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Les exercices ci-dessous sont indépendants et peuvent être traités dans l’ordre de votre choix. L’utilisation de
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Exercice 1 :
1°) Soit 𝑡 ≥ 0, écrire la formule de Taylor-Lagrange de la fonction sin entre 0 et 𝑡, avec un reste à l’ordre 5.
17
2°) En déduire que 18 est une valeur approchée de
1
sin(𝑡)
∫ 𝑑𝑡
0 𝑡
−3
à 2 × 10 près.
Correction
1°) Pour 𝑡 > 0 il existe 𝑐 ∈ ]0, 𝑡[
𝑡3 𝑡5
sin(𝑡) = 𝑡 −
+ cos(𝑐 )
6 120
Pour 𝑡 = 0, sin(0) = 0 et on retrouve la même formule.
𝜋 𝜋
2°) 𝑐 ∈ ]0, 𝑡[ entraine que 𝑐 ∈ ]0,1[ ⊂ ]− , [ donc 0 < cos(𝑐 ) < 1
2 2
𝑡5 𝑡5 𝑡3 𝑡3 𝑡5 𝑡3 𝑡5 𝑡 2 sin(𝑡) 𝑡2 𝑡4
0< cos(𝑐 ) < ⇔𝑡− <𝑡− + cos(𝑐 ) < 𝑡 − + ⇔1− < < 1− +
120 120 6 6 120 6 120 6 𝑡 6 120
En intégrant entre 0 et 1
1 1 1 1
𝑡2 sin(𝑡) 𝑡2 𝑡4 1 sin(𝑡) 1 1
∫ (1 − ) 𝑑𝑡 < ∫ 𝑑𝑡 < ∫ (1 − + ) 𝑑𝑡 ⇔ 1 − < ∫ 𝑑𝑡 < 1 − +
0 6 0 𝑡 0 6 120 18 0 𝑡 18 600
1
17 sin(𝑡) 17 1
⇔ <∫ 𝑑𝑡 < +
18 0 𝑡 18 600
1
sin(𝑡) 17 1 1
⇔0<∫ 𝑑𝑡 − < < = 2 × 10−3
0 𝑡 18 600 500
17 1 sin(𝑡)
Donc 18 est une valeur approchée de ∫0 𝑑𝑡 à 2 × 10−3 près.
𝑡
Exercice 2 :
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 trois réels.
1°) Calculer le développement limité, à l’ordre 3, au voisinage de 0 de la fonction 𝑓 définie par
𝑓 (𝑥 ) = ln(1 + 𝑎𝑥 ) + sin(𝑏𝑥 ) + 𝑐𝑥 2
2°) Sachant que
1
𝑓 (𝑥 ) 𝑓 (𝑥 )
lim = 0 et lim =4
𝑥→0 𝑥 2 𝑥→0 𝑥 3
𝑥≠0 𝑥≠0
Trouver 𝑎, 𝑏 et 𝑐.
Correction
1°)
𝑎2 𝑥 2 𝑎3 𝑥 3 3
𝑏3𝑥 3
𝑓 (𝑥 ) = 𝑎𝑥 − + + 𝑜 (𝑥 ) + 𝑏𝑥 − + 𝑜(𝑥 3 ) + 𝑐𝑥 2
2 3 6
𝑎2 2𝑎3 − 𝑏3 3
= (𝑎 + 𝑏)𝑥 + (𝑐 − ) 𝑥 2 + 𝑥 + 𝑜 (𝑥 3 )
2 6
2°)
𝑓 (𝑥 ) 𝑓 (𝑥 )
lim 2
= 0 𝑒𝑡 lim 3 = 4
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥
𝑥≠0 𝑥≠0
𝑎2 2𝑎3 − 𝑏 3 3
(𝑎 + 𝑏)𝑥 + (𝑐 − ) 𝑥 2 + 𝑥 + 𝑜 (𝑥 3 ) 𝑎+𝑏 𝑎2 2𝑎3 − 𝑏3
2 6
lim = 0 ⇔ lim ( + 𝑐 − + 𝑥 + 𝑜(𝑥 )) = 0
𝑥→0 𝑥2 𝑥→0 𝑥 2 6
𝑥≠0 𝑥≠0
𝑎2
