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U FC
UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ
CT U
Besançon
Licence Sciences
mention Mathématiques et Applications
Unité d’Enseignement
« ANNEAUX »
MMXI
Présentation de l’unité i
Quelques précisions sur l’unité (( Anneaux )) . . . . . . . . . . . . . . . . . i
L’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
Les TD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
Les problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
L’examen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
Le calendrier du semestre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
I Cours 1
Table des matières du cours 3
1 Anneaux commutatifs 17
1.1 Anneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1.1 Définitions et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1.2 Un exemple fondamental : A[X] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.2 Idéal d’un anneau commutatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.2.1 Inversibles et idéaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.2.2 Idéaux premiers et maximaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.3 Homomorphismes d’anneaux, anneaux quotients (cas commutatif) . . . . . 24
1.3.1 Homomorphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.2 Quotients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.3.3 Théorème de factorisation des homomorphismes . . . . . . . . . . . 26
1.3.4 Caractérisation des idéaux premiers, maximaux . . . . . . . . . . . 27
1.4 Exemple fondamental des anneaux de polynômes . . . . . . . . . . . . . . 28
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Besançon
B Anneaux.
II Exercices 95
Table des matières des exercices 97
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Exercice 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Exercice 11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
Exercice 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Exercice 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Exercice 14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Exercice 15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
Exercice 16. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
Exercice 17. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
Exercice 18. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Exercice 19. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Exercice 20. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
Exercice 21. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
Annexes. 233
A Table des figures 235
Présentation de l’unité
Les TD
Ils seront constitués d’énoncés, éventuellement de feuilles d’indications permettant d’amor-
cer la recherche, et de solutions détaillées. Il est fortement recommandé de rédiger, pour
son compte personnel, les exercices proposés. Écrire est le seul moyen de se contrôler
et de voir si l’on est arrêté ou non par des difficultés. Il faut faire tous les exercices
qui sont des applications directes du cours, mais pas uniquement ceux-là, de manière à
approfondir ses connaissances. Au début de chaque chapitre sont précisés les exercices qui
sont fondamentaux, ceux dont le résultat est à connaître et peut être utilisé dans un devoir
ou examen, ceux qui sont plus difficiles. . ., ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas chercher
les autres.
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ii Anneaux.
Les problèmes
J’en donnerai trois dans le semestre. Ils seront corrigés par moi ; une solution en sera fournie.
Il est vivement conseillé d’essayer de traiter ces problèmes en temps limité (3 heures par
exemple, quitte à y revenir ensuite si vous en avez le goût et le temps). Cela vous permettra
de vous préparer aux conditions de l’examen, c’est important. Cela vous évitera aussi de
prendre du retard dans le reste de votre travail, retard qui est toujours difficile à rattraper
dans une unité semestrielle. Les devoirs sont faits pour vous entraîner à l’examen et leur
note ne compte absolument pas dans le résultat final.
L’examen
Il consistera en une épreuve de 3h. Aucun document ne sera autorisé.
Le calendrier du semestre
Il est donné ci-après :
0
20 février 2012
1
5 mars 2012 1
2 et 3
19 mars 2012
4
2 avril 2012 2
5
30 avril 2011 3
Révisions
23 mai 2012 EXAMEN
Vous avez tout intérêt à respecter, au minimum, le rythme de travail suggéré ci-dessus.
Première partie
Anneaux.
Cours.
1 Anneaux commutatifs 21
1.1 Anneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.1.1 Définitions et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.1.2 Un exemple fondamental : A[X] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.2 Idéal d’un anneau commutatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.2.1 Inversibles et idéaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.2.2 Idéaux premiers et maximaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.3 Homomorphismes d’anneaux, anneaux quotients (cas commutatif) . . . . . 28
1.3.1 Homomorphismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.3.2 Quotients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1.3.3 Théorème de factorisation des homomorphismes . . . . . . . . . . . 30
1.3.4 Caractérisation des idéaux premiers, maximaux . . . . . . . . . . . 31
1.4 Exemple fondamental des anneaux de polynômes . . . . . . . . . . . . . . 32
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4 Anneaux. Cours.
Chapitre 0
1. ≤ est archimédienne :
∀x ∈ R, ∀n ∈ N, n ≥ 0, ∃k ∈ N, k × n ≥ x.
∀F ⊂ N, ∃f ∈ F, ∀x ∈ F, f ≤ x.
Remarques
1. Étant donné x ∈ Z l’usage est de noter −x son unique opposé additif c’est-à-dire
l’entier tel que x + (−x) = (−x) + x = 0. L’existence de −x est affirmée par l’axiome
3 de la proposition 0.1, son unicité est immédiate parce que si x + y = y + x = 0 et
x + z = z + x = 0 alors z = z + 0 = z + (x + y) = (z + x) + y = 0 + y = y.
2. Les axiomes 1 à 8 ci-dessous permettent d’abréger certaines formules en omettant le
symbole × pour la multiplication, et utilisant les règles de priorités usuelles que tout
lecteur de ce cours connaît. Ainsi par exemple ((x × y) + (x × z)) + (t × u) s’écrit plus
lisiblement xy + xz + tu. Dans la suite de ce chapitre consacré à l’anneau Z, connu
de tout un chacun, on reprend immédiatement les abréviations usuelles.
Lemme 0.1
Soit a ∈ Z et b ∈ Z avec b 6= 0. Alors il existe un unique couple (q, r) ∈ Z2 tel que les
entiers q et r vérifient :
1. a = bq + r
2. 0 ≤ r < |b|
Si maintenant b < 0 alors une division euclidienne par −b donne aussi une division
euclidienne par b avec a = −q × (−b) + r.
Définition 0.1
Soient a, b ∈ Z. On dit que b divise a et on note b | a lorsqu’il existe un co-diviseur c ∈ Z tel
que a = bc. On appelle diviseur commun à a et b un entier d tel que d | a et d | b. Lorsque
a | m on dit que m est un multiple de m, et on dit que m est un multiple commun à a et b
lorsque a | m et b | m.
L’ensemble des diviseurs communs à a et b donné est fini car compris entre − min{|a|, |b|}
et min{|a|, |b|}. L’existence d’un plus grand diviseur commun (forcément positif) au sens
de l’ordre archimédien est donc immédiate mais dénué d’intérêt arithmétique. Un fait plus
significatif est que ce plus grand diviseurs commun est aussi un majorant pour la relation
d’ordre de divisibilité parmi les diviseurs communs positifs. Cette propriété ne se démontre
pas dans Z sans utiliser de division euclidienne. Cela conduit aussi à une notion de PGCD
plus utile et généralisable à des anneaux dépourvu de la relation d’ordre archimédienne.
Démonstration
1. Lorsque b = 0 alors on a d = |a| et comme tout entier divise 0 avec 0 comme codiviseur
l’ensemble des diviseurs communs à a et b est exactement l’ensemble des diviseurs de
d. La démonstration consiste, par des divisions euclidiennes successives, à se ramèner
à ce cas particulier simple. Soit b 6= 0 et soit a tel que |a| ≥ |b|. On écrit par division
euclidienne a = bq + r avec 0 ≤ r < |b|. Alors l’ensemble des diviseurs communs à a
et b est exactement celui des diviseurs commun à b et r, parce que si un entier divise
a et b il divise r = a − bq et si un entier divise r et b il divise aussi a = bq + r. Ainsi
sans changer l’ensemble des diviseurs communs on peut remplacer le couple (a, b)
par (b, r) et on a |r| < |b|, donc au bout d’un nombre fini de telles substitutions on
arrivera à un couple de la forme (±d, 0).
l’éventualité où l’algorithme
" # termine
" # avec (−d, 0) on multiplie encore à gauche par
a d
−I2 ). Lorsqu’on a M = la première ligne de M fournit les entiers u, v.
b 0
3. Clairement m = ±a(b/d) = ±b(a/d) est un multiple commun à a et b. Soit ensuite
n = aa0 = bb0 un multiple commun à a et b. Alors avec d = au + bv on obtient
da0 = (au + bv)a0 = (bb0 u + ba0 v) = b(b0 u + a0 v). De cette façon on voit que l’entier
b/d divise a0 avec codiviseur (b0 u + a0 v) et donc ±m = a(b/d) divise bien n = aa0 avec
le même codiviseur (b0 u + a0 v).
Notations
1. Le plus grand commun diviseur de a et b se note, suivant les auteurs, d = pgcd(a, b)
ou d = (a, b) ou d = a ∧ b.
2. Le plus petit multiple commun de a et b se note, suivant les auteurs, m = ppcm(a, b)
ou m = a ∨ b.
Terminologie
1. On appelle relation de Bézout l’équation au + bv = d obtenue à l’issue de l’algorithme
d’Euclide étendu.
2. Deux entiers a et b tels que a ∧ b = 1 sont dits premiers entre eux ou co-maximaux ou
encore étrangers. Ces trois notions coïncident dans Z mais seront redéfinies et bien
distinctes dans des anneaux plus généraux.
Le crible d’Eratosthène C’est une méthode pour avoir la liste des nombres premiers
entre 1 et N . On commence par écrire tous les nombres entre 1 et N . Puis on raye les
nombres divisibles par 2, puis ceux divisibles par 3, puis ceux divisibles par 5 le plus petit
nombre supérieur à 3 et non encore rayé ... Et ainsi de suite. À chaque nouvelle étape on raye
les multiples stricts du plus petit nombre non rayé qui est supérieur aux nombres premiers
déjà
√ exploités ; évidemment ce nombre est premier. On s’arrête dès que la partie entière de
N est atteinte. Les nombres non rayés sont alors premiers car divisible par aucun nombre
premier plus petit que leur racine carré. Cette méthode teste aussi la primalité de N .
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Chapitre 0. Arithmétique de base dans Z. 11
Lemme 0.2
Soient a et b deux entiers tels que pgcd(a, b) = 1 et a divise bc. Alors a divise c.
Lemme 0.3
Soit p un nombre premier et b et c deux entiers. Si p divise le produit bc alors p divise b ou
p divise c.
Démonstration
1. On procède par double divisibilité. Il y a une divisibilité évidente, c’est a(b∧c) | ab∧ac.
En effet (b ∧ c) | b donc a(b ∧ c) | ab, et de façon symétrique a(b ∧ c) | ac. Donc a(b ∧ c)
est un diviseur commun à ab et ac et divise ab ∧ ac. Réciproquement on part d’une
relation de Bézout b ∧ c = ub + vc et on multiplie par a pour avoir a(b ∧ c) = uab + vac.
Ainsi on voit que ab ∧ ac qui divise ab et ac divise aussi a(b ∧ c) = uab + vac.
2. On utilise le 1., pour calculer :
bc ab ac ab ac
a(b ∨ c) = a = = = ab ∨ ac .
b∧c a(b ∧ c) ab ∧ ac
Théorème 0.2
Soient a ∈ Z un entier non nul fixé. Il existe un unique entier N , une unique famille
strictement croissante de N nombres premiers p1 < p2 < · · · < pN , une unique famille de
N entiers strictement positifs n1 , · · · , nN avec ni > 0, et un unique signe ε ∈ {±1} tels que
N
ni
Y
a=ε pi .
i=1
et donc pni i +1 - a. On a donc une définition intrinsèque de ni avec ni = max{k ∈ N, pki | a}.
Forcément on a aussi mi = max{k ∈ N, pki | a} = ni ; ce qui conclut la démonstration du
théorème 0.2.
Les entiers ni = max{k ∈ N, pki | a} = vpi (a) qui interviennent dans cette démonstration
s’appellent les valuations pi -adique de a.
Définition 0.3
Soit p un nombre premier et a ∈ Z un entier non nul. On appelle valuation p-adique de a
et on note vp (a) l’entier vp (a) = max{k ∈ N, pk | a} (on a toujours p0 = 1 | a). Cela définit
une application vp : Z \ {0} −→ N.
facteurs premiers près ». Clairement les deux énoncés sont équivalents. L’énoncé choisi
ici tire avantage de l’ordre archimédien canonique qui en plus simplifie agréablement
la démonstration. La notion d’unicité à permutation près demande aussi un effort de
compréhension supplémentaire et est lourde à formaliser. On devra néanmoins faire cet
effort dans le cadre plus général des anneaux factoriels qui, a priori, sont dénué d’ordre
naturel (par exemple pour la définition 5.4).
En corollaire du théorème 0.2, ou si l’on préfère du lemme d’Euclide 0.3, les valuations
p-adiques vérifient les propriétés :
Corollaire 0.2.1
Soient a, b deux entiers non nuls et p un nombre premier.
1. vp (ab) = vp (a) + vp (b).
2. a | b ⇐⇒ ∀p premier vp (a) ≤ vp (b).
3. vp (a ∧ b) = min{vp (a), vp (b)}.
4. vp (a ∨ b) = max{vp (a), vp (b)}.
Démonstration
1. Par définition de vp on peut écrire a = pvp (a) a0 et b = pvp (b) b0 avec p - a0 et p - b0 . On
a donc ab = pvp (a)+vp (b) a0 b0 . Par le lemme d’Euclide p - a0 b0 et donc pvp (a)+vp (b)+1 ne
divise pas ab. Cela donne bien vp (ab) = vp (a) + vp (b).
2. Si a | b alors pour tout premier p on a pvp (a) | a | b et donc vp (a) ≤ vp (b).
Réciproquement si pour tout p on a vp (a) ≤ vp (b) on obtient par le théorème 0.2
b = ±a p|b pvp (b)−vp (a) , d’où l’équivalence.
Q
Terminologie-Notations
1. L’usage est de noter x ∼ y pour (x, y) ∈ R et de dire que x et y sont équivalent pour
la relation R ou ∼.
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14 Anneaux. Cours.
x ≡ y[10] ⇐⇒ 10 | (x − y).
u ∼ v ⇐⇒ ∃λ ∈ K, λ 6= 0 λu = v.
Proposition 0.4
Soit n > 0 un entier non nul.
1. La congruence modulo n est une relation d’équivalence.
2. Soit Z/nZ l’ensemble quotient de Z pour la congruence modulo n. Alors l’ensemble
{0, 1, · · · , n − 1} est un système de représentants dans Z de Z/nZ qui contient donc
n éléments.
3. Tout intervalle d’entiers de longueur n forme un système de représentant dans Z de
Z/nZ.
4. Les formules ā + b̄ := a + b et ā × b̄ := a × b définissent deux loi de composition
interne sur l’ensemble des classes Z/nZ.
5. Ces opérations + et × sur Z/nZ héritent des propriétés 1 à 8 de la proposition 0.1,
avec 0̄ comme neutre additif, 1̄ comme neutre multiplicatif et −x comme opposé
additif de x.
Démonstration
1. Soit n fixé dans N et soient a, b et c dans Z. Alors n divise a − a ; si n divise a − b il
divise b − a ; et si n divise simultanément a − b et b − c alors n divise a − c. Ainsi la
congruence modulo n est une relation d’équivalence.
2. Tout entier est congru modulo n au reste de sa division euclidienne par n donc
{0, 1, · · · , n − 1} représente au moins une fois chaque classe de Z/nZ. Si x > y sont
dans {0, 1, · · · , n − 1} alors 0 < x − y < x < n et donc n - (x − y) de sorte que
{0, 1, · · · , n − 1} représente une et une seule fois toutes les classes de Z/nZ.
3. Soit I = {a, a + 1, · · · , a + n − 1} un tel intervalle. Alors l’application x 7→ x̄ est une
injection de I dans Z/nZ pour la même raison que dans le point 2. Comme ces deux
ensembles finis ont le même nombre d’éléments cette injection est surjective.
4. Il faut s’assurer que ces formules définissent bien des lois de composition internes
sur l’ensemble Z/nZ c’est-à-dire des applications Z/nZ × Z/nZ −→ Z/nZ. En effet
la formule (a, b) 7→ a + b définit correctement une application Z × Z −→ Z/nZ
mais a priori pas une application Z/nZ × Z/nZ −→ Z/nZ. Prenons a ≡ a0 [n] et
b ≡ b0 [n]. Alors a0 = a + kn et b0 = b + ln pour deux entiers k et l. Et donc
a0 + b0 = a + b + n(k + l) ≡ a + b[n]. Donc la classe a + b dépend seulement des classes
ā et b̄ dans Z/nZ et pas du choix de leur représentants a et b dans Z. Cela démontre
que (ā, b̄) 7→ a + b est bien une loi de composition sur Z/nZ. De même si a0 = a + kn
et b0 = b + ln alors a0 b0 = ab + n(al + bk + kln) ≡ ab[n] et la multiplication aussi est
loi de composition sur Z/nZ.
5. Il suffit d’utiliser la propriété analogue dans Z et de la réduire modulo n. Comme le
résultats des opérations modulo n ne dépend pas du choix des représentants, chaque
formule dans Z donne la formule analogue dans Z/nZ.
Théorème 0.3
Soient a1 , a2 , · · · , an ∈ N des entiers deux à deux premiers entre eux, soit a = ni=1 ai et
Q
soient x1 , x2 , · · · , xn ∈ Z des entiers arbitraires. Il existe un x dans Z tel que ∀i, x ≡ xi [ai ].
De plus la classe de congruence de x modulo a est unique.
Démonstration Par le lemme d’Euclide 0.3 les facteurs premiers de a1 ne divisent pas
b1 = ni=2 ai et donc pgcd(a1 , b1 ) = 1. En partant d’une relation de Bezout 1 = ua1 + vb1
Q
on obtient un entier e1 = 1 − ua1 qui vérifie e1 ≡ 0[ai ] pour tout i > 1 et e1 ≡ 1[a1 ]. On
procédant de la même façon on définit des ei ∈ Z tels que ei ≡ 1[ai ] et ∀j 6= i, ei ≡ 0[aj ].
Alors l’entier x = ni=1 xi ei vérifie le système de congruence de l’énoncé. Soit y une autre
P
Chapitre 1
Anneaux commutatifs
La structure d’anneau est celle qui évoque les notions de « calcul algébrique » au sens
commun et d’arithmétique. En outre, elle débouche directement sur des applications
pratiques intéressantes, comme l’interpolation polynomiale et le calcul modulaire, que nous
développerons au chapitre 3, des méthodes de factorisation des polynômes, qui seront vues
au chapitre 5, et encore les transformées de Fourier discrètes, dont les applications actuelles
sont innombrables, mais que nous n’avons pas incluses dans ce cours. Elle contient enfin,
comme cas particulier, la structure de corps qui fait l’objet du cours de « Corps » du Master.
1.1 Anneaux
1.1.1 Définitions et premières propriétés
Définition 1.1 Anneau
Un anneau est un ensemble A sur lequel se trouvent définies deux lois de composition, (la
première notée additivement +, la seconde multiplicativement ×) vérifiant les conditions
suivantes :
1. l’addition est associative : ∀x, y, z ∈ A, (x + y) + z = x + (y + z).
2. il existe un neutre noté 0 pour l’addition et tel que : ∀x ∈ A, x + 0 = 0 + x = x.
3. tout élément de A admet un opposé additif : ∀x ∈ A, ∃y ∈ A, x + y = y + x = 0.
4. l’addition est commutative : ∀x, y ∈ A, x + y = y + x.
5. la multiplication est associative : ∀x, y, z ∈ A, (x × y) × z = x × (y × z).
6. Il existe un neutre multiplicatif (l’élément unité de l’anneau) noté 1 et tel que :
∀x ∈ Z, x × 1 = 1 × x = x.
7. la multiplication est distributive à droite et à gauche par rapport à l’addition :
∀x, y, z ∈ A, (x + y) × z = x × z + y × z et z × (x + y) = z × x + z × y.
Si le produit est commutatif, on dit que l’anneau est commutatif.
Remarques
1. Le fait que A possède un élément unité est un point essentiel de la notion d’anneau
(certains anciens manuels parlent alors « d’anneaux unitaires ») ; actuellement un
anneau « non unitaire » s’appelle un pseudo-anneau ; nous n’en considérerons pas.
2. Un ensemble G muni d’une seule loi de composition interne vérifiant les propriétés
1 à 4 de la définition 1.1 s’appelle un groupe commutatif (additif si la loi est notée
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18 Anneaux. Cours.
Notations
Somme de x et y ∈ A : x + y
Neutre de l’addition : 0 ou 0A
Opposé de x : −x
Produit de x et y : xy
Élément unité : 1 ou 1A . On n’impose pas d’avoir 1 6= 0 ; si 1 = 0, alors A = {0}
(cf. proposition 1.1).
Proposition 1.1 Propriétés immédiates d’un anneau
Soit A un anneau quelconque ; on a les propriétés suivantes :
1. 0x = x0 = 0, pour tout x ∈ A
2. (−x)(−y) = xy et (−x)y = x(−y) = −(xy), pour tout x, y ∈ A (règles des signes)
3. un élément x ∈ A est dit inversible dans A s’il existe x0 ∈ A, tel que xx0 = x0 x = 1.
L’ensemble des éléments inversibles forme un groupe pour la multiplication (ce groupe
est noté A× ) (a) .
Démonstration
1. On a (0 + 0)x = 0x = 0x + 0x, d’où 0x = 0 ; de même, x(0 + 0) = x0 = x0 + x0, d’où
x0 = 0.
2. On a xy + (−x)y = x + (−x) y = 0y = 0, d’où (−x)y = −(xy) ;
de même, xy + x(−y) = x y + (−y) = x0 = 0 ; il en résulte que l’on a
(−x)(−y) = − x(−y) = − −(xy) = xy.
3. Si x et y sont inversibles, il existe x0 , y 0 ∈ A tels que xx0 = x0 x = yy 0 = y 0 y = 1.
On a xyy 0 x0 = 1 et y 0 x0 xy = 1, donc xy est inversible (le produit sur A, restreint
à A× × A× , est une loi de composition sur A× ) ; si x est inversible on vérifie que
son inverse est unique (on le notera désormais x−1 ) et est inversible (d’inverse x) ;
enfin 1 est inversible et est l’élément neutre pour la loi ; A× est donc bien un groupe
multiplicatif (abélien si A est commutatif).
Remarque On vérifie que B est un anneau pour la restriction des deux lois de composition
aux éléments de B.
4
! degré(P ) = 0 ⇐⇒ P = a, a ∈ A − {0}.
Si n n’existe pas, c’est que P = 0 ; dans ce cas on affecte au degré la valeur symbolique
−∞. On note d(P ) ∈ N ∪ {−∞} le degré de P . Si n = d(P ) 6= −∞, on peut écrire
P = an X n + an−1 X n−1 + · · · + a0 , avec an 6= 0 ; dans ce cas (i.e. P 6= 0), on dit que le
coefficient dominant de P est an ; si an = 1, on dit que P est unitaire.
U 0 = U − an b−1
m X
n−m
V
= an X + · · · + a1 X + a0 − an b−1
n
m X
n−m
(bm X m + bm−1 X m−1 + · · · + b0 )
= an X n + · · · + a1 X + a0 − an X n − an b−1
m bm−1 X
n−1
− · · · − an b−1
m b0
Remarques
1. Pour qu’un idéal a soit un sous-anneau de A, il faut que 1 ∈ a ; or si 1 ∈ a, alors
a1 = a ∈ a pour tout a ∈ A, donc a = A (et c’est le seul cas).
2. L’ensemble {0} est un idéal de A appelé l’idéal nul.
n
X
Démonstration Soit b = ai xi , n > 0, xi ∈ P, ai ∈ A . Si x ∈ P , x = 1x ∈ b,
i=1
donc P ⊆ b. Montrons alors que b est un idéal de A :
n m
a0j x0j , n, m > 0, xi , x0j ∈ P ,
X X
si x, y ∈ b, on peut écrire x = ai xi et y =
i=1 j=1
ai , a0j ∈ A ; il est clair que x + y est de la forme voulue et est donc dans b ; on a
n
X n
X
−x = − ai x i = (−ai )xi (règle des signes) ∈ b ; enfin 0 s’écrit comme somme de zéro
i=1 i=1
n
X n
X
termes. Si x ∈ b et si a ∈ A alors ax = a ai x i = (aai )xi ∈ b. On a donc montré
i=1 i=1 \
l’inclusion (P ) ⊆ b, car b est un idéal contenant P autrement dit, b ∈ A, soit a⊆b .
a∈A
L’inclusion opposée est immédiate par définition d’un idéal (expliciter les détails).
Remarques
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Besançon
22 Anneaux. Cours.
Exemples
1. Si K est un corps, alors K[X] est un anneau où tout idéal est principal : en effet,
soit a un idéal de K[X] ; on peut supposer a 6= (0) car l’idéal nul est engendré par
0. Étant non nul, a possède au moins un élément Q 6= 0 de degré minimum d (dans
N) parmi tous les éléments non nuls de a. Montrons qu’on a a = (Q) ; l’inclusion
(Q) ⊆ a étant évidente, prenons P ∈ a et considérons la division euclidienne de P
par Q dans K[X] : P = QS + R, d(R) < d ; comme R = P − QS et que P, Q ∈ a, on
a R ∈ a ; si l’on avait R =6 0, R serait un élément non nul de a de degré < d, ce qui
est contraire à la définition de d. Donc R = 0, et P = QS ∈ (Q) (i.e. a ⊆ (Q)).
2. Idéaux de Z. La même démonstration que ci-dessus en remplaçant la division
euclidienne des polynômes par la division euclidienne de Z montre que les idéaux de
Z sont principaux. Comme pour tout entier n on a l’égalité nZ = −nZ les idéaux de
Z sont exactement les nZ pour n ∈ N. Plus généralement un anneaux dans lequel on
peut faire une division euclidienne est dit euclidien. Cette preuve démontre que les
idéaux des anneaux euclidiens sont principaux.
(b). C’est correct à cause de la commutativité de A ; dans le cas contraire aA et Aa peuvent être distincts
(notions d’idéaux à droite, d’idéaux à gauche et d’idéaux bilatères, non évoquées ici)
Démonstration C’est une conséquence immédiate du lemme de Zorn qui lui-même est
équivalent à l’axiome du choix. Ces notions de théorie des ensembles ne sont pas développées
dans ce cours. On propose donc au lecteur d’admettre ce résultat qui est l’application de
l’axiome du choix la plus utile dans la théorie des anneaux. Les étudiants qui sont intéressés
par ces questions ensemblistes peuvent consulter avec profit le premier chapitre du livre de
G. et M.-N. Gras « Algèbre fondamentale Arithmétique » de la bibliographie.
Remarques
En effet, soit x ∈ A× , il est clair que x n’est contenu dans aucun idéal maximal. Inversement,
soit x ∈ U , x supposé non inversible ; alors Ax 6= A (car 1 ∈ / Ax) et Ax est contenu dans
un idéal maximal, d’après le théorème de Krull, ce qui est absurde (x ∈ U ). Donc x ∈ A× .
En effet, Ker(h) = (0K ) ou K (les seuls idéaux d’un corps) ; comme h(1K ) = 1B et que l’on
a 1B 6= 0B , 1K ∈
/ Ker(h), et de ce fait la seule possibilité est Ker(h) = (0K ), donc h est
injectif.
Remarques
– L’image d’un homomorphisme d’anneaux h : A −→ B est un sous-anneau de B (le
démontrer).
– h est injectif si et seulement si Ker(h) = (0) : ceci est déjà impliqué par la structure de
groupe. En effet si h est injectif le seul antécédent pour h de 0B est 0A donc ker(h) = (0A ).
Réciproquement si Ker(h) = (0) et si x, y ∈ A vérifient h(x) = h(y) alors h(x − y) = 0 et
donc (x − y) ∈ Ker(h), puis x = y.
Proposition 1.6 Homomorphisme d’anneaux et homomorphisme de groupes
Soit h : A −→ B un homomorphisme d’anneaux ; alors la restriction de h à A× est un
homomorphisme de groupes de A× dans B × .
1.3.2 Quotients
La notion de quotient est essentielle à l’algèbre et intervient pour toutes les structures
usuelles. Étant donné un anneau A on peut décrire, à isomorphismes près, tous les anneaux
images de A par un homomorphisme d’anneaux à partir des seuls idéaux de A. En effet un
tel anneau image est isomorphe à l’anneau quotient de A par le noyau de l’homomorphisme
considéré. On va définir et étudier ces notions.
Remarque Il existe une unique structure d’anneau sur l’ensemble quotient A/a, telle que
q : A −→ A/a soit un homomorphisme d’anneaux. On appelle A/a l’anneau quotient
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26 Anneaux. Cours.
h /
A =B
{{
q {{{
{
{{ h∗
A/a
Démonstration Soit x ∈ A tel que q(x) ∈ Ker h∗ . Alors par construction x ∈ Ker(h) et
donc x ∈ a d’où q(x) = 0. Il suit h∗ injectif. Par construction aussi l’image de h∗ est égale
à l’image de h.
Exemple Les anneaux Z/nZ, n ∈ Z : comme nZ est un idéal de Z, Z/nZ est un anneau
(anneau des « entiers modulo n ») ; si n = 0, Z/0Z ' Z, si n = 1, Z/Z ' {0}. Dans les
autres cas, on obtient l’anneau fini ayant |n| > 2 éléments étudié en section 0.3 .
Démonstration
1. Supposons a premier. On a a 6= A, donc A/a 6= {q(0)} ; soient q(x), q(y) ∈ A/a tels
que q(x)q(y) = q(0) ; alors q(xy) = q(0) et xy ∈ a ; par définition x ou y est dans
a, autrement dit q(x) = q(0) ou q(y) = q(0), et ceci démontre que A/a est intègre.
Inversement, si A/a est intègre, on a a 6= A et si l’on suppose que xy ∈ a (x, y ∈ A),
alors q(xy) = q(0) soit q(x)q(y) = q(0), qui implique q(x) = q(0) ou q(y) = q(0), soit
x ∈ a ou y ∈ a, et a est premier.
2. Supposons a maximal. On a a 6= A, donc A/a 6= {q(0)}. Soit q(x) 6= q(0) dans A/a ;
on a x ∈/ a et l’idéal a + Ax est donc égal à A, et on peut écrire 1 = y + ax, y ∈ a,
a ∈ A, d’où q(1) = q(ax) = q(a)q(x) et q(x) est inversible ; donc A/a est un corps.
Inversement, si A/a est un corps, on a aussi a 6= A ; soit b un idéal de A tel que
a $ b ⊆ A ; montrons que b = A. Soit b ∈ b − a ; on a q(b) 6= q(0), donc q(b) est
inversible et il existe a ∈ A tel que q(a)q(b) = q(1), soit ab = 1 + c, c ∈ a, puis
1 = ab − c ∈b, d’où b = A.
(c). Si B n’était pas commutatif, il faudrait rajouter la condition supplémentaire que β commute aux
éléments de f (A).
Démonstration
ai X i , ai ∈ A ; on associe à P l’expression f (ai )β i
X X
1. Construction de h. Soit P =
i>0 i>0
(c’est un élément de B : d’une part cette somme a un sens car f (ai ) = 0 pour tout
i assez grand et, d’autre part, f (ai )β i ∈ B pour tout i) ; les coefficients ai d’un
polynôme étant uniques, on a bien défini une application, que l’on appelle h.
ai X i et Q = bi X i ; alors :
X X
Vérifions que h est un homomorphisme : soient P =
i>0 i>0
+ bi )X i
X
h(P + Q) = h (ai (définition de + dans A[X])
i>0
f (ai + bi )β i
X
= (définition de h)
i>0
f (ai )β i + f (bi )β i
X X
=
i>0 i>0
= h(P ) + h(Q)
Calculons h(P Q) :
h ai X i bj X j
X X
h(P Q) =
i>0 j>0
ai bj X i+j
X
= h (définition du produit dans A[X] et propriétés
i,j>0 des sommations : attention, les indices de
sommation étant « muets », ils doivent être
pris distincts dans les sommations multiples)
k
X X
= h ai b j X (calcul du « coefficient » de chaque
k>0 i,j,i+j=k monôme X k : ce calcul est nécessaire
car h n’est défini que pour un poly-
nôme « bien écrit »)
ai b j β k
X X
= f
k>0 i,j,i+j=k
f (ai )β i f (bj )β j
X
= (qui
X est le produit développé dans B de
f (ai )β i par f (bj )β j )
X
i,j>0
i>0 j>0
= h(P )h(Q)
Cas particuliers
1. Évaluation. C’est le cas où A est un sous-anneau de B et où f est l’identité sur A :
A[X] −→ B
a ∈ A 7−→ a
X 7−→ β
dans ce cas, h(P ) se note P (β) et s’appelle l’homomorphisme d’évaluation en β ∈ B.
2. Réduction modulo un idéal a de A.
Dans ce cas, B = A/a[X] et f = q : A −→ A/a :
A[X] −→ A/a[X]
a ∈ A 7−→ q(a)
X 7−→ X
autrement dit à X on associe encore X et à a ∈ A sa classe q(a) modulo a.
