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MADAGASCAR
PROJET DE JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX (PROJER)
Novembre 2008
TABLE DES MATIERES
Pages
Table des matières, Liste des tableaux, Liste des annexes, Monnaies et mesures,
Sigles et abréviations, Données de base du projet, Résumé analytique,
Matrice du projet .............................................................................................................i-xv
I. INTRODUCTION .................................................................................................. 1
Ce rapport a été rédigé à la suite d’une mission de supervision combinée avec l’achèvement
effectuée à Madagascar du 28 octobre au 08 novembre 2007 par MM. Rafâa Marouki, Agro-
Economiste, Chef de mission, Willy Raparaoelina, Expert analyste chargé du secteur privé,
MGFO. Pour tout renseignement, s’adresser aux auteurs, à, M. Chiji Ojukwu, Chef de
Division OSAN.1 (poste 2675) ou à M. M. Ali Abou Sabâa, Directeur OSAN (poste 2037).
ii
MONNAIES ET MESURES
Unité monétaire : Ariary (MGA)
SIGLES ET ABREVIATIONS
3.2 Travaux
Groupe AKAMA X
Entreprise STEC X
ENGEMAFI X
VONJY X
MANAMBOLO X
FANOMEZANA X
FANOMEZANTSOA X
KINGA X
EGECOT – MIMOSA X
ARATRA X
MANAMBOLO X
ENTREPRISE VONJY X
CRAC X
MADAHAZOTSARA X
RAVELOJAONA PC X
ARR X
IRAIR X
LEONG BTP X
ERD X
RATOEJANAHARY X
MADAHAZOTSARA X
AVISOA X
Ese MANASOA X
3.3 Services
TRANSTEC SA X
RAKOTONDRANTSIMA Haingo X
v
SOMEAH/SOGREAH X
MAMOKATRA X
EURA AUDIT international X
ASA TARATRA X
BOANERI X
B.E ECR X
ESPACE INGENIERIE X
BRL X
GAMA CONSULT X
Martin RASOANAIVO X
EVA Consulting X
E. DECAISSEMENTS
Montant Montant à la signature Montant Réel Taux de Décaissement
à l’évaluation
1
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
vii
(Montant en ariary)
Approbatio
N° Prestataires Nationalité Montant Montant Délai Commentaires
Désignation/Intitulé du marché n
du marché Payé sur Prêt d'exécution (Avenant, Retard, …)
1 Acquisition de véhicules par IAPSO IAPSO (PNUD) ONU 241 427 886,00 241 427 886,00
2 Acquisition matériels informatiques et bureautiques MIARY TECH’LAB Malagasy 06/04/01 61 681 752,00 51 401 460,00 25 jours
3 Acquisition matériels informatiques et bureautiques CODIM Malagasy 06/04/01 61 903 416,00 51 586 180,00 25 jours
4 Travaux de réhabilitation du Centre d’Ambararatabe Groupe AKAMA Malagasy 13/08/01 25 012 418,40 20 843 682,00 90 jours
5 Travaux construction du Bureau du projet à NANISANA Entreprise STEC Malagasy 13/08/01 27 745 392,00 21 433 315,40 90 jours
6 Fourniture de l’assistance technique au PROJER TRANSTEC SA Belge 02/01/2003 1 566 739 983,20 1 402 502 851,33 30 mois Y compris l’Avenant n°1 : 53 930 850,00
7 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy HENRI FRAISE Malagasy 10/11/2003 452 453 567,60 336 426 358,20 03 mois
8 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy MADAUTO Malagasy 19/11/2003 298 645 752,00 223 402 804,00 2,5 mois
9 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy TENEMA Malagasy 19/11/2003 222 784 800,40 103 416 508,80 2,5 mois
10 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy SOCIMEX Malagasy 19/11/2003 225 316 214,40 175 008 291,00 2,7 mois
11 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy SOMECA Malagasy 19/11/2003 15 877 548,00 10 546 286,60 2,5 mois
12 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy TRIUMPH Int Madagascar Malagasy 19/11/2003 31 912 262,00 25 034 922,00 3 mois
Préparation APS-APD-DAO pour la construction du RAKOTONDRANTSIMA
13 Malagasy 02/12/02 31 230 000,00 26 025 000,00 60 jours
CFA Ambatofotsy Haingo
Maîtrise d’œuvre complète pour l’ouverture d’une piste
14 SOMEAH/SOGREAH Malagasy 28/01/2003 438 273 550,00 380 159 282,00 27,5 mois
rurale de 150 km (lot B)
15 Aménagement parcelles/installation d’impluvium (lot C) MAMOKATRA Malagasy 19/08/2004 286 110 000,00 158 027 585,69 26 mois
16 Audit des comptes PROJER Années 2000-2001-2002 EURA AUDIT international FRANCAIS 23/12/03 24 141 728,00 20 290 223,20 3 semaines
17 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy ENGEMAFI Malagasy 02/07/2004 200 804 209,68 150 603 157,20 120 jours
18 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy VONJY Malagasy 16/07/2004 204 187 604,64 153 140 703,40 3 mois
19 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy MANAMBOLO Malagasy 02/07/2004 243 557 220,24 152 590 454,20 3 mois
20 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy FANOMEZANA Malagasy 11/10/2004 351 387 214,56 263 540 411,00 120 jours
21 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy FANOMEZANTSOA Malagasy 11/10/2004 616 788 254,00 446 910 133,00 4 mois
22 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy KINGA Malagasy 16/08/2004 256 532 179,20 192 399 135,00 4 mois
23 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy EGECOT - MIMOSA Malagasy 02/07/2004 178 jours Résilié
24 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy ARATRA Malagasy 16/08/2004 383 148 784,56 287 361 588,40 12 semaines
25 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy MANAMBOLO Malagasy 16/05/2004 243 557 220,20 182 667 911,80 4 mois
Contrôle et surveillance des travaux de construction, Malagasy
26 ASA TARATRA 19/08/2004 42 362 400,00 26 442 000,00 4 mois
de réhabilitation et d’extension du CFA Ambatofotsy
viii
RESUME ANALYTIQUE
1. Introduction
Le présent rapport d'achèvement porte sur le projet jeunes entrepreneurs ruraux (PROJER) exécuté
de 2000 à 2007, avec le concours financier du FAD et du Gouvernement malgache. Le FAD a
décaissé 7,30 millions UC sur 7,35 millions UC prévus, et le Gouvernement 1,13 millions UC sur
1,43 millions UC prévu.
2. Objectifs et composantes
2.1 L’objectif sectoriel du projet visait : i) l’amélioration des conditions de sécurité alimentaire;
et ii) l’accroissement des revenus dans le monde rural. L’objectif spécifique était de promouvoir la
production agricole en créant 325 entreprises agricoles par la formation, l’équipement et le conseil
technique auprès de jeunes entrepreneurs capables de jouer un rôle moteur dans la dynamique du
développement régional.
2.2 Pour atteindre ces objectifs, le projet comprenait 5 composantes, à savoir : A. Sécurisation
foncière et aménagement, B. Réhabilitation et développement des structures, C. Installation et appui
aux Jeunes entrepreneurs ruraux (JER), D. Mesures d’accompagnement et crédit rural, et E. Appui
institutionnel et gestion du projet.
3. Exécution du Projet
3.1 Le Projet a été approuvé en novembre 1998, l’accord de prêt signé le 17/12/1998 et sa mise
en vigueur est intervenue le 5/10/1999. Le projet faisait suite à un projet similaire de la FAO qui
avait permis l’installation de jeunes entrepreneurs agricoles (JEA). Le taux de décaissement du prêt
FAD est de 99,39%, un reliquat de 45 163 UC ayant été annulé. La date de clôture du prêt a été
prorogée à trois reprises et le projet a été exécuté sur 8 ans au lieu de 5 ans. Au début entre 2000 et
2003, le projet a enregistré un faible taux d’exécution, en raison de la présence de plusieurs facteurs
externes contraignants tels que la crise sociopolitique de 2002, la dévaluation du FMG, les dégâts
cycloniques d’Elita et de Gafilo, les changements de tutelle à trois reprises, l’instabilité du
personnel, et le changement du siège temporaire de la Banque.
3.2 Les conditions d’exécution normale du projet n’ont effectivement été réunies qu’en 2004.
Malgré ce retard au démarrage, le projet a sur le plan quantitatif réalisé la plupart des actions
prévues. En effet, la sécurisation foncière et l’aménagement sur 4 ranchs ont été menés sur un total
de 83.500 ha contre 60.000 ha prévus à l’évaluation. Les structures d’accueil ont été mises en place
suite à la réhabilitation d’une cité des stagiaires, la construction d’un Centre de formation agricole
(CFA), des logements pour les JER et le personnel du projet, et l’aménagement d’un terrain
d’applications des essais agricoles. Quatre promotions de JER ont été installées et appuyées,
totalisant 266 JER sur 325 prévus à l’évaluation. Des mesures d’accompagnement ont été menées
avec la construction de 3 écoles, 3 centres de santé, 8 magasins de stockages, 8 puits, 2 postes de
sécurité, la fourniture de matériel de construction pour les logements des JER et l’ouverture de 121
km de routes rurales. Un système de crédit rural de type mutualiste a été mis en place ainsi qu’une
Caisse de cautionnement mutuel des entrepreneurs ruraux (CCMER). Enfin, un appui institutionnel
a été assuré avec les prestations d’une assistance technique étalée sur 3 ans et la réalisation d’une
étude pour la mise en place d’un schéma directeur de migration.
