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REUSSIR SON BACCALAUREAT DE MATHEMATIQUES EN

15 QUESTIONS

1
1. Soit (𝑢𝑛 ) la suite définie par 𝑢0 = 2 et pour tout entier naturel 𝑛 par :
3𝑢𝑛
𝑢𝑛+1 =
1 + 2𝑢𝑛
On considère la fonction 𝑓 définie sur [0; +∞[ par :
3𝑥
𝑓(𝑥) =
1 + 2𝑥
Après avoir étudier les variations de 𝑓 sur [0 ; +∞[.
Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel 𝑛, on a :
0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑢𝑛+1 ≤ 1
2. Soit (𝑎𝑛 ) la suite définie par 𝑢0 = 200 et pour tout entier naturel 𝑛, 𝑎𝑛+1 = 0,85𝑎𝑛 +
450. On considère la suite (𝑣𝑛 ) définie pour tout entier naturel 𝑛 par : 𝑣𝑛 = 𝑎𝑛 − 3000.
a) Démontrer que la suite (𝑣𝑛 ) est une suite géométrique de raison 0,85.
b) Exprimer 𝑣𝑛 en fonction de 𝑛 pour tout entier naturel 𝑛.
c) En déduire que, pour tout entier naturel 𝑛, 𝑎𝑛 = −2800 × 0,85𝑛 + 3000.
cos(𝑛)
3. Soit (𝑢𝑛 ) la suite définie pour tout 𝑛 ≠ 0 par : 𝑢𝑛 = 5 + . Déterminer la limite
𝑛2

de la suite (𝑢𝑛 ).
1−3𝑥 2
4. Calculer lim
𝑥→+∞ 𝑥−4𝑥 3

5. Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = (𝑥 − 2)𝑒 𝑥 + 𝑥 + 1.


Déterminer 𝑓′(𝑥).

6. On considère la fonction 𝑔 définie sur l’intervalle ]0; +∞[ par :


𝑔(𝑥) = 2𝑥 3 − 1 + 2ln 𝑥
Justifier qu’il existe un unique réel 𝛼 tel que 𝑔(𝛼) = 0.
7. On considère une fonction 𝑓 définie sur ℝ∗ et dont on admet que sa dérivée seconde
est définie sur ℝ∗ par :
10𝑥 − 20
𝑓 ′′ (𝑥) =
𝑥4
Etudier la convexité de 𝑓 sur [2; +∞[.
1
8. Déterminer une primitive de 𝑓(𝑥) = 𝑥 (ln(𝑥))2 sur ]0; +∞[.

9. Soit l’équation différentielle (𝐸) ∶ 𝑦 ′ + 3𝑦 = 𝑒 2𝑥 . Montrer que la fonction 𝑝 définie sur


1
ℝ par 𝑝(𝑥) = 5 𝑒 2𝑥 est une solution particulière de (𝐸) et résoudre sur ℝ l’équation

(𝐸).
1 2 +2
10. Calculer∫0 𝑥𝑒 𝑥 𝑑𝑥
11. Soit les points 𝐴(1; 2; 7), 𝐵(2; 0; 2), 𝐶(3; 1; 3), 𝐷(3; −6; 1) et 𝐸(4; −8; −4).
1
Soit 𝑢
⃗ (−2) un vecteur où 𝑏 et 𝑐 sont deux réels.
1
a) Montrer que 𝑢
⃗ est normal au plan (𝐴𝐵𝐶).
b) En déduire qu’une équation cartésienne de (𝐴𝐵𝐶) est : 𝑥 − 2𝑦 + 𝑧 − 4 = 0.
c) Le point 𝐷 appartient-il au plan (𝐴𝐵𝐶) ?
12. On dispose d’un jeu de 32 cartes, toutes différentes. Une « main » de 4 cartes est un
ensemble de 4 cartes dont l’ordre n’importe pas.
a) Combien de « mains » de 4 cartes peut-on alors former ?
b) On tire simultanément 4 cartes au hasard. Quelles est la probabilité d’avoir les 4
as ?
13. Les utilisateurs du vélo d’une ville sont classés en deux catégories disjointes :
• Ceux qui utilisent le vélo dans leurs déplacements professionnels ;
• Ceux qui utilisent le vélo uniquement pour leurs loisirs.
Un sondage donne les résultats suivants :

• 21% des utilisateurs ont moins de 35 ans.


