Vous êtes sur la page 1sur 41

Suites et séries numériques


x→0

1
1 Suites numériques :
1.1 Suites extraites
Soit (un ) une suite telle que les suites extraites (u2n ) , (u4n+1 ) , (u4n+3 ) et (u5n ) convergent . Montrer que la
suite (un ) converge .
medskip SOLUTION :
Soient L1 = lim u2n , L2 = lim u4n+1 , L3 = lim u4n+3 , L4 = lim u5n
La suite (u20n+5 ) = (u4(5n+1)+1 ) est extraite de (u4n+1 ) donc elle converge et a pour limite L2 . Elle est
également extraite de (u5n ) donc elle converge aussi vers L4 . Par unicité de la limite, L2 = L4 .
La suite (u20n+15 ) = (u4(5n+3)+3 ) est extraite de (u4n+3 ) donc elle converge et a pour limite L3 . Elle est
également extraite de (u5n ) donc elle converge aussi vers L4 . Par unicité de la limite, L3 = L4 .
Les suites (u4n+1 ) et (u4n+3 ) sont les suites extraites de rangs pairs et impairs respectivement de la suite
(u2n+1 ). Elles convergent et ont même limite car L2 = L3 = L4 donc la suite (u2n+1 ) converge et a pour limite
L2 = L3 = L4 .
La suite (u10n ) est extraite de (u2n ) et de (u5n ) donc L1 = L4 .
Finalement, lim u2n = L1 = L4 = L2 = lim u2n+1 donc la suite (un ) converge .

1.2 Convergence
1.2.1 Utilisation d'un développement :
√ √
Etudier la convergence de la suite de terme général un = (3 n 2 − 2 n 3)n
SOLUTION : √ √
• Puisque 3 = 1, un présente la forme indéterminée 1∞ . On résoud ce type de forme
n n
lim 2 = lim
n→+∞ n→+∞
indéterminée en prenant le logarithme :
√ √ √ √ √
• ln(un ) = n ln(3 n 2 − 2 n 3), et puisque lim 2 = 1,
n n n
lim (3 2 − 2 3) = 3 − 2 = 1
n→+∞ n→+∞
√ √ √ √
donc ln(3 n 2 − 2 n 3) ∼ 3 n 2 − 2 n 3 − 1 (puisque ln(y) ∼ y − 1)
n→+∞ y→1

n

n

n

n
 √
n

n

=⇒ ln(un ) ∼ n(3 2 − 2 3 − 1) = n(3 2 − 3 − 2 3 + 2) = n 3( 2 − 1) − 2( 3 − 1)
n→+∞

 
ln 2 1
Par ailleurs, 2 − 1 = 2 − 1 = e
1 1
n ln 2
n n −1= +o
n n
√ √
     
ln 2 1 ln 3 1
donc 3( 2 − 1) − 2( 3 − 1) = 3
n n
+o −2 +o
 √ n n n n
n
√n
=⇒ ln(un ) ∼ n 3( 2 − 1) − 2( 3 − 1) ∼ 3 ln(2) − 2 ln(3) + o(1)
n→+∞ n→+∞
 3  
2 8
=⇒ lim ln(un ) = 3 ln(2) − 2 ln(3) = ln = ln
n→+∞ 32 9
8
Par continuité de la fonction exponentielle, on en conclut que lim un =
n→+∞ 9

1.2.2 Algorithme de calcul d'une racine carrée :


On considère un réel a > 0et la suite(un )n∈N dénie par la donnée de u0 > 0 et par la relation :
1 a
∀n ∈ N, un+1 = un +
2 un
a) Etudier la convergence de la suite (un ).

un − a
b) On considère la suite (vn )n∈N dénie par : vn = √
un + a
Calculer vn en fonction de v0 . √
En déduire une valeur approchée
√ de 2 avec 100 décimales exactes. Faire ce calcul avec MAPLE, et controler
la valeur trouvée avec celle de 2 donnée par MAPLE.
1 a − u2n
 
SOLUTION : a) un+1 − un =
2 un √
Pour connaitre le signe, il faut comparer a et u2n , ou ce qui revient au même, a et un .
√ 1 √ 2 √
un+1 − a = un − a > 0 , donc ∀n > 1, un > a
2un
1 a − u2n
 
donc un+1 − un = 6 0. La suite (un ) est décroissante. Elle est minorée par 0, donc elle est
2 un
convergente. Soit L sa limite.  
1 a
En passant à la limite dans l'égalité un+1 = un + , on obtient : L2 = a
2 un
2

Puisque ∀n, un > 0, L > 0. Donc L = a
√ √ √ √ 2
un + uan − 2 a u2n − 2un a + a

un+1 − a un − a
b) ∀n ∈ N, vn+1 = √ = √ = √ = √ = vn2
un+1 + a un + uan + 2 a u2n + 2un a + a un + a
donc v1 = v02 , v2 = v12 = v04 et par récurrence immédiate, vn = (v0 )2
n

1.2.3 Moyenne arithmético-géometrique :


On considère deux réels x > 0 et b >(0 et les suites (an )n∈N et (bn )n∈N dénies par :
 an + bn
a0 = x an+1 =
et ∀n ∈ N, √ 2
b0 = y bn+1 = an bn
a) Montrer que les suites (an )n∈N et (bn )n∈N convergent vers une limite commune.
On notera µ(x, y) cette limite commune, appelée "moyenne arithmético-géometrique de x et y "
b) Montrer que ∀x, y, λ ∈]0, +∞[, µ(λ  x, λy) = λµ(x, y)
Il sut alors de savoir calculer µ 1, xy pour calculer µ(x, y)
et que : ∀x, y ∈]0, +∞[, µ(x, y) = µ(y, x)
c) Avec MAPLE calculer 10 décimales exactes de µ(1, 2).
SOLUTION :

1.2.4 Suite récurrente 1


Soit (un )n≥1 la suite dénie parr:
√ q

2 et ∀n ≥ 1, (2 apparait n fois sous les racines)
p
u1 = un = 2+
2 + 2 + ... + 2
Etudier la convergence de la suite (un ).
SOLUTION : √
Remarquons que ∀n ≥ 1, un+1 = 2 + un et ∀n ≥ 1, un ≥ 0
√ 2 + un − u2n −(un + 1)(un − 2)
∀n ≥ 1, un+1 − un = 2 + un − un = √ = √ est du signe de 2 − un .
2 + un + un 2 + un + un
Montrons par récurrence que pour tout n ≥ 1, un ≤ 2. √ √
C'est vrai pour n = 1. Supposons que un ≤ 2, alors 2 + un ≤ 4 et un+1 = 2 + un ≤ 4 = 2
Donc ∀n ≥ 1, un ≤ 2.
≥0 ≥0
z }| { z }| {
(un + 1)(2 − un ))
Il en résulte que ∀n ≥ 1, un+1 − un = √ ≥ 0 et la suite (un ) est croissante.
2 + un + un
Etant croissante et majorée par 2, la suite (un√) est convergente et L = lim√un ≤ 2.
En passant à la limite dans l'égalité un+1 = 2 + un , on obtient L = 2 + L soit L2 = L + 2 et donc
L = −1 ou L = 2. La suite (un ) étant à termes positifs, L = lim un = 2.

La suite (un ) converge et lim un = 2

1.2.5 Récurrence ane (ENSI)


a) Rechercher les suites (un )n≥0 qui vérient la preopriété (P ):
∀n ∈ N, un+2 = 2un+1 + 3un + k , k réel donné.
b) Même question pour la relation (Q) :
∀n ∈ N, un+2 = −2un+1 + 3un + k
SOLUTION :
a) La suite constante (cn )n≥0 , de valeur λ ∈ R, vérie la propriété (P ) si et seulement si :
k
λ = 2λ + 3λ + k ⇐⇒ λ=−
4
k
Soit désormais (cn )n≥0 la suite constante de valeur −
4
On a donc ∀n ∈ N, cn+2 = 2cn+1 + 3un + k (∗)
Soit (un )n≥0 une suite réelle quelconque.
(un ) est solution de (P ) ⇐⇒ ∀n ∈ N, un+2 = 2un+1 + 3un + k
⇐⇒ ∀n ∈ N, (un+2 − cn+2 ) = 2(un+1 − cn+1 ) + 3(un − cn ) + (k − k)
( en faisant la diérence avec la relation (∗) )
⇐⇒ la suite (un ) − (cn ) vérie la propriété (P0 ) :
∀n ∈ N, un+2 = 2un+1 + 3un

3
Cette dernière relation (P0 ) est une relation de récurrence linéaire à deux pas. L'équation caractéristique
est : x2 = 2x + 3
Elle a pour solutions −1 et 3.
Donc ∃λ, µ ∈ R tels que ∀n ∈ N, un − cn = λ3n + µ(−1)n
les suites solutions de (P ) sont les suites (un ) de la forme :
et nalement, n n k 2
un = λ3 + µ(−1) − , (λ, µ) ∈ R
4
b) Même démarche : on recherche une suite particulière solution de l'équation complète (Q) et on ajoute la
solution générale de l'équation homogène (Q0 ) : ∀n ∈ N, un+2 = −2un+1 + 3un
Mais cette fois, il n'existe pas de solution de (Q) constante.
On reherche alors une solution de la forme (cn ) = (λ n)
(cn ) est solution de (Q) ⇐⇒ ∀n, λ(n + 2) = −2λ(n + 1) + 3λn + k
k
⇐⇒ λ =
4
Les suites vériant la relation (Q0 ) : ∀n ∈ N, un+2 = −2un+1 + 3un sont les suites de la forme :
un = λ1n + µ(−3)n (l'équation caractéristique est : x2 = −2x + 3 )
les suites solutions de (Q) sont les suites (un ) de la forme :
nalement, n k 2
un = λ + µ(−3) + n, (λ, µ) ∈ R
4

1.2.6 ICNA 2008


Etudier la suite (un ) dénie par la donnée des réels u0 et u1 et par la relation :
1 + un
∀n ∈ N, un+2 = un+1
1 + un+1
SOLUTION : ∀n ∈ N, un+2 (1 + un+1 ) = un+1 (1 + un )
En notant wn = un+1 (1 + un ), la relation précédente s'écrit : ∀n ∈ N, wn+1 = wn
La suite (wn ) est donc constante : ∀n ∈ N, wn = w0 = u1 (1 + u0 ) = un+1 (1 + un )
1 + up−1
Si l'un des termes de la suite, up , est nul, alors up+1 = up = 0 et la suite (un ) est nulle à partir
1 + up
du rang p.
donc - si w0 = 0, la suite (un ) est nulle à partir d'un certain rang.
w0
- si w0 6= 0 , alors ∀n ≥ 1, un+1 =
1 + un
La suite (un ) vérie une relation de récurrence homographique.
w0
Les points xes de la fonction homographique t 7→ sont les racines de l'équation
1+t
x2 + x − w0 = 0
Le discriminant de ce polynôme est ∆ = 1 + 4w0
1er cas : si ∆ < 0 (c'est à dire w0 < − 14 ), l'équation n'a pas de racine réelle et la suite réelle (un ) ne peut pas
converger. C'est une suite divergente.
2me cas : ∆ = 0, c'est à dire w0 = − 14
alors l'équation x2 + x + 14 = 0 a une racine double, α = − 21 .
Si pour un certain p, ap = − 12 , alors ∀n ≥ p, un = − 12 et la suite est stationnaire de valeur − 21
1
Dans le cas général, considérons la suite (vn ) telle que vn =
un + 12
1 1 4 4(1 + un ) 2(un + 21 ) + 1
alors, ∀n, vn+1 = 1 = = 1 = = = 2 + vn
un+1 + 2
− 41
+ 1 2− 1+un
2un + 1 un + 12
1+un 2
La suite (vn ) est une suite arithmétique de raison 2. Donc ∀n ∈ N, vn = v0 + 2n.
Il s'ensuit que lim(vn ) = +∞ et lim(un ) = − 21
3me cas : ∆ > 0, c'est à dire w0 > − 14
alors l'équation x2 + x − w0 = 0 a deux racines réelles distinctes, qu'on notera α et β .
Si pour un certain p, ap = β , alors ∀n ≥ p, un = β et la suite est stationnaire de valeur β
u −α
Dans le cas général, considérons la suite (vn ) telle que vn = n
un − β
w0
un+1 − α 1+un − α w0 − α(1 + un ) α2 + α − α(1 + un )
alors, ∀n, vn+1 = = w0 = = 2
un+1 − β 1+un − β w0 − β(1 + un ) β + β − β(1 + un )
α(α − un ) α un − α α
vn+1 = = = vn
β(β − un ) β un − β β  n
α α
La suite (vn ) est une suite géométrique de raison . Donc ∀n ∈ N, vn = v0 .
β β
Les racines α et β sont√
des réels ni égaux

ni opposés. Notons α celui qui a la plus petite valeur absolue :
0 < |α| < |β| (α = −1+2 ∆ et β = −1−2 ∆ )
4

α √
Alors < 1 et donc lim(vn ) = 0, qui entraîne nalement que lim(un ) = α =

−1+ ∆
β 2

1.2.7 Suite complexe :


z + |z |
Soit z0 ∈ C et ∀n ∈ N, zn+1 = n n
.
2
Etudier la convergence de la suite (zn ).
SOLUTION :
• Si z0 = 0, alors, ∀n ∈ N, zn = 0
Sinon, soit ρ = |z0 | > 0
• Soit θ = Arg(z0 ) ∈ ] − π, π]
Si θ = π alors z0 = −|z0 | , z1 = 0 et ∀n ≥ 1; zn = 0
• Supposons désormais que ρ > 0 et θ ∈ ] − π, π[
Pour n ≥ 0, soient ρn = |zn | et θn = Arg(zn )
i θ2n θn
ρn eiθn + ρn + e−i 2
 
zn + |zn | i θ2n e θn
ei 2 .
θn
zn+1 = = = ρn e = ρn cos
2 2 2 2i
 π πh
 θ n ∈ − , (1)

 2 2
θn


Cette formule permet de montrer par récurrence que ∀n ≥ 1, θn+1 =
2  
(2)
θ


 ρn+1 = ρn cos n

 (3)
2
θ
(2) =⇒ θn = n
2        
θ θ θ θ
(3) =⇒ ρn = ρ cos . cos ... cos n−1
. cos n
 2  4   2  2    
θ θ θ θ θ θ
=⇒ ρn . sin = ρ cos . cos ... cos . cos . sin
2n 2 4 2n−1 2n 2n
| {z }
= 1 sin( θ
)
        2 2n−1
  
θ 1 θ θ θ θ θ
=⇒ ρn . sin = ρ cos . cos ... cos . cos . sin
2n 2 2 4 2n−2 2n−1 2n−1
| {z }
= 1 sin( θ
)
         2  2n−2  
θ 1 θ θ θ θ θ
=⇒ ρn . sin = 2 ρ cos . cos ... cos . cos . sin
2n 2 2 4 2n−3 2n−2 2n−2
| {z }
= 12 sin( θ
)
  2n−3
θ ρ
..... =⇒ ρn . sin = n sin θ
2n 2
sin θ sin θ sin θ
=⇒ ρn = ρ   n→+∞ ∼ ρ =ρ
θ θ θ
2n sin n
2n n
2 2
sin θ

 lim ρn = ρ sin θ i0 ρ sin θ
Ainsi, n→+∞ θ et donc lim zn = ρ e =
 lim θn = 0 n→+∞ θ θ
n→+∞
ρ sin θ
lim zn =
n→+∞ θ

1.3 Etude de comportement asymptotique:


1.3.1 Recherche d'équivalent (ENSI)
Z π
4 1
Trouver une relation de récurrence concernant In = tann x dx et montrer que In ∼
0 2n
Z π Z π
4 4
SOLUTION : In + In+2 = n n+2
(tan x + tan x) dx = (1 + tan2 x). tann x dx =
0 0
  π4
1 n+1 1
= . tan x =
n+1 0 n + 1
R π4 n+1

In+1 − In = 0 (tan x − tan x) dx = 04 tann x (tan x − 1) dx ≤ 0
n
| {z }
≤0
La suite (In ) est décroissante.

5
1 1
donc In + In+2 = ≤ 2In ≤ In−2 + In =
n+1 n−1
1 1 1
et l'encadrement ≤ In ≤ entraine que In ∼ quand n → +∞
2(n + 1) 2(n − 1) 2n

1.3.2 Intégrale de Wallis, recherche d'équivalent (très classique) :


Z π
2
Soit wn = sinn x dx.
0
1- Etablir une relation de récurrence sur les termes de la suite (wn ),
Exprimer wn à l'aide de factorielles.
2- Étudier les variations de (wn ) et la suite (n.wn .wn−1 )
En déduire un équivalent de wn quand n → +∞
SOLUTION :
Z π Z π
2  π2 2
1- • wn+1 = sin x sinn x dx = − cos x sinn x n cos2 x sinn−1 x dx.

