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III
Physique Réponse fréquentielle des systèmes linéaires
Électronique - chap.III
Réponse fréquentielle des systèmes linéaires
Les télécommunications sont au cœur du fonctionnement de la société dite "moderne". Les télécommu-
nications reposent sur la transmission et le décodage de signaux électriques ou électromagnétiques (voire
optiques). Afin que le signal reçu soit de bonne qualité, il est nécessaire d’utiliser une étape de filtrage qui
supprime les parasites et permet la bonne "lecture" du message.
Par ailleurs, le débit d’informations qui circule est particulièrement important ce qui incite à l’utilisation
du multiplexage : l’envoi de plusieurs messages codés dans le même signal initial ! Chaque destinataire devra
alors extraire du signal le message qui lui est adressé. C’est un peu comme extraire une conversation dans
un brouhaha d’autres conversations : il faut trouver un bon dispositif de filtrage.
I Systèmes linéaires
I.1. Linéarité d’un système
Un filtre est un système physique qui, à un ou plusieurs signaux d’entrée fait correspondre un ou
plusieurs signaux de sortie. Nous nous restreindrons à l’étude des systèmes à une entrée et une sortie.
Système physique
e(t) s(t)
(opérateur)
Figure 1 – Modélisation d’un filtre à une entrée et une sortie. Le filtre agit comme un opérateur dans
l’espace des fonctions.
Définition :
Notons s1 (t) et s2 (t) les réponses respectives d’un système aux signaux
d’entrée e1 (t) et e2 (t).
Ce système est dit linéaire si, pour tout signal d’entrée de la forme
Remarque
On en déduit que, pour un filtre linéaire, l’opérateur de transfert est un opérateur linéaire.
Considérons un système tel que la sortie et l’entrée soient reliées par une équation différentielle linéaire
de la forme
dn s(t) ds(t) dm e(t) de(t)
an n
+ . . . + a1 + a0 s(t) = bm m
+ . . . + b1 + b0 e(t)
dt dt dt dt
où les ai et les bj sont des coefficients réels constants.
L’équation différentielle étant linéaire, pour tout signal d’entrée de la forme
où s1 (t) et s2 (t) sont les réponses associées respectivement à e1 (t) et e2 (t). Un tel filtre est donc linéaire.
Propriété
Tout système reliant une entrée et une sortie par une équation différentielle linéaire
de la forme
dn s(t) ds(t) dm e(t) de(t)
an n
+ . . . + a1 + a0 s(t) = bm m
+ . . . + b1 + b0 e(t)
dt dt dt dt
est un système linéaire.
Remarque
Dans la suite, on s’intéressera essentiellement à des systèmes régis par une équation différen-
tielle linéaire. Toutefois, il existe d’autres types de systèmes linéaires : par exemple, un système
tel que s(t) = e(t−τ ), qui applique une fonction retard, se comporte comme un système linéaire.
Propriété
Soit un système régi par une équation différentielle linéaire. La réponse à un signal
d’entrée e(t) est la superposition :
⋆ d’une réponse libre, donnée par la solution homogène (e(t) = 0) ;
⋆ d’une réponse en régime forcé, donné par une solution particulière.
Remarque
Lorsque la réponse libre tend vers 0, on parle de régime transitoire. On dit alors que le système
est stable et on a la correspondance :
Au bout d’une durée τ caractérisant le régime transitoire, seule subsiste la solution en régime forcé.
On dit que le régime permanent est atteint. La solution en régime forcé peut alors être recherchée sous la
forme d’une sinusoïde de même pulsation ω que l’entrée.
Propriété
En régime permanent, la réponse d’un système linéaire à un signal sinusoïdal
est un signal sinusoïdal de même pulsation :
Remarque
S’il apparaît dans le signal de sortie de nouvelles fréquences, c’est que le filtre est non-linéaire.
Cette propriété est donc un critère qui permet de tester la linéarité d’un filtre.
