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∼
x→0
1
1 Suites numériques :
1.1 Suites extraites
Soit (un ) une suite telle que les suites extraites (u2n ) , (u4n+1 ) , (u4n+3 ) et (u5n ) convergent . Montrer que la
suite (un ) converge .
medskip SOLUTION :
Soient L1 = lim u2n , L2 = lim u4n+1 , L3 = lim u4n+3 , L4 = lim u5n
La suite (u20n+5 ) = (u4(5n+1)+1 ) est extraite de (u4n+1 ) donc elle converge et a pour limite L2 . Elle est
également extraite de (u5n ) donc elle converge aussi vers L4 . Par unicité de la limite, L2 = L4 .
La suite (u20n+15 ) = (u4(5n+3)+3 ) est extraite de (u4n+3 ) donc elle converge et a pour limite L3 . Elle est
également extraite de (u5n ) donc elle converge aussi vers L4 . Par unicité de la limite, L3 = L4 .
Les suites (u4n+1 ) et (u4n+3 ) sont les suites extraites de rangs pairs et impairs respectivement de la suite
(u2n+1 ). Elles convergent et ont même limite car L2 = L3 = L4 donc la suite (u2n+1 ) converge et a pour limite
L2 = L3 = L4 .
La suite (u10n ) est extraite de (u2n ) et de (u5n ) donc L1 = L4 .
Finalement, lim u2n = L1 = L4 = L2 = lim u2n+1 donc la suite (un ) converge .
1.2 Convergence
1.2.1 Utilisation d'un développement :
√ √
Etudier la convergence de la suite de terme général un = (3 n 2 − 2 n 3)n
SOLUTION : √ √
• Puisque 3 = 1, un présente la forme indéterminée 1∞ . On résoud ce type de forme
n n
lim 2 = lim
n→+∞ n→+∞
indéterminée en prenant le logarithme :
√ √ √ √ √
• ln(un ) = n ln(3 n 2 − 2 n 3), et puisque lim 2 = 1,
n n n
lim (3 2 − 2 3) = 3 − 2 = 1
n→+∞ n→+∞
√ √ √ √
donc ln(3 n 2 − 2 n 3) ∼ 3 n 2 − 2 n 3 − 1 (puisque ln(y) ∼ y − 1)
n→+∞ y→1
√
n
√
n
√
n
√
n
√
n
√
n
=⇒ ln(un ) ∼ n(3 2 − 2 3 − 1) = n(3 2 − 3 − 2 3 + 2) = n 3( 2 − 1) − 2( 3 − 1)
n→+∞
√
ln 2 1
Par ailleurs, 2 − 1 = 2 − 1 = e
1 1
n ln 2
n n −1= +o
n n
√ √
ln 2 1 ln 3 1
donc 3( 2 − 1) − 2( 3 − 1) = 3
n n
+o −2 +o
√ n n n n
n
√n
=⇒ ln(un ) ∼ n 3( 2 − 1) − 2( 3 − 1) ∼ 3 ln(2) − 2 ln(3) + o(1)
n→+∞ n→+∞
3
2 8
=⇒ lim ln(un ) = 3 ln(2) − 2 ln(3) = ln = ln
n→+∞ 32 9
8
Par continuité de la fonction exponentielle, on en conclut que lim un =
n→+∞ 9
3
Cette dernière relation (P0 ) est une relation de récurrence linéaire à deux pas. L'équation caractéristique
est : x2 = 2x + 3
Elle a pour solutions −1 et 3.
Donc ∃λ, µ ∈ R tels que ∀n ∈ N, un − cn = λ3n + µ(−1)n
les suites solutions de (P ) sont les suites (un ) de la forme :
et nalement, n n k 2
un = λ3 + µ(−1) − , (λ, µ) ∈ R
4
b) Même démarche : on recherche une suite particulière solution de l'équation complète (Q) et on ajoute la
solution générale de l'équation homogène (Q0 ) : ∀n ∈ N, un+2 = −2un+1 + 3un
Mais cette fois, il n'existe pas de solution de (Q) constante.
On reherche alors une solution de la forme (cn ) = (λ n)
(cn ) est solution de (Q) ⇐⇒ ∀n, λ(n + 2) = −2λ(n + 1) + 3λn + k
k
⇐⇒ λ =
4
Les suites vériant la relation (Q0 ) : ∀n ∈ N, un+2 = −2un+1 + 3un sont les suites de la forme :
un = λ1n + µ(−3)n (l'équation caractéristique est : x2 = −2x + 3 )
les suites solutions de (Q) sont les suites (un ) de la forme :
nalement, n k 2
un = λ + µ(−3) + n, (λ, µ) ∈ R
4
5
1 1
donc In + In+2 = ≤ 2In ≤ In−2 + In =
n+1 n−1
1 1 1
et l'encadrement ≤ In ≤ entraine que In ∼ quand n → +∞
2(n + 1) 2(n − 1) 2n
SOLUTION :
1- ∀x ∈ R, Pn0 (x)
= nxn−1 − n = n(xn−1 − 1)
A partir du signe de P 0 n(x) on peut construire le tableau de variation suivant :
x 0 an 1 bn +∞
0
Pn (x) − 0 +
1 +∞
Pn (x) & %
0 0
& 2−n %
La fonction polynomiale Pn est strictement décroissante sur [0, 1], . Pn (0) = 1 et Pn (1) = 2 − n < 0. Etant
continue et strictement décroissante, Pn réalise une bijection de [0, 1] sur [2| {z
− n, 1].
}
<0
Donc il existe un et un seul réel de [0, 1] qui donne à Pn la valeur 0. Notons an cet unique réel de [0, 1].
• La fonction Pn est strictement croissante sur [1, +∞[, donc injective.
Pn (1) = 2 − n < 0 et lim Pn (x) = +∞. L'image de l'intervale [1, +∞[ par la fonction continue Pn est un
x→+∞
intervalle de R, c'est [2 − n, +∞[ d'après les valeurs aux bornes. Pn réalise donc une bijection de l'intervalle
[1, +∞[ sur l'intervalle [2 − n, +∞[.
Puisque 0 ∈ [2 − n, +∞[, il existe un et un seul réel bn dans [1, +∞[ tel que Pn (bn ) = 0.
Remarquons que ni an ni bn ne valent 1 puique Pn (1) = 2 − n 6= 0
Donc, pour tout n ≥ 3, 0 < an < 1 < bn
2- • Pour placer an+1 par rapport à an , recherchons le signe de Pn+1 (an ) :
x 0 an+1 1
Pn+1 (x) 1 & 0 & 2-n
Pn+1 (an ) = Pn+1 (an ) − Pn (an ) = (an+1
n − (n + 1)an + 1) − (ann − nan + 1) = ann (an − 1) −an ≤ 0
| {z } | {z }
0 ≤0
D'après le tableau de variation de Pn+1 , on en déduit que an ≤ an+1
La suite (an ) est décroissante, minorée par 0, donc elle est convergente.
1 2
Pour tout n ≥ 2, Pn (an ) = ann − nan + 1 = 0 donc 0 ≤ an = (ann + 1) ≤
n n
Il en résulte que lim an = 0
• Pour n assez grand, 0 ≤ an ≤ 12 et donc 0 ≤ ann ≤ ( 21 )n
1
L'égalité nan = 1 + ann entraîne que lim nan = 1 et que an n→∞ ∼
n
3- Remarquons que Pn (2) = 2n − 2n + 1 > 0 pour n assez grand car la suite puissance (n) est négligeable devant
la suite géométrique (exponentielle) (2n ) quand n → +∞. Donc 1 < bn < 2.
∀n ≥ 3, bnn = n bn −1 > n − 1
|{z}
>1
Donc lim nbn = +∞ et en prenant des équivalents quand n → +∞, on obtient :
n→+∞
n→∞ n→∞
bnn ∼ (nbn − 1) ∼ nbn
Ces suites tendent vers +∞, on peut prendre leurs logarithmes :
n→∞ n→∞
ln(bnn ) = n ln(bn ) ∼ ln(nbn ) = ln(n) + ln(bn ) ∼ ln(n)
| {z } | {z }
→+∞ borne
donc n→∞
ln(bn ) ∼ ln(n)
n
et donc lim ln(bn ) = 0 d'où il s'ensuit que lim bn = 1
n→+∞ n→+∞
Enn ln(bn ) = ln(1 + (bn − 1)) n→∞ n→∞
∼ (bn − 1) ∼ ln(n)
n
| {z }
→0
ln(n)
Ainsi, lim bn = 1 et bn − 1 n→∞
∼
n
8
2
n ln n 1 ln2 n ln n ln n
1+ − + zn +
2 − 2zn + zn2 +o − + zn
n n2 n n
ln n
+ ln n − + zn = n
2 n
ln2 n nz 2
ln n ln n
nzn + − zn ln n + n + o − + zn − + zn = 0
2n 2 n n
2 2
ln n ln n ln n
puisque zn = o , o − + zn =o
n n n
2
ln n ln2 n
ln n zn 1 ln n
donc nzn 1 − + + = − +o +
n 2 n n 2n n
ln2 n ln2 n
en prenant un équivalent pour chaque membre, nzn ∼ − et donc zn ∼ − 2
2n 2n
Ce qui complète le développement asymptotique de (xn ) :
ln n ln2 n ln2 n
xn = ln(n) − − + o
n 2n2 2n2
• Recherchons un réel α tel que uα n+1 − uα n ait une limite nie non nulle quand n → +∞ :
3
α
u n
uα α α α
n+1 − un = sin(un ) − un = un − + o(u3n ) − uα n
α 6
2
u2n
un
uα
n+1 − u α
n = u α
n 1 − + o(u 2
n ) − 1
n→∞
∼ u α
n −α ( car (1 + u)α − 1 u→0
∼ αu )
6 6
n→∞ u2+α
uα
n+1 − un
α
∼ −α n
6
1 1 1 1 1 1
En prenant α = −2, −
n→∞
∼ donc lim − =
u2n+1 u2n 3 n→+∞ u2
n+1 u 2
n 3
n−1
X 1
1
− 2
u2k+1 uk 1
D'après le théorème de Cesaro, lim k=0 =
n→+∞ n 3
1 1
−
u2 u20 1 1 1
d'où lim n = et lim =
n→+∞ n 3 n→+∞ nu2 n 3
r
3 3
donc u2n n→∞∼ et nalement, un ∼
n→∞
n n
10
2
Finalement, un
n→∞
∼
n
• Si u0 ∈] − 1, 0[, supposons que tous les termes de la suite (an )n≥0 soient dénis.
pour tout n, un+1 − un = f (un ) − un < 0. La suite (un ) est décroissante, minorée par -1 car ses termes sont
tous dénis, donc convergente.
