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MEMOIRE

INTODUCTION

L’éducation est l’enseignement des règles, des conduites sociales et la formation


des facultés physiques, morales et intellectuelles. Elle est d’une importance
capitale et indispensable à chaque société qui aspire à un meilleur développement
et une meilleure vie sociale. Cependant, ce dernier temps au Tchad, l’éducation est
confrontée à des multiples problèmes qui ont un impact au sein des établissements
que dans la vie active. Ce problème n’est que la baisse de niveau, qui est en
d’autres termes la déperdition scolaire, ou l’échec scolaire.

La baisse de niveau est considérée comme une insuffisance de connaissance ou


un manque cruel de vocabulaire, elle se manifeste par la non maitrise par l’élève
des connaissances de bases supposées acquises depuis le primaire. Au Tchad, le
constat des résultats aux examens nationaux ces trois(3) dernières années donnent
des taux de réussite inattendus, moins de 20% des élèves inscrit ont réussi, comme
l’indique le tableau ci-après :

CANDIDATS ECHEC REUSSITE


ANNEE INSCRITS CANDIDATS POURCENTAGE CANDIDATS POURCENTAGE
2011 61162 51618 84,40 % 9544 15,60 %
2012 69919 63652 91,04 % 6267 8,96 %
2013 70711 63652 91,29 % 6158 8 ,71 %
Source CEFOD, Tchadonline.com

Selon le rapport d’Etat des systèmes Educatifs Nationaux mené par la Banque
Mondiale en 2007, au Tchad sur 100 élèves qui entrent en classe de CP1 seul 43
atteignent la classe de CM2.Au niveau secondaire (collège), sur 100 élèves qui
entrent en classe de 6ème seul 61 élèves atteignent la classe de 3ème. Ce rapport
montre que le nombre des élèves diminuent au cours des cycles scolaires.

De ce constat, l’on peut se poser comme question qu’est-ce-qui est à l’origine de


cet échec ?

C’est aussi un phénomène qui s’observe partout dans le monde mais la plupart des
cas touche les pays en voie de développement.

Au Tchad, la baisse de niveau s’observe un peu partout dans les structures


d’enseignement comme les écoles primaires, collèges, lycées, les instituts et les
universités. Ce problème compromet l’avenir des élèves et ne leur permettent pas
d’avoir les résultats attendus par les parents ;cela a aussi un impact dans le milieu
scolaire que dans la société et d’une manière négative. La baisse de niveau
empêche les élèves de progresser normalement.

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L’organisation de l’enseignement au Tchad est comme suit selon la loi n°


16/PR/2006 portante orientation du système éducatif tchadien promulguée le 13
mars 2006. Elle organise le système éducatif en circonscription de niveau
supérieur dénommé Académie, elle-même subdivisée en Délégation régionale de
l’éducation Nationale. Les Délégations régionales sont subdivisées en Inspection
Départementale de l’Education Nationale. Chaque Académie qui peut regrouper
plusieurs Région est une zone d’activité éducative d’enseignement, de formation et
de recherche définie en fonction des réalités géographiques et socio-économiques
du pays. En interne, le système éducatif est organisé comme suit :

 Le système éducatif formel qui comprend :

- L’enseignement préscolaire ;
- L’enseignement fondamental (primaire et premier cycle du secondaire) ;
- L’enseignement secondaire ;
- L’enseignement supérieur ;

 Le système non formel comprenant :

- L’éducation non formelle ;


- L’éducation informelle ;

L’enseignement secondaire comporte un cycle de 3 ans. Il est général,


technique, et professionnel. Il accueille les élèves issus de l’enseignement
fondamental, et est sanctionné par le diplôme qui est soit Baccalauréat ou
Brevet de Technicien.

L’enseignement supérieur est ouvert aux candidats titulaires de


Baccalauréat. L’enseignement supérieur est organisé selon les types
d’établissement soit public ou privé. Il s’agit de :

. L’Université

. Les Ecoles Professionnelles

.Les Instituts Universitaires 

Notre thème à l’étude est “l’impact de la baisse de niveau en milieu


scolaire’’.

Nous avons choisi ce thème parce qu’étant des futurs enseignants nous voulions
contribuer à la recherche des solutions de la baisse de niveau du fait que nous
aurions la responsabilitéde mener les élèves à la réussite.

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Le plan de notre étude est comme suit :

Chapitre 1 CADRE THEORIQUE


Dans ce chapitre nous allons voir la problématique et la justification de notre
thème et sa pertinence en situant le problème avec ses objectifs généraux et
spécifiques.

Chapitre 2 CADRE CONCEPTUELLE


Dans ce chapitre, nous allons définir le thème à l’étude en déterminant les
causes et les conséquences et en émettant les hypothèses

Chapitre 3 CADRE METHODOLOGIQUE DE L’ENQUETE


Ce chapitre fait ressortir la zone d’enquête, la présentation de l’I.D.N II de
N’djamena, la population cible, l’échantillonnage-échantillon, les instruments
d’enquête, la distribution et récupération des questionnaires avec leur
dépouillement.
Chapitre 4 ANALYSE, INTERPRETATION DES DONNEES ET
Dans ce dernier chapitre nous allons analyser et interpréter les données ainsi
que les suggestions.

CONCLUSION

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Chapitre 1 CADRE THEORIQUE

A- PROBLEMATIQUE

Dans la perspective des nouvelles évolutions économiques et sociales du pays, le


gouvernement du Tchad aprocédé à une évaluation de sa stratégie nationale de
réduction de la pauvreté. Une place importante est accordée à l’éducation, et des
actions concrètes sont entreprises pour améliorer la situation de la scolarisation
des enfants. L’Education et la formation jouent, en effet, un rôle fondamental
dans le développement d’un pays dans l’élévation du niveau de vie des
populations et permettent au pays de participer à la coempétition mondiale.

C’est pour cette raison que l’école Tchadienne a pris de l’ampleur dans toute
l’étendue du territoire national, et le gouvernement s’est lancé dans la formation
des enseignants nationaux. En faisant de l’éducation sa priorité, L’Etat a mis
beaucoup plus l’accent sur l’éducation de base en cherchant à améliorer le système
éducatif et le programme scolaire.

Nous savons qu’au Tchad la loi N°16/PR/2006 dans son article 21 rend
l’enseignement fondamental obligatoire et dans son article 4, l’Etat garantit
l’éducation fondamentale aux jeunes âgés de 16 ans.

Donc l'enfant qui entre au CP1 (cours préparatoire de 1ere année) à 6 ans doit
passer 6 ans à l'enseignement primaire et 4 ans dans l'enseignement moyen et doit
obtenir le Diplôme de fin de cycle moyen à l'âge de 16 ans. Malheureusement
beaucoup d'enfants inscrits à l’école en classe de CP1 arrivent à la fin du cycle
moyen un peu plus âgés que l'âge préétablit. Au lieu de 10 ans, d'autres font plus et
avec beaucoup de lacunes pour divers raisons et beaucoupfinissent par abandonner
l’école sans un diplôme comme le montre le tableau ci-après, indiquant les taux
d’accès, de scolarité et d’achèvement selon les cycles et le sexe.

indicateurs Taux brut d’accès Taux d’achèvement


garçon filles Total Garçon Filles Total
s s
EnseignementMoye 76,87% 65,73 72 ,70 27,29% 09,97 18,26
n % % % %
Enseignement 66,69% 62,26 65 ,46 29,33% 07,74 17,81
secondaire % % % %
Source : DSCS/MEPIC/MEN

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Ce tableau fait apparaitre un faible taux d’achèvement des élèves des deux
sexes, or le taux d’accès au départ était élevé dans les deux cycles
d’enseignement. Si nous comparons ce résultat a celui des années 2004-2005
qui est de 33,5% selon la RTSE (revue tchadienne de science de
l’éducation).Le taux d’achèvement rabaisse au profit du taux d’échec, ce faible
taux est dû en effet en grande partie à la baisse de niveau.

Il faut savoir que la non maitrise de la langue d’enseignement reste la aussi


un problème pour les élèves pendant l’apprentissage. Un simple constat fait
dans certains établissements sur les élèves qui discutent montre qu’ils ont un
niveau lamentable en français, du fait de son usage défectueux dans les
interactions langagières scolaires. S’agit –il des indicateurs qui ont permis une
telle appréciation ? Certains accusent la massification de l’enseignement avec
ces effectifspléthoriques, l’impact négatif du cinéma et de la télévision ;
d’autres pointent du doigt l’incompétence de certains enseignants du primaire
et le mauvais suivi des parents.

Au Tchad,la forte régression du niveau des élèves en français, est la cause


majeure de la baisse de niveau. Nous savons que le langage est l’outil le plus
utilisé dans l’enseignement qu’il soit écrit ou oral il est incontournable, dans la
transmission et l’acquisition des connaissances. Mais si un élève éprouve des
difficultés dans la langue d’enseignement il lui serait très difficile de réussir
ses études. Selon SARAH TURINE (2012) « la non maitrise de la langue
d’enseignement est une première cause de l’échec scolaire ; si on ne comprend
pas les consignes on est incapable d’apprendre correctement les différentes
matières». MBAIHILAKETE MOISE, dans ‘‘les origines de la baisse de
niveau’’(1992), rapporte à la page 7 que « Nous avons constaté avec regret que
nos élèves tant du primaire, du seconde cycle et même du supérieur se
débattent timidement dans cette langue que constitue le français, sans arriver à
s’exprimer correctement comme les élèves du même niveau intellectuel d’il y a
20 ans».
Alors il faudrait se poser la question pourquoi certains élèves n’arrivent-ils pas
à maitriser la langue d’enseignement alors que ce n’est pas le cas pour
d’autres ?

L’incompétence de certains enseignants est aussi une des causes de la baisse de


niveau.Cetteincompétence peut être due à la non maitrise des matières
enseignées, ou encore à la mauvaise façon d’enseigner. Pendant l’apprentissage
si un enseignanta trop de lacunes, ses élèves ne seront pas épargné du fait que
l’enseignant est un guide, et les élèves sont des voyageurs, et si le guidene
connait pas ou connait mal la route, qu’adviendra t-ils aux voyageurs ? Quand

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l’enseignant ne maitrise pas sa matière, à qui la faute ? Si l’enseignant n’a pas


suivi une formation professionnelle, que fera-t-il de bon?

