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23/11/23

Plan du cours
4 parties :

 Les théories politiques et l’environnement : l’évolution historique (du développement


au développement durable). Théories élaborées qui ont pris en compte de plus en
plus l’environnement
 Les instruments conceptuels des théories politiques prenant en compte
l’environnement : instruments (juridique, aires protégées, services environnementaux
etc) qui servent aux politiques élaborés au cours du temps qui permettent de prendre
en compte environnement
 Les combats politiques autour de l’environnement : écologie de gauche, écologie de
droite, écologie alternative, enjeux politiques par rapport aux COP (changement
climatique et protection diversité), financements pour le développement durable
(banques multi latérales de développement comme banque mondiale et financement
cers), grands combats politiques autour de m’environnement
 Application sur le terrain des politiques prenant en compte l’environnement : les
exemples de projets de développement réalisés sur le terrain avec une dimension
environnementale
(Benin, Congo Brazzaville etc)
Livres de référence : Manuel du développement durable : Du développement au
développement durable & La pratique du développement durable
Devoir maison sur le cours et les exposés.

Chapitre 1 :
Les théories politiques et environnementales
– Evolutions historiques du développement
au développement durable
Livres de référence : Manuel du développement durable : Du développement au
développement durable & La pratique du développement durable
 1750 : Précurseurs du développement durable, les physiocrates (Quesnay, Turgot,
Gournay)
Précurseurs du développement durable, les physiocrates ont une vision de l’économie
de leur époque. Pour eux, le seul secteur économique qui apporte de la richesse c’est
l’agriculture = taux gratuit de la terre, les autres secteurs sont improductifs pour eux
(services et industriels) car à l’époque l’essentiel de l’activité économique des pays
développés est une activité agricole. L’économie fonctionnerait donc grâce à
l’agriculture car elle apporte à chacun la possibilité de vivre correctement. Ils
prennent l’image du corps humain et la circulation sanguine, l’économie est un corps
humain avec des sources qui circulent qui est l’agriculture qui produit blé céréales et
alimentation animale.
 Ce sont des précurseurs de la prise en compte de l’environnement sans le savoir
car ils considèrent que ce sont des lois naturelles régissent l’économie et qu’on
tire le « don gratuit » de la nature car donne plus que ce qu’on a planté. Il faut
avoir des terres fertiles et les travailler pour engendrer le don gratuit.
 Les physiocrates étaient donc dès 1750 pour un bon fonctionnement de la nature,
qui combiné au travail de l’homme, on tire des ressources pour la population.
Période où l’agriculture est effectivement le secteur le plus important sur le plan
économique. Cette école est composée de physiocrates essentiellement français qui
considèrent que l’économie ce sont des lois naturelles.

 1760-1970 : Période d’affirmation du développement économique, sans limites


environnementales
Pendant cette longue période, la composante environnementale des théories
politiques était quasiment inexistante : il n’y a pas de limites à la croissance
économique et de ressources naturelles de la planète.

Au sein de cette période, il y a plusieurs courants politiques :

