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GHANA
1. INTRODUCTION 1
2. LE PROJET 2
4. EXÉCUTION DU PROJET 5
ANNEXES
Carte administrative du Ghana
Matrice des recommandations de suivi
Liste des entreprises sous contrat pour le projet
Liste des documents de référence
i
A. CARACTÉRISTIQUES DU PRÊT
C. INDICATEURS DE PERFORMANCE
Régions visées 10 10
Total des bénéficiaires 13 200 13 200
Femmes bénéficiaires 13 200 13 200
Femmes attributaires de crédits 13 200 13 200
5. Performance d’exécution
Performance institutionnelle : insatisfaisante
Performance des entreprises : satisfaisante
Performance du consultant : satisfaisante
D. MISSIONS DE SUPERVISION
Missions Date Nb de personnes Personne
semaines
Identification non disponible (N/D) N/D N/D
Préparation N/D N/D N/D
Évaluation février -mars 1991 4 21
1. Supervision mars-avril996 2 10
2 Supervision août 1997 2 13
3. Supervision septembre 1998 2 15
4. Supervision mai 1999 2 15
5. Supervision mai -juin 2000 3 20
6. Supervision juillet 2001 2 14
7. RAP 9-19 décembre 2001 2 11
ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
MATRICE DU PROJET
À l’évaluation Rétrospectivement
OBJECTIF
SECTORIEL
1.1 Accroissement des 1.1.1 À partir de 2000, les Indicateurs Les politiques et
Impulser un revenus monétaires des femmes prennent une part démographiques et les priorités
développement femmes résultant de leur croissante aux activités économiques publiques restent
participatif participation croissante génératrices de revenus. mesurés par des les mêmes.
autoentretenu pour les aux activités génératrices enquêtes sur les
femmes en milieu rural de revenus à partir de l’an ménages menées
et au niveau local. 2000. par le Bureau des
Statistiques, et
1.2 Une augmentation de consultation
l’épargne des groupements d’autres
de femmes rurales et une publications
réduction considérable de statistiques.
la pauvreté féminine
1
Cette matrice du projet a été d’abord élaborée dans le cadre de la mission de supervision de 1996, avant de recevoir des
améliorations qui répondaient aux besoins de la préparation du rapport d’achèvement. Quoiqu’elle repose sur le rapport
d’évaluation du projet, cette matrice ne fait pas partie de ce dernier.
v
1.2 avec la création de 16 10 kiosques ont été achevés et Visites des sites du
nouveaux kiosques pour mis en service. Les autres projet.
des activités génératrices sont à divers stades
de revenus. d’achèvement et la qualité des
travaux est variable. Rapports de
1.3 avec le creusement de supervision du
26 nouveaux forages. projet.
Les 42 forages prévus ont été
réalisés, la qualité de l’eau a été
testée, et chaque communauté a
reçu un kit de matériel de
réparation.
La construction de 16
nouvelles crèches est Quelques crèches ont été
prévue. construites et sont en service.
II.RÉSULTATS
ATTENDUS Élaboration et mise en 13 200 femmes ont en Archives et rapports Disponibilité de
1. Femmes formées à œuvre de formations, pour toutes reçu des cours de de la Cellule de l’expertise
de nouvelles méthodes 13 200 femmes, portant sur formation sur les savoir- gestion du projet technique
et techniques de les savoir-faire, faire, l’alphabétisation de (PMU). nécessaire dans les
production et à mener l’alphabétisation de base, la base, la santé, la nutrition, zones où la
une activité génératrice santé, la nutrition, la la planification familiale, Rapports de formation formation doit se
de revenus. planification familiale, la la gestion de donner.
gestion de l’environnement l’environnement et les
et les autres problématiques autres problématiques La participation
démographiques et de démographiques et de des femmes aux
développement dans les développement dans les ateliers reste forte
régions visées par le projet. régions visées par le projet et se poursuit. .
2. Un meilleur accès 1.1 26 Centres 8 Centres Rapports de suivi et Le projet est mis à
aux services offerts par communautaires seront communautaires ont été d’évaluation du exécution
les centres construits et utilisés. construits et mis en projet. conformément au
communautaires, les service. calendrier prévu.
kiosques, les forages et
puits, et les crèches. 1.2 16 kiosques pour les 10 kiosques ont été Rapports d’impact sur
activités génératrices de construits et mis en les bénéficiaires
revenus seront construits et service. Les autres sont à
utilisés. divers stades Rapports des missions
d’achèvement et la qualité de supervision
des travaux est variable.
1.3 42 forages et puits
seront construits et utilisés.
