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ESI. Corrigé de la 1re série TD d’Analyse3. Mr Lounis.

Exercice 1 : Etudier la nature des séries numériques suivantes :


Par les critères de comparaison ou d’équivalence :
 n2  2 
P 1 P n P α
1) 2
; 2) ; 3) e − 1 (α ̸= 0) .
n2

n⩾1 n cos n n⩾1 n + 1 n⩾1

Par les critères de D’Alembert ou de Cauchy :


P 2n P (log n)n P 2n
1) ; 2) ; 3) 2 2n (α ∈ R) .
n⩾0 n! n⩾1 n! n⩾0 n . sin (α)

Solution : Par les critères de comparaison ou d’équivalence :


1
1. un = > 0, ∀ n ∈ N∗ . On a pour tout n ∈ N∗ ,
n cos2 n
1 1
n cos2 n ≤ n =⇒ ≤ .
n n cos2 n
P1 P
Or, diverge (Riemann, α = 1) alors un diverge par le critère de comparaison.
n
 n2
n
2. vn = , n ∈ N∗ . On a pour tout n ∈ N∗ ,
n+1
 n2   
1 2 1
vn = = exp −n log 1 +
1 + n1 n

x2 1
On écrit le D.L2 de la fonction log (1 + x) au v(0) : log (1 + x) = x − + o(x2 ). Comme lim= 0, on
2 n→+∞ n
peut donc écrire :
      
1 1 1 1
vn = exp −n2 log 1 + = exp −n2 − 2 +o
n n 2n n2
  1
1
 
−n+ 2
= exp −n + + o (1) = e . eo(1) .
2
Ce qui donne
1
vn ∼ e(−n+ 2 ) = e 2 . e−n > 0, ∀n ∈ N.
1

+∞
−1 n
converge (série géométrique, r = e−1 ), d’après le critère d’équivalence :
P  P
Comme e vn converge.
2
 α 
3. wn = e n − 1 , (α ̸= 0), n ∈ N∗ . On a
2

2
 α  α2
e n − 1 ∼ 2 > 0, ∀n ∈ N∗ . (car (ex − 1) ∼ x).
2
+∞ n 0

P 1 P
Or, est une série convergente (Riemann, α = 2). D’après le critère d’équivalence : wn converge.
n2
Par les critères de d’Alembert ou de Cauchy :
2n
1. un = > 0, ∀n ∈ N. Appliquons la règle de d’Alembert :
n!
un+1 2n+1 n! 2
lim = lim . = lim = 0 < 1.
n→+∞ un n→+∞ (n + 1)! 2n n→+∞ n + 1
P
un donc converge.
n
(log n)
2. vn = > 0, ∀n ∈ N∗ . Appliquons la règle de d’Alembert :
n!
n+1  n
vn+1 (log(n + 1)) n! log(n + 1) log(n + 1)
lim = lim . n = lim .
n→+∞ vn n→+∞ (n + 1)! (log n) n→+∞ n+1 log n
n
log(1 + n1 )

log(n + 1)
= lim . 1+
n→+∞ n+1 log n
| {z }
un

1
Pour calculer lim un , il suffit d’utiliser le D.L1 de la fonction log(1 + x) au v(0) deux fois de suite :
n→+∞

log(1 + n1 )
      
1 1
un = exp n log 1 + = exp n log 1 + +o
log n n log n n log n
   
1 1
= exp n +o
n log n n log n
  
1 1
= exp +o
log n log n
log(n + 1) vn+1
Ce qui donne lim un = 1. Comme lim = 0, on en déduit que lim = 0 < 1, et donc
P n→+∞ n→+∞ n+1 n→+∞ vn
vn converge.
2n
3. wn = 2 > 0, ∀n ∈ N∗ , α ∈ R\Zπ. Appliquons la règle de Cauchy :
n . sin2n (α)
1 2 2 2
> 1, car 0 < sin2 (α) ≤ 1 .

lim (wn ) n = lim 2 = lim 2 = 2
n→+∞ n→+∞ n n . sin2 (α) n→+∞ e n log n . sin2 (α) sin (α)
P
Donc wn diverge.