L’éducation est nécessaire pour le devenir du pays, son assainissement est une
obligation pour améliorer l’apprentissage. Le rôle de l’enseignant dans
l’éducation est très important, donc il faut des personnesdévouées et ayant le
savoir-faire, d’autant plus que l’enseignantest un modèle pour les élèves à
travers sa façon de faire, sa façon d’être et ses connaissances.

B- JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME

Nous avons choisi ce thème parce qu’étant des futurséducateurs, nous


constatons en effet, que l'éducation qui est un moyen de modélisation de
l'homme dans la société fait face à des problèmes qui empêchent les autorités
d'atteindre les objectifs fixés. C'est pourquoi nous avons décidé de choisir le
cas de baisse de niveau qui empêche une bonne progression et crée de multiples
problèmes en milieu scolaire. En traitant ce problème, nous voudrions proposer
quelques pistes de solutions possibles qui permettent d’atténuer et voir même
éradiquer petit à petit ce problème qui mine la vie de l’écolier Tchadien.

C- PERTINENCE DU THEME

L’intérêt de notre étude est de montrer les causent et les conséquences de la


baisse de niveau en milieu scolaire, et de porter ces résultats à la connaissance
des acteurs de l’éducation, ceci pour les pousser à voir encore plus
profondément le problème de la baisse de niveau, pour qu’ils puissent prendre
des mesures fortes en vue de freiner ce fléau qui a un mauvais impact dans la
société au cours des temps.

D-SITUATION DU PROBLEME

La baisse de niveau est un phénomène qui s’observe partout dans le monde, et


chaque pays traite ce problème par rapport à ces propres réalités. Au Tchad, la
baisse de niveau est nationaleet va de l'enseignement fondamental à
l'enseignement universitaire. Notre thème intitulé « Impact de baisse de niveau
en milieu scolaire », notre étude concerne l'enseignement moyen, et s’est
déroulé dans le 3èmearrondissement de la ville de N’Djamena.

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E-OBJECTIF GENERAL

L'objectif général de notre étude consiste à identifier certaines causes et


conséquences de la baisse de niveau en milieu scolaire.

F-OBJECTIF SPECIFIQUES

A travers cet objectif général, nous visons les objectifs spécifiques suivants :

- Identifier les causes de la baisse de niveau ;

- montrer les conséquences de la baisse de niveau dans un futur proche ou


lointain ;

- Proposer des pistes des solutions.

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CHAPITRE II CADRE CONCEPTUEL

I- BAISSE DE NIVEAU

La baisse de niveau varie selon les manifestations mais gardetoujoursle même


contexte.

A- DEFINITION

Le dictionnaire actuel de l’éducation 2ème édition Legendre (1993) définit la


déperdition scolaire comme une sortie prématurée d’une partie des effectifs
scolaire engagé dans un cycle ou dans un programme d’étude. Ici le dictionnaire
évoque le non achèvement des études.

Nomaye M. et Gali (2000) définissent l’échec scolaire ou la déperdition scolaire


comme un phénomène qui se rapporte aux élèves qui n’achèvent pas leur scolarité
pendant le nombre d’années prescrit, soit parce qu’ils abandonnent
définitivement, soit qu’ils redoublent une ou plusieurs fois leurs classes. Cette
définition rejoint celle du dictionnaire de l’éducation et mentionne en plus le
redoublement.

Le site internet Wikipédia donne la définition de l’échec scolaire comme suit :


« L’échec scolaire est le phénomène des élèves quittant le système scolaire
moderne sans qualification ou diplôme et plus largement ayant des difficultés
d’apprentissage », or Microsoft Encarta 2009 définit l’échec scolaire comme le
non-aboutissement du projet de scolarisation d’un élève, que ce projet ait été
préalablement défini par la société ou imaginé par les parents ou la cellule
familiale.Ces deux définitions mettent l’accent sur la sortie précoce de l’élève du
système éducatif, en plus de cela Wikipédia évoque les difficultés d’apprentissage
qui sont les origines de la baisse de niveau.

Le dictionnaire Larousse définit la baisse comme la descente à un niveau inférieur.


Et le niveau est la hauteur d’une chose ; ces deux mots dans le contexte de
l’éducation veulent direune insuffisance de connaissance ou un manque crucial de
vocabulaire. C'est la non maîtrise par les élèves des connaissances de base
supposées acquises au primaire.

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B- LES CAUSES DE LA BAISSE DENIVEAU

L’éducation scolaire est répartie en cycles d’étude et chaque cycle est prévu
pour un certain nombre d’années et sanctionné par un diplôme ou une
qualification. Wikipédiarelève qu’un élève qui met plus de temps dans un cycle
que le temps prévu est dit élève en déperdition scolaire.

Pour bien apprendre et avoir un bon niveau scolaire, l’élève doit être motivé, la
motivation viendra de lui-même ou de son entourage. Blanchet Marine et
Chevalier(2003) ont relaté dans les causes de l’échec scolaire que la dyslexie
(difficulté à lire), la dysorthographie (difficulté en orthographe), la dyscalculie
(difficulté en calcul) et la phobie scolaire (la peur d’aller a l’école) sont des
causes de l’échec scolaire. Ces facteurs qui causent l’échec scolaire sont aussi
les causes de la baisse de niveau des élèves.

Pour NADJITOLABAYE (2006), les effectifs pléthoriques causent la baisse de


niveau. Ces effectifs pour lui sont au-dessus des structures d’accueil des
établissements. Les salles de classe sont surchargées à tel point que certains
élèves s’asseyent même au sol et n’écoutant pas et ne voient pas l’enseignant.
Cette situation que NODJITOLABAYE décrit ne favorise pas l’apprentissage.

Pour GOZO JOAB (2006), l’élève et l’enseignant sont les deux principaux
acteurs. Et pour lui, l’élève cherche toujours à ressembler à son enseignant
lorsque celui-ci adopte un comportement honorable, sinon il rejette cet
enseignant avec sa matière. Ainsi lorsqu’un élève choisit certaines matières au
détriment d’une autre matière, il court le risque de baisse de niveau,vu que
certaines matières sont complémentaires. Pour l’auteur, les élèves ne travaillent
pas assez et ne veulent pas reprendre une classe s’il le faut. Enfin, il indexe les
parents et dit qu’ils ne suivent pas les enfants.

NODJITOLABAYE et KA MBAIRO évoquent la mauvaise exécution de


programme et parlent des enseignants mal formés commecauses de la baisse de
niveau.

La responsabilité de l'Etat est de bien former les enseignants qualifiés, mettre à


leurs disposition des moyens pédagogiques à fin de mener à bien leurs activités
professionnelles tout en améliorant leurs condition de vie.
On peut aussi évoquerles difficultés d’apprentissage qui est le fait que l’élève
n’a pas le même rythme que ses pairs. Alors, il lui faut une attention
particulière sinon il s’expose à la baisse de niveau au fil des années.

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Pour le président de la FENAPET (Fédération Nationale des Associations des


Parents d’Elèves du Tchad) Mr BAMAYE MAMADOU(en 2014 dans papier
général) :« quand l’école se transforme en comptoir commercial par opposition
à la pédagogie, cette confusion déontologique est la cause principale de la
baisse de niveau généralisé aujourd’hui».

L’environnement est aussi un facteur déterminant dans l’éducation. Cet


environnement, qu’il soit socio-économique ou socio-affectif,il faut qu’il
soit favorable pour l’élève et lui permetted’acquérir des connaissances. Le
cout de scolarité très élevé fait que certains ménages à faibles revenus ne
peuvent pas donner des fournitures scolaires complètes à leurs progénitures.
Ces élèves qui vivent dans un environnement défavorable sont très exposés
à la baisse de niveau.

La responsabilité des parents est aussi pointée du doigt. Imaginez une maison
ou les deux parents travaillent pour ne rentrer à la maison que vers les 15heures
ou 17heures et les enfants rentrent à12heures de l’école, ces enfants peuvent
passer leurs temps à jouer et oublier les travaux scolaires.

La courte durée des activités scolaires influencent sur l’apprentissage des


élèves, vue que certains enseignants se basent sur cette courte durée pour ne
pas faire le maximum des chapitres du programme ; d’autres par contre font le
nécessaire pour atteindre le trois-quarts des chapitre du programme, mais cela
constitue toujours un manque à gagner pour les élèves. Cela peut influencer sur
l’apprentissage ; or si l’apprentissage est compromis, il peut entrainer la baisse
de niveau.

En ce qui concerne les enseignants, eux aussi ont une part de responsabilité.
L'enseignant est un modèle de la société. Il était au début et à la fin de toutes
les décisions communautaires. Mais de nos jours,certains enseignants
n'exercent pas leur métier par conviction et font de l'enseignement un gagne-
painet ceux-là ne se donnent pas à fond pour exercer leur métier.Certains
enseignants sont manqués de formation, n’ayant pas une qualification pour ce
métier, il ne sera pas d’une grande utilité pour l’enseignement.D'autres se
livrentpar contre à la corruption, marchandent les notes, des faux bulletins.

Les élèves quant à eux, leur devoir c'est d'étudier .Un proverbe dit «vouloir
c’est pouvoir».Alors si un élève veut réussir rien ne l’empêche de réussir. Mais
nous constatons de nos jours que les élèves arrivent au collège ou au lycée avec
beaucoup de lacune : manque de maitrise des règles de calcul, mauvaise
expressions orales et écrites, des problèmes de vocabulaires …Ce qui constitue
un handicap presque impossible à rattraper pour la suite de leur scolarité .Cela
est due au manque de volonté des élèves de leur réussite. Ils passent leurs
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temps aux loisirs, tels queregarder les films, manipulation des jeux vidéo à
longueur de journée ou encore sillonner les quartiers sans but précis ou rester
au carrefour et mener des débats sur le match des championnats européens …
Tous ces facteurs sont les causes de la baisse de niveau chez les élèves, vu que
ces distractions les empêchent de se consacrer plus à leurs études.