3. Un meilleur accès des Établissement dispositif de Le fonds de 0,0461 million Comme ci-dessus. La Banque
femmes au crédit et aux prêts porteurs d’intérêts, d’UC pour l’octroi de commerciale du
services de conseil et de doté d’un fonds de 0,0461 crédits fut créé, mais les Ghana accepte de
gestion associés destinés million d’UC. crédits remboursables collaborer avec le
à financer et appuyer les n’ont généré que peu projet.
activités génératrices de
revenus menées par les
d’intérêts, car le fonds ne
groupements de femmes. s’est renouvelé que deux
fois.
4. Renforcement des 4.1 Le Mvt des Femmes du Renforcement réalisé des Comme ci-dessus. Le Mouvement
capacités globales du 31 décembre sera .en capacités globales du des Femmes du 31
Mouvement des mesure d’élaborer, DWM dans l’élaboration décembre continue
femmes du 31 d’exécuter et de poursuivre de projets. La gestion Rapports de projet d’exister et
décembre (DWM) en des approches financière n’a pu toutefois établis par les autres demeure engagé
matière de gestion du reproductibles de création atteindre le niveau attendu bailleurs de fonds, tels par rapport au
projet d’activités génératrices de de compétence et de le PNUD, le FNUAP, projet et à ses
revenus et de services professionnalisme. etc. objectifs même
financiers pour les femmes après son
en milieu rural, ainsi que de achèvement. Il
définir des options de renforce ses
développement capacités pour
institutionnel futur. faire face aux
demandes du
projet.
.
III. ACTIVITES DU
PROJE RESSOURCES/BUDGET RESSOURCES/PROJET Rapports de suivi et Le NCWD
du PROJET (millions d'UC) d’évaluation du demeure même
1. Concevoir et (millions d'UC) projet. après
conduire les l’achèvement du
Programmes de Coût total du proj. : UC Coût total du proj. : UC projet.
fomation des 2,488 2.060
Femmes Les responsables
2. Construire 26 PRÊT UC du NCWD
centres commu- PRÊT: UC 1,388 maintiennent leur
nautaires, 16 activités 1,825 DON: UC engagement en
de création de revenu, DON: UC 0,447 faveur du projet et
42 puits et 16 centres 0,438 GOUV UC s’en occupent.
de soins de jour. GOUV: UC 0,225
3. Créer un fonds de 0,225
microcrédit.
4. Conduire la
formation le Mouve-
ment des femmes du 31
décembre.
vii
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
1.1 Dans le cadre de ses actions visant à promouvoir les mesures susceptibles d’améliorer
effectivement la situation sociale et économique des femmes, le Gouvernement ghanéen a effectué
une étude générale de la population féminine du pays. Cette étude a permis de cerner et d’analyser
des domaines de préoccupation, notamment l’accès des femmes à l’instruction de base, l’accès à
l’appui financier sous forme de crédits, les soins de santé, les services de planification familiale, la
formation aux métiers, l’approvisionnement en eau propre, etc. Le projet qui fait l’objet de ce
rapport visait à offrir aux femmes des communautés villageoises de l’ensemble des dix régions du
pays davantage de possibilités de développement social et économique. En décembre 1990, le
gouvernement de la République du Ghana soumit à la Banque une demande officielle de
financement. Puis, une mission de la Banque se rendit au Ghana en mars 1991 pour faire une
évaluation préalable du projet, dont l’exécution devait être confiée à une organisation non
gouvernementale (ONG).
2. Objectifs du projet
2.1 L’objectif global du projet était de contribuer à l’action des pouvoirs publics, qui
s’efforçaient de créer un développement participatif autoentretenu aux niveaux rural et local, avec
pour souci majeur d’assurer une plus complète participation des femmes, qui sont à la fois
participantes et bénéficiaires des initiatives en matière de développement.
2.2 Pour concrétiser cette perspective, le projet visait les objectifs spécifiques suivants : i)
aider les femmes rurales, sur toute l’étendue du pays, à augmenter leurs productions et leurs
revenus et à bénéficier d’un meilleur accès aux services, en améliorant leur vie familiale par
l’emploi des équipements de transformation des produits qui leur seraient fournis et leur formation
aux méthodes et techniques améliorées de production ; ii) mettre en place un dispositif d’octroi de
crédit ainsi que les services correspondants de conseil en gestion pour financer et appuyer les
activités génératrices de revenus menées par les groupements féminins de production ; iii) fournir
des infrastructures sociales telles que les crèches et les forages d’eau ; iv) assurer aux femmes une
formation de base, en alphabétisation, santé, nutrition, planification familiale et dans d’autres
domaines associés liés à la démographie, au développement et à l’environnement ; v) renforcer les
capacités générales du Mouvement des Femmes du 31 décembre (DWM) à élaborer, réaliser et
poursuivre des approches reproductibles permettant de développer les activités génératrices de
revenus et les services financiers pour les femmes en milieu rural ; et vi) aider à la réorganisation
du Conseil national sur les femmes et le développement (NCWD) pour qu’il puisse coordonner,
viii
superviser, et suivre effectivement les activités du projet qui favorisent la pleine intégration des
femmes dans le développement national.