En notant L sa limite et en passant à la limite dans l'égalité un+1 = f (un ), on obtient L = f (L), donc L = 0
comme vu plus haut.
donc 0 = L ≤ un ≤ u0 < 0, ce qui est impossible.
L'hypothèse faite au départ que tous les termes de la suite sont dénis aboutit à une contradiction. Donc
seuls un nombre ni de termes un sont dénis.
SOLUTION :
a) • Par une récurrence immédiate, pour tout n, 0 ≤ un+1 = ln(1 + a.un ) ≤ a.un ≤ un , la suite (un ) est
bien dénie, décroissante, minorée par 0 donc convergente. Sa limite vérie L = ln(1 + a.L) donc L = 0.
Par ailleurs, la majoration un+1 ≤ a.un entraîne par récurrence que 0 ≤ un ≤ an u0 ce qui montre aussi
que lim un = 0 puisque 0 < a < 1. u
• Pour montrer que un b.an , il faut montrer que la suite admet une limite nie.
n→+∞ n
∼ n a n≥0
u
Soit donc bn = nn
a
a2 u2n
bn+1 un+1 ln(1 + aun ) aun − + o(u2n ) aun
pour tout n, = = = 2 =1− + o(un ) ,
b n au n aun aun 2
b aun
donc ln n+1 n→+∞ ∼ − = O(an )
bn 2
X bn+1
Cette équivalence montre que la série ln converge absolument, donc que
bn
n−1
X bk+1
ln = ln(bn ) − ln(b0 ) admet une limite nie l quand n → +∞
bk
k=0 !
lim ln(bn )
Par continuité de la fonction exponentielle, lim bn = e n→+∞
=b>0
n→+∞
un
Ainsi, lim bn = lim = b et donc un
n→+∞
∼ b.an
n→+∞ n→+∞ an
aun n→+∞ ban+1
b
b) • On a montré que ln n+1 n→+∞ ∼ − ∼ −
bn 2 2
On sait que si {un } et {vn } sont deux séries convergentes à termes ≥ 0, alors run n→+∞
∼ rvn , où run et
∞
rvn sont les restes d'ordre n de ces séries (run = uk ).
X
k=n+1
Ce résultat vaut aussi pourdes séries à termes négatifs.
∞ ∞
bk+1 b X k+1
donc n→+∞
X
ln ∼ − a
bk 2
k=n+1 k=n+1
n→+∞ b an+2
ln(b) − ln(bn+1 ) ∼ −
21−a
b an+1
ce qui s'écrit aussi : ln(bn ) = ln(b) + + o(an )
2 1 − a
b an+1
un
= bn = b exp + o(an ) et en développant ex = 1 + x + o(x) en 0 , on obtient :
an 21−a
| {z }
→0 qd n→∞
b an+1
un = b.an 1 + + o(an )
21−a
b2 a2n+1 n→+∞ b a
2 2n+1
Soit nalement : un − b.an = + o(a2n ) et un − b.an ∼
2 1−a 2 1−a
11
1.3.11 Développement asymptotique **
n
k
Soient k ∈ N et f une fonction de classe C k sur [0, 1] et un =
X
f
n2
√ k=0
a) f (x) = x. Calculer un équivalent de un quand n → ∞
b) Même question si on suppose que f est de classe C 1 sur [0, 1] et que f (0) 6= 0
c)On suppose que f est de classe C 4 sur [0, 1] et que f (0) = 0. Déterminer un équivalent et un développement
à quatre termes de un quand n → +∞.
Solution
n
: n r n
k k 1 X√
a) un =
X X
f = = k
n2 n2 n
k=0 √ k=0 k=0
La fonction x → x est continue et croissante sur [0, +∞[
√ √ √ √ Z k+1 √
√
Soit k ∈ N. ∀t ∈ [k, k +1], k ≤ t ≤ k + 1 et en intégrant entre k et k +1, k ≤ tdt ≤ k + 1
k
Z k √ √ Z k+1 √
soit aussi : tdt ≤ k ≤ tdt et en sommant pour k variant de 1 à n,
k−1 k
Z n√ n √ n+1 √ n √
2 √ √
Z
2
tdt et
X X
tdt ≤ k≤ n n≤ k ≤ ((n + 1) n + 1 − 1)
0 1 3 3
k=0 ou 1 k=0
n √ n √
n→∞ 2 √
Les deux termes encadrant k sont équivalents entre eux, donc
X X
k ∼ n n
3
k=0 k=0
n
1 X √ n→∞ 2 √
Et nalement un = k ∼ n
n 3
k=0
Z x
b) f étant de classe C 1 sur [0, 1], pour tout x ∈ [0, 1], f (x) = f (0) + f 0 (t)dt
0
Z k2
2 k n
0
∀k ∈ [[0, n ]], f = f (0) + f (t)dt
n2 0
n n Z k2
k n
donc un = (1)
X X
f 2
= nf (0) + f 0 (t)dt
n 0
k=0 k=0
| {z }
rn
f 0 est bornée sur le segment [0, 1] car est continue. Soit M1 = sup |f 0 (t)|
[0,1]
n Z k n n
n2 k M1 X M1 n(n + 1) M1 (n + 1)
alors |rn | ≤
X X
|f 0 (t)|dt ≤ M1 2 = 2 k= 2
= ≤ M1
0 n n 2n 2n
k=0 k=0 k=0
Donc (rn ) est bornée et l'égalité (1) montre que un n→∞
∼ nf (0)
c) f est de classe C 4 sur [0, 1], donc pour tout x ∈ [0, 1], Z x
x2 x3 (x − t)3 (4)
f (x) = f (0) + f 0 (0)x + f ”(0) + f (3) (0) + f (t)dt
2 6 0 3!
Z k2 k
k2 k3 ( n2 − t)3 (4)
k 0 k (3)
n
∀k ∈ [[0, n2 ]], f = f (0) + f (0) + f ”(0) + f (0) + f (t)dt
n2 n2 2n4 6n6 0 3!
n n n n n Z k
f 0 (0) X f ”(0) X 2 f (3) (0) X 3 X n2 ( nk2 − t)3 (4)
X k
un = f = nf (0) + k + k + k + f (t)dt
n2 n2 2n4 6n6 3!
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0 0
| {z }
rn
Soit M4 = sup |f (4) (t)|
[0,1]
n Z k n k 3 n
" 4 # nk2
( nk2 − t)3 (4) X M4 Z
n2 n2 k M4 k
alors |rn | ≤
X X
|f (t)|dt ≤ −t dt = − −t
0 3! 6 0 n2 24 n2
k=0 k=0 k=0 0
n
M X 4
donc |rn | ≤ 48 k
24n
k=0
12
n
X n(n + 1)
k=
2
k=0
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
6
Rappelons que : k=0
n
X n2 (n + 1)2
k3 =
4
k=0
n
n(n + 1)(2n + 1)(3n2 + 3n − 1)
X
k4 = = O(n5 )
30
k=0
n2 (n + 1)2
5
n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1) n 1
0
un = nf (0)+f (0) 2
+f ”(0) 4
+f (3)
(0) 6
+r n et r n = O 8
= O 3
2n 12n 24n n n
1 1 1 1 1 1 1 1 1
un = nf (0) + f 0 (0) + + f ”(0) + + + f (3) (0) + + +O
2 2n 6n 4n2 12n3 24n2 12n3 24n4 n3
0
f ”(0) f (3) (0) 1 f ”(0) f (3) (0) 1
1 0 f (0) f ”(0) 1 1
un = nf (0) + f (0) + + + + 2
+ + 3
+O
2 2 6 n 4 24 n 12 12 n n3
0 (3)
1 f (0) f ”(0) 1 f ”(0) f (0) 1 1
Finalement, un = nf (0) + f 0 (0) + + + + +o
2 2 6 n 4 24 n2 n3
1
En particulier, si f (0) = 0, alors lim un = f 0 (0)
2
Le théorème de Bolzano-Weiertrass est donc encore valable pour une suite complexe ou pour une suite dans un
espace vectoriel normé de dimension nie.