C-CONSEQUENCE DE LA BAISSE DE NIVEAU EN MILIEU


SCOLAIRE

Comme l’a dit Emile Durkheim, il faut définir un concept afin de le démarquer
de la confusion qui caractérise le sens commun, ainsi le dictionnaire Larousse
définit une conséquence comme une suite logique entrainée par un fait qui en
est la cause. La baisse de niveau a des conséquences multiples dans le milieu
scolaire, nous avons répertorié quelques-unes :

1- Conséquence sur la progression

Les élèves ayant des lacunes ou un niveau en baisse, ont souvent des
difficultés à aller de l’avant, c’est ce qui fait qu’ils doublent ou triplent le
même niveau, juste parce qu’ils n’ont pas su maitriser ou comprendre
certaines matièresou avoir une moyenne requise pour le passage en classe
supérieure. Ainsi, au lieu de mettre 4 ans aux collèges comme prévu par le
cycle ils mettent 5 à 6 ans voir plus, ce qui fait qu’ils finissent ce cycle très
âgés.

2- Conséquence sur l’acquisition de connaissances

Certains élèves ne veulent pas reprendre leur classe, pour éviter les
moqueries des pairs, ils préfèrent forcer le passage en classe supérieure soit
en monnayant les notes ou en achetant des bulletins. Ainsi, ils passent d’un
niveau à un autre sans connaissances de bases requises et en fin de
compte,se retrouvent bloquer dans les classes d’examen dont l’achat des
diplôme est difficile. Comme l’ont évoqué BLANCHET et
CHEVALET(2003), dans l’échec scolaire la dyslexie, la dyscalculie et
dysorthographie sont les facteurs qui empêchent l’acquisition des
connaissances d’une part, l’inadaptabilité, la débilité mentale et anormalité
relevé par le professeur Ziani (2010) d’autre part.

3- Conséquence sur la bonne marche de l’établissement

Certains élèves voyant qu’ils ne sont pas à mesure de se rivaliser


intellectuellement, ils transforment leurs incompétences en violence contre
leur camarades, pire encore, ne respectent pas les consignes du Directeur ou

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le règlement intérieur de l’établissement ; l’école qui est un carrefour des


cultures contradictoires, ces catégories d’élèves en font un lieu de
regroupement clanique ou ethnique, rendra le milieu scolaire invivable. Et
cette baisse de niveau sera à l’ origine de la délinquance puisque ces élèves
ne fournissent pas des efforts pour rattraper les autres, d’où ils se livrent à la
corruption.

Alors dans un établissement où la violence est fréquente, les enseignants ne


viennent pas régulièrement et parfois rentrent même avant l’heure de cours,
cela peut jouersur l’apprentissage des élèves. Ce genre de violence fait que
certains élèves changent de l’établissement, quittent l’établissement le plus
proche et vont dans un autre établissement éloigné de quartier. Cela peut
causer des retards répétés chez l’élève.

La baisse de niveau étant une forme d’échec scolaire, si l’élève n’obtient


pas après des années d’études le moindre diplôme, c’est une dépense inutile
pour ses parents et le pays,puisqu’il ne sera pas d’une grande utilité car le
pays sera manqué des futurs cadres qualifiés. Comme le dit Herman
Yaméogo (en 2002, dans le journal de midi au Burkina-Faso)« l’éducation
est aussi précieuse au corps social que l’oxygène l’est au corps humain ;
lorsqu’elle est asphyxiée c’est le corps social qui en souffrira». L’impact de
la baisse de niveau en milieu scolaire cité ci-dessus est comme un bâton mis
dans la roue d’une charrette pour l’empêcher de bouger, et si ce phénomène
continu, il se répercutera dans la société et empêchera son développement.

D-HYPOTHESE

Au vu des constats faits, nous formulons les hypothèses suivantes :


1- Hypothèse principale
La baisse de niveau est due
2- Hypothèse secondaire
Dans cette hypothèse secondaire, nous allons évoquer également comme
cause de la baisse de niveau :

- Le manque de suivi des parents ;


- Le manque des matériels didactiques ;
- Les effectifs pléthoriques des élèves ;
- L’influence du milieu social ;
- Le manque de motivation des élèves ;
- L’insuffisance de qualification de certains enseignants.

Ainsi, nous allons vérifier ces hypothèses à travers notre méthodologie.

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CHAPITRE III CADRE METHODOLOGIQUE

Notre méthodologie d’enquête est constituée des différents points que nous
traiterons les uns après les autres.

A. ZONE D’ENQUETE

Toute notre enquête s’est dérouléeàN’Djamena. N’ayant pas le temps et les


moyens pour couvrir toute la capitale qui compte 10 arrondissements regroupés
dans des inspections départementales (IDEN), on a choisi l’IDEN II qui regroupe
le 3ème et le 4ème arrondissement. l’IDEN II compte plusieurs établissementsdonc on
a choisi le CEG CONCORDE et le CEG FELIX EBOUE du fait que ces deux (2)
établissements ne sont pas loin de nous.

B. PRESENTATION DE L’IDEN II DE N’DJAMENA

L’inspection départementale de l’éducation nationale II est située à l’école du


centre derrière le collège Concorde. Cette inspection regroupe les écoles
primaires, les collèges, les lycées publiques et privées du 3ème et du 4ème
arrondissement. L’IDEN II est dirigée par un personnel administratif
comprenant13 administrateurs dont trois (03) femmes. L’ordre hiérarchique est
comme suit :

- L’Inspectrice
- Le Service de la Planification
- Le Service de la Formation
- Le Service des Examens et Concours
- Le Service dematériel
- Un Chef de Bureau
- Un Secrétariat
- Un Planton

Tous ces services sont regroupés dans des divisions suivantes :

- La division évaluation et suivi du secondaire


- La division évaluation et suivi du moyen et primaire
- La division examen et concours

L’IDEN II gère au total 75 établissements publics et privés ;répartis comme


suit :

- 14 écoles primaires publiques ;

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- 04 écoles privées conventionnées ;

- 12 écoles privées francophones ;

- 04 écoles privées bilingues ;

- 05 écoles communautaires ;

- 05 collèges publics francophones ;

- 01 collège public arabophone ;

- 02 collèges privés conventionnés ;

-08 collèges privés francophones ;

- 02 collèges privés bilingues ;

- 01 collège privé arabophone ;

- 05 lycées publics francophones ;

- 01 lycée public arabophone ;

- 01 lycée privé conventionné ;

- 04 lycées privés francophones ;

-01 lycée privé arabophone ;

-01 lycée privé bilingue ;

-02 lycées publics d’enseignement technique ;

- 02 lycées privés d’enseignement technique.

Au total, elle compte, 39 écoles primaires, 19 collèges, 13 lycées et 4


lycées d’enseignement technique.

C-POPULATION CIBLE

Nous aurons voulu faire intervenir les différentes populations concernées pour
avoir leurs opinions mais vue le tempsimparti, nous avons choisi les acteurs
principaux qui sont : les enseignants du collège, les élèves des collèges, les
directeurs des collèges et les parents d’élèves.
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D- ECHANTILLONNAGE - ECHANTILLON

Pour notre recherche, nous avons utilisé l’échantillonnage non probabiliste qui est
l’échantillonnage intentionnel du fait que parmi les 4 établissements de notre
univers d’enquête les 3 sont publics et l’un est privé. Au moment où nous avons
commencé l’enquêteces 2 établissements sont en vacance ; donc il ne restait que
les 2 établissements publics et c’est un choix obligatoire. Ces 2 établissements sont
le CEG Félix Eboué et CEG Concorde.

E- INSTRUMENT D’ENQUETE

Notre instrument d’enquête est un questionnaire qui nous permet de toucher


plusieurs personnes et gagner du temps, puisque nous n’en avons pas assez. Nous
avons adressé quatre (04) questionnaires :

- Un pour les chefs d’établissement

On a administréun questionnaire composé de 12 questions dont 9 questions


fermées et 3 questions ouvertes ;

- Un Pour les enseignants

Nous avons administréun autre questionnaire composé de 14 questions dont


7questions fermées et 7 questions ouvertes ;

- Aux parents d’élèves nous avons donnés un autre questionnaire composé de


7 questions dont 6 questions fermées et une question ouverte ;
- Aux élèves nous avons administré un questionnaire composé de 11 questions
dont 9 questions fermées et 2 questions ouvertes.

F- DISTRIBUTION DE QUESTIONNAIRE ET RECUPERATION

L’administration des questionnaires n’était pas facile surtout pour les enseignants.
Les uns disent de déposer au secrétariat, et qu’ils passeraient prendre, d’autres
disent qu’il faut attendre le jour de la composition de B.E.P.C.

Finalement on les a déposés au bureau du directeur pour qu’il les distribue aux
enseignants.De même, la récupération n’était pas facile, au premier rendez-vous
rien n’était remplis. C’est une semaine plus tard qu’on était passé récupérer quatre
(4) questionnaires, et trente-deux (32) autres questionnaires un mois plus-tard, là
même 18 questionnaires n’étaient pas rempli.

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Pour les élèves c’était plus aisé puisqu’on a administré le même jour et on a
récupéré le même jour, 78questionnaires distribués et 78 questionnaires récupérés.

Questionnaires Perdus Récupérés Distribués


Nombre 79 119 198
Pourcentage 39,90% 60,10% 100%

Ce tableau fait ressortir le nombre des questionnaires donnés et récupérés ainsi que
leur pourcentage

Ainsi pendant l’administration des questionnaires et la récupération, nous Avons


effectué le déplacement à pied ou soit à moto vue la distance réduite entre l’ENS et
les deux établissements.

G- DEPOUILLEMENT

Nous avons administré 198 exemplaires de questionnaire et après la récupération,


nous avons obtenus  119 répartis comme suit:

- pour les chefs d’établissement nous avons donné 40 exemplaires dont 16


récupérés, parmi les 16, 08 n’étaient pas remplit. Soit un taux de 20% de fiches
remplies et 80% de fiches perdues.

- pour les enseignants, nous avons administré 40 exemplaires, 20 nous étaient


ramenés dont 09 ne sont pas remplis : soit un taux de 27,5% de fiches remplies et
72,5% de fiches perdues.

- pour les élèves, nous avons administré 78 exemplaires, dont 78 nous étaient
ramenés soit un taux de 100% de fiches remplies.

- pour les parents, nous avons administré 40 exemplaires, 30 nous étaient ramenés
dont 08 n’étaient pas remplis. Soit un taux de 55% de fiches remplies et 45% de
fiches perdues.

