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2020/2021
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 2
Chapitre I
Systè mes liné aires continus invariants
1) Définition et objectif de l’automatique
L’automatique est l’ensemble des sciences et des techniques pour l’étude et l’utilisation des
systèmes fonctionnant sans intervention humaine.
Nous devons comprendre le mot système comme une collection d’objets réagissant entre eux,
possédant une ou des entrées et une ou des sorties.
Frontière du système
Entrée Sortie
x1 (t) Objet Objet y1 (t)
Entrée Sortie
x2 (t) Objet y2 (t)
⁞ ⁞
Entrée Sortie
Xm (t) Objet yn (t)
Un système est dit linéaire si sa réponse à une combinaison linéaire de signaux d’entrée est égale à la
combinaison linéaire des signaux de sortie.
On obtiendra en sortie
Cette propriété des systèmes linéaires est aussi appelée Principe de superposition.
Un système est dit invariant si sa réponse à un signal x(t) différé d’un temps τ est la même que la
réponse de sortie du système y(t) mais différée de τ.
Cette propriété des systèmes invariants est aussi appelée principe de permanence.
1.5. Systèmes continu
Les signaux sont des fonctions continues de la variable t (le temps). Cette classe de système est de
loin la plus importante car tous les processus physiques sont de nature continue.
1.6. Causalité
Les signaux temporels possèdent une propriété essentielle sur laquelle nous aurons l’occasion de
revenir à maintes reprises : un effet ne pouvant survenir qu’après la cause qui lui a donné naissance,
la réponse temporelle d’un système ne peut en aucun cas précéder la sollicitation qui en est la cause.
Il s’agit du principe de causalité qui n’est pas qu’une vérité de Lapalisse comme nous aurons
l’occasion de nous en rendre compte.
En pratique un signal temporel est toujours causal, à condition de bien choisir l’origine des temps.
2) Signaux canoniques
Un signal est une grandeur physique générée par un appareil ou traduite par un capteur (température,
débit, vitesse, position etc.)
En pratique, un signal est une tension entre 0 et 5V ou un courant entre 4 et 20 mA, cas de
processus industriels.
Pour caractériser le comportement d’un système donné, on étudie sa réponse à des signaux particuliers
appelés "signaux canoniques" :
e(t)
𝑒(𝑡) = 𝐸 . 𝑢(𝑡)
u(t) : Fonction de Heaviside avec u(t) = 0 pour t < 0 et u(t) = 1 pour t > 0.
Ce signal est le signal de base permettant d’analyser la réponse d’un système en vitesse.
e(t)
𝑒(𝑡) = 𝑎. 𝑡. 𝑢(𝑡)
* Signal sinusoïdal
* L’impulsion de Dirac
Cette fonction, permet de simuler l’effet d’une action s’exerçant durant un temps très bref (choc ;
impulsion). La réponse est dite impulsionnelle.
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t 0 t 0 et t dt 1
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Chapitre II
Modélisation des systèmes dynamiques
1) Définitions
Système artificiel dont certaines propriétés présentent des analogies avec des propriétés, observées
ou inférées, d’un système étudié, et dont le comportement est appelé, soit à révéler des comportements
de l’original susceptibles de faire l’objet de nouvelles investigations, soit à tester dans quelle mesure
les propriétés attribuées à l’original peuvent rendre compte de son comportement manifeste (Thiès-
Lamp. 1975)
Opération par laquelle on établit le modèle d’un système, afin d’étudier plus commodément et de
mesurer les effets sur ce système des variations de tel ou tel de ses éléments composants (Giraud-
Pamart Nouv. 1974)
2.3. Importance
Remarque
L’objectif est d’étudier les relations entre les entrées (variables de commande) et les sorties (variables
d’observation) des systèmes et sous-systèmes. Nous allons donc faire appel à un modèle
mathématique.
Nous connaissons les lois de comportement des composants du système. Il suffit alors d’écrire les
modèles traduisant ces lois.
• Hypothèses simplificatrices ;
• Dilemme- précision-simplicité
• Les paramètres ont un sens physique donc modèle commode pour l'analyse.
Exemple 1
R i (t ) v s (t ) ve (t )
1 t dv s (t )
i t C
C 0
avec v s (t ) i (t )dt
dt
dvs
on a donc l’équation du système : RC vs (t ) ve (t )
dt
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Exemple 2: Le réservoir.
Considérons le récipient ci-dessous pour lequel on désire réguler le niveau de liquide H qu’il contient.
Qe
H
Qs
Un débit Qe alimente un réservoir. Une pompe volumétrique soutire un débit constant Qs. On cherche
la relation entre H(t) et Qe (t). On donne : La section transversale S du réservoir est de 0,25 m2. Les
conditions initiales sont : H0=1m, Qe0=Qs0=0,02 m2.s-1. A t=0, on augmente le débit Qe d’une variation
Solution :
On exprime la variation de volume dv de liquide dans le réservoir en un temps dt, considéré très petit
en fonction des débits Qe=Qs et dt.
dv (Qe Qs ).dt
1
Comme la variation de volume dv = S.dh, on obtient : dh (Qe Qs ).dt
S
L’équation différentielle décrivant le système étudié est donc :
dh 1 1 1
(Qe Qs ) (Qe 0 qe Qs 0 ) qe
dt S S S
1
Si l’on intègre cette équation différentielle on obtient : H (t ) H 0 qe t
S
soit H (t ) 1 0.004.t
La réponse H(t) obtenue dépend bien sûr des conditions initiales et de la manière dont varie l’entrée
Qe(t).
H(t) (m)
1.04
1.00 t (s)
0 10
Exemples de SLCI
i i
i C
u L u
moteur
u R
di
u Ri uL u ke c kt i
dt
x x
x k f
F F
F
M
F k x F f x
F M x
C C k C f
I
C I C k C f
2.2. Modèle de comportement
Nous observons le comportement du système réel ou d’une maquette afin et d’y associer une loi de
comportement globale passant au plus près des mesures. On parle d’identification à un modèle connu.
• Système "boite noire";
• Expérience active (système dérangé) ou passive (aléatoire) ;
• Etape qualitative (connaissances a priori) et quantitative ;
• Paramètres du modèle n'ont aucun sens physique ;
• Modèle de conduite (modèle E/S) utile pour la commande ;
• Complément du modèle de représentation.
