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CHAPITRE VI

MODELES DE RESEAUX DE TERRAIN


1. MODBUS
Protocole MODBUS
Historique

• Tout à commencé en 1978 avec l'apparition d'un protocole de communication


entre les automates Modicon et la console de programmation.
• Une liaison série asynchrone RS232 faisant office de port de console, cachait ce
qui allait devenir une sorte de standard, car le nom de Modbus n'apparut que
dans les années 80.
• Avec l'intérêt porté par d'autres offreurs désireux d'utiliser ce protocole pour
communiquer avec les API. Modicon réagit à la demande et installa deux ports
sur son automate, l'un pour la console et l'autre pour la communication externe
superviseur, ordinateur).
• Modbus a par la suite fait des émules avec JBUS de chez April par exemple; ces
bus Maître/esclaves sont largement utilisés aujourd'hui et restent un bon
compromis pour certaines applications.

Principaux acteurs : Modicon, April, Schncider, .


Caractéristiques:
1 ° Couche PHYSIQUE
- Vitesses de transmission : 75 bits/sec à 9200 bits/sec
- Supports de transmission : Paire métallique
- Codage physique : Asynchrone NRZ
- Type de jonction : RS232, RS485, BC 0-20 mA
- Longueur sans répéteur : Fonction du type de jonction
- Topologie du réseau : Bus non arborescent
- Nombre de stations max. : 255

2° Couche LIAISON
- Méthode d'accès : Maître/Esclaves
- Protocole de liaison : Spécifique Modicon
- Longueur des trames :256 octets
- Nombre d'identificateurs : 255

3° Couche APPLICATION :
- Type d'échanges : Point à point, diffusion de données
- Types de services : Échange de données avec acquittement
- Diffusion de données sans acquittement
- Diagnostic physique des échanges
1. Protocole MODBUS
Le protocole MODBUS consiste en la définition de trames d’échange.

• Le maître envoie une demande et attend une réponse.


• Deux esclaves ne peuvent dialoguer ensemble.
• Le dialogue maître – esclave peut être schématisé sous une forme
successive de liaisons point à point.

Fonctionnement
L’échange de données se fait au moyen de trames constituées d’une suite d’octets,
il existe deux types de trames, une de données et l’autre d’exception,
Deux modes de transmission sont possibles :
Mode RTU « Remot Terminal Unit » : pour envoyer 10, on envoie 1 et 0 ;
Mode ASCII : pour envoyer 10, on envoie le code ASCII de 1 puis le code ASCII de 0.
Principe général :
La mise en oeuvre d'un réseau MODBUS/JBUS consiste à :

1 - Configurer (Config) le coupleur au niveau de chaque station (format et vitesse


de transmission, numéro d'esclave, ...)

2 - Envoyer, au niveau de la station maître, périodiquement au coupleur les


commandes (CDEi) d'échange en lecture ou écriture, de bits ou de mots.
Ces échanges ne concernent généralement que le maître et un seul esclave,
exception faite des demandes de diffusion qui mettent en jeu le maître et tous
les esclaves simultanément

Adressage:
• Les abonnés du bus sont identifiés par des adresses attribuées par l’utilisateur.
• L’adresse de chaque abonné est indépendante de son emplacement physique.
• Les adresses vont de 1 à 64 et ne doivent pas obligatoirement être attribuées
de manière séquentielle.
• Deux abonnés ne peuvent avoir la même adresse.
Principe des échanges MODBUS
Echange maître vers 1 esclave.

• Le maître interroge un esclave de numéro unique sur le réseau et attend de la


part de cet esclave une réponse.
Échange Maître vers tous les esclaves

• Le maître diffuse un message à tous les esclaves présents sur le


réseau, ceux-ci exécutent l’ordre du message sans émettre une
réponse.
Trame d’échange ( trames de donnes )

• L’échange de données se fait au moyen de trames constituées d’une suite d’octets.

• Il existe deux types de trames: une de données et l’autre d’exception.

