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FINANCEMENT BAD
RAPPORT FINAL
JUILLET 2022
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Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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4. DESCRIPTION DU PROJET 48
4.1. Objectif du Projet 48
4.2. Composantes du Projet 48
4.3. Description de l’aménagement de la route Kananga - Mbuji-Mayi 49
4.4. Consistance des travaux 49
4.5. Niveau de service attendu 50
4.6. Analyse des phases du Projet 50
4.7. Analyse des solutions de rechange 52
4.8. Zones d’influence du projet 53
5. DESCRIPTION ENVIRONNEMENTALE DE LA ZONE DU PROJET 59
5.1. Situation biophysiques et socio-économique des provinces d’insertion du Projet 61
5.1.1. Présentation de la province du Kasaï Central 61
5.1.2. Présentation de la ville de Kananga 66
5.1.3. Présentation de la province du Kasaï Oriental 73
5.1.4. Présentation de la ville de Mbuji-Mayi 78
6. RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS DU PROJET 98
6.1. Identification des impacts 98
6.2. Evaluation des impacts 99
6.2.1. Élaboration des fiches d’impacts 99
6.2.2. Utilisation de la grille de Fecteau 100
6.3. Identification des sources et récepteurs d’impacts 101
6.3.1. Activités sources d’impacts 101
6.3.2. Récepteur d’impacts 104
6.3.3. Matrice des impacts 105
6.4. Evaluation des Impacts environnementaux et sociaux de la variante « avec le Projet » 107
6.4.1. Impacts positifs de la variante « avec le projet » 107
6.4.2. Impacts négatifs de la variante « avec le projet » 112
6.5. Analyse des impacts cumulatifs 171
6.6. Evaluation des risques environnementaux et sociaux 178
6.6.1. Evaluation des risques 178
6.6.2. Identification et évaluation des risques 178
6.6.3. Présentation de la grille d’évaluation 178
6.6.4. Risques et impacts en phase preparatoire et des travaux 179
7. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 191
7.1. Programme de bonification 191
7.2. Programme d’atténuation 193
7.2.1. Mesure d’atténuation des impacts environnementaux négatifs 193
7.2.2. Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs 200
7.3. Gestion des non-conformités 220
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RÉSUMÉ EXÉCUTIF
La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays de l’Afrique centrale qui couvre un territoire
immense d’une superficie de 2 345 000 Km². Il dispose de 37 Km de façade maritime sur l’Océan
Atlantique et partage 10 744 Km de frontières avec neuf (9) pays limitrophes dont : la République du
Congo et l'Enclave de Cabinda de l’Angola à l’ouest ; la République Centrafricaine et le Soudan du
sud au nord ; l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est ; et l'Angola et la Zambie au sud.
Sa population, inégalement répartie dans les régions, a été estimée à 96 millions1 d’habitants en 2019
dont 51% de femmes, et une densité moyenne de 41 habitants au km². Le taux de croissance
démographique est de 3,3% par an (BAD, 2018). Cette population est essentiellement urbaine
(66,9%) et a une structure démographique très jeune (61,1% ayant moins de 25 ans).
Cette route permet également, à partir de Mbuji-Mayi, de rejoindre la RN2 desservant les villes de
Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu). Elle constitue donc le principal axe structurant de ce pays.
Les infrastructures concernées par la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES),
longues de près de 216 Km (186 Km de la RN1 et 30 Km des voiries) sont localisées à cheval entre
la province du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental. Elles sont principalement situées en milieu
rural entre les deux grandes villes de Kananga et de Mbuji-Mayi considérées comme les sites urbains
du tronçon en passant par la commune rurale de Nkeena Nkuna, chef-lieu du Territoire de Kabeya-
Kamuanga et la cité de Munkamba-Amika. En plus du linéaire de 186 km, le Projet prend en compte
quelques sections des voiries dont le linéaire total est estimé à 30 Km repartis dans les villes de
Kananga (10 Km) et de Mbuji-Mayi (11 Km) mais aussi, les agglomérations de Kabeya-Kamwanga-
centre (5,5 Km) et Munkamba-Amika (3,5 Km).
1 https://www.populationdata.net/pays/republique-democratique-du-congo/
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Le Projet est conçu en vue d’assurer une fluidité de la circulation routière, sécurisée et permettre ainsi
une meilleure mobilité des populations et une meilleure accessibilité aux différents pôles économiques
et sociaux des provinces du Kasaï, du Kasaï central et du Kasaï oriental, et lutter ainsi contre la
pauvreté d’une partie de la population Congolaise.
• Composante 2 : Voiries
Les travaux des voiries concernent l’aménagement de 30 Km des avenues situées respectivement
dans les villes de Kananga (10 Km) et Mbuji-Mayi (11 Km) ainsi que celles situées dans les communes
rurales de Kabeya-Kamuanga (5,5 Km) et Munkamba (3,5 Km)
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L’objectif global assigné à la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) est d’analyser
et d’évaluer les impacts directs et indirects, à court, moyen et long - termes sur les milieux biophysique
et humain des activités du Projet, y compris les risques liés à la pandémie du VIH/SIDA, mais aussi
les risques VBG/EAS/HS et la COVID 19.
A cet effet, l’évaluation de l’impact de la réalisation du Projet devra déboucher sur des
recommandations et des mesures d’optimisation, d’atténuation et/ou de compensation des impacts
identifiés, dans le respect des lois et règlements en vigueur en RDC en matière de protection de
l’environnement et des directives et exigences du Système de Sauvegardes Intégré (SSI) de la
Banque Africaine de Développement en particulier et des exigences des institutions internationales.
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• les consultations publiques du 20 mai au 13 juin 2022 afin d’actualiser celle tenues en 2011 :
Ces rencontres avec les populations potentiellement bénéficiaires, les acteurs institutionnels
du projet, les autorités locales et autres personnes ressources avaient pour objectif, d'intégrer
à la prise de décision, les préoccupations (impacts potentiels), les avis et les recommandations
de ces différents acteurs en vue d’aligner le projet sur les attentes des bénéficiaires,
• Rédaction du rapport : l’analyse des données collectées a permis de produire un rapport
conformément aux Termes de références (TdR).
Sur le plan juridique, cette EIES s’attèle principalement au respect de la Constitution de la RDC,
adoptée en février 2006, telle que modifiée ce jour par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant
révision de certains articles de la Constitution du 18 février 2006, spécialement en son article 93,
stipule en son article 53 que « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son
épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de
l’environnement et à la santé des populations » et des exigences de la législation nationale en matière
d’évaluation environnementale et sociale, du travail, la loi sur les violences sexuelles et basées sur le
genre, la loi contre la discrimination et stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, ainsi que la
loi portant protection de l’enfant. (Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux
relatifs à la protection de l’environnement et Décret n°14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de
fonctionnement des mécanismes procéduraux de protection de l’environnement, La loi n° 015-2002
du 16 octobre 2002 portant code du travail modifiée par la loi n° 16/010 du 15 juillet 2016, La loi 06/018
modifiant et complétant le décret du 30 juin 1940 portant Code Pénal Congolais et la loi 06/019
modifiant et complétant le décret du 06 août 1959 portant Code de Procédure Pénale Congolais). A
cela s’ajoute l’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels et
la Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier. La
mise en œuvre du projet se conformera aux exigences et dispositions de ces textes.
Le cadre légal est complété par les Conventions internationales ratifiées ou signées par l’État
congolais qui font d’office partie intégrante de l’arsenal juridique du pays.
Au regard du Système de Sauvegarde Intégré de la Banque Africaine de Développement (BAD), cinq
(05) Sauvegardes Opérationnelles (SO) ont été jugées pertinentes pour ce projet. Il s’agit de :
SO1 : Évaluation environnementale et sociale, du fait de la nature des travaux d’aménagement de la
route, le projet génèrera des impacts négatifs sur le milieu biophysique et humain ;
SO2 : Acquisition de terres, déplacement involontaire et indemnisation, car les travaux occasionneront
des déplacements physiques (maisons) et économiques (activités commerciales de long des voies,
pertes de cultures et d’arbres fruitiers) de 5255 personnes;
SO3 : Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques, car le projet est situé dans
une zone de forêt dense humide sempervirente, la forêt dense sémi-décidue et la zone des savanes
entrecoupées des galeries forestières. La faune sauvage de la région est également diversifiée et
abondante en espèce et en population. Le Projet devra s’efforcer de minimiser toute dégradation
supplémentaire ou conversion d’habitat. » Si ces impacts sur les services ecosystémiques sont
inévitables (défrichement), le projet devra trouver des moyens pour les réduire et mettre en œuvre
des mesures de restauration afin de maintenir la valeur et la fonctionnalité de ces services
écosystémiques prioritaires.
SO4 : Prévention et contrôle de la pollution, GES, matières dangereuses et gestion efficiente des
ressources, car les travaux impliqueront l’entreposage et l’utilisation de produits dangereux tels que
le gasoil, l’asphalte, les liants et émulsions qui ont le potentiel de polluer les sols, les eaux de
ruissellement et les eaux souterraines en cas de déversement accidentel ou volontaire.
SO5 : Conditions de travail, santé et sécurité, du fait que les employés pendant la construction seront
confrontés à différents risques : blessures dues à la machinerie, présence de produits dangereux
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(bitume à température élevée et fumées associées), insolations, heurts par accident ou bruit des
engins.
Pour la lutte contre les violences basées sur le genre, l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuels
(VBG/EAS/HS), le projet sera mis en œuvre conformément aux lois de la RDC en matière pour lutter
contre l’Exploitation et les atteintes Sexuelles, et le Harcèlement sexuel, mais aussi aux exigences
des SO de la Banque.
Une analyse comparative des dispositions nationales avec les exigences des SO a été faite. Ainsi,
d’une manière générale, il y a une grande convergence de vues et similarité entre le système de
gestion environnementale et sociale de la RDC et celui de la Banque Africaine Développement.
Toutefois, si des divergences existent dans certains domaines, les exigences des SO de la Banque
l'emporteront sur les politiques et les réglementations nationales.
Du point de vue institutionnel, plusieurs ministères et organismes sont concernés pour la mise en
œuvre de ce projet dont notamment : (i) Ministère des Infrastructures et travaux publics à travers
l’office de Routes et la Cellule Infrastructures (CI) disposant en son sein d’une Unité Environnementale
et Sociale (UES-CI) ; (ii) Ministère de l'Environnement ; (iii) L’Agence Congolaise de l’Environnement
(ACE), qui est la structure du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD),
qui assure la conduite et la coordination du processus d’évaluation environnementale et sociale ; (iv)
Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale ; (v) Ministère de la Santé publique avec le
Comité Multisectoriel de Riposte contre le COVID-19 ; (vi) ) le ministère des affaires sociales, , (vii)
l’Offices des routes et sa Cellule Environnementale et Sociale de (CESOR), le ministère du genre de
la famille et de l’enfant à travers ses divisions provinciales du genre, les ONG locales y compris celles
spécialisées dans les questions VBG ; etc.
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Les infrastructures du Projet et concernées par la présente Etude d’Impact Environnemental et Social
(EIES), longues de près de 216 Km (186 Km de la RN1 et 30 Km des voiries) sont localisées à cheval
entre la province du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental. Elles sont principalement situées en
milieu rural entre les deux grandes villes de Kananga et de Mbuji-Mayi considérées comme les sites
urbains du tronçon en passant par le chef-lieu du Territoire de Kabeya-Kamuanga et la cité de
Munkamba-Amika. En plus du linéaire de 186 km, le Projet prend en compte quelques sections des
voiries dont le linéaire total est estimé à 30 Km repartis dans les villes de Kananga (10 Km) et de
Mbuji-Mayi (11 Km) mais aussi, les agglomérations de Kabeya-Kamwanga-centre (5,5 Km) et
Munkamba-Amika (3,5 Km).
Il s'agit du bitumage d'une route en terre existante, longue d’environ 186 Km. Cette route conservera
son profil horizontal existant, à l'exception de certains segments qui subiront de très légers
réalignements. En effet cette route qui est en terre a actuellement une largeur extrêmement variable
bien que celle-ci soit généralement supérieure à 5 m, sauf pour certains tronçons. Le terrain existant
traversé par le tracé de cette route est principalement plat et légèrement ondulé, à l'exception de la
section entre le PK31 et le PK80 où la présence dense des phénomènes d’érosion qui rendent la route
encaissée sur cette section, mais aussi la section du PK120 au PK170 sur laquelle on retrouve une
zone sensiblement ensablée. Sur certaines sections on observe des fortes pentes, notamment à
l’approche des rivières Lubi, Mwanza Ngoma et Tshibashi ; avec la présence des fortes érosions sur
l’axe de la chaussée qui rendent le terrain existant impraticable. La nécessité pour le tracé existant de
rester dans la même emprise signifie que dans ce tronçon d'environ 100 Km, le tracé existant est
souvent caractérisé par des érosions visibles par la présence des tronçons fortement ensablés et
encaissés.
Activités Description
• Mobilisation du personnel, d’équipement et des sous-traitants :
• Réalisation des pistes, voies d’accès aux différents sites et des
plateformes d’installation de chantier, y compris la stabilisation des
matériaux de plate-forme (compactage) ;
• Travaux préparatoires (préparation des emprises, clôture,
signalisation, installations de chantier, implantation de repères
kilométriques) ;
• Réalisation et entretien des aires d’installation du chantier et
d’exécution ;
• Réalisation des déviations éventuelles ;
Installation de chantier
• Installation de la centrale d’enrobage
• Installation de la centrale de concassage
• Fourniture et entretien de toute la signalisation provisoire pendant
la durée des travaux ;
• Formation sur HSS sur le chantier
• Formation sur les VBG/EAS/HS, code de bonne conduite et
mécanisme de gestion des plaintes de tous les travailleurs de
l’entreprise avant leur affectation sur le chantier ;
• Informations sur le VIH/Sida et la pandémie à COVID-19 auprès du
personnel et les sous-traitants.
• Travaux topographiques nécessaires à l’exécution ;
• Libération de l’emprise des axes routiers concernés ;
Travaux préparatoires
• Scarification et reprofilage de la chaussée existante ;
• Installation et fonctionnement du laboratoire de chantier ;
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Les deux Provinces concernées par le Projet sont confrontées à plusieurs contraintes, enjeux et défis
environnementaux et sociaux au premier rang. Les enjeux environnementaux et sociaux présents
dans la zone directe ou indirecte du Projet sont les suivants :
• Le premier enjeu est la gestion des déchets solides et liquides dont le mode actuel
(prolifération des dépôts « sauvages » surtout dans la ville de Mbuji-Mayi ne répond pas aux
pratiques admises en matière de protection de l’environnement ; la réhabilitation de la route
va entrainer un afflux des hommes et femmes à proximité de la route et partant la
problématique de la gestion des déchets dans les marchés, les cours d’eau et localités
traversés pourraient devenir une véritable préoccupation si ce mode de gestion persiste.
• Le deuxième enjeu majeur auquel le bitumage de la route pourrait être confronté, est la
présence à certains points des activités de commerce très proches de la route (les traversées
de la ville de Mbuji-Mayi, la commune rurale de Munkamba et la cité de Kabeya-Kamuanga).
Cette situation s’observe à Mbuji-Mayi sur la RN1 vers le pont Lubilanji (PK final) avenue
Kashala-Banzola, Kasa-Vubu, et Tatu-Kayinda ; à Kabeya-Kamuanga sur l’avenue Dibaya en
croisement avec la RN1, à Munkamba sur la RN1 à la traversée de la commune et à Kananga
sur l’avenue Bagira. Le nombre de personnes susceptibles d'être concernées par un
déplacement économique ou un déplacement physique est évalué à 5 255 personnes à
raison de 3 909 personnes pour la province du Kasai Oriental et 1 346 personnes pour
la Province du Kasaï Central.
• Le troisième enjeu dans la réhabilitation de la route est l’évaluation des risques EAS/HS ainsi
que les maladies sexuellement transmissibles (IST/VIH/Sida) : un grand nombre de personnes
vulnérables ne peut pas faire face aux risques auxquels elles sont confrontées dans les deux
Provinces. Les principaux groupes vulnérables identifiés sont les enfants en situation difficile,
les femmes en situation difficile, les personnes vulnérables de 3ème âge, vivant avec
handicap, etc.
• le quatrième enjeu de la réhabilitation de la route est l’exploitation des gîtes d’emprunt
(nouveaux et anciens gîtes d’emprunt comprenant ceux exploités par l’office des routes ont
été mise en exergue) si les populations et les autorités provinciales et territoriales ne sont pas
impliquées. En effet, la construction de cette route va nécessiter l’exploitation d’un important
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volume d’agrégat pouvant entrainer la perte des pertes de terre si des négociations adéquates
et conventionnées ne sont pas été faites avec les propriétaires de ces gîtes surtout que les
conflits fonciers sont fréquents. Cette exploitation de gîtes pourrait aussi être préjudiciable à
certain sites touristiques, culturels, historiques ou archéologiques, non encore identifiés ;le
cinquième enjeu est l’exploitation des zones forestières. La route ne traverse pas des forêts
classées. Toutefois, la mise en œuvre du Projet pourrait accroître l’exploitation des espèces
ligneuses et du bois notamment du charbon de bois déjà réalisée dans la zone. En outre
certains arbres seront abattus. La mise en œuvre du Projet devrait en tenir compte pour un
reboisement compensatoire. L’exploitation des espèces ligneuses, la destruction de certains
arbres dufait du projet (terrassement, base vie, base techniques) nécessitent le
déclenchement de la SO3 pour les encadrer. Le Projet devra s’efforcer de minimiser toute
dégradation supplémentaire ou conversion d’habitat. Si ces impacts sur les services
ecosystémiques sont inévitables (défrichement), le Projet devra trouver des moyens pour les
réduire et mettre en œuvre des mesures de restauration afin de maintenir la valeur et la
fonctionnalité de ces services écosystémiques prioritaires. Ces mesures seront incluses dans
le PGES.le sixième enjeu est relatif à la sécurité routière les risques d’accidents au niveau
des lieux publics notamment les marchés, les lieux de culte, les centres de santé et les écoles.
La plupart d’écoles ne sont pas clôturés et donc la réhabilitation de la route pourrait accroître
le risque d’accident dans la zone d’intervention du projet. Ces risques d’accident seront aussi
perceptibles au niveau des virages et pentes dangereux du Pk 36 à 37), dans le zone
d’approche de la rivière Lubi, mais aussi dans les traversées des villes ;
• le septième enjeu est en rapport avec la nature topographique (fortes pentes à l’approche des
rivière Lubi et Mwanza Ngoma) en synergie avec la nature des sols (sablo-argileux pour la
plupart) qui sont soumis à un régime pluviométrique abondant avec pour conséquence une
érosion hydrique active sur toutes les pentes. Ce faisant si des dispositions pour fixer les
accotements abrupts ne sont pas prises, la durabilité des ouvrages ne saurait être garantie.
• le huitième enjeu les risques de santé et sécurité pour les travailleurs au cas où les entreprises
de travaux ne se conforme pas aux exigences des SO de la Banque ;
• le neuvième enjeu, les risques de conflits avec les communautés dûs à l’afflux de travailleurs,
mais aussi à l’acquisition des sites destinés pour les travaux ;
• le dixième enjeu, les risques de travail force, vu la pauvreté du milieu ;
• le onzième enjeu, le risque de travail des enfants liés à leur vulnérabilité ;
• le douzième enjeu, les risques liés au bruit et à la poussière pendant la construction,
l’exploitation des gîtes et transport des matériaux ;
• le treizième enjeu, la sécurité des piétons liée à la circulation liée aux travaux ;
• Le quatorzième enjeu, les risques des inondations et éboulement de terrain à la traversée de
la ville de Mbuji-Mayi, vue l’érosion existante sur une section de la RN1 à l’approche du pont
Lubilanji. Les dispositions dans la manière d’exécution des travaux doivent être prises pendant
la phase d’exécution du Projet ;
• Le quinzième enjeu, le statut des personnes touchées par le Projet. La majorité est des
marchands ambulants qui doivent bénéficier des indemnisations sur la perte de revenu de
commerce. Le PCR élaboré dans le cadre du Projet doit proposer des mesures appropriées
pour procéder à leur paiement sans risques de conflit ;
• Le seizième enjeu, la présence d’une ligne électrique à la traversée de la ville de Mbuji-Mayi
sur une linéaire de 800 m et qui va nécessiter le déplacement des poteaux. Ce déplacement
se fera en collaboration avec la Société ENERKA un des concessionnaires du réseau
électrique en ville de Mbuji-Mayi. Le coût relatif à ces travaux évalué à 43.713 USD sera
intégré dans le budget du PGES du Projet.
Variantes du projet
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Cette analyse porte sur l’emprise directe de la route, les installations connexes ainsi que les gîtes
d’emprunt n’ayant pas été prises en compte, étant donné que leurs emplacements ne sont pas connus
En outre l’entretien fréquent (quasi-annuel) de cette voie dégradée va entrainer une forte exploitation
des carrières existantes ou la création d’autres carrières qui pourraient impacter négativement la
végétation et les exploitations agricoles. Au regard de ces contraintes, cette option n’est pas à
envisager.
En conclusion l’option avec Projet est recommandée. Cette analyse ne couvre que le tracé et pas les
investissements connexes (Infrastructures rurales) qui ne sont pas encore définies. Ceci devait faire
l’objet d’une étude complémentaire.
Les activités envisagées dans le cadre du bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi sont susceptibles
de générer à la fois des retombées positives sur la situation socio-économique de la zone du projet
mais aussi des impacts négatifs sur les composantes biophysiques et humaines
En phase de construction :
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• Le Projet prévoit de faire la lutte antiérosive par l’érection des murs de soutènement, de perrés
maçonnés, la pose des enrochements et la plantation des plantes antiérosives au niveau des
ouvrages d’art ;
• Création également d’un habitat favorable pour les oiseaux qui pourront tisser leurs nids sur
les arbres ;
• Atténuation du changement climatique par la séquestration du carbone par la reforestation ;
• Développement de l’économie informelle (restauration journalière de ± 1600 ouvriers, achat
de matériaux de construction tel que le ciment, le sable et de la caillasse) ;
• Opportunités d’affaires : écoulement des marchandises (matériaux de construction tel que le
ciment, le sable et de la caillasse) des opérateurs économiques privés locaux ;
• Opportunités d’emplois (800 à 1600 ouvriers non qualifiés pour la réalisation des travaux ainsi
que les ouvriers qualifiés ;
• Renforcement des capacités d’environ 50 personnes dans la gestion environnementale et
sociale des infrastructures routières ;
• Opportunités d’emploi pour les femmes, les restaurants et les petits commerces généralement
détenus par les femmes seront de plus en plus sollicitées par les employés ;
• Acceptation sociale du Projet
• Renforcement de la cohésion sociale ;
• Augmentation de l’assiette fiscale selon notre expérience et les échanges avec les services
techniques provinciaux (moyenne) ;
• Amélioration des conditions de vie de la femme ;
En phase d’exploitation :
• Lutte contre la pollution : la mise en exploitation dans un cadre contrôlé favorisera la
conservation et la protection de la végétation, des sols et de la faune ainsi qu’une préservation
de l’intégrité des 6 rivières traversées par la route ;
• Réduction de la pollution : la construction de latrines modernes subventionnées au niveau des
infrastructures sociales des base et la mise en place de plusieurs bacs de récupération de
déchets au niveau des établissements publics (marchés, école) et les artères principales à
aménager dans les voiries permettra de réduire de façon sensible la pollution du milieu ;
• Amélioration de la sécurité sur la route (accidents ; etc.) et réduction des pannes de véhicule.
On estime à une réduction de plus 80% d’accidents ;
• Meilleur développement des échanges commerciaux et culturels ;
• Gain de temps, réduction des coûts de transport et d’entretien des véhicules ;
• Meilleur accès aux localités traversées et aux structures socioéconomiques (écoles, centres
santé, marchés.) ;
• Diminution de la pollution (poussière) des habitations situées le long de la route ;
• Amélioration du revenu des commerçants ;
• Amélioration de l’accès aux villes, aux villages et aux autres provinces et pays limitrophes ;
• Développement accru de l’économie informelle locale ;
• Facilitation des échanges commerciaux entre les grands et petits commerçants de la région ;
En phase préparatoire :
- Perte des espèces végétales (forte)
- Encombrement du sol par la production de déchets (moyenne)
- Risque de réinstallation involontaire (perte des biens de la population) (Démolition des
constructions et biens présents dans l'emprise, Déstabilisation de certains ménages en cas
de mauvaise utilisation des indemnités perçues aux fins de réinstallation) (forte) ;
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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En phase de construction :
- Pollution atmosphérique (poussières et gaz d’échappement) (faible) ;
- Accentuation du phénomène d’érosion et de dégradation des sols lors des travaux et Risque
d’éboulement (moyenne) ;
- Pollution et dégradation des eaux de surface et souterraines (moyenne) ;
- Pollution physique des eaux de surfaces par les sédiments d’érosion, d’éboulement et risque
d’ensablement des cours d’eau (moyenne) ;
- Perturbation de l’écoulement des eaux de surface lors de la construction des ouvrages d’art
(ponts) et Perturbation du milieu aquatique au niveau des rivières et des étangs (moyenne) ;
- Perte de 15 pieds d’arbres estimés sur une bande moyenne de 10 mètres (soit 5 mètres des
accotements) (moyenne) ;
- Risque de pollution physique des eaux par le béton ou des substances toxiques (Sikalite,
adjuvant de béton, hydrocarbures...) (faible) ;
- Risque de la fragmentation des espaces naturels et perturbation du milieu (moyenne).
- Pertes des biens affectés dans les emprises des travaux du Projet (arbres fruitiers et cultures
et pertes de revenu des commerces), (forte) ;
- Augmentation de la prévalence des infections respiratoires aigües (IRA) dans les
agglomérations avec écoles, églises, de marchés, et 18 centres de santé en bordure de route
(faible) ;
- Risque d’augmentation de prévalence des cas des IST/VIH-SIDA et les risques EAS/HS dans
les agglomérations identifiées (forte) ;
- Risque de contamination de la COVID-19 dans les agglomérations identifiées sur le tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi (forte)
- Augmentation des risques des maladies d’origine hydrique au niveau des personnes et des
agglomérations (faible)
- Perturbation de la mobilité des biens et des personnes le long du tronçon, particulièrement à
la traversée des agglomérations et au niveau des ponts et des ouvrages d’art à construire et
à réhabiliter, les voies de déviation et d’accès aux carrières d’emprunts des matériaux
(moyenne) ;
- Conflits sociaux entre les populations locales, le personnel de chantier dans les
agglomérations ou les prestataires et fournisseurs divers (moyenne) ;
- Accident du travail, brulure corporelle (moyenne) ;
- Perturbation de sites archéologiques et de vestiges culturels (par exemple les églises,
cimetières identifiés, etc.) (moyenne) ;
- Risques de santé et sécurité pour les travailleurs (forte) ;
- Risques de conflits avec les communautés suite à l’afflux de travailleurs (forte) ;
- Risques de travail forcé (forte) ;
- Risque de travail des enfants (forte) ;
- Risques de conflits avec les communautés suite à la pression sur l’approvisionnement en eau
de boisson (forte) ;
- Risques de conflits avec les communautés suite à la coupure de l’électricité pendant les
travaux (forte) ;
En phase d’exploitation :
- Pollution de l’air par le trafic et augmentation des gaz à effet de serre et exploitation des
galeries forestières dans la zone du projet (faible) ;
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- Risque de modification des écoulements naturels si mauvais recalibrage des cours d'eau
(faible) ;
- Risques de sécurité des routes et des trafics (forte)
En phase de construction :
• Pollution physique cumulée des eaux par le béton ou des substances toxiques (Sikalite,
adjuvant de béton, hydrocarbures...) (forte) ;
• Déforestation, braconnage et trafic illégal (trafic, de substances/produits interdits, de faune,
etc.) (forte) ;
• Risque d’augmentation de l’insécurité routière avec risque d’accidents...) (forte) ;
• Risque d’augmentation des risques d’Exploitation et Abus Sexuel et Harcèlement Sexuel (EAS
/ HS), risque de contamination des MST/VIH/Sida et de la Covid-19 (forte) ;
En phase d’exploitation :
• Perte d’emploi et problème psychologique (forte) ;
• Changements dans l’utilisation des terres au niveau régional suite au bitumage de la route
(forte) ;
• Déforestation, braconnage et trafic illégal (trafic, de substances/produits interdits, de faune,
etc.) (forte) ;
• Risque d’augmentation de l’insécurité routière avec risque d’accidents...) (forte) ;
• Risque d’augmentation des risques d’Exploitation et Abus Sexuel et Harcèlement Sexuel (EAS
/ HS), risque de contamination des MST/VIH/Sida et de la Covid-19 (forte).
En phase de préparation :
• Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec les services en charge
de l’environnement (CPE) dans les deux provinces.
• Mise en place d’un Plan de Gestion et d’Elimination des Déchets (PGED) ;
• Mise en place d’un plan d’information Education et Communication (IEC)
• Elaboration et mise en œuvre du Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) ;
• Mise en œuvre d’un Plan de Gestion de la main d’ouvre (PGMO) et mise en œuvre du MGP
globale et celui sensible au genre et EAS/HS ;
• Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication sur les violences basées
sur le genre en faveur de la population et aussi la formation des travailleurs du projet sur les
questions EAS/HS ;
En phase de construction :
- Mise en œuvre d’un plan de circulation routière
- Mise en œuvre d’un plan de réduction ou suppression des émissions atmosphériques
- Mise en place d’un plan de gestion du trafic
- Mise en œuvre d’un Plan de réhabilitation et de remise en état des sites
- Mise en œuvre d’un plan de stabilisation des zones d’éboulement et de construction des ponts
- Mise en œuvre d’un plan de suivis de la stabilité pendant et au-delà de la durée du projet
- Mise en œuvre d’un Plan de drainage approprié des eaux de ruissellement de la base-vie et
un Plan de gestion des déchets solides et liquides
- Mise en œuvre d’un système de stabilisation des zones à risque d’éboulement
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- Mise en œuvre un plan approprié de déviation provisoire et d’écoulement continuel des eaux
de ruissellement
- Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec les services en charge
de l’environnement aux Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE)
- Mise en œuvre d’un dispositif de limitation de pollution des cours d’eau
- Mise en place d’un système d’entretien des caniveaux par l’Office des Routes et l’OVD
- Favoriser la restauration de la biodiversité et accroitre la connectivité entre les habitats
- Mise en œuvre d’un dispositif de limitation des émissions et d’absorption de gaz à effet de
serre et de poussières
- Respecter rigoureusement le cahier de charge
- Mettre en place des mesures de sécurité efficaces
- Procéder au dédommagement des PAP sur les gites d’emprunt
- Mise en œuvre un Plan de Remise en Etat et de Reboisement Compensatoire des espaces
agricole et pastoral
- Remise en l’Etat ou revitalisation de gites d’emprunt après exploitation
- Procéder à l’indemnisation des pertes de revenu de commerces des propriétaires
infrastructures de commerce.
- Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC) sur les maladies
respiratoires aigües à l’endroit des populations et les travailleurs et un Plan Hygiène Santé et
Sécurité (PHSS) incluant les dispositifs d’octroi des Equipement de Protection Individuel (EPI)
en direction des travailleurs
- Mise en œuvre un Plan d’Information Education Communication (PIEC) sur les IST/VIH-Sida
à l’endroit du personnel, des populations riveraines et des usagers de la route
- Développement et Mise en œuvre d’un Plan de prévention contre la COVID-19
- Mise en œuvre d’un dispositif de drainage approprié des eaux de ruissellement et un Plan de
Gestion Sanitaire (PGS) au niveau des bases vie
- Développement et Mise en œuvre un plan de circulation, de signalisation et de déviation en
impliquant fortement les différents acteurs (police de roulage, Commission Nationale de la
Prévention Routière (CNPR), populations, services techniques et administratifs)
- Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du personnel et fournisseurs / prestataire et un
mécanisme de prévention et de gestion des conflits et sensible aux questions de genre et
d’EAS/HS.
- Mise en œuvre d’une procédure en cas de découverte fortuite des sites archéologiques et de
vestiges culturels lors des travaux
- Assurer la formation des personnels aux dangers de ce secteur d'activité, de renouveler les
informations sur les actions préventives, de fournir les équipements de protection individuelle
adaptés, et de mettre en œuvre une surveillance médicale renforcée pour évaluer l'impact du
risque potentiel sur la santé des travailleurs du bitume,
- Campagne de sensibilisation et mise en place et en œuvre du MGP,
- Lutter contre le travail forcé sur le chantier,
- Lutter contre le travail des enfants sur le chantier,
- Collaboration avec le projet PRISE et campagne de sensibilisation sur les risques des conflits,
- Collaboration avec le avec l’entreprise en charge de la gestion de la ligne électrique et
campagne de sensibilisation sur les risques des conflits.
• Mettre en place une cellule de concertation entre les entreprises d’exécution des travaux,
• Mise en œuvre d’un plan de reboisement concerté avec les entreprises en étroite collaboration
avec les services en charge de l’environnement (CPE) et l’administration communale ou
territoriales régionales,
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La surveillance des travaux d’aménagement sera effectuée par la Mission de Contrôle (MdC), qui sera
à pied d’œuvre. Les moyens de vérifications sont surtout :
- Le contrôle visuel lors des visites de terrain, enquêtes et rapports de mission
- Les rapports mensuels de mise en œuvre de PGES
- Les rapports mensuels et trimestriels de suivi environnemental et social de PGES
Le suivi sera réalisé par les Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE) et l’Agence
Congolaise de l’Environnement (ACE). La supervision du Projet sera réalisée par l’Unité
Environnementale et Sociale de la Cellule Infrastructures (UES-CI), la Cellule Environnementale et
Sociale de l’Office des Routes (CESOR) et l’équipe de sauvegarde de la Banque Africaine de
Développement. Plusieurs indicateurs ont été identifiés pour le suivi. Les indicateurs essentiels à
considérer en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du Projet sont :
• 100 % des plaintes enregistrées sont traitées à travers le MGP ;
• 100 % des plaintes EAS/HS sont traitées dans le délai prescrit du MGP
• 100 % d’ouvriers respectant le port d’EPI ;
• 100 % superficies mises en état ou reboisement compensatoire ;
• Rapport de mise en œuvre du plan sécurité et d’hygiène
• 100 % des travailleurs sensibilisés sur la lutte contre les IST/VIH-SIDA
• 100% des travailleurs sensibilisés sur la lutte contre la COVID-19
• 100% des travailleurs sensibilisés en matière de VBG, y compris EAS/HS
• 100% des travailleurs ayant signé le code de bonne conduite
• 100 % d’accidents et incidents enregistrés sont pris en charges
• 100 % de personnes ayant signalé des plaintes d’EAS/HS ont bénéficié d’une prise en
charge spécialisées en VBG (médicale, psychologique, et juridique/judiciaire)
• Nombre de personnes formées sur la sécurité routière
• Nombre de gites d’emprunts ouverts et remis en état par le projet
• % ou Nombre des mesures d’accompagnement mis en œuvre parmi les mesures prévues
dans le PGES.
Dans le cadre de la réalisation de l’EIES, des séances de consultations des parties prenantes ont été
réalisées avec les acteurs constitués de responsables administratifs, de structures techniques, la
presse ; organisations de femmes, de jeunes, les personnes vivant avec un handicap, ONG y compris
celles œuvrant contre les violences basées sur le genre, les responsables coutumiers et leaders
religieux et populations dans les territoires traversés par le projet. A cet effet 303 personnes ont pu
être consultées soit 55 femmes (18,2 %) et 248 hommes (81,8 %).
A l’issue de ces consultations, les principales recommandations formulées par les participants sont
entre autres :
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Le coût estimatif du PGES y compris le PCR s’élève à la somme de cinq millions neuf cent quatre
vingt mille sic cent cinquante sept et un virgule un Dollars US (5980657,1 USD) comme l’indique le
tableau ci-après :
COUT
DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE FREQUENCE TOTAL
USD
A. Mesures générales : Installation de chantier
Installation et repli de chantier Inclue dans les couts des Entreprises
Mise en œuvre des mesures HSE Inclue dans les couts des Entreprises
Végétalisation des talus, gîtes d'emprunt
PM PM PM PM
et lutte contre l'érosion
Sous-total A
B. Mesures spécifiques
Déplacement d’une partie du réseau
électrique pour constituer l’emprise Forfait 1 --- 1 43713
routière dans la ville de Mbuji-Mayi
Recrutement d'une firme pour les activités
de sensibilisation/communication sur le
MGP, la sécurité routière, protection de Forfait 1 250000 1 250000
l'environnement, règles d’hygiène et lutte
contre les IST/SIDA et COVID-19
Activités de reboisement compensatoire
(pour ± 50 Ha dans la zone du Projet en 5 Ha 50 2000 1 100000
ans)
Sous-total B 393713
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NB : Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Kananga-Mbuji-Mayi, il est prévu d’élaborer un plan
d’actions EAS/HS dont le budget sera intégré dans le budget global du PGES. Pour ce faire le budget
de mise en œuvre des interventions VBG sera détaillé dans ledit plan d’action qui sera élaboré avant
la mise en œuvre du Projet.
Conclusion
La présente Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) a permis de mettre en évidence les
impacts positifs de la réalisation du Projet ce bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi. Cette
réalisation qui profitera à l’ensemble des riverains de la route dans les Provinces du Kasaï Oriental et
Kasaï Central suscite à la fois beaucoup d’attente, mais aussi des craintes de la part des populations
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et des autorités locales. En effet, un tel projet bien qu’ayant des impacts positifs certains, peut impacter
de façon négative son milieu d’insertion.
Avant le démarrage du Projet, la présente ÉIES est élaborée en vue de dresser le meilleur état des
lieux environnemental et social (y compris les EAS/HS) possible du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
conformément à la législation nationale et système de sauvegarde intégré de la Banque Africaine de
Développement. Grâce à cet état des lieux comparé à la nature et aux différentes phases du projet,
l’ÉIES a permis de déceler les impacts potentiels positifs et négatifs qui pourraient découler des
activités du et d’en proposer les mesures de bonification pour les impacts positifs et celles
d’atténuation et/ou de compensation pour les impacts négatifs. Toutefois des études complémentaires
(au regard du manque d’informations dans l’APD sur la localisation des installations connexes)
devraient être faites pour évaluer les impacts spécifiques aux investissements suivants : carrières
retenues, bases vie, bases logistiques, centrales d’enrobage, voies d’accès, infrastructures sociales
de base, etc…
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EXECUTIVE SUMMARY
The Democratic Republic of Congo (DRC) is a country in Central Africa which covers an immense
territory with an area of 2,345,000 km². It has 37 km of coastline on the Atlantic Ocean and shares
10,744 km of borders with nine (9) neighboring countries including: the Republic of Congo and the
Cabinda Enclave of Angola to the west; the Central African Republic and Sudan to the north; Uganda,
Rwanda, Burundi and Tanzania to the east; and Angola and Zambia to the south. Its population,
unevenly distributed in the regions, was estimated at 96 million inhabitants in 2019, 51% of whom
were women, and an average density of 41 inhabitants per km². The population growth rate is 3.3%
per year (ADB, 2018). This population is essentially urban (66.9%) and has a very young demographic
structure (61.1% being under 25).
The road network of the Democratic Republic of Congo, inherited from colonization and of which 95%
is impassable today, comprises 152,400 km including: 58,000 km of roads of general interest, of which
23,140 km constitute the priority road network (Subject of the Program Priority 2021-2025 of the
National Integrated Transport Master Plan (PDNIT) in the DRC carried out on behalf of the
Infrastructure Unit (CI) with financing from the African Development Bank (AfDB) in 2018), 87,000 km
of agricultural service roads or roads of local interest and 7,400 km of urban roads.
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The overall objective assigned to this Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) is to
analyze and assess the direct and indirect, short, medium and long-term impacts on the biophysical
and human environments of the Project activities, including risks related to the HIV/AIDS pandemic,
but also GBV/SEA/SH risks and COVID 19.
To this end, the assessment of the impact of the implementation of the Project should lead to
recommendations and measures to optimize, mitigate and/or compensate for the impacts identified,
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in compliance with the laws and regulations in force in DRC in terms of environmental protection and
the directives and requirements of the Integrated Safeguards System (ISS) of the African Development
Bank in particular and the requirements of international institutions.
• the scoping meeting for carrying out the study at the CI on May 10, 2022 ;
• documentary research and analysis: it made it possible to collect the information available in
the documentation and relating to the description of the Project, the description of the physical
and socio-economic frameworks of the study area, the legal and institutional framework
relating to the environmental and social assessment in the Democratic Republic of Congo
(DRC) as well as the consultation of other documents useful for the realization of the study.
• the collection of field data : these missions, which took place from May 20 to June 13, 2022,
aimed to assess (based on inventories, information from impact declaration sheets) the current
state of potential sites on the biophysical and human levels and the possible negative impacts
that the works could have on the matrices of the environment and the neighboring
communities.
• the forest inventory focused on the identification of existing, threatened, rare, protected
species, and the state of the biomass (the Forest Code of the DRC provides the list of these
different categories of plant species). Stratification was done in accordance with the “Forest
Stratification Standards”. In doing so, the implantation of the lines followed a pre-established
sampling plan which is modeled on the land occupation units (whose nomenclature is in
conformity with that in force in the DRC) produced from satellite images acquired from the
coordination’s environmental authorities of the two affected provinces.
• the impacts generated by the project have been assessed on the socio-environmental matrix
are taken into account through two main stages: first the identification and analysis of the
socio-environmental impacts then the assessment of the importance of the impacts identified.
The matrix used is that of FECTEAU. It is an interrelationship matrix, linking the activities of
the project source of impacts, with the components of the Project environment. Each identified
relationship represents a probable impact of a project activity on a component of the
environment.
• the identification of work-related risk situations is based on feedback (accidents, burns and
occupational illnesses on construction sites, project activities, etc.) and field visits.
• data processing and analysis with MS Excel spreadsheet and GIS software; ArcGIS, Global
Mapper, GPS Tracking Manager and Google Earth;
• the public consultations from May 20 to June 13, 2022 in order to update those held in 2011:
These meetings with the potential beneficiary populations, the institutional actors of the
project, the local authorities and other resource persons aimed to integrate into the decision-
making, the concerns (potential impacts), the opinions and recommendations of these different
actors with a view to aligning the project with the expectations of the beneficiaries,
• Writing of the report: the analysis of the data collected made it possible to produce a report in
accordance with the Terms of Reference (ToR).
On the legal level, this ESIA mainly focuses on compliance with the Constitution of the DRC, adopted
in February 2006, as amended today by Law No. 11/002 of January 20, 2011 revising certain articles
of the Constitution. of February 18, 2006, especially in its article 93, stipulates in its article 53 that
“Everyone has the right to a healthy environment conducive to their full development. She has a duty
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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to defend him. The State sees to the protection of the environment and the health of the populations"
and the requirements of the national legislation in terms of environmental and social assessment,
labor, the law on sexual and gender-based violence, the law against discrimination and stigmatization
of people living with HIV, as well as the law on child protection. (Law n° 11/009 of July 09, 2011 laying
down fundamental principles relating to the protection of the environment and Decree n° 14/019 of
August 02, 2014 laying down the rules of operation of procedural mechanisms for the protection of the
environment, No. 015-2002 of October 16, 2002 on the Labor Code amended by Law No. 16/010 of
July 15, 2016, Law 06/018 amending and supplementing the decree of June 30, 1940 on the
Congolese Penal Code and Law 06/ 019 amending and supplementing the decree of August 6, 1959
on the Code of Congolese Criminal Procedure). To this is added the Ordinance-law n° 71-016 of March
15, 1971 relating to the protection of cultural property and Law 73 – 021 of July 20, 1973 on the general
regime of property, land and real estate. The implementation of the project will comply with the
requirements and provisions of these texts.
The legal framework is supplemented by international conventions ratified or signed by the Congolese
State, which automatically form an integral part of the country's legal arsenal.
With regard to the Integrated Safeguards System of the African Development Bank (AfDB), four (04)
of five (05) Operational Safeguards (OS) were deemed relevant for this project. It is :
• SO1: Environmental and social assessment, due to the nature of the road development works,
the project will generate negative impacts on the biophysical and human environment;
• SO2: Land acquisition, involuntary displacement and compensation, as the works will cause
physical displacement (houses) and economic displacement (commercial activities along the
tracks, loss of crops and fruit trees) of 5,255 people ;
• SO4: Prevention and control of pollution, GHGs, hazardous materials and efficient
management of resources, as the work will involve the storage and use of hazardous products
such as diesel, asphalt, binders and emulsions which have the potential pollute the soil, runoff
water and groundwater in the event of accidental or voluntary spillage.
• SO5: Working conditions, health and safety, due to the fact that the employees during the
construction will be confronted with various risks: injuries due to the machinery, presence of
dangerous products (bitumen at high temperature and associated fumes), sunstroke collisions
by accident or machinery noise.
For the fight against gender-based violence, sexual exploitation, abuse and harassment
(GBV/SEA/SH), the project will be implemented in accordance with the laws of the DRC in matters of
combating Exploitation and Sexual Assault, and Sexual Harassment, but also the requirements of the
Bank's SOs.
Based on the preliminary environmental and social assessment made, two of the five Operational
Safeguards (OS) were deemed relevant for interventions related to gender-based violence, sexual
exploitation, abuse and harassment ; these are SO2 and SO5.
A comparative analysis of the national provisions with the OS requirements has been made. Thus, in
general, there is a great convergence of views and similarity between the environmental and social
management system of the DRC and that of the African Development Bank. However, if discrepancies
exist in certain areas, the requirements of the Bank's SOs will take precedence over national policies
and regulations.
From the institutional point of view, several ministries and organizations are involved in the
implementation of this project, including: (i) Ministry of Infrastructure and Public Works through the
Office of Roads and the Infrastructure Unit (CI) having within it an Environmental and Social Unit (UES-
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CI); (ii) Ministry of the Environment; (iii) The Congolese Environment Agency (ACE), which is the
structure of the Ministry of Environment and Sustainable Development (MEDD), which ensures the
conduct and coordination of the environmental and social assessment process; (iv) Ministry of
Employment, Labor and Social Welfare; (v) Ministry of Public Health with the Multisectoral Response
Committee against COVID-19; (vi) the Ministry of Social Affairs, (vii) the Roads Office and its
Environmental and Social Unit (CESOR), the Ministry of Family and Child Gender through its provincial
gender divisions, local NGOs including those specializing in GBV issues; etc.
Capacity Building
Brief description of the Project site and the major environmental and social issues of the
Project area and its area of influence
The Project infrastructures concerned by this Environmental and Social Impact Assessment (ESIA),
nearly 216 km long (186 Km from the RN1 and 30 Km from the roads) are located between the
province of Kasaï Central and that of Kasai Oriental. They are mainly located in rural areas between
the two large cities of Kananga and Mbuji-Mayi considered as the urban sites of the section passing
through the capital of the Territory of Kabeya-Kamuanga and the city of Munkamba-Amika. In addition
to the linear of 186 km, the Project takes into account some sections of roads whose total linear is
estimated at 30 m distributed in the towns of Kananga (10 km) and Mbuji-Mayi (11 Km) but also, the
agglomerations Kabeya-Kamwanga-center (5.5 km) and Munkamba-Amika (3.5 km).
This is the asphalting of an existing dirt road, approximately 186 km long. This road will retain its
existing horizontal profile, with the exception of certain segments which will undergo very slight
realignments. Indeed, this road, which is in the ground, currently has an extremely variable width,
although it is generally greater than 5 m, except for certain sections. The existing terrain crossed by
the route of this road is mainly flat and slightly undulating, with the exception of the section between
PK31 and PK80 where the dense presence of erosion phenomena which make the road steep on this
section, but also the section from PK120 to PK170 on which there is a noticeably sandy area. On
some sections there are steep slopes, especially when approaching the Lubi, Mwanza Ngoma and
Tshibashi rivers ; with the presence of strong erosions on the axis of the roadway which make the
existing land impassable. The need for the existing route to remain in the same right-of-way means
that in this section of approximately 100 km, the existing route is often characterized by erosions visible
by the presence of heavily silted and steep-sided sections.
Activities Description
Site installation • Mobilization of personnel, equipment and subcontractors:
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The two Provinces concerned by the Project are faced with several environmental and social
constraints, issues and challenges at the forefront. The environmental and social issues present in the
direct or indirect area of the Project are as follows :
• The first challenge is the management of solid and liquid waste, the current mode of which
(the proliferation of "wild" dumps, especially in the town of Mbuji-Mayi, does not comply with
accepted practices in terms of environmental protection; the rehabilitation of the road will lead
to an influx of men and women near the road and therefore the problem of waste management
in the markets, rivers and localities crossed could become a real concern if this mode of
management persists.
• The second major issue that the asphalting of the road could face is the presence at certain
points of commercial activities very close to the road (the crossings of the town of Mbuji-Mayi,
the rural commune of Munkamba and the city of Kabeya-Kamuanga). This situation is
observed in Mbuji-Mayi on the RN1 towards the Lubilanji bridge (final PK) avenue Kashala-
Banzola, Kasa-Vubu, and Tatu-Kayinda; in Kabeya-Kamuanga on avenue Dibaya at the
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crossroads with the RN1, in Munkamba on the RN1 crossing the town and in Kananga on
avenue Bagira. The number of people likely to be affected by economic displacement or
physical displacement is estimated at 5,255 people at the rate of 3,909 people for the
province of Kasai Oriental and 1,346 people for the Province of Kasai Central.
• the third issue in the rehabilitation of the road is the risk assessment of SEA/SH as well as
sexually transmitted diseases (STI/HIV/AIDS): a large number of vulnerable people cannot
cope with the risks they face in both Provinces. The main vulnerable groups identified are
children in difficult circumstances, women in difficult circumstances, vulnerable seniors, people
living with disabilities, etc.
• the fourth issue in the rehabilitation of the road is the operation of borrow pits (new and old
borrow pits including those operated by the road office have been highlighted) if the
populations and the provincial authorities and territories are not involved. Indeed, the
construction of this road will require the exploitation of a large volume of aggregate which could
lead to the loss of land loss if adequate and agreed negotiations are not made with the owners
of these deposits, especially since the conflicts land are common. This exploitation of lodgings
could also be detrimental to certain tourist, cultural, historical or archaeological sites, not yet
identified;
• the fifth issue is the exploitation of forest areas. The road does not cross classified forests.
However, the implementation of the Project could increase the exploitation of ligneous species
and wood, in particular charcoal, already carried out in the area. In addition, some trees will
be felled. Project implementation should take this into account for compensatory reforestation.
• the sixth issue relates to road safety and the risk of accidents in public places, in particular
markets, places of worship, health centers and schools. Most schools are not fenced and
therefore the rehabilitation of the road could increase the risk of accidents in the project area.
These accident risks will also be noticeable at the level of the dangerous bends and slopes of
PK 36 to 37), in the approach zone of the Lubi river, but also in the crossings of the cities;
• the seventh issue is related to the topographical nature (steep slopes at the approach to the
Lubi and Mwanza Ngoma rivers) in synergy with the nature of the soils (sandy-clayey for the
most part) which are subject to an abundant rainfall regime with the result in active water
erosion on all slopes. In doing so, if provisions for fixing steep shoulders are not taken, the
durability of the structures cannot be guaranteed.
• the eighth issue, the health and safety risks for workers in the event that works companies do
not comply with the requirements of the Bank's OS;
• the ninth issue, the risk of conflicts with the communities due to the influx of workers, but also
to the acquisition of sites intended for the works;
• the tenth challenge, the risks of forced labour, given the poverty of the environment;
• the eleventh challenge, the risk of child labor linked to their vulnerability;
• the twelfth issue, risks related to noise and dust during construction, operation of the deposits
and transport of materials;
• the thirteenth issue, pedestrian safety related to work-related traffic ;
• the fourteenth issue, the risks of flooding and landslides crossing the town of Mbuji-Mayi, given
the existing erosion on a section of the RN1 approaching the Lubilanji bridge. Provisions in the
manner of execution of the works must be made during the execution phase of the Project;
• the fifteenth issue, the status of people affected by the Project. The majority are street vendors
who should benefit from compensation for loss of trade income. The PCR drawn up within the
framework of the Project must propose appropriate measures to proceed with their payment
without risk of conflict;
• The sixteenth issue, the presence of a power line crossing the town of Mbuji-Mayi over a length
of 800 m and which will require the poles to be moved. This trip will be done in collaboration
with the ENERKA Company, one of the concessionaires of the electricity network in the city of
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Mbuji-Mayi. The cost of this work, estimated at USD 43,713, will be included in the Project
ESMP budget.
This analysis relates to the direct right-of-way of the road, the related installations as well as the borrow
pits having not been taken into account, given that their locations are not known.
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• The Project plans to carry out erosion control by erecting retaining walls, masonry riprap, laying
rockfill and planting anti-erosion plants at the level of engineering structures;
• Also creation of a favorable habitat for the birds which will be able to weave their nests on the
trees;
• Mitigation of climate change through carbon sequestration through reforestation;
• Development of the informal economy (daily catering for ± 1600 workers, purchase of
construction materials such as cement, sand and gravel);
• Business opportunities: sale of goods (construction materials such as cement, sand and
gravel) from local private economic operators;
• Job opportunities (800 to 1,600 unskilled workers to carry out the work as well as skilled
workers;
• Capacity building of about 50 people in the environmental and social management of road
infrastructure;
• Employment opportunities for women, restaurants and small businesses generally owned by
women will be increasingly solicited by employees;
• Social acceptance of the project
• Strengthening of social cohesion;
• Increase in the tax base according to our experience and exchanges with provincial technical
services (average);
• Improvement of women's living conditions;
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- Increased risk of Sexual Exploitation and Abuse and Sexual Harassment (SEA/HS) and
transmission of sexually transmitted diseases, by targeting the links with the risks of SEA/HS,
(strong);
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• Ensure staff training in the dangers of this sector of activity, renew information on preventive
actions, provide appropriate personal protective equipment, and implement enhanced medical
surveillance to assess the impact of the potential risk on the health of bitumen workers,
• Awareness campaign and establishment and implementation of the MGP,
• Fight against forced labor on the construction site,
• Fight against child labor on the construction site,
• Collaboration with the PRIZE project and awareness campaign on the risks of conflicts,
• Collaboration with the company in charge of managing the power line and awareness
campaign on the risks of conflicts.
Supervision of the development works will be carried out by the Control Mission (MdC), which will be
at work. The means of verification are mainly :
- Visual control during field visits, surveys and mission reports
- Monthly ESMP implementation reports
- Monthly and quarterly ESMP environmental and social monitoring reports
Monitoring will be carried out by the Provincial Environmental Coordinations (CPE) and the Congolese
Environment Agency (ACE). Project supervision will be carried out by the Environmental and Social
Unit of the Infrastructure Unit (UES-CI), the Environmental and Social Unit of the Roads Authority
(CESOR) and the safeguard team of the African Development Bank. Several indicators have been
identified for monitoring. The essential indicators to consider in order to assess the environmental and
social performance of the project are :
• 100% of registered complaints are processed through the MGP;
• 100% of SEA/SH complaints are resolved within the prescribed timeframe of the MGP
• 100% of workers respecting the wearing of PPE;
• 100% areas rehabilitated or compensatory reforestation;
• Report on the implementation of the safety and hygiene plan
• 100% of workers sensitized on the fight against STIs/HIV-AIDS
• 100% of workers made aware of the fight against COVID-19
• 100% of workers sensitized on GBV, including SEA/SH
• 100% of workers having signed the code of good conduct
• 100% of recorded accidents and incidents are covered
• 100% of people who reported SEA/SH complaints received specialized GBV care (medical,
psychological, and legal/judicial)
• Number of people trained on road safety
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Stakeholder consultation
As part of the realization of the ESIA, stakeholder consultation sessions were carried out with the
actors made up of administrative officials, technical structures, the press; organizations of women,
young people, people living with disabilities, NGOs including those working against gender-based
violence, traditional leaders and religious leaders and populations in the territories crossed by the
project. To this end, 303 people were consulted, ie 55 women (18.2%) and 248 men (81.8%).
At the end of these consultations, the main recommendations formulated by the participants are,
among others :
• Involvement in monitoring the implementation of the Project
• Capacity building of all state stakeholders in the implementation of the Project
• Involvement in monitoring the implementation of the Project
• Advocacy for the construction of provincial women's houses in each of the two provinces of
the Project
• Development of quality infrastructure meeting standards to ensure road safety (parking areas,
road signs, etc.)
• Strong advocacy for the completion of the preparation of the Project ;
• Involvement of civil society in monitoring the implementation of the Project
• Provide for a medical surveillance program as part of the implementation of the Project;
• Plan a communication program for the Project involving all local community radios ;
• Involve civil society in the security management of the presence of REG, it claims to have skills
in this area;
• Good management by the Project of employment benefits for the local workforce;
• Plan a compensatory reforestation program
The estimated cost of the ESMP amounts to the sum of three million seven thousand and two eight
hundred thirty one point thirty-eight US dollars (3,702,831.38 USD) as shown in the table below :
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ESMP Budget
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Environmental assessment of
the implementation of the Package 1 50000 1 50000
ESMP at the end of the project
How the general MGP
Package 1 294000 1 294000
mechanism works
How the GBV Mechanism
Package PM PM 864380
Works
Organization of training
Session/Y
session for project 1 20000 3 60000
ear
stakeholders
Sous-total D 1908380
E. Full Resettlement Plan
Compensation budget 1 1 1 1 3 134 868
Sous-total E 3 134 868
Sous-total A+B+C+D+E 5436961
Contingencies (10%) 543696,1
GRAND TOTAL 5980657,1
Conclusion
This Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) has made it possible to highlight the
positive impacts of the implementation of the sub-project for the asphalting of the Kananga-Mbuji-Mayi
section. This achievement, which will benefit all residents of the road in the Provinces of Kasai Oriental
and Kasai Central, raises both a lot of expectations, but also fears on the part of the populations and
local authorities. Indeed, such a project, although having certain positive impacts, can have a negative
impact on the environment in which it is integrated.
Before the start of the project, this ESIA is drawn up with a view to drawing up the best possible
environmental and social inventory (including EAS/HS) of the Kananga-Mbuji-Mayi section in
accordance with national legislation and the integrated safeguard system of the African Development
Bank. Thanks to this inventory compared to the nature and the different phases of the project, the
ESIA made it possible to detect the potential positive and negative impacts that could result from the
activities of the and to propose improvement measures for the positive impacts and those of mitigation
and/or compensation for negative impacts.
However, additional studies (in view of the lack of information in the detailed design on the location of
related facilities) should be carried out to assess the specific impacts of the following investments:
quarries selected, living bases, logistics bases, asphalt plants, access, basic social infrastructure, etc.
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RÉSUMÉ EXÉCUTIF/TSHILUBA
Ditunga dia République Démocratique wa Congo (RDC) didi munkatshi mua matunga a bafika ne udi
ne tshibaapu tshinena tshia 2 345 000 Km². Didi kabidi ne Kilometela 37 mitua ku Mbuwa wa
Atlantique. Didi kabidi ne Kilometela 10 744 ya mikalu ne matunga tshitema (9) bena mutumba, tutela
ditunga dia: République wa Congo ne Enclave wa Cabinda ku Angola kudi diiba dibuela ; ditunga dia
République wa Centrafricaine pamue ne Soudan wa ku sud luseka lua nord ; ditunga dia Ouganda,
dia Rwanda, dia Burundi ne dia Tanzanie kudi diiba dipatuka ; ne dia Angola ne dia Zambie ku suda.
Bukuabantu bua Congo, mbutapulula bitapatapa mu ma régions, mbutshinkila butua ku million 96 ya
bantu mu tshidimu tshia 2019 ne bakaji batua ku 51%, ne bunyi butshinkila bua bantu mu km² butua
ku 41. Divulangana dia bantu didi 3,3% ku tshidimu (BAD, 2018). Bukua bantu aba badi nangananga
basombela mu bimenga (66,9%). Bansonga mbatamba bunyi (61,1% muinshi mua bidimu 25).
Mu ditunga dia République Démocratique wa Congo, bukua njila mmienza katshia pa beleji. Dialelu
95% mmifua. Bula buayi budi 152.400 Km mitapulula mushindu’ewu : 58.000 Km ya njila ya bantu
bonsu, munkatshi muayi muikala 23.140 Km ya bukua nzila ikena kupanga; 87.000 Km ya bukua nzila
ya ku madimi anyi njila ya kuendela ku misoku, ne 7.400 Km ya njila ya kuya mu bimenga.
Njila ewu udi wambuluisha kabidi, kutuadijila ku Mbuji-Mayi, bua kusambakana ne njila wa RN2 udi
uya ku bimenga bia Bukavu (Sud-Kivu) ne Goma (Nord-Kivu). Etshi njila munena luabanya masangu
mu ditunga edi.
Bukua njila itudi tuenza mu mudimu ewu wa Kumueneka ku nseka ni nseka mu Bantu, njila bula bua
216 Km (186 Km bula bua RN1 ne 30 Km ya kulongolola), njila eyi idi pankatshi pa province wa Kasaï
Central ne wa Kasaï Oriental. Idi isanganyibua nangananga mu misoku pankatshi pa bimenga binena
bibidi tshia Kananga ne tshia Mbuji-Mayi bidi bikala bu ntengu ya bimenga bidi ne njila udi upitshila
mu commune wa musoku wa Kena Kuna, chef-lieu wa Territoire wa Kabeya-Kamuanga ne mu cité
wa Munkamba-Amika. Pa kumbusha njila wa 186 km, Mudimu udi wenzeka mu ndambu wa njila ya
kulongolola, tutela njila mu kabujima idi mitshinkila bula bua 30 Km ne mitapulula mu tshimenga tshia
Kananga (10 Km) ne tshia Mbuji-Mayi (11 Km) pamue ne bitampitampi bia Kabeya-Kamwanga-centre
(5,5 Km) ne bia Munkamba-Amika (3,5 Km).
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Projet ewu mmuenza bua kupepeja luendu mu njila, kukuba, kumbusha ntatu mu ngendu ya bantu ne
bua kuambuluisha bantu bafika ku nseka ne nseka bua mishinga ne maalu mu province wa Kasaï, wa
Kasaï central ne wa Kasaï oriental, ne kabidi bua kuluisha bupela budi butatshisha muana wa mu
Congo.
Dilongolola ne diela kabudimbu mu njila RN1 ne bifikisha ku dituilangana dimpa dia masangu a bunyi
a njila ikala ne mua kulua njila ya mishinga munda mua ditunga, tuamba njila wa RN2 udi utuangaja
province wa Kasaï oriental ku Nord-Kivune upitshila mu Province wa Lomami, wa Maniema ne wa
Sud-Kivu ; ne ditungunuka dia njila wa RN1 udi utuangaja province wa Kasaï Oriental ne wa Haut
Katanga upitshila mu province wa Lualaba.
• Tshitupa 2 : Dilongolola
Midimu eyi mmitangila dilongolola dia 30 Km ya njila idi isanganyibua mu tshimenga tshia Kananga
(10 Km), tshia Mbuji-Mayi (11 Km) pamue ne njila idi mu commune yak u misoku ya ku Kabeya-
Kamuanga (5,5 Km) ne ku Munkamba (3,5 Km).
• Tshitupa 3 : njila milondela yak u misoku
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Ebi mbitangila dipingaja ne dibaka dia njila nangananga ya bantu ikala ne bua kusungulujibua mu
Projet mu bulongama ne bulombodi bua musoku.
Kipatshila mu bujima kadi ka mudimu ewu wa Kumueneka ku nseka ne nseka mu bantu kadi ka kutua
tulondu ne kutshinkila bipeta bia diatshimua ne bia pashisha, bia mu tshikosu, bia bashisha ne bia
matuku abungi kunyima munkatshi mua bifukibua ne mua bantu bua midimu-dimu ya Projet ewu,
pamua ne mpuka-pika idi mua kumueneka bilondeshela tshipupu tshia VIH/SIDA, kusangisha ne
mpuka-puka ya VBG/EAS/HS ne ya COVID 19.
Pa nanku, ditshinkila maalu a patuka mu dienzaProjet divua ne bua kuleja meyi malomba ne tshia
kuenza kakuyi kadiwu, bua kutshimuna/anyi kuluja binyanga bimanyibua, mu dinemeka mikenji ne
mikandu ya ditunga dia RDC bitangila dikuba nyungulukilu pamue ne meyi maludiki ne meyi menzeji
a Système wa Sauvegardes Intégré (SSI) wa Banque Africaine wa Développement sunga-sunga
pamue ne meyi menzeji a bukua bisumbu mu buloba bujima.
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• Diyukilanga ne bantu patoka mu dia 20 ngondu muitanu too ne dia 13 ngondu muisambombu
2022 bua kumona mua kuakajulula milubu ya mu tshidimu tshia 2011 : Bipangu ebi ne bena
misoku benzelabu midimu, ukua bisumbu biomekela projet, banfumu ba mishoku pamue ne
bakuatshishi bakuabu mu kipatshila ka kuangata dipangadika dia bonsu, malu adi elesha
menji (bipeta bidimua kumueneka), mmuenenu ne meyi a kulonda afuma kudi bantu kabu-
kabu badi mu tshialu bua kumona mua kujadika projet mu disankisha dia badibu benzela,
• Difunda dia luapolu: dikonkokona dia mifundu mipeta diambuluishi bua kuenza luapolu
bilondeshela Malu malombibua (TdR).
Ku luseka lua mikenji, EIES ewu mmuimanyina nangananga pa dineka dia Mikenji mikulu ya ditunga
dia RDC, mianyisha mu ngondu muibidi 2006, ne minyungusha dia lelu kudi mukenji n° 11/002 wa 20
ngondu wa kumpala 2011 pa ditangulula tumua tunungu tua Meyi makulu a mu dia 18 ngondu muibidi
2006, sunga-sunga kanungu kenda ka 93, kadi kaleja mu kanungu kenda ka 53 ne « Muntu yonsu
mmukumbana ikala mu nyungulukila mukezuka ne muakana bua alubuluka mu malu onsu. Udi ne
bujitu bua ku muluangila. Mbulamatadi udi utabelela dikuba dia nyungulukilu ne makanda a mubidi a
bantu » ne meyi menzeja ne mikenji ya ditunga mu mianda ya ditshinkila nyungulukilu pamue ne
bantu, mudimu, mukenji pa tshikisu bua diangatangana ne bua bulume ne bukaji, mukenji wa pa
dielangana pa kasuku ne difunkuna babedi ba VIH, pamua ne mukenji mutangila dikuba baana.
