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La sécurité et l’hygiène, un souci permanent

Bonnes Pratiques d’Hygiène,


HACCP et Traçabilité en cuisine

Une formation de Assurée par

Horeca Be Pro Food Quality Assistance


Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité version 10 modifiée

Objectifs :
• Savoir où trouver les informations concernant l’hygiène et la qualité dans l’Horeca
• Connaître les obligations en matière de tenue de travail
• Savoir en quoi consiste un plan de nettoyage et de désinfection
• Connaître les règles concernant le choix d’un produit désinfectant et des différents
ustensiles de nettoyage
• Savoir à quel moment se laver les mains, et comment
• Savoir en quoi consiste un plan de lutte contre les nuisibles
• Connaître les températures légales de conservation des aliments
• Savoir comment et pourquoi on vérifie l’exactitude d’une sonde de température
• Connaître les différentes règles en matière de stockage de denrées alimentaires
• Connaître les règles, en matière de température, liées aux opérations de
réchauffement, de refroidissement, de congélation, de décongélation et de service
• Savoir ce qu’il faut contrôler en priorité en matière d’HACCP
• Comprendre le principe de la traçabilité et savoir l’appliquer
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
Sources d’information
Comment se tenir au courant
des obligations légales ?

Le guide Horeca et le guide BtoC

• Disponibles gratuitement sur le site de l’Afsca


http://www.afsca.be/autocontrole-fr/guides/distribution/

• Horeca : mis à jour en juillet 2013 (version 2)

• BtoC : créé en avril 2016 (version 1)

• Des copies des guides doivent être présentes


dans l’établissement !
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
Définition de la qualité

Qu’est ce qu’un BON restaurant ?

à un restaurant qui répond


à TOUTES les attentes du
consommateur !
Définition de la qualité

Quelles sont les attentes d’un client au restaurant ?

Ambiance

Goût CONSOMMATEUR Service

Sécurité alimentaire

+ REGULARITE !
Définition de la qualité
Définition de la qualité
Définition de la qualité
Définition de la qualité
Définition de la qualité
Définition de la qualité
Définition de la qualité
Définition de la qualité

Que ressent-on si on ingère trop de microbes pathogènes


(= intoxication alimentaire, ou toxi-infection alimentaire) ?

• Mal au ventre

• Diarrhée

• Nausée

• Vomissements

• Fièvre

• Chute de tension
Définition de la qualité

Combien de « problèmes digestifs » (intoxications alimentaires et troubles


aigus de la digestion) par an en Belgique ?

à 1 million, soit presque10 % des gens !!!

Certaines intoxications régressent (Salmonelles), d’autres


progressent (Listeria)… Pourquoi ?
Définition de la qualité

PERSONNES à RISQUE

Enfants

Femmes enceintes
20 % de la population
Personnes âgées

Malades
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
Les différents types de dangers

Dangers microbiologiques

Dangers physiques

Dangers chimiques

Allergènes
Les différents types de dangers

MICROBIOLOGIQUE
bactéries, virus, moisissures …

PHYSIQUE
éclats de verre, agrafes, copeaux de bois, cailloux, cheveux, arêtes de
poisson, insectes ...

CHIMIQUE
hormones, additifs, pesticides, nitrites, dioxine, produits de nettoyage
et désinfection, insecticides, huile de friture trop ancienne, ou trop chaude…

ALLERGENES
Céréales contenant du gluten, crustacés, œufs, poissons, arachides, soja, lait,
fruits à coque, céleri, moutarde, sésame, sulfites, lupin et mollusques
2. Les différents types de dangers

MICROBIOLOGIQUE

Bactéries (Salmonelle) Moisissure


Les différents types de dangers
PHYSIQUE

Corps étrangers pointus ou


coupants,

Vaisselle endommagée,

Réparations provisoires…
Les différents types de dangers

CHIMIQUE

Produits de nettoyage ou
de désinfection surdosés
ou non autorisés,
produits chimiques divers
qui n’ont rien à faire dans
la cuisine (déboucheur,
insecticides, produit de
rinçage…)
Les différents types de dangers
ALLERGENES :

- Gluten : présent dans plusieurs céréales (blé, épeautre, avoine, seigle,


kamut, orge, froment)

- Fruits à coques : noix du Brésil, noix de macadamia, noisettes, noix


de cajou, pistaches, amandes…

- Arachides : cacahuètes

- Lupin : légumineuse (comme le soja) qu’on peut consommer en


pépites, en farine ou en flocons

- Sulfites : présents notamment dans le vin et dans certains fruits secs


Les différents types de dangers

La législation concernant les


allergènes ne s’appliquait avant
cette date qu’aux denrées
préemballées : les allergènes
présents dans le produit, ainsi
que ceux "potentiellement
présents" devaient être
mentionnés sur les étiquettes
Les différents types de dangers
Les différents types de dangers
ALLERGENES : communication
Les différents types de dangers
COMMENT LUTTER CONTRE CES DANGERS ?

① Limiter les
contaminations des
denrées alimentaires

② Limiter le
développement des
microorganismes

Comment ? Du bon sens, de la bonne volonté, de la technique


Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
Notions de microbiologie

Les microbes sont partout …

à air
à terre
à eau
à aliments
à déchets
à animaux (dont
insectes)
à homme : Il contient plus de microbes dans son système digestif que
de cellules sur la peau…
Notions de microbiologie

… mais les microbes sont plus nombreux là où il fait sale !


Notions de microbiologie

Tous les microbes ne sont pas dangereux !

à Il y a des microbes utiles, qui servent à fabriquer


le pain, la bière, le vin, le fromage, les yaourts…

à Il y a des microbes d’altération, qui dégradent


les aliments. Il faut en manger plusieurs centaines de
millions, voire des milliards pour être indisposé

à Il y a des microbes pathogènes, qui sont


réellement dangereux : il suffit souvent d’en manger
entre 100 000 et 1 000 000 pour être gravement malade.
Ils sont mortels une fois sur 1000
Notions de microbiologie
Les bactéries et les moisissures se multiplient extrêmement
rapidement !
INFO
COVID :
Les virus se
30 minutes multiplient
différemment

60 minutes

90 minutes

Après 5 heures : 1000 fois plus de microbes qu’au départ !!!