Les notations complexes permettent de déterminer la solution particulière d’une équation différentielle
en régime sinusoïdal forcé.
T=2π
s(t) ω0
S
Système
linéaire s(ω)
T=2π
e(t) ω0 S
E
t 0 ω0 ω
e(ω) T=2π
E s(t) ω0
S
0 ω0 ω
Système t
non-linéaire
s(ω)
S
0 ω1 ω0 ω
Figure 2 – Caractérisation d’un système en régime harmonique : un système linéaire ne crée pas d’har-
moniques supplémentaires par rapport au signal d’entrée.
Notations complexes
À tout signal sinusoïdal de la forme
x(t) = X0 cos(ωt + ϕ)
x = Re [x]
Remarque
Si x(t) = X0 sin(ωt + ϕ), on utilisera la même grandeur complexe
x(t) = X0 ejωt
de sorte que
x = Im [x]
Remarque
Les grandeurs complexes seront toujours soulignées.
d
←→ jω
dt
Z t
1
dt′ ←→
jω
Autrement dit :
⋆ il est équivalent de dériver par rapport au temps et de multiplier par jω ;
⋆ il est équivalent d’intégrer par rapport au temps et de diviser par jω.
b) ::::::::::
Fonction::::
de :::::::::::
transfert::::::::::::
complexe
Pour un signal d’entrée de la forme e(t) = E cos(ωt+ϕe ) et un signal de sortie s(t) = S cos(ωt+ϕe +ϕ),
on a
e(t) = E ej(ωt+ϕe ) et s(t) = S ejϕ ej(ωt+ϕe )
Définition :
Remarque
La fonction de transfert complexe contient toutes les informations requises pour déterminer le
signal de sortie en régime sinusoïdal permanent :
⋆ son module (le gain) donne accès à l’amplitude du signal de sortie ;
⋆ son argument (le déphasage entre la sortie et l’entrée) donne accès à la phase du signal de
sortie.
Considérons un système linéaire régie par une équation différentielle linéaire à coefficients constants. On
retrouve l’équation différentielle vérifiée par les grandeurs réelles en prenant la partie réelle 1 de l’équation
suivante :
dn s(t) ds(t) dm e(t) de(t)
an + . . . + a1 + a0 s(t) = bm + . . . + b1 + b0 e(t)
dtn dt dtm dt
où e(t) et s(t) sont les grandeurs complexes associées respectivement à e(t) et s(t).
Mais, les notations complexes permettent d’exprimer simplement les dérivées successives d’un signal :
dx(t)
= jω x(t)
dt
de sorte que l’équation différentielle se réduit à une équation algébrique complexe :
[(jω)n an + . . . + jω a1 + a0 ] s(t) = [(jω)m bm + . . . + jω b1 + b0 ] e(t)
La fonction de transfert complexe vaut donc
s(t) b0 + jω b1 + . . . + (jω)m bm
H(jω) = =
e(t) a0 + jω a1 + . . . + (jω)n an
Réciproquement, si la fonction de transfert complexe a la forme précédente, on obtient l’équation
différentielle
dn s(t) ds(t) dm e(t) de(t)
an + . . . + a1 + a0 s(t) = bm + . . . + b1 + b0 e(t)
dtn dt dtm dt
vérifiée également par les grandeurs réelles.
Propriété
Un filtre linéaire régi par une équation différentielle est décrit de façon équivalente :
1. ou imaginaire
Remarque
Il sera souvent plus facile de déterminer la fonction de transfert puis d’en déduire l’équation
différentielle.
Remarque
Une fois la fonction de transfert calculée, on détermine l’amplitude et le déphasage du signal
de sortie en régime sinusoïdal permanent :
⋆ S(ω) = |H(jω)| E ;
⋆ ϕ(ω) = arg[H(jω)].
