Vous êtes sur la page 1sur 50

GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

MADAGASCAR
PROJET DE JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX (PROJER)

RAPPORT D’ACHEVEMENT DU PROJET

Novembre 2008
TABLE DES MATIERES
Pages

Table des matières, Liste des tableaux, Liste des annexes, Monnaies et mesures,
Sigles et abréviations, Données de base du projet, Résumé analytique,
Matrice du projet .............................................................................................................i-xv

I. INTRODUCTION .................................................................................................. 1

II. OBJECTIF ET FORMULATION DU PROJET .................................................... 1


2.1 Objectifs sectoriels et spécifiques du projet ................................................ 1
2.2 Description du projet ................................................................................... 2
2.3 Origine et formulation du projet.................................................................. 2
2.4 Préparation, Evaluation, Négociation et Approbation ................................ 2

III. EXECUTION DU PROJET.................................................................................... 2


3.1 Entrée en vigueur du prêt et démarrage du projet ....................................... 2
3.2 Modifications introduites ............................................................................ 3
3.3 Calendrier d’exécution prévisionnel et réel ................................................ 3
3.4 Rapports élaborés ........................................................................................ 4
3.5 Passation des marchés ................................................................................. 4
3.6 Sources de financement et Décaissements .................................................. 5

IV. PERFORMANCE DU PROJET ............................................................................. 7


4.1 Evaluation globale....................................................................................... 7
4.2 Performances Opérationnelles..................................................................... 7
4.3 Performance institutionnelle ..................................................................... 10
4.4 Performance des consultants, des entrepreneurs et des fournisseurs ........ 11
4.5 Performances financières .......................................................................... 12
4.6 Performance économique .......................................................................... 12

V. INCIDENCES SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE.................................... 12


5.1 Incidences sociales .................................................................................... 12
5.2 Incidences environnementales................................................................... 13

VI. VIABILITE ET DURABILITE DU PROJET ...................................................... 13


6.1 Appréciations globales .............................................................................. 13
6.2 Analyse des risques ................................................................................... 13

VII. PERFORMANCE DE LA BANQUE ET DE L’EMPRUNTEUR....................... 13


7.1 Performance de la Banque......................................................................... 13
7.2 Performance de l’Emprunteur ................................................................... 14

VIII. PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION .................................................. 14

IX. CONCLUSIONS, ENSEIGNEMENTS TIRES ET RECOMMANDATIONS.... 15


9.1 Conclusions ............................................................................................... 15
9.2 Enseignements tirés................................................................................... 15
9.3 Recommandations ..................................................................................... 15
i

LISTE DES TABLEAUX


Page

Tableau 3.1 Calendriers d’exécution prévisionnel et réel 4


Tableau 3.2 Processus d’approbation de certains marchés 5
Tableau 3.3 Tableau comparatif des coûts du projet par source de financement 5
Tableau 3.4 Tableau comparatif des coûts du projet par composante 6
Tableau 3.5 Etat comparatif du calendrier des dépenses globales du projet 6
Tableau 3.6 Etat comparatif du calendrier des décaissements du projet 6
Tableau 3.7 Etat comparatif des décaissements par catégorie de dépenses 6
Tableau 4.1 Résultats de sélection, formation et installation des JER 8
Tableau 4.2 Indicateurs de performances des JER 12

LISTE DES ANNEXES


Nbre.de
pages

Annexe 1 Carte de localisation 1


Annexe 2 Evénements clés du Projet 1
Annexe 3 Principales réalisations physiques du projet 1
Annexe 4 Décaissements annuels sur le Prêt FAD et ensemble du Projet 1
Annexe 5 Calendrier prévisionnel et réel du projet 1
Annexe 6 Organigramme du projet 2
Annexe 7 Rentabilité financière et économique du projet 2
Annexe 8 Evaluation et notation de la performance 2
Annexe 9 Matrice des recommandations et des mesures de suivi 1
Annexe 10 Sources d’information 1
Annexe 11 Observations de l’Emprunteur et de l’Organe d’exécution 1
Annexe 12 Photos commentés des réalisations du projet 1

Ce rapport a été rédigé à la suite d’une mission de supervision combinée avec l’achèvement
effectuée à Madagascar du 28 octobre au 08 novembre 2007 par MM. Rafâa Marouki, Agro-
Economiste, Chef de mission, Willy Raparaoelina, Expert analyste chargé du secteur privé,
MGFO. Pour tout renseignement, s’adresser aux auteurs, à, M. Chiji Ojukwu, Chef de
Division OSAN.1 (poste 2675) ou à M. M. Ali Abou Sabâa, Directeur OSAN (poste 2037).
ii

MONNAIES ET MESURES
Unité monétaire : Ariary (MGA)

A l’Evaluation (1998) A l’Achèvement (2007)

1 UC 1 448,40 Ar. 2 972,80 Ar.


Evolution du taux de change moyen annuel
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Ar/UC 1,5176 1646,4 1 758,80 1 839,0 1 655,60 1 672,00 2 865,80 2 938,80 3 090,60 2 972,80
Ces taux de change correspondent aux moyennes annuelles de la période indiquée

SIGLES ET ABREVIATIONS

AGR : Activité Génératrice de Revenus


AT : Assistance Technique
BOA : Banque Of Africa
CCMER : Caisse de Cautionnement Mutuel des Entrepreneurs Ruraux
CES : Conservation des Eaux et des Sols
CEP : Cellule d’Exécution du projet
CFA : Centre de Formation et d’Appui
COS : Comite d’Orientation et de Suivi
CSA : Centre de Services Agricoles
DAM : Direction d’Appui a la Migration
DSRP : Document de stratégie de réduction de la pauvreté
EPIC : Etablissement Public Industriel et Commercial
FAD : Fonds Africain de Développement
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FOFIFA : Centre national de recherche appliquée au Développement rural
FR : Fonds de Roulement
HIMO : Haute intensité de main d’œuvre
IMF : Institution de Micro-Finance
JEA : Jeunes Entrepreneurs Agricoles
JEA : Jeunes Entrepreneurs Ruraux
LBS : Liste des biens et services
MAP : Madagascar Action Plan
MGA : Ariary de Madagascar
MUC : Millions d’Unité de Compte
MAEP : Ministère de l'Agriculture Elevage et de la Pêche
ODM : Objectifs de Développement du Millénaire (Millennium Development Goals)
ONE : Office national de l’environnement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OP : Organisation Paysanne
OEP : Opérateur Economique Privé
PAM : Programme alimentaire mondial
PIB : Produit Intérieur Brut
POU : Plan Opérationnel d’Urgence
PRDR : Plan Régional de Développement rural
PROJER : Projet Jeunes Entrepreneurs Ruraux
PTBA : Programme de travail et budget annuel
RAP : Rapport d’Achèvement du Projet
SE : Suivi-Evaluation
SIG : Système Informatise de Gestion
SIM : Système d'information sur les marchés
SMAD : Service Militaire d’Appui au Développement
SNMF : Stratégie Nationale de la Micro-Finance
SP : Structures Professionnelles
TRE : Taux de Rentabilité Economique
UC : Unité de Compte
iii

DONNEES DE BASE DU PROJET


1. Pays : Madagascar
2. Projet : Projet de Jeunes Entrepreneurs Ruraux (PROJER)
3. Numéro du prêt : N° F/MAD/JEU-ENT-RUR/98/34- FAD N°2100150000551
4. Emprunteur : Gouvernement Malgache
5. Garant : Trésor Malgache
6. Bénéficiaire : Ministère de l’Agriculture, Elevage et de la Pêche
7. Organe d’exécution : Cellule d’Exécution du Projet (CEP)
A. PRET A l’évaluation A la mise en Vigueur Réel

1. Montant (millions UC) 7,35 7,35 7,30


2. Taux d’intérêt :
ƒ Remboursement du principal en 80 versements semestriels consécutifs, payables
le 1er avril et 1er octobre, à raison de 1% par an pour les 10 premières années et de
3% par an par la suite.
ƒ Commission de service: 0,75%/an sur montant décaissé et non encore remboursé ;
ƒ Commission d’engagement: 0,50%/an sur montant non décaissé à partir du 15/4/99
3. Période de remboursement 40 ans 40 ans 40 ans
4. Différé d’amortissement 10 ans 10 ans 10 ans
5. Date de négociation juin 1998
6. Date d’approbation 12 novembre 1998
7. Date de signature 17 décembre 1998
8. Date de mise en vigueur 05 octobre 1999
B. DONNEES DU PROJET
(En millions d’UC)
Coût total
Plan de Financement A l’évaluation A l’achèvement
Devises M. Locale Total Devises M. Locale Total
A. FAD/BAD 6,68 0,67 7,35 6,60 0,70 7,30
B. Gouvernement - 1,43 1,43 - 1,12 1,12
C PAM 0,43 0,43 0,001 0,001
D Bénéficiaires 0,02 0,02 0,01 0,01
TOTAL 6,68 2,55 9,23 6,60 1,83 8,43
% du Coût Total 72,37% 27,63% 100 % 78,29 % 21,71 % 100 %
(Coût en hors taxe)

3. Date effective du premier décaissement (FR) : 14/04/2000


4. Date initiale de clôture du prêt : 30/11/2004
5. Date effective du dernier décaissement : 31/12/2007
6. Démarrage des activités d’exécution du projet : 01/01/2000
7. Date d’achèvement des activités d’exécution du projet : 30/06/2007
C. INDICATEURS DE PERFORMANCE
1. Reliquat (en millions UC) : 0,045
2. Annulation (en millions UC) : -
3. Retard / avance par rapport au calendrier
Décalage par rapport à l’entrée en vigueur : 06 mois
Décalage par rapport à la date d’achèvement : 36 mois
Décalage par rapport au dernier décaissement : 36 mois
Nombre de prorogations de la date du dernier décaissement : 3 fois
4. Etat d’exécution : Exécution physique achevée le 31/12/2007.
du projet
iv

5. Liste des indicateurs vérifiables par rapport aux allocations initiales


(En UC)
Montant initial Montant révisé Montant final Taux de décaissement
Catégories de dépenses
(Accord de Prêt) (à l’Achèvement) par rapport Mt.initial
A. Biens 1,34 0,93 0,97 72,4 %
B. Travaux 2,43 3,06 3,12 128,4 %
C. Services 2,83 1,97 2,27 80,4 %
D. Personnel 0,47 0,55 0,57 121,2%
E. Fonctionnement 0,10 0,22 0,19 190,0 %
F. Divers 0,18 0,62 0,18 100,0%
TOTAL 7,350 7,350 7,305 99,39 %

1. Performance de l’Emprunteur: Satisfaisante


2. Performance de la Banque: Satisfaisante
3. Performance des Prestataires: Insatisfaisante Passable Satisfaisante
3.1 Biens
IAPSO (PNUD) X
MIARY TECH’LAB X
CODIM X
HENRI FRAISE X
MADAUTO X
TENEMA X
SOCIMEX X
SOMECA X
TRIUMPH International Madagascar X
Ets ANDRISOA X
Entreprise COMINOR X
ASA HAZO X
COGENAL X
Ese RAKOTOMAVO X
WELDOM SA X
TED X
DIGIT MG X
AXIUS TECHNOLOGY X

3.2 Travaux
Groupe AKAMA X
Entreprise STEC X
ENGEMAFI X
VONJY X
MANAMBOLO X
FANOMEZANA X
FANOMEZANTSOA X
KINGA X
EGECOT – MIMOSA X
ARATRA X
MANAMBOLO X
ENTREPRISE VONJY X
CRAC X
MADAHAZOTSARA X
RAVELOJAONA PC X
ARR X
IRAIR X
LEONG BTP X
ERD X
RATOEJANAHARY X
MADAHAZOTSARA X
AVISOA X
Ese MANASOA X
3.3 Services
TRANSTEC SA X
RAKOTONDRANTSIMA Haingo X
v

SOMEAH/SOGREAH X
MAMOKATRA X
EURA AUDIT international X
ASA TARATRA X
BOANERI X
B.E ECR X
ESPACE INGENIERIE X
BRL X
GAMA CONSULT X
Martin RASOANAIVO X
EVA Consulting X

7. Taux de rentabilité économique (%) EVALUATION RAP


14, 6 6,3
D. MISSIONS

Nature de la Nbre de Date de la mission Nbre de Composition de la mission Personnes


mission missions personnes jours
Identification 1 Décembre 97 x Centre d’Investissement-FAO xx
Préparation 1 Décembre 97 x Centre d’Investissement-FAO xx
8 au 24 mai 1998 4 1 Agronome 16
Evaluation 1 Environnementaliste 16
Analyste Financier 16
1 Agroéconomiste 16
Total 64
27 mai - 8 juin 2000 1 1 Agronome 12
10 - 24 février 2001 2 1 Agronome 23
1 Agroéconomiste 23
20 oct.-9 nov. 2001 3 Chef de Division 20
1 Agronome 20
1 Agroéconomiste 20
18 nov.-03 déc 2002 2 1 Agronome 15
1 Agroéconomiste 15
Supervision 13 22 juin-11 juillet 03 1 1 Agroéconomiste 19
17-30 avril 2004 2 1 Financier 14
1 Agronome 14
25 nov-9 déc 2004 2 1 Agroéconomiste 14
1 Agroéconomiste 14
9-18 déc 2004 1 1 Financier 10
29 sep.-12 oct. 2005 (1) Directeur 14
Chef de Division 14
1 Financier 14
1 Agroéconomiste 14
1 Spécialiste Acquisitions 14
1 Spécialiste Décaissement 14
30 avril-13 mai 2006 4 (1) 1 Agroéconomiste 14
1 Agroéconomiste 14
1 Spécialiste Acquisitions 14
1 Spécialiste Décaissement 14
25 mai-7 juin 2006 2 (1) 1 Financier 12
1 Ingénieur GR 12
19-21 février 2007 4 1 Agronome (MGFO) 3
1 Spécialiste Acquisitions 3
1 Spécialiste décaissement 3
1 Spécialiste Infrastructure 3
16 au 30 mai 2(1) 1 Agroéconomiste 14
1 Agronome (MGFO) 14
Total (437)
1 Agroéconomiste 14
Achèvement 1 28 oct-10 nov 2007 2 1 Financier MGFO 14
Total 28
(1) Mission conjointe avec un autre projet
vi

E. DECAISSEMENTS
Montant Montant à la signature Montant Réel Taux de Décaissement
à l’évaluation

7,35 MUC 7,350 MUC 7,305 MUC 99,39 %

Total décaissé (UC) : 7 304 837


Reliquat (UC) : 45 163
Montant non décaissé (UC) : 45 163 (en cours d’annulation)

Décaissements annuels du prêt FAD (en Millions d’UC)

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total

Prévu 2,09 1,91 1,28 1,05 1.02 7,350


Réel 0,14 0,24 0,11 0,49 0,84 2,02 1,43 2,03 7,305
% Déc1 1,96% 5,33% 6,88% 13,61% 25,00% 52,57% 72,04% 99,39% -