• Deux modes de transmission des trames :


- Mode RTU « Remote Terminal Unit » :
- Mode ASCII :

Coté Maître:

Pour exprimer sa demande , le maître utilise deux types de trames selon le


format suivant:
Format général d’une trame
.
• Tous les équipements présents sur le réseau doivent être configurés selon le
même type de trame.

Type ASCII : chaque champ composant une trame est codé avec des caractères
ASCII (8 bits).

LRC : C’est la somme en hexadécimal modulo 256 du contenu de


La trame hors délimiteurs, complémentée à 2 et transmise en ASCII.
Type RTU (Unité terminale distante) :
Chaque champ composant une trame est codé sur un Octet ( représenté par 2
caractères hexadécimaux (2 fois 4 bits).

• La taille maximale des données est de 256 octets.


• L’ensemble des informations contenues dans le message est exprimé en
hexadécimal.
L’esclave : La réponse de l’esclave peut être de deux types:
1. Positive en cas d’une demande correcte ( trame de données )

2. Dans le cas d’erreurs logiques, dues à l’impossibilité d’exécuter la commande, suite


à la reconnaissance d’un paramètre illégal ou erroné, l’esclave génère une réponse
dite d’exception de longueur fixe.
La trame en mode RTU est de longueur de 5 octets :

Adresse esclave

La trame en mode ASCII est de longueur de 11 octets :

Adresse esclave
Services supportés par MODBUS:
MODBUS offre 19 fonctions différentes. Elles se caractérisent par un code fonction
sur un octet (en hexadécimal). Tous les équipements ne supportent pas tous les
codes fonction.

d’entrée consécutifs
Le code fonction retourné est celui de la commande avec le bit le plus fort forcé à 1.

Les codes d’erreurs :

Code Désignation
01 Le code fonction de la demande n’est pas autorisé
02 L’adresse référencée est illégale
03 Une valeur du champ de donnée n’est pas autorisée
04 Automate non prêt pour l’exécution
05 L’automate exécute une commande qui s’inscrit dans un temps de longue durée
06 L’automate a rejeté la commande – exécution de commande de longue durée
07 L’automate ne peut exécuter la commande
08 Erreur de parité mémoire
PROCEDURE TYPE DE COMMUNICATION

La communication est toujours initiée par le Maître qui exprime sa demande par le biais
d’une trame qui sera transmise sur le réseau.

En Mode ASCII :

La transmission :
• La trame débute par « : » le code ASCII est 58 , codé sur la ligne par 01011000,
C’est le préambule, suit ensuite le numéro de l’esclave codé sur deux octets,
chaque octet étant le code ASCII du chiffre ;
• L’esclave écoute la ligne et attend les « : », à la réception de l’entête, il mémorise
dans son tampon mémoire tous les caractères qui précèdent CR et LF ;
• Il n’y a pas de contrôle de temps entre deux caractères.
• La transmission est asynchrone.
En Mode RTU:

• Les champs Start et Stop correspondent à une attente de 3.5 fois la durée d’un
caractère.
• La trame ne comporte ni entête, ni délimiteur de fin de trame, un silence de 3.5 fois
la longueur d’un caractère indique une nouvelle trame.
• Le champ CRC veut dire Cyclic Redundancy Code utilisé pour le contrôle d’erreur.

La transmission :

• On retrouve, un bit Start, 8 bits de données, avec ou sans bit de parité et 1 bit stop ;
• L’adresse « 0 » est réservée au mode diffusion (envoi simultanée à tous les esclaves) ;
• Le maître a toujours l’initiative des échanges ;
• Une station esclave renvoie une trame d’acquittement (sauf en cas de diffusion) ;
• Le message démarre avec un silence, la trame doit être transmise en continu car un
silence de plus de 1.5 fois la durée d’un caractère annule la trame en cours, en cas de
coupure l’esclave n’attendra pas plus de 3.5 fois la durée d’un caractère.
• La transmission est asynchrone.
Support de transmission
Chaque octet composant un message est transmis en mode RTU de la
manière suivante :

Avant et après chaque message, il doit y avoir un silence équivalent à 3,5 fois le temps de
transmission d’un mot.
• Le protocole MODBUS ne définit que la structure des messages et leur mode
d’échange.
• On peut utiliser n’importe quel support de transmission RS 232, RS 422 ou
RS 485, mais la liaison RS 485 est la plus répandue car elle autorise le
« multipoints ».

