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7 Produit scalaire 7

I Définition et propriétés
1 Définition

→ −

Le plan est muni d’un repère orthonormal (O; ~; ~j). On note  et  deux vecteurs non nuls.
Définition

→ −
→ →−
− →
On appelle produit scalaire de  et  le nombre réel noté  .  et défini par :
€ →Š
→−
− → −→ − → → −

 .  = k  kk  k cos  ;  .

Remarque Si l’un des vecteurs est nul −


→− →
 .  = 0.

Exemple −→ −→ −→ −→ −→ −→
ABCD est un carré de côté 1. Calculer EB.EC, AB.AC et AB.AE .
D bc bc
C

bc bc

A B

2 3 4 5 6 7 8

2 Symétrie et bilinéarité du produit scalaire


Propriété
→ −
− → − →
Soit  ,  ,  trois vecteurs et k un réel.
−→−→ − →− →
• Le produit scalaire est symétrique :  .  =  . 
• Le produit scalaire est bilinéaire :
€ →Š −
→ −
− → − →− → − →− → → €−
− → − →Š −→− → − →− → −→− → − → € − →Š €
→−
− →Š
1.  +  . =  . +  . 2.  .  +  =  .  +  . 3. k  .  =  . k  = k ×  . 

3 Produit scalaire et vecteurs colinéaires


Propriété


→ −
→ →−
− → − → − →
• Si  et  sont colinéaires et de même sens alors  .  =  × 

→ −
→ →−
− → −→ −→
• Si  et  sont colinéaires et de sens contraires alors  .  = −k  k × k  k.

Exemple −→ −→ −→ −→ −→ −→
ABCD est un carré de côté 1. Calculer AB .DC , AB .EG et FE .GE .
D × ×
C

E
F × × × G

× ×

A B
8 €
2 3
Remarque cos −
4 5 6 7
→ − →Š −
→− → −→
 ,  = 1 d’où  .  = k  k2 .

Définition

→ −
→ −
→ −
→− → −→
On nomme carré scalaire de  le nombre réel noté  2 tel que  2 =  .  = k  k2 .

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Remarque −→ AB 2 = AB2 .
−→
Le carré scalaire du vecteur AB est égale à la longueur AB au carré.

4 Produit scalaire et vecteurs orthogonaux


Définition

→ −
→ −
→ −→ −
→ −→
Soit  et  deux vecteurs non nuls et trois points A, B et C tels que  = AB et  = AC . On dit que

→ −
→ −
→ −

les vecteurs  et  sont orthogonaux et on note  ⊥  lorsque les droites (AB) et (AC) sont


perpendiculaires. Le vecteur nul 0 est orthogonal à tout vecteur du plan.

Propriété

→ −
→ → −
− → −→− →
Soient  et  deux vecteurs non nuls alors  ⊥  ⇔  .  = 0

II Interprétation géométrique

→ −

On note  et  deux vecteurs non nuls.
−→ − → −→ − →
Soient O, A et B trois points du plan tels que OA =  et OB =  .
Propriété
−→− → −→ −→ −→ −−→
 .  = OA .OB = OA .OH où H est le projeté orthogonal de B sur la droite (OA)

Exemple B
×

B
5 ×





4 
×
A A
×
O 3
×

→ −


×

O
2

1  b

2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Exemple
D × D

C C ×

×
×
B
E × ×
H


 −


×
F
A × G ×

A ×
B
×

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III Produit scalaire et opérations
Propriété : Identités remarquables

→ −

Soit  et  deux vecteurs.
€ → Š2 −
→ −
− → → −
− → −→− → − → −→ −→− → −→
• k  +  k2 =  +  =  2 + 2  .  +  2 = k  k2 + 2  .  + k  k2
€ → Š2 −
→ −
− → → −
− → −→− → − → −→ −→− → −→
• k  −  k2 =  −  =  2 − 2  .  +  2 = k  k2 − 2  .  + k  k2
€ →Š €− →Š −
→ −
− → − → −
→ −
→ −

•  −  .  +  =  2 −  2 = k  k2 − k  k2

Exemple Soit ABCD un carré de sens direct et de côté 1.


On construit un rectangle APQR de sens direct tel que : D C
× ×
• P ∈ [ AB] et R ∈ [ AD] ;
• AP = DR = . Q
Montrer que les droites (CQ) et (PR) sont perpendiculaires. R × ×

× × ×
A P B

IV Expression analytique
Le plan est muni d’un repère orthonormal (O; ~; ~j).
Propriété
 ‹  ′‹

→ −
→ −
→  −
→ −→ −→  →−
− →
Soient  =   + y j = et  = ′  + y ′ j = deux vecteurs alors  .  = ′ + yy ′ .
y y′

Démonstration

Exemple
Soit ABC un triangle tel que A(−2; −1), B(2; 2) et B
2
C(5; 1).
×

Calculer au degré près une valeur approchée de la me- C


1
Ö
×

sure de l’angle BAC

−2 −1 1 2 3 4 5
A ×
−1

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V Les différentes expressions du produit scalaire
Récapitulatif
Voilà donc les différentes expressions que l’on peut utiliser pour exprimer le produit scalaire de deux vec-

→ −

teurs  et  :

€ →Š
→−
− → → −
− → → −

•  .  = k  kk  k cos  ;  ;
→−
− → −→ −→ −→ −−→
•  .  = OA .OB = OA .OH
où H est le projeté orthogonal de B sur la droite (OA) ;
→−
− → 1” − → − → 2 −→ 2 → 2—

•  . = k +  k − k k − k k ;
2
→−
− → 1” − → 2 −
→ 2 → −
− → 2—
•  . = k k + k k − k −  k ;
2
   

→ −
→ −
→  ′

→ ′

→ ′
•  = +yj = et ~ =   + y j =
y y′
→−
− →
alors  .  = ′ + yy ′ .