Notions de microbiologie
De quoi les bactéries et les moisissures ont-elles besoin pour se
multiplier ?
NOURRITURE

HUMIDITE

CHALEUR

TEMPS

(AIR)

De quoi faut-il priver les bactéries et les moisissures pour


qu’elles ne se multiplient pas ?
Notions de microbiologie
Comment retirer ce dont les bactéries et les moisissures ont
besoin ?
NOURRITURE à nettoyage

HUMIDITE à déshydratation

CHALEUR à mise en frigo ou en congélateur

TEMPS à application du FIFO

(AIR) à conditionnement sous-vide


Notions de microbiologie

Microbes et températures

Quand on refroidit Quand on réchauffe

Arrêt de la
multiplication - 18°C 65°C
de tous les
microbes
Mort de tous
.
121°C pendant
les microbes JAMAIS
20 minutes
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
Les produits et les pratiques à risque

Les produits ne sont pas tous aussi sensibles les uns que les
autres !
Risque qui augmente

I : Produit qui tant à la réception qu’en cuisine, 



est cru ou insuffisamment chauffé = REÇU CRU - SERVI CRU
II : Produit qui est suffisamment chauffé en
cuisine = REÇU CRU - SERVI CUIT
III : Produit qui a été suffisamment chauffé 

avant réception = REÇU CUIT - SERVI FROID
IV : Produit qui a été suffisamment chauffé tant avant réception
qu’en cuisine = REÇU CUIT - SERVI CHAUD

Cette classification des produits à risque doit évidemment être pondérée par d’autres
critères : le filet américain (cru-cru) « représente un plus grand risque » qu’une salade
verte (cru-cru également), car il est plus riche en protéines
Les produits et les pratiques à risque
Les œufs
=> Aussi frais que possible : date de ponte et d’emballage -
destruction si la date limite d’utilisation est dépassée

=> Après le cassage des œufs : élimination des coquilles - table nettoyée
et désinfectée - si possible endroit spécifique - lavage et désinfection des
mains
=> Les œufs cassés peuvent être conservés 48 heures au réfrigérateur
dans un récipient fermé.

=> Plats préparés à base d’œufs crus et sans traitement thermique doivent
être stockés immédiatement après confection au réfrigérateur

=> Stockage des œufs en coquille de préférence au réfrigérateur


=> Privilégier les ovoproduits
Les produits et les pratiques à risque
La cuisson sous vide
=> Utilisation de sacs spécifiques (faire attention à la
soudure)
=> Conditions d’hygiène rigoureuses : matériel, locaux, personnel

=> Application d’un barème (temps et température de cuisson) extrêmement


précis et validés par des experts

=> Contrôle et enregistrement de la bonne application de ces barèmes

=> Refroidissement rapide (60°C à 10°C en 2 heures,) conservation à 4°C

=> Technique extrêmement sensible, qui n’autorise pas la moindre


approximation : un dérèglement des appareils, un défaut de soudure, une
perméabilité du film, un non respect des barèmes) va modifier la population
microbienne (pathogènes éventuels) et raccourcir la durée de vie du produit
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
Les bonnes pratiques d’hygiène

Les sources de contaminations sont réparties en 5 domaines


à Les 5 M
Milieu

Matériel

Main d’œuvre

Matières premières
Méthode de travail
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
A. Organisation des locaux

B. Locaux sociaux :Vestiaires, réfectoire, toilettes

C. Sols, murs, plafonds, …

D. Éclairage et ventilation

E. Gestion des nuisibles

F. Poubelles et déchets
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
A. Organisation des locaux : notion de contamination croisée

* L’organisation des locaux doit permettre d’éviter que des denrées soient
contaminées, directement ou indirectement, par des surfaces ou des ustensiles sales
⇒ denrée « propre » découpée sur une planche sale
⇒ matière première sale (légumes terreux, gibier en peau…) en contact avec des
denrées « propres »
⇒…

* C’est en travaillant de manière ordonnée, en distinguant différentes zones dans les


locaux (réception, stockage, transformation…) que l’on évitera que le contaminable
(= le propre) soit contaminé par le contaminant (= le sale)
Les bonnes pratiques d’hygiène
1. Le Milieu
A. Organisation des locaux : notion de contamination croisée
But : éviter que le sale vienne contaminer le propre

à au niveau des espaces de stockage, ne pas mélanger les matières


contaminantes et les matières contaminables

⇒ le « sale » (contaminant) en dessous


⇒ le « propre » (contaminable) au-dessus

Produits Produits contaminables


contaminants -fruits et légumes frais
- fruits et légumes découpés
non lavés -viande en portion
- volaille non - poisson et volaille
déplumée - produits laitiers
- gibier non dépiauté - produits (semi) finis
- poisson frais
Les bonnes pratiques d’hygiène
1. Le Milieu
A. Organisation des locaux : notion de marche en avant

* Pour éviter les contaminations croisées entre les différents flux


⇒ denrées alimentaires
⇒ vaisselle
⇒ équipements

* Selon le principe qu’un produit devient de plus en plus propre au fil de sa


préparation (une volaille crue est par exemple « moins propre » qu’une volaille
cuite dont la plupart des microbes ont été tués par la cuisson), il faudrait éviter
autant que possible qu’une denrée « repasse par où elle est déjà passée »

* Si ce principe n’est pas applicable dans l’espace, opter pour la séparation dans
le temps (= veiller à ce qu’un produit « propre » ne passe pas là où se trouve en
même temps un produit « sale » ou « moins propre »)
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
B. Les locaux sociaux

▪ Vestiaires :
- proches de l’entrée
- suffisamment aérés
- équipés d’armoire permettant la
séparation des vêtements de ville et de
travail
▪ Toilettes :
- sans accès à la cuisine
- correctement équipées (lave-mains)
- affichage de l’obligation de se laver les
mains
Les bonnes pratiques d’hygiène
1. Le Milieu INFO
C. Les lave-mains COVID :
une crème
▪ Nombre suffisant lavante n’est pas
du savon !
▪ Uniquement pour lavage des mains
▪ Equipés :
▪ eau chaude et froide (ou un mélange
des deux)
▪ brosse à ongles (conseil… mais si elle
est présente, elle doit être gardée dans
un liquide désinfectant)
▪ distributeur de savon liquide,
éventuellement désinfectant
▪ système hygiénique pour se sécher les
mains
▪ non actionnable à la main
▪ poubelle
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
D. Sol, murs, plafonds : faciliter le nettoyage