• Ce théorème n'est plus vrai en dimension innie :
Soir SB l'espace des suites réelles bornées, muni de la norme uniforme N∞ ((un )) = sup |un |
n∈N
Pour tout p ∈ N, soit ∆p la suite dont tous les termes sont nuls sauf celui d'indice p, et qui vaut 1 :
∀n ∈ N, ∆pn = δp,n (symbole de Kronecker)
Alors la suite (∆p )p∈N est bornée, mais aucune suite extraite n'est convergente.
1.5.2 Exemple 2 :
r
n!
Etudier la suite de terme général : un = n
nn
SOLUTION : n n
1 1 X 1−0 X k
ln(un ) = (ln(n!) − n ln(n)) = ln(k) − ln(n) = ln est une somme de Riemann
n n n n
k=0 k=0
pour la fonction f : t −→ ln(t) sur le segment [0, 1] partagé en n intervalles égaux.
Mais la fonction ln n'est pas continue sur [0, 1] et on ne peut pas conclure par le théorème sur les sommes
de Riemann.
La fonction ln est continue
et croissante
sur ]0,
1], donc, pour tout k ∈ [[1, n]],
k k+1
∀t ∈ [ nk , k+1
n ], ln ≤ ln t ≤ ln
n n
(1) Z k+1 (2) 1
1 k n k+1
et en intégrant, ln ≤ ln t dt ≤ ln
n n k
n
n n
En sommant pour Z 1 k variant de 1 à n − 1onobtient :
1 1
ln(un ) ≤ ln t dt ≤ ln(un ) − ln
1
n
n n
Z 1 Z 1
1 1
Soit ln t dt + ln ≤ ln(un ) ≤ ln t dt
1
n
n n 1
n
Z 1 i1 Z 1
α→0+
h
Or ln t dt = t ln t − dt = −α ln α − 1 + α −→ −1
α α α
En passant à la limite dans l'encadrement ci-dessus, on obtient,
lim ln(un ) = −1
n→∞
1
et par continuité de la fonction exponentielle, lim un = e−1 = .
n→∞ e
Remarque : On aurait pu aussi employer la formule de Stirling
14
2 Séries :
2.1 Etude de la convergence d'une série
2.1.1 Nature de série 1 :
e−un
Soit (un ) la suite dénie par : u0 ∈ R et ∀n ≥ 0, un+1 =
n+1
Etudier la convergence des séries un et (−1)n un
P P
SOLUTION :
• Par une récurrence immédiate, un est déni pour tout n et un > 0.
e−un 1
∀n ≥ 1, 0 < un+1 = ≤ donc, par encadrement, lim un = 0
n+1 n+1
−un
e 1 n→∞ 1
alors un+1 = n→∞
, et la série un diverge.
P
∼ un ∼
n+1 n+1 n
n
n→∞ (−1)
• L'équivalence (−1)n un ∼ ne permet pas de conclure quand à la nature de (−1)n un .
P
n
Recherchons un développement de un à un ordre supérieur.
1 1
Puisque un ∼ , posons un = + vn et recherchons un équivalent de vn .
n n
e−un 1 e−un e−un − 1 n→∞ −un
un+1 = =⇒ vn+1 + = donc vn+1 = ∼
n+1 n+1 n+1 n+1 n+1
(car ex − 1 x→0∼ x)
n→∞ −un −1 −1 −1
vn+1 ∼ ∼ et vn n→∞ ∼ ∼
n+1 n(n
+ 1) (n − 1)n n2
−1 −1 1 1 1 1
donc vn ∼ 2 = 2 + o 2 et un = − 2 + o 2
n n n n n n
(−1)n (−1)n
1
donc (−1) un = et (−1)n un converge.
P
n
− 2
+o 2
n n n
| {z }
absolument convergentes
SOLUTION : r
1
p 1 1 2 1 1 1
n2
+1=n 1+ 2 =n 1+ 2 =n 1+ 2 − 4 +o
n n 2n 8n n4
p π π 1 n π π 1
un = sin(π n2 + 1) = sin πn + − 3 +o 3
= (−1) sin − 3
+ o
2n 8n n 2n 8n n3
π π 3 !
π π − 3 1
= (−1)n − 3 − 2n 8n +o
2n 8n 6 n3
π 1 n π 1
un = (−1)n +O 2
où (−1) est une série semi-convergente et O une série absolument
2n n 2n n2
convergente.
Donc la série un est convergente.
P
SOLUTION :
Rappelons la formule de Taylor avec reste intégrale : Z
0 (n) x
f (0) f ”(0) 2 f (0) n (x − t)n (n+1)
f (x) = f (0) + x+ x + ... + x + f (t)dt
1! 2! n! 0 n!
En appliquant cette formule à la fonction Z 1
x → e sur le segment [0, 1] à l'ordre n + 1, on obtient :
x
1 1 1 (1 − t)n+1 t
e1 = 1 + + + ... + + e dt
1! 2! (n + 1)! (n + 1)!
|0 {z }
rn
Z 1 1
(1 − t)n+1 t (1 − t)n+2
e e
|rn | = e dt ≤ − =
0 (n + 1)! (n + 1)! (n +
2) 0 (n + 2)!
1 1 1
πen! = πn! 1 + + + ... + + rn
1! 2! (n + 1)!
15
n! n! n! n! n! n!
= π n! + + + ... + + + + + n!.rn
1! 2! (n − 2)! (n − 1)! (n)! (n + 1)!
| {z }
entier pair =2m
1
= π 2m + n + 1 + + n!.rn
(n + 1)
e b
La majoration |rn | ≤ permet d'écrire n!rn = n2 avec (bn ) suite bornée.
(n+ 2)! n
π n+1 π
un = sin(πen!) = sin 2πm + πn + π + + πn!.rn = (−1) sin + πn!.rn
(n +1) (n + 1)
π π 1 π 1
sin + πn!.rn = sin +O 2
= +O
(n + 1) (n +1) n n n2
π 1 π 1
Finalement, un = (−1)n+1 + O 2 où (−1)n+1 est une série semi-convergente et O 2 une série
n n n n
absolument convergente.
Donc la série un est convergente.
P
2.1.5 Série :
P
n(an − an+1 )
1- Soit (an )n>0 une suite décroissante, pour laquelle la série an converge.
P
Montrer que an = o n1
donc lim (2n + 1)a2n+1 = 0 et nalement lim nan = 0 , ce qui montre que an = o 1
n→+∞ n→+∞ n
n
2- ∀n ∈ N,
X
k(ak − ak+1 ) = (a1 − a2 ) + 2(a2 − a3 ) + 3(a3 − a4 ) + ... + (n − 1)(an−1 − an ) + n(an − an+1 )
k=0
= a1 + a2 + a3 + ... + an−1 + an − nan+1
n n
ak − nan+1 et puisque lim nan = 0,
X X
k(ak − ak+1 ) =
n→+∞
k=0 k=1
16
+∞ +∞
la série n(an − an+1 ) converge et
P X X
k(ak − ak+1 ) = ak
k=0 k=1
• La série {vn } converge, d'après le critère des séries alternées. La suite (un ) converge donc.
On considère la suite (xn )n∈N dénie par la donnée de x0 > 0 et par la relation :
n+1
∀n ∈ N, xn+1 = xn +
xn
a) Montrer que ∀n ∈ N, xn > n + 1
b) Montrer que ∀n ∈ N, xn 6 x1 + n − 1
P (−1)n
c) Etdudier la convergence des séries et
P 1
xn xn
SOLUTION :
17
a) Une récurrence immédiate permet de montrer que xn est déni et strictement positif pour tout n ∈ N.
n+1
L'égalité xn+1 − xn = > 0 montre que la suite (xn ) est strictement croissante.
xn
Montrons par récurrence que pour tout n, xn > n + 1
La fonction x 7→ x + x1 admet son minimum sur ]0, +∞[ pour x = 1 (voir le signe de la dérivée), et qui vaut
2. Donc x1 = x0 + x10 > 2. La relation est vériée pour n = 1.
n+1
Supposons que xn > n + 1. Montrer que xn+1 > n + 2 équivaut à prouver que xn + > n + 2 ou
xn
encore que x2n − (n + 2)xn + (n + 1) > 0
Le polynôme Q(X) = X 2 − (n + 2)X + (n + 1) a pour discriminant δ = (n + 2)2 − 4(n + 1) = n2
et a pour racines α1 = n+2+n
2 = n + 1 et α2 = n+2−n
2 =1
Par hypothèse de récurrence, xn > n + 1, xn est à l'extérieur des racines α1 et α2 , donc Q(xn ) > 0, ce qui
entraîne que xn+1 > n + 2
La relation ∀n ∈ N∗ , xn > n + 1 est ainsi montrée par récurrence.
n+1
b) Les relation ∀n ∈ N, xn+1 = xn + et ∀n ∈ N∗ , xn > n + 1 entraînent que xn+1 6 xn + n+1
n+1 = xn + 1
xn
Ajoutons ces relations :
x2 6 x1 + 1
x3 6 x2 + 1
.......
xn 6 xn−1 + 1
on obtient xn 6 x1 + n − 1
c) Les inégalités précédentes montrent que n + 1 6 xn 6 x1 + n − 1 d'où l'on déduit que xn ∼ n
n→+∞
1 1
L'équivalence montre que la série x1n diverge.
P
∼
xn n→+∞ n
• La suite (xn ) étant croissante (voir a)), la suite 1
xn est décroissante et de limite nulle.
