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2022-2023

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024
3-2
ANALYSE MATHEMATIQUES
202
Par
Dr KOUDJO Ferdinand H.
ISE

Email :ferdinand.koudjo@imsp-uac.org
Table des matières

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024
1 Présentation des nombres réels 5
1.1 Le corps des réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Majorant, minorant, borne supérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3-2
1.3.1 Axiome de la borne supérieure-de la borne supérieure . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.2 R est un corps archimédien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4 Topologie de R : Intervalle, voisinage, ouverts et fermés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5 Partie entière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6 Notion de densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
202
2 Suites et séries réelles 12
2.1 Suites numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.1 Raisonnement par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.2 Récurrence double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.3 Définitions et généralités sur les suites numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
ISE

2.1.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.3.2 Convergence d’une suite réelle et limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.4 Suite minorée - Suite majorée - Suite bornée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.5 Quelques propriétés d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.5.1 Limites usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.6 Suites extraites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.7 Suites de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.1.8 Théorème de Bolzano-Weierstrass . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.9 Sens de variation d’une suite réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.9.1 Suites réelles monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.9.2 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.10 Suites récurrentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.1.10.1 Suite arithmétique et suite géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.1.11 Suites récurrentes affines(linéaires) du premier ordre à coefficients constants . . 18
2.2 Suites récurrentes affines(linéaires) du second ordre à coefficients constants . . . . . . . 19

1
2.3 Séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3.1 Séries de références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3.2 Théorème de convergence de séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3.3 Série absolument convergente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3.4 Produit de deux séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.4 Application économique des suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.1 Intérêt simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.4.2 L’intérêt composé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

.
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3-2
202
ISE
1

.
Présentation des nombres réels

024
1.1 Le corps des réels

-Elle est associative : 3-2


L’addition dans R vérifie les propriétés suivantes :

∀ x, y, z ∈ R, ( x + y) + z = x + (y + z).
202
- Elle possède un élément neutre 0 :

∀ x ∈ R, x + 0 = 0 + x = x.

- Chaque réel possède un opposé :

∀ x ∈ R, ∃y ∈ R, : x + y = y + x = 0.
ISE

Le nombre y opposé à x est noté − x.


- Elle est commutative :
∀ x, y ∈ R, x + y = y + x.
Pour résumer ces 4 propriétés, on dit que (R, +) est un groupe commutatif.

Proposition 1.1 (R, +) est un groupe commutatif.

La multiplication dans R∗ vérifie les propriétés suivantes :


-Elle est associative :
∀ x, y, z ∈ R∗ , ( x × y) × z = x × (y × z).
- Elle possède un élément neutre 1 :

∀ x ∈ R, x × 1 = 1 × x = x.

3
- Chaque réel non nul possède un inverse :

∀ x ∈ R∗ , ∃y ∈ R, : x × y = y × x = 1.
1
Le nombre y inverse de x est noté x −1 ou .
x
- Elle est commutative :
∀ x, y ∈ R, x × y = y × x.
Pour résumer ces 4 propriétés, on dit que (R∗ , ×) est un groupe commutatif.

.
Proposition 1.2 (R∗ , ×) est un groupe commutatif.

024
La multiplication dans R est distributive relativement à l’addition :

∀ x, y, z ∈ R, x × (y + z) = x × y + x × z.

Pour résumer toutes ces 9 propriétés, on a

Proposition 1.3 (R, +, ×) est un corps.

Proposition 1.4
3-2
1. Formule du binôme de Newton : Pour tous réels x, y et pour tout entier naturel n ;
202
n
( x + y)n = ∑ Cnk xk yn−k
k =0

2. Pour tous réels x, y et pour tout entier naturel n ;


n −1
x n − yn = ( x − y) ∑ x n −1− k y k
ISE

k =0

3. Inégalité de Cauchy Schwarz : Pour tous réels x1 , x2 , · · · , xn et pour tout entier naturel n ;
 n 2  n  n 
∑ xi yi ≤ ∑ xi2 ∑ y2i
i =1 i =1 i =1

1.2 Valeur absolue


DEFINITION 1.2.1 Soit x ∈ R. On appelle valeur absolue de x, le nombre réel positif, noté | x | donné par :
(
− x si x ≤ 0
| x |=
x si x ≥ 0

Proposition 1.5 ∀ x, y ∈ R et r ∈ R∗+ . On a :


1. | x | = max {− x; x }
2. | x | ≥ 0
3. | x | = 0 ⇔ x = 0
4. | x − y| ≤ r ⇔ x − r ≤ y ≤ x + r
5. | xy| = | x ||y|
6. | x + y| ≤ | x | + |y|

.
7. | x | − |y| ≤ | x − y|

024
x |x|
8. Si y 6= 0, =
y |y|
9. ∀n ∈ N, | x n | = | x |n
10. | x | − |y| ≤ | x + y| ≤ | x | + |y|

11. | x | − |y| ≤ | x | − |y|

DEFINITION
3-2
1.2.2 On appelle distance sur R toute application d : R2 −→ R vérifiant ∀( x, y, z) ∈ R3 , :
1. d( x, y) ≥ 0
202
1. d( x, y) = 0 ⇔ x = y
2. d( x, y) = d(y, x )
3. d( x, z) ≤ d( x, y) + d(y, z).
d( x, y) est appelé distance entre x et y
ISE

Exemple 1.2.1 Considérons l’application d définie par d :R2 −→ R, ( x, y) 7−→ | x − y|. Montrer que d est
une distance sur R. On appelle distance usuelle sur R

1.3 Majorant, minorant, borne supérieure


DEFINITION 1.3.1 Soit A une partie de R et soit a ∈ R. On dit que a est
• un majorant de A si et seulement si ∀ x ∈ A, x ≤ a.
• un minorant de A si et seulement si ∀ x ∈ A, a ≤ x.