Schémas de câblage multipoint


Schéma de câblage RS422 Multipoint (MODBUS Multipoint)
Schéma de câblage RS485 Multipoint (MODBUS Multipoint)

Les remarques suivantes sont valables pour les deux modes de fonctionnement :
• Le boîtier doit être entièrement blindé.
• Le connecteur de chaque dernier récepteur d'une chaîne de partenaires doit avoir une
résistance de terminaison d'environ 330 Ω.
• Type de câble recommandé : paires torsadées.
• Le câblage avec „câbles de dérivation“ n'est pas autorisé
Exemple d’échange entre un maître et un esclave

Trame émise par le maître : 04 03 00 06 0001 25 CA


- Adresse esclave : 04
- Code fonction 03 = lecture registre
- N° du registre de début de lecture : MSB : 00 et LSB : 06
- Nombre de registre de lecture : MSB : 00 et LSB : 02
- CRC : 25 CA

Réponse de l’esclave avec erreur : 04 83 02 01 31


- Adresse esclave : 04
- Code fonction : lecture avec MSB = 1 : 83
-Code erreur (n° registre) : 02
- CRC : 01 31

Réponse de l’esclave sans erreur : 04 03 00 06 02 02 58 B8 DE


- Adresse esclave : 04
- Code fonction : lecture registre : 03
- Nombre d’octets données : 02
- Données du registre 0006 : MSB 02 et LSB : 58
- CRC : B8 DE
2. PROFIBUS
Profibus (Process Field bus) se décline en 3 versions de protocoles

Profibus- FMS (Fieldbus Message Specification )


Permet des échanges de données complexes et volumineuses. Il est d'usage général, multi-
applications, de type messagerie acyclique.

Profibus- DP (Decentralized Periphery)


Le plus utilisé, il est réservé au dialogue entre automatismes et périphériques d'E/S
décentralisées. Il est rapide, sa configuration est à tendance "plug and play" et est fort utilisée
dans le monde manufacturier.
En DP, maître et esclaves "savent" à l'avance ce qu'ils vont échanger. Ce qui n'est pas le cas de
FMS.

Profibus- PA (Process Automation)


Assure le raccordement de capteurs et d'actionneurs sur un bus commun, y compris en zone Ex.
Les données et l'alimentation transitent sur une même liaison bifilaire, en conformité avec la
norme CEI 1158-2. Il est orienté métier.
FMS

DP PA
Caractéristiques

l° couche PHYSIQUE (DIN 19245-1) :


- Vitesses de transmission : 9,6 Kbits/sec à 12 Mbits/sec
- Supports de transmission : Paire torsadée blindée et Fibre Optique
- Longueur sans répéteur : 9 km sur Pm, 50 km sur Fo, 100 m à 12 Mb/s
- Topologie du réseau : Bus non arborescent
- Type de Jonction : RS485
- Nombre de stations max. : 32 sans répéteurs, 127 avec répéteurs
- Codage physique : Synchrone Manchester

2° couche LIAISON (DIN 19245-1)


- Méthode d'accès : Maîtres/Esclaves
- Protocole de liaison : Gestion des échanges périodiques déterministes
Gestion des échanges apériodiques
- Longueur des trames : 256 octets
- Nombre d'identificateurs : 65 536

3° couche APPLICATION (DIN 19245-2) :


- Type d'échanges : Point à point,
- Types de services : FMS (Fieldbus Message Specification) décrit les
objets et les services d'application qui en découle en
fonction de la station avec laquelle on communique.
PROFIBUS PA et DP

Caractéristiques générales

• En remplacement des câblages entre API et E/S.