Exemple 3 :
K
0,95K
0,63K
3
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Un procédé non linéaire pourra être considéré comme linéaire (ramené à un système type (1)) autour
d’un point de fonctionnement (uo, yo)) si U(t) et Y(t) restent petites. En effet, on linéarise les termes
non linéaires dans le modèle du procédé par un développement en série de Taylor et on s’arrête à
l’ordre 1. Pour ce faire, nous linéarisons les équations différentielles non linéaires de type:
dy (t )
g (u (t ), y (t )) (1)
En régime stationnaire (1) devient : dt
0 g (u (t ), y (t ) g (u 0 , y 0 ) (2)
Considérons le récipient ci-dessous pour lequel on désire réguler le niveau de liquide H qu’il contient.
Qe
H
Qs
b) Linéariser le système au voisinage du point de fonctionnement définie par H0, Qe0, et Qs0.
Déterminer alors l’expression de h(t).
Solution :
dv (Qe Qs ).dt
1
Comme la variation de volume dv = S.dh, on obtient : dh (Qe Qs ).dt
S
avec 𝑄 = 0 𝑒𝑡 𝑄 = 𝐾. √ℎ
dh
donc K . h S
dt
dh
K .dt. S K .t 2.S . h cte
h
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A t = 0 ; h = H0 cte. 2.S . H 0
2
K K t
h t H 0 h H 0 1 .
2S 2S H
0
b) dv (Qe Qs ).dt
𝑄 = 𝐾. √ℎ
g g
g (Qe , h) (Qe Qe , h H 0 ).(Qe Qe0 ) (Qe Qe , h H 0 ).(h H 0 )
Qe Qe
dh 1 K
.Qe Qe 0 .(h H 0 )
dt S 2.H 0
c) soit H (t ) 1 0.004.t
d) La réponse H(t) obtenue dépend bien sûr des conditions initiales et de la manière dont varie
l’entrée Qe(t).
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Chapitre III
Transformée de Laplace
1) Introduction
La transformée de Laplace permet de remplacer les équations différentielles qui relient les grandeurs
caractéristiques de nos systèmes par des relations à base de fractions rationnelles.
2) Définition
Considérons une fonction f de la variable réelle t supposée nulle pour les valeurs négatives de t.
La transformée de Laplace de f, notée F est une fonction de la variable complexe p définie par :
F p L f t e pt f t dt
1 jw
f t L1 F p F p e pt dp
2j jw
La transformée inverse de F(p) est définie par :
Exemple :
3) Propriétés de la T.L
1.1. Linéarité
On procédant par une intégration par partie du transformé de la fonction f(t) en prenant
dv e pt et u f t
df
Montrer que : L p F p f 0
dt
Pareillement on aura :
d 2 f
L 2 p 2 F p p f 0 f ' 0
dt
1.3. Transformée de l’intégrale
Soit g t f x dx
t
0
1
On exploitant la formule de la Transformée du dérivée montrer que : L f t dt G p F p
p
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Considérons une fonction s(t) périodique de période T pour t > 0 et identiquement nulle pour t < 0 :
Soit TL[m(t)] = M(p) et s (t ) m(t kT )
k 0
S ( p ) m(t kT )e pt
dt m(t kT )e pt dt M ( p) e pkt
0 k 0 k 0 0 k 0
M ( p)
S ( p)
1 e pT
4) T.L. des signaux usuels
Exponentiel 𝑓(𝑡) = 𝑒
𝐹(𝑝) =
1
𝑝+𝑎
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𝑎
Sinus 𝑓(𝑡) = sin (𝑎𝑡) 𝐹(𝑝) =
𝑝 +𝑎
𝑝
Cosinus 𝑓(𝑡) = cos (𝑎𝑡) 𝐹(𝑝) =
𝑝 +𝑎
On suppose pour commencer que d°(N(p)) < d°(D(p)) et que les pôles pi de F(p) sont simples:
N p
F p avec pi p j si i j
p p1 p p 2 ... p p m
On peut alors toujours écrire :
A1 A2 Am
F p ... avec Ai F p p pi p p
p p1 p p 2 p pm i
On en déduit :
f t A1e p1t A2 e p2t ... Am e pmt u t
1
Application ; Rechercher l’originale de la fonction F p
p 3p 2
2
Supposons maintenant qu'on a toujours d°(N(p))<d°(D(p)), mais que F(p) possède des pôles doubles
N p Ai1 Ai 2
F p ...
... p pi ... p pi p p i 2
2
avec Ai 2 F p p pi n et Ai1
d F p p pi
n
p pi dp p pi
Ainsi la contribution des fractions simples dues aux pôles doubles sont :
f t ... Ai1e pi t Ai 2 t e pi t u t ...
3p
Application : Rechercher l’originale de la fonction F p
p 4p 4
2
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Supposons maintenant qu'on a toujours d°(N(p))<d°(D(p)), mais que F(p) possède des pôles multiples
∏ (𝑝 − 𝑧 ) ∏ (𝑝 − 𝑧 )
𝐹(𝑝) = =
∏ (𝑝 − 𝑝 ) (𝑝 − 𝑝 )(𝑝 − 𝑝 ) … (𝑝 − 𝑝 )
𝐶 𝐶 𝐶 𝐶
𝐹(𝑝) = ⋯ + + + ⋯+ + ⋯+
(𝑝 − 𝑝 ) (𝑝 − 𝑝 ) (𝑝 − 𝑝 ) (𝑝 − 𝑝 )
( )
avec 𝐶 =( )! ( )
[(𝑝 − 𝑝 ) . 𝐹(𝑝)]
Ainsi la contribution des fractions simples dues aux pôles multiples sont :
f t q 0 t q1 ' t ... q k k t ...
p3 3 p2 4 p 3
Application : Rechercher l’originale de la fonction F p
p2 2 p 1
p2
F p p 1
( p 1) 2
1 1
p 1
( p 1) 2
( p 1)
f t t ' t t 1e t u (t )
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Chapitre IV
Schémas fonctionnels et leurs
transformations
1) Fonction de transfert
A partir de l'équation différentielle d'un SLCI, il est possible de déterminer une fonction (appelée
fonction de transfert) qui caractérise le comportement du SLCI. Le schéma-blocs fonctionnel peut
alors être mis sous la forme d'un schéma-blocs qui contient toutes les informations nécessaires pour
simuler le système global.
1.1. Equation différentielle
e(t) s(t)
S.L.C.I.
Le comportement du système est régi par une équation différentielle
d ns d n 1s ds d me d m1e de
an n an1 n1 ... a1 a0 s bm m bm 1 m 1 ... b1 b0 e
dt dt dt dt dt dt
Dans les cas réels, m n : système causal : la cause e(t) précède l'effet s(t).
