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BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

RAPPORT D’ACHEVEMENT DE PROJET

REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

TUNISIE

DEPARTEMENT DE L’INFRASTRUCTURE ONIN


REGIONS NORD, EST ET SUD JANVIER 2002

SCCD : G.G.
TABLE DES MATIERES
Pages
LISTE DES ANNEXES, MONNAIES, SIGLES ET ABREVIATIONS,
DONNEES DE BASE, MATRICE DE PROJET, RESUME ANALYTIQUE (i - ix)

1 INTRODUCTION 1

2 OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET 2


2.1 Objectifs du projet 2
2.2 Description du projet 2
2.3 Formulation du projet 2
2.4 Préparation, évaluation, négociation et approbation 3

3 EXECUTION DU PROJET 3
3.1 Entrée en vigueur du prêt et démarrage du projet 3
3.2 Acquisition des biens et services 4
3.3 Modifications 4
3.4 Calendrier d’exécution 5
3.5 Rapports 5
3.6 Réalisation du projet 5
3.7 Coût du projet et sources de financement 6
3.8 Décaissements 7
3.9 Performances des fournisseurs d’équipements 8

4 PERFORMANCE ET RESULTATS DU PROJET 8


4.1 Evaluation globale 8
4.2 Performance institutionnelle 9
4.3 Performance financière 10
4.4 Performance économique 13

5 INCIDENCE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DU PROJET 13


5.1 Incidence sociale du projet 13
5.2 Incidence environnementale du projet 14

6 VIABILITE DU PROJET 15

7 PERFORMANCE DE LA BANQUE, ET DES AGENCES 15


D’EXECUTION
7.1 Performance de la Banque 15
7.2 Performance de l’agence d’exécution 16

8 PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION 16

9 CONCLUSIONS ET ENSEIGNEMENTS 16
9.1 Conclusions 16
9.2 Enseignements 17
9.3 Recommandations 17
i

LISTE DES ANNEXES

Nombre de pages

1. Carte de la zone du projet 1

2. Description des principales composantes du projet 2

3. Liste des équipements acquis par la CPG et le GCT et Réalisations 4


de certaines composantes du projet

4. Evolution de la production de la filière de 1993 à 2000 1

5. Evolution des ventes, des prix de vente et de la parité du dollar US 1


de 1993 à 2000

6. Dépenses effectuées par les autres bailleurs de fonds (FADES, CPG


et GCT) par catégories de dépenses 1

7. Calcul des taux de rentabilité du projet 4

8. Evolution des résultats des comptes d’exploitation et des bilans de la


CPG et du GCT de 1995 à 2000 4

9. Evaluation et notation de la performance 2

10. Matrice des recommandations et des actions de suivi 2

11. Sources d’information 1

Ce rapport a été rédigé par MM. DAOUAS Béchir , Ingénieur civil des mines, consultant, et TRAORE
Noumouké, Analyste financier consultant sous la coordination de M. N. MATONDO-FUNDANI, Ingénieur
électricien en chef, ONIN.2 à la suite de la mission qu’ils ont effectuée en Tunisie du 3 au 15 Décembre 2001.
Le Chef de division responsable est M. K.BEDOUMRA, ONIN.2 (Poste 4161).
ii

MONNAIES, SIGLES, ET ABREVIATIONS

MONNAIES ET EQUIVALENCES

Unité monétaire = Dinar Tunisien (DT)

* A l’évaluation ( Juin 1994) ; * Lors de la mission d’achèvement


( Décembre 2001)
1 UC = 1,4755 DT 1 UC = 1,83392 DT

1 UC = 1,4126 $ USA 1 UC = 1,26608 $ USA

1 $ USA = 0,9600 DT 1 $ USA = 1,44850 DT

1 DT = 1,045 $ USA 1 DT = 0,69036 $ USA

EXERCICE BUDGETAIRE

1er janvier - 31 décembre

SIGLES ET ABREVIATIONS

CPG = Compagnie des phosphates de Gafsa


GCT = Groupe Chimique de Tunisie
TUN = Tunisie
MIN = Mines
BAD = Banque Africaine de Développement
FADES = Fonds arabe pour le développement économique et social
UC = Unité de compte
DT = Dinar Tunisien
SNCFT = Société nationale de Chemin de fer Tunisien
CEE = Communauté Economique Européenne
PAC = Politique Agricole Commune
BTS = Brut, Trié, Séché
P2O5 = Acide phosphorique
ASP = Acide superphosphorique
DAP = Diamonium de phosphate
TSP = Triple superphosphate
DCP = Dicalcique de phosphate
ANA = Nitrate d’amonium agricole
ANP = Nitrate d’amonium poreux
Mtonnes = 1000 tonnes métriques
IFA = International Fertilizers Association
NI = Non indiqué
iii

DONNEES DE BASE DE PROJET

1. Pays : TUNISIE
2. Titre du projet : Réhabilitation de la filière phosphatière
3. Numéro du prêt : B/TUN/REH-FIP/94/56
4. Emprunteur : Gouvernement de la République Tunisienne
5. Bénéficiaires : Compagnie des Phosphates de Gafsa et
Groupe Chimique de Tunisie
6. Organes d'exécution : Compagnie des Phosphates de Gafsa et
Groupe Chimique de Tunisie

A. PRET Estimation à Chiffres


l'évaluation réels
1. Montant (en millions d’UC) : 110,00 107,40
2. Taux d'intérêt : Variable Variable
3. Période de remboursement : 20 ans 20 ans
4. Différé d'amortissement : 4 ans 4 ans
5. Date de la requête : - 15/06/1993
7. Date de négociation : - 28/07/1994
8. Date d'approbation : - 24/08/1994
9. Date de signature : - 11/10/1994
10. Date d'entrée en vigueur : - 12/01/1995

B. DONNEES DU PROJET
Estimation à
l'évaluation Chiffres réels
1. Coût total (en millions d'UC) : 127,80 120,54
2. Plan de financement

(en millions d'UC)


A l’évaluation Chiffres réels
SOURCES Devises M. locale Devises M. locale
BAD 110,00 - 107,40 -
FADES 1,02 - 1,55 -
CPG 6,18 8,72 4,98 3,43
GCT 0,15 1,73 2,17 1,60
TOTAL 117,35 10,45 116,11 4,43

3. Date effective du premier décaissement : - 24/01/1995


4. Date effective du dernier décaissement : - 23/03/2000
5. Démarrage des activités d'exécution du projet : Juin 1994 Janvier 1995
6. Date d'achèvement
des activités d'exécution du projet : Décembre 1997 Décembre1999

C. INDICATEURS DE PERFORMANCE
1. Réduction des coûts : 5,68 %
2. Retard par rapport au calendrier (%)
iv

- Décalage par rapport à l’entrée en vigueur : Pas de retard


- Décalage par rapport à la date d’achèvement : 66 %
- Décalage par rapport au dernier décaissement : 66 %
- Nombre de prorogation de la date limite de dernier
décaissement : 1
3. Etat d'exécution du projet : Achevé
4. Liste des indicateurs vérifiables et niveaux d’achèvement

INDICATEURS Prévu Réalisé


Unités A l'évaluation A l'achèvement
Productivité de la CPG T. de phosphates/homme/an 900 1223
Taux de récupération du P2O5 en % du tonnage extrait 67,5 65,34
Consommation Spécifique de
Phosphate Pour une tonne de P2O5 3,78 3,84
Soufre Pour une tonne de P2O5 0,99 1,00
Ratio d'endettement de la
CPG < à 2,33 1,00
GCT < à 2,33 0,50

5. Performance institutionnelle : Satisfaisante


6. Performances des fournisseurs des équipements : Satisfaisante
7. Performances des entreprises : Satisfaisante
EVALUATION ACHEVEMENT

GCT CPG GCT CPG


8. Taux interne de rentabilité financière : 14,18% 17,42% 31,39% 49,78%

9. Taux interne de rentabilité économique : 22,85% 47,15 %

10. Evaluation globale : Satisfaisante

D. MISSIONS

Nombre
Désignation Dates de Composition Hommes-jour
personnes
Préparation Novembre 1993 3 ( 1)+(2)+(4) 36
Evaluation Juin 1994 3 (2)+(3)+(4) 36
Supervision 20 - 30/05/1996 2 (1)+(2) 20
15 - 29/06/1997 2 (3)+(4) 28
09 - 21/02/1998 2 (3)+(2) 24
29/07-10/08/1999 2 (1)+(2) 24
Achèvement 03 - 15/12/2001 3 (1)+(3)+(4) 30
Total 17 198
NB : (1) = Ingénieur industriel ; (2) = Economiste industriel; (3) ) Ingénieur Civil Mines; (4) Analyste financier ;
v

E. DECAISSEMENTS
(en millions d’UC)
Estimation Données Pourcentage
à l'évaluation réelles . décaissé .
- Total décaissé 110,00 107,40 97,64%
- Montant annulé 0 2,60 2,36%

Comparaison des prévisions/ réalisations de décaissements du prêt BAD

(en millions UC)


Année 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 Total
Prévisions 46,04 38,01 25,95 110,00
Réalisations 43,53 22,92 33,25 1,01 5,87 0,82 107,40
% Réalisations/prévisions 94,54 60,30 128,15
En % du total 40,53 21,34 30,96 0,94 5,47 0,76 100

F. FOURNISSEURS DES ENGINS, DES EQUIPEMENTS ET DES INTRANTS

La liste des marchés d’acquisition des engins, des équipements et des intrants financés
par la Banque est présentée à l’annexe 3.

G. CONSULTANT

Le recours à un consultant extérieur n'était pas prévu à l'évaluation. Le contrôle et la


réception des engins et des équipements ainsi que des installations réalisées dans le cadre du
projet, ont été effectués par le personnel technique de la CPG et du GCT.
vi

MATRICE DU PROJET

Titre du projet : Réhabilitation de la Filière Phosphatière - Tunisie


Date d’achèvement : 31 décembre 1999

HIERARCHIE DES INDICATEURS MOYENS DE HYPOTHESES


OBJECTIFS (HO) OBJECTIFS VERIF. VERIFICATION (MDV) IMPORTANTES
(IOV)
Objectif sectoriel
1. Renforcer la contribution 1.1 Croissance du secteur - Rapport annuel de la
de la filière à la croissance du industriel à un taux de 8,2% Banque Centrale de Tunisie
secteur industriel par an.
- Revue « Conjoncture »
du Ministère de l’Industrie

Objectifs du projet
1. Consolider l’outil de la 1.1 Augmentation de la 1.1 : Rapports d’activités 1. Maintien d’une
production et améliorer la production de la filière annuels de la CPG et du conjoncture internationale
compétitivité de la filière 1.2 Augmentation des GCT. favorable des marchés des
rendements T/h/an 1.2 Rapports d’achèvement Phosphates et dérivées
1.3 Amélioration du taux du projet
de récupération du P2O5
1.4 Réduction des
consommations au GCT

2. Rétablir la rentabilité 2.1 Rétablissement d’une 2.1 Rapports financiers de


financière de la CPG et du structure financière avec la CPG et du GCT
GCT - Résultats nets de l’exploita
tion positifs
-Ratio d’endettement
inférieur à 2,33
3. Amélioration de la
compétitivité de la filière
Réalisations
1. Maintien de la production 1.1 Acquisition de :
- 14 bulldozers - Certificats de réception
- 3 Chargeuses de 5 m3 provisoire et définitive
- 15 Dumpers de 85 T des équipements
- 3 Dumpers de 170 T
- 3 Pelles hydrauliques - Rapports d’achèvement
de 14 m3 du projet de la CPG, du
- 1 Pelle hydraulique de GCT et de la BAD.
29 m3
- 4 Foreuses rotatives
- 6 Niveleuses
- 5 camions de servitude
- 5 Chariots élévateurs
- 41 voitures utilitaires
2. Optimisation de la produc- 2.1 Reconditionnement de
tion 99 engins de carrière
2.2 Unité de flottation à
l’usine du SEHIB
2.3 Avance de découverture
de 3 à 4 mois dans
les carrières de la CPG
2.4 Acquisition de plus de
546 articles sur 73 marchés

3.Protection de l’environne- CPG :


vii
ment - Création des zones
réservées aux rejets solide
- Evacuation des rejets
boueux loin des zones
urbaines, et endiguement
pour protéger les pâturages

4. Les intrants Acquisition de 1,92 millions


de tonnes de soufre.

ACTIVITES RESSOURCES
( en millions D’UC )
- Préparation des dossiers
d’appel d’offres * BAD : 107,40 Rapports d’achèvement
- Commandes et contrats * FADES : 1,55 du projet de la CPG, du
d’acquisition * CPG : 8,41 GCT et de la BAD.
- Réceptions des équipements * GCT : 3,17
et suivi des performances
Total : 120,54
viii

RESUME ANALYTIQUE

1. Le secteur minier tunisien a subi de plein fouet la crise du marché international des phosphates
naturels et dérivés survenue de 1990 à 1994. Cette crise caractérisée par une chute de la demande et
une dégradation des prix, a eu comme conséquences : une sous utilisation des capacités de production
au niveau des mines et de l’industrie de transformation des phosphates suite à la réduction des ventes,
un arrêt des investissements de maintenance et de renouvellement des outils de production et des
pertes financières pour les entreprises de la filière. Pour remédier à cette situation catastrophique, un
plan d’assainissement financier et de restructuration de l’ensemble de la filière avait été mis en place
en 1993. Ce plan comprenait aussi un programme d’investissement pour améliorer la production et la
compétitivité du secteur. La Banque a apporté son assistance et son appui à ce programme, en
participant au financement du projet de réhabilitation de la filière phosphatière, objet du présent
rapport d'achèvement. Ce financement constitue la deuxième intervention de la Banque dans le secteur
minier en Tunisie.

2. La réalisation du projet a permis de lever des contraintes qui entravaient le fonctionnement de


la filière et a contribué de façon significative à la rationalisation des activités aux plans technique,
financier, administratif, et institutionnel. Il a contribué largement à l’amélioration de la production et
de la productivité de la filière, par la suppression des goulots d’étranglement au niveau des
installations d’enrichissement et de transformation, l’augmentation des capacités d’extraction, de
stockage, de manutention et la compression des charges financières et des coûts d’exploitation.
Certains objectifs, inscrits à l’évaluation n’ont pas été réalisés. Il s’agit de l’amélioration du taux de
récupération du P2O5 au niveau de l’enrichissement et la réduction des consommations spécifiques à
la transformation. Leur réalisation exige un surcroît d’études et d’investigations pour une meilleure
maîtrise technique. Réalisé sur une période de cinq ans, le projet s’est achevé avec deux ans de retard
par rapport au calendrier établi à l’évaluation. Ce retard est dû essentiellement aux longs délais mis
pour l’acquisition des équipements.

3. Le coût total du projet à l’achèvement est de 120,54 millions d’UC, contre 127,80 millions
d’UC à l’évaluation. L’écart de 7,26 millions d’UC soit 5,68 % correspond approximativement au
coût des digues de protection des zones de stockage des boues, qui étaient prévues à la
composante « Protection de l’environnement » mais qui n’ont pas été réalisées car elles exigeaient des
études plus approfondies. Ces études ont été effectuées et ont abouti à des projets environnementaux
dont la réalisation est programmée dans le cadre du Xème plan (2002 – 2006). La Banque a participé
au financement du projet à hauteur de 107,40 millions d’UC. Les autres bailleurs de fonds, à savoir : le
FADES, le Groupe Chimique de Tunisie (GCT) et la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) ont
participé au financement du projet pour respectivement 1,55 millions d’UC, 3,17 millions d’UC et
8,41 millions d’UC.

