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Désiré Ouédraogo
2022-2023
ii
Sommaire
Sommaire vii
1 Ensembles de Nombres 3
2 Fonctions numériques d'une variable réelle 7
3 Suites numériques 19
4 Fonctions usuelles 25
5 Calcul diérentiel et développements limités 35
6 Calcul intégral 37
7 Équations diérentielles 41
8 Travaux Dirigés 45
iii
iv
Table des matières
Sommaire vii
1 Ensembles de Nombres 3
1.1 R et ses sous-ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 L'ensemble N des entiers naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 L'ensemble Z des entiers relatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 L'ensemble D des nombres décimaux . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.4 L'ensemble Q des nombres rationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.5 L'ensemble R des nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.6 Majorant, minorant, maximum, minimum, sup et inf d'un sous-
ensemble de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 L'ensemble C des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
v
3 Suites numériques 19
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Dénition et notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.2 Modes de génération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.3 Suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.4 Suite majorée, suite minorée, suite bornée . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.5 Suites convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.3 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3.2 propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.4 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4 Fonctions usuelles 25
4.1 Fonction logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.1.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.1.2 Propriétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.1.3 propriétés analytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.1.4 Représentation graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.2 Fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.2.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.2.2 Propriétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.2.3 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.2.4 Dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.2.5 Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.2.6 Représentation graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
√
4.3 Fonction racine nième x 7→ n x . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.4 Fonction puissance α : x 7−→ xα ; α ∈ R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.5 Fonction exponentielle de base a : x 7−→ ax . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
4.6 Fonction logarithme de base de base a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.7 Fonctions circulaires inverses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.8 Fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.8.1 Fonction cosinus hyperbolique ch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.8.2 Fonction sinsus hyperbolique sh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
6 Calcul intégral 37
6.1 Intégrale d'une fonction continue sur un intervalle . . . . . . . . . . . . . . 37
6.2 Valeur moyenne d'une fonction sur un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . 37
6.3 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.4 Intégration des fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
vi
6.5 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.6 Intégrales impropres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
7 Équations diérentielles 41
7.1 Équations diérentielles linéaires du premier ordre y + a(x)y = b(x) . . .
0
. 41
7.1.1 dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
7.1.2 Résolution de l'équation homogène (E0 ) : y 0 + a(x)y = 0 . . . . . . 41
7.1.3 Résolution de l'équation complète (E) : y 0 + a(x)y = b(x) . . . . . . 41
7.2 Équations diérentielles linéaires du second ordre à coecients constants
ay 00 + by 0 + cy = d(x), a, b, c ∈ R, a 6= 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
7.2.1 denitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
7.2.2 Résolution de l'équation homogène (E0 ) : ay 00 + by 0 + cy = 0 . . . . 42
7.2.3 Résolution de l'équation complète (E) : ay 00 + by 0 + cy = d(x) . . . . 43
7.3 Équations du premier ordre à variables séparées . . . . . . . . . . . . . . . 44
7.4 Équation de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
7.5 Équations de Riccati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
8 Travaux Dirigés 45
Table des matières
vii
viii
1
2
Chapitre 1
Ensembles de Nombres
N = {0; 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; 9; 10; 11; 12; 13; 14; 15; 16; 17; 18; 19; 20; 21; ...}
Z = {...; −11; −10; −9; −8; −7; −6; −5; −4; −3; −2; −1; 0; 1; 2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; 9; 10; 11; ...}
D = {a × 10n /a ∈ Z, n ∈ Z}
N⊂Z⊂D⊂Q⊂R
3
CHAPITRE 1. ENSEMBLES DE NOMBRES
Remarque 1.1.4. Si A = [a; b] ou ]a; b] ou ]a; b[ ou [a; b[, alors inf A = a et supA = b.
Si A = [a; b] ou ]a; b], alors maxA = b.
Si A = [a; b] [a; b[, alors minA = a.
Si A =]a; b] ou ]a; b[, alors A n'admet pas de minimum.
Si A = [a; b[ ou ]a; b[, alors A n'admet pas de maximum.
C = {z = a + ib/a, b ∈ R; i2 = −1}
4
1.2. L'ENSEMBLE C DES NOMBRES COMPLEXES
Dénition 1.2.5. On appelle fonction polynôme du second degré toute fonction f dénie
sur R telle que f (x) = ax2 + bx + c avec a, b, c ∈ R et a 6= 0. On appelle alors discriminant
de f (x) le réel ∆ = b2 − 4ac.
Proposition 1.2.6. Soit P (x) = ax2 +bx+c un polynôme du second degré. et ∆ = b2 −4ac
son discriminant. √
−b − ∆
Si ∆ > 0 alors P (x) admet deux racines distinctes réelles x1 = et x2 =
√ 2a
−b + ∆
et P (x) = a(x − x1 )(x − x2 )
2a
−b
Si ∆ = 0 alors P (x) admet une racine réelle double x0 = et P (x) = a(x − x0 )2
2a
p
−b − i |∆|
Si ∆ < 0 alors P (x) admet deux racines complexes conjuguées z1 =
p 2a
−b + i |∆|
et z2 = et P (x) = a(x − z1 )(x − z2 )
2a
5
CHAPITRE 1. ENSEMBLES DE NOMBRES
6
Chapitre 2
Fonctions numériques d'une variable
réelle
2.1 Généralités
2.1.1 Domaine de dénition
Dénition 2.1.1. Une fonction est un procédé qui permet d'associer à un nombre x
appartenant à un ensemble D un nombre y. On note : x 7−→ y ou encore y = f (x) On dit
que y est l'image de x par la fonction f et que x est un antécédent de y par f
Dénition 2.1.2. Pour une fonction donnée, on appelle ensemble de dénition l'ensemble
Df des valeurs de x pour lesquelles on peut calculer cette expression.
