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A- La notion de besoin
Un besoin est un état d’insatisfaction éprouvé par
un individu ou un groupe d’individus
Les besoins humains sont multiples :
--certains sont communs à tous : notamment les
besoins physiologiques tels que manger, se
vêtir, se loger etc.
--d’autres varient en fonction des goûts, du
temps et de l’espace.
B – La notion de bien
Un bien est une entité susceptible de satisfaire un
besoin.
La science économique exclut de son champ
d’étude « les biens non économiques » tel que
« l’air » qui sont utiles mais ils sont tellement
abondants qu’on n’a pas besoin de les produire.
Les « biens économiques » sont des biens rares.
Et ils peuvent être classés selon différents
critères notamment :
--en biens matériels et biens immatériels ou
services : les biens matériels sont des biens
tangibles (des objets) alors que les biens
immatériels ou services ne le sont pas
(transport, soins médicaux)
--en biens durables (réfrigérateur, camion) et
biens non durables (lait, beurre)
--en biens divisibles et non divisibles : les biens
divisibles sont ceux qui peuvent être
fractionnés pour la satisfaction d’un besoin
(sucre, riz) alors que les biens non divisibles ne
peuvent pas l’être ( tracteurs ; voitures ).
--en biens de consommation :
Les biens de consommation se divisent en deux
catégories : les biens de consommation
intermédiaire et les biens de de consommation
finale.
Les biens de consommation intermédiaire sont
des biens en général non durables utilisés pour
produire d’autres biens.
Les biens de consommation finale sont les biens
durables ou non durables destinés à la
satisfaction directe des besoins humains (le
pain familial, le réfrigérateur familial).
--en biens d’investissement
les biens d’investissement sont des biens
durables servant à la fabrication d’autres biens.
--enfin en biens privés et biens publics : un bien
privé est un bien qui satisfait les besoins de
son propriétaire. Alors que le bien public ou
bien collectif est un bien qui satisfait les
besoins de la collectivité.
C-La rareté et la science économique
La rareté des ressources oblige les hommes à
faire des choix. Choisir d’engager des
ressources dans la production d’un bien revient
à sacrifier la production d’un autre bien. C’est
pourquoi la science économique est aussi
considérée comme la science de la rareté ou
des choix.
Le concept de « coût d’opportunité » ou « coût
relatif » a été introduit dans l’analyse
économique pour mesurer ce que coûte un
choix à un pays où à un agent économique.
Par exemple :
Considérons un pays qui ne peut produire
seulement que deux biens : le maïs et le coton.
Si ce pays dispose d’un total de ressources de
800 et si pour produire une tonne de maïs on
dépense 8 et pour une tonne de coton on
dépense 4 .
Donc :
une tonne de maïs = 2 tonnes de coton
Le coût d’opportunité de la production du maïs
est égal à 2.
Et il représente la quantité de coton à laquelle on
renonce pour produire une tonne de maïs. Et
réciproquement…
La courbe des possibilités de production est la
courbe représentative des combinaisons de
maïs et de coton qui épuisent les ressources de
ce pays.
800 = 8M + 4C
4C = 800 – 8M
C = 800 – 8M
C = 800 – 8M = 200 – 2M
4
C = 200 – 2M
est l’équation de la courbe des possibilités de
production(qui est ici une droite);
Si M =0 ; C = 200
Si C=0 ; M = 100
La droite LH représente la courbe des possibilités
de production.
Au point L toutes les ressources sont consacrées
à la production du coton.
Au point H toutes les ressources sont affectées à
la production de maïs.
Au point A il produit une quantité OC de coton et
une quantité OD de maïs .
Au point B il produit la quantité OE de coton et OF
de maïs.
En se déplaçant de la gauche vers la droite on
augmente la quantité de maïs au détriment du
coton.
Par ailleurs au-delà de la droite LH nous avons la
Zone des Productions Irréalisables ou
Inaccessibles à cause de l’insuffisance des
ressources.
En dessous de la droite de la droite LH nous
avons la Zone des Productions Réalisables
mais Inefficientes(ZPRI) c'est à dire qui se
traduisent par un gaspillage de ressources :
exemple au point G.
