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Introduction Générale

Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

1. Définition du commerce international……………..4 page


2. Les origines du commerce international ……………..5 page
3. Les théories classiques de commerce international…………7 page
4. L’impact du commerce international sur la politique intérieure………9 page
5. Les institutions du commerce international …………10 page

6. Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement

1. Champs d’action de l’administration de douane………….17 page


2. Les acteurs majeurs de dédouanement dans les opérations du commerce
International………………….19 page
Section 1: Régime douanier économique………26 page
1. Le transit …………………..27 page
2. Les entrepôts……………..28 page
3. Admission temporaire……29 page
4. Réapprovisionnement en franchis…………30 page
5. Usine exercée…………..31 page
6. Opérations temporaire…………….. 32 page

Section2 : les procédures de dédouanement à l’importation …….32 page

1. Le dossier de dédouanement …………33 page


2. La procédure de dédouanement ………………35 page
3. La liquidation et l’acquittement des droits et taxes……….40 page
4. L’enlèvement des marchandises………….41 page
5. Conclusion …………..42 page
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique

Introduction

Section 1 : Présentation de l'entreprise International Transit Transport c.a.t.t.e.m

1. Histoire de l’entreprise……………44 page

1.1 Le rôle du transitaire ……………..44 page

1.2 Les types de transitaires……………44 page

Comment rendre un transit efficace ?

Section 2 : le déroulement d’une opération de dédouanement à l’importation


1.0 L’arrivé de la marchandise…………….. 47 page
2.0 Les documents nécessaires au dédouanement…………… 47 page
3.0 Les missions des transitaires………………48 page

Réponse à la problématique………………….. 52 page


Conclusion générale……………..53 page

Bibliographie

Remerciement
Le présent travail n’est pas seulement le fruit de mes propres efforts mais aussi les
efforts de bien de personnes à qui j’exprime mes vifs remerciements

Au terme de mon étude je remercie DIEU de m’avoir donnée le courage et la patience


pour finir mon présent projet

En témoignage de mes profonds sentiments de respect je tiens à présenter

Mes sincères remerciements à mon encadreur MR FATAH

Je tiens à remercier et rendre hommage à mes professeurs qui m’ont permis d’accéder à
une formation professionnelle de qualité
Dédicace

Liste des Abréviation

CI : Commerce International

GATT : General Agreement on Tarif and Trade

OMC : Organisation mondiale commerce

PVD : pays en voie de développement


IDE : investissements directs à l’étranger

FIATA :Fédération Internationale des Associations de Transitaires et Assimilés

EDI : Echange de données informatisé

BM : banque mondiale

BIRD : Banque internationale pour la reconstruction et le développement

AID : Association internationale de développement

SFI : Société financière internationale

CNUED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

CCI : Chambre de commerce international

CNUDCI : Commission des Nations Unies sur le Commerce International

OMD : organisation mondiale de douane

FMI : Fonds monétaire international

CKR : Convention de kyoto révisée

ATN : Admission temporaire normale

ATS : Admission temporaire spéciale

ATO : Admission temporaire pour ouvraison

IPS : Inspecteur Principal des Sections SIGAD :Système Informatique de Gestion


Introduction Générale
Introduction générale

Nous vivons sous une ère dans laquelle on parle de la mondialisation ou la


globalisation. C’est-à-dire que l’humanité est devenue un petit village avec un seul marché ou
tout est lié d’une manière ou l’autre. Cette l’unicité ne peut-être mener à succès sans certaines
politiques qui régissent la bonne pratique et déroulement pour le bien de tous. D’où est venue
l’idée de commerce international, afin de permettre à tous les Etats membre d’opérer des
actions d’ordre économique, culturelle et autres sans une contrainte quel qu’en soit le genre.

Le commerce international est né pour faire face à ce défi que les différents pays ayant
les échanges économiques et commerciaux au-delà de leurs frontières géographiques et aussi
en raison de la différence des richesses des pays et aussi leur niveau de développement dans
des différents secteurs ou domaine.

Cette pratique engendre l’émergence d’un capitalisme florissant qui a son tour
permettra d’exceller dans le monde de l’industrialisation et technique qui ne peut être
bénéfique pour les différentes entreprises.

Sous ce climat des échanges internationaux et intégration croissante des économies


mondiale aucun pays ne peut permettre de rester en marge.

Les théories du commerce international présentent les échanges commerciaux comme


étant une solution pour la notion du développement : selon l’économiste britannique Adam
SMITH l’échange permet alors la satisfaction des besoins en permettant aux individus de se
procurer ce qu’ils convoitent sans nécessairement avoir à le produire eux-mêmes.

La découverte de nouveaux part de marché à conquérir, synonyme de plus segments à


ajouter, qui constitue le facteur qui explique le développement des échanges. Le commerce
international regroupe l’ensemble des échanges des biens et services entre agent résidents sur
des territoires économiquement différents.

Selon les statistiques des derrières déceins les échanges internationaux ont évolués
d’une manière exponentielle à un rythme deux fois plus supérieur à celui du développement
l’économie mondiale. Pour cela, le commerce mondial est quatorze fois (14fois) plus
important
Introduction générale

Qu’il ne le fut à la fin de la Seconde Guerre mondiale et cela à une vitesse qui
commence même à inquiéter les acteurs du commerce international à ces jours .

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale les efforts sur la libéralisation du


commerce mondial lors des rounds de négociations mis en œuvre par le GATT (General
Agreement on Tarif and Trade), basé sur les principes de la diminution des barrières tarifaires
(droits des douanes) sur les principaux flux d'échanges des marchandises entre pays
exportateurs et importateurs ont poussé les PVDs et aux PMAs de s'ouvrir dans les nouvelles
économies et pour une résolution efficace des irrégularités intervenantes dans les échanges
internationaux, comme les conflits mettant en péril la promotion des échanges mondiaux, la
compatibilité de la souveraineté des Etats et l`interdépendance des économies, l'avènement
d'une nouvelle institution connue sous l'Organisation mondiale commerce (l'OMC) s'avère
indispensable. Celle-ci a permis l'accélération de la mondialisation pour une bonne maîtrise
des conséquences sur la gestion des opérations import-export et la préservation d'un certain
équilibre entre nations et opérateurs dans les échanges des biens.

Grace à cette institution le commercer international a forgé une certaine crédibilité vis-
à-vis au développement économie des pays et dans le monde. Ces différentes lois régis on
permit de mieux gérer les relations économique et commerciale entre les pays.

Le choix de notre thème est porté sur la technique de dédouanement des marchandises
importées. L’objectif recherché est la suivante :

✔ La thématique s’inscrit dans le cadre de notre formation.

✔ Comprendre le processus de dédouanement.

A la lumière de tous ceux qui précède, il est impérativement nécessaire de poser cette
dernière problématique.

Problématique: Comment évité les frais de dédouanement?


Introduction générale
Chapitre 1 :

Généralité sur le Commerce


International
Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

Définition du commerce international

Le commerce désigne l’activité qui fait circuler les marchandises, à plus ou moins
longue distance (voir le commerce au long cours) et les propose à la vente sur les marchés ou
foires.

International c’est toute opération commerciale ou économique effectués en dehors de


la frontière nationale.

Le Commerce International est une opération économique ou commerciale entre les


opérateurs économiques ou entre les pays.

Le commerce International peut être définit comme l’ensemble des opérations achat et
vent effectué entre les pays.

Les accords de libre-échange sont des outils de facilitateur pour le commerce


international afin de réduire les obstacles de commerce international qui existent entre deux
ou plusieurs pays, généralement en réduisant les tarifs (frais de douane sur les marchandises
qui franchissent les frontières).

Selon dictionnaire du commerce international : au sen strict, le commerce international


correspond à l’ensemble des flux de marchandises biens entre des espaces économiques de
nationalités différentes. Au sens large, le commerce international correspond à l’ensemble des
flux des marchandises bien et de services entre au moins deux pays

Quand on parle de commerce international ça englobe généralement toutes les


organisations d’échanges entre les pays : la logistique international, techniques douanières,
solutions de financement (mode de règlement des opérations internationales), la gestion des
risques liés à ce type d’échange (risques d’échange, fiscal, juridique politique…)

Toutefois il est important de faire la différence entre le commerce international et le


marketing international. Qui est plus concentré sur le marketing Mix (politique de produit,
prix, distribution et communication) de l’entreprise à un contexte étranger.

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

1. Les origines du commerce international


1.1. Le commerce international avant 1945

L’homme étant un animal politique, depuis son apparition sur la terre s’est toujours
adapté en fonction de son environnement tout en élaborant des mécanismes adéquats pour
survivre.

Le développement que le commerce international a connu est due à plusieurs facteur


dont la révolution industrielle, la révolution agricole, la modernisation des moyens de
transport au quelle s’ajoute sûr la stabilité monétaire.

Antiquisant, le commerce renvoie à une réalité ou les rapports humains et les échanges
économiques se déroulent essentiellement dans un cadre de voisinage géographique. Cela est
témoigné par nombreuse études faite par les archéologues.

La révolution agricole a favorisé les conditions de vie de la population à travers la


diversification de bien de consommation et de production. Ce qui a engendré d’une manière
importante capitale dans la relance qu’a connu le commerce international dans les pays en
voie de développement. Que ça soit le marché des mains d’œuvre et le marché de production.

Cette révolution a eu d’énorme impact sur le démarrage de la révolution industrielle à


la fin du 18e siècle et le début de 19e siècle.

Ce facteur par la suite a été le moyen de modernisation et de progrès techniques à


travers la prédominante industrielle dans toute les branches, en reposant sur le système
machinisme de plus en plus sophistiqué.

Malgré ces facteurs positifs, le monde de commerce a connu des périodes noires qui a
causé des moments de discordance. A savoir la crise des années 30, des troubles des systèmes
monétaires et la conquête des territoires.

Durant la période entre deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945), et


notamment l’année de la crise économique (1929), le commerce mondial a marqué une
récession ; il n’augmente que 3 % entre 1914-1937 et une baisse de 20 % en 2 1932.

En effet, les échanges internationaux étaient en majoritaire dominé par la Grande


Bretagne qui a été la base du monde. Mais avec l’avancé de la révolution industrielle dans le
monde de l’Europe passant par les Etats Unis jusqu’au Japon. Aussitôt les conflits d’intérêt

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

ont surgi dans la conquête des parts de marché du commerce international d’où la nécessité de
mettre en place un nouvel ordre économique mondial.

Cependant, le commerce Egyptien était en plein expansion avec l’Ethiopie, l’Arabie et


l’Inde ou principalement l’or, l’étain, l’ivoire, l’ébène ; l’étoffes, l’ambre, les pierre précieuse
et parfums étaient échangés. Ce qui a engendré l’origine d’un trafic important qui conduit les
méditerranées vers les iles.

1.2. Le commerce international entre 1945-1990

Cette période (1945-1990) a été caractérisée par la mise en place d’un nouveau
système monétaire international à travers les accords de Breton Woods 1944. Qui a été
profondément touché par le passage d’un régime de taux fixe à un régime de taux flottant en
1971 et la création de GATT en 1947.

Dans le but de protégé contre le protectionnisme et favorisé le libre-échange c’est à


dire réduire les tarifs douaniers et les autres obstacles du commerce international pour
atteindre un accroissement de plus en plus remarquable, tendant vers une économie
mondialisée qui efface toute sorte de frontière de restriction.