Parmi eux, 68% utilisent leur vélo uniquement pour leurs loisirs alors que les autres
l’utilisent dans leurs déplacements professionnels ;
• Parmi les 35 ans ou plus, seuls 20% utilisent leur vélo dans leurs déplacements
professionnels, les autres l’utilisent uniquement pour leurs loisirs.
On interroge au hasard un utilisateur de vélo de cette ville.
Dans tout l’exercice, on considère les évènements suivants :
• 𝐽 : « la personne interrogée a moins de 35 ans ».
• 𝑇 : « la personne interrogée utilise le vélo dans ses déplacements professionnels ».
• 𝐽 et 𝑇 sont les évènements contraires de 𝐽 et 𝑇.

Calculer la valeur exacte de la probabilité de 𝑇.


14. Dans cette partie, on s’intéresse uniquement aux personnes utilisant leurs vélos dans
leurs déplacements professionnels. On admet que 30% d’entre elles ont moins de 35
ans. On sélectionne au hasard parmi elles un échantillon de 120 personnes auxquelles
on va soumettre un questionnaire supplémentaire.
On assimile la sélection de cet échantillon à un tirage aléatoire avec remise.
On demande à chaque individu de cet échantillon son âge.
𝑋 représente le nombre de personnes de l’échantillon ayant moins de 35 ans.
Dans cette partie, les résultats seront arrondis à 10−3 près.
a) Déterminer la nature et les paramètres de la loi de probabilité suivie par 𝑋.
b) Calculer la probabilité qu’au moins 50 utilisateurs de vélo parmi les 120 aient
moins de 35 ans.
15. On considère la variable aléatoire 𝐷 donnant le débit de la Loire en 𝑚3 . 𝑠 −1 à Tours à
un instant 𝑡. Une étude statistique permet de considérer que 𝐸(𝐷) = 350 et 𝑉(𝐷) =
28 000.
Donner une majoration de 𝑃(|𝐷 − 350| ≥ 200) puis interpréter cette majoration dans
les termes de l’énoncé.
CORRECTION

1. On considère la fonction 𝑓 définie sur [0; +∞[ par :


3𝑥
𝑓(𝑥) =
1 + 2𝑥
3(1 + 2𝑥) − 2 × 3𝑥 3 + 6𝑥 − 6𝑥 3
𝑓 ′ (𝑥) = 2
= 2
=
(1 + 2𝑥) (1 + 2𝑥) (1 + 2𝑥)2
∀𝑥 ∈ [0; +∞[, 𝑓 ′ (𝑥) > 0 donc 𝑓 est croissante sur [0; +∞[.
On pose la propriété 𝑃𝑛 ∶ "0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑢𝑛+1 ≤ 1"
Initialisation : Vérifions que la propriété est vraie au rang 0.
1 3
1 3× 3
𝑢0 = 2 et 𝑢1 = 2
1 =
2
= 4 et on a bien :
1+2× 2
2