4. Ayant bénéficié d’une conjoncture internationale très favorable, caractérisée par une
augmentation de la demande et des prix des phosphates sur le marché international, le projet a
contribué à l ‘amélioration des résultats annuels d’exploitation de la CPG et du GCT. Ces résultats sont
devenus positifs dès 1995 pour le GCT et 1996 pour la CPG. Depuis le milieu des années 90,
l’ensemble de la filière a une situation financière saine. Les taux de rentabilité financiers du projet sont
de 49 % pour la CPG et 31 % pour le GCT, qui sont nettement supérieurs à ceux prévus à l’évaluation
qui étaient de 17,42 % pour la CPG et 14,18 % pour le GCT.
ix

5. La réalisation du projet a contribué au développement économique et sociale dans les régions


de Gafsa, Gabès, Skhira et Sfax, en sécurisant plus de 20.000 emplois directs et indirects. Les résultats
positifs d’exploitation enregistrés à partir de 1996 et la disponibilité de ressources financières
suffisantes ont permis à la CPG et au GCT de poursuivre et d’accroître leur soutien aux activités
sociales, sportives et culturelles des centres où elles sont implantées.

6. Le projet est classé en catégorie environnementale I. Sa réalisation a permis le développement


de l’extraction et de la transformation chimique des phosphates, activités qui sont à l’origine de
problèmes de pollution de l’atmosphère, de la mer et des sols. Dans le cadre du projet, des actions ont
été réalisées pour atténuer ou supprimer ses nuisances, à savoir notamment : (i) l’aménagement de
zones de dépôt des rejets solides ; (ii) l’évacuation en dehors des zones urbaines et des pâturages des
rejets boueux ( solution provisoire ) ; (iii) la poursuite du programme du phosphate humide ; (iv) la
réduction des émissions de gaz polluants ; et (v) le contrôle et le suivi des éléments les plus nocifs de
ces gaz. Ces actions qui s’inscrivent dans le long terme, seront poursuivies dans la période du Xème
plan (2002–2006) par la réalisation d’autres actions plus importantes comme le stockage des rejets
boueux des usines de la CPG et la mise en terrils des rejets de phosphogypse de la plate-forme de
Gabès.
1

1. INTRODUCTION

1.1 Le secteur des phosphates occupe une place de première importance dans l’économie de la
Tunisie au niveau des exportations, de l’emploi, et du développement régional. Les exportations de ce
secteur viennent en troisième position après le tourisme et le textile, et l’apport en devises pour le pays
(environ 800 millions de Dinars en 2000) le classe dans les premiers rangs par sa contribution à la
balance de paiements. Deux entreprises étatiques : la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) et le
Groupe Chimique de Tunisie (GCT), en sont les principaux opérateurs. Elles assurent respectivement
l’extraction, l’enrichissement des phosphates et leur transformation chimique en produits finis ou
semi-finis. Elles emploient plus de 10 700 personnes regroupés principalement aux gouvernorats de
Gafsa, Gabès, et Sfax. En prenant en compte les emplois des activités connexes et des emplois
indirects, ainsi que les membres des familles en charge des salariés, on estime à plus de 200 000 le
nombre de personnes qui vivent de l’industrie des phosphates en Tunisie.

1.2 Dans le cadre du développement des activités connexes à la filière, le Groupe de la Banque a
accordé en 1974 et en 1975, deux prêts d’un montant total de 8,9 millions d’UC à la Société Nationale
de Chemin de Fer (SNCFT) pour l’acquisition de wagons destinés au transport des phosphates des
centres miniers aux embarquements de Sfax et aux usines du GCT de Gabès et Sfax ainsi que pour la
rénovation, l’aménagement et l’adaptation du réseau du Sud du pays. Le dernier prêt a permis
l’augmentation du volume des phosphates transportés des centres miniers vers le littoral. En 1989 la
Banque a accordé à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) un prêt d’un montant de 33
millions d’UC pour la restructuration de l’extraction des phosphates.

1.3 Durant la période 1990-1994, le marché mondial des phosphates et dérivés a été caractérisé par
une concurrence très vive, et par des variations de fortes amplitudes au niveau de la demande, de
l’offre et des prix. La baisse de la consommation au niveau mondial, a entraîné une baisse des
importations engendrant un déséquilibre entre l’offre et la demande, ce qui a eu comme conséquences
un effondrement des prix. La filière phosphatière de la Tunisie a subi de plein fouet cette grave crise
économique qui s’est traduite par la chute du niveau des ventes et la baisse de ses recettes. Au second
semestre de l’année 1994, le marché mondial des phosphates et des engrais phosphatés a amorcé une
reprise qui s’est traduite par un accroissement de la demande et une évolution à la hausse des prix de
vente. C’est dans ce contexte, que le gouvernement tunisien sollicita le concours de la Banque pour
financer un projet de « réhabilitation de la filière phosphatière ». Ce financement visait à réhabiliter la
filière, restaurer sa rentabilité financière et sa viabilité économique, afin qu’elle profite pleinement de
la reprise attendue du marché mondial des phosphates.

1.4 Le présent rapport a été élaboré sur la base des rapports d’achèvement du projet que les
organes d’exécution ont soumis à la Banque, les documents fournis par la CPG et le GCT, lors de la
mission en Tunisie du 03 au 15 décembre 2001. La liste des documents utilisés pour l’élaboration de
ce rapport est présentée en annexe 11.
2

2. OBJECTIFS ET FORMULATION DU PROJET

2.1 Objectifs du projet

2.1.1 L’objectif tel que défini à l’évaluation assignait au secteur minier, dont la sous composante
phosphatière représente plus de 97% de l’activité, l’amélioration, et la consolidation de sa contribution
à la croissance des industries manufacturières, auxquelles le VIIIème plan (1992-1996) et le IXème
plan (1996-2001) ont assigné un taux de progression de 8,2 % par an, et d’assurer la pérennité d’une
source importante de devises.

2.1.2 Le projet avait pour objectif spécifique l’amélioration de la compétitivité de la filière


phosphatière. Il devait aider à rétablir la rentabilité financière des deux sociétés opérantes de la filière,
par la consolidation et l’optimisation de l’outil de production, et son adaptation aux nouvelles
exigences commerciales tant sur le plan qualitatif que quantitatif, afin de tirer profit de l’évolution
favorable de la conjoncture internationale du marché des phosphates et dérivés. De manière spécifique,
le projet devait permettre à la CPG, d’augmenter la production, et d’améliorer sa productivité
d’environ 28%, d’atteindre 850 T/h/an à l’horizon 1997, contre 658 T/h/an en 1994. Pour le GCT, ce
projet devait permettre l’augmentation de la production de ses usines, avec comme objectif la
transformation de 6,1 millions de tonnes de phosphates en 1997, contre 5,5 millions en 1994, et de
réduire des principales consommations spécifiques.

2.2 Description du projet

Le projet tel que défini à l’évaluation comprenait les composantes suivante : (i) maintien de la
capacité de production de la CPG par l’augmentation de l’extraction des carrières en compensation du
tonnage perdu suite à la fermeture des mines souterraines ; (ii) optimisation de la production au niveau
des usines d’enrichissement de la CPG et des usines de traitement du GCT; (iii) protection de
l’environnement par la réduction de la pollution atmosphérique, maritime, et terrestre ; (iv) acquisition
des intrants nécessaires à la transformation des phosphates. L’annexe 2, présente la description
détaillée des différentes composantes du projet.

2.3 Formulation du projet

2.3.1 Pour faire face à la dégradation de la situation de la filière enregistrée durant la période 1990-
1994, une commission avait été mise en place par le gouvernement en 1992 afin d’effectuer le
diagnostic et d’identifier les besoins financiers et les mesures à prendre en vue de remédier à cette
situation. Après une étude approfondie, cette commission avait recommandé un programme d’actions
portant sur : (i) la couverture des besoins en fonds stables par la reconversion en capital des créances
de l’Etat et des crédits rétrocédés et (ii) la mobilisation d’un crédit de 220 millions de DT dont 70
millions DT à charge de l’Etat et de 150 millions de DT de crédit extérieur. La commission avait aussi
recommandé des mesures à mettre en oeuvre par la CPG et le GCT en vue de l’amélioration de leurs
résultats financiers. Ces mesures ont été traduites dans un programme d’investissement portant sur : la
réhabilitation des installations de production, l’amélioration de la logistique, l’optimisation de la
production et la compression des charges. Le coût des investissements nécessaires à ce redressement
avait été estimé à 355 millions de DT, correspondant à environ 251,91 millions d’UC en 1993.
3

2.3.2 En début de 1993, le gouvernement avait sollicité le concours de la Banque mondiale et de la


BAD en vue du financement de ce programme. La Banque Mondiale avait formulé des réserves à
s’engager au financement de ce programme mais la Banque l’a soutenu et a donné son accord de
principe dès juin 1994 suite à l’amélioration de la conjoncture.

2.3.3 A l’évaluation, la formulation de certaines composantes du projet était peu précise. Seul la sous
composante « Engins de carrières » de la composante « Maintien de la capacité de production » a été
définie de façon relativement précise en ce qui concerne la nature, le gabarit et le nombre des engins à
acquérir. Pour les autres composantes, on s’est limité à des descriptifs des investissements, qui relèvent
de l’orientation générale. Certains volets de la composante « Optimisation de la production » tels que
les travaux préparatoires et la maintenance des équipements relèvent de l’activité courante de la CPG
et sont normalement couverts chaque année sur le budget d’exploitation. Leur inscription au titre des
investissements à financer par la Banque n’était que conjoncturelle suite à la situation financière
difficile que connaissait la filière. Le montant alloué à la sous composante « Etudes et essais de l’unité
de flottation du Séhib » a été surestimé. La durée d’exécution du projet a été quant à elle sous estimée.
Le contenu et les détails des composantes et sous composantes du projet financées par la Banque ont
été mieux définies lors de la mission de supervision du projet de 1996.

2.4 Préparation, évaluation, négociation, et approbation

Le projet de réhabilitation de la filière phosphatière a été identifié par la Banque lors d’une
mission d’identification générale au début de 1993. Il a fait l’objet d’une requête de financement du
gouvernement tunisien en février 1993. En juin de la même année, une mission de la CPG et du GCT
s’est rendue à Abidjan pour présenter le projet à la Banque. Le projet a fait ensuite l’objet d’une
préparation en décembre 1993, suivie d’une évaluation en juin 1994. Les négociations du prêt ont eu
lieu à Abidjan en juillet 1994. Afin d’avoir une vue d’ensemble de la filière, il a été décidé que le prêt
soit accordé a l’Etat tunisien qui devait le rétrocéder à la CPG et au GCT. Le financement du projet a
été approuvé par le Conseil d’administration de la Banque en août 1994 et l’accord du prêt a été signé
le 11 octobre 1994.

3. EXECUTION DU PROJET

3.1 Entrée en vigueur du prêt et démarrage du projet

3.1.1 Le prêt a été mis en vigueur en janvier 1995, trois mois après la signature de l’accord du prêt.
Les conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt étaient les suivantes :

i) la preuve de la création du GCT par la fusion/absorption de la SAEPA par la SIAPE ;


ii) la preuve de la rétrocession du prêt au GCT et à la CPG respectivement pour un montant de
quatre vingt (80) et trente millions (30) d’UC aux mêmes conditions que le prêt de la Banque.
iii) la preuve de l’adoption par le comité interministériel du schéma d’assainissement de la CPG
visant à éliminer son déséquilibre structurel, à la doter d’un fonds de roulement compatible
avec son niveau d’activité et à lui permettre de respecter les ratios classiques de financement et
d’endettement ;
iv) l’engagement de soumettre les contrats programmes conclus avec la CPG et le GCT ;
v) l’engagement d’élaborer un nouveau manuel de procédures au niveau du GCT ;
vi) l’engagement de créer une structure de contrôle de gestion au sein du GCT ;
vii) l’engagement de respecter le planning de réduction des effectifs ci- après : 745 personnes en
1994 ; 481 en 1995 ; 424 en 1996 et 352 en 1997 ;
4

viii) l’engagement de soumettre les résultats de l’étude relative à l’évaluation du site de


l’entreposage des rejets du phospho-gypse.

3.1.2 La convention de rétrocession du prêt au GCT et à la CPG par l’Etat Tunisien a été signée le
28/12/1994. La réalisation du projet a démarré par le lancement d’un premier appel d’offres par la
CPG pour l’acquisition d’un lot d’engins de carrières en avril 1994.

3.2 Acquisitions des biens et services

3.2.1 L’acquisition des équipements inscrits au projet et financés par la Banque a été effectuée en
grande partie suivant les règles de procédure de la Banque. Elle a fait l’objet de 17 appels d’offres
internationaux, 59 appels d’offres restreints et 8 de gré à gré. Les listes des marchés d’acquisition des
engins, des équipements et des intrants conclus dans le cadre du projet sont présentées à l’annexe 3.

3.2.2 Lors des négociations du prêt, il avait été convenu que l’appel d’offres international serait
adopté en règle générale, l’appel d’offres restreint pour certains équipements spécifiques et la
procédure de gré à gré pour l’acquisition des lots de pièces de rechange. Pour l’acquisition des
« intrants », le GCT avait proposé la procédure de gré à gré compte tenu de la spécificité du marché du
soufre et de l’ammoniac. La Banque avait accepté cette procédure, à la condition de recourir au
préalable à un appel d’offres restreint. Le recours à la procédure de gré à gré ne devait être envisagé
qu’en cas d’appel d’offres infructueux. A l’achèvement, on constate que la procédure de gré à gré à été
étendue à d’autres acquisitions que les « intrants » et la procédure d’appels d’offres restreints a été la
plus utilisée par le GCT.

3.2.3 Le projet a été confronté, au démarrage à des difficultés liées aux respects des règles de
procédure de la Banque en matière de publicité, de notification, d’ouverture publique des offres et des
délais accordés aux soumissionnaires. Ces manquements ont été observés au niveau du GCT qui avait
une faible connaissance et maîtrise des règles de procédure de la Banque, à laquelle sont venues
s’ajouter les modifications fréquentes de la liste des biens à acquérir dans le cadre de la composante
« Optimisation de l’outil de production ». Les biens et services financés par la FADES, la CPG, et le
GCT, ont été acquis selon les procédures de la réglementation tunisienne en matières de marchés
publics.

3.3 Modifications

Le projet n’a pas subi de modifications dans sa conception en ce qui concerne ses objectifs et
ses composantes. Toutefois certaines modifications ont été apportées à la liste des biens et services et
au plan de financement du projet. Les volets « reconditionnement des engins » et « acquisitions de
sous ensembles » de la composante « Maintien de la production » ont été réalisés sur fonds propres de
la CPG. Les montants du prêt de la Banque qui étaient alloués à ces volets ont été affectés à la sous
composante « engins de carrières », ce qui a permis d’augmenter le nombre et le gabarit des engins
acquis. La liste des équipements inscrits à la composante « optimisation de la production du GCT » a
été revue et modifiée à chaque mission de supervision. La diversité et la nature de ces équipements
font qu’il était nécessaire de procéder à leur actualisation. Les engins et les équipements acquis dans le
cadre du projet sont présentés à l’annexe 3. Pour la composante « Acquisition des intrants », seul le
soufre a été acquis dans le cadre du projet, tandis que l’ammoniac et le floculent ont été achetés sur
fonds propres du GCT.