1
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
vii

F. LISTE DES MARCHES

(Montant en ariary)
Approbatio
N° Prestataires Nationalité Montant Montant Délai Commentaires
Désignation/Intitulé du marché n
du marché Payé sur Prêt d'exécution (Avenant, Retard, …)
1 Acquisition de véhicules par IAPSO IAPSO (PNUD) ONU 241 427 886,00 241 427 886,00
2 Acquisition matériels informatiques et bureautiques MIARY TECH’LAB Malagasy 06/04/01 61 681 752,00 51 401 460,00 25 jours
3 Acquisition matériels informatiques et bureautiques CODIM Malagasy 06/04/01 61 903 416,00 51 586 180,00 25 jours
4 Travaux de réhabilitation du Centre d’Ambararatabe Groupe AKAMA Malagasy 13/08/01 25 012 418,40 20 843 682,00 90 jours
5 Travaux construction du Bureau du projet à NANISANA Entreprise STEC Malagasy 13/08/01 27 745 392,00 21 433 315,40 90 jours
6 Fourniture de l’assistance technique au PROJER TRANSTEC SA Belge 02/01/2003 1 566 739 983,20 1 402 502 851,33 30 mois Y compris l’Avenant n°1 : 53 930 850,00
7 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy HENRI FRAISE Malagasy 10/11/2003 452 453 567,60 336 426 358,20 03 mois
8 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy MADAUTO Malagasy 19/11/2003 298 645 752,00 223 402 804,00 2,5 mois
9 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy TENEMA Malagasy 19/11/2003 222 784 800,40 103 416 508,80 2,5 mois
10 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy SOCIMEX Malagasy 19/11/2003 225 316 214,40 175 008 291,00 2,7 mois
11 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy SOMECA Malagasy 19/11/2003 15 877 548,00 10 546 286,60 2,5 mois
12 Fourniture matériels/équipements du CFA Ambatofotsy TRIUMPH Int Madagascar Malagasy 19/11/2003 31 912 262,00 25 034 922,00 3 mois
Préparation APS-APD-DAO pour la construction du RAKOTONDRANTSIMA
13 Malagasy 02/12/02 31 230 000,00 26 025 000,00 60 jours
CFA Ambatofotsy Haingo
Maîtrise d’œuvre complète pour l’ouverture d’une piste
14 SOMEAH/SOGREAH Malagasy 28/01/2003 438 273 550,00 380 159 282,00 27,5 mois
rurale de 150 km (lot B)
15 Aménagement parcelles/installation d’impluvium (lot C) MAMOKATRA Malagasy 19/08/2004 286 110 000,00 158 027 585,69 26 mois
16 Audit des comptes PROJER Années 2000-2001-2002 EURA AUDIT international FRANCAIS 23/12/03 24 141 728,00 20 290 223,20 3 semaines
17 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy ENGEMAFI Malagasy 02/07/2004 200 804 209,68 150 603 157,20 120 jours
18 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy VONJY Malagasy 16/07/2004 204 187 604,64 153 140 703,40 3 mois
19 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy MANAMBOLO Malagasy 02/07/2004 243 557 220,24 152 590 454,20 3 mois
20 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy FANOMEZANA Malagasy 11/10/2004 351 387 214,56 263 540 411,00 120 jours
21 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy FANOMEZANTSOA Malagasy 11/10/2004 616 788 254,00 446 910 133,00 4 mois
22 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy KINGA Malagasy 16/08/2004 256 532 179,20 192 399 135,00 4 mois
23 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy EGECOT - MIMOSA Malagasy 02/07/2004 178 jours Résilié
24 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy ARATRA Malagasy 16/08/2004 383 148 784,56 287 361 588,40 12 semaines
25 Const°, réhabilitation et extension CFA Ambatofotsy MANAMBOLO Malagasy 16/05/2004 243 557 220,20 182 667 911,80 4 mois
Contrôle et surveillance des travaux de construction, Malagasy
26 ASA TARATRA 19/08/2004 42 362 400,00 26 442 000,00 4 mois
de réhabilitation et d’extension du CFA Ambatofotsy
viii

Contrôle et surveillance des travaux de construction, Malagasy


27 BOANERI 16/07/2004 21 225 360,00 17 021 999,00 4 mois
de réhabilitation et d’extension du CFA Ambatofotsy
Contrôle et surveillance des travaux de construction, Malagasy Y compris l’Avenant n°1 pour un
28 B.E ECR 16/07/2004 91 389 079 76 637 355,00 4 mois
de réhabilitation et d’extension du CFA Ambatofotsy montant ttc de 1 21 225 079
Contrôle et surveillance des travaux de construction, Malagasy
29 ESPACE INGENIERIE 16/07/2004 27 870 000,00 22 117 077,00 4 mois
de réhabilitation et d’extension du CFA Ambatofotsy
Travaux de construction, de réhabilitation et Malagasy
30 ENTREPRISE VONJY 10/09/2004 266 164 786,56 189 642 410,00 4 mois
d’extension du CFA Ambatofotsy
Malagasy Y compris Avenant n°1 pour un montant
31 Service de consultant pour la Sécurisation Foncière BRL 23/05/2005 1 353 488 445,00 1 028 951 484,20 24 mois
TTC de 118.741.645 Ar
32 Audit des comptes du PROJER Année 2003 EURA AUDIT internatio. Français 03/11/2004 33 269 755,20 24 783 396,00 2,5 semaine
33 Const°, réhabilitation et extension du CFA Ambatofotsy ENGEMAFI Malagasy 06/12/2004 345 210 631,44 245 962 574,20 120 jours
Fourniture de matériaux de construction des Malagasy
34 Ets ANDRISOA 29/12/2004 81 600 000,00 44 166 816,00 1 mois
habitations des JER 1ère et 2ème promotion
Fourniture de matériaux de construction des Malagasy
35 Entreprise COMINOR 29/12/2004 87 927 000,00 65 645 250,00 1 mois
habitations des JER 1ère et 2ème promotion
Fourniture de matériaux de construction des Malagasy
36 ASA HAZO 29/12/2004 60 997 500,00 8 112 188,00 1 mois
habitations des JER 1ère et 2ème promotion
37 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales CRAC Malagasy 30/12/2004 388 536 747,60 226 789 723,00 6 mois
38 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales ENGEMAFI Malagasy 30/12/2004 899 070 543,60 633 004 839,00 6 mois
39 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales MADAHAZOTSARA Malagasy 30/12/2004 520 653 258,80 284 242 105,00 6 mois Résilié
40 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales RAVELOJAONA PC Malagasy 30/12/2004 492 516 937,20 107 178 362,60 6 mois Résilié
41 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales ARR Malagasy 30/12/2004 464 425 031,00 341 732 952,00 6 mois
42 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales IRAIR Malagasy 30/12/2004 307 271 544,00 230 429 407,00 6 mois
43 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales LEONG BTP Malagasy 30/12/2004 658 134 228,00 490 481 402,00 6 mois
44 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales IRAIR Malagasy 30/12/2004 406 313 952,00 304 664 996,00 6 mois
45 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales ERD Malagasy 30/12/2004 353 757 585,60 265 318 189,20 6 mois
46 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales ENGEMAFI Malagasy 29/12/2004 594 603 672,00 6 mois Résilié
47 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales LEONG BTP Malagasy 30/12/2004 595 344 000,00 448 458 748,00 6 mois
48 Travaux de réhabilitation des Pistes Rurales RATOEJANAHARY Malagasy 30/12/2004 635 641 644,80 463 999 468,00 6 mois
Etude/mise en place d’une IMF Malagasy Y compris Avenant de 25 960 000 Ar
49 GAMA CONSULT 19/10/2005 250 797 200,00 212 540 000,00 18 mois
TTC
Travaux de construction, de réhabilitation et
50 MADAHAZOTSARA Malagasy 14/10/2005 351 404 000,00 206 886 214,00 3 mois Résilié
d’extension du CFA Ambatofotsy
Travaux de construction, de réhabilitation et
51 AVISOA Malagasy 19/10/2005 126 076 268,10 18 387 682,00 3 mois Résilié
d’extension du CFA Ambatofotsy
52 Audit des comptes du PROJER Année 2004/2005/2006 Martin RASOANAIVO Malagasy 14/10/2005 21 924 000,00 11 535 000,00 2mois
53 Fourniture de matériaux de construction des COGENAL Malagasy 04/01/2006 220 837 000,00 168 435 000,00 1 mois
ix

habitations des JER 3ème et 4ème promotion


Fourniture de matériaux de construction des Malagasy 211 463 283,00
54 COGENAL 04/01/2006 161 285 554,00 1 mois
habitations des JER 3ème et 4ème promotion
Fourniture de matériaux de construction des Malagasy 136 360 800,00
55 Ese RAKOTOMAVO 04/01/2006 104 004 000,00 1 mois
habitations des JER 3ème et 4ème promotion
Fourniture de mobiliers et matériels pour logement et Malagasy 19 831 717,20
56 WELDOM SA 10/02/2006 13 601 838,00 2 mois
bâtiments de formation du CFA
Fourniture de mobiliers et matériels pour logement et Malagasy 23 343 892,80
57 WELDOM SA 10/02/2006 16 080 666,00 2 mois
bâtiments de formation du CFA
Fourniture de mobiliers et matériels pour logement et Malagasy 31 283 275,00
58 Ese RAKOTOMAVO 04/01/2006 23 860 125,00 28 jours
bâtiments de formation du CFA
Fourniture de mobiliers et matériels pour logement et Malagasy 34 923 423,96
59 WELDOM SA 10/02/2006 24165613,80 2 mois
bâtiments de formation du CFA
60 Elab. schéma directeur de migration à Madagascar EVA Consulting Malagasy 12/05/2006 135 110 000,00 72 822 000,00 6 mois
61 Travaux de construction des infrastructures sociales Ese KINGA Malagasy 17/05/2006 326 633 398,80 236 670 810,00 6 mois
62 Travaux de construction des infrastructures sociales Ese FANOMEZANA Malagasy 17/05/2006 510 537 235,40 369 923 166,22 6 mois
63 Travaux de construction des infrastructures sociales Ese MANASOA Malagasy 17/05/2006 402 754 468,20 262 329 527,47 6 mois
64 Travaux d’aménagement des parcelles Ese MANASOA Malagasy 18/09/06 404 470 450,20 279 011 649,78 4 mois
65 Travaux d’aménagement des parcelles Ese IRAIR Malagasy 14/08/06 1 117 900 642,60 852 636 081,00 4 mois
66 Matériels agricoles MADAUTO Malagasy 12/06/07 231 887 700,00 3 mois
67 Pistes rurales 2ème tranche Ese FANOMEZANA Malagasy 16/02/07 1 001 737 087,40 758 449 624.54 6 mois
68 Matériels informatiques TED Malagasy 02/02/07 48 993 600,00 25 786 000 2 mois
69 Matériels informatiques DIGIT MG Malagasy 02/02/07 7 333 027,40 45 jours
70 Matériels informatiques AXIUS TECHNOLOGY Malagasy 02/02/07 18 360 800,00 3 mois
x

RESUME ANALYTIQUE
1. Introduction
Le présent rapport d'achèvement porte sur le projet jeunes entrepreneurs ruraux (PROJER) exécuté
de 2000 à 2007, avec le concours financier du FAD et du Gouvernement malgache. Le FAD a
décaissé 7,30 millions UC sur 7,35 millions UC prévus, et le Gouvernement 1,13 millions UC sur
1,43 millions UC prévu.
2. Objectifs et composantes
2.1 L’objectif sectoriel du projet visait : i) l’amélioration des conditions de sécurité alimentaire;
et ii) l’accroissement des revenus dans le monde rural. L’objectif spécifique était de promouvoir la
production agricole en créant 325 entreprises agricoles par la formation, l’équipement et le conseil
technique auprès de jeunes entrepreneurs capables de jouer un rôle moteur dans la dynamique du
développement régional.
2.2 Pour atteindre ces objectifs, le projet comprenait 5 composantes, à savoir : A. Sécurisation
foncière et aménagement, B. Réhabilitation et développement des structures, C. Installation et appui
aux Jeunes entrepreneurs ruraux (JER), D. Mesures d’accompagnement et crédit rural, et E. Appui
institutionnel et gestion du projet.
3. Exécution du Projet
3.1 Le Projet a été approuvé en novembre 1998, l’accord de prêt signé le 17/12/1998 et sa mise
en vigueur est intervenue le 5/10/1999. Le projet faisait suite à un projet similaire de la FAO qui
avait permis l’installation de jeunes entrepreneurs agricoles (JEA). Le taux de décaissement du prêt
FAD est de 99,39%, un reliquat de 45 163 UC ayant été annulé. La date de clôture du prêt a été
prorogée à trois reprises et le projet a été exécuté sur 8 ans au lieu de 5 ans. Au début entre 2000 et
2003, le projet a enregistré un faible taux d’exécution, en raison de la présence de plusieurs facteurs
externes contraignants tels que la crise sociopolitique de 2002, la dévaluation du FMG, les dégâts
cycloniques d’Elita et de Gafilo, les changements de tutelle à trois reprises, l’instabilité du
personnel, et le changement du siège temporaire de la Banque.
3.2 Les conditions d’exécution normale du projet n’ont effectivement été réunies qu’en 2004.
Malgré ce retard au démarrage, le projet a sur le plan quantitatif réalisé la plupart des actions
prévues. En effet, la sécurisation foncière et l’aménagement sur 4 ranchs ont été menés sur un total
de 83.500 ha contre 60.000 ha prévus à l’évaluation. Les structures d’accueil ont été mises en place
suite à la réhabilitation d’une cité des stagiaires, la construction d’un Centre de formation agricole
(CFA), des logements pour les JER et le personnel du projet, et l’aménagement d’un terrain
d’applications des essais agricoles. Quatre promotions de JER ont été installées et appuyées,
totalisant 266 JER sur 325 prévus à l’évaluation. Des mesures d’accompagnement ont été menées
avec la construction de 3 écoles, 3 centres de santé, 8 magasins de stockages, 8 puits, 2 postes de
sécurité, la fourniture de matériel de construction pour les logements des JER et l’ouverture de 121
km de routes rurales. Un système de crédit rural de type mutualiste a été mis en place ainsi qu’une
Caisse de cautionnement mutuel des entrepreneurs ruraux (CCMER). Enfin, un appui institutionnel
a été assuré avec les prestations d’une assistance technique étalée sur 3 ans et la réalisation d’une
étude pour la mise en place d’un schéma directeur de migration.
4. Performance du Projet
Au plan opérationnel, les performances du Projet sont jugées modérément satisfaisantes. Le projet a
réussi à mettre en place des infrastructures de base de qualité mais réalisées tardivement. De ce fait,
sa mise en valeur n’a pas répondu totalement aux prévisions initiales concernant la valorisation des
ressources naturelles de la région du Moyen Ouest. En effet, le projet a connu des problèmes
d’abandon des JER formés, un faible taux de mise en valeur des terres -sur les 12 ha octroyés les
xi

JER n’exploitent en moyenne que 4 à 5 ha avec des rendements encore faibles (30 à 50 % des
rendements prévus pour un nombre limité de spéculations, dont principalement le maïs), et des taux
de recouvrement du crédit faibles, inférieurs à 15%. Au plan stratégique, le projet est bien ancré aux
objectifs stratégiques du pays. Au plan institutionnel et organisationnel, le PROJER a permis la
mise en place du CFA et l’acquisition d’équipements pour ses services, l’installation d’une caisse
de crédit mutuel (CCMER). Cependant, les prestations de l’assistance technique se sont déroulées
alors que le démarrage des volets productifs n’était pas encore effectif.
5. Incidences sociales et environnementales

Les réalisations ont permis de toucher un groupe cible composé de 325 JER, de créer une synergie
avec la population autochtone et aussi de générer une dynamique de partenariat public privé (PPP)
avec l’intervention dans le projet d’une dizaine d’opérateurs économiques privés (OEP). Le projet
a intégré la dimension environnementale, en développant des techniques culturales respectueuses de
l’environnement (semis direct, utilisation de fumure organique, …).
6. Durabilité
Le projet a réussi l’étape d’aménagement mais la mise en valeur reste inachevée. Le taux de
rentabilité économique obtenu à l’achèvement du projet (6,3%) est inférieur à celui estimé à
l’évaluation (14,6%). Une phase de consolidation est nécessaire pour rentabiliser les
investissements entrepris et permettre la naissance d’un véritable pôle de croissance régional. En
outre, certaines activités doivent être poursuivies, notamment dans les domaines de la sécurisation
foncière, de l’opérationnalisation et de l’entretien des infrastructures de base, et de
l’institutionnalisation du CFA dans le nouveau contexte d’initiatives récentes telles que les Centres
de services agricoles (CSA), les « Agri Business Centre » (ABC) et le Service militaire d’appui au
développement (SMAD). L’implication grandissante des opérateurs économiques privés devrait
permettre de remédier en partie à ces difficultés. Ces activités pourront être réalisées par le
personnel réduit de la Cellule d’exécution du projet qui est resté en place après la fin du
financement de la Banque.
7. Performances de la Banque et de l’Emprunteur
7.1 Les performances de la Banque et de l’Emprunteur sont jugées modérément satisfaisantes.
Du côté de la Banque, les prévisions à l’évaluation en termes de productions et de planning
prévisionnel étaient trop optimistes et ne prenaient pas en compte certaines difficultés liées au
montage institutionnel. A cela s’ajoutent les changements fréquents des Task Manager intervenus à
plusieurs reprises. Les missions de supervision ont été bien réparties mais leurs recommandations
étaient principalement axées sur l’exécution physique des composantes, et la conformité par rapport
au document d’évaluation de 1998. La mise en place d’une Représentation permanente à
Antananarivo (MGFO) a contribué à améliorer sensiblement la situation en fin de projet.
7.2 L’Emprunteur n’a pas montré une réactivité suffisante face aux difficultés rencontrées par
le projet au cours des premières années (2000-2003) où des retards se sont accumulés sans qu’une
requête auprès de la Banque ne soit introduite pour proposer des mesures de redressement.
Cependant après cette période, des mesures ont été prises pour stabiliser le personnel et permettre
de rattraper les retards enregistrés au départ dans la construction des infrastructures et l’installation
des JER. L’Emprunteur a apporté son concours dans la mobilisation des fonds de contrepartie et a
joué efficacement son rôle dans le contrôle des marchés dans la réception des travaux.
8. Conclusions, leçons tirées et principales recommandations
8.1 Conclusions
Malgré les insuffisances enregistrées et les contraintes imposées par un environnement
institutionnel défavorable au départ, le projet est tout de même parvenu à enregistrer des résultats
xii

