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Histoire des faits économiques

Introduction
La périodisation des faits économique ne correspond pas à la
périodisation généralement utilisée en histoire. Le temps
économique ne connait pas de dates précises qui marque des
ruptures car les changements économiques se font
généralement de façon progressive. La périodisation
économique va se faire à partir de la reconnaissance de
plusieurs faits, et c’est grâce à un ensemble de fait qu’on
pourra identifier une rupture.

La première révolution industrielle est considérée comme


une rupture qui marque l’histoire économique, car il y a des
innovations technologiques qui entrainent des
transformations profondes dans les structures de productions
et d’échanges, et ces transformations dans les structures de
productions entrainent des modifications sociales
importantes.

La révolution industrielle va engendrer un bousculement


d’une société agraire vers une société commerciale. La
révolution industrielle a progressivement atteint les
domaines de la vie, c’est-à-dire le quotidien des individus
ainsi que leur mentalité.
On considère qu’il y a un avant/après révolution industrielle.

Pour comprendre ces ruptures on va d’abord s’intéresser à la


période pré industrielle (1780 en Grande Bretagne et 1840
aux États Unis).
Durant cette période l’économie est essentiellement agricole
et la population est principalement une population rurale.
L’industrie est marginale mais pas absente, principalement
axée sur l’industrie textile, du verre et la sidérurgie.

1) Une activité centrée sur l’agriculture

La population vit principalement en milieu rurale et de


l’activité agricole, soit directement de l’agriculture, soit de la
transformation immédiate des produits agricoles.
L’activité agricole est surtout centrée sur les céréales et la
part de la production de céréales est relativement faible.
Le système qui prévaut est celui de la jachère : tous les ans un
tiers des surfaces est mis au repos, ce qui limite fortement la
production agricole.

Deux systèmes dominent en Europe : celui de l’assolement


triennal et l’assolement biennal.
A ces méthodes de culture s’ajoute également une
organisation de la culture différente, dans certains pays il y a
des champs ouverts : openfield, alors que dans d’autres pays
les champs sont fermés par des hais, ce qui facilite la rotation
des terres.
Dans cette période l’agriculture est peu productive, la culture
des céréales prend une place très importante et la part
réservée à l’élevage est trop faible.
De nouvelles cultures sont progressivement introduites mais
très peu cultivées qui viennent d’Amérique ; le mais qui vient
du Mexique et la pomme terre qui vient du Pérou, cultivée
sur les terres les plus pauvres.
L’Europe occidentale a du mal à nourrir une population
toujours plus nombreuse sans connaitre de révolution
agricole donc les gains de productivité sont très faibles et les
hausses de production ne peuvent être obtenus qu’en
augmentant les surfaces cultivables, on appelle ça la
production extensive.

2) Les débuts de l’industrie

L’industrie est peu développée à cette époque et il y a 3


types :
- La grande industrie : l’industrie du verre, l’industrie du
textile et la sidérurgie qui nécessite des moyens financiers
importants.

- L’artisanat : c’est la fabrication des objets c’est une


industrie locale

- Le domestique système ou la proto-industrie : c’est une


industrie rurale domestique, c’est-à-dire réalisée par les
populations paysannes, et qui s’intercale avec les activités
agricoles. Cette industrie apporte des ressources
supplémentaires aux paysans, le travail est commandé par
des marchands des villes et il n’est pas destiné au marché
local : c’est un travail extra régional. La proto-industrie
joue un rôle important et on va la retrouver dans toutes
les régions qui vont ensuite s’industrialiser au cours du 19e
siècle. Elle va enrichir des marchands des villes, certains
propriétaires fonciers et va permettre une accumulation
de capitaux qui vont servir à développer l’industrie.
2.1) L’industrie textile

Cette industrie est la plus répandue et illustre bien la proto


industrie.
Les opérations de tissage les plus simples ont lieu dans les
campagnes.
Les paysans constituent une manœuvre bon marché, entre 20
et 50% moins cher qu’en ville.
Ces tissus sont amenés en ville et les corporations vont se
charger de la réalisation des vêtements par exemple.
Corporation = métier = regroupements professionnels dont
les statuts et les activités sont fortement réglementés. Il y a
des hiérarchies dans ces corporations et ne subissent aucune
concurrence.