4. Performance du Projet
Au plan opérationnel, les performances du Projet sont jugées modérément satisfaisantes. Le projet a
réussi à mettre en place des infrastructures de base de qualité mais réalisées tardivement. De ce fait,
sa mise en valeur n’a pas répondu totalement aux prévisions initiales concernant la valorisation des
ressources naturelles de la région du Moyen Ouest. En effet, le projet a connu des problèmes
d’abandon des JER formés, un faible taux de mise en valeur des terres -sur les 12 ha octroyés les
xi
JER n’exploitent en moyenne que 4 à 5 ha avec des rendements encore faibles (30 à 50 % des
rendements prévus pour un nombre limité de spéculations, dont principalement le maïs), et des taux
de recouvrement du crédit faibles, inférieurs à 15%. Au plan stratégique, le projet est bien ancré aux
objectifs stratégiques du pays. Au plan institutionnel et organisationnel, le PROJER a permis la
mise en place du CFA et l’acquisition d’équipements pour ses services, l’installation d’une caisse
de crédit mutuel (CCMER). Cependant, les prestations de l’assistance technique se sont déroulées
alors que le démarrage des volets productifs n’était pas encore effectif.
5. Incidences sociales et environnementales
Les réalisations ont permis de toucher un groupe cible composé de 325 JER, de créer une synergie
avec la population autochtone et aussi de générer une dynamique de partenariat public privé (PPP)
avec l’intervention dans le projet d’une dizaine d’opérateurs économiques privés (OEP). Le projet
a intégré la dimension environnementale, en développant des techniques culturales respectueuses de
l’environnement (semis direct, utilisation de fumure organique, …).
6. Durabilité
Le projet a réussi l’étape d’aménagement mais la mise en valeur reste inachevée. Le taux de
rentabilité économique obtenu à l’achèvement du projet (6,3%) est inférieur à celui estimé à
l’évaluation (14,6%). Une phase de consolidation est nécessaire pour rentabiliser les
investissements entrepris et permettre la naissance d’un véritable pôle de croissance régional. En
outre, certaines activités doivent être poursuivies, notamment dans les domaines de la sécurisation
foncière, de l’opérationnalisation et de l’entretien des infrastructures de base, et de
l’institutionnalisation du CFA dans le nouveau contexte d’initiatives récentes telles que les Centres
de services agricoles (CSA), les « Agri Business Centre » (ABC) et le Service militaire d’appui au
développement (SMAD). L’implication grandissante des opérateurs économiques privés devrait
permettre de remédier en partie à ces difficultés. Ces activités pourront être réalisées par le
personnel réduit de la Cellule d’exécution du projet qui est resté en place après la fin du
financement de la Banque.
7. Performances de la Banque et de l’Emprunteur
7.1 Les performances de la Banque et de l’Emprunteur sont jugées modérément satisfaisantes.
Du côté de la Banque, les prévisions à l’évaluation en termes de productions et de planning
prévisionnel étaient trop optimistes et ne prenaient pas en compte certaines difficultés liées au
montage institutionnel. A cela s’ajoutent les changements fréquents des Task Manager intervenus à
plusieurs reprises. Les missions de supervision ont été bien réparties mais leurs recommandations
étaient principalement axées sur l’exécution physique des composantes, et la conformité par rapport
au document d’évaluation de 1998. La mise en place d’une Représentation permanente à
Antananarivo (MGFO) a contribué à améliorer sensiblement la situation en fin de projet.
7.2 L’Emprunteur n’a pas montré une réactivité suffisante face aux difficultés rencontrées par
le projet au cours des premières années (2000-2003) où des retards se sont accumulés sans qu’une
requête auprès de la Banque ne soit introduite pour proposer des mesures de redressement.
Cependant après cette période, des mesures ont été prises pour stabiliser le personnel et permettre
de rattraper les retards enregistrés au départ dans la construction des infrastructures et l’installation
des JER. L’Emprunteur a apporté son concours dans la mobilisation des fonds de contrepartie et a
joué efficacement son rôle dans le contrôle des marchés dans la réception des travaux.
8. Conclusions, leçons tirées et principales recommandations
8.1 Conclusions
Malgré les insuffisances enregistrées et les contraintes imposées par un environnement
institutionnel défavorable au départ, le projet est tout de même parvenu à enregistrer des résultats
xii
très encourageants. Il a en effet permis d’ouvrir dans la région du Moyen Ouest une nouvelle
perspective au Partenariat Public Privé (PPP) axé sur la mise en valeur des infrastructures mises en
place, d’offrir des opportunités d’emplois locaux permettant l’insertion de jeunes entrepreneurs
dans la dynamique économique régionale, d’encourager une meilleure répartition de la population
visant à décongestionner les zones surpeuplées des hauts plateaux en favorisant son installation
dans une région connue par sa faible densité (moins de 10 habitants au km2), et de commencer
l’exploitation de l’important potentiel foncier non encore mis en valeur dans la région estimé à plus
de 300.000 ha. Toutefois, la durabilité des acquis du projet risque d'être incertaine si les actions de
mise en valeur des terres ne sont pas poursuivies dans un proche avenir. En conclusion, le PROJER
reste d’actualité et bien ancré aux objectifs stratégiques du pays (Madagascar Action Plan-MAP) et
l’effort de valorisation des aménagements réalisés et la durabilité des acquis sont nécessaires.
8.2 Enseignements tirés
Le projet est intéressant et très riche en leçons et les principaux enseignements tirés se
résument comme suit :
au stade de la conception et de la formulation, les objectifs et le programme prévisionnel
d’exécution ont été trop optimistes et n’ont pas tenu suffisamment compte de certaines réalités
de terrain, telles que les conditions sociales du milieu, exigeant une implication étroite des parties
prenantes (JER, OEP, paysans) dans toutes les étapes du cycle du projet;
en cours d’exécution du projet, la carence de suivi évaluation, l’absence de vision systémique et
le défaut de réactivité suite aux difficultés rencontrées au démarrage ont entraîné des retards
importants et ont d’emblé mis le projet dans une logique de rattrapage (obligations physiques) ;
bien que la mise en valeur des terres par les jeunes entrepreneurs ait commencé dès
l’installation des premières promotions de JER, les conditions nécessaires à leur maintien n’ont
été réunies qu’en fin de projet. Un certain nombre d’activités principalement dans le domaine de
la sécurisation foncière, du crédit, du rôle du CFA et des conditions d’installation des JER ne
sont pas achevées et doivent être poursuivies ;
étant donné que la priorité a été accordée à la réalisation des infrastructures de base, les actions
liées à la pérennisation des activités entreprises par les JER sont passées à un second plan. Une
sélection rigoureuse des JER aurait due être menée dès le début. Le projet aurait dû mettre
l’accent sur l’accompagnement des JER, en leur proposant une plus grande diversification des
sources de revenus ;
la dynamique de développement et l’évolution de la situation nationale font que de nouvelles
opportunités s’offrent à la région. Les acquis enregistrés par le projet risquent de se perdre si
des mesures de renforcement et d’accompagnement ne sont pas mises en place à temps. Par
ailleurs, l’entretien des infrastructures est déterminant en termes de rentabilité des exploitations
et de pérennisation des actions de développement.
8.3 Recommandations
8.3.1 Recommandations à l’Emprunteur :
Les principales recommandations pour l’Emprunteur sont :
d’achever les activités entamées : i) assurer la sécurisation foncière sur la base de Titres fonciers
(TF) pour les JER/JEA et de Certificats fonciers (CF) pour les autres occupations individuelles.
Ces démarches seront facilitées par l’ouverture d’un guichet foncier au niveau de la région ; ii)
de renforcer les capacités institutionnelles du CCMER pour assurer la durabilité du volet crédit ;
iii) de renforcer le fonctionnement du CFA, et d’étudier l’évolution de son statut et de son rôle
en tant que pivot de développement de la région en fonction de la dynamique nationale en cours
xiii
Renforcer l’innovation conceptuelle des projets dans une perspective d’intégration des actions,
d’un montage concertée avec les acteurs et d’amélioration de la qualité à l’entrée ;
Améliorer la qualité des supervisions avec des profils adéquats des experts, permettant de
réaliser une bonne analyse des risques menaçant la conduite et les objectifs du projet,
d’anticiper et d’assurer des réponses appropriées aux problèmes rencontrés sur le terrain ;
Préserver une souplesse permettant d’assurer une meilleure adaptation du projet au contexte
réel et aux besoins des acteurs pour garantir l’appropriation et la pérennité des actions ;
Promouvoir un pilotage stratégique adoptant une démarche systémique et une gestion axée sur
les résultats ;
Soutenir les UGP (formation d’accompagnement, familiarisation avec les règles et procédures
de la BAD, etc.) et assurer un meilleur accès aux situations financières des projets à travers la
fourniture d’un état mensuel de décaissement aux UGP (appui MGFO, connexion à travers le
site web de la Banque, etc.) ;
xiv
MATRICE DE PROJET
HIERARHIE DES OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION HYPOTHESES ET
A l’évaluation A l’achèvement RISQUES
1. OBJECTIFS SECTORIELS Respect des politiques
1.1 Renforcement de la sécurité Création d’entreprises agricoles ; Augmentation 266 JER ont été installés. La production 1. Rapports périodiques. sectorielles.
alimentaire et accroissement des de la production agricole totale de 16 000 Tonnes additionnelle demeure très faible et très
revenus dans le monde rural. par an et accroissement des revenus à un niveau inférieure à 16 000 tonnes 2. Rapports périodiques des structures
de 4 millions de FMG en moyenne par an en régionales de développement.
année de croisière.
2. OBJECTIFS DU PROJET 50 entreprises sont créées à la 2ème année et 24 JER installés en 2001 et 266 JER ont été 1 - rapports de la Direction de l’Appui - insécurité maîtrisée.