Remarque
Pour un signal d’entrée connu, l’amplitude et la phase du signal de sortie sont entièrement
déterminées par la fonction de transfert complexe du système. Il ne reste plus qu’à trouver une
représentation graphique de la fonction de transfert pour pouvoir cerner, en un coup d’œil, le
comportement du système en fonction de la fréquence.
c) Diagramme de Bode
::::::::::::::::::::::::
Il est commode de représenter le gain d’un filtre sur une échelle logarithmique.
Définition :
Remarque
On notera les équivalences entre le gain et le gain en décibels :
S
G= = 10 −
7 → GdB = 20 dB
E
S √
G = = 2 7−→ GdB = 3 dB
E
S 1
G = = √ 7−→ GdB = −3 dB
E 2
GdB ϕ
0 1 2 3 0 1 2 3
log ω log ω
décade
−20 −π/2
+20 dB
−40 −π
−60 −3π/2
pente : +20 dB/décade
Figure 3 – Courbe de réponse en gain (gauche) et en phase (droite) d’un diagramme de Bode.
Définition :
Remarque
Lorsqu’un signal couvre une grande gamme de fréquences (entre 10−3 Hz et 100 Hz par exemple),
il est extrêmement commode d’utiliser une échelle de fréquence logarithmique pour rendre compte
des propriétés d’un système. Cette échelle permet de ne pas "tasser" l’ensemble des résultats
sur une partie du graphique (voir figure 4).
2. Il est également possible de représenter une fonction de transfert complexe à l’aide des diagrammes de Black ou de
Nyquist, ce que nous ne ferons pas ici.
0 10 100
ω
0.1 1
0.001 0.01
Log(ω)
-3 -2 -1 0 1 2
Remarque
On rappelle que le logarithme décimal est défini par
ln x
log x =
ln 10
On notera la propriété importante :
log(10y ) = y , ∀y∈R
Considérons un intervalle de la forme [ω0 , 10ω0 ]. Sur un tel intervalle, log ω varie d’une unité puisque
Une échelle logarithmique permet de représenter chaque décade avec la même précision relative.
Définition :
Remarque
Une octave est définie par un intervalle de la forme [ω0 , 2ω0 ].
Remarque
Dans un diagramme de Bode, les pentes s’expriment en décibels par décade (dB/décade). Si le
gain varie comme une puissance de ω :
ωn
G(ω) ∝
ω0n
Remarque
On se contente en général de tracer le diagramme asymptotique du filtre, qui consiste à étudier
la fonction de transfert à très haute et très basse fréquence et à tracer les asymptotes de GdB et
de ϕ. Ce tracé est en général suffisant pour connaître la nature du filtre.
On a donc
On pourra donc facilement tracer le diagramme de Bode de la fonction de transfert H(jω) si on sait
tracer les diagrammes de Bode des fonctions de transfert H1 (jω), H2 (jω) et H3 (jω).
Propriété
Toute fonction de transfert s’exprime comme un produit de fonctions de transfert
du 1er ou du deuxième ordre.
L’étude générale des systèmes linéaires peut donc être réduite à celle des systèmes
d’ordre 1 ou 2.
GdB H2 ϕ
ω1 ω3 ω1 ω3
log ω ω2 log ω
ω2
H1 H3
GdB ϕ
ω1 ω3 ω1 ω3
log ω ω2 log ω
ω2
Prenons l’exemple de l’ADSL 3 (Asymmetric Digital Subscriber Line), service commercialisé en France
depuis 1999. C’est une technique de communication qui permet d’utiliser une ligne téléphonique (fil de
cuivre) pour transmettre et recevoir des données numériques de manière indépendante du service télépho-
nique (voir figure 6).
