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PROJET DE CONSTRUCTION DU CORRIDOR ÉCONOMIQUE ENTRE LA


RDC ET L’ANGOLA (1ère PHASE)

FINANCEMENT BAD

AMÉNAGEMENT DE LA ROUTE MBUJI-MAYI - KANANGA DANS LES PROVINCES


DES KASAÏ ORIENTAL ET CENTRAL.

ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)


DU TRONCON KANANGA - MBUJI-MAYI (186 KM)

RAPPORT FINAL

JUILLET 2022
ii

TABLES DES MATIERES

LISTES DES TABLES VI


LISTES DES FIGURES IX
LISTE DES PHOTOS IX
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS X
RÉSUMÉ EXÉCUTIF XI
EXECUTIVE SUMMARY XXVIII
RÉSUMÉ EXÉCUTIF/TSHILUBA XLIII
1. INTRODUCTION 1
1.1. Contexte et justification du Projet 1
1.2. Description du Projet d’aménagement et bitumage de la RN1 tronçon Kananga - Mbuji-Mayi 2
1.3. Objectifs global et spécifiques de l’EIES 2
1.4. Méthodologie d’élaboration de l’ÉIES 6
1.4.1. Réunion de cadrage de l’étude 7
1.4.2. Collecte des données et revue documentaire 8
1.4.3. Rencontres institutionnelles 8
1.5. Structuration du rapport d’EIES 8
2. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DU PROJET 9
2.1. Cadre politique et programme en rapport avec le Projet 9
2.2. Cadre juridique applicable au Projet 14
2.2.1. Législation environnementale et sociale 14
2.2.2. Conventions internationales en matière d’environnement et de social applicables au Projet
21
2.2.3. Système de Sauvegardes Intégré de la Banque Africaine de Développement 25
3. CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 41
3.1. Ministère de l’Environnement et Développement Durable 41
3.2. Ministère en charge des Infrastructures et Travaux Publics 43
3.3. Ministère des Affaires Foncières 44
3.4. Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention 44
3.5. Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale 44
3.6. Ministère des Transports et Voies de Communications 44
3.7. Ministère du Genre, Famille et Enfant 45
3.8. Autres ministères impliquées dans la mise en œuvre du Projet pour les deux provinces 45
3.9. Administrations locales 45
3.10. Acteurs Non Gouvernementaux 46
3.11. Analyse du montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du Projet 46
3.12. Analyse des capacités et la performance environnementales et sociales des acteurs
impliqués dans le Projet 47

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4. DESCRIPTION DU PROJET 48
4.1. Objectif du Projet 48
4.2. Composantes du Projet 48
4.3. Description de l’aménagement de la route Kananga - Mbuji-Mayi 49
4.4. Consistance des travaux 49
4.5. Niveau de service attendu 50
4.6. Analyse des phases du Projet 50
4.7. Analyse des solutions de rechange 52
4.8. Zones d’influence du projet 53
5. DESCRIPTION ENVIRONNEMENTALE DE LA ZONE DU PROJET 59
5.1. Situation biophysiques et socio-économique des provinces d’insertion du Projet 61
5.1.1. Présentation de la province du Kasaï Central 61
5.1.2. Présentation de la ville de Kananga 66
5.1.3. Présentation de la province du Kasaï Oriental 73
5.1.4. Présentation de la ville de Mbuji-Mayi 78
6. RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS DU PROJET 98
6.1. Identification des impacts 98
6.2. Evaluation des impacts 99
6.2.1. Élaboration des fiches d’impacts 99
6.2.2. Utilisation de la grille de Fecteau 100
6.3. Identification des sources et récepteurs d’impacts 101
6.3.1. Activités sources d’impacts 101
6.3.2. Récepteur d’impacts 104
6.3.3. Matrice des impacts 105
6.4. Evaluation des Impacts environnementaux et sociaux de la variante « avec le Projet » 107
6.4.1. Impacts positifs de la variante « avec le projet » 107
6.4.2. Impacts négatifs de la variante « avec le projet » 112
6.5. Analyse des impacts cumulatifs 171
6.6. Evaluation des risques environnementaux et sociaux 178
6.6.1. Evaluation des risques 178
6.6.2. Identification et évaluation des risques 178
6.6.3. Présentation de la grille d’évaluation 178
6.6.4. Risques et impacts en phase preparatoire et des travaux 179
7. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 191
7.1. Programme de bonification 191
7.2. Programme d’atténuation 193
7.2.1. Mesure d’atténuation des impacts environnementaux négatifs 193
7.2.2. Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs 200
7.3. Gestion des non-conformités 220

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7.4. Plan de gestion d’urgence ou de gestion des Risques au chantier 221


7.5. Gestion des déchets banals 225
7.6. Plan de Gestion des matières dangereuses 227
7.7. Politique de sécurité de l’entreprise 228
7.8. Planification de la politique 229
7.8.1. Mise en œuvre de la politique de l’entreprise 230
7.8.2. Dispositions en matière de secours et d’évacuation généralement prises par l’entreprise 231
7.8.3. Mise en conformité 231
7.8.4. Protection individuelle : Equipements de Protection Individuelle (EPI) et kits de préventions
COVID-19 231
7.8.5. Formation sécurité 233
7.8.6. Les méthodes de suivi et de contrôle 233
7.8.7. Gestion de la circulation routière sur et aux alentours du chantier 233
7.8.8. Plan de gestion de la santé du personnel 235
7.8.9. Plan de démobilisation des sites 236
7.8.10. Plan de gestion globale pour l'exploitation et la remise en état des zones d'emprunt et des
carrières 236
7.8.11. Mesures et actions clés du Plan d’engagement environnemental et social 237
7.9. Programme de surveillance et de suivi environnemental et social 238
7.9.1. Activités de surveillance environnementale et sociale 238
7.9.2. Activités de suivi environnemental et social 240
7.9.3. Plan de renforcement de capacités 247
7.9.4. Renforcement de capacités relevant de l’entrepreneur 247
7.9.5. Renforcement de capacités relevant du maitre d’ouvrage 248
7.9.6. Information et sensibilisation des populations et des acteurs concernés 250
7.9.7. Activités de renforcement des capacités des acteurs responsables de la mise en œuvre de
l’EIES 250
7.10. Responsabilité de mise en œuvre et de suivi du PGES 253
7.11. Synthèse des responsabilités de mise en œuvre de surveillance et de suivi
environnemental 254
7.12. Plan de gestion environnementale et sociale du chantier 265
7.13. Budget du PGES 266
8. RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ET DES OPINIONS EXPRIMEES 268
8.1. Introduction 268
8.2. Méthodologie 268
8.3. Consultations réalisées 269
8.4. Thématiques ou points discutés 269
8.5. Ateliers de restitution 278
9. CONCLUSION 279

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10. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 281


11. ANNEXES 282
ANNEXE 1. PLAN HYGIENE SANTE SECURITE ET ENVIRONNEMENT 283
ANNEXE 2 : MECANISME DE GESTION DE PLAINTES 293
ANNEXE 3. CLAUSES ENVIRONNEMENTALES, SOCIALES, SANITAIRES (ESSS OU E3S) 301
CODE DE CONDUITE POUR LE PERSONNEL DE L’ENTREPRISE 321
ANNEXE 4. TERMES DE RÉFÉRENCE POUR L’ÉLABORATION DE L’ETUDE D’IMPACT
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL 332
ANNEXE 5. LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES LORS DE L’ÉLABORATION DE L’EIES
360
ANNEXE 6. QUELQUES EXEMPLAIRES DES PROCÈS-VERBAUX DES RÉUNIONS DE
CONSULTATIONS DU PUBLIC ORGANISÉS DANS LES VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI
AINSI QUE LES AGGLOMERATIONS DE KABEYA-KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-
AMIKA 362
ANNEXE 7. LISTES DE PRÉSENCE DES RÉUNIONS DE CONSULTATIONS DU PUBLIC
ORGANISÉS DANS LES VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES
AGGLOMERATIONS DE KABEYA-KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA 370
ANNEXE 8. QUELQUES EXEMPLAIRES DES COMMUNIQUÉS RADIOPHONIQUES DIFFUSÉS
DANS LES VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES AGGLOMERATIONS DE
KABEYA-KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA 379
ANNEXE 9. QUELQUES PHOTOS DE TENUE DES CONSULTATIONS DU PUBLIC DANS LES
VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES AGGLOMERATIONS DE KABEYA-
KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA 382
ANNEXE 10. CODE DE BONNE CONDUITE 385
ANNEXE 11. FICHE D’ENREGISTREMENT DES PLAINTES GLOBALES DU PROJET 398
ANNEXE 12. CONSIDÉRATIONS SUR LE COVID-19 A PRENDRE EN COMPTE DANS LES
PROJETS DE CONSTRUCTION / TRAVAUX CIVILS 400

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LISTES DES TABLES

TABLEAU 2.1. POLITIQUES ET PROGRAMMES APPLICABLES AU PROJET 10


TABLEAU 2.2 : SYNTHESE DES TEXTES LEGAUX APPLICABLES AU PROJET ET LEURS
PERTINENCES. 15
TABLEAU 2.3. CONVENTIONS INTERNATIONALES SIGNEES PAR LA RDC APPLICABLES AU
PROJET 22
TABLEAU 2.4. COMPARAISON ENTRE LE CADRE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DE LA
RDC AVEC LES SO DE LA BAD 28
TABLEAU 4.1. PHASAGE, ACTIVITES ET CONSISTANCE DES TRAVAUX D’AMENAGEMENT
SUR LE TRONÇON KANANGA-MBUJI-MAYI 50
TABLEAU 4.2. CONSISTANCE DES TRAVAUX EN FONCTION DES ACTIVITÉS DU PROJET 51
TABLEAU 5.1. LISTE DES ESPECES FLORISTIQUES IDENTIFIEES DANS LA VILLE DE
KANANGA 69
TABLEAU 5.2. LISTE DES ESPECES FAUNIQUES IDENTIFIEES DANS LA VILLE DE KANANGA.
70
TABLEAU 5.3. POPULATION NATIONALE DE LA VILLE DE KANANGA 71
TABLEAU 5.4. SITUATION DEMOGRAPHIQUE DE LA VILLE DE MBUJI-MAYI 78
TABLEAU 5.6. DESCRIPTION DU TRONCON KANANGA – MBUJI-MAYI 81
TABLEAU 5.7. ESPECES IDENTIFIEES DANS LA ZONE DU PROJET 84
TABLEAU 5.8. COMPOSITION FAUNISTIQUE RENCONTREE DANS LA ZONE DU PROJET 85
TABLEAU 5.9 : LOCALISATION DES GITES D’EMPRUNT SUR LA RN1 TRONÇON KANANGA-
MBUJI-MAYI 97
TABLEAU 5.10 : DONNEES DEMOGRAPHIQUES DANS LA ZONE DIRECTE DU PROJET 98
TABLEAU 6.1 : FICHE D’IMPACT 99
TABLEAU 6.2 : CRITERES D’EVALUATION DE L’IMPORTANCE D’UN IMPACT 100
TABLEAU 6.3 : GRILLE DE FECTEAU 100
TABLEAU 6.4 : MATRICE DES INTERACTIONS DES SOURCES POTENTIELLES D’IMPACTS ET
DES RECEPTEURS D’IMPACTS 105
TABLEAU 6.5 : MATRICE D’ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX POSITIFS DE LA
VARIANTE « AVEC LE PROJET » 108
TABLEAU 6.6 : IMPACT SOCIAUX POSITIFS DE LA VARIANTE « AVEC LE PROJET » 109
TABLEAU 6.7 : FICHE DE DECLARATION D’IMPACT – CODE 01 112
TABLEAU 6.8 : FICHE DE DECLARATION D’IMPACT – CODE 02 113
TABLEAU 6.9: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 03 114
TABLEAU 6.10 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 04 115
TABLEAU 6.11: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 05 117
TABLEAU 6.12 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 06 118
TABLEAU 6.13: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 07 120
TABLEAU 6.14 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 09 122

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TABLEAU 6.15. FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 10 123


TABLEAU 6.16 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 11 124
TABLEAU 6.17 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 12 125
TABLEAU 6.18. FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 13 126
TABLEAU 6.19 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 14 128
TABLEAU 6.20 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 15 129
TABLEAU 6.21: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 16 131
TABLEAU 6.22 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 17 132
TABLEAU 6.23 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 18 134
TABLEAU 6.24 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 19 136
TABLEAU 6.25 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 20 137
TABLEAU 6.26 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 21 138
TABLEAU 6.27 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 22 139
TABLEAU 6.28 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 23 141
TABLEAU 6.29 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 24 142
TABLEAU 6.30: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 25 143
TABLEAU 6.31: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 26 144
TABLEAU 6.32 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 27 146
TABLEAU 6.33. FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 28 147
TABLEAU 6.34. FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 29 148
TABLEAU 6.35 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 30 149
TABLEAU 6.36 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 31 150
TABLEAU 6.37 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 32 154
TABLEAU 6.38 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 33 156
TABLEAU 6.39: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 34 157
TABLEAU 6.40: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 35 158
TABLEAU 6.41: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 36 159
TABLEAU 6.42: FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 37 160
TABLEAU 6.43 : FICHE DE DECLARATION D'IMPACT – CODE 38 162
TABLEAU 6.44 : SYNTHESE DES IMPACTS SOCIAUX NEGATIFS DE LA VARIANTE AVEC LE
PROJET. 164
TABLEAU 6.45 : IMPACTS CUMULES CODE 01 171
TABLEAU 6.46 : IMPACTS CUMULES CODE 02 173
TABLEAU 6.47 : IMPACTS CUMULES CODE 03 174
TABLEAU 6.48 : IMPACTS CUMULES CODE 04 175
TABLEAU 6.49 : IMPACTS CUMULES CODE 05 176
TABLEAU 6.50 : IMPACTS CUMULES CODE 06 177
TABLEAU 6.51 : NIVEAUX DES FACTEURS DE LA GRILLE D’EVALUATION DES RISQUES 179
TABLEAU 6.52 : GRILLE D’EVALUATION DES RISQUES 179

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TABLEAU 6.53 : SIGNIFICATION DES COULEURS DE LA GRILLE D'EVALUATION DES


RISQUES 179
TABLEAU 7.1. MATRICE DE SYNTHESE DES MESURES DE BONIFICATION DES EFFETS
POSITIFS DU PROJET 192
TABLEAU 7.2 : MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX NEGATIFS
193
TABLEAU 7.3 : MESURE D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS SOCIAUX 200
TABLEAU 7.4 :. CLASSIFICATION DES NON-CONFORMITES 220
TABLEAU 7.5. TRAITEMENT IMMEDIAT DE LA NON-CONFORMITE : 221
TABLEAU 7.6: PLAN D’URGENCE 223
TABLEAU 7.8 : SUIVI DES INDICATEURS CLES RETENUS 229
TABLEAU 7.9 : REPARTITION DES RESPONSABILITES DANS LE PHSS 230
TABLEAU 7.10: EPIS NECESSAIRES AU CHANTIER ET AUX TYPES DE TRAVAUX 232
TABLEAU 7.11: INDICATEURS DE SUIVI DE PERFORMANCE 242
TABLEAU 7.12: MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE ET
SOCIALE 244
TABLEAU 7.13. SYNTHESE DES CAPACITES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DES
ACTEURS DU PROJET 248
TABLEAU 7.14. MODULES A DEVELOPPER LORS DE CES FORMATIONS 251
TABLEAU 7.15. INFORMATION ET SENSIBILISATION 252
TABLEAU 7.16 : RESPONSABILITE DE MISE EN ŒUVRE DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI
ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL 254
TABLEAU 7.17. LOCALISATION DES CLGL LE LONG DE LA RN1 ET DES VOIRIES ERREUR !
SIGNET NON DEFINI.
TABLEAU 7.18. LES AUTORITES DE REFERENCE POUR LES CLGLE ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
TABLEAU 7.18 : BUDGET DU PGES ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
TABLEAU 8.1. CALENDRIER DES CONSULTATIONS DU PUBLIC 269
TABLEAU 8.2. QUESTIONS/REPONSES LORS DES CONSULTATIONS PUBLIQUES 270
TABLEAU 8.3. SYNTHESE DES PRINCIPALES ATTENTES, PREOCCUPATIONS ET
SUGGESTIONS EXPRIMEES PAR LES DIFFERENTES PARTIES PRENANTES/COUCHES DE
LA POPULATION DANS LA ZONE DU PROJET 275

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LISTES DES FIGURES

FIGURE 4.1. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DE LA ROUTE RN1, KANANGA –MBUJI-MAYI 54


FIGURE 4.2. CARTE ROUTIERE DU PROJET RN1 DE KANANGA – MBUJI-MAYI ; KANANGA –
LUIZA – KALAMBA - MBUJI 55
FIGURE 4.3. VOIRIES RETENUES DANS LE CADRE DU PROJET AU NIVEAU DE LA VILLE DE
KANANGA 56
FIGURE 4.4. CARTE DES VOIRIES SELECTIONNEES DANS LA VILLE DE MBUJI-MAYI 57
FIGURE 4.5. CARTE DES VOIRIES SELECTIONNEES A KABEYA-KAMWANGA CENTRE 57
FIGURE 4.6. CARTE DE LA VOIRIE SELECTIONNEE A MUNKAMBA-AMIKA 58
FIGURE 6.1. CARTE HYDROGRAPHIQUE DE LA VILLE DE KANANGA 67
FIGURE 6.2. REPRESENTATION GEOMORPHOLOGIQUE DE LA VILLE DE KANANGA 68
FIGURE 6.3. CARTE REPRESENTATION CARTOGRAPHIQUE DU SYSTEME
HYGROGRAHIQUE DE LA VILLE DE KANANGA 69

LISTE DES PHOTOS

PHOTO 5.1 : MAUVAIS ETAT DE LA ROUTE SUR UNE DES SECTIONS 96


PHOTO 5.2: MAUVAIS ETAT DE LA ROUTE SUR UNE DES SECTIONS 96
PHOTO 5.3 : EXPLOITATION DES ENFANTS DANS UN VILLAGE 97
PHOTO 5.4: EXPLOITATION ARTISANALE D’UNE CARRIERE SUR LA SECTION 97
PHOTO 5.6: TRAFIC DES RESSOURCES FORESTIERES SUR LA SECTION 97
PHOTO 5.5: ACTIVITES DE PETIT COMMERCE LE LONG DE LA ROUTE 97
PHOTO 5.6: PRESENCE D’UNE LIGNE ELECTRIQUE DANS L’EMPRISE DE LA ROUTE A
MBUJI-MAYI 97
PHOTO 5.7: TETE D’EROSION EN AVAL DE LA RN1, A MBUJI-MAYI 97
PHOTO 10.1. CONSULTATIONS PUBLIQUES A KABEYA-KAMWANGA 382
PHOTO 10.2. PHOTO FAMILLE DES PARTIES PRENANTES A LA REUNION CONSULTATION
DE KABEYA KAMWANGA 382
PHOTO 10.3. CONSULTATIONS PUBLIQUES A KANANGA 383
PHOTO 10.4. LES PARTIES PRENANTES A LA REUNION DE CONSULTATION A KANANGA 383
PHOTO 10.5. CONSULTATIONS PUBLIQUES A MUNKAMBA-AMIKA 384
PHOTO 10.6. CONSULTATIONS PUBLIQUES A MBUJI-MAYI 384
PHOTO 10.7. LES PARTIES PRENANTES A LA REUNION DE CONSULTATION A MBUJI-MAYI
384

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LISTE DES SIGLES, ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS

ACCO : Association des Chauffeurs du Congo


ACE : Agence Congolaise de l’Environnement
AFPDE : Association des Femmes pour la Promotion et le Développement
ALE : Agences d’Exécution Locales
BAD : Banque Africaine de Développement
CCC : Communication pour le Changement de Comportement
CI : Cellule Infrastructures
CNPR : Commission Nationale de Prévention Routière
CORSE : Coordination des organisations des Refoulés et Vulnérables
CPE : Coordination Provinciale de l’Environnement
DSCRP : Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté.
EAS : Exploitation et Abus Sexuel
EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social
ENERKA : Société d’Energie du Kasai
FCV : Fragilité, Conflit, et Violence
FEC : Fédération des Entreprises du Congo
FONER : Fond National d’Entretien Routier
GIZ : Coopération Allemande
HS : Harcelement Sexuel
ITP : Infrastructures et Travaux Publics
MEP : Manuel d’Exécution du Projet
MGP : Mécanisme de Gestion des Plaintes
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OR : Office des Routes
OVD : Office des Voiries et Drainage
OVDA : Office de Voies de Desserte Agricole
PANA : Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques
PDNIT : Plan Directeur National Intégré des Transports
PDU : Projet de Développement Urbain
PGMO : Plan de Gestion de la Main d’œuvre
PK : Point Kilométrique
PMPP : Plan de Mobilisation des Parties Prenantes
PNAE : Plan National d’Action Environnemental
PNDS : Plan National de Développement Sanitaire
PTBA : Plans de Travail et Budget Annuels
PVH : Personnes Vivant avec Handicap
RENAFER : Réseau National des Femmes Rurales
RF : Responsable Financier
SNEL : Société Nationale d’Électricité
SNHR : Service National d’Hydraulique Rurale
SNVBG : Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre
SO : Sauvégarde Opérationnelle de la Banque Africaine de Développement
SSI : Système des Sauvegardes Intégré de la Banque Africaine de Développement
SYDEKA : Synergie pour le Développement du Kasaï
UES-CI : Unité Environnementale et Sociale de la Cellule Infrastructures
UFECO : Union des Femmes Commerçantes du Congo
VBG : Violences Basées sur le Genre

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RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Contexte et justification du Projet

La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays de l’Afrique centrale qui couvre un territoire
immense d’une superficie de 2 345 000 Km². Il dispose de 37 Km de façade maritime sur l’Océan
Atlantique et partage 10 744 Km de frontières avec neuf (9) pays limitrophes dont : la République du
Congo et l'Enclave de Cabinda de l’Angola à l’ouest ; la République Centrafricaine et le Soudan du
sud au nord ; l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est ; et l'Angola et la Zambie au sud.
Sa population, inégalement répartie dans les régions, a été estimée à 96 millions1 d’habitants en 2019
dont 51% de femmes, et une densité moyenne de 41 habitants au km². Le taux de croissance
démographique est de 3,3% par an (BAD, 2018). Cette population est essentiellement urbaine
(66,9%) et a une structure démographique très jeune (61,1% ayant moins de 25 ans).

Le réseau routier de la République Démocratique du Congo, hérité de la colonisation et dont 95%


sont aujourd’hui impraticables, comprend 152.400 Km dont : 58.000 Km de routes d’intérêt général
parmi lesquels 23.140 Km constituent le réseau routier prioritaire ; 87.000 Km de routes de desserte
agricole ou routes d’intérêt local et 7.400 Km de voies urbaines.

La Route Tshikapa-Mbuji-Mayi, tronçon Kananga - Mbuji-Mayi a été retenue dans le Programme


Prioritaire 2021-2025 du Plan Directeur National Intégré des Transports (PDNIT) en RDC réalisée par
la Cellule Infrastructures (CI) sur financement de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le
bitumage de cette route permettra de relier l’Ouest à l’Est de la RDC. Elle relie la ville de Matadi, dans
la province du Kongo Central à celle de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga en passant
par les villes de Kinshasa (Capitale), Kikwit (Province du Kwilu), Tshikapa (Province du Kasaï),
Kananga (Province du Kasaï Central) et Mbuji-Mayi (Province du Kasaï Oriental).

Cette route permet également, à partir de Mbuji-Mayi, de rejoindre la RN2 desservant les villes de
Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu). Elle constitue donc le principal axe structurant de ce pays.

Les infrastructures concernées par la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES),
longues de près de 216 Km (186 Km de la RN1 et 30 Km des voiries) sont localisées à cheval entre
la province du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental. Elles sont principalement situées en milieu
rural entre les deux grandes villes de Kananga et de Mbuji-Mayi considérées comme les sites urbains
du tronçon en passant par la commune rurale de Nkeena Nkuna, chef-lieu du Territoire de Kabeya-
Kamuanga et la cité de Munkamba-Amika. En plus du linéaire de 186 km, le Projet prend en compte
quelques sections des voiries dont le linéaire total est estimé à 30 Km repartis dans les villes de
Kananga (10 Km) et de Mbuji-Mayi (11 Km) mais aussi, les agglomérations de Kabeya-Kamwanga-
centre (5,5 Km) et Munkamba-Amika (3,5 Km).

1 https://www.populationdata.net/pays/republique-democratique-du-congo/

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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Le Projet est conçu en vue d’assurer une fluidité de la circulation routière, sécurisée et permettre ainsi
une meilleure mobilité des populations et une meilleure accessibilité aux différents pôles économiques
et sociaux des provinces du Kasaï, du Kasaï central et du Kasaï oriental, et lutter ainsi contre la
pauvreté d’une partie de la population Congolaise.

L’aménagement et le bitumage de la RN1 permettront une meilleure connexion de plusieurs axes


routiers constituant des corridors économiques intérieurs du pays notamment les routes RN2 reliant
la province du Kasaï oriental au Nord-Kivu en passant par les Provinces de Lomami, du Maniema et
du Sud-Kivu ; mais aussi de la continuité de la RN1 reliant la province du Kasaï Oriental avec le Haut
Katanga en passant par la province de Lualaba.

Le Projet s’articule donc autour des 3 composantes ci-après :

• Composante 1 : Travaux routiers


Il s’agit de l’aménagement de 186 Km de la RN1 à partir du PK235 (Kananga) jusqu’au PK421 (ville
de Mbuji-Mayi) lié du point de vue géométrique aux paramètres relatifs à la vitesse de Projet et à la
largeur de la plateforme établis dans les TdR, et à la sécurité du trafic ;

• Composante 2 : Voiries
Les travaux des voiries concernent l’aménagement de 30 Km des avenues situées respectivement
dans les villes de Kananga (10 Km) et Mbuji-Mayi (11 Km) ainsi que celles situées dans les communes
rurales de Kabeya-Kamuanga (5,5 Km) et Munkamba (3,5 Km)

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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• Composante 3 : les infrastructures rurales connexes


Elle concerne la réhabilitation et construction des infrastructures sociales de base qui seront définies
par le Projet en lien avec l’administration locale.

Objectifs de l’étude et méthodologie

L’objectif global assigné à la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) est d’analyser
et d’évaluer les impacts directs et indirects, à court, moyen et long - termes sur les milieux biophysique
et humain des activités du Projet, y compris les risques liés à la pandémie du VIH/SIDA, mais aussi
les risques VBG/EAS/HS et la COVID 19.

A cet effet, l’évaluation de l’impact de la réalisation du Projet devra déboucher sur des
recommandations et des mesures d’optimisation, d’atténuation et/ou de compensation des impacts
identifiés, dans le respect des lois et règlements en vigueur en RDC en matière de protection de
l’environnement et des directives et exigences du Système de Sauvegardes Intégré (SSI) de la
Banque Africaine de Développement en particulier et des exigences des institutions internationales.

1.1. Méthodologie d’élaboration de l’ÉIES

En termes de méthodologie, celle-ci comprend :


• la réunion de cadrage de la réalisation de l’étude à la CI le 10 mai 2022 ;
• la recherche et analyse documentaire : elle a permis de collecter les informations disponibles
au niveau de la documentation et portant sur la description du Projet, la description des cadres
physique et socio-économique de la zone d’étude, le cadre juridique et institutionnel relatif à
l'évaluation environnementale et sociale en République Démocratique du Congo (RDC) ainsi
que la consultation d’autres documents utiles à la réalisation de l'étude.
• la collecte de données de terrain : ces missions qui se sont déroulées du 20 mai au 13 juin
2022 avaient pour objectif d’apprécier (à partir des inventaires, le renseignement des fiches
de déclarations d’impact) l’état actuel des sites potentiels sur les plans biophysique et humain
et les possibles impacts négatifs que les travaux pourraient avoir sur les matrices de
l’environnement et les communautés riveraines.
• l’inventaire forestier porté sur l’identification des espèces existantes, menacées, rares,
protégées, et l'état de la biomasse (le Code forestier de la RDC fournit la liste de ces
différentes catégories d’espèces végétales). La stratification s’est faite conformément aux «
Normes de stratification forestière ». Ce faisant, l’implantation des layons a suivi un plan de
sondage préétabli qui est calqué sur les unités d’occupation des terres (dont la nomenclature
est conforme à celle en vigueur en RDC) réalisé à partir d’images satellites acquises auprès
des coordinations provinciales de l’environnement des deux provinces touchées.
• les impacts générés par le projet ont été évalués sur la matrice socio-environnementale sont
pris en compte à travers deux grandes étapes : d’abord l'identification et l'analyse des impacts
socio-environnementaux puis l'évaluation de l'importance des impacts identifiés. La matrice
utilisée est celle de FECTEAU. C’est une matrice d’interrelation, mettant en relation les
activités du projet source d’impacts, avec les composantes de l’environnement du Projet.
Chaque interrelation identifiée représente un impact probable d’une activité du projet sur une
composante de l’environnement.
• l’identification des situations à risques liés aux travaux est basée sur le retour d’expérience
(accidents, brulures et maladies professionnels sur les chantiers, activités du projet, etc.) et
les visites de terrain.
• le traitement et analyse des données avec le tableur MS Excel et les logiciels SIG ; ArcGIS,
Global Mapper, GPS Tracking Manager et Google Earth ;

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• les consultations publiques du 20 mai au 13 juin 2022 afin d’actualiser celle tenues en 2011 :
Ces rencontres avec les populations potentiellement bénéficiaires, les acteurs institutionnels
du projet, les autorités locales et autres personnes ressources avaient pour objectif, d'intégrer
à la prise de décision, les préoccupations (impacts potentiels), les avis et les recommandations
de ces différents acteurs en vue d’aligner le projet sur les attentes des bénéficiaires,
• Rédaction du rapport : l’analyse des données collectées a permis de produire un rapport
conformément aux Termes de références (TdR).

Cadre juridique et institutionnel

Sur le plan juridique, cette EIES s’attèle principalement au respect de la Constitution de la RDC,
adoptée en février 2006, telle que modifiée ce jour par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant
révision de certains articles de la Constitution du 18 février 2006, spécialement en son article 93,
stipule en son article 53 que « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son
épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de
l’environnement et à la santé des populations » et des exigences de la législation nationale en matière
d’évaluation environnementale et sociale, du travail, la loi sur les violences sexuelles et basées sur le
genre, la loi contre la discrimination et stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, ainsi que la
loi portant protection de l’enfant. (Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux
relatifs à la protection de l’environnement et Décret n°14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de
fonctionnement des mécanismes procéduraux de protection de l’environnement, La loi n° 015-2002
du 16 octobre 2002 portant code du travail modifiée par la loi n° 16/010 du 15 juillet 2016, La loi 06/018
modifiant et complétant le décret du 30 juin 1940 portant Code Pénal Congolais et la loi 06/019
modifiant et complétant le décret du 06 août 1959 portant Code de Procédure Pénale Congolais). A
cela s’ajoute l’ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative à la protection des biens culturels et
la Loi 73 – 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier. La
mise en œuvre du projet se conformera aux exigences et dispositions de ces textes.

Le cadre légal est complété par les Conventions internationales ratifiées ou signées par l’État
congolais qui font d’office partie intégrante de l’arsenal juridique du pays.
Au regard du Système de Sauvegarde Intégré de la Banque Africaine de Développement (BAD), cinq
(05) Sauvegardes Opérationnelles (SO) ont été jugées pertinentes pour ce projet. Il s’agit de :
SO1 : Évaluation environnementale et sociale, du fait de la nature des travaux d’aménagement de la
route, le projet génèrera des impacts négatifs sur le milieu biophysique et humain ;
SO2 : Acquisition de terres, déplacement involontaire et indemnisation, car les travaux occasionneront
des déplacements physiques (maisons) et économiques (activités commerciales de long des voies,
pertes de cultures et d’arbres fruitiers) de 5255 personnes;
SO3 : Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques, car le projet est situé dans
une zone de forêt dense humide sempervirente, la forêt dense sémi-décidue et la zone des savanes
entrecoupées des galeries forestières. La faune sauvage de la région est également diversifiée et
abondante en espèce et en population. Le Projet devra s’efforcer de minimiser toute dégradation
supplémentaire ou conversion d’habitat. » Si ces impacts sur les services ecosystémiques sont
inévitables (défrichement), le projet devra trouver des moyens pour les réduire et mettre en œuvre
des mesures de restauration afin de maintenir la valeur et la fonctionnalité de ces services
écosystémiques prioritaires.
SO4 : Prévention et contrôle de la pollution, GES, matières dangereuses et gestion efficiente des
ressources, car les travaux impliqueront l’entreposage et l’utilisation de produits dangereux tels que
le gasoil, l’asphalte, les liants et émulsions qui ont le potentiel de polluer les sols, les eaux de
ruissellement et les eaux souterraines en cas de déversement accidentel ou volontaire.
SO5 : Conditions de travail, santé et sécurité, du fait que les employés pendant la construction seront
confrontés à différents risques : blessures dues à la machinerie, présence de produits dangereux

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(bitume à température élevée et fumées associées), insolations, heurts par accident ou bruit des
engins.

Pour la lutte contre les violences basées sur le genre, l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuels
(VBG/EAS/HS), le projet sera mis en œuvre conformément aux lois de la RDC en matière pour lutter
contre l’Exploitation et les atteintes Sexuelles, et le Harcèlement sexuel, mais aussi aux exigences
des SO de la Banque.

Au vu de l’évaluation environnementale et sociale préliminaire faite, deux de cinq Sauvegardes


Opérationnelles (SO) ont été jugées pertinentes pour les interventions liées aux violences basées sur
le genre, l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuels : Il s’agit des SO2 et SO5.
En outre, la BAD s’est engagée depuis 2018, avec les autres Banques multilatérales de
développement (BMD) à prévenir les cas d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels (EAHS)
dans ses opérations. En 2020, la BAD a mis à jour ses dossiers type d’appel d’offre pour les grands
travaux de génie civil, en vue d’y insérer des exigences relatives à la prévention et à la gestion des
VBG par les entreprises soumissionnaires. Finalement, la Directive présidentielle relative aux EAHS
a été révisée en 2021 afin d’établir les règles et procédures de lutte contre les violences dans les
opérations qu’elle finance.

Une analyse comparative des dispositions nationales avec les exigences des SO a été faite. Ainsi,
d’une manière générale, il y a une grande convergence de vues et similarité entre le système de
gestion environnementale et sociale de la RDC et celui de la Banque Africaine Développement.
Toutefois, si des divergences existent dans certains domaines, les exigences des SO de la Banque
l'emporteront sur les politiques et les réglementations nationales.

Du point de vue institutionnel, plusieurs ministères et organismes sont concernés pour la mise en
œuvre de ce projet dont notamment : (i) Ministère des Infrastructures et travaux publics à travers
l’office de Routes et la Cellule Infrastructures (CI) disposant en son sein d’une Unité Environnementale
et Sociale (UES-CI) ; (ii) Ministère de l'Environnement ; (iii) L’Agence Congolaise de l’Environnement
(ACE), qui est la structure du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD),
qui assure la conduite et la coordination du processus d’évaluation environnementale et sociale ; (iv)
Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale ; (v) Ministère de la Santé publique avec le
Comité Multisectoriel de Riposte contre le COVID-19 ; (vi) ) le ministère des affaires sociales, , (vii)
l’Offices des routes et sa Cellule Environnementale et Sociale de (CESOR), le ministère du genre de
la famille et de l’enfant à travers ses divisions provinciales du genre, les ONG locales y compris celles
spécialisées dans les questions VBG ; etc.

Renforcement des capacités

Il comprend trois volets :


• Le renforcement des capacités relevant de l’entrepreneur dont l’objectif est d’assurer une bonne
mise en œuvre des mesures développées dans le PGES ;
• Le renforcement des capacités relevant du maître d’ouvrage dont l’objectif est d’assurer une
bonne mise en œuvre des mesures développées dans le PGES du Projet ;
• L’information et la sensibilisation des collectivités locales, les populations riveraines et des
usagers de la route dont l'objectif est de promouvoir au bénéfice des populations les bonnes
pratiques à observer face aux différents risque et impacts inhérents à la mise la mise en œuvre
du Projet, y compris les VBG.

Brève description du site de Projet et des enjeux environnementaux et sociaux majeurs de la


zone du Projet et de sa zone d’influence

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Les infrastructures du Projet et concernées par la présente Etude d’Impact Environnemental et Social
(EIES), longues de près de 216 Km (186 Km de la RN1 et 30 Km des voiries) sont localisées à cheval
entre la province du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental. Elles sont principalement situées en
milieu rural entre les deux grandes villes de Kananga et de Mbuji-Mayi considérées comme les sites
urbains du tronçon en passant par le chef-lieu du Territoire de Kabeya-Kamuanga et la cité de
Munkamba-Amika. En plus du linéaire de 186 km, le Projet prend en compte quelques sections des
voiries dont le linéaire total est estimé à 30 Km repartis dans les villes de Kananga (10 Km) et de
Mbuji-Mayi (11 Km) mais aussi, les agglomérations de Kabeya-Kamwanga-centre (5,5 Km) et
Munkamba-Amika (3,5 Km).

Il s'agit du bitumage d'une route en terre existante, longue d’environ 186 Km. Cette route conservera
son profil horizontal existant, à l'exception de certains segments qui subiront de très légers
réalignements. En effet cette route qui est en terre a actuellement une largeur extrêmement variable
bien que celle-ci soit généralement supérieure à 5 m, sauf pour certains tronçons. Le terrain existant
traversé par le tracé de cette route est principalement plat et légèrement ondulé, à l'exception de la
section entre le PK31 et le PK80 où la présence dense des phénomènes d’érosion qui rendent la route
encaissée sur cette section, mais aussi la section du PK120 au PK170 sur laquelle on retrouve une
zone sensiblement ensablée. Sur certaines sections on observe des fortes pentes, notamment à
l’approche des rivières Lubi, Mwanza Ngoma et Tshibashi ; avec la présence des fortes érosions sur
l’axe de la chaussée qui rendent le terrain existant impraticable. La nécessité pour le tracé existant de
rester dans la même emprise signifie que dans ce tronçon d'environ 100 Km, le tracé existant est
souvent caractérisé par des érosions visibles par la présence des tronçons fortement ensablés et
encaissés.

Consistance des travaux

Activités Description
• Mobilisation du personnel, d’équipement et des sous-traitants :
• Réalisation des pistes, voies d’accès aux différents sites et des
plateformes d’installation de chantier, y compris la stabilisation des
matériaux de plate-forme (compactage) ;
• Travaux préparatoires (préparation des emprises, clôture,
signalisation, installations de chantier, implantation de repères
kilométriques) ;
• Réalisation et entretien des aires d’installation du chantier et
d’exécution ;
• Réalisation des déviations éventuelles ;
Installation de chantier
• Installation de la centrale d’enrobage
• Installation de la centrale de concassage
• Fourniture et entretien de toute la signalisation provisoire pendant
la durée des travaux ;
• Formation sur HSS sur le chantier
• Formation sur les VBG/EAS/HS, code de bonne conduite et
mécanisme de gestion des plaintes de tous les travailleurs de
l’entreprise avant leur affectation sur le chantier ;
• Informations sur le VIH/Sida et la pandémie à COVID-19 auprès du
personnel et les sous-traitants.
• Travaux topographiques nécessaires à l’exécution ;
• Libération de l’emprise des axes routiers concernés ;
Travaux préparatoires
• Scarification et reprofilage de la chaussée existante ;
• Installation et fonctionnement du laboratoire de chantier ;

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• Travaux géotechniques nécessaires à l’exécution ;


• Débroussaillage, abattage et dessouchage d’arbres.
• Identification des emprunts proposés, recherche éventuelle
d’emprunts complémentaires et approvisionnement sur le site ;
• Remise en état des gisements d’emprunt ;
Travaux de terrassement • Exécution des travaux de déblai et de remblai sur l’assiette de la
chaussée ;
• Finition de la couche de forme
• Remise en état des lieux après exécution des travaux.
• Curage et réparation des caniveaux existants ;
• Construction de caniveaux ;
Travaux d’assainissement • Déplacement éventuel des réseaux (SNEL, ENERKA, REGIDESO,
Concessionnaire fibre optique etc.) dans la traversée des villes
notamment Mbuji-Mayi.
• Marquage de la chaussée par la signalisation horizontale ;
Signalisation
• Pose de panneaux de signalisation verticale.
• Maintenance de la route bitumée ;
Exploitation • Erection de poste de péage
• Dispositifs de pesage de charge à l’essieu

Enjeux environnementaux et sociaux

Les deux Provinces concernées par le Projet sont confrontées à plusieurs contraintes, enjeux et défis
environnementaux et sociaux au premier rang. Les enjeux environnementaux et sociaux présents
dans la zone directe ou indirecte du Projet sont les suivants :

• Le premier enjeu est la gestion des déchets solides et liquides dont le mode actuel
(prolifération des dépôts « sauvages » surtout dans la ville de Mbuji-Mayi ne répond pas aux
pratiques admises en matière de protection de l’environnement ; la réhabilitation de la route
va entrainer un afflux des hommes et femmes à proximité de la route et partant la
problématique de la gestion des déchets dans les marchés, les cours d’eau et localités
traversés pourraient devenir une véritable préoccupation si ce mode de gestion persiste.
• Le deuxième enjeu majeur auquel le bitumage de la route pourrait être confronté, est la
présence à certains points des activités de commerce très proches de la route (les traversées
de la ville de Mbuji-Mayi, la commune rurale de Munkamba et la cité de Kabeya-Kamuanga).
Cette situation s’observe à Mbuji-Mayi sur la RN1 vers le pont Lubilanji (PK final) avenue
Kashala-Banzola, Kasa-Vubu, et Tatu-Kayinda ; à Kabeya-Kamuanga sur l’avenue Dibaya en
croisement avec la RN1, à Munkamba sur la RN1 à la traversée de la commune et à Kananga
sur l’avenue Bagira. Le nombre de personnes susceptibles d'être concernées par un
déplacement économique ou un déplacement physique est évalué à 5 255 personnes à
raison de 3 909 personnes pour la province du Kasai Oriental et 1 346 personnes pour
la Province du Kasaï Central.
• Le troisième enjeu dans la réhabilitation de la route est l’évaluation des risques EAS/HS ainsi
que les maladies sexuellement transmissibles (IST/VIH/Sida) : un grand nombre de personnes
vulnérables ne peut pas faire face aux risques auxquels elles sont confrontées dans les deux
Provinces. Les principaux groupes vulnérables identifiés sont les enfants en situation difficile,
les femmes en situation difficile, les personnes vulnérables de 3ème âge, vivant avec
handicap, etc.
• le quatrième enjeu de la réhabilitation de la route est l’exploitation des gîtes d’emprunt
(nouveaux et anciens gîtes d’emprunt comprenant ceux exploités par l’office des routes ont
été mise en exergue) si les populations et les autorités provinciales et territoriales ne sont pas
impliquées. En effet, la construction de cette route va nécessiter l’exploitation d’un important

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volume d’agrégat pouvant entrainer la perte des pertes de terre si des négociations adéquates
et conventionnées ne sont pas été faites avec les propriétaires de ces gîtes surtout que les
conflits fonciers sont fréquents. Cette exploitation de gîtes pourrait aussi être préjudiciable à
certain sites touristiques, culturels, historiques ou archéologiques, non encore identifiés ;le
cinquième enjeu est l’exploitation des zones forestières. La route ne traverse pas des forêts
classées. Toutefois, la mise en œuvre du Projet pourrait accroître l’exploitation des espèces
ligneuses et du bois notamment du charbon de bois déjà réalisée dans la zone. En outre
certains arbres seront abattus. La mise en œuvre du Projet devrait en tenir compte pour un
reboisement compensatoire. L’exploitation des espèces ligneuses, la destruction de certains
arbres dufait du projet (terrassement, base vie, base techniques) nécessitent le
déclenchement de la SO3 pour les encadrer. Le Projet devra s’efforcer de minimiser toute
dégradation supplémentaire ou conversion d’habitat. Si ces impacts sur les services
ecosystémiques sont inévitables (défrichement), le Projet devra trouver des moyens pour les
réduire et mettre en œuvre des mesures de restauration afin de maintenir la valeur et la
fonctionnalité de ces services écosystémiques prioritaires. Ces mesures seront incluses dans
le PGES.le sixième enjeu est relatif à la sécurité routière les risques d’accidents au niveau
des lieux publics notamment les marchés, les lieux de culte, les centres de santé et les écoles.
La plupart d’écoles ne sont pas clôturés et donc la réhabilitation de la route pourrait accroître
le risque d’accident dans la zone d’intervention du projet. Ces risques d’accident seront aussi
perceptibles au niveau des virages et pentes dangereux du Pk 36 à 37), dans le zone
d’approche de la rivière Lubi, mais aussi dans les traversées des villes ;
• le septième enjeu est en rapport avec la nature topographique (fortes pentes à l’approche des
rivière Lubi et Mwanza Ngoma) en synergie avec la nature des sols (sablo-argileux pour la
plupart) qui sont soumis à un régime pluviométrique abondant avec pour conséquence une
érosion hydrique active sur toutes les pentes. Ce faisant si des dispositions pour fixer les
accotements abrupts ne sont pas prises, la durabilité des ouvrages ne saurait être garantie.
• le huitième enjeu les risques de santé et sécurité pour les travailleurs au cas où les entreprises
de travaux ne se conforme pas aux exigences des SO de la Banque ;
• le neuvième enjeu, les risques de conflits avec les communautés dûs à l’afflux de travailleurs,
mais aussi à l’acquisition des sites destinés pour les travaux ;
• le dixième enjeu, les risques de travail force, vu la pauvreté du milieu ;
• le onzième enjeu, le risque de travail des enfants liés à leur vulnérabilité ;
• le douzième enjeu, les risques liés au bruit et à la poussière pendant la construction,
l’exploitation des gîtes et transport des matériaux ;
• le treizième enjeu, la sécurité des piétons liée à la circulation liée aux travaux ;
• Le quatorzième enjeu, les risques des inondations et éboulement de terrain à la traversée de
la ville de Mbuji-Mayi, vue l’érosion existante sur une section de la RN1 à l’approche du pont
Lubilanji. Les dispositions dans la manière d’exécution des travaux doivent être prises pendant
la phase d’exécution du Projet ;
• Le quinzième enjeu, le statut des personnes touchées par le Projet. La majorité est des
marchands ambulants qui doivent bénéficier des indemnisations sur la perte de revenu de
commerce. Le PCR élaboré dans le cadre du Projet doit proposer des mesures appropriées
pour procéder à leur paiement sans risques de conflit ;
• Le seizième enjeu, la présence d’une ligne électrique à la traversée de la ville de Mbuji-Mayi
sur une linéaire de 800 m et qui va nécessiter le déplacement des poteaux. Ce déplacement
se fera en collaboration avec la Société ENERKA un des concessionnaires du réseau
électrique en ville de Mbuji-Mayi. Le coût relatif à ces travaux évalué à 43.713 USD sera
intégré dans le budget du PGES du Projet.

Variantes du projet

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Cette analyse porte sur l’emprise directe de la route, les installations connexes ainsi que les gîtes
d’emprunt n’ayant pas été prises en compte, étant donné que leurs emplacements ne sont pas connus

Variante « sans projet »


L’option « sans projet » est une situation qui permet de maintenir l’axe routier à l’état de dégradation
constaté avec comme corollaire la perturbation de la circulation des biens et des personnes
(accidents, dégradation du matériel roulant, la baisse du chiffre d’affaires pour les transporteurs, le
renchérissement des coûts de transport des denrées alimentaires, les difficultés d’accès aux services
sociaux de base, etc.). Cette situation constitue un frein au développement des activités
socioéconomiques locales, nationales et internationales. Le non-aménagement du Troncon Kananga
– Mbuji-Mayi est sans impact nouveau sur le milieu biophysique. Cependant le terrain affectera
davantage la végétation, les sols et accentuera l’érosion.

En outre l’entretien fréquent (quasi-annuel) de cette voie dégradée va entrainer une forte exploitation
des carrières existantes ou la création d’autres carrières qui pourraient impacter négativement la
végétation et les exploitations agricoles. Au regard de ces contraintes, cette option n’est pas à
envisager.

Variante « avec projet »


Cette option permettra une amélioration de l’accessibilité à plusieurs localités situées sur l’axe et
même hors-tronçon, d’accès actuellement difficile ; ce qui permettra une intensification des
transactions commerciales et la disponibilité de denrées alimentaires et de marchandises à des coûts
accessibles. En outre, l’aménagement du tronçon Kananga - Mbuji-Mayi améliorera une connectivité
constante des deux grandes villes, chefs-lieux des deux provinces et agglomérations, les conditions
de circulation des biens et des personnes (y compris sécuritaire) entre les chefs-lieux des territoires
et les villes notamment Kananga et Mbuji Mayi.

En revanche, en phase d’exploitation, les risques liés à l’amélioration de la route concerneront


l’accroissement des accidents, la facilitation de l’accès aux ressources naturelles, la carbonisation et
la persistance des cas de VBG, d’EAS/HS, des IST/VIH/Sida et COVID 19.

Justification de la variante retenue


Le maintien de la situation actuelle ne constitue pas une option à envisager du point de vue
environnemental, social et économique, compte tenu des inconvénients ci-dessus décrits. En effet,
d’après les analyses de terrain, le cout des mesures d’accompagnement (expropriations et gestion
socio-environnementale) du Projet tel que prévu avec les emprises de 12 mètres à la traversée des
agglomérations et de 10 mètres hors agglomérations s’avère moyen et acceptable.

En conclusion l’option avec Projet est recommandée. Cette analyse ne couvre que le tracé et pas les
investissements connexes (Infrastructures rurales) qui ne sont pas encore définies. Ceci devait faire
l’objet d’une étude complémentaire.

Impacts environnementaux et sociaux positifs

Les activités envisagées dans le cadre du bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi sont susceptibles
de générer à la fois des retombées positives sur la situation socio-économique de la zone du projet
mais aussi des impacts négatifs sur les composantes biophysiques et humaines

En phase de construction :

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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• Le Projet prévoit de faire la lutte antiérosive par l’érection des murs de soutènement, de perrés
maçonnés, la pose des enrochements et la plantation des plantes antiérosives au niveau des
ouvrages d’art ;
• Création également d’un habitat favorable pour les oiseaux qui pourront tisser leurs nids sur
les arbres ;
• Atténuation du changement climatique par la séquestration du carbone par la reforestation ;
• Développement de l’économie informelle (restauration journalière de ± 1600 ouvriers, achat
de matériaux de construction tel que le ciment, le sable et de la caillasse) ;
• Opportunités d’affaires : écoulement des marchandises (matériaux de construction tel que le
ciment, le sable et de la caillasse) des opérateurs économiques privés locaux ;
• Opportunités d’emplois (800 à 1600 ouvriers non qualifiés pour la réalisation des travaux ainsi
que les ouvriers qualifiés ;
• Renforcement des capacités d’environ 50 personnes dans la gestion environnementale et
sociale des infrastructures routières ;
• Opportunités d’emploi pour les femmes, les restaurants et les petits commerces généralement
détenus par les femmes seront de plus en plus sollicitées par les employés ;
• Acceptation sociale du Projet
• Renforcement de la cohésion sociale ;
• Augmentation de l’assiette fiscale selon notre expérience et les échanges avec les services
techniques provinciaux (moyenne) ;
• Amélioration des conditions de vie de la femme ;

En phase d’exploitation :
• Lutte contre la pollution : la mise en exploitation dans un cadre contrôlé favorisera la
conservation et la protection de la végétation, des sols et de la faune ainsi qu’une préservation
de l’intégrité des 6 rivières traversées par la route ;
• Réduction de la pollution : la construction de latrines modernes subventionnées au niveau des
infrastructures sociales des base et la mise en place de plusieurs bacs de récupération de
déchets au niveau des établissements publics (marchés, école) et les artères principales à
aménager dans les voiries permettra de réduire de façon sensible la pollution du milieu ;
• Amélioration de la sécurité sur la route (accidents ; etc.) et réduction des pannes de véhicule.
On estime à une réduction de plus 80% d’accidents ;
• Meilleur développement des échanges commerciaux et culturels ;
• Gain de temps, réduction des coûts de transport et d’entretien des véhicules ;
• Meilleur accès aux localités traversées et aux structures socioéconomiques (écoles, centres
santé, marchés.) ;
• Diminution de la pollution (poussière) des habitations situées le long de la route ;
• Amélioration du revenu des commerçants ;
• Amélioration de l’accès aux villes, aux villages et aux autres provinces et pays limitrophes ;
• Développement accru de l’économie informelle locale ;
• Facilitation des échanges commerciaux entre les grands et petits commerçants de la région ;

Risques et impacts environnementaux et sociaux négatifs

En phase préparatoire :
- Perte des espèces végétales (forte)
- Encombrement du sol par la production de déchets (moyenne)
- Risque de réinstallation involontaire (perte des biens de la population) (Démolition des
constructions et biens présents dans l'emprise, Déstabilisation de certains ménages en cas
de mauvaise utilisation des indemnités perçues aux fins de réinstallation) (forte) ;

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- Conflits sociaux entre les populations locales et les travailleurs,


- Augmentation des risques d’Exploitation et Abus Sexuel et Harcèlement Sexuels (EAS / HS)
et de transmission des maladies sexuellement transmissibles, en ciblant les liens avec les
risques d’EAS/HS, (forte) ;

En phase de construction :
- Pollution atmosphérique (poussières et gaz d’échappement) (faible) ;
- Accentuation du phénomène d’érosion et de dégradation des sols lors des travaux et Risque
d’éboulement (moyenne) ;
- Pollution et dégradation des eaux de surface et souterraines (moyenne) ;
- Pollution physique des eaux de surfaces par les sédiments d’érosion, d’éboulement et risque
d’ensablement des cours d’eau (moyenne) ;
- Perturbation de l’écoulement des eaux de surface lors de la construction des ouvrages d’art
(ponts) et Perturbation du milieu aquatique au niveau des rivières et des étangs (moyenne) ;
- Perte de 15 pieds d’arbres estimés sur une bande moyenne de 10 mètres (soit 5 mètres des
accotements) (moyenne) ;
- Risque de pollution physique des eaux par le béton ou des substances toxiques (Sikalite,
adjuvant de béton, hydrocarbures...) (faible) ;
- Risque de la fragmentation des espaces naturels et perturbation du milieu (moyenne).
- Pertes des biens affectés dans les emprises des travaux du Projet (arbres fruitiers et cultures
et pertes de revenu des commerces), (forte) ;
- Augmentation de la prévalence des infections respiratoires aigües (IRA) dans les
agglomérations avec écoles, églises, de marchés, et 18 centres de santé en bordure de route
(faible) ;
- Risque d’augmentation de prévalence des cas des IST/VIH-SIDA et les risques EAS/HS dans
les agglomérations identifiées (forte) ;
- Risque de contamination de la COVID-19 dans les agglomérations identifiées sur le tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi (forte)
- Augmentation des risques des maladies d’origine hydrique au niveau des personnes et des
agglomérations (faible)
- Perturbation de la mobilité des biens et des personnes le long du tronçon, particulièrement à
la traversée des agglomérations et au niveau des ponts et des ouvrages d’art à construire et
à réhabiliter, les voies de déviation et d’accès aux carrières d’emprunts des matériaux
(moyenne) ;
- Conflits sociaux entre les populations locales, le personnel de chantier dans les
agglomérations ou les prestataires et fournisseurs divers (moyenne) ;
- Accident du travail, brulure corporelle (moyenne) ;
- Perturbation de sites archéologiques et de vestiges culturels (par exemple les églises,
cimetières identifiés, etc.) (moyenne) ;
- Risques de santé et sécurité pour les travailleurs (forte) ;
- Risques de conflits avec les communautés suite à l’afflux de travailleurs (forte) ;
- Risques de travail forcé (forte) ;
- Risque de travail des enfants (forte) ;
- Risques de conflits avec les communautés suite à la pression sur l’approvisionnement en eau
de boisson (forte) ;
- Risques de conflits avec les communautés suite à la coupure de l’électricité pendant les
travaux (forte) ;

En phase d’exploitation :
- Pollution de l’air par le trafic et augmentation des gaz à effet de serre et exploitation des
galeries forestières dans la zone du projet (faible) ;

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- Risque de modification des écoulements naturels si mauvais recalibrage des cours d'eau
(faible) ;
- Risques de sécurité des routes et des trafics (forte)

Analyse des impacts cumulatifs

En phase de construction :
• Pollution physique cumulée des eaux par le béton ou des substances toxiques (Sikalite,
adjuvant de béton, hydrocarbures...) (forte) ;
• Déforestation, braconnage et trafic illégal (trafic, de substances/produits interdits, de faune,
etc.) (forte) ;
• Risque d’augmentation de l’insécurité routière avec risque d’accidents...) (forte) ;
• Risque d’augmentation des risques d’Exploitation et Abus Sexuel et Harcèlement Sexuel (EAS
/ HS), risque de contamination des MST/VIH/Sida et de la Covid-19 (forte) ;

En phase d’exploitation :
• Perte d’emploi et problème psychologique (forte) ;
• Changements dans l’utilisation des terres au niveau régional suite au bitumage de la route
(forte) ;
• Déforestation, braconnage et trafic illégal (trafic, de substances/produits interdits, de faune,
etc.) (forte) ;
• Risque d’augmentation de l’insécurité routière avec risque d’accidents...) (forte) ;
• Risque d’augmentation des risques d’Exploitation et Abus Sexuel et Harcèlement Sexuel (EAS
/ HS), risque de contamination des MST/VIH/Sida et de la Covid-19 (forte).

Mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux négatifs

En phase de préparation :
• Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec les services en charge
de l’environnement (CPE) dans les deux provinces.
• Mise en place d’un Plan de Gestion et d’Elimination des Déchets (PGED) ;
• Mise en place d’un plan d’information Education et Communication (IEC)
• Elaboration et mise en œuvre du Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) ;
• Mise en œuvre d’un Plan de Gestion de la main d’ouvre (PGMO) et mise en œuvre du MGP
globale et celui sensible au genre et EAS/HS ;
• Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication sur les violences basées
sur le genre en faveur de la population et aussi la formation des travailleurs du projet sur les
questions EAS/HS ;

En phase de construction :
- Mise en œuvre d’un plan de circulation routière
- Mise en œuvre d’un plan de réduction ou suppression des émissions atmosphériques
- Mise en place d’un plan de gestion du trafic
- Mise en œuvre d’un Plan de réhabilitation et de remise en état des sites
- Mise en œuvre d’un plan de stabilisation des zones d’éboulement et de construction des ponts
- Mise en œuvre d’un plan de suivis de la stabilité pendant et au-delà de la durée du projet
- Mise en œuvre d’un Plan de drainage approprié des eaux de ruissellement de la base-vie et
un Plan de gestion des déchets solides et liquides
- Mise en œuvre d’un système de stabilisation des zones à risque d’éboulement

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- Mise en œuvre un plan approprié de déviation provisoire et d’écoulement continuel des eaux
de ruissellement
- Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec les services en charge
de l’environnement aux Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE)
- Mise en œuvre d’un dispositif de limitation de pollution des cours d’eau
- Mise en place d’un système d’entretien des caniveaux par l’Office des Routes et l’OVD
- Favoriser la restauration de la biodiversité et accroitre la connectivité entre les habitats
- Mise en œuvre d’un dispositif de limitation des émissions et d’absorption de gaz à effet de
serre et de poussières
- Respecter rigoureusement le cahier de charge
- Mettre en place des mesures de sécurité efficaces
- Procéder au dédommagement des PAP sur les gites d’emprunt
- Mise en œuvre un Plan de Remise en Etat et de Reboisement Compensatoire des espaces
agricole et pastoral
- Remise en l’Etat ou revitalisation de gites d’emprunt après exploitation
- Procéder à l’indemnisation des pertes de revenu de commerces des propriétaires
infrastructures de commerce.
- Mise en œuvre d’un Plan d’Information Education Communication (PIEC) sur les maladies
respiratoires aigües à l’endroit des populations et les travailleurs et un Plan Hygiène Santé et
Sécurité (PHSS) incluant les dispositifs d’octroi des Equipement de Protection Individuel (EPI)
en direction des travailleurs
- Mise en œuvre un Plan d’Information Education Communication (PIEC) sur les IST/VIH-Sida
à l’endroit du personnel, des populations riveraines et des usagers de la route
- Développement et Mise en œuvre d’un Plan de prévention contre la COVID-19
- Mise en œuvre d’un dispositif de drainage approprié des eaux de ruissellement et un Plan de
Gestion Sanitaire (PGS) au niveau des bases vie
- Développement et Mise en œuvre un plan de circulation, de signalisation et de déviation en
impliquant fortement les différents acteurs (police de roulage, Commission Nationale de la
Prévention Routière (CNPR), populations, services techniques et administratifs)
- Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du personnel et fournisseurs / prestataire et un
mécanisme de prévention et de gestion des conflits et sensible aux questions de genre et
d’EAS/HS.
- Mise en œuvre d’une procédure en cas de découverte fortuite des sites archéologiques et de
vestiges culturels lors des travaux
- Assurer la formation des personnels aux dangers de ce secteur d'activité, de renouveler les
informations sur les actions préventives, de fournir les équipements de protection individuelle
adaptés, et de mettre en œuvre une surveillance médicale renforcée pour évaluer l'impact du
risque potentiel sur la santé des travailleurs du bitume,
- Campagne de sensibilisation et mise en place et en œuvre du MGP,
- Lutter contre le travail forcé sur le chantier,
- Lutter contre le travail des enfants sur le chantier,
- Collaboration avec le projet PRISE et campagne de sensibilisation sur les risques des conflits,
- Collaboration avec le avec l’entreprise en charge de la gestion de la ligne électrique et
campagne de sensibilisation sur les risques des conflits.

Mesures d’atténuation des impacts cumulatifs

• Mettre en place une cellule de concertation entre les entreprises d’exécution des travaux,
• Mise en œuvre d’un plan de reboisement concerté avec les entreprises en étroite collaboration
avec les services en charge de l’environnement (CPE) et l’administration communale ou
territoriales régionales,

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• Mettre en place un plan de meilleure gestion des infrastructures,


• Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication (IEC) commun sur les
violences basées sur le genre, l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuels en faveur de la
population et les personnes vulnérables, de MST/VIH/Sida ainsi que de COVID 19,
• Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication (IEC) envers les ouvriers
pour investir dans les AGR du début à la fin des chantiers,
• Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication (IEC) envers les
populations.

Suivi et Surveillance environnemental et social des travaux

La surveillance des travaux d’aménagement sera effectuée par la Mission de Contrôle (MdC), qui sera
à pied d’œuvre. Les moyens de vérifications sont surtout :
- Le contrôle visuel lors des visites de terrain, enquêtes et rapports de mission
- Les rapports mensuels de mise en œuvre de PGES
- Les rapports mensuels et trimestriels de suivi environnemental et social de PGES

Le suivi sera réalisé par les Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE) et l’Agence
Congolaise de l’Environnement (ACE). La supervision du Projet sera réalisée par l’Unité
Environnementale et Sociale de la Cellule Infrastructures (UES-CI), la Cellule Environnementale et
Sociale de l’Office des Routes (CESOR) et l’équipe de sauvegarde de la Banque Africaine de
Développement. Plusieurs indicateurs ont été identifiés pour le suivi. Les indicateurs essentiels à
considérer en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du Projet sont :
• 100 % des plaintes enregistrées sont traitées à travers le MGP ;
• 100 % des plaintes EAS/HS sont traitées dans le délai prescrit du MGP
• 100 % d’ouvriers respectant le port d’EPI ;
• 100 % superficies mises en état ou reboisement compensatoire ;
• Rapport de mise en œuvre du plan sécurité et d’hygiène
• 100 % des travailleurs sensibilisés sur la lutte contre les IST/VIH-SIDA
• 100% des travailleurs sensibilisés sur la lutte contre la COVID-19
• 100% des travailleurs sensibilisés en matière de VBG, y compris EAS/HS
• 100% des travailleurs ayant signé le code de bonne conduite
• 100 % d’accidents et incidents enregistrés sont pris en charges
• 100 % de personnes ayant signalé des plaintes d’EAS/HS ont bénéficié d’une prise en
charge spécialisées en VBG (médicale, psychologique, et juridique/judiciaire)
• Nombre de personnes formées sur la sécurité routière
• Nombre de gites d’emprunts ouverts et remis en état par le projet
• % ou Nombre des mesures d’accompagnement mis en œuvre parmi les mesures prévues
dans le PGES.

Consultation des parties prenantes

Dans le cadre de la réalisation de l’EIES, des séances de consultations des parties prenantes ont été
réalisées avec les acteurs constitués de responsables administratifs, de structures techniques, la
presse ; organisations de femmes, de jeunes, les personnes vivant avec un handicap, ONG y compris
celles œuvrant contre les violences basées sur le genre, les responsables coutumiers et leaders
religieux et populations dans les territoires traversés par le projet. A cet effet 303 personnes ont pu
être consultées soit 55 femmes (18,2 %) et 248 hommes (81,8 %).
A l’issue de ces consultations, les principales recommandations formulées par les participants sont
entre autres :

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• Implication dans le suivi de la mise en œuvre du Projet


• Renforcement des capacités de tous les intervenants étatiques dans la mise en œuvre du
Projet
• Implication dans le suivi de la mise en œuvre du Projet
• Plaidoyer pour la construction des maisons provinciales de la femme dans chacune des deux
provinces du Projet
• Aménagement des infrastructures de qualité répondant aux normes pour assurer la sécurité
routière (Aires de stationnement, signalisation routière etc.)
• Vif plaidoyer pour l’aboutissement de la préparation du Projet ;
• Implication de la société civile dans le suivi de la mise en œuvre du Projet
• Prévoir un programme de surveillance médicale dans le cadre de la mise en œuvre du
Projet ;
• Prévoir un programme de communication du Projet impliquant toutes les radios
communautaires locales ;
• Impliquer la société civile dans la gestion sécuritaire de la présence des REG, elle prétend
avoir des compétences en la matière ;
• Bonne gestion par le Projet du bénéfice de l’emploi à la main d’œuvre locale ;
• Prévoir un programme de reboisement compensatoire

Budget estimatif de la mise en œuvre du PGES et du PCR

Le coût estimatif du PGES y compris le PCR s’élève à la somme de cinq millions neuf cent quatre
vingt mille sic cent cinquante sept et un virgule un Dollars US (5980657,1 USD) comme l’indique le
tableau ci-après :

Budget de PGES et PCR

COUT
DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE FREQUENCE TOTAL
USD
A. Mesures générales : Installation de chantier
Installation et repli de chantier Inclue dans les couts des Entreprises
Mise en œuvre des mesures HSE Inclue dans les couts des Entreprises
Végétalisation des talus, gîtes d'emprunt
PM PM PM PM
et lutte contre l'érosion
Sous-total A
B. Mesures spécifiques
Déplacement d’une partie du réseau
électrique pour constituer l’emprise Forfait 1 --- 1 43713
routière dans la ville de Mbuji-Mayi
Recrutement d'une firme pour les activités
de sensibilisation/communication sur le
MGP, la sécurité routière, protection de Forfait 1 250000 1 250000
l'environnement, règles d’hygiène et lutte
contre les IST/SIDA et COVID-19
Activités de reboisement compensatoire
(pour ± 50 Ha dans la zone du Projet en 5 Ha 50 2000 1 100000
ans)
Sous-total B 393713

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C. Mesures d’accompagnement (Initiatives complémentaires)


Mesures environnementales relatives aux
infrastructures connexes (forage,
Forfait PM PM PM PM
réhabilitation des marches, écoles,
centres de santé, etc.)
Sous-total C
D. Surveillance et suivi environnemental, Mécanisme de Gestion des Plaintes et renforcement des capacités
Recrutement d'un expert socio-
Homme/mois 1 4000 60 240000
environnementaliste au sein de la CI
Equipement de l’Unité de Gestion
environnementale et sociale de la CI en
Forfait 1 50000 1 50000
matériels roulants, informatiques et
bureautiques pour la gestion du Projet
Appui aux Coordinations Provinciales de
l’Environnement pour le suivi
Forfait 2 75000 1 150000
environnemental (Véhicules,
équipements meubles et informatiques)
Appui aux Divisions provinciales du Genre
et Famille : construction des maisons de
Bâtiment PM PM PM Connexes
la femme (Bâtiments et équipements
meubles et informatiques)
Audit environnemental externe de mise en
Année 1 50000 4 200000
œuvre du PGES
Bilan environnemental de mise en œuvre
Forfait 1 50000 1 50000
du PGES en fin projet
Fonctionnement du mécanisme MGP
Forfait 1 294000 1 294000
général
Fonctionnement du mécanisme VBG Forfait PM PC M 864 380
Renforcement des capacités des
Session/année 1 20000 3 60000
intervenants au Projet
Sous-total D 19083380
E. Plan Complet de Réinstallation
Budget du PCR 1 1 1 1 3 134 868
Sous-total E 3 134 868
Sous-total A+B+C+D+E 5436961
Imprévus (10%) 543696,1
TOTAL GENERAL 5980657,1

NB : Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Kananga-Mbuji-Mayi, il est prévu d’élaborer un plan
d’actions EAS/HS dont le budget sera intégré dans le budget global du PGES. Pour ce faire le budget
de mise en œuvre des interventions VBG sera détaillé dans ledit plan d’action qui sera élaboré avant
la mise en œuvre du Projet.

Conclusion

La présente Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) a permis de mettre en évidence les
impacts positifs de la réalisation du Projet ce bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi. Cette
réalisation qui profitera à l’ensemble des riverains de la route dans les Provinces du Kasaï Oriental et
Kasaï Central suscite à la fois beaucoup d’attente, mais aussi des craintes de la part des populations

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et des autorités locales. En effet, un tel projet bien qu’ayant des impacts positifs certains, peut impacter
de façon négative son milieu d’insertion.

Avant le démarrage du Projet, la présente ÉIES est élaborée en vue de dresser le meilleur état des
lieux environnemental et social (y compris les EAS/HS) possible du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
conformément à la législation nationale et système de sauvegarde intégré de la Banque Africaine de
Développement. Grâce à cet état des lieux comparé à la nature et aux différentes phases du projet,
l’ÉIES a permis de déceler les impacts potentiels positifs et négatifs qui pourraient découler des
activités du et d’en proposer les mesures de bonification pour les impacts positifs et celles
d’atténuation et/ou de compensation pour les impacts négatifs. Toutefois des études complémentaires
(au regard du manque d’informations dans l’APD sur la localisation des installations connexes)
devraient être faites pour évaluer les impacts spécifiques aux investissements suivants : carrières
retenues, bases vie, bases logistiques, centrales d’enrobage, voies d’accès, infrastructures sociales
de base, etc…

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EXECUTIVE SUMMARY

Brief Description of the Project

The Democratic Republic of Congo (DRC) is a country in Central Africa which covers an immense
territory with an area of 2,345,000 km². It has 37 km of coastline on the Atlantic Ocean and shares
10,744 km of borders with nine (9) neighboring countries including: the Republic of Congo and the
Cabinda Enclave of Angola to the west; the Central African Republic and Sudan to the north; Uganda,
Rwanda, Burundi and Tanzania to the east; and Angola and Zambia to the south. Its population,
unevenly distributed in the regions, was estimated at 96 million inhabitants in 2019, 51% of whom
were women, and an average density of 41 inhabitants per km². The population growth rate is 3.3%
per year (ADB, 2018). This population is essentially urban (66.9%) and has a very young demographic
structure (61.1% being under 25).

The road network of the Democratic Republic of Congo, inherited from colonization and of which 95%
is impassable today, comprises 152,400 km including: 58,000 km of roads of general interest, of which
23,140 km constitute the priority road network (Subject of the Program Priority 2021-2025 of the
National Integrated Transport Master Plan (PDNIT) in the DRC carried out on behalf of the
Infrastructure Unit (CI) with financing from the African Development Bank (AfDB) in 2018), 87,000 km
of agricultural service roads or roads of local interest and 7,400 km of urban roads.

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The Project is therefore structured around the following 3 components :


• Component 1: Road works
This is the development of 186 Km of the RN1 from PK235 (Kananga) to PK421 (City of Mbuji-Mayi)
linked from the geometric point of view to the parameters relating to the speed of the Project and the
width of the platform established in the ToR, and traffic safety;

• Component 2: Urban Roads


The road works concern the development of 30 Km of avenues located respectively in the town of
Kananga (10 Km) and Mbuji-Mayi (11 Km) as well as those located in the rural communes of Kabeya-
Kamuanga (5.5 Km) and Munkamba (3.5 Km).

• Component 3: related rural infrastructure


It concerns the rehabilitation and construction of basic social infrastructure that will be defined by the
Project in conjunction with the local administration.

Study objectives and methodology

The overall objective assigned to this Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) is to
analyze and assess the direct and indirect, short, medium and long-term impacts on the biophysical
and human environments of the Project activities, including risks related to the HIV/AIDS pandemic,
but also GBV/SEA/SH risks and COVID 19.

To this end, the assessment of the impact of the implementation of the Project should lead to
recommendations and measures to optimize, mitigate and/or compensate for the impacts identified,

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in compliance with the laws and regulations in force in DRC in terms of environmental protection and
the directives and requirements of the Integrated Safeguards System (ISS) of the African Development
Bank in particular and the requirements of international institutions.

ESIA development methodology

In terms of methodology, this includes:

• the scoping meeting for carrying out the study at the CI on May 10, 2022 ;
• documentary research and analysis: it made it possible to collect the information available in
the documentation and relating to the description of the Project, the description of the physical
and socio-economic frameworks of the study area, the legal and institutional framework
relating to the environmental and social assessment in the Democratic Republic of Congo
(DRC) as well as the consultation of other documents useful for the realization of the study.
• the collection of field data : these missions, which took place from May 20 to June 13, 2022,
aimed to assess (based on inventories, information from impact declaration sheets) the current
state of potential sites on the biophysical and human levels and the possible negative impacts
that the works could have on the matrices of the environment and the neighboring
communities.
• the forest inventory focused on the identification of existing, threatened, rare, protected
species, and the state of the biomass (the Forest Code of the DRC provides the list of these
different categories of plant species). Stratification was done in accordance with the “Forest
Stratification Standards”. In doing so, the implantation of the lines followed a pre-established
sampling plan which is modeled on the land occupation units (whose nomenclature is in
conformity with that in force in the DRC) produced from satellite images acquired from the
coordination’s environmental authorities of the two affected provinces.
• the impacts generated by the project have been assessed on the socio-environmental matrix
are taken into account through two main stages: first the identification and analysis of the
socio-environmental impacts then the assessment of the importance of the impacts identified.
The matrix used is that of FECTEAU. It is an interrelationship matrix, linking the activities of
the project source of impacts, with the components of the Project environment. Each identified
relationship represents a probable impact of a project activity on a component of the
environment.
• the identification of work-related risk situations is based on feedback (accidents, burns and
occupational illnesses on construction sites, project activities, etc.) and field visits.
• data processing and analysis with MS Excel spreadsheet and GIS software; ArcGIS, Global
Mapper, GPS Tracking Manager and Google Earth;
• the public consultations from May 20 to June 13, 2022 in order to update those held in 2011:
These meetings with the potential beneficiary populations, the institutional actors of the
project, the local authorities and other resource persons aimed to integrate into the decision-
making, the concerns (potential impacts), the opinions and recommendations of these different
actors with a view to aligning the project with the expectations of the beneficiaries,
• Writing of the report: the analysis of the data collected made it possible to produce a report in
accordance with the Terms of Reference (ToR).

Legal and institutional framework

On the legal level, this ESIA mainly focuses on compliance with the Constitution of the DRC, adopted
in February 2006, as amended today by Law No. 11/002 of January 20, 2011 revising certain articles
of the Constitution. of February 18, 2006, especially in its article 93, stipulates in its article 53 that
“Everyone has the right to a healthy environment conducive to their full development. She has a duty

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to defend him. The State sees to the protection of the environment and the health of the populations"
and the requirements of the national legislation in terms of environmental and social assessment,
labor, the law on sexual and gender-based violence, the law against discrimination and stigmatization
of people living with HIV, as well as the law on child protection. (Law n° 11/009 of July 09, 2011 laying
down fundamental principles relating to the protection of the environment and Decree n° 14/019 of
August 02, 2014 laying down the rules of operation of procedural mechanisms for the protection of the
environment, No. 015-2002 of October 16, 2002 on the Labor Code amended by Law No. 16/010 of
July 15, 2016, Law 06/018 amending and supplementing the decree of June 30, 1940 on the
Congolese Penal Code and Law 06/ 019 amending and supplementing the decree of August 6, 1959
on the Code of Congolese Criminal Procedure). To this is added the Ordinance-law n° 71-016 of March
15, 1971 relating to the protection of cultural property and Law 73 – 021 of July 20, 1973 on the general
regime of property, land and real estate. The implementation of the project will comply with the
requirements and provisions of these texts.

The legal framework is supplemented by international conventions ratified or signed by the Congolese
State, which automatically form an integral part of the country's legal arsenal.

With regard to the Integrated Safeguards System of the African Development Bank (AfDB), four (04)
of five (05) Operational Safeguards (OS) were deemed relevant for this project. It is :
• SO1: Environmental and social assessment, due to the nature of the road development works,
the project will generate negative impacts on the biophysical and human environment;
• SO2: Land acquisition, involuntary displacement and compensation, as the works will cause
physical displacement (houses) and economic displacement (commercial activities along the
tracks, loss of crops and fruit trees) of 5,255 people ;
• SO4: Prevention and control of pollution, GHGs, hazardous materials and efficient
management of resources, as the work will involve the storage and use of hazardous products
such as diesel, asphalt, binders and emulsions which have the potential pollute the soil, runoff
water and groundwater in the event of accidental or voluntary spillage.
• SO5: Working conditions, health and safety, due to the fact that the employees during the
construction will be confronted with various risks: injuries due to the machinery, presence of
dangerous products (bitumen at high temperature and associated fumes), sunstroke collisions
by accident or machinery noise.

For the fight against gender-based violence, sexual exploitation, abuse and harassment
(GBV/SEA/SH), the project will be implemented in accordance with the laws of the DRC in matters of
combating Exploitation and Sexual Assault, and Sexual Harassment, but also the requirements of the
Bank's SOs.

Based on the preliminary environmental and social assessment made, two of the five Operational
Safeguards (OS) were deemed relevant for interventions related to gender-based violence, sexual
exploitation, abuse and harassment ; these are SO2 and SO5.

A comparative analysis of the national provisions with the OS requirements has been made. Thus, in
general, there is a great convergence of views and similarity between the environmental and social
management system of the DRC and that of the African Development Bank. However, if discrepancies
exist in certain areas, the requirements of the Bank's SOs will take precedence over national policies
and regulations.

From the institutional point of view, several ministries and organizations are involved in the
implementation of this project, including: (i) Ministry of Infrastructure and Public Works through the
Office of Roads and the Infrastructure Unit (CI) having within it an Environmental and Social Unit (UES-

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CI); (ii) Ministry of the Environment; (iii) The Congolese Environment Agency (ACE), which is the
structure of the Ministry of Environment and Sustainable Development (MEDD), which ensures the
conduct and coordination of the environmental and social assessment process; (iv) Ministry of
Employment, Labor and Social Welfare; (v) Ministry of Public Health with the Multisectoral Response
Committee against COVID-19; (vi) the Ministry of Social Affairs, (vii) the Roads Office and its
Environmental and Social Unit (CESOR), the Ministry of Family and Child Gender through its provincial
gender divisions, local NGOs including those specializing in GBV issues; etc.

Capacity Building

It includes three parts :


• Capacity building for the contractor, the objective of which is to ensure proper implementation
of the measures developed in the ESMP ;
• Capacity building for the contracting authority, the objective of which is to ensure proper
implementation of the measures developed in the ESMP of the Project ;
• Information and sensitization of local authorities, neighboring populations and road users, the
objective of which is to promote for the benefit of the populations the good practices to be
observed in the face of the various risks and impacts inherent in the implementation of the
sub-project, including GBV.

Brief description of the Project site and the major environmental and social issues of the
Project area and its area of influence

The Project infrastructures concerned by this Environmental and Social Impact Assessment (ESIA),
nearly 216 km long (186 Km from the RN1 and 30 Km from the roads) are located between the
province of Kasaï Central and that of Kasai Oriental. They are mainly located in rural areas between
the two large cities of Kananga and Mbuji-Mayi considered as the urban sites of the section passing
through the capital of the Territory of Kabeya-Kamuanga and the city of Munkamba-Amika. In addition
to the linear of 186 km, the Project takes into account some sections of roads whose total linear is
estimated at 30 m distributed in the towns of Kananga (10 km) and Mbuji-Mayi (11 Km) but also, the
agglomerations Kabeya-Kamwanga-center (5.5 km) and Munkamba-Amika (3.5 km).

This is the asphalting of an existing dirt road, approximately 186 km long. This road will retain its
existing horizontal profile, with the exception of certain segments which will undergo very slight
realignments. Indeed, this road, which is in the ground, currently has an extremely variable width,
although it is generally greater than 5 m, except for certain sections. The existing terrain crossed by
the route of this road is mainly flat and slightly undulating, with the exception of the section between
PK31 and PK80 where the dense presence of erosion phenomena which make the road steep on this
section, but also the section from PK120 to PK170 on which there is a noticeably sandy area. On
some sections there are steep slopes, especially when approaching the Lubi, Mwanza Ngoma and
Tshibashi rivers ; with the presence of strong erosions on the axis of the roadway which make the
existing land impassable. The need for the existing route to remain in the same right-of-way means
that in this section of approximately 100 km, the existing route is often characterized by erosions visible
by the presence of heavily silted and steep-sided sections.

Consistency of the work

Activities Description
Site installation • Mobilization of personnel, equipment and subcontractors:

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• Construction of tracks, access roads to the various sites and site


installation platforms, including the stabilization of platform
materials (compaction);
• Preparatory work (preparation of rights-of-way, fencing, signage,
site installations, establishment of kilometer markers);
• Construction and maintenance of site installation and execution
areas;
• Realization of any deviations ;
• Installation of the asphalt mixing plant
• Installation of the crushing plant
• Supply and maintenance of all temporary signage for the
duration of the works;
• Training on HSS on site
• Training on GBV/EAS/SH, code of good conduct and complaint
management mechanism for all company workers before their
assignment to the site;
• Information on HIV/AIDS and the COVID 19 pandemic for staff
and subcontractors.
• Topographic works necessary for the execution;
• Release of the right-of-way of the roads concerned;
• Scarification and reprofiling of the existing pavement;
Preliminary activities
• Installation and operation of the site laboratory;
• Geotechnical works necessary for the execution;
• Clearing, felling and stump removal of trees.
• Cleaning and repair of existing gutters;
• Construction of gutters;
Remediation work • Possible relocation of networks (SNEL, ENERKA, REGIDESO,
fiber optic concessionaire, etc.) when crossing towns, in
particular Mbuji-Mayi.
• Marking of the roadway by horizontal signage ;
Signaling
• Installation of vertical signs.
• Maintenance of the paved road;
Operation • Erection of toll station
• Axle load weighing devices

Environmental and social issues

The two Provinces concerned by the Project are faced with several environmental and social
constraints, issues and challenges at the forefront. The environmental and social issues present in the
direct or indirect area of the Project are as follows :
• The first challenge is the management of solid and liquid waste, the current mode of which
(the proliferation of "wild" dumps, especially in the town of Mbuji-Mayi, does not comply with
accepted practices in terms of environmental protection; the rehabilitation of the road will lead
to an influx of men and women near the road and therefore the problem of waste management
in the markets, rivers and localities crossed could become a real concern if this mode of
management persists.
• The second major issue that the asphalting of the road could face is the presence at certain
points of commercial activities very close to the road (the crossings of the town of Mbuji-Mayi,
the rural commune of Munkamba and the city of Kabeya-Kamuanga). This situation is
observed in Mbuji-Mayi on the RN1 towards the Lubilanji bridge (final PK) avenue Kashala-
Banzola, Kasa-Vubu, and Tatu-Kayinda; in Kabeya-Kamuanga on avenue Dibaya at the

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crossroads with the RN1, in Munkamba on the RN1 crossing the town and in Kananga on
avenue Bagira. The number of people likely to be affected by economic displacement or
physical displacement is estimated at 5,255 people at the rate of 3,909 people for the
province of Kasai Oriental and 1,346 people for the Province of Kasai Central.
• the third issue in the rehabilitation of the road is the risk assessment of SEA/SH as well as
sexually transmitted diseases (STI/HIV/AIDS): a large number of vulnerable people cannot
cope with the risks they face in both Provinces. The main vulnerable groups identified are
children in difficult circumstances, women in difficult circumstances, vulnerable seniors, people
living with disabilities, etc.
• the fourth issue in the rehabilitation of the road is the operation of borrow pits (new and old
borrow pits including those operated by the road office have been highlighted) if the
populations and the provincial authorities and territories are not involved. Indeed, the
construction of this road will require the exploitation of a large volume of aggregate which could
lead to the loss of land loss if adequate and agreed negotiations are not made with the owners
of these deposits, especially since the conflicts land are common. This exploitation of lodgings
could also be detrimental to certain tourist, cultural, historical or archaeological sites, not yet
identified;
• the fifth issue is the exploitation of forest areas. The road does not cross classified forests.
However, the implementation of the Project could increase the exploitation of ligneous species
and wood, in particular charcoal, already carried out in the area. In addition, some trees will
be felled. Project implementation should take this into account for compensatory reforestation.
• the sixth issue relates to road safety and the risk of accidents in public places, in particular
markets, places of worship, health centers and schools. Most schools are not fenced and
therefore the rehabilitation of the road could increase the risk of accidents in the project area.
These accident risks will also be noticeable at the level of the dangerous bends and slopes of
PK 36 to 37), in the approach zone of the Lubi river, but also in the crossings of the cities;
• the seventh issue is related to the topographical nature (steep slopes at the approach to the
Lubi and Mwanza Ngoma rivers) in synergy with the nature of the soils (sandy-clayey for the
most part) which are subject to an abundant rainfall regime with the result in active water
erosion on all slopes. In doing so, if provisions for fixing steep shoulders are not taken, the
durability of the structures cannot be guaranteed.
• the eighth issue, the health and safety risks for workers in the event that works companies do
not comply with the requirements of the Bank's OS;
• the ninth issue, the risk of conflicts with the communities due to the influx of workers, but also
to the acquisition of sites intended for the works;
• the tenth challenge, the risks of forced labour, given the poverty of the environment;
• the eleventh challenge, the risk of child labor linked to their vulnerability;
• the twelfth issue, risks related to noise and dust during construction, operation of the deposits
and transport of materials;
• the thirteenth issue, pedestrian safety related to work-related traffic ;
• the fourteenth issue, the risks of flooding and landslides crossing the town of Mbuji-Mayi, given
the existing erosion on a section of the RN1 approaching the Lubilanji bridge. Provisions in the
manner of execution of the works must be made during the execution phase of the Project;
• the fifteenth issue, the status of people affected by the Project. The majority are street vendors
who should benefit from compensation for loss of trade income. The PCR drawn up within the
framework of the Project must propose appropriate measures to proceed with their payment
without risk of conflict;
• The sixteenth issue, the presence of a power line crossing the town of Mbuji-Mayi over a length
of 800 m and which will require the poles to be moved. This trip will be done in collaboration
with the ENERKA Company, one of the concessionaires of the electricity network in the city of

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Mbuji-Mayi. The cost of this work, estimated at USD 43,713, will be included in the Project
ESMP budget.

Variants of the project

This analysis relates to the direct right-of-way of the road, the related installations as well as the borrow
pits having not been taken into account, given that their locations are not known.

Variant “without project”


The " without project " option is a situation which makes it possible to maintain the road axis in the
state of deterioration noted with, as a corollary, the disruption of the movement of goods and people
(accidents, deterioration of rolling stock, the fall in the number business for transporters, the increase
in the cost of transporting foodstuffs, the difficulties of access to basic social services, etc.). This
situation constitutes a brake on the development of local, national and international socio-economic
activities. The non-development of the Kananga – Mbuji-Mayi section has no new impact on the
biophysical environment. However, the terrain will affect the vegetation and soils more and will
accentuate erosion.
In addition, the frequent (almost annual) maintenance of this degraded road will lead to heavy
exploitation of existing quarries or the creation of other quarries that could negatively impact vegetation
and agricultural operations. Given these constraints, this option should not be considered.

Variants "with project"


This option will improve accessibility to several localities located on the axis and even outside the
section, which are currently difficult to access; which will allow an intensification of commercial
transactions and the availability of foodstuffs and goods at accessible costs. In addition, the
development of the Kananga - Mbuji-Mayi section will improve constant connectivity of the two large
cities, capitals of the two provinces and agglomerations, the conditions for the movement of goods
and people (including security) between the capitals territories and cities including Kananga and Mbuji
Mayi.
On the other hand, during the operation phase, the risks linked to the improvement of the road will
concern the increase in accidents, the facilitation of access to natural resources, carbonization and
the persistence of cases of GBV, SEA/ HS, STIs/HIV/AIDS and COVID 19.

Justification of the chosen variant


Maintaining the current situation is not an option to be considered from an environmental, social and
economic point of view, given the disadvantages described above.
Indeed, according to the field analyses, the cost of the accompanying measures (expropriations and
socio-environmental management) of the Project as planned with the rights-of-way of 12 meters at the
crossing of the agglomerations and of 10 meters outside the agglomerations is turns out to be average
and acceptable.
In conclusion the option with Project is recommended. This analysis only covers the route and not the
related investments (rural infrastructure) which are not yet defined. This should be the subject of further
study.

Positive environmental and social impacts


The activities envisaged within the framework of the asphalting of the Kananga-Mbuji-Mayi section are
likely to generate both positive effects on the socio-economic situation of the project area but also
negative impacts on the biophysical and human components.

In the construction phase:

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• The Project plans to carry out erosion control by erecting retaining walls, masonry riprap, laying
rockfill and planting anti-erosion plants at the level of engineering structures;
• Also creation of a favorable habitat for the birds which will be able to weave their nests on the
trees;
• Mitigation of climate change through carbon sequestration through reforestation;
• Development of the informal economy (daily catering for ± 1600 workers, purchase of
construction materials such as cement, sand and gravel);
• Business opportunities: sale of goods (construction materials such as cement, sand and
gravel) from local private economic operators;
• Job opportunities (800 to 1,600 unskilled workers to carry out the work as well as skilled
workers;
• Capacity building of about 50 people in the environmental and social management of road
infrastructure;
• Employment opportunities for women, restaurants and small businesses generally owned by
women will be increasingly solicited by employees;
• Social acceptance of the project
• Strengthening of social cohesion;
• Increase in the tax base according to our experience and exchanges with provincial technical
services (average);
• Improvement of women's living conditions;

In the operational phase :


• Fight against pollution: the commissioning in a controlled framework will promote the
conservation and protection of vegetation, soils and fauna as well as preservation of the
integrity of the 6 rivers crossed by the road ;
• Reduction of pollution : The construction of subsidized modern latrines at the level of basic
social infrastructure and the establishment of several waste recovery bins at the level of public
establishments (markets, schools) and the main arteries to be developed in the roads will
significantly reduce environmental pollution;
• Improved road safety (accidents; etc.) and reduced vehicle breakdowns. It is estimated that
there is a reduction of more than 80% in accidents ;
• Better development of commercial and cultural exchanges ;
• Time saving, reduction of vehicle transport and maintenance costs;
• Better access to localities crossed and to socio-economic structures (schools, health centres,
markets) ;
• Decrease in pollution (dust) from dwellings located along the road;
• Improvement of traders' income;
• Improved access to towns, villages and other neighboring provinces and countries;
• Increased development of the local informal economy;
• Facilitation of trade between large and small traders in the region;

Adverse environmental and social risks and impacts

In the preparatory phase:


- Loss of plant species (high)
- Congestion of the ground by the production of waste (average)
- Risk of involuntary resettlement (loss of property of the population) (Demolition of buildings
and property present in the right-of-way, Destabilization of certain households in the event of
misuse of compensation received for resettlement purposes) (high);
- Social conflicts between local populations and workers,

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- Increased risk of Sexual Exploitation and Abuse and Sexual Harassment (SEA/HS) and
transmission of sexually transmitted diseases, by targeting the links with the risks of SEA/HS,
(strong);

In the construction phase:


- Atmospheric pollution (dust and exhaust gases) (low);
- Accentuation of the phenomenon of erosion and soil degradation during works and Risk of
landslide (average);
- Pollution and degradation of surface and ground water (average);
- Physical pollution of surface waters by sediments from erosion, landslides and risk of silting
up of watercourses (average) ;
- Disruption of surface water flow during the construction of structures (bridges) and Disturbance
of the aquatic environment in rivers and ponds (average);
- Loss of 4,369 feet of trees estimated on an average strip of 10 meters (i.e. 5 meters from the
shoulders) (average);
- Risk of physical water pollution by concrete or toxic substances (Sikalite, concrete additive,
hydrocarbons, etc.) (low);
- Risk of fragmentation of natural spaces and disturbance of the environment (average).
- Loss of property affected in the right-of-way of the Project works (fruit trees and crops and loss
of income from businesses), (high);
- Increase in the prevalence of acute respiratory infections (ARI) in towns with schools,
churches, markets, and 18 roadside health centers (low);
- Risk of increased prevalence of STI/HIV-AIDS cases and SEA/SH risks in the identified
agglomerations (high);
- Risk of COVID-19 contamination in the agglomerations identified on the Kananga-Mbuji-Mayi
section (high)
- Increased risk of water-borne diseases at the level of people and settlements (low)
- Disruption of the mobility of goods and people along the section, particularly at the crossing of
towns and at the level of bridges and structures to be built and rehabilitated, diversion routes
and access to quarries borrowings of materials (average);
- Social conflicts between local populations, site personnel in urban areas or various service
providers and suppliers (average);
- Occupational accident, bodily burns (average);
- Disturbance of archaeological sites and cultural remains (e.g. churches, identified cemeteries,
etc.) (medium);
- Health and safety risks for workers (high);
- Risks of conflicts with communities following the influx of workers (high);
- Risks of forced labor (high);
- Risk of child labor (high);
- Risks of conflicts with the communities following the pressure on the supply of drinking water
(strong);
- Risk of conflict with the communities following the power cut during the works (high);

In the operational phase:


- Air pollution by traffic and increase in greenhouse gases and exploitation of gallery forests in
the project area (low);
- Risk of modification of natural flows if poor recalibration of watercourses (low);
- Road and traffic safety risks (high).

Mitigation measures for negative environmental and social impacts

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In the preparation phase :


• Implementation of a reforestation plan in close collaboration with the services in charge of the
environment (CPE) in the two provinces.
• Implementation of a Waste Management and Disposal Plan (PGED) ;
• Implementation of an Education and Communication (IEC) information plan
• Development and implementation of the Resettlement Action Plan (RAP) ;
• Implementation of a Workforce Management Plan (PGMO) and Implementation of the global
MGP and that sensitive to gender and SEA/SH;
• Implementation of an Education and Communication Information Plan on gender-based
violence for the population and also the training of project workers on SEA/SH issues ;

In the construction phase :


• Implementation of a road traffic plan
• Implementation of a plan to reduce or eliminate atmospheric emissions
• Implementation of a traffic management plan
• Implementation of a Site Rehabilitation and Restoration Plan
• Implementation of a stabilization plan for landslide areas and construction of bridges
• Implementation of a stability monitoring plan during and beyond the duration of the project
• Implementation of an appropriate drainage plan for runoff water from the base camp and a
solid and liquid waste management plan
• Implementation of a stabilization system for areas at risk of landslides
• Implementation of an appropriate plan for the temporary diversion and continuous flow of
runoff water
• Implementation of a reforestation plan in close collaboration with the services in charge of the
environment at the Provincial Environmental Coordinations (CPE)
• Implementation of a mechanism to limit pollution of watercourses
• Implementation of a gutter maintenance system by the Roads Office and the OVD
• Promote the restoration of biodiversity and increase connectivity between habitats
• Implementation of a system for limiting emissions and absorbing greenhouse gases and dust
• Strictly respect the specifications
• Implement effective security measures
• Compensate the PAPs on the borrow pits
• Implementation of a Compensatory Rehabilitation and Reforestation Plan for agricultural and
pastoral areas
• Restoration or revitalization of borrow pits after exploitation
• Compensate for loss of business income of business infrastructure owners.
• Implementation of an Information Education Communication Plan (PIEC) on acute respiratory
diseases for populations and workers and a Hygiene Health and Safety Plan (PHSS) including
the mechanisms for granting Protective Equipment Individual (PPE) towards workers
• Implementation of an Information Education Communication Plan (PIEC) on STIs/HIV-AIDS
for staff, local populations and road users.
• Development and Implementation of a Prevention Plan against COVID-19
• Implementation of an appropriate drainage system for runoff water and a Health Management
Plan (PGS) at the level of the living bases
• Development and implementation of a traffic, signaling and diversion plan with the strong
involvement of the various actors (traffic police, National Commission for Road Prevention
(CNPR), populations, technical and administrative services)
• Implementation of a staff and supplier/provider recruitment plan and a conflict prevention and
management mechanism that is sensitive to gender and SEA/SH issues.
• Implementation of a procedure in the event of accidental discovery of archaeological sites and
cultural remains during works

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• Ensure staff training in the dangers of this sector of activity, renew information on preventive
actions, provide appropriate personal protective equipment, and implement enhanced medical
surveillance to assess the impact of the potential risk on the health of bitumen workers,
• Awareness campaign and establishment and implementation of the MGP,
• Fight against forced labor on the construction site,
• Fight against child labor on the construction site,
• Collaboration with the PRIZE project and awareness campaign on the risks of conflicts,
• Collaboration with the company in charge of managing the power line and awareness
campaign on the risks of conflicts.

Cumulative Impact Mitigation Measures


• Set up a consultation unit between the companies carrying out the works,
• Implementation of a concerted reforestation plan with companies in close collaboration with
the services in charge of the environment (CPE) and the municipal or regional territorial
administration,
• Put in place a plan for better infrastructure management,
• Implementation of a common Education and Communication (IEC) Information Plan on
gender-based violence, sexual exploitation, abuse and harassment in favor of the population
and vulnerable people, STDs/ HIV/AIDS as well as COVID 19,
• Implementation of an Education and Communication (IEC) Information Plan for workers to
invest in IGAs from the start to the end of construction sites,
• Implementation of an Education and Communication (IEC) Information Plan for the
populations.

Environmental and social monitoring and supervision of works

Supervision of the development works will be carried out by the Control Mission (MdC), which will be
at work. The means of verification are mainly :
- Visual control during field visits, surveys and mission reports
- Monthly ESMP implementation reports
- Monthly and quarterly ESMP environmental and social monitoring reports

Monitoring will be carried out by the Provincial Environmental Coordinations (CPE) and the Congolese
Environment Agency (ACE). Project supervision will be carried out by the Environmental and Social
Unit of the Infrastructure Unit (UES-CI), the Environmental and Social Unit of the Roads Authority
(CESOR) and the safeguard team of the African Development Bank. Several indicators have been
identified for monitoring. The essential indicators to consider in order to assess the environmental and
social performance of the project are :
• 100% of registered complaints are processed through the MGP;
• 100% of SEA/SH complaints are resolved within the prescribed timeframe of the MGP
• 100% of workers respecting the wearing of PPE;
• 100% areas rehabilitated or compensatory reforestation;
• Report on the implementation of the safety and hygiene plan
• 100% of workers sensitized on the fight against STIs/HIV-AIDS
• 100% of workers made aware of the fight against COVID-19
• 100% of workers sensitized on GBV, including SEA/SH
• 100% of workers having signed the code of good conduct
• 100% of recorded accidents and incidents are covered
• 100% of people who reported SEA/SH complaints received specialized GBV care (medical,
psychological, and legal/judicial)
• Number of people trained on road safety

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• Number of borrow pits opened and rehabilitated by the project


• % or Number of support measures implemented among the measures provided for in the
ESMP.

Stakeholder consultation

As part of the realization of the ESIA, stakeholder consultation sessions were carried out with the
actors made up of administrative officials, technical structures, the press; organizations of women,
young people, people living with disabilities, NGOs including those working against gender-based
violence, traditional leaders and religious leaders and populations in the territories crossed by the
project. To this end, 303 people were consulted, ie 55 women (18.2%) and 248 men (81.8%).

At the end of these consultations, the main recommendations formulated by the participants are,
among others :
• Involvement in monitoring the implementation of the Project
• Capacity building of all state stakeholders in the implementation of the Project
• Involvement in monitoring the implementation of the Project
• Advocacy for the construction of provincial women's houses in each of the two provinces of
the Project
• Development of quality infrastructure meeting standards to ensure road safety (parking areas,
road signs, etc.)
• Strong advocacy for the completion of the preparation of the Project ;
• Involvement of civil society in monitoring the implementation of the Project
• Provide for a medical surveillance program as part of the implementation of the Project;
• Plan a communication program for the Project involving all local community radios ;
• Involve civil society in the security management of the presence of REG, it claims to have skills
in this area;
• Good management by the Project of employment benefits for the local workforce;
• Plan a compensatory reforestation program

Estimated budget for the implementation of the ESMP

The estimated cost of the ESMP amounts to the sum of three million seven thousand and two eight
hundred thirty one point thirty-eight US dollars (3,702,831.38 USD) as shown in the table below :

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ESMP Budget

QUANT UNIT COST


DESIGNATION UNIT FREQUENCY TOTAL
ITY USD
A. General measures: Site installation
Site installation and set-back Included in the costs of the Companies
Implementation of HSE Included in the costs of the Companies
measures
Revegetation of embankments,
PM PM PM PM
borrow pits and erosion control
Sous-total A
B. Specific measures
Displacement of part of the
electricity network to constitute
Forfait 1 --- 1 43713
the road right-of-way in the city
of Mbuji-Mayi
Recruitment of a firm for
awareness-
raising/communication
activities on the MGP, road
Forfait 1 250000 1 250000
safety, environmental
protection, hygiene rules and
the fight against STIs/AIDS and
COVID-19
Compensatory reforestation
activities (for ± 50 Ha in the Ha 50 2000 1 100000
Project area in 5 years)
Sous-total B 393713
C. Accompanying measures (Complementary initiatives)
Environmental measures
relating to related infrastructure
(drilling, rehabilitation of Forfait PM PM PM
markets, schools, health
centers, etc.)
Sous-total C
D. Environmental surveillance and monitoring, Complaints Management Mechanism and
capacity building
Recruitment of a socio-
Homme/
environmentalist expert within 1 4000 60 240000
month
the CI
Equipment of the
Environmental and Social
Management Unit of the CI with
Package PM PM PM
rolling stock, computers and
office automation for the
management of the Project
Support to Provincial
Environmental Coordinations
for environmental monitoring Package 2 75000 1 150000
(vehicles, furniture and
computer equipment)
Support to the Provincial
Divisions of Gender and
Family: construction of
Building PM PM 1
women's houses (Buildings
and furniture and computer
equipment)

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External environmental audit of


ESMP implementation Year 1 50000 4 200000

Environmental assessment of
the implementation of the Package 1 50000 1 50000
ESMP at the end of the project
How the general MGP
Package 1 294000 1 294000
mechanism works
How the GBV Mechanism
Package PM PM 864380
Works
Organization of training
Session/Y
session for project 1 20000 3 60000
ear
stakeholders
Sous-total D 1908380
E. Full Resettlement Plan
Compensation budget 1 1 1 1 3 134 868
Sous-total E 3 134 868
Sous-total A+B+C+D+E 5436961
Contingencies (10%) 543696,1
GRAND TOTAL 5980657,1

NB : As part of the implementation of the Kananga-Mbuji-Mayi project, it is planned to develop an


EAS/HS action plan including the budget. To do this, the budget for the implementation of GBV
interventions will be detailed in the said action plan which will be developed before the implementation
of the project.

Conclusion

This Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) has made it possible to highlight the
positive impacts of the implementation of the sub-project for the asphalting of the Kananga-Mbuji-Mayi
section. This achievement, which will benefit all residents of the road in the Provinces of Kasai Oriental
and Kasai Central, raises both a lot of expectations, but also fears on the part of the populations and
local authorities. Indeed, such a project, although having certain positive impacts, can have a negative
impact on the environment in which it is integrated.

Before the start of the project, this ESIA is drawn up with a view to drawing up the best possible
environmental and social inventory (including EAS/HS) of the Kananga-Mbuji-Mayi section in
accordance with national legislation and the integrated safeguard system of the African Development
Bank. Thanks to this inventory compared to the nature and the different phases of the project, the
ESIA made it possible to detect the potential positive and negative impacts that could result from the
activities of the and to propose improvement measures for the positive impacts and those of mitigation
and/or compensation for negative impacts.

However, additional studies (in view of the lack of information in the detailed design on the location of
related facilities) should be carried out to assess the specific impacts of the following investments:
quarries selected, living bases, logistics bases, asphalt plants, access, basic social infrastructure, etc.

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RÉSUMÉ EXÉCUTIF/TSHILUBA

MEYI MANENA MU TSHIKOSU

Disunguluja ne diunvuija Mudimu wenzeka

Ditunga dia République Démocratique wa Congo (RDC) didi munkatshi mua matunga a bafika ne udi
ne tshibaapu tshinena tshia 2 345 000 Km². Didi kabidi ne Kilometela 37 mitua ku Mbuwa wa
Atlantique. Didi kabidi ne Kilometela 10 744 ya mikalu ne matunga tshitema (9) bena mutumba, tutela
ditunga dia: République wa Congo ne Enclave wa Cabinda ku Angola kudi diiba dibuela ; ditunga dia
République wa Centrafricaine pamue ne Soudan wa ku sud luseka lua nord ; ditunga dia Ouganda,
dia Rwanda, dia Burundi ne dia Tanzanie kudi diiba dipatuka ; ne dia Angola ne dia Zambie ku suda.
Bukuabantu bua Congo, mbutapulula bitapatapa mu ma régions, mbutshinkila butua ku million 96 ya
bantu mu tshidimu tshia 2019 ne bakaji batua ku 51%, ne bunyi butshinkila bua bantu mu km² butua
ku 41. Divulangana dia bantu didi 3,3% ku tshidimu (BAD, 2018). Bukua bantu aba badi nangananga
basombela mu bimenga (66,9%). Bansonga mbatamba bunyi (61,1% muinshi mua bidimu 25).

Mu ditunga dia République Démocratique wa Congo, bukua njila mmienza katshia pa beleji. Dialelu
95% mmifua. Bula buayi budi 152.400 Km mitapulula mushindu’ewu : 58.000 Km ya njila ya bantu
bonsu, munkatshi muayi muikala 23.140 Km ya bukua nzila ikena kupanga; 87.000 Km ya bukua nzila
ya ku madimi anyi njila ya kuendela ku misoku, ne 7.400 Km ya njila ya kuya mu bimenga.

Njila wa Tshikapa-Mbuji-Mayi, tshitupa tshia Kananga - Mbuji-Mayi uvua muanyishibua mu


Programme Prioritaire wa 2021-2025 mu Plan Directeur National Intégré ya Transports (PDNIT) mu
ditunga dia RDC ku buenzeji bua Cellule Infrastructures (CI) ne mpetu ya Banque Africaine wa
Développement (BAD). Diela kabudimbu mu njila ewu ne difikisha ku dituangaja luseka lua kudi diiba
dibuela ne dipatuka mu ditunga dia RDC. Njila ewu ne atuangaja tshimenga tshia Matadi, mu province
wa Kongo Central ne njila wa ku Lubumbashi mu province wa Haut-Katanga bipitshila mu bimenga
bia Tshinsansa (Capitale), Kikwit (Province wa Kwilu), Tshikapa (Province wa Kasaï), Kananga
(Province wa Kasaï Central) ne Mbuji-Mayi (Province wa Kasaï Oriental).

Njila ewu udi wambuluisha kabidi, kutuadijila ku Mbuji-Mayi, bua kusambakana ne njila wa RN2 udi
uya ku bimenga bia Bukavu (Sud-Kivu) ne Goma (Nord-Kivu). Etshi njila munena luabanya masangu
mu ditunga edi.

Bukua njila itudi tuenza mu mudimu ewu wa Kumueneka ku nseka ni nseka mu Bantu, njila bula bua
216 Km (186 Km bula bua RN1 ne 30 Km ya kulongolola), njila eyi idi pankatshi pa province wa Kasaï
Central ne wa Kasaï Oriental. Idi isanganyibua nangananga mu misoku pankatshi pa bimenga binena
bibidi tshia Kananga ne tshia Mbuji-Mayi bidi bikala bu ntengu ya bimenga bidi ne njila udi upitshila
mu commune wa musoku wa Kena Kuna, chef-lieu wa Territoire wa Kabeya-Kamuanga ne mu cité
wa Munkamba-Amika. Pa kumbusha njila wa 186 km, Mudimu udi wenzeka mu ndambu wa njila ya
kulongolola, tutela njila mu kabujima idi mitshinkila bula bua 30 Km ne mitapulula mu tshimenga tshia
Kananga (10 Km) ne tshia Mbuji-Mayi (11 Km) pamue ne bitampitampi bia Kabeya-Kamwanga-centre
(5,5 Km) ne bia Munkamba-Amika (3,5 Km).

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Projet ewu mmuenza bua kupepeja luendu mu njila, kukuba, kumbusha ntatu mu ngendu ya bantu ne
bua kuambuluisha bantu bafika ku nseka ne nseka bua mishinga ne maalu mu province wa Kasaï, wa
Kasaï central ne wa Kasaï oriental, ne kabidi bua kuluisha bupela budi butatshisha muana wa mu
Congo.

Dilongolola ne diela kabudimbu mu njila RN1 ne bifikisha ku dituilangana dimpa dia masangu a bunyi
a njila ikala ne mua kulua njila ya mishinga munda mua ditunga, tuamba njila wa RN2 udi utuangaja
province wa Kasaï oriental ku Nord-Kivune upitshila mu Province wa Lomami, wa Maniema ne wa
Sud-Kivu ; ne ditungunuka dia njila wa RN1 udi utuangaja province wa Kasaï Oriental ne wa Haut
Katanga upitshila mu province wa Lualaba.

Projet udi wenzeka mu bitupa 3 bidi bilonda ebi :

• Tshitupa tshia 1 : Midimu ya njila


Eyi mmidimu ya dilongolola 186 Km ya njila wa RN1 kutudaja ku PK235 (Kananga) too ne ku PK421
(tshimenga tshia Mbuji-Mayi) mutuangaja bilondeshela luendu luenda ku mitalu ya Projet ; ku bunena
bua tshipaapu tshizola mu TdR, ne ku diepuka njiwu mu ditambakana;

• Tshitupa 2 : Dilongolola
Midimu eyi mmitangila dilongolola dia 30 Km ya njila idi isanganyibua mu tshimenga tshia Kananga
(10 Km), tshia Mbuji-Mayi (11 Km) pamue ne njila idi mu commune yak u misoku ya ku Kabeya-
Kamuanga (5,5 Km) ne ku Munkamba (3,5 Km).
• Tshitupa 3 : njila milondela yak u misoku

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Ebi mbitangila dipingaja ne dibaka dia njila nangananga ya bantu ikala ne bua kusungulujibua mu
Projet mu bulongama ne bulombodi bua musoku.

Kipatshila ka mudimu ne mushindu wa kuwenza

Kipatshila mu bujima kadi ka mudimu ewu wa Kumueneka ku nseka ne nseka mu bantu kadi ka kutua
tulondu ne kutshinkila bipeta bia diatshimua ne bia pashisha, bia mu tshikosu, bia bashisha ne bia
matuku abungi kunyima munkatshi mua bifukibua ne mua bantu bua midimu-dimu ya Projet ewu,
pamua ne mpuka-pika idi mua kumueneka bilondeshela tshipupu tshia VIH/SIDA, kusangisha ne
mpuka-puka ya VBG/EAS/HS ne ya COVID 19.

Pa nanku, ditshinkila maalu a patuka mu dienzaProjet divua ne bua kuleja meyi malomba ne tshia
kuenza kakuyi kadiwu, bua kutshimuna/anyi kuluja binyanga bimanyibua, mu dinemeka mikenji ne
mikandu ya ditunga dia RDC bitangila dikuba nyungulukilu pamue ne meyi maludiki ne meyi menzeji
a Système wa Sauvegardes Intégré (SSI) wa Banque Africaine wa Développement sunga-sunga
pamue ne meyi menzeji a bukua bisumbu mu buloba bujima.

1.2. Mushindu wa dilongolola ÉIES

Bitangila mushindu wa dilongolola, bidi nunku :


• Tshisangilu bua kukomesha dienza dia mudimu ku CI mu dia 10 ngondu muitanu 2022 ;
• Dikebulula ne dikonkokona mifundu : mbiabuluisha bua kupeta ngenyi idi mu mikanda mu
malu a disulakaja dia Projet, dileja patoka luidi lua bidi bimueneka bua bifukibua, bua bantu
ne bua mpetu mu zone wa mudimu, luidi lua mikenji ne lua mbula matadi pa bidi bitangila
ditshinkila dia nyungulukilu ne dia mianda ya bantu mu ditunga dia République Démocratique
wa Congo (RDC) pamua ne dikonkonoja mifundu mikuabu mimpa bua kukokesha mudimu.
• Dipeta ngenyi mu bantu: mudimu ewu mmuenzeka ku dia 20 ngondu muitanu too ne ku dia
13 ngondu muisambombu 2022 ne kipatshila ka kuanyisha (bilondeshela dibadila, maalu
mafunda mu fishi ya dimanyisha tshiapatuka) mushindu udi katataaka nseka idi mua kuenzeka
midimu bitangila bifukibua bidi koku ne bantu pamue ne bipeta bibi bidi mua kufumina ku
midimu ne bilenga moyo wa nyungulukilu ne bantu badi basomba ku misulu.
• Dibadila meetu dienza bua kushikuluja bukua bifukibua bidi koku, bidi mu njiwu, bidi bikeepa,
bidi bielela mikenji, pamue ne mushindu udi bionsu bidi ne moyi (Mikenji ya meetu ya mu RDC
idi ileja bukua mitshi ne bisosa). Diteka mu milongu ndienzeka bilondeshela « Meyi ne mikandu
ya bulongolodi bua meetu ». Pa nanku, diela mipu ndinemeka buludiki bujingulula ne buteka
ne budi butentula pa tusumbu tua badi basomba mu buloba (mena abu ngowu adi mamanyika
mu ditunga dia RDC) bionsu’ebi mbienza ku diambuluisha dia santellita mu bianza bulombodi
bua mianda ya nyungulukilu mu province ibidi idi ne ntatu.
• Bipeta bia patuka ku Projet ne bitshinkidibua ne tshipiminu tshia bukua bantu ne nyungulukilu
ne nebikala ne mushinga mu bitupa binena bibidi: diambedi dishikuluja ne dikonkokona dia
tshienzeka mu bantu ne mu nyungulukilu pashisha, ditshinkila dia diambuluisha dia bipeta
bijingulula. Tshipiminu tshienzela tshidi tshia Fecteau. Ntshipiminu tshia malanda adi pa
nkatshi, mu bobumua ne ne midimu ya projet source ya patula bipeta, pamue ne tusumbu tua
bena nyungulukilu mu Projet. Nshinganyonsu mishukuluja idi ileja tshipeta tshidi mua
kupatuka ku mudimu wa projet mu kasumbu ka bena nyungulukilu.
• Dishukuluja mianda ya mpuka-puka yak u midimu didi difumina ku dienzela malu maona-mona
(mpuka-puka, diosheka ne masama mafuma ku mudimu mu miaba ya midimu, midimu ya
projet ne bikuabu.) ne kabidi mu diendakana mu tshipapu.
• Dilongolola ne dikonkokona dia malu mapeta ku diambuluisha dia tshipodia-podia tshia MS
Excel ne bikuatshi bia midimu SIG ; ArcGIS, Global Mapper, GPS Tracking Manager ne
Google Earth ;

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• Diyukilanga ne bantu patoka mu dia 20 ngondu muitanu too ne dia 13 ngondu muisambombu
2022 bua kumona mua kuakajulula milubu ya mu tshidimu tshia 2011 : Bipangu ebi ne bena
misoku benzelabu midimu, ukua bisumbu biomekela projet, banfumu ba mishoku pamue ne
bakuatshishi bakuabu mu kipatshila ka kuangata dipangadika dia bonsu, malu adi elesha
menji (bipeta bidimua kumueneka), mmuenenu ne meyi a kulonda afuma kudi bantu kabu-
kabu badi mu tshialu bua kumona mua kujadika projet mu disankisha dia badibu benzela,
• Difunda dia luapolu: dikonkokona dia mifundu mipeta diambuluishi bua kuenza luapolu
bilondeshela Malu malombibua (TdR).

Luidi lua mikenji ne lua mbulamatadi

Ku luseka lua mikenji, EIES ewu mmuimanyina nangananga pa dineka dia Mikenji mikulu ya ditunga
dia RDC, mianyisha mu ngondu muibidi 2006, ne minyungusha dia lelu kudi mukenji n° 11/002 wa 20
ngondu wa kumpala 2011 pa ditangulula tumua tunungu tua Meyi makulu a mu dia 18 ngondu muibidi
2006, sunga-sunga kanungu kenda ka 93, kadi kaleja mu kanungu kenda ka 53 ne « Muntu yonsu
mmukumbana ikala mu nyungulukila mukezuka ne muakana bua alubuluka mu malu onsu. Udi ne
bujitu bua ku muluangila. Mbulamatadi udi utabelela dikuba dia nyungulukilu ne makanda a mubidi a
bantu » ne meyi menzeja ne mikenji ya ditunga mu mianda ya ditshinkila nyungulukilu pamue ne
bantu, mudimu, mukenji pa tshikisu bua diangatangana ne bua bulume ne bukaji, mukenji wa pa
dielangana pa kasuku ne difunkuna babedi ba VIH, pamua ne mukenji mutangila dikuba baana.
(Mukenji n° 11/009 wa dia 09 ngondu wa muanda muteketa 2011 udi ufila nshindamenu wa meyi
mateka pa dilama nyungulukilu ne Mukenji mumanyisha n°14/019 wa dia 02 ngondu wa muanda
mukulu 2014 udi ujidika meyi a kulonda mu ngenzelu biludiki mu dilama nyungulukilu, Mukenji n° 015-
2002 wa dia 16 ngondu wa dikumi 2002 udi uleja meyi ne mikandu ya mudimu makajulula kudi mukenji
n° 16/010 wa dia 15 ngundu wa muanda muteketa 2016, Mukenji 06/018 udi unyungusha ne ukumbaja
mey mamanyisha a mu dia 30 ngondu muisambombu 1940 udi ne Mikenji ya Manyoka ne mukenji
06/019 udi ushintulula ne ukumbaja meyi mamanyisha a mu dia 06 ngondu wa muanda mukulu 1959
pa Mikenji Njila wa kuenzela mu Congo). Tukumbaja kabidi mukenji mufila n° 71-016 wa dia 15 ngondu
muisatu 1971 mutangila dikuba dia tshidi bantu ne mukenji 73 – 021 wa dia 20 ngondu wa muanda
muteketa 1973 pa kabujima ka mikenji ya bintu, mikenji bua malaba ne bidi bibaka. Dienza projet ne
dilonda meyi ne mikandu ne mapangadika malongolola mu mifundu eyi.

Mikenji idi mitua mpanda kudi bipungidi bia buloba bujima bianyisha ne bitua biala kudi Mbulamatadi
wa Congo ne ebi bidi bikuata mudimu diatshimua ne bukua mikenji ya ditunga.

Pa bidi bitangila Système wa Sauvegarde Intégré wa Banque Africaine wa Développement (BAD),


muinayi (04) muitaanu (05) Sauvegardes Opérationnelles (SO) ivua mimueneka ne mushinga bua
projet ewu. Tutela :

SO1 : Ditshinkila mu nyungulukilu ne mu bantu, pa kutangila midimu ya dilongolola dia njila, Projet ne
apatula bipeta bibi mu bukua bifukibua ne mu bantu ;

SO2 : Disumba malaba, dimuangala kadiyi ku disua ne dikuatshisha, bualu bua midimu ne ifikisha ku
tshimuanyi (nzubu) ne mianda ya mpetu (dienda mushinga mu bula bua njila, dijimija dia bibidilu ne
dia mitshi ya bimuma) tshia bantu 5255 ;

SO4 : Didimukila ne dikontolola dinyanguka, GES, bintu bia lulengu ne dienzela bia mudimu, ditula
mpetu ne budimu, bualu bua midimu ne ilomba diteka mu bilaminu ne dikuata mudimu ne bintu bia
lulengu bu kasolonyi, kabudimbua ka njila, mionji ya ndundu ne diengulula bionsu’ebi bidi mua
kunyanga malaba, mayi a tusulu ne a mishimi bu bikalaku ditshikila mu mpuka-puka.

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SO5 : Meyi malomba bua mudimu, mubidi ne didikuba, pa kumona ne bena mudimu mu kuibaka ne
bikala kumpala kua njiwu kabu-kabu : kutapika ku biamua bia mudimu, bintu bia lulengu pabuipi (luya
lukola lua kabudimbua ka njila ne muishi), dimana ku luya pa munya, ditutakana mu mpuka*puka,
mikungulu ya biafu.

Bua kukandamena tshikisu tshia buluma ne bukaji, dienzelangana, disuyangana et le mukodi-kodi wa


buluma ne bukaji (VBG/EAS/HS), projet ne enzekibua mu dinemeka mikenji ya ditunga dia RDC mu
maalu a dikandamena Dienzelangana pour lutter contre ne maalu mabi mu buluma ne bukaji, mukodi-
kodi wa buluma ne bukaji, ne kabidi meji menzeji a SO wa Banque.

Bilondeshela ditshinkila dienza dia diambedi bua nyungulukilu ne bua bantu, ibidi ya ku itanu ya
Sauvegardes Opérationnelles (SO) ivua misanganyibua mikane pa mianda ya kuenza mu maalu
tshinyangu bua bulume ne bukaji, dienzelangana, mukodi-kodi wa buluma ne bukaji.
Etshi mbualu bua SO2 ne SO5.

Dikonkokona ne difuanyikija dia mapangadika a ditunga pamue ne meyi menzeja a SO biakenzeka.


Nanku, mu kabujima, kudi diumvuangana pa mmuenenu ne difuanangana mu dilama nyungulukilu ne
bantu dia ditunga dia RDC ne dia Banque Africaine wa Développement. Nansha nanku, bu bikalaku
mmueneu mishikangana mu bimua bitupa, meyi menzeji a SO wa Banque ki adi atamba pa mutu pa
meyi ne mikandu ya ditunga.

Pa bidi bitangila mbulamatadi ne bukua bisumbu, midimu ya mbulamatadi pamue ne bukua bisumbu
bidi mu tshialu bu kuenza projet ewu tutela : (i) Ministère ya Miomekela mianda ya nzila ne midimu ya
pambelu ku diambuluisha dia office de Routes ne kasumbu ka Cellule Infrastructures (CI) bidi munda
muayi ne Tshitupa tshia Unité Environnementale ne Sociale (UES-CI) ; (ii) Ministère ya
Environnement ; (iii) Agence Congolaise wa Environnement (ACE), udi muikala diboku dia Ministère
dia Environnement ne Développement Durable (MEDD), didi diendesha ne dilombola mu njila wa
ditshinkila dia nyungulukilu ne bantu; (iv) Ministère ya Emploi, Travail ne Prévoyance Sociale ; (v)
Ministère ya Santé Publique ne Comité Multisectoriel wa Dikandamena COVID-19 ; (vi) ) Ministère ya
Affaire Sociale, , (vii) Offices des routes ne diboku dienda diomekela dia Cellule Environnementale ne
Sociale (CESOR), Ministère wa Genre ne wa Famille ne wa Enfant ku dikuatshisha dia ma Divisions
Provinciales a Genre, ma ONG adi mu misoku ne eyi idi mipiluka mu mianda ya VBG ; ne bikuabua.

Dikolesha dimanya

Mu bitupa bisatu :

• Dikolesha dimanya kudi muenji wa mudimu mu kipatshila ka kumona ngenzelu muimpa wa


meyi mateka mu tshibungu tshia PGESE mu kuenza mudimu;
• Dikolesha dimanya dia tshimankinda wa mudimu ne kipatshila ka kumona dienzela meyi
mateka mu tshibungu tshia PGES tshia projet molondela;
• Dimanya ne disonsola dia collectivité ya misoku, dia bantu badi basomba ku misulu ne bapitshi
ba nzila ne kipatshila ka kumanyisha bantu tshia kuenza kumpala kua mpuka-puka kabu-kabu
ne bipeta bifumina ku dienza projet mulondela, pamua ne VBG.

Dileja mu tshikosu muaba udi Projet ne maalu manena a patuka ku nseka-nseka ne mu bantu
mu zone wa Projet ne mu zone wa bukokeshi

Nzila ya Projet ne ya tangidibua mu mu Mudimu ewu wa kumanya Tshienzeka ku nseka-nseka ne mu


bantu anyi Impact Environnemental et Social (EIES), njila bula butshinkila butua ku 216 Km (186 Km

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ya RN1 ne 30 Km ya njila) idi isanganyibua pankatshi pa province wa Kasaï Central ne wa Kasaï


Oriental. Idi nangananga isanganyibua mu bimenga b les deux grandes villes de Kananga einena bia
Mbuji-Mayi bidi bilkala nseka ya bimenga ya njila udi upita mu chef-lieu wa Territoire wa Kabeya-
Kamuanga ne wa cite wa Munkamba-Amika. Pa kumbusha njila wa 186 km, Projet udi ukonga njila
mikuabu ya kulongolola, tuamba njila ne bula bonsu butshinkila butua ku à 30 Km miabanya mu
bimenga bia Kananga (10 Km) ne bia Mbuji-Mayi (11 Km) kabidi, mu bitampi-tampi bia Kabeya-
Kamwanga-centre (5,5 Km) ne Munkamba-Amika (3,5 Km).

Diela kabudimbu mu njila wa buloba, mu tshitupa tshia 186 Km. Njila ewu ne ashala muakadiye pa
bula kala, pa kumbusha bimua bitupa bia nyungushibua. Njila ewu udi lelu wa buloba mu bula budi
bukudimuka nansha mudiyi umueneka mupita ku 5 m, pa kumbusha bimua bitupa. Buloba budi koku
mbusambuka kudi kalandé ka njila ewu udi nangananga muikala mulandakana ne dibanda-dipuaka
dikesa, pa kumbusha luseka lua PK31 ne lua PK80 ludi ne mbuwa idi ikosa njila ku luseka elu, ne
kabidi luseka lua PK120 ku PK170 kudi kuikala buloba bua lusenga. Ku masangu makuabu, tudi
tumona dipueka dikola, batangila ku misulu ya Lubi, Muanza-ngoma ne Tshibashi ; ne mbuwa minena
mu njila ebi bipangisha mua kuendela mu njila. Ki kayi diambuluisha dia kalande kadi koku bua
kushala mu luidi lumua bileja se mu njila ewu wa bula butua ku 100 Km, njila idi koku idi pa tshibidilu
ituka mbuwa mu malaba a lusenga ne matshintamana.

Bukua midimu

Midimu Diunvuija
• Dikeba dia bena mudimu, dia biamu ne batu ba maboku :
• Dituaja dia bibanza, njila ya kupitshila mu bibanza bishilangana bia bipalu
bia kuasa nzubu wa mudimu, pamua ne diakaja dia biamua bia tutumba
(dilandakaja) ;
• Midimu ya didilongolola (dilongolola dia mbangilu, nkomenu, dilapula,
dibaka nzubu wa mudimu, diteka dia bimanyinu bula bua njila) ;
• Dienza ne dilongolola dia miaba ya kuasa nzubu wa mudimu ne wa
kuenzela ;
Dibaka Nzubu wa • Dienza dia ditshunguluka kampanda ;
mudimu • Diasa tshibasa tshia kujinga,
• Diasa tshibasa tshia disunsula
• Disumba ne diakaja dia bimanyishilu bia matuku makesa a mudimu ;
• Dilesona pa HSS mu muaba wa mudimu
• Dilesona pa VBG/EAS/HS, Menji bua ngikadilu muimpa ne mushindu wa
kupita ne mianda mitonda ya bena mudimu bonsu kumpala kua dibangata
ku mudimu ;
• Dimanyisha pa VIH/Sida ne tshipupu tshia COVID 19 kudi benau ba
maboku.
• Midimu ya dilonga malaba bimpa kumpala kua kuenza;
• Diumbuka mu miaba idi njila ya kuenza ;
Midimu ya • Disakununa ne diolola njila udi koku ;
didilongolola • Diasa ne dienza dia laboratoire wa muaba wa mudimu ;
• Midimu ya ditabelela malu a buloba tshia mushinga kumpala kua dienza.
• Dikosa bisosa, diupula mitshi ne dijula bikuku.
• Dishikuluja dia biaala bileja, dikebulula dia biala bia pa mutu ne dituala
bintu mu muaba wa mudimu;
• Dikaja dia bukua biala;
Midimu ya diumbula
• Dienza dia midimu ya diumbusha bukoya ne dilandakaja njila;
• Dikomesha dia ndingu-ndingu
• Dipingaja tshintu pa muaba watshi kunyima kua midimu.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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• Dikona ne dilongolola dia tulanda tudi koku ;


• Dibaka dia mikidi ya mayi;
Midimu ya dikezula
• Diumbusha kampanda dia bintu (bia SNEL, ENERKA, REGIDESO, Fibre
optique ne bikuabu.) mu disambuka bimenga tuamba Mbuji-Mayi.
• Ditoba dia njila ne bimanyinu biladika ;
Bimanyinu
• Diteka dia malata a bimanyinu bimanyika.
• Dikaja njila wa kabudimbu ;
Dienza • Dibaka mukalu wa péage
• Diteka tshipiminu tshikopeka kuulu.