3. Description du projet
Le projet comprenait sept volets : i) les études préparatoires; ii) l’appui au Conseil
national sur les femmes et le développement (NCWD) ; iii) les infrastructures collectives sociales ;
iv) les unités de production destinées à l’amélioration des conditions de vie v) un dispositif de
ressources autorenouvelables en crédits vi) le volet information, éducation et communication (IEC)
; et vii) la cellule de gestion du projet Unit (PMU). Les dépenses nécessaires du projet se
répartissaient en sept catégories : i) services de consultants; ii) assistance technique ; iii) formation;
iv) fonds autorenouvelable; v) travaux de génie civil; vi) équipements et mobilier; et vii) frais
d’exploitation.
4. Évaluation des résultats du projet
4.1 La performance globale du projet en termes de réalisation de ses objectifs est
satisfaisante. Nous pouvons relever la bonne exécution du volet information, éducation et
communication, la réalisation complète de l’appui au NCWD et des 42 forages et puits prévus.
Sur un total de 26 prévus, 17 centres communautaires ont été achevés, et 13 kiosques, pour les
activités génératrices de revenus, construits sur les 15 prévus. Cependant, les entreprises qui ont
effectué les travaux de génie civil et le consultant chargé de la surveillance des travaux n’ont pas
été complètement payés en raison de litiges portant sur les paiements prévus aux contrats.
6. Performance de l’emprunteur
6.2 La Commission de coordination (CC) était composée des représentants des ministères
de tutelle et présidée par le Conseil national des femmes dans le développement (NCWD). La CC
avait été établie pour faire le suivi global des activités du projet et comme source d’orientation sur
les politiques de développement et les directives opérationnelles. Mais, dépourvus d’influence sur
l’action du DWM, qui était l’organe d’exécution, le NCWD et la CC ont été inefficaces dans leurs
responsabilités de supervision et de guidage du projet.
La réalisation à l’échelle nationale d’un projet tel que celui-ci, le WCDP, avec ses sept volets, est
une tâche extrêmement complexe exigeant de gros efforts. Sa réalisation nécessitait un très grand
nombre de savoir-faire et de compétences gestionnaires, administratives, techniques et de
recherche. Sur la base de l’évaluation que nous faisons de ce projet, la mission a dégagé les leçons
suivantes portant sur l’élaboration conceptuelle et la supervision d’un projet.
ii) La conception d’un projet doit prendre en compte les capacités réelles de
l’organe d’exécution concerné à le mettre en œuvre. La cellule de gestion du
projet doit être composée d’un personnel présentant la panoplie des
qualifications nécessaires à une bonne exécution sur la base d’une analyse
approfondie des compétences requises par le projet.
iii) Il faut à l’organe d’exécution par le canal duquel passe l’assistance une bonne
structure de gouvernance, une grande autonomie par rapport aux interférences et
affiliations politiques, ainsi que des systèmes convenables et opérationnels de
gestion administrative et financière capables d’assurer la transparence et de
rendre des comptes.
vi) L’exécution d’un projet ne doit pas être placée sous l’unique et totale
responsabilité d’une ONG. Les ONG doivent faire partie d’une approche
d’ensemble de l’exécution pour garantir la pérennité des activités dans la
période après sa clôture.
vii) Les projets innovants doivent d’abord être testés sous forme de projets-pilotes
pour en faciliter l’exécution avant un passage ultérieur à plus grande échelle,
une fois les dispositions prises pour en assurer l’exécution sans à-coups.
ii) Les missions de supervision du projet doivent être fréquentes aux tout débuts de
l’exécution, avec au minimum une visite de terrain du chef de projet par an et
une visite de la PMU et de l’organe d’exécution au siège de la Banque.
iii) Lorsque les projets rencontrent des difficultés d’exécution, il est indispensable
de passer le projet en revue et d’établir un programme d’exécution réajusté qui
s’adapte à l’environnement du moment, même si le rapport d’évaluation ne
l’exige pas.
8. Recommandations
8.1 La propriété des ressources financières destinées au microcrédit devrait être transférée
du DWM soit au Fonds d’investissement social, soit à toute autre structure ayant démontré son
aptitude à fournir des services financiers convenables, et disposant de bons systèmes de gestion
financière et de contrôle interne, ainsi que des capacités nécessaires pour pouvoir répondre aux
besoins, aux intérêts et aux aspirations des femmes pauvres dans les zones rurales.
8.2 Le découvert de 4 523,53 UC sur le don doit être imputé au reliquat non décaissé de
435 532,01 UC du prêt. Après l’opération, le solde du reliquat, qui s’élève à 431 008,48 UC, doit
être annulé et le projet déclaré clos.