• Très rapide.
• Dispose d'outils de configuration et de maintenance.
• Supporté par les principaux fournisseurs d'API.
• Transfert de données cycliques et acycliques.
• Réseaux mono et multi-maîtres.
RS 485 est la technique de transmission privilégiée de Profibus

• La liaison RS485 repose sur une paire torsadée blindée pour garantir un
anti- parasitage optimal en ambiance à forte pollution électromagnétique.
• La structure de bus permet l'ajout et le retrait de stations ou la mise en service par
étapes du système sans répercussion sur les autres stations.
• L'utilisateur a le choix du débit, dans une plage allant de 9.6 kbit/s à 12 Mbit/s.
Ce choix, effectué au démarrage du réseau, vaut pour tous les abonnés du bus.
• Tous les équipements sont raccordés sur un réseau en bus (topologie linéaire).
• Un segment peut interconnecter 32 stations, maîtres ou esclaves. Au delà de 32
abonné, il faut utiliser un répéteur et ceci jusqu'à 127 stations au maximum.
• Le bus s'achève par une terminaison active, à chaque extrémité du segment.
• Pour éviter tout risque d'erreur, les deux terminaisons doivent toujours être alimentées.
• La longueur maximale du câble est inversement proportionnelle au débit.
Pour un câble de type A, les relations sont :
débit (kbit/s) 9.6 19.2 93.75 187.5 500 1500 12000
distance segment (m) 1200 1200 1200 1000 400 200 100
• Pour passer à des distances supérieures , il faut alors utiliser des répéteurs (dans la
limite de 3 répéteurs en série) .
La Fibre optique s'impose dans deux cas de figure :

• Pallier des environnements à forte pollution électromagnétique.

• Augmenter la portée maximale du bus, à de hauts débits.

On distingue deux types de conducteurs:

• La fibre plastique, bon marché, pour des distances inférieures à 500 m.

• La fibre de verre pouvant aller jusqu'à 50 km.

• Des connecteurs de bus spéciaux intègrent la conversion RS 485/FO et


inversement.
• La gestion d'accès au bus combine à la fois, comme méthode d'accès, la méthode du
jeton pour la communication inter maître et le mode Maître / Esclave pour les échanges
entre maîtres et esclaves.
• La méthode maître-esclave permet au maître détenant le jeton d'accéder à ses esclaves
pour leur envoyer des messages ou, à l'inverse, lire leurs messages. Les esclaves ne
disposent jamais librement du bus.
• Le jeton donne à l'une des stations maîtres qui le détient, le droit d'accès au bus afin
qu'elle scrute les stations esclaves avec lesquelles elle désire effectuer des échanges
d'information.
• On entend par anneau à jeton le chaînage de maîtres formant, par leur adresse de
station, un anneau logique, au sein duquel chaque participant passe à son voisin, dans un
ordre défini (adresses croissantes), le jeton lui donnant le droit d'émettre ou de passer
son tour.
•Au démarrage du réseau, la sous-couche MAC (Médium Access Control, sous-couche de
la couche liaison)se charge de déceler les relations logiques entre stations et de constituer
l'anneau.
• En cours d'exploitation, elle élimine du réseau les stations actives défaillantes ou
arrêtées, et intègre les nouvelles.
•En outre, elle s'assure que le jeton circule bien d'un maître à l'autre. Le temps de parole
d'un maître dépend du temps maximal du tour d'anneau..
•La MAC détecte,aussi, les défauts de transmission et du récepteur de ligne, ainsi que les
erreurs d'adressage (multiple affectation) ou de passage de jeton (multiple possession ou
perte du jeton).
DP
Maîtres DP de classe 1, DPM1

• Échange des informations avec les esclaves DP de façon cyclique. Peut être un API,
PC
• En configuration multi maître, les E/S des esclaves peuvent être lues par tous les
maîtres. Néanmoins, un seul maître (Le DPM1 désigné lors de la configuration) peut
accéder en écriture aux sorties.
• Certains DPM1 peuvent disposer de fonctions de communication étendue et disposer
d'un accès acyclique complémentaire. Ils sont alors de type DPV1 (ex S7 de Siemens).