Promouvoir la mise en place de 325 325 à la 5ème année ; installés en fin 2007 (malgré les difficultés aux Investissements Ruraux sur les - maintien de la fertilité et
entreprises agricoles par la formation, extension des centres de peuplements ; rencontrées durant la période 2000/2003) résultats des actions d’installation et érosion des sols maîtrisés
l’équipement, l’appui technique et diversification des activités et des services en résultats des suivi-évaluations ; - insertion des jeunes dans
institutionnel des jeunes milieu rural ; Diversification insuffisante des activités 2 - aménagement des zones d’accueil ; le milieu rural réussie
entrepreneurs ruraux (JER). financement en milieu rural. 3 - évolution, importance et nature des - organisations
Un dispositif de crédit est mis en place mais candidatures à l’installation ; socioprofessionnelles
les résultats sont encore timides 4 - nombre et nature des activités et performantes ;
services dans la zone ; - meilleure organisation du
5- évolution des : montants des système de financement
financements ruraux rural
3. RESULTATS DU PROJET
3.1 Sécurisation foncière et 1.1 Réunions d’information et de sensibilisation 1.1 Sensibilisation pour un plan de gestion - Rapports suivi-évaluation et rapports
aménagement dès la 1ère année du projet de l’espace rural menée avec succès de la Direction des Domaines. 1. La direction des
- Des actions d’information et de 1.2 60 000 ha de terres ont été bornés et 20 000 1.2 Plus de 83500 ha ont été bornés - Rapports ONG/Opérateurs privés Domaines et les ONG
sensibilisation des populations et ha ont été réservés au projet. 1.3 Inventaire foncier réalisé sur de 83500 ha impliqués dans la sécurisation foncière. impliquées sont
autorités locales pour un plan de 1.3 Des actions d’inventaire foncier ont été - Délivrance des titres fonciers performants.
gestion de l’espace rural ont été financées et des procédures Les opérations portant sur la sécurité - Rap.supervision BAD
menées. d’immatriculation des exploitations agricoles foncière ont été menées à bien. La phase
- Des terres ont été sécurisées sur le mises en place. administrative pour l’octroi des titres
plan foncier dans la zone du projet. fonciers est cependant en retard
3.2 Réhabil. et développement des - Rapports MAEP, MinSAN et 2. Les procédures de
structures d’accueil. 2.1 Construction et équipement d’un centre de 2.1 Centre de formation et d’appui construit Education passation de marché ne sont
2
- Le CFA est construit, équipé et est formation et d’appui et bien équipé sur une sup. de 2050 m ; - Rapports DAIR et Entreprises pas lentes.
fonctionnel. 2.2 Trois (3) logements sont construits 2.2 Trois logements de qualité sont construits de construction.
- Logements destinés aux experts et pour le personnel (450 m2)
au chef de la CEP ont été construits 2.3 Les logements pour 100 stagiaires ont été 2.3 Une cité des stagiaires est construite avec
- Les logements des stagiaires ont été construits une capacité dépassant les 100 stagiaires et
réhabilités/construits. bien aménagée
xv
3.3 Installation et appui aux JER 3.1 Création de 2 à 3 sites d’implantation de JER Les JER ont été installés, avec retard et un - Extension de l’occupation de l’espace 3. Le taux d’abandon est
- Des JER ont été sélectionnés, par an peu dans la précipitation. - Rapports bureaux chargés de sélection faible ; un suivi régulier
formés et installés sur des terres 3.2 Une organisation socioprofessionnelle est des candidats assuré
immatriculées mise en place L’organisation socio-professionnelle n’est - Rapports DAIR/CEP
- Une organisation socio- 3.3 Aménagement sur les 4 sites d’implantation pas bien fonctionnelle et exige un - Rapports supervision de la Banque.
professionnelle de JER est constituée accompagnement et une consolidation ;
- Des terres sur les sites des JER ont Aménagement sur les 4 sites d’implantation
été bonifiées
3.4 Mesures d’accompagnement et 4.1 Construction des trois (3) écoles et de trois L’ensemble des infrastructures sociales ont - Rap.activités de la CEP 4. Mode de gestion et de
crédit rural (3) centres de santé, huit (8) magasins de été construites en 2006/2007 - Rapports suivi-évaluation recouvrement des
- Des infrastructures sociales et stockages, 8 puits, deux (2) postes de sécurité et - Contrats de financement des institutions de crédit
magasins on été construites création de diverses activités de services. institutions de crédit efficace.
- Des pistes rurales ont été créées 4.2 Ouverture de 150 Km de pistes. Ouverture de 121 km de pistes ; - Rapports institutions de crédit/CEP
- Crédit rural adapté aux besoins des 4.3 Mise en place d’une mutuelle de crédit rural. la Région doit en assurer l’entretien - Rapports de SE.
JER
3.5 Appui institutionnel et Gestion du 5.1 Une cellule de contrôle et de gestion est mise Le comité de coordination n’a pas vraiment - Rapports DAIR/CEP 5. La CEP sera autonome
projet en place joué son rôle. La CEP a été l’organe majeur - Arrêtés interministériels dans sa gestion
- Le système d’organisation et de 5.2 Création d’un comité de coordination dès le de décision. - Rapports supervision BAD
gestion du projet a été mis en route. début du projet. Le PAM n’a pas rempli sa mission et s’est - Audit interne et externe - Un personnel qualifié est
- Un comité d’orientation et de suivi 5.3 Une cellule d’exécution du projet est mise en retiré du financement dès 2002 considérant mis à la disposition de la
(COS) a été mis en place place sur le site du projet à Ambatofotsy. les JER un groupe cible non prioritaire CEP
- La CEP est mise en place Un reliquat de 45 163 UC a été annulé
4. ACTIVITES RESSOURCES (en millions d’UC) RESSOURCES (en millions d’UC)
1.1 Sécuriser foncièrement et aménager - Liste des Biens et Services - Les besoins en
Réhabiliter et développer les 1.1 0,55 millions d’UC 1.1 0,58 millions d’UC - Budget d’investissement du financement ont été
1.2 infrastructures d’accueil 1.2 1,58 millions d’UC 1.2 2,04 millions d’UC Gouvernement (PIP) satisfaits conformément
1.3 Installer et appuyer les JER 1.3 0,88 millions d’UC 1.3 0,95 millions d’UC - Accord de prêt PAM aux prévisions
Assurer mesures d’accompagnement 1.4 3,35 millions d’UC 1.4 2,60 millions d’UC
1.4 et mettre en place crédit rural 1.5 2,87 millions d’UC 1.5 2,28 millions d’UC
- Les décaissements ne
1.5 Gérer le projet avec l’appui des
institutions existantes seront pas suspendus
Total: 9,23 MUC Total: 8,43 MUC
1
I. INTRODUCTION
1.1 Madagascar couvre une superficie totale de 587 000 km2 et comprend 22 régions avec une
population estimée à 20 millions d’habitants en 2007 qui s’accroît à un rythme annuel d’environ
2,6%. Cette population, inégalement répartie sur le territoire national, se trouve en grande partie,
près de la moitié, concentrée dans les Hauts Plateaux (Centre) et sur la Côte Est. Le seuil de la
pauvreté se situait à environ 198 000 Ar par personne et par an, équivalent à 0,42 $EU par jour, soit
moins de la moitié d’un dollar par jour. Il s’agit par conséquent d’un des plus forts taux de pauvreté
dans le monde (près de 80% des pauvres malgaches vivent dans les zones rurales). Cette forte
pauvreté contribue au maintien d’une insécurité alimentaire. Six individus sur 10 manquent souvent
de nourriture (quantité et qualité)1. En dépit d'un potentiel incontestable, la mauvaise performance
du secteur est une cause majeure de la pauvreté rurale. L'accès à la terre représente une forte
contrainte freinant l'augmentation de la productivité agricole. L'insécurité du régime foncier
restreint les investissements, anime des litiges fonciers, limite l’accès au crédit, et réduit la
dynamique économique au niveau communal.
1.2 Le projet a été identifié en 1996 comme une alternative permettant de valoriser une
ressource humaine sous-utilisée (jeunes diplômés)2 et une ressource naturelle inexploitée,
particulièrement dans le Moyen Ouest où un capital foncier d’environ 300 000 ha est abandonné.
Cette idée, basée sur la logique d’équilibre régional, recommande de décongestionner les zones
surpeuplées des hauts plateaux (Antananarivo, Antsirabe et Fianarantsoa) et d’occuper des zones à
faible densité mais avec des potentialités agricoles importantes dans une perspective de création de
pôle de développement pour stimuler une forte croissance du secteur agricole.
1.3 Des expériences pilotes d’installation de jeunes agriculteurs dans la région Moyen Ouest
entre 1988 et 1998, menées dans le cadre du projet PNUD/FAO, ont fourni beaucoup
d’enseignements et d’orientations à cette initiative de mise en valeur durable du Moyen Ouest
(région à grande potentialité foncière et peu habitée avec une densité ne dépassant pas 10
habitants/km2). C’est dans ce contexte qu’une mission FAO a procédé à la formulation du projet en
1997 et une mission de la Banque a procédé à son évaluation en mai 1998. Le PROJER a été
approuvé par la Banque en septembre 1998. Ce projet constitue la 19ème opération agricole de la
Banque dans le pays pour un montant de prêt de 7,35 millions d’UC (voir détail en annexe 2).
1.4 Le présent rapport d’achèvement a été élaboré sur la base du rapport d’évaluation, des
rapports de supervision, des états de décaissements de la Banque, des rapports d’activités et du
rapport d’achèvement élaboré par le Gouvernement, ainsi que des documents et données collectés
lors de la mission d’achèvement effectuée sur le site du projet en novembre 2007.
