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Chapitre 2
1 Rappels
1.1 Filtre linéaire
Considérons un système physique qui transforme une grandeur d’entrée e(t) en une grandeur de sortie
s(t).
.
Le système ou filtre est dit linéaire lorsque les grandeurs d’entrée e(t) et de sortie s(t) sont reliées
par une équation différentielle linéaire :
dn s ds dm e de
an + .... + a1 + a0 s = bm + .... + b1 + b0 e
dtn dt dtm dt
L’ordre du système linéaire est l’ordre de son équation différentielle c.à.d. le plus grand des entiers
m et n.
Très souvent, le filtre linéaire est un circuit électrique réalisé avec des composants linéaires, c’est-à-
dire des dipôles linéaires ou des composants électroniques fonctionnant dans leur domaine de linéarité.
Les grandeurs d’entrée et de sortie sont des tensions.
Dans le cas général, H est donc le rapport de deux polynômes en jω et caractérise ainsi la réponse
fréquentielle du système.
N (p)
Remarque : En notant p = jω , la transmittance opérationnelle s’écrit : H(p) =
D(p)
Les polynômes N (p) et D(p) étant à coefficients réels, leurs racines sont réelles ou complexes con-
juguées. En regroupant les termes de la forme (p−pk )(p−p∗k ) en p2 −2pRe[pk ] + |pk|2 , nous pouvons
écrire les polynômes N (p) et D(p) sous la forme de produits de polynômes de degré inférieur ou égal
à deux à coefficients réels.
La transmittance opérationnelle H(p) s’écrit alors sous la forme d’un produit de transmittances
opérationnelles élémentaires Hk (p) d’ordre inférieur ou égal à deux :
∏
H(p) = Hk (p)
k
Bien que N (p) et D(p) puissent être de degré élevé, on vient de montrer que la fonction de transfert
peut se décomposer en produit de fonctions de transfert du premier et second ordre.
On pourra donc par la suite se limiter à l’étude de fonctions de transfert du premier et du second
ordre sans restreindre la généralité de l’étude.
1.4 Stabilité
Un système est dit stable si sa réponse à une excitation bornée est bornée.
On montre qu’un filtre d’ordre inférieur ou égal à 2 soit stable lorsque :
• Les coefficients du dénominateur (ceux de l’équation homogène vérifiée par s(t)) sont de même
signe.
• de transmettre, avec un éventuel retard, les composantes sinusoïdales d’un signal dans un
certain domaine de fréquences constituant sa bande passante ;
Pour le filtre réel, les composantes situées dans la bandes coupée ne sont pas éliminées mais sont plus
ou moins atténuées.
Plus l’ordre du filtre est grand plus ses caractéristiques pourront se rapprocher de celles d’un filtre
parfait.
k ω0 1 1 ω
En notation complexe, s(t) = e(t) ⇔ H(jω) = ± = ± , avec ω0 = et x = .
jω jω jx |k| ω0
Donc : π
GdB = −20 log(x) et φ = ±
2
Ainsi :
Un filtre se comporte comme un intégrateur dans un domaine de fréquence sur
lequel son diagramme de Bode présente une pente de -20 dB/décade.
∑
+∞
e(t) = En cos (nωt + φe,n )
n=0
Pour cela on utilise la linéarité du filtre : puisque le signal d’entrée est la superposition de sa
composante continue, son fondamental et ses harmoniques, le signal de sortie est la superposition de
la réponse du filtre à la composante continue du signal d’entrée, de la réponse au fondamental du
signal d’entrée et de la réponse à toutes les harmoniques du signal d’entrée. Donc :
∑
+∞
s(t) = Sn cos (nωt + φs,n ) avec Sn = H(nω) × En et φs,n = φe,n + φ(nω)
n=0
1. Si f ≪ f0 : Sauf au niveau des discontinuités, le signal de sortie est d’amplitude très faible
pour le filtre du premier ordre(qui présente alors un caractère dérivateur) et pratiquement
nul pour le filtre du second ordre.
En effet seuls les harmoniques de rang n élevé sont transmis. Ceux du signal triangulaire
sont d’amplitude très faible(car en 1/n2 ), le signal de sortie est alors très faible. Ceux du
signal créneau (en 1/n) sont responsables des discontinuités.
2. Si f ≈ f0 : Le signal de sortie ne ressemble pas au signal d’entrée.
3. Si f ≫ f0 : Le signal de sortie est très peu déformé.
Un filtre passe bande atténue les composantes sinusoïdales en dehors de sa bande passante [fB , fH ]
f0 f0
avec fB = f0 − et fH = f0 + . Donc l’harmonique de rang n du signal périodique de fréquence
Q Q
f qui passe sans atténuation importante est tel que : fB < nf < fH .
La diode, composant non linéaire, est supposée idéale. Elle a alors deux états :
• Elle est passante, c.à.d. qu’elle se comporte soit comme un interrupteur fermé lorsque i(t) > 0;
• Elle est bloquée, c.à.d. qu’elle se comporte soit comme un interrupteur ouvert lorsque u(t) < 0.
[ ]
T
v(t) = e(t) si i > 0 ⇔ e(t) > 0, donc si t ∈ 0,
2
[ ]
T
= 0 sinon c.à .d. si t ∈ ,T
2
La présence des fréquences absentes dans le spectre du signal d’entrée (0 et 2f ) est signe de non
linéarité du système.