Après la deuxième guerre mondiale le monde se retrouva avec un nouveau puissant les
Etats Unis qui ont prospéré dans tous les domaines notamment dans le domaine des échanges
internationaux qui ont connu un essor sans précédent c’est l’âge d’or du commerce
international.

Ces échanges sont réalisés en majorité de groupe de triade « L’Amérique de nord, le


Japon de l’Europe », notamment les États -Unis, L’Allemagne et la Grande Bretagne suivies
de la France, le Canada, le Japon et la Russie

Pendant que, d’autres sont arrivés à faire une place dans ce monde dans la conquête de
part de marche. Tels que les pays en voie de développement (PVD) : à savoir ceux de
l’Amérique latine, de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie à l’exception le Japon et la
Russie connaissent une augmentation de leurs parts dans les exportations mondiales 19,2 %
en 1973 et 21,4 % EN 1990. L’Europe faisait face à son déclin avec 35 % en 1948 contre 60
% en 1880.

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

1.3. Le commerce international après 1990

L’ère de la mondialisation et de globalisation ou nous nous retrouvons dans un village


planétaire. C’est-à-dire le phénomène de la libéralisation financière. Cela est accompagné par
une régionalisation l’Europe (l’union économique et monétaire au niveau mondial à travers
l’intégration des marchés des biens et services, la concurrence et l’apparition de nouveaux
concurrents étrangers et le transfert de technologie entre les firmes multinationales (FMN)
sous l’effet des investissements directs à l’étranger (IDE).

La création de l’Organisation de Commerce Mondial (OMC) en 1995 qui a remplacé


GATT a joué un rôle très important dans l’obtention de cette croissance. Dans le but de régler
les litiges qui peut survenus entre les pays afin d’assurer la stabilité des relations économiques
internationale.

Sous cette ère le monde connaitra d’autre puissant qui renteront dans la cours des
grands. Leurs parts sont en flèche, à savoir certain pays en voie de développement,
notamment l’Asie (Hong -Kong, la Corée du sud et la Chine) qui a connu une forte
progression pour être parmi les dix premières exportateurs des produits manufacturés
dominant les marchés internationaux. Par exemple la Chine, elle joue un rôle de plus en plus
important des échanges internationaux et qui se renforce après son entrée dans l’OMC en
2002.En 2003 selon l’OCDE, elle est le deuxième exportateur de la zone asiatique et le
quatrième exportateur mondial.

2. Les théories classiques du commerce international

A cet égard, nous portons d’abord notre regard sur les théories d’Adam SMITH ; il est
l’un des principaux défenseurs du libre-échange. Ensuite, nous les mettrons en parallèle avec
celles qui sont décrites par RICARDO ; en outre, nous étudierons l’essentiel des nouvelles
théories du commerce international et les principes fondateurs des Organisations
internationales spécialisées dans ce commerce.

2.1. Les théories des avantages comparatif chez A. Smith

Cette théorie des avantages absolus porte l’idée centrale selon laquelle chacun des
pays doit se spécialiser et assurer la production où il est le meilleur en matière de gain de

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

productivité ; un pays a un avantage absolu pour un bien si sa productivité pour la production


de ce bien est plus élevée que celle d’un autre pays ; en conséquence, il importe le reste de ses
besoins.

Adam Smith supporte l’hypothèse que chaque pays doit se donner comme objectif de
se lancer dans la production d’un produit dans laquelle il possède plus d’avantage absolus en
matière de productivité et se procurer à l’étranger le service pour lequel il est en position de
l’infériorité absolus de point de vu de la productivité. Deux pays produisant le même produit
avec la même charge comme de production, le produit peut être mobile nationalement mais il
est immobile internationalement.

Les couts de production unitaire de chacun des biens sont mesurés en nombre de
travailleurs. Pour Smith, l’échange international provient de différence absolue de
productivité. Un pays dispose d’un avantage absolu sur son partenaire pour un bien quand il
peut produire avec moins de travailleurs que ce partenaire.

Cette approche présente l’avantage de la non-autarcie et de la complémentarité des


pays dans le domaine des échanges. L’auteur de « la richesse des nations » en 1776 se montre
un ardent défenseur du libre-échange et de la division du travail. Pour lui, « l’opulence naît de
la division du travail » et il considère qu’« en s’adonnant aux productions pour lesquelles il
détient des avantages naturels ou acquis, un pays bénéficie pleinement de l’échange
international », d’où le rejet par lui « des entraves aux importations comme des aides à
l’exportation ». Le « libre -échange est un principe visant à favoriser le développement du
commerce international en supprimant les barrières douanières, non-douanières et les
règlementations nationales susceptibles de restreindre l’importation des biens et des services »

2.2. Les théories des avantages comparatifs. (Ricardo .1817)

Cette théorie est restrictive car les avantages ne sont pas toujours absolus et tous les
pays ne possèdent pas des avantages absolus dans la division internationale du travail Ricardo
nuance l’approche d’A. Smith pour discuter son aspect « absolu »

Pour Ricardo, même si « un pays était bien placé que les autres pour tous les biens », il
devait se spécialiser dans la production pour laquelle son désavantage était le moins grand. Il
en ressort la théorie des avantages comparatifs qu’il exemplifie en prenant le cas du drap du
Portugal et celui du vin d’Angleterre. Ces deux pays ont signé un traité de commerce en 1702.
Ainsi, « on suppose qu’en Angleterre la production d’une unité de drap mobilise le travail
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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

annuel de 100 hommes tandis que la production d’une unité de vin exige le travail de 120
hommes. Au Portugal, la production de la même quantité de drap nécessite seulement le
travail de 90 hommes et celle de vin est obtenue grâce au travail de 80 hommes ». On en
déduit que le Portugal détient un avantage sur l’Angleterre aussi bien dans la production de
drap que dans la production de vin. Alors, « il n’est pas possible de fonder un échange entre
ces deux pays sur la théorie de Smith puisque le Portugal a un avantage absolu pour les deux
productions » Dans la suite de ce qui précède, Ricardo « montre que l’échange peut avoir lieu
même si la marchandise importée par le Portugal pourrait y être produite avec moins de
travail qu’en Angleterre.

Toutefois il est impérativement important pour chaque pays de se spécialiser dans le


domaine où il déteint plus d’avantage. Mais force est de reconnaitre que cet avantage ne peut
aucunement être absolu. Dans l’exemple du Portugal et de l’Angleterre, le Portugal a un
avantage comparatif dans la production du vin : le rapport des coûts pour le vin est plus
important que pour le drap (120/80 contre 100/90) ; en conséquence, le Portugal se
spécialisera dans la production de vin et l’Angleterre dans celle de drap. En échangeant
ensuite une partie de sa production contre celle de l’autre pays, chaque pays participe à une
rationalisation de la production à l’échelle internationale.

3. L’impact de la politique intérieure sur le commerce international

L’Etat étant le seul capitaine abord à la main mise sur tous les trafics économiques et
commerciaux effectués sur son territoire géographique. Il se doit comme mission de jouer le
rôle de garant pour les différentes opérations. Afin de fournir une certaine crédibilité aux
opérateurs ou à l’Etat lui-même.

La politique intérieure d’un pays est constituée de l’ensemble des moyens dont dispose
un Etat pour orienter les flux d’échanges d’un pays avec l’étrange. Parmi les multitudes
instruments utilisables, on distingue les droits de douane et d’autre obstacle.

Même si les théories de l’échange international mettent en avant les avantages du


libre-échange intégral pour tous les partenaires, les pouvoirs publics ne renoncent jamais
complètement à protéger leurs activités nationales, ni à aider les industries d’exportation.

De ce fait, la politique commerciale d’un pays résulte bien souvent de stratégies de


compromis de mettre en place des techniques d’isoler certaine activité nationale au détriment
de la concurrence externe.
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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

Cependant, pour faire face aux fléaux de la concurrence extérieure. Le gouvernement


prélève des droits de taxe sur des produits importés par le biais de la douane. Des régimes
dérogatoires peuvent être prévus pour favoriser le développement de certaines activités et de
certaines régions.

4. Les institutions de commerce international

Le monde étant lié dans toute sa splendeur cette entité joue le rôle de régulateur des
organisations et institutions économiques internationales qui supervisent et coordonne les
actions monétaire, financière et commerciale à l’échelle internationale. L’institution
internationale joue un rôle indispensable dans le bon déroulement du commerce international.

4.1. Fédération Internationale des Associations de Transitaires et


Assimilés (FIATA)

En 1926 cette association a vu le jour à Vienne (Autriche), cette structure est l’une des
plus grandes entités non gouvernementales du monde dans le domaine de transport. De nos
jours elle est devenue un empire de plus de 40 000 transitaire et entreprise logistique avec
plus de 8 Millions d’employés dans 150 pays différents.

Comme toute association c’est pour atteindre des objectifs spécifiques. Parmi ce
différent nous pouvons citer que celle-ci :

Représenter, promouvoir et protéger les intérêts des commissionnaires-organisateurs


de transport

✔ Familiariser les secteurs du commerce, de l'industrie et le grand public sur les services

rendus par les expéditeurs de fret à travers notamment la diffusion de l'information,


distribution de publications.

✔ Améliorer la qualité des services fournis par les transitaires.

✔ Développer et promouvoir les documents de transfert uniforme.

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

✔ Aider à la formation professionnelle des transitaires sur les problèmes d'assurance

responsabilité, les outils pour le commerce électronique, y compris l'échange de


données informatisé (EDI) et des codes à barres.

✔ Assister les commissionnaires organisateurs de transport, par le biais de formations et

par le développement d'outils d'aide au commerce électronique…

4.2. La Banque Mondiale (BM)

4.3. Les institutions financières ont un rôle pondéré dans le processus de commerce
international. La banque internationale pour la reconstruction et le développement
(BIRD) fut le nom de sa création en 1945. A cette époque l’objectif visé était la
reconstruction des pays de l’Europe et le japon après la seconde guerre mondiale.
Plus tard en 2007 elle change de nom Banque Mondiale (BM).

Sa mission est de lutter contre la pauvreté et la précarité dans le monde tout en


apportant son aide aux pays qui sont en besoin notamment les pays en voie de développement.
Tels que l’Afrique, l’Asie, Latino-Américain.

Depuis 2007 on parle de groupe de la Banque Mondiale qui renvoie à la fusion des
institutions pour former une et seule institution. La plus grande organisation de ce groupe est
la banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Son
fonctionnement est assuré par le versement d’une cotisation réglée par les états membres.

Les cinq principaux membres du groupe de la banque mondiale sont :

✔ La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD)

✔ L’Association internationale de développement (AID), fondée en 1960, ses prêts sont

réservés aux pays les moins développés

✔ La Société financière internationale (SFI), fondée en 1956, pour financer les

entreprises privées

✔ Le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements fondé

en 1966

✔ L’Agence multilatérale de garantie des investissements fondée en 1986.

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

4.4. Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le


Développement (CNUCED)

En 1963 l’idée de CNUCED est née, mais elle a vu le jour en 1964 entre plus de 75
pays d’Afrique, d’Asie, Amérique latine. Après la tempête de la décolonisation les différents
pays ont jugé nécessaire de mettre en place une institution pour leur intégration dans
l’économie mondiale tout en favorisant leur essor et à tirer le meilleur parti des possibilités de
commerce, d’investissement et de développement qui s’offrent à eux,

Dans le but de mener à bien leurs objectifs, l’institution s’est fixé des mandats
principaux. Parmi lesquelles on peut énumérer

✔ La CNUCED a pour mandat de déterminer les mesures propres à aider les entreprises,

particulièrement MPE à se conformer aux normes internationales.

