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Forme symplectique

Une forme symplectique est un objet mathématique à la base de la géométrie


symplectique et intervenant - avec des caractéristiques différentes - dans les
espaces vectoriels ; dans les fibrés vectoriels ; sur les variétés différentielles.
Espace vectoriel symplectique
Article détaillé : Espace vectoriel symplectique.

En algèbre linéaire, une forme symplectique sur un espace vectoriel V V est une
forme bilinéaire non dégénérée alternée ω : V × V → R {\displaystyle \omega :V\
times V\to \mathbb {R} }. Un espace vectoriel muni d'une forme symplectique est
nommé espace vectoriel symplectique.

Exemples :

( R 2 n , ω ) {\displaystyle (\mathbb {R} ^{2n},\omega )} où ω = ∑ k = 1 n e k


∗ ∧ f k ∗ {\displaystyle \omega =\sum _{k=1}^{n}e_{k}^{*}\wedge f_{k}^{*}}, pour
( e k ∗ , f k ∗ ) k = 1 , . . . , n {\displaystyle
(e_{k}^{*},f_{k}^{*})_{k=1,...,n}} la base duale canonique de R 2 n \mathbb{R}
^{{2n}}, est un espace vectoriel symplectique.
Si W W est un espace vectoriel réel et V := W ⊕ W ∗ {\displaystyle V:=W\oplus
W^{*}} alors ( V , ω ) (V,\omega ) est un espace vectoriel symplectique pour ω
( ( w 1 ⊕ α 1 ) , ( w 2 ⊕ α 2 ) ) := α 1 ( w 2 ) − α 2 ( w 1 ) {\displaystyle \
omega ((w_{1}\oplus \alpha _{1}),(w_{2}\oplus \alpha _{2})):=\alpha _{1}(w_{2})-\
alpha _{2}(w_{1})} où w 1 , w 2 ∈ W {\displaystyle w_{1},w_{2}\in W} et α 2 , α 2 ∈
W ∗ {\displaystyle \alpha _{2},\alpha _{2}\in W^{*}}

Fibré symplectique
Article détaillé : Fibré vectoriel symplectique.

En géométrie différentielle, une forme symplectique sur un fibré vectoriel réel E →


M {\displaystyle E\to M} est une section globale lisse ω \omega du fibré E ∗ ∧ E ∗
→ M {\displaystyle E^{*}\wedge E^{*}\to M} qui est non dégénérée fibre par fibre.
Un fibré vectoriel muni d'une forme symplectique est nommé fibré vectoriel
symplectique.

Remarques :

Une forme symplectique de fibré symplectique est une famille lisse { ω x } x ∈


M {\displaystyle \{\omega _{x}\}_{x\in M}} de formes symplectiques d'espaces
vectoriels dont les espaces vectoriels en question sont les fibres E x E_{x} du
fibré E → M {\displaystyle E\to M}.

Exemples :

Si F → M {\displaystyle F\rightarrow M} est un fibré vectoriel réel et E := F ⊕


F ∗ {\displaystyle E:=F\oplus F^{*}} alors ( E , ω ) {\displaystyle (E,\omega )},

ω x ( ( w 1 ⊕ α 1 ) , ( w 2 ⊕ α 2 ) ) := α 1 ( w 2 ) − α 2 ( w 1 ) , ∀ x ∈ M ,
∀ w 1 , w 2 ∈ F x , ∀ α 2 , α 2 ∈ F x ∗ {\displaystyle \omega _{x}((w_{1}\oplus \
alpha _{1}),(w_{2}\oplus \alpha _{2})):=\alpha _{1}(w_{2})-\alpha _{2}(w_{1}),\quad
\forall x\in M,\;\forall w_{1},w_{2}\in F_{x},\;\forall \alpha _{2},\alpha _{2}\in
F_{x}^{*}},

est un fibré vectoriel symplectique sur M M.


Ce dernier exemple montre la naturalité des formes symplectiques. Contrairement aux
métriques riemanniennes, leur existence est mal comprise, mais au moins, elles
viennent naturellement.
Variété symplectique
Article détaillé : Variété symplectique.

Toujours en géométrie différentielle, une forme symplectique sur une variété


différentielle M M est une 2-forme différentielle ω \omega qui est :

fermée (au sens de la différentielle extérieure), i.e. d ω = 0 {\displaystyle \


mathrm {d} \omega =0} ;
non dégénérée (fibre par fibre), i.e. pour tout v ∈ T M {\displaystyle v\in TM}
non nul, ω ( v , ⋅ ) {\displaystyle \omega (v,\cdot )} est non nul.

Une variété différentielle munie d'une forme symplectique est nommé variété
symplectique.

Remarques :

La forme symplectique ω \omega d'une variété symplectique ( M , ω ) (M,\omega )


est aussi une forme symplectique de fibré vectoriel dont le fibré en question est
le fibré tangent T M TM de la variété différentielle M M. Toutefois, ici, on ajoute
la condition de fermeture d ω = 0 {\displaystyle \mathrm {d} \omega =0}. Lorsque
ω \omega est une forme symplectique pour le fibré T M TM mais qu'elle ne vérifie
pas forcément la condition de fermeture d ω = 0 {\displaystyle \mathrm {d} \omega
=0}, la paire ( M , ω ) (M,\omega ) est dit être une variété presque-symplectique.
La condition d'être fermée d'une forme symplectique ω \omega d'une variété
symplectique ( M , ω ) (M,\omega ) implique, par le théorème de Darboux, qu'autour
de tout point x x de M M il existe un système de coordonnées locales ( p k , q k )
k = 1 , . . . , dim ⁡M {\displaystyle (p_{k},q_{k})_{k=1,...,\dim M}} tel que ω \
omega s'y écrive de manière canonique ∑ k = 1 dim ⁡M d p k ∧ d q k {\displaystyle \
sum _{k=1}^{\dim M}\mathrm {d} p_{k}\wedge \mathrm {d} q_{k}}.
L'existence des formes symplectiques sur les variétés différentielles est une
question ouverte.

Exemples :

Si ( M , ω ) (M,\omega ) est une variété symplectique de dimension 2 n 2n, et


que P P est une sous-variété différentielle de M M, alors :
Le fibré tangent de M M se restreint en un fibré de rang 2 n 2n sur P P,
noté T P M → P {\displaystyle T_{P}M\rightarrow P}. Et ( T P M , ω | T P M ) {\
displaystyle (T_{P}M,\omega |_{T_{P}M})} est un fibré symplectique sur P P.
Si en tout point x x de P P, la forme bilineaire ω x \omega _{x} est non
dégénérée en restriction à l'espace tangent T x P {\displaystyle T_{x}P}, alors ( P
, ω | T P P ) {\displaystyle (P,\omega |_{T_{P}P})} est une variété symplectique.

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