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1.1 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Propriétés de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.4 Intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.1.1 Suites réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.1.2 Suite majorée, minorée, bornée . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4 Fonctions usuelles 70
5 Développements limités 88
5.1 Développements limités au voisinage de 0 . . . . . . . . . . . . . . 88
5.1.5 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
5.1.6 Opérations sur les développements limités . . . . . . . . . 94
5.1.7 Composition de deux DL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
5.4 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Chapitre 1
1.1 Notations
N = {0,1,2,3,...}
Z = {...., − 2, − 1,0,1,2,...}
(+ ou −).
a
I ={
D , a ∈ Z, n ∈ N}
10n
Un nombre décimal est constitué d’une partie entière et d’une partie décimale
I L’ensemble des nombres réels est noté R, il contient tous les autres ensembles
√ √
et contient d’autres nombres comme 2, π, e, 12 , 3,....
I L’ensemble des nombres complexes est noté C, il contient tous les autres
√ √ π
ensembles et contient d’autres nombres comme 1 + 2i, 1 + i 3, 2ei 3 ,...
N ⊂ Z ⊂ D ⊂ Q ⊂ R ⊂ C.
ses propriétés.
1.2 Propriétés de R
Propriétés 1.2.1. – L’ensemble des nombres réels est composé des nombres
x = 1.79325325... ∈ Q.
– L’ensemble des nombres réels peut être représenter par une droite où chaque
Addition
A tout couple de nombres réels (x,y) on définit l’addition x + y. Elle vérifie les
propriétés suivantes :
• Associativité: ∀x,y,z ∈ R, x + (y + z) = (x + y) + z.
• Elément neutre, ∀x ∈ R, x + 0 = 0 + x = x.
• Opposé: ∀x ∈ R, x + (−x) = x − x = 0.
• Commutativité: ∀x,y ∈ R, x + y = y + x.
L’ensemble des nombres réels muni de l’addition (R,+) est un groupe commu-
tatif.
Multiplication
• Elément neutre, ∀x ∈ R, x × 1 = 1 × x = x.
• Inverse: ∀x ∈ R∗ , x × 1
x
= 1
x
× x = 1.
• Commutativité: ∀x,y ∈ R, x × y = y × x.
• Distributivité: ∀x,y,z ∈ R, x × (y + z) = x × y + x × z.
Proposition 1.2.1. R est muni d’une relation d’ordre notée ≤. Elle vérifie les
propriétés suivantes:
– ∀x ∈ R, x ≤ x (Réflexivité),
– ∀x,y ∈ R, x ≤ y et y ≤ x =⇒ x = y (Antisymétrie),
– ∀x,y,z ∈ R, x ≤ y et y ≤ z =⇒ x ≤ z (Transitivité).
De plus, (R, ≤) est dit un ensemble totalement ordonné puisque elle vérifie
aussi la propriété:
– ∀x,y ∈ R, x ≤ y ou y ≤ x.
Remarque 1.2.2. – La relation < n’est pas une relation d’ordre sur R.
– La relation d’ordre ≤ sur R est compatible avec l’addition par un réel quel-
conque:
∀x,y,z ∈ R, x ≤ y ⇔ x + z ≤ y + z,
∀x,y ∈ R, ∀z ∈ R+ , x ≤ y ⇔ x × z ≤ y × z.
∀x,y,z,t ∈ R (x ≤ y et z ≤ t) =⇒ x + z ≤ y + t
Par contre, on ne peut pas ajouter deux inégalités de sens opposés ni sous-
∀x,y,z,t ∈ R+ (x ≤ y et z ≤ t) =⇒ x × z ≤ y × t
– ∀x,y ∈ R− , x ≤ y =⇒ −y ≤ −x,
– ∀x,y ∈ R∗+ , x ≤ y =⇒ 1
y
≤ x1 .
Définition 1.2.2. Pour tout nombre réel x, on définit la valeur absolue de x que
(
x si x ≥ 0,
|x| =
−x si x ≤ 0.
Propriétés 1.2.2. Soient x et y de R.
– |xy| = |x||y|,
– |x + y| ≤ |x| + |y|,
– |x| = a ⇔ x = a ou x = −a
– |x| ≤ a ⇔ −a ≤ x ≤ a
– |x| ≥ a ⇔ x ≥ a ou x ≤ −a
– |x − y| représente la distance de A à B.
Montrer que:
x+y+|x−y|
1. max(x,y) = 2
x+y−|x−y|
2. min(x,y) = 2
.
1.2.4 Intervalle
∀a,b ∈ I, ∀x ∈ R, si a ≤ x ≤ b alors x ∈ I
– |x − a| ≥ r ⇔ x ∈] − ∞,a − r] ∪ [a + r, + ∞[.
La propriété d’Archimède exprime le fait que tout réel peut être dépassé par
les multiples d’un réel positif quelconque.
– Cette propriété permet aussi de définir la partie entière d’un nombre réel.
Proposition 1.2.3. Pour tout x ∈ IR, il existe un entier relatif p unique tel que:
p≤x<p+1
L’entier relatif p s’appelle la partie entière du réel x, elle est souvent noté
p = E(x) et on a
– E(x) = 3 ⇔ 3 ≤ x < 4.
on a deux cas:
– Si x ∈ Z alors E(x) = x.