Ntatu mu nyungulukilu ne mu bantu

Province ibidi idi mu tshialu tshia Projet idi itata ne maalu a bunyi, makenga ne ntatu ku nseka ni nseka
ne mu bantu diambedi. Ntatu ku nseka ni nseka ne mu bantu mu zone buludi-ludi anyi ku luseka lua
muaba wa Projet ngidi ilonda eyi :

• Lutatu lua kumpala ludi mua kupanga mua kupita ne bukoya bua biamuamua ne muendundu
kadi pabi lelu (divulangana dia bimanyishilu « bia mu tshisuku » nangananga mu tshimenga
tshia Mbuji-Mayi kabena balonda bibidilu bimpa bia dilama nyungulukilu; la diakaja njila ne
dikeba difika dia baluma ne bakaji kumpenga kua njila ne tutangila lutatu lua kua kuela bukoya
bua mu bisalu, misulu ya mayi ne localités ya kupitshila bidi mua kuenza ntatu bu bikala tshia
mua kuenza katshiyi koku.
• Lutatu luibidi lunena lua mueneka mu diela kabudimbu mu njila ludi mua kuikala dikalaku dia
imua miaaba ya disakula mikala pabuipi ne njila (dismbuka ville wa Mbuji-Mayi, commune wa
Munkamba ne cité wa Kabeya-Kamuanga). Etshi mbualu budi buenzeka ku Mbuji-Mayi mu
njila wa RN1 ku tshilamba tshia Lubilanji (PK final) avenue Kashala-Banzola, Kasa-Vubu, ne
Tatu-Kayinda ; ku Kabeya-Kamuanga mu avenue Dibaya masangu ne njila wa RN1, ku
Munkamba mu njila wa RN1 mu kupitshila mu commune ne ku Kananga mu avenue Bagira.
Bunyi bua bantu badi mua kufika bu kusakula anyi kufika tshianana budi mua kufika ku bant
5 255 mbuena kuamba bantu 3 909 bua province wa Kasai Oriental ne bantu 1 346 bua
Province wa Kasai Central.
• Lutatu luisatu mu diakaja njila ne ditshinkila mpuka-puka ya EAS/HS pamua ne masama a
tshiambu mu dibakangana (IST/VIH/Sida) : bantu ba bunyi kabayi ne bukubi kabena mua
kutua tshiadi ku maalu enzeka mu Province ibidi eyi. Bitupa bibidi bia bantu badi kabayi ne
bukubi mbmamanyika : bâna badi mu lutatu, ne bakaji badi mu lutatu, pamua ne banunu,
balema ne bakuabu.
• Lutatu luinayi bua dilongolola njila ludi dienzela mitanda (mipia-mipia ne ya kala ivua office
des routes muenzela ivua mimueshibua) bu bikala bantu ne bamfumu ba territore kabayi mu
bualu to. Dibaka njila ewu didi dikengela dienzela disangisha bintu bia bunyi bidi mua kufikisha
ku dijimija dia buloba bu bikala diyukilangana dimpa ne dipungisha kabiyi bienza ne bena
mitanda eyi pa kumona ne difuila malaba ditu diabunyi. Dienzela mitanda eyi didi mua
kunyangakaja imua miaba mimpa kumona, ya mianda ya kala, peshi misangana, idi kayiyi
mianji kumanyika;
• Lutatu luitanu ludi dienza mudimu mu ditu. Njila kena usambuka ditu dimanyika to. Nanku
dienza mudimu wa Projet didi mua kufikisha ku divudija ditapa nyama ya kuulu ne mitshi ya
makala adi bantu benza luseka elu. Kabidi, imua mitshi ne ikoshibua. Dienza Projet didi ne
bua kuela menji mushindu wa dikunununa mitshi ya kualuja.
• Lutatu luisambombu ludi bua bukubi mu njila bua kuepuka mpuka-puka mu miaba ya bishalu,
ya ntendelelu, ya londopu ne bilongedi. Tulasa tua bunyi katue mu mpangu te. Dilongolola
njila didi mu kuvudija mpuka-puka ya njiwu mu zone ya midimu. Mpuka-puka eyi ya

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diendakana ne imueneka mu bibenda ne dipuela dikola dia Pk 36 ne ku 37), mu zone idi


pabuipi ne musulu wa Lubi, ne kabidi disambuka ma ville ;
• Lutatu lua muanda mukulu ludi lua luidi lua buloba (mapueka pabuipi ne misulu ya Lubi ne
Mwanza Ngoma) diatshimua ne mushindu udi buloba (lusenga-tshikanana nangananga)
miaba idi mvula iloka bikola ne mbuwa minena mu mu dipueka. Pa nanku, bu bikala
mapangadika kaayi mangata bua kujikija mianda eyi, njila kayena inenga to.
• Lutatu lua muanda mukulu ludi bua makanda a mubidi ne bukubi bua benji ba mudimu bu
bikala bangatshianganyi ku mudimu kabayi banemeka meyi menzeja a mu SO wa Banque ;
• Lutatu lua tshitema, ludi lua ndululu ne bena musoku bua dilua dia bena midimu babunyi, ne
kabidi bua diula dia malaba a kuenzela midimu;
• Lutatu lua dikumi, ludi lua mudimu wa ku makanda, pakumona bupela budi muaaba awu;
• Lutatu lua dikumi ne lumua, ludi lua kuenzeja baana midimu bilondeshela lutatu ludibu
bamona;
• Lutatu lua dikumi ne luibidi ludi lua mutoyi ne lupuishi mu dibaka, diasa mitanda ne diambula
bia luibaku;
• Lutatu lua dikumi ne luisatu, bukubi bua bendi ku makasa mu miaba ya midimu;
• Lutatu lua dikumi ne luinayi, ludi mpuka-puka ya diuwula dia mayi ne dikoseka dia malaba mu
disambuka ville wa Mbuji-Mayi, ba kumona lubuwa ludi koko ku luseka lua RN1 kusemena
pabuipi ne tshilamba tshia Lubilanji. Bidi bikengela kupeta tshia mua kuenza mu luidi lua
dienza midimu idi ne bua kuenzekibua mu Projet ;
• Lutatu lua dikumi ne luitanu ludi mushindu udi bantu bina badibo benzela Projet. Tshibunyi
ngendamushinga ya munjila badi ne bua kupeta dikuatshisha bua dijimija makuta a mushinga.
PCR mulongolola mu luidi lua Projet udi ne bua kupatula menji makana a kulonda bua kufuta
kakuyi mpuka-puka ya ndululu ;
• Lutatu lua dikumi ne luisambombu, ludi bua nshinga wa nzembua wa kusambuka mu ville wa
Mbuji-Mayi mu njila wa 800 m ne wakengedibua bua kujula makunji. Diumbusha edi ne
dienzeka mu diunvuangana ne Société ENERKA umua wa bena nzembua mu Mbuji-Mayi.
Mushinga wa midimu eyi mmutshinkila ku 43.713 USD ne newufundibua mu dibeji dia mpetu
misangisha dia PGES wa Projet.

Mishindu mishilangana ya Projet

Dikonkokona edi didi bua kujadika tshiapatula musangu umua njila, ntanda milondela ne mitanda
bivua kabiyi bibadila pa kumona ne miaba idibi kayena mimanya.

Mushindu « kakuyi ne Projet »

Tshienzedi « kakuyi projet » mbualu budi bufikisha ku diteka muapu wa njila du dinyanguka dikala ne
lutatu lua kuendakana kua bintu ne bantu (mpuka-puka, dinyanguka dia mashinyi, la dikepa dia
makuta a mushinga pua bambudianganyi, dibanda dia mishinga ya difutshila biakudia njila, lutatkufika
muaba lua udi midimu minena idi ikengedibua bua bantu ne bikuabu.).Etshi mmikalu ku dilubuluka dia
midimu ya mpetu ya bantu mu misoku, mu ditunga ne mu buloba bujima. Dibenga kulongolola njila
wa Kananga – Mbuji-Mayi didi difila lutatu lupia-lupia mu bifukibua. Pa nanku, buloba ne bunyanga
bikola bikunyibua, maloba ne mbuwa ne ituka bikola.

Kapidi, dilongolola pa tshibidilu (ku tshidimu) njila ewu munyanguka ne dikikisha ku dikosa biina mu
bimenga bia mbonga bidi koku anyi ku diunzulula bikuabu bimenga bia mbonga bia yanga bisuku ne
didima madimi. Pa kumona ntatu eyi, lungenyi elu kaluena lua kuangata to.

Mishindu « idi ne Projet »

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Lungenyi elu ne lufikisha ku dilongolola difika ku nseka idi ku njila ne nansha kabidi kupita apu. Ebi
nebifikisha ku divudija dienda mushinga ne dimueneka dia biakudia ne bintu bia kupaana ku mushinga
muimpa. Kabidi, dilongolola njila wa Kananga - Mbuji-Mayi ne diakaja dikuatakana musangu onsu dia
bimenga bibidi binena, chefs-lieux ya province ibidi ne misumba ya bantu, nebiakaja diendakana dia
bintu ne bantu (pamua ne bukubi) pankatshi pa chefs-lieux ya ma territoire ne bimenga tuamba
Kananga ne Mbuji-Mayi.

Ki kayi, mu dienza mudimu, mpuka-puka ya dilongolola njila ne itangila divula dia njiwu mu njila, dipeta
dipepela dia mabanji a kua Nzambi, diosha ne ditungunuka dia mianda ya VBG, ya EAS/HS, ya
IST/VIH/Sida ne ya COVID 19.

Ditokesha dia mushindu muanyisha

Ditungunuka dia nsombelu wa lelu kadiena lungenyi lua kuangata to pa bidi bitangila nyungulukilu,
bantu, mpetu, bua pa kumona malu mabi matokesha kuinshi eku.
Bilondeshela dikonkokolola dienza mu bula, mpetu idi ikengedibua bua kunemeka meyi ne mikandu
(dipetulula ne kumanya kusomba mu bantu ku nseka ne nseka) a Projet mudibi bilongolola mu miaba
ya ntuadijilu ya metele 12 mu disambuka bitampi-tampi ne metela 10 kupita bitampi-tampi bidi
mmushindu ne mbua bua kuanyisha.

Nkomenu : lungenyi lua kuikala ne Projet ludi luimpa. Dikonkokona edi kadiena ditangila njila to, ne
midimu mikuabu pa luseka ya kufidila mpetu to (njila ya ku misoku) idi kayiyi mianji kusunguluja. Maalu
aa ne tu alonga bua kukumbaja.

Bipeta bimpa mu nyungulukilu ne mu bantu

Midimu milongolola bua kuenza mu diela kabudimbu mu njila wa Kananga-Mbuji-Mayi idi mua
kupatula diatshimua bipeta bimpa mu nsombelu ne mu mpetu ya bantu mu zone wa projet kadi pamua
ne bipeta bibi mu mianda bifukibua ne bantu.

Mu tshitupa tshia dibaka :


• Projet mmulongolola bua kuimanyika mbuwa ne dibaka bimenu mpanda, bimenu mpanda bia
mabua mibaka, diela mabua ne dikuna mitshi ne bisosa bikangi mbuwa mu miaba ituenza
midimu ;
• Ne kabidi dienza bisombedi bimpa bia nyunyi yenza masua mu mitshi ;
• Dikandamena dishintuluka dia mivu mu ditshinta lupepela lunyanguka ku diambuluisha mitshi
mukunununa ;
• Dikolesha didikebulula (dipingaja dituku dionsu benji ba mudimu ± 1600, diula dia bia luibaku
tuamba ciment, lusenga ne nsoka) ;
• Mianda ya kuenduluka : dipana dia (bia luibaku, tutela ciment, lusenga ne nsoka) dimueneka
dia bena bukebi-kebi badikala ku misoku ;
• Dikasa dia kupeta mudimu (800 too ne 1600 ya benji tudimu-dimu mu dibaka pamua ne
bamanyi bapiluka benji ba midimu ;
• Dikolesha dimanya dia bantu batua ku 50 mu dimanya mua kupitakana ne nyungulukilu ne
bantu mu malu a dibaka njila ;
• Dikasa dia kupeta mudimu bua bakaji, dienza restaurant ne dienduluka nangananga bua
bantu bakaji nebikala nabu dijinga kudi benji ba midimu ;
• Dianyisha dia Projet kudi bantu ;
• Dikolesha bobumua mu bantu ;

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• Dibandila dia bunyi bua bitadi bilondeshela malu atudi bamona mu diyikila ne bena midimu ya
mbulamatadi mu province ;
• Dilongoloka dia nsombela wa bantu bakaji ;

Mu tshitupa tshia dienzela :


• Dikandamena dinyanguka : dienzela mu luidi lua dikontolola ne bifikisha ku dilamina ne dikuba
bikunyibua, malaba, bukua nyama ne dilaminyina dia bujima bua misulu 6 idi njila isambuka;
• Dibaka dia nkumba ya bashidimuka mifidima mpetu: mu maalu a njila ya bantu ne mienza ne
bibondu bia kuela bukoya miaba ya bantu bonsu (mu bisalu, tulasa) ne mu njila minena mienza
bua kumona mua kukepesha bikola dinyanguka dia muaba ;
• Dilongoloka dia bukubi mu njila (mpuka-puka ; ne bikuabu.) ne dikepesha dinyanguka dia
mashinyi. Tudi tuela menji dikepela dipita pa 80% ya mpuka-puka ;
• Dilubuluka dia nsongu dia dienduluka ne maalu a bantu ;
• Dikepesha diiba, ne mfualanga ya njila pamua ne dilongolola mashinyi;
• Diya kakuyi lutatu ku localité ya kusambuka ne ku bibambalu bia midmu ya bantu (tulasa,
centre ya santé, bishalu.) ;
• Dikepela dia dinyanguka (mpuishi) dia bisombedi bidi kumpenga kua njila ;
• Diakana dia makasa a ba ngenda mushinga;
• Dilongoloka dia kuya ku bimenga, ku misoku ne ku ma province ne ku matunga a bena
mutumba ;
• Dikana lukasa-lukasa dia didikebela mpetu mu musoku ;
• Dipepeja dienda mushinga pankatshi ngenda minena ne mikeka ya mu région ;

Mpuka-puka ne bipeta mu nyungulukilu ne mu bantu

Mu didilongolola :
- Dijimija dia bukua bikunyibua (biabunyi)
- Bisosa-sosa panshi mu dipatula bukoya (bishadila)
- Mpuka-puka ya kusomba kakuyi ku budisuila (dijimija dia bintu bia bantu) (Diupula bibaka
pamue bintu bikuabu muaba awu, Ditatshisha amua meku mu kupanga kefila diambuluisha
bua kumuangala kuya kusomba muaba mukuabu) (bikola) ;
- Ndululu pankatshi pa bena musoku ne bena mudimu,
- Dibandila dia mpuka-puka ya Dienzelangana ne Diangatangana ku makanda, ne Mukodi*kodi
wa balume ne bakaji (EAS/HS) ne tshiambu tshia masama a mu massandi, mu ku tabelela
bulanda budi pankatshi pa mpuka-puka EAS/HS, (ya bunyi) ;

Mu tshitupa tshia dibaka :


- Dibolesha lupepela (lupuishi ne muishi upatuka ku biamua) (bikesa) ;
- Dituka dia mbuwa ne dinyanguka dia buloba bua midimu ne mpuka-puka malaba akoseka
(ndambu) ;
- Dibolesha ne dinyanguka dia mayi adi amueneka ne a muinshi mua buloba (ndambu) ;
- Dibola dia mayi adi amueneka ne makoya alonda mbuwa, dikoseka dia malaba ne mpuka-
puka ya lusenga luwuja misulu (ndambu) ;
- Dikama dia mayi mu dibaka (bilamba) ne Mpundu-bundu mu misulu ne mu majiba (ndambu) ;
- Dijimija dia 15 bikuku bia mitshi bitshinkila mu tshitupa tshia metela 10 (anyi metela 5 a ntanta)
(ndambu) ;
- Mpuka-puka ya dibolesha mayi adi amueneka ne béton anyi ne bintu bikuabu bia lulengu
(sikalite, bikoleshi bia béton, kasolonyi...) (bikesa) ;
- Mpuka-puka ya dikosoloka dia miaka mifukibua ne disalula dia miaba (bishadila).
- Dijimina dia bintu bia midimu ya Projet (mitshi ya bimuma ne madimi ne dijimija dia mpetu ya

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ku mushinga), (bikola) ;
- Divulangana dia masama a mu dipuyakana makola (IRA) mu bitambi-tampi bia bantu ne mu
tulasa, bitanda bia Nzambi, bisalu, ne centres ya santé 18 ku muelelu wa njila (mukesa) ;
- Mpuka-puka ya divulangana dia tuishi tua IST/VIH-SIDA ne mpula-puka ya EAS/HS mu
bitampi-tampi bimanyisha (bikola) ;
- Mpuka-puka ya tshiambu tshia COVID-19 mu bitampi-tampi bimanyisha mu njila wa Kananga-
Mbuji-Mayi (bikola)
- Divulangana dia mpuka-puka ya masama afuma ku mayi munkatshi mua bantu ne mua
bitampi-tampi bia bantu (mikesa)
- Dijanguluka dia luendu lua bintu ne bantu mu njila, nangananga bua kusambuka bitampi-tampi
ku bilamba ne ku njila ya kuibaka ne kulongolola, njila ya kutshunguluka ne ya kubuelela mu
biafu mudi biamua (ndambu) ;
- Ndululu pankatshi pa bena musoku ne bena mudimu mu bitampi-tampi bia bantu anyi batu ba
maboku ne bapanyishi kabu-kabu (ndambu) ;
- Njiwu ku mudimu, kosheka (ndambu) ;
- Dibundulula dia bijengu bilaminu bia bintu bia kale ne bishadila pa bankambua (tshilejelu
nzubu ya Nzambi, nkita mimanya, ne bikuabu) (ndambu) ;
- Mpuka-puka bua makanda a mubidi ne bukubi bua bena mudimu (mikola) ;
- Mpuka-puka ya ndululu ne bena musoku bua kumona bena mudimu bapita bunyi (ya bunyi) ;
- Mpuka-puka ya dienzejangana mudimu ku makanda (mikola) ;
- Mpuka-puka ya kuenzeja ban mudimu (ya bunyi) ;
- Mpuka-puka ya ndululu ne bena musoku ku disuna mayi a kunua (ya bunyi) ;
- Mpuka-puka ya ndululu ne bena musoku bua dikosa nzembua diba dia mudimu (ya bunyi) ;
Mu tshitupa tshia dienza mudimu :
- Dibolesha lupepela mu luendu ne dikumbaja dia tshipuidiji ne dishimbula metu mu zone wa
Projet (mikesa) ;
- Mpuka-puka ya ditshungulula njila ya mayi bubikala musulu wa mayi mutshiamakana
(mikesa) ;
- Mpuka-puka ya bukubi mu njila ne dikosolola (ya bunyi)

Dikonkokona dia bipeta biambatangana

Mu tshitupa tshia dibaka :


• Dibolesha dilondangana dia mayi ne béton anyi ne bintu bia lulengu (sikalite, bikoleshi bia
béton, kasolonyi...) (diabunyi) ;
• Dishipa metu, nyama muitu ne dipanyisha dikandika (dipanyisha dia bintu bikandika, nyama
ne bikuabu.) (diabunyi) ;
• Mpuka-puka ya dikepa dia bukubi mu njila ne mpuka-puka ya njiwu...) (ya bunyi) ;
• Mpuka-puka ya divulangana dia Dienzelangana ne Diangatangana ku makanda pamua ne
Mukodi-kodi wa Baluma ne Bakaji (EAS/HS), mpuka-puka ya tshiambu tshia MST/VIH/Sida
ne Covid 19 (ya bunyi) ;

Mu tshitupa tshia kuenza :


• Dijimija mudimu ne disamisa menji (diabunyi);
• Dishintuluka mu ngenzelu wa malaba mu province bu mudi kabudimbu mu njila (dikola) ;
• Dishipa metu, nyama ya muitu ne dipanyisha dikandika (dipanyisha dia bintu bikandika, dia
nyama ya tshisuku, ne bikuabu.) (diabunyi) ;
• Mpuka-puka ya dikepela dia bukubi mu njila ne mpuka-puka ya njiwu mu njila...) (ya bunyi) ;

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• Mpuka-puka ya divulangana Dienzelangana ne Tshikisu tshia Masandi ne Mukodi-kodi wa


balume ne bakaji (EAS / HS), mpuka-puka ya tshiambu tshia tuishi tua MST/VIH/Sida ne tua
Covid 19 (mikola).

Tshia kuenza bua kukandamena bipeta bibi mu nyungulukilu ne mu bantu

Mu tshitupa tshia didilongolola :


• Dituala bulongolodi bua dikunununa mitshi mu malanda ne bena midimu ya nyungulukilu
(CPE) mu province ibidi.
• Dituala bulongolodi bua Tshia mua kuenza ne Diumpusha dia Bukoya (PGED) ;
• Dituala bulongolodi bua dimanyisha, Dilongesha en Ditangalaja lumu (IEC)
• Dilongolola ne dituala Bulongolodi bua Mianda ya Kuenza bua Kujalama (PAR) ;
• Dituala dia Bulongolodi bua Mianda ya Tshia kuenza bakuatshi ba mudimu (PGMO) ne Dituala
dia MGP mu bujima ne bua kusonsola bantu ba mianda ya ba tatu ne ba mamu bitangila
EAS/HS ;
• Dituala dia Bulongolodi bua ngumu ya Dilongesha ne Dimuangalaja ngumu pa tshikisu bua
bulume ne bukaji bua kumanyisha bantu ne bua kuyisha bena mudimu ba projet maalu a
EAS/HS ;

Mu tshitupa tshia dibaka :


- Dituala dia Bulongolodi bua kumanya kuenda mu njila,
- Dituala dia Bulongolodi bua kukepesha anyi kujikija binyangi tshibuashi-buashi,
- Dituala Bulongolodi bua tshia kuenza mu diendakana mu njila,
- Dituala Bulongolodi bua dilongolola ne dipingaja bintu muakadibi mu bibanza,
- Dituala Bulongolodi bua kushindamija malaba mu zone ivua ikoseka pamue ne dibaka
bilamba,
- Dituala Bulongolodi bua dilondakaja dia dishindama munkatshi mua matuku ne kupita pa mu
matuku a dienza projet,
- Dituala Bulongolodi bua tulandé tukumbana bua mayi adi apueka mu bantu pamua ne
Bulongolodi bua tshia mua kuenza ne bukoya bua buamuamua ne mienduendu,
- Dituala Bulongolodi bua mushindu wa dishindamija ma zone adi ne mpuka-puka ya dikoseka
dia malaba,
- Dituala Bulongolodi bukumbana bua ditshunguluka mu matuku makesa ne dipueka dimpa dia
mayi adi apatuka,
- Dituala Bulongolodi bua dikunununa mitshi mu malanda ne bena midimu ya nyungulukilu badi
ku Coordinations Provinciales wa Environnement (CPE)
- Dituala Bulongolodi bua meyi ne mikandu pa dinyanga mishulu ya mayi,
- Dituala Bulongolodi bua diakaja mikidi kudi bena Office des Routes ne OVD
- Kukankamaja bantu bua kualukija bukua nyama ne bikunyibua ne dikolesha dishitakana dia
bisombedi,
- Dituala Bulongolodi bua menji a kukepesha binyangi ne kutuinja tshikutu-kutu ne mpuishi,
- Kulonda menamena bidibu balomba mu mukanda wa benji mudimu,
- Dituala meyi ne mikandu mikola bua bukubi,
- Difila dia diambuluisha kudi PAP mu mitanda miasa,
- Dituala Bulongolodi bua Kualukija Buimpa ne Dikunununa mitshi mu miaba midima ne
mimunyina nyama,
- Kualukija Buimpa anyi kuakajulula mitanda pashisha,
- Difila diambuluisha bua dijimija mpetu ya kuenda mushinga kudi bena njila ya kuendela
mushinga,

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commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
lv

- Dituala Bulongolodi bua Dimanyisha Diyisha Ditangalaja lumu (PIEC) lua masama makola a
mieyelu kudi bantu ne bena mudimu pamua ne Bulongolodi bua Mankenda ne Makanda a
mubidi (PHSS) bikala ne mushindu wa kufila Biamu bia Didikuba (EPI) kudi bena mudimu,
- Dituala Bulongolodi bua Dimanyisha Diyisha Ditangalaja lumu (PIEC) lua IST/VIH-Sida kudi
bena mudimu, bantu badi ku kumpenga kua mayi ne badi bendakana mu njila,
- Dilongolola ne dituala Bulongolodi bua didimukila tshipupu tshia COVID-19
- Dituala mushindu wa kuenza mikidi mimpa bua mayi adi apatuka pamua ne Bulongolodi bua
Tshia mua kuenza bua Makanda a Mubidi (PGS) mu bantu.
- Dilongolola ne dituala Bulongolodi bua diendakana, dimanyisha ne ditshiunguluka mu dikuata
mudimu bikola ne bantu bashilangana (ba roulage, Commission Nationale wa Prévention
Routière (CNPR), bena musoku, bena teknike ne ba tshifunda mikanda)
- Ditumika Bulongolodi bua diangata bantu ku mudimu ne bapanyishi / batu ba maoku pamue
ne mushindu wa kudimukila ne kumanya mua kuenza kmu ndululu ne kusonsola bantu bua
mianda ya ba tatu ne ba mamu ne ya EAS/HS.
- Ditumika mu meyi ne mikandu bu bikalaku disokolola mu mpuka-puka dia miaba ya bintu bia
kala anyi bishadila bia kabukulu mu dienza midimu,
- Difila malongesha kudi bena mudimu bitangila njiwu mu mudimu ewu, ne diambulula
mamanyisha pa malu a kuenza bua kudimukila, difila bikubi bia mubidi ku mudimu bikumbana
muntu yonsu, ne kutumikila ne ditebelela dia mungana dienzeja bua kutshinkila bipeta bidi
mua kumueneka mu makanda a mubidi a bena mudimu wa kabudimbu,
- Mudimua wa disonsola ne wa dienza mudimu ne MGP,
- Kukandamena mudimu wa ku makanda mu muaba wa mudimu,
- Kukandamena mudimu wa bana mu muaba wa mudimu,
- Kukuata mudimu ne projet PRISE ne mudimu wa kusonsola bantu bitangila mpuka-puka ya
ndululu,
- Kukuata mudimu ne Bena mudimu bomekela mianda ya ditangila nshinga ya nzembua ne
mudimu wa disonsola bantu bua mpuka-puka ya ndululu.

Tshia kuenza bua kutuinja bipeta bilondangana


• Kuenza tshisumu bena miyiki pankatshi pa benji ba midimu,
• Dituala bulongolodi bua dikunununa mitshi mu diunvuangana ne bisumbu biomekela midimu
kabu-kabu ya environnement (CPE) pamue ne bena commune anyi territoire wa région,
• Dituala bulongolodi bua ditangila dimpa dia njila,
• Ditumikila ne Bulongolodi bua Dimanyisha Diyaisha Ditangalaja lumu (IEC) bua momumua pa
mianda ya tshikisu tshia buluma ne bukaji, dienzelangana, disuya ne mukodi-kodi wa balume
ne bakaji bua kumanyisha bantu, badi kabayi badikolela pa malu a MST/VIH/Sida ne a COVID
19,
• Ditumikila ne Bulongolodi bua Dimanyisha Diyaisha Ditangalaja lumu (IEC) bua bena mudimu
bua kumona mua kukuna dimanya dia AGR ku ntuadijilu too ne kundekelu wa midimu,
• Ditumikila ne Bulongolodi bua Dimanyisha Diyaisha Ditangalaja lumu (IEC) bua bantu.

Dilondolola ne Ditangila midimu ya nyungulukilu ne ya bantu

Ditangila dia midimu ya diakaja ne dienzeka ku diambuluisha dia Mission de Contrôle (MdC), ya
tekibua. Les moyens de vérifications sont surtout :
- Dikontolola dia ne mesu mu diendakana mu bula, dikonkokona ne luapolu lua mudimu.
- Luapolu lua ku ngondu ni ngondu pa ditumikila ne PGES.
- Luapolu lua ku ngondu ni ngondu ne lua kua ngondu isatu isatu pa dilondolola mianda ya
nyungulukilu ne ya bantu ya PGES.

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Dilondolola ne dienzekibua kudi Coordinations Provinciales wa l’Environnement (CPE) pamue ne


Agence Congolaise wa Environnement (ACE). Dilombola dia projet ne dienzekibua kudi Unité
Environnementale ne Sociale wa Cellule wa Infrastructures (UES-CI), la Cellule wa Environnementale
ne Sociale wa Office des Routes (CESOR) pamua ne équipe wa sauvegarde wa Banque Africaine de
Développement. Bifunkunyi minu bia bunyi bivua bamanyika bua kulondolola. Bifunkunyi minu binena
bia kuangata ne mushinga bua kutshinkila bukola bua projet pa nyungulukilu ne mu bantu
bilondeshela bidi bilonda ebi :

• 100 % wa midiabakenu mimanyisha udi utangidibua ku diambuluisha dia MGP ;


• 100 % wa midiabakenu ya EAS/HS udi mutangidibua mu matuku mafunda kudi MGP
• 100 % wa bena mudimu batumikila kuluata kua EPI ;
• 100 % wa bipapu biakajulula anyi bikunununa mitshi ;
• Luapolu lua ditumika ne bulongolodi bua bukubi ne bua mankenda,
• 100 % wa bena mudimu basonsola bua kuepuka masama a IST/VIH-SIDA
• 100% wa bena mudimu basonsola bua kuepuka tshipupu tshia COVID-19
• 100% wa bena mudimu basonsola bitangila mianda ya VBG, pamue EAS/HS
• 100% wa bena mudimu batua biala mu meyi ne mikandu ya ngikadilu muimpa.
• 100 % wa njiwu ne malu menzeka mafunda ne matangila bimpa,
• 100 % wa bantua badi batua biala mu midiabakenu bua EAS/HS mbabatangila bimpa kudi
bena mamanya a VBG (ngangabuka, tshimona bitoka, ne bakuidianganyi/balumbuluishi)
• Bunyi bua bantu bayisha malu a bukubi mu njila
• Bunyi bua mitanda miasa ne mitula kunyima kua projet
• % anyi Bunyi bua mapangadika a kutumika nawu mu dienza mudimu munkatshi mua
mapangadika mafuma kudi PGES.

Diyikila ne badi mu tshialu bua mudimu

Mu dienza mudimu wa l’EIES, bihangu bia miyuki ne badi mu tshialu bua mudimu bivua bienzekibua
ne bonsu badi mu tshialu, tutela banfumu bafundi ba mikanda, bisumbu bia bena dimanya
disungakana, ba kamona kampa ; malongolodi a bakaji, a ba nsonga, a balema, ma ONG pamua ne
batangidi ba mianda ya tshikisu bua bulume ne bukaji, bena malu a kabukulu ne ba mfumu ba
bitendelelu ne ba bantu mu territoire idi projet upitshila. Nanku, miyiki ivua mienzeka ne bantu 303
anyi 55 bakaji (18,2 %) ne 248 baluma (81,8 %).

Kunyima kua miyiki eyi, bavua mu tshialu mbapatula amua a ku meyi malomba aa :

• Kuenza dilondolola mu dienza dia Projet


• Dikolesha dimanya dia bena mbulamatadi bonsu balua mu dienza Projet ewu.
• Kuenza dilondolola mu dienza Projet ewu,
• Kuakula bua bibaka bibambalu bia province bua bakaji mu province yonsu ibidi mudi Projet
• Diakaja dia njila mimpa bu njila yonsu bua kuikala ne bukubi mu njila (Miaba ya kuteka
mashinyi, bimanyinu mu njila ne bikuabu.)
• Diakula dikola bua Projet aya too ne ku ndekelu ;
• Kuenza mudimu ne société civile mu dilondolola dia dienza Projet
• Kulongolola programme wa ditebelela dia munganga mu dienza dia Projet ;
• Kulongolola programme wa dimanyisha lumu lua Projet udiomba tua musoku mu bantu;
• Kuenza mudimu ne société civile mu ditangila bukubi bua dikalaku dia REG, bualu udi uleja
ne udi ne dimanya dia mianda eyi;
• Ditangila dimpa dia Projet kudi badi bapeta midimu mu bena musoku ;
• Kulongolola programme wa dikunununa mitshi ya kupingaja

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Dibeji dia mpetu mitshinkila bua kuenza PGES

Bunyi butshinkila bua PGES / PCR budi bishukula bisatu mbombu nkama muanda muteketa ne ibidi
ne nkama muanda mukulu makumi asatu ne umua kakoselu makumi asatu ne muanda mukulu ya
dollars US (3.702.831,38 USD) bileja mu tshiata tshidi tshilonda etshi :

Mpetu ya PGES

MUSHINGA
BUNYI BUA BUNYI
DILEJA TSHINTU BUNYI PA TSHINTU
MISANGU BONSU
MU USD
A. Tshia mua kuenza mu kabujima : Dibaka nzubu wa mudimu
Dibaka ne ditula nzubu wa mudimu Diteka munda makuta a Benji ba mudimu
Dienzela meyi ne mikandu bia
Diteka munda makuta a Benji ba mudimu
HSE
Dikuna bisosa ku mitanda, ne
PM PM PM PM
diluisha mbuwa
Bunyi bonsu ndambu A
B. Meyi ne mikandu a sungasunga
Diumbusha ndambu wa nsinga ya
nzembua bua kuenza njila mu Forfait 1 --- 1 43713
ville wa Mbuji-Mayi
Diangata bantu benza mudimu wa
kusonsola/kutangalaja lumu lua
MGP, lua bukubi mu njila, bua
Forfait 1 250000 1 250000
nyungulukilu, bua mikenji ya
mankenda ne didikuba ku
IST/SIDA ne ku COVID-19
Dikunununa mitshi ya kupingaja
(bua ± 50 Ha mu zone wa Projet Ha 50 2000 1 100000
mu bidimu 5)
Bunyi bonsu ndambu B 393713
C. Meyi ne mikandu ya kuenda nayi (Ngenyi misakidila)
Meyi ne mikandu bua nyungulukilu
bitangila njila ya pa luseka
(diumbula biina, diakaja bishalu, Forfait PM PM PM
tulasa, centre ya santé, ne
bikuabu.)
Bunyi bonsu ndambu C
D. Ditabalela ne dilondolola dia environnement, Biambuluishi bua kutangila Midiabakenu ne kukolesha
dimanya
Diangata mumanyi mupiluka mu
Baluma/N
mianda ya envirronnement ne ya 1 4000 60 240000
gondu
bantu munkatshi mua CI
Difila kudi batangidi ba
environnement ne ba bantu mu CI
Bunyi
bia mudimu tuamba : tudiendela- PM PM PM
buteka
ndelas, bipodia-podia bua
mikanda ne ditangila dia Projet
Ditua mpanda kudi Coordination Bunyi
2 75000 1 150000
Provinciale wa Environnement mu buteka

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dilondolola dia environnement


(Mashinyi, bia munzubu ne
bipodia-podia bia mu bilo)
Ditua mpanda kudi Division
provinciale dia Genre ni Famille :
Tshibamb
dibaka nzubu bua bakaji PM PM 1
alu
(Bibambalu ne bia munzubu
pamua ne bia mu bilo)
Ditua tulondu ne dikonkonona dia
environnement wa kula mu dienza Tshidimu 1 50000 4 200000
dia PGES
Dibala bipeta bia environnement
Bunyi
mu dienza dia PGES kundekelu 1 50000 1 50000
buteka
kua Projet
Bunyi
Luendu lonsu lua MGP 1 294000 1 294000
buteka
Bunyi
Luendu lua VBG PM PM 864380
buteka
Dilongolola mayisha bua bantu Kalasa/tsh
1 20000 3 60000
babuala mu tshialu bua Projet idimu
Bunyi bonsu ndambu D 994000
E. Bulongolodi bonsu bua Diasulula
Mpetu ya diambuluisha 1 1 1 1 3 134 868
Bunyi bonsu ndambu E 3 134 868
Bunyi bonsu ndambu
5436961
A+B+C+D+E
Bidi kabiyi bilongolola (10%) 543696,1
BUNYI BONSU BUSANGA 5980657,1

Funda Ulama : Mu dienza dia Projet wa njila Kananga-Mbuji-Mayi, biakadi bilomba bua kufunda
Bulongolodi bua Malu a Kuenza EAS/HS ne kuleja mpetu pinapu. Ki bualu kayi mu mifundu eyi mudi
dibeja dileji mpetu bua mudimu wa VBG kumpala kua kukuata mudimu wa Projet.

Nkomenu

Mudimu ewu wa Kumanya Bipeta mu Nyungulukilu ne mu Bantu (EIES) mmuambuluisha bua


kujingulula bipeta bimpa bia dienza projet wa kuela kabudimbu mu njila wa Kananga-Mbuji-Mayi.
Mudimu ewu newusankisha tshibunyi tshia badi basomba kumpenga kua njila mu Province wa Kasaï
Oriental ne wa Kasai central ne bidi bifila ditekemena dikola, pamue ne bowa kudi bena musoku ne
banfumu aku. Kadi, Projet bu ewu nansha mudiye ne bipeta bimpa bia bushuwa, udi mua kufila bubi
mu muaba wa dimuenzela.

Diambedi ne kutuadija Projet, mudimu ewu wa ÉIES mmuenza bua kuleja tshidi tshipita mu
nyungilukilu ne mu bantu (popamue ne EAS/HS) mua kuenzeka mu njila wa Kananga-Mbuji-Mayi mu
dinemeka mikenji ya ditunga ne système wa sauvegarde intégré wa Banque Africaine wa
Développement. Ku diambuluisha dia dimanya dia tshidi tshipita mu kufuanyikija ne bufuki ne bitupa
kabu-kabu bia Projet, ÉIES mmufikisha ku dishukulula bipeta binena bimpa ne bibi bidi mua kufumina
ku midimu ya Projet ne mmufikisha kabidi ku dipatula mapangadika a kufila diambuluisha bitangila
bipeta bimpa pamue ne bia dituinja /anyi bia diambuluisha bua bipeta bibi.

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Nanku, malonga makumbaja (pa bidi bitangila dipanga ngumu munda mua APD bua kumanya miaba
idi nzubu misakidila) avua mua kuikala menza bua kutshinkila bipeta sunga-sunga bua midimu idi
ilonda eyi : bibanza bia mabua bianyisha, nshindamenu bua biakudia, tshibanza tshia bintu bia
mudimu, bibasa bua kuvunga, njila ya kuendela, bukua midimu ikena kupanga bua bantu ne
bikuabu…

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1. INTRODUCTION

1.1. Contexte et justification du Projet

La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays de l’Afrique centrale qui couvre un
territoire immense d’une superficie de 2 345 000 Km². Il dispose de 37 Km de façade maritime sur
l’Océan Atlantique et partage 10 744 Km de frontières avec neuf (9) pays limitrophes dont : la
République du Congo et l'Enclave de Cabinda de l’Angola à l’ouest ; la République Centrafricaine
et le Soudan du sud au nord ; l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est ; et l'Angola
et la Zambie au sud. Sa population, inégalement répartie dans les régions, a été estimée à 96
millions2 d’habitants en 2019 dont 51% de femmes, et une densité moyenne de 41 habitants au
km². Le taux de croissance démographique est de 3,3% par an (BAD, 2018). Cette population est
essentiellement urbaine (66,9%) et a une structure démographique très jeune (61,1% ayant moins
de 25 ans).

Le réseau routier de la République Démocratique du Congo, hérité de la colonisation et dont 95%


sont aujourd’hui impraticables, comprend 152.400 Km dont : 58.000 Km de routes d’intérêt général
parmi lesquels 23.140 Km constituent le réseau routier prioritaire ; 87.000 Km de routes de
desserte agricole ou routes d’intérêt local et 7.400 Km de voies urbaines.

La Route Tshikapa-Mbuji-Mayi, tronçon Kananga - Mbuji-Mayi a été retenue dans le Programme


Prioritaire 2021-2025 du Plan Directeur National Intégré des Transports (PDNIT) en RDC réalisée
par la Cellule Infrastructures (CI) sur financement de la Banque Africaine de Développement
(BAD). Le bitumage de cette route permettra de relier l’Ouest à l’Est de la RDC. Elle relie la ville
de Matadi, dans la province du Kongo Central à celle de Lubumbashi dans la province du Haut-
Katanga en passant par les villes de Kinshasa (Capitale), Kikwit (Province du Kwilu), Tshikapa
(Province du Kasaï), Kananga (Province du Kasaï Central) et Mbuji-Mayi (Province du Kasaï
Oriental).

Cette route permet également, à partir de Mbuji-Mayi, de rejoindre la RN2 desservant les villes de
Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu). Elle constitue donc le principal axe structurant de ce
pays.

Les infrastructures concernées par la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES),
longues de près de 216 Km (186 Km de la RN1 et 30 Km des voiries) sont localisées à cheval
entre la province du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental. Elles sont principalement situées en
milieu rural entre les deux grandes villes de Kananga et de Mbuji-Mayi considérées comme les
sites urbains du tronçon en passant par la commune rurale de Kena Kuna, chef-lieu du Territoire
de Kabeya-Kamuanga et la cité de Munkamba-Amika. En plus du linéaire de 186 km, le Projet
prend en compte quelques sections des voiries dont le linéaire total est estimé à 30 Km repartis
dans les villes de Kananga (10 Km) et de Mbuji-Mayi (11 Km) mais aussi, les agglomérations de
Kabeya-Kamwanga-centre (5,5 Km) et Munkamba-Amika (3,5 Km).

Le Projet est conçu en vue d’assurer une fluidité de la circulation routière, sécurisée et permettre
ainsi une meilleure mobilité des populations et une meilleure accessibilité aux différents pôles
économiques et sociaux des provinces du Kasaï, du Kasaï central et du Kasaï oriental, et lutter
ainsi contre la pauvreté d’une partie de la population Congolaise.

L’aménagement et le bitumage de la RN1 permettront une meilleure connexion de plusieurs axes


routiers constituant des corridors économiques intérieurs du pays notamment les routes RN2

2 https://www.populationdata.net/pays/republique-democratique-du-congo/
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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reliant la province du Kasaï oriental au Nord-Kivu en passant par les Provinces de Lomami, du
Maniema et du Sud-Kivu ; mais aussi de la continuité de la RN1 reliant la province du Kasaï
Oriental avec le Haut Katanga en passant par la province de Lualaba.

1.2. Description du Projet d’aménagement et bitumage de la RN1 tronçon Kananga - Mbuji-


Mayi

Le Projet s’articule autour de 3 composantes ci-après :


1. Composante 1 : Travaux routiers

Il s’agit de l’aménagement de 186 Km de la RN1 à partir du PK235 (Kananga) jusqu’au PK421


(ville de Mbuji-Mayi) lié du point de vue géométrique aux paramètres relatifs à la vitesse de Projet
et à la largeur de la plateforme établis dans les TdR, et à la sécurité du trafic ;

2. Composante 2 : Voiries

Les travaux des voiries concernent l’aménagement de 30 Km des avenues situées respectivement
dans les villes de Kananga (10 Km) et Mbuji-Mayi (11 Km) ainsi que celles situées dans les
communes rurales de Kabeya-Kamuanga (5,5 Km) et Munkamba (3,5 Km)

3. Composante 3 : les infrastructures rurales connexes

Elle concerne la réhabilitation et construction des infrastructures sociales de base qui seront
définies par le Projet en lien avec l’administration locale.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1 (travaux routiers), les investissements


proposés sont la réouverture et le bitumage de la route Kananga – Mbuji-Mayi (186 Km) comme
un moyen de relier les provinces prioritaires de la RDC et de devenir progressivement la première
liaison terrestre fiable entre l’Est et l’Ouest du pays par le corridor Est-Ouest

L’état actuel de la route présente de forte dégradation sur certains tronçons (présence des
érosions et sections encaissées à plusieurs endroits, des sections ensablées, etc.). Par ailleurs,
on note à quelques endroits une occupation humaine dans l’emprise de la route. Cette situation
rend difficile la mobilité des populations et le transport des produits manufacturés et agricoles
entrainant du même coup, un allongement du temps moyen de transport, d’augmentation des
coûts d’exploitation des véhicules et l’interruption totale de la circulation en saisons des pluies.

En d’autres termes, la situation actuelle de la route reste une entrave importante au


développement des activités socio-économiques de la zone environnante du Projet et demeure
une préoccupation majeure des populations. Ainsi l’aménagement de ce tronçon, facilitera la
liaison et les échanges entre les différents territoires, villes et villages de la zone d’intervention du
Projet.

1.3. Objectifs global et spécifiques de l’EIES

L’objectif global assigné à la présente Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) est
d’analyser et d’évaluer les impacts directs et indirects, à court, moyen et long - termes sur les
milieux biophysique et humain des activités du Projet, y compris les risques liés à la pandemie du
VIH/SIDA, mais aussi les risques VBG/EAS/HS et la COVID 19.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Rapport provisoire, Juin 2022
3

A cet effet, l’évaluation de l’impact de la réalisation du Projet devra déboucher sur des
recommandations et des mesures d’optimisation, d’atténuation et/ou de compensation des
impacts identifiés, dans le respect des lois et règlements en vigueur en RDC en matière de
protection de l’environnement et des directives et exigences du Système de Sauvegarges Intégré
(SSI) de la Banque Africaine de Développement en particulier et des exigences des institutions
internationales.

Les objectifs spécifiques de l’EIES sont les suivants :


- Analyser l’état de la zone d’influence du projet (étude de caractérisation environnementale
et sociale de base) y compris son évolution probable en situation « sans projet », en
intégrant notamment les aspects liés aux VBG/EAS/HS, IST/VIH/Sida ainsi que les
considérations du coronavirus/covid-19.
- Analyser le cadre politique, juridique et institutionnel du projet dans lequel s’inscrit
l’évaluation environnementale et sociale, tenant compte des exigences du SSI relatives à
la gestion de la main d’œuvre, mobilisation des parties prenantes, gestion de la sécurité,
hygiène et santé des communautés (y compris les considérations du coronavirus/covid-
19), les ressources culturelles, les populations autochtones (localisées dans la section
Kananga-Mbuji Mayi), et de la nouvelle configuration du projet ;
- Comparer le cadre environnemental et social de la RDC avec les SO de la Banque et faire
ressortir les différences entre les deux ;
- Identifier des potentiels passifs environnementaux du site qui doivent être résolus dans le
cadre des mesures environnementale du projet ;
- Identifier le besoin d’acquisition des terres pour les besoins du projet notamment pour
l’ouverture des gîtes d’emprunt, ainsi que des impacts sur les moyens de subsistance des
populations riveraines qui nécessiteraient la préparation d’un PAR. Incluant l’ouverture des
zones d’emprunt et de dépôt ;
- Identifier, analyser et évaluer les risques et effets environnementaux et sociaux positifs et
négatifs, à la lumière des quatre SO pertinentes au projet, associés aux travaux de
bitumage, d’exploitation du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi ;
- Identifier et évaluer les risques liés à la sécurité routière associés aux travaux de bitumage
du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi conformément à la SO 5 (la zone du projet étant considéré
sur le plan national comme une zone sécure et non troublée) ;
- Apprécier les mesures d’atténuation contenues dans l’EIES actuelle et amender et/ou
proposer des mesures complémentaires réalistes et appropriées, notamment celles liés
aux risques de EAS/HS, de sécurité routière, de IST/VIH/Sida ainsi que les considérations
du coronavirus/covid-19, permettant soit d’éviter, d’atténuer, de minimiser ou de
compenser les risques et effets négatifs, de prévenir et gérer leurs impacts, soit d’optimiser
des impacts positifs et d’en évaluer les coûts y afférents
- Analyser le mécanisme de Gestion des plaintes proposé dans l’EIES actuel et proposer
des amendements nécessaires de manière qu’il prenne en compte des plaintes sensibles
à l’EAS/HS, afin qu’elles soient adaptées à la réalité de terrain, et conforme avec les
exigences du plan des risques EAS/HS en cours d’élaboration pour le projet ;
- Proposer un plan d’hygiène, santé et sécurité au travail en tenant compte des exigences
SO4 et SO5 de la Banque et les bonnes pratiques internationales à insérer également
dans le PGES ;
- Proposer des mesures nécessaires aux clauses environnementales et sociales,
notamment celles liées aux risques d’EAS/HS et des IST/VIH/Sida, à la sécurité routière,
aux procédures de la gestion de la main d’œuvre, consultations et mobilisation des parties
prenantes y compris des populations vulnérables en cas échéant, ainsi qu’aux
considérations du coronavirus/covid-19, à insérer dans les Dossier d’Appel d’Offres
(DAO) ;

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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- Proposer le mécanisme de surveillance et de suivi socio-environnemental, prenant


notamment en compte la sécurité routière, les MST, telles que les IST/VIH/Sida et des
considérations du coronavirus/covid-19, et d’en évaluer les coûts y afférents ;
- Proposer le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) conformément aux
exigences du SSI de la Banque, qui comprendra les mesures d’atténuation et de suivi (y
compris celles relatives à la prévention, la minimisation et/ou la mitigation, ainsi qu’à la
réponse aux risques d’EAS/HS et des IST/VIH/Sida, de sécurité routière, et du
coronavirus/covid19, ainsi que des dispositions institutionnelles (intégrant les
considérations du coronavirus/covid-19) à prendre pendant l’exécution des travaux,
l’exploitation du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi aménagé pour éliminer les risques et effets
environnementaux et sociaux négatifs, les compenser ou les ramener à des niveaux
acceptables, les besoins en renforcement de capacités et formation, le calendrier
d’exécution et estimation des coûts de mise en œuvre du PGES.
- la gestion de la diversité biologique et des services écosystémiques de la zone
d’intervention du projet dans l’EIES/PGES. Il n’est pas nécessaire de réaliser un PAB car
il n’y a pas d’aires protégées ni d’espèces menacées d’extinction dans la ZIP.

Au vu de l’évaluation environnementale et sociale préliminaire conduite par la Banque, les cinq


SO ont été jugées pertinentes pour ce Projet. Il s’agit de :

SO1 : Évaluation environnementale et sociale, du fait de la nature des travaux d’aménagement de


la route, le projet génèrera des impacts négatifs sur le milieu biophysique et humain ;

SO2 : Acquisition de terres, déplacement involontaire et indemnisation, car les travaux


occasionneront des déplacements physiques (maisons) et économiques (activités commerciales
de long des voies, pertes de cultures et d’arbres fruitiers) ;

SO3 : Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques, car le projet est situé
dans une zone de forêt dense humide sempervirente, la forêt dense sémi-décidue et la zone des
savanes entrecoupées des galeries forestières. La faune sauvage de la région est également
diversifiée et abondante en espèce et en population ;

SO4 : Prévention et contrôle de la pollution, GES, matières dangereuses et gestion efficiente des
ressources, car les travaux impliqueront l’entreposage et l’utilisation de produits dangereux tels
que le gasoil, l’asphalte, les liants et émulsions qui ont le potentiel de polluer les sols, les eaux de
ruissellement et les eaux souterraines en cas de déversement accidentel ou volontaire.

SO5 : Conditions de travail, santé et sécurité, du fait que les employés pendant la construction
seront confrontés à différents risques : blessures dues à la machinerie, présence de produits
dangereux (bitume à température élevée et fumées associées), insolations, heurts par accident
ou bruit des engins.

Selon les procédures requises par le Système de sauvegardes intégrée (SSI) de la Banque, le
Projet est classé en catégorie 1, compte tenu des impacts potentiels environnementaux et au
déplacement involontaire (physique ou économique), qui selon les résultats des enquêtes socio-
économiques et de recensement des PAP, devrait affecter environ 5255 personnes dont 3909
personnes dans la province du Kasai Oriental et 1346 dans la province du Kasai Central.

Cette étude (EIES) concernera les éléments suivants :

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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- Le tracé de la Route Nationale 1 entre le PK235 (ville de Kananga) et le PK421 (ville de


Mbuji-Mayi) lié du point de vue géométrique aux paramètres relatifs à la vitesse de projet et
à la largeur de la plateforme établis dans les TdR, et à la sécurité du trafic ;
- Les variantes au tracé nécessaire, la traversée des villages et des villes de Kananga et de
Mbuji-Mayi même par rapport aux conséquences sur l’impact environnemental ;
- Les voiries selectionnées dans les villes de Kananga et Mbuji-Mayi et les agglomérations de
Kabeya-Kamwanga centre et Munkamba-Amika ;
- L’étude géologico-technique du tracé, des emprunts, des carrières, avec les analyses de
laboratoire et l’étude des fondations des ouvrages d’art et des carrières de roche avec
l’enquête sismique ;
- L’étude hydraulique et hydrologique et les levées des lits des rivières Tshibashi, Mwanza
Ngoma, Lukula, Lubi, Kakangai, et Lubilanji ;
- Les ouvrages d’art avec le choix de l’adoption structurelle optimale pour les ouvrages
principaux ;
- L’étude des ouvrages d’assainissement de toute la route et en détail des traversés des villes
de Kananga et Mbuji-Mayi ;
- L’étude du trafic et sa projection dans le temps ;
- L’étude structurelle de la chaussée en fonction du trafic et des matériaux disponibles le long
du tracé ;

La chaussée : la structure se présentera comme suit :

- Bande de roulement : revêtement en béton bitumineux, de 4 cm d’épaisseur sur la largeur de


7,00 m ;
- Accotements : revêtement en monocouche sur la largeur de 2x1,50 m ;
- Une couche de base en concassée 0/31,5 de 20 cm d’épaisseur sur la largeur de la plateforme
;
- Une couche de fondation en sable de 20 cm, CBR >30 à 98% OPM sur la largeur de la
plateforme
- Dernière couche de remblai CBR > 15 à 95% OPM

Profils en travers : le Profils en travers type se présente comme suit :

- Largeur de la plateforme : 10,00 m,


- Largeur de la bande de roulement 7,00 m,
- Largeur des accotements 1,50 m.

Profils en travers pour la traversée de villages :

- Largeur de la plateforme : 10,00 m,


- Largeur de la bande de roulement 7,00 m,
- Largeur des accotements 1,50 m : revêtement en béton bitumineux, de 4 cm d’épaisseur sur
la largeur de 10,00 m.

Profils en travers pour la traversée de grandes agglomérations :

- Largeur de la plateforme : 12,00 m,


- Largeur de la bande de roulement 8,00 m,
- Largeur des accotements 2,00 m : revêtement en béton bitumineux, de 4 cm d’épaisseur sur
la largeur de 10,00 m ;

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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Tracé et valeurs des paramètres fondamentaux :

Les caractéristiques établies pour la réhabilitation de la route RN1 entre Kananga et Mbuji Mayi
pour la vitesse de référence sont les suivantes :

- 90 km/h en terrain plat ou ondulé ;


- 60 km/h en terrain accidenté et
- 50 km/h dans la traversée des agglomérations.

Les paramètres fondamentaux correspondants à chaque vitesse sont les suivantes :

- 90 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 330 m, non déversé 1100 m ; déclivité
maximale en rampe : 5,5% ; rayon en angle saillant : minimal 7250 m ; en angle rentrant
minimal 2600 m ;
- 60 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 120 m, non déversé 600 m ; déclivité
maximale en rampe : 7% ; rayon en angle saillant : minimal 1600 m ; en angle rentrant minimal
1500 m ;
- 50 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 80 m, non déversé 400m ; déclivité
maximale en rampe : 8% ; rayon en angle saillant : minimal 500 m ; en angle rentrant minimal
700 m.

Dans les tronçons avec une vitesse de 90 km/h, il est prévu les courbes des raccordements à
courbure progressives (clothoïdes) pour les rayons de courbure en plan inférieurs à 1200 m.

Profil en long :

Présentant les déclivités maximales et minimales du tracé avec leur longueur d’application,
compte du choix de la ligne rouge du projet pour des caractéristiques standards des Routes
Nationales revêtues.

1.4. Méthodologie d’élaboration de l’ÉIES

La présente EIES a été conduite dans la zone d’influence du Projet, qui est circonscrite dans les
deux Provinces du Kasaï Oriental et du Kasaï central et les Territoires traversés par le tronçon
Kananga - Mbuji-Mayi (Dimbelenge, Kabeya-Kamwanga, Miabi et Lupatapata). La zone
d’influence directe du Projet est une bande de 10 km de part et d’autre de l’axe de la route. La
zone d’influence indirecte a été évaluée au delà de cette bande : Territoires de Dimbelenge,
Kabeya-Kamuanga, Miabi et Lupatapata conformément à la rencontre de cadrage avec l’unité
environnementale et sociale de la Cellule Infrastructures en date du 10 mai 2022.

Pour atteindre les résultats de la mission, une démarche participative qui a intégré l’ensemble des
acteurs concernés par la mise en œuvre du Projet a été développée. Ainsi la démarche
méthodologique comprenait les tâches ci-après :

• la réunion de cadrage de la réalisation de l’étude à la CI le 10 mai 2022 ;


• la recherche et analyse documentaire : elle a permis de collecter les informations
disponibles au niveau de la documentation et portant sur la description du Projet, la
description des cadres physique et socio-économique de la zone d’étude, le cadre
juridique et institutionnel relatif à l'évaluation environnementale et sociale en République
Démocratique du Congo (RDC) ainsi que la consultation d’autres documents utiles à la
réalisation de l'étude.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Rapport provisoire, Juin 2022
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• la collecte de données de terrain : ces missions qui se sont déroulées du 20 mai au 13 juin
2022 avaient pour objectif d’apprécier (à partir des inventaires, le renseignement des
fiches de déclarations d’impact) l’état actuel des sites potentiels sur les plans biophysique
et humain et les possibles impacts négatifs que les travaux pourraient avoir sur les
matrices de l’environnement et les communautés riveraines.
• l’inventaire forestier porté sur l’identification des espèces existantes, menacées, rares,
protégées, et l'état de la biomasse (le Code forestier de la RDC fournit la liste de ces
différentes catégories d’espèces végétales). La stratification s’est faite conformément aux
« Normes de stratification forestière ». Ce faisant, l’implantation des layons a suivi un plan
de sondage préétabli qui est calqué sur les unités d’occupation des terres (dont la
nomenclature est conforme à celle en vigueur en RDC) réalisé à partir d’images satellites
acquises auprès des coordinations provinciales de l’environnement des deux provinces
touchées.
• les impacts générés par le projet ont été évalués sur la matrice socio-environnementale
sont pris en compte à travers deux grandes étapes : d’abord l'identification et l'analyse des
impacts socio-environnementaux puis l'évaluation de l'importance des impacts identifiés.
La matrice utilisée est celle de la grille de Fecteau. C’est une matrice d’interrelation,
mettant en relation les activités du projet source d’impacts, avec les composantes de
l’environnement du Projet. Chaque interrelation identifiée représente un impact probable
d’une activité du projet sur une composante de l’environnement.
• l’identification des situations à risques liés aux travaux est basée sur le retour d’expérience
(accidents, brulures et maladies professionnels sur les chantiers, activités du projet, etc.)
et les visites de terrain. Pour l’évaluation des risques, un système de notation a été adopté.
L’estimation pour chaque situation dangereuse de la gravité des dommages potentiels et
de la fréquence d’exposition avec des niveaux de fréquence peuvent aller,de faible à très
fréquente etles niveaux de gravité peuvent aller de faible à très grave. La hiérarchisation
des risques a été établie pour déterminer les priorités du plan d’action ;
• le traitement et analyse des données avec le tableur MS Excel et les logiciels SIG ; ArcGIS,
Global Mapper, GPS Tracking Manager et Google Earth ;
• les consultations publiques du 20 mai au 13 juin 2022 afin d’actualiser celle tenues en
2011: Ces rencontres avec les populations potentiellement bénéficiaires, les acteurs
institutionnels du projet, les autorités locales et autres personnes ressources avaient pour
objectif, d'intégrer à la prise de décision, les préoccupations (impacts potentiels), les avis
et les recommandations de ces différents acteurs en vue d’aligner le projet sur les attentes
des bénéficiaires,
• Rédaction du rapport : l’analyse des données collectées a permis de produire un rapport
conformément aux Termes de références (TdR).

D’une manière spécifique, la démarche méthodologique s’est articulée autour des points ci-
dessus :

1.4.1. Réunion de cadrage de l’étude

Elle s’est tenue en date du 10 mai 2022 à la salle des réunions de la Cellule Infrastructures et par
visioconférence (partie BAD), une réunion de cadrage des prestations d’élaboration de l’EIES du
Projet. Cinq points importants étaient à l’ordre du jour notamment : (i) dispositions relatives au
respect de délais des livrables, (ii) orientations sur les voiries de la ville de Kananga et Mbuji-mayi,
commune rurale de Kabeya-Kamuanga et Mukamba-Amika, (iii) planning d’activités, (iv)
établissement de l’ordre de service pour le Consultant. L’objectif principal de cette réunion était de
définir un planning cohérent de préparation des documents de sauvegardes requis par le Projet
au regard de l’urgence sur la publication dudit document 120 jours avant la tenue du Conseil
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Rapport provisoire, Juin 2022
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d’Administration de la BAD pour le Projet. Un Rapport de démarrage a été rédigé et transmis au


Client reprennait une synthèse de la collecte et revue documentaire, la méthodologie détaillée du
Consultant (y compris tous les outils à utiliser), le calendrier de travail indiquant l’organisation de
la mission conformément aux termes de référence du mandat.

1.4.2. Collecte des données et revue documentaire

Cette étape a permis au Consultant de passer en revue toute la documentation disponible du


Projet notamment : les études techniques réalisées par la firme AIC PROGETTI en 2011
comprenant : le Rapport d’études socio-économiques et environnementale de la route Tshikapa-
Mbuji-Mayi, l’Avant-projet détaillé du Projet, le rapport d’étude géotechnique de la zone du Projet,
le Rapport d’étude hydraulique de la zone du Projet, les Cartes pour la localisation da la RN1
Kananga - Mbuji-Mayi et des voiries de Kananga et Mbuji-Mayi ; le Système de Sauvegardes
Intégré (SSI) de la BAD comprenant les cinq (5) Sauvegardes Opérationnelles (SO), les principaux
textes législatifs, réglementaires et administratifs de la RDC se rapportant à la gestion de
l’environnement, des ressources naturelles et aux procédures d’Études d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES), au régime foncier, aux procédures d’expropriation, de réinstallation et de
dédommagement (compensation), et au développement des populations autochtones.
Du 20 mai au 13 juin 2022, le Consultant s’est déployé sur terrain en vue d’apprécier les
contraintes et enjeux environnementaux et sociaux dans la zone du Projet, particulièrement les
enjeux environnementaux et sociaux majeurs afférents à la mise en œuvre de différentes
composantes du Projet, y compris les VBG dont notamment l’EAS/HS, de collecter les données
socio-économiques et environnementales ainsi que la tenue des consultations du public dans les
Chefs-lieux des provinces (Kananga et Mbuji-Mayi) et agglomérations (Cité de Munkamba-Amika
Chef-lieu du Territoire de Kabeya-Kamwanga) traversées.

1.4.3. Rencontres institutionnelles


Cette étape a permis de rencontrer les acteurs institutionnels et non institutionnels principalement
concernés par le Projet au niveau des provinces et agglomérations traversées notamment la ville
de Kananga et la cité de Munkamba Amika dans la province du Kasai Central et la ville de Mbuji-
Mayi et le Chef-lieu du Territoire de Kabeya-Kamwanga dans la province du Kasai Oriental : les
Ministères provinciaux des Infrastructures et Travaux Publics (ITP), les Coordinations Provinciales
de l’Environnement, les Divisions provinciales du Genre et Famille, de la Santé Publique,
Transport et Communication, de Développement Rural, de l’Agriculture ; l’Office des Routes (OR),
l’Office des Voiries et Drainage (OVD), les Divisions provinciales des Affaires Foncières, la
Fédération des Entreprises du Congo (FEC), l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO), les
Organisations et les Associations locales, les ONG locales de lutte contre les EAS/HS, etc.

1.5. Structuration du rapport d’EIES

Le présent rapport d’EIES contiendra le PGES. Tous les deux instruments seront conformes aux
SO de la BAD retenues dans le cadre du Projet. Le contenu de l’EIES comprendra les points
essentiels suivants :
• Page de garde
• Table des matières
• Liste des sigles et abréviations
• Résumé analytique (Français, Anglais et Tshiluba)
• Introduction
• Cadre stratégique, juridique et administratif
• Description et justification du Projet
• Description de l’environnement du Projet
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• Présentation des solutions de rechange étudiées


• Présentation des résultats de la comparaison des solutions de rechange
• Impacts environnementaux et sociaux potentiels
• Mesures d’atténuation/renforcement et initiatives complémentaires
• Gestion des effets résiduels attendus et des risques environnementaux
• Programme de suivi
• Résumé des consultations publiques et des opinions exprimées
• Plan de renforcement des capacités institutionnelles
• Plan de Gestion Environnementale et Sociale
• Conclusion
• Annexes

2. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DU PROJET

Le présent chapitre décrit le cadre politique, juridique et institutionnel national de gestion


environnementale et sociale du Projet et présente un aperçu des Sauvegardes Opérationnelles
(SO) de la Banque Africaine de Développement (BAD), jugées pertinentes et applicables au Projet.

Il compare le cadre environnemental et social de l’Emprunteur avec les SO et fait ressortir les
différences entre les deux. Enfin, Énonce et évalue les dispositions environnementales et sociales
de toutes les entités participant au financement du projet.

2.1. Cadre politique et programme en rapport avec le Projet

La volonté politique du Gouvernement de la RDC, en matière de protection de l’environnement,


est clairement exprimée dans le Document de la Stratégie de Croissance et de réduction de la
Pauvreté II (DSCRP 2). En effet, en vue de préserver l’environnement et de garantir un
développement humain durable, la stratégie qu’entend mener le Gouvernement, à travers le
DSCRP, consiste en la protection de l’environnement à travers une prise en compte systématique
des questions liées aux changements climatiques.

Cette volonté de protéger l’environnement apparait, également, dans différents documents de


planification environnementale, que la RDC a élaborée et qui reconnaissent, tous, l’importance de
tenir compte de l’impact environnemental des projets de développement dans la gestion de
l’environnement. Il s’agit, notamment, du Plan National d’Action Environnemental (PNAE de
1997) et de la Stratégie nationale et le Plan d’action de la Diversité biologique (de 1999 et
actualisés en octobre 2001).

Le Tableau 1 présente les politiques et programme en rapport avec le Projet.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Tableau 2.1. Politiques et programmes applicables au Projet

Politiques Niveau opérationnel Dispositions et orientations Pertinence dans le cadre du Projet

Le PNAE est pertinent dans le cadre du Projet


dans le sens que ce dernier est un projet
Le PNAE élaboré en 1997 met un accent particulier sur la dégradation d’infrastructures notamment les travaux
et l’érosion des sols dues aux mauvaises pratiques culturales ; la d’aménagement du troncon Kananga – Mbuji-
pollution de l’air et de l’atmosphère provenant, à de degrés divers, des Mayi, les travaux des voiries dans les villes et
activités agricoles et énergétiques des installations classées et des agglomérationsvont impacter plusieurs
Le Plan National d’Action
industries ; la déforestation, l’exploitation forestière illégale, le composantes de l’environnement notamment
Environnemental (PNAE)
braconnage intensif et l’exploitation minière sauvage dans certaines le sol, l’air, l’eau, le foret, la faune, l’homme.
aires protégées. Le PNAE insiste sur l’urgence d’élaborer le cadre Le PNAE insiste sur la protection de
juridique de la protection de l’environnement et de développer les l’environnement à travers l’élaboration des
procédures relatives aux études d’impacts environnementaux. instruments de sauvegarde et la mise en
application de ceux-ci selon le respect de la
législation nationale en la matière
Cette politique de PANA est pertinente pour le
En ce qui concerne le changement climatique, le Gouvernement de la
Politiques et Projet dans la mesure où, ses activités
RDC, avec l’assistance des partenaires au développement (FEM,
programmes Le Plan d’Action National risquent d’être touchées par les érosions, les
PNUD) a élaboré le Plan d’Action National d’Adaptation aux
environnementaux d’Adaptation aux inondations des rivières, le feu des brousses,
changements climatiques (PANA) en 2007. Le PANA a permis entre
changements climatiques etc. qui induiraient au changement climatique.
autres d’établir l’inventaire des risques climatiques les plus courants
(PANA) Ainsi, le Projet va analyser les risques
ainsi que leur tendance et les mesures d’adaptations urgentes
climatiques et proposer des mesures
appropriées à envisagées.
d’atténuation pouvant aider à sauvegarder
ses infrastructures
La Stratégie nationale et le Plan d’action de la Diversité biologique, Cette Stratégie nationale est pertinente pour le
élaborés en 1999 et actualisés en octobre 2001 constituent un cadre de Projet dans le sens qu’elle prône : (i) la
référence pour la gestion durable des ressources biologiques de la conservation de la biodiversité ; (ii) l’utilisation
La Stratégie nationale et le
RDC. La vision de la Stratégie est que « D’ici à 2035, la biodiversité est durable des ressources biologiques existantes
Plan d’action de la
gérée de façon durable par son intégration dans tous les secteurs dans la zone du Projet.
Diversité biologique
nationaux pertinents, participe à l’essor du pays et tous les Congolais
sont conscients de sa valeur et de sa contribution pour leur bien-être ».
Les Axes prioritaires arrêtés et les objectifs fixés dans le cadre de la

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Politiques Niveau opérationnel Dispositions et orientations Pertinence dans le cadre du Projet

Stratégie seront atteints avec la mise en œuvre des actions


opérationnalisées par un Plan d’Action.
La principale finalité de la politique nationale devra permettre de garantir Cette politique est pertinente dans le sens
la santé de la population et d’assurer la protection de l’environnement, qu’il permet de garantir la santé de la
des ressources biologiques, des tissus socioéconomiques par population et d’assurer la protection de
Cadre National de
l’application du principe de précaution. Le cadre met l’accent sur l’environnement, des ressources biologiques,
Biosécurité en République
l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre juridique de la biosécurité ; des tissus socioéconomiques par l’application
Démocratique du Congo
l’intégration dans les politiques de développement sectorielles du principe de précaution pour les travaux
(Décembre 2007)
existantes de prédilection des biotechnologies ; l’élaboration et la mise d’infrastructures publiques telles que les
en œuvre des mécanismes d’évaluation et de gestion des risques routes, voiries et infrastructures rurales
biotechnologiques renforcement des capacités nationales de gestion de connexes etc.
la biosécurité.
La finalité de la mise en œuvre de la décentralisation est de contribuer Cette politique est pertinente pour le projet
à la promotion du développement humain durable et à la prévention de Projet dans le sens que ce dernier va
risques de conflits. Il s’agit également de créer les meilleures conditions s’exécuter dans les provinces ayant connu le
Cadre Stratégique de Mise
de développement et d’enracinement de la démocratie locale. Les axes démembrement en 2015 et dont la mise en
en Œuvre de la
stratégiques qui vont guider la mise en œuvre du cadre stratégique de œuvre de la décentralisation dans ces
Décentralisation (CSMOD,
la décentralisation sont : l’appropriation effective du processus de provinces concernées par le Projet a pour
juillet 2009)
décentralisation, la progressivité du processus, le renforcement des objet de contribuer à la promotion du
capacités, le développement des outils de planification, l’harmonisation développement humain durable et à la
de la décentralisation et la déconcentration, la coordination entre l’Etat prévention de risques de conflits.
central et les provinces et le financement de la décentralisation.
Le DSCRP, deuxième génération, (élaboré en Septembre 2011),
constitue le seul cadre fédérateur de l’ensemble des politiques Le DSCRP est pertinent pour le Projet dans le
Document de Stratégie de macroéconomiques et sectorielles pour le prochain quinquennat (2011- sens qu’il fournit à ce dernier des indicateurs
Croissance et de 2015). Pour assurer une stabilité durable et soutenir une croissance objectivement vérifiable par rapport à la
Politique et
Réduction de la Pauvreté forte, la présente stratégie repose sur quatre (4) piliers comportant situation de la pauvreté observée dans
programmes
2 2011 – 15 (DSCRP 2, chacun des axes stratégiques clairs et des actions prioritaires pour leur chaque province concernée par le Projet
économiques et
octobre 2011) mise en œuvre. Ainsi, sur la base de la vision du DSCRP 2, des piliers envie d’orienter des actions de réhabilitation
sociaux
ont été bâtis comme suit : Pilier 1 « Renforcer la gouvernance et la des infrastructures pour améliorer le niveau
paix » ; Pilier 2 « Diversifier l’économie, accélérer la croissance et de vie de la population.
promouvoir l’emploi » ; Pilier 3 « Améliorer l’accès aux services

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Politiques Niveau opérationnel Dispositions et orientations Pertinence dans le cadre du Projet

sociaux de base et renforcer le capital humain » ; Pilier 4 « Protéger


l’environnement et lutter contre les changements climatiques ».
Le but du PNDS est de contribuer au bien-être de la population
congolaise d’ici 2020. La stratégie d’intervention comprend quatre axes Cette potique est pertinente au Projet dans le
stratégiques qui sont : (i) le développement des Zones de Santé, (ii) sens que les activités du Projet vont impacter
Politique sanitaire Plan National de les stratégies d’appui au développement des Zones de Santé, (iii) le sur les questions d’hygiène santé et sécuruté
et d’hygiène du Développement Sanitaire renforcement du leadership et de la gouvernance dans le secteur et, sur les différents chantiers du Projet. Cette
milieu (PNDS 2016-2020) (iv) le renforcement de la collaboration intersectorielle. Cette notion politique contribuera au bien-être de la
intersectorielle est nécessaire du fait de l’impact des autres secteurs population congolaise dans son ensemble et
sur l’amélioration de la santé des populations et du caractère celle riveraine au Projet en particulier.
multisectoriel des soins de santé primaires.
Cette politique est basée sur ses neuf objectifs spécifiques, à savoir :
− Promouvoir les approches pro-pauvres pour la mise en place des
infrastructures et la prestation des services d’assainissement ;
− Valoriser le secteur de l’assainissement auprès de toutes les parties
prenantes ;
− Mettre en place des mécanismes de mobilisation des ressources
financières endogènes et exogènes du secteur de l’assainissement ; Etant donné que les activités de Projet vont
Politique Nationale − Améliorer la gouvernance du secteur de l’assainissement ; induire à l’assainissement tant des routes
Politique
d’Assainissement, PoNA − Impulser un changement de mentalité et de comportement en dans les milieux ruraux et urbains, cette
d’assainissement
2013. matière d’assainissement ; politique va améliorer la gouvernance dans le
− Harmoniser les différentes approches dans le secteur de secteur d’assainissement
l’assainissement ;
− Promouvoir l’élaboration et la mise en œuvre des programmes
sous-sectoriels ;
− Promouvoir le respect de l’égalité du genre ;
− Contribuer à l’amélioration de la santé publique en raison de
nombreuses maladies liées à un milieu insalubre.
Réformer le secteur foncier en vue de limiter, voire éradiquer les Etant donné que les activités du Projet vont
Programme de réforme
Politique foncière conflits fonciers et les violences d’origine foncière ; - Mieux protéger occuper des grandes étendues de terres dans
foncière 2013-2016
les droits fonciers des personnes physiques et morales publiques et les milieux ruraux notamment avec

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Politiques Niveau opérationnel Dispositions et orientations Pertinence dans le cadre du Projet

privées avec une attention particulière aux personnes vulnérables l’exploitation des carrières, des emprunts et
(communautés locales, populations autochtones, femmes et enfants). l’installation des bases-vie et campements
- Stimuler l’investissement productif dans le respect de la durabilité temporaires pour les entreprises ;cette
environnementale et sociale. - Améliorer les recettes financières politique de réforme foncière va fournir des
d’origine foncière. informations claires pour éviter des conflits et
des violences d’origine foncière pendant la
mise en œuvre du Projet
Document stratégique sur L’objectif est la mise en place effective d’une politique nationale de la Cette politique est pertinente au Projet dans
Politique sociale la politique nationale de la protection sociale en RDC, assurant à tous les Congolais et à toutes le sens qu’elle met en place une politique
protection sociale, 2015 les Congolaises une couverture sanitaire universelle ». nationale pour la protection sociale.
L’Objectif global de la présente Stratégie Nationale de lutte contre les
violences basées sur le genre révisée est de fournir au Gouvernement,
Stratégie nationale de
à ses partenaires techniques et financiers et à l’ensemble des acteurs,
lutte contre les violences
un cadre de référence, d’orientation des programmes et d’activités
basées sur le genre
visant à contribuer à la prévention et à l’élimination des VBG ainsi qu’à Cette politique est pertinente pour le Projet
révisée (SNVBG),
novembre 2019
la prise en charge holistique des victimes et survivantes, en vue de dans le sens qu’elle fournit un cadre de
promouvoir et de défendre les droits humains de la femme congolaise, référence et d’orientation visant à la
mais aussi sa dignité, d’améliorer ses conditions de vie, et de garantir prévention et l’élimination des VBG.
sa contribution au développement du pays.
Politique genre
La politique vise les objectifs suivants : En outre, les activités du Projet risquent
• Promouvoir l’accès à l’éducation et à la formation de tous, surtout d’employer les enfants et les soumettre aux
Politique Nationale des filles/femmes travaux forcés. Cette politique va contribuer à
d’Intégration du Genre, de • Œuvrer au renforcement du pouvoir économique des hommes et de la protection des enfants et lutter contre leur
Promotion de la Famille et la femme exploitation.
de la Protection de • Travailler à la réduction de la vulnérabilité de la Population
l’Enfant, 2006. Congolaise en particulier celle de la femme
• Contribuer à l’amélioration de la participation citoyenne et politique
et encourager la femme dans ce secteur

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social
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2.2. Cadre juridique applicable au Projet

2.2.1. Législation environnementale et sociale

o Constitution du 18 février 2006

La Constitution de la RDC, adoptée en février 2006, telle que modifiée à ce jour par la loi n° 11/002
du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution du 18 février 2006,
spécialement en son article 53 dispose que : « Toute personne a droit à un environnement sain et
propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection
de l’environnement et à la santé des populations » ; aussi, en son Article 14 alinéa 4 elle dispose
également que : « La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions
nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme
dans lesdites institutions ».

o Loi n° 11/009 du 9 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de


l’environnement

La Loi n° 11/009 du 9 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de


l’environnement, vise à favoriser la gestion durable des ressources naturelles, à prévenir les
risques, à lutter contre les formes de pollutions et nuisances, et à améliorer la qualité de la vie des
populations dans le respect de l’équilibre écologique.

Quelques mesures d’application de ladite loi ont été promulguées notamment : le Décret n° 14/030
du 18 novembre 2014 fixant les statuts d’un Etablissement Public dénommé Agence Congolaise
de l’Environnement « ACE » ; le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de
fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement, notamment
s’agissant des EIES ; le Décret n° 13-015 du 29 mai 2013 portant réglementation des installations
classées ; l’Arrêté Ministériel n° 28/CAB/MIN/ECNDD/23/RBM/2016 du 22 mars 2016 fixant les
conditions d’agrément d’un Bureau d’Etudes en évaluation environnementale et sociale ; l’Arrêté
Ministériel n° 022/CAB/MIN/EDD/AAN/2017 du 06 septembre 2017 fixant les frais liés à
l’évaluation des études environnementales et sociales. Dans le cadre du Projet, les dispositions
relatives à cette loi devront être rigoureusement respectées.

Cette loi est pertinente pour le Projet dans le sens qu’elle édicte les principes généraux qui servent
de base aux lois particulières pour agir dans les différents secteurs de l’environnement.

D’autres textes se rapportent aux questions environnementales et sociales, comme présenté ci-
dessous :

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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Tableau 2.2 : Synthèse des textes légaux applicables au Projet et leurs pertinences.

Textes légaux Description Pertinence

Constitution du 18 février 2006 telle que révisée La Constitution oblige l’État Congolais à protéger l’environnement (article 53) et renvoie au domaine Elle est la loi fondamentale du Pays. C’est sur elle
par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 de la loi pour la détermination du régime de la protection de l’environnement (article 123, point 15). que toutes les autres lois tirent leur légitimité.
Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes L’Article 21 de cette loi exige à tous les projets de développements qui peuvent avoir un impact sur Cette loi régit le secteur de l’environnement en
fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement de présenter une étude d’impact environnemental et social assortie d’un Plan de RDC
l’environnement gestion environnementale et sociale.
Le Code interdit « tous actes de déboisement des zones exposées au risque d’érosion et Elle reglèmente le secteur de la protection de la
d’inondation ; tout déboisement sur une distance de 50 mètres de part et d’autre des cours d’eau et végétation et de la faune en RDC
Loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant Code
dans un rayon de 100 mètres autour de leurs sources ». En outre, le code précise : « tout
forestier qui traite du défrichement et des
déboisement doit être compensé par un reboisement équivalent en qualité et en superficie au couvert
problèmes d’érosion
forestier initial (…) et exige l’obtention d’un permis de déboisement pour une superficie supérieure à
2 ha ».

Ce Code minier est pertinent car les activités du


Projet dans la mesure où la procédure
d’exploitation des carrières et gites d’emprunt
(latérites, sable, moellon) lui est assujétie.
Tout en définissant les conditions d’ouverture et d’exploitation des gîtes de matériaux, le Code minier Pour les nouvelles carrières/sablières, le projet
et son Règlement prennent en compte les préoccupations environnementales (par exemple : « Les devra recevoir une autorisation et préparer une
Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code
demandes des droits miniers ou de carrières font l’objet d’une instruction cadastrale suivie des EIES/PGES. Pour les carrières en cours
minier telle que modifiée par la loi n° 18/001 du 09 d’exploitation, le Projet devra conduire les
instructions techniques et environnementale ; les contraintes d’ordre environnemental ont conduit le
mars 2018 et le Décret n° 038/2003 du 26 mars diligences visant à (i) établir la conformité
législateur à imposer au requérant du Permis d’Exploitation, de présenter, à l’appui de sa demande
portant Règlement minier tel que modifié et administrative et réglementaire du site, (ii) les
de Permis, une Étude d’Impact Environnemental (EIE) et un Plan de Gestion Environnementale de
complété par le Décret n° 18/024 du 08 juin 2019 conditions de travail et de transport des matériaux,
son Projet (PGEP), etc. »); en cas d’extraction de matériaux de construction, le Projet devra (iii) élaborer un code de procédures applicable à
respecter les dispositions du Code minier y relatives l’intention des fournisseurs principaux. Ce code de
procédures préciserait les
engagements/obligations des fournisseurs en
matière de travail des enfants, travail forcé et
conditions générales de santé et sécurité à
respecter.
La présente loi a pour objet la gestion durable et équitable des ressources en eau constituées des Cette loi est pertinente pour le Projet car elle régule
eaux souterraines et de surface, tant continentales que maritimes, conformément aux articles 9 et 48 la gestion et utilisation des ressources physiques
Loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative à de la Constitution. L’Article 30 de cette loi conditionne l’octroi de la concession à une étude d’impact (sols et eau). En effet, le bassin hydrographique de
l’eau. environnemental et social, assortie de son plan de gestion dûment approuvés. Cette étude intègre l’affluent Kasai du fleuve Congo draine la zone du
notamment les données climatiques, hydrologiques et hydrogéologiques ainsi que l’état des ouvrages Projet.
de rétention, prélèvement et dérivation des eaux.
Loi n° 14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur La présente loi est pertinente pour le Projet dans le
L'électricité est l'un des facteurs majeurs et irréversibles qui conditionnent le développement
de l'électricité. sens que les activités de réhabilitation
économique, social, technologique et culturel de toutes les nations, de tous les peuples, de toutes
d’infrastructures dans ses phases d’exécution et
les communautés ou de tout individu pris isolément.
d’exploitation vont nécessiter l’utilisation de

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Textes légaux Description Pertinence

l’électricité (Moyenne ou basse tension) et vont


impacter sur des lignes électriques dans le cadre
des travaux de la voirie de Mbuji-Mayi.
Cette loi présente la condition de l'enfant dans le monde et en RDC en raison de sa vulnérabilité, de Cette loi protège les enfants qui risquent d’être
Loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection sa dépendance par rapport au milieu, de son manque de maturité physique, intellectuelle et employés sur le chantier bien que la présente étude
de l'enfant en RDC émotionnelle, nécessitant de soins spéciaux et une protection particulière n'a cessé d'interpeller interdit d’employer les enfants de moins de 18 ans
depuis un certain temps la communauté internationale et nationale. sur le chantier.
Ce Code est pertinent dans le sens que les
activités de Projet dans la mesure où la
Loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant Code Le Code oblige tout investisseur de remplir les règlements nationaux couvrant la protection de
réhabilitation des infrastructures va susciter des
des investissements l’environnement, la conservation de la nature et l’emploi.
investissements et la relance socio-économique
dans la région.
Cette loi vise entre autres à protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à assurer un service Cette loi est très pertinente dans le cadre du
médical, à garantir le salaire minimum légal en RD Congo et à réglementer les conditions de travail. Projet car elle règlemente les relations entre
Le projet devra veiller à faire respecter le Code du travail dans l’utilisation du personnel lors des l’employeur et le travailleur
La Loi n° 15/2002 du 16 octobre 2002 portant Code
travaux. Cette loi est très pertinente pour le projet dont la
du travail telle que modifiée et complétée par la Loi
Le Code du Travail vise, entre autres, à protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à assurer un mise en œuvre devra induire le recrutement de
n° 16/010 du 15 juillet 2016 notamment en ses
service médical, à garantir un salaire minimum et à réglementer les conditions de travail. On notera diverses catégories de travailleurs. Le projet devra
articles 1er, 6, 7, 62, 119, 121, 125, 129, 190, 216,
aussi (i) l’Ordonnance n° 74/098 du 06 juin 1974 relative à la protection de la main d’œuvre nationale veiller à faire respecter le Code du travail dans
217, 218, 219, 241 et 321.
contre la concurrence étrangère et (ii) l’Arrêté départemental 78/004 bis du 3 janvier 1978 portant l’utilisation de ce personnel lors des travaux. Les
institution des comités d’hygiène et de sécurité dans les entreprises. Le projet devra veiller à faire entreprises veilleront à assurer la santé et la
respecter le Code du travail dans l’utilisation du personnel lors des travaux. sécurité des travailleurs.
Loi n° 06/018 modifiant et complétant le décret du Cette loi sur les violences basées sur le genre et
30 juin 1940 portant Code Pénal Congolais et la loi Cette loi répertorie les différents types de violences sexuelles et les peines prévues contre leurs portant protection des personnes vulnérables est
06/019 modifiant et complétant le décret du 06 août auteurs des faits. A cette loi il faudra associer la loi portant protection de l’enfant ainsi que celle contre pertinente pour le Projet car elle propose des
1959 portant Code de Procédure Pénale la stigmatisation et la discrimination de personnes vivantes avec le VIH de la RDC qui comprennent sanctions aux personnes qui s’adonnent à la
Congolais. certaines dispositions sur les violences basées sur le genre. violence basée sur le genre et les EAS / HS

Cette loi réglemente le domaine foncier du pays et


Au regard de l'article 34 de la Constitution du 18 février 2006, toute décision d'expropriation relève
Loi n° 73 – 021 du 20 juillet 1973 porte sur le elle est pertinente, car le projet va nécessiter
de la compétence du pouvoir législatif. En tenant compte de cet article de la Constitution, la loi n° 11-
régime général des biens, régime foncier et l’acquisition des terres
2004 du 26 mars 2004 décrit les procédures d'expropriation pour cause d’utilité publique qui devraient
immobilier et régime des suretés.
être en rigueur.

Cette loi réglemente la question d’expropriation


Loi n° 77/01 du 22 février 1977 sur l'expropriation Cette loi liste les acteurs susceptibles d’être expropriés pour cause d’utilité publique et décrit les
pour cause d’utilité publique en RDC. Les activités
pour cause d’utilité publique procédures d’expropriation. En son art.4, elle prévoit que c’est le président de la République qui peut
du Projet occasionneront la réinstallation
ordonner l’expropriation par zones, de biens destinés à servir l’exécution de ces travaux ou à être
involontaire des riverains au regard de la nature
mis en vente ou concédés au profit de l’État.
des travaux
Cette loi règlemente la circulation routière en RDC.
Cette loi règlemente le Code de la route, l’assurance obligation de l’assurance de responsabilité civile
Loi n° 78-022 portant Code de la Route et la Loi n° Elle est pertinente car les activités du Projet vont
en matière d’utilisation des véhicules automoteurs
73-013 du 5 janvier 1973 générer une circulation automobile importante qu’il

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Textes légaux Description Pertinence

faudra réguler. En outre en phase d’exploitation la


circulation des véhicules automoteurs sera plus
fréquente et le code de la route devra être respecté
Décret n° 20/23 du 1er octobre 2020 portant Le présent décret fixe les mesures barrières à observer obligatoirement sur toute l'étendue du Ce Décret s’applique sur toutes les provinces
mesures barrières de lutte contre la pandémie de territoire national afin de lutter contre la propagation, de la Covid‐19 après la levée de l'état d'urgence concernées par le Projet
Covid-19 en RDC sanitaire.
Cette ordonnance est importante car fixe les
Ordonnance n°20/017 du 27 mars
Cette Ordonnance définit les attributions communes et spécifiques de tous les Ministères en RDC. attributions de chaque ministère qui est partie
2020 fixant les attributions des ministères
prenante au Projet.
Cette Ordonnance-loi prévoit que les découvertes de vestiges immobiliers ou d’objets pouvant Cette ordonnance est pertinente car elle présente
intéresser l’art, l’histoire ou l’archéologie, qu’elles soient faites au cours de fouilles ou qu’elles soient la procédure en cas de la découverte fortuite
fortuites, doivent être déclarées immédiatement par l’inventeur ou le propriétaire à l’administrateur du pendant les travaux. Elle présente toutes mesures
Ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 relative
territoire ou au premier bourgmestre, qui en avise le ministre de la culture. Le ministre peut, par arrêté, utiles à la conservation des vestiges ou objets
à la protection des biens culturels
prescrire toutes mesures utiles à la conservation des vestiges ou objets découverts. Lors des travaux, découverts.
il est possible de découvrir de façon fortuite des vestiges culturels. Dans ce cas, le projet devra se
conformer aux exigences de cette Ordonnance-loi.
Ce Décret est pertinent car il définit les mesures
L’article 18 de ce Décret abonde dans le même sens que l'article 21 de la Loi n°11/009 du 09 juillet d’application de la loi portant principes
Décret n°14/019 du 02 août 2014 fixant les règles
2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement en assujétissant fondamentaux de l’environnement
de fonctionnement des mécanismes procéduraux
obligatoirement et préalablement tout projet susceptible d’avoir un impact sur l’environnement à une
de protection de l’environnement.
étude d'impact environnemental et social, assortie de son plan de gestion.

Décret n°14/030 du 18 novembre 2014 fixant les Le Décret veille à la prise en compte de la protection de l’environnement dans l’exécution de tout Ce Décret crée les statuts de l’ACE qui fait partie
statuts d’un établissement public dénommé projet de développement, d’infrastructures ou d’exploitation de toute activité industrielle, des intervenants au Projet
Agence Congolaise de l’Environnement, en sigle commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre, susceptible d’avoir un
(ACE) impact sur l’environnement.
Décret n° 09/37 du 10 octobre 2009 portant Ce Décret met en place le fonds pour la protection
création, organisation et fonctionnement d'un des femmes et enfants qui font partie des
Créé un Fonds National pour la Promotion de la Femme et la Protection de l'Enfant, en sigle «
Etablissement public dénommé « Fonds National personnes vulnérables dans le cadre du Projet.
FONAFEN »
pour la Promotion de la Femme et la Protection de
l'Enfant

Cette loi interdit le commerce des espèces protégées en RDC est soumis aux mesures restrictives La loi sur la conservation de la nature règlemente
La loi n°14/003 du 11 février 2014 relative à la
prévues à l’Arrêté départemental 069 du 04 décembre 1980 portant dispositions relatives à la le secteur des aires protégées. Dans le cas de ce
conservation de la nature à ses articles 63-67,
délivrance du permis de légitime détention et permis d’importation ou d’exportation et l’Arrêté n°056 Projet il n’existe aucune aire classée dans la zone
CAB/MIN/AFF-ECNT/F/01/00 du 28 mars 2000 portant règlementation du commerce international d’emprise de la route. Toutefois les entreprises
des espèces de la faune et de la flore menacées d’extinction. devraient éviter des espèces résiduelles protégées

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o Cadre normatif lié aux VBG en vigueur en RDC

Le cadre juridique a été rendu sensible au genre dans la mesure où la Constitution, à travers les
articles 12, 13 et 14, prône la nécessité de mettre en œuvre l’égalité des droits, des chances et
des sexes entre les Congolaises et les Congolais, ainsi que l’obligation d’éliminer toutes les formes
des violences à l’endroit de la femme dans la vie publique et privée. La mise en œuvre des
dispositions constitutionnelles ci-dessus évoquées a nécessité la promulgation des lois suivantes
:
• La Loi n° 06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940
portant Code pénal congolais criminalise les violences sexuelles et alourdit les peines
contre les auteurs ;
• La Loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant ;
• La Loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec
le VIH/Sida et des personnes affectées, intégrant les questions du genre ;
• Le Code du Travail révisé, qui supprime l’autorisation maritale pour les femmes mariées à
la recherche d’un emploi ;
• La Loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité (loi n°15/013
du 1er août 2015) ;
• La promulgation de la Loi sur le code de la famille modifié et complété, intégrant la
dimension genre (loi n° 16/008 du 15 juillet 2016).

o Les politiques liées aux VBG en RDC

Politique et programmes économiques et sociaux :

• Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté ;


• Politique genre, Protection de la Femme et de l’Enfant de la RDC ;
• Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre révisée (SNVBG),
Novembre 2019 ;
• Stratégie Nationale de Communication pour le changement de comportements dans le
cadre de la Lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre en République
Démocratique du Congo ;
• Politique Nationale d’Intégration du Genre, de Promotion de la Famille et de la Protection
de l’Enfant.
• Le Plan d’Action National pour la mise en œuvre de la Résolution du Conseil des Nations
Unies pour la Sécurité et la paix 1325 pourra être d’application dans les zones de conflit
et post conflit

o Conventions et accords internationaux relatifs aux VBG

Sur le plan international, la RDC est signataire de plusieurs Conventions internationales en matière
de genre. Les Conventions internationales signées par la RDC applicables au projet sont les
suivantes :

- Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard des femmes ;
- Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et à la Charte africaine des
droits et du bien-être de l’enfant ;
- Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (1993) ;
- Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la
sécurité (2000) et résolution 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la violence
sexuelle dans les situations de conflit armé (2008) ;

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- Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Protocole de la Charte africaine
des droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo) (2003) ;
- Protocole sur la prévention et la répression de la violence sexuelle à l’égard des femmes
et des enfants de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (2006) ;
- Déclaration de Goma sur l’éradication de la violence sexuelle et la fin de l’impunité dans
la région des Grands Lacs (2008) ;
- Déclaration de Kampala sur la fin de l’impunité (2003) ;
- Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (Juillet 1990) ;
- Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
ou la déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes (1981) : A été adopté
le 18 Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été signée en
1980 et ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après
avoir été ratifié par 20 pays ;
- Résolution 2011/33 sur la Prévention, la protection et la coopération internationale contre
l’utilisation de nouvelles technologies d’information pour abuser et/ou exploiter les enfants
(1981) : A été adopté le 18 Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Elle a été signée en 1980 et ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3
septembre 1981 après avoir été ratifié par 20 pays.

En matière de violences basées sur le genre notamment l’exploitation et abus ainsi que le
harcèlement, en plus des cadres légaux de la RDC et internationaux, il faudra aussi prendre en
compte la Note sur les bonnes pratiques de la Banque mondiale qui constitue une institution
internationale en matière de développement comme la Banque Africaine de Développement
(BAD).

Note de Bonnes Pratiques : Lutter contre l’exploitation et les atteintes sexuelles ainsi que le
harcèlement sexuel dans le cadre du financement de projets d’investissement comportant de
grands travaux de génie civil (Banque mondiale, 2ème éd, février 2020).

Cette Note de bonnes pratiques a été préparée pour aider les équipes des projets financés par la
Banque mondiale à définir une approche permettant de déterminer les risques d’EAS/HS, que
peuvent présenter des opérations de financement de projets d’investissement (FPI) comportant
des marchés de grands travaux de génie civil, et de conseiller en conséquence les Emprunteurs
sur la meilleure façon de gérer ces risques. La Note s’appuie sur l’expérience de la Banque
mondiale et sur les bonnes pratiques en usage dans ce secteur au niveau international, y compris
celles d’autres partenaires de développement. Si elle est destinée principalement à l’usage des
équipes de projet de la Banque mondiale, elle a également pour objectif de contribuer à la
constitution d’une base de connaissances grandissante sur le sujet.

o Conditions d’emploi et de travail dans le cadre de la mise œuvre du Projet

Le Code de travail congolais ne fait pas de distinction entre les nationaux et les non nationaux
comme indiqué dans l’article 7 de la loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi
n° 015 /2002 du 16 octobre 2002 portant Code du travail en République Démocratique du Congo
(est considérée comme travailleur toute personne physique en âge de contracter, quels que soient
son sexe, son état civil et sa nationalité, qui s'est engagée à mettre son activité professionnelle,
moyennant rémunération, sous la direction et l'autorité d'une personne physique ou morale,
publique ou privée, dans les liens d'un contrat de travail. Pour la détermination de la qualité de
travailleur, il ne sera tenu compte ni du statut juridique de l’employeur ni de celui de l’employé).
Mais il est institué auprès du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale une « Commission
Nationale de l‘Emploi des Etrangers » (article 208 de la Loi n° 015 /2002 du 16 octobre 2002
portant Code du travail en République Démocratique du Congo). Selon l’article 209 de la Loi n°

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015 /2002 du 16 octobre 2002, la Commission Nationale de l’Emploi des Etrangers a comme
mission générale de statuer sur la délivrance des cartes de travail pour étrangers.

L’article 133 de la Loi n° 015 /2002 du 16 octobre 2002 portant Code du travail stipule que les
enfants ne peuvent être employés dans une entreprise même comme apprentis, avant l’âge de 15
ans sauf dérogation expresse de l’Inspecteur du Travail du ressort et de l’autorité parentale ou
tutélaire. En aucun cas, l’autorisation expresse de l’Inspecteur du Travail du ressort et de l’autorité
parentale ou tutélaire ne doit être accordée en dessous de 15 ans. L’Arrêté ministériel N°
12/CAB.MIN/TPSI/045 /08 du 08 août 2008 fixant les conditions de travail des enfants en son
Article premier stipule que : il est interdit à tout employeur, personne physique ou morale d'occuper
des enfants à des travaux excédant leurs forces, les exposant à des risques professionnels élevés,
ou qui par leur nature ou par les conditions dans lesquelles ils sont effectués, sont susceptibles
de blesser leur moralité. Selon l’article 2 de cet arrêté, l'expression « enfant » désigne toute
personne âgée de moins de 18 ans. Article 7 : Le travail de nuit est interdit à tout enfant âgé de
moins de 18 ans (article 7 de l’Arrêté ministériel N° 12/CAB.MIN/TPSI/045 /08 du 08 août 2008
fixant les conditions de travail des enfants).

Cette loi est en concordance avec la Sauvegarde Opérationnelle SO5. Sauf qu’elle ne prévoit pas
l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de Gestion de la Main d’œuvre (PGMO).
Ainsi, il sera élaboré et mis en œuvre un PGMO qui va s’appliquer aux travailleurs de l’entreprise.
Ces procédures décriront la manière dont les travailleurs de l’entreprise seront gérés,
conformément aux prescriptions du droit national et de la présente SO5. Elles indiqueront de quelle
façon la présente SO5 s’appliquera aux différentes catégories de travailleurs de l’entreprise, y
compris les travailleurs directs (Personnel clé chargé des études et supervision, le personnel clé
pour l’exécution, la main-d’œuvre spécialisée et la main d’œuvre non spécialisée), et les
obligations que l’Emprunteur imposera aux tiers concernant la gestion de leurs employés,
conformément aux dispositions de la SO5.

Dans la mise en œuvre du projet, une documentation et des informations précises et concises
seront inscrits dans le DAO afin de communiquer à l’entreprise les conditions d’emploi. Ces
informations et documents décriront les droits des travailleurs au regard de la législation nationale
du travail, notamment leurs droits en matière de temps de travail, de salaire, d’heures
supplémentaires, de rémunération et d’avantages sociaux ainsi que tout autre droit mentionné
dans la SO5. Cette documentation et ces informations seront mises à disposition au début de la
relation de travail et en cas de modification importante des conditions d’emploi. Des mesures
relatives à la santé et la sécurité au travail seront également appliquées par l’entreprise.

o Procédures de réalisation des études d’impact environnemental et social en RDC

Le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes
procéduraux de la protection de l’environnement constitue le texte qui encadre toute la procédure
de réalisation d’une ÉIES de manière à s’assurer qu’un projet respecte les normes existantes en
matière d’environnement. Ce texte ne mentionne aucune catégorisation des ÉIES. Mais il précise
que l’ÉIES devra être réalisée par le promoteur et sous sa seule responsabilité. Les termes de
référence seront établis par l’administration de tutelle du secteur d’activité concerné en lien avec
le promoteur du projet, sur la base des orientations générales et sectorielles qui seront alors
élaborées par l’ACE.

La procédure de l’ÉIES se présente comme suit :

a. L'Agence élabore, en collaboration avec tous les services concernés, et met à la


disposition du public le Manuel d'Opérations et des Procédures de réalisation des études
d'impact environnemental et social.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
21

b. L'étude d'impact environnemental et social est à la charge du promoteur.


c. Le promoteur recrute un bureau d'études national agréé par le Ministère de
l'Environnement ou International pour la réaliser. Toutefois, à compétence égale, la priorité
est accordée aux nationaux.
d. Tout bureau d'études International recruté s'associe à un bureau d'études national.
e. Un arrêté du ministre ayant l'environnement dans ses attributions fixe les conditions
d'agrément des bureaux d'études.
f. Le promoteur adresse une demande de réalisation de l'étude d'impact environnemental et
social à l'Agence se conformant aux directives contenues dans le manuel d'opérations et
des procédures prévus à l'article 20 du décret repris ci-dessus.
g. L'autorisation de la réalisation de tout projet assujetti à une étude d'impact
environnemental et social est sanctionnée par la délivrance d'un Certificat
Environnemental par l'Agence.
h. Après examen de la demande, l'Agence détermine si le projet est assujetti ou non à l'étude
d'impact environnemental et social et en informe le promoteur.
i. L'Agence constitue, après le dépôt de l'étude, un Panel d'experts composé selon la
spécificité du projet pour son évaluation. Ce Panel comprend : 4 représentants de
l'établissement public compétent ; 1 représentant par Ministère concerné par le projet ; 1
représentant du Fonds National de Promotion de Service Social ; 3 personnes ressources
identifiées du fait de leur expertise.
j. L'Agence dispose d'un délai de trois mois à dater du dépôt de l'étude pour notifier au
promoteur : Soit la recevabilité de l'étude, auquel cas il délivre le Certificat
Environnemental ; Soit les observations à intégrer pour rendre 1 'étude recevable
moyennant amendement ; Soit son rejet, auquel cas le promoteur doit reprendre son
étude.
k. Le promoteur dispose d'un délai de 30 jours à dater de la notification des observations
pour les intégrer dans son étude aux fins de réexamen. Passé ce délai, l'étude est réputée
rejetée.
l. Si le promoteur ne reçoit aucune suite de l'Agence dans le délai imparti à l'article 27 ci-
dessus, l'étude est réputée recevable et le certificat acquis.
m. Les frais liés à l'évaluation des études d'impact environnemental et social sont à charge
du promoteur et payables au moment du dépôt du rapport de l'étude.

Il sied de signaler qu’il y a une absence remarquable des procédures de réalisation des études
sociales dans le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des
mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement.

D’autres textes se rapportent aux questions environnementales et sociales, comme présentés ci-
dessous.

Le Décret n° 13-015 du 29 mai 2013 portant Réglementation des Installations Classées ; l’Arrêté
Ministériel n° 28/CAB/MIN/ECNDD/23/RBM/2016 du 22 mars 2016 fixant les conditions
d’agrément d’un Bureau d’Études en évaluation environnementale et sociale ; l’Arrêté Ministériel
n° 022/CAB/MIN/EDD/AAN/2017 du 06 septembre 2017 fixant les frais liés à l’évaluation des
études environnementales et sociales. Dans le cadre du Projet, les dispositions relatives à cette
loi devront être rigoureusement respectées.

2.2.2. Conventions internationales en matière d’environnement et de social applicables au


Projet

Au plan international, la RDC est signataire de plusieurs Conventions Internationales en matière


d’environnement et aussi des aspects sociaux. Les accords multilatéraux en relation avec le projet
sont repris dans le tableau 3 ci-dessous.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
22

Tableau 2.3. Conventions internationales signées par la RDC applicables au Projet

Pays /ville et date


Nom de la Convention Objet Pertinence pour le Projet
d’adoption

Cette convention vise à prendre les mesures


nécessaires pour assurer la conservation,
Convention Africaine sur la l’utilisation et le développement des sols des Cette Convention est pertinente pour le Projet. Dans le cas
Alger, (Algérie), 15
conservation de la nature et eaux, de la flore et des ressources en faune de ce projet il n’existe aucune aire classée dans la zone
septembre 1968
des ressources naturelles. en se fondant sur les principes scientifiques d’emprise de la route. Toutefois les entreprises devraient
et en prenant en considération les intérêts de éviter des espèces résiduelles protégées
la population
La phase opérationnelle du Projet avec la réalisation de
travaux de fouille ou d’excavation pour les activités de
Assurer l’identification, la protection, la
Convention relative la réhabilitation de la route, des voiries et autres infrastructures
conservation, la mise en valeur et la Paris (France), 23
protection du patrimoine pourraient ramener en surface des biens culturels et des
transmission aux générations futures du novembre 1972.
mondiale culturel et naturel découvertes fortuites. Le Projet intègrera les mesures de
patrimoine culturel et naturel.
protection du patrimoine culturel et naturel reprises dans la
présente EIES
La pollution de l’air pendant la mise en œuvre du Projet sera
Cette convention établit un cadre pour la
tributaire des émissions de gaz provenant de la combustion
coopération et la formulation des mesures
Convention de Vienne sur la des produits d’hydrocarbures qui peuvent impacter
convenues pour protéger la santé humaine et
protection de la couche Vienne, 22 mars 1985 négativement sur la couche d’ozone. Ainsi, le Projet est
l’environnement contre les effets néfastes
d’ozone concerné par cette convention. La présente EIES intègrera
résultant des modifications de la couche
des mesures de réduction des émissions de CO 2 et de
d’ozone par les activités humaines.
protection de la santé humaine et de l’environnement.
Convention de Bâle sur le contrôle des La mise en œuvre du Projet générera des déchets
Convention de Bâle sur le mouvements transfrontières de déchets dangereux avec l’utilisation du bitume, des huiles et batteries
transport transfrontalier des dangereux et de leur élimination est un traité Suisse (Bâle) 22 mars usagées, etc. L’EIES préconisera des mesures idoines
déchets dangereux et leur international qui a été conçu afin de réduire la 1989. conformemément à la SO4 pendant la phase de mise en
traitement circulation des déchets dangereux entre les œuvre du Projet et il veillera au respect strict de cette
pays. Convention.
Accord international sur les Promouvoir l’expansion et la désertification du (Suisse).18 novembre Le Projet s’engagera à préserver les ressources floristiques
bois tropicaux. Genève commerce international des bois tropicaux 1992 de la région pendant sa mise en oeuvre.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
23

Pays /ville et date


Nom de la Convention Objet Pertinence pour le Projet
d’adoption

provenant des forêts gérées de manière


durable et exploitées dans le respect de la loi ;
promouvoir la gestion durable des forêts
productrices des bois tropicaux
Le Projet s’engagera à risque d’induire au changement
Convention de Nations- Stabiliser les émissions de gaz à effet de serre
Rio de Janeiro (Brésil) climatique dans la région par des actions de reboisement
Unies sur les changements et fournir un cadre institutionnel de
4 juin 1992. compensatoire des zones impactées pour lutter contre le
climatiques. négociation.
changement climatique en étroite ligne de la SO4.
La discrimination désigne :
- toute distinction, exclusion ou préférence fondée sur la
race, la couleur, le sexe, la religion, l'opinion politique,
l'ascendance nationale ou l'origine sociale, qui a pour
effet de détruire ou d'altérer l'égalité de chances ou de
traitement en matière d'emploi ou de profession ;
Cette Convention lutte contre la discrimination
Convention N° 111 - toute autre distinction, exclusion ou préférence ayant
en matière d'emploi et de profession. la
concernant la pour effet de détruire ou d'altérer l'égalité de chances
discrimination constitue une violation de droits Ratifiée le 20/06/2001
discrimination (emploi ou de traitement en matière d'emploi ou de profession,
énoncés dans la Déclaration universelle des
profession) qui pourra être spécifiée par le Membre intéressé après
droits de l'homme
consultation des organisations représentatives
d'employeurs et de travailleurs, s'il en existe, et d'autres
organismes appropriés.
Le Projet préconise des mesures d’atténuation et veillera
au respect strict de la Convention conformément à la
législation nationale et à la SO5 de la BAD
La convention (n° 138) sur l’âge minimum de La Convention n° 138 fixe à 18 ans l’âge minimum
l’Organisation internationale du Travail (OIT) a concernant les travaux dangereux, définis comme étant tout
La convention (n° 138) sur Entrée en vigueur le 17
pour objectif l’abolition effective du travail des type de travail qui, par sa nature ou les conditions dans
l’âge minimum de juin 1976. Elle a été
enfants – travail dangereux pour la santé, la lesquelles il s’exerce, est susceptible de compromettre la
l’Organisation internationale ratifiée par la RDC, le
sécurité ou la moralité des enfants, interférant santé, la sécurité ou la moralité des enfants. L’EIES
du Travail (OIT) 20 juin 2001
avec l’enseignement obligatoire ou pour lequel préconisera des mesures d’atténuation conformément à la
ils sont simplement trop jeunes.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
24

Pays /ville et date


Nom de la Convention Objet Pertinence pour le Projet
d’adoption

législation nationale et à la SO5 du SSI de la BAD. Le Projet


veillera au strict respect de cette Convention.
Convention n° 182 Convention concernant l'interdiction des pires Conclue à Genève le Cette Convention est pertinente dans le cadre du Projet
concernant l’interdiction formes de travail des enfants et 17 juin 1999 et entrée dans le sens qu’elle interdit formellement les pires formes
des pires formes de travail l'action immédiate en vue de leur élimination en vigueur le 19 de travail des enfants sur les chantiers. L’EIES préconisera
des enfants et l’action novembre 2000 des mesures d’atténuation conformément à la législation
immédiate en vue de leur nationale et à la SO5 du SSI de la BAD. Le Projet veillera
élimination au strict respect de cette Convention.
Convention N° 121 sur les Cette Convention concerne les prestations en Le 08 juillet 1964 Cette Convention est pertinente pour le Projet dans le sens
prestations en cas cas d'accidents du travail et de maladies (tableau I modifié en qu’elle previent déjà les accidents du travail et les maladies
d’accidents du travail et de professionnelles, adoptée par la conférence 1980) ratifiée à Gèneve professionnelles. L’EIES préconisera des mesures
maladies professionnelles générale de l'organisation inter nationale du d’atténuation conformément à la législation nationale et à la
travail à sa quarante-huitième session à SO5 du SSI de la BAD. Le Projet veillera au strict respect
Genève de cette Convention.
A été adoptée le 18 Le Projet se conformera ladite Convention et à la législation
Décembre 1979 par nationale dans la mesure où les opportunités d’embauche
Convention sur l'élimination l’Assemblée générale devront etre équitablement offertes aux hommes et des
de toutes les formes de Cette Convention prône les droits des Nations Unies. Elle femmes dans la zone du Projet.
discrimination à l’égard des fondamentaux de l'homme, dans la dignité et a été signée en 1980 et
femmes ou la déclaration la valeur de la personne humaine et dans ratifiée en 1986 par la
sur l’élimination de la l'égalité de droits des hommes et des femmes. RDC. Elle est entrée en
violence contre les femmes vigueur le 3 septembre
1981 après avoir été
ratifiée par 20 pays

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
25

2.2.3. Système de Sauvegardes Intégré de la Banque Africaine de Développement

La durabilité environnementale et sociale est la pierre angulaire de la croissance économique et


de la réduction de la pauvreté en Afrique. La stratégie à long terme (2013 - 2022) de la BAD met
l’accent sur la nécessité d’aider les pays membres dans leurs efforts visant à réaliser une
croissance inclusive et à assurer la transition vers l’économie verte. En outre, la BAD s’est engagée
à assurer la viabilité sociale et environnementale des projets qu’elle appuie. Le SSI est conçu pour
promouvoir la durabilité des résultats des projets par la protection de l’environnement et des
personnes contre les éventuels impacts négatifs des projets. Les sauvegardes de la BAD ont pour
objectifs :
• d’éviter, dans la mesure du possible, les impacts négatifs des projets sur l’environnement et
les personnes concernées, tout en optimisant les bénéfices potentiels du développement ;
• de minimiser, atténuer et/ou compenser les impacts négatifs des projets sur l’environnement
et les personnes touchées, à défaut de les éviter ; et
• d’aider les emprunteurs/clients à renforcer leurs systèmes de sauvegarde et développer leur
capacité à gérer les risques environnementaux et sociaux.

La Banque requiert que les emprunteurs/clients se conforment à ces sauvegardes lors de la


préparation et de l’exécution des projets. La déclaration de politique de sauvegardes intégrée
établit les principes essentiels qui fondent l’approche de la Banque en matière de sauvegarde. Par
conséquent la Banque a adopté cinq SO, limitant ainsi leur nombre au minimum nécessaire pour
atteindre ses objectifs et assurer le fonctionnement optimal du SSI.

o Sauvegardes Opérationnelles pertinentes au Projet

Le Projet déclenchera les 4 Sauvegardes opérationnelles de la BAD :

✓ SO1 : Évaluation environnementale et sociale

Du fait de la nature des travaux d’aménagement de la RN1 Troncon Kananga-Mbuji-Mayi, des


voiries des villes et agglomérations, et des infrastructures rurales connexes, le Projet génèrera des
impacts négatifs limités. Une étude d’impact environnemental et social accompagnée d’un PGES
est donc requise pour une évaluation des impacts et une identification des mesures d’atténuation
adéquates.

✓ SO2 : Réinstallation involontaire : Acquisition de terres, déplacements de


populations et indemnisation

Le projet occasionnera des déplacements physiques (maisons) et économiques (activités


commerciales, pertes de cultures et d’arbres fruitiers) le long de la RN1 Troncon Kananga-Mbuji-
Mayi, des voiries des villes et agglomérations, et des infrastructures rurales connexes qui devront
faire l’objet d’indemnisation dont les modalités seront définies dans un Plan d’action de
réinstallation, accompagné d’un Plan d’amélioration des moyens de subsistance en faveur des
personnes vulnérables en cas de déplacement de ces personnes.

✓ SO3: Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques


Le projet sera exécuté dans des zones riches en biodiversité. Il s’agit de la forêt dense humide
sempervirente, la forêt dense sémi-décidue et la zone des savanes entrecoupées des galeries
forestières. La faune sauvage de la région est également diversifiée et abondante en espèce et en
population Elle est prédominée par les espèces des antilopes, les rongeurs, les éléphants ainsi
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
26

que des reptiles. L’exécution de ce projet entrainera des impacts potentiels sur la biodiversité qui
devront être gérés dans le cadre du PGES car il ne sera pas nécessaire, d’élaborer le cadre d’un
plan d'Action de la Biodiversité (PAB) car la ZIP ne contient pas d’aire protégée ni d’espèces
menacées.

✓ SO4 : Prévention et contrôle de la pollution, matières dangereuses et utilisation


efficiente des ressources

Le Projet impliquera l’entreposage et l’utilisation de produits dangereux tels que le gasoil,


l’asphalte, les liants et émulsions qui ont le potentiel de polluer les sols, les eaux de ruissellement
et les eaux souterraines en cas de déversement accidentel ou volontaire.

Sachant que la zone du Projet dispose d’un réseau hydrographique qui baigne toutes les deux (2)
Provinces avec comme affluent Kasaï du fleuve Congo alimentée les rivères Lubilanji, Lukula,
Tshibashi, Mwanza Ngoma, Lubi, Kakangaiainsi que des lac Munkamba, la prévention et contrôle
de la pollution dans la mise en œuvre du Projet constituent une exigence fondamentale pour
préserver le milieu récepteur.

✓ SO5 : Conditions de travail, santé et sécurité

Les employés pendant la construction seront confrontés à différents risques : blessures dues à la
machinerie, présence de produits dangereux (bitume à température élevée et fumées associées),
insolations, heurts par accident ou bruit des engins. Des conditions de travail en conformité avec
la législation nationale et les standards internationaux en santé et sécurité devront être mises en
place à travers un Plan Préliminaire d’Hygiène Santé et Sécurité à élaborer par le Consultant puis
un PHSS Détaillé de chantier à élaborer par l’entrepreneur, afin de minimiser ou éliminer les
risques potentiels d’incidents et d’accidents et protéger les employés, les usagers et les
communautés riveraines.
Selon les procédures requises par le Système de sauvegardes intégrée (SSI) de la Banque, le
projet est classé en catégorie 1, compte tenu des impacts potentiels environnementaux et au
déplacement involontaire (physique ou économique), qui selon les résultats des enquêtes et
recensement des PAP effectué en juin 2022 dans le cadre de l’élaboration du Plan Complet de
Réinstalation (PCR) du projet, devraient affecter 5 255 personnes à raison de 3 909 personnes
pour la province du Kasai Oriental et 1 346 personnes pour la Province du Kasai Central,
notamment du fait des travaux de la voirie de la ville de Mbuji-Mayi.

Aussi, la préparation du Projet requiert l’élaboration d’autres outils de sauvegardes


environnementales et sociales, dont les principaux sont une EIES détaillée assortie d’un Plan
complet de réinstallation (PCR) et d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour
le tronçon Kananga - Mbuji-Mayi.

Ceci justifie la catégorie 1 proposée à ce projet aussi bien sur le plan environnemental et le
plan social.

o Analyse des Exigences des SO de la Banque par le projet et dispositions nationales


pertinentes

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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L’analyse des points de convergence et de divergence entre la législation environnementale et


sociale congolaise et les Sauvegrdes Opérationnelles de la Banque qui s’appliquent au projet vise
à mettre en exergue les similitudes ou les divergences avec la législation nationale afin de
préconiser des mesures visant à satisfaire les exigences desdites SO et proposer des mesures de
mise en œuvre du projet devant combler les insuffisances relevées.
Le Tableau ci-dessous dresse une synthèse des exigences des SO et des dispositions nationales.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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Tableau 2.4. Comparaison entre le Cadre environnemental et Social de la RDC avec les SO de la BAD

Disposition du SSI Recommandations pour


ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
Classification des risques environnementaux et
sociaux
Dans le SSI, la Banque Africaine de
Développement classe les projets dans quatre (04)
catégories : La loi nationale ne satisfait pas cette
Politique disposition du SSI
- Risques élevé (significatifs), La législation congolaise ne mentionne pas cette
environnementale et Par conséquent, la classification de
- Risques modérés, classification des projets suivant le niveau de
sociale définie dans la Banque sera appliquée.
- Risques négligeables. risque.
le SSI Le Projet actuel est classé risque
- Risques liés aux IF élevé.
Cette classification qui se fera sur la base de
plusieurs paramètres liés au projet, sera examinée
régulièrement par la Banque même durant la mise
en œuvre du projet et pourrait évoluer.
Évaluation environnementale et sociale
La Loi N° 11/009 du 9 juillet 2011 portant principes
La SO1, dont la principale exigence constitue La loi nationale satisfait à cette
fondamentaux relatifs à la protection de
l’Évaluation Environnementale et sociale du projet exigence de la SO1. En effet la Loi
l’environnement, et le Décret n° 14/019 du 02 août
proposé, est applicable à tous les projets appuyés N° 11/009 du 09 juillet 2011 satisfait
2014 fixant les règles de fonctionnement des
par la Banque par le biais du Financement dédié à une des exigences de SO1
mécanismes procéduraux de la protection de
aux projets d’investissement. Elle s’applique notamment pour les instruments
l’environnement déterminent les règles et
également à toutes les installations associées tels que l’EIES assortie d’un PGES
procédures applicables aux études relatives à
(c’est-à-dire qui ne sont pas financés par le projet et PAR.
l’impact environnemental pour tout projet
mais qui en sont liées de diverses manières tel que
susceptible de porter atteinte à l’environnement
SO1 précisé dans le SSI).
La loi n°11/009 préconise des mécanismes de La législation nationale n’est pas
financement par la création d’un Fonds assez claire quant à l’approche
Convenir d'une "approche commune" pour le
d’intervention pour l’environnement (FIPE), qui commune pour le financement
financement conjoint avec d'autres IFI (mesures
assure le financement notamment de la conjoint avec d’autres IFI. Elle ne
incluses dans le PEES, divulgation d'un seul jeu
recherche environnementale, de la conservation précise pas non plus les partenaires
de documents de projet)
de la diversité biologique, des opérations devant participer dans le
d’assainissement, de prévention et de lutte financement des activités
contre la pollution ainsi que de réhabilitation et environnementales.
de restauration des sites ou paysages pollués ou

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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Disposition du SSI Recommandations pour


ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
dégradés. La SO de la Banque va s’appliquer
Le FIPE est un établissement public créé par pour fixer les modalités de
Décret n°20/031 du 31 octobre 2020 et sous financement.
tutelle du ministère de l’environnement et du
Développement Durable.
Le décret n°13/015 du 29 mai 2013 portant
réglementation des installations classées
spécialement en son article 11, conditionne la
délivrance de tout permis d’exploitation d’une
installation classée par la réalisation préalable La plupart de cas, les agents de
d’une enquête publique telle que prévue par l’administration chargé de
l’article 24 de la loi n°11/009. En outre, lorsque l’environnement, tant au niveau
la demande du permis concerne une installation provincial que central, sont butés
dont les activités sont susceptibles d’avoir un à des difficultés techniques et
Évaluer et gérer les installations associées et les
impact sur l’environnement, la délivrance du financière pour bien assuré le
risques de la chaîne d'approvisionnement, ou
permis est subordonnée à la réalisation contrôle des installations.
démontrer l'incapacité juridique et institutionnelle
préalable d’une étude d’impact environnemental
de les contrôler ou influencer.
et social, conformément à l’article 21 de loi Le Projet devra se conformer aux
11/009. exigences de la SO de la Banque
Art. 28 de le décret 13/015 : La surveillance et le pour évaluer et gérer les
suivi des installations classées quant aux installations associées et les
conditions d’exploitation sont assurés par les risques de la chaîne
agents attitrés de l’administration chargée de d’approvisionnement
l’environnement au niveau tant central que
provincial. Ils sont les seuls compétents pour
interpréter les données techniques relatives aux
installations classées.
Projets soumis à l’évaluation environnementale et La Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes
sociale fondamentaux relatifs à la protection de
La SO1 dispose que les Emprunteurs effectueront l’environnement, et le décret n° 14/019 du 02 août La loi nationale satisfait cette
l’évaluation environnementale et sociale des 2014 fixant les règles de fonctionnement des disposition de la SO1.
projets proposés au financement de la Banque et mécanismes procéduraux de la protection de
que cette évaluation environnementale et sociale l’environnement ne donne aucune catégorie
sera proportionnelle aux risques et aux impacts du environnementale. La Loi N°11/009 du 09 juillet
projet. 2011 indique seulement qu’un décret délibéré en
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
30

Disposition du SSI Recommandations pour


ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
conseil des ministres détermine les différentes
catégories de projets ou d’activités soumises à
l’étude d’impact environnemental et social, son
contenu, elle donne aussi dans son annexe la liste
des sous projets (qui inclus l’aménagement de
route bitumées) soumis à une EIES.
Plan d’engagement environnemental et social
(PEES)
La SO1 dispose que l’Emprunteur devra préparer
et mettre en œuvre un PEES qui définira les
La loi nationale ne satisfait pas cette
mesures et actions nécessaires pour que le projet
exigence de la SO1. Le Projet s’est
soit conforme aux SO. Le PEES prendra en compte
Non mentionné dans la législation conformé à cette disposition de la
les conclusions de l’évaluation environnementale et
SO1
sociale et fera un résumé précis des mesures
concrètes et des actions nécessaires pour éviter,
minimiser, réduire ou autrement atténuer les
risques et impacts environnementaux et sociaux
potentiels.
La SO1 reconnaît que le patrimoine culturel permet L’Ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 La loi nationale satisfait cette
d’assurer la continuité entre le passé, le présent et relative à la protection des biens culturels prévoit disposition de la SO1, mais pour
l’avenir de façon tangible ou intangible. Les que les découvertes de vestiges immobiliers ou être en conformité avec cette
individus s’identifient à leur patrimoine culturel d’objets pouvant intéresser l’art, l’histoire ou politique, des dispositions sont
comme étant le reflet et l’expression de leurs l’archéologie, qu’elles soient faites au cours des prises dans l’EIES pour protéger les
valeurs, croyances, savoirs et traditions en fouilles ou qu’elles soient fortuites, doivent être sites culturels et les éventuelles
constante évolution. Par ses nombreux aspects, le déclarées immédiatement par l’inventeur ou le découvertes archéologiques ainsi
patrimoine culturel est important en ce qu’il est une propriétaire à l’administrateur du territoire ou au que dans le PGES pour les
source de précieuses informations scientifiques et premier bourgmestre, qui en avise le ministre de la découvertes fortuites. (Voir Annexe
historiques, un atout économique et social pour le culture. 3 sur les clauses
développement, et une partie intégrante de environnementales et sociales à
l’identité et de la pratique culturelles d’un peuple. La insérer dans les DAO et les
SO1 énonce des mesures destinées à protéger le marchés de travaux.)
patrimoine culturel tout au long du cycle de vie du
projet.
La Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 en son Article 24 La législation nationale ne précise
Consultation et participation
dispose que « Tout projet ou toute activité pas les types de projets soumis à
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Disposition du SSI Recommandations pour


ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
La SO1 stipules que les Emprunteurs consulteront susceptible d’avoir un impact sur l’environnement enquête publique. Un plan
les parties prenantes tout au long du cycle de vie est assujetti à une enquête publique préalable. d’engagement des parties
du projet, en commençant leur mobilisation le plus L’enquête publique a pour objet : prenantes sera produit pour le projet
tôt possible pendant le processus d’élaboration du a) d’informer le public en général et la population et modifie au fur et mesure selon
projet et dans des délais qui permettent des locale en particulier sur le projet ou l’activité ; l’évolution du projet et ces besoins
consultations significations avec les parties b) de recueillir les informations sur la nature et en communications.
prenantes sur la conception du projet. La nature, la l’étendue des droits que pourraient détenir des Concernant les VBG, il serait
portée et la fréquence de la consultation des parties tiers sur la zone affectée par le projet ou l’activité ; important de prendre en compte les
prenantes seront proportionnelles à la nature et c) collecter les appréciations, suggestions et femmes, les jeunes filles, les
l’ampleur du projet et à ses risques et impacts contre-propositions, afin de permettre à l’autorité enfants et d’autres groupes à risque
potentiels. compétente de disposer de tous les éléments (tels que les femmes et filles chefs
L’Emprunteur élaborera et mettra en œuvre un Plan nécessaires à sa décision. des ménages, les femmes
de Participation des Parties Prenantes (P3P) Un décret délibéré en conseil des ministres fixe de handicapées ou en charge d’une
proportionnel à la nature et à la portée du projet et déroulement et de sanction de l’enquête publique. personne handicapée, les veuves,
aux risques et impacts potentiels. les filles mères, les enfants dits de
Consultations spécifiques animée par une femme la rue, etc.). Chaque groupe pourra
seront faites avec femmes des communautés nécessiter des approches
riveraines dans le but de connaitre leurs différentes de façon à créer un
préoccupations sécuritaire et sanitaire espace de discussion sûr et
accessible.
Divulgation et accès à l’information Le décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les
La SO1 dispose que l’Emprunteur diffusera les règles de fonctionnement des mécanismes
La loi nationale satisfait cette
informations sur le projet pour permettre aux parties procéduraux de la protection de l’environnement
exigence de la SO1
prenantes de comprendre ses risques et impacts, détermine la procédure de l'enquête publique
ainsi que ses opportunités potentielles. environnementale et la diffusion de l’infirmation
Mécanisme de règlement des griefs et réparation
La SO1 dispose que l’Emprunteur devra répondre
en temps opportun aux préoccupations et aux
plaintes des parties affectées par le projet Non mentionné spécifiquement dans la législation
Différence importante, l’approche
concernant la performance environnementale et nationale. Toutefois, des dispositions existent dans
de la Banque sera utilisée
sociale du projet. A cet effet, l’Emprunteur le Code pénal, le code du Travail
proposera et mettra en place un mécanisme de
règlement des griefs pour recevoir et encourager la
résolution des préoccupations et des plaintes.