- Les classiques : Adam Smith, Thomas Malthus et David Ricardo


Ecole anglaise qui inventent l’économie libérale car ils pensent que l’économie est
améliorée par la liberté des échanges. Ils sont les précurseurs sur le plan théorique de
l’économie libérale, le marché.
o A. Smith :
La richesse des nations avec deux secteurs économiques qui apportent au
niveau des riches : agriculture et secteur secondaire (industriel) car à cette
époque, à partir de 1760, l’ère industrielle débute.
o T. Malthus :
Il est aussi un libéral mais qui s’inquiète de la possibilité de produire en
quantités suffisantes de la nourriture pour tous. De 1800 à 1830, en
Angleterre, la population augmente à un rythme très rapide et les rendements
agricoles augmentent à un rythme moins rapide. Il se pose la question de
savoir s’ils arriveront à nourrir toute la population, d’où sa crainte de mettre
une limite dans la croissance de la population pour éviter que les gens soient
dans la misère. Il fait partie de l’école classique mais conçoit le premier une
limite possible pour le plan de la production agricole pour nourrir les
populations. On parle ensuite de théories malthusiennes : théories qui
intègrent des limites physiques à la production. A son époque il s’est trompé
car les rendements ont beaucoup augmenté avec l’évolution de l’agriculture
car les limites qu’il voyait à son époque ont été dépassées.
C’est un précurseur en terme d’intégration de limites dans les théories au
niveau des ressources naturelles dont disposent les humains pour créer des
richesses.
o D. Ricardo :
Intérêt du commerce international et intérêt de la spécialisation sur le plan
théorique avec sa loi désavantage relatif (chaque pays doit découvrir ses
désavantages comparatifs pour se spécialiser dans un domaine pour échanger
avec les autres). Il prend l’exemple du Portugal et de l’Angleterre et démontre
que le Portugal a des avantages à se sectorialiser dans la production de vin,
alors que l’Angleterre a intérêt à se spécialiser dans la production de textile
dans ses échanges avec le Portugal. Ça ne veut pas dire qu’ils sont plus
compétitifs dans la production dans ces domaines, sinon, ce seraient des
avantages absolus.
Ricardo valorise la spécialisation et le commerce international avec cette loi
des avantages relatifs. A partir de là, les grandes puissances européennes de
l’époque vont chercher à se spécialiser et à avoir des lieux ou se provisionner
en matières premières pour les transformer pour avoir des spécialités de
production pays par pays au sein de l’Europe.
Il théorise le commerce international car il le consacre avec les avantages
comparatifs.
 L’école classique ne prend pas en compte l’environnement, le seul à parler de
limites est Malthus dans le domaine agricole.

- L’école des néoclassiques au 20ème siècle : Léon Walras et Milton Friedman


Ecole de pensée classée à la suite des classiques qui croit aux vertus de l’économie
libérale.
L. Walras :
Selon lui, il y a un équilibre à trouver entre l’offre et la demande, cet équilibre est
stable si faible intervention de l’Etat.
Le rôle de l’Etat dans la théorie néoclassique est très réduit sur le plan économique.
M. Friedman :
Il est de l’Ecole de Chicago. Il est monétariste et met en avant l’importance de
financer l’économie avec l’épargne et monnaie qui permet d’emprunter sur le marché
international pour le reprêter. Économiste libéral qui modélise une croissances
économique par des modèles mathématiques. La monnaie a beaucoup d’importance
car elle permet d’emprunter et de prêter, épargner pour investir.
Pour lui aussi, l’intervention de l’Etat doit être minime. L’Etat fixe les règles, puis, le
marché doit fonctionner le plus librement possible.

= L. Walras, M. Friedman et les néo-classiques font partis de la même famille que les
classiques mais modélisent l’économie au 20ème siècle en prenant en compte le
financement de l’économie et l’offre et la demande (marché).

 A l’époque néo-classique jusqu’aux années 70, pas de prise en compte de


l’environnement car on pense qu’il n’y a pas de limite physique aux ressources
naturelles et le progrès économique basé sur l’innovation rend les ressources
naturelles quasiment inépuisables. L’environnement est complètement hors des
théories économiques et politiques

27/11/23
- Les structuralistes dans les années 1970 : Furtado et Samir Amin
Les structuralistes est un courant de pensée qui ne parle pas d’environnement mais
qui différencie le centre aux périphéries sur le plan économique. Le centre sont les
pays développés et la périphérie sont les pays en développement, il y a des échanges
entre : ils mettent en valeur que c’est un échange inégal car la périphérie échange la
plupart du temps des matières premières non transformées avec un centre qui
transforment ces matières premières.
→ Ainsi, comme la valeur ajoutée se fait sur la transformation des matières
premières, elle est captée par le centre.
En effet, les termes de l’échange des matières premières, c’est à dire le prix de vente
des matières premières par rapport à ce qu’on peut acheter en produit fini, à
tendance à se dégrader. Il y a donc une économie à deux vitesses en économie
mondiale entre les pays développés et en voie de développement avec un dialogue
entre pays du nord et du sud.
Courant de pensée très représenté en AL car il y avait une domination de l’Amérique
du Nord sur l’Amérique latine en terme économique mais ce raisonnement peut aussi
être appliqué entre l’Afrique et l’Europe. Dans les années 1960, c’était la fin des
empires coloniaux, ce qui explique ces théories structuralistes.
 Echanges inégaux et terme de l’échange qui se dégradent = pays de nord qui
profitent de leur position dominante.