Remarque Le corollaire 1.8.1 sert en théorie des groupes pour décrire la structure (en
tant que groupe) de tous sous-groupes finis des groupes multiplicatifs k × des corps k
(commutatifs). Cette structure est la plus simple possible pour un groupe fini : on dit que
ces groupes sont cycliques. Par définition un groupe cyclique est un groupe engendré par
un seul élément et on démontre que de tels groupes sont isomorphes au groupe additif de
l’anneau Z/nZ où n est le nombre d’élément du groupe de départ. La preuve de la cyclicité
des sous-groupes finis de k × demande d’être familiarisé avec la notion d’ordre des éléments
d’un groupe et utilise aussi un peu d’astuce combinatoire. Hormis le corollaire 1.8.1 cette
preuve relève purement de la théorie des groupes et n’a pas sa place dans ce cours ; mais
puisque l’on a démontré dans le théorème 1.5 page 27 que, pour p premier, Z/pZ est un
corps (noté Fp ), on peut énoncer :
Proposition 1.9 (Z/pZ)× pour p premier
Soit p un nombre premier ; le groupe multiplicatif (Z/pZ)× est un groupe cyclique à p − 1
éléments.
Chapitre 2
Produits d’anneaux.
Théorèmes chinois
Vérifier à titre d’exercice, que l’on obtient bien ainsi un groupe commutatif (resp. anneau
commutatif) dont le neutre additif est 0A = (0A1 , . . . , 0An ) (resp. et l’élément unité est
1A = (1A1 , . . . , 1An ) ).
Proposition 2.1 (A1 × · · · × An )×
Si A = A1 × · · · × An , alors A× = A× ×
1 × · · · × An considéré comme sous-ensemble de
A1 × · · · × An (et donc l’identité est un isomorphisme de groupes commutatifs).
Ai = {0A1 } × · · · × Ai × · · · × {0An },
considéré comme sous-ensemble de A, est un idéal de A qui est l’idéal principal engendré par
ei = (0A1 , . . . , 1Ai , . . . , 0An ) ∈ A. En outre les ei , i = 1, . . . , n, ont les propriétés suivantes :
1. ei 6= 0A , pour tout i,
2. ei ej = 0A , quels que soient i, j, i 6= j (orthogonalité),
n
X
3. ei = 1A ,
i=1
4. e2i = ei , quel que soit i (idempotence).
Les vérifications sont élémentaires et sont laissées au lecteur à titre d’exercice (à faire
impérativement).
Remarques
1. La propriété 4 est impliquée (logiquement) par 2 et 3, car :
n
X
ei ek = ei (d’après 3),
k=1
d’où :
n
ei ek = e2i
X
ei = (d’après 2).
k=1
(a)
On suppose Ai 6= {0} pour tout i ; ceci n’est pas restrictif car B × {0} ' B pour tout anneau B.
n
X n
X
or h(x)h(y) = ai e i bj e j
i=1 j=1
X
= ai bj ei ej
i,j
Xn
= ak bk ek (en utilisant l’orthogonalité, puis l’idempo-
k=1 tence)
n
X
enfin h (e1 , . . . , en ) = ei
i=1
= 1A (propriété 3) (noter que (e1 , . . . , en ) est bien l’élé-
ment unité de A1 × · · · × An )
(b). Situation entièrement nouvelle, où l’on définit un anneau dont l’ensemble sous-jacent est une partie
(remarquable) de l’anneau A, sans obtenir pour autant un sous-anneau de A ; à étudier avec soin.
Démonstration (revoir les notations congruentielles, très utiles ici, car on manipule les
deux quotients A/a et A/b simultanément).
On a a + b = A, donc il existe α ∈ a et β ∈ b tels que 1 = α + β ; soit alors x = aβ + bα et
montrons que x a les propriétés requises : on a x ≡ aβ mod a (car α, donc bα, est dans a) ;
or β = 1 − α, d’où x ≡ a(1 − α) mod a, soit x ≡ a − aα ≡ a mod a (car aα ∈ a). De
même, x ≡ bα mod b, soit, de façon analogue, x ≡ b(1 − β) ≡ b − bβ ≡ b mod b.
Il s’agit d’une simple induction à partir du cas n = 2 (qui donne en même temps une
méthode pratique (c) ). Supposons avoir trouvé y ∈ A vérifiant les congruences y ≡ ai mod ai
pour tout i = 2, . . . , n ; il est clair que si l’on peut trouver x ∈ A vérifiant les congruences
x ≡ a1 mod a1 et x ≡ y mod a2 ∩ . . . ∩ an , x sera bien une solution au problème posé.
Il suffit donc de prouver que a1 et a2 ∩ . . . ∩ an sont co-maximaux : par hypothèse on a
A = a1 + ai pour i = 2, . . . , n ; donc 1 = b0i + bi , b0i ∈ a1 , bi ∈ ai , i = 2, . . . , n ; donc on a
n n n
(b0i
Y Y Y
1= + bi ) ≡ bi mod a1 , mais bi ∈ a2 ∩ . . . ∩ an , d’où le résultat.
i=2 i=2 i=2
Ces résultats (dits aussi (( d’approximations simultanées ))) permettent d’énoncer le théorème
suivant :
(c). Nous en verrons d’autres au chapitre 3.
Comme Z/mZ est en bijection avec [0, m[ (système exact de représentants des classes), il
suffit de montrer que pour a ∈ [0, m[, a est inversible si et seulement si (a, m) = 1 :
1. Supposons a inversible (a ∈ [0, m[) ; alors il existe b tel que a b = 1, soit
ab ≡ 1 mod mZ, donc il existe λ ∈ Z tel que ab = 1 + λm ; ceci entraîne bien a
et m étrangers.
2. Si (a, m) = 1 (a ∈ [0, m[), il existe u, v ∈ Z tels que ua + vm = 1, d’où a u = 1 dans
Z/mZ.
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Chapitre 2. Produits d’anneaux. Théorèmes chinois. 39
Pour m = 1, Z/Z est l’anneau réduit à {0} pour lequel 0 = 1 ; 0 est ici inversible car
0 × 0 = 1 (bien entendu dans tout anneau où 1 6= 0, ceci ne peut être). Donc ϕ(1) = 1.
Proposition 2.3 Expression de ϕ(m)
Si m = pn1 1 . . . pnr r , r > 1, pi premiers distincts, ni > 1, i = 1, . . . , r, alors on a :
Exemples
1. On a ϕ(2) = 1, ϕ(3) = 2, ϕ(4) = 2(2 − 1) = 2, ϕ(5) = 4, ϕ(6) = ϕ(2)ϕ(3) = 2,
ϕ(7) = 6, ϕ(8) = 4, ϕ(9) = 6, ϕ(10) = 4, . . .
2. ϕ(`n) = ϕ(`)ϕ(n), dès que ` et n sont étrangers.
3. Si n est impair, ϕ(2n) = ϕ(n).
que f est injective si et seulement si Ker(f ) = {1G }. S’agissant de groupe finis on peut
même dire mieux, en effet dans ce cas on a l’égalité entre cardinaux
#G
#f (G) = ,
# Ker(f )
où f (G) ⊂ H désigne l’image (finie) de f . Pour voir cette égalité on utilise l’équivalence
(évidente) f (g) = f (g 0 ) ⇐⇒ g −1 g 0 ∈ Ker(f ) qui en particulier montre que tout élément
de l’image de f a exactement #ker(f ) antécédents distincts par f . Ce résultat devra être
utilisé pour les exercices 7 page 112 et 13 page 113.
2.2.5 Complément
Démonstration directe du théorème 2.4 page 37.
On considère donc m1 , . . . , mn > 0, étrangers deux à deux. L’application canonique :
n
Y
Z −→ Z/mi Z
i=1
x 7−→ (. . . , qmi (x), . . .)
n o n
\
a pour noyau x ∈ Z, x ≡ 0 mod mi pour i = 1, . . . , n = mi Z = mZ, où
i=1
m = m1 . . . mn . On a donc, par factorisation, l’injection canonique :
n
Y
Z/mZ −→ Z/mi Z.
i=1
n
Y n
Y
Mais ici |Z/mZ| = m et Z/mi Z = |Z/mi Z| = m ; or toute injection d’un ensemble
i=1 i=1
fini dans un ensemble de même cardinal est aussi surjective. D’où le résultat.
Mais ceci n’est pas généralisable si les quotients considérés ne sont pas finis, ce qui sera le
cas des quotients de la forme C[X]/(X − a) (isomorphes à C) qui seront considérés dans
le chapitre 3, et cette démonstration directe n’est donc pas significative de la situation
modulaire.
Fin du deuxième chapitre
Chapitre 3
Le lien entre les notions d’idéaux co-maximaux et d’éléments étrangers, dans un anneau
principal, est donné par le résultat suivant :
Démonstration
qui à la classe de a ∈ A modulo (a1 . . . an ) associe le n-uple des classes de a modulo les
(ai ), i = 1, . . . , n.
(a). ou encore (par le lemme 3.1 page 43), si a1 , . . . , an sont étrangers deux à deux, lorsque A est principal.
x = x0 + λa1 . . . an , λ ∈ A,
Remarque Dans certains cas, la solution particulière x0 pourra être « relativement canoni-
que ».
Or, dans A/(ai ), les qi (aj ), j 6= i, sont inversibles : en effet, pour i 6= j, ai et aj sont étrangers
par hypothèse, donc (ai ) + (aj ) = A, et il existe λi , λj ∈ A tels que 1 = λi ai + λj aj , d’où
qi (λj )qi (aj ) = qi (1).
La classe qi (a1 . . . abi . . . an ) est donc inversible dans A/(ai ) (i.e. a1 . . . abi . . . an est « inversible
mod ai »), et il existe αi ∈ A tel que l’on ait la congruence écrite (c’est n’importe quel
représentant de l’inverse de a1 . . . abi . . . an modulo ai ).
Remarques
1. Comme on calcule qi (αi ), il en résulte que le représentant αi ∈ A est défini modulo (ai )
seulement, ce qui implique que ei = αi a1 . . . abi . . . an est bien défini modulo a1 . . . an .
2. La détermination effective de αi dépend fortement de la nature de A ; on reviendra
sur cette question.
Si l’on dispose de e1 , . . . , en , les problèmes modulaires dans A sont immédiats et systéma-
tiques, comme on l’a déjà vu (cf. chapitre 2, démonstration du théorème 2.1 page 34) :
soit
45α1 ≡ 1 mod 4
α1 ≡ 1 mod 4 α1 ≡ 1 mod 4
20α2 ≡ 1 mod 9 ⇐⇒ 2α2 ≡ 1 mod 9 ⇐⇒ α2 ≡ 5 mod 9
36α3 ≡ 1 mod 5 α3 ≡ 1 mod 5 α3 ≡ 1 mod 5
Remarques
1. Lorsque l’inverse de b modulo a (dans Z, a et b étrangers) n’est pas évident
numériquement, on devra rechercher (par l’algorithme d’Euclide dans Z) la « relation
de Bézout » 1 = ua + vb qui donne un représentant de cet inverse par le coefficient v.
2. Le nombre d’idempotents à trouver dans Z/mZ dépend de la décomposition
choisie pour m en facteurs étrangers. Par exemple, ici, on peut également dire
Z/180Z ' Z/36Z × Z/5Z (36 et 5 sont étrangers) et le système d’idempotents
ne comporte alors que 2 éléments q(e01 ), q(e02 ). La décomposition la plus « fine »
correspond au cas où les ai (i = 1, . . . , n) sont les puissances des nombres
premiers qui factorisent m (ici 22 , 32 , 5). On démontrera, à titre d’exercice, que
si q(e1 ), . . . , q(en ) sont les idempotents correspondant!à la décomposition la plus
n
Z/pri i Z, ri > 1, pi premiers distincts , alors les autres systèmes
Y
fine Z/mZ =
i=1
d’idempotents s’obtiennent en effectuant les sommes de q(ei ) qui correspondent aux
regroupements opérés ; par exemple, ici, Z/36Z × Z/5Z correspond au regroupement
de Z/4Z et Z/9Z, ce qui fait que (le vérifier) :
En outre, les X −xi sont étrangers deux à deux (en effet, on a X −xi −(X −xj ) = xj −xi qui
1 1
est dans K∗ pour tout j 6= i ; d’où (X − xi ) − (X − xj ) = 1 (co-maximalité)
xj − xi xj − xi
et le fait que les xi soient distincts est donc bien une condition nécessaire et suffisante pour
que les X − xi soient étrangers deux à deux). D’où l’isomorphisme canonique :
. . .
(3.5) K[X] (X − x1 ) . . . (X − xn ) ' K[X] (X − x1 ) × · · · × K[X] (X − xn )
\
ei = λi (X − x1 ) . . . (X − xi ) . . . (X − xn ), λi ∈ K[X]
Exemple Prenons K = F2 (pour lequel 2.1 = 0) et cherchons P tel que l’on ait les
conditions suivantes :
P (0) = 0, P (1) = 0, P 0 (0) = P 00 (0) = 1
on a déjà P = X(X − 1)Q, Q ∈ F2 [X], d’où P 0 = −Q + X(X − 1)Q0 (car (X 2 )0 = 2X = 0),
P 00 = −Q0 + (−Q0 + X(X − 1)Q00 ) = X(X − 1)Q00 ; d’où P 00 (x) = 0 pour tout x ∈ F2 , et
une impossibilité à résoudre le problème posé.
Posons maintenant le problème général suivant :
Existe-t-il P ∈ K[X] vérifiant les conditions de dérivations suivantes ? (où P (0) = P , et où
P (i) est la i-ème dérivée formelle de P ) :
P (0) (xi ) yi0
=
P (1) (xi ) yi1
=
(3.6) .. i = 1, . . . , n
.
νi
P (νi ) (xi ) = yi
où les νi > 0 sont fixés, les xi étant donnés distincts dans K, et où les yi`i sont des
éléments arbitraires dans K (ils ont été indexés, pour i = 1, . . . , n, par l’indice supérieur
`i , `i = 0, 1, . . . , νi ).
Fixons i et, en supposant que l’on a une solution P , considérons le reste Pi de la division
euclidienne de P par (X − xi )νi +1 :
c’est le polynôme :
1 1 1 νi
(3.8) Pi = yi0 + yi (X − xi ) + · · · + yi (X − xi )νi
1! νi !
1
(c’est ici que le choix de la caractéristique 0 s’impose : il faut pouvoir écrire les , étant
`i !
1
entendu qu’il y a là un abus d’écriture : signifie, pour tout entier ` > 0, l’inverse de `.1K
`
dans K∗ ) (c) .
Le polynôme P vérifie donc les congruences simultanées :
où les Pi sont maintenant donnés de façon numériquement explicite via (3.8) page 50 ; il
s’agit donc bien d’un problème modulaire que l’on sait résoudre si les (X − xi )νi +1 sont
étrangers deux à deux, ce qui est le cas ici puisque les xi sont choisis distincts (le fait que les
X − xi soient étrangers deux à deux entraîne cette propriété pour des puissances arbitraires
grâce au lemme suivant).
k=0
k=0 k=m
(c). La formule (3.8) page 50 montre que l’on peut améliorer l’hypothèse sur la caractéristique de K ;
lorsque celle-ci est non nulle, c’est un nombre premier p (cf. chapitre 4, proposition 4.4 page 68) et le
problème d’interpolation est possible si νi 6 p − 1, i = 1, . . . , n.
(X − xj )νj +1 ,
Y
ei = Λi Λi ∈ K[X] (cf. (3.2) page 46)
j
j6=i
et
(X − xj )νj +1 ≡ 1 mod (X − xi )νi +1
Y
Λi (cf. (3.3) page 46)
j
j6=i
U (X − xi )νi +1 + V (X − xj )νj +1 = 1
Y
j
j6=i
P = QS + M, M ≡ 0 mod T m+1
P (0) P (0)
S=− , M =P− Q
Q(0) Q(0)
a` `
P − QS = P − QS 0 − Q T
u0
a` `
= M 0 − (u0 + · · · + ur T r ) T
u0
a` `
= a` T ` + · · · + a`+t T `+t − a` T ` − (u1 T + · · · + ur T r ) T
u0
≡ 0 mod T `+1
Remarque Cet algorithme classique est souvent appelé la « division selon les
puissances croissantes » de P par Q, mais il ne s’agit pas d’une division comme la
division euclidienne. Nous dirons aussi que le polynôme S est le développement limité
P
formel (ou développement T −adique) à l’ordre m de la fraction rationnelle ; on
Q
peut en effet écrire :
P M M0
=S+ = S + T m+1 (avec Q 6≡ 0 mod T )
Q Q Q
est alors l’inverse du polynôme Q dans ce nouvel anneau K[[T ]]) que l’on tronque à
partir de T m+1 pour obtenir S.
Dans ce cadre de calculs formels, on perçoit assez facilement la similitude avec le
cas de l’algorithme d’approximation décimale d’un rationnel < 1 (par exemple,
219 X i
on a = 0, 34928 . . .) qui est lui-même une série de la forme δi 10−1 ,
627 i>0
δi ∈ {0, 1, . . . , 9} (convergente pour la métrique usuelle), la « convergence » dans
le cas de K[[T ]] ayant un sens dans le cadre de la « topologie T −adique », facile à
définir, et pour laquelle K[[T ]] n’est autre que le complété de K[T ] (e) . Ceci résout
1
notre problème car alors Λ n’est autre que le développement limité formel de à
Q
l’ordre ν.
1 1 − 2T + T 3
−1 + 2T − T3 1 + 2T + 4T 2 + 7T 3 = Λ
2T − T3
− 2T + 4T 2
4T 2 − T3
− 4T 2 + 8T 3
7T 3
− 7T 3
0
(on cherche à éliminer à chaque étape, le monôme de plus petit degré ; on omet les termes
en T i , i > 4, car la valeur exacte de M n’est pas nécessaire).
On aurait pu également écrire (dans K[[T ]]) :
1 1
= = 1 + (2T − T 3 ) + (2T − T 3 )2 + (2T − T 3 )3 + · · ·
1 − 2T + T 3 1 − (2T − T 3 )
≡ 1 + 2T − T 3 + 4T 2 + 8T 3 mod T 4
≡ 1 + 2T + 4T 2 + 7T 3 mod T 4 ,
1
puisque le développement formel de est bien connu.
1−X
A/(a1 ) × · · · × A/(am ), m > n (toujours en supposant tous les ai étrangers deux à deux) on
doit recommencer tous les calculs d’idempotents. On peut déjà dire que le calcul modulaire
par les idempotents est à envisager lorsque l’on a plusieurs problèmes à résoudre avec le
même système de ai , i = 1, . . . , n ; par exemple si l’on doit résoudre des systèmes de
congruences de la forme
x ≡ xi mod (ai ), i = 1, . . . , n
D’après le corollaire 3.2.1 page 45, la solution générale de (Sk ) est donnée par
x = uk + λk a1 . . . ak , λk arbitraire dans A
3.4.2 Exemples
1. Résoudre le système de congruences suivant dans Z :
x ≡ 1 mod 4
x ≡ −1 mod 9
x ≡
3 mod 5
On écrit donc x = 1 + 4λ1 , λ1 ∈ Z, puis 1 + 4λ1 ≡ −1 mod 9, soit :
4λ1 ≡ −2 mod 9
Un représentant de q9 (4)−1 est 7, d’où λ1 ≡ −2 × 7 ≡ 4 mod 9, et on écrit
λ1 = 4 + 9λ2 , d’où x = 1 + 16 + 36λ2 = 17 + 36λ2 . La dernière congruence conduit à
17 + 36λ2 ≡ 3 mod 5, ou encore 2 + λ2 ≡ 3 mod 5, soit :
λ2 ≡ 1 mod 5
En posant λ2 = 1 + 5λ, on obtient finalement x = 53 + 180λ, λ arbitraire dans Z.
Remarque Avec les idempotents calculés en 3.3.1 page 47, on aurait à écrire :
x ≡ 1 × e1 − 1 × e2 + 3 × e3 ≡ 45 − 100 + 108 ≡ 53 mod 180
Ce problème modulaire est relatif aux ai suivants (qui sont étrangers) (cf. théorème 3.2
page 51) :
a1 = (X + 1)3 , a2 = X, a3 = (X − 1)2
et équivalent au système de congruences suivant (cf. (3.8) page 50) :
(X + 1)2
P ≡ 1 + 0 × (X + 1) + 2 mod (X + 1)3
2
P ≡ 2 mod X
P ≡ −1 + 0 × (X − 1) mod (X − 1)2
d’où :
P = 1 + (X + 1)2 + Λ2 X(X + 1)3 , Λ2 ∈ R[X]
La congruence P ≡ −1 mod (X − 1)2 conduit à :
Posons T = X − 1 ; on obtient :
(noter les calculs du type « développements limités »). On calcule alors le développe-
−6 − 4T
ment limité formel de modulo T 2 :
8 + 20T
−6 − 4T 8 + 20T
3 11
6 + 15T − + T
4 8
11T
− 11T + · · ·
0 + ···
3 11
d’où Λ2 ≡ − + T mod T 2 ; en réexprimant Λ2 dans R[X], il vient :
4 8
3 11
Λ2 ≡ − + (X − 1)
4 8
3 11 11
≡ − − + X
4 8 8
17 11
≡ − + X mod (X − 1)2
8 8
d’où
17 11
P ≡ 1 + (X + 1)2 − X(X + 1)3 + X 2 (X + 1)3 mod (X + 1)3 X(X − 1)2
8 8
soit finalement :
1
P = (16 − X − 32X 2 − 18X 3 + 16X 4 + 11X 5 )
8
Chapitre 4
Proposition 4.1 Lien entre générateurs d’un idéal principal dans un anneau
commutatif intègre
Soit A un anneau commutatif intègre et soit a un idéal principal, a 6= (0). Alors a = Aa = Ab
équivaut à b = ua, u ∈ A× .
a b
Remarque On reconnaît la notation fractionnaire : on a donc = si et seulement si
s t
at − bs = 0 (pour a, b ∈ A, s, t ∈ S).
On va définir sur KA une structure d’anneau :
Définition 4.3 Addition
a b at + bs a b
On pose + = , pour tout et ∈ KA .
s t st s t
Elle a un sens car st ∈ S (propriété 1 de S). Montrons alors que la définition ne dépend pas
a0 a b0 b a0 t0 + b0 s0
du choix des représentants des classes : si 0 = et 0 = , on doit montrer que
s s t t s0 t 0
at + bs
est la même classe que (sachant que a0 s − as0 = 0 et b0 t − bt0 = 0).
st
CT U C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon
Besançon
Chapitre 4. Anneaux commutatifs intègres. Caractéristique d’un anneau. 59
Calculons :
(a0 t0 + b0 s0 )st − (at + bs)s0 t0 = a0 stt0 + b0 tss0 − as0 tt0 − bt0 ss0
= (a0 s − as0 )tt0 + (b0 t − bt0 )ss0
= 0
!
a b c
1. Étude de l’addition , , ∈ KA :
s t u
Associativité :
!
a b c at + bs c
+ + = +
s t u st u
(at + bs)u + cst
=
stu
atu + bsu + cst
=
stu
a(tu) + (bu + ct)s
=
s(tu)
!
a b c
= + +
s t u
Commutativité : Évidente.
0 a 0 a + 0s a
Neutre : Le neutre est car + = = (ici on utilise le fait que 1 ∈ S,
1 s 1 s1 s
0 0
mais ce n’est pas crucial car = pour tout s ∈ S).
s 1
a −a a −a as − as 0 0
Opposé : L’opposé de est car + = = = · On note comme
s s s s s2 s2 1
a
d’habitude l’opposé par − ·
s
2. Étude de la multiplication :
Associativité : Évidente.
Commutativité : Évidente.
1 a1 a
Unité : L’unité est car = ·
1 s1 s
Distributivité :
! !
a b c a bu + ct
+ =
s t u s tu
abu + act
=
stu
ab a c absu + acst
+ =
s t su s2 tu
s(abu + act)
=
sstu
abu + act
= (par définition)
stu
4.2.2 Conséquences
a
On « identifie » en pratique A0 et A en notant a les éléments de la forme ; de cette façon
1−1
a a1 a s
« A ⊆ KA », et un élément quelconque de KA s’écrit soit que l’on peut
s 1s 1 1
−1
écrire as en vertu de l’identification faite.
On peut dire que dans le corps KA , tous les éléments de A − {0} y sont inversibles (dans
KA et non dans A !).
On appelle KA le corps des fractions de l’anneau intègre A.
Exemples Le corps des fractions de Z, noté Q, est le corps des rationnels, celui de K[X]
(où K est un corps), noté K(X), est le corps des fractions rationnelles en une indéterminée.
CT U C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon
Besançon
Chapitre 4. Anneaux commutatifs intègres. Caractéristique d’un anneau. 61
KA0 − A0 KA0 − A0
# #
τ
−→
A0 A
"! "!
& % & %
KA0 KA
pour tout u, v ∈ KA . On vérifie que l’on obtient alors un corps (de neutre 0 et d’élément
unité 1 (ceux de A)). Mais, par définition du « transport » τ , on a (en utilisant τ −1 ) :
1
τ −1 (u+v)
e = τ −1 (u) +0 τ −1 (v), τ −1 (u×v)
e = τ −1 (u) ×0 τ −1 (v), τ −1 (1) =
1
ce qui fait que KA et KA0 sont des corps isomorphes. Le plus important est alors que A est
un sous-anneau de KA .
En effet, on a, par définition, A ⊂ KA , et si a, b ∈ A, on a :
a+b
e = τ τ −1 (a) +0 τ −1 (b)
!
a 0 b
= τ + (cf. 2)
1 1
!
a+b
= τ (par définition de +0 )
1
= a+b (toujours 2)
on a :
a×b
e = τ τ −1 (a) ×0 τ −1 (b)
!
a 0 b
= τ ×
1 1
!
a×b
= τ
1
= a×b
CT U C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon
Besançon
Chapitre 4. Anneaux commutatifs intègres. Caractéristique d’un anneau. 63
on a :
a+(−a)
e = τ τ −1 (a) +0 τ −1 (−a)
a 0 −a
= τ +
1 1
0
= τ
1
= 0
et par conséquent l’opposé de a (pour +) e est −a (celui de a pour +). Enfin on vérifie que
les neutres pour + e et × e et ×
e sont 0 et 1. Donc les restrictions des lois + e à A × A sont les
lois initiales + et × de A ; dans ce cas il est alors normal (et non contradictoire) de noter
+e et ×e par + et ×, puisqu’il s’agit de prolongements de + et × à KA .
Remarque Tout anneau intègre peut donc être considéré comme inclus dans un corps (en
fait comme sous-anneau d’un corps), et de ce fait calculer dans un anneau intègre revient à
calculer dans un corps d’une certaine manière.
1
Enfin h
e = h(1) = 1B .
1
e a = h(a) pour tout
Donc he est un homomorphisme : il prolonge bien h, car h(a)e =h
1
a ∈ A.
e résulte du fait que a = as−1 dans K et que tout homomorphisme prolongeant
L’unicité de h A
s
a
h prend la valeur h(a)h(s)−1 sur ∈ KA .
s
Exemples L’anneau Z. Exercices 1 page 119 et 4 page 120 (cf. chapitre 1 exemple 1
page 22).
Le résultat suivant est extrêmement important en pratique :
Pour que Z/nZ soit intègre, il faut et il suffit que n soit ou bien nul ou bien premier
(autrement dit, tous les Z/nZ intègres sont des corps sauf pour n = 0 où Z/nZ ' Z qui
n’est pas un corps).
Les corps Z/pZ, p premier, sont notés Fp : ce sont des corps finis à p éléments.
Remarque Disons à titre de complément que pour tout n > 1, et pour tout premier p, il
existe un corps fini à pn éléments (admis) ; deux corps finis à pn éléments sont isomorphes.
Ceci justifie le fait que les corps finis soient notés Fpn , p premier, n ∈ N − {0}. De ce fait,
on s’interdira la notation Fn pour Z/nZ, n non premier, puisque dans ce cas Z/nZ n’est
pas un corps (et F est l’initiale de « field »). Ces aspects sont traités dans le cours « Corps »
(Master 1).
√
Exemples Les nombres complexes 2, i sont algébriques sur Q . On démontre que les
nombres e et π ne sont pas algébriques sur Q (leur transcendance fut très difficile à prouver :
celle de e par Hermite en 1873, celle de π par Lindemann en 1882).
On démontre facilement que l’ensemble des nombres complexes algébriques sur Q est
dénombrable et que son complémentaire dans C (i.e. l’ensemble des nombres transcendants)
est non dénombrable (résultat de Cantor). On démontre que l’ensemble des nombres
complexes algébriques (sur Q) constitue un sous-corps de C. Tout ceci est largement
développé dans le cours « Corps ».
h: Z −→ A
1A + 1A + · · · + 1A ; n fois si n > 0
n 7−→ n1A = 0A ; si n = 0
−1A + (−1A ) + · · · + (−1A ); −n fois si n < 0
Démonstration Si A est intègre, tout sous-anneau de A est aussi intègre, donc le sous-
anneau Im(h) engendré par 1A , est intègre, et on sait que Im(h) ' Z/cZ ; or les seuls Z/cZ
intègres sont Z (c = 0) et Z/pZ (c = p premier).
Chapitre 5
Remarques
1. Par définition, tout élément b de A divise 0 ; cependant b n’est pas un « diviseur de
zéro » au sens de la section 4.1 du chapitre 4 (simple facétie de vocabulaire).
Si l’on prend l’inclusion des idéaux (a) ⊆ (b) comme définition de la divisibilité
(b | a), on voit que le cas a = b = 0 n’a rien de pathologique.
2. En ce qui concerne l’irréductibilité, elle est souvent énoncée sur A (ou sur A − {0}),
ce qui conduit alors à l’énoncé suivant : « un élément a ∈ A (ou A − {0}) est dit
irréductible s’il est non inversible et si la relation a = bc, b, c ∈ A, implique b ∈ A×
ou c ∈ A× ».
Ceci ne change pas le résultat (l’ensemble des éléments irréductibles est le même dans
les deux cas), cependant cela change la façon de voir la négation d’irréductible : en
C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon CT U
Besançon
72 Anneaux. Cours.
Exercice Exercice 5 page 126 (à faire dès que possible, car les résultats sont implicitement
utilisés par la suite).
Définition 5.4 Factorialité
On dit que A (commutatif intègre) est factoriel lorsque la propriété suivante est vérifiée :
Tout a 6= 0 de A s’écrit a = up1 . . . pn , n > 0, u ∈ A× , pi irréductible de A pour i = 1, . . . , n,
et, si l’on a deux décompositions analogues a = up1 . . . pn = vq1 . . . qm , n, m > 0, u, v ∈ A× ,
pi , qj irréductibles de A pour i = 1, . . . , n, j = 1, . . . , m, alors m = n et il existe une
permutation σ de {1, . . . , n} telle que qi et pσ(i) soient associés, pour i = 1, . . . , n.
q vq (a)+vq (b)
Y
ab = uv
q∈P
q vq (ab) , w ∈ A× , on obtient
Y
Par unicité de l’écriture de ab sous la forme analogue w
q∈P
w = uv et, surtout, vp (ab) = vp (a) + vp (b), pour tout p ∈ P.
Exercice Exercice 7 page 126 (les propriétés des valuations démontrées dans cet exercice
sont utilisées implicitement très souvent).
(b). Ici, l’indice q est « muet » (i.e. ne figure pas dans l’expression) ; il ne faut pas utiliser l’indice p, p
ayant été fixé au départ.
Remarque On définit de façon analogue le fait que n éléments de A sont étrangers dans
leur ensemble (peu utilisé si n > 3, car c’est différent d’être étrangers deux à deux).
Démonstration En effet, si (a,b) = (c), c ∈ A, il est clair que l’on a a = ca0 , b = cb0 ,
a0 , b0 ∈ A, d’où c | d ; si d est un pgcd de a et b, écrivons a = da00 , b = db00 , a00 , b00 ∈ A, et
c = as + bt, s, t ∈ A, alors il vient c = d(a00 s + b00 t), et d | c, ce qui conduit au résultat.
Remarque
4
! Si l’idéal engendré par a et b n’est pas principal, cette propriété peut tomber en défaut : par
exemple, dans Z[X], dont on prouvera la factorialité à la section 5.4, les éléments a = X + 1
et b = X − 1 sont étrangers ; un pgcd est donc égal à 1, mais (X + 1,X − 1) n’est pas égal
à A (c’est un idéal maximal de A comme on peut le vérifier facilement). Dans un anneau
factoriel non principal, il n’y a pas nécessairement de relation de Bézout entre a, b et
un pgcd.
Remarques
CT U C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon
Besançon
Chapitre 5. Divisibilité dans les anneaux intègres. Anneaux factoriels. 77
1. L’implication : (p) premier non nul entraîne p irréductible, est vraie dans tout anneau
intègre (la démonstration ci-dessus n’utilisant que l’intégrité).
