de travail et travail d’inspection et de
du lieu du travail direction »
2. La répartition chez Jean Baptiste Say
- « La loi de Say » ou Loi des débouché
- La question posée est la suivante: existe-t-il des
limites à l’accumulation capitaliste? Une crise
générale de surproduction est-elle possible? En
d’autres termes, y-a-t-il forcément des débouchés
pour une production sans cesse croissante?
- Selon Say, c’est la production elle-même qui ouvre
des débouchés aux produits
- On peut représenter la loi des débouchés selon
le schéma suivant. Un fois les produits utiles et
bon marché conçu, la production peut être mise
en œuvre. Mais pour cela, il est nécessaire de
rémunérer les facteurs de production de ces
produits (salaires, rémunération du capital)
Les dépenses servent Facteurs de production
de débouchés pour la (capital, travail)
production

PRODUCTION

REVENUS

CONSOMMATION
EPARGNE

INVESTISSEMENT

DEPENSES
Il est a noté que cette représentation du
circuit économique macroéconomique
équilibré revient à exclure toute
thésaurisation: l’épargne sert uniquement à
financer l’investissement et n’est pas
conservée de manière oisive. En d’autre
terme, la monnaie ne présente un intérêt
pour les agents qu’à travers sa fonction
d’intermédiaire des échanges (unités de
comptes pour le règlement des transactions).
Sa fonction de réserve de valeur est exclue
de l’analyse: c’est la conception de la
neutralité de la monnaie.
3. La répartition chez David Ricardo
la répartition est le principal problème de l’économie
politique
Le produit de la terre et tout ce qui dérive de sa
surface par l’utilisation conjointe du travail, des
machines et du capital, se divisent entre trois classes
de la communauté, c’est-à-dire les propriétaires du
sol, les possesseurs du stock ou capital nécessaire à sa
culture, et les travailleurs grâce à l’activité desquels
elle est cultivée. Mais à des stades différents de la
société, les proportions du produit de la terre qui
seront allouées à chacune de ces classes, sous les
noms de rente, de profit et de salaires, seront
essentiellement différent: Déterminer les lois qui
règlent cette distribution , constitue le problème
principal en économie politique »
La répartition chez Ricardo
Les Salaires Le Profit La Rente
- Deux types de salaires : le - Ricardo ne cherche « la portion du
prix naturel du travail et pas à justifier les produit de la terre
le prix normal du travail
profits, il les prend que l’on paie au
- Le prix courant du travail
comme donnée. C’est propriétaire pour
est le prix que reçoit
réellement l’ouvrier, pourquoi il prend la avoir le droit
d’après les rapports de défense de la d’exploiter les
l’offre et de la demande, bourgeoisie facultés productives
le travail étant cher quant industrielle contre la originales et
la main d’œuvre est rare, noblesse terrienne impérissables du sol »
et à bon marché C’est donc le prix que
lorsqu’elle est abondante - Le profit c’est ce qui paient les fermiers
- Le prix naturel du travail
reste en définitive , aux propriétaires
est celui qui fournit aux
entre les mains des fonciers pour pouvoir
ouvriers les moyens de
subsister et de perpétuer capitalistes, une fois utiliser les terres.
leur espèce sans payés les salaires et La hausse de la rente
accroissement ni les rentes est liée à la
diminution diminution des
- Minimum : salaire sociale - Relation inverse entre capacités productives
les salaires et les de terres disponibles
profits
4. Thomas Robert Malthus
Les idées fondamentales de Malthus sont:
❑ la théorie de la population et du développement:
l’analyse malthusienne est fondée sur l’idée des
rendement décroissants de la terre. C’est une
analyse à la marge. Malthus est assez pessimiste sur
la possibilité d’augmenter par le progrès technique
les quantités de nourriture disponibles. La
restriction des naissances devient donc une
condition nécessaire pour assurer aux
populations une situation acceptable quant à leur
niveau de vie.
La quantité de nourriture disponible doit
dicter à la population son rythme de
progression.
Autre conséquence du principe de population,
❑ secourir les pauvres c’est multiplier la
pauvreté
❑ Malthus défend l’école gratuit et obligatoire
car c’est pour lui le meilleur moyen de lutter
contre la pauvreté.
❑ Malthus défend le prix élevé de subsistances
car cela permet un taux de profit élevé.
❑ Malthus est un théoricien de déséquilibre: il
affirme que l’excès d’épargne peut engendrer
des crises et un théoricien de la demande car
il est un des rares économistes à affirmer que
la demandes stimule l’offre.
Malthus est un théoricien de déséquilibre

EPARGNE

Crise de Crise
demande d’offre

DEMANDE
II- Marx et la répartition
Marx établie une distinction entre le capital
constant et le capital variable.
Le capital constant, ce sont les moyen de
production, soit les moyens et matériaux de
production
Le capital variable est constitué, lui, par la force
de travail. Or l’ouvrier ajoute de la valeur par
son travail, « éléments formateurs d’un
produit »
Le montant du capital variable est donc égal
aux salaire perçus par les travailleurs.
Existence d’un « surtravail »: écart entre salaire
et valeur produit
Ce « surtravail » fournit au capitaliste une
« survaleur » ou plus-value.
En identifiant la plus-value au profit, Marx
dénonce le salariat comme une forme
d’exploitation, et il sape à la base toutes les
justifications que donnent les capitalistes de
leur poursuite du gain.
A noter que Marx a met en lumière la question
de la lutte des classe
Et il a présenter un ordre strict dans la
succession des grandes étapes historiques,
chacune étant caractérisée par un « mode de
production » dominant: communisme primitif,
esclavagisme, féodalisme, capitalisme.
Le communisme, stade ultime de cette
évolution, correspond à l’entrée dans un ère
radicalement nouveau, rompant avec le
processus d’exploitation de l’homme par
l’homme.
III- les orientations contemporaines de la
théorie de la répartition
Les caractères généraux de cette analyse sont:
le premier objectif recherché est de prendre
en considération tous les processus, qui
interviennent en fait dans les pays du
capitalisme développé pour assurer la
répartition du revenu national et de retenir
non seulement les phénomènes de marché,
mais aussi toutes les institutions variées, qui
interviennent dans le cadre national.
le second objectif est d’intégrer à la théorie
économique des facteurs sociologiques en
répartissant les individus et les institutions en
catégories homogènes, dont le critère de
classification est le comportement en matière
de répartition.
Groupe Catégorie
- Salariés - Ouvriers
- Salariés non manuels
- Cadres des secteur privés
- Titulaire de profit - Entrepreneurs individuels de
l’industrie et du commerce
- Sociétés privées
- Administrateurs de sociétés
- Prêteurs - Prêteur
- Exploitants agricoles - Exploitants agricoles
- Bénéficiaires de transferts - Bénéficiaires de transferts
prendre en considération l’évolution des institutions
et des comportements pour définir « les tensions
susceptibles de donner naissance à des ruptures ou à
des évolutions, qui auront des chances de s’effectuer
suivant des lignes de plus grande pente »
les membres des divers groupes recourent à des
procédés divers pour défendre leur revenu et le
porter au niveau qu’il estiment juste: grève, entente,
action sur les pouvoirs publics.
telle sont les articulations principales des analyses
présentées par Marchal et ses disciples. Leur intérêt
est de mettre en relief dans la théorie de la
répartition les nombreux acteurs sociaux,
institutionnels et psychologiques, dont la
considération ne peut être négligée, et de chercher à
intégrer dans une analyse d’ensemble les facteurs
multiples qui, dans les économies modernes, influent
sur la répartition.

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