très encourageants. Il a en effet permis d’ouvrir dans la région du Moyen Ouest une nouvelle
perspective au Partenariat Public Privé (PPP) axé sur la mise en valeur des infrastructures mises en
place, d’offrir des opportunités d’emplois locaux permettant l’insertion de jeunes entrepreneurs
dans la dynamique économique régionale, d’encourager une meilleure répartition de la population
visant à décongestionner les zones surpeuplées des hauts plateaux en favorisant son installation
dans une région connue par sa faible densité (moins de 10 habitants au km2), et de commencer
l’exploitation de l’important potentiel foncier non encore mis en valeur dans la région estimé à plus
de 300.000 ha. Toutefois, la durabilité des acquis du projet risque d'être incertaine si les actions de
mise en valeur des terres ne sont pas poursuivies dans un proche avenir. En conclusion, le PROJER
reste d’actualité et bien ancré aux objectifs stratégiques du pays (Madagascar Action Plan-MAP) et
l’effort de valorisation des aménagements réalisés et la durabilité des acquis sont nécessaires.
8.2 Enseignements tirés
Le projet est intéressant et très riche en leçons et les principaux enseignements tirés se
résument comme suit :
ƒ au stade de la conception et de la formulation, les objectifs et le programme prévisionnel
d’exécution ont été trop optimistes et n’ont pas tenu suffisamment compte de certaines réalités
de terrain, telles que les conditions sociales du milieu, exigeant une implication étroite des parties
prenantes (JER, OEP, paysans) dans toutes les étapes du cycle du projet;
ƒ en cours d’exécution du projet, la carence de suivi évaluation, l’absence de vision systémique et
le défaut de réactivité suite aux difficultés rencontrées au démarrage ont entraîné des retards
importants et ont d’emblé mis le projet dans une logique de rattrapage (obligations physiques) ;
ƒ bien que la mise en valeur des terres par les jeunes entrepreneurs ait commencé dès
l’installation des premières promotions de JER, les conditions nécessaires à leur maintien n’ont
été réunies qu’en fin de projet. Un certain nombre d’activités principalement dans le domaine de
la sécurisation foncière, du crédit, du rôle du CFA et des conditions d’installation des JER ne
sont pas achevées et doivent être poursuivies ;
ƒ étant donné que la priorité a été accordée à la réalisation des infrastructures de base, les actions
liées à la pérennisation des activités entreprises par les JER sont passées à un second plan. Une
sélection rigoureuse des JER aurait due être menée dès le début. Le projet aurait dû mettre
l’accent sur l’accompagnement des JER, en leur proposant une plus grande diversification des
sources de revenus ;
ƒ la dynamique de développement et l’évolution de la situation nationale font que de nouvelles
opportunités s’offrent à la région. Les acquis enregistrés par le projet risquent de se perdre si
des mesures de renforcement et d’accompagnement ne sont pas mises en place à temps. Par
ailleurs, l’entretien des infrastructures est déterminant en termes de rentabilité des exploitations
et de pérennisation des actions de développement.
8.3 Recommandations
8.3.1 Recommandations à l’Emprunteur :
Les principales recommandations pour l’Emprunteur sont :
ƒ d’achever les activités entamées : i) assurer la sécurisation foncière sur la base de Titres fonciers
(TF) pour les JER/JEA et de Certificats fonciers (CF) pour les autres occupations individuelles.
Ces démarches seront facilitées par l’ouverture d’un guichet foncier au niveau de la région ; ii)
de renforcer les capacités institutionnelles du CCMER pour assurer la durabilité du volet crédit ;
iii) de renforcer le fonctionnement du CFA, et d’étudier l’évolution de son statut et de son rôle
en tant que pivot de développement de la région en fonction de la dynamique nationale en cours
xiii

au niveau de la vulgarisation/formation agricole; iv) d’améliorer l’installation des JER en


trouvant notamment une solution à la construction de leurs maisons et d’utiliser les matériaux
de construction fournis par le projet ;
ƒ de mettre en place un système de suivi au sein de la Cellule d’exécution du projet (CEP),
permettant ainsi de suivre de manière intégrée les activités des JER/JEA/paysans, de valoriser le
système d’information géographique (SIG) installé et de renforcer la mise en valeur des terrains;
ƒ d’assurer le renforcement des capacités des JER/JEA et de mettre en place un Plan
d’amélioration de performance stratifié, par catégorie de JER, pour consolider leur autonomie ;
ƒ d’assurer une meilleure implication du secteur privé, en promouvant le PPP, en vue de créer une
synergie avec les activités des JER/JEA et des paysans et une meilleure valorisation des
infrastructures ;
ƒ de coordonner les initiatives similaires et de développer un cadre d’échange dans l’esprit d’une
meilleure complémentarité avec les initiatives similaires (CSA, ABC, SMAD) ;
ƒ de renforcer à plus long terme la création de micro entreprises de jeunes diplômés, en
développant des services de proximité devant permettre de créer un tissu d’activités para et
extra agricoles complémentaires, à travers la promotion du commerce dans toutes ses
dimensions régionale, nationale et internationale ;
9.3.2 Recommandations à la Banque :
Les principales recommandations pour la Banque sont :

ƒ Renforcer l’innovation conceptuelle des projets dans une perspective d’intégration des actions,
d’un montage concertée avec les acteurs et d’amélioration de la qualité à l’entrée ;
ƒ Améliorer la qualité des supervisions avec des profils adéquats des experts, permettant de
réaliser une bonne analyse des risques menaçant la conduite et les objectifs du projet,
d’anticiper et d’assurer des réponses appropriées aux problèmes rencontrés sur le terrain ;
ƒ Préserver une souplesse permettant d’assurer une meilleure adaptation du projet au contexte
réel et aux besoins des acteurs pour garantir l’appropriation et la pérennité des actions ;
ƒ Promouvoir un pilotage stratégique adoptant une démarche systémique et une gestion axée sur
les résultats ;
ƒ Soutenir les UGP (formation d’accompagnement, familiarisation avec les règles et procédures
de la BAD, etc.) et assurer un meilleur accès aux situations financières des projets à travers la
fourniture d’un état mensuel de décaissement aux UGP (appui MGFO, connexion à travers le
site web de la Banque, etc.) ;
xiv

MATRICE DE PROJET
HIERARHIE DES OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION HYPOTHESES ET
A l’évaluation A l’achèvement RISQUES
1. OBJECTIFS SECTORIELS Respect des politiques
1.1 Renforcement de la sécurité Création d’entreprises agricoles ; Augmentation 266 JER ont été installés. La production 1. Rapports périodiques. sectorielles.
alimentaire et accroissement des de la production agricole totale de 16 000 Tonnes additionnelle demeure très faible et très
revenus dans le monde rural. par an et accroissement des revenus à un niveau inférieure à 16 000 tonnes 2. Rapports périodiques des structures
de 4 millions de FMG en moyenne par an en régionales de développement.
année de croisière.
2. OBJECTIFS DU PROJET ƒ 50 entreprises sont créées à la 2ème année et 24 JER installés en 2001 et 266 JER ont été 1 - rapports de la Direction de l’Appui - insécurité maîtrisée.
Promouvoir la mise en place de 325 325 à la 5ème année ; installés en fin 2007 (malgré les difficultés aux Investissements Ruraux sur les - maintien de la fertilité et
entreprises agricoles par la formation, ƒ extension des centres de peuplements ; rencontrées durant la période 2000/2003) résultats des actions d’installation et érosion des sols maîtrisés
l’équipement, l’appui technique et ƒ diversification des activités et des services en résultats des suivi-évaluations ; - insertion des jeunes dans
institutionnel des jeunes milieu rural ; Diversification insuffisante des activités 2 - aménagement des zones d’accueil ; le milieu rural réussie
entrepreneurs ruraux (JER). ƒ financement en milieu rural. 3 - évolution, importance et nature des - organisations
Un dispositif de crédit est mis en place mais candidatures à l’installation ; socioprofessionnelles
les résultats sont encore timides 4 - nombre et nature des activités et performantes ;
services dans la zone ; - meilleure organisation du
5- évolution des : montants des système de financement
financements ruraux rural
3. RESULTATS DU PROJET
3.1 Sécurisation foncière et 1.1 Réunions d’information et de sensibilisation 1.1 Sensibilisation pour un plan de gestion - Rapports suivi-évaluation et rapports
aménagement dès la 1ère année du projet de l’espace rural menée avec succès de la Direction des Domaines. 1. La direction des
- Des actions d’information et de 1.2 60 000 ha de terres ont été bornés et 20 000 1.2 Plus de 83500 ha ont été bornés - Rapports ONG/Opérateurs privés Domaines et les ONG
sensibilisation des populations et ha ont été réservés au projet. 1.3 Inventaire foncier réalisé sur de 83500 ha impliqués dans la sécurisation foncière. impliquées sont
autorités locales pour un plan de 1.3 Des actions d’inventaire foncier ont été - Délivrance des titres fonciers performants.
gestion de l’espace rural ont été financées et des procédures Les opérations portant sur la sécurité - Rap.supervision BAD
menées. d’immatriculation des exploitations agricoles foncière ont été menées à bien. La phase
- Des terres ont été sécurisées sur le mises en place. administrative pour l’octroi des titres
plan foncier dans la zone du projet. fonciers est cependant en retard
3.2 Réhabil. et développement des - Rapports MAEP, MinSAN et 2. Les procédures de
structures d’accueil. 2.1 Construction et équipement d’un centre de 2.1 Centre de formation et d’appui construit Education passation de marché ne sont
2
- Le CFA est construit, équipé et est formation et d’appui et bien équipé sur une sup. de 2050 m ; - Rapports DAIR et Entreprises pas lentes.
fonctionnel. 2.2 Trois (3) logements sont construits 2.2 Trois logements de qualité sont construits de construction.
- Logements destinés aux experts et pour le personnel (450 m2)
au chef de la CEP ont été construits 2.3 Les logements pour 100 stagiaires ont été 2.3 Une cité des stagiaires est construite avec
- Les logements des stagiaires ont été construits une capacité dépassant les 100 stagiaires et
réhabilités/construits. bien aménagée
xv

3.3 Installation et appui aux JER 3.1 Création de 2 à 3 sites d’implantation de JER Les JER ont été installés, avec retard et un - Extension de l’occupation de l’espace 3. Le taux d’abandon est
- Des JER ont été sélectionnés, par an peu dans la précipitation. - Rapports bureaux chargés de sélection faible ; un suivi régulier
formés et installés sur des terres 3.2 Une organisation socioprofessionnelle est des candidats assuré
immatriculées mise en place L’organisation socio-professionnelle n’est - Rapports DAIR/CEP
- Une organisation socio- 3.3 Aménagement sur les 4 sites d’implantation pas bien fonctionnelle et exige un - Rapports supervision de la Banque.
professionnelle de JER est constituée accompagnement et une consolidation ;
- Des terres sur les sites des JER ont Aménagement sur les 4 sites d’implantation
été bonifiées
3.4 Mesures d’accompagnement et 4.1 Construction des trois (3) écoles et de trois L’ensemble des infrastructures sociales ont - Rap.activités de la CEP 4. Mode de gestion et de
crédit rural (3) centres de santé, huit (8) magasins de été construites en 2006/2007 - Rapports suivi-évaluation recouvrement des
- Des infrastructures sociales et stockages, 8 puits, deux (2) postes de sécurité et - Contrats de financement des institutions de crédit
magasins on été construites création de diverses activités de services. institutions de crédit efficace.
- Des pistes rurales ont été créées 4.2 Ouverture de 150 Km de pistes. Ouverture de 121 km de pistes ; - Rapports institutions de crédit/CEP
- Crédit rural adapté aux besoins des 4.3 Mise en place d’une mutuelle de crédit rural. la Région doit en assurer l’entretien - Rapports de SE.
JER
3.5 Appui institutionnel et Gestion du 5.1 Une cellule de contrôle et de gestion est mise Le comité de coordination n’a pas vraiment - Rapports DAIR/CEP 5. La CEP sera autonome
projet en place joué son rôle. La CEP a été l’organe majeur - Arrêtés interministériels dans sa gestion
- Le système d’organisation et de 5.2 Création d’un comité de coordination dès le de décision. - Rapports supervision BAD
gestion du projet a été mis en route. début du projet. Le PAM n’a pas rempli sa mission et s’est - Audit interne et externe - Un personnel qualifié est
- Un comité d’orientation et de suivi 5.3 Une cellule d’exécution du projet est mise en retiré du financement dès 2002 considérant mis à la disposition de la
(COS) a été mis en place place sur le site du projet à Ambatofotsy. les JER un groupe cible non prioritaire CEP
- La CEP est mise en place Un reliquat de 45 163 UC a été annulé
4. ACTIVITES RESSOURCES (en millions d’UC) RESSOURCES (en millions d’UC)
1.1 Sécuriser foncièrement et aménager - Liste des Biens et Services - Les besoins en
Réhabiliter et développer les 1.1 0,55 millions d’UC 1.1 0,58 millions d’UC - Budget d’investissement du financement ont été
1.2 infrastructures d’accueil 1.2 1,58 millions d’UC 1.2 2,04 millions d’UC Gouvernement (PIP) satisfaits conformément
1.3 Installer et appuyer les JER 1.3 0,88 millions d’UC 1.3 0,95 millions d’UC - Accord de prêt PAM aux prévisions
Assurer mesures d’accompagnement 1.4 3,35 millions d’UC 1.4 2,60 millions d’UC
1.4 et mettre en place crédit rural 1.5 2,87 millions d’UC 1.5 2,28 millions d’UC
- Les décaissements ne
1.5 Gérer le projet avec l’appui des
institutions existantes seront pas suspendus
Total: 9,23 MUC Total: 8,43 MUC
1
I. INTRODUCTION
1.1 Madagascar couvre une superficie totale de 587 000 km2 et comprend 22 régions avec une
population estimée à 20 millions d’habitants en 2007 qui s’accroît à un rythme annuel d’environ
2,6%. Cette population, inégalement répartie sur le territoire national, se trouve en grande partie,
près de la moitié, concentrée dans les Hauts Plateaux (Centre) et sur la Côte Est. Le seuil de la
pauvreté se situait à environ 198 000 Ar par personne et par an, équivalent à 0,42 $EU par jour, soit
moins de la moitié d’un dollar par jour. Il s’agit par conséquent d’un des plus forts taux de pauvreté
dans le monde (près de 80% des pauvres malgaches vivent dans les zones rurales). Cette forte
pauvreté contribue au maintien d’une insécurité alimentaire. Six individus sur 10 manquent souvent
de nourriture (quantité et qualité)1. En dépit d'un potentiel incontestable, la mauvaise performance
du secteur est une cause majeure de la pauvreté rurale. L'accès à la terre représente une forte
contrainte freinant l'augmentation de la productivité agricole. L'insécurité du régime foncier
restreint les investissements, anime des litiges fonciers, limite l’accès au crédit, et réduit la
dynamique économique au niveau communal.
1.2 Le projet a été identifié en 1996 comme une alternative permettant de valoriser une
ressource humaine sous-utilisée (jeunes diplômés)2 et une ressource naturelle inexploitée,
particulièrement dans le Moyen Ouest où un capital foncier d’environ 300 000 ha est abandonné.
Cette idée, basée sur la logique d’équilibre régional, recommande de décongestionner les zones
surpeuplées des hauts plateaux (Antananarivo, Antsirabe et Fianarantsoa) et d’occuper des zones à
faible densité mais avec des potentialités agricoles importantes dans une perspective de création de
pôle de développement pour stimuler une forte croissance du secteur agricole.
1.3 Des expériences pilotes d’installation de jeunes agriculteurs dans la région Moyen Ouest
entre 1988 et 1998, menées dans le cadre du projet PNUD/FAO, ont fourni beaucoup
d’enseignements et d’orientations à cette initiative de mise en valeur durable du Moyen Ouest
(région à grande potentialité foncière et peu habitée avec une densité ne dépassant pas 10
habitants/km2). C’est dans ce contexte qu’une mission FAO a procédé à la formulation du projet en
1997 et une mission de la Banque a procédé à son évaluation en mai 1998. Le PROJER a été
approuvé par la Banque en septembre 1998. Ce projet constitue la 19ème opération agricole de la
Banque dans le pays pour un montant de prêt de 7,35 millions d’UC (voir détail en annexe 2).
1.4 Le présent rapport d’achèvement a été élaboré sur la base du rapport d’évaluation, des
rapports de supervision, des états de décaissements de la Banque, des rapports d’activités et du
rapport d’achèvement élaboré par le Gouvernement, ainsi que des documents et données collectés
lors de la mission d’achèvement effectuée sur le site du projet en novembre 2007.

