2016-17
Soit E un espace vectoriel de dimension finie n sur le corps R dont une base est e1 , e2 , . . . , en .
Xn n
X
Pour deux vecteurs u = xi ei et v = yi ei , le produit scalaire de u et de v est par
i=1 i=1
définition
n
X
u.v = xi y i
i=1
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Algèbre 3 Ann. Univ. 2016-17
Orthogonalisation de Gram-Schmidt
v1 = u1 ;
u2 .v1
v2 = u2 − v1 ;
||v1 ||2
u3 .v1 u3 .v2
v3 = u3 − v 1 − v2 ;
||v1 ||2 ||v2 ||2
...;
um .v1 um .v2 um .vm−1
vm = um − v 1 − v2 − . . . − vm−1 ;
||v1 ||2 ||v2 ||2 ||vm−1 ||2
On retire à chaque vecteur ui sa projection orthogonale sur chacun des vecteurs v1 , v2 , . . . , vi−1
afin que le résultat obtenu devienne orthogonal à ces i−1 vecteur. Ce résultat est le vecteur
noté vi .
fig. 3.1.
Il est facile de montrer par récurrence qu’un vecteur de la base (vi ) est orthogonale à tous
ceux qui le précédent.
Si m = n, ce n’est plus la peine d’appliquer la méthode de Gram-Schmidt, puisqu’on
connaı̂t déjà une base orthonormée : c’est la base canonique.
A noter que, dans un espace vectoriel euclidien, si le vecteur v est unitaire alors, la
projection de n’importe quel vecteur u sur v est donnée à l’aide du produit scalaire :
(u.v)
v.
||v||2
Retenir enfin que la matrice de passage de la première base à la base orthogonale est une
matrice triangulaire et les tous les termes de la diagonale sont égaux à 1. En particulier
le déterminant de cette matrice vaut 1.
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Algèbre 3 Ann. Univ. 2016-17
Exemple 3.1. Soient dans R4 le s.e.v F engendré par les trois vecteurs indépendants
u1 = (1, 1, 0, −1), u2 = (0, 1, 1, 1) et u3 = (1, 2, 2, 0). Donnons une base orthogonale de F .
v1 = u1 = (1, 1, 0, −1) ;
u2 .v1
v2 = u2 − v1 = (0, 1, 1, 1) − 0.v1 = (0, 1, 1, 1) ;
||v1 ||2
u3 .v1 u3 .v2
v3 = u3 − 2
v1 − v2 ;
||v1 || ||v2 ||2
On trouve, pour le s.e.v F , la base orthogonale suivante :
v1 = (1, 1, 0, −1)
v2 = (0, 1, 1, 1)
v3 = (0, −1/3, 2/3, −1/3)
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Exercice 3.1.
Dans l’espace euclidien Rn , déterminer la projection orthogonale du vecteur u sur le vec-
teur v, dans les cas suivants :
1. Dans R2 , u = (1, 1), v = (0, 2).
2. Dans R2 , u = (−1, 3), v = (0, 6).
3. Dans R2 , u = (0, 2), v = (−1, 2).
4. Dans R3 , u = (1, 1, 1), v = (0, 2, 0).
5. Dans R3 , u = (0, 2, −1), v = (1, 1, 1).
6. Dans R3 , u = (1, 0, −1), v = (3, 2, 1).
Exercice 3.2.
Trouver une base orthonormales des sous-espaces vectoriels de R3 engendré par les vec-
teurs
:
1 1
1. 1 et 0 .
−1
2
2 1
2. 1 et 3 .
1 −1
Exercice 3.3.
Trouverunebase
orthonormales
des sous-espaces vectoriels de R4 engendré par les vec-
1 1
2 2
teurs :
1 et 3
0 1
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Algèbre 3 Ann. Univ. 2016-17
Théorème .
Soit A une matrice carrée inversible dont les colonnes sont les vecteurs ui . Soit
vi la base orthogonale obtenue par le procédé de Gram-Schmidt. On pose ei =
vi
la base orthonormée corresponsnate. Alors la matrice A se décompose sous
||vi ||
la forme A = QR où Q est constituée des colones de ei et R est la matrice
triangulaire
e1 .u1 e1 .u2 e1 .u3 . . . e1 .un
0 e2 .u2 e2 .u3 . . . e2 .un
. .. .. ..
R = .. . . . ... (1)
0 . . . en−1 .un
0 0
0 0 0 0 en .un
Exercice 3.4.
−1 1
1. Trouver la factorisation (ou la décomposition) de la matrice A =
1 2
2. Vérifier les calculs.
Exercice 3.5.
1 1 0
1. Trouver la factorisation (ou la décomposition) de la matrice 1 0 1
0 1 1
2. Vérifier les calculs.
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