Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
UGA/PAAF/2001/01
ORIGINAL : ANGLAIS
LANGUE : FRANCAIS
REPUBLIQUE D'OUGANDA
RAPPORT D’EVALUATION
2 LE SECTEUR AGRICOLE 2
3 LE SOUS-SECTEUR DE LA PÊCHE 5
3.1 Aperçu 5
3.2 Politique nationale en matière de pêche 7
3.3 Cadre institutionnel 8
3.4 Interventions des donateurs dans le sous-secteur de la pêche 9
4 LE PROJET 10
5. EXÉCUTION DU PROJET 22
7 AVANTAGES DU PROJET 31
8 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 33
8.1 Conclusions 33
8.2 Recommandations 33
i
ANNÉE BUDGÉTAIRE
1er juillet – 30 juin
POIDS ET MESURES
1 kilomètre carré = 100 hectares
1 hectare = 10 000 m2
1 hectare = 2,47 acres
1 kilogramme = 1 000 grammes
1 tonne métrique = 1 000 kg
1 centimètre = 0,3937 pouce
1 mètre = 3,3 pieds
1 mètre = 100 centimètres
------------------------------------------------------------------------------------------
Le présent rapport d’évaluation a été préparé par M. Ken B. Johm, agroéconomiste et chef
de mission, Mme Margaret Karuri, analyste financier, M. Ernest Tettey, spécialiste des
pêches, M. Idrissa Samba, environnementaliste, Mlle Gisela Geisler, spécialiste du genre et
un consultant spécialiste des pêches, à la suite de la mission qu’ils ont effectuée en juillet
2001 en Ouganda.
ii
OUGANDA
PROJET DE DÉVELOPPEMENT DE LA PÊCHE
DONNÉES DE BASE
iv
OUGANDA
PROJET DE DÉVELOPPEMENT DE LA PÊCHE
FICHE DE PROJET
1 Pays Ouganda
2 Titre du projet Projet de développement de la pêche
3 Site du projet Le projet couvre les régions Ouest, Centre et Est autour des lacs
Victoria, Kyoga, Albert, Edward et George.
4 Emprunteur République d’Ouganda
5 Organe d’exécution Ministère de l’agriculture, des Productions animales et de la Pêche
P.O. Box 102, Entebbe, OUGANDA
Tél. (256-41) 32 00 04
Fax. (256-41) 32 12 55
6 Description Le projet comprend cinq composantes :
(1) Assurance qualité du poisson – pour améliorer la qualité du
poisson débarqué et réduire les pertes après capture ;
(2) Recherche-développement en aquaculture – pour renforcer les
capacités de recherche et élaborer des systèmes de production
aquicole ;
(3) Fonds de crédit à la pêche destiné fournir des crédits aux
exploitants piscicoles ;
(4) Renforcement des capacités pour améliorer les compétences du
personnel et des participants au projet ;
(5) Coordination du projet pour assurer sa bonne gestion.
7 Coût total du projet 25,516 millions d’UC
Devises UA14,474 millions d’UC
Monnaie locale 11,042 millions d’UC
8 Prêt du Groupe de la Banque :
FAD 22 millions d’UC
9 Autres sources
Gouvernement de l’Ouganda 3,365 millions d’UC
Bénéficiaires 0,178 million d’UC
10 Date de démarrage probable 2 juillet 2002, pour 5 ans
et durée
11 Acquisition de biens, services L’acquisition des biens, services et travaux du projet se fera
et travaux conformément aux règles et procédures de la Banque : appel d’offres
international pour la construction des centres de débarquement du
poisson et l’achat de bateaux patrouilleurs ; consultation de
fournisseurs à l’échelon international pour l’achat du matériel de
laboratoire ; appel d’offres national pour les travaux de génie civil
afférents à la construction de nouveaux bassins ; consultation de
fournisseurs à l’échelon national pour l’achat d’ordinateurs et de
mobilier.
12 Services de consultants requis La sélection des consultants / assistants techniques se fera sur la
et stade de sélection base d’une liste restreinte, comprenant notamment des consultants
spécialistes de la conception de centres de débarquement du poisson
et de centres d’alevinage. Le consultant à recruter pour une longue
durée (12 mois) est le spécialiste de l’alimentation des poissons, et
les consultants nécessaires pour une courte durée (3 mois) sont
notamment le spécialiste de la réglementation de la pêche et le
spécialiste des pathologies du poisson.
13 Catégorie environnementale II
v
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
1. CONTEXTE DU PROJET
2. OBJET DU PRÊT
3. OBJECTIF
4. DESCRIPTION DU PROJET
5. COÛT DU PROJET
Le coût total du projet, y compris les imprévus, est estimé à 25,516 millions d’UC
(54,791 millions d’Ushs), dont 14,474 millions d’UC (57 pour cent) en devises et 11,042
millions d’UC (43 pour cent) en monnaie locale.
6. SOURCES DE FINANCEMENT
Le projet sera cofinancé par le FAD, le Gouvernement de l’Ouganda et, dans une
moindre mesure, les bénéficiaires du Fonds de crédit à la pêche. Le prêt du FAD, d’un
montant de 22 millions d’UC, servira à financer la totalité des coûts en devises du projet, soit
14,474 millions d’UC et 67,9 pour cent des coûts en monnaie locale, soit 7,5 millions d’UC.
Le gouvernement financera 30,5 pour cent des coûts en monnaie locale, soit 3,365 millions
d’UC, tandis que les bénéficiaires financeront 1,6 pour cent des coûts en monnaie locale, soit
178 000 UC.
Le prêt du FAD servira à financer les travaux de génie civil des 30 centres de
débarquement et 5 fabriques de glace, l’achat de 4 bateaux patrouilleurs, la construction et
l’équipement d’un laboratoire de contrôle de qualité et la réalisation de programmes de
formation et d’assistance technique. Les bénéficiaires du Fonds de crédit à la pêche, en
particulier les exploitants piscicoles émergents au titre de la composante ‘aquaculture’,
financeront quelque 25 pour cent de la construction de bassins, du coût des intrants et du coût
de traitement et de commercialisation du poisson. Le gouvernement financera toutes les
charges récurrentes du projet.
7. EXÉCUTION DU PROJET
l’ONRA, le FTI, la NEMA, les ONG et les organisations communautaires. Le secteur privé
sera chargé de la gestion des centres de débarquement du poisson, des marchés au poisson et
des centres régionaux d’alevinage.
8. CONCLUSION ET RECOMMANDATION
Conclusion
Recommandation
Il est recommandé qu’un prêt du FAD d’un montant maximum de 22 millions d’UC
soit accordé au Gouvernement de l’Ouganda pour la mise en œuvre du Projet de
développement de la pêche décrit dans le présent rapport.
viii
OUGANDA
PROJET DE DÉVELOPPEMENT DE LA PÊCHE
CADRE LOGIQUE
1.1 La pêche sauvage et l’aquaculture ont été pratiquées ces trente dernières années en
Ouganda et ont apporté une contribution significative à l’économie nationale. Cependant, la
plupart des infrastructures et installations de formation se sont dégradées, les niveaux de
production ont stagné et la technologie en place a été dépassée, surtout dans le sous-secteur de
l’aquaculture. Un pourcentage élevé de pertes de poisson est essentiellement dû à
l’insuffisance des infrastructures, notamment au manque d’installations de traitement du
poisson et de sites de débarquement, à la médiocrité de la manutention du poisson et au
manque d’installations d’entreposage du poisson. Récemment, le gouvernement devait faire
face à une interdiction d’exportation de poisson vers l’Union européenne, pour cause de
mauvaise qualité due à l’absence d’infrastructures appropriées de manutention du poisson et à
de mauvaises pratiques de pêche. Toutefois, le potentiel d’accroissement de la production et
des exportations est énorme et la production aquicole pourrait facilement doubler.
1.3 La Banque a effectué en octobre 2000 une mission de préparation pour estimer le coût
du projet et déterminer les modalités de sa mise en œuvre. Un atelier des parties prenantes
avait réuni plus de 150 représentants du secteur de la pêche du pays. La Banque avait
également approuvé un Mécanisme de financement de la préparation des projets (PPF) pour
les conceptions détaillées et les études. Le PPF est utilisé pour de la documentation sur les
associations existantes et potentielles de prêcheurs. Le projet a été évalué en août 2001 et le
présent rapport s’appuie sur les conclusions et informations recueillies lors de la mission
d’évaluation. L’élaboration du plan directeur avait tenu compte des problèmes
environnementaux dans le choix des deux projets prioritaires à financer.
1.5 Cependant, le pays mérite de recevoir des ressources additionnelles, compte tenu de sa
bonne performance antérieure, dont une des preuves est la récente conclusion de l’Évaluation
des politiques et institutions du pays (EPIP) qui lui a attribué une note satisfaisante. Le secteur
de la pêche arrive aujourd’hui en troisième place, après le café et le tourisme. Le présent
projet devrait générer quelque 66 millions de dollars de recettes d’exportation
supplémentaires par an, et permettre ainsi d’accroître le revenu des exploitants piscicoles, des
mareyeurs et des transformateurs du poisson.
2. LE SECTEUR AGRICOLE
2.1.2 Dans les années 60, l’agriculture ougandaise enregistrait de bons taux de croissance,
qui s’établissaient en moyenne à 10 pour cent par an. Cependant, dans les années 70 et 80, ce
taux s’est effondré pour s’établir à une moyenne négative de 2 pour cent par an, en raison
d’une mauvaise gestion et de troubles politiques. Le Programme de relance économique du
gouvernement visait à rétablir la stabilité économique, par la relance des exportations
traditionnelles de café, de coton, de thé et de tabac, en vue d’accroître les recettes
d’exportation, d’améliorer la balance des paiements, de développer les exportations non
traditionnelles et de lever les obstacles matériels, techniques et institutionnels à un
développement agricole durable.
2.1.3 Pour réaliser les objectifs susmentionnés, le gouvernement a conçu et adopté en 1989
un programme de développement du secteur agricole, qui mettait l’accent sur les six domaines
clés de réformes structurelles et institutionnelles : prix des produits agricoles et mesures
incitatives, libéralisation et promotion des échanges, restructuration des offices de
commercialisation, rationalisation de la capacité de traitement des récoltes, assainissement des
finances des coopératives, renforcement des capacités de recherche agronomiques et des
services de vulgarisation.
2.1.4 Le Plan national d’action pour la nutrition en Ouganda (NPAN) de 1996 a indiqué que
45 pour cent des enfants âgés de moins de 3 ans souffraient de rachitisme, 23 pour cent
d’insuffisance pondérale et 2 pour cent étaient décharnés, ce qui traduisait une insécurité
alimentaire chronique chez ce groupe d’âge. La situation s’est légèrement améliorée, mais
3
beaucoup reste à faire. Le problème est en partie dû à la répartition inégale des produits
vivriers entre les régions et les ménages, ainsi qu’à une connaissance insuffisante de la
nutrition. L’effet conjugué du faible rapport entre les terres disponibles et le nombre
d’habitants (manque de terres), de la baisse des rendements agricoles et de la faiblesse du
pouvoir d’achat (pauvreté) en est la principale cause dans les zones surpeuplées. Les pertes
après récolte sont de l’ordre de 30 pour cent dans le secteur agricole. En cas de mauvaise
récolte, les collectivités concernées doivent faire face à de graves déficits vivriers.
2.1.6 En dépit des terres généralement fertiles du pays, des conditions climatiques
favorables et de la croissance économique, bon nombre d’Ougandais ne mangent pas à leur
faim. Il ressort de la dernière analyse approfondie du bilan des disponibilités alimentaires du
pays, menée par le Ministère des Finances (en 1994 sur la base du recensement de 1991),
qu’un peu plus de la moitié des Ougandais vivant dans les districts consomment moins que la
ration calorique minimum nécessaire. En raison de la faible consommation alimentaire et des
maladies, les taux de malnutrition sont élevés chez les enfants et on estime que 40 pour cent
des enfants âgés de moins de cinq ans sont malnutris.
