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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

Langue : Français
Original : Français

BURKINA FASO

PROJET D’APPUI A L’EDUCATION DE BASE ET AU


RENFORCEMENT DES CAPACITES (EDUCATION V)

RAPPORT D'EVALUATION

DEPARTEMENT DU DEVELOPPEMENT SOCIAL OCSD


REGION CENTRE ET OUEST Mars 2003
TABLE DES MATIERES

Page
FICHE D’INFORMATION DU PROJET, MONNAIES ET MESURES, LISTE
DES TABLEAUX, LISTE DES ANNEXES, LISTE DES ABREVIATIONS,
INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS, CADRE LOGIQUE
DU PROJET, RESUME ANALYTIQUE i-ix

1 ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET 1

2 LE SECTEUR DE L’EDUCATION/FORMATION 2

2.1 Système éducatif 2


2.2 Cadre institutionnel du secteur 3
2.3 Politique du Gouvernement en matière d’éducation et de formation 3
2.4 Financement de l’éducation 4
2.5 Interventions des autres bailleurs de fonds 4
2.6 Contraintes du secteur de l’éducation/formation 5

3 DOMAINES DU PROJET 7

3.1 Education de base 7


3.2 Capacités institutionnelles et coordination sectorielle 9

4 LE PROJET 11

4.1 Conception et formulation du projet 11


4.2 Enseignement des opérations antérieures 11
4.3 Zones et groupes bénéficiaires du projet 12
4.4 Contexte stratégique du projet 13
4.5 Objectifs du projet 14
4.6 Description du projet 14
4.7 Impact environnemental 19
4.8 Coûts du projet 19
4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses 21

5 EXECUTION DU PROJET 22

5.1 Agence d’exécution 22


5.2 Dispositions institutionnelles 23
5.3 Manuel de procédures 24
5.4 Plan d’exécution et de supervision 24
5.5 Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens, et services 25
5.6 Dispositions relatives aux décaissements 27
5.7 Suivi et évaluation 27
5.8 Rapports financiers et audit 28
5.9 Coordination de l’aide 28

6 DURABILITE ET RISQUES DU PROJET 29


29
6.1 Charges récurrentes 29
6.2 Durabilité du projet 29
6.3 Hypothèses, risques du projet et mesures d’atténuation 30
ii

7 AVANTAGES DU PROJET 30

7.1 Analyse économique 30


7.2 Analyse de l’impact social 31

8 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 32

8.1 Conclusions 32
8.2 Recommandations et conditions du prêt et du don 32

ANNEXES

Le présent rapport a été rédigé à la suite de la mission d'évaluation effectuée au Burkina Faso du 08 au
23 février 2003 par M. Gabriel Bayemi, Expert en éducation, OCSD.2 et chef de mission, et par un
consultant. Pour toute information complémentaire, bien vouloir s'adresser aux auteurs ou à Madame Z.
B. El Bakri, Directeur, OCSD et Monsieur J. E. Porgo, Chef de Division p.i, OCSD.2.
i

MONNAIES ET MESURES
EQUIVALENCES MONETAIRES ET MESURES
(Mars 2003)

MONNAIES

Monnaie nationale : FCFA


1 UC : 833,997 FCFA
1 UC : 1,32175 US$
1UC : 1,34190 EURO

MESURES
Système métrique

ANNEE BUDGETAIRE

1er janvier - 31 décembre

LISTE DES TABLEAUX

Page
2.1 Répartition du budget de l'éducation par niveau d'enseignement 06
4.1 Coûts du projet par composante 24
4.2 Coûts du projet par catégorie de dépenses 24
4.3 Coûts du projet par source de financement 25
4.4 Coûts du projet par source de financement et par composante 25
4.5 Coûts du projet par source de financement et par catégorie de dépenses 25
4.6 Calendrier des dépenses par composante 26
4.7 Calendrier des dépenses par catégorie de dépenses 26
4.8 Calendrier des dépenses par source de financement 26
5.1 Dispositions relatives aux acquisitions 30

LISTE DES ANNEXES

Nombre de pages

Annexe 1. Zone du projet 1


Annexe 2. Résumé des opérations du Groupe de la Banque 1
Annexe 3. Organigramme de l'exécution du projet 1
Annexe 4. Liste des biens et services 1
Annexe 5. Résumé des coûts du projet 1
Annexe 6. Calendrier d’exécution du projet 1
Annexe 7. Résumé des dispositions socio-environnementales du projet 1
Annexe 8. Indicateurs et besoins des provinces d’intervention du projet 1
Annexe 9. Liste des principaux documents utilisés 1
Annexe 10. Principales mesures adoptées pour améliorer le système éducatif 1
ii

LISTE DES ABBREVIATIONS

AO Appel d’offres
APE Association des parents d’élèves
BADEA Banque arabe de développement pour l’Afrique
BEP Brevet de l’enseignement professionnel/ Bureau d’exécution du projet
BEPE Bureau d’Exécution des Projets Education
BEPC Brevet d’études du premier cycle
BET Brevet de l’enseignement technique
CAP Certificat d’aptitude professionnelle
CEBNF Centre d’éducation de base non formelle
CEFP Centre d’évaluation et de formation professionnelle
CEP Certificat d’études primaires
CFJA Centre de formation des jeunes agriculteurs
CFPI Centre de formation professionnelle d’insertion
CMLS Comité ministériel de lutte contre le SIDA
CNF Comité national de financement
CPAF Centre permanent d’alphabétisation
CPF Comité provincial de financement
CPR Centre de promotion rurale
CRF Comité régional de financement
CSLP Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté
DAF Direction des affaires financières
DAO Dossier d’appel d’offres
DECF Direction des écoles et centres de formation
DEP Direction des études et de la planification
DEUG Diplôme d’études universitaires générales
DGEB Direction générale de l’éducation de base
DGEFP Direction générale de l’emploi et de la formation professionnelle
DGIFPE Direction générale de l'inspection et de la formation des personnels d'éducation
DGSTP Direction générale de l’enseignement secondaire technique et professionnel
DRH Direction des ressources humaines
EPT/PA Education pour tous/Procédure accélérée
ETFP Enseignement technique et formation professionnelle
FAD Fonds africain de développement
FCFA Franc CFA (Communauté financière africaine)
FMI Fonds monétaire international
FNUAP Fonds des nations unies pour la population
FONAENF Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle
IDA Association internationale pour le développement
INDS Institut national de la statistique et de démographie
IST Infections sexuellement transmissibles
MAHRH Ministère de l’agriculture, de l’hydraulique et de ressources halieutiques
MCPEA Ministère du commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat
MEBA Ministère de l’enseignement de base et de l’alphabétisation
MESSRS Ministère des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique
MTEJ Ministère du travail, de l’emploi et de la jeunesse
ONG Organisation non gouvernementale
PAEN Projet d’appui à l’éducation nationale
PDDEB Plan décennal de développement de l’éducation de base
PIB Produit intérieur brut
PNUD Programme des nations unies pour le développement
PPTE Pays pauvres très endettés
PTF Partenaires techniques et financiers
SP-PDDEB Secrétariat permanent du PDDEB
TDR Termes de référence
UC Unité de compte
UFR Unité de formation et de recherche
UNESCO Agence des nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture
UNICEF Fonds des nations unies pour l’enfance
iii

BURKINA FASO: INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES


Année Burkina Afrique Pays en Pays
Faso développem développés
ent
Indicateurs de Base
Superficie ('000 Km²) 274 30 061 80 976 54 658
Population totale (millions) 2001 11.9 811.6 4 940.3 1 193.9
Population urbaine (% of Total) 2001 19.8 38.0 40.4 76.0
Densité de la population (au Km²) 2001 43.3 27.0 61.0 21.9
Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2000 230 671 1 250 25 890
Participation de la Population Active - Total (%) 2000 47.6 43.1 … …
Participation de la Population Active - Femmes (%) 2000 45.3 33.8 … …
Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2000 0.312 0.476 0.634 0.916
Indice de développement humain (rang sur 174 pays) 2000 169 n.a. n.a. n.a.
Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 2000 61.2 45.0 32.2 …
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2001 2.8 2.4 1.5 0.2
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2001 6.4 4.1 2.9 0.5
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2001 48.7 42.4 32.4 18.0
Population âée de 65 ans et plus (%) 2001 3.2 3.3 5.1 14.3
Taux de dépendance (%) 2001 107.6 85.5 61.1 48.3
Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2001 93.8 99.4 103.3 94.7
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2001 22.4 23.6 26.9 25.4
Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2001 47.5 52.5 64.5 75.7
Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2001 55.6 53.5 66.3 79.3
Taux brut de natalité (pour 1000) 2001 46.8 37.3 23.4 10.9
Taux brut de mortalité (pour 1000) 2001 16.3 14.0 8.4 10.3
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2001 89.4 79.6 57.6 8.9
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2001 151.1 116.3 79.8 10.2
Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 1998 930 641 491 13
Indice synthétique de fécondité (par femme) 2001 6.8 5.1 2.8 1.6
Indicateurs de Santé et de Nutrition
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 1997 3.8 36.7 78.0 287.0
Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 1995 19.6 105.8 98.0 782.0
Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 1999 41.2 38.0 58.0 99.0
Accès à l'eau salubre (% de la population) 1993 78.0 60.4 72.0 100.0
Accès aux services de santé (% de la population) 1999 90.0 61.7 80.0 100.0
Accès aux services sanitaires (% de la population) 2000 29.0 60.5 44.0 100.0
Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2001 7.5 5.7 … …
Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2000 20.0 105.4 157.0 24.0
Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2000 80.3 63.5 82.0 93.0
Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 1996 59.0 58.2 79.0 90.0
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 1996 33.0 25.9 31.0 …
Apport journalier en calorie par habitant 1999 2 376 2 408 2 663 3 380
Dépenses publiques de santé par habitant (en % du PIB) 1999 1.4 3.3 1.8 6.3
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2001 43,4 80.7 100.7 102.3
Primaire - Filles 2001 37,2 73.4 94.5 101.9
Secondaire - Total 2001 13.0 29.3 50.9 99.5
Secondaire - Filles 2001 8.4 25.7 45.8 100.8
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 1998 24.4 40.9 51.0 82.0
Analphabétisme des adultes - Total (%) 2001 75.2 37.7 26.6 1.2
Analphabétisme des adultes - Hommes (%) 2001 65.1 29.7 19.0 0.8
Analphabétisme des adultes - Femmes (%) 2001 85.1 46.8 34.2 1.6
Dépenses d'éducation en % du PIB 2001 2,8 3.6 4.0 5.9
Indicateurs d'Environnement
Terres arables en % de la superficie totale 1999 12.4 6.0 9.9 11.6
Taux annuel de déforestation (%) 1995 0.7 0.7 0.4 -0.2
Taux annuel de reboisement (%) 1990 8.0 4.0 … …
Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 1997 … 1.1 2.1 12.5
Notes: n.a. Non Applicable Donnée Non Disponible

Source : Base de données de la Banque africaine de développement


iv

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT


01 B.P. 1387 ABIDJAN 01 BP 323 1002 Tunis Belvédère
TEL.20 20 44 44 ; 20 20 48 48 (216) 71 333 511
FAX (225) 20 21 65 45 (216) 71 351 933

FICHE D’INFORMATION DU PROJET

Date : Mars 2003

Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir des indications générales aux
fournisseurs, entrepreneurs, consultants, et autres personnes intéressées par la fourniture des
travaux, biens et services au titre des projets approuvés par le Conseil d’Administration du
Groupe de la Banque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de l’organe
d’exécution du projet.

1. PAYS : Burkina Faso

2. TITRE DU PROJET : Projet d’Appui à l’Education de Base et au


renforcement des capacités (Education V)

3. LIEU D’IMPLANTATION : Provinces prioritaires d'éducation (Nametenga,


Soum, Séno), Ouagadougou et Bobo Dioulasso
pour l'enseignement de base et territoire national
pour les autres niveaux d'enseignement.

4. EMPRUNTEUR : Burkina Faso

5. AGENCE D’EXECUTION : Bureau d’Exécution du Projet Education (BEPE)


au sein du MESSRS.
Téléphone & Fax : (226) 33 18 08

6. DESCRIPTION :

L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au développement de l’éducation et de la


formation dans la perspective de réaliser les objectifs du millénaire. Les objectifs spécifiques
du projet sont les suivants : i) améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de base dans
certaines zones déficitaires, et ii) renforcer les capacités et la coordination du secteur de
l'éducation et de la formation.

Le projet comprend trois composantes : i) élargissement de l'accès et amélioration de la


qualité de l'éducation de base, ii) renforcement des capacités et de la coordination sectorielle,
et iii) gestion du projet.

7. COUT DU PROJET : 18,89 millions UC


- Devises : 11,16 millions UC
- Monnaie locale : 7,73 millions UC

8. FINANCEMENT PROPOSE
- FAD (Prêt) : 12,00 millions UC
- FAD (Don) : 05,00 millions UC
- Gouvernement : 1,89 millions UC

9. DATE PROBABLE D’APPROBATION : Juin 2003


v

10. DATE PROBABLE DE DEMARRAGE ET DUREE : Janvier 2004 : 5 ans


11. ACQUISITION DES TRAVAUX, BIENS ET SERVICES

Les dispositions relatives à l’acquisition des travaux, des biens et des services du projet sont
résumées ci-dessous :

Biens :
(i) Appel d’offres national pour le mobilier de l'enseignement primaire et secondaire, le
mobilier et équipement pour le renforcement des CPR, le mobilier et les équipements du
BEPE, le mobilier et les équipements pour le renforcement des capacités au niveau central et
déconcentré, le mobilier et équipement des CPAF, les véhicules du projet.

(ii) Consultation de fournisseurs à l'échelon national pour la production des supports


didactiques du programme de prévention contre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres
maladies, et pour la reproduction des référentiels de formation professionnelle.

Travaux :
(iv) Appel d'offres international pour les travaux de construction et d'extension des écoles
primaires et pour la construction des CEG.

(v) Appel d'offres national pour la construction des CPAF et l'aménagement des locaux du
Bureau d’Exécution du Projet Education.

Services:
(vi) Liste restreinte pour les activités d'alphabétisation, de formation et d'innovation
pédagogique en matière d'alphabétisation conformément aux procédures du FONAENF, la
réalisation des campagnes de mobilisation sociale par des ONG et/ou associations, les études
et la supervision des travaux, pour le renforcement des CPR, le schéma directeur de
l’enseignement technique et professionnel, le renforcement des capacités et la coordination
sectorielle, l'évaluation à mi-parcours et la rédaction du rapport d'achèvement et pour l'audit
des comptes du projet.

(vii) Négociation directe pour la prestation des services par le FONAENF.

Fonctionnement :
(viii) Frais de fonctionnement pour les missions de suivi des travaux et l’organisation des
formations, les frais de déplacement, les fournitures et consommables, les abonnements
Internet, la maintenance des équipements, les publications, les manuels, les lignes vertes pour
la campagne contre le VIH/SIDA, le fonctionnement du BEPE et pour les indemnités du
personnel de l'agence d'exécution.

SERVICES DE CONSULTANTS REQUIS : Les services de consultants seront requis pour la


gestion du projet, la mise en place du système comptable du projet, l'élaboration du manuel
des procédures, les études et la formation pour le renforcement des capacités, le renforcement
pédagogique des CPR, l'évaluation des activités à mi-parcours ainsi que pour l’audit annuel
des comptes du projet.
vi

BURKINA FASO : PROJET EDUCATION V


CADRE LOGIQUE DU PROJET
HIERARCHIE DES OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION Hypothèses importantes
OBJECTIF SECTORIEL
Contribuer au développement de l’éducation et 1.1 Le taux brut de scolarisation primaire augmente de 20% entre 2004 et 2008 1.1.1 Rapports de suivi du CSLP et 1.1.1.1 Le Gouvernement est engagé à
de la formation dans la, perspective de réaliser dans les provinces d’intervention du projet. Statistiques du MEBA & du poursuivre les réformes dans le
les objectifs du millénaire MESSRS secteur et à mobiliser les
1.2 Le taux d’alphabétisation s’accroît de 15% entre 2004 et 2008 dans les 1.1.2 Idem ressources en conséquence
provinces d’intervention du projet

1.3 L'accès des filles à l'éducation de base est amélioré de 10% entre 2004 et 2008 1.1.3 Idem
dans les provinces d'intervention du projet
OBJECTIFS DU PROJET
1. Améliorer l’accès et la qualité de l'éducation de 1.1 Entre 2004 et 2008, l’offre d’éducation dans le primaire s’accroît d’environ 1.1.1 Annuaires statistiques du MEBA, 1.1.1.1 La mise en œuvre du PDDEB se
base dans certaines zones déficitaires 20 000 places dans les provinces du Soum du Séno et du Namentenga, et de Rapports des missions de déroule dans des conditions
14 000 places dans les villes de Ougadougou et de Bobo-Dioulasso supervision, revues annuelles et normales
revue à mi-parcours.
1.2 De 2004 à 2008, le nombre de filles scolarisées augmente au moins de 10% 1.2.1 Idem
dans les zones d'intervention du projet 1.2.1.1 Idem

1.3 De 2004 à 2008, les taux d'abandon dans l'enseignement de base sont réduits 1.3.1 Idem
de 10 % dans les provinces d'intervention du projet 1.3.1.1 Idem

1.4 De 2004 à 2008, environ 120 000 jeunes et adultes, dont 60% de femmes sont 1.4.1 Statistiques du FONAENF et rapport 1.4.1.1 Le fonctionnement du
alphabétisés dans les provinces d'intervention du projet. d'évaluation à mi-parcours FONAENF est conforme à ses
objectifs
1.5 De 2004 à 2008, une offre d’éducation de 2400 places est créée dans le premier 1.5.1 Annuaires statistiques du MESSRS, 1.5.1.1 Les collectivités locales sont
cycle du secondaire pour dix départements sans CEG Rapports de supervision et revues impliquées dans la gestion des
CEG
2. Améliorer les capacités et la coordination 2.1 A partir de 2006, les ministères d'éducation produisent un annuaire statistique 2.1.1 Annuaire harmonisé et indicateurs 2.1.1.1 Les partenaires concernés
sectorielle harmonisé ainsi que des tableaux de bord et des indicateurs de gestion sectoriels au niveau provincial et collaborent pleinement
nationaux, provinciaux (budgétaire, ressources humaines, efficacité interne, national.
efficacité externe)

2.2 Entre 2004 et 2008, les établissements d'enseignement secondaire élaborent et 2.2.1 Près de 60% des établissements 2.2.1.1 La collaboration entre les acteurs
mettent en place un projet d'établissement. d'enseignement secondaire mettent du secteur est effective
en place un projet d'établissement
2.3 Entre 2004 et 2006 un schéma directeur de l'enseignement technique et 2.3.1 Adoption du plan d'action par le 2.3.1.1 Idem
professionnel est élaboré et un cadre d'évolution du sous-secteur est défini. Gouvernement
2.3.2 Textes de réforme de l'ETFP

2.4 Entre 2004 et 2008, le fonctionnement des CPR est amélioré (mise en place de 2.4.1 Rapport du BEPE 2.4.1.1 Idem
l'approche modulaire par compétence et développement des capacités
d'autofinancement) et 1600 promoteurs ruraux sont formés chaque année.

2.5 1000 enseignants des disciplines scientifiques sont capables d'assurer les 2.5.1 Rapports administratifs du BEPE
enseignements pratiques et expérimentaux entre 2004 et 2008

2.6 Entre 2004 et 2008, 200 000 élèves et 5 000 enseignants sont sensibilisés sur la 2.6.1 Rapports du BEPE, du CMLS du 2.6.1.1 La politique de prévention
pandémie VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose et le tabagisme MESSRS contre les IST et le SIDA est
soutenue par le Gouvernement
vii

HIERARCHIE DES OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION Hypothèses importantes
RESULTATS
1 L’offre de l’éducation augmente dans les 1.1. Au total, 568 salles de classe construites et équipées dans les provinces ciblées 1.1.1 Rapports de la DEP du MEBA et du 1.1.1.1 Les appels d'offres sont lancés,
provinces du Houet, de Tenkodogo, de Soum, SP-PDDEB les marchés adjugés et exécutés
du Séno et du Nametenga.