▪ Jonctions mur-sol et mur-plafond


de préférence arrondies
▪ Sols légèrement en pente
▪ Revêtements en bon état et
facilement lavables
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
E. Eclairage et ventilation
▪ Eclairage suffisant
▪ Protection par des caches (ou
utilisation de néons gainés)

▪ Capacité suffisante du système


d’aspiration
▪ Filtres régulièrement nettoyés
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
F. Les nuisibles

Rats, souris, cafards, mouches,


oiseaux, chauve-souris

… et même les chiens et les


chats, rigoureusement interdits
dans une cuisine !
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
F. Les nuisibles : la prévention
=> Entretenir les abords immédiats de l’établissement

=> Laisser portes et fenêtres fermées, ou placer des moustiquaires

=> Avoir des égouts protégés

=> Protéger les produits et les ranger dans les stocks

=> Éliminer les déchets et nettoyer les poubelles régulièrement

=> Nettoyer les infrastructures, le matériel selon le plan de nettoyage défini


Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
F. Les nuisibles : l’élimination

1° soit réalisée par une firme spécialisée => conserver une trace du

passage et des actions prises
2° soit réalisée en interne => établir un plan des appâts et des 

contrôles effectués régulièrement

!! Recommandation : utiliser aussi des insectiseurs (à vider régulièrement) …

!! Attention aux risques de contamination par les moyens de lutte : pièges mal
placés, insectiseurs au-dessus des surfaces de travail, …
!! Insecticides stockés séparément des denrées alimentaires
!! Disponibilité de fiches techniques des produits utilisés
Les bonnes pratiques d’hygiène

1. Le Milieu
G.Les poubelles

Bien les fermer pour tenir les animaux nuisibles à l ’écart – actionnables
au moyen d’une pédale – clairement identifiées

Les vider régulièrement => au moins


1X/jour ou après chaque service

Stockage dans un espace suffisamment


éloigné de la cuisine, y compris pour les
emballages consignés

Les nettoyer et désinfecter


régulièrement
Les bonnes pratiques d’hygiène

2. Le Matériel
A. Entretien & calibration

B. Surfaces de travail, matériel,


équipement

C. Cas spécifiques
- poches à douille
- planches
Les bonnes pratiques d’hygiène

2. Le Matériel
A. L’entretien et la calibration

Le matériel et les équipements peuvent être source de


contamination, ou de prolifération (panne frigo par exemple)

Planifier la maintenance préventive

Vous devez posséder un thermomètre, utilisable pour les produits solides


et liquides, de -30°C à +200°C.
• Il doit donner un résultat rapidement… sinon vous ne l’utiliserez pas !
• Ce thermomètre doit également être fiable : son exactitude doit être
régulièrement vérifiée… sinon les contrôles ne serviront à rien !

Planifier la vérification des thermomètres


Les bonnes pratiques d’hygiène

2. Le Matériel
A. L’entretien et la calibration : comment s’assurer que les
thermomètres que vous utilisez indiquent des valeurs fiables ?
Vérifier l’exactitude à 0°C et à 100°C

100°C 0°C

Eau bouillante Glace fondante


Les règles d’hygiène

2. Le Matériel
A. L’entretien et la calibration : votre sonde, une fois calibrée,
pourra servir à vérifier l’exactitude des autres thermomètres de
l’établissement
Les bonnes pratiques d’hygiène

2. Le Matériel
B. Surfaces de travail et matériel

Plans de travail :
Matériau dur, lisse, sans raccord,
imperméable, facilement nettoyable
(idéal : inox)

Matériel et casseroles :
- Idéal : inox
- Autre matériau autorisé si pas de transfert
d’éléments chimiques vers aliment,
- Adapté pour contact avec denrées alimentaires et
facilement lavable.
Les bonnes pratiques d’hygiène

2. Le Matériel
C. Cas spécifiques : les poches à douille

• De préférence jetable… et jetée !


• Conserver, avec embout , au frigo si 

utilisé plusieurs services de suite

Si réutilisable, veiller à les nettoyer, les


désinfecter, les sécher puis les conserver de
préférence au frigo
Les bonnes pratiques d’hygiène

2. Le Matériel
C. Cas spécifiques : les planches
Le bois est à nouveau autorisé (depuis de
nombreuses années…) s’il est dur et sans
fissure, facile à nettoyer et à désinfecter

Les planches synthétiques doivent être


rabotées et maintenues en bon état
également

!! Les planches doivent être différentes pour les produits crus et les produits préparés (les
couleurs facilitent cette différenciation)
!! Des planches spécifiques doivent être prévues pour la volaille crue
!! Attention aux contaminations par les allergènes : des changements (ou des nettoyages) de
planches sont là aussi nécessaires !
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre

L’homme représente une source


de contamination importante
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre

A. Nombre de microbes

B. L’hygiène des mains

C. Fumer, manger, boire

D. Les bijoux

E. Les vêtements de travail


Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
A. Nombre de microbes

1 million / cm2
10 000 à 100 000 / cm2

10 millions / gr 100 à 1000 / cm2

100 millions / gr 100 millions / gr


Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
A. Nombre de microbes

1 min de conversation :
15 000 à 20 000 particules

Éternuement : 1 400 000


particules

Toux : 700 000 particules


Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
B. L’hygiène des mains : les gants

Faut-il utiliser des gants jetables ?

à Uniquement si la nourriture doit être prise dans les mains

à A changer entre deux tâches différentes


Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
B. L’hygiène des mains : quand se laver les mains ?

• En début de journée de travail et après


chaque pause
• Après l’usage des toilettes

• Après toute activité susceptible


de salir ou contaminer les
mains :

➢ manipulation de cartons, cageots


en bois et produits terreux
➢ manipulation des œufs en coquille
➢ vidange des poubelles …
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
B. L’hygiène des mains : comment se laver les mains ?
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
B. L’hygiène des mains : quelles parties des mains sont
les plus difficiles à nettoyer ?