3.
x2 + 1
f : R −→ R, x 7−→
x2 − 3x + 2
4. √
f : R −→ R, x 7−→ 3x − 4
5. √
f : R −→ R, x 7−→ −2x + 1
6.
x2 + 1
f : R −→ R, x 7−→
x2 − 3x + 1
7.
x2 + 1
f : R+ −→ R, x 7−→
x2 − 3x + 1
7
CHAPITRE 2. FONCTIONS NUMÉRIQUES D'UNE VARIABLE RÉELLE
8. r
x2 + 1
f : R −→ R, x 7−→
x2 − 3x + 1
9.
x2 + 1
f : R −→ R+ , x 7−→
x2 − 3x + 1
8
2.1. GÉNÉRALITÉS
9
CHAPITRE 2. FONCTIONS NUMÉRIQUES D'UNE VARIABLE RÉELLE
2.2 Limites
2.2.1 Limites usuelles
Proposition 2.2.1. Pour tout entier n > 0
lim xn = +∞
x→+∞
lim xn = 0
x→0
1
lim+ = +∞
x→0 xn
+∞, si n est pair
1
lim =
x→0− xn −∞, si n est impair
Remarque 2.2.3. Forme indéterminée ne signie pas que la limite n'existe pas mais
que les formules d'opérations sur les limites ne permettent pas de trouver directement
limite. Pour la calculer, il faut alors lever l'indétermination par exemple en simpliant
une fraction.
Pour la limite d'un quotient on a la formule mnémotechnique suivante :
IRI ORO ROI de RIO.
Proposition 2.2.4. La limite en +∞ (resp. en −∞) d'une fonction polynôme est égale à
la limite +∞ (resp. en −∞) de son monôme du plus haut degré. La limite en +∞ (resp.
en −∞) d'une fonction rationnelle est égale à la limite +∞ (resp. en −∞) du quotient
du monôme du plus haut degré de son numérateur par le monôme du plus haut degré de
son dénominateur.
10
2.2. LIMITES
2.2.3 asymptotes
Dénition 2.2.6. La droite (D) d'équation y = b est une asymptote horizontale à Cf en
+∞ (resp. en −∞), lorsque lim f (x) = b (resp. lim f (x) = b).
x→+∞ x→−∞
2x − 5
Exemple 2.2.8. Considérons la fonction f dénie par f (x) = . Déterminons Df ,
x−1
calculons les limites de f aux bornes de Df et en déduisons les asymptotes à Cf .
Dénition 2.2.9. La droite (D) d'équation y = ax+b (a 6= 0) est une asymptote oblique à
Cf en +∞ (resp. en −∞), lorsque lim [f (x)−(ax+b)] = 0 (resp. lim [f (x)−(ax+b)] =
x→+∞ x→−∞
0).
11
CHAPITRE 2. FONCTIONS NUMÉRIQUES D'UNE VARIABLE RÉELLE
1
Exemple 2.2.10. Considérons la fonction g dénie par g(x) = x+1+ . Déterminons
x+2
Dg , calculons les limites de g aux bornes de Dg et en déduisons les asymptotes à Cg .
Vérions que la droite d'équation y = x + 1 est une asymptote oblique à (Cg ).
12
2.3. CONTINUITÉ
2.3 Continuité
Dénition 2.3.1. Soit f une fonction dénie sur un intervalle I et a ∈ I . On dit que f
est continue en a lorsque lim f (x) = f (a).
x→a
On dit que f est continue sur I lorsque f est continue en tout point de I .
Proposition 2.3.2. Toute fonction polynôme est continue sur R.
Toute fonction rationnelle est continue sur tout intervalle de son domaine de dénition.
Proposition 2.3.3 (théorème des valeurs intermédiaires). Soit f une fonction continue
sur un intervalle [a; b]. Pour tout y compris entre f (a) et f (b) il existe c ∈ [a; b] tel que
f (c) = y .
13
CHAPITRE 2. FONCTIONS NUMÉRIQUES D'UNE VARIABLE RÉELLE
14
2.4. DÉRIVATION ET APPLICATIONS
Si f est dérivable sur I, si g est dérivable sur J et si pour tout x de I, f (x) ∈ J , gof
est dérivable sur I et (gof )0 = f 0 × g 0 of .
2.4.4 Applications
Proposition 2.4.6. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I
Si f 0 ≥ 0 sur I alors f est croissante sur I .
Si f 0 ≤ 0 sur I alors f est décroissante sur I .
Si f 0 = 0 sur I alors f est constante sur I .
Si f 0 > 0 sur I alors f est strictement croissante sur I .
Si f 0 < 0 sur I alors f est strictement décroissante sur I .
Proposition 2.4.7. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle [a; b] et x0 ∈]a; b[. Si
f 0 s'annule en changeant de signe en x0 alors f admet un extremum local en x0 .
Proposition 2.4.8. Si f est dérivable en x0 , alors Cf admet au point d'abscisse x0 une
tangente d'équation y = f 0 (x0 )(x − x0 ) + f (x0 ).
Remarque 2.4.9. Si f 0 (x0 ) = 0, alors la Cf admet au point d'abscisse x0 une tangente
horizontale.
15
CHAPITRE 2. FONCTIONS NUMÉRIQUES D'UNE VARIABLE RÉELLE
Proposition 2.4.10. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle [a; b] telle que f 0 > 0
sur ]a; b[ alors f est strictement croissante sur [a; b] et pour tout y0 ∈ [f (a); f (b)] l'équation
f (x) = y0 admet une et une seule solution x0 ∈ [a; b] .
Proposition 2.4.11. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle [a; b] telle que f 0 <
0 sur ]a; b[ alors f est strictement décroissante sur [a; b] et pour tout y0 ∈ [f (b); f (a)]
l'équation f (x) = y0 admet une et une seule solution x0 ∈ [a; b] .