2.2.2 Conscient de l’absence des banques en milieu rural, le gouvernement a reconnu, dans
ses récentes politiques et stratégies, le rôle capital que les institutions financières non
bancaires peuvent jouer, en particulier sur les marchés financiers ruraux. La croissance du
portefeuille a été extrêmement rapide, plusieurs IMF ayant doublé leur portefeuille entre 1999
et 2000. Une des caractéristiques des grandes IMF est que les femmes constituent 70 à 90
pour cent de leur clientèle, ce qui fait qu’elles représentent de véritables partenaires au
développement. Même si elles sont basées, pour la plupart, dans les grands centres urbains,
les principales IMF ont une bonne partie de leur clientèle en milieu rural. D’une manière
générale, aucun produit financier n’est spécifiquement destiné aux activités agricoles ou au
sous-secteur de la pêche. En 1998, la part réelle des activités agricoles financées par les IMF
4
2.2.3 Le portefeuille des grandes IMF est généralement de bonne qualité, avec des taux
annuels de recouvrement proches de 100 pour cent, et seule une très faible part du portefeuille
est à risque. En moyenne, un taux d’intérêt de 24 pour cent établi en fonction du marché est
pratiqué comme un minimum. Le produit standard est un prêt à court terme de 3 à 6 mois et le
taux d’intérêt standard est de 3 pour cent par mois, avec quelques variations entre IMF. Les
prêts consentis à des groupes sont assortis de garanties conjointes et solidaires, avec une
épargne obligatoire comme garantie supplémentaire. Les tailles de prêt varient de
50 000 Ushs à 4 millions d’Ushs au fur à mesure que le client progresse dans le cycle de prêt.
Le Projet d’appui à la microfinance en milieu rural (RMSP) financé par la Banque vise à
renforcer les IMF et les entités intermédiaires et à élargir leur rayon d’action dans le pays.
Contrairement à des idées largement répandues, le RMSP a prouvé que l’octroi de prêts à
l’agriculture n’est pas aussi risqué qu’on le pense. Les prêts aux activités agricoles ont atteint
60 pour cent du total des ressources rétrocédées aux clients au titre du RMSP. Sur ce total, 34
pour cent ont été investis dans la production végétale et 26 pour cent dans l’élevage. Par
rapport aux autres secteurs tels que le commerce et les services, l’agriculture a enregistré le
taux de remboursement le plus élevé, à savoir 97 pour cent.
2.3.2 La politique agricole de l’Ouganda est fondée sur le Plan de modernisation agricole
(PMA) qui repose sur six principaux domaines de dépenses susceptibles de contribuer à
l’éradication de la pauvreté. Ces domaines sont la recherche et le développement
technologique, les services d’animation rurale, les services financiers ruraux, le traitement et
la commercialisation des produits agricoles, l’enseignement agricole et la gestion durable des
ressources agricoles. Le PMA doit servir de cadre global d’éradication de la pauvreté, qui
permet d’augmenter les actifs immobilisés des exploitants agricoles pauvres, en les faisant
passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture commerciale, en approfondissant la
décentralisation, en réduisant les activités du secteur public et en encourageant la participation
du secteur privé. La réalisation des objectifs du PMA passera par une véritable mutation
technologique, l’amélioration de la productivité agricole, la consultation et la participation
effectives des exploitants agricoles à la planification et au suivi des réalisations, et le transfert
substantiel de pouvoirs du gouvernement central vers les collectivités locales (districts et
arrondissements) dans les domaines politique et financier et en matière de planification.
5
2.3.3 Les questions de genre doivent être prises en compte de manière routinière et
appropriée dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de toutes les
interventions et institutions. La participation des hommes et des femmes devrait être
encouragée à tous les niveaux, et toutes les institutions concernées devraient être sensibles
aux questions de genre. La recherche et le développement technologique seront plus
pertinents et adaptés aux besoins des exploitants agricoles de subsistance. Un Service national
d’animation rurale (NAADS) a été créé pour coordonner les activités de vulgarisation en
faveur des exploitants agricoles de subsistance. Le secrétariat de NAADS collabore
étroitement avec les collectivités locales qui sont chargées des prestations de services
d’animation rurale.
2.3.4 Les principales institutions intervenant dans le secteur agricole sont le Ministère de
l’Agriculture, des Productions animales et de la Pêche (MAAIF), qui est bien doté en cadres
professionnels et bien représenté à l’échelon des districts ; l’Agence nationale pour la gestion
de l’environnement (NEMA), qui a élaboré tout un ensemble de règlements concernant la
gestion des ressources naturelles ; la NARO, qui a été recemment réorganisée pour aider à la
réalisation des objectifs du PMA.
3. LE SOUS-SECTEUR DE LA PÊCHE
3.1 Aperçu
3.1.3 La pêche sauvage est pratiquée par de petites pirogues creusées dans des troncs
d’arbre qui, à l’heure actuelle, ont été largement remplacées par des embarcations en planches
et, dans une moindre mesure, par des embarcations en fibre de verre. Les embarcations en
planches sont généralement longues de 4 à 12 mètres, contre 3,5 mètres pour les petites
pirogues. Le pays compte près de 17 000 pirogues, dont 20 pour cent de pirogues motorisées.
Les pêcheurs artisanaux utilisent différents types d’engin de pêche tels que les filets maillants,
les sennes et les lignes et hameçons. Dans un certain nombre de localités, les pêcheurs
continuent d’utiliser, pour des activités de subsistance, des méthodes traditionnelles tels que
les paniers, pièges et moustiquaires.
6
3.1.4 Les contraintes de la pêche sauvage ont essentiellement trait à la gestion et à la qualité.
Les contraintes liées à la gestion concernent notamment la baisse du volume des captures due
à une pêche excessive, à l’utilisation d’engins et de méthodes de pêche destructeurs, à la
dégradation de l’habitat du poisson du fait de l’eutrophisation des lacs et d’autres formes de
pollution, à l’infestation et la propagation rapide des jacinthes d’eau, à l’absence de cadre
réglementaire, au nombre insuffisant de cadres moyens et supérieurs qualifiés au sein de la
Direction des ressources halieutiques (DFR) et à un financement insuffisant des activités de
pêche en général. Alors que le Projet de gestion de l’environnement du Lac Victoria
(LVEMP) en cours s’attaque aux problèmes de gestion tels que l’infestation par les jacinthes
d’eau et l’eutrophisation, il y a lieu de faire face aux autres contraintes de gestion et de qualité
pour garantir la durabilité de la pêche en Ouganda. La loi sur la pêche et ses amendements
n’ont pas pris suffisamment en compte les activités de gestion et de réglementation de la
pêche dans les eaux intérieures du pays. C’est pourquoi, on devra veiller au renforcement du
cadre réglementaire et à l’application effective des mesures de gestion de la pêche. On fait de
plus en plus état d’actes de piraterie sur les principaux lacs et la DFR reste préoccupée par
l’utilisation de filets à longueur de maille non réglementaire.
3.1.5 Les problèmes de qualité du poisson sont dus à l’absence ou l’insuffisance des
infrastructures et installations de débarquement du poisson. Les pratiques de débarquement
sont également médiocres, car le tri, le pesage et le conditionnement du poisson se font dans
des conditions peu hygiéniques sur des quais en bois, des dalles de pierre ou à même le sol.
L’utilisation de la glace ou de la réfrigération est très faible dans les centres de débarquement,
ce qui expose le poisson à la contamination et la détérioration. L’actuel laboratoire de contrôle
de qualité du poisson n’est pas en mesure de répondre aux exigences de plus en plus strictes
des pays importateurs de poisson. Le pays a besoin d’un laboratoire moderne, parce qu’il doit
tester plus de 4 000 échantillons de poisson par an.
3.1.6 L’Ouganda a encouragé la pisciculture ces dernières années, en vue d’améliorer l’état
nutritionnel et les revenus des ménages ruraux. La pisciculture de subsistance a atteint son
niveau de développement record vers la fin des années 60, lorsque quelque 11 000 bassins
étaient en exploitation, avec une superficie totale de 410 ha et une production annuelle de
l’ordre de 800 à 900 tonnes. Cependant, vers la fin des années 80, en raison de l’effet
conjugué de crises économiques prolongées, de troubles politiques et de la dégradation des
infrastructures, l’aquaculture à petite échelle a reculé pour devenir presque insignifiante, avec
un effondrement de la production à 30 – 40 tonnes par an. La production a commencé à
afficher une reprise dans les années 90. Le pays compte actuellement quelque 6 200 bassins
piscicoles produisant au total 200 tonnes. La taille moyenne d’un bassin est de 0,02 ha
(200 m²) et les espèces les plus exploitées comprennent l’oreochromis niloticus, le tilapia zilli
et le cyprinus carpio.
3.1.7 Les principales contraintes qui pèsent sur l’aquaculture sont notamment la mauvaise
qualité des semences, la faible productivité des bassins en raison de leur acidité, le manque
d’alimentation pour poisson, la faiblesse des technologies aquicoles, l’insuffisance des
services de vulgarisation, l’insuffisance de données sur les systèmes de pisciculture et le
manque de connaissances sur les maladies des poissons. Le rendement des bassins piscicoles
est généralement faible (une trentaine (30) de kg par bassin de 0,02 ha) en raison de la
faiblesse des technologies aquicoles. Les systèmes intégrés d’aquaculture associée à la
riziculture, l’aviculture et l’élevage porcin ne sont pas encore bien développés dans le pays,
en dépit du riche potentiel dans ce domaine. Bien que l’aquaculture en Ouganda soit
7
3.1.8 La vaste majorité des sites de débarquement du poisson en Ouganda ne disposent pas
des infrastructures et installations de base nécessaires. Sur les 590 sites de débarquement du
poisson autour du Lac Victoria, seule une dizaine dispose d’installations modernes fournies
par le secteur privé, le gouvernement ou grâce au concours de bailleurs de fonds. Les
installations existantes sont notamment des jetées rudimentaires, des hangars de manutention
du poisson, des machines de traitement de l’eau et des fabriques de glace. Le secteur privé ou
les autorités de district gèrent la plupart des sites de débarquement modernisés. Les capacités
locales sont bonnes en matière de fabrication de pirogues. La pêche fluviale dépend largement
des pirogues en planches fabriquées localement. L’institut de formation en matière de pêche a
un atelier de fabrication d’embarcations en bois et en fibre de verre. Il dispense également une
formation en fabrication et réparation d’embarcations. D’autres petites installations privées de
fabrication d’embarcations existent à travers le pays. Alors que les pirogues utilisées pour la
pêche artisanale sont fabriquées localement, les engins de pêche et moteurs hors bord sont
importés.
3.1.9 Au niveau industriel, l’activité la plus importante développée vers la fin des années 80
est l’exportation de filets de perche du Nil congelés. L’exportation de ce produit est passé de
1,4 million de dollars en 1990 à 46,9 millions de dollars en 1998. Aujourd’hui, le sous-secteur
de la pêche est la troisième source de recettes d’exportation, après le café et le tourisme. Le
pays compte actuellement 8 usines de traitement du poisson, avec une capacité globale de
traitement de 300 tonnes par jour. La qualité du poisson est devenue une des préoccupations
majeures. Les normes de qualité pour le poisson et les produits du poisson entrant sur les
marchés de l’UE et les marchés internationaux deviennent de plus en plus strictes. L’UE avait
interdit, en 1997, l’importation de poisson en provenance de l’Ouganda, pour des raisons de
mauvaise qualité. Cette interdiction a porté un sérieux coup à l’industrie de transformation et
d’exportation du poisson en particulier, et à l’économie en général, entraînant une forte
diminution des recettes d’exportation.
3.2.2 La législation qui régit la réglementation de la pêche en Ouganda est la Loi sur la
pêche de 1964 et les amendements y relatifs. Cette loi réglemente les opérations ou activités
liées à l’industrie de la pêche. Elle a été révisée et soumise au parlement pour promulgation.
La Banque demandera au gouvernement de s’engager à lui fournir la preuve de cette
promulgation. La DFR est chargée de l’élaboration et de l’application des mesures de gestion
prévues par ladite loi. Les pouvoirs de mise en application ont été décentralisés à l’échelon
des districts et confiés directement aux chargés de la pêche dans les districts.
8
3.3.1 La Direction des ressources halieutiques (DFR). Elle est chargée de garantir la
conservation, le développement et la gestion efficaces des ressources halieutiques du pays. En
outre, cette direction est chargée de l’application des réglementations relatives à la pêche, de
l’octroi de licences de pêche et de la mise en place d’un programme national d’inspection des
pêches et de contrôle de qualité. La DFR est dirigée par un Commissaire à la Pêche assisté de
deux commissaires adjoints – l’un en charge de la production de poisson et l’autre en charge
de la réglementation et du contrôle des pêches. À l’échelon des districts, les chargés de la
pêche collaborent avec les autorités locales à la surveillance des opérations menées sur les
sites de débarquement du poisson.