Si le producteur choisit ce dernier point cela
signifie que pour une quantité OD de maïs il se
contente de la quantité OE de coton alors qu’il
peut avoir la quantité OC de coton.
SECTION 2 : Les grands courants de la pensée
économique
.
Ces métaux précieux peuvent être gagnés
notamment grâce à un excédent de la
balance commerciale.
Le mercantilisme a pris plusieurs formes : le
mercantilisme métalliste ou primitif, le
mercantilisme industriel ou colbertisme et le
mercantilisme commercial et financier ou
commercialisme.
-- le mercantilisme métalliste ou primitif
Il fut pratiqué par l’Espagne et le Portugal. Il se
caractérise par la recherche d’or dans les
mines des colonies et la mise en place d’une
réglementation limitant les sorties d’or.
-- le mercantilisme industriel ou colbertisme
Il fut pratiqué par la France. Il porte le nom de
Jean Baptiste COLBERT (1619-1683) ministre
des finances du roi français Louis XIV.
Cette forme de mercantilisme repose sur l’idée
que l’or et l’argent peuvent être acquis grâce à
un excédent de la balance commerciale. C’est-
à-dire que les exportations soient supérieures
aux importations.
Il faudrait notamment accroître les exportations
de produits industriels ou manufacturés. Pour
cela l’Etat se doit d’aider au développement des
industries.
COLBERT contribua à la création
de beaucoup de manufactures ou d’industries
appartenant à l’Etat Français.
--le mercantilisme commercial et financier ou
commercialisme. Il fut pratiqué par des pays
comme l’Angleterre et la Hollande.
Il repose principalement sur l’idée que c’est par
le commerce qu’un pays gagne l’or et l’argent
qui lui permet de s’enrichir. Les pays doivent
alors créer de grandes compagnies
commerciales qui vont échanger avec le monde.
Parallèlement il faudrait aussi abaisser les taux
d’intérêt pour rendre le crédit commercial
moins cher et ériger des barrières à l’entrée des
produits étrangers afin de favoriser les produits
locaux et limiter les sorties d’or.
B-La Physiocratie ( 1750—1775)
Ce mot vient du physiocrate Pierre Samuel
Dupont de Nemours ( 1739 – 1817 ) . Il signifie
le pouvoir de la nature.
Cette philosophie économique fut défendue par
des auteurs dont le chef de file était François
QUESNAY (1694 –1774).
Son ouvrage majeur est le « Tableau
Economique » paru en 1758.
Les physiocrates rejettent la thèse des
mercantilistes. Ils estiment que seule la terre
est créatrice de richesses.
La terre multiplie la matière. C’est en cultivant la
terre (l’agriculture) qu’on crée une richesse
nouvelle qualifiée de « produit net ».
Ils distinguent aussi trois classes : la classe
productive ou classe des agriculteurs, la classe
des propriétaires fonciers et la classe stérile
(artisans , commerçants , professions libérales ,
fonctionnaires etc.).
François QUESNAY donna une description de la
circulation de la richesse créée par la classe
productive dans un «Tableau Economique».
Exemple : Supposons qu’en début de période la
classe productive dispose de la totalité du
revenu national soit 5 milliards de F.CFA : la
circulation du revenu peut être présentée par le
tableau suivant :
Commentaires du tableau :
La classe productive a utilisé 2 milliards pour
des achats nécessaires au maintien de leur
production et leur subsistance, 2 milliards pour
payer les loyers des terres aux propriétaires
fonciers et 1 milliard pour acheter des
produits à la classe stérile.
De leur côté les propriétaires fonciers utilisent
leurs 2 milliards en achetant pour 1 milliard de
produits agricoles à la classe productive et 1
milliard de produits à la classe stérile.
La classe stérile a reçu 1 milliard de chaque
classe soit au total 2 milliards.
Elle les utilise en achetant des produits
alimentaires et des matières premières à la
classe productive.
Avec ce tableau F. QUESNAY est considéré
comme le précurseur de la Comptabilité
Nationale.
Les physiocrates étaient aussi des libéraux. Ils
préconisaient la liberté du commerce.
