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1 Introduction
Parmi les courants qui ont marqué l'histoire de la pensée économique nous pouvons
retenir :
le mercantilisme,
la physiocratie,
l'école classique,
l'école néoclassique,
le marxisme,
le keynésianisme
et le monétarisme.
Le mercantilisme est un courant de pensée qui considère que la richesse d'un pays
dépend de la quantité d'or, d'argent ou de métaux précieux qu'il possède.
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2.1.2. le mercantilisme industriel ou colbertisme
Il fut pratiqué par la France. Il porte le nom de Jean Baptiste COLBERT (1619-
1683) ministre des finances du roi français Louis XIV.
Cette forme de mercantilisme repose sur l'idée que l'or et l'argent peuvent être
acquis grâce à un excédent de la balance commerciale. C'est-à-dire que les
exportations soient supérieures aux importations.
Il repose principalement sur l'idée que c'est par le commerce qu'un pays gagne l'or
et l'argent qui lui permet de s'enrichir. Les pays doivent alors créer de grandes
compagnies commerciales qui vont échanger avec le monde.
Parallèlement il faudrait aussi abaisser les taux d'intérêt pour rendre le crédit
commercial moins cher et ériger des barrières à l'entrée des produits étrangers afin
de favoriser les produits locaux.
Ce mot vient d'un physiocrate Pierre Samuel Dupont de Nemours ( 1739 - 1817 )
. Il signifie le pouvoir de la nature.
Cette philosophie économique fut défendue par des auteurs dont le chef de file était
François QUESNAY (1694 -1774).
Son ouvrage majeur est le « Tableau Économique » paru en 1758.
Les physiocrates rejettent la thèse mercantiliste. Ils estiment que seule la terre est
créatrice de richesses.
La terre multiplie la matière. C'est en cultivant la terre (l'agriculture) qu'on crée une
richesse nouvelle qualifiée de « produit net ».
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Exemple :
Supposons qu'en début de période la classe productive dispose de la totalité du
revenu national soit 5 milliards de F.CFA : la circulation du revenu peut être
présentée par le tableau suivant :
Commentaires du tableau :
La classe productive a utilisé 2 milliards pour des achats nécessaires au maintien de
leur production et leur subsistance, 2 milliards pour payer les loyers des terres aux
propriétaires fonciers et 1 milliard pour acheter des produits à la classe stérile.
De leur côté les propriétaires fonciers utilisent leurs 2 milliards en achetant pour 1
milliard de produits agricoles à la classe productive et 1 milliard de produits à la
classe stérile.
Par leur philosophie libérale ils furent aussi considérés comme les précurseurs de
l'école classique.
Il considère que ce qui est bon pour un individu est bon pour la collectivité car les
intérêts particuliers s'identifient à l'intérêt général.
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L'exaltation de l'individualisme et de la libre concurrence le conduit à prescrire qu'il
faut « laissez- faire » les individus et « laissez-passer » les marchandises. Et une «
main invisible » conduira l'économie vers un équilibre de plein emploi.
Une économie où le rôle de l'Etat sera limité à la fourniture des biens collectifs
(assurer la sécurité, la défense du territoire, la justice ...) et à la surveillance de
l'observation des règles de la concurrence : c'est la thèse de « l'Etat Gendarme ».
D'autre part A.SMITH pense que le travail est le facteur essentiel sur lequel repose la
valeur des biens. Et la division du travail est un élément essentiel pour la croissance
de la richesse d'un pays.
Il aura plusieurs disciples parmi lesquels : David RICARDO, Jean Baptiste SAY et
Thomas MALTHUS.
Dans son ouvrage « Principes d'Economie Politique » publié en 1817 insista à son
tour sur l'importance de la division du travail comme facteur de croissance de la
richesse des nations et comme fondement du commerce international.
Il construisit aussi une théorie de la répartition des revenus en rente foncière, salaire
et profit.
La rente foncière est le revenu des propriétaires fonciers. Elle est versée par les
entrepreneurs capitalistes. Et elle est égale à la différence entre le produit d'une
terre et le produit de la terre la moins fertile.
Le salaire ou prix du travail est déterminé par l'offre et la demande de travail. Mais il
tend à s'ajuster à son prix naturel. Le prix naturel du travail est celui qui fournit aux
ouvriers les moyens de subsistance.
Le profit est un revenu de nature résiduelle c'est-à-dire ce qui reste du produit après
le paiement des salaires et de la rente foncière par les entrepreneurs.
Il publia en 1803 son ouvrage « Traité d'Economie Politique ». Il s'est rendu célèbre
par sa « loi des débouchés » selon laquelle l'offre crée sa propre demande.
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Thomas MALTHUS (1766-1831)
Il s'est surtout rendu célèbre par sa thèse sur la population. Il publia en 1798 son
ouvrage « Essai sur le principe de population » qui est une recherche sur les causes
de la grande misère qui sévissait à la fin du 18ème en Angleterre.
