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Mathématiques et applications
Unité d'Enseignement
(( FONCTIONS ET SUITES ))
Responsable : L. Hari.
Centre de Télé-enseignement Universitaire.
Besançon.
lysianne.hari@univ-fcomte.fr
1
2020-2021
Université de Franche-Comté.
Télé-enseignement mathématique.
Lysianne Hari.
Présentation de l'unité i
Quelques précisions sur l'unité (( FONCTIONS ET SUITES )) . . . . . . . . . i
Le polycopié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
Plan de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
Les devoirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii
L'examen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iii
Le calendrier du semestre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
I Cours. 1
1 Nombres réels 3
1.1 L'ensemble des rationnels Q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Insusance de l'ensemble Q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 L'ensemble des réels R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Partie entière d'un nombre réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Valeur absolue sur R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3 Densité des rationnels et des irrationnels . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.4 Borne supérieure - Borne inférieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2 Suites réelles 11
2.1 Généralités sur les suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Suites convergentes - Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.1 Suite convergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.2 Propriétés des suites convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Suite divergente vers l'inni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4 Propriétés d'existence de limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4.1 Cas des suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4.2 Suite extraite - Théorème de Bolzano-Weierstrass . . . . . . . . . . . 19
2.5 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.6 Suite de Cauchy - Densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
5 Développements Limités 61
5.1 Développement limité (DL) au voisinage de x0 = 0 . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.1.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.1.2 Existence et unicité - Premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . 62
5.2 Opérations sur les développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
5.3 Développements limités usuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
5.4 DL au voisinage de x0 6= 0 - Développement asymptotique . . . . . . . . . . . 72
5.5 Comportement local au voisinage de x0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
II Exercices. 77
Exercices du chapitre 1 : énoncés 79
Exercice 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Exercice 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Présentation de l'unité.
Le polycopié
Il est constitué de 3 parties distinctes :
1. Cours.
Il est divisé en cinq chapitres. Tout au long de ces cinq chapitres, les notions abordées
sont illustrées par des remarques et/ou des exemples d'applications. Ces derniers sont
essentiellement là pour vous aider à comprendre les notions abordées et font partie in-
tégrante du cours. Ils devraient vous aider à mieux appréhender les choses et ne doivent
donc, à ce titre, pas être négligés.
Plan de travail
Le plan de travail suivant vous est donné à titre indicatif. Il s'agit d'UNE façon de travailler
ce cours, cependant vous êtes invité(e) à choisir celle qui vous semble la plus adaptée à
votre rythme et vos dicultés. Quelques soit votre choix, les conseils suivants devraient vous
permettre de comprendre l'essentiel de ce cours sans trop de dicultés.
Les devoirs
Trois devoirs vous seront proposés. Pour chacun d'entre eux le corrigé vous parviendra après
la réception de vos devoirs (voir calendrier). Le cours étant déja relativement consistant, les
devoirs sont volontairement courts. Portez donc un soin tout particulier à la rédaction. Vous
pourrez déposer une version scannée de vos devoirs sur moodle, dans la section Devoirs et
corrigés (mode de dépôt à privilégier). En cas d'impossibilité ou diculté, l'envoi par mail ou
courrier est toujours possible.
Ces devoirs ne participent en aucun cas à la note d'examen et sont donnés pour approfondir
L'examen
Il consistera en une unique épreuve écrite d'une durée de 3h et qui produira votre note nale
pour ce module.
Aucun document ne sera autorisé lors de cette épreuve. Les appareils électroniques, ou les
calculatrices ne seront pas autorisés.
Veuillez vous reporter au calendrier pour les dates d'examen de 1e et 2e session.
12 octobre I
19 octobre I et II
26 octobre II
9 novembre III 1
16 novembre III
30 novembre IV 2
7 décembre IV 2
21 décembre V
28 décembre pause ? 3
4 janvier V
18 janvier Révisions
Partie I
Fonctions et Suites.
Cours.
2 Cours.
Chapitre 1
Nombres réels
Proposition 1.1
Il n'existe pas de nombre rationnel x ∈ Q tel que x 2 = 2.
Preuve de la proposition 1.1
Raisonnons par l'absurde en supposant le contraire de la propriété à montrer pour aboutir à
une contradiction.
Supposons donc qu'il existe un nombre rationnel x ∈ Q tel que x 2 = 2.
Comme (−x )2 = 2, on peut supposer x > 0.
p
Puisque x ∈ Q, on peut écrire x = q sous forme irréductible (c'est-à-dire qui ne peut
p q x 2 = 2 et donc qp2 = 2, soit p 2 = 2q 2 . Ceci
2
plus être simplié) avec et entiers. Or
montre que p 2 est pair et donc p l'est aussi (si p était impair on aurait p = 2k + 1 et
donc p 2 = 4k 2 + 4k + 1 serait impair). Ainsi il existe k entier tel que p = 2k et donc
puisque p 2 = 2q 2 , on en déduit que 4k 2 = 2q 2 , soit q 2 = 2k 2 .
En conclusion on a obtenu que p et q sont tous deux pairs ce qui n'est pas possible puisque q
p
est irréductible et donc x ∈ / Q.
Comme le montre cet exemple, dans le cas de la géométrie planaire, on s'est ainsi apperçu
assez tôt que le corps Q des nombres rationnels était insusant. En eet, il lui manque visi-
blement certains nombres réels, au sens propre du terme, dits irrationnels.
Le but a alors été de combler "ces trous" pour obtenir un nouvel ensemble préservant de plus
les propriétés (P1 ), (P2 ) et (P3 ).
La réponse à cette question centrale de l'analyse a nécessité plusieurs siècles de réexion (et
le développement de nouveaux outils mathématiques). Ce n'est qu'au XIXe siècle que, pour ne
citer qu'eux, Dedekind3 d'une part et Cantor4 d'autre part y apporterons par deux méthodes
diérentes, une réponse rigoureuse.
2 Pythagore : mathématicien, philosophe et astronome grec (6ième siècle avant J.C.)
3 RichardDedekind (1831-1916) mathématicien allemand
4 Georg Cantor (1845-1918) mathématicien allemand
Proposition 1.2
(P1 ) R est un corps commutatif.
(P2 ) Le corps commutatif R est totalement ordonné.
(P3 ) Le corps commutatif R est archimédien.
Une conséquence importante de la partie (P3 ) de la proposition 1.2 est l'existence de la partie
entière que vous connaissez certainement déja. Nous allons maintenant revoir cette fonction en
en donnant une dénition rigoureuse. Elle est souvent utile comme nous le verrons par la suite,
en particulier dès que l'on souhaite trouver un entier "proche" d'un réel donné.
Proposition 1.3
Pour tout x ∈ R, il existe un unique p ∈ Z tel que p 6 x < p + 1.
Preuve de la proposition 1.3
On se donne x ∈ R.
Montrons d'abord l'existence de l'entier relatif p .
Introduisons l'ensemble A de tous les entiers relatifs plus petits que x :
A = {n ∈ Z, n 6 x }.
Cet ensemble est non vide puisque :
soit x > 0 et alors 0 ∈ A
soit x < 0 et alors −x > 0 mais puisque R est archimédien, il alors existe q ∈ N
tel que q > −x > 0 et donc −q ∈ A
Donc A est une partie non vide de Z et il admet donc un plus grand élément p0 ∈ A qui
vérie bien sur p0 6 x . De plus, p0 étant le plus grand élément de A, on a p0 + 1 > x .
Montrons alors l'unicité.
Soit p , p 0 ∈ Z tels que p 6 x < p + 1 et p 0 6 x < p 0 + 1.
Alors on a d'une part p 6 x < p 0 + 1 ce qui entraine p < p 0 + 1 et donc p 6 p 0 , et
d'autre part p 0 6 x < p + 1 ce qui entraine p 0 < p + 1 et donc p 0 6 p . Donc on conclut
que p = p 0 .
Dénition 1.1
Pour x ∈ R, l'unique entier relatif p donné par la proposition 1.3 est appelé partie entière
de x. On la note E (x ) ou [x ].
Dénition 1.2
Pour x ∈ R, on dénit la valeur absolue de x, notée |x |, en posant
−x si x 60
|x | = Max (−x , x ) =
x si x >0
...et les propriétés élémentaires dont jouit la valeur absolue que nous ne redémontrerons pas ici.
Proposition 1.4
Pour tout x , y ∈ R, on a
(a) |xy | = |x | |y |
(b) |x + y | 6 |x | + |y | (inégalité triangulaire).
(c) |x | − |y | 6 |x + y | (seconde inégalité triangulaire).
Théorème 1.1
Pour tout x , y ∈ R vériant x < y
(a) il existe r ∈ Q tel que x < r < y ;
(b) il existe α ∈ R\Q tel que x < α < y .
On dit que Q est dense dans R (partie (a)) et que (R\Q) est dense dans R (partie (b)).
Preuve du théorème 1.1
On se donne donc deux nombres x , y ∈ R vériant x < y.
Partie (a) :
Soit q ∈ N∗ tel que 1 > 0 (q
q> y− existe puisque R est archimédien). On a donc
x
0 < q1 < y − x
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Chapitre 1. Cours. 7
Soit d'autre part p entier déni par p = E (qx ) + 1 (E partie entière).
p p
Alors, on a p − 1 6 qx < p et donc q − q1 6 x < q . Ainsi on obtient les deux inégalités
p x < pq .
q − q 6 x et
1
p
La première peut s'écrire q 6 x + q1 < x + y − x = y ce qui compte tenu de la seconde,
p p
donne x < q < y . Ainsi il existe bien un rationnel r = q strictement compris entre x et
y.
Partie (b) :
y
Si on applique le (a) avec √x2 et √2 au lieu de x et y, on obtient qu'il existe t∈Q tel
y √ √
que √x2 < t < √2 soit x < 2t < y . Ainsi il existe α = 2t ∈ R\Q strictement compris
entre x et y.
Corollaire 1.1.1
Pour tout x , y ∈ R vériant x < y
(a) il existe une innité de nombres rationnels strictement compris entre x et y ;
(b) il existe une innité de nombres irrationnels strictement compris entre x et y
Sa construction confère de plus à R des propriétés que l'ensemble des rationnels Q ne pos-
sèdait pas. Une propriété fondamentale5 est celle dite de la borne supérieure que nous allons
maintenant voir.
5 Plutôtque de construire R en bouchant les "trous de Q", il peut être obtenu en cherchant le plus petit
ensemble contenant Q, préservant les propriétés (P1 ), (P2 ), (P3 ) et vériant de plus la propriété de la borne
sup. du théorème 1.4 énoncée ci-dessous
Exemple 1.2.1
Les ensembles ]0, 1], N, Q, ] − ∞, 100] ∪ {101}, {0}, Ø, R sont tous des parties de R.
Dénition 1.4
Soit A une partie de R. On dit que
(a) α ∈ R est un majorant de A si ∀x ∈ A, x 6 α ;
(b) β ∈ R est un minorant de A si ∀x ∈ A, x > β .
Remarque 1.2.2
Notez bien qu'un majorant (ou un minorant) de A n'est pas nécessairement un élément de A.
Par exemple 10 est un majorant de A =] − ∞, 1] mais n'est pas un élément de A.
Dénition 1.5
On dit qu'une partie A de R est
(a) majorée si elle admet des majorants ;
(b) minorée si il elle admet des minorants ;
(c) bornée si elle est majorée et minorée.
Parmi les majorants et les minorants d'un ensemble (quand il y en a), certains jouent un rôle
particulier et c'est ce que nous allons maintenant voir.
Exemple 1.2.2
1) L'ensemble A = [0, 1[∪{2} admet 0 comme plus petit élément et 2 comme plus grand
élément.
2) L'ensemble A = [0, 1[ admet 0 comme plus petit élément mais il n'a pas de plus grand
élément bien qu'ayant des majorants (2 par exemple).
Dans cet exemple, on voit par la dénition 1.6 que 1 est un majorant de A. Par conséquent,
tout réel plus grand que 1 c'est-à-dire tout nombre de [1, +∞[ sera encore un majorant de A.
(b) On appelle borne supérieure de A le plus petit des majorants de A. On la note Sup (A).
Exemple 1.2.3
1) Reprenons l'ensemble A = [0, 1[. Tout nombre de ] − ∞, 0] est un minorant de A et il n'y
en a pas d'autre. Comme parmi ces minorants, 0 est le plus grand, on a Inf (A) = 0. D'autre
part, tout nombre de [1, +∞[ est un majorant de A (et il n'y en a pas d'autre) et parmi ces
majorants, 1 est le plus petit donc Sup (A) = 1.
2) L'ensemble A =]−∞, 1[ n'admet pas de minorant, donc pas de borne inférieure. En revanche,
Sup (A) = 1.
On a alors les résulats suivants qui sont d'un très grand intérêt pratique. En outre, avec la
dénition, ils seront les seuls résultats dont nous disposerons pour prouver qu'un réel est (ou
n'est pas) une borne supérieure ou inférieure d'un ensemble donné.
Corollaire 1.3.1
Soit α ∈ R. Alors on a α = Sup (A) si et seulement si
(a) ∀a ∈ A, a 6 α
(b') ∀ε > 0, ∃a ∈ A, α − ε < a
Le résultat suivant est d'un intéret pratique fondamental puisqu'il permet de garantir l'existence
de la borne supérieure (ou inférieure). Sa preuve est admise.
Corollaire 1.4.1
Toute partie de R qui est non vide et minorée admet une borne inférieure.
Preuve du corollaire 1.4.1
Notons A une partie non vide et minorée de R et dénissons B = {−a , a ∈ A} (B est donc
constitué des opposés des éléments de l'ensemble A).
Alors B est non vide et majorée.
En eet, A est non vide donc B aussi.
De plus, A est minorée c'est-à-dire qu'il existe m ∈ R tel que pour tout a ∈ A, on a m 6 a.
Soit b ∈ B , on a alors −b ∈ A et donc m 6 −b donc −m > b et donc B est majoré par −m.
Ainsi B est non vide et majorée et donc admet une borne supérieure β par le théorème 1.4.
Montrons alors que (−β) est la borne inférieure de A. Pour cela, montrons que (−β) vérie le
théorème 1.3 de caractérisation de la borne inf.
D'après ce qui précède, on sait que (−β) est un minorant de A.
De plus, pour tout t < β , ∃b ∈ B , t < b puisque β = sup (B ) (par théorème 1.2 de carac-
térisation de la borne sup). Mais cette propriété peut être réécrite sous la forme : pour tout
−t > −β , ∃ − b ∈ −B , −t > −b, soit pour tout T > −β , ∃c ∈ A, T > c et donc tout
nombre plus grand que (−β) n'est pas un minorant de A. On conclut donc grace au théorème
1.3.
Chapitre 2
Suites réelles
Commençons par rappeler les notions de base dont nous aurons besoin sur les suites. Pour
débuter, gardez toujours à l'esprit que les suites ne sont que des fonctions particulières. Ce
sont des fonctions qui n'agissent que sur les entiers contrairement aux fonctions usuelles qui
prennent leurs valeurs dans l'ensemble des réels.
Remarque 2.1.1
1) L'habitude veut qu'on note un le réel u (n).
2) Il se peut qu'une suite ne soit dénie que sur une partie de N, comme par exemple la suite
n dénie sur N .
1 ∗
3) Si u : N −→ C on parle de suite complexe. Dans ce cours nous nous restreindrons aux suites
réelles.
Puisqu'une suite n'est jamais qu'une fonction particulière, les dénitions générales de fonctions
croissantes, décroissantes, majorées, minorées, monotones ou bornées sont applicables ; on a
ainsi les dénitions suivantes.
Remarque 2.1.2
1) Si dans 1) les inégalités sont strictes (>), on dit que la suite est strictement croissante
(strictement décroissante pour 2) et strictement monotone pour 3)) .
2) Pour faire le lien avec le chapitre précédent, dire, par exemple, que (un ) est majorée revient
à dire que l'ensemble constitué de tous les termes de la suite est majoré. Cet ensemble s'écrit
{u0 , u1 , ....} soit encore {un , n ∈ N}.
en d'autres termes, on peut rendre un aussi proche de ` que l'on veut pourvu que l'on prenne
des entiers n assez grands .
On dit qu'une suite (un ) diverge si elle ne converge pas vers un réel .
Remarque 2.2.3
1) C'est une façon utilisable, pour les calculs, de dire : quand n devient susament grand
(n > N) , un est proche de ` (|un − `| < ε) ; le degré de proximité voulu (ε donné au
début) détermine le prix à payer (le nombre N). Si N convient pour ε, il en est de même
pour tout P > N.
2) Modier les premiers termes (même le premier million de termes) de la suite ne change ni
la convergence de la suite ni, si elle existe, sa limite.
Exemple 2.2.1
La suite ( n1 )n converge vers 0.
Les suites de terme général un = (−1)n et vn = n divergent.
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Chapitre 2. Cours. 13
Remarque 2.2.4
Dans la dénition précédente, on peut prendre des inégalités au sens large (6 ou >) ou au sens
stricte (< ou >).
Nous allons maintenant voir une série de résultats qui sont tous des conséquences plus ou moins
directes de ces dénitions. Les preuves sont au moins aussi intéressantes que les résultats en eux
même car elles permettent de manipuler ces dénitions qui peuvent sembler, de prime abord,
un peu abstraites.
Dès qu'une suite est un tant soit peu compliquée, il est hors de question de déduire sa conver-
gence de la dénition. On va donc établir des propriétés permettant d'établir si une suite est (ou
non) convergente, propriétés qui simplierons donc l'étude des suites. Paradoxe apparent, c'est
la dénition qui permet de créer des théorèmes qui autorisent à se passer d'elle...explicitement
seulement puisqu'elle sera bien que cachée, omniprésente derrière ces résultats que nous utilis-
erons.
Proposition 2.1
Si une suite (un ) admet une limite alors celle-ci est unique.
Preuve de la proposition 2.1
On va raisonner par l'absurde :
Supposons qu'il en existe deux `1 et `2 avec `1 6= `2 , donc telles que |`1 − `2 | > 0.
Prenons alors ε = 12|`1 − `2 | > 0 dans la dénition 2.3 appliquée à `1 puis à `2 . On a
ainsi :
|`1 − `2 |
∃N1 ∈ N tel que ∀n ∈ N, n > N1 ⇒ |un − `1 | < ,
2
|`1 − `2 |
∃N2 ∈ N tel que ∀n ∈ N, n > N2 ⇒ |un − `2 | < .
2
Ainsi, si on prend n > N1 + N2 les deux inégalités ci-dessus sont simultanément vériées.
On peut ainsi écrire que pour de tels n
|`1 − `2 | |`1 − `2 |
|`1 − `2 | = |`1 − un + un − `2 | 6 |`1 − un | + |un − `2 | < + = |`1 − `2 |,
2 2
ce qui est absurde et donc `1 = `2 .
Proposition 2.3
Toute suite convergente dont la limite est strictement positive est minorée à partir d'un certain
rang par un réel strictement positif :
lim u = ` > 0 =⇒ ∃m ∈ R, ∃N ∈ N, ∀n > N , un > m > 0.
n−→+∞ n
Remarque 2.2.5
On peut évidement remplacer "positif" par "négatif" dans la proposition 2.3 (la minoration
devient alors une majoration : un 6 m < 0).
Proposition 2.4
Soient (un ) et (vn ) deux suites qui convergent respectivement vers u et v. Alors on a :
1) lim (un + vn ) = u + v.
n−→+∞
2) lim (u v ) = uv.
n−→+∞ n n
1 1
3) lim = si u 6= 0.
n−→+∞ un u
un u
4) lim = si v 6= 0.
n−→+∞ vn v
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Chapitre 2. Cours. 15
Preuve de la proposition 2.4
On suppose donc que lim un = u et que lim v = v ce qui par la dénition 2.3 signie
n−→+∞ n−→+∞ n
que :
Preuve de 1)
Cette partie assez simple, constitue un bon entrainement et sera donc traitée dans les
exercices du chapitre.
Preuve de 2)
Commençons par noter que (un ) étant convergente, elle est bornée d'après la proposition
2.2 et donc il existe C > 0 tel que |un | 6 C pour tout n ∈ N.
Fixons donc ε > 0 arbitraire.
Alors on a un vn − uv = un vn − un v + un v − uv = un (vn − v ) + v (un − u ) et donc
|un vn − uv | 6 |un (vn − v )| + |v (un − u )|. Or pour tout n > N1 , on a |un − u | < ε et
pour tout n > N2 , on a |vn − v | < ε. Ainsi pour n > N = N1 + N2 , on a simultanément
les deux inégalités (n étant dans ce cas, à la fois plus grand que N1 et plus grand que
N2 ), ce qui permet d'écrire que |un vn − uv | 6 C ε + |v |ε. Posant ε̃ = (C + |v |)ε (on peut
supposer que C + |v | > 0 sinon le résultat est évident)1 , on a donc montré que :
Remarque 2.2.6
La proposition 2.4 ne contient évidement pas explicitement tous les cas que vous pourrez rencon-
trer, mais ils peuvent être retrouvés en utilisant éventuellement plusieurs propriétés de la propo-
sition, ou en considérant des cas particulier. Ainsi par exemple, le fait que si lim un = ` ∈ R
n−→+∞
1 si C = 0, c'est que la suite (un ) est constante et nulle auquel cas un + vn = vn et le résultat est donc trivial
Corollaire 2.0.1
Soient a, b ∈ R deux réels et (un ) une suite tels que a 6 un 6 b pour tout n ∈ N. Alors si (un )
converge, sa limite vérie a 6 lim un 6 b.
n−→+∞
Mise en garde
Il faut bien faire attention à ce que le passage à la limite ne conserve que les inégalités au sens
large (6) et non les inégalités au sens stricte (<). En eet, si pour tout n > 1, on a bien
un = n1 > vn = − n1 , en revanche lim un = lim vn = 0.
n−→+∞ n−→+∞
Contrairement à ce qu'il pourrait y paraître, le résultat suivant n'est pas une conséquence de
la proposition précédente.
Proposition 2.6
Soient (un ), (vn ) et (wn ) trois suites telles que un 6 vn 6 wn avec lim un = lim wn =
n−→+∞ n−→+∞
` ∈ R. Alors la suite (vn ) converge et lim vn = `.
n−→+∞
Corollaire 2.0.2
Soient (un ) et (vn ) deux suites telles que 0 6 un 6 vn avec lim vn = 0. Alors la suite (un )
n−→+∞
converge et lim un = 0.
n−→+∞
Voyons pour terminer ce paragraphe, une utilisation des suites qui donne une nouvelle version,
parfois utile, du théorème 1.2 (caractérisation de la borne sup).
∀ε > 0, ∃a ∈ A, 0 6 α − a < ε.
en d'autres termes, on peut rendre un aussi grand que l'on veut pourvu que l'on prenne des
entiers n assez grands.
Théorème 2.3
Toute suite croissante et majorée est convergente.
Preuve du théorème 2.3
Soit donc (un ) une suite croissante et majorée. Considérons l'ensemble E constitué de tous les
termes de cette suite. Il est donc déni par E = {un , n ∈ N}.
Cet ensemble est non vide et majoré (puisque (un ) l'est) et d'après le théorème 1.4 il admet
donc une borne supérieure. Notons ` cette dernière.
Alors par le théorème de caractérisation de la borne supérieure : pour tout ε > 0, le nombre
(` − ε) n'est pas un majorant de E , et donc il existe un0 ∈ E tel que ` − ε < un0 6 `.
Mais puisque la suite est croissante, elle vérie pour tout n > n0 , un > un0 et donc
` − ε < un0 6 un 6 ` < ` + ε.
Ainsi, on obtient que pour tout ε > 0, ∃n0 ∈ N , tel que ∀n ∈ N, (n > n0 =⇒ `−ε < un 6 `+ε),
c'est-à dire lim un = `.
n−→+∞
Corollaire 2.3.1
Toute suite décroissante et minorée est convergente.
Exemple 2.4.3
1. Pour ϕ(n) = 2n, on trouve (u2n ) qui est constituée des termes de la suite obtenus pour des
indices pair :(u0 , u2 , u4 , ...).
2. Pour ϕ(n) = n, on obtient la suite en entier : ainsi la suite dans sa totalité, est un cas
particulier de suite extraite.
On a la propriété suivante qui servira dans la preuve de la proposition qui lui succède.
Lemme 2.1
Si ϕ : N −→ N est une application strictement croissante alors pour tout n ∈ N, ϕ(n) > n.
Preuve du lemme 2.1
On utilise un raisonnement par récurrence, ce qui constitue un bon exercice :
Puisque ϕ : N −→ N, on a en particulier ϕ(0) ∈ N et donc ϕ(0) > 0 : la propriété est donc
vraie au rang n = 0.
Supposons alors (hypothèse de récurrence) qu'il existe p ∈ N tel que ϕ(p ) > p .
Alors, ϕ(p + 1) > ϕ(p ) puisque ϕ est strictement croissante et donc ϕ(p + 1) > ϕ(p ) > p par
hypothèse de récurrence.
Ainsi ϕ(p + 1) > p et puisque ϕ(p + 1) ∈ N, nécessairement ϕ(p + 1) > p + 1.
La propriété est donc héréditaire et par récurrence elle est donc vraie pour tout n ∈ N.
La proposition suivante est fort utile comme nous le verrons dans l'application qui la suit.
Proposition 2.7
Une suite (un ) converge vers un réel ` si et seulement si toute suite extraite de (un ) converge
vers `.
Preuve de la proposition 2.7
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20 Suites réelles
Partie ⇐ /
Cette partie est simple puisque si toute suite extraite de (un ) converge vers `, c'est en
particulier le cas de la suite en entier (cas ϕ(n) = n).
Partie ⇒ /
Supposons que (un ) converge vers un réel ` et considérons une suite extraite (uϕ(n) ) où
l'application ϕ vérie donc les conditions de la dénition 2.6.