- Les sociaux-démocrates : Keynes


A la différence des néo classiques, ils pensent que l’Etat a un rôle direct à jouer dans
l’économie, notamment par la dépense publique. Dans les années 1930-50, 1929
crise, aux EU, ils relancent la machine économique avec de la dépense publique,
politique prônée par Keynes = relancer l’activité par la dépense publique.
Les néo-classiques sont en désaccord car ils pensent que si on relance trop l’activité
par la dépense publique, cela pose des problèmes :
o D’abord, cela engendre une substitution entre l’investissement privé par
l’investissement public, c’est-à-dire que les opérateurs privés se retirent de
l’investissement comme la puissance publique investie. Keynes répond que
c’est un investissement additionnel par rapport à l’investissement privé.
o La dépense publique doit être financée. Ils considèrent que c’est une politique
qui crée de l’endettement car le budget de l’Etat n’est pas suffisant pour
financer cette dépense en général et cela peut mener à une crise de
l’endettement. Keynes répond qu’il y aura une activité supérieure grâce à la
dépense publique qui créera de la consommation et des investissements qui
permettront d’avoir des recettes fiscales supérieurs rembourseront la dette.
 Retour du rôle actif de l’Etat dans l’économie au-delà de juste fixer les règles en
intervenant sur le marché.
Aucun courant théorique ne prône un rôle sans action de l’Etat mais gradation
différence. Keynes souhaite une intervention directe tandis que d’autres dit qu’il ne
doit que fixer les règles du marché pour équilibrer l’offre et la demande
 Années 60-70 : toujours pas de mention de l’environnement dans les théories
politiques, ce n’est pas une question politique et n’est pas à l’agenda international
des problèmes et actions discutées dans les OI.

 1972 : Affirmation de l’environnement dans le champ scientifique avec le rapport


Meadows par le Club de Rome commandé au MIT par une association qui veut
étudier sur le long terme les perspectives au niveau de l’évolution économique. De ce
rapport sort le slogan : « Halte à la croissance »
= Prise de conscience scientifique : 1ère fois que sur le plan théorique et économique,
on ne se situe plus dans une croissance infinie mais certains scientifiques estiment
que la croissance ne peut être infinie et a des limites. Pour préserver la planète, il faut
même arrêter cette croissance qui est destructrice d’environnement. La croissance
illimitée va provoquer un effondrement du monde qui nous entoure.
C’est une période où la croissance économique est très forte dans les années 1970 et
où la croissance de la population mondiale est très forte. Les effets négatifs de cette
croissance conjuguée se font sentir sur l’environnement. Raison pour laquelle certains
scientifiques alertent dès 1970.
 Changement : l’environnement devient un problème important au niveau de
l’agenda scientifique et politique car ce rapport a un écho important au niveau du
champ politique.

 1992 : L’affirmation de l’environnement dans le champ politique en 1992 avec le


Sommet de la Terre de Rio
1ère fois que 120 chefs d’Etat font le déplacement même si cela ne signifie pas que des
mesures sont prises, mais le champ politique et les théories politiques prennent en
compte l’environnement comme une question majeure.
C’est à cette époque qu’on définit la notion de développement durable par Gro
Harlem Brundtland (ancienne Première ministre de Norvège) en 1984.
→ Il y a désormais l’économie, le social et l’environnemental.
« Notre maison brule mais nous regardons ailleurs » est une formule célèbre
prononcée par J. Chirac représentant bien l’état d’esprit : plan économique continu de
la même manière alors que la Terre est progressivement détruite.
Deux outils pour mesurer : réchauffement climatique avec hausse des rejets de gaz à
effet de serre et perte de la biodiversité.
 A partir de 1992, se forme un courant environnementaliste fort. Ce sont
essentiellement des ONG environnementales comme les grandes ONG
américaines, des institutions qui s’occupent de plus en plus d’environnement
comme le programme des NU pour l’environnement ou le fond mondial pour
l’environnement, des financements destinés de plus en plus à l’environnement etc

 2005 : Les différentes voies possibles du développement durable


Dans ce courant théorique et politique environnementaliste, il y a deux écoles qui se
distinguent à partir de 2005 :

o Les adeptes de la durabilité faible


Pas de changement du modèle économique mais réforme en faisant de la
croissance verte avec le rapport Stern : plus nous investissons rapidement
dans les questions environnementales de manière urgente, plus ils porteront
leur effet pour permettre d’avoir un développement durable. = Le modèle
libéral est réformable, il suffit de s’en donner les moyens et investir dans
l’environnement pour que l’économie verte prenne la place de l’ancienne
économie.

o Les tenants de la durabilité forte


Ils affirment que les ressources sont épuisées sur Terre. Alors, il faut se les
partager comme on ne peut plus les multiplier, même par le progrès
technique (contrairement à la durabilité faible qui croient beaucoup au
progrès technique pour régler la question environnementale).
Pour cela, il faut stopper la croissance, ils prônent la sobriété, voire la
décroissance.
Défendu dans les thèses de Hans Jonas.