0
+
Z 0π2 0
2 n−1
=n (1 − sin x) sin x dx = n(wn−1 − wn+1 )
0
d'où (n + 1)wn+1 = n wn−1
n+1
∀n ∈ N, wn+2 = wn
n+2
• Pour les indices pairs, on obtient :
2p − 1 (2p − 1)(2p − 3) (2p − 1)(2p − 3)...5.3.1
∀p ∈ N, w2p = w2p−2 = w2p−4 = w0
2p 2p(2p − 2) 2p(2p − 2)...6.4.2
(2p)! (2p)! π
∀p ∈ N, w2p = p 2 w0 = p 2
(2 p!) (2 p!) 2
(en multipliant en haut et en bas par 2p(2p −π 2)...6.4.2 = 2p p!
Z 2
π
et en tenant compte de l'égalité w0 = dx = )
0 2
• Pour les indices impairs, on obtient :
2p 2p(2p − 2) 2p(2p − 2)...4.2
∀p ∈ N, w2p+1 = w2p−1 = w2p−3 = w1
2p + 1 (2p + 1)(2p − 1) (2p + 1)(2p − 1)...5.3
(en multipliant en haut et en bas par 2p(2p −π 2)...6.4.2 = 2p p!
Z 2
et en tenant compte de l'égalité w0 = sin(x) dx = 1)
0
(2p p!)2
∀p ∈ N, w2p+1 =
(2p + 1)!
Z π Z π
2 2
2- • wn+1 − wn = (sin n+1 n
x − sin x) dx = sinn x(sin x − 1) dx ≤ 0
0 0
| {z }
≤0
La suite (wn ) est décroissante :
n+1 wn wn−1 n+1
wn+1 ≤ wn ≤ wn−1 = wn+1 donc 1 ≤ ≤ =
n−1 wn+1 wn+1 n−1
wn
on en déduit que lim = 1 c'est à dire que wn+1 ∼ wn quand n → +∞
n→∞ wn+1
L'égalité (n + 1)wn+1 = n wn−1 entraîne que (n + 1)wn+1 wn = n wn wn−1 c'est à dire que la suite
(nwn wn−1 ) est constante.
| {z }
vn
π
v1 = w1 .w0 = 2
π
donc ∀n ≥ 1, n wn wn−1 =
2
π
• Puisque wn ∼ wn−1 , il s'ensuit que n. wn2 ∼
r 2
π
et nalement wn ∼ quand n → +∞
2n

1.3.3 Racine de polynôme 1 :


1-Montrer que pour tout n ≥ 3 , le polynôme Pn = X n − nX + 1 admet deux racines strictement positives an
et bn rangées dans cet ordre croissant.
2- Etudier les variations de la suite (an ), montrer qu'elle converge et en déterminer un équivalent quand n → ∞
3- Etudier la limite et la rapidité de convergence de la suite (bn )
6
(étudier la rapidité de convergence d'une suite (un ) de limite L revient à rechercher un équivalent simple de un − L)

SOLUTION :
1- ∀x ∈ R, Pn0 (x)
= nxn−1 − n = n(xn−1 − 1)
A partir du signe de P 0 n(x) on peut construire le tableau de variation suivant :
x 0 an 1 bn +∞
0
Pn (x) − 0 +
1 +∞
Pn (x) & %
0 0
& 2−n %
La fonction polynomiale Pn est strictement décroissante sur [0, 1], . Pn (0) = 1 et Pn (1) = 2 − n < 0. Etant
continue et strictement décroissante, Pn réalise une bijection de [0, 1] sur [2| {z
− n, 1].
}
<0
Donc il existe un et un seul réel de [0, 1] qui donne à Pn la valeur 0. Notons an cet unique réel de [0, 1].
• La fonction Pn est strictement croissante sur [1, +∞[, donc injective.
Pn (1) = 2 − n < 0 et lim Pn (x) = +∞. L'image de l'intervale [1, +∞[ par la fonction continue Pn est un
x→+∞
intervalle de R, c'est [2 − n, +∞[ d'après les valeurs aux bornes. Pn réalise donc une bijection de l'intervalle
[1, +∞[ sur l'intervalle [2 − n, +∞[.
Puisque 0 ∈ [2 − n, +∞[, il existe un et un seul réel bn dans [1, +∞[ tel que Pn (bn ) = 0.
Remarquons que ni an ni bn ne valent 1 puique Pn (1) = 2 − n 6= 0
Donc, pour tout n ≥ 3, 0 < an < 1 < bn
2- • Pour placer an+1 par rapport à an , recherchons le signe de Pn+1 (an ) :
x 0 an+1 1
Pn+1 (x) 1 & 0 & 2-n
Pn+1 (an ) = Pn+1 (an ) − Pn (an ) = (an+1
n − (n + 1)an + 1) − (ann − nan + 1) = ann (an − 1) −an ≤ 0
| {z } | {z }
0 ≤0
D'après le tableau de variation de Pn+1 , on en déduit que an ≤ an+1
La suite (an ) est décroissante, minorée par 0, donc elle est convergente.
1 2
Pour tout n ≥ 2, Pn (an ) = ann − nan + 1 = 0 donc 0 ≤ an = (ann + 1) ≤
n n
Il en résulte que lim an = 0
• Pour n assez grand, 0 ≤ an ≤ 12 et donc 0 ≤ ann ≤ ( 21 )n
1
L'égalité nan = 1 + ann entraîne que lim nan = 1 et que an n→∞ ∼
n
3- Remarquons que Pn (2) = 2n − 2n + 1 > 0 pour n assez grand car la suite puissance (n) est négligeable devant
la suite géométrique (exponentielle) (2n ) quand n → +∞. Donc 1 < bn < 2.
∀n ≥ 3, bnn = n bn −1 > n − 1
|{z}
>1
Donc lim nbn = +∞ et en prenant des équivalents quand n → +∞, on obtient :
n→+∞
n→∞ n→∞
bnn ∼ (nbn − 1) ∼ nbn
Ces suites tendent vers +∞, on peut prendre leurs logarithmes :
n→∞ n→∞
ln(bnn ) = n ln(bn ) ∼ ln(nbn ) = ln(n) + ln(bn ) ∼ ln(n)
| {z } | {z }
→+∞ borne
donc n→∞
ln(bn ) ∼ ln(n)
n
et donc lim ln(bn ) = 0 d'où il s'ensuit que lim bn = 1
n→+∞ n→+∞
Enn ln(bn ) = ln(1 + (bn − 1)) n→∞ n→∞
∼ (bn − 1) ∼ ln(n)
n
| {z }
→0
ln(n)
Ainsi, lim bn = 1 et bn − 1 n→∞

n

1.3.4 Racine de polynôme 2 * :


n
Soit Pn (X) le polynôme
Y
(X − k)
k=0
a) Montrer qu'il existe une unique racine rn ∈]0, 1[ telle que Pn0 (rn ) = 0
n
1
b) Montrer que ∀n > 0, =0.
X
k − rn
k=0
En déduire lim rn et déterminer un équivalent de rn quand n → +∞
n→+∞
7
SOLUTION : a) Pn (0) = Pn (1) = ... = Pn (n) = 0
La fonction polynomiale Pn est C ∞ , en lui appliquant le théorème de Rolle, on montre l'existence d'une
racine de Pn0 (X) dans chacun des n − 1 intervalles ]0, 1[, ]1, 2[, ..., ]n − 1, n[. Pn0 étant de degré n − 1 , on a là
toutes les racines de Pn0 qui est scindé !dans R[X] . En particulier, Pn0 admet une unique racine rn dans ]0, 1[ .
n n
Y
b) Pn0 (X) =
X
(X − j)
k=0 j=0,j6=k
=0
z }| {
n n
Pn0 (X) 1 P 0 (r ) X 1
d'où et en remplaçant l'indéterminée par rn , n n =
X
= =0
Pn (X) j=0
X −j Pn (rn ) j=0 rn − j
| {z }
6=0
1 1
0 < rn < 1 donc pour tout k ∈ {0, 1, ..., n}, k − 1 < k − rn < k et <
k k − rn
n n n
X 1 1 X 1 1 X 1
0= =− + >− +
k − rn rn k − rn rn k
k=0 k=1 k=1
n
1 1 X1 1
donc et puisque la série diverge, par minoration, lim = +∞ et lim rn = 0
X
>
rn k k n→+∞ rn n→+∞
k=1
n
1 X 1 1 1
= et l'encadrement < entraine :
rn k − rn k k − rn
k=1
n n n−1
X 1 X 1 1 X1
< < +
k k − rn 1 − rn k
k=1 k=1 k=1
n
X1
on sait que = ln n + γ + ε(n) ∼ ln n quand n → +∞ et que lim rn = 0
k n→+∞
k=1
n n−1
1 1 1 1 1
l'encadrement entraine alors que
X X
< < + ∼ ln n
k rn 1 − rn k rn
k=1 k=1
1
et nalement , rn ∼ quand n → +∞
ln n

1.3.5 Comportement asymptotique de racine d'équation (Mines):


Montrer que l'équation ex + x − n = 0 admet une unique solution réelle xn et déterminer un développement
asymptotique de (xn )
SOLUTION : • Soit ϕ la fonction x −→ ex + x
∀x ∈ R, ϕ (x) = ex + 1 ≥ 1. La fonction ϕ est strictement croissante et continue sur R.
0

lim ϕ(x) = −∞ et lim ϕ(x) = +∞


x→−∞ x→+∞
ϕ réalise donc une bijection strictement croissante de R surR
Pour tout entier n, n admet un unique antécédent par ϕ, qu'on notera xn . xn est l'unique réel tel que
ϕ(xn ) = n c'est à dire tel que exn + xn = n
• ϕ étant strictement croissante, ϕ−1 l'est aussi.
Donc n < n + 1 ⇒ ϕ−1 (n) = xn < ϕ−1 (n + 1) = xn+1
La suite (xn ) est croissante.
Si elle était majorée, elle convergerait vers une limite L ∈ R, on aurait lim(exn + xn ) = eL + L, ce qui est
incompatible avec l'égalité exn + xn = n quand n → +∞.
Donc lim(xn ) = +∞
-Alors exn + xn ∼ exn ∼ n donc xn ∼ ln(n)
Un premier développement asymptotique de (xn ) est xn = ln(n) + o(ln n)
-Posons alors xn = ln n + yn (donc yn = o(ln n)) et cherchons un équivalent de yn :
exn + xn = n =⇒ eln n+yn + ln n + yn = n
neyn + yn = n − ln n et, en prenant un équivalent pour chaque membre,
neyn ∼ n donc lim eyn = 1 et lim yn = 0
Alors n(eyn − 1) = −yn − ln n et, en prenant un équivalent pour chaque membre, nyn ∼ − ln n
ln n
Donc yn ∼ −
n  
ln n ln n
Un deuxième développement asymptotique de (xn ) est xn = ln(n) − +o
n n
-Posons maintenant xn = ln n − lnnn + zn (donc zn = o( lnnn )) et cherchons un équivalent de zn :
ln n
eln n− n +zn + ln n − lnnn + zn = n
Le développement limité ex = 1 + x + x2 + o(x2 ) donne :
2

8
      2 
n ln n 1 ln2 n ln n ln n
1+ − + zn +
2 − 2zn + zn2 +o − + zn
n n2 n n
ln n
+ ln n − + zn = n
2 n
ln2 n nz 2

ln n ln n
nzn + − zn ln n + n + o − + zn − + zn = 0
2n 2 n n
   2  2
ln n ln n ln n
puisque zn = o , o − + zn =o
n n n
2
ln n ln2 n
  
ln n zn 1 ln n
donc nzn 1 − + + = − +o +
n 2 n n 2n n
ln2 n ln2 n
en prenant un équivalent pour chaque membre, nzn ∼ − et donc zn ∼ − 2
2n 2n
Ce qui complète le développement asymptotique de (xn ) :
ln n ln2 n ln2 n

xn = ln(n) − − + o
n 2n2 2n2

1.3.6 Suite récurrente 1 :


1
La suite (un ) est dénie par la donnée de u0 ∈ R∗+ et par la relation : ∀n ∈ N, un+1 = un +
un
Déterminer la limite de (un ) et un équivalent simple de un quand n −→ +∞
SOLUTION : • Une récurrence immédiate montre que pour tout n ∈ N, un est déni et strictement positif.
1
∀n ∈ N, un+1 − un = > 0 donc la suite (un ) est strictement croissante.
un
Soit elle est majorée et alors elle converge vers un réel L, soit elle ne l'est pas et alors elle diverge vers +∞.
Supposons qu'elle converge vers L ∈ R.Alors L ≥ u0 > 0 (car (un ) est croissante).
1 1 1
Donc L = lim un+1 = lim un + =L+ d'où = 0 ce qui est absurde.
n→∞ n→∞ un L L
Donc la suite ne peut pas converger et lim un = +∞
n→∞
 2
1 1
• ∀n ∈ N, u2n+1 = un + = u2n + 2 + 2
un un
donc lim (u2n+1 − u2n ) = 2
n→∞
Posons an = u2n+1 − u2n pour n ≥ 0, de sorte que lim an = 2
n→∞
a + a1 + a2 + ... + an u2 − u20
Soit bn = 0 = n+1
n+1 n+1
u2n+1 − u20
D'après le théorème de Cesaro, lim bn = 2 donc n→∞
∼ 2
n→∞ n+1
u2n+1
La constante u20 est négligeable devant u2n+1 , de limite innie, donc n→∞
∼ 2
√ n+1
d'où u2n ∼ 2n et √ un ∼ 2n
un ∼ 2n quand n → ∞

1.3.7 Suite récurrente 2 :


1
La suite (un ) est dénie par la donnée de u0 ∈ R∗+ et par la relation : ∀n ∈ N, un+1 = un + √
un
Déterminer la limite de (un ) et un équivalent simple de un quand n −→ +∞
SOLUTION :
Méthode analogue. On cherche α ∈ R tel que uαn+1 − uαn ait une limite nie quand n → +∞
 23
3

3
On trouve α = et un ∼ n
2 2

1.3.8 Comportement asymptotique de un+1 = sin(un )


• La suite (un ) est dénie par la donnée de u0 ∈ R et par la relation : ∀n ∈ N, un+1 = sin(un )
Déterminer la limite de (un ) et un équivalent simple de un quand n → +∞
SOLUTION : Remarquons que u1 = sin(u0 ) ∈ [−1, 1] ⊂ [− π2 , π2 ]
Par imparité de la fonction sinus, le changementhde u0i en son opposé change tous les termes de la suite (un )
π
en leurs opposés. On peut donc supposer que u1 ∈ 0,
2
Si u1 = 0, la suite est nulle à partir du rang 1.
9
πi
i i πi
Supposons que u1 ∈ 0, . Alors, par récurrence immédiate, pour tout n ≥ 2, un ∈ 0, .
h π i2 2
Or pour tout x ∈ 0, , 0 ≤ sin x ≤ x donc pour tout n ≥ 2, 0 ≤ un+1 = sin un ≤ un et la suite (un )
2 h πi
est décroissante. Etant minorée par 0, elle est convergente et sa limite L ∈ 0, vérie sin L = L donc L = 0
2
car 0 est le seul réel vériant cette égalité.
La suite (un ) converge vers 0

• Recherchons un réel α tel que uα n+1 − uα n ait une limite nie non nulle quand n → +∞ :
 3

u n
uα α α α
n+1 − un = sin(un ) − un = un − + o(u3n ) − uα n
α 6
2
u2n
   
un

n+1 − u α
n = u α
n 1 − + o(u 2
n ) − 1
n→∞
∼ u α
n −α ( car (1 + u)α − 1 u→0
∼ αu )
6 6
n→∞ u2+α

n+1 − un
α
∼ −α n
6  
1 1 1 1 1 1
En prenant α = −2, −
n→∞
∼ donc lim − =
u2n+1 u2n 3 n→+∞ u2
n+1 u 2
n 3
n−1
X 1 
1
− 2
u2k+1 uk 1
D'après le théorème de Cesaro, lim k=0 =
n→+∞ n 3
1 1

u2 u20 1 1 1
d'où lim n = et lim =
n→+∞ n 3 n→+∞ nu2 n 3
r
3 3
donc u2n n→∞∼ et nalement, un ∼
n→∞
n n

1.3.9 Comportement asymptotique de un+1 = ln(1 + un )


La suite (un ) est dénie par la donnée de u0 ∈] − 1, +∞[ et par la relation : ∀n ∈ N, un+1 = ln(1 + un )
Etudier pour quelles valeurs de u0 la suite (un )n∈N est bien dénie (c'est à dire un déni pour tout n),
étudier sa convergence et calculer un équivalent de un quand n → +∞
SOLUTION :
Posons ∀ ∈] − 1, +∞[, f (x) = ln(1 + x)
−x
f est croissante sur ] − 1, +∞[ , (f (x) − x)0 =
1+x
x -1 0 +∞
f (x) −∞ % 0 % +∞
f (x) − x % 0 &
- -
• Si u0 = 0, alors la suite (un ) est la suite nulle.
• Si u0 > 0, l'intervalle ]0, +∞[ étant stable par f , pour tout n, un est déni et appartient à ]0, +∞[.
dans ce cas, pour tout n, un+1 − un = f (un ) − un < 0. La suite (un ) est décroissante, minorée par 0, donc
convergente. Sa limite L vérie f (L) = L (car f est continue) et donc L = 0 (car l'équation f (x) = x n'admet
que 0 pour solution, voir les variations de x −→ f (x) − x )
donc, si u0 > 0, la suite (un ) est décroissante et converge vers 0.

Recherchons un réel α tel que uαn+1 − u


n ait une limite nie
α
non nulle quand n → +∞ :
α
u2n
 α
 un 
uα α α α
n+1 − un = (ln(1 + un )) − un = un − + o(u2n ) − uα α
n = un 1− + o(un ) − 1
2 2
un
α
un+1 − un α n→+∞
∼ α
−un .α. ( car (1 + u) − 1 ∼ αu )
α u→0
2
α+1
α n→+∞ u

n+1 − un ∼ −α n
2  
1 1 n→+∞ 1 1 1 1
Prenons α = −1 , de sorte que − ∼ et lim − =
un+1 un 2 n→+∞ un+1 un 2
n−1
X 1 
1

uk+1 uk 1
D'après le théorème de Cesaro, lim k=0 =
n→+∞ n 2
1 1

1 1 1
d'où lim un u0 = et lim =
n→+∞ n 2 n→+∞ nun 2

10
2
Finalement, un
n→∞

n
• Si u0 ∈] − 1, 0[, supposons que tous les termes de la suite (an )n≥0 soient dénis.
pour tout n, un+1 − un = f (un ) − un < 0. La suite (un ) est décroissante, minorée par -1 car ses termes sont
tous dénis, donc convergente.
En notant L sa limite et en passant à la limite dans l'égalité un+1 = f (un ), on obtient L = f (L), donc L = 0
comme vu plus haut.
donc 0 = L ≤ un ≤ u0 < 0, ce qui est impossible.
L'hypothèse faite au départ que tous les termes de la suite sont dénis aboutit à une contradiction. Donc
seuls un nombre ni de termes un sont dénis.