On a donc par dénition de la limite
Or, grace au lemme 2.1, on sait que ϕ(n) > n et donc dès que n > N, nécessairement
ϕ(n) > N et on peut donc écrire
Application
Pour montrer qu'une suite ne converge pas, il sut de trouver deux sous-suites qui convergent
vers des limites diérentes.
Exemple 2.4.4 Montrer que la suite dénie pour tout n ∈ N par un = (−1)n ne converge
pas.
En eet, si elle convergeait vers ` ∈ R, toute suite extraite convergerait également vers `.
Or la suite extraite obtenue pour ϕ(n) = 2n vérie u2n = 1 pour tout n ∈ N et donc
lim u = 1. Ainsi, la seule possibilité est ` = 1.
n−→∞ 2n
Or la suite extraite obtenue pour ϕ(n) = 2n + 1 vérie u2n+1 = −1 pour tout n ∈ N et donc
lim u = −1. Ainsi, la seule possibilité est ` = −1 ce qui n'est pas possible d'après ce qui
n−→∞ 2n+1
précède.
Exemple 2.6.5
Il s'agit ici plus d'un contre-exemple ou d'une mise en garde. La suite dénie par : un =
1 + 21 + 31 + . . . + n1 est-elle de Cauchy ?
On a bien un+1 − un = n+1 1
qui tend vers 0, mais cela n'est pas susant, la condition doit être
vériée pour tous les couples p , q assez grands et non pas pour ceux d'une forme particulière !
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Chapitre 2. Cours. 23
Or ici, on a l'inégalité u2n − un > 21 et il y aura donc toujours des couples pour lesquels la
majoration par ε ne sera pas vériée pour ε petit. La suite ainsi construite n'est pas de Cauchy,
elle ne converge donc pas.
Proposition 2.9
Toute suite de Cauchy est bornée.
Preuve de la proposition 2.9
Soit (un ) une suite de Cauchy.
Prenant (par exemple) ε = 1 dans (2.7), on obtient
∃N ∈ N tel que ∀n, p ∈ N, (n, p > N ⇒ |un − up | < 1),
et donc en particulier, ∀n > N , (uN − 1 < un < 1 + uN ) ce qui montre que la suite est
bornée pour n > N .
Regardons ce qui se passe pour les termes manquant (donc pour n ∈ {0, . . . , N − 1}) :
parmi les termes (u0 , u1 , . . . , uN −1 ) de la suite, il y en a un qui est plus petit que les autres
et il y en a un qui est plus grand que les autres. Notons les ui et uj respectivement.
On a ainsi pour tout n ∈ {0, . . . , N − 1}, (ui 6 un 6 uj ) et donc posant m =
Min(ui , uN − 1), M = Max (uj , uN + 1) on obtient nalement que pour tout n ∈ N,
m 6 un 6 M .
L'intéret des suites de Cauchy vient du résultat suivant qui montre qu'elles caractérisent les
suites convergentes sur R.
ε
∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que ∀n ∈ N, (n, p > N ⇒ |un − up | < ),
2
c'est-à-dire que (un ) est de Cauchy.
Montrons ⇐ /
Soit donc (un ) une suite de Cauchy.
Par la proposition 2.9, cette suite est bornée et donc par le théorème de Bolzano-
Weierstrass (théorème 2.5), il existe ϕ : N −→ N srtictement croissante et ` ∈ R
telle que lim uϕ(n) = `.
n−→∞
Montrons alors que lim u = `.
n−→∞ n
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24 Suites réelles
Fixons ε > 0.
Puisque (un ) est de Cauchy, on a d'une part :
ε
∃N1 ∈ N tel que pour tout n, p ∈ N, (n, p > N1 =⇒ |un − up | < ) (2.8)
2
et puisque lim uϕ(n) = `, on a d'autre part :
n−→∞
ε
∃N2 ∈ N tel que pour tout n ∈ N, (n > N2 =⇒ |uϕ(n) − `| < ). (2.9)
2
Posons alors N = N1 + N2 . Pour tout n ∈ N, on a, par le lemme 2.1, ϕ(n) > n et donc
n > N =⇒ n > N1 et p = ϕ(n) > N1 =⇒ |un − uϕ(n) | < ε
2
par (2.8),
n > N =⇒ n > N2 et ϕ(n) > N2 =⇒ |uϕ(n) − `| < ε
2
par (2.9).
Remarque 2.6.7
La propriété pour un ensemble donné d'avoir toutes ses suites de Cauchy qui convergent est
propre à l'ensemble considéré. En d'autres termes, cette propriété vraie pour les suites réelles,
peut être fausse pour un autre ensemble de nombres comme par exemple les rationnels : il existe
en eet des suites de nombres rationnels qui convergent vers un réel qui n'est pas un rationnel.
C'est une conséquence du théorème 1.1 que nous allons reformuler avec les suites.
Théorème 2.7
Tout nombre réel est limite d'une suite de nombres rationnels et d'une suite de nombres
irrationnels :
pour tout x ∈ R il existe deux suites (rn ) et (in ) telles que
(a) (rn ) ⊂ Q et lim rn = x ;
n−→+∞
(b) (in ) ⊂ R\Q et lim in = x.
n−→+∞
On dit que Q est dense dans R (partie (a)) et que (R\Q) est dense dans R (partie (b)) (voir
aussi théorème 1.1).
Preuve du théorème 2.7
Donnons nous un réel x .
Pour chaque n ∈ N, on déduit du (a) du théorème 1.1 qu'il existe rn tel que :
rn ∈ Q et x < rn < y = x + n+1 1
.
On obtient ainsi une suite (rn ) ⊂ Q et on conclut grace à la proposition 2.6.
La partie (b) se prouve de manière similaire grace au (b) du théorème 1.1.
Remarque 2.6.8
1. C'est plus sous la forme du théorème 1.1 qu'on retient la densité de Q et de R\Q dans R.
2. On peut montrer que la propriété (a) du théorème 1.1 est équivalente à la propriété (a) du
théorème 2.7 et de même pour les propriétés (b) de ces deux théorèmes.
Chapitre 3
Limites et continuité de
fonctions réelles à valeurs
réelles
Pour une fonction réelle f , on notera Df son ensemble de dénition, c'est-à-dire les nombres
√
x ∈ R pour lesquels f (x ) a un sens. Par exemple, pour f (x ) = x on a Df = [0, +∞[.
Le plus souvent Df sera un intervalle ou tout au moins contiendra un intervalle.
ce qui peut s'expliquer en disant que tout intervalle ouvert contenant ` contient toutes les
valeurs f (x ) pour x assez proche de x0 .
On note lim f (x ) = ` ou lim f = `.
x → x0 x0
x2 − 9
Exemple 3.1.1 Montrer à l'aide de la dénition que lim = 6.
x →3 x − 3
Fixons ε > 0 arbitraire et notons I l'intervalle ]6 − ε, 6 + ε[.
On veut alors montrer qu'on peut trouver η > 0 tel que pour tout x vériant |x − 3| < η on a
f (x ) ∈ I (c'est-à-dire |f (x ) − 6| < ε).
Alors f (x ) ∈ I ssi 6 − ε < xx −3 < 6 + ε soit pour x 6= 3 ssi 6 − ε < x + 3 < 6 + ε ssi
2 −9
x2 − 9
3 − ε < x < 3 + ε. Ainsi, posant η = ε, on a montré que lim = 6 (3.1).
x →3 x − 3
Dénition 3.6
On dit que la fonction f admet pour limite +∞ en x0 si
∀A ∈ R, ∃η > 0, ∀x ∈ Df , ( |x − x0 | < η =⇒ f (x ) > A) , (3.2)
ce qui peut s'expliquer en disant que tout voisinage de +∞ contient toutes les valeurs f (x )
pour x assez proche de x0 .
On note lim f (x ) = +∞ ou lim f = +∞.
x →x0 x0
1
Exemple 3.1.2 Montrer à l'aide de la dénition que lim = +∞.
x →3 (x − 3)2
Fixons A ∈ R, on peut sans restreindre la généralité supposer A > 0.
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Chapitre 3. Cours. 29
q q
Alors f (x ) > A ssi 1 > A(x − 3)2 ssi A > |x − 3| et donc il sut de poser η =
1 1
A pour
voir que (3.2) est vériée.
Il est parfois utile d'utiliser les limites à droite ou à gauche en x0 et nous allons donc maintenant
voir comment elles sont dénies.
Dénition 3.7
Soient ` ∈ R et f une fonction dénie au voisinage d'un réel x0 à droite (resp. gauche) de x0
appartenant ou non à l'ensemble de dénition de f .
On dit que la fonction f admet pour limite ` à droite (resp. gauche) en x0 si
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀x ∈ Df , ( 0 < x − x0 < η =⇒ |f (x ) − `| < ε) . (3.3)
Proposition 3.1
Soit f une fonction dénie au voisinage de x0 et ` ∈ R.
Si lim f (x ) = ` alors lim− f (x ) = lim+ f (x ) = `
x −→x0 x → x0 x → x0
Pour terminer ce paragraphe, rappelons la dénition d'une limite à droite innie (le cas de la
limite à gauche se dénissant de manière analogue).
Dénition 3.9
Lorsqu'une limite à droite ou à gauche en x0 est innie, on dit que la droite verticale d'équation
(x = x0 ) est asymptote (verticale) à la courbe représentative de f .
Dénition 3.10
On dit qu'une fonction f dénie au voisinage de +∞ admet pour limite ` ∈ R en +∞ si
∀ε > 0, ∃A ∈ R, ∀x ∈ Df , ( x > A =⇒ |f (x ) − `| < ε) . (3.5)
Remarque 3.1.1
1. On dénit de même la limite en −∞.
2. En s'inspirant des diérentes dénitions vues jusqu'à maintenant, on dénit lim f = +∞ ou
+∞
lim f = +∞ etc...
−∞
Théorème 3.1
Dans ce qui suit, α peut être soit un nombre réel, soit ±∞ et il en va de même pour β et `.
Soient f et g deux fonctions dénies respectivement dans un vosinage de α et de β et telles
que lim f (x ) = β et lim g (x ) = ` alors lim g (f (x )) = `.
x →α x →β x →α
et d'autre part
∀x ∈ Df , ( |x − α| < η2 =⇒ |f (x ) − β| < η1 ) .
Remarque 3.1.2
Comme dit au début de la preuve précédente, a, b ou ` peuvent en totalité, ou en partie, être
égaux à l'inni. An de voir si vous avez compris cette preuve, un bon exercice est de démontrer
(une partie de) ces résultats.
Théorème 3.2
Soit a ∈ R ∪ {−∞} ∪ {+∞} et f une fonction dénie dans un voisinage de a noté Va (voir
dénition 3.4). Soit enn ` ∈ R ∪ {−∞} ∪ {+∞}. Alors on a équivalence des deux propriétés :
1) lim f (x ) = `
x −→a
2) pour toute suite (un ) ⊂ Va vériant lim un = a, on a lim f (un ) = `.
n−→+∞ n−→+∞
Plus généralement, prenons η = n1 dans (3.10) : ∃xn ∈ Df , |xn − a| < n1 et |f (xn ) − `| > ε
Proposition 3.3
Soit a ∈ R ∪ {−∞} ∪ {+∞} et f , g et h trois fonctions dénies sur un voisinage de a noté
Va (voir dénition 3.4). Soit enn `1 , `2 , `3 ∈ R ∪ {−∞} ∪ {+∞}.
Si pour tout x ∈ Va , on a f (x ) 6 g (x ) 6 h(x ) alors :
Exemple 3.1.3
Montrer que lim cos (x ) n'existe pas.
x −→+∞
On va utiliser pour cela le théorème 3.2.
Soit la suite (un ) dénie par un = 2nπ . Alors lim un = +∞ et puisque pour tout n ∈ N,
n−→+∞
cos (un ) = 1, on a en particulier lim cos (un ) = 1. donc si lim cos (x ) existe elle ne peut
n−→+∞ x −→+∞
valoir que 1.
Soit maintenant la suite (wn ) dénie par wn = π2 + 2nπ alors lim wn = +∞ et puisque pour
n−→+∞
tout n ∈ N, cos (wn ) = 0, on a en particulier lim cos (wn ) = 0 ce qui n'est pas possible (on
n−→+∞
a vu avant que la seule limite possible était 1). Ainsi la limite n'existe pas.
Exemple 3.1.4
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34 Limites et continuité de fonctions réelles à valeurs réelles
3
Soit f : R −→ R une fonction vériant lim f (x ) = 5. Calculer lim f (2 + ).
x −→2 n−→+∞ n
Il sut d'utiliser l'implication 1) =⇒ 2) du théorème 3.2. En eet, on sait que si lim g (x ) =
x −→2
5 alors pour toute suite (xn ) vériant lim xn = 2 on a lim g (xn ) = 5 et donc
n−→+∞ n−→+∞
3
lim g (2 + ) = 5.
n−→+∞ n
Exemple 3.1.5
3
Soit g : R −→ R une fonction vériant lim g (2 + ) = 5. Peut-on en déduire lim g (x ) ?
n−→+∞ n x −→2
La réponse est non comme le montre l'exemple : g (x ) = 5 si x > 2, g (x ) = 0 si x 6 2
3
pour lequel lim g (2 + ) = 5 alors que lim g (x ) n'existe pas (limite à gauche et à droite
n−→+∞ n x −→2
diérentes).
Dénition 3.11
Soit f une fonction dénie sur Df et soit x0 ∈ Df . On dit que f est continue en x0 si
lim f (x ) = f (x0 ) c'est-à-dire
x −→x0
On dit que f est continue sur I ⊂ Df si elle est continue en tout point de I .
Remarque 3.2.3
Si f est dénie sur un intervalle de la forme ]a, b], on dit que f est continue à gauche en
b si lim − f (x ) = f (b). On dénit de même la continuité à droite.
x −→b
La proposition suivante est une conséquence directe de la dénition de la continuité et des
dénitions sur les limites vues dans le précédent paragraphe. Nous ne détaillerons pas la preuve.
En revanche, celle-ci constitue un bon entrainement pour vous.
Proposition 3.4
Soient f et g deux fonctions dénies sur un intervalle I et continues en x0 ∈ I . Alors les
fonctions (f + g ) et (fg ) sont continues en x0 . De plus, si g (x0 ) 6= 0, la fonction ( g1 ) est aussi
continue en x0 .
On peut aussi composer les fonctions continues comme le montre le résultat suivant.
Proposition 3.5
Si f est continue en x0 et si g est continue en f (x0 ) alors g ◦ f est continue en x0 .
Voyons maintenant une notion importante qui, sans être dicile, est nouvelle pour vous, celle
de prolongement par continuité.
La question qu'on se pose est la suivante : étant donnée une fonction dénie sur un ensemble
de la forme [a, x0 [∪]x0 , b ], est-il possible de dénir une nouvelle fonction sur [a, b ] qui coïncide
avec la première fonction sur [a, x0 [∪]x0 , b ] et qui soit continue en x0 ? Lorsque c'est possible, la
nouvelle application ainsi obtenue prolonge la première là où elle n'était pas dénie et porte donc
de manière naturelle le nom de prolongement. La question est alors de savoir si ce prolonge-
ment peut être construit de telle sorte que la nouvelle fonction ainsi obtenue soit continue en x0 .
Dénition 3.12
Soit f une fonction dénie sur un ensemble de la forme [a, x0 [∪]x0 , b] avec a < x0 < b.
Si lim f (x ) = ` ∈ R alors la fonction g dénie sur [a, b] par
x −→x0
f (x ) si x ∈ [a, x0 [∪]x0 , b]
g (x ) =
` si x = x0
est continue en x0 et s'appelle prolongement par continuité de f en x0 .
Exemple 3.2.6
−x
si x < 0
1. Prolonger par continuité en 0 la fonction dénie par f (x ) = .
x si x > 0
Puisque lim f (x ) = 0, on peut prolonger f par continuité par 0 en 0 et le prolongement par
x −→0
−x si x < 0
Théorème 3.3
Soit f une fonction continue sur un segment [a, b] (avec a < b).
Si f (a)f (b) < 0 alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (c ) = 0.
Preuve du théorème 3.3
Supposons que f (a) < 0 et donc que f (b ) > 0 (si tel n'est pas le cas, il sut de travailler avec
−f ). On va montrer que le nombre c cherché n'est rien d'autre que la borne supérieure de l'
ensemble A = {x ∈ [a, b ], f (x ) 6 0}.
Cet ensemble est non vide, puisque a ∈ A et il est majoré puisque contenu dans [a, b].
Ainsi par le théorème 1.4, il admet une borne supérieure c .
Alors par le théorème 2.1 de caractérisation de la borne sup, il existe une suite (un ) ⊂ A
qui converge vers c . Mais alors la continuité de f entraine que lim f (un ) = f (c ) et
n−→+∞
puisque pour tout n ∈ N, f (un ) 6 0 (car un ∈ A pour tout n), on obtient que f (c ) 6 0.
D'autre part, c étant le plus petit des majorants de A, il ne peut pas exister de x ∈]c , b]
pour lequel f (x ) 6 0 et donc pour tout x ∈]c , b ], on a f (x ) > 0. Donc, utilisant de
nouveau la continuité de f en c , on peut en déduire que lim f (x ) = f (c ) > 0. Joint
x −→c +
à l'inégalité inverse obtenue précédement ceci montre que f (c ) = 0 ce qui conclut la
preuve.
Remarque 3.2.4
Il sut évidement que dans le théorème 3.4, le nombre γ soit dans l'intervalle d'extrémités f (a)
et f (b) (sans supposer donc que f (a) < f (b)) pour pouvoir conclure.
Théorème 3.5
Si f est une fonction continue sur un intervalle I alors f (I ) est un intervalle.
Preuve du théorème 3.5
Il s'agit de montrer (voir la dénition 3.1) que si α, β ∈ R vérie α < β et α, β ∈ f (I ) alors
pour tout θ ∈]α, β[, on a θ ∈ f (I ).
Mise en garde
Sous la seule hypothèse de continuité, l'intervalle f (I ) n'est pas forcément de même nature que
l'intervalle I comme le montre la fonction dénie par f (x ) = cos (x ) sur I =]0, 4π[. En eet,
dans ce cas I est ouvert tandis que f (I ) = [−1, 1] est fermé.
Théorème 3.6
Soit f une fonction continue sur un segment [a, b]. Alors f possède un maximum et un minimum
sur [a, b] :
∃x0 , x1 ∈ [a, b], tels que pour tout x ∈ [a, b], f (x0 ) 6 f (x ) 6 f (x1 ).
Ce dernier théorème montre que l'on peut ainsi préciser le résultat donné par le théorème
3.5 dans le cas d'un segment.
Corollaire 3.6.1
L'image d'un intervalle fermé et borné (donc un segment) par une application continue est un
untervalle fermé et borné : f ([a, b]) = [α, β].
Dénition 3.13
Soit f une fonction dénie sur Df , et soit I ⊂ Df un intervalle.
On dit que f est :
(i) croissante (respectivement strictement croissante) sur I si pour tout x , y ∈ I
tels que x < y, on a f (x ) 6 f (y ) (respectivement f (x ) < f (y )) ;
(ii) décroissante (respectivement strictement décroissante) sur I si pour tout
x , y ∈ I tels que x < y, on a f (x ) > f (y ) (respectivement f (x ) > f (y )).
(iii) monotone sur I si f est soit croissante sur I , soit décroissante sur I .
Remarque 3.3.5
Comme le montre la dénition précédente, la monotonie d'une fonction n'a de sens que sur un
intervalle (cet intervalle peut n'être qu'une partie de l'ensemble de déniton de la fonction).
Dénition 3.14
On dit que f est injective sur E , ou que f est une injection sur E si deux réels distincts
de E ont deux images distinctes par f ce qui s'écrit : x 6= y =⇒ f (x ) 6= f (y ) , ou de manière
équivalente : f (x ) = f (y ) =⇒ x = y .
Dénition 3.15
On dit que f est surjective, ou que f est une surjection si tout élément de l'ensemble
d'arrivée F est l'image d'au moins un élément de E (on dit aussi que tout élément de l'ensemble
d'arrivée F admet au moins un antécédent dans E ) ce qui s'écrit :
∀y ∈ F , ∃x ∈ E , f (x ) = y .
Remarque 3.3.6
On a supposé ici que E , F ⊂ R car c'est le cadre de ce cours mais ces trois dénitions s'étendent
à des cadres beaucoup plus généraux.
Dénition 3.17
L'application g ainsi dénie est une bijection de f (E ) dans E , appelée bijection réciproque
ou application réciproque associée à f sur E .
Convention
Dans le cas où E = Df (ensemble de dénition de f ) on note f −1 cette bijection réciproque.
On dit simplement dans ce cas que f est bijective (sans préciser sur E ).
Parmi les fonctions réelles, les fonctions monotones jouent un rôle spécial : elles ont en eet un
lien étroit avec les fonctions bijectives comme nous le verrons par la suite. Commençons donc
par étudier certaines propriétés, déja remarquables, de ces fonctions.
∀x < x0 , f (x ) 6 M (3.12)
∀ε > 0, ∃x < x0 , f (x ) > M − ε. (3.13)
Maintenant que nous savons que toute fonction strictement monotone est injective, on peut
se demander quelle propriété supplémentaire il est nécessaire de supposer pour obtenir une
bijection. Cette propriéte fournira donc la surjectivité qui nous manque pour l'instant.
Rappelons que l'image de I par f est f (I ) = {f (x ), x ∈ I } : ensemble des nombres réels qui
sont les images par f des réels x de I .
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Chapitre 3. Cours. 41
Preuve du théorème 3.7
Montrons 1)
Surjectivité sur f (I ) :
d'après la dénition 3.15, il s'agit de montrer que pour tout α ∈ f (I ), il existe x0 ∈ I tel
que f (x0 ) = α ce qui est évident par dénition de f (I ).
Injectivité sur I :
la fonction étant supposée strictement monotone sur I , la proposition 3.7 implique
l'injectivité.
La fonction étant injective et surjective elle est bijective de I dans f (I ).
Montrons 2)
Le fait que g soit dénie sur f (I ) provient de sa dénition (voir dénition 3.17).
Montrons que g est de même monotonie que f .
Supposons par exemple f strictement croissante (si f décroît la preuve est analogue).
Soit y1 ∈ f (I ) et y2 ∈ f (I ) tels que y1 < y2 . Alors, par dénition de f (I ), il existe
x1 , x2 ∈ I tels que y1 = f (x1 ) et y2 = f (x2 ). On obtient donc que f (x1 ) < f (x2 ) ce qui a
pour conséquence que x1 < x2 (car sinon x1 > x2 et on aurait alors f (x1 ) > f (x2 )). Donc
puisque x1 = g (y1 ) et x2 = g (y2 ), on a ainsi obtenu que si y1 < y2 alors g (y1 ) < g (y2 ).
Montrons enn que g est continue.
Supposons comme précédement que les fonctions sont croissantes, la preuve étant
similaire si elles sont décroissantes
Revenons pour cela à la dénition de la continuité et pour xer les idées notons I =]a, b [.
Fixons y0 ∈ f (I ) et montrons que g est continue en y0 .
Posons x0 = g (y0 ). On a a < x0 < b et y0 = f (x0 ).
Fixons alors ε > 0.
Il existe α et β tels que
Remarque 3.3.7
Attention, une fonction f peut être ni continue, ni monotone et pourtant bijective de I sur
f (I ) (considérer par exemple f dénie sur [0, 2] par f (x ) = x si x ∈ [0, 1] et f (x ) = 3 − x si
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42 Limites et continuité de fonctions réelles à valeurs réelles
x ∈]1, 2]).
En fait, on peut montrer et nous admettrons ici la propriété suivante : si f est une application
d'un intervalle I sur un intervalle f (I ) alors, si f possède deux des trois propriétés suivantes :
continuité, stricte monotonie, bijectivité, elle possède la troisième.
y = g (x )
6
y =f (x )
1
O
-
1
Chapitre 4
Dérivation des fonctions réelles
Proposition 4.1
La fonction f est dérivable en x0 si et seulement si il existe ` ∈ R et il existe une fonction ε
dénie sur I et vériant lim ε(x ) = 0 tels que :
x −→x0
Corollaire 4.0.1
Une fonction dérivable en x0 est continue en x0 .
Remarquons, pour retenir cette formule, que le coecient de x (le coecient directeur de
cette tangente) est bien f 0 (x0 ), et si on remplace x par x0 , on trouve y = f (x0 ), ce qui signie
exactement que la droite T passe par M0 .
Remarquons aussi que dans cette équation, le membre de droite n'est rien d'autre que la partie
régulière du développement limité à l'ordre 1, au voisinage de x0 , de la fonction f .
f (x0 ) r
M0
f (x ) r
M
x x0
Bien entendu, ceci n'est valable qu'en un point x0 où la fonction f est dérivable.
Dénition 4.2
Soit f une fonction dénie sur un intervalle I et soit x0 ∈ I . Si le taux d'accroissement admet
une limite nie à droite en x0 , on dit que f est dérivable à droite en x0 , on note
f (x ) − f (x0 )
fd0 (x0 ) = lim + ,
x −→x0 x − x0
la dérivée de f à droite en x0 .
On dénit de même la dérivée à gauche de f en x0 que l'on note fg0 (x0 ).
Comme conséquence immédiate du lien entre les limites et les limites à droite et à gauche (voir
propositions 3.1 et 3.2), on a la proposition suivante :
Proposition 4.2
Soit f une fonction dénie en x0 et au voisinage de x0 . Alors f est dérivable en x0 si et seulement
si on a simultanément :
f est dérivable à droite en x0 ;
f est dérivable à gauche en x0 ;
fd0 (x0 ) = fg0 (x0 ).
En particulier, une fonction dérivable à droite et à gauche en x0 , mais telle que fd0 (x0 ) et fg0 (x0 )
sont diérents est une fonction non dérivable en x0 .