0 ≤ 𝑢0 ≤ 𝑢1 ≤ 1
Donc la propriété est vraie au rang 0.
Hérédité : Soit 𝑛 ∈ ℕ. On suppose que 𝑃𝑛 est vraie, c'est-à-dire 0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑢𝑛+1 ≤ 1.
Montrons que 𝑃𝑛+1 est vraie c'est-à-dire 0 ≤ 𝑢𝑛+1 ≤ 𝑢𝑛+2 ≤ 1
Par hypothèse de récurrence, on a∶ 0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 𝑢𝑛+1 ≤ 1
𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ) et 𝑓 est croissante sur [0; +∞[ donc on a :
𝑓(0) ≤ 𝑓(𝑢𝑛 ) ≤ 𝑓(𝑢𝑛+1 ) ≤ 𝑓(1)
⟺ 0 ≤ 𝑢𝑛+1 ≤ 𝑢𝑛+2 ≤ 1
Donc 𝑃𝑛+1 est vraie.
Conclusion : La propriété est vraie au rang 0 et, est héréditaire donc d’après le
principe de récurrence, elle est vraie pour tout entier naturel 𝑛.

2. On considère la suite (𝑣𝑛 ) définie pour tout entier naturel 𝑛 par : 𝑣𝑛 = 𝑎𝑛 − 3000.
a) Soit 𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛+1 = 𝑎𝑛+1 − 3000 = (0,85𝑎𝑛 + 450) − 3000 = 0,85𝑎𝑛 − 2550.
Donc 𝑣𝑛+1 = 0,85(𝑎𝑛 − 3000) = 0,85𝑣𝑛 donc (𝑣𝑛 ) est géométrique de raison
𝑞 = 0,85 et 𝑣0 = 𝑎0 − 3000 = 200 − 3000 = −2800 .
b) ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 = 𝑣0 × 𝑞 𝑛 = −2800 × 0,85𝑛
c) ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 = 𝑎𝑛 − 3000 ⟺ 𝑎𝑛 = 𝑣𝑛 + 3000 donc on a :
𝑎𝑛 = −2800 × 0,85𝑛 + 3000 .
3. ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , −1 ≤ cos(𝑛) ≤ 1
𝑛 ≠ 0 donc on a :
1 cos(𝑛) 1
− 2
≤ 2
≤ 2
𝑛 𝑛 𝑛
1 cos(𝑛) 1
5− 2
≤ 5+ 2
≤ 5+ 2
𝑛 𝑛 𝑛
1 1
lim 5 − 2 = lim 5 + 2 = 5
𝑛→+∞ 𝑛 𝑛→+∞ 𝑛
Donc d’après le théorème des gendarmes, lim 𝑢𝑛 = 5.
𝑛→+∞

4. Soit 𝑥 ∈ ℝ,
3 3
1 − 3𝑥 2 𝑥 2 (1 − 𝑥) 1−𝑥
= =
𝑥 − 4𝑥 3 𝑥 3 ( 1 − 4) 𝑥 ( 1 − 4)
𝑥2 𝑥2
3 1
lim 1 − = 1 ; lim 2 − 4 = −4
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥
1 1−3𝑥 2
Par produit, lim 𝑥 (𝑥 2 − 4) = −∞. Donc par quotient, lim = 0.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥−4𝑥 3

5. ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓′ (𝑥) = 1𝑒𝑥 + (𝑥 − 2)𝑒𝑥 + 1 = (𝑥 − 1)𝑒𝑥 + 1.


6. On considère la fonction 𝑔 définie sur l’intervalle ]0; +∞[ par :
𝑔(𝑥) = 2𝑥 3 − 1 + 2ln 𝑥
Soit 𝑥 ∈]0; +∞[,
2
𝑔′ (𝑥) = 6𝑥 2 + >0
𝑥
De plus lim 𝑔(𝑥) = +∞ et lim+ 𝑔(𝑥) = −∞.
𝑥→+∞ 𝑥→0

On a donc :

𝑔 est dérivable donc continue et strictement croissante sur ]0; +∞[.