2. On remarquera également que le fait que les éléments irréductibles soient des éléments
de A − A× (par définition) est cohérent avec la notion d’idéal premier.
qui n’est pas prolongeable dans F (i.e. telle que l’on ne puisse pas trouver (an+1 ) ∈ F
telle que (an ) $ (an+1 )) : en effet, si toute chaîne d’éléments de F était prolongeable,
on pourrait construire une chaîne infinie, ce qui n’est pas. Conservons une telle chaîne
non prolongeable, et retenons que si (b) est un idéal de A tel que (an ) $ (b), par
définition d’une chaîne non prolongeable, on a (b) ∈ / F ; ceci veut dire, par définition de
F, que b est factorisable. Utilisons cette remarque à partir de l’élément an : l’élément
an de la chaîne trouvée n’est ni inversible, ni irréductible (car tout irréductible ou
C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon CT U
Besançon
78 Anneaux. Cours.
/ A×
tout inversible est factorisable de façon triviale) (d) ; donc, dans A, il existe b, c ∈
tels que an = bc ; ceci entraîne (an ) $ (b) et (an ) $ (c) (les inclusions résultent des
relations b | an et c | an , et le fait qu’elles soient strictes provient du fait que b et c
sont non inversibles) ; d’après ce que l’on a dit juste avant, b et c sont factorisables,
ce qui entraîne que leur produit est factorisable (i.e. que an est factorisable), ce qui
est absurde. Donc F est vide.
2. Démontrons l’unicité des décompositions, par récurrence sur n dans l’égalité
Ceci résulte du fait que l’idéal (p) est premier non nul (corollaire 5.4.1 page 76) et l’anneau
A principal (théorème 4.3 page 64 du chapitre 4).
Corollaire 5.5.2 Existence des relations de Bézout dans les anneaux principaux
Si a, b sont deux éléments quelconques d’un anneau principal A, si d est un pgcd de a et b,
alors il existe u, v ∈ A tels que d = ua + vb.
(d). Il est donc réductible au sens de la définition 5.2 page 71 (revoir 3 page Q
72).
(e). On peut aussi utiliser la co-maximalité : (p1 ), (qj ) co-maximaux ⇒ (p1 ), (qj ) co-maximaux, ce qui
conduit à λp1 + µq1 . . . qm = 1, d’où p1 |1, ce qui est absurde.
Exemples Les anneaux Z, K[X] (où K est un corps) sont principaux (grâce aux résultats 2
page 22 et 1 page 22 du chapitre 1) ; de même, on a montré que l’anneau des entiers de
Gauss, {a + bi, a, b ∈ Z}, est principal. Ces anneaux sont donc factoriels.
Le problème est donc, lorsqu’un anneau est factoriel, de trouver ses éléments irréductibles :
leur détermination systématique peut parfois être extrêmement difficile ; analysons un
peu différents cas, en laissant à titre d’exercice (que l’on devra rédiger avec soin) les
démonstrations qui sont très faciles :
Cas de Z : Dans ce cas on peut prendre pour P l’ensemble des nombres premiers (positifs)
{2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, . . .} ; établir leur liste jusqu’à 100 pour se convaincre
du fait qu’il n’existe pas de caractérisation « simple » du k-ième nombre premier.
Cas de K[X] (K étant un corps) : Dans ce cas, un moyen simple pour avoir des
polynômes non associés est de les prendre unitaires (coefficient dominant égal à
1) (en effet, on démontrera pour cela que A× = K× ici). Mais P n’est pas forcément
mieux constructible que pour le cas de Z (par exemple, dans Q[X], la caractérisation
des polynômes irréductibles est très difficile). Citons cependant deux exemples pour
lesquels le résultat est bien connu :
Démonstration Soit A un idéal non nul de A (0) étant principal , et soit a ∈ A, a 6= 0.
Considérons les chaînes finies, d’idéaux principaux, de la forme suivante (n > 0) :
(sinon a et b sont associés) ; ce nombre de diviseurs (à association près) est même majoré
`
X
par N = αi . Donc n est majoré par N .
i=1
Considérons une chaîne de la forme précédente, avec n maximum, et montrons que A = (an ),
ce qui achèvera la démonstration : si (an ) $ A, il existe b ∈ A − (an ), auquel cas nous
avons :
(an ) $ (an ) + (b) ⊆ A
or par hypothèse, si d est un pgcd de an et b, il existe u, v ∈ A tels que uan + vb = d,
d’où (an ) + (b) = (d) (comme an , b ∈ (d) une inclusion est triviale, et la relation de Bézout
signifie que d ∈ (an ) + (b)), ce qui contredit le caractère maximal de n. On a donc (an ) = A.
Remarque Dans Z, les « nombres premiers » sont précisément les irréductibles positifs.
La dénomination de « premier » (utilisée pour Z) est dangereuse pour un anneau quelconque ;
en effet, si un idéal principal (p) est premier 6= (0), p est irréductible, comme on l’a prouvé,
mais la √réciproque peut être fausse si l’anneau n’est pas factoriel (par exemple, dans
{a + b i 5, a, b ∈ Z}, 3 est irréductible mais (3) n’est pas premier (cf. ci-dessous)). On
s’interdira donc de parler de nombre premier dans un anneau quelconque à la place d’élément
irréductible. On peut dire, en conclusion, que la notion d’élément irréductible est
sans intérêt si l’anneau n’est pas factoriel ; s’il n’y a pas factorialité, ce sont les
idéaux premiers qui jouent un rôle essentiel (ils ne sont donc plus principaux a priori, et
l’arithmétique dans un tel anneau est extrêmement délicate). √ Pour mieux faire comprendre
ce qui se passe, considérons l’anneau précédent, noté Z[ i 5], et établissons quelques
propriétés :
1. 3 est irréductible (cf. exercice 3 page 125).
√
2. (3) n’est pas √premier. En effet, supposons (3) premier et considérons x = 1 + i 5
et x = 1 − i 5 ; √ on a xx =√1 + 5 = 6 ∈ (3) ; on doit donc√ avoir pour √ un signe ε
convenable, 1 + ε i 5 ∈ 3Z[ i 5], ce qui conduit à 1 + ε i 5 = 3(a + bi 5), a, b ∈ Z,
ce qui est absurde (on obtient 1 = 3a).
√ √
3. les idéaux p = (3, 1 + i 5) et p = (3, 1√− i 5) sont √ premiers.√On considère pour
cela l’homomorphisme composé Z → Z[ i 5] → Z[ i 5]/(3, 1 + i 5) √ dont on montre
qu’il est surjectif et de noyau 3Z (écrire les détails) ; on a donc Z[ i 5]/p ' F3 , ce
qui prouve que p est même maximal (idem pour p).
4. on considère la notion de produit d’idéaux dans un anneau A : si a et b sont deux
idéaux de A, on désigne par ab l’idéal engendré par les produits ab, a ∈ a, b ∈ b ; on
vérifie facilement que ab est un idéal de A contenu dans a∩b, et que si a = (a1 , . . . , ak ),
b = (b1 , . . . , bk ), alors ab = (. . . , ai bj , . . .)16i,j6k .
√ √ √ √
Considérons ici pp = (3, 1 + i 5)(3, 1 − i 5) = (9, 3(1 + i 5), 3(1 − i 5), 6) ;
comme 3 ∈ pp √ (3 = 9 − 6√par exemple) et √ comme√9 et 6 sont√multiples de 3, on a :
pp = (3, 3 + 3 i 5, 3 − 3 i 5) = 3(1, 1 + i 5, 1 − i 5) = 3Z[ i 5]. On a donc obtenu
l’égalité suivante : pp = (3).
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Besançon
Chapitre 5. Divisibilité dans les anneaux intègres. Anneaux factoriels. 81
5. les idéaux p et p ne sont pas principaux. En effet, si c’était√le cas, on aurait p = (α),
p = (α) (f) , soit pp = (αα) = (3), d’où 3 = ααu, u ∈ Z[ i 5]× , ce qui précisément
voudrait dire que 3 est réductible (en effet, ni α ni α ne peuvent être dans A× par
définition d’idéal premier).
√
En résumé, dans l’anneau Z[ i 5], le nombre 3 est irréductible au sens des nombres
mais non au sens (nouveau) des idéaux, ce qui relativise la notion d’irréductible dans un
anneau non factoriel (c’est Kummer, notamment pour essayer de démontrer le « Théorème
de Fermat », qui a « forcé » des éléments irréductibles non « premiers » à s’écrire comme
produits « convenables », créant ainsi (de façon incorrecte) de nouveaux « nombres » (qu’il
appelait des nombres idéaux, au sens commun du terme), et c’est Dedekind qui a montré
que ceci devenait correct à condition de remplacer les nombres par la notion d’idéal
(cette fois au sens mathématique). Ceci conduit à définir une catégorie d’anneaux (les
anneaux de Dedekind) pour laquelle tout idéal 6= (0) s’écrit de façon unique comme produit
d’idéaux premiers. Malheureusement, dans un anneau de Dedekind, les idéaux n’étant
pas principaux en général, l’arithmétique dans un tel anneau est particulièrement délicate.
C’est la catégorie la plus naturelle après celle d’anneaux principaux (qu’elle contient) pour
aborder les problèmes intéressants de théorie des nombres qui sortent du cadre de ce cours.
Remarque Cette fonction vp sur KA [X] prolonge la fonction valuation p-adique que l’on
a définie sur KA (cf. définition 5.5 page 73).
4 2
Exemple Dans Q[X], si f = 2X 2 − X + 6, alors on a C(f ) ∼ ·
3 3
Remarque Vérifier que pour un autre choix de P, les contenus ne sont pas modifiés.
(f). Car p, d’après sa définition, est bien {x, x ∈ p} ; donc si p = (β), p = (β), d’où β et α associés (on
peut donc prendre β = α).
Démonstration
Le casf = 0 ou g = 0 étant immédiat,
supposons f g 6= 0.
les Q0j étant de contenus inversibles, et f = a0 Q01 . . . Q0r , a0 ∈ KA× ; comme f ∈ A[X],
C(f ) ∼ C(a0 ) ∼ a0 , donc a0 ∈ A. On décompose a0 dans A (factoriel) sous la forme
a0 = up1 . . . pn , u ∈ A× , pi irréductibles de A. D’après le lemme 5.4 page 83, les pi et les Q0j
sont des irréductibles de A[X], et f est bien le produit d’un inversible et d’irréductibles de
A[X].
Supposons avoir up1 . . . pn Q1 . . . Qr = vq1 . . . qm R1 . . . Rs , u, v ∈ A× , pi , qk irréductibles
dans A, Qj , R` polynômes non constants irréductibles dans A[X]. D’après le lemme 5.5
page 83, les Qj et R` sont de contenu inversible et irréductibles dans KA [X] ; donc en
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Besançon
84 Anneaux. Cours.
up1 . . . pn Q1 . . . Qr = vq1 . . . qm u1 . . . ur Q1 . . . Qr
Application pratique (h) Soit Q ∈ KA [X] non constant. Supposons que l’on veuille
démontrer que Q est irréductible dans KA [X]. Quitte à diviser Q par C(Q) ∈ KA× , on peut
supposer Q de contenu inversible (donc Q ∈ A[X]) (on remplace donc Q par un associé
dans KA [X], ce qui ne change pas le problème posé). D’après la remarque précédente
de la page 83, l’irréductibilité de Q dans KA [X] est équivalente à celle (plus facile) de Q
dans A[X] (uniquement si Q ∈ A[X] et est de contenu inversible, ce qu’on a supposé).
On essaye alors d’écrire Q = f g, f , g ∈ A[X], f, g non constants (de contenus inversibles
nécessairement) et de trouver une contradiction. On a bien simplifié le problème (grâce au
lemme de Gauss) car on a pu remplacer l’ensemble des coefficients pour f et g (le corps KA )
par un ensemble plus petit (l’anneau A) dans lequel on dispose de méthodes efficaces qui
n’existent pas dans le corps KA ; donnons les plus classiques (on suppose donc Q ∈ A[X]
non constant, de contenu inversible) :
puis on écrit les relations entre les coefficients ai et bj qui résultent de l’égalité Q = f g,
et on essaye de trouver une contradiction. On doit faire ceci autant de fois qu’il y a de
couples (m, n), m > 1, n > 1, m > n (par raison de symétrie), tels que m + n = d(Q).
La méthode peut donc devenir très lourde si d(Q) est « trop grand » ; en outre la
contradiction peut être très difficile à obtenir car les systèmes obtenus ne sont pas
linéaires mais diophantiens. En revanche, si l’on ne sait rien a priori sur Q, la méthode
peut permettre de trouver une factorisation de Q en polynômes irréductibles de A[X].
À ce sujet, le cas m = 1 est particulier, car on a alors f = uX − v, u, v ∈ A, u 6= 0,
v
et un tel cas se produit si et seulement si est racine de Q dans KA ; on recherche
u
donc d’abord si Q a des racines dans KA , en notant la propriété suivante :
alors u | an et v | a0
v
En effet, si Q = 0, il vient immédiatement :
u
an v n + an−1 v n−1 u + · · · + a1 vun−1 + a0 un = 0
soit an v n = −u(an−1 v n−1 + · · · + a1 vun−2 + a0 un−1 ) et, comme u est étranger à v
(donc à v n ), u | an ; de même, on a a0 un = −v(an v n−1 + an−1 v n−2 u + · · · + a1 un−1 )
qui conduit à v | a0 .
(2) Par réduction modulo a : On utilise un homomorphisme de la forme :
A[X] −→ A/a[X]
où, par définition, l’image de tout a ∈ A est la classe de a modulo l’idéal a ; on note
h l’image d’un polynôme h ∈ A[X] dans A[X] → A/a[X].
On fait les hypothèses suivantes sur Q (de contenu inversible) :
1. l’image du coefficient dominant de Q est non nulle et non diviseur de zéro dans
A/a ;
2. le polynôme Q est irréductible dans A/a[X] (cf. 3 page 72 (i) ).
Alors le polynôme Q est irréductible dans A[X].
Supposons en effet que Q = f g, f , g ∈ A[X], f , g ∈/ A[X]× = A× ; comme Q est de
contenu inversible, f et g sont nécessairement de degré > 1 (sinon Q = ag, a ∈ A,
implique a ∈ A× d’après le corollaire 5.1.1 page 82). Écrivons :
(5.1) Q = aQ X d(Q) + · · · ; f = af X d(f ) + · · · ; g = ag X d(g) + · · ·
en termes de coefficients dominants et de degrés de polynômes (par définition, aQ , af ,
ag sont dans A − {0}) ; on aura alors :
(5.2) Q = aQ X d(Q) + · · · ; f = af X d(f ) + · · · ; g = ag X d(g) + · · ·
D’après (5.1) et le fait que Q = f g, on a aQ = af ag , ce qui donne aQ = af ag ; mais,
par hypothèse, aQ est 6= 0 et non diviseur de zéro dans A/a, ce qui implique que af
et ag sont 6= 0 et non diviseurs de zéro ; on a en particulier aQ , af , ag ∈ A/a − {0}, ce
qui prouve que l’écriture (5.2) est bien en termes de coefficients dominants, et donc
que d(Q) = d(Q), d(f ) = d(f ), d(g) = d(g) dans A/a[X].
Il faut maintenant démontrer que Q = f g est bien une vraie décomposition de Q,
autrement dit que ni f ni g ne sont inversibles (le gros piège étant que si A/a n’est
pas intègre, certains polynômes de A/a[X] de degré > 1 sont inversibles : par exemple
2X + 1 dans Z/4Z[X], puisque (2X + 1)2 = 4X 2 + 4X + 1 = 1). Supposons par
exemple qu’il existe h ∈ A/a[X] tel que f h = 1 ; comme d(f ) = d(f ) > 1, c’est que,
nécessairement, le produit des coefficients dominants de f et h donne 0, et af (celui
de f ) serait diviseur de zéro, ce qui est absurde d’après ce qu’on a montré.
(i). Dans cette situation très générale, A/a n’est pas nécessairement intègre, et s’il l’est, il n’est pas
nécessairement factoriel.
1 ⇐⇒ 10 : d(Q) = d(Q)
Exercices Exercices 16 page 128, 24 page 129, 25 page 130 et 26 page 130.
(4) Méthode numérique dans certains anneaux : La méthode que nous allons dé-
crire ne peut s’utiliser que si A× est fini. Donc en pratique ce sera Z, ce que nous
supposons pour simplifier.
Soit Q ∈ Z[X] de contenu inversible et de degré n > 1 ; supposons qu’il existe un
n
diviseur f de Q dans Z[X] de degré d(f ) = d, d 6 (ceci n’est pas une restriction
2
car si Q = f g, f ou g a cette propriété).
Soient n0 , n1 , . . ., nd , d + 1 entiers arbitraires distincts ; posons
Ayant vérifié que Q n’a pas de racine rationnelle (i.e. ±1), on peut ne retenir que les
polynômes fs de degré 2 exactement :
X 2 + X + 1, −2X 2 − 2X + 1, −X 2 − X + 1, . . .
On vérifie alors que Q est irréductible.
Cette méthode, qui exige un très grand nombre de calculs élémentaires, prend toute
sa valeur si on la programme (auquel cas on factorise facilement les polynômes de
degré 6 5).
.
Exemples Pour A = Z, on a ϕ(a) = |a| (cf. remarque 3 page 90) ; pour A = K[X]
(où K est un corps), on a ϕ(Q) = d(Q) (cf. remarque 2 page 90) ; si A = Z[ i ], alors
ϕ(u + iv) = u2 + v 2 .
Démonstration Logiquement, elle est identique à celle utilisée pour Z ou K[X] (cf.
chapitre 1, définition 1.7 exemple 1 page 22 de ce cours) :
Soit a un idéal non nul de A ; alors ϕ(a −{0}) est une partie non vide de N dont le minimum
est atteint pour au moins un a ∈ a − {0}. Soit alors x ∈ a ; on a x = aq + r, q, r ∈ A, avec
r = 0 ou (r 6= 0 et ϕ(r) < ϕ(a)) ; si r 6= 0, r = x − aq ∈ a − {0} de façon évidente, et on
a donc ϕ(r) > ϕ(a) par définition de a, ce qui est absurde. Donc nécessairement r = 0 et
x ∈ (a), ce qui prouve l’inclusion a ⊆ (a), d’où l’égalité puisque a ∈ a.
La division euclidienne conduit à l’algorithme d’Euclide que nous rappelons brièvement
(mais avec un degré de généralité optimal) :
r−1 = a
r0 = b
et considérons les divisions euclidiennes successives (par décalage vers la gauche des couples
de « restes » (ri−1 , ri ) ) tant que c’est possible :
q0 ∈ A,
r−1 = q 0 r0 + r1 , ϕ(r1 ) < ϕ(r0 )
r0 = q 1 r1 + r2 , q1 ∈ A, ϕ(r2 ) < ϕ(r1 )
..
.
(5.3) ri−1 = q i ri + ri+1 , qi ∈ A, ϕ(ri+1 ) < ϕ(ri )
..
.
rn−2 = qn−1 rn−1 + rn , qn−1 ∈ A, ϕ(rn ) < ϕ(rn−1 )
rn−1 = q n rn + 0, qn ∈ A
Si r0 = 0, le tableau ci-dessus est donc vide (j) ; sinon, vu la stricte décroissance des ϕ(ri ), à
partir de ϕ(r0 ) > 0, il existe un reste (non nul) rn , d’indice maximum n > 0 (i.e. rn+1 = 0).
Appelons d cet entier rn
Si le tableau (5.3) est vide, c’est que n + 1 = 0 (nombre de lignes) et d = r−1 = a.
On a le résultat suivant :
supposées comme hypothèse de récurrence, prouvons le stade suivant (i.e. pour ri et ri+1 ,
donc pour ri+1 ) ; on a (milieu du tableau (5.3)) :
ri−1 = qi ri + ri+1
rn = d = ua + vb
Pour ceux qui font des programmes, ceci conduit à l’algorithme suivant, valable quels que
soient a, b ∈ A (résultats dans D, U , V ) :
D := a ; DD := b ;
U := 1 ; U U := 0 ;
V := 0 ; V V := 1 ;
tant que DD 6= 0 faire
début
Q := D ÷ DD ;
X := U − Q ∗ U U ; U := U U ; U U := X ;
Y := V − Q ∗ V V ; V := V V ; V V := Y ;
Z := D − Q ∗ DD ; D := DD ; DD := Z ;
fin
(j). Et le « dernier » couple de restes (rn , rn+1 ) obtenu est donc (pour n = −1) (r−1 , r0 ) (i.e. les
« initialisations »).
(k). Noter que pour i = n + 1, on obtient rn+1 = 0 = un+1 a + vn+1 b (voir sur des exemples numériques,
ce que sont un+1 et vn+1 ).
Remarques
1. Prouver qu’un anneau principal donné A n’est pas euclidien est en général extrême-
ment difficile : en effet, ceci n’est plus à proprement parler un problème algébrique,
mais un problème d’arithmétique non trivial (la non existence de ϕ supposant un
degré de complexité de A difficile à maîtriser).
2. Pour les anneaux Z, Z[ i ], la fonction ϕ est définie sur A par ϕ(0A ) = 0 et est
multiplicative (ϕ(ab) = ϕ(a)ϕ(b) pour tout a, b ∈ A) et ϕ(1) = 1 (autrement dit,
c’est un homomorphisme de monoïdes multiplicatifs, de (A, ×) dans (N, ×)) ; le cas
de K[X] rentre dans le cas précédent si l’on pose ϕ(Q) = 2d(Q) (par exemple), auquel
cas « ϕ(0) = 2−∞ = 0 », ϕ(1) = 20 = 1.
Lorsque ϕ est multiplicative et lorsque ϕ(a) = 0 ⇐⇒ a = 0, le point 1 de la
définition 5.9 page 87 est automatiquement vérifié, et le point 2 s’énonce ainsi : si
b ∈ A − {0}, pour tout a ∈ A, il existe q, r ∈ A tels que a = bq + r, avec ϕ(r) < ϕ(b).
3. Dans la définition 5.9 page 87, point 2, les éléments q et r de A ne sont pas
nécessairement uniques ; par exemple, on pourra écrire, dans Z, pour a = 8, b = 3 :
8 = 3 × 2 + 2 (r = 2) ou 8 = 3 × 3 − 1 (r = −1), et dans tous les cas on a ϕ(r) < ϕ(b).
Donc la définition générale ne donne pas directement la division euclidienne telle
que nous l’avons définie dans Z, cette dernière résultant d’un choix plus précis de r
assurant notamment son unicité.
On peut utiliser cette division euclidienne plus générale pour atteindre plus vite
(peut-être) un pgcd dans Z :
Par exemple, pour a = 21, b = 13, on a :
21 = 13 × 2 − 5
13 = −5 × (−3) − 2
−5 = −2 × 2 − 1 (ou −2 × 3 + 1)
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Chapitre 5. Divisibilité dans les anneaux intègres. Anneaux factoriels. 91
au lieu de :
21 = 13 × 1 + 8
13 = 8×1 + 5
8 = 5×1 + 3
5 = 3×1 + 2
3 = 2×1 + 1
d’où un calcul plus rapide des « coefficients de Bézout » dans le premier algorithme.
Deuxième partie
Anneaux.
Exercices.
Exercices du chapitre 0
Exercice 1.
Écrire la liste complète des diviseurs dans N de 36, de 59 et de 30.
Exercice 2.
Pour un entier n > 0 montrer que les nombres n! + 1 et (n + 1)! + 1 sont premiers entre eux.
Exercice 3.
Les nombres de Fibonacci sont définis par f0 = 1, f1 = 1 et fn+1 = fn + fn−1 pour tout
n > 2.
(a) Montrer que deux nombres de Fibonacci successifs sont premiers entre eux.
(b) Est-ce que fm et fn sont premiers entre eux pour toute paire d’entiers m, n tels que
m < n?
Exercice 4.
(a) Calculer le plus grand commun diviseur de 1769 et 2378.
(b) L’exprimer comme combinaison linéaire entière de ces deux nombres.
Exercice 5.
(a) Vérifier que 6, 10 et 15 sont premiers entre eux et ne sont pas premiers deux à deux.
(b) Trouver (x, y, z) ∈ Z3 tels que 6x + 10y + 15z = 1.
(c) Résoudre dans Z3 , l’équation 6x + 10y + 15z = 1.
Exercice 6.
Combien y a-t-il de solutions dans N2 de l’équation 101x + 99y = 3000 ?
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102 Anneaux. Exercices.
Exercice 7.
!
(2n)!
2n
On considère un entier n > 1, le coefficient binomial =
et le produit P des
nn!n! !
2n
nombres premiers p tels que n < p < 2n. Montrer que P divise .
n
Exercice 8.
n
Pour tout entier n > 0, on définit le n-ième nombre de Fermat Fn = 22 + 1. Par
exemple : F0 = 3, F1 = 5, F2 = 17, F3 = 257, F4 = 65537, F5 = 641 × 6700417,
F6 = 274177 × 67280421310721 .
n−1
Y
(a) Montrer par récurrence sur n que Fk = Fn − 2.
k=0
(b) Pour des indices m, n distincts, montrer que Fm et Fn sont premiers entre eux.
(c) En déduire une preuve de l’infinitude des nombres premiers.
Exercice 9.
(a) Pour a > 2 et m > 2, montrer que, si n = am + 1 est premier, alors a est pair et m
est une puissance de 2. (De sorte que, si a = 2, alors n est un nombre de Fermat).
(b) Vérifier que 62 + 1 et 64 + 1 sont des nombres premiers, mais que 63 + 1, 65 + 1, 66 + 1
3
et 67 + 1 sont composés. (N.B. : on vérifie avec une calculette que 62 + 1 = 68 + 1 est
divisible par 17.)
Exercice 10.
(a) Pour a > 2 et m > 2, montrer que, si n = am − 1 est premier, alors a = 2 et m est
premier.
(b) Vérifier que les nombres de Mersenne Mp = 2p − 1 sont premiers pour quelques-uns
des premiers de la liste p = 2, 3, 5, 7, 13, 17, 19, 31, 61, 89, 107, · · ·.
(c) Vérifier que Mp est composé pour au moins un des premiers de la liste p =
11, 23, 29, 37, 41, 43, 47, · · · .
Exercice 11.
Un nombre entier n est parfait s’il est égal à la somme de ses diviseurs stricts (c’est-à-dire
à la somme des entiers d tels que 1 6 d < n et d|n).
(a) Vérifier que 6, 28, 496, 8128 sont parfaits.
(b) Montrer que, si p est un nombre premier tel que 2p − 1 est premier, alors 2p−1 (2p − 1)
est parfait.
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Exercices du chapitre 0. 103
Exercice 12.
Soit (pk )k>1 la suite croissante des nombres premiers.
k
Y
On choisit un entier k et on pose N = pj .
j=1
Exercice 13.
(a) Résoudre complètement dans Z l’équation suivante (x, y sont les inconnues, a est un
paramètre, la discussion se fait en fonction de la valeur de a) : 36x + 21y = a.
(b) À quelle condition nécessaire et suffisante portant sur a et b (éléments de Z) le système
linéaire suivant (inconnues x, y, z ∈ Z) admet-il une solution ?
(
14x + 35y + 10z = a
5x + 11y + 4z = b
Exercice 14.
Soit n ∈ N, calculer les congruences suivantes :
22n − 1 [mod 4], 23n − 1 [mod 7], 24n − 1 [mod 15], n3 [mod 9].
Exercice 15.
Soit f l’application de Z dans Z définie par : f (x) = x5 − x2 + x − 3.
Montrer que l’équation f (x) = 0 n’a pas de solution entière.
Exercice 16.
(a) Pour a ∈ Z, vérifier que a2 ≡ 0[mod 4] si a est pair et a2 ≡ 1[mod 4] si a est impair.
(b) En déduire que, pour tout entier de la forme n = a2 + b2 , avec a, b ∈ Z, on a
n 6≡ 3 [mod 4].
(c) Faire la liste de tous les nombres premiers p tels que p 6 100 et p ≡ 1[mod 4], et
vérifier que chacun d’eux est une somme de deux carrés parfaits.
Exercice 17.
(a) Montrer que l’équation x3 + 2y 3 = 4z 3 n’a aucune solution en nombres entiers non
nuls, c’est-à-dire aucune solution (x, y, z) ∈ (Z \ {0})3 . [Indication : étudier la parité
de x, y, z.]
(b) Montrer que, pour tout n > 3 et pour tout premier p,
l’équation xn + py n = p2 z n n’a aucune solution (x, y, z) ∈ (Z \ {0})3 .
Exercice 18.
On se propose de montrer que la seule solution (x, y, z) ∈ Z3 de l’équation x2 + y 2 − 7z 2 = 0
est la solution banale x = y = z = 0, selon le schéma suivant.
(a) Pour tout a ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6}, calculer s ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6} tel que a2 ≡ s[mod 7].
(b) Soient a, b ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6} tels que a2 + b2 ≡ 0[mod 7]. Déterminer a et b modulo
7.
(c) Soient x, y ∈ Z tels que x2 + y 2 − 7z 2 = 0.
Montrer qu’il existe x0 , y0 , z0 ∈ Z tels que x = 7x0 , y = 7y0 , z = 7z0 et x20 +y02 −7z02 = 0.
(d) Montrer l’énoncé du début.
Exercice 19.
Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers deYla forme 4k + 3.
Indication : raisonner par l’absurde et considérer n = 4 pi − 1 où les pi sont premiers et
i
pi ≡ −1 [mod 4].
Exercice 20.
On remarque que 247 = 13 × 19.
(a) Calculer les restes de la division euclidienne des puissances de 10 par 13. En déduire
celui de 10100 .
(b) Calculer les restes de la division euclidienne des puissances de 10 par 19. En déduire
celui de 10100 .
(c) Trouver une relation de Bezout entre 13 et 19.
(d) Soient l, k ∈ N tels que 13l − 19k = 6. Montrer que 3 + 13l ≡ 237[247].
(e) En déduire le reste de la division euclidienne de 10100 par 247.
Exercice 21.
Soit n ≥ 0 et soit p > 2 un nombre premier. Vérifier par récurrence les congruences :
n
(a) 52 ≡ 1 + 2n+2 [mod 2n+3 ].
n
(b) (1 + p)p ≡ 1 + pn+1 [mod pn+2 ].
Exercices du chapitre 1
Exercice 1. Deux sous-anneaux de C
On sait que l’ensemble C des nombres complexes est un corps, et donc en particulier un
anneau commutatif intègre.
(a) Soit A = Z[ i ] = {a + b i , a, b ∈ Z}.
i) Vérifier que A est un sous-anneau de C (A s’appelle l’anneau des entiers de
Gauss).
ii) Soit N l’application de A dans N définie par N (α) = a2 + b2 pour tout
α = a + b i ∈ A. Vérifier que N (α) = 0 si et seulement si α = 0 et que
N (αβ) = N (α)N (β) pour tout α, β ∈ A.
iii) Déterminer A× .
√
(b) Soit B = {x + y 2, x, y ∈ Z}.
i) Vérifier que B est un sous-anneau de C.
ii) Soit N l’application
√ de B dans Z définie par N (α) = x2 − 2y 2 pour tout
α = x + y 2 ∈ B. Montrer que N (α) = 0 si et seulement si α = 0 et que
N (αβ) = N (α)N (β) pour tout α, β ∈ B.
√
iii) Montrer que B × = {x + y 2 tels que x2 − 2y 2 = ±1}.
iv) Montrer que B × est infini.
Exercice 3.
Trouver tous les sous-anneaux de Z.
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106 Anneaux. Exercices.
Exercice 5.
Soit A, A 6= {0}, un anneau commutatif et soit A[X] l’anneau des polynômes à une
indéterminée à coefficients dans A.
×
(a) On suppose que A est intègre ; montrer que A[X] = A× .
×
(b) Soit A = Z/4Z ; montrer que A× $ A[X] .
Exercice 6.
(a) Quel est l’unique point de la démonstration de l’exemple 1 page 22 qui serait impossible
à effectuer en toute généralité si K n’était pas un corps mais un anneau ?
(b) Soit A = Z[X] ; montrer que l’idéal (2, X) n’est pas un idéal principal de A.
(c) Dans A = {a + b i , a, b ∈ Z}, on considère l’idéal a = (2 + i ) ∩ (4 + i ) ; montrer
que a = (α) pour un α ∈ A que l’on déterminera.
Exercice 8.
Écrire la négation de (( a est premier )) (respectivement : (( a est maximal ))).
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Exercices du chapitre 1. 107
Exercice 9.
(a) Trouver l’exemple d’un idéal premier non maximal.