2.2) industries de la verrerie et de la sidérurgie

Ces activités ont besoins de ressources naturelles, soit du


sable, soit de l’énergie comme le bois. Elles dépendent donc
de ressources localisées. L’activité industrielle est limitée par
le manque de ressources énergétiques. On a peu de
ressources énergétiques, à l’exception du bois où on a
l’énergie hydraulique, l’éolienne, musculaire.
Toute cette période est marquée par problème de manque
de bois car il est utilisé dans les industries mais aussi par les
ménages pour cuire les aliments ou se chauffer. On va avoir
de grandes disettes de bois qui vont conduire à une grande
augmentation du prix du bois.

3) Des activités marquées par le poids la conjoncture


Cette période est marquée par des crises importantes et
successives qui génèrent des tensions

Crise frumentaire Offre agricole < demande


Hausse des prix
Crise de subsistance Disettes, famine
Crise démographique Mortalité > natalité
Crise artisanale et Offre agricole > demande
industrielle Baisse de prix

Il y a un début d’amélioration des conditions de vie au cours


du 18e siècle : Les maisons deviennent plus grandes, mieux
chauffées mais ne profitent pas à tout le monde et les
inégalités s’accroissent.

4) Des changements importants s’amorcent

4.1) Le début des échanges internationaux

Il y a un développement des transports maritimes qui va


permettre le développement de colonies en Amérique et
développement de ports et de comptoirs sur les côtes
africaines et en Inde.
Les transports terrestres restent peu développés, ce qui fait
qu’il y a des économies très peu localisées.

4.2)
Développement du mouvement mercantiliste : c’est un
mouvement qui associe la richesse d’un état à sa possession
de métaux précieux (or et argent).
Donc pour qu’un état s’enrichisse il faut augmenter le stock
des métaux précieux, soit par un excédent de la balance
commerciale, soit par la colonisation.
En France, cette politique est menée par Colbert, ministre de
Louis XIV, qui va mener une politique ambitieuse pour
favoriser la manufacture royale.
C’est aussi à cette période que vont apparaitre les premières
théories libérales, notamment celle développées par les
physiocrates qui prônent la liberté du commerce et des
échanges.
En France c’est Turgot qui va instaurer la liberté de circulation
du blé dans le royaume.
Ces théories sont très peu populaires et par exemple Turgot
va être disgracier.

4.3) apparition d’une nouvelle forme de capitalisme

On peut considérer que l’économie à cette époque est une


économie de marché dans la mesure où les prix sont
déterminés par les marchés.
Pour Fernand Braudel, Le capitaliste pré existe à la révolution
industrielle.
Braudel va définir le capitalisme par :
« Un niveau supérieur des échanges dans lequel les
entreprises cherchent à sortir du marché pour constituer des
monopoles »
C’est à cette époque qu’on a de gros industriels ou riches
financiers qui vont chercher à constituer des monopoles et
vont constituer des fortunes, et ensuite grâce à ces fortunes
l’industrie va se développer.

Il y a un certain nombre de choses en place avant la


révolution industrielle mais il y a des blocages importants qui
freinent cette industrialisation : la faiblesse démographique
liée à la faible progression agricole, l’agriculture prend trop
de bras.
Les limites en terme énergétique sont insuffisantes.
Ce sont les innovations qui vont émerger lors de la révolution
qui vont permettre de dépasser ces blocages.

Chapitre 1 : de la fin du XVIIIe aux années


80 : La première révolution industrielle

Cette période qui s’étend sur un siècle est riche en


transformations. Ici, le mot révolution industrielle est à
prendre au sens large. On va considérer que c’est un
processus global qui intègre révolution agricole, la révolution
démographique, des matières premières et des techniques de
production, révolution des modes de transport et également
des idées.