DEFINITION 1.3.2 Soit A une partie non vide de R


— On dit que A est majoré s’il existe M ∈ R tel que pour tout x ∈ A, on a x ≤ M. Dans ce cas le réel M
est alors un majorant de A
— On dit que A est minoré s’il existe m ∈ R tel que pour tout x ∈ A, on a x ≥ M. Dans ce cas le réel m
est alors un minorant de A
— On dit que A est borné si A est a la fois minoré et majoré autrement dit, ∃ M ≥ 0/∀ x ∈ E, | x | ≤ M
Proposition 1.6 Tout sous ensemble fini non vide de R possède un maximum(respectivement un minimum)
Exemple 1.3.1 La partie [0, 1] possède par exemple comme majorants 2 et 3 et comme minorants −1 et 0.
DEFINITION 1.3.3 Soit A une partie de R et a un réel. On dit que a est :
— le plus grand élément de A si et seulement si a ∈ A et ∀ x ∈ A, x ≤ a.
— le plus petit élément de A si et seulement si a ∈ A et ∀ x ∈ A, a ≤ x.
S’il existe, le plus grand élément de A est unique. Il est appelé le maximum de A noté max( A). De même, s’il

.
existe, le plus petit élément de A est unique. Il est appelé le minimum de A noté min( A).

024
Exemple 1.3.2 L’intervalle [0, 1] possède un plus grand et un plus petit élément par contre ]0, 1[ ne possède
ni de plus grand ni de plus petit élément.
Soit A une partie de R.
- La borne supérieure de A est, si elle existe, le plus petit élément de l’ensemble des majorants de
A. On la note sup( A).

3-2
- La borne inférieure de A est, si elle existe, le plus grand élément de l’ensemble des minorants
de A. On la note inf( A).
- Si A est minoré alors − A = {− a, a ∈ A} est majoré et inf( A) = − sup(− A)
202
Exemple 1.3.3
• 0 est la borne inférieure de [0, 1].
• 1 est la borne supérieure de ]0, 1[.
Remarque 1.1 Si une partie A de R possède une borne supérieure alors celle-ci est unique.

1.3.1 Axiome de la borne supérieure-de la borne supérieure


ISE

Théorème 1.2
Toute partie non vide et majorée de R possède une borne supérieure.
Toute partie non vide et minorée de R possède une borne inférieure.
Théorème 1.3 (Caractérisation de la borne supérieure-de la borne supérieure)
Soient X une partie de R et a un nombre réel. :
(
x≤M
1. M = sup( X ) ⇐⇒ ∀ x ∈ X,
∀e > 0, ∃ xe ∈ X, M − e < xe ≤ M
(
x≥m
2. m = inf( X ) ⇐⇒ ∀ x ∈ X,
∀e > 0, ∃ xe ∈ X, m ≤ x < m
Remarque 1.4
1. Si max( X ) existe alors sup( X ) existe et sup( X ) = max( X )
2. Si min( X ) existe alors inf( X ) existe et inf( X ) = min( X )
1.3.2 R est un corps archimédien
Théorème 1.5 L’ensemble R vérifie la propriété suivante, dite d’Archimède :

∀ x ∈ R∗+ , ∀y ∈ R, ∃n ∈ N, nx > y.

DEFINITION 1.3.4 (Droite numérique achevée R)


On appelle droite numérique achevée l’ensemble, noté R obtenu en ajoutant deux éléments à R :
R = R ∪ {−∞, +∞}.

.
024
Remarque 1.6 On prolonge la relation d’ordre ≤ sur R en posant :

∀ x ∈ R, −∞ ≤ x et x ≤ +∞.

R possède un plus grand élément : +∞ et un plus petit élément :−∞.


Si X est une partie non vide de R, par convention, on pose :

3-2
- sup( X ) = +∞ si X n’est pas une partie majorée de R.
- inf( X ) = −∞ si X n’est pas une partie minorée de R.

1.4 Topologie de R : Intervalle, voisinage, ouverts et fermés


202
DEFINITION 1.4.1 On appelle intervalle de R tout sous-ensemble I de R tel que :

∀( x, y, z) ∈ R3 , ( x ∈ I, y ∈ I et x ≤ z ≤ y) ⇒ z ∈ I.