Ils estimaient que c’est « le laissez-faire » et le
« laissez –passer » qui permettaient d’obtenir
de bons prix pour les produits agricoles.
Par leur philosophie libérale ils furent aussi
considérés comme les précurseurs de l’école
classique.
C-L’Ecole Classique (1750—1870)
Le fondateur de l’école classique est Adam
SMITH (1723—1790). Il publia en 1776 son
ouvrage majeur « La recherche sur la nature et
les causes de la richesse des nations ».
Il considère que ce qui est bon pour un individu
est bon pour la collectivité car les intérêts
particuliers s’identifient à l’intérêt général.
L’exaltation de l’individualisme et de la libre
concurrence le conduit à prescrire qu’il faut
« laissez- faire » les individus et « laissez-
passer » les marchandises. Et une « main
invisible » conduira l’économie vers un
équilibre de plein emploi.
Une économie où le rôle de l’Etat sera limité à la
fourniture des biens publics ou collectifs
(assurer la sécurité, la défense du territoire, la
justice …) et à la surveillance de l’observation
des règles de la concurrence : c’est la thèse de
« l’Etat Gendarme ».
D’autre part A.SMITH pense que le travail est le
facteur essentiel sur lequel repose la valeur des
biens. Et la division du travail est aussi un
élément essentiel pour la croissance de la
richesse d’un pays.
Il aura plusieurs disciples parmi lesquels : David
RICARDO, Jean Baptiste SAY et Thomas
MALTHUS.
--David RICARDO (1772—1823)
Dans son ouvrage « Principes d’Economie
Politique » publié en 1817 insista à son tour sur
l’importance de la division du travail comme
facteur de croissance de la richesse des
nations et comme fondement du commerce
international.
Il construisit aussi une théorie de la répartition
des revenus en rente foncière, salaire et profit.
La rente foncière est le revenu des propriétaires
fonciers. Elle est versée par les entrepreneurs
capitalistes. Et elle est égale à la différence
entre le produit d’une terre et le produit de la
terre la moins fertile.
Le salaire ou prix du travail est déterminé par
l’offre et la demande de travail. Mais il tend à
s’ajuster à son prix naturel. Le prix naturel du
travail est celui qui fournit aux ouvriers les
moyens de subsistance.
Le profit est un revenu de nature résiduelle c'est-
à-dire ce qui reste du produit après le paiement
des salaires et de la rente foncière par les
entrepreneurs.
-- Jean Baptiste SAY (1767-1832)
Il publia en 1803 son ouvrage « Traité d’Economie
Politique ». Il s’est rendu célèbre par sa « loi des
débouchés » selon laquelle l’offre crée sa
propre demande.
En d’autres termes toute production de biens
entraîne la distribution des revenus nécessaires
à leur acquisition. Une des conséquences est
l’impossibilité d’une crise de surproduction.
-- Thomas Robert MALTHUS (1766-1834)
Il s’est surtout rendu célèbre par sa thèse sur la
population. Il publia en 1798 son ouvrage «
Essai sur le principe de population » qui est une
recherche sur les causes de la grande misère
qui sévissait à la fin du 18ème en Angleterre
Il estime que la population livrée à elle même
augmente en progression géométrique alors
que les biens de subsistance augmentent en
progression arithmétique.
En d’autres termes il y a un écart entre la très
forte croissance de la population et la
croissance modérée de la nourriture ; un écart
source de misère.
Et si rien n’est fait la misère va prospérer et à
terme la nature va se charger d’établir l’équilibre
en décimant les couches pauvres.
Il faudrait alors freiner la croissance de la
population.
T.MALTHUS a inspiré et continue d’inspirer la
politique de contrôle des naissances à travers
le monde.
D-Le Courant Néoclassique
Parmi les nombreux auteurs qualifiés de
néoclassiques nous pouvons retenir :
-Stanley JEVONS (1835 – 1882), ouvrage majeur :
« Théorie de l’économie Politique » en 1871
-Léon WALRAS (1834 –1910), ouvrage majeur :
« Eléments d’économie politique » en 1874
-Vilfrédo PARETO (1848—1923), ouvrage majeur :
« Cours d’économie politique » en 1896-1897
-Carl MENGER (1840-1921) , ouvrage majeur:
« Principes d’Economie » en 1871
Les néoclassiques sont considérés comme les
héritiers des classiques du fait de leur
philosophie libérale. Cependant ils s’en
distinguent par leur thèse sur la valeur des
biens.