✔ La CNUCED s'attache à élaborer un cadre directif pour promouvoir les politiques

d'entrepreneuriat et apporte son assistance technique pour le développement des


entreprises locales.

✔ La CNUCED aide aussi les pays en développement à mettre en place un

environnement propice à la formation de relations entre les entreprises, et fournit en


appui des réseaux de services d’aide aux entreprises.

✔ La CNUCED aide les gouvernements à promouvoir et à faciliter l’investissement.

4.5. Chambre du Commerce Internationale (CCI)

La chambre de commerce international est une institution qui représente


mondialement toutes les entreprises depuis sa création en 1919. Elle a comme prérogative de
veiller au respect de libre-échanges et promouvoir la facilitation de la circulation des
marchandises les biens et services.

4.6. Organisation Mondiale des Douanes (OMD)

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

L’organisation mondiale des douanes est créée en 1950 pour répondre aux besoins des
échanges intergouvernementaux. Son siège se trouve en Bruxelles, 183 membres siègent à son
sein.

Pour mener bien sa mission, elle s’est fixé comme objectifs

✔ Elabore des instruments internationaux visant l’harmonisation et l’application

uniforme des régimes douaniers et les procédures douanières simplifiées.

✔ Développe la coopération entre les états membres, entre ceux-ci et les organisations

internationales en vue de réprimer les infractions douanières et les autres infractions


commises à l’échelle internationale.

✔ Encourage la communication entre les membres, entre ceux-ci et les organisations

internationales.

✔ Favorise l’éthique douanière, la transparence et l’amélioration des méthodes de travail.

4.7. Organisation Mondiale du Commerce (OMC)

L’organisation mondiale du commerce est un organisme qui régit les règles de


commerce international. Elle est un instrument multilatéral chargé par les principales
puissances commerciales de réglementer le commerce international selon une vision libre-
échangiste largement partagée L’autorité suprême de l'OMC est en effet la conférence
ministérielle, composée de représentants de tous les pays membres et où chaque pays possède
théoriquement le même poids ; quant au mode de prise de décision.

Pour optimiser son activité, elle s’est fixé plusieurs objectifs parmi lesquels on a :

Administration des accords commerciaux de l'OMC.

✔ Cadre pour les négociations commerciales.

✔ Règlement des différends commerciaux

✔ Suivi des politiques commerciales nationales.

13
Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

✔ Assistance technique et formation pour les pays en développement.

✔ Coopération avec d'autres organisations internationales.

4.8. Commission des Nations Unies sur le Commerce International

(CNUDCI)

Dans un monde ou l’économie devient de plus en plus interdépendante, il est


impérativement important d’avoir un système juridique pour la facilitation des échanges. La
commission des nations unies sur le commerce international est créé en 1966, elle joue un rôle
important dans la mise en place de ce cadre conformément à son mandat qui est d’encourager
l’harmonisation et la modernisation progressives du droit commercial international en
élaborant des instruments, législatifs ou non, dont elle encourage l’utilisation et l’adoption
dans un certain nombre de domaines clefs du droit commercial.

4.9. Fond Monétaire International (FMI)

Le fond monétaire international est une institution financière qui un rôle clef dans le
processus de commerce international. Il joue le rôle de surveiller de la politique économique
des Etats membre. Il contribue à assurer la stabilité du système monétaire et financier
international. Toutefois s’il y’a crise financière, il vient au cheveu de ses membres en les
louant une aide financière et élaborant des programmes de réforme monétaire, budgétaire et
financière.

Le FMI joue un rôle pondéré dans le système monétaire international. C’est-à-dire


dans le système des paiements internationaux et des taux de change entre les monnaies
nationales qui permet les transactions internationales.

L’institution a pour but de prévenir les crises systématiques en encourageant les pays à
adopter des politiques économiques saines ; comme son nom l’indique, elle est en même
temps un fonds auquel les états membre qui ont des besoins de financement temporaires
peuvent faire appel pour remédier à leurs problèmes de balance de paiement.

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

Conclusion

A la lumière de tout ce qui précède, le commerce international reste la solution et


l’exemple phare de ce processus de mondialisation que le monde s’identifie aujourd’hui.
Depuis le 18e siècle les échanges internationaux sont en croissance d’une exponentielle qui a
impacté l’économie mondiale sur tous les domaines. Comme la révolution industrielle et par
l’émergence des organisations et des accords internationaux qui ont joué un rôle important
dans le développement du commerce international.

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

Chapitre 2 :

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Chapitre 1 : Généralité sur le Commerce International

Les procédures de dédouanement

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Chapitre 2 :Les procédures de dédouanement
1. Champs d’action de l’administration de douane

Historiquement la création de cette institution remonte au 13 e siècle juste après l’instauration


des frontières. L’administration douanière est une institution paramilitaire qui est rattachés au
ministère des finances. Le territoire douanier c’est l’ensemble de l’espace géographique d’un
pays qui comprend :

✔ La frontière maritime qui est constituée par les eaux territoriale, et les eaux intérieures

telle qu’elles sont délimitées par la législation en vigueur.

✔ La frontière terrestre qui regroupe l’ensemble de périmètre du pays tout en respectant

les accords qui régissent le partage des frontières.

✔ La frontière aérienne est constituée par l’ensemble de l’espace aérien.

✔ Ainsi que le patrimoine en matière de flore et de la faune du pays.

2. Les acteurs majeurs de dédouanement dans les opérations du commerce


international
2.1. La douane

« Il désigne l’administration publique chargée de percevoir des droits et taxes sur les
marchandises exportées ou importées ou encore fabriquées localement »

« La douane est une institution fiscale et de sécurité chargée notamment de la


perception des droits et taxes dus à l’entrée de marchandises sur un territoire, mais aussi de la
surveillance de territoire et de nombreuses missions sécuritaires. Son activité est réglementée
par le droit national, mais aussi par des accords internationaux ».

a. Mission fiscale de la douane

La mission de fiscalité est l’une de mission la plus lucrative dans l’activité douanière.
Elle est déterminée par la loi douanière qui registre son fonctionnement. Parmi ces missions
nous pouvons énumérer que celle-ci :

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Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement

✔ Assurer l’application de la loi douanière régissant la circulation des marchandises à

l’entrée ou à la sortie du territoire douanier, y compris par les voyageurs et les


populations frontalières et réprimer tous les actes des personnes morales ou physiques
qui enfreignent cette loi.

✔ Recouvrer les droits et taxes auxquels sont soumises les marchandises à leur

importation.

✔ Veiller à l’application de la législation des changes lors du passage physique des

frontières ou en matière de valeur en douane des marchandises déclarées à


l’importation ou à l’exportation.

✔ Suivre et contrôler les avantages fiscaux.

✔ Lutter contre la fraude douanière par la justification de l’origine des marchandises,

leur espèce et leur valeur en douane, pour le contrôle de l’assiette des droits et taxes.

b. Mission économique de la douane

L’une des prérogatives de la douane c’est de veiller à la santé l’économie nationale.


Parmi ses différentes missions nous pouvons citer que :

✔ Promouvoir de la concurrence loyale par la prévention, la recherche et la répression

des pratiques déloyales et frauduleuses

✔ Encourager les investissements, national et étranger, à travers les facilitations

douanières et les régimes douaniers économiques institués à cet effet

✔ Assister et conseiller les entreprises économiques en mettant à leur disposition

l’expertise et les facilitations offertes par la législation douanière

✔ Élaborer les statistiques du commerce extérieur, sans lesquelles il n’est pas possible

d’élaborer une politique du commerce extérieur ou intérieur fiable (mission d’aide à la


prise de décision)

18
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement

✔ Appliquer les mesures de prohibitions édictées tant à l’importation qu’à l’exportation

aussi bien à destination ou en provenance d’un ou de plusieurs pays (mission de


protection)

✔ Appliquer les mesures de sauvegarde ou de protection non tarifaires de la production

nationale contre la concurrence déloyale des produits étrangers importés.

c. Mission protection de la douane

La douane se doit l’obligation de promouvoir la crédibilité du pays vis-à-vis des


pratiques qui peuvent nuire son image. Pour se faire elle se donne comme mission de :

✔ Lutter contre le trafic illicite des stupéfiants, la contrebande, le blanchiment d'argent et


de manière générale le crime organisé transfrontalier.

✔ Participer à la préservation de l'ordre et de la sécurité publics (armes, explosifs,

substances chimiques et produits dangereux).

✔ Participer à la protection du consommateur en veillant à ce que les produits de

consommation non alimentaires et les produits domestiques soient soumis au contrôle


de conformité aux normes de fabrication et de sécurité.

✔ Assurer la protection aux frontières du patrimoine national en matière de flore et de


faune menacées d’extinction.
2.2. Les organismes financiers

Les organismes financiers sont les partenaires clé dans le processus de commerce
international. Leurs rôles sont impérativement indispensables pour le fonctionnement de
dédouanement. Nous allons mettre en lumière certains dans les prochains paragraphes.

2.2.1. La banque d’Algérie et les banques commerciales

Dans l’optique du respect de la libéralisation du commerce international et compte


tenu du fait que le dinar n’est pas une devise. Tous les opérateurs sont dans l’obligation de
procéder à une domiciliation bancaire auprès d’une banque commerciale de leurs choix.

19
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
2.2.2. Les instruments de paiements

Dans toute opération commerciale il y’a deux facteurs non négligeable à savoir de
déterminer les conditions et le délai de livraison et le mode de paiement. Pour se faire il y’a
une panoplie d’instrument de paiement qui est offert aux acteurs qui leur permet de coopérer
en toute sécurité. Parmi ces multitudes instruments nous allons citer quelques-uns

a. Le chèque

Le chèque est un moyen de paiement d’une dette ou achat. Le chèque est payable à
vue dès sa création, la provision d’un chèque est le montant à payer. Toutefois le chèque à ses
limites telles que L'inconvénient important de cet instrument réside dans l'acheminement
postal qui rallonge les délais d'encaissement et accroît les risques de perte du chèque.

b. Les effets de commerce

Les effets de commerce sont des documents de garantie que le vendeur exige à
l’acheteur dans le but d’avoir une marge de sécurité dans le paiement à l’échéance. Les
caractéristiques de document sont :

✔ Il représente une créance d'argent d'un montant déterminé et exigible à court terme ;

✔ Il ne peut être payé qu'à celui qui détient matériellement le document ;

✔ Il est négociable, c'est-à-dire qu'il peut se transmettre par endossement : cette qualité

constitue sa principale utilité en rendant sa circulation rapide et facile, en distingue la


lettre de change, le billet à ordre, le warrant.

c. La lettre de change

Elle est utilisée lorsque le vendeur accorde un délai de paiement à l’acheteur.

C’est une lettre par laquelle le vendeur donne l’ordre à l’acheteur de payer à son profit
ou au profit d’un tiers une certaine somme à une échéance déterminée. En effet ces avantages
matérialisent une créance qui peut être escompte auprès d'une banque et détermine
antérieurement la date de paiement. L'inconvénient de cet instrument reste soumis à
l'acceptation de l'acheteur.