(b) Dans A = {a + b i , a, b ∈ Z}, on considère les idéaux a1 = (2 + i )A, a2 = (3 + i )A,
a3 = 2A et a4 = 3A ; indiquer pour chacun d’eux s’il est premier, maximal ou non
(en utilisant le théorème 1.6 page 27 et en travaillant directement avec les éléments
des quotients).
(c) Même question avec les idéaux XA, 2A et (X, 2) dans A = Z[X].
Exercice 10.
Soit A un anneau commutatif ; soit P un idéal de A, P 6= A. Montrer que P est un idéal
premier de A si et seulement si :
pour tout a, b, idéaux de A tels que a b ⊆ P, alors on a a ⊆ P ou b ⊆ P.
Exercice 12.
Soit f : Z/6Z → Z/6Z l’application définie par f (a) = 4a pour tout a ∈ Z/6Z ; constater
que f satisfait à 1 et 2 de la définition 1.9 page 24, mais non à 3 qui ne résulte donc pas
des précédents.
Exercice 13.
Montrer que tout anneau fini intègre est un corps (s’inspirer de la démonstration du
théorème 1.5 page 27).
Exercice 14.
Soit A = Z[X], soit m ∈ N, m 6= 0, et soit (m, X) l’idéal de Z[X] engendré par m et X.
On considère les homomorphismes suivants :
j q
Z −→ Z[X] −→ Z[X]/(m, X)
où j désigne l’injection canonique de Z dans Z[X] et q la surjection canonique de Z[X] sur
Z[X]/(m, X). Soit h = q ◦ j.
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108 Anneaux. Exercices.
Exercice 15.
On considère l’anneau A formé des applications de R dans R (muni de l’addition et du
produit des applications).
(a) Soit B = {g ∈ A, g(0) = g(1)}. Montrer que B est un sous-anneau de A.
(b) Soit I = {h ∈ A, h(0) = h(1) = 0}.
i) Montrer que I est un idéal de A ; est-ce un idéal premier de A ?
ii) Montrer que I est un idéal de B ; est-ce un idéal maximal de B ?
(c) Montrer que I est égal à l’intersection de deux idéaux maximaux de A que l’on
déterminera explicitement.
(d) L’idéal I de A est-il principal ?
Exercice 16.
Soit A un anneau commutatif.
(a) i) Soient u et v ∈ A. Montrer qu’il existe un et un seul homomorphisme d’anneaux
h de A[X] dans A[X] tel que h(a) = a pour tout a ∈ A et h(X) = uX + v.
ii) Montrer que si u ∈ A× , alors h est un automorphisme de A[X].
/ A× , alors h n’est pas un automorphisme de A[X].
iii) Montrer que si u ∈
(b) Dans cette question, on suppose que A est intègre. Soit h un automorphisme de A[X]
tel que la restriction de h à A soit l’identité de A.
i) Montrer qu’il existe u, v ∈ A tels que h(X) = uX + v.
ii) Montrer que u ∈ A× .
Exercice 17.
Soit K un corps commutatif et soit K[X, Y ] l’anneau des polynômes à deux indéterminées
à coefficients dans K.
(a) Montrer que l’application de K[X, Y ] dans K[Y ] qui au polynôme P (X, Y ) associe
le polynôme P (0, Y ) est un homomorphisme d’anneaux surjectif dont le noyau est
l’idéal engendré par X, noté (X) ; en déduire que K[X, Y ]/(X) est isomorphe à K[Y ].
(b) Montrer de même que K[X, Y ]/(X, Y ) ' K.
(c) En déduire que (X) est un idéal premier non maximal de K[X, Y ] et que (X, Y ) est
un idéal maximal de K[X, Y ].
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Exercices du chapitre 1. 109
Exercice 18.
Soit A un anneau commutatif. On considère l’application D de A[X] dans A[X] (appelée
(( dérivée formelle ))) définie par :
Exercices du chapitre 2
Sommaire
Exercice 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Exercice 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Exercice 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Exercice 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Exercice 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Exercice 11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Exercice 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Exercice 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Exercice 14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Exercice 15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Exercice 16. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Exercice 17. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Exercice 18. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Exercice 19. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Exercice 20. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Exercice 21. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Exercice 1.
Soit A = Z/180Z ; montrer que {45, 36, 100} constitue un système fondamental d’idem-
potents orthogonaux de A.
Qu’en déduit-on pour le groupe additif A ? pour l’anneau A ?
Exercice 2.
Montrer que si u est un idempotent d’un anneau (commutatif), u 6= 1, alors {u, 1 − u} est
un système fondamental d’idempotents orthogonaux.
Exercice 3.
On considère l’anneau quotient A = C[X]/(X 3 − 1) ; soit q l’homomorphisme canonique de
C[X] −→ C[X]/(X 3 − 1). On considère les éléments suivants de A :
! ! !
1 + X + X2 1 + jX + j 2 X 2 1 + j 2 X + jX 2
e1 = q , e2 = q et e3 = q ·
3 3 3
(a) i) Montrer que {e1 , e2 , e3 } constitue un système fondamental d’idempotents
orthogonaux de A.
ii) Montrer que pour i = 1, 2, 3, on a C ' ei A considérer z 7−→ ei q(z) .
iii) En déduire que A ' C × C × C.
(b) Retrouver
ce résultat en factorisant
l’application g : C[X] −→ C × C × C définie par
2
g(P ) = P (1), P (j), P (j ) .
Exercice 4.
Étude de (Z/105Z) :
Déterminer explicitement l’isomorphisme canonique (du théorème 2.3 page 37) h∗ de Z/105Z
sur Z/3Z × Z/5Z × Z/7Z, ainsi que l’isomorphisme réciproque ϕ = h∗ −1 .
Exercice 5.
Soit A = Z[ i ]. On considère les idéaux principaux suivants :
a = (2 + i )A, b = (2 − i )A et 5A.
(a) Montrer que a et b sont co-maximaux et que a ∩ b = 5A.
(b) i) Montrer que A/(2 + i )A ' Z/5Z.
ii) En déduire que A/5A ' Z/5Z × Z/5Z. Qu’en conclut-on pour la nature de
l’idéal 5A ? Ce résultat était-il prévisible ?
Exercice 6.
Trouver tous les entiers m tels que ϕ(m) = 12.
Exercice 7.
X
Calculer Sm = a, pour tout m > 1.
06a<m
(a,m)=1
Exercice 8.
D’après le théorème 2.6 page 40 et son corollaire 2.6.1 page 40, si d divise m, il existe un
homomorphisme h surjectif de (Z/mZ)× sur (Z/dZ)× .
(a) Déterminer Ker(h) (ainsi que son cardinal : penser à utiliser la remarque page 40).
(b) Montrer que si n est un entier impair, alors (Z/2nZ)× ' (Z/nZ)× .
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Exercices du chapitre 2. 113
Exercice 9.
Trouver tous les x ∈ Z vérifiant les congruences suivantes simultanément :
Exercice 10.
Soient m1 et m2 ∈ N − {0}, et soient a et b ∈ Z donnés. Montrer qu’il existe x ∈ Z tel que
(
x ≡ a mod m1
x ≡ b mod m2
Exercice 11.
Montrer que pour n ∈ N − {0}, ϕ(nk ) = nk−1 ϕ(n) pour tout k > 1.
Exercice 12.
Dans le théorème 2.6 page 40, si d est un diviseur saturé de m, expliquer pourquoi le
résultat découle immédiatement d’un résultat énoncé auparavant.
Exercice 13.
Soit d un diviseur de m ∈ N − {0}. Calculer (en fonction de valeurs convenables de la
fonction ϕ) le nombre d’éléments de {a ∈ (Z/mZ)× , a ≡ 1 mod d}. Indication : penser à
utiliser la remarque page 40.
Exercices du chapitre 3
Sommaire
Exercice 1. Deux sous-anneaux de C . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Exercice 2. Étude de quelques idéaux de A = Z[ i ] . . . . . . . . 117
Exercice 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Exercice 4. Anneaux de polynômes (propriétés élémentaires) . . 118
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Exercice 7. Idéaux premiers et maximaux (définition) . . . . . . 118
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Exercice 11. Étude d’un anneau quotient . . . . . . . . . . . . . . 119
Exercice 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Exercice 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Exercice 14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Exercice 15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Exercice 16. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Exercice 17. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Exercice 18. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Exercice 1.
Soit A = Z[ i ] ; on admettra que A est un anneau principal (cette propriété sera démontrée
à l’exercice 1 page 119). On considère l’anneau quotient
Exercice 2.
Soit A = C[X] et soit B l’anneau quotient
Exercice 3.
Soit A = Q[X] et soit B l’anneau quotient
B = Q[X]/(X − 2)(X − 1)(X)(X + 1)(X + 2)
Déterminer un système de cinq idempotents orthogonaux de l’anneau quotient B.
Exercice 4.
Déterminer un système de trois idempotents orthogonaux de Z/11000Z.
Exercice 5.
Soient a, b, c, d ∈ Z. Déterminer l’ensemble des x ∈ Z tels que :
≡
x a mod 3
x ≡ b mod 5
x ≡ c mod 7
x ≡ d mod 11
(c) Appliquer la méthode des développements multi-adiques de la section 3.4 page 53.
Exercice 6.
Soit n un entier (n > 1) et soit a, b, c ∈ Z. On considère les 2 systèmes :
x ≡ a mod n
y ≡ a mod 2n − 1
(S1 ) x ≡ b mod n+1 et (S2 ) y ≡ b mod 2n
x ≡ c mod n2 + n + 1 y ≡ c mod
2n + 1
(a) Déterminer une relation de Bézout entre n + 1 et n, puis entre n2 + n + 1 et n(n + 1) ;
en déduire l’ensemble des entiers x ∈ Z qui sont solutions de (S1 ).
(b) i) Trouver u, v ∈ Z tels que (2n + 1)u − (2n − 1)v = 1.
ii) Trouver u0 , v 0 ∈ Z tels que (4n2 − 1)u0 + 2nv 0 = 1.
iii) En déduire l’ensemble des entiers y ∈ Z qui sont solutions de (S2 ).
Exercice 7.
On considère le problème (( incomplet )) suivant dans R[X] : Trouver le polynôme P , de
plus petit degré, tel que l’on ait :
P (0) = P 00 (0) = 1
P 0 (1) = 0
P (2) = −1
Exercice 8.
Trouver, en supposant que l’on ne sait développer que des déterminants numériques, le
polynôme caractéristique, det(M − XI), de la matrice :
1 0 0 1
0 0 1 1
M =
1 −1 0 1
2 −1 0 2
Exercice 9.
Résoudre le système de congruences suivant dans R[X] (après avoir justifié que les hypothèses
requises sont satisfaites) :
X2 + 1
P ≡ 1 + X mod
P ≡ 1 mod (X + 1)2
P ≡ X3 + X + 1
X mod
Exercice 10.
Trouver P , de degré minimum dans R[X], tel que les conditions suivantes soient réalisées :
P (0) = 2 , P 0 (0) = −1
P (1) = 1 , P 0 (1) = 1
Z1
P (x) dx = 0
0
Exercices du chapitre 4
Sommaire
Exercice 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Exercice 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Exercice 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Exercice 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Exercice 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Exercice 11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Exercice 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Exercice 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Exercice 2.
Soit A = Z[ i ] et soit M = (3 + 2 i )A. Montrer, en employant uniquement la définition, que
M est un idéal maximal de A.
Exercice 3.
Déduire d’exercices bien choisis du chapitre 1 et d’un théorème du chapitre 4 que les
anneaux suivants sont non principaux :
(a) Z[X]
(b) K[X, Y ], où K est un corps
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120 Anneaux. Exercices.
Exercice 4.
Soit A un anneau commutatif intègre ; montrer que A[X] est principal si et seulement si A
est un corps.
Exercice 7.
Soit ω ∈ C, transcendant sur Q, et soit P ∈ Q[X], P non constant ; montrer que P (ω) est
transcendant sur Q.
Exercice 8.
On considère l’anneau des polynômes R[X, Y ].
(a) i) Montrer que tout polynôme P de R[X, Y ] peut s’écrire sous la forme
P (X, Y ) = (X 2 + 1)A(X, Y ) + XB(Y ) + C(Y )
Exercice 9.
Soit A un anneau commutatif, A = 6 {0}. On rappelle que si U désigne le complémentaire
dans A de la réunion de tous les idéaux maximaux de A, alors U = A× . Le but de l’exercice
est d’étudier l’intersection a de tous les idéaux maximaux de A.
(a) i) Montrer que si a ∈ a, alors 1 + a ∈ A× .
ii) Soit a ∈ A ; montrer que si 1 − ax ∈ A× pour tout x ∈ A, alors a ∈ a.
(b) Soit q l’homomorphisme canonique A −→ A/a ; alors la restriction h de q à A× est
un homomorphisme de groupes de A× dans (A/a)× .
i) Montrer que h est surjectif.
ii) Déterminer Ker(h).
Exercice 10.
Soit A = Z[ i ]. Déterminer la caractéristique des anneaux quotients suivants :
(a) A/2A
(b) A/(1 + i )A
(c) A/(1 + 8 i )A
(d) A/(8 + 6 i )A
Exercice 11.
(a) Montrer qu’il existe des anneaux non intègres dont la caractéristique est 0 ou un
nombre premier p.
(b) Trouver un exemple d’un corps infini de caractéristique p.
Exercice 12.
Soit p un nombre premier et soit
a
Z(p) = , a, b ∈ Z, b 6≡ 0 mod p
b
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122 Anneaux. Exercices.
a
am = , a ∈ mZ, s 6≡ 0 mod p , m∈Z
s
j q
Z −→ Z(p) −→ Z(p) /pn Z(p)
x x
x 7−→ 7−→ q = x + pn Z(p)
1 1
Exercice 13.
(d’après la partie 4.2.3 page 61). On suppose avoir construit R, et on considère l’anneau
C1 = R[X]/(X 2 + 1). Montrer que C1 est un corps contenant un sous-corps R1 canonique-
ment isomorphe à R . Construire C par transport de structure (i.e. définir les lois + et ×
sur C = R ∪ (C1 − R1 )). On pose i = q(X) ; calculer i 2 en justifiant soigneusement.
Exercice 14.
Montrer que!si la caractéristique de A est un nombre premier p, et si A est commutatif,
n p n
p
X X
alors ai = ai , quels que soient a1 , . . . , an ∈ A.
i=1 i=1
Exercice 15.
Expliquer pourquoi tous les sous-anneaux d’un même anneau A ont la même
caractéristique.
Exercice 16.
Vérifier que Z/3Z × Z est de caractéristique 0 ; quel en est le sous-anneau isomorphe à Z ?
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Exercices du chapitre 4. 123
Exercice 17.
Y
On considère l’anneau produit A = Fp (produit cartésien infini où les opérations +
p premier
et × se font composantes par composantes, comme pour n’importe quel produit fini).
Déterminer la caractéristique de A. Vérifier que A ne contient aucun sous-anneau qui soit
un corps.
Exercice 18.
a b
Montrer que si = dans KA (corps des fractions de l’anneau intègre A), alors pour tous
s t
a b λa + µb
λ, µ ∈ A tels que λs + µt 6= 0, on a = = ·
s t λs + µt
Exercice 19.
Dans un anneau intègre A, on appelle (( partie multiplicativement stable )) toute partie S de
A ayant les propriétés suivantes (généralisation de la situation de la section 4.2 page 58) :
(α) : 1 ∈ S,
(β) : 0 ∈
/ S,
(γ) pour tout s, t ∈ S, st ∈ S.
a
(a) Montrer que ∈ KA , a ∈ A, s ∈ S est un sous-anneau de KA contenant A (il est
s
noté S −1 A).
(b) Quelles parties S conduisent à l’égalité S −1 A = KA lorsque A = Z ?
Exercice 20.
(a) Exemples de sous-anneaux de Q :
i) Montrer que dans Z, les parties suivantes sont multiplicativement stables :
– S1 = Z − pZ, pour p premier fixé
– S2 = {pn , n > 0}, pour p premier fixé
Montrer que dans B1 = S1−1 Z, tout idéal non nul est de la forme pn B1 , n > 0,
et que pB1 est l’unique idéal maximal de B1 ; quel est B1× ?
ii) Soit P0 l’ensemble des nombres premiers (positifs) de Z. Soit P une partie
(finie ou non) de P0 et soit SP le sous-monoïde de Z − {0} engendré par P i.e.
SP = {s = ±pn1 1 . . . pnr r , r > 0, p1 , . . . , pr ∈ P, n1 , . . . , nr ∈ N} . Vérifier que
SP est une partie multiplicativement stable de Z, et que les exemples du (a) i)
en sont des cas particuliers que l’on précisera.
(b) Réciproque :
On considère maintenant un sous-anneau B de Q.
i) Pourquoi a-t-on Z ⊆ B ?
( )
1
Soit P = p ∈ P0 , ∈ B (ensemble des premiers de Z, inversibles dans B).
p
On veut prouver que B = SP−1 Z :
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124 Anneaux. Exercices.
a 1
ii) Montrer que si est l’écriture irréductible d’un élément de B, alors ∈ B
t t
(utiliser une relation de Bézout convenable).
iii) En déduire que l’on a B ⊆ SP−1 Z, puis montrer que SP−1 Z ⊆ B.
iv) Montrer que SP−1 Z = SP−10 Z équivaut à P = P 0 .
Exercices du chapitre 5
Sommaire
Exercice 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Exercice 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Exercice 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Exercice 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Exercice 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Exercice 1.
Si A est un corps, décrire les trois ensembles de la figure page ??.
Exercice 2.
n √ o
Soit A = a + b 5, a, b ∈ Z .
(a) Montrer que A est un sous-anneau de R.
√
(b) On considère l’application N de A dans Z définie par N a + b 5 = a2 − 5b2 ; vérifier
que l’on a N (αβ) = N (α)N (β), pour tout α, β ∈ A. Soit u ∈ A ; montrer que u ∈ A×
si et seulement si N (u) = ±1.
(c) Montrer qu’il n’existe pas d’entiers a, b ∈ Z tels que a2 − 5b2 = ±2.
√ √
(d) Montrer que 1 + 5, −1 + 5 et 2 sont deséléments irréductibles de A, non associés
√ √
deux à deux ; déduire de l’égalité 1 + 5 × −1 + 5 = 2 × 2 que A n’est pas
factoriel.
Exercice 3.
n √ o
Soit A = a + b i 5, a, b ∈ Z .
(a) Montrer que A est un sous-anneau de C et déterminer A× .
√ √
(b) En étudiant les éléments 3, 7, 4 + i 5 et 4 − i 5, ainsi que les produits 3 × 7 et
√ √
4 + i 5 × 4 − i 5 , montrer que A n’est pas factoriel.
Exercice 4.
p
Soit A l’ensemble des nombres rationnels que l’on peut écrire sous la forme , p entier,
q
q entier impair (et donc non nul).
(a) Montrer que A est un sous-anneau de Q.
(b) Déterminer A× .
(c) Quels sont les éléments irréductibles de A ?
(d) L’anneau A est-il principal ?
Exercice 5.
Soit A un anneau commutatif intègre.
(a) Montrer que la relation (( a et b ∈ A sont associés )) est une relation d’équivalence
(dite association) dans A.
(b) Montrer que l’associé d’un irréductible est un irréductible.
(c) Montrer que a et b sont associés si et seulement si (a) = (b).
(d) Trouver un exemple de système exact de représentants des classes (pour la relation
d’association) dans Z et dans K[X] (où K est un corps).
(e) Soit A = {aA× , a ∈ A} l’ensemble des classes pour l’association. Montrer que la
relation de divisibilité | a un sens dans A (le préciser) et que c’est une relation
d’ordre ({0} est le maximum et A× le minimum) ; quels sont les éléments minimaux
de A − {A× } ?
Exercice 6.
Montrer que, dans un anneau factoriel A, si l’on remplace P par un autre système
fondamental d’irréductibles P 0 , alors, en appelant p, p1 les irréductibles de P et P 0 associés
deux à deux, on a vp = vp1 (l’ensemble des valuations de A ne dépend pas du choix de P).
Exercice 7.
Soit A un anneau factoriel et soit P un système fondamental d’irréductibles de A. Soit KA
le corps des fractions de A, et soit vp la valuation p-adique prolongée à KA .
(a) Montrer que vp (xy) = vp (x) + vp (y), pour tout x, y ∈ KA , et tout p ∈ P.
(b) Soit x ∈ KA ; montrer que x ∈ A si et seulement si vp (x) > 0 pour tout p ∈ P.
(c) Soit x ∈ KA ; montrer que x ∈ A× si et seulement si vp (x) = 0 pour tout p ∈ P.
Exercice 8.
Soit A = Z, de corps des fractions KA = Q.
8
2i
!
X
(a) Calculer le nombre v2 ·
i=1 i
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Exercices du chapitre 5. 127
Exercice 9.
Vérifier que les définitions de pgcd et de ppcm données page 74 sont indépendantes du
choix de P.
Exercice 10.
En appliquant la définition 5.8 page 81, calculer le contenu C(f ) du polynôme
5 3 4 2
f = X4 − X3 + X2 +
4 8 3 9
Exercice 11.
Démonstration élémentaire du lemme 5.3 page 82 (lemme de Gauss) : on doit démontrer
que :
pour tout f 0 , g 0 ∈ A[X] tels que vp (f 0 ) = 0 et vp (g 0 ) = 0, alors vp (f 0 g 0 ) = 0
On pose f 0 = an X n + · · · + a0 , g 0 = bm X m + · · · + b0 , an =
6 0, bm =
6 0, ai , bj ∈ A. Puisque
0 0
vp (f ) = vp (g ) = 0, il existe un coefficient ai tel que vp (ai ) = 0 et un coefficient bj tel que
vp (bj ) = 0. Soit r le plus grand indice i tel que vp (ar ) = 0, et soit s le plus grand indice j
tel que vp (bs ) = 0 ; soit c le coefficient de X r+s dans le produit f 0 g 0 . Montrer que vp (c) = 0
et en déduire que vp (f 0 g 0 ) = 0.
Exercice 12.
(a) Soit A un anneau ; on suppose que A[X] est factoriel, montrer que A est factoriel.
(b) Soit B un anneau factoriel, A un sous-anneau de B ; l’anneau A est-il factoriel ?
Exercice 13.
Dans l’anneau factoriel Z[X, Y ], trouver un facteur commun aux deux polynômes :
X 3 Y + X 2 Y 2 − X 2 Y + X 2 + XY + Y − 1 et X 3 Y 2 + XY − X − 1
En déduire une factorisation de chacun d’eux en irréductibles de Z[X, Y ], ainsi qu’un pgcd
de P et Q.
Exercice 14.
Soit A un anneau commutatif ; on suppose que A[X] est un anneau principal. Donner une
autre démonstration de (( A est un corps )) (soit a ∈ A, a 6= 0 ; montrer, en utilisant les
résultats du chapitre 5, qu’il existe une relation de Bézout entre a et X, et en déduire que
a est inversible).
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128 Anneaux. Exercices.
Exercice 16.
Utiliser le critère d’Eisenstein pour démontrer l’irréductibilité des polynômes suivants :
(a) 2X 3 + 6X 2 + 9X + 6, dans Z[X]
(b) Y X 4 + Y 2 − 1, dans Z[X, Y ]
Exercice 17.
Décomposer le polynôme
P = X5 + X + 1
Exercice 18.
Décomposer le polynôme
P = X5 + X2 − 1
Exercice 19.
(a) Écrire la liste des polynômes de degré 2 de F2 [X]. Quels sont ceux qui sont irréductibles
dans F2 [X] ?
(b) Application : on considère l’image de P = X 5 +X 2 −1 dans F2 [X] : P = X 5 +X 2 +1.
En effectuant la division euclidienne de P par tous les polynômes irréductibles de
degré 2 de F2 [X] trouvés au (a), retrouver le résultat de l’exercice 18.
Exercice 20.
Décomposer le polynôme
P = 5X 3 + 8X 2 + 6X − 4
en produit de polynômes irréductibles de Q[X].
Exercice 21.
On considère le polynôme de Z[X] :
P = X 4 − 2X 3 − X 2 − 2X − 1
(a) Soit P` l’image de P dans F` [X] (` premier) obtenu par réduction modulo ` des
coefficients de P ; décomposer P ` dans F` [X] pour ` = 2 et ` = 3.
(b) En déduire que P est irréductible dans Q[X].
Exercice 22.
Décomposer le polynôme
P = X 6 − 3X 5 + 9X 4 − 15X + 6
Exercice 23.
Décomposer le polynôme
Exercice 24.
Décomposer le polynôme
1
P = 2X 4 + X + 1
3
en produit de polynômes irréductibles de Q[X].
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130 Anneaux. Exercices.
Exercice 25.
Montrer que le polynôme
P = X 4 + 4X 3 + 4X 2 + 8
est irréductible dans Z[X], en se ramenant à un polynôme auquel on peut appliquer le
critère d’Eisenstein.
Exercice 26.
Étudier l’image de P = X 4 + 1 ∈ Z[X] dans F2 [X], puis dans Z/4Z[X]. Le polynôme P
est-il irréductible dans Z[X] ?
Exercice 27.
Autre démonstration du critère d’Eisenstein (voir théorème 5.8 page 86). On suppose qu’il
existe f , g ∈ A[X], non constants, tels que Q = f g. On pose
f = br X r + · · · + bi X i + · · · + b0
bi , c j ∈ A
g = cs X s + · · · + cj X j + · · · + c0
On a donc a0 = b0 c0 ; par hypothèse, p divise a0 , mais p2 ne divise pas a0 ; on peut donc
supposer que p divise b0 et ne divise pas c0 . En remarquant que p ne peut pas diviser tous
les bi , calculer un ak bien choisi (k 6 n − 1), et en déduire une contradiction.
Exercice 28.
Soit p un nombre premier ; on considère le polynôme
Φp = X p−1 + X p−2 + · · · + X + 1
Exprimer Φp dans le corps des fractions rationnelles Q(X), considérer l’isomorphisme
h : Q(X) −→ Q(X)
X 7−→ X + 1
et en déduire que Φp est irréductible dans Q[X].
Exercice 29.
Soient a1 , . . . , an , n entiers distincts ; on considère le polynôme
P = (X − a1 )(X − a2 ) · · · (X − an ) − 1
montrer que P est irréductible dans Q[X].
Exercice 30.
Soit t ∈ Z ; on considère le polynôme
P = X4 + t
Selon les valeurs de t ∈ Z, décomposer P en produit de facteurs irréductibles de Q[X].
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Exercices du chapitre 5. 131
Exercice 31.
Soit A un anneau factoriel.
(a) Soient a, b, c ∈ A − {0}, a et b étrangers, tels que ab = cn , n ∈ N − {0} ; montrer que
a et b sont associés de puissances nes d’éléments de A.
(b) Soit a ∈ A et soient m, n ∈ N ; montrer qu’un pgcd de am − 1 et an − 1 est ad − 1,
où d est le pgcd dans N de m et n.
(c) Même question que ci-dessus, dans K[X] (où K est un corps), avec les polynômes
X m − 1 et X n − 1.
Exercice 32.
Dans Z, déterminer, à l’aide de l’algorithme d’Euclide, le pgcd d > 0 de
a = 7684 et b = 4148
Exercice 33.
Soit A = Q[X].
(a) On considère
P = X7 − X6 + X5 + X3 + 1
Q = X6 − X5 + X4 + X3 − X2 + X + 1
Exercice 34.
Trouver, dans Z[ i ], un pgcd a + b i de 8 + 26 i et 1 + 17 i , puis une relation de Bézout entre
a + b i , 8 + 26 i et 1 + 17 i .
Exercice 35.
h√ i n √ o √ n √ o
Soient A = Z 2 = a + b 2, a, b ∈ Z et B = Q 2 = x + y 2, x, y ∈ Q .
√ √
Soit N l’application de Q 2 dans Q définie par N x + y 2 = x2 − 2y 2 .
h√ i
(a) i) Montrer que A = Z 2 est un sous-anneau de R dont le corps des fractions est
√
Q 2 .
√
ii) Montrer que N (αβ) = N (α)N (β) pour tout α, β de Q 2 ; montrer que
N (α) = 0 si et seulement si α = 0.
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132 Anneaux. Exercices.
Troisième partie
Anneaux.
Corrigé des exercices.
Exercice 2.
On pose a = (n + 1)! + 1 et b = n! + 1 et on fait tourner l’algorithme d’Euclide. La division
euclidienne de a par b donne a = (n + 1)b − n, donc (a, b) = (b, n). La division euclidienne
de b par n donne b = (n − 1)!n + 1 donc (b, n) = (n, 1) = 1.
Exercice 3.
(a) Avec les identités de définition fn+1 = fn + fn−1 on voit que (fn+1 , fn ) = (fn , fn−1 ) =
· · · = (f1 , f0 ) = 1.
(b) La suite des premiers nombres est 1, 1, 2, 3, 8, · · · et 2|8.
Exercice 4.
(a) Notons a = 2378, b = 1769 et appliquons l’algorithme d’Euclide.
On a : a = b + 609, b = 2 × 609 + 551, 609 = 551 + 58, 551 = 9 × 58 + 29, 58 = 2 × 29.
D’après l’algorithme d’Euclide, 29 = (a, b).
(b) Pour trouver les coefficients d’un relation de Bézout on peut remonter les divisions
euclidiennes 29 = 551 − 9 × 58 = 551 − 9(609 − 551) = 10 × 551 − 9 × 609 =
10 × (b − 2 × 609) − 9 × 609 = 10b − 29 × 609 = 10b − 29(a − b) = −29a + 39b. Cette
méthode de calcul ne correspond pas exactement à la présentation matricielle du
cours, mais elle est plus facile à retenir et fournit les mêmes résultats.
Exercice 5.
(a) 6 = 2 × 3, 10 = 2 × 5 et 15 = 3 × 5. Donc par exemple (6, 10, 15) = ((6, 10), 15) =
(2, 15) = 1.
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140 Anneaux. Corrigé des exercices.
Ceci démontre que si (x, y, z) est une solution alors ∃λ, µ ∈ Z tels que x = 1 − 5λ et
y = 1 + 3λ + 3µ et z = −1 − 2µ. Réciproquement on vérifie par un calcul direct que
∀λ, µ ∈ Z, (1 − 5λ, 1 + 3λ + 3µ, −1 − 2µ) est une solution de l’équation.
Exercice 6.
On commence par appliquer l’algorithme d’Euclide à 101 et 99, pour savoir si cette équation
a des solutions dans Z. On obtient : 101 = 99 + 2, 99 = 2 × 49 + 1 donc ces nombres sont
premiers entre eux et 1 = 99 − 49(101 − 99) = 50 × 99 − 49 × 101. En particulier on a
3000 = 3000 × 1 = 3000 × (50 × 99 − 49 × 101) = −49 × 3000 × 101 + 50 × 3000 × 99.
Une solution particulière de l’ équation dans Z est (−147 × 103 , 15 × 104 . Pour trouver
toutes les solutions dans Z on constate que (x, y) est une telle solution si et seulement
si 101(x + 147 × 103 ) + 99(y − 15 × 104 ) = 0. Comme 101 et 99 sont premiers entre eux
cela implique l’existence d’un λ ∈ Z tel que x = −147 × 103 + λ99 et en reportant on
obtient alors y = 15 × 104 − 101λ. Réciproquement pour tout choix de λ ∈ Z le couple
(−147 × 103 + λ99 ; 15 × 104 − 101λ) est solution de l’équation et il reste à résoudre le
système d’inégalité en λ (
−147 × 103 + λ99 ≥ 0
15 × 104 − 101λ ≥ 0
Ce système d’inéquation revient à 147000/99 ≤ λ ≤ 150000/101 dont la seule solution
entière est 1485. L’unique solution dans N2 de l’équation 101x + 99y = 3000 est donc
(−147 × 103 + 99 × 1485 ; 15 × 104 − 101 × 1485) = (15; 15).
Exercice 7.
!
2n
On note Q = , et on a donc l’égalité Q(n!)(n!) = (2n)! Or P divise (2n)! et
n
(P, n!) = 1. Par le lemme de Gauß 0.2 on en déduit P |Q.
Exercice 8.
(a) Suivant l’énoncé on procède par récurrence sur n ≥ 1. Pour l’initialisation à n = 1
on a bien F1 − 2 = 5 − 2 = 3 = F0 . Pour l’hérédité on suppose démontré la
n−1
Y
formule Fk = Fn − 2 pour un certain entier n fixé et on considère le produit
k=0
n
n+1 n n n+1
Fk = (Fn −2)Fn = Fn2 −2Fn = (22 +2×22 +1)−2×22 −2 = 22
Y
−1 = Fn+1 −2.
k=0
Exercice 9.