1.2.Méthode de résolution
Domaine temporel
Domaine symbolique
1
Transformée de Laplace
Variable : t Variable : p
Résolution : S(p) = ?
Équation Fraction
différentielle rationnelle 2
Transformée inverse
3
La résolution de l’équation différentielle se fait en 3 étapes
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Soit un système dynamique à temps continu de signal d’entrée u(t) et de signal de signal de sortie
y(t), tous deux liés par une équation différentielle ordinaire linéaire :
𝑎 . 𝑦 ( ) (𝑡) + 𝑎 . 𝑦( )
(𝑡) + ⋯ + 𝑎 . 𝑦(𝑡) = 𝑏 . 𝑒 ( )
(𝑡) + 𝑏 . 𝑒( )
(𝑡) + ⋯ + 𝑏 . 𝑒(𝑡)
En passant dans le domaine symbolique et en supposant que les conditions initiales sont nulles, on
obtient :
𝑎 . 𝑝 . 𝑌(𝑝) + 𝑎 .𝑝 . 𝑌(𝑝) + ⋯ + 𝑎 . 𝑝. 𝑌(𝑝)
= 𝑏 . 𝑝 . 𝐸(𝑝) + 𝑏 .𝑝 . 𝐸(𝑝) + ⋯ + 𝑏 . 𝐸(𝑝)
La fonction de transfert est une fonction rationnelle ; elle est composée d’un numérateur de degré (m)
et d’un dénominateur de degré (n). On dit aussi que le système est d’ordre (n).
Remarques :
- Les informations fournies par H(p) sont limitées, car les C.I. n'interviennent pas.
- La transformée inverse de H(p) n'a pas de sens physique.
- La fonction de transfert caractérise le comportement intrinsèque du système et ne dépend ni de
l'entrée, ni de la sortie.
Exemple :
Soit un système décrit par l’équation différentielle suivante :
( ) ( )
+5 + 6𝑠(𝑡) = 𝑒(𝑡) avec 𝑠(0) = 𝑠 (0) = 2 𝑒𝑡 𝑒(𝑡) = 6𝑢(𝑡)
𝑑 𝑠 𝑑 𝑠 𝑑𝑠 𝑑 𝑒 𝑑 𝑒 𝑑𝑒
𝑎 +𝑎 +⋯+𝑎 +𝑎 𝑠 =𝑏 +𝑏 + ⋯+ 𝑏 +𝑏 𝑒
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
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a 0 Y p a1 p Y p ... a n p n Y p b0 E p b1 p E p ... bm p m E p C p
(C(p) polynôme en p dépendant des conditions initiales « régime libre »)
En prenant l’hypothèse de conditions initiales nulles ( C p 0 )
Y p b0 b1 p ... bm p m
H p
E p a0 a1 p ... a n p n
On peut représenter cette relation par le schéma fonctionnel suivant :
E(p) Y(p)
H(p)
L'étude dans le plan de Laplace ne fait intervenir que des multiplications, en effet
S(p)=E(p).H(p).
Par contre, l'étude temporelle fait intervenir un produit de convolution :
𝑦(𝑡) = ℎ(𝑡)𝑒(𝑡) = ∫ ℎ(𝜏)𝑒(𝑡 − 𝜏)𝑑𝜏 e(t) y(t)
h(t)
Forme canonique :
– 𝐾 ∶ gain statique de la 𝐹𝑇
𝐾 (1 + ⋯ + 𝑏 𝑝 )
𝐻(𝑝) = avec − 𝛼 ∶ classe du système
𝑝 (1 + ⋯ + 𝑎 𝑝 ) − 𝑛 ∶ ordre du système (𝛼 + 𝑛 )
Cette dernière forme peut parfois se trouver sous forme factorisée :
𝐾 (1 + 𝜏′ 𝑝)(1 + 𝜏′ 𝑝) ⋯ (1 + 𝜏′ 𝑝)
𝐻(𝑝) =
𝑝 (1 + 𝜏 𝑝)(1 + 𝜏 𝑝) ⋯ (1 + 𝜏 𝑝)
Dans cette formulation, les et ’ sont assimiles a des constantes de temps.
Nous pouvons enfin faire apparaître les pôles et les zéros de la fonction de transfert. Cela donne :
𝑘 (𝑝 − 𝑧 )(𝑝 − 𝑧 ) … (𝑝 − 𝑧 )
𝐻(𝑝) =
𝑝 (𝑝 − 𝑝 )(𝑝 − 𝑝 ) … (𝑝 − 𝑝 )
où k K
2) Schéma fonctionnel
Considérons le simple système composé d’une cuve trouée et d’une vanne d’eau le niveau d’eau dans
le réservoir ne peut désormais être constant, il y’a toujours un écart e entre le niveau d’eau souhaitée
hs et le niveau d’eau réelle h. Le système n’est pas fidèle : Il fonctionne en boucle ouverte.
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Pour maîtriser le fonctionnement du système, une mesure permanente de son comportement permet
de vérifier qu’il correspond bien à ce que l’on attend de lui.
Cette information est utilisée dans l’adaptation du signal de commande afin de réguler la sortie.
Le système régulé sera constitué d’une chaîne d’action et d’une chaîne de réaction.
En générale le schéma fonctionnel d’un système automatisé est représenté comme suite
Chaine directe
e(t) ε Commande Comportement réel
Consigne +- écart s (t )
mesure
Chaine de réaction
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Soit un système linéaire (S.L.) ayant pour fonction de transfert H(p). Le schéma fonctionnel de ce
système est un dessin associant convenablement des blocs, des sommateurs, des comparateurs et des
capteurs afin de représenter le comportement du système.
E1 p S E1 E 2
E(p) H(p) S(p) ++
Bloc
E2 p
E1 p S E1 E 2 Sommateur
+-
S p
E2 p
Comparateur S p
Capteur
- Bloc intégrateur
Simplifier un schéma ou le réduire revient à lui faire une transformation de manière à mettre en
évidence une fonction de transfert simple.