1
L’insécurité alimentaire chronique touchait 65,4% des Malgaches (66,6% de la population rurale et 59,6% de la
population urbaine). L’insécurité alimentaire temporaire se manifeste lors des catastrophes naturelles fréquentes,
notamment la sécheresse (au sud du pays) et les cyclones (à l’Est et au Nord).
2
Population urbaine de jeunes diplômés en forte croissance et à la recherche d’un emploi; concentrée
essentiellement sur les Hauts Plateaux, et particulièrement dans la région d’Antananarivo.
2
2.2 Description du projet
2.2.1 Pour atteindre les objectifs visés, le projet a envisagé cinq composantes pour la réalisation
des activités suivantes :
A. Sécurisation foncière et aménagement : réalisation d’une cartographie au 1/20 000,
inventaire foncier de la zone d’installation, élaboration d’un plan concerté de gestion de
terroir, confection des plans parcellaires, lotissement et bornage des lots sur 60 000 ha;
B. Réhabilitation et développement des structures d’accueil : réhabilitation de la cité des
stagiaires à Ambararatabe, construction du centre de formation et d’appui à Ambatofotsy,
construction de logements pour les JER et pour le personnel du projet, aménagement d’un
terrain d’applications de 20 ha ;
C. Installation et appui aux JER : installation de 100 JER/an, création d’une organisation
socio-professionnelle des JER, bonification et aménagement des terres d’installation ;
D. Mesures d’accompagnement et crédit rural : création d’infrastructures sociales, ouverture
de 150 km de routes rurales, mise en place d’un dispositif de crédit rural de type mutualiste;
E. Appui institutionnel et gestion du projet : constitution d’une base de données, formation des
agents de la DAM, mise en place d’un schéma directeur de migration.
2.2.2 Le coût global du projet, pour une durée de 5 ans (2000-2004), totalise 9,23 millions d’UC,
où le FAD contribue à travers un prêt de 7,35 millions d’UC.
2.3 Origine et formulation du projet
2.3.1 L’idée de base du PROJER est pertinente et repose sur la valorisation de deux ressources
disponibles : i) une ressource humaine concentrée sur les Hauts Plateaux et en chômage (une
population croissante de jeunes à la recherche d’un emploi) et ii) une ressource naturelle
inexploitée, où un potentiel foncier disponible mais abandonné particulièrement dans le Moyen
Ouest où plus de 300 000 ha sont inexploités. Cette idée s’est développée sur un projet pilote
PNUD/FAO d’installation de jeunes agriculteurs réalisé entre 1988 et 19981 et qui a fourni
suffisamment d’informations pour la naissance du PROJER.
2.3.2 Sur la base de la formulation du projet le Gouvernement a présenté une requête officielle en
1998 pour solliciter le financement de la Banque.
2.4 Préparation, Evaluation, Négociation et Approbation
2.4.1 La préparation du projet a été assurée par le Centre d’investissement de la FAO en
décembre 19972. L’évaluation a été menée par le Groupe de la BAD en mai 1998. Les négociations
entre le Gouvernement malgache et le Groupe de la BAD ont abouti à l’approbation du prêt en
septembre 1998 et à la signature de l’accord du prêt portant sur un montant de 7,35 millions d’UC
le 17/12/1998 soit trois mois après l’approbation (voir annexe les évènements clés du projet).
III. EXECUTION DU PROJET
3.1 Entrée en vigueur du prêt et démarrage du projet
3.1.1 L’entrée en vigueur du prêt a eu lieu le 5/10/1999, soit près de 10 mois après sa signature le
17/12/1998. Ce délai excède les limites du délai maximum de 180 jours exigé par la Banque, et
s’explique essentiellement par le retard rencontré pour la création de la CEP, la nomination du chef
du projet, l’ouverture d’un compte spécial et la création du Comité d’orientation et de suivi (COS).
Les conditions préalables à la mise en vigueur du prêt ont été fixées aux 7 conditions suivantes : (i)
prendre l’engagement de rétrocéder au plus tard le 31 décembre 1999, une partie des fonds destinés
à la ligne de crédit à une institution financière de la place, acceptable par le FAD ; (ii) ouverture
1
Projet MAG/88/014
2
Rapport daté de janvier 1998
3
d’un compte spécial au projet dans une banque acceptable par le FAD ; (iii) fourniture de la preuve
de la désaffectation des terres constitution de réserves foncières au profit du projet ; (iv) fourniture
de la preuve de la création de la Cellule d’exécution du projet (CEP) ; (v) fourniture de la preuve de
la nomination du chef de la CEP ; (vi) fourniture de la preuve de la création du Comité
d’orientation et de suivi (COS) ; (vii) fourniture de la preuve que l’accord de prêt avec le PAM a
été signé, ou que ce dernier s’est engagé à cofinancer le projet. Parallèlement les autres conditions
(section 4.02: autres conditions), ont été honorées : (i) la communication au FAD, au plus tard le 31
décembre 2000, de l’accord de rétrocession de la partie du prêt destinée à la ligne de microcrédit,
conclu avec une institution financière agréée ; (ii) la soumission au FAD d’un calendrier relatif aux
différentes étapes de la privatisation du Centre de formation et d’appui (CFA) ; (iii) la conclusion
avant fin 2002 d’un contrat-plan avec le CFA.
3.1.2 La Banque a organisé un atelier de lancement du projet du 25 novembre au 2 décembre
1999. La première opération de décaissement sur le prêt a eu lieu le 19 avril 2000, soit plus de 6
mois après la mise en vigueur du prêt. Le retard dans la mise en place de la CEP, la mauvaise
maîtrise des procédures de la BAD, etc., expliquent en grande partie ce décalage.
3.2 Modifications introduites
3.2.1 Les principales modifications introduites sont de quatre ordres : i) stratégique : La
Direction de l’appui aux migrations (DAM) et le Comité d’orientation et de suivi (COS), ayant un
rôle essentiel dans la conception originelle du projet, étaient initialement chargés de la conception,
de la coordination et du suivi/évaluation des activités du projet. La restructuration des ministères en
2002, puis le changement de la tutelle au MAEP1 a entraîné progressivement une marginalisation
de la DAM qui n’a effectivement jamais pu jouer son rôle. Aussi le COS était inactif (ne s’est réuni
qu’une fois entre 1999 et 2003), et n’a pu réellement assumer sa responsabilité que depuis 2004.
Cette évolution institutionnelle a bouleversé la gestion du projet et a engendré des incertitudes,
voire des rivalités institutionnelles et des conflits de compétence. Face à cette situation la CEP,
s’est imposée et elle est devenue l’organe essentiel de conception et d’exécution du projet. Avec les
moyens et les ressources financières dont elle dispose du projet, la CEP exécutait les activités sans
budgétisation à l’amont ni un suivi régulier des résultats. ; ii) technique : (a) augmentation de la
superficie de la sécurisation foncière de 60.000 ha à 83.500 ha, (b) ampleur et fonctionnalité du
crédit ; iii) institutionnel : (a) : l’installation de la CEP à Antananarivo n’était pas prévue
initialement mais il était prévu d’établir la CEP sur le terrain (à Ambararatabe ou Ambatofotsy) ;
(b) changements des ministères de tutelle (MATV de 1999 à 2003, et MAEP de 2003 à 2007), et
des ministres eux-mêmes (4 ministres différents sur la durée du projet), iv) socio-économique : (a)
le ciblage a dépassé les JER et JEA pour couvrir aussi l’installation des opérateurs économiques
privés, (b) intéressement au développement des cultures et plantations à haute valeur ajoutée
(jatropha, …) et conservatrices du sols (semis directes, …), v) financier : (a) la révision de sa LBS
à deux reprises en avril 2006 et juin 20072 ; (b) retrait du PAM du schéma de financement initial
dés la première année en considérant les JER un groupe cible non prioritaire.
3.2.2 Aussi, l’exécution du projet a été largement influencée par des facteurs et événements
extérieurs, hors du contrôle des gestionnaires. De même, l’absence d’une unité de suivi/évaluation,
qui devait être mise en place à la DAM (comme prévu dans le rapport d’évaluation) a engendré des
conséquences négatives sur la mise en œuvre (capacité d’anticipation et adaptation faibles, absence
d’outils et de démarche méthodologique d’accompagnement).
3.3 Calendrier d’exécution prévisionnel et réel
3.3.1 Le calendrier initial d’exécution prévoyait la réalisation du projet sur une période de cinq
ans, de 2000 à 2004. Ce délai a été largement dépassé pour voir le projet s’achever
contractuellement en fin 2007. Ceci montre un décalage important entre les délais de la conception
1
A la place du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Ville (MATV)
2
Avis de non objection : ONAR.2/FX/MAI/06/04/32 du 28/04/06 et OSAN.1/FX/MR/2007/06/010 du 11/06/07
4
et ceux de la réalisation du projet qui s’est traduit par un retard important. Ce retard, évalué à 36
mois, est dû non seulement à des facteurs internes (instabilité de l’équipe, lourdeur des procédures,
problème de suivi et de visibilité) mais surtout à un environnement encore très contraignant (entre
2000 et 2003) marqué par plusieurs facteurs externes inhibiteurs de la performance et d’un bon
lancement du projet (coïncidence avec la crise sociopolitique de 2002, la dévaluation du FMG, les
dégâts causés par les cyclones Elita et Gafilo, la sécheresse, changement de tutelle à trois reprises,
restructuration du ministère de l’agriculture, la relocalisation temporaire de la Banque, …).
