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DS n° 1 de Mathématiques

Samedi 20 Novembre 2021


Durée : 4h

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté, la précision et la


concision des raisonnements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.

Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs.

Dans le cas où un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale très lisiblement
sur sa copie, propose la correction et poursuit l’épreuve en conséquence.

L’usage de tout document et de tout matériel électronique est interdit. Notamment, les téléphones
portables doivent être éteints et rangés.

Le sujet est composé de trois exercices et d’un problème tous indépendants.

Le sujet comporte 4 pages en comptant cette page de garde.


IPGEI – MPSI DS n° 1 de Mathématiques 2021 – 2022

Exercice 1.
Les 3 questions de cet exercice sont indépendantes.
1. Soit E un ensemble. Soit A, B ⊂ E , on définit

A ↓ B = A ∪ B.

(a) Représenter schématiquement A ↓ B , en toute généralité.


(b) Que vaut A ↓ A ?
(c) Exprimer A ∪ B uniquement en fonction de ↓.
jp k
2. (a) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , n 2 + 1 = n.
Ìr Í
Ì q p Í
∗ Ê
(b) En déduire que pour tout n ∈ N ,
Ì Í
n 2 + 4n 2 + 16n 2 + 1Ë = n.

3. Résoudre dans R :
p
(a) 1 − 2x = x + 7.
(b) x + 1 ≤ |2x − 1|.

Exercice 2.

(X + i)5 − (X − i)5 .
¢
On définit le polynôme P (X ) =
2i
1. Donner la définition et les expressions des racines 5èmes de l’unité.
z +i
2. Soit z ∈ C une racine de P , i.e. P (z) = 0. Que peut-on dire de Z = ?
z −i
3. Exprimer z en fonction de Z .
4. Déterminer les racines du polynôme P .
5. Vérifier que ces racines sont toutes réelles.
6. Vérifier que le polynôme P peut s’écrire sous la forme P (X ) = a X 4 + bX 2 + c avec a, b et c des
réels que l’on calculera. Déterminer alors une autre écriture des racines de P .
³π´ µ ¶

7. Déduire des résultats précédents les valeurs exactes de tan et tan .
5 5

Exercice 3.
Soit un réel θ ∈]0, 2π[. On définit la suite complexe (z n )n≥0 par son premier terme z 0 = 1 et la relation :
iθ 1³ iθ
´
∀n ∈ N, z n+1 = e z n + 1 − e .
2
1
1. Montrer que la suite (w n )n≥0 , définie par w n = z n − , est une suite géométrique.
2
2. En déduire directement, pour tout entier n ≥ 0, une expression de w n puis de z n en fonction de
n (et de θ).
3. Que vaut le module de z n ?
Xn
4. Pour tout entier n ≥ 0, on définit la somme S n (θ) = zk .
³ ´ k=0
i nθ (n+1)θ
n + 1 e 2 sin 2
Montrer qu’on a S n (θ) = + ³ ´ .
2 θ
2 sin 2

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¯ ¯
S n (θ) ¯ 1 ¯¯
5. On pose, pour tout entier n ≥ 0 : Tn (θ) = . Montrer que l’on a : lim ¯Tn (θ) − ¯ = 0. On dit
¯
n +1 n→+∞ 2
1
que la suite complexe (Tn (θ))n≥0 converge vers le nombre .
2
6. Un entier n étant fixé, déterminer la limite de Tn (θ), lorsque θ tend vers zéro : autrement dit
sin(t )
calculer lim Tn (θ). On rappelle que : lim = 1 et lim eit = 1.
θ→0 t →0 t t →0
µ ¶ ³ ´
7. Calculer alors et comparer les deux quantités : lim lim Tn (θ) et lim lim Tn (θ) .
n→+∞ θ→0 θ→0 n→+∞
Conclusion ?