1.3.10 * Comportement asymptotique de un+1 = ln(1 + a.un )


Soit a ∈]0, 1[ et la suite (un ) dénie par la donnée de u0 > 0 et par la relation : ∀n ∈ N, un+1 = ln(1 + a.un )
a) Montrer qu'il existe un réel b > 0 tel que un n→+∞ ∼ b.an
b) Déterminer un équivalent de (un − b.a ) quand n → +∞
n

SOLUTION :
a) • Par une récurrence immédiate, pour tout n, 0 ≤ un+1 = ln(1 + a.un ) ≤ a.un ≤ un , la suite (un ) est
bien dénie, décroissante, minorée par 0 donc convergente. Sa limite vérie L = ln(1 + a.L) donc L = 0.
Par ailleurs, la majoration un+1 ≤ a.un entraîne par récurrence que 0 ≤ un ≤ an u0 ce qui montre aussi
que lim un = 0 puisque 0 < a < 1. u 
• Pour montrer que un b.an , il faut montrer que la suite admet une limite nie.
n→+∞ n
∼ n a n≥0
u
Soit donc bn = nn
a
a2 u2n
bn+1 un+1 ln(1 + aun ) aun − + o(u2n ) aun
pour tout n, = = = 2 =1− + o(un ) ,
 b n  au n aun aun 2
b aun
donc ln n+1 n→+∞ ∼ − = O(an )
bn 2
X  bn+1 
Cette équivalence montre que la série ln converge absolument, donc que
bn
n−1
X  bk+1 
ln = ln(bn ) − ln(b0 ) admet une limite nie l quand n → +∞
bk
k=0 !
lim ln(bn )
Par continuité de la fonction exponentielle, lim bn = e n→+∞
=b>0
n→+∞
un
Ainsi, lim bn = lim = b et donc un
n→+∞
∼ b.an
n→+∞ n→+∞ an
aun n→+∞ ban+1
 
b
b) • On a montré que ln n+1 n→+∞ ∼ − ∼ −
bn 2 2
On sait que si {un } et {vn } sont deux séries convergentes à termes ≥ 0, alors run n→+∞
∼ rvn , où run et

rvn sont les restes d'ordre n de ces séries (run = uk ).
X

k=n+1
Ce résultat vaut aussi pourdes séries à termes négatifs.
∞  ∞
bk+1 b X k+1
donc n→+∞
X
ln ∼ − a
bk 2
k=n+1 k=n+1
n→+∞ b an+2
ln(b) − ln(bn+1 ) ∼ −
21−a
b an+1
ce qui s'écrit aussi : ln(bn ) = ln(b) + + o(an )
2 1 − a
b an+1
 
un
= bn = b exp + o(an ) et en développant ex = 1 + x + o(x) en 0 , on obtient :
an 21−a
| {z }
→0 qd n→∞
b an+1
 
un = b.an 1 + + o(an )
21−a
b2 a2n+1 n→+∞ b a
2 2n+1
Soit nalement : un − b.an = + o(a2n ) et un − b.an ∼
2 1−a 2 1−a

11
1.3.11 Développement asymptotique **
n  
k
Soient k ∈ N et f une fonction de classe C k sur [0, 1] et un =
X
f
n2
√ k=0
a) f (x) = x. Calculer un équivalent de un quand n → ∞
b) Même question si on suppose que f est de classe C 1 sur [0, 1] et que f (0) 6= 0
c)On suppose que f est de classe C 4 sur [0, 1] et que f (0) = 0. Déterminer un équivalent et un développement
à quatre termes de un quand n → +∞.

Solution
n
:   n r n
k k 1 X√
a) un =
X X
f = = k
n2 n2 n
k=0 √ k=0 k=0
La fonction x → x est continue et croissante sur [0, +∞[
√ √ √ √ Z k+1 √

Soit k ∈ N. ∀t ∈ [k, k +1], k ≤ t ≤ k + 1 et en intégrant entre k et k +1, k ≤ tdt ≤ k + 1
k
Z k √ √ Z k+1 √
soit aussi : tdt ≤ k ≤ tdt et en sommant pour k variant de 1 à n,
k−1 k
Z n√ n √ n+1 √ n √
2 √ √
Z
2
tdt et
X X
tdt ≤ k≤ n n≤ k ≤ ((n + 1) n + 1 − 1)
0 1 3 3
k=0 ou 1 k=0
n √ n √
n→∞ 2 √
Les deux termes encadrant k sont équivalents entre eux, donc
X X
k ∼ n n
3
k=0 k=0
n
1 X √ n→∞ 2 √
Et nalement un = k ∼ n
n 3
k=0
Z x
b) f étant de classe C 1 sur [0, 1], pour tout x ∈ [0, 1], f (x) = f (0) + f 0 (t)dt
0
  Z k2
2 k n
0
∀k ∈ [[0, n ]], f = f (0) + f (t)dt
n2 0
n   n Z k2
k n
donc un = (1)
X X
f 2
= nf (0) + f 0 (t)dt
n 0
k=0 k=0
| {z }
rn
f 0 est bornée sur le segment [0, 1] car est continue. Soit M1 = sup |f 0 (t)|
[0,1]
n Z k n n
n2 k M1 X M1 n(n + 1) M1 (n + 1)
alors |rn | ≤
X X
|f 0 (t)|dt ≤ M1 2 = 2 k= 2
= ≤ M1
0 n n 2n 2n
k=0 k=0 k=0
Donc (rn ) est bornée et l'égalité (1) montre que un n→∞
∼ nf (0)

c) f est de classe C 4 sur [0, 1], donc pour tout x ∈ [0, 1], Z x
x2 x3 (x − t)3 (4)
f (x) = f (0) + f 0 (0)x + f ”(0) + f (3) (0) + f (t)dt
2 6 0 3!
Z k2 k
k2 k3 ( n2 − t)3 (4)
 
k 0 k (3)
n
∀k ∈ [[0, n2 ]], f = f (0) + f (0) + f ”(0) + f (0) + f (t)dt
n2 n2 2n4 6n6 0 3!
n n n n n Z k
f 0 (0) X f ”(0) X 2 f (3) (0) X 3 X n2 ( nk2 − t)3 (4)
 
X k
un = f = nf (0) + k + k + k + f (t)dt
n2 n2 2n4 6n6 3!
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0 0
| {z }
rn
Soit M4 = sup |f (4) (t)|
[0,1]
n Z k n k 3 n
"  4 # nk2
( nk2 − t)3 (4) X M4 Z 
n2 n2 k M4 k
alors |rn | ≤
X X
|f (t)|dt ≤ −t dt = − −t
0 3! 6 0 n2 24 n2
k=0 k=0 k=0 0
n
M X 4
donc |rn | ≤ 48 k
24n
k=0

12
n
X n(n + 1)
k=
2
k=0
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 =


6
Rappelons que : k=0
n
X n2 (n + 1)2
k3 =


4
k=0
n
n(n + 1)(2n + 1)(3n2 + 3n − 1)
X
k4 = = O(n5 )


30
k=0
n2 (n + 1)2
 5  
n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1) n 1
0
un = nf (0)+f (0) 2
+f ”(0) 4
+f (3)
(0) 6
+r n et r n = O 8
= O 3
2n   12n  24n  n  n
 
1 1 1 1 1 1 1 1 1
un = nf (0) + f 0 (0) + + f ”(0) + + + f (3) (0) + + +O
2 2n 6n 4n2 12n3 24n2 12n3 24n4 n3
 0
f ”(0) f (3) (0) 1 f ”(0) f (3) (0) 1
      
1 0 f (0) f ”(0) 1 1
un = nf (0) + f (0) + + + + 2
+ + 3
+O
2 2 6 n 4 24 n 12 12 n n3
 0   (3)
  
1 f (0) f ”(0) 1 f ”(0) f (0) 1 1
Finalement, un = nf (0) + f 0 (0) + + + + +o
2 2 6 n 4 24 n2 n3
1
En particulier, si f (0) = 0, alors lim un = f 0 (0)
2

1.4 Théorème de Bolzano-Weierstrass *


a) Soit (un )n∈N une suite réelle.
Montrer que de la suite (un ) on peut extraire (au moins) une suite monotone.
Pour cela, considerer l'ensemble X = {n ∈ N, ∀k > n, xk < xn }. Montrer que si X n'est pas borné, on peut
extraire de (un ) une suite décroissante, et que si X est borné, on peut extraire de (un ) une suite croissante.
b) Démontrer le théorème de Bolzano-Weiertrass :
De toute suite réelle bornée, on peut extraire une suite convergente.
Ce théorème est il encore valable pour une suite complexe ?
pour une suite dans un espace vectoriel normé de dimension nie ?
pour une suite dans un espace vectoriel normé quelconque ?
SOLUTION :
a) • Dans le cas où l'ensemble X = {n ∈ N, ∀k > n, xk ≤ xn } est non borné (ce qui équivaut à dire infni
puisque X est un sous-ensemble de N),
soit n1 ∈ X. ∀k ≥ n, xk ≤ xn1 , donc ∃n2 ∈ X, n2 ≥ n1 (sinon X serait majoré)
et donc xn2 ≤ xn1
puisque X n'est pas majoré, ∃n3 ∈ X, n3 ≥ n2 et donc xn3 ≤ xn2 puisque n2 ∈ X .
puis ∃n4 ∈ X, n4 ≥ n3 et donc xn4 ≤ xn3 puisque n3 ∈ X .
On construit ainsi une suite strictement croissante d'entiers n1 ≤ n2 ≤ ... ≤ np telle que
xnp ≤ ... ≤ xn2 ≤ xn1
Le processus ne s'arrête jamais car pour tout p, X n'étant pas majoré, ∃np+1 ∈ X, np+1 ≥ np et
xnp+1 ≤ xnp (puisque np ∈ X ).
On a ainsi construit une suite (xnp )p∈N , extraite de (xn ) et décroissante (au sens large).
• Dans le cas où l'ensemble X = {n ∈ N, ∀k > n, xk ≤ xn } est borné (c'est à dire ni car c'est un sous-ensemble
de N), soit N = max(X) le plus grand élément de X .
soit n1 > N . Puisque n1 ∈/ X, ∃n2 > n1 tel que xn2 > xn1
Puisque n2 ∈/ X, (car n2 > n1 > N ) , ∃n3 > n2 tel que xn3 > xn2
En poursuivant le processus indéniment, ce qui est possible car pour tout entier np on peut trouver un
entier np+1 > np , on construit une suite (xnp )p∈N , extraite de (xn ) et strictement croissante.
• Dans les deux cas, on a montré l'existence d'une suite monotone (au sens large) extraite de la suite (xn ).
b) • Soit (xn ) une suite réelle bornée.
D'après a), on peut en extraire une suite (xnp )p∈N monotone. La suite (xnp )p∈N , monotone et bornée est
donc convergente.
• Pour une suite complexe (Xn ) ou à valeurs dans un espace vectoriel E de dimension nie sur R, on prend
une base de cet espace sur R. Les suite numériques composantes (x1n )n , (x2n )n , ..., (xm
n )n (si m = dimR E ) sont
bornées (car (Xn ) l'est), donc on peut extraire de chacune une suite convergente.
Soit (x1np )p∈N une suite convergente extraite de (x1n )n
De la suite bornée (x2np )p∈N on peut extraire une suite convergente (x2npq )q∈N
Les deux suites (x1npq )q∈N et (x2npq )q∈N provenant de la même extraction q −→ npq sont convergentes.
Puis de la suite bornée (x3npq )q∈N on peut extraire une suite convergente (x3npqr )r∈N
13
Les trois suites (x1npqr )r∈N , (x2npqr )r∈N et (x3npqr )r∈N provenant de la même extraction r −→ npqr sont
convergentes.
Et ainsi de suite jusqu'à la suite (xm n )n
On a ainsi construit une extraction k −→ nk (application de N dans N strictement coisssante ) telle que les
m suites extraites (x1nk )k , (x2nk )k , ..., (xm
nk )k convergent.
La suite (Xnk )k est alors une suite extraite de (Xn ) convergente.

Le théorème de Bolzano-Weiertrass est donc encore valable pour une suite complexe ou pour une suite dans un
espace vectoriel normé de dimension nie.
• Ce théorème n'est plus vrai en dimension innie :
Soir SB l'espace des suites réelles bornées, muni de la norme uniforme N∞ ((un )) = sup |un |
n∈N
Pour tout p ∈ N, soit ∆p la suite dont tous les termes sont nuls sauf celui d'indice p, et qui vaut 1 :
∀n ∈ N, ∆pn = δp,n (symbole de Kronecker)
Alors la suite (∆p )p∈N est bornée, mais aucune suite extraite n'est convergente.

1.5 Sommes de Riemann :


1.5.1 Exemple 1 :
n
n
Etudier la suite de terme général : un =
X
k2 + n2
k=0
n       n 
1 1 1−0 0 1
: un = est une somme de Riemann
X
SOLUTION  =
k 2
f +f + ... + f
n1+ n n n n n
k=0
1
pour la fonction f : t −→ sur le segment [0, 1] partagé en n intervalles égaux.
1 + t2 Z 1 Z 1 i1
dt h π
Puisque f est continue sur ce segment, lim un = f (t)dt = 2
= arctan(t) =
n→+∞ 0 0 1+t 0 4

1.5.2 Exemple 2 :
r
n!
Etudier la suite de terme général : un = n

nn
SOLUTION : n n  
1 1 X  1−0 X k
ln(un ) = (ln(n!) − n ln(n)) = ln(k) − ln(n) = ln est une somme de Riemann
n n n n
k=0 k=0
pour la fonction f : t −→ ln(t) sur le segment [0, 1] partagé en n intervalles égaux.
Mais la fonction ln n'est pas continue sur [0, 1] et on ne peut pas conclure par le théorème sur les sommes
de Riemann.
La fonction ln est continue
  et croissante
 sur ]0,
 1], donc, pour tout k ∈ [[1, n]],
k k+1
∀t ∈ [ nk , k+1
n ], ln ≤ ln t ≤ ln
n n
  (1) Z k+1 (2) 1
 
1 k n k+1
et en intégrant, ln ≤ ln t dt ≤ ln
n n k
n
n n
En sommant pour Z 1 k variant de 1 à n − 1onobtient :
1 1
ln(un ) ≤ ln t dt ≤ ln(un ) − ln
1
n
n n
Z 1   Z 1
1 1
Soit ln t dt + ln ≤ ln(un ) ≤ ln t dt
1
n
n n 1
n
Z 1 i1 Z 1
α→0+
h
Or ln t dt = t ln t − dt = −α ln α − 1 + α −→ −1
α α α
En passant à la limite dans l'encadrement ci-dessus, on obtient,

lim ln(un ) = −1
n→∞

1
et par continuité de la fonction exponentielle, lim un = e−1 = .
n→∞ e
Remarque : On aurait pu aussi employer la formule de Stirling

14
2 Séries :
2.1 Etude de la convergence d'une série
2.1.1 Nature de série 1 :
e−un
Soit (un ) la suite dénie par : u0 ∈ R et ∀n ≥ 0, un+1 =
n+1
Etudier la convergence des séries un et (−1)n un
P P

SOLUTION :
• Par une récurrence immédiate, un est déni pour tout n et un > 0.
e−un 1
∀n ≥ 1, 0 < un+1 = ≤ donc, par encadrement, lim un = 0
n+1 n+1
−un
e 1 n→∞ 1
alors un+1 = n→∞
, et la série un diverge.
P
∼ un ∼
n+1 n+1 n
n
n→∞ (−1)
• L'équivalence (−1)n un ∼ ne permet pas de conclure quand à la nature de (−1)n un .
P
n
Recherchons un développement de un à un ordre supérieur.
1 1
Puisque un ∼ , posons un = + vn et recherchons un équivalent de vn .
n n
e−un 1 e−un e−un − 1 n→∞ −un
un+1 = =⇒ vn+1 + = donc vn+1 = ∼
n+1 n+1 n+1 n+1 n+1
(car ex − 1 x→0∼ x)
n→∞ −un −1 −1 −1
vn+1 ∼ ∼ et vn n→∞ ∼ ∼
n+1 n(n 
+ 1)  (n − 1)n n2
−1 −1 1 1 1 1
donc vn ∼ 2 = 2 + o 2 et un = − 2 + o 2
n n n n n n
(−1)n (−1)n
 
1
donc (−1) un = et (−1)n un converge.
P
n
− 2
+o 2
n n n
| {z }
absolument convergentes

2.1.2 Nature de série 2


Nature de la série un où un = sin(π n2 + 1) ?
P p

SOLUTION : r
 1   
p 1 1 2 1 1 1
n2
+1=n 1+ 2 =n 1+ 2 =n 1+ 2 − 4 +o
n  n 2n  8n n4  
p π π 1 n π π 1
un = sin(π n2 + 1) = sin πn + − 3 +o 3
= (−1) sin − 3
+ o
2n 8n n 2n 8n n3
π π 3  !

π π  − 3 1
= (−1)n − 3 − 2n 8n +o
2n 8n 6 n3
   
π 1 n π 1
un = (−1)n +O 2
où (−1) est une série semi-convergente et O une série absolument
2n n 2n n2
convergente.
Donc la série un est convergente.
P

2.1.3 Nature de série 3 * :


Nature de la série un où un = sin(πen!) ?
P

SOLUTION :
Rappelons la formule de Taylor avec reste intégrale : Z
0 (n) x
f (0) f ”(0) 2 f (0) n (x − t)n (n+1)
f (x) = f (0) + x+ x + ... + x + f (t)dt
1! 2! n! 0 n!
En appliquant cette formule à la fonction Z 1
x → e sur le segment [0, 1] à l'ordre n + 1, on obtient :
x

1 1 1 (1 − t)n+1 t
e1 = 1 + + + ... + + e dt
1! 2! (n + 1)! (n + 1)!
|0 {z }
rn
Z 1 1
(1 − t)n+1 t (1 − t)n+2

e e
|rn | = e dt ≤ − =
0  (n + 1)! (n + 1)! (n +
 2) 0 (n + 2)!
1 1 1
πen! = πn! 1 + + + ... + + rn
1! 2! (n + 1)!

15
 
 n! n! n! n! n! n! 
= π n! + + + ... + + + + + n!.rn 
 
 1! 2! (n − 2)! (n − 1)! (n)! (n + 1)! 
| {z }
entier pair =2m
 
1
= π 2m + n + 1 + + n!.rn
(n + 1)
e b
La majoration |rn | ≤ permet d'écrire n!rn = n2 avec (bn ) suite bornée.
(n+ 2)! n   
π n+1 π
un = sin(πen!) = sin 2πm + πn + π + + πn!.rn = (−1) sin + πn!.rn
   (n +1)    (n + 1)
π π 1 π 1
sin + πn!.rn = sin +O 2
= +O
(n + 1) (n +1) n n n2  
π 1 π 1
Finalement, un = (−1)n+1 + O 2 où (−1)n+1 est une série semi-convergente et O 2 une série
n n n n
absolument convergente.
Donc la série un est convergente.
P

2.1.4 Nature de série 4 :


√
n + (−1)n

Déterminer la nature de la série de terme général un = ln √ suivant la valeur du réel a.
n+a
SOLUTION :
√ n
 
n + (−1)n
 1 + (−1)

n

(−1)n

1  a
un = ln √ = ln p
  = ln 1 + √ − ln 1 +
n+a 1 + na n 2 n
(−1)n (−1)n a2
     
1 1 1 a 1
= √ − + √ +o 3 − − 2 +o 2
n 2n  3n n n 
2 2 n 2n n
(−1)n 1 a2 1
Les termes √ , o 3 , 2 , o 2 sont ceux de séries absolument convergentes.
3n n n2 2n n
Notons wn la somme de ces 4 termes. La série wn est convergente.
P
(−1)n a+1 1
alors un = √ − . + wn
n 2 n
P (−1) n
La série √ converge, car elle vérie le critère des séries alternées.
n
P1
La série est divergente.
Pn
La série un converge donc si et seulement si a + 1 = 0, si et seulement si a = −1.