3.3.2 Le tableau ci-dessous compare les calendriers d’exécution prévisionnelle et réelle.
Tableau 3.1
Chronogramme d’exécution prévisionnel et réel
ACTIONS 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Sécurisation foncière
Installations JER
Routes rurales
Infrastructures sociales
Assistance Technique
Prévisions
Réalisations
Tableau 3.2
Processus d’approbation de certains marchés
Marché Date du Date de l’ordre Durée Commentaires
lancement AO/DP de service (mois)
Acquisition de véhicules Juin 2000 Octobre 2001 17 Discordance entre rapport d’évaluation
(préconisant le mode IAPSO) et l’accord
du prêt (stipulant à la section 7.02 aliéna
IV une consultation de fournisseurs à
l’échelon national CFEN)
Assistance technique Mars 2001 Janvier 2003 22 Retard du visa du Contrôleur des
dépenses conditionné par la loi des
finances de 2002
Travaux de construction du CFA Juillet 2003 Mai 2005 22 Actualisation de prix demandée par les
(13 lots) entreprises
Equipement CFA (7 lots) Août 2002 Novembre 2003 15 Avis favorable de la CCM sur le DAO
26/11/2001
Sécurisation Foncière (BRL) Mai 2004 Mai 2005 10 Retard dans l’approbation du marché
Pistes rurales-2ème phase (4 lots) Janvier 2006 Février 2007 13 Limitation budgétaire
Matériels/Equipements agricoles Février 2006 Juillet 2007 17 Exigence de modification de LBS
3.6.4 Décaissements : Les décaissements sur le prêt, qui étaient prévus à l’évaluation sur une
période de 5 ans (de 2000 à 2004), ont été en réalité effectués sur 8 ans de 2000 à 2007, du fait des
contraintes évoquées au para. 3.3.1. Les décaissements à partir du compte spécial du projet ont été
opérés sur la base de 12 réalimentations du compte (un montant total de 3 130 957 653 Ar a été
approuvé par la Banque contre une demande globale de 3 726 339 667 Ar, soit un taux
d’approbation de 84 %. Seules 3 DRF sur 12 ont été approuvées intégralement –DRF n°49, DRF
n°109 et DRF n°141). Le calendrier des dépenses à l’achèvement comparé à celui établi à
l’évaluation du projet se présente comme suit :
a) Sur l’ensemble du projet
Tableau 3.5
Etat comparatif du calendrier des dépenses globales du projet (en millions d’UC)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total
Prévu 2,33 2,26 1,68 1,46 1.50 9,23
Réel 0,16 0,61 0,18 0,55 0,87 2,14 1,61 2,30 8,43
% Déc1 1,73% 8,34% 10,29% 16,25% 25,67% 48,86% 66,41% 91,33% -
Tableau 3.7
Etat comparatif des décaissements par catégorie de dépenses du prêt (en UC)
Montant initial Montant révisé Montant final Taux de décaissement
Catégories de dépenses
(Accord de Prêt) (à l’Achèvement) par rapport Mt.initial
A. Biens 1,34 0,93 0,97 72,4 %
B. Travaux 2,43 3,06 3,12 128,4 %
C. Services 2,83 1,97 2,27 80,4 %
D. Personnel 0,47 0,55 0,57 121,2%
E. Fonctionnement 0,10 0,22 0,19 190,0 %
F. Divers 0,18 0,62 0,18 100,0%
TOTAL 7,350 7,350 7,305 99,39 %
3.6.5 Il ressort que les dépenses sur la catégorie Travaux, relative à la composante A
‘’Sécurisation foncière et aménagement’’ et B ‘’Réhabilitation et développement des structures
1
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
2
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
7
d’accueil’’, suivie de la catégorie Services, occupent la part importante des décaissements,
puisqu’elles représentent près de 74 % du montant globale du prêt décaissé.
4.2.3 Le tableau montre que sur les 325 prévus seuls 266 jeunes ont manifesté l’intérêt de
continuer la campagne agricole 2006-2007. Partant des réalités de terrain une analyse approfondie
nous a permis de constater un gradient de mise en valeur et l’existence de 4 catégories de JER :
(i) Catégorie des JER Performants, à nombre réduit ne dépassant pas 6%, caractérisée par
la présence continue (JER ayant construits leurs maisons sur le site). Cette catégorie
exploite plus que la superficie bonifiée (entre 5 et 12 ha) ;
(ii) Catégorie des JER partiellement Performant (~41%), à présence partielle résidant dans
des villages limitrophes au site d’implantation et exploitant entre 4 et 5 ha
(iii) Catégorie des JER à faible Performance (~38%), à présence conjoncturelle et
saisonnière exploitant entre 3 et 5 ha
(iv) Catégorie des JER non Performants (~15%), c’est les absentéistes et les JER qui ont
abandonné leur terrain.
4.2.4 Le concept du projet repose sur une démarche séquentielle et interliée caractérisée par
l’enchaînement logique suivant : (i) Aménagement, (ii) Formation, (i) Installation et (i) Mise en
valeur. Les données montrent que si le projet a réussi au niveau de l’aménagement, il a commencé
à perdre de l’efficience au niveau de la formation des JER, encore plus au niveau de leur
installation où beaucoup de problèmes ont émergé et finir par des défaillances au niveau de la mise
en valeur. La responsabilité semble être conjointe et liée à plusieurs facteurs qui se sont accumulés
avec l’avancement du projet en absence d’une bonne visibilité et réactivité qui ne peuvent être
garanties qu’à travers un pilotage stratégique du projet reposant sur une démarche systémique.
Séquence Aménagement Formation Installation Mise en valeur
Performance +++ ++ + --
4.2.5 C’est ainsi que le projet a démarré avec un nombre de JER raisonnable et maitrisable (50
pour la première promotion) s’est trouvé avec le temps entrain de gérer un nombre important de
candidatures, de formation, d’installation et de mise en valeur induisant ainsi une extension dans
l’effectif, dans le nombre de promotion, dans les niveaux d’intervention, etc., avec parfois des
exigences et des nouveaux paramètres qui ne font que compliquer la situation (revendications des
JER, conflits fonciers, calamités naturelles, …).
4.2.6 L’analyse des forces et des faiblesses du projet et leur projection dans le temps en
termes de potentiels (acquis) et risques dans l’avenir du projet se résument comme suit.
9
Principaux points forts du projet
Le PROJER apparaît comme précurseur des grandes orientations du MAP au niveau du développement
rural1 (volet foncier, sécurité alimentaire, révolution verte, …) et son ancrage dans le MAP est incontestable.
Le PROJER est considéré comme un outil de mise en œuvre du MAP Régional et National ;
Le projet a réussi à mettre en place une infrastructure intégrée (Centre de Formation et d’Appui équipé, 3
écoles, 3 centres de santé de base, 2 poste de gendarmerie, réseau routier de 121 Km, …) faisant du Moyen-
Ouest une région d’accueil privilégiée. L’intéressement du secteur privé à cette région constitue un bon
indicateur ;
Opération de sécurisation foncière réussie dans sa première partie et nécessite la poursuite du processus
d’attribution des TF ou CF permettant la valorisation foncière de 83.500 ha ;
Mise en place et équipement du Centre de Formation et d’Appui équipé appelé à rayonner sur la région et
fournir les services agricoles ;
Mise en place d’une institution financière de crédits mutualistes pour les JER (le schéma organisationnel est
testé et la Caisse de Cautionnement Mutuel des Entrepreneurs Ruraux-CCMER est légalement constituée) ;
Mise en application du concept PROJER par d’autres départements : (i) Militaire-opération SMAD pour
l’installation de Jeunes militaires, (ii) Direction de la Population et de Planning Familial, (iii) ONG-ASA.
Deux autres initiatives sont en cours d’installation dans la région s’inspirant de l’expérience du PROJER :
(i) Ministère de l’Enseignement et de la Recherche Scientifique –Centre Firavahana et (ii) Secteur privé-
Centre Bioflora (effet de tâche d’huile) ;
Malgré la bonne volonté de l’équipe du projet, il est noté l’absence de capacité de gestion avec une vision
globale et stratégique permettant de développer une capacité anticipative et d’opérer selon une approche
systémique et non selon une démarche linéaire avec des solutions ponctuelles. En effet, en plus d’une
priorisation défaillante et d’une absence d’outils performants de programmation, l’articulation des séquences
logiques du projet n’était pas opérationnelle et cohérente sur le terrain. La recherche de solutions ponctuelles
‘’à court termes’’ en l’absence d’une vision stratégique interconnecté a dominé le pilotage et le style de
gestion (POU, constitution d’une trentaine d’associations de JER, avance de crédit sur PNM, …). Le projet
s’est lancé sans priorisation et avec une logique de rattrapage misant sur des réalisations quantitatives (ex. la
1ère et 2ème promotion de JER ont été handicapées et n’ont pas bénéficié des mesures d’accompagnement,
…) ;
Les retards très pénalisants de la mobilisation et gestion des fonds notamment pour les campagnes agricoles.
Le projet n’a pas bien réussi ses campagnes agricoles. Si la première dimension de mise à niveau des JER
semble être maitrisée la seconde qui concernent la mise en valeur n’a pas été maitrisée (les paramètres en
jeu, l’approche et la capacité de gestion sont à l’origine de ces défaillances) ;
Le projet n’a pas réussi à bien responsabiliser les JER (absence de coopération JER-JEA). Aussi, des
relations conflictuelles ont parfois dominé les relations avec le projet (échange de suspicions, …) ;
Compte te nu du retard le projet s’est placé d’emblée dans une logique de rattrapage. La précipitation vers
des résultats quantitatifs aux dépens de la qualité a largement dominé le processus (sous estimation de la
séquence pré-installation des jeunes, les stages d’imprégnation une séquence clé dans la sélection2 a été
réduite aux JER4 à une journée, …) ;
Problème d’installation des JER matérialisé par l’abandon de 47 JER formés et la présence conjoncturelle
1
Notamment l’engagement 4 qui cadre bien avec les objectifs du PROJER.