3.4 Calendrier d’exécution


5

L’exécution du projet était prévue à l’évaluation sur une période de 36 mois, de janvier 1995 à
décembre 1997. Ce délai a été largement dépassé car le projet ne s’est achevé qu’en décembre 1999.
Ce retard de deux ans, résulte des délais, souvent très longs pour les procédures de passation des
marchés publics en Tunisie en ce qui concerne l’évaluation des offres et l’approbation par les instances
internes des entreprises et par la Commission supérieure des marchés. Certains retards sont toutefois
dûs à la Banque, qui a mis du temps pour le traitement de certains dossiers du G.C.T, particulièrement
en 1997 en l’absence du chargé du projet qui était en formation à l’étranger.

3.5 Rapports

La Commission de suivi de la filière qui devait établir les rapports d’activité trimestriels à
soumettre à la Banque, a été défaillante. Elle a été substituée par les agences d’exécution du projet, qui
ont soumis à la Banque 9 rapports pour la CPG (7 rapports d’avancement, un rapport d’audit en 1999
et un rapport d’achèvement en 2001), 5 rapports pour le GCT (4 rapports d’activités et un rapport
d’achèvement en 2001). Les rapports d’activités et d’achèvement sont descriptifs et ils sont limités aux
données sur les appels d’offres, les contrats financés et les décaissements effectués sur le prêt de la
Banque. Ils occultent tous les aspects liés aux objectifs du projet (optimisation de l’outil de production,
assainissement financier, compétitivité, environnement…), et ils ne présentent aucune analyse
d’incidence du projet sur l’activité des entreprises. Ces rapports ne font ressortir aucun suivi des
indicateurs de performances, inscrits comme objectifs à l’évaluation. Quant aux comptes du projet, ils
n’ont fait l’objet d’audit qu’en 1999, bien que cette exigence ait été rappelée lors de toutes les missions
de supervision. Toutefois chaque société présentait chaque année, le rapport d’audit général de ses
comptes. Les audits des comptes du projet de 1999 n’ont été effectués que suite aux recommandations
de la dernière mission de supervision du projet.

3.6 Réalisations du projet

3.6.1 Les principales réalisations de composante du projet sont les suivantes :

a) Maintien de la capacité de production : Acquisition de 50 engins des carrières, au lieu de 48


prévus (voir détails en annexe 3) d’un gabarit supérieur pour une partie de la flotte par rapport
aux prévisions initiales.
b) Optimisation de la production :
 Pour la CPG : (i) l’unité de flottation du Séhib ; (ii) le reconditionnement de 99 engins ; (iii)
une avance de découverture de la dalle calcaire estimée à 3 à 6 mois d’extraction selon la
carrière et le ratio de recouvrement.
 Pour le GCT : une multitude d’actions se rapportant aux six usines du GCT, et concernant
plusieurs aspects dont : (i) le renouvellement d’équipements et sous ensembles vétustes et usés
; (ii) l’acquisition d’équipements ayant permis la suppression de goulots d’étranglement au
circuit de la production ; (iii) la réalisation d’installations pour augmenter les capacités de
stockage et de manutention ; et (iv) l’acquisition des équipements pour le suivi et la maîtrise de
certains consommables.
c) Protection de l’environnement : Une étude pour la détermination du site d’entreposage des
rejets solides de phosphogypse. Plusieurs actions ont été réalisées, elles ont permis une
amélioration sensible de la protection de l’environnement au niveau de la mer, de l’atmosphère
et des sols (cf. 5.2).
d) Acquisition des intrants : Acquisition de 1.920.000 tonnes de soufre.

3.7 Coût du projet et sources de financement


6

3.7.1 Le coût total du projet à l’achèvement, est de 120,54 millions d’UC dont 116,11 millions d’UC
en devises, soit 96,32 % et 4,43 millions d’UC en monnaie locale. Par comparaison au coût estimé à
l’évaluation qui était de 127,80  millions d’UC (117,35 millions en devises et 10,45 millions en
monnaie locale), le projet a enregistré une réduction de 7,26 millions d’UC, soit 5,68% en tenant
compte de la partie du prêt annulée. Cet écart correspond approximativement à certaines actions
prévues au projet, dont le financement devait être à la charge de la CPG et qui n’ont pas été réalisées.
Il s’agit des digues de stockages des rejets boueux et de la seconde unité de flottation. Leur réalisation
pour des raisons de difficultés techniques, a été repoussée au Xème plan (2002-2006). Le tableau 3.1
ci-dessous présente la comparaison des coûts par composante à l’achèvement et à l’évaluation.
Tableau 3.1
Tableau comparatif des coûts du projet par composantes
(en millions d’UC)

Composantes Coûts estimés à l'évaluation Coûts à l'achèvement Ecart en


Monnaie Monnaie
Devises Locale Total Devises Locale Total MUC %
A – Maintien de la capacité de Prod.
A1-Engins des carrières 20,99 0,00 20,99 26,74 0,11 26,84 5,85 27,88
A2-Matériels courants 5,14 0,00 5,14 0,73 0,00 0,73 -4,41 -85,76
A3-Recond. des engins 4,99 0,76 5,75 2,57 1,71 4,28 -1,47 -25,50
S/total 31,12 0,76 31,88 30,04 1,82 31,86 -0,02 -0,07
B – Optimisation de la Production
B1-Etudes/essais/réalisations 1,02 4,10 5,12 1,13 0,76 1,89 -3,23 -63,07
B2-Maintenance * 0,58 0,38 0,96 0,00 0,00 0,00 -0,96 -
B3-Travaux préparatoires * 0,00 0,93 0,93 0,00 0,00 0,00 -0,93 -
B4-Investissement de production 20,00 1,73 21,73 21,11 0,78 21,89 0,16 0,75
S/total 21,60 7,14 28,74 22,24 1,54 23,79 -4,96 -17,24
C – Protection de l'environnement
C1 – Env. CPG 3,61 2,40 6,01 1,28 0,85 2,13 -3,88 -64,53
C2 – Env. GCT 1,02 0,15 1,17 1,55 0,22 1,77 0,60 51,62
S/total 4,63 2,55 7,18 2,83 1,07 3,91 -3,27 -45,60
D – Les Intrants 60,00 0,00 60,00 60,99 0,00 60,99 0,99 1,65
Total Général 117,35 10,45 127,80 116,11 4,43 120,54 -7,26 -5,68


Les intérêts intercalaires, prévus à l’évaluation ont été déduits de ce coût total du projet.
** Ces sous composantes ont été réalisées sur fonds propres mais on a pas pu reconstituer leurs coûts à l’achèvement
du projet.
7

3.7.2 Le plan de financement à l’achèvement du projet comparé à celui de l’évaluation se présente


comme suit :
Tableau 3.2
Tableau comparatif des coûts du projet par sources de financement
( en millions d’UC)
SOURCES Coûts estimés à l'évaluation Coûts à l'achèvement Ecart
Monnaie Monnaie
Devises Locale Total Devises Locale Total Montant %
BAD 110,00 0,00 110,00 107,40 0,00 107,40 -2,60 -2,36
FADES 1,02 0,00 1,02 1,55 0,00 1,55 0,53 52,35
CPG 6,18 8,72 14,90 4,98 3,43 8,41 -6,49 -43,54
GCT 0,15 1,73 1,88 2,17 1,00 3,17 1,29 68,83
Total 117,35 10,45 127,80 116,11 4,43 120,54 -7,26 -5,68

3.7.3 Le tableau 3.3 confirme les observations relevées à partir des chiffres du tableau 3.1. En effet la
non réalisation par la CPG de certains investissements prévus à la composante « protection de
l’environnement » constitue l’écart le plus significatif du coût du projet à l’achèvement par rapport à
l’évaluation, et ceci malgré une augmentation importante du nombre d’engins de carrières
reconditionnés (99).

3.8 Décaissements

3.8.1 Les décaissements sur le prêt de la Banque qui étaient prévus à l’évaluation sur une
période de trois ans, de 1995 à 1997, se sont en fait effectués sur six ans, de 1995 à 2000. Ils se sont
étalés de 1995 à 1999 au profit de la CPG et de 1995 à 2000 pour le GCT. Le montant total du prêt de
la BAD de 110 millions d’UC a été utilisé à hauteur de 97,64% et le solde a été annulé en 2000. Le
calendrier prévisionnel et réel comparé des décaissements du projet se présente comme suit :
Tableau 3.3
Calendrier des dépenses
( en millions d’UC)
Décaissements de la BAD 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Total
Prévisions 46,04 38,01 25,95 110,00
Réalisations 43,52 22,91 33,25 1,01 5,87 0,81 107,40
% Réalisations/Prévisions/An 94,54 60,29 128,14 - - - 97,64
en % 40,53 21,34 30,96 0,94 5,47 0,76 100,00
Décaissements pour l’ensemble du projet 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Total
Prévisions 52,39 45,76 29,65 127,80
Réalisations 47,52 26,07 34,95 3,50 7,55 0,96 120,54
% réalisation / Prévision/An 90,69 56,96 117,87 94,32
en % du total 39,42 21,63 28,99 2,91 6,27 0,79 100,00

3.8.2 A l’exception de quelques retards de paiement, les décaissements se sont bien déroulés. La
méthode de paiement direct des fournisseurs pour la CPG et le fonds de roulement pour le GCT, ont
été utilisées pour les décaissements. La CPG a introduit à la Banque 54 demandes de paiements d’un
montant total de 27,46 millions d’UC ; ce qui a dégagé un solde d’environ 2,50 millions d’UC, qui a
été annulé. Pour la part du prêt du GCT, un montant total de 79,93 millions d’UC a été décaissé dont
8

78,12 millions d’UC au titre de 7 demandes de fonds de roulement et 1,81 millions d’UC au titre de 2
demandes de remboursement.

3.9 Performance des fournisseurs d’équipements et des entreprises

Tous les engins et les équipements acquis dans le cadre du projet sont conformes aux
spécifications techniques des dossiers d’appel d’offres. Leurs fournisseurs sont de renommée
internationale dans l’industrie minière et des engrais phosphatés. Toutefois, des problèmes ont été
rencontrés pour certains engins, notamment un chargeur à godet livré au GCT, les foreuses rotatives
qui ont été livrées avec retards et dont le taux de disponibilité contractuel n’a pas été réalisé à la mise
en service, le distillateur d’eau de mer qui a été endommagé lors de sa manutention, les bulldozers qui
ont présenté des fissures dans la structure mécanique des châssis et des tracks après 6.700 heures de
marche. Des solutions ont été trouvées pour chaque cas. Le contrat de fourniture du chargeur à godet a
été annulé et le GCT a retenu la caution du fournisseur. Le distillateur a été remplacé par le
fournisseur. Pour les foreuses, le fournisseur a accepté le paiement de pénalités et a fourni l’assistance
technique nécessaire pour réaliser le taux de disponibilité contractuel des engins. Pour les bulldozers,
le fournisseur a reconnu sa défaillance et a accepté la réparation à son compte de la totalité des châssis
et des tracks fissurés, de livrer gratuitement trois châssis neufs et d’accorder une garantie spéciale de
22.000 heures de marche pour ces sous ensembles. Ces contre-performances doivent toutefois être
relativisées car elles ne concernent que trois marchés sur 92 marchés d’acquisitions d’installations,
d’équipements, d’engins et de sous ensembles d’engins conclus dans le cadre du projet.

4. PERFORMANCES ET RESULTATS DU PROJET

4.1 Evaluation globale

4.1.1 La performance du projet est globalement satisfaisante. La mise en vigueur de l’accord de prêt
a été effectuée trois mois après la signature. Les quatorze conditions spécifiques du prêt (trois preuves
à fournir, cinq engagements et six autres conditions), ont été toutes satisfaites à l’exception de celle
relative à la réduction graduelle des effectifs de la filière. L’application de cette condition qui avait fait
l’objet de discussions lors des négociations, n’a jamais été effective en dépit des rappels et
recommandations des missions successives de supervision. En mars 1998, il a été suggéré à la partie
tunisienne, de soumettre à la Banque une requête d’amendement de cette condition. Le GCT a sollicité
en date du 9 septembre 1999, une requête d’amendement, auprès de sa tutelle, mais celle-ci ne l’a pas
introduite à la Banque.

4.1.2 Le projet a été réalisé dans une conjoncture internationale du marché des phosphates et dérivés
très favorable, caractérisée par une demande très soutenue et des prix en nette augmentation. Il a
contribué à une amélioration de la compétitivité de la filière. Les résultats les plus significatifs
enregistrés sont les suivants :

Pour la CPG : Production de 7,951 millions de tonnes en 1998 et 8,301 millions de tonnes en 2000
contre 5,565 millions de tonnes en 1994 à 6,6 millions de tonnes prévus à l’évaluation.
Comparativement aux prévisions, les réalisations ont enregistré une augmentation de 20,47 % en 1998
et plus de 25,78 % à l’achèvement du projet en 2000. Cette augmentation de la production s’explique
par la disponibilité du brut, trié et séché (BTS) en quantité suffisante qui a permis l’utilisation optimale
des capacités de traitement installées. L’augmentation du tonnage BTS extrait, qui est passé de 8,22
millions de tonnes en 1994 à 12,661 millions de tonnes en 1999, soit une augmentation de 54 %,
résulte de l’ouverture de nouvelles carrières à Mzinda et Kef Eddour Ouest, à l’augmentation
9

importante de l’extraction des autres carrières grâce aux engins acquis dans le cadre du projet.
L’évolution de la production de la CPG est présentée à l’annexe 4.

Pour le GCT :
(i) Augmentation de la production de tous les produits dérivés des phosphates en fabrication au
Groupe : acide phosphorique, DAP, TSP, DCP et AN avec ces deux variétés agricole et poreux
(annexe 4). Le groupe a ainsi traité 6,5 millions de tonnes de brut en 1998 contre 5,2 millions de
tonnes en 1994 et des prévisions de 5,6 millions de tonnes. L’augmentation est de 25% par rapport aux
réalisations de 1994 et de 16 % par rapport aux prévisions à l’évaluation.

(ii) Augmentation de ses capacités de stockage en produits finis et matières premières donnant plus
d’autonomie à l’outil de production par rapport à la programmation des ventes et aux cadences de
livraisons des matières premières. A titre indicatif, la capacité de stockage de l’usine de Skhira est
passé de 21 jours de production à 30 jours. L’entreprise a augmenté sensiblement ses moyens de
manutention.

(iii) Réalisation d’économies substantielles sur le plan énergétique, suite à l’interconnexion


électrique des différentes usines qui sont auto-productrices d’électricité.

4.2 Performance institutionnelle

4.2.1 Le rapprochement stratégique des deux sociétés opératrices de la filière a été effectué en août
1994 par l’unification de la Direction générale de la CPG et du GCT, et la nomination des mêmes
personnes aux conseils d’administration des deux sociétés. Durant la période d’exécution du projet
(1995-1999), la filière n’a pas connu de modification institutionnelle importante. En avril 1996, il a été
décidé de réunir les Directions Commerciales des deux entreprises. Cette dernière relève directement
du Président Directeur Général et est organisée en directions géographiques. Cette organisation a
permis d’améliorer la performance des ventes des deux entreprises. Elle a renforcé la place des
produits phosphatés tunisiens sur le marché international.