I Pour tout x ∈ R on a
– ∀x ∈ R, ∀p ∈ Z, E(x + p) = E(x) + p.
donc
10−n E(10n x) ≤ x < 10−n E(10n x) + 10−n .
est limitée.
1.3 Densité
I Si r ∈ Q et x ∈
/ Q alors r + x ∈
/ Q.
I Si r ∈ Q∗ et x ∈
/ Q alors rx ∈
/ Q.
√
Exercice 1.3.1. 1. Montrer que 2 ∈
/ Q.
irrationnel.
Théorème 1.3.1. I Q est dense dans R: tout intervalle ouvert non vide de R
I R \ Q est dense dans R: tout intervalle ouvet non vide de R contient une
Idée de preuve:
Soient a et b deux réels tels que a < b, trouver r ∈ Q qui vérifie a < r < b.
Cela revient à trouver p ∈ Z et q ∈ N∗ tels que
p
a< <b ⇔ aq < p < bq.
q
un entier p.
on a donc
p − 1 ≤ aq < p.
p 1
a< ≤ a + < a + b − a = b.
q q
tel que
√ √
a− 2<r <b− 2.
Ainsi
√ √
a<r+ 2 < b avec r + 2∈
/Q
d’ou le résultat.
d’irrationnels.
α∈A et ∀x ∈ A x ≤ α.
α∈A et ∀x ∈ A x ≥ α.
unique.
– Tout ensemble fini et non vide a un plus petit élément et un plus grand
élément.
– max([0,1]) = 1, min([0,1]) = 0.
– L’intervalle ]0,1[ n’admet pas de plus grand élément ni de plus petit élément.
– L’intervalle [0,1[ a pour plus petit élément 0 et n’admet pas de plus grand
élément.
Remarque 1.4.3. Soient a et b deux réels tels que a < b. On définit huit types
différents d’intervalles:I1 = [a,b], I2 = [a,b[, I3 =]a,b], I4 =]a,b[, I5 =] − ∞,b],
1. max(I1 ) = b, min(I1 ) = a
3. max(I5 ) = b, min(I7 ) = a.
Théorème 1.4.1. – Toute partie de R majorée et non vide admet une borne
supérieure.
Remarque 1.4.4. – Toute partie de R bornée et non vide admet une borne
supérieure et une borne inférieure.
– Par contre, il existe des parties de R bornées et non vide qui n’admettent
pas un plus grand élément (max) ou un plus petit élément (min); exemple:
A = [0,1[.
– Toute partie non majorée n’admet pas une borne supérieure, et toute partie
non minorée n’admet pas une borne inférieure.
Proposition 1.4.1. Soit A une partie non vide et majorée de R. Alors on a deux
cas:
– Si sup(A) ∈
/ A, alors A n’a pas de plus grand élément.
Remarque 1.4.5. – Lorsqu’ une partie A admet un plus grand élément alors
max(A) = sup(A).
– Des propriétés analogues sont vérifiées par la borne inférieure d’une partie
1. ∀x ∈ A, x ≤ sup(A),
2. ∀ > 0, ∃x ∈ A / sup(A) − < x. (parce que sup(A) est le plus petit des
majorants).
Remarque 1.4.6. Dans des cours d’analyse, on rencontre souvent des réels
strictement positifs arbitrairement petits. On peut s’en faire une idée concrète en
Réciproquement:
Soit M le nombre qui vérifie les propriétés 1) et 2).
1) ⇒ M est un majorant de A.
Supposons par l’absurde que M n’est pas le plus petit des majorants.
Donc, il existe un autre majorant M 0 de A qui vérifie M 0 < M , et d’après 2),
pour 0 < < M − M 0 il existe x ∈ A tel que
Exercice 1.4.1. Soit a et b deux réels tels que a < b. Soit l’ensemble
A = [a,b[= {x ∈ R / a ≤ x < b}
1. ∀x ∈ A, x ≥ inf(A),
2. ∀ > 0, ∃x ∈ A / inf(A) + > x. (parce que inf(A) est le plus grand des
minorants de A).
E = {b − , > 0}
I On note A + B = {a + b / a ∈ A, b ∈ B}, on a
sup(A + B) = sup(A) + sup(B) et inf(A + B) = inf(A) + inf(B).
Chapitre 2
2.1 Généralités
2.1.1 Suites réelles
Définition 2.1.1. Une suite d’éléments réels est une application u définie sur
général de la suite u.
On note la suite u par (un )n∈N ou (un )n≥0 .
Remarque 2.1.1. Il existe des suites qui sont définies à partir d’un certain entier
Exemple 2.1.1. 1. ((−1)n )n∈N est la suite de nombres: 1, -1, 1, -1, ....
√ √ √
2. ( n)n∈N est la suite de termes: 0, 1, 2, 3, ...
u2 = −5, u3 = −13,...
Suites explicites:
Définition 2.1.2. Une suite numérique (un )n∈N de nombres réels est une suite
explicite si
un = f (n) ∀n ∈ N
2. un = cos(nπ), ∀n ∈ N,
1−3n+n2
3. un = n+1
, ∀n ∈ N.