Pour ces néoclassiques, la valeur d’un bien
dépend de son utilité marginale c'est-à-dire de
l’utilité de la dernière unité disponible d’un bien
Exemple
Si un individu dispose d’une très faible quantité
d’eau, cette eau a une grande valeur car elle lui
permet de satisfaire un besoin vital tel que boire.
S’il dispose d’une quantité d’eau plus importante
il pourra satisfaire des besoins de moins en
moins urgents tels que se laver, cuisiner …
arroser le jardin.
Ainsi l’utilité de l’eau ira en diminuant pour se
fixer sur celle de l’arrosage.
Les néoclassiques sont les fondateurs de la
microéconomie, cette branche de l’économie
qui étudie notamment les comportements
individuels des consommateurs, des
producteurs et les marchés.
E-Le Courant Marxiste ou Matérialiste
Karl MARX (1818—1883), ouvrages importants :
« Le manifeste du parti communiste » en 1848
avec F.ENGELS et « Le capital » en 1867.
L’analyse marxiste est dominée par le
« matérialisme historique », une théorie qui
constate que les systèmes économiques sont
en changements permanents.
Par exemple l’économie capitaliste s’est
substituée à l’économie féodale. Cette dernière
s’est substituée à l’économie esclavagiste.
Dans tous ces systèmes nous avons une classe
dominée et une classe dominante.
La classe dominée dans l’économie esclavagiste
est constituée des esclaves et la classe
dominante des maîtres.
La classe dominée dans l’économie féodale est
constituée des serfs et la classe dominante des
nobles ou seigneurs.
La classe dominée dans l’économie capitaliste
est constituée des travailleurs ou prolétaires et
la classe dominante des capitalistes ou
bourgeois.
Le fondement de la domination dans l’économie
capitaliste est la propriété des moyens de
production. Dans une telle économie les
travailleurs sont exploités par les capitalistes
qui sont propriétaires des moyens de
production.
L’ampleur de l’exploitation du travailleur est
mesurée par le taux d’exploitation ou taux de
plus-value.
La plus-value est du travail non payé. C’est la
différence entre la valeur produite par la force
de travail et la valeur de la force de travail.
Le taux d’exploitation ou taux de
plus-value (TPL) se définit comme le rapport
entre la plus-value (PL) et le capital variable ou
valeur de la force de travail (V) :
TPL = __PL__
V
Marx utilise un autre indicateur pour désigner ce
que gagnent les capitalistes : le taux de profit.
Le taux de profit est le rapport entre
La plus-value (PL) et la somme du capital variable
(V) et du capital constant ou valeur de
l’équipement et des matières premières (C ) :
Taux de profit = Π = __PL_
C+V
Π= PL . __1_____ = ___TPL_
V (Ko + 1 ) Ko + 1
On voit que si le TPL est constant, une hausse
de Ko entraîne une baisse du taux de profit (Π).
Par ailleurs K.MARX estime que l’exploitation des
travailleurs ne pourra être éternelle à cause
notamment dela contradiction entre la
recherche effrénée du profit et le versement de
salaires de subsistance ou de misère à la
grande majorité de la population constituée par
les travailleurs.
Cependant l’économie capitaliste subsiste
toujours montrant que les prédictions de K .
MARX ne se sont pas réalisées.