2.1.5 Série :
P
n(an − an+1 )
1- Soit (an )n>0 une suite décroissante, pour laquelle la série an converge.
P
Montrer que an = o n1


2- Montrer que n(an − an+1 ) converge et calculer sa somme.


P

: 1- Puisque la série an converge, lim an = 0.


P
SOLUTION
Puisque (an ) est décroissante et de limite nulle, ∀n ∈ N, an > 0.

En considérant le reste d'ordre n de la série ak ,
P X
an : rn =
k=n+1

X
∀n ∈ N, na2n 6 an+1 + an+2 + ... + a2n 6 ak = rn
k=n+1
L'encadrement 0 6 2na2n 6 2rn montre que lim 2na2n = 0
n→+∞
Par ailleurs, 0 6 (2n + 1)a2n+1 6 (2n + 1)a2n 6 2rn + a2n −−−−−→ 0
n→+∞

donc lim (2n + 1)a2n+1 = 0 et nalement lim nan = 0 , ce qui montre que an = o 1

n→+∞ n→+∞ n

n
2- ∀n ∈ N,
X
k(ak − ak+1 ) = (a1 − a2 ) + 2(a2 − a3 ) + 3(a3 − a4 ) + ... + (n − 1)(an−1 − an ) + n(an − an+1 )
k=0
= a1 + a2 + a3 + ... + an−1 + an − nan+1
n n
ak − nan+1 et puisque lim nan = 0,
X X
k(ak − ak+1 ) =
n→+∞
k=0 k=1

16
+∞ +∞
la série n(an − an+1 ) converge et
P X X
k(ak − ak+1 ) = ak
k=0 k=1

2.1.6 Suite ou série ?


La suite (un ) est dénie par la donnée des deux premiers termes u0 et u1 strictement positifs, et par la relation:
u2n+1 + u2n
∀n ∈ N, un+2 = Etudier la convergence de la suite (un ).
un+1 + un
SOLUTION : Puisque u0 > 0 et u1 > 0, on montre par une récurrence sans diculté que chaque un est
déni et strictement positif
u2 + u2 − u2 −u u u (u − u )
alors, pour tout n ∈ N, un+2 − un+1 = n+1 n n+1 n n+1
=
n n n+1
un+1 + un un+1 + un
donc un+2 − un+1 est de signe opposé à un+1 − un
Posons, pour tout n ∈ N, vn = un+1 − un . On sait que la suite (un ) converge si et seulement si la série
{un+1 − un } = {vn } converge.
• La suite (vn ) = (un+1 − un ) est de signes alternés, d'après ce qui précède.
un un
• La relation |vn+1 | = |un+2 − un+1 | = |un − un+1 | = |vn | < |vn |
un+1 + un un+1 + un
| {z }
<1
montre que la suite (|vn |) est décroissante.
un 1
• Si vn = un+1 − un > 0, alors un+1 > un > 0 donc un+1 + un > 2un et <
un+1 + un 2
on a alors |vn+1 | < 12 |vn |
Si vn = un+1 − un 6 0, alors vn+1 > 0 et le calcul précédent montre que |vn+2 | < 12 |vn+1 |
dans tous les cas, on a : |vn+1 | 6 21 |vn | et |vn+2 | 6 |vn+1 |
ou : |vn+1 | 6 |vn | et |vn+2 | 6 21 |vn+1 |
et donc ∀n, |vn+2 | 6 12 |vn |
par récurrence, ∀n, |v2n | 6 21n |v0 | , ce qui montre que lim v2n = 0 et, puisque (|vn |) est décroissante,
n→+∞
lim vn = 0
n→+∞

• La série {vn } converge, d'après le critère des séries alternées. La suite (un ) converge donc.

2.1.7 Suite et série :


Soit (an )n∈N une suite à termes positifs ou nuls et (un )n∈N dénie par la donnée de u0 > 0 et la relation :
an
∀n ∈ N, un+1 = un +
un
Montrer que : la suite (un ) converge la série an converge.
P
⇐⇒
SOLUTION :
Dans tous les cas, puisque ∀n, an ≥ 0 et u0 > 0, la suite (un )n∈N est bien dénie et tous ses termes sont > 0
an
∀n, un+1 − un = ≥ 0, la suite (un ) est croissante.
un
• Supposons que la suite (un ) converge. Alors sa limite L est strictement positive car 0 < u0 ≤ L
Puisque que la suite (un ) converge, la série {un+1 − un } converge.
Alors an = un (un+1 − un P ) ∼ L(un+1 − un ) et par équivalence la série à termes positifs
n→+∞
an converge.
P
• Supposons que la série an converge.
(un ) étant croissante, pour tout n, un ≥ u0 > 0
a a
donc 0 ≤ un+1 − un = n ≤ n et cette dernière série converge par hypothèse.
un u0
Donc par majoration la série {un+1 − un } converge et la suite (un ) aussi.

2.1.8 Suite et série : (CCP)

On considère la suite (xn )n∈N dénie par la donnée de x0 > 0 et par la relation :
n+1
∀n ∈ N, xn+1 = xn +
xn
a) Montrer que ∀n ∈ N, xn > n + 1
b) Montrer que ∀n ∈ N, xn 6 x1 + n − 1
P (−1)n
c) Etdudier la convergence des séries et
P 1
xn xn

SOLUTION :
17
a) Une récurrence immédiate permet de montrer que xn est déni et strictement positif pour tout n ∈ N.
n+1
L'égalité xn+1 − xn = > 0 montre que la suite (xn ) est strictement croissante.
xn
Montrons par récurrence que pour tout n, xn > n + 1
La fonction x 7→ x + x1 admet son minimum sur ]0, +∞[ pour x = 1 (voir le signe de la dérivée), et qui vaut
2. Donc x1 = x0 + x10 > 2. La relation est vériée pour n = 1.
n+1
Supposons que xn > n + 1. Montrer que xn+1 > n + 2 équivaut à prouver que xn + > n + 2 ou
xn
encore que x2n − (n + 2)xn + (n + 1) > 0
Le polynôme Q(X) = X 2 − (n + 2)X + (n + 1) a pour discriminant δ = (n + 2)2 − 4(n + 1) = n2
et a pour racines α1 = n+2+n
2 = n + 1 et α2 = n+2−n
2 =1
Par hypothèse de récurrence, xn > n + 1, xn est à l'extérieur des racines α1 et α2 , donc Q(xn ) > 0, ce qui
entraîne que xn+1 > n + 2
La relation ∀n ∈ N∗ , xn > n + 1 est ainsi montrée par récurrence.
n+1
b) Les relation ∀n ∈ N, xn+1 = xn + et ∀n ∈ N∗ , xn > n + 1 entraînent que xn+1 6 xn + n+1
n+1 = xn + 1
xn
Ajoutons ces relations :
x2 6 x1 + 1
x3 6 x2 + 1
.......
xn 6 xn−1 + 1
on obtient xn 6 x1 + n − 1
c) Les inégalités précédentes montrent que n + 1 6 xn 6 x1 + n − 1 d'où l'on déduit que xn ∼ n
n→+∞
1 1
L'équivalence montre que la série x1n diverge.
P

xn n→+∞ n
 
• La suite (xn ) étant croissante (voir a)), la suite 1
xn est décroissante et de limite nulle.
P (−1)n
La série xn vérie le critère de Leibniz des séries alternées. Elle est donc convergente.

2.1.9 Critère de Raabe - Duhamel *:


u u α
On considère une suite (un ) de réels strictment positifs, pour laquelle lim n+1 = 1, et n+1 = 1 − + wn
n→+∞ un un n
où α est un réel > 0 et wn le terme général d'une série absolument convergente.
a) Rechercher un équivalent de (un ) et en déduire la nature de la série un
P

b) Reprendre l'étude en montrant que la suite (vn ) = (nα un ) converge.


un+1 α
SOLUTION : Par hypothèse, pour tout n > 1, = 1 − + wn où α > 0 et wn est le terme général d'une
un n
série absolument convergente.
=⇒ ∀n > 1, ln(un+1 ) − ln(un ) = ln 1 − α

n + wn
en sommant cette relation de l'indice 1 à l'indice n,
n
X  α 
∀n > 1, ln(un+1 ) − ln(u1 ) = ln 1 − + wk
k
k=1
α
= 0 et lim wk = 0 (puisque wk converge)
P
lim
k→+∞ k k→+∞
En utilisant le développement limité ln(1 + u) = u + O(u2 ) , on peut écrire :
u→0
 2
 α  α 1 α
ln 1 − + wk = − + wk + O + wk = − + wk0 où wk0 est le terme général d'une série
k k k k
absolument convergente.
n n
1 X 0
d'où, ∀n > 1, ln(un+1 ) − ln(u1 ) = −α
X
+ wk
k
k=1 k=1
| {z }
Wn0
=⇒ ∀n > 1, ln(un+1 ) = ln(u1 ) − α (ln(n) + γ + εn ) + Wn0
0
=⇒ ∀n > 1, un+1 = eln(u1 )−αγ+εn +Wn e−α ln(n)
En posant L = lim ln(u1 ) − αγ + εn + Wn0 (limite nie car wk0 converge), on obtient :
P
n→+∞

eL eL eL
un+1 ∼ α
et nalement, un ∼ ∼
n→+∞ n n→+∞ (n − 1)α n→+∞ nα

On en conclut, par comparaison à une série de Riemann, que la série un converge ssi α > 1, et diverge ssi
P
α61
b) On considère la suite (vn ) = (nα un ).

18

vn+1 un+1 (n + 1)α  α  1
∀n > 1, = = 1 − + wn 1+
vn un nα n 
 n
 α  α 1
= 1 − + wn 1+ +O
n n n2
(en utilisant le développement limité ln(1 + u)α = αu + O(u2 ))
 u→0
α α2
    
vn+1 α α 1 α 1 1
∀n > 1, = 1 − + wn + − 2 + wn + O 2
− O 2
+ wn O 2
vn n n n  n n n n n
2
   
α α 1 α 1 1
= 1 + wn − 2 + wn + O − O + wn O
n n n2 n n2 n2
| {z }
tn , terme general d0 une serie absolument convergente
=⇒ ln(vn+1 ) − ln(vn ) = ln(1 + tn ), et | ln(vn+1 ) − ln(vn )| = | ln(1 + tn )| ∼ |tn |
n→+∞
Par équivalence, la série (ln(vn+1 )−ln(vn )) est absolument convergente, la suite (ln(vn )) est convergente,
P
vers un réel L, et par continuité de la fonction exponentielle, la suite (vn ) = (nα un ) est convergente vers
L0 = eL > 0
L0
La relation lim nα un = L0 > 0 montre alors que un ∼
n→+∞ n→+∞ nα

2.1.10 Séries-intégrales** (Mines)


Soit f ∈ C 1 (R+ , R+ ) telle que ∀x ∈ R∗+ , f 0 (x) > 0 et f (0) ∈ [0, 1].
Justier que f induit une bijection de R+ sur unintervalle [f (0), A[ dont on notera g la réciproque.
1 X g(n)
Montrer que converge converge.
X
⇐⇒
f (n) n2
n≥1 n≥1

SOLUTION :
f ∈ C 1 (R+ , R+ ) et ∀x ∈ R∗+ , f 0 (x) > 0 , f est donc strictement croissante et continue sur
[0, +∞[ , donc f ([0, +∞[) est un l'intervalle [f (0), lim f [ (lim f , nie ou innie, existe car f est croissante ) et
+∞ +∞
f est une bijection de [0, +∞[ sur [f (0), lim f [
+∞
1 1
• Supposons que la série converge. Alors lim = 0 et donc lim f (n) = +∞ et puisque f est
X
f (n) n→+∞ f (n) n→+∞
n≥1
croissante, lim f (x) = +∞ (x réel, n était entier)
x→+∞
f est une bijection de [0, +∞[ sur [f (0),
 +∞[ et puisque f (0) ∈ [0, 1], g(n) = f (n) est déni pour tout n
−1

g(n)
entier ≥ 1 et tous les termes de la suite sont bien dénis.
n2 n≥1
1 X 1
La fonction x −→ étant continue et décroissante sur [1, +∞[ , la série a même nature que
f (x) f (n)
n≥1
Z +∞ Z +∞
1 1
l'intégrale dx. Donc l'intégrale dx est convergente.
1 f (x) 1 f (x)
g(t)
La fonction h : t −→ 2 n'est pas nécessairement décroissante.
t
Cependant, la fonction g est croisssante comme fonction réciproque d'une fonction croissante.
1 1 1
Pour tout n ≥ 1, ∀x ∈ [n, n + 1], g(n) ≤ g(x) ≤ g(n + 1) et ≤ 2 ≤ 2
(n + 1)2 x n
Z n+1
g(n) g(x) g(n + 1) g(n) g(x) g(n + 1)
donc 2
≤ 2
≤ 2
et en intégrant entre n et n + 1, 2
≤ 2
dx ≤ ,
(n + 1) x n (n + 1) n x n2
N N N +1
g(n) (1) N +1 g(x) (2) X g(n + 1)
Z
g(n)
puis en sommant de n = 1 à n = N , .
X X
2
≤ 2
dx ≤ 2
=
n=1
(n + 1) 1 x n=1
n n=2
(n − 1)2
g(n) n→∞ g(n) n→∞ g(n)
Remarquons que ∼ ∼
(n + 1)2 n2 (n − 1)2
Z +∞ ∞
g(x) g(n)
Si l'intégrale converge, alors par la majoration (1), la série converge et par
X
2
dx
1 x n=1
(n + 1)2

g(n)
équivalence aussi.
X

n=1
n2
∞ Z +∞
g(n) g(x)
L'inégalité (2) permet de montrer que réciproquement, si la série converge, l'intégrale
X
2
dx
n=1
n 1 x2
converge aussi.

19
X g(n) Z +∞
g(t)
Donc la série et l'intégrale dt ont même nature. Montrons donc que cette dernière
n2 1 t2
n≥1
intégrale converge. y Z y 0
y
−g(t)
Z
g(t) g (t)
• Pour tout y ≥ 1, 2
dt = + dt
1 t t 1 t
Z y Z g(y) 1
g(t) g(y) 1
2
dt = g(1) − + du
1 t y g(1) f (u)
| {z }
≥0
(par le changement de variable u = g(t), du = g 0 (t)dt, t = f (u) )
Z y Z +∞
g(t) 1
dt ≤ g(1) + du
1 t2 g(1) f (u)
Z +∞
1
(on a vu que l'intégrale dx était convergente.)
1 f (x)
Z y Z +∞
g(t) g(t) 1
La fonction y −→ 2
dt est croissante sur [1, +∞[ (car 2 ≥ 0), est majorée par g(1) + du,
1 t t g(1) f (u)
donc admet une limite
Z +∞nie quand y → +∞.
g(t) X g(n)
Donc l'intégrale 2
dt est convergente et la série aussi.
1 t n2
n≥1
X g(n)
• Réciproquement, si la série converge, alors g(n) est déni pour tout n entier et A = lim f = +∞
n2 +∞
n≥1
Z +∞
g(u)
L'étude précédente a montré qu'alors l'intégrale du était convergente.
1 u2
1 X 1
La fonction étant toujours continue positive et décroissante, la série a même nature que l'intégrale
f f (n)
n≥1
Z +∞
1
dx. Montrons donc que cette dernière converge.
1 f (x)
Z y Z f (y) 0
1 g (u)
• Pour tout y ≥ 1, dt = du (changement de variable t = g(u) )
1 f (t) f (1) u
Z y  f (y) Z f (y) Z f (y)
1 g(u) g(u) y 1 g(u)
dt = + 2
du = − + du
1 f (t) u f (1) f (1) u f (y) f (1) f (1) u2
∞ Z +∞
g(n) g(x)
L'inégalité (2) ci-dessus a permis de montrer que, puisque la série converge, l'intégrale
X
dx
n=1
n2 1 x2
convergeait aussi.
Z f (y) Z +∞
g(u) g(u) y
Donc lim du = du Reste à étudier la limite de
y→+∞f (1) u2
f (1) u 2 f (y)

g(k) P g(n)
• Pour tout n ≥ 1 , notons rn = le reste d'ordre n de la série convergente :
X
k 2 n2
k=n+1

g(n) g(n + 1) g(2n − 1) X g(k)
+ + ... + ≤ = rn−1
n2 (n + 1)2 (2n − 1)2 k2
k=n
g(n) g(n + 1) g(2n − 1) g(n) g(n) g(n)
mais aussi rn−1 ≥ 2 + 2
+ ... + 2
≥ 2 + 2
+ ... + (car g croisssante)
 n (n + 1) (2n − 1) n (n + 1) (2n − 1)2
1 1 1 n
rn−1 ≥ g(n) 2
+ 2
+ ... + 2
≥ g(n) 2
n (n + 1) (2n − 1) 4n
1
(il y a n termes dans la parenthèse, tous supérieurs à 2 )
4n
g(n) g(n)
donc ≤ 4rn−1 , ce qui montre que lim =0
n n→+∞ n
g(m) g(x) g(m + 1) g(x)
L'encadrement ≤ ≤ si m = E(x) (partie entière) montre alors que lim =0
m+1 x m x→+∞ x
(x réel)
y
En prenant y = g(x) (donc x = f (y)), il s'ensuit que lim = 0 (car quand y → +∞, x = f (y) → +∞)
f (y)
y→+∞
Z y Z f (y)
1 y 1 g(u)
Reprenons l'égalité dt = − + du :
1 f (t) f (y) f (1) f (1) u2
Z f (y) Z +∞
y g(u) g(u)
Quand y → +∞, → 0 et 2
du → du
f (y) f (1) u f (1) u2

20
Z y Z ∞
1 1 X 1
Donc dt admet une limite nie quand y → +∞, l'intégrale dt converge et la série
1 f (t) 1 f (t) f (n)
n≥1
aussi.