Proposition 2.4.12 (Théorème de Role). Soient a et b deux réels tels que a < b et f une
fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[ telle que f (a) = f (b). Alors, il existe (au
moins) un réel c dans ]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.
Proposition 2.4.13 (Théorème des accroissements nis). Soit f une fonction continue
sur un intervalle [a, b] et dérivable sur l'intervalle ouvert ]a, b[, il existe un réel c ∈]a, b[
vériant :
f (b) − f (a)
= f 0 (c)
b−a
Exercice 2.4.14. Soit P la fonction dénie par P (x) = 3x4 − 11x3 + 12x2 − 4x + 2.
Montrer que P 0 s'annule au moins une fois sur ]0, 1[
2.6 Primitives
2.6.1 Dénition
Dénition 2.6.1. Soit f une fonction continue sur un intervalle I , on appelle primitive
de f sur I toute fonction F dérivable sur I telle que F 0 = f .
16
2.6. PRIMITIVES
2.6.2 Propriétés
Proposition 2.6.2. Si F est une primitive de f sur I alors pour tout c ∈ R, F + c est
une primitive de f sur I .
Remarque 2.6.3. Deux primitives d'une même fonction dièrent d'une constante.
Proposition 2.6.4. Soit f une fonction continue sur un intervalle I . Pour tout x0 ∈ I
et tout y0 ∈ R, il existe une et une seule primitive F de f sur I qui vérie F (x0 ) = y0 .
Proposition 2.6.5. Dans la table 2.6 F est une primitive de f sur I .
f (x) F (x) Intervalle I
a(constante) ax + c
1 2
x x +c
2
1
xn xn+1 + c
n+1
1 1
2
− +c
x x
1 √
√ 2 x+c
x
1
ln|x| + c
xx
e ex + c
sinx −cosx + c
cosx sinx + c
1
arctanx + c
1 + x2
1
√ arcsinx + c
1 − x2
1 √
√ ln|x + 1 + x2 | + c
1 + x2
Proposition 2.6.6.
Exercice 2.6.7. Déterminer la primitive F de f qui vérie F (x0 ) = y0 .
1. f (x) = x2 − 7x + 1; x0 = 1, y0 = 4.
1 7 37
Solution : F (x) = x3 − x2 + x + .
3 2 6
x
2. f (x) = ; x0 = 0, y0 = 5.
x2 +1
1
Solution : F (x) = ln|x2 + 1| + 5
2
17
CHAPITRE 2. FONCTIONS NUMÉRIQUES D'UNE VARIABLE RÉELLE
x+1
4. f (x) = √ ; x0 = 1, y0 = 0.
x2 + 2x + 2
1 u0 (x)
Solution : Posons u(x) = x + 2x + 2, on a u (x) = 2x + 2 donc f (x) = p
2 0
,
2 u(x)
√
par conséquent F (x) = u(x) + k = x2 + 2x + 2 + k
p
√ √
F (x) = x2 + 2x + 2 − 5
18
Chapitre 3
Suites numériques
3.1 Généralités
3.1.1 Dénition et notations
Dénition 3.1.1. Une suite numérique est une fonction U de N vers R
Notation : la suite U est notée (Un )n∈N ou (Un )n≥0 ou (Un ) l'image de n par U , U (n) est
notée Un et appelée le terme général de la suite.
Remarque 3.1.2.
Un+1 = f (Un ), ∀n ≥ 0 ⇐⇒ Un = f (Un−1 ), ∀n ≥ 1
3
Exemple : Soit (Un ) la suite dénie par U0 = 4 et Un+1 = Un + 2. Calculer U5 .
2
2Un + 3
Exercice 3.1.3. U0 = 2; Un+1 = . Calculer U3 .
Un + 2
19
CHAPITRE 3. SUITES NUMÉRIQUES
Remarque 3.1.11. Une suite est divergente lorsqu'elle admet une limite innie (+∞ ou
−∞) ou n'admet pas de limite.
2n + 5 n n3 − 6n + 5 √ √
Kn = 2
; Ln = (−2) ; P n = 2
; Xn = 2n + 5 − n + 1
5n + 3 n −1
20
3.2. SUITES ARITHMÉTIQUES
Proposition 3.1.13. Toute suite croissante et majorée converge. Toute suite décroissante
et minorée converge.
Dénition 3.1.14. Les deux suites (Un ) et (Vn ) dites adjacentes si
1. (Un ) est croissante et (Vn ) est décroissante.
2. Un ≤ Vn ; ∀n ∈ N.
3. lim (Un − Vn ) = 0.
n→+∞
Proposition 3.1.15. Si (Un ) et (Vn ) sont adjacentes alors (Un ) et (Vn ) convergent vers
la même limite.
Exemple 3.1.16.
k=n
X 1 2
Un = 2
; Vn = Un +
k=1
k n+1
Exemple 3.1.17.
k=n
X 1 1
Un = 3
; Vn = Un + 2
k=1
k n
Proposition 3.1.18. Si (Un ) admet une limite et (Vn ) est une suite extraite de (Un ) alors
lim Vn = lim Un .
n→+∞ n→+∞
Proposition 3.1.20. Si la suite Un+1 = f (Un ) et (Un ) converge vers l, alors l est une
solution de l'équation x = f (x).
3.2.2 Propriétés
Proposition 3.2.3. : Soit (Un ) une suite arithmétique de raison r. Pour tous n, m ∈ N
on a Un = U0 + nr
Un = Um + (n − m)r
Un = U1 + (n − 1)r
21
CHAPITRE 3. SUITES NUMÉRIQUES
Exercice 3.2.5. Soit (Un ) la suite arithmétique de premier terme U0 et de raison r tels
que U4 = 20 et U7 = 29. Déterminer r et exprimer Un en fonction de n.