8.3 Le montant de 254 527,91 UC enregistré dans le compte spécial du projet devrait être
affecté aux activités pour lesquelles il avait été décaissé, à savoir le paiement des sommes dues aux
entreprises pour les travaux de génie civil et des services des consultants.
8.4 La mission du RAP recommande que les infrastructures construites avec les ressources
du projet soient officiellement remises aux communautés bénéficiaires. La Banque devrait donc
écrire au Gouvernement ghanéen à cet effet en lui recommandant de régler les sommes restant
dues au titre des contrats et en l’avisant de la clôture du projet. .
8.5 Compte tenu des capacités très limitées du Mouvement des femmes du 31 décembre en
matière d’exécution, la mission recommande que la pleine propriété des forages et puits, des
centres communautaires, des équipements et du mobilier fournis soit transférée aux communautés
locales des lieux d’implantation et que tous les documents juridiques attestant ce transfert de
propriété leur soient remis.
1
1. INTRODUCTION
Le Ghana borde le golfe de Guinée sur la côte de l’Afrique de l’Ouest. Le pays est
limitrophe de la Côte d’Ivoire à l’ouest, du Togo à l’est et du Burkina Faso à l’est. Le
recensement de sa population effectué en 2000 donne un chiffre estimatif de 19,7 millions
d’habitants. Sa superficie terrestre est de 239 460 km2. Dans la plupart des régions, la
composition ethnique est variée, et l’ensemble du pays présente une diversité culturelle
notable.
1.2.1 Après l’application, pendant plus d’une décennie, des réformes économiques, le
Ghana a connu une amélioration de sa performance macroéconomique au début des années
90. Les déséquilibres macroéconomiques avaient diminué, l’inflation était en baisse, le
contrôle du change avait été levé, et le régime des échanges s’était largement libéralisé.
L’économie ghanéenne figure parmi les plus libérales de la sous-région, et dans cette zone
sujette aux bouleversements politiques, c’est l’un des rares pays qui soit passé avec succès
par des transformations à la fois économiques et politiques tout en conservant sa stabilité. Le
Gouvernement ghanéen reste néanmoins confronté à de très sérieux défis économiques. En
effet, la croissance n’a pas été suffisamment forte pour entraîner de réduction significative de
la pauvreté, bien que les données du recensement pour la période 1990 à 1999 aient signalé
un recul de celle-ci. La croissance économique y a sans doute contribué, mais cette baisse n’a
pas été marquante.
1.2.2 En 1999, l’économie ghanéenne fut soumise à de fortes tensions dues à une grave
détérioration des termes de l’échange. Les prix sur le marché international des principales
exportations (l’or et le cacao) avaient fortement baissé alors que les prix des importations
(comme le pétrole) s’élevaient. Il en résulta un ralentissement à 3,7 % du taux de croissance
du PIB réel en 2000, contre 4,4 % en 1999. Le taux de l’inflation, qui s’était établi en baisse
à 13,8 % en 1999, bondit à 40,5 % en 2000. Les mesures de stabilisation instaurées au début
de 2001 aidèrent à ramener l’inflation de son niveau de 40,9 % en janvier 2001 à 21,3 % en
décembre 2001, tout en contribuant à une augmentation de 4,2 % du PIB réel dans la même
année. Le déficit budgétaire global, qui s’était creusé jusqu’à 8,5 % du PIB dans la période
précédant les élections de l’an 2000, se rétrécit à 4,4 % du PIB en 2001, tandis que le solde
primaire s’améliorait en atteignant 4,7 % du PIB la même année.
1.3.2 Vers le milieu des années 1990, le gouvernement produisit le document Vision
Développement du Ghana 2020, qui appelait à une profonde transformation de l’économie et
2
de la société pour que les familles et les femmes du pays bénéficient d’un meilleur niveau de
vie à l’horizon 2020. Les pouvoirs publics reconnaissaient que l’accès des femmes démunies
aux services financiers ainsi que la création d’emplois étaient ce qui pouvait le mieux
accroître les revenus des ménages et promouvoir l’investissement, améliorant par là les
conditions de vie de la majorité des femmes pauvres dans les zones rurales. Le Projet WCDP
s’inscrivait donc dans ce cadre.
1.4.3 Ce rapport d’achèvement de projet est fondé sur les travaux de la mission de la
BAD qui a séjourné au Ghana du 9 au 19 décembre 2001. Ses conclusions s’appuient sur la
visite de quelques-uns des sites du projet, sur la consultation des dossiers du projet, et sur ses
entretiens avec les autorités publiques, le NCWD, les bénéficiaires, les anciens chefs de
projet, et l’organe d’exécution qui est le Mouvement des femmes du 31 décembre.