Le filtre ADSL permet de séparer deux signaux électriques, qui sont des domaines de fréquences dis-
tincts :
Considérons un signal formé de la superposition de deux signaux sinusoïdaux : l’un de basse fréquence
pour la téléphonie, l’autre de haute fréquence pour l’internet. Afin de permettre une communication
téléphonique audible, le filtre ADSL doit envoyer vers le téléphone un signal filtré, qui ne laisse passer que
les plus basses fréquences. Un tel filtre est appelé "filtre passe-bas". De la même manière, le signal internet
est extrait à l’aide d’un "filtre passe-haut" inclus dans le filtre ADSL.
3. En français, ADSL pourrait être traduit par "liaison numérique [à débit] asymétrique sur ligne d’abonné". La notion
de débit asymétrique vient du fait que le débit de données est plus important dans un sens que dans l’autre, contrairement
à la technologie SDSL (Symmetric Digital Subscriber Line).
e1 (t)
u(t) t
0
0
t = +
e2 (t)
t
0
II Systèmes d’ordre 1
II.1. Passe-bas d’ordre 1
a) Fonction de transfert et diagramme de Bode
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Définition :
Remarque
H(jω) est le produit de deux fonctions de transfert. Pour simplifier, on prendra H0 = 1 dans
la suite et l’on étudiera uniquement la fonction de transfert
1
ω
1+j
ω0
1
G(ω) = |H(jω)| = v !2
u
u
t1 + ω
ω0
soit, en décibels : !2
ω
GdB = 20 log G(ω) = −10 log 1 +
ω0
Remarque
On parle d’un filtre passe-bas car seuls les signaux de basses fréquences sont transmis sans
atténuation.
b) :::::::
Bande:::::::::::
passante
La pulsation de coupure ωc à −3 dB est définie par
Gmax
G(ωc ) = √ soit GdB = GdB,max − 3
2
−π
0
dB
−40
/d
éc
ad
e
Propriété
La pulsation de coupure à −3 dB d’un filtre passe-bas du premier ordre vaut
ωc = ω0 (pulsation propre)
c) Exemple
::::::::::
Considérons le montage de la figure 9, où l’amplificateur opérationnel est supposé idéal. Utilisons les
notations complexes et appliquons le théorème de Millman au point A (pas de courant de polarisation) :
Vs Ve
+
Zeq R
VA =
1 1
+
R Zeq
1 1 1 1
= + = (1 + j R0 C ω)
Zeq R0 Zc R0
Zeq
V+ =V− soit VA = 0 =⇒ Vs = − Ve
R
Vs R0 1
H(jω) = =−
Ve R 1 + jR0 Cω
R0
R b
−
A
Ve
+
Vs
Aux basses fréquences (R0 Cω ≪ 1), le filtre se comporte comme un amplificateur inverseur : Vs ∼ −R0 /R Ve .
Aux hautes fréquences (R0 Cω ≫ 1), le gain, et donc l’amplitude du signal de sortie, tend vers 0.
On peut retrouver le comportement passe-bas d’un filtre en étudiant le comportement de ses différents
éléments aux hautes et basses fréquences (voir figure 10). La figure 11 présente deux exemples de filtres
passe-bas passifs du premier ordre.
Figure 10 – Comportement des différents éléments passifs d’un montage en fonction de la fréquence.
Figure 11 – Exemples de filtres passe-bas du premier ordre avec leurs comportements asymptotiques.
Propriété
La fonction de transfert d’un filtre passe-haut du premier ordre est donnée par :
ω
j jx
ω0
H(jω) = H0 = H0
ω 1 + jx
1+j
ω0
où |H0 | est le gain maximal, ω est la pulsation, ω0 est la pulsation propre et x =
ω/ω0 est la pulsation réduite.
La fonction de transfert d’un passe-haut du premier ordre s’écrit comme un produit de fonction de
transfert
ω
j ω
ω0
H(jω) = H0 =j × H PB1 (jω)
ω ω0
1+j
ω0
où H PB1 (jω) est la fonction de transfert d’un passe-bas d’ordre 1.