H (p)
E p + S p E p
1
H (p)
S p
H (p)
+ 1 2
H (p)
2
=
=
E p S p
E p S p H (p) . H (p)
H (p)+ H (p) 1 2
1 2
M(p) B(p)
retour
La Fonction de Transfert en Boucle Ouverte (FTBO) est le rapport entre la mesure M(p) et l’écart
(p) :
M p
FTBO p A p B p
p
b- Fonction de transfert en boucle fermée FTBF
( p ) E ( p) M ( p)
S ( p ) A( p ) ( p )
M ( p) B( p)S ( p)
S ( p )(1 A( p ) B ( p )) A( p ) E ( p ) puisque S ( p ) A(( p ) E ( p ) B ( p ) S ( p ))
S p A p
On en tire les résultats suivants très utilisés : H p
E p 1 A p B p
( p) 1 S ( p) 1
et
E ( p) A( p) E ( p) 1 A( p) B( p)
S ( p) A( p )
Cas particulier du retour unitaire : B( p) 1 , H ( p)
E ( p) 1 A( p)
S ( p) A( p)
Cas particulier de la réaction positive,
E ( p) 1 A( p)
S ( p)
E ( p) M ( p) -1 S ( p)
+ A(p) B(p) B (p)
-
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E ( p) p S ( p)
A(p)
+-
M ( p)
B(p)
p 1
la transmittance de l’erreur :
E p 1 A p B p
2.2.6. Quelques règles supplémentaires de simplification
X 1( p) X 3 p X 1( p) X p
+- ++ 3
X 2 ( p) X 2( p)
-1
X 1 ( p) X 3 p X 1( p) X p
H(p) + +- H(p)
3
X 2 ( p) X 2( p) 1
H p
X 1( p) X 3p
+ H(p) X 1( p) X 3p
- H(p) +-
X 2 ( p)
X 2 ( p)
H p
Z(p): Perturbation
E ( p) + S ( p)
+ A(p) + B(p)
-
A p B p B p
L’expression de la sortie S(p) : S p E p Z p
1 A p B p 1 A p B p
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Chapitre V
Analyse Temporelle des systèmes
fondamentaux
1) Introduction
Pour étudier le comportement dynamique d’un système, il n’est pas toujours simple de traduire sous
forme d’équations les lois de la physique qui régissent le comportement interne du système. Il est
souvent plus efficace de soumettre l’entrée du système à des signaux tests et d’observer la sortie.
E(p)=1, donc S(p)=H(p) c’est aussi une autre définition de la fonction de transfert H(p).
De point de vue pratique, cette méthode présente quelques difficultés, car il est pratiquement
impossible de réaliser physiquement une entrée (t). On se contente, en général, d'une impulsion de
durée aussi courte que possible mais finie, d'où une certaine imprécision.
Apres avoir envoyé cette entrée (t) approchée, on doit enregistrer, en fonction du temps, la réponse
s(t). Ce qui donne une courbe qu'il faut ensuite interpréter. Si on veut l'expression mathématique de
la fonction de transfert, on approche cette courbe par des morceaux de courbes correspondant à des
fonctions connues.
Pour pallier aux inconvénients de la réponse impulsionnelle, il est facile, pratiquement, d’utiliser
comme entrée, un échelon unité (échelon de position)
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1 H ( p)
E ( p) S ( p)
p p
Pratiquement, l'essai est très rapide, il suffit de faire passer l'entrée de 0 à une valeur constante pendant
un temps (donne) T puis de cette valeur à 0, et d'enregistrer la sortie en fonction du temps.
* Réponse indicielle :
e(t) s(t)
1 1
t t
Tr
3.3. Système Intégrateur
𝑑𝑦(𝑡)
= 𝐾. 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡
(K constante réelle)
* Schéma fonctionnel
e(t ) K. s (t )
* Réponses impulsionnelle
Lorsque l’entrée est une impulsion de Dirac, x(t) =(t), l’équation de l’intégrateur donne :
𝑑𝑦(𝑡)
= 𝐾. 𝛿(𝑡)
𝑑𝑡
𝑦(𝑡) = 0 𝑠𝑖 𝑡 < 0
D’où 𝑒𝑡
𝑦(𝑡) = 𝐾 𝑠𝑖 𝑡 > 0
* Réponses indicielle
𝑑𝑒(𝑡)
𝑦(𝑡) = 𝐾.
𝑑𝑡
(K constante réelle)
E(p) S(p)
* Schéma fonctionnel K.p
Un système est dit du premier ordre ou "à constante de temps" si la relation entre son entrée et sa
sortie est une équation différentielle du premier ordre, de la forme :
𝑑𝑦(𝑡)
𝜏 + 𝑦(𝑡) = 𝐾. 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡
où 𝜏 et 𝐾 sont deux constantes réelles non nulles.
𝜏 est la constante de temps du système exprimée en secondes (s) (toujours positive)
K est son gain statique.
𝑠(∞)
𝐾=
𝑒(∞)
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* Schéma fonctionnel
E(p) 𝐾 S(p)
1 + 𝜏𝑝
3.5.1. Exemples de systèmes
* Circuit RC
Vs p K
F p
Ve p 1 p
* Amortisseur ressort
x(t) et y(t) étant les variations respectives des positions des points X et Y
dy
f F1 et k l F2 Y p k
dt
X p k f p
l X Y xt y t
3.5.2. Réponse indicielle des systèmes du 1er ordre
k
On applique à l’entrée un échelon unitaire donc : S p
p1 p
après décomposition en éléments simples on obtient:
1 1
S p k d’où S t k 1 e u t
t
p 1 p
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K
0,95K
0,63K
3
Temps de montée : le temps de montée est le temps mis pour atteindre 90% de k.
m
t t
0,9k k 1 e u t e 0,1 d’où t m 2,3
m
3.5.3. Réponse à une rampe
ka
Si l’entrée vaut e(t) = a.t alors: S p
p 1 p
2
1
après décomposition en éléments simples on obtient: S p ka 2
p p p 1
d’où S t ka t e u t
t
e(t)
s(t)
Ka = 1
Droite d’équation
𝑦 = 𝑘. 𝑎. (𝑡 − 𝜏)
t
réponse à une rampe (a=1)
La réponse impulsionnelle est une impulsion. Au bout de 3τ la valeur résiduelle vaut 5%, le système
est stable.