2.2 Calculs de sommes de série :


2.2.1 Somme 1 :

R(n)
On considère la série où R(n) est le reste de la division de n par 5.
X
n(n + 1)
k=1
a) Etudier la convergence de la série.
5n n
R(k) X1
b) Calculer la somme partielle S5n = en fonction de Hn =
X
k(k + 1) k
k=1 k=1
En déduire la somme de la série.
SOLUTION :
R(n) 4
a) 0 ≤ ≤ 2
n(n + 1) n
X R(n)
donc converge par majoration par une série de Riemann convergente.
n(n + 1)


 R(5k) = 0
 R(5k + 1) = 1


1 1 1
b) Pour tout k, R(5k + 2) = 2 , Sachant que = − ,
k(k + 1) k k+1
R(5k + 3) = 3




R(5k + 4) = 4

5n  
X 1 1
S5n = R(k) −
k k+1
k=1
n−1
X  1       
1 1 1 1 1 1 1
= 1. − + 2. − + 3. − + 4. −
5k + 1 5k + 2 5k + 2 5k + 3 5k + 3 5k + 4 5k + 4 5k + 5
k=0
n−1
X 1 
1 1 1 4
= + + + −
5k + 1 5k + 2 5k + 3 5k + 4 5k + 5
k=0  
n−1
X  1 1 1 1 1 5 
= + + + + −

 5k + 1 5k + 2 5k + 3 5k + 4 5k + 5 |5k{z
+ 5
 
k=0 }
1
k+1
5n n
X 1 X1
= − = H5n − Hn
k k
k=1 k=1
On sait que Hn = ln n + γ + εn avec lim εn = 0
D'où S5n = ln(5n) + γ + ε5n − (ln n + γ + εn ) = ln 5 + ε5n − εn

R(n)
Finalement,
X
= lim S5n = ln 5
n(n + 1) n→∞
k=1

2.2.2 Somme 2 :
Soit pn le nombre de chires dans l'écritureX
de l'entier naturel n en base 10. (par ex. p100 = p999 = 3 )
pn
Nature et somme éventuelle de la série
n(n + 1)
n≥1

SOLUTION :
• Soit q un entier ≥ 1. Pour tout n tel que 10q ≤ n ≤ 10q+1 − 1, pn = q + 1
or 10q ≤ n ≤ 10q+1 − 1 ⇐⇒ 10q ≤ n < 10q+1 ⇐⇒ q ≤ log10 n < q + 1
⇐⇒ q = E(log10 n) (où  E(x) désigne
 la partie entière de x)
ln n ln n
Donc pn = E(log10 n) + 1 = E +1 ∼ quand n → +∞
 ln 10  ln 10
pn 1 ln n 1 √
Donc ∼ 2
=o 3 quand n → +∞ (car ln n = o( n) )
n(n + 1) ln 10 n n2
pn
Par majoration par une série de Riemann convergente, on conclut que la série à termes positifs
X
n(n + 1)
n≥1
converge.
21
10N +1
X−1 10q+1
N
!
pn X−1 pn
• Pour tout N > 0,
X
=
n=1
n(n + 1) q=0 n(n + 1)
n=10q  
10q+1
X−1  
N +1
10 X−1 N 10q+1
! N 1 1
pn X X−1 q+1 X  (q + 1) − 
= = 
n=10q
n n+1 
n=1
n(n + 1) q=0 n(n + 1) q=0
 
n=10q | {z }
somme "télescopique"
10N +1
X−1 N  
pn X 1 1
= (q + 1) q
− q+1
n=1
n(n + 1) q=0 10 10
1 1 2 2 3 3 N N N +1 N +1
= − + − + − + ... + N −1 − N + N
− N +1
1 10 10 100 100 1000 10 10 10 10
1 1 1 1 1 1 N +1
= + + + .... + N −1 + N − N +1
1 10 100 1000 10 10 10
N +1
Puisque lim = 0 (croissance comparée puissance-exponentielle), en passant à la limite quand
N →+∞ 10N +1
N → +∞, on obtient :
+∞ +∞
X pn X 1 1 10
= q
= 1 =
n=1
n(n + 1) q=0 10 1 − 10 9
+∞
X pn 10
=
n=1
n(n + 1) 9

2.2.3 Somme 3 :
Soient mun entier naturel non nul, b un nombre réel et (an )n≥1 la suite dénie par :
an = 1 si n n'est pas multiple de m
an = b si n est multiple de m

an
Dire quelle est la nature de la série selon la valeur de b.
X

n=1
n
Calculer la somme de la série quand elle converge.
Donner un équivalent de la somme partielle d'ordre n quand elle diverge.
SOLUTION : n
ah
Notons Sn = .
X
h
h=1
1 1 1 b 1 1 b 1 1 b
Skm = + + ... + + + + ... + + + + ... + +
1 2 m−1 m m+1 2m − 1 2m 2m + 1 km − 1 km
1 1 1
Rajoutons et retranchons + + ... +
m 2m km
km   X km k
X 1 1 1 1 1 b−1 X 1
Skm = + (b − 1) + + ... + = +
h m 2m km h m h
h=1 h=1 h=1
n
X1
On sait que = ln(n) + γ + εn avec lim εn = 0 et γ la constante d'Euler.
h
h=1
b−1
d'où Skm = ln(km) + γ + εkm + (ln(k) + γ + εk )
m
m+b−1 m+b−1 b−1
Skm = ln(k) + ln(m) + γ + εkm + εk
m | {z } | {z } | m {z m }
→+∞ cte
{z } |
cte lim=0
m+b−1
• Si 6 0 , alors lim Skm = ∞ et la série diverge.
=
m k→+∞
m+b−1
• Si = 0 , c'est à dire si b = −m + 1 , alors lim Skm = ln(m)
m k→+∞
1 1 1
pour tout p ∈ {1, 2, ..., m − 1} , Skm+p = Skm + + + ... +
km + 1 km + 2 km + p
1 1 1 m−1
or 0 ≤ + + ... + ≤ −→ 0 quand k → +∞
 km + 1 km + 2 km + p km + 1
1 1 1
donc lim + + ... + =0
k→+∞ km + 1 km + 2 km + p
Il s'ensuit que pour tout p ∈ {1, 2, ..., m − 1} , lim Skm+p = lim Skm = ln(m)
k→+∞ k→+∞
Donc les p suites extraites (Skm+p )k≥0 pour p ∈ {1, 2, ..., m − 1, m} convergent vers la même limite ln(m).

22

an
Donc lim Sn = ln(m). La série converge et a pour somme ln(m).
X
n→+∞
n=1
n

m+b−1 m+b−1 m+b−1 b−1


• Si 6= 0 , l'égalité Skm = ln(k) + ln(m) + γ + εkm + εk
m m | {z } | {z } | m {z m }
→+∞
{z } | cte
cte lim=0
m+b−1 m+b−1
montre que Skm ∼ ln(k) ∼ ln(km) quand k → +∞
m m  
1 1 1
Skm étant un inniment grand quand k → +∞ et chacune des sommes + + ... +
km + 1 km + 2 km + p
m+b−1
un inniment petit, on en déduit que pour tout p ∈ {1, 2, ..., m − 1} , on a aussi Skm+p ∼ ln(km)
m

m+b−1
Donc Sn ∼ ln(n) quand n → +∞.
m

2.2.4 Somme 4 : CCP + Centrale



(−1)n

1- Nature et calcul de
X
ln 1 +
n=2
n
∞  
1
2- Nature et calcul de
X
n
(−1) ln 1 +
n=1
n
SOLUTION : 
(−1)n (−1)n
  
1
1 - • ln 1 + = +O
n  n→+∞  n n2
n
La série ln 1 + (−1) converge comme somme de deux séries convergentes.
P
n

2n+1  2n+1 n  
(−1)k X  k + (−1)k  X
   
X 2p + 1 2p
• S2n+1 = ln 1 + = ln = ln + ln =0
k k p=1
2p 2p + 1
k=2 k=2

(−1)n
X  
ln 1 + =0
n=2
n

2- La convergence se démontre comme en 1-)


2n   X 2n   X n    
X
k 1 k k+1 2p 2p + 1
• S2n = (−1) ln 1 + = (−1) ln = − ln + ln
k k p=1
2p − 1 2p
k=1 k=1 !
n 2
((2n)!)2 (2n + 1)
   
X (2p − 1)(2p + 1) 1. [3.5.....(2n − 1)] (2n + 1)
= ln = ln = ln
p=1
(2p)2 (2. 4 .6 ... . 2n)2 (2n .n!)4
 n n √
Utilisons la formule de Stitling : n! ∼ 2πn
n→+∞ e
2n
 4n
((2n)!)2 (2n + 1) e 4πn (2n + 1) n(2n + 1) 2
∼ = −→
(2n .n!)4 n→+∞ 24n n 4n (2πn)2 πn2 n→+∞ π

∞   e  
X
n 1 2
(−1) ln 1 + = ln
n=1
n π


(−1)n ln n
2.2.5 Calcul de :
X

n=1
n

1- On considère une fonction f décroissante sur [a, +∞[R et de limite nulle en +∞. (on peut supposer a entier)
Montrer que la série de terme général wn = f (n) − nn+1 f (t)dt est convergente.
P (−1)n ln n
2- a) Quelles sont les natures des séries et ?
P ln n
n n
n n
ln k (−1)k ln k
b) On note Sn = et Tn =
X X
k k
k=1 k=1
En utlisant la question 1), calculer un équivalent de Sn quand n → +∞
c) Exprimer T2n en fonction de termes de la suite (Sn ).
23

(−1)n ln n ln2 (2)
En déduire que où γ est la constante d'Euler.
X
= γ ln 2 −
n=1
n 2

SOLUTION : 1- ∀n > a, ∀t ∈ R[n, n + 1], f (n R+ 1) 6 f (t) 6 f (n)


R n+1 n+1 n+1
=⇒ n f (n + 1)dt 6 n f (t)dt 6 n f (n)dt = f (n)
=⇒ −f (n) 6 − n f (t)dt 6 −f (n + 1) et en ajoutant f (n) à chaque membre :
R n+1
Z n+1
=⇒ 0 6 f (n) − f (t)dt 6 f (n) − f (n + 1)
n
| {z }
wn
=⇒ P 0 6 wn 6 f (n) − f (n + 1)
La série wn est donc à termes positifs. Son terme général est majoré par f (n) − f (n + 1), et cette dernière
n
série est convergente : en eet,
X
f (k) − f (k + 1) = f (a) − f (n + 1) −−−−−→ f (a)
n→+∞
k=a
Par majoration, la série wn est convergente
P

1
.t − ln(t) 1 − ln(t)
2- a) Soit g la fonction t 7→ ln(t)
t . ∀t > 0, g (t) =
0 t
=
t2 t2
donc ∀t >Re, g (t) < 0. La fonction g est décroissante sur l'intervalle [e, +∞[. Donc la série de terme général
0

wn = g(n) − n g(t)dt est convergente.


n+1

n n Z n+1
ln(t) 1  2 n+1 1
Or
X X
wk = g(k) − dt = Sn − ln (t) 1 = Sn − ln2 (n + 1)
1 t 2 2
k=1 k=1
n
1 2
d'où Sn =
X
wk + ln (n + 1)
2
k=1
n
Puisque la série wn converge, wk a une limite nie Sw et ln2 (n + 1) tend vers +∞.
X
1
P
2
k=1
1 2 1 2
Donc Sn ∼ ln (n + 1) ∼ ln (n)
n→+∞ 2 n→+∞ 2
n
b) La série lnnn diverge car lnnn > n1 . La série (−1)n ln n converge (critère des séries alternées)
P P

2n n 2n n 2n
(−1)k ln k ln(2k) ln k ln 2 + ln k ln k
c) T2n =
X X X X X
=2 − = −
k 2k k k k
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
n
X 1
T2n = Sn − S2n + ln 2
k
k=1
n
1 2
L'égalité Sn = ln (n + 1) entraîne :
X
wk +
2
k=1
+∞ +∞
1 2 X X 1
Sn = ln (n + 1) + wk − wk = ln2 (n + 1) + Sw + o(1)
2 2
k=1 k=n+1
n−1
X 1
T2(n−1) = Sn−1 − S2n−2 + ln 2
k
k=1
= 12 ln2 (n) + Sw − 12 ln2 (2n) − Sw + ln 2 ln(n) − n1 + γ + o(1)
 

= 21 [ln2 (n) − ln2 (2n)] + ln 2 [ln n + γ] + o(1)


= 12 [ln(n) − ln(2n)][ln(n) + ln(2n)] + ln 2 [ln n + γ] + o(1)
= 21 [− ln(2)][2 ln(n) + ln 2] + ln 2 [ln n + γ] + o(1)
ln2 (2)
= − ln 2. ln n − 2 + ln 2. ln n + γ ln 2 + o(1)
2
T2(n−1) = − ln 2(2) + γ ln 2 + o(1)

(−1)n ln n ln2 (2)
d'où
X
= lim T2(n−1) = − + γ ln 2
n=1
n n→+∞ 2

2.2.6 Convergence et somme de série :


On considère trois réels a, b, u0 strictement positifs et la suite (un ) telle que :
n+a
∀n ∈ N, un+1 = un .
n+b
1- Etudier la convergence de la série un suivant les valeurs de a et b.
P

24
+∞
2- Calculer alors la somme de la série S =
X
uk
k=0

SOLUTION :

1 - • Remarquons que si a = b, la suite (un ) est constante et la série un est divergente.


P

• Supposons désormais que a 6=b.


n+a
∀n ∈ N, ln(un+1 ) = ln n+b + ln(un )
 
On va alors sommer l'égalité ln(un+1 ) − ln(un ) = ln n+a
n+b , qui est "telescopique"
!
a  
1+ n
 b a
=⇒ ln(un+1 ) − ln(un ) = ln = ln 1 + b
− ln 1 +
1+ n
n n
 
a b 1
= − + wn où wn = O
n n n2
en sommant pour l'indice variantde 1 à n, on obtient
 :
1 1 1
=⇒ ln(un+1 ) − ln(u1 ) = (a − b) + + ... + + (w1 + w2 + ... + wn )
1 2 n
n
X1
On sait que = ln(n) + γ + εn où lim εn et γ est la constante d'Euler,
k n→+∞
k=1
donc un+1 = u1 exp [(a − b)(ln(n) + γ + εn ) + (w1 + w2 + ... + wn )]
u1
=⇒ un+1 = b−a exp [(a − b)(γ + εn ) + (w1 + w2 + ... + wn )]
n  
1
Puisque wn = O 2 , la série wn converge, donc
P
n
+∞
X
lim [(a − b)(γ + εn ) − (w1 + w2 + ... + wn )] = (a − b)γ + wk
n→+∞
P k=1
En appelant λ le réel strictement positif e(a−b)γ+ k=1 wk , le calcul précédent montre que :
+∞

λ
La série un converge si et seulement si b − a > 1
P
un+1 ∼ b−a
n→+∞ n
• Remarque : autre calcul :
u2 = 1+a

 1+b u1 n n
u3 = 2+a en multipliant a


2+b u2
Y k+a Y 1+ k
un+1 = u1 = u1
 ....... terme à terme , k+b 1 + b
k
 k=1 k=1
un+1 = n+an+b un

il est alors naturel de regarder!ce que devient cette égalité en prenant les logarithmes :
n a n
X 1+ k
X
a
 b

ln(un+1 ) = ln b
+ ln(u1 ) = ln(u1 ) + ln 1 + k − ln 1 + k
k=1
1+ k k=1
et on reprend le calcul
 précédent
 à partir du développement
 limité
 a b a−b 1
ln 1 + − ln 1 + = +O
k k k k2

2- Pour tout n > 1, (n + b)un+1 = (n + a)un


L'idée consiste ensuite à exploiter cette égalité, telescopique par rapport à la suite (n un ) :
(n + 1)un+1 − nun = (1 − b)un+1 + aun
n
en sommant pour l'indice variant de 0 à n et en notant Un =
X
uk
k=0
(n + 1)un+1 = (1 − b)(Un+1 − u0 ) + aUn
λ
L'équivalence un ∼ avec b − a > 1 entraîne que lim nun = 0
n→+∞ nb−a n→+∞
En passant à la limite quand n → +∞, on obtient :
(b − 1) u0
0 = (1 − b)(S − u0 ) + aS soit S =
b−a−1

2.2.7 Convergence et somme de série :


∞    
n+1
Déterminer les couples (a, b) ∈ R pour lesquels la série + b converge, et calculer alors
X
2
(n + a) ln
n=1
n
sa somme.
SOLUTION :       
n+1 1 1 1 1 1
• un = (n + a) ln + b = (n + a) ln 1 + + b = (n + a) − + 3 +O +b
n n n 2n2 3n n3

25
a − 12
 
1
=1+b+ +O
n 2n2
La série un converge si et seulement si b = −1 et a = 21
P

n      X n
X 1 k+1
k + 12 ln(k + 1) − k + 12 ln(k) − 1
   
• k+ ln −1 =
2 k
k=1 k=1
n
X
(k + 1) ln(k + 1) − k ln(k) − 21 ln(k + 1) − 12 ln(k) − 1

=
k=1
1
= (n + 1) ln(n + 1) + ln(n + 1) − ln((n + 1)!) − n
2  n n √
D'après la formule de Stirling, n! ∼ 2πn
n→+∞ e
 n n √
donc n! = 2πn (1 + εn ) où lim εn = 0
e n→+∞
=⇒ ln(n!) = n(ln(n) − 1) + 12 ln(n) + 21 ln(2π) + ln(1 + εn )
Redescendons l'indice d'une unité pour faciliter le calcul :
n−1
X     
1 k+1 1
k+ ln − 1 = n ln(n) + ln(n) − ln((n)!) − (n − 1)
2 k 2
k=1
= n ln(n) + 21 ln(n) − n(ln(n) − 1) + 12 ln(n) + 1

2 ln(2π) + ln(1 + εn ) − (n − 1)
= 1 − 21 ln(2π) + ln(1 + εn )
en passant à la limite quand n → +∞,
+∞     
X 1 k+1 1
k+ ln − 1 = 1 − ln(2π)
2 k 2
k=1