Ongles :
propres
courts
sans vernis
sans faux ongles

Les ongles sont particulièrement


difficiles à nettoyer, ils retiennent
les bactéries. Une brosse à ongles
permet de les nettoyer de
manière efficace
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
B. L’hygiène des mains : les blessures

Bien soigner la blessure et couvrir avec un


pansement occlusif et imperméable avant de
toucher les aliments

à Une plaie peut devenir source de


microbes !
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
C. Fumer, manger et boire : les règles à respecter

- Il est interdit de fumer dans la cuisine : à transmission


des microbes par des particules de salive et
contamination des surfaces de travail

- Un espace doit être prévu pour la prise des repas (à


défaut, on peut manger dans la cuisine après le service,
en nettoyant et désinfectant l’endroit avant de
recommencer à travailler)

- On ne peut pas interdire de boire de l’eau, mais les autres boissons ne


sont pas autorisées …
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
D. Les bijoux
Ils représentent un danger physique (s’ils tombent
dans les aliments) et microbiologique (nettoyage
moins facile des mains par exemple)

L’exigence légale est l’absence, pour le personnel qui


manipule les denrées : montres, bagues, piercings,
boucles d’oreilles… sont interdits

Une tolérance est accordée (guide BtoC) pour les alliances lisses, c’est-à-
dire constituées d’un simple anneau
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre
E. Les vêtements de travail

• Au vestiaire, ils doivent être séparés des


vêtements de ville

• Les vestes et les tabliers doivent être


changés tous les jours

• Les cheveux sont couverts


(et attachés si nécessaire)

• L’essuie à la ceinture doit avoir une fonction bien définie (sortir les plats
chauds du four par exemple… mais pas se sécher les mains, se les essuyer quand
elles sont grasses, essuyer le bord des assiettes, s’éponger le front…)
Les bonnes pratiques d’hygiène

3. La main d’œuvre : résumé


- Prendre l’habitude de se laver les mains fréquemment
- Porter des gants si nécessaire

- Avoir des ongles coupés courts, sans vernis, sans faux ongles !

- Eviter de porter les mains à la bouche

- Ne pas fumer
- Ne pas tousser à proximité des aliments

- Attacher les cheveux et porter une coiffe pour les recouvrir

- Porter des vêtements propres et adaptés


Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière

A. Choix des fournisseurs


B. Réception des matières premières
C. Stockage des denrées alimentaires
D. Notion de date de péremption
Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière

A. Le choix des fournisseurs : quels critères ?

- Qualité La m
a
- Prix poin tière pre
t m
systè faible de ière est
me q v le
- Conditions de livraison marc ualité otre
hand : la
- Ponctualité rece i se que
vez e vous
cont st pe
amin u
- Le respect des règles d’hygiène ée !! t être d
! éj à
- La date limite d’utilisation
- Les autorisations
- Certifications …
Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière
B. La réception
Contrôler systématiquement, de manière visuelle et par des mesures,
toutes les marchandises entrantes sur base des anomalies suivantes :
- Quantité reçue par rapport la commande
- Boîtes bombées, rouillées, cabossées…
- Emballage ouvert, déchiré, abîmé, sali, troué…
- Défaut de couleur, odeur, anormale, présence de nuisibles...

- Absence d’étiquette ou étiquette non conforme


- Date limite d’utilisation expirée

- Température trop élevée


Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière

B. La réception

Provenance Identification Contrôle interne


Date de Nature du
(unité (N° de lot, DLC, date Température
réception d’exploitation produit de fabrication, Intégrité de (pour Contrôlé
(éventuellement du (dénomination) référence du doc. Quantité
l’emballage
Remarques
heure) denrées par
fournisseur) d’accompagnement) périssables)

Date Cause possible de la déviance Action entreprise


Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière
B. La réception
Le bon de livraison peut aussi servir d’enregistrement de votre contrôle
à réception, en y notant directement les données nécessaires.
Vous pouvez vous faciliter la tâche en utilisant un cachet :
Date : 16/11/2019
Aspect : OK
T° : 3,2°C
AC : RAS
Date :
Aspect :
Date : 17/11/2019
T° :
Aspect : OK
AC : T° : 8,4°C
AC : REFUS
Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière
B. La réception

Comment mesurer la température ?

à Pour les produits non emballés, à cœur après désinfection

à Pour les produits emballés ou congelés, entre 2 emballages : ne jamais


percer un emballage pour mesurer une température !

Le contrôle à réception est également obligatoire si vous achetez vous-même


vos denrées et que vous les ramenez dans votre établissement !
Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière
B. La réception
Il y a une tolérance pour la température à la réception : +3°C généralement
(sauf pour le poisson frais)

Ne vous fiez pas au thermomètre présent dans le camion, ou au thermomètre à


sonde du chauffeur ! Ces appareils ne sont peut être pas calibrés, ils n’indiquent
peut être pas la température exacte ! —> Vous devez utiliser VOTRE
thermomètre à sonde, puisqu’il sera calibré !

UN SEUL contrôle de température par livraison est suffisant

Séparer les cartons des produits nus, et dans la mesure du possible,


décartonner dès la réception
Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière

C. Le stockage

Comment gérer les stocks pour éviter les contaminations et la


prolifération ?
Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière
C. Le stockage : aspects généraux

- Local spécifique => viande, poissons, produits laitiers… si possible dans des frigos individuels

- Système FIFO efficace => First – In, First – Out (premier livré, premier utilisé) et contrôle
des stocks une fois par semaine

- Substances dangereuses et/ou non comestibles : étiquetage adéquat, local séparé et ventilé

- Ne plus se fier aux DLC des produits une fois qu’ils ont été ouverts !

- Ne pas conserver les boites de conserve ouvertes au frigo (réaction toxique possible)

- Ne jamais stocker à même le sol afin d’éviter les contaminations croisées


Les bonnes pratiques d’hygiène
4. La matière
C. Le stockage : produits réfrigérés

- Température exigée : 7°C maximum (plupart des produits) sauf :

• 4°C maximum pour la volaille, le petit gibier, le poisson, les


produits de la mer cuits (mollusques, crustacés…), la viande
hachée

• 3°C maximum pour les abats

- Attention, si le fabricant indique une température plus basse que ces


températures légales, il faut la respecter (charcuterie et 4ème gamme
bien souvent)
Les bonnes pratiques d’hygiène
4. La matière
C. Le stockage : produits réfrigérés

- Contrôler (et enregistrer en cas de problème) la température de


l’enceinte (1X/jour).

