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Rappels mathématiques

Les nombres complexes


1. Définition
Tout nombre complexe 𝑧 peut s’écrire sous la forme
𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏
où 𝑎 et 𝑏 sont des nombres réels ; 𝑧 est ainsi écrit sous sa forme cartésienne.
𝑎 = ℛ𝑒(𝑧) = partie réelle de 𝑧
𝑏 = 𝐼𝑚(𝑧) = partie imaginaire de 𝑧.

Le nombre complexe 𝑖 = 0 + 1𝑖 est tel que 𝑖 2 = −1.

On appellera 𝑧 ∗ = 𝑎 − 𝑖𝑏, le complexe conjugué de 𝑧.

2. Le plan complexe
Un nombre complexe étant défini par 2 nombres réels, on peut le représenter dans un plan appelé
« plan complexe » ou « plan de Gauss ».

𝑧 est repéré par le point de coordonnées (𝑎, 𝑏).


On définit alors
 l’argument de z, noté arg(𝑧), comme l’angle entre le demi-axe positif des parties réelles et la
demi-droite issue de O passant par z
 le module de 𝑧, noté |𝑧|, comme la distance entre O et 𝑧.
On a donc
 |𝑧| = √𝑧𝑧 ∗ = √𝑎2 + 𝑏 2
𝑏
 tan[arg(𝑧)] = 𝑎.

3. Forme trigonométrique ou polaire


En notant 𝜌 = |𝑧| et 𝜃 = arg(𝑧), on peut écrire
𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 = 𝜌(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛𝜃)
Cette dernière écriture est appelée « forme trigonométrique » ou encore « forme polaire ».

1
4. Exponentielle complexe : formule d’Euler

Euler a montré que pour tout réel 𝜃


𝑒 𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖 𝑠𝑖𝑛𝜃
Alors, pour tout complexe 𝑧 de module 𝜌 et d’argument 𝜃, on peut écrire
𝑧 = 𝜌𝑒 𝑖𝜃
que l’on appelle « forme exponentielle complexe ». Cette écriture s’avère extrêmement pratique
d’utilisation, en particulier en physique où elle est largement employée. Conséquence immédiate :
𝑧 ∗ = 𝜌𝑒 −𝑖𝜃

5. Propriétés

Soient 𝑧 𝑒𝑡 𝑧 ′ deux nombres complexes tels que 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 = 𝜌𝑒 𝑖𝜃 𝑒𝑡 𝑧 ′ = 𝑎′ + 𝑖𝑏 ′ = 𝜌′𝑒 𝑖𝜃 .
 𝑧𝑧 ∗ = 𝑎2 + 𝑏 2 = 𝜌2
 (𝑧 ∗ )∗ = 𝑧
 |𝑧| = |𝑧 ∗ |
 |𝑧𝑧 ′ | = |𝑧||𝑧 ′ |
1 1
 |𝑧| = |𝑧|
𝑧 |𝑧|
 |𝑧′| = |𝑧′|
 (𝑧𝑧′)∗ = 𝑧 ∗ 𝑧′∗
 |𝑧 + 𝑧′| ≤ |𝑧| + |𝑧′|

6. Conséquences

1 1 𝑎−𝑖𝑏 𝑎−𝑖𝑏 𝑎−𝑖𝑏


 = 𝑎+𝑖𝑏 = (𝑎+𝑖𝑏)(𝑎−𝑖𝑏) = 𝑎2 +𝑏2 = 𝜌2 (𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑡é𝑠𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒)
𝑧
1 1 1
= 𝑖𝜃 = | | 𝑒 −𝑖𝜃 = 𝑒 −𝑖𝜃 (𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑝𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒)
𝜌𝑒 𝑧 𝜌