On en déduit aisément le diagramme de Bode d’un tel système (voir figure 12).
b) :::::::
Bande:::::::::::
passante
La pulsation de coupure ωc à −3 dB est définie par
Gmax
G(ωc ) = √ soit GdB = GdB,max − 3
2
b 3 dB π/2
−20
de
20 log |H0 |
ca
b
π/4
dé
ω
B/
log
0d
−2 −1 0 1 2 ω0
−40
+2
Propriété
La pulsation de coupure à −3 dB d’un filtre passe-haut du premier ordre vaut
ωc = ω0 (pulsation propre)
[ω0 , +∞[
Figure 13 – Exemples de filtres passe-haut du premier ordre avec leurs comportements asymptotiques.
R
L
Ve C Vs
Figure 14 – Exemple de filtre passe-bas du deuxième ordre : la tension est prise aux bornes du conden-
sateur.
Zc 1
Vs (t) = Ve (t) = Ve (t)
R + ZL + Zc 1 + jRCω + (jω)2LC
Vs (t) 1
H(jω) = =
Ve (t) 1 + jRCω + (jω)2 LC
Aux basses fréquences (LCω 2 ≪ 1 et RCω ≪ 1), la fonction de transfert tend vers 1 et Vs (t) ≃ Ve (t).
Aux hautes fréquences (LCω 2 ≫ 1) la fonction de transfert, et donc l’amplitude du signal de sortie, tend
vers 0.
On parle d’un filtre passe-bas car seuls les signaux de basses fréquences sont transmis sans atténuation.
Propriété
La fonction de transfert d’un filtre passe-bas d’ordre 2 s’écrit sous forme cano-
nique :
H0 H0
H(jω) = =
ω2 ω jx
1− 2+j 1+ + (jx)2
ω0 Qω0 Q
où |H0 | est le gain statique, ω0 est la pulsation propre du filtre et Q est le facteur
de qualité du filtre. x = ω/ω0 est la pulsation réduite.
Remarque
Par identification avec l’expression obtenue dans le cas du circuit RLC série, on obtient
1 1
ω02 = et Qω0 =
LC RC
On en déduit s
1 1 L
ω0 = √ et Q =
LC R C
Attention, ces expressions dépendent du circuit étudié et ne s’appliquent pas pour un cir-
cuit RLC parallèle.
Remarque
La fonction de transfert s’écrivant comme le produit de H0 par une autre fonction de transfert,
nous étudierons dans la suite la fonction de transfert
1
2
ω ω
1− 2
+j
ω0 Qω0
b) ::::::::::::::
Diagramme ::: de:::::::
Bode
Le gain est donné par
1
G(ω) = v !2
u 2
u
t 1− ω ω2
+ 2 2
ω02 Q ω0
soit, en décibels
!2
ω2 ω2
GdB = 20 log G(ω) = −10 log 1− 2 + 2 2
ω0 Q ω0
Alors
X ωr2 1
f ′ (X) = 0 ⇐⇒ 2(X − 1) + = 0 ⇐⇒ X r = 2
= 1 −
Q2 ω0 2Q2
Pour X = Xr , f est minimale (parabole de concavité orientée vers le haut) et le gain est maximal.
Propriété
1
Si Q ≥ √ , la courbe de gain passe par un maximum à la pulsation de résonance
2
s
1
ωr = ω0 1 − < ω0
2Q2
Remarque
Si √
l’on souhaite que le filtre se comporte vraiment comme un passe-bas, il faut imposer Q ≤
1/ 2.
Les diagrammes de Bode asymptotique et réel sont représentés sur la figure 15.
Remarque
√
Si Q ≥ 1/√2, la courbe est située au-dessus de ses asymptotes.
Si Q < 1/ 2, la courbe est située au-dessous de ses asymptotes.