Organisation et gestion

4.2.2 Sur le plan organisationnel, des nouveaux organigrammes agréés par le ministère de tutelle, ont
été mis en place pour les deux entreprises. Ces organigrammes sont détaillés sur le plan fonctionnel
jusqu’au niveau des entités de base. Sur le plan hiérarchique, ils fixent les conditions d’accès au niveau
supérieur par cycle de formation et ancienneté minimale. L’analyse des ces organigrammes montre
que la filière a procédé au renforcement des structures en matière de contrôle de gestion, de
planification minière et de maintenance pour la CPG. Pour le GCT, le nouvel organigramme a permis
la mise en place d’une structure de contrôle de gestion et l’élaboration de manuels de procédures. Ces
structures ont permis un meilleur suivi des coûts de production, des achats et des stocks immobilisés.
10

Personnel et formation

4.2.3 De 1994 à 2000, l’effectif de la filière a été réduit de 2.033 agents passant de 12.548 à 10.515,
soit une réduction de 16%. Seule la CPG a réalisé une réduction de ses effectifs, qui sont passés de
8.467 à 6.137 agents, soit une réduction de 24%, tandis que les effectifs du GCT ont progressé de 297
agents, passant de 4.081 en 1994 à 4.378 en 2000, soit une augmentation de 7,3%. Les recrutements
effectués au niveau de l’ensemble de la filière durant l’exécution du projet ont concerné
principalement des diplômés de différents grades pour renforcer les structures de gestion (GCT) et de
maintenance des équipements et des engins (CPG). Les deux entreprises de la filière disposent des
structures de formation élevée au rang de directions. Elles assurent les opérations de formation
continue, de formation de reconversion et de réadaptation à des nouveaux postes de travail, et de
formation d’amélioration de niveau en général. Toutes ces formations sont définies au statut du
personnel, et constituent la voie presque unique des promotions internes.

4.3 Performance financière

Evolution récente du marché

4.3.1 Ces dernières années, le marché international du phosphate et ses dérivés a été favorisé par les
effets conjugués de la baisse concomitante des prix des matières premières, des taux de fret maritime
et une hausse de la parité du dollar US. En effet, depuis la reprise de la bonne conjoncture du marché
mondial du phosphate et de ses dérivés en 1994, les exportations du sous secteur en Tunisie ont connu
cinq années consécutives d’augmentation des prix et tonnages, enregistrant en 1998 une année de
record absolu. Il faut toutefois signaler pour 1999-2000, un fléchissement de la demande et des prix en
dollar, sans toucher la marge des producteurs. Cette baisse des ventes qui s’est maintenue en 2000,
provient de l’augmentation inattendue des exportations de la Chine, qui était jusque là importatrice. Le
léger déséquilibre entre l’offre et la demande mondiale actuelle, répond à l’évolution cyclique et
normale du secteur, et plus particulièrement le P2O5 et le DAP. Selon les institutions spécialisées, vu
les limites de la disponibilité du phosphate brut en quantité, en qualité et à des coûts acceptables, il
sera difficile de voir de nouveaux projets de grande ampleur se réaliser avant la prochaine décade.
Aussi, la période difficile à surmonter se situerait entre 2000 et 2003.

Résultats financiers de la CPG et du GCT

4.3.2 L’analyse des résultats financiers de la filière est basée sur les états financiers audités de la
CPG et du GCT de 1994 à 2000. Pour tenir compte des réalités financières de 1994 et 1995 compte
tenu du changement de plan comptable en 1996, les reclassements nécessaires de comptes ont été
opérés sans remise en cause de la régularité des principes comptables de présentation des états
financiers. Le détail de ces comptes d’exploitation et bilans est donné en annexe 7 & 8. L’étude des
principaux indicateurs financiers et ratios de la CPG à partir de 1994, montre que la situation
financière de l’entreprise a connu des améliorations significatives telles que présentées dans les
tableaux 4.1 et 4.2 ci-dessous.
11

Tableau 4.1
Résultats synoptiques de l’exploitation de la CPG 1994-2000
(en millions DT)
DESIGNATION 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Produits d'exploitation 129,66 147,97 222,50 263,97 297,21 304,22 299,99
Charges d'exploitation 154,82 174,40 199,51 215,15 227,51 236,52 224,05
Résultat d'exploitation -25,16 -26,43 22,99 48,82 69,71 67,69 75,94
Résultats nets d'exercice -41,03 -35,99 11,02 45,44 68,82 69,73 81,16

4.3.3 En passant de 130 MDT à 300 MDT, soit une croissance de 130%, les produits d’exploitation
de la CPG ont évolué favorablement sur la période 1994-2000. Au cours de cette période la production
vendue a augmenté de 96,5%. La maîtrise des charges d’exploitation, un meilleur suivi des
amortissements et des provisions, et le recours à la sous-traitance pour certaines activités, ont permis
de réaliser des résultats positifs depuis 1996. De 11,02 MDT en 1996, ces résultats ont atteint 81,16
MDT en 2000 (annexe 8). Par ailleurs, cette amélioration des résultats résulte des effets combinés des
facteurs suivants : (i) une demande favorable sur le marché international ; (ii) un prix de vente moyen
annuel en croissance (21,51 $/t en 1994, 31,8 $/t en 1997 et 39,34 $/t en 2000) ; (iii) une production
vendue supérieure aux productions des exercices 1994 et 1995 par prélèvement sur les stocks. La
baisse des produits d’exploitation en 2000 provient d’une baisse des quantités vendues de phosphates
et dérivés. C’est un frémissement conjoncturel du marché qui appelle à plus de vigilance dans le suivi
de l’évolution du marché international. Par ailleurs, le niveau élevé des charges de personnel (37,8%
des charges) reste une préoccupation qui avait été relevée par la Banque à l’évaluation. Les principaux
indicateurs financiers de la CPG sont les suivants :
Tableau 4.2
Principaux indicateurs financiers de la CPG
RATIOS 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Liquidité : actif courant / passif courant 0,71 0,48 0,84 2,04 2,52 2,58 2,97
Financement permanent (norme >1) 0,63 0,33 0,87 1,58 1,48 1,71 1,10
PRINCIPAUX INDICATEURS (en millions DT)
Capitaux propres & réserves -74,8 -103,9 -74,9 -8,4 68,4 141,3 225,4
Résultats de l'exercice -41,0 -35,9 11,0 45,5 68,8 69,7 81,2
Fonds de roulement -54,1 -95,0 -18,4 12,2 73,4 115,5 196,0
Chiffres d'affaires (revenus) 146,7 155,1 208,1 253,3 286,5 291,0 287,7
Investissements sur fonds propres 15,3 18,4 13,4 29,9 25,0 36,0
Créances à la charge de l'Etat de l'année 0,0 0,9 14,2 16,0 12,3 13,1 18,6
Effectifs 7 918 7 584 7 273 6 928 6 546 6 137

4.3.4 L’application de la loi 96-31 du 22 avril 1996, a conduit l’Etat à souscrire à l’augmentation du
capital des deux sociétés par la conversion en capital des dettes à long et moyen terme. Grâce à cette
action combinée aux financements du projet, la CPG a obtenu un résultat net positif dès 1996 et le
fonds de roulement négatif depuis des années est devenu positif à +12,2 MDT en 1997. Les capitaux
propres se sont consolidés pour atteindre 68,4MDT en 1998 et 225,4 MDT en 2000. Suite à la loi
d’assainissement financier, les difficultés de trésorerie que la société connaissait de1994 à 1997 se sont
résorbées. A partir de 1998, le retour à la viabilité financière de la CPG est évidente comme il ressort
des ratios de trésorerie, d’endettement et de financement permanent présentés dans le tableau ci-
dessus. Durant la période 1994-2000, l’entreprise a pu assurer des investissements dont les montants
annuels se sont accrus progressivement pour atteindre 36 MDT en 1999, alors que son endettement
baissait parallèlement. Les résultats financiers obtenus auraient pu être meilleurs si l’Etat avait rempli
tous ses engagements : le cumul des créances à la charge de l’Etat a atteint 76,5 MDT en 2000, soit
26,5% du chiffre d’affaires et 93,8% du résultat net de l’exercice.
12

4.3.5 Pour ce qui concerne le Groupe chimique tunisien (GCT), l’application de la loi
d’assainissement est intervenue au moment où l’entreprise traversait une grave crise financière (1983-
93) marquée par des pertes dépassant 100 MDT/an et évoluait dans un marché international des
engrais marqué par une crise aigue qui a culminé en 1993. Ce marché a enregistré en 1994 une
amélioration remarquable qui se maintient depuis. Le prêt de la Banque est intervenu à un moment
opportun de la reprise et a permis au GCT de restaurer son outil de production et surtout de
s’approvisionner en intrants pour faire face à la demande internationale. Les effets conjugués des
mesures d’assainissement financier, de la conjoncture favorable et des ressources du projet ont permis
à l’entreprise d’obtenir à partir de 1997 un revenu qui s’est stabilisé autour de 750 MDT/an. Les
résultats d’exercice annuel positifs dès 1995 ont permis de résorber les pertes antérieures cumulées et
faire face aux engagements financiers à partir de 1998 : le fonds de roulement est positif à partir de
1997 tandis que les résultats nets et la trésorerie sont positifs depuis 1998 comme en témoigne les
données du tableau ci-dessous :

Tableau 4.3
Principaux indicateurs financiers du GCT
(en millions DT)
DESIGNATION 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Chiffre d'affaires /Revenus 578 629 732 742 775 739
Résultats cumulés -180 -125 -36 72 133 217
Capitaux propres & Réserves 116 157 269 390 459 453
Investissements 12 24 34 32 80 78
Capitaux permanents 152 233 376 485 638 490
Fonds de Roulement stable (1) - (2) - (3) -138 -86 10 63 165 241
Trésorerie : (8) - (9) -152 -107 -81 -32 35 49
RATIOS
1 – Endettement (norme < ou = 1,5) 0,72 0,76 0,54 0,33 0,50 0,08
2 – Productivité : Charges personnel / Revenus 7,15% 7,21% 6,61% 6,83% 7,37% 8,54%
3 – Situation nette (M DT) 116 157 268 389 458 452
4 – Structure : situation nette / actif non courant 45,1% 67,0% 117,2% 166,5% 192,5% 186,6%
5 – Structure : Fonds de roulement (M DT) -138 232 29 124 239 122
6 – Rentabilité : Résultat net / Revenus 6,70% 8,74% 12,16% 14,73% 7,94% 11,56%
7 – Liquidité : Actif courant / Passif courant 0,64 0,75 1,03 1,26 1,65 2,16

4.3.6 Le dynamisme et la vitalité de l’activité de l’entreprise est évidente au niveau de l’analyse du


bilan qui fait ressortir de 1994 à 2000, un actif non courant (immobilisé) qui diminue de 295 MDT à
242 MDT tandis que l’actif courant (stocks, réalisables et disponibles) de la même période a presque
doublé passant de 259 MDT à 450 MDT. Au même moment, le capital social est resté constant, mais
l’ensemble des capitaux propres ont connu un accroissement de plus de 577%, passant de 80 MDT à
482 MDT. Le GCT connaît aujourd’hui une situation financière saine avec un passif courant inférieur
à la moitié des capitaux propres, une trésorerie saine et une rentabilité supérieure au coût du capital .
13

Taux de rentabilité

4.3.7 Le projet est financièrement viable. Sur la base des hypothèses de projections faites à l’horizon
2006 et présentées à l’annexe 13, les taux internes de rentabilité financière de la CPG et du GCT sont
supérieurs à ceux prévus à l’évaluation. Ces taux calculés sur la période se situent à 45,86% pour la
CPG et à 35,21% pour le GCT contre respectivement 17,42% et 14,18% prévus. Ces écarts importants
proviennent essentiellement des éléments suivants : (i) les ressources du prêt de la Banque sont venues
en appoint à des unités industrielles déjà existantes dont les infrastructures étaient en place ; (ii) des
investissements productifs ont été réalisés par chacune des entreprises sur leur fonds propres dans le
cadre de la restructuration financière et surtout (iii) les effets conjugués de l’envolée de la parité du
dollar par rapport à la monnaie locale, et des prix de vente du phosphate naturel et ses dérivés et
partant, l’augmentation des ventes. (cfr annexe 7).

4.4 Performance économique

4.4.1 Les réalisations du projet s’inscrivent dans les objectifs du VIIIème et IXème plan de
développement de la Tunisie. Les acquisitions d’équipements et de matériels industriels performants
ont contribué à améliorer la production et le rendement des carrières et des usines chimiques. Par le
renouvellement des équipements des usines de transformation et leur approvisionnement en intrants, le
projet a contribué au renforcement de la filière phosphatière et lui a permis de profiter de la croissance
de la demande sur le marché international et des augmentations des prix. Ainsi les ventes totales de la
filière ont connu une augmentation de 38,96%, passant de 734 millions DT en 1995 à 1.019 millions
DT en 2000.

4.4.2 Les hypothèses et les bases de calcul de la rentabilité économique sont présentées à l’annexe
13. Sur la base de ces hypothèses le TRE du projet est de 46,55% alors qu’à l’évaluation il était de
22,85%. Cet écart important dans les TRE provient de l’augmentation des tonnages vendus des
productions minières et chimiques et l’accroissement continu des prix sur le marché. Le prix de la
tonne de phosphate par exemple est passé de 21,648 $ en 1995 à 38,815$ en 2000, soit un
accroissement de 44,22%. Par ailleurs, l’appréciation de la rentabilité économique du projet doit tenir
compte de la contribution de celui-ci à la valeur ajoutée de la filière estimé à 203 millions de dollars
US en 1995 et à 683 millions de dollars US en 2000. La réalisation du projet de réhabilitation a ainsi
conforté la contribution de la filière à la balance extérieure du pays.

5 INCIDENCE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

5.1 Incidence sociale du projet

La réalisation du projet a permis de sauvegarder et d’accroître l’activité de la filière


phosphatière. A ce titre, le projet a contribué à l’amélioration de la situation socio-économique des
régions de Gafsa, Gabès, Skhira, et à un degré moindre de Sfax par la sécurisation de 11 500 emplois
directs, et d’environ autant d’emplois dans les PME de la région assurant divers travaux en sous-
traitance (transport, manutention, entretien et maintenance des installations, nettoyage, gardiennage).
Une véritable dynamique de sous-traitance s’est développée autour de l’activité du secteur des
phosphates ces dernières années, permettant l’élargissement des domaines de son intervention à la
satisfaction des parties concernées, et surtout bénéficiant de l’appui de l’autorité publique. La filière
joue un rôle social considérable dans les villes où elle est implantée. Elle est souvent à l’origine
d’importantes réalisations sociales : logements, centres de loisirs, jardins d’enfants, complexes sportifs
et diverses activités culturelles. La restructuration, et l’assainissement financier des deux entreprises de
14

la filière, auxquels le projet a contribué largement, ont permis la poursuite et l’amélioration du soutien
financier à ces activités sociales.

