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PT-PT* Armentières 2023-2024

Correction : Règle de Gauss pour les séries numériques

Un premier exemple

1 (Exploration numérique).
a)
b) Voici un exemple de code python :

Voici la représentation graphique obte-


nue pour les 20 premiers termes :
c) Il semble que la suite n 7→ nun , qui est positive, soit aussi croissante et majorée et donc convergente
l
vers une limite l > 0. Ceci entraı̂nerait que un ∼ . Par critère d’équivalence avec la série de
n→+∞ n
X l X
Riemann , la série un serait alors divergente.
n
n

√ Y 2k − 1
2) Par définition, ∀n ∈ N , vn = n et on remarque, pour tout n ∈ N∗ :
k=1
2k
n
! √
√ 2n + 1 Y 2k − 1 (2n + 1) n + 1
vn+1 = n + 1 = √ vn
2n + 2 k=1 2k (2n + 2) n

Ainsi, en remarquant que les termes de la suite (vn ) sont non nuls (produit de nombres strictement
positifs) :
r
vn+1 2n + 1 1
= 1+
vn 2n + 2 n
Or
r 1 1

−1 1
   
1 1 2 2 1 1 1 1
1+ =1+ + 2
+o 2
=1+ − 2 +o
n 2n 2 n n 2n 8n n2
et

1      
2n + 1 1 + 2n 1 1 1 1 1 1 1
= = 1+ 1− + 2 +o =1− + 2 +o
2n + 2 1 + n1 2n n n n 2 2n 2n n2
et donc :

r        
2n + 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1+ =1+ − + + 2 − − +o 2
=1+ 2 +o
2n + 2 n n 2 2 n 2 4 8 n 8n n2

vn+1 1
Ce qui permet de conclure que −1 ∼
vn n→+∞ 8n2

vn+1
3) Puisque lim = 1, on peut écrire, en reprenant la question précédente :
n→+∞ vn
    
vn+1 vn+1 vn+1 1
ln = ln 1 + −1 ∼ −1 ∼ >0
vn vn n→+∞ vn n→+∞ 8n2

X  vn+1 
La série ln est ainsi positive à partir d’un certain rang et par critère d’équivalence , elle
vn
X 1
est de même nature que la série de Riemann , c’est à dire convergente
8n2
4) Par simplification télescopique, pour tout entier n non nul :

n
X
Sn = (ln(vk+1 ) − ln(vk )) = ln(vn+1 ) − ln(v1 )
k=1

Mais, d’après la question précédente, la suite (Sn ) est convergente et nous venons d’établir que ∀n ≥ 1,
ln(vn+1 ) = Sn + ln(v1 ), ce qui permet de conclure que la suite (ln(vn ))n≥1 est convergente

5) On remarque qu’on peut écrire, pour tout n ≥ 1, vn = eln(vn ) . D’après la question précédente, la suite
ln(vn ) converge vers une limite lv ∈ R. La fonction exponentielle étant continue sur R, on déduit que
la suite (vn ) converge vers l = elv > 0 : la suite (vn )n≥1 converge vers une limite l > 0 .
l
Or , par définition ∀n ∈ N∗ , vn = nun ce qui entraı̂ne que un ∼. La suite (un ) étant à termes
n
n→+∞
X l
positifs est , par critère d’équivalence, de même nature que la série de Riemann c’est à dire
n
divergente .

Règle de Gauss

6) Pour tout n ≥ 1, on a :

 α      
vn+1 1 un+1 α α(α − 1) 1 α 1
= 1+ = 1+ + 2
+o 2
1− +o
vn n un n 2n n n nβ
   
α(α + 1) 1 1
= 1− 2
+o 2
+o
2n n nβ
 
1
Comme par hypothèse le réel positif γ vérifie à la fois γ < 2 et γ < β, toute suite de la forme o
    n2
1 1
ou de la forme o est aussi de la forme o .
nβ nγ  
α(α + 1) α(α + 1) 1 1
Comme par ailleurs, 2
= 2−γ
· γ = o , il est finalement légitime d’écrire que
2n 2n n nγ
 
vn+1 1
=1+o
vn nγ
7) En reprenant la question précédente et en procédant comme pour la question 3) :
       
vn+1 vn+1 vn+1 1
ln = ln 1 + −1 ∼ −1 = o
vn vn n→+∞ vn n→+∞ nγ
X 1
La série de Riemann γ
étant convergente, on déduit par critère de domination que la série à
n
X  vn+1 
termes positifs ln converge.
n≥1
vn
n  
X vk+1
8) En posant, comme pour la question 4, ∀n ≥ 1, Sn = ln . On a par simplification télescopique
k=1
vk
Sn = ln(vn+1 ) − ln(v1 ) et donc ∀n ≥ 1, ln(vn+1 ) = Sn + ln(v1 ). La suite (Sn ) étant convergente d’après
la question précédente, on déduit que la suite ln (vn )n≥1 converge