(Mukenji n° 11/009 wa dia 09 ngondu wa muanda muteketa 2011 udi ufila nshindamenu wa meyi
mateka pa dilama nyungulukilu ne Mukenji mumanyisha n°14/019 wa dia 02 ngondu wa muanda
mukulu 2014 udi ujidika meyi a kulonda mu ngenzelu biludiki mu dilama nyungulukilu, Mukenji n° 015-
2002 wa dia 16 ngondu wa dikumi 2002 udi uleja meyi ne mikandu ya mudimu makajulula kudi mukenji
n° 16/010 wa dia 15 ngundu wa muanda muteketa 2016, Mukenji 06/018 udi unyungusha ne ukumbaja
mey mamanyisha a mu dia 30 ngondu muisambombu 1940 udi ne Mikenji ya Manyoka ne mukenji
06/019 udi ushintulula ne ukumbaja meyi mamanyisha a mu dia 06 ngondu wa muanda mukulu 1959
pa Mikenji Njila wa kuenzela mu Congo). Tukumbaja kabidi mukenji mufila n° 71-016 wa dia 15 ngondu
muisatu 1971 mutangila dikuba dia tshidi bantu ne mukenji 73 – 021 wa dia 20 ngondu wa muanda
muteketa 1973 pa kabujima ka mikenji ya bintu, mikenji bua malaba ne bidi bibaka. Dienza projet ne
dilonda meyi ne mikandu ne mapangadika malongolola mu mifundu eyi.
Mikenji idi mitua mpanda kudi bipungidi bia buloba bujima bianyisha ne bitua biala kudi Mbulamatadi
wa Congo ne ebi bidi bikuata mudimu diatshimua ne bukua mikenji ya ditunga.
SO1 : Ditshinkila mu nyungulukilu ne mu bantu, pa kutangila midimu ya dilongolola dia njila, Projet ne
apatula bipeta bibi mu bukua bifukibua ne mu bantu ;
SO2 : Disumba malaba, dimuangala kadiyi ku disua ne dikuatshisha, bualu bua midimu ne ifikisha ku
tshimuanyi (nzubu) ne mianda ya mpetu (dienda mushinga mu bula bua njila, dijimija dia bibidilu ne
dia mitshi ya bimuma) tshia bantu 5255 ;
SO4 : Didimukila ne dikontolola dinyanguka, GES, bintu bia lulengu ne dienzela bia mudimu, ditula
mpetu ne budimu, bualu bua midimu ne ilomba diteka mu bilaminu ne dikuata mudimu ne bintu bia
lulengu bu kasolonyi, kabudimbua ka njila, mionji ya ndundu ne diengulula bionsu’ebi bidi mua
kunyanga malaba, mayi a tusulu ne a mishimi bu bikalaku ditshikila mu mpuka-puka.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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SO5 : Meyi malomba bua mudimu, mubidi ne didikuba, pa kumona ne bena mudimu mu kuibaka ne
bikala kumpala kua njiwu kabu-kabu : kutapika ku biamua bia mudimu, bintu bia lulengu pabuipi (luya
lukola lua kabudimbua ka njila ne muishi), dimana ku luya pa munya, ditutakana mu mpuka*puka,
mikungulu ya biafu.
Bilondeshela ditshinkila dienza dia diambedi bua nyungulukilu ne bua bantu, ibidi ya ku itanu ya
Sauvegardes Opérationnelles (SO) ivua misanganyibua mikane pa mianda ya kuenza mu maalu
tshinyangu bua bulume ne bukaji, dienzelangana, mukodi-kodi wa buluma ne bukaji.
Etshi mbualu bua SO2 ne SO5.
Pa bidi bitangila mbulamatadi ne bukua bisumbu, midimu ya mbulamatadi pamue ne bukua bisumbu
bidi mu tshialu bu kuenza projet ewu tutela : (i) Ministère ya Miomekela mianda ya nzila ne midimu ya
pambelu ku diambuluisha dia office de Routes ne kasumbu ka Cellule Infrastructures (CI) bidi munda
muayi ne Tshitupa tshia Unité Environnementale ne Sociale (UES-CI) ; (ii) Ministère ya
Environnement ; (iii) Agence Congolaise wa Environnement (ACE), udi muikala diboku dia Ministère
dia Environnement ne Développement Durable (MEDD), didi diendesha ne dilombola mu njila wa
ditshinkila dia nyungulukilu ne bantu; (iv) Ministère ya Emploi, Travail ne Prévoyance Sociale ; (v)
Ministère ya Santé Publique ne Comité Multisectoriel wa Dikandamena COVID-19 ; (vi) ) Ministère ya
Affaire Sociale, , (vii) Offices des routes ne diboku dienda diomekela dia Cellule Environnementale ne
Sociale (CESOR), Ministère wa Genre ne wa Famille ne wa Enfant ku dikuatshisha dia ma Divisions
Provinciales a Genre, ma ONG adi mu misoku ne eyi idi mipiluka mu mianda ya VBG ; ne bikuabua.
Dikolesha dimanya
Mu bitupa bisatu :
Dileja mu tshikosu muaba udi Projet ne maalu manena a patuka ku nseka-nseka ne mu bantu
mu zone wa Projet ne mu zone wa bukokeshi
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Diela kabudimbu mu njila wa buloba, mu tshitupa tshia 186 Km. Njila ewu ne ashala muakadiye pa
bula kala, pa kumbusha bimua bitupa bia nyungushibua. Njila ewu udi lelu wa buloba mu bula budi
bukudimuka nansha mudiyi umueneka mupita ku 5 m, pa kumbusha bimua bitupa. Buloba budi koku
mbusambuka kudi kalandé ka njila ewu udi nangananga muikala mulandakana ne dibanda-dipuaka
dikesa, pa kumbusha luseka lua PK31 ne lua PK80 ludi ne mbuwa idi ikosa njila ku luseka elu, ne
kabidi luseka lua PK120 ku PK170 kudi kuikala buloba bua lusenga. Ku masangu makuabu, tudi
tumona dipueka dikola, batangila ku misulu ya Lubi, Muanza-ngoma ne Tshibashi ; ne mbuwa minena
mu njila ebi bipangisha mua kuendela mu njila. Ki kayi diambuluisha dia kalande kadi koku bua
kushala mu luidi lumua bileja se mu njila ewu wa bula butua ku 100 Km, njila idi koku idi pa tshibidilu
ituka mbuwa mu malaba a lusenga ne matshintamana.
Bukua midimu
Midimu Diunvuija
• Dikeba dia bena mudimu, dia biamu ne batu ba maboku :
• Dituaja dia bibanza, njila ya kupitshila mu bibanza bishilangana bia bipalu
bia kuasa nzubu wa mudimu, pamua ne diakaja dia biamua bia tutumba
(dilandakaja) ;
• Midimu ya didilongolola (dilongolola dia mbangilu, nkomenu, dilapula,
dibaka nzubu wa mudimu, diteka dia bimanyinu bula bua njila) ;
• Dienza ne dilongolola dia miaba ya kuasa nzubu wa mudimu ne wa
kuenzela ;
Dibaka Nzubu wa • Dienza dia ditshunguluka kampanda ;
mudimu • Diasa tshibasa tshia kujinga,
• Diasa tshibasa tshia disunsula
• Disumba ne diakaja dia bimanyishilu bia matuku makesa a mudimu ;
• Dilesona pa HSS mu muaba wa mudimu
• Dilesona pa VBG/EAS/HS, Menji bua ngikadilu muimpa ne mushindu wa
kupita ne mianda mitonda ya bena mudimu bonsu kumpala kua dibangata
ku mudimu ;
• Dimanyisha pa VIH/Sida ne tshipupu tshia COVID 19 kudi benau ba
maboku.
• Midimu ya dilonga malaba bimpa kumpala kua kuenza;
• Diumbuka mu miaba idi njila ya kuenza ;
Midimu ya • Disakununa ne diolola njila udi koku ;
didilongolola • Diasa ne dienza dia laboratoire wa muaba wa mudimu ;
• Midimu ya ditabelela malu a buloba tshia mushinga kumpala kua dienza.
• Dikosa bisosa, diupula mitshi ne dijula bikuku.
• Dishikuluja dia biaala bileja, dikebulula dia biala bia pa mutu ne dituala
bintu mu muaba wa mudimu;
• Dikaja dia bukua biala;
Midimu ya diumbula
• Dienza dia midimu ya diumbusha bukoya ne dilandakaja njila;
• Dikomesha dia ndingu-ndingu
• Dipingaja tshintu pa muaba watshi kunyima kua midimu.
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Province ibidi idi mu tshialu tshia Projet idi itata ne maalu a bunyi, makenga ne ntatu ku nseka ni nseka
ne mu bantu diambedi. Ntatu ku nseka ni nseka ne mu bantu mu zone buludi-ludi anyi ku luseka lua
muaba wa Projet ngidi ilonda eyi :
• Lutatu lua kumpala ludi mua kupanga mua kupita ne bukoya bua biamuamua ne muendundu
kadi pabi lelu (divulangana dia bimanyishilu « bia mu tshisuku » nangananga mu tshimenga
tshia Mbuji-Mayi kabena balonda bibidilu bimpa bia dilama nyungulukilu; la diakaja njila ne
dikeba difika dia baluma ne bakaji kumpenga kua njila ne tutangila lutatu lua kua kuela bukoya
bua mu bisalu, misulu ya mayi ne localités ya kupitshila bidi mua kuenza ntatu bu bikala tshia
mua kuenza katshiyi koku.
• Lutatu luibidi lunena lua mueneka mu diela kabudimbu mu njila ludi mua kuikala dikalaku dia
imua miaaba ya disakula mikala pabuipi ne njila (dismbuka ville wa Mbuji-Mayi, commune wa
Munkamba ne cité wa Kabeya-Kamuanga). Etshi mbualu budi buenzeka ku Mbuji-Mayi mu
njila wa RN1 ku tshilamba tshia Lubilanji (PK final) avenue Kashala-Banzola, Kasa-Vubu, ne
Tatu-Kayinda ; ku Kabeya-Kamuanga mu avenue Dibaya masangu ne njila wa RN1, ku
Munkamba mu njila wa RN1 mu kupitshila mu commune ne ku Kananga mu avenue Bagira.
Bunyi bua bantu badi mua kufika bu kusakula anyi kufika tshianana budi mua kufika ku bant
5 255 mbuena kuamba bantu 3 909 bua province wa Kasai Oriental ne bantu 1 346 bua
Province wa Kasai Central.
• Lutatu luisatu mu diakaja njila ne ditshinkila mpuka-puka ya EAS/HS pamua ne masama a
tshiambu mu dibakangana (IST/VIH/Sida) : bantu ba bunyi kabayi ne bukubi kabena mua
kutua tshiadi ku maalu enzeka mu Province ibidi eyi. Bitupa bibidi bia bantu badi kabayi ne
bukubi mbmamanyika : bâna badi mu lutatu, ne bakaji badi mu lutatu, pamua ne banunu,
balema ne bakuabu.
• Lutatu luinayi bua dilongolola njila ludi dienzela mitanda (mipia-mipia ne ya kala ivua office
des routes muenzela ivua mimueshibua) bu bikala bantu ne bamfumu ba territore kabayi mu
bualu to. Dibaka njila ewu didi dikengela dienzela disangisha bintu bia bunyi bidi mua kufikisha
ku dijimija dia buloba bu bikala diyukilangana dimpa ne dipungisha kabiyi bienza ne bena
mitanda eyi pa kumona ne difuila malaba ditu diabunyi. Dienzela mitanda eyi didi mua
kunyangakaja imua miaba mimpa kumona, ya mianda ya kala, peshi misangana, idi kayiyi
mianji kumanyika;
• Lutatu luitanu ludi dienza mudimu mu ditu. Njila kena usambuka ditu dimanyika to. Nanku
dienza mudimu wa Projet didi mua kufikisha ku divudija ditapa nyama ya kuulu ne mitshi ya
makala adi bantu benza luseka elu. Kabidi, imua mitshi ne ikoshibua. Dienza Projet didi ne
bua kuela menji mushindu wa dikunununa mitshi ya kualuja.
• Lutatu luisambombu ludi bua bukubi mu njila bua kuepuka mpuka-puka mu miaba ya bishalu,
ya ntendelelu, ya londopu ne bilongedi. Tulasa tua bunyi katue mu mpangu te. Dilongolola
njila didi mu kuvudija mpuka-puka ya njiwu mu zone ya midimu. Mpuka-puka eyi ya
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Dikonkokona edi didi bua kujadika tshiapatula musangu umua njila, ntanda milondela ne mitanda
bivua kabiyi bibadila pa kumona ne miaba idibi kayena mimanya.
Tshienzedi « kakuyi projet » mbualu budi bufikisha ku diteka muapu wa njila du dinyanguka dikala ne
lutatu lua kuendakana kua bintu ne bantu (mpuka-puka, dinyanguka dia mashinyi, la dikepa dia
makuta a mushinga pua bambudianganyi, dibanda dia mishinga ya difutshila biakudia njila, lutatkufika
muaba lua udi midimu minena idi ikengedibua bua bantu ne bikuabu.).Etshi mmikalu ku dilubuluka dia
midimu ya mpetu ya bantu mu misoku, mu ditunga ne mu buloba bujima. Dibenga kulongolola njila
wa Kananga – Mbuji-Mayi didi difila lutatu lupia-lupia mu bifukibua. Pa nanku, buloba ne bunyanga
bikola bikunyibua, maloba ne mbuwa ne ituka bikola.
Kapidi, dilongolola pa tshibidilu (ku tshidimu) njila ewu munyanguka ne dikikisha ku dikosa biina mu
bimenga bia mbonga bidi koku anyi ku diunzulula bikuabu bimenga bia mbonga bia yanga bisuku ne
didima madimi. Pa kumona ntatu eyi, lungenyi elu kaluena lua kuangata to.
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Lungenyi elu ne lufikisha ku dilongolola difika ku nseka idi ku njila ne nansha kabidi kupita apu. Ebi
nebifikisha ku divudija dienda mushinga ne dimueneka dia biakudia ne bintu bia kupaana ku mushinga
muimpa. Kabidi, dilongolola njila wa Kananga - Mbuji-Mayi ne diakaja dikuatakana musangu onsu dia
bimenga bibidi binena, chefs-lieux ya province ibidi ne misumba ya bantu, nebiakaja diendakana dia
bintu ne bantu (pamua ne bukubi) pankatshi pa chefs-lieux ya ma territoire ne bimenga tuamba
Kananga ne Mbuji-Mayi.
Ki kayi, mu dienza mudimu, mpuka-puka ya dilongolola njila ne itangila divula dia njiwu mu njila, dipeta
dipepela dia mabanji a kua Nzambi, diosha ne ditungunuka dia mianda ya VBG, ya EAS/HS, ya
IST/VIH/Sida ne ya COVID 19.
Ditungunuka dia nsombelu wa lelu kadiena lungenyi lua kuangata to pa bidi bitangila nyungulukilu,
bantu, mpetu, bua pa kumona malu mabi matokesha kuinshi eku.
Bilondeshela dikonkokolola dienza mu bula, mpetu idi ikengedibua bua kunemeka meyi ne mikandu
(dipetulula ne kumanya kusomba mu bantu ku nseka ne nseka) a Projet mudibi bilongolola mu miaba
ya ntuadijilu ya metele 12 mu disambuka bitampi-tampi ne metela 10 kupita bitampi-tampi bidi
mmushindu ne mbua bua kuanyisha.
Nkomenu : lungenyi lua kuikala ne Projet ludi luimpa. Dikonkokona edi kadiena ditangila njila to, ne
midimu mikuabu pa luseka ya kufidila mpetu to (njila ya ku misoku) idi kayiyi mianji kusunguluja. Maalu
aa ne tu alonga bua kukumbaja.
Midimu milongolola bua kuenza mu diela kabudimbu mu njila wa Kananga-Mbuji-Mayi idi mua
kupatula diatshimua bipeta bimpa mu nsombelu ne mu mpetu ya bantu mu zone wa projet kadi pamua
ne bipeta bibi mu mianda bifukibua ne bantu.
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• Dibandila dia bunyi bua bitadi bilondeshela malu atudi bamona mu diyikila ne bena midimu ya
mbulamatadi mu province ;
• Dilongoloka dia nsombela wa bantu bakaji ;
Mu didilongolola :
- Dijimija dia bukua bikunyibua (biabunyi)
- Bisosa-sosa panshi mu dipatula bukoya (bishadila)
- Mpuka-puka ya kusomba kakuyi ku budisuila (dijimija dia bintu bia bantu) (Diupula bibaka
pamue bintu bikuabu muaba awu, Ditatshisha amua meku mu kupanga kefila diambuluisha
bua kumuangala kuya kusomba muaba mukuabu) (bikola) ;
- Ndululu pankatshi pa bena musoku ne bena mudimu,
- Dibandila dia mpuka-puka ya Dienzelangana ne Diangatangana ku makanda, ne Mukodi*kodi
wa balume ne bakaji (EAS/HS) ne tshiambu tshia masama a mu massandi, mu ku tabelela
bulanda budi pankatshi pa mpuka-puka EAS/HS, (ya bunyi) ;
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ku mushinga), (bikola) ;
- Divulangana dia masama a mu dipuyakana makola (IRA) mu bitambi-tampi bia bantu ne mu
tulasa, bitanda bia Nzambi, bisalu, ne centres ya santé 18 ku muelelu wa njila (mukesa) ;
- Mpuka-puka ya divulangana dia tuishi tua IST/VIH-SIDA ne mpula-puka ya EAS/HS mu
bitampi-tampi bimanyisha (bikola) ;
- Mpuka-puka ya tshiambu tshia COVID-19 mu bitampi-tampi bimanyisha mu njila wa Kananga-
Mbuji-Mayi (bikola)
- Divulangana dia mpuka-puka ya masama afuma ku mayi munkatshi mua bantu ne mua
bitampi-tampi bia bantu (mikesa)
- Dijanguluka dia luendu lua bintu ne bantu mu njila, nangananga bua kusambuka bitampi-tampi
ku bilamba ne ku njila ya kuibaka ne kulongolola, njila ya kutshunguluka ne ya kubuelela mu
biafu mudi biamua (ndambu) ;
- Ndululu pankatshi pa bena musoku ne bena mudimu mu bitampi-tampi bia bantu anyi batu ba
maboku ne bapanyishi kabu-kabu (ndambu) ;
- Njiwu ku mudimu, kosheka (ndambu) ;
- Dibundulula dia bijengu bilaminu bia bintu bia kale ne bishadila pa bankambua (tshilejelu
nzubu ya Nzambi, nkita mimanya, ne bikuabu) (ndambu) ;
- Mpuka-puka bua makanda a mubidi ne bukubi bua bena mudimu (mikola) ;
- Mpuka-puka ya ndululu ne bena musoku bua kumona bena mudimu bapita bunyi (ya bunyi) ;
- Mpuka-puka ya dienzejangana mudimu ku makanda (mikola) ;
- Mpuka-puka ya kuenzeja ban mudimu (ya bunyi) ;
- Mpuka-puka ya ndululu ne bena musoku ku disuna mayi a kunua (ya bunyi) ;
- Mpuka-puka ya ndululu ne bena musoku bua dikosa nzembua diba dia mudimu (ya bunyi) ;
Mu tshitupa tshia dienza mudimu :
- Dibolesha lupepela mu luendu ne dikumbaja dia tshipuidiji ne dishimbula metu mu zone wa
Projet (mikesa) ;
- Mpuka-puka ya ditshungulula njila ya mayi bubikala musulu wa mayi mutshiamakana
(mikesa) ;
- Mpuka-puka ya bukubi mu njila ne dikosolola (ya bunyi)
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- Dituala Bulongolodi bua Dimanyisha Diyisha Ditangalaja lumu (PIEC) lua masama makola a
mieyelu kudi bantu ne bena mudimu pamua ne Bulongolodi bua Mankenda ne Makanda a
mubidi (PHSS) bikala ne mushindu wa kufila Biamu bia Didikuba (EPI) kudi bena mudimu,
- Dituala Bulongolodi bua Dimanyisha Diyisha Ditangalaja lumu (PIEC) lua IST/VIH-Sida kudi
bena mudimu, bantu badi ku kumpenga kua mayi ne badi bendakana mu njila,
- Dilongolola ne dituala Bulongolodi bua didimukila tshipupu tshia COVID-19
- Dituala mushindu wa kuenza mikidi mimpa bua mayi adi apatuka pamua ne Bulongolodi bua
Tshia mua kuenza bua Makanda a Mubidi (PGS) mu bantu.
- Dilongolola ne dituala Bulongolodi bua diendakana, dimanyisha ne ditshiunguluka mu dikuata
mudimu bikola ne bantu bashilangana (ba roulage, Commission Nationale wa Prévention
Routière (CNPR), bena musoku, bena teknike ne ba tshifunda mikanda)
- Ditumika Bulongolodi bua diangata bantu ku mudimu ne bapanyishi / batu ba maoku pamue
ne mushindu wa kudimukila ne kumanya mua kuenza kmu ndululu ne kusonsola bantu bua
mianda ya ba tatu ne ba mamu ne ya EAS/HS.
- Ditumika mu meyi ne mikandu bu bikalaku disokolola mu mpuka-puka dia miaba ya bintu bia
kala anyi bishadila bia kabukulu mu dienza midimu,
- Difila malongesha kudi bena mudimu bitangila njiwu mu mudimu ewu, ne diambulula
mamanyisha pa malu a kuenza bua kudimukila, difila bikubi bia mubidi ku mudimu bikumbana
muntu yonsu, ne kutumikila ne ditebelela dia mungana dienzeja bua kutshinkila bipeta bidi
mua kumueneka mu makanda a mubidi a bena mudimu wa kabudimbu,
- Mudimua wa disonsola ne wa dienza mudimu ne MGP,
- Kukandamena mudimu wa ku makanda mu muaba wa mudimu,
- Kukandamena mudimu wa bana mu muaba wa mudimu,
- Kukuata mudimu ne projet PRISE ne mudimu wa kusonsola bantu bitangila mpuka-puka ya
ndululu,
- Kukuata mudimu ne Bena mudimu bomekela mianda ya ditangila nshinga ya nzembua ne
mudimu wa disonsola bantu bua mpuka-puka ya ndululu.
Ditangila dia midimu ya diakaja ne dienzeka ku diambuluisha dia Mission de Contrôle (MdC), ya
tekibua. Les moyens de vérifications sont surtout :
- Dikontolola dia ne mesu mu diendakana mu bula, dikonkokona ne luapolu lua mudimu.
- Luapolu lua ku ngondu ni ngondu pa ditumikila ne PGES.
- Luapolu lua ku ngondu ni ngondu ne lua kua ngondu isatu isatu pa dilondolola mianda ya
nyungulukilu ne ya bantu ya PGES.
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Mu dienza mudimu wa l’EIES, bihangu bia miyuki ne badi mu tshialu bua mudimu bivua bienzekibua
ne bonsu badi mu tshialu, tutela banfumu bafundi ba mikanda, bisumbu bia bena dimanya
disungakana, ba kamona kampa ; malongolodi a bakaji, a ba nsonga, a balema, ma ONG pamua ne
batangidi ba mianda ya tshikisu bua bulume ne bukaji, bena malu a kabukulu ne ba mfumu ba
bitendelelu ne ba bantu mu territoire idi projet upitshila. Nanku, miyiki ivua mienzeka ne bantu 303
anyi 55 bakaji (18,2 %) ne 248 baluma (81,8 %).
Kunyima kua miyiki eyi, bavua mu tshialu mbapatula amua a ku meyi malomba aa :
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Bunyi butshinkila bua PGES / PCR budi bishukula bisatu mbombu nkama muanda muteketa ne ibidi
ne nkama muanda mukulu makumi asatu ne umua kakoselu makumi asatu ne muanda mukulu ya
dollars US (3.702.831,38 USD) bileja mu tshiata tshidi tshilonda etshi :
Mpetu ya PGES
MUSHINGA
BUNYI BUA BUNYI
DILEJA TSHINTU BUNYI PA TSHINTU
MISANGU BONSU
MU USD
A. Tshia mua kuenza mu kabujima : Dibaka nzubu wa mudimu
Dibaka ne ditula nzubu wa mudimu Diteka munda makuta a Benji ba mudimu
Dienzela meyi ne mikandu bia
Diteka munda makuta a Benji ba mudimu
HSE
Dikuna bisosa ku mitanda, ne
PM PM PM PM
diluisha mbuwa
Bunyi bonsu ndambu A
B. Meyi ne mikandu a sungasunga
Diumbusha ndambu wa nsinga ya
nzembua bua kuenza njila mu Forfait 1 --- 1 43713
ville wa Mbuji-Mayi
Diangata bantu benza mudimu wa
kusonsola/kutangalaja lumu lua
MGP, lua bukubi mu njila, bua
Forfait 1 250000 1 250000
nyungulukilu, bua mikenji ya
mankenda ne didikuba ku
IST/SIDA ne ku COVID-19
Dikunununa mitshi ya kupingaja
(bua ± 50 Ha mu zone wa Projet Ha 50 2000 1 100000
mu bidimu 5)
Bunyi bonsu ndambu B 393713
C. Meyi ne mikandu ya kuenda nayi (Ngenyi misakidila)
Meyi ne mikandu bua nyungulukilu
bitangila njila ya pa luseka
(diumbula biina, diakaja bishalu, Forfait PM PM PM
tulasa, centre ya santé, ne
bikuabu.)
Bunyi bonsu ndambu C
D. Ditabalela ne dilondolola dia environnement, Biambuluishi bua kutangila Midiabakenu ne kukolesha
dimanya
Diangata mumanyi mupiluka mu
Baluma/N
mianda ya envirronnement ne ya 1 4000 60 240000
gondu
bantu munkatshi mua CI
Difila kudi batangidi ba
environnement ne ba bantu mu CI
Bunyi
bia mudimu tuamba : tudiendela- PM PM PM
buteka
ndelas, bipodia-podia bua
mikanda ne ditangila dia Projet
Ditua mpanda kudi Coordination Bunyi
2 75000 1 150000
Provinciale wa Environnement mu buteka
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Funda Ulama : Mu dienza dia Projet wa njila Kananga-Mbuji-Mayi, biakadi bilomba bua kufunda
Bulongolodi bua Malu a Kuenza EAS/HS ne kuleja mpetu pinapu. Ki bualu kayi mu mifundu eyi mudi
dibeja dileji mpetu bua mudimu wa VBG kumpala kua kukuata mudimu wa Projet.
Nkomenu
Diambedi ne kutuadija Projet, mudimu ewu wa ÉIES mmuenza bua kuleja tshidi tshipita mu
nyungilukilu ne mu bantu (popamue ne EAS/HS) mua kuenzeka mu njila wa Kananga-Mbuji-Mayi mu
dinemeka mikenji ya ditunga ne système wa sauvegarde intégré wa Banque Africaine wa
Développement. Ku diambuluisha dia dimanya dia tshidi tshipita mu kufuanyikija ne bufuki ne bitupa
kabu-kabu bia Projet, ÉIES mmufikisha ku dishukulula bipeta binena bimpa ne bibi bidi mua kufumina
ku midimu ya Projet ne mmufikisha kabidi ku dipatula mapangadika a kufila diambuluisha bitangila
bipeta bimpa pamue ne bia dituinja /anyi bia diambuluisha bua bipeta bibi.
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Nanku, malonga makumbaja (pa bidi bitangila dipanga ngumu munda mua APD bua kumanya miaba
idi nzubu misakidila) avua mua kuikala menza bua kutshinkila bipeta sunga-sunga bua midimu idi
ilonda eyi : bibanza bia mabua bianyisha, nshindamenu bua biakudia, tshibanza tshia bintu bia
mudimu, bibasa bua kuvunga, njila ya kuendela, bukua midimu ikena kupanga bua bantu ne
bikuabu…
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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1. INTRODUCTION
La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays de l’Afrique centrale qui couvre un
territoire immense d’une superficie de 2 345 000 Km². Il dispose de 37 Km de façade maritime sur
l’Océan Atlantique et partage 10 744 Km de frontières avec neuf (9) pays limitrophes dont : la
République du Congo et l'Enclave de Cabinda de l’Angola à l’ouest ; la République Centrafricaine
et le Soudan du sud au nord ; l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est ; et l'Angola
et la Zambie au sud. Sa population, inégalement répartie dans les régions, a été estimée à 96
millions2 d’habitants en 2019 dont 51% de femmes, et une densité moyenne de 41 habitants au
km². Le taux de croissance démographique est de 3,3% par an (BAD, 2018). Cette population est
essentiellement urbaine (66,9%) et a une structure démographique très jeune (61,1% ayant moins
de 25 ans).
Cette route permet également, à partir de Mbuji-Mayi, de rejoindre la RN2 desservant les villes de
Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu). Elle constitue donc le principal axe structurant de ce
pays.
Les infrastructures concernées par la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES),
longues de près de 216 Km (186 Km de la RN1 et 30 Km des voiries) sont localisées à cheval
entre la province du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental. Elles sont principalement situées en
milieu rural entre les deux grandes villes de Kananga et de Mbuji-Mayi considérées comme les
sites urbains du tronçon en passant par la commune rurale de Kena Kuna, chef-lieu du Territoire
de Kabeya-Kamuanga et la cité de Munkamba-Amika. En plus du linéaire de 186 km, le Projet
prend en compte quelques sections des voiries dont le linéaire total est estimé à 30 Km repartis
dans les villes de Kananga (10 Km) et de Mbuji-Mayi (11 Km) mais aussi, les agglomérations de
Kabeya-Kamwanga-centre (5,5 Km) et Munkamba-Amika (3,5 Km).
Le Projet est conçu en vue d’assurer une fluidité de la circulation routière, sécurisée et permettre
ainsi une meilleure mobilité des populations et une meilleure accessibilité aux différents pôles
économiques et sociaux des provinces du Kasaï, du Kasaï central et du Kasaï oriental, et lutter
ainsi contre la pauvreté d’une partie de la population Congolaise.
2 https://www.populationdata.net/pays/republique-democratique-du-congo/
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reliant la province du Kasaï oriental au Nord-Kivu en passant par les Provinces de Lomami, du
Maniema et du Sud-Kivu ; mais aussi de la continuité de la RN1 reliant la province du Kasaï
Oriental avec le Haut Katanga en passant par la province de Lualaba.
2. Composante 2 : Voiries
Les travaux des voiries concernent l’aménagement de 30 Km des avenues situées respectivement
dans les villes de Kananga (10 Km) et Mbuji-Mayi (11 Km) ainsi que celles situées dans les
communes rurales de Kabeya-Kamuanga (5,5 Km) et Munkamba (3,5 Km)
Elle concerne la réhabilitation et construction des infrastructures sociales de base qui seront
définies par le Projet en lien avec l’administration locale.
L’état actuel de la route présente de forte dégradation sur certains tronçons (présence des
érosions et sections encaissées à plusieurs endroits, des sections ensablées, etc.). Par ailleurs,
on note à quelques endroits une occupation humaine dans l’emprise de la route. Cette situation
rend difficile la mobilité des populations et le transport des produits manufacturés et agricoles
entrainant du même coup, un allongement du temps moyen de transport, d’augmentation des
coûts d’exploitation des véhicules et l’interruption totale de la circulation en saisons des pluies.
L’objectif global assigné à la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) est
d’analyser et d’évaluer les impacts directs et indirects, à court, moyen et long - termes sur les
milieux biophysique et humain des activités du Projet, y compris les risques liés à la pandemie du
VIH/SIDA, mais aussi les risques VBG/EAS/HS et la COVID 19.
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A cet effet, l’évaluation de l’impact de la réalisation du Projet devra déboucher sur des
recommandations et des mesures d’optimisation, d’atténuation et/ou de compensation des
impacts identifiés, dans le respect des lois et règlements en vigueur en RDC en matière de
protection de l’environnement et des directives et exigences du Système de Sauvegarges Intégré
(SSI) de la Banque Africaine de Développement en particulier et des exigences des institutions
internationales.
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SO3 : Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques, car le projet est situé
dans une zone de forêt dense humide sempervirente, la forêt dense sémi-décidue et la zone des
savanes entrecoupées des galeries forestières. La faune sauvage de la région est également
diversifiée et abondante en espèce et en population ;
SO4 : Prévention et contrôle de la pollution, GES, matières dangereuses et gestion efficiente des
ressources, car les travaux impliqueront l’entreposage et l’utilisation de produits dangereux tels
que le gasoil, l’asphalte, les liants et émulsions qui ont le potentiel de polluer les sols, les eaux de
ruissellement et les eaux souterraines en cas de déversement accidentel ou volontaire.
SO5 : Conditions de travail, santé et sécurité, du fait que les employés pendant la construction
seront confrontés à différents risques : blessures dues à la machinerie, présence de produits
dangereux (bitume à température élevée et fumées associées), insolations, heurts par accident
ou bruit des engins.
Selon les procédures requises par le Système de sauvegardes intégrée (SSI) de la Banque, le
Projet est classé en catégorie 1, compte tenu des impacts potentiels environnementaux et au
déplacement involontaire (physique ou économique), qui selon les résultats des enquêtes socio-
économiques et de recensement des PAP, devrait affecter environ 5255 personnes dont 3909
personnes dans la province du Kasai Oriental et 1346 dans la province du Kasai Central.
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Les caractéristiques établies pour la réhabilitation de la route RN1 entre Kananga et Mbuji Mayi
pour la vitesse de référence sont les suivantes :
- 90 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 330 m, non déversé 1100 m ; déclivité
maximale en rampe : 5,5% ; rayon en angle saillant : minimal 7250 m ; en angle rentrant
minimal 2600 m ;
- 60 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 120 m, non déversé 600 m ; déclivité
maximale en rampe : 7% ; rayon en angle saillant : minimal 1600 m ; en angle rentrant minimal
1500 m ;
- 50 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 80 m, non déversé 400m ; déclivité
maximale en rampe : 8% ; rayon en angle saillant : minimal 500 m ; en angle rentrant minimal
700 m.
Dans les tronçons avec une vitesse de 90 km/h, il est prévu les courbes des raccordements à
courbure progressives (clothoïdes) pour les rayons de courbure en plan inférieurs à 1200 m.
Profil en long :
Présentant les déclivités maximales et minimales du tracé avec leur longueur d’application,
compte du choix de la ligne rouge du projet pour des caractéristiques standards des Routes
Nationales revêtues.
La présente EIES a été conduite dans la zone d’influence du Projet, qui est circonscrite dans les
deux Provinces du Kasaï Oriental et du Kasaï central et les Territoires traversés par le tronçon
Kananga - Mbuji-Mayi (Dimbelenge, Kabeya-Kamwanga, Miabi et Lupatapata). La zone
d’influence directe du Projet est une bande de 10 km de part et d’autre de l’axe de la route. La
zone d’influence indirecte a été évaluée au delà de cette bande : Territoires de Dimbelenge,
Kabeya-Kamuanga, Miabi et Lupatapata conformément à la rencontre de cadrage avec l’unité
environnementale et sociale de la Cellule Infrastructures en date du 10 mai 2022.
Pour atteindre les résultats de la mission, une démarche participative qui a intégré l’ensemble des
acteurs concernés par la mise en œuvre du Projet a été développée. Ainsi la démarche
méthodologique comprenait les tâches ci-après :
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• la collecte de données de terrain : ces missions qui se sont déroulées du 20 mai au 13 juin
2022 avaient pour objectif d’apprécier (à partir des inventaires, le renseignement des
fiches de déclarations d’impact) l’état actuel des sites potentiels sur les plans biophysique
et humain et les possibles impacts négatifs que les travaux pourraient avoir sur les
matrices de l’environnement et les communautés riveraines.
• l’inventaire forestier porté sur l’identification des espèces existantes, menacées, rares,
protégées, et l'état de la biomasse (le Code forestier de la RDC fournit la liste de ces
différentes catégories d’espèces végétales). La stratification s’est faite conformément aux
« Normes de stratification forestière ». Ce faisant, l’implantation des layons a suivi un plan
de sondage préétabli qui est calqué sur les unités d’occupation des terres (dont la
nomenclature est conforme à celle en vigueur en RDC) réalisé à partir d’images satellites
acquises auprès des coordinations provinciales de l’environnement des deux provinces
touchées.
• les impacts générés par le projet ont été évalués sur la matrice socio-environnementale
sont pris en compte à travers deux grandes étapes : d’abord l'identification et l'analyse des
impacts socio-environnementaux puis l'évaluation de l'importance des impacts identifiés.
La matrice utilisée est celle de la grille de Fecteau. C’est une matrice d’interrelation,
mettant en relation les activités du projet source d’impacts, avec les composantes de
l’environnement du Projet. Chaque interrelation identifiée représente un impact probable
d’une activité du projet sur une composante de l’environnement.
• l’identification des situations à risques liés aux travaux est basée sur le retour d’expérience
(accidents, brulures et maladies professionnels sur les chantiers, activités du projet, etc.)
et les visites de terrain. Pour l’évaluation des risques, un système de notation a été adopté.
L’estimation pour chaque situation dangereuse de la gravité des dommages potentiels et
de la fréquence d’exposition avec des niveaux de fréquence peuvent aller,de faible à très
fréquente etles niveaux de gravité peuvent aller de faible à très grave. La hiérarchisation
des risques a été établie pour déterminer les priorités du plan d’action ;
• le traitement et analyse des données avec le tableur MS Excel et les logiciels SIG ; ArcGIS,
Global Mapper, GPS Tracking Manager et Google Earth ;
• les consultations publiques du 20 mai au 13 juin 2022 afin d’actualiser celle tenues en
2011: Ces rencontres avec les populations potentiellement bénéficiaires, les acteurs
institutionnels du projet, les autorités locales et autres personnes ressources avaient pour
objectif, d'intégrer à la prise de décision, les préoccupations (impacts potentiels), les avis
et les recommandations de ces différents acteurs en vue d’aligner le projet sur les attentes
des bénéficiaires,
• Rédaction du rapport : l’analyse des données collectées a permis de produire un rapport
conformément aux Termes de références (TdR).
D’une manière spécifique, la démarche méthodologique s’est articulée autour des points ci-
dessus :
Elle s’est tenue en date du 10 mai 2022 à la salle des réunions de la Cellule Infrastructures et par
visioconférence (partie BAD), une réunion de cadrage des prestations d’élaboration de l’EIES du
Projet. Cinq points importants étaient à l’ordre du jour notamment : (i) dispositions relatives au
respect de délais des livrables, (ii) orientations sur les voiries de la ville de Kananga et Mbuji-mayi,
commune rurale de Kabeya-Kamuanga et Mukamba-Amika, (iii) planning d’activités, (iv)
établissement de l’ordre de service pour le Consultant. L’objectif principal de cette réunion était de
définir un planning cohérent de préparation des documents de sauvegardes requis par le Projet
au regard de l’urgence sur la publication dudit document 120 jours avant la tenue du Conseil
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Le présent rapport d’EIES contiendra le PGES. Tous les deux instruments seront conformes aux
SO de la BAD retenues dans le cadre du Projet. Le contenu de l’EIES comprendra les points
essentiels suivants :
• Page de garde
• Table des matières
• Liste des sigles et abréviations
• Résumé analytique (Français, Anglais et Tshiluba)
• Introduction
• Cadre stratégique, juridique et administratif
• Description et justification du Projet
• Description de l’environnement du Projet
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Il compare le cadre environnemental et social de l’Emprunteur avec les SO et fait ressortir les
différences entre les deux. Enfin, Énonce et évalue les dispositions environnementales et sociales
de toutes les entités participant au financement du projet.
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privées avec une attention particulière aux personnes vulnérables l’exploitation des carrières, des emprunts et
(communautés locales, populations autochtones, femmes et enfants). l’installation des bases-vie et campements
- Stimuler l’investissement productif dans le respect de la durabilité temporaires pour les entreprises ;cette
environnementale et sociale. - Améliorer les recettes financières politique de réforme foncière va fournir des
d’origine foncière. informations claires pour éviter des conflits et
des violences d’origine foncière pendant la
mise en œuvre du Projet
Document stratégique sur L’objectif est la mise en place effective d’une politique nationale de la Cette politique est pertinente au Projet dans
Politique sociale la politique nationale de la protection sociale en RDC, assurant à tous les Congolais et à toutes le sens qu’elle met en place une politique
protection sociale, 2015 les Congolaises une couverture sanitaire universelle ». nationale pour la protection sociale.
L’Objectif global de la présente Stratégie Nationale de lutte contre les
violences basées sur le genre révisée est de fournir au Gouvernement,
Stratégie nationale de
à ses partenaires techniques et financiers et à l’ensemble des acteurs,
lutte contre les violences
un cadre de référence, d’orientation des programmes et d’activités
basées sur le genre
visant à contribuer à la prévention et à l’élimination des VBG ainsi qu’à Cette politique est pertinente pour le Projet
révisée (SNVBG),
novembre 2019
la prise en charge holistique des victimes et survivantes, en vue de dans le sens qu’elle fournit un cadre de
promouvoir et de défendre les droits humains de la femme congolaise, référence et d’orientation visant à la
mais aussi sa dignité, d’améliorer ses conditions de vie, et de garantir prévention et l’élimination des VBG.
sa contribution au développement du pays.
Politique genre
La politique vise les objectifs suivants : En outre, les activités du Projet risquent
• Promouvoir l’accès à l’éducation et à la formation de tous, surtout d’employer les enfants et les soumettre aux
Politique Nationale des filles/femmes travaux forcés. Cette politique va contribuer à
d’Intégration du Genre, de • Œuvrer au renforcement du pouvoir économique des hommes et de la protection des enfants et lutter contre leur
Promotion de la Famille et la femme exploitation.
de la Protection de • Travailler à la réduction de la vulnérabilité de la Population
l’Enfant, 2006. Congolaise en particulier celle de la femme
• Contribuer à l’amélioration de la participation citoyenne et politique
et encourager la femme dans ce secteur
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La Constitution de la RDC, adoptée en février 2006, telle que modifiée à ce jour par la loi n° 11/002
du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution du 18 février 2006,
spécialement en son article 53 dispose que : « Toute personne a droit à un environnement sain et
propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection
de l’environnement et à la santé des populations » ; aussi, en son Article 14 alinéa 4 elle dispose
également que : « La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions
nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme
dans lesdites institutions ».
Quelques mesures d’application de ladite loi ont été promulguées notamment : le Décret n° 14/030
du 18 novembre 2014 fixant les statuts d’un Etablissement Public dénommé Agence Congolaise
de l’Environnement « ACE » ; le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de
fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement, notamment
s’agissant des EIES ; le Décret n° 13-015 du 29 mai 2013 portant réglementation des installations
classées ; l’Arrêté Ministériel n° 28/CAB/MIN/ECNDD/23/RBM/2016 du 22 mars 2016 fixant les
conditions d’agrément d’un Bureau d’Etudes en évaluation environnementale et sociale ; l’Arrêté
Ministériel n° 022/CAB/MIN/EDD/AAN/2017 du 06 septembre 2017 fixant les frais liés à
l’évaluation des études environnementales et sociales. Dans le cadre du Projet, les dispositions
relatives à cette loi devront être rigoureusement respectées.
Cette loi est pertinente pour le Projet dans le sens qu’elle édicte les principes généraux qui servent
de base aux lois particulières pour agir dans les différents secteurs de l’environnement.
D’autres textes se rapportent aux questions environnementales et sociales, comme présenté ci-
dessous :
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Tableau 2.2 : Synthèse des textes légaux applicables au Projet et leurs pertinences.
Constitution du 18 février 2006 telle que révisée La Constitution oblige l’État Congolais à protéger l’environnement (article 53) et renvoie au domaine Elle est la loi fondamentale du Pays. C’est sur elle
par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 de la loi pour la détermination du régime de la protection de l’environnement (article 123, point 15). que toutes les autres lois tirent leur légitimité.
Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes L’Article 21 de cette loi exige à tous les projets de développements qui peuvent avoir un impact sur Cette loi régit le secteur de l’environnement en
fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement de présenter une étude d’impact environnemental et social assortie d’un Plan de RDC
l’environnement gestion environnementale et sociale.
Le Code interdit « tous actes de déboisement des zones exposées au risque d’érosion et Elle reglèmente le secteur de la protection de la
d’inondation ; tout déboisement sur une distance de 50 mètres de part et d’autre des cours d’eau et végétation et de la faune en RDC
Loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant Code
dans un rayon de 100 mètres autour de leurs sources ». En outre, le code précise : « tout
forestier qui traite du défrichement et des
déboisement doit être compensé par un reboisement équivalent en qualité et en superficie au couvert
problèmes d’érosion
forestier initial (…) et exige l’obtention d’un permis de déboisement pour une superficie supérieure à
2 ha ».
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Décret n°14/030 du 18 novembre 2014 fixant les Le Décret veille à la prise en compte de la protection de l’environnement dans l’exécution de tout Ce Décret crée les statuts de l’ACE qui fait partie
statuts d’un établissement public dénommé projet de développement, d’infrastructures ou d’exploitation de toute activité industrielle, des intervenants au Projet
Agence Congolaise de l’Environnement, en sigle commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre, susceptible d’avoir un
(ACE) impact sur l’environnement.
Décret n° 09/37 du 10 octobre 2009 portant Ce Décret met en place le fonds pour la protection
création, organisation et fonctionnement d'un des femmes et enfants qui font partie des
Créé un Fonds National pour la Promotion de la Femme et la Protection de l'Enfant, en sigle «
Etablissement public dénommé « Fonds National personnes vulnérables dans le cadre du Projet.
FONAFEN »
pour la Promotion de la Femme et la Protection de
l'Enfant
Cette loi interdit le commerce des espèces protégées en RDC est soumis aux mesures restrictives La loi sur la conservation de la nature règlemente
La loi n°14/003 du 11 février 2014 relative à la
prévues à l’Arrêté départemental 069 du 04 décembre 1980 portant dispositions relatives à la le secteur des aires protégées. Dans le cas de ce
conservation de la nature à ses articles 63-67,
délivrance du permis de légitime détention et permis d’importation ou d’exportation et l’Arrêté n°056 Projet il n’existe aucune aire classée dans la zone
CAB/MIN/AFF-ECNT/F/01/00 du 28 mars 2000 portant règlementation du commerce international d’emprise de la route. Toutefois les entreprises
des espèces de la faune et de la flore menacées d’extinction. devraient éviter des espèces résiduelles protégées
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Le cadre juridique a été rendu sensible au genre dans la mesure où la Constitution, à travers les
articles 12, 13 et 14, prône la nécessité de mettre en œuvre l’égalité des droits, des chances et
des sexes entre les Congolaises et les Congolais, ainsi que l’obligation d’éliminer toutes les formes
des violences à l’endroit de la femme dans la vie publique et privée. La mise en œuvre des
dispositions constitutionnelles ci-dessus évoquées a nécessité la promulgation des lois suivantes
:
• La Loi n° 06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940
portant Code pénal congolais criminalise les violences sexuelles et alourdit les peines
contre les auteurs ;
• La Loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant ;
• La Loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec
le VIH/Sida et des personnes affectées, intégrant les questions du genre ;
• Le Code du Travail révisé, qui supprime l’autorisation maritale pour les femmes mariées à
la recherche d’un emploi ;
• La Loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité (loi n°15/013
du 1er août 2015) ;
• La promulgation de la Loi sur le code de la famille modifié et complété, intégrant la
dimension genre (loi n° 16/008 du 15 juillet 2016).
Sur le plan international, la RDC est signataire de plusieurs Conventions internationales en matière
de genre. Les Conventions internationales signées par la RDC applicables au projet sont les
suivantes :
- Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard des femmes ;
- Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et à la Charte africaine des
droits et du bien-être de l’enfant ;
- Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (1993) ;
- Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la
sécurité (2000) et résolution 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la violence
sexuelle dans les situations de conflit armé (2008) ;
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- Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Protocole de la Charte africaine
des droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo) (2003) ;
- Protocole sur la prévention et la répression de la violence sexuelle à l’égard des femmes
et des enfants de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (2006) ;
- Déclaration de Goma sur l’éradication de la violence sexuelle et la fin de l’impunité dans
la région des Grands Lacs (2008) ;
- Déclaration de Kampala sur la fin de l’impunité (2003) ;
- Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (Juillet 1990) ;
- Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
ou la déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes (1981) : A été adopté
le 18 Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été signée en
1980 et ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après
avoir été ratifié par 20 pays ;
- Résolution 2011/33 sur la Prévention, la protection et la coopération internationale contre
l’utilisation de nouvelles technologies d’information pour abuser et/ou exploiter les enfants
(1981) : A été adopté le 18 Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Elle a été signée en 1980 et ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3
septembre 1981 après avoir été ratifié par 20 pays.
En matière de violences basées sur le genre notamment l’exploitation et abus ainsi que le
harcèlement, en plus des cadres légaux de la RDC et internationaux, il faudra aussi prendre en
compte la Note sur les bonnes pratiques de la Banque mondiale qui constitue une institution
internationale en matière de développement comme la Banque Africaine de Développement
(BAD).
Note de Bonnes Pratiques : Lutter contre l’exploitation et les atteintes sexuelles ainsi que le
harcèlement sexuel dans le cadre du financement de projets d’investissement comportant de
grands travaux de génie civil (Banque mondiale, 2ème éd, février 2020).
Cette Note de bonnes pratiques a été préparée pour aider les équipes des projets financés par la
Banque mondiale à définir une approche permettant de déterminer les risques d’EAS/HS, que
peuvent présenter des opérations de financement de projets d’investissement (FPI) comportant
des marchés de grands travaux de génie civil, et de conseiller en conséquence les Emprunteurs
sur la meilleure façon de gérer ces risques. La Note s’appuie sur l’expérience de la Banque
mondiale et sur les bonnes pratiques en usage dans ce secteur au niveau international, y compris
celles d’autres partenaires de développement. Si elle est destinée principalement à l’usage des
équipes de projet de la Banque mondiale, elle a également pour objectif de contribuer à la
constitution d’une base de connaissances grandissante sur le sujet.
Le Code de travail congolais ne fait pas de distinction entre les nationaux et les non nationaux
comme indiqué dans l’article 7 de la loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi
n° 015 /2002 du 16 octobre 2002 portant Code du travail en République Démocratique du Congo
(est considérée comme travailleur toute personne physique en âge de contracter, quels que soient
son sexe, son état civil et sa nationalité, qui s'est engagée à mettre son activité professionnelle,
moyennant rémunération, sous la direction et l'autorité d'une personne physique ou morale,
publique ou privée, dans les liens d'un contrat de travail. Pour la détermination de la qualité de
travailleur, il ne sera tenu compte ni du statut juridique de l’employeur ni de celui de l’employé).
Mais il est institué auprès du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale une « Commission
Nationale de l‘Emploi des Etrangers » (article 208 de la Loi n° 015 /2002 du 16 octobre 2002
portant Code du travail en République Démocratique du Congo). Selon l’article 209 de la Loi n°
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015 /2002 du 16 octobre 2002, la Commission Nationale de l’Emploi des Etrangers a comme
mission générale de statuer sur la délivrance des cartes de travail pour étrangers.
L’article 133 de la Loi n° 015 /2002 du 16 octobre 2002 portant Code du travail stipule que les
enfants ne peuvent être employés dans une entreprise même comme apprentis, avant l’âge de 15
ans sauf dérogation expresse de l’Inspecteur du Travail du ressort et de l’autorité parentale ou
tutélaire. En aucun cas, l’autorisation expresse de l’Inspecteur du Travail du ressort et de l’autorité
parentale ou tutélaire ne doit être accordée en dessous de 15 ans. L’Arrêté ministériel N°
12/CAB.MIN/TPSI/045 /08 du 08 août 2008 fixant les conditions de travail des enfants en son
Article premier stipule que : il est interdit à tout employeur, personne physique ou morale d'occuper
des enfants à des travaux excédant leurs forces, les exposant à des risques professionnels élevés,
ou qui par leur nature ou par les conditions dans lesquelles ils sont effectués, sont susceptibles
de blesser leur moralité. Selon l’article 2 de cet arrêté, l'expression « enfant » désigne toute
personne âgée de moins de 18 ans. Article 7 : Le travail de nuit est interdit à tout enfant âgé de
moins de 18 ans (article 7 de l’Arrêté ministériel N° 12/CAB.MIN/TPSI/045 /08 du 08 août 2008
fixant les conditions de travail des enfants).
Cette loi est en concordance avec la Sauvegarde Opérationnelle SO5. Sauf qu’elle ne prévoit pas
l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de Gestion de la Main d’œuvre (PGMO).
Ainsi, il sera élaboré et mis en œuvre un PGMO qui va s’appliquer aux travailleurs de l’entreprise.
Ces procédures décriront la manière dont les travailleurs de l’entreprise seront gérés,
conformément aux prescriptions du droit national et de la présente SO5. Elles indiqueront de quelle
façon la présente SO5 s’appliquera aux différentes catégories de travailleurs de l’entreprise, y
compris les travailleurs directs (Personnel clé chargé des études et supervision, le personnel clé
pour l’exécution, la main-d’œuvre spécialisée et la main d’œuvre non spécialisée), et les
obligations que l’Emprunteur imposera aux tiers concernant la gestion de leurs employés,
conformément aux dispositions de la SO5.
Dans la mise en œuvre du projet, une documentation et des informations précises et concises
seront inscrits dans le DAO afin de communiquer à l’entreprise les conditions d’emploi. Ces
informations et documents décriront les droits des travailleurs au regard de la législation nationale
du travail, notamment leurs droits en matière de temps de travail, de salaire, d’heures
supplémentaires, de rémunération et d’avantages sociaux ainsi que tout autre droit mentionné
dans la SO5. Cette documentation et ces informations seront mises à disposition au début de la
relation de travail et en cas de modification importante des conditions d’emploi. Des mesures
relatives à la santé et la sécurité au travail seront également appliquées par l’entreprise.
Le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes
procéduraux de la protection de l’environnement constitue le texte qui encadre toute la procédure
de réalisation d’une ÉIES de manière à s’assurer qu’un projet respecte les normes existantes en
matière d’environnement. Ce texte ne mentionne aucune catégorisation des ÉIES. Mais il précise
que l’ÉIES devra être réalisée par le promoteur et sous sa seule responsabilité. Les termes de
référence seront établis par l’administration de tutelle du secteur d’activité concerné en lien avec
le promoteur du projet, sur la base des orientations générales et sectorielles qui seront alors
élaborées par l’ACE.
Il sied de signaler qu’il y a une absence remarquable des procédures de réalisation des études
sociales dans le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des
mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement.
D’autres textes se rapportent aux questions environnementales et sociales, comme présentés ci-
dessous.
Le Décret n° 13-015 du 29 mai 2013 portant Réglementation des Installations Classées ; l’Arrêté
Ministériel n° 28/CAB/MIN/ECNDD/23/RBM/2016 du 22 mars 2016 fixant les conditions
d’agrément d’un Bureau d’Études en évaluation environnementale et sociale ; l’Arrêté Ministériel
n° 022/CAB/MIN/EDD/AAN/2017 du 06 septembre 2017 fixant les frais liés à l’évaluation des
études environnementales et sociales. Dans le cadre du Projet, les dispositions relatives à cette
loi devront être rigoureusement respectées.
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que des reptiles. L’exécution de ce projet entrainera des impacts potentiels sur la biodiversité qui
devront être gérés dans le cadre du PGES car il ne sera pas nécessaire, d’élaborer le cadre d’un
plan d'Action de la Biodiversité (PAB) car la ZIP ne contient pas d’aire protégée ni d’espèces
menacées.
Sachant que la zone du Projet dispose d’un réseau hydrographique qui baigne toutes les deux (2)
Provinces avec comme affluent Kasaï du fleuve Congo alimentée les rivères Lubilanji, Lukula,
Tshibashi, Mwanza Ngoma, Lubi, Kakangaiainsi que des lac Munkamba, la prévention et contrôle
de la pollution dans la mise en œuvre du Projet constituent une exigence fondamentale pour
préserver le milieu récepteur.
Les employés pendant la construction seront confrontés à différents risques : blessures dues à la
machinerie, présence de produits dangereux (bitume à température élevée et fumées associées),
insolations, heurts par accident ou bruit des engins. Des conditions de travail en conformité avec
la législation nationale et les standards internationaux en santé et sécurité devront être mises en
place à travers un Plan Préliminaire d’Hygiène Santé et Sécurité à élaborer par le Consultant puis
un PHSS Détaillé de chantier à élaborer par l’entrepreneur, afin de minimiser ou éliminer les
risques potentiels d’incidents et d’accidents et protéger les employés, les usagers et les
communautés riveraines.
Selon les procédures requises par le Système de sauvegardes intégrée (SSI) de la Banque, le
projet est classé en catégorie 1, compte tenu des impacts potentiels environnementaux et au
déplacement involontaire (physique ou économique), qui selon les résultats des enquêtes et
recensement des PAP effectué en juin 2022 dans le cadre de l’élaboration du Plan Complet de
Réinstalation (PCR) du projet, devraient affecter 5 255 personnes à raison de 3 909 personnes
pour la province du Kasai Oriental et 1 346 personnes pour la Province du Kasai Central,
notamment du fait des travaux de la voirie de la ville de Mbuji-Mayi.
Ceci justifie la catégorie 1 proposée à ce projet aussi bien sur le plan environnemental et le
plan social.
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Tableau 2.4. Comparaison entre le Cadre environnemental et Social de la RDC avec les SO de la BAD
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Classification de l’éligibilité
La SO2 dispose que les personnes affectées
Les personnes éligibles à une compensation sont La Loi nationale ne satisfait pas
peuvent être classées en catégories de personnes
les propriétaires d’un immeuble ; les titulaires de totalement aux exigences de la
:
droits réels immobiliers et fonciers ; les titulaires SO2. Dans la mise en œuvre du
a) Qui ont des droits légaux formels sur les terres
S02 des droits de créance ayant pour objet l’acquisition PCR, toutes personnes affectées
ou biens ;
ou la jouissance d’un immeuble ; les titulaires de identifiées sur les différents sites du
b) Qui n’ont pas de droits légaux formels sur les
droits des communautés locales sur les terres projet seront prises en compte dans
terres ou les biens, mais ont une revendication
domaniales (article premier Loi n° 77-001 du 22 le processus de déplacement
sur les terres ou les biens, qui est reconnue par
février 1977) involontaire.
le droit national ou susceptible de l’être ;
c) Qui n’ont aucun droit légal ou revendication
susceptible d’être reconnu sur les terres ou
bien qu’elles occupent ou utilisent.
La SO2 de la Banque et la
Date limite d’éligibilité législation congolaise se rejoignent
La SO2 stipule que parallèlement au recensement, en ce qui concerne les personnes
l’Emprunteur fixera une date limite d’éligibilité (date qui peuvent être déplacées. Il faut
butoire). Les informations relatives à la date limite simplement préciser que le droit
seront bien documentées et diffusées dans toute la congolais est plus restrictif dans la
La date limite d’éligibilité est la date de l’ouverture
zone du projet… L’Emprunteur n’est pas tenu mesure où il met l’accent en
de l’enquête publique
d’indemniser ni d’aider les personnes qui empiètent particulier sur les détenteurs de
sur la zone du projet après la date limite d’éligibilité, droits formels, ce qui n’est pas le
à condition que la date limite ait clairement été cas dans la SO2. Dans le cadre de
établie et rendue publique. la mise de ce projet les dispositions
de la banque seront appliquées
Compensation en espèces ou en nature Normalement en argent (articles 11 ; 17 alinéas 2 Concordance partielle, Dans le
La SO2 privilégie l’indemnisation en nature dans le loi n° 77-001). Mais, n’interdit pas le paiement en cadre de la mise de ce projet les
cadre de déplacement physique des personnes nature. dispositions de la banque seront
affectées classées dans les catégories a) et b) appliquées
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En conclusion et, d’une manière générale, il y a une grande convergence de vues et similarité entre
le système de gestion environnementale et sociale de la RDC et celui de la Banque Africaine de
Développement. Toutefois, si des divergences existent dans certains domaines, les exigences des
SO de la Banque l'emporteront sur les politiques et les réglementations nationales.
Conformément à l’Ordonnance Présidentielle n° 20/017 du 27 mars 2020 fixant les attributions des
ministères en RDC, les Ministères ci-après font partie du cadre institutionnel de gestion
environnementale et sociale du Projet, au regard de leurs attributions :
Le MEDD compte en son sein deux directions générales et trois directions spécifiques qui jouent
un rôle capital pour la mise en œuvre de la politique environnementale nationale. Il s’agit de :
Dans la conduite et le suivi des procédures des EIES, le MEDD s’appuie sur l’ACE. Cette dernière
constitue l’organe direct de mise en œuvre de la politique de l’évaluation des impacts
environnementaux et sociaux des activités humaines et de développement en RDC.
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Le Décret n° 14/030 du 18 novembre 2014 fixant les statuts d’un Établissement Public dénommé
Agence Congolaise de l’Environnement. Elle est régie par la Loi n° 08/009 du 7 juillet 2008 portant
dispositions générales applicables aux Établissements Publics et par le Décret sus évoqué et a
pour objet l’évaluation et l’approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales
ainsi que le suivi de leur mise en œuvre.
Sans préjudice des dispositions de l’article 71 de la Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes
fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, elle veille à la prise en compte de la
protection de l’environnement dans l’exécution de tout projet de développement, d’infrastructures
ou d’exploitation de toute activité industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de
télécommunication ou autre, susceptible d’avoir un impact sur l’environnement
La mission de l’ACE est la suivante : validation des Etudes d'Impact Environnemental et Social
(EIES), des Diagnostics d'Impact Environnemental et Social (DIES), des Plans de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES) et des Plans de Mise en Conformité Environnementale et
Sociale (PMCES) ; suivi administratif et technique des projets en cours d'exécution (analyse des
rapports de terrain, inspection et audit environnemental).
L’ACE est assistée par les Responsables d’Environnement (RE), qui se retrouvent au sein des
Entités et Ministères, pour l'évaluation environnementale et sociale des projets qui relèvent des
prérogatives de leur Ministère ou de leur Entité Technique. L’ACE dispose des compétences
humaines requises dans le domaine des Evaluations et Etudes d’Impacts sur l’Environnement,
pour mener à bien sa mission. Toutefois, ses capacités matérielles et financières sont relativement
réduites pour lui permettre d’assurer correctement l’accomplissement de sa mission et surtout du
suivi de la mise en œuvre des projets sur le plan environnemental et social ; c’est pour cette raison
que le projet a prévu un budget pour appuyer l’ACE dans le cadre de la mise en œuvre du projet.
L’ACE ne compte pas, pour le moment, dans chaque province bénéficiaire du projet des Directions
Provinciales, dont la mission est d’apporter les prestations de proximités conformément à son rôle
régalien.
Elle exerce en province, toutes les attributions des différentes directions normatives du Secrétariat
Général a l’Environnement et Développement Durable notamment l’Assainissement Urbain et la
gestion des Etablissements Humains et Installations classées, la Conservation de la Nature, la
Gestion Forestière, etc. Elles vont appuyer les provinces où l’ACE n’a pas de représentation et
intervenir dans le suivi environnemental et social de la mise en œuvre du Projet
Cette Agence est chargée d’étudier, d’analyser et évaluer toutes les questions qui lui sont soumises
par le Président de la République en rapport avec la transition écologique et le développement
durable. Elle devra aussi établir les indicateurs nationaux de performance de développement
durable pour mesurer l’avancement de la transition écologique.
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Le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics par lequel l’Office des Routes est placé sous sa
tutelle dont les missions portent sur : (i) l'exécution des études et travaux d'entretien, d'aménagement,
de modernisation et de construction des routes déterminées par le programme imparti à l'Office, ainsi
que des ouvrages d'art et des bacs sur celle-ci, (ii) des interventions dans l'entretien et l'aménagement
d'autres routes, ouvrages d'art, bacs à la demande du Ministère des travaux publics, (iii) la gestion du
Laboratoire nationale des travaux publics, (iv) la formation et le recyclage du personnel nécessaire à la
réalisation de son objet.
o Office des Routes : Il a en son sein, une Cellule Environnementale et Sociale (CESOR)
dispose des experts environnementalistes et sociaux pour gérer l’ensemble des problèmes
environnementaux et sociaux en rapport avec la mise en œuvre des projets routiers. L’Office
des Routes dispose d’une Direction provinciale dans chacune des deux provinces
d’insertion (Kasai Central et Oriental) du Projet et il est le gestionnaire du réseau routier
national.
o Cellule Infrastructures :
Elle possède en son sein, une Unité environnementale et sociale (UES-CI) qui assure la
supervision des mesures environnementales et sociales des Projets financés par les PTF
principalement la Banque Mondiale et la BAD. Elle est animée par 08 experts qui interviennent
dans les différents projets à sa charge sous le contrôle d’un Responsable de l’Unité
Environnmentale et Sociale (RUES) (un expert en sauvegarde environnementale et Responsable
de l’UES, un expert en sauvegarde sociale et un expert VBG dans le cadre du projet PACT, une
expert environnementaliste et un expert Sociologue dans le cadre du projet KIN ELENDA et un
expert environnementaliste et un expert sociologue dans le cadre du projet PFCIGL, projets
financés par la Banque Mondiale et enfin un expert socio-environnementaliste dans le cadre des
projets financés par la BAD.
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Aux termes de l’article 181 de la Loi foncière, ce ministère a dans ses attributions l’application de la
politique de l’Etat en matière d’affectation et de distribution des terres. Malheureusement, il n’existe
pas de plans d’utilisation des terres et des mesures de conservation et d’amélioration des sols en vue
de combattre la mauvaise utilisation des sols, le déboisement et l’érosion des zones fragiles,
notamment les montagnes, les périmètres définis des cours d’eau et le littoral.