Un système du second ordre est décrit par une équation différentielle de la forme
1 d 2 s t 2 ds t
s t k et
02 dt 2 0 dt
* Circuit RLC
d 2 v s t dv t
ve t LC 2
RC s v s t
dt dt
vs p 1
d’où H p
ve p LC p RC p 1
2
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d 2x d y x
M 2 f k y x
dt dt
f
p 1
Ainsi X p k 1 p
Y p 1 f p M p2 2 p2
1 p 2
k k 0 0
f f
Avec , 0 k et
k M 2 kM
3.6.2 Analyse de la réponse
𝑘
𝐻(𝑝) =
𝑝 𝑝
+ 2 𝜔 + 1
𝜔
La décomposition de H(p) en fractions simples dépend des racines de (1 + 2/0 p + p2/02 ) ou bien
(p2+ 20 p +02 )
' 02 2 1
* si 1 : il s’agit là de deux racines réelles et le système est hyper-amorti
p 2 1
1 0
p2 0 2 1
k
H p
1 1 p 1 2 p
1 1
Avec 1
0 1 2
et 2
0 2 1
* Si < 1 : Les deux racines sont complexes et conjuguées, le système est sous-amorti
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p j 1 2
1 0
*
p1 0 j 1 2
3.6.3 Réponse indicielle unitaire
Cas où > 1 La réponse du système est apériodique. La décomposition en éléments simples donne :
k 1 1 1 2 1
S p k
p1 1 p 1 2 p p 1 2 1 1 2 1
p p
1 2
1 t 2 t
D’où S t k 1 e 1 e 2 .u (t )
1 2 1 2
s(t)
K
Régime amorti
Cas où = 1 Cas de l’amortissement critique, la réponse du système est toujours apériodique
k 1
S p k 2
p1 p p 1 p 1 p
2
t t
ainsi la réponse temporelle est : S t k 1 1 e .u (t )
1 p 0 0 1 2
S p k
2 2
p p 0 0 1
2
1 2 p 0 0 1
2 2 2
S t k 1
1
1 2
e 0t sin p t 1 2 cos p t .u ( t )
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 32
Avec p 0 1 2
e 0 t
S t k 1 sin p t .u (t )
1 2
1 2
Où arctg
e 0t
±
2.
Tp
0 1 2
tm tpic tr
Les dépassements relatifs sont donnés pour les instants tk tels que s’(tk)=0
k .
tk
0 1 2
On définit le dépassement relatif d’ordre k par :
smax (tk ) s ()
D% 100.
s ()
Le temps de pic correspond à l'instant du 1er dépassement : t D1 t pic
0 1 2
Le dépassement principal (première dérivée) se produit à l’instant t1 :
.
1 2
D% 100.e
Temps de réponse
Il n’ya pas de formule générales donnant le temps de réponse, mais on peut utiliser l’approximation :
3
tr 5%
0
Le temps de réponse à 5%, tr5%, est donné par l’abaque. Il est minimal pour ξ= 0,7 et vaut:
0 tr 5%
0.44
2.
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 34
Comportement dynamique et w0
1
0 0.707
2
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 35
Chapitre VI
Analyse harmonique des systèmes
fondamentaux
1) Introduction
L’analyse des systèmes linéaires par l’étude de leur réponse en régime permanent à une excitation
sinusoïdale est d’un emploi très fréquent. L’intérêt de cette méthode réside dans son caractère pratique
et expérimental. Le signal sinusoïdal est sans doute le signal le plus utilisé pour analyser le
comportement dynamique d’un système. Des appareils, appelés transféromètres, permettent d’obtenir
directement la réponse harmonique du système pour différentes valeurs de pulsation. La fonction
obtenue, appelée fonction de transfert.
L’étude de la réponse harmonique cherche à établir les caractéristiques fréquentielles d’un système
Le principe consiste à envoyer un signal périodique en entrée (sinus) et d’en faire varier la fréquence.
Cette étude n’a de sens que si le système est stable.
Les outils mathématiques de cette étude reposent sur la variable complexe ⇒ Etude d’une réponse
harmonique = étude d’une fonction dans le plan complexe.
2) Transmittance isochrone
Le comportement d’un système physique quelconque est régi par une équation différentielle linéaire
d’ordre n.
ds d ns de d me
a 0 s t a1 ... a n n b0 et b1 ... bm m
dt dt dt dt
Ce système est excité par un signal d’entrée de type sinusoïdal e(t) = E0.sin(.t). La résolution de
l’équation différentielle définissant le système permet d’évaluer la sortie s(t). Ce signal est composé
d’un signal sT(t) correspondant au régime transitoire et d’un signal sP(t), de type sinusoïdal,
correspondant au régime permanent.
𝐸= 𝐸 𝑒
𝑆̅ = 𝑆 . 𝑒 ( )
La fonction de transfert isochrone d’un système linéaire est égale à sa transmittance isomorphe pour
p = j. Elle caractérise la réponse harmonique du système linéaire.
𝑆
𝑆 |𝐻(𝑗𝜔)| =
[𝐻(𝑝)] = 𝐻(𝑗𝜔) = . 𝑒 ⟹ 𝐸
𝐸
𝑎𝑟𝑔[𝐻(𝑗𝜔)] = 𝜑
* Lieux de Bode
L’échelle du module est le décibel (dB) c'est-à-dire 20. 𝑙𝑜𝑔|𝐻(𝑗𝜔)| et la phase est 𝜑 = 𝑎𝑟𝑔[𝐻(𝑗𝜔)]
généralement représentée en degrés ou en radians.
Octave Décade
Diagramme de Bode de 2 ou plusieurs systèmes en série
Lorsque 2 systèmes 𝐻 (𝑝) et 𝐻 (𝑝) sont en série, leurs fonctions de transfert se multiplient :
Donc sur le diagramme de Bode, le gain et la phase de 𝐻(𝑗𝜔) seront la somme des gains et des phases
de 𝐻 (𝑗𝜔) et 𝐻 (𝑗𝜔).
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 37
* Diagramme fonctionnel
e(t) s(t)
K
* Equation : 𝑠(𝑡) = 𝐾. 𝑒(𝑡)
* Réponse harmonique :
20log|H(jω)|
20log|K|
∠𝐻(𝑗𝜔)
𝐾≥0
0°
ω
𝐾<0
-180°
* Diagramme fonctionnel
e(t) s(t)
e-Tr.p
* Réponse harmonique :
Gain : G = 0dB
Phase = -Tr
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 38
Diagramme de Bode
20*log[H(j)]
Arg[H(j)]
0
-Tr
𝑑𝑦(𝑡)
= 𝐾. 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡
(K constante réelle)
* Schéma fonctionnel
e(t) s(t)
K.