Définition de la révolution technologique de C. Perez (2004) :


« Un ensemble puissant et visible de technologies de produits
d’industrie nouveaux et dynamiques capables de bouleverser
les fondements de l’économie et d’amorcer une vague de
développement à long terme »
On peut dire que la France a été retardé par la révolution
française, l’Allemagne et l’Italie font unification de leurs
territoires et la Russie système politique.
Mais sur une période courte, les pays européens vont
s’industrialiser tour à tour, c’est-à-dire qu’ils vont
progressivement déplacer leurs ressources des activités
agricoles vers des activités industrielles. Et c’est le
déplacement des ressources des activités agricoles vers les
activités industrielles qui va entrainer des transformations
profondes.
Tout au long du XVIIIIe siècle, la diffusion de ces technologies
vont être très efficaces. Des techniciens anglais vont se
déplacer vers la France, la Belgique, l’Allemagne pour aider à
développer des industries.
Les capitaux circulent aussi par les frontières et c’est ainsi que
des capitaux anglais et français viennent s’ajouter Portugal ou
Turquie par exemple, aux ressources locales pour financer
l’industrie naissante. Ceci est possible car c’est une période
de paix qui favorise les échanges.
Au XVIIIIe siècle, l’industrialisation se caractérise par un
accroissement de la taille et de la concentration des
entreprises. C’est la grande industrie qui va progressivement
gagner sur les industries rurales.
Cette industrialisation se caractérise par un lien étroit entre la
science et la technologie de production.

I) La révolution industrielle en Angleterre

Cette révolution est le résultat de différents enseignements.


L’agriculture fournit des bras à l’industrie et de la nourriture
pour la manœuvre dans les villes. L’industrie fournit à
l’agriculture des machines agricoles, de l’outillage et des
engrais et le chemin de fer va se développer et va permettre
de distribuer la production.
On a aussi des bouleversements sociaux importants : l’exode
rurale, le développement du salariat et aussi des conditions
ouvrières difficiles et des conflits sociaux.

1) La révolution agricole

La révolution agricole en Grande Bretagne va naitre de 2


éléments :
Tout d’abord avec la loi sur les enclosures.
On pratiquait la technique des champs ouverts qui entraînait
un découpage des terres et qui les empêchait d’harmoniser
leurs cultures et va passer, une loi qui va supprimer ces
openfields et va autoriser la clôture des terres et va pousser
le rapprochement des surfaces d’exploitation.

Ensuite avec de nouvelles méthodes de productions : la


suppression de la jachère et utilisation d’engrais.
Grâce à l’utilisation de ces engrais, les rendements agricoles
vont s’améliorer ce qui permet de mieux nourrir les
populations, mais permet également de libérer des bras pour
l’industrie (début de l’exode rurale)

2) Révolution démographique

La population étant mieux nourrie, le taux de mortalité va


commencer à baisser, le taux de natalité reste relativement
élevé et on a un accroissement de la population important, la
population s’élève de façon durable.
Le taux de mortalité va aussi baisser grâce au progrès de
l’hygiène.
La population de la Grande Bretagne va passer de 7,4 millions
d’habitants en 1751 à 14 millions en 1821 et à 30 millions
d’habitants en 1881.

3) La révolution dans les matières premières

C’est le début de l’utilisation du coton qui remplace la laine


dans le textile et surtout le charbon qui va remplacer le bois
comme combustible. Et c’est l’utilisation du charbon qui va
permettre le développement de la production, et en
particulier la production sidérurgique.

4) La révolution industrielle

Cette révolution va être favorisée par l’invention de la


machine à vapeur (James watt) en 1782, et cette machine va
avoir des applications multiples, en particulier dans le
domaine du textile puisque le tissage va être réalisé grâce à
ces machines. C’est le début de la mécanisation industrielle et
du travail en usine.
Les innovations technologiques vont être majeurs et vont
permettre le développement des chemins de fer.