2
Elle a démarré par 5 jours au niveau de JER1 pour devenir une seule journée au niveau JER4. C’est une
séquence d’auto-évaluation propre aux JER et pourrait être une source de désistement précoce et d’une meilleure
sélectivité.
10
sur le terrain de 117 JER. Sur les 313 JER opérationnels seuls 6 % sont réellement installés sur leur
exploitation (20 JER ont construit leur maison) ;
Faible taux de mise en valeur des terres, problème de valorisation du potentiel foncier alloué (sur les 12 ha
octroyés les JER n’exploitent en moyenne que 4 à 5 ha) avec des rendements encore faibles (30 à 50 % des
rendements prévus selon les spéculations) ;
Le microcrédit n’a pas bien fonctionné et la ligne de crédit prévue par le protocole d’accord signé entre le
Trésor public et la BOA, d’un montant de 499 000 UC, n’a pas été mise en place. Les montants accordés
aux JER ont été puisé sur la ligne PNM. Le crédit demeure affecté par plusieurs insuffisances notamment
l’instabilité du système de garantie, le fonctionnement de la CCMER (affectation du personnel permanent,
prise en charge des coûts de fonctionnement, …) et les très faibles taux de recouvrement (15%) ;
Principaux atouts du projet pour l’avenir
Les bases d’un pôle de croissance régional sont en place et animées par la sécurisation foncière, les services
agricoles de proximité et l’intérêt des opérateurs et en particulier du secteur privé (installation de certains
opérateurs privés et intérêt manifesté par d’autres) ;
Naissance d’une dynamique de développement cohérente avec les orientations du MAP et les options
d’aménagement de territoire, de décentralisation, d’appui aux PME et de promotion du secteur privé ;
Une expérience est en place et un savoir faire, améliorable, dans le développement des filières
Aménagement/Sélection/Formation/Installation des JER/Mise en valeur permettant de valoriser et soutenir
le devenir du CFA ;
Les outils institutionnels sont en place (CFA, CCMER, Plan de Gestion de Terroir, …) et constituent, au
même titre que les infrastructures, un atout incontestable mais à consolider ;
Naissance d’une dynamique d’emploi capable d’absorber le chômage au niveau local et de drainer la main
d’œuvre d’autres régions.
Principaux risques du projet pour l’avenir
Continuer à opérer avec une démarche linéaire et classique axé sur la réalisation physique, sans repérage de
l’impact, sans mise en place de système de suivi et introduction des ajustements nécessaires, sans
renforcement des capacités, sans recul pour raisonner selon une approche systémique, …etc.
Lenteur des procédures et des circuits administratifs en général et en particulier pour l’opération de
sécurisation foncière mettant en péril l’aboutissement des efforts énormes accomplis par le projet
(cartographie, plan, …) ;
La non réussite des deux catégories des JER (cat 2 et cat 3) risque de ‘’démoraliser’’ les JER, toucher
l’image du projet et générer en conséquence un engagement insuffisant des jeunes candidats à l’installation ;
Difficultés à entretenir le capital créé par le PROJER (CFA, routes, écoles, CSB, matériel agricole, …) ce
qui risque de compromettre sa durabilité ;
Une très forte présence de grands opérateurs privés (à grande échelle) pourrait désorienter le projet et
dénaturer sa démarche originale (place des JER/JEA compromise).
4.3.3 Pour le CFA : il a été mis en place en tant que dispositif central d’intervention du projet
pour accompagner l’installation des JER (formation et appui particulièrement des prestations de
services mécanisés à partir du parc de matériel). Son soutien est crucial pour permettre l’accès
aux services et faciliter la structuration et l’organisation des groupements de JER et OP dans
une perspective de désengagement du projet.
4.3.4 Pour le CCMER : Le contrat signé entre le projet et le Bureau Gamma Consult, en octobre
2005, pour une durée de 18 mois a permis la mise en place d’un dispositif de micro-finance aux
JER sous la forme juridique d’une Caisse de cautionnement mutuel. En juillet 2006, un protocole
d’accord a été signé entre le MAEP et la BOA (Bank of Africa), prévoyant la rétrocession à la
BOA un fonds de crédit de 499 000 UC pour une durée de 5 ans et parallèlement un accord
subsidiaire a été signé entre le Trésor public et la BOA, certifiant l’accord précédent. Pour
contrecarrer les contraintes de disponibilité des hypothèques (titres fonciers des JER non encore
disponibles) les ressources de crédits ont été tirées provisoirement sur le fonds de garantie du
programme national maïs (PNM) et le montant a été réduit en conséquence à 170.362 UC,
correspondant au remboursement de la première tranche avancée par la Bank of Afrika (BoA). La
deuxième tranche de crédit n’a pas été décaissée en raison du faible recouvrement enregistré sur la
première tranche).
4.3.5 Concernant le SDM ; le projet a donné naissance à la constitution d’une Base de données et
élaboration d’une ébauche de schéma directeur de la migration (SDM) dans le cadre du contrat
attribué à EVA Consulting. Dans ce contexte, le projet constitue un outil de concrétisation de la
politique de migration (gestion de l’espace et du foncier).
4.3.6 Au plan institutionnel, le PROJER a été à l’origine du déclenchement de mutations dans la
région du Moyen Ouest, et malgré ses insuffisances il légitime de le considérer, moyennant une
consolidation, comme un catalyseur de développement régional. Cette consolidation concernerait
(i) les services du CFA ; (ii) le volet crédit rural un effort de consolidation est nécessaire pour
finaliser la mise en place des structures d’intervention, en particulier pour le montage
organisationnel et institutionnel effectifs de la Caisse de Cautionnement Mutuel des Entrepreneurs
Ruraux. Le fonctionnement de l’ensemble des maillons de la CCMER pour assurer la pérennisation
de ce système ; (iii) le SDM pour soutenir la politique de migration et de décentralisation.
4.4 Performance des consultants, des entrepreneurs et des fournisseurs
4.4.1 Performance des Consultants : Les prestations des bureaux d’études TRANSTEC, pour
l’assistance technique, et Gamma Consult, pour la mise en place de la CCMER sont jugées
satisfaisantes. La performance du bureau EVA Consulting a été jugée peu satisfaisante du faite que
la prestation n’a pas débouché sur un schéma directeur de la migration (SDM) et l’atelier de
restitution n’a pas été en conséquence organisé.
4.4.2 Performance des entrepreneurs : Les entreprises ont rempli en grande partie leurs
engagements de manière satisfaisante sauf le cas des entreprises et marchés suivants : groupement
EGECOT MIMOSA pour la réhabilitation et construction du CFAA (Lot n° 11 et 13) qui a été
relancé avec AVISOA (Lot N°13) ; Entreprise Madahazotsara (Lot N°11) ; Entreprise ENGEMEFI
(Lot N° 10 – réhabilitation pistes, marché résilié et non relancé) ; Entreprise Madahazotsara (2
marchés réhabilitation pistes et réhabilitation et construction du CFAA, résiliés et non relancés) et
Entreprise RAVELOJAONA PC (réhabilitation pistes). En dehors des entreprises défaillantes, la
performance des entreprises dans l’ensemble a été jugée satisfaisante.
4.4.3 Performance des Fournisseurs : Les fournisseurs de différents matériaux, de matériels
roulants, d’équipement mobilier, bureautique et informatique intervenant dans le cadre du projet
ont effectué leurs prestations en respectant les DAO. Tous ont reçu leur règlement et leurs
prestations sont jugées satisfaisantes.
12
4.5 Performances financières
Sur les 325 prévus initialement, 266 JER ont manifesté leur intérêt de continuer la campagne 2006-
2007. Sur la base des réalités du terrain et partant de la constatation d’un gradient de mise en
valeur, 4 catégories de JER ont été identifiés reflétant la performance des exploitations.
Tableau 4.2
Indicateurs de performances des JER
Le projet est intéressant et très riche en leçons et les principaux enseignements tirés se
résument comme suit :
au stade de la conception et de la formulation, les objectifs et le programme prévisionnel
d’exécution étaient trop optimistes et ne tenaient pas suffisamment compte de certaines réalités
de terrain, telles que les conditions sociales du milieu, exigeant une implication étroite des
parties prenantes (JER, OEP, paysans) dans toutes les étapes du cycle du projet;
en cours d’exécution du projet, la carence de suivi évaluation, l’absence de vision systémique et
le défaut de réactivité suite aux difficultés rencontrées au démarrage ont entraîné des retards
importants et ont d’emblé mis le projet dans une logique de rattrapage (obligations physiques) ;
bien que la mise en valeur des terres par les jeunes entrepreneurs ait commencé dès
l’installation des premières promotions de JER, les conditions nécessaires à leur maintien
n’étaient réunies qu’en fin de projet. Un certain nombre d’activités principalement dans le
domaine de la sécurisation foncière, du crédit, du rôle du CFA et des conditions d’installation
des JER ne sont pas achevées et doivent être poursuivies. La rupture entre la phase I et II
pourra engendrer la perte des acquis enregistrés ;
étant donné que la priorité a été accordée à la réalisation des infrastructures de base, les actions
liées à la pérennisation des activités entreprises par les JER sont passées à un second plan. Une
sélection rigoureuse des JER aurait due être menée dès le début. Le projet aurait dû mettre
l’accent sur l’accompagnement des JER, en leur proposant une plus grande diversification de
leurs sources de revenus ;
la dynamique de développement et l’évolution de la situation nationale font que de nouvelles
opportunités s’offrent à la région. Les acquis enregistrés par le projet risquent de se perdre si
des mesures de renforcement et d’accompagnement ne sont pas mises en place à temps. Par
ailleurs, l’entretien des infrastructures est déterminant en termes de rentabilité des exploitations
et de pérennisation des actions de développement.