Définition 2.1.3. Soit f une application définie sur R, à valeurs dans R, et soit
a ∈ R. Toute suite de nombres réels (un )n≥0 définie par la donnée de son terme
un+1 = f (un ), ∀n ∈ N
Remarque 2.1.2. Si la fonction f n’est définie que sur une partie D de R, alors
pour assurer l’existence de la suite (un )n il faut vérifier que:
a ∈ D et ∀ n ∈ N un ∈ D =⇒ un+1 ∈ D.
√
on a f : x → x + x et D = R+ .
De plus u0 ∈ R+ et ∀n ∈ N si un ∈ R+ alors un+1 ∈ R+ . Donc la suite (un )n est
bien définie.
En effet:
∀n ∈ N 1 < un ≤ 2
On note
lim un = l.
n→+∞
n
Exemple 2.2.1. Montrer à l’aide de la définition que lim 2 = 0.
n→+∞ n +1
Définition 2.2.2. – On dit que (un )n tend vers +∞ (quand n tend vers +∞)
si
∀A > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N un > A.
∀B < 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N un < B.
Remarque 2.2.1. Il existe des suites qui ne possèdent pas de limites. par exemple
un = (−1)n .
Définition 2.2.3. Une suite (un )n∈N est dite convergente si elle admet une limite
finie. Elle est dite divergente sinon. c-à-d soit la suite tend vers ± ∞ soit elle
∃N1 ∈ N, ∀n ≥ N1 |un − l1 | < ,
2
∃N2 ∈ N, ∀n ≥ N2 |un − l2 | < ,
2
soit N = max(N1 ,N2 ), on a
≤
Absurde, donc l1 = l2 .
|un | ≤ |l| + 1.
∀n ∈ N, |un | ≤ M.
– Addition
lim un l l ±∞ ±∞
lim vn l0 ±∞ l0 ∓∞
lim un + vn l + l0 ±∞ ±∞ F.I
– Produit
lim un l l>0 l<0 0 ±∞
lim vn l0 ±∞ ±∞ ±∞ ±∞
lim un × vn l × l0 ±∞ ∓∞ F.I ±∞
– Quotient
lim un l l 6= 0 0 l ±∞
0
lim vn 6 0
l = 0 0 ±∞ ±∞
lim uvnn l
l0
±∞ F.I 0 F.I
F.I: désigne forme indéterminée, et chaque cas nécessite une téchnique appropriée
1. un = 4n − 5n
n3 −2n+1
2. un = −n3 +2
Proposition 2.2.3. Si (un )n∈N est une suite bornée et (vn )n∈N est une suite de
Ainsi,
∀n ≥ N, |un vn | <
sinn
Exemple 2.2.4. Déterminer lim n
.
n→+∞
Théorème de gendarmes
Proposition 2.2.5. Soient (un ), (vn ) et (wn ) des suites réelles telles que
un ≤ vn ≤ wn ∀n ∈ N
(−1)n
un = 2 + .
1 + n + n2
Proposition 2.2.6. Soient (un )n et (vn )n des suites réeles telles que : un ≤ vn
Proposition 2.2.7. Soit (un )n une suite de réels non nuls. On suppose qu’il
existe un réel l tel que pour tout n ∈ N ( ou seulement à partir d’un certain rang)
on ait:
un+1
| | < l < 1.
un
Alors
lim un = 0.
n→+∞
un+1
Si lim =0 alors, lim un = 0.
n→+∞ un n→+∞
1 1 1
un = ln(1 + ) × ln(1 + ) × ... × ln(1 + )
2 3 n
Déterminer lim un .
n→+∞
Remarque 2.2.5. – Si pour pour tout entier n, ou à partir d’un certain rang,
on a | uun+1
n
| > l > 1 alors la suite (un ) diverge.
1. (un )n∈N est dite suite croissante (resp strictement croissante) si et seulement
si
2. (un )n∈N est dite suite décroissante (resp strictement décroissante) si et seule-
ment si
3. (un )n∈N est dite suite monotone si et seulement si elle est croissante ou
décroissante.
(2n)!
un =
n!
3. Si la suite (un )n est définie par: un = f (n), avec f une fonction définie et
4. Le cas d’une suite récurrente: un+1 = f (un ) sera détaillé dans le paragraphe2.4.1.
Démonstration. – Soit
A = {un / n ∈ N} ⊂ R,
soit
M ∈ R / ∀n ∈ N, un ≤ M.
∃N ∈ N / l − < uN ≤ l,
or ∀n ≥ N ,
l − < uN ≤ un < l,
donc
|un − l| < .
Remarque 2.3.2. – Une suite croissante et qui n’est pas majorée tend vers
+ ∞.
1 1 1
un = 1 + 2
+ 2 + ... + 2
2 3 n
La suite (un )n∈N∗ est croissante et majorée par 2, elle est donc convergente.
1 1 1
un = 1 + + + ... +
2 3 n
Définition 2.3.1. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles.
– ∀n ≥ 0, un ≤ vn ,
Théorème 2.3.2. Si les suites (un )n∈N et (vn )n∈N sont adjacentes, elles convergent
Démonstration. – La suite (un )n est croissante et majorée par v0 , elle est donc
– La suite (vn )n est décroissante et minorée par u0 , elle est aussi convergente
1 1 1 2
un = 1 + 2
+ 2 + ... + 2 et v n = un + ,
2 3 n n+1
Exemple 2.3.4. – (u2n )n∈N , (U2n+1 )n∈N , (un2 )n∈N , (u5n+1 )n∈N sont des suites
extraites de (un )n .