PROBLÈME – Dans tout ce problème, on notera les suites réelles comme des fonctions. Ainsi, une
suite u définie sur N sera écrite comme une fonction u : N → R et son terme général sera noté u(n), et
non u n .
On dit que deux fonctions f , g : N → R sont égales et on note f = g lorsque pour tout x ∈ N, f (x) = g (x).

Partie 1 : Puissances factorielles descendantes.


Pour tout x ∈ N, m ∈ N∗ , on pose

m−1
x 0 = 1 et x m = x(x − 1) × · · · × (x − m + 1) =
Y
(x − k).
k=0

Dans cette partie, m désigne un entier naturel.

1. Soit x ∈ N. Si x ≥ m, écrire x m comme un rapport de deux factorielles. Que vaut x m si x < m ?

2. Soit x ∈ N, exprimer x m+1 en fonction de x m .

3. Soit a, b ∈ N. Démontrer la formule du binôme :


à !
m m
m
a k b m−k .
X
(a + b) =
k=0 k

Partie 2 : Dérivation discrète.


Pour chaque fonction f : N → R, on définit la fonction ∆( f ) : N → R, x 7→ f (x + 1) − f (x), que l’on
appelle fonction dérivée de f .
Pour chaque fonction f : N → R, on définit la fonction τ( f ) : N → R, x 7→ f (x + 1).
Pour chaque m ∈ N, on note f m : N → R, x 7→ x m .

4. Soit g : N → R une fonction constante. Déterminer ∆(g ). Que vaut donc ∆( f 0 ) ?

5. Soit m ∈ N∗ . Montrer que ∆( f m ) = m f m−1 .


à !
x
6. Soit k ∈ N et b k : N → R, x 7→ . Déterminer ∆(b k ).
k
7. Soit f , g : N → R deux fonctions, soit λ, µ ∈ R. Exprimer ∆(λ f + µg ) ainsi que ∆( f g ) en fonction
notamment de ∆( f ), ∆(g ), τ( f ) et τ(g ).

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Partie 3 : Primitivation et intégration discrètes.


Pour deux fonctions f , F : N → R, on dit que F est une primitive de f si f est la fonction dérivée de F ,
i.e. ∆(F ) = f .
Pour chaque fonction f : N → R, on définit la fonction


 0 si x = 0
I ( f ) : N → R, x 7→ x−1
X .

 f (k) si x > 0
k=0

8. Montrer qu’il existe une unique fonction e : N → R vérifiant e(0) = 1 et ∆(e) = e.


9. Soit f : N → R. Exprimer ∆(I ( f )).
10. Soit f : N → R. Exprimer I (∆( f )).
11. Montrer que toute fonction f : N → R possède une unique primitive s’annulant en 0 et donner
l’ensemble des primitives de f .
12. Soit m ∈ N. Déterminer l’ensemble des primitives de f m : x 7→ x m .
13. Soit m, n ∈ N.
n−1
km.
X
(a) Déterminer
k=0
n−1 n−1
k 2.
X X
(b) En déduire la valeur de k puis celle de
k=0 k=0
Partie 4 : Nombres de Stirling de seconde espèce.
On définit les nombres de Stirling de seconde espèce de la manière suivante :
( )
n
— pour tout n ∈ N, on définit = 1;
n
( )
n
— pour tout n ∈ N∗ , on définit = 1;
1
( ) ( ) ( )
n n − 1 n − 1
— pour tout n, k ∈ N∗ vérifiant 1 ≤ k < n, on définit = +k .
k k −1 k
( )
∗ n
14. Montrer que, pour tout n ∈ N , = 0.
0
( )
5
15. Calculer .
2
16. Soit m ∈ N. Montrer que ( )
m m
∀x ∈ N, x m = xk .
X
k=0 k
n−1
17. En déduire une formule donnant pour tout n, m ∈ N∗ les valeurs des sommes k m , en fonction
X
k=0
des nombres de Stirling de seconde espèce.

— FIN —

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