3.3.3 La Station de recherche en aquaculture de Kajjansi. Elle a été créée en 1953. Les
activités de la station couvrent l’élevage de poisson et la production de semence, la nutrition
et les techniques d’alimentation des poissons, la construction et la gestion des bassins, les
systèmes d’aquaculture semi-intensive, la gestion de la santé des poissons et la génétique des
poissons. Les principales infrastructures de la station sont notamment trois grands bassins de
démonstration, 14 bassins moyens et trois petits bassins d’expérimentation, des bassins
d’alevinage, un système de prise d’eau, un système de drainage et trois laboratoires (pour la
biologie des pêches, la chimie et les études sur l’alimentation des poissons). Elle appuie les
activités menées dans les centres régionaux d’alevinage.
3.3.5 L’Institut de formation en matière de pêche (FTI). Il a été créé en 1968 pour dispenser
une formation dans les domaines de la pêche et de la fabrication d’embarcations. L’institut
compte quatre départements : construction d’embarcations ; méthodes de pêche et technologie
des engins de pêche ; technologie de manutention et de traitement du poisson ; et aquaculture.
Le FTI compte 30 cadres professionnels, dont la plupart travaillent dans le domaine de la
fabrication d’embarcations. Il dispense des cours sanctionnés par des diplômes et des
9
3.3.6 L’Agence nationale pour la gestion de l’environnement (NEMA). Elle a pour mission
de promouvoir et d’assurer la gestion intégrée et durable de l’environnement en Ouganda.
Alors que la NEMA est chargée du suivi, de la planification et de la coordination des
questions environnementales, la mise en œuvre est du ressort des ministères d’exécution. Au
sein de ces ministères d’exécution, les cellules de liaison sur les questions environnementales
sont chargées d’intégrer les préoccupations environnementales dans leurs plans sectoriels et
de mener les activités environnementales relevant de la responsabilité de leur ministère. Les
activités de la NEMA englobent les études d’impact sur l’environnement (EIE), les
inspections et audits environnementaux, la définition de normes environnementales, la
fourniture d’informations, l’organisation effective de la participation du public, l’éducation
environnementale et la planification environnementale.
3.4.1 Projet de gestion environnementale du Lac Victoria (LVEMP). Il est financé par le
Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’Association internationale de développement
(IDA) à hauteur de 77 millions de dollars EU. Il concerne les trois États riverains du Lac
Victoria, à savoir le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Le projet vise notamment à optimiser
l’utilisation durable des avantages du bassin (produits alimentaires, emplois et revenus), à
conserver la biodiversité et les ressources génétiques et à harmoniser les programmes
nationaux de gestion, en vue de lutter contre la dégradation de l’environnement.
3.4.2 Le Projet de recherche du Lac Victoria. Engagé en 1989, le projet a comme objectif à
long terme d’encourager la coopération dans le domaine de la pêche entre les pays lacustres,
en tant que contribution à la gestion de la pêche. La deuxième phase a commencé en 1995 et
vise à aider à l’instauration d’un cadre de gestion de la pêche pratiquée sur le Lac Victoria, y
compris la gestion des stocks et la lutte mécanique contre les jacinthes d’eau. Le projet est
financé par l’UE à hauteur de 12,38 de dollars EU.
4. LE PROJET
4.1.1 Tel que conçu à l’heure actuelle, le projet est en phase avec le Plan de modernisation
agricole du gouvernement, car il prévoit la participation du secteur privé à la gestion des
fabriques de glace et chambres froides, l’exploitation et l’entretien des sites de débarquement,
l’élevage de poissons et la gestion des centres régionaux d’alevinage. Le projet suit également
l’approche du Service national d’animation rurale (NAADS), qui préconise la participation
effective des districts et arrondissements et met l’accent sur la coordination / les liens entre
exploitants, parties prenantes, stockistes, ONG et organisations communautaires, pour la mise
en œuvre des différentes activités de vulgarisation et de recherche. C’est pourquoi, une
approche participative a été adoptée lors de l’identification, de la préparation et de
l’évaluation du projet, en prévoyant la participation effective de toutes les parties prenantes à
l’exécution du projet.
4.1.3 La conception du projet s’est également inspirée des enseignements tirés de projets
antérieurs que la Banque a financés en Ouganda. À la suite de la mise en œuvre satisfaisante
du projet de lutte contre la pauvreté financé par le FAD (9,21 millions d’UC), le projet
d’appui à la microfinance rurale en cours vise à développer la microfinance en Ouganda et a
financé 30 507 microprojets, dont 60 pour cent dans le domaine agricole. Un des
enseignements tirés du PAEP était la nécessité de mettre l’accent sur le renforcement des
capacités. D’autres investissements dans le secteur agricole ont fait ressortir la nécessité
d’encourager une large participation des parties prenantes à la conception et la mise en œuvre
des projets.
11
4.2.1 Dans l’ensemble, le projet couvre les régions Ouest, Centre et Est de l’Ouganda
autour des lacs Victoria, George, Albert, Kyoga et Edward, représentant un champ de pêche
d’environ 39 000 km². Les collectivités de pêcheurs vivant dans la zone du projet sont pauvres
pour la plupart. Elles comptent 140 000 pêcheurs, dont 20 000 seront directement ciblés par le
projet. En outre, la composante ‘développement de l’aquaculture’ du projet ciblera quelque
2 000 bassins piscicoles d’une superficie équivalente à 40 ha, qui appartiennent à de petits
exploitants. Le programme de crédit fournira un appui à 2 000 petits pisciculteurs, mareyeurs
et transformateurs de poisson, ainsi qu’à 200 éleveurs pratiquant la pisciculture commerciale
semi-intensive. Au nombre des bénéficiaires du projet, figurent en bonne place les femmes
engagées dans le commerce de détail et le fumage du poisson.
4.2.2 Les collectivités des îles du Lac Victoria sont peut-être les plus défavorisées pour ce
qui est de l’accès aux services sociaux tels que l’éducation, la santé et l’assainissement. Bien
que les taux d’infection au VIH/SIDA soient élevés pour le pays dans son ensemble, ils
restent particulièrement élevés chez les collectivités de pêcheurs du fait de leur genre de vie
migratoire. La tendance de l’emploi dans le monde de la pêche est marquée par la forte
présence des hommes, qui sont les seuls à pratiquer le métier de pêcheur, à cause de certains
interdits culturels très prononcés qui en excluent les femmes. Toutefois, des femmes ont pu se
frayer un chemin dans le secteur de la pêche et possèdent aujourd’hui des pirogues (10-12
pour cent) et même des moteurs hors bord et emploient des hommes comme pêcheurs.
4.3.1 Le Plan d’action pour l’éradication de la pauvreté (PAEP) de 1997 lancé par le
Gouvernement de l’Ouganda repose sur une approche multisectorielle, qui vise à accroître le
revenu des pauvres en fournissant un appui au Plan de modernisation agricole (PMA). Le
PMA envisage d’améliorer la sécurité alimentaire et la productivité, la législation foncière et
les infrastructures des marchés ruraux. Il envisage, entre autres, de renforcer les services
financiers ruraux et la productivité de la main-d’œuvre. Dans le cadre du PMA, le sous-
secteur de la pêche est d’une importance stratégique, non seulement en tant que moyen
d’accroissement du revenu des ménages, mais aussi pour satisfaire les besoins nutritionnels de
la famille.
4.5.1 Les activités du projet seront exécutées dans le cadre des 5 composantes principales
ci-après :
4.5.3 En vue d’améliorer la qualité du poisson pour les marchés intérieurs et extérieurs, le
projet aménagera 30 centres de débarquement du poisson autour des lacs Victoria, Kyoga,
Albert, Edward et George. Les centres sont classés en 3 catégories, selon les critères de choix
du site et de classification suivants : quantité de poisson débarqué ; nombre d’embarcations
opérant sur le site ; accessibilité du site par la route ; nombre de résidents de la collectivité qui
bénéficie des activités du site ; existence d’installations de marché disponibles ; régime
foncier ; site classé ou non classé ; topographie, hydrographie et sous-sol adaptés aux
infrastructures envisagées. Le projet aménagera huit centres de débarquement de catégorie I,
douze de catégorie II et dix de catégorie III. Les emplacements des centres proposés et des
installations connexes sont indiqués à l’annexe I. Le gouvernement devra fournir la preuve de
l’obtention des terrains sur lesquels les centres de débarquement seront aménagés. Cela est
nécessaire pour éviter tout litige ou retard dans la mise en œuvre du projet.
4.5.4 Les installations prévues comprennent les éléments suivants : jetée, hangar de
manutention du poisson, zone de chargement, station de ravitaillement en carburant, hangar
de réparation d’engins de pêche, atelier de fabrication/réparation d’embarcations, atelier de
réparation de moteurs hors bord, bâtiment à usage de bureaux, électricité, eau potable,
assainissement, évacuation des déchets, réfection de la route d’accès et aire de stationnement
pour les véhicules. En outre, le projet aidera à l’amélioration des installations artisanales de
traitement du poisson, tels que les séchoirs pour poisson et les fours de fumage du poisson.
Pour réduire au minimum les pertes de poisson et renforcer l’assurance qualité, des fabriques
de glace et des chambres froides seront installées sur les sites de catégorie I, tandis que ceux
de catégorie II n’auront que des glacières. Des terrains boisés seront aménagés dans 20
centres de débarquement du poisson et sur trois îles où le poisson est débarqué avant d’être
transporté vers la partie continentale. Un hectare divisé en trois parcelles plantées d’espèces
différentes suffira. Les trois espèces seront choisies par la Direction de la foresterie, en
fonction de leur rythme de croissance et de leur adaptabilité au fumage du poisson.
4.5.5 Les installations de débarquement du poisson seront des jetées, quais, murs de rive
ou quais en fonction des conditions hydrographiques de chaque site pour le débarquement,
l’accostage et l’équipement. Des hangars de manutention de 30 mètres de long et 15 mètres de
large sont proposés pour le nettoiement, le lavage, le tri, le pesage, la vente et le chargement
13
du poisson. L’alimentation en eau potable des sites dépendra des conditions particulières de
chaque site à déterminer par les études techniques détaillées. Cela pourrait nécessiter des
forages ou des techniques simples de traitement de l’eau. Les fabriques de glace auront
chacune une capacité de production de 5 tonnes par jour et une capacité de stockage de la
glace de 5 tonnes. Les chambres froides auront une capacité de réfrigération de 5 tonnes.
L’exploitation, la gestion et l’entretien des installations seront confiés, dans le cadre d’un
contrat de bail, à des opérateurs du secteur privé. Un Conseil comprenant des représentants de
la DFR, des autorités de district et des syndicats de pêcheurs, sera globalement chargé de
l’aménagement des centres de débarquement du poisson. Les frais à payer pour l’accès au
centre, le débarquement du poisson, le stationnement de véhicules, la chambre froide,
l’approvisionnement en glace, l’atelier de réparation d’embarcations, etc.
4.5.7 Un laboratoire de contrôle de qualité sera installé à Entebbe pour contrôler la qualité
du poisson destiné aux marchés intérieurs et extérieurs. Il sera équipé pour entreprendre les
analyses microbiologiques et chimiques nécessaires. Le programme d’assurance qualité visera
également à renforcer le système d’inspection nationale des pêches et aider les unités de
transformations à suivre les procédures HACCP. Le laboratoire sera aménagé sur une surface
de 150 m² et équipé d’un spectomètre d’absorption atomique pour la détection des métaux
lourds, la chromatographie liquide à haute performance, la chromatographie liquide/gaz pour
l’analyse des résidus de pesticide et d’hydrocarbures. En outre, du matériel microbiologique
sera fourni pour déterminer la contamination bactérienne. Le laboratoire sera autonome vis-à-
vis de la DFR, qui est l’autorité compétente en matière de certification. Les analyses
effectuées pour les exportateurs de poisson seront payantes. À l’heure actuelle, il existe une
petite unité privée qui effectue certaines analyses de base, mais n’est pas en mesure de mener
toutes les analyses nécessaires telles que celles sur les pesticides et la chromatographie. C’est
pour cette raison que certains échantillons sont envoyés à l’extérieur pour des analyses plus
poussées.
les activités de pêche illégales ; création de deux centres SCS pour les lacs Victoria et Kyoga ;
installation d’un système de communication radio sur les bateaux de surveillance existants
appartenant à l’État ; et création et/ou renforcement des comités de gestion communautaire
des pêches existants (CGCP) pour les aider à surveiller efficacement les activités de pêche
menées non loin du littoral. Sur les quatre bateaux patrouilleurs, un sera long de 14 mètres et
les trois autres auront une longueur de 10 mètres. Les quatre bateaux seront en plastique
renforcé de fibres de verre et équipés de moteur de 200 CV. Le bateau de 14 m aura une
vitesse de 20 nœuds et ceux de 10 m une vitesse de 26 nœuds. Les activités SCS mettront
l’accent sur : des patrouilles sur les lacs pour assurer la sécurité des pêcheurs et lutter contre la
piraterie ; l’inspection des engins de pêche et de la longueur des mailles ; surveiller les
captures et l’effort de pêche. La DFR mènera les activités SCS en étroite collaboration avec la
marine et la police. Les comités de gestion communautaire des pêches sont constitués des
représentants des pêcheurs et des sages du village. Leur rôle consiste à établir et faire
respecter les règlements, afin de favoriser l’exploitation rationnelle des ressources
halieutiques côtières. Les activités SCS seront également coordonnées avec les activités
régionales SCS menées dans le cadre de l’Organisation chargée de la pêche sur le Lac
Victoria (LVFO). Pour assurer la gestion durable des ressources halieutiques, la législation en
cours de révision sera en vigueur tout au long de la réalisation du projet. La mise en
application de cette législation sera une des conditions du prêt accordé au présent projet.