II. OBJECTIF ET FORMULATION DU PROJET


2.1 Objectifs sectoriels et spécifiques du projet
2.1.1 Objectif sectoriel : Le projet visait l’amélioration des conditions de sécurité alimentaire et
l’accroissement des revenus dans le monde rural en assurant l’intensification des modes de
production.
2.1.2 Objectif spécifique : promouvoir la production agricole en créant 325 entreprises agricoles
par la formation, l’équipement et le conseil technique auprès de jeunes entrepreneurs capables de
jouer un rôle moteur dans la dynamique du développement régional.

1
L’insécurité alimentaire chronique touchait 65,4% des Malgaches (66,6% de la population rurale et 59,6% de la
population urbaine). L’insécurité alimentaire temporaire se manifeste lors des catastrophes naturelles fréquentes,
notamment la sécheresse (au sud du pays) et les cyclones (à l’Est et au Nord).
2
Population urbaine de jeunes diplômés en forte croissance et à la recherche d’un emploi; concentrée
essentiellement sur les Hauts Plateaux, et particulièrement dans la région d’Antananarivo.
2
2.2 Description du projet
2.2.1 Pour atteindre les objectifs visés, le projet a envisagé cinq composantes pour la réalisation
des activités suivantes :
A. Sécurisation foncière et aménagement : réalisation d’une cartographie au 1/20 000,
inventaire foncier de la zone d’installation, élaboration d’un plan concerté de gestion de
terroir, confection des plans parcellaires, lotissement et bornage des lots sur 60 000 ha;
B. Réhabilitation et développement des structures d’accueil : réhabilitation de la cité des
stagiaires à Ambararatabe, construction du centre de formation et d’appui à Ambatofotsy,
construction de logements pour les JER et pour le personnel du projet, aménagement d’un
terrain d’applications de 20 ha ;
C. Installation et appui aux JER : installation de 100 JER/an, création d’une organisation
socio-professionnelle des JER, bonification et aménagement des terres d’installation ;
D. Mesures d’accompagnement et crédit rural : création d’infrastructures sociales, ouverture
de 150 km de routes rurales, mise en place d’un dispositif de crédit rural de type mutualiste;
E. Appui institutionnel et gestion du projet : constitution d’une base de données, formation des
agents de la DAM, mise en place d’un schéma directeur de migration.
2.2.2 Le coût global du projet, pour une durée de 5 ans (2000-2004), totalise 9,23 millions d’UC,
où le FAD contribue à travers un prêt de 7,35 millions d’UC.
2.3 Origine et formulation du projet
2.3.1 L’idée de base du PROJER est pertinente et repose sur la valorisation de deux ressources
disponibles : i) une ressource humaine concentrée sur les Hauts Plateaux et en chômage (une
population croissante de jeunes à la recherche d’un emploi) et ii) une ressource naturelle
inexploitée, où un potentiel foncier disponible mais abandonné particulièrement dans le Moyen
Ouest où plus de 300 000 ha sont inexploités. Cette idée s’est développée sur un projet pilote
PNUD/FAO d’installation de jeunes agriculteurs réalisé entre 1988 et 19981 et qui a fourni
suffisamment d’informations pour la naissance du PROJER.
2.3.2 Sur la base de la formulation du projet le Gouvernement a présenté une requête officielle en
1998 pour solliciter le financement de la Banque.
2.4 Préparation, Evaluation, Négociation et Approbation
2.4.1 La préparation du projet a été assurée par le Centre d’investissement de la FAO en
décembre 19972. L’évaluation a été menée par le Groupe de la BAD en mai 1998. Les négociations
entre le Gouvernement malgache et le Groupe de la BAD ont abouti à l’approbation du prêt en
septembre 1998 et à la signature de l’accord du prêt portant sur un montant de 7,35 millions d’UC
le 17/12/1998 soit trois mois après l’approbation (voir annexe les évènements clés du projet).
III. EXECUTION DU PROJET
3.1 Entrée en vigueur du prêt et démarrage du projet
3.1.1 L’entrée en vigueur du prêt a eu lieu le 5/10/1999, soit près de 10 mois après sa signature le
17/12/1998. Ce délai excède les limites du délai maximum de 180 jours exigé par la Banque, et
s’explique essentiellement par le retard rencontré pour la création de la CEP, la nomination du chef
du projet, l’ouverture d’un compte spécial et la création du Comité d’orientation et de suivi (COS).
Les conditions préalables à la mise en vigueur du prêt ont été fixées aux 7 conditions suivantes : (i)
prendre l’engagement de rétrocéder au plus tard le 31 décembre 1999, une partie des fonds destinés
à la ligne de crédit à une institution financière de la place, acceptable par le FAD ; (ii) ouverture

1
Projet MAG/88/014
2
Rapport daté de janvier 1998
3
d’un compte spécial au projet dans une banque acceptable par le FAD ; (iii) fourniture de la preuve
de la désaffectation des terres constitution de réserves foncières au profit du projet ; (iv) fourniture
de la preuve de la création de la Cellule d’exécution du projet (CEP) ; (v) fourniture de la preuve de
la nomination du chef de la CEP ; (vi) fourniture de la preuve de la création du Comité
d’orientation et de suivi (COS) ; (vii) fourniture de la preuve que l’accord de prêt avec le PAM a
été signé, ou que ce dernier s’est engagé à cofinancer le projet. Parallèlement les autres conditions
(section 4.02: autres conditions), ont été honorées : (i) la communication au FAD, au plus tard le 31
décembre 2000, de l’accord de rétrocession de la partie du prêt destinée à la ligne de microcrédit,
conclu avec une institution financière agréée ; (ii) la soumission au FAD d’un calendrier relatif aux
différentes étapes de la privatisation du Centre de formation et d’appui (CFA) ; (iii) la conclusion
avant fin 2002 d’un contrat-plan avec le CFA.
3.1.2 La Banque a organisé un atelier de lancement du projet du 25 novembre au 2 décembre
1999. La première opération de décaissement sur le prêt a eu lieu le 19 avril 2000, soit plus de 6
mois après la mise en vigueur du prêt. Le retard dans la mise en place de la CEP, la mauvaise
maîtrise des procédures de la BAD, etc., expliquent en grande partie ce décalage.
3.2 Modifications introduites
3.2.1 Les principales modifications introduites sont de quatre ordres : i) stratégique : La
Direction de l’appui aux migrations (DAM) et le Comité d’orientation et de suivi (COS), ayant un
rôle essentiel dans la conception originelle du projet, étaient initialement chargés de la conception,
de la coordination et du suivi/évaluation des activités du projet. La restructuration des ministères en
2002, puis le changement de la tutelle au MAEP1 a entraîné progressivement une marginalisation
de la DAM qui n’a effectivement jamais pu jouer son rôle. Aussi le COS était inactif (ne s’est réuni
qu’une fois entre 1999 et 2003), et n’a pu réellement assumer sa responsabilité que depuis 2004.
Cette évolution institutionnelle a bouleversé la gestion du projet et a engendré des incertitudes,
voire des rivalités institutionnelles et des conflits de compétence. Face à cette situation la CEP,
s’est imposée et elle est devenue l’organe essentiel de conception et d’exécution du projet. Avec les
moyens et les ressources financières dont elle dispose du projet, la CEP exécutait les activités sans
budgétisation à l’amont ni un suivi régulier des résultats. ; ii) technique : (a) augmentation de la
superficie de la sécurisation foncière de 60.000 ha à 83.500 ha, (b) ampleur et fonctionnalité du
crédit ; iii) institutionnel : (a) : l’installation de la CEP à Antananarivo n’était pas prévue
initialement mais il était prévu d’établir la CEP sur le terrain (à Ambararatabe ou Ambatofotsy) ;
(b) changements des ministères de tutelle (MATV de 1999 à 2003, et MAEP de 2003 à 2007), et
des ministres eux-mêmes (4 ministres différents sur la durée du projet), iv) socio-économique : (a)
le ciblage a dépassé les JER et JEA pour couvrir aussi l’installation des opérateurs économiques
privés, (b) intéressement au développement des cultures et plantations à haute valeur ajoutée
(jatropha, …) et conservatrices du sols (semis directes, …), v) financier : (a) la révision de sa LBS
à deux reprises en avril 2006 et juin 20072 ; (b) retrait du PAM du schéma de financement initial
dés la première année en considérant les JER un groupe cible non prioritaire.
3.2.2 Aussi, l’exécution du projet a été largement influencée par des facteurs et événements
extérieurs, hors du contrôle des gestionnaires. De même, l’absence d’une unité de suivi/évaluation,
qui devait être mise en place à la DAM (comme prévu dans le rapport d’évaluation) a engendré des
conséquences négatives sur la mise en œuvre (capacité d’anticipation et adaptation faibles, absence
d’outils et de démarche méthodologique d’accompagnement).
3.3 Calendrier d’exécution prévisionnel et réel
3.3.1 Le calendrier initial d’exécution prévoyait la réalisation du projet sur une période de cinq
ans, de 2000 à 2004. Ce délai a été largement dépassé pour voir le projet s’achever
contractuellement en fin 2007. Ceci montre un décalage important entre les délais de la conception

1
A la place du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Ville (MATV)
2
Avis de non objection : ONAR.2/FX/MAI/06/04/32 du 28/04/06 et OSAN.1/FX/MR/2007/06/010 du 11/06/07
4
et ceux de la réalisation du projet qui s’est traduit par un retard important. Ce retard, évalué à 36
mois, est dû non seulement à des facteurs internes (instabilité de l’équipe, lourdeur des procédures,
problème de suivi et de visibilité) mais surtout à un environnement encore très contraignant (entre
2000 et 2003) marqué par plusieurs facteurs externes inhibiteurs de la performance et d’un bon
lancement du projet (coïncidence avec la crise sociopolitique de 2002, la dévaluation du FMG, les
dégâts causés par les cyclones Elita et Gafilo, la sécheresse, changement de tutelle à trois reprises,
restructuration du ministère de l’agriculture, la relocalisation temporaire de la Banque, …).
3.3.2 Le tableau ci-dessous compare les calendriers d’exécution prévisionnelle et réelle.
Tableau 3.1
Chronogramme d’exécution prévisionnel et réel
 
ACTIONS 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Sécurisation foncière

Réhabilitation cité Ambararatabe

Construction du CFA Ambatofotsy

Installations JER

Routes rurales

Infrastructures sociales

Assistance Technique

Prévisions
Réalisations

3.4 Rapports élaborés


3.4.1 Pour les rapports annuels, la CEP a soumis régulièrement à la Banque 8 rapports annuels
d’activités et 8 rapports d’audit des comptes et dépenses effectuées sur les ressources du prêt, pour
la période de 2000 à 2007, conformément aux exigences de la Banque. Les 13 missions de la
Banque se sont soldées par des aides mémoires.
3.4.2 La périodicité des rapports était trimestrielle pour les rapports d’activités élaborés par la
CEP, qui ont suivi une allure régulière à partir de 2004. La qualité de ces rapports est jugée
satisfaisante, malgré le retard enregistré dans la remise de quelques uns à la Banque. Ces rapports,
remis toujours au delà de la date limite, ont permis de décrire l’avancement du projet, d’évoquer les
insuffisances et de certifier les états financiers du projet.
3.5 Passation des marchés
3.5.1 Les acquisitions financées sur le prêt FAD ont été effectuées en conformité avec les
dispositions du rapport d’évaluation et suivant les procédures de la Banque, au décret 98 559 du 06
août 1998 portant réglementation des marchés publics à Madagascar et à la loi 2004-009 du
26/07/04 portant code des marchés publics pour les marchés passés aux exercices ultérieurs à la
mise en application de celle-ci (attestation des rapports d’audit). Durant l’exécution du projet 71
marchés de biens, de travaux et de services ont été conclus avec un montant global de 19,6
milliards d’Ariary. Particulièrement pour les travaux beaucoup de marchés ont connu des
résiliations liés essentiellement aux problèmes de qualification (7 marchés ont été résiliés totalisant
un montant global de 2 milliards d’Ariary soit 10,6 % du montant total des marchés conclus).
3.5.2 Le processus d’approbation des marchés et de paiement des entreprises a connu des délais
assez longs, notamment l’approbation des rapports de dépouillement et des marchés. Ce constat est
reflété par cet état indicatif de marchés (comme indiqué au tableau 3.2) :
5

Tableau 3.2
Processus d’approbation de certains marchés
Marché Date du Date de l’ordre Durée Commentaires
lancement AO/DP de service (mois)
Acquisition de véhicules Juin 2000 Octobre 2001 17 Discordance entre rapport d’évaluation
(préconisant le mode IAPSO) et l’accord
du prêt (stipulant à la section 7.02 aliéna
IV une consultation de fournisseurs à
l’échelon national CFEN)
Assistance technique Mars 2001 Janvier 2003 22 Retard du visa du Contrôleur des
dépenses conditionné par la loi des
finances de 2002
Travaux de construction du CFA Juillet 2003 Mai 2005 22 Actualisation de prix demandée par les
(13 lots) entreprises
Equipement CFA (7 lots) Août 2002 Novembre 2003 15 Avis favorable de la CCM sur le DAO
26/11/2001
Sécurisation Foncière (BRL) Mai 2004 Mai 2005 10 Retard dans l’approbation du marché
Pistes rurales-2ème phase (4 lots) Janvier 2006 Février 2007 13 Limitation budgétaire
Matériels/Equipements agricoles Février 2006 Juillet 2007 17 Exigence de modification de LBS

3.5.3 En effet, le recrutement de l’assistance technique (TRANSTEC), approuvé par la Banque


depuis décembre 2001, a connu un grand retard au niveau du circuit des signatures par le
gouvernement (un an entre la signature des consultants/Projet et l’approbation du contrat). Ce
retard est dû principalement au visa financier du CDE conformément à la circulaire
N108/PM/SGG du 09/10/02. Pour l’acquisition des véhicules, la section 7 – alinéa IV de l’accord
de prêt, stipule que « les marchés de fourniture de véhicules seront acquis par consultation de
fournisseurs à l’échelon national », alors que le rapport d’évaluation prévoit le mode d’acquisition
par les procédures « autres » des Nations Unies (IAPSO). Comme les dossiers étaient très avancés
pour la procédure IAPSO à laquelle la BAD était favorable et que, par ce mode, le gouvernement
en bénéficiait d’avantages financiers, le Ministère de tutelle de l’époque avait demandé au
Ministère des finances et du budget de faire valoir la procédure IAPSO déjà engagée d’autoriser au
Contrôle des Dépenses de viser le contrat entre IAPSO et PROJER. Ce visa a connu un grand
retard par le contrôleur des dépenses du fait que ce mode n’est pas spécifié dans l’accord du prêt.
Concernant la Construction du CFA répartis en 13 lots, la Banque a recommandé l’annulation de
l’Appel d’Offres à cause du non respect du délai de soumission (35 jours au lieu de 45 jours).
3.6 Sources de financement et Décaissements
3.6.1 Source de financement : Le tableau comparatif du coût global du projet montre une
réduction du coût du projet à l’achèvement, passant de 9,23 millions d’UC à 8,43 millions d’UC.
Une réduction de coûts de 0,8 MUC est constatée, soit près de 8,6 % du coût initial.
3.6.2 Ainsi, le schéma de financement à l’achèvement du projet comparé à celui de l’évaluation
se présente comme suit.
Tableau 3.3
Tableau comparatif des coûts du projet par source de financement (en millions d’UC)
Coût total
Plan de Financement A l’évaluation A l’achèvement
Devises M. Locale Total Devises M. Locale Total
A. FAD/BAD 6,68 0,67 7,35 6,60 0,70 7,30
B. Gouvernement - 1,43 1,43 - 1,12 1,12
C PAM 0,43 0,43 0,001 0,001
D Bénéficiaires 0,02 0,02 0,01 0,01
TOTAL 6,68 2,55 9,23 6,60 1,83 8,43
% du Coût Total 72,37% 27,63% 100 % 78,29 % 21,71 % 100 %
6
3.6.3 A la clôture du prêt, en date du 31-12-2007, et après régularisation des paiements le coût
total du projet, en hors taxe, totalise 8,43 millions d’UC, dont 7,30 millions d’UC sur le prêt et 1,13
millions d’UC sur le budget malgache. Les réalisations financières par composantes comparées aux
prévisions de l’évaluation sont données par le tableau ci-dessous (3.3).
Tableau 3.4
Tableau comparatif des coûts du projet par composante (En millions UC)
COMPOSANTES Coûts Estimés à l’Evaluation Coûts à l’Achèvement Ecart
A. Sécurisation foncière et aménagement 0,55 0,58 + 0,03
B. Réhabilitation et dévelop. structures accueil 1,58 2,04 + 0,46
C. Installation et Appui aux JER 0,88 0,95 + 0,07
D. Mesures d’accompagnement et crédit rural 3,35 2,60 - 0,75
E. Appui institutionnel et Gestion du projet 2,87 2,27 - 0,58
TOTAL PROJET 9,23 8,43 - 0,78