Il y en a d’autres qui considèrent qu’il faut continuer ainsi sans se préoccuper de


l’environnement.
Ces deux courants s’affirment donc en 2005. Les conséquences politiques sont
différentes selon la durabilité faible ou forte :
o durabilité forte basée sur la répartition d’un gâteau limité = discours sur les
inégalités, taxation etc
o durabilité faible qui considère qu’il y aura encore des ressources = basée sur le
modèle libéral où le progrès technique joue un rôle important pour passer
d’une économie carbonée à décarbonée
 2015 : La planification écologique
Planification écologique où on se fixe des objectifs sur le long terme avec comme
horizon des résultats pour 2030 à propos du développement durable (ODD). Ils font
suite aux OMD, qui allaient de 2000 à 2015. Entre les deux, il y a plusieurs différences
majeures :
o OMD concernent les pays en développement faites pour relancer la solidarité
entre le nord et le sud.
Financements pour le développement économique et social.
o ODD concernent tout le monde, les pays du nord, du sud et pays émergents,
cela est nouveau car ils ont tous leur feuille de route.
Financements contre la pauvreté etc mais aussi des objectifs sur le plan
environnemental (stopper la déforestation, acidité des océans, rejets de CO2).
= Agenda universel avec des obligations et objectifs à atteindre spécifiques

Accord de Paris de 2015 sur la thématique changement climatique :


Tous les pays se mettent d’accord sur une planification d’objectifs en matière de
baisse des émissions de gaz à effet de serre avec comme date de référence de 1990 et
des dates d’arrivée à 2030 voire 2050.
= Engagements pays par pays de baisse d’émission
 Environnement entre en plein dans débat international sur le plan politique, il est
complètement intégré aux politiques nationales.
Il fait suite au protocole de Kyoto qui prévoit des baisses d’émissions planifiées pour
les pays développés, il va même plus loin car il est contraignant = si les pays qui ont
ces objectifs ne les atteignent pas, il y a des sanctions. En revanche, l’Accord de Paris
n’a pas de dispositifs contraignants et de sanctions. Bien que l’accord de Kyoto prévît
des sanctions, elles n’ont jamais été effectives. Chacun a sa feuille de route. Lors du
protocole de Kyoto, seuls les pays développés avaient des contraintes obligatoires
avec sanctions, pour Paris, tout le monde a des objectifs non contraignants.
L’Accord de Paris prévoit la neutralité carbone en 2050 et une baisse à -45% en 2030.