Proposition 3.2.6. :
k=n
X n(n + 1)
∀n ∈ N∗ , k = 1 + 2 + 3 + ... + n =
k=1
2
Proposition 3.2.7. : Si (Un ) est une suite arithmétique de 1er terme Aet de nième
A+B
terme B alors la somme des n premiers termes de (Un ) est S = n .
2
Proposition 3.2.8. Si (Un ) est une suite arithmétique alors ∀n, p ∈ N∗ (n ≥ p)
k=n
X Up + Un
Uk = Up + Up+1 + · · · + Un = (n − p + 1)
k=p
2
k=n
X U1 + Un
Uk = U1 + U2 + · · · + Un = n
k=1
2
k=n
X U0 + Un
Uk = U0 + U1 + · · · + Un = (n + 1)
k=0
2
k=n−1
X U0 + Un−1
Uk = U0 + U1 + · · · + Un−1 = n
k=0
2
Exercice 3.2.9. Soit (Un ) la suite dénie par Un = 4n − 5. Montrez que (Un ) est une
suite arithmétique dont on précisera le premier terme et la raison. Calculer le 100e terme
et en déduire la somme des 100 premiers termes de (Un ).
xn
Exercice 3.2.11. La suite dénie par récurrence par xn+1 = se rencontre en gé-
1 + xn
nétique dans l'étude de l'élimination d'un gène décient dans une population. Démontrer
1
que la suite (yn ), dénie par yn = , est une suite arithmétique.
xn
Solution : On a :
1 xn + 1 1
yn+1 = = =1+ = yn + 1.
xn+1 xn xn
Donc (yn ) est une suite arithmétique de raison r = 1.
22
3.3. SUITES GÉOMÉTRIQUES
3.3.2 propriétés
Proposition 3.3.3. Si (Un ) est une suite géométrique de raison q alors pour tous entiers
n et m on a :
Un = U0 q n
Un = Um q n−m
Un = U1 q n−1 siq 6= 0.
Proposition 3.3.4. La somme des n + 1 premiers termes d'une suite géométrique (Un )
de raison q 6= 1 et de premier terme u0 vérie :
n
X 1 − q n+1
uk = u0 + · · · + un = u0 (1 + q + · · · + q n ) = u0 (q 6= 1)
k=0
1−q
1 − raisonnombre de termes
n
1 − q n−m+1
= premier terme ×
X
uk = um .
k=m
1−q 1 − raison
.
Exercice 3.3.5. Soit (Un ) une suite géométrique de 1er terme U0 = 5 et de raison q = 2.
Exprimer Un en fonction de n et calculer la somme des 10 premiers termes de (Un ).
Solution : Un = U0 q n = 5 × 2n
1 − 210
S10 = U0 = 5(1024 − 1) = 5(1023) = 5115.
1−2
Exercice 3.3.6. Soit (Un ) une suite géométrique de 1er terme U0 et de raison q tels que
U3 = 12 et U6 = 96.
1. Déterminer q et U0 et en déduire l'expression de Un en fonction de n.
2. Calculer la somme S des 20 premiers termes de Un .
23
CHAPITRE 3. SUITES NUMÉRIQUES
3.4 Applications
Exercice 3.4.1. 1. La production d'une entreprise E est en progression arithmétique
et atteint 12000 exemplaires la sixième année. La production totale au cours de
ses six années aura été de 58500 exemplaires.
(a) Calculer la production de la première année et la raison r de la progression
.
(b) Au bout de combien d'années, si la politique de E ne change pas, la production
aura-t-elle dépassé le double de sa production initiale ?
2. Une deuxième entreprise E' a commencé sa production avec 7500 exemplaires. Elle
augmente sa production de 10% chaque année.
(a) En appelant Vn la production de la nième année, montrer que la suite (Vn ) est
une suite géométrique dont on déterminera la raison q .
(b) Calculer la production de la sixième année.
(c) Calculer la production totale des six premières années.
(d) Au bout de combien d'années, si la politique de E' ne change pas, la production
aura-t-elle dépassé le double de sa production initiale ?
Exercice 3.4.2. Les méthodes de dépréciation sont parfois utilisées par les nanciers et
les particuliers pour estimer la valeur d'un capital pendant une durée de vie de n années.
Dans la méthode de la somme des années, pour chaque année k = 1, 2, 3, ..., n, la valeur
n−k+1
du capital est diminuée de la fraction Ak = de sa valeur initiale, où Tn =
Tn
1 + 2 + 3 + ... + n.
1. Sachant que n = 8, calculer A1, A2, A3, ..., A8.
2. Démontrer que la suite établie sous a) est une progression arithmétique, et calculer
S8 .
3. Sachant que la valeur initiale d'un capital est 1000f r, quelle sera sa dépréciation
après 4 ans ?
24
Chapitre 4
Fonctions usuelles
25
CHAPITRE 4. FONCTIONS USUELLES
(lnx)2 − lnx − 2 = 0
Proposition 4.1.7. Si u est une fonction dérivable et strictement positive sur un inter-
valle I alors la fonction lnu est dérivable sur I et
u0
(lnu)0 = .
u
Exercice 4.1.8. Déterminer le domaine de dénition de f et calculer f 0 (x).
1. f (x) = ln(x2 + x + 1).
26
4.2. FONCTION EXPONENTIELLE
2x + 1
2. f (x) = ln .
x+2
3
Solution : f 0 (x) = .
(x + 2)(2x + 1)
√
3. f (x) = ln(x + 1 + x2 )
1
Solution : f 0 (x) = √ .