Proposition 2.3.2. Soit (un )n une suite réelle. Si lim un = l alors toute sous-
n→+∞
– S’il existe deux sous-suites de (un ) qui ont deux limites différentes, alors
(un ) diverge.
– S’il existe une sous-suite de (un ) qui est divergente alors la suite (un ) est
Si les deux sous-suites (u2n )n et (u2n+1 )n convergent vers la même limite l, alors
la suite (un )n converge également vers l.
n
un = n−2+(−1)
est convergente.
Théorème 2.3.3. De toute suite bornée on peut extraire une sous-suite conver-
gente.
Définition 2.3.3. Soit (un )n∈N une suite numérique. On dit que la suite (un )n∈N
est de Cauchy si
Remarque 2.3.7. Montrer qu’une suite (un )n∈N est de Cauchy, revient à mon-
Proposition 2.4.1. Soit f une fonction de R dans R et (un ) une suite définie
par:
u0 ∈ R, un+1 = f (un ).
Si f est continue et la suite (un ) converge vers l ∈ R, alors l est une solution
de l’équation f (x) = x. (c-à-d: l est un point fixe de la fonction f ).
la solution l par:
4. Déterminer lim un .
n→+∞
Proposition 2.4.2. Soit f une fonction continue et (un )n une suite définie par
un+1 = f (un ). Si f est croissante, alors:
Exemple 2.4.1. Etudier la monotonie des deux suites (un )n∈N et (vn )n∈N définies
par ( (
u0 = 0, v0 = 2,
√ et
un+1 = 2un + 3, ∀n ∈ N, vn+1 = 1 − √1vn , ∀n ∈ N.
Proposition 2.4.3. Si f : [a,b] → [a,b] est une fonction continue et crois-
sante, alors quelque soit u0 ∈ [a,b], la suite récurrente (un ) définie par: un+1 =
f (un ) est monotone et converge vers l ∈ [a,b] vérifiant f (l) = l.
Montrer que la suite (un ) est croissante et majorée par 2, puis calculer lim un .
n→+∞
– g = f ◦ f est croissante.
1. Si les deux suites (vn ) et (wn ) sont convergentes vers la même limite
l = f ◦ f (l), alors la suite (un ) converge aussi vers l.
Remarque 2.4.3. Pour étudier la convergence d’une suite récurrente (un ) définie
par un+1 = f (un ), on suit les étapes suivantes:
– Déterminer un intervalle stable par f pour déduire que la suite est bien
définie.
2. Montrer que ∀n ∈ N,
u2n ≤ u2n+1 .
f ([a,b]) ⊂ [a,b].
Définition 2.4.1. Une suite (un )n≥0 est dite arithmétique s’il existe un scalaire
r tel que
∀n ∈ N, un+1 = un + r.
pour tout n ∈ N
un + un+2 = 2un+1 .
r est
n
S = u0 + u1 + ... + un−1 = (u0 + un−1 ).
2
– En général, la somme de n termes successifs est:
n−p+1
up + up+1 + ... + un = (up + un ).
2
alors
lim un = +∞ si r > 0
n→+∞
lim un = −∞ si r < 0.
n→+∞
suites géométriques
Définition 2.4.2. Une suite (un )n≥0 est dite géométrique s’il existe un scalaire
q tel que
∀n ∈ N, un+1 = qun .
q est dit raison de la suite géométrique.(il est unique sauf si u0 = 0 le cas qui n’a
pas beaucoup d’intérêt).
– Si q < 0, alors pour tout n les termes un et un+1 sont de signes contraires
– ∀n ∈ N, un = q n u0 .
un un+2 = u2n+1 .
q est :
n
– Si q 6= 1, Sn = u0 + ... + un−1 = u0 1−q
1−q
,
– Si q = 1, Sn = nu0
1 − q n−p+1
up + ... + un = up .
1−q
Suites arithmético-géométriques
Définition 2.4.3. Une suite (un )n∈N est dite arithmético-géométrique si elle est
définie par une relation de récurrence de la forme
(
u0 = α
un+1 = qun + a, ∀n ∈ N
α, a et q sont des réels fixés.
de raison q.
Remarque 2.4.7. Dans le cas où q 6= 1, on suit les étapes suivantes pour
en fonction de n.
3. u0 = 1, u1 = 1 et ∀n ∈ N,un+2 = −un+1 − un .
Chapitre 3
3.1 Définitions
Définition 3.1.1. Une fonction d’une variable réelle à valeurs réelles est une
Df = {x ∈ R / f (x) ∈ R}
définie par:
Γf = {(x,f (x)), x ∈ Df }
1
Exemple 3.1.2. Pour la fonction f : x 7−→ x+1
, Df =] − ∞, − 1[∪] − 1, + ∞[ et
par
– f ≥ g : ∀x ∈ I, f (x) ≥ g(x)
– f ≥ 0 : ∀x ∈ I, f (x) ≥ 0
∃M ∈ R∗+ , ∀x ∈ I; |f (x)| ≤ M.