B) Recherche-développement en aquaculture
B1 Recherche en aquaculture
B2 Développement de l’aquaculture
commerciaux par la formation et le crédit ; iii) soutiendra les producteurs privés d’alevins et
d’aliments pour poisson par la fourniture de crédit ; et iv) réhabilitera quatre centres
régionaux d’alevinage et de démonstration. Le projet fournira un appui au centre régional
d’alevinage de Mbale pour la production d’alevins et la reconstitution des stocks de poisson
du Lac Kyoga.
4.5.11 Le projet mettra en place un fonds de crédit renouvelable pour les : i) exploitants
aquicoles tels que les éleveurs de poissons, les producteurs d’alevins et les petits producteurs
d’aliments pour poisson ; ii) transformateurs de poisson, notamment les femmes engagées
dans le fumage et le séchage du poisson ; et iii) petits mareyeurs, etc. Dans le domaine de
l’aquaculture, le crédit appuiera : i) la construction de nouveaux bassins ; ii) l’extension et/ou
la réhabilitation de bassins existants ; iii) la création d’unités privées de production d’alevins ;
et iv) la fabrication d’aliments pour poisson. Il fournira également des fonds de roulement aux
exploitants piscicoles pour l’achat d’alevins et d’aliments pour poisson. Il ressort des
statistiques relatives aux IMF opérant en Ouganda que les femmes représentent plus de 60
pour cent de leurs membres. Par conséquent, plus de 60 pour cent des bénéficiaires du crédit
devraient être des femmes travaillant à titre individuel ou collectif dans le secteur de la pêche.
Quelque 2 000 exploitants piscicoles de subsistance, mareyeurs, petits transformateurs de
poisson et une centaine d’exploitants piscicoles émergents devraient bénéficier du Fonds de
crédit.
4.5.12 Le projet appuiera les activités de renforcement des capacités, dont : i) une formation
locale de 400 agents de la DFR, de la Station de recherche en aquaculture de Kajjansi et du
Laboratoire de contrôle de la qualité du poisson ; 320 exploitants piscicoles de subsistance ;
180 exploitants émergents ; 400 pêcheurs artisanaux ; 180 fabricants d’embarcations ; et 25
comités de gestion communautaire des pêches ; ii) des visites d’étude à l’étranger pour des
exploitants piscicoles, le personnel technique de la DFR et de la station de Kajjansi ; et iii) un
appui à l’institut de formation en matière de pêche (FTI). La formation devrait comprendre
l’organisation d’ateliers sur la participation des bénéficiaires, en y associant les ONG et les
organisations communautaires. Deux ateliers seront organisés à l’intention de groupements
féminins. Il y aura également des ateliers de revue annuelle, dont l’un à l’échelon national et
l’autre à l’échelon régional.
E) Coordination du projet
4.5.15 La cellule de coordination du projet (CCP) sera installée à la DFR pour coordonner
les activités du projet. La CCP comprendra un coordonnateur du projet, 2 chargés de projet
(pêche et aquaculture), un contrôleur financier, un chargé des acquisitions de biens et
services, un spécialiste suivi et évaluation et le personnel nécessaire de la catégorie des
services généraux. Pour rationaliser la coordination du projet, la CCP organisera
régulièrement des réunions auxquelles participeront des chargés de pêche de district, des
responsables de centres de débarquement du poisson, des administrateurs de marchés au
poisson (le marché de Katwe et les 20 marchés ruraux et urbains).
4.6.3 Le poisson frais est essentiellement commercialisé à Kampala, Entebbe, Jinja et les
localités proches des masses d’eau intérieures. Sauf pour la perche du Nil exporté, la glace est
rarement utilisée dans le commerce du poisson frais sur le marché intérieur, ce qui n’a pas
manqué de poser de sérieux problèmes de qualité. Avec un prix de l’ordre de 2 000 à 2 500
Ushs le kilo, le bagrus spp est le poisson frais le plus cher sur le marché intérieur, suivi du
clarias spp avec 1 750 à 2 000 Ushs le kilo, de l’oreochromis niloticus avec 1 000 à 1250
Ushs le kilo et du lates niloticus avec 700 à 800 Ushs le kilo. L’exportation de filets de perche
du Nil est devenue, aujourd’hui, une importante activité économique dans le pays. Quelque
huit entreprises en exportent actuellement 11 000 tonnes par an vers l’UE, les Etats-Unis,
l’Asie et le Moyen-Orient. Le filet de perche du Nil congelé coûte 3,50 dollars EU le kilo en
prix fob.
17
4.6.4 Le poisson est régulièrement disponible surtout pour les populations vivant près des
grandes masses d’eau et le long des grands axes routiers. Les méthodes de transformation du
poisson les plus courantes sont le fumage, le séchage au soleil et la salaison (dans une
moindre mesure). Le poisson fumé et le poisson séché sont vendus dans la plupart des zones
rurales de l’Ouganda. Les activités de transformation du poisson sont dominées par les
femmes. Le poisson le plus populaire est le mukene séché. Le procédé utilisé consiste à étaler
le poisson à même le sol ou sur des nattes pour le faire sécher au soleil. Cette méthode est peu
hygiénique et expose le poisson aux risques de contamination. Le tilapia est l’espèce la plus
utilisée pour le fumage. Le problème principal que rencontre le fumage du poisson est
l’approvisionnement durable en bois de feu. Les îles du Lac Victoria ont connu une
déforestation ces dernières années, du fait de l’importance accrue attachée à la perche du Nil
et au tilapia. Un autre obstacle majeur pour les femmes actives dans la transformation du
poisson est le manque de capital pour l’expansion de leurs activités.
4.7.1 Le projet est classé dans la catégorie II. Il comporte un impact limité sur
l’environnement qui pourra être atténué par la réalisation des activités spécifiques décrites ci-
après. Les problèmes environnementaux liés à l’aménagement des sites de débarquement
découlent notamment de l’évacuation des déchets, de la pollution et de l’hygiène publique.
Les problèmes environnementaux liés à la transformation du poisson tiennent à l’évacuation
des déchets et l’approvisionnement durable en bois. Une mauvaise conception des bassins
pourrait entraîner une augmentation des maladies d’origine hydrique telles que le paludisme,
à cause de la multiplication des agents vecteurs.
permettra d’intégrer la dimension environnementale dans tous les aspects de la mise en œuvre
du projet. Un résumé du plan de gestion environnementale et sociale du projet figure à
l’annexe VI. Le coût total des mesures d’atténuation et de renforcement décrites ci-dessus a
été estimé à 127 300 UC et présenté en détail dans le document d’exécution du projet.
4.8.1 Même si elle peut déboucher sur un accroissement des recettes d’exportation, la
commercialisation incontrôlée des ressources halieutiques pourrait menacer la sécurité
alimentaire nationale et la viabilité de l’industrie de la pêche dans son ensemble. L’accent mis
sur la perche du Nil comme produit d’exportation a fait que le pays a négligé les autres
espèces qui, de nos jours, ne sont plus disponibles pour la consommation locale. En outre, les
prix de la perche du Nil sont déjà hors de portée pour les consommateurs et les
transformateurs locaux. Près de 80 pour cent des personnes travaillant actuellement dans le
séchage, le fumage et le commerce de détail du poisson sont des femmes, dont bon nombre de
femmes chefs de ménage. L’accroissement des exportations et la hausse des prix ont déjà
limité leurs activités de fumage de la perche du Nil. À la place, elles transforment le mukene,
un poisson moins rentable qu’elles vendent séché. Les usines de pêche emploient un nombre
limité de personnel local, dont quelque 25 pour cent de femmes essentiellement affectées au
conditionnement et au pesage du poisson. Par conséquent, la source de revenu de bon nombre
de femmes travaillant dans le secteur de la pêche pourrait être compromise.
4.8.2 En vue d’atténuer ces incidences sociales potentiellement néfastes, le projet propose
une série d’interventions visant à préserver la sécurité alimentaire et les revenus. Il est
envisagé de doter de certains moyens les femmes qui tirent leur revenu du poisson, en
renforçant leurs capacités et en leur fournissant un crédit pour des activités autres que celles
liées à la perche du Nil, de même qu’en élargissant, entre autres, la base des produits du
poisson et les possibilités d’emploi qu’ils offrent aux femmes. De plus, un appui sera fourni à
certains groupements féminins sous forme de cours d’alphabétisation et de programmes de
formation générale et spécifique dans le domaine commercial. Ces programmes seront axés
sur la demande et réalisés à l’échelon des collectivités et du FTI. Ces initiatives devraient
renforcer la capacité des femmes à continuer de gagner leur vie dans le secteur de la pêche et
à s’engager dans d’autres secteurs et/ou diversifier leurs activités. Il y a lieu d’atténuer les
risques d’infection au VIH/SIDA dans les zones du projet et autour des sites de débarquement
modernisés, qui pourraient attirer beaucoup de pêcheurs et de vendeuses de poisson. C’est
pourquoi, le projet se joindra à l’action nationale de lutte contre le VIH/SIDA pour bien
sensibiliser les populations. La promotion d’autres activités lucratives pour les collectivités de
pêcheurs permettra de réduire les risques d’infection par le VIH/SIDA. La participation des
collectivités à la gestion globale du projet devrait réduire l’incidence des perturbations
sociales et la violence contre les femmes.
4.9.1 Le coût total du projet, y compris les provisions pour imprévus, est estimé à 25,516
millions d’UC (54 791 058 millions d’Ushs, dont 14,474 millions d’UC (57 pour cent) en
devises et 11,042 millions d’UC (43 pour cent) en monnaie locale. Tous les coûts ont été
estimés sur la base des prix actuels du marché en shillings ougandais, avant d’être convertis
en unité de compte aux taux du mois d’août 2001.
19
4.9.2 Les provisions pour aléas d’exécution ont été établies à 10 pour cent pour les travaux
de génie civil et 5 pour cent pour les autres catégories de dépenses d’investissement. La
hausse de prix due à l’inflation extérieure a été estimée à 3 pour cent par an, sur la base de
l’indice de la valeur unitaire des produits manufacturés exportés par les pays industrialisés du
G-5. Le taux d’inflation intérieure a été établi à 5 pour cent pour la période de cinq ans
considérée. Les résumés des coûts estimatifs du projet par composante et par catégorie sont
respectivement présentés aux tableaux 4.1 et 4.2 ci-dessous.
Tableau 4.1
Résumé du coût estimatif du projet par composante
Tableau 4.2
Résumé du coût du projet par catégorie de dépenses
4.10.3 Le prêt du FAD servira à financer les travaux de génie civil des centres de
débarquement et des fabriques de glace, l’achat de 4 bateaux patrouilleurs, la construction et
l’équipement d’un laboratoire de contrôle de qualité, la réalisation de programmes de
formation et d’assistance technique, et le Fonds de crédit à la pêche. Les bénéficiaires dudit
fonds, en particulier les exploitants piscicoles émergents au titre de la composante
‘aquaculture’, financeront quelque 25 pour cent de la construction de bassins, du coût des
intrants et du coût de traitement et de commercialisation du poisson. La contribution du
gouvernement, représentant quelque 13,2 pour cent des coûts du projet hors taxes et droits de
douane, servira à financer les salaires du personnel et les coûts d’exploitation et d’entretien du
projet. Le coût des activités environnementales du projet est estimé à 127 750 UC et couvrira
la surveillance de l’environnement, la transformation des déchets solides en compost et
l’aménagement de terrains boisés. Le résumé du plan de financement du projet par source de
financement est présenté au tableau 4.3 ci-après.