5) La révolution dans les transports

Grâce au chemin de fer, il est possible de transporter des


marchandises et donc les surplus de production agricole, mais
aussi les minerais ainsi que les produits manufacturés qui
sont acheminés vers les villes et les ports.
II) Les mutations sectorielles

1) Les mutations sectorielles dans l’agriculture

Premier élément : clôture des champs.


On peut ajouter d’autres éléments : le recours à de nouveaux
aliments : pomme de terre, mais, Sarazin

Deuxième élément : découverte de de nouveaux moyens


permettant d’allonger la conservation des aliments : boite de
conserve, l’appertisation. De nouveaux territoires sont mis en
culture, en Amérique, en Sibérie et en Australie, qui vont être
des pays vers qui les migrations européennes vont se tourner.

2) Les débuts de l’industrialisation

Cette industrialisation va s’appuyer sur le charbon et sur le


développement de la machine à vapeur qui va permettre le
développement des chemins de fer qui vont permettre
d’unifier les marchés intérieurs et vont permettre la
concentration industrielle.

Les effets des chemins de fer sont très importants :

- Les chemins de fer ont un effet industrialisant


- Le développement des chemins de fer renforce les
échanges nationaux et internationaux. Ce renforcement
des échanges a un effet de spécialisation.
- Le développement des chemins de fer entraine une baisse
des couts de transport, cette baisse des coûts de transport
a un effet positif sur la croissance
- Le développement des chemins de fer a un effet
d’urbanisation accélérée, en particulier pour les villes qui
se retrouvent être des dômes ferroviaires.
- Le développement des chemins de fer suppose une
intervention accrue de l’état dans l’économie.

3) Développement des innovations

Les innovations sont essentielles à la croissance, en


particulier car elles permettent des gains de productivité qui
vont se diffuser à l’ensemble de l’économie.
Ils permettent d’augmenter à la fois les salaires et les profits
et l’investissement et la consommation (la production de
richesse).
Cependant, à cette époque, les innovations ne sont pas
radicales, on a des innovations mineures mais qui ont pour
effet d’en générer d’autres. Sur une période à un rythme lent,
elles vont entrainer des transformations en profondeur des
économies, à la fois sur les biens produits et à la fois sur
l’organisation du travail.
Progressivement, le domestique système va être remplacer
par le factory système, (factory = usine) c’est-à-dire la
production en usine, le regroupement d’ouvrier dans les
usines, avec dans ces usines la division du travail, déjà
présente.
Les conditions de travail sont extrêmement difficiles, alors
que les paysans avaient des initiatives, les ouvriers perdent
leurs initiatives et ont des journées de travail qui s’allongent
plus grâce à l’éclairage au gaz.
Ces modifications dans l’organisation du travail vont
entrainer des mutations sociales, on va passer d’une société
d’ordre (clergé, noblesse et tiers état) à une société de classe,
avec à la fois la naissance du monde ouvrier, et également la
naissance de la bourgeoisie, propriétaire des moyens de
production, qui acquiert un poids politique important.
On a une révolution que l’on peut qualifier d’endogène car
elle se nourrit d’innovations technologiques et qu’elle génère
aussi des innovations.

III) L’émergence de nouvelles dynamiques économiques

Ce développement économique va conduire à l’émergence de


nouvelles logiques, notamment dans les domaines
monétaires et financiers, car le développement économique
et le développement des échanges internationaux supposent
des transformations monétaires.
A cette époque, la plupart les monnaies sont convertibles en
or, et on a un système monétaire international qui est basé
sur l’or : chaque monnaie a une valeur (une parité) fixe en or.
Cette valeur est relativement stable, ce qui est bénéfique au
développement économique.
Parallèlement, ce qu’on appelle la monnaie papier se
développe. En France, les billets de banque sont gagés sur les
réserves en or et en argent.
Enfin, le financement de l’économie se modernise.
L’époque pré industrielle a permis d’amasser des capitaux qui
ont permis d’amorcer par le taux de financement, les
premiers investissements.
Mais pour développer encore, vont se développer des
marchés financiers sur lesquels les entreprises peuvent
obtenir des financements en émettant des actions et des
obligations.
C’est aussi l’époque durant laquelle se développe les banques
d’affaire, auprès desquelles les entreprises peuvent souscrire
des emprunts.

