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Histoire de la pensée économique

S1
2023 – 2024

Lydia LARIFLA
lydia.larifla@univ-lyon2.fr
3. Pensée libérale et physiocratie
I – Vers le libéralisme (17ème et 18ème siècles)

II – Les physiocrates : libéralisme et richesse


agricole
I – Vers le libéralisme (17ème et 18ème siècles)
I – Vers le libéralisme (17ème et 18ème siècles)

A) L’approche de Boisguilbert (1646-1714) : une


vision globale de l’économie

B) Cantillon (1697-1735) : la valeur au centre de


l’analyse économique
A) L’approche de
Boisguilbert (1646-1714) :
une vision globale de
l’économie
A) L’approche de Boisguilbert (1646-1714) :
une vision globale de l’économie
1) Contre les mercantilistes
2) Le premier circuit macro-économique
3) Une première approche de la demande
4) Un premier énoncé des principes du libéralisme
économique
1) Contre les mercantilistes
 Le populationnisme est inefficace
 La richesse ne vient pas de l’accumulation d’or et
d’argent
« Il est certain que l’argent
n’est pas un bien de lui-
même et que sa quantité ne
fait rien pour l’opulence d’un
pays en général… l’argent
n’est que le moyen et
l’acheminement, au lieu que
les denrées utiles à la vie
sont la fin et le but », Le
Détail de la France, 1697
 L’Etat ne peut pas résoudre les problèmes économiques

 Bruegel, 1622,
Le paiment de la dîme
2) Le premier circuit macro-économique
a) Deux types de richesse, pour deux catégories d’agents
 La richesse : l’ensemble des biens
permettant de satisfaire les besoins humains
- « richesses
nécessaires »
Millet, Les glaneuses, 1857
- « richesses commodes et superflues »

 Manufacture des Gobelins, 1661


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www.lepari
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Manufacture d’Aubusson, 1664
 Aubusson tisse
Tolkien,
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contemporaine/
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 Un premier découpage social, une
première sociologie économique
« Aujourd’hui les hommes
sont entièrement partagés
en deux classes, savoir,
l’une qui ne fait rien et jouit
de tous les plaisirs, et
l’autre qui travaille depuis
le matin jusqu’au soir, a à
peine le nécessaire, et en est
même souvent privée
entièrement »
- les marchands et laboureurs
- le beau monde

 Souverain
 Propriétaires fonciers
 Et « ceux qui n’ont d’autre fonction que de
recevoir » (clergé, hauts fonctionnaires, gens de
cour)
b) Origine et circulation des richesses
 Les sources de revenus
- Laboureurs et marchands : « revenus d’industrie »
- Le beau monde : « revenus des fonds »
 Une première représentation de la circulation des richesses

Beau monde

Laboureurs Marchands

Revenus des fonds

Revenus d’industrie
3) Une première approche de la demande
 La consommation à l’origine de la richesse
« Tous les revenus, ou
plutôt toutes les
richesses du monde, ne
consistent que dans la
consommation ; tous
les fruits de la terre les
plus exquis et les
denrées les plus
précieuses n’étant pas
d’utilité d’abord
qu’elles ne sont pas
consommées »
 Le système d’imposition est défavorable à
la consommation
- les pauvres subissent trop d’impôts

 Les riches : thésaurisation


« Peu importe que les
riches s’enrichissent et
puissent, eux, consommer
tout à loisir, car un riche,
fût-il dix fois plus riche
qu’un pauvre, ne
consommera jamais
autant que dix pauvres »
« C’est le menu peuple qui
procure le plus de revenu à
l’Etat ; un écu faisant plus de
chemin et par conséquent plus
de consommation en une
journée chez les pauvres, qu’en
trois mois chez les riches qui,
ne faisant que de grosses
affaires, attendent longtemps
pour faire sortir leur argent, ce
qui est toujours préjudiciable à
un Etat »
- si les produits agricoles ne se vendent pas

 baisse des prix agricoles et ruine des agriculteurs


 ne peuvent pas acheter des biens d’industrie
 baisse des revenus des marchands
 baisse de leur consommation de produits agricoles
 nouvelles baisses du revenu des agriculteurs
- Un impôt sur le revenu pour tous ?
4) Un premier énoncé des principes du libéralisme
économique
« La nature établit d’abord une
égale nécessité de vendre et
d’acheter dans toutes les sortes
de trafics, de façon que le seul
désir de profit soit l’âme de tous
les marchés tant dans le vendeur
que dans l’acheteur ; et c’est à
l’aide de cet équilibre ou de
cette balance, que l’un et l’autre
sont également forcés d’entendre
raison et de s’y soumettre ».
 Pour la concurrence

 Monopole

 Monopsone
 Pour la liberté du commerce, notamment du grain
- « On n’a qu’à
laisser agir la
nature, en ce qui
concerne les blés,
comme on fait à
l’égard d’une
fontaine »
B) Cantillon (1697-1735) : la valeur
au centre de l’analyse économique
B) Cantillon (1697-1735) : la valeur au centre de l’analyse
économique

1) Une première théorie, duale, de la valeur


2) La dynamique monétaire
3) L’invention de l’entrepreneur
4) Les limites de l’enrichissement par le commerce
1) Une première théorie, duale, de la valeur
 La richesse est agricole
« La terre est la source ou la
matière d’où on tire la richesse ; le
travail de l’homme est la forme qui
la produit. La richesse en elle-même
n’est autre chose que la nourriture,
les commodités et les agréments de
la vie », Essai sur la nature du
commerce en général, 1755
(parution posthume)
 La valeur intrinsèque d’un bien
 Brueghel,
La moisson,
1565
 La valeur de marché
2) La dynamique monétaire
 Oresme (1320-1382) et Bodin (1529-1596)
 L’effet Cantillon
3) L’invention de l’entrepreneur

 Risque
 Invention
 Investissement
4) Les limites de l’enrichissement par le commerce
 L’inflation
 Hume (1711-1776)
 Pour Cantillon, ce raisonnement est contré
par deux faits
II – Les physiocrates : libéralisme et richesse agricole

1. Analyser le réel pour aboutir une théorie


2. Vérifier la théorie
3. Recommandations
4. Vulgarisation
- Quesnay (1694-1774),
Tableau économique, 1758
II – Les physiocrates : libéralisme et richesse
agricole

A - les fondements de la théorie

B - Une grande théorie économique d’ensemble


A - les fondements de la théorie
A - les fondements de la théorie

1) Un ordre naturel
2) Un courant favorable au libre échange
1) Un ordre naturel
a) Le travail permet la prospérité
 Grâce au travail, la société n’est pas condamnée au manque
 Brueghel et Rubens, La chute de l'homme, 1615
 Les lois économiques découlent de cet ordre naturel
b) Division de la société en trois classes
https://fr.slideshare.net/SlimSOUIHI/histoire-de-la-pense-conomique
2) Un courant favorable au libre échange
 L’intérêt du libre-échange pour les paysans
 Une vision originale du libre échange
B - Une grande théorie économique d’ensemble
B - Une grande théorie économique d’ensemble

1) L’idée de circuit économique


2) Les bases d’une idéologie favorable à la liberté
et aux propriétaires terriens
1) L’idée de circuit économique
Dépenses

Revenus Production
2) Les bases d’une idéologie favorable à la liberté et aux propriétaires
terriens
 Un lien entre l’économique et le social
 Pourquoi cette primauté à l’agriculture ?
Plusieurs explications

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