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Disposition du SSI Recommandations pour


ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
Le mécanisme de gestion des plaintes sera adapté
aux risques et aux impacts négatifs potentiels du
projet et sera accessible et inclusif.
Acquisition de terres, déplacement involontaire et
indemnisation

Classification de l’éligibilité
La SO2 dispose que les personnes affectées
Les personnes éligibles à une compensation sont La Loi nationale ne satisfait pas
peuvent être classées en catégories de personnes
les propriétaires d’un immeuble ; les titulaires de totalement aux exigences de la
:
droits réels immobiliers et fonciers ; les titulaires SO2. Dans la mise en œuvre du
a) Qui ont des droits légaux formels sur les terres
S02 des droits de créance ayant pour objet l’acquisition PCR, toutes personnes affectées
ou biens ;
ou la jouissance d’un immeuble ; les titulaires de identifiées sur les différents sites du
b) Qui n’ont pas de droits légaux formels sur les
droits des communautés locales sur les terres projet seront prises en compte dans
terres ou les biens, mais ont une revendication
domaniales (article premier Loi n° 77-001 du 22 le processus de déplacement
sur les terres ou les biens, qui est reconnue par
février 1977) involontaire.
le droit national ou susceptible de l’être ;
c) Qui n’ont aucun droit légal ou revendication
susceptible d’être reconnu sur les terres ou
bien qu’elles occupent ou utilisent.
La SO2 de la Banque et la
Date limite d’éligibilité législation congolaise se rejoignent
La SO2 stipule que parallèlement au recensement, en ce qui concerne les personnes
l’Emprunteur fixera une date limite d’éligibilité (date qui peuvent être déplacées. Il faut
butoire). Les informations relatives à la date limite simplement préciser que le droit
seront bien documentées et diffusées dans toute la congolais est plus restrictif dans la
La date limite d’éligibilité est la date de l’ouverture
zone du projet… L’Emprunteur n’est pas tenu mesure où il met l’accent en
de l’enquête publique
d’indemniser ni d’aider les personnes qui empiètent particulier sur les détenteurs de
sur la zone du projet après la date limite d’éligibilité, droits formels, ce qui n’est pas le
à condition que la date limite ait clairement été cas dans la SO2. Dans le cadre de
établie et rendue publique. la mise de ce projet les dispositions
de la banque seront appliquées
Compensation en espèces ou en nature Normalement en argent (articles 11 ; 17 alinéas 2 Concordance partielle, Dans le
La SO2 privilégie l’indemnisation en nature dans le loi n° 77-001). Mais, n’interdit pas le paiement en cadre de la mise de ce projet les
cadre de déplacement physique des personnes nature. dispositions de la banque seront
affectées classées dans les catégories a) et b) appliquées
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ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
citées ci-dessus et précise dans quels cas le
règlement de l’indemnisation en espèces pour la
perte de biens et des autres actifs peut convenir.
Assistance à la réinstallation des personnes Non mentionné dans la législation
déplacées Différence fondamentale ; Dans le
La SO2 dispose que les personnes affectées par le cadre de la mise de ce projet les
projet doivent bénéficier en plus de l’indemnité de dispositions de la banque seront
déménagement d’une assistance pendant la appliquées
réinstallation et d’un suivi après la réinstallation
Différence importante mais en
Évaluations des compensations Remplacer à base des barèmes selon la localité
accord sur la pratique Dans le cadre
La SO2 dispose que l’évaluation de tout bien se fait pour les terres
de la mise de ce projet les
au coût de remplacement qui tient compte de la Remplacer à base de barème selon matériaux de
dispositions de la banque seront
valeur au prix du marché actuel construction pour les structures
appliquées
Mécanisme de gestion des plaintes, sensible à
l’EAS/HS
La SO2 dispose que le plan de réinstallation décrit Deux modalités différentes sur le
les procédures abordables et accessibles pour un Négociation à travers les structures étatiques pour plan des principes mais dans la
règlement par un tiers des différends découlant du s’entendre sur le montant de l’indemnisation. Dans réalité les mécanismes de
déplacement ou de la réinstallation ; ces le cas contraire, la phase judiciaire est mise en résolution de conflit rejoignent ceux
mécanismes de gestions des plaintes devront tenir œuvre. exigés par la Banque
compte de la disponibilité de recours judiciaire de la
communauté et des mécanismes traditionnels de
gestion des conflits.
La législation congolaise n’a pas prévu de La loi nationale satisfait cette
Groupes vulnérables
dispositions spéciales concernant les groupes exigence de la SO2. Dans le cadre
La SO2 dispose qu’une attention particulière sera
vulnérables. Mais, les articles 12 et 13 de la de la mise de ce projet les
portée aux questions de genre, aux besoins des
Constitution interdisent toute forme de dispositions de la banque seront
populations pauvres et des groupes vulnérables.
discrimination. appliquées
Participation communautaire La décision de procéder à l’expropriation est portée
La SO2 dispose que l’Emprunteur interagira avec à la connaissance des personnes expropriées par
les communautés affectées… Les processus de la publication au journal officiel et par lettre La loi nationale satisfait cette
décisions relatifs à la réinstallation et à la recommandée avec accusé de réception ou en exigence de la SO2.
restauration des moyens de subsistance devront mains propres. Concernant les droits collectifs de
inclure des options et des alternatives que les jouissance, la population est en outre informée par
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ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
personnes affectées pourront choisir. L’accès à une communication faite aux représentants
l’information pertinente et la participation qualifiés des communautés locales intéressées par
significative des personnes et des communautés le commissaire de zone ou par son délégué
affectées se poursuivront pendant l’examen des (articles 7 à 9 loi n° 77-001 du 22 février 1977).
solutions alternatives à la conception du projet, puis
tout au long de la planification, de la mise en œuvre,
du suivi et de l’évaluation du processus
d’indemnisation et du processus de réinstallation.
Différence importante
Suivi et évaluation
Dans le cadre de la mise de ce
La SO2 rend obligatoire le suivi et l’évaluation du Non mentionné dans la législation nationale
projet les dispositions de la banque
déplacement et de la réinstallation
seront appliquées

Biodiversité, ressources renouvelables et La Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant


services Écosystémiques : principes fondamentaux relatifs à la protection
de l’environnement, et le décret n° 14/019 du 02
Évaluation environnementale et sociale
août 2014 fixant les règles de fonctionnement
La SO3 dispose que l’évaluation des mécanismes procéduraux de la protection
environnementale et sociale, telle qu’énoncée de l’environnement et mettent un accent La loi nationale satisfait cette
dans la SO1, examinera si les opérations de la particulier concernant les habitats naturels.
Banque qui : exigence de la SO3.
Aussi, il est stipulé en son article 32 que l’Etat,
• Se trouvent dans n’importe quel type d’habitat;
la province et l’entité territoriale décentralisée La loi nationale satisfait
• Sont situés dans des zones qui procurent des partiellement cette exigence de la
SO3 assurent, dans les limites de leurs compétences
services écosystémiques sur lesquels les
respectives, la conservation et la gestion durable SO3
parties prenantes susceptibles d’être affectées
dépendent pour leur survie, leur subsistance, de la diversité biologique.
Dans le cadre de la mise de ce
pour leurs moyens de subsistance ou revenus sous projet les dispositions de la
primaires, ou qui sont utilisés pour maintenir le banque seront appliquées
projet; La Loi 011-2002 du 29 août 2002 portant Code
• Exploitent les ressources naturelles Forestier qui traite du défrichement et des
renouvelables comme objectif principal (par
problèmes d’érosion. Le code précise : « tout
exemple : plantations forestières, récolte
commerciale, agriculture, élevage, pêche et déboisement doit être compensé par un
aquaculture) ; ou reboisement équivalent en qualité et en
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ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
• Utilisent le système de connaissances superficie au couvert forestier initial (…) et exige
autochtones. l’obtention d’un permis de déboisement pour une
superficie supérieure à 2 ha ».
Conservation des habitats et de la
biodiversité La loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la
La mise en œuvre de la SO3 intéresse les conservation de la nature fixe les règles relatives
catégories d’habitats suivantes : à la conservation de la diversité biologique, à
• Habitats naturels – habitats abritant des l’utilisation durable de ses éléments constitutifs
populations endémiques de faune et de flore ainsi qu’à l’accès et au partage juste et équitable
dont la composition, la richesse et l’abondance- des avantages découlant de l’exploitation des
des espèces n’ont pas été modifiées par les ressources biologiques et génétiques. Elle
activités anthropiques concourt à assurer notamment la conservation
• Habitats modifiés – habitats dont les fonctions des écosystèmes et des habitats naturels, la
écologiques primaires ont été altérées par des protection des espèces de faune et de flore
activités anthropiques et dont la composition sauvages ainsi que le développement durable
originale des espèces, leur richesse et dans les aires protégées.
abondance en sont réduites, avec des preuves
de colonisation par des espèces non indigènes
de faune et de flore.
• Habitats essentiels – ce sont des habitats
naturels ou modifiés qui ont une haute valeur de
biodiversité et qui comprennent :
• Les habitats importants pour les espèces
gravement menacées d’extinction ou affectées
par le nombre;
• Les habitats d’une importance significative pour
les espèces et sous-espèces endémiques ou à
aire réduite ;
• Les habitats d’importance significative à
l’échelle mondiale de concentrations importantes
d’espèces migratrices ou espèces grégaires;
• Les écosystèmes d’importance régionale ou
très menacés ou uniques ;

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ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
Prévention et contrôle de la pollution, GES,
matières dangereuses et gestion efficiente des
ressources
La SO4 dispose que l’Emprunteur mettra en œuvre La Loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes
des mesures réalistes sur le plan technique et fondamentaux relatifs à la protection de
financier pour améliorer l’efficacité de la l’environnement, traite dans son chapitre 5 de la
consommation d’énergie, d’eau, de matières conservation et la gestion durables des ressources La loi nationale satisfait ces
SO4
premières ainsi que des autres ressources. Il naturelles. Elle traite aussi dans son chapitre 6 de exigences de la SO4.
évitera le rejet de polluants ou, si cela n’est pas la prévention et de la lutte contre les pollutions et
faisable, limitera et contrôlera l’intensité ou le débit nuisances. Ces éléments sont pris en compte dans
massique de leur rejet à l’aide des niveaux et des l’évaluation environnementale et sociale du projet.
mesures de performance en vigueur dans la
législation nationale ou dans les référentiels
techniques du SSI.
La législation nationale ne prévoit
pas la préparation d’un plan de lutte
La loi n°15/026 du 31 décembre relative à l’eau contre les nuisibles, cependant,
interdit le dépôt ou l’épandage de toute l’unique instrument exigé est
substance présentant des risques de toxicité, l’EIES, requit pour tout projet (i)
tels les produits chimiques, les pesticides et d'aménagement ou réhabilitation
engrais, les ordures, les immondices, les hydro agricole ou agricole de plus
Pour tout projet présentant des enjeux
détritus, les fumiers et les hydrocarbures sur les de cinq cent hectares (500 ha) ; (ii)
importants en matière de lutte antiparasitaire ou
périmètres de protection rapprochée des cours projet d'épandage de produits
de gestion des pesticides, préparer un plan de
d’eau (Art. 49) chimiques, de par son envergure
lutte contre les nuisible, en utilisant des
La loi n°11/002 du 24 décembre 2011 portant de porter atteinte à
stratégies combinées de gestion intégrée es
principes fondamentaux relatifs à l’Agriculture l'environnement et à la santé
nuisibles et des vecteurs
prend en charge de façon globale les conditions Humaine ; (iii) toute unité de
de gestion des pesticides au niveau de toute la stockage de pesticides, de
filière (importation, stockage, transport, produits chimiques,
utilisation, élimination des contenants, …). pharmaceutiques d'une capacité
Le décret n°05/162 du 18 novembre 2005 supérieure à dix tonnes (10 T) ; (iv)
portant réglementation phytosanitaire en RDC. toute unité de récupération,
d'élimination ou de traitement de
déchets domestiques, industriels

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ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
et autres déchets à caractère
dangereux ; etc.
Ainsi, c’est la SO4 qui s’appliquera.
La loi nationale satisfait
partiellement cette exigence de la
Conditions de travail et d’emploi
SO5. Néanmoins une Procédure de
La SO5 dispose que des informations et des
La Loi n°15/2002 du 16 octobre 2002 portant Code Gestion de la Main d’Œuvre suivant
documents clairs et compréhensibles devront être
du Travail constitue le texte de base régissant les les exigences de la SO5 devrait être
communiqués aux travailleurs du projet sur leurs
SO5 conditions de travail et d’emploi en RDC et elle a produit par le projet.
conditions d’emploi ; informations et documents qui
été publiée au Journal Officiel après son adoption le projet s’est conformé à cette
décriront leurs droits en vertu de la législation
(numéro spécial du 25 octobre 2002). exigence par l’élaboration du plan
nationale du travail (qui comprendront les
de gestion de la main-d’œuvre
conventions collectives applicables)
tenant en compte l’égalité de sexe
Homme-Femme.
Non-discrimination et égalité des chances
L’une des innovations les plus importantes de la
La SO5 dispose que l’Emprunteur fondera la
Loi n°15/2002 du 16 octobre 2002 portant Code du
relation de travail sur le principe de l’égalité des La loi nationale satisfait cette
Travail est le renforcement des mesures
chances et de traitement, et ne prendra aucune exigence de la SO5.
antidiscriminatoires à l’égard des femmes et des
mesure discriminatoire concernant un aspect
personnes avec handicap.
quelconque de la relation de travail…
La loi nationale prend en compte
La législation nationale ne mentionne pas ce
implicitement cette exigence de la
mécanisme de gestion des plaintes pour les
S05 et donc la satisfait
travailleurs mais la Loi n°15/2002 du 16 octobre
partiellement. Il sera nécessaire
2002 portant Code du Travail, en son article 62,
Mécanisme de gestion des plaintes donc de prendre en compte le
Chapitre VI, Section I, dispose que : … Ne
La SO5 dispose qu’un mécanisme de gestion des mécanisme de gestion des plaintes
constitue pas de motifs valables de licenciement
plaintes sera mis à la disposition de tous les pour les travailleurs. La loi nationale
notamment … le fait d’avoir déposé une plainte ou
travailleurs employés directement et de tous les ne prévoit pas un dispositif de
participé à des procédures engagées contre un
travailleurs contractuels (et de leurs organisations, gestion des plaintes liées aux
employeur en raison de violations alléguées de la
le cas échéant) pour faire valoir leurs EAS/HS pour les travailleurs, il sera
législation, ou présenté un recours devant les
préoccupations concernant le lieu de travail. exigé. Cependant la Loi n° 06/018
autorités administratives compétentes, …
du 20 juillet 2006 modifiant et
par ailleurs, la Loi n° 06/018 du 20 juillet 2006
complétant le Décret du 30 janvier
modifiant et complétant le Décret du 30 janvier
1940 portant Code pénal congolais
1940 portant Code pénal congolais criminalise les
criminalise les violences sexuelles
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ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
violences sexuelles et alourdit les peines contre les et alourdit les peines contre les
auteurs auteurs
L’une des innovations les plus importantes de la
Loi n°15/2002 du 16 octobre 2002 portant Code du
Travail est la mise en place des structures
appropriées en matière de santé et sécurité au
travail afin d’assurer une protection optimale du
travailleur contre les nuisances.
La Loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et
complétant la Loi n° 015-2002 portant Code du
Travail. Celui-ci vise, entre autres, à protéger la
santé et la sécurité des travailleurs, à assurer un
service médical, à garantir un salaire minimum et à
réglementer les conditions de travail. On notera
Santé et sécurité au travail (SST)
aussi (i) l’Ordonnance n° 74/098 du 06 juin 1974
La SO5 dispose que toutes les parties qui
relative à la protection de la main-d’œuvre
emploient ou engagent des travailleurs dans le
nationale contre la concurrence étrangère et (ii)
cadre du projet élaboreront et mettront en œuvre
l’Arrêté départemental 78/004 bis du 3 janvier 1978 La loi nationale satisfait cette
des procédures pour créer et maintenir un
portant institution des comités d’hygiène et de exigence de la SO5.
environnement de travail sûr, notamment en
sécurité dans les entreprises. Le projet devra
assurant que les lieux de travail, les machines,
veiller à faire respecter le Code du travail dans
l’équipement et les processus sous leur contrôle
l’utilisation du personnel lors des travaux ;
sont sûrs et sans risque pour la santé, …
La Loi No. 15/2002 du 16 octobre 2002 porte sur le
Code du Travail. Celui-ci vise, entre autres, à
protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à
assurer un service médical, à garantir un salaire
minimum et à réglementer les conditions de travail.
On notera aussi (i) l’Ordonnance n° 74/098 du 06
juin 1974 relative à la protection de la main
d’œuvre nationale contre la concurrence
étrangère et (ii) l’Arrêté départemental 78/004 bis
du 3 janvier 1978 portant institution des comités
d’hygiène et de sécurité dans les entreprises. Le
projet devra veiller à faire respecter le Code du

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ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
travail dans l’utilisation du personnel lors des
travaux ;
La loi n°2017-01 du 08 février 2017 : cette loi fixe
les règles applicables à la sous-traitance entre
personnes physiques ou morales de droit privé.
Elle vise à promouvoir les petites et moyennes
entreprises à capitaux, à protéger la main-d’œuvre
nationale ;
Le Décret n°18/17 du 22 mai 2018 portant fixation
du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti,
des allocations familiales minima et de la contre-
valeur du logement ;
Décret n°18/019 portant mesures d’application de
la loi 17-001 du 08 février 2017 fixant les règles
applicables à la sous-traitance dans le secteur
privé.
Santé et sécurité des communautés La loi nationale satisfait ces
La SO5 dispose que l’Emprunteur devra évaluer les exigences de la SO5 mais avec un
risques et impacts du projet sur la santé et la besoin de renforcement des
sécurité des communautés affectées tout au long dispositions relatives au personnel
du cycle de vie du projet, y compris celles qui chargé de la sécurité. Une analyse
peuvent être vulnérables en raison de leur situation des risques de VBG a déterminé
particulière. L’Emprunteur identifiera les risques et que le niveau de risque de violence
Les dispositions de la Loi N°11/009 du 09 juillet
impacts et proposera des mesures d’atténuation liée au genre de ce projet est élevé.
2011 portant principes fondamentaux relatifs à la
conformément à la hiérarchisation de l’atténuation. Cependant un nombre de mesures
protection de l’environnement, relatives à
La SO5 dispose aussi que si l’Emprunteur emploie, de sensibilisation, de prévention et
l’évaluation environnementale et sociale prennent
directement ou dans le cadre d’un contrat de d’atténuation des risques de
en compte la santé et la sécurité des
services, des agents pour assurer la sécurité de EAS/HS seront mises en place par
communautés.
son personnel et de ses biens, il évaluera les le projet. Et une évaluation des
risques posés par ses dispositifs de sécurité aux risques EAS/HS est produite
personnes à l’intérieur et à l’extérieur du site du spécifiquement pour ce projet.
projet. -L’évaluation sociale du projet devra inclure L’évaluation des risques EAS/HS
l’appréciation de la situation sociale et des risques associés au personnel de sécurité
sous-jacents de violence basée sur le genre, en et notification aux autorités
s’aidant de l’outil d’évaluation des risques de compétentes d’actes illicites et de
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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Disposition du SSI Recommandations pour


ou SO applicables Exigences des SO Dispositions nationales pertinentes satisfaire les exigences
au Projet manquantes
violence basée sur le genre et en s’en tenant aux violences dont celles basées sur le
considérations d’ordre sécuritaire et éthique liées à genre est réalisée
la collecte de données sur la violence basée sur le
genre.
La législation nationale n’aborde
pas explicitement les risques de
sécurité routière, les aspects de
services écosystémiques, accès
universel et l’utilisation du
personnel de sécurité, et le projet
Les dispositions de la loi n°11/009 portant
Évaluer les risques posés par les dispositifs de devra s’assurer que ces exigences
Principes fondamentaux de protection de
sécurité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du site si requises soient bien prise en
l’environnement, et la loi n°78-022 du 30 août
du projet, encouragera les autorités compte dans les instruments E&S
1978 portant nouveau code de la route qui régit la
compétentes à publier les dispositifs de sécurité à préparer. Il existe une similitude
circulation routière en RDC abordent partiellement
applicables. sur le plan de l’évaluation des
des aspects liés à la sécurité.
dangers, gestion de la prise en
compte des mesures d’urgence et
des atteintes à la santé, sécurité, la
protection des populations
avoisinantes. Ainsi, la SO5 sera
appliquée et suivie par la Banque.
Identifier les risques et effets potentiels du projet
sur les services écosystémiques qui pourraient La législation nationale ne satisfait
être exacerbés par le changement climatique, et Non mentionné dans la législation nationale
pas à cette exigence de la SO5.
compromettre sur la santé et la sécurité des congolaise
Ainsi, c’est la S05 qui s’appliquera
populations touchées

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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En conclusion et, d’une manière générale, il y a une grande convergence de vues et similarité entre
le système de gestion environnementale et sociale de la RDC et celui de la Banque Africaine de
Développement. Toutefois, si des divergences existent dans certains domaines, les exigences des
SO de la Banque l'emporteront sur les politiques et les réglementations nationales.

3. CADRE INSTITUTIONNEL DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Conformément à l’Ordonnance Présidentielle n° 20/017 du 27 mars 2020 fixant les attributions des
ministères en RDC, les Ministères ci-après font partie du cadre institutionnel de gestion
environnementale et sociale du Projet, au regard de leurs attributions :

3.1. Ministère de l’Environnement et Développement Durable

Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable prépare et met en œuvre la politique


du Gouvernement dans les domaines de l’environnement et de la protection de la nature.
A ce titre, il est directement responsable de la lutte contre les pollutions de toutes natures et de la
lutte contre la désertification, de la protection et de la régénération des sols, des forêts et autres
espaces boisés, de l’exploitation rationnelle des ressources forestières, ainsi que de la défense
des espèces animales et végétales et des milieux naturels. Il a autorité sur les parcs et sur les
réserves.

Le MEDD compte en son sein deux directions générales et trois directions spécifiques qui jouent
un rôle capital pour la mise en œuvre de la politique environnementale nationale. Il s’agit de :

❖ La Direction Générale des Forêts (DGF), composé de la Direction de Reboisement et


Horticulture (DRHO), la Direction de la Gestion Forestière (DGF), la Direction Inventaire
et Aménagement Forestiers (DIAF), la Direction Promotion et valorisation du Bois
(DPVB) et la Direction Technologies Energie-Bois (DTEB).
❖ La Direction Générale de l’Environnement et du Cadre de Vie (DG-ECV), composé
de la Direction de la Conservation de la Nature (DCN), Direction de l’Assainissement
(DAS), la Direction des Etablissements Humains et Protection de Environnement
(DEHPE) et la direction des ressources en Eau (DRE).
❖ Trois directions spécifiques composées de la Direction Cadastre Forestier (DCF), la
Direction du Développement Durable (DDD) et la Cellule contrôle et Vérification (CCV).

D’autres structures sont rattachées au MEDD comme l’Institut Congolais de la Conservation de la


Nature (ICCN), l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) et l’Unité de Coordination du
Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF) /RDC. Au niveau provincial, on note les
Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE) et les Directions Provinciales de l’ICCN.

Dans la conduite et le suivi des procédures des EIES, le MEDD s’appuie sur l’ACE. Cette dernière
constitue l’organe direct de mise en œuvre de la politique de l’évaluation des impacts
environnementaux et sociaux des activités humaines et de développement en RDC.

▪ Agence Congolaise de l’Environnement (ACE)

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Rapport provisoire, Juin 2022
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Le Décret n° 14/030 du 18 novembre 2014 fixant les statuts d’un Établissement Public dénommé
Agence Congolaise de l’Environnement. Elle est régie par la Loi n° 08/009 du 7 juillet 2008 portant
dispositions générales applicables aux Établissements Publics et par le Décret sus évoqué et a
pour objet l’évaluation et l’approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales
ainsi que le suivi de leur mise en œuvre.

Sans préjudice des dispositions de l’article 71 de la Loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes
fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, elle veille à la prise en compte de la
protection de l’environnement dans l’exécution de tout projet de développement, d’infrastructures
ou d’exploitation de toute activité industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de
télécommunication ou autre, susceptible d’avoir un impact sur l’environnement

La mission de l’ACE est la suivante : validation des Etudes d'Impact Environnemental et Social
(EIES), des Diagnostics d'Impact Environnemental et Social (DIES), des Plans de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES) et des Plans de Mise en Conformité Environnementale et
Sociale (PMCES) ; suivi administratif et technique des projets en cours d'exécution (analyse des
rapports de terrain, inspection et audit environnemental).

L’ACE est assistée par les Responsables d’Environnement (RE), qui se retrouvent au sein des
Entités et Ministères, pour l'évaluation environnementale et sociale des projets qui relèvent des
prérogatives de leur Ministère ou de leur Entité Technique. L’ACE dispose des compétences
humaines requises dans le domaine des Evaluations et Etudes d’Impacts sur l’Environnement,
pour mener à bien sa mission. Toutefois, ses capacités matérielles et financières sont relativement
réduites pour lui permettre d’assurer correctement l’accomplissement de sa mission et surtout du
suivi de la mise en œuvre des projets sur le plan environnemental et social ; c’est pour cette raison
que le projet a prévu un budget pour appuyer l’ACE dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

L’ACE ne compte pas, pour le moment, dans chaque province bénéficiaire du projet des Directions
Provinciales, dont la mission est d’apporter les prestations de proximités conformément à son rôle
régalien.

▪ Coordinations Provinciales de l’Environnement (CPE)

Elle exerce en province, toutes les attributions des différentes directions normatives du Secrétariat
Général a l’Environnement et Développement Durable notamment l’Assainissement Urbain et la
gestion des Etablissements Humains et Installations classées, la Conservation de la Nature, la
Gestion Forestière, etc. Elles vont appuyer les provinces où l’ACE n’a pas de représentation et
intervenir dans le suivi environnemental et social de la mise en œuvre du Projet

▪ Agence Congolaise de Transition Écologique et Développement Durable (ACTEDD) :


Créée par l’Ordonnance n° 01/013 du 28 février 2020, elle a pour mission de concevoir, de
coordonner et d’implémenter les politiques nationales relatives à la transition écologique
en RDC.

Cette Agence est chargée d’étudier, d’analyser et évaluer toutes les questions qui lui sont soumises
par le Président de la République en rapport avec la transition écologique et le développement
durable. Elle devra aussi établir les indicateurs nationaux de performance de développement
durable pour mesurer l’avancement de la transition écologique.

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3.2. Ministère en charge des Infrastructures et Travaux Publics

Le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics par lequel l’Office des Routes est placé sous sa
tutelle dont les missions portent sur : (i) l'exécution des études et travaux d'entretien, d'aménagement,
de modernisation et de construction des routes déterminées par le programme imparti à l'Office, ainsi
que des ouvrages d'art et des bacs sur celle-ci, (ii) des interventions dans l'entretien et l'aménagement
d'autres routes, ouvrages d'art, bacs à la demande du Ministère des travaux publics, (iii) la gestion du
Laboratoire nationale des travaux publics, (iv) la formation et le recyclage du personnel nécessaire à la
réalisation de son objet.

o Office des Routes : Il a en son sein, une Cellule Environnementale et Sociale (CESOR)
dispose des experts environnementalistes et sociaux pour gérer l’ensemble des problèmes
environnementaux et sociaux en rapport avec la mise en œuvre des projets routiers. L’Office
des Routes dispose d’une Direction provinciale dans chacune des deux provinces
d’insertion (Kasai Central et Oriental) du Projet et il est le gestionnaire du réseau routier
national.

o Fond National d’Entretien Routier (FONER) : Établissement public à caractère administratif


et financier créé aux termes de la Loi n° 08/006-A du 7 juillet 2008 et du Décret n° 08/27 du 24
décembre 2008 dont la mission principale est de collecter et administrer les fonds destinés à
l’entretien et à la protection des réseaux routiers sur l’ensemble du Territoire national.

o Cellule Infrastructures :

La Cellule Infrastructures est un organe technique du Ministère des Infrastructures et Travaux


publics (MITP), créée en 2004 par arrêté ministériel n° CAB/TPI/024/MN/FK03/2004 du 07/10/2004
sur initiative du Gouvernement de la RDC, de la Commission européenne et de la Banque
mondiale. Elle assume au nom du Gouvernement, la Maitrise d’ouvrage déléguée des Projets
financés par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
La Cellule Infrastructures est chargée de :

• La gestion et du suivi des activités du Projet ;


• La gestion financière et administrative du Projet ;
• La maîtrise d'ouvrage pour tous les contrats exécutés dans le cadre du projet ;
• La coopération étroite avec les agences de maîtrise d'œuvre, notamment l'office des
routes ;
• L'interaction avec la Banque mondiale, et en général avec tous les bailleurs de fonds qui
interviennent dans le cadre du fonds fiduciaire.

Elle possède en son sein, une Unité environnementale et sociale (UES-CI) qui assure la
supervision des mesures environnementales et sociales des Projets financés par les PTF
principalement la Banque Mondiale et la BAD. Elle est animée par 08 experts qui interviennent
dans les différents projets à sa charge sous le contrôle d’un Responsable de l’Unité
Environnmentale et Sociale (RUES) (un expert en sauvegarde environnementale et Responsable
de l’UES, un expert en sauvegarde sociale et un expert VBG dans le cadre du projet PACT, une
expert environnementaliste et un expert Sociologue dans le cadre du projet KIN ELENDA et un
expert environnementaliste et un expert sociologue dans le cadre du projet PFCIGL, projets
financés par la Banque Mondiale et enfin un expert socio-environnementaliste dans le cadre des
projets financés par la BAD.

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L’expert Socio-Environnementaliste affecté au sein de l’Unité de Gestion des Projets BAD


(UGP/BAD), s’occupe de tous les aspects socio-environnementaux des projets financés par BAD
avec l’appui et la supervision de l’UES. Le présent Projet prévoira le récrutement d’un expert socio-
environnementaliste qui suivra de manière particulière les aspects socio-environnementaux du
Projet.

3.3. Ministère des Affaires Foncières

Aux termes de l’article 181 de la Loi foncière, ce ministère a dans ses attributions l’application de la
politique de l’Etat en matière d’affectation et de distribution des terres. Malheureusement, il n’existe
pas de plans d’utilisation des terres et des mesures de conservation et d’amélioration des sols en vue
de combattre la mauvaise utilisation des sols, le déboisement et l’érosion des zones fragiles,
notamment les montagnes, les périmètres définis des cours d’eau et le littoral.

3.4. Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention

La mise en œuvre du Projet recoura aux services du Ministère pour le développement de son
programme de sensibilisation et de lutte contre le Paludisme, le VIH/SIDA, les IST, la COVID-19
et les différents modes de prévention ainsi que la prise en charge médicale des cas de VBG. Il a
mis en place un comité multisectoriel de riposte (CMR) contre la COVID-19 en RDC et vient de
mettre en place le Fonds national de solidarité contre le Covid-19 (FNSCC) qui a pour mission de
rechercher et collecter des moyens financiers destinés à servir sous forme d’aide, assistance ou
soutien aux personnes physiques ou morales, personnels médicaux soignants, services médicaux
ou hospitaliers.

▪ Fonds National de Solidarité Contre la COVID-19

Créé par l’Ordonnance n° 20/018 du 6 avril 2020, il a pour principale mission de de rechercher et
collecter des moyens financiers destinés à servir sous forme d’aide, assistance ou soutien aux
personnes physiques ou morales, personnels médicaux soignants, services médicaux ou
hospitaliers.

3.5. Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale

Le Ministère en charge de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale assure le contrôle de


l’application des lois du travail, notamment le respect des rémunérations minimales, conformité des
modèles de contrat de travail et des mesures de protection sociale des travailleurs de tous les
secteurs, agricole y compris.

3.6. Ministère des Transports et Voies de Communications

Il a entre autres pour mission : l’exploitation à l’échelle nationale, des infrastructures de transport
(Routières, ferroviaires, maritimes, fluviales, lacustres, aéroportuaires et de météorologie et les
équipements). Il sera impliqué dans le cadre du Projet pour l’exploitation et la régulation de la
circulation routière dans les provinces du Projet.

▪ Commission Nationale Prévention Routière (CNPR)

Mise en place par l’Arrêté ministériel n° 409/CAB/MIN/TVC/0134/2006 du 18 décembre 2006


portant organisation et fonctionnement de la Commission Nationale de Prévention Routière, en

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Rapport provisoire, Juin 2022
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sigle « C.N.P.R. ». Elle a pour mission : a pour mission de « proposer au gouvernement une
politique concertée de prévention routière et d'assurer la coordination de toutes les études et
actions sectorielles en vue d'une meilleure sécurité sur l'ensemble du réseau national ». Cette
institution sera impliquée dans le cadre du Projet pour la prévention et la régulation routière
pendant et après les travaux d’aménagement.

3.7. Ministère du Genre, Famille et Enfant

Le Projet travaillera en collaboration avec les Divisions provinciales du Genre, Famille et Enfant
des deux Kasai concernées par le Projet pour la gestion des aspects VBG. Il devrait s’appuyer sur
les services du Ministère notamment l’Agence Nationale de lutte contre les violences faites à la
femme, à la jeune et petite fille créée par le Décret n° 09/38 du 10 octobre 2009 portant sa création,
organisation et fonctionnement mais cette structure nationale devant coordonner toutes les actions
en rapport avec la lutte contre les violences faites à la femme, jeune et petite fille en République
Démocratique du Congo, en sigle, AVIFEM ne s’est pas implantée dans toutes les provinces du
pays.

Sa mission générale est l’exécution de la stratégie nationale de lutte contre toutes les formes de
VBG, spécialement faites à la femme, à la jeune et petite fille. À ce titre il est notamment chargé
entre autre de :

- Renforcer la prévention et la protection ;


- Lutter contre l’impunité ;
- Appuyer les réformes de la sécurité et de la justice ;
- Formuler les réponses aux besoins des survivant(e)s ; et
- Gérer efficacement les données et les informations.

3.8. Autres ministères impliquées dans la mise en œuvre du Projet pour les deux
provinces

- Les Ministères Provinciaux en charge de l’Urbanisme et Habitat ;


- Les Ministères Provinciaux en charge du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution
de la Modernité ;
- Les Ministères Provinciaux en charge des Affaires Foncières ;
- Les Ministères Provinciaux en charge de la Décentralisation et des Réformes
Institutionnelles ;
- Les Ministères Provinciaux en charge de l’Environnement ;
- Les Ministères Provinciaux en charge de mines
-
3.9. Administrations locales

Les Ordonnances portant création et organisation des collectivités locales et des circonscriptions
administratives attribuent des compétences aux collectivités en ce qui concerne la gestion de leur
environnement (Décret-loi du 2 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la
République Démocratique du Congo). Selon ce Décret, les entités administratives
décentralisées dotées de la personnalité juridique sont la province, la ville, le territoire et la
commune. Ce Décret-loi établit la répartition des attributions spécifiques par secteur d’activités
entre le Pouvoir Central et les entités administratives décentralisées. Ces dernières se sont vues
attribuées entre autres les compétences environnementales suivantes :

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- La lutte anti - vectorielle et, particulièrement, la désinsectisation sous toutes ses formes ;
- La protection des sites classés installés dans les entités locales ainsi que celle des
monuments ;
- La sensibilisation de la population aux problèmes de l’hygiène du milieu ;
- La délivrance des permis d’exploitation et de contrôle des établissements dangereux,
insalubres et incommodes de la catégorie III ;
- Le drainage et le curage des collecteurs et égouts des eaux usées ;
- Le nettoiement, la collecte et l’évacuation des ordures ménagères et immondices.

Parmi les services administratifs impliqués dans le projet on peut énumerer :

- Des représentants des divisions techniques, administratives et financières des ministères


impliqués dans le secteur urbain, ainsi que le personnel technique et administratif des villes
participantes au projet ;
- Les représentants des organisations professionnelles impliquées dans les travaux de
construction et du public.
- Les autorités coutumières des entités concernées par le Projet.

Il faut tout de même relever la faiblesse des capacités d’intervention et de gestion


environnementale et sociale de ces collectivités, notamment en termes de suivi de la mise en
œuvre des projets qui s’exécutent sur leur entité.

3.10. Acteurs Non Gouvernementaux

En RDC, les activités des ONG sont régies par la Loi n° 004/2001 du 20 juillet 2001 portant
dispositions générales applicables aux Associations sans but lucratif et aux Établissements d’utilité
publique. Les ONG (y compris la société civile, les organisations féminines et les organisations des
jeunes) participent à la conception et à la mise en œuvre de la politique de développement à
la base. Plusieurs ONG et Réseaux d’ONG nationales et internationales évoluent dans le secteur
de l’environnement et accompagnent les secteurs de développement dans plusieurs domaines :
renforcement des capacités, information, sensibilisation, mobilisation et accompagnement social ;
protection. Ces structures de proximité peuvent jouer un rôle important dans le suivi de la mise en
œuvre du Projet. Les ONG de lutte contre les VBG et celles de lutte contre les IST et le VIH/SIDA
ainsi que celles qui luttent contre la COVID-19 seront impliquées totalement dans la mise en œuvre
du Projet. A ces ONG, s’ajoutent les Représentants du secteur privé.

3.11. Analyse du montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du


Projet

Le montage institutionnel de la gestion environnementale et sociale du Projet se caractérise par


une pluralité d’acteurs dont les rôles et responsabilités sont relativement bien définies à travers
des conventions et protocoles de partenariat. Les principaux acteurs de la gestion
environnementale et sociale sont : la CI (à travers son UES), l’ACE, la CPE, le MEDD et les Petites
et Moyennes Entreprises (PME) ou ONG locales prestataires de services.

Le MEDD et la CPE sont des acteurs importants dans la mise en œuvre de la plupart des mesures
environnementales relevant de leurs activités régaliennes. Au niveau du MEDD, le niveau central
implique l’ACE tandis que le niveau provincial et local concerne les Coordinations Provinciales de
l’Environnement (CPE) ainsi que les Directions Provinciales de l’ACE. Ces structures s’activent
beaucoup plus sur le contrôle de conformité par rapport aux législations et procédures nationale et

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commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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internationales en matière de gestion environnementale des projets routiers. Il s’agit de contrôle


axé beaucoup plus sur l’effectivité des mesures préconisées (dans les EIES et autres), plus tôt que
sur leur efficience. Aux yeux des partenaires internationaux, ce contrôle est rassurant et peut être
perçu comme étant une garantie officielle de ce qui se fait sur le terrain (étant réalisé par la structure
gouvernementale concernée). Le contrôle de l’ACE n’est pas régulier (trimestriel). C’est pourquoi
l’Agence, qui est basée à Kinshasa, s’appuie sur les Directions provinciales qui ont une plus grande
proximité par rapport au terrain. Quant à la CI, son UES assure la coordination de la mise en œuvre
de tout ce dispositif de gestion environnementale et sociale

Les Missions de Contrôle (MdC) et les grandes Entreprises de travaux auront des responsabilités
importantes dans la mise en œuvre des PGES de chantiers. Dans la pratique, les MdC disposent
des experts environnementauxet sociaux au sein de leur équipe technique de contrôle des travaux.
Quant aux Entreprise de travaux, elles éprouvent des difficultés à traduire concrètement leurs
attributions environnementales et sociales à travers des PGES de chantier qu’elles sont censées
préparer et mettre en œuvre. En réalité, elles privilégient beaucoup plus la bonne exécution
technique de la route au détriment des préoccupations environnementales et sociales.

3.12. Analyse des capacités et la performance environnementales et sociales des acteurs


impliqués dans le projet

La prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans le cadre des activités du


projet constitue une préoccupation majeure. Des acquis ont été notés concernant l’intégration de
l’environnement dans les activités du Projet (mise en place de l’Unité Environnementale et Sociale),
mais aussi à travers la mise en place de CESOR à l’Office des Routes, de l’ACE du MEDD.

A l’exception de l’ACE qui bénéfiera de l’appui du Projet sur le plan logistique, les CPE de deux
provinces ont emis le vœu de bénéficier également de l’appui du Projet. Attendu que sur le plan
local ce sont les CPE qui vont procéder au suivi environnemental et social des travaux pour le
compte du MEDD ; ces dernières vont bénéficier également d’un appui institutionnel (comprenant
la logistique) de la part du Projet.

Toutefois, en dehors de l’UES-CI, le fonctionnement et l’efficacité des autres structures restent à


améliorer fortement, compte tenu de moyens humains, logistiques insuffisants, et des faibles
capacités en évaluation et gestion environnementale et sociale des projets routiers.

Du point de vue de la logistique, ces structures vont certes bénéficier de l’appui matériel de la part
du projet. Aussi, le présent projet devra renforcer ces acquis à travers la formation et la capacitation
en outils de gestion et de bonnes pratiques environnementales et sociales pour que le réflexe de
protection de l’environnement soit une réalité au niveau de tous les acteurs du Projet. Prévoir des
actions de renforcement des capacités pour les entreprises sur la base des enjeux et risques
majeurs identifies

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4. DESCRIPTION DU PROJET

4.1. Objectif du Projet

La Route Tshikapa-Mbuji-Mayi, tronçon Kananga-Mbuji-Mayi a été retenue dans le Programme


Prioritaire 2021-2025 du Plan Directeur National Intégré des Transports (PDNIT) en RDC réalisée
par la Cellule Infrastructures sur financement de la BAD.

Le bitumage de cette Route permettra de relier l’Ouest à l’Est de la RDC. Elle relie Matadi à
Lubumbashi dans le Katanga en passant par les villes de Kinshasa, Kikwit (Province du Kwilu),
Tshikapa (Province du Kasaï), Kananga (Province du Kasaï Central) et Mbuji-Mayi (Province du
Kasaï Oriental). Cette route permet également, à partir de Mbuji-Mayi, de rejoindre la RN2
desservant les villes de Bukavu (Sud-Kivu) et Goma (Nord-Kivu). Elle constitue donc le principal
axe structurant de ce pays.

4.2. Composantes du Projet

Le Projet d’Amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga – Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo


(Angola) et de facilitation de commerce entre la R.D. Congo et l’Angola comprend les trois
composantes ci-dessous :

Composante 1 : Travaux routiers sur la nationale 1 Troncon Kananga-Mbuji-Mayi (186 Km, y


compris les traversées des villes de Kananga et de Mbuji-Mayi et des agglomérations de Kabeya-
Kamwanga et Munkamba).

Composante 2 : Voiries des villes de Kananga et de Mbuji-Mayi et des agglomérations de


Kabeya-Kamwanga et Munkamba (30 Km repartis dans les villes et agglomérations traversées
par la RN1).

Sous-composante 2.1. Voiries de Kananga (10 Km) : les voiries de cette sous-composante sont
les suivantes :
- Route KANYUKA (4,88 Km)
- Axe boucle Hôpital Général de Référence de Kananga (1,42 Km)
- Avenue LIKASI (2 km)
- Avenue MUHONA (1,32 Km)
- Boucle MIAO-BAGIRA (0, 38 Km)

Sous-composante 2.2. Voiries de Mbuji-Mayi (11 Km) : les voiries de cette sous-composante sont
les suivantes :
- Avenue KASA-VUBU (6 Km)
- Avenue CONGO (1,70 Km)
- Boucle TATU KANYINDA (2,14 Km)
- Avenue KASHALA BONZOLA (1,16 Km)

Sous-composante 2.3. Voiries de Kabeya-Kamwanga (5,5 Km) : les voiries de cette sous-
composante sont les suivantes :
- Avenue FATSHI (3,050 Km)
- Avenue DIBAYA (2,450 Km)

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Sous-composante 2.4. Voiries de Munkamba Amika (3,5 Km) : les voiries de cette sous-
composante sont les suivantes :
- Route de DIMBELENGE (3,5 Km)

Composante 3 : Infrastructures rurales connexes

La CI, les directions provinciales de l’OVDA et ONHR des Kasaï Central et Oriental et les
représentants des communautés locales riveraines et bénéficiaires du Projet procèderont à une
mission de sélection conjointe des infrastructures rurales de base à réhabiliter ou à construire dans
la zone du Projet.

4.3. Description de l’aménagement de la route Kananga - Mbuji-Mayi

Il s'agit du bitumage d'une route en terre existante, longue d’environ 186 Km. Cette route
conservera son profil horizontal existant, à l'exception de certains segments qui subiront de très
légers réalignements. En effet cette route qui est en terre a actuellement une largeur extrêmement
variable bien que celle-ci soit généralement supérieure à 5 m, sauf pour certains tronçons. Le
terrain existant traversé par le tracé de cette route est principalement plat et légèrement ondulé, à
l'exception de la section entre le PK31 et le PK80 où la présence dense des phénomènes d’érosion
qui rendent la route encaissée sur cette section, mais aussi la section du PK120 au PK170 sur
laquelle on retrouve une zone sensiblement ensablée. Sur certaines sections on observe des fortes
pentes, notamment à l’approche des rivières Lubi, Muanza-ngoma et Tshibashi ; avec la présence
des fortes érosions sur l’axe de la chaussée qui rendent le terrain existant impraticable. La
nécessité pour le tracé existant de rester dans la même emprise signifie que dans ce tronçon
d'environ 100 Km, le tracé existant est souvent caractérisé par des des érosions visibles par la
présence des tronçons fortement ensablés et encaissés.

4.4. Consistance des travaux

Elle comprendra :

La chaussée : la structure se présentera comme suit :


- Bande de roulement : revêtement en béton bitumineux, de 4 cm d’épaisseur sur la largeur de
7,00 m ;
- Accotements : revêtement en monocouche sur la largeur de 2x1, 50 m ;
- Une couche de base en concassée 0/31,5 de 20 cm d’épaisseur sur la largeur de la plateforme
;
- Une couche de fondation en sable de 20 cm, CBR >30 à 98% OPM sur la largeur de la
plateforme
- Dernière couche de remblai CBR > 15 à 95% OPM

Profils en travers : le Profils en travers type se présente comme suit :


- Largeur de la plateforme : 10,00 m,
- Largeur de la bande de roulement 7,00 m,
- Largeur des accotements 1,50 m.

Profils en travers pour la traversée de villages :


- Largeur de la plateforme : 10,00 m,
- Largeur de la bande de roulement 7,00 m,
- Largeur des accotements 1,50 m : revêtement en béton bitumineux, de 4 cm d’épaisseur sur

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Rapport provisoire, Juin 2022
50

la largeur de 10,00 m.

Profils en travers pour la traversée de grandes agglomérations :


- Largeur de la plateforme : 12,00 m,
- Largeur de la bande de roulement 8,00 m,
- Largeur des accotements 2,00 m : revêtement en béton bitumineux, de 4 cm d’épaisseur sur
la largeur de 10,00 m ;

4.5. Niveau de service attendu

Les caractéristiques établies pour la réhabilitation de la route RN1 entre Kananga et Mbuji Mayi
pour la vitesse de référence sont les suivantes :
- 90 km/h en terrain plat ou ondulé ;
- 60 km/h en terrain accidenté et
- 50 km/h dans la traversée des agglomérations.

Les paramètres fondamentaux correspondants à chaque vitesse sont les suivantes :


- 90 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 330 m, non déversé 1100 m ; déclivité
maximale en rampe : 5,5% ; rayon en angle saillant : minimal 7250 m ; en angle rentrant
minimal 2600 m ;
- 60 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 120 m, non déversé 600 m ; déclivité
maximale en rampe : 7% ; rayon en angle saillant : minimal 1600 m ; en angle rentrant minimal
1500 m ;
- 50 km/h : dévers maximal 7% ; rayon en plan minimal 80 m, non déversé 400m ; déclivité
maximale en rampe : 8% ; rayon en angle saillant : minimal 500 m ; en angle rentrant minimal
700 m.

Dans les tronçons avec une vitesse de 90 Km/h, il est prévu les courbes des raccordements à
courbure progressives (clothoïdes) pour les rayons de courbure en plan inférieurs à 1200 m.

Profil en long :
Présentant les déclivités maximales et minimales du tracé avec leur longueur d’application, compte
du choix de la ligne rouge du projet pour des caractéristiques standards des Routes Nationales
revêtues.

La durée du Projet est prévue pour cinq (5) ans, soit de 2023 à 2028 (60 mois) et la mise en
exploitation est estimée pour l’année 2028.

4.6. Analyse des phases du Projet

Les tableaux 4.1 et 4.2 ci-dessous retracent les activités du projet selon les différentes phases :

Tableau 4.1. Phasage, activités et consistance des travaux d’aménagement sur le tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi
Phase Activités
Elle consiste à l’installation de la base chantier, au transport et
dépôt de matériaux et des ateliers, des installations hygièniques
Phase préparatoire ainsi que des aires de stockage de matériaux divers. C’est à cette
étape du sous projet qu’intervient la libération des emprises
(occupations, réseaux concédés, débroussaillage, etc.).

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Rapport provisoire, Juin 2022
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A ce stade de l’étude, les emplacements réels et éventuels


d’installation de chantiers ne sont pas encore déterminés.
Elle correspond aux travaux d’aménagement de la route. Les
activités à mener concernent la préparation de la plateforme, de
Phase de chantier mise en place de la couche de base, de fondantion et de
roulement, d’installation des trottoirs, des dispositifs
d’assainissement et de la signalisation horizontale et verticale
Phase post Elle correspond au repli de chantier et à la remise en état des sites
construction/démobilisation d’emprunt, centrale d’enrobée, carrières, etc.
Elle correspond à la mise en service de la route et aux activités
courantes d’entretien (désensablement, réparation des
Phase d’exploitation
dégradations, colmatage des nids de poule et des fissures) et de
curage des caniveaux

Tableau 4.2. Consistance des travaux en fonction des activités du projet


Activités Description
• Mobilisation du personnel, d’équipement et des sous-traitants :
• Réalisation des pistes, voies d’accès aux différents sites et des
plateformes d’installation de chantier, y compris la stabilisation
des matériaux de plate-forme (compactage) ;
• Travaux préparatoires (préparation des emprises, clôture,
signalisation, installations de chantier, implantation de repères
kilométriques) ;
• Réalisation et entretien des aires d’installation du chantier et
d’exécution ;
• Réalisation des déviations éventuelles ;
Installation de chantier
• Installation de la centrale d’enrobage
• Installation de la centrale de concassage
• Fourniture et entretien de toute la signalisation provisoire
pendant la durée des travaux ;
• Formation sur HSS sur le chantier
• Formation sur les VBG/EAS/HS, code de bonne conduite et
mécanisme de gestion des plaintes de tous les travailleurs de
l’entreprise avant leur affectation sur le chantier ;
• Informations sur le VIH/Sida et la pandémie à COVID 19 auprès
du personnel et les sous-traitants.
• Travaux topographiques nécessaires à l’exécution ;
• Libération de l’emprise des axes routiers concernés ;
• Scarification et reprofilage de la chaussée existante ;
Travaux préparatoires
• Installation et fonctionnement du laboratoire de chantier ;
• Travaux géotechniques nécessaires à l’exécution ;
• Débroussaillage, abattage et dessouchage d’arbres.
• Identification des emprunts proposés, recherche éventuelle
d’emprunts complémentaires et approvisionnement sur le site ;
• Remise en état des gisements d’emprunt ;
Travaux de
• Exécution des travaux de déblai et de remblai sur l’assiette de la
terrassement
chaussée ;
• Finition de la couche de forme
• Remise en état des lieux après exécution des travaux.

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• Curage et réparation des caniveaux existants ;


• Construction de caniveaux ;
Travaux
• Déplacement éventuel des réseaux (SNEL, ENERKA,
d’assainissement
REGIDESO, Concessionnaire fibre optique etc.) dans la
traversée des villes notamment Mbuji-Mayi.
• Marquage de la chaussée par la signalisation horizontale ;
Signalisation
• Pose de panneaux de signalisation verticale.
• Maintenance de la route bitumée ;
Exploitation • Erection de poste de péage
• Dispositifs de pesage de charge à l’essieu

4.7. Analyse des solutions de rechange

L'étude a procédé à une analyse comparative de deux variantes :

• la variante « sans projet » (Situation actuelle) ;


• la variante « avec projet » (Aménagement de la RN1 Kananga - Mbuji-Mayi).

Variante « sans projet »

L’option « sans projet » est une situation qui permet de maintenir l’axe routier à l’état de
dégradation constaté avec comme corollaire la perturbation de la circulation des biens et des
personnes (accidents, dégradation du matériel roulant, la baisse du chiffre d’affaires pour les
transporteurs, le renchérissement des coûts de transport des denrées alimentaires, les difficultés
d’accès aux services sociaux de base, etc.). Cette situation constitue un frein au développement
des activités socioéconomiques locales, nationales et internationales. Le non-aménagement du
Troncon Kananga – Mbuji-Mayi est sans impact nouveau sur le milieu biophysique. Cependant le
terrain affectera davantage la végétation, les sols et accentuera l’érosion.

En outre l’entretien fréquent (quasi-annuel) de cette voie dégradée va entrainer une forte
exploitation des carrières existantes ou la création d’autres carrières qui pourraient impacter
négativement la végétation et les exploitations agricoles. Au regard de ces contraintes, cette option
n’est pas à envisager.

Variantes « avec projet »

Cette option permettra une amélioration de l’accessibilité à plusieurs localités situées sur l’axe et
même hors-troncon, d’accès actuellement difficile ; ce qui permettra une intensification des
transactions commerciales et la disponibilité de denrées alimentaires et de marchandises à des
coûts accessibles. En outre, l’aménagement du tronçon Kananga - Mbuji-Mayi améliorera une
connectivité constante des deux grandes villes, chefs-lieux des deux provinces et agglomérations,
les conditions de circulation des biens et des personnes (y compris sécuritaire) entre les chefs-
lieux des territoires et les villes notamment Kananga et Mbuji Mayi.

En revanche, en phase d’exploitation, les risques liés à l’amélioration de la route concerneront


l’accroissement des accidents, la facilitation de l’accès aux ressources naturelles, la carbonisation
et la persistance des cas de VBG, d’EAS/HS, des IST/VIH/Sida et COVID 19.

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Justification de la variante retenue

Le maintien de la situation actuelle ne constitue pas une option à envisager du point de vue
environnemental, social et économique, compte tenu des inconvénients ci-dessus décrits.
En effet, d’après les analyses de terrain, le cout des mesures d’accompagnement (expropriations
et gestion socio-environnementale) du Projet tel que prévu avec les emprises de 12 mètres à la
traversée des agglomérations et de 10 mètres hors agglomérations s’avère moyen et acceptable.

En conclusion l’option avec Projet est recommandée. Cette analyse ne couvre que le tracé et pas
les investissements connexes (infrastructures rurales) qui ne sont pas encore définies. Ceci devait
faire l’objet d’une étude complémentaire.

4.8. Zones d’influence du projet

Les zones d’influence du Projet sont définies de la manière suivante :

Zone restreinte/d’impact direct


Elle est constituée de la zone d’emprise de la route elle-même, les localités/entités administratives
traversées par la route ainsi que les différentes voiries. En outre au regard des besoins associés :
gîtes d’emprunt et carrières, éventuelles voies de contournement, accès à l’eau etc. cette zone est
constituée d’une bande de 10 Km de part et d’autre de l’axe routier.

Zone d’impact indirect


Elle est située au-delà de la bande de 10 Km antérieurement définie mais peut être impactée du
fait des activités du Projet. En effet, la portion de la route nationale n°1 (RN1 : Kananga-Mbuji-
Mayi : voir carte de situation ci-après), est située à cheval entre les provinces du Kasai oriental et
Kasai central. La réhabilitation du tronçon de la RN1, combinée avec les investissements en cours
sur la RN1 de Kinshasa à Mbuji-Mayi permettra d’assurer la traversée de toute la partie centrale
du pays et surtout de connecter directement Kinshasa à Mbuji-mayi et ultérieurement avec la partie
Est du Pays (Bukavu et Goma) ainsi que Lubumbashi et Kasumbalesa. Cette liaison fera du reste
partie du corridor prioritaire transafricain « Djibouti-Libreville ». Ainsi de manière indirecte, le
désenclavement de cette zone aura bien un impact au plan provincial et régional

Zone d’impact cumulatif :


C’est la zone assujettie aux projets passés, présents et envisagés. Elle correspond à une zone
plus large.

Les impacts directs et indirects sur cette aire d’influence sont traités et font surtout l’objet des
mesures de prévention, d’atténuation et de compensation, consignées dans le plan de gestion
environnementale et sociale (PGES).

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Figure 4.1. Localisation géographique et administrative de la zone du projet

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Figure 4.2. Carte routière du Projet RN1 de Kananga – Mbuji-Mayi ; Kananga – Luiza – Kalamba -
Mbuji (USIG/CI/2021)
56

Figure 4.3. Voiries retenues dans le cadre du projet au niveau de la Ville de Kananga (USIG/CI/2021)
57

Figure 4.4. Carte des Voiries selectionnées dans la Ville de Mbuji-Mayi (USIG/CI/2021)

Figure 4.5. Carte des Voiries sélectionnées à Kabeya-Kamwanga Centre (USIG/CI/2021)


58

Figure 4.6. Carte de la Voirie sélectionnée à Munkamba-Amika (USIG/CI/2021)


59

5. DESCRIPTION ENVIRONNEMENTALE DE LA ZONE DU PROJET

Tableau 1. La description de l’état initial des milieux récepteurs (l’environnement et social)


devra renseigner les indicateurs d’impacts repris dans le tableau ci-dessous :
Indicateur d’impact Définition Unité Valeur
Longueur totale de la route
Longueur totale du parcours dans la Km 186
zone d'étude
Espèces (fauniques et Nombre d’espèces animales et
floristiques) vulnérables, végétales vulnérables, menacées, 0
menacées, en voie de en voie de disparition, etc.
disparition identifiées le long du corridor et/ou
dans la zone d’étude restreinte et
élargie
Superficie totale des terres
non urbanisées et non Superficie totale (m2 ou ha) des Ha 180
agricoles traversées zones à défricher/affectées le long
de la bande classée ni urbaine ni
agricole selon la classification
officielle des forêts
Déboisement
Superficie totale (m2 ou ha) affectée Ha ± 50
et classée officiellement comme
forêts.
Superficie de la zone de
montagne, des prairies, des Superficie totale (m2 ou ha) des Ha 0
prés et des pâturages à prairies, pâturages selon la carte
défricher officielle d'utilisation des terres à
défricher et localisée à une altitude
> xxxx m
Superficie totale des terres
agricoles et des plantations à Superficie totale (m2 ou ha) à m2 2364
défricher défricher et officiellement classée
comme terres agricoles (y compris
les cultures permanentes et
annuelles)
Superficie totale des habitats
de type "zone humide" (eau Superficie totale (m2 ou ha) affectée Ha 0
stagnante, lagunes, eaux et se trouvant dans les zones
courantes, y compris les humides, y compris les eaux
passages de rivières) courantes et stagnantes
Eglises, tombes et autres
ressources culturelles, sites Nombre de sites du patrimoine Site = 0
sacrés, etc. culturel immatériel (PCI) et matériel 1 point
se trouvant dans l’espace de 2 km à
partir du corridor de la route, où un
PCI est défini comme un lieu, une
structure ou une autre
caractéristique physique ayant une
valeur culturelle l'importance non
pas en raison de ses
caractéristiques physiques
particulières, mais en raison de son
importance pour un groupe ou une
communauté locale (le plus souvent,
60

le PCI n'a pas de protection


juridique).

Nombre de sites du patrimoine Site = 6


culturel immatériel (PCI) et matériel 1 point
se trouvant dans l’espace du
corridor
Parties prenantes au niveau
provincial/départemental Nombre de provinces /territoires Nombre de 2 Provinces
traversés provinces/territoir (Kasai oriental
es et central)
Parties prenantes au niveau
décentralisé (Municipalités) Nombre de municipalités traversées Nombre de 5
municipalités Territoires(Dib
aya,
Dimbelenge,
Kabeya-
Kamuanga,
Miabi et
Lupatapata)
Les établissements humains
situés dans le corridor (sur la Nombre total d'établissements /Nombre 24 villages et
base de la couche de humains dans le corridor de 5 km. d’établissements 2 villes
coordonnées X,Y) Identification des agglomérations
Population se trouvant dans
les établissements humains Nombre total de résidents dans le Nombre de 6314581
dans un rayon de 10 Km du corridor de 216 km et sur les résidents Habitants
corridor superficies à occuper par les (villes de
infrastructures transfrontalières. Les Kananga et
données sur la population sont Mbuji-Mayi,
issues du recensement de la secteurs de
population congolaise et étrangère Lubidi,
des provinces du Kasai oriental et Kakangai,
central(2020). ndomba, Lac
Munkamba et
Mulenda)
Densité de population dans le
corridor de 2 km Nombre de résidents par kilomètre Hbts/km
carré de la zone d'étude.
Établissements dont les
limites traversent le corridor Nombre d’établissements humains Nombre 30 villages et
(sur la base de la couche dont une partie touche le corridor/se d’établissements 2 villes
polygonale des trouvent en partie dans le corridor humains
établissements)
Etablissements humains se
trouvant dans un rayon de Nombre total d’établissements Nombre 30 villages et
1km en dehors du corridor humains se trouvant dans un rayon d’établissements 2 villes
mais qui utilisent les de 1km en dehors du corridor humains
ressources présentes sur le
corridor
Nombre établissements Nombre 4 marchés et
socioéconomiques Nombre total d’établissements d’établissements 7 centres de
socioéconomiques se trouvant dans socioéconomiqu santé
un rayon de 1km en dehors du es
corridor
61

Zones affectées à agriculture m2 2364


Superficie du corridor affectée à
l’agriculture
Zone de pâturages nombre 0
nombre des pâturages situés dans
le corridor
Zones dédiées aux activités Ha 0
d’exploitation minières Superficie du corridor affectée aux
activités d’exploitation minière
Etablissements scolaires Nombre 51 (41 écoles
primaires se trouvant à Nombre d’établissements scolaires et 10
l’intérieur du corridor se trouvant à l’intérieur du corridor instituts,)
Structures sanitaires dans la Nombre 7 centres de
zone Nombre de structures sanitaires santé exclus
implantées dans la zone leshopitaux
des villes de
Mbuji-Mayi et
Kananga

5.1. Situation biophysiques et socio-économique des provinces d’insertion du Projet

Dans ce chapitre il est question de faire une caractérisation exhaustive de l'état initial de
l'environnement du milieu récepteur du projet, les provinces du Kasai central et Kasai oriental en
général ainsi que la zone d’influence directe, notamment les villes de Kananga et Mbuji-Mayi en
particulier du projet du point de vue de ses différentes composantes biophysiques et socio-
économiques en vue de ressortir les éléments sensibles aux activités du Projet et qui a pour but
de fournir une réponse immédiate à une crise ou une Urgence Eligible, selon les besoins.

La situation environnementale et sociale rend compte de tous les aspects et particularités des
provinces d’insertion du Projet (zone indirecte), mais aussi de deux grandes villes touchées par le
projet (Kananga et Mbuji-mayi). Elle met en évidence les enjeux, c’est-à-dire toutes les questions
qui se posent sur le territoire par rapport aux valeurs ou éléments qui peuvent être perdus ou
gagnés. Les données pouvant être traitées sont extrêmement nombreuses et variées. Ainsi, sont
abordés dans ce chapitre, de manière synthétique, les seuls éléments utiles à la définition du
référentiel de l’évaluation. Ils sont structurés autour de thématiques environnementales et sociales
par zone agroécologique à savoir : habitat, activités agricoles et/ou agro-industrielles, activités
forestières, milieux naturels sensibles et biodiversité, paysages, patrimoine culturel, eaux (potable
et de surface), VIH/SIDA, Covid-19, insécurité, infrastructures de transport d’énergie électrique
existantes et autres infrastructures publiques à réseau.

Les paragraphes ci-dessous contiennent les résultats synthétiques de l’étude des données socio-
économiques relatives à la zone d’intervention du Projet respectivement des Provinces des Kasaï
Central et Oriental ainsi que celles de la ville de Kananga et Mbuji-mayi. Les données spéciques
au territoire de Kabeya-Kamuanga et la cité de Munkamba seront prises en compte dans celles
concernant par les deux provinces.

5.1.1. Présentation de la province du Kasaï Central

o Profil physique
62

Avec une superficie de 58,368 km2, le Kasaï Central est situé entre les parallèles 2° et 8° de latitude
Sud et entre les méridiens 21°30’ et 24° de longitude Est. La province du Kasaï Central a pour
chef-lieu : la ville de Kananga. Elle est délimitée comme suit :
- Au Nord : par l’Est de la Province du Kasaï et le Sud de la Province du Sankuru ;
- A l’Est : par l’Ouest de la Province du Sankuru, le Nord et l’Ouest de la Province du Kasaï
Oriental et l’Ouest de la Province de Lomami ;
- Au Sud : par le Nord de la Province du Lualaba ;
- A l’Ouest : par la frontière de la République Démocratique du Congo avec la République
d’Angola et l’Est de la Province du Kasaï

Relief
Le relief est constitué dans le Nord par le prolongement de la cuvette centrale et des plaines
(attitude moyenne est de 400 m), au centre et au sud par des bas et moyens plateaux au centre et
au sud (altitude moyenne égale ou supérieure à 500 m).

Climat
Le climat tropical humide avec alternance de 2 saisons dont : une de pluie de 8 mois, allant de mi-
septembre à mi-mai et une sèche de 4 mois, allant de mi-mai à mi septembre. Les précipitations
moyennes sont de 1500 mm d’eau. La température moyenne varie de 16°C à 32°C.

La période la plus venteuse de l'année dure 3,4 mois (mai-août), avec des vitesses de vent
moyennes supérieures à 8,6 Kilomètres par heure. Le mois le plus venteux de l'année dans la zone
du Projet est également juillet, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 10,8 kilomètres par
heure. La période la plus calme de l'année dure 8,6 mois (août-9) mai. Le mois le plus calme de
l'année est mars, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 6,2 kilomètres par heure.

Hydrographie
L’hydrographie est composée principalement de la rivière de Kasaï, alimentée elle-même par
plusieurs affluents dont les principaux sont : le Tshibashi, le Nganza et le Mwanza Ngoma.

Type de Sols
Deux types de sol caractérisent la province du Kasaï Central, à savoir : sol argilo-sablonneux qui
domine tout le territoire de Luiza et le secteur de Tshishilu, en territoire de Dibaya. Et le sol sablo-
argileux prédominant dans le reste de la province.

o Profil biologique

Flore, végétation
La province du Kasaï Central connaît deux types de végétation : la végétation forestière (forêt
dense humide sempervirente (équatoriale) et forêt dense semi-décidue (subéquatoriale)) et la
savane guinéenne (savanes entrecoupées des galeries forestières). La première est rencontrée
dans la partie Nord des Territoires de Demba et de Dimbelenge, tandis que la seconde occupe une
grande partie de la province sur le sol relativement pauvre d’une part, des terres riches du territoire
de Luiza et du sud du territoire de Kazumba.

Faune
Les zone de savane abritent encore quelques rongeurs et petits herbivores et poissons. Plus au
Nord, le Parc national de la Salonga qui est établi à cheval sur Bandundu, de l'Équateur et
du Kasaï-Occidental, il est depuis 1984 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
63

Plusieurs espèces endémiques menacées le peuplent, dont le paon du Congo, le chimpanzé


nain ou «Bonobo", l'éléphant des forêts (Loxodonta cyclotis) et le gavial africain, aussi connu sous
le nom de « faux crocodile »1. En 2016, l'ICCN et le WWF ont signé un accord afin que l'ONG
cogère le parc avec l'organisme en charge pour la conservation des espaces naturels du Congo.
Ce Parc National de la Salonga est situé à l’extreme nord de la province, à plus de 200 Km de la
zone d’influence du Projet.

o Profil socioculturel et économique

Population
La population du Kasai Central est évalué à 7.447.049 hab. et celle de la ville de Kananga, le chef-
lieu de la province à 1.623.066 hab. en 2021 (Source : Tableau synoptique de la population
congolaise et étrangère, exercice 2021, Kasai Central)

Structure sociale
La province du Kasai Central est peuplée des Lulua dans les territoires de Demba, Dibaya et
Kazumba, des Kete dans les territoires de Luiza, Dibaya et Kazumba et des Luba dans les
territoires de Demba et Dibaya. Les Lulua comptent également les Luntu (Bena Konji) et des Binji
dans les territoires de Dimbelenge et de Demba, des Salampasu, des Lwalwa et des Mbal dans le
territoire de Luiza ainsi que des Mbangani dans le territoire de Kazumba. On rencontre également
des populations autochtones (Twa) à l’extreme nord du territoire de Dimbelenge.

Infrastructures de transport
Le transport est assuré principalement par un réseau routier qui comprend 1.977 km de routes
d’intérêt national, 1.147 km de routes d’intérêt provincial et 11.486 km des routes de dessertes
agricoles. La province dispose également d’une voie fluviale de près de 642 km de biefs
navigables. Le réseau ferroviaire de la province est composé de la voie ferrée venant de l’Afrique
du Sud, en passant par la Zambie, les provinces du Katanga et du Kasaï Oriental. Enfin, son réseau
aérien est composé de trois aérodromes et plusieurs pistes d’atterrissage qui ne respectent pas
tous les normes de l’aviation civile Internationale.

Régime foncier

La Loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 modifiée et complétée par la loi n° 08008 du 18 juillet 1980 fait
de l’Etat Congolais a la seule propriété du sol et du sous-sol et réglemente le régime foncier en
RDC. La principale caractéristique de cette loi stipule que : le sol et le sous-sol appartiennent à
l’Etat. Le même régime reconnaît au gardien et chef de terre les droits sur les terres léguées par
leurs ancêtres. La loi reconnait également les emprises des cours d’eau jusqu’à 100 mètres de
part et d’autre des berges comme étant la zone de restriction et de protection de la nature.

Education (Taux de scolarité du pays, et taux de scolarité des filles et des garçons)
L’enquête MICS2 (Multiple Indicator Cluster Survey 2) réalisée en 2001, révèle que 52,2 %
d’enfants âgés de 6 à 11 ans pour l’ensemble des deux provinces sont scolarisés. Ce taux reste
faible et présente un léger avantage pour les garçons 53,5 contre 46,5 % pour les filles.
Le taux net de scolarisation dans le primaire s’élève à 53,3% (contre 55,0% pour la RDC).
Autrement dit, un peu plus de la moitié des enfants en âge d’aller à l’école primaire n’est pas
scolarisée. Ce taux de scolarisation chute à 23,4% pour le niveau secondaire. Rappelons que 4,3%
des enfants de 10 à 14 ans et 40,9% des 15-24 ans sont insérés sur le marché du travail dans ces
deux provinces.
64

Santé (taux de mortalité, première cause de mortalité ; maladie des enfants et taux de décès)
Les maladies les plus récurrentes sont le paludisme, la fièvre typhoïde, les infections Respiratoires
Aigües, la diarrhée simple, la malnutrition et les infections sexuellement transmissibles.
Selon l’enquête 1-2-3 réalisée en 2012, les infrastructures sanitaires sont jugées accessibles
physiquement aux ménages du Kasaï Central puisque 84,7% habitent dans un rayon de 2 km d’un
centre de santé. Le centre de santé est l’infrastructure de santé la plus utilisée autant dans le deux
provinces (48,2%) que sur l’ensemble de la RDC (63,2%). En revanche, les hôpitaux sont rarement
fréquentés (8,2%). Malgré cette accessibilité physique, les services de santé sont largement
insuffisants dans ces provinces. En effet, il n’y a que 40 hôpitaux pour toute la province et 11,2 lits
pour 100.000 habitants. Enfin, on compte 1 médecin pour 23.656 habitants alors que la norme
OMS est de 1 médecin pour 100.000 habitants.
La malnutrition touche très souvent les enfants de moins de 5 ans mais elle peut survenir très tôt.
Ainsi, elle concerne parfois les enfants avant leur naissance. En effet, environ 2,7% des enfants
de l’ex Kasaï Occidental (contre 7,7% en RDC) ont un poids insuffisant à la naissance (inférieur à
2,5kg) et de ce fait sont susceptibles de mourir durant le premier mois de vie. Le taux de mortalité
néonatale (décès avant un mois) s’élève à 35‰. Ce taux, nettement supérieur à la moyenne
nationale (27‰), montre la nécessité de l’amélioration des soins néonataux.

Energie
En zone urbaine l’énergie thermique fournie par la SNEL accuse des déficits de desserte en
électricité. La SNEL dispose d’une centrale thermique qui alimente la ville de Kananga de 19h 30′
à 22h30′. La facture minimale pour usage commercial s’élève à 38.000 FC (forfait/mois). En ce qui
concerne les milieux ruraux l’électricité est quasi inexistante les seules sources d’énergies sont le
bois et le charbon de bois.

Eau potable
Seulement 12 % des ménages ont accès à l’eau potable. La distribution d’eau par la REGIDESO
ne bénéficie qu’à la ville et elle n’est pas régulière. On compte quelques puits de forage au sein de
la ville. En considérant comme eau potable, celle provenant des robinets, des sources aménagées,
des puits protégés, des forages et des bornes fontaines, on constate que 22 % ont accès à l’eau
potable. Cette proportion cache néanmoins des fortes disparités entre ménages urbains, et
ménages en milieu rural (1,7%) boivent l’eau de celle des bornes fontaines (8,5 %). Source :
Enquête 1-2-3, 2013, RDC

Assainissement
L’assainissement pose un important problème dans le Kasai Central.. L’enfouissement (35,6%) est
le principal mode d’évacuation des ordures des ménages. Mais il inquiétant de savoir que 29,8%
ont choisi le dépotoir sauvage et 3,3% des ménages jettent leurs ordures sur la voie publique et
polluent l’environnement. Toutefois, quelques ménages pratiquent tout de même la transformation
des ordures en compost ou fumiers (18,7%). Enfin, la majorité des ménages déclare disposer de
toilettes, mais il s’agit surtout de trous dans la parcelle (65,0%). Il faut noter également que 27,5%
des ménages, soit près de 215.000 ménages qui n’ont pas de toilettes. Source : INS, Enquête 1-
2-3 RDC, 2012.

Type de déchets produits


Les déchets produits sont surtout de type solide. Ce sont : les ordures ménagères autour des
marchés et places publiques, des habitations et dans les caniveaux avec pour corollaires la
stagnation des eaux usées et une prolifération des moustiques.
65

Pauvreté
Le taux de pauvreté évalué en 2009 dans le profil résumé de la pauvreté et des conditions de vie
des ménages est de 55,8 % pour la province de l’ex Kasaï Occidental contre 71,73% pour
l’ensemble du pays.
Source : Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté 2 (DSCRP), 2009

Agriculture
La production agricole concerne des aliments de base tels que le manioc, l’arachide, le haricot et
la patate douce. Le coton a très mauvaise réputation car sa production nécessite un grand labeur.
Le mauvais rendement et parfois la mévente découragent l’investissement (Tshimanga Mulangala
2009). Les cultures de caféiers, huile de palme, hévéa sont en baisse continuelle et la production
de coton a donc été totalement abandonnée.
Selon le Protocole National de Prise en Charge Intégré de la Malnutrition Aigüe (PNCIMA, 2012) ;
entre 2001 et 2010, la situation de malnutrition aiguë en RDC a connu une amélioration sensible.
Cependant, la prévalence est de 15% au Kasaï Occidental.
A l'opposé de la malnutrition aiguë, la malnutrition chronique connaît une stagnation au niveau
national. La prévalence de cette forme de malnutrition était de 38% en 2001 et demeure au même
niveau en 2010.

Elevage
L’élevage du petit bétail : avec au moins un animal par ménage pour l’auto consommation et le
financement de certains besoins d’ordre financiers. L’élevage repose sur un cheptel peu important
mais assez diversifié. Il est en effet composé de bovidés, d’ovidés, de caprins, de volailles, de
suidés, de lapins et de cobayes. Les données statistiques sur cette activité ne sont pas disponibles
au niveau des services étatiques

Pêche et aquaculture
La pêche est une activité surtout pratiquée durant les saisons pluvieuses. De très grandes
quantités de poissons sont prises et servent aussi bien pour l’autoconsommation que pour la vente.
La pêche est généralement pratiquée dans les rivières, les étangs piscycoles et le lac Munkamba
situé dans la zone du projet. Les données statistiques sur cette activité ne sont pas disponibles au
niveau des services étatiques.

Exploitation du bois
L’exploitation forestière porte sur les bois d’œuvre dans les forêts naturelles en voie d’épuisement. La
production sert aux besoins locaux de construction ou au commerce local. La pratique de l'exploitation
du bois pour la production du charbon qui est aussi manifeste le long du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Plusieurs essences sont couramment exploitées par des scieurs clandestins occasionnels
éparpillés dans les forêts. Ces scieurs se sont installés partout où il existe des essences forestières
dans les territoires. Ils fournissent du bois d’œuvre dont la population a besoin. Cette clandestinité
des activités est à la base de manque de données statistiques realtives à ce secteur.

Mines et industries
Le sous-sol du Kasaï Central est constitué essentiellement par les roches granitiques dont
l’affleurement fait l’objet de deux carrières à Kananga. Il regorge de beaucoup de ressources
géologiques notamment le diamant dans les Territoires de Tshikapa, Luebo, Demba, Kazumba,
Mweka, Ilebo, Dibaya et Dimbelenge ; l’Or et l’Etain dans les Territoires de Luiza et Kazumba ; le
Fer dans les Territoire de Luebo, Tshipapa et Kzumba ; le Nickel, le Chrome et le Cobalt à Kananga
et dans le Territoire de Kazumba ainsi que le pétrole dans le Territoire de Dekese.
66

L’économie des provinces du Kasaï Central est de ce fait dominée par l’exploitation minière
artisanale et il n’existe pas d’industrie minière. Les recettes et taxes perçues par l’activité extractive
n’ont pas d’impact significatif sur la province. Cependant la province dispose également de
quelques entreprises dans les branches agroalimentaire, industrie chimique (savonnerie, peinture,
etc.), construction, industrie du bois

Secteurs principaux d’emploi3


Le secteur primaire, qui comprend l’agriculture, l’élevage et les mines, est le principal pourvoyeur
d'emplois dans le Kasaï Central. Ce secteur fournit la majorité des emplois (77,9%), suivi du
secteur informel non agricole (16,9%). Les emplois dans l’administration publique sont peu
nombreux (2,6%), de même que ceux dans le privé formel (0,4%). Bien que le secteur primaire soit
assimilé à l’agriculture (celle-ci étant la branche dominante) comme c’est le cas dans le Kasaï
Central, il est important de souligner que l’activité extractive du diamant représente tout de même
12,4% du secteur primaire.

Tourisme
Les principaux sites sont : Musée national, chutes Katende et Mbombo la colline sacrée de Bushale
Buamba (Malandji) ; la traversée de Nsanga Nyembwe (Katoka). En ce qui concerne la ville de
Kananga, les données socio-écomiques et environnementales se présentent de la manière
suivante :

5.1.2. Présentation de la ville de Kananga

o Création de la ville de Kananga


Kananga est a été érigée en ville par l’Ordonnance n°12/357 du 10 septembre 1958 du Gouverneur
Général de la Colonie Congo-Belge. La dénomination de la ville de Kananga a évolué de la manière
suivante :

− 1958 à 1972 : Ville de Luluabourg


− 1972 à 1976 : S/Région de Kananga (Loi n°73-015 du 05/02/1973).
− 1977 à 1981 : S/Région Urbaine de Kananga (Loi n°77-028 du 19/02/1982).
− 1998 à nos jours : Ville de Kananga (Décret –Loi n°081 du 02/07/1998).

Géographie
La Ville de Kananga est située au cœur de la République Démocratique du Congo à 5°23 de
latitude Sud et 25°25 de longitude Est. Du fait de sa position géographique au centre de la Province
du Kasaï Central, elle est enclavée à l’équidistance des principales Provinces du Pays et elle est
située à environ 800 km de Kisangani, de Lubumbashi et environ 1000km de Kinshasa la capitale.
La Ville de Kananga est bornée par les territoires suivants :
Au nord : par le Territoire de Demba
Au Sud : par le Territoire de Dibaya
A l’Est : par le Territoire de Dimbelenge
A l’Ouest : par le Territoire de Kazumba

3 Rapport annuel Division provinciale du Travail, 2018, Kasai Central


67

Figure 6.1. Carte hydrographique de la ville de Kananga, (Source : EIES Lutte anti-érosive ville
de Kananga, PDU 2020)

Superficie

La Ville de Kananga a une superficie de 743 Km² repartie comme suit par commune :
300 Km² pour la Commune de Kananga ; 44 km² pour la Commune de Ndesha ; 25 Km² pour la
Commune de Katoka ; 153 Km² pour la Commune de Lukonga ; 221 Km² pour la Commune de
Nganza

o Milieu physique

Sol
Le Sol de la Ville de Kananga est argilo-sablonneux avec une topographie très accidentée couverte
de quelques érosions et ravins qui cernent dangereusement et menacent la Ville.
68

Figure 6.2. Représentation géomorphologique de la ville de Kananga (Source : Expert CES/PDU (Juin
2021)

Climat
La Ville de Kananga a un climat humide, favorisé par des pluies abondantes et sa pluviométrie est
de 675 mm. Elle deux saisons dont une saison sèche qui dure 3 mois allant du 15 mai au 15 Août
et une saison pluvieuse qui couvre 9 mois allant du 15 Août au 15 mai.

Hydrographie
La ville de Kananga dispose des cours d’eau suivants :
− Tshibashi : qui est alimenté des eaux de Lungandu, Ndesha, Kamilabi et Malole ;
− Nganza : alimenté par Katoka, Kele-Kele, Kamayi et Katuishi ;
− Le Sud-est est drainé par la rivière Lubi, Nkombua et Lulua coulent à l’Ouest.
69

Figure 6.3. Carte Représentation cartographique du système hygrograhique de la ville de Kananga


Source : CES/PDU (Juin 2021)

o Milieu biologique

Flore
La végétation de la ville de Kananga est très variée. On y trouve surtout des arbres fruitiers et
d’autres arbres plantés dans la ville. Deux grandes formations végétales couvrent la ville de
Kananga : la forêt de basse altitude et la savane. C’est dans ces grandes formations végétales que
se pratique l’agriculture. Seuls les bambous de chine sont des espèces qui seront coupées pendant
les travaux car elles sont prédominantes dans la zone d’exécution du projet.
Le Tableau 5.1, ci-dessous présente la liste des espèces floristiques identifiées sur la zone
d’influence du projet. Aucune de ces espèces listées ci-dessous n’est menacée d’extinction ou en
voie de disparition.

Tableau 5.1. Liste des espèces floristiques identifiées dans la ville de Kananga

Famille Nom scientifique Nom en Français Nom en Tshiluba

Imperata cylindrica Herbe bourgeon avec épis


Graminée
Imperata lucidum Herbe d’étalage
Caricaceae Carica papaya Papayer Mutshi ya papay
Lauraceae Persea americana Avocatier Mutshi ya avocat
Myrtaceae Eucalyptus globulus Eucalyptus -
Anacardiaceae Mangifera indica Manguier Mutshi ya mangayi
Autre famille Elaeis guineensis Palmier à huile Mutshi ya ngaji
Poaceae Bambusa Bambou de chine Mitete
Source : Inventaire experts de la CES/PDU, juin 2021.
70

Faune
La faune sauvage fortement dégradée par les activités anthropiques comprend les rongeurs, les
cercopithèques et les reptiles. Ces derniers font souvent partie des écosystèmes aquatiques de
bas-fonds. La Méthode Accélérée de Recherche Participative a été utilisée pour décrire la faune
terrestre, avienne et aquatique. Elle est un processus d’apprentissage basé sur une bonne
connaissance du milieu, associe et implique les populations locales pour collecter les données
historiques (année de création, les événements importants, la végétation, les ressources, etc. du
milieu. Ci-dessous, le tableau 5.2 reprenant la liste des espèces terrestre, avienne et aquatique
identifiées dans la zone du projet.

Tableau 5.2. Liste des espèces fauniques identifiées dans la ville de Kananga.

Noms
Famille Noms scientifiques Noms communs
vernaculaires
1. Les mammifères
Canidae Canis familiaris Chien Mbua
Capridae Capra aegagrus Chèvre Mbuji
Felidae Felis silvestris Chat catus Mpusu/Mbishi
Acomys spinosissimus Rat Mpukuu
Muridae Aethomys chrysophilus Rat Mpukuu
Aethomys kaiseri Rat Mpukuu
Ovideae Ovis aries Mouton Ngulubaa
Suidae Potamochoerus sp Porc Ngulube
2. Les reptiles
Noms
Famille Noms scientifiques Noms communs
vernaculaires
Colubridae Serpetens Serpent Nyokaa
Geckonidae Cnemaspis quatuorseriatus Gecko -
Geckonidae Helidactylus mabuya Lézard ordinaire -
3. Les oiseaux
Noms
Famille Noms scientifiques Noms communs
vernaculaires
Anatidae Anas platyphynchos Canard Djibata
Hurinidae Atticora fasciata Hirondelles Ndege
Accipitridae Milvus migrans Epervier Kabemba
Ploceidae Passer grisens Moineau Kisobe
Colombidae Turtur afer Pigeon ordinaire Ndjiwa
4. Les insectes
Noms
Familles Noms scientifiques Noms communs vernaculaires
Apidae Apis mellifica Abeille Nyuki
Culicidae Anopheles gambiae Moustique Mbu
Evaniidae Blattodea Cancrelat Mende
Formicidae Arthropoda Fourmis noire Siafu
Gryllidae Oecanthidae Grillon Likelele
Gryllidae Schistoreca gregaria Criquet Nzige
Muscidae Musca domestica Mouche Nzinzi
Source : Coordination Provinciale de l’Environnement et Développement Durable de Kananga juin, 2021.
71

o Milieu humain

Situations socio-économiques et démographiques

En 1951, la population de la ville de Kananga s'élevait à 15 513 habitants, dont 14 568 habitants
Congolais et 945 habitants d'origine européenne. Au premier janvier 1957, la population de la ville
s'élevait à 60 758 habitants dont 57 566 Congolais et 3 202 habitants d'origine européenne3.
En plus d´un fort accroissement naturel de 3,3 % par an, la population a considérablement
dépassé, depuis 1993 jusqu'à nos jours, toutes les projections en raison des déplacés du Katanga
(1992-1994) et des réfugiés de guerre venus de l’est du Congo (depuis 1997). Les données du
tableau ci-dessous se fondent cependant sur le rapport annuel 2019 de la Mairie de la ville de
Kananga.

Tableau 5.3. Population de la ville de Kananga


N° Population congolaise Population étrangère
1 Hommes = 287.735 Hommes = 229
2 Femmes = 315.714 Femmes = 9
3 Filles = 499.530 Filles = 15
4 Garçons = 428.140 Garçons = 6
Total 1.531.119 congolais 259 expatriés
Total 1.531.378
Source : Mairie de Kananga, rapport annuel 2019

Suivant le tableau 5 ;3 ci-dessus, il sied de noter que d’après le rapport annuel de la Mairie, la
population totale de la ville de Kananga est estimée à 1 531 378. Cet accroissement sensible se
justifie par l’afflux de la population vers le centre urbain à la recherche de travail et aussi les
déplacés du Katanga (1992-1994) et des réfugiés de guerre venus de l’est du Congo (depuis 1997).
La population de la ville de Kananga élève des bœufs, des chèvres, des moutons, des porcs, des
poules, canards et autres oiseaux domestiques.

Infrastructures et équipements

Accès à l’eau potable


L’eau est indispensable pour la vie de tous les êtres humains mais depuis plus de quinze ans,
la Province du Kasaï-Central et particulièrement la ville de Kananga connaît un problème d’eau.
Par manque d’électricité pour faire tourner les machines, la Regideso (Régie de distribution
d’eau) a interrompu la desserte en eau potable pour les habitants. Selon Atlas 2017 du
Programme National Ecole et Village Assainis, 80% de la population n’ont pas accès à l’eau
potable dans la région. Les habitants de Kananga ont des difficultés pour se procurer de l’eau
et surtout de l’eau potable. Pour satisfaire à leurs besoins, les habitants de la ville doivent se
rendre à des bornes fontaines éloignées ou trouver des sources d’eau aménagées. Sans cela,
il n’y a pas d’eau potable.
Le manque d’eau potable est à la source de nombreux problèmes de santé pour les enfants.
Des enfants sont obligés d’aller à l’école sans se laver, des femmes cuisinent avec une eau
sale et les enfants boivent de l’eau non potable. Ils sont exposés aux maladies hydriques comme
la fièvre typhoïde qui sont l’une des causes principales de la mortalité infantile. Comme l’eau
ne coule pas aux robinets, les habitants sont parfois obligés d’aller puiser de l’eau dans des
sources éloignées. Au mois de février, des jeunes filles d’une localité de Kananga se sont f ait
72

mordre par des serpents venimeux en allant puiser de l’eau. Même dans les écoles, les enfants
ne bénéficient pas d’eau potable…
Cette réalité nuit à la santé des enfants, met en danger leur vie et compromet leur avenir. L’eau
portable, l’assainissement et l’hygiène sont essentiels pour la survie et le développement des
enfants.

Accès à l’électricité
La ville de Kananga n’est pas approvisionnée en électricité mais on trouve par-ci par-là les groupes
électrogènes qui fournissent aussi le courant électrique. Certains coins de la ville ne sont pas
éclairés.

Réseau ferroviaire
Le réseau ferroviaire qui desserve la ville de Kananga est celui de la SNCC. L’axe sakania -
Lubumbashi – Mueneditu - Kananga - Ilebo desservant la ville de Kananga en denrées alimentaires
et autres articles. A l’heure actuelle les locomotives sont vieilles et presque plus fonctionnelles à la
suite de la faillite de la SNCC.

Réseau de télécommunication
Comme partout en RDC, la Société Congolaise des Postes et Télécommunications (SCPT) n’est
pas opérationnelle à Kananga. Il en est de même pour la distribution d’accès à l’internet. Pour
communiquer, la population utilise le réseau de téléphonie mobile des sociétés cellulaires
VODACOM, AIRTEL et ORANGE. Les cybers café n’existe quasimment pas dans la ville.
Quelques chaînes de télévisions et de radios (Radio Luluabourg, Radio-Télévision Nationale
Congolaise [RTNC], CMB, etc.) sont observées dans la ville de Kananga.

Type d’habitat
L’habitat de la ville de Kananga est caractérisé par des constructions en matériaux durables, semi-
durables et en chaumes.

Ethnographie
Hétérogène à l’instar d’autres Villes du monde, la Ville de Kananga est habitée en grande partie
par les Benalulua, Bakwaluntu, Babindi, Bakete, Basalampasu, Bakuba et plusieurs autres groupes
ethniques et raciaux, ce qui confère le caractère Cosmopolite à cette Ville.

Qualité de l'alimentation et état nutritionnel de la population


La malnutrition protéino-énergétique, due à l'insécurité alimentaire, semble très élevée dans la ville
de Kananga et plus largement dans la province du Kasaï occidental comme l'indiquent les rares
études disponibles à ce sujet. La malnutrition frappe 31,8 % d'enfants dont les mères exercent une
activité agricole et 67,8 % de ceux dont les mères font un petit commerce. Une association réelle
est établie entre la malnutrition globale des enfants et l'activité maternelle.
La proportion élevée des enfants malnutris met en exergue la situation de détresse nutritionnelle
de la population de Kananga. En effet, ce taux est de loin supérieur à la moyenne nationale de 34
% pour l'insuffisance pondérale modérée et grave, et de 45 % pour le retard de croissance
(UNICEF,1999).
Le régime alimentaire à Kananga est monotone et le menu se compose essentiellement de pâte
(mélange de maïs et de manioc), des légumes et des fretins. Les ménages ne consomment qu'en
de rares occasions la viande et le poisson de mer. Les dépenses d'alimentation sont en moyenne
de 90 dollars par mois pour un ménage de condition modeste. Ces dépenses intègrent les frais
d'achats d'eau, de braises et/ou de bois de chauffage pour la cuisson des aliments. En effet,
Kananga est une ville qui connaît des problèmes aigus de desserte en eau potable et en électricité.
73

Compte tenu du pouvoir d'achat assez faible, la population pratique souvent l'automédication et le
coût de médicaments représente environ 10% des dépenses alimentaires.
Le revenu mensuel du ménage est assez faible et en moyenne de 50 dollars. Pour pallier cette
carence, les ménagères exercent le petit commerce ou se livrent aux activités agricoles dans la
ceinture verte de l'hinterland de Kananga.
A la situation difficile des populations de la ville de Kananga s'ajoute la détresse particulière des
groupes de personnes vulnérables composés essentiellement d'orphelins, d'enfants de la rue, de
déplacés et sinistrés de guerre. L'état nutritionnel des déplacés est, plus que mauvais, déplorable.

Situation socio-sanitaire
Les principaux problèmes sanitaires de la ville de Kananga sont la défectuosité de locaux de
centres de santé, l'absence et/ou l'insuffisance du matériel médical, des produits pharmaceutiques,
du personnel qualifié et le manque d'appui logistique et financier aux activités sanitaires. L'état des
infrastructures de la plupart des hôpitaux et de centres de santé est déplorable. Les médicaments,
matériels et équipements nécessaires à la profession sanitaire y font énormément défaut.
Le Bureau Médico-Social "BMS" de l'Archidiocèse de Kananga a un dépôt pharmaceutique qui
joue le rôle de pourvoyeur important de la population en médicaments essentiels. Les activités des
autres dépôts pharmaceutiques sont irrégulières et tributaires de l'environnement socio-
économique.
Le Bureau Médico-Social "BMS" est actuellement confronté au problème de maîtrise du capital
pharmaceutique à cause de la conjoncture monétaire et financière. Il n'arrive pas à satisfaire les
besoins de soins de santé de tous les centres hospitaliers. La ville de Kananga compte 67 centres
de santé et le Bureau Médico-Social "BMS" ne pourvoit aux besoins en médicaments que de 22
centres de santé fonctionnels.
Quant à la pathologie endémique et épidémique, les maladies les plus fréquentes sont les maladies
infectieuses et parasitaires, paludisme, rougeole, tuberculose, malnutrition protéino-calorique,
MST/SIDA, maladies d'origine hydrique et endocriniennes, onchocercose. Il sied de préciser
l’existence et/ou présence de la pathologie pandémique à la base de la crise sanitaire mondiale
due à la COVID-19 qui n’a pas épargné la RDC en général et la ville de Kananga en particulier.
Source : Bibliographie et collecte données terrain

5.1.3. Présentation de la province du Kasaï Oriental

Situation géographique
La province du Kasaï Oriental a pour chef-lieu : la ville de Mbuji-Mayi. Elle est délimitée comme
suit :
Au Nord : par l’Est de la Province du Kasaï Central et le Sud de celle du Sankuru ;
A l’Est : par l’Ouest de la Province de Lomami et le Sud de la Province du Sankuru ;
Au Sud : par l’Ouest de la Province de Lomami ;
A l’Ouest : par l’Ouest de la Province de Lomami et l’Est de la Province du Kasaï-Central.

Population4

Caractéristiques démographiques
La population de la province du Kasaï Oriental est estimée à environ 12.215.861 hab. et celle de
son Chef-lieu, la ville de Mbuji-Mayi est de 3.788739 hab. Cette population forme un brassage
ethno-culturel où se côtoient plusieurs tribus réparties. Les Bantous constituent la majorité de la

4Source : Tableau Synoptique de Recencement de la Population Congolaise et Etrangère, Exercice


2020 Province du Kasai Oriental
74

population au KasaïOriental. Ils sont sédentaires à régime de succession du type patrilinéaire et à


résidence virilocale et sont sujets à des migrations qui s’observent depuis la fin du premier
millénaire de notre ère. Ce groupement ethnique (Bantous) renferme 13 principales tribus qui sont
: Luba, Tetela, Kanyoka, Babindi, BakwaMputu, Songe, Kanintshina, Kuba, Bambole, Bakete,
Ohindo, Basha et Bankutshu.
Le tracé de la route à rehabiliter devra se faire en tenant compte de l’emprise de ces installations
humaines et des paramètres de l’urbanisation/ruralisation (densité, non-respect des emprises,
occupation anarchique du sol, ...). Les réinstallations seront possibles car l’occupation y est
anarchique.
Ethnies
L’ethnie Luba est la principale tribu rencontrée dans la province du Kasaï Oriental.
Langues parlées : Tshiluba et le français.
La ville cosmopilitaine de Mbujimayi est d’abord en plein fief des baluba c’est-à-dire que le tshiluba
est la langue qui est plus parlée suivi du swahili, ensuite viennent par ordre d’importante numérique
le songé, le tetela, le kanyok et le lingala.

Groupes vulnérables et défavorisées


Il y a beaucoup de personnes vulnérables notamment les personnes vivant avec handicap, les
vieillards, les veufs et veuves, etc., mais les statistiques font défaut et ne sont pas disponibles.

Activités principales de la population


Depuis 2019, la situation sécuritaire dans la province du Kasaï Oriental est calme. La population
vaque dans leurs occupations sans aucune inquiétude.
Malgré cette richesse minière, l'agriculture reste l'activité principale de la Province du Kasaï
Oriental. Mais les principales productions, très souvent tournées vers l'autoconsommation, sont les
aliments de base (le manioc, le maïs, l'arachide, le riz, etc.). L'élevage y est très peu développé.

Économie
La Province du Kasaï Oriental dispose d’une ressource minière principale qui est le diamant
industriel mais dont la production a fortement chuté ces dernières années. L’exploitation industrielle
est assurée par la Société MIBA qui connaît de nombreuses difficultés depuis bientôt dix ans avec
une chute très sensible de sa production. Malgré cette richesse minière, l’agriculture reste l’activité
principale de la province du Kasaï Oriental. Mais les principales productions, très souvent tournées
vers l’autoconsommation, sont les aliments de base (le manioc, le maïs, l’arachide, le riz, etc.).
L’élevage y est très peu développé. On y retrouve aussi quelques cultures industrielles mais qui
sont faiblement développées (café, coton, palmier à huile et hévéa) et n’ont pas d’impact significatif
ni sur l’économie de la province ni sur le revenu des ménages.
L’enjeu ici devra consister en prise en compte des impacts indirects et cumulatifs des sous-projets
sur le développement local (utilisation des terres, spéculation fonciere, etc.)

Situation sanitaire5
Les infrastructures sanitaires sont jugées accessibles physiquement aux ménages du Kasaï
Oriental. Le centre de santé est l’infrastructure de santé la plus utilisée autant au Kasaï Oriental
(54,4%) que sur l’ensemble de la RDC (63,2%). En revanche, les hôpitaux sont moins fréquentés
(25,3%) du fait de leur éloignement. Malgré cette accessibilité physique, les services de santé sont
largement insuffisants au Kasaï Oriental. Cette province comprend 40 hôpitaux, et une moyenne
de 10,9 lits pour 100 000 habitants. On y compte 1 médecin pour 38 667 habitants alors que la

5 Source : Division provinciale de la Santé Kasai Oriental, Bureau des Statistiques.


75

norme OMS est de 1 médecin pour 10 000 habitants. Le ratio (médecin par habitants) est trop
faible dans cette province pour assurer la qualité de service de santé.
Source : Division provinciale de la Santé Kasai Oriental, Bureau des Statistiques)

Maladies recurrentes
Selon les chiffres de l’ONUSIDA, la prévalence du Sida calculée à partir du système national de
séro-surveillance dans les sites sentinelles auprès de femmes âgées de 15 à 49 ans est estimée
à près de 4% en RDC. En revanche, le taux de prévalence du sida est estimé à 5,6% dans la
province du Kasaï Oriental. Avec ce niveau, cette province figure parmi les zones les plus affectées
de la RDC. Cette proportion de 5,6% représente en effectif absolu près de 110 000 cas de
séropositifs de 15 à 49 ans, ce qui n’est pas du tout négligeable.
L’enjeu consiste donc à prendre les mesures permettant de prévenir la propagation éventuelle du
VIH/SIDA et des autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) à partir des campements
temporaires des travailleurs. Par ailleurs, l’établissement des base-vies du chantier devra ainsi
tenir compte de ces insuffisances dans le but de prévoir la gestion des cas d’accidents ou de
maladies chez le personnel de chantier.

Aspect foncier

Régime clanique et attributions coutumières


Le mode principal d’acquisition des terres est l’héritage coutumier. Chacun cultive en général sur
la terre de ses ancêtres en choisissant librement l’emplacement de ses champs. Dans le cas des
étrangers établis dans une communauté et ayant reçu une portion de terre, ils ne possèdent sur
cette dernière qu’un simple droit d’usage accordé par le propriétaire terrien, moyennant parfois une
valeur symbolique. Le bénéficiaire ne peut prétendre à aucun droit de propriété. La jouissance est
souvent de courte durée et se limite aux cultures vivrières.
Selon les enquêtes menées dans la Province6, l’attribution coutumière représente 93,5 % dans les
Districts de Tshilenge et de Kabinda, et 69 % dans le Sankuru. Le fermage pose de sérieux
problèmes surtout quand on veut borner le terrain à exploiter, les clans propriétaires étant
allergiques à une intention de cession et d’occupation définitive.
Après l’accord des responsables coutumiers, le bénéficiaire introduit au niveau du service de
cadastre une demande de concession. Une enquête de vacance des terres s’en suit pour permettre
la délimitation de la concession et la détermination des droits que les habitants y exercent
individuellement ou collectivement en vue du dédommagement. Par cette procédure, l’Etat rachète
le droit coutumier sur cette terre.
Enfin, un contrat de concession est signé entre le particulier et l’Etat. Ce dernier garde la propriété
et le particulier reçoit le droit de jouissance pendant une certaine durée. Ces cas ont été fréquents
dans la Province du Kasaï Oriental avec la plupart de plantations et de concessions agro-
industrielles y implantées.

Pauvrété
Comme dans les autres provinces de la RDC, l’incidence de la pauvreté, qui donne la proportion
de pauvres, est importante dans le Kasaï Oriental (62,3%). La population de cette province est très
jeune puisque la moitié a moins de 15 ans. Le chômage y est relativement faible (3,0%) car la
majorité de la population en âge de travailler est insérée dans le secteur primaire (dont l’agriculture
et l’activité extractive). En effet, ce secteur fournit sept emplois sur dix dans le Kasaï Oriental contre
trois sur dix pour l’informel non agricole (source : EIES, Mbuji-Mayi-Kabinda, CI, 2022).

6Entretiens à la Division provinciale de l’Intérieur Kasai Oriental, Bureau des statistiques pendant la
mission, juin 2022.
76

Éducation
En effet, le taux de scolarisation des filles semble s’écarter de celui des garçons au fur et à mesure
que le niveau d’instruction augmente. De 51,6% au primaire, il descend à 27,8% au secondaire
puis à 0,2% pour le niveau supérieur (voir Graphique 6). Il en est de même pour l’accès à
l’éducation puisque si on compte 8 filles pour 10 garçons au primaire, ce ratio descend à 6 sur 10
au niveau secondaire pour finir à seulement une fille pour 10 garçons au niveau universitaire. Si,
65% des garçons ont arrêté leurs études pour des raisons financières, 49% des filles ont évoqué
ce problème financier tandis que 36% ont arrêté leurs études à cause d’une grossesse ou du
mariage. Cette entrée précoce des jeunes filles dans la vie féconde est confirmée par l’EDS qui
estime à 21,2% la proportion de jeunes filles de 15 à 19 ans ayant déjà eu un enfant ou ayant déjà
été enceintes. Il est important de signaler que la gratuité de l’enseignement décrétée par le
Gouvernement de la RDC n’est pas encore effective sur toute l’étendue de la province. Cette
situation se traduit par un niveau moyen d’éducation des femmes (5,4 années d’études réussies
pour les 15 ans et plus) légèrement inférieur à celui des hommes (7,7 années). En conséquence,
des approches ciblées sont nécessaires pour que les filles de la province du Kasaï Oriental
puissent poursuivre leur scolarité. Ceci paraît d’autant plus nécessaire que les enquêtes montrent
l’influence positive de l’éducation des mères sur la santé des enfants.
Certains de ces établissements scolaires sont implantés aux abords immédiats de la route actuelle.
L’enjeu ici porte sur la sécurisation des écoles et la sécurité des piétons (écoliers) pendant et après
les travaux. Certains investissements sociaux pourront porter sur la construction des clotures pour
les écoles.(source EIES, Mbuji-Mayi-Kabinda, CI 2022)

Infrastructures de transport
Au Kasaï Oriental, les infrastructures routières y compris la RN1 Kananga-Mbuji-Mayi se trouvent
en état de délabrement très avancées et rend difficile le transport des biens et des personnes. Il
est important de signaler que le transport est assuré par les privés au moyen de taxis, et taxis bus
dans la Ville de Mbuji-Mayi. Ailleurs dans la province, le transport est assuré par des camions et
des bus. Les motos et les vélos sont utilisés pour le transport des biens sur des longues distances.
Au sein de la population jeune, il est fait usage des motos, mobylettes principalement pour des
raisons d’affaires.
À la traversée des agglomérations et villages, des accidents de circulation sont récurrents car la
plupart des temps, la signalisation est inexistante et les conducteurs ne respectent pas toujours le
code de la route. L’enjeu ici est intégrer les mesures sécurité routière dans la conception du projet.

La Province du Kasaï Oriental est desservie par le chemin de fer Lubumbashi-Ilebo long de 1463
km. La distance entre Lubumbashi et Kamina (598 km) est parcourue par une locomotive
électrique, tandis que le reste est assuré par les locomotives Diesel. Ce chemin de fer traverse le
Sud-Ouest de la province sur une distance de 150 km passant par Muene-Ditu. La gare de Muene
Ditu est le plus grand point du commerce frontalier de la province par où entrent et sortent les biens
et les personnes en direction du sud. Elle est aussi très importante pour l’approvisionnement de la
province en produits pétroliers provenant de l’étranger via Kinshasa et Katanga.

Accès à l’énergie
Cette énergie est supposée être fournie par la Société Nationale d’Electricité (SNEL) qui a pour
mission de produire, transporter, distribuer et vendre l’énergie électrique à la population. Pourtant,
depuis 1992, a cause de multiplies difficultés qu’elle rencontre (manque de carburant et lubrifiant,
difficultés d’approvisionnement en pièces de rechange, vétuste du réseau de distribution, etc.), la
SNEL n’est plus en mesure d’accomplir la mission lui assignée. Pour faire face à cette défaillance,
77

la SNEL a signe un protocole d’accord avec la MIBA qui lui fournit sporadiquement une petite
proportion de l’énergie, souvent le weekend.

Pour satisfaire ses besoins d’énergie, la MIBA a construit des barrages en vue de produire
l’hydroélectricité. A l’heure actuelle, la MIBA dispose de trois centrales hydroélectriques : Young
(7000kw), Tshiala I (137kw), Tshiala II (4200kw) avec trois turbines sur six. Cette énergie ne couvre
que les besoins des chantiers et des cites de la MIBA. Si les trois turbines qui manquent sont mises
en place, l’hydroélectricité pourra satisfaire les besoins électriques de toute la Ville de Mbuji-Mayi
et une grande partie des Districts. La société « Energie du Kasaï », ENERKA en sigle, intervient
dans l’exécution du projet TSHALA II sur la Rivière Lubilanji. C’est une Société par Actions à
Responsabilité Limite (SARL), constituée pour une durée de 30 ans renouvelable. Dans ce projet
privé et communautaire, l’Etat Congolais, la SNEL ainsi que plusieurs particuliers ont pris des
souscriptions qui, jusque là, sont partiellement libérées.

L’enjeu ici est la connaissance des réseaux et surtout leur localisation, afin d’aborder la question
de la pertinence du deplacement et des incidences cumulées de nouvelles infrastructures et la
mutualisation des emprises si possible.

Accès à l’eau
Seulement 10% de la population du Kasaï-Oriental a accès à l’eau potable. Ces statistiques ont
été publiées lundi 25 août 2014 dans le rapport final de l’étude menée par la coopération Allemande
(GIZ), en partenariat avec le ministère provincial du Plan, sur l’accès à l’eau potable dans cette
province. Cette dégradation de l’accès à l’eau potable est liée à la dégradation générale des
infrastructures soci-économiques dans la province et de la situation d’insécurité causée par le
groupe armé irrégulier Kamwina Nsampu.
L’enjeu ici est la connaissance des réseaux et surtout leur localisation, afin d’aborder la question
de la pertinence de leur deplacement et des incidences cumulées de nouvelles infrastructures et
la mutualisation des emprises si possible.

Assainissement
L’assainissement demeure également un problème majeur au Kasaï Oriental. L’enfouissement
(32,1%) est le principal mode d’évacuation des ordures par les ménages. Il est inquiétant de savoir
que 28,1% ont choisi le dépotoir sauvage et que 14,0 % des ménages jettent leurs ordures sur la
voie publique et donc polluent l’environnement. Toutefois, quelques ménages pratiquent
l’incinération (10,4%) ou la transformation des ordures en compost ou fumier (12,9%). En tout cas,
le service de voirie n’est pas utilisé par les ménages. (Source : EIES, Mbuji-Mayi-Kabinda, CI,
2022).

Aire protégée
Aucune aire protégée n’est identifiée dans l’actuelle province du Kasaï Oriental.

ONG Locales
Dans la dynamique des ONG. Il sied de signaler quelques les ONG suivantes sont rencontrées
dans la ville de Mbuji-Mayi : Femmes Plus Fortes, Réseau National des Femmes Rurales
(RENAFER), Union des femmes Commercantes du Congo (UFECO), Coordination des
organisations des Réfoulés et Vulnérables (CORSE), etc.

Patrimoine culturel et archéologique


En dehors des églises, des Cimetières, etc. la province du Kasai Oriental n’a pas un patrimoine
culturel et archéologique particulière inscrit dans la liste des patrimoines culturel de l’UNESCO.
78

Gestion des déchets solides et dangereux


Les informations de gestion des déchets pour l’ensemble de la Province du Kasai Oriental ne sont
pas disponibles. Toutefois, A Mbuji-Mayi, 68,2% des cas les déchets étaient constitués des eaux
usées, des restes alimentaires, des balayures et dans 28% étaient constitués des matières usées,
déconsidérées (habits usées). Les statistiques nous a montré que dans les enquêtes, 50% des cas
jetaient les déchets sur la voie publique, 28,8% des cas les jetaient dans les trous à ordures et
16,4% des cas procédaient à l’incinération à ciel ouvert.
Source : (EIES, Mbuji-Mayi-Kabinda, CI, 2022)

5.1.4. Présentation de la ville de Mbuji-Mayi

o Limites géographiques, subdivisions administratives et démographie de la Ville

Au terme de l’Ordonnance n° 082-006 du 25 février 1992 portant organisation territoriale, politique


et administrative, telle que modifiée et actualisée par le Décret-loi n° 081 du 2 juillet 1998 portant
organisation territoriale et administrative la ville de Mbuji-Mayi est devenue une entité
administrative décentralisée dotée de la personnalité juridique ; l’article 53 du Décret-loi précité fait
d’elle le chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.

Située sur la rive droite de la rivière portant le même nom, et ayant la superficie de 13.520 Ha
(c’est-à-dire 135,20 Km²) la Ville de Mbuji-Mayi mesure approximativement de l’Est à l’Ouest 15
Km, et du Nord au Sud 9 Km. La ville de Mbuji-Mayi est bornée :
- Au Nord par la rivière Muya ;
- Au Sud par la rivière Kanshi ;
- A l’Ouest par la ligne artificielle joignant la confluence Kanshi-Nzaba à celle de la Muya-
Bipemba ;
- A l’Est par la rivière Mbuji-Mayi.

Les coordonnées géographiques de la ville de Mbuji-Mayi sont :


- -6° 8’ 13’’ de latitude sud
- -23° 35’ 23’’ de longitude Est

Par l’Arrêté Ministériel (Départemental) n° 83 du 4 mars 1968 du Ministre de l’Intérieur, la ville de


Mbuji-Mayi fut structurée en cinq communes ci – après :
- la commune de Bipemba ;
- la commune de Dibindi ;
- la commune de Diulu ;
- la commune de la Kanshi ;
- la commune de la Muya.

Sa population est estimée à environ 3.798.739 hab. et repartie comme suit :

Tableau 5.4. Situation demographique de la ville de Mbuji-Mayi

Population désagrégée7

7Source : Division provinciale de l’Intérieur, Tableau synoptique de recensement de la population du


Kasaï Oriental, exercice 2020.
79

Entité administrative Population


Homme Femme Garçons Fille Total
étrangère
Ville de Mbuji-Mayi 828.183 931.552 1.001.409 1.037.539 56 3.798.739

Les voiries sélectionnées et à aménager dans le cadre du Projet s’étendent sur quatre communes
notamment Bipemba, Dibindi, Diulu et Muya et la traversée de la RN1 sur la ville nommée avenue
Inga, s’étend du péage de Tshibombo au péage du pont Lubilanji soit sur environ 18 Km.
Une section de 800 m allant du rond-point Kalala Wangata au croisement des avenues Inga et du
gouverneur comporte des câbles électriques sur l’emprise routière de 12m à constituer.

o Relief, hydrographie et climat de la ville

La ville de Mbuji-Mayi présente un relief fortement accidenté par la qualité de son sol sablonneux
et supporté par le calcaire qui est facilement dissout par les eaux pluvieuses infiltrées.

Son altitude moyenne varie entre 525 et 650 m ; le point le plus bas (525 m) est situé au nord de
la ville dans la vallée de la rivière Muya tandis que celui le plus haut (650 m) se trouve non loin du
poste Miba vers la crête de l’Aéroport International de Bipemba. Mbuji-Mayi est sur un plateau
légèrement vallonné incliné de l’Ouest (740 m d’altitude) vers l’Est (490 m l’altitude). La déclivité
varie entre 5 % et 10 %. On note des zones de dépressions qui sont des foyers des effondrements
à la sollicitation des eaux pluviales de ruissellement. Ce plateau est constitué des crêtes. Il est
généralement constitué par une crête principale d’orientation E-O sur laquelle se buttent 24 crêtes
secondaires d’orientation SO-NE et NO-SE, et est légèrement incliné vers l’Est. Les pentes du
terrain dudit plateau sont généralement faibles mais longues ; la pente moyenne de la ville étant
de 7,1%. Quant aux inclinaisons du plateau, la situation se présente comme suit :

- le versant de la Muya serait de 8,4%


- le versant de la Kanshi serait de 8,1%
- le versant de la Mbuji-Mayi serait de 4,9%

La ville de Mbuji-Mayi regorge un réseau hydrographique qui, utilisé pour raison de boisson, de
lessive, arrosage des cultures, fabrication de la bière, tamisage des graviers de diamant etc.
comprend les cours d’eau suivants :
- Rivière Mbuji-Mayi
- Rivière Muya
- Rivière Kanshi
- Rivière Nzaba
- Source d’eau de Lukelenge
- Ruisseau Bipemba

Deux saisons sont observées dans la ville :


- la saison de pluie puis dure 8 mois (septembre, octobre, novembre, décembre, janvier,
Février, mars, et avril).
- la saison sèche puis dure 2 mois (juin et juillet). Attendu que les 2 autres mois restants
(mai et août) sont ceux de la transition.

Pendant les 8 mois de la saison des pluies, il pleut en moyenne 60 jours de pluie avec deux maxima
(Novembre et Mars), le mois le plus pluvieux étant Novembre. Il pleut en moyenne 185,5 mm/mois,
et le nombre de jours de pluie est plus élevé en décembre. Quoique le nombre de jours de pluie
soit inférieur à celui de jours sans pluies, il n’y a pas persistance de la sécheresse pendant la
80

saison des pluies qui va du 15 août de l’année en cours jusqu’au 15 mai de l’année suivante, alors
que la saison sèche prend cours le 15 mai pour se terminer le 15 de la même année. Le climat
étant de type AW2, les vents dominants sont les alizés du Sud-Est en saison sèche et les alizés
du Nord-Est en saison des pluies. La température ambiante de la Ville varie entre 20° et 30°, avec
une moyenne annuelle de 25,2 °C.

Face à cette présentation géophysique de Mbuji-Mayi, il sied de signaler que la ville éprouve
d’énormes difficultés en ce qui concerne la desserte en eau potable suite à la vétusté du matériel
de barrage hydro-électrique de Tshiala ainsi que de la tuyauterie de la REGIDESO ; la population
se voit obligée d’aller se ravitailler aux puits d’eau ; d’où la persistance de certaines maladies
d’origine hydrique telles que l’amibiase, la typhoïde, etc…

Il sied de noter que le sol de cette ville est à l’état de dégradation inquiétante caractérisée par les
érosions, ravins effondrement et autres affaissements ; attendu que cet état de chose n’est que la
conséquence logique des lotissements anarchiques, de déboisements, de l’absence et
l’insuffisance ou l’inadaptation des collecteurs des eaux. Les érosions, ravins et autres
effondrements dominent le terrain tel qu’on en a démontré plus de 700m selon le recensement
réalisé en 2008 par la coordination urbaine de l’environnement en partenariat avec la Coopération
Technique Belge « C.T.B ». Bien avant cela, une étude réalisée de 1997 à 1998 avec l’appui de
l’USAID avait fait constater que les érosions de la ville de Mbuji-Mayi progressent à une vitesse de
431 m dans 8 mois des pluies, soit 41,50 m par an. Mais les efforts sont déployés tant par le
Gouvernement Central que Provincial soit pour arrêter la progression de certains ravins, ou
carrément les canaliser en utilisant d’énormes moyens de lutte antiérosives de grande envergure
jumelée à celle des moyens phyto-techniques.

Nous disons aussi pour conclure ce volet qu’une telle croissance démographique ne pouvait
qu’engendrer des problèmes environnementaux qui ont généré :
- la forte dégradation de la couverture végétale ;
- la disparition quasi-totale des terres cultivables ;
- l’apparition des érosions suite aux fortes précipitations ;
- l’urbanisation anarchique de l’espace habitable ;
- l’aménagement inapproprié des routes le long des pentes ;
- le manque de domestication rationnelle des eaux de ruissellement ;
- le non-entretien des drains collecteurs.

o Economie et culture de la ville

L’économie de la ville de Mbuji-Mayi demeure jusqu’à ce jour essentiellement extravertie c’est-à-


dire dépendant de l’extérieur pour son approvisionnement aussi bien en produits de base qu’en
certaines matières et intrants nécessaires à son appareil de production. Les activités des
commerçants sont plus des : boutiques d’habillement, boutique cosmétique, comptoirs diamants,
quincaillerie, agence des frets, dépôts de vente des produits plastics, boutique de vente des
téléphones cellulaires, dépôt d’achat de carburant, boutique d’alimentation et divers.
Les activités artisanales sont beaucoup exercées dans la ville de Mbuji-Mayi. Cependant elles se
butent à des difficultés d’ordre énergétique qui pouvaient faire qu’elles puissent se développer
davantage

Nous avons comme entendement de la culture, l’ensemble des usages, des coutumes, des
manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent et distinguent un groupe, une
société. Sous cet aspect, la ville de Mbuji Mayi est une mosaïque de tribus ayant des critères de
81

valeurs et de traditions différentes. Et quand nous avons parlé de la classification des langues
parlées dans cette ville il avait été constaté que le Tshiluba était de loin la langue prédominante,
et cela du fait que non seulement c’est la langue maternelle des autochtones mais aussi elle est la
langue par excellence de la tribu la plus populeuse de la place ; d’où nous pouvons donc parler
des caractéristiques du Muluba comme formant la personnalité de base du Mbuji-Mayien.

Le comportement étant généralement fonction de ce que l’homme a comme perception de lui-


même et de son environnement, le Muluba se révèle comme étant un sanguin, un extraverti, un
débrouillard, un entrepreneur convainquant, un para-colérique primaire, un inconstant dans ses
prises de position ; le psychologue nous renseigne qu’il convient particulièrement pour les fonctions
parlementaires, religieuses, et commerciales.

En dehors de la langue officielle qui est le français, la ville cosmopolitaine de Mbuji-Mayi est d’abord
en plein fief des baluba c’est-à-dire que le Tshiluba est la langue qui est plus parlée suivi du swahili,
ensuite viennent par ordre d’importante numérique le songé, le Tetela, le Kanyok et le lingala.

o Description environnementale du Troncon Kananga – Mbuji-Mayi

Tableau 5.5. Description du troncon Kananga – Mbuji-Mayi

Tableau : Schema linéaire des villages et Infrastructures sociales de base sur la RN1 Kananga - Mbuji-Mayi
INFRASTRUCTURES
AGGLOMERATION LOCALISATION ETAT OBSERVATION
N° SOCIALES
1 Ville de KANANGA PKO+000
Bon état
Centre de Santé d'état de
PK8+500 (D) (Réhab. PRISE
Tubuluku
BAD) Etatique
VILLAGE PK9+000 (G) Borne fontaire Projet PRISE
TUBULUKU (PK8- PK9+100 (G) Paroisse catholique Tubuluku Bon état
PK12)
PROVINCE DU KASAI CENTRAL

PK10+500 (D) Complexe Scolaire Musambi Privé


Conv.
2 PK11+300 (G) Inst/EP. Muledi Pampeledi Dégradé Protestante
S 5° 51’ 38,071‘’ E
22° 30’ 40,317’’ PK14 Rivière Tshibatshi Pont à béton

PK15+400 (G) EP Kabongo Bon état


BENA KAZADI
PK16+100 (G) EP Lungandu 2 Bon état
(PK15+200 à 18)
Conv.
3 PK16+300 (D) Inst. Kabasele Bantu Dégradé Protestante
TSHISENGE
4 (PK18+200 à 19)
NGALAKASHI
(PK19+500 à PK20 (G) EP Mpemba 2 Dégradé
5 21+700) PK20+900 (D) EP Kamupongo Dégradé
PK22+500 (D) EP Jacques Cusmano Dégradé
6 EP Kabwa Kate Dégradé
82

TSHIAWA Centre de Santé d'état de


(PK21+900 à PK22+800 (G) Tshiawa Bon état Etatique
23+600) EP Kambala Modeste Dégradé
KAPILA MPANGA
(PK24+200 à
7 25+900) PK25+000 Centre de Santé CRESO Dégradé Privé
Paroisse catholique Ste
PK26+500 (D) Monique
PK26+600 (D) Inst. Mulengele
PK26+600 (D) EP Njibu
MWAMBA MBUYI Centre de Santé Mwamba
(PK25+800 à PK26+800 (D) Mbuyi
31+00) PK27+000 (D) Lycée Anuarite
PK27+200 (G) Marché Mwamba Mbuyi Bon état
PK29+000 (G) EP Musambi
PK29+300 (G) Eglise FEPACO
8 PK30+400 (D) EP Kandulu Délabré

MASHAKA-
PK31+700 (G) EP Ditalala Délabré
MBALA (31+500-
PK32+500) Conv.
9 PK32+200 (G) EP Sainte Monique Délabré Catholique
BEYA DIBALA
(PK33+900 à
10 34+900) PK34+100 (G) EP Mulowa Délabré

MUYESHI PK35+600 (D) EP Bana Kasai Délabré


(PK35+400 - Eglise catholique Maria mamu Conv.
PK36+500) PK36+500 (G) wa Lunzadi Catholique
11 PK36+500 (G) EP Kampeta
S 5° 49’ 19,647‘’ E Rivière Muanza Ngoma
22° 40’ 54,633’’ PK37 (Pont Fatshi) Pont Bailley
12 BUKASA PK39
KATANGA
(PK39+700 - PK41+200 (D) EP Mbangu Délabré
13 PK44+500) PK44 (G) EP Kansoka Délabré

TSHITEMPA
PK44+800 (D) EP Kafumbi
(44+700-46+500)
14 PK46+200 (D) EP Kayumba
Bon état
BADIANGANA (Réhab.
15 PK48 EP Mpumina PROSEB)

PK51+200 (D) EP Bashialukunga


MADILA (PK51-
PK52+400 (G) Eglise protestante Madila
PK54+800)
Conv.
16 EP Tshibi Protestante
83

PK53 (G) EP Kabanvula Délabré


PK54+400
(G&D) Marché de Madila Délabré
PK54+500 (D) Centre de Santé de Madila Bon état
EP Lubudi 1 Mission Conv.
PK54+500 (G) catholique Madila Catholique
PK54+800 (G) Inst. Kamabiabia Délabré
KAMBA NKUBA PK56+200 (G) EP Lukusa Délabré
17 (PK56-PK58) PK57+500 (G) EP 2 Lupemba Délabré
TSHINYEMBUE PK61+700 (G) EP Tshinyembue
18 (PK61+63+500) PK63+400 (D) EP Dibue Dipanga
EP Mikenji Délabré
BEYA KAMUNYA PK64+600 (D)
19 Inst. Betu
NGALA BILOLO PK65+700 (G) EP Katadi
20 (PK65-PK68) PK67+700 (D) EP Lutulu Délabré
21 MUSANGANA PK71+300 (D) EP Musangelu Délabré
S 5° 44’ 51,738‘’ E A 1 Km de la
23° 2’ 32,089’’ PK93 LAC MUNKAMBA RN1 (G)
MUNKAMBA
22 (PK90-PK99) PK98+300 (D) Inst. Lumu Luimpe Délabré
TSHIA TSHIA EP2 Bansanga Délabré
TSHIA Conv.
PK109+500 (G)
(PK107+500- EP Matempu Kimbanguiste
23 PK111+800) EP Tshia Tshia Tshia
BENA KAZADI Inst. & EP Ngandu Malika Délabrés

PROVINCE DU KASAI ORIENTAL


(PK117+500 à PK122+100 (G) Centre de Santé Lukula
124+400)
24 Inst. Cinyama & EP Lukonkela

KANTENTA BENA
KAZADI PK127+800 (D) Inst. Bululu & EP Mundundu
(PK127+800 à 129)
25
S 5° 55’ 52,956‘’ E
PK134 Rivière LUKULA Pont en béton
23° 16’ 14,441’’
KABEYA- Réhabilté par
PK135
26 KAMUANGA Marché PRISE
TUBAJIKA PK137+800
27
28 MATSHIA PK142 à 145
S 6° 0’ 51,354‘’ E
PK144
23° 17’ 10,702’’ Rivière Lubi Pont Bailley

KATENDE EP Kadima et Centre de Santé Fortement Conv.


(PK145+800 à Malachie délabré Protestante
151+900) Bon état
(Réhab. PRISE
29 EP Balambula BAD)
84

Bon état
(Réhab. PRISE
Marché de Katende BAD)
EP Kaukunde
Centre de Santé et Maternité
de Katende Bon état
S 6° 4’ 39,798‘’ E
23° 21’ 51719’’ PK152 Rivière KAKANGAI
30 MWANZA LOMBA PK154 à 160
(D) EP Tshielela
Paroisse ECC/31è CPC
TSHIBOMBO Bon état
(PK161 à 170+500) (Réhab. PRISE
(G) Marché Tshibombo BAD)
Centre de Santé et Maternité
31 (G) Prodige Privé
Ville de MBUJI-
32 MAYI (PK171-PK186)
S 6° 8’ 51,618‘’ E
PK186 Rivière LUBILANJI Pont Algrain
23° 38’ 27,413’’

Tableau 5.6. Espèces identifiées dans la zone du Projet8

Nom commercial ou
N° Famille Noms scientifiques vernaculaire Usage
(Français ou Luba)
1. Liliaceae Allium cepa Oignon, Matungulu Alimentaire
2. Liliaceae Allium porum Ail Alimentaire
3. Bromeliaceae Ananas comosus Ananas, Nanasi Alimédicinale
4. Fabaceae/Faboideae Arachis hypogea Arachide, Kalanga Alimentaire
5. Solanaceae Capsicum annuum Pili-pili Alimentaire
6. Solanaceae Capsicum frutescens Pili-pili Alimédicinale
7. Caricaceae Carica papaya Pay-pay Alimédicinale
8. Arecaceae Cocos nucifera Cocotier Alimentaire
Stimulant et
9. Rubiaceae Coffea robusta Kafe, caféier
tonique
10. Araceae Colocasia esculenta Taro, Mahole Alimentaire
11. Arecaceae Elaeis guineensis Palmier à huile Alimentaire
12. Convolvulaceae Ipomoea batatas Patate douce Alimentaire
13. Solanaceae Lycopersicum cerasiiforme Tomate Alimentaire
14. Anacardiaceae Mangifera indica Manguier Alimentaire
15. Euphorbiaceae Manihot esculentha Manioc Alimentaire
16. Musaceae Musa paradisiaca Banane Alimentaire

8 Sources des relevés zoo et phytosociologique la zone du Projet : CGES Projet PACT 2022 et observations sur
terrain pendant la mission d’élaboration de l’EIES.
85

Nom commercial ou
N° Famille Noms scientifiques vernaculaire Usage
(Français ou Luba)
17. Lauraceae Persea americana Avocatier Alimentaire
18. Rutaceae Psidium guajava Goyavier, Mapela Ali médicinale
19. Poaceae Saccharum officinarum Canne à sucre Alimentaire
20. Solanaceae Solanum torvum Pomme de terre Alimentaire
21. Poaceae Zea mays Maïs Alimentaire

Tableau 5.8. Composition faunistique rencontrée dans la zone du Projet


Ordre Famille Nom scientifique Noms communs
MAMMIFERES
Artiodactyla Bovidae Aepyceros melanpus
Artiodactyla Ovidae Antilopes Antilope, Impongo
Carnivora Canidae Canis canis Chien, Imbwa
Artiodactyla Capridae Capra aegagnus Chèvre, Mbuji
Primates Cercopithecidae Cercopithecus doggetti Singe argenté, Nkieremo
Artiodactyla Bovidae Cephalophus nigrifrons Antilopes
Artiodactyla Bovidae Cephalophus deffasa Antilopes, Cob de Fassa
Artiodactyla Bovidae Cephalophus rubidus Antilope
Rodentia Nesomyidae Cricetomys gambianus Rat de Gambie
Primates Cercopithecidae Cercocebus agilis Cercocebe agile
Viveridés Viveridae Civetta civetta Civette, Imondo
Primates Cercopithecidae Colobus angolensis Colobe d’Angola
Artiodactyla Bovidae Gazella grantii Gazelle
Carnivora Felidae Felis catus Chat, Pusi
Artiodactyle Bovidae Hyalarnus harrisoni Antilope naine
Hylochoerus
Artiodactyla Suidae Hylochère
meinertzhageni
Rodentia Hystricidae Hystrix africaeaustralis Porc-Epic
Artiodactyla Bovidae Kobus ellipsiprymnus Cob
Artiodactyla Bovidae Kobus kob Cob
Lagomorpha Leporidae Lepus crawshayi Lièvre
Lagomorpha Leporidae Lepus microtis Lièvre africain de savane
Rongeurs Sciuridae Maniis terminincki Pangolin
Artiodactyla Capridae Ovis aries Mouton, Kondool
Carnivora Felidae Pardofelis aurata Chat de brousse
Artiodactyla Suidae Potamochoerus larvatus Potamochère
Carnivora Felidae Profelis aurata Chat doré d’Afrique
Rongeurs Sciuridae Sciurus sp Ecureil
Rodentia Spalacidae Tachyorictes ruandae Rat-taupe
Artiodactyla Bovidae Tragelaphus scriptus Guib harnaché
Artiodactyla Bovidae Tragelaphus spekii Sitatunga
86

Rodentia Muridae Tryonomys swinderianus Aulacode


Viveridés Viveridae Vulpes vulpes Renard
REPTILES
Squamates Viperidae Bitis lachesis Vipère, Nioka
Chéloniens Geckonidae Cnemaspis quatuorseriatus Gecko
Chéloniens Geckonidae Helidactylus mabuya Lézard ordinaire
Squamates Lacertidae Lacerta viridis Lézard vert
Squamates Boidae Python reticulates Python
Squamates Colubridae Trasops Jackson Serpent noir
FAUNE AVIAIRE
Strigiformes Strigidae Afropavo congensis
Anseriformes Anatidae Anas platyrhynchos Canard
Ansériformes Anatidae Anser sp Canard d'eau, Libata
Ardea goliath Heron goliath
Passériformes Hurinidae Atticora fasciata Hirondelles, Intasha nyugu
Balaeniceps rex Bec-à-sabot
Strigiformes Strigidae Bubo poensis Hibou
Galliformes Gallinaceae Gallus domesticus Poule, Inkoko, Coq, Giogo
Strigiformes Strigidae Haliaetus vocifer Aiglette pécheur
Ixobrychus minutus Heron plongio nain
Falcomiformes Milvus migrans Epervier, kabemba
Galliformes Numidia meagris Pintades, Inginda
Rhynceps flavirostris Bec-à-ciseaux
Galliformes Gallinaceae Perdrix, Inkwari
Passeriformes Hurinidae Passer grisens Moineau, Igishkibi
Passeriformes Hurinidae Passer luteus Tisserand
Colombiformes Turtur afer Pigeon ordinaire
Colombiformes Turtur sp Pigeon sauvage
FAUNE AQUATIQUE (RESSOURCES HALIEUTIQUES)
POISSONS
Siluriformes Bagridae Bagris dogma Tshahulika
Cyprinidae Barbus cardozoi Katendere
Cyprinidae Barbus dochmae Katendere, bidet
Cyprinidae Barbus holotaenia Katendere, Bidet
Chrysichtis bagrus Kihomba
Cichlidés Clarias lazera Ngolo, Kabambale
Cypriniformes Cyprinidae Cyprinus carpio carpes
Cypriniformes Penaeidae Erpetoichthys calabancus
Cypriniformes Cyprinidae Gogio golio Goujon
Crustacés Carabidae Grangon sp Crevette, Crabe
Mormyridae Mormyrus proboscirostris Kasulibani
Cichlidés Cichlidae Pelvicachromis pulcher
Protopteridae Protoptere aethiopicae Anguille jaune, Hindue
87

Protopteridae Protoptere dolloi Anguille noire, Hindue


Siluriformes Siluridae Silurus chantrei Poisson chat
Siluriformes Siluridae Silurus linnaeus Poisson chat
Siluriformes Siluridae Silurus triostegus Grand poisson chat
Cichlidae Tilapia fuelleobormi Bidet
Cichlidae Tilapia haplochromis Bidet
Cichlidae Tilapia melanoplera Bidet, Tshinyamororo
Cichlidae Tilapia nilotica Tilapia noire, Lihere
Cichlidae Tilapia seramochromis
Cichlidae Tilapia regina Tilapia rouge
BATRACIENS
Bufo bufo Crapaud, Igikere, Tshoura
Anoures Ranidae Rana ripicola Grenouilles, Umutibu
MYRIAPODA
Milles pattes, Nyiongolo
MOLLUSQUES
Escargots, Konokono

o Situation de la pandémie de COVID-19 dans la zone du Projet 9

Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020 en RDC, le cumul des cas est de 90.380
cas confirmés ; u total, il y a eu 82.591 personnes guéries et 1.349 décès à ce jour. Parmi les
Provinces concernées par le Projet, l’on trouve le Kasaï Central qui cumule : 547 cas et le Kasaï
Oriental : 957 cas. Il est important de signaler que la Ville-Province de Kinshasa est l’épicentre de
COVID-19 en RDC et actuellement l’on dénombre à ce jour, 48.318 cas confirmés.

Depuis le début de la vaccination en RDC le 19 avril 2021, 2.262.729 personnes (soit 2,33%) ont
été vaccinées dont 1.451.554 (soit 2,27%) ont été complètement vaccinées par rapport à la cible,
notamment 53.984.184 personnes à vacciner. Sans pour autant donner des statistiques, le Bulletin
épidémiologique du Secrétariat technique Comite Multisectoriel de la Riposte à la pandémie de la
COVID-19 en RDC (CMR COVID-19) du 9 juin 2022 liste les deux provinces du Projet parmi les
15 sur les 26 provinces du pays, actives à la vaccination contre la Covid-19.