20
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Le billet à ordre

Le billet ordre est un billet par lequel une personne appelée le souscripteur s’engage à
payer une personne appelée bénéficiaire une certaine somme à une échéance déterminée . Son
avantage essentiel est sa facilité et la possibilité d'une mobilisation immédiate par l’escompte.
Les limites du billet à Ordre sont fortes, il fait courir en particulier les dangers non
négligeables de non-paiement, de non transfert des fonds, d'émission tardive de d'autre et
d'erreurs quant à la somme, la date ou le lieu. Cet instrument est peu utilisé dans les
transactions sérieuses à l'international.

d. Le warrant

Le récépissé warrant est délivré aux commerçants désirant placé leur marchandise en
garde par le magasin spécialisés appelé entrepôt ou magasin général agrée par l’Etat.

Le warrant est un billet à ordre par lequel le souscripteur s'engage à payer une certaine
somme à une certaine échéance. Il se distingue du billet à ordre ordinaire par le fait qu'il
constitue, en outre, nantissement (garantie) au profit du créancier sur des marchandises
déposées dans un magasin général ou dans des entrepôts dont le stock est examiné par des
sociétés de vérification des stocks.

e. Le virement bancaire

Le virement bancaire est un ordre écrit par lequel le titulaire d’un compte donne
l’ordre à sa banque de transférer de son compte une somme déterminée au crédit du compte
d’un bénéficiaire

f. Le virement Swift

C’est un type de virement international le plus utilisé dans le monde. L’acheteur donne
l’ordre à sa banque de payer le vendeur par virement. Son fonctionnement est très rapide et
moins couteux. Le bénéficiaire du virement disposera toujours d'un acquit Swift qui prouve
l’accomplissement du transfert. Les conditions de vente de l'exportateur pourraient indiquer :
Payable par virement Swift à 30 jours date de facture ou date de document de transport.
L'inconvénient adulte de cet instrument est le Risque de change si le virement est libellé en
devises

1.3Les organismes de contrôle

21
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Pour assurer l’intégrité et la souveraineté d’une nation la douane se doit dans
l’obligation de contrôler toutes les navettes effectués dans tout l’étendue géographique du
pays. Cette prérogative se joue à multidimensionnel c’est pour cela qu’il leur est confié par les
administrations techniques le soin de prendre en charge les différents contrôles
particulièrement ceux revêtant un caractère public (Santé, ordre et moralité publique).

1.3.1 Les contrôles techniques de santé publique

Il est de leur devoir de promouvoir la santé publique. Tout produit pouvant causé un
risque de propagation d’une quelconque maladie est intercepté par la douane. Raison pour
laquelle l’importation des animaux et produit alimentaire sont surveillés de près pour éloigne
toute de menace. L’importation d’animaux et de produits animaux ou d’origine animale est
régie par la loi n° 88-08 du 26 Janvier 1988 relative à la médecine vétérinaire et à la
protection de la santé animale et le décret exécutif n° 91-452 du 16 novembre 1991 relatif aux
inspections vétérinaires des postes frontières.

1.3.2 Le contrôle phytosanitaire aux frontières

Le contrôle phytosanitaire est une inspection qui cherche à promouvoir les végétaux et
les produits végétaux en les protégeant contre tous organismes nuisibles et dangereux
susceptible de leur atteindre de façon directe ou indirecte, à l’importation ou à l’exportation.

✔ A l’importation : le contrôle phytosanitaire est effectué à l’entrée du territoire

national. Dans le but de protéger les végétaux contre toute contamination néfaste.

✔ A l’exportation : Le contrôle phytosanitaire cherche à anoblir la crédibilité du pays.

En préservant l’intégrité du pays de destination en matière de santé des végétaux et


des produits de végétaux.

✔ A l’intérieur du pays : Le contrôle phytosanitaire permet d’accorder un certain

épanouissement des végétaux au court de leur production, circulation, et leur


plantation.

✔ Au niveau des pépinières : Le contrôle phytosanitaire leur posse à respecter le

règlement en vigueur afin de protéger les végétaux destinés à la plantation

22
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Selon l’article 1 de la Loi n° 87-17 du 1er août 1987 relative à la protection
phytosanitaire (JORA N° 32 du 05-08-1987) a pour objet « la mise en œuvre de la politique
nationale en matière de la protection phytosanitaire tendant à assurer :

o Le contrôle, à travers le territoire national, des végétaux et produits des


végétaux et autres articles pouvant servir de vecteurs aux organismes nuisibles.
o Le contrôle de l'importation, de l'exportation et du transit des végétaux, des
produits végétaux et autres pouvant entraîner la propagation d'ennemis des
végétaux.
o L'organisation de la lutte contre les ennemis des végétaux et des produits
agricoles.
o Le contrôle de l'utilisation des produits phytosanitaires dans la lutte contre les
ennemis
1.3.3 Le contrôle de la qualité à la frontière

En application des dispositions de la loi relative à la protection du consommateur, un


dispositif relatif aux modalités de blocage et de mise en conformité des produits importés a
été mis en place par le décret exécutif n° 96-354 du 19 octobre 1996 ainsi que la liste des
produits importés soumis au contrôle de la conformité et de la qualité28, ce décret a été
modifié et complété par le décret exécutif n° 2000-306 du 12 octobre 2000. Le dossier de
demande d’admission du produit, déposé par l’importateur auprès des services de l’inspection
aux frontières du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes territorialement
compétente, avant ou dès l’arrivée du produit, comprend:

✔ L’original de la feuille de route ou de connaissement ou de la lettre de transport aérien.

✔ Une copie certifiée conforme de l’extrait du registre de commerce.

✔ L’original de la facture d’achat.

✔ Le numéro d’identification fiscal.

✔ L’original de tous autres documents, exigés par la réglementation en vigueurs, ayant

trait la conformité, à la qualité et/ou à la sécurité des produits importés.

23
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Les zones frontalières ont été dotées d’inspections implantées dans les principaux
points de transit des marchandises (ports, aéroports et frontières terrestres) et sont chargées du
contrôle de la qualité et de la sécurité des produits importés. Il est procédé :

✔ Au contrôle systématique de la qualité et de la conformité de certains produits.

✔ A la délivrance d’un procès-verbal de conformité, préalablement au dédouanement.

✔ A la possibilité de mettre en conformité les produits soient sous douane soit au sein

d’un établissement spécialisé.

1.4Le transitaire

L e transitaire est l’un des acteurs clef dans les échanges internationaux. Il joue le rôle
d’intermédiaire entre l’importateur et le service douanier.

Selon LE PAN DE LIGNY Gérard, la responsabilité du transitaire est difficile à


définir du fait que son rôle est multiple. Il le qualifié de « l’homme à tout faire », du fait qu’il
se charge.

De tous les mouvements de marchandises, à savoir

✔ L’organisation du transport ;

✔ Son contact avec l’emballeur ;

✔ Négociation avec l’assureur ;

✔ Toutes les formalités de passage des marchandises à la douane.

Selon RODIERE : « Il se borne à accomplir des opérations juridiques et


accessoirement matérielles qui pallient la solution de continuité entre deux éléments
indistincts d’un unique déplacement, intervenant ainsi à la charnière entre deux transports,
sans être responsable de la bonne fin ni de l’un, ni de l’autre »

24
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Son travail est de s’assurer que les marchandises qui lui sont confiées arrivent à bonne
destination dans l’état ou il les a reçues. Après le processus de dédouanement il est de son
devoir de trouver un transport adéquat pour sa réexpédition. Accessoirement, le transitaire
assure la conversation, passe des contrats de dépôt et de manutention, effectue les formalités
d’assurance et les formalités bancaires.

Le transitaire a pour objectif, notamment, la réalisation pour un tiers des formalités de


passage de marchandises ou d'effets personnels d'un territoire douanier à un autre. Il peut
revêtir différents statuts : celui de transitaire mandataire s'il est lié à son client par un contrat
de mandat et celui de transitaire commissionnaire s'il est lié par un contrat de commission.
Certains transitaires ne prennent en charges que les expéditions nationales. Les transitaires
internationaux, eux, ont une expertise supplémentaire leur permettant de réaliser la
préparation des documents import-export et le dédouanement des marchandises.

1.4.1 Les statuts juridiques de transitaire

Le transite est l’une des institutions phare de commerce international. Son innervation
diffère selon leur statut juridique et leur savoir-voir. La situation géographique et le domaine
de transport est facteur clés pour se spécialiser. De point de vue juridique, ils sont divisés en
trois, en fonction des responsabilités qui lui sont déléguées ; le transitaire peut agir en tant
que:

✔ Mandataire.

✔ Commissionnaire de transport.

✔ Commissionnaire agréé en douane.

a. Le mandataire

Le mandataire est « un transitaire qui exécute les instructions de son donneur d'ordre,
un exportateur ou encore un importateur. Le mandataire a uniquement une fonction
d'exécutant et ne prend pas la responsabilité du choix du transporteur. A ce titre, seul ses
fautes lui sont imputables »

25
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Le mandataire joue le rôle d’intermédiaire dans le processus de dédouanement sa
mission consiste à mettre en vigueur les ordres donnés par son client et il joue souvent de
conseiller dans le choix du stockage ou autres.

Deux différents types de mandataire selon leurs rôles :

✔ Le premier se contente de dédouaner la marchandise conformément à consignes

données par le donneur d’ordre. Il peut être mandaté directement par l’exportateur ou
par l’importateur.

✔ Le second supporte plus de responsabilité, il assure le transbordement de marchandise

que ça soit par la voie maritime ou aérienne.

b. Le commissionnaire de transport

MASTER. J-Manuel définit le commissionnaire de transport comme « un intermédiaire qui se


charge complètement de l’exécution du transport de bout à bout en contrepartie d’un prix
définie »

Le commissaire de transport est un intermédiaire professionnel qui a un travail bien


déterminé et concis. Assurer le transport de la marchandise dans toute sécurité au lieu indiqué
dans le compte de l’expéditeur. On distingue :

✔ Les groupeurs aérien ou maritime qui se chargent de l’expédition complète

(conteneurisation, pelletage des marchandises et organisation du transport) ;

✔ Les affréteurs qui sont chargés de trouver les meilleurs routiers, pour exécuter le

transport.
c. Le commissionnaire agrée en douane

Selon le code algérien des douanes, Art. 78 bis : « Nul ne peut faire profession
d'accomplir pour autrui les formalités de douane concernant la déclaration en détail des
marchandises s'il n'a pas été agréé comme commissionnaire en douane »

Le commissionnaire en douane est une personne morale ou physique accrédité par


l’administration de douane pour accomplir toutes démarches administrative douanière au

26
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
compte d’un exportateur ou importateur dans son processus de déclaration de douane sur tout
l’étendu national.

1.4.2 Le rôle du transitaire

A la lumière de tous ceux qui précèdent, les attributs du transitaire est indéniable dans
le déroulement le dédouanement. Divers rôles sont confiés au transitaire. Tout d'abord il
traitre le transport, il peut ensuite avoir à sa charge le transvasement (chargement et
déchargement d'un mode de transport à un autre pour une livraison multimodale), et enfin le
règlement (pour le cas d'une livraison contre remboursement). Les autres rôles peuvent être
présentés comme suit :

✔ Il a un devoir de conseil et mais surtout il doit exécuter des instructions que Les

donneurs d'ordre lui ont transmises.

✔ Il contrôle les marchandises, vérifie leurs états (comme les avaries), et leurs poids et

leurs volumes

✔ Il se charge des formalités douanières.

✔ Il paye les différents transports qu'il a éventuellement sous-traités.