- Recouvrir les produits préparés et dater (date de préparation ET date limite


d’utilisation, en plus du nom du produit : VOIR POINT SUIVANT)
- Gestion du travail : ne sortir de la chambre froide que les quantités nécessaires

- Entreposage sur les étagères :


- séparation stricte entre crues et nettoyées
- le plus propre au-dessus : préparations semi-finies et finies
- le plus sale en-dessous : fruits, légumes, cartons d’œufs, gibier en peau …
Les bonnes pratiques d’hygiène

4. La matière
C. Le stockage : produits congelés

- Contrôler (et enregistrer en cas de problème) la température de


l’enceinte (1X/jour)
-Température de – 18°C au moins

- Exception : les glaces de consommation vendues au comptoir peuvent


être conservées une semaine à -9°C
- La congélation artisanale doit rester occasionnelle, elle est même
déconseillée… Si elle est réalisée :
- l’étiquetage comporte la date de congélation
- le produit est utilisé dans un délai de 6 mois après cette date

- Tout congélateur de plus de 10 m3 est équipé d’un enregistreur automatique.


Les règles d’hygiène

4. La matière
D. Notion de date de péremption :

DLC : date limite de consommation à se rapporte à la sécurité


alimentaire, et concerne les denrées très périssables. Respect impératif

DDM : date de durabilité minimale (anciennement DLUO : date limite


d’utilisation optimale) à se rapporte à la qualité du produit. Il s’agit de
dates devant lesquelles il est écrit "de préférence".
Il est autorisé d’utiliser un produit dont la DDM est dépassée à condition
de vérifier au préalable que le produit n’est pas altéré
Les règles d’hygiène

4. La matière
D. Notion de date de péremption :

Les produits que vous préparez doivent également être datés : date de
préparation et date limite de consommation.

Cette date limite de consommation doit notamment tenir compte des DLC
des matières premières. Elle peut être déterminée par des analyses (mais
c’est rarement le cas dans l’Horeca)

A défaut d’analyses, des délais très courts de conservation peuvent être


appliqués (2/3 jours)
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

A. Nettoyage et désinfection

B. Températures et temps

C. Service
Les bonnes pratiques d’hygiène
5. La méthode de travail
A. Nettoyage et désinfection

Nettoyer : Eliminer la saleté (souillures physiques)


Surface chimiquement et physiquement propre

Désinfecter : Tuer les microorganismes


Surface biologiquement propre

Inutile d’utiliser un désinfectant sans avoir


utilisé un nettoyant au préalable ! (Il est en
revanche possible d’utiliser un produit « deux-
en-un » qui nettoie et désinfecte en même
temps), même si l’utilisation de deux produits
séparés est préférable
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail
A. Nettoyage et désinfection

température
chimique

4 COMPOSANTES:

mécanique temps
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail
A. Nettoyage et désinfection : que faut il nettoyer ?

TOUT, absolument tout avec une


priorité aux matériels entrant en contact avec
les denrées alimentaires

TOUT, suivant un plan de nettoyage : qui


nettoie quoi, quand, et comment ?
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

A. Nettoyage et désinfection : quelles informations figurent sur un plan ?

Quoi : quelles surfaces, quels ustensiles ?

Quand : à quelle fréquence ?

Comment : quel produit, quel dosage, quel temps de contact, quel


matériel de nettoyage ?

Qui : Qui nettoie ?


Les bonnes pratiques d’hygiène
5. La méthode de travail
A. Nettoyage et désinfection : règles principales
• Stockage du matériel de nettoyage et désinfection hors cuisine (ou armoire)
• Stockage des produits de nettoyage et désinfection hors cuisine (ou armoire)
• Utilisation d’essuies à limiter
• Utilisation de désinfectants autorisés (anciennement appelés « agréés »)
(exception : eau de javel si elle est convenablement dosée et rincée :
- Eau de Javel 12° du commerce : 520 ml solution + 480 ml eau
- Eau de Javel concentrée 47°- 50° : 150 ml solution + 850 ml eau).
• Disposer des fiches techniques et de sécurité des produits utilisés
• Ne pas nettoyer et/ou désinfecter en présence de produits non emballés !
après le service
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

A. Nettoyage et désinfection : règles concernant la vaisselle

LAVE–VAISSELLE (à privilégier) PLONGE

Pré-rinçage : 35 – 40 °C Lavage : 45 – 50 °C
Lavage : 55 – 65 °C Rinçage : min. 65 °C
Rinçage : 85 – 90 °C

Contrôler les températures Propreté de l’eau !


Vérifier le dosage des produits Savon désinfectant au moins
pour le gros matériel
(casseroles, batteur, ouvre-boite…)
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

A. Nettoyage et désinfection : règles concernant la vaisselle

Si le même évier est utilisé pour la


vaisselle et le nettoyage des légumes :

- soit il doit être nettoyé et désinfecté


entre les 2 opérations

- soit des récipients différents (bassins,


seaux …) sont à employer.
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

A. Nettoyage et désinfection : règles concernant les essuies,


les lavettes, les éponges

Ne pas multiplier les éponges Faire sécher les essuies


et lavettes, et les jeter dès mouillés, puis les laver avant
qu’elles ne sont plus en bon de les remettre dans le circuit
état
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail
B. Température et temps

- Un certain nombre de contrôles doivent être réalisés en matière de température

- Ces contrôles doivent être enregistrés, au moins en cas d’anomalie

- En cas d’anomalies, des actions doivent être prises


Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail
B. Température et temps : la conservation au frigo

▪ 3 à 7°C selon les denrées


▪ Rangez les denrées le plus vite possible après leur réception
▪ Effectuer des contrôles de température quotidiens
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail
B. Température et temps : la cuisson

▪ 60°C à cœur
▪ Contrôle : utilisation du thermomètre

▪ Laissez refroidir immédiatement les restes


chauds qui peuvent être utilisés

!!! Chauffer un produit à une température de 80°C à cœur pendant 10


minutes suffit à tuer la plupart des bactéries nocives (mais pas toutes) !!!
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail
B. Température et temps : le réchauffement

Réchauffer
▪ une seule fois, ne pas garder les restes
▪ de 10 à 60°C en max. 1 heure
▪ juste avant la consommation
▪ casserole, micro-ondes, four à vapeur,
dans l’eau bouillante … mais pas le bain-
marie
▪ mélanger régulièrement si possible
Les bonnes pratiques d’hygiène
5. La méthode de travail
B. Température et temps : la friture