IV) Les cycles économiques

Les cycles économiques sont des mouvements en 4 temps au


sein desquels il y a une phase de prospérité, (une phase de
croissance) suivie d’une crise, un creux et un début de
reprise.
L’idée de cycle, c’est l’idée que dans ces différentes phases,
on peut avoir une certaine régularité. C’est ce qu’a observé
Nicolas Kondratieff. Il a identifié des cycles d’une quarantaine
d’années en étudiant la courbe des prix. Il va remarquer qu’il
y a une première phase avec une hausse de la production et
des prix et va être associée à une période de ralentissement
de la production donc baisse des prix etc.
Il va remarquer que ces phases s’enchainent de façon
régulière tous les 40 ans.
Ex : phase de croissance : 1787-1809 et 1848-1873 et
s’intercalent avec des phases de dépression : 1809-1848 et
1873-1896.
Ces cycles, il va les observer également dans d’autres pays.
Il y a plusieurs explications :
Kondratieff qui relie ces phases aux investissements lourds.
Les phases de croissances supposent des investissements
élevés qui entraînent des profits élevés même s’ils ne sont
pas totalement amortis. Ensuite, l’effet de ces investissement
tend à s’épuiser.
Deuxième explication de type monétaire : on va considérer
que dans les phases de croissances on a des découvertes
importantes de métaux précieux qui entraînent une baisse
des profits

Troisième explication : Schumpeter va relier les cycles aux


phases d’innovation. L’évolution économique provient de
nouvelles techniques ou de nouvelles méthodes de
production qui vont ouvrir de nouveaux débouchés. Ces
innovations surviennent par grappins, qui vont se développer
dans un ou plusieurs secteurs de l’économie. Ces secteurs
vont ensuite stimuler l’ensemble de l’économie. L’effet de ces
innovations va se réduire ce qui entraînera une baisse des
profits.
A côté de ces cycles longs, il y a des cycles plus courts qui sont
considérés comme moyens, on les appelle les cycles juglar.
Ils ont une durée de 6 à 10 ans et sont repérés à partir de
l’évolution des prix
Ils sont caractérisés par des phases de hausse des prix,
période d’expansion économique et sont suivis par des
baisses de prix qui caractérisent la dépression économique.
Entre ces deux phases il y a des crises qui marquent la
rupture entre ces deux phases.

On considère que les crises sont liées à des abus de crédits :


en période d’expansion on va distribuer trop crédits ce qui va
généraliser une crise. On peut utiliser l’idée de la
surproduction pour expliquer ces crises en considérant que
dans la phase d’expansion on a une production qui tend à
être inférieure à la demande d’où des prix en hausse. Puis la
demande devient supérieure à l’offre et les prix s’effondrent.

V) La pensée classique
La pensée classique apparaît à cette période, au moment de
la première révolution industrielle. Elle fut suite au
philosophe des 17e et 18e siècle qui ont développés la notion
de liberté individuelle.
Cette pensée philosophique suppose qu’il faut diminuer le
pouvoir des souverains et réduire le rôle de l’état afin de
permettre la liberté d’opinion.
La pensée économique classique au sens strict apparait en
1776.
Ces auteurs classiques ont en commun 3 grandes
propositions :
- L’enrichissement des nations tient à l’accumulation du
capital
- Cette accumulation dépend du coût pour l’épargne des
détenteurs des profits
- Cette épargne s’investit spontanément dans les secteurs
où le taux de profit est le plus élevé ce qui entretient le
processus de croissance.