2.2.8 Calculs de sommes de séries :


Montrer la convergence et calculer la somme des séries suivantes :
∞ ∞ ∞
1 1 1
a) b) c)
X X X
n(2n + 1) n 2 (n + 1) n 2 (2n + 1)
n=1 n=1 n=1
n
1
d) Pour quelles valeurs du réel λ la suite de terme général un = − λ ln(n) converge-t-elle ?
X
2k + 1
k=0
Lorsqu'elle converge, calculer sa limite.
SOLUTION : n
1
Pour les exercices qui suivent, on rappelle que Hn = = ln(n) + γ + εn avec
X
lim εn = 0
k n→+∞
k=1
où γ est un réel appelé "constante d'Euler",
+∞
1 π2
et que ζ(2) =
X
2
=
k 6
k=1
1 1
a) • n→∞

n(2n + 1) 2n2
Par équivalence avec la série de Riemann convergente 1
, la série 1
converge aussi.
P P
2n2 n(2n+1)
n n   nn
1 1 2 1 1
• Pour tout n ∈ N∗ ,
X X X X
= − = −2
k(2k + 1) k 2k + 1 k 2k + 1
k=1 k=1 ! k=1 k=1
n 2n+1 n
X 1 X 1 X 1
= Hn − 2 −1− = 2Hn − 2H2n+1 + 2
k(2k + 1) k 2k
k=1 k=1 k=1
n  
X 1 1
= 2(ln(n) + γ + εn ) − 2(ln(2n + 1) + γ + ε2n+1 ) + 2 = −2 ln 2 + +2
k(2k + 1) n
k=1
+∞
1
En passant à la limite quand n → +∞, on obtient :
X
= 2 − 2 ln 2
k(2k + 1)
k=1
1 1
b) • n→∞

n2 (n + 1) n3
Par équivalence avec la série de Riemann convergente 1
, la série 1
converge aussi.
P P
n3 n2 (n+1)
n n   n n n
1 1 1 1 1 1 1
• Pour tout n ∈ N∗ ,
X X X X X
= − + = − +
k 2 (k + 1) k2 k k+1 k2 k k+1
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1

26
n n
X 1 X 1 1
2
= 2
−1+
k (k + 1) k n+1
k=1 k=1
+∞
1 π2
En passant à la limite quand n → +∞, on obtient :
X
= −1
k 2 (k + 1) 6
k=1
1 1
c) • 2 n→∞

n (2n + 1) 2n3
Par équivalence avec la série de Riemann convergente 1
, la série 1
converge aussi.
P P
2n3 n2 (2n+1)
n n   n n n
!
1 1 2 4 1 1 1
• Pour tout n ∈ N ,
X X X X X

= − + = −2 +4
k 2 (2k + 1) k2 k 2k + 1 k2 k 2k + 1
k=1 k=1 ! k=1 k=1 k=1
n n 2n+1 n n
X 1 X 1 X 1 X 1 X 1
= − 2Hn + 4 −1− = − 4Hn + 4H2n+1 − 4
k 2 (k + 1) k2 k 2k k2
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
n n
X 1 X 1
= + 4 (ln(2n + 1) + γ + ε2n+1 − ln(n) − γ − εn ) − 1)
k 2 (k + 1) k2
k=1 k=1
n n  
X 1 X 1 1
= + 4 ln 2 + + 4ε2n+1 − 4εn − 4
k 2 (k + 1) k2 n
k=1 k=1
+∞
1 π2
En passant à la limite quand n → +∞, on obtient :
X
= + 4 ln(2) − 4
k 2 (2k + 1) 6
k=1

d) • La suite (un ) converge si et seulement


 si la série converge.
P
(un+1 − un )  
∗ 1 n+1 1 1 1
∀n ∈ N , un+1 − un = − λ ln = 3 − λ ln 1 +
2n + 3 n 2n 1 + 2n n
     
1 3 9 1 1 1 1
un+1 − un = 1− + +o −λ − +o
2n 2n 4n2  n2 n 2n2 n2
1 − 2λ µ 1
un+1 − un = + +o
2n n2 n2
| {z }
series convergentes
La série (un+1 − un ) converge si et seulement si λ = 21
P

La suite (un ) converge si et seulement si λ = 21


n 2n+1 n
1 1 X 1 X 1 1 1 1
• Lorsque λ = , un = − ln(n) = H2n+1 − Hn − ln(n) ?
X
1
2 − ln(n) = −
2k + 1 2 k 2k 2 2 2
k=0 k=1 k=1
1 1
un = ln(2n + 1) + γ + ε2n+1 − (ln(n) + γ + εn ) − ln(n)
  2 2
1 1 1
un = ln 2 + + ε2n+1 + γ − εn
n 2 2
1
En passant à la limite quand n → +∞, on obtient : lim un = ln(2) + γ
n→+∞ 2

2.2.9 Reste de série de Riemann :


1- a) Pour quelles valeurs du réel α la série 1
converge-t-elle ?
P

+∞
1
Lorsqu'elle converge, on note ζ(α) sa somme :
X
ζ(α) =

k=1

1
On note alors, pour tout entier n > 0, un (α) =
X

k=n+1
Calculer un équivalent de un (α) quand n → +∞

b) Pour quelles valeurs du réel α la série un (α) converge-t-elle ?
X

n=0
Lorsqu'elle converge, calculer sa somme à l'aide de la fonction ζ .

SOLUTION :
1-a) On sait que la série de Riemann n1α converge si et seulement si α > 1
P
La méthode de comparaison
Z série-intégrale donne l'encadrement :
Z +∞ +∞
dt dt 1
α
6 u n (α) 6 α
= et l'équivalent :
n+1 t n t (α − 1)nα−1
1
un (α) ∼
n→+∞ (α − 1)nα−1

27

b) La série un (α) converge donc si et seulement si α − 1 > 1 , si et seulement si α > 2
X

n=0
+∞ +∞ +∞
1 1 1
Si α > 2, pour tout n > 1, Un = u0 (α) + u1 (α) + ... + un (α) =
X X X
α
+ α
+ ... +
k k kα
k=1 k=2 k=n+1
n +∞
! n +∞
! +∞
! +∞
X 1 X 1 X 1 X 1 1 X 1 X 1
Un = + + + + ... + + +
kα kα kα kα n α k α kα
k=1 k=n+1 k=2 k=n+1 k=n+1 k=n+1
1 1 1 1
Un = α + 2 α + 3 α + ... + n α + (n + 1)un (α)
1 2 3 n
1 1 1 1
Un = α−1 + α−1 + α−1 + ... + α−1 + (n + 1)un (α)
1 2 3 n
1 1 1
or (n + 1)un (α) ∼ n. = . −−−−−→ 0
n→+∞ (α − 1)nα−1 α − 1 nα−2 n→+∞
+∞ +∞
1
donc lim Un =
X X
= ζ(α − 1) un (α) = ζ(α − 1)
n→+∞ k α−1 n=0
k=1

2.2.10 Reste de série harmonique alternée


+∞
(−1)k
Soit rn le reste d'ordre n de la série harmonique alternée : rn =
X
k
k=n+1
Calculer un équivalent simple de rn quand n −→ +∞.
+∞
Montrer que la série rk converge et calculer sa somme.
X

k=0

SOLUTION :
2n+2p+1 n+p
(−1)k X 1 
1
• Pour tout n, (en groupant les termes deux à deux)
X
= −
k 2h 2h + 1
k=2n h=n
n+p
X 1
=
2h(2h + 1)
h=n
+∞
1
En passant à la limite quand n −→ +∞,
X
r2n−1 =
2h(2h + 1)
k=n
+∞ +∞
1 1 1 1 1
or h→+∞
donc n→+∞
X X
∼ ∼ ∼
2h(2h + 1) 4h2 2h(2h + 1) 4h 2 4n
h=n h=n
(voir Section 8 sur les sommations d'équivalents)
1
Ainsi r2n−1
n→+∞

4n
1 1 1 1
On peut faire un calcul analogue pour r2n ou remarquer que r2n = r2n−1 − n→+∞
∼ − =−
| {z } 2n 4n 2n 4n
1
∼ 4n
(pourquoi a-t-on pu faire ici une diérence d'équivalents ?)
(−1)n−1
Finalement, quelque soit la parité, rn n→+∞

2n

• L'équivalent ne permet pas de conclure quant à la convergence de la série rn .


P
1 1 (−1)n
∀n ∈ N, Rn = r0 + r1 + r2 + ... + rn = −1 + − + ... + + rn
2 3 n
1 1 (−1)n
+ − + ... + + rn
2 3 n n
1 (−1)
− + ... + + rn
3 n
....................
(−1)n
+ + rn
n n
= −1 + 1 + −1 + .... + (−1) +n.rn
| {z }
n termes
1 − (−1)n+1
Rn = + n.rn
2
n−1
(−1)n−1 (−1)n−1
 
(−1) 1
or rn ∼ donc rn = +o et n.rn = + o(1) (o(1) est une suite de
2n 2n n 2
limite nulle)

28
1 − (−1)n+1 (−1)n−1 1 n→∞ 1
alors Rn = + + o(1) = + o(1) −→
2 2 2 2

1 1
Donc lim Rn = , la série rn converge et a pour somme
X
2 n=0
2

2.2.11 Moyenne pondérée


u1 + 2u2 + ... + nun
Soit {un }n∈N∗ une série à termes réels positifs ou nuls, convergente, et soit yn =
n(n + 1)
  ∞
1
Montrer que yn = o , que la série yn converge, et calculer sa somme.
X
n n=1

SOLUTION : ∞ ∞
• Soit (rn )n∈N la suite des restes de la série convergente u n : r0 = un et ∀n ≥ 1, rn =
P X X
uk
n=1 k=n+1
∀n ≥ 1, un = rn−1 − rn
u + 2u2 + ... + nun (r0 − r1 ) + 2(r1 − r2 ) + ... + (n − 1)(rn−2 − rn−1 ) + n(rn−1 − rn )
donc yn = 1 =
n(n + 1) n(n + 1)
r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 − n.rn r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 1 rn
yn = = −
n(n + 1) n n + 1 (n + 1)
r + r + r + ... + rn−1
d'après le théorème de Cesaro, puisque lim un = 0, lim 0 1 2 = 0 et l'égalité précé-
    n→∞ n
1 1
dente montre que yn = o =o
n+1 n
r0 + r1 + r2 + ... + rk−1 rk
• Reprenons l'égalité yk = −
 k(k + 1)   (k + 1)   
r r1  r 0 + r1 r2 r0 + r1 + r2 r3 r0 + r1 + ... + rn−1 rn
0
y1 +y2 +...+yn = − + − + − +...+ −
 1.2 2 2.3
 3 3.4 4   n(n + 1) n+1 
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
= r0 + + ... + +r1 + + ... + − +r2 + + ... + − +
1.2 2.3 n(n + 1) 2.3 3.4  n(n +1) 2 3.4
 4.5 n(n + 1) 3
1 1 1 1 1 rn
..... + rn−2 + − + rn−1 − −
(n − 1).n n(n + 1) n − 1 n(n + 1) n n+1
n n
1 1 1 1 1 1 1 1
or
X X
+ + ... + = = − = −
p.(p + 1) (p + 1)(p + 2) n.(n + 1) k.(k + 1) k k+1 p n+1
  k=p k=p
 
1 1 1 1 1 1 1
donc y1 + y2 + ... + yn = r0 1 − + r1 − − + r2 − − + .....
 n+1 2 n +  1 2 3  n+1 3
1 1 1 1 1 1 rn
..... + rn−2 + − + rn−1 − − −
n−1 n+1 n−1 n n+1 n n+1
r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 + rn
y1 + y2 + ... + yn = r0 −
n+1

r0 + r1 + r2 + ... + rn−1 + rn
puisque lim un , ce qui montre
X
= 0, lim (y1 + y2 + ... + yn ) = r0 =
n→∞ n+1 n→∞
n=1
∞ ∞
que la série yn converge et a pour somme
X X
un
n=1 n=1

2.2.12 * Changement de l'ordre des termes d'une série :


(−1)n
 
On réordonne les termes de la suite en prenant un terme négatif, suivi de deux termes positifs,
n n≥1
c'est à dire de la manière suivante :
1 1 1
u1 = − , u 2 = , u 3 = ,
1 2 4
1 1 1
u4 = − , u 5 = , u 6 = ,
3 6 8
1 1 1
u7 = − , u 8 = , u9 = , ... plus généralement,
5 10 12
1

 u3k+1 = −

 2k + 1
 1
u3k+2 =
 4k +2


 u3k+3 =
 1
4k + 4
Montrer que la série ainsi obtenue converege et calculer sa somme.
Comparer avec la somme de la série initiale.
29
n
: • Soit Un =
X
SOLUTION uk
k=1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
U3n = u1 + u2 + u3 + u4 + ... + u3n = −1 + + − + + − + + +... − + +
| 2
{z 4
}| 3 6
{z 8
}| 5 10
{z 12} 2n − 1 4n − 2 4n
| {z }
v1 v2 v3 vn
1 1 1
Posons vn = − + + , de sorte que u1 + u2 + u3 + u4 + ... + u3n = v1 + v2 + ... + vn
2n − 1 4n − 2 4n
3n n
c'est à dire U3n =
X X
uk = vk
k=1 k=1
1 1 1 −4k + 2k + 2k − 1 1 1
∼ − 2 , série de Riemann cvgte.
k→∞
vk = − + + = =−
2k − 1 4k!− 2 4k 4k(2k
! − 1) 4k(2k − 1) 8k
n 3n
Donc lim uk = lim U3n existe dans R.
X X
vk = lim
n→∞ n→∞ n→∞
 k=1 k=1
U3n+1 = U3n + u3n+1
Puisque et que lim un = 0, alors lim U3n+1 = lim U3n+2 = lim U3n
U3n+2 = U3n + u3n+1 + u3n+2 n→∞ n→∞ n→∞ n→∞
Donc la suite (Un ) converge et la série un aussi.
P
n
1
• Rappelons que = ln(n) + γ + εn où γ est la constante d'euler et (εn ) une suite de limite nulle.
X
k
k=1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
U3n = −1 + + − + + − + + + ... − + +
 2 4 3 6 8 5  10 12 2n − 1 4n − 2 4n
1 1 1 1 1 1 1 1 1
= −1 − − − ... − + + + + + ... +
 3 5 2n − 1  2 1 2 3 4  2n  
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
= −1 − − − − ... − + + + + ... + + + + + + ... +
 2 3 4 2n  2 4 6 2n 2 1 2 3 4 2n
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
=− + + + + ... + + + + + ... +
2 1 2 3 4 2n 2 1 2 3 n
1   1   1 1 
=− ln(2n) + γ + ε2n + ln(n) + γ + εn = − ln(2) + εn − ε2n
2 2 2 2
+∞
1 1
Donc lim Un = lim U3n = − ln(2) et
X
uk = − ln(2)
n→∞ n→∞ 2 2
k=1
+∞
(−1)k
Remarque : : A comparer avec le résultat
X
= − ln(2)
k
k=1
En changeant l'ordre des termes d'une série semi-convergente, la somme de la série peut être modiée.
Remarque :
On peut montrer que lorsqu'une série est semi-convergente, il est possible de réarranger l'ordre de ses
termes de telle manière que sa somme soit égale à tout nombre arbitraire choisi au départ.
Par contre, pour une série absolument convergente, un changement dans l'ordre des termes ne modie
pas la somme de la série.

2.2.13 Série des restes d'ordre n


Soit (an )n≥0 , une suite à termes positifs.
On dénit, pour tout entier n : bn = nan , Bn = b0 + b1 + ... + bn ,

X
rn = ak , Rn = r0 + r1 + ... + rn
k=n+1
a) Déterminer une relation liant Rn , Bn et rn

b) Montrer que si bn converge alors pour tout n ≥ 1, (n + 1)rn ≤ bk .
P X

k=n+1
c) Montrer que les deux séries bn et rn ont même nature et comparer leurs sommes lorsqu'elles con-
P P
vergent.

Application : on pose an = 1/nα et Z(α) =
X
ak
k=1

Calculer rk pour les α tels que cette somme est dénie.
X

k=1

SOLUTION :
a) Pour tout n ≥ 1,
Rn = r0 + r1 + ... + rn

30
= a1 + a2 + a3 + ... + an−1 + an + an+1 + ... (r0 )
+a2 + a3 + ... + an−1 + an + an+1 + ... (r1 )
+a3 + ... + an−1 + an + an+1 + ... (r2 )
..............................
+an−1 + an + an+1 + ... (rn−2 )
+an + an+1 + ... (rn−1 )
an+1 + ... (rn )
d'où Rn = a1 + 2a2 + 3a3 + ... + (n − 1)an−1 + nan + (n + 1)(an+1 + ...)
Rn = b1 + b2 + b3 + ... + bn−1 + bn + (n + 1)rn
∀n ≥ 1, Rn = Bn + (n + 1)rn

b) Supposons que bn converge.


P
Pour tout entiers n et p,
(n + 1)(an+1 + an+2 + an+3 + ... + an+p ) ≤ (n + 1)an+1 + (n + 2)an+2 + (n + 3)an+3 + ... + (n + p)an+p
(n + 1)(an+1 P + an+2 +Pan+3 + ... + an+p ) ≤ bn+1 + bn+2 + bn+3 + ... + bn+p
puisque les séries an et bn convergent, on peut passer à la limte, pour n xé, lorsque p −→ +∞:
∞ ∞
bk .
X X
(n + 1) ak ≤
k=n+1 k=n+1

ce qui donne bien la relation :
X
(n + 1)rn ≤ bk
k=n+1

c)• Supposons que la série bn converge. Alors la combinaison des résultats a) et b) montre que :
P
X∞ X∞
∀n ≥ 1, Rn = Bn + (n + 1)rn ≤ Bn + bk = bk = Sb ∈ R+
k=n+1 k=1
Ceci montre que la suite des sommes partielles (Rn ) de la série rn à termes positifs est majorée.
P
Cette série est donc convergente.

Le passage à la limite dans l'inégalité Rn ≤ bk = Sb montre par ailleurs que :
X

k=1

X ∞
X
Sr = lim Sn = rk ≤ S b = bk
n→+∞
k=1 k=1

• Supposons que la série rn converge.


P
L'inégalité de la P
question a) montre que ∀n ≥ 1, Bn ≤ Rn
Puisque la série rn converge, la suite de ses sommes partielles, (Rn ) est majorée :
∃M ∈ R, ∀n ∈ N∗ , Rn ≤ M
Donc, par l'inégalité précédente,
∀n ∈ N∗ , Bn ≤ M , ce qui montre que la série bn converge puisque ses sommes partielles sont
P
majorées.
Enn, en passant à la limite dans l'inégalité ∀n ≥ 1, Bn ≤ Rn , on obtient :
∞ ∞
rk , ce qui montre que Sr = Sb compte tenu de l'autre inégalié.
X X
Sb = bk ≤ Sr =
k=1 k=1
si l'une des séries bn ou rn converge, alors l'autre converge aussi
P P
En conclusion,
et les deux séries ont la même somme.