−60 −π
/d
éca
de
−80
Figure 15 – Diagramme de Bode d’un filtre passe-bas d’ordre 2 pour différentes valeurs du facteur de
qualité.
b) ::::::::::::::
Diagramme ::: de:::::::
Bode
La fonction de transfert d’un passe-haut d’ordre 2 s’écrit comme un produit
ω2
−
ω02 ω2
H(jω) = H0 =− × H PB2 (jω)
ω2 ω ω02
1− 2
+j
ω0 Qω0
log
cad
−60 0 ω0
dé
B/
0d
−80
+4
Figure 16 – Diagramme de Bode d’un filtre passe-haut d’ordre 2 pour différentes valeurs du facteur de
qualité.
C L
Ve R Vs
Figure 17 – Exemple de filtre passe-bande du deuxième ordre : la tension est prise aux bornes de la
résistance.
R Vs (t) jRCω
Vs (t) = Ve (t) d’où H(jω) = =
ZL + R + Zc Ve (t) 1 + jRCω + (jω)2 LC
Aux hautes fréquences (LCω 2 ≫ 1) comme aux basses fréquences (LCω 2 ≪ 1), la fonction de transfert,
et donc l’amplitude du signal de sortie, tend vers 0.
On parle d’un filtre passe-bande car seuls les signaux de pulsation voisine de ω0 sont transmis sans
atténuation.
Propriété
La fonction de transfert d’un filtre passe-bande d’ordre 2 s’écrit sous forme cano-
nique :
ω
j
Qω0 H0
H(jω) = H0 2
= !
ω ω ω ω0
1− 2+j 1 + jQ −
ω0 Qω0 ω0 ω
où ω0 est la pulsation propre du filtre et Q est le facteur de qualité du filtre.
Remarque
Par identification avec l’expression obtenue dans le cas du circuit RLC série, on obtient
1 1
ω02 = et Qω0 =
LC RC
On en déduit s
1 1 L
ω0 = √ et Q =
LC R C
Ces expressions dépendent du circuit étudié.
Remarque
Dans la suite, pour simplifier l’étude, on posera H0 = 1.
b) ::::::::::::::
Diagramme ::: de:::::::
Bode
Le gain est donné par
1
G(ω) = v !2
u
u
t1 + Q2 ω ω0
−
ω0 ω
soit, en décibels !2
ω ω0
GdB = 20 log G(ω) = −10 log 1 + Q2 −
ω0 ω
Remarque
Le déphasage s’écrit aussi en fonction du déphasage d’un filtre passe-bas d’ordre 2 :
! !
ω ω2 ω π
ϕ = arg [H(jω)] = arg j − arg 1 − 2 + j = ϕpasse-bas +
Qω0 ω0 Qω0 2
| {z }
=π/2
c) Bande passante
::::::::::::::::::
Cherchons la bande passante d’un filtre passe-bande. Notons x = ω/ω0 de sorte que le gain prennent
la forme
|H0 |
G(x) = v !2
u
u
t1 + Q2 x − 1
x
ω
log
−2 −1 0 1 2 ω0 π/2
√ Q=5
Q = 1/ 2
de
−2 −1 1 2 ω
ca
log
−2
dé
−20 0 Q = 0, 2 ω0
B/
0
dB
0d
/d
+2
Q = 0, 2
éc
−π/2
ad
e
√ −40
Q = 1/ 2
Q=5
Figure 18 – Diagramme de Bode d’un filtre passe-bande d’ordre 2 pour différentes valeurs du facteur de
qualité.
On remarque alors que si x1 est solution de cette équation, alors x2 = 1/x1 est aussi solution. La bande
passante est donnée par la différence des solutions de sorte que
1 1 ω0
x2 − x1 = x2 − = soit ∆ω = ω2 − ω1 =
x2 Q Q
Propriété
La largeur de la bande passante ∆ω d’un filtre passe-bande est reliée à son facteur
de qualité par
ω0
∆ω =
Q
Un filtre passe-bande est d’autant plus sélectif (faible bande passante) que son fac-
teur de qualité est grand.