4.10.4 Les tableaux 4.4 et 4.5 présentent le calendrier des dépenses par composante et par
source de financement.
Tableau 4.3
Sources de financement
(en milliers d’UC )
Tableau 4.4
Calendrier des dépenses par composante
(en milliers d’UC)
Tableau 4.5
Calendrier des dépenses par source de financement
(en milliers d’UC)
5. EXÉCUTION DU PROJET
5.1.2 La CCP comprendra un Coordonnateur national du projet assisté de deux (2) chargés
de programmes (ingénierie et aquaculture), un chargé des acquisitions de biens et services, un
contrôleur financier, un chargé de suivi et évaluation et tout le personnel nécessaire de la
catégorie des services généraux. La CCP sera chargée de la mise en œuvre des activités de
renforcement des capacités du projet (assistance technique, formation à l’étranger, études et
centre d’information sur les pêches). Elle veillera à la vérification annuelle des comptes du
projet et à l’examen à mi-parcours de l’exécution du projet. La mise en place de la CCP sera
une des conditions du prêt accordé au projet. Le gouvernement devra nommer le personnel de
la CCP à la satisfaction du Fonds. Le gouvernement paiera les salaires des membres du
personnel de la CCP et le Fonds leurs indemnités.
23
5.2.1 Un comité directeur du projet sera mis sur pied et dirigé par le Secrétaire général du
MAAIF. Il sera chargé de donner des orientations au projet, d’approuver le plan de travail et
le budget annuels et de résoudre les questions inter-institutions. Les autres membres du
comité sont : le commissaire à la coordination de l’aide, MFPED ; le commissaire à la pêche,
MAAIF ; commissaire à la planification, MAAIF ; commissaire aux questions de genre,
MGLSD ; les représentants de l’Agence nationale pour la gestion de l’environnement
(NEMA), de l’Association ougandaise des transformateurs et exportateurs de poisson
(UFPEA), de l’Association ougandaise pour la pêche et la conservation du poisson (UFFCA),
de l’Institut de recherche sur les ressources halieutiques (FIRRI) ; et le Coordonnateur du
projet qui en assure le secrétariat. Le comité se réunit au moins une fois par trimestre et peut
coopter d’autres institutions, s’il le juge nécessaire. La mise sur pied du Comité directeur du
projet sera une des conditions du prêt FAD.
5.2.2 À l’échelon des districts, le chargé de pêche du district sera chargé de la coordination
quotidienne du projet. Il sera également chargé de rendre compte à la CCP et d’établir
régulièrement des rapports sur l’état d’avancement du projet destinés à l’administrateur en
chef du district. De plus, il coordonnera le travail des chargés de pêche des différents
arrondissements de son district. La station de recherche du FIRRI à Kajjansi mènera les
activités de recherche en aquaculture, sous la coordination quotidienne du chargé de
programmes (aquaculture) de la CCP.
5.2.3 La gestion des centres de débarquement du poisson sera confiée aux opérateurs du
secteur privé. Ces opérateurs seront responsables de la gestion des installations et de
l’entretien des infrastructures. Pour les services de gestion qu’ils assurent, les opérateurs
percevront des redevances à convenir avec les autorités du district. Ces redevances couvriront
notamment les frais de débarquement, les frais d’inspection du poisson, la location des
glacières, les stations de ravitaillement en carburant, l’aire de stationnement des véhicules,
l’entreposage et l’atelier de réparation des embarcations. Les comités existants de gestion des
plages sont présidés par le Conseiller local et comprennent le chargé de pêche du district, un
représentant de l’UFPEA et un représentant de l’association locale des pêcheurs. Le chargé de
pêche de l’arrondissement assurera le secrétariat du comité de gestion. Les comités seront
chargés de la supervision des contrats de gestion passés avec les prestataires de services. Les
protocoles d’accord à signer avec les entités du secteur privé n’excluront pas la possibilité
d’acquisition globale d’actifs tels que les stations-services, l’atelier de fabrication
d’embarcations, l’atelier de réparation des moteurs et les fabriques de glace, sans l’octroi de
subventions.
5.2.5 Le RMSP fournira le crédit en gros à des IMF, en appliquant la moyenne du taux de
base plus une marge interbancaire de 3 pour cent. Les modalités spécifiques de gestion du
Fonds de crédit à la pêche seront fixées dans le Protocole d’accord qui sera signé entre le
24
gouvernement et le RMSP. Pour ses activités de gestion du fonds, le RMSP percevra des frais
de gestion équivalents à 5 pour cent de tous les montants de prêt décaissés. Ces frais leur
permettront de couvrir leurs dépenses afférentes à la supervision, à la coordination et au suivi
des activités de crédit, ainsi qu’à l’établissement de rapports sur ces activités. Les IMF
rétrocéderont, à leur tour, le crédit aux clients cibles du sous-secteur de la pêche, en se
fondant sur des critères à définir dans le Protocole d’accord qui sera signé avec le RMSP. Ces
critères devraient notamment exiger que les bénéficiaires travaillent, soit dans l’aquaculture et
aient besoin de prêts pour améliorer des bassins et acheter des intrants tels que les semences,
les aliments pour poisson et les fertilisants, soit/et dans la transformation et la
commercialisation des produits du poisson et aient besoin de fonds de roulement
supplémentaire et de matériel tel que les glacières et les fours de fumage.
5.2.6 L’Institut de formation en matière de pêche (FTI) d’Entebbe sera chargé du volet
‘formation’. Le projet collaborera avec l’Université de Makerere pour échanger des
informations sur les sciences de la pêche. La coopération du personnel enseignant de
l’université sera recherchée pour la formation et l’amélioration des compétences des pêcheurs.
5.2.7 Le laboratoire de contrôle de qualité à installer à Entebbe sera géré comme une unité
autonome au sein du MAAIF. L’octroi d’une autonomie de gestion au laboratoire sera une des
conditions du prêt. Compte tenu de la politique du NAADS visant à privatiser les services
d’animation rurale, les ONG et organisations communautaires sont appelées à jouer un rôle
plus important. Elles pourraient obtenir du gouvernement des contrats pour la prestation de
ces services. Le projet fournira un appui technique à ce genre d’initiative privée, afin
d’améliorer les compétences et de renforcer la capacité des agents à mieux servir les
exploitants.
5.2.8 La cellule SCS de la DFR sera chargée de la gestion des bateaux patrouilleurs.
Toutefois, la DFR continuera de collaborer avec la police nationale pour veiller au respect de
la réglementation existante et procéder à l’arrestation de braconniers opérant illégalement sur
le Lac Victoria. Les autorités de district seront chargées de l’aménagement des terrains boisés,
avec l’aide de la NEMA et de la Direction de la foresterie.
Le projet sera mis en œuvre sur une période de cinq ans. Tout au long de l’exécution
du projet, la Banque effectuera deux missions de supervision par an. Un examen à mi-
parcours sera entrepris la troisième année. Le gouvernement et la Banque prépareront chacun
un rapport d’achèvement de projet à la fin de la mise en œuvre du projet. Le calendrier
d’exécution du projet est présenté en détail à l’annexe III. Le tableau 5.1 ci-dessous décrit le
calendrier d’exécution du projet.
25
Tableau 5.1
Calendrier d’exécution provisoire
5.4.1 L’acquisition de tous les biens, services et travaux financés par la Banque se fera
conformément aux Règles de procédure pour l’acquisition des biens et travaux du Fonds et,
pour ce qui est des consultants, conformément aux Règles de procédure pour l’utilisation de
consultants du Fonds. Des acquisitions seront également permises par le truchement de
l’IAPSO. Dans la mesure du possible, les biens, travaux de génie civil et services seront
regroupés en lots de taille importante, afin de favoriser une utilisation optimale des appels
d’offres. Les modes de passation des marchés sont présentés au tableau 5.2.
26
Tableau 5.2
Modes de passation de marchés
(en millions d’UC)
5.4.2 Travaux de génie civil : L’acquisition des travaux de génie civil, dont le montant est
estimé à plus de 15,571 millions d’UC, fera l’objet d’un appel d’offres international. La
construction des centres de débarquement sera regroupée en lots par lac/zone géographique.
L’aménagement des étals des marchés ruraux et urbains sera également regroupé en lots par
zone géographique. Le laboratoire de contrôle de qualité et la construction du marché au
poisson de Katwe feront l’objet d’un lot unique. L’acquisition de travaux de génie civil pour
la réhabilitation des bassins (Station de recherche de Kajjansi) et les centres régionaux
d’alevinage, d’un montant estimé à 0,822 million d’UC, fera l’objet d’un appel d’offres
national, puisqu’il existe dans le pays un grand nombre d’entrepreneurs qualifiés qui peuvent
réaliser ces travaux. Les travaux de construction de bassins piscicoles se feront par acquisition
directe, car ils font essentiellement appel à la main-d’œuvre locale et les montants en jeu sont
faibles.
5.4.3 Biens : L’acquisition des 4 bateaux patrouilleurs (1,662 million d’UC) et des 31
motocyclettes (0,128 million d’UC) se fera par appel d’offres international en deux lots
(bateaux et motocyclettes). Le matériel (laboratoire, écloseries, fabriques de glace, machines à
glace en écailles) estimé à quelque 1,583 million d’UC sera regroupé en 4 lots (laboratoire de
contrôle de qualité, FTI, Station de recherche en aquaculture de Kajjansi et centres
d’alevinage) et fera l’objet d’une consultation de fournisseurs à l’échelon international, parce
que le nombre de fournisseurs est limité. L’acquisition des ordinateurs et autre matériel de
bureau se fera par consultation de fournisseurs à l’échelon national, car les marchés locaux
offrent largement ces genres de produit.
27
5.4.5 Crédit : Le projet prévoit un fonds de crédit d’un montant de 1,358 million d’UC.
Les éléments financés sur les ressources du fonds de crédit feront l’objet d’une acquisition
directe, conformément au Protocole d’accord signé entre la CCP et le RMSP et approuvé par
le Fonds.
Les fonds du projet seront décaissés selon le calendrier des dépenses par composante
et par source de financement présenté aux tableaux 4.4 et 4.5. Tous les décaissements seront
effectués dans le respect des règles et procédures du Groupe de la Banque en la matière. Le
gouvernement ouvrira, au nom du projet, un compte spécial et un compte en monnaie locale
auprès de banques jugées acceptables par la Banque. Les fonds du FAD seront décaissés selon
le programme de travail annuel à convenir au préalable entre la Banque et le gouvernement.
La CCP conservera en permanence les traces de tous les décaissements effectués par le Fonds.
La CCP ouvrira un compte séparé où sera déposé le produit du Fonds de crédit à la pêche.
Pour éviter d’apporter des retards à la gestion du crédit, la Banque versera les fonds
directement sur le compte ouvert à cet effet. La liste provisoire des biens et services
(catégories de dépenses) figure à l’annexe IV.
5.6.1 Le suivi de la performance du projet joue un rôle essentiel dans la réussite du projet
et la durabilité de ses réalisations, surtout si l’on tient compte du principe de recouvrement
des coûts (dans la gestion des centres de débarquement de poisson et des marchés au poisson)
et de participation des bénéficiaires (à la gestion communautaire des ressources halieutiques).
Une cellule de suivi et évaluation installée à la CCP sera chargée du suivi de la mise en œuvre
et de la performance du projet. Un chargé de suivi et évaluation sera recruté directement par le
projet pour s’occuper de l’exécution des tâches de suivi et évaluation.
28
5.6.2 La Cellule suivi et évaluation entreprendra une étude de base, dès le début du projet,
pour analyser la situation des bénéficiaires et établir les données de base qui lui permettront
d’évaluer l’impact du projet à mi-parcours et à l’achèvement, en se servant d’indicateurs de
performance clés préétablis. L’étude de base accordera une attention particulière au rôle et à
la situation des femmes dans le secteur de la pêche et les collectivités de pêcheurs en Ouganda
– un domaine dans lequel peu de données sont disponibles à l’heure actuelle. La Cellule de
suivi et évaluation suivra également l’exécution du plan de travail annuel, le niveau de
participation des bénéficiaires et les réalisations matérielles attendues du projet. Pour réaliser
tout ce qui précède, la Cellule devrait prendre les dispositions nécessaires pour recevoir
régulièrement les rapports du service de l’inspection des pêches, du laboratoire de contrôle de
qualité, des marchés au poisson, des centres de débarquement du poisson, des bassins
aquicoles, des institutions de microfinance et de la NEMA.