Graphiquement, la courbe d'une fonction dérivable à droite en x0 admet en son point d'abscisse
x0 une demi-tangente à droite de coecient directeur fd0 (x0 ), et si elle est dérivable à gauche
en x0 , elle admet une demi-tangente à gauche de coecient directeur fg0 (x0 ). Ces deux demi-
tangentes (qu'on représente comme des demi-droites d'extrémité M0 (x0 , f (x0 ))) mises bout
à bout forment une droite lorsque leurs coecients directeurs sont identiques. Dans le cas
contraire, on est en présence d'un point anguleux, et la courbe de f n'admet pas de tangente
en M0 .
f (x0 )
Preuve de la proposition 4.3
Nous nous contenterons de montrer la dérivabilité du produit de deux fonctions dérivables, et
la dérivabilité de l'inverse d'une fonction dérivable, la somme étant laissée à titre d'exercice.
Montrons que fg est dérivable en x0 .
On doit étudier la limite, pour x −→ x0 , de T (x ) = f (x )g (x x) − f (x0 )g (x0 ) .
− x0
Pour cela, on ajoute et on retranche un terme mixte, qui permet d'utiliser l'hypothèse de
dérivabilité de f et g . On écrit donc que
f (g (x )) = f (g (x0 )) h i
+ f (g (x0 )) + ε2 (g (x )) (g (x0 ) + g (x0 )(x − x0 ) + (x − x0 )ε1 (x )) − g (x0 )
0 0
f (u ) = f ◦ u (f (u ))0 = (f ◦ u )0
u α α u α−1 u 0
√ u 0 (x > 0)
u √
2 u
1 − u 0 (x 6= 0)
u u2
u
e ue 0 u
ln |u | uu
0
sin u u 0 cos u
cos u −u 0 sin u
tan u u 0 (1 + tan2 u ) = u2
0
cos u
Comme pour la continuité, toute fonction dénie à partir d'une seule expression ne contenant
que des sommes, diérences, produits, quotients ou compositions de fonctions dérivables est
dérivable, mais évidemment la dérivée d'une fonction fabriquée avec une expression un peu
compliquée est souvent encore plus dicile à expliciter.
Théorème 4.1
On se place sous les hypothèses du théorème 3.7 avec de plus f dérivable sur l'intervalle I .
Alors pour tout x0 ∈ I tel que f 0 (x0 ) 6= 0, la bijection réciproque g est dérivable en y0 = f (x0 ),
et on a g 0 (y0 ) = f 0 (1x ) = f 0 (g1(y )) .
0 0
g (y ) − g (y0 ) x − x0 1
= = f (x )−f (x0 ) . (4.7)
y − y0 f (x ) − f (x0 ) x − x0
Or, on sait par le théorème 3.7 que la fonction g est continue en y0 et donc lim g (y ) = g (y0 )
y −→y0
ce qui compte tenu des relations x = g (y ) et x0 = g (y0 ) montre que x tend vers x0 lorsque y
tend vers y0 . Donc passant à la limite dans (4.7), on obtient
g (y ) − g (y0 ) 1 1
lim = lim f (x )−f (x0 ) = 0 ,
y −→y0 y − y0 x −→x0
x − x0
f (x0 )
Exemple 4.2.2
La fonction logarithme népérien ln est continue et strictement croissante sur son ensemble de
dénition I = Dln =]0, +∞[. Ainsi par le théorème 3.7i : h
• ln est une bijection de ]0, +∞[ dans J = ln(I ) = lim + f (x ), lim f (x ) =] − ∞, +∞[
x −→0 x −→+∞
,
• elle admet une bijection réciproque, dénie sur J = R, continue et strictement croissante
sur cet intervalle (il s'agit évidement de la fonction exponentielle exp).
De plus comme la fonction ln est dérivable et que ln0 (x ) = x1 ne s'annule jamais, par le théorème
4.1 on a de plus que :
• la fonction réciproque exp est dérivable sur R,
• pour tout y ∈ R tel que y = ln(x ) avec x ∈]0, +∞[, sa dérivée vérie
exp0 (y ) = 11 = x = exp(y ).
x
Par la suite quand nous introduirons les formules de Taylor, nous aurons besoin de la
terminologie suivante.
Remarque 4.3.1
Avec ces deux dernières dénitions, il est facile de voir que pour toute fonction f de classe
(p)
D n+p , on a f (n+p) = f (n) .
Dénition 4.5
Pour n ∈ N, on dira qu'une fonction f est de classe C n sur I si elle est n-fois dérivable sur I
(ie. de classe D n sur I ) et que f (n) est de plus continue sur I . On notera dans ce cas f ∈ C n (I ).
Les fonctions de classe D n (ou C n ) héritent évidement des propriétés des fonctions continues
ou dérivables : la somme, le produit, la composée etc...de telles fonctions le reste. Nous ne
détaillerons pas ces propriétés qui résultent directement de celles déja vues lors des paragraphes
précédents.
En revanche, le résultat suivant connu sous le nom de formule de Leibniz1 et donnant l'expression
de la dérivée n-ième d'un produit de deux fonctions est nouveau et il nous sera utile par la suite.
p=0 1
conclure.
1 Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) : philosophe et scientique allemand
0 n !0
(fg )(q+1) = (fg )(q) p f (p) g (n−p)
X
=
p=0 n
n n
p (p ) (n−p )
0 p f (p+1) g (n−p) + f (p) g (n−p+1)
f g
X X
= =
p=0 n p=0 n
n n
p (p +1) (n−p ) p f (p) g (n−p+1) .
f g
X X
= +
p=0 n p=0 n
n n−1
p f (p +1) (n−p )
g =f (n+1)
g+ p f (p+1) g (n−p) et on pose
X X
On utilise alors que
p=0 n p=0 n
q = p + 1 dans cette dernière somme, ce qui permet d'obtenir
n n
(fg )(q+1) = f (n+1) g + q−1 f (q) g (n−q+1) + p f (p) g (n−p+1)
X X
q=1 n p=0 n
n
X q−1 n
= f (n+1) g f (q) g (n−q+1) + p f (p) g (n−p+1) + 0 fg (n+1)
X
+
q=1 n p=1 n n
n
= f (n+1) g + fg (n+1) + q−1 + q f (q) g (n−q+1) .
X
q=1 n n
q=0 n+1
La propriété est donc héréditaire et par récurrence elle est donc vraie pour tout n ∈ N.
Proposition 4.5
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I =]a, b[. Si f admet en x0 ∈ I un
extremum local alors f 0 (x0 ) = 0.
Preuve de la proposition 4.5
Supposons que l'extremum soit un minimum (sinon il sut de remplacer f par −f ).
Il existe donc η > 0 tel que pour tout x ∈]x0 − η, x0 + η[ on a f (x ) > f (x0 ).
Décomposons cette propriété en deux parties.
On a d'une part pour x ∈]x0 − η, x0 [ :
f (x ) − f (x0 )
f (x ) > f (x0 ) =⇒ f (xx) −
− f (x0 )
x0 6 0 car x − x0 < 0 et donc x −→
lim − 6 0.
x x − x0
0
f (b) − f (a)
f 0 (c ) = . (4.11)
b−a
4.4.2 Applications
Les résultats qui suivent et que vous connaissez déja en partie, sont des conséquences du
théorème des accroissements nis. Noter qu'ils sont susament importants pour faire partie de
ce cours et si ce ne sont certes que des conséquences du théorème des accroissements nis, ils
sont à connaitre car d'un très grand intérêt pratique.
f (x ) − f (x0 ) f 0 (c )
=
g (x ) − g (x0 ) g 0 (c )
Quand x tend vers x0 , par encadrement, il en est de même de cx d'où le résultat.
On procède évidement de la même manière si x < x0 .
Exemple 4.4.3
1 − cos(x )
Supposons que l'on veuille calculer lim .
x −→0 tan(x )
Ici x0 = 0 et on peut prendre par exemple [a, b] = [−1, 1]. Alors les fonctions dénies par
f (x ) = 1 − cos(x ) et g (x ) = tan(x ) sur [−1, 1], vérient les hypothèses de la proposition 4.7
et donc puisque
f 0 (x ) sin(x )
=
g (x ) 1 + tan2 (x )
0
Remarque 4.4.3
1. L'hypothèse f (x0 ) = g (x0 ) = 0 dans la règle de l'Hospital n'est pas fondamentale en
ce sens que l'on peut s'y ramener en considérant comme nouvelle fonction g̃ dénie par
g̃ (x ) = g (x )− g (x0 ). Ce qu'il est important de comprendre, c'est que cette règle peut permettre
de lever une forme indéterminée du type " 00 " lorsque c'est un rapport de deux taux
d'accroissements puisqu'en eet
f (x ) − f (x0 )
f (x ) − f (x0 ) x − x0 .
=
g (x ) − g (x0 ) g (x ) − g (x0 )
x − x0
2. On peut être amener à appliquer successivement plusieurs fois la règle. Ce peut être le cas,
si lorsqu'on l'applique une première fois, on retrouve une forme indéterminée "correspondant
à un rapport de deux taux d'accroissements". Dans ce cas, si les hypothèses sont vériées, on
peut appliquer l'Hospital à gf 0 .
0
Mais f 0 (c ) > 0 et on en déduit donc que f (x2 ) − f (x1 ) > 0, soit f (x ) − f (x ) > 0
x2 − x1 2 1
puisque x2 > x1 , ce qui montre que f est croissante.
Corollaire 4.4.1
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a, b] et dérivable sur l'intervalle ]a, b[. Si f 0 (x ) > 0
pour tout x ∈]a, b[ alors f est strictement croissante.
Remarque 4.4.4
Il faut faire attention que contrairement à la proposition, le corollaire ne donne plus l'équivalence
entre signe de la dérivée et monotonie. En eet, une fonction peut-être strictement croissante
sans pour autant que sa dérivée reste strictement positive : considérer par exemple f (x ) = x 3 .
Le plus souvent, dans la pratique, on ne sait pas grand chose de l'élément c qui réalise l'égalité
des accroissements nis (4.11). Mais de sa simple existence on peut déduire le corollaire suiv-
ant, très utile dans les applications, et qui possède le grand avantage de rester valable pour les
fonctions à valeurs complexes ou vectorielles.
f (x ) − f (b)
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀x ∈]a, b[, b − x < η =⇒ −` <ε
x −b
soit, fg0 (b ) = `.
Remarque 4.4.5
On a évidement un résultat similaire pour la dérivée à droite en a.
(b − x )2 00 (b − x )n (n) (b − x )n+1
ϕ(x ) = f (x ) + (b − x )f (x ) +
0
f (x ) + · · · + f (x ) + α,
2! n! (n + 1)!
(b − x )n
−
n! α
(b − x )n (n+1)
=
n! f (x ) − α ,
Remarque 4.5.6
1. Toutes les formules de Taylor ont la même structure que (4.13) : une partie régulière et un
reste.
2. Comme mentionné avant la proposition, on voit que le théorème des accroissements nis
(théorème 4.4) se déduit de la formule de Taylor-Lagrange pour n = 0.
(x − x0 )2 00 (x − x0 )n (n)
f (x ) = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ) + f (x0 ) + · · · + f (x0 ) + (x − x0 )n ε(x ) .
2! {z n! } | {z }
|
Partie reguliere Reste
(4.14)
n
(x − x0 )k (k )
" #
1
εn ( x ) = f (x ) − f (x0 ) − f (x0 )
X
(x − x0 )n k!
k =1
vérie lim εn (x ) = 0.
x −→x0
Montrons cette propriété par récurrence.
k =1
k!
Noter que g (x0 ) = 0.
g (x )
On veut alors montrer que lim = 0, soit avec les notations précedentes,
x −→x0 (x − x0 )n+1
lim ε (x ) = 0.
x −→x0 n+1
n+1
(x − x0 )k −1 (k )
On a alors g (x ) = f (x ) − f (x0 )
X
0 0
(k − 1)!
k =1
n+1
(x − x0 )k −1 (k )
= f (x ) − f (x0 ) − f (x0 ),
X
0 0
(k − 1)!
k =2
et donc posant p = k − 1, on obtient
n
(x − x0 )p (p+1)
g (x ) = f (x ) − f (x0 ) − f (x0 ).
X
0 0 0
p=1 p )!
Par (4.15), on voit en particulier que
g 0 (x )
= ε(x ).
(x − x0 )n
La régularité de g est donnée par celle de f : de classe D n sur I , dérivable une (n +1)-ième
fois en x0 . On peut donc lui appliquer le théorème des accroissements nis (théorème 4.4)
et on obtient ainsi qu'il existe c ∈]x0 , x [ tel que
g (x ) = g (x ) − g (x0 ) = (x − x0 )g 0 (c ).
On en déduit donc que
g (x ) 1 g 0 (c )
(x − x0 )n
=
(x − x0 )n+1
= xc − x0 n g 0 (c )
− x0 (c − x0 )n (4.16)
g 0 (c ) puisque c ∈]x0 , x [
(c − x0 )n
6
6 |ε(c )|.
Or c ∈]x0 , x [ et donc lim c = x0 ce qui implique que lim ε(c ) = 0 et donc
x −→x0 x −→x0
g (x )
lim = lim εn+1 (x ) = 0.
x −→x0 (x − x0 )n+1 x −→x0
Ainsi la propriété est héréditaire et par récurrence, elle est donc vraie pour tout n ∈ N.
C entre de T élé-enseignement U niversitaireFranche-ComtéBesançon CT U
Besançon
60 Dérivation des fonctions réelles
(b − x )2 00 (b − x )n (n)
ϕ(x ) = f (x ) + (b − x )f 0 (x ) + f (x ) + · · · + f (x ). (4.18)
2! n!
Elle est dérivable sur ]a, b [ et pour tout x ∈]a, b[, on voit que
(b − x )n (n+1)
ϕ0 (x ) = f (x ).
n!
On en déduit alors que d'une part
Z b Z b
(b − x )n (n+1)
ϕ(b) − ϕ(a) = ϕ (x )dx =
0
f (x )dx ,
a a n!
et que d'autre part, grace à (4.18)
(b − a)2 00 (b − a)n (n)
ϕ(b) − ϕ(a) = f (b) − f (a) + (b − a)f 0 (a) + f (a) + · · · + f (a)
2! n!
ce qui donne bien la relation (4.17) et conclut la preuve du théorème.
Chapitre 5
Développements Limités
5.1.1 Dénition
Dénition 5.1
Le développement limité d'ordre n (n ∈ N) au voisinage de 0 d'une fonction f
dénie sur I \{0}, est un polynôme Pn (x ) de degré inférieur ou égal à n tel que
f (x ) − Pn (x )
lim = 0. (5.1)
x −→0 xn
On note ε(x ) = f (x ) −
xn
Pn (x ) qui vérie donc lim ε(x ) = 0 et qui conduit à la relation
x −→0
f (x ) = Pn (x ) + x n ε(x ), (5.2)
Remarque 5.1.1
1. L'existence d'un développement limité d'ordre n (n ∈ N) au voisinage de 0 c'est-à-dire
C entre de T élé-enseignement U niversitaire–Franche-Comté–Besançon CT U
Besançon
62 Développements Limités
d'un polynôme de degré inférieur ou égal à n, Pn (x ), est donc équivalente à celles de (n + 1)
coecients a0 , a1 , . . . , an ∈ R et d'une fonction ε tels que
f (x ) = a0 + a1 x + . . . + an x n + x n ε(x ). (5.3)
Exemple 5.1.1
1 .
Soit f1 la fonction dénie sur ] − ∞, 1[ (intervalle contenant 0) par f1 (x ) = 1 − x
Puisque 1 + x + x 2 + · · · + x n = 1−1−x x , on en déduit que
n+1
1 x n+1
= 1 + x + x2 + · · · + xn + = 1 + x + x 2 + · · · + x n + x n ε(x ), (5.4)
1−x 1−x
f (x ) = a0 + a1 x + . . . + an x n + x n ε1 (x )
= b0 + b1 x + . . . + bn x n + x n ε2 (x ),
Remarque 5.1.2
La proposition 5.1 montre que s'il existe, la manière utilisée pour déterminer le développement
limité n'a pas d'importance : le résultat obtenu est le développement limité de la fonction
considérée.
Revenons maintenant sur le lien qu'il peut y avoir entre développement limité et régularité de
la fonction. On a le premier résultat positif suivant dont la preuve est évidente et a déja été en
partie vue lors de la proposition 4.1.
Exemple 5.1.2
Considérons la fonction f dénie sur R par f (x ) = x 3 sin x1 si x 6= 0 et f (0) = 0.
Alors, f admet un développement limité d'ordre 2 en 0 : en eet, si on pose ε(x ) = x sin x1 ,
alors f s'écrit puisque f (x ) = x 2 ε(x ) avec lim ε(x ) = 0.
x −→0
Pour autant, f n'est pas 2 fois dérivable en 0 :
en eet, f est dérivable de dérivée f 0 (x ) = 3x 2 sin x1 − x cos x1 si x 6= 0 et f 0 (0) = 0 car
f (x ) − f (0)
= lim x 2 sin = 0. Mais on a f (x )−x f (0) = 3x sin x1 − cos x1 qui n'admet pas
1 0 0
lim
x −→0 x x −→0 x
de limite en 0 et donc f 00 (0) n'existe pas.
L'obstruction levée par le contre-exemple précédent provient du fait que la fonction considérée
n'est pas deux fois dérivable en 0. En revanche, si on sait que la fonction est assez régulière alors
on a eectivement le lien recherché au sens d'une condition susante qui peut être formulée
de la manière suivante, faisant ainsi le lien avec le chapitre précédent et plus particulièrement
la formule de Taylor-Young.
Exemple 5.1.3
1. Revenons à la fonction f1 dénie par f1 (x ) = 1 −1 .
x
Elle est de classe C n pour tout n, et on pourrait donc obtenir son développement limité d'ordre
n en 0 grâce à la formule de Taylor-Young (proposition 4.12). On obtiendrait de cette façon
(n)
1 f 00 (0) 2 f1 (0) 3
(3)
f (0) n
= f1 (x ) = f1 (0) + f10 (0)x + 1 x + x + ··· + 1 x + x n ε(x ).
1−x 2 3! n!
En comparant alors avec (5.4), obtenu par un calcul direct, on en déduit par identication que
f1 (0) = 1, f10 (0) = 1, f100 (0) = 2, f1(3) (0) = 3!, . . . , f1(n) (0) = n !.
2. Voyons un second exemple. Considérons la fonction dénie sur R par f2 (x ) = e x .
Alors, n ∈ N étant donné, la fonction f2 vérie les hypothèses de la proposition 5.3 et il existe
donc une fonction ε qui tend vers 0 en 0 et telle que f2 vérie (5.5).
Or pour tout entier p, on a f2(p) (x ) = e x , et on a en particulier f2(p) (0) = 1. Donc on peut en
déduire le développement limité de f2 au voisinage de 0 par substitution dans la formule (5.5)
ci-dessus, et on trouve ainsi
x2 xn
f2 ( x ) = e x = 1 + x + + ··· + + x n ε(x ). (5.6)
2! n!
Dénition 5.2
Soit n ∈ N. On appelle troncature de rang n et on note Trn l'application qui à un
polynôme P associe le polynôme Q obtenu en ne gardant que les termes de P de dégré inférieur
ou égaux à n.
Exemple 5.2.4
1. Si P (x ) = x 5 + x 4 − 2x + 1 alors Tr4 (P (x )) = x 4 − 2x + 1
(on ne garde que les termes de degré 6 4).
2. Si P (x ) = x 5 + x 4 − 2x + 1 alors Tr1 (P (x )) = −2x + 1
(on ne garde que les termes de degré 6 1).
3. Si P (x ) = x 5 + x 2 alors Tr4 (P (x )) = x 2 et Tr1 (P (x )) = 0.
Par la suite, il pourra être utile d'avoir en tête la propriété suivante.
Lemme 5.1
Soit P (x ) un polynôme de degré n et soit p ∈ N vériant p < n alors il existe un polynôme
R (x ) tel que P (x ) − Trp (P (x )) = x p+1 R (x ).
En d'autres termes, le polynôme P (x ) − Trp (P (x )) ne contient que des termes dont le degré
est supérieur ou égal à p + 1.
Preuve du lemme 5.1
Supposons donc que P (x ) = a0 + a1 x + . . . + ap x p + . . . + an x n . Alors par dénition de la
troncature de rang p , on a Trp (P (x )) = a0 + a1 x + . . . + ap x p et donc P (x ) − Trp (P (x )) =
ap+1 x p+1 + . . . + an x n .
f (x ) = a0 + a1 x + a2 x 2 + · · · + ap x p + ap+1x
p+1 + · · · + a x n + x n ε(x )
n
= a0 + a1 x + a2 x + · · · + ap x + x ap+1 x + · · · + an x n−p + x n−p ε(x )
p p
2
= a0 + a1 x + a2 x 2 + · · · + ap x p + x p ε1 (x ),
Exemple 5.2.5
Revenons de nouveau à la fonction f1 dénie par f1 (x ) = 1−1 x . On sait maintenant que,
par exemple, son développement limité à l'ordre 5 en 0 est (voir exemple 5.1.1) f1 (x ) =
1 + x + x 2 + x 3 + x 4 + x 5 + x 5 ε5 (x ) et on en déduit donc par troncature que son développement
limité à l'ordre 2 en 0 est f1 (x ) = 1 + x + x 2 + x 2 ε2 (x ).
On a le résultat suivant pour le calcul algébrique de développements limités.
• Partie 1)
On déduit de (5.7) et (5.8) que
αf + β g = αF (x ) + β Gn (x ) +x n (αε1 (x ) + βε2 (x ))
| n {z } | {z }
polynôme de degré 6n −→0 lorsque x −→0
ce qui prouve bien que le développement limité d'ordre nd'une combinaison linéaire de fonctions
est la combinaison linéaire des développements limités des fonctions, chacun pris à l'ordre n.
• Partie 2)
Considérons maintenant le produit de (5.7) par (5.8). On a
Fn (x ) + x n ε1 (x ) Gn (x ) + x n ε2 (x )
fg =
= Fn (x )Gn (x ) + x n Gn (x )ε1 (x ) + Fn (x )ε2 (x ) + x n ε1 (x )ε2 (x )
= Trn (Fn Gn (x )) + Fn (x )Gn (x ) − Trn (Fn Gn (x ))
+x n Gn (x )ε1 (x ) + Fn (x )ε2 (x ) + x n ε1 (x )ε2 (x )
Or, par le lemme 5.1, le polynôme Fn (x )Gn (x ) − Trn (Fn Gn (x )) est de la forme x n R (x ), avec
R (x ) polynôme et donc
| {z }
−→0 lorsque x −→0
Illustrons les dernières propriétés que nous venons de montrer par des exemples.
Exemple 5.2.6
1. Déterminer le développement limité d'ordre 4 en 0 de la fonction f3 dénie par f3 (x ) = 1−3 x .
On a f3 (x ) = 3f1 (x ) et on
sait par l'exemple 5.1.1 quef1 (x ) = 1 + x + x + x + x + x ε(x ). On
2 3 4 4
x
+3x 1 + x + 2! + 3x 1 + x + 3x 1 + x 4 ε(x )
2
2 3 4
On peut ensuite terminer le calcul en regroupant les diérents termes qui vont ensemble suivant
les puissances de x, ce qui donne
f5 (x ) = 3 + x 3 + 3 + x 2 + 3 + 3 + x 3 3!3 +
3
2!
3
2!
+3+3
+x 4 3
4!
+3
3!
+ 2!3+ 3 + 3 + x 4 ε(x )
= 3 + 6x + 15 2
2
x+8 3 x + 658 x 4 + x 4 ε(x )
Noter la disposition des calculs qui permet d'eectuer un minimum d'opérations.
Exemple 5.2.7
Déterminer le développement limité d'ordre 4 en 0 de la fonction f6 (x ) = ln(1 − x ).
La fonction f6 est dérivable sur I =] − ∞, 1[, et sa dérivée donnée par f60 (x ) = − 1−1 x admet un
développement limite d'ordre 3 en 0 : f60 (x ) = −1 − x − x 2 − x 3 + x 3 ε1 (x ).
Donc la fonction f6 admet un développement limite d'ordre 4 en 0 donné en intégrant terme à
terme la partie régulière du développement, soit
x2 x3 x4
f6 (x ) = ln(1 − x ) = −x − − − + x 4 ε2 (x ).
2 3 4
Exemple 5.2.8
Déterminer le développement limité d'ordre 4 en 0 de la fonction f7 : x 7→ 1 .
(1 − x )2
1 = 1 + x + x 2 + x 3 + x 4 + x 5 + x 5 ε (x ).
On sait qu'au voisinage de 0, on a 1 − x 1
Or, la fonction f7 est de classe D (et même plus), au voisinage de 0, et admet donc par la
5
f (x ) = a0 + a1 x + . . . + an x n + x n ε1 (x ) = Pn (x ) + x n ε1 (x )
g (x ) = b1 x + . . . + bn x n + x n ε2 (x ) = Qn (x ) + +x n ε2 (x ).
Alors f ◦ g admet un développement limité d'ordre n en 0 donné par Trn (Pn (Qn (x )) : donc
obtenu en développant l'expression
n
+ . . . + bn x n + . . . + an xn
a0 + a1 b1 x b1 x + . . . + bn ,
en regroupant les termes de même degré et en ne conservant que les termes de degré 6 n.
Preuve du théorème 5.3
Puisque lim g (x ) = 0, le théorème est une conséquence du résultat sur la composition des
x −→0
limites (théorème 3.1) et de l'unicité du développement limité (proposition 5.1).
Exemple 5.2.9
Déterminer le développement limité en 0 et à l'ordre 4 de la fonction dénie par f8 (x ) =
1 .
1 + ln(1 − x )
On sait par l'exemple 5.2.7 que
x2 x3 x4
f6 (x ) = ln(1 − x ) = − x + + + + x 4 ε1 (x ) . (5.9)
2 3 4
Or lim f6 (x ) = 0 et on peut donc, par le théorème 5.3, utiliser le développement limité de
x −→0
1
1 − u au voisinage de u = 0 avec u = f6 :
1
= 1 + u + u 2 + u 3 + u 4 + u 4 ε2 (u ).
