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La révolution industrielle

Déf : processus historique du 19eme siècle qui fait basculer plus ou moins rapidement selon les pays de
société dominante agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle.

Les révolutions industrielles désignent les différentes vagues d’industrialisation dans les différents pays.

Les premiers espacent industrialisés sont la Grande-Bretagne au 17eme suivi par la France et la Belgique.
Ils forment les pays de la première vague.

L’Allemagne, les Etats-Unis, le Japon, la Russie font partie de la deuxième vague.

Avantages de l’industrialisation :

-La mortalité diminue (médecine, hygiène, diminution des famines)

-Développement de l’artisanat (commerce + agriculture, la jachère est remplacée par des prairies, des
légumes)

-Amélioration des routes et des canaux.

Ces derniers points mènent à plusieurs autres avantages tel que la hausse de la population,
l’augmentation des revenus et l’élargissement des marchées.

 Augmentation de la consommation et de la main d’œuvre, ce qui mène à un progrès technique et un


progrès en masse.

La révolution agricole
Situation initiale :

Les paysans constituent 85% de la population française, avec le même outillage que leurs ancêtres. Le
rendement est très faible.

Travail communautaire qui va se développer en un travail agraire individualiste. Malgré ce changement le


rendement reste très faible dû à la méconnaissance de la science agraire et au maintien des techniques
archaïques.

Les principales activités communautaires sont la rotation triennale.


Le fait que 85% de la population soit des paysans elle empêche la population d’augmenter et à l’industrie
de se développer. La population ne croit que très lentement jusqu’au 18ème dû à l’apparition de crises
frumentaires.

Les progrès réalisés

Des physiocrates s’intéressent à améliorer le rendement de leurs terres. Créent des sociétés ayant
comme but de promouvoir la modernisation de l’agriculture.

Favorisent l’introduction de nouvelles cultures tel que le colza, les trèfles, betteraves, pommes de terre.
Ces dernières remplacent la jachère. Nourrissent le sol en azote ce qui permet de nourrir plus de bétail
(+de viande, de lait, de fumier donc la terre est riche.)

Les agriculteurs tentent de se spécialiser (les alpes et le jura abandonnent la céréaliculture et optent pour
de l’élevage plus adapté à la météo.) cette décision enrichit les paysans et libère de la main d’œuvre pour
l’industrialisation.

Conséquences

Démographiques : - transition démographique, augmentation de la population, exode rural, augmentation


du taux de fécondité, baisse du taux de mortalité.

Économiques : - enrichissement des paysans, main d’œuvre abondante pour l’industrie (bon marché),
l’agriculture fournit un marché à l’industrie, la spécialisation agricole favorise l’échange entre régions.

Sociales : - l’abandon des principes communautaire appauvri certains paysans et enrichit d’autres ce qui
augmente la différenciation sociale au sein de la paysannerie, exode rural dû à l’amélioration et la
mécanisation des rendements, le progrès agricole met gentiment un terme aux disettes ce qui améliore la
qualité de vie.

La révolution démographique
Jusqu’à la fin du 18eme la fréquence démographique est freinée par les famines et les épidémies dû à
l’absence de protection médicale. Entre 1800 et 1900 l’espérance de vie passe de 35 à 50 ans en Europe
occidentale ce qui double la population.

L’Europe à la fin du 19ème correspond à 25% de la population mondiale contre 12% en 2000. Cette
croissance démographique provient du maintient d’une forte natalité et d’un recul du taux de mortalité
grâce à la raréfaction des famines, de l’amélioration de la médecine et de l’hygiène.

Développement du machinisme
La révolution énergétique

L’Ecossais James Watt met au point entre 1760 et 1785 la première machine à vapeur (+transforme le
mouvement rectiligne en mouvement circulaire). Son invention se répands rapidement en Angleterre puis
au milieu du 19ème dans tout le continent.

Le développement des machines à vapeur explique aussi le développement prodigieux du charbon il


répond aussi aux besoins de l’industrie du fer.

De l’atelier à l’usine
Jusqu’au 18ème siècle il appart quelques manufactures, une multitude d’ateliers ruraux ou des artisans se
mettent à leur compte pour des marchands-fabricants qui leur fournissent leur matière première, se
chargent des modèles et de la commercialisation.

Le machinisme conduit au regroupement des activités industrielles en usine.

Les branches motrices

Durant le 19eme la branche principale de l’industrie est le textile qui travaille principalement le coton.

La seconde branche motrice et la sidérurgique et la métallurgique. On remplace le bois dans la fabrication


de bateaux et de machines. Le métal est nécessaire aux chemins de fer, aux grands travaux d’urbanisme, à
l’armement, et pour les ménages.