Autrement dit tout réel compris entre deux réels du sous-ensemble I appartient à I.
ISE

DEFINITION 1.4.2 Soit ( a, b) ∈ R2 ( a < b), on définit les intervalles d’extrémités a et b suivants :
[ a, b] = { x ∈ R, a ≤ x ≤ b} (intervalle fermé [ a, b]),
] a, b[= { x ∈ R, a < x < b}, (intervalle ouvert ] a, b[),
] a, b] = { x ∈ R, a < x ≤ b},
[ a, b[= { x ∈ R, a ≤ x < b}.
a+b
On appelle centre de chacun de ces intervalles le réel x = .
2
On définit aussi les intervalles non bornés
[ a, +∞[= { x ∈ R, a ≤ x },
] a, +∞[= { x ∈ R, a < x },
] − ∞, a] = { x ∈ R, x ≤ a},
] − ∞, a[= { x ∈ R, x < a}.

Proposition 1.7 Soit I une partie de R. Les propositions suivantes sont équivalentes :
1. I est un intervalle de R
2. ∀ x, y ∈ I, ∀t ∈ [0, 1], (1 − t) x + ty ∈ I.

DEFINITION 1.4.3
- Soit x0 un élément de R, un sous-ensemble V de R est un voisinage de x0 s’il existe un intervalle ouvert
contenant x0 et contenu dans V .
- Un sous-ensemble de R est dit ouvert s’il est vide ou bien s’il est voisinage de chacun de ses points.
- Un sous-ensemble de R est dit fermé si son complémentaire est ouvert.

.
Exemple 1.4.1 Tout intervalle ouvert ] a, b[( a < b) est un ouvert de R.

024
Pour tout réel a, l’intervalle ] a, +∞[ est un ouvert de R par conséquent son complémentaire ] − ∞, a] est un
fermé de R .

Les ouverts et les fermés de R vérifient les propriétés suivantes.

Proposition 1.8

3-2
1. Une réunion quelconque d’ouverts est un ouvert ;
2. Une intersection finie d’ouverts est un ouvert ;
3. R et ∅ sont à la fois des ouverts et des fermés.
202
4. Une intersection quelconque de fermés est un fermé ;
5. Une réunion finie de fermés est un fermé.

1.5 Partie entière


ISE

Proposition 1.9 Soit x ∈ R. Il existe un unique entier relatif n tel que :

n ≤ x < n + 1.

Cet entier est appelé la partie entière de x et est noté [ x ] ou E( x ). On a donc :

E( x ) ≤ x < E( x ) + 1.

Exemple 1.5.1 E(2, 5) = 2; E(3) = 3; E(−1, 5) = −2; E(−5) = −5.

On appelle fonction partie entière l’application

E : R −→ Z ⊂ R
x 7−→ E( x ).

La fonction partie entière vérifie les propriétés suivantes :


Proposition 1.10 Soit x, y ∈ R. On a :
1. x − 1 < E( x ) ≤ x
2. E( x ) = x ⇔ x ∈ Z
3. ∀n ∈ Z, E( x + n) = E( x ) + n.
4. E( x ) = max({n ∈ Z, n ≤ x })
5. x ≤ y =⇒ E( x ) ≤ E(y)
6. x < y =⇒ E( x ) ≤ E(y)

.
024
Le nombre réel m( x ) = x − E( x ) est appelé mantisse de x et pour tout réel x, m( x ) ∈ [0, 1]

Approximation d’un nombre réel


Soit x un nombre réel, et p un entier naturel . On a

Donc 3-2
E( x.10 p ) ≤ x.10 p < E( x.10 p ) + 1

10− p .E( x.10 p ) ≤ x < [ E( x.10 p ) + 1]10− p


202
Ainsi 10− p .E( x.10 p ) est un nombre décimal approchant x à 10− p près par défaut et [ E( x.10 p ) + 1]10− p un
nombre décimal approchant x à 10− p près par excès

Exemple 1.5.2 Donner une approximation de π à 100 près, 10−1 près, 10−2 près, 10−3 près

1.6 Notion de densité


ISE

DEFINITION 1.6.1 Soit A une partie de R.On dit que A est dense dans R si A rencontre tout intervalle de la
forme ] a, b[ avec a < b. Précisément, A est dense dans R si pour tous réel a et b avec a < b, il existe x ∈ A tel
que a < x < b

Exemple 1.6.1 L’ensemble Z n’est pas dense dans R

Proposition 1.11 Les ensembles Q et R − Q sont denses dans R


2

.
Suites et séries réelles

024
2.1 Suites numériques
2.1.1 Raisonnement par récurrence 3-2
Le principe de récurrence permet de montrer qu’une assertion de la forme : ∀n ≥ n0 , P(n),
dépendante de n est vraie pour tout n entier naturel supérieur ou égal à n0 . La démonstration se
202
déroule en 3 étapes :
Initialisation : On vérifie que P(n0 ) est vraie.
Hérédité : On suppose pour k ≥ n0 donné, Pk est vraie et on démontre que l’assertion P(k + 1) est
vrai.
Conclusion : on rappelle que par le principe de récurrence, P(n) est vrai pour tout n entier naturel
supérieur ou égal à n0 .
ISE

On conclut que ∀n ≥ n0 , P(n) est vrai

Exemple 2.1.1 Montrer par récurrence que :


n
n ( n + 1)
∀ n ∈ N∗ , ∑ k = .
k =1
2

n
∀n ∈ N∗ , ∑ (2k − 1) = n2
k =1

Il existe des variantes importantes du théorème de récurrence. Citons en deux :

2.1.2 Récurrence double


Soit Pn une proposition. On suppose qu’il existe un entier n0 tel que :
— Pn0 et Pn0 +1 sont vrais

10
— ∀n ≥ n0 , [ Pn et Pn+1 ] ⇒ Pn+2
alors Pn est vrai pour tout n ≥ n0 .