La mise en œuvre du Projet recoura aux services du Ministère pour le développement de son
programme de sensibilisation et de lutte contre le Paludisme, le VIH/SIDA, les IST, la COVID-19
et les différents modes de prévention ainsi que la prise en charge médicale des cas de VBG. Il a
mis en place un comité multisectoriel de riposte (CMR) contre la COVID-19 en RDC et vient de
mettre en place le Fonds national de solidarité contre le Covid-19 (FNSCC) qui a pour mission de
rechercher et collecter des moyens financiers destinés à servir sous forme d’aide, assistance ou
soutien aux personnes physiques ou morales, personnels médicaux soignants, services médicaux
ou hospitaliers.
Créé par l’Ordonnance n° 20/018 du 6 avril 2020, il a pour principale mission de de rechercher et
collecter des moyens financiers destinés à servir sous forme d’aide, assistance ou soutien aux
personnes physiques ou morales, personnels médicaux soignants, services médicaux ou
hospitaliers.
Il a entre autres pour mission : l’exploitation à l’échelle nationale, des infrastructures de transport
(Routières, ferroviaires, maritimes, fluviales, lacustres, aéroportuaires et de météorologie et les
équipements). Il sera impliqué dans le cadre du Projet pour l’exploitation et la régulation de la
circulation routière dans les provinces du Projet.
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sigle « C.N.P.R. ». Elle a pour mission : a pour mission de « proposer au gouvernement une
politique concertée de prévention routière et d'assurer la coordination de toutes les études et
actions sectorielles en vue d'une meilleure sécurité sur l'ensemble du réseau national ». Cette
institution sera impliquée dans le cadre du Projet pour la prévention et la régulation routière
pendant et après les travaux d’aménagement.
Le Projet travaillera en collaboration avec les Divisions provinciales du Genre, Famille et Enfant
des deux Kasai concernées par le Projet pour la gestion des aspects VBG. Il devrait s’appuyer sur
les services du Ministère notamment l’Agence Nationale de lutte contre les violences faites à la
femme, à la jeune et petite fille créée par le Décret n° 09/38 du 10 octobre 2009 portant sa création,
organisation et fonctionnement mais cette structure nationale devant coordonner toutes les actions
en rapport avec la lutte contre les violences faites à la femme, jeune et petite fille en République
Démocratique du Congo, en sigle, AVIFEM ne s’est pas implantée dans toutes les provinces du
pays.
Sa mission générale est l’exécution de la stratégie nationale de lutte contre toutes les formes de
VBG, spécialement faites à la femme, à la jeune et petite fille. À ce titre il est notamment chargé
entre autre de :
3.8. Autres ministères impliquées dans la mise en œuvre du Projet pour les deux
provinces
Les Ordonnances portant création et organisation des collectivités locales et des circonscriptions
administratives attribuent des compétences aux collectivités en ce qui concerne la gestion de leur
environnement (Décret-loi du 2 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la
République Démocratique du Congo). Selon ce Décret, les entités administratives
décentralisées dotées de la personnalité juridique sont la province, la ville, le territoire et la
commune. Ce Décret-loi établit la répartition des attributions spécifiques par secteur d’activités
entre le Pouvoir Central et les entités administratives décentralisées. Ces dernières se sont vues
attribuées entre autres les compétences environnementales suivantes :
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- La lutte anti - vectorielle et, particulièrement, la désinsectisation sous toutes ses formes ;
- La protection des sites classés installés dans les entités locales ainsi que celle des
monuments ;
- La sensibilisation de la population aux problèmes de l’hygiène du milieu ;
- La délivrance des permis d’exploitation et de contrôle des établissements dangereux,
insalubres et incommodes de la catégorie III ;
- Le drainage et le curage des collecteurs et égouts des eaux usées ;
- Le nettoiement, la collecte et l’évacuation des ordures ménagères et immondices.
En RDC, les activités des ONG sont régies par la Loi n° 004/2001 du 20 juillet 2001 portant
dispositions générales applicables aux Associations sans but lucratif et aux Établissements d’utilité
publique. Les ONG (y compris la société civile, les organisations féminines et les organisations des
jeunes) participent à la conception et à la mise en œuvre de la politique de développement à
la base. Plusieurs ONG et Réseaux d’ONG nationales et internationales évoluent dans le secteur
de l’environnement et accompagnent les secteurs de développement dans plusieurs domaines :
renforcement des capacités, information, sensibilisation, mobilisation et accompagnement social ;
protection. Ces structures de proximité peuvent jouer un rôle important dans le suivi de la mise en
œuvre du Projet. Les ONG de lutte contre les VBG et celles de lutte contre les IST et le VIH/SIDA
ainsi que celles qui luttent contre la COVID-19 seront impliquées totalement dans la mise en œuvre
du Projet. A ces ONG, s’ajoutent les Représentants du secteur privé.
Le MEDD et la CPE sont des acteurs importants dans la mise en œuvre de la plupart des mesures
environnementales relevant de leurs activités régaliennes. Au niveau du MEDD, le niveau central
implique l’ACE tandis que le niveau provincial et local concerne les Coordinations Provinciales de
l’Environnement (CPE) ainsi que les Directions Provinciales de l’ACE. Ces structures s’activent
beaucoup plus sur le contrôle de conformité par rapport aux législations et procédures nationale et
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Les Missions de Contrôle (MdC) et les grandes Entreprises de travaux auront des responsabilités
importantes dans la mise en œuvre des PGES de chantiers. Dans la pratique, les MdC disposent
des experts environnementauxet sociaux au sein de leur équipe technique de contrôle des travaux.
Quant aux Entreprise de travaux, elles éprouvent des difficultés à traduire concrètement leurs
attributions environnementales et sociales à travers des PGES de chantier qu’elles sont censées
préparer et mettre en œuvre. En réalité, elles privilégient beaucoup plus la bonne exécution
technique de la route au détriment des préoccupations environnementales et sociales.
A l’exception de l’ACE qui bénéfiera de l’appui du Projet sur le plan logistique, les CPE de deux
provinces ont emis le vœu de bénéficier également de l’appui du Projet. Attendu que sur le plan
local ce sont les CPE qui vont procéder au suivi environnemental et social des travaux pour le
compte du MEDD ; ces dernières vont bénéficier également d’un appui institutionnel (comprenant
la logistique) de la part du Projet.
Du point de vue de la logistique, ces structures vont certes bénéficier de l’appui matériel de la part
du projet. Aussi, le présent projet devra renforcer ces acquis à travers la formation et la capacitation
en outils de gestion et de bonnes pratiques environnementales et sociales pour que le réflexe de
protection de l’environnement soit une réalité au niveau de tous les acteurs du Projet. Prévoir des
actions de renforcement des capacités pour les entreprises sur la base des enjeux et risques
majeurs identifies
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4. DESCRIPTION DU PROJET
Le bitumage de cette Route permettra de relier l’Ouest à l’Est de la RDC. Elle relie Matadi à
Lubumbashi dans le Katanga en passant par les villes de Kinshasa, Kikwit (Province du Kwilu),
Tshikapa (Province du Kasaï), Kananga (Province du Kasaï Central) et Mbuji-Mayi (Province du
Kasaï Oriental). Cette route permet également, à partir de Mbuji-Mayi, de rejoindre la RN2
desservant les villes de Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu). Elle constitue donc le principal
axe structurant de ce pays.
Sous-composante 2.1. Voiries de Kananga (10 Km) : les voiries de cette sous-composante sont
les suivantes :
- Route KANYUKA (4,88 Km)
- Axe boucle Hôpital Général de Référence de Kananga (1,42 Km)
- Avenue LIKASI (2 km)
- Avenue MUHONA (1,32 Km)
- Boucle MIAO-BAGIRA (0, 38 Km)
Sous-composante 2.2. Voiries de Mbuji-Mayi (11 Km) : les voiries de cette sous-composante sont
les suivantes :
- Avenue KASA-VUBU (6 Km)
- Avenue CONGO (1,70 Km)
- Boucle TATU KANYINDA (2,14 Km)
- Avenue KASHALA BONZOLA (1,16 Km)
Sous-composante 2.3. Voiries de Kabeya-Kamwanga (5,5 Km) : les voiries de cette sous-
composante sont les suivantes :
- Avenue FATSHI (3,050 Km)
- Avenue DIBAYA (2,450 Km)
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Sous-composante 2.4. Voiries de Munkamba Amika (3,5 Km) : les voiries de cette sous-
composante sont les suivantes :
- Route de DIMBELENGE (3,5 Km)
La CI, les directions provinciales de l’OVDA et ONHR des Kasaï Central et Oriental et les
représentants des communautés locales riveraines et bénéficiaires du Projet procèderont à une
mission de sélection conjointe des infrastructures rurales de base à réhabiliter ou à construire dans
la zone du Projet.
Il s'agit du bitumage d'une route en terre existante, longue d’environ 186 Km. Cette route
conservera son profil horizontal existant, à l'exception de certains segments qui subiront de très
légers réalignements. En effet cette route qui est en terre a actuellement une largeur extrêmement
variable bien que celle-ci soit généralement supérieure à 5 m, sauf pour certains tronçons. Le
terrain existant traversé par le tracé de cette route est principalement plat et légèrement ondulé, à
l'exception de la section entre le PK31 et le PK80 où la présence dense des phénomènes d’érosion
qui rendent la route encaissée sur cette section, mais aussi la section du PK120 au PK170 sur
laquelle on retrouve une zone sensiblement ensablée. Sur certaines sections on observe des fortes
pentes, notamment à l’approche des rivières Lubi, Muanza-ngoma et Tshibashi ; avec la présence
des fortes érosions sur l’axe de la chaussée qui rendent le terrain existant impraticable. La
nécessité pour le tracé existant de rester dans la même emprise signifie que dans ce tronçon
d'environ 100 Km, le tracé existant est souvent caractérisé par des des érosions visibles par la
présence des tronçons fortement ensablés et encaissés.
Elle comprendra :
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la largeur de 10,00 m.
Les caractéristiques établies pour la réhabilitation de la route RN1 entre Kananga et Mbuji Mayi
pour la vitesse de référence sont les suivantes :
- 90 km/h en terrain plat ou ondulé ;
- 60 km/h en terrain accidenté et
- 50 km/h dans la traversée des agglomérations.
Dans les tronçons avec une vitesse de 90 Km/h, il est prévu les courbes des raccordements à
courbure progressives (clothoïdes) pour les rayons de courbure en plan inférieurs à 1200 m.
Profil en long :
Présentant les déclivités maximales et minimales du tracé avec leur longueur d’application, compte
du choix de la ligne rouge du projet pour des caractéristiques standards des Routes Nationales
revêtues.
La durée du Projet est prévue pour cinq (5) ans, soit de 2023 à 2028 (60 mois) et la mise en
exploitation est estimée pour l’année 2028.
Les tableaux 4.1 et 4.2 ci-dessous retracent les activités du projet selon les différentes phases :
Tableau 4.1. Phasage, activités et consistance des travaux d’aménagement sur le tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi
Phase Activités
Elle consiste à l’installation de la base chantier, au transport et
dépôt de matériaux et des ateliers, des installations hygièniques
Phase préparatoire ainsi que des aires de stockage de matériaux divers. C’est à cette
étape du sous projet qu’intervient la libération des emprises
(occupations, réseaux concédés, débroussaillage, etc.).
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L’option « sans projet » est une situation qui permet de maintenir l’axe routier à l’état de
dégradation constaté avec comme corollaire la perturbation de la circulation des biens et des
personnes (accidents, dégradation du matériel roulant, la baisse du chiffre d’affaires pour les
transporteurs, le renchérissement des coûts de transport des denrées alimentaires, les difficultés
d’accès aux services sociaux de base, etc.). Cette situation constitue un frein au développement
des activités socioéconomiques locales, nationales et internationales. Le non-aménagement du
Troncon Kananga – Mbuji-Mayi est sans impact nouveau sur le milieu biophysique. Cependant le
terrain affectera davantage la végétation, les sols et accentuera l’érosion.
En outre l’entretien fréquent (quasi-annuel) de cette voie dégradée va entrainer une forte
exploitation des carrières existantes ou la création d’autres carrières qui pourraient impacter
négativement la végétation et les exploitations agricoles. Au regard de ces contraintes, cette option
n’est pas à envisager.
Cette option permettra une amélioration de l’accessibilité à plusieurs localités situées sur l’axe et
même hors-troncon, d’accès actuellement difficile ; ce qui permettra une intensification des
transactions commerciales et la disponibilité de denrées alimentaires et de marchandises à des
coûts accessibles. En outre, l’aménagement du tronçon Kananga - Mbuji-Mayi améliorera une
connectivité constante des deux grandes villes, chefs-lieux des deux provinces et agglomérations,
les conditions de circulation des biens et des personnes (y compris sécuritaire) entre les chefs-
lieux des territoires et les villes notamment Kananga et Mbuji Mayi.
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Le maintien de la situation actuelle ne constitue pas une option à envisager du point de vue
environnemental, social et économique, compte tenu des inconvénients ci-dessus décrits.
En effet, d’après les analyses de terrain, le cout des mesures d’accompagnement (expropriations
et gestion socio-environnementale) du Projet tel que prévu avec les emprises de 12 mètres à la
traversée des agglomérations et de 10 mètres hors agglomérations s’avère moyen et acceptable.
En conclusion l’option avec Projet est recommandée. Cette analyse ne couvre que le tracé et pas
les investissements connexes (infrastructures rurales) qui ne sont pas encore définies. Ceci devait
faire l’objet d’une étude complémentaire.
Les impacts directs et indirects sur cette aire d’influence sont traités et font surtout l’objet des
mesures de prévention, d’atténuation et de compensation, consignées dans le plan de gestion
environnementale et sociale (PGES).
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Figure 4.2. Carte routière du Projet RN1 de Kananga – Mbuji-Mayi ; Kananga – Luiza – Kalamba -
Mbuji (USIG/CI/2021)
56
Figure 4.3. Voiries retenues dans le cadre du projet au niveau de la Ville de Kananga (USIG/CI/2021)
57
Figure 4.4. Carte des Voiries selectionnées dans la Ville de Mbuji-Mayi (USIG/CI/2021)
Dans ce chapitre il est question de faire une caractérisation exhaustive de l'état initial de
l'environnement du milieu récepteur du projet, les provinces du Kasai central et Kasai oriental en
général ainsi que la zone d’influence directe, notamment les villes de Kananga et Mbuji-Mayi en
particulier du projet du point de vue de ses différentes composantes biophysiques et socio-
économiques en vue de ressortir les éléments sensibles aux activités du Projet et qui a pour but
de fournir une réponse immédiate à une crise ou une Urgence Eligible, selon les besoins.
La situation environnementale et sociale rend compte de tous les aspects et particularités des
provinces d’insertion du Projet (zone indirecte), mais aussi de deux grandes villes touchées par le
projet (Kananga et Mbuji-mayi). Elle met en évidence les enjeux, c’est-à-dire toutes les questions
qui se posent sur le territoire par rapport aux valeurs ou éléments qui peuvent être perdus ou
gagnés. Les données pouvant être traitées sont extrêmement nombreuses et variées. Ainsi, sont
abordés dans ce chapitre, de manière synthétique, les seuls éléments utiles à la définition du
référentiel de l’évaluation. Ils sont structurés autour de thématiques environnementales et sociales
par zone agroécologique à savoir : habitat, activités agricoles et/ou agro-industrielles, activités
forestières, milieux naturels sensibles et biodiversité, paysages, patrimoine culturel, eaux (potable
et de surface), VIH/SIDA, Covid-19, insécurité, infrastructures de transport d’énergie électrique
existantes et autres infrastructures publiques à réseau.
Les paragraphes ci-dessous contiennent les résultats synthétiques de l’étude des données socio-
économiques relatives à la zone d’intervention du Projet respectivement des Provinces des Kasaï
Central et Oriental ainsi que celles de la ville de Kananga et Mbuji-mayi. Les données spéciques
au territoire de Kabeya-Kamuanga et la cité de Munkamba seront prises en compte dans celles
concernant par les deux provinces.
o Profil physique
62
Avec une superficie de 58,368 km2, le Kasaï Central est situé entre les parallèles 2° et 8° de latitude
Sud et entre les méridiens 21°30’ et 24° de longitude Est. La province du Kasaï Central a pour
chef-lieu : la ville de Kananga. Elle est délimitée comme suit :
- Au Nord : par l’Est de la Province du Kasaï et le Sud de la Province du Sankuru ;
- A l’Est : par l’Ouest de la Province du Sankuru, le Nord et l’Ouest de la Province du Kasaï
Oriental et l’Ouest de la Province de Lomami ;
- Au Sud : par le Nord de la Province du Lualaba ;
- A l’Ouest : par la frontière de la République Démocratique du Congo avec la République
d’Angola et l’Est de la Province du Kasaï
Relief
Le relief est constitué dans le Nord par le prolongement de la cuvette centrale et des plaines
(attitude moyenne est de 400 m), au centre et au sud par des bas et moyens plateaux au centre et
au sud (altitude moyenne égale ou supérieure à 500 m).
Climat
Le climat tropical humide avec alternance de 2 saisons dont : une de pluie de 8 mois, allant de mi-
septembre à mi-mai et une sèche de 4 mois, allant de mi-mai à mi septembre. Les précipitations
moyennes sont de 1500 mm d’eau. La température moyenne varie de 16°C à 32°C.
La période la plus venteuse de l'année dure 3,4 mois (mai-août), avec des vitesses de vent
moyennes supérieures à 8,6 Kilomètres par heure. Le mois le plus venteux de l'année dans la zone
du Projet est également juillet, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 10,8 kilomètres par
heure. La période la plus calme de l'année dure 8,6 mois (août-9) mai. Le mois le plus calme de
l'année est mars, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 6,2 kilomètres par heure.
Hydrographie
L’hydrographie est composée principalement de la rivière de Kasaï, alimentée elle-même par
plusieurs affluents dont les principaux sont : le Tshibashi, le Nganza et le Mwanza Ngoma.
Type de Sols
Deux types de sol caractérisent la province du Kasaï Central, à savoir : sol argilo-sablonneux qui
domine tout le territoire de Luiza et le secteur de Tshishilu, en territoire de Dibaya. Et le sol sablo-
argileux prédominant dans le reste de la province.
o Profil biologique
Flore, végétation
La province du Kasaï Central connaît deux types de végétation : la végétation forestière (forêt
dense humide sempervirente (équatoriale) et forêt dense semi-décidue (subéquatoriale)) et la
savane guinéenne (savanes entrecoupées des galeries forestières). La première est rencontrée
dans la partie Nord des Territoires de Demba et de Dimbelenge, tandis que la seconde occupe une
grande partie de la province sur le sol relativement pauvre d’une part, des terres riches du territoire
de Luiza et du sud du territoire de Kazumba.
Faune
Les zone de savane abritent encore quelques rongeurs et petits herbivores et poissons. Plus au
Nord, le Parc national de la Salonga qui est établi à cheval sur Bandundu, de l'Équateur et
du Kasaï-Occidental, il est depuis 1984 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
63
Population
La population du Kasai Central est évalué à 7.447.049 hab. et celle de la ville de Kananga, le chef-
lieu de la province à 1.623.066 hab. en 2021 (Source : Tableau synoptique de la population
congolaise et étrangère, exercice 2021, Kasai Central)
Structure sociale
La province du Kasai Central est peuplée des Lulua dans les territoires de Demba, Dibaya et
Kazumba, des Kete dans les territoires de Luiza, Dibaya et Kazumba et des Luba dans les
territoires de Demba et Dibaya. Les Lulua comptent également les Luntu (Bena Konji) et des Binji
dans les territoires de Dimbelenge et de Demba, des Salampasu, des Lwalwa et des Mbal dans le
territoire de Luiza ainsi que des Mbangani dans le territoire de Kazumba. On rencontre également
des populations autochtones (Twa) à l’extreme nord du territoire de Dimbelenge.
Infrastructures de transport
Le transport est assuré principalement par un réseau routier qui comprend 1.977 km de routes
d’intérêt national, 1.147 km de routes d’intérêt provincial et 11.486 km des routes de dessertes
agricoles. La province dispose également d’une voie fluviale de près de 642 km de biefs
navigables. Le réseau ferroviaire de la province est composé de la voie ferrée venant de l’Afrique
du Sud, en passant par la Zambie, les provinces du Katanga et du Kasaï Oriental. Enfin, son réseau
aérien est composé de trois aérodromes et plusieurs pistes d’atterrissage qui ne respectent pas
tous les normes de l’aviation civile Internationale.
Régime foncier
La Loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 modifiée et complétée par la loi n° 08008 du 18 juillet 1980 fait
de l’Etat Congolais a la seule propriété du sol et du sous-sol et réglemente le régime foncier en
RDC. La principale caractéristique de cette loi stipule que : le sol et le sous-sol appartiennent à
l’Etat. Le même régime reconnaît au gardien et chef de terre les droits sur les terres léguées par
leurs ancêtres. La loi reconnait également les emprises des cours d’eau jusqu’à 100 mètres de
part et d’autre des berges comme étant la zone de restriction et de protection de la nature.
Education (Taux de scolarité du pays, et taux de scolarité des filles et des garçons)
L’enquête MICS2 (Multiple Indicator Cluster Survey 2) réalisée en 2001, révèle que 52,2 %
d’enfants âgés de 6 à 11 ans pour l’ensemble des deux provinces sont scolarisés. Ce taux reste
faible et présente un léger avantage pour les garçons 53,5 contre 46,5 % pour les filles.
Le taux net de scolarisation dans le primaire s’élève à 53,3% (contre 55,0% pour la RDC).
Autrement dit, un peu plus de la moitié des enfants en âge d’aller à l’école primaire n’est pas
scolarisée. Ce taux de scolarisation chute à 23,4% pour le niveau secondaire. Rappelons que 4,3%
des enfants de 10 à 14 ans et 40,9% des 15-24 ans sont insérés sur le marché du travail dans ces
deux provinces.
64
Santé (taux de mortalité, première cause de mortalité ; maladie des enfants et taux de décès)
Les maladies les plus récurrentes sont le paludisme, la fièvre typhoïde, les infections Respiratoires
Aigües, la diarrhée simple, la malnutrition et les infections sexuellement transmissibles.
Selon l’enquête 1-2-3 réalisée en 2012, les infrastructures sanitaires sont jugées accessibles
physiquement aux ménages du Kasaï Central puisque 84,7% habitent dans un rayon de 2 km d’un
centre de santé. Le centre de santé est l’infrastructure de santé la plus utilisée autant dans le deux
provinces (48,2%) que sur l’ensemble de la RDC (63,2%). En revanche, les hôpitaux sont rarement
fréquentés (8,2%). Malgré cette accessibilité physique, les services de santé sont largement
insuffisants dans ces provinces. En effet, il n’y a que 40 hôpitaux pour toute la province et 11,2 lits
pour 100.000 habitants. Enfin, on compte 1 médecin pour 23.656 habitants alors que la norme
OMS est de 1 médecin pour 100.000 habitants.
La malnutrition touche très souvent les enfants de moins de 5 ans mais elle peut survenir très tôt.
Ainsi, elle concerne parfois les enfants avant leur naissance. En effet, environ 2,7% des enfants
de l’ex Kasaï Occidental (contre 7,7% en RDC) ont un poids insuffisant à la naissance (inférieur à
2,5kg) et de ce fait sont susceptibles de mourir durant le premier mois de vie. Le taux de mortalité
néonatale (décès avant un mois) s’élève à 35‰. Ce taux, nettement supérieur à la moyenne
nationale (27‰), montre la nécessité de l’amélioration des soins néonataux.
Energie
En zone urbaine l’énergie thermique fournie par la SNEL accuse des déficits de desserte en
électricité. La SNEL dispose d’une centrale thermique qui alimente la ville de Kananga de 19h 30′
à 22h30′. La facture minimale pour usage commercial s’élève à 38.000 FC (forfait/mois). En ce qui
concerne les milieux ruraux l’électricité est quasi inexistante les seules sources d’énergies sont le
bois et le charbon de bois.
Eau potable
Seulement 12 % des ménages ont accès à l’eau potable. La distribution d’eau par la REGIDESO
ne bénéficie qu’à la ville et elle n’est pas régulière. On compte quelques puits de forage au sein de
la ville. En considérant comme eau potable, celle provenant des robinets, des sources aménagées,
des puits protégés, des forages et des bornes fontaines, on constate que 22 % ont accès à l’eau
potable. Cette proportion cache néanmoins des fortes disparités entre ménages urbains, et
ménages en milieu rural (1,7%) boivent l’eau de celle des bornes fontaines (8,5 %). Source :
Enquête 1-2-3, 2013, RDC
Assainissement
L’assainissement pose un important problème dans le Kasai Central.. L’enfouissement (35,6%) est
le principal mode d’évacuation des ordures des ménages. Mais il inquiétant de savoir que 29,8%
ont choisi le dépotoir sauvage et 3,3% des ménages jettent leurs ordures sur la voie publique et
polluent l’environnement. Toutefois, quelques ménages pratiquent tout de même la transformation
des ordures en compost ou fumiers (18,7%). Enfin, la majorité des ménages déclare disposer de
toilettes, mais il s’agit surtout de trous dans la parcelle (65,0%). Il faut noter également que 27,5%
des ménages, soit près de 215.000 ménages qui n’ont pas de toilettes. Source : INS, Enquête 1-
2-3 RDC, 2012.
Pauvreté
Le taux de pauvreté évalué en 2009 dans le profil résumé de la pauvreté et des conditions de vie
des ménages est de 55,8 % pour la province de l’ex Kasaï Occidental contre 71,73% pour
l’ensemble du pays.
Source : Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté 2 (DSCRP), 2009
Agriculture
La production agricole concerne des aliments de base tels que le manioc, l’arachide, le haricot et
la patate douce. Le coton a très mauvaise réputation car sa production nécessite un grand labeur.
Le mauvais rendement et parfois la mévente découragent l’investissement (Tshimanga Mulangala
2009). Les cultures de caféiers, huile de palme, hévéa sont en baisse continuelle et la production
de coton a donc été totalement abandonnée.
Selon le Protocole National de Prise en Charge Intégré de la Malnutrition Aigüe (PNCIMA, 2012) ;
entre 2001 et 2010, la situation de malnutrition aiguë en RDC a connu une amélioration sensible.
Cependant, la prévalence est de 15% au Kasaï Occidental.
A l'opposé de la malnutrition aiguë, la malnutrition chronique connaît une stagnation au niveau
national. La prévalence de cette forme de malnutrition était de 38% en 2001 et demeure au même
niveau en 2010.
Elevage
L’élevage du petit bétail : avec au moins un animal par ménage pour l’auto consommation et le
financement de certains besoins d’ordre financiers. L’élevage repose sur un cheptel peu important
mais assez diversifié. Il est en effet composé de bovidés, d’ovidés, de caprins, de volailles, de
suidés, de lapins et de cobayes. Les données statistiques sur cette activité ne sont pas disponibles
au niveau des services étatiques
Pêche et aquaculture
La pêche est une activité surtout pratiquée durant les saisons pluvieuses. De très grandes
quantités de poissons sont prises et servent aussi bien pour l’autoconsommation que pour la vente.
La pêche est généralement pratiquée dans les rivières, les étangs piscycoles et le lac Munkamba
situé dans la zone du projet. Les données statistiques sur cette activité ne sont pas disponibles au
niveau des services étatiques.
Exploitation du bois
L’exploitation forestière porte sur les bois d’œuvre dans les forêts naturelles en voie d’épuisement. La
production sert aux besoins locaux de construction ou au commerce local. La pratique de l'exploitation
du bois pour la production du charbon qui est aussi manifeste le long du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Plusieurs essences sont couramment exploitées par des scieurs clandestins occasionnels
éparpillés dans les forêts. Ces scieurs se sont installés partout où il existe des essences forestières
dans les territoires. Ils fournissent du bois d’œuvre dont la population a besoin. Cette clandestinité
des activités est à la base de manque de données statistiques realtives à ce secteur.
Mines et industries
Le sous-sol du Kasaï Central est constitué essentiellement par les roches granitiques dont
l’affleurement fait l’objet de deux carrières à Kananga. Il regorge de beaucoup de ressources
géologiques notamment le diamant dans les Territoires de Tshikapa, Luebo, Demba, Kazumba,
Mweka, Ilebo, Dibaya et Dimbelenge ; l’Or et l’Etain dans les Territoires de Luiza et Kazumba ; le
Fer dans les Territoire de Luebo, Tshipapa et Kzumba ; le Nickel, le Chrome et le Cobalt à Kananga
et dans le Territoire de Kazumba ainsi que le pétrole dans le Territoire de Dekese.
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L’économie des provinces du Kasaï Central est de ce fait dominée par l’exploitation minière
artisanale et il n’existe pas d’industrie minière. Les recettes et taxes perçues par l’activité extractive
n’ont pas d’impact significatif sur la province. Cependant la province dispose également de
quelques entreprises dans les branches agroalimentaire, industrie chimique (savonnerie, peinture,
etc.), construction, industrie du bois
Tourisme
Les principaux sites sont : Musée national, chutes Katende et Mbombo la colline sacrée de Bushale
Buamba (Malandji) ; la traversée de Nsanga Nyembwe (Katoka). En ce qui concerne la ville de
Kananga, les données socio-écomiques et environnementales se présentent de la manière
suivante :
Géographie
La Ville de Kananga est située au cœur de la République Démocratique du Congo à 5°23 de
latitude Sud et 25°25 de longitude Est. Du fait de sa position géographique au centre de la Province
du Kasaï Central, elle est enclavée à l’équidistance des principales Provinces du Pays et elle est
située à environ 800 km de Kisangani, de Lubumbashi et environ 1000km de Kinshasa la capitale.
La Ville de Kananga est bornée par les territoires suivants :
Au nord : par le Territoire de Demba
Au Sud : par le Territoire de Dibaya
A l’Est : par le Territoire de Dimbelenge
A l’Ouest : par le Territoire de Kazumba
Figure 6.1. Carte hydrographique de la ville de Kananga, (Source : EIES Lutte anti-érosive ville
de Kananga, PDU 2020)
Superficie
La Ville de Kananga a une superficie de 743 Km² repartie comme suit par commune :
300 Km² pour la Commune de Kananga ; 44 km² pour la Commune de Ndesha ; 25 Km² pour la
Commune de Katoka ; 153 Km² pour la Commune de Lukonga ; 221 Km² pour la Commune de
Nganza
o Milieu physique
Sol
Le Sol de la Ville de Kananga est argilo-sablonneux avec une topographie très accidentée couverte
de quelques érosions et ravins qui cernent dangereusement et menacent la Ville.
68
Figure 6.2. Représentation géomorphologique de la ville de Kananga (Source : Expert CES/PDU (Juin
2021)
Climat
La Ville de Kananga a un climat humide, favorisé par des pluies abondantes et sa pluviométrie est
de 675 mm. Elle deux saisons dont une saison sèche qui dure 3 mois allant du 15 mai au 15 Août
et une saison pluvieuse qui couvre 9 mois allant du 15 Août au 15 mai.
Hydrographie
La ville de Kananga dispose des cours d’eau suivants :
− Tshibashi : qui est alimenté des eaux de Lungandu, Ndesha, Kamilabi et Malole ;
− Nganza : alimenté par Katoka, Kele-Kele, Kamayi et Katuishi ;
− Le Sud-est est drainé par la rivière Lubi, Nkombua et Lulua coulent à l’Ouest.
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o Milieu biologique
Flore
La végétation de la ville de Kananga est très variée. On y trouve surtout des arbres fruitiers et
d’autres arbres plantés dans la ville. Deux grandes formations végétales couvrent la ville de
Kananga : la forêt de basse altitude et la savane. C’est dans ces grandes formations végétales que
se pratique l’agriculture. Seuls les bambous de chine sont des espèces qui seront coupées pendant
les travaux car elles sont prédominantes dans la zone d’exécution du projet.
Le Tableau 5.1, ci-dessous présente la liste des espèces floristiques identifiées sur la zone
d’influence du projet. Aucune de ces espèces listées ci-dessous n’est menacée d’extinction ou en
voie de disparition.
Tableau 5.1. Liste des espèces floristiques identifiées dans la ville de Kananga
Faune
La faune sauvage fortement dégradée par les activités anthropiques comprend les rongeurs, les
cercopithèques et les reptiles. Ces derniers font souvent partie des écosystèmes aquatiques de
bas-fonds. La Méthode Accélérée de Recherche Participative a été utilisée pour décrire la faune
terrestre, avienne et aquatique. Elle est un processus d’apprentissage basé sur une bonne
connaissance du milieu, associe et implique les populations locales pour collecter les données
historiques (année de création, les événements importants, la végétation, les ressources, etc. du
milieu. Ci-dessous, le tableau 5.2 reprenant la liste des espèces terrestre, avienne et aquatique
identifiées dans la zone du projet.
Tableau 5.2. Liste des espèces fauniques identifiées dans la ville de Kananga.
Noms
Famille Noms scientifiques Noms communs
vernaculaires
1. Les mammifères
Canidae Canis familiaris Chien Mbua
Capridae Capra aegagrus Chèvre Mbuji
Felidae Felis silvestris Chat catus Mpusu/Mbishi
Acomys spinosissimus Rat Mpukuu
Muridae Aethomys chrysophilus Rat Mpukuu
Aethomys kaiseri Rat Mpukuu
Ovideae Ovis aries Mouton Ngulubaa
Suidae Potamochoerus sp Porc Ngulube
2. Les reptiles
Noms
Famille Noms scientifiques Noms communs
vernaculaires
Colubridae Serpetens Serpent Nyokaa
Geckonidae Cnemaspis quatuorseriatus Gecko -
Geckonidae Helidactylus mabuya Lézard ordinaire -
3. Les oiseaux
Noms
Famille Noms scientifiques Noms communs
vernaculaires
Anatidae Anas platyphynchos Canard Djibata
Hurinidae Atticora fasciata Hirondelles Ndege
Accipitridae Milvus migrans Epervier Kabemba
Ploceidae Passer grisens Moineau Kisobe
Colombidae Turtur afer Pigeon ordinaire Ndjiwa
4. Les insectes
Noms
Familles Noms scientifiques Noms communs vernaculaires
Apidae Apis mellifica Abeille Nyuki
Culicidae Anopheles gambiae Moustique Mbu
Evaniidae Blattodea Cancrelat Mende
Formicidae Arthropoda Fourmis noire Siafu
Gryllidae Oecanthidae Grillon Likelele
Gryllidae Schistoreca gregaria Criquet Nzige
Muscidae Musca domestica Mouche Nzinzi
Source : Coordination Provinciale de l’Environnement et Développement Durable de Kananga juin, 2021.
71
o Milieu humain
En 1951, la population de la ville de Kananga s'élevait à 15 513 habitants, dont 14 568 habitants
Congolais et 945 habitants d'origine européenne. Au premier janvier 1957, la population de la ville
s'élevait à 60 758 habitants dont 57 566 Congolais et 3 202 habitants d'origine européenne3.
En plus d´un fort accroissement naturel de 3,3 % par an, la population a considérablement
dépassé, depuis 1993 jusqu'à nos jours, toutes les projections en raison des déplacés du Katanga
(1992-1994) et des réfugiés de guerre venus de l’est du Congo (depuis 1997). Les données du
tableau ci-dessous se fondent cependant sur le rapport annuel 2019 de la Mairie de la ville de
Kananga.
Suivant le tableau 5 ;3 ci-dessus, il sied de noter que d’après le rapport annuel de la Mairie, la
population totale de la ville de Kananga est estimée à 1 531 378. Cet accroissement sensible se
justifie par l’afflux de la population vers le centre urbain à la recherche de travail et aussi les
déplacés du Katanga (1992-1994) et des réfugiés de guerre venus de l’est du Congo (depuis 1997).
La population de la ville de Kananga élève des bœufs, des chèvres, des moutons, des porcs, des
poules, canards et autres oiseaux domestiques.
Infrastructures et équipements
mordre par des serpents venimeux en allant puiser de l’eau. Même dans les écoles, les enfants
ne bénéficient pas d’eau potable…
Cette réalité nuit à la santé des enfants, met en danger leur vie et compromet leur avenir. L’eau
portable, l’assainissement et l’hygiène sont essentiels pour la survie et le développement des
enfants.
Accès à l’électricité
La ville de Kananga n’est pas approvisionnée en électricité mais on trouve par-ci par-là les groupes
électrogènes qui fournissent aussi le courant électrique. Certains coins de la ville ne sont pas
éclairés.
Réseau ferroviaire
Le réseau ferroviaire qui desserve la ville de Kananga est celui de la SNCC. L’axe sakania -
Lubumbashi – Mueneditu - Kananga - Ilebo desservant la ville de Kananga en denrées alimentaires
et autres articles. A l’heure actuelle les locomotives sont vieilles et presque plus fonctionnelles à la
suite de la faillite de la SNCC.
Réseau de télécommunication
Comme partout en RDC, la Société Congolaise des Postes et Télécommunications (SCPT) n’est
pas opérationnelle à Kananga. Il en est de même pour la distribution d’accès à l’internet. Pour
communiquer, la population utilise le réseau de téléphonie mobile des sociétés cellulaires
VODACOM, AIRTEL et ORANGE. Les cybers café n’existe quasimment pas dans la ville.
Quelques chaînes de télévisions et de radios (Radio Luluabourg, Radio-Télévision Nationale
Congolaise [RTNC], CMB, etc.) sont observées dans la ville de Kananga.
Type d’habitat
L’habitat de la ville de Kananga est caractérisé par des constructions en matériaux durables, semi-
durables et en chaumes.
Ethnographie
Hétérogène à l’instar d’autres Villes du monde, la Ville de Kananga est habitée en grande partie
par les Benalulua, Bakwaluntu, Babindi, Bakete, Basalampasu, Bakuba et plusieurs autres groupes
ethniques et raciaux, ce qui confère le caractère Cosmopolite à cette Ville.
Compte tenu du pouvoir d'achat assez faible, la population pratique souvent l'automédication et le
coût de médicaments représente environ 10% des dépenses alimentaires.
Le revenu mensuel du ménage est assez faible et en moyenne de 50 dollars. Pour pallier cette
carence, les ménagères exercent le petit commerce ou se livrent aux activités agricoles dans la
ceinture verte de l'hinterland de Kananga.
A la situation difficile des populations de la ville de Kananga s'ajoute la détresse particulière des
groupes de personnes vulnérables composés essentiellement d'orphelins, d'enfants de la rue, de
déplacés et sinistrés de guerre. L'état nutritionnel des déplacés est, plus que mauvais, déplorable.
Situation socio-sanitaire
Les principaux problèmes sanitaires de la ville de Kananga sont la défectuosité de locaux de
centres de santé, l'absence et/ou l'insuffisance du matériel médical, des produits pharmaceutiques,
du personnel qualifié et le manque d'appui logistique et financier aux activités sanitaires. L'état des
infrastructures de la plupart des hôpitaux et de centres de santé est déplorable. Les médicaments,
matériels et équipements nécessaires à la profession sanitaire y font énormément défaut.
Le Bureau Médico-Social "BMS" de l'Archidiocèse de Kananga a un dépôt pharmaceutique qui
joue le rôle de pourvoyeur important de la population en médicaments essentiels. Les activités des
autres dépôts pharmaceutiques sont irrégulières et tributaires de l'environnement socio-
économique.
Le Bureau Médico-Social "BMS" est actuellement confronté au problème de maîtrise du capital
pharmaceutique à cause de la conjoncture monétaire et financière. Il n'arrive pas à satisfaire les
besoins de soins de santé de tous les centres hospitaliers. La ville de Kananga compte 67 centres
de santé et le Bureau Médico-Social "BMS" ne pourvoit aux besoins en médicaments que de 22
centres de santé fonctionnels.
Quant à la pathologie endémique et épidémique, les maladies les plus fréquentes sont les maladies
infectieuses et parasitaires, paludisme, rougeole, tuberculose, malnutrition protéino-calorique,
MST/SIDA, maladies d'origine hydrique et endocriniennes, onchocercose. Il sied de préciser
l’existence et/ou présence de la pathologie pandémique à la base de la crise sanitaire mondiale
due à la COVID-19 qui n’a pas épargné la RDC en général et la ville de Kananga en particulier.
Source : Bibliographie et collecte données terrain
Situation géographique
La province du Kasaï Oriental a pour chef-lieu : la ville de Mbuji-Mayi. Elle est délimitée comme
suit :
Au Nord : par l’Est de la Province du Kasaï Central et le Sud de celle du Sankuru ;
A l’Est : par l’Ouest de la Province de Lomami et le Sud de la Province du Sankuru ;
Au Sud : par l’Ouest de la Province de Lomami ;
A l’Ouest : par l’Ouest de la Province de Lomami et l’Est de la Province du Kasaï-Central.
Population4
Caractéristiques démographiques
La population de la province du Kasaï Oriental est estimée à environ 12.215.861 hab. et celle de
son Chef-lieu, la ville de Mbuji-Mayi est de 3.788739 hab. Cette population forme un brassage
ethno-culturel où se côtoient plusieurs tribus réparties. Les Bantous constituent la majorité de la
Économie
La Province du Kasaï Oriental dispose d’une ressource minière principale qui est le diamant
industriel mais dont la production a fortement chuté ces dernières années. L’exploitation industrielle
est assurée par la Société MIBA qui connaît de nombreuses difficultés depuis bientôt dix ans avec
une chute très sensible de sa production. Malgré cette richesse minière, l’agriculture reste l’activité
principale de la province du Kasaï Oriental. Mais les principales productions, très souvent tournées
vers l’autoconsommation, sont les aliments de base (le manioc, le maïs, l’arachide, le riz, etc.).
L’élevage y est très peu développé. On y retrouve aussi quelques cultures industrielles mais qui
sont faiblement développées (café, coton, palmier à huile et hévéa) et n’ont pas d’impact significatif
ni sur l’économie de la province ni sur le revenu des ménages.
L’enjeu ici devra consister en prise en compte des impacts indirects et cumulatifs des sous-projets
sur le développement local (utilisation des terres, spéculation fonciere, etc.)
Situation sanitaire5
Les infrastructures sanitaires sont jugées accessibles physiquement aux ménages du Kasaï
Oriental. Le centre de santé est l’infrastructure de santé la plus utilisée autant au Kasaï Oriental
(54,4%) que sur l’ensemble de la RDC (63,2%). En revanche, les hôpitaux sont moins fréquentés
(25,3%) du fait de leur éloignement. Malgré cette accessibilité physique, les services de santé sont
largement insuffisants au Kasaï Oriental. Cette province comprend 40 hôpitaux, et une moyenne
de 10,9 lits pour 100 000 habitants. On y compte 1 médecin pour 38 667 habitants alors que la
norme OMS est de 1 médecin pour 10 000 habitants. Le ratio (médecin par habitants) est trop
faible dans cette province pour assurer la qualité de service de santé.
Source : Division provinciale de la Santé Kasai Oriental, Bureau des Statistiques)
Maladies recurrentes
Selon les chiffres de l’ONUSIDA, la prévalence du Sida calculée à partir du système national de
séro-surveillance dans les sites sentinelles auprès de femmes âgées de 15 à 49 ans est estimée
à près de 4% en RDC. En revanche, le taux de prévalence du sida est estimé à 5,6% dans la
province du Kasaï Oriental. Avec ce niveau, cette province figure parmi les zones les plus affectées
de la RDC. Cette proportion de 5,6% représente en effectif absolu près de 110 000 cas de
séropositifs de 15 à 49 ans, ce qui n’est pas du tout négligeable.
L’enjeu consiste donc à prendre les mesures permettant de prévenir la propagation éventuelle du
VIH/SIDA et des autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) à partir des campements
temporaires des travailleurs. Par ailleurs, l’établissement des base-vies du chantier devra ainsi
tenir compte de ces insuffisances dans le but de prévoir la gestion des cas d’accidents ou de
maladies chez le personnel de chantier.
Aspect foncier
Pauvrété
Comme dans les autres provinces de la RDC, l’incidence de la pauvreté, qui donne la proportion
de pauvres, est importante dans le Kasaï Oriental (62,3%). La population de cette province est très
jeune puisque la moitié a moins de 15 ans. Le chômage y est relativement faible (3,0%) car la
majorité de la population en âge de travailler est insérée dans le secteur primaire (dont l’agriculture
et l’activité extractive). En effet, ce secteur fournit sept emplois sur dix dans le Kasaï Oriental contre
trois sur dix pour l’informel non agricole (source : EIES, Mbuji-Mayi-Kabinda, CI, 2022).
6Entretiens à la Division provinciale de l’Intérieur Kasai Oriental, Bureau des statistiques pendant la
mission, juin 2022.
76
Éducation
En effet, le taux de scolarisation des filles semble s’écarter de celui des garçons au fur et à mesure
que le niveau d’instruction augmente. De 51,6% au primaire, il descend à 27,8% au secondaire
puis à 0,2% pour le niveau supérieur (voir Graphique 6). Il en est de même pour l’accès à
l’éducation puisque si on compte 8 filles pour 10 garçons au primaire, ce ratio descend à 6 sur 10
au niveau secondaire pour finir à seulement une fille pour 10 garçons au niveau universitaire. Si,
65% des garçons ont arrêté leurs études pour des raisons financières, 49% des filles ont évoqué
ce problème financier tandis que 36% ont arrêté leurs études à cause d’une grossesse ou du
mariage. Cette entrée précoce des jeunes filles dans la vie féconde est confirmée par l’EDS qui
estime à 21,2% la proportion de jeunes filles de 15 à 19 ans ayant déjà eu un enfant ou ayant déjà
été enceintes. Il est important de signaler que la gratuité de l’enseignement décrétée par le
Gouvernement de la RDC n’est pas encore effective sur toute l’étendue de la province. Cette
situation se traduit par un niveau moyen d’éducation des femmes (5,4 années d’études réussies
pour les 15 ans et plus) légèrement inférieur à celui des hommes (7,7 années). En conséquence,
des approches ciblées sont nécessaires pour que les filles de la province du Kasaï Oriental
puissent poursuivre leur scolarité. Ceci paraît d’autant plus nécessaire que les enquêtes montrent
l’influence positive de l’éducation des mères sur la santé des enfants.
Certains de ces établissements scolaires sont implantés aux abords immédiats de la route actuelle.
L’enjeu ici porte sur la sécurisation des écoles et la sécurité des piétons (écoliers) pendant et après
les travaux. Certains investissements sociaux pourront porter sur la construction des clotures pour
les écoles.(source EIES, Mbuji-Mayi-Kabinda, CI 2022)
Infrastructures de transport
Au Kasaï Oriental, les infrastructures routières y compris la RN1 Kananga-Mbuji-Mayi se trouvent
en état de délabrement très avancées et rend difficile le transport des biens et des personnes. Il
est important de signaler que le transport est assuré par les privés au moyen de taxis, et taxis bus
dans la Ville de Mbuji-Mayi. Ailleurs dans la province, le transport est assuré par des camions et
des bus. Les motos et les vélos sont utilisés pour le transport des biens sur des longues distances.
Au sein de la population jeune, il est fait usage des motos, mobylettes principalement pour des
raisons d’affaires.
À la traversée des agglomérations et villages, des accidents de circulation sont récurrents car la
plupart des temps, la signalisation est inexistante et les conducteurs ne respectent pas toujours le
code de la route. L’enjeu ici est intégrer les mesures sécurité routière dans la conception du projet.
La Province du Kasaï Oriental est desservie par le chemin de fer Lubumbashi-Ilebo long de 1463
km. La distance entre Lubumbashi et Kamina (598 km) est parcourue par une locomotive
électrique, tandis que le reste est assuré par les locomotives Diesel. Ce chemin de fer traverse le
Sud-Ouest de la province sur une distance de 150 km passant par Muene-Ditu. La gare de Muene
Ditu est le plus grand point du commerce frontalier de la province par où entrent et sortent les biens
et les personnes en direction du sud. Elle est aussi très importante pour l’approvisionnement de la
province en produits pétroliers provenant de l’étranger via Kinshasa et Katanga.
Accès à l’énergie
Cette énergie est supposée être fournie par la Société Nationale d’Electricité (SNEL) qui a pour
mission de produire, transporter, distribuer et vendre l’énergie électrique à la population. Pourtant,
depuis 1992, a cause de multiplies difficultés qu’elle rencontre (manque de carburant et lubrifiant,
difficultés d’approvisionnement en pièces de rechange, vétuste du réseau de distribution, etc.), la
SNEL n’est plus en mesure d’accomplir la mission lui assignée. Pour faire face à cette défaillance,
77
la SNEL a signe un protocole d’accord avec la MIBA qui lui fournit sporadiquement une petite
proportion de l’énergie, souvent le weekend.
Pour satisfaire ses besoins d’énergie, la MIBA a construit des barrages en vue de produire
l’hydroélectricité. A l’heure actuelle, la MIBA dispose de trois centrales hydroélectriques : Young
(7000kw), Tshiala I (137kw), Tshiala II (4200kw) avec trois turbines sur six. Cette énergie ne couvre
que les besoins des chantiers et des cites de la MIBA. Si les trois turbines qui manquent sont mises
en place, l’hydroélectricité pourra satisfaire les besoins électriques de toute la Ville de Mbuji-Mayi
et une grande partie des Districts. La société « Energie du Kasaï », ENERKA en sigle, intervient
dans l’exécution du projet TSHALA II sur la Rivière Lubilanji. C’est une Société par Actions à
Responsabilité Limite (SARL), constituée pour une durée de 30 ans renouvelable. Dans ce projet
privé et communautaire, l’Etat Congolais, la SNEL ainsi que plusieurs particuliers ont pris des
souscriptions qui, jusque là, sont partiellement libérées.
L’enjeu ici est la connaissance des réseaux et surtout leur localisation, afin d’aborder la question
de la pertinence du deplacement et des incidences cumulées de nouvelles infrastructures et la
mutualisation des emprises si possible.
Accès à l’eau
Seulement 10% de la population du Kasaï-Oriental a accès à l’eau potable. Ces statistiques ont
été publiées lundi 25 août 2014 dans le rapport final de l’étude menée par la coopération Allemande
(GIZ), en partenariat avec le ministère provincial du Plan, sur l’accès à l’eau potable dans cette
province. Cette dégradation de l’accès à l’eau potable est liée à la dégradation générale des
infrastructures soci-économiques dans la province et de la situation d’insécurité causée par le
groupe armé irrégulier Kamwina Nsampu.
L’enjeu ici est la connaissance des réseaux et surtout leur localisation, afin d’aborder la question
de la pertinence de leur deplacement et des incidences cumulées de nouvelles infrastructures et
la mutualisation des emprises si possible.
Assainissement
L’assainissement demeure également un problème majeur au Kasaï Oriental. L’enfouissement
(32,1%) est le principal mode d’évacuation des ordures par les ménages. Il est inquiétant de savoir
que 28,1% ont choisi le dépotoir sauvage et que 14,0 % des ménages jettent leurs ordures sur la
voie publique et donc polluent l’environnement. Toutefois, quelques ménages pratiquent
l’incinération (10,4%) ou la transformation des ordures en compost ou fumier (12,9%). En tout cas,
le service de voirie n’est pas utilisé par les ménages. (Source : EIES, Mbuji-Mayi-Kabinda, CI,
2022).
Aire protégée
Aucune aire protégée n’est identifiée dans l’actuelle province du Kasaï Oriental.
ONG Locales
Dans la dynamique des ONG. Il sied de signaler quelques les ONG suivantes sont rencontrées
dans la ville de Mbuji-Mayi : Femmes Plus Fortes, Réseau National des Femmes Rurales
(RENAFER), Union des femmes Commercantes du Congo (UFECO), Coordination des
organisations des Réfoulés et Vulnérables (CORSE), etc.
Située sur la rive droite de la rivière portant le même nom, et ayant la superficie de 13.520 Ha
(c’est-à-dire 135,20 Km²) la Ville de Mbuji-Mayi mesure approximativement de l’Est à l’Ouest 15
Km, et du Nord au Sud 9 Km. La ville de Mbuji-Mayi est bornée :
- Au Nord par la rivière Muya ;
- Au Sud par la rivière Kanshi ;
- A l’Ouest par la ligne artificielle joignant la confluence Kanshi-Nzaba à celle de la Muya-
Bipemba ;
- A l’Est par la rivière Mbuji-Mayi.
Population désagrégée7
Les voiries sélectionnées et à aménager dans le cadre du Projet s’étendent sur quatre communes
notamment Bipemba, Dibindi, Diulu et Muya et la traversée de la RN1 sur la ville nommée avenue
Inga, s’étend du péage de Tshibombo au péage du pont Lubilanji soit sur environ 18 Km.
Une section de 800 m allant du rond-point Kalala Wangata au croisement des avenues Inga et du
gouverneur comporte des câbles électriques sur l’emprise routière de 12m à constituer.
La ville de Mbuji-Mayi présente un relief fortement accidenté par la qualité de son sol sablonneux
et supporté par le calcaire qui est facilement dissout par les eaux pluvieuses infiltrées.
Son altitude moyenne varie entre 525 et 650 m ; le point le plus bas (525 m) est situé au nord de
la ville dans la vallée de la rivière Muya tandis que celui le plus haut (650 m) se trouve non loin du
poste Miba vers la crête de l’Aéroport International de Bipemba. Mbuji-Mayi est sur un plateau
légèrement vallonné incliné de l’Ouest (740 m d’altitude) vers l’Est (490 m l’altitude). La déclivité
varie entre 5 % et 10 %. On note des zones de dépressions qui sont des foyers des effondrements
à la sollicitation des eaux pluviales de ruissellement. Ce plateau est constitué des crêtes. Il est
généralement constitué par une crête principale d’orientation E-O sur laquelle se buttent 24 crêtes
secondaires d’orientation SO-NE et NO-SE, et est légèrement incliné vers l’Est. Les pentes du
terrain dudit plateau sont généralement faibles mais longues ; la pente moyenne de la ville étant
de 7,1%. Quant aux inclinaisons du plateau, la situation se présente comme suit :
La ville de Mbuji-Mayi regorge un réseau hydrographique qui, utilisé pour raison de boisson, de
lessive, arrosage des cultures, fabrication de la bière, tamisage des graviers de diamant etc.
comprend les cours d’eau suivants :
- Rivière Mbuji-Mayi
- Rivière Muya
- Rivière Kanshi
- Rivière Nzaba
- Source d’eau de Lukelenge
- Ruisseau Bipemba
Pendant les 8 mois de la saison des pluies, il pleut en moyenne 60 jours de pluie avec deux maxima
(Novembre et Mars), le mois le plus pluvieux étant Novembre. Il pleut en moyenne 185,5 mm/mois,
et le nombre de jours de pluie est plus élevé en décembre. Quoique le nombre de jours de pluie
soit inférieur à celui de jours sans pluies, il n’y a pas persistance de la sécheresse pendant la
80
saison des pluies qui va du 15 août de l’année en cours jusqu’au 15 mai de l’année suivante, alors
que la saison sèche prend cours le 15 mai pour se terminer le 15 de la même année. Le climat
étant de type AW2, les vents dominants sont les alizés du Sud-Est en saison sèche et les alizés
du Nord-Est en saison des pluies. La température ambiante de la Ville varie entre 20° et 30°, avec
une moyenne annuelle de 25,2 °C.
Face à cette présentation géophysique de Mbuji-Mayi, il sied de signaler que la ville éprouve
d’énormes difficultés en ce qui concerne la desserte en eau potable suite à la vétusté du matériel
de barrage hydro-électrique de Tshiala ainsi que de la tuyauterie de la REGIDESO ; la population
se voit obligée d’aller se ravitailler aux puits d’eau ; d’où la persistance de certaines maladies
d’origine hydrique telles que l’amibiase, la typhoïde, etc…
Il sied de noter que le sol de cette ville est à l’état de dégradation inquiétante caractérisée par les
érosions, ravins effondrement et autres affaissements ; attendu que cet état de chose n’est que la
conséquence logique des lotissements anarchiques, de déboisements, de l’absence et
l’insuffisance ou l’inadaptation des collecteurs des eaux. Les érosions, ravins et autres
effondrements dominent le terrain tel qu’on en a démontré plus de 700m selon le recensement
réalisé en 2008 par la coordination urbaine de l’environnement en partenariat avec la Coopération
Technique Belge « C.T.B ». Bien avant cela, une étude réalisée de 1997 à 1998 avec l’appui de
l’USAID avait fait constater que les érosions de la ville de Mbuji-Mayi progressent à une vitesse de
431 m dans 8 mois des pluies, soit 41,50 m par an. Mais les efforts sont déployés tant par le
Gouvernement Central que Provincial soit pour arrêter la progression de certains ravins, ou
carrément les canaliser en utilisant d’énormes moyens de lutte antiérosives de grande envergure
jumelée à celle des moyens phyto-techniques.
Nous disons aussi pour conclure ce volet qu’une telle croissance démographique ne pouvait
qu’engendrer des problèmes environnementaux qui ont généré :
- la forte dégradation de la couverture végétale ;
- la disparition quasi-totale des terres cultivables ;
- l’apparition des érosions suite aux fortes précipitations ;
- l’urbanisation anarchique de l’espace habitable ;
- l’aménagement inapproprié des routes le long des pentes ;
- le manque de domestication rationnelle des eaux de ruissellement ;
- le non-entretien des drains collecteurs.
Nous avons comme entendement de la culture, l’ensemble des usages, des coutumes, des
manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent et distinguent un groupe, une
société. Sous cet aspect, la ville de Mbuji Mayi est une mosaïque de tribus ayant des critères de
81
valeurs et de traditions différentes. Et quand nous avons parlé de la classification des langues
parlées dans cette ville il avait été constaté que le Tshiluba était de loin la langue prédominante,
et cela du fait que non seulement c’est la langue maternelle des autochtones mais aussi elle est la
langue par excellence de la tribu la plus populeuse de la place ; d’où nous pouvons donc parler
des caractéristiques du Muluba comme formant la personnalité de base du Mbuji-Mayien.
En dehors de la langue officielle qui est le français, la ville cosmopolitaine de Mbuji-Mayi est d’abord
en plein fief des baluba c’est-à-dire que le Tshiluba est la langue qui est plus parlée suivi du swahili,
ensuite viennent par ordre d’importante numérique le songé, le Tetela, le Kanyok et le lingala.
Tableau : Schema linéaire des villages et Infrastructures sociales de base sur la RN1 Kananga - Mbuji-Mayi
INFRASTRUCTURES
AGGLOMERATION LOCALISATION ETAT OBSERVATION
N° SOCIALES
1 Ville de KANANGA PKO+000
Bon état
Centre de Santé d'état de
PK8+500 (D) (Réhab. PRISE
Tubuluku
BAD) Etatique
VILLAGE PK9+000 (G) Borne fontaire Projet PRISE
TUBULUKU (PK8- PK9+100 (G) Paroisse catholique Tubuluku Bon état
PK12)
PROVINCE DU KASAI CENTRAL
MASHAKA-
PK31+700 (G) EP Ditalala Délabré
MBALA (31+500-
PK32+500) Conv.
9 PK32+200 (G) EP Sainte Monique Délabré Catholique
BEYA DIBALA
(PK33+900 à
10 34+900) PK34+100 (G) EP Mulowa Délabré
TSHITEMPA
PK44+800 (D) EP Kafumbi
(44+700-46+500)
14 PK46+200 (D) EP Kayumba
Bon état
BADIANGANA (Réhab.
15 PK48 EP Mpumina PROSEB)
KANTENTA BENA
KAZADI PK127+800 (D) Inst. Bululu & EP Mundundu
(PK127+800 à 129)
25
S 5° 55’ 52,956‘’ E
PK134 Rivière LUKULA Pont en béton
23° 16’ 14,441’’
KABEYA- Réhabilté par
PK135
26 KAMUANGA Marché PRISE
TUBAJIKA PK137+800
27
28 MATSHIA PK142 à 145
S 6° 0’ 51,354‘’ E
PK144
23° 17’ 10,702’’ Rivière Lubi Pont Bailley
Bon état
(Réhab. PRISE
Marché de Katende BAD)
EP Kaukunde
Centre de Santé et Maternité
de Katende Bon état
S 6° 4’ 39,798‘’ E
23° 21’ 51719’’ PK152 Rivière KAKANGAI
30 MWANZA LOMBA PK154 à 160
(D) EP Tshielela
Paroisse ECC/31è CPC
TSHIBOMBO Bon état
(PK161 à 170+500) (Réhab. PRISE
(G) Marché Tshibombo BAD)
Centre de Santé et Maternité
31 (G) Prodige Privé
Ville de MBUJI-
32 MAYI (PK171-PK186)
S 6° 8’ 51,618‘’ E
PK186 Rivière LUBILANJI Pont Algrain
23° 38’ 27,413’’
Nom commercial ou
N° Famille Noms scientifiques vernaculaire Usage
(Français ou Luba)
1. Liliaceae Allium cepa Oignon, Matungulu Alimentaire
2. Liliaceae Allium porum Ail Alimentaire
3. Bromeliaceae Ananas comosus Ananas, Nanasi Alimédicinale
4. Fabaceae/Faboideae Arachis hypogea Arachide, Kalanga Alimentaire
5. Solanaceae Capsicum annuum Pili-pili Alimentaire
6. Solanaceae Capsicum frutescens Pili-pili Alimédicinale
7. Caricaceae Carica papaya Pay-pay Alimédicinale
8. Arecaceae Cocos nucifera Cocotier Alimentaire
Stimulant et
9. Rubiaceae Coffea robusta Kafe, caféier
tonique
10. Araceae Colocasia esculenta Taro, Mahole Alimentaire
11. Arecaceae Elaeis guineensis Palmier à huile Alimentaire
12. Convolvulaceae Ipomoea batatas Patate douce Alimentaire
13. Solanaceae Lycopersicum cerasiiforme Tomate Alimentaire
14. Anacardiaceae Mangifera indica Manguier Alimentaire
15. Euphorbiaceae Manihot esculentha Manioc Alimentaire
16. Musaceae Musa paradisiaca Banane Alimentaire
8 Sources des relevés zoo et phytosociologique la zone du Projet : CGES Projet PACT 2022 et observations sur
terrain pendant la mission d’élaboration de l’EIES.
85
Nom commercial ou
N° Famille Noms scientifiques vernaculaire Usage
(Français ou Luba)
17. Lauraceae Persea americana Avocatier Alimentaire
18. Rutaceae Psidium guajava Goyavier, Mapela Ali médicinale
19. Poaceae Saccharum officinarum Canne à sucre Alimentaire
20. Solanaceae Solanum torvum Pomme de terre Alimentaire
21. Poaceae Zea mays Maïs Alimentaire
Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020 en RDC, le cumul des cas est de 90.380
cas confirmés ; u total, il y a eu 82.591 personnes guéries et 1.349 décès à ce jour. Parmi les
Provinces concernées par le Projet, l’on trouve le Kasaï Central qui cumule : 547 cas et le Kasaï
Oriental : 957 cas. Il est important de signaler que la Ville-Province de Kinshasa est l’épicentre de
COVID-19 en RDC et actuellement l’on dénombre à ce jour, 48.318 cas confirmés.
Depuis le début de la vaccination en RDC le 19 avril 2021, 2.262.729 personnes (soit 2,33%) ont
été vaccinées dont 1.451.554 (soit 2,27%) ont été complètement vaccinées par rapport à la cible,
notamment 53.984.184 personnes à vacciner. Sans pour autant donner des statistiques, le Bulletin
épidémiologique du Secrétariat technique Comite Multisectoriel de la Riposte à la pandémie de la
COVID-19 en RDC (CMR COVID-19) du 9 juin 2022 liste les deux provinces du Projet parmi les
15 sur les 26 provinces du pays, actives à la vaccination contre la Covid-19.
Les deux Provinces concernées par le Projet sont confrontées à plusieurs contraintes, enjeux et
défis environnementaux et sociaux au premier rang. Les enjeux environnementaux et sociaux
présents dans la zone directe ou indirecte du projet sont :
- Le premier enjeu est la gestion des déchets solides et liquides dont le mode actuel
(prolifération des dépôts « sauvages », surtout dans la ville de Mbuji-Mayi ne répond pas
aux pratiques admises en matière de protection de l’environnement ;
- La réhabilitation de la route va entrainer un afflux des hommes et femmes à proximité de
la route et partant la problématique de la gestion des déchets dans les marchés, et les
cours d’eau et localités traversés pourraient devenir une véritable préoccupation si ce mode
de gestion persiste.
- Le deuxième enjeu majeur auquel le bitumage de la route pourrait confronter est la
présence à certains points des activités de commerce très proches de la route (les
traversées de la ville de Mbuji-mayi, la commune rurale de Munkamba et la cité de Kabeya-
Kamuanga). Cette situation s’observe à Mbuji-mayi sur la RN1 vers le pont Lubulanji (PK
final) avenue Kashala-Banzola, Kasavubu, et Tatu-Kayinda ; à Kabeya-Kamuanga sur
l’avenue Dibaya en croisement avec la RN1, à Munkamba sur la RN1 à la traversée de la
commune et à Kananga sur l’avenue Bagira. Le nombre de personnes susceptibles d'être
concernées par un déplacement économique ou un déplacement physique est évalué à
plus de 3000 personnes. Généralement, les personnes qui seront affectées concernent un
déplacement économique (perte de revenu de commerce pendant la phase de travaux).