2.3 Sommation de relations de comparaison et applications


2.3.1 Sommation d'équivalences * (à considérer comme du cours )
Soient (un ) et (vn ) deux séries à termes réels positifs ou nuls, équivalentes (un n→∞
∼ vn ).
a) Lorsqu'elles convergent, montrer que les suites des restes d'ordre n respectifs sont équivalentes.
b) Lorsqu'elles divergent, montrer que les suites des sommes partielles d'ordre n respectives sont équivalentes.

SOLUTION :
• a) Supposons que les séries un et vn convergent. (si l'une converge, l'autre aussi par équivalence)
P P
+∞ +∞
Soient run = uk et rvn = vk leurs restes d'ordre n respectifs.
X X

k=n+1 k=n+1
Par hypothèse, un n→∞ ∼ vn .
un
Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 ,

vn − 1 < 

=⇒ ∀n ≥ n0 , (1 − )vn ≤ un ≤ (1 − )vn Sommons ces inégalités de l'indice n à l'indice n + p :


=⇒ ∀n ≥ n0 , (1−)(vn+1 +vn+2 +...+vn+p ) ≤ un+1 +un+2 +...+un+p ≤ (1−)(vn+1 +vn+2 +...+vn+p )
31
puis passons à la limite, pour n xé, quand p → +∞ :
∀n ≥ n0 , (1 − )rvn ≤ run ≤ (1 − )rvn qui équivaut à dire que :
run
∀n ≥ n0 , − 1 < 
rvn
ru
On a ainsi montré que lim n = 1 c'est à dire que run ∼ rvn .
n→∞
n→∞ rvn

• b) Supposons que les séries un et vn divergent.


P P
n n
Soient Un = uk et Vn = vk leurs sommes partielles d'ordre n respectives.
X X

k=0 k=0
Par hypothèse, un n→∞ ∼ vn .
un
Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 ,

vn − 1 < 

=⇒ ∀n ≥ n0 , (1 − )vn ≤ un ≤ (1 + )vn Sommons ces inégalités de l'indice n0 + 1 à l'indice n :


=⇒ ∀n ≥ n0 , (1−)(vn0 +1 +vn0 +2 +...+vn ) ≤ un0 +1 +un0 +2 +...+un ≤ (1+)(vn0 +1 +vn0 +2 +...+vn )
=⇒ ∀n ≥ n0 , (1 − )(Vn − Vn0 ) ≤ Un − Un0 ≤ (1 + )(Vn − Vn0 )
En supposant que (vn ) n'est pas la suite nulle, pour n assez grand, Vn > 0
V − V n0 Un0 Un V n − V n0 Un0
donc pour n ≥ n0 , (1 − ) n + ≤ ≤ (1 + ) +
Vn Vn Vn Vn Vn
Un0 − (1 − )Vn0 Un Un0 − (1 + )Vn0
=⇒ 1 −  + ≤ ≤1++
Vn Vn Vn
les numérateurs Un0 − (1 ± )V n0 ne dépendent pas de n. Puisque lim Vn = +∞ ( vn diverge), il existe
P
Un − (1 ± )Vn0
n1 ∈ N tel que pour tout n ≥ n1 , 0 <
Vn
Un
donc, pour n ≥ max(n0 , n1 ), 1 − 2 ≤ ≤ 1 + 2
Vn
Un
On a ainsi montré l'existence d'un entier n2 = max(n0 , n1 ) tel que ∀n ≥ n2 , − 1 < 2


Vn
Un
Donc lim = 1 et Un ∼ Vn .
n→∞
n→∞ Vn

2.3.2 ENSAM 2008


Déterminer la limite et un équivalent de la suite (un ) dénie par :
1
u1 > 0 et ∀n ∈ N, un+1 = un +
nun
SOLUTION : • Par recurrence, il est immédiat que
∀n ≥ 1, un > 0
1
alors ∀n ∈ N, un+1 − un = > 0 et la suite (un ) est croissante.
nun
Dès lors, il n'y a que deux possibilités :
- soit la suite converge vers une limite réelle l.
- soit la suite diverge vers +∞
Si la suite convergeait vers un réel l, alors, par croissance, ∀n ∈ N∗ , 0 < u1 ≤ un et en passant à le limite
quand n → +∞, on obtiendrait l'inégalité 0 < u1 ≤ l
1 11
L'égalité un+1 − un = donnerait alors un+1 − un n→+∞∼ , ce qui entraînerait que par équivalence,
nun ln
la série {un+1 − un } divergerait (puisque n1 diverge) et la suite (un ) aussi. De par cette contradiction avec
P
l'hypothèse de départ, on en conclut que la suite (un ) ne converge pas, et donc qu'elle diverge vers +∞.
donc n→+∞
lim un = +∞
• Soit α ∈ R∗+
  α    α
1 1
∀n ≥ 1, (un+1 )α − uα
n = un + − uα α
n = un 1+ −1
 nu
 n nu2n
n→+∞ α α α
(un+1 )α − uα
n ∼ u n =
2
nun nu2−α
n
2 n→+∞ 2
En prenant α = 2, on obtient (un+1 ) − un ∼
2
n
Ce sont deux séries divergentes à termes positifs équivalentes. On sait qu'alors leurs sommes partielles sont
équivalentes :
n n
X  n→+∞ X 2 n→+∞
(uk+1 )2 − u2k ∼ ∼ 2 ln(n)
k
k=1 k=1
n→+∞ 2 n→+∞
(un+1 )2 − u21 ∼ (un+1 ) ∼ 2 ln(n)
n→+∞ √
d'où un n→+∞
p
∼ 2 ln(n − 1) ∼ 2 ln n
n→+∞ √
un ∼ 2 ln n
32
2.3.3 Equivalent de un − L *
On considère la suite (un ) dénie par :
1 1 1
∀n ∈ N, un = + + ... +
2n + 1 2n + 3 4n − 1
a) Etudier la convergence de la suite (un ) et calculer sa limite L
b) Calculer un équivalent de (un − L) quand n → +∞
SOLUTION
 : a) Première méthode : 
1 1 1 1
un = 1 + 3 + ... + 2n−1
n 2+ n 2+ n 2+ n
1
Posons f (x) =
2+x
n
12−0 X
un = f (xk ) où xk = 2k+1
n
2 n
k=0
1 3 2n − 1
La subdivision xk , k = 0....n − 1, 0< < < ... < <2 est une subdivision du segment [0, 2]
n n n
sur lequel la fonction f est continue. Z 2
1
un étant une somme de Riemann associée à cette subdivision, n→+∞
lim un = f (t)dt
2 0
Z 2
1 1 1
lim un = dt = ln 2
n→+∞ 2 0 2+t 2
Deuxième méthode :
1 1 1
∀n ∈ N, un = + + ... +
 2n + 1 2n + 3 4n − 1   
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
un = + + + ... + + + − + + ... + +
 2n + 1 2n + 2 2n + 3 −2 
4n  4n − 1 4n 2n + 2 2n + 4  4n − 2 4n
1 1 1 1 1 1 1 1 1
un = + + ... + + − + + ... + +
2n + 1 2n + 2 4n − 1 4n 2 n+1 n+2 2n − 1 2n
n
1
Notons Hn = . On sait que Hn = ln n + γ + εn avec lim εn = 0
X
k
k=1
1
Alors, un = H4n − H2n − (H2n − Hn )
2
1
un = ln(4n) + γ + ε4n − (ln(2n) + γ + ε2n ) − (ln(2n) + γ + ε2n − ln(n) − γ − εn )
2
1 3 1
un = ln(2) + ε4n − ε2n + εn
2 2 2
1
d'où lim un = ln 2
n→+∞ 2
b) Notons vn = un+1 − un
alors vn + vn+1 + vn+2 + ... + +vn+p = un+p+1 − un

et en passant à la limite à n xé quand p → ∞, on obtient :
X
vk = L − un
k=n
1 1 1 1 1
vk = uk+1 − uk = + − = ∼
4k + 1 4k + 3 2k + 1 (4k + 1)(4k + 3)(2k + 1) 32k 3

est le reste d'ordre n − 1 de la série vk
X P
vk = Rvn−1
k=n
On sait que si vk ∼ wk alors Rvk ∼ Rwk
(d'après le théorème de sommation des équivalences pour une série convergente, cf 8.1 ci-dessus)
∞ ∞ Z ∞
1 1 dx 1
Donc L − un = Rvn−1 =
X X
vk ∼ 3
∼ 3
dx =
32k 32 k=n x 64n2
k=n k=n
(méthode de comparaison séries-intégrales)
ln 2 −1
Finalement, un − ∼
2 64n2

2.3.4 Equivalent du reste d'une série de Riemann et application * *


On donne α > 0 et on dénit une suite (un )n≥1 par :
1
u1 > 0 et ∀n ≥ 1, un+1 = un + α
n un
a) Condition nécessaire et susante pour que la suite (un ) converge ?
b) Déterminer un équivalent de un quand n → ∞ dans le cas où la suite (un ) diverge et équivalent de un − L
quand dans le cas où la suite (un ) converge vers L.
33
SOLUTION :
Remarquons que pour toute valeur de α et de u1 , la suite (un ) est entièrement dénie, à termes strictement
positifs, et croisssante ( car un+1 − un > 0 ).

a) • Supposons que la suite (un ) converge et soit L sa limite. Alors L ≥ u1 > 0


Puisque la suite (un ) converge, la série {un+1 − un } converge également.
1 1
Or un+1 − un = α n→∞ ∼ . Donc α > 1.
n un L.nα
• Réciproquement, supposons α > 1.
1 1
∀n ≥ 1, un ≥ u1 car (un ) est croissante, donc 0 ≤ un+1 − un = α ≤ α
n un n u1
Par majoration par une série de Riemann convergente, la série à termes positifs {un+1 − un } converge et la
suite (un ) aussi.
En conclusion, la suite (un ) converge ⇐⇒ α > 1

b) ♣ Calculs préliminaires :
n
1
Soit α > 0. Recherchons un équivalent de la somme patielle Sn = lorsque α ≤ 1 ,
X

k=1

1
et un équivalent du reste d'ordre n, rn = lorsque α > 1
X

k=n+1
1
La fonction fα : t −→ α est décroissante sur R+∗ ;
t
1 1 1
Pour tout entier k ≥ 1 et tout réel t ∈ [k, k + 1], ≤ α ≤ α
(k + 1)α t k
Z k+1 Z k+1 Z k+1
1 1 1
En intégrant ces fonctions de t entre k et k + 1, α
dt ≤ α
dt ≤ α
dt
k (k + 1) k t k k
Z k+1
1 1 1
soit α
≤ α
dt ≤ α
(k + 1) k t k
• Dans le cas où α ≤ 1, sommons ces inégalités pour k variant de 1 à n − 1 pour celle de gauche, et de 1 à
n pour celle de droite : Z
n Z n+1
1 1 1 1 1 1
α
+ ... + α
≤ α
dt et α
dt ≤ α + ... + α
2 n 1 t 1 t 1 n
Z n+1 Z n
1 1 1 1
d'où l'on tire l'encadrement : dt ≤ + ... + ≤ 1 + dt
1 tα 1α nα 1 t
α
soit : ln(n + 1) ≤ Sn ≤ 1 + ln n lorsque α = 1
(n + 1)1−α 1 n1−α 1
et − ≤ Sn ≤ 1 + − lorsque α < 1
(1 − α) (1 − α) (1 − α) (1 − α)
Il en résulte que Sn n→∞ ∼ ln n lorsque α = 1
n1−α
et que Sn n→∞ ∼ lorsque α < 1
(1 − α)
• Dans le cas où α > 1, sommons les inégalités pour k variant de n à n + p pour celle de gauche, et de n − 1
à n + p pour celle de droite, puis passons à laZlimite quand p → Z +∞ :
∞ +∞
1 1 1 1 1 1
+ ... + + ... ≤ dt et dt ≤ + ... + + ...
(n + 1)α (n + p + 1)α n t α
n+1 t α (n + 1)α (n + p)α
Z +∞ Z ∞
1 1
d'où l'on tire l'encadrement : α
dt ≤ r n ≤ dt
n+1 t n tα
1 1
soit : α−1
≤ rn ≤
(α − 1)(n + 1) (α − 1)nα−1
1
d'où il résulte que rn ∼
n→∞
lorsque α > 1
(α − 1)nα−1

♣ Retour au problème :
1 1
• si α > 1, la suite (un ) converge vers une limite L et un+1 − un =
n→∞

nα u n L.nα
Par application du théorème de sommation d'équivalents pour des séries convergentes (voir exercice précédent
P 1
8.1), en notant Rn le reste d'ordre n de la série un , et rn le reste d'ordre n de la série , on obtient :
P
α n

X n→∞ 1
Rn = (uk+1 − uk ) ∼ rn
L
k=n+1
1
et par application du résultat préliminaire, n→∞
rn ∼
(α − 1)nα−1

34
∞ n+p
!
or Rn =
X X
(uk+1 − uk ) = lim (uk+1 − uk ) = lim (uk+p+1 − un+1 ) = L − un+1
p→+∞ p→+∞
k=n+1 k=n+1
1 1
donc L − un+1 ∼ rn ∼
L L(α − 1)nα−1
−1
si α > 1, un − L n→∞

L(α − 1)nα−1
• si α ≤ 1, la suite (un ) diverge vers +∞.
1
En élevant au carré l'égalié un+1 = un + α on obtient :
n un  
2 1 1 2
2 2
∀n ≥ 1, un+1 = un + α + 2α 2 or 2α 2 = o α car α > 0 et lim un = +∞
n n un n un n
2
donc un+1 − un ∼ α
2 2
n
n n
2
En posant Sn = (uk+1 − u2k ) = u2n+1 − u21 et sn = ,
X X
2

k=1 k=1
d'après le théorème de sommation d'équivalents pour des séries divergentes (voir ex. précédent),
n→∞
Sn ∼ sn
2n1−α
donc Sn = u2n+1 − u21
n→∞
∼ si α < 1 et Sn = u2n+1 − u21 ∼ 2 ln n si α = 1
(1 − α)
√ 1−α
2 n 2
un ∼ √ si α < 1
Finalement 1−α

un ∼ 2 ln n si α = 1

2.3.5 Equivalent de un − L *
Z ∞
1
Pour quels entiers n l'intégrale In = dx converge-t-elle ?
0 1 + xn
Calculer L = lim In et calculer un équivalent de In − L quand n → +∞
n→+∞

1
SOLUTION : a) ∀n ∈ N, la fonction x −→ est continue sur [0, +∞[
1 + xn
1 1
∼ n quand x → +∞
1 + xn x
1
donc x −→ est intégrable sur [0, +∞[ si et seulement si n ≥ 2
1 + xn
1
- si x ∈ [0, 1[, lim =1
n→+∞ 1 + xn
1
- si x ∈]1, +∞[, lim =0
n→+∞ 1 + xn
1 1
- pour x = 1, lim =
n→+∞ 1 + xn 2
Donc la suite de fonctions  (fn ) = (x −→ 1+x 1
n )n≥2 converge simplement sur [0, ∞[

 1 si x ∈ [0, 1[
vers la fonction g : x −→ 2 si x = 1
1

0 si x ∈]1, +∞[

1 si x ∈ [0, 1]

Chaque fonction fn est majorée sur [0, +∞[ par la fonction F : x −→ , qui est continue
x2 si x ∈]1, +∞[
1

par morceaux et intégrable sur [0, +∞[


Par application du théorème de convergence dominèe, on en déduit que :
Z ∞ Z ∞
lim fn (x)dx = g(x)dx
n→+∞ 0
Z 1 0 Z ∞
donc lim In = 1dx + 0dx = 1
n→+∞ 0 1
Z ∞
1
b) In − 1 = dx − 1
1 + xn
Z0 1 Z ∞
1 1
In − 1 = n
dx − 1 + dx
1 + x 1 + xn
Z0 1 1
−xn 0
− u12
Z
In − 1 = n
dx + 1 du
0 1+x 1 1 + un

35
(par le changement de variable x = 1
u dans la deuxième intégrale)
1 n Z 1 n−2 1 n−2
−x − xn
Z Z
u x
In − 1 = dx + du = dx
0 1 + xn n
0 u +1 0 xn + 1

Faisons le changement de variable v = xn , x = n v = v n , dx = n1 v n −1 dv
1 1

2 1 1 2
1 1 v 1− n − v 1 −1 1 1 v− n − v n 1 1 1 v− n − 1
Z Z Z
In − 1 = v n dv = = vn dv
n 0 v+1 n 0 v+1 n 0 v+1
2
or v − n − 1 = e− n ln(v) − 1 ∼ − ln(v) quand n → +∞
2 2

n
donc lim n.(v − n − 1) = −2 ln(v)
2

n→+∞
par ailleurs, lim v n = lim e n ln(v) = e0 = 1
1 1

n→+∞ n→+∞
2 Z 1
v− n − 1 1
Posons hn (v) = n.v de sorte que In − 1 = 2
1
n hn (v)dv
v+1 n 0
Ainsi la suite de fonctions (hn ) converge simplement sur [0, 1] vers la fonction k :
−2 ln(v)
v −→
v+1
Soit, pour v ∈ [0, 1] xé, et pour m entier ≥ 2, ϕ(m) = m.(v − m − 1) = m.(e− m ln(v) − 1)
2 2

2 2
ϕ0 (m) = e− m ln(v) − 1 + m. m22 e− m ln(v) . ln(v)
2
ϕ0 (m) = e− m ln(v) (1 + m2
ln(v)) − 1
Soit alors ψ(z) = e (1 − z) − 1 ( où z = − m2 ln(v) ∈ R+ )
z

ψ 0 (z) = ez (1 − z) − ez = −zez < 0


ψ est donc décroissante sur [0, +∞[, ψ(0) = 0 donc ψ(x) ≤ 0 sur [0, +∞[.
Il s'ensuit que ϕ0 (m) ≤ 0 sur [2, +∞[ et que
√ v −1 − 1 2
∀n ≥ 2, hn (v) ≤ h2 (v) = 2. v ∼ √ quand v −→ 0+
v+1 v
h2 est continue et intégrable sur ]0, 1]
Par application du théorème de convergence dominèe, on en déduit que :
1 1
−2 ln(v)
Z Z
lim hn (x)dx = dx
n→+∞ 0 v+1
Z 10
1 −2 ln(v)
Donc (In − 1) ∼ 2 dv quand n → +∞
n 0 v+1
Z 1
ln(t)
• Enn calculons J = dt :
0 t +1

ln(t) X
∀t ∈]0, 1[, = (−1)k tk ln(t)
t+1 | {z }
k=0
uk (t)
1 1 1 1
tk
Z Z  Z
k* tk+1 1
|uk (t)|dt = − t ln(t)+ dt = − ln(t) + dt =
0 0 k+1 t→0+ 0 k+1 (k + 1)2
| {z }
=0
XZ 1
La série |uk (t)|dt est convergente, d'après le théorème de d'intégration des séries de fonctions, on
k≥0 0
∞ ∞  Z
!
Z 1 1

peut alors armer que
X X
uk (t)dt = uk (t)dt
0 k=0 k=0 0
1 ∞ ∞
(−1)k+1 (−1)k π2
Z
ln(t)
Donc J =
X X
dt = = = −
0 t+1 (k + 1)2 k2 12
k=0 k=1
Z 1 2
1 −2 ln(v) π
Finalement, (In − 1) ∼ 2 dv ∼ 2 quand n → +∞
n 0 v+1 6n
π2
(In − 1) ∼ 2 quand n → +∞
6n

2.4 Thèmes divers :


2.4.1 Comparaison de séries ** :
1
1- Soit (un )n>0 une suite réelle positive, et (vn ) telle que ∀n, vn =
1 + n2 u n
a) Montrer que si la série un converge, alors la série vn diverge.
P P

b) Que peut on dire si la série un diverge ?