Au Total, nous avons distribué 198 questionnaires, on a récupéré 119


questionnaires, on a perdues 79 questionnaires, soit un taux de 60,10% de
questionnaires retournés et 39,90% de questionnaires perdus.

E.N.S N’DJAMENA 16
MEMOIRE

NB : Lesquestionnaires non remplis étaient considérés comme des


Questionnaires perdus.

Questionnaires Distribués récupérés Pourcentage


Chefs d’établissement 40 08 20%
Enseignants 40 11 27 ,5%
Parents d’élèves 40 22 55%
Elèves 78 78 100%
Total 198 119 60, 10%

E.N.S N’DJAMENA 17
MEMOIRE

CHAPITRE VI : ANALYSE, INTERPRETATION DES DONNEES

REMARQUES, ET SUGGESTIONS

Notre instrument d’enquête était constitué de 4 questionnaires destinés à 4


groupes de personnes. Le résultat sera classé comme suit :

Avis des enseignants ;


Avis des chefs d’établissement ;
Avis des parents d’élèves ;
Avis des élèves.

A- AVIS DES CHEFS D’ETABLISSEMENTS

Pour la fiche adressée aux chefs d’établissement, nous avons eu très peu de
fiche remise alors qu’on a distribué une trentaine, certaines fiches nous était
ramenés vides d’autre pas du tout restituées. Donc de ces fiches distribue on
a obtenu que 08 fiches remplies dont nous allons analyser les réponses.

1- Durée dans l’établissement

Pour être imprégné des réalités d’un établissement ; il faut y mettre 2 ans et
plus, pour pouvoir connaitre les vrais problèmes qui y règnent. Donc en
voulant s’assurer de l’ancienneté de ces chefs d’établissement parce qu’ils
connaissent mieux les imperfections qui siègent dans leur établissements.

Dans cette question nous avons proposé des réponses qui sont : une année,
deux années, trois années et plus.

D’après la fiche d’enquête, on a obtenu le résultat selon le tableau suivant :

Durée Répondants
Un an 01
Deux ans 03
Trois ans 03
Plus 01
Total 08

Donc si nous observons bien, ces répondants sont tous des anciens
administrateurs d’où ils connaissent bien les réalités de l’établissement.

E.N.S N’DJAMENA 18
MEMOIRE

2- Le statut

Le statut d’un administrateur dans un établissement est vraiment déterminant pour


mener à bien l’administration éducative. Si ces administrateurs ont un statut qui ne
les arrange pas dans leur vie sociale peut se lancer à la corruption pour avoir un
peu de surplus et subvenir a ces besoins familiaux. Cette question à 2 réponses
proposées dont le statut de fonctionnaire et le statut de contractuel. Le résultat a
donné :

07 répondants sont des fonctionnaires, soit un taux de 87,5% ;

01 administrateur est un contractuel, soit un taux de 12 ,5% ;

Donc la proportion des contractuels dans l’administration de ces collèges est très
peu.

3- Niveau de qualification

Le niveau de qualification des chefs d’établissement est un facteur clé dans la


gestion des personnels enseignants. Lesadministrateurs doivent donc être des
personnes expérimentées pour mieux gérer les enseignants.

D’après le résultat nous avons obtenu :

- 3 répondants qui ont le diplôme de (CAPEL) ;


- 3 répondants sont des licenciés ;
- 2 répondants ont des diplômes de CAP-CEG.

Ainsi nous avons cinq enseignants issus d’une école de formation professionnelle
et trois enseignants non formés.

4- Le critère de recrutement en sixième

Le mauvais recrutement en classe de sixième est l’une des causes de la baisse de


niveau, puisque l’élève n’étant pas a mesure d’obtenir le concours d’entrée en
sixième, cela suppose qu’il doit nécessairement reprendre ce niveau à fin de
combler le vide qu’il a, mais si les élèves(certains) passent illégalement en classe
de sixième, Ils auront toujours des lacunes qu’il serait difficile de combler. Cette
question comporte 3 réponses élaborées que les répondants doivent choisir l’une
d’elle. Ainsi nous avons le résultat suivant : les 08 répondants ont mentionné le
recrutement par concours dont un pourcentage de 100%. C’estvrai puisque le
recrutement en classe de sixième se fait à base de l’obtention du concours, mais
tout de même il ne faut exclure la corruption qui fait que certains élèves ne veulent

E.N.S N’DJAMENA 19
MEMOIRE

que les choses faciles se livrent à cette pratique et se retrouvent au niveau supérieur
sans des bagages intellectuels.

5- Effectif des enseignants formés

L’effectif des enseignants forméset non formés, que nous avons obtenus pendant
notre enquête est de :

- Une fiche donne le nombre des enseignants à 80 et dit que tous sont formés
mais seulement à des grades différents ;
- Une autre fiche donne le nombre de 70 enseignants dont 90% sont des
enseignants formés et 10% seulement sont des enseignants non formés ;
- Une autre a donné juste la proportion des enseignants formés et des
enseignants non formés, donc 80% des enseignants formés et 20% des non
formés ;
- Les 05 autres fiches n’ont pas donnés des chiffres ou encore des proportions.

Nous avons une proportion de 90% des enseignants formés et 10% des enseignants
non formés.

Donc dans Ces collèges, la plupart des enseignants sont formés et en plus ces
collèges ont un peu plus d’enseignants que dans d’autres collèges ou l’effectif des
enseignants n’atteint même pas 50.

6- Respect du programme d’enseignement

Parfois certains enseignants ne respectent pas le programme d’enseignement, et


commencent par enseigner sans se référer au programme d’enseignement, soit
disant qu’ils commencent par des chapitres qu’ils comprennent mieux ; alors qu’un
programme d’enseignement est établi en fonction des chapitres qui se complètent.
Donc l’entame d’un chapitre placé au milieu du programme au détriment du
premier chapitre qu’exige le programme portera un coup sur la compréhension de
l’élève. Selon les avis des chefs d’établissement, dans notre enquête on a eu le
résultat suivant :

- 07 répondants affirment que les enseignants respectent le programme


scolaire, soit un taux de 87,5 % ;
- Un seul répondant affirme que les enseignants ne respectent pas le
programme scolaire, et justifie que certains sont absents aux heures de cours. On
ne peut refuser l’avis de celui qui dit que les enseignants ne respectent pas le
programme scolaire, puisque quand on constate que si un enseignant s’absente
souvent, ilcoure le risque de ne pas achever le programme, ou faire le maximum ;
en voyant qu’il n’a pas assez de temps, après il va sélectionner les chapitres dans

E.N.S N’DJAMENA 20
MEMOIRE

le programme en fonction de leur importance, alors que toutes les notions


regroupées par chapitre sont importantes.

7- Les plaintes des élèves par rapport à l’exécution du programme

Le programme scolaire est planifié en fonction des chapitres qui se complètent. La


connaissance ou la compréhension du premier, permet la compréhension du
chapitre suivant. Ainsi si l’enseignant ne respecte pas le programme officiel, cela
compromet la compréhension du cours et crée la confusion dans la tête des élèves.

D’après les 08 répondants, tous affirment qu’ils ne reçoivent pas de plaintes par
rapport à l’exécution du programme, cela signifie que les enseignants vont à un
rythme normal et donc s’y adoptent convenablement, ou soit ne veulent pas se
plaindre. De nos jours, certains élèves ne se soucient pas de la qualité
d’enseignement ou encore la manière dont ils reçoivent l’enseignement. Pour eux
c’est être a l’école; l’esprit critique n’y est pas puisque la façon dont certains
enseignants exécutent le programme est révoltante puisqu’ils accélèrent pour
achever le programme et ne soucient pas si certains élèves ont compris ou pas le
cours. Cela peut pousser les élèves à se plaindre devant l’administration, mais ce
n’est pas le cas comme l’indique l’enquête. L’absence des autres administrateurs
ne nous a pas permis de recueillir les données afin de faire de constats.

8- Ce que font les élèves pendant les heures libres

Selon le constat fait, pendant la période de notre stage, les élèves ont tendance à se
promener dans la cour ou à se regrouper pour des causeries inutiles. Cette
questionélabore 04 réponses que ces répondants ont choisies :

- Pour les élèves qui circulent librement dans la cours était 03 voix sur 08,

Soit un taux de 37,5%;

- Pour les élèves qui dérangent leurs pairs qui font cours était 01 voix sur

08 soit un taux de12, 5%;

- Pour ceux qui révisent leursleçons étaient 02 voix sur 08, soit un taux

de25% ;

- Pour ceux qui rentre chez eux nous avons 02 voix sur 08, soit un taux de

25% ;

E.N.S N’DJAMENA 21
MEMOIRE

Pour ceux qui circulent librement, on constate que la voix est élevée par rapport
aux autres questions et si on ajoute la voix de ceux qui dérangent leurs camarades
en plein cours, ce qui donne une proportion de 63% des élèves qui ne lisent pas
quand l’enseignant est absent. Ces faits s’observent partout dans les établissements
publics et parfois même quand l’enseignant est là, certains élèves préfèrent être
dehors.

9 -Le respect du critère d’admission en classe supérieure

Le conseil d’orientation juge l’insuffisance de moyenne d’un élève, il doit


reprendre son niveau, mais si cet élèves arrive à s’inscrire en classe supérieure sans
en avoir l’autorisation, il serait difficile, voir impossible d’être au même niveau
avec ses camarades. Certains élèves arrivent à s’inscrivent en classe supérieure par
la complicité des certains chefs d’établissement.

Dans notre enquête, les avis des chefs d’établissement donnent

- Sept répondants sur huitqui disent que le critère d’admission en classe


supérieure est respectés, soit un taux de 87,5%,
- une personne dit que le critère n’est pas respecté et donne comme
justification que certains élèves viennent en classe de sixième sans concours.