- Le troisième enjeu dans la réhabilitation de la route est l’évaluation des risques EAS/HS
ainsi que les maladies sexuellement transmissibles (IST/VIH/Sida) et COVID 19 : un grand
nombre de personnes vulnérables ne peut pas faire face aux risques auxquels elles sont
confrontées dans les deux Provinces. Les principaux groupes vulnérables identifiés sont
les enfants en situation difficile, les femmes en situation difficile, les personnes vulnérables
de 3ème âge, vivant avec handicap, etc. En effet, cette zone présente des sérieux
problèmes économiques et sociaux. Ainsi la femme est la cible qui constitue l’objet de
production. La société qui devrait offrir un espace où il fait mieux vivre pour la femme, la
soumets à des normes sociétales qui l’avilissent de plus en plus. Les femmes veuves ou
seules existent de plus en plus dans le Kasai à cause du phénomène nomadisme. Les
hommes ont abandonné leurs femmes en Province à la recherche du mieux être, et
beaucoup sont morts en cours de chemin pour avoir emprunter des moyens non sécurisés
qui les ont conduits à la mort. Les veuves, les filles mères et les orphelins liés à ces
abandons et autres croupissent dans la misère et la plupart se donnent aux travaux de
champs sans être propritaire des terres ainsi qu’au commerce ambulant. La femme n’a pas
accès à la terre et tous les biens matériels appartiennent à l’homme et à sa famille. La
femme travaille à longueur des journées en transportant des grandes charges sur sa tête
lors de la récolte. Mais les ressources de la production ne sont gérées que par l’homme
qui reste maitre de la vente et des décisions pour tout ce qui est dépense.
Les us et coutumes ont un impact très négatif sur le traitement de la femme en termes de
richesse et d’appropriation des ressources. Dans les deux provinces du Kasai Oriental et
central, l’héritrage ne concerne pas la femme, ni la fille, c’est l’apanage des garçons. Et
lorsqu’il y a un cas de violence basée sur le genre, la communauté condamne la femme ou
la fille, et en majorité se traite à l’amiable et non sur le plan juridique ou judiciaire.
Sur le plan économique, la femme assure la survie de la famille. La crise économique a
fait que la femme supporte le poids de la scolarisation, de la maternité, etc.
Sur le plan social, il se présente un sérieux problème d’eau potable. Les femmes comme
les jeunes filles qui se font accompagner des jeunes garçons puisent de l’eau tôt le matin
ou tard dans la soirée. Le statut de la femme est inférieur vis-à-vis de l’homme, les
89
du réseau electrique en ville de Mbuji-Mayi. Le coût relatif à ces travaux sera intégré dans
le budget du PGES du Projet.
Le schèma linéaire ci-dessous donnent une appréciation des enjeux environnementaux et sociaux
en lien avec le projet.
Bon état
Centre de Santé d'état de (Réhab.
PK8+500 (D)
Tubuluku PRISE
BAD)
VILLAGE
TUBULUKU (PK8-
PK12)
Projet
PK9+000 (G) Borne fontaire
PRISE
2
91
Paroisse catholique
PK9+100 (G) Bon état
Tubuluku
Complexe Scolaire
PK10+500 (D)
Musambi
TSHISENGE
4
(PK18+200 à 19)
NGALAKASHI
(PK19+500 à PK20+900 (D) EP Kamupongo Dégradé
21+700)
PK22+500 (D) EP Jacques Cusmano Dégradé
TSHIAWA EP Kabwa Kate Dégradé
6 (PK21+900 à Centre de Santé d'état de
23+600) PK22+800 (G) Bon état
Tshiawa
EP Kambala Modeste Dégradé
KAPILA MPANGA
7 (PK24+200 à PK25+000 Centre de Santé CRESO Dégradé
25+900)
Petite galerie de
29+200
bambousla
MASHAKA-
MBALA (31+500- PK32+200 (G) EP Sainte Monique Délabré
PK32+500)
BEYA DIBALA
10 (PK33+900 à PK34+100 (G) EP Mulowa Délabré
34+900)
Petite galerie de
bambousla présence de
RN1 35+200
deux grande valées
sèches de 2 côtés
Petite galerie de
bambousla présence de
PK38-39
deux grande valées
sèches de 2 côtés
12 BUKASA PK39
KATANGA
PK41+200 (D) EP Mbangu Délabré
13 (PK39+700 -
PK44+500) PK44 (G) EP Kansoka Délabré
Centre de Santé de
PK54+500 (D) Bon état
Madila
EP Lubudi 1 Mission
PK54+500 (G)
catholique Madila
PK54+800 (G) Inst. Kamabiabia Délabré
KAMBA NKUBA PK56+200 (G) EP Lukusa Délabré
17
(PK56-PK58) PK57+500 (G) EP 2 Lupemba Délabré
TSHINYEMBUE PK61+700 (G) EP Tshinyembue
18
(PK61+63+500) PK63+400 (D) EP Dibue Dipanga
EP Mikenji Délabré
19 BEYA KAMUNYA PK64+600 (D)
Inst. Betu
NGALA BILOLO PK65+700 (G) EP Katadi
20
(PK65-PK68) PK67+700 (D) EP Lutulu Délabré
21 MUSANGANA PK71+300 (D) EP Musangelu Délabré
Centre de sante
Musangana
A 1 Km
S 5° 44’ 51,738‘’ E
PK93 LAC MUNKAMBA de la RN1
23° 2’ 32,089’’
(G)
MUNKAMBA
22
(PK90-PK99) PK98+300 (D) Inst. Lumu Luimpe Délabré
TSHIA TSHIA EP2 Bansanga Délabré
TSHIA EP Matempu
23 PK109+500 (G)
(PK107+500-
PK111+800) EP Tshia Tshia Tshia
95
KANTENTA BENA
Inst. Bululu & EP
KAZADI PK127+800 (D)
Mundundu
(PK127+800 à 129)
25
Présence des indices de
RN1 PK130 la carrière de roche à 7Km
de Bena Kazadi
Présence des indices de
RN1 PK134 la carrière de roche à côté
de la rivière Lukula
Réhabilté
KABEYA-
26 PK135 par
KAMUANGA
Marché PRISE
27 TUBAJIKA PK137+800
Présence des indices de
la carrière de roche à 3Km
RN1 PK140
coté gauche de Kabeya-
Kamuanga
Présence des indices de
RN1 PK141 la carrière de roche à 6Km
coté droit de Mumpopa
28 MATSHIA PK142 à 145
S 6° 0’ 51,354‘’ E Pont
PK144 Rivière Lubi
23° 17’ 10,702’’ Bailley
Bon état
(Réhab.
EP Balambula
PRISE
KATENDE
BAD)
29 (PK145+800 à
Bon état
151+900)
(Réhab.
Marché de Katende
PRISE
BAD)
EP Kaukunde
Centre de Santé et
Bon état
Maternité de Katende
S 6° 4’ 39,798‘’ E
PK152 Rivière KAKANGAI
23° 21’ 51719’’
(D) EP Tshielela
S 6° 8’ 51,618‘’ E Pont
PK186 Rivière LUBILANJI
23° 38’ 27,413’’ Algrain
Photo 5.1 : Mauvais état de la route sur une des Photo 5.2: Mauvais état de la route sur une des
sections Source : Jules Bigati, 24 mai 22 sections Source : Jules Bigati, 24 mai 22
97
Photo 5.3 : exploitation des enfants dans un Photo 5.4: exploitation artisanale d’une carrière
village Source : Jules Bigati M., 10 juin 22 sur la section Source : Jules Bigati M., 10 juin 22
Photo 5.6: Trafic des ressources forestières sur Photo 5.5: activités de petit commerce le long de
la section Source : Jules Bigati M., 10 juin 22 la route, deuxième bifurcation Kabeya
Kamwanga. Source : Jules Bigati, 24 mai 22
Photo 5.6: présence d’une ligne électrique dans Photo 5.7: Tête d’érosion en aval de la RN1, à
l’emprise de la route à Mbuji-Mayi Source : Jules Mbuji-Mayi Source : Jules Bigati, 24 mai 22
Bigati, 3 juin 22
Tableau 5.9 : Localisation des gîtes d’emprunt sur la RN1 Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Distance par
Emplacement (PK) Localité rapport à la RN1 Statut
et coté
PK13+100 Tshibashi ± 300 m (G) Public
PK82 Mwa Tshibamba --(G) Public
PK118+000 Bitanda 12 Km (G) Public
PK124+000 Bena Kazadi Mulunguyi 7 Km (G) Public
PK131+800 Tubajika 1 Km (G) Public
PK137+500 Lubi (D) Public
PK138+000 Bena Mbiya 5 m (G) Public
PK148+500 Tshinyama 3 Km (D) Public
N.B : La zone du Projet detient un sol latéritique de très bonne qualité sur tout le long de la RN.
Source : Directions Provinciales Office des Routes Kasai Central et Oriental, juin 2022
Il s’agit de déterminer les types d’impact les plus probables du développement du Projet de
bitumage de la route et voieries sur l’environnement et social. Pour cela, nous nous sommes
appuyés sur :
- Les composantes du projet proposé et les moyens de sa réalisation tels que spécifiés dans
les termes de référence,
- La connaissance de l’état de référence de l’environnement et social d’insertion du projet
par la revue bibliographique et la prospection de terrain qui ont permis de localiser les
zones sensibles, les zones d’emprunt éventuelles et les cours d’eau, mais aussi
l’identification et la localisation des espèces qui sont susceptibles d’être détruites, de même
que l’estimation des surfaces de champs et de terres agricoles affectés.
L’outil de synthèse que nous avons utilisé pour l’identification des impacts est la matrice d’impact.
La méthode propose de croiser des facteurs de perturbation engendrés par le projet et des
descripteurs du milieu récepteur. Le résultat est un tableau à double entrée qui permet la
confrontation des paramètres du milieu et les activités du projet.
L’impact sur l’environnement est alors identifié au niveau des cases de croisement des lignes et
des colonnes, lieu d’interaction des perturbations et des récepteurs sensibles du milieu.
Cependant un certain nombre de cases seront considérées comme ‘‘actives’’, c’est à dire
pertinentes pour le projet considéré. D’autres seront considérées comme ‘‘inactives’’, car se situant
à des croisements non pertinents dans le cadre du projet précis.
Enfin, quelques-unes, se situant à des croisements aberrants, quel que soit le type de projet, seront
définitivement ‘‘éteintes’’.
La matrice d’impact a aussi été utilisée comme outils de synthèse résumant l’importance des
impacts.
Catégorie Signification
L’impact potentiel est inacceptable. Des mesures d’atténuation ou de
Majeur
compensation doivent obligatoirement être mises en œuvre.
L’impact est perceptible et indésirable. Il est fortement recommandé de
Moyen/modéré
mettre en œuvre des mesures d’atténuation ou de compensation.
L’impact n’est pas très important, mais devrait tout de même être amoindri
Mineur
par des mesures d’atténuation ou de compensation adéquates.
La grille résultant de ces règles comporte autant de cotes d’importance majeure que mineure. Cet
agencement des critères, discutable, offre l’avantage d’être transparent et d’éviter les distorsions
en faveur des impacts mineurs ou majeurs.
Phase préparatoire
remblais, concassés, bétons, grave bitume, etc. Les mouvements des véhicules de
transport de matériaux et du personnel, des engins de chantier peuvent constituer des
sources d’importants impacts surtout négatifs tels que les perturbations de trafic, l’excès
de vitesse, les accidents, la pollution de l’air, les bruits, etc.
Par ailleurs, le paiement par l’Entreprise en charge des travaux des droits de douanes, de la Taxe
sur la valeur ajoutée (TVA), des permis d’exploitation (carrières, établissements classés…) et
redevances diverses aux municipalités et services étatiques lors de l’acquisition des sites, l’achat
de matériels, ou l’exploitation des matériaux pourront constituer d’autres rentrées financières pour
le fonctionnement desdits services
- Recrutement de la main d’œuvre ;
- Indemnisation des biens touchés (bâtis, perte de cultures, d’arbres, revenu de commerce,
etc.).
Phase de construction
• Construction de la chaussée
poussières à l’origine des infections respiratoires pour les riverains qui y seront exposés.
Posées sur les feuilles, ces poussières réduisent l’activité photosynthétique de ces
dernières. Tandis que, les vibrations des engins de compactage sont parfois de nature à
produire des nuisances sonores pour les riverains ou à éloigner la faune terrestre de leur
habitat initial ;
- La construction du corps de chaussée : c’est à dire l’étalage et le compactage des
matériaux suivant les prescriptions techniques (grave latéritique, grave concassé et béton
bitumineux). Le bitume est un produit pétrolier toxique et inflammable dont le stockage et
la manipulation devront se faire avec beaucoup de précaution. Le déversement du bitume
sur le sol ou dans l’eau peut entraîner une pollution de ces milieux.
- Equipement de signalisation et de sécurité
• La signalisation routière occupera une place très importante dans le présent Projet. Il
s’agira notamment de signalisations verticales et horizontales. Les équipements de
sécurité à mettre en place, seront les glissières de sécurité et les garde-corps.
• La signalisation devra permettre pour chaque composante, de mieux remplir son rôle,
surtout au niveau des voieries et agglomérations. Elle devrait permettre d’améliorer la
fluidité du trafic et la sécurisation des riverains et des usagers. Les équipements à mettre
en place devront être respectés et préservés tant par les conducteurs, les forces de
maintien de l’ordre que par les populations. S’agissant des panneaux de localisation
spécifiquement, il arrive de plus en plus que leur implantation génère des conflits autour de
questions de délimitation des territoires villageois. Les pots de peinture et leurs adjuvants
utilisés dans les ateliers de sérigraphie constituent une source de pollution potentielle s’ils
ne sont pas bien collectés et gérés. Des intoxications alimentaires sont à craindre lorsque
leurs contenants sont remis aux populations peu instruites qui les utilisent aux fins de
conservation des vivres ou boissons alimentaires.
Les emprunts et les carrières de roche appropriée pour les travaux pourront être sollicités pour
obtenir les matériaux de construction pour les remblais, couches de fondation, des couches de
base, ou la fabrication du béton ou des enrobés.
Suivant l’emplacement et l’état initial des sites identifiés, leur exploitation pourrait nécessiter :
• Leur libération par les propriétaires légitimes (expropriation, ou destruction des cultures et
biens existants) ;
• Débroussaillage, le décapage de la terre végétale sur une surface découverte plus ou
moins importante ;
• L’ouverture de la voie d’accès ;
• Pour le cas des carrières, l’utilisation des explosifs, des installations de concassage.
alcalines (pH ≈ 12). Evacuées de manière non appropriée peuvent provoquer une pollution
des eaux entraînant entre autres la mort des ressources halieutiques. Ainsi, pour pouvoir
être rejetées, doivent être évacuées et/ou traitées par une méthode appropriée
(décantation, filtration, neutralisation permettant de ramener leurs caractéristiques aux
normes sur la protection des eaux.
• Les centrales de concassage qui servent à réduire les blocs rocheux en granulats (gravier)
émettent beaucoup de vibration et bruits pouvant éloigner la faune, produisent d’énormes
quantités de poussières dont les dépôts sur les végétaux peuvent fortement ralentir les
phénomènes de photosynthèse ou l’inhalation par les personnes exposées peuvent causer
de graves problèmes de santé notamment les maladies respiratoires.
• Les centrales d’enrobés quant à elles consomment du bitume à chaud et de ce fait peuvent
émettre des composés organiques volatils (COV) et des HAP nocifs à la santé et
l’environnement. Leur installation doit également répondre à des normes pour limiter les
risques de pollution des sols par déversement accidentels de bitume et produits dérivés et
du combustible qui l’alimente en chaleur.
Phase d’exploitation
- Circulation de véhicules,
- Entretien des engins,
- Repli du chantier,
- Entretien de la route et des ouvrages d’art,
- Pression d’exploitation des ressources naturelles (braconnage, exploitation des bois
d’œuvre, fabrication des braises, etc.),
Tableau 6.4 : Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts et des récepteurs d’impacts
Socio-
sylvo
artisanales et culturelles
autres
et
zone
et
Récepteurs d’impacts
l’ air,
Circulation et Mobilité
Groupes vulnérables
Eaux de surface
publique
ambiance sonore
Sites Culturels et
Faune et habitat
Accès à Emploi
Archéologiques
agro
et
de
économiques
Sources d’impact
Végétation,
souterraine
Habitations
sécuritaire
PHASE PREPARATOIRE PHASES
Paysage
Activités
sensible
pastoral
Espace
Qualité
Santé
biens
Sol
Défrichement et dessouchage de l’emprise du N O N N N O N P O P N O O N
tracé retenu pour l’ouverture des tranchées
L’emprise du tracé retenu pour l’ouverture des O O O O O O O P O P O O O O
tranchées
Recrutement de la main d’œuvre ; O O O O O O P P P P O O O O
Stockage des matériaux du chantier O O N O O N N O O O O O O O
Indemnisation des biens touchés (bâtis, perte O O O O O O P P O P O O N N
de cultures, d’arbres, revenu de commrce, etc.).
Installation des chantiers et bases-vie N O O N N O O P O P O O O O
Equipement de signalisation et de sécurité
Présence de la main d’œuvre N O O N N O N P O P O O O N
Transport et circulation main d’œuvre, N N N N N O N P N P O O O O
machinerie et matériaux
Défrichement des emprises (exploitation des N N N N N N N P O N N N O O
zones de carrière)
Travaux de terrassements N N N N N N N P N N N N N O
Mise en place de la couche de roulement N N N N N N N P N O N N N O
TRAVAUX
Socio-
sylvo
artisanales et culturelles
autres
et
zone
et
Récepteurs d’impacts
l’ air,
Circulation et Mobilité
Groupes vulnérables
Eaux de surface
publique
ambiance sonore
Sites Culturels et
Faune et habitat
Accès à Emploi
Archéologiques
agro
et
de
économiques
Sources d’impact
Végétation,
souterraine
Habitations
sécuritaire
PHASES
Paysage
Activités
sensible
pastoral
Espace
Qualité
Santé
biens
Sol
Fonctionnement et l’exploitation des centrales à N O N O O O N P P P O O O O
béton, de concassage et centrales d’enrobés
Déplacement temporaire éventuel de O O O N N N N P O O N N O O
populations
Repli des installations à la fin du chantier O P P P P P O N O O O P P P
EXPLOITATION
Circulation de véhicules N O O O O O N P P P O O O O
Ce chapitre va identifier, analyser et évaluer les impacts potentiels des activités du projet sur les
milieux (biophysiques et humains). Ce processus aboutit à la proposition de mesures requises pour
éviter, minimiser, atténuer ou compenser ces impacts dans le cas où ils s’avèrent négatifs, ou de
les maximiser et les bonifier s’ils se révèlent positifs.
A titre de rappel, il est appliqué dans cette section le tableau « Détermination de l’importance de
l’Impact en fonction de l’Intensité, de l’Étendue et de la Durée » où les valeurs de l’Intensité, de
l’Étendue et de la Durée de l’impact sont combinées pour trouver l’importance de l’Impact en
question.
Tableau 6.5 : Matrice d’analyse des impacts environnementaux positifs de la variante « avec le projet »
Titre des mesures d’atténuation : - Mise en œuvre d’un plan de circulation routière
- Mise en œuvre d’un plan de réduction ou
suppression des émissions atmosphériques
- Mise en place d’un plan de gestion du trafic
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : - Arroser régulièrement allant de 2 à 3 fois par jour pendant la saison
sèche ;
115
Récipient de Fûts PM PM Ce coût est inclus dans les prestations Avant les
récupération de l’entreprise travaux
Visite technique Nombre PM PM Inclus au frais des
missions de suivi Pendant les
environnemental et travaux
social du Projet
Kits de Nombre PM PM Ce coût est inclus dans les prestations Pendant les
dépollution de l’entreprise travaux
Total PM
Reboisement Nombre FF FF
Déjà prise en compte
compensatoire A la fin des
dans la fiche d’impact
des arbres travaux
Code 01
coupés
Remise en état
Déjà prise en compte
des carrières A la fin des
dans la fiche d’impact
d’emprunts des travaux
04
matériaux
Sensibilisation
de la population Déjà prise en compte Pendant et
sur la protection dans la fiche d’impact après les
de 05 travaux
l’environnement
Total 0 USD
Fréquence Valeur
Analyse de
Socio
l’impact Continue
culturel
Les échanges avec les personnes ressources (chefs
Analyse coutumiers, services techniques et administratifs) et la visite
du site ont permis d’identifier des églises en bordure de la
route. Il est important d’éviter ces édifices en impliquant les
responsables religieux ainsi que les services du Ministère
chargé du Patrimoine Culturel. L’importance de cet impact
reste d’importance moyenne compte tenu de l’intérêt accordé
à cette composante.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
Mise en œuvre une procédure en cas de découverte fortuite
des sites archéologiques et de vestiges culturels lors des
travaux
Objectif de la mesure d’atténuation :
Prévenir et réduire les impacts sur les sites Description :
archéologiques et les vestiges culturels - informer les autorités coutumières et religieuses et les
(mise en œuvre par l’entreprise) populations locales sur les dispositions prises
144
Pour les projets de génie civil comportant des travaux d’excavation, des procédures sont
normalement prévues en cas de « découverte fortuite11 » de biens culturels physiques enfouis.
Les procédures arrêtées dépendent du cadre réglementaire locale qui tient compte notamment des
dispositions législatives applicables à la découverte fortuite d’antiquité sous de biens
archéologiques.
En référence à la SO1 de la BAD, l’emprunteur ou le client doit s’assurer que les conceptions et
les sites des projets évitent de causer d’importants dégâts au patrimoine culturel, à la fois matériel
et immatérie. L’emprunteur ou le client identifie le patrimoine culturel susceptible d’être touché par
le projet et des experts qualifiés et expérimentés doivent évaluer les impacts potentiels du projet
sur ce patrimoine culturel.
Quand un projet est susceptible d’affecter le patrimoine culturel. Une bonne pratique internationale
de l’industrie est définie comme l’application de la compétence, la diligence, la prudence et la
prévoyance professionnelles que l’on peut raisonnablement attendre de professionnels qualifiés et
expérimentés engagés dans le même type d’entreprise dans les conditions identiques ou similaires
au niveau mondial ou régional.
Note : Les recommandations générales ci-après s’appliquent aux situations dans lesquelles il sera
fait appel à un archéologue. Dans les situations exceptionnelles où les travaux d’excavation sont
effectués dans des régions riches en biens culturels physiques, comme un site du patrimoine
mondial de l’UNESCO, un archéologue est généralement présent sur place pour surveiller les
fouilles et prendre les décisions qui s’imposent. Dans ce cas, les procédures doivent être modifiées
en conséquence, avec l’accord des autorités chargées des questions culturelles.
Les procédures applicables aux découvertes fortuites comprennent généralement les éléments ci-
après :
Les biens culturels physiques sont définis comme : « objets mobiliers ou immobiliers, sites,
ouvrages ou groupes d’ouvrages ayant une valeur archéologique, paléontologique, historique,
architecturale, religieuse, esthétique ou autre ».
2. Propriété
Selon les circonstances, une propriété peut être l’administration locale, l’État, une institution
religieuse ou le propriétaire du site. Il arrive également que l’identité du propriétaire soit déterminée
ultérieurement par les autorités compétentes.
Reconnaissance
C’est la manière avec laquelle l’entreprise reconnaîtra un bien culturel physique n’est pas spécifiée
et l’entreprise peut exiger une clause limitative de responsabilité.
La procédure peut autoriser d’ingénieur résident à déterminer si le bien culturel physique peut être
transporté ailleurs avant de poursuivre les travaux, par exemple si l’objet découvert est une pièce
de monnaie.
L’entreprise doit ensuite, sur la demande de l’ingénieur résident et dans les délais spécifiés, établir
un Rapport de découverte fortuite fournissant les informations suivantes :
- Date et heure de la découverte ;
- Emplacement de la découverte ;
- Description du bien culturel physique ;
- Estimation du poids et des dimensions du bien ;
- Mesures de protection temporaire mises en place.
Le Rapport de découverte fortuite doit être présenté à l’ingénieur résident et aux autres parties
désignées d’un commun accord avec les services culturels, et conformément à la législation
nationale.
154
L’ingénieur résident, ou toute autre partie désignée d’un commun accord, doit informer les services
culturels de la découverte.
Ces mesures doivent être prises dans un délai donné (dans les 7 jours, par exemple).
L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour la période de
suspension des travaux.
Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans les délais spécifiés (dans les 24
heures, par exemple), l’ingénieur résident pourrait être autorisé à proroger ces délais pour une
période spécifiée.
Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans la période de prorogation, l’ingénieur
résident pourrait être autorisé à demander à l’entreprise de déplacer le bien culturel physique ou
de prendre d’autres mesures d’atténuation et de reprendre les travaux. Les travaux
supplémentaires seront imputés sur le marché, mais l’entreprise ne pourra pas réclamer une
indemnisation pour la période de suspension des travaux.
Durant la période de 7 jours, les services culturels peuvent être en droit de demander la suspension
temporaire des travaux sur le site de la découverte ou à proximité pendant une période
supplémentaire de 30 jours, par exemple.
L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour cette période
supplémentaire de suspension des travaux.
L’entreprise peut cependant être autorisée à signer avec les services responsables du patrimoine
culturel un nouvel accord portant sur la fourniture de services ou de ressources supplémentaires
durant cette période.
Tableau 6.37 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 32
COMPOSANTE Infrastructures socio- PHASE Construction
économiques (Habitation,
églises, centre de santé, etc.) et
espaces agricoles
Code 32 Source d’impact : Décapage, terrassement, exploitation des zones d’emprunts
Intitulé de l’impact : Risques d’inondation des infrastructures socio-économiques
et des parcelles agricoles riveraines au tracé
Localisation PK
155
Tableau 6.44 : Synthèse des risques sociaux négatifs de la variante avec le Projet.
PHASE PREPARATOIRE
Installation base-vie,
ouverture de
l’emprise de la route
et des voies d’accès,
ouverture des
Risque de réinstallation involontaire (perte des
FDI14 carrières d’emprunts Social Forte Locale Longue Majeure
biens de la population)
des matériaux
(destruction des
bâtis, abattage ou
élagage des arbres
fruitiers et cultures)
Risque d’engendrer des conflits suite à la non-
Recrutement du utilisation de la main d’œuvre locale et le non-
FDI15 personnel du Social respect des us et coutumes des populations Moyenne Locale Courte Moyenne
chantier riveraines par les employés venus d’ailleurs (afflux
des travailleurs)
Installation de
chantier et de base-
vie, présence et Emploi, Santé Risque de la discrimination à l’égard de la femme
FDI16 Forte Régionale Longue Majeure
mouvement des publique et culture pendant l’embauche des ouvriers
ouvriers et
techniciens
PHASE DE CONSTRUCTION
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Tableau 6.45 : Synthèse des impacts sociaux négatifs de la variante avec le projet
N° FDI Activités/ Composante du
Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance
PHASE DE CONSTRUCTION
FDI17 Exploitation des
Activités économiques Réinstallation involontaire des populations
zones d’emprunt, Moyenne Locale Longue Majeure
et commerciales riveraines
Terrassement,
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défrichage et
nettoyage des
emprises
FDI 22 Le stockage des matériaux, la présence des
Terrassement,
engins de chantier, les travaux sur la chaussée et
mouvement des
Sociale de construction des ponts et des ouvrages d’art Moyenne Locale Courte Moyenne
véhicules et engins
vont gêner la circulation et la mobilité des
lourds
populations riveraines.
FDI 23 Terrassement,
La non-utilisation de la main d’œuvre locale et le
exploitation des
non-respect des us et coutumes des populations
zones d’emprunt et Sociale Moyenne Locale Courte Moyenne
locales par les employés venus d’ailleurs vont
recrutement du
engendrer des conflits sociaux.
personnel
FDI 24 Fonctionnement de Lors de fonctionnement de la centrale d’enrobée
la centrale pour la préparation de bitumes, il y aura la vapeur
Santé publique et
d’enrobée pour les dégagée par la chaudière, des bruits de la Moyenne Locale Courte Moyenne
sécurité
travaux de bitumage machine et les travailleurs de la centrale sont
de la route exposés aux accidents du travail.
Décapage,
FDI 27 terrassement, Les afflux se manifesteront dès le début des
exploitation des travaux de bitumage de la route. En effet, la
zones d’emprunt et phase de construction, à travers les différentes
Terrassement, activités qui seront mises en œuvre par
Santé publique et
mouvement des l’entrepreneur et les autres opérateurs Forte Locale Longue Majeure
sécurité
engins et présence contractuels, drainera certains afflux de
des ouvriers de personnes dans la zone du sous-projet. Les
divers horizons différents types d’afflux attendus dans la zone du
sous-projet, sont de 2 ordres : la migration pour la
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L’objectif de cette section est de présenter brièvement les projets en cours ou prévus dans ou à
proximité de la zone d’étude restreinte du projet de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi, en
vue de prendre en compte, le cas échéant, les impacts cumulés des différents projets ou activités
présents ou futurs dans leurs phases construction et / ou d’exploitation.
En effet, deux projets futurs connus dans la zone d’étude restreinte et élargie du Projet de bitumage
du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi dans la Province du Kasaï Oriental sont identifiés comme suit. Il
s’agit :
o (i) Le projet est dénommé “Tshilejelu” est un projet pilote du Chef de l’Etat
congolais ; il vise la réalisation d’asphaltage des voiries urbaines de Mbuji-mayi et
la cité de Kabeya-Kamuanga.
o (ii) Le projet PACT est un projet de bitumage de la RN2, tronçon Mbuji-Mayi-
Kabinda-Lubao financé par la Banque Mondiale
o (iii) les travaux de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-mayi et des voiries de
Mbuji-Mayi, Kananga, Kabeya-Kamuanga et Munkamab dans le cadre du Projet
actuel
Ainsi, ces sous--projets vont induire des effets cumulés tant positifs que négatifs avec le projet de
bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi par le fait qu’ils vont être réalisé dans la même zone
d’influence tant restreinte ou élargie.
La réalisation des trois projets routiers sera échelonnée dans le temps. Ainsi, deux hypothèses
sont avancées pour analyser les impacts cumulatifs : (i) Si les travaux de ces trois projets connus
futurs s’achèvent préalablement au chantier de travaux de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi, en conséquence les impacts ne se cumuleront pas pendant la phase des travaux. Ainsi donc,
l’on peut considérer que les effets cumulés concerneront uniquement la phase exploitation des
ouvrages. (ii) dans l’hypothèse où les trois projets futurs connus se réaliseront en même temps
que le projet des travaux de bitumages du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi, il y aura d’impacts
cumulés pendant la phase des travaux et celle d’exploitation des ouvrages. Les tableaux suivants
déclinent les impacts cumulatifs de ces sous projets
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En guise de conclusion pour ce point, les trois projets futurs de développement notamment : (i) le
projet “Tshilejelu” d’asphaltage des voiries urbaines de Mbuji-mayi, Kabeya-Kamuanga, Kabinda
et Mwene-ditu. (ii) les travaux de bitumage de l’axe Mbuji-Mayi-Kabinda-Lubao dans le cadre du
PACT associés à celui des travaux de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi ont déjà été
accepté par l’autorité municipale et vont faire l’objet de dossiers d’enquêtes publiques
préalablement séparés.
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Les trois projets futurs de développement connus présentent des impacts cumulés tant positifs que
négatifs par rapport au projet de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi et l’on peut supposer
une réduction des impacts négatifs en phase travaux de ces trois projets futurs connus, du fait de
leur réalisation anticipée de certaines mesures d’atténuation par rapport à la réalisation du projet
du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
L’évaluation des risques sert à planifier des actions de prévention lors des travaux de réalisation,
en tenant compte des priorités. La méthodologie utilisée comporte principalement trois étapes :
• L’identification des situations à risques liés aux travaux d’ouverture des tranchées et
d’aménagement des voies d’accès ;
• L’estimation pour chaque situation dangereuse de la gravité des dommages potentiels et
de la fréquence d’exposition ;
• La hiérarchisation des risques pour déterminer les priorités du plan d’action.
L’identification des risques a été basée sur le retour d’expérience (accidents, brulures et maladies
professionnels sur les chantiers, activités du projet, etc.) et les visites de terrain. Pour l’évaluation
des risques un système de notation a été adopté. Cette notation est faite dans le but de définir les
risques importants et prioriser les actions de prévention. Les critères qui ont été pris en compte
dans cette évaluation sont : la fréquence de la tâche à accomplir qui contient le risque et la gravité
de l’accident/incident.
L’estimation du risque consiste à considérer pour chaque situation dangereuse deux facteurs : la
fréquence d’exposition au danger et la gravité des dommages potentiels. Les niveaux de fréquence
peuvent aller de faible à très fréquente les niveaux de gravité de faible à très grave (cf. tableau ci-
après).
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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P1 P2 P3 P4
G4
G3
G2
G1
Pendant la phase préparatoire et des travaux, il surviendra des risques d’accidents liés aux
mouvements/déplacements des engins/instruments de chantier, transport du personnel et de la
main d’œuvre et à la présence de matériaux de construction mal protégés ou mal utilisés. Le risque
de chute existe pour toutes les personnes autorisées et non autorisées sur le chantier.
Tableau 6.54.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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depuis le poste du
conducteur
• Certaines
manœuvres
notamment la
marche arrière
Mesures de prévention
Les personnes les plus exposées sont naturellement les conducteurs, les piétons (généralement
les populations riveraines) susceptibles d’être heurtés. Les principaux facteurs de réduction de
ces risques sont les suivants :
• S’assurer de la bonne formation des conducteurs,
• Effectuer un entretien adéquat et des essais réguliers pour réduire la possibilité d’une
défaillance des freins.
• Le risque de chutes des conducteurs qui accèdent à la cabine ou en descendent peut-
être éliminer dans une large mesure en installant et entretenant des systèmes
appropriés d’accès aux cabines et, le cas échéant, aux autres parties des gros engins.
• Tous les engins devront être équipés d’une structure de protection associée à une
ceinture de sécurité maintenant le conducteur lors d’un renversement éventuel, de
système de visualisation et de signalement marche arrière, d’accès ergonomique, de
cabines adaptées, d’une protection contre les chutes d’objets.
• Établir un règlement intérieur et, Afficher les consignes de sécurité sur le chantier.
Les risques de blessure par l’action mécanique (coupure, écrasement, etc.) d’une machine ou
d’un outil ne doivent pas aussi être négligés. Pour prévenir ce risque, les actions principales à
mener sont :
• Former le personnel à la sécurité pour le poste de travail ;
• Établir des fiches de procédure d’utilisation des machines ;
• S’assurer que tous les engins ont des documents de bords en cours de validité
• Veiller au port des équipements de protection individuels (EPI) : casques, botte de
sécurité, gants appropriés etc.
• Assurer que toutes les machines ont un système de sécurité adapté
• préparer un plan de gestion du trafic et de sécurité routière par l’entreprise dans le cadre
des études d’exécution :
• Véhicules : recensement du parc circulant sur l’axe routier, état des véhicules,
équipements de sécurité de ces véhicules, politique de contrôle, politique d’entretien,
• Déplacements : politiques de limitation ou d’optimisation des déplacements
• Compétences : actions de formation et de sensibilisation des conducteurs et des
travailleurs
• Autres composantes en lien avec le risque routier.
• A titre d’exemple on peut citer les actions de cantonnage du bord des routes
• Intégration du risque dans la démarche qualité des différents acteurs : existence d’une
politique/règles « risque routier », identification du risque dans le Document Unique ou
dispositif équivalent, actions de communication spécifiques, plan d’actions, etc..
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022
Tableau 6.55.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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2. Risque et impact liés au bruit et vibrations sur les récepteurs situés près de la route
C’est un risque consécutif à l’exposition à une ambiance sonore élevée pouvant aboutir à un déficit
auditif irréversible et générant des troubles pour la santé (mémoire, fatigue…).
La gêne due aux vibrations routières : la circulation routière constitue l’une des nuisances de la
route les plus importantes. La compréhension de la gêne se heurte d’emblée à la compléxité des
phénomènes physiques en jeu, en raison de la superposition et du couplage des champs
mécaniques (sur la structure) et accoustique (dans les pièces d’habitation), et de la présence de
deux voies d’excitation et de propagation, solidienne (dans le sol), et aérienne ‘dans l’espace
séparant les véhicules des habitations). La perception par les riverrains des vibrations routières et
de leurs effets est multiple.
Tableau 6.56.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Dangers et /ou situations Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées dans la
dangereuses zone de travail.
• Manutention de Probabilité : événement probable P3
charges lourdes Gravité : maladie et blessures avec arrêt de G2
• Manutentions travail
effectuées de façon Niveau de risque 2
répétitive et à
cadence élevée
• Mauvaise posture
prise par le
personnel (charges
éloignées, dos
courbé)
Mesures de prévention
Protections collectives
• Organiser les postes de travail pour supprimer ou diminuer les manutentions ;
• Utiliser des moyens de manutention adéquats : transpalette par exemple
• Équiper les charges de moyens de préhension : poignée par exemple
• Former le personnel à adopter des gestes et postures appropriés
Protections individuelles
• Faire porter des équipements de protection individuelle (chaussures, gants, bottes …)
• Faire une évaluation des risques professionnels lies aux taches,
• Mettre en place d’un système de permis pour les taches à haut risque, etc.
Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 DU 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au
régime général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022
4. Risque et impact d’accident liés aux chutes et aux effondrements (personnes et objets)
Ce risque est causé par les installations de chantier, les planchers de travail (notamment lors des
travaux d’installation de la base-vie), etc. C’est un risque de blessure qui résulte de la chute d’objets
provenant de stockage de matériaux, ou de l’effondrement de fouille, rupture de la corde/ceinture
de soutien, etc.
Tableau 6.57.
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au
régime général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022
5. Risques et impacts d’accidents liés aux circulations des engins de chantier et au trafic
L’exploitation de la base de chantier essentiellement composée de machinerie lourde comporte
des risques d’accidents surtout pour le personnel, mais aussi pour la population riveraine. C’est un
risque de blessure résultant d’un accident de circulation à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone de
travail.
Tableau 6.58.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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Tableau 6.59.
Les poussières d’origine minérale (silice, amiante, fer, zinc, cobalt, étain…), végétale (bagasse,
coton, céréales, farine…) ou même animale (déjections des poules, pigeons, perruches…).
Risques pour la santé :
- Une gêne respiratoire (poussières dites inertes, c’est-à-dire sans toxicité particulière
- Des effets allergènes (asthme causé par la farine)
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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- Des effets toxiques sur l’organisme (neurotoxicité des poussières de mercure, effets
immunologiques du béryllium…).
- Des lésions au niveau du nez (rhinites, perforations de la cloison nasale, cancer de
l’ethmoïde)
- Des effets fibrogènes (prolifération de tissus conjonctifs au niveau des poumons (silicose,
sidérose…).
- Des effets cancérigènes (au niveau pulmonaire pour l’amiante, nasal pour le bois…)
Tableau 6.60.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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➢ L’arrivée du projet dans la zone avec les employés peut engendrer l’augmentation des cas
d’EAS/HS et des maladies sexuellement transmissibles. Puisqu’il est probable qu’il y est
des contacts entre les employés et la communauté riveraine ;
➢ De grands travaux de génie civil peuvent aggraver le risque de violences basées sur le
genre exercé de différentes manières par un éventail d’auteurs dans les sphères publiques
et privées. Par exemple :
1. Les projets impliquant un grand afflux de travailleurs peuvent accroître la demande de
prostitution — et même augmenter le risque de traite des femmes aux fins de prostitution
— ou le risque d’union précoce forcée dans une communauté où le mariage à un homme
salarié est considéré comme la meilleure stratégie de subsistance pour une adolescente.
En outre, dans une communauté, de meilleurs salaires pour les travailleurs peuvent
conduire à une augmentation de rapports sexuels monnayés qui peuvent entrainer des
maladies sexuellement transmissibles dans les cas où les travailleurs ne mettent pas en
application les méthodes de protection. On peut également assister à une augmentation
du risque de rapports sexuels, même s’ils ne sont pas monnayés, entre des ouvriers et des
mineurs.
2. Les projets provoquent des changements dans les communautés où ils ont lieu et peuvent
modifier la nature du rapport de pouvoir entre les membres de ladite communauté ainsi
qu’au sein des ménages. La jalousie des hommes, un facteur clé qui souligne les VBG,
peut être déclenchée par l’afflux de main-d’œuvre sur un projet dès qu’on croit que les
travailleurs fréquentent les femmes de la communauté. Ainsi, on peut observer des
comportements violents non seulement entre les travailleurs du projet et les personnes
vivant dans la zone du projet et à proximité, mais aussi chez celles qui sont touchées par
le projet.
3. Lorsqu’on procède à une redistribution des terres, par exemple en cas de réinstallation
pour cause de travaux de génie civil, les femmes peuvent être extrêmement vulnérables
aux VBG. Cela est particulièrement vrai dans les pays où le droit ne permet pas aux
femmes d’accéder à la propriété foncière. (Hypothèse à prendre en compte dans le cadre
d’un PAR, car ce dernier a recensé 3109 femmes affectées propriéaires des infrastructures
précaires de commerce).
4. Les opportunités d’emploi pour les femmes et les filles sont limitées en raison du manque
de moyens de transport appropriés. Lorsqu’elles créent des emplois pour les femmes dans
les projets, les équipes doivent avoir conscience que dans certains milieux, pour se rendre
au travail ou en revenir, les femmes et les filles sont obligées d’emprunter des chemins
dangereux et mal éclairés ou des transports publics peu sûrs. Les femmes courent un
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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risque accru de violence lorsqu’elles effectuent des déplacements sur de longues distances
pour avoir accès à un emploi ou lorsqu’elles sont tenues de voyager de nuit.
5. La peinurie à l’eau dans la zone du projet, notamment la ville de Mbuji-Mayi et dans les
agglomérations situées le long de la RN1, Kananga-Mbuji-Mayi associée à la cocentration
de la main d’œuvre dans le milieu augmentera le besoin en eau de consommation et qui
pourrait engendrer les risques de VBG/EAS/HS chez les femmes au cas où ces dernières
veulent se ressourcer au stock en eau des entreprises ;
6. L’évaluation du risque d’aggravation de la VBG lié au projet doit prendre en considération
deux aspects essentiels. Premièrement, le contexte national et/ou régional dans lequel le
projet s’inscrit et, deuxièmement, les risques potentiels pouvant découler du projet lui-
même.
7. Les environnements fragiles ou touchés par un conflit doivent être soigneusement analysés
dans le cadre de l’évaluation des risques de VBG d’un projet. Dans de tels environnements,
il se peut que les communautés aient vécu des expériences traumatiques et que le tissu
social se soit désintégré. De plus, en raison de l’insécurité et des conflits, les services de
soutien et les soins nécessaires sont souvent limités. Les populations peuvent souffrir d’un
manque de sécurité et d’une impunité généralisée pour les crimes commis.
8. La supervision des projets dans ces zones est difficile et, dans certains cas, il faudra
renforcer les dispositifs de sécurité. Il peut être nécessaire pour les prestataires de recruter
des policiers, des forces de maintien de la paix ou du personnel militaire pour assurer la
sécurité. Cependant, il se peut que ces forces ne soient pas soumises au système judiciaire
national, mais qu’elles possèdent leurs propres mécanismes de justice interne qui peuvent
ne pas s’appliquer de façon adéquate, ou ne pas interdire spécifiquement les VBG, en
particulier l’EAS ou le HS. La combinaison de ces facteurs peut accroître considérablement
le risque de VBG et devrait être soigneusement examinée lors de la préparation et la mise
en œuvre du projet.
9. Les statistiques issues du rapport cummulé du ministère national du genre sur l’ampleur
de cas de VBG rapportés en RDC de 2018 à 2020, démontrent un effectif total au niveau
national de 160 564 cas ( soit 47502 en 2018, 42920 en 2019 et 70 142 en 2020) pour une
moyenne provinciale de 6175 cas dont la province du Kasai central occupe la sixième
position avec un total cummulé de 10096 cas pendant les 3 années pour une moyenne de
3365 cas.
Tableau 6.61.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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• S’assurer des mesures de soutien aux survivantes : fournisseurs de services VBG pour le
référencement et paquet des services disponibles ;
• Prévoir un code de bonne conduite (à traduire dans la langue locale du site du projet) qui sera
signé pour les gestionnaires du projet, de l’entreprise ainsi que tous les travailleurs dédiés au
projet (toutes les parties prenantes) ;
• Mettre en place une stratégie de sensibilisation des travailleurs et des communautés,
responsabilités du travailleur au titre du Code de bonne conduite dans le cadre de redevabilité
/responsabilisation ;
• Mise en place d’un plan de formation/recyclage des tous les travailleurs avant l’affectation sur
chantier ainsi que tout nouveau venu ;
• Prévoir des actions pour adresser les risques d’EAS/HS au niveau des entreprises ;
• Définir clairement les requis en matière d’EAS/HS dans une note aux travailleurs ;
• Inclure les activités de prévention de l’EAS/HS dans le contrat des travaux (ex. en matière de
santé et de sécurité au travail) ;
• Inclure les comportements interdits liés à l’EAS/HS ainsi que les sanctions dans les conditions
particulières du contrat ;
• Prévoir une évaluation des risques EAS/HS ainsi que des évaluations à mi-parcours pendant la
mise en œuvre pour s’assurer de la bonne gestion de risques en définissant leur cause et
évaluant les mesures de mise en œuvre, leur pertinence et efficacité, ainsi qu’en proposant des
autres mieux adaptées aux risques identifiés, dans le cas échéant.
• Mettre en œuvre le plan d’action des mesures de prévention, d’atténuation et de réponses
potentiels aux incidents d’EAS/HS du projet qui poursuit les objectifs suivants :
1° Identifier et évaluer les risques EAS/HS, y compris au travers d’une analyse sociale et d’une
évaluation des capacités et de la qualité de fournisseurs de services VBG, et prévoir des mesures
d’atténuation dans la conception du projet. En principe, cela se fait pendant la préparation du
projet, étant entendu que l’évaluation du risque de violence basée sur le genre, y compris
l’EAS/HS, est un processus continu et doit avoir lieu durant tout le cycle de vie du projet, l’EAS/HS
pouvant se produire à tout moment.
2° Agir sur les risques de violence basée sur le genre en définissant et en mettant en œuvre des
stratégies appropriées d’atténuation desdits risques et des mesures de suivi continu durant
l’exécution du projet.
3° Répondre à tous les cas d’EAS/HS signalés à travers le mécanisme de gestion des plaintes
EAS/HS, qu’ils soient liés au projet ou non, s’assurer que des mécanismes efficaces de suivi et
d’évaluation (S & E) qui répondent aux préconisations de la Banque mondiale en matière de
sauvegarde et de notification ‘EAS/HS sont en place pour rendre compte de tels cas et en
assurer le suivi ;
Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime
général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022
Risque de contamination de la COVID-19 entraine une augmentation de la perte des revenus pour
l’économie des riverains qui sont dans le secteur de l’économie formelle et informelle qui et
accentue la pauvreté de la population riveraine. La crise de COVID-19 menace gravement
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l’engagement des femmes dans les activités économiques, en particulier dans les secteurs
informels, et peuvent accroître les écarts entre les sexes dans les moyens de subsistance.
Tableau 6.62.
• Organiser les travaux sous forme rotative avec 50 % des travailleurs sur le chantier pour cause
de distanciation sociale
• Sensibiliser les travailleurs et les populations riveraines sur la lutte contre la COVID19 ;
• Port obligatoire des masques médicalisés ou tout autre masque fabriqué localement ;
• Avant de mettre un masque, se laver les mains avec une solution hydro alcoolique ou à l'eau
et au savon
• Appliquer le masque de façon à recouvrir le nez et la bouche et veillez à l'ajuster au mieux sur
votre visage
• Lorsque l'on porte un masque, éviter de le toucher ; chaque fois que l'on touche un masque
usagé, se laver les mains à l'aide d'une solution hydro alcoolique ou à l'eau et au savon
• Pour retirer le masque : l'enlever par derrière (ne pas toucher le devant du masque) ; le jeter
immédiatement dans une poubelle fermée ; se laver les mains avec une solution hydro
alcoolique ou à l'eau et au savon
• Le masque doit être par ailleurs adapté à la taille du visage et doit être bien positionné (le côté
rembourré de la barrette nasale doit être placé sur la bosse du nez pour bien protéger le nez)
• Confinement des personnes contaminées par la COVID-19 ;
• Observer les mesures barrières dont :
• Lavage des mains plusieurs fois/jours, fréquemment et correctement avec du savon ou mettre
du gel hydro alcoolique pour éviter les microbes
• Maintenir une distanciation sociale (±1 mètre)
• Observer les règles d’hygiène respiratoire :
• Eviter de se serrer la main ou de se faire la bise pour se saluer.
• En cas de possibilité, faire des rotations des travailleurs pour favoriser la distanciation
physique
• Éviter de se toucher la bouche, le nez et les yeux : nez, yeux et bouches sont autant de
"portes d'entrées" possibles au virus. En période d'épidémie, il est préférable d'éviter au
maximum de se toucher le visage avec les mains, potentiellement contaminées.
• Mettre en place un numéro vert à Mbuji-Mayi et Kabinda
• Se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou
d'éternuement – jeter le mouchoir immédiatement après dans une poubelle fermée et se laver
les mains à l'eau et au savon. Se couvrir la bouche et le nez en cas de toux ou d'éternuement
permet d'éviter la propagation des virus et autres agents pathogènes ;
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Le PGES est un ensemble cohérent d’activités de mise en œuvre des mesures d’atténuation et
d’optimisation ainsi que des actions d’accompagnement en faveur de la protection de
l’environnement biophysique et humain.
Le PGES donne pour les différents impacts des travaux identifiés les éléments tels que : l’action
environnementale, les objectifs de l’action, les tâches de l’action, les acteurs de mise en œuvre de
l’action, les lieux et calendrier de mise en œuvre de l’action, les coûts de mise en œuvre, les
indicateurs et les acteurs de suivi de l’efficacité de l’action.
Il porte sur la recherche des voies et moyens pour permettre aux populations d’améliorer leurs
revenus. En particulier il s’agira des mesures suivantes :
Tableau 7.1. Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet
Le programme d’atténuation comprendra les mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux négatifs.
Le Tableau ci-dessous, indique les mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs.
PHASE DE CONSTRUCTION
- Arroser régulièrement allant de 2 à 3 fois
FDI 03 Mouvement des La présence permanente et par jour pendant la saison sèche ;
engins, Transport l’augmentation du matériel roulant, - Informer et sensibiliser les chauffeurs sur
de la main notamment les engins lourds, pendant le respect de la limitation de vitesse
Pollution atmosphérique
d'œuvre, de la Qualité de l’air et les travaux, travaux de terrassement et (30km/h) surtout dans les villages
(poussières et gaz
machinerie et des ambiance sonore de transport des matériaux dans les (agglomérations) et de 45km/h en
d’échappement)
matériaux dans les zones d’emprunts contribueront à la dehors des villages ;
carrières dégradation temporaire et locale de la - Planifier rigoureusement les périodes de
d’emprunts qualité de l’air par les émissions des travaux ;
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Défrichement et Perte de 15 pieds d’arbres La mise en œuvre du projet pourrait - Maintenir au tant que possible les
FDI 08 Végétation
dessouchage des estimés sur l’emprise de la entrainer une réduction du couvert emprises actuelles des gites d’emprunt
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Les mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs sont consignées dans le tableau ci – après.
PHASE PREPARATOIRE
FDI 12 Installation base-vie, l’ouverture - Inventorier et évaluer les biens affectés par
de l’emprise de la route et des les travaux ;
Installation base-vie, voies d’accès, l’ouverture des - Elaborer un PAR
ouverture de l’emprise carrières d’emprunts des - Négocier les PV d’accord ;
de la route et des voies matériaux affecteront des biens - Indemniser les biens et les PAP
d’accès, ouverture des domaniaux des PAPs. En effet, conformément à la SO2 de la Banque
carrières d’emprunts cette activité aura des impacts
Pertes de biens socio-
des matériaux et Social négatifs tant dans les milieux
économiques
centrale d’enrobage urbains (Mbuji-Mayi et Kananga)
(destruction des bâtis, que dans les milieux ruraux (les
abattage ou élagage grandes agglomérations et les
des arbres fruitiers et villages traversés par le tracé du
cultures) tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Toutes ces pertes donneront lieu
à des compensations
FDI 13 La non-utilisation de la main - Recruter en priorité la main d’œuvre locale
d’œuvre locale et le non-respect pour les emplois non qualifiés en appliquant
Conflits sociaux entre
des us et coutumes des le système HIMO vu l’ampleur des travaux le
les populations locales
Recrutement du populations riveraines par les long du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi ;
Social et le personnel de
personnel du chantier employés venus d’ailleurs (afflux - Non à la discrimination à l’égard de la femme
chantier (Afflux des
des travailleurs) pourront (±30% des femmes seront embauchées sur le
travailleurs)
engendrer des conflits ; il sied de chantier)
noter que ces us et coutumes
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primaires et 10 écoles respiratoires aigües (asthme,) - Limiter la vitesse des camions a 40 km/h lors
sécondaires, 6 notamment pendant les 2 mois de du transport, notamment au niveau des
églises, 4 marchés et saison sèche. Les personnes agglomerations et des marches
7 centres de santé en âgées, les enfants et les femmes - Arroser regulierement la plate-forme et les
bordure de route enceintes seront les plus exposés pistes d’acces aux zones d’emprunt au
au niveau des 29 agglomérations niveau de la traversee des agglomerations et
identifiées ainsi que les personnes des marches, particulierement durant la
fréquentant les 51 écoles, les 6 saison seche.
églises, les 4 marchés, et les 7
centres de santé identifiés par la
mission le long de l’axe de la
route.
tronçon Kananga- la contamination rapide de la - Le port des masques obligatoire pour tous les
Mbuji-Mayi Covid-19 si les mesures barrières travailleurs sur le chantier
ne sont pas respectées - Observer la distanciation sociale entre les
travailleurs
FDI 19 - Mise en œuvre d’un Plan Hygiène Santé et
Sécurité (PHSS)
- Mise en œuvre d’un dispositif de drainage
La stagnation des eaux lors des
approprié des eaux de ruissellement et un
travaux pourrait entrainer
Plan de Gestion Sanitaire (PGS) au niveau
l’augmentation des maladies
des bases vie
d’origine hydrique comme le
- Sensibiliser et former les ouvriers et les
Augmentation des paludisme, le choléra, etc.). Cette
populations riveraines sur les maladies
risques des maladies situation serait accentuée chez les
Travaux de Santé publique et d’origine hydrique, le Paludisme, choléra
d’origine hydrique au enfants et les personnes âgées
terrassement sécurité - Mettre en place et entretenir des latrines
niveau des personnes des 29 agglomérations et
modernes et en nombre suffisant au niveau
de 82 agglomérations notamment les personnes
des bases vie pour éviter le péril fécal
fréquentant les 51 écoles, les 6
- Mettre en place un système d’alimentation en
églises, les 4 marchés, la
eau potable (citernes/réservoirs/forages) au
mosquée et les 7 centres de
niveau des bases vie
santé.
- Mettre en place et entretenir un système
adéquat d’écoulement continu des eaux de
ruissellement.
FDI 20 Perturbation de la Le stockage des matériaux, la - Mise en œuvre un plan de circulation, de
mobilité des biens et présence des engins de chantier, signalisation et de déviation en impliquant
des personnes le long les travaux sur la chaussée et de fortement les différents acteurs (police de
Terrassement,
du tronçon, construction des ponts et des roulage, Commission Nationale de la
mouvement des Accès, circulation
particulièrement à la ouvrages d’art vont gêner la Prévention Routière (CNPR), populations,
véhicules et engins et mobilité
traversée des 29 circulation et la mobilité des services techniques et administratifs)
lourds
agglomérations, 2 populations riveraines. Cet impact - Baliser et signaliser les zones de travaux ;
villes et au niveau des est jugé de moyenne intensité,
06 ponts et des d’étendue locale, de durée courte
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ouvrages d’art à (le temps des travaux) et une - Informer et sensibiliser les populations sur le
construire et à importance relative jugée démarrage des travaux et les zones
réhabiliter, les voies moyenne. concernées par les perturbations ;
de déviation et - Sensibiliser les travailleurs et les
d’accès aux carrières camionneurs de l’axe sur le respect du Code
d’emprunts des de la route
matériaux - Respecter les délais d’exécution des travaux ;
- Mettre en place les panneaux de signalisation
provisoire et ceux de la réduction des
vitesses
- Limiter les travaux aux emprises retenues ;
- Prévoir des passages temporaires concertés
pour les populations riveraines au niveau des
agglomérations ;
- Réaliser et entretenir des voies de déviation,
notamment lors de la réalisation des ponts et
ouvrages d’art.
FDI 21 - Recruter en priorité la main d’œuvre locale
pour les emplois non qualifiés
- Mettre en place un système transparent de
La non-utilisation de la main recrutement
Conflits sociaux entre
Terrassement, d’œuvre locale et le non-respect - Non à la discrimination à l’égard de la femme
les populations locales
exploitation des zones des us et coutumes des (±30% des femmes seront embauchées sur le
et le personnel de
d’emprunt et Sociale populations locales par les chantier)
chantier dans les 29
recrutement du employés venus d’ailleurs - Interdire l’employer les mineurs enfants de
agglomérations et 2
personnel pourraient engendrer des conflits moins de 18 ans sur le chantier
villes
sociaux. - Respect du SMIG pour le payement de
salaire
- Mettre en place un mécanisme de prévention
et de gestion des conflits (le CLRGL et les
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PK122) riveraines au des mesures appropriées pourrait - éviter l’orientation des eaux à travers un
tracé entrainer des inondations de ces exutoire au niveau de la plantation de mais
infrastructures et de ces champs situé au PK122, car elle subit déjà une
affectation par les eaux d’écoulement de la
route
FDI 25 Il a été inventorié 03 plantations - Elaborer et mettre en œuvre par l’entreprise
de palmier à proximité de la d’un Plan de remise en l’état des zones
route. Il a été aussi recensé 06 d’emprunt et les accotements
carrières et 07 gîtes d’emprunt. - contrôler les mouvements des engins de
L’impact sur le paysage travaux
Dégradation du
consistera à l’amplification de la - remettre en état les zones utilisées après les
Décapage, paysage suite à
modification du paysage naturel travaux
terrassement, l’abatage des arbres
Paysage existante sur les anciens sites - procéder si nécessaire au reboisement des
exploitation des zones des 03 plantations de
d’emprunt identifiés et la zones remises en l’état
d’emprunt palmier à proximité,
destruction des plantations des - éviter l’affectation des plantations de palmiers
de la route
palmiers. Cet impact aura une identifiées au bord de la route
durée relativement longue
(jusqu’à la restauration) dans le
cas des zones d’emprunt et des
carrières.
FDI 26 La visite du site n’indique pas - Elaborer et mettre en œuvre par l’entreprise
d’impact immédiat sur les d’un Plan de Gestion des PFNL
espèces ethnobotaniques et les - Maintenir autant que possible l’emprise
Décapage, Perte de produits PFNL. Il a été inventorié actuelle des zones d’emprunt ;
Espace agro-
terrassement, forestiers non ligneux l’exploitation de plusieurs - indemniser les populations affectées
sylvo-pastoral
exploitation des zones (PFNL) appartenant espèces utilisées dans la - procéder à un reboisement compensatoire ;
d’emprunt répertoriées pharmacopée et l’alimentation - réaliser les saignées selon les règles de l’art.
humaine ou animales. Cet impact
serait possible en cas des
extensions des zones d’emprunt
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FDI 32 La mise en exploitation de la - Mise en œuvre d’un plan d’IEC et d’un Plan de
route asphaltée pourrait entrainer reconversion des populations
Accroissement de la
une surexploitation des - Mise en place des postes de contrôle des bois
pression sur les
Mise en service de la
Végétation et ressources forestières
ressources forestières dans les - IEC sur la lutte contre l’exploitation illicite des
route (circulations des forêts proches de la route. Cette bois et la lutte contre le braconnage
faune et fauniques de la
véhicules et engins)
partie forestière de
situation pourrait également - Réaliser des émissions radios sur l’éducation
impactées les forêts environnementales
Kabinda et Lubao
communautaires existantes ou en
cours de mise en place.
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Plans spécifiques
Un plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement (HSSE) sera élaboré et mis en œuvre par
l’Entreprise de construction pour la protection des milieux naturels contre les sources de pollution
issues des activités de chantiers, pour assurer des conditions de travail sûres et saines aux
travailleurs, et prévenir, éviter ou réduire les risques et les impacts sur la santé et la sécurité aussi
bien des employés que des riverains.
Le plan HSSE est un document produit par l’Entreprise avant le début du chantier, soumis à
l'approbation de la MdC du Maître d’ouvrage, et qui décrit l'ensemble des mesures qui seront
appliquées par l’Entreprise (et ses sous-traitants) pour assurer la bonne gestion des questions
d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
L’Entreprise devra prendre en charge les tierces personnes victimes d’accidents conséquences au
chantier. La gestion de la santé inclut notamment :
• des sessions de formation pour les employés sur les problématiques sanitaires locales
éventuelles ;
• le suivi préventif des travailleurs (visites médicales) ;
• la mise à disposition des services de santé et de première urgence ;
• des assurances et la disponibilité de moyens de transports médicalisés d’urgence pour
les accidents graves ;
• un programme de sensibilisation et de dépistage précoce du personnel pour les
maladies suivantes : VIH/SIDA, IST, paludisme et COVID 19 ;
• la description des points suivants :
o l’installation de chantier ;
o les voies de circulation propres au chantier (entre les lieux de construction, de
stockage, de remblais et de déblais) qui doivent être organisées de façon à ne
pas empiéter sur les voies de circulation publiques ;
o le planning des approvisionnements du chantier ;
o les lieux de stockage temporaire des matériaux et des matériels ;
o les mesures de protection et de confinement mises en œuvre pour le stockage
et la manipulation des produits chimiques et des liquides polluants ;
o les zones de remblai et de déblais, et les mesures mises en œuvre pour limiter
l'érosion pendant les travaux et végétaliser en fin de chantier ;
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• minimiser la génération de déchets par une utilisation réfléchie des matières premières
• trier et traiter les déchets afin de limiter l'impact sur l’environnement ;
• appliquer le principe des 3 RVE (récupérer-réduire-réutiliser-valoriser-éliminer) ;
• sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques de gestion des déchets.
Les plans comprendront des procédures, en accord avec la réglementation nationale ou avec les
bonnes pratiques internationales, en matière de manutention, de transport, de stockage, de
traitement et d’élimination des déchets, selon leur catégorie d'appartenance:
Il y aura très probablement un surplus de matériaux issus du décapage des sols et des excavations
qu'il conviendra de stocker de la manière la plus respectueuse de l'environnement et la moins
pénalisante en matière d'occupation des sols.
Il sera donc demandé à l’Entreprise, responsable des travaux, de proposer un plan de gestion de
ces matériaux qui respecte les objectifs suivants :
Un programme anti-pollution sera donc mis en place, afin de définir les procédures d’intervention
en cas de fuites ou de déversement accidentel de produits liquides dangereux. Ce programme
inclura une description de l’organisation prévue en cas d’intervention et des postes de travail des
personnes clés. Une formation spécifique relative aux activités à développer en cas d'intervention
d'urgence sera donnée à tous les employés impliqués à une étape de la procédure.
Les déversements inférieurs à 200 litres pourront être gérés au niveau du site, comme un
événement environnemental (non-conformité) de Niveau II. Pour des volumes supérieurs, ils seront
considérés comme étant de Niveau III et impliqueront donc un niveau hiérarchique supérieur. Les
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administrations et les services locaux à prévenir en cas d’urgence aux niveaux local et régional
seront identifiés et informés de la procédure de réaction mise en place. Pour répondre aux objectifs
de ce programme, un plan de réponse aux risques sera préparé par l'Entreprise en conformité
avec les procédures d’urgence et de réponse aux risques majeurs qui seront par ailleurs exigées
par la CI.
Plan d’action relatif à la qualité de l’eau
L’Entreprise préparera un plan de suivi de la qualité de l’eau qui aura comme objectif de mettre en
évidence la qualité de la gestion environnementale mise en œuvre sur le chantier.
Ce suivi concerne le suivi de conformité, c’est-à-dire qu’il sera imposé en tout point ou des effluents
liquides (eaux usées, drainage) quittent les limites des sites de chantier concernés pour rejoindre
le milieu naturel. L’Entreprise aura pour obligation d’être en conformité avec les standards ivoiriens
applicables ou, à défaut, les standards internationaux recommandés.
L'Entreprise sera responsable de réaliser ou faire réaliser par une entité compétente, un suivi de
la qualité de tous ses rejets sur une base hebdomadaire. Les paramètres seront définis selon le
type de rejet et détaillés comme suit :
• pollution organique (DBO5, nitrates et phosphates), particulièrement liée aux zones de vie
et aux systèmes d’assainissement ;
• huiles et graisses, relatives au drainage des activités mécaniques, au stockage de produits
dangereux (hydrocarbures) et aux eaux usées de la cantine ;
• matière en suspension, relative aux eaux de drainage et critère de performance des
installations antiérosives et des bassins de sédimentation ;
• pollution bactérienne (coliformes fécaux et totaux), relative à la qualité de l’eau
potable distribuée ;
• chlore résiduel aux points de distribution de l’eau potable.
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La concentration d'une population importante dans une zone où prévalent de nombreux problèmes
de santé liés à l'hygiène, aux parasitoses et aux IST demande la mise en œuvre d'un programme
visant à prévenir le développement incontrôlé d'affections transmissibles ou d'épidémies.
L'action doit être prioritairement engagée au niveau de la population d'employés. Afin que les
résultats de cette action soient optimisés, des mesures doivent être mises en place au niveau de
la population résidente environnante. Des actions de lutte contre les maladies liées à l’eau,
épidémies et de prévention sanitaire devront être menées afin de mettre le projet en conformité
avec les bonnes pratiques internationales, diminuer l’impact sanitaire du projet, mais aussi de
profiter de celui-ci pour améliorer la couverture en soins.
Le programme sera développé de façon détaillée et couvrira les principaux domaines d'action
suivants :
• facilités médicales qui seront mises en place sur le site de la base-vie (le choix se
portera sur le renforcement de facilités situées à proximité tel que recommandé dans
l’EIES) ;
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Les accès au chantier de construction seront indiqués par une signalétique adaptée. L'accès aux
installations de chantier (base-vie, campement, zone de dépôt) sera fermé en permanence par une
barrière au niveau d'un poste de contrôle ouvert 24h sur 24. Le numéro de tous les véhicules
transitant sera noté et ce point pourra être l'occasion d'examiner rapidement l'état du véhicule (état
général, pneus et système d'éclairage).