5.6.4 Un centre d’information à mettre en place à la DFR publiera un Annuaire des pêches
en Ouganda. L’annuaire s’appuiera largement sur les informations fournies par la Cellule de
suivi et évaluation. Il exposera également les changements stratégiques et toute mesure
législative touchant au secteur de la pêche, aux terres humides, à l’environnement et à l’eau.
La DFR devra maintenir des comptes séparés pour le projet, dans le respect des
principes comptables bien établis et acceptables, alors que la CCP tiendra les livres de
comptes nécessaires. Toutes les dépenses décaissées seront vérifiées, chaque année, par des
vérificateurs indépendants (vérification externe) jugés acceptables par la Banque,
conformément aux dispositions de l’Accord financier. Le projet financera les frais d’audit.
Les états des comptes vérifiés et le rapport des commissaires aux comptes seront transmis au
Fonds, au plus tard six mois après la fin de l’exercice. En outre, la DFR soumettra
régulièrement au Fonds des rapports d’activité trimestriels établis selon les directives du
Groupe de la Banque en matière d’établissement de rapports.
à l’échelon des districts, mais une collaboration est en cours par le truchement de bon nombre
d’ONG très actives.
5.8.2 La coordination du projet établira des liens étroits avec le projet DFID en cours sur la
gestion communautaire et l’appui institutionnel à la Station de recherche en aquaculture de
Kajjansi. L’Organisation chargée de la pêche sur le Lac Victoria (LVFO) travaillera
également en étroite collaboration avec le projet dans le domaine du contrôle et de la
surveillance des activités de pêche sur le Lac Victoria.
6.2.1 La durabilité du projet repose notamment sur la prise en charge, par le secteur privé,
de l’exploitation et de l’entretien des centres de débarquement du poisson. La décentralisation
de l’administration du projet au niveau des collectivités locales et l’amélioration du cadre
réglementaire de la pêche sont de bon augure pour la durabilité du projet. Un dispositif de
fonds renouvelable sera également mis en place dans le cadre du projet, pour le financement
du développement futur de la pisciculture.
6.2.2 Le projet atténuera les effets néfastes de l’accroissement des exportations sur la
durabilité des activités locales de transformation du poisson, par des investissements dans
l’aquaculture et en aidant des groupements de femmes transformatrices de poisson à accéder
au crédit pour lancer des entreprises communes dans le secteur de la pêche. En outre, les
activités de renforcement des capacités, telles que la formation et l’information à l’intention
des femmes, devraient leur permettre de jouer de nouveaux rôles au sein des collectivités de
pêcheurs. En aidant au renforcement de la sécurité et à l’amélioration de la gestion des
pêches, le projet devrait contribuer à la diminution progressive des pratiques de pêche
illégales et des activités de pêche dans des zones interdites. En permettant aux collectivités de
gérer leurs propres ressources, on pourrait réduire les vols d’engins de pêche et la contrebande
30
et faire observer, de manière plus cohérente, des pratiques de pêche durables, ce qui
contribuerait à la durabilité du secteur de la pêche.
6.3.2 Si elles ne sont pas rigoureusement analysées et menées, les études techniques
présentant des lacunes pourraient réduire la durée de vie des structures et finir par entraîner
leur défaillance. Le gouvernement utilise le mécanisme de financement de la préparation des
projets (PPF) de la Banque pour réaliser des études de terrain et préparer les études
techniques. De même, s’ils ne sont pas mis en œuvre, les programmes d’entretien routier
prévus au titre du Plan d’action pour l’éradication de la pauvreté récemment élaborés (1996)
pourraient affecter les transports et communications et, par conséquent, la qualité/norme de
conservation du poisson et la réalisation des avantages attendus. Le gouvernement a donné
l’assurance que les travaux de construction routière et d’entretien routier seront entrepris pour
établir en priorité des liaisons avec les sites de débarquement choisis.
6.3.3 La participation des bénéficiaires pourrait ne pas atteindre les niveaux souhaités.
C’est pourquoi, le projet prévoit, sous la composante ‘renforcement des capacités’ des
programmes de formation appropriés pour l’amélioration des compétences et la
sensibilisation/mobilisation des bénéficiaires, y compris des ONG locales/organisations
communautaires.
6.3.4 Le gouvernement devra mettre en œuvre son programme d’électrification rurale, afin
de fournir, à moindre coût, de l’électricité aux centres de débarquement du poisson. Le projet
commencera l’aménagement de centres de débarquement du poisson de catégorie I dans les
zones où l’électricité est facilement disponible. L’établissement du plan d’exécution du projet
a tenu compte de ce facteur.
6.3.5 La demande de poisson, les prix du marché international et les fluctuations du taux
de change influent sur les avantages du projet. Grâce à une bonne gestion de la qualité et au
respect des normes internationales de qualité, le pays pourrait trouver de nouveaux débouchés
pour ses produits diversifiés. Le projet prévoit l’organisation de cours de courte durée à
31
l’intention du personnel chargé de l’inspection des pêches, pour améliorer les connaissances
et les procédures à suivre pour préserver les normes de qualité.
7. AVANTAGES DU PROJET
7.1.1 Les analyses financières ont été réalisées du point de vue des bénéficiaires, afin de
déterminer si les avantages supplémentaires seront suffisamment importants pour les
encourager à participer au projet. Les prix financiers des intrants et productions du projet sont
calculés sur la base d’informations recueillies lors de visites sur le terrain et de discussions
avec les pêcheurs, exploitants, fonctionnaires et autres. L’hypothèse est que tous les prix
restent constants tout au long de la durée de vie du projet.
7.1.3 Pour ce qui est de l’aménagement des sites de débarquement du poisson, il est
difficile d’en quantifier les avantages pour les bénéficiaires individuels. Cette composante
devrait toutefois générer des avantages à travers l’amélioration de la qualité du poisson
débarqué, de l’hygiène et de la manutention du poisson, ce qui devrait permettre de réduire les
pertes après capture. Avec des mesures de suivi et de surveillance appropriées, le projet
devrait freiner la surexploitation et préserver les ressources halieutiques des lacs.
7.2.1 Les prix financiers ont été convertis en valeurs économiques, par l’exclusion des
taxes et de la hausse des prix sur les coûts des intrants, investissements et transferts. Les coûts
en monnaie locale ont été convertis en prix fictifs, à l’aide d’un facteur de conversion
standard de 0,9.
7.2.2 L’avantage principal pris en compte dans le calcul de l’analyse économique est la
réduction des pertes après capture de près de 70 pour cent par rapport à la situation actuelle.
Du fait de l’amélioration de la qualité du poisson, les recettes d’exportation devraient
augmenter au cours de la réalisation du projet. Toutefois, le projet ne produira tout son impact
qu’après son achèvement et, en particulier, après l’achèvement des centres de débarquement
du poisson et la mise en place d’installations adéquates de manutention du poisson. Les
recettes d’exportation (valeur fob) sont passées de 53,5 millions de dollars EU en 1994 à 47,5
millions de dollars EU en 1999, soit une moyenne annuelle de 38,27 millions de dollars EU
32
pour cette période de six ans. Le projet devrait permettre d’atteindre 66,97 millions de dollars
EU de recettes d’exportation, grâce à la réduction des pertes après capture. Pour les trois
premières années du projet, aucun avantage ne devrait être généré, car les travaux de génie
civil seront en cours. Près de 50 pour cent des avantages devraient être enregistrés au cours
des six années suivantes, tandis que le projet ne produira tout son impact qu’après ces six
années.
7.3.1 Le projet privilégie une approche intégrée et globale de la gestion des ressources
halieutiques. Il cible les différentes étapes de la manutention du poisson, de sa capture
(utilisation de glace) aux sites de débarquement (services d’inspection améliorés), puis
jusqu’aux marchés au poisson (fourniture de glace et meilleure hygiène). Ces interventions et
les investissements à réaliser dans la recherche-développement en aquaculture devraient
profiter à l’économie ougandaise, par un accroissement des recettes d’exportation et du
revenu des pêcheurs. Par ailleurs, l’accent mis sur le suivi, le contrôle et la surveillance
garantira aux générations futures de pêcheurs l’accès aux ressources.
7.3.2 Sur un plan plus général, l’amélioration des sites de débarquement et des marchés au
poisson aura des effets bénéfiques pour les collectivités de pêcheurs concernées. En effet, les
sites de débarquement améliorés attireront davantage de populations dans la zone et favorisera
la mise en place d’infrastructures telles que les routes d’accès et le réseau électrique, même
lorsque ces volets ne sont pas directement inclus dans la conception du projet. Les sites de
débarquement très en vue offriront un certain nombre de possibilités d’affaires telles que la
vente d’engins de pêche, l’ouverture de magasins, la préparation de nourriture, l’ouverture de
petits hôtels, etc. qui devraient donner des revenus supplémentaires aux populations locales.
Les femmes, qui pourraient être désavantagées par l’augmentation des ventes de poisson aux
usines, vont vraisemblablement exploiter les possibilités d’affaires susmentionnées.
7.3.3 Les exploitants piscicoles bénéficieront, à titre individuel ou collectif, des facilités de
crédit et des services de vulgarisation, ainsi que de la création de centres d’alevinage pour des
approvisionnements fiables en produits de qualité. La recherche sur des espèces à maturité
plus rapide devrait également renforcer les possibilités d’affaires pour les pisciculteurs, tandis
que les consommateurs seront approvisionnés en poisson de meilleure qualité élevé dans les
exploitations piscicoles. La facilité de crédit et la formation à l’intention des groupements de
femmes engagées dans l’exploitation piscicole ou la pêche sauvage, devraient permettre de
recycler les femmes qui, éventuellement, ne pourraient plus travailler dans la transformation
du poisson, à cause de l’accroissement des ventes directes de poisson aux usines, ce qui ne
manquera pas de renforcer leur capacité à gagner leur vie. L’attention spéciale accordée aux
femmes pour une formation de niveau supérieur renforcera également le rôle qu’elles joueront
dans la gestion des sites de débarquement du poisson.
33
8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
8.1 Conclusions
8.1.1 Le gouvernement a élaboré une stratégie de réduction de la pauvreté qui accorde une
haute priorité au développement de la pêche comme un moyen d’assurer la sécurité
alimentaire du pays. Les deux problèmes les plus urgents du sous-secteur de la pêche en
Ouganda sont le manque d’infrastructures d’assurance-qualité et la relance de l’aquaculture.
Le projet entend répondre à ces questions clés, en levant les obstacles qui entravent le
développement de la pêche. Le projet devrait directement bénéficier à quelque 20 000
pêcheurs artisanaux pratiquant la pêche sauvage et 2 200 exploitants piscicoles émergents et
de subsistance pratiquant l’aquaculture. L’impact du projet sera mesuré à l’aune de : la
réduction des pertes après capture grâce à l’amélioration de la qualité du poisson débarqué ;
l’accroissement des recettes d’exportation ; l’amélioration des rendements de la production
piscicole ; et l’augmentation des revenus des exploitants piscicoles. Les avantages sociaux du
projet sont notamment la création d’emplois pour les populations locales. Les femmes
devraient profiter du commerce de détail et des activités traditionnelles de transformation du
poisson. Elles devraient également profiter de l’aquaculture en tant que propriétaires de
bassins piscicoles. Le projet est respectueux de l’environnement et a un impact
environnemental limité et gérable.
8.2 Recommandations
Il est recommandé qu’un prêt du FAD d’un montant maximum de 22 millions d’UC
soit accordé au Gouvernement de l’Ouganda pour la mise en œuvre du Projet de
développement de la pêche décrit dans le présent rapport, sous réserve du respect des
conditions ci-après :
C) Autres conditions
L’emprunteur devra :
i) fournir, au plus tard six (6) mois après l’entrée en vigueur du prêt, la preuve
de l’obtention officielle des terrains nécessaires pour la construction des
centres de débarquement du poisson et des marchés au poisson, ainsi que de
l’approbation de la NEMA (parag. 4.5.3) ;
35
iv) signer avec le projet RMSP, au plus tard six (6) mois après l’entrée en
vigueur du prêt, un Protocole d’accord sur la gestion du fonds de crédit
renouvelable, et ouvrir un compte spécial séparé où sera déposé le produit
dudit fonds de crédit (parag. 4.5.11) ;
v) mettre en application la Loi sur la pêche, au plus tard deux ans après l’entrée
en vigueur du projet (parag. 4.5.8) ;
vi) mettre en œuvre les recommandations de l’étude sur les sources alternatives
de revenu, ainsi que les conclusions de l’étude sur les captures de poisson
sur le Lac de Kyoga (parag. 4.5.13).