3.6.4 Décaissements : Les décaissements sur le prêt, qui étaient prévus à l’évaluation sur une
période de 5 ans (de 2000 à 2004), ont été en réalité effectués sur 8 ans de 2000 à 2007, du fait des
contraintes évoquées au para. 3.3.1. Les décaissements à partir du compte spécial du projet ont été
opérés sur la base de 12 réalimentations du compte (un montant total de 3 130 957 653 Ar a été
approuvé par la Banque contre une demande globale de 3 726 339 667 Ar, soit un taux
d’approbation de 84 %. Seules 3 DRF sur 12 ont été approuvées intégralement –DRF n°49, DRF
n°109 et DRF n°141). Le calendrier des dépenses à l’achèvement comparé à celui établi à
l’évaluation du projet se présente comme suit :
a) Sur l’ensemble du projet
Tableau 3.5
Etat comparatif du calendrier des dépenses globales du projet (en millions d’UC)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total
Prévu 2,33 2,26 1,68 1,46 1.50 9,23
Réel 0,16 0,61 0,18 0,55 0,87 2,14 1,61 2,30 8,43
% Déc1 1,73% 8,34% 10,29% 16,25% 25,67% 48,86% 66,41% 91,33% -

b) Sur le financement FAD


Tableau 3.6
Etat comparatif du calendrier des décaissements du prêt (en millions d’UC)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total
Prévu 2,09 2,91 1,28 1,05 1.02 7,35
Réel 0,14 0,24 0,11 0,49 0,84 2,02 1,43 2,03 7,305
% Déc2 1,96% 5,33% 6,88% 13,61% 25,00% 52,57% 72,04% 99,39% -

Tableau 3.7
Etat comparatif des décaissements par catégorie de dépenses du prêt (en UC)
Montant initial Montant révisé Montant final Taux de décaissement
Catégories de dépenses
(Accord de Prêt) (à l’Achèvement) par rapport Mt.initial
A. Biens 1,34 0,93 0,97 72,4 %
B. Travaux 2,43 3,06 3,12 128,4 %
C. Services 2,83 1,97 2,27 80,4 %
D. Personnel 0,47 0,55 0,57 121,2%
E. Fonctionnement 0,10 0,22 0,19 190,0 %
F. Divers 0,18 0,62 0,18 100,0%
TOTAL 7,350 7,350 7,305 99,39 %

3.6.5 Il ressort que les dépenses sur la catégorie Travaux, relative à la composante A
‘’Sécurisation foncière et aménagement’’ et B ‘’Réhabilitation et développement des structures
1
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
2
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
7
d’accueil’’, suivie de la catégorie Services, occupent la part importante des décaissements,
puisqu’elles représentent près de 74 % du montant globale du prêt décaissé.

IV. PERFORMANCE DU PROJET


4.1 Evaluation globale
Le projet a été exécuté sur 8 ans au lieu de 5 ans et a connu en conséquence la prorogation
de la date de clôture du prêt à 3 reprises. Le taux de décaissement du prêt FAD s’élève à 99,39% et
le processus d’annulation du reliquat de 45 163 UC a été engagé. Le projet a évolué dans ses
premières années d’exécution sous l’effet de beaucoup de contraintes reflétant un environnement
très contraignant. En effet, entre 2000 et 2003, le projet a été influencé par plusieurs facteurs, dont
les plus pesants sont externes, et ont largement influé sur son lancement et sa performance
(coïncidence avec la crise sociopolitique de 2002, dévaluation du FMG, dégâts des cyclones Elita
et Gafilo, sécheresse, changement de tutelle à trois reprises, restructuration du ministère, instabilité
du personnel, relocalisation temporaire de la Banque, …). Ces facteurs ont largement été à l’origine
des retards constatés et le projet n’a enfin pris la bonne voie qu’à la fin de 2004 (les marchés
engagés et les taux de décaissement témoignent de ce constat). Les résultats du projet ont été
largement influencés ensuite par une gestion orientée vers le quantitatif et une logique de rattrapage
favorisant davantage les aménagements et les réalisations physiques. Malgré ces contraintes, le
projet reste très pertinent sur le plan stratégique du fait qu’il est précurseur du MAP et qu’il
contribue énormément à la concrétisation des orientations stratégiques (migration, occupation
foncière, promotion du privé, entreprenariat, …).
4.2 Performances Opérationnelles
4.2.1 Malgré les contraintes sus indiquées le projet a réussi à mettre en place une infrastructure
de qualité et bien intégrée au contexte de la région pour la rendre un espace d’accueil privilégié.
Les réalisations axées beaucoup plus sur la dimension aménagement ont porté sur :
• A) la sécurisation foncière et l’aménagement sur 4 ranchs totalisant une superficie globale de
83500 ha sur 60.000 ha prévus ;

• B) la réhabilitation et le développement des structures d’accueil (réhabilitation de la cité des


stagiaires à Ambararatabe ; construction du CFA à Ambatofotsy ; construction de logements
pour les JER et le personnel du projet ; aménagement d’un terrain d’applications) ;
• C) l’installation et appui aux JER (formation de 4 promotions de jeunes entrepreneurs ruraux
totalisant 323 JER et installation de 266 JER sur 325 prévus) ;
• D) la mise en place des mesures d’accompagnement et du crédit rural (3 écoles, 3 centres de
santé, 8 magasins de stockages, 8 puits, 2 postes de sécurité, ouverture de 121 Km de routes
rurales) et mise en place d’un système de crédit rural de type mutualiste pour les JER/JEA ; et
• E) Appui institutionnel et gestion du projet (mise ne place d’une assistance technique sur 3 ans
et réalisation d’une étude pour la mise en place d’un schéma directeur de migration).

4.2.2 Effectivement, en dehors de la construction des bâtiments d’élevage (porcherie, poulailler,


étable) et l’alimentation en eau potable du CFA qui n’ont pas été réalisés (marché résilié et n’a pu
être relancé à temps) les taux de réalisation ont dépassé pour certaines actions 100 % (voir les
réalisations physiques du projet résumées en annexe3). D’une manière générale, le projet a réalisé
la grande partie des actions et des infrastructures prévues et avec qualité : notamment la
sécurisation foncière et l’aménagement sur 4 ranchs totalisant 83500 ha, la réhabilitation et le
développement des structures d’accueil, l’installation et appui aux JER, la mise en place des
mesures d’accompagnement et du crédit rural et la gestion du projet. Les infrastructures ont été
exécutées en grande partie avec succès mais aussi avec un retard. Par contre le processus de
valorisation des ressources humaines qui devrait conduire, selon la logique d’intervention du
projet, à une meilleure valorisation des ressources naturelles de la région de Bongolava (moyen
8
ouest) n’a pas connu le même succès en termes de réalisation. Les principales réalisations se
résument en ce qui suit :
Tableau 4.1
Résultats de sélection, formation et installation des JER
Promotion de JER JER1 JER2 JER3 JER4 Total
Années 2001 2003 2004 2005
Candidats 310 120 460 810 1700
Présélectionnés après
consultation des 124 113 319 527 1083
SELECTION dossiers
Présélectionnés après 50 50 150 300 550
tests écrits
Recrutés après 50 50 100 125 325
entretien individuel
FORMATION Au démarrage 50 50 99 124 323
A l’achèvement 49 48 97 119 313
INSTALLATION Au démarrage 45 48 92 119 304
A l’achèvement 24 48 81 113 266
Source : CEP PROJER, 2007

4.2.3 Le tableau montre que sur les 325 prévus seuls 266 jeunes ont manifesté l’intérêt de
continuer la campagne agricole 2006-2007. Partant des réalités de terrain une analyse approfondie
nous a permis de constater un gradient de mise en valeur et l’existence de 4 catégories de JER :

(i) Catégorie des JER Performants, à nombre réduit ne dépassant pas 6%, caractérisée par
la présence continue (JER ayant construits leurs maisons sur le site). Cette catégorie
exploite plus que la superficie bonifiée (entre 5 et 12 ha) ;
(ii) Catégorie des JER partiellement Performant (~41%), à présence partielle résidant dans
des villages limitrophes au site d’implantation et exploitant entre 4 et 5 ha
(iii) Catégorie des JER à faible Performance (~38%), à présence conjoncturelle et
saisonnière exploitant entre 3 et 5 ha
(iv) Catégorie des JER non Performants (~15%), c’est les absentéistes et les JER qui ont
abandonné leur terrain.
4.2.4 Le concept du projet repose sur une démarche séquentielle et interliée caractérisée par
l’enchaînement logique suivant : (i) Aménagement, (ii) Formation, (i) Installation et (i) Mise en
valeur. Les données montrent que si le projet a réussi au niveau de l’aménagement, il a commencé
à perdre de l’efficience au niveau de la formation des JER, encore plus au niveau de leur
installation où beaucoup de problèmes ont émergé et finir par des défaillances au niveau de la mise
en valeur. La responsabilité semble être conjointe et liée à plusieurs facteurs qui se sont accumulés
avec l’avancement du projet en absence d’une bonne visibilité et réactivité qui ne peuvent être
garanties qu’à travers un pilotage stratégique du projet reposant sur une démarche systémique.
Séquence Aménagement Formation Installation Mise en valeur
Performance +++ ++ + --

4.2.5 C’est ainsi que le projet a démarré avec un nombre de JER raisonnable et maitrisable (50
pour la première promotion) s’est trouvé avec le temps entrain de gérer un nombre important de
candidatures, de formation, d’installation et de mise en valeur induisant ainsi une extension dans
l’effectif, dans le nombre de promotion, dans les niveaux d’intervention, etc., avec parfois des
exigences et des nouveaux paramètres qui ne font que compliquer la situation (revendications des
JER, conflits fonciers, calamités naturelles, …).
4.2.6 L’analyse des forces et des faiblesses du projet et leur projection dans le temps en
termes de potentiels (acquis) et risques dans l’avenir du projet se résument comme suit.
9
Principaux points forts du projet
ƒ Le PROJER apparaît comme précurseur des grandes orientations du MAP au niveau du développement
rural1 (volet foncier, sécurité alimentaire, révolution verte, …) et son ancrage dans le MAP est incontestable.
Le PROJER est considéré comme un outil de mise en œuvre du MAP Régional et National ;

ƒ Le projet a réussi à mettre en place une infrastructure intégrée (Centre de Formation et d’Appui équipé, 3
écoles, 3 centres de santé de base, 2 poste de gendarmerie, réseau routier de 121 Km, …) faisant du Moyen-
Ouest une région d’accueil privilégiée. L’intéressement du secteur privé à cette région constitue un bon
indicateur ;

ƒ Opération de sécurisation foncière réussie dans sa première partie et nécessite la poursuite du processus
d’attribution des TF ou CF permettant la valorisation foncière de 83.500 ha ;

ƒ Mise en place et équipement du Centre de Formation et d’Appui équipé appelé à rayonner sur la région et
fournir les services agricoles ;

ƒ Mise en place d’une institution financière de crédits mutualistes pour les JER (le schéma organisationnel est
testé et la Caisse de Cautionnement Mutuel des Entrepreneurs Ruraux-CCMER est légalement constituée) ;
ƒ Mise en application du concept PROJER par d’autres départements : (i) Militaire-opération SMAD pour
l’installation de Jeunes militaires, (ii) Direction de la Population et de Planning Familial, (iii) ONG-ASA.
Deux autres initiatives sont en cours d’installation dans la région s’inspirant de l’expérience du PROJER :
(i) Ministère de l’Enseignement et de la Recherche Scientifique –Centre Firavahana et (ii) Secteur privé-
Centre Bioflora (effet de tâche d’huile) ;

Principaux points faibles du projet


ƒ Défaillance de pilotage du projet et insuffisances de résultats au cours des premières années
(particulièrement les quatre premières années 2000-2003) ;

ƒ Malgré la bonne volonté de l’équipe du projet, il est noté l’absence de capacité de gestion avec une vision
globale et stratégique permettant de développer une capacité anticipative et d’opérer selon une approche
systémique et non selon une démarche linéaire avec des solutions ponctuelles. En effet, en plus d’une
priorisation défaillante et d’une absence d’outils performants de programmation, l’articulation des séquences
logiques du projet n’était pas opérationnelle et cohérente sur le terrain. La recherche de solutions ponctuelles
‘’à court termes’’ en l’absence d’une vision stratégique interconnecté a dominé le pilotage et le style de
gestion (POU, constitution d’une trentaine d’associations de JER, avance de crédit sur PNM, …). Le projet
s’est lancé sans priorisation et avec une logique de rattrapage misant sur des réalisations quantitatives (ex. la
1ère et 2ème promotion de JER ont été handicapées et n’ont pas bénéficié des mesures d’accompagnement,
…) ;

ƒ Les retards très pénalisants de la mobilisation et gestion des fonds notamment pour les campagnes agricoles.
Le projet n’a pas bien réussi ses campagnes agricoles. Si la première dimension de mise à niveau des JER
semble être maitrisée la seconde qui concernent la mise en valeur n’a pas été maitrisée (les paramètres en
jeu, l’approche et la capacité de gestion sont à l’origine de ces défaillances) ;

ƒ Processus de suivi et d’évaluation peu consolidé, en conséquence absence de traçabilité. Absence de


système de suivi-évaluation orienté vers l’impact permettant de redresser la situation et d’améliorer la
performance du projet ;

ƒ Le projet n’a pas réussi à bien responsabiliser les JER (absence de coopération JER-JEA). Aussi, des
relations conflictuelles ont parfois dominé les relations avec le projet (échange de suspicions, …) ;

ƒ Compte te nu du retard le projet s’est placé d’emblée dans une logique de rattrapage. La précipitation vers
des résultats quantitatifs aux dépens de la qualité a largement dominé le processus (sous estimation de la
séquence pré-installation des jeunes, les stages d’imprégnation une séquence clé dans la sélection2 a été
réduite aux JER4 à une journée, …) ;

ƒ Problème d’installation des JER matérialisé par l’abandon de 47 JER formés et la présence conjoncturelle

1
Notamment l’engagement 4 qui cadre bien avec les objectifs du PROJER.
2
Elle a démarré par 5 jours au niveau de JER1 pour devenir une seule journée au niveau JER4. C’est une
séquence d’auto-évaluation propre aux JER et pourrait être une source de désistement précoce et d’une meilleure
sélectivité.
10
sur le terrain de 117 JER. Sur les 313 JER opérationnels seuls 6 % sont réellement installés sur leur
exploitation (20 JER ont construit leur maison) ;

ƒ Faible taux de mise en valeur des terres, problème de valorisation du potentiel foncier alloué (sur les 12 ha
octroyés les JER n’exploitent en moyenne que 4 à 5 ha) avec des rendements encore faibles (30 à 50 % des
rendements prévus selon les spéculations) ;

ƒ Le microcrédit n’a pas bien fonctionné et la ligne de crédit prévue par le protocole d’accord signé entre le
Trésor public et la BOA, d’un montant de 499 000 UC, n’a pas été mise en place. Les montants accordés
aux JER ont été puisé sur la ligne PNM. Le crédit demeure affecté par plusieurs insuffisances notamment
l’instabilité du système de garantie, le fonctionnement de la CCMER (affectation du personnel permanent,
prise en charge des coûts de fonctionnement, …) et les très faibles taux de recouvrement (15%) ;
Principaux atouts du projet pour l’avenir
ƒ Les bases d’un pôle de croissance régional sont en place et animées par la sécurisation foncière, les services
agricoles de proximité et l’intérêt des opérateurs et en particulier du secteur privé (installation de certains
opérateurs privés et intérêt manifesté par d’autres) ;

ƒ Naissance d’une dynamique de développement cohérente avec les orientations du MAP et les options
d’aménagement de territoire, de décentralisation, d’appui aux PME et de promotion du secteur privé ;

ƒ Une expérience est en place et un savoir faire, améliorable, dans le développement des filières
Aménagement/Sélection/Formation/Installation des JER/Mise en valeur permettant de valoriser et soutenir
le devenir du CFA ;

ƒ Les outils institutionnels sont en place (CFA, CCMER, Plan de Gestion de Terroir, …) et constituent, au
même titre que les infrastructures, un atout incontestable mais à consolider ;

ƒ Naissance d’une dynamique d’emploi capable d’absorber le chômage au niveau local et de drainer la main
d’œuvre d’autres régions.
Principaux risques du projet pour l’avenir
ƒ Continuer à opérer avec une démarche linéaire et classique axé sur la réalisation physique, sans repérage de
l’impact, sans mise en place de système de suivi et introduction des ajustements nécessaires, sans
renforcement des capacités, sans recul pour raisonner selon une approche systémique, …etc.