▪ Contrôler la température : 175°C recommandés


(limite légale 180°C) pour les graisses de friture !
=> engendre la production de substances
chimiques nocives en cas de dépassement !
▪ La friteuse est équipée d’un thermostat fiable et
calibré
▪ Filtrer la graisse
▪ Remplacer régulièrement la graisse ou sur
base de test
▪ Remplacer toute la graisse en même temps
▪ Nettoyer la friteuse lors du remplacement de la
graisse
▪ Allergènes et non allergènes dans des fritures
différentes…
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail
B. Température et temps : le maintien au chaud

▪ Minimum 85°C dans l’appareil thermique


▪ Assiettes préchauffées à 60-70°C
▪ La technique du bain-marie peut être utilisée
▪ La température du produit à cœur doit être de
minimum 60°C
▪ Mélanger le plat pour favoriser l’homogénéité
▪ Maintenir au chaud pendant maximum 4 heures
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

B. Température et temps : le refroidissement

▪ 60°C à 10°C en moins de deux heures


▪ De préférence en cellule de refroidissement
▪ Réduire les volumes à réfrigérer (5 kg ou 5l
max.) et couche de 4 à 5 cm
▪ Recouvrir, placer au frigo et conserver 3 à 4
jours
▪ Etiqueter si le plat n’est pas utilisé le jour même
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

B. Température et temps : décongeler

Jamais à température ambiante ni dans un bain d’eau chaude


Ne jamais recongeler un produit décongelé

• En petites portions
• Décongélation lente : à maximum 4°C
• Décongélation rapide : four à micro-ondes
• Sous jet d’eau froide (produit emballé)
• Conservation : max 48 heures à 4°C
• Cuisson sans décongélation
• Attention au liquide de décongélation très
contaminé
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

C. Service : service de plats chauds

• Servir les plats à 60°C


• Mettre en place un dispositif permettant d’éviter
que le client contamine les plats présentés lorsqu’il y
a accès
• Eviter le contact direct avec les mains. Si ce n’est
pas possible, utiliser des gants
• Eviter d’enchaîner des opérations propres et sales
(débarrasser, servir, encaisser, …)
• Entre les services, recouvrir la vaisselle
Les bonnes pratiques d’hygiène

5. La méthode de travail

C. Service : service de plats froids

▪ Température : max 7°C (et même 4°C pour


certains produits)
▪ Contrôler quotidiennement la température
du comptoir frigo
▪ Mettre en place un dispositif permettant d’éviter
que le client contamine les plats présentés lorsqu’il
y a accès
▪ Ne pas surcharger les meubles frigos
Les bonnes pratiques d’hygiène
5. La méthode de travail
C. Service : buffets froids

▪ Vérifier que les garnitures sont nettoyables et ne


constituent pas des sources de contamination
▪ Nappes propres
▪ Respect des températures *
▪ Réapprovisionner régulièrement
▪ Séparer les produits crus et cuits
▪ Parachever le buffet le plus tard possible
▪ Servir avec des ustensiles attitrés au produit
▪ N’utiliser jamais les restes

* « Si ces exigences ne peuvent être atteintes, il ne peut y être


dérogé que pendant de courtes périodes »
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
L’HACCP

HACCP ?

▪ Quoi : outil de gestion dont l’utilisation est légalement


obligatoire dans toute entreprise qui travaille des denrées
alimentaires.
▪ Objectif : assurer un niveau de sécurité des aliments le plus
élevé possible.
▪ Comment : en exigeant que chaque opérateur contrôle lui-
même le bon fonctionnement de son entreprise, en terme de
sécurité des aliments.
L’HACCP

Hazard Analysis Critical Control Point


!!! Hazard en !!! To control en anglais veut dire
anglais veut dire Maitriser, c’est-à-dire « Avoir sous
Risque contrôle », et pas simplement
« contrôler »

= Analyse des Risques (Dangers) Points Critiques pour


leur Maîtrise

Il ne s’agit donc pas simplement d’effectuer des contrôles sur les différents
CCP , mais de MAÎTRISER ces CCP, notamment en REAGISSANT lorsque les
contrôles donnent des résultats non satisfaisants
L’HACCP

Tous les établissements ne doivent pas réaliser leur


propre étude HACCP !
à Les entreprises qui ne font que du BtoC, c’est-à-dire qui
ne livrent que le consommateur final bénéficient des
ASSOUPLISSEMENTS : elles peuvent appliquer les
conclusions de l’étude HACCP du guide, sans devoir
réaliser leur propre étude

à Les entreprises qui réalisent moins de 30 % de leur chiffre


d’affaires, dans un rayon de 80 km en B to B (et donc plus de 70 %
en BtoC) bénéficient également des assouplissements, de même
que les établissements de 2 personnes maximum, qui font à la fois
du BtoB et du BtoC
L’HACCP

HA = Analyse des dangers

Dangers ? Agent microbiologique, chimique


physique ou allergène ou état de l’aliment
ayant potentiellement un effet nocif sur la
santé du consommateur.
Exemples : Salmonelles, Clostridium, E. Coli, résidus
de pesticides, colorants en trop grande quantité,
résidus de produits de nettoyage, traces de
lubrifiants, plomb, morceau de verre ou de
plastique, allergènes…
L’HACCP

HA = Analyse des dangers

Analyser les
danger ? ▪ Quels sont les réels dangers dans mes
préparations ?
Exemple :Vous préparez une salade de viande avec une
mayonnaise maison, faite avec des œufs non pasteurisés.
Il y a un danger de présence de Salmonelles dans votre
plat.
▪ Comment réduire le risque ?
En utilisant des œufs frais, en manipulant correctement
les œufs pendant la préparation, en réfrigérant le
produit fini dès que sa préparation est achevée...
L’HACCP

CCP = Point critique pour la maîtrise

Point critique
ou CCP ? Un point critique correspond à une étape
devant impérativement faire l’objet d’une
surveillance pour garantir la maîtrise d’un
danger donné, c’est-à-dire pour prévenir ou
éliminer un danger menaçant la salubrité de
l’aliment ou le ramener à un niveau
Enregistrement acceptable.
systématique de la
Exemple : le bon fonctionnement des chambres froides est
surveillance (sauf essentiel pour la maîtrise du développement des bactéries
assouplissement, mais
enregistrement présentes dans les produits réfrigérés : vous devez surveiller
obligatoire des actions quotidiennement la température des chambres froides. C’est
correctives) un point critique !
L’HACCP

PA = Point d’attention

Point d’attention
Un point d’attention correspond à une étape
ou PA ? au niveau de laquelle une surveillance est
importante pour prévenir ou éliminer un
danger menaçant la salubrité de l’aliment ou
pour le ramener à un niveau acceptable.
Pas de surveillance C’est une sorte de « mini CCP »
systématique ni Exemple : la température à cœur des produits en fin de
d’obligation cuisson est importante pour éliminer le danger
d’enregistrement (mais microbiologique. Il n’est cependant pas essentiel de la
enregistrement obligatoire mesurer à chaque cuisson.
des actions correctives en cas
d’anomalies)
L’HACCP
Quels sont les CCP et les PA du guide ?