1−u
Substituant (5.9) dans ce dernier développement, on trouve que
1
f8 (x ) = 1 + ln(1 = 1
− x) 1 − x + 2 + 3 + x4 + x 4 ε1 (x )
x x
2 3 4
2 3 4
= 1 + x + x2 + x3 + x4 + x + x2 + x3 + x + x2 + x + x 4 ε3 (x )
2 3 4
2 3 2
= 1 + x + 23 x 2 + 73 x 3 + x + x 4 ε3 (x ).
11 4
3
f (x ) = a0 + a1 x + . . . + an x n + x n ε(x )
a1 a
x + . . . + n x n + x n ε(x ))
1
f (x ) = a0 (1 +
a
|0
a{z
0 a0 }
= −u (x )
La preuve du résultat précédent est au moins aussi importante que le résultat lui même. Elle
fournit en eet un moyen de calculer le développement limité de l'inverse quand il existe. Illus-
trons cela sur un exemple.
Exemple 5.2.10
Déterminer le développement limité de la fonction dénie par f9 (x ) = 2 +1 e x en 0 à l'ordre 2.
Par troncature au rang 2, on déduit de (5.6) qu'au voisinage de 0, e x = 1 + x + x2 + x 2 ε1 (x ).
2
On transforme ensuite cette dernière expression pour pouvoir utiliser le développement limité
de t 7→ 31 1 −
1 . Pour cela on écrit que
t
f9 ( x ) = 1
3(1 + x3 + x6 + x 2 ε2 (x ))
2
= 31 x x
1 .
1 + 3 + 6 + x 2 ε2 (x )
2
On pose alors u (x ) = − x3 − x6 − x 2 ε2 (x ) qui tend bien vers 0 losrque x tend vers 0. On peut
2
= 31 − 91 x − 54
1 2
x + x 2 ε6 (x )
En plus de la méthode qu'il fournit à travers sa peuve, le résultat précédent est aussi important
car il permet d'en déduire le développement limité d'un quotient.
Là encore la preuve fournit un moyen pratique pour calculer, lorsqu'il existe, le développe-
ment d'un quotient connaissant celui du numérateur et du dénominateur. Voyons cela sur un
nouvel exemple.
Exemple 5.2.11
Déterminer le développement limité en 0 et à l'ordre 2 de la fonction dénie par f10 (x ) =
ln(1 − x )
2 + ex .
La preuve précédente montre que pour déterminer le développement limité de f10 , il sut de
multiplier les développements de f6 (x ) = ln(1 − x ) avec celui de f9 (x ) = 2+1e x .
Or par les exemples 5.2.7 et 5.2.10 et la troncature de rang 2 pour le premier, on sait que
x2
ln(1 − x ) = −x − + x 2 ε1 (x )
2
1 1 1 1 2
= − x − x + x 2 ε2 (x ).
2 + ex 3 9 54
Ainsi, on obtient
ln(1 − x ) = 1 − 1 x − 1 x 2 + x 2 ε (x )x − x 2 + x 2 ε (x )
2 + ex 3 9 54 2 2 1
= − 3 x − 18 x + x ε3 (x ).
1 1 2 2
x3 x5 x 2n+1
sin x = x − + + · · · + (−1)n + x 2n+2 ε(x ) (5.10)
3! 5! (2n + 1)!
x2 x4 x 2n
cos x = 1 − + + · · · + (−1)n + x 2n+1 ε(x ) (5.11)
2! 4! (2n)!
x3 2x 5
tan x = x + + + x 5 ε(x ) (5.12)
3 15
x2 x3 xn
ln(1 − x ) = −x − − + ··· − + x n ε(x ) (5.13)
2 3 n
1
= 1 + x + x 2 + x 3 + · · · + x n + x n ε(x ) (5.14)
1−x
√ 1 1 1
1 + x = 1 + x − x 2 + x 3 + x 3 ε(x ) (5.15)
2 8 16
Et plus généralement
a(a − 1) a(a − 1) . . . (a − n + 1) n
(1 + x )a = 1 + ax + x2 + · · · + x + x n ε(x )(pour x > −1)
2! n!
(5.16)
x2 xn
e x = 1 + x + + · · · + + x n ε(x ) (5.17)
2! n!
e x + e −x x2 x4 x 2n
ch x = =1+ + + ··· + + x 2n ε(x ) (5.18)
2 2! 4! (2n)!
e x − e −x x3 x5 x 2n+1
sh x = =x+ + + ··· + + x 2n+1 ε(x ) (5.19)
2 3! 5! (2n + 1)!
Dénition 5.3
Si f est dénie sur un intervalle ouvert contenant x0 ∈ R, on appelle développement
limité d'ordre n (n ∈ N) de f au voisinage de x0 , le développement limité d'ordre n
au voisinage de 0 de la fonction h 7→ f (x0 + h).
Remarque 5.4.3
La dénition précédente est relativement simple : on se ramène à ce qu'on sait déja faire en
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Besançon
Chapitre 5. Cours. 73
posant h = x − x0 soit encore x = x0 + h et la fonction x 7→ f (x ) peut être vue comme
h 7→ g (h) = f (x0 + h).
Voyons un premier exemple.
Exemple 5.4.12
Déterminer le développement limité à l'ordre 3 de la fonction cos au voisinage de π3 .
On commence donc par poser x = π3 + h et on écrit dans un premier temps que
√
π π π 1 3
cos(x ) = cos( + h) = cos cos h − sin sin h = cos h − sin h.
3 3 3 2 2
On peut alors utiliser les formules (5.11) et (5.10) à l'ordre 3 donnant les développements
limités en 0 des fonctions cos et sin pour en déduire que
√
h2 h3
π 1 3
cos( + h) = 1− + h ε1 (h) −
3
h − + h ε2 (h)
3
3 2 2 2 6
√ √
1 3 1 3 3
= − h − h2 + h + h3 ε(h).
2 2 4 12
On revient enn en variable initiale (notée x ici), en utilisant que h = x − π3 ce qui donne
√ √
1 3 π 1 π 2 3 π π
cos x = − (x − ) − (x − ) + (x − )3 + (x − )3 ε1 (x )
2 2 3 4 3 12 3 3
avec limπ ε1 (x ) = 0 (avec ε1 (x ) = ε(x − π3 )).
x −→ 3
Pour déterminer un développement limité en x0 , on peut donc en commençant par se ramener
en 0, utiliser ensuite toutes les règles de calculs vues précédement. Dans ce cas, il faudra revenir
en variable initiale à la n du calcul, comme nous l'avons fait dans l'exemple précédent ; pour
être à l'arrivée au voisinage de x0 .
Une autre façon de procéder est d'utiliser directement la formule de Taylor-Young énoncée en
x0 que nous avons vue dans le chapitre précédent (voir proposition 4.12).
Lorsqu'on est au voisinage de l'inni, on ne parle plus de développement limité, mais de
développement asymptotique. La méthode pour déterminer un développement asymptotique
est analogue à celle utilisée pour le développement limité en x0 : on se ramène en 0 en posant
(par exemple) h = x1 et donc x = h1 . Pour x −→ ±∞, on a h −→ 0.
Les développements asymptotiques sont utiles pour déterminer le comportement d'une fonc-
tion au voisinage de l'inni, déterminer d'éventuelles asymptotes horizontales ou obliques, et
déterminer la position relative de la courbe par rapport à l'asymptote.
La déntion est la suivante :
Dénition 5.4
Si f est dénie au voisinage de +∞ (dénition 3.4), on appelle développement asympto-
tique d'ordre n (n ∈ N) de f au voisinage de +∞, le développement limité d'ordre n
au voisinage de 0 de la fonction h 7→ f ( h1 ).
On dénit de même le développement asymptotique de f en −∞.
1 √ 1
e h = 1 + h + h 2 + h 2 ε1 ( h ) et 1 + h2 = 1 + h2 + h2 ε2 (h).
2 2
Donc on en déduit que
1 1 2 1 2
g (h) = 1+h+ h + h ε1 (h) 1 + h + h ε2 (h)
2 2
h 2 2
1 1 2 1 2 1
= 1+h+ h + h + h2 ε3 (h) = (1 + h + h2 + h2 ε3 (h)).
h 2 2 h
On revient alors en variable initiale x pour obtenir qu'au voisinage de
1 1 1
f (x ) = + 1 + h + h ε3 ( h ) = x + 1 + + ε(x ) (5.20)
h x x
avec lim ε(x ) = 0.
x −→+∞
Notez que (5.20) donne (et c'est en partie le but de ce type de calculs) le comportement à
l'inni de la fonction en +∞. On en déduit en eet que la droite d'équation y = x + 1 est
asymptote à la courbe de f .
f (x ) = a (x − x0 )p + (x − x0 )p ε(x ), (5.21)
Proposition 5.5
Si une fonction f dénie dans un voisinage de x0 admet un développement limité de la forme
(5.21) avec a 6= 0 alors f (x ) et a (x − x0 )p sont de même signe pour x susament proche de
x0 .
Preuve de la proposition 5.5
C'est une conséquence directe de la dénition de la limite en utilisant le même type de
raisonnement que pour la proposition 2.3.
Remarque 5.5.4
La propriété précédente s'étend évidement au cas où x0 est inni.
Partie II
Fonctions et Suites.
Exercices.
78 Exercices.
Exercices du chapitre 1 :
énoncés
Exercice 1
√
1. Montrer que √3 ∈/ √
Q.
2. Montrer que 2 + 3 ∈/ Q.
Exercice 2
Résoudre les équations ou inéquations suivantes. Donner dans chaque cas, l'ensemble des
solutions.
1. |x | = |x + 2| 2. |x + 1| = 2|x − 2| 3. |x − 1| 6 3|x − 5|
4. |x + 1| > x + 4 5. |x + 3| < x + |x − 1|.
Exercice 3
1. Montrer que
a/ pour tout x ∈]1, 2[, on a 51 < 1 +1 2x < 31 ; b/ pour tout x ∈ R, on a
e x −cos(x ) x
−1 6 x 2 +1 6 e + 1.
2. Les quantités x , y , z désignent 3 réels arbitraires.
a/ Montrer l'inégalité : x 2 + y 2 > 2xy .
En déduire les inégalités x 2 + 2y 2 + z 2 > 2xy + 2yz puis x 2 + y 2 + z 2 > xy + yz + zx .
b/ Montrer l'inégalité triangulaire : |x + y | 6 |x | + |y |.
Exercice 4
Soient A et B deux parties de R.
1. Montrer que A ∩ B ⊂ A et A ∩ B ⊂ B .
2. Montrer que A ⊂ A ∪ B et B ⊂ A ∪ B .
3. Montrer que si A ∩ B = A alors A ⊂ B .
80 Exercices du chapitre 1 : énoncés
Exercice 5
Dans ce qui suit A ⊂ R. Ecrire la négation des propriétés suivantes en français, puis sous forme
d'une phrase mathématique :
1. a ∈ R est un majorant de A.
2. A est majorée.
3. b ∈ R est un minorant de A.
4. A est minorée.
Exercice 6
On considère la suite de terme général un = 1 − n12 , n ∈ N∗ et on dénit l'ensemble
A = {un ; n ∈ N∗ }. Montrer que pour tout t < 1, on peut trouver un entier n0 pour lequel
un0 > t . En déduire que Sup (A) = 1.
Exercice 7
Le but de cet exercice est de manipuler les notions de majorant, borne sup etc... sur quelques
exemples. On ne vous demande pas de démontrer ce que vous obtenez.
Dans chacun des cas suivants préciser si l'ensemble A ⊂ R est minoré, majoré, borné, a un plus
grand élément, un plus petit élément,
n une o borne supérieure, une borne inférieure :
1. A = [1, 3[∪{0}. 2. A = n1 , n ∈ N∗ . 3. A =] − ∞, 2[.
Exercice 8
Montrer que si une partie A de R admet un plus grand élément E alors Sup (A) = E .
Exercice 9
Soient A et B deux parties non vides de R vériant ∀(a, b ) ∈ A × B , a 6 b.
1. Montrer que sup (A) et inf (B ) existent.
2. Montrer que sup (A) 6 inf (B ).
3. On suppose de plus que ∀ε > 0, ∃a ∈ A, ∃b ∈ B tels que b − a < ε. Montrer que
sup (A) = inf (B ).
Exercice 10
Soient A et B deux parties non vides bornées de R.
1. On note −A = {−a ∈ R ; a ∈ A}. Montrer que inf (−A) = −sup (A).
2. On note A + B = {a + b ∈ R ; a ∈ A, b ∈ B }. Montrer que sup (A + B ) = sup (A) + sup (B )
et que inf (A + B ) = inf (A) + inf (B ).
3. Montrer que si A ⊂ B , alors sup (A) 6 sup (B ).
4. Montrer que sup (A ∪ B ) = Max (sup (A), sup (B )).
5. On suppose de plus dans cette question que A ∩ B 6= Ø. Montrer que sup (A ∩ B ) 6
Min(sup (A), sup (B )). En considérant le cas A = {1, 3} et B = {1, 2}, montrer que
sup (A ∩ B ) 6= Min(sup (A), sup (B )).
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Exercices du chapitre 1 : Nombres réels. 81
Exercice 11
p+q + p−q+1 = p
h i h i
Montrer que ∀p , q ∈ N, (les crochets désignent ici la partie
2 2
entière).
Exercice 1
1. Raisonner comme dans la proposition 1.1 en utilisant que tout entier est de la forme 3m,
3m + 1 ou 3m + 2.√ √
2. Remarquer que 3 − 2 = √2+1 √3 .
Exercice 2
1, 2 et 3 élever au carré
4. Discuter suivant le signe de x + 4.
5. Faire un tableau de signe pour retirer les valeurs absolues.
Exercice 3
1a. Partir de 1 < x < 2 et faire apparaitre l'expression cherchée en eectuant des opérations
élémentaires utilisables pour les inégalités.
1b. Mêmes types de choses que dans la question précédente en utilisant de plus les propriétés
des fonctions de référence cos et exp .
2a. Pour la première inégalité, utiliser les identités remarquables.
2b. Elever au carré.
Exercice 4
1, 2 et 3 Si M et N sont deux ensembles pour montrer que M ⊂ N, on peut montrer que
tout élément de M est un élément de N .
Exercice 5
Commencer par écrire les propriétés énoncées avant de chercher la négation.
Exercice 6
Utiliser la première caractérisation de la borne supérieure (théorème 1.2)
83
84 Exercices du chapitre 1 : coups de pouce pour démarrer
Exercice 8
Utiliser la dénition d'un plus grand élément ainsi que la caractérisation de la borne supérieure
(théorème 1.2).
Exercice 9
1. Noter que si on se donne un élément b0 de B alors A est majoré par b0 et donc A est une
partie majorée.
2. Montrer dans un premier temps que sup (A) 6 b pour tout b ∈ B . Utiliser pour cela la
dénition de sup (A).
3. Montrer que inf (B ) satisfait la caractérisation de la borne supérieure sous la forme du
corollaire 1.3.1.
Exercice 10
1. Montrer que (−sup (A)) vérie la caractérisation de la borne inférieure de l'ensemble (−A)
(théorème 1.3).
2. Montrer que (sup (A)+ sup (B )) vérie la caractérisation de la borne supérieure de l'ensemble
(A + B ) (théorème 1.2).
3. Commencer par montrer que si a ∈ A alors a 6 sup (B ).
4. Montrer que si c ∈ A∪B alors c 6 Max (sup (A), sup (B )) puis montrer que Max (sup (A), sup (B ))
vérie la caractérisation de la borne supérieure de l'ensemble (A ∪ B ) (théorème 1.2) (pour cela
on pourra distinguer les cas sup (A) > sup (B ) et sup (A) 6 sup (B )).
5. Pour le début de la question, remarquer que si x ∈ A ∩ B alors x 6 sup (A) et x 6 sup (B ).
Exercice 11
Distinguer les cas p + q pair (p + q = 2n) et p+q impair (p + q = 2n + 1) et utiliser que si
n ∈ N alors [n + 21 ] = n
Exercices du chapitre 2 :
énoncés
Exercice 1
On considère l'ensemble B = {un , n > 0} où un = nn − 1
+ 1.
1. L'ensemble B est-t-il borné ?
2. L'ensemble B admet-t-il un plus petit élément ?
3. Justier l'existence de Sup (B ).
4. A l'aide du théorème de caractérisation de la borne supérieure, démontrer que Sup (B ) = 1.
Exercice 2
Utiliser la dénition
√ de la limite pour montrer que
n+ n
1. lim = 1;
n−→+∞n+1 n
n + (−1)
2. lim = 1.
n−→+∞ n + 1
Exercice 3
Montrer que si lim u = u et lim vn = v alors lim (un + vn ) = u + v (partie 1) de la
n−→+∞ n n−→+∞ n−→+∞
proposition 2.4).
Exercice 4
Montrer que la suite de terme général un = cos (π n) diverge :
1. en utilisant la dénition de la convergence d'une suite (dénition 2.3) ;
2. en utilisant les sous-suites (proposition 2.7).
Exercice 5
Soit (un )n≥0 une suite de R. Ecrire la négation des propriétés suivantes :
1. (un ) est majorée. 2. (un ) n'est pas minorée. 3. (un ) converge vers l ∈ R.
86 Exercices du chapitre 2 : énoncés
Exercice 6
Les énoncés suivants sont-ils vrais (le montrer ou donner le résultat du cours permettant de
l'armer) ou faux (donner un contre-exemple) ?
1. Toute suite convergente est monotone.
2. Pour qu'une suite converge, il sut qu'elle soit monotone et bornée.
3. Si (un ) est croissante et un ≤ ` pour tout n ∈ N alors (un ) converge vers `.
4. Si lim un = `u , lim vn = `v et que pour tout n ∈ N, un 6 vn alors `u 6 `v .
n−→∞ n−→∞
5. Si lim un = `u , lim vn = `v et que pour tout n ∈ N, un < vn alors `u < `v .
n−→∞ n−→∞
6. Si (un ) converge vers ` et si (vn ) n'a pas de limite réelle alors (un + vn ) n'a pas de limite
réelle.
7. Si un+1 = f (un ) avec f : R −→ R croissante alors (un ) est monotone.
Exercice 7
Soit la suite dénie par un = 2n n+ 1 (1 + (−1)n ), pour tout n ∈ N. Montrer que l'on
peut extraire de la suite (un ) deux sous-suites convergentes. En déduire que la suite (un ) est
divergente.
Exercice 8
Soient (un ) et (vn ) deux suites dénies par u0 = 1, v0 = 12 et pour tout entier n,
un+1 = un +3 2vn
(
vn+1 = un +4 3vn
1. Montrer que la suite (un − vn ) est géométrique et déterminer sa limite.
2. Justier le fait que un − vn < 0 pour tout n et en déduire que les suites (un ) et (vn ) sont
adjacentes.
3. Etudier la suite dénie par wn = 3un + 8vn . En déduire les limites de (un ) et (vn ).
Exercice 9
On considère la suite dénie par
un+1 = un2 , ∀n ∈ N∗
u0 = 3/4.
1. Déterminer les limites possibles de la suite (un )n .
2. Montrer que (un )n est bornée et décroissante.
3. En déduire que la suite converge et préciser la valeur de sa limite.
Exercice 10
On considère la suite (un ) dénie pour tout n ∈ N par
1 4
un+1 = 2 un + un , ∀n > 0
u0 = 3
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Exercices du chapitre 2 : Suites réelles. 87
1. Montrer que pour tout n ∈ N, un > 2.
2. Montrer que la suite (un ) est strictement décroissante.
3. En déduire que (un ) est convergente. Déterminer sa limite.
Exercice 11
On considère la suite dénie par un+1 = aun + b avec a 6= 1 et b deux réels donnés.
1. Montrer que un = an (u0 + a−1b )− b .
a−1
2. Cette suite est-elle convergente ?
3. Etudier la convergence de la suite dénie par un = 4n − 3n , n ∈ N.
Exercice 12
Utiliser la dénition 2.8 pour montrer que :
1. la suite ( n1 )n est de Cauchy ;
n
1
2. la suite de terme général hn = h2n − hn
X
n'est pas de Cauchy (on pourra regarder et
k =1
k
1
utiliser n+ 1
p > 2n pour 1 ≤ p ≤ n). En déduire qu'elle ne converge pas.
Exercice 13
un
Montrer que si la suite numérique (un ) est de Cauchy alors lim = 0.
n−→+∞ n
Exercice 14
1. Justier le fait que si la suite (un ) converge alors les deux suites (u2n ) et (u2n+1 ) convergent.
Pourquoi la réciproque n'est-elle pas juste ? Comment la modier pour que la proposition ainsi
obtenue soit vraie ? La démontrer.
2. Soit (un ) une suite de R telle que (u2n ), (u2n+1 ) et (u3n ) convergent. Montrer que (un )
converge.
Exercice 15
On considère la suite (Sn ) dénie par
S1 = 1,
.
∀n > 1, Sn+1 = Sn + √n1+1
Exercice 17
√
(n−1)!
Etudier la monotonie des suites de terme général un = √ √ √
(1+ 1)(1+ 2)...(1+ n)
et vn = n+1
1 1
+ n+2 +
· · · + 21n . Montrer que ces deux suites convergent.
Exercice 18
Soit a ∈ R un nombre réel tel que a > 0. Discuter suivant les valeurs de a
√ √
lim n3 + an2 + 1 − n n
n−→+∞
Exercice 1
Montrer que la suite est majorée par 1 et croissante.
Utiliser les théorèmes 1.4 (question 3) et 1.2 (question 4).
Exercice 2
Pour appliquer la dénition 2.3 (et avec les notation de celle-ci) : xer ε > 0 et montrer qu'on
peut alors trouver N ∈ N tel que la propriété ∀n ∈ N, (n > N ⇒ |un − `| < ε) soit vériée.
Exercice 4
1. Raisonner par l'absurde : supposer qu'elle converge et montrer que pour certaines valeurs
de ε > 0 on obtient une incompatibilité.
2. Montrer que la suite admet deux suites extraites qui ne convergent pas vers la même limite.
Exercice 5
Penser à formuler la négation en français pour la confronter à la phrase mathématique obtenue.
Exercice 6
A défaut de coup de pouce, voici les réponses : à vous de les montrer.
1. FAUX ; 2. VRAI ; 3. FAUX ; 4. VRAI ; 5. FAUX ; 6. VRAI ; 7. VRAI.
Exercice 7
Trouver deux sous-suites qui ne convergent pas vers la même limite.
Exercice 8
1. Montrer que le rapport un+1 −vn+1
un −vn reste constant pour tout n.
2. Expliciter la suite (un − vn ) en fonction de son premier terme. Exprimer alors un+1 − un en
89
90 Exercices du chapitre 2 : coups de pouce pour démarrer
fonction de un − vn .
3. Montrer que la suite (wn ) est constante et utiliser la convergence des suites (un ) et (vn )
données par la question précédente.
Exercice 9
1. Chercher les points xes de x 7→ x 2 .
2. Avant tout faites un dessin pour savoir ce qu'il faut montrer.
3. Appliquer le corollaire 2.3.1.
Exercice 10
1. Procéder par récurrence.
2. Etudier le signe de un+1 − un .
3. Appliquer le corollaire 2.3.1.
Exercice 11
1. Procéder par récurrence.
2. Discuter suivant les valeurs des paramètres.
3. Factoriser.
Exercice 12
1. Utiliser la dénition 2.8 d'une suite de Cauchy.
2. Vous permet de voir si vous avez compris l'exemple 2.6.5.
Exercice 13
Première méthode : utiliser la proposition 2.9.
Seconde méthode : utiliser la dénition 2.8 d'une suite de Cauchy.
Exercice 14
1. Utiliser la proposition 2.7.
Pour que l'armation devienne vraie, il faut évidement supposer de plus que les deux limites
sont les mêmes : utiliser la dénition de la limite pour le prouver.
Exercice 15
1. Procéder par récurrence.
2. Là encore utiliser une récurrence.
3. Calculer et utiliser la dénition 2.7 des suites adjacentes.
CT U C entre de T élé-enseignement U niversitaireFranche-ComtéBesançon
Besançon
Exercices du chapitre 2 : Suites réelles. 91
Exercice 16
Si a = b utiliser la dénition 2.3 de la limite.
Si a 6= b, supposer par exemple que a > b et utiliser la proposition 2.3.
Exercice 17
u
Calculer un+1 d'une part et (vn+1 − vn ) d'autre part.
n
Pour vn , montrer que pour tout n, on a vn 6 1.
Exercice 18
Utiliser la quantité conjuguée.
Exercices du chapitre 3 :
énoncés
Exercice 1
Démontrer
√ directement, c'est à dire en utilisant la dénition de la limite que
1. lim 1 − x 2 = 1.
x −→0
1+x 1
2. lim = .
x −→+∞ 1 + 3x 3
Exercice 2
Calculer les limites suivantes :
Exercice 3
Soit f : R∗ −→ R telle que f (x ) = sin 2π
x . Prouver que la limite de f en 0 n'existe pas.
Exercice 4
Pour x ∈ R, E (x ) désigne la partie entière de x .
1
1. Déterminer si elles existent lim xE (x ), lim xE ( ).
x −>0 x −>+∞ x
1
2. Montrer que lim xE ( ) = 1 (indication : 0 6 t − E (t ) 6 1, ∀t ∈ R).
x −>0 x
3. Déterminer si elle existe lim x +2E (x ) .
3
x →+∞ 2x (x + 1)
4. Déterminer si elle existe lim x +2E (x ) .
3
x →0 2x (x + 1)
94 Exercices du chapitre 3 : énoncés
Exercice 5
x 61
0 si
Démontrer que la fonction f (x ) = n'est pas continue en x = 1.
1 si x >1
1. En utilisant la dénition.
2. En utilisant la caractérisation par les suites.
Exercice 6
1. Montrer en utilisant la dénition de la limite que l'application f dénie pour tout x ∈ R par
f (x ) = x 2 est continue en 0.