P (−1)n
La série xn vérie le critère de Leibniz des séries alternées. Elle est donc convergente.
eL eL eL
un+1 ∼ α
et nalement, un ∼ ∼
n→+∞ n n→+∞ (n − 1)α n→+∞ nα
On en conclut, par comparaison à une série de Riemann, que la série un converge ssi α > 1, et diverge ssi
P
α61
b) On considère la suite (vn ) = (nα un ).
18
α
vn+1 un+1 (n + 1)α α 1
∀n > 1, = = 1 − + wn 1+
vn un nα n
n
α α 1
= 1 − + wn 1+ +O
n n n2
(en utilisant le développement limité ln(1 + u)α = αu + O(u2 ))
u→0
α α2
vn+1 α α 1 α 1 1
∀n > 1, = 1 − + wn + − 2 + wn + O 2
− O 2
+ wn O 2
vn n n n n n n n n
2
α α 1 α 1 1
= 1 + wn − 2 + wn + O − O + wn O
n n n2 n n2 n2
| {z }
tn , terme general d0 une serie absolument convergente
=⇒ ln(vn+1 ) − ln(vn ) = ln(1 + tn ), et | ln(vn+1 ) − ln(vn )| = | ln(1 + tn )| ∼ |tn |
n→+∞
Par équivalence, la série (ln(vn+1 )−ln(vn )) est absolument convergente, la suite (ln(vn )) est convergente,
P
vers un réel L, et par continuité de la fonction exponentielle, la suite (vn ) = (nα un ) est convergente vers
L0 = eL > 0
L0
La relation lim nα un = L0 > 0 montre alors que un ∼
n→+∞ n→+∞ nα
SOLUTION :
f ∈ C 1 (R+ , R+ ) et ∀x ∈ R∗+ , f 0 (x) > 0 , f est donc strictement croissante et continue sur
[0, +∞[ , donc f ([0, +∞[) est un l'intervalle [f (0), lim f [ (lim f , nie ou innie, existe car f est croissante ) et
+∞ +∞
f est une bijection de [0, +∞[ sur [f (0), lim f [
+∞
1 1
• Supposons que la série converge. Alors lim = 0 et donc lim f (n) = +∞ et puisque f est
X
f (n) n→+∞ f (n) n→+∞
n≥1
croissante, lim f (x) = +∞ (x réel, n était entier)
x→+∞
f est une bijection de [0, +∞[ sur [f (0),
+∞[ et puisque f (0) ∈ [0, 1], g(n) = f (n) est déni pour tout n
−1
g(n)
entier ≥ 1 et tous les termes de la suite sont bien dénis.
n2 n≥1
1 X 1
La fonction x −→ étant continue et décroissante sur [1, +∞[ , la série a même nature que
f (x) f (n)
n≥1
Z +∞ Z +∞
1 1
l'intégrale dx. Donc l'intégrale dx est convergente.
1 f (x) 1 f (x)
g(t)
La fonction h : t −→ 2 n'est pas nécessairement décroissante.
t
Cependant, la fonction g est croisssante comme fonction réciproque d'une fonction croissante.
1 1 1
Pour tout n ≥ 1, ∀x ∈ [n, n + 1], g(n) ≤ g(x) ≤ g(n + 1) et ≤ 2 ≤ 2
(n + 1)2 x n
Z n+1
g(n) g(x) g(n + 1) g(n) g(x) g(n + 1)
donc 2
≤ 2
≤ 2
et en intégrant entre n et n + 1, 2
≤ 2
dx ≤ ,
(n + 1) x n (n + 1) n x n2
N N N +1
g(n) (1) N +1 g(x) (2) X g(n + 1)
Z
g(n)
puis en sommant de n = 1 à n = N , .
X X
2
≤ 2
dx ≤ 2
=
n=1
(n + 1) 1 x n=1
n n=2
(n − 1)2
g(n) n→∞ g(n) n→∞ g(n)
Remarquons que ∼ ∼
(n + 1)2 n2 (n − 1)2
Z +∞ ∞
g(x) g(n)
Si l'intégrale converge, alors par la majoration (1), la série converge et par
X
2
dx
1 x n=1
(n + 1)2
∞
g(n)
équivalence aussi.
X
n=1
n2
∞ Z +∞
g(n) g(x)
L'inégalité (2) permet de montrer que réciproquement, si la série converge, l'intégrale
X
2
dx
n=1
n 1 x2
converge aussi.
19
X g(n) Z +∞
g(t)
Donc la série et l'intégrale dt ont même nature. Montrons donc que cette dernière
n2 1 t2
n≥1
intégrale converge. y Z y 0
y
−g(t)
Z
g(t) g (t)
• Pour tout y ≥ 1, 2
dt = + dt
1 t t 1 t
Z y Z g(y) 1
g(t) g(y) 1
2
dt = g(1) − + du
1 t y g(1) f (u)
| {z }
≥0
(par le changement de variable u = g(t), du = g 0 (t)dt, t = f (u) )
Z y Z +∞
g(t) 1
dt ≤ g(1) + du
1 t2 g(1) f (u)
Z +∞
1
(on a vu que l'intégrale dx était convergente.)
1 f (x)
Z y Z +∞
g(t) g(t) 1
La fonction y −→ 2
dt est croissante sur [1, +∞[ (car 2 ≥ 0), est majorée par g(1) + du,
1 t t g(1) f (u)
donc admet une limite
Z +∞nie quand y → +∞.
g(t) X g(n)
Donc l'intégrale 2
dt est convergente et la série aussi.
1 t n2
n≥1
X g(n)
• Réciproquement, si la série converge, alors g(n) est déni pour tout n entier et A = lim f = +∞
n2 +∞
n≥1
Z +∞
g(u)
L'étude précédente a montré qu'alors l'intégrale du était convergente.
1 u2
1 X 1
La fonction étant toujours continue positive et décroissante, la série a même nature que l'intégrale
f f (n)
n≥1
Z +∞
1
dx. Montrons donc que cette dernière converge.
1 f (x)
Z y Z f (y) 0
1 g (u)
• Pour tout y ≥ 1, dt = du (changement de variable t = g(u) )
1 f (t) f (1) u
Z y f (y) Z f (y) Z f (y)
1 g(u) g(u) y 1 g(u)
dt = + 2
du = − + du
1 f (t) u f (1) f (1) u f (y) f (1) f (1) u2
∞ Z +∞
g(n) g(x)
L'inégalité (2) ci-dessus a permis de montrer que, puisque la série converge, l'intégrale
X
dx
n=1
n2 1 x2
convergeait aussi.
Z f (y) Z +∞
g(u) g(u) y
Donc lim du = du Reste à étudier la limite de
y→+∞f (1) u2
f (1) u 2 f (y)
∞
g(k) P g(n)
• Pour tout n ≥ 1 , notons rn = le reste d'ordre n de la série convergente :
X
k 2 n2
k=n+1
∞
g(n) g(n + 1) g(2n − 1) X g(k)
+ + ... + ≤ = rn−1
n2 (n + 1)2 (2n − 1)2 k2
k=n
g(n) g(n + 1) g(2n − 1) g(n) g(n) g(n)
mais aussi rn−1 ≥ 2 + 2
+ ... + 2
≥ 2 + 2
+ ... + (car g croisssante)
n (n + 1) (2n − 1) n (n + 1) (2n − 1)2
1 1 1 n
rn−1 ≥ g(n) 2
+ 2
+ ... + 2
≥ g(n) 2
n (n + 1) (2n − 1) 4n
1
(il y a n termes dans la parenthèse, tous supérieurs à 2 )
4n
g(n) g(n)
donc ≤ 4rn−1 , ce qui montre que lim =0
n n→+∞ n
g(m) g(x) g(m + 1) g(x)
L'encadrement ≤ ≤ si m = E(x) (partie entière) montre alors que lim =0
m+1 x m x→+∞ x
(x réel)
y
En prenant y = g(x) (donc x = f (y)), il s'ensuit que lim = 0 (car quand y → +∞, x = f (y) → +∞)
f (y)
y→+∞
Z y Z f (y)
1 y 1 g(u)
Reprenons l'égalité dt = − + du :
1 f (t) f (y) f (1) f (1) u2
Z f (y) Z +∞
y g(u) g(u)
Quand y → +∞, → 0 et 2
du → du
f (y) f (1) u f (1) u2
20
Z y Z ∞
1 1 X 1
Donc dt admet une limite nie quand y → +∞, l'intégrale dt converge et la série
1 f (t) 1 f (t) f (n)
n≥1
aussi.
2.2.2 Somme 2 :
Soit pn le nombre de chires dans l'écritureX
de l'entier naturel n en base 10. (par ex. p100 = p999 = 3 )
pn
Nature et somme éventuelle de la série
n(n + 1)
n≥1
SOLUTION :
• Soit q un entier ≥ 1. Pour tout n tel que 10q ≤ n ≤ 10q+1 − 1, pn = q + 1
or 10q ≤ n ≤ 10q+1 − 1 ⇐⇒ 10q ≤ n < 10q+1 ⇐⇒ q ≤ log10 n < q + 1
⇐⇒ q = E(log10 n) (où E(x) désigne
la partie entière de x)
ln n ln n
Donc pn = E(log10 n) + 1 = E +1 ∼ quand n → +∞
ln 10 ln 10
pn 1 ln n 1 √
Donc ∼ 2
=o 3 quand n → +∞ (car ln n = o( n) )
n(n + 1) ln 10 n n2
pn
Par majoration par une série de Riemann convergente, on conclut que la série à termes positifs
X
n(n + 1)
n≥1
converge.