PA CCP
Achat
Réception T°produits / Durée

Stockage T°frigo / T°congélateur

Préparation
T° à cœur produit Cuisson Température et qualité de l’huile de friture

Durée / T° produit Refroidissement


Durée / T° produit Réchauffement
Transport T° camion / matériel chauffe

Service T° frigo / matériel chauffe

T° eau lavage / rinçage Vaisselle


3 – L’HACCP
Points à Méthode Cible et limite Actions et mesures
contrôler critique correctives
CCP 1 : Réception Contrôle (à chaque réception) Température -  Température dans la zone de
de la température des produits légale + 3°C tolérance : accepter la
avec une sonde étalonnée. (sauf poisson marchandise mais signaler
Stockage des produits en ¼ frais : pas de l’anomalie au fournisseur
d’heure. Enregistrement tolérance). -  Température supérieure à la
uniquement en cas d’anomalie tolérance : refuser la
si l’entreprise bénéficie des marchandise et signaler
assouplissements (BtoC). l’anomalie au fournisseur.
CCP 2 : Contrôler chaque jour avec un Température En cas d’anomalie, prendre la
Températures de instrument mesure fiable la légale + 3°C température des produits.
stockage positives température des enceintes (sauf poisson -  Température dans la zone de
et négatives réfrigérées et surgelées. frais : pas de tolérance : les déplacer dans
Enregistrement uniquement tolérance) une enceinte fonctionnant
en cas d’anomalie si correctement.
l’entreprise bénéficie des -  Température supérieure à la
assouplissements (BtoC). tolérance : jeter les produits.
Pour des produits surgelés
qui sont depuis peu sortis de
la zone de tolérance, il est
possible de les utiliser
immédiatement.

Faire intervenir un frigoriste.


3 – L’HACCP
Points à Méthode Limite critique Actions et mesures
contrôler correctives
CCP 3 : Service Contrôle du bon Température de -  Température dans la zone
fonctionnement des 85°C (bain-marie). de tolérance : réchauffer le
installations en début de produit
service (niveau d’eau du bain 60°C pour les -  Si le produit est resté plus
marie, température, produits chauds au d’une demi-heure en
fonctionnement des frigos) moment du service, dessous de 55°C, ne plus
Contrôle de la température à tolérance jusque l’utiliser et l’éliminer.
cœur des produits en cours de 55°C. -  Pour les produits frais : ne
service avec une sonde pas servir les produits en
étalonnée. 3°C, 4°C ou 7°C dehors de la zone de
Enregistrement uniquement en selon les produits tolérance. Les produits
cas d’anomalie si l’entreprise pour le frais +3°C de doivent être éliminés.
bénéficie des tolérance.
assouplissements (BtoC).
CCP 4 : Contrôler la température en fin 60°C pour les Idem ci-dessus.
Transport des de transport avec un instrument produits chauds,
produits chauds de mesure fiable. tolérance jusque
ou froids Enregistrement uniquement en 55°C.
cas d’anomalie si l’entreprise
bénéficie des 3°C, 4°C ou 7°C
assouplissements (BtoC). selon les produits
pour le frais, +3°C
de tolérance.
3 – L’HACCP

Points à Méthode Limite critique Actions et mesures


contrôler correctives
CCP 5 : Qualité Contrôle quotidien de la Cible à 175°C (limite En cas de température trop
et température de température de l’huile de friture à 180°C) élevée, abaisser la
l’huile de friture avec un instrument de mesure température et tester
fiable. immédiatement la qualité de
Enregistrement uniquement en l’huile. La remplacer si le test
cas d’anomalie si l’entreprise indique que l’huile contient
bénéficie des trop de composés polaires.
assouplissements (BtoC).
Les produits cuits dans de la
Contrôle régulier du niveau « mauvaise huile » doivent
d’oxydation de l’huile. être jetés.
3 – L’HACCP
Points à Méthode Limite critique Actions et mesures
contrôler correctives
PA 1 : Température Contrôle de la température des 60°C (tolérance -  Prolonger la cuisson
des produits produits en fin de préparation, à 55°C pour autant que nécessaire.
chauds pendant la en utilisant une sonde certains produits).
confection étalonnée, ou en observant le -  Au besoin, adapter les
produit (bouillonnement). barèmes de cuisson.
Contrôle par sondage (= non
systématique : prêter une
attention particulière aux farces
et à la volaille). Enregistrement
uniquement en cas d’anomalie
si l’entreprise bénéficie des
assouplissements (BtoC).
PA 2 : Temps et Contrôle par sondage (= non 60°C à 10°C en 2 Réduire la durée de
température lors du systématique) de la température heures (et conservation des produits qui
refroidissement avec une sonde étalonnée refroidissement n’ont pas été refroidis
lorsque le produit à refroidir jusque 4°C ou suffisamment vite.
atteint 60°C, puis nouveau 7°C, selon le
contrôle 2 heures plus tard. produit, après 24 Modifier la méthode de
Enregistrement uniquement en heures). refroidissement.
cas d’anomalie si l’entreprise
bénéficie des assouplissements
(BtoC).
3 – L’HACCP
Points à Méthode Limite Actions et mesures
contrôler critique correctives
PA 3 : Temps et Contrôle par sondage (= non 10°C à 60°C en Réduire la durée de
température lors du systématique) de la température 1 heure. conservation des produits qui
réchauffement avec une sonde étalonnée en n’ont pas été réchauffés
fin de réchauffement (prêter une correctement.
attention particulière aux gros
volumes et aux produits à Modifier la méthode de
risque). Enregistrement réchauffement ou remplacer
uniquement en cas d’anomalie le matériel utilisé.
si l’entreprise bénéficie des
assouplissements (BtoC).
PA 4 : Température Contrôler au moins une fois par Prélavage : 35°C Procéder à un lavage, une
du lave-vaisselle semaine les différentes à 40°C. désinfection et un rinçage
températures ci-contre en manuels.
relevant l’affichage du lave Lavage : 55°C à
vaisselle. 65°C. En cas de défaillance du
A défaut, inspecter visuellement matériel, faire appel à un
la vaisselle (propreté, rinçage Rinçage : 85°C à service de dépannage.
efficace, vaisselle sèche…). 90°C.
Enregistrement uniquement en
cas d’anomalie si l’entreprise
bénéficie des assouplissements
(BtoC).
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
La traçabilité