(a) Si a est impair alors am aussi et donc 2 divise am +1 qui ne peut plus être premier pour
m ≥ 2. Si am + 1 est premier alors a est pair. Pour tout entier n impair et tout x on a
xn +1 = (x+1)(1−x+x2 +· · ·+(−x)i +· · ·+xn−1 ). De sorte que si m admet un facteur d
t t t t
impair, par exemple m = 2t d alors am +1 = (a2 )d +1 = (a2 +1)(1−a2 +· · ·+a2 (d−1) )
et en particulier am +1 n’est pas premier comme avec a > 2 et m ≤ 2 cette factorisation
t
est non triviale (on a forcément 1 < (a2 + 1) < am + 1). Par contraposée si am + 1
est premier alors m est un entier pair sans aucun facteur impair, c’est-à-dire une
puissance de 2.
(b) 62 + 1 = 37 est premier. 64 + 1 = 1297 < 372 n’a aucun diviseur premier p < 37.
63 + 1 = 31 × 7, 65 + 1 = 11 × 707, 66 + 1 = 13 × 3589 et 67 + 1 = 7 × 39991.
Exercice 10.
Par exemple M11 = 2047 = 23 × 89. Aujourd’hui, on connaît plusieurs dizaines de nombres
de Mersenne qui sont des nombres premiers. Un des grands est 243112609 − 1.
(a) am − 1 = (a − 1)(am−1 + · · · + 1). Donc si n est premier alors a = 2.
0
Supposons a = 2 et m = m0 m00 avec m0 , m00 > 1. On pose b = 2m . Alors n > b > 1 et
00 00
n = bm − 1 = (b − 1)(bm −1 + · · · + 1). Donc si n est premier alors m est premier
aussi.
(b) Tous les nombres de Mersenne de cette liste fournissent des nombres premiers.
(c) 211 − 1 = 23 × 89 n’est pas premier. On peut vérifier de la même façon que tous les
Mp de cette liste sont composés.
Exercice 11.
Euclide connaissait une preuve de ce fait. Dix-huit à vingt siècles plus tard, Euler a montré
que, réciproquement, tout nombre parfait pair est de cette forme.
(a) Pour n ∈ N∗ , on note Dn l’ensemble des diviseurs d de n tels que 1 6 d < n.
D6 = {2, 3}, D28 = {1, 2, 4, 7, 14}, 496 = 24 ×31, D496 = {1, 2, 4, 8, 16, 31, 62, 124, 248},
8128 = 26 × 127, D8128 = {1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 127, 254, 508, 1016, 2032, 4064} et en
sommant avec n’importe quel logiciel de calcul on vérifie que ces nombres sont parfaits.
(b) D2p−1 (2p −1) = 1, 2, · · · , 2p−1 , (2p − 1), · · · , 2p−2 (2p − 1). Par l’identité des séries géométriques
on a 1 + 2 + · · · 2p−1 = 2p − 1. Donc la somme des diviseurs de 2p−1 (2p − 1) est bien
égale à 2p − 1 + (2p − 1)(2p−1 − 1) = 2p−1 (2p − 1).
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142 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 12.
(a) N − 1 et N + 1 sont impairs et (N − 1) − (N + 1) = −2.
(b) Soient p le plus grand diviseur premier de N − 1 et ` le plus grand diviseur premier
de N + 1. Alors comme N − 1 et N + 1 sont premiers entre eux on a p = 6 `. Ensuite
on a forcément p ≥ pk+1 et ` ≥ pk+1 car par construction N − 1 et N + 1 ne sont pas
divisibles par les pi avec i ≤ k. Forcément pk+2 ≤ max{p, `} ≤ N + 1.
Exercice 13.
(a) On a (36, 21) = 3, avec par exemple la relation de Bezout 3 × 36 − 5 × 21 = 3.
L’équation 36x + 21y = a n’a de solution que lorsque 3 divise a. Et dans ce cas on
écrit a = 3a0 et l’ équation est équivalente à 12x + 7y = a0 .
Puisque 3 × 12 − 5 × 7 = 1 cette équation admet comme solution particulière (x, y) =
a0 (3, −5). La solution de l’ équation générale est donc celle de 12(x−3a0 )+7(y+5a0 ) = 0
et puisque 12 ∧ 7 = 1, on obtient en utilisant le lemme de Gauss la solution générale
sous la (forme (
x − 3a0 = 7m x = 3a0 + 7m
m ∈ Z, i.e. où m est un paramètre prenant
y + 5a0 = −12m, y = −5a0 − 12m
une valeur arbitraire dans Z.
(b) On considère la matrice du système et on lui fait subir des transformations élémentaires
sur les lignes, qui remplacent chaque fois le système par un système équivalent, sans
modifier les inconnues.
( (
14x + 35y + 10z = a L1 ← L1 − 3L2 −x + 2y − 2z = a − 3b
5x + 11y + 4z = b ⇐⇒ 5x + 11y + 4z = b
(
L2 ← L2 + 5L1 −x + 2y − 2z = a − 3b
⇐⇒ 21y − 6z = 5a − 14b
Exercice 14.
(a) si n = 0 alors 22n − 1 = 0. Sinon 4 | 22n et donc 22n − 1 ≡ −1 ≡ 3[mod4]
(b) 23 = 8 ≡ 1 [mod 7] et donc pour tout n on a 23n − 1 ≡ 0[mod 7].
(c) 24 = 16 ≡ 1 [mod 15] et donc pour tout n on a 24n − 1 ≡ 0[mod 15].
n −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
(d) Modulo 9, on a : n2 −2 0 4 1 0 1 4 0 −2
n3 −1 0 1 −1 0 1 −1 0 1
Exercice 15.
Deux méthodes :
(a) Soit x une solution : (x4 − x + 1)x = 3 donc x ∈ {±1, ±3}. On vérifie que ±1, ±3 ne
sont pas des racines.
(b) On regarde l’équation modulo 4 et on vérifie que f (j) 6≡ 0 mod 4 pour j = −1, 0, 1, 2.
Donc ∀x ∈ Z, f (x) 6≡ 0 mod 4.
Exercice 16.
a 0 1 2 3
(a) Modulo 4, on a :
a2 0 1 0 1
a2 + b 2 a2 = 0 a2 = 1
(b) Modulo 4, on a : b2 = 0 0 1 .
b2 = 1 1 2
(c) L’ensemble des nombres premiers inférieurs à 100 est
{2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, 97}.
Pour ceux notés p ≡ 1 modulo 4 on a p = a2 + b2 avec :
p 5 13 17 29 37 41 53 73 89 97
a 1 2 1 2 1 4 2 3 5 4
b 2 3 4 5 6 16 7 8 8 9
Un théorème de Fermat montre que tout nombre premier congru à 1 modulo 4 est une
somme de deux carrés, et plus généralement qu’un nombre entier > 2 dont la décomposition
en facteurs premiers s’écrit pai i (où les pi sont distincts deux à deux) est une somme de
Q
deux carrés si et seulement si l’exposant ai est pair pour tout pi tel que pi ≡ 3 (mod 4).
Exercice. Vérifier ceci pour n petit .
Exercice 17.
(a) On utilise une méthode de démonstration appelée maintenant « descente infinie de
Fermat » : partant d’une solution entière non nulle, on en produit une autre entière
non nulle et strictement plus petite en valeur absolue. L’existence de la première
solution est donc absurde.
Soit (x, y, z) une solution non triviale (c’est-à-dire que l’un au moins des entiers x, y
ou z est non nul) de l’équation.
(∗) x3 + 2y 3 = 4z 3 .
Exercice 18.
a 0 ±1 ±2 ±3
(a) Modulo 7 on a :
a2 0 1 4 2
(b) Si 0 < i ≤ 2 et 0 < j ≤ 4 alors 0 < i + j ≤ 6. Et avec 4 + 4 = 8 ≡ 1[mod7], la seule
possibilité pour avoir a2 + b2 ≡ 0[mod7] est a2 ≡ b2 ≡ 0[mod7] et donc 7 | a et 7 | b.
(c) La question qui précède donne déjà x = 7x0 et y = 7y0 . En reportant dans l’équation
et en divisant par 7 on trouve 7x20 + 7y02 = z 2 et donc z = 7z0 avec x0 , y0 et z0 dans Z.
(d) C’est le même principe de descente infini que l’exercice 17. Partant d’une solution
avec x, y ou z non nul, on récupère une solution x0 , y0 et z0 avec |x0 | < x et |y0 | < y
et |z0 | < z et aussi x0 ou y0 ou z0 non nul. L’existence de la première solution est
absurde.
Exercice 19.
Soit p un nombre premier impair, alors p ≡ ±1 mod 4. Soit E l’ensemble des nombres Y
premiers p ≡ −1 mod 4. Si l’ensemble E est fini l’entier on dispose de l’entier n = 4 p−1
p∈E
et n ≡ −1[mod4]. Parmi les facteurs premier de n il y en a forcément un, disons `, qui est
congrue à −1 modulo 4 : c’est absurde car alors ` ∈ E et ` | n + 1.
Exercice 20.
(a) 10 ≡ −3[mod 13] d’où 102 ≡ 9 ≡ −4[mod 13] puis 103 ≡ 12 ≡ −1[mod 13] et
106 ≡ (103 )2 ≡ (−1)2 ≡ 1[mod 13]. D’autre part 100 ≡ 4[mod 6] avec la division
euclidienne 100 = 4 + 6 × 16. On en déduit finalement
(b) Les restes des puissances successives de 10 sont 10 ≡ −9, 5, −7, 6, 3, −8, −4, −2 et
109 ≡ −1[mod 19]. Donc finalement 1018 ≡ 1[19]. D’autre part on a 100 ≡ 10[mod 18]
ce qui conduit suivant le même raisonnement qu’en question (a) à la congruence :
Exercice 21.
Ces congruences sont utiles pour déterminer la structure comme groupe abélien du groupe
multiplicatif (Z/`n )× pour tout premier `. On reparlera de ce groupe en paragraphe 2.2.3.
Sa structure complète ne sera décrite que dans le cours « Corps » du master, et on y
utilisera le résultat de cet exercice.
(a) Comme suggéré dans l’énoncé on procède par récurrence sur n. L’initialisation à n = 0
0
est immédiate avec 52 = 51 = 5 = (1 + 4) ≡ 1 + 22 [mod 23 ]. Pour établir l’hérédité de
cette formule on se donne un entier k quelconque et on suppose vraie la congruence
k
requise au rang n = k c’est-à-dire l’existence d’un d ∈ Z tel que 52 = 1 + 2k+2 + d2k+3 .
On en déduit alors
k+1 k
52 = (52 )2 = (1 + 2k+2 + d2k+3 )2
= 1 + 2k+2 + d2k+3 + 2k+2 + 22k+4 + d22k+5 + d2k+3 + d22k+5 + d2 22k+6
≡ 1 + 2 × 2k+2 + 2d 2k+3 [mod 2k+4 ] ≡ 1 + 2(k+1)+2 [mod 2(k+1)+3 ]
√ n √ 2 2
Remarque : On√écrit (1 + √
2
2) = xn√ + yn 2, et on
3
√ a alors xn − 2yn = ±1 ;
par exemple (1 + 2) = 3 + 2 2, (1 + 2) = 7 + 5 2, . . . , ce qui permet de
trouver facilement des solutions de l’équation x2 − 2y 2 = ±1.
a ∩ b ⊆ (3 + 11 i )A.
Inversement, 3 + 11 i ∈ a ∩ b car 3 + 11 i = (2 + 3 i )(3 + i ) = (1 + 2 i )(5 + i ),
donc
a ∩ b = (3 + 11 i )A.
Exercice 3.
Soit A un sous-ensemble non vide de Z. A muni de l’addition et de la multiplication est un
sous-anneau de Z si et seulement si c’est un sous-groupe additif, si 1 ∈ A et si, pour tout x
et tout y de A, xy ∈ A. Or, les seuls sous-groupes additifs de Z sont les nZ = {nx, x ∈ Z}
(n ∈ N). Pour n 6= 1, 1 ∈
/ nZ ; donc, nécessairement, n = 1, c’est-à-dire A = Z. La réciproque
est immédiate.
Le seul sous-anneau de Z est lui-même.
– si P = 0 et Q 6= 0 :
q p
i
ai X i
X X
P +Q= (ai + bi )X +
i=0 i=q+1
Remarque : Dans tous les cas, E1 est un espace vectoriel sur A. Ce n’est
jamais un idéal de A[X], car 1 ∈ E1 et E1 6= A[X].
ii) Soit E2 = {P ∈ A[X], d(P ) est pair et non nul}. Cet ensemble n’est pas un
sous-groupe additif de A[X], car si P = X 2 + X + 1 et Q = −X 2 , alors P ∈ E2 ,
Q ∈ E2 et P + Q = X + 1 ∈ / E2 .
iii) Soit E3 = {XP, P ∈ A[X]}. L’ensemble E3 est un sous-groupe additif de A[X],
un espace vectoriel sur A et un idéal de A[X] ; mais 1 ∈
/ E3 , et donc E3 n’est
pas un sous-anneau de A[X].
Exercice 5.
(a) Puisque A ⊆ A[X], alors A× ⊆ (A[X])× . Inversement, soit P ∈ (A[X])× ; alors il existe
Q ∈ A[X] tel que P Q = 1 ; puisque A est intègre, on a d(P Q) = d(P ) + d(Q) = 0 ;
puisque d(P ) > 0 et d(Q) > 0, on a donc d(P ) = 0 et d(Q) = 0, et donc P , Q ∈ A ;
puisque P Q = 1, on a bien P ∈ A× , d’où le résultat.
(b) Soit A = Z/4Z = {0, 1, 2, 3}, alors A× = {1, 3}. Soit P = 2X + 1, alors
P 2 = (2X + 1)2 = 1 et donc P ∈ (A[X])× , alors que P ∈
/ A× (mais A est non
intègre : 2 × 2 = 0).
Exercice 6.
(a) Si K est seulement un anneau, l’existence de la division euclidienne de P par Q n’est
pas assurée dans le cas général : elle est assurée lorsque le coefficient dominant de Q
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Corrigé des exercices du chapitre 1. 151
est inversible dans K, ce qui est toujours le cas lorsque K est un corps mais ne l’est
pas nécessairement lorsque K est seulement un anneau.
(b) On suppose que l’idéal (2, X) est un idéal principal de A = Z[X]. Soit P un générateur
de cet idéal ; alors (2, X) = (P ) et donc il existe f, g ∈ Z[X] tels que
Puisque Z est intègre, on déduit de la première égalité que d(f ) = d(P ) = 0, et donc
P = a, a ∈ Z, a 6= 0 ; en reportant dans la deuxième égalité, on obtient X = ag(X),
donc g est du premier degré, g = bX + c, b, c ∈ Z, b =
6 0, et en identifiant, on obtient
c = 0 et ab = 1 ; puisque a, b ∈ Z, on a a = ±1, et donc si l’idéal (2, X) est principal,
alors nécessairement (2, X) = Z[X]. Or 1 ∈ Z[X] ; alors il existe U , V ∈ Z[X] tels
que 1 = 2U (X) + XV (X). On évalue cette égalité en 0 ; on obtient 1 = 2U (0), ce qui
est impossible dans Z. Donc l’idéal (2, X) n’est pas un idéal principal de Z[X].
(c) On pose : b = (2 + i ) et c = (4 + i ) Soit x + y i un élément de (2 + i ) ∩ (4 + i ) : il
existe a + b i ∈ A et c + d i ∈ A tels que :
( (
x + y i = (2 + i )(a + b i ) x + y i = (2a − b) + i (a + 2b)
⇐⇒
x + y i = (4 + i )(c + d i ) x + y i = (4c − d) + i (c + 4d)
On obtient donc :
( (
2a − b = 4c − d 5a = 9c + 2d
⇐⇒
a + 2b = c + 4d 5b = −2c + 9d
D’où : (
c = 2d + 5(−a + 2c)
5b = −2c + 9d
b ∩ c ⊆ (7 + 6 i )A.
Réciproquement, (7 + 6 i ) ∈ b ∩ c car 7 + 6 i = (2 + i )(4 + i ) = (4 + i )(2 + i ), donc :
b ∩ c = (7 + 6 i )A.
Exercice 8.
(a) Négation de « a est premier » :
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Corrigé des exercices du chapitre 1. 153
Exercice 9.
(a) Voir l’exercice 7 page 106 question (b) ii).
(b) i) a1 = (2 + i )A : 2 + i ∈ / A× donc a1 6= A.
– Soient q(x) et q(y) deux éléments de A/a1 tels que q(x)q(y) = q(0). Alors,
q(xy) = q(0), donc xy ∈ a1 .
On pose x = a + b i et y = c + d i ; on a donc : il existe α + β i ∈ A tel que
(a + b i )(c + d i ) = (2 + i )(α + β i ) donc :
ac − bd = 2α − β 5α = 2ac − 2bd + ad + bc
⇐⇒
ad + bc = α + 2β 5β = 2ad + 2bc − ac + bd
5α = (2a + b)(c − 2d) + 5ad
⇐⇒
5β = −(a − 2b)(c − 2d) + 5bd
2c + d = 5δ (δ ∈ Z) c = 2δ + γ
⇐⇒
c − 2d = 5γ (γ ∈ Z) d = δ − 2γ
(2 + i )(γ + δ i ) = 2γ − δ + (2δ + γ) i
h i
= 4λ − (4λ + 1 − 2ka) + 2(4λ + 1 − 2ka) + 2λ i
= −1 + 2ka + (10λ + 2 − 4ka) i
h i
= −1 + 2ka + 2(2a + b)k − 4ka i
car 1 + 5λ = (2a + b)k
= −1 + 2ka + 2kb i
= −1 + (a + b i )2k
Ceci prouve que A/a4 est intègre, donc que a4 est premier.
– Supposons qu’il existe un idéal a vérifiant : a4 $ a $ A. Alors, il existe x ∈ a
/ a4 . Posons x = a + b i , a ∈ Z, b ∈ Z. On ne peut avoir, en même
tel que x ∈
temps, a ≡ 0 mod 3 et b ≡ 0 mod 3. Posons alors :
= 3α + a0 α ∈ Z, a0 ∈ {−1, 0, 1}
a
b = 3β + b0 β ∈ Z, b0 ∈ {−1, 0, 1}
0 0
(a , b ) 6= (0, 0)
P Q = 2R ⇐⇒ (2P1 + P2 )(2Q1 + Q2 ) = 2R
⇐⇒ P2 Q2 = 2(R − P1 Q2 − P2 Q1 − 2P1 Q1 )
Or, si P2 et Q2 sont tous les deux non nuls, le coefficient du terme de plus
haut degré de P2 Q2 est nécessairement égal à 1, ce qui est en contradiction
avec la dernière égalité ; donc l’un au moins des deux polynômes P2 et Q2 est
nul, ce qui prouve que P (ou Q) appartient à a, donc que q(P ) = q(0) (ou
q(Q) = q(0)), c’est-à-dire que A/a est intègre, donc que a est premier.
– a n’est pas maximal car a $ (2, X) $ Z[X].
iii) a = (2, X) : voir l’exercice 7 page 106 question (b) i).
Exercice 10.
(a) Supposons que P soit un idéal premier de A. Soient a et b deux idéaux de A tels
que ab ⊆ P ; on veut montrer que a ⊆ P ou b ⊆ P.
Solution no 1 : on raisonne par l’absurde et on suppose que a 6⊆ P et b 6⊆ P ; alors
il existe x ∈ a, x ∈
/ P et il existe y ∈ b, y ∈
/ P. Puisque x ∈ a et y ∈ b, alors
xy ∈ ab. Or, par hypothèse, ab ⊆ P ; donc xy ∈ P. On a donc trouvé x, y ∈ A
tels que x ∈/ P, y ∈
/ P et xy ∈ P, ce qui contredit l’hypothèse P premier.
Essai de solution directe (ne permet pas de conclure) : pour tout élément x ∈ a
et tout élément y ∈ b, alors xy ∈ ab ; or par hypothèse, ab ⊆ P, donc xy ∈ P ;
or P est un idéal premier, et donc x ∈ P ou y ∈ P. Ceci permet de conclure
que certains x de a sont dans P et que certains y de b sont dans P, mais pas
que tous les x de a sont dans P ou que tous les y de b sont dans P. Une autre
solution est :
Solution no 2 : on va montrer que si a 6⊆ P, alors b ⊆ P. Puisque a 6⊆ P, il existe
x ∈ a, x ∈/ P. Pour tout y ∈ b, puisque x ∈ a, on a xy ∈ ab ; donc d’après
l’hypothèse, on a xy ∈ P. Par définition d’un idéal premier, puisque xy ∈ P et
/ P, on a y ∈ P. On a donc montré que tout y de b appartient à P.
que x ∈
(b) Supposons que P 6= A, et que : pour tout a, b, idéaux de A tels que ab ⊆ P, alors on
a a ⊆ P ou b ⊆ P. Soient x, y ∈ A tels que xy ∈ P ; on considère les idéaux a = Ax
et b = Ay ; alors ab = Axy, et donc ab ⊆ P ; d’après l’hypothèse, on a donc, ou
bien a = Ax ⊆ P, ou bien b = Ay ⊆ P, et donc, ou bien x ∈ P, ou bien y ∈ P, ce
qui est la définition d’un idéal premier.
Remarque : Puisque Z/13Z est un corps (voir le théorème 1.5 page 27), l’anneau
A/a est un corps, et il est parfaitement connu, et grâce à la formule vue ci-dessus :
q(a + b i ) = h(a + 5b), on a
A/a = {q(0), q(1), . . . , q(12)}.
(d) Puisque A/a est un corps il résulte du théorème 1.6 page 27 que l’idéal a = (3 + 2 i )A
est maximal (et donc premier aussi d’après le corollaire 1.6.2 page 28).
Exercice 12.
(a) ∀a ∈ Z/6Z, ∀b ∈ Z/6Z,
f (a + b) = 4(a + b) = 4a + 4b = f (a) + f (b)
Exercice 13.
Soit A un anneau intègre fini à n éléments. Soit a un élément non nul de A. Considérons
l’application f définie par :
A −→ A
f
x 7−→ ax
Soient x et y deux éléments quelconques de A : si f (x) = f (y), alors ax = ay, c’est-à-dire
a(x − y) = 0. Or, A est intègre et a 6= 0, donc x − y = 0, c’est-à-dire x = y : f est donc
injective. Donc, f (A) possède n éléments et, comme f (A) ⊂ A et que A contient aussi n
éléments, on en déduit que f (A) = A et donc que f est surjective. En définitive, f est donc
bijective. Donc, 1 a un antécédent par f : il existe b ∈ A tel que f (b) = 1, c’est-à-dire tel
que ab = 1. a est donc inversible (pour tout a 6= 0 de A). Ceci prouve donc que A est un
corps.
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158 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 14.
j q
On considère l’homomorphisme h = q ◦ j : Z −→ Z[X] −→ Z[X]/(m, X).
ai X i ; alors on a
X
(a) Un élément de Z[X]/(m, X) est de la forme q(P ), où P =
i>0
i
X
q(P ) = q(ai )q(X) = q(a0 ) puisque q(X) = q(0).
i>0
Donc q(P ) = q(a0 ) = q j(a0 ) = h(a0 ), et donc il existe a0 ∈ Z a0 = P (0) tel que
q(P ) = h(a0 ) ; donc h est surjectif.
(b) Soit a ∈ Z ; on suppose que a ∈ Ker(h) ; alors q(a) = q(0) et donc a ∈ (m, X) ; donc
il existe P , Q ∈ Z[X] tels que a = mP (X) + XQ(X).
On considère alors l’homomorphisme « évaluation en 0 » ; on obtient a = mP (0) et
donc Ker(h) ⊆ mZ.
Réciproquement, mZ ⊆ Ker(h) car m = m × 1 + X × 0, et donc m ∈ Ker(h).
On a donc montré que Ker(h) = mZ.
(c) Il résulte du corollaire 1.4.1 page 27 que Z[X]/(m, X) ' Z/mZ. On applique le
théorème 1.6 page 27 ; on en déduit que :
Si m est un nombre premier p, alors puisque Z/pZ est un corps, l’idéal (p, X)
est maximal (et donc premier aussi, voir le corollaire 1.6.2 page 28).
Si m est composé, m = m0 m00 (m0 6= 1, m00 6= 1) alors Z/m0 m00 Z n’est pas intègre :
m0 6= 0, m00 6= 0 (car par exemple m0 6= 1 entraîne m00 6= m) et m0 m00 = 0 ; il en
résulte que (m0 m00 , X) n’est pas premier (et donc pas maximal).
Si m = 1, alors (1, X) = Z[X], et l’idéal (1, X) n’est ni premier ni maximal (on a
Z[X]/(1, X) = {q(0)}, anneau non intègre par définition).
(d) Si m = 0, alors (m, X) = (X) et Z[X]/XZ[X] ' Z. Puisque Z est un anneau intègre,
mais pas un corps, l’idéal (X) est premier et non maximal.
Exercice 15.
Soit A l’anneau formé des applications de R dans R ; on rappelle que pour tout f , g ∈ A,
on définit :
la somme f + g par : pour tout x ∈ R, (f + g)(x) = f (x) + g(x),
le produit f g par : pour tout x ∈ R, (f g)(x) = f (x)g(x),
le neutre est 0 : 0(x) = 0 pour tout x ∈ R,
l’unité est 1 : 1(x) = 1 pour tout x ∈ R.
(a) Il est élémentaire de vérifier que B = {g ∈ A, g(0) = g(1)}
est un sous-groupe
additif
de A, que si g1 , g2 ∈ B alors g1 g2 ∈ B et que 1 ∈ B car 1(0) = 1(1) .
(b) i) Il est élémentaire de vérifier que I = {h ∈ A, h(0) = h(1) = 0} est un
sous-groupe additif de A et que, pour tout f ∈ A et tout h ∈ I, alors
f h(0) = f h(1) = 0, d’où f h ∈ I et I est un idéal de A.
Montrons que I n’est pas un idéal premier de A : soit f ∈ A telle que f (0) = 0
et f (1) = 1 (par exemple f (x) = x), alors f ∈/ I ; soit g ∈ A telle que g(0) = 1
et g(1) = 0 (par exemple g(x) = 1 − x), alors g ∈/ I ; mais (f g)(0) = (f g)(1) = 0
et donc f g ∈ I, d’où le résultat.
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Corrigé des exercices du chapitre 1. 159
ii) Il est évident que I est un idéal de B, car B est un sous-anneau de A et que
I ⊆ B.
Montrons que I est un idéal maximal de B : soit ψ l’application de B dans R
définie par : pour tout g ∈ B, ψ(g) = g(0) ;
i. il est facile de vérifier que ψ est un homomorphisme d’anneaux,
ii. ψ est surjectif : soit a ∈ R et soit g ∈ B définie par g(x) = a pour tout
x ∈ R, alors ψ(g) = a,
iii. on a Ker(ψ) = {g ∈ B, g(0) = 0} = {g ∈ A, g(0) = g(1) = 0} = I.
Par factorisation, on obtient B/I ' R ; puisque R est un corps, I est un idéal
maximal de B.
(c) Soit M = {h ∈ A, h(0) = 0} et soit N = {h ∈ A, h(1) = 0}.
De la même manière que ci-dessus, on montre que A/M ' R et que A/N ' R ; donc
M et N sont des idéaux maximaux de A et il est immédiat que I = M ∩ N.
(d) Soit ϕ l’application de R dans R définie par ϕ(0) = ϕ(1) = 0 et ϕ(x) = 1 pour tout
x ∈ R, x 6= 0, 1 ; on a bien ϕ ∈ I. Montrons que I = (ϕ) :
Soit h ∈ I ; alors si x =
6 0 et de 1, on a h(x) = h(x) × 1 = h(x)ϕ(x) et si x = 0 ou 1,
on a h(x) = 0 = h(x)ϕ(x) et donc, pour tout x ∈ R on a h(x) = h(x)ϕ(x) = (hϕ)(x)
et donc h ∈ (ϕ) ; donc I ⊆ (ϕ).
Inversement, puisque ϕ ∈ I, on a (ϕ) ⊆ I. Donc I = (ϕ) et I est principal.
Exercice 16.
(a) i) D’après le théorème 1.7 page 28, il existe un homomorphisme d’anneaux h
et un seul de A[X] dans B = A[X] qui prolonge l’identité sur A et tel que
h(X) = uX + v ; on a
h : A[X] −→ A[X]
a 7−→ a
X 7−→ uX + v
g : A[X] −→ A[X]
a 7−→ a
X 7−→ u−1 X − u−1 v
g ◦ h(X) = g(uX + v)
= ug(X) + v (car g est un homomorphisme
d’anneaux et il est constant sur
A)
−1 −1
= u(u X − u v) + v
= X
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160 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 17.
(a) On a K[X, Y ] = K[Y ][X], et on considère l’homomorphisme θ d’évaluation en 0, avec
A = K[Y ] ; on a donc
θ : K[X, Y ] −→ K[Y ]
P (X, Y ) 7−→ P (0, Y )
Il est évident que θ est surjectif, et puisque P ∈ K[X, Y ] = K[Y ][X], P s’écrit
P (X, Y ) = Pn (Y )X n + · · · + P1 (Y )X + P0 (Y )
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Corrigé des exercices du chapitre 1. 161
θ θ0
(b) On considère K[X, Y ] −→ K[Y ] −→ K, ou θ0 est l’homomorphisme d’évaluation en
0. Le composé θ0 ◦ θ est donc l’homomorphisme de K[X, Y ] dans K qui à P (X, Y )
associe la quantité P (0, 0). En factorisant, on obtient :
Exercice 18.
ai X i et Q = bi X i .
X X
Soient P =
i>0 i>0
(ai + bi )X i , et donc
X
(1) On a P + Q =
i>0
ai bj X i+j
X
PQ =
i,j>0
k
X X
=
ai b j
X
k>0 i,j>0
i+j=k
k−1
X X
D(P Q) = k
ai b j
X
k>0 i,j>0
i+j=k
(i + j)ai bj X i+j−1
X X
=
k>0 i,j>0
i+j=k
A1 = Ae1 = {0, 45, 90, 135}, A2 = Ae2 = {0, 36, 72, 108, 144},
et A3 = Ae3 = {0, 100, 20, 120, 40, 140, 60, 160, 80}
.
Il résulte des propriétés des idempotents que, d’une part, < 45 > ∩ < 36 >= {0} et,
d’autre part, < 45, 36 > ∩ < 100 >= {0} ; enfin, tout élément x ∈ Z/180Z s’écrit x =
45 x + 36 x + 100 x et donc en tant qu’anneau, A ' A1 × A2 × A3 , où pour i = 1, 2, 3, on a
Ai = Ai muni d’une structure d’anneau de neutre ei .
Exercice 2.
Soit A un anneau commutatif et u un idempotent de A distinct de 1 ; alors :
(a) u 6= 0 puisque u est un idempotent de A ; 1 − u 6= 0 puisque u 6= 1.
(b) u(1 − u) = u − u2 = u − u (car u idempotent de A) et u − u = 0 ; donc u(1 − u) = 0.
(c) u + (1 − u) = 1.
Ceci montre bien que {u, 1 − u} constitue un système fondamental d’idempotents de A.
Exercice 3.
On considère q : C[X] −→ C[X]/(X 3 −1). Soit P ∈ C[X] ; on effectue la division euclidienne
de P par X 3 − 1 et on obtient
P = (X 3 − 1)Q + a + bX + cX 2 , où a, b, c ∈ C et Q ∈ C[X]
puis :
q (1 + jX + j 2 X 2 )(a + bX + cX 2 )
= q a + bX + cX 2 + ajX + bjX 2 + cjX 3 + aj 2 X 2 + bj 2 X 3 + cj 2 X 4
= q a(1 + jX + j 2 X 2 ) + b(X + jX 2 + j 2 ) + c(X 2 + j + j 2 X)
= q (a + bj 2 + cj)(1 + jX + j 2 X 2 )
A ' e1 A × e2 A × e3 A ' C × C × C
g : C[X] −→ C × C × C
P 7−→ P (1), P (j), P (j 2 ) .
(X − 1)(X − j)(X − j 2 ) = X 3 − 1
C[X]/(X 3 − 1) ' C × C × C
(a + bj + cj 2 )X 2 + (a + bj 2 + cj)X + (a + b + c)
P = ·
3
Exercice 4.
Étude de (Z/105Z) :
On a 105 = 3 × 5 × 7 et 3, 5 et 7 sont étrangers deux à deux ; d’après le théorème 2.4
page 37, on a donc :
Z/105Z ' Z/3Z × Z/5Z × Z/7Z
h /
Z Z/3Z ×
5
Z/5Z × Z/7Z
ll
lll
lllll∗
l
lll h
Z/105Z
Il résulte du théorème 2.3 page 37 que l’isomorphisme canonique de Z/105Z sur Z/3Z ×
Z/5Z × Z/7Z est obtenu par la factorisation ci-dessus, et on a donc
h∗ q105 (x) = q3 (x), q5 (x), q7 (x)
L’isomorphisme réciproque ϕ = h∗ −1 est tel que ϕ q3 (a), q5 (b), q7 (c) = q105 (x) ; donc a, b
et c étant donnés dans Z, on doit trouver x ∈ Z, x défini modulo 105 tel que :
x ≡ a mod 3
x ≡ b mod 5
x ≡ c mod 7
D’après le corollaire 2.2.1 page 36 du théorème des restes chinois, un tel x existe et est
unique modulo 105, puisque les idéaux 3Z, 5Z et 7Z sont co-maximaux deux à deux.