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Les néoclassiques sont considérés comme les héritiers des classiques du fait de leur
philosophie libérale. Cependant ils s'en distinguent par leur thèse sur la valeur des
biens.
Pour ces néoclassiques, la valeur d'un bien dépend de son utilité marginale c'est-à-
dire de l'utilité de la dernière unité disponible d'un bien.
Exemple :
Si un individu dispose d'une très faible quantité d'eau, cette eau a une grande valeur
car elle lui permet de satisfaire un besoin vital tel que boire.
S'il dispose d'une quantité d'eau plus importante il pourra satisfaire des besoins de
moins en moins urgents tels que se laver, cuisiner ... arroser le jardin.
Ainsi l'utilité de l'eau ira en diminuant pour se fixer sur celle de l'arrosage.
L'analyse marxiste est dominée par le « matérialisme historique », une théorie qui
constate que les systèmes économiques sont en changement permanent
Dans tous ces systèmes nous avons une classe dominée et une classe dominante.
La classe dominée dans l'économie esclavagiste est constituée des esclaves et la
classe dominante des maîtres.
La classe dominée dans l'économie féodale est constituée des serfs et la classe
dominante des nobles ou seigneurs.
La plus-value est du travail non payé. C'est la différence entre la valeur produite par
la force de travail et la valeur de la force de travail.
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Le taux d'exploitation ou taux de plus-value (TPL) se définit comme le rapport entre
la plus-value (PL) et le capital variable ou valeur de la force de travail (V) :
Le taux de profit (Π) est le rapport entre la plus-value (PL) et la somme du capital
variable (V) et du capital constant ou valeur de l'équipement et des matières
premières (C ) :
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On voit que si le TPL est constant, une hausse de Ko entraîne une baisse du taux de
profit (Π).
Par ailleurs K.MARX estime que l'exploitation des travailleurs ne pourra être éternelle
à cause notamment de la contradiction entre la recherche effrénée du profit et le
versement de salaires de subsistance ou de misère à la grande majorité de la
population constituée par les travailleurs.
KEYNES s'est singularisé notamment par sa critique des thèses des classiques et
néoclassiques.
C'est un contemporain de la grande crise économique de 1929. Et une de ses
préoccupations était de trouver une solution à cette crise.
Une solution qui ne pouvait provenir des classiques et néoclassiques car cette crise
était la manifestation de l'inadéquation de leur thèse.
KEYNES s'est aussi fait remarquer par sa « loi psychologique sur la consommation »
et son «multiplicateur d'investissement».
Elle est marquée notamment par le rejet de la loi des débouchés de SAY et la
contestation de l'hypothèse de concurrence pure et parfaite.
Pour KEYNES l'offre ne crée pas sa propre demande. Il y a des fuites dans le système
de production.
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Pour KEYNES c'est la demande qui commande l'offre, plus précisément la demande
effective.
Cette dernière est la demande anticipée de biens et services par les entrepreneurs.
Les marchés de biens et services sont en général des « marchés imparfaits »: c'est-
à-dire des marchés où ne règne pas la concurrence pure et parfaite.
KEYNES constate que sur les marchés on trouve notamment des oligopoles , des
barrières à l'entrée et un manque de transparence.
Bref des facteurs contraires aux conditions qu'exige la concurrence pure et parfaite.
Pour Keynes :
C = aY+b = 0,8Y+140
Y= Revenu
b= consommation incompressible ou autonome=140
a = propension marginale à consommer=C' ; avec 0< a<1
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Keynes définit l'épargne comme la partie non consommée du revenu.
E=Y-C
E = Y - ( aY + b ) = Y - aY - b
E=Y(1-a)-b
Si (1 - a ) = s = propension marginale à épargner (PmE)
Cela va pousser les entreprises à produire plus et distribuer des revenus pour
satisfaire la demande de l'Etat. Cette augmentation des revenus va entraîner une
hausse de la consommation ...
Par exemple :
Si Δ I = 100 milliards de FCFA
et a = propension marginale à consommer= 0,8
Nous aurons le tableau simplifié suivant :
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Σ Δ Y = 100 + 80 + 64 + 51,20 +......
Σ Δ Y = 100 + 100 (0,80) + 100 (0,80)2 + 100 (0,80)3 + .....
Par ailleurs la conception keynésienne du rôle de l'Etat par rapport à l'économie est
une conception « d'Etat -Providence ».
Les monétaristes sont aussi des libéraux dont le chef de file est Milton FRIEDMAN
(1912-2006), prix Nobel d'économie en 1976.
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Lorsqu'elle est insuffisante elle entraîne la récession comme pour la crise de 1929. Il
faudrait alors réguler la quantité de monnaie en circulation pour éviter ces
problèmes.
La science économique est redevable à tous ces courants de pensée que nous
venons brièvement de présenter.
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