2. Les capacités d’accueil du premier cycle du 2.1. Dix CEG construits et équipés dans les départements retenus 2.1.1 Rapports de la DEP du MEBA et du 2.1.1.1 Idem
secondaire sont renforcées SP-PDDEB

3. Le niveau général d’alphabétisation est amélioré 3.1. 120 000 personnes sont alphabétisées dans les zones du projet, dont 60% de 3.1.1 Rapports administratifs du 3.1.1.1 Les communautés font acte de
femmes FONAENF et évaluation à mi- candidature et coopèrent
parcours par consultant
4. Un cadre de développement de l’enseignement 4.1 Le schéma directeur de l’enseignement technique et de la formation 4.1.1 Rapport BEPE et du Comité de Suivi 4.1.1.1 L'Assistance technique est
technique/formation professionnelle est établi. professionnelle est validé, le plan d'action et les textes d'applications sont recrutée et les ministères
approuvés coopèrent

5. Les capacités de gestion et de planification des 5.1 Les annuaires statistiques, les tableaux de bord et les indicateurs sectoriels 5.1.1 Rapport du BEPE et du Comité pour 5.1.1.1 Idem
services centraux et décentralisés de l'éducation nationaux et provinciaux disponibles et utilisés comme éléments de référence le renforcement des capacités
sont renforcées. 5.2 Les projets établissements de l'enseignement secondaire sont mis en place 5.2.1 Idem 5..2.1.1 La collaboration avec le PAEN
dans au moins 60% des établissements du pays est efficace

6.1.1.1 L'équipe de conception


6. Les programmes des CPR sont réadaptés et leur 6.1 L'approche modulaire par compétence est mise en œuvre pour 10 filières de 61.1 Rapport du BEPE et de la DECF modulaire est recrutée
gestion est améliorée formation dans les 8 CPR

6.2 Trois CPR sont mis en concession de gestion à des promoteurs privés. 6.2.1 Idem 62.1.1 Les contrats de concession de
gestion sont signés
7. Les compétences des enseignants des disciplines 7.1 Les mille enseignants des disciplines scientifiques formés par le projet utilisent 7.1.1 Rapports du BEPE et de la DGETP 6.1.1.1 La collaboration avec le PAEN
scientifiques sont améliorées en matière les méthodes expérimentales est efficace
d'enseignement expérimental

8. La lutte contre les maladies à haute prévalence, 8.1 Une population de 200 000 enseignants et élèves est sensibilisée aux maladies 8.2.1 Rapports du BEPE et de la CMLS 10.1.1.1 Modules de sensibilisation sont
les IST et le tabagisme s’intensifie. à haute prévalence et au tabagisme disponibles et les équipes de
8.2 Le taux de prévalence des IST et du VIH/SIDA décroît en milieu scolaire de formation en place
2% par an
ACTIVITES INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES
Ressources budgétaires
1. Etudes (en millions d’UC)
2. Réalisation d’infrastructures CATEGORIE
3. Acquisition de mobilier et d’équipements DE DEPENSES FAD FAD GVT TOTAL % CAT.
4. Alphabétisation Prêt Don
5. Formation des personnels Biens 2,17 0,00 0,06 2,22 11,8%
6. Formation professionnelle Travaux 8,23 0,00 1,57 9,79 51,9%
7. Campagnes de sensibilisation Services 0,74 5,00 0,26 5,99 31,8%
8. Gestion et suivi du projet Fonctionnement 0,87 0,00 0,00 0,86 4,6%

Coût total 12,00 5,00 1,89 18,89 100%


viii

RESUME ANALYTIQUE

1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET


Le Burkina Faso a accompli des efforts notables ces dernières années pour promouvoir les
services sociaux essentiels de base. Toutefois, le pays souffre toujours d'un large déficit social
qui s'explique surtout par le taux de croissance rapide de la population résidentielle (2,8% par
an) et par la faiblesse de la productivité du travail. En concertation avec les principaux
partenaires financiers et techniques du secteur éducation, le Gouvernement a élaboré un plan
décennal de développement de l'éducation de base (PDDEB) pour la période 2000/2009 et une
requête sur l'Education Pour Tous/Procédure Accélérée (EPT/PA). Cette dernière vise à
soutenir et amplifier les ambitions du PDDEB dans la mesure où celui-ci a été jugé crédible
aux regards des engagements pris par la communauté internationale au Forum mondial de
Dakar et à Bamako pour ce qui concerne les six (6) pays du Sahel les moins scolarisés et ayant
le moins de chance d'atteindre la scolarisation universelle en 2015.
Le projet Education V répond aux requêtes transmises par le Gouvernement du Burkina Faso
en août 2001 et octobre 2002 en vue notamment d'appuyer la mise en œuvre du plan décennal
de l'éducation de base et la mise en place du programme de développement de l'enseignement
secondaire. Le projet est conforme aux objectifs de développement du millénaire et
orientations du DSP 2002-2004 mis à jour qui met l’accent sur la lutte contre la pauvreté et la
valorisation des ressources humaines. Il respecte les directives du FAD IX, notamment la
concentration des actions programmées sur les principaux domaines suivants : la réforme des
politiques, l’enseignement primaire, l’alphabétisation des adultes, et la promotion de
l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

2. OBJET DU PRET DU GROUPE DE LA BANQUE


Le projet sera financé conjointement par le FAD et le Gouvernement du Burkina. Le prêt FAD
d'un montant de 12 millions d'UC représente 64% du coût total du projet et couvre 66,3% des
coûts en devises (7,40 millions d'UC). La contribution du FAD en monnaie locale (4,60
millions d'UC) représente 24,3% du coût total du projet. Le don FAD d'un montant de 5
millions d'UC représente 26% du coût total du projet et couvre 33,6% des coûts en devises.
(3,76 millions d'UC). Il sert à financer les activités d'alphabétisation, l’assistance technique,
les études et la formation. La contribution du Gouvernement (1,89 millions d'UC, soit 10% du
montant total du projet) couvre 24,4% du coût total en monnaie locale du projet et sert à
financer une partie des travaux de génie civil, une partie des activités d'alphabétisation et
l'achat de deux véhicules.

3. OBJECTIF DU PROJET
L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au développement de l’éducation et de la
formation dans la perspective de réaliser les objectifs du millénaire. Les objectifs spécifiques
du projet sont les suivants : i) améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de base dans
certaines zones déficitaires, et ii) renforcer les capacités et la coordination du secteur de
l'éducation et de la formation.

4. REALISATIONS DU PROJET
Le Projet de Education V permettra, dans les provinces prioritaires retenues, d’alphabétiser
120 000 jeunes et adultes, dont 60% de femmes, de scolariser annuellement environ 34 000
enfants supplémentaires dans l'enseignement primaire et 2 400 dans le premier cycle de
ix

l'enseignement secondaire. En terme d’infrastructures, le projet va construire et équiper 568


salles de classe du primaire, 10 CEG dans dix départements qui en sont démunis ainsi que 100
nouveaux CPAF. Il permettra également de renforcer les capacités institutionnelles des
ministères chargés d'éducation, de définir un cadre de développement pour l'enseignement
technique et la formation professionnelle, et de renforcer les capacités pédagogiques du
dispositif de formation rurale et des enseignants des disciplines scientifiques. Le projet
engagera au bénéfice des élèves et enseignants un programme de prévention contre les
maladies à haute prévalence. Il permettra enfin, de mettre en place les conditions d'un
développement plus cohérent du système éducatif et notamment du dispositif de formation
professionnelle, en rapport avec les besoins du pays, ainsi que les conditions d'une meilleure
coordination et gestion du secteur de l'éducation.

5. COUT DU PROJET

Le coût total du projet hors taxes et hors douane est évalué à 18,89 millions d'UC, dont 11,16
millions UC en devises et 7,73 millions UC en monnaie locale. Une provision de 4% pour les
aléas et imprévus et de 3% par an pour la hausse des prix a été intégrée au coût du projet.

6. FINANCEMENT PROPOSE

Le prêt FAD d'un montant de 12,00 millions d'UC et le don FAD de 5,00 millions UC
représentent respectivement 64% et 26% du coût total du projet. La participation du
Gouvernement de 1,89 millions UC représente 10% du montant du projet.

7. EXECUTION DU PROJET

Le projet sera exécuté par le Bureau d’Exécution des Projets Education (BEPE) placée sous la
tutelle du Ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique
(MESSRS). Les activités relatives à l'enseignement de base et l'alphabétisation, seront
supervisées par le Comité de suivi du PDEBB. Le BEPE sera chargé de l’exécution, de la
coordination, du suivi et de l’évaluation interne du projet. L’exécution des activités fera
intervenir différents partenaires de l'administration et des ONG.

8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

La réalisation de ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté et de la politique éducative du Gouvernement Burkinabé. Les actions envisagées
contribueront, de concert avec les autres interventions en cours, à augmenter le taux de
scolarisation général et à réduire l'analphabétisme dans le pays.

Il est recommandé d’accorder au Burkina Faso un prêt FAD d’un montant maximum de 12
millions d'UC et un don FAD de 5,00 millions d'UC aux fins d’exécution du projet décrit dans
le présent rapport.
1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET

1.1 Le Burkina Faso, dont la carte administrative figure à l’annexe 1, a accompli ces
dernières années d’importants efforts pour promouvoir les services sociaux essentiels de base.
Toutefois, le pays souffre toujours d'un large déficit social qui s'explique en grande partie par
le taux de croissance rapide de la population résidente (2,8% par an) et par la faiblesse de la
productivité du travail, notamment dans le secteur agricole qui emploie 80% de la population
active. Le taux brut de scolarisation du Burkina demeure l'un des plus faibles de la région
(43,4% en 2001-2002, dont 37,2% pour les filles). Il en est de même pour le taux
d'alphabétisation (23,9% en 2000 et 34,6 % pour la population de 15-25 ans). Par ailleurs, on
note en milieu scolaire une expansion des maladies sexuellement transmissibles (IST) et de
l'infection VIH/SIDA, dont le taux national de séroprévalence était de l'ordre de 8% en 2001.

1.2 Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) adopté en 2000 a retenu
l'éducation comme un des quatre secteurs prioritaires permettant d'avoir un impact significatif
sur la réduction de la pauvreté. A cet effet, la politique de développement du système éducatif
à l'horizon 2010 repose sur trois principes : i) augmenter la couverture d'éducation de base en
vue de l'éducation universelle tout en améliorant sa qualité, ii) assurer que le développement
du système éducatif, y compris le niveau post-primaire et notamment la formation technique et
professionnelle, satisfasse à la demande de main-d'œuvre éduquée, et iii) assurer que les
sortants du système éducatif répondent en qualité et en quantité aux besoins de l'économie. Le
Burkina bénéficie de l’initiative PPTE afin de contribuer à la mise en œuvre des actions
figurant dans le CSLP.

1.3 En concertation avec les principaux partenaires techniques financiers (PTF) du secteur
de l’éducation, le Burkina a élaboré un plan décennal de développement de l'éducation de base
(PDDEB) pour la période 2000/2009. Ce plan adopté en juillet 1999 constitue une référence
pour les interventions des bailleurs de fonds afin d'appuyer les choix stratégiques du
Gouvernement dans le secteur. Il vise notamment à: i) accélérer le développement quantitatif
de l'éducation en portant le taux de scolarisation à 70% en 2009, avec un effort particulier pour
les filles et les zones rurales, ii) promouvoir l'alphabétisation et les formules d'éducation
alternatives pour porter le taux d'alphabétisation à 40% en 2009 et, iii) améliorer la qualité et
la pertinence de l'éducation de base, ainsi que la capacité de pilotage du système éducatif. Le
Plan décennal de développement de l'éducation de base se centre essentiellement sur les vingt
provinces prioritaires dont les taux bruts et nets de scolarisation primaire sont actuellement
inférieurs à la moyenne nationale.

1.4 Le Gouvernement a également élaboré en octobre 2002 une requête sur l'Education
Pour Tous/Procédure Accélérée (EPT/PA) qui vise à mettre en œuvre les objectifs du PDDEB
dans la mesure où celui-ci a été jugé crédible aux regards des engagements pris par la
communauté internationale au Forum mondial de Dakar et à Bamako pour ce qui concerne les
six pays du Sahel les moins scolarisés et ayant le moins de chance d'atteindre la scolarisation
universelle en 2015. L'EPT-PA, tout en étant conforme aux stratégies et programmes arrêtés
par le pays, vise à accélérer l'atteinte des objectifs définis par le PDDEB, pour parvenir
notamment à une éducation universelle (100%) en 2015, contre un taux de 80% retenu dans le
plan décennal (PDDEB). Il cherche également à accélérer la réalisation des objectifs de
développement du millénaire, notamment la scolarisation universelle pour laquelle le Burkina
accuse un grand retard.
2

1.5 Le Projet d’Appui à l’Education de Base et au Renforcement des Capacités (Education


V) répond aux requêtes transmises à la Banque par le Gouvernement du Burkina Faso en août
2001 et octobre 2002 en vue notamment d'appuyer la mise en œuvre du plan décennal de
l'éducation de base et du programme de développement de l'enseignement secondaire. Le
projet s’intègre parfaitement au Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) du pays.
Par ailleurs, il est conforme aux objectifs de développement du millénaire et aux orientations
du DSP 2002-2004 de la Banque qui accorde une grande importance à l’éducation en tant que
moyen de réduire la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des populations par
l’accroissement de leur productivité. Le projet respecte les directives du FAD IX, notamment
la concentration des actions programmées sur les principaux domaines suivants : la réforme
des politiques, l’enseignement primaire, l’alphabétisation des adultes, et la promotion de
l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Enfin, il constitue une
intervention qui, en terme d’investissement, s’intègre dans une approche programme et qui
vient renforcer la contribution des autres PTF au développement de l’éducation au Burkina.
2. LE SECTEUR DE L’EDUCATION ET DE LA FORMATION
2.1 Système éducatif

2.1.1 Le système éducatif burkinabé comprend : i) l'éducation de base, ii) l'enseignement


secondaire général et technique, iii) l'enseignement supérieur. L'éducation de base au Burkina
comprend l'éducation préscolaire, l'enseignement primaire et l’éducation non formelle. Elle
n’intègre pas encore le premier cycle de l’enseignement secondaire comme recommandé par la
Conférence de Jomtien. Le préscolaire dure trois (3) ans tandis que le cycle des études
primaires dure six ans au terme duquel les élèves préparent l'examen du Certificat d'Etudes
Primaires (CEP). Sur une population scolarisable d’environ 2,16 millions en 2002, seuls 0,938
millions étaient scolarisés, soit un taux brut de scolarisation de 43,4%. Le pourcentage
d’élèves scolarisés dans l’enseignement privé était de 10,5% à la même période de référence.
2.1.3 L'éducation non formelle est dispensée principalement par les Centres permanents
d'alphabétisation et de formation (CPAF) qui accueillent les jeunes et les adultes de 15 à 50
ans. A cela, s’ajoutent les Centres d'éducation de base non formelle (CEBNF) créés en 1995
pour accueillir les jeunes de 9 à 15 non scolarisés ou déscolarisés. Les effectifs inscrits dans
ces différentes structures étaient de l’ordre de 150 000 en 2000.
2.1.4 L'enseignement secondaire général est structuré en deux cycles : le premier cycle, qui
dure quatre ans, est sanctionné par le Brevet d'études du premier cycle (BEPC); le deuxième
cycle, qui dure trois ans, est sanctionné par le diplôme du baccalauréat de l'enseignement du
second degré. Sur une population scolarisable d’environ 1,54 millions seuls, 0,20 millions
étaient scolarisés en 2001-2002, soit un taux brut de scolarisation de 13% dans l'enseignement
secondaire. Le pourcentage d’élèves scolarisés dans les établissements privés était de 32%
contre 68% dans les établissements publics en 2001-2002. L'enseignement secondaire
technique et professionnel comporte trois cycles : le cycle court, le cycle moyen et le cycle
long. Les effectifs scolarisés dans cette filière de l’enseignement secondaire étaient de 17 150
élèves en 2001-2002, dont 74% dans des établissements privés.

2.1.5 L’enseignement supérieur comporte un premier cycle de deux ans conduisant à un


diplôme d'études universitaires générales (DEUG), un deuxième cycle de deux (2) ans
conduisant à la maîtrise et un troisième cycle de durée variable pouvant aller jusqu'à
l'obtention du doctorat d'Etat. Les effectifs d’étudiants dans l’enseignement supérieur en 2001-
2002 étaient de 15 535, dont 25% de filles et 10% d’étudiants dans les établissements de
l’enseignement supérieur privé.
3

2.2 Cadre institutionnel du secteur

2.2.1 Deux principaux ministères sont chargés des questions éducatives : le Ministère de
l'Enseignement de Base et de l'alphabétisation (MEBA), et le Ministère des Enseignements
Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS). A ces deux ministères, il
faut ajouter d’autres départements (Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des
Ressources Halieutiques, Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Jeunesse, Ministère du
Commerce, de la Promotion de l'Entreprise et de l'Artisanat, etc.), la Chambre de Commerce et
des grandes sociétés d’Etat (ONATEL, SONABEL et SONAPOST) qui ont la charge de
formations spécifiques.

2.2.2 Pour le suivi de la mise en œuvre du Plan décennal de développement de l'éducation de


base (PEDEB), le Gouvernement a créé un Comité de Pilotage du PDDEB et a mis en place un
Secrétariat Permanent du PDDEB (SP-PDDEB), chargé du suivi et de la coordination de
l'exécution du programme. En ce qui concerne l'alphabétisation, le Fonds pour
l'alphabétisation et l'éducation non formelle (FONAENF), mis en place en mars 2002, a pour
charge de cordonner les financements en direction des activités d'alphabétisation et
d'éducation non formelle et de piloter la mise en œuvre de la politique en la matière.

2.3 Politique du Gouvernement en matière d’éducation et de formation


2.3.1 La politique du Gouvernement en matière d'éducation à l’horizon 2015 repose sur deux
principes essentiels ; i) augmenter la couverture d’éducation de base en vue de l’éducation
universelle tout en améliorant sa qualité et ; ii) assurer que le développement du système
éducatif, y compris les niveaux post-primaire, satisfassent la demande de main d’œuvre
éduquée et que les sortants du système éducatif répondent en quantité et en qualité à la
demande de l’économie. La perspective pour les prochaines années est donc de poursuivre la
politique de priorité pour le développement de l'éducation de base en quantité et en qualité,
mais aussi de permettre un certain développement des niveaux post-primaires. Il s'agit d'une
part de viser un meilleur équilibre d'ensemble du système, de répondre aux aspirations d'une
partie de la population dans ce domaine et de disposer des bases pour répondre aux besoins
aux besoins de développement du secteur de l'emploi moderne et du secteur informel.

2.3.2 Pour réaliser sa stratégie de lutte contre l'ignorance et l'analphabétisme, et parvenir à


l’objectif de la scolarisation universelle, le Gouvernement a mis en chantier un certain nombre
de réformes (voir en annexe n° 11) et a adopté en juin 1999, un plan décennal de
développement de l'éducation de base (PDDEB) portant initialement sur la période 2000/09,
mais dont la mise en œuvre a démarré effectivement en 2002. Depuis mars 2003, la requête
sur l’Education pour tous, procédure accélérée (EPT/PA) a été adoptée. Celle-ci prévoit
notamment pour les dix prochaines années i) de faire passer le taux brut de scolarisation
primaire, de 45,5% à 94%, ii) d’offrir une alphabétisation de qualité aux adultes, aux jeunes
prématurément déscolarisés et non salariés et de faire passer le taux d'alphabétisation de 22% à
40%, iii) d’offrir à 300.000 enfants de la classe d'âge 3-6 ans une éducation centrée sur le
développement de la petite enfance et à 165.000 jeunes de la classe d'âge 9-15 ans non
scolarisés ou déscolarisés une éducation bilingue de quatre ans et une formation pré-
professionnelle, iv) d’améliorer la qualité des apprentissages et d'enseignement afin de réduire
les gaspillages dus aux niveaux élevés de redoublement et d'abandon et, v) de renforcer la
capacité de gestion des écoles, ainsi que la capacité de pilotage de l’administration.
Globalement, il est prévisible qu'à l'horizon de l'année 2010, eu égard à l'augmentation de la
population scolarisable d'environ 30% sur la période, le nombre des jeunes scolarisés au
niveau du primaire passera de 938 238 à 2 419 761 élèves. Pour les autres niveaux
4

d’enseignement, les perspectives envisagées sont notamment d’augmenter les effectifs dans le
premier cycle du secondaire de 134 000 à 229000 élèves et de 3 700 à 8 000 élèves, dans
l’enseignement technique et professionnel.

2.4 Financement de l’éducation


2.4.1 Trois principaux partenaires interviennent dans le financement du secteur : l’Etat, qui
intervient pour environ 60% du financement du secteur, les parents d'élèves pour environ 15% et
les bailleurs de fonds pour environ 25%. L'allocation des ressources au bénéfice du secteur de
l'éducation représente 21,6% des dépenses publiques en 2001. Au sein du secteur, l'éducation de
base fait l'objet d'une attention particulière et la part du budget de l'éducation affectée à ce niveau
d’enseignement est de l’ordre de 62% en 2002. Les autres sous-secteurs représentent environ
38% du budget de l'éducation avec une part relativement faible (1% à 3%) accordée à
l'enseignement secondaire technique et professionnel. Par ailleurs, l’éducation de base bénéficie
depuis 2001 des ressources du compte spécial PPTE (2,7 milliards de FCFA en 2001et 9
milliards FCFA en 2002). Ces ressources sont allouées en priorité aux 20 provinces les moins
scolarisées. Sur un montant projeté de l’ordre de 27 milliards FCFA chaque année au titre des
ressources PPTE, l’éducation de base devrait bénéficier annuellement d’environ 30% de ce
montant les prochaines années. Le tableau ci-dessous présente la répartition du budget de
l’Etat consacré aux différents niveaux d’enseignement.
Tableau 2.1
Evolution du budget de l’Etat consacré aux dépenses d’éducation en milliers de FCFA par niveau d’enseignement *

Niveau 1998 1999 2000 2001 2002


Montant % Montant % Montant % Montant % Montant %
d'enseignement
22 284 420 65% 23 512 000 61% 25 136 000 62% 26 860 000 59% 28 689 000 62%
primaire
Secondaire général 6 330 225 19% 8 044 000 21% 8 582 000 21% 9 280 000 20% 9 187 000 20%

technique 417 000 1% 655 000 2% 685 000 2% 961 000 2% 1 540 000 3%

supérieur 5 111 000 15% 6 086 000 16% 6 089 071 15% 8 265 062 18% 6 943 931 15%
34 142 645 100% 38 297 000 100% 40 492 071 100% 45 366 062 100% 46 359 931 100%
Total

* Tableau constitué à partir des informations transmises par les ministères concernés et ne comprenant pas les ressources des PTF.