Exemple 2.1.2 Soit (un )n∈N la suite donnée par :




 u0 = 1
u1 = 2

 u2n+1
 ∀n ≥ 0, un+2 =

.
un

024
Prouver que : ∀n ∈ N, un = 2n .

2.1.3 Définitions et généralités sur les suites numériques


2.1.3.1
DEFINITION
Définitions
3-2
2.1.1 Une suite réelle est une application u : I ⊂ N −→ R. On note cette application sous
forme indicielle (un )n∈ I ou encore (un ).
Si k ∈ I, le terme uk est appelé terme d’indice k de la suite (un )n∈ I . On dit encore que (un )n∈ I est la suite de
202
terme général un .
On appelle suite stationnaire une suite dont les termes sont constants à partir d’un certain rang.

n2 + 1
Exemple 2.1.3 La suite de terme général un = est définie à partir de n0 = 3
n(n − 1)(n − 2)
ISE

2.1.3.2 Convergence d’une suite réelle et limites


DEFINITION 2.1.2
1. On dit que la suite numérique (un )n∈N converge vers l ∈ R (ou qu’elle tend vers l ∈ R) si :

∀ε > 0, ∃ N0 ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ N0 ⇒ |un − l | ≤ ε.

On dit alors que l est la limite de la suite (un )n∈N et on note :

lim un = l.
n→+∞

2. On dit que la suite réelle (un )n∈N converge dans R s’il existe l ∈ R tel que la suite (un )n∈N converge
vers l. Autrement dit :

∃l ∈ R, ∀ε > 0, ∃ N0 ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ N0 ⇒ |un − l | ≤ ε.
3. On dit que la suite numérique (un )n∈N diverge si elle ne converge pas.
On dite que la suite (un )n∈N diverge vers +∞ si et seulement si ∀ A > 0, ∃n0 ∈ I, ∀n ≥ n0 , un ≥ A
On dite que la suite (un )n∈N diverge vers −∞ si et seulement si ∀ A > 0, ∃n0 ∈ I, ∀n ≥ n0 , un ≤ − A

Proposition 2.1
1. La limite d’une suite numérique, si elle existe, est unique.
2. Si une suite réelle à termes positifs converge, alors sa limite est un réel positif.
3. Soit (un )n∈N une suite numérique convergeant vers l ∈ R, alors la suite réelle de terme général |un |

.
024
converge vers le réel |l |.
4. La suite numérique (un )n∈N converge vers 0 si et seulement si la suite réelle de terme général |un |
converge vers 0.

Remarque 2.1 Si unesuite réelle à termes strictement positifs converge, sa limite n’est pas nécessairement un
1

2.1.4
3-2
réel strictement positif c’est le cas de la suite de terme général un =

Suite minorée - Suite majorée - Suite bornée


n+1
.

2.1.3 Une suite numérique (un )n∈N est dite bornée si :


202
DEFINITION

∃ M ∈ R∗+ , ∀n ∈ N, |un |≤ M.

DEFINITION 2.1.4 On dit qu’une suite réelle (un )n∈N est :


- majorée lorsque le sous-ensemble {un |n ∈ N} est majoré dans R, c’est à dire lorsque :
ISE

∃ M ∈ R, ∀n ∈ N, un ≤ M.

- minorée lorsque le sous-ensemble {un |n ∈ N} est minoré dans R, c’est à dire lorsque :

∃m ∈ R, ∀n ∈ N, un ≥ m.

Remarque 2.2 Une suite réelle (un )n∈N est bornée si et seulement si elle est à la fois majorée et minorée.

Proposition 2.2 Toute suite convergente est bornée.

Remarque 2.3 Une suite bornée n’est pas nécessairement convergente.

Exemple 2.1.4 La suite de terme général (−1)n est bornée mais ne converge pas
2.1.5 Quelques propriétés d’une suite
DEFINITION 2.1.5 On définit les lois suivantes sur l’ensemble des suites numériques S(K). Soient (un ), (vn ) ∈
S(K) et λ ∈ K,
— Addition : (un ) + (vn ) = (un + vn )
— Multiplication par un scalaire : λ(un ) = (λun )
— Multiplication de deux suites : (un ) × (vn ) = (un .vn ).

.
Proposition 2.3 Soit (un )n∈N , (vn )n∈N deux suites numériques et λ ∈ K.

024
1. Si les suites (un )n∈N et (vn )n∈N convergent respectivement vers l1 et l2 alors la suite (un + vn )n∈N
converge vers l1 + l2 .
2. Si les suites (un )n∈N et (vn )n∈N convergent respectivement vers l1 et l2 alors la suite (un vn )n∈N
converge vers l1 × l2 .
3. Si la suite (un )n∈N converge vers l alors la suite λ(un ) = (λun ) converge vers λ × l.

3-2
3. Si la suite (un )n∈N converge vers l avec un 6= 0, ∀n et l 6= 0, alors la suite ( u1n ) converge vers 1l .