Le système intégrateur a pour fonction de transfert H(p) = K/p. Dans le domaine fréquentiel nous
K K
remplaçons p par j. La fonction de transfert est imaginaire pure, en effet : H ( j ) j .
j
l’axe des abscisses du diagramme de bode est de la forme x=log(), la courbe de gain est donc une
droite y=ax+b avec a=−20 et b =20 log(K)
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 39
20 log K-20
-90°
Bode
1
Exemple 1 : Traçage du diagramme de Bode de la fonction de transfert H ( j )
j
Gain (dB)
Phase (deg)
de (t )
y (t ) K . (K constante réelle)
dt
* Schéma fonctionnel
E(p) S(p)
K.p
* Fonction de transfert
1/K
90°
Bode
Exemple 2 : Traçage du diagramme de Bode de la fonction de transfert H ( j ) j
Gain (dB)
Phase (deg)
E(p) 𝐾 S(p)
1 + 𝜏𝑝
K
Dans le domaine fréquentiel la fonction de transfert devient : H ( j )
(1 j )
K
Le module est donc : H ( j )
1 ( ) 2
* Etude Asymptotiques :
GdB
7
Exemple 3 : Tracé de Bode de G ( p)
(1 2 p)
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 42
Un système du second ordre est décrit par une équation différentielle de la forme
1 d 2 s t 2 ds t
s t k et
02 dt 2 0 dt
k : gain statique
d’où H p S p k
E p p 2 2 pulsation propre
p 1 0:
2
0 0 non amortie
coefficient d’amortissement
2 2
1 2 j
K 0 0
La Fonction de transfert fréquentielle est : H j K
2 2 2
2 4 2 2
1 2 j 1 2 2
0 0 0 0
La fonction de transfert de 2ndordre comporte 2 racines réelles p1 et p2 . Elle peut alors se mettre sous
K 02 K 02
la forme : H ( p)
p 2 20 p 02 ( p p1 )( p p 2 )
K02 1 2 K1
H ( p)
(1 1 p)(1 2 p) (1 1 p)(1 2 p)
K1 K1 1
La Fonction de transfert fréquentielle est : H ( j )
(1 j 1 )(1 j 2 ) 1 j 1 1 j 2
H 1 ( j ) H 2 ( j )
Le diagramme de Bode de la fonction de transfert peut donc être obtenu en additionnant les tracés
effectués séparément pour les 2 fonctions du 1erordre suivantes :
H ( j ) dB H 1 ( j ) dB H 2 ( j ) dB
K
Argument 1
arctan 1 arctan 2
1 1 j 1 2 j
* Etude Asymptotiques :
1 10
Exemple 5 : Diagramme de Bode de H p
1 1,1 p 0,1 p 2
p 1 p 10
K
G ( ) H j 2
2
2
1 2
0 0n
2
K 0 2
H ( j ) arctg 2 , si 1 2 0
2
1 0
1 j 2 2
0 0 0
Arg H ( j )
2
0 2
arctg
2
, si 1 2 0
1 0
2
0
2 2
2
2
G dB ( ) 20 log G ( ) 20 log( K ) 10 log 1
0 0
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 45
2 2 4 2 2
Gdb 20 logK 10 log 1 2
0 02
4 2
La dérivée de la courbe étant nulle au point max d’où : 2 1 2 2 2 0
0 0
K
à laquelle correspond le pic : G dbMax H j db 20 log
Max
2 1 2 2
* Facteur de résonnance
Le facteur de résonance représente la hauteur du pic (M) en fonction de ξ, il n’est défini que pour :
1 2 0 c’est-à-dire
2
2
2
0,7
H j r 1
Dans ce cas on aura : M
H 0 2 1 2
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 46
* Courbe du gain
2
arctg 0 2
2
, si 1 2 0
0
1
2
La phase est : Arg.
K
0
1 2 j
2
2
2 0 2
0 0 arctg , si 1 2 0
2
0
1
2
0
car le déphasage d’un système du second ordre est compris dans l’intervalle ]−, 0] et la fonction
arctg renvoit un argument sur l’intervalle ]−/2, /2 [.
Pour 0
2 ( ) 180 Asymtote n°2
H ( j ) 0
j
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 47
6.(1 10 p)
Soit la fonction de transfert H ( p)
p.(1 p ).(1 100 p)
Par définition H ( j ) H ( j ) .e j
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 48
H ( j )
Lorsque 0
90
H ( j ) 0
d-n=2, ainsi
180
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 49
Chapitre VII
Performances des systèmes linéaires
asservis
1) Introduction
On s’intéresse à l’étude des systèmes bouclés à retour unitaire, puisque tout système pouvant être
transformé en système à retour unitaire.
X ( p) C(p) G(p)
Y ( p)
+
-
C ( p )G ( p ) N ( p)
La fonction de transfert en boucle fermée est donnée par : H ( p )
1 C ( p )G ( p ) D ( p )
X ( p)
C(p)
Y ( p)
+ G(p)
-
B(p)
C ( p )G ( p) C ( p)G( p)
Fonction de transfert en boucle fermée : FBF p
1 C ( p)G ( p) B( p) 1 FBO ( p)
Analyser le système bouclé linéaire revient à étudier la fonction de transfert en boucle ouverte FBO(p).
De manière naturelle: on dira qu’un système est stable si, écarté de sa position d’équilibre, il y revient.
Un système est stable si toute entrée bornée produit une sortie bornée. Cette définition caractérise la
stabilité entrée bornée-sortie bornée.
2.1.3. Théorème
Un système linéaire à temps continu est stable si tous ses pôles sont à partie réelle strictement
négative.
Ce théorème est valable pour tout système, qu’il soit en boucle ouverte ou fermée. Pour un système
d’ordre élevé, il faut généralement recourir à une résolution numérique pour déterminer les pôles du
système.
Un système d’ordre 2 est stable si les racines de son équation caractéristiques sont toutes les deux à
partie réelle négative.
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 51
K
Exemple 1 : G ( p )
p 5 p 2
Les pôles du système sont p1 = -5 et p2 = -2 le système est stable.
En général (pour les systèmes d’ordre supérieur à deux), pour avoir un système stable, les zéros
de l’équation caractéristique D ( p ) 1 FBO p doivent être à parties réelles négatives.
Des critères algébriques et graphiques simples peuvent être utilisés pour déterminer la nature des
pôles:
- Critère de Routh
- Critère du Revers
Le critère de Routh Hurwitz est un critère algébrique qui permet de savoir si les racines d’un
polynôme à coefficients constants sont situées dans le demi-plan gauche (partie réelle négative).
2.4.1. Condition 1:
Une condition nécessaire de stabilité est que les coefficients ai du polynôme soient non nul et de
même signe (condition vérifiée pour les systèmes physique).
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 52
2.4.2. Condition 2:
Critère de Routh : Les racines de l’équation caractéristique sont toutes à partie réelle strictement
négative si tous les éléments de la première colonne du tableau de Routh sont de même signe.
D p a n P n a n 1 P n 1 ... a1 P a 0
Ce tableau est composé de (n 1) lignes orienté suivant les puissances décroissantes du polynôme
caractéristique de p n à p 0 .