2.4.2 Les parents d'élèves contribuent au financement de l'éducation de diverses manières.


Dans les écoles publiques, ils prennent en charge les fais d'inscription et la cotisation à
l'association des parents (APE) qui s'élèvent à 1000 FCFA par élève au primaire. Au
secondaire général, les frais d'inscription s'élèvent pour les élèves affectés par l'Etat à 11 000
FCFA pour les deux premières années et à 12 000 FCFA pour les années suivantes. Pour les
élèves non affectés, les frais d'inscription s'élèvent respectivement à 26 000 et 27 000 FCFA.
Au secondaire technique et professionnel, les frais d'inscription sont de 30 000 FCFA pour la
première année et de 10 000 FCFA pour les années suivantes. Dans les écoles privées, les
parents paient les frais de scolarisation des élèves qui n’y sont pas affectés par l'Etat.
2.5 Interventions des autres bailleurs de fonds
2.5.1 L’aide extérieure finance l'éducation et la formation sous forme de dons ou de prêts par
le biais d’un cadre partenarial mis en place entre les principaux partenaires techniques et
financiers (PTF) pour soutenir et coordonner l'appui au PDDEB (IDA, Canada, Pays Bas,
etc.). Dans le domaine de l'alphabétisation, le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non
formelle (FONAENF) a mobilisé en 2002 des financements de l'ordre de 5,4 milliards FCFA,
dont 0,4 milliards FCFA provenant de l’Etat. Au niveau de l'enseignement secondaire général,
les appuis principaux sont mobilisés par l'IDA dans le cadre du projet Enseignement Post-
Primaire (PEPP) dont le montant est de 23,1 milliards FCFA. Le FAD apporte aussi un appui
5

d’environ 19,0 millions USD pour l’extension de l’enseignement technique et professionnel, et


l'amélioration des enseignements scientifiques au titre du projet Education IV. La France
soutient l'amélioration du rendement des établissements secondaires et de la qualité au travers
du projet PAEN. La BADEA finance la construction et l'équipement du Lycée Scientifique de
Ouagadougou pour un montant de 1,9 milliards FCFA. Un cadre partenarial, actuellement
présidé par la coopération autrichienne, a été mis en place pour coordonner l'appui au secteur
de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. Les acteurs de ce cadre
(Autriche, Allemagne, la France, la Belgique, la Suisse et le PNUD) financent essentiellement
les activités de formation professionnelle (apprentissage, formations duales, formations
artisanales) sous tutelle du MTEJ et les activités de formation continue. Le tableau ci-dessous
résume les interventions des principaux PTF dans le secteur de l’éducation.
N° Nom du PTF Domaine d’intervention Montant
1 IDA, Canada, Pays-Bas Education de base dans le cadre du PDDED (2003/2007) 55,4 millions USD
3 UNICEF Ecoles satellites et éducation de base non formelle (1995/2005) 16 milliards FCFA
4 AFD Construction des écoles, de logements des maîtres et des forages 10 milliards FCFA
5 Union européenne Construction des écoles, de logements des maîtres et des forages 9 milliards FCFA
6 Système des nations unies Education de base et lutte contre le VIH/SIDA 12 milliards FCFA
7 Suisse Alphabétisation 1,2 milliards CFA
8 Canada Alphabétisation 1,2 milliards CFA
9 Pays-Bas Alphabétisation 1,2 milliards CFA
10 Belgique Alphabétisation 0,8 milliards FCFA
11 IDA Alphabétisation 0,6 milliards FCFA
12 IDA Enseignement post-primaire 23,1 milliards FCFA
13 FAD Education de base et enseignement secondaire (1999/2003) 19 millions USD
14 BADEA Construction du Lycée scientifique de Ouagadougou 1,9 milliards FCFA

2.6 Contraintes du secteur de l’éducation/formation


2.6.1 Le développement du secteur de l'éducation/formation se heurte à de multiples
contraintes qui ont considérablement freiné l'expansion et l’amélioration de la qualité du
système éducatif ces dernières années. Ces contraintes sont d’autant plus pénalisantes que la
croissance démographique de 2,8% qui résulte d’une forte natalité et d’une baisse de la
mortalité a conduit à une forte proportion de jeunes dans la population. Les principales
contraintes du secteur de l'éducation/ formation sont les suivantes.

Une allocation insuffisante des ressources et des coûts de formation trop élevés
2.6.2 Malgré les améliorations significatives constatées ces dernières années, l’allocation des
ressources au secteur de l’éducation peut encore être améliorée. En effet, les ressources
publiques affectées au secteur représentent 21,6% des dépenses publiques et 2,8% du PIB
alors qu’en moyenne, les pays africains HIPC consacrent 4% de leur PIB à l’Education. Par
ailleurs, les coûts unitaires restent élevées au primaire (0,24 fois le PIB par tête d’habitant
comparativement à 0,15 en moyenne pour les pays d’Afrique francophone). Pour la période
2004-2006, les besoins en financement de la part des PTF sont estimés à 54,8 millions US$.

Un dispositif d'alphabétisation peu performant


2.6.3 Le taux d'analphabétisme général est actuellement estimé à plus de 76% de la
population nationale et à 90 % pour les femmes. Ce taux reste très élevé en dépit des efforts
réalisés notamment par les partenaires techniques et financiers depuis une dizaine d'années. En
effet, malgré l'accroissement important du nombre d'inscrit dans les centres d'alphabétisation
(47 000 en 1990-91 et 150 000 en 2000-2001), les résultats restent fragiles en raison des
difficultés à s'adapter aux besoins d'un public très diversifié de plus en plus nombreux et
6

hétérogène, à répondre aux besoins de formations post-alphabétisation permettant d'établir un


lien avec les activités de développement et à coordonner les stratégies dans ce domaine. La
création récente du FONAENF (2002) devrait toutefois permettre la mise en place d'une
politique plus cohérente et plus efficace en matière d'alphabétisation.

La faiblesse de l'offre et de la demande de scolarisation

2.6.4 Malgré les efforts réalisés au cours de la dernière décennie pour accroître le taux brut
de scolarisation (le taux d'inscription au primaire s'est accru de 6,4% par an en moyenne),
celui-ci n’atteint que 43,4% en 2002 dans l'enseignement primaire contre 30% en 1990. En
2001-2002, seuls 184 167 enfants effectuaient leur première rentrée scolaire, soit 40,3 % des
enfants de 7 ans en général et 34,7% des filles de 7 ans. Ces faibles taux d'inscription au primaire
sont à la fois dus aux facteurs liés à l'offre mais également à la demande d'éducation. En ce qui
concerne l'offre, on estime que 20% des jeunes ne fréquentent pas l'école en raison du manque
d'écoles situées dans un rayon raisonnable de leur habitation. En ce qui concerne la demande,
selon les résultats de l'enquête prioritaire de 1998, 24% des personnes âgées de 7 à 24 ans ne
fréquentent pas l'école en raison de son coût élevé, 22% n'y vont pas à cause du refus de leurs
parents et 11% estiment que la scolarisation est inutile. Par ailleurs, le coût d'opportunité s'avère
élevé pour les familles dans la mesure où les enfants contribuent de manière significative à
l'économie de la famille. En milieu rural en effet, 90% des enfants vivant dans les foyers qui ne
scolarisent pas leurs enfants sont des membres actifs de la famille ou exercent des travaux
domestiques. Pour les familles qui scolarisent une partie de leurs enfants, 54% des enfants sont
comptés au nombre de la main d'œuvre.

Les disparités dans l'accès à la scolarisation et la répartition des infrastructures

2.6.5 Les taux bruts de scolarisation primaire des garçons sont de 49,3% contre 37,2 % pour
les filles en 2001-2002. Cette différenciation entre garçons et filles est notable dès l'accès en
première année de l’enseignement primaire avec 106 363 garçons pour 77 804 filles, soit un
rapport de 1,37 en 2001-2002. Le déséquilibre s'accroît au fur et à mesure des années de
formation pour atteindre un rapport de 1,44 en sixième année. L’inégalité d’accès à
l’éducation est plus marquée en milieu rural qu'en milieu urbain. En milieu urbain où vit
seulement 20% de la population, 96% de garçons et 89% des filles vont à l'école contre
respectivement 33% et 21% en milieu rural. Par ailleurs, il existe une très grande différence de
scolarisation entre les 45 provinces du pays où on constate des taux bruts de scolarisation qui
varient de 16,9 % dans la Komandjari (à dominante rurale) à 94,1% dans le Kadiogo (à
dominante urbaine) en 2001-2002.

Le faible rendement interne du système éducatif

2.6.6 Les taux de redoublement et de déperdition, bien qu'en sensible régression restent
encore très élevés. En 2001-2002, les taux de redoublement étaient de 15% entre la première
année et la cinquième année du primaire et de 36,1% au CM2. Les taux de rétention au
primaire étaient, à la même période, de 60% comparativement à 67% en moyenne pour les
autres pays d'Afrique francophone, et de seulement 49 % en milieu rural (41% pour les filles
de cette zone). Seuls 17% des élèves d'une cohorte donnée réussissent à l'examen de CEPE
dans les délais requis, 43% ne parviennent au CM2 qu'après 8 années de scolarisation. Le
faible taux de rétention et le nombre important de redoublement font que le coût de formation
d’un élève dans le primaire est deux fois plus élevé que ce qu’il pourrait théoriquement être.
7

De faibles capacités de coordination sectorielle, de planification et de gestion


2.6.7 L'éducation et la formation relèvent au Burkina Faso de multiples tutelles, ce qui ne
favorise pas l'expression d'une vision cohérente de l'ensemble du système éducatif, notamment
pour l’éducation de base et pour l'enseignement professionnel et technique. Cette multiplicité
de tutelles se traduit également au niveau régional par la coexistence de directions régionales
du MEBA et du MESSRS, ce qui engendre une démultiplication de moyens et de ressources
sans pour autant accroître l'efficacité et la coordination de l'action au niveau régional. Cette
pluralité de gestion nécessite des instruments coordonnés de planification et de gestion qui
pour l’instant font défaut.

L'inadaptation du dispositif d'enseignement technique et de formation professionnelle


2.6.7 La formation technique et professionnelle est plus théorique que pratique et se déroule
sans véritable lien avec le monde du travail. Le dispositif de formation professionnelle est
réparti sous la tutelle de divers ministères ce qui limite sa visibilité et ne permet pas d'établir
une cohérence d'ensemble. Par ailleurs, il ne dispose pas d’un cadre institutionnel et
organisationnel efficient lui permettant de maîtriser au mieux la relation formation/emploi. A
ces faiblesses, s'ajoutent les contraintes liées aux moyens financiers très limités (de l'ordre de
2% du budget de l'éducation pour l'enseignement technique et professionnel) pour la formation
initiale et à une absence de dispositif de gestion de la taxe à la formation continue versée par
les entreprises. Celle-ci représente un montant de l'ordre de 2,5 milliards FCFA par an. Cette
situation se traduit par : le sur-chômage des jeunes diplômés ; la forte tendance à poursuivre
des études chez les titulaires d'un CAP ou d'un BEP ; la quasi-inexistence de l'auto-emploi
perçu par les jeunes diplômés comme un échec.

Les effets du VIH SIDA et des maladies à haute prévalence


2.6.8 Le développement de la pandémie du Sida et des autres maladies à haute prévalence a
comme effet de compromettre les résultats issus des efforts en cours. Non seulement la
réduction de la durée de vie qui en résulte limite les bénéfices découlant de l’investissement en
éducation, mais elle menace l’efficacité même du système éducatif en raison de
l’accroissement de l’absentéisme des maîtres et des élèves, de la nécessité de remplacement
des maîtres malades, du nombre croissant d’enfants orphelins. Tous ces effets rendent
également plus complexe la gestion du système éducatif.

3. DOMAINES DU PROJET
Conformément aux priorités nationales, les domaines principaux du projet concernent
essentiellement l’éducation de base. Toutefois, pour répondre au souci d’un développement
harmonieux de l’ensemble du système éducatif, le projet concernera également la coordination
sectorielle et le renforcement des capacités, l’enseignement professionnel, technique et
scientifique, ainsi que la prévention contre le VIH/SIDA et autres maladies à haute prévalence.
3.1 Education de base
Enseignement primaire
3.1.1 L’enseignement primaire a connu une expansion notable au cours des années 90. Les
inscriptions à ce niveau d'éducation ont enregistré une croissance annuelle d'environ 6,4%
pour atteindre en 2001-02 un effectif de 938 328 élèves, dont 37,2% de filles réparties dans les
4 804 écoles publiques et 743 écoles privées que compte le pays en 2001-2002. Le taux brut
de scolarisation primaire de 43,4% se situe nettement en dessous de la moyenne de 85% en
8

Afrique subsaharienne. Les progrès accomplis au cours des dernières années sont
essentiellement dus à l'affectation de ressources importantes pour soutenir le développement
de l'éducation de base, la construction d'environ 800 salles de classe nouvelles en moyenne par
an et la réduction des coûts unitaires de formation pour faciliter l'expansion de l'éducation de
base. Cette dernière mesure s'est traduite par le recours massif à des instituteurs-adjoints,
l'introduction des classes à double flux notamment en milieu urbain et le recours aux classes
multigrades notamment en milieu rural dans des localités à densité de population très faible.
3.1.2 Bien que l'ensemble du patrimoine scolaire ait plus que doublé en dix ans (le nombre
de salles de classe est passé de 8 603 en 1990 à 19 665 en 2002 dont 16 857 pour le public),
l'offre de formation reste insuffisante. Le PDDEB envisage chaque année, la construction et
l'équipement de 2013 nouvelles salles de classe, la reconstruction de 250 classes et la
réhabilitation de 120 classes. En ce qui concerne les enseignants, on comptait 19 007 maîtres
(public et privé) en 2001/2002, 15 285 enseignants qualifiés. La mise en place d'un plan
directeur de formation de l'ensemble des corps enseignants et d'encadrement a permis de faire
passer la proportion des instituteurs qualifiés de 18,6% en 1990-91 à 80,1% en 2001-2002. Le
taux de réussite au CEP a nettement augmenté passant de 48,2% en 1995-96 à 62,2 % en
2000-2001. Toutefois, le taux de réussite à l'entrée en 6ème est resté quasiment constant au
cours des cinq dernières années, passant de 13,5% en 1995-96 à 13,8% en 2001-2002. La
proportion d'élèves redoublant (15% en moyenne pour les cinq premières années du primaire
et 36% pour la classe du CM2), et la proportion d'abandons (environ 10% par an en moyenne
pour les cinq premières années du primaire) restent des préoccupations importantes.
Premier cycle de l'enseignement secondaire
3.1.3 L’offre d’éducation au premier cycle de l’enseignement secondaire reste insuffisante.
De ce fait, moins de 15% des enfants âgés de 13 à 16 ans ont actuellement accès à ce niveau
d’enseignement au Burkina Faso. Ce chiffre quoique très faible cache des disparités
importantes dans la mesure où certains départements, notamment ceux dont les indicateurs de
pauvreté sont les plus faibles, ne disposent d'aucun CEG. L’objectif du Gouvernement en
matière de développement de l'offre d'éducation au niveau du premier cycle du secondaire est
de parvenir à un minimum d’un CEG par département. Ceci permet de corriger les disparités
entre les régions administratives, entre les zones urbaines et rurales, et de parvenir à une
croissance des effectifs de 71% entre 2001 et 2005. La politique d'expansion du premier cycle
du secondaire s'appuie en grande partie sur l'enseignement privé. Toutefois, celui-ci ne peut se
développer dans les zones où les populations sont les plus pauvres et ne peuvent prendre en
charge les coûts de scolarisation. Dans ces zones particulières, le rôle de l'Etat demeure
important pour garantir un minimum d'équité.
Alphabétisation
3.1.4 Le niveau général d'alphabétisation des populations au Burkina est très faible. En 1998,
le rapport d'analyse de la pauvreté réalisé par l'INSDD estimait à 18,4% le taux général
d'alphabétisation, dont 50,6% en zones urbaines (42% pour les femmes) et seulement 10,8%
en zone rurale (6,8% pour les femmes). Les objectifs du PDDEB sont de passer d'un taux
d'alphabétisation estimé à 23% en 2001 à un taux de 40% en 2009. Cet objectif suppose la
formation de près de 2 millions de personnes, soit environ 200 000 personnes par an. Les
actions d'alphabétisation se réalisent notamment dans les 4 500 Centres Permanents
d'Alphabétisation et de Formation (CPAF) existant sur le territoire. On estime à un millier le
nombre de CPAF qui ont fait l'objet d'une construction spécifique, les autres étant sommaires
où utilisent des locaux non spécialisés. Les études réalisées ces dernières années montrent
qu'une utilisation optimale des CPAF nécessite la construction d'une salle pour
9

l'alphabétisation, d'une salle pour la garde des enfants afin de favoriser l'alphabétisation des
mères et une sensibilisation précoce des enfants, d'un lieu de stockage du matériel
pédagogique et de la documentation et d'un hangar permettant d'organiser les actions de
sensibilisation au cours de réunions publiques.
3.1.5 Les lacunes constatées en matière d'alphabétisation et l'absence de moyens adéquats
pour faire face à l'ampleur du problème (en 1999, l'Etat accordait seulement 0,87 % du budget
de l'éducation de base à l'alphabétisation) ont conduit le Gouvernement à adopter la stratégie
de contractualisation et à confier le financement des actions dans le domaine de
l'alphabétisation au Fonds pour l'Alphabétisation et l'Education non Formelle (FONAENF)
mis en place depuis mars 2002. Les objectifs du FONAENF sont de parvenir au taux
d'alphabétisation de 40% en 2009 en mobilisant les partenaires publics et privés autour de cet
objectif et en accordant des subventions conformément à des critères arrêtés de manière
participative et contenus dans un manuel de procédures.
3.2 Capacités institutionnelles et coordination sectorielle
Capacités de coordination et de planification, du système éducatif
3.2.1 De nombreux départements ministériels ont pour mission l'éducation et surtout la
formation professionnelle. Cette pluralité de centres de décision rend difficile une véritable
approche sectorielle de l'éducation et de la formation, ainsi que la mise en cohérence des
actions dans ce secteur. Les problèmes de coordination sont rendus plus difficiles par le fait
que les ministères chargés du secteur ont suivi des cheminements différents dans leur
évolution. L'accent mis depuis quelques années sur l'éducation de base a permis la définition
d'un plan d'action cohérent et le développement d'outils de pilotage efficace pour ce sous-
secteur. Les autres sous-secteurs restent toutefois démunis de véritables outils de planification,
de programmation, de budgétisation et d'une capacité de pilotage.
3.2.2 Outre la nécessité de mettre en place des instruments de pilotage sectoriels (annuaires
statistiques fiables et à jour, tableaux de bord, plans d’action nationaux et régionaux, études
sectorielles), permettant de disposer d'informations et d'indicateurs pertinents sur l'état
d'ensemble du système d'éducation et de définir des perspectives globales d'évolution, des
progrès importants restent à accomplir au sein de chaque département ministériel concerné
dans le domaine de l'ingénierie éducative et de la gestion pédagogique, administrative et
financière. Des actions ponctuelles sont en cours dans ce domaine au bénéfice des directions
régionales et des chefs d'établissement dans le cadre du projet français d'appui à l'éducation
nationale (PAEN). Toutefois, ces actions restent insuffisantes et ne permettent pas un pilotage
efficace du système éducatif.

Formation technique et professionnelle

3.2.7 L’enseignement technique et professionnel est un sous-secteur faiblement développé au


Burkina au vu des effectifs qu’il encadre (3 897 élèves). En 2002, environ cinquante filières de
formation industrielle et tertiaire étaient proposées par les établissements de formation sous la
tutelle du MESSRS, dont 10 établissements publics et 58 établissements privés. Ces structures
sont essentiellement concentrées à Ouagadougou et Bobo Dioulasso. A la même période, on
comptait également 12 Centres d'Evaluation et de Formation Professionnelle (CEFP), placés
sous la tutelle du Ministère de l'Emploi, du Travail et de la Jeunesse. Ces centres proposent
des filières de formation en matière d'apprentissage. Trois centres de formation sont placés
sous la tutelle de la Chambre de Commerce et sont spécialisés dans la formation commerciale,
la formation touristique et hôtelière et la formation des transporteurs routiers. Les principales
10

sociétés d'Etat et les principaux ministères techniques ont également créé leurs centres de
formation professionnelle. Par ailleurs, on constate que de plus en plus de promoteurs privés
s'investissent dans la création de centres de formation professionnelle sans que l'Etat n'exerce
un contrôle sur la pertinence et la qualité des formations proposées. La disparité des structures
et des tutelles rend difficile la mise en place d'une politique cohérente de développement du
sous-secteur de la formation professionnelle. Basé essentiellement sur l’offre de formation,
aucun mécanisme ne permet actuellement de réguler le système de formation technique et
professionnelle en fonction de la demande du marché de l’emploi.

3.2.8 L’encadrement des jeunes ruraux est assuré par les centres de formation privés dans le
secteur agricole et les huit Centres de Promotion Rurale (CPR) spécialisés dans la formation aux
métiers ruraux. Les CPR ont pour vocation de former des jeunes ruraux aux métiers de
l'agriculture, de l'élevage et de l'artisanat et de les aider à s'installer. Les effectifs de chaque centre
sont compris entre 50 et 100 stagiaires, dont environ 50% de filles. Deux types de formation sont
proposés, des formations longues d'une durée d'une année et des formations courtes sous forme
modulaire pour le perfectionnement et la spécialisation. Les constats réalisés sur le terrain
montrent que des améliorations pédagogiques sont nécessaires pour rendre la formation plus
pratique, pour mieux préparer les jeunes à s'installer et pour proposer une gamme de formation
plus large correspondant à la variété des métiers pouvant être valorisés dans le milieu rural. Par
ailleurs, dans la mesure où l'Etat n'a pas les moyens d'assurer un fonctionnement optimal des CPR,
la mise en concession de gestion à des promoteurs privés constitue une alternative à expérimenter.

Capacités des enseignants des disciplines scientifiques

3.2.9 Les programmes d'études de l'enseignement secondaire mettent l'accent sur les
disciplines scientifiques (sciences de la vie et de la terre, chimie, physique). Toutefois, faute
d'enseignants suffisamment formés, les cours pratiques dans ces disciplines sont quasi
inexistants. Cette situation a des conséquences négatives sur la qualité de l'enseignement,
notamment sur l'apprentissage de la démarche expérimentale. Dans le cadre du projet PAEN
soutenu par la coopération française, une action a été engagée dans ce sens qui permettra de
former un noyau de 33 formateurs/animateurs qui pourraient être chargés de former les autres
enseignants à savoir environ 1000 enseignants en physique-chimie, en sciences de la vie et de
la terre. Le projet en cours d’élaboration travaillera en étroite collaboration avec le PAEN
notamment dans le cadre des chantiers pédagogiques visant à renforcer les compétences des
enseignants des disciplines scientifiques.

