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Sur la preuve de la formule de Stirling avec les

séries et les integrales de Walis


Hicham Bassou

05/04/2005

On se propose de prouver la formule de stirling


n √
n! ! ( )n 2πn
e
en utilisant les séries et les intégrales de Walis.
n+ 1
Considérons la suite un = n n! 2 e−n .
pour chercher si la suite un converge on va expliciter le rapport uun+1 n
et
étudier sa limite pour appliquer le critére de D’Alembert de convergence des
suites.
on a uun+1n
= ( n+1
n )
n+ 12 −1
e → 1 quand n tend vers l’inÞni. Malheureusement
on ne peut pas conclure dans ce cas, cependant on peut utiliser une ruse de
type critère de Rab-Duhamel. Essayons de donner un developpement limité de
log( uun+1
n
).
log( uun+1
n
) = (n + 12 ) log(1 + n1 ) − 1 = (n + 12 )( n1 − 2n1 2 + O( n13 )) − 1 = O( n12 )
On en déduit que la série de terme générale log( uun+1 n
) = log(un+1 ) − log(un )
converge ce qui signiÞe que la suite (log(un ))n converge, soit vers un λ, alors la
suite (un )n converge vers K = eλ > 0.
Alors on a établit avec des moyens très élémentaires et presque gratuits que
1
nn+ 2
il existe K > 0, tel que n! ! K n
e
Impressionnant!! non?!. Cette formule suffit déjà à traiter presque toutes les
questions qui font intervenir des dévlopppement assymptotiques de n!.
Il reste maintenant à détreminer la constante K. Pour ce faire on va intro-
duire les intégrale de Walis.

On déÞnit la suite In = 02 (sin t)n dt.
On va d’abord déterminer une relation de récurence entre In+1 et In−1
!π !π !π
In+1 = 02 (sin t)n+1 dt = 02 sin t × (sin t)n dt = 02 − d cos t n
dt (sin t) dt
π
n 2
! π
n−1
= [− cos t × (sin t) ]0 + 0 cos t × n cos t(sin t)
2
dt
! π2 2 n−1
= n 0 (1 − sin t)(sin t) dt = n(In−1 − In+1 )

1
On en déduit que
n
In+1 = In−1 .
n+1

Cette formule exhibe la relation entre les intégrales de Walis et les factorieles,
en effet calculons I2n à partir de la relation précédente.
(2n−1)×...×3×1
I2n = 2n−1
2n In−1 = 2n×...×2 I0
on va multiplier le nominateur par 2n, 2(n − 1), .., 2 pour completer 2n!
2n! π
il en résulte I2n = 22n n!2 2
On utuilise maintenant l’équivalence des factorielles déjà préétablie n! !
n+ 1
K n en 2
2n! ! K(2n)2n+ 2 e−2n , et n!2 ! K 2 n2n+1 e−2n
1

d’où I2n ! K √π2n .


L’astuce est donc de donner un équivalent explicite de I2n par un autre
moyen et d’en déduire la constante K
n
Remarquons d’abord que la relation très riche In+1 = n+1 In−1 implique une
relation de recurrence amusante, en effet, en multipliant des deux cotés par In
on aura alors (n + 1)In+1 In = nIn In−1 , ce qui signiÞe que la suite (nIn In−1 )n
est constante.ceci implique que
nIn In−1 = I1 I0 = π2 .
Notons par ailleurs que In+1 ≤ In ≤ In−1 , ceci est dû principalement au fait
que sin t ≤ 1 ∀t. En remplaçon In+1 en fonction de In−1 , on aura
n
n+1 In−1 ≤ In ≤ In−1 , on multiplie les deux cotés par nIn et on utilise
nIn In−1 = π2 , il s’ensuit n+1
n π 2 π
2 ≤ nIn ≤ 2
Alors on obtient Þnalement que
"
π
In !
2n

alors reste à comparer I2n ! K √π2n avec I2n ! 4n pour déduire que

K = 2π.
Finalement on a la formule de stirling
n √
n! ! ( )n 2πn
e

Notons par ailleurs qu’une autre manière pour obtenir l’équivalent de n! est
d’utiliser n!! = Γ(n + 1) avec Γ est la fonction d’Euler déÞnie par

Γ(x) = 0 tx−1 e−t dt, ∀ x > 0.
!∞
En posant le changement de variable t = xu on obtient Γ(x+1) = xx 0 ux e−xu du =
!∞
xx 0 ex(log u −u) du
il s’agit à ce stade!d’utiliser la méthode de Laplace qui donne des équivalents
d’integralles de type g(u)exh(u) du quand x tend vers ∞.
Une troisième méthode utilisant des notions de probabilités sera donnée dans
un autre article.

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