VI Applications du produit scalaire


1 Équation cartésienne d’une droite
Définition
Le plan est muni d’un repère (O; ~; ~j). On appelle vecteur normal à une droite D tout vecteur n
~ non nul
orthogonal à un vecteur directeur de D.

Propriété
−→
Soit D une droite de vecteur normal n (; b), A un point de D et M un point du plan.
−−→ −→
M appartient à D si, et seulement si, AM . n = 0.

Propriété
 ‹
~ ~ → 

Le plan est muni d’un répère (O; ; j) orthonormal. Soit n un vecteur non nul. Alors :
b


• Toute droite de vecteur normal n admet une équation de la forme  + by + c = 0.
 ‹
−→ 
• Toute droite admettant une équation de la forme  + by + c = 0 admet n = comme vecteur
b
normal.

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Exemple

On considère un triangle ABC avec A(−1 ; 2), B(3 ; 1) et C(2 ; 4).


C
1. Déterminer une équation de la médiatrice du segment [ AB]. 4 ×

2. Déterminer une équation de la hauteur issue de A dans le


triangle ABC. 3

A
×
2

B
1 ×

−2 −1 1 2 3

2 Équation cartésienne d’un cercle


Définition
Soit C le cercle de centre Ω (Ω , yΩ ) et de rayon R.
On note M(, y) un point de C. Si M ∈ C alors ΩM = R ⇔ ΩM2 = R2 . C ×
M
On obtient donc 4

( − Ω )2 + (y − yΩ )2 = R2 R
3
Ω ×

que l’on nomme une équation cartésienne du cercle C.


2

Exemple 1 2 3 4 5 6

1. Donner une équation cartésienne du cercle de centre A(−1; −2) et de rayon 3.

2. Déterminer l’ensemble des points M(; y) du plan tel que 2 + 6 + y 2 − 10y = 2

Propriété
• Tout cercle a une équation de la forme : 2 +  + y 2 + by + c = 0 avec , b et c des réels.
• Toute parabole a une équation de la forme : y = 2 + b + c, avec , b et c des réels et  non nul.
Réciproquement, y = 2 + b + c avec  non nul est l’équation d’une parabole.

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3 Caractérisation vectorielle du cercle de diamètre donnée
Propriété
−−→ −−→
Le cercle de diamètre [ AB] est l’ensemble des points M tels que MA .MB = 0.

Démonstration Soit O le centre du cercle de diamètre [ AB]. Pour tout point M du plan :
−−→ −−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→ −→ −−→ −→ M
MA .MB = MO + OA . MO + OB = MO + OA . MO − OA
−−→ −→
. = MO 2 − OA 2 = MO2 − OA2
−→ −→ b
B
O est le milieu de [ AB] donc OB = − OA . ×
−−→ −−→ A b

O
On obtient donc MA .MB = 0 si, et seulement si, MO2 = MA2 , ce qui équivaut
−−→ −−→
à OM = OA. Ainsi, MA .MB = 0 si, et seulement si, M appartient au cercle de
centre O et de rayon OA, c’est-à-dire au cercle de diamètre [ AB].

Corollaire
Si un point M se trouve sur le cercle de diamètre [ AB] alors le triangle MAB est rectangle en M.

4 Théorème d’Al-Kashi
Propriété : Théorème d’Al-Kashi

Si ABC est un triangle et si on note AB = c, AC


6 = b et BC = ,
A
b
×

Ö β = ABC,
α = BAC, Ö γ = BCA.Ö

• 2 = b2 + c2 − 2bc cos(α) ; c α γ ×
C
• b2 = c2 + 2 − 2c cos(β) ; β
4

• c2 = 2 + b2 − 2b cos(γ) ; B ×

Démonstration 2
−→ −→ −→2  −→ −→2
BC2 = BC 2 = BA + AC = − AB + AC .
−→ −→2 −→ −→ −→ −→
Donc BC2 = AC − AB = AC 2 + AB 2 − 2AC .AB et Ö
BC2 = AC2 + AB2 − 2AB × AC × cos BAC.
On a bien 2 = b2 + c2 − 2bc cos α. On démontre de même2 les deux autres
4 formules.
6 8

Remarque Si le triangle est rectangle en A alors cos α = 0. On retrouve le théorème de Pythagore.


Le théorème d’Al-Kashi est une généralisation du théorème de Pythagore à tous les triangles.

Exemple Le théorème d’Al-Kashi permet de calculer une valeur approchée au degré près des angles d’un
triangle à partir des longueurs de ses côtés.

Soit JK un triangle tel que J = 5, JK = 6 et K = 8.


On veut calculer une valeur approchée au degré près de l’angle d
€ JK.
Š
2 2 2 d
D’après la formule d’Al-Kashi, JK = J + K − 2 × J × K × cos JK .
 
€ Š € Š 25 + 64 − 36 53 53
2 2 2 d
Donc 6 = 5 + 8 − 2 × 5 × 8 × cos JK . D’où cos JK = d = d
et JK = rccos ≈ 49◦ .
2×5×8 80 80

d puis de l’angle KJ.


Déterminer une valeur approchée au degré près de l’angle JK, d

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