Prévention des maladies endémiques et des IST

3.2.3 Pour faire face à l'expansion des maladies endémiques et aux infections sexuellement
transmissibles (IST), notamment au VIH/SIDA auprès des populations jeunes les plus
vulnérables, le Gouvernement a mis en place un Plan d'action national de lutte contre le
VIH/SIDA et les IST, destiné à enrayer la progression de la maladie. Ce plan est coordonné
par le Comité National de lutte contre le SIDA présidé par le Président de la République et mis
en œuvre par chaque ministère. Au sein des Ministères chargés d'éducation, il existe des
Comités sectoriels de lutte contre le VIH-SIDA et les IST auxquels les partenaires techniques
et financiers apportent un appui, notamment dans le cadre du PDDEB. Les autres niveaux
d’enseignement ne bénéficient pas encore d’une assistance de la part des PTF. Par ailleurs, les
autres maladies endémiques, notamment le paludisme, la tuberculose de même que le fléau du
tabagisme ne font pas encore l'objet de politique de prévention systématique. L’expansion de
toutes ces maladies affecte l’état sanitaire et les rendements des élèves et des enseignants à
tous les niveaux du système éducatif.
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4. LE PROJET
4.1 Conception et formulation du projet

4.1.1 Le projet a été formulé en appui à la politique éducative du Gouvernement et en


conformité à la politique d’intervention du Groupe de la Banque dans les secteurs de
l’éducation et de la santé, et en matière de genre, de lutte contre le paludisme et de prévention
du SIDA. Prenant en compte les contraintes du système éducatif burkinabé, il s’inscrit dans le
cadre du processus déjà mis en place par les autres partenaires au développement pour la mise
en œuvre du PDDEB et dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) qui
définit l'éducation de base comme une priorité, sans toutefois négliger les autres niveaux
d'enseignement. Par le choix de ces zones d’intervention et de ses activités, le projet est conçu
comme une contribution complémentaire et coordonnée à l’action des autres PTF qui
interviennent dans le cadre global du PDDEB. Compte tenu du niveau de pauvreté du pays et
de l'importance des efforts restant à accomplir pour parvenir aux objectifs du millénaire en
matière d'éducation (notamment d’éducation de base), le projet prévoit une part importante de
financement sous forme de don pour soutenir les efforts du Gouvernement en matière de lutte
contre l'analphabétisme, le VIH-SIDA et les maladies à haute prévalence, et en matière de
renforcement des capacités institutionnelles et de coordination sectorielle.

4.1.2 En ce qui concerne l'éducation de base, les efforts du Gouvernement et de ses


partenaires sont, dans le cadre du PDDEB, essentiellement centrés sur l'amélioration des
indicateurs d'accès et de qualité dans les vingt provinces prioritaires du pays. En accord avec
le Gouvernement et ses partenaires, le projet apportera une contribution à la réalisation de ces
objectifs en prenant en charge l'ensemble des activités retenues dans les plans d'actions
annuels du PDDEB pour trois provinces prioritaires (Namentenga, Soum et Séno) et pour les
agglomérations de Ougadougou et de Bobo-Dioulasso. Cette concentration sur les provinces
prioritaires permettra une meilleure efficacité et une plus grande visibilité des activités qui
seront réalisées. Le projet contribuera aussi à la poursuite des études, par un grand nombre
d’élèves, au premier cycle de l’enseignement secondaire.

4.1.3 Le projet a été préparé selon une approche participative et après une large consultation
des acteurs et partenaires de l’éducation. L’idée du projet et les activités prévues ont fait
l’objet d’échanges et de validation auprès des autorités gouvernementales, des partenaires
techniques et financiers, des enseignants, des élèves et des parents d’élèves. Par ailleurs, les
organisations de la société civile et du secteur privé, et les experts dans le secteur de
l’éducation ont été consultés dans les différentes régions du pays lors de réunions durant les
missions de préparation et d'évaluation du projet. En plus, le projet s’appuie sur la démarche
adoptée pour l’élaboration du CSLP laquelle a donné lieu à une large consultation sur
l’ensemble du territoire national. L’approche participative suivie par le projet prend en compte
les questions de genre et de durabilité et se poursuivra durant les phases d’exécution et
d’évaluation finale du projet.

4.2 Enseignements des opérations antérieures

4.2.1 Le Groupe de la Banque a déjà financé quatre projets dans le secteur de l’éducation au
Burkina. La première intervention qui s'est achevée en 1992 a porté sur la formation des
jeunes agriculteurs. Elle a permis au Gouvernement de freiner quelque peu l'émigration des
jeunes producteurs ruraux. La deuxième intervention a porté sur le renforcement des
enseignements primaire, secondaire et de la formation du monde rural. Cette intervention qui
s'est achevée en juin 1997 a permis de consolider les acquis de l’investissement antérieur. La
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troisième intervention, centrée sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement primaire et


secondaire, s'est achevée le 31 décembre 2001. Le rapport d'achèvement du projet en cours de
rédaction permet de constater que les retards dans l'exécution étaient essentiellement dus aux
lourdeurs administratives et à la faible performance de certaines entreprises. La quatrième
intervention dénommée «Projet Education IV», actuellement en cours d’exécution, porte sur le
développement des enseignements professionnel, scientifique et technique, le renforcement de
la formation des jeunes producteurs ruraux, la scolarisation des filles et l'éducation des
femmes. L’important retard que ce projet a connu au démarrage est entrain d’être comblé
depuis 2001. Globalement, les projets de la Banque dans le secteur de l'éducation et de la
formation ont contribué à améliorer les capacités d'accueil et la qualité du système éducatif.
Toutefois, les nouvelles perspectives issues des objectifs de développement du millénaire, du
PDDEB et du plan EPT/PA nécessite une action beaucoup plus vigoureuse et concertée de
tous les PTF pour doubler en quelques années les capacités d’accueil du système éducatif.

4.2.2 La réalisation des opérations antérieures a permis de constater qu’il est nécessaire de
disposer au plus tôt de l’équipe chargée de l’exécution du projet, composée d’un personnel
cadre compétent et motivé. Par ailleurs, il s’avère fondamental d’accorder une importance à
l’implication des partenaires institutionnels associés au projet et de procéder à une définition
claire des responsabilités en ce qui concerne les interventions dont sont bénéficiaires plusieurs
départements ministériels. Un examen approfondi des procédures administratives nationales
s’avère également nécessaire dès la préparation des projets afin de trouver des solutions
appropriées aux retards constatés essentiellement dus aux lourdeurs administratives du pays.
Enfin, pour assurer une meilleure efficacité des interventions au Burkina et une parfaite
coordination avec les autres bailleurs de fonds, il est plus approprié d’intégrer les actions de la
Banque dans une approche sectorielle. Toutes ces considérations ont été prises en compte dans
le cadre du présent projet.

4.3 Zones et groupes bénéficiaires du projet

4.3.1 Les activités du projet en matière d’éducation de base se concentreront dans les zones
prioritaires définies dans le cadre du Programme Décennal de Développement de l’Education
de Base. L’accroissement de l’offre d’éducation au niveau du primaire sera concentré dans
trois des vingt provinces prioritaires en raison de leur faible niveau de scolarisation (moins de
la moyenne nationale 43,4%), de leur faible taux d'alphabétisation (entre 15 et 20%), de leur
niveau de pauvreté (Namentenga, Soum et Séno). Le projet couvrira aussi les périphéries
urbaines de Ouagadougou et de Bobo-dioulasso qui constituent des poches de pauvreté et où
les ratios dépassent 100 élèves par classe. Les activités d’alphabétisation concerneront les
mêmes zones. L’accroissement de l’offre d’éducation au niveau du premier cycle du
secondaire concernera les départements qui ne possèdent pas de CEG, qui sont situés au moins
à 15 km du CEG le plus proche et possèdent un vivier suffisant d'au moins six écoles
primaires. Les départements suivants répondent aux trois critères retenus : Kelbo, Oula, Botou,
Samogohiri, Barga, Bassi, Dialgaye, Soudougui, Pibaoré et Ouindigui. Enfin, les activités de
renforcement des capacités auront une portée nationale.

4.3.2 Cinq groupes sont identifiés comme principaux bénéficiaires des activités du projet. Un
premier groupe est constitué des enfants en âge de scolarisation (7-12 ans), pour lesquels il est
prévu la construction d’infrastructures et l’amélioration de la rétention dans le système
éducatif. Pour les cinq provinces ciblées (Houet, Namentenga, Soum, Séno et Tenkodogo),
cette population est évaluée à 450 000 enfants, soit environ 20% de la population globale des
provinces ciblées. Un deuxième groupe est constitué des enfants de la tranche d’âge 13-16 ans
13

ayant accès à l’enseignement secondaire dans dix départements qui ne possèdent pas de CEG
et qui répondent aux critères définis au paragraphe précédent. Pour ces dix départements, la
population potentielle d'enfants de 13-16 ans est évaluée à 12 000 enfants. Un troisième
groupe comprend des adultes non alphabétisés, agriculteurs ou exerçant des activités du
secteur informel dans les provinces retenues. Cette population est estimée à 600 000 actifs,
soit environ 25% de la population des zones concernées. Un quatrième groupe (plus de 200000
personnes) comprend les élèves, étudiants et enseignants du secondaire et du supérieur pour
lesquels seront menées des actions de prévention contre les maladies à haute prévalence. Un
dernier groupe est constitué des enseignants des disciplines scientifiques (environ 1000
enseignants) et agents d'encadrement des ministères concernés par le projet (environ 500
agents des services centraux et décentralisés) pour lesquels des actions de renforcement des
capacités sont envisagées. Parmi les groupes bénéficiaires, une attention particulière est
accordée aux filles et aux femmes en vue d’appuyer le Gouvernement dans ses efforts pour
améliorer la scolarisation et le statut des femmes, combattre la pauvreté et aider les
populations les plus vulnérables à faire face aux maladies sexuellement transmissibles.

4.4 Contexte stratégique du projet

4.4.1 Le projet s'inscrit dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté du pays qui met
l'accent sur l'accès de tous à l'éducation comme facteur de réduction de la pauvreté et dans le
cadre des objectifs de l'EPT-PA. Les objectifs de l'EPT-PA étant plus ambitieux que ceux du
PDDEB, un effort supplémentaire est demandé à la communauté internationale pour soutenir
le développement du système éducatif burkinabé et notamment accroître sa capacité d'accueil,
développer la demande d'éducation dans les zones déficitaires et améliorer son efficacité. Sans
remettre en cause les objectifs du PDDEB, l'EPT-PA prévoit un taux brut de scolarisation brut
de 109% en 2015 contre 80% pour le PDDEB, un taux brut d'accès en première année de
100% en 2010 contre 72%, et un taux d'achèvement du primaire de 80% en 2015. Le projet
s'inscrit également dans le cadre des objectifs de développement du millénaire et dans une
vision globale du système éducatif qui prend en compte le développement des autres niveaux
d'éducation afin de garantir un équilibre d'ensemble du système.

4.4.2 Le projet s’inscrit dans le cadre programmatique du PDDEB dans la mesure où il


contribuera de manière coordonnée à l’atteinte des objectifs de scolarisation et mettra en
œuvre les stratégies et les activités définies dans le cadre de ce programme, renforçant ainsi la
cohérence de l’action des PTF dans le secteur. La contribution des partenaires au PDDEB se
réalise soit sous forme d’appui budgétaire (IDA, Canada, Pays Bas), soit sous forme
d’investissement ciblé (OPEP, Coopération française, Union européenne, UNICEF). Le choix
de l’investissement ciblé par la Banque répond au souci d’apporter une contribution à
l’amélioration rapide et significative des taux de scolarisation et d’alphabétisation dans les
provinces les plus déficitaires et d’engager des études qui conduiront des réformes
structurelles nécessaires au développement du secteur.

4.4.3 Le projet s’intègre également dans la stratégie nationale de développement rural et


décentralisé visant le développement des communautés de base comme éléments déterminants
du progrès à la base. A cet effet, le projet permettra un accès aux services d'éducation dans les
provinces les plus démunies et une responsabilisation accrue des partenaires locaux dans la
mise en œuvre des activités. En contribuant à l'amélioration du dispositif existant de formation
rurale, le projet permettra de favoriser l'installation de jeunes dans le milieu rural contribuant
ainsi à freiner l'exode rural, à réinsérer les rapatriés de la Côte d’Ivoire et à accroître le revenu
des populations rurales et leur sécurité alimentaire.
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4.4.4 Le projet s’insère enfin dans la politique de promotion des femmes en vue d'améliorer
leur participation au développement. Le retard de scolarisation et surtout d'alphabétisation
(12,9% des femmes sont alphabétisées) constituent en effet un frein à leur participation au
secteur moderne de l'économie où les femmes représentent environ 21% des effectifs dans les
administrations publiques et seulement 5% des effectifs dans les sociétés privées du secteur
moderne. Les actions menées dans le projet veilleront à accorder une part prépondérante aux
femmes en vue de réduire les écarts constatés.

4.5 Objectifs du projet

4.5.1 L’objectif sectoriel du projet est de contribuer au développement de l’éducation et de la


formation dans la perspective de réaliser les objectifs du millénaire. Les objectifs spécifiques
du projet sont les suivants : i) améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de base dans
certaines zones déficitaires et ii) renforcer les capacités et la coordination du secteur de
l'éducation et de la formation.

4.6 Description du projet

4.6.1 Afin d’atteindre les objectifs visés, le projet comprend trois composantes : i)
élargissement de l’accès et amélioration de la qualité de l’éducation de base : ii) renforcement
des capacités; iii) gestion du projet. A cet effet, le projet financera des activités dont la
réalisation prévoit quatre catégories de dépenses : A. Biens, B. Travaux, C. Services, et D.
Frais de fonctionnement.

4.6.2 Le projet, tout en prévoyant un appui important à l’éducation de base en terme


d’amélioration de l'accès à l'éducation de base et d'alphabétisation, met un accent particulier
sur la valorisation du potentiel humain en vue de réduire la pauvreté. Pour cette raison, il
s'attachera notamment à mettre en place les bases d'un développement de la formation
professionnelle, plus efficace et plus en rapport avec les besoins du pays.

Composante I : Elargissement de l’accès et amélioration de la qualité de l'éducation de base

4.6.3 Cette composante vise l’accroissement des capacités d’accueil, l’amélioration de la


qualité de l’éducation de base et l'augmentation du taux d'alphabétisation dans les zones
déficitaires (Namentenga, Séno et Soum) ciblées par le projet. Les réalisations principales
pour cette composante concerneront essentiellement la construction d'infrastructures pour
réduire le déficit de l’offre de formation, tout en mettant l’accent sur les actions de
mobilisation sociale permettant de soutenir la demande de scolarisation ainsi que sur les
campagnes d’IEC et d'alphabétisation fonctionnelle dans les provinces ciblées (Houet,
Namentenga, Séno, Soum et Tenkodogo ).

Biens

4.6.4 Le projet dotera les 568 nouvelles salles de classe du primaire en mobilier et
équipements de base (table-bancs, chaises et bureaux pour enseignants et kits pédagogiques).
Il financera, pour chacun des dix CEG, le mobilier et les équipements (mallette pédagogique,
lot d'ouvrages pour la bibliothèque, équipement bureautique et dispositif de production
d'énergie solaire). Seront également financés, le mobilier et l'équipement pédagogique pour les
cent nouveaux CPAF, la production des livrets, des guides et des fournitures de base pour la
réalisation des activités d'alphabétisation.
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Travaux
4.6.5 Le projet construira 80 complexes scolaires dans les trois provinces prioritaires ciblées
conformément au modèle arrêté dans le cadre du PDDEB qui comprend : 3 salles de classe,
des logements administratifs pour les maîtres, un bureau pour le directeur et un magasin, la
cantine, des blocs de latrines et un forage. Il effectuera également la normalisation d'écoles
incomplètes en construisant 100 salles de classe et des constructions complémentaires
(logements de maîtres, blocs de latrines et forages). Le projet construira aussi 38 nouvelles
écoles à 6 classes dans les quartiers périphériques à forte densité des villes de Bobo-Dioulasso
et de Ouagadougou. Chacune de ces écoles comprendra six salles de cours, un bureau du
directeur, un magasin, un branchement au réseau d'eau et d’électricité.

4.6.6 Le projet prévoit aussi la construction de dix CEG dans dix départements qui en sont
démunis (Kelbo; Oula; Botou; Samogohiri; Barga; Bassi; Dialgaye; Soudougui; Pibaoré et
Ouindigui) selon le modèle standard arrêté par le MESSRS qui comprend : 4 salles de cours,
une bibliothèque, une administration, un forage, un éclairage solaire, deux blocs de latrines, un
logement pour le directeur et 4 logements pour les enseignants. Pour l'alphabétisation, le projet
prendra en charge la construction de cent nouveaux CPAF dans les trois provinces retenues
(Nametenga, Soum et Séno) selon les nouvelles normes du PDDEB. Chaque CPAF
comprendra une salle pour l'alphabétisation, une salle complémentaire pour l'accueil des
enfants, un magasin de stockage et un hangar pour les séances de sensibilisation.

Services
4.6.7 Au titre des services, il est prévu de financer les études d’implantation et d’adaptation
au site ainsi que la supervision des travaux pour les écoles primaires et les CEG. Les plans
seront conformes aux plans types arrêtés par le MEBA et le MESSRS. Le projet financera
également la réalisation de trois campagnes annuelles de sensibilisation et d’information dans
les provinces ciblées. L’objectif des campagnes de sensibilisation et de mobilisation est de
convaincre les communautés villageoises et les parents d'élèves d'envoyer les enfants,
notamment les jeunes filles à l'école et de les maintenir tout au long du cursus scolaire.
L'objectif est aussi d’établir les bases d’une collaboration avec les autorités communales, les
associations de parents d’élèves (APE) et les services techniques déconcentrés pour une
gestion durable des infrastructures construites.

4.6.8 En matière d’alphabétisation, le projet prendra en charge les actions de mobilisation


sociale, d'encadrement des communautés et de suivi des travaux pour 100 nouveaux CPAF. Il
financera les activités d'alphabétisation fonctionnelle qui seront réalisées selon la stratégie de
contractualisation au bénéfice de 120 000 personnes, dont au moins 60% de femmes à un coût
moyen de 20 000 FCFA par personne. Les actions se centreront pour 40% sur les provinces
prioritaires du Namentenga, Soum, Séno et pour 60% sur Ouagadougou et Bobo-Dioulasso au
bénéfice des acteurs du secteur informel. Le projet financera également les frais de gestion du
FONAENF (4%) et dix projets d'innovation pédagogique destinés à améliorer et adapter les
méthodes d'alphabétisation. Le projet prendra aussi en charge les actions de formation au
bénéfice des formateurs de formateurs et des promoteurs, ainsi qu'un consultant pour réaliser
une évaluation à mi-parcours de l’impact des activités réalisées. Ces activités seront financées
par le don FAD

Fonctionnement

4.6.9 Pour faciliter la réalisation des actions prévues, le projet supportera les coûts de
16

fonctionnement de cette composante. Ceux-ci comprennent les frais de mission et de


déplacement pour la supervision des travaux sur le terrain et pour l'évaluation à mi-parcours,
des activités d’alphabétisation.

Composante II : Renforcement des capacités

4.6.10 Cette composante vise à renforcer les capacités institutionnelles des principaux
ministères chargés de l'éducation et de la formation. Elle permettra notamment de mettre en
place les procédures, méthodes et instruments en vue d’améliorer le pilotage et la gestion du
système éducatif et de mieux maîtriser l'évolution du secteur. Elle vise également à améliorer
la coordination sectorielle notamment dans le domaine de la formation professionnelle pour
lequel un schéma-directeur de développement sera élaboré et qui devra déboucher sur un plan
d'action et notamment une adaptation du cadre institutionnel et de la réglementation. Elle
permettra aussi d’améliorer le programme de développement des CPR, la mise en place d’un
dispositif de conception modulaire et la mise en concession de gestion à des promoteurs privés
de trois CPR. Cette composante vise enfin le renforcement des capacités des enseignants dans
les disciplines scientifiques et les actions de sensibilisation et de prévention contre les
maladies à haute prévalence (IST, SIDA, paludisme, tuberculose) ainsi que le tabagisme. Les
activités d’études pour le renforcement des capacités, de formation, d’assistance technique et
de prévention contre le VIH/SIDA seront prises en charge par le don FAD.

Biens

4.6.11 Dans le cadre du renforcement des capacités de pilotage, le projet assurera l’acquisition
de l'équipement informatique pour les administrations concernées, d'un vidéo-projecteur pour
les ateliers et séances de formation, des équipements informatique et bureautique pour chacune
des treize directions régionales du MESSRS et des trois directions provinciales du MEBA
concernées par le projet. Pour la conception des référentiels des nouvelles filières de
formation, le projet prendra en charge l’équipement bureautique.

4.6.12 Pour le renforcement des Centres de promotion des jeunes ruraux (CPR), le projet
financera le mobilier et les équipements de l'équipe de conception modulaire, les équipements
de reproduction, un lot de documentation technique, l’impression en 30 000 exemplaires des
modules de formation, ainsi qu’un véhicule 4x4 pour l’implantation des modules de formation.
Ce véhicule sera entièrement financé par la contrepartie nationale.

4.6.13 Pour le renforcement des capacités des enseignants des disciplines scientifiques, le
projet financera les équipements pour la formation au sein de treize chantiers pédagogiques et
les fournitures pédagogiques pour la formation continue de mille enseignants. En ce qui
concerne la prévention contre les maladies à haute prévalence, il est prévu la prise en charge
par le projet de la conception et de la production de trois supports audio-visuels, l’acquisition
de matériel informatique et audio-visuel, de deux groupes électrogènes ainsi que d’un véhicule
pick-up 4x4 financé par la contrepartie nationale.

Services

4.6.14 Le projet assurera le financement d’une étude pour la conception et la mise en place
des instruments de pilotage sectoriels et l'élaboration d'un plan de formation pour les cadres de
l'administration destiné à accompagner la mise en place des outils de pilotage retenus, ainsi
qu'un atelier de concertation et un atelier de validation. Il sera mis en œuvre un plan de
17

formation qui comprendra notamment la formation d'une équipe de dix cadres nationaux en
planification et management des systèmes éducatifs et à la conception et l'exploitation des
tableaux de bord et indicateurs de gestion. En vue de l’élaboration de nouveaux instruments de
pilotage, le projet prendra en charge l'organisation de 15 ateliers thématiques sur la conception
et l'exploitation des instruments à mettre en place et l'assistance technique pour conduire
l'implantation des nouveaux instruments de pilotage au niveau central et régional et la
formation des utilisateurs. Enfin, il est prévu de recruter un consultant pour l'évaluation à mi-
parcours de l'impact de cette activité.

4.6.15 Dans le prolongement des actions réalisées dans le cadre du projet PAEN, des
séminaires de formation seront organisés au bénéfice des équipes des directions régionales
pour la mise en place des outils et indicateurs de pilotage dans les domaines de l'ingénierie
éducative, de la planification, de l'administration scolaire, de la gestion et pour la mise en
place des projets d'établissement dans 13 directions régionales de l'enseignement secondaires.
Le projet prendra en charge la démultiplication des formations engagées par le projet PAEN
au bénéfice des équipes d'encadrement des établissements.