Pour trouver un tel x :
(a) On cherche d’abord x0 ∈ Z tel que
(
x0 ≡ a mod 3
x0 ≡ b mod 5
x0 = av 0 + bu0 , où u0 et v 0 vérifient
u0 ∈ 3Z, v 0 ∈ 5Z et u0 + v 0 = 1.
Exercice 5.
(a) Soit A = Z[ i ] ; on considère les idéaux a = (2 + i )A et b = (2 − i )A. Pour prouver
que les idéaux a et b sont co-maximaux, on montre que 1 ∈ a + b, c’est-à-dire qu’il
existe a + b i et c + d i ∈ A tels que
1 = (a + b i )(2 + i ) + (c + d i )(2 − i ),
j qa
Z −→ A −→ A/a et h = qa ◦ j
a + b i − b(2 + i ) = a − 2b ∈ Z,
D’après le théorème 2.2 page 36 des restes chinois, puisque a et b sont co-
maximaux, on a A/a ∩ b ' A/a × A/b, et donc
L’anneau Z/5Z × Z/5Z n’est pas intègre ; en effet, on a (1, 0)(0, 1) = (0, 0). Donc
l’idéal 5A n’est pas premier (et donc pas maximal).
Ce résultat était prévisible ; en effet, il est immédiat que 2 + i ∈ / A× et que
2+ i ∈ / 5A (sinon, on aurait 2 + i = 5(a + b i ), ce qui entraîne 5a = 2, ce qui
est impossible).
On en déduit que
i. 5A n’est pas maximal car 5A $ (2 + i )A $ A.
ii. 5A n’est pas premier, car il existe α = 2 + i ∈ A et β = 2 − i ∈ A tels que
αβ ∈ 5A, α ∈/ 5A et β ∈/ 5A.
Exercice 6.
On cherche tous les entiers m ∈ N − {0} tels que ϕ(m) = 12 = 22 × 3. Soit p un nombre
premier qui divise m ; alors ϕ(p) = p − 1 divise 12. La liste des diviseurs de 12 est
d = 1, 2, 3, 4, 6, 12
et alors d + 1 = 2, 3, 4, 5, 7, 13
ϕ(n) = 1 ⇐⇒ (n = 1 ou n = 2);
Exercice 7.
Soit m > 1 ; si (a, m) = 1, alors (m − a, m) = 1 et réciproquement ; on écrit
Sm = 1 + ··· + a + ··· + m − 1
Sm = m − 1 + · · · + m − a + · · · + 1
X
d’où 2Sm = (a + m − a) = mϕ(m), puisque le nombre d’entiers compris entre 1 et
06a<m
(a,m)=1
mϕ(m)
m et premiers à m est égal à ϕ(m) ; d’où Sm = ·
2
Exercice 8.
Avec les notations du théorème 2.6 page 40, si d divise m, (où m ∈ N − {0}) on a
h
(Z/mZ)× −→(Z/dZ)× , et l’homomorphisme h surjectif est défini par :
Exercice 9.
3 et 5 sont étrangers. Cherchons d’abord y appartenant à Z et vérifiant y ≡ 2 mod 3
et y ≡ 1 mod 5 : on a 2 × 5 + (−3) × 3 = 1 donc, d’après le théorème 2.2 page 36,
y 0 = 2 × 10 + 1 × (−9) = 11 convient et toutes les solutions y vérifient y ≡ 11 mod 3 × 5.
15 et 7 sont étrangers. Cherchons maintenant x vérifiant x ≡ 11 mod 15 et x ≡ 3 mod 7 :
on a 1 × 15 + (−2) × 7 = 1 donc x0 = 3 × 15 + 11 × (−14) = −109 convient et toutes les
autres solutions x vérifient x ≡ −109 mod 15 × 7 ≡ 101 mod 105.
L’ensemble solution est {101 + 105k, k ∈ Z}
Exercice 10.
(a) On suppose qu’il existe x ∈ Z tel que
( (
x ≡ a mod m1 x = a + λm1
⇐⇒ λ, µ ∈ Z.
x ≡ b mod m2 x = b + µm2
Exercice 11.
On se sert de la proposition 2.3 page 39 :
Si n = p1n1 · · · pnr r , r > 1, pi premiers distincts, ni > 1, i = 1, . . . , r, alors on a :
ϕ(nk ) = pn1 1 k−1 (p1 − 1)pn2 2 k−1 (p2 − 1) · · · pnr r k−1 (pr − 1)
n (k−1)+n1 −1 n (k−1)+n2 −1
= p1 1 (p1 − 1)p2 2 (p2 − 1) · · · pnr r (k−1)+nr −1 (pr − 1)
n (k−1) n2 (k−1)
= p1 1 p2 · · · pnr r (k−1) pn1 1 −1 (p1 − 1)pn2 2 −1 (p2 − 1) · · · pnr r −1 (pr − 1)
k−1
= pn1 1 pn2 2 · · · pnr r pn1 1 −1 (p1 − 1)pn2 2 −1 (p2 − 1) · · · pnr r −1 (pr − 1)
= nk−1 ϕ(n)
Exercice 12.
m
Soit d un diviseur saturé de m ; posons d0 = · Alors, d et d0 sont étrangers et, d’après la
d
démonstration du théorème 2.4 page 37, les idéaux a = dZ et b = d0 Z sont deux idéaux
co-maximaux de Z ; puis, d’après le théorème 2.2 page 36, il existe x ∈ Z tel que l’on ait :
x ≡ a mod a x ≡ a mod d
⇐⇒
x ≡ 1 mod b x ≡ 1 mod d0
Donc, le x ainsi trouvé est étranger à d (car a est étranger à d) et il est étranger à d0 (car
x ≡ 1 mod d0 ), donc il est étranger à dd0 = m. CQFD.
Exercice 13.
On reprend les notations et le raisonnement de l’exercice 8 page 112.
h
Si d divise m, (où m ∈ N−{0}) on a (Z/mZ)× −→(Z/dZ)× , et l’homomorphisme h surjectif
est défini par :
Sommaire
Exercice 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Exercice 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Exercice 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Exercice 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Exercice 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Exercice 11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Exercice 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Exercice 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Exercice 14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Exercice 15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Exercice 16. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Exercice 17. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
Exercice 18. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Exercice 19. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Exercice 20. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Exercice 21. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Exercice 1.
Soient A = Z[ i ] et B l’anneau quotient B = A/(1 + i )(2 + i )(4 + i )A.
(a) Montrons que les idéaux (1 + i ), (2 + i ) et (4 + i ) sont co-maximaux deux à deux :
on constate que (2 + i ) − (1 + i ) = 1, que (4 + i ) − 2(2 + i ) = − i d’où l’on déduit
i (4 + i ) − 2 i (2 + i ) = 1 et enfin que 4 + i − 1 = 3 + i = (1 + i )(2 − i ), et donc on a
(2 + i ) − (1 + i ) = 1
(∗) i (4 + i ) − 2 i (2 + i ) = 1
(4 + i ) − (2 − i )(1 + i ) = 1
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174 Anneaux. Corrigé des exercices.
On a donc
e1 = (2 + i )(4 + i ) = 7 + 6 i
e2 = − i (1 + i )(4 + i ) = 5 − 3 i
e3 = (−2 + i )(−2 i )(1 + i )(2 + i ) = −10 + 10 i
Exercice 2.
(a) D’après le cours (section 3.3 page 47), les polynômes X − 1, X − j et X − j 2 sont
étrangers deux à deux ; donc l’anneau quotient B = C[X]/(X − 1)(X − j)(X − j 2 )
admet un système de trois idempotents orthogonaux, et ces idempotents sont q(e1 ),
q(e2 ), q(e3 ), où les ei sont les multiplicateurs de Lagrange et sont donnés par une
formule. On a :
(X − j)(X − j 2 ) (X − 1)(X − j 2 ) (X − 1)(X − j)
e1 = , e2 = , e3 =
(1 − j)(1 − j 2 ) (j − 1)(j − j 2 ) (j 2 − 1)(j 2 − j)
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Corrigé des exercices du chapitre 3. 175
On calcule :
(1 − j)(1 − j 2 ) = 1 − j − j 2 + 1 = 3
(j − 1)(j − j 2 ) = j 2 − j − 1 + j 2 = 3j 2
(j 2 − 1)(j 2 − j) = j 4 − 1 − j 2 + j = 3j
d’où
X2 + X + 1
e1 =
3
X + jX + j 2
2
jX 2 + j 2 X + 1
e2 = =
3j 2 3
2 2 2 2
X +j X +j j X + jX + 1
e3 = =
3j 3
Un système de trois idempotents orthogonaux de l’anneau B est donc formé de
! ! !
X2 + X + 1 jX 2 + j 2 X + 1 j 2 X 2 + jX + 1
E1 = q , E2 = q , E3 = q
3 3 3
et on retrouve bien, (aux notations près), ceux qui avaient été donnés à l’exercice 3
page 112.
(b) Par définition des idempotents, on a P ≡ ae1 + be2 + ce3 mod (X 3 − 1) et donc
X2 + X + 1 jX 2 + j 2 X + 1 j 2 X 2 + jX + 1
P = a +b +c
3 3 3
a + bj + cj 2 2 a + bj 2 + cj a+b+c
= X + X+
3 3 3
Exercice 3.
Les polynômes donnés ont leurs racines distinctes, et sont donc étrangers deux à deux, et
un système de cinq idempotents orthogonaux de l’anneau quotient B est formé de q(e1 ),
q(e2 ), q(e3 ), q(e4 ) et q(e5 ), avec :
(X − 1)(X)(X + 1)(X + 2) (X 2 − 1)(X 2 + 2X) X 4 + 2X 3 − X 2 − 2X
e1 = = =
(2 − 1)(2)(2 + 1)(2 + 2) 24 24
2 2
(X − 2)(X)(X + 1)(X + 2) (X − 4)(X + X) −X − X + 4X 2 + 4X
4 3
e2 = = =
(1 − 2)(1)(1 + 1)(1 + 2) −6 6
2 2
(X − 2)(X − 1)(X + 1)(X + 2) (X − 4)(X − 1) X − 5X 2 + 4
4
e3 = = =
(0 − 2)(0 − 1)(0 + 1)(0 + 2) 4 4
2 2
(X − 2)(X − 1)(X)(X + 2) (X − 4)(X − X) −X +X 3 +4X 2 − 4X
4
e4 = = =
(−1 − 2)(−1 − 1)(−1)(−1 + 2) −6 6
2 2
(X − 2)(X − 1)(X)(X + 1) (X − 1)(X − 2X) X − 2X − X 2 + 2X
4 3
e5 = = =
(−2 − 2)(−2 − 1)(−2)(−2 + 1) 24 24
Une vérification consiste à calculer e1 + e2 + e3 + e4 + e5 , et ici,
2X 4 − 2X 2 X4 − X2 −2X 4 + 8X 2 −4X 4 + 16X 2
e1 + e5 = = e2 + e4 = =
24 12 6 12
X 4 − X 2 − 4X 4 + 16X 2 + 3X 4 − 15X 2 + 12
et donc e1 + e2 + e3 + e4 + e5 = =1
12
et on a bien q(e1 ) + q(e2 ) + q(e3 ) + q(e4 ) + q(e5 ) = q(1).
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176 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 4.
On a 11000 = 23 × 53 × 11, et donc Z/11000Z ' Z/8Z × Z/125Z × Z/11Z. Pour déterminer
les idempotents de Z/11000Z, on doit résoudre les congruences :
e1 = α1 × 125 × 11 ≡ 1 mod 8
e2 = 8 × α2 × 11 ≡ 1 mod 125
e3 = 8 × 125 × α3 ≡ 1 mod
11
125 = 1 × 88 + 37
88 = 2 × 37 + 14
37 = 2 × 14 + 9
14 = 1 × 9 + 5
9 = 1 × 5 + 4
5 = 1 × 4 + 1
1 = 1 × 5 − 1 × 4 = 1 × 5 − 1 × ( 9 − 1 × 5)
= −1 × 9 + 2 × 5 = −1 × 9 + 2 × ( 14 − 1 × 9)
= 2 × 14 − 3 × 9 = 2 × 14 − 3 × ( 37 − 2 × 14)
= −3 × 37 + 8 × 14 = −3 × 37 + 8 × ( 88 − 2 × 37)
= 8 × 88 − 19 × 37 = 8 × 88 − 19 × (125 − 1 × 88)
= −19 × 125 + 27 × 88
88(2 + 5k 0 ) ≡ 1 mod 25
mais alors on n’a plus la même vérification (il y a cependant e2 ≡ 0 mod 8 × 11).
En conclusion, les trois idempotents de Z/11000Z sont
Exercice 5.
Les entiers 3, 5, 7 et 11 sont des nombres premiers distincts et sont donc étrangers deux à
deux ; donc de tels x existent.
(a) À l’exercice 4 page 112, on a déterminé l’ensemble des y ∈ Z tels que
y ≡ a mod 3
y ≡ b mod 5
y ≡ c mod
7
Il faut donc trouver une relation de Bézout entre 105 et 11 ; ici on constate facilement
que 2 × 105 − 19 × 11 = 1. On a donc
et on obtient :
x ≡ aα × 5 × 7 × 11 + bβ × 3 × 7 × 11 + cγ × 3 × 5 × 11 + dδ × 3 × 5 × 7 mod 1155
On a donc
i) 385α ≡ 1 mod 3, et donc α ≡ 1 mod 3
ii) 231β ≡ 1 mod 5, et donc β ≡ 1 mod 5
iii) 165γ ≡ 1 mod 7, d’où 4γ ≡ 1 mod 7, et donc γ ≡ 2 mod 7
iv) 105δ ≡ 1 mod 11, d’où 6δ ≡ 1 mod 11, et donc δ ≡ 2 mod 11
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178 Anneaux. Corrigé des exercices.
et alors
x = 10a + 6b + 15(4a + b + c) + 105λ3 = 70a + 21b + 15c + 105λ3 = A3 + 105λ3 , λ3 ∈ Z
– Avec la 4e congruence, on obtient x = A3 + 105λ3 ≡ d mod 11, et donc
6λ3 ≡ d − A3 mod 11, d’où :
et alors x ≡ 70a + 21b + 15c + 105(3a + 2b + 3c + 2d) mod 1155, ce qui entraîne bien
Exercice 6.
Soit n un entier, n > 2 et soit a, b, c ∈ Z. On considère les deux systèmes :
x ≡ a mod n
y ≡ a mod 2n − 1
(S1 ) x ≡ b mod n+1 et (S2 ) y ≡ b mod 2n
x ≡ c mod n2 + n + 1 y ≡ c mod
2n + 1
Donc :
x ≡ (n + 1)(n2 + n + 1)a − n(n2 + n + 1)b − n(n + 1)c mod n(n + 1)(n2 + n + 1)
(b) i) On effectue l’algorithme d’Euclide ; on obtient (puisque n > 2) :
2n + 1 = 1 × (2n − 1) + 2
2n − 1 = (n − 1) × 2 + 1
1 = 1 × (2n − 1) − (n − 1) × 2h i
= 1 × (2n − 1) − (n − 1) × (2n + 1) − (2n − 1)
= n × (2n − 1) − (n − 1) × (2n + 1)
Exercice 7.
On cherche donc le polynôme P de R[X] de plus petit degré, tel que :
P (0) = 1
1
P 0 (0) = α ⇐⇒ P ≡ 1 + αX + X 2 mod X3
00
2
P (0) = 1
P (1) = β
⇐⇒ P ≡ β mod (X − 1)2
P 0 (1) = 0
P (2) = −1 ⇐⇒ P ≡ −1 mod X −2
On doit d’abord vérifier que les polynômes X 3 , (X − 1)2 et X − 2 sont étrangers deux à
deux. Ceci résulte du lemme 3.3 page 50.
Donc, si les xi sont distincts, les polynômes (X − xi )ni sont étrangers deux à deux, quels
que soient les entiers ni > 1 ; cette propriété sera d’ailleurs immédiate avec le chapitre 5.
Pour résoudre le problème posé, on peut employer deux méthodes complètement différentes :
Méthode no 1 : Développements multi-adiques.
On doit donc résoudre les congruences :
1
P ≡ 1 + αX + X 2 mod X3
2
P ≡ β mod (X − 1)2
P ≡ −1 mod X −2
L’ordre dans lequel on choisit de résoudre les congruences a de l’importance, car pour
la 1re , on n’a rien à faire ; on choisit donc en premier une dont le degré est le plus
grand, ou une de degré assez grand et demandant un changement de variables. Ici, on
garde l’ordre décroissant des degrés.
1
– La 1re congruence s’écrit P = 1 + αX + X 2 + Λ1 X 3 , Λ1 ∈ R[X].
2
1 2
– La 2 congruence s’écrit P = 1 + αX + X + Λ1 X 3 ≡ β mod (X − 1)2 , c’est-à-dire
e
2
1 2
Λ1 X ≡ (β − 1) − αX − X mod (X − 1)2 .
3
2
On pose T = X − 1 ; alors on doit résoudre
1
Λ1 (1 + T )3 ≡ (β − 1) − α(T + 1) − (T + 1)2 mod T 2
2
ce qui s’écrit
1
Λ1 (1 + 3T ) ≡ β − 1 − α − + T (−α − 1) mod T 2
2
or, (1 + 3T )(1 − 3T ) ≡ 1 mod T 2 , et donc
3
Λ1 ≡ β−α− − (α + 1)T (1 − 3T ) mod T2
2
3
≡ β−α− + 2α − 3β + 72 T mod T2
2
puisque T = X − 1, on obtient
3 7
Λ1 ≡ β − α − + 2α − 3β + (X − 1) mod (X − 1)2
2 2
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Corrigé des exercices du chapitre 3. 181
ce qui s’écrit
7
Λ1 = (−3α + 4β − 5) + 2α − 3β + X + Λ2 (X − 1)2 , Λ2 ∈ R[X]
2
et alors
1 7
P = 1 + αX + X 2 + (−3α + 4β − 5)X 3 + 2α − 3β + X 4 + Λ2 X 3 (X − 1)2
2 2
(ici, une vérification facile est P (1) = β).
– La 3e congruence s’écrit P ≡ −1 mod (X − 2), et on obtient :
1 7
−1 ≡ 1 + 2α + 4 + 8(−3α + 4β − 5) + 16 2α − 3β + + 8Λ2 mod (X − 2)
2 2
ce qui entraîne
5α 5
Λ2 ≡ − + 2β − mod (X − 2)
4 2
et on obtient
1 7
P = 1 + αX + X 2 + (−3α + 4β − 5)X 3 + 2α − 3β + X4
2 2
5α 5
+ − + 2β − X 3 (X − 1)2 + ΛX 3 (X − 1)2 (X − 2), Λ ∈ R[X]
4 2
On cherche le polynôme P de degré minimum vérifiant certaines conditions ; étant
donnée la forme de P , il n’y a pas besoin de le développer. On choisit Λ = 0, et
on obtient un polynômeh de degré 6 5, ce iqui est bien le degré annoncé par le
théorème 3.2 page 51 d(P ) 6 −1 + 3 + 2 + 1 , puis on détermine α et β de manière
à annuler les termes de degré 5 et 4 ; on annule d’abord celui de degré 5, puis ce
qui reste en degré 4, et on obtient
5α 5
− 4 + 2β − = 0
2
7
2α − 3β + = 0
2
5
et ce système admet pour solution α = 2 et β = , d’où l’on déduit :
2
1
P = 1 + 2X + X 2 − X 3
2
et on vérifie que
5
P (1) = , P (2) = 1 + 4 + 2 − 8 = −1, P 0 = −3X 2 + X + 2 et P 0 (1) = 0
2
o
Méthode n 2 : Calcul des idempotents. On détermine d’abord les idempotents de
l’anneau quotient
B = R[X]/X 3 (X − 1)2 (X − 2)
d’après la partie 3.3.4 page 51 du cours, ils sont de la forme
E1 = q(e1 ), E2 = q(e2 ) et E3 = q(e3 ), où
e1 = Λ1 × (X − 1)2 × (X − 2) ≡ 1 mod X3
e2 = X 3 × Λ2 × (X − 2) ≡ 1 mod (X − 1)2
e3 = X 3 × (X − 1)2 × Λ3 ≡ 1 mod X −2
avec Λ1 , Λ2 et Λ3 ∈ R[X].
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182 Anneaux. Corrigé des exercices.
– Calcul de e1 : On a :
1 −2 + 5X − 4X 2
5 1 5 17
− 1 + X − 2X 2 − − X − X2
2 2 4 8
5
X − 2X 2
2
5 25 2
− X + X
2 4
17 2
X
4
17 2
− X
4
d’où
1 5 17
e1 = − − X − X 2 (X − 1)2 (X − 2)
2 4 8
1 5 17 2
= − − X − X (−2 + 5X − 4X 2 + X 3 )
2 4 8
et
49 3 29 4 17 5
e1 = 1 − X + X − X
8 4 8
Λ2 (T + 1)3 (T − 1) ≡ 1 mod T 2
d’où Λ2 (1 + 3T )(−1 + T ) ≡ 1 mod T 2
et Λ2 (−1 − 2T ) ≡ 1 mod T 2
et donc Λ2 ≡ −1 + 2T mod T 2
d’où e2 = 6X 3 − 7X 4 + 2X 5
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Corrigé des exercices du chapitre 3. 183
Conclusion : La solution utilisant les développements multi-adiques est plus courte ; elle
permet d’éviter la congruence
X la plus compliquée (mais la méthode des idempotents aussi,
si on utilise la relation ei = 1) mais, avec cette première méthode, si on fait une erreur,
elle se propage à tout le calcul.
La méthode utilisant les idempotents serait à utiliser si on avait plusieurs systèmes de
congruences avec les mêmes modules. Cette méthode présente le grave défaut de trouver
un polynôme de degré trop grand ; il faut alors effectuer une division euclidienne par le
module, ce qui peut être long.
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184 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 8.
On cherche donc à calculer le déterminant
1−X 0 0 1
0 −X 1 1
P (X) =
1 −1 −X 1
2 −1 0 2−X
On sait que le résultat est un polynôme de degré 4, et donc on doit évaluer X en cinq
valeurs numériques ; mais comme on sait aussi que le polynôme obtenu est unitaire, il suffit,
comme on va le voir, d’évaluer X en quatre valeurs numériques. On calcule :
1 0 0 1
1 0 1
0 0 1 1
P (0) = = − 1 −1 1 = 0
1 −1 0 1
2 −1 2
2 −1 0 2
0 0 0 1
0 −1 1 0 0 1
0 −1 1 1
P (1) = = − 1 −1 −1 = − 1 −2 −1 = −3
1 −1 −1 1
2 −1 0 2 −1 0
2 −1 0 1
−1 0 0 1 −1 0 0 0
−2 1 1
0 −2 1 1 0 −2 1 1
P (2) = = = − −1 −2 2
1 −1 −2 1 1 −1 −2 2
−1 0 2
2 −1 0 0 2 −1 0 2
2 1 1 2 1 −3
= 1 −2 2 = 1 −2 0 = −6
1 0 2 1 0 0
2 0 0 1 0 0 0 1
2 1 1 2 1 1
0 1 1 1 −2 1 1 1
P (−1) = = = 1 −1 1 = −1 −2 0 = 9
1 −1 1 1 −1 −1 1 1
4 −1 0 4 −1 0
2 −1 0 3 −4 −1 0 3
D’après le théorème 3.1 page 48, on a donc
(X − 1)(X − 2)(X + 1) (X)(X − 2)(X + 1)
P = 0 + (−3)
(0 − 1)(0 − 2)(0 + 1) (1)(1 − 2)(1 + 1)
(X)(X − 1)(X + 1) (X)(X − 1)(X − 2)
+(−6) +9
(2)(2 − 1)(2 + 1) (−1)(−1 − 1)(−1 − 2)
+ΛX(X − 1)(X − 2)(X + 1), Λ ∈ R[X]
d’où :
3
P = X(X − 2)(X + 1) − X(X − 1)(X + 1)
2
3
− X(X − 1)(X − 2) + ΛX(X − 1)(X − 2)(X + 1)
2
X
= (−2X 2 + 6X − 10) + Λ(X 4 − 2X 3 − X 2 + 2X)
2
Puisque P est un polynôme unitaire de degré 4, on a Λ = 1, et donc
P = X 4 − 3X 3 + 2X 2 − 3X
Exercice 9.
On cherche les polynômes P de R[X] tels que
X2 + 1
P ≡ 1 + X mod
(∗) P ≡ 1 mod (X + 1)2
P ≡ X3 + X + 1
X mod
Montrons d’abord que les polynômes donnés sont bien étrangers deux à deux :
– les polynômes X 2 + 1 = (X − i )(X + i ) et (X + 1)2 sont étrangers dans C[X], donc
dans R[X] ;
– les polynômes X 2 + 1 et X 3 + X + 1 sont étrangers car X 3 + X + 1 = 1 + X(X 2 + 1) ;
– les polynômes (X + 1)2 et S = X 3 + X + 1 sont étrangers, car sinon X + 1 diviserait S
et on aurait S(−1) = 0, ce qui n’est pas.
Pour déterminer P vérifiant (∗), on cherche d’abord P tel que
(
P ≡ 1 + X mod X2 + 1
P ≡ X mod X3 + X + 1
X = T −1
X2 = (T − 1)2 ≡ 1 − 2T mod T 2
X3 = (T − 1)3 ≡ −1 + 3T mod T 2
X5 = (T − 1)5 ≡ −1 + 5T mod T 2
−1 + 3T + 2T − 2 + 1 + Λ0 (−1 + 5T − 2 + 6T + 1 − 2T + T ) ≡ 1 mod T 2
ce qui entraîne
Λ0 (10T − 2) ≡ 3 − 5T mod T 2
On effectue :
3 − 5T −2 + 10T
3
− 3 + 15T − − 5T
2
10T
− 10T
et on en déduit
3 13
Λ0 ≡ − − 5(X + 1) ≡ −5X − mod (X + 1)2
2 2
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186 Anneaux. Corrigé des exercices.
Soit :
13
P0 = X 3 + 2X + 1 − 5X + (X 5 + 2X 3 + X 2 + X + 1)
2
1
= − (10X + 13)(X 5 + 2X 3 + X 2 + X + 1) − 2(X 3 + 2X + 1)
2
1
= − (10X 6 + 13X 5 + 20X 4 + 34X 3 + 23X 2 + 19X + 11)
2
alors l’ensemble des polynômes P vérifiant (∗) est
Exercice 10.
Le polynôme P cherché vérifie d’abord
(
P (0) = 2, P 0 (0) = −1 ⇐⇒ P ≡ 2 − X mod X 2
P (1) = 1, P 0 (1) = 1 ⇐⇒ P ≡ X mod (X − 1)2
Λ0 (1 − 2X) ≡ 2 − 2X mod X 2
Z1 " #1
3 2 2x4 2x3 x2 1 2 1 4
On calcule alors (2x − 2x − x + 2) dx = − − + 2x = − − + 2 = et
4 3 2 0
2 3 2 3
0
Z1
1 2 1 1
(x4 −2x3 +x2 ) dx = − + = · On cherche le polynôme P de degré minimum tel que
5 4 3 30
0
Z1 Z1
4 Λ
P (x) dx = 0 ; on choisit donc Λ égal à une constante, et alors P (x) dx = + = 0,
3 30
0 0
d’où Λ = −40 et :
Sommaire
Exercice 1. Deux sous-anneaux de C . . . . . . . . . . . . . . . . 159
Exercice 2. Étude de quelques idéaux de A = Z[ i ] . . . . . . . . 160
Exercice 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
Exercice 4. Anneaux de polynômes (propriétés élémentaires) . . 161
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Exercice 7. Idéaux premiers et maximaux (définition) . . . . . . 163
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
Exercice 11. Étude d’un anneau quotient . . . . . . . . . . . . . 168
Exercice 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Exercice 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Exercice 14. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Exercice 15. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Exercice 16. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Exercice 17. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
Exercice 18. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
Exercice 2.
Un idéal M de A est maximal si M 6= A et si pour tout a de A tel que M ⊆ a ⊆ A, alors
a = M ou a = A.
(a) On sait que A× = {1, i , −1, − i }, et donc 3 + 2 i ∈
/ A× , et donc M = (3 + 2 i )A 6= A.
(b) Soit a un idéal de A = Z[ i ] tel que (3 + 2 i )A ⊆ a ⊆ A ; puisque A = Z[ i ] est un
anneau principal, il existe a + b i ∈ A tel que a = (a + b i )A, et on a donc :
(3 + 2 i )A ⊆ (a + b i )A ⊆ A
On a donc 3 + 2 i ∈ (a + b i )A, et donc il existe x + y i ∈ A tel que :
3 + 2 i = (a + b i )(x + y i )
soit, en prenant la norme :
13 = (a2 + b2 )(x2 + y 2 )
Puisque 13 est un nombre premier, il y a deux cas :
a2 + b2 = 1 : alors a + b i ∈ A× et donc a = A .
a2 + b2 = 13 : alors x2 + y 2 = 1, et donc x + y i ∈ A× , d’où x + y i = u,
u ∈ A× = {1, i , −1, − i } ; alors, puisque 3 + 2 i = (a + b i )(x + y i ), on obtient
a + b i = (3 + 2 i )u−1 , et, puisque u−1 ∈ A× , on a donc a = (3 + 2 i )A .
(c) On a donc bien montré, en employant uniquement la définition, que M = (3 + 2 i )A
est un idéal maximal de A.
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Corrigé des exercices du chapitre 4. 189
Exercice 3.
D’après le théorème 4.3 page 64, dans un anneau principal, tout idéal premier non nul est
maximal. Donc, si dans un anneau A, on trouve un idéal premier non nul qui n’est pas
maximal, cet anneau n’est pas principal.
(a) D’après l’exercice 7 page 106, l’idéal (X) de Z[X] est premier et non maximal ; donc
Z[X] n’est pas un anneau principal (on a même démontré à l’exercice 6 page 106, que
l’idéal (2, X) est non principal).
(b) D’après l’exercice 17 page 108, l’idéal (X) de K[X, Y ], où K est un corps, est premier
et non maximal ; donc K[X, Y ] est un anneau non principal.
Exercice 4.
Soit A un anneau commutatif intègre.
(a) On suppose que A est un corps K. Alors, d’après le cours (exemple 1 page 22 de
la définition 1.7 du chapitre 1), K[X] est un anneau dont tout idéal est principal ;
puisque K est un corps, K[X] est intègre, et donc K[X] est un anneau principal.
(b) Soit A un anneau commutatif ; on suppose que A[X] est un anneau principal (ce qui
entraîne que A est intègre) ; on veut montrer que A est un corps, c’est-à-dire que si
a ∈ A, a 6= 0, alors a est inversible. On considère l’idéal (a, X) qui, par hypothèse,
est principal ; soit P un générateur de cet idéal ; alors (a, X) = (P ) et donc il existe
f , g ∈ A[X] tels que :
Puisque A est intègre, et que a 6= 0, on montre, comme à l’exercice 4 page 106 que
P = α, α ∈ A, g = βX, β ∈ A, avec αβ = 1
h
A[X] −→ A
P 7−→ P (0)
Fp × K −→ K
(a, x) 7−→ ax
S = (X 2 + X + 1)Q1 + S 0 , S 0 6= 0, d(S 0 ) = 0 ou 1,
T = (X 2 + X + 1)Q2 + T 0 , T 0 =6 0, d(T 0 ) = 0 ou 1
A = (X 2 + X + 1)Q + a + bX, a, b ∈ F2
(c) On a n o
F×
4 = q(1), q(X), q(1) + q(X)
= q(X)
– Il est immédiat que σ est injectif, et donc surjectif puisque les ensembles de départ
et d’arrivée sont finis et de même cardinal.
– Donc σ est un automorphisme du corps K.
Exercice 7.
Soit ω ∈ C ; on considère l’homomorphisme évaluation :
hω : Q[X] −→ C
R 7−→ R(ω)
Soit P ∈ Q[X], P non constant ; pour savoir si P (ω) est transcendant sur Q, on cherche
n o
Ker(hP (ω) ) = S ∈ Q[X], S P (ω) = 0
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Corrigé des exercices du chapitre 4. 193
Exercice 8.