 2023 : La COP28 à Dubaï et les enjeux de la transition écologique


- Théories politiques :
o Intégration de limites environnementales à la croissance sur le plan politique
o Tentatives d’intégration des externalités négatives non prises en compte sur le
marché. La notion de bien commun et biens publics mondiaux apparait.
o Le rôle de l’Etat devient primordial qu’on soit libéral ou interventionniste pour
aller vers le développement durable.
o Recherche de nouveaux repères statistiques, le repère statistique central, le
PIB est un repère statistique essentiellement économique. Dans une
économie, il y a de l’économie verte et la vieille économique, l’enjeu est que
l’économie verte la remplace complètement et qu’elle ait des nouveaux
repères statistiques (PIB décarboné par exemple). J. Attali parle de l’ancienne
économie comme « l’économie de la mort ». Pour décarboner l’économie
c’est plus simple que créer des repères économiques pour la protection de la
biodiversité (comptage des airs protégées comme 30% des terres protégées
au Canada) mais pas de repères statistiques économiques.
→ Comment intégrer l’environnement aux repères statistiques ? Comment se
passer du PIB ?
Lorsque l’on regarde l’actualité économique, on compare toujours les PIB
entre eux et le pays qui réussit est celui dont le PIB par habitant est le plus
élevé, or, une partie de ces PIB doit être abandonnée grâce à la transition
écologique. A terme, il ne faudrait comparer que ce qui est décarboné et non
l’ensemble du PIB.
o Pas encore de conceptualisation d’un ou de plusieurs nouveaux modèles de
développement durable. Absence de ces repères conceptuels et
économiques, les modèles de développement durable sont encore en
gestation. Aucun pays n’a créé de nouveau modèle de développement durable
pour atteindre les objectifs de 2050, ils se fixent des objectifs mais sont
toujours au stade de recherche.
o Difficulté à prendre en compte le long terme par l’économie et les
économistes : les marchés raisonnent pour la plupart à court terme alors que
nous sommes dans des économies de marché. Dans cette économie de
marché, les opérateurs économiques raisonnent à 5 ou 10 ans en matière
d’investissement et non à 25 ou 30 ans. Pour le long terme, ce sont en général
des investissements publics comme la filière nucléaire en France. La puissance
publique est la seule qui puisse contraindre les acteurs privés à aller dans
cette direction à long terme, d’où le rôle fondamental repris par l’Etat de
l’affirmation de la dimension environnementale. D’autant plus que la vieille
économie résiste très bien à la nouvelle économie en étant plus compétitive
par rapport au marché.
Exemple : les Chinois préfèrent utiliser du charbon que créer beaucoup
d’énergie renouvelable sur leur territoire, les entreprises comme Total
préfèrent toujours investir en majorité (70% pour Total) dans des énergies
fossiles car c’est toujours plus rentable que les autres filières énergétiques.
= La grande difficulté par rapport à la transition énergétique est que l’ancienne
économie résiste à la nouvelle car elle a une rentabilité immédiate plus forte,
assise sur des externalités négatives (dommages crées à l’environnement pas
intégrés aux pétroliens). Les catastrophes naturelles sont générées par
accumulation d’externalités négatives, les firmes internationales ont des
rendements rapides mais qui entraînent des conséquences négatives sur
l’ensemble de la planète.
Le choix de Dubaï pour la COP28 n’est pas neutre sur le plan politique et a été
fait par les forces de résistance importantes.
- Présence très forte dans le débat public du changement climatique, de la perte de
biodiversité, de l’altération des ressources en eau douce

- Consensus scientifique presque acquis sur le climat avec le GIEC (Groupe


intergouvernemental d’experts sur le climat créé depuis 1988).

- Enjeux de cette COP :