Une procédure de découverte fortuite au cours des travaux intégrera les mesures suivantes :
• mesure immédiate d'arrêt des travaux au droit du site concerné et de balisage de la zone
;
• information de la CI, de l’ACE et du MdC, par l’Entreprise ;
• identification des résidents concernés (si justifié) et engagement des discussions ;
• services du Ministère en charge de la culture ;
• organisation du déplacement de la ressource (si physique).
INTRODUCTION
L’application de la procédure de découverte fortuite de patrimoine enfoui ou procédure « chance
find » permet de sauvegarder les vestiges historiques au bénéfice de la culture.
Elle consiste à alerter le service national en charge du Patrimoine Culturel (SNPC) en cas de
découverte de vestige (objets d’art ancien, vestiges archéologiques, etc.) pendant l’ouverture et
l’exploitation des carrières et fosses d’emprunt, et pendant les travaux.
Il s’agira pour les entreprises qui seront chargées des travaux de :
i. Bien informer les ouvriers sur les biens concernés et la procédure à suivre ;
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ii. Arrêter immédiatement les travaux dans le cas d’un vestige archéologique (grotte,
caverne, fourneaux, cimetière, sépulture) en attendant la décision service national en
charge du Patrimoine Culturel (SNPC)
iii. Dans le cas des objets (figurines, statuettes) circonscrire la zone et alerter le SNPC ;
Au total, les différentes phases de gestion des découvertes fortuites de vestiges de patrimoines
enfouis sont décrites comme suit
SUSPENSION DES TRAVAUX
Ce paragraphe peut indiquer que l’entreprise doit arrêter les travaux si des biens culturels
physiques sont découverts durant les fouilles. Il convient toutefois de préciser si tous les travaux
doivent être interrompus, ou uniquement ceux en rapport direct avec la découverte. Dans les
cas où l’on s’attend à découvrir d’importants ouvrages enfouis, tous les travaux pourront être
suspendus dans un certain périmètre (de 50 mètres par exemple) autour du bien découvert. Il
importe de faire appel à un archéologue qualifié pour régler cette question. Après la suspension
des travaux, l’entreprise doit immédiatement signaler la découverte à l’ingénieur résident. Il se
peut que l’entreprise ne soit pas en droit de réclamer une indemnisation pour la période de
suspension des travaux. L’ingénieur résident peut-être habileté à suspendre les travaux et à
demander à l’entreprise de procéder à des fouilles à ses propres frais s’il estime qu’une
découverte qui vient d’être faite n’a pas été signalée.
DÉLIMITATION DU SITE DE LA DÉCOUVERTE
Avec l’approbation de l’ingénieur résident, il est ensuite demandé à l’entreprise de délimiter
temporairement le site et d’en restreindre l’accès.
NON-SUSPENSION DES TRAVAUX
La procédure peut autoriser l’ingénieur résident à déterminer si le bien culturel physique peut
être transporté ailleurs afin de poursuivre les travaux, par exemple si l’objet découvert est une
pièce de monnaie.
RAPPORT DE DÉCOUVERTE FORTUITE
L’entreprise doit ensuite, sur la demande de l’ingénieur résident et dans les détails spécifiés,
établir un Rapport de découverte fortuite fournissant les informations suivantes :
i. date et heure de la découverte ;
ii. emplacement de la découverte ;
iii. description du bien culturel physique ;
iv. estimation du poids et des dimensions du bien ;
v. mesures de protection temporaire mises en place.
Le Rapport de découverte fortuite doit être présenté à l’ingénieur résident et aux autres parties
désignées d’un commun accord avec les parties désignées d’un commun accord avec les
services en charge du patrimoine culturel, et conformément à la législation nationale.
L’ingénieur résident, ou toute autre partie d’un commun accord, doivent informer les services
culturels de la découverte.
ARRIVÉE DES SERVICES CULTURELS ET MESURES PRISES
Ces mesures doivent être prises dans un délai donné (dans les 7 jours qui suivent la découverte
par exemple).
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L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour la période de
suspension des travaux.
Le Plan de Gestion d’Afflux a pour but d’éviter ou minimiser les impacts potentiels associés à la
migration qui est susceptible d’être induite par le projet de route de raccordement.
Le développement durable au niveau local et régional étant l’une des cibles clés pour la réalisation
du Projet, celui-ci s’engage donc à mettre en place les mesures spécifiques pour :
• Prévenir ou minimiser un afflux des demandeurs d'emploi spéculatifs et ceux qui cherchent
à profiter des opportunités économiques liées au Projet ;
• Aider les administrations locales et les communautés affectées à faire face à la migration
spontanée vers la zone du Projet.
Aux fins de la gestion, l’afflux démographique potentiellement associé au projet peut être divisé en
deux catégories :
Les mesures de prévention d’afflux liées à la gestion de la main-d’œuvre seront élaborées et mises
en œuvre.
Pendant la phase du chantier, les entreprises sous-traitantes seront tenues de sensibiliser leurs
travailleurs aux coutumes, normes et valeurs dans les communautés locales, en respectant
strictement les impératifs éthiques et moraux. Un cours d'initiation dédié à cette thématique sera
obligatoire à prendre par tous leurs personnels directement employés ou sous-traités.
Ce type d'orientation servira de base pour établir les axes principaux de comportement et d’intégrité
au sein de la communauté et de surligner les risques majeurs liés au commerce du sexe, à
l'acquisition illégale d’alcool et de stupéfiants, jeux, prêteurs d'argent/ usuriers, revendeurs de
contrebande, l'agressivité verbale ou physique, vol, insalubrité…. Tous ces fléaux sociaux attirent
des personnes illégales (souvent arrivant de l’extérieur) qui seront prêtes à s’installer à proximité
de la base vie de travailleurs du projet de route de raccordement pour rendre leurs « services » de
manière illicite. Des employés du Projet ou ceux en sous-traitance seront particulièrement ciblés,
car ils sont considérés comme disposant de revenus élevés. Le Service Gestion Environnementale
et Sociale de la CI devra tendre une oreille attentive aux revendications et dénonciations provenant
des couches vulnérables et défavorisées.
Le Code de conduite et d'éthique sera également obligatoire pour tous les travailleurs liés
directement ou directement au Projet, y compris les règles environnementales (interdiction
d’abattre, transporter ou consommer du gibier, de pêcher et de cueillir des produits forestiers). Les
règles du Code de comportement seront contraignantes pour l'ensemble de travailleurs
embauchés par les entreprises sous-traitantes et seront strictement mis en application. Les règles
seront communiquées (verbalement et par écrit) à tous les employés avant le début des travaux.
Les mesures disciplinaires appropriées seront prises dans tous les cas où les règles ne sont pas
respectées (ou renvoyés à la police pour des affaires pénales).
Au plan sécuritaire, il faut tenir des concertations trimestrielles avec les autorités administratives et
les Forces de maintien de l’ordre pour s’assurer de l’état sécuritaire dans la zone du projet. En
fonction des nécessités lesdites concertations peuvent se tenir plus fréquemment.
7.3. Gestion des non-conformités
Les non-conformités sont classées et traitées selon les deux tableaux suivants :
12Des plus simples (travailleur ne portant pas un équipement de protection individuelle) aux plus graves
(accidents, pollutions).
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- Lorsqu'une non-conformité qui avait été résolue se répète, l’UES-CI élève d'un niveau sa
classification et agit en conséquence.
Le chantier devra être maintenu propre et pourvu d’installations sanitaires aux normes. Il doit être
approvisionné en eau en quantité suffisante et la qualité d’eau doit être aux besoins.
L’entreprise devra respecter et appliquer les lois et règlements sur l’environnement en vigueur en
RDC et les Sauvegardes Opérationnelle de la Banque Africaine de Développement. Dans
l’organisation journalière de son chantier, elle doit prendre toutes les mesures appropriées en vue
de minimiser les atteintes à l’environnement en appliquant les prescriptions du contrat et veiller à
ce que son personnel les respecte et les applique également.
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De façon spécifique, le plan d’urgence ou de gestion des risques se présente comme suit :
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Responsa
Source de bilité de la Responsabilité
Risque Mesures de prévention ou d’atténuation
Dangers mesure de du suivi
prévention
PHASE DE CONSTRUCTION
Fourniture et
entreposage des Chute ou glissement
Sensibiliser les ouvriers MdC, CI, ACE
équipements et de de matériel
Entreprise
matériaux
- Prévenir les risques à la source (cause) ;
- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas ou moins dangereux ;
- Mettre à disposition d'équipements de protection collective (garde-corps, mains
Toute situation Evaluation des Risques courantes, système de ventilation collective, etc.) ;
Entreprise MdC, CI, ACE
dangereuse par poste - Fournir des équipements de protection individuelle (chaussures de sécurité, casque,
protection contre les chutes, etc.),
- Elaborer un plan de préparation et de réponse aux urgences incluant les urgences
médicales.
Dommages dues aux
Faire fonctionner les engins lourds en dehors des heures de repos MdC, CI, ACE
vibrations Entreprise
Blessures ou pertes de - Sensibiliser les travailleurs et faire les visites techniques périodiques
Circulation et vie dues aux accidents - Former le personnel à la sécurité pour le poste de travail ;
fonctionnement des (accident de la - Etablir des fiches de procédure d’utilisation des machines ; MdC, CI, ACE
Entreprise
engins lourds circulation, éboulement, - Veiller au port des équipements de protection individuelle (EPI) : casques, botte de
rupture de pont) sécurité, gants appropriés, etc.
Trouble de la quiétude
Faire fonctionner les engins lourds en dehors des heures de repos Entreprise MdC, CI, ACE
des riverains
Mauvaise
Trébuchements et
signalisation des Refermer aussitôt les fouilles ou mettre des balises de signalisation visible Entreprise MdC, CI, ACE
glissades
fouilles
Absence Entreprise MdC, CI, ACE
Blessures corporelles Exiger le port des EPI
d’équipement de
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Responsa
Source de bilité de la Responsabilité
Risque Mesures de prévention ou d’atténuation
Dangers mesure de du suivi
prévention
protection et d’outils
adéquats
- Elaborer et mettre en œuvre un PHSS Entreprise MdC, CI, ACE
- Organiser les stockages (Prévoir des lieux de stockage séparés pour le gasoil) à des
distances réglementaires par rapport au bureau, base-vie et habitations.
- Mettre en place des moyens de détection de fumée, d’incendie, (système d’alarme).
- Etablir des plans d’intervention et d’évacuation
- Disposer sur le chantier de moyens d’extinction (extincteurs, bacs à sable,
Stockage / utilisation émulseurs et moyens de pompage) suffisants pour venir très rapidement à bout d’un
des produits Incendie feu avant qu’il ne se développe ; et équiper les véhicules et les engins d’extincteurs
pétroliers fonctionnels ;
(carburants) - Placer les extincteurs de façon visible et accessible à tous (les chemins menant à
leur accès doivent être dégagés de tout obstacle)
- Former le personnel et l’entraîner en extinction incendie
- Interdiction de fumer à des endroits bien spécifiés (près des zones de stockage par
exemple).
- Renforcer les mesures de surveillance
Pollution chimique Mettre en place bassins de rétention et des bacs de récupération Entreprise MdC, CI, ACE
PHASE D’EXPLOITATION
- Mettre en place une signalisation verticale et horizontale appropriée (virages ;
limitation de vitesse ; etc.) CNPR, Cellule
Augmentation de Accidents (perte en vie
- Sensibiliser les usagers de la route et les populations de la zone sur la sécurité OdR, OVD Infrastructures
vitesse humaine et animale)
routière
- Mettre en place des balises et des ralentisseurs
Ministère Cellule
- Mettre en place une signalisation verticale pour avertir des risques d’éboulement
Accidents (Perte de vie des Infrastructures
Eboulement - Régalage des saillies lors des travaux
humaine) Infrastructu
- Surveiller régulièrement les points sensibles à risque de chute
res
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Le chantier générera divers déchets, dont des résidus de bois, métaux, des déchets « domestiques
», papiers, cartons, sacs de ciment, ferrailles, huiles et lubrifiants, huile usées, pneus usés,
batteries usées, etc.
Objectifs : Prévenir la pollution du milieu naturel par la production de déchets solides, de lixiviats
et d'effluents.
Principes : la gestion des déchets du chantier sera conforme aux principes des 4RVE
(récupération, réutilisation, réduction, recyclage, valorisation et élimination dans des conditions
satisfaisant les pratiques internationales) et des effluents (traitement approprié avant rejet).
a) Déchets Solides
Dans le cadre de la préparation du PGESC, l'Entrepreneur inclura un Plan de Gestion des Déchets
pour l’ensemble des sites et activités sous sa responsabilité satisfaisant aux spécifications
suivantes :
Principes généraux :
- Une catégorisation des déchets doit être mise en place dans le site (dangereux, non
dangereux, domestiques, solides, liquides)
- Les déchets domestiques non-dangereux seront collectés régulièrement et déposés dans
un ou plusieurs centres de traitement ;
- Les déchets de construction non-dangereux seront recyclés ou enfouis dans un site dédié
;
- Les déchets classifiés comme dangereux seront stockés dans un site dédié avant d'être
éliminés et/ou stockés dans une structure de stockage définitive ;
Des facilités de traitement des déchets domestiques seront mises en place par l'Entrepreneur :
• Avant l’engagement des travaux, l'Entrepreneur identifiera un emplacement approprié pour
la création d'un centre de traitement centralisé pour les déchets issus du chantier ;
• Le site devra être situé à une distance minimum de plus de 100 m de toute rivière, en
dehors de toute zone inondable ; Après excavation des cellules de dépôt, le fond de ces
dernières ne devra pas être situé à moins de 2 m du toit de la nappe phréatique dans sa
position saisonnière la plus haute ;
• L'installation sera dimensionnée pour assurer le traitement des déchets produits pendant
la période de construction ;
• L'installation répondra dans son mode opératoire aux bonnes pratiques suivantes : (i)
plateforme bétonnée pour tri manuel des déchets apportés avant dépôt en cellule; (ii)
compactage régulier des ordures et recouvrement régulier par de la terre pour limiter
odeurs et prolifération d'insectes; (iii) lorsque la cellule est pleine, mise en place d'évents
pour l'évacuation des gaz, recouvrement par géomembrane d'épaisseur minimum 1 mm
ou couche d'argile compactée avant recouvrement final par 1.5 m de terre végétale à
revégétaliser
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• Un centre de stockage de produits recyclables (fer, bois, plastiques, verre) sera installé
dans les limites du site d'enfouissement permettant la ségrégation des produits avant leur
évacuation ;
- Les déchets seront collectés dans des conteneurs appropriés en quantité suffisante pour
assurer la ségrégation des matières résiduelles et rencontrer les besoins du plan de gestion
des matières résiduelles selon qu’elles sont récupérables, réutilisables, recyclables ou
qu’elles peuvent être valorisées ;
- Les déchets seront enlevés régulièrement, au minimum 2 fois par semaine ; si nécessaire,
des abris temporaires couverts seront mis en place dans les camps afin de stocker les sacs
poubelles en attente d'enlèvement ;
- L’élimination des matières résiduelles sur des sites autorisés ;
- Les déchets non-putrescibles et non dangereux (métal, verre, caoutchouc, pneus) pouvant
être recyclés seront stockés dans la zone dédiée du site d’enfouissement, toute partie non
recyclée sera enfouie dans une cellule dédiée du site d'enfouissement en fin de chantier ;
- Les déchets non dangereux non recyclables (béton et autres déchets de construction)
seront évacués et pourront être enfouis dans les dépôts permanents constitués par les
déblais inutilisés (à l’exception des produits contaminés) ;
- Les déchets dangereux (huiles usagées, filtres à huile et carburant, bidons de peinture, de
solvants, batteries de véhicules, kits anti-pollution, déchets de clinique et de postes de
premiers soins, etc.) seront séparés des autres déchets et stockés sur des aires identiques
à celles utilisées pour les produits dangereux ;
- La collecte et l’entreposage des déchets domestiques dans des conteneurs fermés pour
éviter d’attirer les animaux et l’élimination régulière de ces déchets ;
- L’élimination des déchets dangereux (hydrocarbures) par des entreprises autorisées ;
- L’information rapportée concernant toute découverte fortuite de sols présentant des indices
visuels ou olfactifs de contamination ;
- La gestion adéquate de tout sol contaminé découvert fortuitement, celui-ci devant être
entreposé temporairement sur une plate-forme étanche, caractérisé et disposé en
conformité avec les règlements et politiques en vigueur,
- Le traitement des sols contaminés accidentellement par décapage immédiat et bio
génération.
- Tous les autres produits dangereux (piles, tubes fluorescents, ampoules économiques,
bidons vides de peinture, etc.) seront collectés et stockés sur une zone de stockage dédiée
- L'Entrepreneur tiendra à jour un registre ou seront indiqués tous les mouvements de
déchets dangereux, afin d'assurer la traçabilité des déchets ;
- L'Entrepreneur mettra en place un système de formation pour ses employés afin de
s'assurer que les règles de base de la gestion des déchets soient connues et comprises
par tous.
-
b) Eaux usées
Dans le cadre de la préparation du Plan de Gestion des Déchets, l'Entrepreneur développera
un Plan de Gestion des Eaux Usées sur l’ensemble des sites d’activité.
• Le Plan présentera les principes de traitement retenus (station d'épuration, fosse
septique, lagunage, latrines, etc.) pour les divers types de sites : camps temporaires,
sites de construction ;
• Tout rejet d'eau usée dans les eaux de surface naturelles ne pourra être supérieur à
30 mg/I de DBO5 et ne pourra contenir plus de 50 mg/I de matières en suspension
• L'Entrepreneur détaillera les moyens mobilisés et les procédures proposées pour
l’entretien des fosses septiques ;
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• Les boues de fosses septiques ne seront en aucun cas déversées dans les cellules du
site d'enfouissement utilisées pour les déchets domestiques ; elles seront déposées
dans des tranchées dédiées mises en place sur le site d'enfouissement et stabilisées
à la chaux vive avant d'être recouvertes de terre ;
• Lors d’opérations de démobilisation de sites, les fosses septiques de toilettes seront
ouvertes, stabilisées à la chaux vive (norme US-EPA 832-B-93-005) avec maintien de
pH12 pendant un minimum d'une demi-heure, avant d'être remplies de terre et
complètement recouvertes.
Le Plan de gestion des déchets des produits chimiques, carburants et matières dangereuses à la
phase d’aménagement des places publiques.
Objectif.
Le plan a pour objectif principal de faciliter la gestion, l’approvisionnement, l’entreposage, la
manipulation et l’élimination de ces produits en toute sécurité et d’empêcher tout rejet non contrôlé
dans le milieu environnant.
Une bonne gestion minimise les risques de contamination en cas de déversement accidentel. Le
projet doit disposer d’un Plan de gestion des déchets et veillera donc à s’assurer que les actions
suivantes inscrites dans ledit plan sont bien réalisées :
- Les liquides inflammables et les combustibles, ainsi que les matières dangereuses, sont
entreposés et manipulés conformément aux normes applicables ;
- Aucun produit chimique n’est déversé ni rejeté dans le milieu environnant ;
- Tout déversement est nettoyé immédiatement ; les eaux de ruissellement contaminées et
le sol contaminé devront aussi être collectés et traités ou éliminés selon une méthode
approuvée par la CI et le MEDD ;
- Le Plan d’urgence exige la disponibilité de l’équipement d’urgence utilisable en cas de
déversement accidentel ; les ouvriers devront être formés à la mise en application du plan
d’urgence au chantier ;
- Les mesures de surveillance et de contrôle sont mises en place pour le transbordement, la
manipulation et l’entreposage des matières dangereuses au chantier ;
- Des systèmes de protection incendie et des moyens de confinement secondaires pour les
installations d’entreposage sont fournis afin d’empêcher les incendies ou le rejet de
matières dangereuses dans l’environnement ;
- Le personnel est dûment formé aux pratiques de manipulation, d’entreposage et de
confinement des produits chimiques et des matières dangereuses, en tenant compte des
postes occupés ; cette formation fera partie du processus d’admission au chantier et de
formation ;
- Le ravitaillement en carburant des véhicules et générateurs de construction/réhabilitation
devra se faire dans des aires prévues à cet effet et en dehors des sites des travaux ;
- Les eaux pluviales susceptibles d’être contaminées devront aussi faire l’objet d’une
surveillance, pour déterminer les possibilités d’élimination ;
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- Tout déversement est rapporté immédiatement à la CI ainsi que les actions entreprises
pour en minimiser les impacts ;
- En cas de déversement, le plan de réponse d’urgence sur les sites est déclenché.
-
Toutes les mesures réglementaires et toutes les précautions raisonnablement praticables seront
prises pour éviter tout risque aux employés ou à toute autre personne qui pourrait être atteinte.
Mais, tout d'abord il est essentiel de rappeler que chaque salarié est acteur de sa propre sécurité,
de celle des autres, ainsi que de la préservation des installations.
• Aucune situation à risque ne doit être négligée car un accident n'est pas une fatalité. Le
professionnalisme des métiers de l'entreprise doit intégrer en permanence la notion de
maîtrise de risques et ne peut accepter la mise en danger de quiconque ;
Il est demandé et attendu de tous les employés et de tous les sous-traitants des entreprises une
entière coopération dans la mise en œuvre de cette Politique et ils doivent s'assurer que leur
propre travail se déroule sans risque pour eux-mêmes et pour les autres.
Relativement au PGES - Chantier, les activités qui se dérouleront dans l'emprise du projet
présentent divers risques pour :
- la santé du personnel ;
- les accidents de travail ;
- les risques d'incendies ;
1 Santé et sécurité
1.1 Maîtrise des infections Personnel Nombre de personnes infectées par mois
respiratoires liées aux
1.2 poussières
Maîtrise des risques Personnel Nombre de personnes infectées par mois
chimiques liés aux
produits manipulés
1.3 Prévention de la Personnel Nombre de séances de sensibilisation
prolifération des infections
VIH/SIDA sur et à partir du
site
2 Sécurité incendie
2.1 Assurer un contrôle régulier des Personnel Nombre de contrôles
infrastructures hydrauliques Bimensuels
2.2 Maîtrise des risques liés aux Personnel Nombre de cas/mois, Nombre
Installations hydrauliques d'entretien mécanique mensuel
2.3 Maîtrise des risques d'incendie liés à Personnel Nombre de cas Trimestriels
l'approvisionnement du site en carburant
2.4 Disposer de matériels d'intervention en cas Personnel Nombre d'équipements
d'incendies (extincteurs, bacs à sable, etc.) disponibles
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2.5 Formation des agents sur les mesures Personnel Nombre de personnes formées
Sécuritaires
3 Environnement
3.1 Maîtriser les pollutions accidentelles du sol Personnel Quantité ou surface de sol
par les produits pétroliers (carburants contaminé par mois /Nombre de
solvants, huiles, etc.) déversements accidentels par
mois
3.2 Maîtrise de la gestion des déchets dangereux Personnel Quantités produites/quantités
(Huiles usagées, etc.) récupérées par une structure
agréée
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022
Le tableau des indicateurs de performance sont complétés avec les indicateurs sur (i) les risques
électriques, (ii) les indicateurs sur les accidents de trafic, (iii) les indicateurs sur les risques des
travaux en hauteur, (iv) les sessions de sensibilisation HSE organisée, (v) le calcul des
performance HSE (TG, IF, TF, nombre des cas d’accidents de travail avec arrêt de plus de 03
jours, nombre des cas d’hospitalisation, nombres des cas de premier secours, nombre d’incident
avec dommage, nombre d’incident environnemental, nombre de cas d’accident évité de justesse,
nombre d’accident de trafic, nombre d’inspection HSE organisées et documentées, nombre
d’audits HSE organisés nombre d’exercice de simulation des situations d’urgence organisée, etc.).
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Des équipements de protection individuelle (EPI) et des kits de préventions COVID-19 sont mis
à la disposition du personnel. Il s'agit entre autres :
Tous les EPI seront inspectées, utilisés, stockés et entretenus correctement. Si un EPI ne
présente plus le niveau de protection requis, il sera réparé ou remplacé immédiatement. Un EPI
qui n'est plus utilisable, doit être détruite avant d'être jeté. Les Equipements de Protection
Individuelle seront vérifiés au cours des inspections.
Une liste des différents EPI fournis au personnel sera tenue par le (s) magasinier (s) en
spécifiant le type d'équipement délivré, la date et le nom de la personne. Le tableau ci-dessous
indique les EPI nécessaires au chantier et aux types de travaux.
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Cette qualification permettra d'avoir des impacts positifs sur la qualité du travail, les délais, le
climat social. La formation sera assurée par un organisme qualifié agréé au moins deux fois au
cours du projet avec des thèmes spécifiques.
• Les inspections
Elles seront menées quotidiennement sur les aires de travaux et dans les zones d'installation du
chantier, d'abord par les différents responsables de travaux, et ensuite par le responsable HSSE.
Elles permettront de corriger rapidement toute infraction aux règles de sécurité ou d'arrêter
jusqu'à correction, toute action exposant leurs auteurs ou les tiers à des risques d'incidents ou
d'accidents. Les inspections porteront tant sur les équipements de protection individuelle que sur
les méthodes de travail. Pour chaque infraction constatée par le responsable HSSE, des actions
de correction seront préconisées et les responsables chargés de leur suivi nommément indiqués.
Un archivage de cette opération sera effectué.
Objectifs : maintenir des conditions de sécurité optimum sur les routes et sur sites.
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L'Entrepreneur préparera un Plan de Gestion du Trafic Routier dans le cadre du PGESE qui
répondra aux spécifications suivantes :
• Une grande priorité sera accordée à la circulation et à la signalisation pendant les travaux.
Le chantier sera clôturé et interdit au public. Une signalisation adéquate sera mise au
voisinage du site des travaux pour éviter les collisions de véhicules. Les signes et
symboles nécessaires à la prévention des accidents seront placés de manière visible à
tout moment lors de l'exécution des travaux. Des panneaux indiquant aux riverains la
direction de la déviation seront bien mis en place. Ceci va limiter au minimum les
désagréments causés aux riverains.
• Présentation des vitesses maximum autorisées selon les tronçons de voies, les points de
mise en place de ralentisseurs, et les postes de contrôle fixes sur les accès
• Plan des accès au site et des conditions de contrôles appliquées (contrôles de sécurité,
port du badge, etc.) ; Présentation des mesures préventives mises en œuvre par
l’Entrepreneur : programme de maintenance des véhicules, suivi du respect des vitesses,
et présentation des mesures prises par l'Entrepreneur en cas de non-respect par son
personnel de ces mesures (sanctions, ...) ;
➢ Plan de circulation
Pendant les travaux, la circulation automobile et piétonne sera maintenue car les travaux seront
réalisés en demie chaussée. Toutefois, la circulation automobile et piétonne sera fortement
perturbée. Aussi, pour éviter tout risque d'accident dans les zones des travaux, l’Entreprise
informera largement les usagers sur les modifications des conditions de circulation par les
moyens habituels (panneaux de signalisation, leaders locaux, etc.).
Ces mesures visent à réduire ou limiter à la source les dangers potentiels voire à interdire
certaines activités jugées dangereuses ; à empêcher les accidents majeurs par la mise en place
de dispositifs sécuritaires préventifs qui contribuent à la sûreté du chantier ; et à limiter les
conséquences des accidents majeurs si ceux- ci n'ont pu être évités, grâce à la définition
préalable d'un plan de circulation sur le chantier.
Le plan de circulation est soutenu par la mise en place de divers panneaux de signalisation et
de balises en ruban dans les zones travaux en vue de :
Ces panneaux et balises sont renforcés par la mobilisation d'ouvriers chargés de réguler la
circulation aux heures d'affluence et aux endroits jugés dangereux
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commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
235
Il s'agit du maintien de la circulation piétonne aux alentours du chantier et des accès aux
habitations et activités économiques.
Pendant les travaux de terrassements généraux pour l’ouverture des tranchées dans la
chaussée. Aussi, l’entreprise prendra des dispositions particulières pour faciliter les
déplacements des piétons notamment vers les concessions et des activités économiques.
Les dispositions proposées pour faciliter les déplacements des piétons et maintenir les accès
aux domiciles et lieux de travail riverains pendant toute la durée du chantier ont les suivantes :
aménagement le long et de part et d'autre de la voie en construction de piste de circulation
piétonne en vue de faciliter les déplacements des populations pendant les travaux. Ces pistes
seront protégées des activités de chantier de sorte à réduire les risques d'accident entre les
piétons et les véhicules et autres engins de chantier.
Objectifs : assurer des conditions de bonne santé et de soins pour l’ensemble du personnel
Principes : détection des maladies transmissibles et prévention des épidémies, réponse effective
aux urgences.
Dans le cadre du PGESE, l'Entrepreneur préparera un Plan Hygiène, Sécurité et Santé du
Personnel qui suivra les spécifications suivantes :
• Mise en place de moyens médicaux et les mesures détaillées dans le Plan Hygiène,
Sécurité et Santé ;
• Aménager un endroit ombragé pour que les travailleurs prennent des pauses.
- La limitation des risques liés aux activités de construction par l’analyse des risques
professionnels par taches et mise à disposition d'équipements personnels de
sécurité adaptés aux activités des ouvriers (lunettes de protection, masques
respiratoires, protection auditive, chaussures de protection.)
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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236
Le Plan de Démobilisation des sites appréciera : l'étendue des démolitions, le volume des déchets
estimé par type, la présence de déchets dangereux (boues de fosses septique, sols contaminés,
bétons contamines), la présence de terre végétale préservée et éventuellement les besoins en
terre végétale additionnelle, les superficies à revégétaliser, et les espèces proposées.
Ce Plan sera développé en étroite cohérence avec celui de revégétation, dont l’essentiel de
l'activité concernera la réhabilitation des sites après leur démobilisation.
7.8.10. Plan de gestion globale pour l'exploitation et la remise en état des zones d'emprunt
et des carrières
Objectifs : limiter les risques de rejet excessif de sédiments dans les eaux de surface, d'instabilité
(éboulement) et d'impact excessif sur l’occupation du sol. Limiter les impacts liés au bruit et à la
poussière et les risques à la sécurité du public.
✓ Le choix des sites respectera dans la mesure du possible les conditions suivantes :
• Le site sera préférentiellement dans une zone non forestière (afin de limiter le
défrichement) et non cultivée ;
• Le site sera facilement accessible afin d'éviter la création de nouvelles voies d'accès
• Les limites du site seront situées préférentiellement à plus de 200 m de toute rivière,
mais ne devront en aucun cas s'en approcher à moins de 100 m ;
✓ L'intégralité de la zone de dépôt sera préalablement décapée de sa terre végétale qui sera
stockée et préservée pendant la durée d'utilisation du site pour être réutilisée à des fins de
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Rapport provisoire, Juin 2022
237
✓ un système de drainage sera renforcé (enrochements, béton) dans tous les points de
concentration des débits et au niveau des écoulements verticaux.
✓ Le Plan présentera les mesures applicables par l'Entrepreneur pour lutter contre la
poussière. En particulier, des systèmes d'arrosage des matériaux au niveau du concasseur
et des bandes de transport sont souhaitables.
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238
La surveillance environnementale et sociale est une activité qui vise à s’assurer que les entreprises
respectent leurs engagements et obligations en matière d’environnement tout au long du cycle du
projet. Elle vise à s’assurer que les mesures de bonification et d’atténuation proposées sont
effectivement mises en œuvre pendant la phase d’exécution. La surveillance a donc comme
objectif de réduire les désagréments pour les populations résidentes et les effets sur le milieu des
différentes activités du projet. Chaque activité du projet fera l’objet de surveillance
environnementale et sociale par le maître d’ouvrage qui pourra déléguer une partie de ses
prérogatives à un bureau de contrôle agréé.
Suivant la phase du projet les spécialistes E & S du projet auront les tâches ci-dessous :
Table: Rôles des spécialistes E & S du Maitre d’Ouvrage (la CI) pendant toutes les phases du
projet
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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240
Sur les aspects de sauvegarde environnementale et sociale, la MdC avec l’appui de ses ingénieurs
et inspecteurs, auront pour responsabilités :
• De placer les activités de construction en conformité avec les obligations
environnementales et sociales définies dans le cahier des charges ;
• De s’assurer que tous les sous-traitants des entreprises respectent les mêmes obligations
environnementales et sociales ;
• De préparer les plans et programmes environnementaux tels que demandés par le cahier
des charges, en particulier les programmes de suivi ;
• De suivre les activités environnementales sur tous les sites de construction utilisés par
l’entreprise ou par ses sous-traitants, en effectuant des visites régulières ;
Ces activités consistent à mesurer et évaluer les impacts du projet sur certaines composantes
environnementales et sociales préoccupantes après l’application des mesures d’atténuation et à
mettre en œuvre des mesures correctives au besoin. Par ailleurs, il peut aider à réagir
promptement à la défaillance d’une mesure d’atténuation ou de compensation ou à toute nouvelle
perturbation du milieu par la mise en place des mesures appropriées.
Enfin le suivi environnemental aide à mieux traiter les impacts dans les projets ultérieurs similaires
et à réviser éventuellement les normes et principes directeurs relatifs à la protection de
l’environnement.
Le programme de suivi définit aussi clairement que possible les indicateurs à utiliser pour assurer
le suivi des mesures d’atténuation et de bonification qui ont besoin d’être évaluées pendant
l'exécution et/ou l’opérationnalisation du projet. Il fournit également les détails techniques sur les
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Rapport provisoire, Juin 2022
241
activités de suivi telles que les méthodes à employer les lieux d’échantillonnage, la fréquence des
mesures, les limites de détection ainsi que la définition des seuils permettant de signaler le besoin
de mesures correctives.
Plusieurs indicateurs ont été identifiés pour le suivi environnemental et social comme l’indique le
tableau ci – après. Ce tableau appelle à considérer ces indicateurs de performance clés suivants
en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du projet. Il s’agit de :
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242
Responsables et période
Eléments de suivi Indicateurs Moyen de verification
Surveillance Suivi
•
100 % des travailleurs ont suivi des séances d’IEC menées (Durant les travaux) UES-CI
•
100 % de personnes affectées sont compensées CPE/ACE/CESO
Environnement •
100 % d’emplois créés localement R
Contrôle visuel lors des visites
humain •
100 % de conflits sociaux reçus liés au projet sont résolus (Trimestriel)
de terrain, enquêtes et
•
100 % de PA employés dans les chantiers sont identifié
rapports de mission
•
100 % de type des cas d’AES / HS sur les personnes
vulnérables sont traitées et pris en charge
• 100 % des plaintes reçues sont traitées et résolues
Hygiène et santé/Pollution et nuisances :
• 100 % d’entreprises respectant les mesures d’hygiène
• Présence de déchets sur le chantier
• Existence d’un système de collecte et d’élimination des -Contrôle visuel lors des
déchets au niveau du chantier visites de terrain, enquêtes et
Mesures sanitaires, UES-CI
• 100 % des travailleurs sont sensibilisés, dépistés sur la lutte rapports de mission
d’hygiène et de MdC/ CPE/ACE Zones
contre les IST/VIH-SIDA
sécurité (Durant les travaux) et Aires
• 100 % des travailleurs ont effectué un dépistage pré-emplois -Contrôle dans les Zones
sanitaires
• 100 % des travailleurs accidentés sont pris en charge par le sanitaires (IRA et VIH/SIDA)
Projet
• 100 % des cas de la COVID-19 sont identifiés et pris en
charge par le comité provincial de riposte
• Taux de prévalence maladies liées aux travaux (IRA)
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244
Le tableau ci-dessous présente le suivi à travers la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales.
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Rapport provisoire, Juin 2022
247
La mise en œuvre efficace du PGES passe par un renforcement de capacités de tous les
acteurs concernés par la gestion environnementale et sociale du projet (ceux qui sont chargés
de l’exécution du projet, du suivi et de la surveillance des mesures de mitigation identifiées,
des usagers de la route, des populations riveraines de l’infrastructure routière, de la société
civile, etc.).
Objectifs : Assurer une bonne mise en œuvre des mesures développées dans le PGES
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248
Objectifs : Assurer une bonne mise en œuvre des mesures développées dans le PGES du projet
Principes : Former les parties prenantes à tous niveaux de responsabilité et de spécialisation.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, ce PGES décline les éléments du Plan de Formation
des parties prenantes sur tous les aspects relevant de la gestion environnementale et sociale du
projet.
Bénéficiaires : les agents du MEDD et de la CPE, La Cellule Infrastructures par l’intermédiaire de
son Unité Environnementale et Sociale (UES), CNPR, services techniques locaux, OVD, CESOR,
les Entreprises de travaux et les bureaux de contrôle, etc.
Les spécifications ainsi que les aspects à aborder seront définis par l’UES de la Cellule
infrastructure à faire valider par la Banque.
Le Tableau 7.12 ci-dessous présente une analyse des capacités de différents acteurs et propose
des mesures à prendre.
Tableau 7.12. Synthèse des capacités de gestion environnementale des acteurs du Projet
Capacités
Acteurs Propositions
Atouts Limites
Existence d’une Unité de
gestion Environnementale et
Sociale composée de trois
Spécialistes en
Sauvegardes - Renforcer leurs
(Environnement, Social et capacités sur le SSI de
Violences Basées sur le la BAD, y compris
- Connaissance
Genre) venant en appui à l’atténuation des risques
Cellule Infrastructures moyenne sur le SSI de
l’Expert Socio- d’EAS/HS liés au projet
la BAD
Environnementaliste et les notions concernant
National de l’UGP BAD CI et la prévention et la
maitrise du SSI de la BAD réponse à l’EAS/HS
par ce dernier.
Recrutement d’un Expert
Socio-Environnementaliste
dédié au Projet
Coordinations Les Coordinations
- Non maitrise du SSI - Prévoir dans le Projet
Provinciales de Provinciales de
de la BAD ; des séances de
l’Environnement l’Environnement ont toutes
- Manque de formation renforcement des
(CPE) et autres les prérogatives pour faire le
pour les autres capacités sur : la
services impliquées à suivi environnemental et
services techniques ; législation nationale, le
l’échelle provinciale social
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Rapport provisoire, Juin 2022
249
Capacités
Acteurs Propositions
Atouts Limites
(Environnementalistes - Manque de moyens SSI de la BAD, le
OR & OVD) et locale financiers et screening, le suivi
(Superviseurs urbains logistiques ; environnemental, le
et territoriaux en - Insuffisance de mécanisme de gestion
charge de capacités techniques des plaintes, etc.
l’Environnement, du par rapport au suivi - Appui institutionnel et
développement rural environnemental et logistique aux CPE et
et du Genre et social conformément services locaux
famille). au SSI de la BAD ; - Formation sur l’EAS/HS,
- Absence de suivi y compris les mesures
régulier de la mise en d’atténuation y
œuvre des PGES. afférentes et la gestion
de ces plaintes, et la
formation sur la lutte
contre le COVID-19
- Prévoir un budget
Vecteurs efficaces pour
d’intervention de ces
informer, sensibiliser et
ONG et Mouvements organisations dans le
éduquer les populations ;
Associatifs suivi environnemental du
(associations des Projet ;
Bonne capacité de - Absence de
femmes et des jeunes - Prévoir des formations
mobilisation des coordination des
au niveau des sur la lutte contre la
acteurs locaux ; interventions.
provinces, villes et COVID-19 et aussi sur
Entités l’EAS/HS, incluant les
Facilitation de contact avec
administratives) mesures d’atténuation y
les partenaires au
afférentes et la gestion
développement.
de ces plaintes ;
Expérience dans la - Intégrer dans les DAO
réalisation des marchés des des clauses
travaux sous financement environnementales et
extérieur donc - Manque d’expérience sociales, des obligations
conformément aux normes dans la prise en de recruter les
environnementales et compte des aspects environnementalistes et
sociales. de sauvegarde de experts en
Entreprises de BTP et
l’environnement dans développement social
PME
Expériences acquises en l’exécution des expérimentés et aussi
matière de gestion travaux ; des clauses relatives à
environnementale et - Méconnaissance du l’EAS/HS ;
sociale, y compris gestion SSI de la BAD. - Formation des
de la main d’œuvre, aspects Environnementalistes
liés au AES/HS dans le des Entreprises des
cadre des anciens projets. travaux.
Le renforcement des capacités portera aussi sur la formation (EAS/HS) des parties prenantes du
Projet. Ces actions d’appui technique, de formation et de sensibilisation visent à rendre
opérationnelle la stratégie de gestion environnementale et sociale du Projet et de protéger
l’environnement, les infrastructures publiques, la santé et la sécurité des populations bénéficiaires.
Il s’agira d’organiser des séances d'information et d’animation dans chaque communauté ciblée ;
d’organiser des assemblées populaires dans chaque site, par les biais d’ONG ou d’animateurs
locaux préalablement formés. Les autorités coutumières locales devront être des relais auprès des
populations pour les informer et les sensibiliser sur les enjeux du projet. L’information au niveau
local (villages, etc.) pourrait être confiée à des Associations ou ONG avec une expertise confirmée
dans ce domaine.
Les sujets seront centrés autour : (i) des enjeux environnementaux et sociaux des travaux
d’infrastructures et les procédures d’évaluation environnementale ; (ii) de l’hygiène et la sécurité
des travaux d’aménagement ; (iii) des réglementations environnementales appropriées ; (iv) des
risques d’EAS/HS et (v) des risques du VIH-SIDA, IST et COVID-19. La formation devra permettre
aussi de familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d'évaluation
environnementale et sociale ; le SSI de la BAD ; le contrôle environnemental des chantiers et le
suivi environnemental et social. Des formateurs qualifiés seront recrutés par la CI et cette dernière
pourra aussi recourir à l’assistance de l’ACE pour conduire ces formations, si besoin avec l’appui
des consultants nationaux ou internationaux en évaluation environnementale et sociale.
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Rapport provisoire, Juin 2022
251
L’EIES recommande le développement du plan de renforcement des capacités E&S des parties
prenantes. Le programme de renforcement des capacités environnementales et sociales des parties
prenantes devra être conduit pour assurer la pérennité des mesures prises. L’objectif est de
poursuivre et de renforcer la dynamique de formation de l’ensemble des acteurs interpellés dans
la gestion environnementale et sociale des projets, de manière à avoir une masse critique d’experts
en évaluation et gestion environnementale et sociale, compte tenu de la faiblesse actuelle des
capacités institutionnelles.
Le tableau 7.13 ci-dessous décrit le module à suivre lors de formation :
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252
Thèmes de formation
- Niveau de traitement, types d’instances et composition.
Dans un souci d’appropriation et de pérennisation des acquis du Projet par les communautés
riveraines, le Projet accompagnera le processus de préparation et de mise en œuvre des activités
du Projet par des séances d’information, de sensibilisation et de formation pour un changement de
comportement.
Il sied de signaler que les ONG spécialisées en VBG réaliseront la sensibilisation sur les aspects
liés aux VBG, y compris l’EAS et le HS, en faveur des hommes et des femmes dans les
communautés, ainsi que des consultations indépendantes avec les femmes lors des groupes de
discussion réservés aux femmes et animées par des femmes, et fourniront des services directs,
ainsi que des référencements des survivant(e)s d’EAS/HS auprès des prestataires de services.
Les ONG spécialisées et identifiées dans la cartographie des services des VBG dans les deux
Provinces concernées par le Projet assureront également des campagnes de sensibilisation sur
les concepts de base sur l’EAS/HS, les comportements interdits dans le contenu du code de bonne
conduite des entreprises et de travailleurs engagés au Projet, et aussi les procédures dans le MGP
pour la gestion éthique et confidentielle des plaintes d’EAS/HS.
Dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du PGES, les arrangements pour l’EIES et le
PGES sont exactement les mêmes.
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Rapport provisoire, Juin 2022
254
-Contrôle visuel
-Nombre de
lors des visites de
malades
Pollution de l’air Mise en œuvre de 29 agglomérations terrain, enquêtes
-Nombre de
par les poussières plan d’équipement de 51 écoles, 6 et rapports de UES-CI, Avant et
Qualité de l’air séance de
et gaz Protection Individuel églises, 4 marchés mission Entreprise ACE/CPE, pendant les
et ambiance sensibilisation MdC,
d’échappement et un Plan Gestion et 7 centres de -Rapports Mairie, travaux
sonore -Linéaire de
des Plates-formes santé mensuels de
Plateforme
mise en œuvre
arrosée
de PGES
-Nombre de sites
d’emprunt remis
en état
-Existence de Contrôle visuel
plan de lors des visites de
Accentuation du réhabilitation des terrain, enquêtes
phénomène Mise en œuvre d’un sites d’emprunt et rapports de
7 zones à fort UES-CI, Avant et
d’érosion et de Plan de réhabilitation avant la fin des mission
Sol risque d’érosion, 6 Entreprise ACE/CPE, pendant les
dégradation des et de mise en état des travaux Rapports MdC,
ponts, 7 carrière et Mairie, travaux
sols lors des sites -PV de mise en mensuels de
gîtes d’emprunt
travaux œuvre du plan de mise en œuvre
réhabilitation des de PGES
sites
-PV de contrôle
du site après 1
ou 2 pluies
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255
Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
-Superficies
réhabilitées
-Nombre de
plaintes
enregistrées
-Pourcentage de
reprise de la
végétation après
1 an
1 Bas-fonds, 1 lac -Nombre de -Contrôle visuel
et et 6 rivières personnes lors des visites de BEGES,
sensibilisées terrain, enquêtes CI
Mise en œuvre d’un
-Absence de et rapports de ACE, CPE
Pollution et Plan de Drainage
contamination mission Laboratoir
dégradation des Appropriés des eaux
des eaux et des -Rapports e des Pendant les
eaux souterraines de ruissellement et un Entreprise MdC,
sols à la fin des mensuels de eaux et travaux
et de surface Plan de Gestion des
travaux mise en œuvre des sols
déchets solides et
-Nombre de de PGES ou de
liquide (PGEDSL)
personnes santé
malades ou publique
Eaux de surface
contaminés
et souterraines
Superficie de -Contrôle visuel Entreprise MdC, CI, ACE,
Pollution des eaux berge traitée ou lors des visites de Laboratoire CPE
de surface par les stabilisée terrain, enquêtes des eaux et
sédiments 1 lac et 6 rivières et rapports de des sols ou de
Mise en œuvre d’un
d’érosion, -Absence de mission santé Pendant les
Plan de techniques
d’éboulement et sédiment dans -Rapports publique travaux
anti – érosives
risque les eaux de mensuels de
d’ensablement surface mise en œuvre
des cours d’eau de PGES
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256
Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
-Absence
d’ensablement
-Nombre -Contrôle visuel Entreprise MdC, CI
d’ouvrage réalisé lors des visites de CPE ACE, CPE
6 ponts à refaire ou pour assurer le terrain, enquêtes
réhabiliter drainage et rapports de
permanent des mission
eaux -Rapports
Perturbation de
Mise en œuvre d’un -Nombre de mensuels de
l’écoulement des
plan approprié de Rapport mise en œuvre
eaux de surface
déviation provisoire et d’identification de PGES Pendant les
lors de la
d’écoulement des rivières sur travaux
construction des
continuel des eaux de lesquelles il est
ouvrages d’art
ruissellement possible de
(ponts)
réaliser des
ouvrages
-Absence
d’assèchement
des zones
humides
Perte de 15 pieds Bandes de 5 mètres -Nombre d’arbres -Suivi satellitaire
d’arbres fruitiers des accotements abattus, pour la végétation
et 16 Ha de 7 Carrières et 7 -Nombre -Contrôle visuel
surface végétale gîtes d'emprunt d’hectares lors des visites de ACE /
estimés sur une Mise en œuvre un reboisé, terrain, enquêtes Direction Pendant les
MdC,
Végétation bande moyenne plan de reboisement -PV de constat et rapports de Entreprise des travaux et 3
CPE,
de 10 mètres (soit et de Gestion mission Forêts / ans après
5 mètres des MEDD
accotements) et
les gîtes
d’emprunt
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257
Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
-Nombre Rapport de
Mise en œuvre d’un
d’ouvriers mission
Exploitation de la plan d’information, ACE /
sanctionnés
faune (chasse) et éducation et Carrières et gîtes Direction Pendant les
Faune et habitat -Nombre de Entreprise CPE
perturbation des communication (IEC) d'emprunt des travaux
séance de
animaux au bénéfice des Forêts /
sensibilisation
ouvriers MEDD
-Existence du
plan de gestion
de la plate-forme
et d’un plan
d’IEC des
conducteurs et
Mise en œuvre d’un Contrôle visuel
29 agglomérations des populations
Pollution de l’air dispositif de limitation lors des visites de Tous les six
Qualité de l’air 51 écoles, 6 riveraines
par le trafic et des émissions et terrain, enquêtes CI - ACE mois
et ambiance églises, 4 marchés -Nombre de fois MEDD
augmentation des d’absorption de gaz à et rapports de pendant 5
sonore et 7 centres de la plate-forme est
gaz à effet de effet de serre et de mission ans
santé arrosée
serre poussières
-Linéaire de
Plateforme
arrosée
-Nombre de
séance de
sensibilisation
Mise en œuvre d’un 1 Basfonds et 1 lac -Superficie Contrôle visuel
Pollution des eaux Tous les six
Plan de reboisement et 6 rivières reboisée et lors des visites de
et des sols par les mois
Eau et sol et de revêtement du remise en état terrain, enquêtes MEDD CPE
eaux de CI pendant 5
talus -Nombre de et rapports de
ruissellement ans
personnes mission
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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
issues de la route malades ou
et des latrines contaminés
Risque Mise en œuvre d’un Le long de la route Nb de séances Rapport de la
d’exploitation de plan d’IEC envers les à 200 mètres de d’IEC CPE
Tous les six
174215 pieds populations et les part et d’autre de Nb d’arbres
mois
Végétation d’arbres situés à chauffeurs en étroite l’axe de la route exploités MEDD CPE
CI pendant 5
200 mètres de collaboration avec les Nb de personnes
ans
part et d’autre de services en charge de saisies
l’axe de la route l’environnement
Impacts négatifs sociaux en phase de construction
Pertes de culture Dédommagement des Carrières et gîtes -Nombre de PAP Rapport de
(1 champs PAP selon le PAR ou d'emprunt dédommagées, dédommagement
monocultures prévoir des sites de -Nombre de
manioc ou maïs et réinstallation plaintes
CPE
Espace agro- 3 plantations enregistrées, CPE
ACE Avant les
sylvo-pastoral palmier à huile,) et -PV de CI – UES/ ACE
Chefferie travaux
de récolte au dédommagement
CLRGL
niveau des zones
d’emprunt et de
l’emprise de la
route
Dédommagement des 5219 infrastructures -Nombre de PAP
Perturbation PAP selon le PAR ou de Commerce de dédommagées, Rapport de
d’activités de prévoir des sites de rue -Nombre de dédommagement
commerce (4 réinstallation plaintes
Activités CPE ACE Avant les
marchés et des enregistrées et CI – UES/
économiques Chefferie travaux
boutiques de rue traitées dans un
CLRGL
à la traversée des délai,
agglomérations) -PV de
dédommagement
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
259
Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
Mise en œuvre d’un -Nombre de -Rapport d’IEC
Plan d’Information 29 agglomérations malade, -Contrôle visuel
Education avec 51 écoles, 6 -Nombre de lors des visites de
Communication églises, de 4 travailleurs terrain, enquêtes
(PIEC) sur les marchés, et portant les EPI et rapports de
Augmentation de
maladies respiratoires 7centres de santé -Nombre de mission , Ministère
Santé publique la prévalence des
aigües en direction en bordure de route plaintes -Rapport sanitaire MdC, de la Pendant les
et sécuritaire infections
des populations et enregistrées, -Contrôle médical Chefferie Santé travaux
respiratoires Entreprise
des travailleurs -PV de constat du personnel Mairie
aigües (IRA)
et un Plan fait sur la
d’Equipement de plateforme
Protection Individuelle
(PEPI) au profit des
travailleurs
Mise en œuvre d’un -Nombre de -Contrôle visuel
Plan d’Information séance de lors des visites de
Education 29 agglomérations sensibilisation terrain, enquêtes
Communication et 2 villes identifiées -Nombre de et rapports de
, Ministère
Santé publique Risque de (PIEC) sur les personnes mission
MdC, de la Pendant les
et sécuritaire propagation des IST/VIH/SIDA et un sensibilisées
Chefferie Santé travaux
IST/VIH-SIDA Plan mise à la -Nombre de Entreprise
Mairie
disposition des préservatifs mis à
préservatifs au la disposition des
personnel et aux ouvriers et des
populations populations
Risque de Mise en œuvre d’un 29 agglomérations -Nombre de -Rapport sanitaire
propagation des Plan de Drainage avec 51 écoles, 6 malade, -Contrôle médical Ministère
Santé publique
maladies Appropriés des eaux églises, de 4 -Nombre de du personnel MdC, de la Pendant les
et sécuritaire
hydriques de ruissellement marchés, et travailleurs Chefferie Santé travaux
Entreprise
(paludisme, (PDAER) et d’un Plan 7centres de santé utilisant les Mairie
choléra, etc.) de Gestion Sanitaire en bordure de route moustiquaires
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260
Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
(PGS) au niveau des -Nombre de
bases-vie plaintes
enregistrées,
-PV de constat
de la présence
de latrines et
d’utilisation des
moustiquaires
Mise en œuvre d’un -Nombre de Rapport de
plan de balise mis en mission
communication, de place, Visite de terrain
signalisation et de -Nombre de
déviation (PCSD) en 29 agglomérations séance de
Perturbation de la impliquant fortement et 6 ponts sensibilisation
mobilité des biens les différents acteurs -Nombre de MdC,
Accès, Pendant les
et des personnes (police, populations, passage Entreprise Chefferie
Circulation et CPE travaux
à la traversée des services techniques et temporaires
mobilité ACE
agglomérations administratifs) installés
-Linéaire de voie
de déviation
-Nombre de
plaintes
enregistrées,
Mise en œuvre d’un -PV de constat Contrôle visuel
Pollution et
Plan d’Information de port des EPI lors des visites de
nuisances du
Education -% des ouvriers terrain, enquêtes
cadre de vie des MdC,
Communication 29 agglomérations ou population et rapports de Pendant les
Santé publique populations Entreprise CI CI
(PIEC) sur le port des et 2 villes malade des IRA mission travaux
et sécuritaire riveraines par les ACE
EPI et d’un Plan de (infection
activités de CPE
Gestion intégrée des Respiratoires
chantier
Aigües)
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261
Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
Déchets du chantier -Nombre de
(PGIDC) sanctions pour
les ouvriers sans
EPI
-Rapport
d’inspection sur
la pollution de
l’air transmis à la
CI
Mise en œuvre d’un 29 agglomérations -PV de Visites de terrain,
Plan de recrutement et 2 villes recrutement enquêtes et
Conflits sociaux du personnel et un traversées --Effectif rapports de
entre les mécanisme de d’employés mission
MdC, CI
populations prévention et de locaux Pendant les
Socio – Entreprise ACE
locales et le gestion des conflits -Rapport de travaux
économie CI -
personnel de Mise en place d’un mécanisme de
chantier plan de démobilisation de prévention et
ou de licenciement du de gestion des
personnelle conflits
Mise en œuvre d’un Rapport du plan Rapport de
Perturbation de plan de localisation et de localisation mission
CI
sites de protection des 6 églises identifiées des MdC,
Ministère
Site culturel et archéologiques et archéologiques et de archéologiques Pendant les
Entreprise en charge
archéologique de vestiges vestiges culturels et de vestiges CI travaux
de la
culturels (6 Mise en œuvre de culturels
culture
églises identifiées) plan de découverte
aléatoire
Risques Mise en œuvre d’un -PV de constat Contrôle visuel MdC,
Habitation et
d’inondation des Plan de Drainage du lors des visites de /CI Pendant les
espaces Entreprise
infrastructures Appropriés des eaux 7 centres de santé, dimensionnemen terrain, enquêtes CI ACE/CPE travaux
agricoles
socio- et 2364 m2 des t des ouvrages, Chefferie
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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
économiques et de ruissellement parcelles agricoles -Nombre de et rapports de
de cultures (PDAER) (1 plantation de plaintes mission
mais et 3 enregistrées,
plantations de
palmier)
Dégradation du Mise en œuvre d’un 7 Carrières et -Superficie -Suivi satellitaire
paysage suite à Plan d’aménagement 7gîtes d'emprunt et remise en état pour la végétation
l’abatage des paysager et de 3 plantations de -Superficie -Contrôle visuel MdC,
/CI
arbres des 7 gestion des déchets palmiers reboisées lors des visites de Entreprise Pendant les
Paysage ACE/CPE
plantations de -Nombre de terrain, enquêtes CI - travaux
Chefferie
palmiers à plaintes et rapports de
proximité, de la enregistrées, mission
route.
Contrôle visuel
7 Carrières et lors des visites de
7gîtes d'emprunt le terrain, enquêtes
long des -Nombre de et rapports de
Mise en œuvre d’un accotements de la séance de mission
Perte de produits
Plan de Gestion PFNL routes sensibilisation
forestiers non
Valorisation des PFNL -Nombre CPE Pendant et
ligneux (PFNL)
Espace agro afin d’une d’espèces de MdC UES-CI, un mois
appartenant à 22 Entreprise
sylvo pastoral compensation PFNL détruites Mairie ACE/CPE, avant t les
espèces
adéquate -Taux de réussite travaux
répertoriées en
des plants de
annexe.
PFNL
-Nombre de
plaintes
enregistrées,
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
Mise en œuvre d’un -Nombre de Rapport de
Plan de 29 agglomérations séance de mission
Communication et de et 2 villes sensibilisation
sensibilisation sur la -Nombre de
Risques d’inflation
nécessité de stabiliser produits ayant
des prix des Avant et
Socio – les prix fait l’objet CPE CI ACE
denrées de pendant les
économie d’inflation Chefferie
première travaux
-Nombre de
nécessité
plaintes
enregistrées au
niveau des
ouvriers,
Risque de Mise en œuvre d’un -% et type de -Rapport sanitaire
Ministère
Santé publique violences basées Plan d’IEC en faveur 29 agglomérations violence -Contrôle médical
MdC, de la Pendant les
et sécuritaire sur le genre dont de populations et 2 villes enregistré Rapport
Chefferie Santé travaux
l’EAS/HS dans la d’enquêtes Entreprise
Mairie
communauté
Impacts négatifs sociaux en phase d’exploitation
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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
tombant (éboulements, zones -Superficie
régulièrement sur de forte érosion) traitées
la chaussé -PV de mise en
place des
équipes de veille
Mise en œuvre d’un Nombre de -Contrôle visuel
Plan d’Information séances d’IEC lors des visites de
Education 29 agglomérations -Nombre de terrain, enquêtes CI Dès la mise
Développement Communication et 2 Villes personnes et rapports de ACE en service et
Ministère chargé de UES-CI,
Santé publique de maladies liées (PIEC) des chauffeurs sensibilisées mission Police de tous les 3
la santé ACE/CPE,
et sécuritaire au trafic routier et des populations -Rapports Circulation mois
Mairie,
riveraines sur les IRA, mensuels de Routière pendant 5
IST/MST/Sida. mise en œuvre (PCR) ans
de PGES
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Rapport provisoire, Juin 2022
265
Les appels à propositions (DAO) pour les travaux réfèreront aux exigences E3S (voir annexe 12)
Les entreprises sélectionnées prépareront un plan de gestion environnementale et sociale qui leur
est spécifique (PGES-entreprise), détaillant la manière dont les critères environnementaux et
sociaux minimums seront mis en œuvre, y compris les procédures de mise en œuvre et le
personnel requis.
La CI devra approuver le PGES de chaque entreprise avant que celle-ci puisse démarrer ses
activités.
Il s’agira pour l’entreprise d’élaborer un PGES de chantier sous forme de manuel pratique
comportant tous les plans spécifiques requis (plan de gestion des déchets, plan Hygiène santé et
sécurité, plan de réhabilitation des sites d’emprunts et carrières, mesures EHS à respecter au
quotidien sur les chantiers, mesures de protection des populations vulnérables contre les risques
d’abus éventuels d’employés immigrants, rapportage et périodicité, etc.) servant de guide pour le
management environnemental et social pendant les phases d’exécution des travaux. Ce PGES de
chantier pourra être mis à jour en fonction d’éventuels changements rencontrés sur le terrain. Cette
mise à jour devrait se faire en concertation avec les principaux acteurs à savoir l’Entreprise
adjudicataire, la MdC, les Experts en Environnement de la CI, etc.
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266
Le coût estimatif du PGES et PCR s’élèvent à la somme de cinq millions neuf cent quatre vingt
mille sic cent cinquante sept et un virgule un Dollars US (5980657,1 USD) comme l’indique le
tableau ci-après :
COUT
DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE FREQUENCE TOTAL
USD
A. Mesures générales : Installation de chantier
Installation et repli de chantier Inclue dans les couts des Entreprises
Mise en œuvre des mesures HSE Inclue dans les couts des Entreprises
Végétalisation des talus, gîtes d'emprunt
PM PM PM PM
et lutte contre l'érosion
Sous-total A
B. Mesures spécifiques
Déplacement d’une partie du réseau
électrique pour constituer l’emprise Forfait 1 --- 1 43713
routière dans la ville de Mbuji-Mayi
Recrutement d'une firme pour les activités
de sensibilisation/communication sur le
MGP, la sécurité routière, protection de Forfait 1 250000 1 250000
l'environnement, règles d’hygiène et lutte
contre les IST/SIDA et COVID-19
Activités de reboisement compensatoire
(pour ± 50 Ha dans la zone du Projet en 5 Ha 50 2000 1 100000
ans)
Sous-total B 393713
C. Mesures d’accompagnement (Initiatives complémentaires)
Mesures environnementales relatives aux
infrastructures connexes (forage,
Forfait PM PM PM PM
réhabilitation des marches, écoles,
centres de santé, etc.)
Sous-total C
D. Surveillance et suivi environnemental, Mécanisme de Gestion des Plaintes et renforcement des capacités
Recrutement d'un expert socio-
Homme/mois 1 4000 60 240000
environnementaliste au sein de la CI
Equipement de l’Unité de Gestion
environnementale et sociale de la CI en
Forfait 1 50000 1 50000
matériels roulants, informatiques et
bureautiques pour la gestion du Projet
Appui aux Coordinations Provinciales de
l’Environnement pour le suivi
Forfait 2 75000 1 150000
environnemental (Véhicules,
équipements meubles et informatiques)
Appui aux Divisions provinciales du Genre
Bâtiment PM PM PM Connexes
et Famille : construction des maisons de
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commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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Rapport provisoire, Juin 2022
268
8.1. Introduction
Les consultations publiques permettent aux parties prenantes et affectées du Projet d’être
effectivement impliquées dans le processus de développement du Projet. Elles permettent à
l’ensemble des acteurs concernés et parties prenantes d’émettre leurs avis et faire connaitre leurs
besoins et préférences, de manière à assurer la réussite au processus de mise en œuvre du Projet.
Les consultations du public visent à : (i) informer les populations riveraines sur le Projet et les
impacts qu’il est susceptible de générer, (ii) recueillir leurs avis et considérations sur le Projet ainsi
que leurs suggestions afin de les intégrer et de les soumettre au Maitre d’ouvrage délégué.
8.2. Méthodologie
(i) des entretiens avec les représentants des différentes parties prenantes notamment : les
autorités provinciales et locales politiques et techniques, les représentants provinciaux et locaux
des opérateurs économiques et entrepreneurs, les présidents des cadres de concertation
provinciaux de la société civile, les femmes leaders aux niveaux provincial et local et les
représentants des jeunes (y compris les jeunes filles). Ces entretiens ont eu pour objet de
collecter des informations sectorielles et spécifiques à ces différentes couches de la population
en rapport avec le Projet et aussi, identifier quelques autres acteurs dynamiques pour leur
participation aux réunions ;
(ii) des réunions d’ensemble pour susciter des interactions entre ces différentes couches de la
population bénéficiaires du Projet.
Les consultations ont concerné d’un côté les acteurs institutionnels principalement concernés par
le Projet au niveau des deux provinces concernées : les Ministères Provinciaux des Infrastructures,
ceux en charge des Affaires Foncières, les Directions provinciales de l’Office des Routes [OR] et de
l’Office des Voiries et Drainage (OVD), les Coordinations Provinciales de l’Environnement [CPE],
l’Inspection Provinciale de l’Agriculture, les Divisions Provinciales du Genre, Famille et Enfant, les
Mairies de Kananga et de Mbuji-Mayi, l’Association des Chauffeurs du Congo [ACCO], la Société
Civile – Forces Vives et les ONG spécialisées en Exploitation et Abus Sexuel, des femmes, les
églises, y compris les organisations des femmes et celles qui représentent les couches minoritaires
et vulnérables des communautés riveraines, les Conseils provinciaux de la jeunesse (y compris
les jeunes filles) etc. Voir quelques exemplaires des procès-verbaux joints en annexe du présent
rapport.
Par ailleurs, le Consultant a également tenu également des entretiens/focus group et entrevues
avec les femmes des associations paysannes et communautés riveraines dans le but de connaitre
leurs perceptions et préoccupations en rapport avec les aspects liés aux VBG y compris EAS et le
HS et les impacts potentiels positifs et négatifs du Projet sur les femmes.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
269
Ainsi, outre les multiples entretiens qu’a eus le Consultant avec les représentants des différentes
couches de la population bénéficiaire du Projet, le calendrier des réunions de consultation publique
tenues dans les villes de Kananga, Mbuji-Mayi et les agglomérations de Kabeya-Kamwanga et
Munkamba -Amika est repris dans le tableau ci-dessous :
Pour recueillir les avis du public vis-à-vis du Projet, les thématiques ou points ci-après ont été
abordés et discutés avec les acteurs après présentation du Projet par le Consultant :
- La perception du Projet ;
- Les composantes du Projet ;
- Les enjeux environnementaux et sociaux majeures du Projet ;
- La date de démarrage du Projet ;
- La durée du Projet ;
- La question foncière et affectation des biens en rappor avec les emprises définies ;
- La mobilisation des parties prenantes au Projet ;
13 La Radio Kankamana est la seule radio communautaire qui émet dans le Territoire de Kabeya-
Kamwanga et ses environs. Elle a également servi pour la diffusion du communiqué de la réunion tenue
à la cité de Munkamba-Amika distante de 45 Km de Kabeya –Kamwanga.