[0, + ∞[.
∀x ∈ Df , − x ∈ Df et f (−x) = f (x).
D = Df ∩ [0, + ∞[.
∀x ∈ Df , − x ∈ Df et f (−x) = −f (x).
D = Df ∩ [0, + ∞[.
Définition 3.1.9. On dit que f est une fonction périodique s’il existe T ∈ R∗+
tel que
∀x ∈ Df , x + T ∈ Df et f (x + T ) = f (x).
f ,pour tout k ∈ Z.
– Si f est périodique de période T alors son graphe est invariant par transla-
→
−
tion de vecteur T. i .
Remarque 3.1.5.
Par exemple la fonction sin est 2π périodique, il suffit de l’étudier sur [−π,π],
3.2 Limites
3.2.1 Limite finie en un point
V (x0 ).
Définition 3.2.2. Soit f une fonction définie sur un intervalle [a,b], x0 ∈ [a,b]
et l ∈ R. On dit que f a pour limite l en x0 si
On dit aussi que f (x) tend vers l lorsque x tend vers x0 . On note
lim f (x) = l.
x→x0
– |f (x) − l| < ⇔ f (x) ∈]l − ,l + [, c’est à dire f (x) ∈ ϑ(l).
|x − 1| < ⇒ |x2 + x − 2| <
4
Définition 3.2.3. Soit f une fonction définie sur un intervalle [a,b], x0 ∈ [a,b]
et l ∈ R.
On note
lim f (x) = l.
x→x+
0
On note
lim f (x) = l.
x→x−
0
Définition 3.2.4. Soit f une fonction définie sur un intervalle [a,b], x0 ∈ [a,b].
On note
lim f (x) = +∞.
x→x0
On note
lim f (x) = −∞.
x→x0
1 1
Exemple 3.2.2. lim+ x
= +∞ et lim− x
= −∞
x→0 x→0
Définition 3.2.5. Si f est une fonction définie sur l’ensemble ]a, + ∞[,
et l ∈ R.
On note
lim f (x) = l.
x→+∞
On note
et x0 ∈ [a,b].
général.
réduit à un point, et x0 ∈ I.
Exemple 3.2.3. Soit f (x) = sin( x1 ), montrer que f n’a pas de limite en 0.
– lim (f × g)(x) = l × l0
x→x0
– lim ( f1 )(x) = 1l , si l 6= 0.
x→x0
0 ∞
+∞ − ∞, 0 × ∞, , , ∞0 , 0∞ ,...
0 ∞
Limites et composition
Limites et inégalités
Théorèmes de gendarmes
1 sinx
lim xsin( ) ; lim
x→0 x x→+∞ x
Remarque 3.2.5. Soit f une fonction définie sur un intervalle [a,b] et x0 ∈ [a,b].
Si lim f (x) = l et f (x) ≥ 0 sur un voisinage de x0 , alors l ≥ 0.
x→x0
On note
f (x) ∼x0 g(x)
– ln(1 + x) ∼ x en 0,
– exp x − 1 ∼ x en 0.
Remarque 3.2.6. Les équivalents ne s’additionnent pas (et bien sûr ne se sous-
trayent pas).
droite et à gauche en x0 .
et x0 ∈ R.
Si f est continue en x0 et f (x0 ) 6= 0 alors il existe δ > 0 tel que
si et seulement si
pour toute suite (un )n ⊂ I telle que lim un = x0 on a lim f (un ) = f (x0 ).
n→+∞ n→+∞
Remarque 3.3.1. Cette équivalence est souvent utilisée pour montrer la discon-
Définition 3.3.3. On dit qu’une fonction f est continue sur un intervalle [a,b] si
f est continue en tout point de ]a,b[ et elle est continue à droite en a et à gauche
en b.
qu’elle n’admet pas de limite en ces points. Par contre, elle est continue en
tout point de R \ Z.
par:
0
si x = 0
xln(x)
f (x) = x + 1−x
si 0 < x < 1
0 si x = 1
I) et λ un réel. Alors
Exemple 3.3.3. 1. Montrer que la fonction f définie par f (x) = xsin( x1 ) est
prolongeable par continuité en 0.
x3 −|x|
2. Montrer que la fonction f (x) = 2x
n’est pas prolongeable par continuité
en 0.
Définition 3.3.5. Soit f une fonction à variable réelle définie sur un intervalle
I.
de l’ensemble image de f :
En d’autres termes les quantités sup f (x) et inf f (x) existent et elles sont
x∈[a,b] x∈[a,b]
finies. De plus; il existe x1 ,x2 ∈ [a,b] qui vérifient
Corollaire 3.3.1. Soit f une application continue sur un intervalle [a,b] non
f ([a,b]) = [m,M ],
Théorème 3.3.2. Soit f une fonction continue sur un intervalle [a,b], alors
Autrement dit: l’image d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle.
Une version trés utilisée du théorème des valeurs intermédiaires est la suivante:
Corollaire 3.3.2. Si f est continue sur un intervalle [a,b], et f (a).f (b) < 0,
tervalle [− 23 , 32 ].
[0,π].