𝑎+𝑏 𝑐 − 3 3
lim + 2 + 2𝑎 − 𝑏 + 𝑜(1) =4
𝑥→0 𝑥2 𝑥 6
𝑥≠0
( )
𝑎+𝑏=0 𝑏 = −𝑎
𝑎2 𝑎2 𝑏 = −2
𝑐− =0 𝑐=
2 ⇔ 2 ⇔{ 𝑐=2
2𝑎3 − 𝑏3 3𝑎3 𝑎=2
{ =4 { =4
6 6
Exercice 3 :
Soient 𝑓: [0, +∞[ → [0, +∞[ et 𝑔: [0, +∞[ → ℝ, 𝑓 une fonction continue, 𝑔 une fonction de classe 𝐶 1 et telles
que pour tout 𝑢 ∈ [0, +∞[
𝑔 ′ (𝑢 ) ≤ 𝑓 (𝑢 )𝑔 (𝑢 )
On pose, pour tout 𝑡 ≥ 0
𝑡 𝑡
𝜑(𝑡) = 𝑔(0) + ∫ 𝑓 (𝑢)𝑔(𝑢)𝑑𝑢 et 𝜓(𝑡) = 𝜑(𝑡)𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢
0
1°) Montrer que pour tout 𝑡 ≥ 0
𝑔 ( 𝑡 ) ≤ 𝜑 (𝑡 )
2°) En déduire que pour tout 𝑡 ≥ 0
𝜑 ′ (𝑡 ) − 𝑓 ( 𝑡 ) 𝜑 ( 𝑡 ) ≤ 0
+
3°) Montrer que 𝜓 est décroissante sur ℝ .
4°) En déduire que pour tout 𝑡 ≥ 0
𝑡
𝜑(𝑡) ≤ 𝑔(0)𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢
5°) En déduire que pour tout 𝑡 ≥ 0
𝑡
𝑔(𝑡) ≤ 𝑔(0)𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢
Correction
1°) 𝑔′ est continue et 𝑓 × 𝑔 est continue, ces deux fonctions sont donc intégrables. Pour tout 𝑡 ≥ 0
𝑡 𝑡 𝑡 𝑡
∫ 𝑔′ (𝑢)𝑑𝑢 ≤ ∫ 𝑓 (𝑢)𝑔(𝑢)𝑑𝑢 ⇔ 𝑔(𝑡) − 𝑔(0) ≤ ∫ 𝑓 (𝑢)𝑔(𝑢)𝑑𝑢 ⇔ 𝑔(𝑡) ≤ 𝑔(0) + ∫ 𝑓 (𝑢)𝑔(𝑢)𝑑𝑢 ⇔ 𝑔(𝑡)
0 0 0 0
≤ 𝜑 (𝑡 )
2
𝑡
2°) 𝑡 → ∫0 𝑓 (𝑢)𝑔(𝑢)𝑑𝑢 est dérivable car 𝑓 × 𝑔 est continue donc 𝜑 est dérivable.
Pour tout 𝑡 ≥ 0 on a :
𝜑 ′(𝑡) − 𝑓 (𝑡)𝜑(𝑡) = 𝑓 (𝑡)𝑔(𝑡) − 𝑓(𝑡)𝜑(𝑡) = 𝑓 (𝑡)(𝑔(𝑡) − 𝜑(𝑡)) ≤ 0
Car pour tout 𝑡 ≥ 0, 𝑓(𝑡) ≥ 0 et 𝑔(𝑡) ≤ 𝜑(𝑡).
𝑡 𝑡
3°) 𝑡 → ∫0 𝑓 (𝑢)𝑑𝑢 est dérivable car 𝑓 est continue donc 𝑡 → 𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 est dérivable, comme 𝜑 est dérivable,
𝜓 est dérivable.
Pour tout 𝑡 ≥ 0 on a :
𝑡 𝑡 𝑡
𝜓′ (𝑡) = 𝜑 ′(𝑡)𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 + 𝜑(𝑡)(−𝑓 (𝑡))𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 = (𝜑 ′(𝑡) − 𝜑(𝑡)𝑓 (𝑡))𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 ≤ 0
𝜓 est une fonction dérivable, à dérivée négative sur l’intervalle [0, +∞[, 𝜓 est décroissante.
4°) D’après 3.