21
10N +1
X−1 10q+1
N
!
pn X−1 pn
• Pour tout N > 0,
X
=
n=1
n(n + 1) q=0 n(n + 1)
n=10q
10q+1
X−1
N +1
10 X−1 N 10q+1
! N 1 1
pn X X−1 q+1 X (q + 1) −
= =
n=10q
n n+1
n=1
n(n + 1) q=0 n(n + 1) q=0
n=10q | {z }
somme "télescopique"
10N +1
X−1 N
pn X 1 1
= (q + 1) q
− q+1
n=1
n(n + 1) q=0 10 10
1 1 2 2 3 3 N N N +1 N +1
= − + − + − + ... + N −1 − N + N
− N +1
1 10 10 100 100 1000 10 10 10 10
1 1 1 1 1 1 N +1
= + + + .... + N −1 + N − N +1
1 10 100 1000 10 10 10
N +1
Puisque lim = 0 (croissance comparée puissance-exponentielle), en passant à la limite quand
N →+∞ 10N +1
N → +∞, on obtient :
+∞ +∞
X pn X 1 1 10
= q
= 1 =
n=1
n(n + 1) q=0 10 1 − 10 9
+∞
X pn 10
=
n=1
n(n + 1) 9
2.2.3 Somme 3 :
Soient mun entier naturel non nul, b un nombre réel et (an )n≥1 la suite dénie par :
an = 1 si n n'est pas multiple de m
an = b si n est multiple de m
∞
an
Dire quelle est la nature de la série selon la valeur de b.
X
n=1
n
Calculer la somme de la série quand elle converge.
Donner un équivalent de la somme partielle d'ordre n quand elle diverge.
SOLUTION : n
ah
Notons Sn = .
X
h
h=1
1 1 1 b 1 1 b 1 1 b
Skm = + + ... + + + + ... + + + + ... + +
1 2 m−1 m m+1 2m − 1 2m 2m + 1 km − 1 km
1 1 1
Rajoutons et retranchons + + ... +
m 2m km
km X km k
X 1 1 1 1 1 b−1 X 1
Skm = + (b − 1) + + ... + = +
h m 2m km h m h
h=1 h=1 h=1
n
X1
On sait que = ln(n) + γ + εn avec lim εn = 0 et γ la constante d'Euler.
h
h=1
b−1
d'où Skm = ln(km) + γ + εkm + (ln(k) + γ + εk )
m
m+b−1 m+b−1 b−1
Skm = ln(k) + ln(m) + γ + εkm + εk
m | {z } | {z } | m {z m }
→+∞ cte
{z } |
cte lim=0
m+b−1
• Si 6 0 , alors lim Skm = ∞ et la série diverge.
=
m k→+∞
m+b−1
• Si = 0 , c'est à dire si b = −m + 1 , alors lim Skm = ln(m)
m k→+∞
1 1 1
pour tout p ∈ {1, 2, ..., m − 1} , Skm+p = Skm + + + ... +
km + 1 km + 2 km + p
1 1 1 m−1
or 0 ≤ + + ... + ≤ −→ 0 quand k → +∞
km + 1 km + 2 km + p km + 1
1 1 1
donc lim + + ... + =0
k→+∞ km + 1 km + 2 km + p
Il s'ensuit que pour tout p ∈ {1, 2, ..., m − 1} , lim Skm+p = lim Skm = ln(m)
k→+∞ k→+∞
Donc les p suites extraites (Skm+p )k≥0 pour p ∈ {1, 2, ..., m − 1, m} convergent vers la même limite ln(m).
22
∞
an
Donc lim Sn = ln(m). La série converge et a pour somme ln(m).
X
n→+∞
n=1
n
m+b−1
Donc Sn ∼ ln(n) quand n → +∞.
m
2n+1 2n+1 n
(−1)k X k + (−1)k X
X 2p + 1 2p
• S2n+1 = ln 1 + = ln = ln + ln =0
k k p=1
2p 2p + 1
k=2 k=2
∞
(−1)n
X
ln 1 + =0
n=2
n
∞
(−1)n ln n
2.2.5 Calcul de :
X
n=1
n
1- On considère une fonction f décroissante sur [a, +∞[R et de limite nulle en +∞. (on peut supposer a entier)
Montrer que la série de terme général wn = f (n) − nn+1 f (t)dt est convergente.
P (−1)n ln n
2- a) Quelles sont les natures des séries et ?
P ln n
n n
n n
ln k (−1)k ln k
b) On note Sn = et Tn =
X X
k k
k=1 k=1
En utlisant la question 1), calculer un équivalent de Sn quand n → +∞
c) Exprimer T2n en fonction de termes de la suite (Sn ).
23
∞
(−1)n ln n ln2 (2)
En déduire que où γ est la constante d'Euler.
X
= γ ln 2 −
n=1
n 2
1
.t − ln(t) 1 − ln(t)
2- a) Soit g la fonction t 7→ ln(t)
t . ∀t > 0, g (t) =
0 t
=
t2 t2
donc ∀t >Re, g (t) < 0. La fonction g est décroissante sur l'intervalle [e, +∞[. Donc la série de terme général
0
n n Z n+1
ln(t) 1 2 n+1 1
Or
X X
wk = g(k) − dt = Sn − ln (t) 1 = Sn − ln2 (n + 1)
1 t 2 2
k=1 k=1
n
1 2
d'où Sn =
X
wk + ln (n + 1)
2
k=1
n
Puisque la série wn converge, wk a une limite nie Sw et ln2 (n + 1) tend vers +∞.
X
1
P
2
k=1
1 2 1 2
Donc Sn ∼ ln (n + 1) ∼ ln (n)
n→+∞ 2 n→+∞ 2
n
b) La série lnnn diverge car lnnn > n1 . La série (−1)n ln n converge (critère des séries alternées)
P P
2n n 2n n 2n
(−1)k ln k ln(2k) ln k ln 2 + ln k ln k
c) T2n =
X X X X X
=2 − = −
k 2k k k k
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
n
X 1
T2n = Sn − S2n + ln 2
k
k=1
n
1 2
L'égalité Sn = ln (n + 1) entraîne :
X
wk +
2
k=1
+∞ +∞
1 2 X X 1
Sn = ln (n + 1) + wk − wk = ln2 (n + 1) + Sw + o(1)
2 2
k=1 k=n+1
n−1
X 1
T2(n−1) = Sn−1 − S2n−2 + ln 2
k
k=1
= 12 ln2 (n) + Sw − 12 ln2 (2n) − Sw + ln 2 ln(n) − n1 + γ + o(1)
24
+∞
2- Calculer alors la somme de la série S =
X
uk
k=0
SOLUTION :
λ
La série un converge si et seulement si b − a > 1
P
un+1 ∼ b−a
n→+∞ n
• Remarque : autre calcul :
u2 = 1+a
1+b u1 n n
u3 = 2+a en multipliant a
2+b u2
Y k+a Y 1+ k
un+1 = u1 = u1
....... terme à terme , k+b 1 + b
k
k=1 k=1
un+1 = n+an+b un
il est alors naturel de regarder!ce que devient cette égalité en prenant les logarithmes :
n a n
X 1+ k
X
a
b
ln(un+1 ) = ln b
+ ln(u1 ) = ln(u1 ) + ln 1 + k − ln 1 + k
k=1
1+ k k=1
et on reprend le calcul
précédent
à partir du développement
limité
a b a−b 1
ln 1 + − ln 1 + = +O
k k k k2
25
a − 12
1
=1+b+ +O
n 2n2
La série un converge si et seulement si b = −1 et a = 21
P
n X n
X 1 k+1
k + 12 ln(k + 1) − k + 12 ln(k) − 1
• k+ ln −1 =
2 k
k=1 k=1
n
X
(k + 1) ln(k + 1) − k ln(k) − 21 ln(k + 1) − 12 ln(k) − 1
=
k=1
1
= (n + 1) ln(n + 1) + ln(n + 1) − ln((n + 1)!) − n
2 n n √
D'après la formule de Stirling, n! ∼ 2πn
n→+∞ e
n n √
donc n! = 2πn (1 + εn ) où lim εn = 0
e n→+∞
=⇒ ln(n!) = n(ln(n) − 1) + 12 ln(n) + 21 ln(2π) + ln(1 + εn )
Redescendons l'indice d'une unité pour faciliter le calcul :
n−1
X
1 k+1 1
k+ ln − 1 = n ln(n) + ln(n) − ln((n)!) − (n − 1)
2 k 2
k=1
= n ln(n) + 21 ln(n) − n(ln(n) − 1) + 12 ln(n) + 1
2 ln(2π) + ln(1 + εn ) − (n − 1)
= 1 − 21 ln(2π) + ln(1 + εn )
en passant à la limite quand n → +∞,
+∞
X 1 k+1 1
k+ ln − 1 = 1 − ln(2π)
2 k 2
k=1
26
n n
X 1 X 1 1
2
= 2
−1+
k (k + 1) k n+1
k=1 k=1
+∞
1 π2
En passant à la limite quand n → +∞, on obtient :
X
= −1
k 2 (k + 1) 6
k=1
1 1
c) • 2 n→∞
∼
n (2n + 1) 2n3
Par équivalence avec la série de Riemann convergente 1
, la série 1
converge aussi.
P P
2n3 n2 (2n+1)
n n n n n
!