2. LE PROJET
2.2.1 L’objectif global assigné au projet était de contribuer à l’effort engagé par les
pouvoirs publics pour créer un développement participatif autoentretenu aux niveaux rural et
local, avec pour souci majeur d’y donner leur pleine place aux femmes, qui sont tout à la fois
participantes et bénéficiaires des actions de développement.
2.2.2 Pour la réalisation de cet objectif d’ensemble, les objectifs spécifiques suivants
étaient assignés au projet : i) aider les femmes rurales, dans tout le pays, à augmenter leur
production et leurs revenus et à bénéficier d’un meilleur accès aux services en leur permettant
d’obtenir les matériels de transformation appropriés et une formation aux méthodes et
techniques améliorées de production ; ii) mettre à leur disposition un dispositif de prêts et les
services correspondants de conseils en gestion pour financer et soutenir les activités
génératrices de revenus des groupements féminins de production ; iii) fournir des
infrastructures sociales telles que des crèches et des puits ; iv) donner aux femmes une
formation de base en alphabétisation, santé, nutrition, planification familiale et sur d’autres
questions connexes, notamment la démographie et l’environnement ; v) renforcer
globalement les capacités du Mouvement des femmes du 31 décembre pour lui permettre
d’élaborer, exécuter et pérenniser des approches reproductibles de l’activité génératrice de
revenus et des services financiers ruraux pour les femmes ; et vi) aider à la réorganisation du
Conseil national sur les femmes et le développement (NCWD) en vue qu’il puisse
coordonner, superviser et suivre efficacement les activités du projet favorisant la pleine
intégration des femmes dans le développement national.
4. EXÉCUTION DU PROJET
4.1.1 Après approbation du projet par la Banque en juin 1991 et la signature de l’accord
en septembre 1992, le projet entra en vigueur en décembre 1992. La réalisation de toutes les
conditions du prêt ne fut achevée que six mois plus tard, ce qui occasionna un léger retard.
La méconnaissance par l’organe d’exécution des procédures de la Banque contribua
également au lent démarrage. Les conditions de décaissement du prêt dans l’accord
comprenaient la création d’une cellule d’exécution du projet et l’ouverture auprès d’une
banque de la place d’un compte dans lequel les produits du prêt et les fonds de contrepartie
devaient être déposés.
4.1.2 Les autres conditions portaient sur la présentation d’un plan de travail détaillé
pour l’exécution du projet, le respect de procédures particulières pour la gestion du fonds
d’octroi de crédits, et l’existence d’un programme détaillé des formations prévues. En outre,
l’État devait apporter la preuve qu’il avait déposé sur le compte du projet le montant de son
apport financier pour les divers volets relevant de sa responsabilité. Les deux (2) premières
conditions furent remplies en février et juin 1993, et les deux (2) dernières en mars 1994 et
juin 1995.
4.2 Modifications
Dans l’ensemble, les activités menées au titre du projet ont été presque identiques
à celles que proposait l’évaluation. Cependant, pour le fonds de crédits autorenouvelables et
avec l’accord de la Banque, un protocole d’accord fut conclu en 1996 entre le Projet et la
Banque commerciale du Ghana (GCB). La GCB était chargée au titre de cet accord d’assurer
les décaissements de prêts aux groupements solidaires. Cet aménagement se justifiait par le
manque d’expertise à la CEP en matière de création et de gestion d’un dispositif de crédits
remboursables. De même, le programme de formation incorpora des modifications apportées
pour répondre à la demande de formation des accoucheuses en milieu rural.
4.3 Exécution
Le projet devait être mené à terme sur une période de trois ans, de janvier 1992 à
janvier 1995, mais son exécution se déroula sur onze années. Les retards par rapport à
l’échéancier arrêté au moment de l’évaluation atteignirent huit ans dans certains cas. Le
tableau 3.1 ci-après compare l’échéancier prévu initialement et les temps d’exécution réels.
6
C. Gouvernement
• Le fait pour l’emprunteur d’avoir accumulé des arriérés de paiement
pendant 180 jours en 2000 et 14 jours en 2001 provoqua l’interruption des
activités du projet. La durée, en jours, de cette situation peut paraître
insignifiante, mais son effet négatif, sous forme d’interruptions, sur les
flux de décaissements, fut énorme.
4.4 Etablissement de rapports
4.4.1 La PMU présenta régulièrement des rapports d’avancement au FAD. Des
exemplaires des rapports d’audit de Deloitte & Touche furent envoyés à la BAD. Il existe une
correspondance mentionnant un rapport d’audit achevé pour 1994, mais ce rapport n’a pu être
retrouvé. Les rapports d’audit pour 2000 et 2001 furent présentés à la BAD en octobre 2002.
La PMU a, par ailleurs, présenté un avant-projet de rapport d’achèvement, mais il n’offrait
que peu d’informations et son format n’est pas conforme aux directives de la Banque.