9.3 Recommandations
9.3.1 Recommandations à l’Emprunteur :
Les principales recommandations pour l’Emprunteur sont :
16
d’achever les activités entamées : i) assurer la sécurisation foncière sur la base de Titres
fonciers (TF) pour les JER/JEA et de Certificats fonciers (CF) pour les autres occupations
individuelles. Ces démarches seront facilitées par l’ouverture d’un guichet foncier au niveau de
la région ; ii) de renforcer les capacités institutionnelles du CCMER pour assurer la durabilité
du volet crédit ; iii) de renforcer le fonctionnement du CFA, et d’étudier l’évolution de son
statut et de son rôle en tant que pivot de développement de la région en fonction de la
dynamique nationale en cours au niveau de la vulgarisation/formation agricole; iv) d’améliorer
l’installation des JER en trouvant notamment une solution à la construction de leurs maisons et
d’utiliser les matériaux de construction fournis par le projet ;
de mettre en place un système de suivi au sein de la MAEP et de la CEP, permettant ainsi de
suivre de manière intégrée les activités des JER/JEA/paysans, de valoriser le système
d’information géographique (SIG) installé et de renforcer la mise en valeur des terrains;
d’assurer le renforcement des capacités des JER/JEA et de mettre en place un Plan
d’amélioration de performance stratifié, par catégorie de JER, pour consolider leur autonomie ;
d’assurer une meilleure implication du secteur privé, en promouvant le PPP, en vue de créer une
synergie avec les activités des JER/JEA et des paysans et une meilleure valorisation des
infrastructures ;
de coordonner les initiatives similaires et de développer un cadre d’échange dans l’esprit d’une
meilleure complémentarité avec les initiatives similaires (CSA, ABC, SMAD) ;
de renforcer à plus long terme la création de micro entreprises de jeunes diplômés, en
développant des services de proximité devant permettre de créer un tissu d’activités para et
extra agricoles complémentaires, à travers la promotion du commerce dans toutes ses
dimensions régionale, nationale et internationale ;
9.3.2 Recommandations à la Banque :
Les principales recommandations pour la Banque sont :
Renforcer l’innovation conceptuelle des projets dans une perspective d’intégration des actions,
d’un montage concertée avec les acteurs et d’amélioration de la qualité à l’entrée ;
Améliorer la qualité des supervisions avec des profils adéquats des experts, permettant de
réaliser une bonne analyse des risques menaçants la conduite et les objectifs du projet,
d’anticiper et d’assurer des réponses appropriées aux problèmes rencontrés sur le terrain ;
Préserver une souplesse permettant d’assurer une meilleure adaptation du projet au contexte
réel et aux besoins des acteurs pour garantir l’appropriation et la pérennité des actions ;
Promouvoir un pilotage stratégique adoptant une démarche systémique et une gestion axée sur
les résultats ;
Soutenir les UGP (formation d’accompagnement, familiarisation avec les règles et procédures
de la BAD, …) et assurer un meilleur accès aux situations financières des projets à travers la
fourniture d’un état mensuel de décaissement aux UGP (appui MGFO, connexion à travers le
site web de la Banque, …) ;
ANNEXES
Annexe 1
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MADAGASCAR
Cette carte a été fournie par le personnel de la Banque africaine de développement exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les
dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le
statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.
Annexe 2
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MADAGASCAR
- Septembre 1998 : Approbation du projet par le Conseil d’Administration du Fonds Africain de Développement
(FAD).
- 17 décembre 1998 : Signature de l’Accord de Prêt.
- 05 octobre 1999 : Date de mise en vigueur.
- 25 novembre au 02 décembre 1999 : atelier de lancement du Projet.
- 28 janvier 2000 : Première réunion du Comité d’ Orientation et de Suivi (COS).
- 19 avril 2000 : Premier décaissement du compte spécial.
- 27 mai au 08 juin 2000 : Première mission de suivi.
- 10 au 24 février 2001 : Première mission de supervision.
- 20 octobre au 09 novembre 2001 : deuxième mission de supervision.
- 11 septembre 2002 : déménagement de la CEP à Nanisana.
- Juillet 2002 : suspension des décaissements
- 18 novembre au 03 décembre 2002 : troisième mission de supervision.
- 27 janvier 2003 : prise de fonctions de l’assistance technique.
- 18 mars 2003 : réunion de validation du PTA 2003 du Projet.
- 22 juin au 11 juillet 2003 : quatrième mission de supervision
- Septembre 2003 : reprise des décaissements
- 17 avril au 30 avril 2004 : cinquième mission de supervision.
- 19 mai 2004 : présentation du PTA 2004 du Projet.
- 27 mai 2004 : réunion de validation du PTA 2004 du Projet.
- 28 mai 2004 : arrêté d’abrogation de la nomination du Directeur de la CEP.
- 03 septembre 2004 : ANO de la BAD pour la nomination du nouveau Directeur du PROJER.
- 13 octobre 2004 : lettre de suspension du décaissement sur le compte spécial du projet.
- 24 novembre 2004 : demande de prorogation de la date limite de décaissement du projet.
- 25 novembre au 18 décembre 2004 : sixième mission de supervision de la BAD.
- …2005 : installation d’une représentation permanente de la BAD à Antananarivo
- 12 au 20 mars 2005 : mission de la délégation malgache au siège de la BAD
- 18 septembre 2005 : transfert du CFA Ambararatabe à Ambatofotsy
- 29 septembre au 12 octobre 2005 : mission d’amélioration de la performance du portefeuille du secteur agricole
de la BAD
- 24 novembre 2005 : avenant de prolongation du contrat de l’AT
- 16 décembre 2005 : OS de l’Avenant de prolongation du contrat de l’AT
- Mai – juin 2006 : septième mission de supervision de la BAD
- Février 2007 : mission de supervision de la MGFO à Ambatofotsy Tsiroanomandidy
- Mars 2007 : visite de l’Administrateur de la BAD pour la 30ème année de la coopération BAD/MADAGASCAR
Annexe 3
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TABLEAU DE REALISATIONS PAR COMPOSANTE DU PROJET
A. SECURISATION FONCIERE
ET AMENAGEMENT :
- Réalisation d’une cartographie au Couverture sur 64.000 ha Couverture photographique aérienne de 131 %
1/20.000 à partir d’une couverture 84000ha environ (les 4 ranchs)
aérienne
- L’inventaire foncier de la zone Sur 4 RANCHS de 64.000 4 RANCHS de 83.500 ha 131%
d’installation ha
Carte d’aménagement et de gestion
- L’élaboration d’un plan concerté 131%
Carte d’aménagement et de des 4 RANCHS (83.500 ha)
de gestion de terroir
gestion des 4 RANCHS
Plan sur les 4 RANCHS (83.500 ha)
- La confection des plans (64.000 ha) 131%
parcellaires des terrains Plan sur les 4 RANCHS
(64.000 ha)
325 JER 100%
- Le lotissement et le bornage des 79 JEA
lots 325 JER 79%
100 JEA
Après calcul précis, la superficie totale de la zone d’opération (les quatre
ranchs) s’est avérée de 83 500 ha au lieu de 64 000ha.
Photo restitution, phot plans, enquête de terrain et bornage sur 445 lots, soit environ 5000 ha
Remise de tous les documents pré cadastraux pour tous les occupants
Identification des réserves foncières
B. REHABILITATION ET
DEVELOPPEMENT DES
STRUCTURES D’ACCUEIL
- Réhabilitation du CFA 38 logements, 1 salle de 38 logements, 1 salle de 100%
Ambararatabe formation, 1 bureau formation, 1 bureau
E. APPUI INSTITUTIONNEL ET
GESTION DU PROJET
100 99,39
100
86,12
80 75,28
71,84
1000
100 91,33
83,75
80
67,93 66,41
60
49,73 48,86 Déc. Prévu
40 Déc. Réel
25,25 25,67
20 16,25
8,34 10,29
1,73
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
12
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
13
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
Annexe 5
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MADAGASCAR
PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’
Calendrier prévisionnel et réel du Projet
CHRONOGRAMME - PREVISIONS/REALISATIONS
Année Année Année Année Année Année Année Année
Activités 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Sécurisation foncière.