ƒ Lenteur des procédures et des circuits administratifs en général et en particulier pour l’opération de
sécurisation foncière mettant en péril l’aboutissement des efforts énormes accomplis par le projet
(cartographie, plan, …) ;

ƒ La non réussite des deux catégories des JER (cat 2 et cat 3) risque de ‘’démoraliser’’ les JER, toucher
l’image du projet et générer en conséquence un engagement insuffisant des jeunes candidats à l’installation ;

ƒ Difficultés à entretenir le capital créé par le PROJER (CFA, routes, écoles, CSB, matériel agricole, …) ce
qui risque de compromettre sa durabilité ;

ƒ Une très forte présence de grands opérateurs privés (à grande échelle) pourrait désorienter le projet et
dénaturer sa démarche originale (place des JER/JEA compromise).

4.3 Performance institutionnelle


4.3.1 Une Cellule d’Exécution du Projet (CEP) a été mise en place pour exécuter le projet
conformément aux conditions préalables à la mise en vigueur du prêt (condition iv). Cette cellule
s’est acquittée de ses tâches en matière de passation des marchés, de suivi des paiements et de
comptabilité financière du Projet, de relation avec la Banque ainsi qu’avec les autres services de
l’administration, de suivi des travaux à l’entreprise mais elle n’était pas en mesure de mener une
gestion axée sur les résultats, de gérer le risque et d’anticiper sur les problèmes. Globalement, les
performances de la CEP sont jugées modérément satisfaisantes.
4.3.2 Sur le plan institutionnel le projet a donné naissance aux trois produits suivants : (i) Centre
de Formation et d’Appui (CFA) ; (ii) Caisse de Cautionnement Mutuel des Entrepreneurs Ruraux
(CCMER) ; (iii) Schéma Directeur des Migrations (SDM).
11

4.3.3 Pour le CFA : il a été mis en place en tant que dispositif central d’intervention du projet
pour accompagner l’installation des JER (formation et appui particulièrement des prestations de
services mécanisés à partir du parc de matériel). Son soutien est crucial pour permettre l’accès
aux services et faciliter la structuration et l’organisation des groupements de JER et OP dans
une perspective de désengagement du projet.
4.3.4 Pour le CCMER : Le contrat signé entre le projet et le Bureau Gamma Consult, en octobre
2005, pour une durée de 18 mois a permis la mise en place d’un dispositif de micro-finance aux
JER sous la forme juridique d’une Caisse de cautionnement mutuel. En juillet 2006, un protocole
d’accord a été signé entre le MAEP et la BOA (Bank of Africa), prévoyant la rétrocession à la
BOA un fonds de crédit de 499 000 UC pour une durée de 5 ans et parallèlement un accord
subsidiaire a été signé entre le Trésor public et la BOA, certifiant l’accord précédent. Pour
contrecarrer les contraintes de disponibilité des hypothèques (titres fonciers des JER non encore
disponibles) les ressources de crédits ont été tirées provisoirement sur le fonds de garantie du
programme national maïs (PNM) et le montant a été réduit en conséquence à 170.362 UC,
correspondant au remboursement de la première tranche avancée par la Bank of Afrika (BoA). La
deuxième tranche de crédit n’a pas été décaissée en raison du faible recouvrement enregistré sur la
première tranche).
4.3.5 Concernant le SDM ; le projet a donné naissance à la constitution d’une Base de données et
élaboration d’une ébauche de schéma directeur de la migration (SDM) dans le cadre du contrat
attribué à EVA Consulting. Dans ce contexte, le projet constitue un outil de concrétisation de la
politique de migration (gestion de l’espace et du foncier).
4.3.6 Au plan institutionnel, le PROJER a été à l’origine du déclenchement de mutations dans la
région du Moyen Ouest, et malgré ses insuffisances il légitime de le considérer, moyennant une
consolidation, comme un catalyseur de développement régional. Cette consolidation concernerait
(i) les services du CFA ; (ii) le volet crédit rural un effort de consolidation est nécessaire pour
finaliser la mise en place des structures d’intervention, en particulier pour le montage
organisationnel et institutionnel effectifs de la Caisse de Cautionnement Mutuel des Entrepreneurs
Ruraux. Le fonctionnement de l’ensemble des maillons de la CCMER pour assurer la pérennisation
de ce système ; (iii) le SDM pour soutenir la politique de migration et de décentralisation.
4.4 Performance des consultants, des entrepreneurs et des fournisseurs
4.4.1 Performance des Consultants : Les prestations des bureaux d’études TRANSTEC, pour
l’assistance technique, et Gamma Consult, pour la mise en place de la CCMER sont jugées
satisfaisantes. La performance du bureau EVA Consulting a été jugée peu satisfaisante du faite que
la prestation n’a pas débouché sur un schéma directeur de la migration (SDM) et l’atelier de
restitution n’a pas été en conséquence organisé.
4.4.2 Performance des entrepreneurs : Les entreprises ont rempli en grande partie leurs
engagements de manière satisfaisante sauf le cas des entreprises et marchés suivants : groupement
EGECOT MIMOSA pour la réhabilitation et construction du CFAA (Lot n° 11 et 13) qui a été
relancé avec AVISOA (Lot N°13) ; Entreprise Madahazotsara (Lot N°11) ; Entreprise ENGEMEFI
(Lot N° 10 – réhabilitation pistes, marché résilié et non relancé) ; Entreprise Madahazotsara (2
marchés réhabilitation pistes et réhabilitation et construction du CFAA, résiliés et non relancés) et
Entreprise RAVELOJAONA PC (réhabilitation pistes). En dehors des entreprises défaillantes, la
performance des entreprises dans l’ensemble a été jugée satisfaisante.
4.4.3 Performance des Fournisseurs : Les fournisseurs de différents matériaux, de matériels
roulants, d’équipement mobilier, bureautique et informatique intervenant dans le cadre du projet
ont effectué leurs prestations en respectant les DAO. Tous ont reçu leur règlement et leurs
prestations sont jugées satisfaisantes.
12
4.5 Performances financières
Sur les 325 prévus initialement, 266 JER ont manifesté leur intérêt de continuer la campagne 2006-
2007. Sur la base des réalités du terrain et partant de la constatation d’un gradient de mise en
valeur, 4 catégories de JER ont été identifiés reflétant la performance des exploitations.
Tableau 4.2
Indicateurs de performances des JER

JER JER partiellement JER à faible JER non


Désignation
performants performant performance performants
Effectif 20 129 117 47
% 6% 41% 38% 15%
continue sur le partielle (villages conjoncturelle et
Présence sur l’exploitation abandon des terrains
site limitrophes) saisonnière
Superficie exploitée 5 – 12 ha 4 – 5 ha 3 – 5 ha -
Marge brute/ha (‘000 Ar) 600 400 100 -

4.6 Performance économique


4.6.1 Malgré l’augmentation de la superficie globale aménagée (23500 ha de plus par rapport à
une prévision de 60000 ha) les productions additionnelles annuelles restent faibles à cause des
contraintes de mise en valeur rencontrées (faible nombre de jeunes réellement installés, faiblesse
des rendements, potentiel foncier très peu valorisé, problématique du crédit, …).
4.6.2 La rentabilité économique a été déterminée à partir des coûts d’investissement hors taxes du
projet, la prise en compte des coûts de production hors taxes des différentes spéculations du projet,
des coûts récurrents et des recettes économiques déterminées à partir des prix économiques de
chacune des spéculations. Le taux de rentabilité économique ainsi calculé sur une période de 30 ans
(2000-2029) tout comme à l’évaluation, s’établit à 6,3 % contre 14,6 % à l’évaluation. Cette
différence est justifiée par les problèmes de mise en valeur rencontrées, retard d’installation des
JER et performance des exploitations des JER. Les différents tests de sensibilités montrent que la
performance du projet est jusqu’ici vulnérable : Test1 : plus 10 % des coûts de production: 4,6% ;
Test 2 : moins 10 % de production: 3,5% ; Test 3 : plus 10 % des coûts d’investissement et moins
10% de la production : 2,8%

V. INCIDENCES SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE


5.1 Incidences sociales
5.1.1 En l’absence de données issues du système de suivi-évaluation du projet les incidences
sociales sont difficiles à évaluer. Toutefois, les infrastructures sociales réalisées (écoles, centres de
santé, centre de sécurité, puits, magasins de stockage, pistes, …) contribuent de manière directe à
l’amélioration des conditions de vie, la sécurité et offrent un accès aux services sociaux de base.
Ceci offre aussi une meilleure insertion des jeunes installés dans la communauté rurale et une
interaction avec la population autochtone. Le projet a permis également d’asseoir non seulement la
sécurisation foncière, mais aussi la sécurité des biens et personnes dans une région connue par
l’insécurité et la tradition de vol de bœufs.
5.1.2 L’insertion des jeunes installés s’est traduit par la création des postes d’emploi pour la
population autochtone. Ceci s’est reflété par l’évolution de la rémunération de la main d’œuvre qui
a été doublé (le coût de la main d’œuvre est passé de 2000 Ar par jour à 4000 Ar avec l’installation
des JER). Dans certaines zones des JER sont allés jusqu’à établir des conventions d’exploitation
avec la population autochtone (location de terrain, …). La dimension genre est aussi présente dans
ce projet puisque près de 15 % des JER installés sont des jeunes filles.
13
5.2 Incidences environnementales
5.2.1 Les impacts environnementaux liés à la mise en cultures nouvelles par les JER sont limités
du fait que les superficies exploitées sont relativement faibles (quelques centaines d’hectares). Par
contre des risques existent au niveau des feux non contrôlés (feux de brousse), et de l’absence de
courbes de niveau matérialisées (pratiques culturales inadaptées provoquant la dégradation des
ressources en eau et en sol et la provocation de l’érosion).
5.2.2 L’utilisation d’engrais est relativement faible, principalement appliquée au labour (NPK et
dolomie), pour redresser le sol et ne peut pas polluer significativement les nappes. Par contre les
pesticides, sont très peu employés mais avec l’intensification des terres et l’intervention des
opérateurs privés des mesures d’atténuation sont nécessaires.

VI. VIABILITE ET DURABILITE DU PROJET


6.1 Appréciations globales
6.1.1 La durabilité du projet peut être appréciée notamment à travers les investissements
relativement importants réalisés, tel que la sécurisation foncière, les infrastructures socio-
économiques et le CFA. (i) l’investissement dans la sécurisation foncière est un acquis
fondamental mais exige des mesures plus complètes en créant un guichet foncier dans la
Région pour assurer le passage à l’immatriculation et à l’octroi des titres fonciers aux
bénéficiaires ; (ii) les infrastructures sociales (écoles, centres de santé, centres de sécurité,
pistes rurales) doivent être réceptionnées par les administrations concernées et rendues
opérationnelles par l’affectation du personnel adéquat et l’octroi de budget d’entretien
nécessaire ; (iii) le centre d’Ambatofotsy (CFA) pose notamment la question du statut et ses
perspectives d’évolution, en dehors des aspects évidents d’entretien et d’amélioration
(alimentation en eau). Dans ce contexte la privatisation à terme des fonctions d’appui technique
et d’exploitation du CFA est envisagée avec une extension des fonctions (Centre de Services
Agricoles ou Centre Agri-business).
6.1.2 Parallèlement à la dimension physique la durabilité des acquis doit se mesurer aussi en
termes d’engagement des JER et des autres acteurs (OP). La performance des JER installés
semble poser des contraintes si des mesures d’appui et de renforcement des capacités ne sont
prises à temps pour s’approprier des résultats et assurer le développement à moyen et long
termes de leurs entreprises.
6.2 Analyse des risques
6.2.1 L’endettement des JER ; le faible taux de recouvrement des crédits lié à son tour aux
moyens limités des JER pour mettre en valeur leur terrain ; le retard dans l’attribution des titres
fonciers aux JER (dernière étape de la sécurisation foncière) ; la non consolidation des activités du
CFA et de la CCMER ; l’augmentation du taux d’abandon dans les JER, le manque d’entretien des
pistes réalisées par la Région ; …etc, sont autant d’éléments qui constituent des facteurs de risque
pour la valorisation des infrastructures réalisées et la durabilité des acquis enregistrés par le projet.
6.2.2 Le constat dégagé est que le projet a réalisé ses objectifs quantitatifs à court terme liés à
l’aménagement à travers la mise en place d’une infrastructure de qualité mais n’a pas réussi à
mettre en valeur ce potentiel pour rentabiliser ces investissements. A défaut de consolidation ces
acquis seront volatilisés à long terme.

VII. PERFORMANCE DE LA BANQUE ET DE L’EMPRUNTEUR


7.1 Performance de la Banque
L’appréciation de la performance est reflétée particulièrement par: (i) qualité du projet à l’entrée :
le concept du projet est intéressant mais adopte une rationalité théorique. Le contexte du projet était
14
contraignant pour mettre en valeur les prévisions du projet (ii) montage institutionnel et planning
prévisionnel inadéquats : le projet semble être ambitieux et présenter un calendrier et une
proposition institutionnelle incompatible (le projet prévoyait le décaissement de près de 30 % du
prêt dans sa première année) ; (iii) supervision du projet : Les missions de supervision ont été bien
réparties et leurs recommandations ont été principalement axées sur l’exécution physique des
composantes, et la conformité par rapport au document d’évaluation de 1998 ; (iv) Passation de
marché et décaissements : les délais relatifs aux avis de non objection et décaissements ont été
parfois contraignants (cas de la sécurisation foncière, acquisition des véhicules ou l’accord de prêt
et le rapport d’évaluation n’étaient pas conformes). Aussi la fréquence de changement des task
manager. La mise en place d’une Représentation permanente à Antananarivo (MGFO) a contribué
à améliorer sensiblement la situation. Globalement la mission juge que la performance de la
Banque est modérément satisfaisante.
7.2 Performance de l’Emprunteur
L’Emprunteur n’a pas montré une réactivité suffisante face aux difficultés rencontrées par le projet
au cours des premières années (2000-2003) où des retards se sont accumulés sans qu’une requête
auprès de la Banque ne soit introduite pour proposer les mesures à entreprendre. L’instabilité du
projet sur le plan institutionnel marquée par le changement de tutelle, l’absence d’organe de
coordination, l’ancrage insuffisant du projet dans les structures pérennes a influencé les résultats du
projet. Parallèlement, l’Emprunteur a apporté son concours avec une certaine efficacité dans la
mobilisation des fonds de contrepartie, mais à travers ses commissions de marchés et son processus
de validation, il a généré des retards dans l’approbation des dossiers (ex. assistance technique, ..). Il
a joué efficacement son rôle dans la gestion des marchés. En outre, il a fait preuve d’une rigueur
dans la réception des travaux et a assuré le règlement des contrats en conformité avec les
procédures de la Banque. L’Emprunteur s’est acquitté de manière satisfaisante de ses obligations
malgré certaines insuffisances constatées. Par conséquent, la performance de l’emprunteur et
l’agence d’exécution est jugée modérément satisfaisante.
VIII. PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION
8.1 L’analyse, ci-dessus présentée, montre l’exigence de la conception du PROJER, conçu en
termes systémiques en articulant les composantes indispensables et en mettant en synergie leur
mise en œuvre pour initier un nouveau système socio-économique de professionnalisation agricole.
Cette approche est intéressante et cohérente mais exige une gestion stratégique et une grande
rigueur d’exécution dans la mesure où elle opère avec des éléments interdépendants (la réalisation
de l’un conditionne celle de l’autre) ce qui présente constamment le risque de remise en cause du
progrès faute de ne pas réaliser les conditions préalables nécessaires et leur consolidation. C’est au
niveau de l’exécution que cette rationalité théorique est perdue et le projet a été piloté de manière
classique avec des obligations axées sur la quantité et les réalisations physiques. De nombreuses
contraintes ont, en conséquence, émergé faute d’avoir développé lors de l’exécution une gestion
stratégique et une capacité anticipative pour respecter les enchaînements logiques prévus. C’est
ainsi que le projet a réussi au niveau de l’aménagement, mais il a commencé à perdre de
l’efficience au niveau de la formation des JER, encore plus au niveau de leur installation où
beaucoup de problèmes ont émergés et finir par des défaillances au niveau de la mise en valeur.
8.2 Le projet a contribué à l’amélioration des infrastructures de la région et a initié une
dynamique de développement encore fragiles mais n’a pas réussi à engager une mise en valeur
soutenue et durable des aménagements réalisées. La consolidation de ces acquis est nécessaire pour
améliorer le rendement du projet à atteindre les objectifs visés.
15