ANNEXE I
CARTE DE L’OUGANDA
MONTRANT LES MASSES D’EAU, DISTRICT ET SITES DU PROJET
Cette carte a été établie par le personnel du Groupe de la BAD exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport
auquel elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du
Groupe de la BAD et de ses membres aucun jugement concernant le statut légal d’un territoire ni aucune
approbation ou acceptation de ses frontières.
Annexe II
Page 1 / 1
ORGANIGRAMME
PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE EN OUGANDA
Ministre de l’Agriculture,
des Productions animales
et de la Pêche
Centre des ressources Cellule d’analyse des
halieutiques politiques agricoles
Commissaire à la Pêche
(Direction des pâches)
(Coordinateur du projet)
Cellule de coordination du projet (CCP)
Autorité de district
Composantes 1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
Développement centres débarquement poisson
Centres débarquement poisson (30)
Fabrique de glace et chambres froides
Amélioration marché au poisson
Etals urbains et ruraux
Bateaux patrouilleurs
Laboratoire de contrôle de qualité
Etudes d’impact sur l’environnement
Recherche en aquaculture
Construction de nouveaux bassins
Ecloserie et production de semence de tilapia
Lab. Nutrition/pathologie poisson
Démonstration double culture
Exploitation avicole/piscicole, porcine/piscicole
Hybridation expérimentale
Développement de l’aquaculture
Amélioration pisculture de subsistance
Pisciculture commerciale semi-intensive
Centre régional d’alevinage et démonstr.
Fonds de crédit à la pêche
Renforcement des capacités
Formation
Personnel en cours d’emploi
Exploitants de subsistance
Exploitants commerciaux/émergents
Pêcheurs artisanaux
Constructeurs artisanaux
Appui au FTI
Sensibilisation des bénéficiaires
Assistance technique
Formation à l’étranger
Travaux cours international
Consultants internationaux
Spécialiste alimentation poisson
Spécialiste réglementation pêche
Formation contrôle qualité
Visites d’étude étranger
Consultants nationaux : études
Coordination du projet
Coordination projet/Contrôleur financier
Spécialiste passation marchés/chargé de programme
Spécialiste suivi et évaluation
Cellule suivi et évaluation
Examen à mi-parcours
Rapports trimestriels
Audit
Rapport d’achèvement de projet
Annexe IV
Page 1 / 1
Ouganda
Projet de développement de la pêche
Catégories de dépenses par source de financement
(en milliers d’UC)
1. Travaux génie civil 2.211 13,1 14.592 86,4 84 0,5 16.887 66,2
2. Matériel 0 - 1.583 100,0 - - 1.583 6,2
3. Motocyclettes - - 128 100,0 - - 128 0,5
4. Bateaux patrouilleurs - - 1.662 100,0 - - 1.662 6,5
5. Intrants aquaculture - - 364 79,5 94 20,5 457 1,8
6. Fonds de crédit à la pêche - - 1.358 100,0 - - 1.358 5,3
7. Assistance technique - - 1.340 100,0 - - 1.340 5,2
8. Formation 52 6,0 821 94,0 - - 874 3,4
9. Salaires 837 100,0 - - - - 837 3,3
10. Indemnités - - 126 100,0 - - 126 0,5
11. Entretien matériel 31 100,0 - - - - 31 0,1
12. E.& E. bateaux patrouilleurs 0,214 100,0 - - - - 0,214 -
13. E.&E motocyclettes 0,019 100,0 - - - - 0,019 -
TOTAL 3.365 13,2 21.973 86,1 178 0,7 25.516 100,0
ANNEXE V
Page 1 / 2
Ouganda : Projet de développement de la pêche
Analyse économique
Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Avantages supplémentaires
Aquaculture
Aquaculture: bassins d’élévage 32264 64528 96792 129056 161320 161320 161320 161320 161320 161320 161320 161320 161320 161320 161320
Pisciculture commerciale 204000 408000 612000 816000 1020000 1020000 1020000 1020000 1020000 1020000 1020000 1020000 1020000 1020000 1020000
Ecloserie régionale poisson-chat 16667 50001 66668 66668 66668 66668 66668 66668 66668 66668 66668 66668 66668 66668 66668
Production régionale d’œufs 166670 500010 666680 666680 666680 666680 666680 666680 666680 666680 666680 666680 666680 666680 666680
Elevage régional intégré 4700 14100 18800 18800 18800 18800 18800 18800 18800 18800 18800 18800 18800 18800 18800
Centre de recherche Kajjansi
Double culture 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178 19178
Ecloserie poisson-chat 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110 11110
Production semence Tilapia 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000 153000
Exploitation porcine/piscicole 0 0 14000 14000 14000 14000 14000 14000 14000 14000 14000 14000 14000 14000 14000
Exploitation avicole/piscicole 0 0 2640 2640 2640 2640 2640 2640 2640 2640 2640 2640 2640 2640 2640
Hybridation 0 0 6010 6010 6010 6010 6010 6010 6010 6010 6010 6010 6010 6010 6010
Valeur exportations 0 0 0 3348625 5022940 6697250 6697250 6697250 6697250 6697250 6697250 6697250 6697250 6697250 6697250
Supplémentaires
Total avantages supplémentaires 640922 1286593 1766877 5351766 7262345 8936655 8936655 8936655 8936655 8936655 8936655 8936655 8936655 8936655 8,936,655
Coûts supplémentaires
Aquaculture
Aquaculture : bassins d’élevage 8700 17400 26100 34800 43500 43500 43500 43500 43500 43500 43500 43500 43500 43500 43500
Pisciculture commerciale 143080 286160 429240 572320 715400 715400 715400 715400 715400 715400 715400 715400 715400 715400 715400
Ecloserie régionale poisson-chat 2735 8205 10940 10940 10940 10940 10940 10940 10940 10940 10940 10940 10940 10940 10940
Production régionale d’œufs 8213 24639 32852 32852 32852 32852 32852 32852 32852 32852 32852 32852 32852 32852 32852
Elevage régional intégré 1645 4935 6580 6580 6580 6580 6580 6580 6580 6580 6580 6580 6580 6580 6580
Centre de recherche Kajjansi
Double culture 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516 5516
Ecloserie poisson-chat 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672 2672
Production semence Tilapia 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115 3115
Exploitation porcine/piscicole 0 0 6219 6219 6219 6219 6219 6219 6219 6219 6219 6219 6219 6219 6219
Exploitation avicole/piscicole 0 0 1800 1800 1800 1800 1800 1800 1800 1800 1800 1800 1800 1800 1800
Hybridation 0 0 1342 1342 1342 1342 1342 1342 1342 1342 1342 1342 1342 1342 1342
Coûts soutien projet 2.843.100 5.599.800 5.455.800 4.495.500 2.426.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400 1.238.400
Total coûts supplémentaires 3020716 5956322 5987996 5179476 3262156 2074156 2074156 2074156 2074156 2074156 2074156 2074156 2074156 2074156 2.074.156
Flux nets de trésorerie -2379794 -4669729 -4221119 172290 4000189 6862499 6862499 6862499 6862499 6862499 6862499 6862499 6862499 6862499 6862499
TRE 31%
Analyse de sensibilité
Avantages – 10 % 27%
Coûts + 10 % 24%
Avantages différés d’un an 22%
Annexe V
Page 2 / 2
OUGANDA
RECHERCHE/MODÈLES DE DÉMONSTRATION
Grâce à de bonnes pratiques de gestion, il est possible d’obtenir les rendements prévus dans
les modèles ci-dessus. Les taux de rentabilité sont élevés, comme c’est le cas pour bon
nombre d’activités aquicoles. Les activités proposées vont vraisemblablement démontrer que
l’aquaculture est une entreprise techniquement faisable et financièrement viable.
Annexe VI
Page 1 sur 2
Le projet comprend les cinq composantes ci-après : la composante assurance qualité qui concerne
l’aménagement de 30 centres de débarquement du poisson, la modernisation de 21 marchés au poisson,
l’amélioration du suivi, du contrôle et de la surveillance et la création d’un laboratoire de contrôle de la qualité
du poisson. La composante ‘recherche-développement en aquaculture’ englobe la recherche sur l’alimentation du
poisson, l’élevage piscicole, les systèmes de production piscicole et l’hybridation. Le volet développement de
l’aquaculture prévoit par la création de centres régionaux d’alevinage et de démonstration et le transfert de
technologies améliorées. La composante ‘crédit à la pêche’ fournira des crédits pour la production, la
commercialisation et la transformation du poisson. La composante ‘renforcement des capacités’ concerne
l’assistance technique et la formation du personnel et des bénéficiaires. La composante ‘coordination du projet’
porte sur la coordination globale du projet.
Impact positif : augmentation des stocks de poisson dans le Lac Kyoga, réduction des méthodes de pêche
illégales (poison, dynamite et harpon), et des engins de pêche interdits, participation accrue des collectivités à la
gestion des ressources, meilleure hygiène publique sur les sites de débarquement du poisson et réduction globale
de la piraterie.
Impact négatif : impact négatif éventuellement lié au développement de l’aquaculture, dont l’augmentation du
paludisme autour des bassins mal aérés ; problèmes d’évacuation des déchets sur les sites de débarquement qui,
s’ils sont mal conçus, pourraient détruire l’habitat fragile ; augmentation de l’utilisation du bois de feu, si l’on
maintient les méthodes actuelles de fumage du poisson ; la plupart des marchés au poisson comportent des
risques pour la santé, à cause de la mauvaise évacuation des déchets.
Incidences sociales : l’accent excessif mis sur les exportations de poisson peut provoquer le changement
d’activité des femmes actuellement engagées dans le fumage du poisson local et les prix pourraient ne plus être
abordables dans les collectivités locales, ce qui peur déboucher sur une malnutrition ; l’aménagement des sites de
débarquement accroît les activités commerciales ; la participation des collectivités à la gestion des ressources
halieutiques à l’échelon local devrait avoir un impact positif sur la durabilité des investissements du projet ; le
Fonds de crédit à la pêche devrait permettre aux petits exploitants piscicoles, mareyeurs et transformateurs du
poisson de développer leurs activités ; dans l’ensemble, le projet devrait améliorer les revenus et le bien-être des
populations de la zone concernée.
Favoriser le transfert de technologies améliorées, en général, et améliorer le choix des sites et la conception
des bassins, en particulier, afin de limiter les risques de développement de vecteurs de maladies dans les
bassins piscicoles ;
Veiller à ce que le laboratoire de contrôle de la qualité du poisson garantisse l’assurance qualité des produits
consommés par les populations.
La cellule suivi-évaluation du projet devra s’arranger pour recevoir régulièrement des rapports du
service de l’inspection des pêches, des marchés au poisson, du laboratoire de contrôle de qualité et des centres
régionaux d’alevinage. Les indicateurs environnementaux comprennent notamment la qualité de l’eau des
bassins piscicoles et des sites de débarquement du poisson. Le laboratoire de contrôle de qualité vérifiera la
présence de métaux lourds. En tant que volet de sa mission, la NEMA veillera au respect de la législation
existante en matière environnementale. Les missions de supervision de la Banque devront suivre la mise en
œuvre du plan de gestion environnementale.
La Direction des ressources halieutiques est globalement chargée de la mise en œuvre du plan de
gestion environnementale du projet. La NEMA sera représentée au Comité directeur du projet pour veiller au
respect des réglementations en vigueur. En outre, elle s’assurera de la réalisation de toutes les études d’impact
sur l’environnement à mener sur chaque site de débarquement du poisson. La composante ‘renforcement des
capacités’ du projet prévoit la formation des chargés de pêche de district et des bénéficiaires du projet dans le
domaine de la gestion durable des ressources halieutiques.
Les populations ont été consultées à toutes les étapes de l’élaboration du projet. Le projet a été identifié
dans l’étude du plan directeur réalisée avec la participation des collectivités. Durant la phase de préparation, des
visites ont été effectuées sur les sites du projet et un atelier des parties prenantes a validé la formulation du
projet. Durant la phase d’évaluation, le projet a fait l’objet d’un atelier consultatif dans le district de Mukono.
Pour la mise en œuvre, des fonds ont été dégagés pour mener une vaste campagne de sensibilisation des
bénéficiaires.
Le coût total des mesures d’atténuation de l’impact sur l’environnement est estimé à 127 300 UC. Il a
été entièrement intégré dans les coûts du projet figurant dans le Document d’exécution du projet.