L’intervalle image de ]0; +∞[ par 𝑔 est ] − ∞; +∞[.
0 ∈] − ∞; +∞[ donc d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires,
l’équation 𝑔(𝑥) = 0 admet une unique solution 𝛼 sur ]0; +∞[.
7. On admet que pour tout réel 𝑥 de ℝ∗ :
10𝑥 − 20
𝑓 ′′ (𝑥) =
𝑥4
∀𝑥 ∈ ℝ∗+ , 𝑥 4 > 0 donc le signe de 𝑓′′(𝑥) dépend de celui de 10𝑥 − 20.
𝑓 ′′ (𝑥) ≤ 0 pour 𝑥 ∈ ]0; 2] et 𝑓 ′′ (𝑥) ≥ 0 pour 𝑥 ∈ [2; +∞[.
Donc 𝑓 est concave sur ]0; 2] et 𝑓 est convexe sur [2; +∞[.
ln(𝑥)3
8. 𝐹(𝑥) =
3
2 3
9. 𝑝′ (𝑥) + 3𝑝(𝑥) = 5 𝑒 2𝑥 + 5 𝑒 2𝑥 = 𝑒 2𝑥 donc 𝑝 est une solution particulière de (𝐸).

L’équation homogène associée est 𝑦 ′ + 3𝑦 = 0 ⟺ 𝑦 ′ = −3𝑦 donc 𝑦𝐻 (𝑥) = 𝐶𝑒 −3𝑥 où


𝐶 est une constante réelle.
1
𝑦(𝑥) = 𝑦𝐻 (𝑥) + 𝑝(𝑥) = 𝐶𝑒 −3𝑥 + 𝑒 2𝑥
5
1 2 +2 1 2 +2 1 1 2 +2 2 +2 1
10. ∫0 𝑥𝑒 𝑥 𝑑𝑥 = 2 [𝑒 𝑥 ]0 = 2 (𝑒 2 − 𝑒0 ) = 2 (𝑒 6 − 𝑒 2 )
11. a) 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 et 𝑢
⃗ . 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 donc 𝑢 est orthogonal à deux vecteurs non colinéaires du
⃗ . 𝐴𝐶
plan (𝐴𝐵𝐶) donc 𝑢
⃗ est normal au plan (𝐴𝐵𝐶).
b) (𝐴𝐵𝐶) ∶ 𝑥 − 2𝑦 + 𝑧 + 𝑑 = 0
𝐵(2; 0; 2) ∈ (𝐴𝐵𝐶) ⟺ 2 − 0 + 2 + 𝑑 = 0 ⟺ 𝑑 = −4
Donc (𝐴𝐵𝐶) ∶ 𝑥 − 2𝑦 + 𝑧 + 𝑑 = 0
c) 3 − 2 × (−6) + 1 − 4 = 3 + 12 + 1 − 4 = 12 ≠ 0 donc 𝐷 ∉ (𝐴𝐵𝐶).
32
12. a) Il y a ( ) = 35960 mains différentes possibles.
4
1
b) Il y a une seule main qui comporte les 4 as donc la probabilité est égale à 35960.
13. La situation peut se traduire par l’arbre pondéré suivant :

𝐽 et 𝐽 forment une partition de Ω, donc d’après la formule des probabilités totales, on a :


𝑃(𝑇) = 𝑃(𝐽 ∩ 𝑇) + 𝑃(𝐽 ∩ 𝑇) = 0,06272 + 0,158 = 0,2252
14. a) On répète de manière identique et indépendante l’expérience de Bernoulli qui consiste à
interroger une personne et dont le succès 𝑆 est : « la personne a moins de 35 ans ».
On appelle 𝑋 la variable aléatoire qui compte le nombre de succès donc 𝑋 suit une loi
binomiale de paramètres 𝑛 = 120 et 𝑝 = 0,7.
b) 𝑃[𝑋 ≥ 50] ≈ 0,004.

15. D’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev, on a :


28 000
𝑃(|𝐷 − 350| ≥ 200) ≤ = 0,7
2002
La probabilité que le débit de la Loire à l’instant 𝑡 soit inférieur ou égal à 350 −
200 = 150 𝑚3 . 𝑠 −1 ou supérieur ou égal à 350 + 200 = 550 𝑚3 . 𝑠 −1 est inférieure à
0,7.

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