o Accélérer la transition
La manière d’accélérer la transition est d’injecter de l’argent dans l’économie
verte pour la rendre plus rendre afin de remplacer l’ancienne économie, d’où
le besoin du rôle de l’Etat et les investissements publics. Il faut également une
implication de tous et changement des comportements pour aller vers ces
nouveaux modèles de développement.
o Pas encore d’interdiction des investissements dans les énergies fossiles, il
faudrait pourtant le faire malgré la grande difficulté que cela représente car
cela fait d’importants bénéfices et de nombreux gens dépendent encore
beaucoup des énergies fossiles (exemple : Gilet Jaunes qui se sont rebellés
contre une taxe carbone).
= Importantes résistances
Certaine fatigue au niveau de l’UE, il y a trop de normes, moins de contraintes
dans le plan environnemental pour perdurer dans l’économie mondiale.
o Faire intégrer les enjeux environnementaux dans les pays émergents
Les pays émergents suivent le même modèle de développement que les pays
développés, dans le sens de recours aux énergies fossiles. Pas exactement le
même modèle mais l’approche de l’utilisation de l’énergie est le même
modèle. Or, les pays émergents sont des pays très peuplés et sont maintenant
les premiers émetteurs de gaz à effet de serre, il faudrait complètement les
dissocier des pays du sud alors qu’ils se disent représentant de ces pays la
bien qu’ils n’en fassent plus parti. Sur le plan politique, le sud global réunit les
pays émergents et non développés, or, ils n’ont rien à voir. Sur le plan
climatique, les pays émergent ont maintenant assumé des responsabilités de
plus en plus lourdes.
Dette environnementale : sur le plan historique, depuis 1800 (début
Révolution industrielle), les pays développés rejettent du CO2 dans
l’atmosphère donc ils sont les plus gros émetteurs historiquement. Mais
aujourd’hui, en 2023, les pays émergents sont les plus gros émetteurs, or ils se
considèrent comme des pays du sud et ne prennent que peu d’engagements
sur le plan environnemental et il y a des difficultés à leur poser des limites. Ils
demandent aux pays développés d’arrêter leurs émissions et de les financer
mais ne veulent pas être contraints au niveau de leurs émissions. Pourtant,
leur revenu par habitant est toujours très inférieur au revenu par habitant des
pays développés mais émettent plus car délocalisation des industries
polluantes dans les pays du sud, moins développés sur le plan technique et
groupe peuplé (1,4 milliard en Chine et Inde, Brésil, Indonésie etc) par rapport
à l’Occident (1,2 milliard environ). Dans le facteur des émissions de CO2, le
nombre et la population concernée est un facteur très important. Toutes ces
raisons expliquent que les pays émergents sont beaucoup plus émetteurs
aujourd’hui.
Sur le plan politique, le sud global réunit les pays émergents et non
développés, or, ils n’ont rien à voir. Sur le plan climatique, les pays émergent
ont maintenant assumé des responsabilités de plus en plus lourdes.
Tant que le rattrapage économique ne sera pas complètement acquis, il sera
compliqué pour les pays émergents d’accepter des normes supplémentaires.
Forte demande dans ces pays pour accélérer la transition comme en Chine et
la pollution de l’air.
o Promouvoir une solidarité active envers les pays à faibles revenus/ moins
avancés du sud
Pays à faibles revenus du sud sont essentiellement en Afrique (également en
Asie du Sud et Haïti) émettent peu de gaz à effet de serre et pas de
développement rapide mais ont besoin de financements importants pour se
développer et pour faire partie des pays avec une énergie verte.
→ Cette cinquantaine de pays ont donc besoin de financements et de
technologies, ils souffrent des émissions des émissions des pays riches et
émergents = subissent le réchauffement climatique généré par les autres et
doivent nécessiter d’une solidarité, souvent poussée par les pays émergents
qui s’engagent à se limiter en échange de solidarité financière des pays riches
aux pays à faibles revenus.
Ces pays ont une faible émission car leur population est relativement faible
par rapport aux pays émergents : 800/900 000 000 de personnes.
Faible population et revenus par habitant faibles = émissions limitées par la
pauvreté.
Jusqu’à présent, la solidarité active n’a pas été au rendez-vous. Par exemple, le
fond vert qui consistait à ce que les pays développés s’engageaient à verser
100 millions de dollars aux pays émergents mais n’a jamais été réalisé.

 Beaucoup d’enjeux à atteindre pour que la COP28 soit une réussite.

- Politiques de transition possibles par le marché, par l’innovation, par l’intervention de


la puissance publique, par des accords environnementaux, allant jusqu’à la
planification écologique selon les pays.
Les accords internationaux sont importants en raison du grand nombre
d’interdépendances entre les pays.
Il y a de nombreuses politiques de transition mais elles doivent être bornées dans le
temps, il faut s’imposer une date butoir où la transition devra être achevée. Au
niveau international, actuellement c’est 2050. La transition actuelle est réelle mais est
loin du zéro émission d’ici 2050 et plus on attend, plus des efforts et dépenses massifs
seront nécessaires pour y arriver = cout de l’inaction de plus en plus élevé.
Il est plus facile de récolter des fonds pour l’atténuation du changement climatique
que pour l’adaptation au changement climatique : l’atténuation diminue directement
les émissions de gaz à effet de serre alors que l’adaptation a pour but d’avoir une plus
grande résilience au changement climatique déjà installé. Les pays à faibles revenus
subissent le changement climatique et ont besoin d’adaptation, alors que les
financements d’adaptation sont plus difficiles à opérer que les financements
d’atténuation.
Raison pour laquelle les pays à faibles revenus manquent de financement pour lutter
contre le changement climatique.

- Politiques de rupture : décroissance, par le changement de nos comportements etc


Le début de la décroissance, c’est la sobriété car l’activité crée actuellement la
croissance et la décroissance constitue à la diminuer.
Certains disent que la sobriété et compatible avec croissance verte tandis que
d’autres disent qu’il faut être sobres et favoriser la décroissance en changeant
notamment les comportements et baisser la consommation.
Il n’y a actuellement pas d’exemple de décroissance sur le plan international car
aucun régime ne peut assumer une décroissance sur le plan politique. Dans les pays
riches, il faut créer des richesses pour les pauvres et dans les pays à faibles revenus, il
faut augmenter les revenus.
Les personnages politiques prônant la décroissance ne sont pas majoritaires dans leur
famille politique et ne sont pas au pouvoir.

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