10- Cause de la baisse de niveau

Le but de cette question est dechercher les causes de la baisse de niveau des élèves
en milieu scolaire, les avis des chefs d’établissement serait un complément qui
peut rejoindre notre hypothèse : dans cette question, on a laissé aux répondants
d’élaborer leurs réponses ainsi, on a obtenu différentes causes. Et même celles
qu’on n’attendait pas :

- 04 personnes ont donné pour causes la pléthore des élèves par classes, qui
rend l’enseignement difficile puisque l’enseignant aura du mal à connaitre
d’abord ses élèves et n’aura pas trop le temps de les évaluer suffisamment ;
- 03 répondants évoquent le non suivi des élèves par les parents à la maison ;
une fois à la maison un élève doit consacrer un temps à ces travaux scolaires
mais s’il s’en détourne de ce devoir scolaire, il lui sera difficile d’être à jour
à la prochaine séance de cours. Donc si à la maison les élèves ne font pas
leurs travaux et que les parents n’interviennent pas pour les pousser à cette
tâche, ces élèves ne seront pas à mesure d’être brillants ;
- 03 administrateurs ont aussi évoqué le manque de personnels enseignants
qualifiés. Certains enseignants n’ayant pas l’art d’enseignement, n’ayant pas
suivi une formation à l’école normale et surtout ceux n’ayant pas une bonne

E.N.S N’DJAMENA 22
MEMOIRE

maitrise de la langue d’enseignement ou la maitrise de la matière à enseigner,


font courir aux élèves le risque de baisse de niveau.

11- Suggestion des chefs d’établissements

Pour réduire la baisse de niveau les chefs d’établissements proposent comme


solution :
- Que l’Etat augmente les primes et les salaires des enseignants, leurs
Permettant de mieux vivre et se motiver pour leurs travails ;
- Donner aux enseignants les moyens matériels leurs permettant d’exercer
Leurs activités ;
- Que les enseignants se motivent pour finir les programmes scolaires ;
- Que les enseignants soient motivés pour donner le meilleur d’eux même
Pour que les futurs cadres de ce pays soient des hommes et des femmes de
Valeurs ;
- Que l’Etat recrute des enseignants qualifiés ;
- Que les parents suivent leurs enfants et contrôle leurs travaux scolaires.

On voit que tous ces suggestions interpellent beaucoup plus l’Etat, justement parce
que la plus par des solutions proposées nécessitent d’énormes moyens financières.

B- AVIS DES ENSEIGNANTS

Le questionnaire distribué aux enseignants est celui ou nous comptons avoir


beaucoup d’information, mais malheureusement on a reçu que 11 Fiches remplies
sur 40 fiches distribuées. Ce qui donne un faible taux de participation qui est de 27
%.

1- Le statut

D’après les réponses à cette question, tous les enseignants ayant participé à
cetteenquête sont des fonctionnaires.

2- Grade et échelon

Parmi ces 11 enseignants ayant participé à l’enquête, on a enregistré :

 5 professeurs certifiés ; soit un taux de 45,45% ;


 4 professeurs licenciés ; soit un taux de 36,36%
 2 professeurs de collège ; soit taux de 18,18% ;

E.N.S N’DJAMENA 23
MEMOIRE

3- Niveaux tenus

Tous ces enseignants questionnés, interviennent au collège, il y a ceux qui


enseignent 2 niveaux différents et d’autres tiennent un seul niveau.

On a ainsi :

 5 enseignants tiennent le niveau 5ème ;


 2 enseignants tiennent le niveau 6ème ;
 4 ont mentionné le 1er cycle ;

4- Ancienneté dans l’Education

L’ancienneté d’un enseignant dans le système éducatif, le rendra plus


performant qu’il ne l’était à son recrutement, parce qu’il a acquis l’expérience
au fil des années d’exercice de ce métier. Parmi ces 11 enseignants interrogés,
on a recueilli que la durée de chacun d’eux dans l’éducation varie de 2 à 24
ans.

 2 enseignants ont une durée de 2 ans de service ; soit un taux de


18,18%
 2 enseignants ont une durée de 4 ans de service ; soit un taux de
18,18%
 2 enseignants ont une durée de 5 ans de service ; soit un taux de
18,18%
 1 enseignant a une durée de 6 ans de service ; soit un taux de 09,09%
 1 enseignant a une durée de 9 ans de service; soit un taux de 09,09%
 1 enseignant a une durée de 16 ans de service; soit un taux de 09,09%
 1 enseignant a une durée de 18 ans de service; soit un taux de 09,09%
 1 enseignant a une durée de 24 ans de service; soit un taux de 09,09%

Ces résultats montrent que la plupart de ces enseignants ont des expériences dans
l’enseignement.

E.N.S N’DJAMENA 24
MEMOIRE

5- Le respect du calendrier scolaire

Les avis recueillis pour cette question nous donnent le résultat suivant :

 10 répondants, affirment qu’ils respectent le calendrier scolaire; soit un


taux de 90,90% ;
 01 enseignant s’est prononcé pour dire qu’il ne respecte pas le calendrier
scolaire ; soit un taux de 09,09% et justifie que :
«La rentrée scolaire est tardive, donc je ne peux que faire de mon mieux ».
L’avis de la majorité des enseignants qui ont répondu oui pour cette question,
rejoignent l’avis de chefs d’établissements. Le calendrier scolaire est respecté selon
les enseignants. Mais parfois le constat a N’Djamena montre le contraire, puisque
dans certains établissements publics, la rentrée débute timidement le 1 er octobre, et
la rentrée massive n’est observée qu’une à 2 semaines plus tard, ce qui fait que les
cours commences a mi-octobre et s’arrête a mi-mai, ce qui donne enfin moins de 9
mois d’étude.

6- L’exécution ou l’achèvement du programme

L’inachèvement d’un programme d’étuderépété à différent niveau, influence


négativement l’apprentissage et sera même le facteur entrainant la baisse de niveau
des élèves.

Pour cette question adressée aux enseignants, nous voulons savoir si les
enseignants arrivent-ils à achever le programme d’étude.

D’après l’enquête on :

- 08 répondants sur 11 qui affirment qu’ils arrivent à finir le programme


scolaire, et justifient que :

 Les cours débutent à temps, qu’ils ne s’absentent pas


 ils ne s’absentent pas pendant ses heures ;
 ilssuivent bien le règlementintérieur de l’établissement,
 ils respectent les horaires.

- 03 répondants sur 11 affirment qu’ils n’achèvent pas le programme, et


donnent comme raison :

 Les cours commencent tard et finissent tôt ;


 Le programme est vaste, donc je sélectionne les meilleurs
chapitres.

E.N.S N’DJAMENA 25
MEMOIRE

Toutes ces réponses bien qu’elles sont opposées, elles sont justes, puisque certains
enseignants arrivent à finir les chapitres du programme et d’autres non, du a
l’insuffisance du temps d’apprentissage, le contenu du programme volumineux, la
mauvaise gestion du temps en sont les causes.

7- Compréhension de la matière enseignée

Une matière non comprise par l’élève, sera une barrière pour lui durant le reste
de son cursus scolaire, donc la compréhension de la matière enseignée constitue la
base même du développement intellectuel. Donc si une matière n’est pas comprise
ou mal comprise par les élèves, cela entrainera à la suite de leurs scolarités le
problème de baisse de niveau. Pour cette question les répondants doivent justifier
leurs réponses. Ainsi on a obtenu le résultat suivant :

- 07 répondants sur 11 affirment que les matières qu'ils enseignent est bien
comprises et justifient que :

 Je dispense les cours en tenant compte du niveau des élèves ;


 d’après mes évaluations j’estime que ma matière est comprise ;
 quand l’explication est meilleure, les élèves comprennent ;
 les élèves s’intéressent beaucoup a ma matière ;
 je me rabaisse à leur niveau  pour qu’ils me comprennent,
 j’arrive à 70 % des élèves qui me comprennent.

- 01 répondant sur 11 mentionne que les élèves ne comprennent pas ce


qu’il enseigne, sans justifier.
- 03 répondants sur 11 se sont abstenus pour cette question.

D’après leurs justifications ces enseignants s’arrangent de leurs mieux pour que
les élèves comprennent. Mais il faut comprendre que la meilleure explication ne
va pas absolument permettre a tous les élèves de comprendre, il faudrait plutôt
une explication adaptée a leur niveau de compréhension.

8- Implication des parents dans le suivi

Le non suivi des parents constitue l’une des causes de la baisse de niveau.
D’après le résultat obtenu par l’enquête mené, les avis des enseignants pour cette
question sont les suivant :

- 08 répondants sur 11 affirment que les parents ne suivent pas leurs enfants.
Et ils justifient que :

E.N.S N’DJAMENA 26
MEMOIRE

 Les parents ne se renseignent jamais auprès des enseignants sur


l’évolution de leurs enfants,
 Ils ne suivent pas leurs enfants à l’école ;
 Ils ignorent l’intérêt du suivi des enfants

- 02 répondants sur 11affirment que les parents d’élèves suivent leurs enfants,
et justifient que :

 Certains parents le font;


 Ils font un contrôle inopiné.

- 01 répondant s’est abstenu pour cette question.

Comme les montre le résultat de l’enquête, prés de ¾ des répondants évoquent le


non suivi des parents. Cependant, il faut aussi savoir que certains parents suivent
leurs enfants même si c’est des cas rares.

9- Les respects de la moyenne requise pour le passage

Le passage en classe supérieureintervient à la fin d’une année scolaire et fait le


mérite de l’élève.Ainsi parfois, on constate certaines imperfections comme la
corruption qui brise les quotas fixéspour les passages en classe supérieure.Le
résultat de l’enquête fait ressortir :

- 10 répondants qui disent que les critères de passage en classe supérieure


sont respectés soit un taux de 91% ;

- 01 répondant affirme que les critères de passage ne sont pas respectés et


justifie quecertains parents négocient le passage pour leurs enfantsavec les
responsables de l’établissement.

D’après ces avis il en sort que le critère requis pour le passage en classe
supérieure est respecté.Néanmoins certains responsables d’établissements se
livrent a la corruption comme l’indique le dernier répondant, et parfois les
élèves eux même négocient leurs passages à l’insu de leurs parents ou avec leur
contribution.

10- La pléthore des élèves facteur gênant

L’effectif pléthorique des élèves dans les salles de classes constitue un facteur
gênant pour l’enseignant et les élèves, même si certains enseignants s’y adaptent,
ça ne sera pas facile pour qu’il prenne en compte toutes les préoccupations de ses
élèves. Ainsi d’après l’enquête, le résultat nous donne :

E.N.S N’DJAMENA 27
MEMOIRE

 09 répondants disent êtregênés par l’effectifpléthorique des élèves ;


 02 répondants mentionnent qu’ils ne se sentent pas gênés dans une classe ou
les élèves sont nombreux, et l’un justifie que :« Je double l’effort pour
contrôler et interroger certains, et j’explique suffisamment ». Même si
certains enseignants disent ne pas êtregênés devant ce grand nombre, on
constate que la majorité des répondants ne sont pas à l’aise dans les classes
ayant beaucoup d’élèves, puisqu’il sera difficile de reconnaitre de nom et
de face tous ses élèves, et il sera même très difficile de les évaluer souvent.
Comme le prouvele résultat.