𝒑𝒏 𝑎 𝑎 𝑎 … 𝑎
𝒑𝒏 𝟏 𝑎 𝑎 𝑎 … 𝑎
𝒑𝒏 𝟐 𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎 𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎 …
𝑏 = 𝑏 =
𝑎 𝑎
𝒑𝒏 𝟑 𝑏 𝑎 −𝑏 𝑎 𝑏 𝑎 −𝑏 𝑎 …
𝑐 = 𝑐 =
𝑏 𝑏
⋮ … …
Si tous les termes de la première colonne du tableau de Routh sont strictement positifs, les
pôles sont à partie réelle négative, le système étudié est stable.
S'il y a k changements de signe dans la première colonne, k pôles ont une partie réelle
positive, le système étudié est instable.
Si tous les termes d'une ligne sont nuls, le système étudié est en limite de stabilité.
Correspond à une paire de pôles imaginaires conjugués.
Exemple 2 :
Exemple 3 :
D2 p 6 p 2 6 0
dD2 p
12 p
dp
Il n’y a pas de changement de signe dans les coefficients de la première colonne, alors la FTBF n’a
pas de pôles à partie réelle positive, mais elle a deux pôles imaginaires purs. Ce sont les racines de :
D2 p 6 p 2 6 0 p j
Exemple 4 :
Le polynôme auxiliaire :
D1 p 2 p 2 8 2 p 2 j
. p 2 j 0
D p 2 p 2 j
. p 2 j p 2 0 Inacceptables oscillations
Exemple 5 :
D p p 3. p 1 j 2 . p 1 j 2 p 3 p 2 2 p 24 0
La condition 1est satisfaites puisque tous les coefficients sont positifs, mais
le tableau de Routh montre un changement de signe deux fois, ce qui est
confirmé par l’équation caractéristique système instable.
Exemple 6 :
D p p 4 p 3 p 2 p K 0
C ( p )G p
C’est un critère graphique qui utilise la FTBO du système on a : FTBF et
1 C ( p )G ( p )
FTBO C ( p )G p
L’étude de la stabilité d’un système en boucle fermée revient à étudier les solutions de l’équation
caractéristique suivante : D ( p ) 1 FTBO ( p ) 0 ou encore FTBO ( p ) 1
Cela signifie qu’il est possible de déterminer la stabilité d’un système en boucle fermée à partir de
l’étude de sa fonction de transfert en boucle ouverte.
On suppose que le système est à la limite de stabilité, donc l’équation caractéristique admet une
solution, et par conséquent, il existe une pulsation tel que :
FTBO ( j ) H ( j ) 1
Pour évaluer la stabilité du système en BF, on étudie la position de la courbe de réponse harmonique
en BO par rapport au point critique défini par :
20 log H ( j ) 0 dB et ArgH ( j) 180
Le système est stable en boucle fermée si, pour la pulsation correspondant à = -180°, la courbe de
gain de la FTBO passe au dessous du niveau 0 dB.
au dessous du niveau 0
dB
Plan de Bode
La supériorité des méthodes graphiques se manifeste dans la possibilité de définir des réserves de
stabilité sous forme de distances entre le lieu de la FTBO et le point critique.
Le critère que nous venons d’étudier permet de diagnostiquer si oui ou non un système est stable en
boucle fermée. Le résultat est toujours binaire : le système est stable ou instable. Toutefois, certains
de ces critères permettent de pressentir la notion de marge de sécurité relative à la stabilité d’un
système.
De même, nous aurons tendance à considérer qu’un système dont le lieu de Bode passe loin du point
critique, sera « plus » stable que s’il passait très près de ce point.
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 56
Ces considérations nous invitent donc à définir une notion de marge de stabilité, en relation avec cet
« éloignement » par rapport au seuil critique d’instabilité. Nous allons ainsi définir successivement
la marge de gain et la marge de phase, à partir d’observations géométriques simples dans le lieu de
Bode du système.
NB: Dans la pratique, les valeurs usuelles de marges de gain permettant le réglage sont :
Marge de Gain : 10dB à 15dB
Où : 0 est appelée la pulsation de coupure, le gain en décibel de la FTBO pour cette pulsation est
nul
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 57
NB: Dans la pratique, les valeurs usuelles de marges de phase permettant le réglage sont :
Marge de Phase : 40° à 45°
3) Précision
Les performances fondamentales attendues d’un système de commande sont la précision et la rapidité.
En effet, un système supposé parfait aurait l’entrée et la sortie constamment confondues, c’est-à-dire
que la précision et la rapidité seraient parfaites.
E(p)
3.2. Définition
On appelle erreur, la différence entre l’entrée de consigne (grandeur de commande) et la sortie (grandeur
commandée) : (t ) e(t ) y (t ) .
E ( p)
( p ) E ( p ) Ym ( p ) E ( p ) G ( p ) ( p ) ( p )
1 G ( p)
Alors l’erreur dépend de E(p) et de la FTBO(p).
Afin de déterminer l’erreur, en écrit la FTBO(p) sous une forme générale
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 58
K 1 b1 p b2 p 2 b3 p 3 ...
G p
p 1 a1 p a 2 p 2 a3 p 3 ...
K
Pour p 0 la FTBO(p) devient : FTBO( p)
p
Donc pour obtenir une erreur faible en régime permanent il faut augmenter les valeurs de K et ce
qui s’oppose à la condition de stabilité.
En générale, les objectifs de stabilité et de précision d’un système à contre-réaction sont
contradictoires.
3.4.1. Erreur de position
L’écart de position est l’écart p (t ) en régime permanent quand l’entrée est un échelon.
E0
Soit et E 0 u t alors E p .
p
E0
p E0
p lim t lim p lim
t p 0 1 G p p 0 K
1
p
* Système de classe 0 (=0)
E
lim t lim 0
P 0 1 K
t
On constate que l’erreur de position diminue pour une valeur croissante du gain K
Donc : la précision est d’autant meilleur que le gain statique de la FTBO est important.
K0=3
1.5
1
K0=1 K0=2
0.5
0 temps [s]
0 2 4 6 8 10
Mais il faut faire attention à la stabilité ! (voir dilemme précision-stabilité)
* Système de classe ≥ 1 ( ≥ 1)
D’après la limite de l’erreur de position, pour ≥ 1 on a une erreur statique nulle
Donc un système qui possède un intégrateur en boucle ouverte fournit une erreur indicielle nulle
L’écart de vitesse est l’écart v (t ) en régime permanent quand l’entrée est une rampe.