Emplois Ressources
Valeur Ajoutée Brute 100
30 Salaires Versés
Emploi Ressources
s
Production 0
100 Consommation Intermédiaire ou
SIFIM
-100 VAB
Le PIBpm dans l’optique de la dépense est :
PIBpm = Consommation Finale +
Investissement (ou Formation Brute de Capital
Fixe +Variations de Stocks) + Exportations -
Importations
Application numérique , si
Consommation Finale = 1200
Formation brute de capital fixe = 850
Variations de stocks = 250
Exportations = 320
Importations = 520
PIBpm = C + FBCF + Var S +X – M
PIBpm = 1200 +850 +250 + 320 - 520 = 2100
--Enfin le PIBpm dans l’optique du revenu est :
PIBpm = Rémunérations des Salariés Versées
par les Agents Résidents + Excédent Brut
d’Exploitation + Impôts Indirects(TVA+DD+AII)
–Subventions d’Exploitation
Application numérique , si
Rémunérations des salariés versées
par les agents résidents = 620
Excédent Brut d’Exploitation = 880
Impôts indirects = 645
Subventions d’exploitation = 45
PIBpm = 620 +880 +645 -45 = 2100
A-1-2- Le PIBcf
Nous avons deux méthodes de calcul
PIBcf= PIBpm-Impôts indirects + Subventions
d’exploitation
PIBcf= Rémunérations des Salariés Versées par
les Agents Résidents + Excédent Brut
d’Exploitation
PIBcf= PIBpm-Impôts indirects + Subventions
d’exploitation
PIBcf = 2100 - 645 + 45 = 1500
Ou
PIBcf= Rémunérations des Salariés Versées par
les Agents Résidents + Excédent Brut
d’Exploitation
PIBcf= 620 + 880 = 1500
A2 -Le PNB
Il représente la richesse créée par les résidents.
Il peut être calculé aux prix du marché ou aux
coûts des facteurs.
A-2-1- Le PNBpm
Nous avons une seule méthode calcul:
PNBpm = PIBpm + Solde des Revenus de
Facteurs
Solde des Revenus de Facteurs =
Rémunérations des salariés provenant du RDM –
Rémunérations des salariés versées au RDM+
Revenus de la propriété et de l’entreprise
provenant du RDM - Revenus de la propriété et
de l’entreprise versés au RDM.
Les Revenus de la propriété et de l’entreprise
désignent : les intérêts , les dividendes , les
revenus de la terre et des actifs incorporels ,
« la participation des salariés » …
RS provenant du Reste du Monde = 75
R S versées au Reste du Monde = 30
R PE provenant du Reste du Monde = 90
R PE versés Reste du Monde = 55
SRF = 75-30+90-55 = 80
PNBpm = PIBpm + SRF = 2100 + 80 = 2180
A2-2 Le PNBcf
Nous avons deux méthodes de calcul :
PNBcf = PNBpm - Impôts indirects + Subventions
d’exploitation
PNBcf = 2180 – 645 +45 = 1580
Ou
PNBcf = PIBcf + Solde des Revenus de Facteurs
PNBcf = 1500 + 80 = 1580
B- Les agrégats de revenu
Parmi les agrégats de revenu nous pouvons
distinguer le RINcf et le RNNcf.
B-1 - Le RINcf :
représente les revenus distribués à l’intérieur du
territoire d’un pays à ceux qui ont participé
directement à la création de la richesse.
Nous avons deux méthodes de calcul:
RINcf = Rém des Sal V par les AR
+ EBE- Amortissement ou consommation de
capital fixe
RINcf = 620+880 – 35 = 1465
si Amortissement = 35
Ou
RINcf = PIBcf - Amortissement ou
consommation de capital fixe
RINcf = 1500 -35 = 1465
B-2- Le RNNcf :
représente les revenus distribués aux résidents
d’un pays qui ont participé directement à la
création de la richesse.
Nous avons deux méthodes de calcul
RNNcf = RINcf + Solde des Revenus de Facteurs
RNNcf = 1465 + 80 = 1545
Epargne = I + X – M = I + SBC
Co t/h = tissu = 8h = 2
huile 4h
1 m de tissu = 2 litres d’huile
Donc pour produire un mètre de tissu, on doit sacrifier 2
litres d’huile.
Co h/t = huile = 4h = 0,50
tissu 8h
Exercice d’application
-Coût absolu de production de 10 biens X dans le
pays A = 20h
-Coût absolu de production de 4 biens X dans le
pays B = 18h
-Coût absolu de production de 6 biens Y dans le
pays A = 15h
-Coût absolu de production de 3 biens Y dans le
pays B = 9h
Questions
1) Donner la spécialisation respective des deux
pays au sens de Ricardo si le Rapport
d’Echange International est X = Y
2) Calculer les gains en produits
3)Si le CAP du bien X dans le pays A change et
devient égal à 3,75 H , quelle serait ses
conséquences sur la spécialisation?