Ces auteurs développent également des idées libérales en


particulier l’idée que le libre échange améliore la situation
des nations.
L’individu est plus apte que l’état à créer des richesses et à
réaliser le bien-être de tous en recherchant de façon égoïste
son propre intérêt.
Adam Smith 1776 « la recherche sur la nature et les causes de
la richesse des nations »
La richesse provient du travail, elle liée à la production. La
notion de richesse est la même qu’aujourd’hui.
Il va s’intéresser au facteur qui permet d’augmenter la
richesse. Il explique que pour augmenter la richesse il faut
augmenter la puissance productive du travail (la
productivité), il faut diviser le travail.
Dans un ouvrage, va s’intéresser à la valeur des marchandises
en distinguant valeur d’usage et valeur d’échange, puis la
question de la liberté des échanges tant à l’intérieure d’une
nation qu’entre les nations. Pour Smith l’échange constitue la
base de l’activité économique, permet d’améliorer
l’allocation des ressources et l’efficacité du système
économique, et s’accompagne de la spécialisation des unités
de production.

David Ricardo écrit 1817 « principes d’économie politique et


de l’impôt ». Il va reprendre l’essentiel des travaux initiés par
Adam Smith. Il va approfondir son travail sur la valeur ainsi
que sur la liberté des échanges.

Son travail principal est de s’interroger au travail de la


répartition. La répartition des richesses entre les 3 classes
sociales qui opposent la société : propriétaires fonciers, les
capitalistes et les travailleurs ou les ouvriers.
L’intérêt de ses travaux est de montrer que la richesse
produite est répartie et bien conditionnée sur la croissance.

Malthus 1820 : « les principes d’économie politique »


S’intéresse à la croissance.
Jean Baptiste Say 1803 « traité de l’économie politique »
Il va énoncer la loi de Say

VI) La place des différents pays dans la révolution


industrielle
6.1) la suprématie de la Grande Bretagne

C’est le pays phare de cette révolution industrielle.


Les innovations se diffusent dans tous les secteurs de
l’économie, l’industrie devient progressivement le 1e secteur
de l’économie devant l’agriculture. Progressivement le
factory système se développe un peu partout.
C’est aussi en Angleterre que l’école classique apparaît qui
est fondée par les économistes cités précédemment.
La Grande-Bretagne devient l’atelier du monde, elle au centre
des échanges mondiaux et son avancée technique est
évidente dans un certain nombre de secteurs, notamment le
textile, le charbon ou le chemin de fer.
La Grande Bretagne exporte principalement des produits
manufacturés et ces échanges représentent en 1880, 40% du
total mondial.
Elle importe des produits agricoles et des matières premières
qui viennent principalement de ses colonies, car en 1813 elle
dépend de ses colonies.
Malgré ces performances sa balance commerciale est
déficitaire mais sa balance des paiements est excédentaire
grâce à la vente de services et aux revenus de ses
placements.
Cependant à partir de 1815, la suprématie de la Grande
Bretagne va progressivement diminuée et à la fin du siècle
elle connaît un déclin relatif de sa puissance, avec l’arrivée de
nouvelles puissances éco. Ce sont la France, l’Allemagne, les
Etats-Unis et la Russie.
La Grande Bretagne ne retrouvera jamais sa suprématie

6.2)
Industrialisation en Europe occidentale :
D’autres pays vont aussi s’industrialiser. C’est une
industrialisation qui est plus régionale que national. On va
avoir une industrie qui apparait selon des aires
géographiques qui débordent les frontières et qui
s’expliquent par différents facteurs. On peut citer l’existence
d’un gisement de charbon ou de fer, l’existence de centre
préindustriels ou encore la proximité d’un port car permet
des échanges qui ont un effet industrialisant.

En France, il y a une industrialisation au nord-est, à la


frontière de la France et la Belgique.