4.6.16 Une étude diagnostique des aspects institutionnels, techniques, pédagogiques,


financiers de l'enseignement technique et professionnel sera financée par le projet. Sur la base
d'une approche participative, cette étude permettra l'élaboration d'un schéma directeur de
développement du secteur dans la perspective d'une mise en cohérence du dispositif, d'une
meilleure efficacité de son pilotage, d'un financement assuré et d'une meilleure adéquation des
formations avec les besoins de qualification du pays. Elle permettra également d'élaborer les
projets de textes de réforme qui s'avéreraient nécessaires.

4.6.17 Dans le cadre de cette activité, le projet prendra en charge un consultant pour la
définition des termes de référence de l'étude et un atelier de validation, l'assistance technique
pour l’élaboration du schéma-directeur, la définition du plan d'action en vue de sa mise en
oeuvre et l'élaboration des projets de textes de réforme. Le projet financera également
l'organisation de 2 ateliers de validation des résultats intermédiaires et finaux. Pour la mise en
œuvre du schéma directeur, le projet apportera un soutien pour l'élaboration des référentiels de
20 filières de formation à réviser ou à créer. En ce qui concerne l'élaboration des nouveaux
référentiels, le projet recrutera des consultants et organisera deux ateliers de validation pour
chaque référentiel.

4.6.18 Pour le renforcement des CPR, une étude diagnostique sera menée sur le
fonctionnement et l'impact des centres existants et la Direction des Ecoles et des Centres de
Formation (DECF) du Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources
Halieutiques bénéficiera d’une assistance technique pour la conception, l'expérimentation et la
validation des modules de formation. Ces modules seront développés pour une quinzaine de
filières, dont deux en agriculture, deux en élevage, une en aquaculture, une en hydraulique,
une en transformation conserverie, trois en artisanat, deux en bâtiment, une en maintenance
rurale, une en couture et une en menuiserie. A cet effet, le projet recrutera un spécialiste de la
conception modulaire et de la formation par les compétences, et quatre analystes concepteurs,
un spécialiste de l’alphabétisation fonctionnelle, un illustrateur et un spécialiste audiovisuel,
un agronome, un spécialiste d’hydraulique et un spécialiste de l'élevage. Il est également prévu
la prise en charge de la prestation de service de quinze professionnels des filières retenues,
pendant 3 mois chacun. Enfin, l'assistance technique aura pour mission d'aider à la conception
et la mise en place des conventions de concession de gestion qui seront passées avec trois
opérateurs privés pour la gestion de trois Centres de promotion rurale.
18

4.6.19 La formation continue de mille enseignants en physique-chimie, en sciences de la vie


et de la terre sera organisée au sein des "chantiers pédagogiques" mis en place avec l'appui du
Projet d’Appui à l’Education Nationale (PAEN). Cette formation a pour but de renforcer les
capacités des enseignants concernés en matière d'enseignement expérimental. Des ateliers de
réflexion seront organisés en vue d’élaborer les programmes d’éducation préventive contre le
VIH/SIDA. Par ailleurs, des campagnes de prévention seront conduites contre les maladies à
haute prévalence, notamment le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose. A cet effet, seront
financées par le projet les activités suivantes : la formation de 80 animateurs, la conception de
trois modules de sensibilisation, la tenue de trois ateliers de validation et les indemnités de
vacation pour les campagnes d'information et de sensibilisation.

Fonctionnement

4.6.20 Le projet supportera les frais de fonctionnement pour l’élaboration et la mise en œuvre
d’un plan pluriannuel de formation du personnel de l'administration centrale, des treize
directions régionales du MESSRS et des trois directions provinciales du MEBA et des
établissements scolaires, pour la formation des enseignants des disciplines scientifiques et
pour le comité chargé du renforcement des capacités. En ce qui concerne le schéma directeur
de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, les frais de déplacement, de
reproduction des documents et d'entretien des équipements et le fonctionnement du Comité de
suivi, ainsi que les déplacements pour la réalisation des référentiels des 20 nouvelles filières de
formation seront à la charge du projet. Ce dernier financera également les frais de
fonctionnement de l'équipe de développement et de conception modulaire pour les CPR. Dans
le cadre de la prévention contre les maladies à haute prévalence, il est prévu d’assurer un
abonnement de 48 mois pour deux téléphones verts qui permettront d’offrir un service
permanent d’écoute, de conseil et d’orientation pour les personnes en situation de danger, les
frais de déplacement, de carburant, d'assurance et d'entretien du véhicule et les frais de
production de plaquettes d'information, pour une durée de cinq ans.

Composante III : Gestion du projet

4.6.21 La gestion du projet sera assurée par le Bureau d'Exécution du Projet Education
(BEPE) au sein du MESSRS. A cet effet, il est prévu de financer notamment l’aménagement
des locaux du BEPE au démarrage du projet, les indemnités du personnel, le renouvellement
de certains équipements et les charges de fonctionnement.

Biens

4.6.22 Afin d’améliorer les conditions de travail du personnel du BEPE, le projet renouvellera
certains équipements informatiques et bureautiques. Deux véhicules 4 x 4 destinés à la gestion
du projet et à la supervision des travaux et une mobylette pour le coursier seront également
acquis. Enfin, le logiciel de gestion du projet sera mis à jour en vue de faciliter les activités de
suivi et d’évaluation.

Travaux

4.6.23 Le projet prendra en charge l'aménagement des locaux du BEPE. Les coûts de ces
travaux seront pris en charge à 50% par la contrepartie nationale.
19

Services

4.6.23 Il sera fait appel aux services d’un cabinet d'audit pour effectuer les audits annuels des
comptes comprenant un audit financier et un audit de gestion. Le projet recrutera aussi un
consultant de courte durée pour rédiger le rapport national d'achèvement du projet. Les
services de ce consultant seront financés par la contrepartie nationale.

Fonctionnement

4.6.24 Les frais de fonctionnement du BEPE seront pris en charge par le projet. Ces frais
concernent les indemnités du personnel, l'assurance, le carburant et l'entretien des véhicules,
les consommables, le courrier, l’abonnement Internet, les missions, l'électricité, l’eau et le
téléphone. Le projet financera aussi la revue à mi-parcours et la formation des personnels
nouvellement recrutés aux règles de procédure de la Banque.

4.7 Impact environnemental

4.7.1 Le projet est classé dans la catégorie environnementale II de la Banque africaine de


développement. Les impacts négatifs potentiels pourront être réduits par l’application de
mesures d’atténuation/optimisation et un suivi environnemental adéquat. Les activités des
différentes composantes du projet n’entraîneront pas de perturbations significatives sur
l’environnement. De plus, certaines activités nouvelles auront une incidence positive sur la
qualité de l'environnement comme l’aménagement de latrines au sein des écoles, l'éclairage à
base d'énergie solaire pour les nouveaux CEG. La promotion des activités rurales pour un
nombre important d’acteurs permettront une meilleure rationalisation des différentes activités
dans ce milieu et contribueront à limiter l'exploitation spontanée et non contrôlée des
ressources naturelles. Le projet contribuera également à la réhabilitation de l’environnement à
travers le plaidoyer environnement du volet formation et sensibilisation sur l’hygiène du
milieu qui bénéficiera aux responsables d'établissements scolaires.

4.7.2 Des impacts négatifs potentiels et directs pourront découler des activités de
construction (écoles, CPAF, forages). La localisation de ces infrastructures et leur
fonctionnement peuvent également engendrer des impacts qui seront atténués par l’application
de mesures appropriées telles que la mise en place de systèmes d’évacuation des eaux usées et
de pluies, le plantage des arbres, utilisation de l’énergie solaire, etc. Le manuel de procédures
du projet contiendra des directives exigeant que les entreprises attributaires des marchés de
construction procèdent au préalable à une évaluation environnementale dont les résultats
seront pris en compte dans la conception finale et la réalisation des ouvrages. Les mesures
environnementales envisagées par les soumissionnaires feront partie des critères
d’appréciation des offres de travaux. Le bureau d'exécution du projet sera appuyé dans la
gestion environnementale par les maîtres d’œuvre et les ONG. Le suivi environnemental sera
assuré par les services compétents du Ministère chargé de l’Environnement.

4.8 Coûts du projet

4.8.1 Le coût total du projet, hors taxes et hors douane, est évalué à 18,89 millions d’UC
dont 11,16 millions d’UC en devises et 7,73 millions d’UC en monnaie locale. Une provision
de 4% pour les aléas et imprévus, de 3% par an pour la hausse des prix en monnaie locale et en
devises a été intégrée au coût du projet. L’estimation des coûts a été établie lors de la mission
d'évaluation selon les informations recueillies auprès des différents services des ministères en
20

charge de l’éducation, des autres partenaires au développement et des fournisseurs locaux. Les
coûts détaillés du projet sont décrits dans le volume II du présent Rapport d’Evaluation. Les
tableaux 4.1 et 4.2 ci-après résument la répartition du coût du projet par composante et par
catégorie de dépenses.

Tableau 4.1
Coûts du projet par composante
En millions de FCFA En millions d'UC %
COMPOSANTE Devises M.L. Total Devises M.L. Total Total
I. Elargissement de l'accès et qualité de
6 639,02 4 900,20 11 539,22 7,96 5,88 13,84 73,2%
l'éducation de base
II Renforcement des capacités 1 492,30 341,47 1 833,77 1,79 0,41 2,20 11,6%
III. Gestion du projet 115,25 436,85 552,10 0,14 0,52 0,66 3,5%
Coût de base total 8 246,57 5 678,52 13 925,09 9,89 6,81 16,70 88,4%
Hausse des prix 329,86 227,14 557,00 0,40 0,27 0,67 03,5%
Aléas et imprévus 734,35 536,83 1 271,18 0,88 0,64 1,52 08,1%
Coût total du projet 9 310,79 6 442,49 15 753,28 11,16 7,73 18,89 100,0%

Tableau 4.2
Coûts du projet par catégorie de dépenses

En millions FCFA En millions UC %


CATEGORIE DE DEPENSES Devises M.L. Total Devises M.L. Total Total
(A) Biens 1 033,60 595,40 1 629,00 1,24 0,71 1,95 10,3%
(B) Travaux 3 958,85 3 277,15 7 236,00 4,75 3,93 8,68 45,9%
(C) Services 3 254,12 1 172,15 4 426,27 3,90 1,41 5,31 28,1%
(D) Fonctionnement 0,00 633,82 633,82 0,00 0,76 0,76 04,0%
Coût de base total 8 246,57 5 678,52 13 925,09 9,89 6,81 16,70 88,4%
Hausse des prix 329,86 227,14 557,00 0,40 0,27 0,67 03,5%
Aléas et imprévus 734,35 536,83 1 271,18 0,88 0,64 1,52 08,1%
Coût total du projet 9 310,79 6 442,49 15 753,28 11,16 7,73 18,89 100%

4.8.2 Le projet sera financé conjointement par le FAD et le Gouvernement. Les diverses
sources de financement sont indiquées dans le tableau 4.3 ci-après :

Tableau 4.3
Coûts du projet par source de financement (en millions d’UC)

SOURCE Devises M.L. Total %


FAD (Prêt) 7,40 4,60 12,00 64%
FAD (Don) 3,76 1,24 5,00 26%
Gouvernement 0,00 1,89 1,889 10%
TOTAL 11,16 7,73 18,89 100%
Pourcentage (%) 59% 41%

4.8.3 Le financement du projet par source de financement et respectivement par composante


et par catégorie de dépenses est résumé dans les tableaux 4.4 et 4.5 ci-après :

Tableau 4.4
Coût du projet par source de financement et par composante
(en millions d’UC)

FAD (Prêt) FAD (Don) Gouv TOTAL %


COMPOSANTE Devises M.L. Total Devises M.L Total M.L. Devises M.L. Total Comp
I Education de base 6,83 3,69 10,52 2,19 1,20 3,38 1,78 9,02 6,67 15,68 83,0%
II. Renforcement des capacités 0,42 0,36 0,79 1,57 0,05 1,62 0,06 2,00 0,47 2,46 13,0%
III Gestion du projet 0,15 0,54 0,69 0,00 0,00 0,00 0,05 0,15 0,59 0,74 3,9%
Total 7,40 4,60 12,00 3,76 1,24 5,00 1,89 11,16 7,72 18,89 100%
21

Tableau 4.5
Coût du projet par source de financement et par catégorie de dépenses
(en millions d’UC)

FAD (Prêt) FAD (Don) Gouv TOTAL %


Catégorie de dépenses Devises M.L. Total Devises M.L Total M.L. Devises M.L. Total Catégorie
A. Biens 1,41 0,76 2,17 0,00 0,00 0,00 0,06 1,41 0,82 2,22 11,8%
B. Travaux 5,36 2,87 8,23 0,00 0,00 0,00 1,57 5,36 4,44 9,80 51,9%
C. Services 0,64 0,10 0,74 3,76 1,24 5,00 0,26 4,40 1,60 6,00 31,8%
D. Fonctionnement 0,00 0,87 0,87 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,87 0,87 4,6%
Total 7,40 4,60 12,00 3,76 1,24 5,00 1,89 11,16 7,73 18,89 100,0%

4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses


4.9.1 L'exécution du projet se déroulera sur une période de cinq ans, conformément à la liste
des biens et services figurant à l’annexe 4 et aux calendriers des dépenses par composante et
par catégorie de dépenses, présentés respectivement aux tableaux 4.6 et 4.7 ci-après :
Tableau 4.6
Calendrier des dépenses par composante (en millions d’UC)

COMPOSANTE 2004 2005 2006 2007 2008 Total %


I. Elargissement de l'accès et qualité de l'éducation de base 2,17 3,89 4,46 3,09 2,07 15,68 83,0%
III Renforcement des capacités 0,54 0,90 0,47 0,29 0,26 2,46 13,0%
III. Gestion du projet 0,24 0,16 0,11 0,12 0,12 0,74 3,9%
Total 2,95 4,95 5,04 3,50 2,45 18,89 100%
Pourcentage 16% 26% 27% 19% 13% 100%

Tableau 4.7
Calendrier des dépenses par catégories de dépenses (en millions d’UC)

CATEGORIE DE DEPENSES 2004 2005 2006 2007 2008 Total %


A. Biens 0,14 0,68 0,59 0,49 0,31 2,22 11,8%
B Travaux 1,42 2,64 3,00 1,89 0,85 9,80 51,9%
C. Services 1,26 1,47 1,28 0,91 1,08 6,00 31,8%
D. Fonctionnement 0,13 0,16 0,16 0,20 0,21 0,87 4,6%
Total 2,95 4,95 5,04 3,50 2,45 18,89 100%
Pourcentage 16% 26% 27% 19% 13% 100%

4.9.2 Le calendrier des dépenses du projet par source de financement est présenté dans le
tableau 4.8 suivant :
Tableau 4.8
Calendrier des dépenses par source de financement (en millions d’UC)

SOURCE DE FINANCEMENT 2004 2005 2006 2007 2008 Total %


FAD (Prêt) 1,54 3,29 3,44 2,39 1,33 12,00 64%
FAD (Don) 1,04 1,16 1,09 0,78 0,93 5,00 26%
Gouvernement 0,37 0,50 0,51 0,33 0,19 1,89 10%
Total 2,95 4,95 5,04 3,50 2,45 18,89 100%
% 16% 26% 27% 19% 13%

4.9.3 Le projet sera financé conjointement par le FAD et le Gouvernement du Burkina. Le


prêt FAD d'un montant de 12 millions d'UC représente 64% du coût total du projet et couvre
66,3% des coûts en devises (7,40 millions d'UC). La contribution du FAD en monnaie locale
(4,60 millions d'UC) représente 24,3% du coût total du projet. Le don FAD d'un montant de 5
millions d'UC représente 26% du coût total du projet et couvre 33,6% des coûts en devises.
(3,76 millions d'UC). Il sert à financer les activités d'alphabétisation, l’assistance technique,
les études et la formation. La contribution du Gouvernement (1,89 millions d'UC, soit 10% du
montant total du projet) couvre 24,4% du coût total en monnaie locale du projet et sert à
financer une partie des travaux de génie civil, une partie des activités d'alphabétisation et
l'achat de deux (2) véhicules.
22

5. EXECUTION DU PROJET

5.1 Agence d’exécution

5.1.1 Le Bureau d'Exécution du Projet Education (BEPE) existant au sein du MESSRS


assurera le rôle d’agence d’exécution du Projet Education V. Cette structure a géré par le passé
les Projets Education III et IV. De ce fait, elle dispose d’une expérience dans l’exécution des
projets financés par la Banque dans le secteur de l’éducation au Burkina, ce qui lui permettra
d’être rapidement opérationnelle. Dans l’ensemble, les performances du BEPE sont jugées
bonnes. Toutefois, pour rendre la structure plus efficace et permettre une plus grande
implication des partenaires institutionnels, notamment des directions techniques des
principaux ministères concernés par le projet, le BEPE sera conçu comme une structure
d’animation et de coordination. Ses effectifs actuels seront réduits en conséquence passant
d’environ 30 à 12 personnes dans sa nouvelle configuration. Dans cette optique, le personnel
cadre sera limité à l’essentiel : un directeur, trois spécialistes dont un en éducation de base, un
en formation professionnelle et un en passation des marchés, un architecte ou un ingénieur en
génie civil, un comptable et un assistant administratif, ainsi que le personnel d’appui et un
agent d’entretien. Le spécialiste en éducation de base et le spécialiste en enseignement
technique et professionnel seront recrutés à ces deux nouveaux postes sur la base d’une
compétition largement ouverte. Les autres personnels seront sélectionnés à l’interne suite à
l’examen des curricula vitae et d’un entretien entre les candidats et un jury tripartite
(administration, PTF et société civile) présidé par la Direction Générale de la Coopération.

5.1.2 Compte tenu de la stratégie de mise en œuvre des activités et de l’implication de


plusieurs départements ministériels dans la réalisation du projet, il est prévu que les services
techniques des ministères concernés prennent une part active à la conduite des activités pour
leur ministère. Il s’agit principalement du Secrétariat Permanent du PDDEB, de la Direction
Générale de l’Education de Base (DGEBA) et de la Direction des Etudes et de la Planification
(DEP) du Ministère de l’Education de Base et de l’Alphabétisation, de la Direction Générale
de l’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel (DGSETP), de la Direction
Générale de l'Inspection et de la Formation des Personnels d'Enseignement (DGIFPE) et de la
Direction des Etudes et de la Planification (DEP) du Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur et de la Recherche Scientifique, de la Direction des Ecoles et Centres de Formation
(DECF) du Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, de la
Direction Générale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DGEFP) du Ministère de
du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse. Les liens entre les différentes structures d’exécution
sont décrits dans l’organigramme figurant à l’annexe 4.

5.1.3 Le BEPE aura à charge la planification, le suivi et la coordination de l’exécution des


activités du projet. Il effectuera l’agrégation des comptes du projet, l’organisation de l’audit du
projet, la synthèse des rapports d’activités et le suivi des relations avec le FAD. Le BEPE
organisera des réunions mensuelles de coordination au cours desquelles chaque partenaire
technique présentera l’état d’avancement de son volet d’activités. Le Gouvernement
transmettra au FAD l’arrêté ministériel reconduisant le BEPE comme structure chargée de
l’exécution du projet. Le BEPE sera responsable des activités de la coordination générale et de
gestion financière du projet, de la gestion des contrats, des relations entre le Gouvernement et
le FAD. Il veillera à l’établissement d’une étroite collaboration et d’une consultation régulière
avec les partenaires du projet.
23

5.2 Dispositions institutionnelles

5.2.1 Pour les activités touchant à l'éducation de base, la programmation des travaux de
construction et le choix des sites seront réalisés par la DEP du MEBA en collaboration avec le
SP-PDDEB qui coordonne la mise en œuvre du PDDEB et les financements mobilisés dans ce
cadre. L'affectation des terrains au projet par le Gouvernement constitue une des autres
conditions du prêt. Les plans architecturaux seront ceux qui sont en vigueur dans le cadre du
PDDEB. Les travaux de construction des classes seront exécutés par des entreprises privées.
Les Directions régionales et provinciales du MEBA seront impliquées dans le suivi des
activités de construction. Les activités de sensibilisation et de mobilisation sociale seront
réalisées par des ONG ou des associations recrutées par le FONAENF.
5.2.2 Les activités d’alphabétisation seront mises en œuvre par le Fonds pour
l’Alphabétisation et l’Education non Formelle (FONAENF) qui a été créé sous la forme
associative avec autonomie de gestion en mars 2002. Le FONAENF constitue désormais
l'instrument de mobilisation des ressources et de redistribution aux acteurs selon des
procédures concertées, efficaces, équitables, rapides et transparentes pour toutes les actions
d’alphabétisation au Burkina. Sa gestion quadripartite (Etat et Collectivités, PTF, Secteur
privé, Opérateurs) constitue une garantie de crédibilité et de transparence. Compte tenu du
caractère massif de l'analphabétisme au Burkina, la stratégie de contractualisation est apparue
comme la seule voie possible pour atteindre l'objectif d'au moins 40% d'alphabétisés en l'an
2010. Pour la mise en œuvre de cette stratégie nationale, les rôles respectifs de l'Etat, des
partenaires et de la société civile ont été clairement définis sur la base du meilleur concours
possible de chacun pour atteindre un but partagé. Les procédures du FONAENF ont été
examinées et jugées acceptables par la mission d'évaluation. La méthodologie qui sera utilisée
par les ONG sélectionnées, l’approche pédagogique et le contenu des programmes
d’alphabétisation seront ceux définis dans le cadre des programmes annuels du FONAENF. La
signature d'une convention entre le ministère de tutelle du projet (MESSRS) et le FONAENF
constitue une des conditions préalables au premier décaissement du prêt FAD et du don FAD.
5.2.3 Le schéma-directeur de l’enseignement technique et professionnel sera réalisé par une
équipe de consultants avec la collaboration des principaux partenaires du sous-secteur. Un
Comité de suivi du schéma-directeur sera créé afin de suivre les principales étapes de l’étude.
Ce comité comprendra : i) un représentant du Premier Ministre qui assurera la présidence du
Comité; ii) les principaux ministères concernés (Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère du Travail de l’Emploi et de la Jeunesse,
Ministère du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat, Ministère de
l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques); iii) un représentant du cadre
concertation des bailleurs de fonds sur l’enseignement technique et la formation
professionnelle, un représentant du Conseil du Patronat burkinabé, un représentant des
syndicats des travailleurs. La mise en place de ce Comité de suivi constitue une des conditions
préalables au premier décaissement du prêt FAD et du don FAD.
5.2.4 Pour le renforcement des capacités des CPR, le MAHRH mettra en place au sein de la
Direction des Ecoles et Centres de Formation (DECF) une équipe de développement et de
conception modulaire appuyée par une assistance technique. Cette équipe aura à charge
d’élaborer, d’expérimenter et de valider les modules de formation, conçus sur la base de
l’analyse des situations professionnelles concrètes. Ces modules de formation seront
expérimentés dans les CPR existants. Cette équipe aura également à la responsabilité de
conduire l'évaluation diagnostique des CPR actuels et la mise en concession, à titre
expérimental à des promoteurs privés, de trois CPR existants.
24