Correction
--Calculons d’abord les CAP d’un bien:
dans le Pays A
CAP d’un bien X = 20 H / 10 = 2 H
CAP d’un bien Y = 15 H / 6 = 2,5 H
dans le Pays B :
CAP d’un bien X = 18 H / 4 = 4,5 H
CAP d’un bien Y = 9 H / 3 = 3 H
1 bien X 1 bien Y
Pays A 2H 2,5 H
Pays B 4,5 H 3H
--Vérification de la première condition :
1 bien X 1 bien Y
Pays A 2 8
Pays B 10 5
Le pays relativement mieux doté en
facteur capital est le pays qui a le
rapport i/s le plus faible .
iA / s A = 2/8 = 0,25
et
iB / sB = 10/5 = 2
On constate que
iA / sA = 0,25 < iB / sB = 2
Donc le pays A est relativement mieux doté
en facteur capital.
Le pays relativement mieux doté en facteur
travail est le pays qui a le rapport s/i le plus
faible .
sA/iA = 8/2 = 4
et
Bien X 3 4
Bien Y 5 2
Détermination du bien le plus intensif en
capital :
Il faut calculer les rapports K/W pour chaque
bien et les comparer.
Le bien qui a le rapport K/W le plus élevé est
plus intensif en capital.
Kx = 3 = 0,75
Wx 4
Ky = 5 = 2,5
Wy 2
On voit que Kx = 0,75 < Ky =2,5
Wx Wy
Donc le bien Y est plus intensif en capital.
Détermination du bien le plus intensif en travail :
Il faut calculer les rapports W/K pour chaque bien
et les comparer. Le bien qui a le rapport W/K le
plus élevé est plus intensif en travail.
Wx = 4 = 1,33
Kx 3
Wy = 2 = 0,40
Ky 5
On voit que Wy = 0,40 < Wx =1,33
Ky Kx
1£ = 1,24$
ou
1£ = 1,14€
En change « au certain » , une dévaluation
de la monnaie nationale est une baisse du taux
de change , comme :
1$ = 620 FCFA
Ou
1€ = 655,957 FCFA
En change « à l’incertain» , une dévaluation de la
monnaie nationale est une hausse du taux de
change, comme : si nous avions
1€ = 1312 FCFA
Avec 1€ un importateur européen peut acheter un
produit qui coûte dans l’UEMOA environ
656FCFA avant dévaluation.
Avec la dévaluation cet importateur européen
peut avec 1€ acheter deux produits coûtant
656FCFA.
Ce qui devrait accroitre les exportations des pays
de l’UEMOA car elles deviennent moins chères .
Réciproquement
Avant dévaluation il faut 656 FCFA pour importer
un produit coûtant 1€.
Avec la dévaluation il faut 1312 FCFA soit le
double pour importer le même produit coûtant
1€.
Cela devrait freiner les importations des pays de
l’UEMOA car elles deviennent plus chères.
C’est pourquoi un pays doit réfléchir avant de
prendre une telle décision.
En effet des économistes comme A. MARSHALL ,
A. P. LERNER et J.ROBINSON ont établi un
théorème dénommé « le théorème des
élasticités critiques ».
Pour eux pour qu’une dévaluation réussisse il faut
que les exportations et les importations soient
sensibles aux variations du taux de change.
Cette sensibilité est mesurée par l’élasticité des
exportations par rapport au taux de change et
par l’élasticité des importations par rapport au
taux de change.
Avec :
- élasticité des exportations par rapport au
taux de change = ∆X/X > 0
∆e/e
« e » étant le taux de change à l’incertain.
- élasticité des importations par rapport au
taux de change = ∆M/M < 0
∆e/e
Sinon la dévaluation pourrait avoir des « effets
pervers ».