Réhabilitation Ambararatabe
Construction Ambatofotsy
Installations JER
Routes rurales
Infrastructures sociales
Assistance Technique
Prévision
Réalisation
Annexe 6
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Organigramme du Projet
MAEP
SG-PRMP COS
- DSI
- DAOP
- DFB Coordonnateur
- DDSF DGR/DDP
- DIRAGRI
- DRDR Comité de Suivi
du Projet
DCEP
Mr Jafetra RANDRIAMANANTSOA
Secrétariat
Mme Vero RASOARIMANANA
SAC CFA
Mr Victor RAMANANTSOA AA DF/DAT - DE et suivi des travaux JER
Comptable Mr Nomenjanahary RAMARCEL R. Mme Sahondra RAMANANTSOA Mr Armand RANDRIANANDRASANA
Mme Hanta ANDRIANARIMANANA Mr Isidore RAKOTOSALAMA
- DT
LEGENDE DIRAGRI : Direction de l’Agriculture - DPM
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche DRDR : Direction Régional du Développement des Régions Mr Lanto ANDRIANTSOA
SG : Secrétariat Général DCEP : Directeur de la Cellule d’Exécution du PROJER
PRMP : Personne Responsable des Marchés Publics SAC : Service Administration et Comptabilité
COS : Comité d’Orientation et du Suivi AA : Assistant Administratif
DGR : Direction du Génie Rural DF : Département Formation
DDP : Direction du Développement du Partenariat DAT : Département Appui Technique
DSI : Direction des Systèmes d’Information DE : Département Exploitation
DAOP : Direction de l’Appui à l’Organisation des Producteurs DT : Département Technique
DFB : Directeur des Finances et du Budget DPM : Département parc matériel
DDSF : Direction des Domaines et des Services Fonciers
Annexe 7
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CALCUL DU TAUX DE RENTABILITE ECONOMIQUE
HYPOTHESES DE L’ANALYSE
L’analyse de la rentabilité du projet a été basée principalement sur les hypothèses suivantes :
TRE : 6,3%
Années Investissements / Renouvellements / Coût de Recettes CASH FLOW
Entretien Production Economiques ECONOMIQUE
2000 261 549 0 0 0 - 261 549
2001 391 012 0 0 0 - 391 012
2002 188 449 0 0 0 - 188 449
2003 826 478 0 0 0 - 826 478
2004 2 398 216 0 0 0 - 2 291 061
2005 3 928 300 0 0 0 - 3 709 227
2006 4 423 257 0 169929 277084 - 3 968 442
2007 4 947 328 250 000 347410 566483 - 4 452 004
2008 0 250 000 721 254 1 176 069 568 722
2009 0 250 000 1 181 951 1 927 275 685 682
2010 0 250 000 1 310 941 2 129 663 802 643
2011 0 250 000 1 498 218 2 433 900 919 602
2012 0 250 000 1 685 495 2 738 138 1 036 563
2013 0 250 000 1 872 773 3 042 375 1 153 523
2014 0 250 000 2 060 050 3 346 613 1 270 484
2015 0 250 000 2 247 327 3 650 850 1 387 443
2016 0 250 000 2 434 604 3 955 088 1 504 404
2017 0 250 000 2 621 882 4 259 325 1 621 364
2018 0 250 000 2 809 159 4 563 563 1 738 325
2019 0 250 000 2 996 436 4 867 800 1 855 284
2020 0 250 000 3 183 713 5 172 038 1 972 245
2021 0 250 000 3 370 991 5 476 275 2 089 205
2022 0 250 000 3 558 268 5 780 513 2 206 166
2023 0 250 000 3 745 545 6 084 750 2 323 125
2024 0 250 000 3 932 822 6 388 988 2 440 086
2025 0 250 000 4 120 100 6 693 225 2 557 046
2026 0 250 000 4 307 377 6 997 463 2 674 007
2027 0 250 000 4 494 654 7 301 700 2 790 966
2028 0 250 000 4 681 931 7 605 938 2 907 927
2029 0 250 000 4 869 209 7 910 175 3 024 887
Annexe 7
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TESTS DE SENSIBILITES
Les calculs de TRE montrent qu’une augmentation des coûts de production de 10 % laissait le
projet peu rentable en ramenant son TRE à 4,6 %. En revanche la diminution des bénéfices de 10
% ramènerait le TRE à 3,5 %. Par ailleurs, une diminution des bénéfices de 10 % associée à une
augmentation des coûts d’investissements de 10 % donne un TRE encore fragile (2,8 %),
largement inférieur au coût d’opportunité du capital (COC) et rendait le projet à risque à défaut
d’engagement des mesures de consolidation et d’amélioration de la mise en valeur du potentiel et
infrastructures mises en place. Les bénéfices dues aux résultats du projet après consolidation sont
importants et peuvent avoir des retombées positives sur l’économie régionale et nationale.
En conclusion le TRE est affecté par les variations des coûts et des bénéfices et reste d’un niveau
faible puisqu’il reste très inférieur au COC.
Annexe 8
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MADAGASCAR
Performance du Fonds
Indicateur des composantes Note Observations
(1 à 4)
1. L’identification 1,5 Le FAD s’est limité à la mission de la FAO d’identification du projet
en 1999.
2. La préparation 1,5 Le FAD s’est limité à la mission de la FAO de préparation du projet
en 1999.
3. L’évaluation 2,0 Le rapport d’évaluation a examiné la quasi-totalité des aspects
techniques, économiques, financiers, sociaux et environnementaux
liés à l’exécution du projet, toutefois, l’évaluation est optimiste dans
l’estimation du coût, les décaissements (2,09 millions d’UC à la
première année 2000, près de 30 % du montant du prêt), le calendrier
et les délais d’exécution ainsi que les propositions de l’organisation
du projet (peu réaliste).
4. Lors des supervisions 2,0 13 missions de supervision ont été effectuées, elles ont permis
d’évoquer certains problèmes liés à l’exécution du projet. A noter
l’absence de mission d’évaluation à mi-parcours.
Total 7,0
Evaluation globale de la performance 1,75 La performance globale du Fonds est modérément satisfaisante.
de la Banque
Annexe 8
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Résultats du projet
Conception du Projet
• Consistance du Projet Le projet s’intègre parfaitement aux Le Gouvernement doit s’assurer de valoriser les
orientations stratégiques du gouvernement. Il points forts du PROJER et de consolider ses acquis
existe une stratégie du Gouvernement, et une pour créer les synergies nécessaires avec les
vision claire (MAP). orientations stratégiques.
• Préparation du projet La préparation a été assurée par la FAO qui a L’identification et préparation doivent émaner d’un
recommandé une approche peu réaliste besoin exprimé par les acteurs eux même
• Evaluation La Banque a effectué une évaluation des L’évaluation doit être menée de manière participative
propositions du Gouvernement et prenant en considération les besoins des parties
prenantes avec l’actualisation des options
macroéconomiques et les contraintes locales.
• Mise en œuvre Il y a eu un retard de 36 mois du fait de Etudier toutes les questions transversales pour éviter
programmation trop optimiste les retards qui modifient les données de base de
l’évaluation
Exécution Techniques
• Réalisations Techniques du Une infrastructure de qualité a été exécutée de Capitaliser les leçons et les enseignements du projet
projet manière très satisfaisante mais avec des actuel pour gagner du temps sur les opérations de
retards dans les travaux et avec le risque de ne consolidation futures et la conception d’une nouvelle
pas la valoriser à temps phase axée sur la valorisation des acquis enregistrés
Exécution Financière
• Coût du Projet A connu une réduction par rapport à Constituer une bonne base de données à partir des
l’estimation de l’évaluation leçons de ce projet pour gagner en efficacité dans les
opérations futures
• Gestion Financière La gestion financière, bien que jugée La cellule d’exécution du projet doit tenir un tableau
conforme à un mécanisme de gestion de bord claire de toutes les opérations par source de
transparente, ne permet pas d’avoir un tableau financement, par devises et monnaie locales, et des
de bord des montants Hors taxes et TTC montants hors taxes et TTC.
Difficultés de mettre en cohérence les
situations financières à cause de l’absence de La Banque doit fournir régulièrement à l’UGP des
fourniture régulière d’état financier par la états financiers actualisés.
Banque.
• Les Audits Annuels du Projet Rapports d’audits soumis de façon irrégulière L’emprunteur est appelé à soumettre ces rapports à la
avec un retard de 1 à 8 mois. Banque de façon régulière.
• Décaissement Le suivi des décaissements est satisfaisant, Améliorer le temps de réaction de la Banque aux
mais l’emprunteur a soulevé les longs délais requêtes de l’emprunteur. Impliquer les auditeurs sur
de paiement et réalimentation du compte un avis préalables sur les demandes de réalimentation
spécial. du compte spécial.
Durabilité
• Valorisation et Pérennisation Les problèmes constatés : option de mise en Clarifier l’option de mise en valeur, valoriser les
des acquis du projet valeur non claire, étape après production produits du périmètre, consolider l’étape après
défaillante, endettement des JER, capacités production, résoudre la problématique de
limitées des JER devant leur mandat. l’endettement des JER, Renforcer leurs capacités en
matière d’accompagnement, du savoir technique, de
gestion des crédits et d’entretien des infrastructures.
Renforcer le fonctionnement des CCMER, développer
le statut du CFA vers un Centre de Services Agricoles
ou d’Agri-business.
Mesures Générales
• Comment capitaliser les acquis Le projet a été exécuté de manière Capitaliser les acquis en terme de conception,
modérément satisfaisante avec des leçons exécution et gestion de projet pour valoriser
importantes pouvant servir à des opérations l’expertise acquise avec le projet
futures
Annexe 10
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MADAGASCAR
SOURCES D’INFORMATION
Exécutions Techniques
• Etat d’avancement des Travaux Rapports d’activités de la Cellule d’Exécution du projet
Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement du projet
• Données Générales Rapports de la Cellule d’Exécution du projet
Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement avec plusieurs opérateurs du projet
Rapports des Mission de supervision de la Banque
Données Financières
• Evolution des Coûts du projet Rapport d’Evaluation de la Banque et Rapport de la Cellule d’Exécution du
projet – service de décaissement de la Banque.
• Liste des Marchés Rapport de la Cellule d’Exécution du projet
Les rapports d’audit
• Décaissements Rapport de décaissement de la Banque
• Audits Rapport d’audit de l’Emprunteur
Impact Social et Environnemental Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement du projet et rapport d’évaluation
Rapport de l’assistance technique du projet
Annexe 11
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MADAGASCAR
Centre de Formation et d’Appui créé par le projet Centre de Formation et d’Appui créé par le projet
Pont et piste aménagés dans le cadre du PROJER Pont et piste aménagés dans le cadre du PROJER
Aménagement des pistes dans le cadre du PROJER Aménagement des pistes dans le cadre du PROJER
Annexe 12
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ILLUSTRATION DES REALISATIONS DU PROJER
Photos Commentées
Promotion de JER en cours de formation Aménag.-bonification des parcelles pour l’installation des JER
Bonification des parcelles pour l’installation des JER Potentiel foncier à mettre en valeur