Le transitaire c’est celui qui s’assure que les marchandises faisant l’objet d’échanges
internationaux circulent entre le point d’origine et le point de destination et arrivent :

✔ Au bon endroit

✔ Au bon moment

✔ En bon état

✔ Au coût le plus économique

Il est de son devoir de veiller aux intérêts de ses clients, lutter toute augmentation de
prix fallacieux et autres qui peuvent nuire à la circulation des marchandises.

27
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Section1 : Régime douanier économique

Il est assigné aux marchandises importées ou exportées un régime douanier


déterminant le traitement qui leur est réservé du point de vue des droits et des obligations du
destinataire ou de l’expéditeur.
Les régimes douanier économique jouent quatre rôles fondamental qui sont le stockage, la
transformation, l’utilisation ou la circulation des marchandises sans prélèvement des droits
douanier ni de quelconque prélèvement de taxe.
Selon l’article N°115 bis du code des douanes Algérien, les régimes douaniers économiques
comprennent :

✔ Le transit.

✔ Les entrepôts.

✔ L’admission temporaire.

✔ Le réapprovisionnement en franchise.

✔ L’usine exercée.

✔ L’exportation temporaire.

1. Le transit

Le transit douanier est défini dans la Convention de Kyoto révisée de 1999 (CKR)
gérée par l’Organisation mondiale des douanes comme étant « le régime douanier sous lequel
sont placées des marchandises transportées sous contrôle douanier d’un bureau de douane à
un autre bureau de douane »

Le transit est un régime sous lequel on transporte la marchandise sous tutelle de la


douane d’un bureau donné à un autre par la voie terrestre ou aérienne. Tout en supprimant les
droits et taxes, des prohibitions et des restrictions normales applicable, dans un délai fixé et
suivant un itinéraire donné, sou le lien d’un document transite (CTR, déclaration Tirer etc..).
Nous avons deux types de transit :

28
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Transit ordinaire qui est réservé au transit national

Transit international pour les opérations internationales

Pour bénéficier du transit, le soumissionnaire doit :

∙ Souscrire une déclaration en détail comportant un engagement cautionné.

∙ Par cela, il s’engage, sous peines de droit, à faire parvenir les marchandises déclarées :

✔ Sous scellement intact.

✔ Dans les délais impartis.

✔ Suivant l’itinéraire prescrit.

Il est du devoir du soumissionnaire arrivé à la destination de présenter les


marchandises portées sur la déclaration et établit la déclaration du régime douanier à leur
assigner

Les marchandises exclus du transit faisant l’objet de restriction ou prohibition, telles


que :

✔ Les livres, revues et tous autres articles portant atteinte à la moralité et aux bonnes

mœurs

✔ Les stupéfiants et toutes autres substances psychotropes ainsi que tout autre produit

pouvant atteinte à la santé de la population.

✔ Les armes de guerre.

2. Les entrepôts

C’est un régime qui permet d’emmagasiner les marchandises étrangères en suspension


des droits et taxes, et de prohibition à une date d’échéance, dans un local soumis au contrôle
de l’administration douanière. Par fiction juridique les marchandises trouvant dans les

29
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
entrepôts sont considérées à l’étranger même physiquement sont stockées sur le territoire
national.

L’utilisation de l’entrepôt est bénéfique pour les opérations

✔ La sécurité des marchandises ;

✔ La mise à la consommation partielle des marchandises ;

✔ Suivant les besoins des opérateurs économiques, ce qui se répercute positivement sur

la trésorerie de l’entreprise.

Les différents types au profit des opérateurs économiques :

a. L’entrepôt public L’entrepôt public est utilisé lorsqu’il répond à des besoins
généraux d’entreposage à satisfaire et à l’existence d’un tarif très important de
marchandise. Il est octroyé selon d’ordre prioritaire : au communes, à la chambre de
commerce et industrie, aux sociétés ou entreprises publique par arrêté du ministre des
finances.

b. L’entrepôt privé

Souvent appelé l’entrepôt banal, lorsqu’il est accordé aux personne physique ou
morale faisant profession principalement ou accessoirement d’entreposer des marchandises
aux compte des tiers.

Cependant il est dit particulier quand il est accordé aux personnes pour les besoins de leurs
commerces ou industries. L’autorisation d’ouvrir un entrepôt privé est accordée par la
direction générale de douane

c. L’entrepôt Spécial

L’entrepôt est spécial lorsqu’il est aménagé de manière à réceptionner les


marchandises nécessitant de précaution particulière ou installation spéciale.

3. L’admission Temporaire

30
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
L’admission temporaire est un régime douanier qui permet l’admission d’une
marchandise sur un territoire douanier en suspension des droits et taxes sans l’application des
prohibions à réexporter dans un délai détermine.

a. Importer temporairement des marchandises destinées à être réexportées, pour un


usage déterminé, sans leur faire subir de modifications.
b. Importer temporairement, pour un usage déterminé, des marchandises destinées à être
réexportées sans leur faire subir de modifications.

Le régime de l'admission temporaire permet aux entreprise ainsi qu’aux particuliers


tels que : voyageurs, sportifs, touriste, établissement public… de bénéficier des exonérations
totales des droits de douane et taxes sur les marchandises importées temporaire dans pays
tiers, destiné à un but détermine sur le territoire douanier.

Il est à la prérogative de l’administration douanière de fournir l’autorisation de


l’admission temporaire. Toutefois il y’a une durée de limite pour cette admission qui est
proportionnelle à la raison pour laquelle la marchandise a été importé. Par nécessité elle peut
faire l’objet de prorogation avec justificatif à, l’appui par l’administration douanière.

Les marchandises ayant été l’objet de l’admission temporaire ne peuvent être en aucun
cas, sauf l’autorisation de l’administration douanière :

✔ Prêtées, louées ou utilisées moyennant rétribution.

✔ Transportées, le cas échéant, hors des lieux de réalisation des opérations autorisées.

3.1. L’admission temporaire normale (ATN)

L’admission temporaire normale est réservée aux matériels professionnels, aux objets,
pareils ou matériels importé pour réparation essaies ou expériences, foires ou exposition,
emballages et autres objets importés à titre exceptionnel.

3.2. L’admission temporaire spéciale (ATS)

C’est le régime par lequel des personnes physiques ou morales peuvent importer, pour
une période déterminée, en suspension partielle des droits et taxes à l’entrée et sur

31
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
autorisation du Directeur Général des Douanes, du matériel et engins lourds pour travaux
publics, du matériel industriel objet de location, importés par des entreprises résidentes ou
non résidentes.

3.3. L’admission temporaire pour ouvraison (ATO)

Il s’agit d’une admission temporaire autre que les précédentes et qui est accordée, pour
une durée déterminée, après avis d’une commission chargée de l’étude des dossiers
de demande d’agrément.

Les marchandises de toutes espèces et de toute origine peuvent être importées


en suspension de droits et taxes d’entrée, à l’exception de la redevance statistique, en vue
de leur ouvraison, y compris le montage ; leur transformation ; leur mise au point

Les produits issus de ces opérations ou « produits compensateurs » doivent être


réexportés à l’issue du délai fixé.

4. Réapprovisionnement en Franchis

Selon l’article 186 de code des douanes « Par "réapprovisionnement en franchise" on


entend le régime douanier qui permet d'importer, en franchise des droits et taxes à
l'importation, les marchandises équivalentes par leur espèce, leur qualité et leurs
caractéristiques techniques à celles qui, prises sur le marché intérieur, ont été utilisées pour
obtenir des produits préalablement exportés à titre définitif »

Le but recherche en appliquant ce régime est de promouvoir la rentabilité du produit


dans le marché extérieur en matière de cout et permettre au produit d’être compétitif dans le
marché donné.

Il accorde une certaine crédibilité aux exportateurs vis-à-vis de ses clients. C’est-à-dire
une gaine de temps en leur permettant de répondre rapidement et favorablement à des
commandes à l’exportation tout en utilisant pour la fabrication de leurs produits, des
marchandises ayant fait préalablement l’objet d’un dédouanement pour la mise à la
consommation ou en procédant à l’exportation de produits déjà fabriqués mais grevés de
droits et taxes.

Le bénéfice du régime du réapprovisionnement en franchise est réservé aux fabricants,


aux exportateurs et aux propriétaires des produits exportés, établis sur le territoire douanier

32
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
5. L’usine exercée

Le code des douanes définit les usines exercées comme étant des unités économiques à
caractère industriel mises sous contrôle douanier permanent. Son fonctionnement est donc
subordonné à l’existence dans son enceinte d’un bureau de douane spécialisé.

Ce régime permet de répondre efficacement les besoins des opérateurs économiques. Il


favorise le dynamisme des entreprises et les rendre plus concurrentiels tant sur le plan
national qu’à l’international.

Les marchandises issues des usines exercées sont dédouanées aux conditions suivantes :

✔ Celles destinées à l'exportation, en exonération des droits et taxes;

✔ Celles destinées au marché intérieur, moyennant le paiement des droits et taxes

exigibles dont la valeur assiette est fixée par voie réglementaire.

Dans ces usines, on procède à l'extraction, la fabrication, la mise en œuvre ou l'utilisation de


produits auxquels s'appliquent :

✔ Soit un régime douanier particulier ;

✔ Soit une taxe ou une redevance ;

✔ Soit un avantage douanier ou fiscal sous condition d'emploi à certains usages ;

✔ Soit d'autres dispositions dont l'application incombe en tout ou partie à l'administration

des Douanes.

Toutes les marchandises sous ce régime est sont admises à l’entrée en suspension de
droit de douane et taxe et des restrictions à caractère économique et d’autres formalité
administrative.

33
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
6. L’exportateur Temporaire

L’exportation temporaire est un régime douanier qui permet l’exportation temporaire


sans prélèvement des droits de douane et taxes, sans l’application des mesures de prohibition
à caractère économique dans un objectif précis sur des marchandises qui sont destinées à
réexporter du territoire douanier.

✔ Soit en état, c’est-à-dire gardé à son état initial d’entrée du territoire douanier.

Exception faite de leurs dépréciations normales par suite de l’usage.

✔ Soit dans le cadre du perfectionnement passif, après avoir subi une transformation, une

ouvraison, un complément de main d’œuvre.

Section2 : Les procédures de dédouanement à l’importation

Toute marchandise faisant l’objet d’importation doit être soumise à une déclaration
douanière.

La procédure dédouanement est un l’ensemble de mesure qui permet au respect des


droits et les règlements de la douane chapote par l’administration de la douane. Elle joue le
gendarme en luttant contre les fraudes sur le territoire douanier.

Pour garantir le respect de toutes les obligations en matière de dédouanement, le


déclarant doit respecter une procédure qui confirme le régime douanier assigné aux
marchandises.

La procédure de dédouanement est l’ensemble des formalités à accomplir pour


permettre et garantir l’application des diverses mesures réglementaires douanières ou autres
auxquelles sont soumises les marchandises importées.

Dans ce chapitre nous allons mettre en lumière en détail l’ensemble des procédures
douanières édictées par la législation et la réglementation douanière en vigueur L’objectif est
de comprendre la procédure de dédouanement et ses différents documents qui doivent être
associés et insérer dans l’opération de dédouanement à l’importation.

34
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
1. Le Dossier Dédouanement

Comme toute démarche administrative l’octroi des dossiers est impérativement


inévitable. Pour dédouaner une marchandise à l’importation il faut présenter un certain
nombre de documents à l’administration de la douane. Ces documents contiennent toutes les
informations nécessaires de la marchandise.