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Rapport provisoire, Juin 2022
270
- Le recrutement de la main-d’œuvre locale (équité entre les populations des deux provinces,
monnayage des opportunités de travail, conditions décentes de travail) ;
- Déboisement et reboisement consécutif au Projet ;
- Les expériences antérieures de mise en œuvre et de suivi des projets similaires ;
- Les mécanismes locaux de résolution des conflits ;
- La participation et l’implication des ONG locales y compris les femmes et des populations ;
- Les risques de VBG/EAS/HS, de COVID-19 et du VIH-SIDA et IST ;
- Les préoccupations et craintes vis-à-vis du Projet ;
- Les suggestions et recommandations à l’endroit du Projet.
Ci-dessous et en toute extension, les questions posées lors de ces différentes réunions de
consultation publique :
QUESTIONS/SUGGESTIONS/PLAIDOYER REPONSES
Ville de Mbuji-Mayi
Bien notée. La traversée RN1 de la ville de Mbuji-Mayi s’étend sur
près de 18 Km (Du Péage Tshibombo à celui de Lubilanji) et
actuellement, la chaussée y est de moins de 6 m. Le Projet prévoit
Min. provincial des ITP : Le besoin n’est pas de reconstituer une emprise de 12 m de manière à y construire une
seulement de réhabiliter l’existant mais de le large chaussée de 8 m avec 2 x 2 m d’accotements comme nous
moderniser. Que les interventions du Projet à l’avons annoncé, ceci n’est déjà pas rien par rapport à l’existant.
Mbuji-Mayi nous permettre de reconstituer le En outre, les voiries à réhabiliter dans Mbuji-Mayi ont été
réseau de transport urbain. sélectionnées par votre service provincial habileté (DP OVD) et cette
sélection permettra de désenclaver certaines communes de la ville
et certainement de reconstituer un réseau de transport et de
circulation urbaine.
Le Projet recommandera vivement aux Entreprises des travaux de
Dans tous les projets antérieurs, l’emploi de la
recruter localement la majeure partie de la MO non qualifié et de
main d’œuvre locale n’a été que théorique !
toujours privilégier le recrutement local aux autres niveaux de travail
Nous exigeons de la pratique quant à ce Projet.
pour peu que ce soit possible !
Nous en sommes encore à la phase préparatoire du Projet et c’est
à l’issue de cette phase que le cout sera déterminé ; quant au
A quand le démarrage du Projet ? quel est son
démarrage du Projet, les formalités administratives et politiques ne
cout et quelle est la durée des travaux ?
le permettront que certainement au courant de l’année prochaine. La
durée du Projet sera de cinq ans.
En effet, en fonction de l’emprise de 12 m qui vous a été annoncée
pour la traversée de la ville de Mbuji-Mayi, tous ces différents
Que fera le Projet, des réseaux d’eau, électricité réseaux et leurs concessionnaires ont été identifiés à cette étape de
et fibre optique qui traversent la ville de Mbuji- préparation du Projet et des mesures ont été prévues pour leur
Mayi ? déplacement en prévision de la reconstitution de l’emprise routière.
Ces mesures ont également pris en compte de minimiser l’éventuel
préjudice aux différents consommateurs de ces services.
Non, cela n’est pas prévu parce que l’emprise de 12 m n’est déjà
Est-il prévu d’ériger un rideau végétal à la
pas facile à reconstituer pour la traversée de Mbuji-Mayi ; situation
traversée de Mbuji-Mayi en prévision de
qui ne prête pas de l’espace pour l’érection d’un rideau végétal
l’atténuation des GES générés sur la RN1 ?
comme proposé. Mais nous souhaitons vivement que les services
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Rapport provisoire, Juin 2022
271
l’importation de la COVID-19 dans le cadre du sanitaires du Projet ne pourraient se faire sans eux (VBG, VIH/IST,
Projet ? COVID, Accidents).
Un ensemble de mesures de prévention et lutte contre les maladies
d’actualité et VBG sont prévues pour la mise en oeuvre du Projet qui
ne devra nullement être un réservoir de ces maladies et fait dans les
communautés bénéficiaires du Projet.
Ville de Kananga
Dans le cadre de la préparation du Projet et conformément à la
législation foncière nationale et à la SO 2 de la BAD, un document
spécifique (le Plan Complet de Réinstallation, PCR) sera rédigé et
Avec une largeur de 12 m dans les
portera sur l’identification de toutes les personnes affectées par le
agglomérations, que fera-t-on pour les
Projet (PAP), l’évaluation financière des biens affectés et les
indemnisations ?
modalités d’indemnisation (mise en œuvre de ce PCR). Une
assurance : toutes les PAP seront indemnisées avant le démarrage
des travaux routiers.
Cette épaisseur a été déterminée à l’issue des études techniques et
Pensez-vous que la bande de roulement de 4 est certainement idéale. Mais il faudrait que les services (FONER,
cm prévue pour la chaussée sera convenable Min. des Transports) chargés de la prochaine exploitation de la
mieux, durable ? Route exécutent un contrôle sur le tonnage des engins pour assurer
la durabilité minimale (déterminée) de l’infrastructure.
De l’Hôtel de Poste de Kananga (Gare SNCC) à l’Hôtel de Poste de
Mbuji-Mayi, il ya exactement 180 Km mais la RN1 continue jusqu’à
Vous avez evoqué une distance de 186 Km, de la sortie de la ville (Péage pont Lubilanji), c’est ce trajet qui ajoute
Kananga à Mbuji-Mayi, nous savons qu’elle est les 6 Km.
de 180 Km, qu’en est-il ? Il sied de noter que les interventions du présent Projet
commenceront à la bifurcation RN1 et l’entrée de l’aéroport de
Kananga.
Une recommandation formelle sera faite à l’Entreprise contractante
de privilégier de manière juste et équitable, le recrutement de la main
Quid de l’emploi de la main d’œuvre locale entre
d’œuvre locale pour éviter les conflits sociaux. Aussi, s’il ya dans la
les deux provinces ? Aussi, le Projet pourra-t-il
région des entreprises feminines capables de sous-traiter certains
accorder des opportunités de sous-traitance des
aspects des travaux de génie civil ou BTP, nous ne voyons pas
travaux aux entreprises feminines ?
pourquoi elles seraient discriminées (Une recommandation sera
également formulée à ce sujet).
Nous en sommes encore à la phase préparatoire du Projet dont la
durée sera de 5 ans. Cette phase préparatoire consiste en : i. au
dépôt de la requête de financement du Projet (comprenant les
études techniques, l’EIES et le PCR) au Conseil d’Administration de
Quelle sera la durée et à quand la date de la BAD (Fin septembre 22) ii. Obtention du financement et signature
démarrage du Projet ? de l’Accord de financement (Af) entre la BAD et le Min. des Finances
représentant la RDC iii. Approbation de l’Af par l’Assemblée
Nationale et sa promulgation par le Président de la République iv.
Processus de passation des marchés et démarrage du Projet par la
CI, Maitre d’ouvrage délégué du Gouvernement.
La zone du Projet a été il ya quelque années en
arrière, le théâtre des affrontements entre les Merci pour cette information pertinente pour la préparation et
milices Kamuina Nsapu et il se pourrait que des conception du Projet. Nous en tiendrons compte et aussi, si une
restes d’équipements de guerre y soient cartographie de ces éventuelles zones sensibles a été établie, merci
retrouvés. Le Projet a-t-il tenu compte de ce de nous la partager.
fait ?
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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Tableau 8.3. Synthèse des principales attentes, préoccupations et suggestions exprimées par les différentes parties prenantes/couches de la
population dans la zone du Projet
Préoccupations et
Acteurs / Institutions Points discutés Atouts Suggestions et recommandations
craintes
- Présentation du Projet
- Présentation de la mission - Non-implication dans le
d’élaboration de l’EIES de la suivi de la mise en œuvre
Autorités RN1 Kananga- Mbuji-Mayi et
- Disponibilité et participation du Projet ; - Implication dans le suivi de la mise en
provinciales des voiries sélectionnées
active dans les échanges - Souhait de modernisation œuvre du Projet
politiques dans les agglomérations des infrastructures
traversées et des enjeux (autoroutes).
environnementaux et sociaux
du Projet.
- Non implication de
- Présentation du Projet l’autorité locale technique - Renforcement des capacités de tous les
- Présentation de la mission lors de la mise en œuvre intervenants étatiques dans la mise en
d’élaboration de l’EIES de la du Projet œuvre du Projet
Autorités RN1 Kananga- Mbuji-Mayi et - Bénéfice des - Implication dans le suivi de la mise en
- Disponibilité et participation
provinciales et des voiries sélectionnées programmes de œuvre du Projet
active dans les échanges
locales techniques dans les agglomérations renforcement des - Plaidoyer pour la construction des
traversées et des enjeux capacités pour leur maisons provinciales de la femme
environnementaux et sociaux efficace implication dans dans chacune des deux provinces du
du Projet. la mise en œuvre du Projet
Projet.
- Présentation du Projet
- Présentation de la mission
- Aménagement des infrastructures de
Opérateurs d’élaboration de l’EIES de la - Assurances sur
- Disponibilité et participation qualité répondant aux normes pour
économiques et RN1 Kananga- Mbuji-Mayi et l’aboutissement de la
active dans les échanges assurer la sécurité routière (Aires de
entrepreneurs des voiries sélectionnées préparation du Projet
stationnement, signalisation routière etc.)
dans les agglomérations
traversées et des enjeux
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environnementaux et sociaux
du Projet.
- Assurances sur
l’aboutissement de la
préparation du Projet ;
- Non-implication de la
société civile dans le suivi - Vif plaidoyer pour l’aboutissement de la
de la mise en œuvre du préparation du Projet ;
Projet ; - Implication de la société civile dans le
- Importation des maladies suivi de la mise en œuvre du Projet
- Les populations de la zone (COVID, VIH/IST etc.) ; - Prévoir un programme de surveillance
du Projet ont vivement salué Insuffisance de
- médicale dans le cadre de la mise en
cet élan d’implication parce communication sur le œuvre du Projet ;
- Présentation du Projet et de la
qu’elles affirment n’avoir Projet à travers les mass- - Prévoir un programme de
Société Civile (y mission d’élaboration de
jamais vécu l’exécution d’un médias ; communication du Projet impliquant
compris la notabilité, l’EIES de la RN1 Kananga-
projet d’infrastructure - Présumée présence des toutes les radios communautaires
les femmes et la Mbuji-Mayi et des voiries
routière conformément à REG dans la zone du locales ;
jeunesse) sélectionnées dans les
des normes et mesures Projet ; - Impliquer la société civile dans la gestion
agglomérations traversées. - Emploi au bénéfice de la
environnementales ; sécuritaire de la présence des REG, elle
- Disponibilité et participation main d’œuvre locale ; prétend avoir des compétences en la
active dans les échanges. - Formalisation matière ;
(contractualisation) et
- Bonne gestion par le Projet du bénéfice
monnayage/discrimination
de l’emploi à la main d’œuvre locale ;
des opportunités
- Prévoir un programme de reboisement
d’emploi ;
compensatoire.
- Exacerbation du
changement climatique
par le déboisement
occasionné par le Projet.
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9. CONCLUSION
La présente Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) a permis de mettre en évidence les
impacts positifs de la réalisation du projet de bitumage du tronçon de la RN1 Kananga- Mbujimayi
qui profitera à l’ensemble des riverains de cet axe routier à cheval sur les provinces du Kasai
central et Kasaï Oriental. Elle suscite à la fois beaucoup d’attente, mais aussi des craintes de la
part des populations et des autorités locales. En effet, un tel projet bien qu’ayant des impacts
positifs certains, peut impacter de façon négative son milieu d’insertion.
Avant le démarrage du projet, la présente ÉIES est élaborée en vue de dresser l’état des lieux
environnemental et social de ce tronçon routier de la RN1 conformément à la législation nationale
et le Système de Sauvegardes Intégré de la Banque Africaine de Développemnt. Grâce à cet état
des lieux comparé à la nature et aux différentes phases du projet, l’ÉIES permet de déceler les
impacts potentiels positifs et négatifs qui pourraient découler des activités du projet et ses
composantes et d’en proposer les mesures de bonification pour les impacts positifs et celles
d’atténuation et/ou de compensation pour les impacts négatifs. Dans le cadre de cette étude, un
budget estimatif a été aussi proposé en vue de soutenir la mise en œuvre des mesures
d’atténuation des impacts négatifs.
L’étude d’impact environnemental et social a révélé que la plupart des impacts négatifs identifiés
sont d’importance moyenne et sont susceptibles d’être atténués et maitrisés du fait que ce projet
traverse une zone dans lequelle les sensibilités environnementales sont maîtrisable compte tenu
de l’emprise de la route moyennement libérée et n’excèdera pas 10 mètres au niveau des
agglomérations et 13 mètres hors agglomérations.
Les impacts seront fortement réduits si les dispositions du PGES, y compris les mesures de
sécurité et d’hygiène sont appliquées et respectées. Il en est de même pour les risques ; en effet,
des mesures de prévention sont proposées pour chaque risque jugé important.
Les impacts négatifs pour la plupart, peuvent être atténués. Le projet n‘engendre pas de risques
majeurs en mesure de compromettre la réalisation du projet. Par ailleurs, les mesures prévues
dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale ainsi que le dispositif de suivi
environnemental pendant les phases travaux (libération des emprises et construction) et
exploitation permettront d’éviter ou de réduire de façon significative les impacts négatifs
précédemment identifiés.
La surveillance de l’application des mesures environnementales et sociales sera assurée par les
missions de contrôle, l’ACE et les CPE. Ces structures seront sous la supervision de l’UES-CI.
Sur la base des appréciations ci-dessus, on peut conclure que le projet, tel qu’il est proposé,
constitue une option viable au plan environnemental et social, à condition que l’ensemble des
mesures prévues par le projet et celles définies dans le PGES soient totalement et rigoureusement
mises en œuvre.
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Un Mécanisme de Gestion des Plaintes global y compris le MGP relatif VBG/EAS/HS sera mis en
place dans la mise en œuvre du projet.
Le coût estimatif du PGES s’élèvent à la somme de cinq millions neuf cent quatre vingt mille sic
cent cinquante sept et un virgule un Dollars US (5980657,1 USD) lequel on pourra atténuer,
réduire, compenser, bonifier et ou mitiger les impacts identifiés.
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11. ANNEXES
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1. Introduction
Le présent Plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement (HSSE) est élaboré et sera mis en
œuvre par les Entreprises des travaux et/ou leurs éventuels sous-traitants pour la protection des
milieux naturels contre les sources de pollution issues des activités de chantiers, pour assurer des
conditions de travail sûres et saines aux travailleurs, et prévenir, éviter ou réduire les risques et les
impacts sur la santé et la sécurité aussi bien des employés que des riverains.
Il établit des orientations applicables par les Entreprises des travaux et leurs éventuels sous-
traitants pour assurer la bonne gestion des questions d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
Dans le cadre des travaux de la RN1 Kananga-Mbuji-Mayi et des voiries sélectionnées les villes
de Kananga et Mbuji-Mayi ainsi que les agglomérations de Kabeya-Kamwanga et Munkamba-
Amika, ce plan HSSE sera complété avant le démarrage des travaux par :
• une description des moyens humains et matériels des Entreprises des travaux et/ou leurs
éventuels sous-traitants pour la protection environnementale et sociale, conformément au
PGES, ainsi que la liste des règles HSSE appliquées au personnel et aux sous-traitants ;
• un plan de formation et de sensibilisation du personnel aux obligations HSSE des chantiers
respectifs incluant en particulier : un programme de formation à tous les employés et aux sous-
traitants concernant les règles HSSE ;
• la description de la prise en charge de la problématique santé liée au chantier. Les moyens
mis en œuvre par les Entreprises des travaux et/ou leurs éventuels sous-traitants dans le
domaine de la santé devront couvrir ses propres besoins mais également les besoins de ses
sous-traitants. Les Entreprises des travaux et/ou leurs éventuels sous-traitants devront prendre
en charge les tierces personnes victimes d’accidents consécutives au chantier. La gestion de
la santé inclut notamment :
- des sessions de formation pour les employés sur les problématiques sanitaires locales
éventuelles ;
- le suivi préventif des travailleurs (visites médicales) ;
- la mise à disposition des services de santé et de première urgence ;
- des assurances et la disponibilité de moyens de transports médicalisés d’urgence pour les
accidents graves ;
- un programme de sensibilisation et de dépistage précoce du personnel pour les maladies
suivantes : VIH/SIDA, IST, paludisme ;
• la description des points suivants :
- l’installation de chantier ;
- les voies de circulation propres au chantier (entre les lieux de construction, de stockage,
de remblais et de déblais) qui doivent être organisées de façon à ne pas empiéter sur les
voies de circulation publiques ;
- le planning des approvisionnements du chantier ;
- les lieux de stockage temporaire des matériaux et des matériels ;
- les mesures de protection et de confinement mises en œuvre pour le stockage et la
manipulation des produits chimiques et des liquides polluants ;
- les zones de remblai et de déblais, et les mesures mises en œuvre pour limiter l'érosion
pendant les travaux et végétaliser en fin de chantier ;
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• une description des modes de collecte et de traitement des déchets liquides et solides du
chantier ;
• les règles de circulations et d’approvisionnement du chantier :
- définition d’horaires d’approvisionnement (interdits avant 06 h et après 18 h, ainsi que les
samedis et dimanches) ;
- limitation des vitesses à 40 km/h sur les routes bitumées et 30 km/h sur les pistes, et
d'autres mesures seront mises en œuvre pour contrôler et limiter la vitesse des véhicules ;
- entretien des véhicules et contrôle des émissions des bruits des véhicules (inférieur à 70
dB mesurés à 1 m de la source sonore) ;
- entretien des véhicules et contrôle des émissions de gaz d’échappements, par vérification
de la conformité des moteurs et véhicules ;
- aménagements de plateformes pour le nettoyage des véhicules.
Tous les éléments ci-dessus ne pouvant être déterminés en ce moment mais plutôt en début et en
cours de chantier, le plan HSSE doit être considéré comme un document évolutif que l'Entreprise
mettra à jour en fonction de l'avancée du chantier et du programme des travaux (Chaque mise à
jour sera soumise à l'approbation de la Mission de Contrôle (MdC)) :
Les situations d’urgence liées aux travaux de bitumage portent pour l’essentiel sur les risques
d’incendie et d’accident de travail. Une étude sécurité (évaluation des risques) devra être réalisée
pour proposer des prescriptions spécifiques et un plan d’urgence.
• Mesures générales
o Alerte
- sensibiliser les employés et les vigiles aux procédures d’alerte en vigueur sur le site ;
- faire un exercice d’alerte au moins une fois par trimestre et le consigner sur le registre
de sécurité ;
- afficher la liste des équipes d’intervention et des personnes chargées de coordonner
l’évacuation du site (base logistique du chantier).
o Alarme
- prévoir un dispositif d’alarme sur l’ensemble du site et procéder à des essais
(fonctionnalité et audibilité) périodique ;
- faire une consigne particulière, sur la base du chantier ;
- et à la guérite qui définira la conduite à tenir :
❖ pour l’appel des secours ;
❖ pour les personnes à prévenir.
o Point de rassemblement
- définir un point de rassemblement qui devra accueillir l’ensemble des personnes
présentes sur le site lors d’une évacuation ;
- procéder régulièrement à des simulations de ce plan pour préparer le personnel.
o Plan d’urgence
Rédiger un plan d’urgence pour faire face à toute situation d’urgence et de catastrophe :
- Accidents matériels ou corporels ;
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- Incendie ;
- Explosion ;
- Pollution environnementale ;
- Manque d’hygiène.
• Mesures particulières
- établir les consignes particulières pour les personnes chargées de la réception des
pompiers et pour celles chargées de l’évacuation des locaux ;
- afficher à proximité de la zone à risques d’incendie des panneaux « INTERDICTION
DE FUMER ET DE FAIRE DES FEUX NUS » ;
- sensibiliser l’ensemble du personnel sur la nécessité de signaler au responsable de
site toutes anomalies sur les extincteurs (absence de plomb, appareil percuté ou
appareil manquant) ;
- maintenir les moyens de lutte contre l’incendie opérationnel et accessible en
permanence ;
- se procurer la fiche de données de sécurité des produits utilisés auprès de vos
fournisseurs.
• Précautions de secours
La liste des numéros de téléphone d’urgence sera affichée ainsi que la structure du texte à lire en
cas d’accident (lieu, numéro de téléphone des pompiers ou des services de transport médicalisé,
...). Une trousse de secours régulièrement vérifiée et approvisionnée sera mise à la disposition du
personnel. Des extincteurs vérifiés tous les semestres seront installés sur le chantier au cours des
travaux et placés à des endroits stratégiques, accessibles et connus de tout le personnel.
Divers équipements de protection individuelle (EPI) doivent être mis à la disposition des agents en
fonction des risques auxquels ils sont exposés. Le tableau suivant donne des indications relatives
aux EPI dont doivent disposer les le personnel de chantier.
Équipement de Protection
Types de risques Observations/ Commentaires
Individuelle (EPI)
Permettre de distinguer les
Risques de collisions par des Tenue ou gilet
agents de chantier et améliorer
véhicules fluorescent/réfléchissant
leur perception par les
automobilistes
Indispensable surtout pour les
Casque de sécurité (anti-
Risques de chutes d'objets sur la tête travaux de construction de la
choc)
station de traitement
Risques de blessures liées aux Gants résistants aux
manipulations des objets perforations
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Les Entreprises des travaux et leurs éventuels sous-traitants devront souscrire à une convention
avec un ou des Hôpitaux dans la zone du Projet qui assureront les soins médicaux et les contrôles
médicaux de routine des agents pendant l’exécution du Projet. Ils disposeront également sur
chaque site des travaux, d’une boîte pharmaceutique de premiers secours.
Des consignes d’exploitation et de sécurité seront remises et commentées à chaque ouvrier lors
de l’embauche, qui doit en observer strictement les dispositions. Ces consignes seront affichées
en permanence au niveau de la base logistique et accessible à tout le personnel.
Des actions de limitation des émissions atmosphériques, de la poussière et des bruits seront mises
en place dans la zone du Projet. Les rejets de gaz et de fumée seront limités par des obligations
de maintenance des engins et camions et la limitation des vitesses. La combustion de tout déchet
(à l'exception du bois ou du papier non-recyclé) sera interdite sur le chantier. En phase
d’exploitation et d’entretien il faudra veiller à la mise à jour des visites techniques des véhicules.
La poussière liée au trafic routier sur les tronçons non revêtus fera l'objet de mesures de réduction
dans les zones habitées (proximité de la base-vie, par exemple), en imposant à l'Entreprise un
arrosage régulier des chaussées. Tous les chargements de matériaux fins pouvant générer des
poussières au cours du transport seront recouverts d'une bâche. Au niveau des stockages de
matériaux, l'arrosage sera préconisé pour les matériaux générant de la poussière, en particulier
pendant les périodes de grand vent. Au niveau du concasseur, l'arrosage régulier ou la mise en
place d'arrosage automatique des tapis de transport sera imposé à l'entreprise responsable de
l'activité.
Les bruits feront l'objet d'un suivi régulier, afin de s'assurer que les limites admissibles sur les
chantiers soient respectées ou que les employés exposés soient équipés en conséquence. Des
mesures seront mises en œuvre pour réduire les bruits et la nuisance qui en résulte au niveau de
la zone du projet : entretien des engins et véhicules, utilisation de matériel insonorisé, réduction
des plages horaires d'utilisation de certaines activités et la limitation des vitesses à l’approche des
infrastructures socioéconomiques. Des seuils à respecter par l'Entreprise seront définis, en termes
de gaz, poussière et bruits.
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Un programme de gestion des déchets sera mis en place par l’Entreprise et à ses sous-traitants.
Ce programme s’appliquera suivant la catégorisation suivante des déchets :
- Les déchets de type domestique (essentiellement produits au niveau de la base-vie)
- Les déchets non dangereux produits sur les sites de construction et ensuite,
- Les déchets dangereux.
Cette gestion des déchets produits par les chantiers sera mise en œuvre en accord avec la
réglementation nationale ou avec les bonnes pratiques internationales, en matière de manutention,
de transport, de stockage, de traitement et d’élimination des déchets, selon leur catégorie
d'appartenance :
- déchets peu dangereux : déchets putrescibles issus de la base-vie, papier, cartons, plastiques,
bois, végétation, déchets inertes de construction ou démolition (béton, ferraille, briques,
parpaings, etc.) ;
- déchets dangereux : déchets corrosifs, explosifs, toxiques, constituant un degré de danger
pour l'homme ou pour l'écosystème. Ce seront principalement, dans le cadre du projet, les
huiles moteur et liquides hydrauliques usagés, les résidus de peinture, les solvants et résines,
les fluides de transformateurs, les boues de fosses septiques, etc.
Il y aura très probablement un surplus de matériaux issus du décapage des sols et des excavations
qu'il conviendra de stocker de la manière la plus respectueuse de l'environnement et la moins
pénalisante en matière d'occupation des sols. Il sera recommandé aux Entreprises des travaux de
proposer un plan de gestion de ces matériaux qui respecte les objectifs suivants :
- minimiser les volumes de ces résidus au niveau de la conception des travaux ou en maximisant
leur réutilisation pour des remblais ne nécessitant pas de caractéristiques géotechniques
particulières ;
- utiliser chaque fois que possible les excédents pour remblayer des zones excavées comme les
sites d'emprunt de latérite ;
- entreposer séparément les matériaux de surface de décapage des sols (terre végétale), afin
de les réutiliser lors des travaux de restauration, en particulier pour les travaux de
révégétalisation ;
- respecter des conditions de stockage qui assurent la sécurité des dépôts en termes de stabilité
et d'érosion ;
- mettre en place un drainage en pied et des mesures antiérosives sur les pentes ;
- ne pas installer le dépôt dans une zone de passage d'un drainage naturel (le cas échéant,
remplacer ou préserver ce drainage) ;
- disposer une couche de terre végétale sur les dépôts, ce qui permettra une re-végétalisation
plus rapide naturelle ou artificielle.
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Un programme anti-pollution sera donc mis en place, afin de définir les procédures d’intervention
en cas de fuites ou de déversement accidentel de produits liquides dangereux. Ce programme
inclura une description de l’organisation prévue en cas d’intervention et des postes de travail des
personnes clés. Une formation spécifique relative aux activités à développer en cas d'intervention
d'urgence sera donnée à tous les employés impliqués à une étape de la procédure.
Les déversements inférieurs à 200 litres pourront être gérés au niveau du site, comme un
événement environnemental (non-conformité) de Niveau II. Pour des volumes supérieurs, ils seront
considérés comme étant de Niveau III et impliqueront donc un niveau hiérarchique supérieur. Les
administrations et les services locaux à prévenir en cas d’urgence aux niveaux local et régional
seront identifiés et informés de la procédure de réaction mise en place. Pour répondre aux objectifs
de ce programme, un plan de réponse aux risques sera préparé par l'Entreprise en conformité avec
les procédures d’urgence et de réponse aux risques majeurs qui seront par ailleurs exigées par la
CI.
L’Entreprise préparera un plan de suivi de la qualité de l’eau qui aura comme objectif de mettre en
évidence la qualité de la gestion environnementale mise en œuvre sur le chantier.
Ce suivi concerne le suivi de conformité, c’est-à-dire qu’il sera imposé en tout point ou des effluents
liquides (eaux usées, drainage) quittent les limites des sites de chantier concernés pour rejoindre
le milieu naturel. L’Entreprise aura pour obligation d’être en conformité avec les standards
nationaux et internationaux recommandés de l’OMS.
L'Entreprise sera responsable de réaliser ou faire réaliser par une entité compétente, un suivi de
la qualité de tous ses rejets sur une base hebdomadaire. Les paramètres seront définis selon le
type de rejet et détaillés comme suit :
- rejet des eaux usées et de drainage pluvial au niveau de la base-vie ;
- rejet des réseaux de drainage pluvial en sortie des bassins de sédimentation ;
- rejet des réseaux de drainage pluvial des zones de garage et de maintenance d'engins en
sortie des déshuileurs ;
- rejet de sites particuliers comme les zones de lavage des équipements à béton ;
- suivi des rejets des installations de traitement des eaux usées.
Un programme de gestion de la base-vie sera préparé par l'Entreprise responsable. Les aspects
concernés par un tel programme incluront :
- le choix de la localisation de la base-vie, l'organisation proposée (responsable et équipe), le
contrôle des accès ;
- les installations proposées pour l'alimentation en eau et l'assainissement, la gestion des
déchets, le drainage des eaux pluviales ;
- les équipements retenus pour les zones sanitaires, les équipements collectifs ;
- les services alimentaires et d'approvisionnement anticipés ;
- les mesures retenues pour permettre l'installation sous contrôle de commerces de produits de
base et de petit matériel, les moyens de suivi de la qualité des aliments stockés et distribués
au niveau de la base-vie ;
- les politiques mises en œuvre en matière de lutte contre la drogue et l'alcool.
La présence d'un point de contrôle permanent à l'entrée comme à la sortie de la base-vie et la mise
en place d'une clôture complète autour de celle-ci constituent des obligations de base. Les
spécifications définiront les exigences en matière d'alimentation en eau et d'assainissement. Afin
d'éliminer les risques de développement de vecteurs de maladie, un drainage des eaux pluviales
sera mis en place. Les ratios à respecter en matière sanitaire (nombre de toilettes, de douches et
de lavabos) seront aussi définis sur la base des normes de la RDC ou à défaut, celles de
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les procédures d'hygiène des parties communes et en particulier les procédures d'hygiène
alimentaire pour le stockage et le suivi des produits frais utilisés devront être détaillées par
l'Entreprise responsable de la base-vie. Afin de lutter contre la drogue et l'alcoolisme, des mesures
de sensibilisation des employés ainsi que des mesures spécifiques de contrôle seront mises en
place par l'Entreprise responsable de la base-vie.
La concentration d'une population importante dans une zone où prévalent de nombreux problèmes
de santé liés à l'hygiène, aux parasitoses et aux IST demande la mise en œuvre d'un programme
visant à prévenir le développement incontrôlé d'affections transmissibles ou d'épidémies. L'action
doit être prioritairement engagée au niveau de la population d'employés. Afin que les résultats de
cette action soient optimisés, des mesures doivent être mises en place au niveau de la population
résidente environnante. Des actions de lutte contre les maladies liées à l’eau, épidémies et de
prévention sanitaire devront être menées afin de mettre le projet en conformité avec les bonnes
pratiques internationales, diminuer l’impact sanitaire du projet, mais aussi de profiter de celui-ci
pour améliorer la couverture en soins. Le programme sera développé de façon détaillée et couvrira
les principaux domaines d'action suivants :
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- facilités médicales qui seront mises en place sur le site de la base-vie (le choix se portera sur
le renforcement de facilités situées à proximité tel que recommandé dans l’EIES) ;
- procédures d'intervention d'urgence en cas d'accident ;
- procédures d'évacuation en cas de blessure grave vers un hôpital (proche ou lointain) ;
- mesures de surveillance des employés : examen médical d'embauche, visite médicale annuelle
;
- mise en place de moyens prophylactiques pour le traitement des infections parasitaires
détectées (paludisme, etc.) ;
- traitement régulier de la base-vie par des insecticides afin d'éliminer la présence de vecteurs
(moustiques, simulies, etc.) et nettoyage du réseau de drainage ;
- nettoyage régulier des facilités sanitaires mises à disposition, en particulier les toilettes et les
fosses septiques qui devront tenir compte du sexe ;
- gestion des déchets et nettoyage régulier des poubelles ;
- programme de sensibilisation systématique des employés aux bonnes pratiques d'hygiène ;
- contrôle régulier de la potabilité de l'eau distribuée (en particulier, recherche de coliformes
fécaux) ;
- suivi des conditions d'hygiène dans la cantine et au niveau des commerces (autorisés) assurant
la vente de denrées alimentaires aux employés (hygiène du personnel, nettoyage des cuisines,
stockage des produits frais) ;
- programme de sensibilisation des employés aux IST et au VIH/Sida, et mise à disposition de
moyens prophylactiques.
En complément à ces activités qui concernent les employés du projet, un programme d'action sera
mis en place au niveau des communautés environnantes, où transiteront tous les transports de
camions. Ce programme consistera à :
2.11. Actions relatives au trafic routier et aux accès et à la circulation pendant les
travaux
Le trafic routier représente la première cause d'accident en phase de travaux des infrastructures.
La gestion de la circulation définit où et comment se fera la circulation lors de la réalisation des
travaux. Les travaux devront être réalisés tout en maintenant la circulation au niveau de la route
sans interruption ou gêne notable compte tenu de l’importance de la route et du niveau de trafic.
La signalisation à mettre en place ne doit pas être en contradiction avec la signalisation existante ;
dans un tel cas, il convient de masquer temporairement la signalisation permanente pour permettre
une lecture correcte.
La signalisation mise en place doit être crédible, elle doit donc rendre compte le plus exactement
possible à l'usager de la situation qu'il va rencontrer. Le scénario présenté peut être
amélioré/optimisé selon les moyens de l’Entreprise tenant compte de l’importance des travaux et
la qualité de la gestion du trafic, dont le niveau de gestion doit rester dans des conditions parfaites
et optimales.
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Rapport provisoire, Juin 2022
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Il convient donc de réglementer le trafic tant sur site que hors site. Diverses mesures seront
évaluées et mises en œuvre :
- sensibilisation et formation des conducteurs de véhicules légers et camions aux règles de
prudence élémentaires et aux risques : conduite sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue,
vitesse, contrôle des pneumatiques, mise en place du chargement (stabilité) ;
- examen des capacités visuelles de tout conducteur recruté et de ses compétences de chauffeur
;
- amélioration de la signalétique par panneaux, en particulier dans les zones sensibles (camp
militaire, hôpital, écoles, zones de forte poussière, zones sinueuses, entrée/sortie de chantiers)
;
- règles de sécurité et de balisage en cas d'obstruction partielle de la chaussée, de panne,
d'accident ;
- mise en place de zones de stationnement pour camions n'empiétant pas sur la chaussée ;
- respect des vitesses autorisées, en particulier en zone habitée ;
- mesures pour limiter la divagation des véhicules hors des itinéraires prévus.
- mettre en place une signalisation adéquate et faire une sensibilisation des usagers
- informer les usagers du plan de circulation de la zone des travaux
- éclairer la zone du chantier et faire évacuer expressément tout véhicule en panne sur la voie
Les accès au chantier de construction seront indiqués par une signalétique adaptée. L'accès au
chantier sera fermé en permanence par une barrière au niveau d'un poste de contrôle ouvert 24h
sur 24. Le numéro de tous les véhicules transitant sera noté et ce point pourra être l'occasion
d'examiner rapidement l'état du véhicule (état général, pneus et système d'éclairage).
En cas de travaux sur les ponts, le trafic routier ne devra pas être interrompu. Les Entreprises
prendront préalablement des dispositions nécessaires (y compris des actions de communication)
pour assurer la continuité du trafic.
Des dispositifs de sécurité devront être mis en place sur les chantiers pour circonscrire les zones
des travaux et informer de manière explicite les populations des travaux en cours, des risques qui
leurs sont liés ainsi que des consignes de sécurité à respecter. Il faudra également prévoir un plan
de circulation pour l’entrée et la sortie du site du projet.
Dispositif de
Image d'illustration Objectifs
sécurisation
Baliser temporairement le
Barrières extensibles
périmètre du chantier ou des zones
souples
d'intervention
Baliser temporairement le
Barrières sur socles
périmètre du chantier ou des zones
lestés
d'intervention
Anticiper le ralentissement de la
Panneaux de limitation
vitesse des véhicules avant l'accès
de vitesse
au périmètre des travaux
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Rapport provisoire, Juin 2022
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Dans le cadre de l’exécution du Projet, le public doit être bien informé des règles et des procédures
clés du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) et des voies de recours. Ces informations
doivent être diffusées à tous les acteurs et à tous les niveaux pour permettre au plaignant de bien
les connaitre en vue de les utiliser en cas de besoin.
Le MGP général du Projet a quatre (4) organes de traitement des plaintes et quatre (4) niveaux de
traitement des plaintes.
La catégorisation du Projet recommande la présence de deux MGP distincts : le MGP qui traite les
plaintes générales et le MGP qui traites les plaintes liées aux violences basées sur le genre,
exploitation, abus et harcèlement sexuels ; ce dernier est spécifique et sera proposé à l’issue d’une
analyse particulière.
Le CLGL de base est l’organe primaire du MGP, il est localisé au niveau des villages ou
groupement situé dans la zone d’influence directe du Projet et est composé de 4 membres effectifs
(la représentation de la femme sera de 30% des membres) dont :
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294
Le Comité Local de Gestion des Plaintes Elargie (CLGLE) est le deuxième organe du MGP, il est
localisé au niveau du chantier des travaux du projet et est composé de 7 membres effectifs (ayant
6 membres internes et un membre externe) dont :
- Les quatre (4) membres du CLGL de base du ressort de la plainte (Président, secrétaire et
deux notables dont une femme)
- L’expert sauvegarde de l’Entreprise
- L’expert sauvegarde de la Mission de contrôle
- Un cadre administratif du ressort de la plainte (membre externe : groupement / territoire /
CPE / ACE).
Il est présidé par l’expert sauvegarde E&S de la Mission de contrôle. Les décisions se prennent
par consensus et en cas de non consensus, chaque membre à une voix, raison pour laquelle le
nombre est impair pour faciliter la prise de décision. Le membre externe bénéficie d’un jeton de
présence équivalent à la prime mensuelle des membres du CLGL de base et est pris en charge
par la Mission de contrôle).
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295
Le Comité de Gestion des Plaintes du Projet (CGLP) est le troisième organe du MGP, il est localisé
au niveau du chantier des travaux du projet et est composé de 9 membres effectifs (soit 7 membres
internes et 2 membres externes) dont :
- Les quatre (4) membres du CLGL de base du ressort de la plainte
- L’expert sauvegarde de l’Entreprise
- L’expert sauvegarde de la Mission de contrôle
- L’expert sauvegarde de la Cellule Infrastructures
- Deux hauts cadres administratifs du ressort de la plainte (Désignés par la CI selon la
sensibilité de la plainte).
Il est présidé par l’expert sauvegarde E&S de la CI. Les décisions e prennent par consensus et en
cas de non consensus, chaque membre à une voix, raison pour laquelle le nombre est impair pour
faciliter la prise de décision. Les deux membres externes bénéficient d’un jeton de présence
équivalent au double de la prime mensuelle des membres du CLGL de base et est pris en charge
par la Cellule Infrastructures).
- Enquête préalable sur terrain par les membres du CLGLE et du plaignant sur le lieu
d’affectation / ou nuisance pour juger de la recevabilité ou du rejet de la plainte. L’avis ou
la présence des responsables de l’entreprise des travaux peut être requis en cas de
nécessité.
- Le délai de traitement des plaintes à ce niveau est bihebdomadaire.
- La suite réservée à la plainte (acceptée ou rejetée) est notée dans le cahier des
doléances/conciliation, signée par toutes les parties prenantes au contentieux ; et toute
solution traduite sur le PV de règlement de litige et transmis à la Cellule Infrastructures lors
du rapportage mensuel.
- Le mode de décision est le consensus ou le vote. En cas de vote, chaque membre a une
voix.
Les cours et tribunaux de la RDC est le quatrième et dernier organe du MGP. Il fonctionne selon
les lois et règles de la justice congolaise, opposable à tous. Les frais de justice sont à la charge du
plaignant.
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Le Projet propose quatre niveaux de traitement des plaintes répartis comme suit :
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297
la présence des responsables de l’entreprise des travaux peut être requis en cas de
nécessité.
- Le délai de traitement des plaintes à ce niveau est bihebdomadaire.
- La suite réservée à la plainte (acceptée ou rejetée) est notée dans le cahier des
doléances/conciliation, signée par toutes les parties prenantes au contentieux ; et toute
solution traduite sur le PV de règlement de litige et transmis à la Cellule Infrastructures lors
du rapportage mensuel.
- Le mode de décision est le consensus ou le vote. En cas de vote, chaque membre a une
voix.
• Les résultats du traitement des plaintes sont transmis à la Cellule Infrastructures lors de
l’envoi du rapport mensuel. Le délai de traitement des rapports transmis au niveau de la
CI est de 15 jours.
c) Niveau de traitement des plaintes n°3 : il est du ressort du Comité de Gestion des Litiges
du Projet (CGLP)
• En cas d’échec de toutes les solutions proposées au niveau 2 (CLGLE), le plaignant a la
possibilité de saisir la CI, le maitre d’ouvrage pour un dernier arbitrage du différend dans
le projet. L’UES-CI se déploie alors sur terrain en associant deux facilitateurs externes si
nécessaires (autorités locales du domaine de la plainte) pour trouver une solution à
l’amiable. Ce forum est nommé Comité de gestion des litiges du projet CGLP).
• Le traitement des plaintes en recours à ce niveau se fait comme suit :
- Enquête préalable sur terrain par les membres du CGLP et du plaignant sur le lieu
d’affectation ou nuisance pour juger de la recevabilité ou du rejet de la plainte. L’avis ou la
présence des responsables de l’entreprise des travaux peut être requis en cas de
nécessité.
- Le délai de traitement des plaintes à ce niveau est hebdomadaire.
- La suite réservée à la plainte (acceptée ou rejetée) est notée dans le cahier des
doléances/conciliation, signée par toutes les parties prenantes au contentieux ; et toute
solution traduite sur le PV de règlement de litige et transmis à la Cellule Infrastructures
avec le retour de la mission de l’Expert sauvegarde de la CI. Et l’exécution de la décision
est réalisée dans un délai de 15 jours.
- Le mode de décision est le consensus ou le vote. En cas de vote, chaque membre a une
voix.
• En cas de désaccord, le plaignant à la possibilité de saisir en recours les cours et tribunaux
de la RDC mais dans un délai de 30 jours, le temps que le maitre d’ouvrage puisse requérir
l’avis de la Banque. Les avis et orientations de la Banque sont prépondérants à celui du
CGLP.
d) Niveau de traitement des plaintes n°4 : il est du ressort des Cours et tribunaux de la RDC
• En cas d’échec du Comité de gestion des litiges du projet (CGLP), le plaignant est autorisé
à utiliser les recours légaux qui lui sont proposés par le système judiciaire de la République
Démocratique du Congo pour obtenir réparation. Mais il devra attendre 30 jours pour cela
(et attendre les éventuels revirements de la CI sur avis de la Banque). Le CGLP par
l’entremise de la CI saisi les experts sauvegardes de la Banque et sollicité leurs avis. La
Banque devra réagir dans un délai de 30 jours pour confirmer ou infirmer la décision du
CGLP.
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Le fonctionnement des CLGL est régit par un règlement intérieur à élaborer par l’Unité de Gestion
du Projet. Le Projet mettra à la disposition des Comités Locaux de Gestion de Litige (CLGL) les
cahiers registres de toutes sortes de plaintes, excepté les plaintes liées au VBG/EAS/HS. Ce cahier
a pour contenu :
1. Date du dégât – 2. Lieu du dégât – 3. Heure exacte du dégât – 4. Auteur du dégât (facultatif)
5. Noms du superviseur des travaux pendant le dégât (facultatif) – 6. Date de la plainte – 7. Activité
réalisée ayant causé le dégât – 8. Bien affecté (actif bâti / Actif agricole / Autre actif) / nuisance –
9. Noms et Signature du plaignant – 10. Nom et Signature du chef de village (détenteur du cahier)
– 10. Inscrire le motif de la plainte dans le cahier des doléances/conciliation et fiche de plainte
(disponible en annexe) ;
Les indicateurs de suivi ci-dessous proposés par le programme en vue de permettre l’atteinte des
résultats ainsi que la performance du MGP :
Les données relatives à ces indicateurs seront collectées trimestriellement et transmises par la
Mission de Contrôle à la CI.
Le Mécanisme Indépendant des Recours de la BAD (MIR) est une structure de traitement des
plaintes et recours, indépendante de la Direction de la Banque. Elle rend compte au Conseil
d’Administration de la Banque et ses recommandations sont mises en œuvre par la Direction de la
Banque une fois approuvées par le Conseil.
Elle a pour mandat : d’offrir un moyen de recours juste, indépendant et efficace aux personnes et
aux communautés qui pensent être lésées ou qui pourraient être lésées par des projets financés
par la BAD. Ainsi, toute personne ou groupe de personnes qui s’estime lésée parce que la BAD
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n’aurait pas suivi ses propres politiques et procédures lors de la conception, la mise en œuvre ou
l'évaluation d’un projet financé par la Banque.
Le MIR ne se substitue ni au MGP Général ni à l’Unités d’exécution du Projet ; rappel des roles de
ces dernières dans le cadre des interventions du MIR :
14
Source : BAD, Atelier virtuel sur le renforcement des capacités sur les sauvegardes
environnementales et sociales dans les projets financés par la Banque Africaine de Développement en
République Démocratique du Congo et en République du Congo : Note conceptuelle de l’atelier,
programme et présentations, Décembre 2021
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300
Contacts du MIR :
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301
Les appels à propositions (DAO) pour les travaux référeront aux exigences E3S (voir Annexe ci-
jointe).
La CI devra approuver le PGES de chaque entreprise avant que celle-ci puisse démarrer ses
activités.
Le PGES préparé par chaque entreprise servira de référence lors du suivi et de l’évaluation de sa
performance environnementale et sociale.
Cette annexe définit les prescriptions minimales concernant les mesures d'atténuation des risques
environnementaux, sociaux, sanitaires, et sécuritaires (E3S), que les entreprises doivent prendre
en considération lors de la préparation de leur PGES.
Dispositions Générales
L’Entreprise doit établir et soumettre à l'approbation du Maître d’Ouvrage délégué un Plan détaillant
comment l’Entreprise (PGES-Entreprise) satisfera les prescriptions environnementales, sociales,
sanitaires, et sécuritaires (E3S). Ce Plan comprendra les sections suivantes :
Formation E3S :
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302
L’Entreprise doit :
Désigner un responsable 3SE qui veillera à ce les prescriptions 3SE soient rigoureusement suivies
par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les employés de l’Entreprise que pour la
population et autres personnes en contact avec le chantier.
Obligations Contractuelles
L’Entreprise doit :
- Redresser tout défaut, manquement, ou non-exécution des prescriptions E3S ou de son
Plan E3S qui lui est dûment notifiées par le Maître d’Ouvrage délégué
- Assumer les coûts associés à tout retard ou interruption des travaux, ainsi qu’à tous travaux
supplémentaires découlant du non-respect des prescriptions E3S ou de son Plan E3S.
- En application des dispositions contractuelles, le non-respect des E3S de manière
générale, et du Plan E3S de l’Entreprise de manière spécifique, dûment constaté par le
Maître d’Ouvrage délégué, peut être un motif de résiliation du contrat.
- L’Entreprise ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des E3S ou du
Plan E3S s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner
pour une période déterminée par le Maître d’Ouvrage délégué, avec une réfaction sur le
prix et un blocage de la retenue de garantie.
- Le non-respect d’une ou de plusieurs prescriptions E3S ou de son Plan E3S par l’Entreprise
peut l’exposer au refus de réception provisoire ou définitive des travaux par la Commission
de réception.
- Les obligations de l’Entreprise vis-à-vis les E3S courent jusqu’à la réception définitive des
travaux qui ne sera acquise qu’après que toutes les mesures requises par les prescriptions
E3S aient été satisfaites.
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303
Formation E3S
L’Entreprise doit :
- Déterminer ses besoins de formation en matière d'E3S en collaboration avec le Maître
d’Ouvrage délégué ;
- Tenir un registre de toutes les formations, orientations et initiations en matière d'E3S ;
- S'assurer, par des spécifications contractuelles appropriées et un suivi, que les prestataires
de services, ainsi que la main-d’œuvre contractuelle et sous-traitants, sont formés de
manière adéquate avant le début des travaux ; et
- Démontrer au Maître d’Ouvrage délégué que ses employés sont compétents pour exercer
leurs activités et leurs fonctions en toute sécurité. À cette fin, l’Entreprise doit délivrer un
certificat de compétence pour chaque personne travaillant sur le site (relatif au métier et à
l'aspect de l'affectation du travail) qui précise les tâches qui peuvent être entreprises par
chaque personnel clé.
Formation de base
L’Entreprise s'assurera que tous les employés, y compris la direction, les superviseurs et les
ouvriers, ainsi que les sous-traitants, ont reçu une formation et des informations sur la santé et la
sécurité au travail, avant le début de nouveaux travaux. Cette formation doit leur permettre de
comprendre les risques professionnels et de protéger leur santé contre les facteurs ambiants
dangereux potentiels. Elle devrait couvrir de manière adéquate les processus étape par étape qui
sont nécessaires pour que les travaux soient réalisés en toute sécurité.
La formation devrait comprendre une sensibilisation aux dangers, y compris aux dangers
spécifiques au site, aux pratiques de travail sûres, aux exigences en matière d'hygiène, au port et
à l'utilisation d'équipements et de vêtements de protection, et aux procédures d'urgence en cas
d'incendie, d'évacuation et de catastrophe naturelle, selon les cas. Tout danger spécifique à un
site ou tout code de couleur utilisé devrait être examiné en détail dans le cadre de la formation
d'orientation.
L’Entreprise établira un programme d'orientation et de contrôle des visiteurs, si les visiteurs du site
de construction, y compris les fournisseurs, peuvent accéder aux zones où des conditions ou des
substances dangereuses peuvent être présentes.
Les visiteurs seront toujours accompagnés d'un membre autorisé de l’Entreprise ou d’un
représentant du Maître d’Ouvrage délégué qui a suivi avec succès la formation d'orientation E3S
et qui connaît bien les dangers spécifiques au site du projet, sa disposition, et les zones restreintes.
Règles Générales
L’Entreprise doit :
- Définir le périmètre d’utilité publique où les travaux sont susceptibles d’être menés, y
compris les emprises des chantiers. L’Entreprise peut aménager des zones secondaires
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304
pour le stationnement des engins qui ne sont pas autorisés à stationner sur la voie publique
en dehors des heures de travail et de l’emprise des chantiers. Ces zones peuvent
comporter également un espace permettant les travaux de soudure, d’assemblage, de petit
usinage, et de petit entretien d’engins, mais ne pourront pas stocker des hydrocarbures ;
- Tout stockage de quelque nature que ce soit, est formellement interdit en dehors des
emprises de chantiers et des zones prédéfinies ;
- Obtenir tous les permis nécessaires pour réaliser les travaux prévus dans le contrat, y
compris les autorisations délivrées par les collectivités locales, les services forestiers (en
cas de déboisement, ou d’élagage), les services miniers (en cas d’exploitation de carrières
et de sites d’emprunt), les services d’hydraulique (en cas d’utilisation de points d’eau), ou
de l'inspection du travail ;
- Débuter les travaux dans les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées suite à
une procédure d’acquisition ; et
- Éviter de circuler en dehors de la zone d’utilité publique, et surtout éviter d’endommager
toute bien, propriété, ou aménagement existant, y compris les bâtiments, les clôtures, les
champs de cultures, et les mares d’abreuvement ;
- Repérer les réseaux des concessionnaires (e.g. eau potable, électricité, téléphone, égouts)
sur plan avant le démarrage des travaux, et formaliser ce repérage par un procès-verbal
signé par toutes les parties (Entreprise, Maître d’Ouvrage délégué, concessionnaires) ;
- Maintenir un personnel en astreinte, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours
fériés), de jour comme de nuit pendant toute la durée du contrat, afin d’assurer la garde, la
surveillance et le maintien en sécurité de ses chantiers et installations, et pour pallier à tout
incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec ses activités.
L’Entreprise doit :
- Consulter et négocier avec les parties prenantes locales avant de proposer un
emplacement pour ses camps ;
- Soumettre les emplacements proposés au Maître d’Ouvrage délégué pour approbation, y
compris une justification de leur emplacement, ainsi que les mesures proposées pour
atténuer les risques et les impacts environnementaux et sociaux autour du camp et pour
renforcer les avantages sociaux.
Signalisation
L’Entreprise doit :
- Placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-
signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de
bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui réponde aux lois et règlements en vigueur,
être conforme aux normes internationales, et être facilement comprise par les ouvriers, les
visiteurs et le grand public, selon le cas ;
- Interdire l’accès des chantiers par le public, les protéger par des balises et des panneaux
de signalisation, indiquer les différents accès, et prendre toutes les mesures d’ordre et de
sécurité propres à éviter les accidents.
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305
Pour les projets de génie civil comportant des travaux d’excavation, des procédures sont
normalement prévues en cas de « découverte fortuite15 » de biens culturels physiques enfouis.
15 Banque Mondiale, Extrait de principes de sauvegarde du patrimoine culturel physique-guide pratique, mars 2009,
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306
Les procédures arrêtées dépendent du cadre réglementaire locale qui tient compte notamment des
dispositions législatives applicables à la découverte fortuite d’antiquité sous de biens
archéologiques.
Note : Les recommandations générales ci-après s’appliquent aux situations dans lesquelles il sera
fait appel à un archéologue. Dans les situations exceptionnelles où les travaux d’excavation
sont effectués dans des régions riches en biens culturels physiques, comme un site du
patrimoine mondial de l’UNESCO, un archéologue est généralement présent sur place pour
surveiller les fouilles et prendre les décisions qui s’imposent. Dans ce cas, les procédures
doivent être modifiées en conséquence, avec l’accord des autorités chargées des
questions culturelles.
Les procédures applicables aux découvertes fortuites comprennent généralement les éléments ci-
après:
Les biens culturels physiques sont définis comme : « objets mobiliers ou immobiliers, sites,
ouvrages ou groupes d’ouvrages ayant une valeur archéologique, paléontologique, historique,
architecturale, religieuse, esthétique ou autre ».
Propriété
Selon les circonstances, une propriété peut être l’administration locale, l’État, une institution
religieuse ou le propriétaire du site. Il arrive également que l’identité du propriétaire soit déterminée
ultérieurement par les autorités compétentes.
Reconnaissance
C’est la manière avec laquelle l’entreprise reconnaîtra un bien culturel physique n’est pas spécifiée
et l’entreprise peut exiger une clause limitative de responsabilité.
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307
La procédure peut autoriser d’ingénieur résident à déterminer si le bien culturel physique peut être
transporté ailleurs avant de poursuivre les travaux, par exemple si l’objet découvert est une pièce
de monnaie.
L’entreprise doit ensuite, sur la demande de l’ingénieur résident et dans les délais spécifiés, établir
un Rapport de découverte fortuite fournissant les informations suivantes :
- Date et heure de la découverte ;
- Emplacement de la découverte ;
- Description du bien culturel physique ;
- Estimation du poids et des dimensions du bien ; et
- Mesures de protection temporaire mises en place.
Le Rapport de découverte fortuite doit être présenté à l’ingénieur résident et aux autres parties
désignées d’un commun accord avec les services culturels, et conformément à la législation
nationale.
L’ingénieur réside, ou toute autre partie désignée d’un commun accord, doit informer les services
culturels de la découverte.
Les services responsables du patrimoine culturel font le nécessaire pour envoyer un représentant
sur le lieu de la découverte dans des délais convenus (dans les 24 heures, par exemple) et
déterminer les mesures à prendre, notamment :
Ces mesures doivent être prises dans un délai donné (dans les 7 jours, par exemple).
L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour la période de
suspension des travaux.
Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans les délais spécifiés (dans les 24
heures, par exemple), l’ingénieur résident peut être autorisé à proroger ces délais pour une période
spécifiée.
Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans la période de prorogation, l’ingénieur
résident peut être autorisé à demander à l’entreprise de déplacer le bien culturel physique ou de
prendre d’autres mesures d’atténuation et de reprendre les travaux. Les travaux supplémentaires
seront imputés sur le marché, mais l’entreprise ne pourra pas réclamer une indemnisation pour la
période de suspension des travaux.
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308
Durant la période de 7 jours, les services culturels peuvent être en droit de demander la suspension
temporaire des travaux sur le site de la découverte ou à proximité pendant une période
supplémentaire de 30 jours, par exemple.
L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour cette période
supplémentaire de suspension des travaux.
L’entreprise peut cependant être autorisée à signer avec les services responsables du patrimoine
culturel un nouvel accord portant sur la fourniture de services ou de ressources supplémentaires
durant cette période.
Approvisionnement en Eau
- Eviter que les besoins en eau des chantiers ne portent préjudice aux sources d’eau
utilisées par les communautés locales ;
- Utiliser dans la mesure du possible les services publics d’eau potable, s’ils sont
disponibles ;
- Au besoin, rechercher et exploiter des points d’eau qui seront à sa charge ;
- Obtenir une autorisation du Service de l’hydraulique local, et respecter la réglementation
en vigueur, en cas d’approvisionnement en eau à partir des eaux souterraines ou de
surface ;
- Désinfecter l’eau de surface destinée à la consommation humaine (personnel de chantier)
par chloration ou autre procédé approuvé par les services environnementaux et sanitaires
concernés ;
- Si l’eau n’est pas entièrement conforme aux critères de qualité d’une eau potable,
l’Entreprise doit prendre des mesures alternatives telles que la fourniture d’eau
embouteillée ou l’installation de réservoirs d'eau en quantité et en qualité suffisantes. Cette
eau doit être conforme au règlement sur les eaux potables
L’Entreprise doit :
- Déposer les déblais non réutilisés dans des aires d’entreposage s’il est prévu de les utiliser
plus tard ; sinon les transporter dans des zones de remblais préalablement autorisées ;
- Collecter et gérer correctement tous les déchets solides provenant des travaux de
construction ;
- Transporter les déchets et débris de construction ou d’excavation dans des sites
d'élimination approuvés par les autorités compétentes ; et
- Enlever dès que possible les matériaux d'excavation inutiles des sites de construction.
Émanations et Projections
L’Entreprise doit :
- Hermétiquement contenir au moyen d’une bâche le sable, le ciment et les autres matériaux
fins durant leur transport, afin d'éviter l’envol de poussière ou leur déversement ;
- Prendre des protections spéciales (filets, bâches) contre les risques de projections,
émanations et chutes d’objets ;
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Rapport provisoire, Juin 2022
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- Utiliser des méthodes de contrôle des poussières, telles que le recouvrement, l’arrosage,
ou l'augmentation de la teneur en humidité des piles de stockage de matériaux à ciel ouvert,
ou mettre en place des mesures de contrôle, y compris l'extraction et le traitement de l'air
par un dépoussiéreur à sacs filtrants ou un cyclone pour les moyens de manutention des
matériaux, telles que les convoyeurs et les bacs ;
- Arroser pour contrôler la poussière sur les routes et pistes empruntées par ses engins de
transport pour éviter la poussière, plus particulièrement au niveau des zones habitées. Les
sous-produits du pétrole ne doivent pas être utilisés ;
- Choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en fonction du bruit
et de la poussière qu'ils produisent. Le port de lunettes et de masques anti poussières est
obligatoire ;
- Nettoyer régulièrement les surfaces des routes sur les sites de construction pour éliminer
les poussières accumulées, et nettoyer régulièrement les véhicules de transport.
- Utiliser des lave-roues dans les carrières, les usines de préparation de mélanges, les
chantiers de construction et autres installations pour empêcher la formation de boue, de
poussière et de saleté sur la voie publique ; et
- Minimiser la fumée des moteurs diesel par un entretien régulier et adéquat, notamment en
veillant à ce que le moteur, le système d'injection et les filtres à air soient en bon état.
Les produits et déchets dangereux, toxiques ou nocifs résultant des activités de construction
requièrent une attention particulière afin de prévenir leur introduction dans l'environnement naturel,
qui pourrait nuire aux personnes ou à l’environnement terrestre et aquatique.
L’Entreprise doit :
- Transporter les produits pétroliers, les lubrifiants et les autres matières dangereuses de
façon sécuritaire, dans des contenants étanches sur lesquels le nom du produit est
clairement identifié ;
- La livraison doit être effectuée par des camions citernes conformes à la réglementation en
vigueur et les conducteurs doivent être sensibilisés sur les dégâts en cas d’accident ;
- Étiqueter tous les récipients susceptibles de contenir des substances dangereuses en
raison de leurs propriétés chimiques ou toxicologiques, ou de la température ou de la
pression, en fonction de leur contenu et du danger qu'ils présentent, ou selon un code de
couleur approprié ;
- Installer les entrepôts de combustible, de lubrifiants et de produits pétroliers à une distance
d’au moins 200 m des plans et cours d’eau. Les lieux d'entreposage doivent être localisés
à l’extérieur de toute zone inondable et d’habitation, et être bien identifiés afin d’éviter des
collisions entre les véhicules de chantier et les réservoirs de produits pétroliers ;
- Faire effectuer les opérations de transbordement vers les citernes de stockage par un
personnel qualifié. Les citernes de stockage doivent être étanches et posées sur des
surfaces protégées disposant d'un système de protection contre des épanchements
intempestifs de produit ;
- Utiliser des surfaces imperméables pour les zones de ravitaillement en carburant et autres
zones de transfert de fluides ;
- Protéger les réservoirs de produits pétroliers et les équipements de remplissage par une
cuvette pour la rétention du contenu en cas de déversement accidentel. Tous les réservoirs
doivent être fermés quand ils ne sont pas utilisés ;
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Rapport provisoire, Juin 2022
310
L'Entreprise doit :
- Respecter les normes d’entretien des engins de chantiers et des véhicules et effectuer le
ravitaillement en carburant et lubrifiant dans un lieu désigné à cet effet.
- Recueillir, traiter ou recycler tous les résidus pétroliers, les huiles usagées et les déchets
produits lors des activités d'entretien ou de réparation de la machinerie. Il est interdit de
les rejeter dans l'environnement ou sur le site du chantier.
- S’assurer que les aires de lavage et d'entretien d'engins soient bétonnées et pourvues d'un
ouvrage de récupération des huiles et graisses, avec une pente orientée de manière à
éviter l'écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus. Les bétonnières et les
équipements servant au transport et à la pose du béton doivent être lavés dans des aires
prévues à cet effet.
- Effectuer les vidanges dans des fûts étanches et conserver les huiles usagées pour les
remettre au fournisseur (recyclage) ou aux populations locales pour d’autres usages. Les
pièces de rechange usagées doivent être envoyées à la décharge publique.
L’entreprise doit :
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- Pouvoir les bureaux et les logements d'installations sanitaires en nombre suffisant (latrines,
fosses septiques, lavabos et douches), en accord avec le Maître d’Ouvrage délégué, et en
conformité avec les règlements sanitaires applicables ;
- Assurer un traitement primaire adéquat des effluents d'assainissement par la mise en place
un système d’assainissement autonome approprié, par exemple une fosse étanche ou
septique ; et
- Éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange des fosses, de boues,
hydrocarbures, et polluants de toute natures, dans les eaux superficielles ou souterraines,
les égouts, ou les fossés de drainage.
L’Entreprise doit :
- Déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches qui seront vidées
périodiquement ;
- Utiliser des bennes étanches en cas d’évacuation par les camions du chantier, de façon à
ne pas laisser échapper de déchets ;
- De préférence, collecter les ordures quotidiennement pour ne pas attirer les vecteurs,
surtout durant les périodes de chaleur ;
- Éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle ;
- Localiser les décharges pour l'élimination des déchets solides à au moins 100 m des cours
d'eau, et les clôturer afin d’empêcher l’accès par les populations locales ; et
- Si possible, acheminer les déchets, vers les lieux d’élimination autorisés existants.
Tous les récipients susceptibles de contenir des substances dangereuses en raison de leurs
propriétés chimiques ou toxicologiques, ou de la température ou de la pression, doivent être
étiquetés en fonction de leur contenu et du danger qu'ils présentent, ou porter un code de couleur
approprié.
- Les matériaux nécessaires au remblayage qui ne sont pas disponibles sur place seront
obtenus à partir de zones d'emprunt et de carrières que l’Entreprise identifiera, sous
réserve de l'approbation du Maître d’Ouvrage délégué.
- L’Entreprise doit :
- Obtenir tous les permis et autorisations nécessaires pour ouvrir et exploiter des bancs
d'emprunt et des carrières (temporaires et permanents), en conformité à la législation
nationale en la matière.
- Utiliser, dans la mesure du possible, un site existant.
- Situer les carrières aussi loin que possible des agglomérations. L'exploitation des carrières
produira du bruit et de la poussière qui auront un impact sur les communautés voisines,
même si des contrôles sont imposés.
- Clôturer et sécuriser les sites de carrières. Les parois abruptes des carrières constituent
un danger pour les personnes et le bétail.
- Localiser les bancs d'emprunt et les carrières à au moins 100 m des cours d'eau ou des
habitations humaines.
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L’Entreprise doit :
- Remettre en état le site d’emprunt et/ou la carrière temporaire à la fin des travaux, selon
un plan de restauration approuvé par le Maître d’Ouvrage délégué et les autorités
compétentes, y compris :
- Régaler le terrain et restaurer son couvert végétal (arbres, arbustes, pelouse, ou culture)
- Rétablir les écoulements naturels antérieurs
- Répartir et dissimuler les gros blocs rocheux
- Aménager des fossés de garde afin d’éviter l’érosion des terres régalées
- Aménager des fossés de récupération des eaux de ruissellement.
- Aménager des plans d’eau (bassins, mares) pour les communautés locales qui en exprime
le souhait, et au besoin conserver la rampe d’accès, si la carrière est déclarée utilisable
pour le bétail ou les riverains
Intempéries
L’Entreprise doit :
- Désigner et construire les structures des lieux de travail pour résister aux intempéries et
inclure une zone désignée comme refuge sûr, le cas échéant.
- Élaborer des procédures opérationnelles standard (POS) pour la fermeture du site, y
compris un plan d'évacuation.