5.2.5 La conception des instruments et outils de pilotage sectoriel et sous-sectoriel, et la


formation des cadres à la conception et à l’exploitation de ces instruments et outils sera
coordonnée par un Comité interministériel pour le renforcement des capacités et la
coordination sectorielle, composé des DEP des quatre principaux ministères concernés
(MEBA, MESSRS, MTEJ, MAHRH) et appuyé par une assistance technique. Un arrêté
conjoint des quatre ministères concernés précisera la composition du Comité, ses missions et
son organisation. La signature conjointe de cet arrêté constitue une des autres conditions du
prêt et du don.
5.2.6 La conception et la mise en œuvre du programme de prévention des maladies
sexuellement transmissibles (IST) et notamment du VIH/SIDA, du paludisme et de la
tuberculose seront coordonnées par la Cellule Ministérielle de Lutte contre le Sida (CMLS) du
MESSRS. Les enseignants et étudiants en médecine seront associés à la réalisation du
programme en vue d'impliquer les universitaires dans des actions concrètes de prévention. Les
syndicats d'enseignants et d'étudiants seront associés au programme en vue d'intégrer la
prévention des IST-SIDA et autres maladies dans les actions syndicales.
5.3 Manuel des procédures
5.3.1 Pour assurer la transparence et l’efficacité dans la gestion, et afin d'éviter d'éventuelles
interférences extérieures dans les opérations, le projet accorde une importance particulière au
manuel des procédures. Ce manuel, dont la table des matières figure en annexe 7, sera rédigé
par un spécialiste recruté par le BEPE. Le canevas du manuel des procédures du projet a été
examiné avec les partenaires du projet lors de la mission d’évaluation en vue d’y incorporer
leurs préoccupations. Cinq mois après la mise en vigueur du prêt, le manuel sera revu et
adopté par le Gouvernement, puis testé par le BEPE au cours des huit premiers mois du projet.
Certaines procédures pourront être révisées, si nécessaire, pour les adapter à l’évolution des
opérations sur le terrain.
5.4 Plan d'exécution et de supervision
5.4.1 Le plan prévisionnel de l’exécution du projet est résumé dans le tableau ci-après :
Activités Dates Services responsables
Présentation au Conseil Juin 2003 FAD
Entrée en vigueur du prêt et du don Novembre 2003 Gouvernement/FAD
Mission de lancement Novembre 2003 FAD
Convention avec le FONAENF Décembre 2003 BEPE/FONAENF/FAD
Recrutement des bureaux d’études Décembre 2003-avril 2004 BEPE
Recrutement des consultants Décembre 2003-juin 2004 BEPE-MESSRS-MTEJ-MAHRH
Préparation des AO de génie civil Janvier-juillet 2004 BEPE/DGFA
Préparation des contrats de génie civil Juillet 2004-septembre 2005 BEPE/Bureau d'études
Préparation des AO équipements Mars 2004-juillet 2005 BEPE/ bureau d'études/
Travaux de génie civil Octobre 2004-octobre 2007 BEPE/Entreprises
Livraison des mobiliers et équipements Janvier 2005-octobre 2007 BEPE/fournisseurs
Renforcement des capacités et schéma-directeur Mars 2004-septembre 2005 BEPE/consultants
Programmes de mobilisation sociale Mars 2004-octobre 2008 BEPE/MEBA/ONG
Actions d'alphabétisation Janvier 2004-octobre 2008 BEPE/FONAENF
Evaluation à mi-parcours du FONAENF Juin 2006 Consultant
Revue à mi-parcours Juin 2006 FAD/Comité de Pilotage
Formation pour toutes les composantes du projet Octobre 2004-octobre 2008 BEPE/ Ministères concernés
Programme de prévention VIH/SIDA et autres fléaux Octobre 2004-ctobre 2008 MESSRS/CMLS
Fonctionnement Octobre 2003-décembre 2008 BEPE/Ministères concernés
Audits Premier trimestre de 2004 à 2008 BEPE/cabinets d’audit
Missions de supervision Avril 2004-novembre 2008 FAD/BEPE/Ministères
Rédaction du rapport national d'achèvement du projet Octobre/novembre 2008 Gouvernement/ Consultant
Fin des activités du projet Décembre 2008
25

5.5 Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services


5.5.1 Les dispositions relatives à l’acquisition sont résumées dans le Tableau 5.1 ci-après.
Toute acquisition des biens, travaux et services financés sur les ressources du FAD se fera
conformément aux règles de procédure de la Banque pour l’acquisition des biens et travaux
ou, selon les cas, aux règles de procédure de la Banque pour l’utilisation des consultants, en
utilisant les dossiers -types d’appel d’offres recommandés.
Tableau 5.1 : Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services (en millions UC)

Catégorie de dépenses AOI AON Autre L. R Total


B Travaux
Constructions Ecoles primaires 7,86 7,86
(6,68)
{1,18}
Construction CEG 1,03 1,03
(0,77)
Constructions CPAF {0,26} 0,82 0,82
(0,74)
{0,08}
Aménagement du BEPE 0,08 0,08
(0,03)
{0,05}
A Biens
Mobilier et équipement primaire, secondaire et CAF 1,24 1,24
(1,24)
Mallettes pédagogiques et énergie solaire pour CEG 0,21 0,21
(0,21)
Production de supports pour prévention VIH/SIDA 0,012* 0,12
(0,12)
Renforcement pédagogique des CPR 0,09* 0,09
(0,09)
Mobilier et équipement services déconcentrés 0,32* 0,32
(0,32)
Equipent et mobilier Agence d'Exécution 0,05* 0,05
(0,05)
Référentiels et modules de formation 0,03* 0,03
0,11* (0,03) 0,11
Véhicules du projet (0,054)
{0,057}
C Services
Fonds pour l'alphabétisation 3,84 3,84
[3,24]
Campagnes de sensibilisation alphabétisation 0,14** (0,33) 0,14
(0,14) {0,26}
Renforcement pédagogique des CPR 0,49 0,49
[0,49]
Renforcement des capacités et VIH Sida 1,13 1,13
[1,13]
Etudes et suivi des travaux 0,32 0,32
(0,32)
Consultants pour Agence d'Exécution 0,04 0,04
(0,04)
Audit des comptes du projet 0,05 0,05
(0,05)
D Fonctionnement
Fonctionnement primaire et alphabétisation 0,07*** 0,07
(0,07)
Fonctionnement renforcement des CPR 0,07*** 0,07
(0,07)
Fonctionnement renforcement des capacités 0,27*** 0,27
(0,27)
Fonctionnement Agence Exécution 0,46*** 0,46
(0,46)
Coût total 8,89 2,05 2,04 5,90 18,89
dont FAD 7,45 1,94 1,82 0,78 12,0
dont FAD 0,00 0,00 0,14 4,86 5,00
dont Gouvernement 1,44 0,11 0,08 0,26 1,89

( )Prêt FAD [ ] Don FAD { } Gouvernement


Autre : *consultation de fournisseurs à l'échelon national **négociation directe ***frais de fonctionnement
26

5.5.2 Les lois et réglementations nationales concernant la passation des marchés au Burkina
ont été examinées et jugées compatibles avec celles de la Banque. Le BEPE sera responsable
de la passation des marchés de biens, travaux, services et formation. Les modes d’acquisition
prévus sont les suivants :

Biens (2,22 millions d’UC) :


(i) Appel d’offres national (2,18 millions UC) pour le mobilier et les équipements de
l'enseignement primaire, secondaire et des CAF (1,45 millions UC), mallettes pédagogiques et
équipements d’énergie solaire pour les CEG (0,15 million UC), le mobilier et équipement pour
le renforcement des CPR (0,09 million UC), le mobilier et les équipements du BEPE (0,05
million UC), le mobilier et les équipements pour le renforcement des capacités au niveau
central et déconcentré (0,32 million UC), les véhicules du projet (0,11 million UC). Le
maximum des marchés sera de 0,04 million UC.
(ii) Consultation de fournisseurs à l'échelon national (0,04 millions UC) pour la reproduction
des référentiels et des modules de formation professionnelle (0,03 millions UC) et la
production des supports de communication contre le VIH/SIDA (0,01 millions UC).

Travaux (9,80 millions UC) :


(iii) Appel d'offres international (8,90 millions UC) pour les travaux de construction et
d'extension des écoles primaires (7,86 millions UC) de construction des dix CEG (1,04
millions UC).
(iv) Appel d'offres national (0,90 millions UC) pour la construction des CPAF (0,82 million
UC) et pour l'aménagement des locaux du BEPE (0,08 millions UC). Le montant maximum
des marchés sera de 100 000 UC. Les appels d’offres devront être regroupés en trois lots (par
province). Chaque dossier d’appel d’offres national par province pourra contenir des sous-lots
(égal ou supérieur à 100 000 UC) pour accroître la concurrence et garantir l’efficacité du suivi
et de l’exécution des marchés.

Services : (6,27 millions UC) :


(v) Liste restreinte (6,14 millions UC) pour les activités d'alphabétisation (3,52 millions UC)
et de mobilisation sociale (0,32 million UC), les études et la supervision des travaux (0,32
million UC), les consultants pour le renforcement des CPR (0,49 million UC), les consultants
pour le schéma directeur de l’enseignement technique et professionnel et pour le renforcement
des capacités et la coordination sectorielle (1,13 millions UC), pour les consultants du BEPE,
l'évaluation à mi-parcours et la rédaction du rapport d'achèvement (0,03 million UC) et pour
l'audit des comptes du projet (0,05 million UC).
(vi) Négociation directe (0,13 millions UC) pour la prestation de services du FONAENF.

Fonctionnement : (0,87 millions UC) :


(vii) Frais de fonctionnement (0,87 millions UC) pour les formations en faveur de l'éducation
de base (0,07 million UC), le renforcement pédagogique des CPR (0,07 million UC), le
renforcement des capacités (0,27 millions UC) et le fonctionnement de l’agence d’exécution
du projet (0,46millions UC). Les dépenses relatives aux acquisitions de biens se feront, dans
tous les cas, suivant une procédure compétitive, notamment selon la consultation de
fournisseurs à l’échelon national.
27

Note d’information générale sur l’acquisition des biens et services


5.5.3 Le texte de la Note d’Information Générale sur l’acquisition des travaux, biens et
services a été discuté et adopté au moment des négociations et sera publié dans le journal
Development Business, dès l’approbation de la proposition de prêt du projet.

Procédures d’examen
5.5.4 Avant d’être publiés, les documents suivants seront soumis à l’examen et à
l’approbation de la Banque : (i) la note d’information spécifique sur l’acquisition des biens et
services, (ii) les dossiers d’appel d’offres, les termes de référence et les lettres d’invitation aux
consultants, (iii) les rapports d’évaluation des soumissions comportant les recommandations
sur l’attribution des marchés, et (iv) les projets de contrats au cas où les modèles de contrats
inclus dans les dossiers d’appel d’offres ont été modifiés.

5.6 Dispositions relatives aux décaissements


5.6.1 Les fonds du FAD seront décaissés selon le programme de travail annuel élaboré par le
BEPE et approuvé au préalable par la Banque. A cet effet, le Gouvernement ouvrira au nom
du projet un compte spécial dans une banque commerciale au Burkina, jugée acceptable par le
FAD, pour recevoir les ressources du prêt et du don. Il ouvrira également un deuxième compte
dans lequel sera versée sa contrepartie pour le financement du projet. Les décaissements au
titre de la passation des marchés relatifs aux travaux et aux équipements seront effectués aux
entrepreneurs et aux fournisseurs par le mode de paiement direct. Ce dernier sera également
utilisé pour les marchés concernant les services d’assistance technique et autres prestations
spécialisées dans le cadre des conventions.

5.7 Suivi et évaluation


5.7.1 Suivi-évaluation : Le BEPE mettra en place les instruments et les mécanismes de suivi-
évaluation du projet permettant de mesurer les indicateurs de résultats tels que définis dans le
cadre des matrices de performance du PDDEB. Ces instruments seront actualisés pour
répondre aux objectifs de l'EPT/PA et pour suivre l'évolution des indicateurs de performance
des activités du projet. A cet effet, le BEPE élaborera, dès le lancement du projet, les tableaux
de bord de suivi et le dispositif de collecte et d’analyse de l’information de nature à lui
permettre un suivi rigoureux des performances et la mesure des impacts du projet. Des
consultants seront recrutés pour établir une évaluation à mi-parcours de l’impact des actions
d’alphabétisation menées par le FONAENF et une évaluation à mi-parcours de l’impact des
activités de renforcement des capacités institutionnelles. Les organismes et structures chargés
d’exécuter les activités du projet fourniront des rapports trimestriels et annuels sur leurs
activités. Ces rapports retraceront l’évolution des indicateurs de performance élaborés par le
BEPE en collaboration avec ces structures et organismes d’exécution. Il s’agira de présenter
des données de base sur chacune des activités engagées afin de savoir si chaque composante
est correctement exécutée. Le BEPE élaborera et soumettra à la Banque les rapports
trimestriels et annuels d’activités rédigés conformément aux directives du FAD.
5.7.2 Supervision : Le suivi de la réalisation des activités sera assuré par les différents
organes d’exécution selon la nature des activités. Le personnel de la Banque en charge du
projet effectuera, après le lancement des activités, des missions de supervision à raison d’au
moins trois missions de courte durée tous les deux ans. Les rapports et conclusions de ces
missions seront communiqués au BEPE et aux ministères concernés afin que les mesures
nécessaires soient prises et les actions correctrices éventuelles mises en œuvre. Les missions
28

de supervision coïncideront autant que faire se peut avec les missions conjointes de suivi
organisées bi-annuellement par le Cadre partenarial des PTF mis en place au Burkina Faso
pour appuyer la mise en œuvre du PDDEB.

5.7.3 Revue à mi-parcours : Un examen plus approfondi, d’une durée approximative de trois
semaines, sera mené conjointement par la Banque et le Gouvernement lors de la revue à mi-
parcours, en vue de mesurer les progrès réalisés dans l’exécution du projet. Cet examen
portera notamment le respect du calendrier d’exécution du projet et des procédures du FAD.
La revue à mi-parcours mesurera également l’efficacité de la gestion du projet et du BEPE, les
réalisations du projet, et l’efficacité des structures et organismes d’exécution du projet.

5.8 Rapports financiers et audit

5.8.1 La comptabilité sera assurée par un comptable faisant partie du personnel du BEPE.
L’agent tiendra un système comptable par catégorie de dépenses, par composante, par source
de financement, et par type de monnaies. Il disposera d’un système comptable installé par un
cabinet spécialisé et des manuels appropriés de la Banque : «Directives pour l’établissement
des rapports financiers et la révision des comptes de projets» et «Manuel des décaissements».

5.8.2 L’audit des comptes sera effectué par un cabinet d’audit externe et indépendant
sélectionné sur base d’une liste restreinte préalablement approuvée par la Banque. L’auditeur
exercera un contrôle en ayant accès à la comptabilité générale du projet au sein du BEPE et
aux comptabilités spécifiques des partenaires techniques. Les rapports d’audit seront soumis à
la Banque dans un délai maximum de six mois après la clôture de l’exercice comptable. Des
recommandations seront faites aux responsables de l’exécution du projet pour une meilleure
gestion du projet et tenue des comptes.

5.9 Coordination de l’aide

5.9.1 Le projet est conçu comme un élément de l'ensemble du programme d'appui des
Partenaires Techniques et Financiers (PTF) au système éducatif burkinabé. A cet effet, tout au
long de la préparation et de l'évaluation du projet, une étroite concertation a été menée avec les
PTF intervenant dans le secteur de l’éducation pour définir les articulations et les
complémentarités avec les appuis existants. Le Cadre partenarial mis en place constitue une
initiative permettant d'améliorer la cohérence et l'efficacité des appuis consentis par les
partenaires en faveur de l'éducation de base au Burkina et la collaboration qui a été engagée
sera maintenue. A cet effet, le cadre partenarial sera notamment associé au recrutement des
cadres du projet et les missions conjointes de suivi permettront d'assurer cette coordination
tout au long du déroulement du projet.

5.9.2 Des concertations ont également été menées lors de l’évaluation du projet avec le
groupe partenarial des PTF sur l'enseignement technique et professionnel actuellement présidé
par la coopération autrichienne afin de coordonner les activités du projet pour ce sous-secteur.
Un représentant de ce groupe fera partie du Comité de suivi de l'étude sur le schéma directeur
de développement de l'enseignement technique et professionnel. Par ailleurs, une
complémentarité a été envisagée dans le cadre de la deuxième composante avec le projet
français PAEN, qui mène des actions pilotes de renforcement des capacités auprès des services
déconcentrés (Directions régionales, responsables des établissements scolaires et des
enseignants des matières scientifiques).
29

6. DURABILITE ET RISQUES DU PROJET

6.1 Charges récurrentes

6.1.1 Les charges récurrentes du projet pour l’Etat seront très réduites. En effet, les 568
salles de classe du primaire et les 40 salles de classe du secondaire réalisées dans le cadre du
projet entraîneront des charges d’entretien estimées à 4% de la valeur à l’état neuf. Ces
charges seront supportées par les communautés locales par l’intermédiaire des Associations
des parents d’élèves qui, dans le système éducatif burkinabé, prélèvent déjà une partie des
frais d'inscription à cet effet. De même, les cent nouveaux CPAF seront entretenus par les
communautés locales bénéficiaires qui assurent la gestion de ces structures. Le montant des
charges récurrentes relatives au recrutement de 568 nouveaux enseignants, évalué à environ
700 millions FCFA par an, représente 1,5% du budget du MEBA. La prise en charge de cette
dépense est déjà prévue dans le cadre des projections budgétaire du PDDEB jusqu’en 2010. Le
montant des charges récurrentes relatives au recrutement de 50 nouveaux enseignants du
premier cycle du secondaire général, évalué à environ 100 millions FCFA par an, représente
0,2% du budget du MESSRS.

6.1.2 Les coûts de la formation en cours de service des enseignants et des personnels
administratifs seront totalement pris en charge par le projet. Ceux-ci ne donneront pas lieu à
des charges récurrentes à l’issue du projet dans la mesure où la formation prévue vise à
apporter, sur la durée du projet, des réponses adaptées aux problèmes de renforcement des
capacités et ne devrait donc pas excéder la durée du projet. Le relais de ces formations devra
être assuré totalement par les équipes qui seront formées au sein des ministères concernés.

6.1.3 Globalement, les charges récurrentes qui sont estimées à 800 millions FCFA
annuellement représentent 1,3% du budget de l’éducation et 0,20% du budget de l’Etat. Il est à
noter que les simulations budgétaires envisagées dans le cadre de l’EPT/procédure accélérée
prévoient une augmentation du budget de fonctionnement de l’éducation de l’ordre de 5
milliards FCFA par an jusqu’en 2015, ce qui permettra de couvrir largement les charges
récurrentes du projet.