Le calendrier d’exécution et l’établissement de rapports sont intégrés dans la mise en œuvre globale du
projet et confiés à la Direction des ressources halieutiques. Les rapports d’activité trimestriels informeront la
Banque et le gouvernement des problèmes et état d’avancement de l’exécution du plan de gestion
environnementale du projet.
Annexe VII
Page 1 sur 1
Ouganda
Projet de développement de la pêche
Liste des annexes du Document d’exécution du projet
MEMORANDUM
AU : CONSEIL D'ADMINISTRATION
DE : Philibert AFRIKA
Secrétaire général
Veuillez trouver ci-joint, pour examen, en addendum, une mise à jour du rapport
d’évaluation cité en objet.
P.J.
cc: Le Président
SCCD : C.H
RÉPUBLIQUE D’OUGANDA
1. INTRODUCTION
1.2 La mise à jour du rapport d’évaluation repose sur l’examen au siège de la Banque
de certains rapports et sur des missions (DSP, supervision) récemment effectuées en
Ouganda. La mise à jour tient également compte des récentes directives de la Direction
de la Banque concernant la microfinance et les indemnités versées au personnel des
projets.
1.3 La mise à jour tient également compte des questions récemment posées par des
administrateurs (MM. Perrault et Zirimwabagabo) concernant notamment l’objectif du
projet, la coordination de l’aide et la pêche illicite sur le Lac Victoria. Des réponses ont
été apportées à ces questions dans un inter-office mémorandum en date du 16 novembre
2001.
2.2 Le gouvernement reste préoccupé par le fait que ce projet négocié en novembre
2001 n’a toujours pas été approuvé par la Banque. La mission du DSP avait informé les
autorités ougandaises que le projet serait soumis en temps utile au Conseil
d’administration pour approbation. Toutefois, la Banque a pris note des efforts que le
gouvernement a déployés pour accélérer l’approbation du projet. En effet, le Conseil des
ministres a déjà examiné et approuvé le projet. Le 15 mai 2002, le Parlement ougandais a
voté une motion autorisant le gouvernement à emprunter la somme de 25 millions de
dollars EU à la Banque africaine de développement pour le financement du projet de
développement de la pêche, en attendant que le Conseil d’administration du FAD
approuve le projet.
mission sur les différents sites du projet. Ces indemnités sont destinées aux catégories de
personnel suivantes : personnel de direction du projet, membres du comité directeur du
projet, membres des comités de gestion des plages chargés de superviser l’administration
des centres de débarquement du poisson. Le montant des indemnités journalières
actuellement versées pour des projets similaires en Ouganda est de 22 UC pour le
personnel de la catégorie professionnelle et de 11,64 UC pour le personnel de la catégorie
des services généraux. Le budget actuel du projet prévoit 3 722 personnes/nuits pour la
direction du projet et 3 788 personnes/nuits pour les autorités locales.
2.6 Comme le veut la pratique observée dans tous les projets financés par la Banque,
tous les déplacements officiels doivent figurer dans le plan de travail annuel à soumettre à
l’approbation de la Banque et être financés sur les fonds renouvelables (compte spécial)
du projet, dont la reconstitution sera effectuée après vérification des dépenses encourues.
Le Projet couvre les principaux lacs Victoria, Kyoga, Albert, Edward et George. Pour
assurer une coordination globale efficace des activités du projet, la Cellule de
coordination du projet (CCP) doit effectuer des visites fréquentes sur les différents sites
du projet. A l’échelon local, le comité de supervision de la gestion de chaque centre de
débarquement du poisson doit inviter et faciliter la participation de ses membres venus
des différents districts aux réunions de gestion et visites sur le terrain.
3. LE PROJET
3.1 Objectif du projet : L’objectif du projet vise à accroître les revenus tirés de la
pêche, grâce à la disponibilité de produits de meilleure qualité et au renforcement de la
recherche-développement en aquaculture.
3.2 Pertes après capture, pêche illicite et justification du projet : les pertes actuelles
après capture sont estimées, de manière prudente, à 25 pour cent du total des captures.
Avec une production annuelle estimée à 220 000 tonnes, les pertes représentent alors
quelque 55 000 tonnes de poisson, dont la valeur est estimée à 55 milliards d’Ushs, soit
30,5 millions de dollars EU. A l’heure actuelle, l’Ouganda exporte près de 13 pour cent
de sa production (11 000 tonnes de filet tirées de 27 000 tonnes de poisson, sur une
production totale de 220 000 tonnes). Ainsi, sans le projet, le pays perd actuellement près
de 7,5 millions de dollars EU de recettes d’exportation. Le projet envisage de réduire de
70 pour cent les pertes, pour les ramener à quelque 38 500 tonnes de poisson par an, soit
l’équivalent de 2,25 millions de dollars EU par an.
4
3.4 Le gouvernement a indiqué que le 15 octobre 2000, une directive de l’UE a levé
les restrictions imposées aux exportations de l’Ouganda vers les pays de l’UE. Le
gouvernement est toutefois tenu d’informer l’UE de tout changement intervenu dans les
installations de transformation et les procédures, qui soit susceptible de compromettre la
qualité du poisson. En investissant dans la construction d’un laboratoire de contrôle de
qualité et dans des activités de suivi, de contrôle et de surveillance, le projet aidera le
gouvernement à réaliser ses objectifs dans le secteur de la pêche.
3.6 Zone et bénéficiaires du projet : La zone du projet et les avantages restent les
mêmes qu’à l’évaluation. Ces avantages iront principalement aux exploitants piscicoles,
petits transformateurs de poisson et mareyeurs, grâce à la réduction des pertes après
capture et au développement de l’aquaculture. Les exportateurs de poisson bénéficieront
également du projet, grâce à la disponibilité de volumes plus importants de poisson de
qualité. Dans l’ensemble, le projet couvre les régions Ouest, Centre et Est de l’Ouganda
autour des lacs Victoria, George, Albert, Kyoga et Edward, représentant un champ de
pêche d’environ 39 000 km².
3.7 Les collectivités de pêcheurs de la zone du projet sont pauvres pour la plupart et
comptent, au total, quelque 140 000 membres, dont 20 000 que le projet entend cibler
directement en tenant compte de : i) leurs intérêt et participation aux comités de gestion
de la pêche ; ii) leur participation à l’aménagement de terrains boisés ; iii) de la capacité
de la DFR à atteindre les collectivités des pêcheurs ; iv) du chevauchement à éviter avec
l’appui actuellement apporté aux collectivités de pêcheurs du Lac Kyoga par le DFID ; et
v) leur participation au programme de vulgarisation de la DFR en cours. En outre, la
composante ‘développement de l’aquaculture’ du projet ciblera quelque 2 000 bassins
piscicoles d’une superficie équivalente à 40 ha, qui appartiennent à de petits exploitants.
Le programme de crédit fournira un appui à 2 000 petits pisciculteurs, mareyeurs et
transformateurs de poisson, ainsi qu’à 200 éleveurs pratiquant la pisciculture
commerciale semi-intensive, dans le respect des critères établis par l’IMF. Au nombre
des bénéficiaires du projet, figurent en bonne place les femmes engagées dans le
commerce de détail et le fumage du poisson.
5
3.9 Coût du projet : Le coût total du projet, y compris les provisions pour imprévus,
est estimé à 25,516 millions d’UC (54,791 milliards d’Ushs, dont 14,474 millions d’UC
(57 pour cent) en devises et 11,042 millions d’UC (43 pour cent) en monnaie locale. Le
shilling ougandais est resté relativement stable, avec une variation du taux de change de
0,003 pour cent seulement par rapport à l’UC. Cette variation est absorbée par les
provisions pour hausse de prix établies lors de l’estimation du coût du projet.
3.10 Les sources de financement du projet restent inchangées. Le prêt du FAD, d’un
montant de 22 millions d’UC, servira à financer la totalité des coûts en devises du projet,
soit 14,474 millions d’UC et 67,9 pour cent des coûts en monnaie locale, soit 7,5 millions
d’UC. Le gouvernement financera 30,5 pour cent des coûts en monnaie locale, soit 3,365
millions d’UC, tandis que les bénéficiaires financeront 1,6 pour cent des coûts en
monnaie locale, soit 178 000 UC.
3.11 Exécution du projet : Le MAAIF reste l’organe d’exécution. À l’échelon local, les
conseils de district joueront un rôle accru à mesure que l’Ouganda mettra en œuvre son
programme de décentralisation. La gestion des centres de débarquement du poisson sera
confiée au secteur privé, après appels d’offres lancés par les conseils de district sous la
supervision des comités de gestion des plages. Cette disposition cadre avec le Plan de
modernisation agricole (PMA) du pays.
Tableau 1
Calendrier d’exécution révisé
une liste de biens et services à acquérir, les lots proposés ainsi que le nombre et la taille
des marchés de génie civil à attribuer.
3.13.1 Travaux de génie civil : L’acquisition des travaux de génie civil, dont le montant
est estimé à plus de 15,571 millions d’UC, fera l’objet d’un appel d’offres
international. La construction des centres de débarquement sera regroupée en lots
par lac/zone géographique. L’aménagement des étals des marchés ruraux et
urbains sera également regroupé en lots par zone géographique. Le laboratoire de
contrôle de qualité et la construction du marché au poisson de Katwe feront
l’objet d’un lot unique. L’acquisition de travaux de génie civil pour la
réhabilitation des bassins (Station de recherche de Kajjansi) et les centres
régionaux d’alevinage, d’un montant estimé à 0,822 million d’UC, fera l’objet
d’un appel d’offres national, puisqu’il existe dans le pays un grand nombre
d’entrepreneurs qualifiés qui peuvent réaliser ces travaux. Les travaux de
construction de bassins piscicoles se feront par acquisition directe, car ils font
essentiellement appel à la main-d’œuvre locale et les montants en jeu sont faibles.
3.13.2 Biens : L’acquisition des 4 bateaux patrouilleurs (1,662 million d’UC) et des 31
motocyclettes (0,128 million d’UC) se fera par appel d’offres international en
deux lots (bateaux et motocyclettes). Le matériel (laboratoire, écloseries,
fabriques de glace, machines à glace en écailles) estimé à quelque 1,583 million
d’UC sera regroupé en 4 lots (laboratoire de contrôle de qualité, FTI, Station de
recherche en aquaculture de Kajjansi et centres d’alevinage) et fera l’objet d’une
consultation de fournisseurs à l’échelon international, parce que le nombre de
fournisseurs est limité. L’acquisition des ordinateurs et autre matériel de bureau se
fera par consultation de fournisseurs à l’échelon national, car les marchés locaux
offrent largement ces genres de produit.
3.13.4 Crédit : Le projet prévoit un fonds de crédit d’un montant de 1,358 million d’UC.
Les éléments financés sur les ressources du fonds de crédit feront l’objet d’une
acquisition directe, conformément au Protocole d’accord signé entre la CCP et le
RMSP et approuvé par le Fonds.
en place dans le pays, avec des réunions mensuelles des chefs d’institution et des
réunions régulières des donateurs du secteur agricole (sous la présidence actuelle de la
DANIDA). De même, le Comité directeur du PMA, qui est chargé d’orienter la mise en
œuvre dudit programme, est ouvert aux représentants des donateurs. Cependant, la
coordination de l’aide est relativement faible à l’échelon local. Le présent projet devrait
profiter du mécanisme de coordination déjà en place. Le projet n’empiète sur aucune
autre intervention en cours ou prévue par des donateurs en Ouganda. La Banque et le
gouvernement ont réussi à dissiper, à la satisfaction de toutes les parties concernées, les
récentes préoccupations exprimées par le DFID au sujet de la bonne corrélation entre le
projet et le PMA.
4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 Conclusions
4.1.1 Les objectifs du projet restent valables et l’importance du secteur de la pêche reste
capitale pour les recettes en devises du pays, en raison du déclin du secteur du café. Le
développement de l’aquaculture est très prometteur et le projet devrait tirer parti des
réussites antérieures enregistrées dans ce domaine. De plus, le projet est en phase avec le
Programme de modernisation agricole du gouvernement et le document de stratégie par
pays pour l’Ouganda établi par la Banque.
4.1.3 Le régime des prix en Ouganda n’a pas changé par rapport à l’UC, et les
provisions pour hausse de prix et aléas d’exécution devraient largement suffire pour
couvrir tout dépassement de coût durant la période de réalisation du projet.
4.2 Recommandations :
4.2.1 Il est recommandé qu’un prêt du FAD d’un montant maximum de 22 millions
d’UC soit accordé au Gouvernement de l’Ouganda, pour la mise en œuvre du Projet de
développement de la pêche tel qu’évalué en juillet 2001 et négocié en octobre 2001.