5.2 Incidence environnementale du projet

5.2.1 La réalisation du projet a permis le développement des activités d’extraction, d’enrichissement,


et de transformations chimiques des phosphates. Ces activités sont à l’origine de problèmes touchant
l’environnement, au niveau des carrières et des unités de traitement : le bruit, les explosions ; la
poussière, et surtout les rejets solides et boueux. Au niveau des usines de transformation du GCT, les
problèmes sont : la pollution atmosphérique et marine. La première est produite par les rejets gazeux
souvent accompagnés d’une mauvaise odeur due à la présence d’ammoniac, la seconde limitée à la
zone industrielle de Gabès, est engendrée par les rejets solides constitués de phosphogypse en mer.

5.2.2 Ce projet avait été classé en catégorie environnementale I. Il a fait l’objet d’une étude
d’impact sur l’environnement dont les conclusions et les recommandations ont été communiquées
au Conseil d’administration de la Banque. Une composante environnementale a été intégrée dans le
projet. Elle avait prévu la réalisation des actions prévues dans la composante protection de
l’environnement du projet qui est présentée à l’annexe 2. La CPG et le GCT ont réalisé les actions
suivantes :

Pour la CPG :
 Réservation des zones en dehors des agglomérations urbaines pour la mise en stock des
rejets solides. Pour leur stabilisation et leur aménagement panoramique, un programme de
reboisement a été entrepris depuis plus de trois ans et les résultats sont satisfaisants.
 Pour les rejets boueux, la CPG a entrepris en première phase, comme solution provisoire,
leur « éloignement » des zones urbaines, des parcours de pâturages et des zones susceptibles
d’être cultivables. Ces rejets sont toujours rejetés dans les oueds de la région, dont les
berges sont endiguées pour éviter les inondations, et l’installation de passages busés pour
leur traversée.
 Poursuite et achèvement du programme du phosphate humide : la CPG a engagé depuis le
début de la décennie un programme de suppression du séchage, dernière phase du traitement
permettant de ramener l’humidité du produit fini de 15 % à 1,5 %. L’introduction de
modifications au niveau de la réception du brut aux unités de transformation chimique du
GCT, a permis la livraison de la qualité filtrée ( humide ) évitant le séchage. La dernière
usine a être adaptée est l’usine de TSP de Sfax. Cet investissement a permis une économie
substantielle en fuel et a évité l’émission de gaz et de poussières polluants dans
l’atmosphère.

Pour le GCT :
 Plusieurs actions ont été réalisées au niveau de la réduction des émissions de gaz polluants
dans l’atmosphère dont : l’installation de la double absorption au niveau des cheminées ; le
remplacement des cheminées de 30 mètres par des cheminées de 70 mètres ; l’adoption de
système de lavage des rejets gazeux ; le contrôle et le suivi continu des taux de NOx, SO2 et
NH3 dans les agglomérations urbaines avoisinantes. Toutes ces actions ont conduit à la
suppression presque totale du brouillard, qui se formait régulièrement dans la zone industrielle
de Gabès, et de mesurer tous les quarts d’heure les taux de NOX, SO2, et NH3. Les résultats
enregistrés sont nettement inférieurs aux normes fixés par l’Agence de la Protection de
l’Environnement ( ANPE).
 L’étude de la mise en terril du phospho-gypse de la plate forme de Gabès : après les
investigations réalisées sur le site de Sebkhet El Maleh, qui ont duré plus de trois ans, le site
15

s’est avéré impropre au stockage du phospho-gypse suite à la présence de cavités karstiques


sousterrainnes. Cette étude se poursuit sur un autre site à Sabkhet El Khalige où des travaux
géophysiques et géotechniques sont programmés.

5.2.3 La réalisation de cette composante du projet a sensibilisé les responsables de la filière aux
problèmes de protection de l’environnement. Des études d’impact ont été engagées. Elles ont
généré des projets dont la réalisation est prévue durant la période du Xème plan (2002-2006). Il
s’agit des projets de : (i) construction de digues de rétention dans des zones appropriées des rejets
boueux des usines de la CPG ; (ii) récupération du fluor à partir des rejets gazeux au niveau de
toutes les usines du GCT ; et (iii) caractérisation du site de décharge du phosphogypse de Gabès.

6 VIABILITE DU PROJET

La durabilité des résultats générés par le projet dépend de la capacité des deux entreprises de la
filière d’assurer la maintenance des équipements et des installations réalisés dans le cadre du projet, et
leur exploitation dans les meilleures conditions. La CPG et le GCT disposent des moyens humains et
matériels pour assurer ses tâches. Ils ont été renforcés dans le cadre du projet par une série de cycles de
formation du personnel d’exploitation et de maintenance sur les nouveaux équipements. La situation
financière de la filière lui confère une capacité d’assurer de façon durable le financement de
l’exploitation et la maintenance des engins et des installations réalisés. La filière a les ressources
financières requises pour assurer la maintenance et le renouvellement des équipements. Les résultats
sont conditionnés aussi, par la poursuite de la conjoncture favorable au niveau du marché international
des phosphates naturels et dérivés. En dehors de cet aspect exogène, la pérennité de la filière est
assurée, et sa viabilité économique à moyen et long terme est confortée par les importantes réserves de
minerai des phosphates que recèle le sol du Sud Tunisien, la maîtrise technique des procédés
d’enrichissement et de transformation, et l’expérience acquise dans la maîtrise des charges.

7 PERFORMANCE DE LA BANQUE, DE L’EMPRUNTEUR ET DES AGENCES


D’EXECUTION

7.1 Performance de la Banque

Depuis l’évaluation du projet jusqu’à son achèvement la Banque a apporté régulièrement son
assistance à la CPG et au GCT, ce qui a permis son exécution sans problème majeur. Quatre missions
de supervision ont été effectuées pendant la période d’exécution du projet. A l’exception de l’année
1995, il y a eu une supervision par an. Toutefois, ces missions de supervision et les rapports
correspondants n’ont concerné que la partie du projet financée par la Banque, ce qui constitue une
insuffisance. Les rapports d’activités communiqués par les agences d’exécution n’ont jamais fait
l’objet d’une analyse critique de la Banque. Ces rapports sont en effet d’un simplisme qui ne
correspond pas au niveau technique du projet, ni au savoir faire des deux entreprises. Le GCT a
soulevé dans son rapport d’achèvement, l’absence d’interlocuteur pendant l’année 1997 pour le suivi
de leurs dossiers. Cette insuffisance a engendré des retards dans le traitement des dossiers du projet par
les services de la Banque.
7.2 Performance des agences d’exécution

La CPG et le GCT en tant qu’agences d’exécution ont mené à terme l’exécution du projet au
plan technique et financier. Elles ont assuré tout le processus des acquisitions, le suivi de l’exécution
du projet, la réception, la mise en service et le contrôle des performances des engins et des
équipements. Toutes ces opérations ont été réalisées par les services techniques des entreprises de la
filière sans aucune assistance extérieure. L’insuffisance principale des agences d’exécution s’est
16

manifestée dans la soumission des rapports partiels d’activités et dans la gestion comptable et
financière du projet, car les comptes du projet n’ont pas été tenus de façon séparée. En outre, les deux
agences d’exécution n’ont soumis chacun qu’un seul rapport d’audit des comptes du projet.

8. PERFORMANCE GLOBALE ET NOTATION

Tous les équipements et les engins acquis dans le cadre du projet ont été mis en service, et
fonctionnent normalement et de manière satisfaisante. Quant aux « intrants », ils ont été acquis en
fonction des besoins du GCT et ont permis de faire face aux demandes en acide phosphorique et
dérivés du marché international. Les objectifs attendus du projet en terme d’amélioration de la
production de la productivité et des recettes en devises ont été atteints et même largement dépassés.
Avec une note moyenne de 3,1 sur 4 tel que montre l’annexe 9, la performance globale du projet est
jugée satisfaisante.

9 CONCLUSIONS,ENSEIGNEMENTS ET RECOMMANDATIONS

9.1 Conclusions

9.1.1 Le Projet de réhabilitation de la filière phosphatière s’est achevé avec deux ans de retard par
rapport au délai prévu à l’évaluation. Ce retard n’a pas affecté les résultats du projet. Les objectifs
définis à l’évaluation ont été atteints, et même dépassés pour certains. La filière a enregistré, durant la
période d’exécution du projet, des niveaux de production, de compression des charges et des ventes
supérieurs aux prévisions établies à l’évaluation. L’amélioration des procédés de production au GCT,
et l’adoption d’engins de carrières de grand gabarit ont permis au secteur d’enregistrer des gains
appréciables de productivité et une augmentation importante de sa capacité de production. Par contre
les objectifs d’amélioration du taux de récupération du P2O5 à la CPG, et de réduction des
consommations spécifiques de phosphate, de soufre et d’ammoniac au GCT et enfin la réduction des
effectifs pour l’ensemble de la filière n’ont pas pu être réalisés. Ces contre performances s’expliquent
par le climat favorable qui s’est instauré dans le secteur, dès le retour de la rentabilité de la filière.

9.1.2 Le projet a permis des avancées significatives en termes de protection de l’environnement, et


de respect des normes internationales de pollution atmosphérique, mais deux actions importantes
inscrites au projet n’ont pas été réalisées. Elles ont fait l’objet d’études qui ont généré des projets dont
la réalisation est prévue dans la période du X ème plan (2002-2006). Il s’agit des digues de stockage
des boues, et de la localisation de la zone pouvant recevoir les rejets de phospho-gypse des usines de
Gabès.

9.1.3 Le projet a été réalisé dans de bonnes conditions techniques suivant les règles de l’art. Les
équipements et les installations réalisées dans le cadre du projet sont en exploitation et ils ont permis
d’atteindre un palier de production supérieur à celui qui était prévu à l’évaluation en 1994. Par contre
l’avenir de la filière dépend de l’évolution de la demande et des cours des prix de vente des phosphates
naturels et dérivés sur le marché mondial.

9.2 Enseignements

9.2.1 Le rapport d’évaluation du projet présente des insuffisances notables au niveau de la définition
des équipements et des quantités physiques à acquérir. Ces imprécisions concernent toutes les
composantes du projet à l’exception de la sous-composante « engins des carrières » qui a été définie
avec la précision souhaitée. L’absence de liste d’équipements a compliqué la gestion du projet et les
missions de supervision ont été consacrées en partie à la définition de ces listes et à leur actualisation.
17

Cette imprécision a permis au GCT de généraliser la procédure d’appel d’offres restreint, qui selon
l’accord du prêt devait être l’exception et non la règle pour l’acquisition des équipements inscrits à la
sous-composante « optimisation de la production ». Faute de définition préalable, il était difficile à la
Banque de s’opposer à cette tendance et d’imposer l’appel d’offres international comme la règle et non
l’exception..

9.2.2 La gestion du projet a été bien assurée au plan technique mais des faiblesses ont été
enregistrées au plan comptable et financier suite à la non tenue par la CPG et le GCT d’une
comptabilité séparée du projet. L’audit des comptes du projet n’a pas été réalisé chaque année,
conformément aux conditions générales applicables aux accords de prêts de la Banque, malgré les
rappels effectués lors des missions de supervision. Un seul rapport d’audit a été préparé en 1999,
année de fin d’exécution du projet. Il a été limité par les agences d’exécution aux dépenses effectuées
sur les ressources du prêt. Les parties du projet non financées par la Banque ont été occultées. Pour
déterminer le coût du projet à l’achèvement, il a fallu procéder à la reconstitution des dépenses
effectuées dans le cadre du projet par la CPG, le GCT et la FADES à partir des rapports d’activités,
des rapports financiers et des bilans des deux entreprises (cfr annexe 6).

9.3 Recommandations

Il est recommandé :

a ) A la Banque :
 de systématiser les missions de lancement des projets ;
 d’organiser régulièrement pour les emprunteurs et les agences d’exécution des projets des
séminaires de formation en matière de gestion et d’audit des comptes des projets, au cours
desquels il faudrait leur présenter et expliquer notamment les règles et les directives en matière
de tenue des comptes des projets, l’élaboration des rapports d’activités et d’audit, l’élaboration
des rapports d’achèvement et de leur diffuser le modèle des termes de référence d’audit des
comptes des projets :
 d’agir en collaboration avec les bénéficiaires des projets à la réduction des délais du processus
d’acquisition des biens, travaux et services en ce qui concerne notamment l’évaluation des
offres et l’approbation des dossiers par les instances internes aux entreprises, les instances
gouvernementales de contrôle et la Banque ;
 de poursuivre son appui à la filière pour la réalisation du programme de développement inscrit
au Xème plan de développement économique et social (2002-2006).
18

b ) Au gouvernement :
 de réactiver la commission de suivi du secteur qui a réalisé d’excellents travaux au début de la
décennie écoulée. Par son niveau de représentation, elle pourrait redonner un second souffle à
la filière, aider à fixer les priorités et à résoudre certains problèmes qui persistent
principalement au niveau commercial et de l’environnement ;
 d’initier une étude d’analyse des résultats enregistrés durant les six dernières années par la
filière en vue de définir la part des facteurs endogènes de ceux exogènes.

c ) Aux agences d’exécution :


 de mettre en place pour les projets futurs des cellules d’exécution des projets, qui s’occuperont
de la coordination et de la gestion des projets dans leurs aspects techniques, financiers et
administratifs. Ces cellules seraient dirigées, de préférence par des ingénieurs, ayant une
certaine ancienneté et expérience de gestion dans les entreprises pour accéder sans difficulté
aux différentes directions ;
 d’intégrer dans les rapports trimestriels d’activités des projets, les réalisations de toutes les
composantes du projet, y compris celles financées sur fonds propres et par d’autres bailleurs de
fonds. Ces rapports devront être élaborés préparés suivant le format et les directives de la
Banque pour l’élaboration des rapports de suivi de réalisation des projets.
ANNEXE 1

TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

ZONE DU PROJET

Cette carte a été fournie par le personnel de la Banque Africaine de Développement exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport
auquel elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la BAD et
de ses membres aucun jugement concernant le statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.
ANNEXE 2
Page 1 de 2

TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

DESCRIPTION DES COMPOSANTES DU PROJET

A l’évaluation le projet comprenait les principales composantes suivantes :

A. Maintien de la capacité de production


B. Optimisation de l’outil de production
C. Protection de l’environnement
D. Acquisition des intrants

Brèves descriptions des composantes du projet

 Composante A : Maintien de la capacité de production : Cette composante était constituée de


plusieurs volets qui sont :

A1. Engins de carrières : la fermeture des mines souterraines (Kalaa Khasba, Metlaoui, Moularès )
prévue dans le cadre de la restructuration de l’extraction, a entraînait une perte de production, qui devait
être compensée par une augmentation du niveau d’extraction des carrières. Elle nécessitait l’acquisition
d’un complément d’engins de carrières comprenant : 14 bulldozers ; 15 dumpers de 85 tonnes de
capacité, 3 chargeuses sur pneus de 5 m3 ; 4 pelles hydrauliques ; 6 niveleuses, et 4 foreuses rotatives.

A2. L’amélioration de la qualité des phosphates, et du taux de récupération du P2O5 au niveau des
unités de lavage et d’enrichissement nécessitait le renouvellement de certains sous ensembles : cribles,
débourbeurs, pompes, et convoyeurs à bande.