Exercice 2 : Etudier la nature et donner la somme éventuelle pour chacune des séries numériques suivantes :
P 1 P cos (nα)
et (α ∈ R) .
n⩾1 n (n + 1) (n + 2) n⩾0 2n

1 a b c
Solution : 1. un = , n ∈ N∗ . On décompose comme suit, un = + + . Par identifi-
n (n + 1) (n + 2) n n+1 n+2
1 1
cation on trouve a = , b = −1, c = , et donc,
2 2
1 1 1 1 1 1 1
∀n ∈ N∗ , un = − + = − − +
2n n + 1 2(n + 2) 2n 2(n + 1) 2(n + 1) 2(n + 2)
   
1 1 1 1
= − − −
2n 2(n + 1) 2(n + 1) 2(n + 2)
1 1
= vn − vn+1 , où vn = − .
2n 2(n + 1)
Pour tout n ∈ N∗ , la nème somme partielle est donnée par :
n
X
Sn = uk = (v1 − v2 ) + (v2 − v3 ) + ... + (vn−1 − vn ) + (vn − vn+1 ) = v1 − vn+1 .
k=1
 
1 1 1 1 P
Donc lim Sn = lim − − = , par conséquent la série un converge et sa somme
n→+∞ n→+∞ 4 2(n + 1) 2(n + 2) 4
+∞
P 1
uk = .
k=1 4
cos (nα) einα + e−inα
2. un = , (α ∈ R) . D’après la formule d’Euler cos nα = , avec einα = cos nα + i sin nα.
2n 2
Pour tout n ∈ N, la nème somme partielle est donnée par :
n n n  k n  k
X cos (kα) 1 X eikα + e−ikα 1 X eiα 1 X e−iα
Sn = = = + .
2k 2 2k 2 2 2 2
k=0 k=0 k=0 k=0
| {z } | {z }
Tn Wn

D’une part,

ei(n+1)α cos ((n + 1)α) sin ((n + 1)α)


11− 1− −i
n  k
1 X eiα 2 n+1 2 n+1 2n+1
Tn = = =
2 2 2 eiα 2 − cos α − i sin α
k=0 1−
2
1
Donc lim Tn = , (car cos et sin sont bornées).
n→+∞ 2 − cos α − i sin α
D’autre part,

2
e−i(n+1)α cos ((n + 1)α) sin ((n + 1)α)
1 1 − 2n+1 1− +i
n k
e−iα

1X 2 n+1 2n+1
Wn = = −iα
=
2 2 2 e 2 − cos α + i sin α
k=0 1−
2
1
Donc lim Wn = . Comme les deux suites (Tn ) et (Wn ) convergent alors (Sn ) converge
n→+∞ 2 − cos α + i sin α
et sa limite égale :
1 1
lim Sn = lim Tn + lim Wn = +
n→+∞ n→+∞ n→+∞ 2 − cos α − i sin α 2 − cos α + i sin α
4 − 2 cos α 4 − 2 cos α
= 2 2 = 5 − 4 cos α .
(2 − cos α) − (i sin α)
P 4 − 2 cos α
On en déduit que la série un converge et sa somme vaut .
5 − 4 cos α

Exercice 3 : Parmi les affirmations suivantes lesquelles sont vraies, lesquelles sont fausses, justifier.
1) La somme de deux séries numériques divergentes à termes positifs est divergente.
P P
2) Si un converge absolument, alors ln (1 + un ) converge.
P P P
3) Si les séries un et vn divergent alors (un + vn ) diverge.
un+1 P
4) Si (un ) est une suite positive telle que pour tout n ∈ N, < 1, alors la série un converge.
un
P P 2
5) Si la suite (un ) est à valeurs positives et si la série un converge, il en est de même de un .
P P
6) Si la série un diverge, il en est de même de la série |un |.
P P
7) Si la série un converge il en est de même de la série u2n .

P P
Solution : 1) Vraie. Supposons que un et vn deux séries numériques divergentes à termes positifs. Alors

∀n ∈ N, 0 ≤ un ≤ (un + vn ) , (car vn ≥ 0, ∀n ∈ N).


P P
Or, un diverge alors (un + vn ) diverge par le critère de comparaison.
P P
2) Vraie. Si |un | converge alors un converge, et donc lim un = 0. On a :
n→+∞

ln (1 + un ) ∼ un =⇒ |ln (1 + un )| ∼ |un | .
+∞ +∞
P P P
Or, |un | converge alors |ln (1 + un )| converge par le critère d’équivalence, et donc ln (1 + un ) converge.