Proposition 2.4 Soit (un )n∈N , (vn )n∈N deux suites réelles et λ ∈ R.
1. Si la suite (un )n∈N tend vers +∞ et si la suite (vn )n∈N est minorée alors la suite (un + vn )n∈N tend
202
vers +∞.
2. Si la suite (un )n∈N tend vers −∞ et si la suite (vn )n∈N est majorée alors la suite (un + vn )n∈N tend
vers −∞.
3. Si la suite (un )n∈N tend vers +∞ (resp. −∞ ) et si la suite (vn )n∈N tend vers l ∈ R∗+ ∪ {+∞} alors la
suite (un vn )n∈N tend vers +∞ (resp.−∞)
4. Si la suite (un )n∈N tend vers +∞ (resp. −∞ ) et si la suite (vn )n∈N tend vers l ∈ R∗− ∪ {−∞} alors la
ISE

suite (un vn )n∈N tend vers −∞ (resp. +∞)


5. Si la suite (un )n∈N tend vers +∞ (resp. −∞ ) et si λ est strictement positif alors la suite (λun )n∈N
tend vers +∞ (resp. −∞)
6. Si la suite (un )n∈N tend vers +∞ (resp. −∞ ) et si λ est strictement négatif alors la suite (λun )n∈N
tend vers −∞ (resp. +∞).

Proposition 2.5 Soit (un )n∈N une suite réelle et k ∈ R. On suppose que :
i) (un )n∈N converge vers l ∈ R
ii) à partir d’un certain rang, un ≤ k. Alors l ≤ k.

Remarque 2.4 On obtient évidemment un résultat analogue en remplaçant l’inégalité ≤ par ≥.

Proposition 2.6 Soit (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles. On suppose que :
i) (un )n∈N et (vn )n∈N convergent respectivement vers l et l 0 ,
ii) à partir d’un certain rang, un ≤ vn . Alors l ≤ l 0 .
Théorème 2.5 (Théorème des gendarmes)
On considère trois suites réelles : (un ), (vn ) et (wn ). On suppose que :
i) À partir d’un certain rang, un ≤ wn ≤ vn ,
ii) Les deux suites encadrantes (un ) et (vn ) convergent vers une même limite l ∈ R. Alors la suite (wn )
converge vers l.

Proposition 2.7 Soit (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles. On suppose que :
i) (un )n∈N tend vers +∞,
ii) à partir d’un certain rang, un ≤ vn . Alors (vn )n∈N tend vers +∞.

.
024
Proposition 2.8 Soit (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles. On suppose que :
i) (vn )n∈N tend vers −∞,
ii) à partir d’un certain rang, un ≤ vn . Alors (un )n∈N tend vers −∞.

2.1.5.1 Limites usuelles


Soit k > 1, α > 0, β > 0

lim
kn
n→+∞ n!
3-2

= 0; lim n = 0; lim
n→+∞ k n→+∞
(ln n) β

=0
202
2.1.6 Suites extraites
DEFINITION 2.1.6 On dit qu’une suite (vn ) est une suite extraite ou une sous suite d’une suite (un ) s’il existe
une application ϕ : N −→ N strictement croissante telle que

∀n ∈ N, vn = u ϕ(n) .
ISE

Proposition 2.9 Si la suite numérique (un ) converge vers l ∈ K alors toute sous-suite de la suite (un )
converge également vers l.

Remarque 2.6 Si la suite numérique (un ) tend vers +∞ (resp.−∞ ) alors toute sous-suite de la suite (un )
tend également vers +∞ (resp.−∞ ).

Proposition 2.10 Une condition nécessaire et suffisante pour que la suite numérique (un ) converge est que la
sous-suite des termes d’indice pair et la sous-suite des termes d’indice impair convergent vers la même limite.
Dans ce cas, cette limite commune est la limite de la suite (un ).

2.1.7 Suites de Cauchy


Une suite (un )n∈N est de Cauchy si

e, ∃n0 ∈ N, ∀ p, q ≥ n0 =⇒ |u p − uq | ≤ e

.
2.1.8 Théorème de Bolzano-Weierstrass
De toute suite de réels bornée, on peut extraire une sous-suite convergente.

2.1.9 Sens de variation d’une suite réelle


2.1.9.1 Suites réelles monotones
DEFINITION 2.1.7 On dit qu’une suite réelle (un ) est

.
- croissante si et seulement si :

024
∀n ∈ N, un ≤ un+1
- décroissante si et seulement si :
∀n ∈ N, un ≥ un+1
- monotone si et seulement si elle est croissante ou décroissante.

3-2
On dit que (un ) est strictement croissante, strictement décroissante ou strictement monotone si et seulement si
l’inégalité correspondante est stricte.

Théorème 2.7 Soit (un ) une suite croissante. On a les deux possibilités suivantes.
1. Si la suite (un ) est majorée alors elle converge vers une limite finie l ∈ R donnée par l = sup{un , n ∈ N}.
2. Si la suite (un ) n’est pas majorée alors elle diverge vers +∞.
202
Théorème 2.8 Soit (un ) une suite décroissante. On a les deux possibilités suivantes.
1. Si la suite (un ) est minorée alors elle converge vers une limite finie l ∈ R donnée par l = in f {un , n ∈ N}.
2. Si la suite (un ) n’est pas minorée alors elle diverge vers −∞.