Face à l’évolution de la pandémie, le Gouvernement a édicté de nouvelles mesures de


renforcement de la riposte contre la Covid-19 en République démocratique du Congo :
- levée immédiate du couvre-feu, sauf pour les provinces sous Etat de siège ;
- pas de test COVID voyage à l'entrée, ni dans le territoire national pour tous voyageurs
complètement vaccinés ;
- test Covid voyage obligatoire pour tous voyageurs complètement vaccinés et non-vaccinés
à la sortie du pays.

o Enjeux environnementaux et sociaux du contexte d’insertion du Projet

9Bulletin épidémiologique du Secrétariat technique Comite Multisectoriel de la Riposte à la pandémie de la COVID-


19 en RDC (CMR COVID-19) du 9 juin 2022
88

Les deux Provinces concernées par le Projet sont confrontées à plusieurs contraintes, enjeux et
défis environnementaux et sociaux au premier rang. Les enjeux environnementaux et sociaux
présents dans la zone directe ou indirecte du projet sont :

- Le premier enjeu est la gestion des déchets solides et liquides dont le mode actuel
(prolifération des dépôts « sauvages », surtout dans la ville de Mbuji-Mayi ne répond pas
aux pratiques admises en matière de protection de l’environnement ;
- La réhabilitation de la route va entrainer un afflux des hommes et femmes à proximité de
la route et partant la problématique de la gestion des déchets dans les marchés, et les
cours d’eau et localités traversés pourraient devenir une véritable préoccupation si ce mode
de gestion persiste.
- Le deuxième enjeu majeur auquel le bitumage de la route pourrait confronter est la
présence à certains points des activités de commerce très proches de la route (les
traversées de la ville de Mbuji-mayi, la commune rurale de Munkamba et la cité de Kabeya-
Kamuanga). Cette situation s’observe à Mbuji-mayi sur la RN1 vers le pont Lubulanji (PK
final) avenue Kashala-Banzola, Kasavubu, et Tatu-Kayinda ; à Kabeya-Kamuanga sur
l’avenue Dibaya en croisement avec la RN1, à Munkamba sur la RN1 à la traversée de la
commune et à Kananga sur l’avenue Bagira. Le nombre de personnes susceptibles d'être
concernées par un déplacement économique ou un déplacement physique est évalué à
plus de 3000 personnes. Généralement, les personnes qui seront affectées concernent un
déplacement économique (perte de revenu de commerce pendant la phase de travaux).
- Le troisième enjeu dans la réhabilitation de la route est l’évaluation des risques EAS/HS
ainsi que les maladies sexuellement transmissibles (IST/VIH/Sida) et COVID 19 : un grand
nombre de personnes vulnérables ne peut pas faire face aux risques auxquels elles sont
confrontées dans les deux Provinces. Les principaux groupes vulnérables identifiés sont
les enfants en situation difficile, les femmes en situation difficile, les personnes vulnérables
de 3ème âge, vivant avec handicap, etc. En effet, cette zone présente des sérieux
problèmes économiques et sociaux. Ainsi la femme est la cible qui constitue l’objet de
production. La société qui devrait offrir un espace où il fait mieux vivre pour la femme, la
soumets à des normes sociétales qui l’avilissent de plus en plus. Les femmes veuves ou
seules existent de plus en plus dans le Kasai à cause du phénomène nomadisme. Les
hommes ont abandonné leurs femmes en Province à la recherche du mieux être, et
beaucoup sont morts en cours de chemin pour avoir emprunter des moyens non sécurisés
qui les ont conduits à la mort. Les veuves, les filles mères et les orphelins liés à ces
abandons et autres croupissent dans la misère et la plupart se donnent aux travaux de
champs sans être propritaire des terres ainsi qu’au commerce ambulant. La femme n’a pas
accès à la terre et tous les biens matériels appartiennent à l’homme et à sa famille. La
femme travaille à longueur des journées en transportant des grandes charges sur sa tête
lors de la récolte. Mais les ressources de la production ne sont gérées que par l’homme
qui reste maitre de la vente et des décisions pour tout ce qui est dépense.
Les us et coutumes ont un impact très négatif sur le traitement de la femme en termes de
richesse et d’appropriation des ressources. Dans les deux provinces du Kasai Oriental et
central, l’héritrage ne concerne pas la femme, ni la fille, c’est l’apanage des garçons. Et
lorsqu’il y a un cas de violence basée sur le genre, la communauté condamne la femme ou
la fille, et en majorité se traite à l’amiable et non sur le plan juridique ou judiciaire.
Sur le plan économique, la femme assure la survie de la famille. La crise économique a
fait que la femme supporte le poids de la scolarisation, de la maternité, etc.
Sur le plan social, il se présente un sérieux problème d’eau potable. Les femmes comme
les jeunes filles qui se font accompagner des jeunes garçons puisent de l’eau tôt le matin
ou tard dans la soirée. Le statut de la femme est inférieur vis-à-vis de l’homme, les
89

systèmes politiques socio-économiques en place en RDC n’ont pas pu permettre à la


femme de sortir de son niveau de pauvreté qui se caractérise par le non-accès à la terre,
aux capitaux, aux services de base et aux études au même titre que les hommes.
- Le quatrième enjeu de la réhabilitation de la route est l’exploitation des gîtes d’emprunt
(neufanciens gîtes d’emprunt comprenant ceux exploités par l’office des routes ont été mise
en exergue) si les populations et les autorités provinciales et territoriales ne sont pas
impliquées. En effet, la construction de cette route va nécessiter l’exploitation d’un
important volume d’agrégat pouvant entrainer la perte des pertes de terre si des
négociations adéquates et conventionnées ne sont pas été faites avec les propriétaires de
ces gîtes surtout que les conflits fonciers sont fréquents. Cette exploitation de gîtes pourrait
aussi être préjudiciable à certain sites touristiques, culturels, historiques ou
archéologiques, non encore identifiés ;
- Le cinquième enjeu, est l’exploitation des zones forestières. La route ne traverse pas des
forêts classées. Toutefois, la mise en œuvre du projet pourrait accroître l’exploitation des
espèces ligneuses et du bois notamment du charbon de bois déjà réalisée dans la zone.
En outre certains arbres seront abattus. La mise en œuvre du projet devrait en tenir compte
pour un reboisement compensatoire.
- Le sixième enjeu, est relatif à la sécurité routière les risques d’accidents au niveau des
lieux publics notamment les marchés, les lieux de culte, les centres de santé et les écoles.
La plupart d’écoles ne sont pas clôturés et donc la réhabilitation de la route pourrait
accroître le risque d’accident dans la zone d’intervention du projet. Ces risques d’accident
seront aussi perceptibles au niveau des virages et pentes dangereux du Pk 36 à 37), dans
le zone d’approche de la rivière Lubi, mais aussi dans les traversées des villes ;
- Le septième enjeu est en rapport avec la nature topographique (fortes pentes à l’approche
des rivière Lubi et Muanza ngoma) en synergie avec la nature des sols (sablo-argileux pour
la plupart) qui sont soumis à un régime pluviométrique abondant avec pour conséquence
une érosion hydrique active sur toutes les pentes. Ce faisant si des dispositions pour fixer
les accotements abrupts ne sont pas prise, la durabilité des ouvrages ne saurait être
garantie.
- Le huitième enjeu, les risques de santé et sécurité pour les travailleurs au cas où les
entreprises de travaux ne se conforme pas aux exigences des SO de la Banque ;
- Le neuvième enjeu, les risques de conflits avec les communautés dûs à l’afflux de
travailleurs, mais aussi à l’acquisition des sites destinés pour les travaux ;
- Le dixième enjeu, les risques de travail force, vu la pauvrété du milieu ;
- Le onzième enjeu, le risque de travail des enfants liés à leur vulnérabilité ;
- Le douzième enjeu, les risques liés au bruit et à la poussière pendant la construction,
l’exploitation des gîtes et transport des matériaux ;
- Le trezième enjeu, la sécurité des piétons liée à la circulation liée aux travaux ;
- Le quatorzième enjeu, les risques des inondations et éboulement de terrain à la traversée
de la ville de Mbuji-mayi, vue l’érosion existante sur une section de la RN1 à l’approche du
pont Lubilanji. Les dispositions dans la manière d’exécution des travaux doivent être prises
pendant la phase d’exécution du Projet ;
- Le quinzième enjeu, le statut des personnes touchées par le projet. La majorité est des
marchands ambulants qui doivent bénéficier des indemenisation sur la perte de revenu de
commerce. Le PCR élaboré dans le cadre du projet doit proposer des mesures appropriées
pour procéder à leur paiement sans risques de conflit ;
- Le seizième enjeu, la présence d’une ligne électrique à la traversée de la ville de Mbuji-
Mayi sur une linéaire de 800 m et qui va nécessiter le déplacement des poteaux. Ce
déplacement se fera en collaboration avec la Société ENERKA un des concessionnaires
90

du réseau electrique en ville de Mbuji-Mayi. Le coût relatif à ces travaux sera intégré dans
le budget du PGES du Projet.

Le schèma linéaire ci-dessous donnent une appréciation des enjeux environnementaux et sociaux
en lien avec le projet.

Schema linéaire des enjeux environnementaux sur la RN1 Kananga - Mbuji-Mayi

INFRASTRUCTURES Photos (Source : Mission


AGGLOMERATION LOCALISATION ETAT
N° SOCIALES élaboration EIES, juin 2022)
1

Ville de KANANGA Présence des activités


PKO+000
(VOIRIE) commerciales sur l’avenue
Bagira

Etat bon de la route


RN1 PK0-PK7 (ancien travaux de
bitumage)

RN1 PK7-PK30 Etat moyen de la route

Bon état
Centre de Santé d'état de (Réhab.
PK8+500 (D)
Tubuluku PRISE
BAD)
VILLAGE
TUBULUKU (PK8-
PK12)
Projet
PK9+000 (G) Borne fontaire
PRISE

2
91

Paroisse catholique
PK9+100 (G) Bon état
Tubuluku

Complexe Scolaire
PK10+500 (D)
Musambi

PK11+300 (G) Inst/EP. Muledi Pampeledi Dégradé

Présence des érosions sur


PK12
la route

S 5° 51’ 38,071‘’ E Pont à


PK14 Rivière Tshibatshi
22° 30’ 40,317’’ béton

Indice des roches


PK14+100 (carrières en
exploitation artisanale)

PK15+400 (G) EP Kabongo Bon état


BENA KAZADI
3 PK16+100 (G) EP Lungandu 2 Bon état
(PK15+200 à 18)
PK16+300 (D) Inst. Kabasele Bantu Dégradé

TSHISENGE
4
(PK18+200 à 19)

5 PK20 (G) EP Mpemba 2 Dégradé


92

NGALAKASHI
(PK19+500 à PK20+900 (D) EP Kamupongo Dégradé
21+700)
PK22+500 (D) EP Jacques Cusmano Dégradé
TSHIAWA EP Kabwa Kate Dégradé
6 (PK21+900 à Centre de Santé d'état de
23+600) PK22+800 (G) Bon état
Tshiawa
EP Kambala Modeste Dégradé
KAPILA MPANGA
7 (PK24+200 à PK25+000 Centre de Santé CRESO Dégradé
25+900)

Présence de l’érosion sur


PK 26
la route

Paroisse catholique Ste


PK26+500 (D)
Monique
PK26+600 (D) Inst. Mulengele
PK26+600 (D) EP Njibu
Centre de Santé Mwamba
PK26+800 (D)
Mbuyi
PK27+000 (D) Lycée Anuarite
MWAMBA MBUYI PK27+200 (G) Marché Mwamba Mbuyi Bon état
8 (PK25+800 à PK29+000 (G) EP Musambi
31+00)

Petite galerie de
29+200
bambousla

PK29+300 (G) Eglise FEPACO


PK30+400 (D) EP Kandulu Délabré

RN1 PK30-PK82 Etat mauvais de la route

9 PK31+700 (G) EP Ditalala Délabré


93

MASHAKA-
MBALA (31+500- PK32+200 (G) EP Sainte Monique Délabré
PK32+500)

BEYA DIBALA
10 (PK33+900 à PK34+100 (G) EP Mulowa Délabré
34+900)

Petite galerie de
bambousla présence de
RN1 35+200
deux grande valées
sèches de 2 côtés

PK35+600 (D) EP Bana Kasai Délabré


MUYESHI
11 (PK35+400 - Eglise catholique Maria
PK36+500 (G)
PK36+500) mamu wa Lunzadi
PK36+500 (G) EP Kampeta

S 5° 49’ 19,647‘’ E Rivière Muanza Ngoma Pont


PK37
22° 40’ 54,633’’ (Pont Fatshi) Bailley

Petite galerie de
bambousla présence de
PK38-39
deux grande valées
sèches de 2 côtés
12 BUKASA PK39
KATANGA
PK41+200 (D) EP Mbangu Délabré
13 (PK39+700 -
PK44+500) PK44 (G) EP Kansoka Délabré

TSHITEMPA PK44+800 (D) EP Kafumbi


14
(44+700-46+500)
PK46+200 (D) EP Kayumba
Bon état
15 BADIANGANA PK48 EP Mpumina (Réhab.
PROSEB)

PK51+200 (D) EP Bashialukunga

PK52+400 (G) Eglise protestante Madila


MADILA (PK51-
16 EP Tshibi
PK54+800)
PK53 (G) EP Kabanvula Délabré
PK54+400
Marché de Madila Délabré
(G&D)
94

Centre de Santé de
PK54+500 (D) Bon état
Madila
EP Lubudi 1 Mission
PK54+500 (G)
catholique Madila
PK54+800 (G) Inst. Kamabiabia Délabré
KAMBA NKUBA PK56+200 (G) EP Lukusa Délabré
17
(PK56-PK58) PK57+500 (G) EP 2 Lupemba Délabré
TSHINYEMBUE PK61+700 (G) EP Tshinyembue
18
(PK61+63+500) PK63+400 (D) EP Dibue Dipanga

Zone avec présence des


PK64
érosions

EP Mikenji Délabré
19 BEYA KAMUNYA PK64+600 (D)
Inst. Betu
NGALA BILOLO PK65+700 (G) EP Katadi
20
(PK65-PK68) PK67+700 (D) EP Lutulu Délabré
21 MUSANGANA PK71+300 (D) EP Musangelu Délabré

Centre de sante
Musangana

RN1 PK82-PK134 Etat moyen de la route

Indice d’une carrière de


PK 82+300
roche

A 1 Km
S 5° 44’ 51,738‘’ E
PK93 LAC MUNKAMBA de la RN1
23° 2’ 32,089’’
(G)

MUNKAMBA
22
(PK90-PK99) PK98+300 (D) Inst. Lumu Luimpe Délabré
TSHIA TSHIA EP2 Bansanga Délabré
TSHIA EP Matempu
23 PK109+500 (G)
(PK107+500-
PK111+800) EP Tshia Tshia Tshia
95

Présence des indices de


RN1 PK118
la carrière de roche

Zone agricole : champ


RN1 PK122+000 expérimental des paysans
avec risques d’affectation
par les eaux de
ruisselement
Inst. & EP Ngandu Malika Délabrés
BENA KAZADI
(PK117+500 à PK122+100 (G) Centre de Santé Lukula
124+400) Inst. Cinyama & EP
24 Lukonkela
Présence des indices de
RN1 PK124 la carrière de roche à
12Km de Bena Kazadi

KANTENTA BENA
Inst. Bululu & EP
KAZADI PK127+800 (D)
Mundundu
(PK127+800 à 129)
25
Présence des indices de
RN1 PK130 la carrière de roche à 7Km
de Bena Kazadi
Présence des indices de
RN1 PK134 la carrière de roche à côté
de la rivière Lukula

S 5° 55’ 52,956‘’ E Pont en


PK134 Rivière LUKULA
23° 16’ 14,441’’ béton

Réhabilté
KABEYA-
26 PK135 par
KAMUANGA
Marché PRISE
27 TUBAJIKA PK137+800
Présence des indices de
la carrière de roche à 3Km
RN1 PK140
coté gauche de Kabeya-
Kamuanga
Présence des indices de
RN1 PK141 la carrière de roche à 6Km
coté droit de Mumpopa
28 MATSHIA PK142 à 145

Présence des indices de


RN1 PK144 la carrière de roche à coté
de la rivière Lubi
96

S 6° 0’ 51,354‘’ E Pont
PK144 Rivière Lubi
23° 17’ 10,702’’ Bailley

EP Kadima et Centre de Fortement


Santé Malachie délabré

Bon état
(Réhab.
EP Balambula
PRISE
KATENDE
BAD)
29 (PK145+800 à
Bon état
151+900)
(Réhab.
Marché de Katende
PRISE
BAD)
EP Kaukunde
Centre de Santé et
Bon état
Maternité de Katende

S 6° 4’ 39,798‘’ E
PK152 Rivière KAKANGAI
23° 21’ 51719’’

30 MWANZA LOMBA PK154 à 160

(D) EP Tshielela

Paroisse ECC/31è CPC


TSHIBOMBO Bon état
31 (Réhab.
(PK161 à 170+500) (G) Marché Tshibombo
PRISE
BAD)
Centre de Santé et
(G)
Maternité Prodige
Ville de MBUJI-
32 (PK171-PK186)
MAYI

S 6° 8’ 51,618‘’ E Pont
PK186 Rivière LUBILANJI
23° 38’ 27,413’’ Algrain

Photo 5.1 : Mauvais état de la route sur une des Photo 5.2: Mauvais état de la route sur une des
sections Source : Jules Bigati, 24 mai 22 sections Source : Jules Bigati, 24 mai 22
97

Photo 5.3 : exploitation des enfants dans un Photo 5.4: exploitation artisanale d’une carrière
village Source : Jules Bigati M., 10 juin 22 sur la section Source : Jules Bigati M., 10 juin 22

Photo 5.6: Trafic des ressources forestières sur Photo 5.5: activités de petit commerce le long de
la section Source : Jules Bigati M., 10 juin 22 la route, deuxième bifurcation Kabeya
Kamwanga. Source : Jules Bigati, 24 mai 22

Photo 5.6: présence d’une ligne électrique dans Photo 5.7: Tête d’érosion en aval de la RN1, à
l’emprise de la route à Mbuji-Mayi Source : Jules Mbuji-Mayi Source : Jules Bigati, 24 mai 22
Bigati, 3 juin 22

Tableau 5.9 : Localisation des gîtes d’emprunt sur la RN1 Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi

LISTE DES CARRIERES SUR LA RN1 TRONCON KANANGA - MBUJI-MAYI


98

Distance par
Emplacement (PK) Localité rapport à la RN1 Statut
et coté
PK13+100 Tshibashi ± 300 m (G) Public
PK82 Mwa Tshibamba --(G) Public
PK118+000 Bitanda 12 Km (G) Public
PK124+000 Bena Kazadi Mulunguyi 7 Km (G) Public
PK131+800 Tubajika 1 Km (G) Public
PK137+500 Lubi (D) Public
PK138+000 Bena Mbiya 5 m (G) Public
PK148+500 Tshinyama 3 Km (D) Public
N.B : La zone du Projet detient un sol latéritique de très bonne qualité sur tout le long de la RN.
Source : Directions Provinciales Office des Routes Kasai Central et Oriental, juin 2022

Tableau 5.10 : Données démographiques dans la zone directe du Projet


Population désagrégée10
Entité administrative Population
Homme Femme Garcons Fille Total
étrangère
Ville de Kananga 295559 328730 445336 553180 261 1.623.066
Secteur de Lubudi 90972 92912 91743 92141 367.768
Secteur de Lac Munkamba 13825 18808 26049 33419 92.101
Secteur de Ndomba 38458 58779 31546 40286 169.069
Secteur de Kakangai 40186 51014 55473 94165 240.838
Secteur de Mulenda 5390 6024 5398 6188 23.000
Ville de Mbuji-Mayi 828183 931552 1001409 1037539 56 3.798.739

6. RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS DU PROJET

6.1. Identification des impacts

Il s’agit de déterminer les types d’impact les plus probables du développement du Projet de
bitumage de la route et voieries sur l’environnement et social. Pour cela, nous nous sommes
appuyés sur :

- Les composantes du projet proposé et les moyens de sa réalisation tels que spécifiés dans
les termes de référence,
- La connaissance de l’état de référence de l’environnement et social d’insertion du projet
par la revue bibliographique et la prospection de terrain qui ont permis de localiser les
zones sensibles, les zones d’emprunt éventuelles et les cours d’eau, mais aussi
l’identification et la localisation des espèces qui sont susceptibles d’être détruites, de même
que l’estimation des surfaces de champs et de terres agricoles affectés.

10Sources : Divisions Provinciales de l’Intérieur du Kasai Central (Tableau synoptique de recensement de la


population congolaise et étrangère, 2021) et du Kasai Oriental (Tableau synoptique de recensement de la
population congolaise et étrangère, 2020)
99

L’outil de synthèse que nous avons utilisé pour l’identification des impacts est la matrice d’impact.
La méthode propose de croiser des facteurs de perturbation engendrés par le projet et des
descripteurs du milieu récepteur. Le résultat est un tableau à double entrée qui permet la
confrontation des paramètres du milieu et les activités du projet.

L’impact sur l’environnement est alors identifié au niveau des cases de croisement des lignes et
des colonnes, lieu d’interaction des perturbations et des récepteurs sensibles du milieu.
Cependant un certain nombre de cases seront considérées comme ‘‘actives’’, c’est à dire
pertinentes pour le projet considéré. D’autres seront considérées comme ‘‘inactives’’, car se situant
à des croisements non pertinents dans le cadre du projet précis.

Enfin, quelques-unes, se situant à des croisements aberrants, quel que soit le type de projet, seront
définitivement ‘‘éteintes’’.

La matrice d’impact a aussi été utilisée comme outils de synthèse résumant l’importance des
impacts.

6.2. Evaluation des impacts

6.2.1. Élaboration des fiches d’impacts

L’élaboration de la fiche d’impact consiste à indiquer :

- L’activité source de l’impact et l’élément de l’environnement potentiellement affecté par le


projet ;
- La nature de l’impact et à en faire une brève description ;
- La durée de l’impact :
• Longue : l’impact dure la durée de vie du projet ou plus ;
• Moyenne : l’impact dure de quelques mois à 2 ans ;
• Courte : l’impact est limité à la durée de construction du projet ou moins.
- L’intensité de l’impact :
• Forte : l’activité affecte lourdement l’intégrité de la composante ou son utilisation et
compromet sa pérennité ;
• Moyenne : l’activité affecte sensiblement l’intégrité de la composante ou son utilisation,
mais sans compromettre sa pérennité ;
• Faible : l’activité affecte peu l’intégrité de la composante ou son utilisation.
- L’étendue de l’impact :
• Régionale : l’impact s’étend sur les régions ou sur une large portion de ces régions ;
• Locale : l’impact s’étend sur une superficie de la dimension d’un secteur, ou affecte la
population d’un secteur ;
• Ponctuelle : l’impact s’étend sur une petite superficie inférieure à la dimension d’un
secteur, ou n’affecte que quelques personnes ou un petit groupe de personnes.
- Déterminer une importance absolue à l’impact à l’aide de la grille d’évaluation de Fecteau ;
- Indiquer la ou les mesures d’atténuation prévues, quel que soit l’importance de l’impact ;
- Indiquer quelle est l’évaluation de l’impact résiduel.

Tableau 6.1 : Fiche d’impact


COMPOSANTE PHASE
100

Code 01 Intitulé de l’impact : Responsable de l’exécution


de la mesure :
Coordonnées Code au Localisation X Y
GPS de niveau de
référence ou la carte :
localisation de
l’impact
Analyse de Nature Intensité Etendue Durée Importance
l’impact
Analyse
Titre de la mesure d’atténuation :
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :

Tableau 6.2 : Critères d’évaluation de l’importance d’un impact

Catégorie Signification
L’impact potentiel est inacceptable. Des mesures d’atténuation ou de
Majeur
compensation doivent obligatoirement être mises en œuvre.
L’impact est perceptible et indésirable. Il est fortement recommandé de
Moyen/modéré
mettre en œuvre des mesures d’atténuation ou de compensation.
L’impact n’est pas très important, mais devrait tout de même être amoindri
Mineur
par des mesures d’atténuation ou de compensation adéquates.

6.2.2. Utilisation de la grille de Fecteau

Dans la fabrication de cette grille, Fecteau a respecté les principes suivants :

- Chaque critère utilisé pour déterminer l’importance a le même poids ;


- Si les valeurs de deux critères ont le même niveau de gravité, on accorde la cote d’importance
correspondant à ce niveau, indépendamment du niveau de gravité du troisième critère ;
- Si les valeurs des trois critères sont différentes, on accorde la cote d’importance moyenne.

La grille résultant de ces règles comporte autant de cotes d’importance majeure que mineure. Cet
agencement des critères, discutable, offre l’avantage d’être transparent et d’éviter les distorsions
en faveur des impacts mineurs ou majeurs.

Tableau 6.3 : Grille de Fecteau


Intensité Etendue Durée Importance
Forte Régionale Permanente Forte
Temporaire Forte
Momentanée Forte
Locale Permanente Forte
Temporaire Forte
Momentanée Moyenne
Ponctuelle Permanente Forte
Temporaire Moyenne
Momentanée Moyenne
101

Moyenne Régionale Permanente Forte


Temporaire Forte
Momentanée Moyenne
Locale Permanente Forte
Temporaire Moyenne
Momentanée Moyenne
Ponctuelle Permanente Moyenne
Temporaire Moyenne
Momentanée Faible
Faible Régionale Permanente Forte
Temporaire Moyenne
Momentanée Moyenne
Locale Permanente Moyenne
Temporaire Moyenne
Momentanée Faible
Ponctuelle Permanente Moyenne
Temporaire Faible
Momentanée Faible

6.3. Identification des sources et récepteurs d’impacts

6.3.1. Activités sources d’impacts

Les différentes activités sont liées :


- Aux installations de chantier (bases techniques, bases – vie)
- Au transport des matériaux / circulation des engins ;
- Aux travaux de construction des ouvrages d’assainissement ;
- Aux travaux liés à la construction de la chaussée ;
- Aux travaux de construction des voiries ;
- A l’ouverture et à l’exploitation des emprunts et carrières

Phase préparatoire

- Libération de l’emprise incluant le déplacement du réseau (ENERKA, REGIDESO, réseau


privé, etc.) et la sécurisation des bouches incendies seront à prévoir pendant les
dégagements d’emprises. Les autres acquisitions des terrains seront fonction des besoins
en matière d’installations de chantier, d’exploitation de carrière, d’emprunts latéritiques et
des sites de dépôts des déchets.
- Défrichement et dessouchage de l’emprise du tracé retenu pour l’ouverture des tranchées ;
- Installation de chantier et de base-vie. Elle concerne les bases chantier pour le matériel tel
que les engins lourds et véhicules, le stockage des matériaux et autres agrégats, les
citernes à carburants, la centrale à béton, centrale de concassage, la centrale d’enrobés,
etc. En général, ces installations ne sont pas situées dans l’emprise mais nécessitent des
emplacements appropriés compte tenu de leurs sensibilités spécifiques
- Dépôt des déchets issus du défrichement et du dessouchage ;
- Amenée du matériel, /Transport des matériaux / circulation des engins. Il s’agira ici de
transporter sur le chantier, tous les matériaux nécessaires au projet : matériaux de
102

remblais, concassés, bétons, grave bitume, etc. Les mouvements des véhicules de
transport de matériaux et du personnel, des engins de chantier peuvent constituer des
sources d’importants impacts surtout négatifs tels que les perturbations de trafic, l’excès
de vitesse, les accidents, la pollution de l’air, les bruits, etc.

Par ailleurs, le paiement par l’Entreprise en charge des travaux des droits de douanes, de la Taxe
sur la valeur ajoutée (TVA), des permis d’exploitation (carrières, établissements classés…) et
redevances diverses aux municipalités et services étatiques lors de l’acquisition des sites, l’achat
de matériels, ou l’exploitation des matériaux pourront constituer d’autres rentrées financières pour
le fonctionnement desdits services
- Recrutement de la main d’œuvre ;
- Indemnisation des biens touchés (bâtis, perte de cultures, d’arbres, revenu de commerce,
etc.).

Phase de construction

Les activités sources d’impacts en phase de construction sont :

• Travaux liés à la construction des dalots et ouvrages d’assainissement

Ces travaux concernent :


- Le nettoyage/débroussaillage des berges au niveau des zones de raccordement de
l’ouvrage ;
- La construction des piles et des culées, la réalisation des pieux dans les rivières, pouvant
nécessiter suivant les techniques utilisées, la dérivation du cours d’eau et la modification
des écoulements naturels ;
- La confection du tablier présentant des risques de chutes de matériaux ou substances
polluantes dans l’eau et une atteinte de la qualité de l’eau et de la biodiversité aquatique.
- L’aménagement des descentes d’eau.

• Construction de la chaussée

Le Projet comporte environ 216 Km de chaussée à aménager (186 Km de la RN1 et 30 Km des


voiries). De manière générale, l’aménagement de la route comprendra les étapes suivantes :

- Le dégagement et le nettoyage des emprises (débroussaillage et déforestage) ;


- Démolition d’ouvrages existants, de bâtiments et réseaux électriques et d’eau à exproprier
situés dans l’emprise du rojet ;
- Les terrassements : c’est l’opération qui consiste à utiliser un engin de génie civil pour
déblayer/remblayer un espace en vue de lui donner la forme que l’on veut ou pour avoir
une assise propre et un sol homogène. La scarification des la chaussée sur les sections
de la route bitumées ainsi que les voiries endomagées feront partie de ces travaux. Ces
travaux peuvent générer d’importante quantité des déchets bitumineux qui vont engendrer
des gènes à la libre circulation et un impact négatif sur l’embelissement de la ville et/ou
affecter les espaces privés ou publics pendant leur dépôt. Mais aussi l’apport et l’étalage
des matériaux lorsqu’ils ne sont pas arrosés peuvent générer des quantités importantes de
103

poussières à l’origine des infections respiratoires pour les riverains qui y seront exposés.
Posées sur les feuilles, ces poussières réduisent l’activité photosynthétique de ces
dernières. Tandis que, les vibrations des engins de compactage sont parfois de nature à
produire des nuisances sonores pour les riverains ou à éloigner la faune terrestre de leur
habitat initial ;
- La construction du corps de chaussée : c’est à dire l’étalage et le compactage des
matériaux suivant les prescriptions techniques (grave latéritique, grave concassé et béton
bitumineux). Le bitume est un produit pétrolier toxique et inflammable dont le stockage et
la manipulation devront se faire avec beaucoup de précaution. Le déversement du bitume
sur le sol ou dans l’eau peut entraîner une pollution de ces milieux.
- Equipement de signalisation et de sécurité

• La signalisation routière occupera une place très importante dans le présent Projet. Il
s’agira notamment de signalisations verticales et horizontales. Les équipements de
sécurité à mettre en place, seront les glissières de sécurité et les garde-corps.
• La signalisation devra permettre pour chaque composante, de mieux remplir son rôle,
surtout au niveau des voieries et agglomérations. Elle devrait permettre d’améliorer la
fluidité du trafic et la sécurisation des riverains et des usagers. Les équipements à mettre
en place devront être respectés et préservés tant par les conducteurs, les forces de
maintien de l’ordre que par les populations. S’agissant des panneaux de localisation
spécifiquement, il arrive de plus en plus que leur implantation génère des conflits autour de
questions de délimitation des territoires villageois. Les pots de peinture et leurs adjuvants
utilisés dans les ateliers de sérigraphie constituent une source de pollution potentielle s’ils
ne sont pas bien collectés et gérés. Des intoxications alimentaires sont à craindre lorsque
leurs contenants sont remis aux populations peu instruites qui les utilisent aux fins de
conservation des vivres ou boissons alimentaires.

- Exploitation des zones d’emprunts et carrières

Les emprunts et les carrières de roche appropriée pour les travaux pourront être sollicités pour
obtenir les matériaux de construction pour les remblais, couches de fondation, des couches de
base, ou la fabrication du béton ou des enrobés.
Suivant l’emplacement et l’état initial des sites identifiés, leur exploitation pourrait nécessiter :

• Leur libération par les propriétaires légitimes (expropriation, ou destruction des cultures et
biens existants) ;
• Débroussaillage, le décapage de la terre végétale sur une surface découverte plus ou
moins importante ;
• L’ouverture de la voie d’accès ;
• Pour le cas des carrières, l’utilisation des explosifs, des installations de concassage.

- Exploitation des centrales à béton, de concassage et centrales d’enrobés

• Parmi les installations de chantier, les centrales à béton, enrobés et centrales de


concassage font partie des Installations Classés Dangereux pour la Protection de
l’Environnement (ICPE) qui méritent une attention particulière. Leur installation et mise en
fonctionnement doivent être soumises à la production préalable d’un dossier d’agrément
comportant un Plan de Protection Environnemental de Site et une étude de dangers.
• En effet, eaux usées de chantiers, et d'autant plus celles provenant de centrales à béton
contiennent d'importantes quantités de matière en suspension et sont par nature très
104

alcalines (pH ≈ 12). Evacuées de manière non appropriée peuvent provoquer une pollution
des eaux entraînant entre autres la mort des ressources halieutiques. Ainsi, pour pouvoir
être rejetées, doivent être évacuées et/ou traitées par une méthode appropriée
(décantation, filtration, neutralisation permettant de ramener leurs caractéristiques aux
normes sur la protection des eaux.
• Les centrales de concassage qui servent à réduire les blocs rocheux en granulats (gravier)
émettent beaucoup de vibration et bruits pouvant éloigner la faune, produisent d’énormes
quantités de poussières dont les dépôts sur les végétaux peuvent fortement ralentir les
phénomènes de photosynthèse ou l’inhalation par les personnes exposées peuvent causer
de graves problèmes de santé notamment les maladies respiratoires.
• Les centrales d’enrobés quant à elles consomment du bitume à chaud et de ce fait peuvent
émettre des composés organiques volatils (COV) et des HAP nocifs à la santé et
l’environnement. Leur installation doit également répondre à des normes pour limiter les
risques de pollution des sols par déversement accidentels de bitume et produits dérivés et
du combustible qui l’alimente en chaleur.

Phase d’exploitation

En phase d’exploitation, les activités sources d’impact sont :

- Circulation de véhicules,
- Entretien des engins,
- Repli du chantier,
- Entretien de la route et des ouvrages d’art,
- Pression d’exploitation des ressources naturelles (braconnage, exploitation des bois
d’œuvre, fabrication des braises, etc.),

6.3.2. Récepteur d’impacts

La liste des composantes de l’environnement susceptibles d’être affectées est la suivante :

Pour le milieu biophysique :


- La qualité de l’air ;
- Les eaux de surface et souterraines ;
- Les sols ;
- La végétation et les zones sensibles ;
- La faune et l’habitat ;
- Le paysage.

Pour le milieu humain :


- La Santé publique et sécuritaire ;
- L’accès à l’emploi ;
- Circulation et mobilité ;
- Les Activités socio-économiques, artisanales et culturelles ;
- Les Sites Culturels et archéologiques ;
- L’espace agro-sylvo-pastoral ;
- Les Habitations et autres biens ;
- Les groupes vulnérables notamment les mineurs, les filles vulnérables aux abus sexuels,
et les squatters de terre, etc..
105

6.3.3. Matrice des impacts

Tableau 6.4 : Matrice des interactions des sources potentielles d’impacts et des récepteurs d’impacts

Désignations Milieu biophysique Milieu humain et socio-économique

Socio-

sylvo
artisanales et culturelles

autres
et

zone

et
Récepteurs d’impacts

l’ air,

Circulation et Mobilité

Groupes vulnérables
Eaux de surface

publique
ambiance sonore

Sites Culturels et
Faune et habitat

Accès à Emploi

Archéologiques

agro

et
de

économiques
Sources d’impact

Végétation,
souterraine

Habitations
sécuritaire
PHASE PREPARATOIRE PHASES

Paysage

Activités
sensible

pastoral
Espace
Qualité

Santé

biens
Sol
Défrichement et dessouchage de l’emprise du N O N N N O N P O P N O O N
tracé retenu pour l’ouverture des tranchées
L’emprise du tracé retenu pour l’ouverture des O O O O O O O P O P O O O O
tranchées
Recrutement de la main d’œuvre ; O O O O O O P P P P O O O O
Stockage des matériaux du chantier O O N O O N N O O O O O O O
Indemnisation des biens touchés (bâtis, perte O O O O O O P P O P O O N N
de cultures, d’arbres, revenu de commrce, etc.).
Installation des chantiers et bases-vie N O O N N O O P O P O O O O
Equipement de signalisation et de sécurité
Présence de la main d’œuvre N O O N N O N P O P O O O N
Transport et circulation main d’œuvre, N N N N N O N P N P O O O O
machinerie et matériaux
Défrichement des emprises (exploitation des N N N N N N N P O N N N O O
zones de carrière)
Travaux de terrassements N N N N N N N P N N N N N O
Mise en place de la couche de roulement N N N N N N N P N O N N N O
TRAVAUX

Exploitation de zones d’emprunts de matériaux N N N N N N N P N P N N N O


Construction des ouvrages d’art et N N N N N N N P N N N N N O
d’assainissement (ponts, dalots, etc.)
106

Désignations Milieu biophysique Milieu humain et socio-économique

Socio-

sylvo
artisanales et culturelles

autres
et

zone

et
Récepteurs d’impacts

l’ air,

Circulation et Mobilité

Groupes vulnérables
Eaux de surface

publique
ambiance sonore

Sites Culturels et
Faune et habitat

Accès à Emploi

Archéologiques

agro

et
de

économiques
Sources d’impact

Végétation,
souterraine

Habitations
sécuritaire
PHASES

Paysage

Activités
sensible

pastoral
Espace
Qualité

Santé

biens
Sol
Fonctionnement et l’exploitation des centrales à N O N O O O N P P P O O O O
béton, de concassage et centrales d’enrobés
Déplacement temporaire éventuel de O O O N N N N P O O N N O O
populations
Repli des installations à la fin du chantier O P P P P P O N O O O P P P
EXPLOITATION

Circulation de véhicules N O O O O O N P P P O O O O

Entretien de la route et des ouvrages d’art N O O N N N O P P P N N O N

Equipement de signalisation et de sécurité O O O O P O P O P P P P P P

Légende : N = impact négatif P= impact positif O = Impact nul ou négligeable


107

6.4. Evaluation des Impacts environnementaux et sociaux de la variante « avec le Projet »

Ce chapitre va identifier, analyser et évaluer les impacts potentiels des activités du projet sur les
milieux (biophysiques et humains). Ce processus aboutit à la proposition de mesures requises pour
éviter, minimiser, atténuer ou compenser ces impacts dans le cas où ils s’avèrent négatifs, ou de
les maximiser et les bonifier s’ils se révèlent positifs.

A titre de rappel, il est appliqué dans cette section le tableau « Détermination de l’importance de
l’Impact en fonction de l’Intensité, de l’Étendue et de la Durée » où les valeurs de l’Intensité, de
l’Étendue et de la Durée de l’impact sont combinées pour trouver l’importance de l’Impact en
question.

6.4.1. Impacts positifs de la variante « avec le projet »


108

o Impacts environnementaux positifs de la variante « avec le projet »

Tableau 6.5 : Matrice d’analyse des impacts environnementaux positifs de la variante « avec le projet »

Composante Intensité Etendue Durée Importance


Activités/ Sources
du milieu Description de l’impact
d’impact F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
affectée
PHASE DE CONSTRUCTION
- Le Projet prévoit de faire la lutte antiérosive par l’érection des
murs de soutènement, de perrés maçonnés, la pose des
enrochements et la plantation des plantes antiérosives au X X X X
niveau des ouvrages d’art. Ce qui permettrait de réduire le
phénomène de transport solide et d’envasement des rivières
actuellement observé sur le terrain. Ainsi dans le cadre du
projet, la mission a estimé à 15 pieds d’arbres à couper dans
l’emprise de la route. Cependant, vu la nature de la végétaion
Lutte antiérosive (savane) et du sol (sabloneux) dans la zone du projet, cela
avec des espèces Végétation appelle la réalisation d’un reboisement compensatoire des
végétales Sols arbres qui seront estimés pendant la réalisation du projet. Ce
reboisement participera à la lutte contre l’érosion en diminuant
Faune la vitesse d’écoulement des eaux et en favorisant la
sédimentation. Ceci entraine une amélioration de la qualité des X X X X
sols et favorise l’infiltration de l’eau. Le reboisement pourra
protéger les berges de certaines rivières importantes dont la
liste est jointe en annexe contre les risques d’érosion et de son
ensablement.
- Création également d’un habitat favorable pour les oiseaux qui
pourront tisser leurs nids sur les arbres.
- Atténuation du changement climatique par la séquestration du
carbone par la reforestation.
PHASE EXPLOITATION
109

Composante Intensité Etendue Durée Importance


Activités/ Sources
du milieu Description de l’impact
d’impact F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
affectée
- Lutte contre la pollution : la mise en exploitation dans un cadre
Exploitation des contrôlé favorisera la conservation et la protection de la
X X X X
infrastructures Végétation végétation, des sols et de la faune ainsi qu’une préservation de
l’intégrité des 6 rivières traversées par la route.
Sols - Réduction de la pollution : la construction de latrines modernes
subventionnées au niveau des infrastructures sociales des base
Eau et la mise en place de plusieurs bacs de récupération de
Gestion de déchets Faune X X X X
déchets au niveau des établissements publics (marchés, école)
et les artères principales à aménager dans les voiries permettra
de réduire de façon sensible les pollutions sur le milieu.

Source : étude de terrain Projet RN1 Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022


Légende –Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L :
longue, Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur.

o Impacts sociaux positifs de la variante « avec le projet »

Tableau 6.6 : Impact sociaux positifs de la variante « avec le projet »


Activités/ sources Composante du Intensité Etendue Durée Importance
Description de l’impact
d’impact milieu affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
PHASE DE CONSTRUCTION
- Développement de l’économie informelle
Installation de chantier (restauration journalière de ± 1600 ouvriers,
Humain X X X X
et de base-vie achat de matériaux de construction tel que le
ciment, le sable et de la caillasse)
110

Activités/ sources Composante du Intensité Etendue Durée Importance


Description de l’impact
d’impact milieu affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
- Opportunités d’affaires : écoulement des
Achat de petits marchandises (matériaux de construction tel
X X X X
matériels que le ciment, le sable et de la caillasse) des
opérateurs économiques privés locaux.
- Opportunités d’emplois (800 à 1600 ouvriers X X X X
non qualifiés pour la réalisation des travaux
Emploi main d’œuvre
ainsiq que les ouvriers qualifiés.
locale pour
Humain - Renforcement des capacités d’environ 50
aménagement et la X X X X
personnes dans la gestion environnementale et
construction du projet
sociale des infrastructures routières
- Opportunité d’emploi pour les femmes
Indemnisation des
biens touchés (perte - Acceptation sociale du projet
X X X X
de cultures, d’arbres - Renforcement de la cohésion sociale
ou de terre)
- Augmentation de l’assiette fiscale : L’importation
des matériaux de construction et des
Recrutement des équipements va nécessairement entrainer des
entreprises pour la versements de taxes d’importation et entrainera
Assiette fiscale X X X X
réalisation des travaux l’augmentation de l’assiette fiscale de l’Etat. On
et des études s’attend à une augmentation de 2,5% de
l’assiette fiscale selon nos échanges avec les
services techniques provinciaux
- Amélioration des conditions de vie de la femme :
les restaurants et les petits commerces
Les restaurants et les
généralement détenus par les femmes seront de
petits commerces
Femme plus en plus sollicités par les employés. Cette X X X X
généralement détenus
situation permettra un accroissement de
par les femmes
revenus des femmes. Toutefois un dispositif
soutenu doit être mise en place pour combattre
111

Activités/ sources Composante du Intensité Etendue Durée Importance


Description de l’impact
d’impact milieu affectée F M Fo P Lo R C Mo L Mi Moy Ma
les VBG/EAS/HS dans cette activité qui est en
même temps à risque.
PHASE D’EXPLOITATION
- Amélioration de la sécurité sur la route
(accidents ; etc.) et réduction des pannes de
Santé humaine X X X X
véhicule. On estime à une réduction de plus 80%
d’accidents.
Mise en service du
- Meilleur développement des échanges
projet Socio –Economie X X X X
commerciaux et culturels
Conditions de vie, - Gain de temps, réduction des coûts de transport
qualité de vie et bien- et d’entretien des véhicules X X X X
être des populations
- Meilleur accès aux localités traversées et aux
Accessibilité structures socioéconomiques (écoles, centres X X X X
santé, marchés.).
- Diminution de la pollution (poussière) des
Cadre de vie X X X X
habitations situées le long de la route
Mise en service du - Amélioration du revenu des commerçants
projet - Amélioration de l’accès aux villes, aux villages et X X X X
aux autres provinces et pays limitrophes
Humain - Développement accru de l’économie informelle
locale
X X X X
- Facilitation des échanges commerciaux entre
les grands et petits commerçants de la région
Source : étude de terrain Projet RN1, Kananga-Mbuji-Mayi Juin 2022
–Intensité = F : faible, M : moyenne, Fo : forte, Etendue = P : ponctuelle, Lo : locale, R : régionale, Durée = C : courte, Moyenne : Mo ; L : longue,
Importance : Mi : mineur, Moy : moyen, Ma : majeur.
112

6.4.2. Impacts négatifs de la variante « avec le projet »

6.4.2.4. Impacts environnementaux négatifs de la variante « avec le projet »

o Fiches de déclaration d’impacts environnementaux négatifs en phase préparatoire

Tableau 6.7 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 01


COMPOSANTE : Végétation PHASE Préparatoire
Code 01 Source d’impact : Défrichement et dessouchage de l’emprise du tracé.
Intitulé de l’impact : Perte des espèces végétales
Localisation Emprise de la route axe X Y : UTM
Kananga-Mbuji-Mayi Les coordonnées de ces points sont contenues dans
le schèma linéaire des enjeux E&S sur le tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Analyse de Négative Forte Ponctuelle Longue Majeure
l’impact Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Certaine Réversible Non
Fréquence Valeur
Périodique Economique, Socio - culturelle
Analyse La mise en œuvre du projet pourrait entrainer la destruction 15 pieds d’arbres
fruitières. Les arbres fruitiers sont essentiellement composés de manguiers
(Mangifera indica), de goyaviers (Psidium guajava), d’avocatiers (Persea
americana), de palmiers à huile (Elaies guineensis), etc. situés dans l’emprise de
la route, tandis que les espèces non fruitières impactés n’ont pas été recensées.
Toutefois, le rprojet pourra augmenter les activités de charbonnage qui à leurs
tours peuvent entraîner la perte des espèces ligneuses dans la zone du projet.
Elle pourrait également entrainer une réduction du couvert végétal lors de
l’ouverture des voies d’accès et l’extension des zones d’emprunts des matériaux
de construction de la route Kananga-Mbuji-Mayi. Cet impact est d’intensité forte,
d’une étendue ponctuelle et de durée permanente, et donc d’importance majeure.
Titre de la mesure d’atténuation : - Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration
avec les services en charge de l’environnement (CPE) dans les
deux provinces.
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Compenser la perte de végétation due - Identifier les sites les plus dégradés dans les emprises du Projet ;
aux travaux - Prévoir un reboisement compensatoire avec des espèces d’arbres à
croissance rapide, en tenant compte de la composition floristique de la
zone et de l’écologie des plantes utilisées comme reboisement
compensatoire.
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance :
Entreprise ACE, CPE, Cellule Infrastructures, Office des Au moins 80 % de réussite des plants
MdC Routes, ONG membre de la société civile mis en terre
Intitulé de la mesure Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier
unitaires en USD USD de mise en
USD œuvre
Reboisement Ha 50 2000 100000 100000 Pendant
compensatoire avec des les travaux
113

COMPOSANTE : Végétation PHASE Préparatoire


espèces d’arbres à
croissance rapide
Total 100000 100000

Tableau 6.8 : Fiche de déclaration d’Impact – Code 02


COMPOSANTE Sol et paysage PHASE Préparatoire
Code 02 Source d’impact : Installation de chantier et de la base-vie
Intitulé de l’impact : Encombrement du sol par la production de déchets
Localisation : Base vie X Y
Kananga-Mbuji- Site du projet A identifier
Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Analyse de Négative Moyenne Locale Courte Moyenne
l’impact Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Certaine Réversible Non
Fréquence Valeur
Périodique Economique
Analyse L’installation de la base vie pourrait entrainer une destruction de la
végétation modifiant ainsi le paysage. Aussi le fonctionnement de la base
vie va générer des déchets solides (morceau des bois, des ferrailles,
emballages plastiques, etc.) et des déchets liquides (eaux usées). Cet
impact est d’intensité forte d’une étendue locale et de durée courte c’est-à-
dire le temps des travaux, et donc d’importance moyenne.
Titre des mesures Mise en place d’un Plan de Gestion et d’Elimination des Déchets (PGED) ;
d’atténuation : Mise en place d’un plan d’information Education et Communication (IEC)
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir - Assurer une gestion appropriée des déchets ;
la pollution due à - Sensibiliser la main d’œuvre (les travailleurs de chantier) sur la gestion des
l’installation et au déchets ;
fonctionnement de la - Mettre en place les bacs à ordures et assurer l’acheminement de ces ordures
base vie (à mettre en vers des décharges publiques ;
œuvre par l’entreprise) - Appliquer les clauses environnementales ;
- Le choix du site de la base-vie doit respecter les normes environnementales et
sociales et surtout tenir compte de la distance de plus 500 mètres d’un cours
d’eau,
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de suivi
Acteurs de suivi :
Acteurs de surveillance : 100% des séances de sensibilisation
ACE ; CPE, Cellule Infrastructures ; Offices
Entreprise ; sont réalisées
des Routes, ONG locale membre de la
MdC Elaboration, validation et mise en
société civile
œuvre du PGED
Intitulé de la mesure Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Mise en œuvre du Pendant
Plan d’IEC et de les travaux
gestion des déchets Ce coût est inclus dans la prestation de
Séance 1/Trimestre
aux travailleurs à l’entreprise
Kananga, Mbuji-Mayi
et Mukamba
114

COMPOSANTE Sol et paysage PHASE Préparatoire


Avant
Elaboration du Plan Ce coût est inclus dans la prestation de démarrage
Rapport PM
d’IEC et du PGED l’entreprise des
travaux
Bac à déchets, trous Nb PM Ce coût est inclus dans la prestation de Pendant
à ordures et puits l’entreprise les travaux
perdus
Total

o Fiches de déclaration d’impacts environnementaux négatifs en phase de


construction

Tableau 6.9: Fiche de déclaration d'Impact – Code 03

COMPOSANTE Qualité de l’air et ambiance PHASE Construction


sonore
Code 03 Source d’impact : Mouvement des engins, Transport et circulation de la main d'œuvre,
de la machinerie et des matériaux dans les carrières et d’emprunts

Intitulé de l’impact : Pollution atmosphérique (poussières et gaz d’échappement)


Localisation Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages Les coordonnées de ces points sont
concernés par le Projet contenues dans le schèma linéaire des
enjeux E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Faible Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse La présence permanente et l’augmentation du matériel roulant,
notamment les engins lourds, pendant les travaux de terrassement et de
transport des matériaux dans les zones d’emprunts contribueront à la
dégradation temporaire et locale de la qualité de l’air par les émissions
des gaz à effet de serre (SO2, NOx, CH4, CO, CO2, etc.) et les
poussières, particulièrement pendant les mois de saison sèche. Cet
impact sera plus ressenti par les populations fréquentant les lieux publics
notamment les agglomérations, les écoles, les églises, les marchés
situés sur l’axe de la route. Cet impact sera d’apparition immédiate et
durera le temps des travaux. Il sera de portée locale et d’intensité faible
parce qu’il n’interviendra que lorsque la dynamique des vents violents et
la circulation atmosphérique seront importantes dans la zone du Projet.

Titre des mesures d’atténuation : - Mise en œuvre d’un plan de circulation routière
- Mise en œuvre d’un plan de réduction ou
suppression des émissions atmosphériques
- Mise en place d’un plan de gestion du trafic
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : - Arroser régulièrement allant de 2 à 3 fois par jour pendant la saison
sèche ;
115

COMPOSANTE Qualité de l’air et ambiance PHASE Construction


sonore
Atténuer la pollution de l’air - Mettre en œuvre le plan de gestion de trafic élaboré par l’entreprise
par l’amélioration des - Entretenir régulièrement des engins et véhicules de chantier ;
procédés de construction et - Rendre obligatoire la couverture des camions de transport de
des modes opératoires sur le matériaux par des bâches en saison sèche ou l’humectation des
chantier matériaux pulvérulents lors du transport ;
(à mettre en œuvre par - Arroser régulièrement les plates-formes en latérite lors des traversées
l’entreprise) des villages

Impact résiduel Mineur


Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise ACE ; CPE, Cellule 100 % des plaintes enregistrées sont
MdC Infrastructures ; Offices des traitées et résolues
Routes, ONG locale
membre de la société civile
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise en Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires USD en USD mise en œuvre
en USD USD
(Autorisation Ce coût est inclus
Arrosage prélèvement dans la prestation de
m3 FF Pendant la
régulier des eaux l’entreprise
phase des
brutes)
travaux
IEC Séance Ce coût est inclus dans la prestation de l’entreprise
Kit d’EPI Nombre Ce coût est inclus dans la prestation de l’entreprise
Ces coûts sont inclus dans la
Total
prestation de l’entreprise

Tableau 6.10 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 04

COMPOSANTE Sol PHASE Construction


Code 04 Source d’impact : Travaux Terrassement
Intitulé de l’impact : Accentuation du phénomène d’érosion et de dégradation des sols
lors des travaux et Risque d’éboulement
Localisation Tronçon Kananga - Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages Les coordonnées de ces points sont
concernés par le Projet contenues dans le schèma linéaire des
enjeux E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse L’installation du chantier et de la base vie ainsi que les mouvements des
engins (compactage) et les déversements accidentels des huiles de
vidange (obstruction des pores du sol) pourraient modifier la structure du
sol avec comme effet immédiat l’augmentation du phénomène d’érosion
116

COMPOSANTE Sol PHASE Construction


sur les fortes pentes et talus. A cela s’ajoute la destruction de la
végétation lors de l’exploitation non contrôlée des carrières et gîtes
d’emprunts ainsi que des sites des ponts. L’impact négatif est considéré
de moyenne intensité, d’étendue locale et de durée temporaire (le temps
des travaux) et donc d’importance relativement jugée moyenne.

En outre, les travaux de construction des ouvrages d’arts pourront causer


l’érosion des berges. Cet impact est d’intensité forte, d’étendue
ponctuelle et de durée temporaire et est ainsi jugé d’importance
moyenne.
Titre des mesures d’atténuation : - Mise en œuvre d’un Plan de réhabilitation et de
remise en état des sites
- Mise en œuvre d’un plan de stabilisation des
zones d’éboulement et de construction des
ponts
- Mise en œuvre d’un plan de suivis de la stabilité
pendant et au-delà de la durée du projet
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir le - Réaliser un plan des mouvements des engins sur le chantier
risque d’érosion des sols et - Reboiser les zones à risque et d’emprunt avec des espèces adaptées
Réduire les risques et à croissance rapide,
d’éboulement (à mettre en - Sensibiliser les conducteurs d’engins sur les bonnes pratiques en
œuvre par l’entreprise) matière de travaux de chantiers
- Exploiter rationnellement les gites d’emprunts des matériaux et
remettre en état à la fin des travaux, y compris le reboisement ;
- Planifier les travaux en évitant les périodes de fortes précipitations et
de grandes crues ;
- Evacuer les déblais et autres résidus vers des sites autorisés
- Stabiliser les zones d’éboulement et talus avec des plantes
antiérosives
- Prévoir un dimensionnement approprié des ouvrages
- Sensibiliser les populations sur la gestion des déchets et protection de
l’environnement
- Installer un système de drainage permanent
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de
Entreprise CPE performance
Autres prestataires de services ACE 0 % des plaintes
MdC Cellule Infrastructures enregistrées
Office des Routes
Les ONG locales membre de la société civile
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD USD mise en
en USD œuvre
Remise en état
des sites des Ce coût est inclus dans la A la fin des
m2 FF FF
carrières prestation de l’entreprise travaux
d’emprunts
Dégradation des
Ce coût est inclus dans la Pendant les
sols lors des m2 FF FF
prestation de l’entreprise travaux
travaux et
117

COMPOSANTE Sol PHASE Construction


Risque
d’éboulement
Stabiliser les
zones
d’éboulement et Ce coût est inclus dans la Pendant les
M2 FF FF
talus avec les prestation de l’entreprise travaux
espèces anti-
érosives
Sensibilisation
des populations
Pendant et
sur la gestion
ONG 2 FF 0 200.000 200.000 après les
des déchets et
travaux
protection de
l’environnement
Total 0 200.000

Tableau 6.11: Fiche de déclaration d'Impact – Code 05

COMPOSANTE Eaux de surface et souterraines PHASE Construction


Code 05 Source d’impact : Base logistique ou technique
Fonctionnement de la machinerie
Intitulé de l’impact : Pollution et dégradation des eaux de surface et souterraines
Localisation Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages concernés A déterminer
par le Projet

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse Les rejets des déchets solides et liquides dus aux déversements
accidentels des huiles de vidange et autres huiles usagées issues du
fonctionnement de la base vie pourraient contribuer à détériorer la qualité
des eaux, particulièrement au niveau des zones humides (01) des bas-
fonds et sur les rivières (06) traversées par le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi. Cet impact est limité localement, d’intensité moyenne et d’une
durée courte et donc d’importance moyenne
Titre des mesures d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de drainage approprié des
eaux de ruissellement de la base-vie et un Plan de
gestion des déchets solides et liquides
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir la - Choisir l’emplacement de la base-vie à plus de 500 m de cours d’eau sur un
contamination des eaux de terrain à pente nulle ou 1000 m pour toute autre pente (notamment ses
surface et des eaux affluents de la rivière Kasaï)
souterraines - Drainer de façon appropriée les eaux de ruissellement de la base-vie
(à mettre en œuvre par - Aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les imperméabiliser
l’entreprise)
118

COMPOSANTE Eaux de surface et souterraines PHASE Construction


- Recueillir les huiles usées dans des contenants étanches en vue de leur
recyclage ou réutilisation
- Interdire formellement aux employés de laver les engins et autres matériels
(bétonneuse, brouettes, etc.) Dans les cours d’eau
- Eviter les sources d’eau utilisées par les populations pour les besoins des
travaux
- Installer des sanitaires appropriés et en nombre suffisant dans la base-vie
- Aménager les bassins de rétention pour le stockage des hydrocarbures,
conformément aux normes en la matière.
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise CPE 100 % des sites visités ne présentent
Autres prestataires de services ACE pas de trace d’hydrocarbure ;
MdC Cellule Infrastructures Absence de trace d’hydrocarbure
Office des Routes visible au niveau des rivières
Laboratoire spécialisé pour rencontrées le long du tronçon
l’analyse d’eau Kananga-Mbuji-Mayi
Les ONG locales membre de la 100 % des fûts de récupération et de
société civile plateforme de stockage prévus sont
mis en place.
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en
en USD USD œuvre

Récipient de Fûts PM PM Ce coût est inclus dans les prestations Avant les
récupération de l’entreprise travaux
Visite technique Nombre PM PM Inclus au frais des
missions de suivi Pendant les
environnemental et travaux
social du Projet
Kits de Nombre PM PM Ce coût est inclus dans les prestations Pendant les
dépollution de l’entreprise travaux
Total PM

Tableau 6.12 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 06

COMPOSANTE Eaux de surface et souterraines PHASE Construction


Code 06 Source d’impact : Terrassement
Intitulé de l’impact : Pollution physique des eaux de surfaces par les sédiments d’érosion,
d’éboulement et risque d’ensablement des cours d’eau
Localisation Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages Les coordonnées de ces points sont contenues dans
concernés par le Projet le schèma linéaire des enjeux E&S sur le tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
119

COMPOSANTE Eaux de surface et souterraines PHASE Construction


Analyse Lors des travaux il est possible de provoquer des éboulements de certaines
parois taillées dans la roche dont des éléments sont en saillie en cas de
pression externe. En plus, l’importance de l’ensablement existant ainsi que les
fortes pentes à l’approche des rivières dans la zone pourraient entrainer la
pollution des eaux de surface par les sédiments et provoquer l’ensablement
des 06 cours d’eau identifiés. Cet impact est de moyenne importance.
Titre des mesures d’atténuation : Mise en œuvre d’un système de stabilisation des zones
à risque d’éboulement
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir la - Réaliser le traitement et la stabilisation des talus des ouvrages d’art ;
contamination des eaux de - Réaliser le talutage et la stabilisation des zones à risques
surface et des eaux d’éboulement ;
souterraines - Réaliser des ouvrages d’assainissement appropriés pour l’écoulement
des eaux,
(à mettre en œuvre par - Eviter la destruction de la végétation au niveau des berges lors de la
l’entreprise) construction des ouvrages d’art
- Installer des bassins ou barrières de rétention de sédiments dans les
endroits appropriés
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise CPE 100 % des sites visités ne présentent
Autres prestataires de services ACE pas de trace d’hydrocarbure ;
MdC Cellule Infrastructures Absence de trace d’hydrocarbure
Office des Routes visible au niveau des rivières
Laboratoire spécialisé pour rencontrées le long du tronçon Kanga-
l’analyse d’eau Mbuji-Mayi;
Les ONG locales membre 100 % des fûts de récupération et de
de la société civile plateforme de stockage prévus sont mis
en place
100% des sites retenus pour
stabilisation est effectué
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en œuvre
en USD USD
Stabilisation Nombre FF FF
des talus des
Ce coût est inclus
ouvrages d’art Pendant les
dans les prestations
et dans des travaux
de l’entreprise
zones
dégradées
Kits de Nombre Déjà prise en compte Pendant les
dépollution dans la fiche Code 05 travaux
Total 0 PM
120

Tableau 6.13: Fiche de déclaration d'Impact – Code 07

COMPOSANTE Eaux de surface et souterraines PHASE Construction


Code 07 Source d’impact : Terrassement et construction des ouvrages d’arts
Intitulé de l’impact : Perturbation de l’écoulement des eaux de surface lors de la
construction des ouvrages d’art (ponts) et Perturbation du milieu aquatique au niveau des
rivières et des étangs
Localisation Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages A déterminer
concernés par le Projet
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Forte Locale Courte forte
Analyse de Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
l’impact Directe Certaine Réversible Non
Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse La réalisation de certains ouvrages d’art (ponts) pourrait amener
l’entreprise à perturber, voire interrompre la circulation des eaux des
rivières. Cette action pourrait entrainer le dessèchement des zones
humides existantes ou les étangs qui sont alimentés par ces eaux voire
la mise sous stress hydrique d’écosystèmes sensibles, avec pour
corollaire la perturbation de la faune aquatique, les risques
d’augmentation du niveau d’eau en amont et des inondations des zones
environnantes (plantations, habitations, sentiers…).
Cet impact est limité localement, d’intensité moyenne et de durée
courte, et donc d’importance moyenne.
Par ailleurs, Cet impact au niveau des étangs est limité localement,
d’intensité forte et de durée courte, et donc d’importance forte.
Titre des mesures d’atténuation : Mise en œuvre un plan approprié de déviation
provisoire et d’écoulement continuel des eaux de
ruissellement
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Eviter - Eviter autant que possible l’interruption de l’écoulement des rivières
l’assèchement des zones - Réaliser des ouvrages adaptés pour assurer l’écoulement continu
humides (à mettre en œuvre des eaux
par l’entreprise)
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise CPE 100 % des sites visités ne présentent
Autres prestataires de services ACE pas de trace d’hydrocarbure ;
MdC Cellule Infrastructures Absence de trace d’hydrocarbure
Laboratoire spécialisé visible au niveau des rivières
pour l’analyse d’eau rencontrées le long du tronçon
Office des Routes Kananga-Mbuji-Mayi;
Les ONG locales membre 100 % des fûts de récupération et de
de la société civile plateforme de stockage prévus sont
mis en place
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en
en USD USD œuvre
121

COMPOSANTE Eaux de surface et souterraines PHASE Construction


Travaux de Nombre FF FF Déjà prise
terrassement en compte Pendant les
dans les travaux
travaux
Total 0 PM

Tableau 6.13: Fiche de déclaration d'Impact – Code 08


COMPOSANTE Végétation PHASE Construction
Code 08 Source d’impact : Défrichement et dessouchage des emprises (non compris les voies
d’accès, centrales de concassages, béton), Terrassement et construction des ouvrages
d’art
Intitulé de l’impact : Perte de 4 369 pieds d’arbres estimés sur une bande moyenne de
10 mètres (soit 5 mètres des accotements)
Localisation Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages A déterminer
concernés par le Projet
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Forte Locale Courte Forte
Analyse de Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
l’impact Directe Certaine Réversible Non
Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse La mise en œuvre du projet pourrait entrainer une réduction du couvert
végétal lors des travaux des carrières et l’extension des zones
d’emprunts et la bande de 5 mètres des accotements. Cet impact est
d’intensité forte, d’une étendue locale et de durée permanente, et donc
d’importance forte.
Titre des mesures d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan de reboisement en étroite collaboration avec
les services en charge de l’environnement aux Coordinations
Provinciales de l’Environnement (CPE)
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir la - Maintenir au tant que possible les emprises actuelles des gites d’emprunt
perte excessive de couvert et a defaut limiter le defrichement au strict minimum necessaire en
végétal et de ressources preservant les arbres de qualite, integralement ou partiellement proteges
ligneuses - Remettre en l’etat les gites d’emprunts ;
(à mettre en œuvre par - Eviter au maximum les arbres dans la bande de 5 metres des
l’entreprise) accotements ;
- Proposer un reboisement compensatoire
- Sensibiliser la population sur la protection de l’environnement
Impact résiduel Moyen
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise CPE, ACE Autorisation des coupes d’arbres par
Autres prestataires de services Cellule Infrastructures la CPE
MdC Office des Routes 100 % des sites visités (carrières
Les ONG locales membre d’emprunts, emprises de la RN1 sont
de la société civile reboisés avec des plantes à
croissance rapide
122

COMPOSANTE Végétation PHASE Construction


Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en
en USD USD œuvre

Reboisement Nombre FF FF
Déjà prise en compte
compensatoire A la fin des
dans la fiche d’impact
des arbres travaux
Code 01
coupés
Remise en état
Déjà prise en compte
des carrières A la fin des
dans la fiche d’impact
d’emprunts des travaux
04
matériaux
Sensibilisation
de la population Déjà prise en compte Pendant et
sur la protection dans la fiche d’impact après les
de 05 travaux
l’environnement
Total 0 USD

Tableau 6.14 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 09

COMPOSANTE Eaux de surface PHASE Exploitation


Code 09 Source d’impact : Terrassement et construction des ouvrages d’arts
Intitulé de l’impact : Risque de pollution physique des eaux par le béton ou des substances
toxiques (sikalite, adjuvant de béton, hydrocarbures...)
Localisation Tronçon Kananga Mbuji-Mayi X Y
(ouvrages d’art) A déterminer

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Faible Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse Le drainage des eaux de ruissellement pourrait entrainer l’ensablement
des caniveaux, les rivières et les marécages. Cela pourrait avoir un
impact négatif sur la faune et la végétation aquatique. Le lavage des
bétonnières ou le drainage du béton (lors de la réalisation d’ouvrages
d’art) peut également accentuer la pollution
Par ailleurs des polluants déposés sur la voie lors des travaux ou sur les
accotements sont lessivés par la pluie vers les cours d’eau Plusieurs
métaux lourds peuvent être identifiés dans cette eau de lessivage,
notamment le cadmium, le cuivre, le plomb, le fer et le zinc. Les deux
derniers métaux sont souvent présents en plus grande concentration. Cet
impact, de longue durée et d’intensité relativement faible, peut couvrir
différents cours d’eau de la zone d’étude, donc il sera d’importance
relative moyenne.
Titre des mesures d’atténuation : - Mise en œuvre d’un dispositif de limitation de
pollution des cours d’eau
123

COMPOSANTE Eaux de surface PHASE Exploitation


- Mise en place d’un système d’entretien des
caniveaux par l’Office des Routes et l’OVD
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir la - Mettre en place et entretenir un dispositif de drainage approprié des
contamination des eaux de eaux de ruissellement (avec au besoin des bassins de dissipation en
surface et des eaux dehors des cours d‘eau)
souterraines - Mettre en œuvre des mesures de protection des talus prévues au
(à mettre en œuvre par niveau des ouvrages d’art
l’entreprise et le MO)
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise CPE, ACE Les paramètres physico-chimiques de
Autres prestataires de services Cellule Infrastructures l’eau sont constants
MdC Brigade de la police de 100 % des talus protégés et des
circulation routière ouvrages au niveau des ouvrages d’art
Les ONG locales membre
de la société civile
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en œuvre
en USD USD
Réduction de Nombre FF FF Cout pris en compte Pendant la
la pollution des dans les travaux phase
eaux d’entretien d’exploitation
Total 0

Tableau 6.15. Fiche de déclaration d'Impact – Code 10


COMPOSANTE Faune et habitat PHASE Construction
Code 10 Source d’impact : Défrichement et dessouchage des emprises, Terrassement et
bitumage
Intitulé de l’impact : Risque de la fragmentation des espaces naturels et perturbation du
milieu
Localisation Le tronçon Kananga-Mbuji- X Y
Mayi avec tous les villages Zone du projet
concernés par le Projet

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Indirecte Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse Il gêne la circulation des espèces, morcelle leurs territoires et réduit les
échanges entre écosystèmes. Les infrastructures font obstacle aux
déplacements des animaux à la recherche de conditions favorables à
leur reproduction ou à la survie des jeunes.
Titre des mesures d’atténuation : Favoriser la restauration de la biodiversité et accroitre la
connectivité entre les habitats
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Restauration Les techniques de restauration de la biodiversité sont des mesures mises en
de la biodiversité ou place pour faire face à la fragmentation des sites naturels, et pour réintégrer
revegetalisation la nature dans la zone d’influence de ce sous-projet.
124

COMPOSANTE Faune et habitat PHASE Construction


Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise CPE, ACE, Cellule Infrastructures, 100 % des sites impactés ont été
Autres prestataires de Les ONG locales membre de la revegetalisés ;
services société civile
MdC
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en
en USD USD œuvre
Restauration de
Pendant les
la biodiversité ou Ha 50 2000 100000 USD
travaux
revegetalisation
Total 0 100000 USD

Fiche de déclaration d’impacts environnementaux négatifs en phase d’exploitation

Tableau 6.16 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 11

COMPOSANTE Qualité de l’air et ambiance PHASE Exploitation


sonore
Code 11 Source d’impact : Circulation des engins et véhicules
Intitulé de l’impact : Pollution de l’air par le trafic et augmentation des gaz à effet de serre
et exploitation des galeries forestières dans la zone du projet
Localisation Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages concernés Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi et voiries
par le Projet

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Faible Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse La mise en service de la route va augmenter le trafic et donc entrainer
une concentration dans l’air en CO, CO2, O3 et autres particules
comme le plomb, provenant des mouvements des véhicules et de
l’envol des poussières de la route latéritique. Les rejets gazeux du trafic
routier pourraient aussi augmenter les gaz à effet de serre. C’est un
impact de longue durée et d’intensité faible, ayant une portée sur
l’ensemble de la zone du Projet. Par ailleurs le désenclavement de la
zone facilitera l’exploitation du bois de chauffe et le charbon.
Titre des mesures d’atténuation : Mise en œuvre d’un dispositif de limitation des émissions et d’absorption
de gaz à effet de serre et de poussières
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir la - Mettre en place des panneaux de limitation de vitesse, notamment à
pollution de l’air et les effets de l’entrée des grandes agglomérations
serre - Prévoir la mise en place et l’entretien des ralentisseurs dans les localités
traversées
- Réaliser des plantations linéaires à la traversée des agglomérations
125

COMPOSANTE Qualité de l’air et ambiance PHASE Exploitation


sonore
- Prévoir un plan d’iec des conducteurs sur l’entretien régulier des véhicules
et le respect de la limitation de vitesse
- Prévoir un plan d’entretien et d’inspection régulier des engins /
équipements
- Acheter des équipements, véhicules, les matériaux ou combustibles peu
polluants
- Sensibiliser les populations sur la protection de l’environnement
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise CPE, ACE Nombre d’implantation des panneaux
Autres prestataires de services Cellule Infrastructures de limitation des vitesses dans tous
MdC Brigade de la police de endroits dangereux
circulation routière Nombre des séances de
Office des Routes sensibilisation des conducteurs sur le
Les ONG locales membre chantier et des camionneurs le long du
de la société civile tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Sensibiliser les populations ouvriers,
camionneurs et conducteurs des
engins sur la sécurité routière et sur la
protection de l’environnement
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en
en USD USD œuvre
Sensibilisation Nombre FF FF
des conducteurs
sur le chantier et
Pris en compte dans
des à la fin des
les prestations de
camionneurs sur travaux
l’entreprise
le respect de
limitation des
vitesses
Sensibiliser les
populations Nombre Pm Pm
ouvriers,
camionneurs et
Pendant et
conducteurs des
PM (supra) après les
engins sur la
travaux
sécurité routière
et sur la
protection de
l’environnement
Total 0 200 000 USD

Tableau 6.17 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 12

COMPOSANTE Faune et habitat PHASE Exploitation


Code 12 Source d’impact : Mise en service de la route
Intitulé de l’impact : Risque de modification des écoulements naturels si mauvais
recalibrage des cours d'eau
Localisation X Y
126

COMPOSANTE Faune et habitat PHASE Exploitation


Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi A déterminer
(ouvrages d’art)
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Faible Locale Courte Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse Le non-respect des cahiers de charge par les entreprises lors de la
confection des ouvrages d’art, pourrait à long terme générer des risques
de modification des cours d’eau
Titre des mesures d’atténuation : Respecter rigoureusement le cahier de charge
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir les - Faire une conception des ouvrages en respect des différents
perturbations et l’écoulement paramètres d’écoulement naturel des eaux
des eaux - Respecter rigoureusement les cahiers de charges ;
(à mettre en œuvre par - Mettre en œuvre un plan approprié de drainage des eaux lors de la
l’entreprise) réalisation des ouvrages

Impact résiduel Mineur


Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Autorités locales CPE, ACE, Cellule Infrastructures, Aucune perturbation à l’écoulement
Les ONG locales membre de la des eaux
société civile
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en
en USD USD œuvre
Sensibilisation Séance FF FF
des entreprises
Pendant les
au respect des PM USD
travaux
cahiers de
charge
Total 0 PM USD

Tableau 6.18. Fiche de déclaration d'Impact – Code 13


COMPOSANTE Sécurité et conflit sociaux PHASE Exploitation
Code 13 Source d’impact : Mise en service de la route
Intitulé de l’impact : Risques de sécurité des routes et des trafics
Localisation Tronçon Kananga-Mbuji-Mayi X Y
avec tous les villages concernés Zone du projet
par le Projet
Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance
l’impact : Négatif Forte Locale Longue Moyenne
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Certaine Réversible Non
Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse L’absence des mesures de sécurité pendant la phase d’exploitation
pourrait conduire au vol, conflits sociaux attaquant le personnel, les biens
127

COMPOSANTE Sécurité et conflit sociaux PHASE Exploitation


et les bénéficiaires du projet, un comportement agressif envers les
bénéficiaires du projet et les travailleurs du projet en raison de la conviction
que les priorités de sélection sont injustes, des enlèvements des usagers
de la route, diverses formes de harcèlement et d'extorsion et accidents
fréquents
Titre des mesures d’atténuation : Mettre en place des mesures de sécurité efficaces
Objectif des mesures Vol à main armée :
d’atténuation : Prévenir les - Établir des protocoles de partage d'informations avec la MONUSCO et les
risques de vol à main armée, FARDC concernant l'analyse de la situation des groupes des inciviques.
conflit armé, les griefs et - Etablir des protocoles de personnel de sécurité supplémentaire avec les
protestations locales agences de sécurités locales,
l’enlèvement, le harcèlement - Reliez étroitement une analyse des conflits et de la sécurité pendant les
par le personnel de sécurité ou procédures de sélection de la zone du projet à la planification de
par NSAG, y compris EAS/HS l'engagement communautaire afin de maximiser la durabilité du projet.
et les accidents - Développer une compréhension des voies de communication avec les
communautés locales, y compris une stratégie d'engagement
communautaire.
Harcèlement :
- Analyses de sécurité des zones pour identifier les itinéraires de voyage
à risque potentiel.
Les accidents :
- Maintenir des protocoles de sécurité minimaux, y compris la formation des
chauffeurs.
- Y compris les contrôles de sécurité avant la mission, la conduite défensive et
les protocoles d'ordre de convoi.
Impact résiduel Moyen
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Autorités locales CPE, ACE, Les ONG locales membre Aucun incident, ni accident pendant
de la société civile l’exploitation

Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de


mesure unitaires en USD en USD mise en œuvre
en USD USD
Sensibilisation Séance FF FF
des usagers aux Pendant
PM USD
risques de l’exploitation
sécurité
Total 0 PM USD
128

6.5.2.2. Impacts sociaux négatifs de la variante « avec le projet »

Fiches de déclaration d’impacts sociaux négatifs en phase préparatoire

Tableau 6.19 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 14


COMPOSANTE Sociale PHASE Préparatoire
Code 14 Source d’impact : Installation base-vie, ouverture de l’emprise de la route et des voies
d’accès, ouverture des carrières d’emprunts des matériaux (destruction des bâtis,
abattage ou élagage des arbres fruitiers et cultures), mise en place de centrales
d’enrobage
Matérialisation et sécurisation des emprises du projet
Campagnes de sensibilisation et Indemnisation des personnes victimes d'expropriation
Intitulé de l’impact : Risque de réinstallation involontaire (perte des biens de la
population)
- Démolition des constructions et biens présents dans l'emprise
- Déstabilisation de certains ménages en cas de mauvaise utilisation des indemnités
perçues aux fins de réinstallation
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X : Y:
villages concernés par les Identifiés dans le PCR élaboré
travaux et ses environnants sur le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi y compris les voiries
Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance
l’impact Négatif Forte Locale Moyenne Majeure
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse Installation base-vie, l’ouverture de l’emprise de la route et des voies
d’accès, l’ouverture des carrières d’emprunts des matériaux et des centrales
d’enrobage affecteront des biens domaniaux des PAPs. Toutes ces pertes
donneront lieu à des compensations de 5255 personnes (3109 femmes
majeures et 296 vulnérables) reparties dans 4737 menages.
Titre de la mesure d’atténuation : Elaboration et mise en œuvre du Plan d’Actions de
Réinstallation (PAR)
Objectif de la mesure d’atténuation : Prévenir et Description :
gérer les conflits entre le personnel de - Identifier les PAPs et recenser leurs biens tout en évitant
l’entreprise et les populations riveraines, y la discrimination pour les biens appartenant aux 3109
compris les incidents EAS/HS femmes. ;
- Elaborer un PAR ; (pour la route y compris les
investissements connexes)
- Mettre en œuvre le PAR en tenant compte de l’égalité
des sexes ;
- Elaborer et signer un code de bonne conduite
- Formation du personnel en matière de VBG, y compris
EAS/HS
- Sensibiliser la communauté
- Mettre en place un MGP sensible au genre pour toutes
les femmes laisées ainsi que le MPG non sensible
pendant la mise en œuvre du PAR;
- Régler tous les conflits liés à la réinstallation involontaire
Impact résiduel Mineur
129

COMPOSANTE Sociale PHASE Préparatoire


Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise ; ACE -100% des PAPs sont recensées et
MdC ; Cellule Infrastructures indemnisées ;
Administration locale Les ONG locales membres de la -100% des plaintes reçues sont traitées.
société civile -100% travailleurs signent le Code de
bonne conduite
-100% bénéficient d’une formation en
matière de VBG, y compris EAS/HS
-% de bénéficiaires qui ont accès aux
Procédures spécifiques pour la gestion
de plaintes EAS/HS
-100% communautés riveraines sont
sensibilisées
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrie
mesure unitaires en USD USD USD r de mise
en USD en œuvre
Elaboration et Nombre 1 FF FF 1.175.319,22 Avant le
mise en œuvre démarrage
du PAR des
travaux
Vulgarisation du Nombre 15 FF FF Cfr supra Cout pris en Avant et
MGP compte dans pendant
le budget du les travaux
PCR ci-haut
Total 1.175.319,22

Tableau 6.20 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 15


COMPOSANTE Sociale PHASE Préparatoire
Code 15 Source d’impact : Recrutement du personnel des travailleurs (entreprises et fournisseurs
principaux)
Intitulé de l’impact : Conflits sociaux entre les populations locales et les travailleurs
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X : Y:
villages concernés par les Zone du projet du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
travaux et ses environnants
Analyse de Nature : Intensité Etendue Durée Importance
l’impact Négatif Moyenne Locale Moyenne Moyenne
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse La non-utilisation de la main d’œuvre locale et le non-respect des us et
coutumes des populations riveraines par les employés venus d’ailleurs
(afflux des travailleurs) pourront engendrer des conflits. ; il sied de noter
aussi que le recrutement des femmes et le changement des normes de
genre y associé pourrait aussi entamer des risques au sein des ménages
compte tenu de ce changement dans le dynamique de pouvoir (cet aspect
devrait être pris en compte dans les consultations avec les femmes et les
sensibilisations communautaires).L’intensité de cet impact est moyenne,
d’une étendue locale mais sera de durée temporaire et donc d’importance
moyenne
130

COMPOSANTE Sociale PHASE Préparatoire


par ailleurs la gestion des fournisseurs et prestataires pourrait être source
de de conflits (en cas de non-conformité. Par exemple)
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan de Gestion de la main d’ouvre
(PGMO)
Mise en œuvre du MGP globale et celui sensible aux
genres et EAS/HS
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Prévenir - Recruter en priorité la main d’œuvre locale pour les emplois non qualifiés vu
et gérer les conflits l’ampleur des travaux le long de la RN1 ;
(Mise en œuvre par le - Non à la discrimination à l’égard de la femme (±30% des femmes seront
MO) embauchées sur le chantier)
- Mettre en place la stratégie d’inclusion sociale dans l’embauche des personnes
marginalisées par la communauté
- Interdire d’employer les mineurs enfants de moins de 18 ans sur le chantier
- Elaborer un Plan de Gestion de la Main d’œuvre (PGMO) ;
- Elaborer un Mécanisme de Gestion des Plaintes sensible à l’EAS/HS (MGP-
EAS/HS) :
- Elaborer et mettre en œuvre un Plan de Mobilisation des Parties Prenantes
(PMPP) ;
- Faire signer aux travailleurs sur les chantiers y compris ceux des sous-traitants
et des fournisseurs des services, les agents de sécurité un Code de bonne
conduite en prohibant des actes d’EAS/HS, et les sanctions à imposer en cas
de commission de ceux-là ;
- Elaborer et faire signer un Règlement d’ordre Intérieur ;
- Affilier tous les travailleurs à la CNSS y compris ceux des sous-traitants et
fournisseurs des services.
- Signer le contrat des travailleurs sur le chantier y compris ceux des sous-
traitants et des fournisseurs des services et les faire viser à l’ONEM
- Mettre en place un système transparent de recrutement (Eviter les
recrutements dans les sites des travaux, mais les organiser de préférence dans
un centre de recrutement. Faire préparer une liste des riverains désirant
travailler dans le projet et communiquer à l’entreprise et ses sous-traitants.)
- Sensibilisation des travailleurs et les entreprises sur le respect du SMIG en
RDC
- Sensibiliser le personnel de chantier sur le respect de certains us et coutumes
moins retrogrades des populations locales.
- Inclusion des personnes vulnérables
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
Entreprise ; ACE -80% des emplois non qualifiés sont
MdC ; Cellule Infrastructures attribués à la main d’œuvre locale ;
Administration locale Office des Routes -0% d’enfants de moins de 18 ans est
Les ONG locales membres de la employé sur le chantier
société civile -100% des plaintes sont traitées.
-30% des employés sont des
femmes/filles
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût total Calendrier
mesure unitaire en USD USD USD de mise en
s en œuvre
USD
131

COMPOSANTE Sociale PHASE Préparatoire


Organisation du Nombre 1 FF FF FF Coût pris en Avant le
recrutement et compte dans démarrage
suivi par le projet le budget des des
travaux travaux
Vulgarisation du Nombre 15 FF FF FF Cout pris en Avant et
MGP-EAS/HS, y compte dans pendant
compris le le budget du les travaux
contenu du code MGP global
de bonne du projet
conduite
(comportements
interdits et
sanctions
applicables)
Total

Tableau 6.21: Fiche de déclaration d'Impact – Code 16


COMPOSANTE Emploi, Santé publique et culture PHASE Préparatoire
Code 16 Source d’impact : Installation de chantier et de base-vie, présence et mouvement
des ouvriers et techniciens
Intitulé de l’impact : Augmentation des risques d’Exploitation et Abus Sexuel et
Harcèlement Sexuels (EAS / HS) et de transmission des maladies sexuellement
transmissibles, en ciblant les liens avec les risques d’EAS/HS
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les travaux La zone du projet sur le
et ses environnants tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Régionale Moyenne Majeure


Négatif
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Socio
Continue
culturel
Analyse La mise en œuvre du projet va nécessiter de la main d’œuvre
Analyse de l’impact qualifiée ou non. La présence d’ouvriers salariés pourrait
entrainer des comportements d’Exploitation et Abus Sexuel et
Harcèlement Sexuel (EAS/HS) notamment sur les groupes
vulnérables (veuves, les mineurs). Aussi le brassage des
ouvriers avec les populations pourrait augmenter la violence
basée sur le genre, l’exploitation, abus et harcèlement sexuel
dans la zone du projet le long du tronçon Mbuji-Mayi – Kabinda.
L’impact négatif est considéré de forte intensité, d’étendue
régionale et de durée moyenne et donc d’importance relative
jugée majeure.
Titre de la mesure Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et Communication sur les
d’atténuation : violences basées sur le genre en faveur de la population et aussi la formation des
travailleurs du projet sur les questions EAS/HS
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Prévenir
132

COMPOSANTE Emploi, Santé publique et culture PHASE Préparatoire


et réduire les risques - Réaliser des IEC sur les risques d’exploitation et d’abus sexuels er de
d’exploitation et d’abus harcèlement sexuel, et leurs conséquences envers la communauté et le
sexuels et de personnel du chantier ;
harcèlement sexuel sur - Mise en place et signature d’un code de bonne conduite qui interdit les actes
les groupes vulnérables, d’EAS/HS et élaborent les sanctions applicables
en soulignant le lien entre - Sanctionner les responsables d’exploitation et abus sexuel en cas d’un constat
les IST et les risques de violence soit sur les membres de la communauté, soit contre un autre membre
d’EAS/HS du personnel du projet (entreprise, consultant, mission de contrôle, etc.)
- Recruter des structures chargées de la prise en charges des cas
- Effectuer un examen médical préalable à l’emploi comme prérequis
- Observer une réglementation provinciale ou territoriale sur les maladies
transmissibles devra être respecté.
- Inclusion sociale des personnes vulnérables
- Renforcer des capacités sur la prise en charge holistique des cas d’EAS/HS, les
risques et conséquences des VBG/EAS/HS, les comportements interdits, et les
procédures pour le signalement des plaintes EAS/HS
Impact résiduel Majeur
Acteurs de suivi :
Indicateurs de performance
ACE
- 100% des travailleurs sensibilisés
Cellule Infrastructures
contre les EAS/HS
Acteurs de surveillance PNMLS
- 100% de survivantes d’EAS/HS,
HSE entreprise Division provinciale des affaires sociales et
qui l’ont souhaité, ont bénéficié
MdC du genre
d’une prise en charge de qualité
Administration locale Programme National de la Santé de
- 100% des plaintes EAS/HS sont
Reproduction (PNSR)
orientées vers les services de prise
ONG locales sectorielles
en charge

Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entrepris Projet en Coût Calendrier


mesure unitaires e en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Sensibilisation Séances de FF FF FF Inclus dans le Avant et
sur les risques sensibilisation budget du Plan pendant les
EAS/HS pour les villes d’Action VBG travaux
et villages
Sensibilisation Séance de FF FF FF Inclus dans le plan Avant et
sur les EAS / HS sensibilisation d’action EAS/HS du pendant les
Projet travaux
Total

Fiches de déclaration d’impacts sociaux négatifs en phase de construction

Tableau 6.22 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 17


COMPOSANTE Activités économiques et PHASE Construction
commerciales
Code 17 Source d’impact : Terrassement, défrichage et nettoyage des emprises
Intitulé de l’impact : pertes des biens affectés dans les emprises des travaux du
Projet (arbres fruitiers et cultures et pertes de revenu des commerces),
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées sont reprises dans le
travaux et ses environnants PCR du tronçon Kananga- Mbuji-Mayi
133

COMPOSANTE Activités économiques et PHASE Construction


commerciales
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Longue Majeure


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse L’ouverture (élargissement de la chaussée) de l’emprise de la route,
l’extension des zones d’emprunt, la réalisation d’ouvrages
d’assainissement, l’installation de base vie et la centrale d’enrobage
pourraient affecter des surfaces agricoles et pastorales. Les cultures
identifiées sur ces sites sont :
Analyse de l’impact
Champs monoculture comprend le manioc ou le maïs :
Champs de polycultures comprend manioc + banane+ palmier à huile,
maïs +banane, maïs +banane+ palmiers. Cet impact sera de longue
durée (espèces définitivement détruites) et d’intensité forte et de durée
longue. L’importance est Majeure
les propriétaires des gîtes potentiels d’emprunt sont cependant
d’accord pour leur exploitation pourvu qu’un protocole d’accord soit
établi à l’avance et ce en présence de l’autorité administrative.
En outre, les travaux d’ouverture de l’emprise de la route affecteront
5255 personnes dont 5219 propriétaires des infrastructures fixes et
précaires de commerce ; ce qui va engendrer une énorme perte des
revenus de commerces.
Titre de la mesure - Procéder au dédommagement des PAP sur les gites d’emprunt
d’atténuation : - Mise en œuvre un Plan de Remise en Etat et de Reboisement
Compensatoire des espaces agricole et pastoral
- Remise en l’Etat ou revitalisation de gites d’emprunt après exploitation
- Procéder à l’indemnisation des pertes de revenu de commerces des
propriétaires infrastructures de commerce.
Objectif de la Description :
mesure - Maintenir au tant que possible l’emprise actuelle des gites d’emprunt pour
d’atténuation : éviter toute réinstallation
Compenser la perte - Élaborer et mettre en œuvre un PAR
des cultures et - Indemniser les personnes affectées
revenu de commerce - Informer et sensibiliser les populations riveraines
afin de ne pas - Assurer la formation du personnel de travaux
appauvrir les - Veiller à l’implication des communautés locales
populations - Mettre en place un mécanisme de prévention et de gestion des plaintes ;
affectées. - Remettre en l’état les sites après exploitation
(mise en œuvre par
le MO)
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi
- Rapport d’élaboration du PAR
Acteurs de surveillance ACE
- Rapport de mise en œuvre du PAR
HSE entreprise Cellule Infrastructures
- 100% des hommes recensés sont
MdC FNPSS
indemnisées
Administration locale ONG locales sectorielles
-100% des femmes recensées sont
indemnisées
134

COMPOSANTE Activités économiques et PHASE Construction


commerciales
- Nombre des plaintes des PAP
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Elaboration du Rapport FF FF Avant et
PAR Cout pris en charge pendant les
par le Projet (PCR) travaux
Mise en Rapport FF FF Avant et
œuvre du PAR pendant les
travaux
Total

Tableau 6.23 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 18


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 18 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers
de divers horizons
Intitulé de l’impact : Augmentation de la prévalence des infections respiratoires
aigües (IRA) dans les agglomérations avec écoles, églises, de marchés, et 18
centres de santé en bordure de route
Localisation Kananga- Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées de ces
travaux et ses environnants points sont contenues dans le
schèma linéaire des enjeux
E&S sur le tronçon Kananga-
Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Faible Locale Courte Moyenne


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse La poussière et les particules polluantes (SO2 et NOX), générées
par le mouvement et le fonctionnement des engins, pourraient
Analyse de l’impact entrainer l’augmentation des infections respiratoires aigües
(asthme,) notamment pendant les mois de saison sèche. Les
personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes ainsi que
les personnes immunodéprimées seront les plus exposés au
niveau des agglomérations identifiées ainsi que les personnes
fréquentant les écoles, les églises, les marchés, et les centres de
santé identifiés par la mission le long de l’axe de la route.
. L’impact négatif est considéré de faible intensité, d’étendue
locale et de durée temporaire (le temps des travaux) et donc
d’importance relative jugée moyenne.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
Un Plan d’Information Education Communication (PIEC) sur les
maladies respiratoires aigües à l’endroit des populations et les
travailleurs
135

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


Un Plan Hygiène Santé et Sécurité (PHSS) incluant les dispostifs
d’octroi des Equipement de Protection Individuel (EPI) en direction
des travailleurs
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Prévenir la transmission des maladies - Sensibiliser et informer les populations riveraines et les
respiratoires aigües au sein des travailleurs sur les risques des IRA
ouvriers et des populations riveraines. - Mettre à la disposition des travailleurs des EPI adaptés,
(Mise en œuvre par l’entreprise) particulièrement des masques à poussières et exiger leur port
- Limiter la vitesse des camions à 40 Km/h lors du transport,
notamment au niveau des agglomérations et des marchés
- Arroser régulièrement la plate-forme et les pistes d’accès aux
zones d’emprunt au niveau de la traversée des agglomérations
et des marchés, particulièrement durant la saison sèche.
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi
- 100% des EPI distribués aux
ACE
travailleurs
Acteurs de surveillance Cellule Infrastructures
- 100 % des travailleurs
HSE entreprise Office des Routes
contaminées par l’IRA ont été
MdC Division provinciale de la
prises en charge
Administration locale santé
- 100 % des travailleurs
ONG locales sectorielles
sensibilisés contre les maladies
IRA
Intitulé de la Unité Quantité Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure s unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Mise en place Nombre 1 Inclus dans Coût inclus dans le Avant et
des EPI en le cout des budget des travaux pendant les
faveur des travaux travaux
travailleurs
Arroser Fréquence 2 à 3 fois / FF Inclus dans Coût inclus dans le Pendant les
régulièrement jour le cout des budget des travaux travaux
deux à trois travaux
fois sur la
plate-forme
Total
136

Tableau 6.24 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 19


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 19 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers
de divers horizons
Intitulé de l’impact : Risque d’augmentation de prévalence des cas des IST/VIH-
SIDA et les risques EAS/HS dans les agglomérations identifiées
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées de ces points
travaux et ses environnants sont contenues dans le
schèma linéaire des enjeux
E&S sur le tronçon Kananga-
Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Forte Locale Longue Majeure
Inter Occurrence Réversibilité Cumulativité
action
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse Le très faible pouvoir d’achat des populations, le faible taux de
Analyse de l’impact
scolarisation et d’alphabétisation, la présence des jeunes dans
les villages sont autant de facteurs qui peuvent favoriser les
rapports entre les ouvriers disposant des moyens financiers
relativement importants et les populations. A cet égard,
l’intensité de cet impact négatif est considérée comme forte
avec une portée régionale et compte tenu de la durée des
conséquences sur les individus, cet impact est jugé comme
permanent donc d’importance relative forte.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre un Plan d’Information Education
Communication (PIEC) sur les IST/VIH-Sida à l’endroit du
personnel, des populations riveraines et des usagers de la
route
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Prévenir la transmission des IST et - Sensibiliser et informer les ouvriers et les populations
VIH/SIDA, ainsi que les risque d’EAS/HS. riveraines sur la contamination des IST/VIH/Sida,
COVID 19, les risques EAS/HS ainsi que leurs
(Mise en œuvre par le MO)) conséquences
- Former les pairs éducateurs de sensibilisation et
d’information dans les villages
- Organiser le dépistage volontaire des travailleurs et
riverains
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi - 100 % des travailleurs sont
Acteurs de surveillance ACE sensibilisés sur les IST et VIH.SIDA
HSE entreprise Cellule Infrastructures - 80 % des travailleurs dépistées sur
MdC PNMLS le VIH/SIDA et pris en charge
Administration locale ONG locales sectorielles - 100% des travailleurs et riverains
ont reçu les préservatifs pour se
protéger contre les IST et VIH/SIDA
137

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Sensibilisation séance FF FF Cout déjà pris en Avant et
sur la lutte compte par le pendant les
contre les IST Code 5 travaux
et VIH/SIDA et
EAS/SH
Total

Tableau 6.25 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 20


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 20 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers de
divers horizons
Intitulé de l’impact : Risque de contamination de la COVID-19 dans les
agglomérations identifiées sur le tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les villages X Y
concernés par les travaux et ses Les coordonnées de ces points sont
environnants contenues dans dans le schèma linéaire des
enjeux E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Forte Locale Longue Majeure
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Analyse de Socio
Continue
l’impact culturel
Analyse L’afflux des travailleurs, le contact entre les travailleurs et les populations
riveraines, le trafic des camionneurs entre les grandes agglomérations et
les milieux ruraux peuvent favoriser la contamination rapide de la Covid-
19 si les mesures barrières ne sont pas respectées. Cet impact est jugé
comme permanent donc d’importance relative forte.
Titre de la mesure Mise en œuvre :
d’atténuation : Développement et Mise en œuvre d’un Plan de prévention contre la
COVID-19
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Prévenir la - Sensibiliser et informer les ouvriers et les populations riveraines
contamination contre la Covid- sur les dangers de la contamination de la Covid-19
19 - Mettre en place le système de lavage des mains
- Le port des masques obligatoire pour tous les travailleurs sur le
chantier
- Observer la distanciation sociale entre les travailleurs
- Instaurer les points de désinfection de main avec solution
hydroalcoolique à l’entrée des endroits publics : entrée des bases
vie, entrée des restaurants, clinique…
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance Acteurs de suivi
HSE entreprise ACE Indicateurs de performance
MdC Cellule Infrastructures
138

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


Administration locale Office des Routes - 100 % des travailleurs et
Comité provinciale de Riposte riverains ont été sensibilisés
contre la Covid-19 sur la COVID-19
ONG locales sectorielles
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Mis en place d’un Nombre FF FF Inclus dans Cfr code 5 Avant et
plan de le coût de pendant les
prévention contre prestation travaux
la Covid-19
Total

Tableau 6.26 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 21


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 21 Source d’impact : Terrassement
Intitulé de l’impact : Augmentation des risques des maladies d’origine hydrique au
niveau des personnes des agglomérations
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées de ces points sont
travaux et ses environnants contenues dans le schèma linéaire des
enjeux E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Faible Locale Courte Moyenne


Négatif
Inter Occurrence Réversibilité Cumulativité
action
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse de l’impact
Analyse La stagnation des eaux lors des travaux pourrait entrainer
l’augmentation des maladies d’origine hydrique (comme le choléra, la
dysenterie, la fièvre typhoïde, la poliomyélite, etc.). Cette situation
serait accentuée chez les enfants et les personnes âgées des
agglomérations et notamment les personnes fréquentant les écoles,
les églises, les marchés, la et les centres de santé. L’impact est de
faible intensité, d’étendue locale et de durée courte (le temps des
travaux) avec une importance relative jugée moyenne.
Titre de la mesure Mise en œuvre :
d’atténuation : - Mise en œuvre d’un Plan Hygiène Santé et Sécurité (PHSS)
- Mise en œuvre d’un dispositif de drainage approprié des eaux de
ruissellement et un Plan de Gestion Sanitaire (PGS) au niveau des
bases vie
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Prévenir - Sensibiliser et former les ouvriers et les populations riveraines sur les
les maladies d’origine maladies d’origine hydrique, le Paludisme, choléra
hydriques, Paludisme, - Mettre en place et entretenir des latrines modernes et en nombre
suffisant au niveau des bases vie pour éviter le péril fécal
139

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


choléra auprès des - Mettre en place un système d’alimentation en eau potable
travailleurs et riverains (citernes/réservoirs/forages) au niveau des bases vie
(mise en œuvre par - Mettre en place et entretenir un système adéquat d’écoulement
l’entreprise) continu des eaux de ruissellement.
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi
- 100% des cas observés des
ACE
maladies hydriques, Paludisme et la
Acteurs de surveillance Cellule Infrastructures
pandémie de choléra sont pris en
HSE entreprise Office des Routes
charge par le projet
MdC Division Provinciale de la
- 100% des travailleurs et des
Administration locale santé
riverains sont sensibilisés sur la
ONG locales sectorielles
lutte contre le paludisme et les
maladies hydriques
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Mis en place FF FF Avant et
d’un PHSS Inclus dans le cout du PGES-C pendant les
travaux
Plan de FF FF Avant et
Gestion Inclus dans le cout du PGES-C pendant les
Sanitaire travaux
(PGS) au
niveau des
bases vie
Total

Tableau 6.27 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 22


COMPOSANTE Accès, circulation et mobilité PHASE Construction
Code 22 Source d’impact : Terrassement, mouvement des véhicules et engins lourds
Intitulé de l’impact : Perturbation de la mobilité des biens et des personnes le long
du tronçon, particulièrement à la traversée des agglomérations et au niveau des
ponts et des ouvrages d’art à construire et à réhabiliter, les voies de déviation et
d’accès aux carrières d’emprunts des matériaux
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les travaux Les coordonnées de ces points sont
et ses environnants contenues dans le schèma linéaire des
enjeux E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Moyenne Locale Courte Moyenne


Négatif
Inter Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de l’impact
action
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
140

COMPOSANTE Accès, circulation et mobilité PHASE Construction


Analyse Le stockage des matériaux, la présence des engins de
chantier, les travaux sur la chaussée et de construction des
ponts et des ouvrages d’art vont gêner la circulation et la
mobilité des populations riveraines. Cet impact est jugé de
moyenne intensité, d’étendue locale, de durée courte (le
temps des travaux) et une importance relative jugée
moyenne.
Titre de la mesure Mise en œuvre :
d’atténuation : Développement et Mise en œuvre un plan de circulation, de signalisation et de
déviation en impliquant fortement les différents acteurs (police de roulage,
Commission Nationale de la Prévention Routière (CNPR), populations, services
techniques et administratifs)
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Prévenir - Baliser et signaliser les zones de travaux ;
les accidents de - Informer et sensibiliser les populations sur le démarrage des travaux et
circulation routière et les zones concernées par les perturbations ;
assurer la continuité du - Sensibiliser les travailleurs et les camionneurs de l’axe sur le respect du
trafic et la mobilité des Code de la route
populations riveraines - Respecter les délais d’exécution des travaux ;
(Mise en œuvre par le - Mettre en place les panneaux de signalisation provisoire et ceux de la
MO) réduction des vitesses
- Limiter les travaux aux emprises retenues ;
- Prévoir des passages temporaires concertés pour les populations
riveraines au niveau des agglomérations ;
- Réaliser et entretenir des voies de déviation, notamment lors de la
réalisation des ponts et ouvrages d’art.
- Privileger l’exécution des travaux en demi-chaussée au niveau des
voieries
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi
- 100 % des cas d’accidents ou
ACE
Acteurs de surveillance incidents enregistrés le long de RN1
Cellule Infrastructures
HSE entreprise sont pris en charge par le Projet
Office des Routes
MdC - 100% des travailleurs, usagers de la
Police de roulage
Administration locale route (camionneurs) et des riverains
CNPR
sensibilisés sur le respect du Code
ONG locales sectorielles
de la route
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Mis en place d’un FF FF Inclus dans Inclus dans le cout Avant et
plan de circulation Rapport le cout du du PGES-C pendant les
PGES-C travaux
Sensibiliser les Séance FF FF FF Cfr code 05 Avant et
travailleurs, pendant les
camionneurs travaux
(usagers de la route)
et les riverains sur le
respect du Code de
la route en RDC
Total
141

Tableau 6.28 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 23


COMPOSANTE Sociale PHASE Construction
Code 23 Source d’impact : Terrassement, exploitation des zones d’emprunt et recrutement
du personnel
Intitulé de l’impact : Conflits sociaux entre les populations locales, le personnel de
chantier dans les agglomérations ou les prestataires et fournisseurs divers
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi – Kabinda X Y
et les villages concernés par les Les coordonnées de ces points
travaux et ses environnants sont contenues dans le schèma
linéaire des enjeux E&S sur le
tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse La non-utilisation de la main d’œuvre locale et le non-respect des
us et coutumes des populations locales par les employés venus
Analyse de d’ailleurs pourraient engendrer des conflits sociaux. Il sied de
l’impact noter aussi que le recrutement des femmes et le changement des
normes de genre y associé pourrait aussi entamer des risques au
sein des ménages compte tenu de ce changement dans le
dynamique de pouvoir (cet aspect devrait être pris en compte
dans les consultations avec les femmes et les sensibilisations
communautaires). L’intensité de cet impact est moyenne, d’une
étendue locale mais sera de durée courte et donc d’importance
moyenne.
Le non-respect des clauses avec les différents prestataires
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
Mise en œuvre d’un Plan de recrutement du personnel et
fournisseurs / prestataire et un mécanisme de prévention et de
gestion des conflits et sensible aux questions de genre et
d’EAS/HS.
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Prévenir et gérer les conflits avec le - Recruter en priorité la main d’œuvre locale pour les
personnel et prestataire ou fournisseur emplois non qualifiés
divers de l’entreprise et les populations - Mettre en place un système transparent de recrutement
riveraines - Non à la discrimination à l’égard de la femme (±30% des
femmes/filles seront embauchées sur le chantier)
((mise en œuvre par l’entreprise et le - Interdire d’employer les mineurs enfants de moins de 18
MO)) ans sur le chantier
- Respect du SMIG pour le payement de salaire
- Mettre en place un mécanisme de prévention et de
gestion des conflits (le CLRGL et les Comités Locaux de
Concertation/CLC pourraient jouer ce rôle)
- Informer et sensibiliser les populations locales
- Sensibiliser le personnel de chantier sur le respect des
us et coutumes des populations locales
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de performance
142

COMPOSANTE Sociale PHASE Construction


HSE entreprise ACE - 100 % des travailleurs salariés sont
MdC Cellule payés au respect du SMIG
Administration locale Infrastructures - 100% des travailleurs respectent les us
Office des Routes et coutumes
ONG locales - 30 % des femmes sont recrutées sur le
sectorielles chantier
- 0% des mineurs sont employés sur le
chantier
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise en Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Mis en place Rapport FF FF Inclus dans le Pendant les
d’un MGP cout de la mise en travaux
sensible EAS / œuvre du MGP
HS global du projet
Total

Tableau 6.29 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 24


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 24 Source d’impact : fonctionnement de la centrale d’enrobée pour les travaux de
bitumage de la route
Intitulé de l’impact : Accident du travail, brulure corporelle
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les A déterminer
travaux et ses environnants
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse de l’impact
Analyse Lors de fonctionnement de la centrale d’enrobée pour la
préparation de bitumes, il y aura la vapeur dégagée par la
chaudière, des bruits de la machine et les travailleurs de la centrale
sont exposés aux accidents du travail. L’intensité de cet impact est
moyenne, d’une étendue locale mais sera de durée courte et donc
d’importance moyenne.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
- Mise en œuvre d’un Plan d’hygiène santé et sécurité
Objectif de la mesure - Elaborer un Plan d’hygiène santé et sécurité
d’atténuation : Prévenir les accidents - Signaler les endroits les plus dangereux
et brulures corporelles - Port obligatoire des EPI adéquats (oreillettes, les
masques, les gants, les lunettes, etc.) par tous les
travailleurs
- Protection du site par une clôture pour éviter les intrus d’y
pénétrer
Impact résiduel Mineur
Acteurs de Acteurs de suivi
Indicateurs de suivi
surveillance CPE
143

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


HSE entreprise ACE - 100 % des travailleurs portent les équipements
MdC Cellule Infrastructures de protection individuelle
Administration locale Office des Routes - 100% des travailleurs accidentés ou blessés
sont prise en charge par l’entreprise pour les
soins médicaux
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Achat des EPI pièce FF FF Le cout de cette Pendant
pour les activité est pris en les travaux
travailleurs compte dans le
Code 03
Total

Tableau 6.30: Fiche de déclaration d'Impact – Code 25


COMPOSANTE Sites culturels et archéologiques PHASE Construction
Code 25 Source d’impact : Décapage, terrassement, exploitation des zones d’emprunt
Intitulé de l’impact : Perturbation de sites archéologiques et de vestiges culturels (par
exemple les églises, cimetières identifiés, etc)
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les villages X Y
concernés par les travaux et ses A identifier
environnants

Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Moyenne Locale Courte Moyenne


Négatif

Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité


Directe Probable Irréversible Oui

Fréquence Valeur
Analyse de
Socio
l’impact Continue
culturel
Les échanges avec les personnes ressources (chefs
Analyse coutumiers, services techniques et administratifs) et la visite
du site ont permis d’identifier des églises en bordure de la
route. Il est important d’éviter ces édifices en impliquant les
responsables religieux ainsi que les services du Ministère
chargé du Patrimoine Culturel. L’importance de cet impact
reste d’importance moyenne compte tenu de l’intérêt accordé
à cette composante.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
Mise en œuvre une procédure en cas de découverte fortuite
des sites archéologiques et de vestiges culturels lors des
travaux
Objectif de la mesure d’atténuation :
Prévenir et réduire les impacts sur les sites Description :
archéologiques et les vestiges culturels - informer les autorités coutumières et religieuses et les
(mise en œuvre par l’entreprise) populations locales sur les dispositions prises
144

COMPOSANTE Sites culturels et archéologiques PHASE Construction


- informer et sensibiliser les travailleurs sur le respect
des us et coutumes locales
- Arrêter les travaux en cas de découverte fortuite
- Circonscrire et protéger la zone de découverte
- Avertir immédiatement les services compétents pour
conduite à tenir
- Assurer la présence d’un archéologue lors des travaux
de perturbation du sol pour l’implémentation de la
procédure en cas découverte fortuite
Impact résiduel Mineur

Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de performance


HSE entreprise CPE - 100% des travailleurs sont
MdC ACE sensibilisés sur les
Administration locale Cellule Infrastructures procédures de la
Office des Routes découverte fortuite
Intitulé de la mesure Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
IEC et FF FF Le cout de cette Pendant les
Sensibilisation des Rapport activité est pris en travaux
travailleurs sur la compte dans le
procédure de la Code 02
découverte fortuite
Total

Tableau 6.31: Fiche de déclaration d'Impact – Code 26


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 26 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers de
divers horizons
Intitulé de l’impact : Risques de santé et sécurité pour les travailleurs
Localisation Kananga-Mbuji- X Y
Mayi et les villages Les coordonnées de ces points sont
concernés par les contenues dans le schèma linéaire des enjeux
travaux et ses E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
environnants
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Longue Majeure


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Direct Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Analyse de Continue Sociale
l’impact - Les travailleurs peuvent être exposés à différents dangers,
notamment : être frappés ou renversés par un véhicule ou du -
matériel mobile ; être écrasés entre une pièce d'équipement et un
autre objet ; être frappés par des matériaux déplacés par des
engins de chantier ; et autres risques :
Analyse - Les heurts entre les travailleurs et les engins sont à l'origine
d'écrasements des membres.
145

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


- Les vibrations transmises aux membres, les efforts de poussée et
traction, les manutentions manuelles de lourdes charges,
provoquent de multiples troubles musculosquelettiques (TMS) :
rachialgies dorso−lombaires, lésions traumatiques de l'épaule, du
coude, de la cheville et du pied.
- Le bruit des engins et de l'environnement du chantier (autoroute…)
souvent supérieur à 85 dB.
- L'insolation et l'érythème, à cause de l'action prolongée du
rayonnement solaire sur la tête et la peau, les crampes de chaleur.
- Construire et entretenir des routes peut présenter des risques pour
la santé des ouvriers qui manipulent des enrobés bitumineux
chauds, soit par les fumées dégagées, soit par contact cutané.
Titre de la mesure d’atténuation : Compte tenu de ces risques, il est impératif d'assurer la
formation des personnels aux dangers de ce secteur d'activité,
de renouveler les informations sur les actions préventives, de
fournir les équipements de protection individuelle adaptés, et
de mettre en œuvre une surveillance médicale renforcée pour
évaluer l'impact du risque potentiel sur la santé des travailleurs
du bitume.
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Prévention des risques liés au bitume sur Diverses mesures peuvent permettre de prévenir des
les chantiers de construction routière. incidents :
- Utiliser les services de signaleurs qui ont suivi une formation
et de conducteurs d’équipement compétents, selon les
besoins ;
- Planifier et organiser les chantiers de construction de
manière à éliminer ou à réduire les situations où les
véhicules ou le matériel sont utilisés en marche arrière ;
- Munir les travailleurs d’équipement de protection individuelle
(EPI), notamment des vêtements de haute visibilité, selon
les besoins,
- Signaliser les zones dangereuses au chantier et base-vie,
centrale d’enrobé et de concassage,
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
- 100 % des travailleurs sont formés aux
dangers de secteur d'activité ;
- 100% d’informations sur les actions
Acteurs de suivi préventives sont renouvelées ;
Acteurs de surveillance Cellule Infrastructures - 100% des travailleurs bénéficient les
HSE entreprise ACE équipements de protection individuelle
MdC ONG locales adaptés ;
Administration locale sectorielles - 100% couverture de la mise en œuvre la
surveillance médicale renforcée pour
évaluer l'impact du risque potentiel sur la
santé des travailleurs du bitume.
- 100% des zones dangereuses est
siganlisées
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise en Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
146

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


Formation Séance FF FF Cout déjà pris en Pendant les
des compte par le travaux
travailleurs Code 2
Mise en place Pièce FF FF Le coût est Le coût est pris en Pendant les
des EPI en pris en compte dans le travaux
faveur des compte dans cadre des travaux
travailleurs le cadre des
travaux
Signaliser les Pièce FF FF Le coût est Le coût est pris en Pendant les
zones pris en compte dans le travaux
dangereuses compte dans cadre des travaux
au chantier et le cadre des
base-vie, travaux
centrale
d’enrobé et
de
concassage,
Total

Tableau 6.32 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 27


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 27 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers
de divers horizons
Intitulé de l’impact : Risques de conflits avec les communautés dû à l’afflux de
travailleurs
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées de ces points sont
travaux et ses environnants contenues dans le tableau 9
Itinéraire et point critiques observés
sur le tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Longue Majeure


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Direct Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Sociale
Les afflux se manifesteront dès le début des travaux de bitumage de
Analyse de
la route. En effet, la phase de construction, à travers les différentes
l’impact
Analyse activités qui seront mises en œuvre par l’entrepreneur et les autres
opérateurs contractuels, drainera certains afflux de personnes dans
la zone du sous-projet. Les différents types d’afflux attendus dans la
zone du sous-projet, sont de 2 ordres : la migration pour la recherche
d’emploi et la migration opportuniste (petits commerçants,
prestataires de service).
Ces afflux pourraient être à la base des conflits entre les travailleurs
et les populations hôtes.
Titre de la mesure d’atténuation : Campagne de sensibilisation et mise en place et en œuvre du MGP
147

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Organiser les campagnes de sensibilisation sur le mode de vie pour
les populations environnantes et les différents travailleurs venant
d’ailleurs et la mise en place et en œuvre du MGP
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
- 100 % des travailleurs et
Acteurs de suivi
Acteurs de surveillance les populations hôtes sont
Cellule Infrastructures
HSE entreprise sensibilisés le mode de
ACE
MdC vie ;
ONG locales sectorielles
Administration locale - 100% des conflits sont
enregistrés, traités et
résolus ;
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Campagne de Mission FF FF Cout déjà pris en Pendant les
sensibilisation compte par le travaux
Code 2
Total

Tableau 6.33. Fiche de déclaration d'Impact – Code 28


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 28 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers
de divers horizons
Intitulé de l’impact : Risques de travail forcé
Localisation Kananga-Mbuji- X Y
Mayi et les villages Les coordonnées de ces points sont
concernés par les contenues dans le schèma linéaire des enjeux
travaux et ses E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
environnants
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Longue Majeure


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Direct Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse de Le travail forcé est pratiqué suite aux raisons suivantes :
l’impact Analyse - une minorité d’employeurs, d’agents et de trafiquants sans
scrupules tirent profit de l’exploitation d’autrui dans certains
secteurs d’activité ;
- la pauvreté, l’inégalité et la discrimination rendent les
individus plus exposés à une telle exploitation ;
- une législation insuffisante n’offre pas la protection
nécessaire à tous les travailleurs dans tous les secteurs ni
ne réglemente les pratiques de recrutement ; et
148

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


- les difficultés auxquelles sont confrontés les organes
chargés de l’application de la loi pour détecter les cas de
travail forcé, et poursuivre et sanctionner les responsables.
Titre de la mesure d’atténuation : Lutter contre le travail forcé sur le chantier
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Les mesures préventives :
Orienter et appuyer les employeurs et les entreprises afin qu’ils
prennent des mesures efficaces pour identifier, prévenir et
atténuer les risques de travail forcé ou obligatoire, et pour
informer sur la manière dont ils appréhendent ces risques,
dans leurs activités ou dans les produits, services ou activités
auxquels ils peuvent être directement liés.
Impact résiduel Mineur
Acteurs de suivi
Acteurs de surveillance Indicateurs de performance
Cellule Infrastructures
HSE entreprise - 100 % des travailleurs et les
ACE
MdC populations sont sensibilisés
ONG locales sectorielles
Administration locale sur le travail forcé ;

Intitulé de la Unité Quantité Coûts Entreprise Projet Coût Calendrier


mesure s unitaires en en USD en USD total de mise en
USD USD œuvre
Campagne de Mission FF FF Cout déjà pris en Pendant
sensibilisation compte par le les travaux
Code 5
Total

Tableau 6.34. Fiche de déclaration d'Impact – Code 29


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction
Code 29 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers
de divers horizons
Intitulé de l’impact : Risque de travail des enfants
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi X Y
et les villages Les coordonnées de ces points sont
concernés par les contenues dans le schèma linéaire des
travaux et ses enjeux E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-
environnants Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Longue Majeure


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Direct Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Analyse de
Continue Socio culturel
l’impact
Les causes du travail des enfants varient d’un secteur économique
à un autre. Toutefois, Quelques causes communes existent, telles
Analyse que :
- La pauvreté ;
- Faible coût de la main-d’œuvre ;
- Absence de scolarisation décente ;
149

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Construction


- Absence de contrôles dans les petites entreprises ;
- Absence d’organisations de travailleurs ;
- Absence d’encadrement
- Etc.
Titre de la mesure d’atténuation : Lutter contre le travail des enfants sur le chantier
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
- Organiser les campagnes de sensibilisation sur la
lutte contre le travail des enfants sur le chantier
- Création ou appui des centres d’encadrement des
enfants à identifer dans la zone du projet
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
- 100 % des travailleurs et
Acteurs de suivi les populations sont
Acteurs de surveillance
Cellule Infrastructures sensibilisés sur le travail
HSE entreprise
ACE des enfants ;
MdC
ONG locales sectorielles - Quelques centres
Administration locale
d’encadrement des
enfants sont appuyés par
le projet
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise en Projet Coût Calendrier
mesure unitaires USD en USD total de mise en
en USD USD œuvre
Campagne de Mission FF FF Cout déjà pris en Pendant
sensibilisation compte par le les travaux
Code 5
Création ou Centre FF FF FF 300.000 Pendant et
appui des apres les
centres travaux
d’encadrement
des enfants à
identifer dans
la zone du
projet
Total 300.000

Tableau 6.35 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 30


COMPOSANTE Santé publique et social PHASE Construction
Code 30 Source d’impact : Terrassement, mouvement des engins et présence des ouvriers
dans la zone du projet
Intitulé de l’impact : Risques de conflits avec les communautés dû à la préssion sur
l’approvisionnement EN eau de boisson
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées de ces points sont
travaux et ses environnants contenues dans le schèma linéaire
des enjeux E&S sur le tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Analyse de
Forte Locale Longue Majeure
l’impact Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
150

COMPOSANTE Santé publique et social PHASE Construction


Direct Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Sociale
La présence de la main doeuvre au chantier confrotée à la pénurie
en eau de consommation dans le milieu notamment dans la ville de
Analyse Mbuji-Mayi et les agglomérations situées sur la RN1, peut constituer
une source de confilt local avec les populations lors
d’approvisionnement. En effet, le projet PRISE qui intervient dans le
domaine de forniture de l’eau dans la zone du projet n’a pas encore
achevé ses infrastructures. Au cas où les travaux débutaient sans la
mise en fonctionnement de ces infrastructures, cette aprésence de
la main d’œuvre pourrait être à la base des conflits entre les
travailleurs et les populations hôtes.
Titre de la mesure d’atténuation : Collaboration avec le projet PRISE et campagne de sensibilisation
sur les risques des conflits
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : - Contact avec le projet PRISE pour s’impégner de l’évolution
des travaux,
- Organiser les campagnes de sensibilisation sur le mode de
vie pour les populations environnantes et les différents
travailleurs venant d’ailleurs et la mise en place et en œuvre
du MGP
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
- Le contact est fait avec le
projet PRISE
Acteurs de suivi
Acteurs de surveillance - 100 % des travailleurs et
Cellule Infrastructures
HSE entreprise les populations hôtes sont
ACE
MdC sensibilisés le mode de
ONG locales sectorielles
Administration locale vie ;
- 100% des conflits sont
enregistrés, traités et
résolus ;
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Campagne de Mission FF FF Cout déjà pris en Pendant les
sensibilisation compte par le travaux
Code 2
Total

Tableau 6.36 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 31


COMPOSANTE Santé publique et social PHASE Construction
Code 31 Source d’impact : Terrassement et mouvement des engins
Intitulé de l’impact : Risques de conflits avec les communautés dû à la coupure de
l’électricité pendant les travaux
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Avenue Inga (RN1) dans la voirie
travaux et ses environnants de Mbuji-Mayi
151

COMPOSANTE Santé publique et social PHASE Construction


Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Courte Majeure


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Direct Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Sociale
La présence des poteaux électrique dans l’ameprise de la route à la
Analyse de
traversée de la ville de Mbuji-mayi et qui nécessite le déplacement
l’impact
Analyse pendant la réalisation des travaux, va entraîner
momementannement une coupure électrique dans la ville et qui
pourrait const de la main doeuvre au chantitulevement de la
population bénéficiaire de l’énergie électrique dans la partie
concernée par les travaux. Au cas où les dispositions nécessaires
ne sont pas prises en amont avec les gestionnaires de la ligne
électrique, cet aspect pourrait être à la base des conflits entre les
entreprises (Projet) et les populations hôtes.
Titre de la mesure d’atténuation : Collaboration avec le avec l’entreprise en charge de la gestion de la
ligne électrique et campagne de sensibilisation sur les risques des
conflits
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : - Organiser le contact avec l’entreprise ENERKA pour fixer
les modalités d’exécution des travaux et le coût de
déplacement des poteaux électriques,
- Organiser les campagnes de sensibilisation sur le mode de
vie pour les populations environnantes, les intétrêts du
projet et la mise en place et en œuvre du MGP
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
- Le contact est fait avec
Acteurs de suivi l’entreprise ENERKA
Acteurs de surveillance
Cellule Infrastructures - Les campagnes de
HSE entreprise
ACE sensibilisation sont
MdC
ONG locales sectorielles organisées en amont
Administration locale
- 100% des conflits sont
enregistrés, traités et
résolus ;
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Campagne de Mission FF FF Cout déjà pris en Pendant les
sensibilisation compte par le Code travaux
2
152

COMPOSANTE Santé publique et social PHASE Construction


Contact avec Mission FF FF FF Pris en compte Avant et
l’entreprise dans le coût du pendant les
ENERKA pour PGES du projet travaux
fixer les modalités
d’exécution des
travaux et le coût
de déplacement
des poteaux
électriques,

Devis des travaux 43713 USD


de déplacement
des 61 poteaux
électriques à la
traversée de
Mbuji-Mayi
Total 43713 USD

• Procédure en cas de découverte fortuite

Pour les projets de génie civil comportant des travaux d’excavation, des procédures sont
normalement prévues en cas de « découverte fortuite11 » de biens culturels physiques enfouis.

Les procédures arrêtées dépendent du cadre réglementaire locale qui tient compte notamment des
dispositions législatives applicables à la découverte fortuite d’antiquité sous de biens
archéologiques.

En référence à la SO1 de la BAD, l’emprunteur ou le client doit s’assurer que les conceptions et
les sites des projets évitent de causer d’importants dégâts au patrimoine culturel, à la fois matériel
et immatérie. L’emprunteur ou le client identifie le patrimoine culturel susceptible d’être touché par
le projet et des experts qualifiés et expérimentés doivent évaluer les impacts potentiels du projet
sur ce patrimoine culturel.
Quand un projet est susceptible d’affecter le patrimoine culturel. Une bonne pratique internationale
de l’industrie est définie comme l’application de la compétence, la diligence, la prudence et la
prévoyance professionnelles que l’on peut raisonnablement attendre de professionnels qualifiés et
expérimentés engagés dans le même type d’entreprise dans les conditions identiques ou similaires
au niveau mondial ou régional.

Note : Les recommandations générales ci-après s’appliquent aux situations dans lesquelles il sera
fait appel à un archéologue. Dans les situations exceptionnelles où les travaux d’excavation sont
effectués dans des régions riches en biens culturels physiques, comme un site du patrimoine
mondial de l’UNESCO, un archéologue est généralement présent sur place pour surveiller les
fouilles et prendre les décisions qui s’imposent. Dans ce cas, les procédures doivent être modifiées
en conséquence, avec l’accord des autorités chargées des questions culturelles.

Les procédures applicables aux découvertes fortuites comprennent généralement les éléments ci-
après :

11 Banque Mondiale, Extrait de principes de sauvegarde du patrimoine culturel physique-guide


pratique, mars 2009,
153

1. Définition des biens culturels physiques

Les biens culturels physiques sont définis comme : « objets mobiliers ou immobiliers, sites,
ouvrages ou groupes d’ouvrages ayant une valeur archéologique, paléontologique, historique,
architecturale, religieuse, esthétique ou autre ».

2. Propriété
Selon les circonstances, une propriété peut être l’administration locale, l’État, une institution
religieuse ou le propriétaire du site. Il arrive également que l’identité du propriétaire soit déterminée
ultérieurement par les autorités compétentes.
Reconnaissance
C’est la manière avec laquelle l’entreprise reconnaîtra un bien culturel physique n’est pas spécifiée
et l’entreprise peut exiger une clause limitative de responsabilité.

3. Procédure applicable en cas de découverte

• Suspension des travaux :

Après la suspension des travaux, l’entreprise doit immédiatement signaler la découverte à


l’ingénieur résident. Il se peut que l’entreprise ne soit pas en droit de réclamer une indemnisation
pour la période de suspension des travaux.
L’ingénieur résident pourrai être habilité à suspendre les travaux et à demander à l’entreprise de
procéder à des fouilles à ses propres frais s’il estime qu’une découverte qui vient d’être faite n’a
pas été signalée.

• Délimitation du site de la découverte

Avec l’approbation de l’ingénieur résident, il est ensuite demandé à l’entreprise de délimiter


temporairement le site et d’en restreindre l’accès.

• Non suspension des travaux

La procédure peut autoriser d’ingénieur résident à déterminer si le bien culturel physique peut être
transporté ailleurs avant de poursuivre les travaux, par exemple si l’objet découvert est une pièce
de monnaie.

• Rapport de découverte fortuite

L’entreprise doit ensuite, sur la demande de l’ingénieur résident et dans les délais spécifiés, établir
un Rapport de découverte fortuite fournissant les informations suivantes :
- Date et heure de la découverte ;
- Emplacement de la découverte ;
- Description du bien culturel physique ;
- Estimation du poids et des dimensions du bien ;
- Mesures de protection temporaire mises en place.

Le Rapport de découverte fortuite doit être présenté à l’ingénieur résident et aux autres parties
désignées d’un commun accord avec les services culturels, et conformément à la législation
nationale.
154

L’ingénieur résident, ou toute autre partie désignée d’un commun accord, doit informer les services
culturels de la découverte.

• Arrivée des services culturels et mesures prises


Les services responsables du patrimoine culturel font le nécessaire pour envoyer un représentant
sur le lieu de la découverte dans des délais convenus (dans les 24 heures, par exemple) et
déterminer les mesures à prendre, notamment :

- Retrait des biens culturels physiques jugés importants ;


- Poursuite des travaux d’excavation dans un rayon spécifié autour du site de la découverte
;
- Élargissement ou réduction de la zone délimitée par l’entreprise.

Ces mesures doivent être prises dans un délai donné (dans les 7 jours, par exemple).

L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour la période de
suspension des travaux.

Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans les délais spécifiés (dans les 24
heures, par exemple), l’ingénieur résident pourrait être autorisé à proroger ces délais pour une
période spécifiée.

Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans la période de prorogation, l’ingénieur
résident pourrait être autorisé à demander à l’entreprise de déplacer le bien culturel physique ou
de prendre d’autres mesures d’atténuation et de reprendre les travaux. Les travaux
supplémentaires seront imputés sur le marché, mais l’entreprise ne pourra pas réclamer une
indemnisation pour la période de suspension des travaux.

• Suspension supplémentaire des travaux

Durant la période de 7 jours, les services culturels peuvent être en droit de demander la suspension
temporaire des travaux sur le site de la découverte ou à proximité pendant une période
supplémentaire de 30 jours, par exemple.

L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour cette période
supplémentaire de suspension des travaux.