1 + x2
Proposition 4.1.9. Si u est une fonction dérivable et ne s'annule pas sur un intervalle
I alors
u0 (x)
Z
dx = ln|u(x)| + k, k ∈ R.
u(x)
Conséquences
27
CHAPITRE 4. FONCTIONS USUELLES
4.2.3 Limites
Proposition 4.2.4 (Limites). lim ex = 0
x→−∞
lim ex = +∞
x→+∞
ex
lim = +∞
x→+∞ x
ex
lim n = +∞, ∀n ∈ N
x→+∞ x
4.2.4 Dérivation
Proposition 4.2.5. La fonction exponentielle est dérivable sur R et ∀x ∈ R, (ex )0 = ex .
Proposition 4.2.6. Si u est une fonction dérivable sur un intervalle I alors la fonction
eu est dérivable sur I et (eu )0 = u0 eu .
Proposition 4.2.7. Si u est une fonction dérivable sur un intervalle I alors la fonction
eu est une primitive de la fonction u0 eu sur I .
Z
u0 (x)eu(x) dx = eu(x) + c, c ∈ R.
ea < eb ⇐⇒ a < b,
ea = eb ⇐⇒ a = b.
28
4.2. FONCTION EXPONENTIELLE
29
CHAPITRE 4. FONCTIONS USUELLES
30
√
4.3. FONCTION RACINE NIÈME X 7→
N
X
√
4.3 Fonction racine nième x 7→ n
x
Dénition
√ 4.3.1. Soit x un réel positif et
√ n ∈ N∗ , on appelle racine nième de x et on
n
note x, l'unique réel positif qui vérie
n n
x = x.
√ √
Remarque 4.3.2. ∀x ∈ [0; +∞[, 2 x = x.
Proposition 4.3.3. ∀n ∈ N, ∀x, y ∈ [0; +∞[,
√
n
x = y ⇐⇒ x = y n
√n
n
x =x
√
n
xn = x
√ √ √
n
xy = n x n y
r √
x n
x
n
= √ si y > 0
y n y
Proposition 4.4.5.
Z
1
xα dx = xα+1 + k, k ∈ R, si α 6= −1.
α+1
Remarque 4.4.6. Si α = −1,
Z Z Z
α −1 1
x dx = x dx = dx = ln|x| + k; k ∈ R.
x
31
CHAPITRE 4. FONCTIONS USUELLES
32
4.6. FONCTION LOGARITHME DE BASE DE BASE A
33
CHAPITRE 4. FONCTIONS USUELLES
34
Chapitre 5
Calcul diérentiel et développements
limités
(f + g)(n) = f n + g n
(kf )(n) = kf n
Proposition 5.1.5. Soit f une fonction deux fois dérivable sur un intervalle ouvert I et
x0 ∈ I
1. Si f 0 (x0 ) = 0 et f 00 (x0 ) > 0, alors f admet un minimum local en x0 .
2. Si f 0 (x0 ) = 0 et f 00 (x0 ) < 0, alors f admet un maximum local en x0 .
Dénition 5.1.6. On dit f est de classe C n sur I lorsque que f est n fois dérivable sur
I et f (n) est continue sur I .
On dit f est de classe C ∞ sur I lorsque que f est n fois dérivable pour tout n ∈ N càd
que f est indéniment dérivable sur I .
35
CHAPITRE 5. CALCUL DIFFÉRENTIEL ET DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS
Remarque 5.1.7. Si f est une fonction à deux variables (x, y), alors on calcule la dérivée
∂f ∂f
partielle de f par rapport à x (resp. par rapport y ) notée (resp. ) en considérant y
∂x ∂y
(resp. x) comme une constante.
∂f ∂f
Exemple 5.1.8. Soit f (x, y) = 2x2 y − 5xy + 4x + y. Calculons (x, y) et (x, y).
∂x ∂y
f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + a2 (x − x0 ) + · · · + an (x − x0 ) + (x − x0 )n (x)
2 n
36
Chapitre 6
Calcul intégral
37
CHAPITRE 6. CALCUL INTÉGRAL
Solution :
Z 1
1. (2x + 1)ex dx, posons u0 (x) = ex ; v(x) = 2x + 1; u(x) = ex ; v 0 (x) = 2.
0
Z 2
1 1
2. xlnxdx, posons u0 (x) = x; v(x) = lnx; u(x) = x2 ; v 0 (x) =
1 2 x
1
Exemple 6.6.3. f (x) = sur [1; +∞[ et sur ]0; 1]
x2
38
6.6. INTÉGRALES IMPROPRES
Dénition 6.6.4. Soit Zf une fonction continue sur un intervalle ]a; b[ et c ∈]a; b[ si
Z c b
les intégrales impropres f (t)dt alors on dit que l'intégrale impropre ou
f (t)dt et
Z b a Z b Z c c Z b
généralisée f (t)dt converge et on pose f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt. Sinon, alors
a a Z a c
b
on dit que l'intégrale impropre ou généralisée f (t)dt diverge.
a
1
Exemple 6.6.5. f (x) = √ sur ] − 1; 1[
1 − x2
Exercice 6.6.6. Étudier la nature des intégrales impropres suivantes :
Z +∞ Z +∞
1 2
dx; xe−x dx
0 x2 −∞
Proposition 6.6.7. Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b[, a, b ∈ R.
Z b
Si f admet en b− une limite nie alors l'intégrale impropre f (x)dx converge.
a
Proposition 6.6.9. Soit f, g deux fonctions positives et continues sur un intervalle [a; b[
telles que f (x) ≤ g(x)∀x ∈ [a; b[.
Z b Z b Z b Z b
1. Si g(x)dx converge alors f (x)dx converge et f (x)dx ≤ g(x)dx.
a a a a
Z b Z b
2. Si f (x)dx diverge alors g(x)dx diverge.
a a
Dénition 6.6.10 Z(Intégrales deZ Riemann). On appelle intégrale de Riemann toute in-
1 +∞
1 1
tégrale de la forme dx ou dx.