 𝑧𝑧 = (𝑎 + 𝑖𝑏)(𝑎′ + 𝑖𝑏′) = (𝑎𝑎 − 𝑏𝑏′) + 𝑖(𝑎𝑏 ′ + 𝑎′𝑏) = 𝜌𝜌′𝑒 𝑖(𝜃+𝜃 )
′ ′
1 𝑏
 tan [arg (𝑧)] = − 𝑎
𝑧 𝑎+𝑖𝑏 (𝑎+𝑖𝑏)(𝑎′ −𝑖𝑏 ′ ) 𝜌 ′)
 = 𝑎′ +𝑖𝑏′ = 2 2 = 𝜌′ 𝑒 𝑖(𝜃−𝜃
𝑧′ 𝑎′ +𝑏 ′
𝐹 1
 Soit 𝑥̃ le nombre complexe défini par 𝑥̃ = 𝑚0 (−2 +𝑖2𝛾𝜔+𝜔2 ), où 𝐹0 , 𝑚, 𝛾, 𝜔0 𝑒𝑡 𝜔 sont des
0
constantes réelles. Sous forme cartésienne
𝐹0 𝜔0 2 − 𝜔 2 −2𝛾𝜔
𝑥̃ = [ +𝑖 ]
𝑚 (𝜔0 − 𝜔 ) + (2𝛾𝜔)
2 2 2 2 (𝜔0 − 𝜔 2 )2 + (2𝛾𝜔)2
2

Comme tout complexe, 𝑥̃ peut se mettre sous forme exponentielle. Donc il existe 𝐴 𝑒𝑡 𝜑 réels
tels que 𝑥̃ = 𝐴𝑒 𝑖𝜑 avec
𝐹 1
𝐴 = |𝑥̃| = |𝑚0 | 2 2 2 2
et
√(𝜔0 −𝜔 ) +(2𝛾𝜔)

𝐼𝑚(𝑥̃) −2𝛾𝜔
tan 𝜑 = = 2
ℛ𝑒(𝑥̃) 𝜔0 − 𝜔 2

2
Trigonométrie
1. Cercle trigonométrique

Nous rappelons tout d’abord que l’unité SI des mesures d’angle est le radian et qu’il est facile de retenir
qu’un tour complet de 360° correspond à 2𝜋 radians. On a donc
180° 𝜋
1 𝑟𝑎𝑑 = 𝜋 ou 1° = 180 𝑟𝑎𝑑

Si l’on munit le plan d’un système d’axes de coordonnées cartésiennes, le cercle trigonométrique est le
cercle de rayon 1 centré à l’origine du plan.

Ce cercle nous permet de définir les fonctions trigonométriques fondamentales de manière


géométrique : cosinus se lit ainsi sur l’axe des abscisses et sinus sur l’axe des ordonnées. En particulier,
le théorème de Pythagore permet de démontrer la relation fondamentale
cos 2 𝜃 + sin2 𝜃 = 1

Quelques valeurs remarquables qu’il faut connaître par cœur

2. Symétries
Relations utiles à connaître qui découlent de symétries sur le cercle trigonométrique.
 cos(−𝑥) = cos 𝑥 sin(−𝑥) = − sin 𝑥
 cos(𝜋 − 𝑥) = − cos 𝑥 sin(𝜋 − 𝑥) = sin 𝑥
 cos(𝜋 + 𝑥) = − cos 𝑥 sin(𝜋 + 𝑥) = − sin 𝑥
𝜋 𝜋
 cos ( 2 − 𝑥) = sin 𝑥 sin ( 2 − 𝑥) = cos 𝑥
𝜋 𝜋
 cos ( 2 + 𝑥) = − sin 𝑥 sin ( 2 + 𝑥) = cos 𝑥

3
3. Sommes et produits

Angle somme

 cos(𝑥 + 𝑦) = cos 𝑥 cos 𝑦 − sin 𝑥 sin 𝑦 cos(𝑥 − 𝑦) = cos 𝑥 cos 𝑦 + sin 𝑥 sin 𝑦
 sin(𝑥 + 𝑦) = sin 𝑥 cos 𝑦 + sin 𝑦 cos 𝑥 sin(𝑥 − 𝑦) = sin 𝑥 cos 𝑦 − sin 𝑦 cos 𝑥

Conséquences importantes et immédiates


 cos(2𝑥) = cos 2 𝑥 − sin2 𝑥 = 2 cos2 𝑥 − 1 = 1 − 2 sin2 𝑥
 sin(2𝑥) = 2 sin 𝑥 cos 𝑥

 Démonstration pour cos(x + y) :