11- L’attitude des élèves pendant le cours

Cette question comporte 03 réponses élaborées, le résultat obtenu donne :

 02 répondants affirment que les élèves sont très motivés pendant le cours,
soit un taux de 18,18% ;
 08 répondants affirment que les élèves sont assez motivés pendant le cours,
soit un taux de 72,72% ;
 01 affirme que les élèves ne sont pas motivés pendant le cours, soit un taux
de 9,09%

Dans ces réponses obtenus on constate que les élèves sont assez motivés, obtient le
¾ des voix, et ceux très motivés obtient moins de ¼ ainsi que ceux qui ne sont pas
motivés¼.

On sait que la motivation est très importante dans l’enseignement parce qu’elle
pousse l’élève à beaucoup travailler pour sa réussite.

12- Les causes de la baisse de niveau en milieu scolaire

Pour cette question nous avons laissés les répondant eux même élaborer leurs
réponses et ainsi voir la diversité des réponses qu’ils vont nous proposer. Ainsi les
enseignants évoquent comme cause de la baisse de niveau :

- Le manque de motivation des élèves mentionné : sept fois;


- Le manque de suivi des parents mentionné : huit fois ;
- Le manque des enseignants qualifiés évoqué : sept fois ;
- L’insuffisancedes infrastructures mentionnées : cinq fois ;
- La malhonnêteté de certains chefs d’établissements évoqués : une fois,
- Le manque de recyclage des enseignants évoqué : 01 fois ;
- Le refus de certains élèves àreprendre le niveau s’ils n’ont pas la
moyenne évoqué : une fois;
- Le manque de contrôle de l’Etat sur les enseignantsévoqué : une fois ;

E.N.S N’DJAMENA 28
MEMOIRE

Ainsi il ressort de ce résultat que les parents, les enseignants et les élèves sont les
plus indexés. Il est vrai que la responsabilité est partagée concernant les causes de
la baisse de niveau.

13- L’impact de la baisse de niveau en milieu scolaire

La baisse de niveaua des conséquencesimmédiates dans le milieu scolaire, et peut


plus tardêtre ressenti dans la société par le manque des cadres qualifiés. On a voulu
dans notre étude faire ressortir son impact en milieu scolaire, alors selon les propos
des enseignants que nous avons recueilli :

- La baisse de niveauva détruire l’éducation, et au fur à mesure installé


l’ignorance chez nos futurs cadres ;
- La Baisse de niveauentrainera le mauvais résultat à la fin de l’année et rend les
élèves incapables;
- La Baisse de niveauinstallera en milieu scolaire le tabagismeet la violence ;
- En milieu scolaire la baisse de niveauoccasionnera la violence à l’égard des
enseignants, et la violence entre élèves et élèves.

03 répondants ne se sont pas prononcés pour cette question, d’autres par


contre ont évoqués les mêmesconséquences que celles qui sont répertoriées.

14- Suggestion des enseignants

Selon les enseignants, pour diminuer la baisse de niveau :

- L’Etat doit former des enseignants qualifiés ;


- Les parents doivent assurer un suivi rigoureux de leurs enfants ;
- Les administrateurs et les enseignants doivent respecter les consignes
donnée par les autorités ;
- Contrôlersuffisamment les enseignants pour leurs faire respecter les
consignes données ;
- L’Etat doit mettre a la disposition des enseignants desmatériels didactiques
et autres manuels scolaires ;
- L’Etat doit assurer la formation des enseignants ;
- Les parents d’élèves doivent collaborer avec les enseignants pour s’informer
de l’évolution de leurs enfants ;
- L’Etat doit mettre en place un système informatisé des noms des élèves sur
l’étendu du territoire pour contrer la corruption ;
- L’Etat doit réduire le nombre de élèves par classe (entre 45 au primaire et 60
au collège) pour permettre une bonne suivie ;
- L’Etat doit organiser de temps en temps des séminaires de formation pour
renforcer les acquis des enseignants.

E.N.S N’DJAMENA 29
MEMOIRE

C- AVIS DES PARENTS

Le questionnaire destiné aux parents comporte 07 questions. On a distribué


40 questionnaires et on a récupéré 30, parmi les 30 questionsreçus, 08
n’étaient pas remplis. Ce qui fait que le taux de participation des parents est
élevé que celui des enseignants et des chefs d’établissements soit un taux de
55% pour les parents et 20% pour les chefs d’établissement.

1- Le Début des cours

Cette question nous a donné auprès des parents les réponses dans ce tableau ci-
dessous

Mois Répondant Taux


Octobre 20 90,90%
Novembre 02 9,10%
Décembre 00 00%
Total 22 100%

Ca tableau fait apparaitre un taux de plus de 90% de ceux qui disent que les cours
débutent en octobre comme l‘on aussi indiqué les questionnaires traité
précédemment. Ainsi, nous pouvons dire que les cours débutent effectivement en
octobre mais rarement le 1er octobre (excepté certains établissements privés qui
commencent à mi-septembre) pour cause des retards des enseignants à se présenter
dans leur établissement.

2- Contrôle des travaux scolaires

Le contrôle des travaux scolaires des élèves est nécessaire pour l’aider à mieux
progresser. Cette question avait des réponses déjà élaborée dont les
répondantsdevaient choisir celle qui semble appropriée. Lerésultat obtenu est :

 15 répondants disent qu’ils surveillent les travaux scolaires de leurs enfants,


soit un taux de 68,18% ;
 07 répondantsévoquent à leurs tour ne pas surveiller les travaux scolaires de
leurs enfants, soit un taux de 31,81% et justifient que :

- Il n’a pas assez de temps et ne passe pas aussi plus de temps avec ses
enfants à la maison du à son travail ;
- Les enfants ne sont pas motivés et sont indisponibles à la maison ;
- Les occupations ne permettent pas de surveiller les travaux des enfants ;
- Il est très occupé par ses études, mais leur mère lessurveille parfois.
E.N.S N’DJAMENA 30
MEMOIRE

De ces justifications, il ressort que la plupart des parents n’ont pas le temps de
surveiller leurs enfants à cause de leurs occupations. Alors à la maison, si on ne
peut surveiller l’enfant, comment saurait on s’il progresse bien ou pas ?

3- La motivation des élèves

Un élève, s’il est motivé pour ses travaux scolaires, il obtiendra certainement un
résultat satisfaisant.La motivation vient de l’élève lui-même, des parents ou soit du
milieu social. On a pour cette question le résultat suivant :

 12 répondants affirment que les élèves sont motivés pour leurs travaux
scolairesoit un taux de 55 % ;
 09 répondants affirment que les élèves sont motivés pour leurs travaux
scolaires soit un taux de 40% ;
 01 répondant s’est abstenu pour cette question soit un taux d’abstention de
5%.

Ainsi, d’après ce résultat, il apparait que les élèves sont motivés pour leurs travaux
scolaires. Or l’avis contraire qui est de 40 % n’est pas négligeable, ainsi même si la
plupart des parents disent que les élèves sont motivés, le manque de motivation
reste toujours une des causes de la baisse de niveau du fait que le constat fait dans
la ville de N’Djamena montre que beaucoup d’élèves ne sont pas préoccupés par
leurs travaux scolaires.

4- Le respect du conseil d’orientation

Le but de cette question était de savoir si les parents utilisent les moyens financiers
pour forcer le passage en classe supérieure de leur fils. Ainsi aucun parents
questionné ne dit aller à l’encontre de la décision administrative, et si on se réfère à
la justification d’un chef d’établissements sur la question du respect du critère
d’admission, il affirme que «certains parents par la complicité des certains
directeurs font passer leurs enfants en classesupérieure», bien que ce sont des cas
rares et difficilement observables, l’on ne peut ignorer la corruption de certains
parents pour faciliter l’admission des élèves en classe supérieure. De ce lot des
enseignants, aucun ne se livre à cette pratique.

5- l’attitude des parent envers leurs enfants s’ils ont repris leurs classes

Le but de cette question était de savoir quelle serait l’attitude d’un parent envers
son enfant s’il a repris. Cette question comporte 4 réponses élaborées dont le
répondant cochera celles qui semblent appropriées.On a obtenus le résultat
suivant :

E.N.S N’DJAMENA 31
MEMOIRE

 13 parents disent accepter la décision du conseil d’orientation ;


 09 parents disent reprocher l’enfant de son échec ;
 Aucun parent n’a évoqué le fait de monnayer le passage des enfants en
classe supérieure ;
 19 parents disent chercher les causes de l’échec de leurs enfants.

D’après ce résultat, aucun parent n’est pour la corruption ; la plupart disent qu’ils
cherchent plutôt les causes de l’échec de leurs enfants que demonnayer leurs
passages en classe supérieure. Donc les parents sont conscients du danger que
représente un élève qui va d’un niveau à un autre sans connaissances, ils préfèrent
plutôt laisser l’élève évoluer à son rythme.

6- Les causes dela baisse de niveau selon les parents

Cette question a aussi 4 réponses élaborées, dont les parents choisiront celles qui
sont adaptées à la question posée. Le résultat de l’enquête a donné :

 21 parents accusent le manque de enseignants qualifiés, soit un taux de


35% ;
 17 parents accusent le manque de travail des élèves, soit un taux de 28,33%;
 16 parents accusent l’irresponsabilité de certains parents, soit un
taux 26,66%;
 06 parents accusent le manque d’infrastructures et d’équipements soit un
taux de 10%

Ce résultatmontre que les parents accusent beaucoup plus le manque des


enseignants qualifiés, et on voit aussi que le manque d’équipement et
d’infrastructure n’est pas préoccupant pour ces parents seulement mentionné 06
fois. A notre humble avis, ils n’ont pas tort puisque si un enseignant n’a pas une
bonne qualification comment pourrait-il bien enseigner ? On voit aussi que cet avis
rejoigne celui des élèves qui accusent la faible compétence de certains enseignants
comme cause principale de la baisse de niveau.