0 xα 1 xα
Z 1
1
Proposition 6.6.11. 1. L'intégrale de Riemann dx converge si et seulement si
0 xα
α < 1.
Z +∞
1
2. L'intégrale de Riemann dx converge si et seulement si α > 1.
1 xα
39
CHAPITRE 6. CALCUL INTÉGRAL
Z +∞
1
Remarque 6.6.12. L'intégrale de Riemann dx diverge ∀α ∈ R
0 xα
Z +∞
Proposition 6.6.13. ∀a ∈ R, L'intégrale e−ax dx converge si et seulement si a > 0.
0
40
Chapitre 7
Équations diérentielles
Dénition 7.1.2. Résoudre l'équation diérentielle y0 + a(x)y = b(x), s'est trouver l'en-
semble des fonctions f dérivables sur I telles que f 0 (x) + a(x)f (x) = b(x), ∀x ∈ I .
Proposition 7.1.6. Si B(x) est une primitive de b(x)eA(x) , alors yp (x) = B(x)e−A(x) est
une solution particulière de (E) : y 0 + a(x)y = b(x).
41
CHAPITRE 7. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
Proposition 7.1.7. Soit a et b deux fonctions continues sur l'intervalle ouvert I . Soient
A une primitive de a, et B une primitive de b(x)eA(x) . Alors la solution générale de
l'équation diérentielle (E) : y 0 + a(x)y = b(x) est y(x) = e−A(x) (B(x) + k), k ∈ R.
Remarque 7.1.8.
y(x) = e−A(x) (B(x) + k) = ke−A(x) + B(x)e−A(x) = y0 (x) + yp (x),
Solution : Posons a(x) = 2x + 1 et b(x) = xe−x . A(x) = x2 + x est une primitive de a(x)
sur R. Donc la solution générale de l'équation homogène (E0 ) : y 0 + (2x + 1)y = 0 est
1 2
, k ∈ R. On a b(x)eA(x) = xe−x ex +x = xex . B(x) = ex est
2 −x 2 2
y0 : x 7−→ ke−A(x) = ke−x
2
1 −x
une primitive de b(x)e , donc yp (x) = B(x)e
A(x) −A(x)
= e est une solution particulière
2
1
de (E). La solution générale de (E) est y : x 7−→ y0 (x) + yp (x) = ke−x −x + e−x , k ∈ R.
2
42
7.2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES DU SECOND ORDRE À
COEFFICIENTS CONSTANTS AY 00 + BY 0 + CY = D(X), A, B, C ∈ R, A 6= 0
3. Si (e) admet deux solutions complexes conjuguées z1 = α + iβ, z2 = α − iβ alors la
solution générale de (E0 ) est y0 : x 7−→ (Acos(βx) + Bsin(βx))eαx , A, B ∈ R.
Exercice 7.2.4. Résoudre sur R chacune des équations diérentielles suivantes :
1. (E0 ) : y 00 + 3y 0 + 2y = 0
Solution : L'équation caractéristique (e) : r2 +3r+2 = 0 admet deux solutions réelles
distinctes r1 = −1 et r2 = −2. Donc la solution générale de l'équation homogène
(E0 ) est y0 : x 7−→ Ae−x + Be−2x ; A, B ∈ R.
2. (F0 ) : y 00 − 4y 0 + 4y = 0
Solution : L'équation caractéristique (e) : r2 − 4r + 4 = 0 admet une solution
réelle double r0 = 2. Donc la solution générale de l'équation homogène (E0 ) est
y0 : x 7−→ (Ax + B)e2x ; A, B ∈ R.
5 5
3. (G0 ) : y 00 −y 0 + y = 0 Solution : L'équation caractéristique (e) : r2 −r+ = 0 admet
2 2
1 3 1 3
deux solutions complexes conjuguées z1 = − i et z2 = + i. Donc la solution gé-
2 2 2 2
3 3
nérale de l'équation homogène (E0 ) est y0 : x 7−→ Acos x + Bsin x e 2 x ; A, B ∈
1
2 2
R.
Exercice 7.2.5. Resoudre sur R les équations diérentielles suivantes :
(E0 ) : y 00 − 3y 0 + 2y = 0,
(F0 ) : 3y 00 + 6y 0 + 3y = 0
(G0 ) : y 00 − 4y 0 + 5y = 0
43
CHAPITRE 7. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
44
Chapitre 8
Travaux Dirigés
Exercice 8.0.1. Soit f la fonction dénie sur R par f (x) = ex − x + 2 et C sa courbe
représentative dans le plan rapporté à un repère orthonormé (O; i, j) unité = 1cm
1. Déterminer le domaine de dénition de f .
2. Calculer les limites de f aux bornes de son domaine de dénition. Pour la limite en
ex
+∞ se rappeler que lim = +∞.
x→+∞ x
3. Calculer f (x), étudier son signe et en déduire le sens de variation de f . Dresser le
0
tableau de variation de f .
4. Écrire une équation de la tangente à C au point d'abscisse 0.
5. Montrer que la droite D d'équation y = −x + 2 est une asymptote à C au voisinage
de −∞
6. Construire soigneusement C, D et T
7. Déterminer graphiquement le nombre de solutions de l'équation f (x) = m suivant
les valeurs du paramètre réel m.