∀y ∈] lim f (x), lim f (x)[(ou] lim f (x), lim f (x)[),∃x0 ∈]a,b[ \ f (x0 ) = y.
x→a x→b x→b x→a
f (x) = ex − x − 2
Théorème de bijection
Autrement dit
∀y ∈] lim f (x), lim f (x)[(ou] lim f (x), lim f (x)[),
x→a x→b x→b x→a
∃!x0 ∈]a,b[ \ f (x0 ) = y.
Exercice 3.3.4. Extrait de l’examen de rattrapage- Janvier 2018
u0 = 0, un+1 = eun − 2, ∀n ∈ N
f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim
x→x0 x − x0
f 0 (x0 ) est appellé le nombre dérivé de f en x0 .
√
Exemple 3.4.1. Montrer que la fonction f : x 7→ x − 1 est dérivable en 2.
f (x0 + h) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim .
h→0 h
Tangente
Le coefficient directeur de la droite passant par les points distincts (x0 ,f (x0 )) et
f (x)−f (x0 )
(x,f (x)) est x−x0
.
L’équation:
Proposition 3.4.1. Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I et soit
x0 ∈ I. les deux assertions suivantes sont équivalentes:
– f est dérivable en x0
Exemple 3.4.2. Pour la fonction f (x) = |x|, on a fd0 (0) = 1 et fg0 (0) = −1,
Dérivée et continuité
Proposition 3.4.2. Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I et soit
x0 ∈ I. Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 .
– Par contre, si f n’est pas continue en un point x0 alors elle n’est dérivable
en ce point.
Définition 3.4.3. On dit qu’une fonction f est dérivable sur un intervalle [a,b],
si f est dérivable en tout point x ∈]a,b[, f est dérivable à gauche de b et f est
dérivable à droite de a.
Remarque 3.4.4. Si f est dérivable sur un intervalle ]a,b[ on définit une nouvelle
fonction sur ]a,b[: x 7−→ f 0 (x).
Dérivées usuelles
f(x) f’(x)
xn nxn−1 , n ∈ Z
1
− x12
√x 1
x √
2 x
r r−1
x rx ,r∈R
ex ex
1
ln(x) x
cos(x) −sin(x)
sin(x) cos(x)
tan(x) 1 + tan2 (x) = cos12 (x)
dérivable en x0 et on a
I et on a
Fonction Dérivée
0 n−1
un nu u , n ∈ Z
1 0
− uu2
√u u0
u √
2 u
r 0 r−1
u ru u ,r∈R
eu u0 eu
u0
ln(u) u
cos(u) −u0 sin(u)
sin(u) u0 cos(u)
u0
tan(u) u0 (1 + tan2 (u)) = cos2 (u)
1 − x2 √
f (x) = ln( ) ; g(x) = 1 + x2 sin2 x
x2
– Les dérivée successives (si elles existent) on les note: f 0 , f ”, f (3) ,..., f (n)
pour tout entier n.
Remarque 3.4.5. Les domaines de définition de f,f 0 ,...,f (n) sont en général
différrents.
3
f (x) = ln(x) ; g(x) = x 2
Formule de Leibniz
∀x ∈ J, f (x) ≥ f (x0 )
∀x ∈ I, f (x) ≥ f (x0 )
tel que
∀x ∈ J, f (x) ≤ f (x0 )
∀x ∈ I, f (x) ≤ f (x0 )
f 0 (x0 ) = 0
pas un extremum en 0.
Proposition 3.4.8. Soit f est une fonction définie et dérivable sur un intervalle
I. Si f 0 s’annule en un point x0 ∈ I en changeant de signe alors x0 est un
extremum.
Théorème de Rolle
– f (a) = f (b).
Exercice 3.4.1. Soit f : [0,2] −→ R une fonction deux fois dérivable, telle que
1. Montrer qu’ils existent c1 ,c2 ∈ [0,2] tels que f 0 (c1 ) = f 0 (c2 ) = 0 et qu’il
existe c3 ∈ [0,2] tel que f ”(c3 ) = 0.
2. Montrer que chacunes des trois hypothèes du théorème de Rolle est nécessaire.
Régle de l’hôpital
– f (x0 ) = g(x0 ) = 0
Remarque 3.4.8. – Dans de nombreux cas il est plus facile de chercher la li-
mite du rapport des dérivées que celle du rapport des fonctions elles mêmes.
f où la tangente est paralléle à la droite (AB) où A = (a,f (a)) et B = (b,f (b)).
Dérivée et monotonie
Corollaire 3.4.2. Soit f : [a,b] → R une fonction continue sur [a,b] et dérivable
sur ]a,b[; alors
étudier l’existence et l’unicité d’un réel c tel que f (b) − f (a) = (b − a).f 0 (c) pour
|sinx − siny| ≤ |x − y|
Chapitre 4
Fonctions usuelles
R.
Si f est continue et strictement monotone sur I alors
d’équation y = x).
f (x) = x2
(c) Vérifier que f1−1 et f2−1 ont les propriétés établies par le théorème.
√
Exemple 4.1.3. La représentation graphique des fonctions x 7→ x3 et x 7→ 3
x.
1 1
(f −1 )0 (y0 ) = = .
f 0 (x 0) f 0 (f −1 (y 0 ))
f (I) et on a
1
∀y ∈ f (I), (f −1 )0 (y) = .
f 0 (f −1 (y))
√
Exemple 4.1.4. La fonction x 7→ n
x est dérivable sur ]0, + ∞[, et ∀x ∈ R∗+ on
a
√ 1
( n x)0 = √ .
n( x)n−1
n
x = 1.