3
2. Soit g : R −→ R une fonction vériant lim g (x ) = 5. Calculer lim g (2 + ).
x −→2 n−→+∞ n
3
3. Soit g : R −→ R une fonction vériant lim g (2+ ) = 5. Peut-on en déduire lim g (x ) ?
n−→+∞ n x −→2
si x < 0
0
4. La fonction h : R −→ R dénie par h(x ) = x (2 − x ) si 0 6 x 6 1 est-elle continue
1 si x > 1
aux points 0 et 1 ?
Exercice 7
1. La somme de deux fonctions non continues peut-elle être continue ?
2. Peut-on avoir f non continue mais |f | continue ?
3. Peut-on avoir f continue mais |f | non continue ?
4. Peut-on armer que si f et f + g sont continues alors g est continue ?
5. Peut-on armer que si f et f ◦ g sont continues alors g est continue ?
Exercice 8
Soit f : R −→ R continue et périodique. Montrer que f est bornée.
Exercice 9
Pour α réel strictement positif et β entier relatif on dénit sur R∗ la fonction f par
xβ x <0
(
si
f (x ) = sin(x )
xα si x >0
Déterminer les valeurs de α et β pour lesquelles la fonction f est prolongeable par continuité
en x0 = 0.
Exercice 10
Soit f une application R → R, continue en 0, telle que ∀a, b ∈ R, f (a + b ) = f (a)f (b ).
1. Montrer que soit f (0) = 1, soit f (x ) = 0 pour tout x ∈ R.
2. Montrer que f est continue sur R.
CT U C entre de T élé-enseignement U niversitaireFranche-ComtéBesançon
Besançon
Exercices du chapitre 3 : Limites et continuité de fonctions. 95
Exercice 11
Soit f : [0, 1] −→ R une application croissante et vériant
∀x ∈ [0, 1], 0 6 f (x ) 6 1.
Exercice 1
1. Utiliser la dénition 3.1 : xer ε > 0 et trouver η tel que la propriété énoncée soit vériée.
2. La démarche est la même que dans la première question en utilisant cette fois la dénition
3.10.
Exercice 2
tan(u )
1. Utiliser lim = 1.
u−→0 u
ln(1 + u )
2. Utiliser lim = 1 et lim uln3 (u ) = 0.
u−→0 u u−→0
sin(u ) eu − 1
3. Utiliser lim = 1 et lim = 1.
u−→0 u u−→0 xu
4. Utiliser que par dénition 1 + x1 = e xln(1+ x ) .
1
Exercice 3
Utiliser le théorème 3.2.
Exercice 4
1. Utiliser que E (u ) = 0 dès lors que
u ∈ [0, 1[.
2. Remarquer que 1 − xE ( x1 ) = x x1 − E ( x1 ) .
3. Commencer par montrer que pour tout x > 0, on a 2x (xx2 +1) 6 2x E(x(2x+1)
)
6 2x (xx+1
2 +1) .
97
98 Exercices du chapitre 3 : coups de pouce pour démarrer
Exercice 5
1. Ecrire ce que signie la non continuité de f en 1 (nier la propriété 3.11).
2. Utiliser le théorème 3.2 pour montrer que lim f (x ) 6= f (1).
x −→1
Exercice 6
1. Fixer ε > 0 et chercher η pour que la propriété 3.11 soit vériée.
2. Intuitivement évident : comment le justier ?
3. La réponse est évidement NON : pourquoi ?
4. Utiliser les limites à droite et à gauche.
Exercice 7
Voici les réponses...à vous de les justier. Noter que des dessins peuvent aider à trouver des
contre-exemples.
1. OUI ; 2. OUI ; 3. NON ; 4. OUI ; 5. NON.
Exercice 8
Si T > 0 est la période de f alors f est bornée sur [0, T ] : pourquoi ? Remarquer alors que
pour tout y ∈ R, il existe n ∈ Z tel que y − nT ∈ [0, T ].
Exercice 9
Utiliser les limites à droite et à gauche en x0 .
Exercice 10
1. Commencer par montrer que pour tout x ∈ R, f (x )(1 − f (0)) = 0.
2. Commencer par montrer que pour a ∈ R xé on a lim f (a + b) = f (a)f (0).
b−→0
Exercices du chapitre 4 :
énoncés
Exercice 1
Etudier suivant la valeur du paramètre réel a > 0, la dérivabilité de la fonction f : R −→ R
dénie ∀x ∈ R par f (x ) = |x |a .
Exercice 2
Pour a, b et c paramètres réels, on considère la fonction f : R −→ R dénie pour tout x ∈ R
par
bx + c si x < 0
(
f (x ) =
(1 + x )a si x ≥ 0
Exercice 3
Une application f continue de R dans R est dite höldérienne d'exposant α > 0 si :
1. Montrer que si f est höldérienne d'exposant α alors elle est continue sur R.
2. On suppose maintenant que f est höldérienne d'exposant α > 1.
Montrer qu'une telle fonction est dérivable et donner l'expression de sa dérivée. En déduire une
caractérisation des fonctions höldérienne d'exposant α > 1.
100 Exercices du chapitre 4 : énoncés
Exercice 4
Calculer la dérivée des applications suivantes :
1. f1 : R → R 2. f2 : R → R
x 7→ (x 3 + 2x − 7)e x x 7→ x 2 (x + 1)n avec n ∈ N∗
3. f3 : R → R 4. f4 : R → R
x 7→ cos 3 x sin2 x x 7→ e 2x cosx
5. f5 : R − {−1} → R 6. f6 : R − {−1, 1} → R
x 7→ x + 13 x 7→ 2 1
2
(x + 1) x −1
Exercice 5
Déterminer le domaine de dénition et calculer la dérivée des fonctions
√
1.f (x ) = 1 − cos 3 x 2.g (x ) = ln (cos (x )).
Exercice 6
Soit n ∈ N. Calculer la dérivée n-ième de la fonction f (x ) = x 2 e x .
Exercice 7
(
x 2 sin x1 si x 6= 0
On considère la fonction f dénie par f (x ) =
0 si x = 0
1. Montrer que f est dérivable sur R et calculer sa dérivée.
2. La dérivée de f est-elle continue sur R ?
Exercice 8
On considère la fonction dénie sur R par f (x ) = x + e x .
1. Montrer que f est srictement croissante sur R.
2. En déduire que f est bijective de R dans R. On note g la bijection réciproque associée.
3. Calculer g 0 (1) et g 00 (1).
Exercice 9
Soit f : [a, b ] −→ R. Trouver des contre-exemples au théorème de Rolle montrant qu'il est
nécessaire que
(i) la fonction f soit continue sur [a, b] ;
(ii) la fonction f soit dérivable sur ]a, b[ ; Dans chaque cas, on cherchera un contre-
(iii) la fonction f vérie f (a) = f (b).
exemple ne violant que l'hypothèse mentionnée, les autres restant vériées.
Exercice 11
f f (0) = f (0) = 0
0
Soit une fonction dérivable de R dans R. On suppose que et qu'il existe
a > 0 tel que f (a) = 0.
f (x ) si x 6= 0
(
1. Montrer que g dénie par g (x ) = x vérie les hypothèses du théorème de
0 si x = 0
Rolle sur [0, a].
2. Montrer qu'il existe un point de la courbe représentative de f, diérent de l'origine, pour
lequel la tangente à la courbe passe par l'origine.
Exercice 12
Soit f dénie sur R par f (t ) = t .
1 + t2
1. Appliquer le théorème des accroissements nis à f sur le segment d'extrémités x et y.
2. Montrer que pour tout x , y ∈ R, 1+xx 2 − 1+yy 2 6 |x − y |.
Exercice 13
Soient a > 0 et x > 1 deux réels.
1. Montrer qu'il existe c ∈]x a/2 , x a [ tel que
1
ln(x a/2 ) − ln(x a ) = (x a − x a/2 ) .
c
ln(x )
2. Utiliser la question précédente pour retrouver que lim = 0.
x −→+∞ xa
Exercice 14
Soit (un ) la suite réelle donneé par
un+1 = cos un , ∀n ∈ N
u0 = 1
n
2. ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ R∗+ , 1 + xn! < e x .
Exercice 16
On considère une application f : R −→ R continue sur [0, 1] et vériant
f ([0, 1]) ⊂ [0, 1]. (∗)
2. Montrer, à l'aide du théorème des accroissements nis, que ce point xe est unique.
On note l ∈ [0, 1] le point xe de f et on dénit par récurrence la suite (un ) en posant pour
tout n ∈ N,
un+1 = f (un ),
(∗ ∗ ∗)
u0 ∈ [0, 1].
3. Montrer que pour tout n ∈ N, |f (un ) − l | 6 r n |u0 − l |.
4. En déduire que lim un = l .
n−→+∞
Exercice 1
Commencer par ôter la valeur absolue.
Revenir à la dénition pour étudier la dérivabilité en 0.
Exercice 2
1. Utiliser limite à droite et à gauche en 0.
2. Commencer par montrer que f a une dérivée à droite et une dérivée à gauche en 0.
Exercice 3
1. Pour montrer la continuité en x0 , écrire (II.1.1) pour y = x0 .
2. Pour montrer que f est dérivable en x0 , faites apparaître le taux d'accroissement de la
fonction en x0 à partir de (II.1.1). Utiliser alors que 1 − α > 0.
Exercice 6
Utiliser la formule de Leibniz (théorème 4.2).
Exercice 7
1. Pour étudier la dérivabilité en 0 utiliser le taux d'accroissement en ce point.
2. Etudier les limites à gauche et à droite en 0 de la dérivée.
Exercice 8
1. Calculer f 0 .
2. Utiliser le théorème 3.7.
3. Utiliser le théorème 4.1.
103
104 Exercices du chapitre 4 : coups de pouce pour démarrer
Exercice 9
1. Utiliser la proposition 4.8 et le corollaire qui lui fait suite.
2. Utiliser le théorème 3.7.
3. Utiliser la formule donnée dans la théorème 4.1.
Exercice 10
Raisonner par l'absurde en supposant qu'il existe deux racines distinctes.
Exercice 11
1. Pour la continuité de g en 0 utiliser la dérivabilité de f en ce point.
2. La question précédente le permettant, commencer par appliquer le théorème de Rolle à g.
Ecrire ensuite l'équation de la tangente à la courbe de f au point d'abscisse 0. Comparer.
Exercice 12
2. Appliquer la proposition 4.9.
Exercice 13
1. Utiliser le théorème des accroissements nis (théorème 4.4).
2. Commencer par montrer que la relation de la question précédente peut-être mise sous la
ln(x ) 2(1 − x −a/2 )
forme et noter que c1 6 x −a/2 .
xa = ac
Exercice 14
1. Montrer la propriété par récurrence.
2. Etudier la fonction f : x 7→ cos(x ) − x sur [0, 1].
3. Reprendre la question précédente en remplaçant n par (n − 1) puis par (n − 2)....à vous de
jouer !
Exercice 15
1. Appliquer la formule de Taylor-Lagrange au cosinus sur le segment d'extrémités 0 et x .
2. Appliquer la formule de Taylor-Lagrange à la fonction exponentielle sur le segment [0, x ].
Exercice 16
1. Traiter séparément le cas f (0) = 0 ou f (1) = 1 et le cas f (0) 6= 0 et f (1) 6= 1.
2. Supposer qu'il y ait deux points xes distincts x1 et x2 et utiliser le théorème des accroisse-
ments nis (théorème 4.4).
3. Montrer la propriété par récurrence.
Exercices du chapitre 5 :
énoncés
Exercice 1
Utiliser la formule de Taylor-Young pour retrouver le développement limité de la fonction sinus
au voisinage de 0 à l'ordre n
x3 x5 x 2n+1
sin x = x − + + · · · + (−1)n + x 2n+2 ε(x ).
3! 5! (2n + 1)!
Exercice 2
Donner le développement limité à l'ordre n de 1
1+x 2
, en déduire celui la fonction arctan.
Exercice 3
Déterminer le développement limité
√ demandé pour les fonctions f suivantes :
1. à l'ordre 3 en 0 pour f (x ) = 9 + x ln(1 + 3x ) ;
2. à l'ordre 4 en 0 pour f (x ) = e x −x ;
2
Exercice 4
Déterminer les développements limités des fonctions suivantes :
1. f1 (x ) = e 1−x −1 en 0 à l'ordre 2 ;
1
sin (x )
2. f2 (x ) = ln x en 0 à l'ordre 4 ;
√
3. f3 (x ) = 2 + 3 + x en 1 à l'ordre 2 ;
p
Exercice 6
Trouver si elles existent, les limites suivantes :
Exercice 7
ln(cos (x ))e 1+x .
1
Exercice 8
On considère les fonctions f1 et f2 dénies par f1 (x ) = x 1 − 2x et
q
2
3 f2 (x ) = Arctan(x ).
Déterminer la position relative des graphes de f1 et f2 au voisinage de 0.
Exercice 9
√
On considère la fonction g dénie sur R par g (x ) = x 2 + 4 − 1 et on note Cg sa courbe
représentative.
1. Déterminer l'équation de la tangente à Cg au point d'abscisse 0. Préciser la position relative
de Cg par rapport à celle-ci.
2. Montrer que Cg admet en +∞ une asymptote dont on donnera l'équation. Préciser la
position relative de Cg par rapport à celle-ci. Même question en −∞.
Exercice 1
f (p) (x ) = (−1) 2 sin x f (p) (x ) =
p
Vérier que pour tout entier p, on a pour p pair, et
p −1
(−1) 2 cos x pour p impair.
Exercice 2
Partir de la formule (5.14) et du théorème 5.2.
Exercice 3
1. Partir des formules (5.13) et (5.15) et du théorème 5.1.
2. Ecrire que f (x ) = e x e −x et utiliser la formule (5.17) et le théorème 5.1.
2
3. Mettre f sous la forme ln(2) + ln(1 + u ) pour utiliser la formule (5.13) et le théorème 5.3.
4. Modier l'expression de f pour utiliser la formule (5.16).
5. Uiliser la formule de Taylor-Young (4.12) ou vous ramener en 0.
Exercice 4
1. Utiliser les formules (5.14), (5.17) et le théorème 5.3.
2. Commencer par développer sinx(x ) puis utiliser le √théorème 5.3.
3. Se ramener en 0 pour pouvoir utiliser le DL de 1 + u (formule (5.15)).
4. Commencer par développer cos (x ) + 2sin(x ) puis (5.13) utiliser et le théorème 5.3.
5. Utiliser 4. et le théorème 5.5.
Exercice 5
1. Utiliser la proposition 4.1 pour faire le rapport des DL d'ordre 1 au point 1.
2. Utiliser le DL d'ordre 1 de chaque fonction.
3. Utiliser le DL d'ordre 3 du numérateur.
111
112 Exercices du chapitre 5 : coups de pouce pour démarrer
Exercice 6
Utiliser les développements limités des fonctions pour lever les indéterminations.
Exercice 7
Soit g dénie pour 0 < |x | < π par
2
1. Remarquer que g (x ) = ln(cos2(x )) e 1+x et donc pour obtenir le développement limité de g
1
x
en 0 à l'ordre 2, il sut d'écrire celui de ln(cos (x )) à l'ordre 4 et celui de e 1+x à l'ordre 2.
1
Exercice 8
Ecrire le développement limité de la diérence pour trouver une partie régulière non identique-
ment nulle (c'est ce qui donne l'ordre auquel il faut aller ici)...il faut ici aller jusqu'à l'ordre
5.
Exercice 9
1. Ecrire le DL d'ordre 2 et utiliser la proposition 4.1.
2. Ecrire le développement
√ asymptotique en ±∞. Astuce : on peut faire un seul calcul en
utilisant que u = |u |.
2
Partie III
Fonctions et Suites.
Corrigé des exercices.
114 Corrigé des exercices.
Exercice 1 √
1. Raisonnons par l'absurde en supposant que 3 ∈ Q.
Supposons donc qu'il existe un nombre rationnel x ∈ Q tel que x 2 = 3.
Comme (−x )2 = 3, on peut supposer x > 0.
p
Puisque x ∈ Q, on peut écrire x = q sous forme irréductible avec p et q entiers.
Or x 2 = 3 et donc p 2 = 3q 2 . Ceci montre que p 2 est divisible par 3 et donc que nécessairement
p l'est aussi. En eet, si p n'est pas de la forme p = 3m, il est soit de la forme 3m + 1, soit de
la forme 3m + 2. Supposons par exemple que p = 3m + 1. Dans ce cas, élevant au carré, on
obtient p 2 = (3m + 1)2 = 3m(3m + 2) + 1 = 3` + 1 et donc p 2 n'est pas divisible par 3 ce qui
est impossible (le même raisonnement marche pour 3m + 2).
Ainsi il existe k entier tel que p = 3k et donc puisque p 2 = 3q 2 , on en déduit que 9k 2 = 3q 2 ,
soit q 2 = 3k 2 .
En conclusion on a obtenu que p et q sont tous deux divisibles par 3 ce qui n'est pas possible
p
puisque q est irréductible et donc x ∈ / Q.
√ √
2. Raisonnons par l'absurde en supposant 2 + 3 = r ∈ Q.
√ √ √ √
Alors on aurait √ 1 √ = 3 − 2 = 1r ∈ Q et donc 3 = 1r + 2.
2+ 3 √ √
Mais alors en élevant au carré, on obtiendrait 3 = r12 + 2 r 2 + 2, soit 2 = 2r 1 − 1r et donc
√
2 ∈ Q ce qui est impossible compte tenu de la proposition 1.1.
Exercice 2
1. Puisque toutes les quantités sont positives, l'égalité |x | = |x + 2| équivaut à x 2 = (x + 2)2
soit x 2 = x 2 + 4x + 4 et donc x = −1. Ainsi l'ensemble des solutions est ici le singleton
S = {−1}.
2. Là aussi toutes les quantités sont positives et l'égalité |x + 1| = 2|x − 2| équivaut donc à
(x + 1)2 = 4(x − 2)2 soit (x + 1)2 − (2x − 4)2 = 0 donc (x + 1 − 2x + 4)(x + 1 + 2x − 4) = 0
donc (5 − x )(3x − 3) = 0 soit x = 5 ou x = 1.
L'ensemble des solutions est donc S = {1 , 5}.
3. Là aussi toutes les quantités sont positives et le fait d'avoir une inégalité ne change donc
rien quant à la méthode. On élève au carré et l'inégalité |x − 1| 6 3|x − 5| est équivalente à
(x − 1)2 6 (3x − 15)2 donc (3x − 15)2 − (x − 1)2 > 0 soit puisque (3x − 15)2 − (x − 1)2 =
116 Corrigé des exercices du chapitre 1.
(3x − 15 + x − 1)(3x − 15 − x + 1) = (4x − 16)(2x − 14) = 8(x − 4)(x − 7), l'inégalité
(x −4)(x −7) > 0 il s'agit d'un produit de monôme qui est donc positif sur S =]−∞, 4]∪[7, +∞[
4. Le signe des deux membres de l'inégalité n'étant pas forcément identiques, il faut distinguer
deux cas :
Soit x + 4 < 0 et dans ce cas l'inégalité est toujours vraie car : |x + 1| > x| {z
+ 4}. Dans ce
| {z }
>0 <0
cas l'ensemble des solutions est donné pas x + 4 < 0, soit S1 =] − ∞, −4[.
Soit x + 4 > 0 et dans ce cas les deux membres de l'inégalité sont positifs et on peut
donc élever au carré, pour obtenir l'inégalité équivalente : (x + 1)2 > (x + 4)2 donc
0 > (x + 4)2 − (x + 1)2 = 3(2x + 5) ce qui donne x < − 25 sachant que x + 4 > 0 (donc
x > −4), on trouve ainsi que pour ce cas x doit vérier −4 6 x < − 25 S2 = [−4, − 52 [.
Puisqu'on peut être dans l'un des deux cas précédents, l'ensemble des solutions est donné par
S = S1 ∪ S2 =] − ∞, −4[∪[−4, − 52 [=] − ∞, − 25 [.
5. Ici l'élévation au carré n'est guère possible car on ne peut déterminer simplement le signe
des diérentes quqatités. On va donc devoir retirer les valeurs absolues et pour cela il nous faut
trouver le signe de chaque quantité qui apparait sous une valeur absolue. La méthode générale
pour faire cela est couteuse en nombre de calculs et n'est à utiliser qu'en dernier recourt.
On va donc faire un tableau de signe permettant d'enlever ces valeurs absolues :
x −∞ −3 1 +∞
|x + 3| −x − 3 −x − 3 x +3
|x − 1| −x + 1 −x + 1 x −1
cas 1 2 3
Exercice 3
Corrigé des exercices du chapitre 1 : Nombres réels. 117
1a. Si 1 < x < 2 alors 3 < 1 + 2x < 5 et puisque tout est positif, on peut passer aux inverses,
soit : 1
5
< 1 +1 2x < 31 .
On pouvait aussi utiliser le fait que la fonction dénie par f (x ) = 1 +1 2x est strictement
décroissante sur ]1, 2[ et donc pour tout x ∈]1, 2[, f (2) < f (x ) < f (1).
b/ Pour tout x ∈ R, on a −1 6 − cos(x ) 6 1 et 0 6 e x et donc en ajoutant ces inégalités on
trouve 0 − 1 6 e x − cos(x ) 6 e x + 1.
De plus, 0 < x 21+1 6 1 et on peut donc multiplier la dernière inégalité obtenue par x 21+1 , pour
e x −cos(x )
obtenir que −1 6 x 2 +1 6 ex 2 +1 6 e x + 1.
x +1
2a. On commence par remarquer que pour tout x , y ∈ R, (x − y )2 > 0 et donc en développant
x 2 + y 2 − 2xy > 0 ce qui donne bien l'inégalité x 2 + y 2 > 2xy .
Pour la seconde inégalité, on utilise que d'une part x 2 + y 2 > 2xy et que d'autre part
y 2 + z 2 > 2yz ce qui, par addition, donne x 2 + 2y 2 + z 2 > 2xy + 2yz .
Enn pour la dernière des trois inégalités cherchées, on ajoute à ll'inégalité précédente, l'inégalité
x 2 + z 2 > 2zx puis on simplie par 2.
2b. Commençons par noter que puisque les deux membres de l'inégalité cherchée sont positifs,
celle-ci est équivalente à |x + y |2 6 (|x | + |y |)2 .
Or, on a |x + y |2 = x 2 + y 2 + 2xy tandis que (|x | + |y |)2 = x 2 + y 2 + 2|x | |y |. et puisque
xy 6 |xy |, on en déduit donc que |x + y |2 = x 2 + y 2 + 2xy 6 x 2 + y 2 + 2|x | |y | = (|x | + |y |)2
et donc le le résultat souhaité.
Exercice 4
Quand on veut montrer qu'un ensemble est inclus dans un autre, une façon de procéder est de
montrer que tout élément du premier appartient au second. C'est ce que nous allons faire ici.
1. Pour montrer que A ∩ B ⊂ A, on vérie donc que tout élément de A ∩ B est élément de A.
Soit donc x ∈ A ∩ B . Alors, par dénition de l'intersection de deux ensembles, x ∈ A ET x ∈ B
et donc on a bien l'inclusion demandée (et du reste la seconde aussi).
et A ∩ B ⊂ B .
2. La méthode est la même que dans la question précédente : soit x ∈ A, alors x ∈ A ∪ B
puisque par dénition de l'union de deux ensembles, A ∪ B est constitué des éléments qui sont
dans A ou dans B .
3. On montre ici que tout élément A est élément de B .
Soit donc x ∈ A alors x ∈ A ∩ B , puisque par hypothèse A = A ∩ B , et donc x∈B puisque
A ∩ B ⊂ B.
Exercice 5
1. La traduction mathématique de : "a ∈ R est un majorant de A" est : ∀x ∈ A, x 6 a .
Sa négation est, évidement : "a ∈ R n'est pas un majorant de A" dont la traduction
mathématique sera : ∃x ∈ A, x > a.
2. "A est majorée" signie que A admet un majorant ce qui se traduit par : ∃a ∈ R, ∀x ∈
A, x 6 a.
Sa négation est alors : "A n'est pas majoré" c'est-à-dire "A n'admet pas de majorant" ce qui
se traduit en termes mathématiques, par : ∀a ∈ R, ∃x ∈ A, x > a.
3. "b ∈ R est un minorant de A" se traduit par ∀x ∈ A, x > b et admet pour négation " b ∈ R
n'est pas un minorant de A", c'est-à-dire ∃x ∈ A, x < b .
118 Corrigé des exercices du chapitre 1.
4. "A est minorée" signie que A admet un minorant ce qui se traduit par : ∃b ∈ R, ∀x ∈
A, x > b.
Sa négation est alors : "A n'est pas minoré" c'est-à-dire "A n'admet pas de minorant" ce qui
se traduit en termes mathématiques, par : ∀b ∈ R, ∃x ∈ A, x < b .
Exercice 6 q
On a t < un pour n12 < 1 − t et donc puisque 1 − t > 0 pour n> 1
q
1 − t . Il sut donc de
n0 = E 1
prendre
1 − t + 1 où E est la fonction partie entière.
On a ainsi obtenu que tout t < 1 n'est pas un majorant de A :
∀t < 1, ∃un0 ∈ A, t < un0 .
On a obtenu la partie (b) du théorème 1.2. Comme de plus pour tout n ∈ N, un 6 1, on a
aussi que 1 est un majorant de A (donc la partie (a) du théorème 1.2).
