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Exemples
1. La suite des carrés des nombres entiers est 0 ; 1 ; 4 ; 9 ; 16 ; etc. On peut écrire ces termes sous la forme
0 = 0 ; 1 = 1 ; 2 = 4 ; 3 = 9 ; etc. On définit alors, pour tout n ∈ N, la suite (n ) de terme général
n = n2 .
1
2. La suite de terme général n = n
n’est définie que pour n ¾ 1, on la note (n )n¾1 .
p
3. La suite de terme général n = n − 5 n’est définie que pour n ¾ 5, on la note (n )n¾5 .
Vocabulaire et notations
• n est l’indice (ou le rang) et n est le terme de rang n.
• Attention : (n ) désigne la suite alors que n désigne le terme de rang n.
Remarques
• On peut donc calculer directement n’importe quel terme de la suite à partir de l’indice n. C’est le côté
agréable des suites explicites.
• Si ƒ n’est définie que sur [ k; +∞[, avec k > 0, la suite n’est alors définie que pour n ¾ k.
Exemples
1. La suite (n ) définie, pour tout n ∈ N, par n = 2n − 1. On a n = ƒ (n) avec ƒ : 7→ 2 − 1. Par exemple
4 = 2 × 4 − 1 = 7.
2. Les suites de l’exemple précédent sont toutes des suites explicites. Les deux dernières sont définies,
respectivement, pour n ¾ 1 et pour n ¾ 5.
A4
b
2 2 2 2 2 2
obtient OA1 = OA0 + A1 A2 soit d1 = 1 + 1 donc d1 = 2.
b
d4
1
1. Calculer d2 . d1
Ç d5
2. Montrer que pour tout entier naturel n, dn+1 = 1 + dn2 b b
A0
O d0 = 1
Remarques
• Contrairement aux suites explicites, on ne peut pas, a priori, calculer un terme quelconque de la suite,
sans avoir obtenu, avant, tous les termes le précédant.
De nombreux exercices seront consacrés à obtenir, malgré tout, des moyens de calculer directement un
terme donné, c’est-à-dire à transformer, lorsque c’est possible, la suite récurrente en une suite explicite.
p
Toutes les fonctions p
• p ƒ ne conviennent
p pas. Par exemple si 0 = 3 et ƒ () = − 2, c’est-à-dire n+1 =
n − 2, on a 1 = 0 − 2 = 1 = 1. Par contre on ne peut pas calculer 2 , donc la suite n’est pas
définie pour n > 1.
0.8
Pour construire n+1 à partir de n :
1. on trace l’image de n par ƒ . 0.6
2
n+1 = +1
n
2 ≈
3 ≈ 1
4 ≈
5 ≈
0
0 1 2 3 4
Définition
Soit (n ) une suite. On dit que (n ) est monotone si son sens de variation ne change pas (elle reste
croissante ou décroissante)
n+1
2 Comparaison de n
à1
Pour étudier le sens de variation d’une suite à termes strictement positifs, on peut comparer n+1 à 1. Cette
n
méthode est particulièrement adaptée aux suites dont le terme général est une puissance ou un produit.
Exemple 2n
Soit (n ) la suite définie, pour tout n ∈ N∗ , par n = n
. La suite (n ) est à termes strictement
positifs car n ∈ N∗ .
n+1 2n
1. Montrer que n
= n+1
.
2n
2. Montrer que, pour tout n ¾ 1, n+1
¾ 1.
3. Conclure.
Exemples Étudier les variations des suites ( ), ( ) et ( ) définies pour tout n par :
n n n
p 1
n = n, n = , n = −3n + 7.
n+1
4 M4
4 b
3 M3 Cƒ
3 b
2 M2
2 b
M1
~j b
M0 1
b
O 0 ~ 2 3 4
Comme on peut le voir graphiquement sur la figure, la fonction ƒ n’est pas monotone sur [ 0; +∞[.
Moralité, pour étudier les variations d’une fonction, on ne pourra pas introduire une suite et s’appuyer sur
les variations de cette dernière.
Remarque Pour démontrer qu’une suite est arithmétique, il suffit de montrer que, pour tout n, la différence
n+1 − n est constante. Cette constante sera alors la raison de la suite.
Exemples
1. La suite formée par les nombres entiers naturels pairs est-elle une suite arithmétique ?
Oui, on passe d’un terme au suivant en ajoutant toujours 1. Sa raison est 1.
2. La suite définie par : pour tout n, n = 3n − 2 est-elle arithmétique ?
Oui, on passe d’un terme au suivant en ajoutant toujours 3. Sa raison est 3.
3. La suite définie par : pour tout n, n = n2 est-elle arithmétique ?
Non, l’écart entre 0 et 1 est 1, alors que l’écart entre 1 et 2 est 3.
Démonstration Soit n ∈ N,
Notons : S = 1 + 2 + ... + n−2 + n−1 + n.
On a : S = n + n−1 + ... + 3 + 2 + 1
Donc : 2S = n + 1
................................. + n+1 + ... + n+1 + n+1 + n+1
| {z }
n fois
n(n + 1)
Soit 2S = n(n + 1) et donc S = .
2
2 Suites géométriques
2.1 Définition et premières propriétés
Définition : par récurrence
On appelle suite géométrique toute suite (n ) telle que
Remarques
1. Si q = 0, tous les termes de la suite, hormis peut-être 0 sont nuls.
Si 0 = 0, tous les termes de la suite sont nuls.
En dehors de ces deux cas triviaux, inintéressants, tous les termes de la suite sont différents de zéro.
2. Pour démontrer qu’une suite est géométrique (en dehors des deux cas triviaux), il suffit de montrer
que, pour tout n, le quotient n+1 est constant. Cette constante sera alors la raison de la suite.
n
Exemples
1. La suite définie par : pour tout n, n = n2 est-elle géométrique ?
n+1 (n + 1)2
= n’est pas constant, donc (n ) n’est pas géométrique.
n n2
2. La suite définie par : pour tout n, n = 2n est-elle géométrique ?
n+1 2n+1
= = 2. Oui la suite (n ) est géométrique et sa raison est 2.
n 2n
n = qn−p p
Et en particulier, avec p = 0 :
n = qn 0
Il pourra être utile de plutôt retenir la propriété suivante qui permet d’étudier la monotonie de davantage de
type de suites :
Propriété
Soit q ∈ R :
• Si 0 < q < 1 alors qn > qn+1 ; • Si q > 1 alors qn < qn+1 .
1 − q nb de termes
S = 1er terme ×
1−q
Exemple On colorie un carré de 4 cm de côté en plusieurs étapes. À chaque étape on partage chaque
carré non encore colorié en quatre carrés de même aire et on co-
lorie le carré en bas à gauche. À l’aide de ce motif géométrique,
on définit deux suites numériques en notant, pour tout entier na-
turel n non nul, n l’aire de la surface colorié à la nième étape et
Sn l’aire totale colorié après la nième étape.
1. Calculer 1 , 2 , 3 , puis S1 , S2 , S3 . Etape 1 Etape 2 Etape 3
2. Montrer que (n ) est une suite géométrique dont on précisera la raison.
3. Calculer S20 .
9 37
1. 1 = 4, 2 = 3, 3 = 4
, et S1 = 4, S2 = 7, S3 = 4
.
3
2. (n ) est une suite géométrique de raison ,
car à chaque étape on colorie 3 fois plus de carrés qu’à
4
n−1
l’étape précédente et l’aire des carrés est divisée par 4. Donc n = 4 × 34
20
X20 1 − 34
3. S20 = n = 1 3
≈ 15, 95.
k=1 1 − 4