D’après la formule d’Euler 𝑒 𝑖(𝑥+𝑦) = cos(𝑥 + 𝑦) + 𝑖 sin(𝑥 + 𝑦)


Or 𝑒 𝑖(𝑥+𝑦) = 𝑒 𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑦 = (cos 𝑥 + 𝑖 sin 𝑥)(cos 𝑦 + 𝑖 sin 𝑦)
= (cos 𝑥 cos 𝑦 − sin 𝑥 sin 𝑦) + 𝑖(sin 𝑥 cos 𝑦 + sin 𝑦 cos 𝑥)
Par identification des 2 expressions, on trouve cos(𝑥 + 𝑦) = cos 𝑥 cos 𝑦 − sin 𝑥 sin 𝑦.

Transformation d’un produit en somme


1
 cos 𝑥 cos 𝑦 = 2 [cos(𝑥 + 𝑦) + cos(𝑥 − 𝑦)]
1
 sin 𝑥 sin 𝑦 = 2 [cos(𝑥 − 𝑦) − cos(𝑥 + 𝑦)]
1
 sin 𝑥 cos 𝑦 = 2 [sin(𝑥 + 𝑦) + sin(𝑥 − 𝑦)]

Transformation d’une somme en produit

𝑥+𝑦 𝑥−𝑦
 cos 𝑥 + cos 𝑦 = 2 cos ( ) cos ( )
2 2
𝑥+𝑦 𝑥−𝑦
 cos 𝑥 − cos 𝑦 = − 2 sin ( ) sin ( )
2 2
𝑥+𝑦 𝑥−𝑦
 sin 𝑥 + sin 𝑦 = 2 sin ( ) cos ( )
2 2
𝑥−𝑦 𝑥+𝑦
 sin 𝑥 − sin 𝑦 = 2 sin ( ) cos ( )
2 2

4. Fonctions hyperboliques

Les fonctions hyperboliques sont analogues aux fonctions trigonométriques. Par définition, pour tout
𝑥∈ℝ
𝑒 𝑥 +𝑒 −𝑥 𝑒 𝑥 −𝑒 −𝑥 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑥)
 𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑥) = 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑥) = 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑥) = 𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑥)
2 2

Conséquence immédiate
𝑒 𝑥 = 𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑥) + 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑥), 𝑒 −𝑥 = 𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑥) − 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑥), ce qui implique
cosh2 𝑥 − sinh2 𝑥 = 1

5. Dérivées
1
 cos′ 𝑥 = − sin 𝑥 sin′ 𝑥 = cos 𝑥 tan′ 𝑥 = cos2 𝑥 = 1 + tan2 𝑥
1
 cosh′ 𝑥 = sinh 𝑥 sinh′ 𝑥 = cosh 𝑥 tanh′ 𝑥 = = 1 − tanh2 𝑥
cosh2 𝑥

4
Dérivation
1. Notion intuitive

Soit 𝑓 une fonction définie par 𝑦 = 𝑓(𝑥), dont la courbe est représentée sur la figure ci-dessous.

Δ𝑦 𝑓(𝑥2 )−𝑓(𝑥1 )
Soit 𝑃1 (𝑥1 , 𝑓(𝑥1 )) et 𝑃2 (𝑥2 , 𝑓(𝑥2 )) deux points sur cette courbe et 𝑎 = Δ𝑥 = le coefficient
𝑥2 −𝑥1
directeur de la droite passant par ces deux points.

Si on rapproche P1 de P2, la droite (𝑃1 𝑃2 ) se confond avec la tangente à la courbe en P2, 𝑎 représente
alors la valeur de la dérivée 𝑓′ de 𝑓 au point P2. On dit que 𝑓′(𝑥2 ) est la limite de 𝑎 lorsque P1 tend vers
P2, autrement dit
𝑓(𝑥2 ) − 𝑓(𝑥1 )
𝑓 ′ (𝑥2 ) = lim 𝑎 = lim
𝑃1 →𝑃2 𝑥1 →𝑥2 𝑥2 − 𝑥1

Cette définition se généralise à tout point d’abscisse 𝑥 de la courbe par


𝑓(𝑥 + ℎ) − 𝑓(𝑥)
𝑓 ′ (𝑥) = lim
ℎ→0 ℎ
La fonction dérivée 𝑓′ de 𝑓 est donc la fonction qui à tout 𝑥 associe 𝑓′(𝑥).