2.1.9.2 Suites adjacentes


ISE

DEFINITION 2.1.8 Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles. On dit que (un ) et (vn ) sont adjacentes si et seule-
ment si
1. l’une des deux suites est croissante et l’autre est décroissante
2. (un − vn ) tend vers 0.

Exemple 2.1.5 Montrer que les suites (un ) et (vn ) définies par :
1 1
un = 1 − , vn = 1 +
n+1 n+1
sont adjacentes.

Théorème 2.9 Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles. On suppose que les suites (un ) et (vn ) sont adjacentes.
Alors ces deux suites sont convergentes et convergent vers la même limite l ∈ R. De plus si (un ) est la suite
croissante et (vn ) la suite décroissante, on a :

∀n ∈ N, un ≤ l ≤ vn .
2.1.10 Suites récurrentes
2.1.10.1 Suite arithmétique et suite géométrique
DEFINITION 2.1.9 Une suite (Un )n∈E est dite arithmétique si et seulement s’il existe un nombre réel r tel que
pour tout entier naturel n ∈, Un+1 − Un = r c’est à dire Un+1 = Un + r. Le nombre réel r est appelé la raison
de la suite (Un ).

Si on connaı̂t le terme d’ordre k de la suite, on a Un = Uk + (n − k )r (Si k = 0, Un = U0 + nr). Soit

.
(Un )n∈E une suite arithmétique. La somme de termes consécutifs est

024
Uk + Un
S = Uk + Uk+1 + · + Un = (n + 1 − k)
2
Pour k = 0, on
U0 + Un
S = ( n + 1)
2

DEFINITION

entier naturel n ∈ E, un+1 = qUn c’est à dire


3-2
Une suite arithmétique de raison r converge si r = 0 et diverge dans les autres cas

2.1.10 Une suite (Un )n∈E est dite géométrique lorsqu’il existe un nombre réel q tel que pour tout
Un+1
= q. Le nombre réel q est appelé la raison de la suite
Un
202
( u n ).

Si on connaı̂t le terme d’ordre k de la suite, on a Un = Uk qn−k (Si k = 0, Un = U0 qn ). Soit (Un )n∈E une
suite géométrique. La somme de termes consécutifs est

1 − q n − k +1
S = Uk + Uk+1 + · + Un = Uk , q 6= 0, q 6= 1
1−q
ISE

Si q = 1 on a S = (n + 1 − k)Uk
Une suite géométrique de raison q converge si −1 < q ≤ 1 et diverge dans les autres cas

2.1.11 Suites récurrentes affines(linéaires) du premier ordre à coefficients


constants
DEFINITION 2.1.11 Une suite (un ) est une suite récurrente linéaire d’ordre 1 s’il existe deux nombres a et b
tels que, pour tout entier n, on a
un+1 = aun + b

1. Si a = 1, (un ) est une suite arithmétique de raison b, donc un = u p + b(n − p)


2. Si a 6= 1, soit λ ∈ R et vn la suite définie par vn = un + λ. On a

∀n ∈ N, vn+1 = a(vn − λ) + b + λ = avn + [b + λ(1 − a)]


b
En choisissant λ = , on voit que la suite (vn ) est une suite géométrique de raison a et
a−1
vn = v p a(n− p) , d’où
 
n− p b b
un = a up + −
a−1 a−1

.
024
2.2 Suites récurrentes affines(linéaires) du second ordre à co-
efficients constants
DEFINITION 2.2.1 Une suite (un ) est une suite récurrente linéaire d’ordre 2 s’il existe deux nombres a et b

3-2
tels que, pour tout entier n, on a un+2 = aun+1 + bun .

On étudie ces suites en introduisant l’équation caractéristique :

r2 = ar + b
202
. et on étudie les suites vérifiant une telle relation de récurrence en fonction des racines de cette
équation caractéristique.
1. Si l’équation caractéristique admet deux racines réelles distinctes, r1 et r2 . Il existe alors deux
réels λ et µ tels que, pour tout entier n, on a

un = λr1n + µr2n
ISE

Les réels λ et µ peuvent être déterminés à partir de la valeur de u0 et u1 .


2. Si l’équation caractéristique admet une racines double, r. Il existe alors deux réels λ et µ tels
que, pour tout entier n, on a
un = λr n + nµr n

3. Si l’équation caractéristique admet deux racines complexes conjugués, de la forme reiα et re−iα .
Il existe alors deux réels λ et µ tels que, pour tout entier n, on a

un = λr n cos(nα) + µr n sin(nα).