1 1 2 4 1 1 1
• Pour tout n ∈ N ,
X X X X X
∗
= − + = −2 +4
k 2 (2k + 1) k2 k 2k + 1 k2 k 2k + 1
k=1 k=1 ! k=1 k=1 k=1
n n 2n+1 n n
X 1 X 1 X 1 X 1 X 1
= − 2Hn + 4 −1− = − 4Hn + 4H2n+1 − 4
k 2 (k + 1) k2 k 2k k2
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
n n
X 1 X 1
= + 4 (ln(2n + 1) + γ + ε2n+1 − ln(n) − γ − εn ) − 1)
k 2 (k + 1) k2
k=1 k=1
n n
X 1 X 1 1
= + 4 ln 2 + + 4ε2n+1 − 4εn − 4
k 2 (k + 1) k2 n
k=1 k=1
+∞
1 π2
En passant à la limite quand n → +∞, on obtient :
X
= + 4 ln(2) − 4
k 2 (2k + 1) 6
k=1
n=0
Lorsqu'elle converge, calculer sa somme à l'aide de la fonction ζ .
SOLUTION :
1-a) On sait que la série de Riemann n1α converge si et seulement si α > 1
P
La méthode de comparaison
Z série-intégrale donne l'encadrement :
Z +∞ +∞
dt dt 1
α
6 u n (α) 6 α
= et l'équivalent :
n+1 t n t (α − 1)nα−1
1
un (α) ∼
n→+∞ (α − 1)nα−1
27
∞
b) La série un (α) converge donc si et seulement si α − 1 > 1 , si et seulement si α > 2
X
n=0
+∞ +∞ +∞
1 1 1
Si α > 2, pour tout n > 1, Un = u0 (α) + u1 (α) + ... + un (α) =
X X X
α
+ α
+ ... +
k k kα
k=1 k=2 k=n+1
n +∞
! n +∞
! +∞
! +∞
X 1 X 1 X 1 X 1 1 X 1 X 1
Un = + + + + ... + + +
kα kα kα kα n α k α kα
k=1 k=n+1 k=2 k=n+1 k=n+1 k=n+1
1 1 1 1
Un = α + 2 α + 3 α + ... + n α + (n + 1)un (α)
1 2 3 n
1 1 1 1
Un = α−1 + α−1 + α−1 + ... + α−1 + (n + 1)un (α)
1 2 3 n
1 1 1
or (n + 1)un (α) ∼ n. = . −−−−−→ 0
n→+∞ (α − 1)nα−1 α − 1 nα−2 n→+∞
+∞ +∞
1
donc lim Un =
X X
= ζ(α − 1) un (α) = ζ(α − 1)
n→+∞ k α−1 n=0
k=1
k=0
SOLUTION :
2n+2p+1 n+p
(−1)k X 1
1
• Pour tout n, (en groupant les termes deux à deux)
X
= −
k 2h 2h + 1
k=2n h=n
n+p
X 1
=
2h(2h + 1)
h=n
+∞
1
En passant à la limite quand n −→ +∞,
X
r2n−1 =
2h(2h + 1)
k=n
+∞ +∞
1 1 1 1 1
or h→+∞
donc n→+∞
X X
∼ ∼ ∼
2h(2h + 1) 4h2 2h(2h + 1) 4h 2 4n
h=n h=n
(voir Section 8 sur les sommations d'équivalents)
1
Ainsi r2n−1
n→+∞
∼
4n
1 1 1 1
On peut faire un calcul analogue pour r2n ou remarquer que r2n = r2n−1 − n→+∞
∼ − =−
| {z } 2n 4n 2n 4n
1
∼ 4n
(pourquoi a-t-on pu faire ici une diérence d'équivalents ?)
(−1)n−1
Finalement, quelque soit la parité, rn n→+∞
∼
2n
28
1 − (−1)n+1 (−1)n−1 1 n→∞ 1
alors Rn = + + o(1) = + o(1) −→
2 2 2 2
∞
1 1
Donc lim Rn = , la série rn converge et a pour somme
X
2 n=0
2
SOLUTION : ∞ ∞
• Soit (rn )n∈N la suite des restes de la série convergente u n : r0 = un et ∀n ≥ 1, rn =
P X X
uk
n=1 k=n+1
∀n ≥ 1, un = rn−1 − rn
u + 2u2 + ... + nun (r0 − r1 ) + 2(r1 − r2 ) + ... + (n − 1)(rn−2 − rn−1 ) + n(rn−1 − rn )
donc yn = 1 =
n(n + 1) n(n + 1)
r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 − n.rn r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 1 rn
yn = = −
n(n + 1) n n + 1 (n + 1)
r + r + r + ... + rn−1
d'après le théorème de Cesaro, puisque lim un = 0, lim 0 1 2 = 0 et l'égalité précé-
n→∞ n
1 1
dente montre que yn = o =o
n+1 n
r0 + r1 + r2 + ... + rk−1 rk
• Reprenons l'égalité yk = −
k(k + 1) (k + 1)
r r1 r 0 + r1 r2 r0 + r1 + r2 r3 r0 + r1 + ... + rn−1 rn
0
y1 +y2 +...+yn = − + − + − +...+ −
1.2 2 2.3
3 3.4 4 n(n + 1) n+1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
= r0 + + ... + +r1 + + ... + − +r2 + + ... + − +
1.2 2.3 n(n + 1) 2.3 3.4 n(n +1) 2 3.4
4.5 n(n + 1) 3
1 1 1 1 1 rn
..... + rn−2 + − + rn−1 − −
(n − 1).n n(n + 1) n − 1 n(n + 1) n n+1
n n
1 1 1 1 1 1 1 1
or
X X
+ + ... + = = − = −
p.(p + 1) (p + 1)(p + 2) n.(n + 1) k.(k + 1) k k+1 p n+1
k=p k=p
1 1 1 1 1 1 1
donc y1 + y2 + ... + yn = r0 1 − + r1 − − + r2 − − + .....
n+1 2 n + 1 2 3 n+1 3
1 1 1 1 1 1 rn
..... + rn−2 + − + rn−1 − − −
n−1 n+1 n−1 n n+1 n n+1
r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 + rn
y1 + y2 + ... + yn = r0 −
n+1
∞
r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 + rn
puisque lim un , ce qui montre
X
= 0, lim (y1 + y2 + ... + yn ) = r0 =
n→∞ n+1 n→∞
n=1
∞ ∞
que la série yn converge et a pour somme
X X
un
n=1 n=1
k=n+1
c) Montrer que les deux séries bn et rn ont même nature et comparer leurs sommes lorsqu'elles con-
P P
vergent.
∞
Application : on pose an = 1/nα et Z(α) =
X
ak
k=1
∞
Calculer rk pour les α tels que cette somme est dénie.
X
k=1
SOLUTION :
a) Pour tout n ≥ 1,
Rn = r0 + r1 + ... + rn
30
= a1 + a2 + a3 + ... + an−1 + an + an+1 + ... (r0 )
+a2 + a3 + ... + an−1 + an + an+1 + ... (r1 )
+a3 + ... + an−1 + an + an+1 + ... (r2 )
..............................
+an−1 + an + an+1 + ... (rn−2 )
+an + an+1 + ... (rn−1 )
an+1 + ... (rn )
d'où Rn = a1 + 2a2 + 3a3 + ... + (n − 1)an−1 + nan + (n + 1)(an+1 + ...)
Rn = b1 + b2 + b3 + ... + bn−1 + bn + (n + 1)rn
∀n ≥ 1, Rn = Bn + (n + 1)rn
c)• Supposons que la série bn converge. Alors la combinaison des résultats a) et b) montre que :
P
X∞ X∞
∀n ≥ 1, Rn = Bn + (n + 1)rn ≤ Bn + bk = bk = Sb ∈ R+
k=n+1 k=1
Ceci montre que la suite des sommes partielles (Rn ) de la série rn à termes positifs est majorée.
P
Cette série est donc convergente.
∞
Le passage à la limite dans l'inégalité Rn ≤ bk = Sb montre par ailleurs que :
X
k=1
∞
X ∞
X
Sr = lim Sn = rk ≤ S b = bk
n→+∞
k=1 k=1
SOLUTION :
• a) Supposons que les séries un et vn convergent. (si l'une converge, l'autre aussi par équivalence)
P P
+∞ +∞
Soient run = uk et rvn = vk leurs restes d'ordre n respectifs.
X X
k=n+1 k=n+1
Par hypothèse, un n→∞ ∼ vn .
un
Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 ,
vn − 1 <
k=0 k=0
Par hypothèse, un n→∞ ∼ vn .
un
Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 ,
vn − 1 <
b) ♣ Calculs préliminaires :
n
1
Soit α > 0. Recherchons un équivalent de la somme patielle Sn = lorsque α ≤ 1 ,
X
kα
k=1
∞
1
et un équivalent du reste d'ordre n, rn = lorsque α > 1
X
kα
k=n+1
1
La fonction fα : t −→ α est décroissante sur R+∗ ;
t
1 1 1
Pour tout entier k ≥ 1 et tout réel t ∈ [k, k + 1], ≤ α ≤ α
(k + 1)α t k
Z k+1 Z k+1 Z k+1
1 1 1
En intégrant ces fonctions de t entre k et k + 1, α
dt ≤ α
dt ≤ α
dt
k (k + 1) k t k k
Z k+1
1 1 1
soit α
≤ α
dt ≤ α
(k + 1) k t k
• Dans le cas où α ≤ 1, sommons ces inégalités pour k variant de 1 à n − 1 pour celle de gauche, et de 1 à
n pour celle de droite : Z
n Z n+1
1 1 1 1 1 1
α
+ ... + α
≤ α
dt et α
dt ≤ α + ... + α
2 n 1 t 1 t 1 n
Z n+1 Z n
1 1 1 1
d'où l'on tire l'encadrement : dt ≤ + ... + ≤ 1 + dt
1 tα 1α nα 1 t
α
soit : ln(n + 1) ≤ Sn ≤ 1 + ln n lorsque α = 1
(n + 1)1−α 1 n1−α 1
et − ≤ Sn ≤ 1 + − lorsque α < 1
(1 − α) (1 − α) (1 − α) (1 − α)
Il en résulte que Sn n→∞ ∼ ln n lorsque α = 1
n1−α
et que Sn n→∞ ∼ lorsque α < 1
(1 − α)
• Dans le cas où α > 1, sommons les inégalités pour k variant de n à n + p pour celle de gauche, et de n − 1
à n + p pour celle de droite, puis passons à laZlimite quand p → Z +∞ :
∞ +∞
1 1 1 1 1 1
+ ... + + ... ≤ dt et dt ≤ + ... + + ...