L’entreprise peut cependant être autorisée à signer avec les services responsables du patrimoine
culturel un nouvel accord portant sur la fourniture de services ou de ressources supplémentaires
durant cette période.
Tableau 6.37 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 32
COMPOSANTE Infrastructures socio- PHASE Construction
économiques (Habitation,
églises, centre de santé, etc.) et
espaces agricoles
Code 32 Source d’impact : Décapage, terrassement, exploitation des zones d’emprunts
Intitulé de l’impact : Risques d’inondation des infrastructures socio-économiques
et des parcelles agricoles riveraines au tracé
Localisation PK
155

COMPOSANTE Infrastructures socio- PHASE Construction


économiques (Habitation,
églises, centre de santé, etc.) et
espaces agricoles
Les coordonnées de ces
Kananga-Mbuji-Mayi et les points sont contenues dans le
villages concernés par les schèma linéaire des enjeux
travaux et ses environnants E&S sur le tronçon Kananga-
Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Courte Forte


Négatif
Inter Occurrence Réversibilité Cumulativité
action
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Analyse de l’impact Continue Socio culturel
Analyse Plusieurs infrastructures socio-économiques ont été identifiées
à proximité de la route. Des champs monocultures et
polycultures ont également été recensés. Ainsi le décapage de
la chaussée lors des travaux sans des mesures appropriées
pourrait entrainer des inondations de ces infrastructures et de
ces champs. Il sera localisé, d’intensité forte, de durée
temporaire et donc d’importance Forte.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
- Proposer et mettre en œuvre d’un Plan de Drainage
Appropriés des eaux de ruissellement (PDAER)
- Proposer et mettre en œuvre le PGES de chantier
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Prévenir le risque de l’inondation des - Informer les populations riveraines sur le risque de
infrastructures socio-économique et les l’inondation ;
champs - mettre en place des ouvrages d’assainissement
(mise en œuvre par l’entreprise) adapté
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi
- 80 % des infrastructures socio-
CPE
Acteurs de surveillance économiques de l’axe ne sont
ACE
HSE entreprise pas inondés
Cellule Infrastructures
MdC - 100% des infrastructures socio-
Office des Routes
Administration locale économiques ont un bon
système de drainage d’eau des
pluies dans leurs parcelles
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
IEC et Rapport FF FF Le cout de cette Pendant les
Sensibilisation activité est pris en travaux
des compte dans le
populations Code 02
riveraines
d’avoir un bon
système de
156

COMPOSANTE Infrastructures socio- PHASE Construction


économiques (Habitation,
églises, centre de santé, etc.) et
espaces agricoles
drainage dans
leurs parcelles
Total

Tableau 6.38 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 33


COMPOSANTE Paysage PHASE Construction
Code 33 Source d’impact : Décapage, terrassement, exploitation des zones d’emprunt
Intitulé de l’impact : Dégradation du paysage suite à l’abatage des arbres y compris
(15) les cultures vivrières, dans l’emprise de la route
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les PK
villages concernés par les Les coordonnées de ces points
travaux et ses environnants sont contenues dans le
schèma linéaire des enjeux
E&S sur le tronçon Kananga-
Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Forte Locale Courte Forte
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse Il a été inventorié 15 arbres fruitiers et 2364 m2 de terres
Analyse de
agricoles à proximité de la route. Il a été aussi recensé des
l’impact
carrière et gîtes d’emprunt. L’impact sur le paysage consistera
à l’amplification de la modification du paysage naturel existante
sur les anciens sites d’emprunt identifiés et la destruction des
plantations arbres fruitiers et cultures. Cet impact aura une
durée relativement longue (jusqu’à la restauration) dans le cas
des zones d’emprunt et des carrières. Il sera localisé,
d’intensité faible et donc d’importance moyenne.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
Mise en œuvre d’un Plan de remise en l’état des zones
d’emprunt et les accotements
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Prévenir l’assainissement du paysage - Contrôler les mouvements des engins de travaux
(mise en œuvre par l’entreprise) - Remettre en état les zones utilisées après les travaux
- Procéder si nécessaire au reboisement des zones
remises en l’état dans le cadre de reboisement
compensatoire
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance Acteurs de suivi
Indicateurs de performance
HSE entreprise CPE
- 100 % des zones utilisées
MdC ACE
sont remises en état
Administration locale Cellule Infrastructures
157

COMPOSANTE Paysage PHASE Construction


Office des Routes - 80 % des zones utilisées
sont reboisées
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Remise en Rapport FF FF Le cout de cette A la fin des
état des zones activité est pris en travaux
utilisées à la compte dans le
fin des travaux Code 04
Reboisement Ha FF FF FF Le cout de cette A la fin des
des zones activité est pris en travaux
utilisées compte dans le
PGES du projet

Tableau 6.39: Fiche de déclaration d'Impact – Code 34


COMPOSANTE Espace agro-sylvo-pastoral PHASE Construction
Code 34 Source d’impact : Décapage, terrassement, exploitation des zones d’emprunt
Intitulé de l’impact : Risque de perte de produits forestiers non ligneux (PFNL)
appartenant à des espèces répertoriées dans la zone du projet
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les PK
villages concernés par les travaux Les coordonnées de ces points sont
et ses environnants contenues dans le schèma linéaire des
enjeux E&S sur le tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Faible Locale Courte Moyenne
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse de
Analyse La visite du site n’indique pas d’impact direct sur les espèces
l’impact
ethnobotaniques et les PFNL. Il a été inventorié l’exploitation des
espèces utilisées dans la pharmacopée et l’alimentation humaine ou
animales. Cet impact serait possible en cas des extensions des zones
d’emprunt ou des saignées bordières de la route. Cet impact sera
localisé, d’intensité faible et de durée temporaire et donc d’importance
moyenne.
Titre de la mesure Mise en œuvre :
d’atténuation : Sensibilisation de la population sur la protection de l’environnement
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : - Maintenir autant que possible l’emprise actuelle des zones d’emprunt ;
Minimiser la destruction - Indemniser les populations affectées dans le cadre d’acquisition des
des PFNL. terres
(mise en œuvre par - Procéder à un reboisement compensatoire ;
l’entreprise) - Réaliser les saignées selon les règles de l’art.
- Méner les campagners de sensibilisation sur la protection de
l’environnement
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance Acteurs de suivi Indicateurs de performance
158

COMPOSANTE Espace agro-sylvo-pastoral PHASE Construction


HSE entreprise CPE - 100 % des zones utilisées
MdC ACE sont remises en état
Administration locale Cellule Infrastructures - 0 % des PFNL sont détruits
Office des Routes
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Maintenir autant FF FF FF Le cout de cette Pendant et
que possible Rapport activité est pris en à la fin des
l’emprise actuelle compte dans le travaux
et Remise en état Code 04
des zones utilisées
à la fin des travaux
Sensibiliser les populations FF FF FF Le cout de cette Pendant et
sur la protection de activité est pris en à la fin des
l’environnement compte dans le travaux
Code 05
TOTAL

Tableau 6.40: Fiche de déclaration d'Impact – Code 35


COMPOSANTE Activités socio-économiques PHASE Construction

Code 35 Source d’impact : Présence des ouvriers sur le chantier


Intitulé de l’impact : Risques d’inflation des prix des denrées de première
nécessité du fait de la présence d’environ 800 à 1600 ouvriers
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Zone du projet sur le tronçon Mbuji-Mayi
travaux et ses environnants
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Négatif Moyenne Locale Courte Moyenne
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Analyse de l’impact Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse La présence d’ouvriers (800 à 1600 ouvriers) salariés pourrait
entrainer une légère inflation des prix des denrées de première
nécessité dans les localités traversées. Cet impact reste moyen.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
Mise en œuvre d’un Plan de Communication et de sensibilisation
sur la nécessité de stabiliser les prix
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Minimiser l’augmentation des prix des Sensibiliser les populations sur la nécessité de préserver les prix
produits de première nécessité.
(mise en œuvre par le MO))
Impact résiduel Mineur
Acteurs de suivi Indicateurs de performance
Acteurs de surveillance
CPE 100 % des travailleurs et
HSE entreprise
ACE populations riveraines sont
MdC
Cellule Infrastructures sensibilisés sur la lutte de la
Administration locale
Office des Routes flambée des prix
159

COMPOSANTE Activités socio-économiques PHASE Construction

Intitulé de la mesure Unité Quantité Coûts Entrepri Projet en Coût Calendrier


s unitaires se en USD total de mise en
en USD USD USD œuvre
IEC des travailleurs FF FF Le cout de cette Avant et
sur la lutte contre la Séan activité est pris en pendant et
flambée de prix des ce compte dans le Code à la fin des
biens de première 05 travaux
nécessité
TOTAL

Fiches de déclaration d’impacts sociaux négatifs en phase d’exploitation

Tableau 6.41: Fiche de déclaration d'Impact – Code 36


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Exploitation
Code 36 Source d’impact : Mise en service de la route (circulations des véhicules et engins)
Intitulé de l’impact : Accidents dus à l’accroissement des véhicules et à la vitesse
de circulation sur une route asphaltée
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Tronçon Kananga- Mbuji-Mayi
travaux et ses environnants
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Courte Forte


Négatif
Inter Occurrence Réversibilité Cumulativité
action
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquenc
Valeur
e
Analyse de l’impact Continue Socio culturel
Analyse L’aménagement de la route asphaltée va entrainer
certainement une augmentation de la vitesse et
l’intensification du trafic. Cela présenterait un danger pour la
sécurité humaine notamment des élèves dont écoles ont été
identifiées sans clôture, des animaux domestiques et
sauvages. Les virages ou courbure dangereux le long de
l’axe. Cet impact est d’intensité forte et localisée. Il est jugé
fort car il est possible d’avoir des pertes en vie humaine.
Titre de la mesure Mise en œuvre :
d’atténuation : - Proposer et mettre en œuvre un Plan d’Information Education
Communication (PIEC) en direction des usagers de la route et des
populations en matière de sécurité routière,
- Proposer un Plan de Construction des clôtures des infrastructures socio-
économiques notamment des écoles et les centres de santé
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Prévenir les - Réaliser des séances de sensibilisation et d’éducations envers les
accidents de circulation de la travailleurs et les riverains sur le code de la route
route - Poser les panneaux de réduction des vitesses surtout dans les villages
160

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Exploitation


(mise en œuvre par - Placer les dos d’ânes à des endroits appropriés (traversée écoles,
l’entreprise et MO) églises, centre de santé, marchés, etc.)
- Déployer la Police de circulation routière dans les endroits nécessitant
leur présence.
- Former la Police pour éviter les tracasseries routières
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
- 100 % des travailleurs et populations
Acteurs de suivi
riveraines sont sensibilisés sur le Code de la
CPE
Acteurs de surveillance route
ACE
HSE entreprise - 100 % des panneaux de signalisation routière
Cellule
MdC sont posés à des endroits adéquats et
Infrastructures
Administration locale dangereux (virages, traversée écoles, centre
Office des Routes
de santé, etc.)
- 100 % des écoles et centres de santé sont
clôturés
Intitulé de la Unité Quantit Coûts Entrepri Projet en Coût Calendrier
mesure és unitaires se en USD total de mise en
en USD USD USD œuvre
IEC des travailleurs Séance FF FF Le cout pris en Avant et
sur le code de la compte dans le code pendant et
route 5 à la fin des
travaux
Des panneaux de Nbre FF FF FF Coût pris en compte Pendant
signalisation routière dans les travaux les travaux
sont posés à des
endroits adéquats et
dangereux (virages,
traversée écoles,
centre de santé, etc.)
Clôturer les écoles et Nbre FF FF FF Coût pris en compte Pendant
centres de santé dans les travaux les travaux
TOTAL

Tableau 6.42: Fiche de déclaration d'Impact – Code 37


COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Exploitation
Code 37 Source d’impact : Mise en service de la route (circulations des véhicules et engins)
Intitulé de l’impact : Développement des maladies liées au trafic routier (IRA, IST et
VIH-SIDA et la COVOD-19, en notant les liens avec les risques d’EAS/HS
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées de ces points sont contenues
travaux et ses environnants dans le schèma linéaire des enjeux E&S sur le
tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Moyenne Locale Courte Moyenne


Négatif
Analyse de l’impact Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
161

COMPOSANTE Santé publique et sécurité PHASE Exploitation


Analyse L’intensification du trafic pourrait entrainer une augmentation :
-des IST et du VIH-Sida au niveau des usagers de la route et des
populations locales.
- Une contamination du Covid-19 si les mesures barrières ne sont
pas observées. Cet impact a une importance forte
Titre de la mesure Mise en œuvre :
d’atténuation : Proposer et mettre en œuvre un Plan d’Information Education Communication
(PIEC) des chauffeurs et des populations riveraines sur les IST et VIH-SIDA
ainsi que la Covid-19
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Prévenir la - procéder à une IEC en direction des chauffeurs et des populations sur
contamination des maladies la prévention des IST et VIH-Sida, y compris les liens avec les risques
comme les IST et VIH/SIDA d’EAS/HS;
ainsi que la COVID-19, en - Implanter des panneaux de sensibilisation sur les IST et VIH-Sida ainsi
notant les liens avec les que la Covid-19 le long de l’axe
risques d’EAS/HS - mettre des préservatifs à la disposition des usagers de route et des
(mis en œuvre par le MO à populations riveraines
travers l’office des routes)
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi
- 100 % des usagers de la route et
CPE
populations riveraines sont
Acteurs de surveillance ACE
sensibilisés sur les IST et VIH/Sida, y
HSE entreprise Cellule Infrastructures
compris les liens avec les EAS/HS
MdC Office des Routes
- 100 % des usagers de la route et
Administration locale PNMLS
populations riveraines sont
sensibilisés sur la lutte contre la
Covid-19
Intitulé de la Unité Quantité Coûts Entrepri Projet en Coût Calendrier de
mesure s unitaires se en USD total mise en
en USD USD USD œuvre
Sensibilisation Séance FF FF Le cout pris en Pendant la
des usagers de compte dans le Code période
la route et 05 d’exploitation
populations sur
la lutte contre les
IST/VIH/SIDA
Sensibilisation Séance FF FF Le coût est pris en Pendant la
des usagers de compte dans le période
la route et Code 5 d’exploitation
populations sur
la lutte contre le
COVID-19
TOTAL
162

Tableau 6.43 : Fiche de déclaration d'Impact – Code 38


COMPOSANTE Végétation et faune PHASE Exploitation
Code 38 Source d’impact : Mise en service de la route (circulations des véhicules et engins)
Intitulé de l’impact : Accroissement de la pression sur les ressources forestières et
fauniques des galeries dorestières de la zone du projet. 163
Localisation Kananga-Mbuji-Mayi et les X Y
villages concernés par les Les coordonnées de ces points
travaux et ses environnants sont contenues dans le
schèma linéaire des enjeux
E&S sur le tronçon Kananga-
Mbuji-Mayi
Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Locale Courte Forte


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Analyse de l’impact Continue Socio culturel
Analyse La mise en exploitation de la route asphaltée pourrait entrainer une
surexploitation des ressources forestières dans les forêts proches
de la route. Cette situation pourrait également impactées les forêts
communautaires existantes ou en cours de mise en place. Cet
impact est d’intensité forte, d’une étendue régionale et de durée
permanente, et donc d’importance forte.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre :
Mise en œuvre un plan d’IEC et d’un Plan de
reconversion des populations
Objectif de la mesure d’atténuation : Prévenir Description :
l’exploitation illicite de bois d’œuvre et du charbonnage - IEC sur la lutte contre l’exploitation illicite des
(mis en œuvre par le MO) bois et du charbonnage
- Renforcer les postes de contrôle des bois
- Réaliser des émissions radios sur l’éducation
environnementales
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance
Acteurs de suivi
- 100 % des populations riveraines
CPE
Acteurs de surveillance sont sensibilisés sur la lutte contre
ACE
HSE entreprise le braconnage
Cellule Infrastructures
MdC - 100 % des populations riveraines
Office des Routes
Administration locale sont sensibilisés sur la lutte contre
ONG environnementales
l’exploitation illégale des bois
d’œuvre et le charbonnage
Intitulé de la Unité Quantité Coûts Entrepri Projet en Coût Calendrier de
mesure s unitaires se en USD total mise en
en USD USD USD œuvre
Sensibilisation Séance FF FF Le cout pris en Pendant la
des travailleurs compte dans le période
et les usagers Code 05 d’exploitation
de la route sur la
lutte contre le
braconnage
Appui des CPE FF FF FF Le cout pris en Pendant la
au contrôle de compte dans le période
bois PGES d’exploitation
TOTAL
164

o Synthèse des risques et impacts sociaux négatifs

Tableau 6.44 : Synthèse des risques sociaux négatifs de la variante avec le Projet.

N° FDI Activités/ Composante du


Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

PHASE PREPARATOIRE
Installation base-vie,
ouverture de
l’emprise de la route
et des voies d’accès,
ouverture des
Risque de réinstallation involontaire (perte des
FDI14 carrières d’emprunts Social Forte Locale Longue Majeure
biens de la population)
des matériaux
(destruction des
bâtis, abattage ou
élagage des arbres
fruitiers et cultures)
Risque d’engendrer des conflits suite à la non-
Recrutement du utilisation de la main d’œuvre locale et le non-
FDI15 personnel du Social respect des us et coutumes des populations Moyenne Locale Courte Moyenne
chantier riveraines par les employés venus d’ailleurs (afflux
des travailleurs)
Installation de
chantier et de base-
vie, présence et Emploi, Santé Risque de la discrimination à l’égard de la femme
FDI16 Forte Régionale Longue Majeure
mouvement des publique et culture pendant l’embauche des ouvriers
ouvriers et
techniciens
PHASE DE CONSTRUCTION

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
165

N° FDI Activités/ Composante du


Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

FDI17 Exploitation des


zones d’emprunt,
Terrassement, Activités économiques Risque de la réinstallation involontaire des
Moyenne Locale Longue Majeure
défrichage et et commerciales populations riveraines
nettoyage des
emprises
FDI18 Risque d’augmentation des infections respiratoires
aigües (asthme,) par la poussière et les particules
polluantes (SO2 et NOX), générées par le Faible Locale Courte Moyenne
mouvement et le fonctionnement des engins,
notamment pendant les mois de saison sèche
FDI19 Le très faible pouvoir d’achat des populations, le
Terrassement, faible taux de scolarisation et d’alphabétisation, la
Santé publique et
mouvement des présence des jeunes dans les villages sont autant
sécurité Forte Locale Courte Majeure
engins et présence de facteurs qui peuvent favoriser les rapports entre
des ouvriers de les ouvriers disposant des moyens financiers
divers horizons relativement importants et les populations.
FDI 20 Risque d’augmentation de la contamination des
MST (IST/VIH/Sida) et COVID 19 suite au brassage
Forte Locale Longue Majeure
des ouvriers avec les populations dans la zone du
projet le long du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
FDI 21 Risque d’augmentation des maladies d’origine
Sociale hydrique comme le paludisme, le choléra, etc.) suite Faible Locale Courte Moyenne
à la stagnation des eaux lors des travaux
FDI 25 Décapage, Risque d’affectation des biens culturels à identifier
terrassement, et de la découverte fortuite le long du tronçon
Socio-culturelle Moyenne Locale Courte Moyenne
exploitation des Kananga-Mbuji-Mayi
zones d’emprunt et

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
166

N° FDI Activités/ Composante du


Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

FDI 26 Terrassement, Santé publique et


Risques de santé et sécurité pour les travailleurs Forte Locale Longue Majeure
mouvement des sécurité
FDI 27 engins et présence Les afflux se manifesteront dès le début des travaux
des ouvriers de de bitumage de la route. En effet, la phase de
divers horizons construction, à travers les différentes activités qui
seront mises en œuvre par l’entrepreneur et les
autres opérateurs contractuels, drainera certains
Santé publique et afflux de personnes dans la zone du sous-projet.
Forte Locale Longue Majeure
sécurité Les différents types d’afflux attendus dans la zone
du sous-projet, sont de 2 ordres : la migration pour
la recherche d’emploi et la migration opportuniste
(petits commerçants, prestataires de service).
Ces afflux pourraient être à la base des conflits
entre les travailleurs et les populations hôtes.
FDI 28 Santé publique et
Risques de génération de travail forcé Forte Locale Longue Majeure
sécurité
FDI 29 Santé publique et
Risques de génération de travail des enfants Forte Locale Longue Majeure
sécurité
FDI 30 Risque d’augmentation des conflits sociaux entre
Santé publique et
les travailleurs et la population locale suite à l’accès Forte Locale Longue Majeure
sociale
aux ressouces en eau locale
FDI 31 Risques de génération des soulèvements des
abonnés de l’ENERKA, suite à la coupure
Forte Locale Courte Majeure
d’électricité après affectation de la ligne électrique
située dans l’emprise de la route à Mbuji-Mayi
FDI 32 Infrastructures socio-
Risque des inondations de ces infrastructures et
économiques Forte Locale Courte Majeure
des champs dans l’emprise de la chaussée
(Habitation, églises,

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167

N° FDI Activités/ Composante du


Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

centre de santé, etc.)


et espaces agricoles
FDI 33 Risque de la modification du paysage suite aux
Paysage travaux de la coupe des végétaux dans les Faible Locale Longue Moyenne
emprises du Projet
FDI 34 Espace agro-sylvo-
Risque de l’affectation du PFNL suite aux travaux
pastoral Faible Locale Courte Moyenne
d’ouverture des carrières d’emprunts des matériaux

FDI 35 Risque d’augmentation légère d’inflation des prix


Présence des des denrées de première nécessité dans les
ouvriers sur le Socio-économique localités traversées suite à la présence d’ouvriers Faible Locale Courte Moyenne
chantier (800 à 1600 ouvriers) salariés pourrait
entrainer (faible);
PHASE D’EXPLOITATION
FDI 36
Mise en service de la
FDI 37 Risque d’augmentation de contamination des IST et
route (circulations
du VIH-Sida et de la Covid-19 au niveau des
des véhicules et Moyenne Locale Courte Moyenne
usagers de la route et des populations locales suite
engins)
à l’intensification du trafic

Tableau 6.45 : Synthèse des impacts sociaux négatifs de la variante avec le projet
N° FDI Activités/ Composante du
Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

PHASE DE CONSTRUCTION
FDI17 Exploitation des
Activités économiques Réinstallation involontaire des populations
zones d’emprunt, Moyenne Locale Longue Majeure
et commerciales riveraines
Terrassement,

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168

N° FDI Activités/ Composante du


Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

défrichage et
nettoyage des
emprises
FDI 22 Le stockage des matériaux, la présence des
Terrassement,
engins de chantier, les travaux sur la chaussée et
mouvement des
Sociale de construction des ponts et des ouvrages d’art Moyenne Locale Courte Moyenne
véhicules et engins
vont gêner la circulation et la mobilité des
lourds
populations riveraines.
FDI 23 Terrassement,
La non-utilisation de la main d’œuvre locale et le
exploitation des
non-respect des us et coutumes des populations
zones d’emprunt et Sociale Moyenne Locale Courte Moyenne
locales par les employés venus d’ailleurs vont
recrutement du
engendrer des conflits sociaux.
personnel
FDI 24 Fonctionnement de Lors de fonctionnement de la centrale d’enrobée
la centrale pour la préparation de bitumes, il y aura la vapeur
Santé publique et
d’enrobée pour les dégagée par la chaudière, des bruits de la Moyenne Locale Courte Moyenne
sécurité
travaux de bitumage machine et les travailleurs de la centrale sont
de la route exposés aux accidents du travail.

Décapage,
FDI 27 terrassement, Les afflux se manifesteront dès le début des
exploitation des travaux de bitumage de la route. En effet, la
zones d’emprunt et phase de construction, à travers les différentes
Terrassement, activités qui seront mises en œuvre par
Santé publique et
mouvement des l’entrepreneur et les autres opérateurs Forte Locale Longue Majeure
sécurité
engins et présence contractuels, drainera certains afflux de
des ouvriers de personnes dans la zone du sous-projet. Les
divers horizons différents types d’afflux attendus dans la zone du
sous-projet, sont de 2 ordres : la migration pour la

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169

N° FDI Activités/ Composante du


Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

recherche d’emploi et la migration opportuniste


(petits commerçants, prestataires de service).
Ces afflux pourraient être à la base des conflits
entre les travailleurs et les populations hôtes.
FDI 30 La présence de la main d’œuvre au chantier
confrontée à la pénurie en eau de consommation
dans le milieu notamment dans la ville de Mbuji-
Mayi et les agglomérations situées sur la RN1,
peut constituer une source de conflit local avec
les populations lors d’approvisionnement. En
Santé publique et effet, le projet PRISE qui intervient dans le
Forte Locale Longue Majeure
sociale domaine de fourniture de l’eau dans la zone du
projet n’a pas encore achevé ses infrastructures.
Au cas où les travaux débutaient sans la mise en
fonctionnement de ces infrastructures, cette
présence de la main d’œuvre pourrait être à la
base des conflits entre les travailleurs et les
populations hôtes.
FDI 31
FDI 33 Modification du paysage suite aux travaux de la
Paysage Faible Locale Longue Moyenne
coupe des végétaux dans les emprises du Projet
FDI 34 Espace agro-sylvo- Aaffectation du PFNL suite aux travaux
pastoral d’ouverture des carrières d’emprunts des Faible Locale Courte Moyenne
matériaux
PHASE D’EXPLOITATION
FDI 36 L’aménagement de la route asphaltée va
Mise en service de la Santé publique et
entrainer certainement une augmentation de la Forte Locale Longue Majeure
route (circulations sécurité
vitesse et l’intensification du trafic

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170

N° FDI Activités/ Composante du


Sources d’impact milieu affectée Nature de l’impact potentiel Intensité Etendue Durée Importance

FDI 38 des véhicules et La mise en exploitation de la route va entrainer


engins) une surexploitation des ressources forestières
dans les forêts proches de la route. Cette
Végétation et faune Forte Régionale Longue Majeure
situation pourrait également impactées les forêts
communautaires existantes ou en cours de mise
en place.

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171

6.5. Analyse des impacts cumulatifs

L’objectif de cette section est de présenter brièvement les projets en cours ou prévus dans ou à
proximité de la zone d’étude restreinte du projet de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi, en
vue de prendre en compte, le cas échéant, les impacts cumulés des différents projets ou activités
présents ou futurs dans leurs phases construction et / ou d’exploitation.

En effet, deux projets futurs connus dans la zone d’étude restreinte et élargie du Projet de bitumage
du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi dans la Province du Kasaï Oriental sont identifiés comme suit. Il
s’agit :
o (i) Le projet est dénommé “Tshilejelu” est un projet pilote du Chef de l’Etat
congolais ; il vise la réalisation d’asphaltage des voiries urbaines de Mbuji-mayi et
la cité de Kabeya-Kamuanga.
o (ii) Le projet PACT est un projet de bitumage de la RN2, tronçon Mbuji-Mayi-
Kabinda-Lubao financé par la Banque Mondiale
o (iii) les travaux de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-mayi et des voiries de
Mbuji-Mayi, Kananga, Kabeya-Kamuanga et Munkamab dans le cadre du Projet
actuel
Ainsi, ces sous--projets vont induire des effets cumulés tant positifs que négatifs avec le projet de
bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi par le fait qu’ils vont être réalisé dans la même zone
d’influence tant restreinte ou élargie.

La réalisation des trois projets routiers sera échelonnée dans le temps. Ainsi, deux hypothèses
sont avancées pour analyser les impacts cumulatifs : (i) Si les travaux de ces trois projets connus
futurs s’achèvent préalablement au chantier de travaux de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi, en conséquence les impacts ne se cumuleront pas pendant la phase des travaux. Ainsi donc,
l’on peut considérer que les effets cumulés concerneront uniquement la phase exploitation des
ouvrages. (ii) dans l’hypothèse où les trois projets futurs connus se réaliseront en même temps
que le projet des travaux de bitumages du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi, il y aura d’impacts
cumulés pendant la phase des travaux et celle d’exploitation des ouvrages. Les tableaux suivants
déclinent les impacts cumulatifs de ces sous projets

Tableau 6.45 : Impacts cumulés code 01


COMPOSANTE Qualité des Eaux de surface et PHASE Construction
souterraine, du sol et de la
végétation
Code 01 Source d’impact : Réalisation des investissements connexes (centrale d’enrobage,
exploitation des gites d’emprunt et de carrière etc.)
Intitulé de l’impact : Pollution physique cumulée des eaux par le béton ou des substances
toxiques (sikalite, adjuvant de béton, hydrocarbures...)
Localisation Zone du projet X Y

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Forte Régionale Courte longue
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
172

COMPOSANTE Qualité des Eaux de surface et PHASE Construction


souterraine, du sol et de la
végétation
Analyse La réalisation des infrastructures connexes (centrales d’enrobage,
l’exploitation des gites d’emprunt et de carrières et ouvrages d’art) des
trois projets aura certainement un effet cumulé sur la qualité des eaux.
A cela s’ajoute pendant la phase des travaux et d’exploitation de ces
trois projets futurs connus associés au projet de bitumage du tronçon
Kananga-Mbuji-Mayi. Ainsi le drainage des eaux de ruissellement
pourrait entrainer l’ensablement des caniveaux, les rivières et les
marécages. Cela pourrait avoir un impact négatif sur la faune et la
végétation aquatique. Le lavage des bétonnières ou le drainage du
béton (lors de la réalisation d’ouvrages d’art) peut également accentuer
la pollution
Par ailleurs des polluants déposés sur la voie lors des travaux ou sur les
accotements sont lessivés par la pluie vers les cours d’eau Plusieurs
métaux lourds peuvent être identifiés dans cette eau de lessivage,
notamment le cadmium, le cuivre, le plomb, le fer et le zinc. Les deux
derniers métaux sont souvent présents en plus grande concentration.
Cet impact, de longue durée et d’intensité relativement forte, d’étendue
régionale et durée longue.
Titre des mesures d’atténuation : - Mettre en place une cellule de concertation entre les
entreprises d’exécution des travaux
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir la - Exiger une concertation entre les entreprises pour gérer ces impacts ;
contamination des eaux de - Mettre en place un dispositif commun de gestion de ces polluants.
surface et des eaux
souterraines
(à mettre en œuvre par
l’entreprise et le MO)
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
- Entreprises - CPE, ACE - Les paramètres physico-chimiques
- MdC - Cellule Infrastructures de l’eau sont constants
- Les ONG locales - 100 % des talus protégés et des
membre de la société ouvrages au niveau des ouvrages
civile d’art
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Proj Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD et en USD mise en
en USD USD œuvre
Séance de Nombre FF FF PM Pendant la
concertation phase
d’exploitation
Total 0

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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173

Tableau 6.46 : Impacts cumulés code 02


COMPOSANTE : Végétation, socio économie PHASE Construction et d’exploitation
Code 02 Source d’impact : Mise en œuvre des travaux de construction et exploitation de la route.
Intitulé de l’impact : Déforestation, braconnage et trafic illégal (trafic, de
substances/produits interdits, de faune, etc.)

Localisation Emprise de la route axe X Y : UTM


Kananga-Mbuji-Mayi Zone du projet
Nature : Intensité Etendue Durée Importance
Analyse de Négative Forte Régionale Longue Majeure
l’impact Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Certaine Réversible Non
Fréquence Valeur
Périodique Economique, Socio - culturelle
Analyse La mise en œuvre du projet pourrait entrainer une accentuation de la
déforestation, l’augmentation du braconnage et le trafic illégal ((trafic de
personnes, de substances/produits interdits, de faune, etc.). Cet impact est
d’intensité forte, d’une étendue ponctuelle et de durée permanente, et donc
d’importance majeure.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un plan de reboisement concerté avec les entreprises
en étroite collaboration avec les services en charge de l’environnement
(CPE) et l’administration communale ou territoriales régionales.
Objectif de la mesure Description :
d’atténuation : Compenser la perte - Prévoir une concertation régulière pour la réalisation des
de végétation due aux travaux reboisements compensatoires ;
- Mettre en place un dispositif de concertation avant et après la
réalisation des infrastructures pour lutter contre le braconnage, le
trafic illégal (trafic de personnes, de substances/produits interdits,
de faune, etc.).
Impact résiduel Mineur
Indicateurs de performance :
Acteurs de - Au moins 80 % de réussite des
Acteurs de suivi :
surveillance : plants mis en terre
- ACE, CPE, Cellule Infrastructures,
- Entreprise - Nombre de personnes pratiquant
Office des Routes, ONG membre de la
- MdC l’exploitation illicite des ressources
société civile
- Police routière forestières et le trafic illicites des
espèces fauniques
Intitulé de la mesure Unité Quantité Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
s unitaires en USD USD total de mise en
USD œuvre
IEC envers les PM PM Pendant les
populations et les travaux
usagers des trois sous
projet
Total

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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174

Tableau 6.47 : Impacts cumulés code 03


COMPOSANTE Sécurité routière PHASE Construction et exploitation
Code 03 Source d’impact : Réalisation des investissements connexes (centrale d’enrobage,
exploitation des gites d’emprunt et de carrière etc.) et mise œuvre de la route
Intitulé de l’impact : Risque d’augmentation de l’insécurité routière avec risque
d’accidents...)
Localisation Zone du projet X Y

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Forte Régionale Courte Longue
Interaction Occurrence Réversibilité Cumulativité
Analyse de Directe Certaine Réversible Non
l’impact Fréquence Valeur
Continue Juridique
Analyse La réalisation des infrastructures connexes (centrales d’enrobage,
l’exploitation des gites d’emprunt et de carrières et ouvrages d’art) des
trois projets ainsi que leur mise en service de l’ouvrage pourra entrainer
une augmentation des risques d’insécurité routière avec comme
corollaire des risques accidents avec des blessés graves ou même des
pertes de vie humaine.
Cet impact, de longue durée et d’intensité relativement forte, d’étendue
régionale et durée longue.
Titre des mesures d’atténuation : - Mettre en place une cellule de concertation entre
entreprise
- Mettre en place un plan de meilleure gestion des
infrastructures
Objectif des mesures Description :
d’atténuation : Prévenir la - Exiger une concertation entre les entreprises pour gérer ces impacts ;
contamination des eaux de - Mettre en place un dispositif commun de gestion des infrastructures en
surface et des eaux impliquants les administrations provinciales.
souterraines - Mettre en place un dispositif de meilleure surveillance et un meilleur
(à mettre en œuvre par contrôle des véhicules, des initiatives régionales EAS/HS, etc.
l’entreprise et le MO)
Impact résiduel Mineur
Acteurs de surveillance : Acteurs de suivi : Indicateurs de performance
- Entreprises - CPE, ACE - Nombre d’accidents recensés
- MdC - Cellule Infrastructures - Nombre des cas d’EAS/HS
- Police routière - Les ONG locales enregistrés
membre de la société
civile
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet Coût total Calendrier de
mesure unitaires en USD en USD mise en œuvre
en USD USD
Séance de Nombre FF FF PM Pendant la
concertation phase
d’exploitation
Total 0

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Tableau 6.48 : Impacts cumulés code 04


COMPOSANTE Santé et sécurité au travail et PHASE Préparatoire
cultures
Code 4 Source d’impact : Présence des travailleurs des entreprises et mouvements des
engins
Intitulé de l’impact : Risque d’augmentation des risques d’Exploitation et Abus
Sexuel et Harcèlement Sexuel (EAS / HS), risque de contamination des
MST/VIH/Sida et de la Covid 19
Localisation Provinces concernées par les
projets

Nature : Intensité Etendue Durée Importance

Forte Régionale Longue Majeure


Négatif
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Socio culturel
Analyse La mise en œuvre des trois projets va nécessiter de la main
Analyse de
d’œuvre qualifiée ou non. La présence d’ouvriers salariés pourrait
l’impact
entrainer des comportements déviants, Exploitation et Abus
Sexuel et Harcèlement Sexuel (EAS/HS) notamment sur les
groupes vulnérables (veuves, les mineurs, etc). Aussi le brassage
des ouvriers avec les populations pourrait augmenter la violence
basée sur le genre, l’exploitation, abus et harcèlement sexuel,
l’augmentation des MST.VIH/Sida et de la covid 19. L’impact
négatif est considéré de forte intensité, d’étendue régionale et de
durée moyenne et donc d’importance relative jugée majeure.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’information Education et
Communication (IEC) commun sur les violences basées sur le
genre, l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuels en faveur de
la population et les personnes vulnérables, de MST/VIH/Sida ainsi
que de COVID 19
Objectif de la mesure d’atténuation : Description :
Prévenir et réduire les risques - Réaliser des IEC communes sur les risques d’exploitation et
d’exploitation et d’abus sexuels et de d’abus sexuels er de harcèlement sexuel, et leurs
harcèlement sexuel sur les groupes conséquences envers les groupes vulnérables et le personnel
vulnérables du chantier ;
- Mettre en œuvre des Codes de bonnes de conduite commun
- Mettre en place un MGP solide commun.
Impact résiduel Mineur
Acteurs de suivi
- ACE
- Cellule Infrastructures Indicateurs de performance
- PNMLS - 100% des travailleurs sensibilisés sur
Acteurs de surveillance
- Division provinciale des les VBG/EAS/HS
- HSE entreprise
affaires sociales et du -100% de plaintes EAS/HS
- MdC
genre enregistrées sont traitées et clôturées.
- Administration locale
- Programme National de la
Santé de Reproduction
(PNSR)
- ONG locales sectorielles
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COMPOSANTE Santé et sécurité au travail et PHASE Préparatoire


cultures
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Séance de Avant et
Concertation pendant les
effectuées travaux

Tableau 6.49 : Impacts cumulés code 05


COMPOSANTE Socio économie : Emploi PHASE Fin de la phase de construction
Code 5 Source d’impact : Fin de chantier
Intitulé de l’impact : Perte d’emploi et problème psychologique
Localisation Provinces concernées par les
projets

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Forte Régionale Longue Majeure
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Analyse de
Continue Emploi
l’impact
Analyse La fin des chantiers des trois projets va entrainer le licenciement
de certains travailleurs notamment des ouvriers qui sont habitué
avoir un salaire afin d’améliorer leurs conditions de vie. L’impact
négatif est considéré de forte intensité, d’étendue régionale et de
durée longue et donc d’importance relative jugée majeure.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’information Education
et Communication (IEC) envers les ouvriers pour
investir dans les AGR du début à la fin des
chantiers
Objectif de la mesure d’atténuation : Prévenir et Description :
réduire les risques d’exploitation et d’abus sexuels et - Réaliser des IEC sur les AGR
de harcèlement sexuel sur les groupes vulnérables
Impact résiduel Mineur
Acteurs de suivi
- ACE
- Cellule Infrastructures Indicateurs de performance
Acteurs de surveillance
- Division provinciale des - 100% des ouvriers se sont
- UCP
affaires sociales et du reconvertis aux AGR
- Administration locale
genre
Division provinciale de
l’emploi
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Séance de Avant et
sensibilisation pendant
les travaux

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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Tableau 6.50 : Impacts cumulés code 06


COMPOSANTE Socio économie : foncier PHASE Exploitation
Code 6 Source d’impact : Mise en œuvre de la route
Intitulé de l’impact : Changements dans l’utilisation des terres au niveau régional
suite au bitumage de la route
Localisation Provinces concernées par les
projets

Nature : Intensité Etendue Durée Importance


Négatif Forte Régionale Longue Majeure
Inter action Occurrence Réversibilité Cumulativité
Directe Probable Irréversible Oui
Fréquence Valeur
Continue Foncier
Analyse de
Analyse La mise en œuvre des 3 projets aura pour conséquence un
l’impact
renchérissement des terres aux voisinages de la route et donc
cela va amener les populations à la vente des terres pour subvenir
à leur besoin. Ainsi les terres agricoles seront vendues pour ériger
des infrastructures immobilières. L’impact négatif est considéré
de forte intensité, d’étendue régionale et de durée longue et donc
d’importance relative jugée majeure.
Titre de la mesure d’atténuation : Mise en œuvre d’un Plan d’information Education
et Communication (IEC) envers les populations
Objectif de la mesure d’atténuation : Prévenir et Description :
réduire les risques d’exploitation et d’abus sexuels et - Réaliser des IEC afin de décourager les
de harcèlement sexuel sur les groupes vulnérables populations pour la vente de terre
Impact résiduel Mineur
Acteurs de suivi
Indicateurs de performance
Acteurs de surveillance - Cellule Infrastructures
- 100% des séances d’IEC sont
- Mairie - Division provinciale
réalisées.
- Administration locale chargées du foncier et de
l’agriculture
Intitulé de la Unité Quantités Coûts Entreprise Projet en Coût Calendrier
mesure unitaires en USD USD total de mise en
en USD USD œuvre
Séance de Avant et
sensibilisation pendant
les travaux

o Conclusion des effets cumulés

En guise de conclusion pour ce point, les trois projets futurs de développement notamment : (i) le
projet “Tshilejelu” d’asphaltage des voiries urbaines de Mbuji-mayi, Kabeya-Kamuanga, Kabinda
et Mwene-ditu. (ii) les travaux de bitumage de l’axe Mbuji-Mayi-Kabinda-Lubao dans le cadre du
PACT associés à celui des travaux de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi ont déjà été
accepté par l’autorité municipale et vont faire l’objet de dossiers d’enquêtes publiques
préalablement séparés.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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178

Les trois projets futurs de développement connus présentent des impacts cumulés tant positifs que
négatifs par rapport au projet de bitumage du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi et l’on peut supposer
une réduction des impacts négatifs en phase travaux de ces trois projets futurs connus, du fait de
leur réalisation anticipée de certaines mesures d’atténuation par rapport à la réalisation du projet
du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi

En conclusion, les mesures d’atténuation, de réduction et de bonification qui seront proposées


dans chacune des EIES de ces projets futurs connus prenant en compte les impacts tant positifs
que négatifs du projet voisin dans la même zone restreinte ou élargie d’étude dans les villes de
Kananga, Mbuji-Mayi, Kabinda, territoires de Kabeya-Kamuanga et Lubao, soit sur la RN1 et la
RN2. Enfin la gestion des impacts cumulés surtout en phase exploitation sera assurée pa l’Office
des routes en partenariat avec l’OVD pour le compte du projet “Tshilejelu” de 15 Kilomètres
d’asphaltage des voiries urbaines de Mbuji-Mayi, Kabinda, et le présent projet de bitumage de 30
Km des voiries de Kananga, Munkamba, Kabeya-Kamuanga et Mbuji-Mayi
.
6.6. Evaluation des risques environnementaux et sociaux

6.6.1. Evaluation des risques

L’évaluation des risques sert à planifier des actions de prévention lors des travaux de réalisation,
en tenant compte des priorités. La méthodologie utilisée comporte principalement trois étapes :
• L’identification des situations à risques liés aux travaux d’ouverture des tranchées et
d’aménagement des voies d’accès ;
• L’estimation pour chaque situation dangereuse de la gravité des dommages potentiels et
de la fréquence d’exposition ;
• La hiérarchisation des risques pour déterminer les priorités du plan d’action.

6.6.2. Identification et évaluation des risques

L’identification des risques a été basée sur le retour d’expérience (accidents, brulures et maladies
professionnels sur les chantiers, activités du projet, etc.) et les visites de terrain. Pour l’évaluation
des risques un système de notation a été adopté. Cette notation est faite dans le but de définir les
risques importants et prioriser les actions de prévention. Les critères qui ont été pris en compte
dans cette évaluation sont : la fréquence de la tâche à accomplir qui contient le risque et la gravité
de l’accident/incident.

6.6.3. Présentation de la grille d’évaluation

L’estimation du risque consiste à considérer pour chaque situation dangereuse deux facteurs : la
fréquence d’exposition au danger et la gravité des dommages potentiels. Les niveaux de fréquence
peuvent aller de faible à très fréquente les niveaux de gravité de faible à très grave (cf. tableau ci-
après).

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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179

Tableau 6.51 : Niveaux des facteurs de la grille d’évaluation des risques


Echelle de probabilité (P) Echelle de gravité (G)

Score Signification Score Signification


P1 Très improbable G1 = faible Accident ou maladie sans arrêt de travail
P2 Improbable G2 = moyenne Accident ou maladie avec arrêt de travail
Accident ou maladie avec incapacité
P3 Probable G3 = grave
permanente partielle
P4 Très probable G4 = très grave Accident ou maladie mortelle

Le croisement de la fréquence et de la gravité donne le niveau de priorité

Tableau 6.52 : Grille d’évaluation des risques

P1 P2 P3 P4
G4
G3
G2
G1

Tableau 6.53 : Signification des couleurs de la grille d'évaluation des risques

Code couleur Niveau de priorité


Priorité 1
Priorité 2
Priorité 3

6.6.4. Risques et impacts en phase préparatoire et des travaux

1. Risques et impacts d’accidents liés aux mouvements des engins et


équipements de chantier

Pendant la phase préparatoire et des travaux, il surviendra des risques d’accidents liés aux
mouvements/déplacements des engins/instruments de chantier, transport du personnel et de la
main d’œuvre et à la présence de matériaux de construction mal protégés ou mal utilisés. Le risque
de chute existe pour toutes les personnes autorisées et non autorisées sur le chantier.

Tableau 6.54.

Dangers et /ou situations Evaluation qualitative du risque :


dangereuses Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées dans
• Incompétence des la zone de travail.
conducteurs Probabilité : Probabilité faible P2
• Défaillance des Gravité : maladie ou accident G2
freins avec arrêt de travail
• Absence de vision Niveau de risque : 2
panoramique

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depuis le poste du
conducteur
• Certaines
manœuvres
notamment la
marche arrière
Mesures de prévention
Les personnes les plus exposées sont naturellement les conducteurs, les piétons (généralement
les populations riveraines) susceptibles d’être heurtés. Les principaux facteurs de réduction de
ces risques sont les suivants :
• S’assurer de la bonne formation des conducteurs,
• Effectuer un entretien adéquat et des essais réguliers pour réduire la possibilité d’une
défaillance des freins.
• Le risque de chutes des conducteurs qui accèdent à la cabine ou en descendent peut-
être éliminer dans une large mesure en installant et entretenant des systèmes
appropriés d’accès aux cabines et, le cas échéant, aux autres parties des gros engins.
• Tous les engins devront être équipés d’une structure de protection associée à une
ceinture de sécurité maintenant le conducteur lors d’un renversement éventuel, de
système de visualisation et de signalement marche arrière, d’accès ergonomique, de
cabines adaptées, d’une protection contre les chutes d’objets.
• Établir un règlement intérieur et, Afficher les consignes de sécurité sur le chantier.
Les risques de blessure par l’action mécanique (coupure, écrasement, etc.) d’une machine ou
d’un outil ne doivent pas aussi être négligés. Pour prévenir ce risque, les actions principales à
mener sont :
• Former le personnel à la sécurité pour le poste de travail ;
• Établir des fiches de procédure d’utilisation des machines ;
• S’assurer que tous les engins ont des documents de bords en cours de validité
• Veiller au port des équipements de protection individuels (EPI) : casques, botte de
sécurité, gants appropriés etc.
• Assurer que toutes les machines ont un système de sécurité adapté
• préparer un plan de gestion du trafic et de sécurité routière par l’entreprise dans le cadre
des études d’exécution :
• Véhicules : recensement du parc circulant sur l’axe routier, état des véhicules,
équipements de sécurité de ces véhicules, politique de contrôle, politique d’entretien,
• Déplacements : politiques de limitation ou d’optimisation des déplacements
• Compétences : actions de formation et de sensibilisation des conducteurs et des
travailleurs
• Autres composantes en lien avec le risque routier.
• A titre d’exemple on peut citer les actions de cantonnage du bord des routes
• Intégration du risque dans la démarche qualité des différents acteurs : existence d’une
politique/règles « risque routier », identification du risque dans le Document Unique ou
dispositif équivalent, actions de communication spécifiques, plan d’actions, etc..
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

Tableau 6.55.

Dangers et /ou Evaluation qualitative du risque :


situations Le bruit fait aussi partie des principaux dangers liés à l’utilisation de gros engins
dangereuses : et autres machines et outils qui seront utilisés sur ce chantier.
Probabilité : événement probable P3

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• Exposition sonore Gravité : maladie avec arrêt de travail G2


continue au bruit Niveau de risque 2
très élevé ou bruit
impulsionnel très
élevé
• Gêne de la
communication
verbale et
téléphonique
• Signaux d’alarme
masqués par le
bruit ambiant
Mesures de prévention
• Informer les travailleurs sur les risques ;
• Veiller à l’utilisation des EPI (bouchon, casque anti-bruit, etc.) ;
• Organiser une surveillance médicale spéciale pour les travailleurs exposés.
Pour attenuer contre le bruit et la vibration :
• Aux abords des habitations, implanter des écrans acoustiques absorbants ou réfléchissants ou des
merlons de terre permet de limiter la propagation du bruit et de diminuer l'exposition pour les
premiers étages des logements et leurs espaces extérieurs ;
• Réduction de la vitesse et limitation de la progression du trafic ;
• Plans de circulation ;
• Moteurs et pneumatiques silencieux.

2. Risque et impact liés au bruit et vibrations sur les récepteurs situés près de la route

C’est un risque consécutif à l’exposition à une ambiance sonore élevée pouvant aboutir à un déficit
auditif irréversible et générant des troubles pour la santé (mémoire, fatigue…).

La gêne due aux vibrations routières : la circulation routière constitue l’une des nuisances de la
route les plus importantes. La compréhension de la gêne se heurte d’emblée à la compléxité des
phénomènes physiques en jeu, en raison de la superposition et du couplage des champs
mécaniques (sur la structure) et accoustique (dans les pièces d’habitation), et de la présence de
deux voies d’excitation et de propagation, solidienne (dans le sol), et aérienne ‘dans l’espace
séparant les véhicules des habitations). La perception par les riverrains des vibrations routières et
de leurs effets est multiple.

Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

3. Risque et impact liés à la manutention manuelle et mécanique

C’est un risque de blessure, de brulure corporelle au niveau de la centrale d’enrobée lors de la


préparation de bitumes et dans certaines conditions, de maladies professionnelles consécutives à
des efforts physiques, des écrasements, des chocs, des gestes répétitifs, des mauvaises postures.

Tableau 6.56.

Evaluation qualitative du risque :

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Dangers et /ou situations Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées dans la
dangereuses zone de travail.
• Manutention de Probabilité : événement probable P3
charges lourdes Gravité : maladie et blessures avec arrêt de G2
• Manutentions travail
effectuées de façon Niveau de risque 2
répétitive et à
cadence élevée
• Mauvaise posture
prise par le
personnel (charges
éloignées, dos
courbé)
Mesures de prévention
Protections collectives
• Organiser les postes de travail pour supprimer ou diminuer les manutentions ;
• Utiliser des moyens de manutention adéquats : transpalette par exemple
• Équiper les charges de moyens de préhension : poignée par exemple
• Former le personnel à adopter des gestes et postures appropriés
Protections individuelles
• Faire porter des équipements de protection individuelle (chaussures, gants, bottes …)
• Faire une évaluation des risques professionnels lies aux taches,
• Mettre en place d’un système de permis pour les taches à haut risque, etc.
Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 DU 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au
régime général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

4. Risque et impact d’accident liés aux chutes et aux effondrements (personnes et objets)

Ce risque est causé par les installations de chantier, les planchers de travail (notamment lors des
travaux d’installation de la base-vie), etc. C’est un risque de blessure qui résulte de la chute d’objets
provenant de stockage de matériaux, ou de l’effondrement de fouille, rupture de la corde/ceinture
de soutien, etc.

Tableau 6.57.

Dangers et /ou situations Evaluation qualitative du risque :


dangereuses Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées dans la
• Objets stockés en zone de travail.
hauteur (rack de Probabilité : Probable P3
stockage) Gravité : maladie avec arrêt de travail G2
• Objets empilés sur Niveau de risque : 2
de grandes hauteurs
• Matériau en vrac
• Gravats issus des
démolitions
Mesures de prévention
Protections collectives
• Organiser les stockages (emplacements réservés, modes de stockage adaptés aux objets,
largeur des allées compatibles avec les moyens de manutention utilisés) ;
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• Limiter les hauteurs de stockage ;


• Baliser les zones à risques ;
• Remblayer les fouilles ;
• Vérifier la stabilité des éléments de coffrage, des étais, etc. ;
• Arrimer de manière correcte les charges manutentionnées ;
• Sensibiliser le personnel de chantier sur les mesures de sécurité.
Protections individuelles
• Faire porter des équipements de protection individuelle (chaussures de sécurité,
casques…)
Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention

Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au
régime général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

5. Risques et impacts d’accidents liés aux circulations des engins de chantier et au trafic
L’exploitation de la base de chantier essentiellement composée de machinerie lourde comporte
des risques d’accidents surtout pour le personnel, mais aussi pour la population riveraine. C’est un
risque de blessure résultant d’un accident de circulation à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone de
travail.

Tableau 6.58.

Dangers et /ou situations Evaluation qualitative du risque :


dangereuses Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées dans
• Absence de circulation, de la zone de travail.
vitesse excessive ou Probabilité : Probable P3
absence de visibilité lors Gravité : maladie avec arrêt de G2
des manœuvres travail
• Contraintes de délais Niveau de risque : 2
• Véhicules inadaptés ;
• Perturbation du trafic
Mesures de prévention
• Établir un plan de circulation
• Systématiser l’entretien régulier des véhicules
• Systématiser le dispositif de sécurité des véhicules (panneaux de signalisation, avertisseur
sonore, signal lumineux, avertisseur de recul sonore etc.),
• Former les opérateurs à la conduite défensive
• Mettre à disposition des véhicules adaptés ;
• Entretenir périodiquement les véhicules ;
• Organiser les déplacements ;
• Interdire les stupéfiants (alcool, drogue) au volant ;
• Ne pas téléphoner pendant le trajet (système de répondeur)
• Considérer l’installation de limitation de vitesse ou moniteurs et installer les sirènes de
marche arrière
• S’assurer que tous les conducteurs ont des qualités requises pour la conduite
Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 DU 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au
régime général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

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6. Risques et impacts d’incendie et d’explosion dans la base de chantier

C’est un risque grave de brûlure ou de blessure de personnes consécutives à un incendie ou une


explosion. Ils peuvent entrainer des dégâts matériels et corporels (pour le personnel et même pour
les populations établies dans la zone).

Tableau 6.59.

Dangers et /ou situations Evaluation qualitative du risque :


dangereuses Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées
• Présence sur le chantier de dans la zone de travail.
combustibles : gasoil, fuel, gaz En effet, dans le chantier on aura un stockage plus ou
butane ; moins de gasoil pour le besoin de fonctionnement des
• Inflammation d’un véhicule ou engins et véhicules, de gaz à usage ménager par les
d’un engin ; travailleurs
• Mélange de produits Probabilité : événement P3
incompatibles ou stockage non probable
différenciés ; Gravité : maladie ou accident G4
• Incendie dû aux rejets de mégot mortel
de cigarettes non éteint sur le Niveau de risque 1
chantier
• Présence de source de flammes
ou d’étincelles : Soudure,
particules incandescentes,
étincelles électriques etc. ;
Mesures de prévention et de protection
• Organiser les stockages (citerne à gasoil, ou aménagement d’une pompe),
• Mettre en place des moyens de détection de fumée, d’incendie, système d’alarme.
• Etablir des plans d’intervention et d’évacuation ;
• Disposer sur le chantier et dans les engins de moyens d’extinction (extincteurs, bacs à sable,
émulseurs et moyens de pompage) suffisants pour circoncire rapidement le feu avant qu’il ne
se développe ;
• Placer les extincteurs de façon visible et accessible à tous (les chemins menant à leur accès
doivent être dégagés de tout obstacle)
• Former le personnel et l’entraîner en extinction incendie
• Interdiction de fumer à des endroits bien spécifiés (près des zones de stockage par exemple).
• Renforcer les mesures de surveillance
• Implanter la base de chantier en dehors des habitations
• Mettre en place un plan d’évacuation d’urgence et médicale
Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au
régime général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi Juin 2022

6. Risques et impacts liés à la poussière

Les poussières d’origine minérale (silice, amiante, fer, zinc, cobalt, étain…), végétale (bagasse,
coton, céréales, farine…) ou même animale (déjections des poules, pigeons, perruches…).
Risques pour la santé :
- Une gêne respiratoire (poussières dites inertes, c’est-à-dire sans toxicité particulière
- Des effets allergènes (asthme causé par la farine)
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- Des effets toxiques sur l’organisme (neurotoxicité des poussières de mercure, effets
immunologiques du béryllium…).
- Des lésions au niveau du nez (rhinites, perforations de la cloison nasale, cancer de
l’ethmoïde)
- Des effets fibrogènes (prolifération de tissus conjonctifs au niveau des poumons (silicose,
sidérose…).
- Des effets cancérigènes (au niveau pulmonaire pour l’amiante, nasal pour le bois…)

7. Risques d’incendie et d’explosion :


Le risque d’explosion vise aussi bien les poussières alimentaires (sucre, amidon, farine…) que
végétales (coton, bois…), métalliques (aluminium, magnésium…) ou industrielles (matières
plastiques, déchets pulvérulents…).

Tableau 6.60.

Dangers et /ou situations dangereuses : Evaluation qualitative du risque :


Poussières : Les poussières présentent la
• Sources d’expositions très nombreuses et caractéristique de fixer les molécules
variées en milieu professionnel ; gazeuses irritantes ou nocives présentes
• Proveniennent directement des matières dans l’atmosphère de travail, ce qui a
premières utilisées (sous forme de poudres pour effet d’aggraver leurs nocivité.
notamment) et sont alors libérées lors de leur Probabilité : P3
production, leur transport, leur stockage ou leur événement
mise en œuvre (extraction, concassage de probable
minerais, fabrication de farine, fabrication et Gravité : G2
utilisation de matières plastiques…) ; maladie avec
• Produites lors de la transformation de produits arrêt de travail
manufacturés finis ou semi-finis (usinage de Niveau de 2
métaux, sciage, ponçage, meulage de bois ou risque
matériaux synthétiques, broyage de déchets…)
ou lors d’opération de démolition ou de
nettoyage.
Mesures de prévention
Contre le risque d’inhalation :
Pour limiter l’émission de poussières au niveau le plus bas possible, il faut :
- Travailler par voie humide (arrosage, humidification)
- Travailler en vase clos (appareils hermétiques, boites à gant)
- Recourir à des procédures d’ouverture des sacs ou de déchargement des véhicules
évitant la dissémination
- Utiliser un aspirateur industriel équipé d’un filtre de haute efficacité (interdire le recours à
la soufflette pour chasser la poussière)
Protection collective :
- Les poussières qui ne peuvent être éliminées doivent être captées au plus près de leur
source d’émission avec un dispositif d’aspiration approprié à la nature des polluants, et
conforme aux principes généraux de ventilation ;
- Les installations doivent être maintenues en bon état de fonctionnement et contrôlées
périodiquement.
Protection individuelle :

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- lorsque l’utilisation de protections collectives est impossible ou insuffisante, les


opérateurs doivent être équipés de protections individuelles et notamment de masques
respiratoires dotés de filtres appropriés.
Contre le risque d’explosion :
- Nettoyer régulièrement les structures (charpentes métalliques…), tuyauteries (intérieur
des parois…) en évitant de créer des nuages.
- Prendre des mesures empêchant la mise en suspension des poussières (mouillage).
- Installation d’évents sur les canalisations (orifices initialement obturés qui permettent de
libérer la pression des gaz en cas d’explosion et donc d’en limiter les effets).
- Eloigner les sources de chaleur ou les causes de création d’électricité statique ou
d’étincelle

8. Risque d’Exploitation et Abus Sexuel (EAS) et Harcèlement Sexuel (HS) et maladies


sexuellement transmissibles

➢ L’arrivée du projet dans la zone avec les employés peut engendrer l’augmentation des cas
d’EAS/HS et des maladies sexuellement transmissibles. Puisqu’il est probable qu’il y est
des contacts entre les employés et la communauté riveraine ;
➢ De grands travaux de génie civil peuvent aggraver le risque de violences basées sur le
genre exercé de différentes manières par un éventail d’auteurs dans les sphères publiques
et privées. Par exemple :
1. Les projets impliquant un grand afflux de travailleurs peuvent accroître la demande de
prostitution — et même augmenter le risque de traite des femmes aux fins de prostitution
— ou le risque d’union précoce forcée dans une communauté où le mariage à un homme
salarié est considéré comme la meilleure stratégie de subsistance pour une adolescente.
En outre, dans une communauté, de meilleurs salaires pour les travailleurs peuvent
conduire à une augmentation de rapports sexuels monnayés qui peuvent entrainer des
maladies sexuellement transmissibles dans les cas où les travailleurs ne mettent pas en
application les méthodes de protection. On peut également assister à une augmentation
du risque de rapports sexuels, même s’ils ne sont pas monnayés, entre des ouvriers et des
mineurs.
2. Les projets provoquent des changements dans les communautés où ils ont lieu et peuvent
modifier la nature du rapport de pouvoir entre les membres de ladite communauté ainsi
qu’au sein des ménages. La jalousie des hommes, un facteur clé qui souligne les VBG,
peut être déclenchée par l’afflux de main-d’œuvre sur un projet dès qu’on croit que les
travailleurs fréquentent les femmes de la communauté. Ainsi, on peut observer des
comportements violents non seulement entre les travailleurs du projet et les personnes
vivant dans la zone du projet et à proximité, mais aussi chez celles qui sont touchées par
le projet.
3. Lorsqu’on procède à une redistribution des terres, par exemple en cas de réinstallation
pour cause de travaux de génie civil, les femmes peuvent être extrêmement vulnérables
aux VBG. Cela est particulièrement vrai dans les pays où le droit ne permet pas aux
femmes d’accéder à la propriété foncière. (Hypothèse à prendre en compte dans le cadre
d’un PAR, car ce dernier a recensé 3109 femmes affectées propriéaires des infrastructures
précaires de commerce).
4. Les opportunités d’emploi pour les femmes et les filles sont limitées en raison du manque
de moyens de transport appropriés. Lorsqu’elles créent des emplois pour les femmes dans
les projets, les équipes doivent avoir conscience que dans certains milieux, pour se rendre
au travail ou en revenir, les femmes et les filles sont obligées d’emprunter des chemins
dangereux et mal éclairés ou des transports publics peu sûrs. Les femmes courent un
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risque accru de violence lorsqu’elles effectuent des déplacements sur de longues distances
pour avoir accès à un emploi ou lorsqu’elles sont tenues de voyager de nuit.
5. La peinurie à l’eau dans la zone du projet, notamment la ville de Mbuji-Mayi et dans les
agglomérations situées le long de la RN1, Kananga-Mbuji-Mayi associée à la cocentration
de la main d’œuvre dans le milieu augmentera le besoin en eau de consommation et qui
pourrait engendrer les risques de VBG/EAS/HS chez les femmes au cas où ces dernières
veulent se ressourcer au stock en eau des entreprises ;
6. L’évaluation du risque d’aggravation de la VBG lié au projet doit prendre en considération
deux aspects essentiels. Premièrement, le contexte national et/ou régional dans lequel le
projet s’inscrit et, deuxièmement, les risques potentiels pouvant découler du projet lui-
même.
7. Les environnements fragiles ou touchés par un conflit doivent être soigneusement analysés
dans le cadre de l’évaluation des risques de VBG d’un projet. Dans de tels environnements,
il se peut que les communautés aient vécu des expériences traumatiques et que le tissu
social se soit désintégré. De plus, en raison de l’insécurité et des conflits, les services de
soutien et les soins nécessaires sont souvent limités. Les populations peuvent souffrir d’un
manque de sécurité et d’une impunité généralisée pour les crimes commis.
8. La supervision des projets dans ces zones est difficile et, dans certains cas, il faudra
renforcer les dispositifs de sécurité. Il peut être nécessaire pour les prestataires de recruter
des policiers, des forces de maintien de la paix ou du personnel militaire pour assurer la
sécurité. Cependant, il se peut que ces forces ne soient pas soumises au système judiciaire
national, mais qu’elles possèdent leurs propres mécanismes de justice interne qui peuvent
ne pas s’appliquer de façon adéquate, ou ne pas interdire spécifiquement les VBG, en
particulier l’EAS ou le HS. La combinaison de ces facteurs peut accroître considérablement
le risque de VBG et devrait être soigneusement examinée lors de la préparation et la mise
en œuvre du projet.
9. Les statistiques issues du rapport cummulé du ministère national du genre sur l’ampleur
de cas de VBG rapportés en RDC de 2018 à 2020, démontrent un effectif total au niveau
national de 160 564 cas ( soit 47502 en 2018, 42920 en 2019 et 70 142 en 2020) pour une
moyenne provinciale de 6175 cas dont la province du Kasai central occupe la sixième
position avec un total cummulé de 10096 cas pendant les 3 années pour une moyenne de
3365 cas.

Tableau 6.61.

Dangers et /ou situations dangereuses Evaluation qualitative du risque :


• Présence des ouvriers en phase des travaux ; Ces situations dangereuses peuvent bien
• Proximité des nombreux débits de boisson et être rencontrées dans la zone de travail.
bars dancing ; Probabilité : événement très P4
• Récurrence de l’insécurité sur le site (Kuluna). probable
Gravité : violence, traumatisme, viol G4
Niveau de risque 1
Mesures de prévention
Protections collectives
• Mettre en place un dispositif pour la réception des allégations des survivantes afin de signaler
tous cas d’EAS/HS de violences basées sur le genre sur le chantier ou par un employé
d’entreprise en charge des travaux sur le chantier ;
• Prévoir un mécanisme adéquat de gestion des plaintes concernant l’EAS/HS ;
• Mettre en place un protocole de réponse aux VBG par une ONG spécialisée qui aura la charge
de mettre en œuvre le plan d’action de lutte contre l’EAS/HS ;

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• S’assurer des mesures de soutien aux survivantes : fournisseurs de services VBG pour le
référencement et paquet des services disponibles ;
• Prévoir un code de bonne conduite (à traduire dans la langue locale du site du projet) qui sera
signé pour les gestionnaires du projet, de l’entreprise ainsi que tous les travailleurs dédiés au
projet (toutes les parties prenantes) ;
• Mettre en place une stratégie de sensibilisation des travailleurs et des communautés,
responsabilités du travailleur au titre du Code de bonne conduite dans le cadre de redevabilité
/responsabilisation ;
• Mise en place d’un plan de formation/recyclage des tous les travailleurs avant l’affectation sur
chantier ainsi que tout nouveau venu ;
• Prévoir des actions pour adresser les risques d’EAS/HS au niveau des entreprises ;
• Définir clairement les requis en matière d’EAS/HS dans une note aux travailleurs ;
• Inclure les activités de prévention de l’EAS/HS dans le contrat des travaux (ex. en matière de
santé et de sécurité au travail) ;
• Inclure les comportements interdits liés à l’EAS/HS ainsi que les sanctions dans les conditions
particulières du contrat ;
• Prévoir une évaluation des risques EAS/HS ainsi que des évaluations à mi-parcours pendant la
mise en œuvre pour s’assurer de la bonne gestion de risques en définissant leur cause et
évaluant les mesures de mise en œuvre, leur pertinence et efficacité, ainsi qu’en proposant des
autres mieux adaptées aux risques identifiés, dans le cas échéant.
• Mettre en œuvre le plan d’action des mesures de prévention, d’atténuation et de réponses
potentiels aux incidents d’EAS/HS du projet qui poursuit les objectifs suivants :
1° Identifier et évaluer les risques EAS/HS, y compris au travers d’une analyse sociale et d’une
évaluation des capacités et de la qualité de fournisseurs de services VBG, et prévoir des mesures
d’atténuation dans la conception du projet. En principe, cela se fait pendant la préparation du
projet, étant entendu que l’évaluation du risque de violence basée sur le genre, y compris
l’EAS/HS, est un processus continu et doit avoir lieu durant tout le cycle de vie du projet, l’EAS/HS
pouvant se produire à tout moment.
2° Agir sur les risques de violence basée sur le genre en définissant et en mettant en œuvre des
stratégies appropriées d’atténuation desdits risques et des mesures de suivi continu durant
l’exécution du projet.
3° Répondre à tous les cas d’EAS/HS signalés à travers le mécanisme de gestion des plaintes
EAS/HS, qu’ils soient liés au projet ou non, s’assurer que des mécanismes efficaces de suivi et
d’évaluation (S & E) qui répondent aux préconisations de la Banque mondiale en matière de
sauvegarde et de notification ‘EAS/HS sont en place pour rendre compte de tels cas et en
assurer le suivi ;
Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime
général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

9. Risque de contamination de la COVID-19

Pendant la phase préparatoire, d’exécution et d’exploitation du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi,


l’entreprise, la mission de contrôle, les fournisseurs et autres prestataires de service vont recruter
la main d’œuvre locale sur le chantier. Cette main d’œuvre permanent sur le chantier sera exposée
à la COVID-19.

Risque de contamination de la COVID-19 entraine une augmentation de la perte des revenus pour
l’économie des riverains qui sont dans le secteur de l’économie formelle et informelle qui et
accentue la pauvreté de la population riveraine. La crise de COVID-19 menace gravement

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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189

l’engagement des femmes dans les activités économiques, en particulier dans les secteurs
informels, et peuvent accroître les écarts entre les sexes dans les moyens de subsistance.

Tableau 6.62.

Dangers et /ou situations Evaluation qualitative du risque :


dangereuses Ces situations dangereuses peuvent bien être rencontrées dans
• Présence des ouvriers en la zone de travail.
phase des travaux ; Probabilité : événement P4
• Organisation des très probable
consultations publiques Gravité : violence, G4
• Mobilisation des parties traumatisme, viol
prenantes au Projet Niveau de risque 1
• Proximité des nombreux
débits de boisson et bars
dancing ;
Mesures de prévention
Protections collectives

• Organiser les travaux sous forme rotative avec 50 % des travailleurs sur le chantier pour cause
de distanciation sociale
• Sensibiliser les travailleurs et les populations riveraines sur la lutte contre la COVID19 ;
• Port obligatoire des masques médicalisés ou tout autre masque fabriqué localement ;
• Avant de mettre un masque, se laver les mains avec une solution hydro alcoolique ou à l'eau
et au savon
• Appliquer le masque de façon à recouvrir le nez et la bouche et veillez à l'ajuster au mieux sur
votre visage
• Lorsque l'on porte un masque, éviter de le toucher ; chaque fois que l'on touche un masque
usagé, se laver les mains à l'aide d'une solution hydro alcoolique ou à l'eau et au savon
• Pour retirer le masque : l'enlever par derrière (ne pas toucher le devant du masque) ; le jeter
immédiatement dans une poubelle fermée ; se laver les mains avec une solution hydro
alcoolique ou à l'eau et au savon
• Le masque doit être par ailleurs adapté à la taille du visage et doit être bien positionné (le côté
rembourré de la barrette nasale doit être placé sur la bosse du nez pour bien protéger le nez)
• Confinement des personnes contaminées par la COVID-19 ;
• Observer les mesures barrières dont :
• Lavage des mains plusieurs fois/jours, fréquemment et correctement avec du savon ou mettre
du gel hydro alcoolique pour éviter les microbes
• Maintenir une distanciation sociale (±1 mètre)
• Observer les règles d’hygiène respiratoire :
• Eviter de se serrer la main ou de se faire la bise pour se saluer.
• En cas de possibilité, faire des rotations des travailleurs pour favoriser la distanciation
physique
• Éviter de se toucher la bouche, le nez et les yeux : nez, yeux et bouches sont autant de
"portes d'entrées" possibles au virus. En période d'épidémie, il est préférable d'éviter au
maximum de se toucher le visage avec les mains, potentiellement contaminées.
• Mettre en place un numéro vert à Mbuji-Mayi et Kabinda
• Se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou
d'éternuement – jeter le mouchoir immédiatement après dans une poubelle fermée et se laver
les mains à l'eau et au savon. Se couvrir la bouche et le nez en cas de toux ou d'éternuement
permet d'éviter la propagation des virus et autres agents pathogènes ;

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• Elaborer un plan de prévention de COVID-19


Mesures d’atténuation en cas d’échec de la prévention
Appliquer les articles 64 à 80 de la Loi N° 16/009 DU 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au
régime général de la sécurité sociale qui traite de la réparation des risques professionnels.
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

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7. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

Le PGES est un ensemble cohérent d’activités de mise en œuvre des mesures d’atténuation et
d’optimisation ainsi que des actions d’accompagnement en faveur de la protection de
l’environnement biophysique et humain.

Le PGES comporte un programme de mise en œuvre des mesures d’atténuation, un programme


de surveillance et de suivi environnemental, un plan de renforcement des capacités, d’information
et de communication, ainsi qu’un plan de gestion d’urgence ou de gestion des risques.

Le PGES donne pour les différents impacts des travaux identifiés les éléments tels que : l’action
environnementale, les objectifs de l’action, les tâches de l’action, les acteurs de mise en œuvre de
l’action, les lieux et calendrier de mise en œuvre de l’action, les coûts de mise en œuvre, les
indicateurs et les acteurs de suivi de l’efficacité de l’action.

7.1. Programme de bonification

Il porte sur la recherche des voies et moyens pour permettre aux populations d’améliorer leurs
revenus. En particulier il s’agira des mesures suivantes :

- Priorisation de l’embauche du personnel d’exécution (ouvriers non qualifiés et manœuvres)


des quartiers et villages concernés par le projet afin de renforcer l’impact sur l’emploi ;

- Organisation et formation des populations à la gestion et entretien de la route aménagée


afin de garantir sa durabilité.
192

Tableau 7.1. Matrice de synthèse des mesures de bonification des effets positifs du projet

Activité source Composante du milieu


Impact potentiel Mesures de bonification
d’impact affecté
CONSTRUCTION
Disponibilité du bois de chauffage et de
Terrassement et • Permettre à la population de disposer du bois
service chauffe (15 pieds d’arbres fruitiers à
nettoyage de Humain issu du terrassement et du nettoyage de
couper dans l’emprise de la route) pour les
l’emprise l’emprise l’emprise
ménages riverains

Emploi de main Opportunités d’emplois (800 à 1600 ouvriers


d’œuvre pour Humain non qualifiés pour la réalisation des travaux, y • Prioriser la main d’œuvre locale
l’aménagement compris les ouvriers qualifiés)

Gestion durable des terres (16 hectares de


Végétation • Programme de reboisement compensatoire
reboisements et d’aménagement
• Insérer dans le DAO et respecter les clauses et
Plantation d’arbres compensatoire)
Sols prescriptions environnementales et sociales
Gestion durable des terres (3 hectares de
durant les travaux d’aménagement et de
reboisements et d’aménagement
Faune construction
compensatoire)
EXPLOITATION
• Responsabiliser les groupements de femmes
Amélioration conditions de vie d’au moins dans la gestion des infrastructures rurales
3109 femmes situées dans les rues à connexes
proximité de la route • Organiser, appuyer et faire reconnaitre les
groupements de femmes
Humain
• Sensibiliser les acteurs à la bonne gestion des
Mise en service de infrastructures
Responsabilisation de 50 personnes pour la
l’ouvrage • Elaboration d’un règlement intérieur pour le
gestion environnementale du cadre de vie
respect des clauses environnementales et
sociales
Humain
Utilisation des infrastructures sociales de
Végétation • Sensibilisation des populations sur l’entretien et
base (plusieurs infrastructures rurales de
Sols l’utilisation des infrastructures
base seront subventionnées)
Faune
Encadrement des enfants et femmes • Appuyer les structures locales d’encadrement
Humain
vulnérables et apprentissage de metier des enfants et femmes vulnérables par la
193

Activité source Composante du milieu


Impact potentiel Mesures de bonification
d’impact affecté
dotation des équipements de travail et
infrastuctures de base

7.2. Programme d’atténuation

Le programme d’atténuation comprendra les mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux négatifs.

7.2.1. Mesure d’atténuation des impacts environnementaux négatifs

Le Tableau ci-dessous, indique les mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs.

Tableau 7.2 : Mesures d’atténuation des impacts environnementaux négatifs

Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


FDI Sources d’impact milieu affectée potentiel
Description de l’impact Mesures d’atténuation
PHASE PREPARATOIRE
- Perte des espèces végétales : La - Identifier les sites les plus dégradés dans
FDI 01 mise en œuvre du projet pourrait les emprises du Projet ;
entrainer la destruction 15 pieds - Prévoir un reboisement compensatoire
d’arbres fruitiers plantés dans avec des espèces d’arbres à croissance
l’emprise de la route et 2364,44 m2 rapide tel que l’Eucalyptus ou le Cyprès,
de cultures exclues les 79726 m2 accacia,
Défrichement et représentant la superficie totale - Reboiser le triple de perte de superficie
dessouchage de estimée occupée par les gîtes affectée par les gîtes d’emprunt, càd
l’emprise du tracé d’emprunt. Les arbres fruitiers sont 160 000 m2 (16 Ha) environs,
Végétation Perte des espèces végétales
retenu pour essentiellement composés de
l’ouverture des manguiers (Mangifera indica),
tranchées d’avocatiers (Persea americana), et
de palmiers à huile (Elaies
guineensis), etc., tandis que les
espèces non fruitièrs impactés sur
les espaces des gîtes d’emprunt se
composent principalement d’Acacia
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Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


FDI Sources d’impact milieu affectée potentiel
Description de l’impact Mesures d’atténuation
(Acacia Kirku), et des agavacés et
les graminacés. Elle pourrait
également entrainer une réduction
du couvert végétal lors de
l’ouverture des voies d’accès et
l’extension des zones d’emprunts
des matériaux de construction de la
route Kananga-Mbuji-Mayi
FDI 02 - Assurer une gestion appropriée des
déchets ;
- Sensibiliser la main d’œuvre (les
- L’installation de la base vie pourrait travailleurs de chantier) sur la gestion
entrainer une destruction de la des déchets ;
végétation modifiant ainsi le - Mettre en place les bacs à ordures et
paysage. Aussi le fonctionnement de assurer l’acheminement de ces ordures
Encombrement du sol par la la base vie va générer des déchets vers des décharges publiques ;
Installation chantier Sol et paysage
production de déchets solides (morceau des bois, des - Installer des sanitaires appropriés et en
ferrailles, emballages plastiques, nombre suffisant dans la base-vie en
etc.) et des déchets liquides (eaux tenant compte du genre.
usées) Le choix du site de la base-vie doit
respecter les normes environnementales et
sociales et surtout tenir compte de la
distance de plus 500 mètres d’une cour
d’eau

PHASE DE CONSTRUCTION
- Arroser régulièrement allant de 2 à 3 fois
FDI 03 Mouvement des La présence permanente et par jour pendant la saison sèche ;
engins, Transport l’augmentation du matériel roulant, - Informer et sensibiliser les chauffeurs sur
de la main notamment les engins lourds, pendant le respect de la limitation de vitesse
Pollution atmosphérique
d'œuvre, de la Qualité de l’air et les travaux, travaux de terrassement et (30km/h) surtout dans les villages
(poussières et gaz
machinerie et des ambiance sonore de transport des matériaux dans les (agglomérations) et de 45km/h en
d’échappement)
matériaux dans les zones d’emprunts contribueront à la dehors des villages ;
carrières dégradation temporaire et locale de la - Planifier rigoureusement les périodes de
d’emprunts qualité de l’air par les émissions des travaux ;

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Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


FDI Sources d’impact milieu affectée potentiel
Description de l’impact Mesures d’atténuation
gaz à effet de serre (SO2, NOx, CH4, - Entretenir régulièrement des engins et
CO, CO2, etc.) et les poussières, véhicules de chantier ;
particulièrement pendant les mois de - Rendre obligatoire la couverture des
saison sèche. Cet impact sera plus camions de transport de matériaux par
ressenti par les populations fréquentant des bâches en saison sèche ou
les lieux publics notamment les 24 l’humectation des matériaux pulvérulents
agglomérations et les écoles, les lors du transport ;
églises, les marchés et une identifiés - Arroser régulièrement les plates-formes
sur l’axe de la route. Cet impact sera en latérite lors des traversées des
d’apparition immédiate et durera le villages
temps des travaux. Il sera de portée
locale et d’intensité faible parce qu’il
n’interviendra que lorsque la
dynamique des vents violents et la
circulation atmosphérique seront
importantes dans la zone du Projet.

L’installation du chantier et de la base


- Realiser un plan des mouvements des
vie ainsi que les mouvements des
engins sur le chantier
engins (compactage) et les
- Reboiser les zones a risque et d’emprunt
déversements accidentels des huiles
avec des especes adaptees et a
de vidange (obstruction des pores du
croissance rapide,
sol) pourraient modifier la structure du
- Sensibiliser les conducteurs d’engins sur
sol avec comme effet immédiat
les bonnes pratiques en matiere de
l’augmentation du phénomène
Accentuation du phénomène travaux de chantiers
d’érosion déjà existant dans la zone du
Travaux de d’érosion et de dégradation - Exploiter rationnellement les gites
FDI 04 Sol projet. La mission a pu identifier 3 sites
Terrassement des sols lors des travaux et d’emprunts des materiaux et remettre en
à forte érosion situés dans la province
Risque d’éboulement etat à la fin des travaux ;
du Kasai central notamment au PK12,
- Planifier les travaux en evitant les
PK26 et PK64 respectivement aux
periodes de fortes precipitations et de
villages Tubuluku, Muamba-Mbuyi et
grandes crues ;
Ngala-Bilol ; ainsi que 3 sites au
- Evacuer les deblais et autres residus
PK130, PK134, PK144 respectivement
vers des sites autorises
à l’approche des rivières Mulungunyi
- Stabiliser les zones d’eboulement avec
(village Tshitshiatshia) Lukuka et Lubi.
des plantes antierosives
A cela s’ajoute la destruction de la
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Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


FDI Sources d’impact milieu affectée potentiel
Description de l’impact Mesures d’atténuation
végétation lors de l’exploitation non - Prevoir un dimensionnement approprie
contrôlée de carrières et 8 gîtes des ouvrages
d’emprunts identifiés. L’impact négatif - Sensibiliser les populations
est considéré de moyenne intensité, - Vulgariser la culture sur terrasses
d’étendue locale et de durée progressives et regressives
temporaire (le temps des travaux) et
donc d’importance relativement jugée
moyenne.
- Choisir l’emplacement de la base-vie a
plus de 500 m de cours d’eau sur un
terrain a pente nulle ou 1000 m pour
toute autre pente (notamment la riviere
kasaï et ses affluents)
- Drainer de façon appropriee les eaux de
ruissellement de la base-vie
Les rejets des déchets solides et
- Gerer de maniere ecologique les
liquides dus aux déversements
dechets de chantier (surtout les dechets
accidentels des huiles de vidange et
dangereux)
autres huiles usagées issues du
- Amenager et stabiliser les aires de
fonctionnement de la base vie
vidange afin de les impermeabiliser
pourraient contribuer à détériorer la
- Recueillir les huiles usagees dans des
Base vie Pollution et dégradation des qualité des eaux, particulièrement au
Eaux de surface et contenants etanches en vue de leur
FDI 05 Fonctionnement de eaux de surface et niveau des zones humides (01) des
souterraines recyclage ou reutilisation
la machinerie souterraines bas-fonds et sur les rivières (06)
- Interdire formellement aux employes de
traversées par le tronçon Kananga-
laver les engins et autres materiels
Mbuji-Mayi. Cet impact est limité
(betonneuse, brouettes, etc.) Dans les
localement, d’intensité moyenne et
cours d’eau
d’une durée courte et donc
- Eviter les sources d’eau utilisees par les
d’importance moyenne
populations pour les besoins des travaux
- Installer des sanitaires appropriés et en
nombre suffisant dans la base-vie
- Amenager les bassins de retention pour
le stockage des hydrocarbures,
conformement aux normes en la matiere.
- Eviter l’ouverture des gîtes d’emprunt et
carrières à moins de 500 m des cours
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Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


FDI Sources d’impact milieu affectée potentiel
Description de l’impact Mesures d’atténuation
d’eau notamment les rivières
Mulungunyi, Lukula et Lubi
-
- Réaliser le traitement et la stabilisation
des talus des ouvrages d’art ;
Lors des travaux il est possible de
- Réaliser le talutage et la stabilisation des
provoquer des éboulements de
zones à risques d’éboulement ;
certaines parois taillées dans la roche
Pollution physique des eaux - Réaliser des ouvrages d’assainissement
dont des éléments sont en saillie en
de surfaces par les appropriés pour l’écoulement des eaux,
cas de pression externe. En plus, la
Travaux de Eaux de surface et sédiments d’érosion, - Eviter la destruction de la végétation au
FDI 06 forte érosion existante (ouvrages d’art,
terrassement souterraines d’éboulement et risque niveau des berges lors de la construction
gîtes d’emprunt, etc.) dans la zone
d’ensablement des cours des ouvrages d’art
pourrait entrainer la pollution des eaux
d’eau - Eviter l’ouverture des gîtes d’emprunt et
de surface par les sédiments et
carrières à moins de 500 m des cours
provoquer l’ensablement des 06 cours
d’eau notamment les rivières
d’eau identifiés.
Mulungunyi, Lukula et Lubi
-

La réalisation de certains ouvrages


d’art (ponts) pourrait amener - Eviter autant que possible l’interruption
Perturbation de l’écoulement l’entreprise à perturber, voire de l’écoulement des rivières
des eaux de surface lors de interrompre la circulation des eaux des - Réaliser des ouvrages adaptés pour
Terrassement et la construction des ouvrages rivières ou des chutes d’eau provenant assurer l’écoulement continu des eaux
Eaux de surface et
FDI 07 construction des d’art (ponts) et Perturbation des plateaux. Cette action pourrait - Eviter l’ouverture des gîtes d’emprunt
souterraines
ouvrages d’arts du milieu aquatique au entrainer le dessèchement des zones et carrières à moins de 500 m des
niveau des rivières et des humides existantes ou les étangs qui cours d’eau notamment les rivières
étangs sont alimentés par ces eaux voire la Mulungunyi, Lukula et Lubi
mise sous stress hydrique -
d’écosystèmes sensibles

Défrichement et Perte de 15 pieds d’arbres La mise en œuvre du projet pourrait - Maintenir au tant que possible les
FDI 08 Végétation
dessouchage des estimés sur l’emprise de la entrainer une réduction du couvert emprises actuelles des gites d’emprunt
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Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


FDI Sources d’impact milieu affectée potentiel
Description de l’impact Mesures d’atténuation
emprises, route et d’environs 80000m2 végétal lors des travaux des carrières et à défaut limiter le défrichement au
Terrassement et de surface affectée par et l’extension des zones d’emprunts et strict minimum nécessaire en
construction des l’ouvertures des gîtes la bande de 5 mètres des accotements préservant les arbres de qualité,
ouvrages d’art d’emprunt intégralement ou partiellement
protégés
- Remettre en l’état les gîtes
d’emprunts y compris la végétalisation
des sites ;
- Eviter au maximum les arbres dans la
bande de 5 mètres des accotements ;
- Proposer un reboisement
compensatoire d’au moins 16 ha dans
la zone du projet
- Sensibiliser les ouvriers sur
FDI 09 Le drainage des eaux de ruissellement l’interdiction de chasser ou d’acheter
pourrait entrainer l’ensablement des de la viande de brousse ;
caniveaux, les rivières et les - Interdiction de transporter la viande de
marécages. Cela pourrait avoir un brousse dans le véhicule du projet ;
impact négatif sur la faune et la - Mettre en place et entretenir un
végétation aquatique. Le lavage des dispositif de drainage approprié des
bétonnières ou le drainage du béton eaux de ruissellement (avec au besoin
Risque de pollution physique (lors de la réalisation d’ouvrages d’art) des bassins de dissipation en dehors
Terrassement et des eaux par le béton ou des peut également accentuer la pollution des cours d‘eau)
construction des Faune et habitat substances toxiques (sikalite, Par ailleurs des polluants déposés sur - Mettre en œuvre des mesures de
ouvrages d’arts adjuvant de béton, la voie lors des travaux ou sur les protection des talus prévues au niveau
hydrocarbures...) accotements sont lessivés par la pluie des ouvrages d’art
vers les cours d’eau Plusieurs métaux -
lourds peuvent être identifiés dans
cette eau de lessivage, notamment le
cadmium, le cuivre, le plomb, le fer et le
zinc. Les deux derniers métaux sont
souvent présents en plus grande
concentration
PHASE EXPLOITATION

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Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


FDI Sources d’impact milieu affectée potentiel
Description de l’impact Mesures d’atténuation
- Mettre en place des panneaux de
FDI 10 La mise en service de la route va limitation de vitesse, notamment a
augmenter le trafic et donc entrainer l’entree des grandes agglomerations
une concentration dans l’air en CO, - Prevoir la mise en place et l’entretien
Pollution de l’air par le trafic
CO2, O3 et autres particules comme le des ralentisseurs dans les localites
et augmentation des gaz à
plomb, provenant des mouvements des traversees
effet de serre, et risque
Circulation des Qualité de l’air et véhicules et de l’envol des poussières - Realiser des plantations lineaires a la
d’exploitation des resoources
engins et véhicules ambiance sonore de la route latéritique. Les rejets traversee des agglomerations
forestières situées dans les
gazeux du trafic routier pourraient aussi - Prevoir un plan d’iec des conducteurs
petites galeries le long de la
augmenter les gaz à effet de serre. Par sur l’entretien regulier des vehicules et
route
ailleurs le désenclavement de la zone le respect de la limitation de vitesse
facilitera l’exploitation du bois de
chauffe
- Sensibilisation des entreprises au
Le non-respect des cahiers de charge respect des cahiers de charge
Risque de modification des
par les entreprises lors de la confection
écoulements naturels si
FDI 11 Mise en œuvre du des ouvrages d’art, pourrait à terme
Eaux de surface mauvais recalibrage des
projet générer des risques de modification
et affouillement des piles des
des cours d’eau et affouillement des
ponts
piles des ponts

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7.2.2. Mesure d’atténuation des impacts sociaux négatifs

Les mesures d’atténuation des impacts sociaux négatifs sont consignées dans le tableau ci – après.

Tableau 7.3 : Mesure d’atténuation des impacts négatifs sociaux

FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


Sources d’impact milieu affectée potentiel Description de l’impact Mesures d’atténuation

PHASE PREPARATOIRE

FDI 12 Installation base-vie, l’ouverture - Inventorier et évaluer les biens affectés par
de l’emprise de la route et des les travaux ;
Installation base-vie, voies d’accès, l’ouverture des - Elaborer un PAR
ouverture de l’emprise carrières d’emprunts des - Négocier les PV d’accord ;
de la route et des voies matériaux affecteront des biens - Indemniser les biens et les PAP
d’accès, ouverture des domaniaux des PAPs. En effet, conformément à la SO2 de la Banque
carrières d’emprunts cette activité aura des impacts
Pertes de biens socio-
des matériaux et Social négatifs tant dans les milieux
économiques
centrale d’enrobage urbains (Mbuji-Mayi et Kananga)
(destruction des bâtis, que dans les milieux ruraux (les
abattage ou élagage grandes agglomérations et les
des arbres fruitiers et villages traversés par le tracé du
cultures) tronçon Kananga-Mbuji-Mayi
Toutes ces pertes donneront lieu
à des compensations
FDI 13 La non-utilisation de la main - Recruter en priorité la main d’œuvre locale
d’œuvre locale et le non-respect pour les emplois non qualifiés en appliquant
Conflits sociaux entre
des us et coutumes des le système HIMO vu l’ampleur des travaux le
les populations locales
Recrutement du populations riveraines par les long du tronçon Kananga-Mbuji-Mayi ;
Social et le personnel de
personnel du chantier employés venus d’ailleurs (afflux - Non à la discrimination à l’égard de la femme
chantier (Afflux des
des travailleurs) pourront (±30% des femmes seront embauchées sur le
travailleurs)
engendrer des conflits ; il sied de chantier)
noter que ces us et coutumes
201

FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


Sources d’impact milieu affectée potentiel Description de l’impact Mesures d’atténuation

pourraient être préjudiciables aux - Interdire l’employer les mineurs enfants de


femmes et aux filles, et ainsi, le moins de 18 ans sur le chantier
projet ne devrait pas prendre des - Mettre en œuvre un Plan de Gestion de la
actions qui augmentent les Main d’œuvre (PGMO) ; y compris
risques d’EAS/HS. Le risque l’élaboration d’un code de bonne conduite
d’employer les mineurs de moins interdisant les comportements liés à
de 18 ans sur le chantier l’EAS/HS, et les sanctions en cas de non-
respect, ainsi que la formation des travailleurs
en matière de risques de VBG/EAS/HS ;
- Elaborer et mettre en œuvre un Mécanisme
de Gestion des Plaintes sensible à l’EAS/HS
(MGP-EAS/HS)
- Mettre en place un système transparent de
recrutement (Eviter les recrutements dans les
sites des travaux, mais les organiser de
préférence dans un centre de recrutement.
Faire préparer une liste des riverains désirant
travailler dans le projet et communiquer à
l’entreprise et ses sous-traitants.)
- Sensibilisation des travailleurs et les
entreprises sur le respect du SMIG en RDC ;
- Elaborer et mettre en œuvre un Plan de
Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP)
- Sensibiliser le personnel de chantier sur le
respect des us et coutumes des populations
locales.
FDI 14 Installation de chantier Dépravation des La mise en œuvre du projet va - Réaliser des IEC sur les MST/SIDA et sur les
et de base-vie, mœurs liées aux nécessiter de la main d’œuvre risques les abus sexuels envers les groupes
Emploi, Santé
présence et risque d’Exploitation et qualifiée ou non. La présence vulnérables et le personnel du chantier ;
publique et culture
mouvement des Abus Sexuel et d’ouvriers salariés pourrait - Signature du code de bonne conduite,
ouvriers et techniciens Harcèlement Sexuel entrainer des incidents formation regulière de travailleurs

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Sources d’impact milieu affectée potentiel Description de l’impact Mesures d’atténuation

(EAS / HS) notamment d’Exploitation et Abus Sexuel et - Sensibilisation communautaire


sur les filles mineures Harcèlement Sexuel (EAS/HS) - Sanctionner les responsables d’EAS/HS en
et veuves), de notamment sur les groupes cas de vérification
propagation des MST vulnérables (veuves, les mineurs). - Installation des toilettes publiques portables
Aussi le brassage des ouvriers verrouillées à l’intérieur tout au long du
avec les populations pourrait chantier, y compris les bases vie.
augmenter la prévalence des
MST/Sida dans la zone du projet
le long du tronçon Kananga-Mbuji-
Mayi ainsi que les voiries
PHASE DE CONSTRUCTION
FDI 15 L’extension des zones d’emprunt, - Maintenir au tant que possible l’emprise
la réalisation d’ouvrages actuelle des gites d’emprunt pour éviter toute
d’assainissement, l’installation de réinstallation
base vie et les saignées bordières - Elaborer un PAR
pourraient affecter des surfaces - Indemniser les personnes affectées
Exploitation des zones Pertes des biens
agricoles et pastorales. Les - Informer et sensibiliser les populations
d’emprunt, Activités affectés dans les
cultures identifiées sur ces sites riveraines
Terrassement, économiques et emprises des travaux
sont : - Assurer la formation du personnel de travaux
défrichage et nettoyage commerciales du Proje (arbres
Champs monoculture comprend - Veiller à l’implication des communautés
des emprises fruitiers et cultures
le manioc ou le maïs : locales
Champs de polycultures - Mettre en place un mécanisme et de gestion
comprend manioc + banane+ des plaintes sensible à l’EAS/HS ;
palmier à huile, maïs +banane, - Remettre en l’état les sites après exploitation
maïs +banane + palmiers.
FDI 16 Augmentation de la La poussière et les particules - Sensibiliser et informer les populations
Terrassement,
prévalence des polluantes (SO2 et NOX), riveraines et les travailleurs sur les risques
mouvement des engins
Santé publique et infections respiratoires générées par le mouvement et le des IRA
et présence des
sécurité aigües (IRA) dans les fonctionnement des engins, - Mettre à la disposition des travailleurs des epi
ouvriers de divers
29 agglomérations pourraient entrainer adaptes, particulierement des masques a
horizons
avec les 41 écoles l’augmentation des infections poussieres et exiger leur port
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primaires et 10 écoles respiratoires aigües (asthme,) - Limiter la vitesse des camions a 40 km/h lors
sécondaires, 6 notamment pendant les 2 mois de du transport, notamment au niveau des
églises, 4 marchés et saison sèche. Les personnes agglomerations et des marches
7 centres de santé en âgées, les enfants et les femmes - Arroser regulierement la plate-forme et les
bordure de route enceintes seront les plus exposés pistes d’acces aux zones d’emprunt au
au niveau des 29 agglomérations niveau de la traversee des agglomerations et
identifiées ainsi que les personnes des marches, particulierement durant la
fréquentant les 51 écoles, les 6 saison seche.
églises, les 4 marchés, et les 7
centres de santé identifiés par la
mission le long de l’axe de la
route.

FDI 17 - Sensibiliser et informer les ouvriers et les


Le très faible pouvoir d’achat des
populations riveraines sur les conséquences
populations, le faible taux de
des IST/VIH/Sida ainsi que les VBG dont
scolarisation et d’alphabétisation,
Risque l’EAS/HS
Terrassement, la présence des jeunes dans les
d’augmentation de - Former les pairs éducateurs de sensibilisation
mouvement des engins villages sont autant de facteurs
Santé publique et contamination des et d’information dans les villages
et présence des qui peuvent favoriser les rapports
sécurité IST/VIH-Sida dans les - Organiser le dépistage volontaire des
ouvriers de divers entre les ouvriers disposant des
29 agglomérations travailleurs et riverains
horizons moyens financiers relativement
identifiées - Mettre à la disposition des ouvriers, des
importants et les populations. ce
usagers de la route et des populations
qui est un grand risque d’EAS/HS
riveraines des préservatifs
pour les 29 agglomérations.
-
FDI 18 L’afflux des travailleurs, le contact - Sensibiliser et informer les ouvriers et les
Terrassement, Risque de
entre les travailleurs et les populations riveraines sur les dangers de la
mouvement des engins contamination de la
Santé publique et populations riveraines, le trafic contamination de la Covid-19
et présence des COVID-19 dans les 29
sécurité des camionneurs entre les - Mettre en place le système de lavage des
ouvriers de divers agglomérations
grandes agglomérations et les mains
horizons identifiées sur le
milieux ruraux peuvent favoriser
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tronçon Kananga- la contamination rapide de la - Le port des masques obligatoire pour tous les
Mbuji-Mayi Covid-19 si les mesures barrières travailleurs sur le chantier
ne sont pas respectées - Observer la distanciation sociale entre les
travailleurs
FDI 19 - Mise en œuvre d’un Plan Hygiène Santé et
Sécurité (PHSS)
- Mise en œuvre d’un dispositif de drainage
La stagnation des eaux lors des
approprié des eaux de ruissellement et un
travaux pourrait entrainer
Plan de Gestion Sanitaire (PGS) au niveau
l’augmentation des maladies
des bases vie
d’origine hydrique comme le
- Sensibiliser et former les ouvriers et les
Augmentation des paludisme, le choléra, etc.). Cette
populations riveraines sur les maladies
risques des maladies situation serait accentuée chez les
Travaux de Santé publique et d’origine hydrique, le Paludisme, choléra
d’origine hydrique au enfants et les personnes âgées
terrassement sécurité - Mettre en place et entretenir des latrines
niveau des personnes des 29 agglomérations et
modernes et en nombre suffisant au niveau
de 82 agglomérations notamment les personnes
des bases vie pour éviter le péril fécal
fréquentant les 51 écoles, les 6
- Mettre en place un système d’alimentation en
églises, les 4 marchés, la
eau potable (citernes/réservoirs/forages) au
mosquée et les 7 centres de
niveau des bases vie
santé.
- Mettre en place et entretenir un système
adéquat d’écoulement continu des eaux de
ruissellement.
FDI 20 Perturbation de la Le stockage des matériaux, la - Mise en œuvre un plan de circulation, de
mobilité des biens et présence des engins de chantier, signalisation et de déviation en impliquant
des personnes le long les travaux sur la chaussée et de fortement les différents acteurs (police de
Terrassement,
du tronçon, construction des ponts et des roulage, Commission Nationale de la
mouvement des Accès, circulation
particulièrement à la ouvrages d’art vont gêner la Prévention Routière (CNPR), populations,
véhicules et engins et mobilité
traversée des 29 circulation et la mobilité des services techniques et administratifs)
lourds
agglomérations, 2 populations riveraines. Cet impact - Baliser et signaliser les zones de travaux ;
villes et au niveau des est jugé de moyenne intensité,
06 ponts et des d’étendue locale, de durée courte

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ouvrages d’art à (le temps des travaux) et une - Informer et sensibiliser les populations sur le
construire et à importance relative jugée démarrage des travaux et les zones
réhabiliter, les voies moyenne. concernées par les perturbations ;
de déviation et - Sensibiliser les travailleurs et les
d’accès aux carrières camionneurs de l’axe sur le respect du Code
d’emprunts des de la route
matériaux - Respecter les délais d’exécution des travaux ;
- Mettre en place les panneaux de signalisation
provisoire et ceux de la réduction des
vitesses
- Limiter les travaux aux emprises retenues ;
- Prévoir des passages temporaires concertés
pour les populations riveraines au niveau des
agglomérations ;
- Réaliser et entretenir des voies de déviation,
notamment lors de la réalisation des ponts et
ouvrages d’art.
FDI 21 - Recruter en priorité la main d’œuvre locale
pour les emplois non qualifiés
- Mettre en place un système transparent de
La non-utilisation de la main recrutement
Conflits sociaux entre
Terrassement, d’œuvre locale et le non-respect - Non à la discrimination à l’égard de la femme
les populations locales
exploitation des zones des us et coutumes des (±30% des femmes seront embauchées sur le
et le personnel de
d’emprunt et Sociale populations locales par les chantier)
chantier dans les 29
recrutement du employés venus d’ailleurs - Interdire l’employer les mineurs enfants de
agglomérations et 2
personnel pourraient engendrer des conflits moins de 18 ans sur le chantier
villes
sociaux. - Respect du SMIG pour le payement de
salaire
- Mettre en place un mécanisme de prévention
et de gestion des conflits (le CLRGL et les

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Comités Locaux de Concertation / CLC


pourraient jouer ce rôle)
- Informer et sensibiliser les populations locales
- Sensibiliser le personnel de chantier sur le
respect des us et coutumes des populations
locales
FDI 22 Lors de fonctionnement de la - Elaborer et mettre en œuvre un Plan
centrale d’enrobée pour la d’hygiène santé et sécurité
Fonctionnement de la
préparation de bitumes, il y aura la - Signaler les endroits les plus dangereux
centrale d’enrobée Santé publique et Accident du travail,
vapeur dégagée par la chaudière, - Port obligatoire des EPI adéquats (oreillettes,
pour les travaux de sécurité brulure corporelle
des bruits de la machine et les les masques, les gants, les lunettes, etc.) par
bitumage de la route
travailleurs de la centrale sont tous les travailleurs
exposés aux accidents du travail
FDI 23 Les échanges avec les - Informer les autorités coutumières et
personnes ressources (chefs religieuses et les populations locales sur les
coutumiers, services techniques dispositions prises
Perturbation de sites et administratifs) et la visite du - Informer et sensibiliser les travailleurs sur le
Décapage,
archéologiques et de site ont permis d’identifier 6 respect des us et coutumes locales
terrassement, Sites culturels et
vestiges culturels (6 églises dans l’emprise de la - Arrêter les travaux en cas de découverte
exploitation des zones archéologiques
églises, une route. Il est important d’éviter ces fortuite
d’emprunts
identifiées) édifices en impliquant les - Circonscrire et protéger la zone de
responsables religieux ainsi que découverte
les services du Ministère chargé - Avertir immédiatement les services
du Patrimoine Culturel compétents pour conduite à tenir
FDI 24 Risques d’inondation Plusieurs infrastructures socio- - Elaborer et mettre en œuvre par l’entreprise
Infrastructures
des infrastructures économiques ont été identifiées à d’un Plan de Drainage Appropriés des eaux
Décapage, socioéconomiques
socio-économiques (7 proximité de la route. Des de ruissellement
terrassement, (Habitation,
centres de santé,, et champs monocultures et - informer les populations riveraines sur le
exploitation des zones églises, centre de
des parcelles polycultures ont également été risque de l’inondation ;
d’emprunt santé, etc.) et
agricoles (1 grande recensés. Ainsi le décapage de la - mettre en place des ouvrages
espaces agricoles
plantation de mais au chaussée lors des travaux sans d’assainissement adapté
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PK122) riveraines au des mesures appropriées pourrait - éviter l’orientation des eaux à travers un
tracé entrainer des inondations de ces exutoire au niveau de la plantation de mais
infrastructures et de ces champs situé au PK122, car elle subit déjà une
affectation par les eaux d’écoulement de la
route
FDI 25 Il a été inventorié 03 plantations - Elaborer et mettre en œuvre par l’entreprise
de palmier à proximité de la d’un Plan de remise en l’état des zones
route. Il a été aussi recensé 06 d’emprunt et les accotements
carrières et 07 gîtes d’emprunt. - contrôler les mouvements des engins de
L’impact sur le paysage travaux
Dégradation du
consistera à l’amplification de la - remettre en état les zones utilisées après les
Décapage, paysage suite à
modification du paysage naturel travaux
terrassement, l’abatage des arbres
Paysage existante sur les anciens sites - procéder si nécessaire au reboisement des
exploitation des zones des 03 plantations de
d’emprunt identifiés et la zones remises en l’état
d’emprunt palmier à proximité,
destruction des plantations des - éviter l’affectation des plantations de palmiers
de la route
palmiers. Cet impact aura une identifiées au bord de la route
durée relativement longue
(jusqu’à la restauration) dans le
cas des zones d’emprunt et des
carrières.
FDI 26 La visite du site n’indique pas - Elaborer et mettre en œuvre par l’entreprise
d’impact immédiat sur les d’un Plan de Gestion des PFNL
espèces ethnobotaniques et les - Maintenir autant que possible l’emprise
Décapage, Perte de produits PFNL. Il a été inventorié actuelle des zones d’emprunt ;
Espace agro-
terrassement, forestiers non ligneux l’exploitation de plusieurs - indemniser les populations affectées
sylvo-pastoral
exploitation des zones (PFNL) appartenant espèces utilisées dans la - procéder à un reboisement compensatoire ;
d’emprunt répertoriées pharmacopée et l’alimentation - réaliser les saignées selon les règles de l’art.
humaine ou animales. Cet impact
serait possible en cas des
extensions des zones d’emprunt

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ou des saignées bordières de la


route.
FDI 27 Risques d’inflation des La présence d’ouvriers (800 à - Sensibiliser les populations sur la nécessité de
prix des denrées de 1600 ouvriers) salariés pourrait préserver les prix
Présence des ouvriers Activités socio- première nécessité du entrainer une légère inflation des - Mise en œuvre un Plan de Communication et
sur le chantier économiques fait de la présence prix des denrées de première de sensibilisation sur la nécessité de stabiliser
d’environ 800 à 1600 nécessité dans les localités les prix
ouvriers traversées
FDI 28 La présence d’ouvriers (800 à - Mise en œuvre un Plan d’action de prévention,
1600 ouvriers) salariés pourrait atténuation et réponse contre l’EAS/HS
Exploitation et entrainer des incidents d’EAS/HS - Réaliser des séances de sensibilisation et
Présence des ouvriers Risques d’EAS/HS,
Abus sexuel et sur les communautés riveraines, d’éducations envers les travailleurs et les
sur le chantier, trafic augmentation d’IST et
harcèlement notamment les filles mineures, riverains sur la lutte contre les EAS/HS
sur l’axe VIH-SIDA
sexuel les veuves et les femmes/les - Signature du Code de bonne conduite
filles vulnérables en situation - MGP sensible à l’EAS/HS
économique précaire
PHASE EXPLOITATION
FDI 29 - Proposer et mettre en œuvre un Plan
L’aménagement de la route
d’Information Education Communication (PIEC)
asphaltée va entrainer
en direction des usagers de la route et des
certainement une augmentation
populations en matière de sécurité routière à
Accidents dus à de la vitesse et l’intensification du
l’image de celui déjà en cours de mise en œuvre
l’accroissement des trafic. Cela présenterait un danger
Mise en service de la sur le tronçon Kananga-Mbuji-Mayi;
Santé publique et véhicules et à la pour la sécurité humaine
route (circulations des - Proposer un Plan de Construction des clôtures
sécurité vitesse de circulation notamment des élèves dont 51
véhicules et engins) des infrastructures socioéconomiques
sur une route écoles ont été identifiées sans
notamment des 51 écoles et les 7 centres de
asphaltée clôture, des animaux domestiques
santé
et sauvages. Les virages ou
- Réaliser des séances de sensibilisation et
courbure dangereux le long de
d’éducations envers les travailleurs et les
l’axe
riverains sur le code de la route

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- Poser les panneaux de réduction des vitesses


surtout dans les villages
- Placer les dos d’ânes à des endroits appropriés
(traversée écoles, églises, centre de santé,
marchés, etc.)
FDI 30 La dégradation des hauts - Proceder a une iec des usagers de la route ;
plateaux et l’érosion dans la zone - Baliser les zones a risques ;
Perturbation de la
circulation suite aux
du projet, pourraient entrainer - Elaborer et mettre en œuvre un plan de
des éboulements et des ruptures signalisation ;
Mise en service de la éboulements ou à la
Accès, Circulation d’ouvrages d’art comme constaté - Assurer la surveillance reguliere des points a
route (circulations des rupture d’un ouvrage
et mobilité dans les localités. Ci-dessus risque d’eboulement dans le cadre de l’entretien
véhicules et engins) d’art ou aux arbres
mentionnées. Cette situation
tombant régulièrement
pourrait entrainer des
sur la chaussé
perturbations voire un arrêt de
circulation
FDI 31 - Proposer et mettre en œuvre un Plan
L’intensification du trafic pourrait d’Information Education Communication (PIEC)
entrainer une augmentation : des chauffeurs et des populations riveraines sur
-des maladies respiratoires les IRA, IST et VIH-SIDA ainsi que la Covid-19
(infection respiratoires - Mettre en place des panneaux de limitation de
Développement des aigües/IRA) par les poussières et vitesse et des ralentisseurs à l’entrée et à la
Mise en service de la
maladies liées au trafic les gaz d’échappement ; sortie de grandes agglomérations
route (circulations des Santé publique et
routier (IRA, IST et - des IST et du VIH-SIDA au - Procéder à une IEC en direction des chauffeurs
véhicules et engins) sécurité
VIH-SIDA et la niveau des usagers de la route et et des populations sur la prévention des IRA et
COVOD-19 des populations locales. des IST et VIH-SIDA ;
- Une contamination de la Covid- - Implanter des panneaux de sensibilisation sur
19 si les mesures barrières ne les IST et VIH-SIDA ainsi que la Covid-19 le
sont observées. Cet impact a une long de l’axe
importance forte - Mettre des préservatifs à la disposition des
usagers de route et des populations riveraines

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FDI Activités/ Composante du Intitulé de l’impact Proposition de mesures d’atténuation


Sources d’impact milieu affectée potentiel Description de l’impact Mesures d’atténuation

FDI 32 La mise en exploitation de la - Mise en œuvre d’un plan d’IEC et d’un Plan de
route asphaltée pourrait entrainer reconversion des populations
Accroissement de la
une surexploitation des - Mise en place des postes de contrôle des bois
pression sur les
Mise en service de la
Végétation et ressources forestières
ressources forestières dans les - IEC sur la lutte contre l’exploitation illicite des
route (circulations des forêts proches de la route. Cette bois et la lutte contre le braconnage
faune et fauniques de la
véhicules et engins)
partie forestière de
situation pourrait également - Réaliser des émissions radios sur l’éducation
impactées les forêts environnementales
Kabinda et Lubao
communautaires existantes ou en
cours de mise en place.

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211

Plans spécifiques

Plan Hygiène Santé Sécurité Environnement

Un plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement (HSSE) sera élaboré et mis en œuvre par
l’Entreprise de construction pour la protection des milieux naturels contre les sources de pollution
issues des activités de chantiers, pour assurer des conditions de travail sûres et saines aux
travailleurs, et prévenir, éviter ou réduire les risques et les impacts sur la santé et la sécurité aussi
bien des employés que des riverains.

Le plan HSSE est un document produit par l’Entreprise avant le début du chantier, soumis à
l'approbation de la MdC du Maître d’ouvrage, et qui décrit l'ensemble des mesures qui seront
appliquées par l’Entreprise (et ses sous-traitants) pour assurer la bonne gestion des questions
d’hygiène, de sécurité et d’environnement.

Dans le cadre des travaux de la route de raccordement, le plan HSSE inclura :

• une description des moyens humains et matériels de l'Entreprise pour la protection


environnementale et sociale, conformément au PGES, ainsi que la liste des règles HSSE
appliquées au personnel et aux sous-traitants ;

• un plan de formation et de sensibilisation du personnel aux obligations HSSE du chantier,


incluant en particulier, un programme de formation à tous les employés et aux sous-traitants
concernant les règles HSSE ;

• la description de la prise en charge de la problématique santé liée au chantier. Les moyens


mis en œuvre par l’Entreprise dans le domaine de la santé devront couvrir ses propres besoins
mais également les besoins de ses sous-traitants.

L’Entreprise devra prendre en charge les tierces personnes victimes d’accidents conséquences au
chantier. La gestion de la santé inclut notamment :

• des sessions de formation pour les employés sur les problématiques sanitaires locales
éventuelles ;
• le suivi préventif des travailleurs (visites médicales) ;
• la mise à disposition des services de santé et de première urgence ;
• des assurances et la disponibilité de moyens de transports médicalisés d’urgence pour
les accidents graves ;
• un programme de sensibilisation et de dépistage précoce du personnel pour les
maladies suivantes : VIH/SIDA, IST, paludisme et COVID 19 ;
• la description des points suivants :
o l’installation de chantier ;
o les voies de circulation propres au chantier (entre les lieux de construction, de
stockage, de remblais et de déblais) qui doivent être organisées de façon à ne
pas empiéter sur les voies de circulation publiques ;
o le planning des approvisionnements du chantier ;
o les lieux de stockage temporaire des matériaux et des matériels ;
o les mesures de protection et de confinement mises en œuvre pour le stockage
et la manipulation des produits chimiques et des liquides polluants ;
o les zones de remblai et de déblais, et les mesures mises en œuvre pour limiter
l'érosion pendant les travaux et végétaliser en fin de chantier ;
212

o une description des modes de collecte et de traitement des déchets


liquides et solides du chantier ;
• les règles de circulations et d’approvisionnement du chantier :
o définition d’horaires d’approvisionnement (interdits avant 06 h et après 18 h,
ainsi que les samedis et dimanches) ;
o limitation des vitesses à 40 km/h sur les routes bitumées et 30 km/h sur les
pistes, et d'autres mesures seront mises en œuvre pour contrôler et limiter la
vitesse des véhicules ;
o entretien des véhicules et contrôle des émissions des bruits des véhicules
(inférieur à 70 dB mesurés à 1 m de la source sonore) ;
o entretien des véhicules et contrôle des émissions de gaz d’échappements, par
vérification de la conformité des moteurs et véhicules ;
o aménagements de plateformes pour le nettoyage des véhicules.
Tous les éléments ci-dessus ne pouvant être déterminés en début de chantier, le plan HSSE doit
être considéré comme un document évolutif que l'Entreprise mettra à jour en fonction de l'avancée
du chantier et du programme des travaux. Chaque mise à jour sera soumise à l'approbation du
MdC.

Plan d’action relatif aux émissions atmosphériques, à la poussière et aux bruits

Un programme de limitation des émissions atmosphériques, de la poussière et des bruits


sera mis en place dans la zone du projet.
Les rejets de gaz et de fumée seront limités par des obligations de maintenance des engins et
camions et la limitation des vitesses. La combustion de tout déchet (à l'exception du bois ou du
papier non recyclé) sera interdite sur le chantier. En phase d’exploitation et d’entretien il faudra
veiller à la mise à jour des visites techniques des véhicules.
La poussière liée au trafic routier sur les tronçons non revêtus fera l'objet de mesures de réduction
dans les zones habitées (proximité de la base-vie, par exemple), en imposant à l'Entreprise un
arrosage régulier des chaussées. Tous les chargements de matériaux fins pouvant générer des
poussières au cours du transport seront recouverts d'une bâche. Au niveau des stockages de
matériaux, l'arrosage sera préconisé pour les matériaux générant de la poussière, en particulier
pendant les périodes de grand vent. Au niveau du concasseur, l'arrosage régulier ou la mise en
place d'arrosage automatique des tapis de transport sera imposé à l'entreprise responsable de
l'activité.
Les bruits feront l'objet d'un suivi régulier, afin de s'assurer que les limites admissibles sur les
chantiers soient respectées ou que les employés exposés soient équipés en conséquence. Des
mesures seront mises en œuvre pour réduire les bruits et la nuisance qui en résulte au niveau de
la zone du projet : entretien des engins et véhicules, utilisation de matériel insonorisé, réduction
des plages horaires d'utilisation de certaines activités et la limitation des vitesses à l’approche des
infrastructures socioéconomiques.
Des seuils à respecter par l'Entreprise seront définis, en termes de gaz, poussière et bruits.

Plan d’action relatif aux déchets


Un programme de gestion des déchets sera mis en place et imposé à l’Entreprise et à ses sous-
traitants. Le programme inclura deux plans de gestion des déchets qui seront préparés et mis en
place suivant les directives communes fixées par la CI. Le premier est relatif aux déchets de type
domestique (essentiellement produits au niveau de la base-vie) et aux déchets non dangereux
produits sur les sites de construction, tandis que le second est lié aux déchets dangereux.

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213

Les objectifs du programme sont de :

• minimiser la génération de déchets par une utilisation réfléchie des matières premières
• trier et traiter les déchets afin de limiter l'impact sur l’environnement ;
• appliquer le principe des 3 RVE (récupérer-réduire-réutiliser-valoriser-éliminer) ;
• sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques de gestion des déchets.
Les plans comprendront des procédures, en accord avec la réglementation nationale ou avec les
bonnes pratiques internationales, en matière de manutention, de transport, de stockage, de
traitement et d’élimination des déchets, selon leur catégorie d'appartenance:

• déchets peu dangereux : déchets putrescibles issus de la base-vie, papier, cartons,


plastiques, bois, végétation, déchets inertes de construction ou démolition (béton, ferraille,
briques, parpaings, etc.) ;
• déchets dangereux : déchets corrosifs, explosifs, toxiques, constituant un degré de danger
pour l'homme ou pour l'écosystème. Ce seront principalement, dans le cadre du projet, les
huiles moteur et liquides hydrauliques usagés, les résidus de peinture, les solvants et
résines, les fluides de transformateurs, les boues de fosses septiques, etc.

Plan d’action relatif aux surplus de terrassements

Il y aura très probablement un surplus de matériaux issus du décapage des sols et des excavations
qu'il conviendra de stocker de la manière la plus respectueuse de l'environnement et la moins
pénalisante en matière d'occupation des sols.
Il sera donc demandé à l’Entreprise, responsable des travaux, de proposer un plan de gestion de
ces matériaux qui respecte les objectifs suivants :

• minimiser les volumes de ces résidus au niveau de la conception des travaux ou en


maximisant leur réutilisation pour des remblais ne nécessitant pas de caractéristiques
géotechniques particulières ;
• utiliser chaque fois que possible les excédents pour remblayer des zones excavées comme
les sites d'emprunt de latérite ;
• entreposer séparément les matériaux de surface de décapage des sols (terre végétale),
afin de les réutiliser lors des travaux de restauration, en particulier pour les travaux de
revégétalisation ;
• respecter des conditions de stockage qui assurent la sécurité des dépôts en termes de
stabilité et d'érosion ;
• mettre en place un drainage en pied et des mesures antiérosives sur les pentes ;
• ne pas installer le dépôt dans une zone de passage d'un drainage naturel (le cas échéant,
remplacer ou préserver ce drainage) ;
• disposer une couche de terre végétale sur les dépôts, ce qui permettra une revégétalisation
plus rapide naturelle ou artificielle.

Plan d’action relatif à un déversement accidentel ou autre évènement majeur

Un programme anti-pollution sera donc mis en place, afin de définir les procédures d’intervention
en cas de fuites ou de déversement accidentel de produits liquides dangereux. Ce programme
inclura une description de l’organisation prévue en cas d’intervention et des postes de travail des
personnes clés. Une formation spécifique relative aux activités à développer en cas d'intervention
d'urgence sera donnée à tous les employés impliqués à une étape de la procédure.
Les déversements inférieurs à 200 litres pourront être gérés au niveau du site, comme un
événement environnemental (non-conformité) de Niveau II. Pour des volumes supérieurs, ils seront
considérés comme étant de Niveau III et impliqueront donc un niveau hiérarchique supérieur. Les
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commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
214

administrations et les services locaux à prévenir en cas d’urgence aux niveaux local et régional
seront identifiés et informés de la procédure de réaction mise en place. Pour répondre aux objectifs
de ce programme, un plan de réponse aux risques sera préparé par l'Entreprise en conformité
avec les procédures d’urgence et de réponse aux risques majeurs qui seront par ailleurs exigées
par la CI.
Plan d’action relatif à la qualité de l’eau

L’Entreprise préparera un plan de suivi de la qualité de l’eau qui aura comme objectif de mettre en
évidence la qualité de la gestion environnementale mise en œuvre sur le chantier.
Ce suivi concerne le suivi de conformité, c’est-à-dire qu’il sera imposé en tout point ou des effluents
liquides (eaux usées, drainage) quittent les limites des sites de chantier concernés pour rejoindre
le milieu naturel. L’Entreprise aura pour obligation d’être en conformité avec les standards ivoiriens
applicables ou, à défaut, les standards internationaux recommandés.

L'Entreprise sera responsable de réaliser ou faire réaliser par une entité compétente, un suivi de
la qualité de tous ses rejets sur une base hebdomadaire. Les paramètres seront définis selon le
type de rejet et détaillés comme suit :

• rejet des eaux usées et de drainage pluvial au niveau de la base-vie ;


• rejet des réseaux de drainage pluvial en sortie des bassins de sédimentation ;
• rejet des réseaux de drainage pluvial des zones de garage et de maintenance d'engins en
sortie des déshuileurs ;
• rejet de sites particuliers comme les zones de lavage des équipements à béton ; - suivi
des rejets des installations de traitement des eaux usées.
Un prélèvement régulier de l'eau de distribution de la base-vie sera effectué. Les sites de
prélèvement et les paramètres pourront varier au cours des travaux de construction, afin de
s’adapter aux zones d’activités et aux types d’activités observées.
Le suivi pourra varier d’une fréquence hebdomadaire (pour l’eau potable distribuée au niveau de
la base-vie, par exemple) à une fréquence mensuelle pour d’autres paramètres (drainage, eaux
usées).
Ce suivi sera contrôlé en des points de prélèvement identiques.

Le suivi de conformité concernera au minimum les indicateurs de qualité de l’eau suivants :

• pollution organique (DBO5, nitrates et phosphates), particulièrement liée aux zones de vie
et aux systèmes d’assainissement ;
• huiles et graisses, relatives au drainage des activités mécaniques, au stockage de produits
dangereux (hydrocarbures) et aux eaux usées de la cantine ;
• matière en suspension, relative aux eaux de drainage et critère de performance des
installations antiérosives et des bassins de sédimentation ;
• pollution bactérienne (coliformes fécaux et totaux), relative à la qualité de l’eau
potable distribuée ;
• chlore résiduel aux points de distribution de l’eau potable.

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215

Plan d’action relatif à la base-vie

Un programme de gestion de la base-vie sera préparé par l'Entreprise responsable. Les


aspects concernés par un tel programme incluront :

• le choix de la localisation de la base-vie, l'organisation proposée (responsable et


équipe), le contrôle des accès ;
• les installations proposées pour l'alimentation en eau et l'assainissement, la gestion des
déchets, le drainage des eaux pluviales ;
• les équipements retenus pour les zones sanitaires, les équipements collectifs ;
• les services alimentaires et d'approvisionnement anticipés ;
• les mesures retenues pour permettre l'installation sous contrôle de commerces de
produits de base et de petit matériel, les moyens de suivi de la qualité des aliments
stockés et distribués au niveau de la base-vie ;
• les politiques mises en œuvre en matière de lutte contre la drogue et l'alcool.
La présence d'un point de contrôle permanent à l'entrée comme à la sortie de la base-vie et la mise
en place d'une clôture complète autour de celle-ci constituent des obligations de base.
Les spécifications définiront les exigences en matière d'alimentation en eau et d'assainissement.
Afin d'éliminer les risques de développement de vecteurs de maladie, un drainage des eaux
pluviales sera mis en place. Les ratios à respecter en matière sanitaire (nombre de toilettes, de
douches et de lavabos) seront aussi définis sur la base des normes de la RDC ou à défaut, celles
de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Les procédures d'hygiène des parties communes et en particulier les procédures d'hygiène
alimentaire pour le stockage et le suivi des produits frais utilisés devront être détaillées par
l'Entreprise responsable de la base-vie.
Afin de lutter contre la drogue et l'alcoolisme, des mesures de sensibilisation des employés ainsi
que des mesures spécifiques de contrôle seront mises en place par l'Entreprise responsable de la
base-vie.
Plan d’action relatif à la santé publique

La concentration d'une population importante dans une zone où prévalent de nombreux problèmes
de santé liés à l'hygiène, aux parasitoses et aux IST demande la mise en œuvre d'un programme
visant à prévenir le développement incontrôlé d'affections transmissibles ou d'épidémies.
L'action doit être prioritairement engagée au niveau de la population d'employés. Afin que les
résultats de cette action soient optimisés, des mesures doivent être mises en place au niveau de
la population résidente environnante. Des actions de lutte contre les maladies liées à l’eau,
épidémies et de prévention sanitaire devront être menées afin de mettre le projet en conformité
avec les bonnes pratiques internationales, diminuer l’impact sanitaire du projet, mais aussi de
profiter de celui-ci pour améliorer la couverture en soins.

Le programme sera développé de façon détaillée et couvrira les principaux domaines d'action
suivants :

• facilités médicales qui seront mises en place sur le site de la base-vie (le choix se
portera sur le renforcement de facilités situées à proximité tel que recommandé dans
l’EIES) ;
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• procédures d'intervention d'urgence en cas d'accident ;


• procédures d'évacuation en cas de blessure grave vers un hôpital (proche ou lointain)
;
• mesures de surveillance des employés : examen médical d'embauche, visite médicale
annuelle ;
• mise en place de moyens prophylactiques pour le traitement des infections parasitaires
détectées (paludisme, etc.) ;
• traitement régulier de la base-vie par des insecticides afin d'éliminer la présence de
vecteurs (moustiques, simulies, etc.) et nettoyage du réseau de drainage ;
• nettoyage régulier des facilités sanitaires mises à disposition, en particulier les toilettes
et les fosses septiques qui devront tenir compte du sexe ;
• gestion des déchets et nettoyage régulier des poubelles ;
• programme de sensibilisation systématique des employés aux bonnes pratiques
d'hygiène ;
• contrôle régulier de la potabilité de l'eau distribuée (en particulier, recherche de
coliformes fécaux) ;
• suivi des conditions d'hygiène dans la cantine et au niveau des commerces (autorisés)
assurant la vente de denrées alimentaires aux employés (hygiène du personnel,
nettoyage des cuisines, stockage des produits frais) ;
• programme de sensibilisation des employés aux IST et au VIH/Sida, et mise à disposition
de moyens prophylactiques.
En complément à ces activités qui concernent les employés du projet, un programme d'action sera
mis en place au niveau des communautés environnantes, où transiteront tous les transports de
camions. Ce programme consistera à :

• mettre en place, par l'intermédiaire d'ONG compétente, un programme de


sensibilisation de ces mêmes communautés aux aspects de l'hygiène corporelle et
alimentaire, et aux risques de contamination par les IST et le VIH/SIDA, VBG, COVID-
19 un domaine qui semble justifier encore beaucoup d'efforts.

Plan d’action relatif à la circulation pendant les travaux

La gestion de la circulation définit où et comment se fera la circulation lors de la réalisation des


travaux. Les travaux devront être réalisés tout en maintenant la circulation au niveau de la route
sans interruption ou gêne notable compte tenu de l’importance de la route et du niveau de trafic.
La signalisation à mettre en place ne doit pas être en contradiction avec la signalisation existante
; dans un tel cas, il convient de masquer temporairement la signalisation permanente pour
permettre une lecture correcte.
La signalisation mise en place doit être crédible, elle doit donc rendre compte le plus exactement
possible à l'usager de la situation qu'il va rencontrer.
Le scénario présenté peut être amélioré/optimisé selon les moyens de l’Entreprise tenant compte
de l’importance des travaux et la qualité de la gestion du trafic, dont le niveau de gestion doit rester
dans des conditions parfaites et optimales.

Plan d’action relatif au trafic routier et aux accès

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Le trafic routier représente la première cause d'accident en phase de construction de grosses


infrastructures. Il convient donc de le réglementer tant sur site que hors site. Diverses mesures
seront évaluées et mises en œuvre :

• sensibilisation et formation des conducteurs de véhicules légers et camions aux règles de


prudence élémentaires et aux risques : conduite sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue,
vitesse, contrôle des pneumatiques, mise en place du chargement (stabilité) ;
• examen des capacités visuelles de tout conducteur recruté et de ses compétences de
chauffeur ;
• amélioration de la signalétique par panneaux, en particulier dans les zones sensibles
(camp militaire, hôpital, écoles, zones de forte poussière, zones sinueuses, entrée/sortie
de chantiers) ;
• règles de sécurité et de balisage en cas d'obstruction partielle de la chaussée, de panne,
d'accident ;
• mise en place de zones de stationnement pour camions n'empiétant pas sur la chaussée ;
• respect des vitesses autorisées, en particulier en zone habitée ;
• mesures pour limiter la divagation des véhicules hors des itinéraires prévus.
• mettre en place une signalisation adéquate et faire une sensibilisation des usagers
• informer les usagers du plan de circulation de la zone des travaux
• éclairer la zone du chantier et faire évacuer expressément tout véhicule en panne sur la
voie

Les accès au chantier de construction seront indiqués par une signalétique adaptée. L'accès aux
installations de chantier (base-vie, campement, zone de dépôt) sera fermé en permanence par une
barrière au niveau d'un poste de contrôle ouvert 24h sur 24. Le numéro de tous les véhicules
transitant sera noté et ce point pourra être l'occasion d'examiner rapidement l'état du véhicule (état
général, pneus et système d'éclairage).

Plan d’action relatif aux ressources culturelles

Une procédure de découverte fortuite au cours des travaux intégrera les mesures suivantes :
• mesure immédiate d'arrêt des travaux au droit du site concerné et de balisage de la zone
;
• information de la CI, de l’ACE et du MdC, par l’Entreprise ;
• identification des résidents concernés (si justifié) et engagement des discussions ;
• services du Ministère en charge de la culture ;
• organisation du déplacement de la ressource (si physique).

Table 0.1. Procédure de découverte fortuite de patrimoine enfoui ou procédure « chance


find »

INTRODUCTION
L’application de la procédure de découverte fortuite de patrimoine enfoui ou procédure « chance
find » permet de sauvegarder les vestiges historiques au bénéfice de la culture.
Elle consiste à alerter le service national en charge du Patrimoine Culturel (SNPC) en cas de
découverte de vestige (objets d’art ancien, vestiges archéologiques, etc.) pendant l’ouverture et
l’exploitation des carrières et fosses d’emprunt, et pendant les travaux.
Il s’agira pour les entreprises qui seront chargées des travaux de :
i. Bien informer les ouvriers sur les biens concernés et la procédure à suivre ;

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ii. Arrêter immédiatement les travaux dans le cas d’un vestige archéologique (grotte,
caverne, fourneaux, cimetière, sépulture) en attendant la décision service national en
charge du Patrimoine Culturel (SNPC)

iii. Dans le cas des objets (figurines, statuettes) circonscrire la zone et alerter le SNPC ;

iv. Ne reprendre les travaux que sur autorisation du SNPC.

Au total, les différentes phases de gestion des découvertes fortuites de vestiges de patrimoines
enfouis sont décrites comme suit
SUSPENSION DES TRAVAUX

Ce paragraphe peut indiquer que l’entreprise doit arrêter les travaux si des biens culturels
physiques sont découverts durant les fouilles. Il convient toutefois de préciser si tous les travaux
doivent être interrompus, ou uniquement ceux en rapport direct avec la découverte. Dans les
cas où l’on s’attend à découvrir d’importants ouvrages enfouis, tous les travaux pourront être
suspendus dans un certain périmètre (de 50 mètres par exemple) autour du bien découvert. Il
importe de faire appel à un archéologue qualifié pour régler cette question. Après la suspension
des travaux, l’entreprise doit immédiatement signaler la découverte à l’ingénieur résident. Il se
peut que l’entreprise ne soit pas en droit de réclamer une indemnisation pour la période de
suspension des travaux. L’ingénieur résident peut-être habileté à suspendre les travaux et à
demander à l’entreprise de procéder à des fouilles à ses propres frais s’il estime qu’une
découverte qui vient d’être faite n’a pas été signalée.
DÉLIMITATION DU SITE DE LA DÉCOUVERTE
Avec l’approbation de l’ingénieur résident, il est ensuite demandé à l’entreprise de délimiter
temporairement le site et d’en restreindre l’accès.
NON-SUSPENSION DES TRAVAUX
La procédure peut autoriser l’ingénieur résident à déterminer si le bien culturel physique peut
être transporté ailleurs afin de poursuivre les travaux, par exemple si l’objet découvert est une
pièce de monnaie.
RAPPORT DE DÉCOUVERTE FORTUITE
L’entreprise doit ensuite, sur la demande de l’ingénieur résident et dans les détails spécifiés,
établir un Rapport de découverte fortuite fournissant les informations suivantes :
i. date et heure de la découverte ;
ii. emplacement de la découverte ;
iii. description du bien culturel physique ;
iv. estimation du poids et des dimensions du bien ;
v. mesures de protection temporaire mises en place.

Le Rapport de découverte fortuite doit être présenté à l’ingénieur résident et aux autres parties
désignées d’un commun accord avec les parties désignées d’un commun accord avec les
services en charge du patrimoine culturel, et conformément à la législation nationale.

L’ingénieur résident, ou toute autre partie d’un commun accord, doivent informer les services
culturels de la découverte.
ARRIVÉE DES SERVICES CULTURELS ET MESURES PRISES

Les services responsables du patrimoine culturel font le nécessaire pour envoyer un


représentant sur le lieu de la découverte dans un délai de 24 heures au maximum et déterminer
les mesures à prendre, notamment :
i. retrait des biens culturels physiques jugés importants ;
ii. poursuite des travaux d’excavation dans un rayon spécifié autour du site de la
découverte ;
iii. élargissement ou réduction de la zone délimitée par l’entreprise.

Ces mesures doivent être prises dans un délai donné (dans les 7 jours qui suivent la découverte
par exemple).
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L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour la période de
suspension des travaux.

NB1 : Si les services en charge du patrimoine culturel n’envoient pas un représentant


dans les délais spécifiés (dans les 24 heures, par exemple), l’ingénieur résident peut-être
autorisé à proroger ces délais pour une période spécifiée

NB2 : Si les services en charge du patrimoine culturel n’envoient pas un représentant


dans la période de prorogation, l’ingénieur résident peut-être autorisé à demander à
l’entreprise de déplacer le bien culturel physique ou de prendre d’autres mesures
d’atténuation et de reprendre les travaux. Les travaux supplémentaires seront imputés
sur le marché mais l’entreprise ne pourra pas réclamer une indemnisation pour la période
de suspension des travaux.

SUSPENSION SUPPLÉMENTAIRE DES TRAVAUX


Durant la période de 07 jours, les services culturels peuvent être en droit de demander la
suspension temporaire des travaux sur le site de la découverte ou à proximité pendant une
période supplémentaire de 30 jours, par exemple. L’entreprise peut, mais pas nécessairement,
prétendre à une indemnisation pour la période de suspension des travaux. L’entreprise peut être
cependant être autorisée à signer avec les services responsables du patrimoine culturel un
nouvel accord portant sur la fourniture de services ou de ressources supplémentaires durant
cette période.

Plan d’action relatif à la gestion des afflux sociaux

Le Plan de Gestion d’Afflux a pour but d’éviter ou minimiser les impacts potentiels associés à la
migration qui est susceptible d’être induite par le projet de route de raccordement.
Le développement durable au niveau local et régional étant l’une des cibles clés pour la réalisation
du Projet, celui-ci s’engage donc à mettre en place les mesures spécifiques pour :

• Prévenir les afflux migratoires ;


• Collaborer avec les administrations concernées en les aidant à assurer la croissance et le
développement durable dans la Zone du Projet ;
• Éviter, minimiser ou atténuer les impacts négatifs potentiels qui pourraient résulter de
l'afflux induit par le Projet.
Les objectifs de ce Plan consistent à concevoir et à mettre en œuvre une combinaison de
démarches afin de :

• Prévenir ou minimiser un afflux des demandeurs d'emploi spéculatifs et ceux qui cherchent
à profiter des opportunités économiques liées au Projet ;
• Aider les administrations locales et les communautés affectées à faire face à la migration
spontanée vers la zone du Projet.
Aux fins de la gestion, l’afflux démographique potentiellement associé au projet peut être divisé en
deux catégories :

• Afflux géré / contrôlé – celui résultant de stratégies du Projet liées au recrutement et


l’embauche du personnel et de la main-d’œuvre, sur lesquelles le Projet peut exercer
un degré élevé de contrôle par des dispositions contractuelles destinées aux
entreprises sous-traitantes ;
• Afflux incontrôlé – il s’agit des personnes se déplaçant librement et de manière
spéculative / spontanée vers la Zone du Projet à la recherche d’un emploi et à la
poursuite des possibilités économiques éventuelles, ou en souhaitant profiter d'autres
occasions liées aux activités du Projet.
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Les mesures de prévention d’afflux liées à la gestion de la main-d’œuvre seront élaborées et mises
en œuvre.

Pendant la phase du chantier, les entreprises sous-traitantes seront tenues de sensibiliser leurs
travailleurs aux coutumes, normes et valeurs dans les communautés locales, en respectant
strictement les impératifs éthiques et moraux. Un cours d'initiation dédié à cette thématique sera
obligatoire à prendre par tous leurs personnels directement employés ou sous-traités.

Ce type d'orientation servira de base pour établir les axes principaux de comportement et d’intégrité
au sein de la communauté et de surligner les risques majeurs liés au commerce du sexe, à
l'acquisition illégale d’alcool et de stupéfiants, jeux, prêteurs d'argent/ usuriers, revendeurs de
contrebande, l'agressivité verbale ou physique, vol, insalubrité…. Tous ces fléaux sociaux attirent
des personnes illégales (souvent arrivant de l’extérieur) qui seront prêtes à s’installer à proximité
de la base vie de travailleurs du projet de route de raccordement pour rendre leurs « services » de
manière illicite. Des employés du Projet ou ceux en sous-traitance seront particulièrement ciblés,
car ils sont considérés comme disposant de revenus élevés. Le Service Gestion Environnementale
et Sociale de la CI devra tendre une oreille attentive aux revendications et dénonciations provenant
des couches vulnérables et défavorisées.