D’après l’Arrêté royal du 14 novembre 2003 relatif à


l’autocontrôle, à la notification obligatoire et à la traçabilité
dans la chaîne alimentaire, la traçabilité est :
" La capacité de retracer le cheminement d’un produit, à travers
toutes les étapes de la production, de la transformation et
de la distribution"

La traçabilité ne concerne pas que l’HORECA


à Tous les acteurs de la chaîne alimentaire sont concernés
r Exception: la production primaire pour usage ménager
privé
La traçabilité

La traçabilité permet de DESCENDRE une chaîne (pour empêcher un produit


dangereux d’arriver au consommateur) ou de la REMONTER (pour retrouver
l’origine d’un problème)

La traçabilité a donc une fonction PREVENTIVE : il ne s’agit pas avant tout de


« trouver un coupable », mais de retrouver un produit dangereux qui se trouve
dans la chaîne alimentaire, ce qui nécessite souvent de remonter une chaine et
d’en descendre plusieurs
Flux du produit

X = Problème de sécurité alimentaire

Origine du problème
Recherche des autres produits finis victimes du problème
La traçabilité

En pratique, compte tenu que chaque fournisseur a beaucoup de clients, et


chaque client plusieurs fournisseurs, cette démarche est compliquée et nécessite
que chaque établissement maîtrise les obligations en matière de traçabilité

Si un maillon de la chaîne
n’effectue pas sa traçabilité
rigoureusement, c’est toute la
chaîne qui est rompue…
La traçabilité

La traçabilité nécessite notamment de pouvoir différencier des produits en


apparence identiques, et de relier des informations à ces produits, et pas à
d’autres…

Quels exemples de la vie de tous les jours peut-on trouver, qui reposent
sur le même principe?

Les informations en
question sont celles qui
permettent de TRACER
ces produits

Infos
La traçabilité

Que doit on savoir pour pouvoir TRACER un produit


réceptionné ?

à de quel produit s’agit-il exactement ?


à de qui l’a-t-on reçu ?
à quand ?
à en quelles quantités ?
à quel est l’identifiant de ce produit (DLC ou lot)

Où peut-on TROUVER CES INFORMATIONS ?


La traçabilité

Que doit on savoir pour pouvoir TRACER un produit vendu ou


expédié ?

à de quel produit s’agit-il exactement ?


à à qui l’a-on envoyé ?
à quand ?
à en quelles quantités ?
à quel est l’identifiant de ce produit (DLC ou lot)

Ces informations ont-elles une UTILITE dans l’Horeca ?


La traçabilité
La traçabilité entrante est enregistrée dans un REGISTRE
D’ENTREE, la traçabilité sortante dans un REGISTRE DE SORTIE
La nature du registre :
• Un système électronique
• Un système manuel
• Un classement méthodique des bons de livraison et d’autres documents
d’accompagnement, ou des bons d’expédition, S’ILS CONTIENNENT LES 5
INFORMATIONS NECESSAIRES
Solutions :
• Exiger du fournisseur qu’il indique le numéro de lot ou la DLC des produits sur
le bon de livraison.
• A défaut, noter soi-même ces informations sur le bon à la réception des produits.
• Noter sur chaque produit réceptionné la date de livraison est également possible, mais
cette solution n’est pas optimale.
La traçabilité

Quelle que soit la solution


retenue, la traçabilité
fonctionne si « une
donnée » est en commun
sur le produit et les
renseignements
permettant de le tracer
* (registre). Il est donc *
IMPERATIF que les
matières premières soient
identifiées dans les zones
de stockage (y compris
Registre
pour les produits congelés
artisanalement)
La traçabilité

23.05.19

Registre
La traçabilité

Exemple : secteur de la viande bovine


La traçabilité

Exemple : secteur de la viande bovine


La traçabilité

Les règles en matière de traçabilité sont différentes selon que


l’entreprise est le dernier maillon de la chaîne ou non

Je vends directement au consommateur final (je suis le dernier maillon de la


chaîne) : registre d’entrée uniquement

Je ne vends pas au consommateur final (je ne suis pas le dernier maillon de


la chaîne) : registre d’entrée, de sortie, et RELATION ENTRE LES DEUX
Bonnes Pratiques d’Hygiène – HACCP -
Traçabilité
Sommaire :
1 - Sources d’information
2 - Définition de la qualité
3- Les différents types de dangers
4- Notions de microbiologie
5- Les produits et les pratiques à risque
6- Les bonnes pratiques d’hygiène
7 - L’HACCP
8 - La traçabilité
9 - Conclusion
Conclusion

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1°) Cliquer sur chercheur d’emploi :

2°) Cliquer sur :

3°) Taper le code : 2HYGIENE13 / 2CUISINE1


Conclusion
* Je ne sers que ce que je mangerais moi-même

* Le respect des règles d’hygiène de base est fondamental dans le cadre d’une
approche qualité. Elles permettent de réduire les risques microbiologiques,
physiques, chimiques et allergènes et par la même d’assurer la sécurité
alimentaire du consommateur

* Les bonnes pratiques d’hygiène doivent être en place et respectées par tous
avant d’entreprendre toute autre démarche qualité (analyse des dangers)

* Un certain nombre de contrôles doivent être réalisés, et leurs résultats doivent


être enregistrés et donner lieu à une réaction s’ils ne sont pas satisfaisants

* La traçabilité consiste à savoir QUAND et DE QUI on a reçu QUELLES


matières premières en quelle QUANTITE, avec QUEL IDENTIFIANT

* Tout le monde est concerné : en cas de non respect des règles par une
personne, les efforts des autres en matière d’hygiène ou de traçabilité
deviennent inutiles

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