6.2 Durabilité du projet

6.2.1 Le projet s’inscrit dans une approche participative et décentralisée, avec une forte
implication des communautés locales dans sa conception, sa réalisation et sa gestion. Cette
approche offre en soi la principale garantie de pérennité. L’implication de toutes les parties
prenantes (administration nationale, régionale et locale, société civile, associations, ONG,
populations bénéficiaires) à la conception et à la réalisation du projet permettra d’avaliser le
choix des options de base, d’optimiser les investissements, et d’assurer une meilleure
allocation des ressources. Les différentes actions de renforcement des capacités des partenaires
et des bénéficiaires vont permettre une démultiplication des compétences parmi les
populations cibles. Ces effets apporteront une garantie supplémentaire de pérennisation des
réalisations, tout en permettant une poursuite de la dynamique enclenchée au-delà du terme du
projet. Le renforcement des capacités des usagers en terme de gestion et d’entretien des
infrastructures permettra d'assurer leur pérennité. Le renforcement des capacités de production
des CPR et leur mise en concession de gestion à des opérateurs privés permettront de garantir
leur fonctionnement à l'issue du projet.
30

6.3 Hypothèses, risques du projet et mesures d’atténuation


6.3.1 En s'inscrivant dans le cadre du PDDEB, le projet est soumis au bon déroulement de ce
programme, à la maîtrise de son cadre financier et au bon fonctionnement des principaux
organes qui assurent sa mise en œuvre, notamment le Secrétariat Permanent du PDDEB pour
l'enseignement formel et le FONAENF pour l'alphabétisation. La présence du cadre partenarial
des PTF au Burkina Faso, dont la mission est d'assurer un appui permanent au PDDEB et la
réalisation régulière de missions conjointes de suivi des PTF offrent une garantie de bon
fonctionnement du programme. La maîtrise du cadre financier sera réalisée en s’assurant
notamment que les enseignants du primaire seront recrutés dans les dix prochaines années
dans des conditions comparables à celles des enseignants communautaires des écoles
satellites, c'est-à-dire avec une rémunération équivalant à 3,5 fois le PIB par tête. L'application
de cette mesure garantit la faisabilité du programme, notamment la possibilité d'une prise en
charge des salaires des enseignants par l'Etat.
6.3.2 L'engagement actif des communautés de base constitue un facteur de réussite du projet.
Cet engagement sera nécessaire pour la mise en place et le bon fonctionnement des Centres
permanents d’alphabétisation fonctionnelle (CPAF). La participation financière des
associations de parents d'élèves constitue également une condition importante pour le bon
fonctionnement des CEG dans la mesure où le budget de l'état ne peut prendre en charge la
totalité des coûts de fonctionnement de ces structures. A cet effet, le projet a prévu de mettre
l'accent sur les campagnes de mobilisation sociale auprès de ces populations bénéficiaires et
d’impliquer davantage les communautés à la gestion des établissements scolaires.
6.3.3 La réalisation du schéma-directeur de l'enseignement professionnel et technique et la
mise en oeuvre des mesures qui en seront issues exigeront une collaboration efficace entre les
différents acteurs, notamment entre les différents ministères ayant à charge une partie de ce
sous-système. A cet effet, le Comité de suivi à mettre en place sera présidé par un représentant
du Premier Ministre, ce qui garantira la collaboration des différents départements ministériels.
Par ailleurs, le cadre partenarial des PTF pour l'enseignement professionnel et technique
constitue également un instrument de régulation au sein de ce comité.
6.3.4 En ce qui concerne l’amélioration du fonctionnement des centres de promotion rurale
(CPR), le choix des ONG, des associations professionnelles et des promoteurs privés à qui
sera concédée la gestion de ces structures, sera déterminant pour leur réussite et leur
pérennisation. Pour palier à ce risque, le choix se portera sur des candidats nationaux ou
internationaux ayant fait la preuve de leur capacité de gestion de ce type de structure. Un suivi
rigoureux de leur prestation sera effectué par l’agence d’exécution du projet et par l'assistance
technique recrutée à cet effet.
7. AVANTAGES DU PROJET
7.1 Avantages économiques
7.1.1 Du point de vue économique, le renforcement des capacités de planification et de
gestion et de coordination sectorielle des personnels d’encadrement du système, contribuera à
augmenter l’efficience et l’efficacité du système, permettant ainsi une utilisation plus
rationnelle des ressources allouées à l’éducation. En plus, la définition et la mise en oeuvre
d’un schéma directeur de l’enseignement technique et professionnel permettront d’améliorer la
relation formation-emploi et contribueront à fournir des ressources humaines en rapport avec
les besoins de l’économie. L’amélioration de la qualité des enseignements de base et la
réduction du taux d'analphabétisme contribueront à terme à la formation d’une main d’œuvre
de qualité et mieux préparée pour participer au développement du pays.
31

7.1.2 Par l'amélioration du fonctionnement des centres de promotion rurale, le projet


contribuera à promouvoir l'insertion des jeunes dans le milieu rural. Ces jeunes producteurs
seront des vulgarisateurs des techniques modernes de production agropastorale et des créateurs
d’emplois. Ils contribueront ainsi à l’autosuffisance alimentaire du pays dont la production
agricole à ce jour dépend largement des aléas climatiques.
7.2 Analyse de l’impact social
7.2.1 Sur le plan social, le projet se justifie à plus d’un titre dans la mesure où son impact
sera réel. Sa mise en œuvre contribuera à augmenter les chances de succès de la politique
éducative et notamment du PDDEB et à renforcer l'adaptation du système de formation
professionnelle et de formation rurale aux réalités socio-économiques et aux besoins du pays.
Environ 25 200 nouvelles places seront offertes aux élèves du primaire, 2 400 places aux
élèves sortant de l'enseignement secondaire général. L’augmentation des capacités d’accueil
dans le primaire contribuera à augmenter le taux brut de scolarisation de 20% entre 2004 et
2008 dans les provinces d’intervention du projet. Sur la durée du projet, les 120 000 personnes
qui seront alphabétisées disposeront de compétences nouvelles. Au total, le taux
d’alphabétisation sera accru de 15% dans la zone de couverture du projet. L'amélioration de la
qualité du pilotage et de l'encadrement à tous les niveaux du système éducatif aura un impact
positif sur les rendements interne et externe du système éducatif.
7.2.2 En mettant l’accent sur la réduction de l’analphabétisme dans les régions où les taux
d’alphabétisation sont particulièrement bas (moins de 20 %) et dans le secteur informel des
zones urbaines ainsi que sur la formation et l'insertion des jeunes ruraux, et notamment les
filles, le projet contribuera à réduire les disparités et les inégalités sociales et préparera les
jeunes à mieux tenir leur place dans la vie active. Le programme d'information/sensibilisation
sur les IST/SIDA, le paludisme, la tuberculose, le tabagisme, ciblé sur les enseignants et
élèves du secondaire général, de l'enseignement technique et professionnel et de
l'enseignement supérieur, contribuera à renforcer les mesures de prévention auprès d'une
frange de la population particulièrement vulnérable.
7.2.3 En participant à l’amélioration du niveau d'alphabétisation, d’éducation et de
formation, le projet contribue à l’accélération et la pérennisation de la croissance économique
nécessaire à la réduction de la pauvreté. La construction de classes du primaire favorisera
l’accès des couches les plus défavorisées à l’éducation de base, notamment par le ciblage des
trois provinces prioritaires qui bénéficieront d’un accroissement de l’offre et dans les
périphéries urbaines où affluent les migrants du monde rural. Le renforcement des capacités
des CPR contribuera à améliorer la production agropastorale et l'artisanat en milieu rural.
7.2.4 Une attention particulière est réservée aux femmes et aux jeunes filles dans le projet,
que cela soit par des formations de base, par l’alphabétisation fonctionnelle, par les formations
rurales qui permettront la réalisation d’activités génératrices de revenus. L’alphabétisation
fonctionnelle (120 000 bénéficiaires) est majoritairement centrée sur les jeunes filles (60% de
bénéficiaires). En accord avec le Gouvernement, les salles de classe du primaire qui seront
construites ou réhabilitées seront implantées en priorité dans les trois provinces prioritaires
ciblées par le PDDEB et où l’effectif des filles scolarisées est inférieur de plus de 10% à celui
des garçons (avec un écart de plus de 10% de taux d’admission entre sexes). L’impact social
du projet sera ici constitué par une meilleure intégration sociale de ce groupe avec les effets
positifs en terme d’acquisition ou de renforcement des compétences, de santé familiale,
d’éducation et de développement plus équilibré des collectivités.
32

8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

8.1 Conclusions
8.1.1 La réalisation du Projet Education V entre dans la mise en œuvre du Cadre stratégique
de lutte contre la pauvreté (CSLP) du Burkina et du Plan décennal de développement de
l'éducation de base (PDDEB), dont l'ambition consiste à réduire l'analphabétisme, d'accroître
l'accès à l'école pour tous et notamment pour les filles et les groupes défavorisés, d'améliorer
la qualité de l'éducation et de réduire les inégalités régionales. Ce projet, qui s’inscrit
également dans le cadre des objectifs de développement du millénaire, permettra notamment,
dans les trois provinces prioritaires retenues, d’alphabétiser 120 000 jeunes et adultes dont
60% de femmes, de scolariser annuellement environ 34 000 enfants supplémentaires dans
l'enseignement primaire et 2 400 élèves dans le premier cycle de l'enseignement secondaire.
8.1.2 En terme de réalisations, le projet construira et équipera 568 salles de classe du
primaire, dont 340 en milieu rural et 228 salles de classe dans les périphéries urbaines de
Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou, 10 CEG dans les départements déficitaires et 100
nouveaux CPAF. Il permettra également de renforcer les capacités institutionnelles des
ministères chargés d'éducation, de définir un cadre de développement pour l'enseignement
technique et la formation professionnelle (schéma-directeur) et d’améliorer les capacités
pédagogiques du dispositif de formation rurale et les compétences des enseignants des
disciplines scientifiques. Il permettra enfin d'engager au bénéfice des élèves et enseignants un
programme de prévention contre les maladies à haute prévalence. Les actions envisagées
contribueront, de concert avec les autres interventions en cours, à augmenter le taux de
scolarisation général et à réduire l'analphabétisme.
8.2 Recommandations et conditions du prêt et du don
8.2.1 Il est recommandé d’accorder au Burkina Faso un prêt FAD d’un montant maximum
de 12 millions UC et un don FAD de 5,00 millions UC aux fins d’exécution du projet décrit
dans le présent rapport. Ce prêt et ce don seront soumis aux conditions particulières ci-après :
A. Conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt et du don
8.2.2 L’entrée en vigueur de l'accord de prêt et du protocole de don est subordonnée à la
satisfaction par l'Emprunteur des dispositions de la section 5.01 des Conditions Générales
applicables aux accords de prêts et de garanties, et de la Section 4.1 des Conditions générales
des activités du FAD.
B. Conditions préalables au premier décaissement
8.2.3 Le FAD ne procédera au premier décaissement des ressources du prêt et du don qu’à
l’entrée en vigueur des Accords de prêt et du protocole de don, et à la satisfaction par
l’Emprunteur, des conditions spécifiques suivantes :
(i) Fournir au FAD la preuve de la reconduction du BEPE, comme agence d’exécution du
projet (paragraphes 5.1.1 et 5.1.2) ;
(ii) Fournir au FAD la preuve du recrutement du personnel cadre (directeur, spécialiste en
éducation de base, spécialiste en enseignement technique et professionnel, spécialiste
en passation des marchés, comptable et assistant administratif) du BEPE. Leurs
qualifications et expériences professionnelles auront été préalablement jugées
acceptables par le FAD (paragraphe 5.1.2) ;
33

(iii) Fournir la preuve de l’ouverture dans une banque commerciale au Burkina Faso de
deux comptes : le premier destiné à recevoir respectivement les ressources du prêt et du
don FAD, et le deuxième la contrepartie de l’Emprunteur (paragraphe 5.6.1);

(iv) Fournir au FAD la preuve de la signature d'une convention entre le MESSRS et le


FONAENF pour la mise en œuvre du volet alphabétisation du projet (para. 5.2.2) ;

(v) Fournir au FAD la preuve de la création d’un Comité de suivi du schéma directeur de
l'enseignement technique et de la formation professionnelle, et la nomination de ses
membres. Ce comité comprendra : un représentant du Premier Ministre qui assurera la
présidence, les principaux ministères concernés : Ministère des Enseignements
Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, Ministère du Travail de
l’Emploi et de la Jeunesse, Ministère du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et
de l’Artisanat, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources
Halieutiques, un représentant du cadre concertation des bailleurs de fonds sur
l’enseignement technique et la formation professionnelle, un représentant du Conseil
du Patronat burkinabé et un représentant des syndicats des travailleurs (para. 5.2.3) ;

(vi) Fournir au FAD, la preuve de l'affectation au projet, des terrains pour la construction
des écoles primaires, des CPAF et des CEG, au plus tard six mois après la mise en
vigueur du prêt et du don (paragraphe 5.2.1).

C) Autres conditions

L’Emprunteur devra en outre :

(i) Adopter le manuel des procédures du projet, au plus tard 5 mois après le premier
décaissement (paragraphe 5.3.1);

ii) Faire signer trois conventions entre le MAHRH et les partenaires techniques pour la
gestion technique, pédagogique et financières de trois CPR existants, au plus tard vingt
quatre (24) mois après la mise en vigueur du prêt et du don (paragraphe 5.2.4) ;

(iii) Mettre en place, au plus tard six (6) mois après la mise en vigueur du prêt et du don,
une équipe interministérielle composée des représentants du MEBA, du MESSRS, du
MTEJ et du MAHRH qui sera chargée de la coordination sectorielle et du renforcement
des capacités (paragraphe 5.2.5) ;

iv) Mettre en place, au plus tard 24 mois après la mise en vigueur du prêt et du don, les
instruments de pilotage et de gestion sectorielle et le plan de formation du personnel
des administrations concernées. Ce plan de formation sera préalablement approuvé par
la Banque (paragraphes 4.6.9 et 4.6.13) ;
(v) Approuver au plus tard 24 mois après le mise en vigueur du prêt et du don, le plan
d'action pour la mise en œuvre du schéma-directeur de l’enseignement technique et la
formation professionnelle, ainsi que les textes relatifs aux réformes institutionnelles et
réglementaires à réaliser (paragraphe 4.6.15).
ANNEXE 1
Page 1/1
PROJET D'APPUI A L'EDUCATION DE BASE ET AU RENFORCEMENT DES CAPACITES (EDUCATION V)
BURKINA FASO Carte Administrative
35

Burkina Faso : Tableau récapitulatif des opérations du groupe de la Banque (en millions d'UC) ANNEXE 2
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N° Source Sce Instr Sect Ss-sec statut Titre de l'opération date date date mise en date clôt Montant Montant Montant % décaissé
d’approb. signature vigueur engagé décaissé
1 ADF F PL AG AG Ach Opération barrages en terre 12/12/75 02/12/76 06/30/77 12/31/93 4,14 4,11 4,11 100%
2 ADF F PL AG AG Ach Développement rural intégré 04/29/77 05/04/77 05/30/78 12/31/82 4,61 4,58 4,58 100%
3 ADF F PL AG AG Ach Formation des jeunes ruraux 03/22/79 05/16/79 09/29/80 12/31/93 6,17 6,15 6,15 100%
4 ADF F PL AG AG Ach Maîtrise de l'eau et dev. rural intégré 08/30/79 12/14/79 05/18/81 12/31/96 5,34 4,94 4,94 100%
5 ADF F PL AG AG Ach Développement rural intégré de Comoé 10/20/1983 07/26/84 01/19/88 12/31/96 8,38 7,45 7,33 98,5%
6 ADF C LC AG AG Ach Ligne de crédit agricole 02/09/84 07/06/84 01/21/88 12/31/93 4,61 4,61 4,61 100%
7 ADF F ET AG AG Ach Etude de 35 barages hydro-agricoles en terre 08/28/85 04/25/86 11/24/88 12/31/93 1,31 1,2 1,2 100%
8 ADF F PL AG AG Ach Développement élevage dans la province du Soum 06/18/86 09/29/87 01/19/99 12/31/96 7,14 6,36 6,36 100%

9 ADF T PAI AG AG Ach Appui institutionnel au ministère de l'eau 08/29/90 11/22/90 03/26/91 12/31/91 2,25 2,25 2,25 100%
10 ADF T ET AG AG Ach Etude de développement rural Piéla-Bilanga 05/25/92 05/12/93 09/21/94 12/31/96 0,46 0,46 0,43 100%
11 ADF F PL AG AG Ach Gestion des ressources naturelles de Bazega 11/24/93 12/30/93 02/13/95 01/31/01 8,50 8,50 8,50 100%
12 ADF B LC IN IN Ach Ligne de crédit industrielle I 03/26/70 03/21/72 05/26/72 12/31/76 2,00 2,00 2,00 100%
13 ADF B LC IN IN Ach Ligne de crédit industrielle II 12/19/74 02/05/75 04/30/76 12/31/81 2,00 2,00 1,86 100%
14 ADF T ET IN IN Ach Etude de faisabilité de la production d'or 11-sept-93 19-nov-93 29-mars-94 31-déc-97 1,24 1,24 1,22 98,4%
15 ADF C ET TR TR Ach Etude de la route Dori-Djibo 06/28/74 11/14/74 09/17/76 12/31/87 0,37 0,37 0,37 100%
16 ADF F PL TR TR Ach Construction de la route Dori-Djibo 01/24/78 02/24/78 02/16/84 12/31/87 5,99 5,85 5,85 100%
17 ADF F PL TR TR Ach Route Sakouindé-Houndé 12/19/78 05/16/70 11/14/79 12/31/82 7,37 7,37 7,37 100%
18 ADF C ET TR TR Ach Etude de la route Dori-Téra-Niamey 06/17/80 0,3418981 1,11 1,11 1,11 100%
19 ADF F PL TR TR Ach Route Bilanga-Taparko 18-mars-82 12-juin-83 10-déc-84 31-déc-92 9,21 9,17 9,17 100%
20 ADF F PL TR TR Ach Route Fada n'Gourma-Pama-Tinbagou 20-oct-83 26-juil-84 02-mai-85 31-déc-87 4,79 4,79 4,79 100%
21 ADF F PL TR TR Ach Route Banfora-Gaoua-Battié et amélioration 23-févr-88 26-avr-88 17-mai-90 31-déc-96 14,18 14,18 14,18 100%
hydraulique rurale
22 ADF T ET TR TR Ach Etudes des routes Ouagadougou-Ghana et Bobo- 22-mai-89 28-mai-89 11-avr-91 31-dec92 0,79 0,75 0,75 100%
Dedougou
23 ADF F PL TR TR Ach Route Bilanga-Fada N'Gourma 28-août-91 17-juil-92 16-oct-92 31-dec-96 11,38 11,38 11,38 100%
24 ADB B PL PU EN Ach Barrage hydrauélectrique de Kompienga 08-févr-84 11-mai-84 12-nov-85 31-déc-88 23,04 21,80 21,80 100%
25 ADF T ET PU WS Ach Etudes de réhabilitation des structures hydrauliques de 07-juil-93 19-nov-93 23-mars-94 28-févr-97 0,69 0,66 0,66 100%
Léry
26 ADF F PL SO ED Ach Renforcement de l'enseignement primaire, secondaire 24-oct-85 25-avr-86 19-janv-88 31-déc-94 11,97 11,97 11,97 100%
et formation rurale
36

N° Source Sce Instr Sect Ss-sec statut Titre de l'opération date date date mise en date clôture Montant Montant Montant % décaissé
approbat. signature vigueur engagé décaissé
27 ADF F PL SO ED Ach Amélioration de la qualité des enseignements primaire 28-août-91 17-juil-92 23-avr-93 31-déc-96 9,21 9,21 8,45 91,80%
et secondaire
28 ADF F PL SO HE Ach Amélioration des services de santé 18-sept-75 30-oct-75 09-oct-79 31-déc-88 4,14 4,14 4,41 100%
29 ADF T ET SO HE Ach Etudes dans le secteur de la santé 15-févr-90 02-mai-90 10-juin-91 31-déc-96 0,62 0,62 0,62 100%
30 ADF T ET SO HE Ach Etude du secteur de la population 17-juin-91 12-mai-92 18-août-93 31-déc-96 0,76 0,75 0,75 100%
31 ADF F PL SO HE Ach Rénovation des formations sanitaires de Dori et Djibo 29-janv-91 17-juil-92 17-août-93 31-déc-96 10,96 10,96 8,16 100%
32 ADF T PAI MS MS Ach Appui institutionnel à 4 Ministères 29-janv-91 11-déc-91 17-juin-92 31-déc-96 2,49 2,44 2,44 100%
33 ADF F SA MS MS Ach Programme d'ajustement structurel 28-août-91 11-déc-91 29-févr-92 31-déc-95 13,82 13,75 13,75 100%
34 ADF T PAI MS PAI Ach Appui aux dimensions sociales de l'ajustement 25-mai-92 29-avr-93 10-fevr-94 31-déc-96 0,69 0,67 0,67 100%
35 ADF F PL AG AG Enc Développement de l'élevage dans le Soum 29-mars-00 28-août-00 31-déc-07 9,99 9,99 0 0%
36 ADF F PL AG AG Enc Projet de dével.rural décentralisé et participatif 18-avr-01 31-déc-07 15,00 15,00 0,00 0%
Bazega, Kadiogo
37 ADF T ET AG AG Enc Etude de développement agricole dans le centre-ouest 28-nov-01 28-nov-01 31-déc-02 0,58 0,58 0,00 0%
38 ADF F PL AG AG Enc Projet de gestion durable des ressources forestières et 15-mai-02 31-déc-07 15,00 15,00 0,00 0%
halieutiques
39 ADF F PL AG AG Enc Projet du barrage de Bagré 15-juin-89 17-août-89 15-mars-90 31-déc-96 33,18 33,18 26,98 81,30%
40 ADF F PL AG AG Enc Projet de développement rural Piéla-Bilanga 25-mai-92 30-déc-93 21-août-94 31-déc-99 9,44 9,44 7,34 77,70%
41 ADF F PL AG WS Enc Projet d'hydraulique rurale 24-nov-93 30-déc-93 20-févr-95 31-déc-99 8,52 8,52 3,36 39,40%

42 ADF T ET AG AG Enc Etude d'aménagement hydro-agricole de la Zone de Di 17-sept-97 11-nov-97 07-oct-98 31-déc-00 0,70 0,70 0,49 70,50%
43 ADF T ET AG AG Enc Etude de développement rural de trois provinces 17-sept-97 11-nov-97 07-oct-98 31-déc-00 0,82 0,82 0,40 48,80%
44 ADF F ET AG AG Enc Etude de petits barrages 11-mars-98 28-mai-98 31-déc-00 0,71 0,71 0,35 49,00%
45 ADF F PL TR TR Enc Programme de réhabilitation et d'entretien de routes en 14-nov-01 14-nov-01 31-déc-05 22,00 22,00 0,00 0%
terre
46 ADF T PL TR TR Enc Programme d'entretien routier 09-janv-97 13-févr-97 26-nov-97 31-déc-00 10,00 10,00 6,78 67,80%
47 ADF T ET PU WS Enc Etude d'AEPA Bobo et Centres Secondaires 22-mars-00 31-mars-01 0,97 0,97 0,00 0%
48 ADF F ET PU EL Enc Etude d'électrification rurale décentralisée 17-avr-02 0,91 0,91 0,00 0%
49 ADF F PL PU WS Enc Barrage de Ziga 15-déc-97 28-févr-98 31-déc-05 4,74 4,74 0,12 2,50%
50 ADF F PL SO ED Enc Education IV 16-juil-97 05-sept-97 03-déc-98 31-déc-02 16,50 16,50 6,03 36,59%
51 ADF F PL SO HE Enc Projet Santé II 06-oct-99 31-déc-04 10,00 10,00 0,63 6,3%
52 ADF F SA MS POV Enc Programme d'appui à la stratégie de réduction de la 10-oct-01 17-oct-01 04-févr-02 31-déc-03 23,09 23,09 0,00 0%
pauvreté
53 ADF T TA MS PAI Enc Projet d'appui à la bonne gouvernance (PABG) 10-déc-01 06-févr-02 04-févr-02 31-déc-03 2,35 2,35 0,00 0%
54 ADF F PL SO POV Enc Programme de pauvreté en milieu communal 10-déc-98 05-févr-99 31-déc-04 14,00 14,00 2,52 18%
55 ADF T ET SO POV Enc Programme de pauvreté en milieu communal 10-déc-98 05-févr-99 31-déc-04 1,50 1,50 0,46 30,90%
37 ANNEXE 3
Page 1/1