Remarque : Si un ∼ vn alors |un | ∼ |vn |, mais la réciproque est fausse !.


+∞ +∞
 
P1 P −1 P 1 1
3) Fausse. Contre-exemple : Les deux séries et divergent et pourtant − = 0 converge.
n n n n
1 un+1 n
4) Fausse. Contre-exemple : La série un où un = diverge et pourtant pour tout n ∈ N∗ ,
P
= < 1.
n un n+1
P
5) Vraie. Si un est une série à termes positifs convergente alors lim un = 0 et à partir d’un certain rang
n→+∞
n0 , 0 ≤ un ≤ 1. Comme pour tout x ∈ [0, 1] on a x2 ≤ x, on en déduit que :

∀n ≥ n0 , u2n ≤ un .

u2n converge par le critère de comparaison.


P P
Comme un converge alors
P
Remarque : On montre P de la même façon que si un est une série à termes positifs convergente, alors
p
pour tout p ∈ N∗ la série (un ) converge.
P P P
6) Vraie.POn sait que si |un | converge alors un converge. Par contraposée, on en déduit : si un diverge
alors |un | diverge aussi.
P (−1)n P P 1
7) Fausse. Contre-exemple : La série un où un = converge mais u2n = diverge.
n 2n

3
Exercice 4 : Etudier la nature des séries de terme général :
1
 2
e n! − 1

n +n+1  π  log(n)
1) log ; 2) ; 3) cos n √ ;
n2 + n − 1 log n 4 n
      
1 1 1
4) sin − log 1 + ; 5) exp n log cos √ 6) αlog n (α > 0) ;
n n n
 n   !n2
n+1 3 1 1
7) − e3 1 + ; 8) √ n ; 9) 1 + 2 .
n−2 2n n + 2(−1) .n (log n)

n2 + n + 1
 
Solution : 1. un = log , n ∈ N∗ . On a pour tout n ∈ N∗ ,
n2 + n − 1
 2   
n +n−1+2 2
un = log = log 1 + .
n2 + n − 1 n2 + n − 1

Ce qui donne :
2 2
un ∼ ∼ > 0, ∀n ∈ N∗
n2 + n − 1 +∞ n2
+∞

P 1 P
Or, 2
converge (Riemann, α = 2). D’après le critère d’équivalence : un converge.
n
1
e n! − 1
2. un = > 0, ∀n ≥ 2. On a
log n
1
e n! − 1 1 1
∼ ≤ , ∀ n ≥ 3. (car (ex − 1) ∼ x).
log n +∞ n! log n n! 0

1
On pose vn = ,
n!
vn+1 n! 1
lim = lim = lim = 0 < 1.
n→+∞ vn n→+∞ (n + 1)! n→+∞ n + 1
P
D’après la
Prègle de d’Alembert vn converge. Par conséquent, d’après les critères de comparaison et d’équi-
valence, un converge aussi.
 π  log(n) log(n)  π
3. un = cos n √ , n ∈ N∗ . Appliquons la règle d’Abel. Posons vn = √ et wn = cos n
4 n n 4
log t
1) Vérifions si la suite (vn )n est décroissante. On pose f (t) = √ , t ≥ 1
t
1 log t
√ − √
′ t 2 t 2 − log t
f (t) = = √ < 0, ∀t > e2 .
t 2t t
La suite (vn )n est donc décroissante.
log(n)
2) lim vn = lim √ = 0.
n→+∞ n→+∞ n
3) On a
n
X π π π 1
|Sn | = wk = cos 0 + cos + cos 2 + ... + cos n ≤ π = M.
4 4 4 sin
k=0
8
P
Donc un converge.
   