Toilettes et douches
L’Entreprise doit :
- Prévoir des installations sanitaires adéquates (toilettes et lavabos) pour le nombre de
personnes qui travailleront sur le chantier, y compris des installations séparées pour les
femmes, et inclure un mécanisme pour indiquer si les toilettes sont "en service" ou
"vacantes". Les toilettes doivent également être équipées d'un approvisionnement
suffisant en eau courante chaude et froide, de savon et de sèche-mains.
- Prévoir un local permettant aux ouvriers de prendre une douche et de se changer en
vêtements de ville s’ils sont exposés à des substances toxiques.
L’Entreprise doit :
- Assurer un approvisionnement suffisant en eau potable pour boire par une fontaine à jet
ascendant ou par un moyen sanitaire de collecte de l'eau.
- Assurer que l'eau fournie aux zones de préparation des aliments ou à des fins d'hygiène
personnelle (lavage ou bain) réponde aux normes de qualité de l'eau potable
Restauration
L’Entreprise doit :
- Mettre à disposition des ouvriers des zones de restauration propres qui ne sont pas
exposés à des substances dangereuses ou nocives.
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Protection du personnel
L’Entreprise doit :
- Fournir gratuitement au personnel de chantier des tenues de travail correctes
réglementaires et en bon état ;
- Fournir gratuitement au personnel de chantier et aux visiteurs tous les équipements
personnels de protection (EPI) propres à leurs activités (e.g., casques, bottes, ceintures,
masques, gants, lunettes) appropriés, et veiller à ce que cette obligation soit répercutée
sur les sous-traitants éventuels ;
- Rendre obligatoire l'utilisation des EPI appropriés sur les chantiers. Un contrôle permanent
doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives
(avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné ; et
- Fournir à ses employés une formation suffisante sur l'utilisation, le stockage et l'entretien
des ouvrages.
- Entretenir correctement les EPI, notamment en les nettoyant lorsqu'ils sont sales et en les
remplaçant lorsqu'ils sont endommagés ou usés ;
- Déterminer les exigences en matière d'EPI standard et/ou spécifique à une tâche, sur la
base d'une analyse de sécurité spécifique à la tâche ; et
- Considérer l'utilisation des EPI comme un dernier recours lorsqu'il s'agit de contrôler et de
prévenir les dangers, et toujours se référer à la hiérarchie des contrôles des dangers lors
de la planification d'un processus de sécurité.
Bruit
- L’Entreprise doit mettre en place des mesures appropriées pour atténuer l'impact des bruits
de construction à un niveau acceptable ;
- Les précautions visant à réduire l'exposition des ouvriers au bruit doivent inclure, entre
autres, les éléments suivants ;
- Aucun employé ne doit être exposé à un niveau de bruit supérieur à 85 dB(A) pendant plus
de 8 heures par jour sans protection auditive. En outre, aucune oreille non protégée ne doit
être exposée à un niveau de pression acoustique de pointe (instantané) supérieur à 140
dB(C) ;
- Appliquer activement l'utilisation de protection auditive lorsque le niveau sonore équivalent
sur 8 heures atteint 85 dB(A), que les niveaux sonores de crête atteignent 140 dB(C), ou
que le niveau sonore maximal moyen atteint 110 dB(A). Les dispositifs de protection
auditive fournis doivent être capables de réduire les niveaux sonores à l'oreille à au moins
85 dB(A) ;
- Bien que la protection auditive soit préférable pour toute période d'exposition au bruit
supérieure à 85 dB(A), un niveau de protection équivalent peut être obtenu, mais moins
facilement géré, en limitant la durée d'exposition au bruit. Pour chaque augmentation de 3
dB(A) des niveaux sonores, la période ou la durée d'exposition "autorisée" doit être réduite
de 50 % ;
- Effectuer des contrôles auditifs médicaux périodiques sur les ouvriers exposés à des
niveaux sonores élevés ;
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- Effectuer une rotation du personnel pour limiter l'exposition individuelle à des niveaux
élevés ;
- Installer des dispositifs pratiques d'atténuation acoustique sur les équipements de
construction, tels que les silencieux. Des compresseurs d'air et des générateurs avec
silencieux devraient être utilisés, et toutes les machines devraient être maintenues en bon
état ;
- Des silencieux doivent être installés sur les bulldozers, les compacteurs, les grues, les
camions à benne, les pelles, les niveleuses, les chargeuses, les décapeuses et les pelles.
- Poser des panneaux indicateurs dans toutes les zones où le niveau de pression acoustique
dépasse 85 dB(A) ;
- Limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par
une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales
de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour ; 40 décibels la nuit ;
et
- Prévenir les habitants si une activité causant un niveau de bruit élevé se déroule à proximité
d’une communauté.
Gestion de la Santé
L’Entreprise doit :
- Mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif
de son personnel ;
- Veiller à ce que les premiers secours soient toujours dispensés par un personnel qualifié.
Des postes de premiers secours correctement équipés doivent être facilement accessibles
depuis le lieu de travail ;
- Fournir aux ouvriers chargés des tâches de sauvetage et de premiers secours une
formation spécifique, afin de ne pas aggraver par inadvertance les expositions et les
risques pour la santé, pour eux-mêmes ou pour leurs collègues. La formation doit inclure
les risques d'infection par des agents pathogènes transmissibles par le sang suite à des
contacts avec des fluides et des tissus corporels ;
- Prévoir des douches oculaires et/ou des douches d'urgence à proximité de tous les postes
de travail où il pourrait être nécessaire de se rincer immédiatement à l'eau ;
- Assurer que des procédures d'urgence écrites sont disponibles pour le traitement des cas
de traumatisme ou de maladie grave, y compris les procédures de transfert des patients
vers un établissement médical approprié ;
- Signaler immédiatement au Maître d’Ouvrage délégué toute situation susceptible de
provoquer un accident grave, tel que les défaillances majeures d'équipements, le contact
avec des lignes à haute tension, l'exposition à des matières dangereuses, les glissements
ou les éboulements ;
- Enquêter immédiatement concernant toute blessure ou maladie grave ou mortelle causée
par les travaux dont l’Entreprise est responsable, et soumettre un rapport complet au Maître
d’Ouvrage délégué.
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Rapport provisoire, Juin 2022
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- La meilleure façon de réduire l'impact des maladies à transmission vectorielle sur la santé
à long terme des ouvriers et des communautés voisines est d'éliminer les facteurs qui
conduisent à la maladie. L'Entreprise, en étroite collaboration avec les autorités sanitaires
de la communauté, doit mettre en œuvre une stratégie intégrée de lutte contre les maladies
transmises par les moustiques et autres arthropodes, y compris :
- Prévenir la propagation des larves et des adultes par des améliorations sanitaires, et
l'élimination des habitats de reproduction à proximité des établissements humains ;
- Prévenir et minimiser la contamination et la propagation ;
- Éliminer les eaux stagnantes ;
- Mettre en œuvre des programmes de lutte intégrée contre les vecteurs ;
- Promouvoir l'utilisation de répulsifs, de vêtements, de filets et d'autres barrières pour
prévenir les piqûres d'insectes ;
- Sensibiliser le personnel du projet aux risques, à la prévention et aux traitements
disponibles ;
- Distribuer du matériel éducatif approprié ; et
- Suivre les directives de sécurité pour le stockage, le transport et la distribution des
pesticides afin de minimiser les risques de mauvaise utilisation, de déversement et
d'exposition humaine accidentelle.
Maladies Contagieuses
La mobilité de la main-d'œuvre pendant les travaux peut propager les maladies contagieuses,
notamment les maladies sexuellement transmissibles (MST), telles que le VIH/SIDA.
Reconnaissant qu'aucune mesure unique n'est susceptible d'être efficace à long terme, l’Entreprise
doit inclure une combinaison de modifications comportementales et environnementales pour
atténuer ces maladies transmissibles :
- Prévoir un dépistage actif, un diagnostic, des conseils et l'orientation des travailleurs vers
un programme national dédié aux MST et au VIH/SIDA, (sauf accord contraire) de
l'ensemble du personnel et de la main-d'œuvre du chantier ;
- Mener des campagnes d'information, d'éducation et de consultation (IEC), au moins tous
les deux mois, à l'intention de l'ensemble du personnel et de la main-d'œuvre du site (y
compris tous les employés de l’Entreprise, tous les sous-traitants de tout niveau et les
employés des consultants travaillant sur le site, ainsi que les chauffeurs de camion et les
équipes effectuant des livraisons sur le site pour les travaux et les services exécutés dans
le cadre du contrat), concernant les risques, les dangers et l'impact, et les comportements
appropriés pour éviter la propagation ;
- Fournir des préservatifs masculins ou féminins à l'ensemble du personnel et des
travailleurs du site, selon le cas ;
- Fournir un traitement par le biais d'une gestion de cas standard dans les établissements
de soins de santé du site ou de la communauté ;
- Garantir un accès facile au traitement médical, à la confidentialité et aux soins appropriés,
en particulier en ce qui concerne les travailleurs migrants ;
- Promouvoir la collaboration avec les autorités locales pour améliorer l'accès des familles
des travailleurs et de la communauté aux services de santé publique et assurer
l'immunisation des travailleurs contre les maladies courantes et localement répandues ;
- Fournir une éducation de base sur les conditions qui permettent la propagation d'autres
maladies telles que le choléra. La formation doit couvrir l'éducation à l'hygiène sanitaire ;
- Prévenir les maladies dans les communautés voisines des installations du Projet ;
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Rapport provisoire, Juin 2022
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- Mettre en œuvre une stratégie d'information pour renforcer les conseils de personne à
personne sur les facteurs systémiques qui peuvent influencer le comportement individuel
ainsi qu'en promouvant la protection individuelle et en protégeant les autres de l'infection,
en encourageant l'utilisation de préservatifs ;
- Former les travailleurs de la santé au traitement des maladies ;
- Mener des programmes de vaccination pour les travailleurs des communautés locales afin
d'améliorer la santé et de se prémunir contre les infections ;
- Fournir des services de santé ; et
- Confier à un prestataire de services VIH la tâche d'être disponible sur place.
COVID-19
Dans le contexte de la pandémie COVID-19, l’Entreprise devra élaborer et mettre en œuvre des
mesures visant à prévenir ou à réduire au minimum la pandémie, et indiquant ce qu'il convient de
faire si un travailleur tombe malade. À ce titre, l’Entreprise doit :
- Identifier les employés qui présentent des problèmes de santé sous-jacents ou qui peuvent
être autrement à risque ;
- Confirmer que les travailleurs sont aptes au travail, y compris en contrôlant leur
température et en refusant l'entrée aux travailleurs malades ;
- Envisager des moyens afin de réduire au minimum les entrées/sorties sur le site ou le lieu
de travail et de limiter les contacts entre les travailleurs et la communauté/le grand public ;
- Former les employés à l'hygiène et aux autres mesures préventives, et mettre en œuvre
une stratégie de communication, y compris des mises à jour régulières sur les questions
liées à COVID-19 et le statut des travailleurs concernés ;
- Continuer de traiter les travailleurs qui s'isolent ou devraient s'isoler et/ou qui présentent
des symptômes ;
- Évaluer les risques pour la continuité de l'approvisionnement en médicaments, en eau, en
carburant, en nourriture et en EPI, en tenant compte des chaînes d'approvisionnement
internationales, nationales et locales ;
- Réduire, stocker et éliminer les déchets médicaux ;
- Adapter des pratiques de travail permettant de réduire le nombre de travailleurs et
d’accroître la distance sociale ;
- Développer les capacités de traitement sur le site par rapport au niveau habituel,
développer les relations avec les établissements de santé locaux, et organiser le traitement
des travailleurs malades ;
- Construire des logements pour les travailleurs plus éloignés les uns des autres, ou avoir
un logement dans une zone plus isolée, qui peut être facilement converti en installations
de quarantaine et de traitement, si nécessaire ;
- Établir la procédure à suivre si un travailleur tombe malade (en suivant les directives de
l'OMS) ; et
- Mettre en œuvre une stratégie de communication avec la communauté, les dirigeants
communautaires et les autorités locales en ce qui concerne les questions relatives à
COVID-19 sur les sites du Projet.
probable qu'elle soit dangereuse ou qu'elle interfère avec l'éducation de l'enfant ou qu'elle soit
dommageable pour sa santé ou son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.
Si le droit national prévoit l’emploi des mineurs, l’Entrepreneur respectera les lois qui lui sont
applicables. Les enfants de moins de dix-huit ans ne seront pas employés à des travaux
dangereux.
L’Entrepreneur doit informer et former son personnel sur les risques liés à la commission des
incidents VBG/EAS/HS. Il doit veiller à créer un environnement dans lequel les incidents des VBG
ne se perpétuent pas. Et l’entrepreneur sera responsable aussi de prévoir des mesures de
prévention comme : (i) l’affichage du code de conduite dans lieux visibles et accessibles pour tous
les travailleurs, et ce dans différentes langues, (ii) faciliter la formation des travailleurs, et la
signature du Code de Conduite etc.
Les Spécifications pour les Travaux doivent également comprendre les exigences
environnementales, sociales (y compris les dispositions sur l’exploitation et les abus sexuels (EAS)
et les violences à caractère sexiste (VCS), hygiène et sécurité (ESHS) que l’Entrepreneur doit
satisfaire en exécutant les Travaux.
Les actes de VBG ou VCE constituent une faute grave et sont donc des motifs de sanctions, qui
peuvent inclure des sanctions et/ou la cessation d'emploi, et si nécessaire le renvoi à la police pour
d'autres mesures.
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Compréhension du code de bonne Disponibiliser des dépliants auprès du staff des entreprises pour
conduite lecture aux heures de pause. Accroître le nombre d'affiche sur le code
de conduite sur les lieux de travail.
Règlement d'ordre intérieur Rappeler le contenu du règlement aux staffs au moins une fois par
trimestre.
Gestion de la Main-d'œuvre
Conditions de Travail
L’Entreprise doit :
- Respecter le Code du Travail de la RDC ;
- Indemniser les travailleurs et leurs familles en cas de blessures ou de décès sur le lieu de
travail ;
- Les entrepreneurs pourraient ne pas indemniser les travailleurs et leurs familles en cas de
blessures ou de décès sur le lieu de travail. Engager (en dehors de son personnel cadre
technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. À
défaut de trouver le personnel qualifié sur place, l’Entreprise peut engager la main-d’œuvre
à l’extérieur de la zone de travail ;
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Si l’Entrepreneur emploie, directement ou dans le cadre de son contrat de services, des agents
pour assurer la sécurité de son personnel et de ses biens, il évaluera les risques posés par ses
dispositifs de sécurité aux personnes sur le site du projet ou à l’extérieur de ce dernier. Lorsqu’il
prendra ces dispositions, il respectera les principes de proportionnalité, de bonnes pratiques
internationales en matière d’embauche, de règles de conduite, de formation, d’équipement et de
surveillance de ce personnel, ainsi que la législation nationale applicable.
L’Entrepreneur procèdera à des enquêtes raisonnables pour s’assurer que les agents chargés
d’assurer la sécurité ne sont pas soupçonnées d’avoir participé à des actions abusives ; veillera à
ce que lesdits agents reçoivent une formation adéquate à l’utilisation de la force (et le cas échant,
l’utilisation des armes à feu), et à une conduite appropriée envers les employés et les
Communautés affectées, et leur imposera d’agir conformément aux lois applicables.
L’Entrepreneur n’autorisera pas le recours à la force sauf à des fins préventives ou défensives
proportionnées à la nature et à la gravité de la menace.
L’Entrepreneur évaluera et justifiera par écrit les risques associés au déploiement d’agents de
sécurité de l’État pour assurer les services de sécurité dans le cadre du projet.
L’Entrepreneur prendra les dispositions nécessaires pour s’assurer que le personnel de sécurité
agit conformément aux dispositions telles que décrites ci-dessus, et encouragera les autorités
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L’Entrepreneur mènera une enquête pour toute allégation crédible d’acte illicites ou de violations
du personnel de sécurité et prendra des mesures (ou imposera aux parties appropriées de prendre
des mesures) pour empêcher que ces actions ne se reproduisent, et informera les pouvoirs publics
des actes illicites et abusif.
Le mécanisme d’examen des plaintes au niveau du projet doit être en mesure de recevoir les
préoccupations ou les plaintes concernant la conduite du personnel de sécurité. Les
préoccupations et plaintes doivent être rapidement consignées et évaluées et que des mesures
soient prises pour éviter toute récidive. Les réponses mises en œuvre à la suite de plaintes feront
l’objet d’un suivi dont les résultats seront communiqués aux parties concernées, en tenant compte
de la nécessité de protéger la confidentialité des informations relatives aux victimes et aux
plaignants.
L'Entreprise doit élaborer et mettre en œuvre un Code de Conduite pour traiter les risques
environnementaux et sociaux liés à ses activités. Le Code de Conduite s'appliquera à tout le
personnel, les ouvriers et les autres employés sur le site de construction ou tout autre lieu où des
activités liées à la construction sont menées. Il s'applique également au personnel de chaque
sous-traitant et à tout autre personnel qui assiste l’Entreprise dans l'exécution des travaux.
L'objectif du Code de Conduite est de garantir un environnement dans lequel les comportements
dangereux, offensants, abusifs, ou violents ne sont pas tolérés, et où toutes les personnes
devraient se sentir à l'aise pour soulever des questions ou des préoccupations sans crainte de
représailles.
Les entreprises veilleront à ce que tous les employés, y compris ceux des sous-traitants, soient
informés du code de conduite et le signent :
Nous, l’entreprise [entrez le nom], avons signé un contrat avec le Projet pour [entrez la description
des activités]. Ces activités seront menées à [entrez le site et les autres endroits où les activités
seront menées]. Notre contrat exige que nous mettions en œuvre des mesures pour faire face aux
risques environnementaux et sociaux liés aux activités, y compris les risques d'exploitation et
d'agression sexuelles et de violence sexiste.
Ce code de conduite fait partie des mesures que nous prenons pour faire face aux risques
environnementaux et sociaux liés à nos activités. Il s'applique à l'ensemble de notre personnel, y
compris les ouvriers et les autres employés sur tous les lieux où les activités sont menées. Il
s'applique également au personnel de chaque sous-traitant et à tout autre personnel qui nous
assiste dans l'exécution des activités. Toutes ces personnes sont appelées "personnel du sous-
traitant" et sont soumises au présent code de conduite.
Le présent code de conduite définit le comportement que nous exigeons de la part de tout
le personnel de l’Entreprise
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Notre lieu de travail est un environnement où les comportements dangereux, offensants, abusifs
ou violents ne seront pas tolérés et où toutes les personnes doivent se sentir à l'aise pour soulever
des questions ou des préoccupations sans crainte de représailles.
Conduite requise
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Rapport provisoire, Juin 2022
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- Suivre les cours de formation pertinents qui seront dispensés en rapport avec les aspects
environnementaux et sociaux du contrat, y compris sur les questions de santé et de
sécurité, et sur l'exploitation et les agressions sexuelles ainsi que le harcèlement sexuel
(EAS et HS).
- Signaler les violations du présent code de conduite.
- Ne pas exercer de représailles contre toute personne qui signale des violations du présent
code de conduite, que ce soit à nous ou à l'employeur, ou qui fait usage du [mécanisme de
règlement des griefs [recours] du projet]. De telles représailles constitueraient en soi une
violation du Code de Conduite.
Si une personne observe un comportement qui, selon elle, peut représenter une violation du
présent code de conduite, ou qui la concerne d'une autre manière, elle doit soulever la question
rapidement. Cela peut se faire de l'une ou l'autre des manières suivantes :
- En contactant la personne désignée par l’Entreprise [indiquer le nom du contact) ;
- Par écrit à l'adresse suivante [ ] ;
- Par téléphone au [ ] ;
- En personne à [ ] ; et
- Appeler [ ] pour joindre la ligne directe de l’Entreprise et laisser un message (si disponible)
L'identité de la personne sera gardée confidentielle, à moins que la loi du pays n'impose de signaler
les allégations. Des plaintes ou allégations anonymes peuvent également être soumises et seront
dûment prises en considération. Nous prendrons au sérieux tous les signalements de fautes
éventuelles et nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées.
La loi du pays. Des plaintes ou allégations anonymes peuvent également être déposées et seront
dûment prises en considération. Nous prenons au sérieux tous les signalements de fautes
éventuelles et nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées. Au besoin, nous
recommanderons des prestataires de services susceptibles de soutenir la personne qui a vécu
l'incident présumé.
Il n'y aura pas de représailles à l'encontre de toute personne qui soulève de bonne foi une
préoccupation concernant un comportement interdit par le présent code de conduite. De telles
représailles constitueraient une violation du présent code de conduite.
Toute violation du présent code de conduite par le personnel de l’Entreprise peut entraîner de
graves conséquences, pouvant aller jusqu'à la résiliation et à l'éventuel renvoi devant les autorités
judiciaires.
J'ai reçu un exemplaire du présent code de conduite rédigé dans une langue que je comprends.
Je comprends que si j'ai des questions sur le présent code de conduite, je peux contacter [indiquer
le nom de la personne de contact de l’Entreprise ayant une expérience pertinente dans le
traitement de la violence fondée sur le sexe] pour demander des explications.
Nom du personnel du contractant : [insérer le nom]
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Signature : ______________________________________________
Date : (jour mois année) : ______________________________________________
Contre-signature du représentant autorisé du contractant : _______________________
Signature : ______________________________________________
Date : (jour mois année) : ______________________________________________
Une copie du code de conduite en français doit être affichée dans un endroit facilement accessible
par les communautés voisines et les personnes concernées par le projet. Il doit au besoin être
fourni dans des langues compréhensibles pour la communauté locale, le personnel de l’Entreprise
(y compris les sous-traitants et les travailleurs journaliers), le personnel du Maître d’ouvrage projet,
et les personnes potentiellement affectées.
L’Entreprise mettra en place un mécanisme de gestion des griefs pour ses employés et les
employés de leurs sous-traitants qui sera proportionnel à leur effectif. Ce mécanisme de gestion
des griefs sera distinct du mécanisme de gestion des griefs au niveau du projet et respectera les
principes suivants :
Fourniture d'informations. Tous les employés doivent être informés sur le mécanisme de gestion
des griefs au moment de leur embauche, et les détails sur son fonctionnement doivent être
facilement accessibles, par exemple, dans la documentation fourniers aux employés ou sur les
tableaux d'affichage.
Transparence du processus. Les ouvriers doivent savoir à qui ils peuvent s'adresser en cas de
grief, et être informé du soutien et des sources de conseil qui sont à leur disposition. Tous les
cadres hiérarchiques et supérieurs doivent connaître le mécanisme de gestion des griefs de leur
organisation.
Mise à jour. Le mécanisme doit être régulièrement revue et mis à jour, par exemple en faisant
référence à toute nouvelle directive statutaire, à tout changement de contrat ou de représentation.
Confidentialité. Le mécanisme doit garantir que les plaintes sont traitées de manière confidentielle.
Si les procédures spécifient que les plaintes doivent d'abord être adressées au supérieur
hiérarchique, il doit également être possible de porter plainte en premier lieu auprès d'un autre
responsable, par exemple le responsable des ressources humaines.
Représailles. Le mécanisme doit garantir que tout employé sera à l’abri de toutes formes de
représailles.
Délais raisonnables. Le mécanisme doit indiquer le temps requis pour examiner les plaintes de
manière approfondie, mais doit aussi viser à une résolution rapide. Plus la durée de la procédure
est longue, plus il peut être difficile pour les deux parties de revenir à la normale par la suite. Des
délais doivent être fixés pour chaque étape de la procédure, par exemple, un délai maximum entre
le moment où une plainte est communiquée et la tenue d'une réunion pour l'examiner.
Droit de recours. Un employé doit pouvoir faire appel auprès de la BAD ou des tribunaux nationaux,
s'il n'est pas satisfait de la conclusion initiale.
Droit d'être accompagné. Lors de toute réunion ou audience, l’employé doit avoir le droit d'être
accompagné par un collègue, un ami ou un représentant syndical.
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Maintien d’un registre. Un registre écrit doit être tenu afin de documenter tous les stades de la
gestion d’une plainte, notamment une copie de la plainte initiale, la réponse de l’Entreprise, les
notes de toute réunion, les conclusions et les raisons de ces conclusions. Tout dossier relatif à
l’exploitation sexuelle ou l’abus sexuel doit être enregistré séparément et sous la plus stricte
confidentialité.
Relation avec les conventions collectives. Les procédures de réclamation doivent être conformes
à toute convention collective.
Relation avec la réglementation. Le mécanisme de gestion des griefs doit être conforme avec le
code national du travail.
L’Entreprise doit :
L’Entreprise doit :
- Ajuster faire approuver par le Maître d’Ouvrage délégué l'horaire et l'itinéraire des véhicules
lourds qui doivent traverser des zones d'habitation, de façon à réduire les nuisances (bruit,
poussière, et congestion) ;
- Réduire au minimum les interactions entre les piétons et les véhicules du chantier, en
particulier au niveau des écoles et des marchés, grâce à une signalisation appropriée, des
sentiers aménagés, ou des dispositifs de ralentissement de la circulation tels les dos
d’ânes ;
- Collaborer avec les communautés voisines et les autorités responsables afin d’améliorer
la signalisation, la visibilité de la circulation routière, et la sécurité générale des routes
d'accès, en particulier le long des tronçons situés près des écoles ou d'autres endroits où
les enfants peuvent être présents ;
- Utiliser des mesures de contrôle de la circulation sécuritaires, notamment des panneaux
de signalisation et des porteurs de drapeaux pour avertir des conditions dangereuses ;
- Éviter d’obstruer les accès publics, afin de maintenir en permanence la circulation et l’accès
des riverains en cours de travaux ;
- Identifier avec le Maître d'Ouvrage délégué et les autorités locales les dispositions requises
pour maintenir l’accès par les services publics tels la police, les pompiers, et les
ambulances ;
- Assurer l’accès aux propriétés riveraines, ainsi que la jouissance des entrées charretières
et piétonnes, des vitrines d’exposition, au moyen de ponts provisoires ou passerelles munis
de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les
travaux ;
- Veiller à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation
adéquate acceptée par le Maître d’Ouvrage délégué ;
- Veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation facile et sans danger ;
et
- Obtenir l’accord préalable des autorités avant d’utiliser des routes locales comme route de
déviation. L’entreprise doit maintenir ces routes locales afin d’éviter leur dégradation
prématurée, et les remettre à leur état original à la fin des travaux.
L’Entreprise doit :
Préparer et mettre en œuvre un Plan de réponse aux situations d'urgence, en collaboration avec
les tiers appropriés et pertinents.
Le plan couvrira : (i) les situations d'urgence qui pourraient affecter le personnel et le chantier, (ii)
la nécessité de protéger la santé et la sécurité des ouvriers du projet, et (iii) la nécessité de protéger
la santé et la sécurité des communautés voisines. Il doit plus particulièrement inclure :
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De manière complémentaire au Plan d’urgence ci-dessus, chaque Entreprise doit préparer un Plan
de sécurité qui couvrira les rubriques suivantes :
- Principes appliqués ;
- Aperçu de l'environnement opérationnel ;
- Risques environnementaux/naturels ;
- Météo et climat ;
- Résumé des menaces ;
- Signalement et gestion des incidents ;
- Rapports d'incidents ;
- Lieux fixes liés au projet ;
- Bases-vies ou logements ;
- Autres installations, y compris les carrières ;
- Caractéristiques physiques des installations de l’Entreprise ;
- Positionnement ;
- Murs / clôtures ;
- Portes ;
- Barrières routières routes ;
- Portes et fenêtres ;
- Sécurité des personnes ;
- Serrures, clés et combinaisons ;
- Moral, bien-être, lieux de loisirs ;
- Mesures de transport ;
- Contrôle des déplacements ;
- Sécurité des transports ;
- Sélection des itinéraires ;
- Lieux de refuge ;
- Briefing des passagers ;
- Arrivées et départs ;
- Dans le véhicule ;
- Aux points de contrôle ;
- Transports publics ;
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L’Entreprise doit :
- Préparer un plan d'engagement des parties prenantes avec les personnes et les
communautés voisines du site de construction, et informera ces personnes et
communautés des plans et des calendriers qui pourraient les affecter avant que leurs mises
en œuvre ;
- Se concerter avec les communautés riveraines des chantiers avant le démarrage des
travaux, afin de prendre des arrangements qui faciliteront leur déroulement ;
- Informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs, des
biens impactés dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon un
calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage ;
- S’assurer que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayant-
droits par le Maître d’ouvrage avant l’installation et le début des travaux ; et
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- Organiser des réunions avant le démarrage des travaux, sous la supervision du Maître
d’ouvrage, avec les autorités locales, les représentants des populations présentes dans la
zone du projet ainsi que les services techniques compétents, pour les informer de la
consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les
emplacements susceptibles d'être affectés.
L’Entreprise doit :
- Tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les
manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident
avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent
être écrites à l’encre ; et
- Informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de
ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.
Assurer le suivi, tenir des registres et rendre compte sur les points suivants :
Statut des permis et des accords. Zones/installations pour lesquelles des permis sont requis,
dont les carrières, zones pour lesquelles des accords avec les propriétaires fonciers sont requis
(zones d'emprunt et de déversement, campements).
Principaux travaux. Ceux qui ont été entrepris et achevés, les progrès réalisés par rapport au
calendrier du projet, et les principales zones de travaux.
Prescriptions E3S. Incidents de non-conformité avec les permis et la législation nationale (non-
conformité légale), engagements du projet ou autres prescriptions E3S.
Inspections et audits E3S. Effectués par l’Entreprise, un ingénieur indépendant, lle Maître
d’ouvrage délégué ou autre - avec indication de la date, du nom de l'inspecteur ou de l'auditeur,
des sites visités et des dossiers examinés, des principales constatations et des mesures prises.
Ouvriers. Nombre d’ouvriers, indication de l'origine (expatrié, local, ressortissants non locaux),
sexe, âge avec preuve qu'il n'y a pas de travail des enfants, et niveau de compétence (non qualifié,
qualifié, supervision, professionnel, gestion).
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Logements. État de la conformité des logements et campements avec la législation et les bonnes
pratiques nationales et locales ; mesures prises pour recommander/exiger l'amélioration des
conditions, ou pour améliorer les conditions.
Formation E3S. Y compris abus et exploitation sexuels : dates, nombre de stagiaires et thèmes.
Gestion de l'emprise. Détails de tous travaux effectués en dehors des limites du site ou des
impacts majeurs hors site causés par la construction en cours - y compris la date, le lieu, les
impacts et les activités entreprises.
Engagement des parties prenantes externes. Faits marquants, y compris les réunions formelles
et informelles, ainsi que la divulgation et la diffusion des informations, y compris une ventilation
des femmes et des hommes consultés.
Griefs des parties prenantes externes. Grief et date de soumission, action(s) prise(s) et date(s),
résolution (le cas échéant) et date, et suivi à prendre - les griefs énumérés doivent inclure ceux
reçus depuis le rapport précédent et ceux qui n'étaient pas résolus au moment de ce rapport. Les
données relatives aux griefs doivent être ventilées par sexe.
Risques de sécurité. Détails des risques auxquels les ouvriers peuvent être exposés pendant
l'exécution de leur travail - les menaces peuvent provenir de tiers extérieurs au projet.
Gestion des insuffisances et de la performance E3S. Les mesures prises en réponse à des
avis d'insuffisance ou à des observations antérieures concernant les performances en matière
d'E3S et/ou les plans d'actions à prendre. Ces mesures ou plans doivent continuer à être signalés
au Maître d’ouvrage délégué jusqu'à ce que celle-ci détermine que le problème est résolu de
manière satisfaisante.
L’Entité bénéficiaire devra respecter le Code du Travail de la RDC et S’assurer que les conditions
de travail de ses employés respectent les lois et règlements nationaux en vigueur,
Il doit :
- Éviter strictement d’employer directement ou indirectement des enfants et les mineurs
pendant l’exploitation des infrastructures ;
- Interdire à son personnel la consommation des stupéfiants et des boissons alcoolisées
pendant les heures de travail ;
- Veiller à l'égalité des sexes pendant le recrutement de personnel et faciliter l’emploi des
femmes.
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L’Entité bénéficiaire doit informer et former son personnel sur les risques liés aux VBG/EAS/HS. Il
doit veiller à créer un environnement dans lequel les incidents des VBG ne se perpétuent pas. Il
doit prévoir des mesures de prévention comme : (i) l’affichage du code de conduite dans des lieux
visibles et accessibles pour tous les travailleurs, et cela dans différentes langues, (ii) faciliter la
formation des travailleurs, et la signature du Code de Conduite etc.
Les actes de VBG ou VCE constituent une faute grave et sont donc des motifs de sanctions, qui
peuvent inclure des sanctions et/ou la cessation d'emploi, et si nécessaire le renvoi à la police pour
d'autres mesures.
L’Entité bénéficiaire doit multiplier les sensibilisations des travailleurs et de la population riveraine
sur le code de bonne conduite et la prévention du sexe contre argent/contre un service et ou une
faveur.
L’Entité bénéficiaire du Projet doit faire le suivi de la croissance des arbres plantés sur le site du
Projet y compris la protection de la végétation antiérosive. Il devra remplacer les arbes qui n’ont
pas poussé par d’autres et assurer leur protection.
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ANNEXE 4. PLAN D’ACTION VBG
Introduction
Le nombre de personnes victimes des Violences basées sur le genre (VBG) demeure élevé
en RDC. Selon le rapport 2018-2021 sur l’ampleur des VBG en RDC produit par le Ministère
du Genre, de la famille et de l’enfant (2021), les causes de ces violences sont à la fois
conjoncturelles (guerres et autres conflits armés) et structurelles (faible statut de la femme
dans la plupart de nos cultures). Dans les provinces de l’Est du pays, une bonne part de ces
violences est liée aux conflits armés et à l’insécurité récurrente. Dans les provinces plutôt
stables, le faible statut de la femme, les us et coutumes et la perception des rôles sociaux
respectifs des hommes et des femmes sont à l’origine de ces violences. Au niveau des
provinces du Kasaï et du Tanganyika, l’ampleur élevée des VBG est attribuée aux conflits
intercommunautaires et à la situation de conflit que la région du Kasaï a connu ces dernières
années.
En 2021, les provinces du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental représentent
respectivement 25,8% (19167 cas) et 11, 5% (8514 cas) des cas de VBG pris en charge au
pays. Ces cas sont par ailleurs caractérisés comme étant catastrophiques en termes de
sévérités.
Selon les dispositions du Système de sauvegarde intégré (SSI), le projet est classé en
catégorie 1 au regard des impacts environnementaux et sociaux anticipés. En effet, l’analyse
préliminaire de la documentation existante, les visites de sites et les consultations des parties
prenantes ont permis de conclure que toutes les cinq Sauvegardes opérationnelles
déclenchées.
Compte tenu de la prévalence des VBG dans la zone d’influence du projet, le projet pourrait
exacerber la situation existante. La Sauvegarde opérationnelle No 5 du Système de
sauvegarde intégré de la BAD portant sur les conditions de travail, la santé et la sécurité est
déclenchée. Cette sauvegarde met un accent particulier sur la protection des personnes
vulnérables contre les abus sexuels et les besoins de santé, notamment l’accès aux
prestataires de soins de santé et les services de conseil suite à des abus. La BAD s’est
engagée depuis 2018, avec les autres Banques multilatérales de développement (BMD) à
prévenir les cas d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels (EAHS) dans ses opérations.
En 2020, la BAD a mis à jour ses dossiers type d’appel d’offre pour les grands travaux de
génie civil, en vue d’y insérer des exigences relatives à la prévention et à la gestion des VBG
par les entreprises soumissionnaires. Finalement, la Directive présidentielle relative aux EAHS
a été révisée en 2021 afin d’établir les règles et procédures de lutte contre les violences dans
les opérations qu’elle finance.
Au regard de ces exigences, une évaluation du risque de VBG est requise au cours de
l’instruction des opérations planifiés dans des zones sensibles à ce phénomène. Cette
évaluation du risque s’accompagne d’une analyse/cartographie de l’existence et des capacités
des centres de soutien aux survivants. L’objectif de l’exercice est de mettre en place un Plan
de prévention et de réponse aux VBG au cours de la mise en œuvre du projet.
Dans le cadre de la mise en convergence de leurs politiques, les Banques Multilatérales de
Développement (BMD) partagent les outils et bonnes pratiques dans le cadre de la prévention
et de la gestion des EAHS. Le plan d’action prend en compte des directives de la Note de
~ 332 ~
bonnes pratiques16 de la Banque mondiale sur la question de l’exploitation et les abus et
harcèlement sexuels dans les projets d’investissement impliquant de grands travaux de génie
civil (février 2020). Les risques des violences basées sur le genre, au titre du projet financés
par la BAD doivent être reliées dans la mesure du possible aux activités de prévention et de
prise en charge holistique des survivant(e)s des violences basées sur le genre.
1. Contexte et justification
La violence basée sur le genre (VBG) désigne tout acte qui est perpétré contre la volonté d'une
personne et qui est basé sur les normes du genre et les relations inégales de pouvoir. Elle
peut être physique, émotionnelle ou psychologique et sexuelle, et le déni des ressources ou
d'accès aux services. La violence inclut les menaces de violence et de coercition et elle inflige
un préjudice aux femmes, filles, hommes et garçons.
Pour accompagner la RDC dans son programme de lutte contre les VBG, la Banque Mondiale
appuie les activités dans le cadre de financement de projets d’investissement (FPI) comportant
des marchés de grands travaux de génie civil.
Le Groupe de la Banque mondiale considère qu’aucun pays, qu’aucune communauté ou
économie ne saurait réaliser son potentiel ou relever les défis du XXIe siècle sans la pleine et
égale participation des femmes et des hommes, des filles et des garçons.
Les VBG, y compris l’exploitation et l’abus sexuels et le harcèlement sexuel (EAS/HS), est un
défi mondial fréquent qui menace la vie, qui affecte la dignité humaine et nuit au
développement humain. Bien qu'il puisse affecter les femmes et les hommes, à l'échelle
mondiale et en République Démocratique du Congo (RDC), la VBG affecte de manière
disproportionnée les femmes et les filles. Les risques de VBG, y compris d’EAS/HS, sont
exacerbés lors des crises humanitaires, au cours desquelles la vulnérabilité et les risques sont
élevés, mais les protections de la famille et de la communauté sont rompues. Bien que des
facteurs tels que la consommation excessive d'alcool ou la pauvreté contribuent à la
perpétration de la violence, le déséquilibre de pouvoir entre les femmes et les hommes et les
normes qui sont discriminatoires à l'égard des femmes constituent les causes profondes de la
violence contre les femmes. Selon l´index sur l´égalité entre les sexes publiés par le PNUD
(2017), la RDC est classée 176ème sur 189ème.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 35 pour cent, ou une femme sur trois,
dans le monde a subi une forme de violence physique ou sexuelle dans sa vie.
Tandis que ces données paraissent impressionnantes, la pratique a montré que la VBG est
systématiquement sous-déclarée, par crainte de stigmatisation ou de représailles, la
disponibilité ou l'accessibilité limitée des prestataires de service de confiance, l'impunité des
auteurs, et le manque de sensibilisation aux avantages de la recherche de soins. Le personnel
travaillant dans les zones de conflits et les contextes de crise prolongée devrait supposer que
la violence basée sur le genre est en train de se produire, la traiter comme un grave problème
et parfois mortel, et prendre des mesures pour réduire et atténuer les risques indépendamment
de la présence ou de l'absence de 'preuves' concrètes17. Bien que les données sur la
prévalence soient importantes pour apporter une réponse stratégique de prévention ciblée et
appropriée au contexte, des mesures visant à atténuer les risques doivent être mis en place
indépendamment de la disponibilité de ces données.
16
http://pubdocs.worldbank.org/en/215761593706525660/ESF-GPN-SEASH-in-major-civil-works-French.pdf
17Les lignes directrices d’IASC pour l'intégration des interventions de VBG dans l'action humanitaire.
La réduction des risques, la promotion de la résilience et l'aider au redressement, 2015.
~ 333 ~
De grands travaux de génie civil peuvent aggraver le risque de violences basées sur le genre
exercé de différentes manières par un éventail d’auteurs dans les sphères publiques et
privées. Par exemple :
1. Les projets impliquant un grand afflux de travailleurs peuvent accroître la demande
de prostitution — et même augmenter le risque de traite des femmes aux fins de
prostitution — ou le risque d’union précoce forcée dans une communauté où le
mariage à un homme salarié est considéré comme la meilleure stratégie de
subsistance pour une adolescente. En outre, dans une communauté, de meilleurs
salaires pour les travailleurs peuvent conduire à une augmentation de rapports
sexuels monnayés. On peut également assister à une augmentation du risque de
rapports sexuels, même s’ils ne sont pas monnayés, entre des ouvriers et des
mineurs.
2. Les projets provoquent des changements dans les communautés où ils ont lieu et
peuvent modifier la nature du rapport de pouvoir entre les membres de ladite
communauté ainsi qu’au sein des ménages. La jalousie des hommes, un facteur clé
qui souligne les VBG, peut être déclenchée par l’afflux de main-d’œuvre sur un projet
dès qu’on croit que les travailleurs fréquentent les femmes de la communauté. Ainsi,
on peut observer des comportements violents non seulement entre les travailleurs du
projet et les personnes vivant dans la zone du projet et à proximité, mais aussi chez
celles qui sont touchées par le projet.
3. Lorsqu’on procède à une redistribution des terres, par exemple en cas de
réinstallation pour cause de travaux de génie civil, les femmes peuvent être
extrêmement vulnérables aux VBG. Cela est particulièrement vrai dans les pays où le
droit ne permet pas aux femmes d’accéder à la propriété foncière.
4. Les opportunités d’emploi pour les femmes et les filles sont limitées en raison du
manque de moyens de transport appropriés. Lorsqu’elles créent des emplois pour les
femmes dans les projets, les équipes doivent avoir conscience que dans certains
milieux, pour se rendre au travail ou en revenir, les femmes et les filles sont obligées
d’emprunter des chemins dangereux et mal éclairés ou des transports publics peu
sûrs. Les femmes courent un risque accru de violence lorsqu’elles effectuent des
déplacements sur de longues distances pour avoir accès à un emploi ou lorsqu’elles
sont tenues de voyager de nuit.
5. L’évaluation du risque d’aggravation de la VBG lié au projet doit prendre en
considération deux aspects essentiels. Premièrement, le contexte national et/ou
régional dans lequel le projet s’inscrit et, deuxièmement, les risques potentiels
pouvant découler du projet lui-même.
6. Les environnements fragiles ou touchés par un conflit doivent être soigneusement
analysés dans le cadre de l’évaluation des risques de VBG d’un projet. Dans de tels
environnements, il se peut que les communautés aient vécu des expériences
traumatiques et que le tissu social se soit désintégré. De plus, en raison de
l’insécurité et des conflits, les services de soutien et les soins nécessaires sont
souvent limités. Les populations peuvent souffrir d’un manque de sécurité et d’une
impunité généralisée pour les crimes commis.
7. La supervision des projets dans ces zones est difficile et, dans certains cas, il faudra
renforcer les dispositifs de sécurité. Il peut être nécessaire pour les prestataires de
recruter des policiers, des forces de maintien de la paix ou du personnel militaire pour
assurer la sécurité. Cependant, il se peut que ces forces ne soient pas soumises au
système judiciaire national, mais qu’elles possèdent leurs propres mécanismes de
justice interne qui peuvent ne pas s’appliquer de façon adéquate, ou ne pas interdire
spécifiquement les VBG, en particulier l’EAS ou le HS. La combinaison de ces
~ 334 ~
facteurs peut accroître considérablement le risque de VBG et devrait être
soigneusement examinée lors de la préparation et la mise en œuvre du projet.
En conséquence, le présent plan d’actions est conçu pour intégrer le mécanisme de gestion
de plaintes liées à l’EAS/HS dans une stratégie globale visant à prévenir les risques d’EAS/HS
et de contribuer à la lutte contre les inégalités qui sous-tendent et tolèrent l’EAS/HS en
engageant le personnel du projet et les communautés affectées à l'éducation et programmes
de changement de comportement. En même temps, elle fournira au projet d’aménagement de
la route Mbuji-Mayi-Kananga-Kalamba-Mbuji une responsabilité éthique et sûre et un cadre
de réponse au cas où la violence devrait se produire, de veiller à ce que les survivantes
reçoivent les soins dont elles ont besoin et que les acteurs du projet savent quoi faire en cas
d'incident.
Le plan d’action étant un document cadre, il prendra en compte les principes clés du système
de sauvegarde intégré de la BAD qui considère les questions les plus importantes dont : (i) la
nécessité d'améliorer la gouvernance, la transparence, la responsabilité et l’établissement de
rapports ; (ii) l'engagement des parties prenantes ; (iii) l'inclusion et la discrimination ; (iv)
exploitation, abus sexuel et harcèlement (EASH) ; la violence basée sur le genre (VBG) ; (v)
l'afflux massif de main-d'œuvre ; (vi) l'esclavage moderne ; (vii) les situations de fragilité, de
conflit et de post-conflit ; (viii) les risques et impacts contextuels tels que les conflits liés à
l'utilisation des terres, les droits humains, les objectifs de développement durable, etc
Concepts clés et définitions liés au projet suivant la note de bonne pratiques de la
Banque Mondiale
La VBG se manifeste sous différentes formes, dont entre autre :
1. La violence physique (notamment les gifles, les coups de pied, les coups de poing ou
l’usage d’une arme) ;
2. La violence psychologique (notamment l’humiliation systématique, l’intimidation, les
traitements dégradants, les insultes et les menaces) ;
3. La violence sexuelle, qui comprend toute forme de contacts sexuels non
consensuels, y compris le viol ;
4. Le mariage précoce/forcé, à savoir le mariage d’une personne contre son gré
souvent avant l’âge de 18 ans, également appelé mariage d’enfants ;
5. L’exploitation économique et le déni de ressources, de services et d’opportunités (par
exemple, le fait de limiter l’accès aux services financiers, à la santé, l’éducation, ou à
d’autres ressources dans le but de contrôler ou d’asservir une personne) ;
6. La traite et l’enlèvement d’êtres humains aux fins d’exploitation ;
7. La violence perpétrée par un partenaire intime ancien ou actuel ;
8. Le consentement est un élément clé des VBG. Il y a un acte de VBG dès lors que le
consentement n’est pas donné de manière libre et volontaire. Le consentement doit
être éclairé, fondé sur une appréciation et une compréhension claire des faits, des
implications et des conséquences futures d’une action ;
9. Le harcèlement sexuel : Toute avance sexuelle importune ou demande de faveurs
sexuelles ou tout autre comportement verbal ou physique à connotation sexuelle
raisonnablement propre à choquer ou humilier, lorsqu’il entrave la bonne marche du
service, est présenté comme une condition d’emploi ou crée au lieu de travail un
climat d’intimidation, d’hostilité ou de vexation. Un comportement sexuel est
indésirable lorsque la personne qui y est soumise le juge indésirable (par ex.,
regarder quelqu'un de haut en bas, embrasser ou envoyer des baisers ; faire des
~ 335 ~
allusions sexuelles en faisant des bruits ; frôler quelqu’un ; siffler et faire des appels,
donner des cadeaux personnels) ;
10. L’exploitation sexuelle : Tout abus ou toute tentative d’abus de position de
vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance, à des fins sexuelles, y compris,
mais sans s’y limiter, le fait de profiter financièrement, socialement ou politiquement
de l’exploitation sexuelle d’une autre personne (par ex : échange de soins médicaux,
de couvertures, d’un abri ou d’eau pour des relations sexuelles).
11. L’abus sexuel : Intrusion physique effective ou menace d’intrusion physique de nature
sexuelle, par la force, sous la contrainte ou dans des conditions inégalitaires ;
12. Les abus sexuels sur enfant comprennent toute forme de rapports sexuels avec un
enfant, étant donné qu’un enfant ne peut être consentant ;
13. La violence basée sur le genre est une expression générique qui s’entend de tout
acte préjudiciable perpétré contre le gré d’une personne et fondé sur les différences
que la société établit entre les hommes et les femmes. Elle englobe les actes qui
provoquent un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques,
la menace de tels actes, la contrainte, et d’autres formes de privation de liberté, que
ce soit dans la sphère publique ou dans la sphère privée. La VBG touche de manière
disproportionnée les femmes et les filles au cours de leur vie et prend de nombreuses
formes, y compris les abus sexuels, physiques et psychologiques. Elle se produit,
parmi d’autres, au sein du foyer, dans la rue, dans les établissements
d’enseignement, au travail, dans les champs agricoles et les camps de réfugiés aussi
bien en temps de paix qu’en période de conflit et de crise.
14. Auteurs de violences basées sur le genre : Aux fins de la présente évaluation, les
auteurs potentiels d’EAS/HS s’entendent de toute personne associée aux grands
travaux de génie civil dans le cadre d’un projet financé par la Banque Mondiale, toute
personne lié au projet par une relation contractuelle, qu’importe l’activité ou sa
responsabilité, le personnel de l’UGP y compris les ouvriers du bâtiment et d’autres
membres du personnel de l’entreprise, les consultants chargés de superviser les
travaux de génie civil ou d’entreprendre des activités d’assistance technique ou des
études sur des travaux de génie civil, ou le personnel de sécurité embauché pour
protéger un site de travaux de génie civil, etc.
2. Facteurs et risques VBG au Kasaï-Oriental et au Kasaï-Central
18 Bulletin d’information trimestriel du sous-cluster violences basées sur le genre (SC-VBG) publié par
l’UNFPA
~ 336 ~
• 29 746 survivant-e-s de VBG ont reçu une prise en charge médicale dans les 72
heures suivant l’incident ; ce qui correspond à un taux de réalisation de 12% par
rapport à la cible annuelle qui est de 246 090.
• 55 980 personnes, femmes, filles et garçons ont participé aux activités
psychosociales y compris la gestion de cas ; soit un taux de réalisation de 27% par
rapport à la cible annuelle qui est de 205 483.
• 5 111 hommes, garçons, femmes, filles vulnérables y compris les survivant(e)s de
VBG ont reçu un kit de réinsertion socio-économique ou scolaire ; soit un taux de
réalisation de 27% par rapport à la cible annuelle qui est de 18 904
• 3 915 survivant-e-s de VBG ont bénéficié d’une assistance juridique et/ou judiciaire ;
soit un taux de réalisation de 4,8% par rapport à la cible annuelle qui est de 82 000.
• 2 289 femmes et filles vulnérables ont bénéficié d’un kit de dignité (Soit un taux de
réalisation de 0,6% par rapport à la cible annuelle qui est de 404 000.
• 246 travailleurs sociaux formés répondent à 80% des critères de supervision par
rapport aux attitudes, de connaissances et de compétences pour la fourniture de
services de qualité en matière de gestion des cas VBG ; soit un taux de réalisation de
123% par rapport à la cible annuelle qui est de 200.
• 448 policiers ont été formés sur la lutte contre les VBG ; soit un taux de réalisation de
74,7% par rapport à la cible annuelle qui est de 600.
• 22 085 leaders d’opinion de la société civile ont été mobilisés dans la lutte contre les
VBG ; soit un taux de réalisation de 3473% par rapport à la cible annuelle qui est de
636.
• 6 086 femmes leaders des associations féminines ont été formées dans la lutte
contre les VBG ; soit un taux de réalisation de 1014% par rapport à la cible annuelle
qui est de 600.
Cette situation est susceptible de générer des risques VBG à cause d’une :
• Faible implication des structures dans le rapportage des données expliquant le sous
rapportage/faible taux de complétude dans les données en qui concerne les activités
;
• Rupture des kits post viol dans certaines FOSA ;
• Large étendue et fort désenclavement du pays qui limitent les capacités
opérationnelles des acteurs.
D’autres facteurs de risques et plus loin les risques EAS/HS peuvent être identifiés à travers
les valeurs caractéristiques socioculturelles des populations habitant dans les espaces sous
études. Ces caractéristiques sont notamment : démographique (âge, état matrimonial, par
exemples), économique (niveau de vie) et culturel, notamment les manières d’agir, de penser
ou d’être ; les croyances ou attitudes. Certaines de ces caractéristiques peuvent générer ou
augmenter des VBG.
L’étude sur l’évaluation réalisée en 2020 dans le cadre du projet PACT financé par la Banque
mondiale dans la Province du Kasaï Orientale révèle que les femmes mariées et les jeunes
filles célibataires et mineures étaient les principales survivantes d’exploitation ou d’abus
sexuels et que les habitants couraient un risque VBG de 73 %, c’est-à-dire un risque élevé
d’être, soit victime, soit auteur des VBG.
De manière générale, dans les deux Kasaï, les facteurs suivants sont susceptibles
d’exacerber/générer les risques VBG/EAS/HS pendant la mise en œuvre du projet :
~ 337 ~
- un faible niveau de connaissance et une faible médiatisation des VBG. Ceci est dû,
non seulement à une quasi-absence des structures de sensibilisation et donc de
prévention des VBG mais aussi à une faible fréquence d’émissions radio-télévisées
sur les trois formes des VBG (exploitation, abus et harcèlement sexuels) sous-
études.
- les VBG comme la sexualité, sont un sujet tabou dans les sociétés du Kasaï. Non
seulement ça ne se parle pas mais aussi, les personnes victimes d’une de ces trois
formes des VBG ne dénoncent pas leurs bourreaux, membres de famille ou non ;
- la forte interdiction de la sexualité préconjugale, tout en étant une valeur positive qui
protégerait les filles mineures contre les VBG et les IST/VIH/Sida, les grossesses non
désirées des adolescentes, qui les rendent par la suite vulnérables au vue de leurs
conséquences. Il en est de même de l’interdiction de la sexualité extra-conjugale.
Ces deux « interdits » font donc des hommes des ethnies Luba et/ou Lulua des
jaloux au point d’être violents lorsque leurs épouses ou leurs filles se trouvent dans
des situations (de rapprochement avec un autre homme qui peut avoir des intentions
de créer une relation amoureuse) susceptibles d’amener la femme ou la jeune fille à
des relations sexuelles interdites. C’est principalement ces deux interdits qui sont à la
base du refus de la plupart d’hommes de laisser leurs femmes travailler en dehors de
leurs ménages ou des filles de 12 ans et plus de se rendre à l’école ;
- une forte jalousie des hommes qui implique l’obligation pour une femme mariée ou
vivant en union de requérir auprès de son conjoint/partenaire, une autorisation
maritale avant la recherche d’un emploi ou avant de se rendre à un endroit
quelconque. Comme les femmes vivant en union, celles qui sont encore célibataires
sont tenues d’obtenir les autorisations de sortie auprès de leurs parents masculins.
La principale crainte, c’est un éventuel rapport sexuel extra-conjugal ou
préconjugal qui est assimilé à la débauche.
- Les femmes des deux Kasaï ne rapportent pas tout ce qu’elles vivent comme
« violences » en dehors de leurs ménages (au service, dans la rue, etc), ni à leurs
conjoints ni à leurs proches. Ce qui rends les hommes très méfiants à laisser leurs
femmes exercer une vie professionnelle. La communauté elle-même se méfie des
femmes travailleuses. L’étude réalisée au Kasaï Orientale révèle que quasiment
toutes les femmes (9/10) avaient indiqué (en décembre 2020) avoir été violentées
dans la sphère extra-familiale n’avaient pas dénoncé ces violations. Le projet devra
développer des mécanismes efficaces pour que toutes personnes lésées soient
capables de s’exprimer librement et auprès des personnes sûres.
- La majorité des relations amoureuses avec une femme ou une jeune fille commence
par le harcèlement implicite. Au Kasaï comme dans l’ensemble de la RDC, un
homme qui tient à une relation amoureuse se doit d’insister plus d’une fois auprès
d’une fille ou d’une femme avec qui il tient à nouer une relation amoureuse. Pour la
femme/fille, c’est une façon de montrer qu’on n’est pas légère. Et c’est la mode.
L’homme ou le prétendant de son côté ne sait donc pas qu’il harcèle ou qu’il violente
l’intéressée. La conséquence de cette situation est la non-dénonciation de cas
d’harcèlement sexuel et l’idée erronée de croire que ce phénomène n’existe pas ou
qu’il existe mais en faible prévalence. Le harcèlement est devenu le quotidien de la
communauté, ce qui rends difficile la dénonciation de cette forme de violence même
sur les chantiers ;
- La virginité de la jeune fille jusqu’au mariage reste un idéal chez les Luba, une
grande valeur pour l’honneur de la famille de la jeune femme, particulièrement de sa
mère. Ainsi, marier précocement sa fille est une bonne manière de la protéger contre
un éventuel déshonneur qui adviendrait en cas d’une activité sexuelle préconjugale.
~ 338 ~
Une telle vision est de nature à encourager des mariages précoces lors des travaux
de chantiers ;
- Bien que les mariages précoces, c’est-à-dire forcés soient à la fois une violation des
droits humains et une violence basée sur le genre, donc une infraction, ils
persisteront encore pour longtemps dans l’espace « Kasaï » comme dans l’ensemble
de la RDC à cause de l’impunité des auteurs. Les services de Police, des parquets et
des tribunaux ne fonctionnent pas dans le respect des procédures judiciaires. On leur
reproche le monnayage des services de justice à travers la corruption aboutissant à
la libération des auteurs des VBG, en lieu et place des sanctions exemplaires. La
faiblesse de ces services attribuée à une mauvaise condition de vie et à la vie
économique du pays, amènent à créer n’importe quel motif, pour vue que la libération
conditionnelle des auteurs des VBG soit établi. Ce comportement encourage les
arrangements à l’amiable pour des questions liées aux violences basées sur le
genre.
- Une justice équitable aiderait à mettre fin aux pratiques discriminatoires qui ont été
signalées dans les deux provinces sous étude évitant ainsi des arrangements à
l’amiable. C’est notamment à cause de la légèreté dans le traitement des dossiers
des VBG que la population préfère confier ou déposer leurs plaintes auprès des
chefs coutumiers, de rue, de quartier où généralement les parties procèdent par des
arrangements à l’amiable.
- Pour cela, le Projet de la BAD ferait mieux de renforcer les capacités des postes de
Police et des services judiciaires afin qu’ils soient outillés pour appliquer avec rigueur
les lois de la Républiques, notamment la Loi n° 06/018 du 20 Juillet 2006 modifiant et
complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code Pénal Congolais et de la Loi
06/019 du 20 Juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 06 Août 1959 portant
Code de procédure Pénale en punissant de manière exemplaire les auteurs des
VBG.
Les objectifs poursuivis par le plan des mesures de prévention, d’atténuation et de réponses
potentiels aux incidents des EAS/HS sont les suivants :
1) Identifier et évaluer les risques d’EAS/HS, y compris au travers d’une analyse sociale
et d’une évaluation des capacités et de la qualité de fournisseurs de services VBG, et
prévoir des mesures d’atténuation dans la conception du projet. En principe, cela se
fait pendant la préparation du projet, étant entendu que l’évaluation du risque de VBG
est un processus continu et doit avoir lieu durant tout le cycle de vie du projet, la VBG
pouvant se produire à tout moment.
2) Agir sur les risques de EAS/SH en définissant et en mettant en œuvre des stratégies
appropriées d’atténuation desdits risques et des mesures de suivi continu durant
l’exécution du projet.
3) Répondre à tous les cas de EAS/SH identifiés, qu’ils soient liés au projet ou non,
s’assurer que des mécanismes efficaces de suivi et d’évaluation (S & E) — qui
répondent aux préconisations de la Banque en matière de sauvegarde et de
notification d’EAS/SH — sont en place pour rendre compte de tels cas et en assurer
la réponse et le suivi.
De manière spécifique, il s’agira de :
En phase préparatoire
Evaluation : Mesures de prévention et d’atténuation à entreprendre ;
~ 339 ~
Identifier et évaluer les risques d’EAS/HS contextuels et ceux que les activités de
projet peuvent produire ou exacerber et la capacité à y faire face dans le respect des
principes éthiques sur la collecte des données et la documentation des VBG en
accord avec les lignes directrices de l´OMS ;
Évaluer les risques sociaux au niveau de la communauté ;
Évaluer les capacités et la disponibilité de services de qualité pour venir en aide aux
survivant(e)s en toute sécurité et selon des normes d’éthique comme mentionné ci-
dessous ;
Examiner l’aptitude du client à faire face aux risques d’EAS/HS ;
Évaluer les risques du projet dans son ensemble à l’aide de plusieurs outils de la
Banque mondiale, y compris l’outil d’évaluation des risques d’EAS/HS, et la NBP-
EAS/HS ;
Établir des procédures d’examen et d’actualisation des évaluations du risque pendant
la mise en œuvre du projet ;
Définir et intégrer des mesures d’atténuation appropriées dans la conception du
projet, et les adapter/orienter aux éventuelles résultats des évaluations réalisées
durant la vie du projet.
Tout au long de la mise en œuvre du projet
Agir : mesures d’atténuation des risques EAS/HS
Mettre en place des mesures d’atténuation, de notification et de contrôle.
Selon les risques identifiés, déterminer de façon continue les mesures d’atténuation
correspondantes et mettre en œuvre les actions proposées pour atténuer le risque
d’EAS/HS lié au projet dans la zone d’implantation de ce dernier.
Contrôler l’efficacité des mesures d’atténuation et les adapter, le cas échéant.
Réponse : services de prise en charge des survivantes des violences basées sur le
genre, exploitation et abus sexuels et harcèlement sexuel
Intervenir en réponse aux EAS et HS ;
Fournir des services de base aux survivantes, y compris la prise en charge médicale,
psychosociale et juridique ;
Avec le consentement de la survivante, signaler au besoin les cas à travers le
Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) en gardant confidentielles les informations
sur les survivantes et en préservant l’anonymat de ces dernières ;
Répertorier et classer les cas signalés à travers le MGP, si, comme toujours, la
survivante a donné son consentement.
4. Cadre politique, juridique et institutionnel des VBG en RDC
La République Démocratique du Congo s’est engagée à intégrer les questions d’égalité des
sexes et d’autonomisation des femmes dans les processus de décision, de consolidation de
la paix et du développement. Hormis les instruments juridiques nationaux, les instruments
internationaux (résolutions et conventions régionales et internationales) favorisant la
participation des femmes et leur protection ont été ratifiés.
Le cadre juridique a été rendu sensible au genre dans la mesure où la Constitution, à travers
les articles 12, 13 et 14, prône la nécessité de mettre en œuvre l’égalité des droits, des
chances et des sexes entre les Congolaises et les Congolais, ainsi que l’obligation d’éliminer
toutes les formes des violences à l’endroit de la femme dans la vie publique et privée. La mise
en œuvre des dispositions constitutionnelles ci-dessus évoquées a nécessité la promulgation
des lois suivantes :
~ 340 ~
• La Loi n° 06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940
portant Code pénal congolais criminalise les violences sexuelles et alourdit les peines
contre les auteurs
• La loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant,
• La loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant
avec le VIH/SIDA et des personnes affectées, intégrant les questions du genre ;
• Le Code du Travail révisé, qui supprime l’autorisation maritale pour les femmes
mariées à la recherche d’un emploi.
• La Loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité (loi
n°15/013 du 1er août 2015) ;
La promulgation de la loi sur le code de la famille modifié et complété, intégrant la
dimension genre (loi n° 16/008 du 15 juillet 2016) ;
~ 341 ~
Instruments internationaux Date de ratification
La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à 1981
l’égard des femmes ou la déclaration sur l’élimination de la violence
contre les femmes (1981) : A été adopté le 18 Décembre 1979 par
l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été signée en 1980 et
ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981
après avoir été ratifié par 20 pays
Convention pour élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard de la femme de 1979
Convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989 1992
La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et à la
Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes 1993
La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Protocole 2003
de la Charte africaine des droits des femmes en Afrique (Protocole de
Maputo)
Le Protocole sur la prévention et la répression de la violence sexuelle à 2006
l’égard des femmes et des enfants de la Conférence internationale sur la
région des Grands Lacs
La Déclaration de Kampala sur la fin de l’impunité 2003
La Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant 1990
La Résolution 2011/33 sur la Prévention, la protection et la coopération 1986
internationale contre l’utilisation de nouvelles technologies d’information
pour abuser et/ou exploiter les enfants (1981) : A été adopté le 18
Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies
~ 342 ~
5. Plan d’atténuation, prévention et réponse à l’EAS/HS dans le cadre du projet
~ 343 ~
y compris par des enquêtes auprès du personnel, de concert avec les communautés et
d'autres évaluations des risques.
5.2. Réponse
5.2.1. Admission, évaluation, gestion et vérification des plaintes d’EAS/HS
Le mécanisme de gestion des plaintes reposera essentiellement sur les pratiques locales
existantes qui ont donné la preuve de leur efficacité. Il est largement ressorti des consultations
publiques que les populations préfèrent recourir à la conciliation avec les responsables locaux
(chefs de quartiers, Bourgmestres, Notables, les associations féminines, etc) plutôt que la
procédure judiciaire.
Le projet qui est à risque élevé, en ce qui concerne les risques d’EAS/HS, doit disposer d’un
cadre d’indépendant pour la gestion appropriée des allégations d’EAS/HS (commission
EAS/HS). Le mécanisme de gestion des plaintes du projet va recevoir la totalité des
préoccupations de la communauté sur la question. Toutes les plaintes liées à l’EAS/HS seront
orientées vers cette commission de gestion des plaintes EAS/HS du MGP.
Une ONG spécialisée sera recrutée pour accompagner le volet EAS/HS dans le projet et sera
chargée de l’accompagnement de la mise en œuvre des aspects EAS/HS dans les instruments
de sauvegarde et sur l’ensemble de la zone d’intervention.
L’Expert VBG qui sera recruté dans le cadre du projet, l’ONG spécialisée VBG qui sera recruté,
ainsi que les experts sociaux environnementalistes des entreprises et de la mission de
contrôle, dans le cas échéant, seront les membres de ladite commission de gestion des
plaintes EAS/HS et devront évaluer si les faits allégués relèvent d’une violation de politiques
ou du code de conduite relatif à la VBG.
Des dossiers complets sur l’admission aident également à s'assurer que la
survivante/plaignant(e) n’aura pas à être soumis à des interrogatoires répétés sur l'incident.