Maîtres DP de classe 2, DPM2

• Appareil de programmation, de configuration ou de conduite.


• Sert à la configuration du réseau DP lors de sa mise en service, puis à son exploitation
ou à sa surveillance.
• Les échanges sont typiquement acycliques. Il peut être connecté de façon ponctuelle.
La communication entre DP et PA passe par un coupleur de segment qui est une passerelle
entre deux techniques de transmission différentes.
• Adaptation du codage NRZ en Manchester type II.
• Alimentation des instruments PA connectés.
• Adaptation de la vitesse de transmission (PA est en 31.25 Kbauds fixe).
• Barrière entre la zone sûre et la zone dangereuse, dans ce cas, il joue le rôle
d'alimentation et de barrière SI.
Il existe deux types de coupleurs:
• Les coupleurs passifs.
• Les coupleurs actifs.
Son rôle peut être comparé à celui d 'un interface.

• Le coupleur est transparent pour le maître.


• Il ne possède ni adresse ni fichiers GSD. La vitesse du réseau PROFIBUS DP
est par conséquent limitée.
• Les paramètres réseau du maître doivent être adaptés, car celui-ci attend la
réponse de l'esclave dans un délai à préciser (time out).
Son rôle peut être comparé à celui d'une Passerelle, il agit comme un concentrateur.

• Le coupleur est vu par le maître, il possède une adresse et un fichier GSD (descriptif
des caractéristiques de l'équipement).
• Il agit comme un maître PA et esclave DP.
• La vitesse du réseau PROFIBUS DP peut être librement sélectionnée. Le nombre
théorique d'esclaves est de 32 x 124.
• II existe des coupleurs actifs sans adresse qui sont donc transparents comme les
coupleurs passif mais qui permettent l'adaptation de la vitesse.
PROFIBUS PA Couplage DP/PA
PROFIBUS PA Fichiers GSD

• Les équipements Profibus se distinguent par leurs performances et leurs


fonctionnalités (nombre de signaux d'E/S et de messages de diagnostic) ou par le
paramétrage du bus.
• Ces variantes sont en général renseignées dans le manuel technique.
• Pour simplifier la configuration (plug and play), ces données sont recensées dans une
fiche électronique appelée fichier GSD à implémenter dans le maître de classe1( API.)
• Ces fichiers donnent un descriptif des caractéristiques d'un équipement. Ils sont
élaborés pour chaque type d'équipement par son constructeur.

Chaque fichier GSD comporte 3 volets:


• Les spécifications générales telles que le nom du constructeur, la désignation
des équipements, les versions matérielle et logicielle, les vitesses de transmission
acceptées ...

• Les spécifications de maître DP, réservées aux maîtres DP et à tous leurs


paramètres (nombre maxi d'exclave ...).

• Les spécifications d'esclave DP contenant toutes les caractéristiques des esclaves (nombre
et type de voies d'E/S, diagnostics...
PROFIBUS PA Profils
PROFIBUS PA Annexes

Transmission cyclique de données.

• La transmission des données entre DPM1 et ses esclaves est automatiquement


prise en charge par DPM1, dans un ordre défini et répétitif.

• Lors de la configuration du bus, l'utilisateur précise l'affectation de l'esclave DP au


DPM1 et indique les esclaves à intégrer ou à retirer de la transmission cyclique.

• Les entrées et les sorties d'un esclave sont transférées dans un même cycle.
Lecture / Ecriture acyclique.