2. Règles de dérivation dans ℝ

Soit 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions réelles définies dans ℝ, 𝑎, 𝛼 deux réels et 𝑘 un entier naturel
 (𝑎𝑓)′ = 𝑎𝑓′

 Dérivée d’une somme : (𝑓 + 𝑔)′ = 𝑓 ′ + 𝑔′

 Dérivée d’un produit : (𝑓𝑔)′ = 𝑓 ′ 𝑔 + 𝑓𝑔′

𝑓 ′ 𝑓 ′ 𝑔−𝑓𝑔′
 Dérivée d’un quotient : (𝑔) = 𝑔2

1 ′ 𝑓′
 Dérivée d’une puissance : (𝑓 𝛼 )′ = 𝛼𝑓′𝑓 𝛼−1 , ce qui donne (𝑓) = − 𝑓2 avec 𝛼 = −1

 Dérivée d’une fonction composée : (𝑓𝑜𝑔)′ = 𝑔′(𝑓′𝑜𝑔)

𝑑𝑓
La dérivée de la fonction 𝑓 par rapport à la variable réelle 𝑡 pourra s’écrire 𝑑𝑡 si 𝑓 ne dépend que de la
𝜕𝑓
seule variable t et 𝜕𝑡 si 𝑓 dépend de plusieurs variables (on parle alors de dérivée partielle).

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3. Applications

 Si 𝑓(𝑡) = A cos(𝜔𝑡 + 𝜑), 𝐴, 𝜔 𝑒𝑡 𝜑 étant des constantes réelles,


𝑑𝑓(𝑡) 𝑑 𝑒 𝑖(𝜔𝑡+𝜑) + 𝑒 −𝑖(𝜔𝑡−𝜑)
𝑓 ′ (𝑡) = = (𝐴 ) = −𝐴𝜔 sin(𝜔𝑡 + 𝜑)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2
𝑑𝑓(𝑡) 𝑑 𝑒 𝑖(𝜔𝑡+𝜑) −𝑒 −𝑖(𝜔𝑡+𝜑)
 De même si 𝑓(𝑡) = A sin(𝜔𝑡 + 𝜑), 𝑓′(𝑡) = = 𝑑𝑡 (𝐴 ) = 𝐴𝜔 cos(𝜔𝑡 + 𝜑)
𝑑𝑡 2𝑖
𝐹 1
 Si ℎ(𝜔) = 𝑚 , 𝐹, 𝑚, 𝛾 𝑒𝑡 𝜔0 étant des constantes réelles, il est judicieux d’écrire
√(𝜔0 2 −𝜔2 )2 +(2𝛾𝜔)2

𝐹 𝐹 𝐹
ℎ(𝜔) = [(𝜔0 2 − 𝜔2 )2 + (2𝛾𝜔)2 ]−1⁄2 = (𝑓𝑜𝑔)(𝜔) = 𝑓(𝑔(𝜔))
𝑚 𝑚 𝑚
avec 𝑓(𝑥) = 𝑥 −1⁄2 et 𝑔(𝜔) = (𝜔0 2 − 𝜔2 )2 + (2𝛾𝜔)2 , alors
𝐹
ℎ′ (𝜔) = 𝑔′(𝜔)𝑓′(𝑔(𝜔))
𝑚
1𝐹
=− [−4𝜔(𝜔0 2 − 𝜔2 ) + 8𝛾 2 𝜔][(𝜔0 2 − 𝜔2 )2 + (2𝛾𝜔)2 ]−3⁄2
2𝑚

Intégration
Théorème fondamental du calcul intégral

Soit 𝑓 une fonction dont on cherche l’intégrale sur un intervalle [𝑎, 𝑏]. Si 𝐹 est une fonction définie et
dérivable sur [𝑎, 𝑏] telle que 𝐹 ′ = 𝑓, alors
𝑏
∫𝑎 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 = 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎).