Des branches nouvelles se développent à partir de 1850 le plus important, la chimie, puis les produits
pharmaceutiques, les pellicules photographiques, et les premiers textiles artificiels.

La mécanisation et la division du travail provoque la disparition du travail à domicile. Les artisans se


révoltent en brûlant les usines (luddisme).

Au milieu du 19eme le chemin de fer est le moteur de l’économie. Ce secteur nécessite d’autres types de
sociétés que celles du coton de plus la mise en place de sociétés anonymes pour financer les
infrastructures.  conséquences sur le secteur bancaire.

La révolution des transports


Déroulement

L’amélioration des transports est indispensable pour unifier les marchés nationaux, assurer les
approvisionnements des usines et l’écoulement des produits.

En Angleterre, le développement des voies navigables et le creusement des canaux et l’amélioration des
routes amorce ces derniers. L’innovation la plus véritable tient à l’apparition des chemins de fer.

1ere locomotive inventée par Stephenson, la 1ere ligne manchester-liverpool inaugurée en 1830. En 1850
l’Angleterre compte déjà plus de 10'000 km de voies ferrées. Puis en 1900 on compte dans le monde
750'000 lignes ferroviaires.

Le rail sert à stimuler l’innovation, l’investissement, la construction, l’industrie et le commerce. De plus la


réduction de délais et des coûts permet de spécialiser les régions.

La révolution des transports maritimes et d’autant moins importante. Les voiliers et les clippers sont
remplacés par les bateaux à vapeur. En 1832 l’hélice remplace la roue à aube. On passe d’un trajet de 30
jour pour Londres- New-York en 1820 à 9 jours en 1860.

Deux canaux sont ouverts par la suite celui de Suez et celui de Panama.

Conséquences
Le développement des transports a des conséquences sur l’agriculture, l’industrie et le commerce et les
mouvements migratoires.

Agriculture : permet aux agriculteurs de se spécialiser donc la productivité agricole progresse

Industrie : apporte à l’industrie d’importantes commandes. Favorise l’accroissement de la concurrence


puisque les coûts du transport de marchandise (fret) diminue fortement.

Commerce : la baisse des coûts du fret est de 9% par décennie en France entre 1870-1910 et de 20% aux
USA.

Finances : le secteur bancaire chargé de placer les actions des chemins de fer est très profitable par la
création des entreprises ferroviaires et par le dynamisme économique.

La division internationale du travail.

Le développement du commerce maritime découle des besoins croissants des usines européennes en
matière premières et de l’exportation de produits vers des pays neufs ou vers des colonies. 
Spécialisation croissante des économies.

La pression des libéraux  triomphe du libre-échange. L’Angleterre donne l’exemple en abolissant les
taxes douanières en 1846 la plupart des autres puissances suivent. Dès 1880 la crise économique et la
concurrence est tellement accrue qu’elle entraine un retour quasi général au protectionnisme (protection
de l’économie d’un pays, contre la concurrence venant de l’étranger)

Le libre échange triomphera à nouveau après la seconde guerre mondiale.

Les facteurs de la hausse de la consommation au XVIIIe siècle

-La baisse des prix alimentaire favorise la consommation des biens. La baisse des prix alimentaires est
lente puisque dans les années 1940 les ménages suisses dépensent 40% de leur salaire pour l’alimentation
contre 14% aujourd’hui.

- la division du travail et les progrès techniques permettent la hausse de la productivité et la baisse des
prix.

- le libéralisme qui met un terme aux corporations favorise la concurrence et donc l’innovation et la baisse
des prix.

- les gens appartenant désormais à une classe sociale souhaitent acquérir les mêmes biens que la classe
supérieure. De plus la multiplication des produits et des nouveautés excite les consommateurs.

- dans la société préindustrielle un travailleur devait travailler 3jours pour survivre une semaine, il ne
cherchait donc pas à travailler plus. Avec la hausse de l’espérance de vie et de plus en plus de biens
disponibles, les gens travaillent plus que nécessaire pour subvenir à des besoins non-indispensables.

- le travail des femmes et des enfants a augmenté le revenu familial et a changé les habitudes de
consommation. La femme s’oriente en fonction de ses goûts et des besoins du ménage. Alors que les
hommes dépensent pour des jeux, de l’alcool, les courses.

- les gens préfèrent passer moins de temps à travailler à domicile pour des tâches domestiquées et
davantage à des activités professionnelles plus rémunératrices. Ils gagnent plus et disposent moins de
temps à fabriquer des biens domestiques.
Le drainage de l’épargne
La société anonyme

Les premières initiatives industrielles reposent sur des entreprises familiales. Les mises de fond sont
modestes et l’entrepreneur investit ses économies, les sommes que lui apportent son entourage et ses
relations.