1.1. Facture Commerciale Définitive Originale

C’est un document clé dans le processus de déclaration en douane. Il est presque


indispensable dans le dédouanement commercial.

La facture commerciale est la prérogative d’importateur. C’est-à-dire elle est


domiciliée par l’importateur auprès de sa banque lors de l’importation de la marchandise.

1.2. Le Registre De Commerce

C’est un document attestant qu’une personne morale ou physique a droit d’exercer


l’activité de commerce.

Le registre du commerce désigne un service généralement tenu par le greffe du


tribunal de commerce et tenant des informations importantes relatives aux personnes
physiques ou morales exerçant des activités commerciales.

1.3. La carte d’identification fiscale

Il s’agit d’un code unique qu’attribué à une personne physique ou morale pour
s’identifier fiscalement.

1.4. La liste de colisage

C’est un document qui liste toutes les informations relatives à la marchandise à savoir
le nombre, le poids, le volume, la marque… Cette liste est considérée comme le ticket
d’entrée lors de la visite douanière.

1.5. Connaissement endossé (B/L)

35
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Le BL (bill of landing) est un document utilisé dans le trafic maritime. Elle joue deux
rôles essentiel le contrat de transport et un titre représentatif de la marchandise.
L’endossement est un l’aval de la banque de payer le montant.

1.6. Certificat d’analyse

Dans le but du respect de la formalité douanière, des services spécialisés ont pour
mission de prélever des échantillons afin de procéder à des analyses en vue de l’application de
législation et le règlementation douanière.

Il y’a plusieurs types de certificat délivré après l’analyse de l’laboratoire. Parmi


lesquels on peut citer :

✔ Direction des contrôles et des prix (DCP).

✔ Le contrôle phytosanitaire.

✔ Le contrôle vétérinaire.

1.7. Certificat De Conformité Du Fabricant

C’est un document attestant l’identité du fabriquant. Il a pour rôle de certifier la


qualité du produit conformément aux règlements législatifs qui est impérativement
indispensable pour tous types de produit.

1.8. Certificat EUR1

Il s’agit d’accord établi par union européenne. L’opérateur bénéficie un battement de


droit douanier dans le cadre des accords préférentiel entre les deux pays.

1.9. Certificat D’origine

Par mesure de sécurité, le pays d’importateur peut exiger un document prouvant


l’origine du produit afin de contrôle le tarif douanier et le quota. Ce certificat est délivré par la
chambre de commerce du pays d’origine dans le but de prouver au pays d’importateur
l’origine de la marchandise achetée. Le certificat d’origine est sollicité fréquentèrent dans le
crédit documentaire.

36
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
2. La Procédure De Dédouanement

La procédure de dédouanement est l’ensemble de processus pour dédouaner une


marchandise. Tout en respectant les diverses mesure réglementaire, douanière ou autres
auxquelles sont soumises les marchandises importées ou exportées.

2.1. La Déclaration Des Marchandises

Pour permettre le dépôt de la déclaration en douane, toutes les marchandises font


l’objet d’une opération de conduite, de présentation et de mise en douane qui sont les
prérogatives du transporteur vis-à-vis de la douane.

2.1.1. La Conduite et la Mise en Douane

La conduite c’est d’escorter la marchandise importée ou exportées vers le bureau de


douane le plus proche de la frontière du territoire douanier en empruntant la route légale
désignée à cet effet. Il s’agit là, d’une obligation commune à toutes les opérations du
commerce extérieur et à toutes les marchandises, quelle que soit leur valeur, même si elles
sont exemptées des droits et taxes

La mise en douane a pour l’objet de placer les marchandises dans une enceinte (dépôt
temporaire) sous la surveillance douanière en vue de l’accomplissement des formalités de
dédouanement jusqu’au dédouanement ou l’enlèvement.

2.1.2. L’établissement et la Vérification de la Déclaration en Détail

Le code des douanes régit clairement que : « Toutes les marchandises importées ou
réimportées, destinées à être exportées ou réexportées doivent faire l’objet d’une déclaration
en détail. »

2.1.2.1. L’établissement de la Déclaration en Détail


a. Définition de la déclaration en détail

Selon l’article 75 du code des douanes, la déclaration en détail « est l’acte fait dans les
formes prescrites par le code des douanes, par lequel le déclarant en douane indique le régime
douanier à assigner aux marchandises et communique les éléments requis pour l’application
des droits et taxes et pour les besoins du contrôle douanier ».

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Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
La déclaration en détail est un choix manifesté par le redevable de placer sa
marchandise sous un régime d’importation ou d’exportation et s’engage à accomplir les
obligations découlant le régime déclaré.

✔ La déclaration en détail doit être contrôlée par les services de douane

✔ La déclaration en détail doit être faite par écrit, elle doit être signée par le déclarant.

b. Le Déclarant en Douane

C’est une obligation sur le propriétaire ou la personne physique ou morale ayant le


statut de commissionnaire de déclarer en détail la marchandise importée ou exportée.

❖ Propriétaire

Est une personne physique ou morale ayant un document attestant sa propriété légale
de la marchandise.

❖ Le Commissionnaire en Douane

Le commissionnaire en douane est une personne physique ou morale (le mandataire),


agissant pour le compte d’une autre personne physique ou morale (le mandant), sur la base
d’un contrat (le mandat) ayant pour objet l’accomplissement des formalités douanières
concernant la déclaration en détail des marchandises.

❖ Le transporteur

A l’absence d’un commissionnaire en douane dans le bureau de douane frontalier, le


transporteur peut accomplir les formalités de dédouanement de marchandise qu’il transporte à
défaut du propriétaire.

c. Le dépôt de la déclaration en détail

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Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
Un délai de 21 jours est accordé à compter de la date d’enregistrement du document
ayant autorisé le déchargement de marchandise. Toute déclaration est soumise auprès de
l’administration de la douane territoriale compétente.

Cela dit la forme de déclaration en détail est unique dans toutes les opérations.

✔ Une exemplaire douane ;

✔ Un exemplaire déclarant ;

✔ Un exemplaire banque ;

✔ Un exemplaire statistique ;

✔ Un exemplaire retour.

Le modèle de la déclaration en détail est valable pour l’ensemble des régimes


douaniers. Ainsi elle doit contenir toutes les énonciations nécessaires pour la liquidation des
droits et taxes, l’application de la réglementation douanière et l’établissement des statistiques
douanières.

2.1.2.2. Le Contrôle et la Vérification de la Déclaration

Après avoir reconnu recevable par la douane. La déclaration en détail est enregistréede
façon automatique par un système informatique (SIGAD).

L’opération d’enregistrement de la déclaration en détail donne lieu à l’affectation d’un


numéro d’identification. La formalité d’enregistrement constitue un acte juridique.

L’enregistrement de la déclaration en détail constitue un acte authentique qui scelle


irrévocablement la responsabilité du déclarant et constitue pour le service des douanes le
support juridique de ses interventions.

L’opération d’enregistrement de la déclaration en détail comporte les tâches


suivantes :

39
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement

✔ Les numérisations des déclarations et le report du numéro de la déclaration sur les

pièces jointes en annexes ;

✔ L’annotation le cas échéant, des documents qui se trouvent annexés (licence,

autorisation d’importation…) ;

✔ Le report des mentions prévues sur le registre (numéro, nom du déclarant, nature des
marchandises, origine…) ;

a. Le contrôle de la recevabilité et d’enregistrement de la déclaration

Dès son octroi auprès de l’IPS la déclaration fait l’objet d’un contrôle formel de
recevabilité qui consiste à s’assurer :

❖ Dans la forme

⮚ De l’utilisation du cadre adéquat au régime choisi.

⮚ Du libellé relatif à la désignation des marchandises dans les cases prévues.

⮚ De l’existence de la date et de la conformité de la signature manuscrite.

❖ Dans le fond

⮚ De l’habilitation du déclarant (propriétaire ou transitaire).

⮚ La validité de la signature par rapport au spécimen déposé par le commissionnaire en

douane.

⮚ L’indication des noms, profession et adresse du destinataire et de l’expéditeur.

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Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement

❖ Des mentions obligatoires

⮚ Le tarif : espèce, origine, provenance, quantités, valeur, régime emballages …etc.

⮚ La satisfaction aux conditions d’exercice du commerce extérieur et des changes.

⮚ Les prohibitions tarifaires, sanitaires…etc.

Dans l’ensemble, l’IPS doit s’assurer que tous les documents nécessaires sont annexés
à la déclaration et qu’ils sont complets et réguliers dans la forme.

À l’issu de ce contrôle, le service douanier (IPS) procède soit à l’enregistrement de la


déclaration, si elle est reconnue valable, soit elle est immédiatement restituée au déclarant,
avec indication du motif du rejet, pour régularisation dans le cas contraire.

b. Le Contrôle Consécutif à L’enregistrement de la Déclaration

C’est l’étape dans laquelle le service de douane procède au contrôle de la véracité des
énonciations et les documents annexés par un contrôle de pièces, la vérification des
marchandises.

c. Contrôle De Pièces

d. Il consiste à procéder à une vérification documentaire, elle porte essentiellement sur le


contrôle des documents exigés afin de corroborer le contenu avec les indications
mentionnées sur la déclaration. La vérification sur pièce porte sur :

✔ L’exactitude de l’espèce tarifaire des marchandises ;

✔ La valeur déclarée comme élément d’assiette des droits et taxes ;

41
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement

✔ L’origine des marchandises ;

✔ La quantité (poids, surface, volume ou nombre de marchandises).

❖ L’examen De Facture

L’administration de la douane a les prérogatives de confirmer l’authenticité de la


facture commerciale en procédant des examens minutieux si elle comporte tous les éléments
de commerce international.

La facture commerciale doit contenir toutes les informations dont les services des
douanes ont besoin, à savoir :

✔ Le numéro de la facture ;

✔ La date de l’établissement de la facture ;

✔ Le cachet et la signature du fournisseur ;

✔ Le réseau social du fournisseur.

❖ L’examen de l’espèce tarifaire

L’inspecteur de douane doit procéder à contre de concordance entre le libellé écrit en


toutes lettres et sa transcription en chiffres font l’harmonie.

❖ L’examen de la Licence d’importation

C’est une obligation sur l’inspecteur de vérifier la date d’émission, le visa de


l’administration du commerce, le visa de la banque domiciliataire, le libellé exact du tarif
douanier et l’intitulé chiffré.

42
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement

❖ L’examen de l’origine

Conformément de l’article 14 du code des douanes de l’année 2005, « le pays


d’origine d’une marchandise est celui où elle a été extraite des sous-sols, récoltée où fabriquée
». Par mesure de sécurité l’administration de douane peut demander le "certificat d’origine"

❖ L’examen de la provenance

Selon l’article 15 du code des douanes de l’année 2005 stipulent que la provenance
d’une marchandise est le pays à partir duquel elle a été expédiée vers la destination du
territoire douanier.

Sur demande de l’exportateur, l’administration de la douane peut octroyer des


certificats attestant l’origine des marchandises exportées.

❖ La vérification des marchandises

Après la confirmation de la déclaration en détail, par nécessité l’administration de la


douane peut effectuer une descente de terrain pour une vérification physique de la
marchandise.

Toutefois, le circulaire N°67/DGD/CAB/D.110 du 10 septembre 1999 relative aux


procédures de dédouanement dispose que « compte tenu des circonstances particulières
actuelles, les agents vérificateurs devront impérativement et sous peine d'en répondre
personnellement et périodiquement en cas d'existence de marchandises de fraude, et de
procéder à une visite systématique des marchandises et des moyens de transports ».