1 1
4. un = sin − log 1 + , n ∈ N∗ . On écrit le D.L2 des fonctions sin(x) et log(1 + x) au v(0) :
n n

x2
sin x = x + o(x2 ) et log(1 + x) = x − + o(x2 )
2

4
1
Comme lim = 0, on peut donc écrire :
n→+∞ n
         
1 1 1 1 1 1 1
sin − log 1 + = +o 2
− − 2 +o
n n n n n 2n n2
 
1 1
= 2 +o .
2n n2

1 P 1
Donc un ∼ 2
> 0, ∀n ≥ 1. Comme converge (Riemann, α = 2). D’après le critère d’équivalence :
P +∞ 2n n2
un converge.
    x2
5. un = exp n log cos √1n , n ∈ N∗ . On écrit le D.L2 de cos x au v(0) : cos x = 1 − + o(x2 ). Comme
2
1
lim √ = 0, on peut donc écrire :
n→+∞ n

       
1 1 1
un = exp n log cos √ = exp n log 1 − +o .
n 2n n

En utilisant D.L1 de log(1 − x) au v(0), on aura :


     
1 1 1
un = exp n − +o = exp − + o (1)
2n n 2
1
lim un = e− 2 ̸= 0, donc
P
un diverge par la condition nécessaire.
n→+∞

6. un = αlog n (α > 0), n ∈ N∗ . On a pour tout n ∈ N∗ ,


log α 1
un = elog n log α = elog(n ) = nlog α = .
n− log α
1
est une série de Riemann qui converge si − log α > 1 (0 < α < e−1 ) et diverge si α ≥ e−1 .
P
Or,
n− log α
 n  
n+1 3
7. un = − e3 1 + , n > 2. On a pour tout n > 2,
n−2 2n
 1 n         
1+ 3 1 2 3
un = n
2 − e3 1 + = exp n log 1 + − n log 1 − − e3 1 +
1− n
2n n n 2n

x2 x3
En utilisant le D.L3 de log(1 + x) au v(0) : log(1 + x) = x −+ + o(x3 ), on aura
2 3
        
1 1 1 1 2 4 8 1 3 3
un = exp n − + 3 +o −n − − 2 − 3 +o −e 1+
n 2n2 3n n3 n 2n 3n n3 2n
    
3 3 1 3
= exp 3 + + +o − e3 1 +
2n n2 n2 2n
    
3 3 3 1 3 3
=e exp + +o −e 1+ .
2n n2 n2 2n

u2 3 3
On écrit le D.L2 de eu au v(0) : eu = 1 + u + + o(u2 ) et on pose u = + , on aura
2 2n n2
   2  !  
3 3 3 1 3 3 1 3 3
un =e 1 + + 2 + + 2 +o − e 1 +
2n n 2 2n n n2 2n
    
3 33 1 3
=e3 1 + + 2 +o 2
− e3 1 +
2n 8n n 2n
33e3
     
3 3 33 1 3 1
=e 1 + + 2 +o 2
−1− = 2
+o
2n 8n n 2n 8n n2

33e3 P 1
Donc un ∼ 2
≥ 0, ∀n ≥ 1, et comme converge (Riemann, α = 2), d’après le critère d’équivalence :
P +∞ 8n n2
un converge.

5
1
8. un = √ n , n ∈ N∗ . On a pour tout n ∈ N∗
n + 2(−1) .n
1 1 1
un = √ (−1) n ≥√ ∼ > 0, ∀n ∈ N∗ .
n+2 .n n + 2n +∞ 2n

P1 P
Comme diverge (Riemann, α = 1), d’après les critères d’équivalence et de comparaison : un diverge.
n
!n 2

1
9. un = 1+ 2 , n > 1. On a pour tout n > 1,
(log n)
!n2
1 1
1+ 2 ≥ 1, et donc un = 1+ 2 ≥ 1.
(log n) (log n)
P
On en déduit que lim un ̸= 0, et donc un diverge par la condition nécessaire.
n→+∞

Exercice 5 : Etudier la nature des séries de terme général (convergence absolue et semi-convergence)
n(n+1)
n √
(−1)  (−1)n
2 + 1 ; 3) n n
(−1) 2
1) 2 ; 2) sin π n − 1; 4) ;
n + sin (n2 ) nα
n
log (ncos n )
 
(−1) 1
5) √ ; 6) √ ; 7) sin cos n.
n log ( n) + 1 n

n
(−1)
Solution : 1. un = , n ∈ N∗ .
n + sin n2
2

1 1 1 1
|un | = = 2 ∼ 2.
2 +∞
n2 + sin n 2 n sin n n
1+
n2
P 1 P
Comme 2
converge (Riemann, α = 2), d’après le critère d’équivalence : un converge absolument, et
n
donc elle est convergente et non semi-convergente.