7
4.4.2 Il peut être relevé ici qu’à l’époque de ce projet, rien n’imposait la tenue d’une
revue à mi-parcours. Si elle avait été faite, elle aurait permis d’examiner de très près l’état
d’avancement et les problèmes du projet, et ainsi ouvert la possibilité d’un réajustement de
l’échéancier à l’approche de son terme.
4.5.2 Sur un plan général, l’application des règles et procédures de la Banque présenta
des difficultés pour l’emprunteur, provoquant des retards prolongés au démarrage, dans
l’exécution et pour l’achèvement du projet. Même l’organisation, par la Banque, de
formations courtes pour le personnel du projet sur l’acquisition de biens et services, le
décaissement et les autres questions connexes rattachées aux projets financés par le FAD, ne
réduisit pas sensiblement les problèmes qui étaient la cause des retards entravant l’exécution.
Le personnel de la PMU se rendit plusieurs fois à Abidjan pendant les périodes budgétaires
afin de résoudre certains problèmes touchant aux marchés et aux décaissements, sans y
parvenir pour autant.
4.6.1 À l’évaluation, le coût total estimatif du projet avait été fixé à 2,488 000 UC,
financé à 91 % par le prêt et le don, le Gouvernement du Ghana devant contribuer 9 % du
coût du projet (10 % du prêt et 5 % du don). Le montant du prêt était de 1 825 000 UC, le
don s’élevait à 438 000 UC, et l’apport de l’État à 225 000 UC.
4.6.2 La liste révisée des biens et services pour le projet, telle qu’approuvée par la
Banque le 9 juillet 1988, est présentée dans le tableau suivant.
8
Tableau 3.2 - Sources du financement réparti par catégories de dépenses (en UC)
Équipements/ - - -
F mobilier 992 894 825 198 992 894 825 198
Coûts de - - -
G fonctionnement 119736 204 966 119 736 204 966
TOTAL 1 803 734 1 803 734 457 447 457 447 225 659 225 659 2 486 840 2 486 840
Source : Fax BAD, 9 juillet 1998.
4.6.3 Les écarts de coût entre les estimations initiales et les coûts effectifs par source de
financement sont indiqués dans le tableau ci-dessous :
4.7 Décaissements
4.7.1 Les décaissements commencèrent en juillet 1993, quatre mois plus tard qu’il
n’était prévu à l’origine. Le projet fut handicapé par de longs retards de paiement qui
s’expliquent par la méconnaissance, chez le personnel du projet, des procédures de
décaissement de la Banque. À la date du 22 mars 2001, il avait été décaissé au total 1 388
millions d’UC sur le montant originel du prêt de 1,8 millions d’UC. Le taux de décaissement
s’établit donc à 76 %.
4.7.2 Le montant non décaissé s’élève à 435 523 UC (24 %). Cependant, les opérations
sur le don ont produit un découvert de 4 523,53 UC. Ce dépassement doit être soustrait du
reliquat non décaissé de 435 532,01 UC sur le prêt. Le solde du reliquat non décaissé, qui
s’élève à 431 008,48 UC sur le prêt, doit être annulé, et le projet déclaré clos.
9
4.7.3 La mission recommande que le montant de 254 527,91 UC inscrit sur le compte
spécial du projet soit affecté aux activités pour lesquelles il a été décaissé, à savoir le
paiement des montants dus aux entreprises au titre des travaux de génie civil et des services
du consultant..
4.7.4 Au total, 24 % du prêt ne fut pas décaissé par la BAD parce que la PMU ne
parvint pas à lui soumettre les demandes de paiement avant la clôture du projet. Le paiement
intégral des entreprises qui ont effectué les travaux de construction des centres
communautaires et des kiosques et du consultant qui en assura la supervision n’a pas été
effectué.
5.1.1 Le volet IEC et l’appui au NCWD ont été des succès. Il faut toutefois noter que
les difficultés de recrutement des entreprises et de suivi des travaux de génie civil et les
problèmes de supervision par les consultants retardèrent les autres volets, réduisant par là
l’impact global que le projet aurait eu pour les bénéficiaires.
5.1.6 Infrastructures sociales : Dans ce volet, il devait être creusé 42 puits et forages, et
construit 25 centres communautaires. Au total, 42 puits et forages furent réalisés
conformément au contrat, et la certification de la qualité acceptable de l’eau produite fut
obtenue. 17 centres communautaires furent achevés, les neuf (9) autres se trouvant, au
moment du passage de la mission, à divers stades d’achèvement.
5.2.3 Le NCWD avait pour rôle d’assurer la coordination du projet dans le cadre d’une
politique publique globale et des initiatives WID. La Commission de coordination, composée
de représentants des ministères de tutelle et présidée par le NCWD, devait se réunir
mensuellement pour examiner les rapports qui lui étaient présentés et donner des orientations.