(n + 1)α (n + p + 1)α n t α
n+1 t α (n + 1)α (n + p)α
Z +∞ Z ∞
1 1
d'où l'on tire l'encadrement : α
dt ≤ r n ≤ dt
n+1 t n tα
1 1
soit : α−1
≤ rn ≤
(α − 1)(n + 1) (α − 1)nα−1
1
d'où il résulte que rn ∼
n→∞
lorsque α > 1
(α − 1)nα−1
♣ Retour au problème :
1 1
• si α > 1, la suite (un ) converge vers une limite L et un+1 − un =
n→∞
∼
nα u n L.nα
Par application du théorème de sommation d'équivalents pour des séries convergentes (voir exercice précédent
P 1
8.1), en notant Rn le reste d'ordre n de la série un , et rn le reste d'ordre n de la série , on obtient :
P
α n
∞
X n→∞ 1
Rn = (uk+1 − uk ) ∼ rn
L
k=n+1
1
et par application du résultat préliminaire, n→∞
rn ∼
(α − 1)nα−1
34
∞ n+p
!
or Rn =
X X
(uk+1 − uk ) = lim (uk+1 − uk ) = lim (uk+p+1 − un+1 ) = L − un+1
p→+∞ p→+∞
k=n+1 k=n+1
1 1
donc L − un+1 ∼ rn ∼
L L(α − 1)nα−1
−1
si α > 1, un − L n→∞
∼
L(α − 1)nα−1
• si α ≤ 1, la suite (un ) diverge vers +∞.
1
En élevant au carré l'égalié un+1 = un + α on obtient :
n un
2 1 1 2
2 2
∀n ≥ 1, un+1 = un + α + 2α 2 or 2α 2 = o α car α > 0 et lim un = +∞
n n un n un n
2
donc un+1 − un ∼ α
2 2
n
n n
2
En posant Sn = (uk+1 − u2k ) = u2n+1 − u21 et sn = ,
X X
2
kα
k=1 k=1
d'après le théorème de sommation d'équivalents pour des séries divergentes (voir ex. précédent),
n→∞
Sn ∼ sn
2n1−α
donc Sn = u2n+1 − u21
n→∞
∼ si α < 1 et Sn = u2n+1 − u21 ∼ 2 ln n si α = 1
(1 − α)
√ 1−α
2 n 2
un ∼ √ si α < 1
Finalement 1−α
√
un ∼ 2 ln n si α = 1
2.3.5 Equivalent de un − L *
Z ∞
1
Pour quels entiers n l'intégrale In = dx converge-t-elle ?
0 1 + xn
Calculer L = lim In et calculer un équivalent de In − L quand n → +∞
n→+∞
1
SOLUTION : a) ∀n ∈ N, la fonction x −→ est continue sur [0, +∞[
1 + xn
1 1
∼ n quand x → +∞
1 + xn x
1
donc x −→ est intégrable sur [0, +∞[ si et seulement si n ≥ 2
1 + xn
1
- si x ∈ [0, 1[, lim =1
n→+∞ 1 + xn
1
- si x ∈]1, +∞[, lim =0
n→+∞ 1 + xn
1 1
- pour x = 1, lim =
n→+∞ 1 + xn 2
Donc la suite de fonctions (fn ) = (x −→ 1+x 1
n )n≥2 converge simplement sur [0, ∞[
1 si x ∈ [0, 1[
vers la fonction g : x −→ 2 si x = 1
1
0 si x ∈]1, +∞[
1 si x ∈ [0, 1]
Chaque fonction fn est majorée sur [0, +∞[ par la fonction F : x −→ , qui est continue
x2 si x ∈]1, +∞[
1
35
(par le changement de variable x = 1
u dans la deuxième intégrale)
1 n Z 1 n−2 1 n−2
−x − xn
Z Z
u x
In − 1 = dx + du = dx
0 1 + xn n
0 u +1 0 xn + 1
√
Faisons le changement de variable v = xn , x = n v = v n , dx = n1 v n −1 dv
1 1
2 1 1 2
1 1 v 1− n − v 1 −1 1 1 v− n − v n 1 1 1 v− n − 1
Z Z Z
In − 1 = v n dv = = vn dv
n 0 v+1 n 0 v+1 n 0 v+1
2
or v − n − 1 = e− n ln(v) − 1 ∼ − ln(v) quand n → +∞
2 2
n
donc lim n.(v − n − 1) = −2 ln(v)
2
n→+∞
par ailleurs, lim v n = lim e n ln(v) = e0 = 1
1 1
n→+∞ n→+∞
2 Z 1
v− n − 1 1
Posons hn (v) = n.v de sorte que In − 1 = 2
1
n hn (v)dv
v+1 n 0
Ainsi la suite de fonctions (hn ) converge simplement sur [0, 1] vers la fonction k :
−2 ln(v)
v −→
v+1
Soit, pour v ∈ [0, 1] xé, et pour m entier ≥ 2, ϕ(m) = m.(v − m − 1) = m.(e− m ln(v) − 1)
2 2
2 2
ϕ0 (m) = e− m ln(v) − 1 + m. m22 e− m ln(v) . ln(v)
2
ϕ0 (m) = e− m ln(v) (1 + m2
ln(v)) − 1
Soit alors ψ(z) = e (1 − z) − 1 ( où z = − m2 ln(v) ∈ R+ )
z
: 1- P
a) Par hypothèse la série un converge.
P
SOLUTION
Supposons que vn converge aussi. Alors lim vn = 0, donc lim(1 + n2 un ) = +∞, donc lim n2 un = +∞
36
1 1
et donc vn ∼ , et donc un .vn ∼
n→+∞ n2 un n→+∞ n2
√
On sait que si a et b sont deux réels positifs ou nuls, leur moyenne géométrique ab est plus petite que leur
a+b √ √ √
moyenne arithmétique (il sut de voir que a + b − 2 ab = ( a − b)2 > 0)
2
√ 2
donc un + vn > 2 un vn ∼
n→+∞ n
donc la série (un + vn ) diverge, donc l'une au moinsP des séries un ou vn diverge. Ce qui est en
P P P
contradiction avec l'hypothèse de convergence des séries et . On a ainsi montré par l'absurde que la
P
u n vn
série vn diverge.
P
b) En prenant (un ) = 1
(série divergente), alors (vn ) = 1
est une série divergente.
n 1+n
En prenant (un ) = √1n (série divergente), alors (vn ) = 1+n1√n est une série convergente.
On ne peut donc rien dire de général sur la série vn lorqu'on suppose que la série un diverge.
P P
SOLUTION :
a) Soit ε > 0. Il existe n0 ∈N tel que ∀n ≥ n0 , |un − L| < 2ε
u0 v0 + u1 v1 + ... + un vn u0 v0 + u1 v1 + ... + un vn − L(v0 + v1 + ... + vn )
∀n ≥ n0 , |wn −L| = − L = =
v0 + v1 + ... + vn v0 + v1 + ... + vn
(u0 − L)v0 + ... + (un − L)vn |u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L|vn0 −1 + |un0 − L|vn0 + ... + |un − L|vn
|wn −L| = ≤
v0 + v1 + ... + vn v0 + v1 + ... + vn
|u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L|vn0 −1 |un0 − L|vn0 + ... + |un − L|vn
|wn − L| ≤ +
v0 + v1 + ... + vn v0 + v1 + ... + vn
or pour n ≥ n0 , |un − L| < 2 , donc
ε
37
∞
On note rn son reste d'ordre n : rn =
X
uk
k=n+1
∞
uk
a) Montrer que la série diverge
X
rk−1
k=1
∞
uk
b) Montrer que la série converge
X
√
rk−1
k=1
SOLUTION :
1-a) La suite (Sn ) est croissante comme somme partielle d'une série à termes positifs.
u u u u + un+1 + ... + un+p Sn+p − Sn−1 Sn−1
Pour tout n et tout p , n + n+1 + ... + n+p ≥ n = =1−
Sn Sn+1 Sn+p Sn+p Sn+p Sn+p
Puisque la série un est divergente, lim Sn = +∞ , donc, pour tout n xé, lim Sn+p = +∞
P
n→+∞ p→+∞
S Sn−1 1
Pour tout n xé, lim 1 − n−1 = 1 − 0 = 1 , donc il existe p0 ∈ N tel que ∀p ≥ p0 , 1− ≥
p→+∞ Sn+p Sn+p 2
u u u 1
On a ainsi montré que ∀n ∈ N, ∃p0 ≥ n tel que n + n+1 + ... + n+p0 ≥
Sn Sn+1 Sn+p0 2
1
Ceci contredit le critère de Cauchy des séries qui dit que pour tout ε > 0 (par exemple pour ε = ) ,
4
un un+1 un+p
il existe n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , ∀p ∈ N, +
+ ... + <ε
Sn Sn+1 Sn+p
u0 u1 un
Remarque : Si on est allergique au critère de Cauchy, en notant Sn0 = + + ... + , somme partielle
X un S0 S1 Sn
d'ordre n de la série , on obtient :
Sn
un un+1 un+p0 1
∀n ∈ N, ∃p0 ≥ n tel que + + ... + 0
= Sn+p 0
− Sn−1 ≥ , ce qui interdit la convergence
Sn Sn+1 Sn+p0 0
2
1
de la suite (Sn0 ) , car en passant à la limite quand n → +∞ , on obtiendrait 0 ≥ .