• Cette fonction permet d'accéder en lecture ou en écriture à tout bloc de données de


l'esclave.
• Après transmission d'une demande de lecture / écriture, le maître interroge l'esclave
jusqu'à de qu'il reçoive la réponse correspondante.
• La longueur maximale d'un bloc de données est de 256 octets.
3. PROTOCOLE HART
Présentation.

HART : Highway Adressable Remote Transducer.

HART utilise la technique de commutation de fréquence (FSK : Frequency Shift Keying,


décalage de fréquence) pour superposer la transmission digitale à la boucle de courant 4-
20 mA qui relie le système central à l 'équipement sur site.

HART utilise les fréquences 1200 Hz et 2200 Hz pour représenter respectivement le 1 et le


0 binaire. Ces deux modulations sinusoïdales se rajoutent au signal continu, à un niveau
très faible (1 mA crête à crête). La valeur moyenne du signal sinusoïdal est nulle, ainsi le
courant continu n 'est pas perturbé (dans le cas d'utilisation de convertisseurs
analogique/numérique rapides, un filtre passe-bas de 10 Hz réduit considérablement le
signal numérique).

Le taux de transfert est de 1200 bits/seconde, soit 2 variables par secondes.


Ces caractéristiques correspondent à la norme américaine BELL 202, employée sur les
lignes du réseau téléphonique commuté. Aux USA, il est licite de transmettre un tel signal
sur le réseau commuté mais cette norme n 'est pas admise en Europe où il faut utiliser un
deuxième modem pour transformer le BELL 202 en RS232 puis en V22 ou V23 pour
pouvoir utiliser le réseau public.
Câblage.

Toute l 'installation (sauf une ligne très courte) doit être câblée à l 'aide d 'une paire
blindée.

Pour des longueurs supérieures à 1500 mètres, on utilisera une paire torsadée blindée.

Au dessous de 1500 mètres, des faisceaux de paires torsadées sont acceptables, mais
dans ce cas, il importe d 'éviter I 'usage de paires véhiculant d 'autre signaux qui
pourraient interférer avec les signaux HART.

Pour des applications particulières, consulter la description technique du protocole HART,


néanmoins, des câbles de faible capacité (100 pF/m et 36 ohm/km)
permettent des longueurs allant jusqu'à 2000 m.

la mise à la terre doit être unique


Communication Maître Esclave Point-à-Point Analogique/Numérique.

Fonctionnement Maître-esclave.
Hart est un protocole « maître-esclave ». Ceci sous-entend que chaque transaction est amorcée
par I 'un des équipements maîtres ; l 'esclave ne répond que s 'il a reçu un message qui lui est
destiné. Le message de l 'esclave contient un acquittement du message du maître et peut
contenir les données que demande le maître.
Fonctionnement multi-maître.
Le protocole HART autorise la présence simultanée de deux maîtres actifs, un maître principal et
un maître secondaire. Généralement le principal sera le système de supervision et le secondaire,
la console de programmation portative.
Les deux maîtres ont des adresses différentes de sorte que chacun peut reconnaître les
réponses de l 'esclave qui lui sont destinées.
La transaction.
HART est un protocole half-duplex : A la fin de chaque message, la porteuse FSK doit être
interrompue afin de permettre la transmission de l 'autre station. Le maître gère la transaction ,
si la réponse de l 'esclave tarde à venir, le maître répète le message de demande. Après un
certain nombre de répétitions, le maître interrompt la transaction car la transmission ou l
'esclave « doivent » être défaillants.
A la fin de chaque transaction, le maître doit attendre un certain temps convenu, avant de
commencer une transaction. Ceci permet à l 'autre maître d 'intervenir s 'il en a besoin. De cette
façon, si deux maîtres cohabitent, ils peuvent à tour de rôle interroger le même esclave
Communication Maître Esclave, mode rafale.

Dans le but de permettre un débit élevé, certains équipements disposent d 'un mode optionnel
dit « en rafales ». Quand cet équipement est connecté dans ce mode, il émet sans arrêt son
message comme s 'il venait de recevoir une demande de message.
Communication Maître Esclave, mode multipoints.