L'entrevue devrait enregistrer autant de renseignements pertinents que possible et rester aussi
vrai que possible aux mots de la survivante/plaignant(e), tout en rappelant que ceci ne fait pas
partie d'un processus d'enquête.
~ 345 ~
Les fournisseurs des services de VBG seront responsables de la documentation complète de
références faites, en fonction de leurs normes de documentation des incidents de VBG. Ils
seront également chargés de confirmer que les clients ont en effet été en mesure d'accéder
aux services par la mise en place d'un contre-système de référencement.
Le référencement des plaignants doit être signalé à la commission sur une base mensuelle en
fonction des indicateurs suggérés ci-dessous.
5.2.3. COVID-19
Dans le contexte actuel de la pandémie du COVID-19, la mise en œuvre du projet comporte
des risques élevés de la propagation du COVID-19. En effet, les activités du projet pourront
impliquer des interactions avec des personnes infectées. Le virus se propage entre des
personnes qui sont en contact l’un de l’autre à moins 1,50 m, ou par voie respiratoire, à travers
les gouttelettes produites lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue. Ces gouttelettes
peuvent se déposer dans la bouche ou le nez des personnes qui se trouvent à proximité ou
peuvent être inhalées dans les poumons.
De même, il est possible qu'une personne puisse attraper le COVID-19 en touchant une
surface ou un objet sur lequel se trouve la molécule CoV-2 du SRAS, puis toucher sa propre
bouche, son nez, ou éventuellement ses yeux.
Pour faire face à la COVID19 pendant la mise en œuvre du projet, les sensibilisations en
appliquant les mesures suivantes :
➢ Se laver régulièrement les mains ou utiliser une solution hydro-alcoolique
➢ Porter un masque quand la distance d’un mètre ne peut pas être respectée et
partout où cela est obligatoire
➢ Éviter de se toucher le visage
➢ Utiliser les outils numériques (TousAntiCovid)
➢ Tousser ou éternuer dans son coude ou dans son mouchoir
➢ Respecter une distance d’au moins deux mètres avec les autres
➢ Aérer les pièces 10 minutes, trois fois par jour
➢ Se moucher dans un mouchoir à usage unique puis le jeter
➢ Limiter au maximum ses contacts sociaux
➢ Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades
~ 346 ~
ANNEXES
Identifier et évaluer les risques 2 Provinces *5 ans*2 semestres 28 000 Les risques EAS/HS possibles à être ONG spécialisées CI
d’EAS/HS qui peuvent être des petites évaluations des générés/exacerber par les travaux liés VBG/ EVBG
générés et/ou exacerbés par risques pendant les 5 ans du au projet identifiés :
les travaux liés au projet, y projet à raison de deux
- Les mesures de préventions
compris au travers d’une évaluations par semestre. Seront
disponibles
analyse sociale et d’une réalisées par les Agences
évaluation des capacités des spécialisées - Les mesures de réponses
prestataires , fournisseurs de disponibles
services, acteurs ou
- Consultations réalisées par province
intervenants dans les VBG et
par semestre
prévoir des mesures
d’atténuation, prévention et - % de population consulté par
réponse dans la conception du province
projet.
- Evaluation de qualité des services
offerts dans les zones d’intervention
- Mise à jour des circuits de
référencement
- Evaluation des mesures identifiées et
mise en œuvre
- Efficacité des portes d’entrée
Organiser des formations, dans 2 Provinces organiseront des 100 000 % des personnes formées au niveau ONG spécialisées CI
les différents secteurs en formations par site. Au moins 2 de chaque secteur VBG/ EVBG
Entreprise
faveur des parties prenantes formations par site la première
Programme de formations, y compris
(des prestataires, fournisseurs année. Et deux formations par
les modules
de services, acteurs ou site au cours de la deuxième
~ 347 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables
intervenants dans les VBG, année et une formation par site Objectifs de la formation Mission de
travailleurs, UGP, etc), sur les la troisième année. Le pool des contrôle
Niveau d´appropriation après la
EAS/HS (y compris le code de formateurs pays seront
formation
bonne conduite, le règlement contactés pour assurer lesdites
intérieur, la gestion des cas, le formations. % travailleurs ayant bénéficié d’une
MGP, etc.) formation y compris le personnel des
Toutes les parties prenantes au
entreprises, missions de contrôle,
projet doivent être formées avant
UGP, consultants, etc
lancement des travaux. Lors du
lancement des activités, l’ONG
spécialisée va former tous les
travailleurs dans les deux
Provinces. Les autres formations
seront assurées par l’entreprise.
Et la CI se chargera des
formations pour l’UGP et
consultant.
Organiser un atelier en faveur Un atelier de 3 jours sera 10 800 - Nombre de sessions organisées pour Agences CI
des différents points focaux organisé pour appropriation du le staff VBG spécialisées VBG/
Entreprise
VBG des entreprises, ONG plan par tous les points focaux EVBG
-Appropriation du plan d’action
spécialisées et missions de VBG des composantes et sous Mission de
contrôle sur la mise en œuvre composantes du projet -Élaboration des plans d’actions contrôle
du plan d’action sectoriel sectorielles
intégrant le VBG
Renforcement des capacités Former au moins 120 relais 25 000 Pourcentage des relais ONG spécialisée CI
sur les risques VBG, y compris communautaires à raison de 60 communautaires familiarisés avec les VBG/ EVBG
Entreprise
le code de bonne conduite, et par Province au profit du projet questions des risques VBG/EAS
le fonctionnement du MGP, les pour intégrer les VBG/EAS/HS identifiés Mission de
techniques de communications, contrôle
références et contre références
des cas de VBG des relais
communautaires des aires de
~ 348 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables
Examiner le PGES-E pour Harmonisation du PGES PM Nombre de PGES-E ayant prévu des ONG spécialisée CI
s’assurer que des mesures intégrant des mesures mesures d’atténuation VBG/ EVBG
Entreprise
d’atténuation appropriées ont d’atténuation VBG
Énumération des mesures
été prévues Mission de
d´atténuation
contrôle
Vérifier que les plaintes sont Des réunions de la commission % de plaintes renvoyées à la ONG spécialisée CI
renvoyées à la commission du seront organisées dès qu’une 9000 commission du MGP VBG/ EVBG
Entreprise
mécanisme de gestion des allégation est signalée
% survivantes ayant bénéficiés
plaintes VBG établi pour Mission de
d’assistance
examiner et juger les dossiers contrôle
médicale/psychologique/juridique
sensibles au genre.
% de dossiers examinés
% de dossiers clôturés
Vérifier que le Gestionnaire des Production des outils (fiche 9 000 Nombre de gestionnaire de cas dans ONG spécialisée CI
cas est disponible au niveau d’identification, rapport de les FOSA VBG
Entreprise
des formations sanitaires et que plaintes, PV de clôture, fiche de
Types d’outils de collecte des données
tous les outils de collecte des prise en charge psychosociale Mission de
rendus disponibles
etc.) contrôle
~ 349 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables
~ 350 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables
~ 351 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables
la femme au niveau des Identifier les causes qui Les filles (plus de 18 ans) présentent Mission de
entreprises (quota, TDR, etc) empêchent les femmes à sur chantier contrôle
postuler aux post de travail
Nombre de jeunes gens sur chantier
SOUS TOTAL 2 43 000
Partie 3 : services de prises en charge des survivant(e)s des EAS/HS
Orienter les survivants Toutes les survivantes ont été 50 0000 % de survivants traités EVBG/Passation CI
d’EAS/HS vers une structure référencées vers des structures des marchés
% de survivants référés pour la PEC
de PEC médicale, de prise en charge médicale,
médicale, psychosociale et judiciaire
psychosociale et judiciaire psychosociale, judiciaire selon
identifié dans la cartographie leur souhait. Communautaires et %des survivantes ayant bénéficiés du
dans les rayons où le besoin se liés au projet Kit PEP dans les 72 h
fait sentir
SOUS TOTAL 3 50 000
Partie 4 : COORDINATION ET GESTION DU MGP
Recruter deux agences Une ONG spécialisée pour la PM Offre publié ONG spécialisée CI
d’exécution qui assureront mise en œuvre des activités VBG/ EVBG
TDR et budget élaborés
l’assistance technique et la
Deux agences dont l’une par
mise en œuvre pour des
corridor seront recruté dès la
risques d’EAS/HS dans le
mise en vigueur du projet
cadre du projet et d’envisager
des mécanismes d’atténuation.
Appuyer financièrement la Intervention de l’ONG 500 000 PTB, TDR d’activités, rapports etc ONG spécialisée CI
structure d’exécution qui spécialisée VBG à raison de 100 VBG/ EVBG
Entreprise
assurera l’assistance technique 000$ par an
et la mise en œuvre pour des Mission de
risques d’EAS/HS dans le contrôle
cadre du projet et d’envisager
des mécanismes d’atténuation
~ 352 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables
~ 353 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables
Organiser une revue 18 revues seront organisées au PM Nombre de revues organisées par ONG spécialisée CI
semestrielle des activités VBG cours durant les 5 ans de mise semestre et par zone d’intervention VBG/ EVBG
Entreprise
mises en œuvre dans le Projet en œuvre du projet
Nombre de participants à la revue
afin de dégager les risques Mission de
possibles et les leçons apprises Nombre de rapport fournis. contrôle
de cette synergie
Rapport de leçons apprises
d’interventions.
Évaluation de qualités des activités,
nouveaux risques identifiés, évaluation
des mesures mise en place
Mettre en place un système de Réunion de coordination avec PM Nombre de réunion et outils de collecte ONG spécialisée CI
suivi et circuit de l’information toutes les parties prenantes des données VBG/ EVBG
Entreprise
suivant les indicateurs
Mission de
contrôle
Appui aux structures étatiques Réunion, formation, etc 20 000 Nombre de formation appuyée, ONG spécialisée CI
fournitures VBG/ EVBG
SOUS TOTAL 4 529 000
TOTAL 785 800
Imprévus (15%) 78 580
Grand total 864 380
~ 354 ~
Annexe 2 : Répertoire des intervenants offrant les services dans le domaine de VBG
Services médicaux
HGR KENA ZS DE KABEYA KAMUANGA, MDH DJEF KALUWA 085 713 12 87.
NKUNA CITE DE KENA
NKUNA,TERRITOIRE DE jeefkaluwa@gmail.com
KABEYA KAMUANGA
HS KATANDA ZS DE SANTE DE MDH Dr ISMAIL LUMPUNGU 085 672 68 21, 099 124 92 01
BIBANGA,TERRITOIRE DE KABADI
KATANDA lumpunguismael@gmail.com
Services juridiques
~ 355 ~
PSP PFE- ROUTE NATIONAL N°1,CITE Cdt BAMUKABASU RENE 0850654412
ANTIVIOLENCE DE LUKALABA
LUKALABA
Services psychosociaux
0992613221
~ 356 ~
des droits Humains
/ZS DE DIBINDI
~ 357 ~
2.2. KASAI CENTRAL
CARTOGRAPHIE DES INTERVENANTS EN VBG DU KASAI CENTRAL IDENTIFIES PAR LA DIVISION DU
GENRE, FAMILLE ET ENFANT
Femme main dans la main pour le Av. Bena dibela, Com de A compléter 0977367571/08
Développement Intégral Kananga 10350586
Ligue de la zone Afrique pour la Défense Av. André Claudel Lubaya A compléter 0995565609
des droits des enfants Elèves
~ 358 ~
~ 359 ~
360
~ 360 ~
361
7 Ir. Tresor KASHALA Dir. Prov. Office des Voiries et Drainage K. Or. 0814556401
8 Ir. Marcus OKITA Dir. Prov. Office des Routes K. Or. 0813267871
12 Abbé Pierre KABAMBA Prés. Cadre Concert. Prov. Soc. Civile Kasai Or. 0852987756
15 Jean Réné TSHIMANGA Prés. Cadre Concert. Prov. Soc. Civile Kasai Central 0994840501
~ 361 ~
362
~ 362 ~
363
~ 363 ~
364
~ 364 ~
365
~ 365 ~
366
~ 366 ~
367
~ 367 ~
368
~ 368 ~
369
~ 369 ~
370
~ 370 ~
371
~ 371 ~
372
~ 372 ~
373
~ 373 ~
374
~ 374 ~
375
~ 375 ~
376
~ 376 ~
377
~ 377 ~
378
~ 378 ~
379
~ 379 ~
380
~ 380 ~
381
~ 381 ~
382
ANNEXE 10. QUELQUES PHOTOS DE TENUE DES CONSULTATIONS DU PUBLIC DANS LES
VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES AGGLOMERATIONS DE KABEYA-
KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA
Photo 10.2. Photo famille des parties prenantes au Projet de Kabeya Kamwanga
~ 382 ~
383
~ 383 ~
384
~ 384 ~
385
Introduction
Le Code d’éthique et de Bonne Conduite est au cœur des moyens que nous mettons en œuvre
pour bâtir et protéger la réputation de notre compagnie. La réputation de l’entreprise est l’un de
ses biens les plus précieux, et elle doit être cultivée et protégée. Ce n’est pas tant ce que nous
faisons, que la manière dont nous le faisons qui déterminera notre réputation auprès de nos
partenaires, de nos salariés et du public et permettra d’assurer notre réussite à long terme. Il est
inspiré des principes de Responsabilité, de Respect et de Détermination. Il définit la façon dont
nous devons nous comporter, non seulement de manière générale, mais également lorsque nous
sommes confrontés à des situations face auxquelles nos actes pourraient avoir des conséquences
graves sur la réputation de l’entreprise.
Ce code dépasse la simple mise en conformité avec les lois et les règlementations. Il démontre
notre engagement à agir dans le respect des principes d’éthique et avec intégrité, tout en
respectant les droits individuels. Nous attendons que chaque employé de l’entreprise fasse preuve
d’une conduite irréprochable, au quotidien et dans tous les établissements. Nous voulons
également que toutes les parties concernées adoptent cette conduite.
Tout programme d’éthique sérieux comporte comme éléments clés l'élaboration, la publication et
l'acceptation d'un code complet d’éthique et de conduite, qui énonce dans des termes très concrets
et sans ambiguïtés, les règles de comportement auxquelles sont censés se soumettre tous les
employés.
Un code de conduite doit être remis aux employés (Annexe 7). Des mesures disciplinaires
effectives doivent être prévues, notamment le licenciement. Tout comportement fautif d’un ouvrier
peut donner lieu à l’une des sanctions suivantes, qui est fixée par la Direction de l’Entreprise ou
son représentant en fonction de la nature et de la gravité du fait reproché :
Toute faute est aggravée par la récidive, sous réserve des dispositions de la Loi N°015/2002 du
16 Octobre 2002 portant Code du travail et de la Loi N°16/010 du 15 Juillet 2016 modifiant et
complétant la Loi N°015/2002 portant Code du travail. La procédure applicable en matière
disciplinaire est déterminée par les textes suivants de la Loi N°015/2002 du 16 Octobre 2002
portant Code du travail et de la Loi N°16/010 du 15 Juillet 2016 modifiant et complétant la Loi
N°015/2002 conformément à la Loi N°015/2002 du 16 Octobre 2002 portant Code du travail et à la
Loi N°16/010 du 15 Juillet 2016 modifiant et complétant la Loi N°015/2002.
~ 385 ~
386
1. Responsabilité personnelle
2. Responsabilité vis-à-vis de la loi
3. Responsabilité vis-à-vis du travail
4. Responsabilité vis-à-vis de l’environnement de travail
5. Responsabilité vis-à-vis les Violences basées sur le Genre (VBG)
Éléments clés :
1. Responsabilité personnelle
a) Tous les employés de notre société doivent accepter la responsabilité personnelle qui leur
incombe de respecter le Code d’Éthique et de Bonne Conduite. Ils doivent tout particulièrement :
b) S’attacher à respecter les plus hauts niveaux de moralité afin de garder la réputation de
l’Entreprise, et ne pas se borner à faire le minimum requis pour répondre aux exigences légales
ou aux procédures en vigueur ;
c) Prendre le temps de lire et de comprendre le Code d’Éthique et de Bonne Conduite ;
d) Sauf exception stipulée dans le Code d’Éthique et de Bonne Conduite ou tout autre texte, loi,
réglementation, décision ou directive, ne pas solliciter ni accepter de cadeau ou autre élément
ayant une valeur pécuniaire, de la part de toute personne ou entité recherchant une action, une
relation commerciale avec l’Entreprise ou la conduite d’activités réglementées par l’Entreprise,
ou dont les intérêts risquent d’être affectés dans une large mesure par le fait que l’employé
réalise ou ne réalise pas les tâches qui lui sont confiées ;
e) Ne pas détenir d’intérêts financiers en conflit avec une réalisation consciencieuse de leur devoir ;
f) Traiter leurs collègues et leurs collaborateurs de manière professionnelle et avec courtoisie ; Agir
de manière impartiale et ne pas accorder de traitement préférentiel à tout organisme privé ou
individu quel qu’il soit ;
g) L’entreprise est un employeur qui garantit l’égalité des chances et qui veille au respect de la
dignité de ses employés.
a) Tous les employés sont tenus d'avertir leur hiérarchie dès qu'ils ont connaissance qu’ils font
l'objet de poursuites pénales ou qu'ils sont susceptibles d'être poursuivis. Au moment où elle
reçoit ces informations, la hiérarchie devrait décider de maintenir l’employé au poste qu’il
occupait, de l'affecter à d'autres fonctions ou de le suspendre de ses fonctions.
b) Lorsque des employés de l’Entreprise estiment qu’ils sont demandés par un supérieur ou un
collègue d’agir de manière illégale, abusive, contraire à la loi du Pays ou en violation du Code
de conduite, pendant l’exercice de leurs tâches, il leur appartient de le signaler à un membre
désigné de la hiérarchie ou de l’Entreprise.
c) L’employeur et l’employé sont obligés de bien maitriser les lois en vigueur au pays en rapport
avec le présent projet car elles priment sur toutes conventions collectives. Toute conduite
illicite et criminelle ou encore à tendance criminelle est strictement interdite au sein de
l’Entreprise. Un tel cas se verra directement traduit en justice conformément à la loi.
Le travail commence à 8h00 et prend fin à 17h00’ avec une pause de 12h00’ à 13h00 du lundi au
vendredi. Le Samedi de 08h00’ à 13h00’. L’employé est interdit de quitter le travail sans
autorisation.
~ 386 ~
387
L’exercice, par les membres du personnel, d’une activité extérieure dûment autorisée ne doit pas
entraîner un usage abusif des ressources de l’entreprise ni reposer sur l’exploitation illégitime du
nom, de la réputation ou du soutien financier de l’entreprise. Les employés n’achèteront et ne
consommeront aucune boisson alcoolisée pendant leur service ou en dehors, tant qu’ils portent
l’uniforme. Il est formellement interdit d’accéder aux lieux de travail en état d’ivresse et d’introduire
ou de distribuer aux postes de travail des boissons alcoolisées.
Chaque employé doit utiliser conformément aux instructions reçues les équipements de protection
individuelle tels que : chaussures de sécurité, vêtements imperméables, casques, gants, lunettes,
protections antibruit, maniques, brassières, tabliers, vêtements de protection, etc., mis à sa
disposition par l’Entreprise. Tous les employés doivent être en tenue recommandée pour le travail
quel que soit les conditions climatiques, au cas contraire, il serait sanctionné à travers la déduction
un certain pourcentage de son salaire ou le licenciement.
Les employés ne peuvent pas participer ou chercher à participer ou être complice de participer à
l’acte de vol ni participer à l’acte de dégradation intentionnelle. Si l’employeur a des preuves
irréfutables, un employé qui participe à un acte de vol ou de dégradation sera tenu de réparer,
restituer les objets volés ou dégradés ou d’indemniser la même valeur de ce qu’il a volé ou dégradé
avant d’être transmis à l’autorité publique pour subir sa peine.
Les employés doivent respecter leur hiérarchie et collègues. Les employés ne peuvent pas injurier
leurs hiérarchies et collègues. L’entreprise encourage les membres de son personnel à faire preuve
d’un esprit de coopération de bonne foi. La désinformation ou la rétention d’information, le refus
injustifié de collaborer avec des collègues ainsi que, d’une manière générale, les comportements
d’obstruction ou de dénigrement systématique sont fermement découragés à tous les niveaux.
Les employés doivent observer le programme établi par l’employeur ou leurs hiérarchies. Les
membres du personnel sont en droit de recevoir, de la part de leurs supérieurs, des instructions
claires concernant leurs tâches ainsi que des observations honnêtes et constructives, dénuées de
préjugés, de favoritisme ou d’arrière-pensées, sur leur manière de travailler et sur leurs résultats.
Les membres du personnel sont tenus de s’acquitter des tâches liées à leur profession avec
diligence et efficacité et dans toute la mesure de leur compétence.
~ 387 ~
388
Tout employé doit prendre soin des outils et effets de travail qui peuvent lui être fournis par
l’entreprise et veiller à leur conservation et à leur entretien. Tout employé ne doit pas utiliser des
matériels y compris informatiques et de téléphonie mobile, des matériaux et des outils de
l’entreprise à des fins personnelles. L’utilisation des outils informatiques est en principe
professionnelle. L’employé ne doit pas emporter sans autorisation quoi que ce soit ne leur
appartenant pas (documents ou objets confiés par l’Entreprise, matériel, outils, matériaux, etc.).
Tous les employés ont le droit d’exercer leur activité dans les meilleures conditions de santé et de
sécurité, sans faire l’objet de discrimination et de harcèlement, et dans un environnement où les
objectifs visés par chacun et par l’administration peuvent être atteints. Chaque employé doit veiller
à sa sécurité personnelle et à celle des autres en respectant ou en faisant respecter, en fonction
de sa formation et selon ses possibilités, les consignes générales et particulières de sécurité en
vigueur sur les lieux du travail ou pour l’exécution de certains travaux ainsi que les dispositions
mises en place dans l’entreprise pour l’application des prescriptions prévues par la réglementation
en vigueur en matière d’hygiène et de sécurité et dans le Plan de Gestion Environnementale et
Sociale du Chantier, en particulier :
- de pénétrer dans les locaux, installations à accès réglementé ou d’accéder dans les lieux de
travail par un passage interdit ;
- d’enfreindre les règles de circulation ou celles relatives aux zones de déplacement sur chantier ;
- de fumer dans les endroits où cela est interdit, pour des raisons d’hygiène ou de sécurité, telles
que risques d’incendie ou d’explosion ;
- de fumer à proximité de produits inflammables tels que colles, vernis, produits de décollage, etc.
;
- d’entreposer dans le local - vestiaire des produits ou matériels dangereux ou salissants ainsi que
des matériaux ;
~ 388 ~
389
- d’utiliser des machines, engins, véhicules, appareils de protection, dispositifs de sécurité, dont on
n’a pas la charge ou dans un but différent de celui pour lequel ils ont été confiés ;
- de conduire les engins de chantier et appareils de levage sans autorisation de conduite valide et
correspondant à la catégorie de l’équipement de travail utilisé.
Tous les employés doivent maintenir et garder l’environnement de chantier aux meilleures
conditions de santé et de sécurité pendant l’exercice de leurs activités de la manière suivante :
a) Déposer les ordures dans les poubelles ou l’endroit indiqué par l’employeur ;
b) Ne pas faire du tapage ;
c) S’efforcer d’arrêter les actions qui sont défavorables à l’environnement, la santé et la
sécurité ;
d) Ne pas apporter des produits dangereux au chantier et bureau.
La violence basée sur le genre (VBG) : est un terme générique pour tout acte nuisible qui est
perpétré contre la volonté d'une personne et qui est fondée sur les différences prescrites par
l’entreprise (c.-à-d. le genre) entre les hommes et les femmes. Elle englobe les actes qui
infligent la violence physique, sexuelle ou mentale ou la souffrance, les menaces de tels actes, la
contrainte, et d'autres privations de liberté. Ces actes peuvent se produire en public ou en privé.
Le terme VBG est utilisé pour souligner les inégalités systémiques entre hommes et femmes (qui
existent dans toutes les sociétés dans le monde) et agit comme un facteur d'unité et les
caractéristiques fondamentales de la plupart des formes de violence perpétrés contre les femmes
et les filles. La Déclaration des Nations Unies sur l'Élimination de la Violence à l'égard des Femmes
de 1993 définit la violence contre les femmes comme étant "tout acte de violence qui entraîne, ou
est susceptible d'entraîner des violences physiques, sexuelles ou psychologiques graves ou des
souffrances aux femmes.19"Les six principaux types de VBG comprennent le viol, l'agression
sexuelle, l'agression physique, psychologique/émotionnelle, le mariage forcé/précoce, et le déni
de ressources, d’opportunités et de services.
L'exploitation et l’abus sexuels : formes particulières de violence basée sur le genre ayant été
signalée dans des contextes humanitaires, en particulier contre les travailleurs humanitaires et
autres personnels participant à des projets humanitaires. Ces formes de violence sont définies par
la relation de pouvoir entre la survivante et l’auteur, ainsi que les circonstances entourant l'incident
- et non pas l'acte de violence (c.-à-d. d'un viol ou d'une agression sexuelle).
Violence basée sur le genre versus exploitation et abus sexuels : La VBG est un terme général
pour un large éventail d'actes nuisibles qui touchent un groupe en raison des différences entre les
hommes et les femmes définies par l’entreprise. L’exploitation et l’abus sexuels peut généralement
19 Il est important de noter que les femmes et les filles sont victimes de violence de manière disproportionnée ; dans
l'ensemble, 35 pour cent de femmes dans le monde ont dû faire face à la violence physique ou sexuelle (OMS,
Estimations mondiales et régionales de la violence contre les femmes : Prévalence et Effets sur la santé de la
violence entre partenaires intimes et la violence sexuelle d’un non-partenaire, 2013). Certains hommes et garçons
sont également confrontés à la violence basée sur le genre et les relations inégales de pouvoir.
~ 389 ~
390
être considéré comme une forme de VBG, étant donné que les survivantes d’exploitation et de
abus sexuels sont souvent maltraitées à cause de leur vulnérabilité en tant que femmes, filles,
garçons, ou, dans certains cas, même des hommes au sein de la communauté.
La violence physique (notamment les gifles, les coups de pied, les coups de poing ou l’usage
d’une arme) et la violence sexuelle, qui comprend toute forme de contacts sexuels non
consensuels, y compris le viol ;
Le mariage précoce/forcé, à savoir le mariage d’une personne contre son gré souvent avant l’âge
de 18 ans, également appelé mariage d’enfants ;
Le personnel du projet doit être au courant des normes de conduite qu'ils sont tenus de respecter
et de réfléchir sur les moteurs des inégalités, y compris celles liées au genre, à la richesse, la race,
etc., qui mènent à la VBG.
L’entreprise s'engage à s'assurer que le projet est mis en œuvre d'une telle manière à minimiser
les impacts négatifs sur l'environnement local, sur les communautés, et sur ses travailleurs. Par
conséquent, l’entreprise s’engage également à créer et à maintenir un environnement dans lequel
la VBG n'a pas de place, et où ils ne seront pas tolérés par tout employé, sous-traitants,
fournisseurs, associés, ou représentant de l’entreprise.
Par conséquent, pour s'assurer que toutes les personnes engagées dans le projet sont au courant
de cet engagement, l’entreprise s'engage aux principes fondamentaux et les normes minimales de
comportement suivants qui s'appliqueront à tous les employés de l'entreprise, aux associés, et aux
représentants, y compris les sous-traitants et les fournisseurs, sans exception :
• L'entreprise et, par conséquent, tous les employés, collaborateurs, représentants, sous-
traitants et fournisseurs s'engage à respecter toutes les lois, règles et règlements relatifs à
la prévention et à la riposte en cas de violence basée sur le genre, et en particulier les lois
n° 06/018 et 06/019 (2006)20
• Préparer et mettre en œuvre un Plan de Sensibilisation du Genre conformément aux
exigences de l’Employeur
20 Le texte des deux lois peut être trouvé dans le lien ci-dessous (page 61):
http://www.pnmls.cd/doc/Lois%20portant%20protection%20des%20PVV%20et%20PA,%20Protection%20de%20l
'enfant%20et%20contre%20VS%20J.O.%20n%C2%B0%20Sp%C3%A9cial%20du%2025%20mai%202009.pdf
~ 390 ~
391
• Assurer un salaire égal aux hommes et aux femmes pour un travail de valeur égale,
conformément aux lois nationales et aux obligations conventionnelles internationales et
payer les femmes directement leurs salaires
• Ne pas payer ses employés moins que le salaire minimum en vertu de la loi applicable
• Fournir des conditions de travail sûres et sécurisées aux travailleurs masculins et féminins
• Se conformer aux lois du travail en vigueur et s'abstenir du travail des enfants
• Décrire les responsabilités : (i) de l'entreprise à créer une culture positive pour son lieu de
travail et ses employés ; (ii) des gestionnaires pour s'assurer que cette culture est mise en
œuvre ; et (iii) des individus à adhérer aux principes de cette culture et à ne pas s'engager
dans la VBG et/ou AEE.
• L'entreprise devra :
i. Interdire le recrutement et emploi des enfants dans le projet
ii. Limiter les visites de courtoisie pendant les heures de service dans le site de travail.
• L’entreprise veillera à ce qu'un assainissement adéquat soit disponible sur le site et le
logement de tout travailleur offert à ceux qui travaillent sur le projet.
• Tous les employés (y compris l’entrepreneur, les gestionnaires, consultants.es, et les
ouvriers) devront suivre une formation avant de commencer les travaux afin de renforcer
leur compréhension du VIH/Sida, de la Violence Basée sur le Genre (VBG) et de
l’Abus/Exploitation des Enfants (AEE), le Code de Conduite et le Mécanisme de gestion de
Plaintes. Par la suite, les employés doivent suivre un cours de formation obligatoire, et de
séance du recyclage.
• La formation doit être effectuée par les prestataires locaux identifiés par le client pour le
contractant, le client et le personnel de supervision technique pendant la durée du contrat.
Les communautés locales peuvent également participer si nécessaire.
• Le financement de la prestation de la formation, et le temps du participant, sont inclus dans
le devis quantitatif du projet à titre de somme provisoire.
• Les actes de VBG constituent des fautes graves et sont donc des motifs de sanctions, qui
peuvent comporter des sanctions et/ou la cessation d'emploi, ainsi qu’un référencement
approprié vers la police, uniquement avec l’accord de la survivante, pour poursuivre
l'action.
• Toutes les formes de VBG sont inacceptables, qu'elles aient lieu sur le lieu de travail, dans
les environs du lieu de travail, dans les camps des travailleurs ou au sein de la communauté
locale.
• Conformément à la législation nationale, tout contact ou activité sexuelle avec des enfants
de moins de 18 ans, y compris via les médias numériques - est interdite. La croyance
erronée concernant l'âge d'un enfant n'est pas une défense. Le consentement de l'enfant
n'est pas non plus une défense ou une excuse.
• Conformément à la législation nationale, les travailleurs du projet ne doivent pas s'engager
dans de nouvelles relations avec des filles de moins de 18 ans, y compris épouser une
jeune fille de moins de 18 ans pendant qu’ils sont en cours d'emploi.
• Les interactions sexuelles entre les employés de l'entreprise (à tout niveau) et les membres
des communautés entourant le lieu de travail sont interdits. Cela inclut les relations
impliquant le prélèvement/promesse d'attribution de prestations (monétaires ou non) aux
membres de la communauté en échange de sexe, une telle activité sexuelle (sollicitation
de sexe transactionnel par les membres de la communauté en échange d'argent ou
~ 391 ~
392
Ce code/règlement et les trois (3) annexes ci-joints entreront en application après vulgarisation et
signature par les parties concernées.
ANNEXES
ANNEXE I
Pour s'assurer que les principes ci-dessus sont mis en œuvre efficacement, l'entreprise s'engage
à faire en sorte que :
21Est considéré comme une exploitation, toute relation qui constitue l'exploitation sexuelle, c'est-à-dire tout abus
ou tentative d'abus de position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel (y compris le pouvoir lié au genre) ou de
confiance, à des fins sexuelles, y compris, mais non limité à, profiter financièrement, socialement ou politiquement
de l'exploitation sexuelle d'un autre.
~ 392 ~
393
6. Tous les employés suivent un cours de formation de base avant de commencer le travail sur
le site afin de s'assurer qu'ils sont familiers avec les engagements de l’entreprise concernant
les codes de conduite relatifs à la VBG.
7. Tous les employés suivent une formation régulière obligatoire, mené par des acteurs
spécialisés pour la durée du contrat à partir de la première formation d'initiation avant le début
du travail pour renforcer la compréhension des normes de comportement du projet, y compris
le code de conduite de VBG. Ces activités seront conçues pour invoquer un changement de
comportement, contestant la répartition inégale du pouvoir qui soutient et promeut la VBG, y
compris l'exploitation sexuelle, l’abus et le harcèlement.
Je reconnais, par la présente, que j'ai lu le Code de Conduite, y compris l´Annexe I qui
précède, et au nom de l'entreprise, j’accepte de me conformer aux normes qu'ils
contiennent. Je comprends mon rôle et mes responsabilités de promouvoir les normes
comportementales du projet, et de prévenir et répondre à la VBG. Je comprends que toute
action incompatible ou non conforme avec le présent code de conduite, y compris l´Annexe
I peut entrainer des sanctions disciplinaires.
ANNEXE II
Les gestionnaires et les superviseurs (employés avec un rôle de supervision du personnel) à tous
les niveaux ont la responsabilité de faire respecter l'engagement de l’entreprise pour la prévention
et l'atténuation de la VBG. Cela signifie que les gestionnaires ont une lourde responsabilité de
créer et maintenir un environnement qui respecte ces normes et empêche la VBG, tout en tenant
responsables leurs auteurs. Pour être efficace, les gestionnaires devront soutenir et promouvoir la
mise en œuvre du Code de conduite. À cette fin, les gestionnaires doivent se conformer aux
responsabilités comme gestionnaires et également comme travailleurs (Annexe II et III). Ce faisant,
ils s'engagent à maintenir la sécurité de la mise en œuvre du projet, ainsi qu'un environnement
libre de tout VBG sur le lieu de travail et au sein de la communauté locale.
Mise en œuvre
• Afin de garantir la plus grande efficacité des codes de conduite-Annexe I et III :
i. Afficher distinctement les codes de conduite Annexe I et III bien en vue, à la fois pour le
personnel et les communautés au camp des travailleurs, bureaux, et dans les espaces
publics de l'espace de travail. Des exemples de places publiques incluent les Salles
d’attente, de repos et les halls d'entrée, la cantine et les cliniques de santé, les zones
où sont stockés et surveillés les machines, etc.
ii. S’assurer que toutes les copies affichées et distribuées des Annexes I et III sont traduites
dans la langue appropriée d'utilisation dans les domaines de travail ainsi que dans la
langue maternelle de tout le personnel international.
• Contribuer à expliquer les codes de conduite-Annexe I et III à l'ensemble du personnel.
~ 393 ~
394
• S'assurer que :
i. Tous les travailleurs sous sa supervision signent le code de conduite-Annexe I, y
compris la reconnaissance qu'ils ont le lu et l´approuvé.
ii. Les listes de l’ensemble du personnel et des exemplaires signés de chaque code de
conduite sont fournies au Projet.
iii. Tout le personnel participe à la formation et que les membres sous sa supervision
participent également comme indiqué ci-dessous.
iv. le superviseur favorise un environnement encourageant le personnel à signaler les
incidents de VBG confidentiellement par l'intermédiaire du mécanisme de gestion de
plaintes du projet.
• Dans le respect des lois applicables et au meilleur de ses capacités, empêcher que les auteurs
d'exploitation sexuelle et de violence ne soient pas engagés, recrutés de nouveau ou
redéployés.
• S'assurer que lors de l'engagement d’un partenariat, d’un sous-traitant, d’un fournisseur ou
d'accords similaires, ces accords :
i. Incorporer le code de conduite- Annexe I, II et III sous forme de pièce jointe.
ii. Inclure les langues appropriées nécessitantes de telles entités contractantes et les
individus, et leurs employés et bénévoles, à se conformer au code de conduite-Annexe
I.
iii. Dire expressément que la non-observance par ces entités ou personnes, le cas échéant,
de se conformer aux normes définies par le Code de conduite, prendre des mesures
préventives contre la VBG, enquêter sur les allégations de VBG, ou à prendre des
mesures correctives lorsqu’un cas de VBG a eu lieu, n'est pas seulement un motif de
sanctions et pénalités conformément aux codes de-Annexe I mais aussi de résiliation
d'accords pour travailler sur l'offre ou le projet.
• Fournir un appui au Maitre d’ouvrage subdélégué pour la mise en œuvre des activités
environnementales et sociales du Projet et à d'autres acteurs de la société civile et de VBG
pour créer et diffuser des initiatives de sensibilisation interne au travers des campagnes de
sensibilisation et des stratégies de changement de comportement.
• Rendre compte et agir conformément au protocole de réponse de tout acte réel ou supposé de
VBG. Les gestionnaires ont la responsabilité de faire respecter les engagements de l'entreprise
et faire leurs comptes rendus directs grâce à la mise en œuvre de mesures disciplinaires
appropriées. Le défaut d'agir sur les actes supposés ou réels de VBG commis par leurs
rapports peut entraîner des mesures disciplinaires.
Formation
• Tous les gestionnaires sont tenus d'assister à un cours de formation pour gestionnaires avant
de commencer les travaux afin de s'assurer qu'ils connaissent bien leurs rôles et
responsabilités dans le respect des engagements relatifs aux codes de conduite de VBG. Cette
formation s'appuiera sur cours de formation de VBG et les codes de conduite, exigée de tous
les employés et gestionnaires pour avoir la compréhension nécessaire et le soutien technique
nécessaires pour remplir leur rôle dans le cadre de leurs fonctions dans le projet.
• Les gestionnaires sont tenus d'assister et d'aider lors des cours de formation organisés par le
projet pour tous les employés. Les gestionnaires seront tenus de démarrer les formations et
d'annoncer les renseignements nécessaires pour évaluer les expériences de formation et
fournir des conseils sur l'amélioration de l'efficacité de la formation.
• S'assurer que du temps est accordé pendant les heures de travail pour que le personnel assiste
à la formation d'initiation obligatoire sur la prévention de la VBG ainsi que le code de conduite
et ses Annexes du projet.
~ 394 ~
395
Réponse
• En ce qui concerne la VBG :
i. Si un gestionnaire développe des préoccupations ou des soupçons à l'égard de toute forme
de VBG par l'un de ses rapports directs, ou par un employé travaillant pour un autre maître
d’œuvre sur le même lieu de travail, il est nécessaire de signaler le cas en utilisant les
procédures établies.
ii. Si le gestionnaire chargé des VBG a un conflit d'intérêts en raison de relations familiales
ou personnelles avec la survivante et/ou l’auteur, il/elle doit informer l'entreprise concernée
et la partie en charge de la gestion de plaintes VBG et le Projet. L'entrepreneur sera tenu
de nommer un autre gestionnaire sans conflit d'intérêt pour répondre aux plaintes.
iii. S'assurer que toute question de VBG est signalée au Projet et à la BAD dans les 24 heures
de sa détection et indépendamment de sa vérification.
• Le manquement pour les gestionnaires de faire rapport ou de se conformer aux dispositions
de VBG et du VAC peut faire l'objet de mesures disciplinaires, à déterminer et adopter par le
Directeur de l'entreprise ou un équivalent d’un rang plus élevé.
• En définitive, le fait de répondre efficacement aux cas de VBG sur le chantier par les
gestionnaires de l'entreprise ou le Directeur Général n’empêchent pas des éventuelles actions
judiciaires qui pourraient être engagé par les autorités compétentes.
Je reconnais, par la présente, que j'ai lu ce qui précède, le code de conduite-Annexe II, et
accepte de me conformer aux normes qu'il contient et comprends mes rôles et
responsabilités pour prévenir et répondre aux exigences en matière de VBG. Je comprends
que toute action incompatible avec le présent Code de conduite, y compris l’Annexe II ou
l'échec à prendre des mesures prescrites qui y sont contenues peut entraîner des mesures
disciplinaires.
Signature : _________________________
Nom complet : _________________________
Titre : _________________________
Date : _________________________
ANNEXE III
L’entreprise estime que participer à des actes de VBG lorsqu’on est employé par le projet - que ce
soit sur le lieu de travail, dans les alentours du lieu de travail, dans le camp des travailleurs, à
proximité des camps ou dans les communautés limitrophes - constitue un acte d'inconduite grave
et mène à des sanctions, pénalités ou à une cessation potentielle d'emploi. Des poursuites par la
police de ceux qui commettent la VBG peuvent être engagées, si approprié.
~ 395 ~
396
3. Traiter les femmes, les enfants (personnes de moins de 18 ans), et les hommes sans
distinction de race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale,
ethnique ou sociale, fortune, infirmité, naissance ou toute autre situation.
4. Ne pas utiliser un langage ou un comportement harcelant, abusif, sexuellement provocant ou
humiliant envers les femmes, les enfants ou les hommes, et qui constitue un acte de violence
basée sur le genre.
5. Ne pas s'engager dans le harcèlement sexuel, par exemple, en faisant des avances sexuelles
importunes, des demandes de faveurs sexuelles, et d'autres comportement physique ou
verbal, de nature sexuelle, y compris les actes subtils de tels comportements (par exemple
regarder quelqu'un de haut en bas; les baisers, les hurlements ou bruits de claquement; traîner
autour de quelqu'un; siffler et chahuter; donner des cadeaux personnels; faire des
commentaires sur la vie sexuelle de quelqu'un ; etc.).
6. Ne pas solliciter des faveurs sexuelles en étant employé par le projet (par exemple, faire des
promesses ou un échange de traitement favorable, y compris de l'argent, dépendant d'actes
sexuels) ou d'autres formes d'humiliation, de dégradation ou d'exploitation.
7. Ne pas participer à une activité sexuelle ou une activité avec des enfants - y compris le
toilettage, ou contacter via les médias numériques. La croyance erronée concernant l'âge d'un
enfant n'est pas une défense. Le consentement de l'enfant n'est pas non plus une défense ou
une excuse.
8. S'engager dans de nouvelles relations avec des filles de moins de 18 ans, y compris épouser
une jeune fille de moins de 18 ans.
9. À moins qu'il y ait le plein consentement de toutes les parties concernées, je ne vais pas avoir
des interactions avec les membres des Communautés environnantes. Cela inclut les relations
impliquant l'abstention ou de promesse d'attribution de prestations (monétaires ou non) aux
membres de la communauté en échange de sexe, telles l'activité sexuelle (Invitation de sexe
transactionnel par les membres de la communauté en échange d'argent ou d'autres services)
est considérée comme "non-consensuelles" et l'exploitation dans le champ d'application du
présent code et de l'employé par le projet.
10. Envisager de faire déclaration auprès de la partie en charge de la gestion de plaintes VBG ou
à mon responsable toute suspicion ou actes réels de VBG par un autre travailleur ou tout
projet d'infractions au présent code de conduite.
Sanctions
Je comprends que si je viole le présent code de conduite-Annexe III, mon employeur prendra des
mesures disciplinaires, conformément aux lois en la matière et au code de travail de la RDC, qui
pourraient inclure :
1. Blâme ;
2. Réprimande ;
3. Mise à pied dans les limites de l’article 57 du Code du travail ;
4. Licenciement avec préavis ; et
5. Licenciement sans préavis dans les conditions fixes aux articles 72 et 74 du Code du travail.
~ 396 ~
397
prévenir et répondre à l’ESHS, l’OHS, et les questions de VBG. Je comprends que toute
action incompatible avec le présent code de conduite, y compris l´Annexe III ou le défaut de
prendre des mesures qui y sont prescrites peut entraîner des mesures disciplinaires et peut
affecter mon emploi en cours.
Signature : _________________________
Nom complet : _________________________
Titre : _________________________
Date : _________________________
~ 397 ~
398
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola
Date : Le………………../…………/………………
Ville/Village :……………………………………………………………………….…………...
Territoire/Commune/Mairie de : ……………………………………………………….….....
Dossier N° :……………………………………………………………………………………..
Adresse :………………………………………………………………………………………..
Province/Commune/Mairie/Territoire/Quartier :……………………………………………
3. Description de la plainte
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………..
(Signature du représentant du comité)
~ 398 ~
399
…………………………………………………………………………………………………..
Signature du/de la plaignant(e)
~ 399 ~
400
1. INTRODUCTION
La pandémie de COVID-19 présente aux gouvernements des défis sans précédent. Pour résoudre
les problèmes liés à cette pandémie dans les projets de construction, il faut commencer par
reconnaître que ce n'est pas comme d'habitude et que les circonstances nécessitent une
conception de gestion réactive très adaptative pour éviter, minimiser et gérer ce qui pourrait être
une situation en évolution rapide. Dans de nombreux projets, des mesures visant à éviter ou à
réduire au minimum devront être mises en œuvre en même temps que la prise en charge des
travailleurs malades et les relations avec la communauté, dont certains peuvent également être
malades ou préoccupés par une infection. Ainsi, cette annexe est destinée à fournir des
orientations pour aider les Unités de Gestion des Projets (UGP) à résoudre les problèmes clés
associés à COVID-19.
L’Unité de Gestion du Projet (UGP) doivent s’assurer (i) de prendre des précautions adéquates
dans le projet pour prévenir ou minimiser l’épidémie de COVID-19, et (ii) identifier ce qu’il faut faire
en cas d’épidémie. Voici des suggestions sur la façon de procéder :
• L’UGP doit demander par écrit au contractant les détails des mesures prises pour faire face
aux risques de COVID-19. De ce fait, le contrat de construction doit inclure des exigences
en matière de santé et de sécurité, et celles-ci peuvent être utilisées comme base pour
l'identification et les exigences de mise en œuvre des mesures spécifiques COVID-19. Les
mesures peuvent être présentées comme un plan d'urgence, comme une extension du
plan d'urgence et de préparation du projet existant ou comme des procédures autonomes.
Les mesures peuvent se refléter dans les révisions du manuel de santé et de sécurité du
projet. Cette demande doit être faite par écrit (en suivant toute procédure pertinente prévue
dans le contrat entre l'Emprunteur et le contractant).
• Lors de la demande, il peut être utile pour l’UGP de spécifier les domaines qui devraient
être couverts. Cela devrait inclure les éléments énoncés dans la section 3 ci-dessous et
tenir compte des orientations actuelles et pertinentes fournies par les autorités nationales,
l'OMS et d'autres organisations.
• L’UGP devrait exiger que le contractant convoque des réunions régulières avec les
spécialistes de la santé et de la sécurité du projet et le personnel médical (et, le cas
échéant, les autorités sanitaires locales), et de prendre leurs conseils dans la conception
et la mise en œuvre des mesures convenues.
• Dans la mesure du possible, une personne devrait être identifiée parmi le personnel de
l’entreprise comme point focal pour traiter les problèmes liés au COVID-19. Il pourrait s’agir
d’un superviseur de travail ou du chargé des aspects ESS (Environnement, santé et
sécurité). Cette personne peut être chargée de coordonner la préparation du site et de
s'assurer que les mesures prises sont communiquées aux travailleurs, à ceux qui entrent
sur le site et à la communauté locale. Il est également conseillé de désigner au moins une
personne de secours, au cas où le point focal tombe malade; cette personne doit être au
courant des dispositions en place.
• Sur les sites où il y a un certain nombre d'entrepreneurs et donc (en fait) des effectifs
différents, la demande devrait souligner l'importance de la coordination et de la
communication entre les différentes parties. Le cas échéant, l’UGP devrait demander au
~ 400 ~
401
contractant principal de mettre en place un protocole pour les réunions régulières des
différents contractants, exigeant que chacun nomme un membre du personnel désigné
(avec un remplaçant) pour assister à ces réunions. Si les réunions ne peuvent pas avoir
lieu en personne, elles doivent être menées à l'aide de l'informatique disponible. L'efficacité
des mesures d'atténuation dépendra de l’implication de toutes les parties, et il est donc
important que tous les contractants et sous-traitants comprennent les risques et la
procédure à suivre.
• L’UGP, soit directement, soit par l'intermédiaire du bureau de contrôle, peut apporter un
soutien aux projets pour identifier les mesures d'atténuation appropriées, en particulier
lorsque celles-ci impliqueront une interface avec les services locaux, en particulier les
services de santé et d'urgence. Dans de nombreux cas, l’UGP peut jouer un rôle précieux
en connectant les représentants du projet avec les agences gouvernementales locales et
en aidant à coordonner une réponse stratégique, qui prend en compte la disponibilité des
ressources. Pour être plus efficaces, les projets doivent consulter et coordonner les
agences gouvernementales compétentes et d'autres projets à proximité.
• Les travailleurs devraient être encouragés à utiliser le mécanisme de règlement des griefs
du projet pour signaler les préoccupations liées à COVID-19, les préparatifs en cours
d'élaboration par le projet pour résoudre les problèmes liés à COVID-19, la façon dont les
procédures sont mises en œuvre et les préoccupations concernant la santé de leurs
collègues et autre personnel.
Le contractant devrait identifier des mesures pour faire face à la situation du COVID-19. Ce qui
sera possible dépendra du contexte du projet : l'emplacement, les ressources existantes du projet,
la disponibilité des fournitures, la capacité des services d'urgence / de santé locaux, la mesure
dans laquelle le virus existe déjà dans la zone. Une approche systématique de la planification,
reconnaissant les défis associés à l'évolution rapide des circonstances, aidera le projet à mettre
en place les meilleures mesures possibles pour faire face à la situation. Comme indiqué ci-dessus,
les mesures visant à lutter contre le COVID-19 peuvent être présentées de différentes manières
(en tant que plan d'urgence, en tant qu'extension du plan d'urgence et de préparation du projet
existant ou en tant que procédures autonomes). Les UGP et les contractants doivent se référer
aux directives émises par les autorités compétentes, tant nationales qu'internationales (par
exemple l'OMS), qui sont régulièrement mises à jour (voir des exemples de références et de liens
fournis en annexe).
~ 401 ~
402
• Le contracteur doit préparer un profil détaillé de l'effectif du projet, des activités de travail
clés, du calendrier d'exécution de ces activités, des durées de contrat et des rotations
différentes (par exemple, 4 semaines de travail, 4 semaines de congé). Cela devrait inclure
une ventilation des travailleurs qui résident à la maison (c'est-à-dire des travailleurs de la
communauté), des travailleurs qui logent dans la communauté locale et des travailleurs dans
un logement sur place. Dans la mesure du possible, il devrait également identifier les
travailleurs qui peuvent être plus à risque de COVID-19, ceux qui ont des problèmes de santé
sous-jacents ou qui sont autrement à risque.
• Il faudrait envisager les moyens de minimiser les déplacements à l'intérieur et à l'extérieur
du site. Cela pourrait inclure l'allongement de la durée des contrats existants, afin d'éviter
que les travailleurs ne rentrent chez eux dans les zones touchées ou ne reviennent sur le
site depuis les zones touchées.
• Les travailleurs hébergés sur le site devraient être tenus de minimiser les contacts avec les
personnes à proximité du site, et dans certains cas, être interdits de quitter le site pour la
durée de leur contrat, afin d'éviter tout contact avec les communautés locales.
• Il faudrait envisager d'obliger les travailleurs hébergés dans la communauté locale à
déménager dans un lieu d'hébergement (sous réserve de disponibilité) où ils seraient soumis
aux mêmes restrictions.
• Les travailleurs des communautés locales, qui rentrent chez eux quotidiennement,
hebdomadairement ou mensuellement, seront plus difficiles à gérer. Ils devraient être soumis
à des contrôles de santé à l'entrée du site (comme indiqué ci-dessus) et à un moment donné,
les circonstances peuvent nécessiter de les obliger à utiliser l'hébergement sur le site ou à
ne pas venir travailler.
L'entrée / sortie sur le chantier doit être contrôlée et documentée pour les travailleurs et les autres
parties, y compris le personnel de soutien et les fournisseurs. Les mesures possibles peuvent
inclure :
• Mettre en place un système de contrôle des entrées / sorties sur le site, sécuriser les limites
du site, et établir des points d'entrée / sortie (s'ils n'existent pas déjà). L'entrée / sortie sur le
site doit être documentée.
• Former le personnel de sécurité sur le système (amélioré) qui a été mis en place pour
sécuriser le site et contrôler les entrées et les sorties, les comportements requis pour
appliquer ce système et toutes les considérations spécifiques à COVID -19.
• Former le personnel qui surveillera l'entrée sur le site, en leur fournissant les ressources dont
ils ont besoin pour documenter l'entrée des travailleurs, en effectuant des contrôles de
température et en enregistrant les détails de tout travailleur qui se voit refuser l'entrée.
• Confirmer que les travailleurs sont aptes au travail avant d'entrer sur le site ou de commencer
à travailler. Bien que des procédures doivent déjà être en place pour cela, une attention
particulière devrait être accordée aux travailleurs ayant des problèmes de santé sous-jacents
~ 402 ~
403
c) Hygiène générale
• Former les travailleurs et le personnel sur place sur les signes et symptômes de COVID-19,
comment il se propage, comment se protéger (y compris le lavage des mains régulier et la
distanciation sociale) et que faire si eux ou d'autres personnes présentent des symptômes
(pour plus d'informations, voir OMS COVID-19 conseils au public ;
https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/advice-for-public).
• Placer des affiches et des panneaux autour du site, avec des images et du texte dans les
langues locales.
• Veiller à ce que des installations de lavage des mains alimentées en savon, en serviettes en
papier jetables et en poubelles fermées existent à des endroits clés du site, y compris aux
entrées / sorties des zones de travail ; où il y a des toilettes, une cantine ou une distribution
de nourriture, ou l'approvisionnement en eau potable ; dans le logement des travailleurs ;
dans les stations-service ; dans les magasins ; et dans les espaces communs. Lorsque les
installations de lavage des mains n'existent pas ou ne sont pas adéquates, des dispositions
devraient être prises pour les mettre en place. Un désinfectant à base d'alcool (si disponible,
60-95% d'alcool) peut également être utilisé.
• Mettre de côté une partie du logement des travailleurs pour l'auto-quarantaine de précaution
ainsi que l'isolement plus formel du personnel susceptible d'être infecté.
Effectuer un nettoyage régulier et complet de toutes les installations du site, y compris les bureaux,
les logements, les cantines et les espaces communs. Revoir les protocoles de nettoyage des
principaux équipements de construction (en particulier s'ils sont utilisés par différents travailleurs).
Cela devrait comprendre :
~ 403 ~
404
Envisagez de modifier les processus de travail et les horaires pour réduire ou minimiser les
contacts entre les travailleurs, en reconnaissant que cela est susceptible d'avoir un impact sur le
calendrier du projet. Ces mesures pourraient comprendre :
~ 404 ~
405
temporairement l'accès aux installations de loisirs qui peuvent exister sur le site, y compris
les gymnases.
• À un moment donné, il peut être nécessaire de revoir le calendrier global du projet, afin
d'évaluer dans quelle mesure il doit être ajusté (ou le travail complètement arrêté) pour
refléter des pratiques de travail prudentes, l'exposition potentielle des travailleurs et de la
communauté et la disponibilité des fournitures. , en tenant compte des conseils et instructions
du gouvernement.
Compte tenu de la portée limitée des services médicaux du projet, le projet devra peut-être référer
les travailleurs malades aux services médicaux locaux. La préparation pour cela comprend :
• Obtenir des informations sur les ressources et la capacité des services médicaux locaux (par
exemple nombre de lits, disponibilité de personnel qualifié et fournitures essentielles).
• Mener des discussions préliminaires avec des installations médicales spécifiques, pour
convenir de ce qui devrait être fait en cas de besoin de renvoyer des travailleurs malades.
• Examiner les moyens par lesquels le projet peut être en mesure d'aider les services
médicaux locaux à se préparer à la maladie des membres de la communauté, reconnaissant
que les personnes âgées ou celles qui ont des conditions médicales préexistantes ont besoin
d'un soutien supplémentaire pour accéder à un traitement approprié en cas de maladie.
• Clarifier la manière dont un travailleur malade sera transporté vers l'établissement médical
et vérifier la disponibilité de ce type de transport.
• Établir un protocole convenu pour les communications avec les services d'urgence /
médicaux locaux.
• Convenir avec les services médicaux locaux / les installations médicales spécifiques de
l'étendue des services à fournir, de la procédure de prise en charge des patients et (le cas
échéant) des coûts ou paiements pouvant être impliqués.
• Une procédure doit également être préparée afin que la direction du projet sache quoi faire
dans le cas malheureux où un travailleur atteint de COVID-19 décède. Bien que les
procédures normales du projet continuent de s'appliquer, COVID-19 peut soulever d'autres
problèmes en raison de la nature infectieuse de la maladie. Le projet devrait assurer la liaison
avec les autorités locales compétentes pour coordonner ce qui devrait être fait, y compris
tout rapport ou toute autre exigence en vertu de la législation nationale.
L'OMS fournit des conseils détaillés sur ce qui devrait être fait pour traiter une personne qui tombe
malade ou présente des symptômes qui pourraient être associés au virus COVID-19 (pour de plus
amples informations, voir les directives provisoires de l'OMS sur la prévention et le contrôle des
infections pendant les soins de santé lorsqu'un nouveau coronavirus (nCoV) l'infection est
suspectée). Le projet devrait définir les procédures fondées sur les risques à suivre, avec des
approches différenciées en fonction de la gravité des cas (légère, modérée, sévère, critique) et des
facteurs de risque (tels que l'âge, l'hypertension, le diabète) (pour plus d'informations, voir les
directives provisoires de l'OMS sur considérations opérationnelles pour la prise en charge des cas
de COVID-19 dans un établissement de santé et dans la communauté). Il peut s'agir des éléments
suivants :
• Si un travailleur présente des symptômes de COVID-19 (par exemple fièvre, toux sèche,
fatigue), il doit être immédiatement retiré des activités de travail et isolé sur place.
~ 405 ~
406
• Si des tests sont disponibles sur site, le travailleur doit être testé sur site. Si un test n'est pas
disponible sur le site, le travailleur doit être transporté vers les établissements de santé
locaux pour être testé (si le test est disponible).
• Si le test est positif pour COVID-19 ou si aucun test n'est disponible, le travailleur doit
continuer à être isolé. Ce sera sur le lieu de travail ou à la maison. S'il est à la maison, le
travailleur doit être transporté à son domicile par le moyen de transport fourni par le projet.
• Des procédures de nettoyage approfondies avec un désinfectant à haute teneur en alcool
devraient être entreprises dans la zone où le travailleur était présent, avant de poursuivre
tout travail dans cette zone. Les outils utilisés par le travailleur doivent être nettoyés avec un
désinfectant et des EPI éliminés.
• Les collègues (c'est-à-dire les travailleurs avec lesquels le travailleur malade était en contact
étroit) devraient être tenus d'arrêter le travail et devraient se mettre en quarantaine pendant
14 jours, même s'ils ne présentent aucun symptôme.
• La famille et les autres contacts étroits du travailleur devraient être tenus de se mettre en
quarantaine pendant 14 jours, même s'ils ne présentent aucun symptôme.
• Si un cas de COVID-19 est confirmé chez un travailleur sur le site, les visiteurs doivent être
empêchés d'entrer sur le site et les groupes de travailleurs doivent être isolés les uns des
autres autant que possible.
• Si les travailleurs vivent à la maison et ont un membre de la famille qui a un cas confirmé ou
suspecté de COVID-19, le travailleur doit se mettre en quarantaine et ne pas être autorisé à
rester sur le site du projet pendant 14 jours, même s'il ne présente aucun symptôme.
• Les travailleurs devraient continuer à être payés pendant les périodes de maladie,
d'isolement ou de quarantaine, ou s'ils doivent arrêter de travailler, conformément à la
législation nationale.
• Les soins médicaux (sur place ou dans un hôpital ou une clinique locale) requis par un
travailleur doivent être payés par l'employeur.
Lorsque COVID-19 se produit, sur le site du projet ou dans la communauté, l'accès au site du projet
peut être restreint et le mouvement des fournitures peut être affecté.
• Identifier les personnes de remplacement, au cas où des personnes clés au sein de l'équipe
de gestion de projet (UGP, bureau de contrôle, contractant, sous-traitants) tombent malades
et communiquer qui elles sont afin que les gens soient au courant des dispositions qui ont
été mises en place.
• Documenter les procédures afin que les gens sachent ce qu’ils sont et ne dépendent pas des
connaissances d’une seule personne.
• Il est important de savoir que dans les communautés proches du site et parmi les travailleurs
n'ayant pas accès à la gestion de projet, les médias sociaux sont susceptibles d'être une
source majeure d'informations. Cela souligne l'importance d'une information et d'un
~ 406 ~
407
engagement réguliers avec les travailleurs (par exemple par le biais de formations, de
mairies, de boîtes à outils) qui mettent l'accent sur ce que la direction fait pour faire face aux
risques de COVID-19. Apaiser la peur est un aspect important de la tranquillité d'esprit et de
la continuité des activités. Les travailleurs devraient avoir la possibilité de poser des
questions, d'exprimer leurs préoccupations et de faire des suggestions.
• Comprendre la chaîne d'approvisionnement pour les fournitures nécessaires d'énergie,
d'eau, de nourriture, de fournitures médicales et de matériel de nettoyage, examiner
comment cela pourrait être impacté et quelles alternatives sont disponibles. Un examen
proactif précoce des chaînes d'approvisionnement internationales, régionales et nationales,
en particulier pour les fournitures qui sont essentielles pour le projet, est important (par
exemple, carburant, nourriture, soins médicaux, nettoyage et autres fournitures essentielles).
La planification d'une interruption de 1 à 2 mois des marchandises critiques peut être
appropriée pour des projets dans des régions plus éloignées.
• Passer des commandes / se procurer des fournitures essentielles. Si elles ne sont pas
disponibles, envisagez des alternatives (si possible).
• Examiner les dispositions de sécurité existantes et déterminer si elles seront adéquates en
cas d'interruption des opérations normales du projet.
• Réfléchissez à quel moment il peut devenir nécessaire pour le projet de réduire
considérablement les activités ou d'arrêter complètement le travail, et ce qui devrait être fait
pour s'y préparer et recommencer le travail quand cela devient possible ou faisable.
• La formation des travailleurs devrait être menée régulièrement, comme indiqué dans les
sections ci-dessus, afin de fournir aux travailleurs une compréhension claire de la façon dont
ils doivent se comporter et s'acquitter de leurs tâches.
• La formation devrait aborder les problèmes de discrimination ou de préjugés si un travailleur
tombe malade et permettre de comprendre la trajectoire du virus, où les travailleurs
retournent au travail.
• La formation devrait couvrir toutes les questions qui seraient normalement requises sur le
chantier, y compris l'utilisation des procédures de sécurité, l'utilisation des EPI de
construction, les questions de santé et de sécurité au travail et le code de conduite, en tenant
compte du fait que les pratiques de travail peuvent avoir été ajustées.
• Les communications doivent être claires, fondées sur des faits et conçues pour être
facilement comprises par les travailleurs, par exemple en affichant des affiches sur le lavage
des mains et la distanciation sociale, et ce qu'il faut faire si un travailleur présente des
symptômes.
Les relations avec la communauté doivent être gérées avec soin, en mettant l'accent sur les
mesures mises en œuvre pour protéger les travailleurs et la communauté. La communauté peut
être préoccupée par la présence de travailleurs non locaux ou par les risques posés à la
communauté par la présence de travailleurs locaux sur le site du projet. Le projet doit définir les
procédures fondées sur les risques à suivre, qui peuvent refléter les orientations de l'OMS (pour
de plus amples informations, voir le plan d'action de l'OMS sur la communication des risques et
l'engagement communautaire (RCCE) COVID-19 Préparation et réponse ;
https://www.who.int/publications-detail/risk-communication-and-community-engagement-(rcce)-
action-plan-guidance).
Les bonnes pratiques suivantes doivent être prises en compte :
• Les communications doivent être claires, régulières, fondées sur des faits et conçues pour
être facilement comprises par les membres de la communauté.
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• Les communications devraient utiliser les moyens disponibles. Dans la plupart des cas, des
rencontres en personne avec la communauté ou des représentants de la communauté ne
seront pas possibles. D'autres formes de communication devraient être utilisées : affiches,
brochures, radio, SMS, réunions électroniques. Les moyens utilisés devraient prendre en
compte la capacité des différents membres de la communauté à y accéder, pour s'assurer
que la communication parvienne à ces groupes.
• La communauté doit être informée des procédures mises en place sur le site pour résoudre
les problèmes liés à COVID-19. Cela devrait inclure toutes les mesures mises en œuvre pour
limiter ou interdire les contacts entre les travailleurs et la communauté. Ceux-ci doivent être
communiqués clairement, car certaines mesures auront des implications financières pour la
communauté (par exemple, si les travailleurs paient pour le logement ou utilisent les
installations locales). La communauté doit être informée de la procédure d'entrée / sortie sur
le site, de la formation dispensée aux travailleurs et de la procédure qui sera suivie par le
projet si un travailleur tombe malade.
• Si les représentants du projet, les sous-traitants ou les travailleurs interagissent avec la
communauté, ils doivent pratiquer la distanciation sociale et suivre les autres directives
COVID-19 émises par les autorités compétentes, nationales et internationales (par exemple
l'OMS).
• Autoriser le recours à la police ou à l'armée dans certaines activités (par exemple, appliquer
des couvre-feux ou des restrictions de mouvement)
• Ordonner à certaines catégories d'employés de travailler de plus longues heures, de ne pas
prendre de vacances ou de ne pas quitter leur emploi (par exemple, les agents de santé)
• Ordonner aux travailleurs non essentiels de rester à la maison, pour un salaire réduit ou des
vacances obligatoires
Il est important que l'emprunteur comprenne comment les exigences obligatoires de la législation
auront un impact sur le projet. Les UGP devraient demander aux contractants d'examiner
comment la législation d'urgence affectera les obligations de l'emprunteur énoncées dans
l'accord juridique et les obligations énoncées dans les contrats de construction. Lorsque la
législation exige une dérogation substantielle aux obligations contractuelles existantes, cela
devrait être documenté, énonçant les dispositions pertinentes.
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