2
u
b) La série de terme général n2 est à termes positifs.
Sn
un Sn − Sn−1 Sn − Sn−1 1 1
∀n ∈ N∗ , = ≤ = −
Sn2 Sn2 Sn Sn−1 Sn−1 Sn
n
uk 1 1 1
donc (somme "telescopique")
X
≤ − ≤
Sk2 S0 Sn S0
k=1
X un
Les sommes partielles de la série étant majorées, cette série converge.
Sn2
∞ ∞
2- a) Remarquons que un = uk = rn−1 − rn et que la suite (rn ) est décroissante.
X X
uk −
k=n k=n+1
n+p
uk un un+1 un+p rn−1 − rn rn − rn+1 rn+p−1 − rn+p
Pour tout n et tout p ,
X
= + +...+ = + +...+
rk−1 rn−1 rn rn+p−1 rn−1 rn rn+p−1
k=n
n+p
X uk rn−1 − rn rn − rn+1 rn+p−1 − rn+p rn−1 − rn+p rn+p
≥ + + ... + = =1−
rk−1 rn−1 rn−1 rn−1 rn−1 rn−1
k=n
La suite des restes d'ordre n d'une
série convergente
est de limite nulle : lim rn = 0
rn+p 0
donc, pour tout n xé, lim 1 − =1− =1
p→+∞ rn−1 rn−1
r 1
donc il existe p0 ∈ N tel que ∀p ≥ p0 , 1 − n+p ≥
rn−1 2
n+p
X uk 1
On a ainsi montré que ∀n ∈ N, ∃p0 ≥ n tel que ≥ et on termine le raisonnement comme dans la
rk−1 2
k=n
question 1-a) précédente.
√
≤ rk−1
√ √ √ √
z}|{
uk rk−1 − rk ( rk−1 − rk )( rk−1 + rk )
b) ∀k ∈ N ,
∗
√ = √ = √
rk−1 rk−1 rk−1
√ √ √
( rk−1 − rk ).2. rk−1 √ √
≤ √ = 2.( rk−1 − rk )
rk−1
38
v
n n u∞
uk √ √ √ √ √
d'où
X X uX
√ ≤2 ( rk−1 − rk ) = 2.( r0 − rn ) ≤ 2 r0 = 2t un
rk−1 n=1
k=1 k=1
v
∞ u∞
uk uk
Ses sommes partielles étant majorées, la série converge, et un .
P X uX
√ √ ≤ 2t
rk−1 rk−1 n=1
k=1
k=n+1
Z +∞
1 dt 1
• Lorsque un = α avec α > 1 , rn (méthode de comparaison séries-
n→∞
∼ =
n n tα (α − 1)nα−1
intégrales)
1 1
donc an = √ √
n→∞
∼ √ α−1
rn + rn−1 2 α−1n 2
1 1 1
donc an un n→∞ ∼ α
. √ α−1 = √ 3α−1
n 2 α−1n 2 2 α−1n P 2
1
En posant an = √ p , on obtient une suite (an ) à termes positifs décroissante (car (Un ) est
Un + Un−1
croissante), de limite nulle (car lim Un = +∞), telle que la série an un soit divergente.
P
Z n
1 dt 1 1
• Lorsque un = α avec α ≤ 1 , Un (méthode de comparaison
n→∞
∼ α
= −1
n 1 t (1 − α) nα−1
séries-intégrales) √ α−1
1 1 1−αn 2
Un ∼
n→∞
et donc an = √ n→∞
∼
(1 − α)nα−1
p
Un + Un−1 2
√ α−1 √
1−αn 2 1 1−α
d'où an un n→∞ ∼ . α = 1+α
2 n 2n 2
et puisque α ≤ 1 , on a encore 2 ≤ 1 et la série
1+α
an un diverge.
P
39
2.5 Produit inni :
r
1 + un
On dénit une suite (un ) par la donnée de u0 ≥ 0 et la relation : ∀n ∈ N, un+1 =
2
a) Etudier la convergence de (un ) suivant la valeur de u0 .
+∞ n
b) Calculer
Y Y
uk = lim uk
n→+∞
k=0 k=0
SOLUTION : q
Soit f la fonction x −→ 1+x 2
Ele est dénie, continue et croissante sur [−1, +∞[, dérivable sur ] − 1, +∞[
• Les intervalles [0, 1] et [1, +∞[ sont stables par f . (voir tableau de variations)
Donc : - Si u0 ∈ [0, 1], alors un est déni pour tout n et appartient à [0, 1].
- Si u0 ∈ [1, +∞[, alors un est déni pour tout n et appartient à [1, +∞[.
En particulier, si u0 = 1, alors ∀n ∈ N, un = 1.
1+x 1
• ∀x ≥ 0, f (x) = x ⇐⇒ x2 = ⇐⇒ 2x2 − x − 1 = 0 ⇐⇒ x = 1 ou x = −
2 2
Le seul point xe de f dans [0, +∞[ est x = 1.
1 1
• ∀x ≥ 0, (f (x) − x)0 = √ √ −1≤ √ −1<0
2 2 1+x 2 2
La fonction (x −→ f (x) − x) est décroissante sur [0, +∞[, nulle en 1, donc positive sur [0, 1[ et négative sur
]1, +∞[
x -1 0 1 +∞
√
% +∞
Tableau de variations : f (x) 2
2
% 1
0 %
f (x) − x / / / / + 0 -
• Si u0 ∈ [0, 1[, alors ∀n, un ∈ [0, 1[ (car [0, 1[ est stable par f )
donc un+1 − un = f (un ) − un ≥ 0 (voir le signe de f (x) − x sur [0, 1[ )
La suite (un ) est croissante, majorée par 1, donc convergente. Puisque ∀n, un+1 = f (un ), par continuité de
la fonction f au point L = lim un , L = f (L) donc L = 1 (seul point xe de f sur [0, +∞[)
Donc, si u0 ∈ [0, 1[, alors lim un = 1
• Si u0 ∈]1, +∞[, alors ∀n, un ∈]1, +∞[ (car ]1, +∞[ est stable par f )
donc un+1 − un = f (un ) − un ≤ 0 (voir le signe de f (x) − x sur ]1, +∞[ )
La suite (un ) est décroissante, minorée par 1, donc convergente. Ici encore, en passant à la limite dans
l'égalié un+1 = f (un ), on obtient L = f (L) et donc L = 1.
Donc, si u0 ∈]1, +∞[, alors lim un = 1
Dans tous les cas, pour toute valeur de u0 ≥ 0, lim un = 1.
q 1+u 1 + cos(2θ)
b)La relation un+1 = 1+u 2
n
ou u2n+1 = n
rappelle l'égalite cos2 (θ) =
2 2
• Si u0 ∈ [0, 1[, soit r 0 ) de sorte que u0 = cos θ (θ ∈]0, π/2])
r θ = arccos(u
1 + u0 1 + cos θ θ
alors u1 = = = cos (cos( θ2 ) ≥ 0 car θ ∈]0, π/2])
2 2 2s
1 + cos 2θn
r
θ 1 + un θ
si un = cos n , alors un+1 = = = cos
2 2 2 2n+1
θ
Ceci montre par récurrence que ∀n ∈ N, un = cos n
2
n
θ θ θ
Alors,
Y
uk = cos θ. cos . cos ..... cos
2 4 2n
k=0 !
n
Y θ θ θ θ θ θ
uk . sin = cos θ. cos . cos ................. cos cos . sin
2n 2 4 2n−1 2n 2n
k=0 | {z }
= 1 sin( θ
)
2
2n−1
1 θ θ θ θ θ
= cos θ. cos . cos ...... cos cos . sin
2 2 4 2n−2 2n−1 2n−1
| {z }
= 1 sin( θ
)
2
2n−2
1 θ θ θ θ
= cos θ. cos . cos ..... cos . sin
4 2 4 2n−2 2n−2
................ .........................
40
1 θ θ
= cos θ. cos . sin
2n−1 2 2
1 sin 2θ
= n cos θ. sin θ = n+1
2 2
n
sin 2θ sin 2θ sin 2θ
d'où n→∞ n→∞
Y
uk = ∼ −→
θ θ 2θ
k=0 2n+1 . sin n
2n+1 . n
2 2
+∞ p
sin 2θ u0 1 − u20
Donc
Y
uk = =
k=0
2θ Arccos(u0 )
1 + ch(2θ)
• Si u0 ∈]1, +∞[, on fait un calcul analogue à partir des formules ch2 (θ) = et sh(2θ) = 2sh(θ)ch(θ)
2
en posant u0 = chθ
41