Propriétés
– ln( x1 ) = −ln(x),
Propriétés supplémentaires
f.
Fonction exponentielle
Propriétés
– On a l’équivalence
– exp(αx) = (exp(x))α , ∀α ∈ Q.
lim xexp(x) = 0,
x→−∞
exp(x) exp(x)−1
– lim x
= +∞, lim x
= 1.
x→+∞ x→0
ax = exp(xlna)
Représentations graphiques
ex − e−x
sh(x) = , ∀x ∈ R.
2
ex + e−x
ch(x) = , ∀x ∈ R.
2
sh(x) ex − e−x
th(x) = = x , ∀x ∈ R.
ch(x) e + e−x
tement croissante.
– La fonction x 7→ ch(x) est une bijection de R+ dans [1, + ∞[. Elle admet
1
th0 (x) = 1 − th2 (x) = , ∀x ∈ R.
ch2 (x)
Remarque 4.2.3. La fonction x 7→ th(x) est une bijection de R sur ] − 1,1[, elle
admet donc une fonction réciproque définie sur ] − 1,1[ à valeurs dans R.
Formules
– ch(x) + sh(x) = ex ,
– sh(2x) = 2sh(x)ch(x),
valeurs dans R.
y = sh(x) ⇔ x = argsh(y).
– Pour tout x ∈ R
√
sh(argsh(x)) = x, argsh(sh(x)) = x ch(argsh(x)) = 1 + x2 .
1
argsh0 (x) = √ .
1 + x2
– Pour tout x ∈ R
√
argsh(x) = ln(x + 1 + x2 ).
Représentation de argsh.
Argument ch
y = ch(x) ⇔ x = argch(y).
√
ch(argch(x)) = x et sh(argch(x)) = x2 − 1.
– La fonction argch est dérivable sur ]1, + ∞[ et pour tout x ∈]1, + ∞[,
1
argch0 (x) = √ .
x2 − 1
– Pour tout x ≥ 1,
√
argch(x) = ln(x + x2 − 1).
Représentation de argch.
Argument th
y = th(x) ⇔ x = argth(y).
– Pour tout x ∈ R,
argth(th(x)) = x.
Représentation de argth.
[− π2 , π2 ] dans [−1,1].
– ∀x ∈ [− π2 , π2 ] et ∀y ∈ [−1,1] on a
y = sin(x) ⇔ x = arcsin(y).
– Pour tout x ∈ [− π2 , π2 ],
arcsin(sin(x)) = x.
√
cos(arsin(x)) = 1 − x2 .
x
tan(arcsin(x)) = √ .
1 − x2
1
arcsin0 (x) = √ .
1 − x2
Représentation de arc-sinus.
Arc-cosinus
– La fonction réciproque est définie sur [−1,1] à valeurs dans [0,π]. On la note
x 7→ arccosx et on l’appelle fonction arc-cosinus.
– ∀x ∈ [0,π] et ∀y ∈ [−1,1] on a
y = cos(x) ⇔ x = arccos(y).
cos(arccos(x)) = x.
arccos(cos(x)) = x.
√
sin(arccos(x)) = 1 − x2 .
Remarque 4.2.5. si x ∈
/ [0,π], on ne peut pas simplifier arccos(cosx)
directement. Par exemple: arccos(cos( 7π
3
)) 6= 7π
3
.
1
arccos0 (x) = − √ .
1 − x2
Représentation de arc-cosinus.
Arc-tangente
– ∀x ∈] − π2 , π2 [ et ∀y ∈ R on a
y = tan(x) ⇔ x = arctan(y).
– Pour tout x ∈ R,
tan(arctan(x)) = x.
– Pour tout x ∈] − π2 , π2 [,
arctan(tan(x)) = x.
– Pour tout x ∈ R,
1
cos(arctan(x)) = √ .
1 + x2
– Pour tout x ∈ R,
x
sin(arctan(x)) = √ .
1 + x2
/ − π2 , π2 [, on ne peut pas simplifier arctan(tan(x))
Remarque 4.2.6. si x ∈]
directement.
1
arctan0 (x) = .
1 + x2
Représentation de arc-tangente.
Chapitre 5
Développements limités
Au voisinage de 0, on a:
– lim ε(x) = 0.
x→0
– lim ε(x) = 0,
x→0
? Existence
Développement limité et continuité
si f est continue en 0, et on a
si f est dérivable en 0, et on a
– f admet un DL d’ordre 2 en 0:
1 1
f (x) = 0 + 0.x + 0.x2 + x2 ε(x), avec ε(x) = xsin( ) et lim xsin( ) = 0.
x x→0 x
f 0 (0) = 0. Et f 0 n’est pas dérivable en 0, c’est à dire f n’est pas deux fois
dérivable en 0.
Conclusion: f est une fonction dérivable en 0, mais elle n’est pas deux
– Les formules de Taylor sont des outils de base pour le calcul des développements
limités.
domaines de définition.
√
– les fonctions x 7→ x et x 7→ |x| sont indéfiniment dérivables sur leurs
domaines de définitions privés des points où elles s’annulent.