3. La liquidation et l’acquittement des droits et taxes

Après les paperasses de la vérification des marchandises et que la déclaration en détail


est admise et conforme le déclarant est dans l’obligation de s’acquitter des droits et taxes.

A cet effet le montant et droits et taxes à payer est déterminé par le résultat de la
vérification et éventuellement par le résultat du recours engagé par le propriétaire des
marchandises.

43
Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
La règle d’or en matière de liquidation et l’acquittement des droits et taxes c’est le
paiement avant tout enlèvement de marchandise soit en comptant, soit en crédit.

Mais les dispositions du code des douanes algériennes permettent au déclarent de


bénéficier de toute disposition antérieure plus favorable si l’expédition directe des
marchandises vers l’Algérie est dûment justifiée (la Clause Transitoire). Mais c’est bénéficié
que sur demande de l’importateur.

❖ Le calcul de la valeur en douane :

VD= Valeur de la facture × le taux de change

❖ Le calcul des droits de douane :

DD = VD × Taux de droit de douane (%)

❖ Le calcul de la TVA :

TVA = (VD + DD) × 19%

❖ Le total des droits et taxes à payer :

Total = les droits de douane + le montant de la TVA

4. L’enlèvement des marchandises

Après s’être acquitté de ses obligations c’est-à-dire le paiement des droits et taxes, par
l’autorisation du service de la douane le commissionnaire procède à l’enlèvement de la
marchandise.

Cette autorisation est appelée « bon à enlever » et elle doit obéir à deux conditions :

- La reconnaissance par l’inspecteur vérificateur des douanes en charge du dossier de la


conformité des marchandises aux données de la déclaration en détail et cela au verso de la
déclaration.

- Et lorsqu’il s’agit d’un bureau de douane informatisé, le même inspecteur doit introduire
dans le SIGAD la teneur de son certificat de visite.

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Chapitre 2 : Les procédures de dédouanement
L’article 109 du code des douanes de l’année 2005 stipule que l’enlèvement des
marchandises doit se faire dans les 15 jours après avoir reçu l’autorisation d’enlèvement
délivrée par l’administration des douanes, dans le cas contraire, les marchandises sont remises
en entrepôt et mise aux enchères publics.

5. Conclusion

A la lumière de tout ce qui précède, tout porte à croire quel qu’en soit la nature de la
marchandise ou sa provenance elle est soumise à des disposition législative et réglementaire.

La douane étant un facteur clé de l’économie d’un pays ces multitude procédures pour
déclarer une marchandise dédouanée est impérativement nécessaire afin d’éviter de fraude
susceptible de nuire la santé économique du pays et de préserver sa souveraineté. La
présentation détaillée des principales procédures de dédouanement, à travers ce chapitre, nous
a permis de comprendre les étapes à suivre pour la bonne exécution et admission de la
marchandise.

45
Chapitre 3

Cas d’étude pratique


Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
Section 01 : Présentation de l’entreprise C.A.T.T.E.M

1.1. Histoire de l’entreprise :


C.A.T.T.E.M est un bureau de transit présent en Algérie depuis 2004, avec son siège social
situé à Oran. L'entreprise propose des solutions sur mesure et de bout en bout pour faciliter les
activités de transit, de dédouanement, d'entreposage et de distribution pour ses clients locaux.
Elle dispose d'un large éventail de capacités et d'un personnel expérimenté pour traiter tous
types de fret, y compris les équipements hors-gabarit, avec une expertise spécifique dans des
secteurs tels que l'aéronautique et l'automobile.

1.1.2 Le rôle d’un transitaire:


Un transitaire, également appelé commissionnaire de transport ou agent de transit, est une
personne physique ou morale qui agit en tant qu'intermédiaire dans l'organisation du transport
de marchandises entre un expéditeur et un destinataire. Le transitaire est responsable de
l'ensemble du processus de transport, de la réservation de l'espace de chargement à la
coordination de l'ensemble des opérations jusqu'à l'arrivée des marchandises à destination. Il
s'occupe également des formalités douanières et administratives liées au transport des
marchandises.

1.1.3 Les types de transitaires:


Il existe plusieurs types de transitaires, notamment :

Les transitaires maritimes : Ils sont spécialisés dans les opérations de transit de fret maritime
et sont souvent situés dans les ports.

Les transitaires aériens : Ils sont spécialisés dans les opérations de transit de fret aérien et
travaillent souvent en collaboration avec les compagnies aériennes.

Les transitaires terrestres : Ils sont spécialisés dans les opérations de transit de fret terrestre et
peuvent intervenir dans le transport routier, ferroviaire ou par pipeline.

Les transitaires multimodaux : Ils sont capables de gérer des opérations de transit impliquant
plusieurs modes de transport différents, tels que le transport maritime, aérien et terrestre, pour
garantir une continuité de service à leurs clients.

Il est important de choisir le type de transitaire qui correspond le mieux à vos besoins en
matière de transport et de transit, en fonction de la nature de vos marchandises, de vos
destinations et des délais de livraison.

Comment rendre son système de transit efficace?

44
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
Le fonctionnement des procédures de transit varie d'un pays à l'autre. Le manuel sur le transit
distingue les principales approches possibles et les mesures visant à faciliter les échanges
comme suit :

1. Partage d'informations : Le partage d'informations entre bureaux de douane est


essentiel pour garantir l'efficacité des systèmes de transit. Si le bureau de douane où la
déclaration de transit est présentée partage des informations sur les marchandises en
transit avec d'autres bureaux de douane sur l'itinéraire de transit, il est possible d'éviter
de présenter une autre déclaration et de soumettre à nouveau des documents de
transport. Le partage d'informations améliore également la gestion des risques aux
frontières et facilite la libre circulation des marchandises en transit à faible risque.

2. La garantie : La garantie veille à ce que les droits et taxes de douane sujets à risque
pendant une opération de transit soient couverts en permanence jusqu'à ce que les
marchandises soient présentées à la douane du bureau de destination. Si la garantie est
un élément essentiel d'une opération de transit, le processus tend à se compliquer du
fait de l'implication d'autres parties prenantes comme les banques, les compagnies
d'assurance et les associations privées. Un système de garantie qui fonctionne
correctement accélère les opérations de transit et réduit les problèmes de recette des
pays de transit.

3. Facilitation des formalités de douane : Les systèmes de transit douanier imposaient


traditionnellement des exigences contraignantes aux opérateurs de transit et aux
administrations douanières en termes de production de la documentation, et des
marchandises, à tous les échelons de l'opération de transit. Les administrations
douanières modernes ont introduit des formalités de douane simplifiées et acceptent
désormais des copies électroniques des documents de transport. La simplification des
exigences en matière de documents a considérablement réduit la charge de l'opérateur
de transit.

4. Scellements douaniers et autres mesures de sécurité : Pour garantir la sécurité des


marchandises pendant les opérations de transit, les administrations douanières
apposent généralement des scellements douaniers et des systèmes de fermeture sur les
marchandises et/ou sur l'unité de transport. Les douanes peuvent autoriser des
mesures flexibles et visant à faciliter les échanges, comme l'acceptation de
scellements spéciaux posés par les opérateurs de transit. De nombreux Membres
récemment mis en place des dispositifs de suivi/scellements électroniques qui
permettent de surveiller l'état et/ou l'emplacement des marchandises.
5. Infrastructure frontalière : L'infrastructure frontalière est un élément important de la
réduction de la congestion aux frontières. Dans les installations des frontières
45
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
terrestres fonctionnant sur le principe du << premier entré, premier sorti », les
camions doivent se placer dans une file d'attente à la frontière. Il est raisonnable
d'envisager une infrastructure spécifique, comme des voies de transit distinctes, aux
points frontaliers où de gros volumes de marchandises en transit sont présents.

6. Gestion coordonnée des frontières : Les opérations de transit impliquent


inévitablement des exigences réglementaires imposées par d'autres services publics
que la douane. Sans coopération ni coordination entre les pouvoirs publics appropriés,
les marchandises en transit sont bloquées à la frontière. L'une des pratiques optimales
en matière de gestion coordonnée du transit consiste à établir un poste-frontière
intégré

Section 2 : le déroulement d’une opération de dédouanement à


l’importation
Pendant la réalisation de notre stage chez C.A.T.T.E.M, nous avons eu l’opportunité d’aider
au dédouanement d’une marchandise à l’import et à l’export, durant cette courte période et

46
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
expérience nous avons participé au traitement d’un dossier de dédouanement d’une
marchandise à l'importation dont nous allons étudier les formalité de dédouanement

1. L’arrivé de la marchandise :
L’opérateur économique l'entreprise / SOCIETE ENG ENTREPRISE NATIONAL à
été destinataire d’un conteneur contenant 06 colis d'équipement d'extraction de pierres,
d’un poids total de 12 300.00 Kg, déposé par le navire OPS HAMBOURG en
provenance du port de VALENCIA, expédié par le fournisseur TALLER PACO
HERRERO SL, (voir annexe 01)

2. Le dossier de dédouanement :
Registre du commerce : ce document regroupe des informations sur l'entreprise qui se
livre à des opérations commerciales, comme sa dénomination, sa forme juridique, son
capital social, etc.

3. Numéro d'identification fiscal (NIF/NIS) :


Chaque contribuable enregistré doit avoir un NIF pour faciliter la classification de ses
informations et son identification dans ses rapports avec l'administration fiscale.

4. Agrément des produits importés :


Afin d'importer un produit, il est nécessaire d'avoir un agrément qui agit comme une
autorisation de l'Etat à importer ce dernier, car certains produits ou marchandises
peuvent être interdits à l'importation.

5. Connaissement maritime/L.T.A (maritime/Avion) :


Ces documents sont obligatoires pour effectuer le transport de marchandises par voie
maritime ou aérienne. Ils représentent les marchandises et les accompagnent durant
toute la durée de leur transport

6. Avis d'aliment :
Cette police convient pour l'exécution de marché d'importation/exportation important.
Elle est parfois appelée police à «éteindre», les envois sont fractionnés, et l'assuré doit
avertir l'assureur à chaque expédition de marchandises par un document appelé «avis
d'aliment» ou «avis d'ordre d'aliment».

7. Facture domiciliée :
C’est un document juridique, commercial, comptable et fiscal, qui prouve un achat ou
une vente de services réalisés ou de marchandises.

8. Certificat de conformité :

47
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
Ce document atteste de la conformité d'un produit, d'une prestation, d'une réalisation,
etc. avec les normes correspondantes.

9. Certificat d'origine :
C’est une formule déterminée qui permet d'identifier les marchandises et dans laquelle
l'autorité ou l'organisme habilité à la délivrer certifie expressément que les
marchandises auxquelles le certificat se rapporte sont originaires d'un pays donné.

10. La liste de colisage :


Est un document facultatif qui détaille le contenu de chaque colis dans un envoi. Bien
qu'elle ne soit pas obligatoire, elle peut être utile pour les douanes lorsqu'elles évaluent
les droits de douane et les frais. Elle peut ressembler à une facture commerciale, mais
elle est plus détaillée en ce qui concerne les articles inclus dans chaque colis.

11. Le certificat EUR 1 :


Est un document d'exportation utilisé pour bénéficier d'une réduction des droits et
taxes lors de l'importation dans un pays tiers, tel que l'Algérie. Si la marchandise
exportée est d'origine de l'Union Européenne, le réceptionnaire algérien peut
demander une réduction des droits et taxes en présentant un certificat EUR 1 original.
Toutefois, les exportateurs agréés qui utilisent la procédure de déclaration sur facture
ne sont pas tenus de présenter un certificat EUR 1.