Exercice 8.0.2. 1. Développer réduire et ordonner les polynômes
P (x) = (x − 2)(2x + 3) et Q(x) = (x + 1)(3x − 1). Résoudre dans R les équations :
(a) 2x2 − x − 6 = 0
(b) 3x2 + 2x − 1 = 0
(c) 2e2x − ex − 6 = 0
(d) 2(lnx)2 − lnx − 6 = 0
(e) 3ex − e−x + 2 = 0
2. Résoudre dans R les inéquations suivantes :
(a) lnx + ln(2x − 1) ≥ ln6
(b) 3e2x + 2ex ≤ 1
Exercice 8.0.3. 1. Considérons le polynôme P (x) = x3 − 3x2 − x + 3. Vériez que
P (1) = 0 et factoriser P (x).
2. Résoudre dans R les équations
(a) x3 − 3x2 − x + 3 = 0
(b) e3x − 3e2x − ex + 3 = 0
45
CHAPITRE 8. TRAVAUX DIRIGÉS
46
(c) Exprimer Xn puis Vn en fonction de n.
(d) Calculer la somme S des 20 premiers termes de (Xn ) puis la somme S 0 des 20
premiers termes de (Vn ).
1
Exercice 8.0.7. 1. Soit (Un ) la suite dénie par U0 = 4 et Un+1 = Un + n − 1 pour
3
tout entier naturel n.
(a) Calculer U1 et U2 .
(b) (Un ) est-elle arithmétique ? géométrique ?
2. Soit (Vn ) la suite dénie par Vn = 4Un − 6n + 15.
(a) Calculer V0 , V1 et V2 .
(b) Exprimer Vn+1 en fonction de Vn et en déduire que (Vn ) est une suite géomé-
trique.
(c) Exprimer Vn puis Un en fonction de n. Étudier la convergence de (Un ).
(d) Calculer la somme Sn des n premier termes de (Vn ).
(e) En déduire la somme Sn0 des n premiers termes de (Un ).
(f) Calculer les limites de (Sn ) et de (Sn0 )
3. Soit (Xn ) la suite dénie par Xn = ln|Vn |.
(a) Montrer que (Xn ) est une suite arithmétique
(b) Exprimer Xn en fonction de n.
Solution :
1
1. Soit (Un ) la suite dénie par U0 = 4 et Un+1 = Un + n − 1 pour tout entier naturel
3
n.
1 1
(a) U1 = 4 + 0 − 1 =
3 3
11 1
U2 = +1−1= .
33 9
1 11
(b) (Un ) est-elle arithmétique ? géométrique ? U1 − U0 = 4 − = et U2 − U1 =
3 3
1 1 2
− = . U1 − U0 6= U2 − U1 , donc (Un ) n'est pas arithmétique.
3 9 9
U1 1 1 U2
= 6= = , donc (Un ) n'est pas géométrique.
U0 12 3 U1
2. Soit (Vn ) la suite dénie par Vn = 4Un − 6n + 15.
1 31
(a) Calculer V0 , V1 et V2 . V0 = 4 × 4 − 6 × 0 + 15 = 31, V1 = 4 × − 6 + 15 = ,
3 3
1 31
V2 = 4 × − 6 × 2 + 15 =
9 9
47
CHAPITRE 8. TRAVAUX DIRIGÉS
(b) Exprimer Vn+1 en fonction de Vn et en déduire que (Vn ) est une suite géomé-
trique.
1
Donc (Vn ) est une suite géométrique de raison q =
3
n
n 1
Vn = V0 q = 31 .
3
1
Un = (Vn + 6n − 15)
4
n
1 1
= 31 + 6n − 15
4 3
1 − qn
Sn = V 0
1−q
n
1 − 13
= 31
1 − 13
n
62 1
= 1−
3 3
48
(e) En déduire la somme Sn0 des n premiers termes de (Un ).
k=n
X
Sn0 = Uk
k=0
k=n
X 1
= (Vk + 6k − 15)
k=0
4
k=n k=n k=n
1 X 1X X
= Vk + 6k − 15
4 k=0
4 k=0 k=0
1 1 n(n + 1)
= Sn + 6 − 15n
4 4 2
n
31 1 3n(n + 1)
= 1− + − 15n
6 3 4
=
49
CHAPITRE 8. TRAVAUX DIRIGÉS
i
a = V0
1 − (1 + i)−n
3. Applications numériques : c) On place tous les mois CHF 100 000 à un taux annuel
de 3%. Quelle somme possède-t-on au bout de 5 ans ? En déduire le montant total
des intérêts. d) On emprunte CHF 5 000 000 sur 3 ans à 4, 5% annuel. Que doit-on
rembourser chaque mois ? En déduire le montant des intérêts.
1.
Z
arcsinxdx.
1
Solution : Posons u0 (x) = 1 et v(x) = arcsinx avec u(x) = x et v 0 (x) = √ .
1 − x2
On a
Z Z
arcsinxdx = u0 (x)v(x)dx
Z
= [u(x)v(x)] − u(x)v 0 (x)dx]
Z
x
= [xarcsinx] − √ dx
1 − x 2
−2x
Z
1
= xarcsinx + √ dx
2 1 − x2
√
= xarcsinx + 1 − x2 + c; c ∈ R.
2.