P

: 1- P
a) Par hypothèse la série un converge.
P
SOLUTION
Supposons que vn converge aussi. Alors lim vn = 0, donc lim(1 + n2 un ) = +∞, donc lim n2 un = +∞
36
1 1
et donc vn ∼ , et donc un .vn ∼
n→+∞ n2 un n→+∞ n2

On sait que si a et b sont deux réels positifs ou nuls, leur moyenne géométrique ab est plus petite que leur
a+b √ √ √
moyenne arithmétique (il sut de voir que a + b − 2 ab = ( a − b)2 > 0)
2
√ 2
donc un + vn > 2 un vn ∼
n→+∞ n
donc la série (un + vn ) diverge, donc l'une au moinsP des séries un ou vn diverge. Ce qui est en
P P P
contradiction avec l'hypothèse de convergence des séries et . On a ainsi montré par l'absurde que la
P
u n vn
série vn diverge.
P
 
b) En prenant (un ) = 1
(série divergente), alors (vn ) = 1
est une série divergente.

n 1+n
   
En prenant (un ) = √1n (série divergente), alors (vn ) = 1+n1√n est une série convergente.
On ne peut donc rien dire de général sur la série vn lorqu'on suppose que la série un diverge.
P P

2.4.2 Une généralisation du théorème de Cesaro


Soit (un )n∈N une suite complexe convergente de limite L ∈ C et {vn }n∈N une série à termes réels positifs ou
nuls, divergente.
u v + u1 v1 + ... + un vn
a) Montrer que la suite de terme général wn = 0 0 converge ver L.
u0 + u1 + ... + un
En déduire le théorème de Cesaro.
b) Soit (un )n∈N une suite complexe convergente de limite L.
n
uk
Déterminer un équivalent de quand n −→ +∞
X
k
k=1

SOLUTION :
a) Soit ε > 0. Il existe n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 , |un − L| < 2ε
u0 v0 + u1 v1 + ... + un vn u0 v0 + u1 v1 + ... + un vn − L(v0 + v1 + ... + vn )
∀n ≥ n0 , |wn −L| = − L = =
v0 + v1 + ... + vn v0 + v1 + ... + vn
(u0 − L)v0 + ... + (un − L)vn |u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L|vn0 −1 + |un0 − L|vn0 + ... + |un − L|vn
|wn −L| = ≤
v0 + v1 + ... + vn v0 + v1 + ... + vn
|u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L|vn0 −1 |un0 − L|vn0 + ... + |un − L|vn
|wn − L| ≤ +
v0 + v1 + ... + vn v0 + v1 + ... + vn
or pour n ≥ n0 , |un − L| < 2 , donc
ε

|u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L|vn0 −1 ε vn0 + ... + vn


∀n ≥ n0 , |wn − L| ≤ + .
v0 + v1 + ... + vn 2 v0 + v1 + ... + vn
| {z }
≤1
|u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L| est une constante, et puisque {vn } est une série à termes réels positifs divergente,
2(|u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L|vn0 −1 )
lim (v0 +v1 +...+vn ) = +∞ , donc il existe n1 ≥ n0 tel que v0 +...+vn1 ≥
n→+∞ ε
|u0 − L|v0 + ... + |un0 −1 − L|vn0 −1 ε
alors ∀n ≥ n1 , ≤ et donc |wn − L| ≤ 2 + 2 = ε
ε ε
v0 + v1 + ... + vn 2
On a ainsi montré que ∀ε > 0, ∃n1 ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ n1 ⇒ |wn − L| ≤ ε ,
c'est à dire que lim wn = L
n→+∞
• En prenant (vn ) = (1)n∈N , on retrouve le théorème de Cesaro.
1
b) Soient v0 = 0 et vk = si k ≥ 1.
k
u1 + 2 + ... + unn
u2  
u2 un 1 1 n→∞
d'après a) lim =L donc u1 + +...+
n→∞
∼ L. 1 + + ... + ∼ L. ln(n)
n→+∞ 1 + 1 + ... + 1 2 n 2 n
2 n
n
X uk n→∞
∼ L. ln(n)
k
k=1

2.4.3 Somme partielle et reste *


1- Soit (un ) une suite à termes positifs telle que la série un soit divergente
P
X un n
a) Montrer que la série où Sn = uk , est divergente. ( Sn = u0 + u1 + ... + un )
X
Sn
k=0
X un
b) Montrer que la série est convergente.
Sn2
2- Soit (un )n≥0 une suite à termes réels positifs, telle que la série un converge.
P

37

On note rn son reste d'ordre n : rn =
X
uk
k=n+1

uk
a) Montrer que la série diverge
X
rk−1
k=1

uk
b) Montrer que la série converge
X

rk−1
k=1

SOLUTION :
1-a) La suite (Sn ) est croissante comme somme partielle d'une série à termes positifs.
u u u u + un+1 + ... + un+p Sn+p − Sn−1 Sn−1
Pour tout n et tout p , n + n+1 + ... + n+p ≥ n = =1−
Sn Sn+1 Sn+p Sn+p Sn+p Sn+p
Puisque la série un est divergente, lim Sn = +∞ , donc, pour tout n xé, lim Sn+p = +∞
P
n→+∞ p→+∞
S Sn−1 1
Pour tout n xé, lim 1 − n−1 = 1 − 0 = 1 , donc il existe p0 ∈ N tel que ∀p ≥ p0 , 1− ≥
p→+∞ Sn+p Sn+p 2
u u u 1
On a ainsi montré que ∀n ∈ N, ∃p0 ≥ n tel que n + n+1 + ... + n+p0 ≥
Sn Sn+1 Sn+p0 2
1
Ceci contredit le critère de Cauchy des séries qui dit que pour tout ε > 0 (par exemple pour ε = ) ,
4
un un+1 un+p
il existe n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , ∀p ∈ N, +
+ ... + <ε
Sn Sn+1 Sn+p
u0 u1 un
Remarque : Si on est allergique au critère de Cauchy, en notant Sn0 = + + ... + , somme partielle
X un S0 S1 Sn
d'ordre n de la série , on obtient :
Sn
un un+1 un+p0 1
∀n ∈ N, ∃p0 ≥ n tel que + + ... + 0
= Sn+p 0
− Sn−1 ≥ , ce qui interdit la convergence
Sn Sn+1 Sn+p0 0
2
1
de la suite (Sn0 ) , car en passant à la limite quand n → +∞ , on obtiendrait 0 ≥ .
2
u
b) La série de terme général n2 est à termes positifs.
Sn
un Sn − Sn−1 Sn − Sn−1 1 1
∀n ∈ N∗ , = ≤ = −
Sn2 Sn2 Sn Sn−1 Sn−1 Sn
n
uk 1 1 1
donc (somme "telescopique")
X
≤ − ≤
Sk2 S0 Sn S0
k=1
X un
Les sommes partielles de la série étant majorées, cette série converge.
Sn2
∞ ∞
2- a) Remarquons que un = uk = rn−1 − rn et que la suite (rn ) est décroissante.
X X
uk −
k=n k=n+1
n+p
uk un un+1 un+p rn−1 − rn rn − rn+1 rn+p−1 − rn+p
Pour tout n et tout p ,
X
= + +...+ = + +...+
rk−1 rn−1 rn rn+p−1 rn−1 rn rn+p−1
k=n
n+p
X uk rn−1 − rn rn − rn+1 rn+p−1 − rn+p rn−1 − rn+p rn+p
≥ + + ... + = =1−
rk−1 rn−1 rn−1 rn−1 rn−1 rn−1
k=n
La suite des restes d'ordre n d'une
 série convergente
 est de limite nulle : lim rn = 0
rn+p 0
donc, pour tout n xé, lim 1 − =1− =1
p→+∞ rn−1 rn−1
r 1
donc il existe p0 ∈ N tel que ∀p ≥ p0 , 1 − n+p ≥
rn−1 2
n+p
X uk 1
On a ainsi montré que ∀n ∈ N, ∃p0 ≥ n tel que ≥ et on termine le raisonnement comme dans la
rk−1 2
k=n
question 1-a) précédente.

≤ rk−1
√ √ √ √
z}|{
uk rk−1 − rk ( rk−1 − rk )( rk−1 + rk )
b) ∀k ∈ N ,

√ = √ = √
rk−1 rk−1 rk−1
√ √ √
( rk−1 − rk ).2. rk−1 √ √
≤ √ = 2.( rk−1 − rk )
rk−1

38
v
n n u∞
uk √ √ √ √ √
d'où
X X uX
√ ≤2 ( rk−1 − rk ) = 2.( r0 − rn ) ≤ 2 r0 = 2t un
rk−1 n=1
k=1 k=1
v
∞ u∞
uk uk
Ses sommes partielles étant majorées, la série converge, et un .
P X uX
√ √ ≤ 2t
rk−1 rk−1 n=1
k=1

2.4.4 Somme partielle et reste : Centrale - Supelec


n
un étant le terme général d'une suite réelle, on note Un = uk la somme partielle de rang n de la série
X P
un
k=0

et rn = uk le reste d'ordre lorsque la série converge.
X

k=n+1

a) Soit {un } une série convergente à termes positifs..


1
Montrer que la suite de terme général an = √ √ est croissante et divergente
rn + rn−1
Montrer que la série an un converge
P
1
Commenter sur l'exemple où un = α avec α > 1 et en calculant directement un équivalent de an un
n
b) Soit {un } une série divergente à termes positifs.
Trouver une suite décroissante et de limite nulle (an ) telle que telle que la sétie de terme général an un soit
divergente.
1
Commenter sur l'exemple où un = α avec α ≤ 1 et en calculant directement un équivalent de an un
n
SOLUTION : a) La suite (rn ) est positive, décroissante et de limite nulle. Il en résulte immédiatement que
la suite (an ) est croissante et diverge vers +∞.
un rn−1 − rn √ √
an un = √ √ =√ √ = rn−1 − rn
rn + rn−1 rn + rn−1
n n
√ √ √ √ √
d'où ( rk−1 − rk ) = r0 − rn ≤ r0 (somme "télescopique")
X X
ak uk =
k=1 k=1
Ses sommes partielles étant majorées, la série ak uk converge.
P

Z +∞
1 dt 1
• Lorsque un = α avec α > 1 , rn (méthode de comparaison séries-
n→∞
∼ =
n n tα (α − 1)nα−1
intégrales)
1 1
donc an = √ √
n→∞
∼ √ α−1
rn + rn−1 2 α−1n 2
1 1 1
donc an un n→∞ ∼ α
. √ α−1 = √ 3α−1
n 2 α−1n 2 2 α−1n P 2

et puisque α > 1 , on a encore 2 > 1 et la série


3α−1
an un converge.

b) Soit {un } une série divergente à termes positifs : lim Un = +∞


n→+∞
√ √
Par une démarche analogue au a), un+1 = Un+1 − Un = ( Un+1 − Un )( Un+1 + Un )
p p
un+1
La série de terme général p = Un+1 − Un est divergente car
p p

Un+1 + Un
n n
X uk+1 X p p p p
p √ = ( Uk+1 − Uk ) = Un+1 − U0 −−−−−→ +∞
k=0
Uk+1 + Uk k=0
n→+∞

1
En posant an = √ p , on obtient une suite (an ) à termes positifs décroissante (car (Un ) est
Un + Un−1
croissante), de limite nulle (car lim Un = +∞), telle que la série an un soit divergente.
P

Z n  
1 dt 1 1
• Lorsque un = α avec α ≤ 1 , Un (méthode de comparaison
n→∞
∼ α
= −1
n 1 t (1 − α) nα−1
séries-intégrales) √ α−1
1 1 1−αn 2
Un ∼
n→∞
et donc an = √ n→∞

(1 − α)nα−1
p
Un + Un−1 2
√ α−1 √
1−αn 2 1 1−α
d'où an un n→∞ ∼ . α = 1+α
2 n 2n 2
et puisque α ≤ 1 , on a encore 2 ≤ 1 et la série
1+α
an un diverge.
P

39
2.5 Produit inni :
r
1 + un
On dénit une suite (un ) par la donnée de u0 ≥ 0 et la relation : ∀n ∈ N, un+1 =
2
a) Etudier la convergence de (un ) suivant la valeur de u0 .
+∞ n
b) Calculer
Y Y
uk = lim uk
n→+∞
k=0 k=0

SOLUTION : q
Soit f la fonction x −→ 1+x 2
Ele est dénie, continue et croissante sur [−1, +∞[, dérivable sur ] − 1, +∞[
• Les intervalles [0, 1] et [1, +∞[ sont stables par f . (voir tableau de variations)
Donc : - Si u0 ∈ [0, 1], alors un est déni pour tout n et appartient à [0, 1].
- Si u0 ∈ [1, +∞[, alors un est déni pour tout n et appartient à [1, +∞[.
En particulier, si u0 = 1, alors ∀n ∈ N, un = 1.
1+x 1
• ∀x ≥ 0, f (x) = x ⇐⇒ x2 = ⇐⇒ 2x2 − x − 1 = 0 ⇐⇒ x = 1 ou x = −
2 2
Le seul point xe de f dans [0, +∞[ est x = 1.
1 1
• ∀x ≥ 0, (f (x) − x)0 = √ √ −1≤ √ −1<0
2 2 1+x 2 2
La fonction (x −→ f (x) − x) est décroissante sur [0, +∞[, nulle en 1, donc positive sur [0, 1[ et négative sur
]1, +∞[
x -1 0 1 +∞

% +∞
Tableau de variations : f (x) 2
2
% 1
0 %
f (x) − x / / / / + 0 -

• Si u0 ∈ [0, 1[, alors ∀n, un ∈ [0, 1[ (car [0, 1[ est stable par f )
donc un+1 − un = f (un ) − un ≥ 0 (voir le signe de f (x) − x sur [0, 1[ )
La suite (un ) est croissante, majorée par 1, donc convergente. Puisque ∀n, un+1 = f (un ), par continuité de
la fonction f au point L = lim un , L = f (L) donc L = 1 (seul point xe de f sur [0, +∞[)
Donc, si u0 ∈ [0, 1[, alors lim un = 1

• Si u0 ∈]1, +∞[, alors ∀n, un ∈]1, +∞[ (car ]1, +∞[ est stable par f )
donc un+1 − un = f (un ) − un ≤ 0 (voir le signe de f (x) − x sur ]1, +∞[ )
La suite (un ) est décroissante, minorée par 1, donc convergente. Ici encore, en passant à la limite dans
l'égalié un+1 = f (un ), on obtient L = f (L) et donc L = 1.
Donc, si u0 ∈]1, +∞[, alors lim un = 1
Dans tous les cas, pour toute valeur de u0 ≥ 0, lim un = 1.
q 1+u 1 + cos(2θ)
b)La relation un+1 = 1+u 2
n
ou u2n+1 = n
rappelle l'égalite cos2 (θ) =
2 2
• Si u0 ∈ [0, 1[, soit r 0 ) de sorte que u0 = cos θ (θ ∈]0, π/2])
r θ = arccos(u  
1 + u0 1 + cos θ θ
alors u1 = = = cos (cos( θ2 ) ≥ 0 car θ ∈]0, π/2])
2 2 2s
1 + cos 2θn
  r  
θ 1 + un θ
si un = cos n , alors un+1 = = = cos
2 2  2 2n+1
θ
Ceci montre par récurrence que ∀n ∈ N, un = cos n
2
n      
θ θ θ
Alors,
Y
uk = cos θ. cos . cos ..... cos
2 4 2n
k=0 !
n            
Y θ θ θ θ θ θ
uk . sin = cos θ. cos . cos ................. cos cos . sin
2n 2 4 2n−1 2n 2n
k=0 | {z }
= 1 sin( θ
)
         2
 2n−1
1 θ θ θ θ θ
= cos θ. cos . cos ...... cos cos . sin
2 2 4 2n−2 2n−1 2n−1
| {z }
= 1 sin( θ
)
       2
 2n−2
1 θ θ θ θ
= cos θ. cos . cos ..... cos . sin
4 2 4 2n−2 2n−2
................ .........................
40
   
1 θ θ
= cos θ. cos . sin
2n−1 2 2
1 sin 2θ
= n cos θ. sin θ = n+1
2 2
n
sin 2θ sin 2θ sin 2θ
d'où   n→∞ n→∞
Y
uk = ∼ −→
θ θ 2θ
k=0 2n+1 . sin n
2n+1 . n
2 2
+∞ p
sin 2θ u0 1 − u20
Donc
Y
uk = =
k=0
2θ Arccos(u0 )
1 + ch(2θ)
• Si u0 ∈]1, +∞[, on fait un calcul analogue à partir des formules ch2 (θ) = et sh(2θ) = 2sh(θ)ch(θ)
2
en posant u0 = chθ

41

Vous aimerez peut-être aussi