Dans le mode multipoint, les esclaves sont câblés en parallèle sur une paire de fils. La
communication analogique 4-20 mA n 'existe plus, toutes les informations sont transmises
numériquement.

Chaque esclave doit donc être préalablement configuré dans ce mode et muni d 'une adresse.

On peut relier jusqu ' à 15 esclaves sur le même câble.

Chaque équipement modulera son message numérique sur une porteuse de 4 mA figée.

Il faut noter que le temps nécessaire pour transmettre un message ajoute un temps mort
(retard) à la mesure (ou autre), ce qui peut pénaliser les boucles rapides (période
d 'échantillonnage nécessaire inférieure à 10 secondes).
Si cela constitue un handicap, il est préférable d 'utiliser la valeur analogique pour la régulation.
Communication Maître Esclave Mode mixte numérique-analogique.

Chaque transmetteur intègre un régulateur PID et pilote directement la vanne de réglage à


travers sa propre boucle 4-20 mA.
L 'alimentation 24 V, branchée en parallèle avec chacune des boucles, fournit l 'énergie
nécessaire à I 'ensemble des instruments.
Le PC dialogue avec les différents instruments sous forme numérique, après modulation FSK du
signal RS232.
Structure des messages.

Préambule (5 à 20 octets). Permet au récepteur une synchronisation sur le flot de


caractères.
Bit de start SD (1 octet), indique le type de format de trame utilisé, l'origine du
message, et s'il s'agit d'un mode en rafale.

Adresse (1 ou 5 octets). Ce champ contient simultanément l'adresse du maître et l'adresse de


l'esclave. Les instruments les plus anciens dotés du protocole HART (révision HART≤ 4) utilisaient
la trame courte. Dans ce format l'adresse d'esclave valait 0 pour un équipement seul en ligne ou
bien 1 à 15 pour des équipements en réseau. Cette adresse est appelée adresse de scrutation (‘’
polling adress "). La version 5 de HART a introduit le format de trame longue. L'adresse de
l'esclave est un identificateur universel unique formé sur 38 bits constitué des numéros du
fabricant, numéro de type, numéro de l'appareil. Ce format permet une sécurité accrue quant à
la bonne destination des messages. Il permet également d'ouvrir le protocole HART sur des
utilisations en réseaux plus importants (par exemple un réseau de transmission hertzien
s'adressant à un nombre important d'équipements distants).
Numéro de commande , CD (1 octet).
Compteurs d'octets, BC (1 octet).Le compteur, indique le nombre d'octets qui suivent dans le
message sans inclure le LRC. Le récepteur utilise cet octet pour repérer le LRC mais aussi pour
savoir où s'arrête le message.
Mot d'état (2 octets) Il n'est présent que dans les messages de réponse de l'esclave. Il est
constitué de deux octets. Il indique toutes les anomalies de transmission, l'état occupé de
l'esclave, ou " message non reconnu ". Il rapporte également l'état propre de l'équipement.
•Erreurs de Commande ou de Communication
•Changement de Configuration
•Dysfonctionnement
•Sortie Saturée
•Dépassement des limites du capteur
•Information :Sortie forcée

Données (0 à 25 octets max)


Somme de contrôle (1 octet), L'octet somme de contrôle est un OU exclusif de tous les octets
qui précèdent dans le message. En commençant par le caractère de début " start caractère ".
Ceci permet un contrôle supplémentaire de la validité du message, complémentaire des
contrôles sur octet par le bit de parité.
Parité : Un bit de parité impaire, à la fin de chaque octet, permet de détecter une éventuelle
erreur due au bruit électronique ou autre interférence.

Total : 440 octets max.


Structure des commandes HART.
Le protocole HART spécifie trois groupes de commandes.
Le premier groupe contient les « commandes universelles » utilisables dans toutes les branches
de l 'industrie.
Le second groupe de commandes, celui des « utilisations communes » , est commun à de
nombreux secteurs (mais pas à tous). Si un instrument réalise ces fonctions, il devra utiliser ces
commandes communes.
Les commandes du troisième groupe sont particulières à une spécialité.
Application

Entreprise : Energy North Natural Gaz.