7- Suggestion des parents

Pour les parents, la réduction de la baisse de niveau nécessite une mobilisation


de tous les acteurs de l’éducation pour faire face à ce problème et qu’ils
prennent leurs responsabilités en mains. Les parents ont proposé divers
solutions dont d’autres sont émises plusieurs fois. Ainsi nous avons répertoriés
ces solutions comme suit :

E.N.S N’DJAMENA 32
MEMOIRE

- L’Etat doit :

 former des enseignants qualifiés,


 construire des écoles et fournir des équipements pour faciliter
l’apprentissage ;
 Evaluer souvent les enseignants, pour déceler les failles qu’ils ont et
y remédier ;
 Augmenterles heures de cours jusqu'à 8h par jour est organisé des
séances de lecture personnelle pour les élèves ;
 Construire des bâtiments pour supprimer le système a double flux ;
 Par une caravane de sensibilisation, lutté contre la corruption en
milieu scolaire pour que certains parents qui ignorent puissent
prendre conscience ;

- Les enseignants doivent :

 mettre l’amour et le dévouement dans leur travail ;


 Se mettre au travail pour faire le maximum du programme ; 

- Que les parents:

 Assurent  un bon suivi pour une réussite de leurs enfants ;


 mettent à la disposition de leurs enfants les fournitures scolaires
requises ;

- Que les élèves :

 Se motivent pour leur travaux scolaires ;


 Prennent consciences de leur avenir.

D- AVIS DES ELEVES

1-niveau des élèves

Pour cette question on a voulu se rassurer que tous les élèves de différents niveau
de ces deux établissements donnent leurs avis pour notre recherche. Ainsi ces
élèves étudient dans des différentes conditions sociales, économiques et
culturelles, la diversité de leur point de vue nous sera utile. On a dénombré selon le
tableau suivant :

E.N.S N’DJAMENA 33
MEMOIRE

Classe 6ème 5ème 4ème 3ème 2nd 1ère Terminale Classe Total
inconnue
Participants 00 01 06 39 04 02 22 04 78
Pourcentage 00% 1,26% 7,59 50,63 5,06 2,53 27,84% 5,06% 99,97
% % % % %

On constate dans ce tableau, que le nombre des élèves dans les classes
d’examens(troisième et terminale) est très élevé par rapport à d’autres niveaux
puisque quand nous avons entamé nos recherche les élèves étaient en congés sauf
ceux dans les classes d’examen. Néanmoins quelques un des élèves des autres
niveaux on quand même participé.

2- début de l’année scolaire

Pour cette question on a voulu savoir si les cours commencent réellement à la date
prévue par le calendrier scolaire parce que dans certaines régions du Tchad on
observe des retards dus à des facteurs économiques ou climatiques. Ainsi les
réponses sont répertoriées dans le tableau suivant.

Mois Octobre novembre décembre Abstention Totale


Répondant 72 04 00 02 78
Taux 92,4% 5,06% 00% 2,53% 99,99%

Dans ce tableau, plus de 90% d’élèves ont répondu que les cours débutent en
octobre. En réalité, le mois d’octobre même si tous les enseignants ne viennent pas,
on constate que les directions sont ouvertes et certaines classes fonctionnent
timidement cependant la reprise effective ne sera qu’observée à une ou deux
semaines après le début des cours.

3- finition du programme scolaire

Pour cette question, les 33 répondants sur 78 ont dit que les enseignants finissent
leur programme soit un taux de 41,77% et 44 répondants sur 78 ont dit que les
enseignants ne finissent pas leur programme soit un taux de 56,96% et une
personne ne s’est pas prononcée soit un taux de d’abstention de 1,26%.

On constate souvent que la plupart des enseignants n’arrivent pas à finir leur
programme et accusent l’insuffisance du temps d’apprentissage. C’est pourquoi on
observe un nombre élevé des répondants qui disent que souvent les enseignants
n’arrivent pas à finir leur programme. Tout de même la finition d’un programme
ne dépend pas seulement du temps mais aussi de la manière dont l’enseignant
exécute ses travaux et de sa disponibilité pour être souvent là pendant ses heures.

E.N.S N’DJAMENA 34
MEMOIRE

Les cas sociaux sont aussi les facteurs qui peuvent justifier l’absence de certains
enseignants dans leurs classes.

4- compréhension du cours

La compréhension du cours étant essentiel pour l’acquisition des connaissances,


les avis des élèves qu’on a pu recueillir sont :

- 57 élèves. Ceux-ci affirment qu’ils comprennent bien ce qu’on leur


enseigne soit un taux de 72,5% ;
- 14 élèves se sont prononcés pour dire qu’ils ne comprennent pas ce qu’on
leur enseigne soit un taux de 17,72%,
- Une personne s’est prononcée pour dire qu’elle comprend très mal soit un
taux de 1,26%, et il y a6 personnes qui ne se sont pas prononcées dont on les
classera parmi ceux qui ne comprennent pas d’où le pourcentage est de
5,06% ;

Ce résultat montre que la plupart des élèves comprennent leurs leçons soit un taux
de 72,5% ; et un taux de 17,72% des élèves qui ne comprennent pas, et un taux de
5,06% des élèves qui comprennent très mal donc on aura au total 22,78% des
élèves qui ne comprennent pas.
La compréhension du cours étant nécessaire pour l’enseignement, nous constatons
un grand nombre des élèves qui disent comprendre les cours mais pourquoi
n’obtiennent t-il pas des résultats satisfaisant ? C’est juste le manque de motivation
pour les travaux scolaires, des élèves qui ne veulent pas étudier leur leçon.

5- Le passage en classe supérieure


L’objectif de cette question était de savoir si les élèves sont admis dans les classes
supérieures d’une autre manière que celle prévue par les autorités. Le passage en
classe supérieure est la décision prise à la fin d’une année scolaire pour juger les
mérites des élèves.

Les réponses sont les suivantes :

Elément de réponse Répondants Pourcentage


Par la moyenne requise 43 55,69%
Par l’intervention des parents 01 1,26%
Par la propre volonté 16 20,25%
Abstention 18 22,78%
Total 78 99,98%

E.N.S N’DJAMENA 35
MEMOIRE

Dans ce tableau il apparait que le critère d’admission à un taux le plus élevé


d’où nous pouvons confirmer que le passage en classe supérieur s’effectue
normalement.

Pour les élèves ayant donnés un avis favorable au passage par leur propre volontés.
Le phénomène existe ces élèves même si moins nombreux existe quand même, en
effet étant le seul maitre de sa destiné ils sont le plus souvent sans tuteur, et
s’inscrivent donc comme ils veulent soit en monnayant les faux bulletins ou soit
les notes n’ayant pas des vrais guide pour les orientés dans leur étude ils ne
travaillent presque pas et à la fin de l’année veulent avancés de niveau juste pour
leur propre plaisir.

6– Le respect du conseil d’orientation

Beaucoup d’élèves voient la reprise comme un honte voir même un échec alors
qu’elle est nécessaire pour une bonne continuation scolaire. Durant notre enquête
on a recensé les avis des élèves comme suit.

Elément de réponse Répondants Pourcentage


Oui 76 97,46%
Non 01 1,26%
Abstention 01 1,26%
Total 78 99,98

Dans ce tableau, on constate en effet que presque tous les répondants ont donné un
avis favorable pour dire qu’ils acceptent la décision du conseil d’orientation. Ce
taux élevé veut dire simplement que la plupart des élèves ayant participé à cette
enquête sont dans les classes d’examen ; et comme dans les classes d’examen le
passage nécessite une réussite au baccalauréat ou au B.E.P.C.

Tout de même, il y a une voie d’abstention et une voie contre la reprise, or dans la
réalité on sait bien que dans l’idée des élèves, ils voient de mauvais œil la reprise
et ils n’aiment pas reprendre un niveau. Même si ils n’ont pas réussi à avoir une
moyenne requise pour la classe supérieure et ils préfèrent s’inscrire dans la classe
supérieure pour aller vite et rattraper le temps.

7- Ce que font les élèves pendant les heures d’absence des enseignants

Le résultat obtenu pour cette question est de :

- 67 élèves sur 79 qui disent réviser les leçons, pendant l’absence de


l’enseignant soit un taux de 84,81% ;

E.N.S N’DJAMENA 36
MEMOIRE

- 2 élèves sur 79 affirment que si l’enseignant n’est pas venu ils rentrent,
donnant un taux de 2,03% ;
- Une seule personne s’est prononcée pour dire qu’elle bavarde quand
l’enseignant n’est pas là, soit un taux 1,26% ;
- 9 élèves sur 79 se sont pas prononcés soit un taux de 11,39%(ces élèves ont
coché plus de 02 réponses) donc on les qualifiera à ceux-là qui prennent tous
le temps à l’école pour ne rien faire et se retrouvent souvent dans les
restaurants.

8 -La pléthore des élèves en classe

La pléthore des élèves dans les classes empêche un bon apprentissage. Le fait que
beaucoup d’élèves sont dans une classe ne rendra pas la tâche facile à l’enseignant,
vu qu’il aura du mal à les reconnaitre d’abord, puis il aura tellement du mal à les
évaluer pour mieux avancer.En incluant cette question dans notre enquête on a
voulu savoir si les élèves sont vraiment nombreux dans leurs classes respectives.
Ainsi on a obtenu le résultat dans le tableau suivant:

Elément de réponse Répondant Taux


Oui 63 81,01%
Non 13 16,45%
Abstention 02 2,53%
Total 78 99,99%

D’après le résultat obtenu, nous constatons que la plupart d’élèves affirment être
nombreux dans les classes, et les justifications varies dont la plupart des nombre
oscille entre 75 à 110, et la majorité des répondants sont dans les classes d’examen.

Le nombre élevé est dû le plus souvent au manque d’infrastructures et aux


manques d’enseignants. Donc, les directeurs maintiennent le nombre pour que
chaque classe puisse avoir des enseignants pour différentes matières ; l’autre cas
est le fait qu’il y a un taux d’échec élevé dans les classes d’examens dont au fur et
à mesure le nombre augmente dans ces classes et augmentant ainsi le nombre des
candidats chaque année.