A3. Le reconditionnement des « engins carrières » est une remise en état d’engins ayant atteint un
nombre d’heures de marche, variable d’un engin à un autre, mais compris entre 15 000 et 20 000 h. Ces
engins étaient soit en panne donc à l’arrêt, soit en marche mais avec un coût d’exploitation élevé. Pour
la réalisation de cette sous composante, il était prévu d’acquérir des sous ensembles tels que : des
moteurs diesel, des boites à vitesse, des convertisseurs, des pompes hydrauliques.

 Composante B : Optimisation de l’outil d’exploitation. Afin de sauvegarder l’outil de production,


d’améliorer sa production et sa productivité, des investissements de maintenance et de renouvellement
sont prévus pour toutes les usines du GCT. Ils comprennent :

- les investissements destinés à des améliorations techniques, et des conditions de travail


(suppression des goulots d’étranglement sur les chaînes de production, augmentation de
capacités de stockage et de manutention) ;

- les opérations de gros entretiens : réfection de réservoirs, de réacteurs, de chaudières, de silos de


stockage,
ANNEXE 2
Page 2 de 2

- le remplacement d’équipements et de sous ensembles d’usines, devenus vétustes ne pouvant


assurer leur fonction avec fiabilité : pompes, échangeurs, moteurs, réducteurs, filtres….

- le « revamping » des unités de fabrication d’acides phosphoriques, en vue d’améliorer leurs


performances techniques.

Cette composante comportait plus de 546 articles à acquérir dans le cadre du projet.

 Composante C : Protection de l’environnement : Plusieurs actions étaient programmées pour


réduire la pollution atmosphérique, maritime et terrestre.

Pour le GCT :

- Au niveau de l’atmosphère, il s’agit de traiter les rejets du SO2 des quatre unités de fabrication
de l’acide sulfurique, par l’installation de la double absorption, de laver le gaz d’ammoniac
avant son rejet et enfin de s’équiper de système de contrôle contenu et automatique des rejets
pour vérifier la conformité des émissions gazeuses aux normes internationales admises.

- Au niveau maritime : les rejets de phosphogypse estimés à 10 à 12 000 tonnes/jour étaient


acheminés au large de la mer, devaient faire l’objet d’une étude qui devait examiner toutes les
variantes de mise en décharge respectant l’environnement.

Pour la CPG

- Evacuation et mise en stocks des rejets fins des usines d’enrichissement des phosphates, qui se
présentent sous forme de boues, dans des zones protégées par des digues.

 Composante D : Acquisition d’intrants : Cette composante concernait le financement d’intrants tels


que le soufre, l’ammoniac et les floculents au profit du GCT. Ces éléments constituaient les matières
premières indispensables à la transformation des phosphates.
ANNEXE 3
Page 1 de 4
TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

LISTE DES EQUIPEMENTS ACQUIS PAR LA CPG


COMPOSANTE " MAINTIEN DE LA CAPACITE DE LA PRODUCTION DE LA CPG"

N° N° du Désignation de Adjudicataire Pays Devises Montant


de A.O.I. Marché L’équipement Du contrat
(en 1000 UC payé
par la BAD)
A – ENGINS DES CARRIERES
AO. 2105 A2/7801 09 Bulldozers et leurs accessoires MARUBINI JAPON YEN 3 443
AO. 2513 A2/7907 05 Bulldozers et leurs accessoires MARUBINI JAPON YEN 1 684
AO.2105 A2/7802 03 Chargeuses de 5 m3 et leurs accessoires ITOCHU JAPON YEN 740
AO.2105 A2/7803 03 Dumpers de 85 T. et leurs accessoires BEML INDE $ US 1 186
AO. 2513 A2/7906 12 Dumpers de 85 T. et leurs accessoires BEML INDE $ US 5 161
AO. 2513 A2/7911 04 Pelles Hydrauliques de 14,5 m3 et leurs acc. DEMAG Allemagne DM 5 699
AO. 2513 A2/7910 04 Foreuses rotatives et leurs accessoires DRILTECH U.S.A $ US 1 678
AO.2105 A2/7801 03 Niveleuses et leurs accessoires MARUBINI JAPON YEN 776
AO. 2513 A2/7909 03 Niveleuses et leurs accessoires ITOCHU JAPON YEN 252
AO. 2715 A2/8517 01 Pelles Hydrauliques de 14,5 m3 et leurs acc. DEMAG Allemagne DM 2 911
AO.2715 A2/8518 03 Dumpers de 170 T. et leurs accessoires CATERPILLAR U.S.A $ US 3 209

B – MATERIELS ROULANTS
AO.2524 A2/7929 05 Camions et leurs accessoires RVI France FF 221
AO.2524 A2/7930 05 Chariots Elévateurs et leurs accessoires HYSTER Angleterre £ 136
AO.2526 A2/7932 41 Voitures Utilitaires MAZDA JAPON YEN 375
ANNEXE 3
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

LISTE DES MARCHES DES EQUIPEMENTS


COMPOSANTE " OPTIMISATION DE LA PRODUCTION DU GCT"

Montant
N° Désignation des équipements Adjudicataire Pays Devises Payé par
de L'A.O. La BAD
(en 1000 UC)
GE 41 1214 Fourniture de deux analyseurs de gaz pour le contrôle de SO2 et NOX
dans l'air en zone urbaine Environnement France FF 86
GE 41 1178 Fourniture d'un agitateur pour le réservoir de stockage d'acide 78
phosphorique TK 3701 Lump France FF
GE 41 1181 Achat d'un lot de dévésiculeurs Begg Coussland Royaume $ US 36
Uni
GE 41 1188 Achats d'un lot de pompes Moret France FF
Ensival Belgique FB
IDP France FF 261
GE 41 1191 Fourniture de 50 épingles Kyoei Japon Yen 68
GE 41 5393 Achat de pièces de rechange des pompes ENSIVAL Ensival Belgique FB 145
GE 41 1186 Fourniture d'un tracteur avec remorque Loukil Tunisie DT 37
GE 51 1042 Couplage réseau vapeur haute pression (lot de pompes pour IDP France FF 19
condensat)
GE 51 1037 Fourniture de deux gerbeurs pour le chargement de sacs de EIM Tunisie DT 31
DAP
GE 51 1095 Achat d'un réducteur de rechange pour le secteur WT 3902 de Merger France FF 78
l'atelier DAP A
GE 41 1184 Achat de deux échangeurs à tubes graphites Carbonne France FF
SGL Technic France FF 192
GE 41 1185 Achat de deux chargeurs à godets, de deux chariots élévateurs Sacmi Tunisie DT 270
d'une mini chargeuse sur pneu
GE 41 1195 Fourniture d'un standard téléphonique SOTETEL Tunisie DT 41
SE 52 521 Achat de bandes transporteuses PNT Italie Lires 836
SE 51 1538 Fourniture d'un chargeur à godet Dalmas Tunisie DT 0
GE 41 1192 Fourniture 4 vannes pour l'installation d'Ammoniac Novotherm Tunisie DT 28
GE 41 1193 Fourniture de deux installations de broyage calcaire Poittemill France FF 859
GE 51 1043 Fourniture d'un ensemble de dosage calcaire pour l'unité DCP Sautelma France FF 42
à Gabès
GE 41 1194 Fourniture de deux compresseurs d'ammoniac Quiri France FF 57
GE 51 1038 Couplage réseau vapeur haute pression ( lot de tubes et Sovema France FF
accessoires )
Outillac Belgique FB 137
GE 51 1039 Couplage réseau vapeur haute pression ( lot de robinetterie Klinger Belgique FB
industrielle)
Novotherm Tunisie DT
SNRI France FF 101
GE 51 1419 Augmentation capacité de stockage P2O5 à Skhira et à Gabès MFGT Tunisie DT 2 328
GE 51 1421 Convertisseur pour l'unité sulfurique 2 de l'usine d'acide Guerton France FF 2 250
phosphorique
SS 62 4648 1 rotor alternateur Alsthom France FF 347
ANNEXE 3
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE
LISTE DES MARCHES DES EQUIPEMENTS
COMPOSANTE " OPTIMISATION DE LA PRODUCTION DU GCT"

SE 61 1533 Acquisition d'un chariot élévateur à fourches de capacité deux Dalmas Tunisie DT 19
tonnes
SE 52 784 Achat groupé de roulements et accéssoires N.T.N France FF
FAG Allemagne DM
SKF France FF 215
SE 61 1522 Lot d'agitateurs + racleurs Robin France FF 781
Lump France FF
GE 51 1424 Revêtement anti-acide de deux réservoirs de stockage SGL Acotec France FF 231
GE 61 1078 Deux chariots élévateurs SAM Tunisie DT
Une grue téléscopique Sacmi Tunisie DT
Quatre chargeuses à godet Magrimex Tunisie DT 599
GE 51 1420 Fourniture d'un poste de distillation d'eau de mer de capcité 25 Entropie France FF 539
T/H
GE 61 1077 1 filtre à bouillie Aoustin France FF 2 480
GE 41 1179 Fourniture d'un lot de reducteurs Flender France FF
Merger France FF 50
GE 41 1196 Fourniture d'un transformateur pour l'usine de DAP F.Transfo France FF 143
GE 51 1423 Remplacement generateur des gaz chauds de l'atelier DAP "A" Pillard France FF 120
GE 41 1197 Prestation et fourniture d'équipements pour le revamping des G.Schneider France FF 443
postes
30 KV et le couplage du reseau 30 KV des usines de Gabès
GE 61 1084 1 tour d'absorption SCIN France FF 958
GE 41 1182 Refroidisseur d'acide sulfurique Chemetics Canada $ US 119
GE 51 1040 Couplage réseau vapeur haute pression (lot d'équipement de Fisher France FF
régulation)
Eurotherm France FF
Elsag Bailey France FF
Krohne France FF 205
SE 61 1525 Sept pompes à membrane Dorr-Oliver France FF 122
SE 61 1526 Seize pompes centrifuges Ensival Belgique FB 174
SE 61 1581 Fourniture de 4 groupes moto-pompes immergées Pleuger Wor. Allemagne DM 62
GE 51 1044 Fourniture de trois (3) moteurs pour la nouvelle Grue Leroy Somer France FF 32
CAILLARD
SE 61 1532 Achat de deux compresseurs à vis Sacmi Tunisie DT 84
SE 61 1524 Deux chargeurs à godets Parénin Tunisie DT 170
GE 61 1316 4 filtres à soufre Devita Calata Italie Lires 457
GE 61.1270 Remplacement du granulateur de l'unité DAP CMESSA/SCI France FF - DT 378
N
GE 81 1018 2 locotracteurs CFD France FF 893
SE 71 1577 Tour de réfrigération à SFAX I.W.C A. du Sud $ US 106
GE 71 1222 Lot de moteurs électriques MT ABB BP France FF 238
SE 81.1503 Pelle mécanique S.P.E.I.A Tunisie DT 99
GE 71 1244 Deux échangeurs à tubes graphiques SGL Technic France FF 461
GE 81 1068 Stator pour alternateur Alsthom France FF 387
SE 81.1509 Pompes à vides pour filtres à bouillie Ensival Belgique FB 291
SE 81.1588 Echangeur d'acide phosphorique Berthier France FF 781
GE 81.1057 Réducteur pour turbo-alternateur Posiva France FF 75
ANNEXE 3
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

LISTE DES CONTRATS APPROUVES PAR LA BANQUE


COMPOSANTE DES « INTRANTS » DU GCT
N° du Date Article Fournisseurs Quantité (en tonne) Montant du
Contrat d'approbation contractuelle Utilisée Contrat en $ US
N°1 06/01/95 Soufre ELF AQUITAINE 450 000 354 225,710 21 614 900,72
N°2 08/02/95 Soufre K.P.C 300 000 311 018 ,745 17 331 338,13
N°3 06/01/95 Soufre MG CHEMIEHANDEL 300 000 247 148,050 14 649 672,79
N°4 08/02/95 Soufre PRISM 360 000 213 929,810 11 617 712,84
N°5 06/01/95 Soufre SHELL 300 000 302 774,880 16 473 227,20
N°6 06/01/95 Soufre AMOCO 210 000 102 467,2 6 708 579,98
Total 1 920 000 1 531 564,39 88 395 431,66

REALISATIONS DE CERTAINES COMPOSANTES DU PROJET A L’ACHEVEMENT


A. Maintien de la Production Prévisions Réalisations
A1. Engins des carrières
A – Bulldozers 20 14
B - Chargeuses de 5m3 6 3
C - Dumpers 85 tonnes 13 15
D - Dumpers de 170 tonnes 0 3
E - Pelles hydrauliques de 14 m3 3 4
F - Pelles hydrauliques de 29 m3 0 1
G - Foreuses rotatives 0 4
H – Niveleuses 6 6
A2. Matériels courants
A - Camions de servitude NI 5
B - Chariot Elévateur NI 5
C - Voiture Utilitaire NI 41
A3-Reconditionnement des engins
A - Engins de carrières 48 engins 99 engins

B - Moteurs diésel 38 Réalisé sur F.P.

C - Boites à vitesse 15 Réalisé sur F.P.

D – Convertisseurs 15 Réalisé sur F.P.
B. Optimisation de la Production NI Réalisée
C. Protection de l'environnement NI Réalisée
D – Les Intrants Soufre Soufre

Ammoniac Réalisé sur F.P.