On considère l’anneau des polynômes R[X, Y ].
(a) i) Soit P ∈ R[X, Y ] ; on effectue la division euclidienne généralisée de P par X 2 + 1
dans R[Y ][X], et on obtient
puisque le reste est un polynôme de R[Y ][X], dont le degré (en X) est 6 1.
ii) On considère l’application h : R[X, Y ] −→ C[Y ]
P (X, Y ) 7−→ P ( i , Y )
C’est la restriction à R[X, Y ] de l’homomorphisme évaluation en i de C[X, Y ]
dans C[Y ].
Montrons que Ker(h) = P :
– Puisque 1 + i 2 = 0, on a P ⊆ Ker(h).
– Soit P (X, Y ) ∈ Ker(h) ; d’après la question précédente, il s’écrit sous la
forme P (X, Y ) = (X 2 + 1)A(X, Y ) + XB(Y ) + C(Y ). On a donc P ( i , Y ) =
i B(Y ) + C(Y ) = 0 ; mais B(Y ) et C(Y ) sont des polynômes à coefficients
réels.
Donc l’égalité i B(Y ) + C(Y ) = 0 implique B(Y ) = C(Y ) = 0. Donc P (X, Y )
est un multiple de X 2 + 1 ; donc il appartient à P et Ker(h) ⊆ P.
– On a donc montré que Ker(h) = P.
Il est immédiat que h est surjectif ; par factorisation, on obtient
R[X, Y ]/P ' C[Y ]. Puisque C[Y ] est intègre, P est un idéal premier de
R[X, Y ].
(b) Soit Q(X, Y ) un élément de b = (X 2 + 1, Y 2 + 1) ; alors il existe S(X, Y ) et
P (X, Y ) ∈ R[X, Y ] tels que Q(X, Y ) = (X 2 + 1)S(X, Y ) + (Y 2 + 1)P (X, Y ). D’après
le début de l’exercice, on a P (X, Y ) = (X 2 + 1)A(X, Y ) + XB(Y ) + C(Y ), et donc
Q(X, Y ) = (X 2 + 1)S(X, Y ) + (Y 2 + 1) (X 2 + 1)A(X, Y ) + XB(Y ) + C(Y )
= (X 2 + 1) S(X, Y ) + (Y 2 + 1)A(X, Y ) + (Y 2 + 1) XB(Y ) + C(Y )
= (X 2 + 1)D(X, Y ) + (Y 2 + 1)XB(Y ) + (Y 2 + 1)C(Y )
On considère le polynôme X 2 − Y 2 ; on a X 2 − Y 2 = (X 2 + 1) − (Y 2 + 1), et donc
X 2 − Y 2 ∈ b. On a aussi X 2 − Y 2 = (X + Y )(X − Y ); montrons que X
+Y ∈ / b. Si
2 2
oui, on aurait X + Y = (X + 1)D(X, Y ) + (Y + 1) XB(Y ) + C(Y ) ; le degré en
X du premier terme de la somme est > 2, et le degré en X du deuxième
terme de la
2
somme est égal à 1 ; donc D(X, Y ) = 0, et alors X + Y = (Y + 1) XB(Y ) + C(Y ) ,
ce qui est impossible en considérant le degré en Y . Donc X + Y ∈ / b ; de même
X −Y ∈ / b, et donc b n’est pas un idéal premier de R[X, Y ].
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194 Anneaux. Corrigé des exercices.
puisque P ∈ Ker(g), on a
P ( i , − i ) = i (−a i + b) + (−c i + d) = a + b i − c i + d
aXY + bX + cY + d = aXY + bX + bY − a
= b(X + Y ) + a(XY − 1)
= b(X + Y ) + a X(X + Y ) − (X 2 + 1)
= (X + Y )(b + aX) − a(X 2 + 1)
donc
P (X, Y ) = (X 2 + 1) A(X, Y ) − a + (Y 2 + 1) XB 0 (Y ) + C 0 (Y ) + (X + Y )(b + aX)
P = (X 2 + 1) $ b = (X 2 + 1, Y 2 + 1) $ M = (X 2 + 1, Y 2 + 1, X + Y )
Exercice 9.
Soit A un anneau commutatif, A 6= {0} ; on considère l’idéal a égal à l’intersection de tous
les idéaux maximaux de A.
(a) i) Soit a ∈ a, alors pour tout idéal maximal M, on a a ∈ M ; or 1 ∈ / M, donc
1+a ∈ / M. On a donc : pour tout idéal maximal M, 1 + a ∈
/ M ; donc 1 + a ∈ U ,
complémentaire dans A de la réunion de tous les idéaux maximaux de A, et
donc 1 + a ∈ A× .
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Corrigé des exercices du chapitre 4. 195
i) Montrons que h est surjectif : soit X ∈ (A/a)× ; alors il existe x ∈ A tel que
X = q(x) ; pour montrer que h est surjectif, on doit montrer que x ∈ A× .
Puisque q(x) ∈ (A/a)× , il existe q(x0 ) ∈ A/a (x0 ∈ A) tel que :
q(x)q(x0 ) = q(1)
Exercice 10.
Les anneaux quotients A/a donnés étant finis et différents de {q(0)}, ils sont de carac-
téristique c finie, c 6= 1. On cherche l’ordre de q(1) dans le groupe additif A/a, c’est-à-dire
on cherche le plus petit entier c 6= 1 tel que cq(1) = q(0).
(a) a = 2A : on a 2q(1) = q(2) = q(0) ; or 2 est un nombre premier, donc
(1 + 8 i )(1 − 8 i ) = 65 = 5 × 13
donc 5 × 13q(1) = q(0). Donc l’ordre de q(1) dans le groupe additif A/a est donc 5, 13
ou 65. Si on avait 5q(1) = q(0), on aurait 5 = (1 + 8 i )(a + b i ), ce qui est impossible
en prenant la norme ; de même, 13q(1) 6= q(0), et donc
(d) a = (8 + 6 i )A : on donne pour cet exemple une autre méthode plus générale, mais
moins rapide lorsque la caractéristique est un nombre premier. Chacune des deux
méthodes est valable dans tous les exemples.
On a cq(1) = q(0) si et seulement si q(c) = q(0), et donc la caractéristique est le plus
petit entier c tel qu’il existe a + b i ∈ A tel que c = (8 + 6 i )(a + b i ).
En séparant partie réelle et partie imaginaire, on obtient :
c = 8a − 6b
0 = 6a + 8b
Exercice 11.
(a) L’anneau Z × Z est un anneau non intègre (1, 0)(0, 1) = (0, 0) de caractéristique
nulle. De même, si p est un nombre premier, Fp × Fp est un anneau non intègre de
caractéristique p.
(b) Le corps des fractions rationnelles Fp (X) est un corps infini, et il est de caractéristique
p, comme Fp .
Exercice 12.
Soit p un nombre premier et soit
a
Z(p) = , a, b ∈ Z, b 6≡ 0 mod p ·
b
a
(a) On a Z ⊆ Z(p) , car tout a ∈ Z s’écrit (dans Q) a = , et, pour tout nombre premier
1
p, 1 6≡ 0 mod p, 4
! attention, p = 1 n’est pas un nombre premier,
comme (ô horreur !) on le lit dans certains livres ; si oui, la factorisation d’un entier
en produit de nombres premiers ne serait pas unique :
6 = 2 × 3 = 1 × 2 × 3 = 12 × 2 × 3 = . . .
a a0 a a0 ab0 − a0 b a a0 aa0
pour tout , ∈ Z(p) , on a − 0 = , =
b b0 b b bb0 b b0 bb0
et si b, b0 6≡ 0 mod p, alors bb0 6≡ 0 mod p ; enfin, 0 et 1 ∈ Z(p) car Z ⊆ Z(p) .
(b) i) Soit m ∈ Z ; on considère le sous-ensemble de Z(p) :
a
am = , a ∈ mZ, s 6≡ 0 mod p
s
– Montrons d’abord que am est un idéal de Z(p) :
i. il est immédiat que am est un sous-groupe additif de Z(p) ;
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Corrigé des exercices du chapitre 4. 197
a b ab
ii. pour tout ∈ am et tout ∈ Z(p) , alors ∈ am , car si a ∈ mZ et b ∈ Z,
s t st
alors ab ∈ mZ.
– Réciproquement, soit a un idéal de Z(p) ; alors a ∩ Z est un idéal de Z ; donc
il existe m ∈ Z tel que a ∩ Z = mZ. Montrons que a = am .
a sa
a ⊆ am : soit ∈ a ; alors = a ∈ a puisque a est un idéal ; or a ∈ Z,
s 1s
a
donc a ∈ a ∩ Z = mZ, donc ∈ am .
s
a
am ⊆ a : soit ∈ am , alors a ∈ mZ ; or a ∩ Z = mZ, donc mZ ⊆ a ; donc
s
a 1
a ∈ a et = a ∈ a car a est un idéal de Z(p) .
s s
ii) Soit a un idéal de Z(p) ; alors il existe m ∈ Z tel que a = am .
– Si m = 0, alors am = (0).
– Si m 6= 0, alors m s’écrit de manière unique m = pn q, (p, q) = 1, n > 0 ;
puisque q 6≡ 0 mod p, alors q est inversible dans Z(p) ; donc am = apn = pn Z(p) .
Les idéaux de Z(p) sont donc
j q
Z −→ Z(p) −→ Z(p) /pn Z(p)
x x
x 7−→ 7−→ q = x + pn Z(p)
1 1
a
– Montrons que h = q ◦ j est surjectif ; soit X ∈ Z(p) /pn Z(p) , alors il existe ∈ Z(p)
b
a
tel que X = q . On a alors :
b
a
h est surjectif ⇐⇒ il existe x ∈ Z tel que q =x
b
a0 a a0 n
⇐⇒ il existe x ∈ Z et ∈ Z(p) tels que = x + p
b0 b b0
a
Or ∈ Z(p) , donc (b, p) = 1, et donc (b, pn ) = 1 ; il en résulte que
b
a a
il existe u, v ∈ Z tels que ub + vpn = 1, et donc = au + vpn
b b
Exercice 13.
Montrons d’abord que (X 2 + 1) est un idéal premier de R[X] : soient P et Q deux éléments
de R[X] tels que P Q ∈ (X 2 + 1), c’est-à-dire P Q = (X 2 + 1)R avec R ∈ R[X]. Effectuons
la division euclidienne de P et de Q par X 2 + 1 :
α + (X 2 + 1)R[X] = β + (X 2 + 1)R[X]
Alors, d’après les mêmes calculs que dans la partie 4.2.3, on montre que C muni de ces
deux lois est un corps (de neutre 0R et d’unité 1R ), que C et C1 sont isomorphes et que R
est un sous-corps de C.
On pose maintenant i = q(X) ; calculons i 2 , en remarquant que i ∈ C1 − R1 puisque
X∈ /R:
i 2 = i × i
= f f −1 ( i ) ×0 f −1 ( i )
= f ( i ×0 i ) définition de f (x) pour x ∈ C1 − R1
0
= f q(X) × q(X)
= f q(XX) q est un homomorphisme
= f q(X 2 )
= f q(−1) car X 2 = −1 + (X 2 + 1)1
= f q ◦ j)(−1) définition de j
= f h(−1) définition de h
= h−1 h(−1) définition de f
= −1
Donc i 2 = −1.
Exercice 14.
On va faire une démonstration par récurrence sur n :
n = 1 : évident.
p
j
n = 2 : puisque A est commutatif, on a : (a1 + a2 )p = Cpap−j j
X
1 a2 . Mais, p étant premier,
j=0
j
C pest un entier multiple de p pour tout j 1 6 j 6 p − 1. Pour s’en convaincre, il
j p(p − 1) . . . (p − j + 1)
suffit d’écrire Cp = = N (N entier), donc :
j!
p(p − 1) . . . (p − j + 1) = N.j !
n+1
!p " n
! #p
X X
ai = ai + an+1
i=1 i=1
n
!p
+ apn+1
X
= ai cas n = 2
i=1
Exercice 15.
Soit B un sous-anneau de A. L’unité de B, 1B est l’unité de A. Donc le sous-anneaux
engendré par 1A est égal au sous-anneaux engendré par 1B et donc B et A ont la même
caractéristique.
Exercice 16.
On pose A = Z/3Z × Z. On a : 0A = (0, 0) et 1A = (1, 1) Il est alors immédiat de voir que
c.1A = 0A si et seulement si (c, c) = (0, 0) donc si et seulement si c = 0, ce qui montre
bien que A est de caractéristique nulle. Le sous-anneau
n de A isomorphe
o à Z est l’anneau
engendré par 1A , c’est-à-dire que c’est l’ensemble (n, n), n ∈ Z .
Exercice 17.
Supposons que la caractéristique de A soit un entier c non nul. Alors, c.1A = 0A , ce qui
entraîne que, pour tout p premier, on a : c.1Fp = 0Fp , c’est-à-dire que c est un multiple de p.
Ceci est impossible, donc c = 0.
Supposons que A contienne un sous-anneau qui soit un corps K. Alors, K doit contenir 1A ,
donc aussi 2.1A = (0, 2, 2, . . .) et cet élément n’est pas inversible (à cause du 0 en première
position). Donc, K n’est pas un corps.
A ne contient donc aucun sous-anneau qui soit un corps.
Exercice 18.
Exercice 19.
a
(a) Posons B = ∈ KA , a ∈ A, s ∈ S .
s
a
– B est non vide : en effet, puisque 1 ∈ S, ∈ B pour tout a de A, ce qui prouve
1
également que A ⊂ B.
– B est stable pour l’addition :
a b a b at + bs
∀ ∈ B, ∀ ∈ B, + =
s t s t st
et on a at + bs ∈ A (puisque A est un anneau) et st ∈ S (puisque S est
multiplicativement stable).
a a −a
– ∀ ∈ B, − = ∈B
s s s
Donc, B est un sous-groupe additif de KA
– B est stable pour la multiplication :
a b ab ab
∀ ∈ B, ∀ ∈ B, =
s t s t st
et on a ab ∈ A (puisque A est un anneau) et st ∈ S (puisque S est multiplicativement
stable).
1
– Enfin ∈ B puisque 1 ∈ A (A anneau) et 1 ∈ S (par définition).
1
Tout ceci montre que :
B est un sous-anneau du corps KA contenant A
(b) Démontrons le résultat suivant :
Soit S une partie multiplicativement stable de Z ; pour obtenir S −1 Z = Q, il faut et
il suffit que S possède au moins un multiple de chaque nombre premier p.
En effet :
si S possède au moins un multiple de chaque nombre premier p :
k 1
soit kp (k ∈ Z − {0}) un tel multiple ; alors = ∈ S −1 Z, donc S −1 Z contient
kp p
1
tous les avec p premier et, puisque S −1 Z est un anneau, S −1 Z contient tous
p
les rationnels. Comme on a S −1 Z ⊆ Q, on en déduit S −1 Z = Q.
s’il existe p premier tel que S ne possède aucun multiple de p :
n 1
supposons qu’il existe n ∈ Z et s ∈ S tels que = ; alors np = s. Or, p divise
s p
np, donc p divise s, ce qui est en contradiction avec l’hypothèse (( il existe p
1
premier tel que S ne possède aucun multiple de p )). Ceci prouve que n’est pas
p
dans S −1 Z, donc que S −1 Z 6= Q.
En définitive, les parties S convenables sont les parties de Z multiplicativement stables
et vérifiant : pour tout p premier, pZ ∩ S 6= Ø.
Autrement dit : soit C une partie de Z vérifiant : 0 ∈ / C et, pour tout nombre premier
p, pZ ∩ C 6= Ø, alors la partie S constituée de 1 et des produits d’éléments de C est
solution du problème. Par exemple, Z − {0}, N − {0}, l’ensemble des carrés d’entiers
non nuls, . . . sont des parties S convenables.
Exercice 20.
(a) i)
– S1 = Z − pZ : 1 ∈ S1 car, d’une part 1 n’est pas premier et, d’autre part 1
n’est multiple d’aucun p premier donc 1 ∈ / pZ.
0 = p.0 donc 0 ∈ pZ, donc 0 ∈ / S1 .
Soient s ∈ S1 et t ∈ S1 ; supposons st ∈ pZ : alors st = pk (k ∈ Z). Ceci
signifie que p premier divise le produit st, donc il divise au moins l’un des
deux, ce qui est impossible ; donc st ∈ / pZ, donc st ∈ S1 .
Ceci montre bien que S1 est multiplicativement stable.
– S2 = {pn , n > 0}. Il est immédiat de voir que S2 est multiplicativement
stable.
a
Soit I un idéal non nul de B1 et soit un élément de I différent de 0. a 6= 0 ;
s
na
écrivons a = p α avec n a ∈ N, α ∈ Z − {0}, p - α. considérons maintenant
a
N = na , ∀ ∈ I . N est une partie non vide de N, elle admet donc un plus
s
petit élément ; appelons n ce plus petit élément.
a a α
Alors, pour tout ∈ I (a ∈ Z, s ∈ S1 ), on a a = pn α avec α ∈ Z, donc = pn
s s s
α a
et ∈ B1 car α ∈ Z et s ∈ S1 , donc ∈ pn B1 . On vient donc de montrer que
s s
n
I ⊂ p B1 .
pn α
D’après la définition de n, il existe un élément non nul de I de la forme
s
s
avec s ∈ S1 , α ∈ Z − {0}, p - α. Donc, α ∈ S1 . Ceci implique que ∈ B1 , donc
α
pn α s
que ∈ I (puisque I est un idéal de B1 ). Ceci signifie que pn ∈ I, donc
s α
que pn B1 ⊂ I.
On a donc bien montré que I = pn B1 .
On a, de façon évidente :
pn B1 $ pn−1 B1 $ . . . $ pB1 $ B1
a a an
En effet, pour tout ∈ B1 , pn = pn−1 ∈ pn−1 B1 , donc pn B1 ⊂ pn−1 B1 ;
s s s
pn−1 ∈ pn−1 B1 mais pn−1 ∈ / pn B1 , donc pn B1 $ pn−1 B1 .
Supposons qu’il existe un idéal I vérifiant pB1 $ I $ B1 ; alors, d’après ci-dessus,
I est de la forme p` B1 ce qui, d’après la suite d’inclusions strictes ci-dessus, est
impossible. Donc un tel idéal I n’existe pas, ce qui montre bien que pB1 est un
idéal maximal de B1 ; c’est le seul, toujours d’après ci-dessus car un idéal de B1
est nécessairement de la forme pn B1 (n ∈ N).
a s as a
Soit un élément de B1 ; si a ∈ S1 , alors ∈ B1 et = 1 donc est
s a sa s
a a
inversible ; si a ∈
/ S1 , alors a ∈ pZ, donc ∈ pB1 , donc n’est pas inversible
s s
(sinon 1 ∈ pB1 , ce qui n’est pas). L’ensemble des éléments inversibles de B1 sont
a
donc les éléments de la forme avec a ∈ S1 et s ∈ S1 .
s
B1× = S1−1 S1
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Corrigé des exercices du chapitre 4. 203
Z⊂B
a
ii) est irréductible, donc a et t sont étrangers ; d’après le théorème de Bézout, il
t
a 1
existe u et b dans Z tels que au + bt = 1. Alors, u + b = ·
t t
a a
On a : ∈ B, u ∈ Z ⊂ B, b ∈ Z ⊂ B et B est un anneau, donc u + b ∈ B,
t t
1
c’est-à-dire ∈ B.
t
x z
iii) Soit un élément quelconque de B et soit sa forme irréductible. Si t = 1
y t
pour tout élément de B, alors B = Z et P = Ø ; supposons donc qu’il existe un
x z
élément de B tel que, pour sa forme irréductible , t 6= 1. D’après la question
y t
1
précédente, appartient à B. Soit p un facteur premier de t : t = pt0 (t0 ∈ Z).
t
1 0
Alors, t appartient aussi à B, ce qui montre que p ∈ P. Ceci peut être réitéré
t
r
ni
Y
pour tous les facteurs premiers de t : si l’on a t = ± pi (pi premier, ni entier
i=1
z x
positif), alors pi ∈ P pour i = 1, . . . , r. Donc, ∈ SP−1 Z, donc ∈ SP−1 Z, ce qui
t y
signifie que B ⊂ SP−1 Z.
1
L’inclusion dans l’autre sens est immédiate car, pour p ∈ P, ∈ B, donc
p
1
r ∈ B (pour p1 , p2 , . . ., pr appartenant à P et n1 , n2 , . . ., nr appartenant
ni
Y
pi
i=1
a
à N) est un élément de B, donc (pour a appartenant à Z et s appartenant à
s
SP ) est un élément de B.
iv) Si l’on a SP−1 Z = SP−10 Z, (= B), ceci signifie que l’ensemble des premiers de Z
inversibles dans B est P et P 0 . Donc : P = P 0 .
Sommaire
Exercice 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Exercice 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Exercice 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
Exercice 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
Exercice 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Exercice 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Exercice 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Exercice 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Exercice 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Exercice 10. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Exercice 11. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Exercice 12. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
Exercice 13. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
Exercice 1.
Si A est un corps, alors tous ses éléments, sauf 0 sont inversibles. Donc, dans la figure
page ??, l’ensemble des irréductibles est vide, l’ensemble des réductibles est réduit à {0} et
l’ensemble des inversibles est A − {0}.
Exercice 2.
n √ o
On considère A = a + b 5, a, b ∈ Z .
√
(a) Il est immédiat√que A est un sous-groupe
√ additif de R et que 1 = 1 + 0 5 ∈ A. Pour
tout α = a + b 5 et β = c + d 5 ∈ A, alors :
√
αβ = (ac + 5bd) + (ad + bc) 5 ∈ A
N (αβ) = (ac + 5bd)2 − 5(ad + bc)2 = (a2 − 5b2 )(c2 − 5d2 ) = N (α)N (β)
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206 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 3.
n √ o
On considère A = a + b i 5, a, b ∈ Z .
(a) De la même manière qu’à √ l’exercice 2 page
√ 125 on montre que A est un sous-anneau
de C. Ici, si α = a + b i 5 et β = c + d i 5, alors :
√
αβ = (ac − 5bd) + (ad + bc) i 5
√ √
On définit de même N a + b i 5 = a2 + 5b2 , et on montre que u = a + b i 5 ∈ A×
si et seulement si N (u) = a2 + 5b2 = 1 ; il en résulte que A× = {−1, +1}.
√ √
(b) Les quatre éléments donnés 4 + i 5, 4 − i 5, 3 et 7 n’appartiennent pas à A× .
√ √
Puisque N 4 + i 5 = N 4 − i 5 = 16 + 5 = 21, que N (3) = 32 et que N (7) = 72 ,
pour étudier si les éléments cités sont irréductibles, on est amené à chercher a, b, c,
d ∈ Z tels que :
21 = (a2 + 5b2 )(c2 + 5d2 )
ou 9 = (a2 + 5b2 )(c2 + 5d2 )
ou 49 = (a2 + 5b2 )(c2 + 5d2 )
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Corrigé des exercices du chapitre 5. 207
Exercice 4.
L’anneau A considéré dans cet exercice est l’anneau Z(2) de l’exercice 12 page 121 du
chapitre 4. On utilisera donc les résultats démontrés dans cet exercice.
(a) Puisque A = Z(2) , A est un sous-anneau de Q contenant Z.
p p0
6 0, u = , q impair ; on suppose que u ∈ A× ; alors il existe 0 ,
(b) – Soit u ∈ A, u =
q q
0 p p0 0 0
avec q impair, tel que = 1 ; donc pp = qq , et donc p est impair.
q q0
p
– Réciproquement, soit u = , avec p et q impairs ; alors u 6= 0 et donc u admet un
q
q
inverse dans Q égal à , et cet inverse appartient à A. Donc :
p
( )
× p
A = , p, q ∈ Z, p et q impairs
q
p p0
/ A× , et si on écrit 2 =
(c) – Montrons que 2 est irréductible : on a 2 ∈ , q et q 0
q q0
impairs, on obtient 2qq 0 = pp0 ; puisque qq 0 est impair, un seul de p ou p0 est pair,
p p0
et donc p ou p0 est impair, et donc ∈ A× ou 0 ∈ A× .
q q
p
– Soit x = , p et q entiers, q impair, x ∈ A. On écrit p = 2n p0 , p0 impair, n > 0 ; il
q
p0 p0
en résulte que x = 2n , et ∈ A× . Si n = 0, x ∈ A× ; si n = 1, x est associé à 2,
q q
il est donc lui-même irréductible ; si n > 2, x n’est plus irréductible.
– Les éléments irréductibles de A sont donc les éléments associés à 2 (modulo la
relation d’association, il n’y a donc dans A (( qu’un seul nombre premier ))).
(d) D’après l’exercice 12 page 121, les idéaux de A = Z(2) sont :
(0) ⊂ · · · ⊂ 2n A ⊂ · · · ⊂ 2A ⊂ A
Donc tous les idéaux de A sont principaux ; puisque A est intègre, (A ⊂ Q), A est un
anneau principal ; il ne possède qu’un seul idéal maximal, l’idéal 2A.
Remarque : D’après le théorème 5.5 page 77, A est un anneau factoriel ; un système
exact P d’irréductibles de A est P = {2}, et tout x ∈ A, x 6= 0, s’écrit de manière unique
p p
x = 2n , avec ∈ A× et n > 0. Les résultats obtenus se généralisent à A = Z(`) , ` premier.
q q
Exercice 5.
Soit A un anneau commutatif intègre.
(a) L’association est une relation d’équivalence sur A car
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208 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 6.
Supposons vp 6= vp1 : il existe a ∈ A tel que vp (a) 6= vp1 (a). On pose m = vp (a) et n = vp1 (a) ;
on peut supposer m < n par exemple. D’autre part, p et p1 sont associés, donc il existe
t ∈ A× tel que p1 = pt. Alors, on a :
a = u 1 pm q αq u1 ∈ A×
Y
q∈P
q6=p
a = u2 pn1 q βq u2 ∈ A×
Y
q∈P 0
q6=p1
= u2 tn pn q βq
Y
q∈P 0
q6=p1
Donc :
q αq = u3 pn−m q βq u3 ∈ A×
Y Y
q∈P q∈P 0
q6=p q6=p1
Exercice 7.
a c
(a) Soient x, y ∈ KA× , et soit p ∈ P ; alors x = , y = , a, b, c, d ∈ A − {0}. On
b d
a c
pose vp (x) = vp (a) − vp (b), vp (y) = vp (c) − vp (d), et on calcule xy = , d’où
b d
vp (xy) = vp (a) + vp (c) − vp (b) − vp (d) = vp (x) + vp (y). Si x ou y est nul, la propriété
est encore vraie, grâce à l’extension de la définition (voir remarque page 73).
(b) Montrons le sens non évident : soit x ∈ KAY; on suppose que vp (x) > 0 pour tout
p ∈ P, et que x 6= 0 ; alors x s’écrit x = u pvp (x) , et x ∈ A car x est un produit
p∈P
fini d’éléments de A : u ∈ A, p ∈ A, et si vp (x) 6= 0, alors vp (x) ∈ N − {0}, et donc
pvp (x) ∈ A.
(c) Montrons le sens non évident : soit x ∈ KA ; on suppose que vp (x) = 0 pour tout
p ∈ P ; alors x 6= 0 (puisque vp (0) = ∞), et d’après la question précédente, x ∈ A.
1 1 1
Alors ∈ KA et vp = −vp (x) = 0 pour tout p ∈ P ; donc ∈ A et x ∈ A× .
x x x
Exercice 8.
Soit A = Z, de corps des fractions KA = Q.
(a) On calcule
8
X 2i 2 22 23 24 25 26 27 28
= + + + + + + +
i=1 i 1 2 3 4 5 6 7 8
2 4 8 16 32 64 128 256
= + + + + + + +
1 2 3 4 5 6 7 8
8 32 32 128
= 2+2+ +4+ + + + 32
3 5 3 7
40 32 128 160 32 128
= 40 + + + = + +
3 5 7 3 5 7
5 1 4 256 213
= 32 + + = 32 × =
3 5 7 105 105
8
2i
!
X
et donc v2 = 13, alors que l’on pouvait prévoir seulement un résultat > 3
i
i=1
(de manière immédiate à la troisième ligne).
(b) Soit n un entier positif ; on écrit le développement en base p de n, c’est-à-dire
n = a0 + a1 p + · · · + ai pi + · · · + as ps , 0 6 ai 6 p − 1
n1 = a1 + a2 p + · · · + ai pi−1 + · · · + as ps−1
n a0 + a1 p + · · · + ai−1 pi−1
= + ai + · · · + as ps−i
pi pi
N = as (ps−1 + · · · + p + 1) + · · · + ai (pi−1 + · · · + 1) + · · · + a1
ps − 1 pi − 1 p−1 1−1
= as + · · · + ai + · · · + a1 + a0
p−1 p−1 p−1 p−1
n − s(n) X
d’où N = vp (n !) = , où s(n) = ai .
p−1 i>0
Exercice 9.
On se sert de l’exercice 6 page 126 : on a montré dans cet exercice que l’ensemble des
valuations de A ne dépend pas du choix de P. Autrement dit, si p et p1 sont deux irréductibles
associés (p ∈ P, p1 ∈ P 0 ), alors vp = vp1 . Donc :
min{vp (a), vp (b)} = min{vp1 (a), vp1 (b)} et max{vp (a), vp (b)} = max{vp1 (a), vp1 (b)}
Exercice 10.
En appliquant la définition 5.8 page 81, on cherche le contenu C(f ) de :
5 3 4 2
f = X4 − X3 + X2 +
4 8 3 9
On a A = Z, KA = Q, P = ensemble des nombres premiers et A× = {−1, +1}.
Pour déterminer le contenu d’un polynôme, il faut calculer tous les vp (ai ) pour tous les
p ∈ P et tous les coefficients ai de X i du polynôme. Mais comme les ai sont en nombre fini,
et que les p qui divisent les ai sont en nombre fini, on n’a qu’un nombre fini de calculs à
faire ( !).
En ce qui concerne le polynôme de l’énoncé, les seuls nombres premiers à considérer sont
p = 2, 3 et 5.
– Si p 6= 2, 3, 5, alors vp (f ) = 0 : en effet, si ai 6= 0, alors vp (ai ) = 0, et si aj = 0, alors
vp (aj ) = +∞ ; mais f 6= 0, et donc il existe un coefficient non nul ; donc vp (f ) = 0.
– Si p = 2, on a v2 (a4 ) = −2, v2 (a3 ) = −3, v2 (a2 ) = 2, v2 (a1 ) = +∞, v2 (a0 ) = 1, et donc
v2 (f ) = −3.
– Si p = 3, on a v3 (a4 ) = 0, v3 (a3 ) = 1, v3 (a2 ) = −1, v3 (a1 ) = +∞, v3 (a0 ) = −2, et donc
v3 (f ) = −2.
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212 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 11.
On considère donc
f 0 = an X n + · · · + a0 , ai ∈ A an 6= 0
g 0 = bm X m + · · · + b0 , b j ∈ A b m =
6 0
Par hypothèse, on a vp (f 0 ) = 0 et vp (g 0 ) = 0 ; donc il existe un coefficient ai tel que
vp (ai ) = 0 et un coefficient bj tel que vp (bj ) = 0. Soit r le plus grand indice i tel que
vp (ar ) = 0, et soit s le plus grand indice j tel que vp (bs ) = 0 ; alors le coefficient c de X r+s
dans le produit f 0 g 0 est égal à :
c = ar bs + ( ar+1 bs−1 + ar+2 bs−2 + · · · )
+ ( ar−1 bs+1 + ar−2 bs+2 + · · · )
On a vp (ar bs ) = vp (ar ) + vp (bs ) = 0. Considérons un terme non nul de la forme ar+i bs−i ,
i > 1 ; il est divisible par p car vp (ar+i ) > 1 par définition de r ; de même, un terme non nul
de la forme ar−j bs+j , j > 1 est divisible par p car vp (bs+j ) > 1 par définition de s. Donc
c = ar bs + c0 , avec vp (c0 ) > 1 ; donc vp (c) = 0.
Comme f 0 et g 0 ∈ A[X], alors f 0 g 0 ∈ A[X], et par conséquent, vp (f 0 g 0 ) > 0 ; comme on a
trouvé un coefficient de valuation nulle, 0 est bien le minimum des valuations des coefficients
de f 0 g 0 , et donc vp (f 0 g 0 ) = 0.
Exercice 12.
(a) Soit A un anneau ; on suppose que A[X] est factoriel ; montrons que A est factoriel.