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 59
V0
Soit et V 0 .t .u t alors E p .
p2
V0
lim
2
p V0
v lim t lim p
p 0 1 G p
t p 0
K
p1
p
L’écart d’accélération est l’écart (t ) en régime permanent quand l’entrée est une parabole.
0
Soit et 0 .t 2 .u t alors E p .
p3
0
p3 0
lim t lim p lim
t p 0 1 G p p 0
p 2 1 K
p
On considère le système à contre-réaction ci-dessous. Soit une perturbation additive d(t) sur la
commande.
+ + +
-
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 60
G1 ( p)G2 ( p) G2 ( p)
Y ( p) E ( p) D( p)
1 G1 ( p)G2 ( p) 1 G1 ( p)G2 ( p)
G2 ( p) 1 1
y ( ) lim p lim
p0
1 G1 ( p )G 2 ( p ) p p 0 1 G ( p )
G2 ( p) 1
Pour réduire cette dernière, on a intérêt à augmenter le gain statique de G1(p) et diminuer le gain
statique de G2(p).
Conclusion : Un rejet asymptotique de la perturbation est garantie s’il existe au moins un intégrateurs
dans la chaîne direct en amont du point d’entrée de cette perturbation.
4) Rapidité
4.1. Rappel et définition
Un système est dit rapide s’il se stabilise à son régime permanant à un temps jugé satisfaisant. Les
critères de performances temps de réponse, temps de pic, temps de montée et le dépassement
caractérisent la rapidité du système.
le temps de montée, tm, temps nécessaire pour passer de 10 à 90 % de la valeur finale.
le temps de réponse, tr, temps nécessaire pour que la réponse se stabilise à plus ou moins 5 %
de la valeur finale.
Lorsque la réponse est oscillatoire amortie, on peut aussi utiliser :
l’amplitude du 1er dépassement, D1, (en % de la valeur finale) et le temps tD1 qui lui correspond.
Ici D1 = 8 %
105
y(t) %
100 %
95 %
tD1 tr
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 61
Chapitre VIII
Correction des systèmes asservis
3) Introduction
Un processus à commander possède ses propres caractéristiques qui ne peuvent être modifiées.
L’étude à suivre est alors la suivante :
Néanmoins, la régulation des systèmes passent par la recherche du compromis : stabilité, rapidité
et précision.
2) Domaine de synthèse
Lors de la commande d’un système, nous nous intéressons principalement à la réponse temporelle.
C’est dans ce domaine que nous pouvons facilement observer ses performances : dépassement, erreur,
précision.
L’analyse fréquentielle se fait pour des systèmes d’ordre supérieur à 3 et pour analyser la stabilité du
système (calcul des marges de phase et de gain).
- Proportionnel P,
- Proportionnel Intégral PI,
- Proportionnel Intégral Dérivée PID,
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 62
Dans la majorité des applications, ce sont des correcteurs séries qui sont mis en place. Chaque
correcteur a ses caractéristiques propres. Le choix dépendra donc du résultat que nous voulons
obtenir.
X ( p)
C(p)
Y ( p)
+ G(p)
-
L’amplification de l’erreur vise à avoir une action du correcteur plus importante pour une erreur
donnée
Un correcteur proportionnel a le gros avantage d’être simple à mettre en place et facile à modifier.
- Si K est faible (K < 1), nous avons une translation vers le bas du lieu de Bode . La stabilité est
donc augmentée, mais l’analyse temporelle montre un asservissement lent et « mou ».
- Si K est important, la dynamique sera meilleure, l’erreur sera réduite, mais nous pouvons
observer une translation vers le haut du lieu de Bode . Dans ce cas, nous nous approchons du
gain critique, pouvant entraîner une meilleure stabilité ou une instabilité, suivant la valeur de K.
3.2. Correcteur intégral
X e ( p) 1
C ( p)
( p) Ti p
X e ( p) 1
Il s’emploie en combinaison avec une action proportionnelle. C ( p) Kp
( p) Ti p
1
Ce filtre intervient aux fréquences basses (régime permanent) (p=j petit donc grand donc
Ti p
l’action de C(p) est grande).
Il n’intervient pas aux fréquences élevées ce qui correspond aux régimes transitoires (p=j grand
1
donc petit donc l’action de C(p) est faible).
Ti p
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 64
S(t) 1
t
A3
Action I : T (t )dt
i 0
A2
A1
Action P : Kp
t
(t)
t
Aire A1
Aire A2
Aire A3
correcteur
proportionnel
intégral dans le Log
Log
(r a d )
diagramme de 0
u C (ra d )
u C
0
Bode
-
-
S y s t è m e s a t b le m a is p e u p r é c is
• Plus l’action intégrale est élevée (Ti petit), plus la réponse s’accélère et plus la stabilité se
dégrade (réponse forte à une petite erreur) et .
1
• Il permet de filtrer les variables bruitées (HF) ( petit si p=j grand)
Ti p
• Il faut également trouver un bon compromis entre vitesse et stabilité.
• Dans les régulateurs industriels on affiche 1/Ti, alors Ti est d’autant plus grand que l’action
intégrale est faible.
• Pas d'action Intégrale : Ti infini
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 65
Par contre, le retard de phase apporté par ce correcteur ne peut en aucune façon améliorer la qualité vélocité
(rapidité) de l'asservissement, au contraire.
Bode Diagram
-15
-20
Magnitude (dB)
-25
-30
-35
-40
-89
-89.5
Phase (deg)
-90
-90.5
-91
0 1
10 10
Frequency (rad/sec)
Cette action amplifie les basses fréquences sans en modifier les hautes. En calculant la phase de cette
action, nous pouvons remarquer qu’elle ajoute –π/2. Ceci entraîne une translation horizontale du lieu
de Bode, pouvant rendre instable le système.
Cours d’Automatique des Classes Préparatoires Page | 66
On s’intéresse à l’étude des systèmes bouclés à retour unitaire, puisque tout système pouvant être
transformé en système à retour unitaire.
X ( p)
C(p)
Y ( p)
+ G(p)
-
C ( p )G ( p ) N ( p)
La fonction de transfert en boucle fermée est donnée par : H ( p )
1 C ( p )G ( p ) D ( p )
X ( p) C(p) G(p)
Y ( p)
+
-
B(p)
C ( p )G ( p) C ( p)G( p)
Fonction de transfert en boucle fermée : FBF p
1 C ( p)G ( p) B( p) 1 FBO ( p)
Analyser le système bouclé linéaire revient à étudier la fonction de transfert en boucle ouverte FBO(p).