Elle devait constituer un rouage important permettant d’intégrer et de rassembler une variété
11
d’apports pour que l’impact global du projet soit maximal. Malheureusement, le NCWD
comme la Commission eurent du mal à remplir leurs rôles, car ils n’avaient aucune influence
sur le Mouvement des femmes de décembre du fait des affiliations politiques de cette
organisation.
5.3.1 Les consultants : Les consultants ont eu des performances diverses. Le projet
engagea sous contrat un directeur de projet, un comptable également chargé de l’acquisition
des biens et services et un conseiller du NCWD. Les performances du directeur du projet et
du comptable se révélèrent insatisfaisantes, tandis que celle du conseiller technique fut
satisfaisante.
5.3.3 Il y eut un retard de 18 mois pour la préparation des plans de construction et des
documents d’appels d’offres dont le marché avait été attribué à Ben George & Associates, ce
qui retarda également le démarrage et l’achèvement des travaux de génie civil.
féminins à une meilleure prise de conscience sur de nombreuses questions (ex : santé
familiale, VIH/Sida), à l’amélioration de leur savoir-faire en lecture, écriture et numération
comme de la qualité des soins de santé donnés par les accoucheuses rurales. Les formations
en organisation et gestion offertes par le volet microcrédit ont été des apports positifs pour la
qualité de vie des bénéficiaires, mais le dispositif de microcrédits, les kiosques destinées à
favoriser les activités génératrices de revenus ainsi que les centres communautaires n’ont eu
que des effets minimes. La mission n’a pas été en mesure de réunir des données mesurant
l’impact des formations sur le Conseil national des femmes dans le développement (NCWD).
Les activités menées dans le cadre de ce projet n’ont produit aucun effet négatif
sur l’environnement. Au contraire, la conscience accrue chez les femmes des enjeux de
l’environnement durable, comme par exemple pour la préservation des arbres, a eu un effet
bénéfique sur l’environnement.
7. PÉRENNITÉ DU PROJET
Lorsque le projet fut élaboré, on pensait que sa pérennisation serait assurée par la
participation des groupements féminins qui intensifierait l’engagement et l’appropriation
collective et communautaire des activités. Si, d’un côté, les femmes ont certes pris part aux
cours qui leur enseignaient de nouvelles méthodes de production, de l’autre, rien n’avait été
prévu pour relayer les cours par des formations complémentaires permettant la réactualisation
constante des informations et connaissances, et donc la pérennisation. Ensuite, tandis que l’on
améliorait l’accès aux infrastructures sociales que constituaient les centres communautaires,
les kiosques pour les activités génératrices de revenus, les puits et forages et les crèches,
aucun programme de gestion et de maintenance de ces installations n’était prévu, alors que
leur durabilité en dépendait. La question de savoir où loger les ressources financières pour les
microcrédits une fois le projet terminé fut abordée dans la période de supervision, et un
accord conclu avec la Banque commerciale du Ghana décida de l’ouverture de comptes pour
le projet dans ses succursales régionales. Mais le fonds de crédits autorenouvelables ne fut
recyclé que deux fois en faveur des bénéficiaires en raison des insuffisances en capacités
institutionnelles de l’organe d'exécution. Enfin, il s’avère que la formation en gestion du
projet dont bénéficia le Mouvement des femmes du 31 décembre était insuffisante au vu de sa
médiocre performance dans ce domaine, notamment en ce qui concerne le respect des
procédures de décaissement de la Banque.
9.1.3 Le degré de supervision exercé par la Banque était insuffisant pour un projet à
problèmes. La situation appelait une évaluation à mi-parcours, même si elle n’était pas alors
une obligation, en raison des ajustements importants effectués sur les volets et les modalités
d’exécution.
(ii) La conception d’un projet doit prendre en compte les capacités réelles de
l’organe d’exécution concerné à le mettre en œuvre. La cellule de gestion
du projet doit être composée avec un personnel présentant la panoplie des
qualifications nécessaires à une bonne exécution sur la base d’une analyse
approfondie des compétences requises par le projet.
(iii) L’organe d’exécution, par le canal duquel l’assistance est fournie, a besoin
d’avoir une structure de gouvernance solide, une forte autonomie qui le
protège des interférence et des affiliations politiques ainsi qu’un système
administratif et financier convenable capable de rendre des comptes
comme il se doit et de travailler dans la transparence.
(vii) Les ONG doivent être formées avant qu’on ne leur donne la pleine
responsabilité de l’exécution d’un projet, ceci afin d’assurer une meilleure
pérennisation des effets attendus. Dans ce sens, il est nécessaire de donner
la préférence aux ONG qui disposent déjà d’une expérience de l’exécution
de projets similaires. L’expérience antérieure du Mouvement des femmes
du 31 décembre (DWM) sur les activités IEC a notamment donné des
résultats positifs.