Exemple 2.2.1 (Suites de Fibonacci)Détermine le terme général de la suite (φn ) de Fibonacci définie par

φ0 = 1


φ1 = 1


φ =φ
n +2 +φ n +1 n
Exemple 2.2.2 Détermine le terme général de la suite (un ) définie par

 u0 = 1


u1 = 1


u = 4u
n +2 − 4un
n +1

Exemple 2.2.3 Détermine le terme général de la suite (un ) définie par


.
 u0 = 1

024
u1 = 1


n+2 = −2un+1 − 4un
u

Limite d’une suite de récurrence en cas de convergence

3-2
On suppose que la suite (un ) est convergente. on se propose de déterminer sa limite l. Si f est
une fonction continue sur un intervalle contenant tous les termes de la suite (un ) et que un+1 = f (un )
alors l = f (l ). Pour ce fait :
1. On résout l’équation f ( x ) = x
202
2. Par des arguments(signe, majoration,etc) on détermine l parmi ces solutions

Remarque 2.10 Suites récurrentes un+1 = f (un )


1. Pour étudier une telle suite, on détermine d’abord un intervalle I contenant toutes les valeurs de la suite.
2. Limite éventuelle Si (un ) converge vers l et si f est continue en l, alors f (l ) = l.
3. Cas f croissante : Si f est croissante sur I , alors la suite (un ) est monotone.
ISE

La comparaison de u0 et de u1 permet de savoir si elle est croissante ou décroissante.


4. Cas f décroissante : Si f est décroissante sur I , alors les suites (u2n ) et (u2n+1 ) sont monotones et de
sens contraire.

2.3 Séries numériques


DEFINITION 2.3.1 Soit (un )n∈N une suite à valeurs dans R et soit
n
Sn = u0 + u1 + · · · + u n = ∑ uk
k =0

Considérons la suite de terme général Sn


 
— On appelle série de terme général un le couple ( u n ) n ∈N , ( S n ) n ∈N )
— On dit que la série de terme général un est convergente lorsque la suite (Sn ) est convergente vers un réel
S. Sinon, on dit qu’elle est divergente.
+∞
Dans le cas d’une série convergente, on note S = ∑ un
n = n0
+∞
On dit que S est la somme de la série, que Sn est la somme partielle d’ordre n et que Rn = ∑ uk est
k = n +1
le reste d’ordre n.
— La série de terme général (un ) sera notée ∑ un

.
— Une série non convergente est dite divergente

024
Proposition 2.11 Condition nécessaire de convergence
Si la série ∑ un converge, alors le terme général un tend vers 0.
Si lim nn 6= 0, la série ∑ Un diverge
n7−→+∞
1
Exemple 2.3.1 Soit la série de terme générale de terme général Un = (n ≥ 2)
On a lim Un = 0,
n7−→+∞
3-2
Sn =
n
∑ Uk = 1 − n
k =2
1
n ( n − 1)

+∞
202
et lim Sn = 1 donc la série de terme générale (Un )n≥2 converge vers vers 2 =
n7−→+∞
∑ Un
n =2

Critère de Cauchy
La série ∑ un converge si, et seulement si, la suite (Sn ) est de Cauchy, c’est à dire
n+ p
ISE

∀e > 0, ∃ N0 ∈ N, ∀n > N0 , ∀ p ∈ N; ∑ uk < e


k = n +1

2.3.1 Séries de références


— Série géométrique :
• On appelle série géométrique toute série dont le terme général est aqn où a est le premier
terme et q la raison
a
• Une série de terme général aqn converge si −1 < q < 1. la somme de cette série est
1−q
— Série de Rieman :
1
On appelle série de Rieman toute série dont le terme général est α où α ∈ R, n ≥ 1
n
1
• Une série de terme général α converge si α > 1 et diverge si α ≤ 1
n
1
Exemple 2.3.2 ∑ diverge
n ≥1
n
2.3.2 Théorème de convergence de séries à termes positifs
— Ordre :
Soit ∑ un et ∑ vn deux séries à termes positifs à partir d’un certain rang
• Si à partir de ce rang un ≤ vn , alors ∑ vn converge entraı̂ne ∑ un converge
et ∑ un diverge entraı̂ne ∑ vn diverge
un
• Si lim = 0, alors ∑ vn converge entraı̂ne ∑ un converge et ∑ un diverge entraı̂ne ∑ vn
n7−→+∞ vn
diverge

.
— Séries à termes équivalentes :

024
Si ∑ un et ∑ Vn sont deux séries à termes positifs a partir d’un certain rang et si un ∼ vn (+∞)
alors les séries ∑ un et ∑ Vn ont même convergence

Exemple 2.3.3 Etudions la convergence des séries suivantes


1 2n + 1
∑ ln(1 + 2n ) et ∑

— Règle de d’Alembert :
Soit ∑ Un une série à termes positif.
Un+1
n

3-2 n ≥ n0 4n + 1

On suppose que lim =l


202
n7−→∞ Un
• Si l < 1, alors la série converge
• Si l > 1, alors la série diverge
— Règle de d’Alembert :
Soit ∑ un une série à termes positifs
Si nα un est majoré avec α > 1, alors la série ∑ un converge.
ISE

Si nα un est minoré par A ≥ 0 avec α ≤ 1, alors la série ∑ un diverge.

Exemple 2.3.4 Montrons que les séries suivantes convergent

1 n!
∑ , ∑
n≥0 n! n≥0 (2n ) !

— Critère de Cauchy :
Soit ∑ Un une série à termes positifs.