IX. CONCLUSIONS, ENSEIGNEMENTS TIRES ET RECOMMANDATIONS


9.1 Conclusions
Malgré les insuffisances enregistrées et les contraintes imposées par un environnement
institutionnel défavorable au départ, le projet est tout de même parvenu à enregistrer des résultats
très encourageants. Il a en effet permis d’ouvrir dans la région du Moyen Ouest une nouvelle
perspective au Partenariat Public Privé (PPP) axé sur la mise en valeur des infrastructures mises en
place, d’offrir des opportunités d’emplois locaux permettant l’insertion de jeunes entrepreneurs
dans la dynamique économique régionale, d’encourager une meilleure répartition de la population
visant à décongestionner les zones surpeuplées des hauts plateaux en s’installant dans une région
connue par sa faible densité (moins de 10 habitants au km2), et de commencer l’exploitation de
l’important potentiel foncier non encore mis en valeur dans la région estimé à plus de 300.000
ha. Toutefois, la durabilité des acquis du projet risque d'être incertaine si les actions de mise en
valeur des terres ne sont pas poursuivies dans un proche avenir. En conclusion, le PROJER
reste d’actualité et bien ancré aux objectifs stratégiques du pays (Madagascar Action Plan-
MAP) et l’effort de valorisation des aménagements réalisés et la durabilité des acquis sont
nécessaires.
9.2 Enseignements tirés

Le projet est intéressant et très riche en leçons et les principaux enseignements tirés se
résument comme suit :
ƒ au stade de la conception et de la formulation, les objectifs et le programme prévisionnel
d’exécution étaient trop optimistes et ne tenaient pas suffisamment compte de certaines réalités
de terrain, telles que les conditions sociales du milieu, exigeant une implication étroite des
parties prenantes (JER, OEP, paysans) dans toutes les étapes du cycle du projet;
ƒ en cours d’exécution du projet, la carence de suivi évaluation, l’absence de vision systémique et
le défaut de réactivité suite aux difficultés rencontrées au démarrage ont entraîné des retards
importants et ont d’emblé mis le projet dans une logique de rattrapage (obligations physiques) ;
ƒ bien que la mise en valeur des terres par les jeunes entrepreneurs ait commencé dès
l’installation des premières promotions de JER, les conditions nécessaires à leur maintien
n’étaient réunies qu’en fin de projet. Un certain nombre d’activités principalement dans le
domaine de la sécurisation foncière, du crédit, du rôle du CFA et des conditions d’installation
des JER ne sont pas achevées et doivent être poursuivies. La rupture entre la phase I et II
pourra engendrer la perte des acquis enregistrés ;
ƒ étant donné que la priorité a été accordée à la réalisation des infrastructures de base, les actions
liées à la pérennisation des activités entreprises par les JER sont passées à un second plan. Une
sélection rigoureuse des JER aurait due être menée dès le début. Le projet aurait dû mettre
l’accent sur l’accompagnement des JER, en leur proposant une plus grande diversification de
leurs sources de revenus ;
ƒ la dynamique de développement et l’évolution de la situation nationale font que de nouvelles
opportunités s’offrent à la région. Les acquis enregistrés par le projet risquent de se perdre si
des mesures de renforcement et d’accompagnement ne sont pas mises en place à temps. Par
ailleurs, l’entretien des infrastructures est déterminant en termes de rentabilité des exploitations
et de pérennisation des actions de développement.

9.3 Recommandations
9.3.1 Recommandations à l’Emprunteur :
Les principales recommandations pour l’Emprunteur sont :
16

ƒ d’achever les activités entamées : i) assurer la sécurisation foncière sur la base de Titres
fonciers (TF) pour les JER/JEA et de Certificats fonciers (CF) pour les autres occupations
individuelles. Ces démarches seront facilitées par l’ouverture d’un guichet foncier au niveau de
la région ; ii) de renforcer les capacités institutionnelles du CCMER pour assurer la durabilité
du volet crédit ; iii) de renforcer le fonctionnement du CFA, et d’étudier l’évolution de son
statut et de son rôle en tant que pivot de développement de la région en fonction de la
dynamique nationale en cours au niveau de la vulgarisation/formation agricole; iv) d’améliorer
l’installation des JER en trouvant notamment une solution à la construction de leurs maisons et
d’utiliser les matériaux de construction fournis par le projet ;
ƒ de mettre en place un système de suivi au sein de la MAEP et de la CEP, permettant ainsi de
suivre de manière intégrée les activités des JER/JEA/paysans, de valoriser le système
d’information géographique (SIG) installé et de renforcer la mise en valeur des terrains;
ƒ d’assurer le renforcement des capacités des JER/JEA et de mettre en place un Plan
d’amélioration de performance stratifié, par catégorie de JER, pour consolider leur autonomie ;
ƒ d’assurer une meilleure implication du secteur privé, en promouvant le PPP, en vue de créer une
synergie avec les activités des JER/JEA et des paysans et une meilleure valorisation des
infrastructures ;
ƒ de coordonner les initiatives similaires et de développer un cadre d’échange dans l’esprit d’une
meilleure complémentarité avec les initiatives similaires (CSA, ABC, SMAD) ;
ƒ de renforcer à plus long terme la création de micro entreprises de jeunes diplômés, en
développant des services de proximité devant permettre de créer un tissu d’activités para et
extra agricoles complémentaires, à travers la promotion du commerce dans toutes ses
dimensions régionale, nationale et internationale ;
9.3.2 Recommandations à la Banque :
Les principales recommandations pour la Banque sont :

ƒ Renforcer l’innovation conceptuelle des projets dans une perspective d’intégration des actions,
d’un montage concertée avec les acteurs et d’amélioration de la qualité à l’entrée ;
ƒ Améliorer la qualité des supervisions avec des profils adéquats des experts, permettant de
réaliser une bonne analyse des risques menaçants la conduite et les objectifs du projet,
d’anticiper et d’assurer des réponses appropriées aux problèmes rencontrés sur le terrain ;
ƒ Préserver une souplesse permettant d’assurer une meilleure adaptation du projet au contexte
réel et aux besoins des acteurs pour garantir l’appropriation et la pérennité des actions ;
ƒ Promouvoir un pilotage stratégique adoptant une démarche systémique et une gestion axée sur
les résultats ;
ƒ Soutenir les UGP (formation d’accompagnement, familiarisation avec les règles et procédures
de la BAD, …) et assurer un meilleur accès aux situations financières des projets à travers la
fourniture d’un état mensuel de décaissement aux UGP (appui MGFO, connexion à travers le
site web de la Banque, …) ;
ANNEXES
Annexe 1
Page 1 de 1
MADAGASCAR

PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’

Carte de Madagascar avec la Zone du projet

Cette carte a été fournie par le personnel de la Banque africaine de développement exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les
dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le
statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.
Annexe 2
Page 1 de 1
MADAGASCAR

PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’


Evénements clés du PROJER

Evénements clés du PROJER

- Septembre 1998 : Approbation du projet par le Conseil d’Administration du Fonds Africain de Développement
(FAD).
- 17 décembre 1998 : Signature de l’Accord de Prêt.
- 05 octobre 1999 : Date de mise en vigueur.
- 25 novembre au 02 décembre 1999 : atelier de lancement du Projet.
- 28 janvier 2000 : Première réunion du Comité d’ Orientation et de Suivi (COS).
- 19 avril 2000 : Premier décaissement du compte spécial.
- 27 mai au 08 juin 2000 : Première mission de suivi.
- 10 au 24 février 2001 : Première mission de supervision.
- 20 octobre au 09 novembre 2001 : deuxième mission de supervision.
- 11 septembre 2002 : déménagement de la CEP à Nanisana.
- Juillet 2002 : suspension des décaissements
- 18 novembre au 03 décembre 2002 : troisième mission de supervision.
- 27 janvier 2003 : prise de fonctions de l’assistance technique.
- 18 mars 2003 : réunion de validation du PTA 2003 du Projet.
- 22 juin au 11 juillet 2003 : quatrième mission de supervision
- Septembre 2003 : reprise des décaissements
- 17 avril au 30 avril 2004 : cinquième mission de supervision.
- 19 mai 2004 : présentation du PTA 2004 du Projet.
- 27 mai 2004 : réunion de validation du PTA 2004 du Projet.
- 28 mai 2004 : arrêté d’abrogation de la nomination du Directeur de la CEP.
- 03 septembre 2004 : ANO de la BAD pour la nomination du nouveau Directeur du PROJER.
- 13 octobre 2004 : lettre de suspension du décaissement sur le compte spécial du projet.
- 24 novembre 2004 : demande de prorogation de la date limite de décaissement du projet.
- 25 novembre au 18 décembre 2004 : sixième mission de supervision de la BAD.
- …2005 : installation d’une représentation permanente de la BAD à Antananarivo
- 12 au 20 mars 2005 : mission de la délégation malgache au siège de la BAD
- 18 septembre 2005 : transfert du CFA Ambararatabe à Ambatofotsy
- 29 septembre au 12 octobre 2005 : mission d’amélioration de la performance du portefeuille du secteur agricole
de la BAD
- 24 novembre 2005 : avenant de prolongation du contrat de l’AT
- 16 décembre 2005 : OS de l’Avenant de prolongation du contrat de l’AT
- Mai – juin 2006 : septième mission de supervision de la BAD
- Février 2007 : mission de supervision de la MGFO à Ambatofotsy Tsiroanomandidy
- Mars 2007 : visite de l’Administrateur de la BAD pour la 30ème année de la coopération BAD/MADAGASCAR
Annexe 3
Page 1 de 2
TABLEAU DE REALISATIONS PAR COMPOSANTE DU PROJET

Composantes Prévisions Réalisations (%)

A. SECURISATION FONCIERE
ET AMENAGEMENT :
- Réalisation d’une cartographie au Couverture sur 64.000 ha Couverture photographique aérienne de 131 %
1/20.000 à partir d’une couverture 84000ha environ (les 4 ranchs)
aérienne
- L’inventaire foncier de la zone Sur 4 RANCHS de 64.000 4 RANCHS de 83.500 ha 131%
d’installation ha
Carte d’aménagement et de gestion
- L’élaboration d’un plan concerté 131%
Carte d’aménagement et de des 4 RANCHS (83.500 ha)
de gestion de terroir
gestion des 4 RANCHS
Plan sur les 4 RANCHS (83.500 ha)
- La confection des plans (64.000 ha) 131%
parcellaires des terrains Plan sur les 4 RANCHS
(64.000 ha)
325 JER 100%
- Le lotissement et le bornage des 79 JEA
lots 325 JER 79%
100 JEA
Après calcul précis, la superficie totale de la zone d’opération (les quatre
ranchs) s’est avérée de 83 500 ha au lieu de 64 000ha.
Photo restitution, phot plans, enquête de terrain et bornage sur 445 lots, soit environ 5000 ha
Remise de tous les documents pré cadastraux pour tous les occupants
Identification des réserves foncières
B. REHABILITATION ET
DEVELOPPEMENT DES
STRUCTURES D’ACCUEIL
- Réhabilitation du CFA 38 logements, 1 salle de 38 logements, 1 salle de 100%
Ambararatabe formation, 1 bureau formation, 1 bureau

- Travaux de construction et de 20 ha 20 ha 100%


réhabilitation du Centre de
Formation d’Ambatofotsy
(aménagement d’un terrain
d’application de 20 ha)

- Construction d’un nouveau CFA 2.447 m2 2.047 m2 84%


sur 2.447 m2

- Réhabilitation et extension des 2.336m2 2.336 m2 100%


bâtiments du RANCH 3 de la
Ferme d’Etat Omby

- Construction de 1.100 m2 de 1.100 m2 1.100 m2 100%


logement des candidats JER à
former.
- Nouvelles villas d’une superficie 3 3 100%
de 450 m2
- Aménagement et extension bureau 1 1 100%

- Complètement infrastructures par


l’acquisition de :
• Groupe électrogène 2 2 100%
• 1 système d’alimentation en eau 1 0 -

400m2 restant concerne les travaux de construction des bâtiments d’élevage,


objet du marché résilié n°13 :FAD/MAEP/PROJER
C. INSTALLATION ET APPUI
AUX JER
- Installation de Jeunes 325 313 96%
Entrepreneurs Ruraux (JER)

- Création d’une organisation socio- 1 1 100%


professionnelle de JER
- Bonification et aménagement des 1.625ha 1.625ha 100%
terres d’installation des JER
dont 207 jeunes ont entamé la campagne agricole 2006-2007
D. MESURES
D’ACCOMPAGNEMENT ET
CREDIT RURAL :

- Création d’infrastructure sociale :


• Ecoles 3 - 3 - 100%
• Centres de santé - 6 - 3 - 50%
• Magasins de stockages - 12 - 8 - 67%
• Puits - 8 - 8 - 100%
• Postes de sécurité - 2 - 2 - 100%
- Ouverture de routes rurales - 150 km - 121 km - 81%
- Mise en place d’un système de - 1 - 1 - 100%
crédit rural de type mutualiste

E. APPUI INSTITUTIONNEL ET
GESTION DU PROJET

- Constitution de base de données 1 1 100%


- Mise en place d’un Schéma 1 1 -
Directeur de Migration
Annexe 4
Page 1 de 1
MADAGASCAR

PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’

Décaissements annuels : Prêt FAD et Ensemble du Projet

Décaissement Annuel du Financement FAD


(en millions d’UC)

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total


Prévu 2,09 1,91 1,28 1,05 1.02 7,350
Réalisé 0,14 0,24 0,11 0,49 0,84 2,02 1,43 2,03 7,305
% Déc12 1,96% 5,33% 6,88% 13,61% 25,00% 52,57% 72,04% 99,39% -

100 99,39
100
86,12
80 75,28
71,84

60 54,42 54,85 Déc. Prévu


40 Déc. Réel
28,44 26,00
20 14,00

0,02 0,05 0,07


0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Décaissement Annuel de l’ensemble du Projet


(en millions d’UC)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total
Prévu 2,33 2,26 1,68 1,46 1.50 9,23
Réalisé 0,16 0,61 0,18 0,55 0,87 2,14 1,61 2,30 8,43
% Déc13 1,73% 8,34% 10,29% 16,25% 25,67% 48,86% 66,41% 91,33% -

1000
100 91,33
83,75
80
67,93 66,41

60
49,73 48,86 Déc. Prévu
40 Déc. Réel
25,25 25,67
20 16,25
8,34 10,29
1,73
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

12
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
13
Taux de décaissement cumulé par rapport au montant réel du prêt.
Annexe 5
Page 1 de 1
MADAGASCAR
PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’
Calendrier prévisionnel et réel du Projet

CHRONOGRAMME - PREVISIONS/REALISATIONS
Année Année Année Année Année Année Année Année
Activités 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Sécurisation foncière.

Réhabilitation Ambararatabe

Construction Ambatofotsy

Installations JER

Routes rurales

Infrastructures sociales

Assistance Technique

Prévision
Réalisation
Annexe 6
Page 1 de 1
Organigramme du Projet

MAEP
SG-PRMP COS

- DSI
- DAOP
- DFB Coordonnateur
- DDSF DGR/DDP
- DIRAGRI
- DRDR Comité de Suivi
du Projet

DCEP
Mr Jafetra RANDRIAMANANTSOA
Secrétariat
Mme Vero RASOARIMANANA

SAC CFA
Mr Victor RAMANANTSOA AA DF/DAT - DE et suivi des travaux JER
Comptable Mr Nomenjanahary RAMARCEL R. Mme Sahondra RAMANANTSOA Mr Armand RANDRIANANDRASANA
Mme Hanta ANDRIANARIMANANA Mr Isidore RAKOTOSALAMA
- DT
LEGENDE DIRAGRI : Direction de l’Agriculture - DPM
MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche DRDR : Direction Régional du Développement des Régions Mr Lanto ANDRIANTSOA
SG : Secrétariat Général DCEP : Directeur de la Cellule d’Exécution du PROJER
PRMP : Personne Responsable des Marchés Publics SAC : Service Administration et Comptabilité
COS : Comité d’Orientation et du Suivi AA : Assistant Administratif
DGR : Direction du Génie Rural DF : Département Formation
DDP : Direction du Développement du Partenariat DAT : Département Appui Technique
DSI : Direction des Systèmes d’Information DE : Département Exploitation
DAOP : Direction de l’Appui à l’Organisation des Producteurs DT : Département Technique
DFB : Directeur des Finances et du Budget DPM : Département parc matériel
DDSF : Direction des Domaines et des Services Fonciers
Annexe 7
Page 1 de 2
CALCUL DU TAUX DE RENTABILITE ECONOMIQUE

HYPOTHESES DE L’ANALYSE
L’analyse de la rentabilité du projet a été basée principalement sur les hypothèses suivantes :

- L’analyse économique a été conduite sur une période de 30 ans ;


- Les coûts économiques du projet, couts d’investissement et de fonctionnement, ont été dérivés des
coûts réalisés après élimination des taxes et autres droits (droits de douanes, ….) ;
- Les coûts de la main d’œuvre ordinaire ont été estimés en tenant compte du taux de chômage et du
sous emploi relativement élevés dans la zone du projet;
- Seuls les bénéfices tangibles directement liés à l’agriculture ont été pris en compte dans
l’analyse représentés par les productions additionnelles (productions végétales) ;
- Les prix économiques ont été appliqués en transformant les prix financiers en prix économiques
par l’utilisation des prix de parité à l’importation et à l’exportation pour les produits échangeables
pour les produits échangés localement les prix financiers ont été corrigés en appliquant des
facteurs de conversion (FC) pour éliminer les distorsions ;
- Le coût d’opportunité du capital (COC) retenu pour l’analyse de la sensibilité est de 12 %.