𝐹 est une primitive de f et on note 𝐹 = ∫ 𝑓 ou encore 𝐹(𝑡) = ∫ 𝑓(𝑡). Pour savoir intégrer, il suffit
donc de savoir dériver. Cependant, la primitive d’une fonction f (t) donnée est toujours définie à une
constante près.

Par définition, 𝐹(𝑏) − 𝐹(𝑎) est la valeur de l’aire S située entre l’axe des abscisses et la courbe
représentative de 𝑓 entre les abscisses 𝑎 et 𝑏.

6
Équations différentielles : quelques éléments
1. Équations différentielles linéaires d’ordre 1 à coefficients constants

Ces équations sont de la forme


𝒂𝒚′ + 𝒃𝒚 = 𝒄
où 𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 sont des constantes, 𝑎 ≠ 0, et 𝑓 une fonction définie sur ℝ par 𝑦 = 𝑓(𝑥).

L’équation linéaire homogène associée a pour expression


𝒂𝒚′ + 𝒃𝒚 = 𝟎
𝒃
 Les solutions de l’équation homogène sont de la forme 𝒚 = 𝑪𝒆− 𝒂𝒙 , où C est une constante.
𝒃
𝒄
 Les solutions générales de l’équation complète sont de la forme 𝒚 = 𝑪𝒆− 𝒂𝒙 + 𝒃.

Démonstration
𝑐
On pose 𝑌 = 𝑦 − 𝑏. Alors l’équation devient 𝑎𝑌 ′ + 𝑏𝑌 = 0 que l’on peut encore écrire
𝑑𝑌 𝑑𝑌 𝑏
𝑎 𝑑𝑥 + 𝑏𝑌 = 0 ⟺ = − 𝑎 𝑑𝑥
𝑌
En intégrant on obtient
𝑏
𝑙𝑛𝑌 = − 𝑎 𝑥 + 𝐾, où 𝐾 est une constante d’intégration. En prenant l’exponentielle,
𝑏 𝑏
𝑌 = 𝑒 (− 𝑎𝑥+𝐾) = 𝐶𝑒 − 𝑎𝑥 , avec 𝐶 = 𝑒 𝐾 = constante.
𝑏
𝑐 𝑐
Finalement, 𝑦 = 𝑌 + 𝑏 = 𝐶𝑒 − 𝑎𝑥 + 𝑏 . 𝐶𝑄𝐹𝐷

2. Équations différentielles linéaires d’ordre 2 à coefficients constants avec second membre

Ces équations sont de la forme


𝒂𝒚′′ + 𝒃𝒚′ + 𝒄𝒚 = 𝒅(𝒙)
𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 étant des constantes, 𝑎 ≠ 0 et 𝑦 = 𝑓(𝑥).

L’équation linéaire homogène associée est


𝒂𝒚′′ + 𝒃𝒚′ + 𝒄𝒚 = 𝟎

On cherche des solutions de la forme 𝒚 = 𝑪𝒆𝒓𝒙 où C est une constante et r doit vérifier l’équation ci-
dessous, appelée « équation caractéristique » de l’équation homogène
𝒂𝒓𝟐 + 𝒃𝒓 + 𝒄 = 𝟎
2
On notera Δ = 𝑏 − 4𝑎𝑐 le discriminant de cette équation caractéristique.

 Les solutions de l’équation homogène s’écrivent différemment suivant les différentes solutions de
l’équation caractéristique :
−𝑏+√Δ −𝑏−√Δ
a) Si 𝚫 > 0, l’équation caractéristique admet 2 solutions réelles 𝑟1 = 2𝑎 et 𝑟2 = et les
2𝑎
solutions de l’équation homogène sont de la forme
𝒇(𝒙) = 𝑪𝟏 𝒆𝒓𝟏 𝒙 + 𝑪𝟐 𝒆𝒓𝟐 𝒙 , 𝐶1 𝑒𝑡 𝐶2 constantes

7
𝑏
b) Si 𝚫 = 𝟎, l’équation caractéristique admet une solution réelle unique 𝑟 = − 2𝑎 et les solutions
de l’équation homogène sont de la forme
𝑓(𝒙) = (𝑪𝟏 𝒙 + 𝑪𝟐 )𝒆𝒓𝒙 , 𝐶1 𝑒𝑡 𝐶2 constantes