Floculent Réalisé sur F.P.
ANNEXE 4


Ces composantes étaient prévues initialement sur financement de la Banque
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PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE LA FILIERE (1993 – 2000)


( en millier de tonnes de produit)

ANNEES 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

A – Pour la CPG
1 - Extraction en BTS (1)
Mines 1 899 1 638 1 252 1 025 807 546 396 299
Carrières 6 171 6 182 8 215 10194 9918 11 937 12 264 12 598
Total 8 070 7 820 9 467 11 219 10 725 12 483 12 660 12 897
2 - Production
Filtré 1848 2318 4245 5114 5306 6072 6551 6783
Séché 3 617 3 247 2 056 2036 1935 1 878 1 455 1 518
Total 5 465 5 565 6 301 7 150 7 241 7 950 8 006 8 301

B – Pour le GCT

Acide phosphorique (2) 938 1 052 1 098 1 155 1 191 1 245 1 297 1 213
DAP (3) 754 746 831 927 765 920 1 048 1 113
TSP (4) 642 821 779 790 736 769 812 794
DCP (5) 74 80 72 88 100 106 102 97
ANA (6) 182 113 171 100 136 127 152 159
ANP (7)* 10 21 16 28 29 20 23

total** 2 590 2 822 2 972 3 076 2 956 3 196 3 431 3 399

Phosphates consommés 4 788 5 552 5 700 5 982 6 084 6 300 6 527 6 153
NB :
(1) Brut, trié, séché
(2) Acide phosphorique standard à 54 % de P2O5
(3) Diamonium de phosphate
(4) Triple superphosphate
(5) Dicalcique ou bicalcique de Phosphate
(6) Nitrate d’ammonium Agricole
(7) Nitrate d’ammonium poreux - Explosifs-
* Jusqu'à 1994 ce produit est comptabilisé avec Nitrate agricole
** Paramètre peu significatif vu que la teneur en P2O5 est variable d’un produit à un autre
ANNEXE 5

TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

EVOLUTION DES VENTES , DES PRIX DE VENTE ET DE LA PARITE DU DOLLAR


(Pour l'ensemble de la filière de 1993 à 2000)

ANNEES 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000


I - Les Ventes (en 1000 tonnes de produit)
A : CPG
Exportations 1 113 1 311 1 330 1 222 1 262 951 1 087 1 070
Ventes locales 4 886 5 506 5 742 6 103 6 062 6 484 6 463 6 260
Total 5 999 6 817 7 072 7 325 7 324 7 435 7 550 7 330
B : GCT
Acide phosphorique 496 635 670 676 786 720 755 646
DAP 770 749 806 888 809 885 1 064 1 076
TSP 630 805 788 726 732 780 737 875
DCP 74 77 73 86 102 105 94 101
ANA 182 117 178 157 131 132 156 154
ANP 11 20 17 27 27 21 21

II - Les prix de vente moyens en D.T


A – Pour la CPG
* à l'exportation 21,648 21,603 21,780 27,355 30,940 37,970 37,622 38,815
* ventes Locales 22,686 21,590 21,974 28,565 32,030 38,639 38,718 39,323
Pour l'ensemble des ventes 22,494 21,519 21,936 28,364 31,850 38,554 38,561 39,248
CPG
B - Pour le GCT (FOB en vrac Brut/90 JOURS EN $ US
Acide phosphorique 230 266 327 341 348 352 343 298
DAP 140 179 221 229 223 212 185 154
TSP 112 131 154 173 163 159 145 124
DCP 183 177 189 199 201 203 206 192
ANA 121 102 147 169 216 146 145 115
ANP 195 200 208 201 201 207 170
III – Parité du dollar en D.T 1,0070 1,0078 0,9457 0,9650 1,1050 1,1392 1,1887 1,3729
ANNEXE 6

TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE
DEPENSES EFFECTUEES PAR LES AUTRES BAILLEURS DE FONDS PAR CATEGORIES
CPG - GCT - FADES
(000)
Années 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Total
CPG

1 – Reconditionnement des engins


a – Bulldozers 610,104 565,38 342,8 610,71 2128,994
b – Chargeuses de 5 m3 575,695 602,63 334,84 335,128 1848,293
c – Dumpers de 35 tonnes 576,468 185,756 275,45 468,784 1506,458
d – Foreuses 81,6 92,152 72,141 61,407 307,3
e – Compresseurs 117,695 123,136 137,46 141,035 519,326
S/total 1961,562 1569,054 1162,691 1617,064 6310,371
2 – Unité de flottation
a – Etudes/essais 105,420 340,003 445,423
b – Equipements 2 097,171 544,920 2 642,091
S/total 0,000 0,000 105,420 340,003 2 097,171 544,920 3 087,514
3 – Environnement
Evacuation des boues 146,000 194,000 600,000 940,000
Phosphate humide 700,000 1 500,000 2 200,000
Stocks des rejets solides 146,000 146,000
S/total 146,000 146,000 700,000 1 694,000 600,000 0,000 3 286,000

Total CPG de 1 à 3 en 1000 DT 2 107,562 1 715,054 1 968,111 3 651,067 2 697,171 544,920 12 683,885

Taux de change d'UC en DT 1,42405 1,43071 1,52353 1,54464 1,6163 1,79234

Total CPG - en 1000 UC 1 479,978 1 198,743 1 291,810 2 363,701 1 668,732 304,027 8 306,990

FADES

En 1000 DT 2 212,000
En 1000 UC 1 553,316 1 553,316

GCT

1 – Investissement de production 669,000 2 134,000 2 803,000


2 – Environnement 115,770 23,690 104,400 40,040 42,704 326,604

Total GCT en 1000 DT 784,770 2 157,690 104,400 40,040 42,704 0,000 3 129,604
Total GCT - en 1000 UC 551,083 1 508,125 68,525 25,922 26,421 0,000 2 180,076
TOTAL FILIERE en 1000 UC 2 031,061 2 706,869 1 360,335 2 389,623 1 695,153 304,027 10 487,067
ANNEXE 7
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

TAUX INTERNE DE RENTABILITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE DU PROJET

A - HYPOTHESES RELATIVES AUX PROJECTIONS FINANCIERES

Les projections financières sont établies sur la base les données de la filières et sur des
hypothèses suivantes :

A. Productions et Ventes :

1. Les volumes de production sont supposés suffisants pour couvrir les besoins de ventes. Il n’a
pas été prévu de variation des stocks durant toute la période. Malgré la tendance favorable de la
demande sur le marché international, les ventes sont supposées se maintenir à leurs niveaux attendus
de 2002. Les réalisations des activités de la filière ont largement dépassées les prévisions de
production faites à l’évaluation. Ainsi les prévisions de productions étaient estimées pour 1998 à
6.600.00 T pour la CPG et pour le GCT à 530.000 T de P2O5 ; 815.000t de DAP et 815.000 T de
TSP. Dans les faits elles ont atteint en 1998 de 7.400.000 T pour le phosphate, 1.213.000 T pour le
P2O5, 1.113.000 T pour la DAP et 794.000 T pour le TSP. Pour les projections, les ventes attendues
de 2001 à 2006 sont estimées, compte tenu du fléchissement du marché à 8.000.000 T de phosphates
tandis que les quantités d’engrais et dérivés sont estimées comme suit :
(en milliers de tonnes)
Phosphates CPG 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
- Exportations 1070 1450 1500 1500 1500 1500 1500
- Ventes locales 6260 6450 6500 6500 6500 6500 6500
- Total des ventes 7330 8000 8000 8000 8000 8000 8000
Production GCT
Acide phosphorique (1) 1 213 1 311 1 300 1 300 1 300 1 300 1 300
DAP (2) 1 113 186 186 186 186 186 186
TSP (3) 794 132 132 132 132 132 132
DCP (4) 97 16 16 16 16 16 16
ANA (5) 159 27 27 27 27 27 27

2. Les prix (en $/tonne) : l’évolution prévue des prix par produit est la suivante :

Prix de vente CPG (DT) 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006
- A l'exportation 38,815 38,815 38,815 38,815 38,815 38,815 38,815
- locales 39,323 39,323 39,323 39,323 39,323 39,323 39,323
Prix moyen phosphate / total 39,248 39,248 39,248 39,248 39,248 39,248 39,248
Parité du dollar en DT 1,3729 1,3729 1,3729 1,3729 1,3729 1,3729 1,3729
GCT :Prix FOB en USD/1000 t
Acide phosphorique 298 300 300 300 300 300 300
DAP 154 180 180 180 180 180 180
TSP 124 140 140 140 140 140 140
DCP 192 200 200 200 200 200 200
ANA 115 140 140 140 140 140 140
ANP 170 200 200 200 200 200 200
ANNEXE 7
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- Les prix de vente des engrais pour la période 2001-2006 sera dans une vision volontairement
stable, en dessous de la moyenne des prix obtenus durant les cinq dernières années sur le
marché international ;
- les prix d’achat des intrants sont supposés s’accroître de 5% par an ;
- les frais de personnels évoluent selon l’augmentation annuelle statutaire de 5% ;

B - HYPOTHESES POUR LE CALCUL DU TRI

i) Le taux interne de rentabilité est calculé, comme à l’évaluation, sur une période de 12 ans,
considérée comme celle de la durée de vie des équipements lourds acquis par le projet ;
ii) les investissements sur fonds propres: en plus de ceux prévus et réalisés par le projet, il a été
considéré que la CPG et le GCT maintiendront leurs niveaux atteints de 1995 à 2000 et qui ont
varié respectivement de 13,4 MDT à 36 MDT et de 12 MDT à 80 MDT,.
iii) les dépenses d’exploitation : compte tenu des volumes de phosphates et d’engrais et dérivés
pendant l’exécution du projet, les dépenses de fonctionnement et d’entretien à venir sont
calculées à partir des coûts des pièces de rechange, des produits chimiques, de l’électricité, de la
main-d’œuvre et d’autres intrants indispensables.
iv) pour les besoins de l’analyse et afin de réduire les interférences des nombreux autres projets
exécutés et en cours d’exécution dans la filière avec d’autres bailleurs de fonds, les montants
retenus au titre des entretiens et renouvellements sont une moyenne de ces montants réalisés
par les deux entreprises. Ces montants sont destinés essentiellement au renouvellement et au
maintien normal des engins et équipements miniers pour la CPG, à la maintenance et aux
entretiens des usines pour le GCT ;
v) comme à l’évaluation, la période de douze ans est considérée comme durée de vie des
équipements acquis, il n’y a pas de valeur résiduelle à la fin de la durée de vie utile du projet ;
vi) au regard du nouveau plan comptable tunisien, les ajustements nécessaires ont été opérés sur les
résultats d’exploitation par la prise en considération des amortissements pour la détermination
du cash flow dégagé annuellement.

C. HYPOTHESES DE CALCUL DU TAUX DE RENTABILITE ECONOMIQUE

i) Comme à l’évaluation, et afin d’avoir des résultats comparables aux prévisions, les prix des
produits n’ont pas fait l’objet d’ajustement car résultant de la concurrence sur le marché
international ;
ii) le taux de change reste inchangé car la monnaie tunisienne connaît une stabilité suite aux efforts
réalisés par le pays dans le cadre de ses programmes d’ajustement qui lui ont permis de disposer
d’un taux de change compatible ;
iii) les coûts des investissements n’ont fait l’objet d’ajustement car composés d’un faible montant
en monnaie locale (90% en devises et de 10% en monnaie locale). Les inclusions des autres
transferts notamment sur la main d’œuvre et autres transports pouvant être considérés comme
marginale : les équipements sont livrés sur les sites, montés et essayés par le fournisseur ;
iv) les consommations intermédiaires (énergie, intrants, pièces de rechanges et autres
approvisionnements) sont ajustés à la baisse de 10% de leurs montants pour tenir compte des
droits et taxes ;
v) les frais de personnel sont considérées comme salaires de référence après une déduction de 15%
de leurs montants au titre des impôts sur le revenu et la contribution à la sécurité sociale ;
ANNEXE 7
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

CALCUL DU TAUX INTERNE DE RENTABILITE FINANCIERE

1. POUR LA COMPAGNIE DES PHOSPHATES DE GAFSA


(en millions DT
Désignation 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006
Résultats d'exploitation -35 968 11 019 45 444 68 826 69 736 81 164 86 009 96 355 88 151 86 023 86 023 86 023
Amortissements 24 475 23 023 30 981 37 815 33 403 30 199 30 199 30 199 30 199 30 199 30 199 30 199
Investissements du projet 7606 2918 12271 1011 5873 0 0 0 0 0 0 0
Investissements sur fonds propres 12700 15100 31100 43400 56500 25200 24100 24100 24100 24100 24100 24100
Entretien et renouvellement 18400 13400 29900 25000 36000 16300 16300 16300 16300 16300 16300 16300
Flux financiers -50 199 2 624 3 154 37 230 4 766 69 863 75 808 86 153 77 950 75 822 75 822 75 822

TRI : 45,88 %

2. POUR LE GROUPE CHIMIQUE TUNISIEN


(en millions DT
Désignation 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006
Résultats d'exploitation 50 816 86 219 104 764 130 782 65 988 66 042 65 144 65 144 65 908 65 908 65 908 65 908
Amortissements 43 276 43 625 43 187 27 754 89 534 30 287 30 287 30 287 30 287 30 287 30 287 30 287
Investissements du projet 41 716 22 632 21 591 40 43 815 0 0 0 0 0 0
Investissements sur fonds propres 33 000 84 716 136 248 187 719 57 787 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000
Entretien et renouvellement 12 000 24 000 34 000 32 000 80 990 78 230 24 810 22 405 22 405 22 405 22 405 22 405
Flux financiers 7 376 -1 504 -43 888 -61 223 16 702 11 283 64 621 67 026 67 789 67 789 67 789 67 789

TRE : 35,21%

ANNEXE 7
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

CALCUL DU TAUX INTERNE DE RENTABILITE ECONOMIQUE DU PROJET


(en millions DT)
DESIGNATION 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006
Résultat d'exploitation 29 875 111 576 165 673 215 905 152 992 166 020 170 719 181 437 173 625 171 497 171 497 171 497
Amortissement 67 751 66 648 74 169 64 109 122 936 60 152 60 152 60 152 60 152 60 152 60 152 60 152
Résultats brut d'exploitation 97 626 178 224 239 842 280 014 275 928 226 172 230 871 241 589 233 777 231 649 231 649 231 649
Investissements projet 67 676 37 138 53 239 5 421 12 232 2 006 0 0 0 0 0 0
Investissements sur fonds propres 45 700 99 816 167 348 231 119 114 287 31 200 30 100 30 100 30 100 30 100 30 100 30 100
Entretien et renouvellement 30 400 37 400 63 900 57 000 116 990 94 530 41 110 38 705 38 705 38 705 38 705 38 705
Valeurs à actualiser -46 150 3 870 -44 645 -13 526 32 419 98 437 159 661 172 784 164 972 162 844 162 844 162 844

TRE : 47,15%
ANNEXE 8
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

EVOLUTION DES COMPTES D’EXPLOITATION DE LA CPG


(en million de DT)
DESIGNATION 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Produits d'exploitation 147,97 222,50 263,97 297,21 304,22 299,99
Production immobilisée 7,35 5,21 1,37 3,50 2,34 1,93
Subventions d'exploitation 0,00 3,56 0,42 0,00 0,01 0,03
Transfert de charges d'exploitation 0,00 1,57 4,88 3,76 6,16 4,45
Autres produits d'exploitation 0,00 4,07 3,99 3,40 4,73 6,18
Stocks de phosphates -14,52
Charges d'exploitation 174,40 199,51 215,15 227,51 236,52 224,05
Variation de stocks de phosphates 0,00 4,57 4,93 -12,70 -11,39 -18,15
Achats consommés 32,81 35,37 35,03 40,07 39,01 43,03
Electricité industrielle 49,97 5,66 5,72 5,75 5,66 5,93
Sous-traitance de production 0,00 17,42 19,03 29,31 31,70 29,60
Charges de personnel 67,15 72,32 77,23 82,82 84,76 84,77
Salaires subventionnés 3,56 0,42
Dotations aux amortissements & provisions 24,48 23,02 30,98 37,82 33,40 30,20
Autres charges -0,01 37,59 41,81 44,44 53,38 48,67
Résultat d'exploitation -26,43 22,99 48,82 69,71 67,69 75,94
Charges financières -17,03 12,85 14,14 8,97 9,31 9,79
Produits financiers 7,49 0,88 10,77 8,09 11,35 15,01
Résultat de l'exercice -35,97 11,02 45,44 68,83 69,74 81,16

EVOLUTION DES COMPTES D’EXPLOITATION DU GCT


(en million de DT)
RUBRIQUES 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
I - Produits d'exploitation 582,00 628,52 731,52 741,65 775,00 739,30
Autres produits d'exploitation 1,73 4,26 4,96 7,42 6,32 7,10
Production immobilisées 1,74 0,74 0,29 0,44 0,45 0,11
2 - Charges d'exploitation 531,15 542,30 626,75 610,87 709,01 673,26
Variation de stock produits finis et en cours 0,00 -15,32 7,59 -13,66 -2,39 0,91
Achats consommés 440,94 379,57 413,44 438,90 438,81 471,55
Charges de personnel 41,39 44,98 47,98 50,12 56,61 62,55
Dotation aux amortissements & provisions 48,05 48,47 47,99 29,22 99,48 33,28
Autres charges d'exploitation 0,77 84,61 109,76 106,29 116,50 104,97
3 - Résultat d'exploitation 50,85 86,22 104,76 130,78 65,99 66,04
Charges financières nettes 8,73 36,37 27,60 26,47 6,19 68,10
Produits financiers -3,13 4,64 11,16 5,47 4,87 88,08
Impôts 0,25 0,00 0,00 1,70 3,70 1,40
6 – Résultat net de l'exercice 38,74 54,49 88,33 108,08 60,98 84,61