2. un = sin π n2 + 1 , n ∈ N. On a pour tout n ∈ N∗ ,


s  !   21 !
 p  1 1
un = sin π n2 + 1 = sin π n2 1+ 2 = sin nπ 1 + 2 .
n n

1 1 x x2 1
On écrit le D.L2 de la fonction (1 + x) 2 au v(0) : (1 + x) 2 = 1 + − + o(x2 ). Comme lim 2 = 0, on
2 8 n→+∞ n
peut donc écrire :
   
1 1 1
un = sin nπ 1 + 2 − 4 + o
2n 8n n4
  
π π 1
= sin nπ + − 3 +o
2n 8n n3
     
π 1 π 1
= sin nπ + +o 2
, car 3
= o
2n n 8n n2
  
n π 1 n
= (−1) sin +o , (car sin (nπ + u) = (−1) sin u)
2n n2
π
On écrit le D.L2 de sin u au v(0) : sin u = u + o(u2 ) et on pose u =
, on aura
2n
   n  
n π 1 π (−1) 1
un = (−1) sin +o 2
= + o
2n n 2 n n2
n
π (−1) π P1
(a) Convergence absolue : On a |un | ∼ = . Comme diverge (Riemann, α = 1),
+∞ 2 n 2n n
P
d’après le critère d’équivalence : |un | diverge.
(b) Convergence simple : On a

6
P π (−1)n
— est une série alternée convergente via Leibniz.
2 n 
P 1 P 1
— o est une série absolument convergente car est absolument convergente.
n2 n2
P
Donc, par linéarité on en déduit que la série un converge.
P
Conclusion : un est semi-convergente.
(−1)n (−1)n
3. un = n n − 1, n ∈ N∗ . On a pour tout n ∈ N∗ , un = e n log n
− 1.
(a) Convergence absolue : On a
n
(−1)n
log n (−1) log n
|un | = e n −1 ∼ log n = .
+∞ n n
P log n P
Comme diverge (Bertrand, α = 1 et β = −1 ≤ 1 ), d’après le critère d’équivalence : |un |
n
diverge.

u2 n
(b) Convergence simple : On écrit le D.L2 de eu au v(0) : eu = 1+u+ +o(u2 ). Comme lim (−1)
n log n =
2 n→+∞
0, on peut donc écrire :
n
log2 n
 2 
(−1) log n
un = log n + +o .
n 2n2 n2
P (−1)n
— log n est une série alternée convergente via Leibniz (à vérifier).
n
P log2 n
— est une série absolument convergente, (Bertrand, α = 2 > 1).
n2
 2 
P log n P log2 n
— o est une série absolument convergente car est absolument convergente.
n2 n2
P
Donc, par linéarité on en déduit que la série un converge.
P
Conclusion : un est semi-convergente.
n(n+1)
(−1) 2
4. un = , α ∈ R, n ∈ N∗ .

P
(a) Si α ≤ 0, lim un ̸= 0. un diverge donc par la condition nécessaire.
n→+∞
1 P
(b) Convergence absolue : On a |un | = . |un | est une série de Riemann qui converge ssi α > 1.

1 n(n+1)
(c) Convergence simple : α ∈]0, 1]. Appliquons la règle d’Abel. Posons vn = α et wn = (−1) 2 .
n
Pour tout α ∈]0, 1], la suite (vn )n est décroissante et lim vn = 0.
n→+∞

n
X n(n+1)
|Sn | = wk = −1 − 1 + 1 + 1 + ... + (−1) 2
≤ 2.
k=0
P
Donc un converge.
P
Conclusion : un diverge si α ≤ 0, converge absolument si α > 1 et semi-convergente si α ∈]0, 1].

log (n cos n
) ∗ ∗
log ecos n log n log n
5. un = √ , n ∈ N . on a pour tout n ∈ N , un = √ = cos n √ .
n n n
log n
(a) Convergence simple : Appliquons la règle d’Abel. Posons vn = √ et wn = cos n
n
i. La suite (vn )n est décroissante et lim vn = 0 (déjà vérifiés en Exo4 question 3).
n→+∞
ii. On a
n
X 1
|Sn | = wk = |cos 0 + cos 2 + cos 3 + ... + cos n| ≤ =M
1
k=0 sin
2
P
Donc un converge.