Jusqu’au milieu du 19ème siècle le capitalisme est marqué par une concurrence sévère entre trop
d’entrepreneurs pour pouvoir réaliser des ententes et pour dominer un marché.

Les sociétés de personnes sont ensuite créées elles rassemblent un nombre limité d’associés mettant en
commun leur ressources.

Avec le développement du chemin de fer apparait les sociétés de capitaux. Le capital est fractionné en
actions qui sont vendues. L’actionnaire reçoit une part des dividendes.

La bourse

Les SA peuvent lancer des emprunts pour financer leur croissance. Elles émettent des obligations qui
rapportent un intérêt fixe annuel. Elles peuvent aussi augmenter le capital en émettant de nouvelles
actions.

La bourse attire les épargnants qui cherchent à réaliser des profits. Si la conjoncture est favorable les
titres gagnent de la valeur. Par contre en cas de difficultés économiques ou de crise de confiance des
actionnaires des baisses importantes peuvent être déclenchées par la vente des actions.  La bourse est
un baromètre instable mais révélateur de l’économie.

La banque

Jusqu’en 1830 la haute banque est prédominante (constituée de maisons familiales qui n’utilisent que
leur propres fonds, vernes). Elle finance le grand commerce, et avance de l’argent aux pouvoirs publics
mais ne s’intéresse pas à l’industrie jugé trop risqué.

Depuis la fin du 18ème, de nombreuses petites banques locales investissent dans l’industrie mais elles
manquent de moyens et de solidité.

À partir de 1833 la loi anglaise autorise la création de banques sous forme de SA. Certaines deviennent
des banques de dépôt et drainent l’épargne. Et d’autres deviennent des banques d’affaire en prêtant des
capitaux aux entreprises, achètent des actions…

La banque centrale surveille la frappe des pièces de monnaie et assure l’émission des billets de banque.

La concentration est rapide et quelques établissements contrôlent l’essentiel des activités.

Les effets de la croissance


Production et productivité

La première conséquence des transformations techniques est l’augmentation du volume et leur


diversification. Le terme « révolution industrielle » désigne les mutations auxquelles les contemporains
assistent.

L’augmentation des volumes s’accompagne d’un énorme progrès des rendements et de la productivité. À
la fin du 18ème, un moissonneur met une heure pour faucher 100m2 30 ans plus tard il fauche 3000m2
avec le même temps. Dans l’industrie le progrès est encore plus rapide, il s’accompagne d’une économie
des matières premières et d’énergie.

La croissance de la productivité permet une réduction des coûts et des prix. Le prix d’une tonne d’acier
passe de 1500 à 250.- au cours de la seconde moitié du 19ème siècle. La productivité permet une
augmentation du pouvoir d’achat et de la consommation.

Mutation des secteurs et des régions

À la veille de la révolution industrielle, l’agriculture occupe plus des 2/3 des actifs. À la fin du 19ème elle est
minoritaire dans toute l’Europe occidentale. L’artisanat et l’industrie assurent une place croissante de
l’emploi et les activités de services commencent à se développer.

La croissance se traduit par une différenciation des régions agricoles. En France les céréales se
concentrent dans le bassin parisien et l’élevage se développe dans l’ouest et les zones montagneuses.

Chaque pays voit école de régions industrielles. La croissance conduit donc à l’apparition de déséquilibres
régionaux.

Le triomphe des grandes entreprises

Au cours du siècle la taille des entreprises ne cesse d’augmenter. La concurrence élimine les plus faibles et
chaque crise accélère la concentration d’entreprises. Trois raisons principales.

-la mondialisation des échanges impose des regroupements pour constituer des réseaux de ventre à
l’échelle de la planète.

-le progrès de la technique nécessite la constitution de laboratoires de recherche très coûteux.

-la concentration est le meilleur moyen de susciter la confiance des épargnants et l’appui des banques.

Ce mouvement d’intégration se traduit par l’apparition de groupes de plus en plus puissants : les truts aux
USA… certains choisissent une intégration horizontale, ils se limitent au stade de la production. D’autres
choisissent une intégration verticale, visent le contrôle de tout un processus de production.

La concentration est très variable selon les pays. Peu prononcée en France et en Angleterre, les structures
capitalistes restent très émiettées. En Allemagne et aux Etats-Unis, le processus industriel est plus tardif,
mais la constitution d’oligopoles contrôlant des secteurs entiers de l’activité apparaît plus rapidement.

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