𝑡 ≥ 0 ⇒ 𝜓(𝑡) ≤ 𝜓(0)
0
0
𝜓(0) = 𝜑(0)𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 = 𝜑(0) = 𝑔(0) + ∫ 𝑓(𝑢)𝑔(𝑢)𝑑𝑢 = 𝑔(0)
0
Donc
𝑡
𝜑(𝑡)𝑒 − ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢 ≤ 𝑔(0)
Ce qui entraine que
𝑡
𝜑(𝑡) ≤ 𝑔(0)𝑒 ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢
5°) D’après 1. pour tout 𝑡 ≥ 0 on a : 𝑔(𝑡) ≤ 𝜑(𝑡)
Donc
𝑡
𝑔(𝑡) ≤ 𝑔(0)𝑒 ∫0 𝑓(𝑢)𝑑𝑢
Exercice 4 :
Soit
+∞
𝑒 −𝑛𝑡
𝐽𝑛 = ∫ 𝑑𝑡
0 1 + 𝑒𝑡
On pose
𝑋
𝑒 −𝑛𝑡
𝐽𝑛 (𝑋) = ∫ 𝑑𝑡
0 1 + 𝑒𝑡
On rappelle que
lim 𝐽𝑛 (𝑋) = 𝐽𝑛
𝑋→+∞
1°) Montrer que pour tout 𝑛 ≥ 0, 𝐽𝑛 est une intégrale convergente et strictement positive.
2°) Calculer 𝐽0 (𝑋) et 𝐽1 (𝑋) et en déduire 𝐽0 et 𝐽1 .
3°) Pour tout 𝑛 ≥ 1, calculer 𝐽𝑛−1 (𝑋) + 𝐽𝑛 (𝑋).
4°) En déduire 𝐽4 .
Correction
1°) Convergence en +∞
𝑒 −𝑛𝑡 1 1
0< < < = 𝑒 −𝑡
1 + 𝑒𝑡 1 + 𝑒𝑡 𝑒𝑡
𝑒 −𝑛𝑡
Comme 𝑡 → 𝑒 −𝑡 est intégrable en +∞ 𝑡 → 1+𝑒𝑡 est intégrable en +∞, de plus l’intégrale d’une fonction
strictement positive entre 0 et +∞ est strictement positive.
+∞ 𝑒 −𝑛𝑡
Si on veut démontrer le fait que ∫0 𝑑𝑡 est strictement positive d’une façon plus rigoureuse, on peut
1+𝑒 𝑡
raisonner ainsi :
𝑋 +∞ 𝑋
𝑒 −𝑛𝑡 𝑒 −𝑛𝑡 𝑒 −𝑛𝑡 𝑒 −𝑛𝑡
≥ 0 ⇒ ∫ 𝑑𝑡 ≥ 0 ⇒ ∫ 𝑑𝑡 = lim ∫ 𝑑𝑡 ≥ 0
1 + 𝑒𝑡 0 1+𝑒
𝑡
0 1 + 𝑒𝑡 𝑋→0 0 1 + 𝑒 𝑡
2°)
+∞ 𝑋
1 1
𝐽0 = ∫ 𝑑𝑡 = lim ∫ 𝑑𝑡
0 1 + 𝑒𝑡 𝑋→+∞ 0 1 + 𝑒 𝑡
𝑡 𝑑𝑥
On fait le changement de variable 𝑥 = 𝑒 ⇔ 𝑡 = ln(𝑥) donc 𝑑𝑡 = 𝑥
0
𝑡=0⇒𝑥=𝑒 =1
𝑡 = 𝑋 ⇒ 𝑥 = 𝑒𝑋
𝑋 𝑒 𝑋
1 1 𝑑𝑥
𝐽0 (𝑋) = ∫ 𝑡
𝑑𝑡 = ∫
0 1+𝑒 1 1+𝑥 𝑥
Il existe 𝑎 et 𝑏 réels tels que
1 𝑎 𝑏
= +
(𝑥 + 1)𝑥 𝑥 + 1 𝑥
On multiplie par 𝑥 + 1, puis 𝑥 = −1