MAHRH METJ MESSRS MEBA

Comité de suivi Comité Comité de


du Schéma Renforcement pilotage du
directeur capacités PDDEB

B.E.P.E

Directions et services du
SP PDDEB et
MESSRS; METJ; MAHRH FONAENF Directions
(MEBA)

ACTIVITES

CPR Schéma direct. Renf. Capac. CEG Prévention SIDA Alphabétisation Education primaire

ORGANIGRAMME DU PROJET EDUCATION V


ANNEXE 4
Page 1/1
LISTE DES BIENS ET SERVICES

Sources de ------ FAD ------ FAT Gouv ------ Total ------


financement
Catégories de dépense DEV ML Total DEV ML Total ML DEV ML Total %

A Biens CB 1,24 0,66 1,90 0,00 0,00 0,00 0,05 1,24 0,71 1,95 11,7%
Imp 0,05 0,03 0,08 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,03 0,08
H. 0,12 0,07 0,19 0,00 0,00 0,00 0,00 0,12 0,07 0,19
prix
CT 1,41 0,76 2,17 0,00 0,00 0,00 0,06 1,41 0,82 2,22

B Travaux CB 4,75 2,54 7,28 0,00 0,00 0,00 1,39 4,75 3,93 8,68 51,9%
Imp 0,19 0,10 0,29 0,00 0,00 0,00 0,06 0,19 0,16 0,35
H. 0,42 0,23 0,65 0,00 0,00 0,00 0,12 0,42 0,35 0,77
prix
CT 5,36 2,87 8,23 0,00 0,00 0,00 1,57 5,36 4,44 9,80

C Services CB 0,57 0,08 0,66 3,33 1,09 4,42 0,23 3,90 1,41 5,31 31,8%
Imp 0,02 0,00 0,03 0,13 0,04 0,18 0,01 0,16 0,06 0,21
H. 0,04 0,01 0,05 0,30 0,11 0,40 0,02 0,34 0,14 0,48
prix
CT 0,64 0,10 0,74 3,76 1,24 5,00 0,26 4,40 1,60 6,00

D Fonctionnemen CB 0,00 0,76 0,76 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,76 0,76 4,6%
t
Imp 0,00 0,03 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,03 0,03
H. 0,00 0,08 0,08 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,08 0,08
prix
CT 0,00 0,87 0,87 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,87 0,87

Total CB 6,56 4,04 10,60 3,33 1,09 4,42 1,68 9,89 6,81 16,70 100%
Imp 0,26 0,16 0,42 0,13 0,04 0,18 0,07 0,40 0,27 0,67
H. 0,58 0,39 0,98 0,30 0,11 0,40 0,14 0,88 0,64 1,52
prix
CT 7,40 4,60 12,00 3,76 1,24 5,00 1,89 11,16 7,73 18,889
39

RESUME DES COÛTS DU PROJET ANNEXE 5


Page 1/1

TOTAL (FCFA) TOTAL PRET FAD DON FAD Contre partie


(UC) ( F CFA) ( F CFA) Gouvernement

TOTAL PROJET ( Y compris inflation et hausse des prix) 15 753 276 479 18 888 889 10 007 963 932 4 169 984 869 1 575 327 678

APPUI A L'ENSEIGNEMENT DE BASE 13 080 107 700 15 683 639 8 773 966 557 2 820 156 451 1 485 984 692

BIENS
Mobilier et équipement des Ecoles primaires 861 419 569 1 032 881 861 419 569 0 0
Equipement des 100 nouveaux CPAF 178 052 232 213 493 178 052 232 0 0
Mobilier et équipement des CEG 300 818 494 360 695 300 818 494 0 0

TRAVAUX
Construction des Ecoles primaires 6 554 403 083 7 859 025 5 571 242 621 0 983 160 462
Construction des 100 CPAF 684 264 766 820 464 615 838 289 0 68 426 477
Construction des CEG ( 4 classes + bâtiments annexes) 863 236 274 1 035 059 647 427 206 0 215 809 069

SERVICES
Etudes et suivi Ecoles primaires 417 758 292 500 911 417 758 292 0 0
Alphabétisation ( FONAENF) et CPAF 3 113 809 507 3 733 598 75 064 372 2 820 156 451 218 588 685
Etudes et suivi des collèges 51 281 492 61 489 51 281 492 0 0

FONCTIONNEMENT
Suivi construction Ecoles primaires 25 237 662 30 261 25 237 662 0 0
Suivi Alphabétisation 4 588 666 5 502 4 588 666 0 0
Suivi construction des CEG 25 237 662 30 261 25 237 662 0 0

RENFORCEMENT DES CAPACITES 2 053 396 348 2 462 115 656 001 744 1 349 828 418 47 566 186

BIENS
Renforcement des capacités de pilotage et de gestion 165 010 743 197 855 165 010 743 0 0
Schéma-Directeur ETFP 19 860 048 23 813 19 860 048 0 0
Renforcement des CPR 100 125 064 120 054 76 558 664 0 23 566 400
Renforcement des capacités des enseignants des disciplines 90 994 340 109 106 90 994 340 0 0
scientifiques
Programme de prévention VIH SIDA 49 597 181 59 469 25 597 395 0 23 999 786

SERVICES
Renforcement des capacités de pilotage et de gestion 241 214 670 289 227 0 241 214 670 0
Renforcement Directions Régionales du MESSRS , de 3 DPEBA 144 354 179 173 087 0 144 354 179 0
et des Etablissements du secondaire
Schéma-Directeur ETFP 378 495 013 453 833 0 378 495 013 0
Renforcement des CPR 405 652 633 486 396 0 405 652 633 0
Renforcement des capacités des enseignants des disciplines 114 880 355 137 747 0 114 880 355 0
scientifiques
Programme de prévention VIH SIDA 65 231 568 78 216 0 65 231 568 0

FONCTIONNEMENT 0
Renforcement des capacités de pilotage et de gestion 45 497 170 54 553 45 497 170 0 0
Schéma-Directeur ETFP 26 522 891 31 802 26 522 891 0 0
Renforcement des CPR 55 364 859 66 385 55 364 859 0 0
Renforcement des capacités des enseignants des disciplines 33 554 163 40 233 33 554 163 0 0
scientifiques
Programme de prévention VIH SIDA 117 041 470 140 338 117 041 470 0 0
0
GESTION DU PROJET 619 772 432 577 995 632 0 41 776 800
0
BIENS 0
équipement agence d'exécution 88 068 708 105 598 88 068 708 0 0
TRAVAUX
Réhabilitation bâtiment agence d'exécution 69 628 000 83 487 27 851 200 0 41 776 800
SERVICES
Services de spécialistes pour Agence d'Exécution 70 520 614 84 557 70 520 614 0 0
FONCTIONNEMENT
Fonctionnement Agence d'Exécution 391 555 110 469 492 391 555 110 0 0

COUT DE BASE 13 767 974 500 16 508 422 8 683 474 500 3 685 850 000 1 398 650 000
IMPREVUS PHYSIQUES 550 718 980 660 337 347 338 980 147 434 000 55 946 000
HAUSE DE PRIX 1 434 582 999 1 720 130 977 150 452 336 700 869 120 731 678
COUT TOTAL IMPREVUS ET HAUSSE INCLUS 15 753 276 479 18 888 889 10 007 963 932 4 169 984 869 1 575 327 678
40

ANNEXE 6
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PROGRAMMATION DES ACTIVITES DU PROJET

DATES 2004 2005 2006 2007 2008


TACHES / ETAPES Durée Début Fin 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
1. Approbation et publication

Approbation et signature du prêt et publication - Oct - 03 -


Mise en vigueur du prêt - Nov- 03 -
Convention avec le FONAENF - Déc. - 03 -

3. Appui à l'éducation de base

Etudes et préparation DAO génie civil 6 mois Jan - 04 Juil - 04


Consultation (construction des écoles et CEG) 4 mois Juil -04 Oct- 04

Sensibilisation et information des communautés 48 mois Juin - 04 Juin. - 08


Construction des écoles primaires et des CEG 36 mois Oct -04 Oct - 07

Acquisition et installation des mobiliers et 33 mois janv - 05 Sep. - 07


équipements
Activités d'alphabétisation 38 mois Janv- 04 Oct. - 08

Formation des opérateurs et innovations 48 mois Oct- 04 Oct -08


Evaluation à mi-parcours de l'alphabétisation 2 mois Juin -06 Juil - 06

3. Renforcement des capacités et coordination


sectorielle
Elaboration du schéma directeur de ETFP 18 mois Mars- 04 Sept - 05
Mise en œuvre recommandation schéma-directeur 12 mois Oct-05 Nov- 06
ETFP
Etude pour la définition des outils de pilotage 3 mois Avril-04 juin- 04
sectoriel
Elaboration du plan de formation des cadres de 1 mois juin - 04 Oct. - 03
l'administration
Mise en œuvre du plan de formation des cadres 24 mois Juil. - 04 Juil - 06

Evaluation à mi-parcours du plan de formation 2 mois Avril- 05 Mai -05


Renforcement des capacités des Directions régionales 48 mois Sep. - 04 Sep. - 08
et provinciales
Renforcement des capacité des chefs d'établissement 48 mois Sept- 04 Sept- 08

Formation continue des enseignants scientifiques 48 mois Sept - 04 Sept - 08


Evaluation de l'impact des CPR 3 mois Oct. - 04 Déc- 04

Conception des modules de formation des CPR 36 mois Oct - 04 Oct- 07


Conception des conventions de gestion pour 3 CPR 4 mois mai- 05 Août - 05

Mise en œuvre du programme de prévention contre 48 mois Oct - 04 Oct - 08


les maladies à haute prévalence

4. Gestion et suivi du projet

Mise en place de l'agence d'exécution du projet 1 mois Janv-04 Févr - 04


Recrutement personnel 3 mois Janv - 04 mars - 04
Mise en place du système comptable du projet 3 mois Mars-04 mai- 04
Planification et organisation des activités du projet 60 mois Jan.- 04 Déc. - 08
Coordination, supervision et suivi des actions du 54 mois Juil. - 04 Déc. - 08
projet
Préparation des protocoles d'accord avec MOD 3 mois Avr. - 03 Juin - 03
Elaboration de rapports d'exécution du projet 60 mois Jan. - 04 Déc. - 08

Organisation des réunions des Comités de suivi 60 mois Jan. - 04 Déc. - 08

Missions de supervision (3 missions tous les 2 ans) 3,5 mois Mar. - 03 Déc- 07
Revue à mi-parcours 0,5 mois Juin - 06 Juin-06

Rapport d'achèvement et atelier de validation


ANNEXE 7
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INDICATEURS ET BESOINS DES PROVINCES D'INTERVENTION DU PROJET

PROVINCES INDICATEURS BESOINS


RURALES TBS % alpha Ratio élèv/classes aug.offre Nb à Complexes Salles CPAF Logt Latrines Forages enseignants
2001 2008 2001 2008 2001 2008 éduc. base alphabétiser. (3 classes + Compl. Compl. Compl. Compl. à recruter
logements)
NAMETENGA 24,9% 45% 15% 30% 41 57 14 175 18 532 34 40 37 20 20 7 142
SOUM 21,5% 42% 20% 35% 39 55 12 936 17 497 17 16 35 8 8 5 67
SENO 21,1% 41% 17% 34% 52 60 9 339 13 779 29 44 28 22 22 8 131
TOTAL 36 450 49 808 80 90 100 50 100 20 340

PROVINCES INDICATEURS BESOINS


URBAINES TBS % alpha Ratio élèv/classes aug.offre Nb à Ecoles à 6 Salles CPAF Logt Latrines Raccord. enseignants
2001 2008 2001 2008 2001 2008 base alphabétiser. classes Compl. Compl. Compl. eau à recruter

HOUET 65% 75% 39% 44% 102 82 3 303 27 569 25 0 0 0 0 25 150


Bobo 1 97 82 1 131 - 6 0 - 0 0 6 -
Bobo 2 98 82 1 367 6 0 - 0 5 6
Bobo 3 104 82 1 380 - 8 0 - 0 3 8 -
Bobo 6 112 82 805 5 0 - 0 3 5
TOTAL 4 682 27 569 25 0 - - - 25 150

PROVINCES INDICATEURS BESOINS


URBAINES TBS % alpha Ratio élèv/classes aug.offre Nb à Ecoles à 6 Salles CPAF Logt Latrines Raccord. enseignants
2001 2008 2001 2008 2001 2008 base alphabétiser. classes Compl. Compl. Compl. eau. à recruter

KADIOGO 94% 96% 55% 60% 79 77 4 966 43 271 13 0 0 0 6 6 78


Ouaga 3 82 80 928 2 0 0 0 2 2
Ouaga 4 75 75 1 228 3 0 0 0 1 1
Ouaga 5 74 74 1 304 2 0 0 0 0 0
Ouaga 8 87 80 1 506 6 0 0 0 3 3
TOTAL 4 966 43 271 13 0 0 - 6 13 78
TOTAL Rural et
44 719 120 648 118 (Ecoles) 100 100 50 50 58 568
urbain
ANNEXE 8
Page1/1

RÉSUMÉ DES DISPOSITIONS SOCIO-ENVIRONNEMENTALES DU PROJET

a) Description du projet et principales composantes socio-environnementales

Pour augmenter et améliorer l'accès à l’éducation, le projet prévoit, entre autres activités, la construction et
d’écoles (écoles primaires, CEG, CPAF)

b) Principaux impacts socio-environmentaux

Le projet est classé dans la catégorie environnementale II, étant donné que ses incidences sur l’environnement
sont mineures.

c) Programme de protection et mesures de mitigation

Le manuel d'exécution du projet prévoit des mesures en vue de : (i) procéder à l’évaluation environnementale des
sous-projets de réalisation d’infrastructures, en vue d’identifier les dispositions à prendre ; (ii) prescrire dans les
cahiers de charges des travaux de construction ou de réhabilitation des infrastructures à réaliser, les mesures
d’atténuation ou d’optimisation à prendre obligatoirement en compte par les entreprises ; (iii) prohiber les AGR
qui portent atteinte à l’environnement et encourager celles qui contribuent à sa protection et amélioration.

d) Programme de suivi et initiatives complémentaires

Le BEPE et les Directions des Etudes et de la Planification du MEBA et du MESSRS sont chargés du suivi
environnemental. Ils veilleront au choix des sites afin d’éviter l’abattage des arbres, au choix des matériaux de
construction, pour éviter la cuisson artisanale des briques de terre, à la sélection des bois utilisés sur les chantiers,
afin d’éviter la coupe anarchique des arbres.

e) Dispositions institutionnelles et renforcement des capacités

Les populations cibles seront dotées d’équipements adaptés aux normes environnementales et des dispositions
particulières dans les activités d’IEC seront envisagées pour atténuer l’impact éventuellement négatif des
personnes déplacées sur l’environnement. Les modules de formation conçus pour la formation continue des
enseignants et pour la formation professionnelle prendront en charge la sensibilisation des élèves et enseignants,
sur la nécessité de protéger l’environnement (hygiène du milieu, assainissement, économie d’énergie, traitement
des déchets, lutte contre les feux de brousse et contre le déboisement abusif). L'alimentation électrique des CEG
se fera à base d'énergie solaire.

f) Consultations publiques et accès à l'information

Les différents rapports d'activités intégrant les informations sur les activités relatives à la protection de
l'environnement sont accessibles aux différents partenaires impliqués dans l'exécution du projet.

g) Coûts estimés

Les frais de suivi environnemental ont été inclus dans les coûts détaillés du projet. Le coût des différentes actions
devant contribuer à la protection de l'environnement, y compris le volet IEC, l'alimentation électrique par énergie
solaire, le suivi environnemental ont été estimés et intégrés dans les coûts détaillés du projet.

h) Calendrier d'exécution et rapports

Le suivi environnemental se fera de manière permanente et continue, étant donné qu'il fait partie intégrante de
l'exécution du projet. Les rapports des organes d’exécution et opérateurs, les rapports trimestriels d'activités du
projet, et les rapports de supervision du projet seront produits conformément au calendrier d'exécution du projet.
ANNEXE 9
Page 1/1

Principaux documents utilisés

1- Loi d'orientation de l'éducation (1996)


2- Stratégie nationale de développement de l'emploi informel urbain (1996)
3- Tableau des projets d'appui au PDDEB (2002)
4- Tableau des projets d'appui au MESSRS (2002)
5- Dotations budgétaires au MESSRS pour la période 1998-2002
6- Rapport de l'étude de faisabilité de l'introduction de l'enseignement modulaire au Burkina Faso
(juillet 2002)
7- Rapport sur l'atelier de réflexion pour l'élaboration d'un plan stratégique de développement de la
formation continue (2001)
8- Plan d'action 2002-2003 de lutte contre le VIH-SIDA pour le MEBA
9- Programme de formation continue du personnel du MEBA (2001)
10- Plan stratégique de développement de l'enseignement technique et professionnel ( 2001-2010)
11- Besoins en infrastructures éducatives des 45 provinces ( juillet 2002)
12- Bilan du secteur de l'éducation et de la formation du monde rural (2002)
13- Statistiques scolaires du MEBA (2000-2001)
14- Statistiques scolaires du MEBA (2001-2002)
15- Données globales sur les enseignements secondaires et supérieurs ( 2001-2002)
16- Avant-Projet d'appui à la formation professionnelle et aux métiers de l'artisanat (décembre 2002)
(coopération française)
17- Décret d'attribution des membres du gouvernement (2002)
18- Suivi des paysans innovateurs formés dans les CPR du projet Education IV (2002)
19- Liste des Groupements, associations et syndicats professionnels membres du CNPB (2002)
20- Synthèse des 45 plans d'action provinciaux pour l'année scolaire 2002-2003 dans le cadre du
PDDEB (août 2002)
21- Rapport d'exécution technique et financière du plan d'accompagnement de la mis en œuvre du
PDDEB (2002)
22- Lettre de politique éducative (2001)
23- Plan décennal de développement de l'éducation de base ( 2000-2009)
24- Stratégie opérationnelle de mise en œuvre du FONAENF pour la campagne 2002-2003
25- Statuts et règlement intérieur du FONAENF (mars 2002)
26- Cadre harmonisé des défraiement et des rémunérations des fonctionnaires et agents dans le cadre
des programmes et projets de coopération (2002)
27- Document de la requête sur l'éducation pour tous : procédure accélérée; (novembre 2002)
28- Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ( 2001)
29- Document d'évaluation du projet d'appui à l'éducation de base (Banque mondiale, novembre 2001)
30- Politique de suffisance alimentaire au Burkina Faso (novembre 2002)
31- Plaquette de présentation du projet d'appui à l'éducation nationale (PAEN), coopération française
32- Plaquette de présentation du projet de promotion de la formation professionnelle (PFP)
coopération germano-bukinabè
33- Livrets d'autoformation des Directeurs d'Ecoles primaires (19) (PAEN)
34- Décret n° 98-243 PRES/PM/MEF relatif à la prise en charge des activités organisées par les projets
et programmes de développement
35- Chantiers pédagogiques des sciences physiques et de sciences de la vie et de la terre dans
l'enseignement secondaire général (MESSRS/PAEN)
36- Manuel des normes éducatives (MEBA) mai 2002.
ANNEXE 10
1/1

LES PRINCIPALES MESURES ADOPTEES POUR AMELIORER LE SYSTEME EDUCATIF

i) Des progrès récents ont été réalisés en matière notamment d’accroissement des taux de scolarisation
par la mise en œuvre de deux stratégies : (i) des ressources additionnelles ont été affectées à l'éducation
de base pour soutenir son développement; la part du budget du secteur de l'éducation affectée à
l'éducation de base a augmenté de 45% à près de 60% entre 1990 et 2001; la mise à disposition d'écoles
a aussi augmenté grâce à la construction d'environ 800 classes en moyenne par an, et (ii) plusieurs
mesures ont été prises pour réduire substantiellement les coûts unitaires élevés afin de faciliter
l'expansion de l'éducation de base. Ces mesures comprennent entre autres:

- le recours principal à des instituteurs adjoints qui a permis de réduire le coût salarial moyen
des enseignants du primaire de 8,2 à 6,2 fois le PIB par tête du pays;
- l'introduction des classes à double flux qui a facilité l'accueil de 40% des élèves en zone
urbaine contenant ainsi la pression démographique urbaine;
- le recours aux classes multigrades qui ont permis la scolarisation de 25% des enfants en zone
rurale vivant dans des localités à densité de population très faible.

ii) Le Burkina a aussi fait d'importants efforts pour atténuer les contraintes liées à la demande
d'éducation. A cet effet, la proportion d'écoles disposant d'eau potable et d'installations sanitaires a
atteint 47% et 45% respectivement en 2001.

iii) Pour diminuer les coûts d'opportunité liés à scolarisation des enfants et encourager d'avantage la
scolarisation des populations pauvres, le gouvernement a mis en place un système de dotation gratuite
de manuels scolaires depuis 1996 sur la base d'un livre pour deux élèves et a encouragé une plus
grande participation des parents d'élèves à la gestion de l'école.

iv) Pour promouvoir la scolarisation des filles, un effort important a été fait pour construire des écoles
non loin des villages et des ressources financières et matérielles ont été mises à la disposition des
Associations des mères d'élèves pour leur permettre ainsi de mener des activités génératrices de
revenus. Des cantines scolaires endogènes ont été aussi ouvertes en milieu rural. La construction de
haltes garderies en zones rurales, est une action interministérielle pour promouvoir la scolarisation des
filles en même temps que cela permet l'accroissement de la productivité des femmes

v) En matière d'alphabétisation des formules innovantes comme les CPAF, les CEBNF, la méthode
AALFA, les écoles bilingues ont été initiées dont on essaie toujours d'améliorer les insuffisances, dans
la mesure où la scolarisation universelle en 2015 ne peut être atteinte qu'en développant toutes les
initiatives permettant d'offrir à tous « une éducation tout au long de la vie ».

vi) En matière de gestion la mesure la plus significative concerne la décentralisation de la gestion au


niveau provincial, ce qui contribue au renforcement de la responsabilisation des acteurs de terrain.
Dans le cadre du PEDDEB, la programmation des investissements s'effectue désormais au niveau
provincial au travers des plans annuels provinciaux. La passation des marchés de travaux, de biens et
de services, s'effectue désormais au niveau local.

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