(viii) Les projets innovants doivent d’abord être testés à une petite échelle
géographique pour en faciliter l’exécution.
B. Supervision du projet
(ii) Les missions de supervision du projet doivent être fréquentes aux tout
débuts de l’exécution, avec au minimum une visite de terrain du chef de
16
9.3 Recommandations
9.3.1 La mission du RAP recommande que les infrastructures construites avec les
ressources du projet soient officiellement remises aux communautés bénéficiaires. La Banque
devrait donc écrire au Gouvernement ghanéen à cet effet en lui recommandant de régler les
sommes restant dues au titre des contrats et en l’avisant de la clôture du projet.
9.3.2 Compte tenu des capacités très limitées du Mouvement des femmes du 31
décembre en matière d’exécution, la mission recommande que la pleine propriété des forages
et puits, des centres communautaires, des équipements et du mobilier fournis soit transférée
aux communautés locales des lieux d’implantation et que tous les documents juridiques
attestant ce transfert de propriété leur soient remis.
9.3.4 Le découvert de 4 523,53 UC sur le don doit être imputé au reliquat non décaissé
de 435 532,01 UC du prêt. Après l’opération, le solde du reliquat, qui s’élève à 431 008,48
UC, doit être annulé et le projet déclaré clos.
9.3.5 Le montant de 254 527,91 UC enregistré dans le compte spécial du projet devrait
être affecté aux activités pour lesquelles il avait été décaissé, à savoir le paiement des
sommes dues aux entreprises pour les travaux de construction et des services des consultants.
ANNEXE I
GHANA
CARTE ADMINISTRATIVE
BURKINA FASO
Bawku
Navrongo
Tumu
Bolgatanga UPPER EAST
Wa
NORTHERN
Tamale Yendi
Sawla
Bole
Bimbia
Salaga
BRONG-AHAFO
Kwadjokrom Kete Krachi
Wenchi
Techiman VOLTA
Berekum TOGO
Ejura
Sunyani
Hohoe
Mampong
Kpandu
Gawso
ASHANTI
Kumasi Konongo
Ho
Nkawkaw
Bekwai
Bibiani
Awaso EASTERN
Obuasi
Kade Koforidua
Cape Coast
New Town Gulf of Guinea
Sekondi
Axim Takoradi
Cette carte est destinée exclusivement aux lecteurs du rapport auquel elle est jointe en annexe. Les dénominations de frontières qui
y figurent n’impliquent de la part de la Banque et de ses membres aucune prise de position sur le statut juridique d’un territoire ni
aucune approbation ou acceptation de ces démarcations frontalières.
ANNEXE II
GHANA
GHANA
Raison sociale Matériels à Date signature Date Durée du Coût total Financement
fournir sous du contrat d’exécution du contrat (UC)
contrat contrat
Véhicules.
African 1 4x4 WD 1/6/93 décembre 1993 4 mois 18 512,54 Prêt FAD
Automobile Mitsubishi
Ltd. Pajero
Ghamot 11 4x4 WD 15/11/93 février 1994 4 mois 175 667,52 Prêt FAD
Company Pick-Up
Limited
African 1 4x4 WD 15/11/93 avril 1994 4 mois 17 989,99 Prêt FAD
Automobile Mitsubishi
Ltd. Pajero
Équipments et
mobilier
Kludjeson 2 ordinateurs février, 19993 2 mois 3 209,59 Prêt FAD
International avec
Ltd. imprimantes
Standard logiciels février, 1993 651,64 Prêt FAD
Systems
Datasource 2 onduleurs février, 694,42 Prêt FAD
Computer 1993
Products
Datasource Armoires de février, 694,42 Prêt FAD
Computer rangement 1993
Products
Ghana Tourist 3 Split & février 3 594,89 Prêt FAD
Dev. Company climatiseurs 1993
Ltd.
Datasys Logiciel de 2/4/93 2 401,59 Prêt FAD
Limited comptabilité
Caridem Mobilier de 1/12/93 15 772,11 Prêt FAD
Development bureau et
Co. Ltd réfrigérateur
Interlink 2 2/03/93 4 318,75 Prêt FAD
Business photocopieuses
Systems Ltd.
Interlink 1 photocopieuse 12/04/94 2 695,98 Prêt FAD
Business
Systems Ltd
Bestchoice 10 4/12/95 4 970,00 Prêt FAD
Computer amplificateurs
Products de véhicule,
microphone et
cordon
Hyga 28 mégaphones, 4/12/95 4 578,79 Prêt FAD
Computing 1 ordinateur
Services personnel & 10
ventilateurs de
plafond
Ivylaw Ltd. Audiovisuels, 1 21/03/94 7 514,60 7 514,60
agenda
électronique, 1
ordinateur
personnel,
calculatrices,
etc.
ANNEXE IV