Exercice 7
Dans chacun des cas suivants préciser si l'ensemble A ⊂ R est minoré, majoré, borné, a un plus
grand élément, un plus petit élément, une borne supérieure, une borne inférieure :
1. L'ensemble A = [1, 3[∪{0}
est minoré (par tout nombre 6 0)
est majoré (par tout nombre > 3)
est borné puisque majoré et minoré
a pour borne inférieure 0 (car 0 est le plus grand des minorants de A)
a pour plus petit élément 0 (car 0 ∈ A et est un minorant)
a pour borne supérieure 3 (car 3 est le plus petit des majorants de A)
n'a pas de plus petit élément (car 3 ∈
/ A et est le plus petit des majorants donc aucun
majorant n'est dans A)
n o
2. L'ensemble A = n1 , n ∈ N∗
est minoré (par tout nombre 6 0 : suite positive)
est majoré (par tout nombre > 1 : suite décroissante)
est borné puisque majoré et minoré
a pour borne inférieure 0 (car 0 est le plus grand des minorants de A)
n'a pas de plus petit élément (car 0 ∈/ A et est le plus grand des minorants)
a pour borne supérieure 1 (car 1 est le plus petit des majorants de A)
a pour plus grand élément 1 (car 1 ∈ A et est le plus petit des majorants)
3. L'ensemble A =] − ∞, 2[
n'est pas minoré
est majoré (par tout nombre > 2)
n'est pas borné puisque non minoré
n'a pas de borne inférieure (car non minoré)
n'a pas de plus petit élément (car non minoré)
a pour borne supérieure 2 (car 2 est le plus petit des majorants de A)
n'a pas de plus grand élément (car 2 ∈ A et est le plus petit des majorants)
Corrigé des exercices du chapitre 1 : Nombres réels. 119
Exercice 8
Notons E le plus grand élément de A alors par dénition : E ∈ A et E est un majorant de A.
Utilisons le théorème de caractérisation de la borne supérieure (théorème 1.2).
Partie (a) du théorème 1.2
E est un majorant de A par dénition du plus grand élément.
Partie (b) du théorème 1.2
il s'agit de montrer qu'un réel t vériant t < E n'est pas un majorant de A : en clair il
n'y a pas de plus petit majorant que E .
Soit donc t < E alors il existe évidement a ∈ A tel que t < a, il sut en eet de prendre
a = E et donc (b) est vérié.
Donc on déduit du théorème 1.2 que E = Sup (A).
Exercice 9
1. Soit b0 un élément donné de B .
Par hypothèse : ∀a ∈ A, a 6 b0 et b0 est donc un majorant de A. Or A est supposé non vide
et donc on peut appliquer le théorème 1.4 qui garantit l'existence de Sup (A).
De même si on xe un élément de A on obtient un minorant de B et on conclut avec le corollaire
1.4.1.
2. On utilise un peu le même argument que précédement pour commencer :
si on xe b0 ∈ B , on a pour tout a ∈ A, a 6 b0 et donc b0 est un majorant de A.
Or Sup (A) est le plus petit des majorants de A donc nécessairement, Sup (A) 6 b0 .
Ceci étant vrai pour b0 ∈ B arbitraire, on obtient que pour tout b ∈ B , Sup (A) 6 b .
Mais alors Sup (A) est un minorant de B et puisque Inf (B ) est le plus grand des minorants de
B nécessairement Sup (A) 6 Inf (B ).
3. Montrons que Inf (B ) satisfait les hypothèses du théorème de caractérisation de la borne
supérieure sous la forme du corollaire 1.3.1.
Partie (a) du corollaire 1.3.1
on a vu que Inf (B ) est un majorant de A dans la question précédente
Partie (b') du corollaire 1.3.1
on suppose que ∀ε > 0, ∃a ∈ A, ∃b ∈ B tels que b − a < ε.
Or tout b ∈ B vérie b > Inf (B ) et donc Inf (B ) − a 6 b − a < ε et on obtient ainsi
que ∀ε > 0, ∃a ∈ A tel que Inf (B ) − a < ε.
Le corollaire 1.3.1 s'applique donc et on a ainsi Sup (A) = Inf (B ).
Exercice 10
Soient A et B deux parties non vides bornées de R.
1. On veut montrer que Inf (−A) = −Sup (A).
On sait par le théorème 1.2 que Sup (A) est caractérisé par
(a) ∀a ∈ A, a 6 Sup (A)
(b) ∀t < Sup (A), ∃a ∈ A, t < a
Mais (a) équivaut à ∀ − a ∈ −A, −a > −Sup (A), soit encore ∀b ∈ −A, b > −Sup (A).
Concernant (b), on peut la réecrire sous la forme ∀ − t > −Sup (A), ∃ − a ∈ −A, −t > −a,
soit ∀T > −Sup (A), ∃b ∈ −A, T > b .
On a donc obtenu que
(a) ∀b ∈ −A, b > −Sup (A).
120 Corrigé des exercices du chapitre 1.
(b) ∀T > −Sup (A), ∃b ∈ −A, T > b
ce qui, d'après le théorème 1.3, montre que Inf (−A) = −Sup (A).
2. On va montrer que Sup (A) + Sup (B ) vérie la caractérisation du Sup de A+B (théorème
1.2) ce qui prouvera que Sup (A) + Sup (B ) = Sup (A + B ).
Soit c ∈ A + B .
Alors c = a + b avec a ∈ A et b ∈ B et donc
Or t < Sup (A) + b equivaut à t − b < Sup (A) et donc le théorème de caractérisation de la
borne sup appliqué cette fois à Sup (A), on en déduit qu'il existe a ∈ A tel que t − b < a
(traduit le fait que t − b n'est pas un majorant de A). Donc on a nallement obtenu que
Par application du théorème 1.2, ceci joint à III.1.1 permet de conclure que Sup (A + B ) =
Sup (A) + Sup (B ).
On montre de la même manière que Inf (A + B ) = Inf (A) + Inf (B ), en utilisant cette fois le
théorème 1.3.
3. Si a ∈ A alors a ∈ B et donc a 6 Sup (B ) puisque Sup (B ) est un majorant de B . Ainsi, on
obtient que Sup (B ) est un majorant de A. Or Sup (A) est le plus petit des majorants de A et
donc Sup (A) 6 Sup (B ).
4. Là encore c'est le théorème 1.2 dit de caractérisation de la borne sup qui va nous permettre
de montrer le résultat.
Si c ∈ A ∪ B alors c ∈ A ou c ∈ B .
Dans le premier cas, c 6 Sup (A) et dans le second cas c 6 Sup (B ) et dans tous les cas, c 6
Max (Sup (A), Sup (B )) qui est la plus grande de ces deux valeurs. Donc Max (Sup (A), Sup (B ))
est un majrant de A ∪ B .
Soit t < Max (Sup (A), Sup (B )).
Supposons que Sup (A) > Sup (B ). Alors Max (Sup (A), Sup (B )) = Sup (A) et donc le réel t
vérie t < Sup (A) et il existe alors a ∈ A tel que t < a (caractérisation de Sup (A)). Mais
puisque A ⊂ A ∪ B , on obtient qu'il existe a ∈ A ∪ B tel que t < a.
Si maintenant Sup (A) 6 Sup (B ), on a Max (Sup (A), Sup (B )) = Sup (B ) et on procède de
même en utilisant la caractérisation de Sup (B ).
Ainsi, dans tous les cas, on ontient la propriété :
Corrigé des exercices du chapitre 1 : Nombres réels. 121
∀t < Max (Sup (A), Sup (B )), ∃a ∈ A ∪ B tel que t < a.
Le théorème 1.2 permet alors d'armer que Sup (A ∪ B ) = Max (Sup (A), Sup (B )).
5. Si x ∈ A ∩ B alors x ∈ A et x ∈ B . Donc x 6 Sup (A) et x 6 Sup (B ) et donc
x 6 Min(Sup (A), Sup (B )). Ainsi on obtient que Min(Sup (A), Sup (B )) est un majorant de
A ∩ B et puisque Sup (A ∩ B ) est le plus petit des majorants de A ∩ B , nécessairement
Sup (A ∩ B ) 6 Min(Sup (A), Sup (B )).
Montrons que Sup (A ∩ B ) 6= Min(Sup (A), Sup (B )).
Pour cela, il sut de trouver un exemple pour lequel les deux quantités sont diérentes. Soit
A = {1, 3} et B = {1, 2}. Alors on a A ∩ B = {1} et donc Sup (A ∩ B ) = 1. Or, Sup (A) = 3
et Sup (B ) = 2 ce qui donne Min(Sup (A), Sup (B )) = 2 et on a donc trouvé le contre-exemple
cherché.
Exercice 11
Distinguons le cas p + q pair du cas p + q impair.
Si (p + q ) est pair alors il est de la forme p + q = 2n avec n ∈ N.
Dans ce cas, on a
p+q + p−q+1 p + q − 2q + 1
h i h i h i
2 2 = [n] + 2i
h
= n + n − q + 21
= 2n − q = p .
p+q + p−q+1 p + q − 2q + 1
h i h i h i
= n+ + 1
2 2 2 2
= n + n + 12 − q + 12
= 2n − q + 1 = p .
p+q + p−q+1 =p
h i h i
Donc dans tous les cas, .
2 2
Exercice 1
On note pour tout n ∈ N, un = nn − 1
+ 1.
1. On a pour tout n ∈ N, n − 1 < n + 1 ce qui montre que B est majoré par 1.
De plus, puisque n > 0, un > −1 > −1 et donc B est minoré par −1. Ainsi l'ensemble B
n+1
est majoré et minoré et donc borné.
2. Puisque pour tout n ∈ N, on a un+1 − un = (n+2)(2 n+1) , la suite est croissante et donc minorée
par son premier terme u0 = −1 qui est donc le plus petit élément de B .
3. B est non vide et majoré donc Sup (B ) existe.
4. On sait déja que 1 est un un majorant de B .
Vérions alors que pour tout t < 1, il existe un ∈ B tel que t < un .
Fixons donc t < 1 et cherchons n tel que un > t . On a un > t ssi nn+1 −1
> t soit, puisque
1 − t > 0, ssi n > 1+ t . Il sut donc de prendre n = E 1+t
+ 1 (en fait le max entre cette
1−t 1−t
valeur et 0 pour le cas où cette dernière serait négative).
Ainsi on déduit du théorème de caractérisation de la borne supérieure que Sup (B ) = 1.
Exercice 2
Cet exercice à pour but de manipuler la dénition de la limite pour vous permettre de vous
familiariser avec, ccette formulation étant nouvelle pour vous.
Rappelons que cette dénition s'écrit (dénition 2.3) :
lim un = ` signie que
n−→+∞
∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que ∀n ∈ N, (n > N ⇒ |un − `| < ε) (III.1.1)
1 √ √ n n+1 n+1
< N6 n=√ 6 √ 6√ .
ε n n n−1
Pour trouver un tel N il sut de prendre N > ε12 et donc par exemple N = E ( ε12 ) + 1 (E
désignant ici la fonction partie entière).
Ce faisant, on a obtenu que dès qu'on se donne ε > 0, le N qui vient d'être trouvé garantit
bien que ∀n ∈ N, (n > N ⇒ |un − `| < ε). Ceci pouvant être fait pour tout ε > 0, on obtient
bien (III.1.2).
n + (−1)n
2. On veut, toujours à l'aide de la dénition, montrer que lim = 1.
n−→+∞ n + 1
La dénition s'écrit ici
n + (−1)n
∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que ∀n ∈ N, (n > N ⇒ | − 1| < ε) (III.1.3)
n+1
Or, |
n + (−1)n − 1| = | (−1)n − 1 | 6 2 6 2 . Donc si on choisit N tel que N2 < ε, on aura
n+1 n+1 n+1 n
pour tout n > N ,
2 2 2 (−1)n − 1
ε> > > >| |.
N n n+1 n+1
Ainsi, il sut de prendre N tel que ε > N2 donc N > 2ε , soit par exemple N = E ( 2ε ) + 1 pour
obtenir, ε > 0 étant arbitraire, la propriété (III.1.3).
Exercice 3
On suppose que lim u = u et lim vn = v , soit d'après la dénition 2.3
n−→+∞ n n−→+∞
Fixons ε > 0 arbitraire. D'après l'inégalité triangulaire : |un + vn −(u + v )| 6 |un − u |+|vn − v | <
ε + ε. Pour tout n > N = Max (N0 , N1 ), les deux inégalités (III.1.4) et (III.1.5), sont vériées,
et on peut écrire
Exercice 4
1. Par la dénition :
Suppose qu'elle converge vers ` ∈ R : ∀ε > 0, ∃N > 0, ∀n > N , |un − `| < ε.
Corrigé des exercices du chapitre 2 : Suites réelles. 125
|`−1|
Supposons ` 6= 1 et choisissons ε = 2
, qui représente bien un réel strictement positif.
On trouve : ∃N > 0, ∀n > N , |cos (π n) − `| < n = 2N ,
|`−1|
2
et donc pour on obtient :
|cos (2N π) − `| = |1 − `| < |`−1|
2
ce qui n'est pas possible.
|1+`|
De plus, dans le cas où ` = 1, on peut choisir ε = 2 = 1 et obtenir une impossibilité en
considérant les valeurs impaires de n pour lesquelles |un − `| = |1 + `| on arrive également à
une impossibilité.
Exercice 5
Ecrivons dans chaque cas, la négation en français suivie de celle en termes mathématiques.
1. (un ) n'est pas majorée : ∀M ∈ R, ∃N ∈ N, uN > M .
2. (un ) est minorée : ∃m ∈ R, ∀n ∈ N, un > m.
3. (un ) ne converge pas vers ` : ∃ε > 0, ∀N ∈ N, ∃n ∈ N, n > N et |un − `| > ε.
Exercice 6 n
1. FAUX : un = (−1)n pour tout n > 1 converge vers 0 mais n'est évidement pas monotone.
2. VRAI : théorème 2.3 et corollaire 2.3.1.
3. FAUX : ` n'est pas forcément le plus petit des majorants. Exemple : un = −1 n pour tout
n > 1 est croissante, majorée par 2 et converge vers 0.
4. VRAI : cours : proposition 2.5.
5. FAUX : on ne garde pas (forcément) les inégalités strictes par passage à la limite :
un = n+1
1
< vn = n1 pour tout n > 1 et pourtant ces deux suites tendent vers 0.
6. VRAI : par l'absurde. Supposons lim un = l ∈ R, (vn ) n'a pas de limite réelle et
n−→∞
lim (un + vn ) = L ∈ R. Puisque lim un = `, on sait que lim −un = −`. Or la somme de
n−→∞ n−→∞ n−→∞
deux suites convergentes est convergente et donc vn = (vn + un ) − un converge vers L − l ce
qui est absurde.
7. VRAI : plus précisément, on a le résultat suivant qui se montre par récurrence :
Si un+1 = f (un ) avec f croissante alors (un ) est croissante si u1 − u0 > 0, et décroissante si
u1 − u0 6 0.
Exercice 8
1 (4u − 8v − 3u − 9v ) = 1 (u − v ). La suite (u − v ) est donc
1. On a un+1 − vn+1 = 12 n n n n 12 n n n n
géométrique de raison 1/12 < 1 et donc lim (un − vn ) = 0.
n−→∞
2. Puisque (un − vn ) est géométrique de raison 1/12, elle est donnée pour tout n>0 par
126 Corrigé des exercices du chapitre 1.
n
1
un − vn = 12 (u0 − v0 ) < 0 puisque u0 = 1 et v0 = 12.
Ainsi pour tout n > 0, on a un+1 − un = n
u + 2vn − u = 2 (v − u ) > 0 et donc (u ) est
3 n 3 n n n
croissante.
De même, pour tout n > 0, vn+1 − vn = 41 (un − vn ) < 0 ce qui montre que (vn ) est décroissante.
Ainsi (un ) est croissante, (vn ) est décroissante et d'après 1 lim (un − vn ) = 0 donc les suites
n−→∞
(un ) et (vn ) sont adjacentes.
3. La suite (wn ) vérie pour tout n > 0, wn+1 − wn = 3un+1 + 8vn+1 − (3un + 8vn ) = 0 en
remplaçant un+1 et vn+1 par leurs expressions. En d'autres termes (wn ) est constante et donc
wn = w0 = 99 pour tout n. Ainsi lim wn = lim 3un + 8vn = 99. Or (un ) et (vn ) sont
n−→∞ n−→∞
adjacentes et elles convergent donc vers la même limite l ∈ R. D'où 99 = lim 3un + 8vn =
n−→∞
3l + 8l et donc l = 9.
Exercice 9
1. Les seules limites possibles de la suite (un )n sont les points xes de f ie. les x ∈ R tq
f (x ) = x soit x = 0 ou x = 1.
2. Montrons par que (un )n est bornée.
On a u0 ∈]0, 1[.
Si on suppose alors qu'il existe un entier n pour lequel 0 < un < 1, on a f (0) < f (un ) < f (1)
puisque f est strictement croissante, soit un+1 ∈]0, 1[.
Ainsi par récurrence, on en déduit que un ∈]0, 1[ pour tout n ∈ N.
On en déduit que la suite est décroissante puisque pour tout n ∈ N, un+1 − un = un (un −1) < 0.
3. La suite est décroissante, minorée et donc par le corollaire 2.3.1, elle converge vers un réel
`. Puisque la suite est décroissante, on a ` 6 u0 et donc la seule possibilité est ` = 0.
Exercice 10
1. Procédons par récurrence :
• Puisque u0 = 3 > 2 la propriété est vraie pour n = 0
• Supposons qu'il existe k ∈ N tel que uk > 2.
Alors uk +1 > 2 ⇐⇒ uk + u4 > 4 ⇐⇒ uk2 − 4uk + 4 > 0 (puisque uk > 2 et donc en particulier
k
uk > 0). Or uk2 − 4uk + 4 = (uk − 2)2 qui est donc bien strictement positif pour uk > 2.
Ainsi la propriété est héréditaire et par récurrence, elle est donc vraie pour tout n ∈ N.
Remarque : pour l'hérédité, on pouvait aussi (en l'ayant justié) utiliser le fait que x 7→
1
x 4 est strictement croissante.
2
+ x
2. Il sut de montrer que pour tout n ∈ N, un+1 − un < 0.
Pour cela on observe que un+1 − un = u2n − u2n = 2u1n (4 − un2 ) < 0 puisque un > 2.
3. La suite (un ) est décroissante et minorée par 2 donc elle converge vers ` > 2 d'après le
corollaire 2.3.1.
Cette limite
ne peut être qu'un pont xe de l'application qui dénit la suite, ie. elle doit vérier
1
` + ` = ` soit ` ∈ {−2, 2}. Et la seule possibilité est donc ` = 2. Ainsi, on a lim un = 2.
4
2 n−→∞
Exercice 11
De cet exercice, on retiendra en particulier le cas b = 0 : suites géométriques.
Corrigé des exercices du chapitre 2 : Suites réelles. 127
b )− b
1. On procède par récurrence pour montrer que un = an (u0 + a−1 pour tout n ∈ N.
a−1
La propriété est vraie au rang 0 (évident).
Montrons qu'elle est héréditaire.
Pour cela, on suppose qu'il existe un entier p > 0 tel que up = ap (u0 + a−1 b ) − b (hypothèse
a−1
de récurrence) et on veut en déduire que up +1 = ap +1 (u0 + a−1 b )− b .
a−1
Or, par dénition de la suite u p +1 = aup + b et en utilisant l'hypothèse de récurrence, on obtient
p b b p b ab
(u0 + a−1 ) − a−1 + b = ap+1 (u0 + a−1b )− b .
donc up +1 = a a (u0 + a−1 ) − a−1 + b = a +1
a−1
La propriété est donc héréditaire et par récurrence elle est donc vraie pour tout n 6= 0.
2. Ainsi, on voit que :
- soit |a| > 1 et alors (un ) diverge puisque la suite extraite (u2n ) diverge (excepté si u0 = − a−1 b
auquel cas la suite est stationnaire)
- soit a = −1 et alors (un ) diverge puisque (u2n ) et (u2n+1 ) ont des limites distinctes (excepté
b )
là encore si u0 = − a−1
b puisque dans ce cas an −→ 0.
- soit |a| < 1 et alors (un ) converge vers − a−1
n n
3. Enn, on a un = 4n − 3n = 4n (1 − 43 ) −→ +∞ puisque 34 < 1 entraine 1 − 3
4
−→ 1
lorsque n −→ +∞.
Exercice 12
1. Fixons ε > 0.
Alors | n1 − p1 | 6 n1 + p1 < ε, dès que n, p > N = + 1 et donc : ∀ε > 0, ∃N ∈ N,
2
ε
n, p > N =⇒ | n − p | < ε
1 1
Exercice 13
1iere méthode.
On sait (cours) que toute suite de Cauchy est bornée. Donc il existe M > 0 telle que pour tout
un
n ∈ N, |un | 6 M . On en déduit ainsi que pour tout n ∈ N∗ , |unn | 6 M
n et donc n−→+∞
lim = 0.
n
2ieme méthode.
Par la dénition : ∀ε > 0, ∃N > 0, ∀n, m > N , |un − um | < ε.
En particulier pour ε = 1 et puisque |un − um | > |un | − |um |, il existe N>0 tq ∀n, m > N,
|un | < 1 + |um |.
un
On en déduit ainsi que ∀n > N + 1, |unn | < 1 +n|uN | et donc lim = 0.
n−→+∞ n
Exercice 14
1. On sait par la proposition 2.7 que toute suite extraite d'une suite convergente, converge vers
la même limite. Or les suites (u2n ) et (u2n+1 ) sont deux suites extraites de la suite (un ) qui
converge et donc elles convergent.
Formulée ainsi la réciproque est évidement fausse (si (u2n ) et (u2n+1 ) ne convergent pas vers la
même limite alors (un ) diverge). En revanche, on a la propriété suivante :
128 Corrigé des exercices du chapitre 1.
(un ) converge ssi (u2n ) et (u2n+1 ) convergent et elles ont la même limite.
Supposons donc qu'il existe ` ∈ R tel que lim u2n = lim u2n+1 = `.
n−→∞ n−→∞
Alors :
∀ε > 0, ∃N1 ∈ N, ∀n ∈ N, n > N1 =⇒ |u2n − `| < ε
∀ε > 0, ∃N2 ∈ N, ∀n ∈ N, n > N2 =⇒ |u2n+1 − `| < ε.
Fixons donc ε > 0.
Pour p entier,
soit p est pair et alors |up − `| = |u2n − `| < ε dès que n > N1 et donc p = 2n > 2N1 ,
soit p est impair et alors |up −`| = |u2n+1 −`| < ε dès que n > N2 et donc p = 2n +1 > 2N2 +1,
donc posant N = Max (2N1 , 2N2 + 1), on obtient :
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀p ∈ N, p > N =⇒ |up − `| < ε.
2. D'après la question précédente, il sut de montrer que (u2n ) et (u2n+1 ) convergent vers une
limite commune.
Soit `1 , `2 et `3 réels tels que lim u = `1 , lim u2n+1 = `2 et lim u3n = `3 .
n−→∞ 2n n−→∞ n−→∞
La suite (u6n ) est extraite de (u2n ) qui converge vers `1 donc nécessairement lim u6n = `1 .
n−→∞
Mais elle c'est aussi une sous suite de (u3n ) qui converge vers `3 . On en déduit donc que `1 = `3 .
D'autre part, la suite (u6n+3 ) est extraite de (u3n ) (puisque 6n + 3 = 3(2n + 1)) et converge
donc vers `3 . Comme elle est aussi extraite de (u2n+1 ) (puisque 6n + 3 = 2(3n + 1) + 1) elle
converge également vers `2 qui vérie donc `3 = `2 .
Ainsi `1 = `2 et donc (un ) converge vers `1 .
Exercice 15
1. Pour tout n > 1, on a par dénition, Sn+1 − Sn = √n1+1 > 0 et donc (Sn ) est strictement
croissante.
2. Procédons par récurrence.
La propriété est vraie pour n = 1 puisque S1 = 1. √
Supposons alors qu'il existe un entier k > 1 pour lequel k 6 Sk 6 k .
On a alors Sk +1 = Sk + √k1+1 6 k + √k1+1 6 k + 1 et donc Sk +1 6 k + 1.
√ √
D'autre part, on a Sk +1 = Sk + √1
k +1√>k + √k1+1 > k + 1 puisque
√ √ √
k + √k1+1 > k + 1 ⇐⇒ √k1+1 > k + 1 − k ⇐⇒ √k1+1 > √k +1+
1 √
k : toujours vrai.
On a donc montré l'hérédité de la propriété et donc par récurrence ellle est vraie pour tout
n > 1.
On en déduit que lim S = +∞ puisque (Sn ) est minorée par une suite divergente vers +∞.
n−→+∞ n
√ √
3a/ On a ∀n > 1, xn+1 − xn = 2( n + 1 − n) − (Sn+1 − Sn ) = √n+1+ 2 √ √1
n − n+1 et donc
√ √
xn+1 − xn = √n+1(n√+1− n√
n+1+ n) > 0 ce qui montre que (xn ) est croissante.
3b/ Procédant comme en (3a), il est facile de voir que pour tout n > 1, yn+1 − yn < 0 et donc
que (yn ) est décroissante. √
√
Puisque de plus xn − yn = 2( n − n + 1) = √n+1+ −2 √
n , on en déduit que lim (xn − yn ) = 0.
n−→+∞
Ainsi les deux suites sont adjacentes.
Par conséquent, il existe ` ∈ R telle que lim x = lim y = `.
n−→+∞ n n−→+∞ n
3c/ On déduit de la dénition de (xn ) que √Snn = 2 − √xnn pour tout n > 1.
Sn xn
Donc lim √ = lim (2 − √ ) = 2 puisque lim xn = ` ∈ R. Par conséquent
n−→+∞ n n−→+∞ n n−→+∞
Corrigé des exercices du chapitre 2 : Suites réelles. 129
Sn
lim = 0.
n−→+∞ n
Exercice 16
Commençons par supposer que a 6= b .
Sans restreindre la généralité on peut supposer que par exemple a > b . Dans ce cas
a = Max (a, b) et la suite dénie par un = an − bn converge vers a − b > 0. Donc il existe
un rang à partir duquel un > 0, donc à partir duquel Max (an , bn ) = an . Ainsi on a bien que
Max (an , bn ) converge vers a = Max (a, b).