Le Code de conduite et d'éthique sera également obligatoire pour tous les travailleurs liés
directement ou directement au Projet, y compris les règles environnementales (interdiction
d’abattre, transporter ou consommer du gibier, de pêcher et de cueillir des produits forestiers). Les
règles du Code de comportement seront contraignantes pour l'ensemble de travailleurs
embauchés par les entreprises sous-traitantes et seront strictement mis en application. Les règles
seront communiquées (verbalement et par écrit) à tous les employés avant le début des travaux.
Les mesures disciplinaires appropriées seront prises dans tous les cas où les règles ne sont pas
respectées (ou renvoyés à la police pour des affaires pénales).

Au plan sécuritaire, il faut tenir des concertations trimestrielles avec les autorités administratives et
les Forces de maintien de l’ordre pour s’assurer de l’état sécuritaire dans la zone du projet. En
fonction des nécessités lesdites concertations peuvent se tenir plus fréquemment.
7.3. Gestion des non-conformités

En phase travaux, lors du suivi quotidien par le Responsable Socio-Environnemental de l'entreprise


de travaux et celui de la mission de contrôle et lors des visites mensuelles de site par l’Expert
Environnementaliste et l’UES-CI, les non-conformités qui sont observées sont systématiquement
enregistrées et des actions correctives sont décidées avec le responsable de l’entreprise des
travaux et lui sont notifiées.

Il est essentiel que toutes les non-conformités12 soient systématiquement identifiées,


comptabilisées, traitées et enregistrées dans un esprit d'amélioration continue. Un site de travaux
sur lequel aucune non-conformité n'est enregistrée doit éveiller l'attention et est généralement le
signe d'un manque de suivi.

Les non-conformités sont classées et traitées selon les deux tableaux suivants :

Tableau 7.4 :. Classification des non-conformités

12Des plus simples (travailleur ne portant pas un équipement de protection individuelle) aux plus graves
(accidents, pollutions).
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Santé publique - Incident sans risque Risque Risque de décès


sécurité d'accident avec d'accident
arrêt de travail avec arrêt
de travail
Conséquences
Environnementale Pollution ou dégât Pollution ou Pollution ou
Immédiatement dégât dégât non
Remédiable difficilement Remédiable
remédiable
En cours ou 2 3 3
imminent
Probabilité
Probable 1 2 3
d'occurrence
Possible mais peu 1 1 2
probable

Tableau 7.5. Traitement immédiat de la non-conformité :


Classe de non- Action immédiate
conformité
- Notification verbale de la non-conformité ;
- Notification verbale de l'action corrective à mettre en place ;
1
- Enregistrement écrit de la non-conformité et notification écrite de la
mesure corrective à mettre en œuvre
- Notification verbale de la non-conformité ;
2 - Notification verbale de l'action corrective à mettre en place ;
- Information verbale de l’UES-CI (appel téléphonique) ;
- Enregistrement écrit de la non-conformité et notification écrite de la
mesure corrective à mettre en œuvre avec effet immédiat
- Notification verbale de la non-conformité ;
3 - Instruction verbale d'arrêter l'activité en cours ;
- Information verbale immédiate (appel téléphonique) ;
- Enregistrement écrit de la non-conformité.
- Réunion d'urgence avec l'entreprise (coûts à la charge de l'entité ayant
commis la non-conformité) ;
- Rédaction d'un compte rendu remis à la direction de l'entreprise
(l'entité ayant commis la non-conformité).

Sur-classement d'une non-conformité :

- Lorsqu'une non-conformité qui avait été résolue se répète, l’UES-CI élève d'un niveau sa
classification et agit en conséquence.

7.4. Plan de gestion d’urgence ou de gestion des Risques au chantier

Le chantier devra être maintenu propre et pourvu d’installations sanitaires aux normes. Il doit être
approvisionné en eau en quantité suffisante et la qualité d’eau doit être aux besoins.
L’entreprise devra respecter et appliquer les lois et règlements sur l’environnement en vigueur en
RDC et les Sauvegardes Opérationnelle de la Banque Africaine de Développement. Dans
l’organisation journalière de son chantier, elle doit prendre toutes les mesures appropriées en vue
de minimiser les atteintes à l’environnement en appliquant les prescriptions du contrat et veiller à
ce que son personnel les respecte et les applique également.

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Un règlement interne au niveau du chantier doit mentionner spécifiquement :


- le rappel sommaire des bonnes pratiques et comportements sur le chantier (ce qu’il faut faire
et ce qu’il ne faut pas faire sur le chantier en matière de protection de l’environnement, les
règles d’hygiène et de gestion des déchets, les mesures de sécurité et de protection, les
dispositions en cas d’urgence etc.) ;
- les règles de sécurité (signalisation du chantier, limitation de vitesse des véhicules à 40Km/h
en agglomération) ;
- des séances d’information et de sensibilisation sont à tenir régulièrement.

De façon spécifique, le plan d’urgence ou de gestion des risques se présente comme suit :

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Tableau 7.6: Plan d’urgence

Responsa
Source de bilité de la Responsabilité
Risque Mesures de prévention ou d’atténuation
Dangers mesure de du suivi
prévention
PHASE DE CONSTRUCTION
Fourniture et
entreposage des Chute ou glissement
Sensibiliser les ouvriers MdC, CI, ACE
équipements et de de matériel
Entreprise
matériaux
- Prévenir les risques à la source (cause) ;
- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas ou moins dangereux ;
- Mettre à disposition d'équipements de protection collective (garde-corps, mains
Toute situation Evaluation des Risques courantes, système de ventilation collective, etc.) ;
Entreprise MdC, CI, ACE
dangereuse par poste - Fournir des équipements de protection individuelle (chaussures de sécurité, casque,
protection contre les chutes, etc.),
- Elaborer un plan de préparation et de réponse aux urgences incluant les urgences
médicales.
Dommages dues aux
Faire fonctionner les engins lourds en dehors des heures de repos MdC, CI, ACE
vibrations Entreprise
Blessures ou pertes de - Sensibiliser les travailleurs et faire les visites techniques périodiques
Circulation et vie dues aux accidents - Former le personnel à la sécurité pour le poste de travail ;
fonctionnement des (accident de la - Etablir des fiches de procédure d’utilisation des machines ; MdC, CI, ACE
Entreprise
engins lourds circulation, éboulement, - Veiller au port des équipements de protection individuelle (EPI) : casques, botte de
rupture de pont) sécurité, gants appropriés, etc.
Trouble de la quiétude
Faire fonctionner les engins lourds en dehors des heures de repos Entreprise MdC, CI, ACE
des riverains
Mauvaise
Trébuchements et
signalisation des Refermer aussitôt les fouilles ou mettre des balises de signalisation visible Entreprise MdC, CI, ACE
glissades
fouilles
Absence Entreprise MdC, CI, ACE
Blessures corporelles Exiger le port des EPI
d’équipement de
224

Responsa
Source de bilité de la Responsabilité
Risque Mesures de prévention ou d’atténuation
Dangers mesure de du suivi
prévention
protection et d’outils
adéquats
- Elaborer et mettre en œuvre un PHSS Entreprise MdC, CI, ACE
- Organiser les stockages (Prévoir des lieux de stockage séparés pour le gasoil) à des
distances réglementaires par rapport au bureau, base-vie et habitations.
- Mettre en place des moyens de détection de fumée, d’incendie, (système d’alarme).
- Etablir des plans d’intervention et d’évacuation
- Disposer sur le chantier de moyens d’extinction (extincteurs, bacs à sable,
Stockage / utilisation émulseurs et moyens de pompage) suffisants pour venir très rapidement à bout d’un
des produits Incendie feu avant qu’il ne se développe ; et équiper les véhicules et les engins d’extincteurs
pétroliers fonctionnels ;
(carburants) - Placer les extincteurs de façon visible et accessible à tous (les chemins menant à
leur accès doivent être dégagés de tout obstacle)
- Former le personnel et l’entraîner en extinction incendie
- Interdiction de fumer à des endroits bien spécifiés (près des zones de stockage par
exemple).
- Renforcer les mesures de surveillance
Pollution chimique Mettre en place bassins de rétention et des bacs de récupération Entreprise MdC, CI, ACE
PHASE D’EXPLOITATION
- Mettre en place une signalisation verticale et horizontale appropriée (virages ;
limitation de vitesse ; etc.) CNPR, Cellule
Augmentation de Accidents (perte en vie
- Sensibiliser les usagers de la route et les populations de la zone sur la sécurité OdR, OVD Infrastructures
vitesse humaine et animale)
routière
- Mettre en place des balises et des ralentisseurs
Ministère Cellule
- Mettre en place une signalisation verticale pour avertir des risques d’éboulement
Accidents (Perte de vie des Infrastructures
Eboulement - Régalage des saillies lors des travaux
humaine) Infrastructu
- Surveiller régulièrement les points sensibles à risque de chute
res

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Rapport provisoire, Juin 2022
225

7.5. Gestion des déchets banals

Le chantier générera divers déchets, dont des résidus de bois, métaux, des déchets « domestiques
», papiers, cartons, sacs de ciment, ferrailles, huiles et lubrifiants, huile usées, pneus usés,
batteries usées, etc.
Objectifs : Prévenir la pollution du milieu naturel par la production de déchets solides, de lixiviats
et d'effluents.

Principes : la gestion des déchets du chantier sera conforme aux principes des 4RVE
(récupération, réutilisation, réduction, recyclage, valorisation et élimination dans des conditions
satisfaisant les pratiques internationales) et des effluents (traitement approprié avant rejet).

a) Déchets Solides

Dans le cadre de la préparation du PGESC, l'Entrepreneur inclura un Plan de Gestion des Déchets
pour l’ensemble des sites et activités sous sa responsabilité satisfaisant aux spécifications
suivantes :

Principes généraux :
- Une catégorisation des déchets doit être mise en place dans le site (dangereux, non
dangereux, domestiques, solides, liquides)
- Les déchets domestiques non-dangereux seront collectés régulièrement et déposés dans
un ou plusieurs centres de traitement ;
- Les déchets de construction non-dangereux seront recyclés ou enfouis dans un site dédié
;
- Les déchets classifiés comme dangereux seront stockés dans un site dédié avant d'être
éliminés et/ou stockés dans une structure de stockage définitive ;
Des facilités de traitement des déchets domestiques seront mises en place par l'Entrepreneur :
• Avant l’engagement des travaux, l'Entrepreneur identifiera un emplacement approprié pour
la création d'un centre de traitement centralisé pour les déchets issus du chantier ;

• Le site devra être situé à une distance minimum de plus de 100 m de toute rivière, en
dehors de toute zone inondable ; Après excavation des cellules de dépôt, le fond de ces
dernières ne devra pas être situé à moins de 2 m du toit de la nappe phréatique dans sa
position saisonnière la plus haute ;

• L'installation répondra dans sa conception aux bonnes pratiques internationales ;

• L'installation sera dimensionnée pour assurer le traitement des déchets produits pendant
la période de construction ;

• L'installation répondra dans son mode opératoire aux bonnes pratiques suivantes : (i)
plateforme bétonnée pour tri manuel des déchets apportés avant dépôt en cellule; (ii)
compactage régulier des ordures et recouvrement régulier par de la terre pour limiter
odeurs et prolifération d'insectes; (iii) lorsque la cellule est pleine, mise en place d'évents
pour l'évacuation des gaz, recouvrement par géomembrane d'épaisseur minimum 1 mm
ou couche d'argile compactée avant recouvrement final par 1.5 m de terre végétale à
revégétaliser
226

• Un centre de stockage de produits recyclables (fer, bois, plastiques, verre) sera installé
dans les limites du site d'enfouissement permettant la ségrégation des produits avant leur
évacuation ;

- Les déchets seront collectés dans des conteneurs appropriés en quantité suffisante pour
assurer la ségrégation des matières résiduelles et rencontrer les besoins du plan de gestion
des matières résiduelles selon qu’elles sont récupérables, réutilisables, recyclables ou
qu’elles peuvent être valorisées ;
- Les déchets seront enlevés régulièrement, au minimum 2 fois par semaine ; si nécessaire,
des abris temporaires couverts seront mis en place dans les camps afin de stocker les sacs
poubelles en attente d'enlèvement ;
- L’élimination des matières résiduelles sur des sites autorisés ;
- Les déchets non-putrescibles et non dangereux (métal, verre, caoutchouc, pneus) pouvant
être recyclés seront stockés dans la zone dédiée du site d’enfouissement, toute partie non
recyclée sera enfouie dans une cellule dédiée du site d'enfouissement en fin de chantier ;
- Les déchets non dangereux non recyclables (béton et autres déchets de construction)
seront évacués et pourront être enfouis dans les dépôts permanents constitués par les
déblais inutilisés (à l’exception des produits contaminés) ;
- Les déchets dangereux (huiles usagées, filtres à huile et carburant, bidons de peinture, de
solvants, batteries de véhicules, kits anti-pollution, déchets de clinique et de postes de
premiers soins, etc.) seront séparés des autres déchets et stockés sur des aires identiques
à celles utilisées pour les produits dangereux ;
- La collecte et l’entreposage des déchets domestiques dans des conteneurs fermés pour
éviter d’attirer les animaux et l’élimination régulière de ces déchets ;
- L’élimination des déchets dangereux (hydrocarbures) par des entreprises autorisées ;
- L’information rapportée concernant toute découverte fortuite de sols présentant des indices
visuels ou olfactifs de contamination ;
- La gestion adéquate de tout sol contaminé découvert fortuitement, celui-ci devant être
entreposé temporairement sur une plate-forme étanche, caractérisé et disposé en
conformité avec les règlements et politiques en vigueur,
- Le traitement des sols contaminés accidentellement par décapage immédiat et bio
génération.
- Tous les autres produits dangereux (piles, tubes fluorescents, ampoules économiques,
bidons vides de peinture, etc.) seront collectés et stockés sur une zone de stockage dédiée
- L'Entrepreneur tiendra à jour un registre ou seront indiqués tous les mouvements de
déchets dangereux, afin d'assurer la traçabilité des déchets ;
- L'Entrepreneur mettra en place un système de formation pour ses employés afin de
s'assurer que les règles de base de la gestion des déchets soient connues et comprises
par tous.
-
b) Eaux usées
Dans le cadre de la préparation du Plan de Gestion des Déchets, l'Entrepreneur développera
un Plan de Gestion des Eaux Usées sur l’ensemble des sites d’activité.
• Le Plan présentera les principes de traitement retenus (station d'épuration, fosse
septique, lagunage, latrines, etc.) pour les divers types de sites : camps temporaires,
sites de construction ;
• Tout rejet d'eau usée dans les eaux de surface naturelles ne pourra être supérieur à
30 mg/I de DBO5 et ne pourra contenir plus de 50 mg/I de matières en suspension
• L'Entrepreneur détaillera les moyens mobilisés et les procédures proposées pour
l’entretien des fosses septiques ;

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227

• Les boues de fosses septiques ne seront en aucun cas déversées dans les cellules du
site d'enfouissement utilisées pour les déchets domestiques ; elles seront déposées
dans des tranchées dédiées mises en place sur le site d'enfouissement et stabilisées
à la chaux vive avant d'être recouvertes de terre ;
• Lors d’opérations de démobilisation de sites, les fosses septiques de toilettes seront
ouvertes, stabilisées à la chaux vive (norme US-EPA 832-B-93-005) avec maintien de
pH12 pendant un minimum d'une demi-heure, avant d'être remplies de terre et
complètement recouvertes.

7.6. Plan de Gestion des matières dangereuses

Le Plan de gestion des déchets des produits chimiques, carburants et matières dangereuses à la
phase d’aménagement des places publiques.

Objectif.
Le plan a pour objectif principal de faciliter la gestion, l’approvisionnement, l’entreposage, la
manipulation et l’élimination de ces produits en toute sécurité et d’empêcher tout rejet non contrôlé
dans le milieu environnant.

Principes : Préparation et mise en application de procédures rigoureuses dans l’utilisation des


produits chimiques dangereux ; mise en place d'une procédure d'intervention d'urgence en cas de
déversement accidentel sérieux de produit dangereux.

Une bonne gestion minimise les risques de contamination en cas de déversement accidentel. Le
projet doit disposer d’un Plan de gestion des déchets et veillera donc à s’assurer que les actions
suivantes inscrites dans ledit plan sont bien réalisées :

- Les liquides inflammables et les combustibles, ainsi que les matières dangereuses, sont
entreposés et manipulés conformément aux normes applicables ;
- Aucun produit chimique n’est déversé ni rejeté dans le milieu environnant ;
- Tout déversement est nettoyé immédiatement ; les eaux de ruissellement contaminées et
le sol contaminé devront aussi être collectés et traités ou éliminés selon une méthode
approuvée par la CI et le MEDD ;
- Le Plan d’urgence exige la disponibilité de l’équipement d’urgence utilisable en cas de
déversement accidentel ; les ouvriers devront être formés à la mise en application du plan
d’urgence au chantier ;
- Les mesures de surveillance et de contrôle sont mises en place pour le transbordement, la
manipulation et l’entreposage des matières dangereuses au chantier ;
- Des systèmes de protection incendie et des moyens de confinement secondaires pour les
installations d’entreposage sont fournis afin d’empêcher les incendies ou le rejet de
matières dangereuses dans l’environnement ;
- Le personnel est dûment formé aux pratiques de manipulation, d’entreposage et de
confinement des produits chimiques et des matières dangereuses, en tenant compte des
postes occupés ; cette formation fera partie du processus d’admission au chantier et de
formation ;
- Le ravitaillement en carburant des véhicules et générateurs de construction/réhabilitation
devra se faire dans des aires prévues à cet effet et en dehors des sites des travaux ;
- Les eaux pluviales susceptibles d’être contaminées devront aussi faire l’objet d’une
surveillance, pour déterminer les possibilités d’élimination ;

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- Tout déversement est rapporté immédiatement à la CI ainsi que les actions entreprises
pour en minimiser les impacts ;
- En cas de déversement, le plan de réponse d’urgence sur les sites est déclenché.
-

7.7. Politique de sécurité de l’entreprise

Toutes les mesures réglementaires et toutes les précautions raisonnablement praticables seront
prises pour éviter tout risque aux employés ou à toute autre personne qui pourrait être atteinte.
Mais, tout d'abord il est essentiel de rappeler que chaque salarié est acteur de sa propre sécurité,
de celle des autres, ainsi que de la préservation des installations.

La responsabilité en matière de sécurité doit être pleinement reconnue et parfaitement définie à


tous les niveaux. En effet, l'entreprise est engagée dans des efforts continus pour identifier,
éliminer ou gérer les risques associés à ses activités. Elle s'efforcera de prévenir tous les
accidents, blessures et maladies professionnelles à travers l'implication active de chaque
employé, et s'efforcera sans cesse de fournir des lieux de travail, des systèmes et des procédures
sûres, afin d'éviter tout risque d'accident du travail ou tout risque pour la sécurité et la santé de
ses employés.

Pour contribuer à l'amélioration de la sécurité, la Direction Générale de l’entreprise définit les


axes de progrès suivants :

• Renforcer la communication sur la prévention des risques, les contrôles réglementaires,


les résultats sécurité ;

• Développer les visites de sécurité et les audits internes du SME ;

• Procéder systématiquement à l'analyse préliminaire des risques sur chaque poste de


travail et pour toute nouvelle installation et modification d'installation ;

• Notifier au MO et à la Banque immédiatement afin de procéder systématiquement à


l'analyse des situations dangereuses, des incidents et des accidents, et de mettre en
œuvre les actions correctives et préventives qui s’imposent

• Associer pleinement les entreprises sous-traitantes à la démarche. Leur degré


d'implication dans la démarche sécurité de l'entreprise doit devenir un critère de
sélection déterminant que le coût ou la qualité de la prestation fournie ;

• Aucune situation à risque ne doit être négligée car un accident n'est pas une fatalité. Le
professionnalisme des métiers de l'entreprise doit intégrer en permanence la notion de
maîtrise de risques et ne peut accepter la mise en danger de quiconque ;

• Dans nos relations professionnelles, la démarche sécurité se déclinera au quotidien


pour soi et pour les autres dans un comportement général de sensibilisation et
d'engagement acquis, notamment, à travers des actions d'information, de formation et
des habilitations ;

• Les membres de l'équipe de gestion et de supervision de l'entreprise ont la


responsabilité de l'application de cette politique au sein de la compagnie et doivent
s'assurer que la priorité est toujours donnée aux considérations de Santé et de Sécurité
dans l'organisation de leurs tâches quotidiennes.
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229

Il est demandé et attendu de tous les employés et de tous les sous-traitants des entreprises une
entière coopération dans la mise en œuvre de cette Politique et ils doivent s'assurer que leur
propre travail se déroule sans risque pour eux-mêmes et pour les autres.

7.8. Planification de la politique

Relativement au PGES - Chantier, les activités qui se dérouleront dans l'emprise du projet
présentent divers risques pour :

- la santé du personnel ;
- les accidents de travail ;
- les risques d'incendies ;

La planification de la gestion des questions sécuritaires, d'hygiène et d'environnement


vise dans l'ensemble divers objectifs, à savoir :
- prévenir et maitriser les risques sécuritaires (santé et sécurité du personnel) liés
aux travaux ;
- prévenir et maitriser les risques d'incendies sur le chantier.
Le tableau ci-après sera établi pour le suivi des indicateurs clés retenus.

Tableau 7.7 : suivi des indicateurs clés retenus


N° Objectifs Cibles Indicateurs

1 Santé et sécurité
1.1 Maîtrise des infections Personnel Nombre de personnes infectées par mois
respiratoires liées aux
1.2 poussières
Maîtrise des risques Personnel Nombre de personnes infectées par mois
chimiques liés aux
produits manipulés
1.3 Prévention de la Personnel Nombre de séances de sensibilisation
prolifération des infections
VIH/SIDA sur et à partir du
site

1.4 Prévention de la Personnel % du personnelle appliquant les mesures barrière


contamination de la Covid- tel que le port du masque
19
1.5 Prevention contre les EAS Personnel Nombre des cas des EAS / HS
/ HS enregistrés, traités et prise en charge
1.6 Sensibilisation Personnel Nombre de sensibilisations/mois
du personnel sur
les questions
sanitaires et
sécuritaires

2 Sécurité incendie
2.1 Assurer un contrôle régulier des Personnel Nombre de contrôles
infrastructures hydrauliques Bimensuels
2.2 Maîtrise des risques liés aux Personnel Nombre de cas/mois, Nombre
Installations hydrauliques d'entretien mécanique mensuel
2.3 Maîtrise des risques d'incendie liés à Personnel Nombre de cas Trimestriels
l'approvisionnement du site en carburant
2.4 Disposer de matériels d'intervention en cas Personnel Nombre d'équipements
d'incendies (extincteurs, bacs à sable, etc.) disponibles
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2.5 Formation des agents sur les mesures Personnel Nombre de personnes formées
Sécuritaires
3 Environnement
3.1 Maîtriser les pollutions accidentelles du sol Personnel Quantité ou surface de sol
par les produits pétroliers (carburants contaminé par mois /Nombre de
solvants, huiles, etc.) déversements accidentels par
mois
3.2 Maîtrise de la gestion des déchets dangereux Personnel Quantités produites/quantités
(Huiles usagées, etc.) récupérées par une structure
agréée
Source : Mission d’élaboration de l’EIES Kananga-Mbuji-Mayi, Juin 2022

Le tableau des indicateurs de performance sont complétés avec les indicateurs sur (i) les risques
électriques, (ii) les indicateurs sur les accidents de trafic, (iii) les indicateurs sur les risques des
travaux en hauteur, (iv) les sessions de sensibilisation HSE organisée, (v) le calcul des
performance HSE (TG, IF, TF, nombre des cas d’accidents de travail avec arrêt de plus de 03
jours, nombre des cas d’hospitalisation, nombres des cas de premier secours, nombre d’incident
avec dommage, nombre d’incident environnemental, nombre de cas d’accident évité de justesse,
nombre d’accident de trafic, nombre d’inspection HSE organisées et documentées, nombre
d’audits HSE organisés nombre d’exercice de simulation des situations d’urgence organisée, etc.).

7.8.1. Mise en œuvre de la politique de l’entreprise

La Direction Générale de l’entreprise a la responsabilité de la gestion des accidents, de la santé


et de l'hygiène sur le chantier. La répartition des responsabilités du personnel cadre pour la mise
en œuvre du PHSS se présente dans le tableau ci-après :

Tableau 7.8 : Répartition des responsabilités dans le PHSS


N° Niveau de Fonction/Responsabilité
responsabilité
1
Directeur des travaux / • Il assure la prévention des accidents du travail, des dommages, des
Premier responsable de dégâts ou risques pour les individus ;
la sécurité et de la santé • Il fait respecter le PHSS par tous les employés
au travail sur le chantier
2 • Responsable de la mise en œuvre du PHSS et s’assure que celle-ci est
Responsable Hygiène-
bien répercutée auprès de l’ensemble du personnel
Sécurité-
• Rend obligatoire le port des équipements de protection par les employés
Environnement/ assistant
de chantier et inflige des sanctions aux contrevenants
socio-
environnementaliste • S’assure que tous les superviseurs et opérateurs sous son contrôle, sont
avertis et conscients de leurs responsabilités en matière de santé,
d'hygiène et de sécurité et ne prennent aucun risque inutile.

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• Il organise le chantier de manière à ce que tous les travaux à exécuter


présentent le minimum de risques pour les employés, les autres
intervenants, le public, l'équipement ou le matériel.
• Il met en place une organisation avec les prestataires de service et autres
intervenant visant à éviter toute confusion des domaines de compétence en
matière de Santé, Hygiène et Sécurité.
• Il s’assure que des dispositions adéquates sont prises dans le cadre de la
prévention des incendies sur toutes les installations de son chantier.
• Il s’assure que chaque accident qui survient sur n’importe quelle installation
est apporté conformément aux exigences contractuelles et au Plan Hygiène
et Sécurité et de santé.
• Le responsable sécurité rapporte directement au Chef de Projet
• Il anime le programme sécurité et conseille les responsables sur les sites qui
restent responsables de la sécurité de leur personnel sur le chantier
• Il vérifie et rend compte de l’efficacité des équipements et des procédures
établies pour faire face aux incendies ou à tout autre sinistre.
3 • Ils exécutent tous les travaux en accord avec les procédures d’Hygiène, sanitaires,
sécuritaires et environnementales établies dans le présent PHSS ;
Chefs d’équipes/Chefs
• Ils organisent des échanges avec leurs équipes de façon à leur rappeler les règles,
chantiers
les méthodes de travail et les conseils sur toutes les précautions à prendre.
• Ils amènent les sous-traitants travaillant avec eux à se conformer à la politique
hygiène, sécurité et santé de l'entreprise.
4 Sous-traitants Les sous-traitants travaillant sous le contrôle des entreprises s’engagent à
respecter toutes les mesures de protections concernant la santé la sécurité et
l’environnement. Le respect de ces normes est une composante indispensable à
la collaboration avec l’entreprise. Tous les sous-traitants ne respectant pas les
dispositions et règles en matière de HSSE sur le site verront leur contrat de sous-
traitance résiliés. Les sous-traitants sont évalués par l’entreprise en fonction de leur
degré d’implication dans le respect des mesures HSSE.

7.8.2. Dispositions en matière de secours et d’évacuation généralement prises par


l’entreprise
Le plan de sécurité se fonde sur les consignes de prévention pendant l'exécution des travaux
au niveau de chaque poste de travail. Néanmoins, nous signalons que des consignes peuvent
être communes à plusieurs postes.

7.8.3. Mise en conformité


Elle consiste au contrôle, à la vérification technique des engins, du matériel de transport, des
appareils de levage et leurs accessoires, des équipements et matériels lourds ou légers affectés
au chantier conformément à la législation en vigueur. Elle consiste aussi à l'installation et à
l'entretien des équipements et dispositifs de sécurité.

7.8.4. Protection individuelle : Equipements de Protection Individuelle (EPI) et kits de


préventions COVID-19

Des équipements de protection individuelle (EPI) et des kits de préventions COVID-19 sont mis
à la disposition du personnel. Il s'agit entre autres :

• Des gilets fluorescents ;


• Des équipements de protection de la tête ;
• Des équipements de protection des yeux et du visage : lunettes de sécurité, masques et
écrans de soudeur, masques de protection ;
• Des équipements de protection auditive : bouchons de protection auditive nécessaires sur
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232

et aux alentours des zones de travaux jugés très bruyants ;


• Des chaussures de sécurité ;
• Des bottes ;
• Des équipements de protection des mains tels que les gants qui sont nécessaires en
cas de manipulation de produits ou matériels qui peuvent bruler, couper, déchirer ou
blesser la peau.
• Harnais antichute doble longe avec absorbeur d’énergie.
Le port de ces équipements et des kits de préventions COVID-19 sera rendu obligatoire sur le
chantier et durant les travaux pour tout employé. En cas de non-respect, le fautif sera sanctionné
par ses responsables.

Tous les EPI seront inspectées, utilisés, stockés et entretenus correctement. Si un EPI ne
présente plus le niveau de protection requis, il sera réparé ou remplacé immédiatement. Un EPI
qui n'est plus utilisable, doit être détruite avant d'être jeté. Les Equipements de Protection
Individuelle seront vérifiés au cours des inspections.

Une liste des différents EPI fournis au personnel sera tenue par le (s) magasinier (s) en
spécifiant le type d'équipement délivré, la date et le nom de la personne. Le tableau ci-dessous
indique les EPI nécessaires au chantier et aux types de travaux.

Tableau 7.9: EPIs nécessaires au chantier et aux types de travaux

Symboles EPI Consignes Types des travaux ou tâches


Port obligatoire gilet haute visibilité Toutes les tâches y compris les visites de
chantier

Port obligatoire d’équipement de Toutes tâches sur le chantier


protection de la tête (casque)

Port des chaussures de sécurité Toutes tâches sur le chantier

Port obligatoire d'équipement de Toutes tâches sur le chantier


protection des mains

Port obligatoire d'équipement de Fouilles et manipulation des produits nocifs


protection des voies respiratoires ;
Chargement des graviers et
déchargement et des matériaux

Port obligatoire d'équipement de Fouilles, manipulation des produits nocifs,


protection des yeux travaux de repiquage des surfaces,
travaux de soudure,

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Symboles EPI Consignes Types des travaux ou tâches


Port obligatoire d'équipement de Couloir piéton lors de la visite du
protection pour piéton Chantier

Port obligatoire d'équipement de Utilisation du marteau piqueur


protection auditive /perforateur/ bétonnière

Port obligatoire de masque de Utilisable pendant la présence sur le


protection contre la COVID19 chantier

7.8.5. Formation sécurité

Cette formation permet aux intervenants de :

• Comprendre les enjeux de la prise en compte des risques de sécurité et de santé au


travail,

• Accroitre le niveau de perception du risque, ce qui facilitera le choix correct et conforme


des solutions à adopter et permettra l'exécution des travaux qui incombent à chacun,

• Secourir un employé en cas d’accident

Cette qualification permettra d'avoir des impacts positifs sur la qualité du travail, les délais, le
climat social. La formation sera assurée par un organisme qualifié agréé au moins deux fois au
cours du projet avec des thèmes spécifiques.

7.8.6. Les méthodes de suivi et de contrôle

• Les inspections
Elles seront menées quotidiennement sur les aires de travaux et dans les zones d'installation du
chantier, d'abord par les différents responsables de travaux, et ensuite par le responsable HSSE.

Elles permettront de corriger rapidement toute infraction aux règles de sécurité ou d'arrêter
jusqu'à correction, toute action exposant leurs auteurs ou les tiers à des risques d'incidents ou
d'accidents. Les inspections porteront tant sur les équipements de protection individuelle que sur
les méthodes de travail. Pour chaque infraction constatée par le responsable HSSE, des actions
de correction seront préconisées et les responsables chargés de leur suivi nommément indiqués.
Un archivage de cette opération sera effectué.

7.8.7. Gestion de la circulation routière sur et aux alentours du chantier

Objectifs : maintenir des conditions de sécurité optimum sur les routes et sur sites.

Principes : qualité des voies de circulation, signalisation, prévention au niveau des


comportements, contrôle des accès.

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L'Entrepreneur préparera un Plan de Gestion du Trafic Routier dans le cadre du PGESE qui
répondra aux spécifications suivantes :
• Une grande priorité sera accordée à la circulation et à la signalisation pendant les travaux.
Le chantier sera clôturé et interdit au public. Une signalisation adéquate sera mise au
voisinage du site des travaux pour éviter les collisions de véhicules. Les signes et
symboles nécessaires à la prévention des accidents seront placés de manière visible à
tout moment lors de l'exécution des travaux. Des panneaux indiquant aux riverains la
direction de la déviation seront bien mis en place. Ceci va limiter au minimum les
désagréments causés aux riverains.

• Présentation des vitesses maximum autorisées selon les tronçons de voies, les points de
mise en place de ralentisseurs, et les postes de contrôle fixes sur les accès

• Plan des accès au site et des conditions de contrôles appliquées (contrôles de sécurité,
port du badge, etc.) ; Présentation des mesures préventives mises en œuvre par
l’Entrepreneur : programme de maintenance des véhicules, suivi du respect des vitesses,
et présentation des mesures prises par l'Entrepreneur en cas de non-respect par son
personnel de ces mesures (sanctions, ...) ;

➢ Plan de circulation

Pendant les travaux, la circulation automobile et piétonne sera maintenue car les travaux seront
réalisés en demie chaussée. Toutefois, la circulation automobile et piétonne sera fortement
perturbée. Aussi, pour éviter tout risque d'accident dans les zones des travaux, l’Entreprise
informera largement les usagers sur les modifications des conditions de circulation par les
moyens habituels (panneaux de signalisation, leaders locaux, etc.).

Elle définira et mettra en ouvre un ensemble de mesures propres à assurer la protection de la


population et de son environnement contre les accidents qui peuvent survenir pendant l'exécution
des travaux.

Ces mesures visent à réduire ou limiter à la source les dangers potentiels voire à interdire
certaines activités jugées dangereuses ; à empêcher les accidents majeurs par la mise en place
de dispositifs sécuritaires préventifs qui contribuent à la sûreté du chantier ; et à limiter les
conséquences des accidents majeurs si ceux- ci n'ont pu être évités, grâce à la définition
préalable d'un plan de circulation sur le chantier.

➢ Mise en place de panneaux de signalisation

Le plan de circulation est soutenu par la mise en place de divers panneaux de signalisation et
de balises en ruban dans les zones travaux en vue de :

• Faciliter la localisation et l'aménagement des sorties de véhicules et d'engins de manière


à ne présenter aucun risque pour la sécurité des piétons et des automobilistes ;

• D’indiquer les consignes de sécurité routière surtout le long de l'itinéraire de la voie


utilisée par le projet ;

• D’isoler la zone des travaux des déplacements des populations.

Ces panneaux et balises sont renforcés par la mobilisation d'ouvriers chargés de réguler la
circulation aux heures d'affluence et aux endroits jugés dangereux
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235

➢ Autres dispositifs de sécurité routière

Il s'agit du maintien de la circulation piétonne aux alentours du chantier et des accès aux
habitations et activités économiques.

Pendant les travaux de terrassements généraux pour l’ouverture des tranchées dans la
chaussée. Aussi, l’entreprise prendra des dispositions particulières pour faciliter les
déplacements des piétons notamment vers les concessions et des activités économiques.
Les dispositions proposées pour faciliter les déplacements des piétons et maintenir les accès
aux domiciles et lieux de travail riverains pendant toute la durée du chantier ont les suivantes :
aménagement le long et de part et d'autre de la voie en construction de piste de circulation
piétonne en vue de faciliter les déplacements des populations pendant les travaux. Ces pistes
seront protégées des activités de chantier de sorte à réduire les risques d'accident entre les
piétons et les véhicules et autres engins de chantier.

7.8.8. Plan de gestion de la santé du personnel

Objectifs : assurer des conditions de bonne santé et de soins pour l’ensemble du personnel

Principes : détection des maladies transmissibles et prévention des épidémies, réponse effective
aux urgences.
Dans le cadre du PGESE, l'Entrepreneur préparera un Plan Hygiène, Sécurité et Santé du
Personnel qui suivra les spécifications suivantes :
• Mise en place de moyens médicaux et les mesures détaillées dans le Plan Hygiène,
Sécurité et Santé ;

• Détection des risques de transmissions infectieuses par visite médicale à l'embauche de


tout le personnel : recherche en particulier de maladies respiratoires, de paludisme,
d'infections parasitaires (bilharziose, onchocercose, vers intestinaux), de MS, addictions à
l'alcool ou à la drogue ;

• Traitement et suivi des personnes infectées ;

• Formation du personnel au premier secours et le transport des blessés.

• Aménager un endroit ombragé pour que les travailleurs prennent des pauses.

• Mise en place d'un programme général de prévention indiquant :

- La limitation des risques liés aux activités de construction par l’analyse des risques
professionnels par taches et mise à disposition d'équipements personnels de
sécurité adaptés aux activités des ouvriers (lunettes de protection, masques
respiratoires, protection auditive, chaussures de protection.)

- Information et formation des employés sur la promotion de la santé et sur l'hygiène


de vie ;

- Contrôle strict de l'hygiène des cantines, des cuisines, de la conservation et de la


manutention des aliments ;

- Contrôle strict de la qualité de l’eau potable distribuée

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236

- Toute autre mesure dépendant du Plan Hygiène, Sécurité et Santé.

7.8.9. Plan de démobilisation des sites

Objectifs : Assurer la restauration des sites en fin de chantier.

Principes : Procédure cohérente de mise en œuvre de mesures du PGESE et planification du


plan programme.
Dans le cadre de la préparation du PGESE, l’Entrepreneur préparera un Plan de Démobilisation
des sites qui sera soumis au Maitre d’Œuvre pour non-objection au plus tard 3 mois avant le début
de la démobilisation du site concerné.
Ce plan définira :
• La procédure qu'il entend suivre ;

• Les mesures concrètes qui seront appliquées ;

• Le calendrier de démobilisation pour l'ensemble des sites.

Le Plan de Démobilisation des sites appréciera : l'étendue des démolitions, le volume des déchets
estimé par type, la présence de déchets dangereux (boues de fosses septique, sols contaminés,
bétons contamines), la présence de terre végétale préservée et éventuellement les besoins en
terre végétale additionnelle, les superficies à revégétaliser, et les espèces proposées.
Ce Plan sera développé en étroite cohérence avec celui de revégétation, dont l’essentiel de
l'activité concernera la réhabilitation des sites après leur démobilisation.

7.8.10. Plan de gestion globale pour l'exploitation et la remise en état des zones d'emprunt
et des carrières

Objectifs : limiter les risques de rejet excessif de sédiments dans les eaux de surface, d'instabilité
(éboulement) et d'impact excessif sur l’occupation du sol. Limiter les impacts liés au bruit et à la
poussière et les risques à la sécurité du public.

Principes : choix de la zone de dépôt, adaptation du design et mesures antiérosives. Définition


d'un plan d'exploitation réduisant l'emprise au sol des activités
Le Plan de gestion globale pour l'exploitation et la remise en état des zones d'emprunt et des
carrières sera élaboré par l'Entrepreneur dans le cadre de la préparation du PGESE.

✓ Le choix des sites respectera dans la mesure du possible les conditions suivantes :

• Le site sera préférentiellement dans une zone non forestière (afin de limiter le
défrichement) et non cultivée ;

• Le site sera facilement accessible afin d'éviter la création de nouvelles voies d'accès

• Les limites du site seront situées préférentiellement à plus de 200 m de toute rivière,
mais ne devront en aucun cas s'en approcher à moins de 100 m ;

• Le site ne devra en aucun cas obstruer un écoulement naturel permanent ou temporaire


et ne devra pas se situer en zone inondable ; En cas d'impossibilité à respecter ces
conditions, l’Entrepreneur engagera préalablement des études techniques relatives au
détournement de l'écoulement ou à l'estimation de l’impact sur les écoulements de
surface en cas d'inondation.

✓ L'intégralité de la zone de dépôt sera préalablement décapée de sa terre végétale qui sera
stockée et préservée pendant la durée d'utilisation du site pour être réutilisée à des fins de
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revégétalisation des pentes du dépôt ou de restauration du site si le dépôt est temporaire


;

✓ Préalablement au décapage et à l’engagement du dépôt, un système de drainage du site


sera mis en place respectant les spécifications détaillées dans le Plan de Contrôle de
l’Erosion et des Sédiments précédent ;

✓ un système de drainage sera renforcé (enrochements, béton) dans tous les points de
concentration des débits et au niveau des écoulements verticaux.

✓ Les pentes des dépôts permanents seront revégétalisées au fur et à mesure de la


croissance du dépôt, après épandages en surface de terre végétale initialement préservée

✓ Le Plan présentera les mesures applicables par l'Entrepreneur pour lutter contre la
poussière. En particulier, des systèmes d'arrosage des matériaux au niveau du concasseur
et des bandes de transport sont souhaitables.

✓ En raison de l’importance du bruit généré par les activités de carrière, l’Entrepreneur


veillera au respect scrupuleux du port des équipements personnels de sécurité par les
employés du site.

7.8.11. Mesures et actions clés du Plan d’engagement environnemental et social


Il sera intégré dans le PEES les éléments ci-après :
(i) Les entreprises et la mission de contrôle devront développer un mécanisme de
feedback communautaires adaptés aux plaintes d’EAS/HS.
(ii) Le projet a l’obligation de recruter un spécialiste ESHS de l’UGP,
(iii) Le projet a l’obligation de préparer des rapports de suivi des aspects environnementaux
et sociaux du sous projet par trimestre et par an et transmis à la Banque ;
(iv) Le projet va faire un état de mobilisation des parties prenantes et la mise en œuvre du
Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) à transmettre à la Banque,
(v) Le projet a l’obligation de préparer les actions et mesures sur les accidents/incidents
de travail (notification de la BM dans les 48 heures pour les cas graves et les incidents
environnementaux graves, l’analyse des causes profondes des accidents de travail et
des actions correctives « root cause analysis »),
(vi) la nécessité pour la coordination du projet de préparer une Procédure de Gestion des
entrepreneurs et des sous-traitants,
(vii) Le projet a l’obligation d’intégrer dans les contrats des entreprises l’obligation pour ces
entrepreneures et sous-traitants de préparer et de mettre en œuvre le PGES chantier,
le Plan d’Assurance Environnement (PAE), le Plan Particulier de Gestion
et d’Elimination des Déchets (PPGED), le Plan Particulier de Sécurité et de Protection
de la Santé (PPSPS), soit le Plan Hygiène Snaté et Sécurité (PHSS) le Mécanisme de
Gestion des Plaintes de l’Employeur (MGPE);
(viii) Un état de lieu des sites d’emprunt des matériaux et des bases vies sera établi par
l’entreprise avant le démarrage des travaux et les non-conformités environnementales
et sociales comblées en mettant en œuvre un PGES ou une EIES simplifiée ou
éventuellement un PAR pour les sites d’emprunt et les bases vie avec une procédure
de réhabilitation des sites d’emprunt des bases vie à travers l’élaboration d’un Plan de
Restauration des Sites (PRS) ;
(ix) L’entreprise préparera et mettra en œuvre d’un plan de gestion de la main d’œuvre
(PGMO) en s’inspirant au PGMO du projet ;
(x) L’entreprise préparera et mettra en œuvre un plan d’IEC (Information – Education –
Communication) sur le travail des enfants et les EAS/HS ;

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(xi) L’entreprise va élaborer et mettre en œuvre un Plan de Gestion du Trafic ou de


Sécurité Routière.
(xii) La nécessité pour la Coordination mettre en œuvre un plan d'action de prévention,
atténuation et réponse contre l’EAS/HS, pour évaluer et gérer les risques d’EAS/HS

7.9. Programme de surveillance et de suivi environnemental et social

Le programme de surveillance et de suivi vise à s’assurer que les mesures d’atténuation et de


bonification sont mises en œuvre, qu'elles produisent les résultats anticipés et qu'elles sont
modifiées, interrompues ou remplacées si elles s’avéraient inadéquates. De plus, il permet
d’évaluer la conformité aux politiques et aux normes environnementales et sociales nationales,
ainsi qu’aux politiques de sauvegarde de la BAD.

7.9.1. Activités de surveillance environnementale et sociale

La surveillance environnementale et sociale est une activité qui vise à s’assurer que les entreprises
respectent leurs engagements et obligations en matière d’environnement tout au long du cycle du
projet. Elle vise à s’assurer que les mesures de bonification et d’atténuation proposées sont
effectivement mises en œuvre pendant la phase d’exécution. La surveillance a donc comme
objectif de réduire les désagréments pour les populations résidentes et les effets sur le milieu des
différentes activités du projet. Chaque activité du projet fera l’objet de surveillance
environnementale et sociale par le maître d’ouvrage qui pourra déléguer une partie de ses
prérogatives à un bureau de contrôle agréé.

Le Maitre d’Ouvrage (la Cellule d’infrastructures) recrutera un spécialiste en sauvegarde


environnementale et sociales dédié au présent projet, placé sous l’autorité du Coordonnateur de
la CI et chargé de la coordination des activités environnementales et sociales liées au projet
pendant toute la durée de sa préparation et de la mise en œuvre de toutes les mesures
environnemental et sociale du projet. Le spécialiste de sauvegarde environnementale et sociale
devra être recruté le plus tôt possible afin de faire un suivi efficace des aspects environnementaux
et sociaux définis dans la présente EIES, d’identifier les responsables et de recruter et former des
assistants le cas échéant.

Suivant la phase du projet les spécialistes E & S du projet auront les tâches ci-dessous :
Table: Rôles des spécialistes E & S du Maitre d’Ouvrage (la CI) pendant toutes les phases du
projet

Phase du Projet Rôle de l’expert E & S du Maitre d’Ouvrage (CI)


Phase de préparation • Coordonner avec les personnes concernées la définition des
du projet (à la charge mesures environnementales au niveau de l’APD et la préparation
de la CI) des clauses relatives aux obligations environnementales des
entreprises à intégrer dans les DAO et les DDP;
• Revoir les critères de qualification des experts en environnement,
santé et sécurité à recruter par les entreprises et les Missions de
contrôle ;
• Participer à l’évaluation des offres et aux négociations avec les
entreprises pour tous les aspects environnementaux et sociaux ;
• Assurer une coordination avec les bailleurs de fond (notamment la
BAD) pour tous les aspects relevant de l’environnement et du social;
• Assurer, avec les personnes concernées, le suivi et la coordination
de toutes les concertations engagées avec les populations locales
préalables à l’engagement de la construction.
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Phase du Projet Rôle de l’expert E & S du Maitre d’Ouvrage (CI)


• assurer la prise en compte des mesures du PGES dans le contrat
des entreprises et prévoir une budgétisation adéquate des mesures
à mettre en œuvre ;
• Assurer la préparation de toutes les études et plans d’action E&S
additionnelles requises
Phase de • S’assurer que toutes les activités E&S sont annuellement planifiées
construction et budgétisées dans le PTBA
• Mettre en œuvre l’ensemble des plans environnementaux et sociaux
hors chantiers qui relève de sa responsabilité directe (Plan sur les
VBG, mesures d’accompagnement, plan de gestion des afflux
sociaux, PMPP, etc.)
• suivre la mise en œuvre du PGESC par l’intermédiaire d’une mission
de contrôle qui lui rend compte régulièrement et rapporte en temps
réel sur les problèmes soulevés pendant la réalisation du projet et
du PGES ;
• assurer la mise en œuvre de certaines mesures complémentaires à
exécuter pour corriger des problèmes environnementaux et sociaux
qui concernent l’espace couvert par la zone d’influence du projet
• Participer aux réunions de coordination Environnement avec les
représentants concernés de l’entreprise principale et des autres
entreprises
• Assurer la mise en œuvre et le suivi du MGP
• Référer directement des résultats et problèmes rencontrés au
Coordonnateurs de la CI (Maître d’Ouvrage) ;
• Contribuer pour les aspects E & S aux rapports mensuels et/ou
trimestriels d’avancement des travaux destinés à la CI, a l’ACE et
aux bailleurs de fonds (notamment la BAD);
• Préparer et soumettre mensuellement des rapports spécifiques de
mise en œuvre des mesures E & S dans les délais, sur la base des
rapports d’activité reçus des entreprises et des missions de contrôle
• effectuer des missions de supervision pour lui permettre de prendre
en charge le suivi environnemental e social en phase d’entretien.
• S’assurer que les audits indépendants de conformité E & S sont
budgétises et préparés chaque année et le rapport soumis à l’ACE
et la BAD
• Assurer les relations avec les autorités environnementales centrales
(Ministères, ACE, CPE) ;
• Assurer les relations avec les collectivités décentralisées
(communes, territoires et secteurs).
• Contrôle de la qualité de restauration des sites des travaux en vue
d’une réception environnementale et sociale des travaux,
• Effectuer le bilan environnemental du projet et fournir des
alternatives pour les projets à venir
• Participer aux réceptions provisoires et définitives des
infrastructures
Phase d’exploitation • Assurer le suivi et la coordination des activités environnementales
requises sur la route et les voiries avec l’ODR et l’OVD ;
• Coordonner la post-évaluation des impacts et de l’efficacité des
mesures correctives mises en place ;
• Assurer la bonne fin des mesures de réhabilitation des sites utilisés
(y compris les sites d’emprunts et les carrières) pendant la
construction.

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Le Maître d'œuvre (OdR) et le Maitre d’œuvre délégué (Mission de Contrôle) seront


responsables de la surveillance directe et rapprochée de la composante environnementale et
sociale du projet. A leur initiative, le contrat d’exécution des travaux contiendra la description des
pénalités qui seront appliquées à l’Entreprise en cas de non-respect des prescriptions techniques
spécifiques à caractère environnemental et social.
Le suivi environnemental a pour objectif d’apprécier régulièrement le degré de mise en œuvre ou
d’exécution des mesures d’atténuation préconisées par l’EIES afin de permettre au promoteur de
préciser, d’ajuster, de réorienter ou d’adapter éventuellement certaines mesures au regard des
caractéristiques des composantes du milieu.

La Mission de Contrôle va assurer la surveillance environnementale et sociale des travaux et


assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience des mesures environnementales contenues
dans les marchés de travaux. La Mission de Control (MdC) serait responsable de la mise en œuvre
efficace des mesures préconisées et du respect de l’ensemble des spécifications
environnementales établies par le MO (CI) et formant partie du contrat des marchés. La MdC a
des pouvoirs hiérarchiques suffisamment élevés pour être capable d’imposer ses décisions aux
contremaîtres. La MdC a la possibilité d’arrêter une activité de construction, pour des raisons de
protection de l’environnement ou de sécurité, demeure une mesure fondamentale pour l’efficacité
du suivi environnemental.

Sur les aspects de sauvegarde environnementale et sociale, la MdC avec l’appui de ses ingénieurs
et inspecteurs, auront pour responsabilités :
• De placer les activités de construction en conformité avec les obligations
environnementales et sociales définies dans le cahier des charges ;
• De s’assurer que tous les sous-traitants des entreprises respectent les mêmes obligations
environnementales et sociales ;

• De préparer les plans et programmes environnementaux tels que demandés par le cahier
des charges, en particulier les programmes de suivi ;

• De suivre les activités environnementales sur tous les sites de construction utilisés par
l’entreprise ou par ses sous-traitants, en effectuant des visites régulières ;

• De répondre aux non-conformités émises par le MO et autres parties prenantes et de faire


appliquer immédiatement les corrections nécessaires aux équipes de construction ;

• De préparer des rapports d’activité hebdomadaires et mensuels présentés au MO.

7.9.2. Activités de suivi environnemental et social

Ces activités consistent à mesurer et évaluer les impacts du projet sur certaines composantes
environnementales et sociales préoccupantes après l’application des mesures d’atténuation et à
mettre en œuvre des mesures correctives au besoin. Par ailleurs, il peut aider à réagir
promptement à la défaillance d’une mesure d’atténuation ou de compensation ou à toute nouvelle
perturbation du milieu par la mise en place des mesures appropriées.

Enfin le suivi environnemental aide à mieux traiter les impacts dans les projets ultérieurs similaires
et à réviser éventuellement les normes et principes directeurs relatifs à la protection de
l’environnement.

Le programme de suivi définit aussi clairement que possible les indicateurs à utiliser pour assurer
le suivi des mesures d’atténuation et de bonification qui ont besoin d’être évaluées pendant
l'exécution et/ou l’opérationnalisation du projet. Il fournit également les détails techniques sur les
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241

activités de suivi telles que les méthodes à employer les lieux d’échantillonnage, la fréquence des
mesures, les limites de détection ainsi que la définition des seuils permettant de signaler le besoin
de mesures correctives.
Plusieurs indicateurs ont été identifiés pour le suivi environnemental et social comme l’indique le
tableau ci – après. Ce tableau appelle à considérer ces indicateurs de performance clés suivants
en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du projet. Il s’agit de :

• 100 % des plaintes enregistrées sont traitées à travers le MGP ;


• 100 % des plaintes EAS/HS sont traitées dans le délai préscrit du MGP
• 100 % d’ouvriers respectant le port d’EPI ;
• 100 % superficies mises en état ou reboisement compensatoire ;
• Rapport de mise en œuvre du plan sécurité et d’hygiène
• 100 % des travailleurs sensibilisés sur la lutte contre les IST/VIH-SIDA
• 100% des travailleurs sensibilisés sur la lutte contre la COVID-19
• 100% des travailleurs sensibilisés en matière de VBG, y compris EAS/HS
• 100% des travailleurs ayant signé le code de bonne conduite
• 100 % d’accidents et incidents enregistrés sont pris en charges
• 100 % de personnes ayant signalé des plaintes d’EAS/HS ont bénéficié d’une prise en
charge spécialisées en VBG (médicale, psycologique, et juridique/judiciare)
• Nombre de personnes formées sur la sécurité routière
• Nombre de gites d’emprunts ouverts et remis en état par le projet
• % ou Nombre des mesures d’accompagnement mis en œuvre parmi les mesures
prévues dans le PGES.

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Tableau 7.10: Indicateurs de suivi de performance


Responsables et période
Eléments de suivi Indicateurs Moyen de verification
Surveillance Suivi
Contrôle visuel lors des visites
• 100 % des personnes sensibilisés
de terrain, enquêtes et
• 100 % d’ouvriers portant des EPI UES-CI
rapports de mission MdC
Air • 100 % d’Equipement de Protection à distribuer CPE/ACE
Nombre des plaintes sur la (Durant les travaux)
• 100 % de camions avec protection (trimestriel)
pollution d’air provenant des
• 100 % du linéaire de tronçon arrosé deux à trois fois / jour riveraines
• Présence de déchets solides et liquides provenant des
Contrôle visuel lors des visites
travaux dans les cours d’eau UES-CI
de terrain, enquêtes et MdC/
Eaux • Quantité d’eau prélevée dans les cours d’eau pour les besoins CPE/ACE
rapports de mission (Durant les travaux)
des travaux (trimestriel)
• Turbidité des cours d’eau due à l’érosion

• 100 % de ravinements et points d’érosion des sols identifiés


Contrôle visuel lors des visites UES-CI
• 100 % des points de déversement de déchets identifiés MdC/
Sols de terrain, enquêtes et CPE/ACE
• 100 % de sites contaminés par les déchets liquides traités (Durant les travaux)
rapports de mission (trimestriel)
• 100 % de carrières ouvertes sont remises en état

Suivi satellitaire pour la


• Superficie déboisée lors des travaux
végétation
• Superficie reboisée après les travaux et taux de réussite UES-CI
Végétation/ Contrôle visuel lors des visites MdC/ et CPE
• Nombre de saisies de produits de braconnage et CPE/ACE
Faune de terrain, enquêtes et (Durant les travaux)
d’exploitation forestière illicite (Trimestriel)
rapports de mission
• Envahissement ou propagation des mauvaises herbes
Contrôle inopiné
Activités socioéconomiques : MdC/
243

Responsables et période
Eléments de suivi Indicateurs Moyen de verification
Surveillance Suivi

100 % des travailleurs ont suivi des séances d’IEC menées (Durant les travaux) UES-CI

100 % de personnes affectées sont compensées CPE/ACE/CESO
Environnement •
100 % d’emplois créés localement R
Contrôle visuel lors des visites
humain •
100 % de conflits sociaux reçus liés au projet sont résolus (Trimestriel)
de terrain, enquêtes et

100 % de PA employés dans les chantiers sont identifié
rapports de mission

100 % de type des cas d’AES / HS sur les personnes
vulnérables sont traitées et pris en charge
• 100 % des plaintes reçues sont traitées et résolues
Hygiène et santé/Pollution et nuisances :
• 100 % d’entreprises respectant les mesures d’hygiène
• Présence de déchets sur le chantier
• Existence d’un système de collecte et d’élimination des -Contrôle visuel lors des
déchets au niveau du chantier visites de terrain, enquêtes et
Mesures sanitaires, UES-CI
• 100 % des travailleurs sont sensibilisés, dépistés sur la lutte rapports de mission
d’hygiène et de MdC/ CPE/ACE Zones
contre les IST/VIH-SIDA
sécurité (Durant les travaux) et Aires
• 100 % des travailleurs ont effectué un dépistage pré-emplois -Contrôle dans les Zones
sanitaires
• 100 % des travailleurs accidentés sont pris en charge par le sanitaires (IRA et VIH/SIDA)
Projet
• 100 % des cas de la COVID-19 sont identifiés et pris en
charge par le comité provincial de riposte
• Taux de prévalence maladies liées aux travaux (IRA)

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Sécurité dans les chantiers : MdC/ (Durant les


• Disponibilité de consignes de sécurité en cas d’accident travaux) UES-CI
• 100% d’ouvriers respectant le port d’EPI CPE/ACE
• Existence d’une signalisation appropriée Contrôle visuel lors des visites Police routière
• Niveau de conformité technique des véhicules de transport de terrain, enquêtes et (Trimestriel)
• Existence d’une convention médicale avec une formation rapports de mission
sanitaire de référence
• Niveau de respect des horaires de travail Riveraines
• Disponibilité de kits de premiers soins Rapport de
police/gendarmerie
• Respect de la limitation de vitesse
Consultation des
• Effectivité du programme de sensibilisation du personnel et
communautés
des populations riveraines

Le tableau ci-dessous présente le suivi à travers la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales.

Tableau 7.11: Mise en œuvre du plan de surveillance environnementale et sociale


Eléments à surveiller Méthodes et Dispositifs de surveillance Moyen de verification Responsables
- Contrôle visuel lors des visites de terrain,
Mise en œuvre des
enquêtes et rapports de mission MdC
mesures • Contrôle de l’effectivité des mesures prescrites
- Rapports mensuels de mise en œuvre de PGES /UES-CI
environnementales (conformité ; niveau de réalisation)
- Rapports mensuels et trimestriels de suivi CPE/ACE
prescrites dans le PGES
environnemental et social de PGES
La surveillance portera sur le contrôle : - Appareil de mesure de la qualité de l’air (sonde)
• la qualité de l’air ; - Appareil de mesure du bruit (Sonomètre) MdC
Mesures de réduction des • le niveau d’ambiance sonore aux postes de travail /UES-CI
effets induits par les - Enquêtes et rapports de mission CPE/ ACE
activités du projet • le nombre d’incidents de travail - Rapports mensuels de mise en œuvre de PGES
• les plaintes enregistrées. - Rapports mensuels et trimestriels de suivi
environnemental et social de PGES
245

Eléments à surveiller Méthodes et Dispositifs de surveillance Moyen de verification Responsables


• Au plan sanitaire, un suivi médical sera assuré de façon Contrôle médical du personnel et contrôle visuel lors
MdC
permanente pour vérifier l’état de santé du personnel des visites de terrain, enquêtes et rapports de
/UES-CI
d’exploitation et le respect des mesures d’hygiène sur le mission
CPE/ ACE
site
Vérifier : Contrôle visuel lors des visites de terrain, enquêtes et
• La disponibilité de consignes de sécurité en cas rapports de mission
d’accident
Mise en œuvre des actions
• L’existence d’une signalisation appropriée MdC
sécuritaires, sanitaires et
• Le respect des dispositions de circulation /UES-CI
sociales
• La conformité des véhicules de transport CPE/ ACE
• Le respect de la limitation de vitesse
• Le respect des horaires de travail
• Le port d’équipements adéquats de protection
• Un programme d’information et de sensibilisation du Enquêtes auprès du personnel et des communautés MdC
personnel et des populations sera élaboré et mis en et rapports de mission /UES-CI
œuvre (les grandes lignes de ce programme sont CPE/ ACE
définies au § 8.5.2 ci-dessous) Collectivités
Mise en œuvre des actions Visites de terrain, enquêtes et rapports de mission MdC
• Ouvrir et tenir un registre des accidents et incidents aux
relatives à la santé et la /UES-CI
postes de travail
sécurité au travail. CPE/ACE
Enquêtes et rapports de mission MdC
Violence faite sur les • Type de personnes vulnérables ayant fait l’objet d’abus
/UES-CI
groupes vulnérables sexuels par les entreprises
Collectivités
• Mettre en œuvre un fichier des habitants des Enquêtes et rapports de mission
communautés ayant bénéficié d’un emploi dans Présence des habitants locaux parmi le personnel de
Embauche préférentielle MdC
l’entreprise l’entreprise
des communautés locales /UES-CI
• Respect du code travail :
et emplois Collectivités
• Contrat endosse par ONEM
• Versement des cotisations CNSS
Contrôle lors des visites de terrain, enquêtes et MdC
Dangers liés à la circulation • Performance sur le plan de la sécurité des travaux et
rapports de mission UES-CI
des engins lourds nombre d’accidents
CPE/ ACE
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Eléments à surveiller Méthodes et Dispositifs de surveillance Moyen de verification Responsables


Contrôle lors des visites de terrain, enquêtes et MdC
• Plaintes et griefs des populations riveraines
Bruit, visibilité et vibrations rapports de mission /UES-CI
• Niveau de bruit aux postes de travail CPE/ ACE
- Contrôle visuel lors des visites de terrain,
Poussière et émission MdC
• Plaintes et griefs des employés aux postes de travail enquêtes et rapports de mission
atmosphériques sur le lieu /UES-CI
• Suivi des Infections Respiratoires Aigues - Nombre et nature de plaintes enregistrés
de travail CPE/ ACE
- Registre médical
• Contrôle basé sur : Rapport de mission de suivi et d’enquêtes de la
Mesures de réduction des
- Les comptes rendus socioéconomiques ; mission de contrôle /UES-CI
impacts négatifs liés à la
- La qualité de l’air ; CPE/ ACE/OR/OVD
mise en service de la route
- Les plaintes enregistrées.

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et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
247

7.9.3. Plan de renforcement de capacités

La mise en œuvre efficace du PGES passe par un renforcement de capacités de tous les
acteurs concernés par la gestion environnementale et sociale du projet (ceux qui sont chargés
de l’exécution du projet, du suivi et de la surveillance des mesures de mitigation identifiées,
des usagers de la route, des populations riveraines de l’infrastructure routière, de la société
civile, etc.).

7.9.4. Renforcement de capacités relevant de l’entrepreneur

Objectifs : Assurer une bonne mise en œuvre des mesures développées dans le PGES

Principes : Former le personnel à tous niveaux de responsabilité et de spécialisation. Dans le


cadre de la préparation du PGES, l'Entrepreneur préparera un Plan de Formation de son
personnel pour tous les aspects relevant de la gestion environnementale et sociale sur les
sites. Ce plan respectera les spécifications suivantes :

• Le Plan définira des programmes de formation générale (sensibilisation) à destination de


l’ensemble du personnel et des programmes de formation spécialisées à destination des
employés impliqués dans des activités particulièrement sensibles sur le plan
environnemental (gestion des hydrocarbures et distribution, gestion des déchets
dangereux, gestion du centre d'enfouissement, etc.) ;
• Le Programme de sensibilisation à la gestion de l’environnement sur les sites à destination
de l’ensemble des employés de l'Entrepreneur sera assuré par son Responsable
Environnemental et Social ; ce programme abordera les aspects suivants :
✓ Une introduction à la politique environnementale de l'Entrepreneur et aux objectifs
du PGES ;
✓ Les règles de gestion des déchets dans les limites des sites ;
✓ Les règles de gestion des produits et déchets dangereux, tout particulièrement leur
stockage exclusivement autorisé sur des zones spécialement aménagées ;
✓ Les comportements requis en cas de déversement accidentel de polluant ;
✓ La protection de la biodiversité, imposant (i) l’interdiction absolue de chasser et
d'introduire sur site armes et pièges, (ii) l’interdiction de pêcher et d'introduire tout
matériel de pêche dans les limites du chantier, (iii) l’interdiction de consommer de
la viande de brousse dans le chantier.
✓ La protection des sites contre l'érosion et la sédimentation ;
✓ La lutte contre la pollution ;
✓ La procédure à suivre en cas de découverte d'une ressource culturelle physique
✓ Notification des incidents et préparation des rapports d’incidents
✓ Procédure d’urgence et d’évacuation médicale
✓ Les règles de sécurité routière sur routes publiques et sur sites ;
✓ Pénalités appliquées en cas d'infractions aux règles énoncées
• Les participants à chaque session de formation seront portés sur un registre qui sera à
tout moment consultable par l’Expert Environnemental et Social du Maître d’Oeuvre et
de la CI
• Chaque nouvelle recrue participera au programme de sensibilisation dans les 10 jours
suivant son recrutement ;

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Rapport provisoire, Juin 2022
248

• La formation sera complétée par la production de posters et autres matériels


d'information qui seront affichés dans les sites de travail sur des panneaux dédiés aux
aspects Environnementaux et Sociaux ;
• Dans le cadre du programme de sensibilisation Environnementale et Sociale, des
compléments relatifs à l'hygiène, la santé et la sécurité seront apportés pour tous les
aspects non couverts par le Plan Hygiène Santé et Sécurité et par les formations
Hygiène et Sécurité qui s'y rapportent.

7.9.5. Renforcement de capacités relevant du maitre d’ouvrage

Objectifs : Assurer une bonne mise en œuvre des mesures développées dans le PGES du projet
Principes : Former les parties prenantes à tous niveaux de responsabilité et de spécialisation.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, ce PGES décline les éléments du Plan de Formation
des parties prenantes sur tous les aspects relevant de la gestion environnementale et sociale du
projet.
Bénéficiaires : les agents du MEDD et de la CPE, La Cellule Infrastructures par l’intermédiaire de
son Unité Environnementale et Sociale (UES), CNPR, services techniques locaux, OVD, CESOR,
les Entreprises de travaux et les bureaux de contrôle, etc.
Les spécifications ainsi que les aspects à aborder seront définis par l’UES de la Cellule
infrastructure à faire valider par la Banque.

Le Tableau 7.12 ci-dessous présente une analyse des capacités de différents acteurs et propose
des mesures à prendre.

Tableau 7.12. Synthèse des capacités de gestion environnementale des acteurs du Projet
Capacités
Acteurs Propositions
Atouts Limites
Existence d’une Unité de
gestion Environnementale et
Sociale composée de trois
Spécialistes en
Sauvegardes - Renforcer leurs
(Environnement, Social et capacités sur le SSI de
Violences Basées sur le la BAD, y compris
- Connaissance
Genre) venant en appui à l’atténuation des risques
Cellule Infrastructures moyenne sur le SSI de
l’Expert Socio- d’EAS/HS liés au projet
la BAD
Environnementaliste et les notions concernant
National de l’UGP BAD CI et la prévention et la
maitrise du SSI de la BAD réponse à l’EAS/HS
par ce dernier.
Recrutement d’un Expert
Socio-Environnementaliste
dédié au Projet
Coordinations Les Coordinations
- Non maitrise du SSI - Prévoir dans le Projet
Provinciales de Provinciales de
de la BAD ; des séances de
l’Environnement l’Environnement ont toutes
- Manque de formation renforcement des
(CPE) et autres les prérogatives pour faire le
pour les autres capacités sur : la
services impliquées à suivi environnemental et
services techniques ; législation nationale, le
l’échelle provinciale social
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Capacités
Acteurs Propositions
Atouts Limites
(Environnementalistes - Manque de moyens SSI de la BAD, le
OR & OVD) et locale financiers et screening, le suivi
(Superviseurs urbains logistiques ; environnemental, le
et territoriaux en - Insuffisance de mécanisme de gestion
charge de capacités techniques des plaintes, etc.
l’Environnement, du par rapport au suivi - Appui institutionnel et
développement rural environnemental et logistique aux CPE et
et du Genre et social conformément services locaux
famille). au SSI de la BAD ; - Formation sur l’EAS/HS,
- Absence de suivi y compris les mesures
régulier de la mise en d’atténuation y
œuvre des PGES. afférentes et la gestion
de ces plaintes, et la
formation sur la lutte
contre le COVID-19
- Prévoir un budget
Vecteurs efficaces pour
d’intervention de ces
informer, sensibiliser et
ONG et Mouvements organisations dans le
éduquer les populations ;
Associatifs suivi environnemental du
(associations des Projet ;
Bonne capacité de - Absence de
femmes et des jeunes - Prévoir des formations
mobilisation des coordination des
au niveau des sur la lutte contre la
acteurs locaux ; interventions.
provinces, villes et COVID-19 et aussi sur
Entités l’EAS/HS, incluant les
Facilitation de contact avec
administratives) mesures d’atténuation y
les partenaires au
afférentes et la gestion
développement.
de ces plaintes ;
Expérience dans la - Intégrer dans les DAO
réalisation des marchés des des clauses
travaux sous financement environnementales et
extérieur donc - Manque d’expérience sociales, des obligations
conformément aux normes dans la prise en de recruter les
environnementales et compte des aspects environnementalistes et
sociales. de sauvegarde de experts en
Entreprises de BTP et
l’environnement dans développement social
PME
Expériences acquises en l’exécution des expérimentés et aussi
matière de gestion travaux ; des clauses relatives à
environnementale et - Méconnaissance du l’EAS/HS ;
sociale, y compris gestion SSI de la BAD. - Formation des
de la main d’œuvre, aspects Environnementalistes
liés au AES/HS dans le des Entreprises des
cadre des anciens projets. travaux.

o Recommandations pour la gestion environnementale et sociale du Projet


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En somme, la fonction environnementale et sociale nécessite d’être renforcée au sein de ces


institutions, et au sein des associations de la société civile pour garantir la durabilité des activités
du Projet. Pour faciliter une bonne gestion de proximité des aspects environnementaux et sociaux,
le Projet va recruter Un Expert socio-environnementaliste qui s’occupera également des aspects
EAS/HS. Dans cette perspective, les capacités des agents de ces différentes institutions devront
être davantage renforcées, notamment sur le plan du suivi environnemental et social des activités,
en rapport avec le SSI de la BAD.

Le renforcement des capacités portera aussi sur la formation (EAS/HS) des parties prenantes du
Projet. Ces actions d’appui technique, de formation et de sensibilisation visent à rendre
opérationnelle la stratégie de gestion environnementale et sociale du Projet et de protéger
l’environnement, les infrastructures publiques, la santé et la sécurité des populations bénéficiaires.

7.9.6. Information et sensibilisation des populations et des acteurs concernés

La mise en œuvre des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités


locales, les populations riveraines et des usagers de la route sera coordonnée par la Cellule
Infrastructures. L’information et la sensibilisation seront axées sur les éléments suivants : les
questions foncières et de cohabitation, la gestion des conflits, les facteurs de vulnérabilité tels que
le VIH/SIDA, le risques d’accidents ; etc.

Il s’agira d’organiser des séances d'information et d’animation dans chaque communauté ciblée ;
d’organiser des assemblées populaires dans chaque site, par les biais d’ONG ou d’animateurs
locaux préalablement formés. Les autorités coutumières locales devront être des relais auprès des
populations pour les informer et les sensibiliser sur les enjeux du projet. L’information au niveau
local (villages, etc.) pourrait être confiée à des Associations ou ONG avec une expertise confirmée
dans ce domaine.

7.9.7. Activités de renforcement des capacités des acteurs responsables de la mise en


œuvre de l’EIES

Au vu de ce qui précède, la gestion environnementale et sociale des activités du Projet nécessite


d’être renforcée par les mesures décrites ci-dessous pour permettre lui d’être en phase avec les
exigences environnementales et sociales nationales et internationales.

o Formation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Projet

Les sujets seront centrés autour : (i) des enjeux environnementaux et sociaux des travaux
d’infrastructures et les procédures d’évaluation environnementale ; (ii) de l’hygiène et la sécurité
des travaux d’aménagement ; (iii) des réglementations environnementales appropriées ; (iv) des
risques d’EAS/HS et (v) des risques du VIH-SIDA, IST et COVID-19. La formation devra permettre
aussi de familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d'évaluation
environnementale et sociale ; le SSI de la BAD ; le contrôle environnemental des chantiers et le
suivi environnemental et social. Des formateurs qualifiés seront recrutés par la CI et cette dernière
pourra aussi recourir à l’assistance de l’ACE pour conduire ces formations, si besoin avec l’appui
des consultants nationaux ou internationaux en évaluation environnementale et sociale.
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Rapport provisoire, Juin 2022
251

L’EIES recommande le développement du plan de renforcement des capacités E&S des parties
prenantes. Le programme de renforcement des capacités environnementales et sociales des parties
prenantes devra être conduit pour assurer la pérennité des mesures prises. L’objectif est de
poursuivre et de renforcer la dynamique de formation de l’ensemble des acteurs interpellés dans
la gestion environnementale et sociale des projets, de manière à avoir une masse critique d’experts
en évaluation et gestion environnementale et sociale, compte tenu de la faiblesse actuelle des
capacités institutionnelles.
Le tableau 7.13 ci-dessous décrit le module à suivre lors de formation :

Tableau 7.13. Modules à développer lors de ces formations


Thèmes de formation
Engagement des Parties Prenantes et Communications
- Formation sur l’engagement citoyen ;
- Diffusion des informations ;
- Messages clés à communiquer aux Parties prenantes.
Formation sur le suivi environnemental et social
- Méthodologie de suivi environnemental et social ;
- Indicateurs de suivi/évaluation environnemental et social ;
- Respect et application des lois et règlements sur l’environnement ;
- Sensibilisation des populations sur la protection et la gestion de l’environnement ;
- Les mesures d’atténuation des risques d’EAS/HS ;
- Effectivité de la prise en compte du genre.
Module de formation sur le foncier
- Les différents statuts des terres (moderne et traditionnel) ;
- Les modes d’accès à la terre ;
- Le règlement des conflits fonciers
Santé, hygiène et sécurité
- Principes généraux de la sécurité ;
- Mesures de protection ;
- Équipements de protection individuelle ;
- Gestion des risques en milieu du travail, y compris les risques de harcèlement sexuel ;
- Prévention des accidents de travail ;
- Règles d’hygiène, santé et sécurité
- Formation et éducation sur la prévention d’accidents par restes d’explosifs de guerre pendant les
travaux de génie civil ;
- Gestion des déchets solides et liquides ;
- Lutte contre la contamination de la COVID-19 (avec un module sur comment travailler sous les
conditions de pandémie (mesures de protections, prévention et traitement à suivre par les acteurs
du projet et à apprendre aux bénéficiaires)
- Lutte contre la contamination d’Ebola ;
- Lutte contre les IST et VIH/SIDA.
Mécanisme de gestion des plaintes
- Coordination du Mécanisme de Gestion des Plaintes globales ;
- Mise en place des procédures spécifiques à la gestion éthique et confidentielle des plaintes liées
à l’EAS/HS ;
- Procédure d’enregistrement et de traitement ;

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252

Thèmes de formation
- Niveau de traitement, types d’instances et composition.

o Programmes de sensibilisation et de mobilisation au niveau


provincial/communal/territorial

Dans un souci d’appropriation et de pérennisation des acquis du Projet par les communautés
riveraines, le Projet accompagnera le processus de préparation et de mise en œuvre des activités
du Projet par des séances d’information, de sensibilisation et de formation pour un changement de
comportement.

L’Expert Socio-Environnementaliste de l’UGP-BAD et l’Expert socio-environnementaliste du Projet


coordonneront la mise en œuvre des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des
provinces et entités administratives bénéficiaires notamment sur la nature des travaux et les enjeux
environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre des activités du Projet. Dans ce processus,
les chefs des entités administratives, les ONG locales et autres associations y compris les
associations des femmes devront être impliqués au premier plan.

Il sied de signaler que les ONG spécialisées en VBG réaliseront la sensibilisation sur les aspects
liés aux VBG, y compris l’EAS et le HS, en faveur des hommes et des femmes dans les
communautés, ainsi que des consultations indépendantes avec les femmes lors des groupes de
discussion réservés aux femmes et animées par des femmes, et fourniront des services directs,
ainsi que des référencements des survivant(e)s d’EAS/HS auprès des prestataires de services.

Les ONG spécialisées et identifiées dans la cartographie des services des VBG dans les deux
Provinces concernées par le Projet assureront également des campagnes de sensibilisation sur
les concepts de base sur l’EAS/HS, les comportements interdits dans le contenu du code de bonne
conduite des entreprises et de travailleurs engagés au Projet, et aussi les procédures dans le MGP
pour la gestion éthique et confidentielle des plaintes d’EAS/HS.

Tableau 7.14. Information et Sensibilisation


Acteurs concernés Thèmes Quantité
- Populations, - Campagnes d’information et de 3 campagnes dans
- Mairies et communes des sensibilisation sur la nature des chacune des deux
Territoires, collectivités travaux, l’implication des provinces.
concernées par le Projet acteurs locaux, les enjeux
- Associations locales y compris environnementaux et sociaux ;
celles des femmes (comités locaux - Sensibilisation sur la sécurité et
; chefs de quartiers, ONG locales l’hygiène et le COVID-19 lors
et ONG spécialisées pour la des travaux ;
réalisation de la sensibilisation de - Sensibilisation sur la lutte
lutte contre les VBG, etc.) contre les IST et VIH/SIDA
- Sensibilisation à la gestion des
risques et catastrophes ;
- Sensibilisation sur les causes
et conséquences, les
définitions et typologies
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253

possibles, les services


disponibles, et les mesures
d’atténuation des risques
d’EAS/HS, parmi d’autres.

7.10. Responsabilité de mise en œuvre et de suivi du PGES

Dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du PGES, les arrangements pour l’EIES et le
PGES sont exactement les mêmes.

Le Tableau ci-dessous indique les responsabilités de mise en œuvre, de surveillance et de suivi


environnemental selon les phases travaux et d’exploitation.

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7.11. Synthèse des responsabilités de mise en œuvre de surveillance et de suivi environnemental

Tableau 7.15 : Responsabilité de mise en œuvre de surveillance et de suivi environnemental et social


Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale

Impacts environnementaux négatifs en phase de construction

-Contrôle visuel
-Nombre de
lors des visites de
malades
Pollution de l’air Mise en œuvre de 29 agglomérations terrain, enquêtes
-Nombre de
par les poussières plan d’équipement de 51 écoles, 6 et rapports de UES-CI, Avant et
Qualité de l’air séance de
et gaz Protection Individuel églises, 4 marchés mission Entreprise ACE/CPE, pendant les
et ambiance sensibilisation MdC,
d’échappement et un Plan Gestion et 7 centres de -Rapports Mairie, travaux
sonore -Linéaire de
des Plates-formes santé mensuels de
Plateforme
mise en œuvre
arrosée
de PGES
-Nombre de sites
d’emprunt remis
en état
-Existence de Contrôle visuel
plan de lors des visites de
Accentuation du réhabilitation des terrain, enquêtes
phénomène Mise en œuvre d’un sites d’emprunt et rapports de
7 zones à fort UES-CI, Avant et
d’érosion et de Plan de réhabilitation avant la fin des mission
Sol risque d’érosion, 6 Entreprise ACE/CPE, pendant les
dégradation des et de mise en état des travaux Rapports MdC,
ponts, 7 carrière et Mairie, travaux
sols lors des sites -PV de mise en mensuels de
gîtes d’emprunt
travaux œuvre du plan de mise en œuvre
réhabilitation des de PGES
sites
-PV de contrôle
du site après 1
ou 2 pluies

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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
-Superficies
réhabilitées
-Nombre de
plaintes
enregistrées
-Pourcentage de
reprise de la
végétation après
1 an
1 Bas-fonds, 1 lac -Nombre de -Contrôle visuel
et et 6 rivières personnes lors des visites de BEGES,
sensibilisées terrain, enquêtes CI
Mise en œuvre d’un
-Absence de et rapports de ACE, CPE
Pollution et Plan de Drainage
contamination mission Laboratoir
dégradation des Appropriés des eaux
des eaux et des -Rapports e des Pendant les
eaux souterraines de ruissellement et un Entreprise MdC,
sols à la fin des mensuels de eaux et travaux
et de surface Plan de Gestion des
travaux mise en œuvre des sols
déchets solides et
-Nombre de de PGES ou de
liquide (PGEDSL)
personnes santé
malades ou publique
Eaux de surface
contaminés
et souterraines
Superficie de -Contrôle visuel Entreprise MdC, CI, ACE,
Pollution des eaux berge traitée ou lors des visites de Laboratoire CPE
de surface par les stabilisée terrain, enquêtes des eaux et
sédiments 1 lac et 6 rivières et rapports de des sols ou de
Mise en œuvre d’un
d’érosion, -Absence de mission santé Pendant les
Plan de techniques
d’éboulement et sédiment dans -Rapports publique travaux
anti – érosives
risque les eaux de mensuels de
d’ensablement surface mise en œuvre
des cours d’eau de PGES

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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
-Absence
d’ensablement
-Nombre -Contrôle visuel Entreprise MdC, CI
d’ouvrage réalisé lors des visites de CPE ACE, CPE
6 ponts à refaire ou pour assurer le terrain, enquêtes
réhabiliter drainage et rapports de
permanent des mission
eaux -Rapports
Perturbation de
Mise en œuvre d’un -Nombre de mensuels de
l’écoulement des
plan approprié de Rapport mise en œuvre
eaux de surface
déviation provisoire et d’identification de PGES Pendant les
lors de la
d’écoulement des rivières sur travaux
construction des
continuel des eaux de lesquelles il est
ouvrages d’art
ruissellement possible de
(ponts)
réaliser des
ouvrages
-Absence
d’assèchement
des zones
humides
Perte de 15 pieds Bandes de 5 mètres -Nombre d’arbres -Suivi satellitaire
d’arbres fruitiers des accotements abattus, pour la végétation
et 16 Ha de 7 Carrières et 7 -Nombre -Contrôle visuel
surface végétale gîtes d'emprunt d’hectares lors des visites de ACE /
estimés sur une Mise en œuvre un reboisé, terrain, enquêtes Direction Pendant les
MdC,
Végétation bande moyenne plan de reboisement -PV de constat et rapports de Entreprise des travaux et 3
CPE,
de 10 mètres (soit et de Gestion mission Forêts / ans après
5 mètres des MEDD
accotements) et
les gîtes
d’emprunt

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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
-Nombre Rapport de
Mise en œuvre d’un
d’ouvriers mission
Exploitation de la plan d’information, ACE /
sanctionnés
faune (chasse) et éducation et Carrières et gîtes Direction Pendant les
Faune et habitat -Nombre de Entreprise CPE
perturbation des communication (IEC) d'emprunt des travaux
séance de
animaux au bénéfice des Forêts /
sensibilisation
ouvriers MEDD

Impacts environnementaux négatifs en phase d’exploitation

-Existence du
plan de gestion
de la plate-forme
et d’un plan
d’IEC des
conducteurs et
Mise en œuvre d’un Contrôle visuel
29 agglomérations des populations
Pollution de l’air dispositif de limitation lors des visites de Tous les six
Qualité de l’air 51 écoles, 6 riveraines
par le trafic et des émissions et terrain, enquêtes CI - ACE mois
et ambiance églises, 4 marchés -Nombre de fois MEDD
augmentation des d’absorption de gaz à et rapports de pendant 5
sonore et 7 centres de la plate-forme est
gaz à effet de effet de serre et de mission ans
santé arrosée
serre poussières
-Linéaire de
Plateforme
arrosée
-Nombre de
séance de
sensibilisation
Mise en œuvre d’un 1 Basfonds et 1 lac -Superficie Contrôle visuel
Pollution des eaux Tous les six
Plan de reboisement et 6 rivières reboisée et lors des visites de
et des sols par les mois
Eau et sol et de revêtement du remise en état terrain, enquêtes MEDD CPE
eaux de CI pendant 5
talus -Nombre de et rapports de
ruissellement ans
personnes mission

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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
issues de la route malades ou
et des latrines contaminés
Risque Mise en œuvre d’un Le long de la route Nb de séances Rapport de la
d’exploitation de plan d’IEC envers les à 200 mètres de d’IEC CPE
Tous les six
174215 pieds populations et les part et d’autre de Nb d’arbres
mois
Végétation d’arbres situés à chauffeurs en étroite l’axe de la route exploités MEDD CPE
CI pendant 5
200 mètres de collaboration avec les Nb de personnes
ans
part et d’autre de services en charge de saisies
l’axe de la route l’environnement
Impacts négatifs sociaux en phase de construction
Pertes de culture Dédommagement des Carrières et gîtes -Nombre de PAP Rapport de
(1 champs PAP selon le PAR ou d'emprunt dédommagées, dédommagement
monocultures prévoir des sites de -Nombre de
manioc ou maïs et réinstallation plaintes
CPE
Espace agro- 3 plantations enregistrées, CPE
ACE Avant les
sylvo-pastoral palmier à huile,) et -PV de CI – UES/ ACE
Chefferie travaux
de récolte au dédommagement
CLRGL
niveau des zones
d’emprunt et de
l’emprise de la
route
Dédommagement des 5219 infrastructures -Nombre de PAP
Perturbation PAP selon le PAR ou de Commerce de dédommagées, Rapport de
d’activités de prévoir des sites de rue -Nombre de dédommagement
commerce (4 réinstallation plaintes
Activités CPE ACE Avant les
marchés et des enregistrées et CI – UES/
économiques Chefferie travaux
boutiques de rue traitées dans un
CLRGL
à la traversée des délai,
agglomérations) -PV de
dédommagement

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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
Mise en œuvre d’un -Nombre de -Rapport d’IEC
Plan d’Information 29 agglomérations malade, -Contrôle visuel
Education avec 51 écoles, 6 -Nombre de lors des visites de
Communication églises, de 4 travailleurs terrain, enquêtes
(PIEC) sur les marchés, et portant les EPI et rapports de
Augmentation de
maladies respiratoires 7centres de santé -Nombre de mission , Ministère
Santé publique la prévalence des
aigües en direction en bordure de route plaintes -Rapport sanitaire MdC, de la Pendant les
et sécuritaire infections
des populations et enregistrées, -Contrôle médical Chefferie Santé travaux
respiratoires Entreprise
des travailleurs -PV de constat du personnel Mairie
aigües (IRA)
et un Plan fait sur la
d’Equipement de plateforme
Protection Individuelle
(PEPI) au profit des
travailleurs
Mise en œuvre d’un -Nombre de -Contrôle visuel
Plan d’Information séance de lors des visites de
Education 29 agglomérations sensibilisation terrain, enquêtes
Communication et 2 villes identifiées -Nombre de et rapports de
, Ministère
Santé publique Risque de (PIEC) sur les personnes mission
MdC, de la Pendant les
et sécuritaire propagation des IST/VIH/SIDA et un sensibilisées
Chefferie Santé travaux
IST/VIH-SIDA Plan mise à la -Nombre de Entreprise
Mairie
disposition des préservatifs mis à
préservatifs au la disposition des
personnel et aux ouvriers et des
populations populations
Risque de Mise en œuvre d’un 29 agglomérations -Nombre de -Rapport sanitaire
propagation des Plan de Drainage avec 51 écoles, 6 malade, -Contrôle médical Ministère
Santé publique
maladies Appropriés des eaux églises, de 4 -Nombre de du personnel MdC, de la Pendant les
et sécuritaire
hydriques de ruissellement marchés, et travailleurs Chefferie Santé travaux
Entreprise
(paludisme, (PDAER) et d’un Plan 7centres de santé utilisant les Mairie
choléra, etc.) de Gestion Sanitaire en bordure de route moustiquaires

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental
et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
260

Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
(PGS) au niveau des -Nombre de
bases-vie plaintes
enregistrées,
-PV de constat
de la présence
de latrines et
d’utilisation des
moustiquaires
Mise en œuvre d’un -Nombre de Rapport de
plan de balise mis en mission
communication, de place, Visite de terrain
signalisation et de -Nombre de
déviation (PCSD) en 29 agglomérations séance de
Perturbation de la impliquant fortement et 6 ponts sensibilisation
mobilité des biens les différents acteurs -Nombre de MdC,
Accès, Pendant les
et des personnes (police, populations, passage Entreprise Chefferie
Circulation et CPE travaux
à la traversée des services techniques et temporaires
mobilité ACE
agglomérations administratifs) installés
-Linéaire de voie
de déviation
-Nombre de
plaintes
enregistrées,
Mise en œuvre d’un -PV de constat Contrôle visuel
Pollution et
Plan d’Information de port des EPI lors des visites de
nuisances du
Education -% des ouvriers terrain, enquêtes
cadre de vie des MdC,
Communication 29 agglomérations ou population et rapports de Pendant les
Santé publique populations Entreprise CI CI
(PIEC) sur le port des et 2 villes malade des IRA mission travaux
et sécuritaire riveraines par les ACE
EPI et d’un Plan de (infection
activités de CPE
Gestion intégrée des Respiratoires
chantier
Aigües)

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et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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261

Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
Déchets du chantier -Nombre de
(PGIDC) sanctions pour
les ouvriers sans
EPI
-Rapport
d’inspection sur
la pollution de
l’air transmis à la
CI
Mise en œuvre d’un 29 agglomérations -PV de Visites de terrain,
Plan de recrutement et 2 villes recrutement enquêtes et
Conflits sociaux du personnel et un traversées --Effectif rapports de
entre les mécanisme de d’employés mission
MdC, CI
populations prévention et de locaux Pendant les
Socio – Entreprise ACE
locales et le gestion des conflits -Rapport de travaux
économie CI -
personnel de Mise en place d’un mécanisme de
chantier plan de démobilisation de prévention et
ou de licenciement du de gestion des
personnelle conflits
Mise en œuvre d’un Rapport du plan Rapport de
Perturbation de plan de localisation et de localisation mission
CI
sites de protection des 6 églises identifiées des MdC,
Ministère
Site culturel et archéologiques et archéologiques et de archéologiques Pendant les
Entreprise en charge
archéologique de vestiges vestiges culturels et de vestiges CI travaux
de la
culturels (6 Mise en œuvre de culturels
culture
églises identifiées) plan de découverte
aléatoire
Risques Mise en œuvre d’un -PV de constat Contrôle visuel MdC,
Habitation et
d’inondation des Plan de Drainage du lors des visites de /CI Pendant les
espaces Entreprise
infrastructures Appropriés des eaux 7 centres de santé, dimensionnemen terrain, enquêtes CI ACE/CPE travaux
agricoles
socio- et 2364 m2 des t des ouvrages, Chefferie

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262

Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
économiques et de ruissellement parcelles agricoles -Nombre de et rapports de
de cultures (PDAER) (1 plantation de plaintes mission
mais et 3 enregistrées,
plantations de
palmier)
Dégradation du Mise en œuvre d’un 7 Carrières et -Superficie -Suivi satellitaire
paysage suite à Plan d’aménagement 7gîtes d'emprunt et remise en état pour la végétation
l’abatage des paysager et de 3 plantations de -Superficie -Contrôle visuel MdC,
/CI
arbres des 7 gestion des déchets palmiers reboisées lors des visites de Entreprise Pendant les
Paysage ACE/CPE
plantations de -Nombre de terrain, enquêtes CI - travaux
Chefferie
palmiers à plaintes et rapports de
proximité, de la enregistrées, mission
route.
Contrôle visuel
7 Carrières et lors des visites de
7gîtes d'emprunt le terrain, enquêtes
long des -Nombre de et rapports de
Mise en œuvre d’un accotements de la séance de mission
Perte de produits
Plan de Gestion PFNL routes sensibilisation
forestiers non
Valorisation des PFNL -Nombre CPE Pendant et
ligneux (PFNL)
Espace agro afin d’une d’espèces de MdC UES-CI, un mois
appartenant à 22 Entreprise
sylvo pastoral compensation PFNL détruites Mairie ACE/CPE, avant t les
espèces
adéquate -Taux de réussite travaux
répertoriées en
des plants de
annexe.
PFNL
-Nombre de
plaintes
enregistrées,

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263

Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
Mise en œuvre d’un -Nombre de Rapport de
Plan de 29 agglomérations séance de mission
Communication et de et 2 villes sensibilisation
sensibilisation sur la -Nombre de
Risques d’inflation
nécessité de stabiliser produits ayant
des prix des Avant et
Socio – les prix fait l’objet CPE CI ACE
denrées de pendant les
économie d’inflation Chefferie
première travaux
-Nombre de
nécessité
plaintes
enregistrées au
niveau des
ouvriers,
Risque de Mise en œuvre d’un -% et type de -Rapport sanitaire
Ministère
Santé publique violences basées Plan d’IEC en faveur 29 agglomérations violence -Contrôle médical
MdC, de la Pendant les
et sécuritaire sur le genre dont de populations et 2 villes enregistré Rapport
Chefferie Santé travaux
l’EAS/HS dans la d’enquêtes Entreprise
Mairie
communauté
Impacts négatifs sociaux en phase d’exploitation

Mise en œuvre d’un 29 agglomérations -Nombre de Contrôle visuel Dès la mise


Accidents avec Plan d’Information avec 51 écoles, 6 séance lors des visites de en service et
UES-CI,
Santé publique l’accroissement Education églises, de 4 -Nombre terrain, enquêtes MdC tous les 3
Police routière ACE/CPE,
et sécuritaire des véhicules Communication marchés, et d’accidents et rapports de mois
Mairie,
(PIEC) des chauffeurs 7centres de santé enregistrés mission pendant 5
et des populations en bordure de route ans
Perturbation de la Mise en œuvre d’une -Nombre d’IEC Contrôle visuel Office des Routes /CI
Accès, circulation suite méthode réalisées lors des visites de CPE ACE
Circulation et aux éboulements d’identification et de 5 sites d’érosion et -Nombre terrain, enquêtes Dès la mise
mobilité ou à la rupture traitement approprié 6 ponts d’accident dû aux et rapports de en œuvre
d’un ouvrage d’art des zones à risques éboulements mission
ou aux arbres

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Responsabilités
Composante Nature de Localisation de
Mesure Indicateurs de Moyen de Exécution de la Période de
du milieu l’impact potentiel l’action
d’atténuations suivi vérification mesure Surveillance Suivi réalisation
affectée environnementale
environnementale
tombant (éboulements, zones -Superficie
régulièrement sur de forte érosion) traitées
la chaussé -PV de mise en
place des
équipes de veille
Mise en œuvre d’un Nombre de -Contrôle visuel
Plan d’Information séances d’IEC lors des visites de
Education 29 agglomérations -Nombre de terrain, enquêtes CI Dès la mise
Développement Communication et 2 Villes personnes et rapports de ACE en service et
Ministère chargé de UES-CI,
Santé publique de maladies liées (PIEC) des chauffeurs sensibilisées mission Police de tous les 3
la santé ACE/CPE,
et sécuritaire au trafic routier et des populations -Rapports Circulation mois
Mairie,
riveraines sur les IRA, mensuels de Routière pendant 5
IST/MST/Sida. mise en œuvre (PCR) ans
de PGES

Mise en œuvre d’un Champs et -PV de constat Contrôle visuel


Inondation des Plan de Drainage habitations le long du lors des visites de
MdC,
Habitations et habitations Appropriés des eaux de la route dimensionnemen terrain, enquêtes
/CI Pendant les
parcelles riveraines et des de ruissellement t des ouvrages, et rapports de Entreprise
CI ACE/CPE travaux
agricoles parcelles (PDAER) -Nombre de mission
Chefferie
agricoles plaintes
enregistrées,
Accroissement de Mise en œuvre un Forêts résiduelles. Nb de séances Rapport
la pression sur les plan d’IEC et d’un d’IEC
Pendant les
ressources Plan de reconversion Nb de braconnier
travaux et
Forêts et faunes forestières et des populations saisi CPE ACA
l’exploitation
fauniques des
de la route
formations
résiduelles

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Rapport provisoire, Juin 2022
265

7.12. Plan de gestion environnementale et sociale du chantier

Les appels à propositions (DAO) pour les travaux réfèreront aux exigences E3S (voir annexe 12)

Les soumissionnaires soumettront un plan environnemental et social préliminaire dans le cadre de


leurs offres, décrivant les principes et la méthodologie qu'ils utiliseront pour traiter les questions
environnementales, sociales, de santé et de sécurité dans le cadre du contrat, et incluront tous les
coûts associés à la gestion des questions environnementales et sociales dans leurs offres.

La qualité du plan environnemental et social préliminaire, les performances environnementales et


sociales passées des soumissionnaires, ainsi que leur capacité à gérer les questions
environnementales et sociales, seront pris en compte lors de la sélection des entreprises.

Les entreprises sélectionnées prépareront un plan de gestion environnementale et sociale qui leur
est spécifique (PGES-entreprise), détaillant la manière dont les critères environnementaux et
sociaux minimums seront mis en œuvre, y compris les procédures de mise en œuvre et le
personnel requis.

La CI devra approuver le PGES de chaque entreprise avant que celle-ci puisse démarrer ses
activités.

L’entreprise adjudicataire de l’appel d’offre produira, à partir du présent PGES, un PGES de


chantier qui sera soumis pour approbation à la MdC, puis intégrer dans le planning global des
travaux avant le démarrage desdits travaux. Le PGES préparé par chaque entreprise servira de
référence lors du suivi et de l’évaluation de sa performance environnementale et sociale

Il s’agira pour l’entreprise d’élaborer un PGES de chantier sous forme de manuel pratique
comportant tous les plans spécifiques requis (plan de gestion des déchets, plan Hygiène santé et
sécurité, plan de réhabilitation des sites d’emprunts et carrières, mesures EHS à respecter au
quotidien sur les chantiers, mesures de protection des populations vulnérables contre les risques
d’abus éventuels d’employés immigrants, rapportage et périodicité, etc.) servant de guide pour le
management environnemental et social pendant les phases d’exécution des travaux. Ce PGES de
chantier pourra être mis à jour en fonction d’éventuels changements rencontrés sur le terrain. Cette
mise à jour devrait se faire en concertation avec les principaux acteurs à savoir l’Entreprise
adjudicataire, la MdC, les Experts en Environnement de la CI, etc.

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Rapport provisoire, Juin 2022
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7.13. Budget du PGES

Le coût estimatif du PGES et PCR s’élèvent à la somme de cinq millions neuf cent quatre vingt
mille sic cent cinquante sept et un virgule un Dollars US (5980657,1 USD) comme l’indique le
tableau ci-après :
COUT
DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE FREQUENCE TOTAL
USD
A. Mesures générales : Installation de chantier
Installation et repli de chantier Inclue dans les couts des Entreprises
Mise en œuvre des mesures HSE Inclue dans les couts des Entreprises
Végétalisation des talus, gîtes d'emprunt
PM PM PM PM
et lutte contre l'érosion
Sous-total A
B. Mesures spécifiques
Déplacement d’une partie du réseau
électrique pour constituer l’emprise Forfait 1 --- 1 43713
routière dans la ville de Mbuji-Mayi
Recrutement d'une firme pour les activités
de sensibilisation/communication sur le
MGP, la sécurité routière, protection de Forfait 1 250000 1 250000
l'environnement, règles d’hygiène et lutte
contre les IST/SIDA et COVID-19
Activités de reboisement compensatoire
(pour ± 50 Ha dans la zone du Projet en 5 Ha 50 2000 1 100000
ans)
Sous-total B 393713
C. Mesures d’accompagnement (Initiatives complémentaires)
Mesures environnementales relatives aux
infrastructures connexes (forage,
Forfait PM PM PM PM
réhabilitation des marches, écoles,
centres de santé, etc.)
Sous-total C
D. Surveillance et suivi environnemental, Mécanisme de Gestion des Plaintes et renforcement des capacités
Recrutement d'un expert socio-
Homme/mois 1 4000 60 240000
environnementaliste au sein de la CI
Equipement de l’Unité de Gestion
environnementale et sociale de la CI en
Forfait 1 50000 1 50000
matériels roulants, informatiques et
bureautiques pour la gestion du Projet
Appui aux Coordinations Provinciales de
l’Environnement pour le suivi
Forfait 2 75000 1 150000
environnemental (Véhicules,
équipements meubles et informatiques)
Appui aux Divisions provinciales du Genre
Bâtiment PM PM PM Connexes
et Famille : construction des maisons de

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267

la femme (Bâtiments et équipements


meubles et informatiques)
Audit environnemental externe de mise en
Année 1 50000 4 200000
œuvre du PGES
Bilan environnemental de mise en œuvre
Forfait 1 50000 1 50000
du PGES en fin projet
Fonctionnement du mécanisme MGP
Forfait 1 294000 1 294000
général
Fonctionnement du mécanisme VBG Forfait PM PC M 864 380
Renforcement des capacités des
Session/année 1 20000 3 60000
intervenants au Projet
Sous-total D 19083380
E. Plan Complet de Réinstallation
Budget du PCR 1 1 1 1 3 134 868
Sous-total E 3 134 868
Sous-total A+B+C+D+E 5436961
Imprévus (10%) 543696,1
TOTAL GENERAL 5980657,1

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Rapport provisoire, Juin 2022
268

8. RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ET DES OPINIONS EXPRIMEES

8.1. Introduction

Les consultations publiques permettent aux parties prenantes et affectées du Projet d’être
effectivement impliquées dans le processus de développement du Projet. Elles permettent à
l’ensemble des acteurs concernés et parties prenantes d’émettre leurs avis et faire connaitre leurs
besoins et préférences, de manière à assurer la réussite au processus de mise en œuvre du Projet.

Les consultations du public visent à : (i) informer les populations riveraines sur le Projet et les
impacts qu’il est susceptible de générer, (ii) recueillir leurs avis et considérations sur le Projet ainsi
que leurs suggestions afin de les intégrer et de les soumettre au Maitre d’ouvrage délégué.

8.2. Méthodologie

Le Consultant a procédé respectivement par :

(i) des entretiens avec les représentants des différentes parties prenantes notamment : les
autorités provinciales et locales politiques et techniques, les représentants provinciaux et locaux
des opérateurs économiques et entrepreneurs, les présidents des cadres de concertation
provinciaux de la société civile, les femmes leaders aux niveaux provincial et local et les
représentants des jeunes (y compris les jeunes filles). Ces entretiens ont eu pour objet de
collecter des informations sectorielles et spécifiques à ces différentes couches de la population
en rapport avec le Projet et aussi, identifier quelques autres acteurs dynamiques pour leur
participation aux réunions ;
(ii) des réunions d’ensemble pour susciter des interactions entre ces différentes couches de la
population bénéficiaires du Projet.

Les consultations ont concerné d’un côté les acteurs institutionnels principalement concernés par
le Projet au niveau des deux provinces concernées : les Ministères Provinciaux des Infrastructures,
ceux en charge des Affaires Foncières, les Directions provinciales de l’Office des Routes [OR] et de
l’Office des Voiries et Drainage (OVD), les Coordinations Provinciales de l’Environnement [CPE],
l’Inspection Provinciale de l’Agriculture, les Divisions Provinciales du Genre, Famille et Enfant, les
Mairies de Kananga et de Mbuji-Mayi, l’Association des Chauffeurs du Congo [ACCO], la Société
Civile – Forces Vives et les ONG spécialisées en Exploitation et Abus Sexuel, des femmes, les
églises, y compris les organisations des femmes et celles qui représentent les couches minoritaires
et vulnérables des communautés riveraines, les Conseils provinciaux de la jeunesse (y compris
les jeunes filles) etc. Voir quelques exemplaires des procès-verbaux joints en annexe du présent
rapport.

Par ailleurs, le Consultant a également tenu également des entretiens/focus group et entrevues
avec les femmes des associations paysannes et communautés riveraines dans le but de connaitre
leurs perceptions et préoccupations en rapport avec les aspects liés aux VBG y compris EAS et le
HS et les impacts potentiels positifs et négatifs du Projet sur les femmes.

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Rapport provisoire, Juin 2022
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8.3. Consultations réalisées

Ainsi, outre les multiples entretiens qu’a eus le Consultant avec les représentants des différentes
couches de la population bénéficiaire du Projet, le calendrier des réunions de consultation publique
tenues dans les villes de Kananga, Mbuji-Mayi et les agglomérations de Kabeya-Kamwanga et
Munkamba -Amika est repris dans le tableau ci-dessous :

Tableau 8.1. Calendrier des consultations du public

Date Lieu Profil de la réunion Diffusion radiophonique


Avec une bonne représentation
Kabeya-
des différentes couches de la
Kamwanga
25 mai 2022 population, cette réunion a connu Radio KANKAMANA
centre (Nkeena
la participation de 51 personnes
Nkuna)
dont 10 femmes et 41 hommes.
Avec une bonne représentation
Radio- Télévision Nationale
des différentes couches de la
Congolaise (RTNC)
28 mai 2022 Ville de Kananga population, cette réunion a connu
Radio Full Contact de
la participation de 44 personnes
Kananga
dont 8 femmes et 36 hommes.
Avec une bonne représentation
Cité de des différentes couches de la
31 mai 2022 Munkamba- population, cette réunion a connu Radio KANKAMANA13
Amika la participation de 41 personnes
dont 11 femmes et 30 hommes.
Avec une bonne représentation
des différentes couches de la
Ville de Mbuji-
1er juin 2022 population, cette réunion a connu RTNC et RTDK
Mayi
la participation de 23 personnes
dont 5 femmes et 18 hommes.

8.4. Thématiques ou points discutés

Pour recueillir les avis du public vis-à-vis du Projet, les thématiques ou points ci-après ont été
abordés et discutés avec les acteurs après présentation du Projet par le Consultant :
- La perception du Projet ;
- Les composantes du Projet ;
- Les enjeux environnementaux et sociaux majeures du Projet ;
- La date de démarrage du Projet ;
- La durée du Projet ;
- La question foncière et affectation des biens en rappor avec les emprises définies ;
- La mobilisation des parties prenantes au Projet ;

13 La Radio Kankamana est la seule radio communautaire qui émet dans le Territoire de Kabeya-
Kamwanga et ses environs. Elle a également servi pour la diffusion du communiqué de la réunion tenue
à la cité de Munkamba-Amika distante de 45 Km de Kabeya –Kamwanga.
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- Le recrutement de la main-d’œuvre locale (équité entre les populations des deux provinces,
monnayage des opportunités de travail, conditions décentes de travail) ;
- Déboisement et reboisement consécutif au Projet ;
- Les expériences antérieures de mise en œuvre et de suivi des projets similaires ;
- Les mécanismes locaux de résolution des conflits ;
- La participation et l’implication des ONG locales y compris les femmes et des populations ;
- Les risques de VBG/EAS/HS, de COVID-19 et du VIH-SIDA et IST ;
- Les préoccupations et craintes vis-à-vis du Projet ;
- Les suggestions et recommandations à l’endroit du Projet.

Ci-dessous et en toute extension, les questions posées lors de ces différentes réunions de
consultation publique :

Tableau 8.2. Questions/Réponses lors des consultations publiques

QUESTIONS/SUGGESTIONS/PLAIDOYER REPONSES
Ville de Mbuji-Mayi
Bien notée. La traversée RN1 de la ville de Mbuji-Mayi s’étend sur
près de 18 Km (Du Péage Tshibombo à celui de Lubilanji) et
actuellement, la chaussée y est de moins de 6 m. Le Projet prévoit
Min. provincial des ITP : Le besoin n’est pas de reconstituer une emprise de 12 m de manière à y construire une
seulement de réhabiliter l’existant mais de le large chaussée de 8 m avec 2 x 2 m d’accotements comme nous
moderniser. Que les interventions du Projet à l’avons annoncé, ceci n’est déjà pas rien par rapport à l’existant.
Mbuji-Mayi nous permettre de reconstituer le En outre, les voiries à réhabiliter dans Mbuji-Mayi ont été
réseau de transport urbain. sélectionnées par votre service provincial habileté (DP OVD) et cette
sélection permettra de désenclaver certaines communes de la ville
et certainement de reconstituer un réseau de transport et de
circulation urbaine.
Le Projet recommandera vivement aux Entreprises des travaux de
Dans tous les projets antérieurs, l’emploi de la
recruter localement la majeure partie de la MO non qualifié et de
main d’œuvre locale n’a été que théorique !
toujours privilégier le recrutement local aux autres niveaux de travail
Nous exigeons de la pratique quant à ce Projet.
pour peu que ce soit possible !
Nous en sommes encore à la phase préparatoire du Projet et c’est
à l’issue de cette phase que le cout sera déterminé ; quant au
A quand le démarrage du Projet ? quel est son
démarrage du Projet, les formalités administratives et politiques ne
cout et quelle est la durée des travaux ?
le permettront que certainement au courant de l’année prochaine. La
durée du Projet sera de cinq ans.
En effet, en fonction de l’emprise de 12 m qui vous a été annoncée
pour la traversée de la ville de Mbuji-Mayi, tous ces différents
Que fera le Projet, des réseaux d’eau, électricité réseaux et leurs concessionnaires ont été identifiés à cette étape de
et fibre optique qui traversent la ville de Mbuji- préparation du Projet et des mesures ont été prévues pour leur
Mayi ? déplacement en prévision de la reconstitution de l’emprise routière.
Ces mesures ont également pris en compte de minimiser l’éventuel
préjudice aux différents consommateurs de ces services.
Non, cela n’est pas prévu parce que l’emprise de 12 m n’est déjà
Est-il prévu d’ériger un rideau végétal à la
pas facile à reconstituer pour la traversée de Mbuji-Mayi ; situation
traversée de Mbuji-Mayi en prévision de
qui ne prête pas de l’espace pour l’érection d’un rideau végétal
l’atténuation des GES générés sur la RN1 ?
comme proposé. Mais nous souhaitons vivement que les services

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Rapport provisoire, Juin 2022
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régaliens de la Mairie prennent le relais au Projet quant à cette


question.
Il ya principalement la COVID-19, le VIH-SIDA & IST et les VBG
comme fait social. Un ensemble de mesures de prévention et lutte
contre les maladies et VBG sont prévues pour la mise en oeuvre du
Quelles mesures ont été prises dans le cadre du
Projet qui ne devra nullement être un réservoir de ces maladies et
Projet, en rapport avec les maladies qui
fait dans les communautés bénéficiaires.
sévissent actuellement ?
Aussi, les entreprises des travaux seront soumises aux règles
usuelles d’hygiène et de santé publique dans la mise en œuvre de
leurs différents chantiers et travaux.
Le processus de préparation du présent Projet s’inscrit dans la cadre
du Programme Prioritaire 2021-2025 du Plan Directeur National
Plusieurs processus de projet amorcés les Intégré des Transports (PDNIT) du Gouvernement de la RDC et
années antérieures n’ont pas abouti, quelle est soutenu notamment par la BAD. Il fait suite à la détermination du
la garantie que cette préparation est la bonne ? Gouvernement de relier Kinshasa à Lubumbashi par voie routière.
Notez que Kinshasa-Kamuesha est praticable à ce jour grâce entre
autre à la Maitrise d’ouvrage délégué de la CI.
Les voiries sélectionnées ont des érosions mineures qui seront
Qu’en sera-t-il des érosions qui minent certaines traitées dans les travaux d’aménagement. Sinon, la BAD et la CI ne
voiries de Mbuji-Mayi sélectionnées dans le peuvent pas s’investir en vain sur des infrastructures ! Toutefois, le
cadre du Projet ? tratement des érosions urbaines reste dans les attributions des
services provinciaux compétents.
Certes, il y aura des aires de parking sur la RN1, à la traversée de
Les aires de stationnement/parking, latrines
grandes agglomérations mais la construction des latrines publiques
publiques et postes anti-incendie sont-ils prévus
et postes anti-incendie n’est pas prévu ; c’est une prérogative des
dans le cadre du Projet ?
services de la mairie.
Kabeya-Kamwanga
Dans le cadre de la préparation du Projet et conformément à la
législation foncière nationale et à la SO 2 de la BAD, un document
spécifique (le Plan Complet de Réinstallation, PCR) sera rédigé et
La Loi foncière nationale dispose que les sol et portera sur l’identification des personnes affectées par le Projet
sous-sol appartiennent à l’état … Que prévoit le (PAP), l’évaluation financière des biens affectés et les modalités
Projet pour les personnes affectées par ses d’indemnisation (mise en œuvre de ce PCR).
activités ? Il sied de noter que dans cette pratique, on appliquera les
dispositions légales les plus contraignantes (que ce soit de la
législation foncière nationale ou de la SO 2 de la BAD) en faveur des
PAPs.
La caractéristique superficielle de la route est qu’elle sera revêtue
Quelle type de route sera construit (en terre, en béton bitumineux de 4 cm d’épaisseur sur une largeur de 12 m à
béton, bitume) ? la traversée des villes et agglomérations principales et de 10 m en
rase campagne.
La préparation du Projet permet d’établir des mesures préventives à
Quid de la gestion sanitaire des émissions de mettre en œuvre lors de son exécution. Contractuellement,
poussière pendant les travaux d’aménagement l’entreprise est obligée d’arroser le troncon sujet des travaux pour
de la route ? sensiblement atténuer l’émission des poussières et l’éventuel impact
sanitaire sur les populations riveraines.
Ce plaidoyer sera transmis in extenso au management du Projet.
Le management du Projet pourrait-il amener à
Toutefois, nous vous invitons déjà, à apprécier ces 5,5 Km qui
10, le nombre de Kilomètres de voiries au
s’ajoutent aux interventions du projet national Tshilejelu dans votre
bénéfice de la cité de Kabeya-Kamwanga et
contrée.
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Rapport provisoire, Juin 2022
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construire/réhabiliter des infrastructures


sociales de base dans la zone du Projet ?
Les agents et techniciens de l’Administration
(EDD du Territoire de Kabeya-Kamwanga) Les agents et techniciens de l’Administration (EDD) seront impliqués
pourront ils bénéficier des formations dans la mise en œuvre du Projet et cela ne pourra se faire sans que
professionnelles et renforcement des capacités leurs capacités professionnelles ne soient renforcées.
dans le cadre du Projet ?
Un plan de communication sur les activités et l’avancement des
Communiquerez-vous assez régulièrement sur travaux sera mis en œuvre lors de l’exécution du Projet pour
l’avancement du Projet ? renforcer l’implication et l’appropriation des populations locales et
bénéficiaires du Projet.
Il sera recommandé aux Entreprises sélectionnés pour l’exécution
des travaux, de prioriser l’emploi de la main d’œuvre locale. Elles
auront aussi, l’obligation contractuelle de constituer un dossier
Emploi de la main d’œuvre locale au bénéfice de complet de chaque employé (Contrat de travail avec toutes les
la jeunesse, formalisation de ces opportunités annexes nécessaires notamment ses pièces d’identité complète). Le
d’emploi et monnayage et/ou la discrimination monnayage et/ou la discrimination lors du recrutement constituent
lors du recrutement ! des antivaleurs qui entravent l’emploi de la main d’œuvre locale ;
elles doivent être dénoncées auprès de l’autorité locale qui trouvera
le moyen d’y remédier en concertation avec la direction de
l’Entreprise et même s’il le faut avec la coordination du Projet.
Munkamba-Amika
Le processus de préparation du présent Projet s’inscrit dans la cadre
du Programme Prioritaire 2021-2025 du Plan Directeur National
Intégré des Transports (PDNIT) du Gouvernement de la RDC et
Quelle assurance pouvons-nous avoir sur
soutenu notamment par la BAD. Il fait suite à la détermination du
l’effectivité prochaine du Projet ?
Gouvernement de relier Kinshasa à Lubumbashi par voie routière.
Notez que Kinshasa-Kamuesha est praticable à ce jour grâce entre
autre à la Maitrise d’ouvrage délégué de la CI.
Pour favoriser un climat de paix entre la mise en œuvre du Projet et
les communautés bénéficiaires, les Entreprises des travaux auront
Qu’en sera-t-il du recrutement de la main
l’obligation de recruter au maximum la Main d’œuvre locale dans la
d’œuvre ? Locale ? Importée ? Et comment sera
mesure des types d’emplois disponibles pour eux. Il sera aussi
reparti la MO entre les deux provinces ?
recommandé aux Entreprises d’offrir aux ressortissants des deux
provinces d’insertion, les mêmes chances d’obtention de travail.
Dans le cadre de la préparation du Projet et conformément à la
législation foncière nationale et à la SO 2 de la BAD, un document
spécifique (le Plan Complet de Réinstallation, PCR) sera rédigé et
portera sur l’identification des personnes affectées par le Projet
De Kananga à Munkamba, comment seront
(PAP), l’évaluation financière des biens affectés et les modalités
gérées les affectations ? Et s’il faudra
d’indemnisation (mise en œuvre de ce PCR).
indemniser, qui le fera ?
Dans le montage final du Projet, on définira par quelle entité sera
pris en charge, le cout des indemnisations. Une garantie est que les
PAPs identifiés devront être payées avant le démarrage des travaux
routiers.
Ce Projet est-t-il du PDL145T et qui va s’occuper Non, ce Projet en préparation ne fait pas partie du programme
du prolongement de la route de DIMBELENGE évoqué. Les autorités provinciales et locales prendront le relais pour
jusqu’au chef-lieu du Territoire? la suite de la route évoquée.
Les agents de santé sont-ils concernés par le Les agents et structures sanitaires de la place sont parties prenantes
Projet ? Quelles mesures pour contrer au Projet dans la mesure où la gestion des tous les aspects
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Rapport provisoire, Juin 2022
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l’importation de la COVID-19 dans le cadre du sanitaires du Projet ne pourraient se faire sans eux (VBG, VIH/IST,
Projet ? COVID, Accidents).
Un ensemble de mesures de prévention et lutte contre les maladies
d’actualité et VBG sont prévues pour la mise en oeuvre du Projet qui
ne devra nullement être un réservoir de ces maladies et fait dans les
communautés bénéficiaires du Projet.
Ville de Kananga
Dans le cadre de la préparation du Projet et conformément à la
législation foncière nationale et à la SO 2 de la BAD, un document
spécifique (le Plan Complet de Réinstallation, PCR) sera rédigé et
Avec une largeur de 12 m dans les
portera sur l’identification de toutes les personnes affectées par le
agglomérations, que fera-t-on pour les
Projet (PAP), l’évaluation financière des biens affectés et les
indemnisations ?
modalités d’indemnisation (mise en œuvre de ce PCR). Une
assurance : toutes les PAP seront indemnisées avant le démarrage
des travaux routiers.
Cette épaisseur a été déterminée à l’issue des études techniques et
Pensez-vous que la bande de roulement de 4 est certainement idéale. Mais il faudrait que les services (FONER,
cm prévue pour la chaussée sera convenable Min. des Transports) chargés de la prochaine exploitation de la
mieux, durable ? Route exécutent un contrôle sur le tonnage des engins pour assurer
la durabilité minimale (déterminée) de l’infrastructure.
De l’Hôtel de Poste de Kananga (Gare SNCC) à l’Hôtel de Poste de
Mbuji-Mayi, il ya exactement 180 Km mais la RN1 continue jusqu’à
Vous avez evoqué une distance de 186 Km, de la sortie de la ville (Péage pont Lubilanji), c’est ce trajet qui ajoute
Kananga à Mbuji-Mayi, nous savons qu’elle est les 6 Km.
de 180 Km, qu’en est-il ? Il sied de noter que les interventions du présent Projet
commenceront à la bifurcation RN1 et l’entrée de l’aéroport de
Kananga.
Une recommandation formelle sera faite à l’Entreprise contractante
de privilégier de manière juste et équitable, le recrutement de la main
Quid de l’emploi de la main d’œuvre locale entre
d’œuvre locale pour éviter les conflits sociaux. Aussi, s’il ya dans la
les deux provinces ? Aussi, le Projet pourra-t-il
région des entreprises feminines capables de sous-traiter certains
accorder des opportunités de sous-traitance des
aspects des travaux de génie civil ou BTP, nous ne voyons pas
travaux aux entreprises feminines ?
pourquoi elles seraient discriminées (Une recommandation sera
également formulée à ce sujet).
Nous en sommes encore à la phase préparatoire du Projet dont la
durée sera de 5 ans. Cette phase préparatoire consiste en : i. au
dépôt de la requête de financement du Projet (comprenant les
études techniques, l’EIES et le PCR) au Conseil d’Administration de
Quelle sera la durée et à quand la date de la BAD (Fin septembre 22) ii. Obtention du financement et signature
démarrage du Projet ? de l’Accord de financement (Af) entre la BAD et le Min. des Finances
représentant la RDC iii. Approbation de l’Af par l’Assemblée
Nationale et sa promulgation par le Président de la République iv.
Processus de passation des marchés et démarrage du Projet par la
CI, Maitre d’ouvrage délégué du Gouvernement.
La zone du Projet a été il ya quelque années en
arrière, le théâtre des affrontements entre les Merci pour cette information pertinente pour la préparation et
milices Kamuina Nsapu et il se pourrait que des conception du Projet. Nous en tiendrons compte et aussi, si une
restes d’équipements de guerre y soient cartographie de ces éventuelles zones sensibles a été établie, merci
retrouvés. Le Projet a-t-il tenu compte de ce de nous la partager.
fait ?

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Le Projet envisage de collaborer avec les Coordinations Provinciales


Comment sera géré l’impact d’un éventuel des deux provinces d’insertion pour la gestion des impacts de
déboisement consécutif à la mise en œuvre du l’éventuel déboisement causé par le Projet. Cette collaboration se
Projet ? matérialisera par le financement des actions de reboisement définies
et aussi le bénéfice de quelques formations.

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Tableau 8.3. Synthèse des principales attentes, préoccupations et suggestions exprimées par les différentes parties prenantes/couches de la
population dans la zone du Projet
Préoccupations et
Acteurs / Institutions Points discutés Atouts Suggestions et recommandations
craintes
- Présentation du Projet
- Présentation de la mission - Non-implication dans le
d’élaboration de l’EIES de la suivi de la mise en œuvre
Autorités RN1 Kananga- Mbuji-Mayi et
- Disponibilité et participation du Projet ; - Implication dans le suivi de la mise en
provinciales des voiries sélectionnées
active dans les échanges - Souhait de modernisation œuvre du Projet
politiques dans les agglomérations des infrastructures
traversées et des enjeux (autoroutes).
environnementaux et sociaux
du Projet.
- Non implication de
- Présentation du Projet l’autorité locale technique - Renforcement des capacités de tous les
- Présentation de la mission lors de la mise en œuvre intervenants étatiques dans la mise en
d’élaboration de l’EIES de la du Projet œuvre du Projet
Autorités RN1 Kananga- Mbuji-Mayi et - Bénéfice des - Implication dans le suivi de la mise en
- Disponibilité et participation
provinciales et des voiries sélectionnées programmes de œuvre du Projet
active dans les échanges
locales techniques dans les agglomérations renforcement des - Plaidoyer pour la construction des
traversées et des enjeux capacités pour leur maisons provinciales de la femme
environnementaux et sociaux efficace implication dans dans chacune des deux provinces du
du Projet. la mise en œuvre du Projet
Projet.
- Présentation du Projet
- Présentation de la mission
- Aménagement des infrastructures de
Opérateurs d’élaboration de l’EIES de la - Assurances sur
- Disponibilité et participation qualité répondant aux normes pour
économiques et RN1 Kananga- Mbuji-Mayi et l’aboutissement de la
active dans les échanges assurer la sécurité routière (Aires de
entrepreneurs des voiries sélectionnées préparation du Projet
stationnement, signalisation routière etc.)
dans les agglomérations
traversées et des enjeux
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276

environnementaux et sociaux
du Projet.
- Assurances sur
l’aboutissement de la
préparation du Projet ;
- Non-implication de la
société civile dans le suivi - Vif plaidoyer pour l’aboutissement de la
de la mise en œuvre du préparation du Projet ;
Projet ; - Implication de la société civile dans le
- Importation des maladies suivi de la mise en œuvre du Projet
- Les populations de la zone (COVID, VIH/IST etc.) ; - Prévoir un programme de surveillance
du Projet ont vivement salué Insuffisance de
- médicale dans le cadre de la mise en
cet élan d’implication parce communication sur le œuvre du Projet ;
- Présentation du Projet et de la
qu’elles affirment n’avoir Projet à travers les mass- - Prévoir un programme de
Société Civile (y mission d’élaboration de
jamais vécu l’exécution d’un médias ; communication du Projet impliquant
compris la notabilité, l’EIES de la RN1 Kananga-
projet d’infrastructure - Présumée présence des toutes les radios communautaires
les femmes et la Mbuji-Mayi et des voiries
routière conformément à REG dans la zone du locales ;
jeunesse) sélectionnées dans les
des normes et mesures Projet ; - Impliquer la société civile dans la gestion
agglomérations traversées. - Emploi au bénéfice de la
environnementales ; sécuritaire de la présence des REG, elle
- Disponibilité et participation main d’œuvre locale ; prétend avoir des compétences en la
active dans les échanges. - Formalisation matière ;
(contractualisation) et
- Bonne gestion par le Projet du bénéfice
monnayage/discrimination
de l’emploi à la main d’œuvre locale ;
des opportunités
- Prévoir un programme de reboisement
d’emploi ;
compensatoire.
- Exacerbation du
changement climatique
par le déboisement
occasionné par le Projet.

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8.5. Ateliers de restitution

A la suite des entretiens et réunions de consultation publique, quatre ateliers de restitution de


l’EIES ont été organisés de la manière suivante :

Date Lieu Profil de l’atelier


Avec une bonne représentation des différentes couches de
Kabeya-Kamwanga
25 juin 2022 la population, cette réunion a connu la participation de 42
centre (Nkeena Nkuna)
personnes dont 7 femmes et 35 hommes.
Avec une bonne représentation des différentes couches de
Cité de Munkamba-
26 juin 2022 la population, cette réunion a connu la participation de 47
Amika
personnes dont 8 femmes et 39 hommes.
Avec une bonne représentation des différentes couches de
27 juin 2022 Ville de Kananga la population, cette réunion a connu la participation de 31
personnes dont 9 femmes et 22 hommes.
Avec une bonne représentation des différentes couches de
28 juin 2022 Ville de Mbuji-Mayi la population, cette réunion a connu la participation de 24
personnes dont 7 femmes et 17 hommes.

Les ateliers de restitution se sont déroulés selon l’agenda suivant :

- Mot d’introduction de l’Autorité locale ;


- Rappel descriptif du Projet et de ses enjeux socio-environnementaux ;
- Présentation des outils de gestion et suivi socio-environnementaux notamment le Plan de
Gestion Environnementale et Sociale (PGES) détaillant les clauses E&S auxquelles seront
soumis les Entreprises, le PHSS, les MGP Global & VBG, le Plan de Renforcement des
capacités et de Communication, les actions de reboisement compensatoire.
- Questions et réponses de précision.

A l’issue de l’étape des Questions-réponses de précision, les différentes parties prenantes


représentées aux ateliers de restitution ont exprimé leur satisfaction globale sur la conception du
Projet et leur vive attente de son démarrage imminent.

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9. CONCLUSION

La présente Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES) a permis de mettre en évidence les
impacts positifs de la réalisation du projet de bitumage du tronçon de la RN1 Kananga- Mbujimayi
qui profitera à l’ensemble des riverains de cet axe routier à cheval sur les provinces du Kasai
central et Kasaï Oriental. Elle suscite à la fois beaucoup d’attente, mais aussi des craintes de la
part des populations et des autorités locales. En effet, un tel projet bien qu’ayant des impacts
positifs certains, peut impacter de façon négative son milieu d’insertion.

Avant le démarrage du projet, la présente ÉIES est élaborée en vue de dresser l’état des lieux
environnemental et social de ce tronçon routier de la RN1 conformément à la législation nationale
et le Système de Sauvegardes Intégré de la Banque Africaine de Développemnt. Grâce à cet état
des lieux comparé à la nature et aux différentes phases du projet, l’ÉIES permet de déceler les
impacts potentiels positifs et négatifs qui pourraient découler des activités du projet et ses
composantes et d’en proposer les mesures de bonification pour les impacts positifs et celles
d’atténuation et/ou de compensation pour les impacts négatifs. Dans le cadre de cette étude, un
budget estimatif a été aussi proposé en vue de soutenir la mise en œuvre des mesures
d’atténuation des impacts négatifs.

L’étude d’impact environnemental et social a révélé que la plupart des impacts négatifs identifiés
sont d’importance moyenne et sont susceptibles d’être atténués et maitrisés du fait que ce projet
traverse une zone dans lequelle les sensibilités environnementales sont maîtrisable compte tenu
de l’emprise de la route moyennement libérée et n’excèdera pas 10 mètres au niveau des
agglomérations et 13 mètres hors agglomérations.

Les impacts seront fortement réduits si les dispositions du PGES, y compris les mesures de
sécurité et d’hygiène sont appliquées et respectées. Il en est de même pour les risques ; en effet,
des mesures de prévention sont proposées pour chaque risque jugé important.

Les impacts négatifs pour la plupart, peuvent être atténués. Le projet n‘engendre pas de risques
majeurs en mesure de compromettre la réalisation du projet. Par ailleurs, les mesures prévues
dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale ainsi que le dispositif de suivi
environnemental pendant les phases travaux (libération des emprises et construction) et
exploitation permettront d’éviter ou de réduire de façon significative les impacts négatifs
précédemment identifiés.

La surveillance de l’application des mesures environnementales et sociales sera assurée par les
missions de contrôle, l’ACE et les CPE. Ces structures seront sous la supervision de l’UES-CI.

En raison de l’engagement du promoteur à prendre en compte les préoccupations des parties


intéressées et de les y associer dans la surveillance et le suivi du projet d’une part et de réaliser
les mesures d’atténuation préconisées d’autre part, la mission estime que ce projet est viable du
point de vue environnemental et social.

Sur la base des appréciations ci-dessus, on peut conclure que le projet, tel qu’il est proposé,
constitue une option viable au plan environnemental et social, à condition que l’ensemble des
mesures prévues par le projet et celles définies dans le PGES soient totalement et rigoureusement
mises en œuvre.
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Un Mécanisme de Gestion des Plaintes global y compris le MGP relatif VBG/EAS/HS sera mis en
place dans la mise en œuvre du projet.

Le coût estimatif du PGES s’élèvent à la somme de cinq millions neuf cent quatre vingt mille sic
cent cinquante sept et un virgule un Dollars US (5980657,1 USD) lequel on pourra atténuer,
réduire, compenser, bonifier et ou mitiger les impacts identifiés.

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10. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Banque Africaine de Développement, Système des Sauvegardes Intégré, Décembre 2013


Banque Africaine de Développement, Atelier virtuel sur le renforcement des capacités sur les
sauvegardes environnementales et sociales dans les projets financés par la Banque
Africaine de Développement en République Démocratique du Congo et en République
du Congo : Note conceptuelle de l’atelier, programme et présentations, Décembre 2021
Banque Mondiale, Note de bonnes pratiques Lutter contre les violences sexistes dans le cadre du
financement de projets d’investissement comportant de grands travaux de génie civil,
Septembre 2018
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Constitution du 18 février 2006 telle que
révisée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011.
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Décret n°14/019 du 02 août 2014 fixant
les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de protection de
l’environnement
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Décret n°038/2003 du 26 mars 2003
portant Règlement Minier tel que modifié et complété par le Décret n°18/024 du 08 juin
2018
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Décret n° 14/030 du 18 novembre 2014
fixant les statuts d’un Établissement Public dénommé Agence Congolaise de
l’Environnement
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant
les règles de fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de
l’environnement
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Décret n° 13-015 du 29 mai 2013 portant
Réglementation des Installations Classées
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Journal Officiel de la République
Démocratique du Congo, Loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant Code Forestier
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Loi 73 - 021 du 20 juillet 1973 porte sur le
régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002 portant
Code Minier tel que modifiée et complétée par la Loi n°18/001 du 09 mars 2018
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Loi n° 004/2002 du 21 février 2002 portant
Codes investissements
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Loi n° 15/026 du 31 décembre 2015
relative à l’eau
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant
et complétant la Loi n° 015-2002 portant Code du Travail
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Loi n° 14/011 du 17 juin 2014 relative au
secteur de l'électricité
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Loi n°82/002 du 28 mai 1982 portant
réglementation de la chasse
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Ordonnance Présidentielle n°20/017 du
27 mars 2020 fixant les attributions des ministères en RDC
Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Ordonnance-Loi n °71-016 du 15 mars
1971 relative à la protection des biens culturels
Ministère de la Santé Publique, Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2011-2015)
Ministère du Plan, Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP),
Janvier 2017
Stratégie nationale et le Plan d’actions de la Diversité biologique, 2013

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
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11. ANNEXES

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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ANNEXE 1. PLAN HYGIENE SANTE SECURITE ET ENVIRONNEMENT

1. Introduction

Le présent Plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement (HSSE) est élaboré et sera mis en
œuvre par les Entreprises des travaux et/ou leurs éventuels sous-traitants pour la protection des
milieux naturels contre les sources de pollution issues des activités de chantiers, pour assurer des
conditions de travail sûres et saines aux travailleurs, et prévenir, éviter ou réduire les risques et les
impacts sur la santé et la sécurité aussi bien des employés que des riverains.