On suppose que lim n Un = l
n7−→+∞
• Si l < 1, alors la série converge
• Si l > 1, alors la série diverge

Exemple 2.3.5 Montrons que la séries suivante converge

1
∑ (1 + n ) − n
2

n ≥1
— Série alternées :
• On appelle série alternée, une série dont le terme général peut s’écrire un = (−1)n an ou
un = (−1)n+1 an où Un est une suite à termes positifs.
• Si lim an = 0 et si la suite ( an ) est décroissante, alors la série ∑(−1)n an est convergente
n7−→+∞

(−1)n
Exemple 2.3.6 ∑ n
n ≥1

• Dans les hypothèses du critère spécial des séries alternées, les suites S2n et S2n+1 sont adja-

.
024
centes.
+∞
Le reste Rn = ∑ (−1)k ak est du signe de (−1)n+1 et vérifie | Rn | ≤ an+1
k = n +1

2.3.3 Série absolument convergente

3-2
— Une série ∑ Un est dite absolument convergente si la série ∑ |Un | converge

— Une série absolument convergente est convergente et


+∞

n =0
un ≤
+∞
∑ | u n |.
n =0

sin n
202
Exemple 2.3.7 ∑ n2
converge absolument donc converge
n ≥1

2.3.4 Produit de deux séries


— Soit ∑ un et ∑ Vn deux séries numériques. On appelle produit de ces deux séries, la série [Wn ]
ISE

de termes général
n
Wn = ∑ Uk Vn−k
k = n0

— Si deux séries ∑ un et ∑ Vn sont absolument convergentes alors la série produit [Wn ] est abso-
lument convergente
— Si l’une des deux séries ∑ un et ∑ Vn est convergente absolument et l’autre converge, alors la
série produit ∑ wn converge et on a
 +∞  +∞   +∞ 
∑ uk ∑ vk = ∑ wk
k = n0 k = n0 k = n0
2.4 Application économique des suites
Nombreux sont les phénomènes de la vie courante qui peuvent être mathématiquement analysés a
l’aide des suites. Comme l’augmentation d’un capital déposé a la caisse d’épargne. Les mathématiques
financière ne peuvent être comprise et maı̂triser si on ne possède pas certains notions essentielles de
mathématiques générales dont on a parlé au paravent.

2.4.1 Intérêt simple

.
024
Les intérêts simples sont des intérêts calculés uniquement sur le montant d’un capital, sans prendre
en compte les intérêts antérieurs. ils sont utilisés dans les opérations financières de court terme, no-
tamment le découvert et la remise a l’escompte d’un effet de commerce. Un intérêt correspond a la
rémunération d’un capital, il peut être calculé :
- Pour un crédit, il sert alors à déterminer le coût du crédit ;

3-2
- Pour un placement, il sert alors à déterminer le rendement du placement.
Si on place un capital K0 pendant n périodes aux taux périodique de t% chaque année, on retire les
intérêts produits par le capital placé , ainsi chaque année , le montant I des intérêts est le même que
t
l’année précédente : on dit que le placement est a intérêt simple. On a I = K0 .
202
100
Exemple 2.4.1 Calculer la valeur d’un capital de 1000F placé pendant 3 ans au taux de 5% l’an
t
I= (1000) = 50F
100
Année Capital début Intérêt Capital fin Explication
de période de période Mathématiques
ISE

1 1000 50 1050 K1 = K0 + I = 1050


2 1050 50 1100 K2 = K1 + I = K0 + 2I = 1100
3 1100 50 1150 K3 = K2 + I = K0 + 3I = 1150
Les valeurs acquises successives forment une progression arithmétique (suite arithmétique) du
premier terme K0 et de raison r (qui correspond à la valeur de l’intérêt I)

Exemple 2.4.2 Calculer la valeur au 26 mars d’un capital de 100000F placé depuis le 15 mars a un taux
annuel de 5%

Remarque : Par convention le nombre des jours de l’année est égal a 360 jours

On calcule la période n dont le capital est placé :n = 26 − 15 = 11 jours

t
On calcul l’intérêt acquis pour une année : Ia = K0 = 5000F
100
On calcul l’intérêt acquis pour un jours :
Ia
I= = 13.89
360
- La valeur acquise pendant 11 jours :
K11 = K0 + n.I = 100152.79F

2.4.2 L’intérêt composé


Un capital est placé a intérêts composés, lorsque a la fin de chaque période de placement (généralement
l’année) ; les intérêts simples produits viennent s’ajouter au capital pour que l’ensemble (capital et

.
intérêt) produisent des intérêts simples a la période suivante.

024
Exemple 2.4.3 Le même capital de 1000F placé a 5% pendant 3 ans a intérêts composés

Si : K0 capital début de période, t : le taux d’intérêt correspondant a la période de placement, n : le


nombre d’année ; A : la valeur acquise au de n période.
Année Capital début Intérêt Capital fin Explication

1
2
3
de période
1000
1050
1102.5
3-2
K0 .t = 50
K1 .t = 52.50
K2 .t = 55.125
de période
1050
1102.5
1157.625
Mathématiques
K1 = K0 + K0 t = K0 (1 + t) = 1050
K2 = K1 + K1 t = K0 (1 + t)2 = 1102.5
K3 = K2 + K2 t = K0 (1 + t)3 = 1157.625
202
Remarque 2.11 Les valeurs acquises successives forment une progression géométrique du premier terme K0 (capital
initial) et de raison q = 1 + t
ISE

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