Toutefois, dans le cas où a = b , cette preuve ne marche plus et on est dans ce cas obligé de
revenir à la dénition :
On a pour a = b :
∀ε > 0, ∃Na ∈ N, ∀n ∈ N, n > Na =⇒ |an − a| < ε
et ∀ε > 0, ∃Nb ∈ N, ∀n ∈ N, n > Nb =⇒ |bn − a| < ε
Fixons alors ε > 0 et posons N = Max (Na , Nb ) où Na et Nb sont donnés ci-dessus. Alors
pour tout n > N , on a a − ε < an < a + ε et a − ε < bn < a + ε et donc en particulier
a − ε < Max (an , bn ) < a + ε, soit |Max (an , bn ) − a| < ε.
Ainsi on obtient ∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N, n > N =⇒ |Max (an , bn ) − a| < ε, ie.
lim Max (an , bn ) = a.
n−→∞
Exercice 17
Puisque la suite (un ) reste strictement positive pour tout n > 1, on peut considérer le rapport
un+1 pour étudier sa monotonie. On a
un
√ √ √ √
un+1 =
un √ √ n! √ √ p+ 2)...(1 + n)
(1 + 1)(1
(1 +√ 1)(1 + 2)...(1 + n)(1 + n + 1) (n − 1)!
= √ n < 1.
1+ n+1
Donc la suite est décroissante. Comme de plus, elle est positive (donc minorée par 0), elle
converge.
Concernant la suite (vn ), on a vn+1 − vn = n+2
1
+ · · · + 21n + 2n1+1 + 2n1+2 − n+1
1 1
− n+2 − · · · − 21n =
1
2n+1
+ 2n1+2 − n+1
1
, soit vn+1 − vn = 2n1+1 − 2n1+2 > 0. La suite est donc croissante. De plus,
vn = n+1
1 1
+ n+2 n puisqu'il y a n-termes (chacun majoré par 1 ) et on en
+ · · · + 21n 6 n+1 n+1
déduit donc que vn 6 1 pour tout n > 1. La suite converge donc puisqu'elle est croissante et
majorée.
Exercice 18
En utilisant la quntité conjuguée, on a
√ √ an2 + 1
n3 + an2 + 1 − n n = √ √ ,
n3 + an2 + 1 + n n
et on est donc amené à distinguer les cas a = 0 et a 6= 0.
√ √ 1
• Si a = 0, on a directement lim n3 + an2 + 1 − n n = lim √ √ =
n−→+∞ n−→+∞ n + an + 1 + n n
3 2
0.
• Si a > 0, on obtient une forme indéterminée. Il sut alors de factoriser en haut et en bas par
130 Corrigé des exercices du chapitre 1.
les termes dominants, puis de simplier, soit : √
√ an2 + 1 √ = n2 (a + 1/n2 ) =
n(a + 1/n2 ) .
n3 + an2 + 1 + n n √n3/2 ( 1 + a/n + 1/n3 + 1) 1 + a/n + 1/n3 + 1
p p
√
On voit ainsi que lim n3 + an2 + 1 − n n = +∞.
n−→+∞
Exercice 1
Il s'agit ici de manipuler, dans des cas simples, la dénition de la limite.
1. La dénition à utiliser est ici (dénition 3.1 pour x0 = 0 et ` = 1) :
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀x ∈ Df , ( |x | < η =⇒ |f (x ) − 1| < ε) ,
Fixons√
ε > 0.
x2 √
On a | 1 − x 2 − 1| = √
1−x +1
2 6 x 2
6 ε dès que |x | < η = ε.
2. La dénition à utiliser est maintenant (dénition 3.10 ` = 1/3) :
∀ε > 0, ∃A ∈ R, ∀x ∈ Df , ( x > A =⇒ |f (x ) − `| < ε) .
Fixons ε > 0.
1+x
Quitte à supposer 1 + 3x > 0 donc x > −1/3, on a | 1+3x −
1
3
| = 2
3(1+3x )
< ε pour
x > A = Max (0, 2−3ε
9ε
).
Exercice 2
1. On se ramène à des limites de références (c'est-à-dire que vous êtes supposées connaitre).
tan(x )
Pour cela, on commence par écrire que = tan(x x ) 12 ln(1+2
ln(1+2x )
2x
x) .
tan(x ) sin(x ) ln(1 + u ) ln(1 + 2x )
Or lim = lim = 1 et lim = 1 ce qui entraine que lim =
x −→0 x x −→0 x u−→0 u x −→0 2x
2x tan(x ) 1
1 et donc lim = 1. Ainsi, on trouve que lim = .
x −→0 ln(1 + 2x ) x −→0 ln(1 + 2x ) 2
2x + 3 x −→2 2x 2 − x − 6 7
6. Pour lever une forme indéterminée lorsqu'on est confronté à ce type d'expression, on utilise les
quantités conjuguées (il y en a deux ici : une pour le numérateur et une pour le dénominateur) :
√ √ √
√2x + 1 − 3 = ( √2x + 1 − 3)(√ 2x + 1 + 3)
5−x −1 ( 5 − x − 1)( 2x + 1 + 3)
= √ 2x − √8
( 5 − x − 1)( 2x + 1 + 3)
√
= 2 √
( x −√4)( 5 − x +√1)
( 5 − x + 1)( 5 − x − 1)( 2x + 1 + 3)
√
(x − 4)(√ 5 − x + 1)
= 2
(4 − x )( 2x + 1 + 3)
√
= −2 √ 5 − x + 1 .
2x + 1 + 3
√
2x + 1 − 3 2
et on voit ainsi que lim √ =− .
x −→4 5 − x − 1 3
7. On utilise ici qu'en l'inni et EN L'INFINI UNIQUEMENT, le terme dominant d'un polynôme
2x 4 + x 3 + 1 2x 4
est donné par son terme de plus haut degré. Ainsi, lim = lim = 2.
x −→+∞ x 4 + x 2 − 2 x −→+∞ x 4
Noter qu'on retrouve ce résultat en écrivant que 2x4 + x2 + 1 = 4
4 3 x 4 (2 + 1/x + 1/x 4 ) et en
x +x −2 x (1 + 1/x 2 − 2/x 4 )
simpliant par x 4 .
Exercice 3
D'après le théorème 3.2, la limite existe en 0 si et seulement si il existe ` tel que pour toute
suite xn −→ 0, f (xn ) −→ `.
Or pour xn = n1 , on a f (xn ) = 0 et pour yn vériant 2π
yn = π/2 + 2nπ soit yn = π+4nπ , on a
4π
f (xn ) = 1.
Ainsi, on voit que les suites (xn ) et (yn ) tendent toutes deux vers 0 mais lim f (xn ) = 0 6=
n−→∞
1 = lim f (yn ).
n−→∞
Le théorème 3.2 permet donc d'armer que la limite de f en 0 n'existe pas.
Exercice 4
1. Pour 0 6 x < 1 on a E (x ) = 0 donc lim + xE (x ) = 0, et si −1 6 x < 0, on a E (x ) = −1
x −→0
donc −x 6 xE (x ) < 0 ce qui montre que lim xE (x ) = 0. Donc lim xE (x ) = 0.
x −→0
− x −→0
Corrigé des exercices du chapitre 3 : Limites et continuité de fonctions. 133
1
Pour x > 1, E ( x1 ) = 0 et donc lim xE ( ) = 0.
x −>+∞ x
2. Pour x 6= 0, on a 1 − xE ( x1 ) = x x1 − E ( x1 ) et donc en utilisant l'indication
1 − E ( 1 ) 6 |x |. Ainsi lim xE ( 1 ) = 1.
0 6 1 − xE ( x1 ) = |x | x x x −>0 x
3. Pour tout x > 0, x 6 E (x ) 6 x + 1 et donc 2x (xx2 +1) 6 2x E(x(2x+1)
on a
)
6 2x (xx+1
2 +1) . Ainsi par
E (x ) x + E (x )
3
x3 1
encadrement lim = 0 et donc lim = lim = .
x −→+∞ 2x (x + 1)
2 x −→+∞ 2x (x + 1)
2 x −→+∞ 2x (x + 1)2 2
4. Cette limite n'existe pas.
x 3 + E (x ) x3
En eet, pour 1 > x > 0, on a E (x ) = 0 et donc lim = lim =
x −→0+ 2x (x 2 + 1) x −→0+ 2x (x 2 + 1)
x2
lim + = 0.
x −→0 2(x 2 + 1)
x 3 + E (x ) x3 − 1
Pour −1 < x < 0, on a E (x ) = −1 et donc lim = lim = +∞.
x −→0− 2x (x 2 + 1) x −→0− 2x (x 2 + 1)
Exercice 5
1. La fonction est continue en 1 si et seulement si lim f (x ) = f (1), soit :
x −→1
Fixons η > 0 arbitraire. Alors pour x = (η + 2)/2 > 1 (point milieu du segment [1, 1 + η]), on
a f (x ) = 1 et donc |f (x )| > ε = 1.
2. La fonction est continue en 1 si et seulement si pour toute suite (un ) ⊂ Df vériant
lim un = 1, on a lim f (un ) = f (1).
n−→∞ n−→∞
Or, prenant un = 1 + n1 , on a bien lim u = 1 mais avec f (un ) = 0 pour tout n et donc
n−→∞ n
lim f (un ) = 0.
n−→∞
Ainsi, il existe une suite (un ) ⊂ Df vériant lim u = 1 et lim f (un ) 6= f (1) : donc f n'est
n−→∞ n n−→∞
pas continue en 1.
Exercice 6
1. Il s'agit ici d'utiliser la dénition de la limite, pour montrer que lim x 2 = f (0) = 0.
x −→0
Rappelons que lim x 2 = 0 si et seulement si ∀ε > 0, ∃η > 0, ∀x ∈ R, |x | < η =⇒ |x 2 | < ε.
x −→0 √
Il sut alors , pour ε > 0 donné de prendre η = ε pour obtenir la propriété.
2. On sait que si lim g (x ) = 5 alors, d'après le théorème 3.2, pour toute suite (xn ) vériant
x −→2
3
lim x = 2 on a lim g (xn ) = 5 et donc en particulier lim g (2 + ) = 5.
n−→+∞ n n−→+∞ n−→+∞ n
3. La réponse est non comme le montre l'exemple : g (x ) = 5 si x > 2, g (x ) = 0 si x 62
3
pour lequel lim g (2 + ) = 5 alors que lim g (x ) n'existe pas (limite à gauche et à droite
n−→+∞ n x −→2
134 Corrigé des exercices du chapitre 1.
diérrentes).
4. Comme h(0) = 0, la fonction est continue en 0 résulte de la proposition 3.2 puisque
lim h(x ) = lim h(x ) = h(0).
x −→0+ x −→0−
De même puisque h(1) = 1, la fonction est continue en 1 car lim h(x ) = lim − h(x ) = h(1).
x −→1+ x −→1
Exercice 7
1. OUI : si une fonction f n'est pas continue alors −f ne l'est pas non plus et pourtant la
somme est continue puisqu'elle est identiquement nulle.
2. OUI : f (x ) = −1 si x 6 0, f (x ) = 1 si x > 0 fournit un exemple de fonction non continue
(en 0) mais telle que |f | est continue (identiquement égale à 1).
3. NON : si f est continue alors |f | l'est aussi puisque cette dernière s'écrit comme composée
de 2 fonctions qui le sont (f et valeur absolue).
4. OUI : si f est continue alors −f l'est et donc g = −f + (f + g ) somme de fonctions continue
l'est aussi.
5. NON : prendre f (x ) = 0 pour tout x réel et g (x ) = −1 si x 6 0, g (x ) = 1 si x > 0.
Exercice 8
Notons T > 0 la période de f . Alors f est continue sur R donc sur [0, T ] intervalle fermé et
borné donc, par le théorème 3.6, elle est bornée sur [0, T ] : ∃M > 0, ∀x ∈ [0, T ], |f (x )| 6 M .
Or pour tout y ∈ R, il existe n ∈ Z tel que y − nT ∈ [0, T ] et donc |f (y )| = |f (y − nT )| 6 M .
Exercice 9
La fonction f sera prolongeable par continuité en 0 si et seulement si lim f (x ) = lim + f (x ) ∈
x −→0− x −→0
R.
0 si β>0
Or, on a lim f (x ) = 1 si β=0 .
x −→0−
±∞ si β<0
D'autre part,
sin(x ) sin(x ) 1−α
• si 0 < α < 1 : lim + = lim + x = 0;
x −→0 x α
x −→0 x
sin(x )
• si α = 1 : lim + = 1;
x −→0 x
sin(x ) sin(x ) 1
• si α > 1 : lim + = lim + = +∞.
x −→0 x α
x −→0 x x α−1
Donc on peut prolonger f par continuité en 0 si et seulement si :
- (α, β) ∈]0, 1[×]0, +∞[, en posant f (0) = 0
- (α, β) = (1, 0), en posant f (0) = 1.
Exercice 10
1. Puisque ∀a, b ∈ R, f (a + b) = f (a)f (b), pour a = x ∈ R et b = 0 on obtient
f (x ) = f (x )f (0) ie. f (x )(1 − f (0)) = 0 donc f (x ) = 0 ou f (0) = 1.
Puisque x est arbitraire, on obtient donc que soit f (x ) = 0 pour tout x , soit f (0) = 1.
En eet, on ne peut avoir f (x ) = 0 pour tout x 6= 0 et f (0) = 1 car alors on aurait
lim f (x ) = 0 6= 1 = f (0) ce qui contredirait la continuité de f en 0.
x −→0
2. Puisque ∀a, b ∈ R, f (a + b) = f (a)f (b), pour a ∈ R xé on a lim f (a + b) =
b−→0
f (a) lim f (b) = f (a)f (0) par continuité de f en 0.
b−→0
Corrigé des exercices du chapitre 3 : Limites et continuité de fonctions. 135
Or soit f (0) = 1 et alors f (a)f (0) = f (a), soit f (x ) = 0 pour tout x et alors f (0) = 0 et donc
f (a)f (0) = 0 = f (a).
Ainsi dans tous les cas lim f (a + b ) = f (a) ie. f est continue en a et comme a est arbitraire,
b−→0
elle est continue sur R.
Exercice 11
1. La borne supérieure d'une partie de R est le plus petit de ses majorants.
2. Puisque pour tout x ∈ [0, 1], on a 0 6 f (x ), en particulier 0 6 f (0). Donc 0 ∈ A 6= Ø.
Comme A ⊂ [0, 1], il est borné et donc majoré.
3. On a (0 6 a) puisque (0 ∈ A) et puisque A ⊂ [0, 1], on a a 6 Sup [0, 1] = 1. Ainsi a ∈ [0, 1].
4. On a (x ∈ A) =⇒ (x 6 a) =⇒ (f (x ) 6 f (a)) puisque f est croissante.
Ainsi pour tout x ∈ A, on a x 6 f (x ) 6 f (a), ce qui prouve que f (a) est un majorant de A.
5. On a montré que a ∈ [0, 1] (voir 2)).
De plus f (a) est un majorant de A, donc nécessairement a 6 f (a) (a est le plus petit des
majorants de A par dénition de la borne sup).
On conclut donc que a ∈ A.
6. Si a = 1 alors 1 6 f (1) (puisque a ∈ A) et comme f (x ) 6 1 pour tout x ∈ [0, 1], en
particulier f (1) 6 1. On a ainsi montré que f (1) = 1.
7. Prendre f (x ) = x ou f (x ) = x 2 ou .....
8. Si x ∈]a, 1] alors d'une part x ∈/ A et donc x > f (x ), et d'autre part f (x ) > f (a) puisque
f est croissante. On obtient ainsi que si x ∈]a, 1] alors x > f (a) ie. f (a) est un minorant de
]a, 1].
En particulier, f (a) 6 a soit par dénition de la borne inférieure a de ]a, 1], soit en faisant
tendre x vers a+ . Comme par 4), on a f (a) > a, on en déduit l'égalité.
9. Prendre f (x ) = x + sin2π
(2π x )
x .
Exercice 1
La fonction f est continue sur R quelque soit la valeur de a > 0.
Elle peut se mettre sous la forme :
(−x )a si x < 0
f (x ) =
x a si x > 0
On voit ainsi que pour tout x 6= 0, elle est dérivable de dérivée
−a (−x )a−1 si x < 0
f (x ) =
0
a x a−1 si x > 0.
Le seul problème éventuel est pour x = 0.
Dans ce cas, on ne peut rien dire directement puisqu'on est en 0, point où les deux expressions
se recollent.
Pour étudier la dérivabilité de f en un tel point il faut revenir à la dénition 4.1, et donc étudier
la limite en 0 du taux d'acroissement
f (x ) − f (0)
.
x
On va alors utiliser la proposition 4.2 pour étudier l'existence de la dérivée en 0.
Or, d'après l'expression de f , on a
(−x )a
f (x ) − f (0) x = −(−x )a−1 si x < 0
=
x xa a−1
x = x si x > 0
et on voit donc que :
f (x ) − f (0) f (x ) − f (0)
• Si a ∈]0, 1[ (ie. a − 1 < 0) alors lim − = −∞ et lim + = +∞.
x −→0 x x −→0 x
Elle n'est donc pas dérivable en 0.
f (x ) − f (0) f (x ) − f (0)
• Si a = 1 (ie. a − 1 = 0) alors lim − = −1 et lim + = +1. Elle
x −→0 x x −→0 x
admet une dérivée à droite et une dérivée à gauche mais comme celles-ci ne sont pas égales, f
n'est donc pas dérivable en 0.
f (x ) − f (0) f (x ) − f (0)
• Si a > 1 (ie. a − 1 > 0) alors lim − = 0 et lim + = 0. Elle admet
x −→0 x x −→0 x
donc une dérivée à droite et une dérivée à gauche, toutes deux nulles (donc égales), f est donc
138 Corrigé des exercices du chapitre 1.
dérivable en 0 avec f 0 (0) = 0.
Exercice 2
1. Puisque f (0) = 1, par dénition, la fonction est coninue en x = 0 si et seulement si
lim f (x ) = lim − bx + c = 1, i.e. c = 1.
x −→0− x −→0
Elle est donc continue en 0 pour tout a, b ∈ R et c = 1. Ainsi, la fonction est de la forme
bx + 1 si x < 0
(
f (x ) = (III.1.1)
(1 + x )a si x ≥ 0
f (x ) − f (0) bx + 1 − 1 = b x <0
(
x si
x
= (1 + x )a − 1
x si x > 0
g : x 7→ (1 + x )a x = 0, g (0) = a.
0
Or la fonction est dérivable en de dérivée Donc
(1 + x )a − 1
lim = a et la fonction f qui admet ainsi des dérivées à droite et à gauche
x −→0+ x
f (x ) − f (0) f (x ) − f (0)
en 0 sera dérivable en ce point ssi lim + = lim − i.e ssi b = a.
x −→0 x x −→0 x
Donc f est dérivable en 0 pour c = 1 et a = b , ∀b ∈ R.
Méthode 2 : On utilise la proposition 4.10 conséquence du théorème des accroissements nis.
Etudions l'existence de la dérivée à gauche en 0.
Pour cela, plaçons nous par exemple sur l'intervalle I = [−1, 0] et appliquons à f la proposition
4.10 :
la fonction est continue sur I et dérivable sur ] − 1, 0[ avec d'après (III.1.1), f 0 (x ) = b pour
x < 0 et donc lim f 0 (x ) = b. Alors d'après la proposition 4.10, f est dérivable à gauche en
x −→0+
0 et fg0 (0) = b.
De même on montre que f admet une dérivée à droite en 0 qui vaut fd0 (0) = a.
Alors la fonction admet en 0 une dérivée à droite et une dérivée à gauche, et donc d'après la
proposition 4.2 elle est dérivable en 0 si et seulement si fg0 (0) = fd0 (0) soit, b = a. On retrouve
évidement ainsi le résultat obtenu par l'autre méthode..
3. On vient de voir que f (0) = a. Pour x < 0, f (x ) = ax donc f (x ) = a et pour x > 0,
0 0
f (x ) = (1 + x )a donc f (x ) = a(1 + x )a−1 (qui n'a évidement de sens en x = −1 que si a > 1),
0
a x <0
si
f (x ) =
0
Exercice 3
1. Montrons que f est continue en tout point x0 ∈ R.
On a ∃(α, C ) ∈ (R+∗ )2 , ∀(x , y ) ∈ R2 , |f (x ) − f (y )| 6 C |x − y |α et donc en particulier pour
y = x0 :
∃(α, C ) ∈ (R+∗ )2 , ∀x ∈ R, |f (x ) − f (x0 )| 6 C |x − x0 |α .
Corrigé des exercices du chapitre 4 : Fonctions dérivables. 139
Ceci étant vrai pour tout x ∈ R, on en déduit que lim |f (x ) − f (x0 )| 6 C lim |x − x0 |α = 0
x −→x0 x −→x0
puisque α > 0. Donc f continue en tout point de R donc sur R.
2. Soit x0 ∈ R.
Si f est höldérienne d'exposant α > 1 alors en particulier ∃(α, C ) ∈ (R+∗ )2 tel que pour tout
Ce qui précède est vrai en tout point x0 ∈ R, et on obtient donc que f 0 (x ) = 0 pour tout
x ∈ R. Ainsi si f est höldérienne d'exposant α > 1, elle est constante.
Réciproquement, si f est constante elle est évidement höldérienne d'exposant α > 1 (elle est
alors höldérienne d'exposant α pour tout α > 0).
Exercice 4
Il n'y a ici vraiment aucune dicultés : cet exercice vous permet simplement de vous entrainer.
1. f1 (x ) = (x 3 + 3x 2 + 2x − 5)e x .
0
2. f2 (x ) = x (x + 1)n−1 (2 + x (n + 2))).
0
5. f5 (x ) = − x (x−2x +3 .
0 2
+1)4
6. f6 (x ) = (x−2
0 x
2 −1)2 .
Exercice 5
1. Fonction dénie pour 1 − cos 3 x > 0 donc pour tout x ∈ R, dérivable pour 1 − cos 3 x > 0
3cos 2 (x )sin(x )
soit cos (x ) 6= 1 soit encore x 6= 0(2π). Dans ce cas, f (x ) = 2√1−cos 3 x .
0
2. Fonction dénie pour cos (x ) > 0 donc pour tout x ] − π/2, π/2[(2π), dérivable là où elle
sin(x )
est dénie. Dans ce cas, g (x ) = − cosx .
0
Exercice 6 n
n
g (x ) = x et h(x ) = e x , alors f (n ) (n )
(x ) = (gh) (x ) = g (k ) (x )h(n−k ) (x ).
X
Posons 2
k
k =0
Or g 0 (x ) = 2x , g 00 (x ) = 2 et g (k ) (x ) = 0 pour tout k > 3 tandis que pour tout
p ∈ N, h(p) (x ) = e x . On déduit donc de la formule de Leibniz (théorème 4.2) que
n(n − 1)
2
n
(n) x (k ) x
f (x ) = e g (x ) = e x + 2nx +
X
2
.
k 2
k =0
Exercice 7
1. En dehors de x = 0, la fonction estdérivable
comme
composé et produit de fonctions qui le
sont. Pour x 6= 0, on a f (x ) = 2xsin x − cos x1 .
0 1
Etudions maintenant le cas x = 0.
Pour x 6= 0, on a
f (x ) − f (0) = xsin 1 −→ 0 si x −→ 0. Donc f est dérivable en 0 et
x x
f (0) = 0.
0
140 Corrigé des exercices du chapitre 1.
2. Là encore il convient de distinguer le cas x = 0 du cas x 6= 0. En x 6= 0, la fonction f 0
est continue (composée, produit et somme defonctions
qui le sont). En revanche en x = 0, la
1
fonction f n'est pas continue car h(x ) = cos x ne tend pas vers 0 en 0 (en fait elle n'a pas
0
de limite) puisque pour si pour n ∈ N∗ on considère xn = 2n1π alors lim xn = 0 mais h(xn ) = 1
n−→∞
et donc lim h(xn ) = 1.
n−→∞
Exercice 8
1. La fonction f est dérivable sur R et pour tout x ∈ R, f 0 (x ) = 1 + e x > 0. On en déduit
donc que f est srictement croissante sur R (corollaire 4.4.1).
2. La fonction f qui est donc strictement croissante sur R, y est aussi continue et on déduit
donc du théorème 3.7 que f est bijective de R dans f (R). Or f est croissante sur R et donc
f (R) =] lim f (x ), lim f (x )[=] − ∞, +∞[. La fonction f admet donc une bijection réciproque g
−∞ +∞
continue sur R et srictement croissante sur R (de même monotonie que f ).
3. Puisque f est dérivable sur l'intervalle I = R, on déduit du théorème 4.1 que la bijection
réciproque g est dérivable en tout point y0 = f (x0 ) pour lequel f 0 (x0 ) 6= 0. On obtient ainsi
que g est dérivable sur R en entier.
En particulier, la formule de la dérivée de la bijection réciproque (voir à nouveau le théorème
4.1) donne g 0 (1) = f 0 (g1(1)) = 1 .
1 + e g (1)
On a de plus x0 = g (1) si et seulement si f (x0 ) = 1 soit x0 = 0 et donc g (1) = 0. On obtient
donc que g 0 (1) = 1 = 1.
1 + e0 2
Calculons alors g 00 (1).
Puisque pour tout x ∈ R, g 0 (x ) = 0 1
f (g (x )) , dérivant cette dernière égalité, on obtient (formule
de dérivation d'une fonction composée : proposition 4.4) :
0 0
(f 0 (g (x ))) f 00 (g (x )) g 0 (x )
1
g (x ) =
00
=− 0 = −
f (g (x ))
0
(f (g (x )))2 (f 0 (g (x )))2
Exercice 9
Ce petit exercice illustre, dans le cas du théorème de Rolle, le fait qu'il faut bien faire attention
à vérier toutes les hypothèses d'une proposition pour que sa conclusion soit vraie.
(i) La fonction doit être dérivable sur ]a, b[, donc continue sur ]a, b[. On cherche ainsi une
fonction non continue en a ou b . Par exmple la f dénie par f (a) = f (b ) = 0 et f = 1 dans
]a, b] vérie ces hypothèses mais pas la conclusion du théorème.
(ii) On peut prendre la fonction valeur absolue avec a = −1, b = 1.