1
𝑎=[ ] = −1
𝑥 𝑥=−1
On multiplie par 𝑥, puis 𝑥 = 0
1
𝑏=[ ] =1
𝑥 + 1 𝑥=0
𝑋 𝑒 𝑋
1 −1 1 𝑥=𝑒 𝑋
( )
𝐽0 𝑋 = ∫ 𝑡
𝑑𝑡 = ∫ ( + ) 𝑑𝑥 = [− ln(𝑥 + 1) + ln(𝑥 )]𝑥=1
0 1+𝑒 1 𝑥+1 𝑥
𝑒𝑋 + 1
= − ln(𝑒 𝑋 + 1) + ln(𝑒 𝑋 ) − (− ln(2) + ln(1)) = − ln ( 𝑋 ) + ln(2) =
𝑒
𝑋
𝑒 +1
= − ln ( 𝑋 ) + ln(2) = − ln(1 + 𝑒 −𝑋 ) + ln(2)
𝑒
+∞
1
𝐽0 = ∫ 𝑡
𝑑𝑡 = lim (− ln(1 + 𝑒 −𝑋 ) + ln(2)) = ln(2)
0 1 + 𝑒 𝑋→+∞
4
+∞ 𝑋
𝑒 −𝑡 𝑒 −𝑡
𝐽1 = ∫ 𝑑𝑡 = lim ∫ 𝑑𝑡
0 1 + 𝑒𝑡 𝑋→+∞ 0 1 + 𝑒 𝑡
𝑡 𝑑𝑥
On fait le changement de variable 𝑥 = 𝑒 ⇔ 𝑡 = ln(𝑥) donc 𝑑𝑡 = 𝑥
0
𝑡=0⇒𝑥=𝑒 =1
𝑡 = 𝑋 ⇒ 𝑥 = 𝑒𝑋
𝑋 𝑒𝑋
1 𝑒𝑋
𝑒 −𝑡 𝑥 𝑑𝑥 1
𝐽1 (𝑋) = ∫ 𝑑𝑡 = ∫ =∫ 𝑑𝑥
1 (1 + 𝑥 ) 𝑥
𝑡 2
0 1+𝑒 1 1+𝑥 𝑥
Il existe 𝑎, 𝑏 et 𝑐 réels tels que
1 𝑎 𝑏 𝑐
= + + 2
(1 + 𝑥 )𝑥 2 1+𝑥 𝑥 𝑥
On multiplie par 𝑥 + 1, puis 𝑥 = −1
1
𝑎 = [ 2] =1
𝑥 𝑥=−1
On multiplie par 𝑥 2 puis 𝑥 = 0
1
𝑐=[ ] =1
𝑥 + 1 𝑥=0
On multiplie par 𝑥 puis 𝑥 → +∞
0 = 𝑎 + 𝑏 ⇔ 𝑏 = −1
𝑋 𝑋
𝑋
𝑒 −𝑡 𝑒
1 1 1 1 𝑥=𝑒
𝐽1 (𝑋) = ∫ 𝑡
𝑑𝑡 = ∫ ( − + ) 𝑑𝑥 = [ln(𝑥 + 1 ) − ln ( 𝑥 ) − ]
0 1+𝑒 1 1 + 𝑥 𝑥 𝑥2 𝑥 𝑥=1
𝑒𝑋 + 1
= ln(𝑒 𝑋 + 1) − ln(𝑒 𝑋 ) − 𝑒 −𝑋 − (ln(2) − ln(1) − 1) = ln ( 𝑋 ) − 𝑒 −𝑋 − ln(2) + 1
𝑒
−𝑋 −𝑋
= ln(1 + 𝑒 ) − 𝑒 − ln(2) + 1
𝐽1 = lim (ln(1 + 𝑒 −𝑋 ) − 𝑒 −𝑋 − ln(2) + 1) = 1 − ln(2)
𝑋→+∞
3°)
𝑋 𝑋 𝑋 −(𝑛−1)𝑡 𝑋( 𝑡
𝑒 −(𝑛−1)𝑡 𝑒 −𝑛𝑡 𝑒 + 𝑒 −𝑛𝑡 𝑒 + 1)𝑒 −𝑛𝑡
𝐽𝑛−1 (𝑋) + 𝐽𝑛 (𝑋) = ∫ 𝑑𝑡 + ∫ 𝑑𝑡 = ∫ 𝑑𝑡 = ∫ 𝑑𝑡
0 1 + 𝑒𝑡 0 1+𝑒
𝑡
0 1 + 𝑒𝑡 0 1 + 𝑒𝑡
𝑋 𝑡=𝑋
−𝑛𝑡
𝑒 −𝑛𝑡 𝑒 −𝑛𝑋 1
=∫ 𝑒 𝑑𝑡 = [− ] =− +
0 𝑛 𝑡=0 𝑛 𝑛
Donc
1
𝐽𝑛−1 + 𝐽𝑛 =
𝑛
4°)
1 1 1 1 1 1 1 5 7
𝐽4 = − 𝐽3 = − ( − 𝐽2 ) = − + 𝐽2 = − + − 𝐽1 = − (1 − ln(2)) = − + ln(2)
4 4 3 4 3 12 2 12 12