7
(b) Convergence absolue : On a pour tout n,
 
log n log n log n log n
|un | = √ |cos(n)| ≥ √ cos2 (n) = √ + √ cos(2n) .
n n 2 n 2 n
1 + cos 2a
Car si x ∈ [0, 1], x ≥ x2 et cos2 a = .
2
P log n
— √ diverge (Bertrand, α = 12 ).
n
P log n
— √ cos(2n) converge par Abel (il suffit de refaire les mêmes étapes que (a))
n
 
P log n log n P
Par linéarité √ + √ cos(2n) diverge, et donc |un | diverge par comparaison.
2 n 2 n
P
Conclusion : un est semi-convergente.
n
(−1)
6. un = √ , n ∈ N∗ .
log ( n) + 1
n 1
(a) Convergence absolue : On a pour tout n ∈ N∗ , un = 2(−1) ,
log n
1 + log2 n

2 1 2
|un | = 2 ∼ .
log n 1 + log n +∞ log n

1
P P
Or, log n diverge (Bertrand, α = 0). d’après le critère d’équivalence : |un | diverge.
1
(b) Convergence simple : Appliquons la règle de Leibniz. Posons vn = √ > 0, ∀n ∈ N∗ .
log ( n) + 1
i. (vn ) est décroissante, en effet pour tout n ∈ N∗ ,
√  √  1 1
log n + 1 + 1 ≥ log n + 1, et donc √  ≤ √ i.e vn+1 ≤ vn .
log n+1 +1 log ( n) + 1

ii.lim vn = 0.
n→+∞
P
Donc un converge.

Remarque : On ne peut pas conclure en ayant recours à la technique du développement limité quel
que soit l’ordre du développement utilisé. En effet, si par exemple on applique un développement limité
à l’ordre p ∈ N∗ , on aura un développement de la forme :
n n n n 
2p (−1)

2 (−1) 4 (−1) (−1)
un = + + ... + + o .
log n log2 (n) logp (n) logp (n)

P (−1)n
Or p diverge (Bertrand, α = 0), et donc on ne peut rien dire sur la nature de la série
 log n(n)
P (−1)
o .
logp (n)
P
Conclusion : un est semi-convergente.
 
1
7. un = sin cos n, n ∈ N∗ .
n
(a) Convergence absolue : On a

cos2 (n)
 
|cos(n)| 1 cos(2n)
|un | ∼ ≥ = + .
+∞ n n 2n 2n
1 + cos 2a
Car si x ∈ [0, 1], x ≥ x2 et cos2 a = .
2
P1
— diverge (Riemann, α = 1).
n
P cos(2n)
— converge par Abel (Référence5).
n  
P 1 cos(2n) P
Par linéarité + diverge, et donc |un | diverge par les critères d’équivalence et de
2n 2n
comparaison.

8
1
(b) Convergence simple : On écrit le D.L2 de sin x au v(0) : sin x = x + o(x2 ). Comme lim = 0, on
n→+∞ n
peut donc écrire :    
1 cos n 1
un = sin cos n = +o .
n n n2
P cos n
— converge par Abel (Référence5).
n 

P 1 P 1
— o converge puisque est absolument convergente.
n2 n2
P
Par linéarité un converge.
P
Conclusion : un est semi-convergente.

P n
P 1
Exercice 6 : Calculer un / un = .
n≥0 k=0 (n − k)!k!
P 1
Indication : = e ( on le verra dans le chapitre « séries entières »).
n≥0 n!

1 P P
Solution : Posons vn = , n ∈ N. On remarque facilement que la série un produit de la série vn avec
n! n≥0 n≥0
elle-même.
n n
X X 1
un = vk vn−k = .
k! (n − k)!
k=0 k=0
P
La série vn est une série absolument convergente. En effet,
n≥0

vn+1 1
lim
= lim = 0 < 1.
n→+∞ vn n→+∞ n + 1
P P
Comme la série vn est absolument convergente alors un est absolument convergente est sa somme vaut :
n≥0 n≥0

+∞ +∞ X
n +∞
! +∞
!
X X X X
un = vk vn−k = vn . vn = e2 .
n=0 n=0 k=0 n=0 n=0

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