Application : Supervision de points de mesures.
L'application relie 37 transmetteurs HART.
Chaque mesure est rafraîchie toutes les 20 secondes.
Intérêt
« Presque » temps réel.
Economie de câblage.
Supervision réduite à une station de contrôle.
Evite les tournées de relevés.
Application

Entreprise : Chevron Canada Ressources dans l'Alberta .


Application : Régulateurs de terrain.
Intérêt
•Toutes les informations des boucles sont disponibles.
• Evolution aisée en multipoints.
•Les dysfonctionnements peuvent être traités à distance.
•Réduction du câblage et donc des coûts d 'installation.
•Economie estimée à 40% sur le projet (environ 1000 $ / régulateur installé).
Entreprise : Gulf US .
Application : Supervision de points de comptage pour la facturation.
Intérêt
• Centralisation des données, économie de coût opératoire.
• Economie de temps de facturation par rapport à l'approche manuelle.
• Amélioration de la précision (valeur numérique) de la mesure et donc de la
facturation.
• Réduction des coûts de câblage et d 'installation.
Entreprise : Eastman Chemical US.
Application : Configuration et calibration.
-L'utilisation de multiplexeurs HART permet, depuis une station de maintenance, de
réaliser :
• du diagnostic à distance.
• un archivage des données de calibration et de configuration.
Intérêt
• Economie des coûts de vérification et de documentation.
• Economie des temps d'intervention.
• Réduction des coûts de câblage et d 'installation.
Application : Diffusion numérique multi paramètres.
• Des débitmètres massiques HART renvoient les valeurs de débit, densité,
température et totalisation.
• Toute I 'information est transmise sur une seule paire torsadée blindée.
Intérêt : Economie
• Installation, câblage.
• Piquage sur tuyauterie.
• Moins d 'appareils sur site (formation, inventaire, entretien ... ).
• Estimée à 2000 $ / appareil installé.
Entreprise : usine chimique en Inde.
Application : Régulation PID dans un appareil HART
• La sortie du PID est en 4-20 mA modulé
•La consigne, la mesure et les paramètres de réglages sont transmis
numériquement à l’interface opérateur par le protocole HART.
Intérêt:
• Réduction des coûts de câblage
• Régulation locale.
• Utilisation du signal 4-20 mA pour la commande de vanne (temps réel).
• Accès à distance pour le réglage de boucle.
Commandes universelles

Commands Function
0, 11 Identify device (manufacturer, device type, revision
levels)
1, 2, 3 Read measured variables
6 Set polling address (and multidrop mode)
12, 13, 17, 18 Read and write user-entered text information (tag,
descriptor, date, message)
14,15 Read device information (sensor serial number, sensor
limits, alarm operation,
range values, transfer function, damping time constant)
16, 19 Read and write final assembly number
Commandes d'utilisation commune.

Commands Function
33, 61, 110 Read measured variables
34-37,44 , 47 Set operating parameters (range, damping Lime,
PV units, transfer function)
38 Reset "configuration changed" flag
39 EEPROM control
40-42 Diagnostic functions (fixed current mode, self
test, reset)
43,45-46 Analogue inputioutput trim
48 Read additional device status
49 Write sensor serial number
50-56 Use of transmitter variables
57-58 Unit information (tag, descriptor, date)
59 Write number of preambtes required
60.62-70 Use of multiple analogue outputs
107-109 Burst mode control
Commandes spécifiques.

Command(s) Device Function


128, 129 1151S Read or write materials of construction
130, 131 3044C Read or write sensor type
138, 139 8712 Read or write low Flow cutoff value
146 9712 Start, stop or clear totalizer
146, 147 1054A Read or write alarm relay set point
153, 154 9712 Read or write density calibration factor
166 3680 Mite gamma source

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