On peut dire que la France sort de la révolution française et


que la révolution a permis la création d’un marché unifié,
ainsi que d’un capital scientifique et technique important.
Le textile occupe la moitié des effectifs industriels et les
entreprises se spécialisent dans la production de haute
qualité. Vont se développer des infrastructures, des routes,
des ports, des canaux qui entraînent une baisse des prix des
transports.
C’est en particulier après 1850 et sous l’impulsion de
napoléon III que la France va se moderniser. C’est grâce au
baron Haussmann qu’un certain nombre d’infrastructures
vont se développer à Paris. C’est aussi à cette époque que
vont se développer les banques et les bourses de commerce.
Le système bancaire va se spécialiser avec la création de
banque d’affaires qui vont permettre de financer le
développement industriel et ferroviaire. Les grandes
entreprises vont se développer en particulier sous la forme
de SA, qui leur permet de rassembler un grand nombre de
capitaux : les investisseurs peuvent répartir les risques dans
différentes entreprises.
La fin de période 1873 il y a une grande dépression qui va
marquer la fin de cette première période d’industrialisation.

6.3) Le développement des États-Unis

Les États-Unis vont commencer leur première phase


d’industrialisation entre 1845 et la guerre de sécession (1861-
1865)
Elle a lieu dans un premier temps au nord-est des États-Unis
et repose sur l’énergie hydraulique qui va permettre le
développement d’usines. Elle s’appuie également sur des
transferts de technologie venus de Grande Bretagne mais
aussi d’innovations développées aux États-Unis telles que le
télégraphe, la machine à coudre ou encore la volcanisation du
caoutchouc.

Les capitaux nécessaires proviennent essentiellement du


dynamisme commercial des États-Unis en particulier des
ventes de charbon et de bois.
L’industrie américaine manque aussi de manœuvre et entre
1840-1860 va attirer de nombreux migrants, en particulier
des irlandais mais également d’allemands qui fuient l’échec
de 1848-1849
Dès 1860, l’industrie américaine est déjà très diversifiée mais
reste cantonnée aux états du nord puisque le sud des États-
Unis a une économie qui repose principalement sur la culture
de la canne à sucre, du riz, du tabac et du coton.
Agriculture tournée vers l’exportation et qui repose sur
l’esclavage malgré la loi de 1810 qui interdit le commerce
d’esclaves.
C’est aussi le moment où le chemin de fer va se développer et
en 1855 le pays compte 25 000 km de ligne ferroviaires.

Conclusion : le terme de révolution industrielle est utilisé


pour désigner le processus d’internalisation sur le continent
européen. Cette industrialisation se caractérise par
l’accroissement de la taille des entreprises, et
progressivement la grande industrie remplace les industries
rurales parce que les nouvelles technologies permettent une
taille de production de plus en plus importante
Ces grandes industries peuvent réaliser des économies
d’échelles liées à une division du travail accrue et l’utilisation
de techniques capitalistes. Le développent de cette industrie
est aussi permise par l’accès financier et à de nouvelles
formes d’organisation du travail.
A cette période également on assiste à un lien étroit entre la
science et les techniques de production, dit autrement, les
avancées technologiques ont des répercussions fortes sur les
techniques de production. Cette période est également
importante car elle marque le début du capitalisme dans sa
forme moderne, avec des ressources qui se déplacent de
l’agriculture vers l’industrie.
La révolution industrielle constitue une rupture majeure qui
va donner naissance au capitalisme industrielle. Cette rupture
commence par une série d’innovations dans l’industrie, se
poursuis par la mécanisation des textiles, la métallurgie et par
le développement de la machine à vapeur. Les usines qui se
déploient à cette période emploient des centaines d’ouvriers
et remplacent l’industrie domestique. Le caractère capitaliste
de la production s’affirme en raison de l’importance des
capitaux nécessaire à cette industrialisation.
Enfin, on assiste à une accélération auto entretenue des
innovations qui se généralisent au sein de l’ensemble des
industries.

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