(iii) C'est la plus évidente de toutes : prendre f (x ) = x .
Exercice 10
Notons f la fonction dénie par f (x ) = 3x + cos (x ) − 2 et supposons qu'il existe a 6= b tels
que f (a) = f (b ) = 0. Alors f vérie sur [a, b ] les hypothèses du théorème de Rolle et donc
il existe c ∈]a, b [ tel que f 0 (c ) = 0. Mais f 0 (c ) = 3 − sin(c ) 6= 0 pour tout c ∈ R et donc
l'équation admet au plus une racine.
Corrigé des exercices du chapitre 4 : Fonctions dérivables. 141
Exercice 11
1. La fonction g est continue sur ]0, a] et dérivable sur ]0, a[. De plus pour x 6= 0,
g (x ) = f (x ) −
x
f (0) et donc lim g (x ) = f 0 (0) = 0 = g (0) et donc g est continue en
+ x −→0
0.
Enn g (a) = f (aa) = 0 = g (0) et donc il existe c ∈]0, a[ tel que g 0 (c ) = 0 ie.
cf 0 (c ) − f (c ) = 0.
c2
2. On cherche x0 6= 0 tel que la droite d'équation y = (x − x0 )f 0 (x0 ) + f (x0 ) passe par
l'origine ie. vérie 0 = −x0 f 0 (x0 ) + f (x0 ). Un tel point existe par la question précédente (x0 = c
convient).
Exercice 12
1. Supposons pour xer les idée que x < y . La fonction f est continue sur [x , y ] et dérivable
sur ]x , y [ et donc par le le théorème des accroissements nis (théorème 4.4), il existe c ∈]x , y [
tel que f (y ) − f (x ) = (y − x )f 0 (c ) et si on calcule la dérivée de f , on trouve la relation
1 − c2
f (y ) − f (x ) = (y − x ) . (III.1.2)
(1 + c 2 )2
2. Remarquons que pour tout t ∈]x , y [ (en fait même pour tout t ∈ R), on a 1 − t2 6
(1 + t 2 )2
1 + t 2 6 1 et donc on peut déduire de (III.1.2) que, c étant le réel donné par la question
(1 + t 2 )2
précédente,
1 − c2
|f (y ) − f (x )| = |y − x | 6 |y − x |.
(1 + c 2 )2
x y
− 6 |x − y |,
1+x 2 1 + y2
pour tout x , y ∈ R.
Exercice 13
1. On applique le théorème des accroissements nis (théorème 4.4) à la fonction ln qui,
puisque x > 1, est continue sur [x a/2 , x a ] et dérivable sur ]x a/2 , x a [. On obtient ainsi la relation
demandée, à savoir qu'il existe c ∈]x a/2 , x a [ tel que
1
ln(x a ) − ln(x a/2 ) = (x a − x a/2 ) . (III.1.3)
c
2. Puisque d'une part ln(x a )−ln(x a/2 ) = 2a ln(x ) et que d'autre part x a − x a/2 = x a (1− x −a/2 ),
on déduit de la relation (III.1.3) que
a ln(x ) 1
2
= ,
x a (1 − x −a/2 ) c
142 Corrigé des exercices du chapitre 1.
ln(x ) 2(1 − x −a/2 )
et donc .
xa = ac
Or, on a c > x a/2 et 1 − x −a/2 ) 6 1 et donc pour tout x ∈]1, +∞[ on peut écrire que
ln(x ) 2 2
06 6 6 x −a/2 .
xa ac a
ln(x )
Comme a > 0, on a lim x −a/2 = 0 ce qui entraine que lim = 0.
x −→+∞ x −→+∞ xa
Exercice 14
1. Puisque u0 = 1, la propriété est vraie au rang 0.
Supposons qu'il existe un rang k ∈ N tel que uk ∈ [0, 1].
Puisque [0, 1] ⊂ [0, π2 ], on a bien uk +1 = cos uk ∈ [0, 1].
La propriété qui est donc héréditaire est, par récurrence, vraie pour tout entier n.
2. Considérons la fonction f dénie par f (x ) = cos(x ) − x pour x ∈ [0, 1].
Elle est continue sur cet intervalle, vérie f (0) = 1 > 0 et f (1) = cos(1) − 1 < 0 et donc par
le théorème des valeurs intermédiaire, il existe ` ∈ [0, 1] telle que ` = cos `.
De plus, elle est dérivable et f 0 (x ) = − sin(x ) − 1 < 0 sur [0, 1] ce qui prouve que f est
strictement décroissante sur cet intervalle et donc ` est unique.
3. Fixons n ∈ N. Alors, d'après la première question, un+1 ∈ [0, 1]. Ainsi, notant I le segment
d'extrémités un et `, on a I ⊂ [0, 1].
La fonction cosinus étant continue sur I et dérivable sur l'intervalle ouvert associé, on peut lui
appliquer le théorème des accroissements nis (théorème 4.4) pour en déduire qu'il existe c ∈ I
tel que un+1 − ` = cos(un ) − cos(`) = − sin(c ) (un − `) Puisque sur [0, 1] la fonction sinus est
croissante, on peut alors en déduire que
4. Si on itère le procédé de la question précédente, ce qui est possible puisque (un ) ⊂ [0, 1], on
obtient par (III.1.4)
Exercice 15
1. On peut appliquer Taylor-Lagrange au cosinus sur le segment d'extrémités 0 et x .
A l'ordre 2, on trouve qu'il existe t ∈]0, 1[ tel que cos (x ) = 1 − x2 cos (tx ) > 1 − x2 puisque
2 2
x1 − x2 = f (x1 ) − f (x2 ).
D'autre part, puisque f est continue sur [x2 , x1 ] ⊂ [0, 1], dérivable sur ]x2 , x1 [⊂]0, 1[, on peut
lui appliquer le théorème des accroissements nis sur [x2 , x1 ] et on en déduit ainsi que :
Exercice 1
Considérons la fonction dénie sur R par f (x ) = sin x .
Pour n ∈ N donné, la fonction f vérie les hypothèses de la proposition 5.3 et il existe donc
une fonction ε qui tend vers 0 en 0 et telle que f vérie l'égalité (5.5).
Or pour tout entier p , on peut facilement voir qu'on a f (p ) (x ) = (−1) 2 sin x pour p pair, et
p
f (p) (x ) = (−1) 2 cos x pour p impair. On en déduit ainsi que f (p) (0) = 0 si p est pair et
p −1
par
x3 x5 x 2n+1
sin x = x − + + · · · + (−1)n + x 2n+2 ε(x ).
3! 5! (2n + 1)!
Exercice 2
Par (5.14), on sait qu'au voisinage de y = 0 on a
1
= 1 + y + y 2 + . . . + y n + y n ε1 (y ),
1−y
1
= 1 − x 2 + y 4 + . . . + (−1)n x 2n + x 2n ε2 (x ),
1 + x2
et donc en intégrant (voir théorème 5.2) on trouve que
1 (−1)n 2n+1
arctan(x ) = x − x 3 + . . . + x + x 2n+1 ε3 (x ).
3 2n + 1
Exercice 3
1. On va utiliser le fait qu'on peut multiplier les développements limités (voir théorème 5.1).
Puisqu'on
√ veut ici un développement limité à l'ordre 3 en 0, il faut commencer par écrire ceux
de 9 + x et ln(1 + 3x ) en 0 et, à priori, à l'ordre 3.
Par (5.13) on connaît le DL de ln(1 − u ) au voisinage de u = 0, soit à l'ordre 3
u2 u3
ln(1 − u ) = −u − − + u 3 ε1 (u ),
2 3
146 Corrigé des exercices du chapitre 1.
et prenant u = −3x (u est bien au voisinage de 0 si x l'est : à ce niveau on utilise en fait le
théorème 5.3) on a donc
1 1 9
ln(1 + 3x ) = (3x ) − (3x )2 + (3x )3 + x 3 ε2 (x ) = 3x − x 2 + 9x 3 + x 3 ε3 (x ). (III.1.1)
2 3 2
√
Ce dernier développement
√ montre qu'il sut d'aller à l'ordre 2 pour celui de 9 + x . Par (5.15)
on connaît le DL de 1 + v au voisinage de v = 0, soit à l'odre 2
√ 1 1
1 + v = 1 + v − v 2 + v 2 ε4 (v ). (III.1.2)
2 8
√ √
On commence donc par mettre 9 + x sous la forme 9 + x = 3 1 + x9 et on peut ainsi
p
prendre v = x9 dans (III.1.2) (puisque v est au voisinage de 0 si x l'est) on a donc
√ 1x 1 x 2
9+x =3 1+ − + x ε5 (x ) .
2
(III.1.3)
29 8 9
Ainsi, il sut maintenant de multiplier (III.1.1) et (III.1.3), pour obtenir qu'au voisinage de
x =0
f (x ) = 3 + 61 x − 1 2
x x x
+ 2 ε5 ( ) 3 − 29 2 x x + 9x 3 + x 3 ε3 (x )
216
= 9x + − 27 x
+ 12 2 + 27 − 43 − 72 1
x + x 3 ε6 (x )
3
2
= 9x − x
13 2 + 1889
72
3
x x
+ 3 ε6 ( ). x
2.Il y a ici deux façons de procéder. On peut soit utiliser de DL de e u au voisinage de u = 0
pour u = x 2 − x , soit écrire que f (x ) = e x e −x et multiplier le DL de e x avec celui de e −x .
2 2
Cette seconde méthode est un peu plus rapide et c'est donc elle que nous utiliserons.
On écrit donc qu'au voisinage de u = 0, (voir formule (5.17))
1 1 1 4
e u = 1 + u + u2 + u3 + u + u 4 ε(u ),
2 6 24
et donc pour u = −x
1 1 1 4
e −x = 1 − x + x 2 − x 3 + x + x 4 ε1 (x ).
2 6 24
D'autre part, e u = 1 + u + 1 2
2
u + u 2 ε2 (u ), et donc pour u = x 2 on obtient
1
ex = 1 + x 2 + x 4 + x 4 ε3 (x ).
2
2
On déduit alors le DL de f grace au théorème 5.1 qui permet de multiplier les deux DLs que
l'on vient d'obtenir pour déduire celui de f , soit
f (x ) = 1 + x 2 + 21 x 4 + x 4 ε3 (x ) 1 − x + 21 x 2 − 16 x 3 + 24
1 4
x + x 4 ε1 ( x )
= 1 − x + 21 + 1 x 2 + − 16 − 1 x 3 + 24 1
+ 21 + 12 x 4 + x 4 ε4 (x )
= 1 − x + 32 x 2 − 76 x 3 + 25 4
24
x + x 4 ε5 ( x )
Corrigé des exercices du chapitre 5 : Développements limités. 147
3. Commençons par écrire que
1
f (x ) = ln(2 − x + x ) = ln 2 + ln 1 + (−x + x 2 )
2
= ln 2 + ln(1 + u ),
2
u = −x 2+x x
2
avec qui est bien au voisinage de 0 quand l'est.
On peut donc appliquer le théorème 5.3 aux fonctions ln(1 + u (x )) avec u (x ) = −x 2+x .
2
u2 u3
ln(1 + u ) = u + + + u 3 ε(u ),
2 3
on obtient ainsi
1 1
f (x ) = ln 2 + u − u 2 + u 3 + u 3 ε(u ). (III.1.4)
2 3
avec rappelons le, u (x ) = −x 2+x .
2
f (x ) = ln 2 + −x 2+x
2
1 3 5 3
f (x ) = ln 2 − x + x 2 + x + x 3 ε3 (x ).
2 8 24
148 Corrigé des exercices du chapitre 1.
4. La fonction peut se réécrire sous la forme
x 23 x 23
f (x ) = (8 − x ) 3 = 8 3 1 −
2 2
=4 1− , (III.1.5)
8 8
donc posant u = − x8 , on peut utiliser le DL donné par (5.16) qui rappelons le s'écrit à l'ordre
3
a(a − 1) a(a − 1)(a − 2)
(1 + u )a = 1 + au + u2 + u 3 + u 3 ε(u ).
2! 3!
Ici, on prend a= 2
3
, ce qui donne
1 − x8 3 = 1 + 23 × − x8 + − x8 − x8
2 2 2 2 2
( −1)( 23 −2)
+ x 3 ε1 ( x )
( −1) 2 3
3 3
2
+ 3 3
6
= 1− 1
12
x − 32 × 13 × × 641 x 2 − 32 × 13 × 43 × 16 × 512
1
2
1 3
x + x 3 ε1 (x ),
et on déduit alors de (III.1.5) que le DL à l'ordre 3 de f au voisinage de 0 est donné par
1 1 2 1 3
f (x ) = 4 − x − x − x + x 3 ε2 (x )
3 144 2592
5. On peut procéder ici de deux façons : soit on utilise la formule de Taylor-Young (4.12), soit
on se ramene au DL de la fonction exponentielle en 0. Nous donnerons les deux méthodes.
Formule de Taylor-Young
Les hypothèses que doit vérier la fonction pour pouvoir appliquer la formule de Taylor-
Young en −1 à l'ordre 3 sont, rappelons le, que f soit D 2 sur I (intervalle ouvert contenant
−1 par exple I =] − 2, 2[), dérivable une 3-ième fois en −1. C'est bien le cas ici et donc
il existe ε qui tend vers 0 quand x tend vers −1 tq
2! 3!
u2 u3
eu = 1 + u + + + u 3 ε1 (u )
2! 3!
et donc, pour u = −2h, qui est bien au voisinage de 0 si h l'est, on obtient
4 3
f (x ) = e 2
1 − 2h + 2h − h + h ε2 (h)
3 2
3
et on retrouve bien le résultat précédent en remplaçant h par (x + 1).
Corrigé des exercices du chapitre 5 : Développements limités. 149
Exercice 4
1. On a au voisinage de x = 0 (voir formule (5.14))
1
− 1 = x + x 2 + x 2 ε1 (x ).
1−x
Ainsi si on pose u = x + x 2 + x 2 ε1 (x ) on aura que u est au voisinage de 0 quand x le sera. On
peut donc utiliser le DL de e u au voisinage de u = 0 (formule (5.17))
1
e u = 1 + u + u 2 + u 2 ε2 (u ).
2
On déduit alors du théorème 5.3 que f1 admet un DL d'ordre 2 en 0 donné par
1 2
f1 (x ) = 1 + x + x 2 + x + x 2 + x 2 ε3 (x ).
2
Noter que comme précédement
(voir
remarque de la question 3 Exercice 3), on a commencé
par s'occuper du reste x 2 ε3 (x ) , dont on ne connait pas à priori l'expression cette dernière
ne nous intéressant pas.
On obtient alors que
3
e 1−x −1 = 1 + x + x 2 + x 2 ε4 (x ).
1
2
2. Pour écrire le DL d'une fonction composée telle que f2 , on commence par la fonction la
composant qui est la plus interne, donc ici
sin(x ) . On a d'après la formule (5.10), au voisinage
x
de x = 0
sin(x ) 1 1 4
= 1 − x2 + x + x 4 ε1 (x ) = 1 − u .
x 6 120
si on pose u = 61 x 2 − 120
1 4
x − x 4 ε1 (x ).
La fonction est donc de la forme f2 (x ) = ln(1 − u ) avec u au voisinage de 0 quand x l'est. On
peut donc utiliser le théorème 5.3 qui permet d'armer que f2 admet en 0 un DL d'ordre 4.
Comme de plus ln(1 − u ) = −u − 21 u 2 + u 2 ε2 (u ) (formule (5.13) à l'ordre 2), on trouve
f2 (x ) = −u − 21 u 2 + u 2 ε2 (u )
2
= − 6
x −
1 2
x
1 4
120
− 1
2
x −
1 2
6
x
1 4
120
+ x 4 ε3 (x )
| {z }
POUBELLE
= 6
x − 180
1 2 1 4
x + x 4 ε4 (x ).
Noter que lors du passage de la première à la seconde ligne, on a regroupé tous les termes
de reste dans la "POUBELLE" dont l'existence est garantie par le théorème 5.3. En particulier,
non seulement on ne détaille pas u 2 ε2 (u ) quand on remplace u en fonction de x mais
en plus on a laissé tomber tous les termes en x 4 ε1 (x ) dans u et u 2 : eux aussi sont
mis dans la "POUBELLE".
3. On posep y =
√x −1 qui est bien au voisinage de 0 si x est au voisinage de 1. On a alors
f3 ( x ) = 2 + 4 + y .
150 Corrigé des exercices du chapitre 1.
√
Considérons alors dans un premier temps la fonction dénie par g
√ ( y ) = 4 + y.
Elle vérie g (y ) = 2 1 + y /4 et on peut donc utiliser le DL de 1 + u au voisinage de u = 0
p
2
= 2 1 + 21 (y /4) − 41 (y /4)2 − 18 (y /4) − 41 (y /4)2 + y 2 ε3 (y )
= 2(1 + 1
32
y − 2048
5
y 2 )y 2 ε3 (y ).
On obtient donc nalement que
1 5
f3 (x ) = 2 + (x − 1) − (x − 1)2 + (x − 1)2 ε4 (x ),
16 1024
où ε4 −→ 0 lorsque x −→ 1.
f4 (x ) = ln(1 + u ) = u − 21 u 2 + 31 u 3 − 14 u 4 + u 4 ε2 (u )
2
= 2x − 21 x 2 − 31 x 3 + 24 x − 21 2x − 12 x 2 − 13 x 3 + 241 x 4
1 4
3 4
+ 31 2x − 12 x 2 − 31 x 3 + 24
1 4
x − 41 2x − 12 x 2 − 13 x 3 + 241 x 4 + x 4 ε3 (x )
= 2x − 25 x 2 + x − 65
10 3
3 12
x 4 + x 4 ε4 (x ).
5. D'près la question 4 et la formule (5.19) donnant le DL de la foncion sh au voisinage de 0,
on a après simplication par x :
1
1 − u = 1 + u + u ε3 (u ) = 1 + 3 x + x ε4 (x ).
1 2 3
ln (cos (x ) + 2sin(x )) 5
= 2 − x + 3x 2 − 5x 3 + x 3 ε6 (x ).
sh(x ) 2
Exercice 5
1. Les fonctions exponentielle et cosinus hyperbolique sont dérivables sur R et donc, en
particulier au point 1, par la proposition 4.1 on a donc
2. On est au voisinage de 0 donc on peu écrire grace à (5.17), (5.10) et (5.11) que
e x − cos x x + x ε1 (x )
lim = lim = 1.
x −→0 sin x x −→0 x + x ε2 (x )
152 Corrigé des exercices du chapitre 1.
3. Avant toute chose, il faut commencer par écrire (c'est une dénition) que
sin x 1/x 2 h1 sin x i
= exp ln .
x x2 x
On peut alors utiliser qu'en 0 on a par (5.10)
sin x
= 1 − x 2 /6 + x 2 ε1 (x ),
x
qui est de la forme ln(1 − u ) avec u = x 2 /6 − x 2 ε1 (x ) tendant vers 0 lorsque x tend vers 0.
Ainsi par on peut en déduire que
sin x
ln = ln(1 − u ) = u + u ε2 (u ) = x 2 /6 + x 2 ε3 (x ),
x
et donc
sin x 1/x 2 h1 i
lim = lim exp x 2 /6 + x 2 ε3 (x ) = lim exp(−1/6 + o (1)) = e −1/6 .
x −→0 x x −→0 x2 x −→0
4. Avant de se lancer dans les calculs, il est plus simple de constater que
ln(1 + x ) + ln(1 − x ) ln(1 − x 2 )
=√
(1 − x )(1 + x ) − 1 1 − x2 − 1
p
ln(1 + x ) + ln(1 − x ) −x 2 + x 2 ε1 (x ) −1 + ε1 (x )
lim p = lim 1 2 = lim 1 = 2.
x −→0 (1 − x )(1 + x ) − 1 x −→0 − 2 x + x ε2 (x )
2 x −→0 − 2 + ε2 (x )
6. On est toujours au voisinage de 0, on peut donc utiliser le DL de sin(x ) donné par la formule
du cours (5.10). Ainsi on a
1
x − sin x = x 3 + x 3 ε1 (x ),
6
et donc utilisant de nouveau le DL de la fonction sinus au voisinage de 0 et à l'ordre 1 cette
fois, on trouve
1
sin(x − sin x ) = x 3 + x 3 ε2 (x ).
6
Corrigé des exercices du chapitre 5 : Développements limités. 153
√
D'autre part, en utilisant le DL de 1 + u au voisinage de u = 0, on trouve que
√ 1
1 + x 3 − 1 = 1 + x 3 + x 3 ε3 (x ) − 1.
2
Ainsi la limite cherchée est donnée par
sin(x − sin x ) x 3 /6 + o (x 3 ) 1
lim √ = lim 1 3 = .
x −→0 1 + x 3 − 1 x −→0 2 x + o (x 3 ) 3
− sin(π y ) π y + y 2 ε1 ( y )
lim y (y + 3) = lim y (y + 3)
y −→0 1 − cos(π y ) y −→0 − 12 (π y )2 + y 2 ε2 (y )
π + ε1 ( y )
= lim ( 1 2 ) (y + 3)
y −→0 − 2 (π) + ε2 (y )
= −π 6.
8. On est ici au voisinage de +∞, on ne peut donc pas utiliser la formule (5.18) donnant le DL
de ch au voisinage de 0. Il ne sert ici à rien de poser h = 1/x car si dans ce cas on se ramène
bien au voisinage de 0, les calculs ne peuvent être menés avec ce que l'on connait.
On cherche donc à factoriser par le terme dominant qui est ici e x . On trouve ainsi
ln e +2e
x −x
ln ch x 1 1
ln e x (1 + e −2x ) − ln(2) = x + ln(1 + e −2x ) − ln(2) .
= =
x x x x
Si on pose u = −e −2x , on peut alors utiliser la formule (5.13) donnant le DL de ln(1 − u ) au
voisinage de u = 0. On a
On trouve ainsi
ln ch x 1
x + e −2x + e −2x ε1 (e −2x ) − ln(2) = 1.
lim = lim
x −→+∞ x x −→+∞ x
Exercice 8
Au voisinage de 0, on a
2x 2
r
1 2 1 4
f1 ( x ) = x 1− = x 1 − x − x + x ε1 (x ) ,
4
3 3 18
et
1 1
f2 (x ) = Arctan(x ) = x − x 3 + x 5 + x 5 ε2 (x ).
3 5
Corrigé des exercices du chapitre 5 : Développements limités. 155
Ainsi, on trouve que f2 (x ) − f1 (x ) = 23
90
x 5 + x 5 ε3 (x ) et donc (proposition 5.5)
- si x > 0 est susament petit alors f2 (x ) − f1 (x ) = 90 x + x 5 ε3 (x ) > 0 ie. f2 (x ) > f1 (x ) est
23 5
Exercice 9 √
1. On écrit f (x ) = x + 4 − 1 = 2 1 + x2 − 1 et posant u = x2 , on utilise le
q 2 2
2
√
dévéloppement limité de 1 + u au voisinage de u = 0. Ainsi
√
f (x ) = 2 1 + u − 1 = 2(1 + 12 u + u ε1 (u )) − 1 = 1 + 41 x 2 + x 2 ε2 (x ).
Ceci montre que la tangente à la courbe de f à l'origine a pour équation y = 1 (voir (4.3)).
De plus, f (x ) − 1 = 41 x 2 + x 2 ε2 (x ) et donc f (x ) − 1 > 0 pour x susament proche de 0
(proposition 5.5). Ainsi la courbe de f est au-dessus de sa tangente en 0.
2. Cherchons le développement asymptotiqueq de f en ±∞.
Pour cela, on remarque que f (x ) = |x | 1 + x2 − 1 et posant w = x2 , on utilise
2 2
√ √
le dévéloppement limité de 1 + w au voisinage de w = 0. Ainsi puisque 1 + w =
1 + 12 w + w ε3 (w ), on trouve
f (x ) = = |x | 1 + x 2 + x 2 ε4 ( x 2 ) − 1
2 1 1
Exercice 10
1. On a f (x ) = (x 5 − x 4 )1/5 = x (1 − x1 )1/5 .
Au voisinage de 0, (1 − u )1/5 = 1 − 51 u − 25 2 2
u + u 2 ε1 (u ) et donc au voisinage de x = ±∞,
1 2 1 1
f (x ) = x 1 − − + ε1 ( ) .
5x 25x 2 x 2 x
On en déduit que f (x ) − (x − 15 ) = − 252x + x1 ε1 ( x1 ) et donc d'une part que y = x − 51 est
asymptote en ±∞ et d'autre part que f (x ) − (x − 51 ) < 0 en +∞ et f (x ) − (x − 15 ) > 0 en
−∞ (cette diérence est du même signe que − 252x pour |x | assez grand d'après la proposition
5.5).
Ainsi, le graphe de f est en-dessous de son asymptote en +∞, et au-dessus en −∞.
q
2. Cette fonction est bien dénie en ±∞. De plus, g (x ) = e x (x + 1) = e
1+ x1
|x | 1 + x1
1+ x1
p
√
et donc utilisant qu'au voisinage de u = x1 = 0, 1 + u = 1 + 12 u − 18 u 2 + u 2 ε2 (u ),
exp (1 + u ) = e (1 + u + 21 u 2 + u 2 ε3 (u )), on en déduit que
3 7 1 1
g (x ) = e |x | 1 + + 2 + 2 ε4 ( )
2x 8x x x
156 Corrigé des exercices du chapitre 1.
au voisinage de ±∞.
Ainsi, au voisinage de +∞ puisque |x | = x ,
3e 7e 1 1
g (x ) = ex + + + 2 ε4 ( ),
2 8x x x
et donc la droite d'équation (y = ex + 32e ) est asymptote et puisque pour x assez grand le signe
de g (x ) − (ex + 32e ) est donné par celui de ( 87xe ), le graphe de g est au-dessus de son asymptote
(proposition 5.5).
De même, on trouve qu'en −∞, (y = −ex − 32e ) est asymptote, le graphe de g étant au-dessus
de cette asymptote.