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U.S.T.H.

B
Corrigé de Module de Intoduction à la
Faculté des Mathématiques
l’épreuve de Topologie
2ème année Lic Prob. Stat
Rattrapage Année universitaire 2020-2021
Section A

Exercice 1 (06 points)

1. Montrer que dans un espace métrique (E, d), si (xn )n et (yn )n sont deux suites de Cauchy,
alors la suite du terme général an = d(xn , yn ) est convergente dans R.
Soient (xn )n et (yn )n deux suites de Cauchy dans (E, d). Soit ε > 0, il existe alors N1 ∈ N et N2 ∈ N
tels que :
ε ε
∀p, q ≥ N1 , d(xp , xq ) < et ∀p, q ≥ N2 , d(yp , yq ) ≤ .
2 2
Posons N = max(N1 , N2 ), on a alors :

ap − aq = d(xp , yp ) − d(xq , yq ) ≤ d(xp , xq ) + d(xq , yq ) + d(yq , yp ) − d(xq , yq )


≤ d(xp , xq ) + d(yp , yq )
ε ε
ap − aq < + = ε. (1) (0,5 pt)
2 2
De même, on montre que :
aq − ap < ε. (2) (0,5 pt)
En combinant les inégalités (1) et (2), on déduit que :

∀ε > 0, ∃ N = max(N1 , N2 ), / ∀p, q ≥ N, |aq − ap | < ε. (1 pt)

Ainsi, la suite (an )n est de cauchy dans (R, | · |) (| · | est la distance usuelle sur R) qui est complet,
donc elle est convergente. (1 pt)
2. On munit R de la distance usuelle. Déterminer l’adhérence et l’intérieur des parties
de R suivantes :

A1 = Q∩] − 1, 1[ A2 = {sin( ), n ∈ N}.
2
o
• On a A1 = ∅ car il n y a aucun intervalle contenu dans Q∩] − 1, 1[ (Q étant un ensemble dénom-
brable). (0,5 pt)
• On a A1 = [−1, 1] (0,5 pt).

• On a A2 = {sin( ), n ∈ N}. On remarque que :
2

nπ  sin(kπ) = 0 si n = 2k n est pair

sin( ) =
2  sin( 2k + 1 π) si n = 2k + 1 n est impair. (0,5 pt)

2
Ainsi, A2 = {−1, 0, 1} (0,5 pt) est un ensemble fini, union de 3 singletons qui sont fermés dans
(R, | · |). Donc A2 est un fermé. On déduit que :

Ao2 = ∅, A2 = A2 (0,5 pt) + (0,5 pt).


Exercice 2 (08 points)
Pour n, m ∈ N∗ , on pose :
1 1
d(n, m) = −

2n 2m
1. Vérifier soigneusement que d définit bien une distance sur N∗ .
• Séparation : Pour tout n, m ∈ N∗ , on a

1 1 ⇐⇒ 1 − 1 = 0 ⇐⇒ 1 − 1 ⇐⇒ n = m. (1 pt)

d(n, m) = 0 ⇐⇒ −
2n 2m 2n 2m 2n 2m

• La symétrie : Soient n, m ∈ N∗ , on a :

1 1 1 1
d(n, m) = −
= − = d(m, n). ( 1pt)
2n 2m 2m 2n

• L’inégalité triangulaire : Pour tout n, m, p ∈ N∗ , on a :



1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
d(n, m) = − = − + − ≤ − + − ≤ d(n, p)+d(p, m). ( 1pt)
2n 2m 2n 2p 2p 2m 2n 2p 2p 2m

1 1
2. Déterminer les boules fermées Bf (1, ) de centre 1 et de rayon
4 4
1 1
et Bf (1, ) de centre 1 et de rayon .
10 10
1 1
I La boule fermée est définie par : Bf (1, ) = {n ∈ N∗ , d(n, 1) ≤ }. On a :
4 4

1 1 1 1
d(n, 1) ≤ =⇒ − ≤
4 2n 2 4
1 1 1 1 1 1 3
=⇒ = − ≤ ≤ + =
4 2 4 2n 2 4 4
4
=⇒ ≤ 2n ≤ 4
3
2
=⇒ ≤n≤2
3
=⇒ n = 1 ou n = 2, car n ∈ N∗
1
=⇒ Bf (1, ) = {1, 2}. (1 pt)
4
1 1
I La boule fermée est définie par : Bf (1,) = {n ∈ N∗ , d(n, 1) ≤ }. On a :
10 10

1 1 1 1
d(n, 1) ≤ =⇒ − ≤
10 2n 2 10
2 1 1 1 1 1 3
=⇒ = − ≤ ≤ + =
5 2 10 2n 2 10 5
5 5
=⇒ ≤n≤
6 4
=⇒ n = 1, car n ∈ N∗
1
=⇒ Bf (1, ) = {1}. (1 pt)
10
3. Soit p ∈ N∗ . Déterminer la boule ouverte B(p, 2) de centre p et de rayon 2.
La boule ouverte est définie par : B(p, 2) = {n ∈ N∗ , d(n, p) < 2}. On a :

1 1
d(n, p) ≤ 2 =⇒ − |< 2
2n 2p
1 1 1
=⇒ −2< <2+
2p 2n 2p
1 1 + 4p 1
=⇒ 0 < < car −2<0
2n 2p 2p
2p
=⇒ n > >0
1 + 4p
=⇒ B(p, 2) = N∗ . (1,5 pts)

4. Montrer que l’espace métrique (N∗ , d) est borné.


1 1 1 1
Pour tout n, m ∈ N∗ , on a : ≤ et ≤ . Ainsi :
2n 2 2m 2

1 1 1 1 1 1
d(n, m) = −
≤ + ≤ + ≤ 1. (1 pt)
2n 2m 2n 2m 2 2

On déduit que le diamètre de N∗ est fini, car diam(N∗ ) = sup d(n, m) ≤ 1 (0,5 pt).
{n, m∈N∗ }

Exercice 3 (06 points)

Soient E = [−1, 1] et f : E −→ E une application définie par f (x) = arctanx.


1. Montrer que (E, | · |) est un espace métrique complet. (| · | est la distance usuelle sur R).
On sait que R muni de la distance usuelle | · | est un espace métrique complet, comme E = [−1, 1]
est un fermé de (R, | · |) alors il est complet. (2 pts)
2. Montrer que f admet un unique point fixe dans E.
π π
Pour tout x, y ∈ E, la fonction f : [−1, 1] −→ [− , ] ⊂ [−1, 1] est continue et dérivable sur [x, y],
4 4
par le théorème des accroissemnts finis, il existe c ∈]x, y[ tel que :
1
|f (x) − f (y)| = |arctan x − arctan y| = f 0 (c) |x − y| = |x − y| . (1,5 pts)
1 + c2
On a :

∀x, y ∈ E = [−1, 1], c ∈]x, y[⊂] − 1, 1[ =⇒ 0 < c2 < 1


=⇒ 1 < 1 + c2 < 2
1 1
=⇒ < < 1. (1,5 pt)
2 1 + c2

(2)
1
Donc, il existe une constante < k < 1, tel que : |arctan x − arctan y| < k |x − y|. Ainsi l’applica-
2
tion f est une contraction de E dans E. Comme (E, | · |) est un espace métrique complet, on déduit
que l’application f admet un unique point fixe α ∈ E. (1 pt)

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