3.0 Les missions du transitaire:


1. Identification physique de la marchandise:
 L'identification physique de la marchandise consiste à décrire précisément la
nature, les caractéristiques et les quantités de la marchandise importée ou
exportée. Cette description physique doit permettre de différencier la
marchandise des autres produits similaires et de l'identifier de manière unique.
Elle doit être suffisamment détaillée pour permettre une classification
douanière précise et une évaluation des droits et taxes douanières applicables.
 L'identification physique de la marchandise peut inclure des informations telles
que la désignation commerciale, la composition, la taille, le poids, la couleur,
la forme, le numéro de série, la date de fabrication, le pays d'origine, le numéro
de lot, etc. Il est important que toutes ces informations soient exactes et
complètes pour faciliter le traitement douanier et éviter les retards ou les
erreurs.
 Le processus d'identification physique de la marchandise peut varier selon le
type de marchandise et les exigences douanières du pays d'importation ou
d'exportation. Les documents nécessaires pour l'identification physique de la
marchandise peuvent inclure des factures commerciales, des certificats
d'origine, des certificats de conformité, des fiches de sécurité, des rapports
d'inspection, etc.

48
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique

2. -Avis d'arriver:

L'avis d'arrivée est un document émis par l'agent en charge du transport de


marchandises pour informer le destinataire que la marchandise est arrivée à
destination. Cet avis peut contenir des informations telles que le numéro de suivi,
la date et l'heure d'arrivée, le nom de l'expéditeur, la description de la
marchandise, le poids, le nombre de colis, le port d'arrivée, etc. Le destinataire est
généralement informé de l'arrivée de la marchandise par courrier électronique, fax
ou téléphone, et il est souvent invité à confirmer la réception de la marchandise et
à prendre des dispositions pour le dédouanement et la livraison de la marchandise.

3. Codification de la marchandise selon tarif douane convertir dénomination


commercial en Code douane:
a. La codification de la marchandise selon le tarif douanier est importante pour
déterminer les droits et taxes applicables lors de l'importation ou de
l'exportation de la marchandise. Le système de codification utilisé au niveau
international est le Système Harmonisé de désignation et de codification des
marchandises (SH).
b. Pour convertir la dénomination commerciale en code douane, il faut utiliser la
nomenclature du SH qui est divisée en sections, chapitres, sous-chapitres et
positions. Chaque position est identifiée par un code à six chiffres. Les deux
premiers chiffres représentent le chapitre, les quatre chiffres suivants
identifient la position.
c. Par exemple, pour une marchandise appelée "ordinateur portable", le code
douanier correspondant serait 84.71.70.00.00. Les chiffres 84 représentent le
chapitre "Machines et appareils, matériel électrique", les chiffres 71
représentent le sous-chapitre "Machines automatiques pour le traitement de
l'information", les chiffres 70 identifient la position "Machines de traitement
ou de présentation de l'information, dotées d'un dispositif de visualisation".
d. Il est important de noter que la codification douanière peut varier selon les
pays et que certains pays ont des tarifs douaniers spécifiques qui peuvent
nécessiter une classification plus détaillée de la marchandise.
4. La conversion des devises:

Pour la conversion des devises en monnaie locale, cela peut être fait en utilisant le
taux de change actuel fourni par la banque centrale ou tout autre service de change
réputé. Le montant total de la facture commerciale en devises doit être converti en
monnaie locale pour le paiement des droits et taxes douaniers.

5. Le calcul des taxes:


a. Pour le calcul des droits et taxes douanières, cela dépend du code douanier
attribué à la marchandise. Les droits et taxes douaniers peuvent être calculés

49
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
en pourcentage de la valeur en douane (qui est généralement basée sur la
valeur facturée de la marchandise plus les frais de transport et d'assurance), ou
en utilisant des taux spécifiques pour certains produits. Il peut également y
avoir des exemptions ou des réductions de droits et taxes pour certaines
marchandises en fonction de leur origine ou de leur destination.
b. Une fois que les droits et taxes douaniers ont été calculés, l'opérateur
économique doit être informé du montant total à payer.

6. Le BAE:

Après le paiement des droits et taxes, une quittance de paiement sera délivrée par
l'inspection de recouvrement (caisse), et un bon à enlever (BAE) sera délivré pour
permettre l'enlèvement de la marchandise.

7. Le contrôle final:
Le transitaire doit également s'acquitter des frais de stationnement, de
magasinage et de surveillance avant de pouvoir retirer la marchandise du port
ou de l'aéroport. Ensuite, la marchandise doit être déchargée du conteneur et
reçue sur le site de l'importateur, où elle sera inspectée qualitativement et
quantitativement avant la restitution du conteneur vide pour éviter les pénalités
de retard

Résumé du chapitre 03
Les transitaires sont des professionnels spécialisés dans la gestion des opérations de transport
de marchandises, notamment à travers les frontières. Ils agissent comme intermédiaires entre
50
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
les entreprises qui expédient les marchandises et les autorités douanières. Leur rôle est de
garantir que les marchandises arrivent à destination en toute sécurité et en temps voulu, tout
en respectant les réglementations douanières.

Les méthodes de dédouanement utilisées par les transitaires varient en fonction des pays et
des réglementations en vigueur. Cependant, la plupart des transitaires suivent un processus
standard qui implique la collecte de tous les documents nécessaires à la déclaration en douane
des marchandises, y compris les factures commerciales, les listes de colisage, les certificats
d'origine et les permis d'importation.

Une fois que tous les documents ont été rassemblés, les transitaires soumettent une
déclaration en douane électronique aux autorités douanières. Cette déclaration fournit des
informations détaillées sur les marchandises, y compris leur valeur, leur poids, leur volume et
leur pays d'origine.

Les autorités douanières examinent ensuite la déclaration et inspectent les marchandises pour
s'assurer qu'elles respectent toutes les réglementations en vigueur. Si tout est en ordre, les
autorités douanières accordent une autorisation de dédouanement et les marchandises peuvent
être livrées à leur destination finale.

En résumé, les transitaires jouent un rôle essentiel dans le transport de marchandises à travers
les frontières en s'occupant des formalités douanières. Les méthodes de dédouanement
utilisées par les transitaires dépendent des réglementations douanières en vigueur, mais elles
impliquent généralement la collecte de documents et la soumission d'une déclaration en
douane électronique aux autorités douanières.

Réponse à la problématique:

51
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
Les frais de dédouanement sont généralement inévitables lorsqu'on importe des marchandises
à travers les frontières.

Cependant, il y a des mesures que vous pouvez prendre pour minimiser les coûts associés à
ces frais.

Voici quelques conseils :

Faites des recherches sur les accords de libre-échange : Si vous importez des marchandises
dans un pays avec lequel votre pays a un accord de libre-échange, vous pouvez être exempté
ou bénéficier de taux de droits de douane préférentiels. Renseignez-vous sur ces accords pour
voir si vous pouvez en tirer profit.

Utilisez une classification douanière appropriée :

La classification douanière détermine le taux de droits de douane que vous devez payer pour
vos marchandises. En utilisant la classification douanière la plus appropriée, vous pouvez
éviter de payer des frais excessifs.

Minimiser la valeur déclarée :

Les frais de dédouanement sont généralement basés sur la valeur déclarée des marchandises.
Si possible, essayez de minimiser la valeur déclarée en utilisant des stratégies telles que
l'achat en gros ou la négociation avec votre fournisseur.

Évitez les erreurs dans les documents :

Les erreurs dans les documents peuvent entraîner des retards dans le dédouanement et des
frais supplémentaires pour corriger les erreurs. Assurez-vous que tous les documents sont
remplis correctement et conformément aux réglementations douanières.

Faites appel à un transitaire :

Les transitaires sont des professionnels qui connaissent les réglementations douanières et
peuvent vous aider à minimiser les frais de dédouanement. En utilisant les services d'un
transitaire expérimenté, vous pouvez vous assurer que toutes les procédures douanières sont
respectées et que les frais sont minimisés.

Conclusion générale:

52
Chapitre 3 : Etude d’un cas pratique
Le transit et les méthodes de dédouanement jouent un rôle crucial dans le commerce
international en facilitant le transport des marchandises à travers les frontières et en assurant
le respect des réglementations douanières.

Le transit fait référence au mouvement des marchandises d'un endroit à un autre, souvent à
travers les frontières internationales. Le transit implique de nombreuses étapes, y compris
l'emballage, le chargement, le transport et le déchargement des marchandises. Les transitaires
sont des professionnels qui aident à gérer ces opérations et à garantir que les marchandises
arrivent à leur destination finale en toute sécurité et en temps voulu.

Les méthodes de dédouanement, quant à elles, sont des processus nécessaires pour faire
passer les marchandises à travers les douanes d'un pays. Les douanes sont responsables de la
vérification de l'identité, de la quantité, de la qualité et de la valeur des marchandises
importées ou exportées. Les transitaires aident à gérer ce processus en fournissant les
documents nécessaires pour s'assurer que les marchandises sont conformes aux
réglementations douanières.

Le respect des réglementations douanières est essentiel pour éviter les retards et les coûts
inutiles. Les transitaires aident à minimiser les coûts liés aux droits de douane et aux taxes en
utilisant des méthodes telles que l'utilisation de classifications douanières appropriées et la
négociation avec les autorités douanières pour obtenir des taux de droits de douane
préférentiels.

En résumé, le transit et les méthodes de dédouanement sont des éléments essentiels du


commerce international. Les transitaires jouent un rôle crucial dans la gestion des opérations
de transit et de dédouanement, en veillant à ce que les marchandises arrivent à leur destination
finale en toute sécurité et en temps voulu, tout en respectant les réglementations douanières.

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Sites internet

● Article : Présentation de l’organisation mondiale des douanes, site

web :http://www.wcoomd.org/fr

● Article : Site web https://ec.europa.eu/eurostat/statistics date de consultation

05/11/2019

● CNUDCI, site web : https://www.uncitral.org,

● FMI, site web : https://www.imf.org,

● Site web : http://www.douane.gov.dz

● Douanes Algérie : https://www.douane.gov.dz

Ouvrages et revues

● NICOLAS. P. Y. (1978), « Le transitaire et le commissionnaire de transport », Edition

Collection : DMF.

● LE PAN DE LIGNY. Gérard. (1987), « Guide commercial de l’exportation », 6éme

édition, Edition Dunod, Paris, P. 25

● MASTER. J-M. (1989), « Droit commercial », Edition LGDJ, Paris.

● BERCHICHE. Abdelhamid. (2011), « Cours de droit douanier », Institut économique,

douanier et fis Article 92 du code des douanes. 53 53 Article 95 du code des


douanes.cale : IEDF, Algéro-tunisien, P. 36
● Michel RAINELLI, « Le commerce international, Repères », la Découverte, 8e

édition, 2002.

● MUCCHIELLI.J.L. « Relations économiques internationales », Panthéon Sorbonne,

Paris, 2005.

● Dictionnaire encyclopédique illustré. Hachette, édition 1994

● Fédération internationale de l’association de transitaire et assimilé

Textes juridique

● Code des douanes algériennes

● Circulaires n°67/DGD/CAB/D.110 du 10 septembre 1999, relative aux procédures de

dédouanement.

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