Soit a ∈ A ; a se factorise de manière unique en irréductibles de A[X], c’est-à-dire
a = uP1 · · · Pn , u ∈ (A[X])× et P1 , . . . , Pn ∈ A[X]. Puisque A[X] est factoriel, il
est intègre ; donc A est intègre et (A[X])× = A× . Il en résulte que u ∈ A× , que
d(P1 ) + · · · + d(Pn ) = 0, d’où d(P1 ) = · · · = d(Pn ) = 0 et P1 , . . . , Pn ∈ A ; enfin
la décomposition est unique (à association près), car (A[X])× = A× . Donc A est
factoriel.
(b) Soit B un anneau factoriel ; un sous-anneau A de B n’est pas nécessairement factoriel ;
voici un exemple :
On a les inclusions strictes :
√ #
h√ i √
"
1+ 5
Z⊂A=Z 5 ⊂B=Z ⊂C=Q 5
2
Exercice 13.
Soit A = Z[X, Y ]. On considère les deux polynômes :
P = X 3 Y + X 2 Y 2 − X 2 Y + X 2 + XY + Y − 1
Q = X 3 Y 2 + XY − X − 1
P = (X 3 Y + X 2 + X) + (X 2 Y 2 + XY + Y ) − (X 2 Y + X + 1)
= (X 2 Y + X + 1)(X + Y − 1)
Les trois facteurs obtenus sont irréductibles dans Z[X, Y ] = Z[X][Y ], car ils s’écrivent
X 2 Y + X + 1, XY − 1 et Y + X − 1, et ce sont tous les trois des polynômes de degré 1 en
Y et de contenu inversible. On a donc
P = (X 2 Y + X + 1)(X + Y − 1)
Q = (X 2 Y + X + 1)(XY − 1)
pgcd (P, Q) = X 2 Y + X + 1
Exercice 14.
Soit A un anneau commutatif ; on suppose que A[X] est un anneau principal (ce qui entraîne
que A est intègre). On veut montrer que A est un corps, c’est-à-dire que si a ∈ A, a 6= 0,
alors a est inversible. Comme à l’exercice 4 page 120 du chapitre 4, on cherche une relation
de Bézout entre les éléments a et X de A[X].
Puisque A[X] est principal, il est factoriel (théorème 5.5 page 77). Les éléments a et
X sont premiers entre eux (a se factorise en produit d’irréductibles de A et X est un
irréductible, X ∈/ A) ; d’après la définition 5.6 page 74, un pgcd de a et X est égal à 1.
Puisque A[X] est principal, d’après le corollaire 5.5.2 page 78, il existe une relation de
Bézout, et donc il existe U et V ∈ A[X] tels que aU (X) + XV (X) = 1 . On évalue en 0,
on obtient aU (0) = 1, et a est inversible. Donc A est un corps.
Exercice 16.
(a) le polynôme P = 2X 3 + 6X 2 + 9X + 6 est irréductible dans Z[X] en appliquant le
critère d’Eisenstein avec l’élément irréductible p = 3 (a3 = 2 est étranger à p, a2 = 6,
a1 = 9 et a0 = 6 sont divisibles par p et a0 = 6 n’est pas divisible par p2 ).
(b) Le polynôme R = Y X 4 + (Y − 1)(Y + 1) est irréductible dans Z[X, Y ], en appliquant
le critère d’Eisenstein avec l’élément irréductible p = Y − 1 (et alors a4 = Y est non
divisible par p).
Exercice 17.
On considère P = X 5 + X + 1 ; puisque P ∈ Z[X] et que P est de contenu inversible, pour
chercher la décomposition de P dans Q[X], il suffit de la chercher dans Z[X].
(a) Le polynôme P admet un facteur du premier degré si et seulement s’il admet une
racine rationnelle. Puisque P est unitaire et admet pour terme constant +1, ces
racines ne peuvent être que +1 ou −1 ; or P (1) = 3 et P (−1) = −1. Donc P n’admet
pas de facteur du premier degré.
(b) On cherche si P admet un facteur du deuxième degré ; on cherche donc s’il existe λ,
a, b, µ, u, v, w ∈ Z tels que :
P = X 5 + X + 1 = (λX 2 + aX + b)(µX 3 + uX 2 + vX + w)
Puisque P est unitaire, on doit avoir λµ = 1, λ, µ ∈ Z ; on a donc λ = µ = 1 ou
λ = µ = −1 ; on choisit λ = µ = 1 (sinon, le résultat est le même, en multipliant
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Corrigé des exercices du chapitre 5. 215
les deux polynômes par −1). On ne refera plus par la suite ce raisonnement ;
lorsque P est unitaire, on choisit les facteurs unitaires.
Puisque le terme constant de P est égal à +1, on doit avoir bw = +1, et donc puisque
b, w ∈ Z, on a b = w = ε = ±1.
On cherche donc si P se met sous la forme (a, u, v ∈ Z, ε = ±1)
P = X 5 + X + 1 = (X 2 + aX + ε)(X 3 + uX 2 + vX + ε)
−a
a+u = 0
u =
au + v + ε = 0 v = ε−a
(17.1) ⇐⇒ (17.2) 2
av + εu + ε = 0
−a + ε − a + ε = 0
εa + εv = 1 a(ε − a) − aε + ε = 0
(on utilise les première et quatrième équations de (17.1) qui sont linéaires, pour
obtenir (17.2)).
Les deux dernières équations de (17.2) s’écrivent :
(
a2 + a − 2ε = 0
a2 − ε = 0
Les deux polynômes obtenus sont irréductibles dans Z[X], car on a vu que X 5 + X + 1
n’admettait pas de facteur du premier degré ; si X 2 + X + 1 ou X 3 − X 2 + 1 étaient
réductibles dans Z[X], ils admettraient nécessairement un facteur du premier degré
(car un polynôme de degré 2 ou 3 réductible admet nécessairement un facteur du
premier degré), et alors P admettrait un facteur du premier degré, ce qui n’est pas.
On a donc bien obtenu la décomposition de X 5 + X + 1 en facteurs irréductibles de
Z[X] ; c’est aussi la décomposition de X 5 + X + 1 dans Q[X].
En conclusion, la décomposition de P = X 5 + X + 1 en produit de facteurs irréductibles de
Q[X] est
X 5 + X + 1 = (X 2 + X + 1)(X 3 − X 2 + 1)
Exercice 18.
On considère P = X 5 + X 2 − 1 ; puisque P ∈ Z[X] et que P est de contenu inversible, pour
chercher la décomposition de P dans Q[X], il suffit de la chercher dans Z[X].
(a) Le polynôme P admet un facteur du premier degré si et seulement s’il admet une
racine rationnelle. Puisque P est unitaire et admet pour terme constant −1, ces
racines ne peuvent être que +1 ou −1 ; or P (1) = 1 et P (−1) = −1. Donc P n’admet
pas de facteur du premier degré.
(b) On cherche si P admet un facteur du deuxième degré, c’est-à-dire si P se décompose
en un produit d’un facteur du deuxième degré par un facteur du troisième degré que
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216 Anneaux. Corrigé des exercices.
l’on choisit unitaires. Puisque le terme constant de P est égal à −1, on cherche si P
se met sous la forme (a, u, v ∈ Z, ε = ±1)
P = X 5 + X 2 − 1 = (X 2 + aX + ε)(X 3 + uX 2 + vX − ε)
−a
a+u = 0
u =
au + v + ε = 0 v = a
(18.3) ⇐⇒ (18.4) 2
av + εu − ε = 1
−a + a + ε = 0
2
εv − εa = 0 a − aε − ε = 1
(on utilise les première et quatrième équations de (18.3) qui sont linéaires, pour
obtenir (18.4)).
On a donc a2 − a = ε, ce qui s’écrit a(a − 1) = ±1, a ∈ Z, ce qui est impossible. Donc
le polynôme P = X 5 + X 2 − 1 n’admet pas de facteur du premier degré (donc pas
non plus du quatrième), pas de facteur du deuxième et du troisième degré ; il est donc
irréductible dans Z[X], et donc dans Q[X].
P = X5 + X2 − 1
Exercice 19.
(a) Les polynômes de degré 2 de F2 [X] sont :
Parmi ces polynômes, seul X 2 + X + 1 est irréductible dans F2 [X] ; en effet, il est de
degré 2 et n’admet ni 0, ni 1 comme racine.
(b) On considère l’image de P = X 5 + X 2 − 1 dans F2 [X] : P = X 5 + X 2 + 1. On effectue
la division euclidienne de P par X 2 + X + 1, et on trouve
P = (X 2 + X + 1)(X 3 + X 2 ) + 1
On a donc
i) P n’admet pas de facteur du premier degré, car P n’admet pas de racines
dans F2 ; en effet, P (0) = P (1) = 1.
ii) P n’admet pas de facteur du deuxième degré, car P n’est pas divisible par
X 2 + X + 1, l’unique polynôme irréductible de degré 2 de F2 [X].
Donc P est irréductible dans F2 [X] ; comme F2 est intègre, et que d(P ) = d(P ),
d’après la remarque de la page 86, P est irréductible dans Z[X], et donc dans Q[X].
Exercice 20.
On considère P = 5X 3 + 8X 2 + 6X − 4 ; on a P ∈ Z[X] et P est de contenu inversible, car
un pgcd de 5, 8, 6 et 4 est égal à 1 ; on cherche la décomposition de P dans Z[X].
On cherche si P admet un facteur du premier degré, donc si P admet une racine ration-
b
nelle , (a, b) = 1, a, b ∈ Z, a 6= 0 ; on obtient 5b3 + 8b2 a + 6ba2 − 4a3 = 0 ; on en
a
déduit :
a divise 5 et b divise 4
on a donc :
a = ±1, ±5 et b = ±1, ±2, ±4
Les valeurs possibles d’une racine de P dans Q sont donc
1 2 4
±1, ±2, ±4, ± , ± , ±
5 5 5
2
On constate que P = 0 ; alors 5X 3 + 8X 2 + 6X − 4 = (5X − 2)(X 2 + 2X + 2). Le
5
polynôme X 2 + 2X + 2 est irréductible dans Z[X], d’après le critère d’Eisenstein appliqué
avec p = 2.
Donc la décomposition de P = 5X 3 + 8X 2 + 6X − 4 en produit de facteurs irréductibles
dans Z[X] et donc dans Q[X] est
5X 3 + 8X 2 + 6X − 4 = (5X − 2)(X 2 + 2X + 2)
Exercice 21.
On considère le polynôme P = X 4 − 2X 3 − X 2 − 2X − 1 ; on a P ∈ Z[X] et C(P ) ∼ 1.
(a) Dans F2 [X], on a
P2 = X 4 + X 2 + 1 = (X 2 + X + 1)2
et le polynôme X 2 + X + 1 est irréductible dans F2 [X], car il est de degré 2 et n’a
pas de racines dans F2 (ni 0, ni 1).
Dans F3 [X], on a
P3 = X 4 + X 3 − X 2 + X − 1 = (X + 1)(X 3 − X − 1)
Remarque : En fait, il est plus rapide de montrer que P est irréductible dans Q[X] par
la méthode de l’exercice 18 ou de l’exercice 19 ; la méthode ci-dessus peut se justifier, par
exemple, si une partie du travail a été faite dans des questions précédentes.
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218 Anneaux. Corrigé des exercices.
Exercice 22.
Le polynôme
P = X 6 − 3X 5 + 9X 4 − 15X + 6
de Z[X] et de contenu inversible, est irréductible dans Z[X], et donc dans Q[X], car on
peut appliquer le critère d’Eisenstein avec p = 3 ; en effet :
a6 = 1, donc a6 est étranger à 3
a5 , a4 , a3 , a2 , a1 et a0 sont divisibles par 3
a0 6≡ 0 mod 32
Exercice 23.
On considère le polynôme
P = (X − 1)6 − 108(X 2 + X)2
= X 6 − 6X 5 + 15X 4 − 20X 3 + 15X 2 − 6X + 1 − 108(X 4 + 2X 3 + X 2 )
= X 6 − 6X 5 − 93X 4 − 236X 3 − 93X 2 − 6X + 1
On a P ∈ Z[X] et P est de contenu inversible ; pour chercher la décomposition de P dans
Q[X], il suffit de la chercher dans Z[X].
Le polynôme P admet un facteur du premier degré si et seulement s’il admet une racine
rationnelle. Puisque P est unitaire et admet pour terme constant +1, ces racines ne peuvent
être que +1 ou −1. En utilisant la première forme de P , on a P (1) = −108×2 et P (−1) = 26 ;
donc P n’admet pas de facteur du premier degré.
On cherche si P admet un facteur du deuxième degré, c’est-à-dire si P se décompose en un
produit d’un facteur du deuxième degré par un facteur du quatrième degré que l’on choisit
unitaires. Puisque le terme constant de P est égal à +1, on cherche si P se met sous la
forme (a, u, v, w ∈ Z, ε = ±1) :
P = (X 2 + aX + ε)(X 4 + uX 3 + vX 2 + wX + ε)
= X 6 + (a + u)X 5 + (ε + au + v)X 4 + (εu + av + w)X 3
+(εv + aw + ε)X 2 + (εw + εa)X + 1
On identifie les coefficients des différentes puissances de X, et on obtient le système :
(23.5) a + u = −6
(23.6)
ε + au + v = −93
(S) (23.7) εu + av + w = −236
(23.8) εv + aw + ε = −93
(23.9) εw + εa = −6
On étudie d’abord le cas ε = 1. Alors
( (
a + u = −6 a + u = −6
(23.5) et (23.9) ⇐⇒ ⇐⇒
a + w = −6 w = u
Puisque ε = 1 et w = u, alors (23.8) = (23.6), et on obtient :
−6 − a u = −6 − a
u =
w = u w=u
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
au + v = −94
v = −94 − au = a2 + 6a − 94
av + 2u = −236 a(a2 + 6a − 94) + 2(−6 − a) = 0
La dernière équation s’écrit Q(a) = a3 + 6a2 − 96a + 224 = 0. Les racines rationnelles de Q
divisent 224 = 25 × 7, et on vérifie que Q(4) = 0 ; alors Q(a) = (a − 4)(a2 + 10a − 56), et
les racines de l’équation du deuxième degré sont 4 et −14 ; donc
a3 + 6a2 − 96a + 224 = (a − 4)2 (a + 14)
On a donc trouvé que l’on peut mettre un facteur du deuxième degré dans P de trois
manières différentes. Il en résulte que
P = (X − 1)6 − 108(X 2 + X)2 = (X 2 + 4X + 1)2 (X 2 − 14X + 1)
chacun des polynômes de degré 2 étant irréductible.
Remarque : Cet exercice montre que factoriser un polynôme de degré > 6 dans Q[X] peut
être très complexe, et même souvent impossible (et encore ici, on a trouvé une factorisation,
c’est-à-dire que l’on n’a pas étudié le cas ε = −1, ni essayé de factoriser P en un produit
de deux polynômes du troisième degré).
Avant d’essayer de factoriser un polynôme, et encore plus si son degré est grand, il faut
toujours penser à voir si on peut appliquer le critère d’Eisenstein.
Exercice 24.
1
On considère P = 2X 4 + X + 1 ; la factorisation de P dans Q[X] est la même que celle
3
de Q = 6X 4 + X + 3, puisque 3 ∈ (Q[X])× .
On a Q ∈ Z[X] et Q est de contenu inversible ; pour chercher la décomposition de Q dans
Q[X], il suffit de la chercher dans Z[X].
Le polynôme Q admet un facteur du premier degré si et seulement s’il admet une racine
b
rationnelle ; soit , , (a, b) = 1, a, b ∈ Z, a 6= 0, une telle racine ; alors 6b4 + ba3 + 3a4 = 0 ;
a
on en déduit que a | 6 et b | 3, et on a donc
Q = 6X 4 + X + 3 = (aX 2 + bX + c)(uX 2 + vX + w)
Exercice 25.
Soit P = X 4 + 4X 3 + 4X 2 + 8 ; il est bien évident que le critère d’Eisenstein ne s’applique
pas directement à P . On considère
h : Q[X] −→ Q[X]
a 7−→ a
X 7−→ 2X
g : Q[X] −→ Q(X)
a 7−→ a
1
X 7−→
X
2 4 2 X 4 + 2X 2 + 4X + 2
alors g(R) = + + + 1 =
X4 X3 X2 X4
et S = X 4 + 2X 2 + 4X + 2 est irréductible dans Q[X], d’après le critère d’Eisenstein
appliqué avec p = 2.
Il en résulte que R = 2X 4 + 4X 3 + 2X 2 + 1 est irréductible dans Q[X] (toute décomposition
de R conduit à une décomposition de g(R), donc de S).
Donc P = X 4 + 4X 3 + 4X 2 + 8 est irréductible dans Q[X] et Z[X].
Exercice 26.
Soit P = X 4 + 1. 4
On considère l’image Pe de P dans F2 [X], et on a Pe = X 4 + 1e = X + 1e .
On considère l’image P de P dans Z/4Z[X], et on cherche la décomposition de P = X 4 + 1.
(a) P n’admet pas de racines dans Z/4Z puisque
P = X 4 + 1 = (aX 2 + bX + c)(uX 2 + vX + w)
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Corrigé des exercices du chapitre 5. 221
Exercice 27.
Autre démonstration du critère d’Eisenstein (voir théorème 5.8 page 86).
On suppose qu’il existe f , g ∈ A[X], non constants, tels que Q = f g. On pose
f = br X r + · · · + bi X i + · · · + b0 ,
bi , c j ∈ A
g = cs X s + · · · + cj X j + · · · + c0 ,
Exercice 28.
On se plonge donc dans Q(X), et alors
Xp − 1
Φp = X p−1 + X p−2 + · · · + X + 1 =
X −1
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222 Anneaux. Corrigé des exercices.
on considère l’isomorphisme h :
Q(X) −→ Q(X)
X 7−→ X + 1
alors
1 i p−1
(X + 1)p − 1 X p + Cp X p−1 + · · · + Cp X p−i + · · · + Cp X + 1 − 1
h(Φp ) = =
X +1−1 X
1 i p−1
d’où h(Φp ) = X p−1 + Cp X p−2 + · · · + Cp X p−i−1 + · · · + Cp , et on constate que Φp ∈ Q[X]
et h(Φp ) ∈ Q[X].
i p−1
On sait que pour tout i, 1 6 i 6 p − 1, Cp ≡ 0 mod p et Cp = p (donc non congru à 0
modulo p2 ) ; donc h(Φp ) vérifie les hypothèses du critère d’Eisenstein, et donc h(Φp ) est
irréductible dans Q[X].
La restriction de h à Q[X] est un isomorphisme de Q[X] sur Q[X], et donc toute
décomposition de Φp dans Q[X] conduit à une décomposition de h(Φp ) dans Q[X] ; il
en résulte que
Φp = X p−1 + X p−2 + · · · + X + 1 est irréductible dans Q[X]
Exercice 29.
Soit P = (X − a1 )(X − a2 ) . . . (X − an ) − 1, ai ∈ Z, ai distincts deux à deux ; on suppose
que P est réductible dans Z[X] ; alors on a
P = (X − a1 )(X − a2 ) . . . (X − an ) − 1 = RS
où R, S ∈ Z[X], R, S unitaires, 1 6 d(R) 6 n − 1, 1 6 d(S) 6 n − 1.
On considère l’homomorphisme évaluation en ai , pour tout i, i = 1, . . . , n ; on obtient
R(ai )S(ai ) = −1, et puisque R(ai ) ∈ Z, S(ai ) ∈ Z, on a
pour tout i, i = 1, . . . , n R(ai ) = −S(ai ) = ε, avec ε = ±1
On considère le polynôme R + S ; il est de degré 6 n − 1 et possède n racines distinctes
a1 , . . . , an ; il est donc nul et R = −S et donc
2
(X − a1 )(X − a2 ) · · · (X − an ) − 1 = − S(X)
ce qui est impossible, puisque P est unitaire ; donc
P = (X − a1 )(X − a2 ) · · · (X − an ) − 1
est irréductible dans Z[X], et donc dans Q[X].
Exercice 30.
On considère le polynôme P = X 4 + t, t ∈ Z. On a P ∈ Z[X] et P est de contenu inversible ;
pour chercher la décomposition de P dans Q[X], il suffit de la chercher dans Z[X].
Le polynôme P admet un facteur du premier degré si et seulement s’il admet une racine
rationnelle. Puisque P est unitaire, ces racines appartiennent à Z ; on cherche si m ∈ Z est
racine, et on calcule P (m) = m4 + t.
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Corrigé des exercices du chapitre 5. 223
Second cas : quel que soit m ∈ Z, on a t 6= −m4 . Alors P n’admet pas de racine et
donc pas de facteur du premier degré. On cherche si P se décompose en un produit
de deux polynômes de degré 2, que l’on peut choisir unitaires ; on cherche donc si P
se met sous la forme (a, b, c, d ∈ Z) :
P = X 4 + t = (X 2 + aX + b)(X 2 + cX + d)
−a
a+c = 0
c =
b + d + ac = 0 b+d = a2
(S) ⇐⇒ (S1 )
bc + ad = 0
a(b − d) = 0
bd = t bd = t
En conclusion :
si t = 0, X4 + 0 = X4
si t = −m4 , m 6= 0 X − m = (X − m)(X + m)(X 2 + m2 )
4 4
si t = −b2 , b ∈/ Z2 X 4 − b2 = (X 2 − b)(X 2 + b)
si t = 4`4 , ` 6= 0 X 4 + 4`4 = (X 2 + 2`X + 2`2 )(X 2 − 2`X + 2`2 )
sinon, X 4 + t est irréductible dans Q[X]
Exercice 31.
Soit A un anneau factoriel.
(a) On suppose donc que a, b, c ∈ A − {0}, (a, b) = 1 étrangers, sont tels que ab = cn ,
n ∈ N − {0}. Si c ∈ A× , alors a et b ∈ A× , et la propriété est bien vérifiée. On suppose
donc que c ∈ / A× ; soit p un irréductible de A, p | c ; d’après le théorème 5.4 page 76
(théorème de Gauss), alors p divise a ou p divise b. Si p | a, alors puisque (a, b) = 1,
la plus grande puissance de p qui divise cn , c’est-à-dire pnvp (c) divise a ; on a le même
résultat si p | b.
m
ri
Y
Soit donc c = w pi , w ∈ A× la décomposition de c en irréductibles de A ; alors
Y rj i=1 Y r
a=u pj = uxn , u ∈ A× , x ∈ A et b = v k
pk , v ∈ A× , y ∈ A. CQFD.
j k6=j
ad − 1 divise pgcd(am − 1, an − 1)
et on en déduit le résultat.
Solution no 2 : utilisant les congruences :
Soit p un irréductible de A, p | (am − 1) et p | (an − 1) ; soit pr la puissance
maximum de p qui divise am − 1 et an − 1. On raisonne dans A/pr A ; on a alors
am = 1 et an = 1, ce qui entraîne ad = 1, et donc pr divise ad − 1, d’où le
résultat.
(c) On se place dans K[X] (où K est un corps) et on considère les polynômes X m − 1 et
X n − 1. On veut montrer que si d est le pgcd dans N de m et n, alors un pgcd de
X m − 1 et X n − 1 est X d − 1.
Il est immédiat que X d − 1 divise X m − 1 ; en effet, on écrit m = dm0 , et alors
0 0
X m − 1 = X dm − 1 = (X d − 1)(X d(m −1) + · · · + X d + 1)
X d − 1 divise pgcd(X m − 1, X n − 1)
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Corrigé des exercices du chapitre 5. 225
Xd − 1 = X um−vn − 1
= X um − 1 + X um−vn − X um
= (X um − 1) + X um−vn (1 − X vn )
= (X um − 1) − X d (X vn − 1)
= (X m − 1)(X (u−1)m + X (u−2)m + · · · + X m + 1)
−X d (X n − 1)(X (v−1)n + X (v−2)n + · · · + X n + 1)
u−1 v−1
! !
m km n d+`n
X X
= (X − 1) X −(X − 1) X
k=0 `=0
| {z } | {z }
P Q
= (X m − 1)P − (X n − 1)Q avec P , Q ∈ K[X]
et on en déduit le résultat.
Exercice 32.
On effectue l’algorithme d’Euclide (5.3) page 88, et on obtient :
Le pgcd d > 0 de a = 7684 et b = 4148, dernier reste non nul, est donc d = 68, et pour
trouver des entiers u et v tels que 68 = 7684u + 4148v, on (( remonte )) les égalités, et on
obtient :
Exercice 33.
Puisque A = Q[X] est euclidien (cf. les exemples suivant la définition 5.9 page 87), il existe
d’après le théorème 5.10 page 88 un algorithme d’Euclide.
(a) On effectue
X7 − X6 + X5 + X3 + 1 X6 − X5 + X4 + X3 − X2 + X + 1
− X7 + X6 − X5 − X4 + X3 − X2 − X X
4 3 2
− X + 2X − X − X + 1
puis, après un changement de signe :
X 6 − X 5 + X 4 + X 3 − X 2 + X + 1 X 4 − 2X 3 + X 2 + X − 1
− X 6 + 2X 5 − X 4 − X 3 + X 2 X2 + X + 2
X5 + X +1
− X 5 + 2X 4 − X 3 − X 2 + X
2X 4 − X 3 − X 2 + 2X + 1
− 2X 4 + 4X 3 − 2X 2 − 2X + 2
3X 3 − 3X 2 +3
et enfin, après une division par 3 :
X 4 − 2X 3 + X 2 + X − 1 X 3 − X 2 + 1
− X4 + X3 − X X −1
− X3 + X2 − 1
X3 − X2 + 1
0
Donc le pgcd unitaire des deux polynômes P = X 7 − X 6 + X 5 + X 3 + 1 et
Q = X 6 − X 5 + X 4 + X 3 − X 2 + X + 1 est R = X 3 − X 2 + 1.
X 4 + 4X 3 + 6X 2 + 4X + 1 = X 4 − 4X 3 + 6X 2 − 4X + 1 + (8X 3 + 8X)
1 1
X 4 − 4X 3 + 6X 2 − 4X + 1 = X− (8X 3 + 8X) + (5X 2 + 1)
8 2
8 32
8X 3 + 8X = X(5X 2 + 1) + X
5 5
25 32
5X 2 + 1 = X X + 1
32 5
d’où
25 32
2
1 = (5X + 1) − X X
32 5
25 8
= (5X 2 + 1) − X 8X 3 + 8X − (5X 2 + 1)
32 5
25 5
= − X(8X 3 + 8X) + 1 + X 2 (5X 2 + 1)
32 4
25 5 2 1 1
3 4 3
= − X(8X + 8X) + 1 + X (X − 1) − X− (8X + 8X)
32 4 8 2
5 5 1 1 25
= 1 + X 2 (X − 1)4 − 1 + X 2 X− + X (8X 3 + 8X)
4 4 8 2 32
5 2 5 5 29 1
h i
= 1 + X (X − 1)4 − X3 − X2 + X − (X + 1)4 − (X − 1)4
4 32 8 32 2
d’où
5 3 5 2 29 1 5 3 5 2 29 1
1= X + X + X+ (X − 1)4 − X − X + X− (X + 1)4
32 8 32 2 32 8 32 2
Remarque : une autre méthode (mais pas générale !) consiste ici à écrire
1 1
1 = − (X − 1) + (X + 1), et à élever à la puissance 7 (cf. lemme 3.3 page 50).
2 2
Exercice 34.
On effectue l’algorithme d’Euclide ; la méthode pour trouver le quotient et le reste de la
division euclidienne de deux éléments de Z[ i ] est celle qui a été utilisée pour démontrer
que Z[ i ] est un anneau principal (exercice 1 page 119).
On calcule d’abord
8 + 26 i (8 + 26 i )(1 − 17 i ) 450 − 110 i
= = ' 1, 55 − 0, 38 i .
1 + 17 i 290 290
On obtient donc q = 2, et :
1 2 8 + 26 i − 2(1 + 17 i ) = 6 − 8 i
• • •
×
donc r = 6 − 8 i , et on a bien :
−i• • •
N (6 − 8 i ) = 100 < N (1 + 17 i ) = 290
C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon CT U
Besançon
228 Anneaux. Corrigé des exercices.
On calcule ensuite
1 + 17 i (1 + 17 i )(6 + 8 i ) −130 + 110 i
= = = −1, 3 + 1, 1 i
6 − 8i 100 100
On obtient donc q = −1 + i et :
• ו •i 1 + 17 i − (−1 + i )(6 − 8 i ) = −1 + 3 i
−1 donc r = −1 + 3 i , et on a bien :
• • •
N (−1 + 3 i ) = 10 < N (6 + 8 i ) = 100
On calcule enfin
6 − 8i (6 − 8 i )(−1 − 3 i ) −30 − 10 i
= = = −3 − i
−1 + 3 i 10 10
L’algorithme d’Euclide s’écrit donc :
8 + 26 i = 2(1 + 17 i ) + 6 − 8i
1 + 17 i = (−1 + i )(6 − 8 i ) + (−1 + 3 i )
6 − 8 i = (−1 + 3 i )(−3 − i ) + 0
Donc, un pgcd de 8 + 26 i et 1 + 17 i est −1 + 3 i , et on calcule
−1 + 3 i = (1 + 17 i ) + (1 − i )(6 − 8 i )
= (1 + 17 i ) + (1 − i ) (8 + 26 i ) − 2(1 + 17 i )
= (1 − i )(8 + 26 i ) + (1 + 17 i ) 1 − 2(1 − i )
Exercice 35.
h√ i n √ o √ n √ o
On considère A = Z 2 = a + b 2, a, b ∈ Z et Q 2 = x + y 2, x, y ∈ Q . On a
h√ i
déjà démontré à l’exercice 1 page 105 du chapitre 1 que A = Z 2 est un sous-anneau
de C, et étudié les propriétés de l’application N . A est donc un anneau ; de plus, A est
inclus dans R (immédiat),
h√ iA est donc bien
√ un
sous-anneau de R. Montrons que le corps
des fractions de A = Z 2 est égal à Q 2 .
h√ i
En effet, le corps des fractions de A = Z 2 est
√
√
( )
a+b 2
KA = α = √ , c + d 2 6= 0, a, b, c, d ∈ Z
c+d 2
√ √
– si c + d 2 6= 0, alors N c + d 2 = c2 − 2d2 6= 0 et
√ √
(a + b 2)(c − d 2) √
α= = x + y 2
c2 − 2d2
√
x, y ∈ Q et KA ⊆ Q 2
CT U C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon
Besançon
Corrigé des exercices du chapitre 5. 229
√ a c√
– inversement, si α ∈ Q 2 , alors α = + 2, a, b, c, d ∈ Z, b, d 6= 0, et alors
√ b d
ad + bc 2 √ √
α= √ et bd + 0 2 6= 0, donc α ∈ KA , et Q 2 ⊆ KA .
bd + 0 2
1 1
(a) Soient x, y ∈ Q ; il existe a, b ∈ Z tels que |x − a| 6 , et |y − b| 6 ; alors
2 2
√ √ 1 2
N x + y 2 − a − b 2 = (x − a)2 − 2(x − b)2 6 + < 1
4 4
h√ i
(b) On veut montrer que A = Z 2 est un euclidien pour l’application ϕ de A − {0}
√ √
dans N définie par ϕ a + b 2 = N a + b 2
Anneaux.
Annexes.
Annexe A
Annexe B
0.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
0.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
0.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
0.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
0.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.1 Anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.2 Anneau intègre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3 Corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.4 Sous-anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5 Idéal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.6 Idéal engendré par une partie P de A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.7 Idéal principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.8 Idéal premier. Idéal maximal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.9 Homomorphisme d’anneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.10 Écriture congruentielle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.11 Racine d’un polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.1 Diviseur de 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.2 Anneau intègre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4.3 Addition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.4 Multiplication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.5 Élément transcendant, élément algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.6 Caractéristique d’un anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
4.7 Sous-corps premier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
5.1 Divisibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
5.2 Irréductibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon CT U
Besançon
238 Anneaux. Annexes.
5.3 Association . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
5.4 Factorialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
5.5 Valuation d’un anneau factoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
5.6 Application à la notion de pgcd et ppcm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
5.7 Éléments étrangers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
5.8 Valuation et contenu d’un polynôme de KA [X] . . . . . . . . . . . . . . . 81
5.9 Anneau euclidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Annexe C
0.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
0.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Annexe D
0.1 l’anneau Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
0.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
0.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
0.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1 (A1 × · · · × An )× . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.2 Idéaux principaux d’un produit d’anneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.3 Expression de ϕ(m) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.1 Lien entre générateurs d’un idéal principal dans un anneau commutatif intègre 57
4.2 Idéal premier de Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.2.1 Caractérisation de Z/nZ corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.3 Homomorphisme caractéristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.4 Caractéristique d’un anneau intègre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.4.1 Corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.5 Caractéristique d’un produit d’anneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Annexe E
4.1 Corps KA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.2 Prolongement d’un homomorphisme à KA . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.2.1 Prolongement d’un homomorphisme injectif à KA . . . . . . . . . . . . . 64
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244 Anneaux. Annexes.