−𝑏+𝑖√−Δ
c) Si 𝚫 < 0, l’équation caractéristique admet 2 solutions complexes conjuguées 𝑟1 = et
2𝑎
−𝑏−𝑖√−Δ
𝑟2 = 2𝑎 , que l’on écrira 𝑟1 = 𝛼 + 𝑖𝛽 et 𝑟2 = 𝛼 − 𝑖𝛽, et les solutions de l’équation
homogène sont de la forme
𝒇(𝒙) = 𝑪𝟏 𝒆𝒓𝟏 𝒙 + 𝑪𝟐 𝒆𝒓𝟐 𝒙 = (𝑲𝟏 𝐜𝐨𝐬 𝜷𝒙 + 𝑲𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝜷𝒙)𝒆𝜶𝒙 = 𝑪 𝒄𝒐𝒔(𝜷𝒙 +  )𝒆𝜶𝒙
𝐶1 𝑒𝑡 𝐶2 constantes complexes, 𝐾1 , 𝐾2 , C et  constantes réelles.

Démonstration du point c)

On pose 𝐶1 = 𝑘1 + 𝑖𝑘2 et 𝐶2 = 𝑙1 + 𝑖𝑙2. On peut alors écrire


𝑓(𝑥) = (𝑘1 + 𝑖𝑘2 )𝑒 (𝛼+𝑖𝛽)𝑥 + (𝑙1 + 𝑖𝑙2 )𝑒 (𝛼−𝑖𝛽)𝑥
= 𝑒 𝛼𝑥 [(𝑘1 + 𝑖𝑘2 )(cos 𝛽𝑥 + 𝑖 sin 𝛽𝑥) + (𝑙1 + 𝑖𝑙2 )(cos 𝛽𝑥 − 𝑖 sin 𝛽𝑥)]
= 𝑒 𝛼𝑥 {[(𝑘1 + 𝑙1 ) cos 𝛽𝑥 − (𝑘2 − 𝑙2 ) sin 𝛽𝑥] + 𝑖[(𝑘1 − 𝑙1 ) sin 𝛽𝑥 + (𝑘2 + 𝑙2 ) cos 𝛽𝑥]}

En Physique, on ne souhaite que les solutions réelles, donc la partie imaginaire doit être nulle ce qui
équivaut à 𝑘1 = 𝑙1 et 𝑘2 = −𝑙2, d’où finalement

𝑓(𝑥) = 𝑒 𝛼𝑥 [(2𝑘1 ) cos 𝛽𝑥 − (2𝑘2 ) sin 𝛽𝑥] = 𝑒 𝛼𝑥 [𝐾1 cos 𝛽𝑥 + 𝐾2 sin 𝛽𝑥], en posant 𝐾1 = 2𝑘1 et
𝐾2 = −2𝑘2 .

Enfin, en notant 𝐾1 = 𝐶 𝑐𝑜𝑠  et 𝐾2 = −𝐶 sin , il vient :


𝑒 𝛼𝑥 [𝐾1 cos 𝛽𝑥 + 𝐾2 sin 𝛽𝑥] = 𝑒 𝛼𝑥 [𝐶 𝑐𝑜𝑠  cos 𝛽𝑥 − 𝐶 sin  sin 𝛽𝑥] = 𝑒 𝛼𝑥 [𝐶 𝑐𝑜𝑠(𝛽𝑥 + )]
CQFD

 Les solutions générales de l’équation différentielle complète s’obtiennent en ajoutant une solution
particulière aux solutions de l’équation homogène.

 Si on doit résoudre une équation du type 𝒂𝒚′′ + 𝒃𝒚′ + 𝒄𝒚 = 𝒅(𝒕), avec 𝑦 = 𝑓(𝑡) et
𝑖𝜔𝑡
𝑑(𝑡) = 𝐴 cos 𝜔𝑡, on cherchera une solution particulière sous la forme 𝑦0 (𝑡) = ℛ𝑒(𝑎
̃𝑒0 ), où 𝑎
̃0
constante complexe.

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