CALCUL DU TAUX DE RENTABILITE ECONOMIQUE (en Ar)

TRE : 6,3%
Années Investissements / Renouvellements / Coût de Recettes CASH FLOW
Entretien Production Economiques ECONOMIQUE
2000 261 549 0 0 0 - 261 549
2001 391 012 0 0 0 - 391 012
2002 188 449 0 0 0 - 188 449
2003 826 478 0 0 0 - 826 478
2004 2 398 216 0 0 0 - 2 291 061
2005 3 928 300 0 0 0 - 3 709 227
2006 4 423 257 0 169929 277084 - 3 968 442
2007 4 947 328 250 000 347410 566483 - 4 452 004
2008 0 250 000 721 254 1 176 069 568 722
2009 0 250 000 1 181 951 1 927 275 685 682
2010 0 250 000 1 310 941 2 129 663 802 643
2011 0 250 000 1 498 218 2 433 900 919 602
2012 0 250 000 1 685 495 2 738 138 1 036 563
2013 0 250 000 1 872 773 3 042 375 1 153 523
2014 0 250 000 2 060 050 3 346 613 1 270 484
2015 0 250 000 2 247 327 3 650 850 1 387 443
2016 0 250 000 2 434 604 3 955 088 1 504 404
2017 0 250 000 2 621 882 4 259 325 1 621 364
2018 0 250 000 2 809 159 4 563 563 1 738 325
2019 0 250 000 2 996 436 4 867 800 1 855 284
2020 0 250 000 3 183 713 5 172 038 1 972 245
2021 0 250 000 3 370 991 5 476 275 2 089 205
2022 0 250 000 3 558 268 5 780 513 2 206 166
2023 0 250 000 3 745 545 6 084 750 2 323 125
2024 0 250 000 3 932 822 6 388 988 2 440 086
2025 0 250 000 4 120 100 6 693 225 2 557 046
2026 0 250 000 4 307 377 6 997 463 2 674 007
2027 0 250 000 4 494 654 7 301 700 2 790 966
2028 0 250 000 4 681 931 7 605 938 2 907 927
2029 0 250 000 4 869 209 7 910 175 3 024 887
Annexe 7
Page 2 de 2

TESTS DE SENSIBILITES

La rentabilité du projet a été testée en prenant principalement en considération 3 variantes :

Plus 10 % des coûts de production 4,6 %


Moins 10 % de production 3,5 %
Plus 10 % des coûts d’investissement et moins 10 % de production 2,8 %

Les calculs de TRE montrent qu’une augmentation des coûts de production de 10 % laissait le
projet peu rentable en ramenant son TRE à 4,6 %. En revanche la diminution des bénéfices de 10
% ramènerait le TRE à 3,5 %. Par ailleurs, une diminution des bénéfices de 10 % associée à une
augmentation des coûts d’investissements de 10 % donne un TRE encore fragile (2,8 %),
largement inférieur au coût d’opportunité du capital (COC) et rendait le projet à risque à défaut
d’engagement des mesures de consolidation et d’amélioration de la mise en valeur du potentiel et
infrastructures mises en place. Les bénéfices dues aux résultats du projet après consolidation sont
importants et peuvent avoir des retombées positives sur l’économie régionale et nationale.

En conclusion le TRE est affecté par les variations des coûts et des bénéfices et reste d’un niveau
faible puisqu’il reste très inférieur au COC.
Annexe 8
Page 1 de 2
MADAGASCAR

PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’

Evaluation et notation de la performance


Performance à l’exécution

Indicateur des composantes Note Observations


(1 à 4)
1. Respect du calendrier d’exécution 1,0 Le projet s’est achevé avec 36 mois de retard par rapport au
calendrier prévisionnel dus au démarrage du projet, aux conditions
naturelles et la crise socio-politique.
2. Respect des coûts 2,0 Le coût total du projet à l’achèvement, est globalement respecté
comparé au coût initialement estimé à l’évaluation. Le reliquat
annulé sur le prêt est de 45 163 UC (soit 0,61 % du montant du prêt).
3. Respect des clauses 3,0 Toutes les conditions du prêt ont été satisfaites. Les règles de la
Banque pour les acquisitions ont été suivies et respectées.
4. Adéquation du suivi et évaluation et 1,5 La gestion technique du projet est jugée satisfaisante. Les rapports
des rapports d’activité du projet et d’audit ont été soumis à la Banque. Le suivi
n’a pas été efficace.
5. Exploitation satisfaisante 1,5 Les infrastructures réalisées sont de qualité mais leurs exploitation
est compromise par le faible niveau de mise en valeur.
Total 8,0
Evaluation globale de la performance à 1,6 La performance d’exécution du projet est modérément
l’exécution satisfaisante

Performance du Fonds
Indicateur des composantes Note Observations
(1 à 4)
1. L’identification 1,5 Le FAD s’est limité à la mission de la FAO d’identification du projet
en 1999.
2. La préparation 1,5 Le FAD s’est limité à la mission de la FAO de préparation du projet
en 1999.
3. L’évaluation 2,0 Le rapport d’évaluation a examiné la quasi-totalité des aspects
techniques, économiques, financiers, sociaux et environnementaux
liés à l’exécution du projet, toutefois, l’évaluation est optimiste dans
l’estimation du coût, les décaissements (2,09 millions d’UC à la
première année 2000, près de 30 % du montant du prêt), le calendrier
et les délais d’exécution ainsi que les propositions de l’organisation
du projet (peu réaliste).
4. Lors des supervisions 2,0 13 missions de supervision ont été effectuées, elles ont permis
d’évoquer certains problèmes liés à l’exécution du projet. A noter
l’absence de mission d’évaluation à mi-parcours.
Total 7,0
Evaluation globale de la performance 1,75 La performance globale du Fonds est modérément satisfaisante.
de la Banque
Annexe 8
Page 2 de 2
Résultats du projet

Indicateur des composantes Note Observations


(1 à 4)
1. Pertinence et réalisation des objectifs
i) Politique macro-économique 3,5 Le projet contribue au développement socio-économique et à la réalisation de
l’objectif de réduction de la pauvreté, politique de migration et d’installation
des jeunes, de valorisation des terres abandonnées, création de l’emploi,
amélioration de revenus.
ii) Politique sectorielle 3,0 Le projet contribue de manière importante au développement du secteur
agricole (sécurité alimentaire, politique foncière, secteur privé, …)
iii) Réalisations physiques 3,0 En dehors de l’eau potable pour le CFA et les trois étables l’ensemble a été
exécuté avec qualité et les objectifs physiques ont été atteints.
iv) Volet financier 2 Le coût final du projet est inférieur au coût prévu par l’évaluation et le
décaissement sur le prêt FAD est de 99,39 %.
v) Réduction de la pauvreté, impact social et genre 2 Le projet a une incidence très positive sur la réduction de la pauvreté et les
conditions sociales de la population, particulièrement celles des jeunes filles
et la femme rurale.
vi) Environnement 1,5 Peu de mesures d’atténuation ont été prises en compte lors de la conception.
vii) Développement du secteur privé 2,0 Le projet a contracté de nombreuses entreprises privées lors de l’exécution, et
il favorise le développement et l’installation d’entreprises privées (OP, …).
2. Renforcement institutionnel
i) Cadre institutionnel 2,0 Le projet a favorisé la naissance du CFA, du CCMER et SDM qui s’intègre
dans la politique de désengagement de l’Etat et la professionnalisation du
secteur agricole.
ii) Systèmes financiers et intégrés de gestion, dont 2 L’Emprunteur a tenu des comptes séparés pour le projet et les audits ont été
systèmes d’audit assurés pour les dépenses effectuées sur le prêt. mais ces audits ont été
soumis à la Banque en retard de 1 à 8 mois. La Banque n’a pas fourni de
manière régulière des états financiers à l’emprunteur. La Banque a procédé à
la suspension des décaissements à la suite des dépenses inéligibles non
remboursées à temps
iii) Transfert de technologie 2,5 Un champ d’application est installé à coté du CFA permettant de tester un
paquet technologique (élevage, irrigation, …etc).
iv) Dotation en effectifs qualifiés (dont rotation), 1,5 La dotation en personnel qualifié a été relativement suffisante mais certains
formation et personnel de contrepartie postes n’ont pas été assurés (SE).
3. Durabilité
i) Engagement continu de l’Emprunteur 1,5 L’Emprunteur doit assumer sa responsabilité en matière d’installation du
guichet foncier et d’octroi des titres fonciers aux JER.
ii) Politique environnementale 2 Le cadre légal existe et devrait permettre dans son application de sauvegarder
l’environnement. L’installation d’un système de suivi environnemental est
nécessaire (protection des bassins versants).
iii) Cadre institutionnel 2 Le projet s’intègre dans l’organisation existante et collabore avec les
partenaires régionaux. Une évolution du CFA, CCMER et SDM est
nécessaire pour consolider ces produits institutionnels du projet.
iv) Viabilité technique et dotation en effectifs 1,0 La CEP et les JER-JEA ne disposent des moyens permettant d’assurer
l’exploitation et la maintenance des infrastructures. Un appui et un
accompagnement des JER sont nécessaires pour développer les capacités des
JER garant de la viabilité.
v) Viabilité financière et mécanismes de recouvrement 0,5 Les JER dégagent des revenus encore faibles et le recouvrement des crédits
des coûts est très faible (15 %) ce qui pose la problématique de l’endettement des JER
et handicape la mise en valeur et la promotion des services.
vi) Viabilité économique 1,5 Le projet est un facteur favorable de développement régional et national mais
nécessite une meilleure consolidation pour la mise en valeur en termes de
production, de commercialisation et de retombées économiques.
vii) Viabilité environnementale 2,0 Les infrastructures mises en place nécessitent des ouvrages pour la protection
de l’environnement (conservation des eaux et des sols à l’échelle des bassins
versants).
viii) Continuité de l’exploitation et de l’entretien 1,0 Les JER sont confrontées à des charges élevées dues au coût de production,
(disponibilité des fonds pour couvrir les charges ce qui représente parfois une contrainte pour réserver suffisamment de fonds
récurrentes, des devises, des pièces de rechange, etc.) pour les actions d’entretien et de maintenance.
4. Taux de rentabilité économique 1,0 Le taux de rentabilité interne économique du projet à l’achèvement est de 6,3
%. Les retombées économiques positives du projet ne sont pas encore
tangibles à l’achèvement.
TOTAL 37,5
Evaluation globale des résultats 1,87 L’évaluation globale du projet est modérément satisfaisante.
Annexe 9
Page 1 de 1
MADAGASCAR
PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’

MATRICE DES RECOMMANDATIONS DES MESURES DE SUIVI


Points de Recommandation Constats Recommandation et Responsabilités

Conception du Projet
• Consistance du Projet Le projet s’intègre parfaitement aux Le Gouvernement doit s’assurer de valoriser les
orientations stratégiques du gouvernement. Il points forts du PROJER et de consolider ses acquis
existe une stratégie du Gouvernement, et une pour créer les synergies nécessaires avec les
vision claire (MAP). orientations stratégiques.
• Préparation du projet La préparation a été assurée par la FAO qui a L’identification et préparation doivent émaner d’un
recommandé une approche peu réaliste besoin exprimé par les acteurs eux même
• Evaluation La Banque a effectué une évaluation des L’évaluation doit être menée de manière participative
propositions du Gouvernement et prenant en considération les besoins des parties
prenantes avec l’actualisation des options
macroéconomiques et les contraintes locales.
• Mise en œuvre Il y a eu un retard de 36 mois du fait de Etudier toutes les questions transversales pour éviter
programmation trop optimiste les retards qui modifient les données de base de
l’évaluation
Exécution Techniques
• Réalisations Techniques du Une infrastructure de qualité a été exécutée de Capitaliser les leçons et les enseignements du projet
projet manière très satisfaisante mais avec des actuel pour gagner du temps sur les opérations de
retards dans les travaux et avec le risque de ne consolidation futures et la conception d’une nouvelle
pas la valoriser à temps phase axée sur la valorisation des acquis enregistrés
Exécution Financière
• Coût du Projet A connu une réduction par rapport à Constituer une bonne base de données à partir des
l’estimation de l’évaluation leçons de ce projet pour gagner en efficacité dans les
opérations futures
• Gestion Financière La gestion financière, bien que jugée La cellule d’exécution du projet doit tenir un tableau
conforme à un mécanisme de gestion de bord claire de toutes les opérations par source de
transparente, ne permet pas d’avoir un tableau financement, par devises et monnaie locales, et des
de bord des montants Hors taxes et TTC montants hors taxes et TTC.
Difficultés de mettre en cohérence les
situations financières à cause de l’absence de La Banque doit fournir régulièrement à l’UGP des
fourniture régulière d’état financier par la états financiers actualisés.
Banque.
• Les Audits Annuels du Projet Rapports d’audits soumis de façon irrégulière L’emprunteur est appelé à soumettre ces rapports à la
avec un retard de 1 à 8 mois. Banque de façon régulière.
• Décaissement Le suivi des décaissements est satisfaisant, Améliorer le temps de réaction de la Banque aux
mais l’emprunteur a soulevé les longs délais requêtes de l’emprunteur. Impliquer les auditeurs sur
de paiement et réalimentation du compte un avis préalables sur les demandes de réalimentation
spécial. du compte spécial.
Durabilité
• Valorisation et Pérennisation Les problèmes constatés : option de mise en Clarifier l’option de mise en valeur, valoriser les
des acquis du projet valeur non claire, étape après production produits du périmètre, consolider l’étape après
défaillante, endettement des JER, capacités production, résoudre la problématique de
limitées des JER devant leur mandat. l’endettement des JER, Renforcer leurs capacités en
matière d’accompagnement, du savoir technique, de
gestion des crédits et d’entretien des infrastructures.
Renforcer le fonctionnement des CCMER, développer
le statut du CFA vers un Centre de Services Agricoles
ou d’Agri-business.
Mesures Générales
• Comment capitaliser les acquis Le projet a été exécuté de manière Capitaliser les acquis en terme de conception,
modérément satisfaisante avec des leçons exécution et gestion de projet pour valoriser
importantes pouvant servir à des opérations l’expertise acquise avec le projet
futures
Annexe 10
Page 1 de 1
MADAGASCAR

PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’

SOURCES D’INFORMATION

NATURE DE L’INFORMATION SOURCES

Exécutions Techniques
• Etat d’avancement des Travaux Rapports d’activités de la Cellule d’Exécution du projet
Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement du projet
• Données Générales Rapports de la Cellule d’Exécution du projet
Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement avec plusieurs opérateurs du projet
Rapports des Mission de supervision de la Banque
Données Financières
• Evolution des Coûts du projet Rapport d’Evaluation de la Banque et Rapport de la Cellule d’Exécution du
projet – service de décaissement de la Banque.
• Liste des Marchés Rapport de la Cellule d’Exécution du projet
Les rapports d’audit
• Décaissements Rapport de décaissement de la Banque
• Audits Rapport d’audit de l’Emprunteur

Analyse Economique et Financière


• Prix Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement du projet, données collectées par MGFO
• Données Techniques d’Exploitations Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement du projet, rapports des départements techniques concernés
Rapport d’Evaluation de la Banque
Rapport de l’assistance technique du projet

Impact Social et Environnemental Résultats des visites de terrain et séances de travail de la mission
d’achèvement du projet et rapport d’évaluation
Rapport de l’assistance technique du projet
Annexe 11
Page 1 de 1
MADAGASCAR

PROJET JEUNES ENTREPRENEURS RURAUX ‘’PROJER’’

OBSERVATIONS DE L’EMPRUNTEUR ET DE L’ORGANE D’EXECUTION


Annexe 12
Page 1 de 2
ILLUSTRATION DES REALISATIONS DU PROJER
Photos Commentées

Centre de Formation et d’Appui créé par le projet Centre de Formation et d’Appui créé par le projet

Pont et piste aménagés dans le cadre du PROJER Pont et piste aménagés dans le cadre du PROJER

Aménagement des pistes dans le cadre du PROJER Aménagement des pistes dans le cadre du PROJER
Annexe 12
Page 2 de 2
ILLUSTRATION DES REALISATIONS DU PROJER
Photos Commentées

Promotion de JER en cours de formation Aménag.-bonification des parcelles pour l’installation des JER

Bonification des parcelles pour l’installation des JER Potentiel foncier à mettre en valeur

Potentiel foncier à mettre en valeur Potentiel à mettre en valeur en seconde phase

Vous aimerez peut-être aussi