9- La pléthore, facteur négatif dans l’enseignement

L’enseignement est meilleur lorsque le nombre des élèves par classe est réduit, ce
qui n’est pas le cas dans le plus grand nombresd’établissements du pays. La
pléthore des élèves occasionne beaucoup de désordre dans les classes et
l’enseignant ne peut ou contrôle difficilement les élèves.Pour cette question, on

E.N.S N’DJAMENA 37
MEMOIRE

veut s’assurer auprès des élèves de la sensation qu’ils ont dans leurs classes
pendant l’apprentissage.Ainsi, on a pu dénombrer que :

- 54 élèves sur 78 approuvent leur gêne dans les classes remplies soit un taux
de 69,62% ;
- 22 sur 78 disent qu’ils ne se sentent pas gênés parmi cette pléthore soit un
taux de 27,85%, parce que chaque élève a le droit d’étudier donc cela ne les
déranges absolument pas. D’autres par contre évoquent la sérénité des
élèves, quelques soit le nombre; d’autres évoquent la suffisance des
structure d’accueil comme la grandeur des salles de classe et les dimensions
des tables bancs suffisantes etc. ;
- 2 élèves se sont abstenus, soit un taux de 2,53%.

D’après ces résultats, la majorité des élèves disent être gênés par la pléthore des
élèves dans les classes. En effet, une classe bien remplie ne permettra pas à
l’enseignant de s’occuper de tous ses élèves et les contrôler.Quand un enseignant
n’arrive pas à contrôler ses élèves d’autres se livrent aux jeux et bavardent, ceci
empêche les autres de travailler. Ceux qui ne se sentent pas gênés ignorent
simplement les élèves bavards et se concentrent sur l’enseignant, mais tout de
même la pléthore des élèves dans la classe influence négativement l’apprentissage.

10- Les causes de baisse de niveau selon les élèves

L’avis des élèves sur la cause de baisse de niveau n’est pas à exclure. Ainsi, pour
cette question, on a proposé 4 éléments de réponses dont certains ont choisi plus de
2 allants même cocher les 4 réponses proposées. Le résultat obtenu est de :

- Manque des enseignants qualifiés, mentionné 38 fois soit un taux de 19,09%


- Manque de travail des élèves, mentionné 72 fois soit un taux de 36,18%
- Manque de suivi des parents, mentionné 66 fois soit un taux de 33,16%
- Manque des infrastructures et d’équipement mentionné 23 fois soit un taux
de 11,55%

Ce résultat montre beaucoup plus que le manque de travail des élèves est plusieurs
fois évoqué, ces élèves on conscience de l’insuffisance de travail qui occasionne la
baisse de niveau, c’est une réalité puisque la plupart des parents étant illettrés
contrôlent rarement ou pas les travaux scolaires des élèves. Ceciexplique leur
errance dans les quartiers sans se soucier des études.

La baisse de niveau en réalité est due en grande partie à l’irresponsabilité des


parents, et le comportement mesquin de certains chefs d’établissement ou des
enseignants qui se livrent à la corruption, néanmoins le manque des infrastructures

E.N.S N’DJAMENA 38
MEMOIRE

adéquates comme les matérielles didactiques ou des structures d’accueil


n’améliorent pas l’apprentissage.

11- Suggestion des élèves

On a laissé le libre choix aux élèves de s’exprimer c’est ainsi qu’apparait divers
réponses faisant ressortir le plus souvent l’implication sérieuse des parents dans
l’éducation et la prise de conscience des élèves pour leurs avenir.

Les élèves suggèrent à l’Etat :

- Le réinvestissement dans l’éducation en déployant des enseignants qualifiés


et les suives pendant toute l’année scolaire.
- De faciliter les conditions pour que ces enseignants puissent donner le
meilleur d’eux même ;
- Defournir des bibliothèques dans chaque établissement et construire des
salles de classe pour réduire le nombre pléthorique des élèves ;
- De mettre à la disposition des enseignants les outils adéquats comme des
livres, des tables bancs etc.…

Les élèves suggèrent aux parents :

- De suivre les élèves après l’inscription jusqu'à la fin de l’année et qu’ils


contrôlent leurs travaux scolaires.

Les élèves suggèrent aux enseignants :

- Qu’ils cessent de favoriser quelques élèves au détriment d’autres ;


- Qu’ils cessent de déserter leurs heures ;
- Qu’ils ne se livrent pas à la corruption.

Les élèves évoquent leurs cas pour l’amélioration de l’apprentissage en prenant


conscience de leur avenir et s’attacher à leurs travaux scolaires que de s’amuser et
qu’ils collaborent entre eux même pour un meilleur partage des idées et
defréquenter les bibliothèques pour améliorer leur niveau d’expression en français.

E- SYNTHESE DES RESULTATS

Après avoir traité la problématique et le cadre conceptuel où différents avis étaient


exprimés, nous avons formulé une hypothèse. A partir de cette hypothèse, nous
avons formulé les questionnaires qui nous ont permis de touchercent quatre
vingtdix huit (198) personnes dont cent dix neuf (119) nous ont retournés les
questions traitées.

E.N.S N’DJAMENA 39
MEMOIRE

Ainsi, après analyses et interprétations des réponses et avis exprimés, nous


présentons la synthèse qui est la suivante :

- 01 enseignants sur 11, 01 élèves sur 78, soit un total de 2 sur 119 dont un
taux de 01,69%, confirment lenon respect du critère de passage en classe
supérieure ;
- 03 enseignants sur 11, 45 élèves sur 78 soit un total de 48 sur 89 pour un
taux de 53,93%, confirment que les enseignants ne finissent pas le
programme scolaire ;
- 07 parents d’élèves sur 22, 08 enseignants sur 11 soit un total de 15 sur 33
pour un taux de 45,45% qui confirment le non suivi des parents ;
- 04 chefs d’établissement sur 08, 07 enseignants sur 11, 21 parents sur 22, de
38 élèves sur 78 soit un total 70 sur 119 pour un taux de 58,82% qui
confirment le manque de qualification des enseignants.

Au vu de ce résultat, nous disons que nos hypothèses sont confirmées.

F- SYNTHESE DES SUGGESTIONS

Pendant le traitement des données, on n’a constaté que les suggestions faites par
les répondants étaient presque les mêmes mais exprimées en des termes variées.
Cependant, ces solutions proposées par tous ces acteurs ayants participésà
l’enquête interpellent beaucoup plus l’Etat. Ainsi, en guise de renforcement, nous
avons choisi quelques-unes d’entre elles que nous faisons les nôtres. Ces
suggestions sont :

Envers l’état :

- Améliorer la qualité de la formation des enseignants ;


- Contrôler les enseignants pour qu’ils puissent bien faire le travail ;
- Imposer un test de recrutement à la fonction publique pour éviter ceux qui
veulent s’aventurer dans l’éducation ;
- Créer des bibliothèques dans chaque arrondissement pour que les élèves
s’habituent à la lecture ;
- Mettre à la disposition des enseignants des manuels scolaires et des
matériels didactiques ;
- Améliorer les conditions d’apprentissage afin de motiver les élèves et les
enseignants à travailler ;
- Construire des écoles ;
- Intégrer des enseignants pour pallier le manque en personnel enseignant
qualifiés ;

E.N.S N’DJAMENA 40
MEMOIRE

Envers les chefs d’établissements

- Contrôler chaque mois la progression des enseignants, afin de détecter les


paresseux, et les pousser à travailler ;
- Eradiquer la corruption ;
- Organiser des séminaires et des journées pédagogiques pour perfectionner
les enseignants ;

Envers les enseignants

- Collaborer entre eux pour se compléter dans leur manquement ;


- Aimer leur travail et faire en sorte d’être à l’heure dans les établissements ;
- Considérer  les élèves comme ses propres fils.

Envers les parents

- Suivre leurs enfants et contrôler leurs travaux scolaires ;


- Mettre à la disposition des enfants les fournitures scolaires requises ;
- Laisser les élèves évoluer à leur rythmes et leurs connaissances ;
- Collaborer avec les enseignants afin de mieux orienter les élèves ;
- Respecter les décisions du conseil d’orientation.

Envers les élèves

- Etre motivé pour suivre les travaux scolaires ;


- Accepter les décisions du conseil d’orientation ;
- Aimer les études.

E.N.S N’DJAMENA 41
MEMOIRE

CONCLUSION

La baisse de niveau est un phénomène mondial mais pour le Tchad, c’est une
catastrophe. Avant l’importance de l’école était méconnue par beaucoup des
Tchadiens, mais grâce aux fruits de l’école ils sont devenu conscient ; c’est ce qui
fait que le nombre des populations scolarisable a augmenté, ainsi que la
multiplication des écoles publiques et privées. La baisse de niveau est définie
comme un phénomène qui se rapporte aux élèves qui n’achèvent pas leur scolarité
pendant le nombre des années prescrits, soit parce qu’ils abandonnent
définitivement, soit qu’ils redoublent une ou plusieurs fois leur classe.

La baisse de niveau en milieu scolaire est causée par plusieurs failles dans le
système éducatif et divers failles socio-économique. Ces failles peuvent être crée
par l’Etat, des enseignants et les chefs d’établissements. Pour pouvoir diminuer la
baisse de niveau, il faut que les quatre principaux acteurs qui sont, l’Etat, les
enseignants, les parents et les élèves aient conscience du danger que représente la
baisse de niveau, et qu’ils prennent une ferme décision de respecter les consignes
donnés ; mais si d’autres ne le font pas, l’on ne pourra pas diminuer la baisse de
niveau. Les causes de la baisse de niveau, varient d’un élève à un autre, du fait
qu’ils sont issus des différents milieux socio-économiques et culturels, donc
l’enseignant doit avoir les informations concernant chaque élève en difficulté
d’apprentissage pour pouvoir l’aider.

Les conséquences que nous avons évoqué, ne selimite qu’en milieu scolaire, mais
ces conséquences sont aussi ressenties au niveau national a travers un faible
résultat aux examens, et le manque des cadres qualifiés dans l’administration
tchadienne. Durant notre enquête, la collecte des données était difficile auprès des
chefs d’établissement et des enseignants, cependant cela ne nous a pas démotivés.

A la fin de nos travaux nous avons trouvé que le résultat de nos enquêtes a
confirmé nos hypothèses selon la synthèse des résultats présentéeà la page 40

E.N.S N’DJAMENA 42

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