9) Puisqu’on peut écrire pour tout entier n ≥ 1, vn = eln(vn ) et que la suite ln(vn ) converge vers un réel lv ,
on déduit par continuité de la fonction exponentielle que la suite (vn ) converge vers un réel strictement
vn k
positif k = elv . Par conséquent un = α ∼
n n→+∞ nα
10) D’après le résultat de la question précédente, la suite (un ) étant à termes positifs, on déduit par critère
X X 1
d’équivalence que la série un est de même nature que la série c’est à dire

converge si et seulement si α > 1
 
1 rn
11) Pour mieux expliciter la situation, on écrit le terme en O β
sous la forme β , la suite (rn ) étant
n n
un+1 α rn
bornée. De sorte que = 1− + β.
un n n
Considérons maintenant un réel b tel que 1 < b < β, alors :
un+1 α rn 1
= 1 − + (β−b) · b
un n n n
 
rn un+1 α 1
La suite (rn ) étant bornée, lim (β−b) = 0 et on peut écrire = 1− +o Sachant que
n→+∞ n un n nb
b > 1, on est ramené à l’hypothèse faite au début de la partie 2. Le résultat de la question 10) s’applique
X
de sorte que la série un converge si et seulement si α > 1
n≥1

12) a) Pour n ≥ 1 :

  
un+1 (3n + 1) − 2 2 2 1 2 1
= =1− =1− · 1 =1− 1+O
un 3(n + 1) 3(n + 1) 3n 1 + n
3n n
 
2 1
= 1− +O
3n n2

1
Ainsi, a = 1 et b = −
3
2 X
b) On applique la règle de Gauss (question 11) : comme ≤ 1, la série un diverge
3

Régle de Raabe-Duhamel
13) a) On peut écrire :
−b
nb
  
vn+1 1 b 1
= = 1+ =1− +o .
vn (n + 1)b n n n
un+1 vn+1
Et il existe un entier n0 tel que pour tout n ≥ n0 , ≤ .
un vn
Les suites (un ) et (vn ) étant positives, on déduit que pour tout n ≥ n0 :

un un un +1 vn vn +1 vn
= × ··· × 0 ≤ × ··· × 0 =
un0 un−1 un0 vn−1 vn0 vn0
un
C’est à dire, ∀n ≥ n0 , un ≤ Cvn avec C = 0 .
vn0
X
b) La série de Riemann vn étant convergente et les suites (un ) et (vn ) étant positives ; on déduit de
X
la question précédente , par critère de comparaison, que la série un converge

14) Dans le cas où α < 1, on procède de même en choisissant cette fois b ∈]α, 1[. On montre alors qu’il
existe une constante C positive telle que pour n assez grand, un ≥ Cvn . Puisque la série de Riemann
X X
vn diverge, on déduit par critère de comparaison que la série un diverge
(
1 continue
15) a) On remarque que la fonction x 7→ est . Par conséquent pour tout entier
x ln(x) décroissante
Z n+1
1 dx
n ≥ 2, ≥ et donc, en vertu de la relation de Chasles :
n ln(n) n x ln(x)
N Z N +1
X 1 dx
∀N >2, ≥ = ln (ln(N + 1)) − ln (ln(2)) −→ +∞
n=2
n ln(n) 2 x ln(x) N →+∞

X 1
ce qui par comparaison, entraı̂ne que la série est divergente.
n ln(n)
b) Cas où b ≤ 0 :
(ln n)|b| 1
Si b ≤ 0, alors ∀n ≥ 2, un = ≥ et on conclut par critère de comparaison que la série
X n n
un est divergente.

Cas où b > 0 :

On utilise à nouveau la méthode des rectangles :

1
La fonction f : x ∈ [2, +∞[7→ étant continue, positive et décroissante, on peut écrire :
x lnb (x)
Z n Z n+1
pour n ≥ 3, un ≤ f (x) dx et pour n ≥ 2, f (x) dx ≤ un
n−1 n
Ce qui , compte tenu de la relation de Chasles, entraı̂ne (pour tout entier N >2) :
Z N +1 N
X Z N
f (x) dx ≤ un ≤ u2 + f (x) dx
2 n=2 2
Z N
dx 1 h 1−b
iN
Or, lorsque b ̸= 1 : = (ln x)
2 x lnb (x) (1 − b) 2
Pour N → +∞, cette dernière expression converge si b>1 et diverge si b<1 , ce qui par convergence
XN
monotone (la suite N 7→ un étant croissante) et compte tenu de la question précédente (cas
n=1
X
b = 1) permet de conclure que la série un converge si et seulement si 1 − b < 0 ⇐⇒ b > 1
1 X
c) Posons un = , d’après la question précédente, un converge si et seulement si b > 1. Mais :
n (ln n)b
  b     b
un+1 n ln(n) 1 1 ln(n)
= = 1− +o .
un n+1 ln(n + 1) n n ln(n) + ln(1 + 1/n)
or :  
ln n ln n 1 1
= = =1+O .
ln n + ln(1 + 1/n) ln n + O(1/n) 1 + O(1/n ln n) n ln n
En élevant à la puissance b :
 b  
ln n 1
=1+O
ln n + ln(1 + 1/n) n ln n
En effectuant le produit des deux développements limités, on trouve qu’au premier ordre,
 
un+1 1 1
=1− +o
un n n
Ainsi, on trouve le même résultat quelle que soit la valeur du paramètre b :
Le cas α = 1 ne permet pas de conclure quant à la nature de la série
16) Ces deux règles sont complémentaires, aucune n’est un cas particulier de l’autre, en effet :

• Parfois la règle de Raabe-Duhamel


 est
 plus précise celle de Gauss, par exemple pour une suite (un )
un+1 α 1
telle que = 1− +o , la règle de Raabe-Duhamel s’applique mais pas la règle de
un n n ln(n)
Gauss.  
un+1 1 1
• Le cas d’une suite (un ) telle que = 1− +o , est douteux du point de vue de la règle de
un n n2 X
Raabe-Duhamel mais pas de celui de la règle de Gauss (qui permet de conclure que un diverge)

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