Il établit des orientations applicables par les Entreprises des travaux et leurs éventuels sous-
traitants pour assurer la bonne gestion des questions d’hygiène, de sécurité et d’environnement.

Dans le cadre des travaux de la RN1 Kananga-Mbuji-Mayi et des voiries sélectionnées les villes
de Kananga et Mbuji-Mayi ainsi que les agglomérations de Kabeya-Kamwanga et Munkamba-
Amika, ce plan HSSE sera complété avant le démarrage des travaux par :

• une description des moyens humains et matériels des Entreprises des travaux et/ou leurs
éventuels sous-traitants pour la protection environnementale et sociale, conformément au
PGES, ainsi que la liste des règles HSSE appliquées au personnel et aux sous-traitants ;
• un plan de formation et de sensibilisation du personnel aux obligations HSSE des chantiers
respectifs incluant en particulier : un programme de formation à tous les employés et aux sous-
traitants concernant les règles HSSE ;
• la description de la prise en charge de la problématique santé liée au chantier. Les moyens
mis en œuvre par les Entreprises des travaux et/ou leurs éventuels sous-traitants dans le
domaine de la santé devront couvrir ses propres besoins mais également les besoins de ses
sous-traitants. Les Entreprises des travaux et/ou leurs éventuels sous-traitants devront prendre
en charge les tierces personnes victimes d’accidents consécutives au chantier. La gestion de
la santé inclut notamment :
- des sessions de formation pour les employés sur les problématiques sanitaires locales
éventuelles ;
- le suivi préventif des travailleurs (visites médicales) ;
- la mise à disposition des services de santé et de première urgence ;
- des assurances et la disponibilité de moyens de transports médicalisés d’urgence pour les
accidents graves ;
- un programme de sensibilisation et de dépistage précoce du personnel pour les maladies
suivantes : VIH/SIDA, IST, paludisme ;
• la description des points suivants :
- l’installation de chantier ;
- les voies de circulation propres au chantier (entre les lieux de construction, de stockage,
de remblais et de déblais) qui doivent être organisées de façon à ne pas empiéter sur les
voies de circulation publiques ;
- le planning des approvisionnements du chantier ;
- les lieux de stockage temporaire des matériaux et des matériels ;
- les mesures de protection et de confinement mises en œuvre pour le stockage et la
manipulation des produits chimiques et des liquides polluants ;
- les zones de remblai et de déblais, et les mesures mises en œuvre pour limiter l'érosion
pendant les travaux et végétaliser en fin de chantier ;
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• une description des modes de collecte et de traitement des déchets liquides et solides du
chantier ;
• les règles de circulations et d’approvisionnement du chantier :
- définition d’horaires d’approvisionnement (interdits avant 06 h et après 18 h, ainsi que les
samedis et dimanches) ;
- limitation des vitesses à 40 km/h sur les routes bitumées et 30 km/h sur les pistes, et
d'autres mesures seront mises en œuvre pour contrôler et limiter la vitesse des véhicules ;
- entretien des véhicules et contrôle des émissions des bruits des véhicules (inférieur à 70
dB mesurés à 1 m de la source sonore) ;
- entretien des véhicules et contrôle des émissions de gaz d’échappements, par vérification
de la conformité des moteurs et véhicules ;
- aménagements de plateformes pour le nettoyage des véhicules.

2. Eléments du Plan Hygiène Santé Sécurité et Environnement

Tous les éléments ci-dessus ne pouvant être déterminés en ce moment mais plutôt en début et en
cours de chantier, le plan HSSE doit être considéré comme un document évolutif que l'Entreprise
mettra à jour en fonction de l'avancée du chantier et du programme des travaux (Chaque mise à
jour sera soumise à l'approbation de la Mission de Contrôle (MdC)) :

2.1. Gestion des situations d’urgence

Les situations d’urgence liées aux travaux de bitumage portent pour l’essentiel sur les risques
d’incendie et d’accident de travail. Une étude sécurité (évaluation des risques) devra être réalisée
pour proposer des prescriptions spécifiques et un plan d’urgence.

• Mesures générales
o Alerte
- sensibiliser les employés et les vigiles aux procédures d’alerte en vigueur sur le site ;
- faire un exercice d’alerte au moins une fois par trimestre et le consigner sur le registre
de sécurité ;
- afficher la liste des équipes d’intervention et des personnes chargées de coordonner
l’évacuation du site (base logistique du chantier).
o Alarme
- prévoir un dispositif d’alarme sur l’ensemble du site et procéder à des essais
(fonctionnalité et audibilité) périodique ;
- faire une consigne particulière, sur la base du chantier ;
- et à la guérite qui définira la conduite à tenir :
❖ pour l’appel des secours ;
❖ pour les personnes à prévenir.
o Point de rassemblement
- définir un point de rassemblement qui devra accueillir l’ensemble des personnes
présentes sur le site lors d’une évacuation ;
- procéder régulièrement à des simulations de ce plan pour préparer le personnel.
o Plan d’urgence
Rédiger un plan d’urgence pour faire face à toute situation d’urgence et de catastrophe :
- Accidents matériels ou corporels ;

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- Incendie ;
- Explosion ;
- Pollution environnementale ;
- Manque d’hygiène.

• Mesures particulières
- établir les consignes particulières pour les personnes chargées de la réception des
pompiers et pour celles chargées de l’évacuation des locaux ;
- afficher à proximité de la zone à risques d’incendie des panneaux « INTERDICTION
DE FUMER ET DE FAIRE DES FEUX NUS » ;
- sensibiliser l’ensemble du personnel sur la nécessité de signaler au responsable de
site toutes anomalies sur les extincteurs (absence de plomb, appareil percuté ou
appareil manquant) ;
- maintenir les moyens de lutte contre l’incendie opérationnel et accessible en
permanence ;
- se procurer la fiche de données de sécurité des produits utilisés auprès de vos
fournisseurs.

• Précautions de secours

La liste des numéros de téléphone d’urgence sera affichée ainsi que la structure du texte à lire en
cas d’accident (lieu, numéro de téléphone des pompiers ou des services de transport médicalisé,
...). Une trousse de secours régulièrement vérifiée et approvisionnée sera mise à la disposition du
personnel. Des extincteurs vérifiés tous les semestres seront installés sur le chantier au cours des
travaux et placés à des endroits stratégiques, accessibles et connus de tout le personnel.

2.2. Protection individuelle sur le chantier

Divers équipements de protection individuelle (EPI) doivent être mis à la disposition des agents en
fonction des risques auxquels ils sont exposés. Le tableau suivant donne des indications relatives
aux EPI dont doivent disposer les le personnel de chantier.

Tableau des indications relatives aux EPI

Équipement de Protection
Types de risques Observations/ Commentaires
Individuelle (EPI)
Permettre de distinguer les
Risques de collisions par des Tenue ou gilet
agents de chantier et améliorer
véhicules fluorescent/réfléchissant
leur perception par les
automobilistes
Indispensable surtout pour les
Casque de sécurité (anti-
Risques de chutes d'objets sur la tête travaux de construction de la
choc)
station de traitement
Risques de blessures liées aux Gants résistants aux
manipulations des objets perforations

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Risques liés aux expositions


Vêtement de protection
chimiques (carburant, huiles de
corporelle ; Gants ;
lubrification, résidus pétroliers issus
Équipements de protection
des entretiens des engins roulants,
respiratoire.
peinture, solvants, etc.)
Éblouissement des yeux par les
Lunettes de sécurité
rayons solaires (pouvant aussi
(teintées)
occasionner des chutes de hauteur)
Cache-nez normalisés (ex :
Risques liés aux poussières
norme EN 149)
Risques d'endommagement de la vue Lunette de sécurité ou écran
des soudeurs facial

2.3. Santé et sécurité du personnel

Les Entreprises des travaux et leurs éventuels sous-traitants devront souscrire à une convention
avec un ou des Hôpitaux dans la zone du Projet qui assureront les soins médicaux et les contrôles
médicaux de routine des agents pendant l’exécution du Projet. Ils disposeront également sur
chaque site des travaux, d’une boîte pharmaceutique de premiers secours.

Des consignes d’exploitation et de sécurité seront remises et commentées à chaque ouvrier lors
de l’embauche, qui doit en observer strictement les dispositions. Ces consignes seront affichées
en permanence au niveau de la base logistique et accessible à tout le personnel.

2.4. Actions relatives aux émissions atmosphériques, à la poussière et aux bruits

Des actions de limitation des émissions atmosphériques, de la poussière et des bruits seront mises
en place dans la zone du Projet. Les rejets de gaz et de fumée seront limités par des obligations
de maintenance des engins et camions et la limitation des vitesses. La combustion de tout déchet
(à l'exception du bois ou du papier non-recyclé) sera interdite sur le chantier. En phase
d’exploitation et d’entretien il faudra veiller à la mise à jour des visites techniques des véhicules.

La poussière liée au trafic routier sur les tronçons non revêtus fera l'objet de mesures de réduction
dans les zones habitées (proximité de la base-vie, par exemple), en imposant à l'Entreprise un
arrosage régulier des chaussées. Tous les chargements de matériaux fins pouvant générer des
poussières au cours du transport seront recouverts d'une bâche. Au niveau des stockages de
matériaux, l'arrosage sera préconisé pour les matériaux générant de la poussière, en particulier
pendant les périodes de grand vent. Au niveau du concasseur, l'arrosage régulier ou la mise en
place d'arrosage automatique des tapis de transport sera imposé à l'entreprise responsable de
l'activité.

Les bruits feront l'objet d'un suivi régulier, afin de s'assurer que les limites admissibles sur les
chantiers soient respectées ou que les employés exposés soient équipés en conséquence. Des
mesures seront mises en œuvre pour réduire les bruits et la nuisance qui en résulte au niveau de
la zone du projet : entretien des engins et véhicules, utilisation de matériel insonorisé, réduction
des plages horaires d'utilisation de certaines activités et la limitation des vitesses à l’approche des
infrastructures socioéconomiques. Des seuils à respecter par l'Entreprise seront définis, en termes
de gaz, poussière et bruits.
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2.5. Actions relatives aux déchets

Un programme de gestion des déchets sera mis en place par l’Entreprise et à ses sous-traitants.
Ce programme s’appliquera suivant la catégorisation suivante des déchets :
- Les déchets de type domestique (essentiellement produits au niveau de la base-vie)
- Les déchets non dangereux produits sur les sites de construction et ensuite,
- Les déchets dangereux.

Les objectifs du programme sont de :


- minimiser la génération de déchets par une utilisation réfléchie des matières premières ;
- trier et traiter les déchets afin de limiter l'impact sur l’environnement ;
- appliquer le principe des 3 RVE (récupérer-réduire-réutiliser-valoriser-éliminer) ;
- sensibiliser et former le personnel aux bonnes pratiques de gestion des déchets.

Cette gestion des déchets produits par les chantiers sera mise en œuvre en accord avec la
réglementation nationale ou avec les bonnes pratiques internationales, en matière de manutention,
de transport, de stockage, de traitement et d’élimination des déchets, selon leur catégorie
d'appartenance :
- déchets peu dangereux : déchets putrescibles issus de la base-vie, papier, cartons, plastiques,
bois, végétation, déchets inertes de construction ou démolition (béton, ferraille, briques,
parpaings, etc.) ;
- déchets dangereux : déchets corrosifs, explosifs, toxiques, constituant un degré de danger
pour l'homme ou pour l'écosystème. Ce seront principalement, dans le cadre du projet, les
huiles moteur et liquides hydrauliques usagés, les résidus de peinture, les solvants et résines,
les fluides de transformateurs, les boues de fosses septiques, etc.

2.6. Actions relatives aux surplus de terrassements

Il y aura très probablement un surplus de matériaux issus du décapage des sols et des excavations
qu'il conviendra de stocker de la manière la plus respectueuse de l'environnement et la moins
pénalisante en matière d'occupation des sols. Il sera recommandé aux Entreprises des travaux de
proposer un plan de gestion de ces matériaux qui respecte les objectifs suivants :
- minimiser les volumes de ces résidus au niveau de la conception des travaux ou en maximisant
leur réutilisation pour des remblais ne nécessitant pas de caractéristiques géotechniques
particulières ;
- utiliser chaque fois que possible les excédents pour remblayer des zones excavées comme les
sites d'emprunt de latérite ;
- entreposer séparément les matériaux de surface de décapage des sols (terre végétale), afin
de les réutiliser lors des travaux de restauration, en particulier pour les travaux de
révégétalisation ;
- respecter des conditions de stockage qui assurent la sécurité des dépôts en termes de stabilité
et d'érosion ;
- mettre en place un drainage en pied et des mesures antiérosives sur les pentes ;
- ne pas installer le dépôt dans une zone de passage d'un drainage naturel (le cas échéant,
remplacer ou préserver ce drainage) ;
- disposer une couche de terre végétale sur les dépôts, ce qui permettra une re-végétalisation
plus rapide naturelle ou artificielle.
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2.7. Actions relatives à un déversement accidentel ou autre évènement majeur

Un programme anti-pollution sera donc mis en place, afin de définir les procédures d’intervention
en cas de fuites ou de déversement accidentel de produits liquides dangereux. Ce programme
inclura une description de l’organisation prévue en cas d’intervention et des postes de travail des
personnes clés. Une formation spécifique relative aux activités à développer en cas d'intervention
d'urgence sera donnée à tous les employés impliqués à une étape de la procédure.

Les déversements inférieurs à 200 litres pourront être gérés au niveau du site, comme un
événement environnemental (non-conformité) de Niveau II. Pour des volumes supérieurs, ils seront
considérés comme étant de Niveau III et impliqueront donc un niveau hiérarchique supérieur. Les
administrations et les services locaux à prévenir en cas d’urgence aux niveaux local et régional
seront identifiés et informés de la procédure de réaction mise en place. Pour répondre aux objectifs
de ce programme, un plan de réponse aux risques sera préparé par l'Entreprise en conformité avec
les procédures d’urgence et de réponse aux risques majeurs qui seront par ailleurs exigées par la
CI.

2.8. Actions relatives à la qualité de l’eau

L’Entreprise préparera un plan de suivi de la qualité de l’eau qui aura comme objectif de mettre en
évidence la qualité de la gestion environnementale mise en œuvre sur le chantier.
Ce suivi concerne le suivi de conformité, c’est-à-dire qu’il sera imposé en tout point ou des effluents
liquides (eaux usées, drainage) quittent les limites des sites de chantier concernés pour rejoindre
le milieu naturel. L’Entreprise aura pour obligation d’être en conformité avec les standards
nationaux et internationaux recommandés de l’OMS.

L'Entreprise sera responsable de réaliser ou faire réaliser par une entité compétente, un suivi de
la qualité de tous ses rejets sur une base hebdomadaire. Les paramètres seront définis selon le
type de rejet et détaillés comme suit :
- rejet des eaux usées et de drainage pluvial au niveau de la base-vie ;
- rejet des réseaux de drainage pluvial en sortie des bassins de sédimentation ;
- rejet des réseaux de drainage pluvial des zones de garage et de maintenance d'engins en
sortie des déshuileurs ;
- rejet de sites particuliers comme les zones de lavage des équipements à béton ;
- suivi des rejets des installations de traitement des eaux usées.

Un prélèvement régulier de l'eau de distribution de la base-vie sera effectué. Les sites de


prélèvement et les paramètres pourront varier au cours des travaux de construction, afin de
s’adapter aux zones d’activités et aux types d’activités observées. Le suivi pourra varier d’une
fréquence hebdomadaire (pour l’eau potable distribuée au niveau de la base-vie, par exemple) à
une fréquence mensuelle pour d’autres paramètres (drainage, eaux usées). Ce suivi sera contrôlé
en des points de prélèvement identiques. Le suivi de conformité concernera au minimum les
indicateurs de qualité de l’eau suivants :
- pollution organique (DBO5, nitrates et phosphates), particulièrement liée aux zones de vie et
aux systèmes d’assainissement ;
- huiles et graisses, relatives au drainage des activités mécaniques, au stockage de produits
dangereux (hydrocarbures) et aux eaux usées de la cantine ;
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- matière en suspension, relative aux eaux de drainage et critère de performance des


installations antiérosives et des bassins de sédimentation ;
- pollution bactérienne (coliformes fécaux et totaux), relative à la qualité de l’eau potable
distribuée ;
- chlore résiduel aux points de distribution de l’eau potable.

2.9. Actions relatives à la base-vie

Un programme de gestion de la base-vie sera préparé par l'Entreprise responsable. Les aspects
concernés par un tel programme incluront :
- le choix de la localisation de la base-vie, l'organisation proposée (responsable et équipe), le
contrôle des accès ;
- les installations proposées pour l'alimentation en eau et l'assainissement, la gestion des
déchets, le drainage des eaux pluviales ;
- les équipements retenus pour les zones sanitaires, les équipements collectifs ;
- les services alimentaires et d'approvisionnement anticipés ;
- les mesures retenues pour permettre l'installation sous contrôle de commerces de produits de
base et de petit matériel, les moyens de suivi de la qualité des aliments stockés et distribués
au niveau de la base-vie ;
- les politiques mises en œuvre en matière de lutte contre la drogue et l'alcool.

La présence d'un point de contrôle permanent à l'entrée comme à la sortie de la base-vie et la mise
en place d'une clôture complète autour de celle-ci constituent des obligations de base. Les
spécifications définiront les exigences en matière d'alimentation en eau et d'assainissement. Afin
d'éliminer les risques de développement de vecteurs de maladie, un drainage des eaux pluviales
sera mis en place. Les ratios à respecter en matière sanitaire (nombre de toilettes, de douches et
de lavabos) seront aussi définis sur la base des normes de la RDC ou à défaut, celles de
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Les procédures d'hygiène des parties communes et en particulier les procédures d'hygiène
alimentaire pour le stockage et le suivi des produits frais utilisés devront être détaillées par
l'Entreprise responsable de la base-vie. Afin de lutter contre la drogue et l'alcoolisme, des mesures
de sensibilisation des employés ainsi que des mesures spécifiques de contrôle seront mises en
place par l'Entreprise responsable de la base-vie.

2.10. Actions relatives à la santé publique

La concentration d'une population importante dans une zone où prévalent de nombreux problèmes
de santé liés à l'hygiène, aux parasitoses et aux IST demande la mise en œuvre d'un programme
visant à prévenir le développement incontrôlé d'affections transmissibles ou d'épidémies. L'action
doit être prioritairement engagée au niveau de la population d'employés. Afin que les résultats de
cette action soient optimisés, des mesures doivent être mises en place au niveau de la population
résidente environnante. Des actions de lutte contre les maladies liées à l’eau, épidémies et de
prévention sanitaire devront être menées afin de mettre le projet en conformité avec les bonnes
pratiques internationales, diminuer l’impact sanitaire du projet, mais aussi de profiter de celui-ci
pour améliorer la couverture en soins. Le programme sera développé de façon détaillée et couvrira
les principaux domaines d'action suivants :

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- facilités médicales qui seront mises en place sur le site de la base-vie (le choix se portera sur
le renforcement de facilités situées à proximité tel que recommandé dans l’EIES) ;
- procédures d'intervention d'urgence en cas d'accident ;
- procédures d'évacuation en cas de blessure grave vers un hôpital (proche ou lointain) ;
- mesures de surveillance des employés : examen médical d'embauche, visite médicale annuelle
;
- mise en place de moyens prophylactiques pour le traitement des infections parasitaires
détectées (paludisme, etc.) ;
- traitement régulier de la base-vie par des insecticides afin d'éliminer la présence de vecteurs
(moustiques, simulies, etc.) et nettoyage du réseau de drainage ;
- nettoyage régulier des facilités sanitaires mises à disposition, en particulier les toilettes et les
fosses septiques qui devront tenir compte du sexe ;
- gestion des déchets et nettoyage régulier des poubelles ;
- programme de sensibilisation systématique des employés aux bonnes pratiques d'hygiène ;
- contrôle régulier de la potabilité de l'eau distribuée (en particulier, recherche de coliformes
fécaux) ;
- suivi des conditions d'hygiène dans la cantine et au niveau des commerces (autorisés) assurant
la vente de denrées alimentaires aux employés (hygiène du personnel, nettoyage des cuisines,
stockage des produits frais) ;
- programme de sensibilisation des employés aux IST et au VIH/Sida, et mise à disposition de
moyens prophylactiques.

En complément à ces activités qui concernent les employés du projet, un programme d'action sera
mis en place au niveau des communautés environnantes, où transiteront tous les transports de
camions. Ce programme consistera à :

- mettre en place, par l'intermédiaire d'ONG compétente, un programme de sensibilisation de


ces mêmes communautés aux aspects de l'hygiène corporelle et alimentaire, et aux risques
de contamination par les IST et le VIH/SIDA, un domaine qui semble justifier encore beaucoup
d'efforts.

2.11. Actions relatives au trafic routier et aux accès et à la circulation pendant les
travaux

Le trafic routier représente la première cause d'accident en phase de travaux des infrastructures.
La gestion de la circulation définit où et comment se fera la circulation lors de la réalisation des
travaux. Les travaux devront être réalisés tout en maintenant la circulation au niveau de la route
sans interruption ou gêne notable compte tenu de l’importance de la route et du niveau de trafic.
La signalisation à mettre en place ne doit pas être en contradiction avec la signalisation existante ;
dans un tel cas, il convient de masquer temporairement la signalisation permanente pour permettre
une lecture correcte.

La signalisation mise en place doit être crédible, elle doit donc rendre compte le plus exactement
possible à l'usager de la situation qu'il va rencontrer. Le scénario présenté peut être
amélioré/optimisé selon les moyens de l’Entreprise tenant compte de l’importance des travaux et
la qualité de la gestion du trafic, dont le niveau de gestion doit rester dans des conditions parfaites
et optimales.

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Il convient donc de réglementer le trafic tant sur site que hors site. Diverses mesures seront
évaluées et mises en œuvre :
- sensibilisation et formation des conducteurs de véhicules légers et camions aux règles de
prudence élémentaires et aux risques : conduite sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue,
vitesse, contrôle des pneumatiques, mise en place du chargement (stabilité) ;
- examen des capacités visuelles de tout conducteur recruté et de ses compétences de chauffeur
;
- amélioration de la signalétique par panneaux, en particulier dans les zones sensibles (camp
militaire, hôpital, écoles, zones de forte poussière, zones sinueuses, entrée/sortie de chantiers)
;
- règles de sécurité et de balisage en cas d'obstruction partielle de la chaussée, de panne,
d'accident ;
- mise en place de zones de stationnement pour camions n'empiétant pas sur la chaussée ;
- respect des vitesses autorisées, en particulier en zone habitée ;
- mesures pour limiter la divagation des véhicules hors des itinéraires prévus.
- mettre en place une signalisation adéquate et faire une sensibilisation des usagers
- informer les usagers du plan de circulation de la zone des travaux
- éclairer la zone du chantier et faire évacuer expressément tout véhicule en panne sur la voie

Les accès au chantier de construction seront indiqués par une signalétique adaptée. L'accès au
chantier sera fermé en permanence par une barrière au niveau d'un poste de contrôle ouvert 24h
sur 24. Le numéro de tous les véhicules transitant sera noté et ce point pourra être l'occasion
d'examiner rapidement l'état du véhicule (état général, pneus et système d'éclairage).

Aussi, la RN1 Kananga-Mbuji-Mayi traverse les 6 ponts suivants :

Rivières et ponts établis sur la RN1 Kananga-Mbuji-Mayi


Noms Localisation géographique
Tshibashi S 5° 51’ 38,071‘’ E 22° 30’ 40,317’’
Mwanza Ngoma (Tshisekedi) S 5° 49’ 19,647‘’ E 22° 40’ 54,633’’
Lukula S 5° 55’ 52,956‘’ E 23° 16’ 14,441’’
Lubi S 6° 0’ 51,354‘’ E 23° 17’ 10,702’’
Kakangai S 6° 4’ 39,798‘’ E 23° 21’ 51719’’
Lubilanji S 6° 8’ 51,618‘’ E 23° 38’ 27,413’’

En cas de travaux sur les ponts, le trafic routier ne devra pas être interrompu. Les Entreprises
prendront préalablement des dispositions nécessaires (y compris des actions de communication)
pour assurer la continuité du trafic.

Protection et signalisation du site du chantier

Des dispositifs de sécurité devront être mis en place sur les chantiers pour circonscrire les zones
des travaux et informer de manière explicite les populations des travaux en cours, des risques qui
leurs sont liés ainsi que des consignes de sécurité à respecter. Il faudra également prévoir un plan
de circulation pour l’entrée et la sortie du site du projet.

Le tableau suivant définit quelques dispositifs de signalisation de la sécurité des chantiers.


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Quelques dispositifs de signalisation relatifs à la sécurité sur les chantiers

Dispositif de
Image d'illustration Objectifs
sécurisation

Baliser le périmètre du chantier ou


Rubans de signalisation
des zones d'intervention

Baliser le périmètre du chantier ou


Cônes de balisage
des zones d'intervention

Baliser temporairement le
Barrières extensibles
périmètre du chantier ou des zones
souples
d'intervention

Baliser temporairement le
Barrières sur socles
périmètre du chantier ou des zones
lestés
d'intervention

Cône de signalisation A disposer à quelques dizaines de


(coloris orange mètres du périmètre des travaux
fluorescent avec bande pour signaler l'exécution des
réfléchissante) travaux

Signaler rapidement les zones de


chantier temporaire (à disposer à
Tripodes de
quelques dizaines de mètres du
signalisation de chantier
périmètre des travaux ; surtout pour
les tranchées)

Anticiper le ralentissement de la
Panneaux de limitation
vitesse des véhicules avant l'accès
de vitesse
au périmètre des travaux

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ANNEXE 2 : MECANISME DE GESTION DE PLAINTES

Dans le cadre de l’exécution du Projet, le public doit être bien informé des règles et des procédures
clés du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) et des voies de recours. Ces informations
doivent être diffusées à tous les acteurs et à tous les niveaux pour permettre au plaignant de bien
les connaitre en vue de les utiliser en cas de besoin.

Le MGP général du Projet a quatre (4) organes de traitement des plaintes et quatre (4) niveaux de
traitement des plaintes.

11.1.1. Les organes de traitement des plaintes

La catégorisation du Projet recommande la présence de deux MGP distincts : le MGP qui traite les
plaintes générales et le MGP qui traites les plaintes liées aux violences basées sur le genre,
exploitation, abus et harcèlement sexuels ; ce dernier est spécifique et sera proposé à l’issue d’une
analyse particulière.

Le MGP général du Projet comprend quatre organes qui sont :

o Comité Local de gestion des litiges de base (CLGL de base)

Le CLGL de base est l’organe primaire du MGP, il est localisé au niveau des villages ou
groupement situé dans la zone d’influence directe du Projet et est composé de 4 membres effectifs
(la représentation de la femme sera de 30% des membres) dont :

- Un (1) Président (Chef du village / groupement ou Territoire) ;


- Un (1) Secrétaire ;
- Deux (2) Notables, dont une femme.

Le président du CLGL est toujours le responsable premier de l’entité administrative décentralisée


sauf cas de force majeure. Les trois (3) autres membres sont désignés par le Président parmi les
membres du Conseil des sages des villages et de la société civile (en tenant compte de la
représentativité paritaire de 30% de femmes). Les membres du CLGL sont installés par la Cellule
Infrastructures (CI) moyennant un courrier signé par le Coordonnateur et entérinés par un arrêté
du Gouverneur de province. Les membres du CLGL ne peut pas avoir des relations de parenté
directes (frères / sœurs, ou encore conjoints). Le fonctionnement du CLGL de base sera régi par
un règlement intérieur. Tenant compte de la proximité aux riverains, des CLGL seront installés sur
la Route Nationale et dans les villes et agglomérations de la manière suivante :

Tableau 7.17. Localisation des CLGL le long de la RN1 et des voiries


Localisation Ville ou localité
PK0 Commune de Kananga (Ville de Kananga)
PK12 Village Tubuluku
PK26 Village Mwamba Mbuyi
PK40 Village Katanga
PK54 Village Madila

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PK67 Village Musangana


PK85 Cité de Munkamba-Amika
PK96 Commune rurale de Munkamba
PK108 Village Tshia Tshia Tshia
PK117+500 Village Bena Kazadi
PK137 Commune rurale de Keena Nkuna
PK145+800 Village Katende
PK161+500 Village Tshobombo
PK175 Mairie de Mbuji-Mayi (fédérant les communes de Bipemba, Dibindi, Diulu et Muya).

o Comité Local de gestion des litiges élargie (CLGLE)

Le Comité Local de Gestion des Plaintes Elargie (CLGLE) est le deuxième organe du MGP, il est
localisé au niveau du chantier des travaux du projet et est composé de 7 membres effectifs (ayant
6 membres internes et un membre externe) dont :

- Les quatre (4) membres du CLGL de base du ressort de la plainte (Président, secrétaire et
deux notables dont une femme)
- L’expert sauvegarde de l’Entreprise
- L’expert sauvegarde de la Mission de contrôle
- Un cadre administratif du ressort de la plainte (membre externe : groupement / territoire /
CPE / ACE).
Il est présidé par l’expert sauvegarde E&S de la Mission de contrôle. Les décisions se prennent
par consensus et en cas de non consensus, chaque membre à une voix, raison pour laquelle le
nombre est impair pour faciliter la prise de décision. Le membre externe bénéficie d’un jeton de
présence équivalent à la prime mensuelle des membres du CLGL de base et est pris en charge
par la Mission de contrôle).

Tableau 7.18. Les autorités de référence pour les CLGLE

Localisation Ville ou localité Autorité locale de référence


Ville de Kananga (Commune de
PK0
Kananga)
Maire de Kananga
PK12 Village Tubuluku
PK26 Village Mwamba Mbuyi
PK40 Village Katanga
PK54 Village Madila Coordonnateur Provincial de
PK67 Village Musangana l’Environnement Kasai Central

PK85 Cité de Munkamba-Amika


PK96 Commune rurale de Munkamba
AT de Kabeya-Kamwanga
PK108 Village Tshia Tshia Tshia

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PK117+500 Village Bena Kazadi


PK137 Commune rurale de Keena Nkuna
PK145+800 Village Katende
PK161+500 Village Tshibombo
Coordonnateur Provincial de
Mairie de Mbuji-Mayi (Communes l’Environnement Kasai Oriental
PK175 concernées par les voiries :
Bipemba, Muya, Dibindi et Diulu)

o Comité de gestion des litiges du Projet (CGLP)

Le Comité de Gestion des Plaintes du Projet (CGLP) est le troisième organe du MGP, il est localisé
au niveau du chantier des travaux du projet et est composé de 9 membres effectifs (soit 7 membres
internes et 2 membres externes) dont :
- Les quatre (4) membres du CLGL de base du ressort de la plainte
- L’expert sauvegarde de l’Entreprise
- L’expert sauvegarde de la Mission de contrôle
- L’expert sauvegarde de la Cellule Infrastructures
- Deux hauts cadres administratifs du ressort de la plainte (Désignés par la CI selon la
sensibilité de la plainte).

Il est présidé par l’expert sauvegarde E&S de la CI. Les décisions e prennent par consensus et en
cas de non consensus, chaque membre à une voix, raison pour laquelle le nombre est impair pour
faciliter la prise de décision. Les deux membres externes bénéficient d’un jeton de présence
équivalent au double de la prime mensuelle des membres du CLGL de base et est pris en charge
par la Cellule Infrastructures).

Le traitement des plaintes en recours se fait comme suit :

- Enquête préalable sur terrain par les membres du CLGLE et du plaignant sur le lieu
d’affectation / ou nuisance pour juger de la recevabilité ou du rejet de la plainte. L’avis ou
la présence des responsables de l’entreprise des travaux peut être requis en cas de
nécessité.
- Le délai de traitement des plaintes à ce niveau est bihebdomadaire.
- La suite réservée à la plainte (acceptée ou rejetée) est notée dans le cahier des
doléances/conciliation, signée par toutes les parties prenantes au contentieux ; et toute
solution traduite sur le PV de règlement de litige et transmis à la Cellule Infrastructures lors
du rapportage mensuel.
- Le mode de décision est le consensus ou le vote. En cas de vote, chaque membre a une
voix.

o Cours et aux tribunaux de la RDC

Les cours et tribunaux de la RDC est le quatrième et dernier organe du MGP. Il fonctionne selon
les lois et règles de la justice congolaise, opposable à tous. Les frais de justice sont à la charge du
plaignant.

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11.1.2. Les niveaux de traitement des plaintes

Le Projet propose quatre niveaux de traitement des plaintes répartis comme suit :

a) Niveau de traitement des plaintes n° 1 : il est du ressort du CLGL de base

La procédure de traitement des plaintes ce niveau 1 se décline comme suit :


• Communication de la plainte (par écrit ou oral) par la personne lésée au Comité Local de
Gestion des Litiges de son village dit CLGL de base ;
• Enregistrement de la Plainte dans le cahier des doléances/conciliation détenu par le
Président du CLGL ou le secrétaire ;
• Enquête préalable sur terrain par les membres du CLGL de base et du plaignant sur le
lieu d’affectation / ou nuisance pour juger de la recevabilité ou du rejet de la plainte. L’avis
ou la présence des responsables de l’entreprise des travaux peut être requis en cas de
nécessité. Le délai de traitement des plaintes à ce niveau est hebdomadaire. La suite
réservée à la plainte (acceptée ou rejetée) est notée dans le cahier des
doléances/conciliation, signée par toutes les parties prenantes au contentieux ; et toute
solution traduite sur le PV de règlement de litige et transmis à la Mission de contrôle pour
action ; le mode de décision est le consensus.
• En cas d’accord, la Mission de contrôle transmet le PV à la Cellule Infrastructures lors du
rapportage mensuel pour solliciter réparation si l’affectation ou la nuisance est de la
responsabilité du projet ou à l’entreprise si l’affectation ou la nuisance est de la
responsabilité de celle-ci. La Cellule Infrastructures est tenue de réagir dans les 15 jours.
Dans le rapport mensuel du suivi des plaintes, la documentation des plaintes enregistrées,
traitées, non traitées, rejetées, acceptées, résolues et non encore résolues ainsi les
responsabilités doivent être bien renseignée. Ce rapport doit contenir une spéciale pour
les différents types de plaintes enregistrées et les plaintes transmis en recours au niveau
N°2 de traitement au CLGL élargi (CLGLE).
• Le remise du plaignant dans ses droits par le représentant de la CI ou l’orientation de la
CI pour la gestion de la plainte ou nuisance, en dû au plus tard 15 jours après obtention
de l’ANO)
• En cas de désaccord, le plaignant peut saisir en recours le niveau de traitement n°2, qui
est du ressort du CLGL élargi (CLGLE). Il dépose sa plainte à la mission de Contrôle ou
à l’entreprise.
• L’environnementaliste de l’entreprise ainsi que celui de la Mission de Contrôle sont tenus
régulièrement lors des missions de visites sur le chantier (fréquence minimale 15 jours)
de vérifier / consulter et signer les cahiers des doléances des CLGL de base, puis
transcription sur la fiche de plaintes (disponible en Annexe 1) ;

b) Niveau de traitement des plaintes n° 2 : il est du ressort du CLGL élargi (CLGLE)


• En cas de désaccord, le plaignant, dans un délai de 30 jours, peut porter par écrit la plainte
en recours au comité local de gestion des litiges élargie (CLGLE) ou siège en plus des
membres du CLGL de base, les membres de l’entreprise et de la mission de contrôle ainsi
qu’un cadre de l’administration locale du ressort de la plainte. Le CLGLE se réunit tous
les 15 jours et dresse un PV pour chaque réunion.
• Le traitement des plaintes en recours se fait comme suit :
- Enquête préalable sur terrain par les membres du CLGLE et du plaignant sur le lieu
d’affectation / ou nuisance pour juger de la recevabilité ou du rejet de la plainte. L’avis ou

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la présence des responsables de l’entreprise des travaux peut être requis en cas de
nécessité.
- Le délai de traitement des plaintes à ce niveau est bihebdomadaire.
- La suite réservée à la plainte (acceptée ou rejetée) est notée dans le cahier des
doléances/conciliation, signée par toutes les parties prenantes au contentieux ; et toute
solution traduite sur le PV de règlement de litige et transmis à la Cellule Infrastructures lors
du rapportage mensuel.
- Le mode de décision est le consensus ou le vote. En cas de vote, chaque membre a une
voix.
• Les résultats du traitement des plaintes sont transmis à la Cellule Infrastructures lors de
l’envoi du rapport mensuel. Le délai de traitement des rapports transmis au niveau de la
CI est de 15 jours.

c) Niveau de traitement des plaintes n°3 : il est du ressort du Comité de Gestion des Litiges
du Projet (CGLP)
• En cas d’échec de toutes les solutions proposées au niveau 2 (CLGLE), le plaignant a la
possibilité de saisir la CI, le maitre d’ouvrage pour un dernier arbitrage du différend dans
le projet. L’UES-CI se déploie alors sur terrain en associant deux facilitateurs externes si
nécessaires (autorités locales du domaine de la plainte) pour trouver une solution à
l’amiable. Ce forum est nommé Comité de gestion des litiges du projet CGLP).
• Le traitement des plaintes en recours à ce niveau se fait comme suit :
- Enquête préalable sur terrain par les membres du CGLP et du plaignant sur le lieu
d’affectation ou nuisance pour juger de la recevabilité ou du rejet de la plainte. L’avis ou la
présence des responsables de l’entreprise des travaux peut être requis en cas de
nécessité.
- Le délai de traitement des plaintes à ce niveau est hebdomadaire.
- La suite réservée à la plainte (acceptée ou rejetée) est notée dans le cahier des
doléances/conciliation, signée par toutes les parties prenantes au contentieux ; et toute
solution traduite sur le PV de règlement de litige et transmis à la Cellule Infrastructures
avec le retour de la mission de l’Expert sauvegarde de la CI. Et l’exécution de la décision
est réalisée dans un délai de 15 jours.
- Le mode de décision est le consensus ou le vote. En cas de vote, chaque membre a une
voix.
• En cas de désaccord, le plaignant à la possibilité de saisir en recours les cours et tribunaux
de la RDC mais dans un délai de 30 jours, le temps que le maitre d’ouvrage puisse requérir
l’avis de la Banque. Les avis et orientations de la Banque sont prépondérants à celui du
CGLP.
d) Niveau de traitement des plaintes n°4 : il est du ressort des Cours et tribunaux de la RDC
• En cas d’échec du Comité de gestion des litiges du projet (CGLP), le plaignant est autorisé
à utiliser les recours légaux qui lui sont proposés par le système judiciaire de la République
Démocratique du Congo pour obtenir réparation. Mais il devra attendre 30 jours pour cela
(et attendre les éventuels revirements de la CI sur avis de la Banque). Le CGLP par
l’entremise de la CI saisi les experts sauvegardes de la Banque et sollicité leurs avis. La
Banque devra réagir dans un délai de 30 jours pour confirmer ou infirmer la décision du
CGLP.

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11.1.3. Fonctionnement des CLGL

Le fonctionnement des CLGL est régit par un règlement intérieur à élaborer par l’Unité de Gestion
du Projet. Le Projet mettra à la disposition des Comités Locaux de Gestion de Litige (CLGL) les
cahiers registres de toutes sortes de plaintes, excepté les plaintes liées au VBG/EAS/HS. Ce cahier
a pour contenu :

1. Date du dégât – 2. Lieu du dégât – 3. Heure exacte du dégât – 4. Auteur du dégât (facultatif)
5. Noms du superviseur des travaux pendant le dégât (facultatif) – 6. Date de la plainte – 7. Activité
réalisée ayant causé le dégât – 8. Bien affecté (actif bâti / Actif agricole / Autre actif) / nuisance –
9. Noms et Signature du plaignant – 10. Nom et Signature du chef de village (détenteur du cahier)
– 10. Inscrire le motif de la plainte dans le cahier des doléances/conciliation et fiche de plainte
(disponible en annexe) ;

11.1.4. Indicateurs de suivi

Les indicateurs de suivi ci-dessous proposés par le programme en vue de permettre l’atteinte des
résultats ainsi que la performance du MGP :

• Nombre des plaintes reçues et traitées ;


• Nombre des plaignants satisfaits de la réponse leur réservée par le projet ;
• Nombre de plaintes résolues ;
• Nombre de plaintes non-résolues ;
• Nombre de réunions de sensibilisation au MGP tenues ;
• Nombre d’atelier de formation et de renforcement des capacités des parties prenantes
organisés ;
• Nombre de missions de suivi – évaluation du MGP réalisées ;
• Nombre de téléphones distribués et numéros vert mis en place
• Nombre des prestataires des services identifiés, formés et opérationnels
• Nombre de CGP mis en place et opérationnels ;
• Nombre des plaintes reçues et jugées non recevables ;
• Nombre des plaintes ayant fait recours au tribunal ;
• Canaux utilisés par les plaignants(tes) pour transmettre la plainte.

Les données relatives à ces indicateurs seront collectées trimestriellement et transmises par la
Mission de Contrôle à la CI.

11.2. Mécanisme Indépendant des Recours de la Banque Africaine de Développement

Le Mécanisme Indépendant des Recours de la BAD (MIR) est une structure de traitement des
plaintes et recours, indépendante de la Direction de la Banque. Elle rend compte au Conseil
d’Administration de la Banque et ses recommandations sont mises en œuvre par la Direction de la
Banque une fois approuvées par le Conseil.

Elle a pour mandat : d’offrir un moyen de recours juste, indépendant et efficace aux personnes et
aux communautés qui pensent être lésées ou qui pourraient être lésées par des projets financés
par la BAD. Ainsi, toute personne ou groupe de personnes qui s’estime lésée parce que la BAD

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n’aurait pas suivi ses propres politiques et procédures lors de la conception, la mise en œuvre ou
l'évaluation d’un projet financé par la Banque.

Ses fonctions14 sont décrites dans la figure ci-dessous :

Le MIR ne se substitue ni au MGP Général ni à l’Unités d’exécution du Projet ; rappel des roles de
ces dernières dans le cadre des interventions du MIR :

✓ Mettre en œuvre les normes de protection environnementales et sociales conformément


aux procédures de la Banque et aux accords de financement ;
✓ Traiter les plaintes provenant des PAP au niveau des MGP du Projet ;
✓ Informer les PAP de l’existence du MIR lorsqu’aucune solution n’est trouvée au niveau du
MGP ;
✓ Communiquer les coordonnées du MIR aux PAP au niveau du siège et des pays-membres
régionaux de la BAD ;
✓ Collaborer avec le MIR dans l’exercice de resolution des problèmes et le suivi de la mise
en œuvre des accords de reglement ;
✓ Collaborer avec le MIR dans le processus de vérification de la conformité y compris les
activités de suivi ;
✓ Collaborer avec l’équipe de Projet de la Banque pour préparer les reponses et les plans
d’action de la Direction ;
✓ Travailler avec l’équipe de Projet de la Banque pour mettre en œuvre le plan d’action de la
Direction.

Quelques informations à savoir sur le MIR :

14
Source : BAD, Atelier virtuel sur le renforcement des capacités sur les sauvegardes
environnementales et sociales dans les projets financés par la Banque Africaine de Développement en
République Démocratique du Congo et en République du Congo : Note conceptuelle de l’atelier,
programme et présentations, Décembre 2021

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300

Contacts du MIR :

Mécanisme indépendant de recours (MIR) – BAD


01 BP 1387 Abidjan 01, Côte d'Ivoire
Immeuble du Centre de Commerce International d'Abidjan (CCIA) – Avenue Jean Paul II,
14th Floor
IRM@afdb.org / www.afdb.org/irm

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301

ANNEXE 3. CLAUSES ENVIRONNEMENTALES, SOCIALES, SANITAIRES (ESSS OU E3S)

Dispositions préalables pour l’exécution des travaux

Processus de contractualisation des clauses environnementales et sociales pour les


entrepreneurs.

Ce processus devra aussi être repris dans le Processus de Gestion de la Main-d’œuvre.

Les appels à propositions (DAO) pour les travaux référeront aux exigences E3S (voir Annexe ci-
jointe).

Les soumissionnaires soumettront un plan environnemental et social préliminaire dans le cadre de


leurs offres, décrivant les principes et la méthodologie qu'ils utiliseront pour traiter les questions
environnementales, sociales, de santé et de sécurité dans le cadre du contrat, et incluront tous les
coûts associés à la gestion des questions environnementales et sociales dans leurs offres.

La qualité du plan environnemental et social préliminaire, les performances environnementales et


sociales passées des soumissionnaires, ainsi que leur capacité à gérer les questions
environnementales et sociales, seront pris en compte lors de la sélection des entreprises.

Les entreprises sélectionnées prépareront un Plan de Gestion Environnementale et Sociale qui


leur est spécifique (PGES-Entreprise), détaillant la manière dont les critères environnementaux et
sociaux minimums seront mis en œuvre, y compris les procédures de mise en œuvre et le
personnel requis.

La CI devra approuver le PGES de chaque entreprise avant que celle-ci puisse démarrer ses
activités.

Le PGES préparé par chaque entreprise servira de référence lors du suivi et de l’évaluation de sa
performance environnementale et sociale.

Prescriptions Environnementales, Sociales, Sanitaires et Sécuritaires (E3S)


applicables aux entreprises impliquées dans le Projet

Cette annexe définit les prescriptions minimales concernant les mesures d'atténuation des risques
environnementaux, sociaux, sanitaires, et sécuritaires (E3S), que les entreprises doivent prendre
en considération lors de la préparation de leur PGES.

Dispositions Générales

Plan de Gestion de l’Entreprise

L’Entreprise doit établir et soumettre à l'approbation du Maître d’Ouvrage délégué un Plan détaillant
comment l’Entreprise (PGES-Entreprise) satisfera les prescriptions environnementales, sociales,
sanitaires, et sécuritaires (E3S). Ce Plan comprendra les sections suivantes :

Formation E3S :

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- Gestion des Installations et Chantiers


- Gestion de la Sécurité au Travail
- Gestion de la Santé
- Gestion de la Main-D'œuvre
- Préparation et Réponse aux Urgences
- Sécurité Extérieure des Chantiers, Installations, et des Personnes
- Engagement des Parties Prenantes
- Suivi Environnemental et Social

L’Entreprise doit se conformer au PGES approuvé par le Maitre d’Ouvrage Délégué.

Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement

L’Entreprise doit :
Désigner un responsable 3SE qui veillera à ce les prescriptions 3SE soient rigoureusement suivies
par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les employés de l’Entreprise que pour la
population et autres personnes en contact avec le chantier.

Respect des Lois, Règlements, et Normes Nationales

L’Entreprise et ses sous-traitants doivent :


- Connaître, respecter et appliquer les lois, règlements, et normes en vigueur de la RDC
relatifs à l’environnement, ainsi qu’aux aspects sociaux, sanitaires et sécuritaires ; et
- Assumer entière responsabilité pour toute réclamation liée à une activité sous leur contrôle
qui n’a pas respecté ces lois, règlements, ou normes.

Obligations Contractuelles

L’Entreprise doit :
- Redresser tout défaut, manquement, ou non-exécution des prescriptions E3S ou de son
Plan E3S qui lui est dûment notifiées par le Maître d’Ouvrage délégué
- Assumer les coûts associés à tout retard ou interruption des travaux, ainsi qu’à tous travaux
supplémentaires découlant du non-respect des prescriptions E3S ou de son Plan E3S.
- En application des dispositions contractuelles, le non-respect des E3S de manière
générale, et du Plan E3S de l’Entreprise de manière spécifique, dûment constaté par le
Maître d’Ouvrage délégué, peut être un motif de résiliation du contrat.
- L’Entreprise ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des E3S ou du
Plan E3S s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de soumissionner
pour une période déterminée par le Maître d’Ouvrage délégué, avec une réfaction sur le
prix et un blocage de la retenue de garantie.
- Le non-respect d’une ou de plusieurs prescriptions E3S ou de son Plan E3S par l’Entreprise
peut l’exposer au refus de réception provisoire ou définitive des travaux par la Commission
de réception.
- Les obligations de l’Entreprise vis-à-vis les E3S courent jusqu’à la réception définitive des
travaux qui ne sera acquise qu’après que toutes les mesures requises par les prescriptions
E3S aient été satisfaites.

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Formation E3S

L’Entreprise doit :
- Déterminer ses besoins de formation en matière d'E3S en collaboration avec le Maître
d’Ouvrage délégué ;
- Tenir un registre de toutes les formations, orientations et initiations en matière d'E3S ;
- S'assurer, par des spécifications contractuelles appropriées et un suivi, que les prestataires
de services, ainsi que la main-d’œuvre contractuelle et sous-traitants, sont formés de
manière adéquate avant le début des travaux ; et
- Démontrer au Maître d’Ouvrage délégué que ses employés sont compétents pour exercer
leurs activités et leurs fonctions en toute sécurité. À cette fin, l’Entreprise doit délivrer un
certificat de compétence pour chaque personne travaillant sur le site (relatif au métier et à
l'aspect de l'affectation du travail) qui précise les tâches qui peuvent être entreprises par
chaque personnel clé.

Formation de base

L’Entreprise s'assurera que tous les employés, y compris la direction, les superviseurs et les
ouvriers, ainsi que les sous-traitants, ont reçu une formation et des informations sur la santé et la
sécurité au travail, avant le début de nouveaux travaux. Cette formation doit leur permettre de
comprendre les risques professionnels et de protéger leur santé contre les facteurs ambiants
dangereux potentiels. Elle devrait couvrir de manière adéquate les processus étape par étape qui
sont nécessaires pour que les travaux soient réalisés en toute sécurité.

La formation devrait comprendre une sensibilisation aux dangers, y compris aux dangers
spécifiques au site, aux pratiques de travail sûres, aux exigences en matière d'hygiène, au port et
à l'utilisation d'équipements et de vêtements de protection, et aux procédures d'urgence en cas
d'incendie, d'évacuation et de catastrophe naturelle, selon les cas. Tout danger spécifique à un
site ou tout code de couleur utilisé devrait être examiné en détail dans le cadre de la formation
d'orientation.

Orientation des visiteurs

L’Entreprise établira un programme d'orientation et de contrôle des visiteurs, si les visiteurs du site
de construction, y compris les fournisseurs, peuvent accéder aux zones où des conditions ou des
substances dangereuses peuvent être présentes.

Les visiteurs seront toujours accompagnés d'un membre autorisé de l’Entreprise ou d’un
représentant du Maître d’Ouvrage délégué qui a suivi avec succès la formation d'orientation E3S
et qui connaît bien les dangers spécifiques au site du projet, sa disposition, et les zones restreintes.

Gestion des Installations et Chantiers

Règles Générales

L’Entreprise doit :
- Définir le périmètre d’utilité publique où les travaux sont susceptibles d’être menés, y
compris les emprises des chantiers. L’Entreprise peut aménager des zones secondaires

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Rapport provisoire, Juin 2022
304

pour le stationnement des engins qui ne sont pas autorisés à stationner sur la voie publique
en dehors des heures de travail et de l’emprise des chantiers. Ces zones peuvent
comporter également un espace permettant les travaux de soudure, d’assemblage, de petit
usinage, et de petit entretien d’engins, mais ne pourront pas stocker des hydrocarbures ;
- Tout stockage de quelque nature que ce soit, est formellement interdit en dehors des
emprises de chantiers et des zones prédéfinies ;
- Obtenir tous les permis nécessaires pour réaliser les travaux prévus dans le contrat, y
compris les autorisations délivrées par les collectivités locales, les services forestiers (en
cas de déboisement, ou d’élagage), les services miniers (en cas d’exploitation de carrières
et de sites d’emprunt), les services d’hydraulique (en cas d’utilisation de points d’eau), ou
de l'inspection du travail ;
- Débuter les travaux dans les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées suite à
une procédure d’acquisition ; et
- Éviter de circuler en dehors de la zone d’utilité publique, et surtout éviter d’endommager
toute bien, propriété, ou aménagement existant, y compris les bâtiments, les clôtures, les
champs de cultures, et les mares d’abreuvement ;
- Repérer les réseaux des concessionnaires (e.g. eau potable, électricité, téléphone, égouts)
sur plan avant le démarrage des travaux, et formaliser ce repérage par un procès-verbal
signé par toutes les parties (Entreprise, Maître d’Ouvrage délégué, concessionnaires) ;
- Maintenir un personnel en astreinte, tous les jours sans exception (samedi, dimanche, jours
fériés), de jour comme de nuit pendant toute la durée du contrat, afin d’assurer la garde, la
surveillance et le maintien en sécurité de ses chantiers et installations, et pour pallier à tout
incident et/ou accident susceptible de se produire en relation avec ses activités.

Localisation des Bases-vie

L’Entreprise doit :
- Consulter et négocier avec les parties prenantes locales avant de proposer un
emplacement pour ses camps ;
- Soumettre les emplacements proposés au Maître d’Ouvrage délégué pour approbation, y
compris une justification de leur emplacement, ainsi que les mesures proposées pour
atténuer les risques et les impacts environnementaux et sociaux autour du camp et pour
renforcer les avantages sociaux.

Signalisation

L’Entreprise doit :
- Placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-
signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de
bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui réponde aux lois et règlements en vigueur,
être conforme aux normes internationales, et être facilement comprise par les ouvriers, les
visiteurs et le grand public, selon le cas ;
- Interdire l’accès des chantiers par le public, les protéger par des balises et des panneaux
de signalisation, indiquer les différents accès, et prendre toutes les mesures d’ordre et de
sécurité propres à éviter les accidents.

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Gestion des paysages établis

Afin de préserver le paysage naturel, l’Entreprise doit :


- Mener les travaux de manière à éviter toute destruction, cicatrisation ou dégradation inutile
de l'environnement naturel ;
- Limiter les aménagements temporaires, tels que les aires d’entreposage et de
stationnement, ou les chemins de contournement ou de travail, et surtout éviter de combler
les mares temporaires existantes ;
- Construire ses installations temporaires de façon à déranger le moins possible
l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou perturbés lorsque de
tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase ultérieure pour
d’autres fins ;
- Protéger tous les arbres et la végétation contre les dommages causés par les travaux de
construction et les équipements de l’Entreprise, sauf lorsque le défrichement est
nécessaire et convenu pour des travaux permanents, des routes de construction
approuvées, ou des opérations d'excavation ;
- Limiter au strict minimum le décapage, le déblaiement, le remblayage et le nivellement des
aires de travail afin de respecter la topographie naturelle et de prévenir l’érosion ;
- En cas de déboisement, découper et stocker les arbres abattus à des endroits agréés par
le Maître d’Ouvrage délégué, et informer les populations riveraines de la possibilité de
disposer de ce bois à leur convenance ;
- Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés ni enfouis sous les
matériaux de terrassement ;
- Après le décapage de la couche de sol arable, extraire et mettre en réserve la terre végétale
et l’utiliser pour le réaménagement des talus et autres surfaces perturbées ;
- Revégétaliser les zones endommagées à l'achèvement des travaux et, pour les zones qui
ne peuvent pas être revégétalisées, scarifier la zone de travail de manière à faciliter la
revégétalisation naturelle, à assurer un drainage adéquat et à prévenir l'érosion ;
- Utiliser, dans la mesure du possible, des espèces locales appropriées pour revégétaliser,
et éviter les espèces répertoriées comme nuisibles ou l’introduction de nouvelles espèces
sans l’avis des services forestiers ;
- Réparer, replanter, réensemencer ou corriger de toute autre manière, selon les instructions
du Maître d’Ouvrage délégué, et aux frais de la société de projet, toute destruction,
cicatrisation, dommage ou dégradation inutile du paysage résultant des activités de
l’Entreprise ;
- Prévenir les feux de brousse sur l’étendue de ses travaux, ainsi que sur ses installations,
conformément aux instructions, lois et règlements édictés par les autorités compétentes.
- Tenir compte du calendrier des travaux afin de limiter les perturbations des activités
agricoles (semences, récoltes) ; et
- Identifier et éviter, en consultation avec les populations riveraines, les passages pour les
animaux, le bétail et les personnes.

Procédure en cas de découverte fortuite

Pour les projets de génie civil comportant des travaux d’excavation, des procédures sont
normalement prévues en cas de « découverte fortuite15 » de biens culturels physiques enfouis.

15 Banque Mondiale, Extrait de principes de sauvegarde du patrimoine culturel physique-guide pratique, mars 2009,
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
306

Les procédures arrêtées dépendent du cadre réglementaire locale qui tient compte notamment des
dispositions législatives applicables à la découverte fortuite d’antiquité sous de biens
archéologiques.
Note : Les recommandations générales ci-après s’appliquent aux situations dans lesquelles il sera
fait appel à un archéologue. Dans les situations exceptionnelles où les travaux d’excavation
sont effectués dans des régions riches en biens culturels physiques, comme un site du
patrimoine mondial de l’UNESCO, un archéologue est généralement présent sur place pour
surveiller les fouilles et prendre les décisions qui s’imposent. Dans ce cas, les procédures
doivent être modifiées en conséquence, avec l’accord des autorités chargées des
questions culturelles.

Les procédures applicables aux découvertes fortuites comprennent généralement les éléments ci-
après:

Définition des biens culturels physiques

Les biens culturels physiques sont définis comme : « objets mobiliers ou immobiliers, sites,
ouvrages ou groupes d’ouvrages ayant une valeur archéologique, paléontologique, historique,
architecturale, religieuse, esthétique ou autre ».

Propriété

Selon les circonstances, une propriété peut être l’administration locale, l’État, une institution
religieuse ou le propriétaire du site. Il arrive également que l’identité du propriétaire soit déterminée
ultérieurement par les autorités compétentes.
Reconnaissance
C’est la manière avec laquelle l’entreprise reconnaîtra un bien culturel physique n’est pas spécifiée
et l’entreprise peut exiger une clause limitative de responsabilité.

Procédure applicable en cas de découverte

Suspension des travaux :

Après la suspension des travaux, l’entreprise doit immédiatement signaler la découverte à


l’ingénieur résident. Il se peut que l’entreprise ne soit pas en droit de réclamer une indemnisation
pour la période de suspension des travaux.

L’ingénieur résident peut-être habiliter à suspendre les travaux et à demander à l’entreprise de


procéder à des fouilles à ses propres frais s’il estime qu’une découverte qui vient d’être faite n’a
pas été signalée.

Délimitation du site de la découverte

Avec l’approbation de l’ingénieur résident, il est ensuite demandé à l’entreprise de délimiter


temporairement le site et d’en restreindre l’accès.

Non suspension des travaux

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Rapport provisoire, Juin 2022
307

La procédure peut autoriser d’ingénieur résident à déterminer si le bien culturel physique peut être
transporté ailleurs avant de poursuivre les travaux, par exemple si l’objet découvert est une pièce
de monnaie.

Rapport de découverte fortuite

L’entreprise doit ensuite, sur la demande de l’ingénieur résident et dans les délais spécifiés, établir
un Rapport de découverte fortuite fournissant les informations suivantes :
- Date et heure de la découverte ;
- Emplacement de la découverte ;
- Description du bien culturel physique ;
- Estimation du poids et des dimensions du bien ; et
- Mesures de protection temporaire mises en place.

Le Rapport de découverte fortuite doit être présenté à l’ingénieur résident et aux autres parties
désignées d’un commun accord avec les services culturels, et conformément à la législation
nationale.

L’ingénieur réside, ou toute autre partie désignée d’un commun accord, doit informer les services
culturels de la découverte.

Arrivée des services culturels et mesures prises

Les services responsables du patrimoine culturel font le nécessaire pour envoyer un représentant
sur le lieu de la découverte dans des délais convenus (dans les 24 heures, par exemple) et
déterminer les mesures à prendre, notamment :

Retrait des biens culturels physiques jugés importants ;


Poursuite des travaux d’excavation dans un rayon spécifié autour du site de la découverte ;
Élargissement ou réduction de la zone délimitée par l’entreprise.

Ces mesures doivent être prises dans un délai donné (dans les 7 jours, par exemple).

L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour la période de
suspension des travaux.

Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans les délais spécifiés (dans les 24
heures, par exemple), l’ingénieur résident peut être autorisé à proroger ces délais pour une période
spécifiée.

Si les services culturels n’envoient pas un représentant dans la période de prorogation, l’ingénieur
résident peut être autorisé à demander à l’entreprise de déplacer le bien culturel physique ou de
prendre d’autres mesures d’atténuation et de reprendre les travaux. Les travaux supplémentaires
seront imputés sur le marché, mais l’entreprise ne pourra pas réclamer une indemnisation pour la
période de suspension des travaux.

Suspension supplémentaire des travaux

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Rapport provisoire, Juin 2022
308

Durant la période de 7 jours, les services culturels peuvent être en droit de demander la suspension
temporaire des travaux sur le site de la découverte ou à proximité pendant une période
supplémentaire de 30 jours, par exemple.

L’entreprise peut, mais pas nécessairement, prétendre à une indemnisation pour cette période
supplémentaire de suspension des travaux.

L’entreprise peut cependant être autorisée à signer avec les services responsables du patrimoine
culturel un nouvel accord portant sur la fourniture de services ou de ressources supplémentaires
durant cette période.

Approvisionnement en Eau

- Eviter que les besoins en eau des chantiers ne portent préjudice aux sources d’eau
utilisées par les communautés locales ;
- Utiliser dans la mesure du possible les services publics d’eau potable, s’ils sont
disponibles ;
- Au besoin, rechercher et exploiter des points d’eau qui seront à sa charge ;
- Obtenir une autorisation du Service de l’hydraulique local, et respecter la réglementation
en vigueur, en cas d’approvisionnement en eau à partir des eaux souterraines ou de
surface ;
- Désinfecter l’eau de surface destinée à la consommation humaine (personnel de chantier)
par chloration ou autre procédé approuvé par les services environnementaux et sanitaires
concernés ;
- Si l’eau n’est pas entièrement conforme aux critères de qualité d’une eau potable,
l’Entreprise doit prendre des mesures alternatives telles que la fourniture d’eau
embouteillée ou l’installation de réservoirs d'eau en quantité et en qualité suffisantes. Cette
eau doit être conforme au règlement sur les eaux potables

Déblais et déchets d’excavation

L’Entreprise doit :
- Déposer les déblais non réutilisés dans des aires d’entreposage s’il est prévu de les utiliser
plus tard ; sinon les transporter dans des zones de remblais préalablement autorisées ;
- Collecter et gérer correctement tous les déchets solides provenant des travaux de
construction ;
- Transporter les déchets et débris de construction ou d’excavation dans des sites
d'élimination approuvés par les autorités compétentes ; et
- Enlever dès que possible les matériaux d'excavation inutiles des sites de construction.

Émanations et Projections

L’Entreprise doit :
- Hermétiquement contenir au moyen d’une bâche le sable, le ciment et les autres matériaux
fins durant leur transport, afin d'éviter l’envol de poussière ou leur déversement ;
- Prendre des protections spéciales (filets, bâches) contre les risques de projections,
émanations et chutes d’objets ;

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Rapport provisoire, Juin 2022
309

- Utiliser des méthodes de contrôle des poussières, telles que le recouvrement, l’arrosage,
ou l'augmentation de la teneur en humidité des piles de stockage de matériaux à ciel ouvert,
ou mettre en place des mesures de contrôle, y compris l'extraction et le traitement de l'air
par un dépoussiéreur à sacs filtrants ou un cyclone pour les moyens de manutention des
matériaux, telles que les convoyeurs et les bacs ;
- Arroser pour contrôler la poussière sur les routes et pistes empruntées par ses engins de
transport pour éviter la poussière, plus particulièrement au niveau des zones habitées. Les
sous-produits du pétrole ne doivent pas être utilisés ;
- Choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en fonction du bruit
et de la poussière qu'ils produisent. Le port de lunettes et de masques anti poussières est
obligatoire ;
- Nettoyer régulièrement les surfaces des routes sur les sites de construction pour éliminer
les poussières accumulées, et nettoyer régulièrement les véhicules de transport.
- Utiliser des lave-roues dans les carrières, les usines de préparation de mélanges, les
chantiers de construction et autres installations pour empêcher la formation de boue, de
poussière et de saleté sur la voie publique ; et
- Minimiser la fumée des moteurs diesel par un entretien régulier et adéquat, notamment en
veillant à ce que le moteur, le système d'injection et les filtres à air soient en bon état.

Produits Dangereux et Toxiques

Les produits et déchets dangereux, toxiques ou nocifs résultant des activités de construction
requièrent une attention particulière afin de prévenir leur introduction dans l'environnement naturel,
qui pourrait nuire aux personnes ou à l’environnement terrestre et aquatique.

L’Entreprise doit :
- Transporter les produits pétroliers, les lubrifiants et les autres matières dangereuses de
façon sécuritaire, dans des contenants étanches sur lesquels le nom du produit est
clairement identifié ;
- La livraison doit être effectuée par des camions citernes conformes à la réglementation en
vigueur et les conducteurs doivent être sensibilisés sur les dégâts en cas d’accident ;
- Étiqueter tous les récipients susceptibles de contenir des substances dangereuses en
raison de leurs propriétés chimiques ou toxicologiques, ou de la température ou de la
pression, en fonction de leur contenu et du danger qu'ils présentent, ou selon un code de
couleur approprié ;
- Installer les entrepôts de combustible, de lubrifiants et de produits pétroliers à une distance
d’au moins 200 m des plans et cours d’eau. Les lieux d'entreposage doivent être localisés
à l’extérieur de toute zone inondable et d’habitation, et être bien identifiés afin d’éviter des
collisions entre les véhicules de chantier et les réservoirs de produits pétroliers ;
- Faire effectuer les opérations de transbordement vers les citernes de stockage par un
personnel qualifié. Les citernes de stockage doivent être étanches et posées sur des
surfaces protégées disposant d'un système de protection contre des épanchements
intempestifs de produit ;
- Utiliser des surfaces imperméables pour les zones de ravitaillement en carburant et autres
zones de transfert de fluides ;
- Protéger les réservoirs de produits pétroliers et les équipements de remplissage par une
cuvette pour la rétention du contenu en cas de déversement accidentel. Tous les réservoirs
doivent être fermés quand ils ne sont pas utilisés ;

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Rapport provisoire, Juin 2022
310

- Prévoir un confinement secondaire adéquat pour les réservoirs de stockage de carburant


et pour le stockage temporaire d'autres fluides tels que les huiles de lubrification et les
fluides hydrauliques ;
- Éviter de stocker ou de manipuler des liquides toxiques à proximité des installations de
drainage ou de les évacuer vers celles-ci ;
- Préparer un plan d’urgence en cas de déversement accidentel de contaminants et le
soumettre au Maître d’Ouvrage délégué avant le début des travaux ; et
- Former les ouvriers sur le transfert et la manipulation corrects des carburants et des
produits chimiques, et sur la réponse à apporter en cas de déversement. Les mesures de
lutte et de contrôle contre les déversements de produits contaminants doivent être
clairement définies et les ouvriers doivent les connaître et pouvoir les mettre en œuvre en
cas d’accident ;
- Garder des matériaux ou composés absorbants et d’isolants (e.g., coussins, feuilles,
boudins) sur le site en quantités suffisantes correspondant à l'ampleur des déversements
potentiels, ainsi que des récipients étanches bien identifiés, destinés à recevoir les résidus
pétroliers et les déchets ;
- Mettre en place sur le chantier et les installations des équipements portables de
confinement et de nettoyage des déversements (e.g., pelles, pompes, machinerie,
contenants, gants, isolants), les équipements de communication (radio émetteur et
téléphone), ainsi que le matériel requis pour signaler le déversement ;
- Verser les produits toxiques, tels que des liquides, des produits chimiques, du carburant,
et des lubrifiants, dans des conteneurs en vue de leur récupération ou de leur transport
ultérieur hors site ;
- Nettoyer les aires de travail ou de stockage où des produits pétroliers ou autres
contaminants ont été manipulés.

Entretien des engins et équipements de chantiers

L'Entreprise doit :
- Respecter les normes d’entretien des engins de chantiers et des véhicules et effectuer le
ravitaillement en carburant et lubrifiant dans un lieu désigné à cet effet.
- Recueillir, traiter ou recycler tous les résidus pétroliers, les huiles usagées et les déchets
produits lors des activités d'entretien ou de réparation de la machinerie. Il est interdit de
les rejeter dans l'environnement ou sur le site du chantier.
- S’assurer que les aires de lavage et d'entretien d'engins soient bétonnées et pourvues d'un
ouvrage de récupération des huiles et graisses, avec une pente orientée de manière à
éviter l'écoulement des produits polluants vers les sols non revêtus. Les bétonnières et les
équipements servant au transport et à la pose du béton doivent être lavés dans des aires
prévues à cet effet.
- Effectuer les vidanges dans des fûts étanches et conserver les huiles usagées pour les
remettre au fournisseur (recyclage) ou aux populations locales pour d’autres usages. Les
pièces de rechange usagées doivent être envoyées à la décharge publique.

Gestion des déchets liquides

L’entreprise doit :

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311

- Pouvoir les bureaux et les logements d'installations sanitaires en nombre suffisant (latrines,
fosses septiques, lavabos et douches), en accord avec le Maître d’Ouvrage délégué, et en
conformité avec les règlements sanitaires applicables ;
- Assurer un traitement primaire adéquat des effluents d'assainissement par la mise en place
un système d’assainissement autonome approprié, par exemple une fosse étanche ou
septique ; et
- Éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange des fosses, de boues,
hydrocarbures, et polluants de toute natures, dans les eaux superficielles ou souterraines,
les égouts, ou les fossés de drainage.

Gestion des déchets solides

L’Entreprise doit :
- Déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches qui seront vidées
périodiquement ;
- Utiliser des bennes étanches en cas d’évacuation par les camions du chantier, de façon à
ne pas laisser échapper de déchets ;
- De préférence, collecter les ordures quotidiennement pour ne pas attirer les vecteurs,
surtout durant les périodes de chaleur ;
- Éliminer ou recycler les déchets de manière écologiquement rationnelle ;
- Localiser les décharges pour l'élimination des déchets solides à au moins 100 m des cours
d'eau, et les clôturer afin d’empêcher l’accès par les populations locales ; et
- Si possible, acheminer les déchets, vers les lieux d’élimination autorisés existants.

Étiquetage des Équipements

Tous les récipients susceptibles de contenir des substances dangereuses en raison de leurs
propriétés chimiques ou toxicologiques, ou de la température ou de la pression, doivent être
étiquetés en fonction de leur contenu et du danger qu'ils présentent, ou porter un code de couleur
approprié.

Bancs d’Emprunt et Carrières

- Les matériaux nécessaires au remblayage qui ne sont pas disponibles sur place seront
obtenus à partir de zones d'emprunt et de carrières que l’Entreprise identifiera, sous
réserve de l'approbation du Maître d’Ouvrage délégué.
- L’Entreprise doit :
- Obtenir tous les permis et autorisations nécessaires pour ouvrir et exploiter des bancs
d'emprunt et des carrières (temporaires et permanents), en conformité à la législation
nationale en la matière.
- Utiliser, dans la mesure du possible, un site existant.
- Situer les carrières aussi loin que possible des agglomérations. L'exploitation des carrières
produira du bruit et de la poussière qui auront un impact sur les communautés voisines,
même si des contrôles sont imposés.
- Clôturer et sécuriser les sites de carrières. Les parois abruptes des carrières constituent
un danger pour les personnes et le bétail.
- Localiser les bancs d'emprunt et les carrières à au moins 100 m des cours d'eau ou des
habitations humaines.
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312

- Effectuer une inspection/enquête préalable à tout dynamitage, en consultation avec les


résidents/propriétaires, avant d'exploiter une carrière, pour documenter l'état existant des
bâtiments et identifier toute structure, élément de bâtiment ou contenu sensible. Les
conditions du site et les informations de l'inspection doivent être utilisées pour concevoir
l'opération de dynamitage afin d'éviter tout impact sur la propriété.
- Localiser, dans la mesure du possible, les bancs d'emprunt sur des terres qui ne sont pas
utilisées pour la culture et qui ne sont pas boisées.
- Éviter les zones présentant un intérêt historique ou culturel local et éviter de creuser à
moins de 25 m des tombes.
- Cacher, dans la mesure du possible, les bancs d’emprunt de la route, et concevoir les
carrières et les bancs d'emprunt de manière à minimiser les impacts visibles sur le
paysage.

Fermeture des chantier et installations

L’entreprise doit à la fin des travaux :


- Laisser les sites qu’elle a occupés ou utilisés dans un état propre à leur affectation
immédiate et faire constater cet état par le Maître d’Ouvrage délégué avant d’être libéré de
ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage. En cas de défaillance de
l'Entreprise, le Maître d’Ouvrage délégué peut faire effectuer ces travaux par une entreprise
de son choix aux frais du défaillant ;
- Remettre les installations permanentes qui ont été endommagées dans un état équivalent
à ce qu’elles étaient avant le début des travaux ;
- Débarrasser les chantiers et les installations des bâtiments temporaires, des clôtures ou
autre obstacle à la circulation, de tout équipement, déchets solides ou liquides, et matériaux
excédentaires, et les éliminer ou recycler d’une manière appropriée, tel qu’indiqué par les
autorités compétentes ;
- Enlever les revêtements de béton, les pavés et les dalles, les transporter aux sites de rejet
autorisés, et recouvrir les sites recouverts de terre ;
- Décontaminer les sols souillés (les parties contaminées doivent être décaissées et
remblayées par du sable) et nettoyer et détruire les fosses de vidange ;
- S’assurer que les sites sont exempts de toute contamination ;
- Rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées ;
- Scarifier le sol partout où il a été compacté (aires de travail, voies de circulation, etc.) sur
au moins 15 cm de profondeur pour faciliter la régénération de la végétation ;
- Reboiser les zones initialement déboisées avec des espèces appropriées, en rapport avec
les services forestiers locaux ;
- Protéger les ouvrages restés dangereux (puits, tranchées ouvertes, dénivelés, etc.)
- Rendre fonctionnel les chaussées, trottoirs, caniveaux, rampes et autres ouvrages rendus
au service public ;
- Remettre les sites aux propriétaires initiaux, en tenant compte de leurs souhaits et de la
législation nationale ;
- Céder les installations fixes sans dédommagement s'il est de l'intérêt du Maître d’Ouvrage
ou des collectivités locales de les récupérer pour une utilisation future ; et
- Remettre les voies d’accès à leur état initial

Fermeture des Carrières

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L’Entreprise doit :
- Remettre en état le site d’emprunt et/ou la carrière temporaire à la fin des travaux, selon
un plan de restauration approuvé par le Maître d’Ouvrage délégué et les autorités
compétentes, y compris :
- Régaler le terrain et restaurer son couvert végétal (arbres, arbustes, pelouse, ou culture)
- Rétablir les écoulements naturels antérieurs
- Répartir et dissimuler les gros blocs rocheux
- Aménager des fossés de garde afin d’éviter l’érosion des terres régalées
- Aménager des fossés de récupération des eaux de ruissellement.
- Aménager des plans d’eau (bassins, mares) pour les communautés locales qui en exprime
le souhait, et au besoin conserver la rampe d’accès, si la carrière est déclarée utilisable
pour le bétail ou les riverains

Gestion de la Sécurité au Travail (SST)

Intempéries

L’Entreprise doit :
- Désigner et construire les structures des lieux de travail pour résister aux intempéries et
inclure une zone désignée comme refuge sûr, le cas échéant.
- Élaborer des procédures opérationnelles standard (POS) pour la fermeture du site, y
compris un plan d'évacuation.

Toilettes et douches

L’Entreprise doit :
- Prévoir des installations sanitaires adéquates (toilettes et lavabos) pour le nombre de
personnes qui travailleront sur le chantier, y compris des installations séparées pour les
femmes, et inclure un mécanisme pour indiquer si les toilettes sont "en service" ou
"vacantes". Les toilettes doivent également être équipées d'un approvisionnement
suffisant en eau courante chaude et froide, de savon et de sèche-mains.
- Prévoir un local permettant aux ouvriers de prendre une douche et de se changer en
vêtements de ville s’ils sont exposés à des substances toxiques.

Approvisionnement en eau potable

L’Entreprise doit :
- Assurer un approvisionnement suffisant en eau potable pour boire par une fontaine à jet
ascendant ou par un moyen sanitaire de collecte de l'eau.
- Assurer que l'eau fournie aux zones de préparation des aliments ou à des fins d'hygiène
personnelle (lavage ou bain) réponde aux normes de qualité de l'eau potable

Restauration

L’Entreprise doit :
- Mettre à disposition des ouvriers des zones de restauration propres qui ne sont pas
exposés à des substances dangereuses ou nocives.

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Protection du personnel

L’Entreprise doit :
- Fournir gratuitement au personnel de chantier des tenues de travail correctes
réglementaires et en bon état ;
- Fournir gratuitement au personnel de chantier et aux visiteurs tous les équipements
personnels de protection (EPI) propres à leurs activités (e.g., casques, bottes, ceintures,
masques, gants, lunettes) appropriés, et veiller à ce que cette obligation soit répercutée
sur les sous-traitants éventuels ;
- Rendre obligatoire l'utilisation des EPI appropriés sur les chantiers. Un contrôle permanent
doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives
(avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné ; et
- Fournir à ses employés une formation suffisante sur l'utilisation, le stockage et l'entretien
des ouvrages.

Équipement de Protection Individuelle

- Entretenir correctement les EPI, notamment en les nettoyant lorsqu'ils sont sales et en les
remplaçant lorsqu'ils sont endommagés ou usés ;
- Déterminer les exigences en matière d'EPI standard et/ou spécifique à une tâche, sur la
base d'une analyse de sécurité spécifique à la tâche ; et
- Considérer l'utilisation des EPI comme un dernier recours lorsqu'il s'agit de contrôler et de
prévenir les dangers, et toujours se référer à la hiérarchie des contrôles des dangers lors
de la planification d'un processus de sécurité.

Bruit

- L’Entreprise doit mettre en place des mesures appropriées pour atténuer l'impact des bruits
de construction à un niveau acceptable ;
- Les précautions visant à réduire l'exposition des ouvriers au bruit doivent inclure, entre
autres, les éléments suivants ;
- Aucun employé ne doit être exposé à un niveau de bruit supérieur à 85 dB(A) pendant plus
de 8 heures par jour sans protection auditive. En outre, aucune oreille non protégée ne doit
être exposée à un niveau de pression acoustique de pointe (instantané) supérieur à 140
dB(C) ;
- Appliquer activement l'utilisation de protection auditive lorsque le niveau sonore équivalent
sur 8 heures atteint 85 dB(A), que les niveaux sonores de crête atteignent 140 dB(C), ou
que le niveau sonore maximal moyen atteint 110 dB(A). Les dispositifs de protection
auditive fournis doivent être capables de réduire les niveaux sonores à l'oreille à au moins
85 dB(A) ;
- Bien que la protection auditive soit préférable pour toute période d'exposition au bruit
supérieure à 85 dB(A), un niveau de protection équivalent peut être obtenu, mais moins
facilement géré, en limitant la durée d'exposition au bruit. Pour chaque augmentation de 3
dB(A) des niveaux sonores, la période ou la durée d'exposition "autorisée" doit être réduite
de 50 % ;
- Effectuer des contrôles auditifs médicaux périodiques sur les ouvriers exposés à des
niveaux sonores élevés ;

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Rapport provisoire, Juin 2022
315

- Effectuer une rotation du personnel pour limiter l'exposition individuelle à des niveaux
élevés ;
- Installer des dispositifs pratiques d'atténuation acoustique sur les équipements de
construction, tels que les silencieux. Des compresseurs d'air et des générateurs avec
silencieux devraient être utilisés, et toutes les machines devraient être maintenues en bon
état ;
- Des silencieux doivent être installés sur les bulldozers, les compacteurs, les grues, les
camions à benne, les pelles, les niveleuses, les chargeuses, les décapeuses et les pelles.
- Poser des panneaux indicateurs dans toutes les zones où le niveau de pression acoustique
dépasse 85 dB(A) ;
- Limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par
une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales
de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour ; 40 décibels la nuit ;
et
- Prévenir les habitants si une activité causant un niveau de bruit élevé se déroule à proximité
d’une communauté.

Gestion de la Santé

Premiers secours et accidents

L’Entreprise doit :
- Mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif
de son personnel ;
- Veiller à ce que les premiers secours soient toujours dispensés par un personnel qualifié.
Des postes de premiers secours correctement équipés doivent être facilement accessibles
depuis le lieu de travail ;
- Fournir aux ouvriers chargés des tâches de sauvetage et de premiers secours une
formation spécifique, afin de ne pas aggraver par inadvertance les expositions et les
risques pour la santé, pour eux-mêmes ou pour leurs collègues. La formation doit inclure
les risques d'infection par des agents pathogènes transmissibles par le sang suite à des
contacts avec des fluides et des tissus corporels ;
- Prévoir des douches oculaires et/ou des douches d'urgence à proximité de tous les postes
de travail où il pourrait être nécessaire de se rincer immédiatement à l'eau ;
- Assurer que des procédures d'urgence écrites sont disponibles pour le traitement des cas
de traumatisme ou de maladie grave, y compris les procédures de transfert des patients
vers un établissement médical approprié ;
- Signaler immédiatement au Maître d’Ouvrage délégué toute situation susceptible de
provoquer un accident grave, tel que les défaillances majeures d'équipements, le contact
avec des lignes à haute tension, l'exposition à des matières dangereuses, les glissements
ou les éboulements ;
- Enquêter immédiatement concernant toute blessure ou maladie grave ou mortelle causée
par les travaux dont l’Entreprise est responsable, et soumettre un rapport complet au Maître
d’Ouvrage délégué.

Maladies à Transmission Vectorielle

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
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- La meilleure façon de réduire l'impact des maladies à transmission vectorielle sur la santé
à long terme des ouvriers et des communautés voisines est d'éliminer les facteurs qui
conduisent à la maladie. L'Entreprise, en étroite collaboration avec les autorités sanitaires
de la communauté, doit mettre en œuvre une stratégie intégrée de lutte contre les maladies
transmises par les moustiques et autres arthropodes, y compris :
- Prévenir la propagation des larves et des adultes par des améliorations sanitaires, et
l'élimination des habitats de reproduction à proximité des établissements humains ;
- Prévenir et minimiser la contamination et la propagation ;
- Éliminer les eaux stagnantes ;
- Mettre en œuvre des programmes de lutte intégrée contre les vecteurs ;
- Promouvoir l'utilisation de répulsifs, de vêtements, de filets et d'autres barrières pour
prévenir les piqûres d'insectes ;
- Sensibiliser le personnel du projet aux risques, à la prévention et aux traitements
disponibles ;
- Distribuer du matériel éducatif approprié ; et
- Suivre les directives de sécurité pour le stockage, le transport et la distribution des
pesticides afin de minimiser les risques de mauvaise utilisation, de déversement et
d'exposition humaine accidentelle.

Maladies Contagieuses

La mobilité de la main-d'œuvre pendant les travaux peut propager les maladies contagieuses,
notamment les maladies sexuellement transmissibles (MST), telles que le VIH/SIDA.
Reconnaissant qu'aucune mesure unique n'est susceptible d'être efficace à long terme, l’Entreprise
doit inclure une combinaison de modifications comportementales et environnementales pour
atténuer ces maladies transmissibles :
- Prévoir un dépistage actif, un diagnostic, des conseils et l'orientation des travailleurs vers
un programme national dédié aux MST et au VIH/SIDA, (sauf accord contraire) de
l'ensemble du personnel et de la main-d'œuvre du chantier ;
- Mener des campagnes d'information, d'éducation et de consultation (IEC), au moins tous
les deux mois, à l'intention de l'ensemble du personnel et de la main-d'œuvre du site (y
compris tous les employés de l’Entreprise, tous les sous-traitants de tout niveau et les
employés des consultants travaillant sur le site, ainsi que les chauffeurs de camion et les
équipes effectuant des livraisons sur le site pour les travaux et les services exécutés dans
le cadre du contrat), concernant les risques, les dangers et l'impact, et les comportements
appropriés pour éviter la propagation ;
- Fournir des préservatifs masculins ou féminins à l'ensemble du personnel et des
travailleurs du site, selon le cas ;
- Fournir un traitement par le biais d'une gestion de cas standard dans les établissements
de soins de santé du site ou de la communauté ;
- Garantir un accès facile au traitement médical, à la confidentialité et aux soins appropriés,
en particulier en ce qui concerne les travailleurs migrants ;
- Promouvoir la collaboration avec les autorités locales pour améliorer l'accès des familles
des travailleurs et de la communauté aux services de santé publique et assurer
l'immunisation des travailleurs contre les maladies courantes et localement répandues ;
- Fournir une éducation de base sur les conditions qui permettent la propagation d'autres
maladies telles que le choléra. La formation doit couvrir l'éducation à l'hygiène sanitaire ;
- Prévenir les maladies dans les communautés voisines des installations du Projet ;
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Rapport provisoire, Juin 2022
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- Mettre en œuvre une stratégie d'information pour renforcer les conseils de personne à
personne sur les facteurs systémiques qui peuvent influencer le comportement individuel
ainsi qu'en promouvant la protection individuelle et en protégeant les autres de l'infection,
en encourageant l'utilisation de préservatifs ;
- Former les travailleurs de la santé au traitement des maladies ;
- Mener des programmes de vaccination pour les travailleurs des communautés locales afin
d'améliorer la santé et de se prémunir contre les infections ;
- Fournir des services de santé ; et
- Confier à un prestataire de services VIH la tâche d'être disponible sur place.

COVID-19

Dans le contexte de la pandémie COVID-19, l’Entreprise devra élaborer et mettre en œuvre des
mesures visant à prévenir ou à réduire au minimum la pandémie, et indiquant ce qu'il convient de
faire si un travailleur tombe malade. À ce titre, l’Entreprise doit :
- Identifier les employés qui présentent des problèmes de santé sous-jacents ou qui peuvent
être autrement à risque ;
- Confirmer que les travailleurs sont aptes au travail, y compris en contrôlant leur
température et en refusant l'entrée aux travailleurs malades ;
- Envisager des moyens afin de réduire au minimum les entrées/sorties sur le site ou le lieu
de travail et de limiter les contacts entre les travailleurs et la communauté/le grand public ;
- Former les employés à l'hygiène et aux autres mesures préventives, et mettre en œuvre
une stratégie de communication, y compris des mises à jour régulières sur les questions
liées à COVID-19 et le statut des travailleurs concernés ;
- Continuer de traiter les travailleurs qui s'isolent ou devraient s'isoler et/ou qui présentent
des symptômes ;
- Évaluer les risques pour la continuité de l'approvisionnement en médicaments, en eau, en
carburant, en nourriture et en EPI, en tenant compte des chaînes d'approvisionnement
internationales, nationales et locales ;
- Réduire, stocker et éliminer les déchets médicaux ;
- Adapter des pratiques de travail permettant de réduire le nombre de travailleurs et
d’accroître la distance sociale ;
- Développer les capacités de traitement sur le site par rapport au niveau habituel,
développer les relations avec les établissements de santé locaux, et organiser le traitement
des travailleurs malades ;
- Construire des logements pour les travailleurs plus éloignés les uns des autres, ou avoir
un logement dans une zone plus isolée, qui peut être facilement converti en installations
de quarantaine et de traitement, si nécessaire ;
- Établir la procédure à suivre si un travailleur tombe malade (en suivant les directives de
l'OMS) ; et
- Mettre en œuvre une stratégie de communication avec la communauté, les dirigeants
communautaires et les autorités locales en ce qui concerne les questions relatives à
COVID-19 sur les sites du Projet.

Interdiction du travail et exploitation des enfants

L’entrepreneur ne doit pas embaucher les enfants de moins de 18 ans. Ex : L’Entrepreneur


n'emploiera pas d’enfants d’une manière qui revient à les exploiter économiquement ou dont il est
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Rapport provisoire, Juin 2022
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probable qu'elle soit dangereuse ou qu'elle interfère avec l'éducation de l'enfant ou qu'elle soit
dommageable pour sa santé ou son développement physique, mental, spirituel, moral ou social.
Si le droit national prévoit l’emploi des mineurs, l’Entrepreneur respectera les lois qui lui sont
applicables. Les enfants de moins de dix-huit ans ne seront pas employés à des travaux
dangereux.

Prévention, atténuation er réponse contre les VBG/EAS/HS

L’Entrepreneur doit informer et former son personnel sur les risques liés à la commission des
incidents VBG/EAS/HS. Il doit veiller à créer un environnement dans lequel les incidents des VBG
ne se perpétuent pas. Et l’entrepreneur sera responsable aussi de prévoir des mesures de
prévention comme : (i) l’affichage du code de conduite dans lieux visibles et accessibles pour tous
les travailleurs, et ce dans différentes langues, (ii) faciliter la formation des travailleurs, et la
signature du Code de Conduite etc.

Les Spécifications pour les Travaux doivent également comprendre les exigences
environnementales, sociales (y compris les dispositions sur l’exploitation et les abus sexuels (EAS)
et les violences à caractère sexiste (VCS), hygiène et sécurité (ESHS) que l’Entrepreneur doit
satisfaire en exécutant les Travaux.

Les actes de VBG ou VCE constituent une faute grave et sont donc des motifs de sanctions, qui
peuvent inclure des sanctions et/ou la cessation d'emploi, et si nécessaire le renvoi à la police pour
d'autres mesures.

Mesures d'atténuation des


Cadrage
risques VBG

Dépôt des plaintes au MGP Renforcer le système de partage d'information au sein de la


coordination des ONG partenaires.
Formation des travailleurs et Renforcer les séances de conscientisation des staffs en rapport aux
personnel AES et code des bonnes conduites et le responsabiliser davantage.
Demander aux entreprises et à la mission de contrôle de constituer
une liste de travailleurs potentiels (roster) qui soient préalablement
formés et aient signé le code de conduite. Les entreprises peuvent
puiser dans cette liste pour combler les besoins en travailleur.
Appropriation du code de bonne Assurer l'affichage du code de conduite sur les bases vie et les
conduite chantiers.
Signature du contrat avec code A l'embauche, renforcer la prise d'identité complète des travailleurs
comme annexe avec leur photo et sensibiliser sur les lois de lutte contre l'impunité
en cas d'EAS.

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Mesures d'atténuation des


Cadrage
risques VBG

Compréhension du code de bonne Disponibiliser des dépliants auprès du staff des entreprises pour
conduite lecture aux heures de pause. Accroître le nombre d'affiche sur le code
de conduite sur les lieux de travail.

Multiplier les sensibilisations communautaires et des travailleurs sur


le contenu du code de bonne conduite, la prévention du sexe contre
argent/contre un service et ou une faveur.

Règlement d'ordre intérieur Rappeler le contenu du règlement aux staffs au moins une fois par
trimestre.

Afficher en grande caractère les points essentiels dudit règlement.


Briefing de tout nouveau travailleur S'assurer de la présence des tous nouveaux travailleurs pour une
formation sur les VBG avant affectation sur le chantier
Travailleurs TT engagés et résident Etablir un campement (base vie mobile) pour le personnel congolais
dans les milieux des chantiers qui est déplacé sur les chantiers pour éviter qu'il soit obligé de trouver
et/ou en dehors une habitation auprès de la communauté.

Faciliter le déplacement des travailleurs migrants avec sa famille. A


la rigueur donner la chance aux autochtones pour effectuer les
travaux sur chantiers.
Vérification des faits avec les Avoir un point focal dédié spécifiquement pour les activités VBG pour
environnementalistes des assurer l'efficacité et la confidentialité des cas incident.
entreprises
Assurer la sécurité contractuelle du PF VBG face à sa hiérarchie.
Sanction de l'entreprise pour les Constituer un dossier complet de chaque travailleur, y compris les
présumés auteurs surnoms, une photo et une copie de carte d'identité lors de
l'embauche pour faciliter l’identification des présumés auteurs. Veiller
à rendre disponible à toutes les missions de contrôle et les
entreprises travaillant sur le Projet la liste des auteurs avec faits
avérés.

Gestion de la Main-d'œuvre

Conditions de Travail

L’Entreprise doit :
- Respecter le Code du Travail de la RDC ;
- Indemniser les travailleurs et leurs familles en cas de blessures ou de décès sur le lieu de
travail ;
- Les entrepreneurs pourraient ne pas indemniser les travailleurs et leurs familles en cas de
blessures ou de décès sur le lieu de travail. Engager (en dehors de son personnel cadre
technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. À
défaut de trouver le personnel qualifié sur place, l’Entreprise peut engager la main-d’œuvre
à l’extérieur de la zone de travail ;

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- Embaucher des travailleurs par l'intermédiaire des bureaux de recrutement, et éviter


d'embaucher "à la porte" pour décourager l'afflux spontané de demandeurs d'emploi ;
- S’assurer que les conditions de travail de ses employés respectent les lois et règlements
nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’Ouvrage
délégué. Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître
d’Ouvrage délégué), l’Entreprise doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de
repos, ou les jours fériés ;
- Offrir aux travailleurs la possibilité de retourner régulièrement dans leur famille ;
- Offrir aux travailleurs la possibilité de profiter d'opportunités de divertissement loin des
communautés rurales d'accueil, et créer des zones de loisirs surveillées dans les camps
de travailleurs ;
- Éviter strictement d’employer directement ou indirectement des enfants et les mineurs dans
le cadre du contrat ;
- Payer des salaires adéquats aux travailleurs afin de réduire l'incitation au vol ;
- Verser les salaires sur les comptes bancaires des travailleurs plutôt qu'en espèces ;
- Mettre en place des programmes de prévention et de gestion de la toxicomanie ; et
- Élaborer et adopter un plan d'action pour l'égalité des sexes afin de promouvoir le transfert
de compétences en matière de construction aux femmes locales, pour faciliter leur emploi
sur le site du projet, y compris des objectifs de formation et de recrutement.

Recours au personnel de sécurité

Si l’Entrepreneur emploie, directement ou dans le cadre de son contrat de services, des agents
pour assurer la sécurité de son personnel et de ses biens, il évaluera les risques posés par ses
dispositifs de sécurité aux personnes sur le site du projet ou à l’extérieur de ce dernier. Lorsqu’il
prendra ces dispositions, il respectera les principes de proportionnalité, de bonnes pratiques
internationales en matière d’embauche, de règles de conduite, de formation, d’équipement et de
surveillance de ce personnel, ainsi que la législation nationale applicable.

L’Entrepreneur procèdera à des enquêtes raisonnables pour s’assurer que les agents chargés
d’assurer la sécurité ne sont pas soupçonnées d’avoir participé à des actions abusives ; veillera à
ce que lesdits agents reçoivent une formation adéquate à l’utilisation de la force (et le cas échant,
l’utilisation des armes à feu), et à une conduite appropriée envers les employés et les
Communautés affectées, et leur imposera d’agir conformément aux lois applicables.

L’Entrepreneur n’autorisera pas le recours à la force sauf à des fins préventives ou défensives
proportionnées à la nature et à la gravité de la menace.

L’entrepreneur mettra en place un mécanisme de règlement des griefs permettant aux


Communautés affectées d’exprimer leurs préoccupations quant aux mesures de sécurité et aux
actions du personnel de sécurité.

L’Entrepreneur évaluera et justifiera par écrit les risques associés au déploiement d’agents de
sécurité de l’État pour assurer les services de sécurité dans le cadre du projet.

L’Entrepreneur prendra les dispositions nécessaires pour s’assurer que le personnel de sécurité
agit conformément aux dispositions telles que décrites ci-dessus, et encouragera les autorités

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Rapport provisoire, Juin 2022
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publiques pertinentes à communiquer au public les mesures de sécurité concernant ses


installations, sauf s’il existe des raisons impératives de ne pas les diffuser.

L’Entrepreneur mènera une enquête pour toute allégation crédible d’acte illicites ou de violations
du personnel de sécurité et prendra des mesures (ou imposera aux parties appropriées de prendre
des mesures) pour empêcher que ces actions ne se reproduisent, et informera les pouvoirs publics
des actes illicites et abusif.

Le mécanisme d’examen des plaintes au niveau du projet doit être en mesure de recevoir les
préoccupations ou les plaintes concernant la conduite du personnel de sécurité. Les
préoccupations et plaintes doivent être rapidement consignées et évaluées et que des mesures
soient prises pour éviter toute récidive. Les réponses mises en œuvre à la suite de plaintes feront
l’objet d’un suivi dont les résultats seront communiqués aux parties concernées, en tenant compte
de la nécessité de protéger la confidentialité des informations relatives aux victimes et aux
plaignants.

CODE DE CONDUITE POUR LE PERSONNEL DE L’ENTREPRISE

L'Entreprise doit élaborer et mettre en œuvre un Code de Conduite pour traiter les risques
environnementaux et sociaux liés à ses activités. Le Code de Conduite s'appliquera à tout le
personnel, les ouvriers et les autres employés sur le site de construction ou tout autre lieu où des
activités liées à la construction sont menées. Il s'applique également au personnel de chaque
sous-traitant et à tout autre personnel qui assiste l’Entreprise dans l'exécution des travaux.

L'objectif du Code de Conduite est de garantir un environnement dans lequel les comportements
dangereux, offensants, abusifs, ou violents ne sont pas tolérés, et où toutes les personnes
devraient se sentir à l'aise pour soulever des questions ou des préoccupations sans crainte de
représailles.
Les entreprises veilleront à ce que tous les employés, y compris ceux des sous-traitants, soient
informés du code de conduite et le signent :

Modèle de Code de Conduite

Nous, l’entreprise [entrez le nom], avons signé un contrat avec le Projet pour [entrez la description
des activités]. Ces activités seront menées à [entrez le site et les autres endroits où les activités
seront menées]. Notre contrat exige que nous mettions en œuvre des mesures pour faire face aux
risques environnementaux et sociaux liés aux activités, y compris les risques d'exploitation et
d'agression sexuelles et de violence sexiste.
Ce code de conduite fait partie des mesures que nous prenons pour faire face aux risques
environnementaux et sociaux liés à nos activités. Il s'applique à l'ensemble de notre personnel, y
compris les ouvriers et les autres employés sur tous les lieux où les activités sont menées. Il
s'applique également au personnel de chaque sous-traitant et à tout autre personnel qui nous
assiste dans l'exécution des activités. Toutes ces personnes sont appelées "personnel du sous-
traitant" et sont soumises au présent code de conduite.
Le présent code de conduite définit le comportement que nous exigeons de la part de tout
le personnel de l’Entreprise

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Notre lieu de travail est un environnement où les comportements dangereux, offensants, abusifs
ou violents ne seront pas tolérés et où toutes les personnes doivent se sentir à l'aise pour soulever
des questions ou des préoccupations sans crainte de représailles.

Conduite requise

Le personnel de l’Entreprise doit :


- S’acquitter de ses tâches avec compétence et diligence.
- Se conformer au présent code de conduite et à toutes les lois, réglementations et autres
exigences applicables, y compris les exigences visant à protéger la santé, la sécurité et le
bien-être des autres membres du personnel de l’Entreprise et de toute autre personne.
- Maintenir un environnement de travail sûr, y compris en :
- Veillant à ce que les lieux de travail, les machines, les équipements et les processus sous
le contrôle de chaque personne soient sûrs et sans risque pour la santé oula sécurité.
- Portant les équipements de protection individuelle requis.
- Utilisant les mesures appropriées relatives aux substances et agents chimiques, physiques
et biologiques.
- Suivant les procédures d'exploitation d'urgence applicables.
- Ne pas détenir ou consommer des stupéfiants
- Ne pas consommer des boissons alcoolisées pendant les heures de travail
- Ne pas détenir ou transporter des armes exception faite des partenaires sécuritaires
- Ne pas acquérir, détenir, ou de consommer les viandes et autres produits provenant de la
faune sauvage protégée, ou participer ou assister à des activités de chasse de faune
sauvage protégée.
- Signaler les situations de travail qu'il/elle estime ne pas être sûres ou saines et se retirer
d'une situation de travail dont il/elle pense raisonnablement qu'elle présente un danger
imminent et grave pour sa vie ou sa santé.
- Traiter les autres personnes avec respect et ne pas faire de discrimination à l'encontre de
groupes spécifiques tels que les femmes, les personnes handicapées, les travailleurs
migrants ou les enfants.
- Ne pas se livrer à une forme quelconque de harcèlement sexuel, y compris des avances
sexuelles non sollicitées, des demandes de faveurs sexuelles et tout autre comportement
verbal ou physique non désiré de nature sexuelle avec le personnel d'autres entrepreneurs
ou employeurs.
- Ne pas se livrer à l'exploitation sexuelle, ce qui signifie tout abus ou tentative d'abus de
position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance, à des fins sexuelles, y
compris, mais sans s'y limiter, le fait de tirer un profit monétaire, social ou politique de
l'exploitation sexuelle d'autrui. Dans les projets financés par la Banque, l'exploitation
sexuelle se produit lorsque l'accès à des biens, travaux, services de conseil ou services
autres financés par la Banque, est utilisé pour en tirer un gain sexuel.
- Ne pas se livrer à une agression sexuelle, ce qui signifie une activité sexuelle avec une
autre personne qui n'y consent pas. Il s'agit d'une violation de l'intégrité corporelle et de
l'autonomie sexuelle, qui dépasse les conceptions plus étroites du "viol", notamment parce
que (a) il peut être commis par d'autres moyens que la force ou la violence, et (b) il
n'implique pas nécessairement la pénétration.
- Ne pas se livrer à une forme quelconque d'activité sexuelle avec des personnes âgées de
moins de 18 ans, sauf en cas de mariage préexistant.

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- Suivre les cours de formation pertinents qui seront dispensés en rapport avec les aspects
environnementaux et sociaux du contrat, y compris sur les questions de santé et de
sécurité, et sur l'exploitation et les agressions sexuelles ainsi que le harcèlement sexuel
(EAS et HS).
- Signaler les violations du présent code de conduite.
- Ne pas exercer de représailles contre toute personne qui signale des violations du présent
code de conduite, que ce soit à nous ou à l'employeur, ou qui fait usage du [mécanisme de
règlement des griefs [recours] du projet]. De telles représailles constitueraient en soi une
violation du Code de Conduite.

Signaler des Fautes

Si une personne observe un comportement qui, selon elle, peut représenter une violation du
présent code de conduite, ou qui la concerne d'une autre manière, elle doit soulever la question
rapidement. Cela peut se faire de l'une ou l'autre des manières suivantes :
- En contactant la personne désignée par l’Entreprise [indiquer le nom du contact) ;
- Par écrit à l'adresse suivante [ ] ;
- Par téléphone au [ ] ;
- En personne à [ ] ; et
- Appeler [ ] pour joindre la ligne directe de l’Entreprise et laisser un message (si disponible)

L'identité de la personne sera gardée confidentielle, à moins que la loi du pays n'impose de signaler
les allégations. Des plaintes ou allégations anonymes peuvent également être soumises et seront
dûment prises en considération. Nous prendrons au sérieux tous les signalements de fautes
éventuelles et nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées.

La loi du pays. Des plaintes ou allégations anonymes peuvent également être déposées et seront
dûment prises en considération. Nous prenons au sérieux tous les signalements de fautes
éventuelles et nous enquêterons et prendrons les mesures appropriées. Au besoin, nous
recommanderons des prestataires de services susceptibles de soutenir la personne qui a vécu
l'incident présumé.
Il n'y aura pas de représailles à l'encontre de toute personne qui soulève de bonne foi une
préoccupation concernant un comportement interdit par le présent code de conduite. De telles
représailles constitueraient une violation du présent code de conduite.

Conséquences d'une violation du code de conduite

Toute violation du présent code de conduite par le personnel de l’Entreprise peut entraîner de
graves conséquences, pouvant aller jusqu'à la résiliation et à l'éventuel renvoi devant les autorités
judiciaires.

Pour le personnel de l’Entreprise

J'ai reçu un exemplaire du présent code de conduite rédigé dans une langue que je comprends.
Je comprends que si j'ai des questions sur le présent code de conduite, je peux contacter [indiquer
le nom de la personne de contact de l’Entreprise ayant une expérience pertinente dans le
traitement de la violence fondée sur le sexe] pour demander des explications.
Nom du personnel du contractant : [insérer le nom]
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Signature : ______________________________________________
Date : (jour mois année) : ______________________________________________
Contre-signature du représentant autorisé du contractant : _______________________
Signature : ______________________________________________
Date : (jour mois année) : ______________________________________________

Une copie du code de conduite en français doit être affichée dans un endroit facilement accessible
par les communautés voisines et les personnes concernées par le projet. Il doit au besoin être
fourni dans des langues compréhensibles pour la communauté locale, le personnel de l’Entreprise
(y compris les sous-traitants et les travailleurs journaliers), le personnel du Maître d’ouvrage projet,
et les personnes potentiellement affectées.

Mécanisme de Gestion des Griefs pour les Employés

L’Entreprise mettra en place un mécanisme de gestion des griefs pour ses employés et les
employés de leurs sous-traitants qui sera proportionnel à leur effectif. Ce mécanisme de gestion
des griefs sera distinct du mécanisme de gestion des griefs au niveau du projet et respectera les
principes suivants :
Fourniture d'informations. Tous les employés doivent être informés sur le mécanisme de gestion
des griefs au moment de leur embauche, et les détails sur son fonctionnement doivent être
facilement accessibles, par exemple, dans la documentation fourniers aux employés ou sur les
tableaux d'affichage.

Transparence du processus. Les ouvriers doivent savoir à qui ils peuvent s'adresser en cas de
grief, et être informé du soutien et des sources de conseil qui sont à leur disposition. Tous les
cadres hiérarchiques et supérieurs doivent connaître le mécanisme de gestion des griefs de leur
organisation.

Mise à jour. Le mécanisme doit être régulièrement revue et mis à jour, par exemple en faisant
référence à toute nouvelle directive statutaire, à tout changement de contrat ou de représentation.

Confidentialité. Le mécanisme doit garantir que les plaintes sont traitées de manière confidentielle.
Si les procédures spécifient que les plaintes doivent d'abord être adressées au supérieur
hiérarchique, il doit également être possible de porter plainte en premier lieu auprès d'un autre
responsable, par exemple le responsable des ressources humaines.
Représailles. Le mécanisme doit garantir que tout employé sera à l’abri de toutes formes de
représailles.

Délais raisonnables. Le mécanisme doit indiquer le temps requis pour examiner les plaintes de
manière approfondie, mais doit aussi viser à une résolution rapide. Plus la durée de la procédure
est longue, plus il peut être difficile pour les deux parties de revenir à la normale par la suite. Des
délais doivent être fixés pour chaque étape de la procédure, par exemple, un délai maximum entre
le moment où une plainte est communiquée et la tenue d'une réunion pour l'examiner.

Droit de recours. Un employé doit pouvoir faire appel auprès de la BAD ou des tribunaux nationaux,
s'il n'est pas satisfait de la conclusion initiale.
Droit d'être accompagné. Lors de toute réunion ou audience, l’employé doit avoir le droit d'être
accompagné par un collègue, un ami ou un représentant syndical.
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Maintien d’un registre. Un registre écrit doit être tenu afin de documenter tous les stades de la
gestion d’une plainte, notamment une copie de la plainte initiale, la réponse de l’Entreprise, les
notes de toute réunion, les conclusions et les raisons de ces conclusions. Tout dossier relatif à
l’exploitation sexuelle ou l’abus sexuel doit être enregistré séparément et sous la plus stricte
confidentialité.

Relation avec les conventions collectives. Les procédures de réclamation doivent être conformes
à toute convention collective.

Relation avec la réglementation. Le mécanisme de gestion des griefs doit être conforme avec le
code national du travail.

Gestion de la Circulation Routière

L’Entreprise assurera la sécurité de la circulation de tout le personnel du projet pendant les


déplacements vers et depuis le lieu de travail, et pendant l'exploitation des équipements du projet
sur les routes privées ou publiques. À ce titre, l’Entreprise doit appliquer les bonnes pratiques en
matière de sécurité routière à l’ensemble de ses activités, afin de prévenir les accidents de la
circulation et de réduire au minimum les blessures subies par le personnel du projet et le public

Sécurité routière au niveau de l’Entreprise

L’Entreprise doit :

- Exiger le permis de conduire pour toute personne conduisant un véhicule de l’Entreprise


- Former tous les conducteurs de l’Entreprise à la conduite préventive avant qu’ils ne
commencent leur travail ;
- Adopter des limites pour la durée des trajets et établir un suivi documenté des conducteurs
pour éviter la fatigue excessive ;
- Éviter les itinéraires et les moments dangereux de la journée pour réduire le risque
d'accident
- Utiliser des dispositifs de contrôle de la vitesse (régulateurs) sur les camions, et des
dispositifs de surveillance à distance des actions des conducteurs ;
- Exiger le port de la ceinture de sécurité par les conducteurs et les passagers. Les
contrevenants seront sanctionnés ;
- Entretenir régulièrement les véhicules, et utiliser de pièces approuvées par le constructeur
afin de réduire au minimum les accidents potentiellement graves causés par un mauvais
fonctionnement ou une défaillance prématurée des équipements ;
- Se conformer aux prescriptions du code de la route en vigueur en RDC, notamment en ce
qui concerne le poids des véhicules en charge ;
- Limiter l’accès au chantier aux matériels strictement indispensables ;
- Interdire de circuler avec des engins de chantier en dehors des accès, des lieux de passage
désignés et des aires de travail ;
- Limiter de manière rigoureuse la vitesse pour tous les véhicules de chantier circulant sur la
voie publique, avec un maximum de 60 km/h en rase campagne et 40 km/h au niveau des
agglomérations et à la traversée des villages. Les conducteurs dépassant ces limites feront
l’objet de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement ; et
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commerce entre la R.d. Congo et l’Angola : Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Troncon Kananga - Mbuji-Mayi
Rapport provisoire, Juin 2022
326

- Éviter toute circulation lourde et toute surcharge lors du démantèlement d’ouvrages en


milieux instables afin de ne pas accentuer l’instabilité du sol.

Sécurité routière des communautés

L’Entreprise doit :

- Ajuster faire approuver par le Maître d’Ouvrage délégué l'horaire et l'itinéraire des véhicules
lourds qui doivent traverser des zones d'habitation, de façon à réduire les nuisances (bruit,
poussière, et congestion) ;
- Réduire au minimum les interactions entre les piétons et les véhicules du chantier, en
particulier au niveau des écoles et des marchés, grâce à une signalisation appropriée, des
sentiers aménagés, ou des dispositifs de ralentissement de la circulation tels les dos
d’ânes ;
- Collaborer avec les communautés voisines et les autorités responsables afin d’améliorer
la signalisation, la visibilité de la circulation routière, et la sécurité générale des routes
d'accès, en particulier le long des tronçons situés près des écoles ou d'autres endroits où
les enfants peuvent être présents ;
- Utiliser des mesures de contrôle de la circulation sécuritaires, notamment des panneaux
de signalisation et des porteurs de drapeaux pour avertir des conditions dangereuses ;
- Éviter d’obstruer les accès publics, afin de maintenir en permanence la circulation et l’accès
des riverains en cours de travaux ;
- Identifier avec le Maître d'Ouvrage délégué et les autorités locales les dispositions requises
pour maintenir l’accès par les services publics tels la police, les pompiers, et les
ambulances ;
- Assurer l’accès aux propriétés riveraines, ainsi que la jouissance des entrées charretières
et piétonnes, des vitrines d’exposition, au moyen de ponts provisoires ou passerelles munis
de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les
travaux ;
- Veiller à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation
adéquate acceptée par le Maître d’Ouvrage délégué ;
- Veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation facile et sans danger ;
et
- Obtenir l’accord préalable des autorités avant d’utiliser des routes locales comme route de
déviation. L’entreprise doit maintenir ces routes locales afin d’éviter leur dégradation
prématurée, et les remettre à leur état original à la fin des travaux.

Préparation et Réponse aux Urgences

L’Entreprise doit :

Préparer et mettre en œuvre un Plan de réponse aux situations d'urgence, en collaboration avec
les tiers appropriés et pertinents.

Le plan couvrira : (i) les situations d'urgence qui pourraient affecter le personnel et le chantier, (ii)
la nécessité de protéger la santé et la sécurité des ouvriers du projet, et (iii) la nécessité de protéger
la santé et la sécurité des communautés voisines. Il doit plus particulièrement inclure :

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Rapport provisoire, Juin 2022
327

- L'identification des scénarios d'urgence ;


- Des procédures spécifiques d'intervention en cas d'urgence ;
- La formation préalable des équipes d'intervention ;
- Les contacts d'urgence et systèmes/protocoles de communication (y compris la
communication avec les communautés voisines si nécessaire) ;
- Des procédures d'interaction avec les autorités gouvernementales (autorités d'urgence,
sanitaires ou environnementales) ;
- L’identification des itinéraires d'évacuation et des points de rassemblement ;
- Des exercices de préparation pour les urgences, selon une périodicité qui est fonction des
niveaux d'urgence attribués ; et
- Des procédures de décontamination et un protocole pour déployer les mesures correctives
urgentes afin de contenir, limiter et réduire la pollution dans les limites physiques des
chantiers.

Sécurité Extérieure des Chantiers, Installations, et des Personnes

De manière complémentaire au Plan d’urgence ci-dessus, chaque Entreprise doit préparer un Plan
de sécurité qui couvrira les rubriques suivantes :

- Principes appliqués ;
- Aperçu de l'environnement opérationnel ;
- Risques environnementaux/naturels ;
- Météo et climat ;
- Résumé des menaces ;
- Signalement et gestion des incidents ;
- Rapports d'incidents ;
- Lieux fixes liés au projet ;
- Bases-vies ou logements ;
- Autres installations, y compris les carrières ;
- Caractéristiques physiques des installations de l’Entreprise ;
- Positionnement ;
- Murs / clôtures ;
- Portes ;
- Barrières routières routes ;
- Portes et fenêtres ;
- Sécurité des personnes ;
- Serrures, clés et combinaisons ;
- Moral, bien-être, lieux de loisirs ;
- Mesures de transport ;
- Contrôle des déplacements ;
- Sécurité des transports ;
- Sélection des itinéraires ;
- Lieux de refuge ;
- Briefing des passagers ;
- Arrivées et départs ;
- Dans le véhicule ;
- Aux points de contrôle ;
- Transports publics ;
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328

- Premiers soins et soins médicaux ;


- Trousses de premiers soins et formation ;
- Services d'ambulance ;
- Soins hospitaliers ;
- Évacuation médicale ;
- Communications ;
- Sécurité de l'information ;
- Sauvegarde des données informatiques ;
- Sécurité des documents et des fichiers informatiques ;
- Préoccupations et orientations concernant les médias sociaux ;
- Rencontres avec les médias et médias négatifs ;
- Autres directives administratives ;
- Procédures de gestion des espèces (monnaie) ;
- Documentation personnelle ;
- Enregistrement des données d'urgence ;
- Briefing et formation sur la sécurité ;
- Sécurité des visiteurs ;
- Actions immédiates ;
- Feu ;
- Chocs électriques ;
- Urgences médicales ;
- Confrontation, vol et agression ;
- Tir d’armes à feu ;
- Embuscade ;
- Tir indirect (artillerie, mortier ou roquettes) ;
- Grenades ;
- Incidents liés à des explosifs (attentats à la bombe) ;
- Enlèvements et prises d'otages ;
- Captivité ;
- Négociation ;
- Libération ;
- Évacuations ;

Engagement des Parties Prenantes

L’Entreprise doit :

- Préparer un plan d'engagement des parties prenantes avec les personnes et les
communautés voisines du site de construction, et informera ces personnes et
communautés des plans et des calendriers qui pourraient les affecter avant que leurs mises
en œuvre ;
- Se concerter avec les communautés riveraines des chantiers avant le démarrage des
travaux, afin de prendre des arrangements qui faciliteront leur déroulement ;
- Informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs, des
biens impactés dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon un
calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage ;
- S’assurer que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayant-
droits par le Maître d’ouvrage avant l’installation et le début des travaux ; et
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Rapport provisoire, Juin 2022
329

- Organiser des réunions avant le démarrage des travaux, sous la supervision du Maître
d’ouvrage, avec les autorités locales, les représentants des populations présentes dans la
zone du projet ainsi que les services techniques compétents, pour les informer de la
consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les
emplacements susceptibles d'être affectés.

Suivi Environnemental et Social

L’Entreprise doit :

- Tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les
manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou à un incident
avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent
être écrites à l’encre ; et
- Informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de
ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.

Assurer le suivi, tenir des registres et rendre compte sur les points suivants :

Disponibilité du personnel clé. Responsable E3S, spécialiste de la gestion environnementale,


spécialiste de la gestion sociale, spécialiste santé et sécurité, et responsable des relations avec
les communautés.

Sécurité. Heures travaillées, incidents enregistrables, et analyse des causes sous-jacentes


Incidents environnementaux et quasi-accidents. Incidents environnementaux et quasi-
accidents à fort potentiel (poussière, érosion, déversements, dégradation de l'habitat), comment ils
ont été résolus, ce qui reste à faire, et les leçons tirées.

Accidents de la circulation (véhicules du projet et véhicules hors projet). Indiquer la date, le


lieu, les dommages, la cause, et le suivi.

Statut des permis et des accords. Zones/installations pour lesquelles des permis sont requis,
dont les carrières, zones pour lesquelles des accords avec les propriétaires fonciers sont requis
(zones d'emprunt et de déversement, campements).

Principaux travaux. Ceux qui ont été entrepris et achevés, les progrès réalisés par rapport au
calendrier du projet, et les principales zones de travaux.
Prescriptions E3S. Incidents de non-conformité avec les permis et la législation nationale (non-
conformité légale), engagements du projet ou autres prescriptions E3S.

Inspections et audits E3S. Effectués par l’Entreprise, un ingénieur indépendant, lle Maître
d’ouvrage délégué ou autre - avec indication de la date, du nom de l'inspecteur ou de l'auditeur,
des sites visités et des dossiers examinés, des principales constatations et des mesures prises.

Ouvriers. Nombre d’ouvriers, indication de l'origine (expatrié, local, ressortissants non locaux),
sexe, âge avec preuve qu'il n'y a pas de travail des enfants, et niveau de compétence (non qualifié,
qualifié, supervision, professionnel, gestion).

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Rapport provisoire, Juin 2022
330

Logements. État de la conformité des logements et campements avec la législation et les bonnes
pratiques nationales et locales ; mesures prises pour recommander/exiger l'amélioration des
conditions, ou pour améliorer les conditions.

Formation E3S. Y compris abus et exploitation sexuels : dates, nombre de stagiaires et thèmes.

Gestion de l'emprise. Détails de tous travaux effectués en dehors des limites du site ou des
impacts majeurs hors site causés par la construction en cours - y compris la date, le lieu, les
impacts et les activités entreprises.

Engagement des parties prenantes externes. Faits marquants, y compris les réunions formelles
et informelles, ainsi que la divulgation et la diffusion des informations, y compris une ventilation
des femmes et des hommes consultés.

Griefs des parties prenantes externes. Grief et date de soumission, action(s) prise(s) et date(s),
résolution (le cas échéant) et date, et suivi à prendre - les griefs énumérés doivent inclure ceux
reçus depuis le rapport précédent et ceux qui n'étaient pas résolus au moment de ce rapport. Les
données relatives aux griefs doivent être ventilées par sexe.

Risques de sécurité. Détails des risques auxquels les ouvriers peuvent être exposés pendant
l'exécution de leur travail - les menaces peuvent provenir de tiers extérieurs au projet.

Réclamations des ouvriers et employés. Détails, y compris la date de l'incident, la réclamation


et la date à laquelle elle a été soumise ; les mesures prises et les dates ; la résolution (le cas
échéant) et la date ; et le suivi qui reste à faire- les réclamations doivent inclure celles reçues
depuis le rapport précédent et celles qui n'étaient pas résolues au moment du nouveau rapport.

Changements majeurs apportés aux pratiques environnementales et sociales de


l’Entreprise.

Gestion des insuffisances et de la performance E3S. Les mesures prises en réponse à des
avis d'insuffisance ou à des observations antérieures concernant les performances en matière
d'E3S et/ou les plans d'actions à prendre. Ces mesures ou plans doivent continuer à être signalés
au Maître d’ouvrage délégué jusqu'à ce que celle-ci détermine que le problème est résolu de
manière satisfaisante.

Gestion de la Main d'œuvre et Conditions de Travail

L’Entité bénéficiaire devra respecter le Code du Travail de la RDC et S’assurer que les conditions
de travail de ses employés respectent les lois et règlements nationaux en vigueur,

Il doit :
- Éviter strictement d’employer directement ou indirectement des enfants et les mineurs
pendant l’exploitation des infrastructures ;
- Interdire à son personnel la consommation des stupéfiants et des boissons alcoolisées
pendant les heures de travail ;
- Veiller à l'égalité des sexes pendant le recrutement de personnel et faciliter l’emploi des
femmes.
Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Rapport provisoire, Juin 2022
331

Prévention, atténuation er réponse contre les VBG/EAS/HS

L’Entité bénéficiaire doit informer et former son personnel sur les risques liés aux VBG/EAS/HS. Il
doit veiller à créer un environnement dans lequel les incidents des VBG ne se perpétuent pas. Il
doit prévoir des mesures de prévention comme : (i) l’affichage du code de conduite dans des lieux
visibles et accessibles pour tous les travailleurs, et cela dans différentes langues, (ii) faciliter la
formation des travailleurs, et la signature du Code de Conduite etc.

Les actes de VBG ou VCE constituent une faute grave et sont donc des motifs de sanctions, qui
peuvent inclure des sanctions et/ou la cessation d'emploi, et si nécessaire le renvoi à la police pour
d'autres mesures.
L’Entité bénéficiaire doit multiplier les sensibilisations des travailleurs et de la population riveraine
sur le code de bonne conduite et la prévention du sexe contre argent/contre un service et ou une
faveur.

Sécurité et hygiène sur site

L’Entité bénéficiaire doit :


- Organiser la circulation routière sur le site afin d’éviter les accidents en plaçant des
panneaux de signalisation à l’intérieur du site pour signaler les parkings et autres endroits
dangereux et éviter d’obstruer les entrées aux différents services ;
- Assurer l’accès aux propriétés riveraines du site du sous projet ;
- Placer des dispositifs antiincendies sur site (extincteur, etc.) ; et
- Assurer l’entretien journalier des installations hygiéniques par un personnel permanent y
affecté,

Dispositions à la protection des arbres plantés

L’Entité bénéficiaire du Projet doit faire le suivi de la croissance des arbres plantés sur le site du
Projet y compris la protection de la végétation antiérosive. Il devra remplacer les arbes qui n’ont
pas poussé par d’autres et assurer leur protection.

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
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Rapport provisoire, Juin 2022
ANNEXE 4. PLAN D’ACTION VBG

Introduction

Le nombre de personnes victimes des Violences basées sur le genre (VBG) demeure élevé
en RDC. Selon le rapport 2018-2021 sur l’ampleur des VBG en RDC produit par le Ministère
du Genre, de la famille et de l’enfant (2021), les causes de ces violences sont à la fois
conjoncturelles (guerres et autres conflits armés) et structurelles (faible statut de la femme
dans la plupart de nos cultures). Dans les provinces de l’Est du pays, une bonne part de ces
violences est liée aux conflits armés et à l’insécurité récurrente. Dans les provinces plutôt
stables, le faible statut de la femme, les us et coutumes et la perception des rôles sociaux
respectifs des hommes et des femmes sont à l’origine de ces violences. Au niveau des
provinces du Kasaï et du Tanganyika, l’ampleur élevée des VBG est attribuée aux conflits
intercommunautaires et à la situation de conflit que la région du Kasaï a connu ces dernières
années.
En 2021, les provinces du Kasaï Central et celle du Kasaï Oriental représentent
respectivement 25,8% (19167 cas) et 11, 5% (8514 cas) des cas de VBG pris en charge au
pays. Ces cas sont par ailleurs caractérisés comme étant catastrophiques en termes de
sévérités.
Selon les dispositions du Système de sauvegarde intégré (SSI), le projet est classé en
catégorie 1 au regard des impacts environnementaux et sociaux anticipés. En effet, l’analyse
préliminaire de la documentation existante, les visites de sites et les consultations des parties
prenantes ont permis de conclure que toutes les cinq Sauvegardes opérationnelles
déclenchées.
Compte tenu de la prévalence des VBG dans la zone d’influence du projet, le projet pourrait
exacerber la situation existante. La Sauvegarde opérationnelle No 5 du Système de
sauvegarde intégré de la BAD portant sur les conditions de travail, la santé et la sécurité est
déclenchée. Cette sauvegarde met un accent particulier sur la protection des personnes
vulnérables contre les abus sexuels et les besoins de santé, notamment l’accès aux
prestataires de soins de santé et les services de conseil suite à des abus. La BAD s’est
engagée depuis 2018, avec les autres Banques multilatérales de développement (BMD) à
prévenir les cas d’exploitation, d’abus et de harcèlement sexuels (EAHS) dans ses opérations.
En 2020, la BAD a mis à jour ses dossiers type d’appel d’offre pour les grands travaux de
génie civil, en vue d’y insérer des exigences relatives à la prévention et à la gestion des VBG
par les entreprises soumissionnaires. Finalement, la Directive présidentielle relative aux EAHS
a été révisée en 2021 afin d’établir les règles et procédures de lutte contre les violences dans
les opérations qu’elle finance.
Au regard de ces exigences, une évaluation du risque de VBG est requise au cours de
l’instruction des opérations planifiés dans des zones sensibles à ce phénomène. Cette
évaluation du risque s’accompagne d’une analyse/cartographie de l’existence et des capacités
des centres de soutien aux survivants. L’objectif de l’exercice est de mettre en place un Plan
de prévention et de réponse aux VBG au cours de la mise en œuvre du projet.
Dans le cadre de la mise en convergence de leurs politiques, les Banques Multilatérales de
Développement (BMD) partagent les outils et bonnes pratiques dans le cadre de la prévention
et de la gestion des EAHS. Le plan d’action prend en compte des directives de la Note de

~ 332 ~
bonnes pratiques16 de la Banque mondiale sur la question de l’exploitation et les abus et
harcèlement sexuels dans les projets d’investissement impliquant de grands travaux de génie
civil (février 2020). Les risques des violences basées sur le genre, au titre du projet financés
par la BAD doivent être reliées dans la mesure du possible aux activités de prévention et de
prise en charge holistique des survivant(e)s des violences basées sur le genre.
1. Contexte et justification

La violence basée sur le genre (VBG) désigne tout acte qui est perpétré contre la volonté d'une
personne et qui est basé sur les normes du genre et les relations inégales de pouvoir. Elle
peut être physique, émotionnelle ou psychologique et sexuelle, et le déni des ressources ou
d'accès aux services. La violence inclut les menaces de violence et de coercition et elle inflige
un préjudice aux femmes, filles, hommes et garçons.
Pour accompagner la RDC dans son programme de lutte contre les VBG, la Banque Mondiale
appuie les activités dans le cadre de financement de projets d’investissement (FPI) comportant
des marchés de grands travaux de génie civil.
Le Groupe de la Banque mondiale considère qu’aucun pays, qu’aucune communauté ou
économie ne saurait réaliser son potentiel ou relever les défis du XXIe siècle sans la pleine et
égale participation des femmes et des hommes, des filles et des garçons.
Les VBG, y compris l’exploitation et l’abus sexuels et le harcèlement sexuel (EAS/HS), est un
défi mondial fréquent qui menace la vie, qui affecte la dignité humaine et nuit au
développement humain. Bien qu'il puisse affecter les femmes et les hommes, à l'échelle
mondiale et en République Démocratique du Congo (RDC), la VBG affecte de manière
disproportionnée les femmes et les filles. Les risques de VBG, y compris d’EAS/HS, sont
exacerbés lors des crises humanitaires, au cours desquelles la vulnérabilité et les risques sont
élevés, mais les protections de la famille et de la communauté sont rompues. Bien que des
facteurs tels que la consommation excessive d'alcool ou la pauvreté contribuent à la
perpétration de la violence, le déséquilibre de pouvoir entre les femmes et les hommes et les
normes qui sont discriminatoires à l'égard des femmes constituent les causes profondes de la
violence contre les femmes. Selon l´index sur l´égalité entre les sexes publiés par le PNUD
(2017), la RDC est classée 176ème sur 189ème.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 35 pour cent, ou une femme sur trois,
dans le monde a subi une forme de violence physique ou sexuelle dans sa vie.
Tandis que ces données paraissent impressionnantes, la pratique a montré que la VBG est
systématiquement sous-déclarée, par crainte de stigmatisation ou de représailles, la
disponibilité ou l'accessibilité limitée des prestataires de service de confiance, l'impunité des
auteurs, et le manque de sensibilisation aux avantages de la recherche de soins. Le personnel
travaillant dans les zones de conflits et les contextes de crise prolongée devrait supposer que
la violence basée sur le genre est en train de se produire, la traiter comme un grave problème
et parfois mortel, et prendre des mesures pour réduire et atténuer les risques indépendamment
de la présence ou de l'absence de 'preuves' concrètes17. Bien que les données sur la
prévalence soient importantes pour apporter une réponse stratégique de prévention ciblée et
appropriée au contexte, des mesures visant à atténuer les risques doivent être mis en place
indépendamment de la disponibilité de ces données.