ANNEXE 8
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

EVOLUTION DES BILANS DE LA CPG


(en million de DT)
ACTIFS 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Actifs non courants 119,1 104,6 112,1 108,4 120,1 109,6
Actifs immobilisés 119,0 97,2 102,2 96,6 106,3 96,6
Autres actifs non courants 0,1 7,4 10,0 11,8 13,9 13,0
Actifs courant 123,0 139,7 151,9 222,0 293,8 374,7
Dont - Stocks et en cours 65,6 68,9 64,2 69,9 79,5 87,6
- Clients et comptes rattachés 37,2 51,6 67,2 70,7 88,3 81,6
- Autres actifs courants 0,0 16,1 17,6 17,0 21,9 28,5
- Liquidités et équivalents à liquidités 0,0 3,2 2,9 9,3 7,7 28,6
- Echéance sur crédit à charge de l'Etat 0,0 12,1 25,7 35,0 45,0 60,2
TOTAL 242,1 256,4 289,7 365,4 459,0 544,4
PASSIFS
Capitaux propres -103,9 -74,9 -8,4 68,4 141,3 225,4
Capital social 284,0 286,9 334,5 334,5 334,5 334,5
Réserves 1,4 1,4 1,4 2,4 3,4 4,6
Autres capitaux propres 36,1 51,2 24,7 32,7 35,8 38,7
Résultats reportés -389,4 -425,4 -414,4 -369,9 -302,1 -233,6
Modifications comptables 0,0 0,0 5,4 0,0 0,0 0,0
Résultats de l'exercice -36,0 11,0 40,0 68,8 69,7 81,2
Passif non courant 163,3 206,3 185,5 160,0 141,3 112,5
Dont - Dettes à la charge de l'Etat convertibles 12,8 100,1 72,9 59,8 44,7 33,3
- Emprunts 134,6 81,2 91,6 79,5 73,6 60,2
- Provisions 15,1 24,8 20,7 20,4 22,7 18,8
Passif courant 182,7 112,9 86,9 102,0 131,4 146,3
Dont - Fournisseurs et comptes rattachés 152,9 42,5 33,4 41,0 44,0 43,6
- concours bancaires 29,8 45,1 21,7 23,2 40,7 43,7
Total des passifs 346,0 319,2 272,4 262,0 272,7 258,9
Dettes convertibles en capital non versées par l'Etat 0,0 12,1 25,7 35,0 45,0 60,2
TOTAL 242,1 256,4 289,7 365,4 459,0 544,4

ANNEXE 8
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE
EVOLUTION DES BILANS DU GCT
(en millions DT)
ACTIFS 1995 1996 1997 1998 1999 2000
ACTIFS NON COURANTS 257 235 229 234 238 242
Immobilisations nettes 240,91 218,09 212,13 216,04 220,18 224,25
Autres valeurs immobilisées 16,50 16,56 17,27 18,09 17,99 18,23
ECART DE CONVERSION 0,00 0,00 13,96 8,54 23,75 0,17
Actionnaires Capital non libéré 47,96 44,37 24,37 24,37 24,37 0,00
Dotation non versée par l'Etat 32,69 84,72 136,25 187,72 234,76 6,22
ACTIFS COURANTS 245,22 260,84 327,21 305,77 418,63 450,08
TOTAL 583 625 731 761 940 699
PASSIFS
CAPITAUX PROPRES 296 323 346 360 398 368
Capital social 238,04 238,04 238,04 238,04 238,04 238,04
Autres 57,98 84,65 107,92 122,12 131,13 61,99
Réserves 0,00 0,00 0,00 0,00 28,59 67,96
RESULTATS CUMULES -180 -165 -77 30 61 85
Pertes cumulés -205,08 -219,51 -166,02 -78,30 0,00 0,00
Bénéfices cumulés 25,36 54,09 88,93 108,08 60,88 84,62
S/ TOTAL 116 157 269 390 459 453
PASSIF NON COURANT 83,78 119,08 145,54 128,25 227,28 37,94
PASSIF COURANT 383,21 347,83 316,78 242,33 253,76 208,38
TOTAL 583 624 731 761 940 699
ANNEXE 9
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

EVALUATION ET NOTATION DE LA PERFORMANCE

1. Performance de l'exécution

Critères d'évaluation Notation Observations

1. Respect du calendrier d'exécution 1 Le projet est exécuté sur 5 ans au lieu de 3 ans.
2. Respect des coûts 4 Le coût total du projet à l’achèvement représente
94, 32% du coût estimé à l’évaluation. L’écart est
de 7,26 MUC, soit 5,68 %
3. Respect des clauses contractuelles 2 Toutes les conditions du prêt ont été respectées à
l’exception de celles relatives aux rapports d’audit et
à la réduction des effectifs.
4. Adéquation du suivi, évaluation et des rapports 2 Les rapports d’activités et d’achèvement du projet
préparés par la CPG et le GCT étaient partiels, car
ils étaient limités au suivi des contrats financés par
la Banque.
5. Exploitation satisfaisante 3 Les équipements et les installations sont réalisés et
fonctionnent normalement sans problème majeur.
Evaluation globale de la performance de 2,4 Satisfaisant
l'exécution

2. Performance de la Banque durant le cycle du projet

Critères d'évaluation Notation Observations

1. Lors de l'identification ND

2. Lors de la préparation du projet 2 Le projet n’avait pas atteint un stade de maturation


suffisant, et ses composantes n’ont pu être définie
avec précision .
3. A l'évaluation 2 Dans sa conception , restructurer la filière en vue
d’une relance s’exprimait en terme de projet, alors que
les besoins en 1994 du GCT et de la CPG étaient des
besoins de trésorerie, donc de ligne de crédit.
Certaines composantes n’ont pas été définies avec
précision. Les délais d’exécution ont été sous estimés,
(les listes des équipements non précises).
4. Lors de la supervision 2 Le projet a été supervisé 4 fois une par an, à
l’exception de la première année ; les rapports de
supervision ont cependant occulté les aspects
techniques, et les parties du projet financées par la
CPG, le GCT et la FADES
Evaluation de l'ensemble de la performance de la 2
Banque
ANNEXE 9
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3. Résultats du projet
N° Indicateurs des composantes Notes Observations
(1 à 4)
1. 1. Pertinence et réalisation des objectifs 3
i) Politique macroéconomique 3 Participation du projet au développement socio-économique de la
région, promotion de PME, actions sociales
ii) Politique sectorielle 3 Contribution importante du sous secteur phosphatier au
développement du secteur industriel et à la balance des paiements ;
iii) Réalisations physiques (y compris production) 3 Le projet est entièrement réalisé et ses objectifs de réalisations
physiques ont été même dépassés ;
iv) Volet financier 4 Le prêt BAD a été utilisé à 97,64% et le solde de 2,6 millions d’UC a
été annulé à la demande de l’emprunteur
v) Réduction de la pauvreté, impact social 3 Incidences très positive du projet sur la réduction de la pauvreté et les
conditions sociales de vie des populations ;
vi) Environnement 2 Des actions ont été réalisées d’autres ont été différées dans la période
du 10 ème plan.
vii) Promotion du secteur privé 4 Le projet a permis de miettre en place une politique de sous-traitance,
contribuant à la promotion de PME locales avec un impact
économique certain
viii Développement du secteur privé 3 Le développement de l’activité du secteur a permis en même temps le
) développement de la sous traitance.
2. Renforcement institutionnel 2,5
i) Cadre institutionnel (dont restructuration) 4 Le projet a contribué au succès de la restructuration de la filière
ii) Systèmes d'information financière et de gestion 1 Aucun système d’information interne spécifique au projet n’a été mis
dont système d'audit en place pour sa gestion (comptabilité propre avec des livres par
iii) Transfert de technologie 3 sources, audit annuel des comptes du projet…) ; Le personnel
Dotation en effectifs qualifiés 3 technique a été formé.
3. Durabilité 2,9
i) Engagement continu de l'emprunteur 1 L’emprunteur a assuré ses engagements pour les conditions préalables
mais pour les conditions générales, n’a pas assuré le suivi de
l’exécution par la Commission de suivi ;
ii) Politique environnementale 2 La filière est engagée pour la réalisation d’un programme ambitieux
pour supprimer les nuisances
iii) Cadre institutionnel 3 Le projet a contribuer au renforcement de l’organisation de la filière
par son appui au rapprochement stratégique des deux entreprises
iv) Viabilité technique et encadrement du personnel 3 Les deux sociétés disposent de personnel qualifié et formé, ainsi que
des moyens logistiques, matériels pour assurer la maintenance des
équipements
v) Viabilité financière y compris le système de 4 La situation financière de la filière s’est améliorée. Toutefois les
recouvrement des coûts fluctuations des prix des phosphates, engrais et dérivés sur le marché
international peuvent présenter un risque en cas de chute des cours ;
Vi) Viabilité économique 4 Par les retombées économique en matière d’entrée de devises, de
maintien de l’emplois et de promotion de PME dans la région du sud
Tunisien, le projet est un facteur de développement économique ;
Vii Viabilité de l'environnement 2 Les actions réalisées s’inscrivent dans le long terme mais l’effort dans
ce domaine doit se poursuivre.
Vii Fonctionnement et maintenance (disponibilité 4 Le GCT et la CPG assurent sans difficultés le fonctionnement et la
i des fonds récurrents, taux d'échange, pièces de maintenance des équipements acquis grâce à leurs résultats
rechange, équipements d'ateliers, etc.) d’exploitation positifs, aux recettes en devises suffisantes ; et à une
infrastructure de base suffisante (ateliers)
4. Taux de rentabilité interne économique 4 Le taux de rentabilité économique du projet à l’achèvement est de
47,15% et la valeur nette des cash flow actualisés du GCT est 31,39
% et celle de la CPG de 49,78 % .
Evaluation globale de l'impact sur le 3,1 L’évaluation globale des résultats du projet est satisfaisante
développement
ANNEXE 10
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TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE
Matrice des recommandations et des actions de suivi

Principales constations et conclusions Enseignements tirés et recommandations Actions de suivi Responsabilité

* Formulation et justifications du Projet Banque


A l’évaluation certaines composantes étaient L’évaluation du projet ne doit être entrepris S’assure avant l’évaluation des projets que CPG
définies de façon imprécises ; les équipements que si toutes les composantes sont bien toutes les composantes ont fait l’objet GCT
A acquérir pour ces composantes ont été étudiés et définis. d’études et de définitions précises.
définis pendant l’exécution du projet

* Exécution du projet
Le projet s’est achevé avec un retard de Sous estimation des délais de traitement Initier un dialogue avec le gouvernement Banque
deux ans suite aux délais très longs pour des dossiers d’A.O. surtout ceux qui sont en vue de la réduction de ces délais pour
pour le processus d’acquisitions. soumis à l’approbation du Comité Supérieur les projets financés par la Banque
des marchés

* Respect des clauses et des conditions


du prêt : Banque
- La réalisation de certaines conditions a pris Une plus grande attention doit être portée Sensibiliser les agences des projet sur la
du retard malgré les rappels faits lors des à la vérification des conditions du prêt lors nécessité de respecter les clauses et les
missions de supervision. des missions de supervision. conditions générales du prêt par l’organisation
- Non tenue d’une comptabilité séparée de séminaire de formation et la diffusion des
- Absence de rapport d’audit annuel des termes de référence en matière d’audit.
de 1995 - 1998. un seul est réalisé en 1999
* Gestion du projet
La gestion du projet n’a porté que sur la partie Systématiser la mise en place de cellule de Sensibiliser les agences d’exécution sur Banque
financée par la Banque, car le prêt a été géré gestion de projet dans le cas des agences L’organisation à mettre en place pour la
Comme une ligne de crédit. D’exécution qui ne dispose pas d’une Gestion des projets.
organisation de gestion des projets.
ANNEXE 10
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* Evaluation des résultats Poursuivre les actions d’amélioration de la CPG - GCT


La performance du projet est globalement Ce projet a contribué largement à l’améli- productivité de la filière par plus de moder-
satisfaisante. L’essentiel des objectifs du oration des résultats des deux sociétés nisation de l’outil de productiion et la
projet sont atteints, et certains ont dépassés les opérantes de la filière dès 1996. réduction des effectifs.
prévisions de l’évaluation. D’autres n’ont pu être
réalisés.

* Environnement
Le projet a permis la réalisation d’actions ayant Poursuivre les études et la réalisation des Soutenir et soutenir le pays dans la Banque
permis la réduction ou la suppression de certaines mesures environnementales pour atténuer réalisation des projets environnementaux
nuisances de l’industrie phosphatière. les impacts négatifs sur l’environnement. Etudiés

* Durabilité
Le projet a contribué à la pérennité de la filière. Il serait très indiqué d’évaluer, la part Engager des actions pour mettre à l’abri - CPG
Les résultats sont à inscrire à moyen et même de la conjoncture – envolée des prix, parité la filière de retournement de la situation - GCT
à long terme, si la conjoncture du marché dollar – et de l’effort propre de la filière du marché – au moins sur le moyen terme. - Gouverne -
international des phosphates et dérivés ne se sur les résultats enregistrés. ment
dégrade pas.
ANNEXE 11

TUNISIE
PROJET DE REHABILITATION DE LA FILIERE PHOSPHATIERE

SOURCES D’INFORMATION

1. Rapport d’évaluation du projet de réhabilitation de la filière phosphatière, BAD, Juin


1994

2. Procès verbal des négociations sur le projet de réhabilitation de la filière phosphatière,


BAD, juillet 19944 – L’Accord du prêt entre le Gouvernement Tunisien et la BAD -
11Octobre 1994

3. Accord de prêt entre la BAD et le Gouvernement tunisien, 11 octobre 1994

4. Rapports de mission de supervision du projet, BAD, 1996, 1997, 1998 et 1999

5. Rapports financiers de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) 1994 - 2000

6. Rapports financiers du Groupe Chimique Tunisien (GCT) 1994-2000

7. Lettre au Conseil d’Administration du Groupe Chimique Tunisien – Exercice 2000


(Audit Système Management Assistance – février 2001)

8. Rapport d’Audit des comptes du projet de réhabilitation de la filière phosphatière,


Cabinet Majed Abdesselem, octobre 1999

9. Rapports d’audits des comptes de la Compagnie des Phosphates de Gafsa:

- Exercice 1993 – Cabinet Adourad Guellaty ;


- Exercice 1994 - Cabinet Jelil Bouraoui & Co ;
- Exercice 1995 - Cabinet Jelil Bouraoui & Co
- Exercice 1996 - Cabinet Jelil Bouraoui & Co
- Exercice 1997 - Cabinet Ahmed Mansour & Associés.

10. Rapports d’activité techniques de la CPG de 1994 à 2000

11. Rapports annuels de la Banque Centrale de Tunisie de 1999 et 2000

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