Ces effets pervers pourraient entraîner:
- une hausse du déficit de la balance commerciale
si ce pays ne dispose pas de produits de
substitution aux importations
- une hausse des prix à l’intérieur du pays si le
poids des produits importés dans les coûts de
production des entreprises est important.
- et un alourdissement de la dette extérieure si
cette dette est contractée en devises.
D-3– L’utilisation du droit de douane
La douane est l’administration chargée du
contrôle et de la taxation des produits à la
frontière d’un pays. Le droit de douane est un
impôt qui frappe les produits importés.
La protection assurée par les droits de douane
peut être évaluée à l’aide d’un indicateur : « le
Taux de Protection Effective » .
Le taux de protection effective se définit comme
le taux d’accroissement de la Valeur Ajoutée
Brute d’un secteur économique ou d’une
industrie suite à l’instauration de droits de
douane.
Application Numérique
L’industrie d’un pays « A » produit un « bien X »
dont le prix en l’absence de droits de douane
est « P » tel que P = 500F.
Les consommations intermédiaires nécessaires
pour produire une unité de bien X en l’absence
de droits de douane : « CI » = 200F.
L’Etat de ce pays veut protéger son industrie en
appliquant des droits de douane sur le produit X
et sur les consommations intermédiaires.
Si :
dp = droits de douane sur le produit X = 0,25
di = droits de douane sur les consommations
intermédiaires = 0,16
TPE = Taux de Protection Effective
VAB’ = P’ – CI’
P’ = prix du bien X avec droit de douane
Si N = 100 ,
le nombre de prix = 100(99 ) / 2
= 9900 / 2 = 4950
-Dans une économie monétaire,
un des biens sera pris comme
monnaie par exemple le bien « E ».
Le nombre de prix sera :
N-1 = 5 – 1 = 4
A-3-La fonction de réserve de valeur
Elle signifie que détenir de la monnaie
c’est détenir une réserve de pouvoir
d’achat. Cependant la monnaie
détenue peut perdre de sa valeur en
cas de hausse des prix.
B- Les formes monétaires
On distingue la monnaie manuelle et la monnaie
scripturale.
B-1- La monnaie manuelle
Elle est constituée des billets de banque et des
pièces de monnaie.
Les billets de banque et les pièces de monnaie
représentent aussi « la monnaie fiduciaire » ou
monnaie basée sur la confiance.
Par ailleurs, les pièces de monnaie sont
dénommées « monnaie divisionnaire » ou la
monnaie destinée aux petits paiements.
B-2- La monnaie scripturale
Elle désigne la monnaie matérialisée par des
écritures auprès des banques : les «dépôts à
vue »
Les dépôts à vue sont des sommes confiées aux
banques et pouvant être utilisées à tout
moment par leurs propriétaires pour effectuer
des paiements grâce aux chèques, aux cartes
bancaires, à l’internet etc.
C- La mesure de la monnaie
La monnaie peut être mesurée au sens restreint
ou au sens large.
C-1- La monnaie au sens restreint
Elle regroupe les actifs qui permettent d’effectuer
des paiements immédiats.
MSR = billets de banque + pièces de monnaie +
dépôts à vue
Ou
MSR = monnaie manuelle ou fiduciaire + monnaie
scripturale
C-2- La monnaie au sens large ou Masse
Monétaire
Elle regroupe la monnaie au sens restreint et la
quasi-monnaie.
La quasi-monnaie désigne tous les actifs qui sont
des substituts proches de la monnaie c'es t à
dire qui peuvent être transformés très
rapidement en monnaie.
Elle se distingue de la monnaie au sens restreint
par son moindre degré de liquidité et la
perception d’un intérêt.
La quasi-monnaie est composée principalement
des dépôts d’épargne et des dépôts à terme.
Donc
MM = MSR + Quasi-monnaie
MM = billets de banque+ pièces de monnaie+
dépôts à vue +dépôts à terme+dépôts
d’épargne
Attention cependant : il ne faut pas confondre la
masse monétaire et la base monétaire.
La base monétaire est la monnaie banque
centrale.
BM = billets de banque+ pièces de monnaie+
Réserves
Les Réserves sont les dépôts des banques
commerciales à la Banque Centrale.
SECTION – 2 – La Création Monétaire