Z 1
x2 ex+1 dx
0
51
CHAPITRE 8. TRAVAUX DIRIGÉS
Solution
Z 1 Z 1 0
2 x+1
xe dx = x2 ex+1 dx
0 0
Z 1
2 x+1 1
0
x2 ex+1 dx
= [x e ]0 −
Z 10
= [e2 − 0] − 2x ex+1 dx
Z 1 0
= e2 − 2 x ex+1 dx
0 Z 1
2 x+1 1 x+1
= e − 2 [xe ]0 − e dx
0
= e2 − 2 [e2 − 0] − [ex+1 ]10
= e2 − 2 e2 − [e2 − e1 ]
= e2 − 2 e2 − e2 − e]
= e2 − 2e
3. Z e
xlnxdx
1
Solution :
1 1
Posons u0 (x) = x et v(x) = lnx avec u(x) = x2 et v 0 (x) = . On a
2 x
Z e Z e
xlnxdx = u0 (x)v(x)dx
1 1
Z e
e
= [uv(x)]1 − uv 0 (x)dx
e 1 Z e
1 2 1
= x lnx − xdx
2 1 1 2
e
1 2 1 2
= e −0− x
2 4
1
1 2 1 2 1
= e − e −
2 4 4
1 1
= e2 +
4 4
4. Z
x+1
dx
2x2 +x+1
Solution :
Z Z Z Z
x+1 1 4x + 4 1 4x + 1 3
dx = dx = dx + dx
2x2 + x + 1 4 2x2 + x + 1 4 2x2 + x + 1 2x2 + x + 1
52
Z
4x + 1
dx = ln|2x2 + x + 1|
2x2 +x+1
Z Z
3 3
dx = h i dx
2x2 + x + 1 2 x+ 1 2
+ 7
4 16
Z
3
= h i dx
7 16 1 2
2 16 7
x+ 4
+1
Z
24 1
= dx
7 2
√4 x + √1 +1
7 7
√ Z √4
24 7 7
= dx
7 4 2
√4 x + √1 +1
7 7
6 4 1
= √ arctan √ x+ √
7 7 7
Donc
Z
x+1 1 3 4 1
2
dx = ln|2x2 + x + 1| + √ arctan √ x+ √ +c
2x + x + 1 4 2 7 7 7
5. Z
4x + 5
dx =
x2 +x−2
4x + 5
Solution : Posons f (x) = . En décomposant f en éléments simples, on
x2+x−2
3 1
obtient : f (x) = + . Donc
x−1 x+2
Z Z
4x + 5 3 1
dx = + dx
x2 + x − 2 x−1 x+2
= 3ln|x − 1| + ln|x + 2| + c, c ∈ R
= ln|(x − 1)3 (x + 2)| + c, c ∈ R
6.
6−x
Z
dx
x2 − 4x + 4
Solution :
6−x 6−x 2−x+4 −1 4
= = = +
x2 − 4x + 4 (x − 2) 2 (x − 2) 2 x − 2 (x − 2)2
53
CHAPITRE 8. TRAVAUX DIRIGÉS
Donc,
6−x −1
Z Z Z
4
2
dx = dx + dx
x − 4x + 4 x−2 (x − 2)2
4
= −ln|x − 2| − + c, c ∈ R.
x−2
7.
2x − 4
Z
dx
(x − 2)2 + 1
Solution : Posons u(x) = (x − 2)2 + 1 on a ; u0 (x) = 2x − 4
Z 0
2x − 4
Z
u (x)
2
dx = dx
(x − 2) + 1 u(x)
= ln|u(x)| + c; c ∈ R
= ln|(x − 2)2 + 1| + c; c ∈ R
8. Z
1
dx
(x − 5)2 + 1
Solution : Z
1
dx = arctan(x − 5) + c, c ∈ R.
(x − 5)2 + 1
9. Z Z
1 x
Ik = dx; Jk = dx; k ≥ 1
(x − 2)k (x2 + 2)k
Solution :
−1
Z
1
Ik = k
dx = + c si k > 1; I1 = ln|x − 2| + c
(x − 2) (k − 1)(x − 2)k−1
−1
Z
x 1
Jk = dx = + c si k > 1; J1 = ln(x2 + 2) + c
(x2 + 2) k 2
2(k − 1)(x + 2) k−1 2
10. Z Z Z Z
1 x 1 x
2
dx; 2
dx; dx; dx
x +x+1 x +x+1 (x + x + 1)2
2 (x2 + x + 1)2
11. Z Z Z Z Z Z
2
cosxdx; sinxdx, xsinxdx, xcosxdx, x sinxdx, x2 cosxdx
55
CHAPITRE 8. TRAVAUX DIRIGÉS
6 6
1 k −3x2 1
. La solution générale de (E) est donc z(x) = z0 (x)+zp (x) = e + , k ∈ R.
6x x 6x
2. (a)
a=3
1 z 0 (x)
(b) y(x) = 3x − donc y 0 (x) = 3 + et .
z(x) (z(x))2
2
z 0 (x)
0 1 2 2 1 1 1
y (x) − y(x) − (y(x)) = −9x ⇔ 3 + − 3x − − 3x − = −9x2
x (z(x))2 x z(x) z(x)
z 0 (x) 1 6x 1
⇔3+ 2
−3+ − 9x2 + − = −9x2
(z(x)) xz(x) z(x) (z(x))2
z 0 (x) 1 6x 1
⇔ 2
+ + − =0
(z(x)) xz(x) z(x) (z(x))2
0 1
⇔ z (x) + 6x + z(x) = 1
x
Donc y est solution de (E 0 ) si et seulement si z est solution de (E).
(c)
1
y(x) = 3x −
z(x)
1
= 3x − k −3x2 1
,k ∈ R
x
e + 6x
6x
= 3x − ,k ∈ R
6ke−3x2 +1
56
Exercice 8.0.23. On considère l'équation diérentielle (E) : y00 − 4y0 + 4y = xex .
1. Résoudre l'équation diérentielle homogène associée à (E).
2. Trouver une solution particulière de (E), puis donner l'ensemble de toutes les solu-
tions de (E).
3. Déterminer la solution h de (E) qui vérie : h(0) = 1 et h(1) = 0.
4. Soit f une fonction deux fois dérivable sur ]0; +∞[ et qui vérie :
t2 f 00 (t) − 3tf 0 (t) + 4f (t) = tlnt.
Solution 3 2
y(x) = (x2 + k)e 2 x ; k ∈ R
57
CHAPITRE 8. TRAVAUX DIRIGÉS
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