16
http://pubdocs.worldbank.org/en/215761593706525660/ESF-GPN-SEASH-in-major-civil-works-French.pdf

17Les lignes directrices d’IASC pour l'intégration des interventions de VBG dans l'action humanitaire.
La réduction des risques, la promotion de la résilience et l'aider au redressement, 2015.
~ 333 ~
De grands travaux de génie civil peuvent aggraver le risque de violences basées sur le genre
exercé de différentes manières par un éventail d’auteurs dans les sphères publiques et
privées. Par exemple :
1. Les projets impliquant un grand afflux de travailleurs peuvent accroître la demande
de prostitution — et même augmenter le risque de traite des femmes aux fins de
prostitution — ou le risque d’union précoce forcée dans une communauté où le
mariage à un homme salarié est considéré comme la meilleure stratégie de
subsistance pour une adolescente. En outre, dans une communauté, de meilleurs
salaires pour les travailleurs peuvent conduire à une augmentation de rapports
sexuels monnayés. On peut également assister à une augmentation du risque de
rapports sexuels, même s’ils ne sont pas monnayés, entre des ouvriers et des
mineurs.
2. Les projets provoquent des changements dans les communautés où ils ont lieu et
peuvent modifier la nature du rapport de pouvoir entre les membres de ladite
communauté ainsi qu’au sein des ménages. La jalousie des hommes, un facteur clé
qui souligne les VBG, peut être déclenchée par l’afflux de main-d’œuvre sur un projet
dès qu’on croit que les travailleurs fréquentent les femmes de la communauté. Ainsi,
on peut observer des comportements violents non seulement entre les travailleurs du
projet et les personnes vivant dans la zone du projet et à proximité, mais aussi chez
celles qui sont touchées par le projet.
3. Lorsqu’on procède à une redistribution des terres, par exemple en cas de
réinstallation pour cause de travaux de génie civil, les femmes peuvent être
extrêmement vulnérables aux VBG. Cela est particulièrement vrai dans les pays où le
droit ne permet pas aux femmes d’accéder à la propriété foncière.
4. Les opportunités d’emploi pour les femmes et les filles sont limitées en raison du
manque de moyens de transport appropriés. Lorsqu’elles créent des emplois pour les
femmes dans les projets, les équipes doivent avoir conscience que dans certains
milieux, pour se rendre au travail ou en revenir, les femmes et les filles sont obligées
d’emprunter des chemins dangereux et mal éclairés ou des transports publics peu
sûrs. Les femmes courent un risque accru de violence lorsqu’elles effectuent des
déplacements sur de longues distances pour avoir accès à un emploi ou lorsqu’elles
sont tenues de voyager de nuit.
5. L’évaluation du risque d’aggravation de la VBG lié au projet doit prendre en
considération deux aspects essentiels. Premièrement, le contexte national et/ou
régional dans lequel le projet s’inscrit et, deuxièmement, les risques potentiels
pouvant découler du projet lui-même.
6. Les environnements fragiles ou touchés par un conflit doivent être soigneusement
analysés dans le cadre de l’évaluation des risques de VBG d’un projet. Dans de tels
environnements, il se peut que les communautés aient vécu des expériences
traumatiques et que le tissu social se soit désintégré. De plus, en raison de
l’insécurité et des conflits, les services de soutien et les soins nécessaires sont
souvent limités. Les populations peuvent souffrir d’un manque de sécurité et d’une
impunité généralisée pour les crimes commis.
7. La supervision des projets dans ces zones est difficile et, dans certains cas, il faudra
renforcer les dispositifs de sécurité. Il peut être nécessaire pour les prestataires de
recruter des policiers, des forces de maintien de la paix ou du personnel militaire pour
assurer la sécurité. Cependant, il se peut que ces forces ne soient pas soumises au
système judiciaire national, mais qu’elles possèdent leurs propres mécanismes de
justice interne qui peuvent ne pas s’appliquer de façon adéquate, ou ne pas interdire
spécifiquement les VBG, en particulier l’EAS ou le HS. La combinaison de ces

~ 334 ~
facteurs peut accroître considérablement le risque de VBG et devrait être
soigneusement examinée lors de la préparation et la mise en œuvre du projet.
En conséquence, le présent plan d’actions est conçu pour intégrer le mécanisme de gestion
de plaintes liées à l’EAS/HS dans une stratégie globale visant à prévenir les risques d’EAS/HS
et de contribuer à la lutte contre les inégalités qui sous-tendent et tolèrent l’EAS/HS en
engageant le personnel du projet et les communautés affectées à l'éducation et programmes
de changement de comportement. En même temps, elle fournira au projet d’aménagement de
la route Mbuji-Mayi-Kananga-Kalamba-Mbuji une responsabilité éthique et sûre et un cadre
de réponse au cas où la violence devrait se produire, de veiller à ce que les survivantes
reçoivent les soins dont elles ont besoin et que les acteurs du projet savent quoi faire en cas
d'incident.
Le plan d’action étant un document cadre, il prendra en compte les principes clés du système
de sauvegarde intégré de la BAD qui considère les questions les plus importantes dont : (i) la
nécessité d'améliorer la gouvernance, la transparence, la responsabilité et l’établissement de
rapports ; (ii) l'engagement des parties prenantes ; (iii) l'inclusion et la discrimination ; (iv)
exploitation, abus sexuel et harcèlement (EASH) ; la violence basée sur le genre (VBG) ; (v)
l'afflux massif de main-d'œuvre ; (vi) l'esclavage moderne ; (vii) les situations de fragilité, de
conflit et de post-conflit ; (viii) les risques et impacts contextuels tels que les conflits liés à
l'utilisation des terres, les droits humains, les objectifs de développement durable, etc
Concepts clés et définitions liés au projet suivant la note de bonne pratiques de la
Banque Mondiale
La VBG se manifeste sous différentes formes, dont entre autre :
1. La violence physique (notamment les gifles, les coups de pied, les coups de poing ou
l’usage d’une arme) ;
2. La violence psychologique (notamment l’humiliation systématique, l’intimidation, les
traitements dégradants, les insultes et les menaces) ;
3. La violence sexuelle, qui comprend toute forme de contacts sexuels non
consensuels, y compris le viol ;
4. Le mariage précoce/forcé, à savoir le mariage d’une personne contre son gré
souvent avant l’âge de 18 ans, également appelé mariage d’enfants ;
5. L’exploitation économique et le déni de ressources, de services et d’opportunités (par
exemple, le fait de limiter l’accès aux services financiers, à la santé, l’éducation, ou à
d’autres ressources dans le but de contrôler ou d’asservir une personne) ;
6. La traite et l’enlèvement d’êtres humains aux fins d’exploitation ;
7. La violence perpétrée par un partenaire intime ancien ou actuel ;
8. Le consentement est un élément clé des VBG. Il y a un acte de VBG dès lors que le
consentement n’est pas donné de manière libre et volontaire. Le consentement doit
être éclairé, fondé sur une appréciation et une compréhension claire des faits, des
implications et des conséquences futures d’une action ;
9. Le harcèlement sexuel : Toute avance sexuelle importune ou demande de faveurs
sexuelles ou tout autre comportement verbal ou physique à connotation sexuelle
raisonnablement propre à choquer ou humilier, lorsqu’il entrave la bonne marche du
service, est présenté comme une condition d’emploi ou crée au lieu de travail un
climat d’intimidation, d’hostilité ou de vexation. Un comportement sexuel est
indésirable lorsque la personne qui y est soumise le juge indésirable (par ex.,
regarder quelqu'un de haut en bas, embrasser ou envoyer des baisers ; faire des

~ 335 ~
allusions sexuelles en faisant des bruits ; frôler quelqu’un ; siffler et faire des appels,
donner des cadeaux personnels) ;
10. L’exploitation sexuelle : Tout abus ou toute tentative d’abus de position de
vulnérabilité, de pouvoir différentiel ou de confiance, à des fins sexuelles, y compris,
mais sans s’y limiter, le fait de profiter financièrement, socialement ou politiquement
de l’exploitation sexuelle d’une autre personne (par ex : échange de soins médicaux,
de couvertures, d’un abri ou d’eau pour des relations sexuelles).
11. L’abus sexuel : Intrusion physique effective ou menace d’intrusion physique de nature
sexuelle, par la force, sous la contrainte ou dans des conditions inégalitaires ;
12. Les abus sexuels sur enfant comprennent toute forme de rapports sexuels avec un
enfant, étant donné qu’un enfant ne peut être consentant ;
13. La violence basée sur le genre est une expression générique qui s’entend de tout
acte préjudiciable perpétré contre le gré d’une personne et fondé sur les différences
que la société établit entre les hommes et les femmes. Elle englobe les actes qui
provoquent un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques,
la menace de tels actes, la contrainte, et d’autres formes de privation de liberté, que
ce soit dans la sphère publique ou dans la sphère privée. La VBG touche de manière
disproportionnée les femmes et les filles au cours de leur vie et prend de nombreuses
formes, y compris les abus sexuels, physiques et psychologiques. Elle se produit,
parmi d’autres, au sein du foyer, dans la rue, dans les établissements
d’enseignement, au travail, dans les champs agricoles et les camps de réfugiés aussi
bien en temps de paix qu’en période de conflit et de crise.
14. Auteurs de violences basées sur le genre : Aux fins de la présente évaluation, les
auteurs potentiels d’EAS/HS s’entendent de toute personne associée aux grands
travaux de génie civil dans le cadre d’un projet financé par la Banque Mondiale, toute
personne lié au projet par une relation contractuelle, qu’importe l’activité ou sa
responsabilité, le personnel de l’UGP y compris les ouvriers du bâtiment et d’autres
membres du personnel de l’entreprise, les consultants chargés de superviser les
travaux de génie civil ou d’entreprendre des activités d’assistance technique ou des
études sur des travaux de génie civil, ou le personnel de sécurité embauché pour
protéger un site de travaux de génie civil, etc.
2. Facteurs et risques VBG au Kasaï-Oriental et au Kasaï-Central

Selon le bulletin d’information trimestriel du sous-cluster VBG (septembre 2021)18, dans la


province du Kasaï-central, 02 territoires sur 06 et la ville de Kananga sont dans la catégorie «
catastrophique » : Kananga (12 101), Dibaya (4 299) et Kazumba (2 026). Les territoires
restants sont soit, dans la catégorie « modérée », soit, dans la catégorie « mineur ». Parmi les
provinces qui ont connu une augmentation impressionnante (> 50%) des cas VBG pris en
charge, figurent le Kasaï (+514%), le Kasaï-Central (+455%), Sankuru (+263%), Kasaï-
Oriental (+148%), Tshuapa (+143%), Lomani (+106%), Sud-Kivu (+78%) et Nord-Ubangi
(+61%)

Sur le plan National, le bulletin révèle que :


• 945 002 personnes ont été sensibilisées aux concepts clés de VBG, le cadre
juridique et le circuit de référencement ; ce qui donne un taux de réalisation de 105%
par rapport à la cible annuelle qui est de 897 663.
• 55 004 survivant-e-s de Violences sexuelles ont reçu une prise en charge médicale ;
soit un taux de réalisation de 22% par rapport à la cible annuelle qui est de 246 090.

18 Bulletin d’information trimestriel du sous-cluster violences basées sur le genre (SC-VBG) publié par
l’UNFPA
~ 336 ~
• 29 746 survivant-e-s de VBG ont reçu une prise en charge médicale dans les 72
heures suivant l’incident ; ce qui correspond à un taux de réalisation de 12% par
rapport à la cible annuelle qui est de 246 090.
• 55 980 personnes, femmes, filles et garçons ont participé aux activités
psychosociales y compris la gestion de cas ; soit un taux de réalisation de 27% par
rapport à la cible annuelle qui est de 205 483.
• 5 111 hommes, garçons, femmes, filles vulnérables y compris les survivant(e)s de
VBG ont reçu un kit de réinsertion socio-économique ou scolaire ; soit un taux de
réalisation de 27% par rapport à la cible annuelle qui est de 18 904
• 3 915 survivant-e-s de VBG ont bénéficié d’une assistance juridique et/ou judiciaire ;
soit un taux de réalisation de 4,8% par rapport à la cible annuelle qui est de 82 000.
• 2 289 femmes et filles vulnérables ont bénéficié d’un kit de dignité (Soit un taux de
réalisation de 0,6% par rapport à la cible annuelle qui est de 404 000.
• 246 travailleurs sociaux formés répondent à 80% des critères de supervision par
rapport aux attitudes, de connaissances et de compétences pour la fourniture de
services de qualité en matière de gestion des cas VBG ; soit un taux de réalisation de
123% par rapport à la cible annuelle qui est de 200.
• 448 policiers ont été formés sur la lutte contre les VBG ; soit un taux de réalisation de
74,7% par rapport à la cible annuelle qui est de 600.
• 22 085 leaders d’opinion de la société civile ont été mobilisés dans la lutte contre les
VBG ; soit un taux de réalisation de 3473% par rapport à la cible annuelle qui est de
636.
• 6 086 femmes leaders des associations féminines ont été formées dans la lutte
contre les VBG ; soit un taux de réalisation de 1014% par rapport à la cible annuelle
qui est de 600.

Cette situation est susceptible de générer des risques VBG à cause d’une :
• Faible implication des structures dans le rapportage des données expliquant le sous
rapportage/faible taux de complétude dans les données en qui concerne les activités
;
• Rupture des kits post viol dans certaines FOSA ;
• Large étendue et fort désenclavement du pays qui limitent les capacités
opérationnelles des acteurs.

D’autres facteurs de risques et plus loin les risques EAS/HS peuvent être identifiés à travers
les valeurs caractéristiques socioculturelles des populations habitant dans les espaces sous
études. Ces caractéristiques sont notamment : démographique (âge, état matrimonial, par
exemples), économique (niveau de vie) et culturel, notamment les manières d’agir, de penser
ou d’être ; les croyances ou attitudes. Certaines de ces caractéristiques peuvent générer ou
augmenter des VBG.

L’étude sur l’évaluation réalisée en 2020 dans le cadre du projet PACT financé par la Banque
mondiale dans la Province du Kasaï Orientale révèle que les femmes mariées et les jeunes
filles célibataires et mineures étaient les principales survivantes d’exploitation ou d’abus
sexuels et que les habitants couraient un risque VBG de 73 %, c’est-à-dire un risque élevé
d’être, soit victime, soit auteur des VBG.

De manière générale, dans les deux Kasaï, les facteurs suivants sont susceptibles
d’exacerber/générer les risques VBG/EAS/HS pendant la mise en œuvre du projet :

~ 337 ~
- un faible niveau de connaissance et une faible médiatisation des VBG. Ceci est dû,
non seulement à une quasi-absence des structures de sensibilisation et donc de
prévention des VBG mais aussi à une faible fréquence d’émissions radio-télévisées
sur les trois formes des VBG (exploitation, abus et harcèlement sexuels) sous-
études.
- les VBG comme la sexualité, sont un sujet tabou dans les sociétés du Kasaï. Non
seulement ça ne se parle pas mais aussi, les personnes victimes d’une de ces trois
formes des VBG ne dénoncent pas leurs bourreaux, membres de famille ou non ;
- la forte interdiction de la sexualité préconjugale, tout en étant une valeur positive qui
protégerait les filles mineures contre les VBG et les IST/VIH/Sida, les grossesses non
désirées des adolescentes, qui les rendent par la suite vulnérables au vue de leurs
conséquences. Il en est de même de l’interdiction de la sexualité extra-conjugale.
Ces deux « interdits » font donc des hommes des ethnies Luba et/ou Lulua des
jaloux au point d’être violents lorsque leurs épouses ou leurs filles se trouvent dans
des situations (de rapprochement avec un autre homme qui peut avoir des intentions
de créer une relation amoureuse) susceptibles d’amener la femme ou la jeune fille à
des relations sexuelles interdites. C’est principalement ces deux interdits qui sont à la
base du refus de la plupart d’hommes de laisser leurs femmes travailler en dehors de
leurs ménages ou des filles de 12 ans et plus de se rendre à l’école ;
- une forte jalousie des hommes qui implique l’obligation pour une femme mariée ou
vivant en union de requérir auprès de son conjoint/partenaire, une autorisation
maritale avant la recherche d’un emploi ou avant de se rendre à un endroit
quelconque. Comme les femmes vivant en union, celles qui sont encore célibataires
sont tenues d’obtenir les autorisations de sortie auprès de leurs parents masculins.
La principale crainte, c’est un éventuel rapport sexuel extra-conjugal ou
préconjugal qui est assimilé à la débauche.
- Les femmes des deux Kasaï ne rapportent pas tout ce qu’elles vivent comme
« violences » en dehors de leurs ménages (au service, dans la rue, etc), ni à leurs
conjoints ni à leurs proches. Ce qui rends les hommes très méfiants à laisser leurs
femmes exercer une vie professionnelle. La communauté elle-même se méfie des
femmes travailleuses. L’étude réalisée au Kasaï Orientale révèle que quasiment
toutes les femmes (9/10) avaient indiqué (en décembre 2020) avoir été violentées
dans la sphère extra-familiale n’avaient pas dénoncé ces violations. Le projet devra
développer des mécanismes efficaces pour que toutes personnes lésées soient
capables de s’exprimer librement et auprès des personnes sûres.
- La majorité des relations amoureuses avec une femme ou une jeune fille commence
par le harcèlement implicite. Au Kasaï comme dans l’ensemble de la RDC, un
homme qui tient à une relation amoureuse se doit d’insister plus d’une fois auprès
d’une fille ou d’une femme avec qui il tient à nouer une relation amoureuse. Pour la
femme/fille, c’est une façon de montrer qu’on n’est pas légère. Et c’est la mode.
L’homme ou le prétendant de son côté ne sait donc pas qu’il harcèle ou qu’il violente
l’intéressée. La conséquence de cette situation est la non-dénonciation de cas
d’harcèlement sexuel et l’idée erronée de croire que ce phénomène n’existe pas ou
qu’il existe mais en faible prévalence. Le harcèlement est devenu le quotidien de la
communauté, ce qui rends difficile la dénonciation de cette forme de violence même
sur les chantiers ;
- La virginité de la jeune fille jusqu’au mariage reste un idéal chez les Luba, une
grande valeur pour l’honneur de la famille de la jeune femme, particulièrement de sa
mère. Ainsi, marier précocement sa fille est une bonne manière de la protéger contre
un éventuel déshonneur qui adviendrait en cas d’une activité sexuelle préconjugale.

~ 338 ~
Une telle vision est de nature à encourager des mariages précoces lors des travaux
de chantiers ;
- Bien que les mariages précoces, c’est-à-dire forcés soient à la fois une violation des
droits humains et une violence basée sur le genre, donc une infraction, ils
persisteront encore pour longtemps dans l’espace « Kasaï » comme dans l’ensemble
de la RDC à cause de l’impunité des auteurs. Les services de Police, des parquets et
des tribunaux ne fonctionnent pas dans le respect des procédures judiciaires. On leur
reproche le monnayage des services de justice à travers la corruption aboutissant à
la libération des auteurs des VBG, en lieu et place des sanctions exemplaires. La
faiblesse de ces services attribuée à une mauvaise condition de vie et à la vie
économique du pays, amènent à créer n’importe quel motif, pour vue que la libération
conditionnelle des auteurs des VBG soit établi. Ce comportement encourage les
arrangements à l’amiable pour des questions liées aux violences basées sur le
genre.
- Une justice équitable aiderait à mettre fin aux pratiques discriminatoires qui ont été
signalées dans les deux provinces sous étude évitant ainsi des arrangements à
l’amiable. C’est notamment à cause de la légèreté dans le traitement des dossiers
des VBG que la population préfère confier ou déposer leurs plaintes auprès des
chefs coutumiers, de rue, de quartier où généralement les parties procèdent par des
arrangements à l’amiable.
- Pour cela, le Projet de la BAD ferait mieux de renforcer les capacités des postes de
Police et des services judiciaires afin qu’ils soient outillés pour appliquer avec rigueur
les lois de la Républiques, notamment la Loi n° 06/018 du 20 Juillet 2006 modifiant et
complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code Pénal Congolais et de la Loi
06/019 du 20 Juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 06 Août 1959 portant
Code de procédure Pénale en punissant de manière exemplaire les auteurs des
VBG.

3. Objectifs du plan d’action de prévention et réponse aux EAS/HS

Les objectifs poursuivis par le plan des mesures de prévention, d’atténuation et de réponses
potentiels aux incidents des EAS/HS sont les suivants :
1) Identifier et évaluer les risques d’EAS/HS, y compris au travers d’une analyse sociale
et d’une évaluation des capacités et de la qualité de fournisseurs de services VBG, et
prévoir des mesures d’atténuation dans la conception du projet. En principe, cela se
fait pendant la préparation du projet, étant entendu que l’évaluation du risque de VBG
est un processus continu et doit avoir lieu durant tout le cycle de vie du projet, la VBG
pouvant se produire à tout moment.
2) Agir sur les risques de EAS/SH en définissant et en mettant en œuvre des stratégies
appropriées d’atténuation desdits risques et des mesures de suivi continu durant
l’exécution du projet.
3) Répondre à tous les cas de EAS/SH identifiés, qu’ils soient liés au projet ou non,
s’assurer que des mécanismes efficaces de suivi et d’évaluation (S & E) — qui
répondent aux préconisations de la Banque en matière de sauvegarde et de
notification d’EAS/SH — sont en place pour rendre compte de tels cas et en assurer
la réponse et le suivi.
De manière spécifique, il s’agira de :
En phase préparatoire
Evaluation : Mesures de prévention et d’atténuation à entreprendre ;

~ 339 ~
Identifier et évaluer les risques d’EAS/HS contextuels et ceux que les activités de
projet peuvent produire ou exacerber et la capacité à y faire face dans le respect des
principes éthiques sur la collecte des données et la documentation des VBG en
accord avec les lignes directrices de l´OMS ;
Évaluer les risques sociaux au niveau de la communauté ;
Évaluer les capacités et la disponibilité de services de qualité pour venir en aide aux
survivant(e)s en toute sécurité et selon des normes d’éthique comme mentionné ci-
dessous ;
Examiner l’aptitude du client à faire face aux risques d’EAS/HS ;
Évaluer les risques du projet dans son ensemble à l’aide de plusieurs outils de la
Banque mondiale, y compris l’outil d’évaluation des risques d’EAS/HS, et la NBP-
EAS/HS ;
Établir des procédures d’examen et d’actualisation des évaluations du risque pendant
la mise en œuvre du projet ;
Définir et intégrer des mesures d’atténuation appropriées dans la conception du
projet, et les adapter/orienter aux éventuelles résultats des évaluations réalisées
durant la vie du projet.
Tout au long de la mise en œuvre du projet
Agir : mesures d’atténuation des risques EAS/HS
Mettre en place des mesures d’atténuation, de notification et de contrôle.
Selon les risques identifiés, déterminer de façon continue les mesures d’atténuation
correspondantes et mettre en œuvre les actions proposées pour atténuer le risque
d’EAS/HS lié au projet dans la zone d’implantation de ce dernier.
Contrôler l’efficacité des mesures d’atténuation et les adapter, le cas échéant.
Réponse : services de prise en charge des survivantes des violences basées sur le
genre, exploitation et abus sexuels et harcèlement sexuel
Intervenir en réponse aux EAS et HS ;
Fournir des services de base aux survivantes, y compris la prise en charge médicale,
psychosociale et juridique ;
Avec le consentement de la survivante, signaler au besoin les cas à travers le
Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) en gardant confidentielles les informations
sur les survivantes et en préservant l’anonymat de ces dernières ;
Répertorier et classer les cas signalés à travers le MGP, si, comme toujours, la
survivante a donné son consentement.
4. Cadre politique, juridique et institutionnel des VBG en RDC

La République Démocratique du Congo s’est engagée à intégrer les questions d’égalité des
sexes et d’autonomisation des femmes dans les processus de décision, de consolidation de
la paix et du développement. Hormis les instruments juridiques nationaux, les instruments
internationaux (résolutions et conventions régionales et internationales) favorisant la
participation des femmes et leur protection ont été ratifiés.

4.1. Cadre normatif lié aux VBG en vigueur en RDC

Le cadre juridique a été rendu sensible au genre dans la mesure où la Constitution, à travers
les articles 12, 13 et 14, prône la nécessité de mettre en œuvre l’égalité des droits, des
chances et des sexes entre les Congolaises et les Congolais, ainsi que l’obligation d’éliminer
toutes les formes des violences à l’endroit de la femme dans la vie publique et privée. La mise
en œuvre des dispositions constitutionnelles ci-dessus évoquées a nécessité la promulgation
des lois suivantes :

~ 340 ~
• La Loi n° 06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940
portant Code pénal congolais criminalise les violences sexuelles et alourdit les peines
contre les auteurs
• La loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant,
• La loi n° 08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant
avec le VIH/SIDA et des personnes affectées, intégrant les questions du genre ;
• Le Code du Travail révisé, qui supprime l’autorisation maritale pour les femmes
mariées à la recherche d’un emploi.
• La Loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité (loi
n°15/013 du 1er août 2015) ;
La promulgation de la loi sur le code de la famille modifié et complété, intégrant la
dimension genre (loi n° 16/008 du 15 juillet 2016) ;

4.2. Cadre politique des VBG en RDC

La RDC s’est dotée d’une Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté,


Politique genre, Protection de la Femme et de l’Enfant et d’un plan d’action pour sa mise
en œuvre. Aussi un plan de mise en œuvre de la Résolution 1325 depuis 2009 a été rendu
disponible, mais plusieurs actions n’ont pas pu être réalisées sur les axes prévus.
Une Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Sexuelles et Basées sur le Genre
est a été élaboré et mise à jour avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Ceci
démontre à suffisance de l’engagement politique ferme de la RDC à promouvoir l’égalité des
sexes. Cependant, dans la pratique, ces politiques égalitaires pour l’homme et la femme, ou
qui protègent la femme, se retrouvent fortement limitées dans leur portée, à cause de la «
cohabitation » entre les règles coutumières et le droit positif qui reste méconnu et ignoré de la
grande majorité de la population. En sus des contradictions de certaines dispositions des
textes nationaux (ex : code de la famille et les instruments internationaux) restent ouvertes.
Malgré la ratification de ces textes, les différentes crises et conflits dans le pays ont largement
entrainé la dégradation des conditions de vie et de sécurité des femmes déjà précaire, tant en
milieu urbain que rural, avec pour conséquence d’entretenir un profil genre inégalitaire en
défaveur des femmes et des filles.
Stratégie Nationale de Communication pour le changement de comportements dans le cadre
de la Lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre en République Démocratique
du Congo
Politique Nationale d’Intégration du Genre, de Promotion de la Famille et de la Protection de
l’Enfant.
4.3. Cadre juridique
4.3.1. Instruments internationaux
Sur le plan international, la RDC est signataire de plusieurs Conventions Internationales en
matière de VBG. Les Conventions internationales signées par la RDC applicables au projet
sont les suivants :

~ 341 ~
Instruments internationaux Date de ratification
La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à 1981
l’égard des femmes ou la déclaration sur l’élimination de la violence
contre les femmes (1981) : A été adopté le 18 Décembre 1979 par
l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été signée en 1980 et
ratifié en 1986 par la RDC. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981
après avoir été ratifié par 20 pays
Convention pour élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard de la femme de 1979
Convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989 1992
La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et à la
Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes 1993
La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Protocole 2003
de la Charte africaine des droits des femmes en Afrique (Protocole de
Maputo)
Le Protocole sur la prévention et la répression de la violence sexuelle à 2006
l’égard des femmes et des enfants de la Conférence internationale sur la
région des Grands Lacs
La Déclaration de Kampala sur la fin de l’impunité 2003
La Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant 1990
La Résolution 2011/33 sur la Prévention, la protection et la coopération 1986
internationale contre l’utilisation de nouvelles technologies d’information
pour abuser et/ou exploiter les enfants (1981) : A été adopté le 18
Décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies

4.3.2. Instruments nationaux


La RDC est doté d’un éventail de lois et de politiques qui fournissent une base lui
permettant de s'attaquer aux multiples questions entourant les violences basées sur le
genre en milieu scolaire (VBGMS). Une attention particulière est accordée aux droits et à la
protection des enfants notamment les relations sexuelles entre les élèves et/ou entre
l’apprenant mineur et son enseignant ou tout responsable de son établissement, les pires
formes de travail des enfants (esclavage ou pratiques analogues, recrutement forcé ou
obligatoire dans les conflits armés, utilisation ou recrutement à des fins de prostitution, de
production de matériel ou de spectacles pornographique, ainsi qu’aux mariages des enfants
et aux abus sexuels.
Ce cadre légal témoigne la prise de conscience concernant la nécessité de lutter contre les
violences faites aux enfants.

~ 342 ~
5. Plan d’atténuation, prévention et réponse à l’EAS/HS dans le cadre du projet

5.1. Activités de prévention

5.1.1. Formation du personnel


Tous les membres du personnel étant en contact direct avec les bénéficiaires et les
Communautés devraient participer à la formation obligatoire pour s'attaquer aux causes
profondes de VBG, y compris l’EAS/HS et sur son impact sur les survivantes et les
communautés. La formation devrait être dirigée par des acteurs spécialisés en VBG avec le
soutien du gestionnaire du maître d’œuvre.
Le matériel de formation devrait consacrer une attention particulière à l'exploitation et l’abus
sexuelle et le harcèlement sexuel, sur le rôle que le projet peut avoir pour atténuer ou
exacerber les risques d’EAS/HS, sur le mécanisme de plainte et les procédures de rapport,
ainsi que sur la responsabilité qui incombe à tous les intervenants du projet pour contribuer à
l'objectif primordial de la protection des bénéficiaires des risques d’EAS/HS liés au projet.
Au minimum, tout le personnel du projet devrait être formé à :
• Ce qu'est le VBG, y compris l’EAS/HS, et les engagements nationaux du
projet en place pour le combattre ;
• Les rôles et responsabilités des acteurs individuels du projet sur la prévention
de la VBG, y compris EAS/HS ;
• La conduite appropriée du personnel du projet et les actions prohibées, en
conformité avec les normes établies par les codes de conduite ainsi que les
sanctions potentielles ;
• Les rapports sur les incidents d’EAS/HS, l'obligation d'enquête, et les
procédures de référencement ;
• Les besoins des survivantes et la fourniture de l'aide nécessaire.
La pratique a montré que, pour plus d’efficacité, la formation et la sensibilisation du personnel
dans la protection des communautés contre les risques aggravés d’EAS/HS liée au projet,
devra s'engager, à travers un partenariat soutenu avec les acteurs de lutte contre la VBG,
dans des activités de prévention qui visent non seulement à informer les employés au sujet de
comportements interdits et de l’EAS/HS, mais également invoquer un changement de
comportement, contestant la répartition inégale du pouvoir qui soutient et promeut la VBG.
L'objectif de toute la formation du personnel devrait être d'éliminer la culture de l'acceptation
que les violences se produisent, et plus précisément de dissuader les auteurs de commettre
des agressions contre les gens au profit desquels le projet travaille, tout en faisant la promotion
de l'égalité des sexes et l'utilisation du pouvoir.
La formation devrait se focaliser sur le rôle que chacun peut jouer pour prévenir l’EAS/HS et
signaler lorsqu’elle se produit. Les gestionnaires et les superviseurs jouent un rôle important
(et évalués en fonction de leur capacité) pour promouvoir et encourager le respect des normes
énoncées dans les codes de conduite de leurs subordonnés, en particulier ceux qui vivent
dans des camps de vies mobiles.
La formation devrait se produire à l'embauche ou après l'adoption de ce mécanisme pour
l'ensemble du personnel, donc avant toute affectation sur le chantier. Des séances
d'actualisation de la formation devrait être mené périodiquement et au moins trois fois par an
en fonction des risques, des lacunes dans les connaissances et des défis d’attitudes identifiés,

~ 343 ~
y compris par des enquêtes auprès du personnel, de concert avec les communautés et
d'autres évaluations des risques.

5.1.2. Sensibilisation des communautés


Les activités de sensibilisation pour l'ensemble de la communauté devraient être menés en
parallèle à la mise en place du système de gestion des plaintes afin de développer une
réponse globale à l’EAS/HS.
Au minimum, les bénéficiaires et les Communautés touchées par le projet ont le droit de savoir:
• Les comportements interdits pour les travailleurs du projet ;
• La définition de la VBG et de l’EAS/HS, les dispositions interdisant
spécifiquement ces comportements, ainsi que leurs risques et conséquences ;
• Leur droit de bénéficier du projet sans être soumis à l’EAS/HS de la part de
toute personne impliqué dans le projet ;
• Où signaler les incidents d’EAS/HS
• Quels sont les services offerts aux survivantes, et comment y accéder ;
• À quoi s'attendre après le dépôt d'une plainte, y compris le référencement
potentiel, les échéanciers, et les rôles, les responsabilités et les limites des
acteurs impliqués, et ;
• Quelles mesures le MGP sensible à l’EAS/HS et le projet devront prendre
pour garantir la sécurité et la confidentialité des survivantes.
La sensibilisation devrait être ciblée pour accroître la compréhension des causes et
conséquences de la VBG, y compris l’EAS/HS, ainsi que pour traiter les modèles de risque
identifiés par les efforts de S&E et d'autres consultations auprès des communautés.
Dans ce contexte, les messages devront aborder les stratégies nuisibles dans un effort pour
réduire les vulnérabilités et devraient être développés avec une approche fondée sur les droits,
alignés sur les interventions portant sur l'autonomisation, le genre, et de l'assistance et le
développement comme un droit et non une faveur.
Le projet étant à risque élevé, pour la gestion des allégations aux incidents de EAS/HS une
Commission sera constituée pour se charger de la notification, investigation et sécurité des
investigateurs et des survivants et de la clôture des dossiers liés aux EAS/HS. Pour s'acquitter
de responsabilités de sensibilisation, les efforts déployés par les ONG spécialisées et la
Commission EAS/HS du MGP du projet doivent être coordonnés, et les stratégies doivent être
cohérentes afin d'éviter toute confusion dans la communauté. En outre, les activités de
sensibilisation doivent être connectés à des services existants afin d'assurer une réponse
éthique à une divulgation possible.
Les activités de sensibilisation peuvent prendre une grande variété de formes et devraient
prendre en compte les commentaires de la communauté sur les forums les plus efficaces et
d'utiliser les médias pour communiquer des messages sur l’EAS/HS. En général, s'engager
avec les membres de la communauté formés en EAS/HS pour organiser des activités de
sensibilisation augmente l’appropriation communautaire de la question.

5.1.3. Formation sur la gestion de risques d’EAS/HS aux points focaux


De fournisseurs de services psychosociaux devraient être contractés pour servir de point
d'entrée à des plaintes, dans le cadre de leur fourniture de la gestion de cas et d'autres formes
de soutien aux fournisseurs de VBG. Ils doivent également être en mesure d'établir des points
d'entrée différents pour les plaintes fondées sur des consultations avec les femmes afin de
~ 344 ~
renforcer l'intégration du système et de s'assurer que les plaintes peuvent être déposées de
diverses façons (en personne, par l'intermédiaire de tiers, par des témoins, par écrit ou
oralement, de façon anonyme, le cas échéant, etc.).
Pour remplir ces rôles, les points d’entrée devraient être formés (et/ou avoir des
connaissances et de l'expérience) sur principes directeurs de la VBG, y compris des
connaissances sur la confidentialité et la sécurité des plaignants/victimes, sur l'approche
centrée sur la victime et sur le processus de gestion des cas. Les points d’entrée doivent être
formés (ou ont acquis une importante expérience) sur la façon de recevoir des plaintes de
VBG en personne, y compris la façon d'être sensible, empathique et sans jugement pendant
l'écoute de plaignants, la façon de traiter toutes les détresses que les plaignants peuvent
rencontrer, et où renvoyer les plaignants pour les services appropriés. Les points d’entrée
devront savoir comment documenter correctement la plainte en vue de l'enquête sur la plainte
afin de minimiser la nécessité pour la victime d'avoir à répéter son histoire plusieurs fois.

5.2. Réponse
5.2.1. Admission, évaluation, gestion et vérification des plaintes d’EAS/HS

Le mécanisme de gestion des plaintes reposera essentiellement sur les pratiques locales
existantes qui ont donné la preuve de leur efficacité. Il est largement ressorti des consultations
publiques que les populations préfèrent recourir à la conciliation avec les responsables locaux
(chefs de quartiers, Bourgmestres, Notables, les associations féminines, etc) plutôt que la
procédure judiciaire.
Le projet qui est à risque élevé, en ce qui concerne les risques d’EAS/HS, doit disposer d’un
cadre d’indépendant pour la gestion appropriée des allégations d’EAS/HS (commission
EAS/HS). Le mécanisme de gestion des plaintes du projet va recevoir la totalité des
préoccupations de la communauté sur la question. Toutes les plaintes liées à l’EAS/HS seront
orientées vers cette commission de gestion des plaintes EAS/HS du MGP.
Une ONG spécialisée sera recrutée pour accompagner le volet EAS/HS dans le projet et sera
chargée de l’accompagnement de la mise en œuvre des aspects EAS/HS dans les instruments
de sauvegarde et sur l’ensemble de la zone d’intervention.
L’Expert VBG qui sera recruté dans le cadre du projet, l’ONG spécialisée VBG qui sera recruté,
ainsi que les experts sociaux environnementalistes des entreprises et de la mission de
contrôle, dans le cas échéant, seront les membres de ladite commission de gestion des
plaintes EAS/HS et devront évaluer si les faits allégués relèvent d’une violation de politiques
ou du code de conduite relatif à la VBG.
Des dossiers complets sur l’admission aident également à s'assurer que la
survivante/plaignant(e) n’aura pas à être soumis à des interrogatoires répétés sur l'incident.
L'entrevue devrait enregistrer autant de renseignements pertinents que possible et rester aussi
vrai que possible aux mots de la survivante/plaignant(e), tout en rappelant que ceci ne fait pas
partie d'un processus d'enquête.

5.2.2. Assistance aux survivantes


Ce système reposera sur la création d'une voie de référencement mise en place grâce à la
collaboration avec les fournisseurs de services de VBG. Le soutien aux survivantes sera
principalement assuré par le biais de référencement vers les services de VBG, y compris de
santé, d'incidence psychosociale, juridique et des services de sécurité.

~ 345 ~
Les fournisseurs des services de VBG seront responsables de la documentation complète de
références faites, en fonction de leurs normes de documentation des incidents de VBG. Ils
seront également chargés de confirmer que les clients ont en effet été en mesure d'accéder
aux services par la mise en place d'un contre-système de référencement.
Le référencement des plaignants doit être signalé à la commission sur une base mensuelle en
fonction des indicateurs suggérés ci-dessous.

5.2.3. COVID-19
Dans le contexte actuel de la pandémie du COVID-19, la mise en œuvre du projet comporte
des risques élevés de la propagation du COVID-19. En effet, les activités du projet pourront
impliquer des interactions avec des personnes infectées. Le virus se propage entre des
personnes qui sont en contact l’un de l’autre à moins 1,50 m, ou par voie respiratoire, à travers
les gouttelettes produites lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue. Ces gouttelettes
peuvent se déposer dans la bouche ou le nez des personnes qui se trouvent à proximité ou
peuvent être inhalées dans les poumons.
De même, il est possible qu'une personne puisse attraper le COVID-19 en touchant une
surface ou un objet sur lequel se trouve la molécule CoV-2 du SRAS, puis toucher sa propre
bouche, son nez, ou éventuellement ses yeux.
Pour faire face à la COVID19 pendant la mise en œuvre du projet, les sensibilisations en
appliquant les mesures suivantes :
➢ Se laver régulièrement les mains ou utiliser une solution hydro-alcoolique
➢ Porter un masque quand la distance d’un mètre ne peut pas être respectée et
partout où cela est obligatoire
➢ Éviter de se toucher le visage
➢ Utiliser les outils numériques (TousAntiCovid)
➢ Tousser ou éternuer dans son coude ou dans son mouchoir
➢ Respecter une distance d’au moins deux mètres avec les autres
➢ Aérer les pièces 10 minutes, trois fois par jour
➢ Se moucher dans un mouchoir à usage unique puis le jeter
➢ Limiter au maximum ses contacts sociaux
➢ Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades

~ 346 ~
ANNEXES

Annexe 1. Activités et coûts du Plan d’Actions d’EAS/HS


Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

Partie 1 : Mesures de prévention

Identifier et évaluer les risques 2 Provinces *5 ans*2 semestres 28 000 Les risques EAS/HS possibles à être ONG spécialisées CI
d’EAS/HS qui peuvent être des petites évaluations des générés/exacerber par les travaux liés VBG/ EVBG
générés et/ou exacerbés par risques pendant les 5 ans du au projet identifiés :
les travaux liés au projet, y projet à raison de deux
- Les mesures de préventions
compris au travers d’une évaluations par semestre. Seront
disponibles
analyse sociale et d’une réalisées par les Agences
évaluation des capacités des spécialisées - Les mesures de réponses
prestataires , fournisseurs de disponibles
services, acteurs ou
- Consultations réalisées par province
intervenants dans les VBG et
par semestre
prévoir des mesures
d’atténuation, prévention et - % de population consulté par
réponse dans la conception du province
projet.
- Evaluation de qualité des services
offerts dans les zones d’intervention
- Mise à jour des circuits de
référencement
- Evaluation des mesures identifiées et
mise en œuvre
- Efficacité des portes d’entrée
Organiser des formations, dans 2 Provinces organiseront des 100 000 % des personnes formées au niveau ONG spécialisées CI
les différents secteurs en formations par site. Au moins 2 de chaque secteur VBG/ EVBG
Entreprise
faveur des parties prenantes formations par site la première
Programme de formations, y compris
(des prestataires, fournisseurs année. Et deux formations par
les modules
de services, acteurs ou site au cours de la deuxième

~ 347 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

intervenants dans les VBG, année et une formation par site Objectifs de la formation Mission de
travailleurs, UGP, etc), sur les la troisième année. Le pool des contrôle
Niveau d´appropriation après la
EAS/HS (y compris le code de formateurs pays seront
formation
bonne conduite, le règlement contactés pour assurer lesdites
intérieur, la gestion des cas, le formations. % travailleurs ayant bénéficié d’une
MGP, etc.) formation y compris le personnel des
Toutes les parties prenantes au
entreprises, missions de contrôle,
projet doivent être formées avant
UGP, consultants, etc
lancement des travaux. Lors du
lancement des activités, l’ONG
spécialisée va former tous les
travailleurs dans les deux
Provinces. Les autres formations
seront assurées par l’entreprise.
Et la CI se chargera des
formations pour l’UGP et
consultant.
Organiser un atelier en faveur Un atelier de 3 jours sera 10 800 - Nombre de sessions organisées pour Agences CI
des différents points focaux organisé pour appropriation du le staff VBG spécialisées VBG/
Entreprise
VBG des entreprises, ONG plan par tous les points focaux EVBG
-Appropriation du plan d’action
spécialisées et missions de VBG des composantes et sous Mission de
contrôle sur la mise en œuvre composantes du projet -Élaboration des plans d’actions contrôle
du plan d’action sectoriel sectorielles
intégrant le VBG
Renforcement des capacités Former au moins 120 relais 25 000 Pourcentage des relais ONG spécialisée CI
sur les risques VBG, y compris communautaires à raison de 60 communautaires familiarisés avec les VBG/ EVBG
Entreprise
le code de bonne conduite, et par Province au profit du projet questions des risques VBG/EAS
le fonctionnement du MGP, les pour intégrer les VBG/EAS/HS identifiés Mission de
techniques de communications, contrôle
références et contre références
des cas de VBG des relais
communautaires des aires de

~ 348 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

santé pour coupler leurs


interventions de routine aux
thèmes sur l’EAS/HS visant à
atténuer les risques identifiés
dans la communauté ou
capables d’être exacerbés par l
projet.
SOUS TOTAL 1 163 800
Partie 2 : Mesures d’atténuation des risques VBG

Examiner le PGES-E pour Harmonisation du PGES PM Nombre de PGES-E ayant prévu des ONG spécialisée CI
s’assurer que des mesures intégrant des mesures mesures d’atténuation VBG/ EVBG
Entreprise
d’atténuation appropriées ont d’atténuation VBG
Énumération des mesures
été prévues Mission de
d´atténuation
contrôle
Vérifier que les plaintes sont Des réunions de la commission % de plaintes renvoyées à la ONG spécialisée CI
renvoyées à la commission du seront organisées dès qu’une 9000 commission du MGP VBG/ EVBG
Entreprise
mécanisme de gestion des allégation est signalée
% survivantes ayant bénéficiés
plaintes VBG établi pour Mission de
d’assistance
examiner et juger les dossiers contrôle
médicale/psychologique/juridique
sensibles au genre.
% de dossiers examinés
% de dossiers clôturés

Vérifier que le Gestionnaire des Production des outils (fiche 9 000 Nombre de gestionnaire de cas dans ONG spécialisée CI
cas est disponible au niveau d’identification, rapport de les FOSA VBG
Entreprise
des formations sanitaires et que plaintes, PV de clôture, fiche de
Types d’outils de collecte des données
tous les outils de collecte des prise en charge psychosociale Mission de
rendus disponibles
etc.) contrôle

~ 349 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

données sont rendus


disponibles
S’assurer que la communauté Organiser une séance de 25 000 Nombre de séance par ONG spécialisée CI
(et surtout les femmes et les sensibilisation par trimestre trimestre/province VBG/ EVBG
Entreprise
filles) est informée du MGP et
Organiser des consultations Pourcentage de la communauté
qu’il s’en est approprié Mission de
régulières avec des femmes informé du MGP
contrôle
dans des groupes des femmes
Nombre des personnes qui se sont
uniquement animées par des
plaint au MGP
femmes pour évaluer si elles
connaissent le MGP, s'il est
accessible et adapté à leurs
besoins.
Diffuser les codes de conduite Organiser une séance de PM Nombre de diffusion du code de bonne ONG spécialisée CI
(y compris des illustrations sensibilisation par trimestre conduite VBG/ EVBG
Entreprise
visuelles) et en discuter avec
Fréquences des discussions avec les
les employés et les populations Mission de
employés
riveraines. contrôle
Préoccupations des travailleurs par
rapport le CdC et ses conséquences
Nombre de discussions avec les
populations riveraines.
Préoccupations des populations par
rapport le contenu du CdC
Vulgariser les instruments Organiser une séance de PM Énumération des instruments ONG spécialisée CI
nationaux sur le travail et ceux sensibilisation par trimestre VBG/ EVBG
Types d’instruments nationaux et Entreprise
qui assurent la protection et la
internationaux pris en compte pour
promotion de la femme. Mission de
prévenir les VBG/EAS
contrôle

~ 350 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

Nombre d’instruments qui assurent la


protection et la promotion de la femme,
et leur identification
S’assurer que ceux qui signent A réaliser au cours de la PM %de travailleurs ayant signé le code de ONG spécialisée CI
les codes de conduite en formation des travailleurs et bonne conduite VBG/ EVBG
Entreprise
comprennent bien les après
Nombre de responsabilisation des
dispositions Mission de
signataires du code de bonne conduite
contrôle
% de travailleurs qui ont obtenu un 80%
dans le test pre formation sur les
notions VBG, CdC, MGP
% de travailleurs qui ont obtenu un
80% dans le post formation sur les
notions VBG, CdC, MGP
S’assurer que les codes de A réaliser au cours de la PM % de travailleurs signataires de code ONG spécialisée CI
conduite ont bien été signés par formation des travailleurs et de bonne conduite et présents dans le VBG/ EVBG
Entreprise
(tous ceux qui seront après chantier
physiquement présents sur le Mission de
chantier du projet) tous les contrôle
travailleurs du projet.
S’assurer que les travailleurs du Tous les travailleurs sur PM Les travailleurs formés connaissent les ONG spécialisée CI
projet et les populations locales chantiers doivent suivre la notions sur les EAS/HS du projet VBG/ EVBG
Entreprise
ont suivi une formation sur formation
Pourcentage des populations
l’exploitation et abus sexuels Mission de
sensibilisées sur les EAS/HS
ainsi que sur le harcèlement contrôle
sexuel.
Développer des mesures Disposition important à s’assurer PM Mesures spécifiques qui favorisent le ONG spécialisée CI
spécifiques d’un recrutement dès le début des travaux recrutement des femmes VBG/ EVBG
Entreprise
non discriminatoire à l’égard de
Les femmes présentent sur chantier

~ 351 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

la femme au niveau des Identifier les causes qui Les filles (plus de 18 ans) présentent Mission de
entreprises (quota, TDR, etc) empêchent les femmes à sur chantier contrôle
postuler aux post de travail
Nombre de jeunes gens sur chantier
SOUS TOTAL 2 43 000
Partie 3 : services de prises en charge des survivant(e)s des EAS/HS

Orienter les survivants Toutes les survivantes ont été 50 0000 % de survivants traités EVBG/Passation CI
d’EAS/HS vers une structure référencées vers des structures des marchés
% de survivants référés pour la PEC
de PEC médicale, de prise en charge médicale,
médicale, psychosociale et judiciaire
psychosociale et judiciaire psychosociale, judiciaire selon
identifié dans la cartographie leur souhait. Communautaires et %des survivantes ayant bénéficiés du
dans les rayons où le besoin se liés au projet Kit PEP dans les 72 h
fait sentir
SOUS TOTAL 3 50 000
Partie 4 : COORDINATION ET GESTION DU MGP

Recruter deux agences Une ONG spécialisée pour la PM Offre publié ONG spécialisée CI
d’exécution qui assureront mise en œuvre des activités VBG/ EVBG
TDR et budget élaborés
l’assistance technique et la
Deux agences dont l’une par
mise en œuvre pour des
corridor seront recruté dès la
risques d’EAS/HS dans le
mise en vigueur du projet
cadre du projet et d’envisager
des mécanismes d’atténuation.
Appuyer financièrement la Intervention de l’ONG 500 000 PTB, TDR d’activités, rapports etc ONG spécialisée CI
structure d’exécution qui spécialisée VBG à raison de 100 VBG/ EVBG
Entreprise
assurera l’assistance technique 000$ par an
et la mise en œuvre pour des Mission de
risques d’EAS/HS dans le contrôle
cadre du projet et d’envisager
des mécanismes d’atténuation

~ 352 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

durant leurs contrats de mise


en œuvre des activités
Mettre en place un mécanisme Les Agences spécialisées VBG PM Les supervisions des activités du ONG spécialisée CI
de coordination efficace coordonnent les actions du MGP projet et les recommandations VBG/ EVBG
Entreprise
incluant tous les partenaires qui seront intégrés dans les formulées
parties prenantes au Projet en FOSA Mission de
Rapport mensuel avec les résultats,
faveur de la lutte contre les contrôle
les défis, les actions à prise, etc.
violences sexuelles et
Organiser des échanges avec Au moins une séance PM Nombre de cadres / plans de travail ONG spécialisée CI
les autres parties prenantes au d’échanges par an communs convenus / développés VBG/ EVBG
Entreprise
projet en vue d’harmonisation
les approches concertées Mission de
contrôle
Appuyer les activités de suivi et Au moins 20 séances de suivi. PM Nombre de mission de suivi et ONG spécialisée CI
évaluation des interventions Au début chaque mois, et par la évaluation réalisées VBG/ EVBG
Entreprise
menées en matière VBG suite trimestriel
Mission de
contrôle
Mettre en place une base des Un consultant va assurer cette 9 000 Données intégrées dans la base des ONG spécialisée CI
données de tous les secteurs activité données VBG/ EVBG
Entreprise
sur les VBG/EAS/HS
Mission de
contrôle
Organiser des missions Au moins 4 missions par an PM Nombre de missions de suivi ONG spécialisée CI
trimestrielles de suivi des organisées par an/trimestre/mois par VBG/ EVBG
Entreprise
activités sur terrain province
Mission de
Nombre de rapport fournis
contrôle

~ 353 ~
Activités Détail Coût Indicateurs Responsables

Mise en œuvre Suivi

Organiser une revue 18 revues seront organisées au PM Nombre de revues organisées par ONG spécialisée CI
semestrielle des activités VBG cours durant les 5 ans de mise semestre et par zone d’intervention VBG/ EVBG
Entreprise
mises en œuvre dans le Projet en œuvre du projet
Nombre de participants à la revue
afin de dégager les risques Mission de
possibles et les leçons apprises Nombre de rapport fournis. contrôle
de cette synergie
Rapport de leçons apprises
d’interventions.
Évaluation de qualités des activités,
nouveaux risques identifiés, évaluation
des mesures mise en place

Mettre en place un système de Réunion de coordination avec PM Nombre de réunion et outils de collecte ONG spécialisée CI
suivi et circuit de l’information toutes les parties prenantes des données VBG/ EVBG
Entreprise
suivant les indicateurs
Mission de
contrôle
Appui aux structures étatiques Réunion, formation, etc 20 000 Nombre de formation appuyée, ONG spécialisée CI
fournitures VBG/ EVBG
SOUS TOTAL 4 529 000
TOTAL 785 800
Imprévus (15%) 78 580
Grand total 864 380

~ 354 ~
Annexe 2 : Répertoire des intervenants offrant les services dans le domaine de VBG

2.1. KASAI ORIENTAL


CARTOGRAPHIE DES INTERVENANTS EN VBG PAR ZONE DE SANTE DU KASAI ORIENTAL IDENTIFIES PAR LA
DIVISION DU GENRE,FAMILLE ET ENFANT

NOM DE LA ADRESSSE GEOGRAPHIQUE NOM DU POINT FOCAL CONTACT (TEL, EMAIL)


SRTRUCTURE

Services médicaux

HGR MUYA ZS DE LA MUYA,Q .NGOMBA AG MARC MATENDA 085 278 97 24


NGOLA, C.MUYA,MBM

HGR MPOKOLO ZS DE MPOKOLO,Q. FERNAN 085 2662760


C.BIPEMBA, MBM

MCZ BIPEMBA AZS DE BIPEMBA EMANI 0851516225

MCZ DIULU ZS DE DIULU MBELU 085 427 0701

HGR KANSELE ZS KANSELE SR CONSTANTINE 085 194 52 29

MCZ LUBILANJI ZS DE LUBILANJI MDH PHILIPE 0851437877

HGR LUKALABA ZS DE KASANSA, CHEFFERIE MDH ADONIS TSHIMANGA 084 090 93 15


DE LUKALABA,TERRITOIRE
DE TSHILENGE

HGR KENA ZS DE KABEYA KAMUANGA, MDH DJEF KALUWA 085 713 12 87.
NKUNA CITE DE KENA
NKUNA,TERRITOIRE DE jeefkaluwa@gmail.com
KABEYA KAMUANGA

HGR MIABI ZS DE MIABI MCZ 085 612 3089

MCZ CILUNDU ZS DE CILUNDU MCZ 085 319 4551/084 030 6481

HS KATANDA ZS DE SANTE DE MDH Dr ISMAIL LUMPUNGU 085 672 68 21, 099 124 92 01
BIBANGA,TERRITOIRE DE KABADI
KATANDA lumpunguismael@gmail.com

Services juridiques

CEFOP ROND POINT COHYDRO,BLD Me BLANDINE MULANGA 0856217235


KALONJI,Q.DIPA,C.DIULU,MB
M Blandine.mulanga@yahoo.fr

WAR CHILD Blv KABILA derrière ADVANCE Celestine NGOIE 0974155877


et FINGA

PSP PFE- BLD KABILA,BATIMENT Major Bataillon 085 398 35 40


ANTIVIOLENCE ADMINISTRATIF,C.DIULU,MB
M

~ 355 ~
PSP PFE- ROUTE NATIONAL N°1,CITE Cdt BAMUKABASU RENE 0850654412
ANTIVIOLENCE DE LUKALABA
LUKALABA

DIV DROITS BLD KABILA,BATIMENT Adolphine BILONDA 084 496 51 86


HUMAINS ADMINISTRATIF,C.DIULU,MBU NTUMBA
JIMAYI

Zs ZS KANSELE Blandine tshibuabua 085 8675 62 62


kansele/CONGOJU
RDC

ADH/DIULU DIULLU/MBUJIMAYI Me Celestin MBUYI 085 342 47 72

RIADH KABEYA KAMUANGA AZARIAS, ACTVISTE DROIT 084 105 55 75


DE L’HOMME

DIV DROITS KABEYA KAMUANGA NGANDU KABEYA Adolphe 099 425 62 20


HUMAINS

DIV DROITS TSHILENGE MUEMBIA MUTALALA 085 421 53 29


HUMAINS

Services psychosociaux

CORPS DES BLD KABILA,BATIMENT François MUKENDI, CB


ASSISTANTS ADMINISTRATIF,C.DIULU,MB ETUDE ET PLANIFICATION
SOCIAUX/DIVAS M DIVAS Cfr liste des assistants sociaux
CI6DESSOUS

BIPEMBA/SITE site BIPEMBA KAPIAMBA NZOLO,CORSC 0851273998


TSHIBOMBO

ZS BIPEMBA BIPEMBA Joël KABAMBA 0854803623

CAPE BIPEMBA Sylvie NGALULA capeongd@yahoo.fr/ 081 531


3964

ZS DE DIULU DIULU Albert MADIAYI 085 260 29 68

UNION DES DIULU MUHEMEDI Betty 085423 7021


FEMMES POUR
LA DIGNITE Point focal : SUZANNE 085477 65 25
HUMAINE(UFDH) META,
080 839 89 86

LCVS/MUYA ZS MUYZ GERMAIN 085 856 36 34

Association des ZS MUYA Naomie Kitenge Lusanga 089 754 70 92


Femmes
Intellectuelles 082 646 96 70
vivant avec
VIH(ICW)

Zs de kansele Kansele NATUMBA WA NTUMB 0816038457/

0992613221

Collectif des DIBINDI MUSWASWA NGELEKA 081 419 98 40


Femmes Avocates Marcelline
pour la Promotion 085 618 24 11

~ 356 ~
des droits Humains
/ZS DE DIBINDI

Maison DIBINDI Thony MAFUTA NZANZA 081 16465 94


Mak(MAIMAK)

Divas ,ASSISTANT KATANDA Bellor KABEYA 0857639335


SOCIAL

PDHPES-ONG CILUNDU Emanuel KAPENGA 085 432 15 22

LUKALABA Cs divas,KAYOMBO 0842474187

ASSISTANT KABEYA KAMUANGA Berth MUANJI 084 310 79 03


SOCIAL

Assistant KABEYA KAMUANGA Alphonsine KABISA 086 5 610 0132


social/CEFK

ASSISTANT ZS MPOKOLO Sylvain KAYEMBE 085 623 59 62


SOCIAL/BIPEMBA

ASSISTANT ZS MUYA MILAMBU MILAMBU 85 450 77 92


SOCIAL SHADRAC

~ 357 ~
2.2. KASAI CENTRAL
CARTOGRAPHIE DES INTERVENANTS EN VBG DU KASAI CENTRAL IDENTIFIES PAR LA DIVISION DU
GENRE, FAMILLE ET ENFANT

NOM DE LA SRTRUCTURE ADRESSSE NOM DU POINT CONTACT


GEOGRAPHIQUE FOCAL (TEL, EMAIL)

Femme main dans la main pour le Av. Bena dibela, Com de A compléter 0977367571/08
Développement Intégral Kananga 10350586

CARITAS CONGO Av Felix Tshisekedi Espace sûr 0994786626/


0810963805

Ligue de la zone Afrique pour la Défense Av. André Claudel Lubaya A compléter 0995565609
des droits des enfants Elèves

Enfant Avenir Av de l’aéroport, en face A compléter A compléter


du marché Salongo

Réseau des Femmes Protection des Croisement de la mission A compléter 0997630129


DROITS de l’Enfant et de la Femme Dr Etienne Tshisekedi

Vision communautaire pour le Av Ubundu n° 50, A compléter 0977834828/08


Développement Kelekele, C/Katoka 15822390

Comité Provinciale des femmes Av Lulua, n°2C/katoka, A compléter 0996805427/09


musulmanes quartier Tukombe 94364508

CAPSM ONG A compléter Appui A compléter


psychosociale

CPO-ONG , MAGNA, MSF Belgique A compléter Appui médical A compléter

FFP, FP A compléter Réinsertion socio A compléter


économique

CDGK-ONG, CEFEFODE, CPO-ONG, A compléter Prévention A compléter


FFP,

GTPAS, LDK, PAHAJKC, WVI

~ 358 ~
~ 359 ~
360

ANNEXE 5 : TERMES DE RÉFÉRENCE POUR L’ÉLABORATION DE L’ETUDE D’IMPACT


ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

~ 360 ~
361

ANNEXE 6. LISTE DES PERSONNES RENCONTRÉES LORS DE L’ÉLABORATION DE


L’EIES

N° Noms et Post-noms Fonction/Institution Téléphone

1 SE Tharcisse KABATUSUILA Gouverneur de la Province du Kasai Central 0998836480

2 Me Mamie KAKUBI Mairesse de la ville de Kananga 0997443218

3 Théodore MULUMBA Coord. Prov. Environnement & DD Kasai Central 0816034875

4 Chantal NDAYA CD Division Prov. du Genre et Famille/K. Central 0992121274

5 Ir John BADIBANGA Dir. Prov. OR K. Central 0810959800

6 Ir. Joachim KALONJI Min. Prov. ITP K. Or. 0816047287

7 Ir. Tresor KASHALA Dir. Prov. Office des Voiries et Drainage K. Or. 0814556401

8 Ir. Marcus OKITA Dir. Prov. Office des Routes K. Or. 0813267871

9 Dr Bonheur TSHITEKU CD Div. Prov. de la Santé K. Or. 0991254344

10 Ir. Victor KABONGO Directeur Gérant ENERKA MIBA 0856114655

11 Dominique ILUNGA Directeur Prov. FEC K.Or. 0856121009

12 Abbé Pierre KABAMBA Prés. Cadre Concert. Prov. Soc. Civile Kasai Or. 0852987756

13 José MPIANA Président du Conseil Provincial de la Jeunesse K.Or 0816100180

14 Mme Monique MAKENGA Directrice de Samuel MUTOMBO Institute 0856125126

15 Jean Réné TSHIMANGA Prés. Cadre Concert. Prov. Soc. Civile Kasai Central 0994840501

16 Honoré MUBENGAYI Min. Prov. en charge de l’Environnement K. Or. 0854321851

17 Blaise BULA BULA AT ai Territoire de Kabeya Kamwanga 0816229108

18 KASAWU Sebastien CD ai Div. Prov. Interieur K. Central 0812691332

19 Joseph KAMBA Chef de Cité de Munkamba-Amika 0975201886

20 Bruno TSHIBASU CD ai Div. Prov. Interieur K. Or. 0852091313


33 Louis d’Or NTUMBA TSHIATO Maire de la ville de Mbuji Mayi 0856114860
34 Ir Jimmy NKULA Dir. Prov. Office des Voiries et Drainage K. Central 0815262164
35
36

~ 361 ~
362

ANNEXE 7. QUELQUES EXEMPLAIRES DES PROCÈS-VERBAUX DES RÉUNIONS DE


CONSULTATIONS DU PUBLIC ORGANISÉS DANS LES VILLES DE KANANGA
ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES AGGLOMERATIONS DE KABEYA-
KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA

ANNEXE 6. A) CONSULTATIONS DU PUBLIC

~ 362 ~
363

~ 363 ~
364

~ 364 ~
365

~ 365 ~
366

~ 366 ~
367

~ 367 ~
368

~ 368 ~
369

~ 369 ~
370

ANNEXE 8. LISTES DE PRÉSENCE DES RÉUNIONS DE CONSULTATIONS DU PUBLIC


ORGANISÉS DANS LES VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES
AGGLOMERATIONS DE KABEYA-KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA

ANNEXE 7. A) CONSULTATIONS DU PUBLIC

~ 370 ~
371

~ 371 ~
372

~ 372 ~
373

~ 373 ~
374

~ 374 ~
375

~ 375 ~
376

~ 376 ~
377

~ 377 ~
378

~ 378 ~
379

ANNEXE 9. QUELQUES EXEMPLAIRES DES COMMUNIQUÉS RADIOPHONIQUES DIFFUSÉS


DANS LES VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES AGGLOMERATIONS DE
KABEYA-KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA

~ 379 ~
380

~ 380 ~
381

~ 381 ~
382

ANNEXE 10. QUELQUES PHOTOS DE TENUE DES CONSULTATIONS DU PUBLIC DANS LES
VILLES DE KANANGA ET MBUJI-MAYI AINSI QUE LES AGGLOMERATIONS DE KABEYA-
KAMWANGA CENTRE ET MUNKAMBA-AMIKA

Photo 10.1. Consultations publiques à Kabeya-Kamwanga

Photo 10.2. Photo famille des parties prenantes au Projet de Kabeya Kamwanga

~ 382 ~
383

Photo 10.3. Consultations publiques à Kananga

Photo 10.4. Les parties prenantes au Projet à Kananga

~ 383 ~
384

Photo 10.5. Consultations publiques à Munkamba-Amika

Photo 10.6. Consultations publiques à Mbuji-Mayi

Photo 10.7. Les parties prenantes à Mbuji-Mayi

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ANNEXE 11. CODE DE BONNE CONDUITE

Introduction

Le Code d’éthique et de Bonne Conduite est au cœur des moyens que nous mettons en œuvre
pour bâtir et protéger la réputation de notre compagnie. La réputation de l’entreprise est l’un de
ses biens les plus précieux, et elle doit être cultivée et protégée. Ce n’est pas tant ce que nous
faisons, que la manière dont nous le faisons qui déterminera notre réputation auprès de nos
partenaires, de nos salariés et du public et permettra d’assurer notre réussite à long terme. Il est
inspiré des principes de Responsabilité, de Respect et de Détermination. Il définit la façon dont
nous devons nous comporter, non seulement de manière générale, mais également lorsque nous
sommes confrontés à des situations face auxquelles nos actes pourraient avoir des conséquences
graves sur la réputation de l’entreprise.

Ce code dépasse la simple mise en conformité avec les lois et les règlementations. Il démontre
notre engagement à agir dans le respect des principes d’éthique et avec intégrité, tout en
respectant les droits individuels. Nous attendons que chaque employé de l’entreprise fasse preuve
d’une conduite irréprochable, au quotidien et dans tous les établissements. Nous voulons
également que toutes les parties concernées adoptent cette conduite.

Tout programme d’éthique sérieux comporte comme éléments clés l'élaboration, la publication et
l'acceptation d'un code complet d’éthique et de conduite, qui énonce dans des termes très concrets
et sans ambiguïtés, les règles de comportement auxquelles sont censés se soumettre tous les
employés.

Un code de conduite doit être remis aux employés (Annexe 7). Des mesures disciplinaires
effectives doivent être prévues, notamment le licenciement. Tout comportement fautif d’un ouvrier
peut donner lieu à l’une des sanctions suivantes, qui est fixée par la Direction de l’Entreprise ou
son représentant en fonction de la nature et de la gravité du fait reproché :

- Avertissement écrit ou blâme ;


- Mise à pied dans la limite de trois jours ;
- Mutation ou déclassement, à titre disciplinaire, sous réserve des dispositions du Code du travail
Congolais ;
- Sanction
- Licenciement ;
- Licenciement sans préavis ni indemnité.

Toute faute est aggravée par la récidive, sous réserve des dispositions de la Loi N°015/2002 du
16 Octobre 2002 portant Code du travail et de la Loi N°16/010 du 15 Juillet 2016 modifiant et
complétant la Loi N°015/2002 portant Code du travail. La procédure applicable en matière
disciplinaire est déterminée par les textes suivants de la Loi N°015/2002 du 16 Octobre 2002
portant Code du travail et de la Loi N°16/010 du 15 Juillet 2016 modifiant et complétant la Loi
N°015/2002 conformément à la Loi N°015/2002 du 16 Octobre 2002 portant Code du travail et à la
Loi N°16/010 du 15 Juillet 2016 modifiant et complétant la Loi N°015/2002.

Pour s’assurer de la réputation de notre société en la bonne conduite, l’entreprise et chaque


employé doivent respecter le Code de Bonne Conduite et adhérer à ce Code, lequel comporte
généralement les éléments clés suivants :
Les 4 éléments clés du Code de Bonne Conduite sont les suivants :

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1. Responsabilité personnelle
2. Responsabilité vis-à-vis de la loi
3. Responsabilité vis-à-vis du travail
4. Responsabilité vis-à-vis de l’environnement de travail
5. Responsabilité vis-à-vis les Violences basées sur le Genre (VBG)

Éléments clés :

1. Responsabilité personnelle

a) Tous les employés de notre société doivent accepter la responsabilité personnelle qui leur
incombe de respecter le Code d’Éthique et de Bonne Conduite. Ils doivent tout particulièrement :
b) S’attacher à respecter les plus hauts niveaux de moralité afin de garder la réputation de
l’Entreprise, et ne pas se borner à faire le minimum requis pour répondre aux exigences légales
ou aux procédures en vigueur ;
c) Prendre le temps de lire et de comprendre le Code d’Éthique et de Bonne Conduite ;
d) Sauf exception stipulée dans le Code d’Éthique et de Bonne Conduite ou tout autre texte, loi,
réglementation, décision ou directive, ne pas solliciter ni accepter de cadeau ou autre élément
ayant une valeur pécuniaire, de la part de toute personne ou entité recherchant une action, une
relation commerciale avec l’Entreprise ou la conduite d’activités réglementées par l’Entreprise,
ou dont les intérêts risquent d’être affectés dans une large mesure par le fait que l’employé
réalise ou ne réalise pas les tâches qui lui sont confiées ;
e) Ne pas détenir d’intérêts financiers en conflit avec une réalisation consciencieuse de leur devoir ;
f) Traiter leurs collègues et leurs collaborateurs de manière professionnelle et avec courtoisie ; Agir
de manière impartiale et ne pas accorder de traitement préférentiel à tout organisme privé ou
individu quel qu’il soit ;
g) L’entreprise est un employeur qui garantit l’égalité des chances et qui veille au respect de la
dignité de ses employés.

2. Responsabilité vis-à-vis de la loi

a) Tous les employés sont tenus d'avertir leur hiérarchie dès qu'ils ont connaissance qu’ils font
l'objet de poursuites pénales ou qu'ils sont susceptibles d'être poursuivis. Au moment où elle
reçoit ces informations, la hiérarchie devrait décider de maintenir l’employé au poste qu’il
occupait, de l'affecter à d'autres fonctions ou de le suspendre de ses fonctions.
b) Lorsque des employés de l’Entreprise estiment qu’ils sont demandés par un supérieur ou un
collègue d’agir de manière illégale, abusive, contraire à la loi du Pays ou en violation du Code
de conduite, pendant l’exercice de leurs tâches, il leur appartient de le signaler à un membre
désigné de la hiérarchie ou de l’Entreprise.
c) L’employeur et l’employé sont obligés de bien maitriser les lois en vigueur au pays en rapport
avec le présent projet car elles priment sur toutes conventions collectives. Toute conduite
illicite et criminelle ou encore à tendance criminelle est strictement interdite au sein de
l’Entreprise. Un tel cas se verra directement traduit en justice conformément à la loi.

3. Responsabilité vis-à-vis du travail

Le travail commence à 8h00 et prend fin à 17h00’ avec une pause de 12h00’ à 13h00 du lundi au
vendredi. Le Samedi de 08h00’ à 13h00’. L’employé est interdit de quitter le travail sans
autorisation.

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Au cas où l’employeur constate un employé inactif, la journée de ce dernier ne serait pas


considérée comme entière et il serait sanctionné à travers la déduction d’un certain pourcentage
de son salaire ou le licenciement.
L’employé sous influence d’alcool ne prendra pas son service ou ne restera pas en service. En
aucune circonstance, les employés ne conduiront un véhicule, ou n’utiliseront n’importe quel engin
appartenant à l’Entreprise pendant qu’ils sont en service ou en dehors, s’ils sont sous influence
d’alcool. L’employeur calcule le salaire d’Employé selon les heures que ce dernier est en service.

Les membres du personnel doivent consacrer leurs activités professionnelles au service de


l’entreprise conformément aux règles, politiques et lignes directrices pertinentes. Les membres du
personnel ne peuvent, sans y avoir été préalablement autorisés par l’entreprise, exercer aucune
activité professionnelle en dehors l’entreprise. L’entreprise refuse de donner cette permission si
elle considère que l’activité en question risque d’être préjudiciable au bon accomplissement des
tâches du membre du personnel.

L’exercice, par les membres du personnel, d’une activité extérieure dûment autorisée ne doit pas
entraîner un usage abusif des ressources de l’entreprise ni reposer sur l’exploitation illégitime du
nom, de la réputation ou du soutien financier de l’entreprise. Les employés n’achèteront et ne
consommeront aucune boisson alcoolisée pendant leur service ou en dehors, tant qu’ils portent
l’uniforme. Il est formellement interdit d’accéder aux lieux de travail en état d’ivresse et d’introduire
ou de distribuer aux postes de travail des boissons alcoolisées.

Chaque employé doit utiliser conformément aux instructions reçues les équipements de protection
individuelle tels que : chaussures de sécurité, vêtements imperméables, casques, gants, lunettes,
protections antibruit, maniques, brassières, tabliers, vêtements de protection, etc., mis à sa
disposition par l’Entreprise. Tous les employés doivent être en tenue recommandée pour le travail
quel que soit les conditions climatiques, au cas contraire, il serait sanctionné à travers la déduction
un certain pourcentage de son salaire ou le licenciement.

Les employés ne peuvent pas participer ou chercher à participer ou être complice de participer à
l’acte de vol ni participer à l’acte de dégradation intentionnelle. Si l’employeur a des preuves
irréfutables, un employé qui participe à un acte de vol ou de dégradation sera tenu de réparer,
restituer les objets volés ou dégradés ou d’indemniser la même valeur de ce qu’il a volé ou dégradé
avant d’être transmis à l’autorité publique pour subir sa peine.

Les employés doivent respecter leur hiérarchie et collègues. Les employés ne peuvent pas injurier
leurs hiérarchies et collègues. L’entreprise encourage les membres de son personnel à faire preuve
d’un esprit de coopération de bonne foi. La désinformation ou la rétention d’information, le refus
injustifié de collaborer avec des collègues ainsi que, d’une manière générale, les comportements
d’obstruction ou de dénigrement systématique sont fermement découragés à tous les niveaux.

Les employés doivent observer le programme établi par l’employeur ou leurs hiérarchies. Les
membres du personnel sont en droit de recevoir, de la part de leurs supérieurs, des instructions
claires concernant leurs tâches ainsi que des observations honnêtes et constructives, dénuées de
préjugés, de favoritisme ou d’arrière-pensées, sur leur manière de travailler et sur leurs résultats.

Les membres du personnel sont tenus de s’acquitter des tâches liées à leur profession avec
diligence et efficacité et dans toute la mesure de leur compétence.

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Tout employé doit prendre soin des outils et effets de travail qui peuvent lui être fournis par
l’entreprise et veiller à leur conservation et à leur entretien. Tout employé ne doit pas utiliser des
matériels y compris informatiques et de téléphonie mobile, des matériaux et des outils de
l’entreprise à des fins personnelles. L’utilisation des outils informatiques est en principe
professionnelle. L’employé ne doit pas emporter sans autorisation quoi que ce soit ne leur
appartenant pas (documents ou objets confiés par l’Entreprise, matériel, outils, matériaux, etc.).

4. Responsabilité vis-à-vis de l’environnement, hygiène et sécurité

Tous les employés ont le droit d’exercer leur activité dans les meilleures conditions de santé et de
sécurité, sans faire l’objet de discrimination et de harcèlement, et dans un environnement où les
objectifs visés par chacun et par l’administration peuvent être atteints. Chaque employé doit veiller
à sa sécurité personnelle et à celle des autres en respectant ou en faisant respecter, en fonction
de sa formation et selon ses possibilités, les consignes générales et particulières de sécurité en
vigueur sur les lieux du travail ou pour l’exécution de certains travaux ainsi que les dispositions
mises en place dans l’entreprise pour l’application des prescriptions prévues par la réglementation
en vigueur en matière d’hygiène et de sécurité et dans le Plan de Gestion Environnementale et
Sociale du Chantier, en particulier :

- Chaque employé a pour obligation, sauf instructions particulières de la Direction de l’Entreprise


ou de son représentant (en l’occurrence le Chef de chantier), de maintenir en place les
dispositifs installés de toute nature pour assurer la protection collective des travailleurs soit par
sa propre Entreprise, soit par d’autres Entreprises intervenant sur le même chantier. Lorsque
ces dispositifs devront être enlevés pour l’exécution d’un travail et ne pourront être remplacés
en raison de l’avancement des travaux, il devra en avertir préalablement la Direction de
l’Entreprise ou son représentant, ou le cas échéant, le responsable de la sécurité sur le chantier
;
- Chaque employé prend soin des équipements de protection individuelle qui lui sont confiés et
signale toute défectuosité constatée ;
- Tout employé ayant constaté une défaillance ou une anomalie dans les installations, les
machines, engins, véhicules, appareils de protection, dispositifs de sécurité, outils, dont il a la
charge, doit en informer immédiatement la Direction de l’Entreprise ou son représentant. Seul
le personnel désigné à cet effet, à titre permanent ou temporaire, est autorisé à intervenir sur
les dispositifs de sécurité des installations et des matériels.
- En cas d’accident du travail, déclaration doit être faite aussitôt que possible à la Direction de
l’Entreprise ou à son représentant par l’intéressé. Tout employé a l’obligation d’aviser son chef
direct de tout accident du travail même bénin survenu à lui-même ou à un autre employé de
l’entreprise lorsqu’il en a été le témoin.

Il est formellement interdit pour tous les employés :

- de pénétrer dans les locaux, installations à accès réglementé ou d’accéder dans les lieux de
travail par un passage interdit ;
- d’enfreindre les règles de circulation ou celles relatives aux zones de déplacement sur chantier ;
- de fumer dans les endroits où cela est interdit, pour des raisons d’hygiène ou de sécurité, telles
que risques d’incendie ou d’explosion ;
- de fumer à proximité de produits inflammables tels que colles, vernis, produits de décollage, etc.
;
- d’entreposer dans le local - vestiaire des produits ou matériels dangereux ou salissants ainsi que
des matériaux ;

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- d’utiliser des machines, engins, véhicules, appareils de protection, dispositifs de sécurité, dont on
n’a pas la charge ou dans un but différent de celui pour lequel ils ont été confiés ;
- de conduire les engins de chantier et appareils de levage sans autorisation de conduite valide et
correspondant à la catégorie de l’équipement de travail utilisé.

Tous les employés doivent maintenir et garder l’environnement de chantier aux meilleures
conditions de santé et de sécurité pendant l’exercice de leurs activités de la manière suivante :

a) Déposer les ordures dans les poubelles ou l’endroit indiqué par l’employeur ;
b) Ne pas faire du tapage ;
c) S’efforcer d’arrêter les actions qui sont défavorables à l’environnement, la santé et la
sécurité ;
d) Ne pas apporter des produits dangereux au chantier et bureau.

5. Responsabilité vis-à-vis les Violences basées sur le Genre (VBG)

La violence basée sur le genre (VBG) : est un terme générique pour tout acte nuisible qui est
perpétré contre la volonté d'une personne et qui est fondée sur les différences prescrites par
l’entreprise (c.-à-d. le genre) entre les hommes et les femmes. Elle englobe les actes qui
infligent la violence physique, sexuelle ou mentale ou la souffrance, les menaces de tels actes, la
contrainte, et d'autres privations de liberté. Ces actes peuvent se produire en public ou en privé.
Le terme VBG est utilisé pour souligner les inégalités systémiques entre hommes et femmes (qui
existent dans toutes les sociétés dans le monde) et agit comme un facteur d'unité et les
caractéristiques fondamentales de la plupart des formes de violence perpétrés contre les femmes
et les filles. La Déclaration des Nations Unies sur l'Élimination de la Violence à l'égard des Femmes
de 1993 définit la violence contre les femmes comme étant "tout acte de violence qui entraîne, ou
est susceptible d'entraîner des violences physiques, sexuelles ou psychologiques graves ou des
souffrances aux femmes.19"Les six principaux types de VBG comprennent le viol, l'agression
sexuelle, l'agression physique, psychologique/émotionnelle, le mariage forcé/précoce, et le déni
de ressources, d’opportunités et de services.
L'exploitation et l’abus sexuels : formes particulières de violence basée sur le genre ayant été
signalée dans des contextes humanitaires, en particulier contre les travailleurs humanitaires et
autres personnels participant à des projets humanitaires. Ces formes de violence sont définies par
la relation de pouvoir entre la survivante et l’auteur, ainsi que les circonstances entourant l'incident
- et non pas l'acte de violence (c.-à-d. d'un viol ou d'une agression sexuelle).

• Exploitation sexuelle : "Tout ou tentative d'abus de position de vulnérabilité, de


déséquilibre de pouvoir, ou de confiance à des fins sexuelles, y compris, mais non limité à,
profiter financièrement, socialement ou politiquement de l'exploitation sexuelle d'un autre."
• Abus sexuel : "L’intrusion réelle ou menace d'intrusion physique de nature sexuelle, par
la force ou sous la contrainte ou les conditions inégalitaires ou coercitives."

Violence basée sur le genre versus exploitation et abus sexuels : La VBG est un terme général
pour un large éventail d'actes nuisibles qui touchent un groupe en raison des différences entre les
hommes et les femmes définies par l’entreprise. L’exploitation et l’abus sexuels peut généralement

19 Il est important de noter que les femmes et les filles sont victimes de violence de manière disproportionnée ; dans
l'ensemble, 35 pour cent de femmes dans le monde ont dû faire face à la violence physique ou sexuelle (OMS,
Estimations mondiales et régionales de la violence contre les femmes : Prévalence et Effets sur la santé de la
violence entre partenaires intimes et la violence sexuelle d’un non-partenaire, 2013). Certains hommes et garçons
sont également confrontés à la violence basée sur le genre et les relations inégales de pouvoir.

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être considéré comme une forme de VBG, étant donné que les survivantes d’exploitation et de
abus sexuels sont souvent maltraitées à cause de leur vulnérabilité en tant que femmes, filles,
garçons, ou, dans certains cas, même des hommes au sein de la communauté.

Harcèlement sexuel : avances sexuelles, demandes de faveurs sexuelles et tout autre


comportement verbal ou physique de nature sexuelle. Le harcèlement sexuel n'est pas toujours
explicite ou évident, il peut inclure des actes implicites et subtils, mais il implique toujours une
dynamique de pouvoir et de genre dans laquelle une personne au pouvoir utilise sa position pour
harceler une autre en fonction de son genre. Un comportement sexuel est indésirable lorsque la
personne qui y est soumise le juge indésirable (par ex., regarder quelqu'un de haut en bas,
embrasser ou envoyer des baisers ; faire des allusions sexuelles en faisant des bruits ; frôler
quelqu’un ; siffler et faire des appels, donner des cadeaux personnels) ;

La violence physique (notamment les gifles, les coups de pied, les coups de poing ou l’usage
d’une arme) et la violence sexuelle, qui comprend toute forme de contacts sexuels non
consensuels, y compris le viol ;

La violence psychologique (notamment l’humiliation systématique, l’intimidation, les traitements


dégradants, les insultes et les menaces) ;

Le mariage précoce/forcé, à savoir le mariage d’une personne contre son gré souvent avant l’âge
de 18 ans, également appelé mariage d’enfants ;

Le personnel du projet doit être au courant des normes de conduite qu'ils sont tenus de respecter
et de réfléchir sur les moteurs des inégalités, y compris celles liées au genre, à la richesse, la race,
etc., qui mènent à la VBG.

Obligations de l'Entrepreneur sur les VBG

L’entreprise s'engage à s'assurer que le projet est mis en œuvre d'une telle manière à minimiser
les impacts négatifs sur l'environnement local, sur les communautés, et sur ses travailleurs. Par
conséquent, l’entreprise s’engage également à créer et à maintenir un environnement dans lequel
la VBG n'a pas de place, et où ils ne seront pas tolérés par tout employé, sous-traitants,
fournisseurs, associés, ou représentant de l’entreprise.

Par conséquent, pour s'assurer que toutes les personnes engagées dans le projet sont au courant
de cet engagement, l’entreprise s'engage aux principes fondamentaux et les normes minimales de
comportement suivants qui s'appliqueront à tous les employés de l'entreprise, aux associés, et aux
représentants, y compris les sous-traitants et les fournisseurs, sans exception :

• L'entreprise et, par conséquent, tous les employés, collaborateurs, représentants, sous-
traitants et fournisseurs s'engage à respecter toutes les lois, règles et règlements relatifs à
la prévention et à la riposte en cas de violence basée sur le genre, et en particulier les lois
n° 06/018 et 06/019 (2006)20
• Préparer et mettre en œuvre un Plan de Sensibilisation du Genre conformément aux
exigences de l’Employeur

20 Le texte des deux lois peut être trouvé dans le lien ci-dessous (page 61):
http://www.pnmls.cd/doc/Lois%20portant%20protection%20des%20PVV%20et%20PA,%20Protection%20de%20l
'enfant%20et%20contre%20VS%20J.O.%20n%C2%B0%20Sp%C3%A9cial%20du%2025%20mai%202009.pdf

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• Assurer un salaire égal aux hommes et aux femmes pour un travail de valeur égale,
conformément aux lois nationales et aux obligations conventionnelles internationales et
payer les femmes directement leurs salaires
• Ne pas payer ses employés moins que le salaire minimum en vertu de la loi applicable
• Fournir des conditions de travail sûres et sécurisées aux travailleurs masculins et féminins
• Se conformer aux lois du travail en vigueur et s'abstenir du travail des enfants
• Décrire les responsabilités : (i) de l'entreprise à créer une culture positive pour son lieu de
travail et ses employés ; (ii) des gestionnaires pour s'assurer que cette culture est mise en
œuvre ; et (iii) des individus à adhérer aux principes de cette culture et à ne pas s'engager
dans la VBG et/ou AEE.
• L'entreprise devra :
i. Interdire le recrutement et emploi des enfants dans le projet
ii. Limiter les visites de courtoisie pendant les heures de service dans le site de travail.
• L’entreprise veillera à ce qu'un assainissement adéquat soit disponible sur le site et le
logement de tout travailleur offert à ceux qui travaillent sur le projet.
• Tous les employés (y compris l’entrepreneur, les gestionnaires, consultants.es, et les
ouvriers) devront suivre une formation avant de commencer les travaux afin de renforcer
leur compréhension du VIH/Sida, de la Violence Basée sur le Genre (VBG) et de
l’Abus/Exploitation des Enfants (AEE), le Code de Conduite et le Mécanisme de gestion de
Plaintes. Par la suite, les employés doivent suivre un cours de formation obligatoire, et de
séance du recyclage.
• La formation doit être effectuée par les prestataires locaux identifiés par le client pour le
contractant, le client et le personnel de supervision technique pendant la durée du contrat.
Les communautés locales peuvent également participer si nécessaire.
• Le financement de la prestation de la formation, et le temps du participant, sont inclus dans
le devis quantitatif du projet à titre de somme provisoire.
• Les actes de VBG constituent des fautes graves et sont donc des motifs de sanctions, qui
peuvent comporter des sanctions et/ou la cessation d'emploi, ainsi qu’un référencement
approprié vers la police, uniquement avec l’accord de la survivante, pour poursuivre
l'action.
• Toutes les formes de VBG sont inacceptables, qu'elles aient lieu sur le lieu de travail, dans
les environs du lieu de travail, dans les camps des travailleurs ou au sein de la communauté
locale.
• Conformément à la législation nationale, tout contact ou activité sexuelle avec des enfants
de moins de 18 ans, y compris via les médias numériques - est interdite. La croyance
erronée concernant l'âge d'un enfant n'est pas une défense. Le consentement de l'enfant
n'est pas non plus une défense ou une excuse.
• Conformément à la législation nationale, les travailleurs du projet ne doivent pas s'engager
dans de nouvelles relations avec des filles de moins de 18 ans, y compris épouser une
jeune fille de moins de 18 ans pendant qu’ils sont en cours d'emploi.
• Les interactions sexuelles entre les employés de l'entreprise (à tout niveau) et les membres
des communautés entourant le lieu de travail sont interdits. Cela inclut les relations
impliquant le prélèvement/promesse d'attribution de prestations (monétaires ou non) aux
membres de la communauté en échange de sexe, une telle activité sexuelle (sollicitation
de sexe transactionnel par les membres de la communauté en échange d'argent ou

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d'autres services) est considérée comme de l'exploitation21 et "non consensuelle" dans le


champ d'application du présent règlement.
• En plus des sanctions disciplinaires de l'entreprise, des poursuites judiciaires de ceux qui
commettent des actes de VBG sont applicables, le cas échéant, en respectant les droits et
la dignité de la survivante, y compris le droit à l'agence, à la confidentialité et à la sécurité.
• Tous les employés, y compris les bénévoles et les sous-traitants sont fortement
encouragés à signaler des actes réels ou suspects de VBG par un collègue de travail. Les
rapports doivent être pris en conformité avec la procédure spécifique pour la gestion de
plaintes VBG. L'entreprise doit favoriser, par des politiques et pratiques, un environnement
sans craintes de représailles et qui encourage l'établissement de rapports et de
responsabilité pour ceux qui commettent des actes de VBG.
• Les superviseurs et les gestionnaires ont le mandat de faire rapport et de prendre des
mesures à l’encontre de l’action supposée ou réelle de VBG comme ils ont la responsabilité
de faire respecter les engagements de l'entreprise et tiennent leurs subordonnés directs
responsables. À défaut de le faire, ils s’exposent à des sanctions.
• En définitive, le fait de répondre efficacement aux cas de VBG sur le chantier par les
gestionnaires de l'entreprise ou le Directeur Général n’empêchent pas des éventuelles
actions judiciaires qui pourraient être engagé par les autorités compétentes.

Ce code/règlement et les trois (3) annexes ci-joints entreront en application après vulgarisation et
signature par les parties concernées.

ANNEXES

ANNEXE I

Pour s'assurer que les principes ci-dessus sont mis en œuvre efficacement, l'entreprise s'engage
à faire en sorte que :

1. Tous les employés ayant un rôle de supervision du personnel (gestionnaires et superviseurs)


signent le code de conduite-Annexe II décrivant leurs responsabilités en matière de mise en
œuvre des engagements de l'entreprise et d'appliquer les responsabilités individuelles dans
le ‘code de conduite'.
2. Tous les employés signent le code de conduite-Annexe III du projet, confirmant leur accord
pour se conformer à des normes de comportement, et non de se livrer à des activités
entraînant la VBG.
3. L'affichage des codes de conduite-Annexe I et III en bonne place et bien en vue dans des
camps de travailleurs, les bureaux et dans les parties communes de l'espace de travail. Une
copie dans la langue qu'ils ont choisie est fournie à chaque travailleur.
4. S'assurer que les copies affichées et distribuées des exemplaires des Annexes I et III sont
traduites dans la langue appropriée d'utilisation dans les sites de travail ainsi que de tout le
personnel international dans leur langue maternelle.
5. L'entreprise met en œuvre efficacement le mécanisme convenu, de communiquer des
informations au Projet pour des améliorations et mises à jour au besoin.

21Est considéré comme une exploitation, toute relation qui constitue l'exploitation sexuelle, c'est-à-dire tout abus
ou tentative d'abus de position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel (y compris le pouvoir lié au genre) ou de
confiance, à des fins sexuelles, y compris, mais non limité à, profiter financièrement, socialement ou politiquement
de l'exploitation sexuelle d'un autre.

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6. Tous les employés suivent un cours de formation de base avant de commencer le travail sur
le site afin de s'assurer qu'ils sont familiers avec les engagements de l’entreprise concernant
les codes de conduite relatifs à la VBG.
7. Tous les employés suivent une formation régulière obligatoire, mené par des acteurs
spécialisés pour la durée du contrat à partir de la première formation d'initiation avant le début
du travail pour renforcer la compréhension des normes de comportement du projet, y compris
le code de conduite de VBG. Ces activités seront conçues pour invoquer un changement de
comportement, contestant la répartition inégale du pouvoir qui soutient et promeut la VBG, y
compris l'exploitation sexuelle, l’abus et le harcèlement.

Je reconnais, par la présente, que j'ai lu le Code de Conduite, y compris l´Annexe I qui
précède, et au nom de l'entreprise, j’accepte de me conformer aux normes qu'ils
contiennent. Je comprends mon rôle et mes responsabilités de promouvoir les normes
comportementales du projet, et de prévenir et répondre à la VBG. Je comprends que toute
action incompatible ou non conforme avec le présent code de conduite, y compris l´Annexe
I peut entrainer des sanctions disciplinaires.

Nom de l’entreprise : _________________________


Date : _________________________
Nom complet : _________________________
Lu et approuvé : _________________________
Titre : _________________________
Signature : _________________________

ANNEXE II

Les gestionnaires et les superviseurs (employés avec un rôle de supervision du personnel) à tous
les niveaux ont la responsabilité de faire respecter l'engagement de l’entreprise pour la prévention
et l'atténuation de la VBG. Cela signifie que les gestionnaires ont une lourde responsabilité de
créer et maintenir un environnement qui respecte ces normes et empêche la VBG, tout en tenant
responsables leurs auteurs. Pour être efficace, les gestionnaires devront soutenir et promouvoir la
mise en œuvre du Code de conduite. À cette fin, les gestionnaires doivent se conformer aux
responsabilités comme gestionnaires et également comme travailleurs (Annexe II et III). Ce faisant,
ils s'engagent à maintenir la sécurité de la mise en œuvre du projet, ainsi qu'un environnement
libre de tout VBG sur le lieu de travail et au sein de la communauté locale.

Ces responsabilités incluent mais ne sont pas limités à :

Mise en œuvre
• Afin de garantir la plus grande efficacité des codes de conduite-Annexe I et III :
i. Afficher distinctement les codes de conduite Annexe I et III bien en vue, à la fois pour le
personnel et les communautés au camp des travailleurs, bureaux, et dans les espaces
publics de l'espace de travail. Des exemples de places publiques incluent les Salles
d’attente, de repos et les halls d'entrée, la cantine et les cliniques de santé, les zones
où sont stockés et surveillés les machines, etc.
ii. S’assurer que toutes les copies affichées et distribuées des Annexes I et III sont traduites
dans la langue appropriée d'utilisation dans les domaines de travail ainsi que dans la
langue maternelle de tout le personnel international.
• Contribuer à expliquer les codes de conduite-Annexe I et III à l'ensemble du personnel.

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• S'assurer que :
i. Tous les travailleurs sous sa supervision signent le code de conduite-Annexe I, y
compris la reconnaissance qu'ils ont le lu et l´approuvé.
ii. Les listes de l’ensemble du personnel et des exemplaires signés de chaque code de
conduite sont fournies au Projet.
iii. Tout le personnel participe à la formation et que les membres sous sa supervision
participent également comme indiqué ci-dessous.
iv. le superviseur favorise un environnement encourageant le personnel à signaler les
incidents de VBG confidentiellement par l'intermédiaire du mécanisme de gestion de
plaintes du projet.
• Dans le respect des lois applicables et au meilleur de ses capacités, empêcher que les auteurs
d'exploitation sexuelle et de violence ne soient pas engagés, recrutés de nouveau ou
redéployés.
• S'assurer que lors de l'engagement d’un partenariat, d’un sous-traitant, d’un fournisseur ou
d'accords similaires, ces accords :
i. Incorporer le code de conduite- Annexe I, II et III sous forme de pièce jointe.
ii. Inclure les langues appropriées nécessitantes de telles entités contractantes et les
individus, et leurs employés et bénévoles, à se conformer au code de conduite-Annexe
I.
iii. Dire expressément que la non-observance par ces entités ou personnes, le cas échéant,
de se conformer aux normes définies par le Code de conduite, prendre des mesures
préventives contre la VBG, enquêter sur les allégations de VBG, ou à prendre des
mesures correctives lorsqu’un cas de VBG a eu lieu, n'est pas seulement un motif de
sanctions et pénalités conformément aux codes de-Annexe I mais aussi de résiliation
d'accords pour travailler sur l'offre ou le projet.
• Fournir un appui au Maitre d’ouvrage subdélégué pour la mise en œuvre des activités
environnementales et sociales du Projet et à d'autres acteurs de la société civile et de VBG
pour créer et diffuser des initiatives de sensibilisation interne au travers des campagnes de
sensibilisation et des stratégies de changement de comportement.
• Rendre compte et agir conformément au protocole de réponse de tout acte réel ou supposé de
VBG. Les gestionnaires ont la responsabilité de faire respecter les engagements de l'entreprise
et faire leurs comptes rendus directs grâce à la mise en œuvre de mesures disciplinaires
appropriées. Le défaut d'agir sur les actes supposés ou réels de VBG commis par leurs
rapports peut entraîner des mesures disciplinaires.

Formation
• Tous les gestionnaires sont tenus d'assister à un cours de formation pour gestionnaires avant
de commencer les travaux afin de s'assurer qu'ils connaissent bien leurs rôles et
responsabilités dans le respect des engagements relatifs aux codes de conduite de VBG. Cette
formation s'appuiera sur cours de formation de VBG et les codes de conduite, exigée de tous
les employés et gestionnaires pour avoir la compréhension nécessaire et le soutien technique
nécessaires pour remplir leur rôle dans le cadre de leurs fonctions dans le projet.
• Les gestionnaires sont tenus d'assister et d'aider lors des cours de formation organisés par le
projet pour tous les employés. Les gestionnaires seront tenus de démarrer les formations et
d'annoncer les renseignements nécessaires pour évaluer les expériences de formation et
fournir des conseils sur l'amélioration de l'efficacité de la formation.
• S'assurer que du temps est accordé pendant les heures de travail pour que le personnel assiste
à la formation d'initiation obligatoire sur la prévention de la VBG ainsi que le code de conduite
et ses Annexes du projet.

~ 394 ~
395

Réponse
• En ce qui concerne la VBG :
i. Si un gestionnaire développe des préoccupations ou des soupçons à l'égard de toute forme
de VBG par l'un de ses rapports directs, ou par un employé travaillant pour un autre maître
d’œuvre sur le même lieu de travail, il est nécessaire de signaler le cas en utilisant les
procédures établies.
ii. Si le gestionnaire chargé des VBG a un conflit d'intérêts en raison de relations familiales
ou personnelles avec la survivante et/ou l’auteur, il/elle doit informer l'entreprise concernée
et la partie en charge de la gestion de plaintes VBG et le Projet. L'entrepreneur sera tenu
de nommer un autre gestionnaire sans conflit d'intérêt pour répondre aux plaintes.
iii. S'assurer que toute question de VBG est signalée au Projet et à la BAD dans les 24 heures
de sa détection et indépendamment de sa vérification.
• Le manquement pour les gestionnaires de faire rapport ou de se conformer aux dispositions
de VBG et du VAC peut faire l'objet de mesures disciplinaires, à déterminer et adopter par le
Directeur de l'entreprise ou un équivalent d’un rang plus élevé.
• En définitive, le fait de répondre efficacement aux cas de VBG sur le chantier par les
gestionnaires de l'entreprise ou le Directeur Général n’empêchent pas des éventuelles actions
judiciaires qui pourraient être engagé par les autorités compétentes.

Je reconnais, par la présente, que j'ai lu ce qui précède, le code de conduite-Annexe II, et
accepte de me conformer aux normes qu'il contient et comprends mes rôles et
responsabilités pour prévenir et répondre aux exigences en matière de VBG. Je comprends
que toute action incompatible avec le présent Code de conduite, y compris l’Annexe II ou
l'échec à prendre des mesures prescrites qui y sont contenues peut entraîner des mesures
disciplinaires.

Signature : _________________________
Nom complet : _________________________
Titre : _________________________
Date : _________________________

ANNEXE III

Je, soussigné ___________________________________, reconnais que le respect des normes


environnementales, sanitaires et de sécurité sociale (ESHS), conformément aux exigences en
matière de santé et de sécurité au travail du projet (SST), et la prévention de VBG, y compris
l'exploitation et la violence sexuelle ainsi que le harcèlement sexuel, est important.

L’entreprise estime que participer à des actes de VBG lorsqu’on est employé par le projet - que ce
soit sur le lieu de travail, dans les alentours du lieu de travail, dans le camp des travailleurs, à
proximité des camps ou dans les communautés limitrophes - constitue un acte d'inconduite grave
et mène à des sanctions, pénalités ou à une cessation potentielle d'emploi. Des poursuites par la
police de ceux qui commettent la VBG peuvent être engagées, si approprié.

Je suis d'accord que tout en travaillant sur le projet Je vais :


1. Assister et participer activement aux cours de formation liés à l'ESHS, l’OHS, le VIH/SIDA, la
VBG tel que recommandé par mon employeur.
2. Adhérer à une politique de zéro-alcool pendant les heures de service, et m'abstenir de l'usage
de stupéfiants ou d'autres substances, qui peuvent altérer les facultés en tout temps.

~ 395 ~
396

3. Traiter les femmes, les enfants (personnes de moins de 18 ans), et les hommes sans
distinction de race, couleur, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale,
ethnique ou sociale, fortune, infirmité, naissance ou toute autre situation.
4. Ne pas utiliser un langage ou un comportement harcelant, abusif, sexuellement provocant ou
humiliant envers les femmes, les enfants ou les hommes, et qui constitue un acte de violence
basée sur le genre.
5. Ne pas s'engager dans le harcèlement sexuel, par exemple, en faisant des avances sexuelles
importunes, des demandes de faveurs sexuelles, et d'autres comportement physique ou
verbal, de nature sexuelle, y compris les actes subtils de tels comportements (par exemple
regarder quelqu'un de haut en bas; les baisers, les hurlements ou bruits de claquement; traîner
autour de quelqu'un; siffler et chahuter; donner des cadeaux personnels; faire des
commentaires sur la vie sexuelle de quelqu'un ; etc.).
6. Ne pas solliciter des faveurs sexuelles en étant employé par le projet (par exemple, faire des
promesses ou un échange de traitement favorable, y compris de l'argent, dépendant d'actes
sexuels) ou d'autres formes d'humiliation, de dégradation ou d'exploitation.
7. Ne pas participer à une activité sexuelle ou une activité avec des enfants - y compris le
toilettage, ou contacter via les médias numériques. La croyance erronée concernant l'âge d'un
enfant n'est pas une défense. Le consentement de l'enfant n'est pas non plus une défense ou
une excuse.
8. S'engager dans de nouvelles relations avec des filles de moins de 18 ans, y compris épouser
une jeune fille de moins de 18 ans.
9. À moins qu'il y ait le plein consentement de toutes les parties concernées, je ne vais pas avoir
des interactions avec les membres des Communautés environnantes. Cela inclut les relations
impliquant l'abstention ou de promesse d'attribution de prestations (monétaires ou non) aux
membres de la communauté en échange de sexe, telles l'activité sexuelle (Invitation de sexe
transactionnel par les membres de la communauté en échange d'argent ou d'autres services)
est considérée comme "non-consensuelles" et l'exploitation dans le champ d'application du
présent code et de l'employé par le projet.
10. Envisager de faire déclaration auprès de la partie en charge de la gestion de plaintes VBG ou
à mon responsable toute suspicion ou actes réels de VBG par un autre travailleur ou tout
projet d'infractions au présent code de conduite.

Sanctions
Je comprends que si je viole le présent code de conduite-Annexe III, mon employeur prendra des
mesures disciplinaires, conformément aux lois en la matière et au code de travail de la RDC, qui
pourraient inclure :

1. Blâme ;
2. Réprimande ;
3. Mise à pied dans les limites de l’article 57 du Code du travail ;
4. Licenciement avec préavis ; et
5. Licenciement sans préavis dans les conditions fixes aux articles 72 et 74 du Code du travail.

Je comprends qu'il est de ma responsabilité de veiller à ce que les normes


environnementales, sociales, de santé et de sécurité soient respectées. Que j'adhère à
l'hygiène et la sécurité au plan de gestion. Que je vais éviter les actions ou les
comportements qui pourraient être interprétées comme VBG. Les actions de ce type seront
considérées comme une infraction au présent code de conduite- Annexe III. Je reconnais
par la présente que j'ai lu/comprends le code de conduite qui précède, et accepte de me
conformer aux normes qu'il contient et comprends mes rôles et responsabilités pour

~ 396 ~
397

prévenir et répondre à l’ESHS, l’OHS, et les questions de VBG. Je comprends que toute
action incompatible avec le présent code de conduite, y compris l´Annexe III ou le défaut de
prendre des mesures qui y sont prescrites peut entraîner des mesures disciplinaires et peut
affecter mon emploi en cours.

Signature : _________________________
Nom complet : _________________________
Titre : _________________________
Date : _________________________

Fait à ___________ le ____/____/2021


Pour la Direction de l’entreprise

~ 397 ~
398

ANNEXE 12. FICHE D’ENREGISTREMENT DES PLAINTES GLOBALES DU PROJET

Projet d’amenagement de la Route Mbuji-Mayi – Kananga - Kalamba-Mbuji (RDC) - Shikolondo (Angola) et de facilitation de
commerce entre la R.d. Congo et l’Angola

1. Informations sur la Composante ou sous-composante en exécution (à compléter


par le CGP)

Date : Le………………../…………/………………

Projet / Composante ou sous-composante :


…………………………………………………………………….…………………………………
……

Ville/Village :……………………………………………………………………….…………...

Territoire/Commune/Mairie de : ……………………………………………………….….....

Comité local de développement :…………………………………………………………….

Dossier N° :……………………………………………………………………………………..

2. Informations relatives à la plainte

Nom du plaignant :……………………………………………………………………………..

Adresse :………………………………………………………………………………………..

Province/Commune/Mairie/Territoire/Quartier :……………………………………………

Bien affecté (Culture, Terrain et/ou Immeuble, etc.) :…………………………………….

3. Description de la plainte
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………….

Fait à ………………………………., Le…………./…………../………………

Signature du/de la plaignant(e)


………………………………………………………………………………………………….

4. Observations du CGP sur la plainte


………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
Fait à…......................................, le……………../……………./………………………..…

…………………………………………………………………………………………………..
(Signature du représentant du comité)

~ 398 ~
399

5. Réponse du/de la plaignant(e) sur les observations du CGP


………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………..

Fait à : ……………………………….., le………./………../………………………………...

…………………………………………………………………………………………………..
Signature du/de la plaignant(e)

6. Résolution proposée de commun accord avec plaignant(e)


……………………………………………………………………………………………….…
………………………………………………………………………………………………….

Fait à : ……………………………, le …………../……………./…………………………..

Signature du représentant du CGP Signature du/de la plaignant(e)

~ 399 ~
400

ANNEXE 13. CONSIDÉRATIONS SUR LE COVID-19 A PRENDRE EN COMPTE DANS LES


PROJETS DE CONSTRUCTION / TRAVAUX CIVILS

1. INTRODUCTION

La pandémie de COVID-19 présente aux gouvernements des défis sans précédent. Pour résoudre
les problèmes liés à cette pandémie dans les projets de construction, il faut commencer par
reconnaître que ce n'est pas comme d'habitude et que les circonstances nécessitent une
conception de gestion réactive très adaptative pour éviter, minimiser et gérer ce qui pourrait être
une situation en évolution rapide. Dans de nombreux projets, des mesures visant à éviter ou à
réduire au minimum devront être mises en œuvre en même temps que la prise en charge des
travailleurs malades et les relations avec la communauté, dont certains peuvent également être
malades ou préoccupés par une infection. Ainsi, cette annexe est destinée à fournir des
orientations pour aider les Unités de Gestion des Projets (UGP) à résoudre les problèmes clés
associés à COVID-19.

2. QUELLE PLANIFICATION DEVRAIT FAIRE L’UNITE DE GESTION DU PROJET ?

L’Unité de Gestion du Projet (UGP) doivent s’assurer (i) de prendre des précautions adéquates
dans le projet pour prévenir ou minimiser l’épidémie de COVID-19, et (ii) identifier ce qu’il faut faire
en cas d’épidémie. Voici des suggestions sur la façon de procéder :

• L’UGP doit demander par écrit au contractant les détails des mesures prises pour faire face
aux risques de COVID-19. De ce fait, le contrat de construction doit inclure des exigences
en matière de santé et de sécurité, et celles-ci peuvent être utilisées comme base pour
l'identification et les exigences de mise en œuvre des mesures spécifiques COVID-19. Les
mesures peuvent être présentées comme un plan d'urgence, comme une extension du
plan d'urgence et de préparation du projet existant ou comme des procédures autonomes.
Les mesures peuvent se refléter dans les révisions du manuel de santé et de sécurité du
projet. Cette demande doit être faite par écrit (en suivant toute procédure pertinente prévue
dans le contrat entre l'Emprunteur et le contractant).
• Lors de la demande, il peut être utile pour l’UGP de spécifier les domaines qui devraient
être couverts. Cela devrait inclure les éléments énoncés dans la section 3 ci-dessous et
tenir compte des orientations actuelles et pertinentes fournies par les autorités nationales,
l'OMS et d'autres organisations.
• L’UGP devrait exiger que le contractant convoque des réunions régulières avec les
spécialistes de la santé et de la sécurité du projet et le personnel médical (et, le cas
échéant, les autorités sanitaires locales), et de prendre leurs conseils dans la conception
et la mise en œuvre des mesures convenues.
• Dans la mesure du possible, une personne devrait être identifiée parmi le personnel de
l’entreprise comme point focal pour traiter les problèmes liés au COVID-19. Il pourrait s’agir
d’un superviseur de travail ou du chargé des aspects ESS (Environnement, santé et
sécurité). Cette personne peut être chargée de coordonner la préparation du site et de
s'assurer que les mesures prises sont communiquées aux travailleurs, à ceux qui entrent
sur le site et à la communauté locale. Il est également conseillé de désigner au moins une
personne de secours, au cas où le point focal tombe malade; cette personne doit être au
courant des dispositions en place.
• Sur les sites où il y a un certain nombre d'entrepreneurs et donc (en fait) des effectifs
différents, la demande devrait souligner l'importance de la coordination et de la
communication entre les différentes parties. Le cas échéant, l’UGP devrait demander au

~ 400 ~
401

contractant principal de mettre en place un protocole pour les réunions régulières des
différents contractants, exigeant que chacun nomme un membre du personnel désigné
(avec un remplaçant) pour assister à ces réunions. Si les réunions ne peuvent pas avoir
lieu en personne, elles doivent être menées à l'aide de l'informatique disponible. L'efficacité
des mesures d'atténuation dépendra de l’implication de toutes les parties, et il est donc
important que tous les contractants et sous-traitants comprennent les risques et la
procédure à suivre.
• L’UGP, soit directement, soit par l'intermédiaire du bureau de contrôle, peut apporter un
soutien aux projets pour identifier les mesures d'atténuation appropriées, en particulier
lorsque celles-ci impliqueront une interface avec les services locaux, en particulier les
services de santé et d'urgence. Dans de nombreux cas, l’UGP peut jouer un rôle précieux
en connectant les représentants du projet avec les agences gouvernementales locales et
en aidant à coordonner une réponse stratégique, qui prend en compte la disponibilité des
ressources. Pour être plus efficaces, les projets doivent consulter et coordonner les
agences gouvernementales compétentes et d'autres projets à proximité.
• Les travailleurs devraient être encouragés à utiliser le mécanisme de règlement des griefs
du projet pour signaler les préoccupations liées à COVID-19, les préparatifs en cours
d'élaboration par le projet pour résoudre les problèmes liés à COVID-19, la façon dont les
procédures sont mises en œuvre et les préoccupations concernant la santé de leurs
collègues et autre personnel.

3. QUE DEVRAIT COUVRIR LE CONTRACTANT ?

Le contractant devrait identifier des mesures pour faire face à la situation du COVID-19. Ce qui
sera possible dépendra du contexte du projet : l'emplacement, les ressources existantes du projet,
la disponibilité des fournitures, la capacité des services d'urgence / de santé locaux, la mesure
dans laquelle le virus existe déjà dans la zone. Une approche systématique de la planification,
reconnaissant les défis associés à l'évolution rapide des circonstances, aidera le projet à mettre
en place les meilleures mesures possibles pour faire face à la situation. Comme indiqué ci-dessus,
les mesures visant à lutter contre le COVID-19 peuvent être présentées de différentes manières
(en tant que plan d'urgence, en tant qu'extension du plan d'urgence et de préparation du projet
existant ou en tant que procédures autonomes). Les UGP et les contractants doivent se référer
aux directives émises par les autorités compétentes, tant nationales qu'internationales (par
exemple l'OMS), qui sont régulièrement mises à jour (voir des exemples de références et de liens
fournis en annexe).

Le traitement de COVID-19 sur un site de projet va au-delà de la santé et de la sécurité au travail


et est une question de projet plus large qui nécessitera la participation de différents membres d'une
équipe de gestion de projet. Dans de nombreux cas, l'approche la plus efficace consistera à établir
des procédures pour résoudre les problèmes, puis à veiller à ce que ces procédures soient
systématiquement mises en œuvre. Le cas échéant, compte tenu du contexte du projet, une équipe
désignée doit être mise en place pour traiter les problèmes liés au COVID-19, y compris les
représentants de l’UGP, le bureau de contrôle, la gestion (par exemple le chef de projet) du
contractant et des sous-traitants, la sécurité et les professionnels de la santé et de la santé et
sécurité au travail. Les procédures doivent être claires et simples, améliorées si nécessaire, et
supervisées et contrôlées par le ou les points focaux COVID-19. Les procédures doivent être
documentées, distribuées à tous les contractants et discutées lors de réunions régulières pour
faciliter la gestion adaptative. Les problèmes énoncés ci-dessous comprennent un certain nombre
qui représentent une bonne gestion attendue du lieu de travail, mais sont particulièrement
pertinents pour préparer la réponse du projet à COVID-19.

~ 401 ~
402

a) Evaluation des caractéristiques de la main d’œuvre

De nombreux chantiers de construction auront un mélange de travailleurs, par exemple les


travailleurs des communautés locales ; les travailleurs d'une autre partie du pays ; travailleurs d'un
autre pays. Les travailleurs seront employés selon des conditions différentes et seront logés de
différentes manières. L'évaluation de ces différents aspects de la main-d'œuvre aidera à identifier
les mesures d'atténuation appropriées :

• Le contracteur doit préparer un profil détaillé de l'effectif du projet, des activités de travail
clés, du calendrier d'exécution de ces activités, des durées de contrat et des rotations
différentes (par exemple, 4 semaines de travail, 4 semaines de congé). Cela devrait inclure
une ventilation des travailleurs qui résident à la maison (c'est-à-dire des travailleurs de la
communauté), des travailleurs qui logent dans la communauté locale et des travailleurs dans
un logement sur place. Dans la mesure du possible, il devrait également identifier les
travailleurs qui peuvent être plus à risque de COVID-19, ceux qui ont des problèmes de santé
sous-jacents ou qui sont autrement à risque.
• Il faudrait envisager les moyens de minimiser les déplacements à l'intérieur et à l'extérieur
du site. Cela pourrait inclure l'allongement de la durée des contrats existants, afin d'éviter
que les travailleurs ne rentrent chez eux dans les zones touchées ou ne reviennent sur le
site depuis les zones touchées.
• Les travailleurs hébergés sur le site devraient être tenus de minimiser les contacts avec les
personnes à proximité du site, et dans certains cas, être interdits de quitter le site pour la
durée de leur contrat, afin d'éviter tout contact avec les communautés locales.
• Il faudrait envisager d'obliger les travailleurs hébergés dans la communauté locale à
déménager dans un lieu d'hébergement (sous réserve de disponibilité) où ils seraient soumis
aux mêmes restrictions.
• Les travailleurs des communautés locales, qui rentrent chez eux quotidiennement,
hebdomadairement ou mensuellement, seront plus difficiles à gérer. Ils devraient être soumis
à des contrôles de santé à l'entrée du site (comme indiqué ci-dessus) et à un moment donné,
les circonstances peuvent nécessiter de les obliger à utiliser l'hébergement sur le site ou à
ne pas venir travailler.

b) Entrée/Sortie sur le lieu de travail et contrôles de début des travaux

L'entrée / sortie sur le chantier doit être contrôlée et documentée pour les travailleurs et les autres
parties, y compris le personnel de soutien et les fournisseurs. Les mesures possibles peuvent
inclure :

• Mettre en place un système de contrôle des entrées / sorties sur le site, sécuriser les limites
du site, et établir des points d'entrée / sortie (s'ils n'existent pas déjà). L'entrée / sortie sur le
site doit être documentée.
• Former le personnel de sécurité sur le système (amélioré) qui a été mis en place pour
sécuriser le site et contrôler les entrées et les sorties, les comportements requis pour
appliquer ce système et toutes les considérations spécifiques à COVID -19.
• Former le personnel qui surveillera l'entrée sur le site, en leur fournissant les ressources dont
ils ont besoin pour documenter l'entrée des travailleurs, en effectuant des contrôles de
température et en enregistrant les détails de tout travailleur qui se voit refuser l'entrée.
• Confirmer que les travailleurs sont aptes au travail avant d'entrer sur le site ou de commencer
à travailler. Bien que des procédures doivent déjà être en place pour cela, une attention
particulière devrait être accordée aux travailleurs ayant des problèmes de santé sous-jacents

~ 402 ~
403

ou qui pourraient autrement être à risque. Il faudrait envisager la démobilisation du personnel


souffrant de problèmes de santé sous-jacents.
• Vérifier et enregistrer les températures des travailleurs et des autres personnes entrant sur
le site ou nécessitant une auto-déclaration avant ou sur le site.
• Fournir des séances d'information quotidiennes aux travailleurs avant de commencer le
travail, en se concentrant sur les considérations spécifiques à COVID-19, y compris
l'étiquette contre la toux, l'hygiène des mains et les mesures de distance, en utilisant des
démonstrations et des méthodes participatives.
• Au cours des séances d'information quotidiennes, rappelez aux travailleurs de surveiller eux-
mêmes les symptômes possibles (fièvre, toux) et de signaler à leur superviseur ou au point
focal COVID-19 s'ils présentent des symptômes ou se sentent mal.
• Empêcher un travailleur d'une zone affectée ou qui a été en contact avec une personne
infectée de retourner sur le site pendant 14 jours ou (si ce n'est pas possible) isoler ce
travailleur pendant 14 jours.
• Empêcher un travailleur malade de pénétrer sur le site, le référer aux services de santé
locaux si nécessaire ou l'obliger à s'isoler chez lui pendant 14 jours.

c) Hygiène générale

Les exigences en matière d'hygiène générale devraient être communiquées et contrôlées, y


compris:

• Former les travailleurs et le personnel sur place sur les signes et symptômes de COVID-19,
comment il se propage, comment se protéger (y compris le lavage des mains régulier et la
distanciation sociale) et que faire si eux ou d'autres personnes présentent des symptômes
(pour plus d'informations, voir OMS COVID-19 conseils au public ;
https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/advice-for-public).
• Placer des affiches et des panneaux autour du site, avec des images et du texte dans les
langues locales.
• Veiller à ce que des installations de lavage des mains alimentées en savon, en serviettes en
papier jetables et en poubelles fermées existent à des endroits clés du site, y compris aux
entrées / sorties des zones de travail ; où il y a des toilettes, une cantine ou une distribution
de nourriture, ou l'approvisionnement en eau potable ; dans le logement des travailleurs ;
dans les stations-service ; dans les magasins ; et dans les espaces communs. Lorsque les
installations de lavage des mains n'existent pas ou ne sont pas adéquates, des dispositions
devraient être prises pour les mettre en place. Un désinfectant à base d'alcool (si disponible,
60-95% d'alcool) peut également être utilisé.
• Mettre de côté une partie du logement des travailleurs pour l'auto-quarantaine de précaution
ainsi que l'isolement plus formel du personnel susceptible d'être infecté.

d) Nettoyage et élimination des déchets

Effectuer un nettoyage régulier et complet de toutes les installations du site, y compris les bureaux,
les logements, les cantines et les espaces communs. Revoir les protocoles de nettoyage des
principaux équipements de construction (en particulier s'ils sont utilisés par différents travailleurs).
Cela devrait comprendre :

• Fournir au personnel de nettoyage un équipement de nettoyage, des matériaux et un


désinfectant adéquat.

~ 403 ~
404

• Examiner les systèmes de nettoyage généraux, former le personnel de nettoyage aux


procédures de nettoyage appropriées et à la fréquence appropriée dans les zones à forte
utilisation ou à haut risque.
• Lorsqu'il est prévu que des nettoyeurs devront nettoyer les zones qui ont été ou sont
soupçonnées d'avoir été contaminées par COVID-19, en leur fournissant des EPI appropriés:
blouses ou tabliers, gants, protection oculaire (masques, lunettes ou écrans faciaux) et des
bottes ou des chaussures de travail fermées. Si l'EPI approprié n'est pas disponible, les
nettoyants doivent être fournis avec les meilleures alternatives disponibles.
• Former les nettoyeurs à l'hygiène appropriée (y compris le lavage des mains) avant, pendant
et après la conduite des activités de nettoyage; comment utiliser l'EPI en toute sécurité (le
cas échéant); dans le contrôle des déchets (y compris pour les EPI et les produits de
nettoyage usagés).
• Tous les déchets médicaux produits pendant la prise en charge des travailleurs malades
doivent être collectés en toute sécurité dans des conteneurs ou des sacs désignés et traités
et éliminés conformément aux exigences pertinentes (par exemple, nationales, OMS). Si le
brûlage à l'air libre et l'incinération de déchets médicaux sont nécessaires, cette durée devrait
être aussi limitée que possible. Les déchets doivent être réduits et triés de manière à ce que
seule la plus petite quantité de déchets soit incinérée (pour plus d'informations, voir les
directives provisoires de l'OMS sur l'eau, l'assainissement et la gestion des déchets pour
COVID-19 ; https://www.who.int/publications-detail/water-sanitation-hygiene-and-waste-
management-for-covid-19).

e) Réglage des pratiques de travail

Envisagez de modifier les processus de travail et les horaires pour réduire ou minimiser les
contacts entre les travailleurs, en reconnaissant que cela est susceptible d'avoir un impact sur le
calendrier du projet. Ces mesures pourraient comprendre :

• Diminuer la taille des équipes de travail.


• Limiter le nombre de travailleurs sur le site à tout moment.
• Passer à une rotation de travail de 24 heures.
• L'adaptation ou la refonte des processus de travail pour des activités et des tâches de travail
spécifiques afin de permettre la distanciation sociale et la formation des travailleurs à ces
processus.
• Poursuivre les formations de sécurité habituelles, en ajoutant des considérations spécifiques
au COVID-19. La formation doit inclure l'utilisation appropriée de l'EPI normal. Bien qu'à ce
jour l'avis général soit que les travailleurs de la construction n'ont pas besoin d'EPI spécifique
au COVID-19, cela doit être maintenu à l'étude (pour plus d'informations, voir les directives
provisoires de l'OMS sur l'utilisation rationnelle des équipements de protection individuelle
(EPI) pour le COVID -19).
• Revoir les méthodes de travail pour réduire l'utilisation des EPI de construction, au cas où
les fournitures deviendraient rares ou si les EPI sont nécessaires pour les travailleurs
médicaux ou les nettoyeurs. Cela pourrait inclure, par exemple essayer de réduire le besoin
de masques anti-poussière en vérifiant que les systèmes d'arrosage sont en bon état de
fonctionnement et sont maintenus ou en réduisant la limite de vitesse pour les camions de
transport.
• Organiser (si possible) des pauses de travail à prendre dans les zones extérieures du site.
• Envisager de modifier l'aménagement de la cantine et de réduire progressivement les heures
de repas pour permettre une distanciation sociale et un accès progressif et / ou restreindre

~ 404 ~
405

temporairement l'accès aux installations de loisirs qui peuvent exister sur le site, y compris
les gymnases.
• À un moment donné, il peut être nécessaire de revoir le calendrier global du projet, afin
d'évaluer dans quelle mesure il doit être ajusté (ou le travail complètement arrêté) pour
refléter des pratiques de travail prudentes, l'exposition potentielle des travailleurs et de la
communauté et la disponibilité des fournitures. , en tenant compte des conseils et instructions
du gouvernement.

f) Services médicaux et autres locaux

Compte tenu de la portée limitée des services médicaux du projet, le projet devra peut-être référer
les travailleurs malades aux services médicaux locaux. La préparation pour cela comprend :

• Obtenir des informations sur les ressources et la capacité des services médicaux locaux (par
exemple nombre de lits, disponibilité de personnel qualifié et fournitures essentielles).
• Mener des discussions préliminaires avec des installations médicales spécifiques, pour
convenir de ce qui devrait être fait en cas de besoin de renvoyer des travailleurs malades.
• Examiner les moyens par lesquels le projet peut être en mesure d'aider les services
médicaux locaux à se préparer à la maladie des membres de la communauté, reconnaissant
que les personnes âgées ou celles qui ont des conditions médicales préexistantes ont besoin
d'un soutien supplémentaire pour accéder à un traitement approprié en cas de maladie.
• Clarifier la manière dont un travailleur malade sera transporté vers l'établissement médical
et vérifier la disponibilité de ce type de transport.
• Établir un protocole convenu pour les communications avec les services d'urgence /
médicaux locaux.
• Convenir avec les services médicaux locaux / les installations médicales spécifiques de
l'étendue des services à fournir, de la procédure de prise en charge des patients et (le cas
échéant) des coûts ou paiements pouvant être impliqués.
• Une procédure doit également être préparée afin que la direction du projet sache quoi faire
dans le cas malheureux où un travailleur atteint de COVID-19 décède. Bien que les
procédures normales du projet continuent de s'appliquer, COVID-19 peut soulever d'autres
problèmes en raison de la nature infectieuse de la maladie. Le projet devrait assurer la liaison
avec les autorités locales compétentes pour coordonner ce qui devrait être fait, y compris
tout rapport ou toute autre exigence en vertu de la législation nationale.

g) Instances ou diffusion du virus

L'OMS fournit des conseils détaillés sur ce qui devrait être fait pour traiter une personne qui tombe
malade ou présente des symptômes qui pourraient être associés au virus COVID-19 (pour de plus
amples informations, voir les directives provisoires de l'OMS sur la prévention et le contrôle des
infections pendant les soins de santé lorsqu'un nouveau coronavirus (nCoV) l'infection est
suspectée). Le projet devrait définir les procédures fondées sur les risques à suivre, avec des
approches différenciées en fonction de la gravité des cas (légère, modérée, sévère, critique) et des
facteurs de risque (tels que l'âge, l'hypertension, le diabète) (pour plus d'informations, voir les
directives provisoires de l'OMS sur considérations opérationnelles pour la prise en charge des cas
de COVID-19 dans un établissement de santé et dans la communauté). Il peut s'agir des éléments
suivants :
• Si un travailleur présente des symptômes de COVID-19 (par exemple fièvre, toux sèche,
fatigue), il doit être immédiatement retiré des activités de travail et isolé sur place.

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• Si des tests sont disponibles sur site, le travailleur doit être testé sur site. Si un test n'est pas
disponible sur le site, le travailleur doit être transporté vers les établissements de santé
locaux pour être testé (si le test est disponible).
• Si le test est positif pour COVID-19 ou si aucun test n'est disponible, le travailleur doit
continuer à être isolé. Ce sera sur le lieu de travail ou à la maison. S'il est à la maison, le
travailleur doit être transporté à son domicile par le moyen de transport fourni par le projet.
• Des procédures de nettoyage approfondies avec un désinfectant à haute teneur en alcool
devraient être entreprises dans la zone où le travailleur était présent, avant de poursuivre
tout travail dans cette zone. Les outils utilisés par le travailleur doivent être nettoyés avec un
désinfectant et des EPI éliminés.
• Les collègues (c'est-à-dire les travailleurs avec lesquels le travailleur malade était en contact
étroit) devraient être tenus d'arrêter le travail et devraient se mettre en quarantaine pendant
14 jours, même s'ils ne présentent aucun symptôme.
• La famille et les autres contacts étroits du travailleur devraient être tenus de se mettre en
quarantaine pendant 14 jours, même s'ils ne présentent aucun symptôme.
• Si un cas de COVID-19 est confirmé chez un travailleur sur le site, les visiteurs doivent être
empêchés d'entrer sur le site et les groupes de travailleurs doivent être isolés les uns des
autres autant que possible.
• Si les travailleurs vivent à la maison et ont un membre de la famille qui a un cas confirmé ou
suspecté de COVID-19, le travailleur doit se mettre en quarantaine et ne pas être autorisé à
rester sur le site du projet pendant 14 jours, même s'il ne présente aucun symptôme.
• Les travailleurs devraient continuer à être payés pendant les périodes de maladie,
d'isolement ou de quarantaine, ou s'ils doivent arrêter de travailler, conformément à la
législation nationale.
• Les soins médicaux (sur place ou dans un hôpital ou une clinique locale) requis par un
travailleur doivent être payés par l'employeur.

h) Continuité des fournitures et des activités du projet

Lorsque COVID-19 se produit, sur le site du projet ou dans la communauté, l'accès au site du projet
peut être restreint et le mouvement des fournitures peut être affecté.

• Identifier les personnes de remplacement, au cas où des personnes clés au sein de l'équipe
de gestion de projet (UGP, bureau de contrôle, contractant, sous-traitants) tombent malades
et communiquer qui elles sont afin que les gens soient au courant des dispositions qui ont
été mises en place.
• Documenter les procédures afin que les gens sachent ce qu’ils sont et ne dépendent pas des
connaissances d’une seule personne.

i) Formation et communication avec les travailleurs

Les travailleurs doivent avoir régulièrement la possibilité de comprendre leur situation et la


meilleure façon de se protéger eux-mêmes, leur famille et la communauté. Ils doivent être informés
des procédures mises en place par le projet et de leurs propres responsabilités dans leur mise en
œuvre.

• Il est important de savoir que dans les communautés proches du site et parmi les travailleurs
n'ayant pas accès à la gestion de projet, les médias sociaux sont susceptibles d'être une
source majeure d'informations. Cela souligne l'importance d'une information et d'un

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engagement réguliers avec les travailleurs (par exemple par le biais de formations, de
mairies, de boîtes à outils) qui mettent l'accent sur ce que la direction fait pour faire face aux
risques de COVID-19. Apaiser la peur est un aspect important de la tranquillité d'esprit et de
la continuité des activités. Les travailleurs devraient avoir la possibilité de poser des
questions, d'exprimer leurs préoccupations et de faire des suggestions.
• Comprendre la chaîne d'approvisionnement pour les fournitures nécessaires d'énergie,
d'eau, de nourriture, de fournitures médicales et de matériel de nettoyage, examiner
comment cela pourrait être impacté et quelles alternatives sont disponibles. Un examen
proactif précoce des chaînes d'approvisionnement internationales, régionales et nationales,
en particulier pour les fournitures qui sont essentielles pour le projet, est important (par
exemple, carburant, nourriture, soins médicaux, nettoyage et autres fournitures essentielles).
La planification d'une interruption de 1 à 2 mois des marchandises critiques peut être
appropriée pour des projets dans des régions plus éloignées.
• Passer des commandes / se procurer des fournitures essentielles. Si elles ne sont pas
disponibles, envisagez des alternatives (si possible).
• Examiner les dispositions de sécurité existantes et déterminer si elles seront adéquates en
cas d'interruption des opérations normales du projet.
• Réfléchissez à quel moment il peut devenir nécessaire pour le projet de réduire
considérablement les activités ou d'arrêter complètement le travail, et ce qui devrait être fait
pour s'y préparer et recommencer le travail quand cela devient possible ou faisable.
• La formation des travailleurs devrait être menée régulièrement, comme indiqué dans les
sections ci-dessus, afin de fournir aux travailleurs une compréhension claire de la façon dont
ils doivent se comporter et s'acquitter de leurs tâches.
• La formation devrait aborder les problèmes de discrimination ou de préjugés si un travailleur
tombe malade et permettre de comprendre la trajectoire du virus, où les travailleurs
retournent au travail.
• La formation devrait couvrir toutes les questions qui seraient normalement requises sur le
chantier, y compris l'utilisation des procédures de sécurité, l'utilisation des EPI de
construction, les questions de santé et de sécurité au travail et le code de conduite, en tenant
compte du fait que les pratiques de travail peuvent avoir été ajustées.
• Les communications doivent être claires, fondées sur des faits et conçues pour être
facilement comprises par les travailleurs, par exemple en affichant des affiches sur le lavage
des mains et la distanciation sociale, et ce qu'il faut faire si un travailleur présente des
symptômes.

j) Communication et contact avec la communauté

Les relations avec la communauté doivent être gérées avec soin, en mettant l'accent sur les
mesures mises en œuvre pour protéger les travailleurs et la communauté. La communauté peut
être préoccupée par la présence de travailleurs non locaux ou par les risques posés à la
communauté par la présence de travailleurs locaux sur le site du projet. Le projet doit définir les
procédures fondées sur les risques à suivre, qui peuvent refléter les orientations de l'OMS (pour
de plus amples informations, voir le plan d'action de l'OMS sur la communication des risques et
l'engagement communautaire (RCCE) COVID-19 Préparation et réponse ;
https://www.who.int/publications-detail/risk-communication-and-community-engagement-(rcce)-
action-plan-guidance).
Les bonnes pratiques suivantes doivent être prises en compte :

• Les communications doivent être claires, régulières, fondées sur des faits et conçues pour
être facilement comprises par les membres de la communauté.

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• Les communications devraient utiliser les moyens disponibles. Dans la plupart des cas, des
rencontres en personne avec la communauté ou des représentants de la communauté ne
seront pas possibles. D'autres formes de communication devraient être utilisées : affiches,
brochures, radio, SMS, réunions électroniques. Les moyens utilisés devraient prendre en
compte la capacité des différents membres de la communauté à y accéder, pour s'assurer
que la communication parvienne à ces groupes.
• La communauté doit être informée des procédures mises en place sur le site pour résoudre
les problèmes liés à COVID-19. Cela devrait inclure toutes les mesures mises en œuvre pour
limiter ou interdire les contacts entre les travailleurs et la communauté. Ceux-ci doivent être
communiqués clairement, car certaines mesures auront des implications financières pour la
communauté (par exemple, si les travailleurs paient pour le logement ou utilisent les
installations locales). La communauté doit être informée de la procédure d'entrée / sortie sur
le site, de la formation dispensée aux travailleurs et de la procédure qui sera suivie par le
projet si un travailleur tombe malade.
• Si les représentants du projet, les sous-traitants ou les travailleurs interagissent avec la
communauté, ils doivent pratiquer la distanciation sociale et suivre les autres directives
COVID-19 émises par les autorités compétentes, nationales et internationales (par exemple
l'OMS).
• Autoriser le recours à la police ou à l'armée dans certaines activités (par exemple, appliquer
des couvre-feux ou des restrictions de mouvement)
• Ordonner à certaines catégories d'employés de travailler de plus longues heures, de ne pas
prendre de vacances ou de ne pas quitter leur emploi (par exemple, les agents de santé)
• Ordonner aux travailleurs non essentiels de rester à la maison, pour un salaire réduit ou des
vacances obligatoires

Il est important que l'emprunteur comprenne comment les exigences obligatoires de la législation
auront un impact sur le projet. Les UGP devraient demander aux contractants d'examiner
comment la législation d'urgence affectera les obligations de l'emprunteur énoncées dans
l'accord juridique et les obligations énoncées dans les contrats de construction. Lorsque la
législation exige une dérogation substantielle aux obligations contractuelles existantes, cela
devrait être documenté, énonçant les dispositions pertinentes.

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