Formules de Taylor
On suppose que f est de classe C n sur I et f (n) est dérivable. Soit a,x ∈ I, alors
il existe c entre a et x tel que
tout x ∈ I,
fonctions suivantes:
√
f (x) = x3 − 2x2 + 3x − 5, g(x) = x + 1, h(x) = tanx.
n
x2 x3 xn X xk
ex = 1 + x + + + ... + + xn ε(x) = + xn ε(x)
2! 3! n! k=0
k!
n
x3 x5 x2n+1 X x2k+1
sinx = x− + +...+(−1)n +x2n+2 ε(x) = (−1)k +x2n+1 ε(x)
3! 5! (2n + 1)! k=0
(2k + 1)!
n
x2 x4 x2n X x2k
cosx = 1 − + + ... + (−1)n + x2n+1 ε(x) = (−1)k + x2n ε(x)
2! 4! (2n)! k=0
(2k)!
n
1 X
= 1 + x + x2 + x3 + ... + xn + xn ε(x) = xk + xn ε(x)
1−x k=0
5.1.5 Propriétés
Troncature d’un développement limité
Exemple 5.1.2. Si
alors
f (x) = 1 − x + 2x3 + x3 ε1 (x),
où
ε1 (x) = x + xε(x).
Et
f (x) = 1 − x + x2 ε2 (x)
avec
ε2 (x) = 2x + x2 + x2 ε(x)
En effet:
Si
n
X
f (x) = ap xp + xn ε(x)
p=0
alors
k
X
f (x) = ap xp + xk ε1 (x),
p=0
où
DL et parité
Exemple 5.1.4.
n
x2 x4 x2n X x2k
ch(x) = 1 + + + ... + + x2n+1 ε(x) = + x2n ε(x)
2! 4! (2n)! k=0
(2k)!
Exercice 5.1.2. – Donner le DL d’ordre 3 en 0 de la fonction
x 7→ ex + sinx.
Produit de deux DL
Quotient de deux DL
1
g : u 7→ 1−u
.
en 0.
En d’autre terme: f admet un DL d’ordre n + 1 en 0 de la forme:
Z x
f (x) = f (0) + p(t)dt + xn+1 ε(x).
0
ln(1 + x).
Définition 5.2.1. Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I à valeurs
dans R, x0 ∈ I et n ∈ N.
On dit que f admet un développement limité en x0 à l’ordre n s’il existe des réels
a0 , a1 ,... an
successives de la fonction en x0 .
Mais le calcul des dérivées successives d’une fonction peut être assez pénible!
pour la fonction ϕ : h 7→ f (h + x0 ).
Donc, on ramène le problème en 0 en faisant le changement de variable
x = x0 + h.
π
Exemple 5.2.1. – On veut calculer le DL d’ordre 3 en x0 = 2
de la fonction
sin.
π
On pose x = 2
+ h et on a
π h2 3 (x − π2 )2 π π
sin(x) = sin( +h) = cos(h) = 1− +h ε(h) = 1− +(x− )3 ε(x− )
2 2! 2! 2 2
– Il est inutile de développer les puissances de (x − x0 ) dans le DL obtenu,
puisque l’on veut connaitre le comportement de f (x) pour x proche de x0 .
On dit que f admet un DL en +∞ (resp. en −∞) d’ordre n s’il existe des réels
a0 , a1 ,...,an tels que
a1 an 1 1
f (x) = a0 + + ... + n + n ε( )
x x x x
en 0+ (resp. en 0− ) à l’ordre n.
1
Exemple 5.3.1. Donner le DL4 (+∞) de f (x) = e x .
x
Exercice 5.3.1. – Donner le DL en +∞ d’ordre 5 de x2 −1
.
– Donner le DL en +∞ d’ordre 2 de (1 + x1 )x .
5.4 Applications
5.4.1 Calcul de limites
Les développements limités sont très efficaces pour calculer des limites ayant
x0 s’il existe un voisinage V de x0 et une fonction u définie sur V \ {x0 } telle que:
On note
f (x) ∼x0 g(x)
Remarque 5.4.1. Les équivalents ne s’additionnent pas (et bien sûr ne se sous-
trayent pas).
f (x) ∼x0 ar (x − x0 )r .
4 : y = a0 + a1 (x − x0 ).
Si k est le plus petit entier supérieur ou égal à 2 tel que ak 6= 0, alors, la position
de x0 .
Exercice 5.4.3. Calculer les DL3 (0) en x = 0 des fonctions suivantes, puis
déduire la position des courbes par rapport à leurs tangentes.
..................................
.................................
5.4.4 Extremums
notamment:
? Dans le cas où k est impair, le point (x0 ,f (x0 )) n’est pas un extremum
π (x − π2 )2 π π
sin(x) = sin( + h) = 1 − + (x − )3 ε(x − )
2 2! 2 2
......................................
Proposition 5.4.5. Soit f une fonction définie sur un intervalle ]a, + ∞[ (resp.
] − ∞,a[).
f (x)
On suppose que la fonction x → x
admet un DL en ±∞ d’ordre n:
f (x) a1 an 1 1
= a0 + + ... + n + n ε( n )
x x x x x
Alors
(resp. en −∞)
......................................